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Votre magazine paroissial Paroisse Saint-Laurent Estavayer L'ESSENTIEL Cahier romand La pauvreté en Suisse MARS 2019 | MENSUEL NO 2 | 100 e ANNÉE UNE PUBLICATION SAINT-AUGUSTIN Dossier La pauvreté existe aussi chez nous ! Portrait Une bénévole très active Au large

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Page 1: L'ESSENTIEL - Paroisse St Laurent Estavayer · 2019-03-21 · quitté la Syrie en feu pour venir se réfugier en Suisse. Et Marlyse accepta de devenir celle qui, presque quotidiennement,

Votre magazine paroissial

Paroisse Saint-Laurent Estavayer

L'ESSENTIEL

Cahier romandLa pauvreté en Suisse

MARS 2019 | MENSUEL NO 2 | 100e ANNÉE UNE PUBLICATION SAINT-AUGUSTIN

DossierLa pauvretéexiste aussichez nous !

PortraitUne bénévoletrès active

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ÉDITORIAL

« S’il va au Social (réd. / au Service social), c’est qu’il ne veut pas travailler. » « Il ferait mieux de se bouger pour chercher du tra-vail plutôt que de vivre de l’aide sociale. » « Il touche déjà l’AI et en plus l’aide sociale, quand même… » Ce genre de petites phrases assassines, chargées de jugements à l’emporte-pièce, on les entend encore trop souvent dans les conversations de café du commerce. Voilà qui est déjà agaçant.Mais il y a pire. Il y a ceux pour qui « avoir besoin du social » est tout simplement ini-maginable, pour ne pas dire intolérable. Et qui grognent que l’on puisse dépenser autant d’argent de la communauté pour une petite minorité. Ben voyons, il ne saurait y avoir de pauvres dans l’opulente Suisse, dans la riche Broye ! Donc, celui qui doit recourir à l’aide sociale, c’est que…for-cément, il est paresseux !Or, la réalité est bien différente. De nom-breuses personnes peuvent, un jour, tom-ber dans la catégorie des personnes dites en situation de précarité. Un divorce, le chô-mage, des recherches infructueuses d’un nouvel emploi, la maladie, la dépression qui vient s’ajouter aux autres « tuiles », et c’est la dégringolade. Pour certains, en quelques mois, une véritable descente en enfer, avec son lot d’isolement, de rejet social.La collaboratrice du Service social de la Broye que avons rencontrée (lire en page 5) témoigne que les personnes qui recourent aux Services sociaux communaux ou régionaux ne sont pas des profiteuses ! En 14 ans, elle en a vu passer des demandes et des dossiers et… un monticule de détresses diverses. Et elle affirme que la quasi-totalité des demandes ne sont pas abusives. Une pauvreté, une précarité le plus souvent cachée dans nos douillettes campagnes où, heureusement, la solidarité n’est souvent pas un vain mot. Reste que dans certaines situations, l’aide du Service social est indispensable. Le monde est rude pour les « oubliés de la prospérité ». Pour une classe moyenne qui s’effrite de plus en plus.L’Eglise doit évidemment être proche de ces « cabossés de la vie ». Le pape François ne se lasse pas de le rappeler. La diaconie – le ser-vice au pauvre – est l’un de ses devoirs (lire en page 4). Mais comment doit-elle agir ? En soutenant des structures existantes (lire en pages 5 et 7), ou en mettant en place son propre service aux défavorisés ? Chaque paroisse du canton est invitée – via les nou-velles orientations pastorales – à réfléchir à cette question (lire en page 6). Conseil de paroisse et équipe pastorale vont aussi devoir plancher sur le sujet. Et trouver la bonne réponse !

Editeur St-Augustin SA, case postale 51, 1890 St-Maurice

Directrice générale Dominique-A. Puenzieux

Rédaction en chefDominique-A. Puenzieux

Secrétariat Tél. 024 486 05 25 | fax 024 486 05 36 E-mail : [email protected]

Administration du bulletin Secrétariat de la paroisse Saint-Laurent EstavayerBureau ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 11h30et de 14h à 17hRue Saint-Laurent 9, 1470 Estavayer-le-LacTél. 026 663 81 18 Courriel : [email protected] 17-10203-4

RédactionComité de rédaction de la paroisse Saint-Laurent EstavayerCoordinateur : Claude JennyCourriel : [email protected] – Tél. 079 401 65 39

Prix de l’abonnement Fr. 38.– l’année / Fr. 100.– l’annonce

Maquette Essencedesign SA, Lausanne

Photo de couverture Opération « Cartons du cœur » avec les jeunes du CO. Photo : Marianne Berset

Prochain numéro Société de longue vie

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Som

mai

re 02 Editorial03 Portrait : Marlyse Bangerter04-07 Dossier : Diaconie 08 Les chanteurs à l’étoile

I-VIII Cahier romand

09 Catéchistes à cœur ouvert10 JMJ à Panama : témoignage11 Une paroisse – 12 communautés12 Les souvenirs du Père Jean Livre de vie13 Agenda paroissial14 Horaire des messes15 Un jeu pour le Carême16 Coup de gueule Méditation

2 PAROISSE SAINT-LAURENT ESTAVAYER /  AU LARGE

PAR CLAUDE JENNY

Ce journal est au service des douze communautés de la paroisse Saint-Laurent Estavayer :

Bussy, Cheyres, Cugy, Estavayer-le-lac, Font, Les Montets, Lully, Murist, Notre-Dame des Flots, Nuvilly, Seiry et Vuissens

Soirée témoignageavec Sœur NathaliePHOTO : LDD

Sœur Nathalie Kangaji Wa Kayombo sera l’hôte de la campagne œcuménique de Carême de cette année. Coordinatrice d’un centre d’aide judiciaire aux plus défavorisés en République démo-cratique du Congo (RDC), pays ravagé par des troubles violents, elle viendra témoigner de son engagement auprès des commu-nautés villageoises voisines des mines, dans le sud-est du pays.

Elle sera de passage dans notre paroisse le mercredi 20 mars. Elle s’exprimera à 20h au centre des Focolari à Montet. Venez nombreux l’écouter !

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3PAROISSE SAINT-LAURENT ESTAVAYER /  AU LARGE

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Faire du bénévolat, c’est donner de son temps et de ses compétences. Gratuitement. Juste pour rendre service. Ils doivent être des centaines à être bénévoles dans la paroisse ! Certaines personnes ont toutefois la fibre sociale spécialement développée. C’est le cas de Marlyse Bangerter. Cette habitante de Cugy cultive une générosité naturelle. Spécialement pour encadrer une famille de réfugiés.

PAR CLAUDE JENNYPHOTOS : GEORGES LOSEY

Quand vous lui demandez pourquoi elle donne autant pour les autres, Marlyse Ban-gerter est presque empruntée pour vous répondre ! « C’est naturel. Enfant, chez nous, c’était toujours " portes ouvertes ". Alors disons que je suis tombée tout naturellement dans la soupe… » confie cette femme qui s’engage énormément au profit de la commu-nauté. Avec son mari, ils œuvraient déjà en faveur de diverses associations, handicapés, personnes âgées, etc. Depuis le décès de son époux, elle a encore accru sa disponibilité ! Une personne a-t-elle besoin d’être véhicu-lée pour aller chez le médecin ou ailleurs, elle est là, disponible, pour tout un chacun.

Véhiculer et accompagner « C’est une personne qui a une haute fibre sociale » dit le Père Jean, de Cugy. Aussi, en 2015, lorsque commune et paroisse déci-dèrent d’accueillir une famille de réfugiés, le Père Jean a tout naturellement pensé à elle pour composer le groupe d’accompa-gnement de ces nouveaux habitants qui ont quitté la Syrie en feu pour venir se réfugier en Suisse. Et Marlyse accepta de devenir celle qui, presque quotidiennement, est dis-ponible pour piloter les cinq membres de la famille qui a été logée par la commune dans le bâtiment de l’école de Vesin, un endroit pas forcément pratique pour se déplacer si vous dépendez entièrement de l’horaire du bus… En facilitant la mobilité et l’encadre-ment de la famille Mirza, elle a beaucoup contribué à l’intégration des parents et des

trois enfants dans le giron local. En quatre ans, combien de courses a-t-elle effectué pour conduire qui chez le médecin, qui à l’Office des migrations, tel enfant à une acti-vité sportive, tel autre ailleurs… Elle n’a pas compté ! Ni son temps, ni les kilomètres !« C’est juste un coup de main, dit-elle. D’autres personnes de la paroisse apportent aussi leur aide à cette famille qui est parmi nous depuis 2015 et qui vit depuis dans l’incertitude, car elle ne sait toujours pas si elle obtiendra le droit d’asile. » « Marlyse Bangerter est devenue un peu la marraine, la grand-maman pour cette famille » com-mente le Père Jean qui loue son dévouement et celui d’un petit noyau de personnes dans la commune. Le religieux dit avoir dû consta-ter que l’accueil de la population locale ne fut pas enthousiaste. Un épisode pénible lui revient d’ailleurs à l’esprit. Taisons-le !

Bien intégrée mais…Pour parler de Marlyse et des autres accom-pagnants qui espèrent que cette famille pourra rester en Suisse et que le mari puisse enfin travailler… Ce qu’il n’a pas le droit de faire avec son permis F. « Cette famille est aujourd’hui bien intégrée » constate le Père Jean qui fulmine contre la lenteur d’une procédure qui dure depuis 2015… La famille Mirza peut heureusement compter sur des âmes chrétiennes pour l’épauler dans ses démarches.Outre cet engagement, Marlyse Bangerter est aussi membre du Conseil de commu-nauté de la paroisse de Cugy-Vesin, participe à l’organisation de la Soupe de Carême, etc. Au four et au moulin… pour les autres !

La famille Mirza : le papa, la maman et les trois enfants en compagnie de Marlyse et du Père Jean.

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DOSSIER DIACONIE

4 PAROISSE SAINT-LAURENT ESTAVAYER /  AU LARGE

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per ! PAR L’ABBÉ ANTOINE KANKOÉ

« L’homme, considéré sous son aspect histo-rique concret, représente le cœur et l’âme de l’enseignement social catholique. Toute la doctrine sociale se déroule, en effet, à partir du principe qui affirme l’intangible dignité de la personne humaine. A travers les multi-ples expressions de cette conscience, l’Eglise a souhaité avant tout protéger la dignité humaine face à toute tentative d’en propo-ser des images réductrices et déformées » (Compendium de la doctrine sociale de l’Eglise, numéro 107).

La pauvreté sous toutes ses formes défigure justement cette belle image de Dieu qu’est l’homme. C’est pour cela que la doctrine sociale de l’Eglise enseigne et soigne la dignité inaliénable de chaque être humain. « Donnez-leur vous-même à manger. » (Lc 9, 13) Cette recommandation du Christ aux apôtres, résonne encore dans les oreilles de ses disciples d’aujourd’hui, et les engage à être frères et sœurs de tout homme. Pour réaliser cette diaconie, l’Eglise universelle, les églises particu-lières (les diocèses), les instituts religieux, les abbayes, les paroisses, etc. ont créé des structures ou des commissions pour

le service du pauvre, ou mieux du Christ pauvre, rejeté, abandonné.

Comment atteindre tous les nécessiteux ?La paroisse St-Laurent Estavayer, à l’instar des autres paroisses, regorge aussi de ces structures caritatives. Il y a, entre autres, La Fondation Saint-Vincent de Paul, la Fondation Saint Joseph, les aumôneries de l’hôpital et du home, Estaccueil qui est œcuménique, etc. Ces structures ont œuvré des décennies, et nous nous posons la question de leur efficacité pour atteindre aujourd’hui tous les pauvres vivant sur le territoire paroissial, dans cette société riche où, se montrer pauvre, du moins matériellement, peut faire honte. La visibilité de ces structures caritatives traditionnelles peuvent repousser ceux qui recherchent l’anonymat. Avec le pape François, qui demande à l’Eglise de vivre le concret de l’Evangile en s’occupant des pauvres et des migrants, il est urgent pour notre paroisse d’être à l’écoute de l’Esprit Saint pour trouver d’autres alternatives lui permettant d’atteindre tous nos frères et sœurs nécessiteux. Le cri de tous ces pauvres de pain, de cha-leur humaine, est l’écho de celui du Christ sur la croix.

Conférence Saint-Vincent de Paul : là pour un coup de pouceOutre les services sociaux officiels, plusieurs organismes privés viennent en aide aux personnes dans le besoin, dont la Conférence Saint-Vincent de Paul, très active dans la région car présente depuis longtemps. PAR CLAUDE JENNYPHOTO : GEORGES LOSEY

Cet organisme est le plus proche de notre paroisse qui lui apporte un soutien financier sous la forme d’une subven-tion annuelle de Fr. 12'500.–. Le budget annuel de ce grou-pement oscille entre 30 et 40'000 francs.Quel usage est-il fait de cet argent ? Ex-présidente mais toujours active dans le comité, Marianne Losey répond : « Nous répondons à des appels de détresse individuels que nous recevons par mails, téléphones ou via Caritas ou en-core des personnes qui nous sont envoyées par le Service social. L’année dernière, nous avons pu répondre à une trentaine de demandes, majoritairement des familles mono parentales. Nous vérifions que la requête est justifiée et ne procédons que par un remboursement de facture.

Nous apportons donc un soutien ponctuel à une personne ou une famille, au maximum à hauteur de Fr. 1000.– par année. »En plus de l’aide parois-siale et de diverses quêtes dont elle béné-ficie, la Conférence Saint-Vincent de Paul récolte des fonds via des appels aux entreprises et des ventes de biscuits dans la rue. La de-mi-douzaine de membres de son comité œuvrent bénévo-lement. Elle distribue aussi des bons de nourriture de la Migros et une douzaine de familles de la région bénéficient d’invendus fournis par plusieurs boulangeries.

L’ancienne et la nouvelle présidente : Marianne Losey et Jacqueline Thorimbert.

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DOSSIER DIACONIE

5PAROISSE SAINT-LAURENT ESTAVAYER /  AU LARGE

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l Dans une société idéale, un Service social ne devrait pas avoir besoin d’exister ! Tout le monde devrait pouvoir assumer ses besoins vitaux. Or, il se trouve que ce n’est pas le cas et qu’un tel service est dès lors utile ! Rencontre avec Martine Charbon, assistante sociale, qui met compétences et empathie au service des défavorisés.

PAR CLAUDE JENNYPHOTO : GEORGES LOSEY

Les personnes qui prennent rendez-vous avec l’un des 7 assistants sociaux du Ser-vice social du district le Broye ne le font pas de gaieté de cœur ! C’est qu’elles se trouvent dans une situation qui les oblige à demander de l’aide. En 14 ans d’activi-tés, Martine Charbon en a vu défiler des personnes « dans la gonfle » et contraintes de faire cette démarche. Et l’assistante sociale est catégorique : ce ne sont pas des profiteurs : « Même si on ne la voit pas for-cément, il y a – y compris dans la Broye – une petite frange de la population qui, pour des raisons diverses, vit dans une situation matérielle critique et qui doit appeler à l’aide. »« En 2017, nous avons traité 320 dossiers dont l’examen a abouti à une aide finan-cière. Mais un dossier peut concerner 5 personnes d’une même famille ! Donc, on peut affirmer que c’est un millier de personnes qui ont bénéficié d’une aide matérielle » explique Martine Charbon. Auxquels s’ajoutent environ 300 dossiers au sujet desquels les assistants sociaux interviennent par une aide personnelle mais non financière. « Le nombre de dos-siers qui nous arrive est en constante aug-mentation parce que notre société compte de plus en plus de working poors » constate notre interlocutrice. Les demandeurs ont un profil très variable, mais certaines franges de la population sont particulièrement vulnérables. Il y a les familles monoparentales parce qu’« une mère seule avec enfant(s) a énormément de peine à concilier travail et famille. Ce d’autant plus que la tendance dans cer-

taines branches – notamment la vente – est aux contrats temporaires, entraînant forcément des situations précaires ». L’as-sistante sociale n’hésite pas à pointer du doigt certains employeurs qui utilisent la main d’œuvre à leur convenance ! Autre catégorie bien représentée dans la statis-tique : les plus de 50 ans qui se retrouvent au chômage, puis en fin de droit. « En grande majorité, ce sont des personnes compétentes et de bonne volonté, mais plus aucun employeur n’en veut. Il faudrait juste leur donner une chance ! » constate la spécialiste.

L’AI viséeUne partie croissante de ceux qui doivent recourir au social sont des personnes qui, suite à des pépins divers, ne peuvent plus travailler, ou moins, et au sujet desquelles l’AI (l’assurance invalidité) met un temps exagérément long pour statuer sur leur sort. Des situations qui ont le don d’agacer Martine Charbon : « Nous nous retrouvons en face de personnes dont le problème de santé n’est pas reconnu par l’AI, ou alors au terme de procédures interminables. Ce durcissement de l’AI vient ainsi gonfler le nombre de personnes que nous devons aider, en qualité de dernier filet social. »L’année dernière, le Service social de la Broye a versé pour 6 millions d’aides financières. Preuve d’une nécessité cer-taine. Et la commission qui statue sur chaque demande ne fait pourtant pas de cadeaux ! Elle ne décide que du minimum nécessaire, selon les normes légales. « Nous avons un autre regard que bien des per-sonnes. Nous voyons la réalité, c’est-à-dire une précarité réelle dans la région » conclut Martine Charbon.

Service social du District de la BroyeBâtiment de l’HIBRue de la Rochette1470 Estavayer-le-Lac026 664 71 02

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INTERVIEW D’ISABELLE REUSE, RÉALISÉE PAR GÉRARD DÉVAUDPHOTO : LDD

Le soir de Pentecôte 2016, Mgr Morerod promulguait de nouvelles orientations pastorales pour notre canton de Fribourg. Au point 5, sous le titre « Qu’as-tu fait de ton frère ? », une réflexion sur la solidarité nous est proposée. Nous avons rencontré Mme Isabelle Reuse, responsable du service Solidarité et Diaconie au vicariat de l’Eglise catholique de Fribourg. Elle nous donne un éclairage sur cette orientation.

Que dit cette orientation « Qu’as-tu fait de ton frère ? »Isabelle Reuse : Que nous ne sommes pas des êtres solitaires mais solidaires. Depuis le jour de notre baptême, nous sommes invités à prendre au sérieux le fait que nous faisons partie d’une grande famille, d’une communauté, de l’Eglise. C’est tous ensemble que nous faisons Eglise. Si nous pouvons faire ensemble Eglise, c’est d’abord à cause de l’invitation de Jésus. L’invitation du Seigneur passe par la médiation d’une rencontre, d’un regard, d’un sourire. La fraternité est le cœur de toute commu-nauté chrétienne. Le commandement que le Seigneur nous laisse, c’est « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». La pape François, dans sa dernière exhor-tation apostolique « Sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel», nous rappelle que le lieu de vérification de notre foi est : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait. » La charité, la solidarité, la diaconie, c’est notre vie de foi en action.

Quelle est la nouveauté spécifique, le point d’attention particulier à veiller particulièrement ?L’appel de Jésus est toujours le même et en même temps toujours nouveau. C’est l’ap-pel à la fraternité ! Nous avons toujours à mettre au centre le plus petit de nos frères. En effet, si nous prenons soin du plus petit, nous prenons soin de tous ! Depuis le début de la vie de l’Eglise, les chrétiens sont invités à faire communauté, à faire Eglise (cf. Ac 2, 42).

Cette invitation est toujours à actualiser car nous sommes tentés de nous refermer sur nos acquis. Non seulement, nous avons à faire communauté avec les personnes qui nous sont proches mais aussi avec les personnes qui sont différentes, qui nous dérangent. Heureusement, la construction de la fraternité se fait avec l’aide de l’Esprit Saint. Laissons-nous guider par l’Esprit pour aller aux frontières de nos commu-nautés, de nos villages, de nos communes afin d’oser la rencontre avec ceux qui ne viennent pas à nous !

Notre paroisse est constituée de plu-sieurs petites communautés « rurales » avec Estavayer, petite ville au centre. Quelles pistes concrètes pour notre réa-lité pourraient-elles être proposées afin de rejoindre au mieux les « pauvres » ?Peut-être d’abord, osons nous rencontrer. Soyons des personnes heureuses de nous retrouver en communauté paroissiale. Ouvrons nos célébrations, nos rencontres à d’autres personnes, même si elles ne sont pas du sérail. Essayons peut-être, chacun / chacune, de rencontrer une personne mal connue de la communauté, une fois par semaine de manière fraternelle, alors nos communau-tés pourront s’ouvrir…L’invitation première ne doit pas forcément être l’eucharistie dominicale. Essayons plu-tôt de faire route ensemble parce que nous avons tous besoin les uns des autres…Osons comme les disciples d’Emmaüs marcher avec nos frères et sœurs… ainsi le Seigneur nous rejoindra sans aucun doute de manière inattendue !

Isabelle Reuse, responsable du service Solidarité et Diaconie.

Buffet de la GareEstavayer-le-Lac

Famille Guex-MoretTél. 026 663 10 33

Canadian Grill Restaurant • Café

Jean-Louis et Christophe Vésy SASanitaire • Ferblanterie

1483 Montet / BroyeTél. 026 665 18 02 • Fax 026 665 28 02

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Yolande Chollet, responsable de l’antenne des Cartons du Cœur à Estavayer-le-Lac, nous parle de ses 25 ans au sein de l’association.

PAR MARIANNE BERSETPHOTOS : MARIANNE BERSET, ANTONELLA REGGIANI-LA FACI

En Suisse, les Cartons du Cœur ont vu le jour en 1992 grâce à M. Borel. C’est suite à une conférence à laquelle Yolande Chollet s’est rendue avec son amie Sylvie Thierrin qu’elles se sont retrouvées dans cette asso-ciation. Puis, elles ont développé l’antenne staviacoise, qui fonctionne depuis 25 ans.Tous les jours de l’année, les personnes traversant des moments difficiles peuvent recevoir un soutien ponctuel. « Cette aide est nécessaire car notre société compte de plus en plus de familles monoparen-tales qui vivent des situations critiques. Ainsi, nous apportons un premier secours sous forme de nourriture et de produits d’hygiène » relève la responsable. L’association distribue environ 70 cartons par année aux personnes qui en font la demande ou qui leur sont signalées par des tiers. La livraison se fait toujours dans l’anonymat en veillant à respecter l’être

dans sa dignité sans demander une contri-bution pécuniaire. Chacun de nous peut à un moment de sa vie être dans l’embarras. Aujourd’hui, l’antenne d’Estavayer compte 15 bénévoles. Suite à la journée de partage « Action de Noël » du 22 décembre, six nouveaux bénévoles se sont annoncés. De plus, elle dispose d’un local au sous-sol de la salle de la Prillaz mis à disposition par la commune.Mme Chollet reconnaît avoir beaucoup de chance d’habiter une région très géné-reuse. Les gens ont beaucoup de cœur, font volontiers un don ou orientent la quête lors d’une célébration d’enterrement. Les récoltes auprès des enfants dans les classes primaires et secondaires ont permis de répondre aux besoins lors des fêtes. Les Clubs Services de la région s’impliquent aussi occasionnellement pour soutenir financièrement l’association des Cartons du Cœur afin qu’elle puisse apporter l’aide nécessaire aux personnes dans le besoin.La misère est là au milieu de nous, ainsi gardons au cœur cette envie de donner car « il y a plus de bonheur à donner qu’à rece-voir » (Ac 20, 35).

Cartons du Cœur :077 426 49 30

Le chargement des cartons à l’heure de la distribution.

« Action de Noël pour les Cartons du Cœur » organisée avec les élèves du Cycle d’orientation a été une belle opération de sensibilisation.

Pour aider les jeunes : la Fondation St-Joseph & St-LaurentLa Fondation St-Joseph et St-Laurent, dont le siège est à Estavayer mais qui est active dans tout le canton, apporte chaque année une aide à une vingtaine de jeunes qui ont besoin d’un « coup de pouce ». Cette fondation est présidée par le vicaire épiscopal Jean Glasson.

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PAR MARIANNE BERSETPHOTOS : ANITA MARMY

Découverte, mission, chants, prière et beaucoup de joie donnée et reçue, tel fut l’après-midi vécu par les enfants et les catéchistes qui ont participé aux « chanteurs à l’étoile » en sillonnant les rues d’Estavayer le 5 janvier dernier.

La tradition des « chanteurs à l’étoile » est florissante en Suisse alémanique mais dis-crète en Suisse romande. Après plusieurs années d’absence, elle a revu le jour le week-end de l’Epiphanie à Estavayer. Ce sont six enfants et six catéchistes qui ont répondu à l’invitation. Ensemble, nous avons découvert la mission des « chan-teurs à l’étoile », c’est-à-dire de suivre l’étoile comme les mages et d’annoncer cette Bonne Nouvelle que Dieu s’est fait homme et qu’il est vivant aujourd’hui au milieu de nous. Puis ils ont découvert la vie des enfants du Pérou de la forêt amazo-nienne. Remplis de joie à l’idée de soutenir ces enfants, ils ont appris quelques chants et se sont vêtus d’habits d’anges, de mages. Prêts pour la mission, nous sommes allés à

la collégiale près de la crèche où notre curé Lukasz nous attendait. Nous avons écouté la Parole de Dieu, adoré et prié Jésus. Puis bénis, nous sommes partis transmettre cette bénédiction à tous ceux que nous avons rencontrés.Quel bonheur d’aller vers les paroissiens et de leur apporter quelques chants qui rappellent le vrai sens de Noël, de trans-mettre la bénédiction de Noël afin que la paix habite leur maison et aussi apporter un soutien aux enfants du Pérou.Rentrés pour la messe, les chanteurs ont déposé leurs offrandes à l’Enfant-Jésus et pu dire la chance qu’ils ont eue d’apporter du bonheur autour d’eux et aussi soute-nir un projet de Missio-enfance. Merci de tout cœur aux enfants missionnaires, aux parents, aux personnes visitées pour leur accueil et aux catéchistes qui m’ont soute-nue dans cette démarche et fait confiance.

Les six petits « chanteurs à l’étoile ».

En visite chez Florence Murphy-Huber.En visite chez l’abbé André Dettwiler.

Reconnaissance à nos aînésPAR MARIANNE BERSET / PHOTO : PIERRE BONDALLAZ

Le temps de Noël est pour beaucoup de communautés, un moment où les autorités communales et ecclésiales s’arrêtent pour vivre un temps de partage avec les aînés.Ces journées sont précieuses car elles nous permettent à nous membres de l’équipe pastorale de vivre un beau moment de reconnaissance avec ceux qui sont les mémoires de nos communautés. Nous aimons leur adresser les meilleurs vœux et leur rappeler qu’ils ne sont pas seuls mais aimés de Dieu. Car si Dieu avait une cheminée, il mettrait leur photo dessus. S’il avait un portefeuille il la glisserait dedans. Il ne nous a pas promis des jours sans douleurs, du soleil sans la pluie mais qu’il nous donne la force nécessaire pour avancer sur le chemin. Surtout, que Sa Lumière réchauffe votre quotidien et vous apporte la paix intérieure. Bravo à tous les groupes qui mettent en place ces repas pour les magnifiques organisations. A l’heure où nous vivons souvent dans l’individualisme il est génial de réunir nos aînés, de marquer ceux qui arrivent dans cette nouvelle tranche de vie, de relever le nom de ceux qui fêtent un jubilé et de féliciter nos doyens. Merci à tous pour les beaux moments vécus.

Repas du 16 décembre à Montet pour les aînés de Montet-Frasses.

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9PAROISSE SAINT-LAURENT ESTAVAYER /  AU LARGE

VIE DE LA PAROISSE

Une soirée œcuménique aux couleurs slovènesPAR ELISABETH PILLONEL

Venez, tout est prêt ! (Luc 14, 15-24)

Le vendredi 1er mars 2019, des chrétiennes de Slovénie transmettent à travers le monde l’invitation de Jésus à élargir l’espace de nos communautés.

Chaque 1er vendredi de mars, dans le cadre de la Journée mondiale de prière (JMP), un pays différent prépare une célébration œcuménique pour le monde. Ainsi, les mêmes mots déclinés dans la diversité des langues forment ce jour-là une farandole de prières, du soleil levant au soleil couchant, avec en commun une liturgie et une solidarité soutenant des projets précis.

A Estavayer-le-Lac, à la salle des Œuvres, vendredi 1er mars 2019 à 19h30 : célébration œcuménique préparée par des femmes de Slovénie, suivie d’un moment convivial avec dégustation de spécialités slovènes.

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Le 8 janvier 2019, les catéchistes sont venus comme les Mages pour rendre grâce à Dieu pour l’année 2018 et offrir leur prière pour la nouvelle année afin que chacun d’eux soit rempli de la Lumière de la foi pour indiquer le chemin aux enfants qui leur sont confiés. En voici quelques-unes !

TEXTE ET PHOTO PAR MARIANNE BERSET

Les catéchistes ont déposé leurs messages au pied de l’autel.

« J’offre à Jésus mes joies, mes peines, tous ceux que j’aime, les

personnes qui souffrent, celles que je vais rencontrer, les enfants du caté, les victimes de la guerre, les malades, les prisonniers,

les prêtres, les catéchistes et leurs familles »

« Seigneur, je t’offre

ma confiance, ma voix,

mon travail

et ma famille. »

« Seigneur, je m’offre à toi de toute ma force et avec mes

faiblesses, avec ma joie et avec mes tristesses, avec la richesse de Ton amour et la pauvreté de mon âme. Tout à Toi. »

« Puisse l’amour de Jésus imprégner le cœur de nos enfants ! Merci d’avoir guidé mes pas tout au long des rencontres ».

« Seigneur, je te rends grâce

pour toutes les perles précieuses que

tu as mises sur mon chemin. Je t’offre

mes prières afin que l’Amour,

la charité soient des priorités

dans la vie quotidienne

et que règne

la PAIX. »

« Seigneur Jésus, reçois pour cette nouvelle année

toute la passion qui m’habite et me permet

d’exprimer ma foi à travers le dessin et la musique.

Reçois aussi ma fidélité et mon amour, mon désir

de transmettre la Parole, mon envie d’éveiller

les enfants à ta présence. Tout cela est bien peu

au regard de ce que toi tu me donnes à chaque instant de ma vie. Merci pour tes dons infinis d’amour et de tendresse. »

« Je suis venue comme le petit garçon et j’ai demandé à Jésus,

les dons de l’Esprit Saint pour avancer et accompagner

avec sagesse pour donner Jésus. »

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10 PAROISSE SAINT-LAURENT ESTAVAYER /  AU LARGE

RÉCIT

Les

JMJ

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Bers

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PAR ANDRÉA BERSIERPHOTOS : GRÉGORY ROTH / CATH.CH, GAUTHIER TSCHOPP

Andréa Bersier est la seule jeune de notre paroisse à avoir participé aux dernières JMJ à Panama en janvier dernier. A son retour, elle nous livre ses impressions et son ressenti au terme d’un voyage différent d’un séjour touristique. Emotions.

Mon expérience aux Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) à Panama fut excep-tionnelle et a suscité en moi beaucoup d’émotions.Avant de partir, mes sentiments étaient mitigés. D’une part, le stress de rater une semaine de cours au gymnase et de partir à l’étranger avec des personnes inconnues et, d’autre part, l’enthousiasme de voyager, de rencontrer le monde entier et surtout de rencontrer Dieu. Nous sommes partis avec un groupe de vingt personnes, venant principalement du Valais, de Fribourg et du Tessin, le dimanche 20 janvier tôt le matin.

Une escale chantanteArrivés à Francfort, où nous faisons escale, notre première épreuve de pèlerinage se fait déjà sentir. En effet, notre avion censé nous amener à Panama est supprimé, puis nous apprenons qu’à la place nous devons faire un détour par Buenos Aires, en Argentine et que finalement cet avion ne partait qu’en fin de soirée et que nous allions attendre dans l’aéroport plus de 13 heures. Ce fut une grosse désillusion pour moi qui ai peur de l’avion et déteste perdre inutilement du temps. Mais ce mal s’est très vite estompé lorsque notre groupe, que je connaissais à peine, se met déjà à chanter dans l’aéroport « Comment ne pas te louer ? ».

Ce moment a été d’autant plus extraordi-naire quand quelques autres personnes se sont jointes à nous pour chanter et louer le Seigneur. Mon mal s’est transformé en bien en me rendant compte, à ce moment, que nous étions tous dans la même situa-tion et qu’il fallait en tirer le meilleur.Suite à cette journée de retard, la hâte de rejoindre Panama est grande et le voyage se passe rapidement. Le lien du groupe s’intensifie et des amitiés se créent. Arrivés là-bas, la joie et la chaleur de Panama nous frappent à la première seconde. En effet, la porte d’embarquement par laquelle nous arrivons fêtait justement son inauguration avec notre vol et danseuses, photographes ainsi que le président du Panama étaient présents. Notre joie d’arriver est telle que nous chantons sans nous arrêter, même au contrôle des passeports où toutes les autres nationalités battaient le rythme et chantaient avec nous.

Des contacts qui s’intensifientS’ensuit une merveilleuse semaine sous le soleil où le monde entier se croise dans les rues. La musique et la louange toujours présentes. Chaque matin, nous avons une catéchèse donnée par un évêque français, rwandais ou ivoirien suivie ensuite par une messe. Nous sentons que Dieu est en per-manence avec nous car notre foi commune génère une facilité de contact avec les autres, même si la langue nous fait défaut. L’accueil du pape François fut très attendu et les gens présents ici sont très agités. Les foules crient et prennent des photos, tendent les mains.La messe de clôture a été le bouquet final de cette semaine. Entre les prières intenses de la veillée du samedi soir et l’homélie du Saint-Père le dimanche, notre cœur est comblé par Dieu et par sa bonté. Je pense que les rencontres faites durant ce voyage ainsi que la joie et la bonne humeur sont l’œuvre de notre Seigneur et que sans lui, rien de tout cela ne serait possible. J’étais venue aux JMJ dans le but de retrou-ver ma foi et des jeunes la partageant avec moi, et je ne suis pas déçue. Tant de monde, de gentillesse et de partage ne peuvent que m’encourager à aller aux prochaines JMJ en 2022 à Lisbonne !

« L’équipe suisse » à Panama emmenée par Mgr Alain de Raemy.

Des jeunes venus du monde entier.

Andréa, une jeune chrétienne emballée par ces beaux moments de partage vécus à Panama.

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11PAROISSE SAINT-LAURENT ESTAVAYER /  AU LARGE

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PAR MIREILLE DUCPHOTOS : RAPHAËL ROULIN

En 2013, les paroisses de Forel-Au-tavaux-Les Planches, Montbrelloz et Rueyres-les-Prés fusionnent en une nouvelle paroisse appelée Notre-Dame-des-Flots. A la fusion des 12 paroisses de l’Unité pastorale Saint-Laurent, notre

communauté conserve le nom de Notre-Dame-des-Flots et une nouvelle structure est mise en place.Un Conseil de communauté est consti-tué. Il a pour vocation de permettre à la pastorale, portée par l’équipe pastorale, d’entretenir une relation de proximité sur le terrain. Il coopère également avec le Conseil paroissial et doit aussi permettre à chacune et à chacun de trouver sa place et de mettre les talents reçus du Seigneur au service des autres. Notre communauté a trois lieux de culte : l’église de Forel, de Montbrelloz et de Rueyres-Les-Prés. Les messes dominicales sont célébrées une fois par mois le samedi ou le dimanche dans chaque église. Le chœur-mixte de Notre-Dame-des-Flots, dirigé par Gérard Moullet, anime les messes célébrées à 10h le dimanche ainsi que les veillées de prières, les messes d’en-terrement et de trentième. Notre communauté est une famille accueillante, ouverte, où il fait bon vivre. L’engagement de nombreux bénévoles est source d’une belle vitalité. Nous vivons en fraternité dans la joie de Jésus-Christ. Avec l’aide du Saint-Esprit, de notre prêtre répondant l’abbé M. Lukasz Babiarz et des autres prêtres, osons vivre et témoigner de l’Amour de Dieu et devenir ainsi des dis-ciples-missionnaires.Mettons-nous en route…

Le Conseil de communauté de Notre-Dame-des-Flots. De gauche à droite : Sylvie Marmy, Mireille Duc, Maria Plancherel, Christine Dafflon et l’abbé Lukasz Babiarz. Manque Philippe Roulin.

Les 75 ans de l’oratoire Il arrive quelquefois que des histoires enfouies ou ignorées retrouvent l’actualité. Alors remontons le temps. De 1939 à 1974, un millier de petits Bullois participent à Forel, près de la rive du lac de Neuchâtel, aux camps d’été des louveteaux. La cheftaine, Mme Lucette Blanc, en guise de remerciements aux villageois pour leur accueil, fait bâtir en 1944, un oratoire voué à Notre-Dame-des-Flots.Robuste et élégant, orné d’une Vierge à l’Enfant bravant la tempête, l’édifice aura 75 ans cette année.Chaque été depuis plus de 10 ans, le 15 août, fête de l’Assomption, une messe est célébrée à l’oratoire de Notre-Dame-des-Flots, où le calme et la sérénité sont propices au recueillement. L’ambiance particulière qui y règne permet en effet aux fidèles de vivre une Eucharistie plus festive où se mêlent le chant des oiseaux, le bruit des vagues et l’odeur de la paille fraîchement coupée.Le très bel oratoire de Notre-Dame-des-Flots.

Chaque année, le 15 août, une messe est célébrée.

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12 PAROISSE SAINT-LAURENT ESTAVAYER /  AU LARGE

LES SOUVENIRS DU PÈRE JEAN / AU LIVRE DE VIE

Joies et peinesBaptêmesEstavayer-le-lacDavid Alves Silva Pinho, fils de Maria et José Carlos, domiciliés à Yvonand, le 5 janvier.LullyMathis Gebhard, fils d'Adrienne et Marc, domiciliés à Châtillon, le 13 janvier.CugyCloé Bersier, fille de Cindy et Patrice, domiciliés à Chénens, le 27 janvier.

DécèsEstavayer Blanche Dumoulin-Lesquereux, le 18 octobre 2018 à l’âge de 88 ans.Lully Bernard Pittet, le 14 novembre 2018 à l’âge de 71 ans.Estavayer Germaine Singy-Cantin, le 23 novembre 2018 à l’âge de 91 ans.Estavayer Jean-Luc Perritaz, le 20 novembre 2018 à l’âge de 62 ans.

Cugy Pierre-André Blanc, le 28 novembre 2018 à l’âge de 56 ans.Bussy Marcel Esseiva, le 3 décembre 2018 à l’âge de 78 ans.Estavayer Lydia Hasler-Papaux, le 4 décembre 2018 à l’âge de 79 ans.Murist Marie-Thérèse Bise-Torche, le 6 décembre 2018 à l’âge de 81 ans.Estavayer Joseph Monney, le 13 décembre 2018 à l’âge de 87 ans.Forel Colette Roulin-Duc, le 13 décembre 2018 à l’âge de 72 ans.Forel Josette Marmy-Carrard, le 14 décembre 2018 à l’âge de 58 ans.Montet Thérèse Bondallaz-Butty, le 22 décembre 2018 à l’âge de 87 ans.

Lully Jean Rouiller, le 28 décembre 2018 à l’âge de 93 ans.Frasses Sophie Maendly-Piccand, le 2 janvier 2019 à l’âge de 92 ans. Seiry Ernest Bonfils, le 2 janvier 2019 à l’âge de 84 ans.Murist Thérèse Robert-Crottet, le 3 janvier 2019 à l’âge de 98 ans.Châtillon Adelina Lambert-Sauterel, le 4 janvier 2019 à l’âge de 95 ans.Granges-de-Vesin Fabiana Alberti-Celant, le 12 janvier 2019 à l’âge de 52 ans.Estavayer Marguerite Meyer-Mülhauser, le 14 janvier 2019 à l’âge de 72 ans.

Cheiry, automne 1994 : l’horrible souvenirCe sera sans doute l’un des plus tragiques sou-venirs de mon long ministère. Un jour d’automne 1994. Curé de Surpierre et de Cheiry, comme chaque matin, en faisant ma toilette, j’écoute les nouvelles à la radio. « On aurait découvert des morts dans une grange de Cheiry. » J’avale une tasse de café et me mets en route. Au-dessus du village, je croise une voiture de la Radio romande.– Où est-ce ? – Je ne sais pas (je soupçonnais deux maisons) ;

je vais voir. J’arrive au village. L’école est occupée par la gendarmerie. Dans le préau, les enfants ac-courent vers moi en pleurant : – Monsieur le Curé, il y a des morts ! Le commandant du poste de gendarmerie d’Es-tavayer, que je connais bien me dit : – Monsieur le Curé voulez-vous monter ? – Oui, bien sûr ! On pénètre dans la maison par une porte déro-bée dissimulée derrière de la verdure et on entre dans la pièce principale. Les corps jonchent le sol, les têtes sont enfer-

mées dans des sacs de plastique noirs.Une odeur âcre, indéfinissable de fumée froide et de mort nous saisit aux narines.Je fais une prière.On échappe miraculeusement à la mort : la mise à feu programmée de bidons d’essence a raté. Je laisse ensuite les gendarmes accomplir leur sinistre besogne Quelques heures plus tard m’arrive un téléphone de l’Evêché. Mgr Mamie se trouve en ce moment à Rome : il vous demande de prier pour les vic-times, me dit-on.Un an plus tard, je reçus une lettre du nord de la France.– Monsieur le Curé, merci de laisser votre église

ouverte. Je suis venu m’y recueillir en souvenir de mon petit-fils, 12 ans, disparu dans la tragé-die.

Je dénonçai dans la presse les méfaits de la secte.Je reçus une lettre du Père Pinckaers, OP : pro-fesseur de théologie à l’université de Fribourg : Merci, Père j’ai utilisé votre article dans mes cours de pastorale, m’écrit-il.Le Temple solaire ! Quel souvenir horrible !

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13PAROISSE SAINT-LAURENT ESTAVAYER /  AU LARGE

AGENDA PAROISSIAL

Mar

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otre

par

oiss

eQuoi Quand Où Heure

Adoration eucharistique Jeudi 28 février Cugy, chapelle sous la cure 19h-19h30

Messe avec onction des malades Samedi 2 mars Cheyres 18h30

Messe avec onction des malades Dimanche 3 mars Cugy 10h

Messe avec onction des malades Dimanche 3 mars Forel 10h

Messe avec onction des malades Dimanche 3 mars Estavayer, collégiale 10h

Adoration eucharistique Mardi 5 mars Estavayer, collégiale 14h-18h

Adoration eucharistique Mardi 5 mars Rueyres-les-Prés, église 18h30- 19h30

Adoration eucharistique Jeudi 7 mars Font, église 17h-18h

Messe avec onction des malades Samedi 9 mars Home les Mouettes, Estavayer 16h

Messe accueil des nouveaux servants de messes

Samedi 9 mars Murist 18h30

Adoration eucharistique Mardi 12 mars Estavayer, collégiale 14h-18h

Adoration eucharistique Mardi 12 mars Rueyres-les-Prés, église 18h30- 19h30

Adoration eucharistique Jeudi 14 mars Font, église 17h-18h

Célébration du premier pardon pour les futurs premiers communiants

Vendredi 15 mars Forel 19h

Célébration du premier pardon pour les futurs premiers communiants

Samedi 16 mars Font 9h

Préparation aux baptêmes Lundi 18 mars Estavayer, Maison des Œuvres 20h

Adoration eucharistique Mardi 19 mars Estavayer, collégiale 14h-18h

Adoration eucharistique Mardi 19 mars Rueyres-les-Prés, église 18h30- 19h30

Conférence de Carême avec Soeur Nathalie du Congo

Mercredi 20 mars Centre des Focolari, Montet 20h

Adoration eucharistique Jeudi 21 mars Font, église 17h-18h

Célébration du premier pardon pour les futurs premiers communiants

Samedi 23 mars Aumont 9h

Adoration eucharistique Mardi 26 mars Estavayer, collégiale 14h - 18h

Adoration eucharistique Mardi 26 mars Rueyres-les-Prés, église 18h30- 19h30

Adoration eucharistique Jeudi 28 mars Font, église 17h-18h

Célébration du premier pardon pour les futurs premiers communiants

Samedi 30 mars Estavayer-le-Lac 9h

Pour toute la paroisse

ARCHIGROUPEESTAVAYER SAAtelier d’architecture

Etienne BUCHS, administrateurRoute d’Yverdon 20 / CP1470 Estavayer-le-Lac

Soupes de Carême 2019Vendredi 22 mars : dès 11h30 à la salle de la Prillaz à Estavayer-le-Lac.Samedi 23 mars : dès 11h30 à la salle de l’Auberge à Font.Vendredi 29 mars : dès 11h30 à la salle de la Prillaz à Estavayer-le-Lac.Samedi 30 mars : dès 11h30 à la salle communale de Châbles.Samedi 30 mars : dès 11h30 à la salle de Sévaz. Vendredi 5 avril : dès 11h30 à la salle de la Prillaz à Estavayer-le-Lac. Dimanche 7 avril : dès 11h30 à la salle communale de Vuissens.

Vendredi 12 avril : dès 11h30 à la salle communale de la Prillaz.Samedi 13 avril : dès 11h30 à la salle communale de Lully.Dimanche 14 avril: dès 11h30 à la salle des sociétés de Murist.Vendredi saint 19 avril Dès 11h30 à la salle communale de Cheyres. Dès 11h30 à la salle communale de Seiry. Dès 11h30 à la salle communale de Rueyres-les-Prés. Dès 11h30 à la salle communale de Montet. Dès 11h30 à la salle communale d’Aumont. Dès 11h30 à la galerie de la salle des sports de Cugy. Dès 11h30 à Nuvilly.

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14 PAROISSE SAINT-LAURENT ESTAVAYER /  AU LARGE

HORAIRES DES MESSES

Horaire des messes, paroisse Saint-Laurent Estavayer, mars et avril

Stéphane Mauron SABâtiment & génie civilRoute de Lully 61Case postale 7941470 Estavayer-le-LacTél : 026 663 99 99Fax: 026 663 99 90

E : Familles P : Patronale L : Animée par des laïcs MBM : Médailles Bene merenti Œ : Célébration œcuménique Confessions individuelles : tous les samedis à la Collégiale, dès 16h30 ou sur demande aux prêtres. CES HORAIRES SONT SUSCEPTIBLES DE CHANGEMENT, SEUL LE FEUILLET DOMINICAL FAIT FOI.

AVRIL Sa 06.04 Di 07.04 Sa 13. 04 Di 14.04 Je 18.04 Ve 19.04 Sa 20.04 Di 21.04 Sa 27.04 Di 28.04

BUSSY 10hRUEYRES 10hFOREL 19h 20h30MONTBRELLOZ 15h 10h

COLLEGIALE 17h30 10h 17h30 10h 19h 14h30 20h30 10h 17h30 10h

HOME/HIB 16h 18h30 16h 18h30 16h 18h30 16h 18h30

FONT 20h30CHEYRES 10h 15hLULLY 18h30SEIRY 18h30MURIST 10hVUISSENS 10h

CUGY 10h 10hMONTET 15h 19hAUMONT 19h 11h LNUVILLY 20h 10h

5e dim. de Carême 2e dim. de PâquesRameaux Saint Pâques

MARS Sa 02.03 Di 03.03 Me 06. 03 Sa 09.03 Di 10.03 Sa 16.03 Di 17.03 Sa 23.03 Di 24.03 Sa 30.03 Di 31.03

BUSSY 10h 19h Morens

RUEYRES 19hFOREL 10h 9hMONTBRELLOZ 19h

COLLEGIALE 17h30 10h 8h / 18h30 17h30 10h 17h30 10h 17h30 10h 17h30 10h

HOME/HIB 16h 18h30 16h 18h30 16h 18h30 16h 18h30 16h 18h30

FONT 10h 10h PChâbles

CHEYRES 18h30LULLY 10hSEIRY 10h

MURIST 9h 18h30 18h30Franex

VUISSENS 18h30 10h P 10hPrévondavaux

CUGY 10h 10hMONTET 10hAUMONT 10hNUVILLY 9h 19h

8e dim. ordinaire Cendres 1er dim. de Carême 2e dim. de Carême 3e dim. de Carême 4e dim. de Carême

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Le m

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arêm

ePAR MARIANNE BERSET

Carême 2019

Horizontal 4. Moment de rencontre avec Dieu 7. Combien de jours dure le Carême 9. Elle n’est jamais célébrée le Vendredi

Saint 10. Absence d’aliments qui permet d’avoir

faim et soif de Dieu 12. Action de Carême nous y invite 14. Ce chant qui n’est plus chanté à la

messe durant le Carême 15. Jour de la Résurrection

Vertical 1. Les trois jours qui précèdent la fête de

Pâques 2. Moment au sein de la communauté qui

aide au partage 3. Célébration proposée aux catéchu-

mènes 5. Que fête-t-on le 25 mars 6. Quel geste marque l’entrée dans le

temps du Carême 8. Indispensable pour rencontrer Dieu 11. Messe qui marque l’entrée de Jésus à

Jérusalem 13. Dernier repas de Jésus avec ses disciples

Solution

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COUP DE GUEULE

PAROISSE SAINT-LAURENT ESTAVAYER /  AU LARGE

Plus de 700’000 jeunes catholiques du monde entier ont séjourné en janvier à Panama, où ils ont vécu des moments inoubliables lors des dernières JMJ. Les médias du monde entier étaient sur place avant et pendant cet événement exception-nel. Mais voilà… quelle triste surprise de constater, une fois de plus, autant à la télé (sauf évidemment sur la chaîne Kto…) que sur les journaux ou les réseaux sociaux, le peu de retour de ce qui s’est passé là-bas ! Tout au plus, un petit encart coincé entre des faits divers, ou 10 secondes d’images perdues entre les dernières interventions de Donal Trump ou les gilets jaunes en France !

Par contre, les journalistes n’ont pas man-qué de diffuser largement une partie de l’interview du pape François lors de son retour en avion. Et ce qu’ils ont retenu, ce n’est pas ce qui s’est passé là-bas auprès de ces jeunes, mais les habituelles questions tournant autour du fléau de la pédophilie dans l’Eglise et de la question du mariage des prêtres…

Quelle triste image donnée de l’Eglise ! Au lieu de parler de l’espérance de la jeunesse, on ne présente que l’image d’une Eglise « cabossée » et fermée dans ses dogmes… Et après on s’étonne que de plus en plus de catholiques quittent le navire de l’Eglise…

PAR GÉRARD DÉVAUD PICTO : RÉGINE BINDÉ

MÉDITATION

La main tendue UNE MÉDITATION DE ROBERT RIBER, DANS « MILLE TEXTES », PROPOSÉE PAR MARIANNE LOSEY, DE LA SOCIÉTÉ SAINT-VINCENT-DE-PAULPHOTO : DR / FLICKR.COM

Il était là, main tendue, paume ouverte…Comme pour recevoir.A regarder ce jeune mendiant de trente ans,on se disait :

– Mais que demande-t-il ? Que veut-il ?– Après tout, il pourrait travailler ! A son âge !– Quand on est jeune, on trouve toujours

un boulot, ou tout au moins on en cherche un et pas avec un fusil.

Il était là, main tendue, paume ouverte…Soudain, quelqu’un s’arrête, un homme de son âge :

– Pardonnez-moi, je n’ai pas d’argent sur moi.

Ils se regardèrent un temps qui semblait long.Il est des temps qui sont lourds d’un silence « parlé »,les mots parfois n’ont pas besoin de syntaxepour dire l’indicible.

Alors le visage s’éclaira,la paume s’avança pour une poignée de main :

– Merci, de m’avoir parlé.

Peut-être qu’en demandant de l’argent,le mendiant de la rue quémande autre chose.Il faut savoir qu’avec la pièce,l’« autre » attend une parole.

Quand la presse ne fait pas son boulot !