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liLiilll

Wlilli!

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lin

1'

LE TIlKATIK FRANAIS

LA RENAISSANCE

COR B Eli

.

Tl

i.

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i

trt*.

M

CUi

I

'

t.

Digitized by the Internet Archivein

2009

with funding from

Universityof Ottawa

http://www.archive.org/details/lethatrefranOOfour

Utfcs ''"'''

COftYERCIIN B.POIS All.l

S

chiers amis, vueillcz moi traire

main, car

je

ne voy oute.

LE THTRE FRANAISAVANT

LA RENAISSANCEIS.'iil

1550

MYSTRES, MORAL1TKS BT PARI BS

PRCD D'UNE INTRODUCTIONEl

CCOMPAGHB

DE

NOTES

POU!

L

IHTELLIGENCI

i-i

rEXTI

M.

EDOUARD FOURNIKRi'4i

U.LolARD

t

Ami

MAHIf

.

V

C

PARISLAPLACE, SANGHEZ ET 0\ EDITEURS3,

RUE SGUIER,

:j

12,41

INTKnDI'CTlnX

1

On

g'est

beaucoup occup de noire ancien thtre, maii presque toujours moins poursoi,

lui

que pour

c'est--dire

en historien qui

m

mire dans oc

qu'il raconte,-.

mla

comme1/."il

,,,,

voit

par

1

|

1 1

1

ii

I

d ' la soitiele||

desI

/

rpiela

Jehan

La mention d'Arnouldate du 12 juillet 1502;

le

Docte, rite plus haut, estl'criture et le stylo pruu-

Hoinliei yl.tii'iine.

lit

jouer

juin

m

;

.lait

pl.ee Saint

Dlftli

vent quo

le

manuscrit doit tre d'un deiiii-iecle au moins

dont

Ne ho pourrait-il pas (pie M4 deux putltM pice, pren it justement consacre au|

plus ancien.Il

resterait dire par qui furent critsville ils

CM nula pi

de letto place, y aient t autel reprsentes' Nous croirons jusqu' preuve du contraI

le

et

en quelle

furent reprsents, pour< |

question,

(pli

no reviendra

u frappa et lit saigner le martyr, est uu dtail curieux de la mise en scne des mvstetvs. ce ne peut pa6. Cette forme donne au mot chtaigne est bien bizarre. en tre un autre 7. C'est--dire Les coups ainsi donns ce coup par derrire s'appelaient coups de Bourguignou . V. t'Etymologie des proverbes franois de Fleury de Bellingeu, 1618, in-S J , p. 52. .-t encore du patois picard. B. vhrviation pour mauv U*pelote remplie de sang,

la pierre qui

.

.

i

M'A \Tien, roinge et ne grumleS.1

Dl'

MAKTIRE

s.

BSTIENE'I.

mie..

i.i

KSTIKNK,

il

ijmnu.i

i.-i

irompa et marine ci preudomnK 18

i

Doulz Ibsucrist, n de Marie, Pour ceulz qui ainssy me tourmentent, Qui ne sccvent pas ne ne seul culQu'il font, vous supplie

Encore par droite malice L'ont-il leaii comme une bichetai oiseeulx, am ebieni >\ am bioai Mai Diex qui -cuit farder les sieni

humblement Que leur donnez aviseuienl,Et tout leur vuciilicz pardonner, Kl mon esprit couronner

\

..ici.-

d'oiaiaua ci de chieui

Lassus en

que point ne l'onl teinte. Sj roui prj pour l'amor de Dieu Mes ami- qu'alons -il- le lieuBj

Bi char

A vous

le

la gloire des eielx. rend, beau sire Diex,

l'enterrons en terre -amie.

Et en vos

mains

l

recommande.lion cbier leigireuret

tors te tets ehoir terre,i.k

mon douk|

PMIMUm

Je vueil vcsiir

Alon en,S'il

qu'il

ma honplande; en est su*,estil

mort ma doulce mre Je n'eu au euer douleur greigneur 1 ; Mai- puisque iticu la orden,Depuiela

Soit ensevelit et

men

n'est

mort sy

tu

:

Ko rostrel'u te

fille,

mon

seigneur.|

Lessons

le

cy aus chiens menger.revestent,

Mi Uni, Ml | a

Gamaliel,

-w

mon

oncle chier,

lus.

Son Jhsus qui si bien venger Le devoit, o est il aie?LK SBCOKD.Il

maUtres tous \i- desperliier NOUS foronl -i le vont -avant; Sy alons tant com la nuit dure Et le mettons en lpultore,LOI

n'est encore pas dvaleil

Ainoii qu'il

ioil

jour Diex avant.

Des nues o

est, ce dit.I.K

..\MU.IKI..

TIKKS.8,

Houl'o/u

lilz, et

\iuis,

Nichodemua,

imster et orevtns

Espoir qu'il est entredit Sy n'ose aler ne a ne l.

LE OUART.Je cuide

quand

il

l'appelav.

Disons Dieu por la atone atne. Alon> douj trou t coiement* L'enterrer en mon monument. Or alon le par Nostre Dame.u

B.

nef dira an vautre

*W me

-

Mes Baigneurs, Bachiei que Damasct De toi/ erestieni a graal maiUni Dostre Io in tnnt confondenl Et une loy nouvele fondant, nui aostre loj confondra toute Qui t>t n'y pourvoira Bans doubla Nous avons do leuri preacherrai1

De ce que cas laui/ ereatiens, Eauht .bougres, ces ruITit-n-, vos! noatra loj daatruiaaal]

:

nuyaaal Dore-en-avant quenque pori Ou il/ Dsourroot, eu je monI

Brief et court n'en faut plus parler.

Tu

el

lapid a pierrea.:

Lea entrai plui en doubleront S'en lea tient court ils cesseront s> m,' bailliez >'ii voua plais! lettre

siaeoanMiaM.

2.

POL.

le

mot vulgaire3.

vaisselle

comme on dit encore dans le , Berry. Le verbe assener, qui ne s'emploie encore que pour dire frapper violemment, se prenait pour affirmer . On le voit par ceAssigner,

ou

assiner

Hlas! c'est quenque je dsiiv. Sire ; pour Dieu car my menez.S.

BARNABE.

passage, et par celui-ci de Montaigne J'aperois, ce me semble, aux escrits des anciens, que celuy qui dit ce qu'il pense Yassne bien plus vivement que celuy qui se contrefaict. 4. Se donner de la peine pour.:

Je le vueil, biau frre, venez.

Lors misent et S. Barnabe die

:

Veey Pol que je vous ameine.s.

.

5.6.

Ficher, fixer.C'est--dire

POL.

attache son jougle

Braver. C'est sens, et dont on a7.

Berry8.

et de la Le moindre.

du dialecte catalan, qui a le mme fait notre mot dpiter , qui, dans les patois du Normandie, signifie encore dfier .despiter

Jhsus qui pour nous souffrit paine, Mes seigneurs, vous doint bonne vieI. (".hre

!

C'est

saint Jacques qu'on

appelait

le

Mineur,

pour le distinguer de l'autre, un des douze aptres. Il tait frre de saint Simon et de saint Jude, et fut le premier vque de Jrusalem.V.

dans

joyeuse, bonne chre. Lie, avec ce sens, se trouve Perceval. On disait plus souvent, comme on le voit daus Christine de Pisan, Alain Chartier, etc. chire lie ,le

roman de

Mener

bien.

d'o est venu

liesse ,

joie.

ET DE LA CONVERCIONLUtPOSTHKS.

S.

POL.mojeta,

Hmakl,rLi"- ton.

Veoa

besier

frres,

Bien veigne celle conpaignie!S. RBUU. Mon frre et mon amy lovai, Mon eompaignon BpciaJ, Mon confort, m'amour, mon

Volentien

et

de eaer, sains

{ort |m/re ceste coiitfrrtoH

WMttout

If

/M

S.ffj

k*

^mlas

\

tienr,

puurm

finir

i'i:

r/ittn.it

BH IW t l

Por voue avons est tus las; Hais Jhsucrist nostre tristesce Nous a mue 1 en granf leaco', Quant mu a vostre COUrage Et vostre fol propos en -

M

ijni f,i-uit

S. l'IKIUll

.

-[>

converdon

Bel dea

Quanl roui

a 13

enlumin

Car par divine lection

une par voui

sera doctrine

En vraye foj trestoutle monde, Quant noblement >a grce abonde o abondoit iniquit:

A-

est faitte el ordt

roulons qu'elle Mil elbi Diguetnenl par dvotion ie longue el kEt

Gloire I.

la

sainte Trinit

'

punie-

(liant.

AS

:

U Dm..

Consolation, du latin sultitittm.

1.i.

Change, Lieue.

lu latin

mutins,

I.

Urge. Ce|)">ur la

largeur

MM

UM.t ue

*urut que dau celui de de toffe*.

M

M"'

i:"' 1 '*

UN

DU MAHT1RE

S.

ESTIENE ET UE LA CONVEBCWN

S.

PuL.

FARCE NOUVELLE DU PAST ET DE LA TARTE(\i\'Sikct.r.

i.n.

m

M

MMiM

\

1

NOTICK ET ARGUMENTCotte pice est une des soixante-quatre Moralits, Sotties et

Farces dont

le-

recueil,

Imprimpar

M

yoiliique, fut

MU

vendu

trois mille francs

en |8'

45,

le libraire

de Berlin,

un de curieux articles consacr* par lui premiers volumes de IM/e/-/. / la collection Jainiet, qui ne sont, comme on sait, que la reI

trois

Ascher, au Britithtudi.tait rest

Musum

O nous l'avons longuement

production du reeueji de Londre* et dans lesquelfarce avait d, par consquent, avoir ta place

comme

les

inconnu presque jusqu'au moment de sa vente. C'est peu de mois auparavant qu'il avait t trouv dans an grenier, en Allemagne.Il

Mitra ', qu'il fit l'observation que nous avons suivie. Venons la pice mme. I.lle est des plus simples,des plus lmentaires,'If-,

comme U

plupart des

Ce rocueil est factice. Chaque pice est imprime sparment, dans ce formatoblong, dit format d'agenda, (piela

mais avec

la

punition de plus.

moralit des BUupk-

mateurs nousle

avait dj fait connatre, et qu'on donnait

plus ordinairement alors aux pices de thtre.

La

Deux a coquins avisent un ptissier qui, partant pour dner en ville, recommande sa femme d un pt d'anguille tout frais cuit, au messager qu'il pourra lui cn\o\er et qui se fera reconnatre par un slgMl milils

plupart de celles qu'on y a groupes ne sont connues que par l'unique exemplaire qui s'y trouve. Celle-ci est du

conviennent.

I

n

des coquins retient

M;

signal, s'en

sert

quand

il

croit lea

moment venu,

obtient

nombre.y occupe quatre feuillets ou huit pages cinquante-huit lignes chacune, sans indication ni pour leEllelieu d'impression, ni

croque avec sonvaut plustoute seule, et

compainil

le pt,il

la

. Le mari revient, et, que sa femme s'en bat non sans qu'elle crie.

u

croit

pour

la date.

Les drlesfelu.

l'ont trouv parfait,

mais bien lger,

fa-

en avons donn une d'aprs une note do Charles Magnin, dans le Journal des savants *.luiIlfit

Nous

Une

tarte qui tait auprs leur achverait bien ce

rgal. Celui desse risque

observer qu'il est parl dans cette farce d'unele

deux qui n'est pas all chercher le pt pour avoir la tarte et croit que le mme signaltrouvele

petite

monnaie,

niquet, dont le cours ne dura que troisil

lui suffira. Il

mari qui

l'accueille

de

la

bonne

ans, de 1421 1424, etlogique, que la

en tira cette conclusion, assez Farce du past et de la tarte dut tre

faon et ne s'arrte de le battre qu' la condition qu'ilira

joue pendant une de ces trois annes-l.1.

et

chercher l'autre, qui a pris le pt. Il y court, l'amne, une nouvelle vole de bois vert donne la farce sa

conclusion et sa moralit.V. Bulletin du Bibliophile, 1845,p. 206.p. 187.1.

2. Avril 1858,

Elle s'y trouve

au tome

II, p.

64-79.

FARCE NOUVELLE

DU PAST ET DE LA TARTEQuatre personnaiges,c'est

assavoir

DEUX COQUINSLE PATICIER ET LA FEMME

LE PREMIER coquin commence.

LE PREMIER.Si froyt

Ouyche.Et LE SECOND COQUIN.si

que tremble,

n'ay tissu ne

fille.

Qu'as-tu?

LE SECOND. Sainct Jehan, nous sommes bien ensemble.

FARCE NOUVELLEOuycbe.LK PREMIER.

Dl

PAST ET DE LA TARTE.Queje vueille

M

Se je

que vous m'envouv vous mande.LA KEMME.

Qu'as-tu?LK HCOJQ.Si l'royt

que tremble.

Tout certain

iju'il

Soyez vous sera

fait.

LK l'HKMIER.

LE l'KEMlER.

comme il me semble, Pauvres bribcurs ont bien pour ce jourd'buy vell*. Ouycbe.1,

Commenons; cy

est eoetre faict.

lk

m omSi froyt

Il

n'y

m lault que l'un du plus,oirsi

Ou

as-tu'.'

Et je m'y en veois; au surplus,ta gaignerti rien,i

LK PREMIER.

Commentque tremble;

cela.

n'ay tissu De Bllj Par ma foy, je suis bien pel.siIl

Et

LE PREMIER.Je le reobj bien.

-l.n.\|>.

En l'honneur dei.-

sainct Ernou,

Mais moy!Illlll

MIKK.

laiuct aatboie el sainct Mai Vueillei me une aulmosne.

doua

Util moj encore plue,

uHoa amy,Pourteil

remue*

Car je mil de min tout relue*, Et si n'ay l'orme de monnoye.lk

pereeane bien faire maiittenaut;n*j

i

moue.

Retieej eue autre

foie.

Ne scaurione-noui trouver le Que nous eussions monter?Il

LE l'ATICIER.

EnQui

tant

PREMIER.

Aller nous lault,

pour abrger, Briber* cfbuye en buya quelque part.LK SKk.NI>.

souvient de ce paj Ne le faicte point app | ne nue.LA FEMME.

me

'

Voire, mais ferions-nous part

Tous

deuv..'

le n'aurov engaigne*;

LK PREMIER.Et ouy, si tu reulx. Soit de chair, pain, beurre ou d'oeufx,

Eiiv..\

~age,

Ou

point ne l'aurez.LKPATI'. 1ER.

ChascuQ en auraLe veiil\-tu bien!

la

moyti.

i.k

Becoiu.'.

Ouy, MagniIl

Voicy rage. enaeigne comme on doyt, Mais que vous preigne le doigt. M'avez-vous entendu?

a

tel

ne reste qu' commencer.LEPATIi'.IER.

LA FEMME.

Oy.LE PREMIER.J'a\

Ma ri on

!

la renne,

Que vousle

plaist, Gaultier?

vouient ce mot oy,

LK r.VTIOlKK.

Je l'ay

Hlas!

m'en voya disner la ville; Je vous laisse un paste d'anguDlit.

entendu plainnement. bonne dame, comment

Mendiants, chercheurs Je bribes, de mi. wlgtt, mis la voile ou velle. Ce sens ne se trouva queVelus estcpie

N'aurez point piti de myl Il y a deux jours et demy Que de pain je ne mangay goutte.LA FEMME.

dans t'otgiave.3.

prendret.

celeuj- ne se

pour veleitx, pleiu, rempli le vers ne peut se compar un jeu de mots sur faim et foin. Le sens du mot tionu- aussi que dans Cotgra\e.ici:

Dieu vous

vtieille

ayder.

Mendier.

magnie, oa mot/nie, socit, famille, Comme on dit encore dans le patois bourguignon. 6. Ce fut un mets trs en renom ju>qu au t\n sicle. On connait le joli conte o La Fontaine le prit pour moyeu et pour titre; mais ou sait moins car aucun commentateur ne l'a dit que ce conte n'est qu'une imitation de Celio Malespini. dans la .7' de Kl Ducento Xovelle. Venetia, 16l>9,iu-4.la

5.

Compagnon, camarade de

mme

ne, marque, preu\ ce mot pris dans ce sens, l"'-t \enue l'expression telles enseignes , qui, sous une forme diMreate, n'est que cette autre preuve que... i. C'est--dire .je ne serai pas trompe. Le mot engaigue , tromperie, vient de ce verbe eugaiguer . que regrettait si bien La Fontaine, et dont il disait dans sa fable ta Grenouille et le Hat ::

J'ai

Je

l'ai

rejrd que ce mot oit trop iem aujourd'hui, toujours trome d'une nergie extrme.

l'I

PARCE NOUVELLEi.i:

FMBDHI.

I

I

IIO Mil H.

U

1

1

i;i

goutte

Vi1

loti,

groi tnet

De sainct Mor et de. saincl Gueslain Vous puyst trcsbuchcr plain, Ainsi que les enrags font.1,K

BugKl: la que nous devons fanfreluches t lit dans une moralit presque du Dbat du corps et de l'Ame :

primitives,

comme onOnle

v.'rsySi*.

3.

Reste.

mme

temps,

Il

forme2. Dsagrment. C'est forme tres-neu usite.le

mme mot que

dsarroi

.

goof une

Et que

remaillant t-l plein de vanit.

4. C'tait la

branche

lleiible

dont ou

faisait le lien

lia fa^i.ts.

Il)

PARCE NOUVELLESois seur que ce qu'avons promit Te tenray, enten-tu, amis?

Demander l'eulmosM v me donna, an \>i

;

mil

El cecy ne touchera nul/. Tant que lu sorti revenus, Je te le promet/, par ma foy.I.i:

it 2. Les farces unissaient souvent par ces mots qui rappellent le i plaudite des pices de Plaute. Ainsi celle de Mahuet, qui est du mme temps et du mme rpertoire, a une conclusion toute pa-

Gaultier, tousjours allez fort l>u past aura souvenance.LK PAT1CIER.

:

Va, qu'on te puist percer la pance D'une dague, et tous les boyauK!

reille1

:

2.

dedans. Je ne vaux pas mieux que mort.Ici

Et

ii

vous

diti

que, pour

le cal,

Que prtnei en gr nui

efbati.

FIN DE LA FAKCE DU PAST ET DE LA TAKTE.

LA VIE DE SAINT FIACRE\\r

siiiCLE.

RfcONI

M OttMfl

m

NOTICE ETCe mystre se trouve dans le mme manuscrit que publi ceux qui prcdent, et, comme eux, il M. Achillo Jubinal dans ses Mystres MH(l '/" A;i

\IK.l

MENTremercienthii le

lo signal,

M

fU M

iii-if.nt lin

au m>

i

Cipas

'i

11 '

donne

originalit partirulii-re, p ,ur

Mm

I

dire trange, c'estil

qu'arriv aux

|N1

t

i-- r->

de

de KLa

11

est

du

mmo temps

et

du

mme

caractre.

longueur

est

interrompu par unela vie

/.

CyJe la voiz querre sanz attendre; Je la voy l

s'en pnrt.

Si on.

Mnera, dmnera.le

Croyez. C'est de ce verbe ainsi crit qu'est venu pour croyance.7.

mot crance

ou se repose.Ci/

parte

In /mi-pVr,

8. 9.

Vous avez peus sagement.

Mon

sentiment,

ma

rsolution,

i

Courageet

est pris

souvent1.

avec ce sens dans la Chanson de Roland, vaux.

le

Roman

de Ronce-

Change

ta fantaisie.

2. Dlie,

dnue de raison.

20

LA VIK MMasuer1

S.

FIACRE.munu,j|

,

DieUj qui tout

di>|>

prie

ii*i

Vous octroit joye.LA roC8LUE.

Veilliez. -.

1

1\.

LA PUCELLE.

m

.

que vous vouldiv/. Car j'ay en vous bonne fiance, Se le doulz Jhsus tant m'avance Que Fiacre me vcult prendre, Guerredon 8 vous en vouldray rendre Bon et grant, cl bonne chire. Venez avec moy, chamberireG'iray quel part:

En Dieu est mon confort, amie, Car de solas 1 mondain n'ej cure.Iiien \(,n- octroit

bonne a\ Put un vieil adjectif, driv de putidm, qui avait le sens de vilain, mauvais. Quand ou souhaitait mauvaise chance quelqu'un, et qu'on l'envoyait au diable, ou lui disait d'aller en pute treuue. tmoin ces vers de la moralit du Mauvais Biche :

est

Allci vous en en pute etlriine.

De pir Dieu

je tous le cumulande.

A;;

rouble.

Bcheras. Du verbe

fouir , que nous trouverons plus loin.

7. Action, prise en mauvaise part, manuvre. Commines, parlant Ht. V, ch. ti des trahisons que tramait M. de Saiut-Pol. les appelle.

10. Dtourne/, distrayez.

le

dmen du

dict conte

II. Arriver12. Nulle.

malheur.

S. Fouirez. 9.

Qurir.

24

LA VIEFam,dictezri'

M'" S.

PI ACRE.8.l'II vit.

quanquene

VOITOS,

Cftfj nui

me

pourrez

Se Dieu l'octroie.ll'MtER.

Je in'iii revota liai destrier ', Saini bOflM '-tes, j'en sui- M-riir.

A Miaulx m'enAl'vesque

vois par ceste voie

;

diray, J de riens ne l'en mentir;i\.le fait

pourmoy, n'aie! peur.' roof rienl eeeeecH, Ht je le tay, en rrit, a vou- renray.Prie*sera, par bon avis, Pour juger trestous moi- et ris|

Au jugement.S.

Ci/

purlf au

ili-rr.

HU.ItK.

Clerc, \ien asee m-ii- -an/, ateiuliv;

L'iaue bnoiste

t'

t'ault

prendre,

Ainsy le croy je fermement, Sanz nulle l'aille tt.

San/

respil

l'aire.

U

i.l.Klte.

Bt je le feraj sani contraire,

Certes moult volontiers ferajCorps fatigue est bien pesant. Brivement, bientt. La fiu, le brisement le la vie. Ce mot . briemeut pour brisement se retrouve plus tard dans le nom du bourreau charg de rompre les os des supplieies, qui eu argot s'appelait brimard i ou brimoit .. V. dans notre Thtre franais des et * cles, la Comdie des proverbes, acte II, se. i\I.

t. 3.

Bien garni de cailloux. C'est le mot qu'on emploie eucore, et curieux qu'il fut dj en usage au xv sicle. M. Littr aurait d eu faire la remarque. i. Prcher. 3. Sans prendre de rpit. 4. Plus longtemps, du latin longius. Nous avoua dj vu ce m .t 5. Vite, prompteiueut.1.il

est

6. Fort, assur.

7.

Je suis eu cela d'accord avec vous.sens,

Ou121

trouve,:

av-.'C

le

W

mles

mme

dans

le

Homun

!.

Honcecaux, p.

Se:gneur coutin, coiu tout est convenant.8. Croyez, y. Celui.IU. Voulut, vuluit.

copiu , encore en liers, n'est qu'une altration de celui ci. 5. Arriver malheur..

4.

Compagnons.

U

mot

NMfC

chez

ee>-

0."

Tardais.

U.i

Droite, dextra.

Avant que.

Ains

du

latin unie.

12. Faute.

.

.

L'8

i

TousjonNe De

De Jhsucrist

a eu en mmoire la passion. faison plus dilacion 6 porter l'en bonne chire 1

i'preetre ij a chante au matin trop longue .-. I" be le CTJ 'ruue asnesse, Toal t>Vilainement.1.

3.

et

par extension ce qui la couvrait,

bonnet. .Vous

lisons

dans

la

Farce de tout rnesiiageForgerfaull

une roenteria;

U

En m'en retournant l'hoslel lue en ai soubs mon haiterel.I.>.

2.

ne passera pas par ton gosier... Mets- le par terre. . .

3. 4. 5.

Vous ne vivez que de drober.i

Crapntul.

Sur, au milieu.

B.

Ua\ir, obtenir.' Ha femme fait bien sa matresse.

Pour

morel

>,

cheval inoreau ou more, aiusi

nomm

de ta

couleur sombre.6.

7. 8.

Chai moi.

c'est--dire la corde peudre. Pour un disait aussi corrion. 9. Sorte de maladie du cheval, i|ui a pour caractre une eullure tics douloureuse du palais. 10. Avant que. II. Sorte de couteau qui se faisait Raudon eu Auvergne- Les couteau* de Prigueux, couteaux de Pierregort, taient encore plus fameux.

La mauvaise courroie,

7.ici.

Va

Nous faisons peu de cas de ton couteau... Je m'estimerais bien peu si tu tais capable de m'abattre faire de tels coups en ton pays. Ici c'est moi qui le veux

faire...

8.

Tu ne pourras

le

dfendre contre moi que tu n'en perdes

un peu de sang...9.

Dsir.

10. Lutter contre1

moi.

1.

Tomberas.Frappera?.

12.

Je m'en donnerai volont [bandon" sur... 13. Pendant la soire, vespera

[i.

13. Redoute.

30i.i.

LA VIK M"iiiii'.wr.

S.

Kl ACRE. Sy belleQui

comme mov d'an

Garde

toy bien;

prochainementterre.

Ha plus dela

mi

au-

p;i

iv verras

Tent contre

gOBWMt\I

Tu ne sces mieTien selael

m nite

n

de guerre. dportet'

AMI.

\l

\ll.\l\.

:

Mais je

te rouir Je ne le pourroie suir".

Veul aler boire.y

wu

\i

\u

vis.

Pour

Commre,

e*08t TOI1 Saint-Mau'l"!!

1

Alons tost, car c'est le Filz Dieu \ H que soie su- le lien. Pain aj Ne dont pointojnt batueeoie;

'

* 1 1

Pour mon mar\ rien- mNe me flert gote .lai

1".- r

Voit 7 au diable!LAl'A

un

l

ME

AI

\II.\IN.

Doulce commre, n'est pas fable. Vostre mary est mahengni' 1 Il cuidoit avoir gaangni Contre un brigant, par sa folcur, cras chapon, mez grant douleur L'en est forss, pas n'en doubbm Sy n'i a conquis i bouton 10 , Mais grant contraire.i:

Entrons ens ,0 ; trop le mien redouble Trop me bal, ne -en pt tenir Maie honte li puist venir Et au brigant soit ajourn " Bon jour qui sy l'a atourn ", Car j'en ay mon cuer grant joie.

Cy

parle

It tovermire,

LA FAME AU SERGENT.

Tavernire, se Dicx vous voie, En i lieu priv nous metez, Puis boire nous aportez

AbonneEuceste

chire

*.

Dieu venlle

qu'il puist tel fait faire

Que en

le pende par la gorge. Le glorieux martir saint George, Et la doulce Vierge Marie

LA TAVERNIRE.

chambre cy derrire

Vous sez; bien y a priv.J vous n'ara estriv **j En l'eure servies serez De ce que vous demenderez,

Veullent qu'il face tel folie Que mourir puist vilainement Bientost et bien appertement n Qu'il me maisne trop dure vie Pour une garsse qui n'est mie1.

,

Sanz demourer.LA FAMEFaitesAL"

VILAIN.

2.

Attrape cela et va-t'en plus loin... Sache bien, je te le conseille (exhorte^ que tu n'as pluslit.,

que nous

soit

aportemme

qu' payer ton3.

embellir que a dans ces deux vers un jeu de mot sur nous ne comprenons pas. Nous croyons toutefois qu' embellir embeller n'est ici qu'une forme du verbe embler, voler. ou 4. Sa force qui l'a fait mon matre.5. Fuir.6.7.

Hy

1.

Mot, vin nouveau, dut-'p

Remettrai sur ses pieds. 0. lt envers nous bourreau, tortionnaire Jortttx '. 1P. Peu m'importe. Cette locution il ne m'en chault temps reste.S.

9. Qu'il

10.est

long-

II

.

l. Ce qui

m'aura t donn, boul.

.

-

32LA KAMKAI!

LA VIE M"SKMCiKNT.

s.

PI ACRE.I

I

Il

U'I

!

Doulcc commre dbonnaire, Apaisons-nous et sens ' sera; Mal ail qui plus eslri\era *, Et chantons com desronloites Mauvaises roill'es dessirefl Avons par lez mous .

Ifoneeigneui moult hou iaii bien onrrer.

ii Saiut Fiacre avait t si peu bienveillant aux nobles dames pendant sa vie, que la chevaleressc pouvait croirequ'il

b. Dlecte.

ue leur serait pas favorable aprs sa mort.

3

.

:i4

la VIE M"Moult volcutiers, se ImY.x hic voie; Saint Fiacre de ruer verroie Il faut plenl de verlus belle-, Car fleures * grans et msellr>Garit; contrais fait droit aler*,

1

s.

FIACREQu'offrande vtu aporlei Et vostre l'est gtrdl l)r\iinnenl fhitfumi aane Tant cmii pourra) a\oir >

on*ea anciuo\ a'eal

, c'est se faire de l'argent bon compte, c'est--dire voler. U y a dans le Dictionnaire comique de Leroux, au mot Alchimie, une locution peu prs pareille.

Puys sur nos chevaulx,GALOP.

mode jusqu'au temps des

Puys en archier,Je paye. Coquillnrt dit dans les Droitz nouveau*

1.

:

Que pourIl

le plaisir et deduiet fonce, et qu'il n'espargne rien.

On

dit-.

J'ai

S.

encore dans le mme foncer l'appointement gtgafl a\ee dix en jouant pair ou non. . Je rode . En patois picard ou dit encore raudir pour rder.

KM

38

MARCHBBBAU.O nous avonsjoyculx est.MARUlEllEAl'.

MARi

Eoeor

ee( le

blddfl

ptromptoii

Et maintenant le temps Nous sommes....OALOP.

M

ptMO,

Quant unSurle

nuircliant

dOMM MditQ

laid

nv bellestilles

De donner responce sy flere? Ne voue semblit poinct qu'il asserre A nioy 6 qui par amour vous aine? Kra, monsieur vault bien madame 7,

Vous perdrii voetre latin, Et en vain faictes telz blason *. Plus n'est maintenant la saison De secourir s'on n'y acqueste ;

En vain

faictes vostre requeste.

MAKCHKI

.

1.

piaffe sur

le mme sena d1>K.Je le supose. MESTIER.

a plus d'un

an entiercrie larg

Que eetier ne

MAKOUAND1SK.M. -lier,il

V \ous en croira qui vouldra.ma ki auanssKiJ'espoire que le

n'y a plus de gresse*.mi

Grosse, ce sont les

man. mus Gaultier*.

Marchandise

!

maki.uaM'Im:.

Qu'esse, Ifestiert

temps viendra Qu'a grand paine fournir pours \ - bas que vous rembours ; Et aures tant et tant d'oinmage*, 3 S\ vous estes aucrinent sage, Que vous amasers rouelles *.1

ilM'IMi

Que

c'est? Je se Bcaj

'|u'l

signe-

MESTIKK.I

De chanter sane estre en lei Semble qui n'eu lust ja mestier.1..'.

cots bien des nouvelles, Et viendroyt bien encor le temps* Qu'il rest nos espritz contons,C'est--dire

Vous

me

joie, lu

ml. :

qu'il n'eu fut jamais aillai, Mtier. pauvre btier de bats pour les ues. Le nom du sans doute a cause de sa marchandise, se prenait encore dans uu mot de la lie du peuple, crit Kichelet, daus sou Dicautre sens tionnaire, pour dire beut. Aussi la profession ne foisouuait-elle pas en ouvriers, c'tait a .|in ne le serait pas Il n'y a que cinq

Me semble

S. Faiseur

,

bts que vous fabrique!.btier.i.

que vous ne pourrez suffire la fourniture des Nous avons vu que Mestier tait uu

:

:

btiers a Paris,

dit

encre

Kichelet

De demandes. dment, comme attach par une ancre la sagesse Marot a dit dans le mme sensi

:

4. (Iiai>>e est ici5.

pour aboudauce.

Connue nature

est

nom

L'abondance ce sont les mauv de Gautier. C'tait alors le 11 le l'homme de travail, a la ville ou aux champs. est donc naturel que Mtier se le donne. Quand, sous Louis XI, l'homme de campagne se mit tre un peu plus l'aisi, et ainsi se lit plus libre, on l'appela le Franc-Gauthier. C'est alorsque parurent les Dicts et contreduti Je Frane-Gavthier, par Phitypiquelippe de Vitry.

en pche ancre

Par art d'enfer.dit aujourd'hui des ronds Le mot rouelle pouvait alors s'employer d'autaut mieux avec ce seus, que, sous les rgnes prcdents, on avait eu, comme monnaies en cours, des rouelles de cuir avec uu clou d'argent au milieu. Il serait bien venu le temps qui. ..1.> .

De l'argent. En argot, on

46El {(le plu je

MESTIER ET MARCHANDISE.Del'use

au bit..

IIAH( MA.\IH>K. Il a, Im\, tel

.MAItCUAMUM

Pourquoy non?

.V.

sa\s vous pasle

Pour "ii\r

temps qu'il de m des ovseauh le- eliansi

'.

Qu'aprs la pluye rient Tout viendra bien.MKSTIKH.

beau temps?t.

lit

tu.

i.

il

Dieu gard Meetier

'i

Marchandii

Je m'y atens. Nous aurons des biens sur le tart.

Mr.sIlhH.

Kl

Dieu gard

le bi-iyt-r I.K

clian-

'

Ainsy c'un poursuivant fetart

',

IIKHcHl.iiia.ri li.t

On

apelle cela frimolle*.leHKiti.Kii

Trop plus souvent je \n\s

n-

commette*, en chantent,

La,

la, la, la.

L'oysillon

du boys

Que Je ne hii geiM de mtier 1 Qu'a mes ptures je m tienne.Et n'est pas que ne voi-gc ou fietUM

s'envolle,

La,

la, la, la,

L'oysillon

du b\s s'en va. One l'aulce pye ne conna 8 Un tel berger comme je suys. Lger d'argent ains\ me va, Sy je ne voys devant, je suys 4 ; Tousjours gay le myeulx je suys. La petite ebanson joyeuse Au matin, au desjone 5 et puys' ,

Tonejoun quelc'uii pour marchander. Je suys la a les regarderPasser; les uns, en chevauchant, Vont chantant, les aultres preschaul,

Bn contant de iennarentmKl je repos; a mes patui En l'ombre d'un beau bisonriel*,

A

boire la soys

6

Avec quelque sadin grongnei \ Chantant ou jouant quelque jeu.Je dis!>n

gralieuse.

jour,

\>-

du

adieu,

pance heureuse, L'aultrc non 7 mais ce m'est tout un Berger de pense amoureuse Ne cherche jamais grand desiun 8 ; On dict en proverbe commun Qui moins a moins a respondiv. n Cela est commun a chascun; Qui n'a btail y n'a que tondre. Mais pour toutes heures confondre, Quant est a moy ainsy midieulx 9 Que pour mon casj'ayme trop mieulx Vivre sain, povrejoyeulx, gent,L'une foys j'ey,

la

Ou Dieu gardQui

le gentil betj

:

uys tout fier, pour abrger, me saluent sv haultement.Ml -T1KR.

Ausy doibt on ralement Se resjouyr de l'aultruy bien, La sace 8 que aulcuns n'en font rien ; Mais ce n'est pas ce qui nous maine.MARe.HAMUSK.

!

Non, non,Laisonsle

c'est l'aultrc

Que

moutier

la

sepmaine 8 ; o il est 7 .

d'avoir souley et argent.10

Ostes, les Galans sans souley

MESTIER.

N'avoyent en leur trsor ausy Que sanct et petit bon temps, Et voyla la fin o je tens, Et voyrement, quant je m'avise. Dieu gard Mestier et MarchandiseMESTIER.

Mais que dist ce gentil valot ? Quel temps court il en ceste ville? Voys vous non plus crois ni pille Que nous faisons en ce cartier?!

LE BERGER.

Et Dieu gard

le

mtier des chansLE BERGER.

!

Par ma foy, mon maistre Mtier, Je ne say que c'est que un temps 9 Prou 10 de gens en sont mal contens,:

un estt que moult je prise. Dieu gard Mestier et Marchandise!C'estde lire je suis fui tard , dit Villon dans son Grand Testament, cl Munit crit en note la marge: i paresseux, qui fait tard sa besogne. 2. Diminutif de frimes , mot dj Connu, mais qu'on crivait plus souvent frume ou frimas, d'o la locution avaleur de fritijas pour mangeur de riens. 3. Jamais pie de mauvais augure ne Cogna, ne heurta... 4. Si je ne vais devant, je vais derrire. b. Au djeuner, quand on rompt le jene.1. t'ainant:ur buisson. ne prononait pas autrement.joli minois,

Avec quelque

quelque gentil museau.

Sadtn

voulait dire joli, apptissant.Si l'une a plus d'clat, l'autre est plus satlinelte,

,

dit

6. Soif.

7.8.

Une

fois, j'ai la

panse pleine, l'autre

fois, non...

Djeuner. 9. Midi. Il est pour moi toujours midi . 10. Nos htes, les Enfans (galants) sans souci . Ce vers conlirme ce que nous pensions de l'origine toute basochienne de cette pice, qui fut joue certainement au Palais, chez les Enfants sanssouci.I

Rgnier. Grognet ou grogne voulait dire moue, minois. 5. Sache. 6. C'est chose de l'autre semaine. 7. " Ce proverbe, dit Estienne Pasquier [Recherches, liv. VIII, ch. xn)... marque particulirement .. qu'il vaut toujours mieux laisser les choses comme elles sont. 8. Ne voyez-vous plus d'argent ?... 9. Je ne sais au juste ce qu'on peut appeler un temps, unepoque...

10. Beaucoup; Le mot peu ou prou I .

n'est rest

longtemps que dans

la locution

:

,

MKST1KH ET M AKCHAND1SK.a chascuu y est reprendre, Et debvs scavoir y entendreI

47lu stille.

LE TEMPS Court nauj

Que

j'en suys

au bout deMESTIER.

moneeu

sen-

'.

Sy je ne suys aym de tous, Et que m'en peult il de pir estre?LE BERi.ER.

Or, escouts

:

l'an

quatre

Trente uf, que monsieur le compte*, Je vous en veb conter un conte Oui i'ust l'an, pour le taire court..././

Le Temps qui court, aies tout doulx, Vous sembls estrange a congnoistre.le temps pmrm fUrtmemi.

Tenqp pti etmri vieni, ruir,trs, n marth gwof

n mi mkm:l

Quoy qui sciaMien, rien, jeJr1 1

varlet

ou niaislc.1,

,,r

tmmu 4 la mite, et dict:!'.'1

M wyi poiset estable';et

\

s variai!!-

louable

Qu'esse qu'on dict Parle on de moy en ce carti< Hon, qui, quoy, je ne snys pas sourt, Qu'esse qu'on dict du temps qui court?MESTIER.

du temps qui court

CommeL1

une plume avantMESTIER.

le

vent*.

IViiij qui court, le plus

souvent

inble de diverses couleura.

LE

Tl

D'o esse, d'o ce bruict nous sourt ?MARCHANDISE.

Vou-

i

on nous

les vent.

MARcH\Mtl-C.!

Comme

il

1 laid de l'entremetier

i.k

IBM

Le Tciiq qui court,

le

plu> souvent,nt4.

Tu VOJ1

|

Qu'esse qu'on dict du tempi qui OOttrif Parle on de moy en ce carlin ?MESTIER.

LE

lt

Vous ramentetea 1 vos douliem-.MKSTIUl.

Dieu gard

le

Tcinp-

!

Le

Tempe qui

LE TUFS.

Semble!

court, le plus souvent. de diverses couleur-.

Dieu gard Mestierl.E

LEi

Tti-

RERiiER.

Marchandise

M

fllta

nn

',

les rsilean Cnydi Du temps qui court? Pour et alinn.' ta

LE TEMI'S.Il

est rray, Je n'\

fji

pM

Caut*bienvn.'

Comme un

jeune honnucLE BKRt.EK.J'en lais double.

\mi- dire, qui a'est lin, et Inventif, bref el court, scayt riens du tempe qui court.

Kl quant arrester

me

\ouldries,

Pw

I

j

niurfondris.le

(Le Fmjpi >V/< ru n h Hier

rouge.)

Tel a

beauk

\.ul\ qui

u> rojt goutte;Adieu,le

METIER.

7 Mais huiles o\s o tirs vous ?

Temps.MARCHWI-I-K.

MEST1EH.

Le

Temps qui

court, aies tout doulx,

Vous sembls estrange congnoistre.MARCHANM-E.Vens aquester a\ec nousLe8,

Le Temps s'enfuyst.LE BERCER.

Temps

qui court.LE BEROER.Aies tout doulx.

Le Temps s'en va et on demeure; Sy dict on souvent qu'a toute heure Y fault aler avec le temps.MK-T1ER.C'est

pour naut: demourous couten*.

De mou intelligence... De quel comte esl-il ici question ? Sans doute du btard d'Orlans, qui, la fiu de 1139, avait t fait comte de Duuois par Charles VU, ce qui ne lavait pas eiii|>ch de se mettre contre lui avec les rebelles de la Prayierip. sur ce mot, et sur l'expression 3. Tranquille, avec calme. V. rester coi , o il s'est maiuteuu, une note des pices prc-

I.

Sy

le

Temps

s'en voist a Dieu.mark.

1.

Vous voyrs que de quelque1.

lied

(Ile

dentes.4.5.

Au

milieu de... Faiseur d'entremets, sorte de spectacle avec machines qu'aul

Ou prononait presque tous les mots commenant par en les faisant prcder d'un e euphonique. C'est ainsi que chez bas peuple on dit encore une estatue. i. Changeant, du latin inutare.Stable.3.4.

Que poussetourdis.

le

vont.dit

grandes ftes de la cour ou des chteaux ou promenait dans les salles de banquet. Le personnage, qui weut d'arriver et marche au milieu de la salle, se donne, il est vrai, bien des airs d'un entremets 6. Ne pousse pas un souffle, ne sonne mot. 7.S,

Ou:

MMH

Sm

ttes

lvent

.

Vous rappelez, vous remmorez... Ce mot ramentevoir est bien du temps Ledit cardinal, crivait alors Moustrelet liv. 11. e. CLixivn lit promettre au dit duc de Bourgogne que jamais ne5.

Ou

allez-vouscite/

'.'

U'hcter

nous

-

.

ramenteveroit la mort de sou fru pre. 6. Adroit, rus, du latin cautus, d'o

-

cautclle

.

.

.

18

MESTJKH BT MARCHANDISE.Qu'aprs ce temps viendra un aullre; Mais gardons qu'on ne nous epcaultn ii ne nous soyt plus terrible. Eti

Sy vousavys dur plaim',l

I."

I

Kl H.l

II.

N

plttSl | lilays, le

Temps

est ron.

LK

HEIHIEII.

Pasons le par dedens un crible Sy nous semble fort a passer.LE TKMI'S revient abill de rouye,!

LE TEMPS.

et

dut

Rouge, mail de bonne couleur. Pour estre singe bastcl mi.

Dfoietemenl

je pasc el raya

Qui vous puisse le col caser Qu'esse que vous brouills tous troysMESTIKH.

Onques joueur de passe passe Ne Joua q bien de quarante*.Mais je m'eebeyi qu'on m- chantai Au ii it- lois w ea ce earlfar Sy bit h chanter gens de mtier, Et ul\ de ni.inii.iu.Ji.se ausy; Mais maintenant tout sltraasy; Mfsiiirrnenl lea bergers desebanVouloycnt faire bru\n- leurs eban. Vous dclins en piteta t'-nnes.MESTIHi.

Que nous brouillons?Ll TKMI'S.

Vous

raills

ou

je

Mais toutea fojrs, vous voys rire.

M\u sent fort la guerre , connue -ai net Gorge.

Ne moy.LE TEMPS revient brouill.Ni Apuril*, qu'esse qui vous fault? A! je soyes penduMESTIER.

LE heki;eh.

Voyre, par

la vertu

Minet Pierre,guerre.T!

Ce Tempe Ug Beat

fort la

LEDietee, je ne tiens

non plusLE

Parls hault.Tt

Que

feu feroyt de paille d'orge.LE BERGER.

rai-ge* qui vous plaist dire.MESTIER.

I

TempsII

icy sent fort la guerre.11

EH.

est

arm connueLe Temps

sai net

Gorge.:

Tronc, vecy au dernier le pire, Le Temps est maintenant brouill.LET.

faict le terrible, et dict

S\ je vous

empongne a

la

gorge,Ries vous?

Sangbieu! je vous feray finesse*. Plix, paillars! Mais a quel fin esse h parier tosjoun mal contens? Cuyds vous gouverner le Temps, Et en faire a vostre devise.'

MARCHANDISE.Je n'y voy que rire.

Tronc, vecy au dernier

le pire.

Le

Tri/tfis s'en

va abiller d'une vieille couverture et

LE TEMPS.

d'un faulx vixaye brouill, et revyent aprs lacosse1

Et vostre

nom ?MESTIER.

5

dictr.

Equivoque sur un homme qui s'en ta, et un tonneau qui fuit , pour lequel il est besoiu d'uu tonnelier. 2. J'ai entendu qu'il y avait entre vous quelque embarras, quelque troul.le. M?ti.er se prenait dans ce sens, tmoin ce passage de la Farce d'un amoureux :.

Dieu vous gard,J'ey1.>

sire.

non Huetcoi',

le

Fatrouill

e.

.

.

L'aurai-je

tranquille?

Senlet un peu comment il tremble, Oncques ne fut en tel iue*tier.3. Elle tait en effet partout dans l'air, tant cause de la rbellion des seigneurs, qu'eu raison des inquitudes qui venaient des

Quoi ? fait-il aussi sa guise, sa fantaisie? Tranquillement, doucement. V. plus haut. 4. Le mot moi, qu'ils viennent de rpter deux fois, se prononai m ; le Temps, quand il dit, en revenant : ni avril , quivoque2.3.

sur

le

nom de

ce mois et sur celui de mat. sot, diseur de fatras . Huet se prenait tousens d'idiot, d'abti. Voil pourquoi, au xwt* sicle,

Anglais, encore matres de plusieurs parties du territoire. 4. Je Unirai par quelque mauvais coup avec vous, i Le

5. Je saurai bien.

mme

6. C'est--dire

sens se trouve dans un texte cit par Du Cange au mot Ftitia : ... leur administrer bastons et armures dcffensables pour faireleurs finesses.5.

jours danssait,

le

lorsque le clbre Huet futlit.

La chose qui

suit.

longtemps vque d'Avranches, ou diconfondant l'ancienne signification de son nom avec sa quaJe suis bien vque d'Avranches , pour dire je m sensi

:,o

MESTIER ET MARCHANDISE.UEiiKiti.i.n. I.K

TEMPS.

Tronc', vecyau dernier le pire, Le Temps est maintenant brouill. Qui vous a ainsy abill,

Juin: minuit:

hfUnH

CMOU

nfUthUt.

MESTIER.\

Le Temps?LEti:mi.

n'ait pas les bergers des chans,les simples

PEUPLE.

Noz brebiPLAT PATS.

PLAT PAYS.I'\' Qt

Temp.

K.

:

Bstes-vous fort de pecune comblmi irnca.

!

O

prius auberl

.'

MEST1KII.

A vostre

l'ait

ne nous povons oognoistre,POC

OLe peuplel'ail

prins tant de deniers?

i>'a

i

\

acB

i

i :

pou

i)

aci.iiKl

i

H

v'i

i

i

.

va plu-

\isti'

que

le

pas.

on a laid imv las de francs arrlm-rx Pour achever de piller le- villages.Ile,

'.

M Mi. II\M*I8E.

Ut

il

\ir

.

Crosse

Partir dooi contient de ce lieu I. -].. -h-, . wrtii Ih.ii!

Si je

Plusieurs par nioy rccevemnl Leuri gai ne suis [alors] mort ou pery.MKSKIl.

Ml

Mil

11.

Ukms-noui

i

n.

M MU

II

\

Mil

-I

.

J'ay

granl dueil qu'a peu que je nVniaige, Ha! Temps qui court, tant tu nouz l'ait/ d'ennujsiI.K

Adieu..

MESTIIl:.TEMI'S.

Ha, qu'esse-ey ? Me veult-on aujoiinl'lnn Supediler *? G'y metlray bien police Puisque ce coup me metz regiber 8 , Croyez de vray que j'envoyray briber Ceulx qui m'ont lins long temps soubz leur pelisse,:

Adieu(.in.Ji

-i.

\ous suyvray pas pat.l'iil|.' Si...

Gr c'est--dire uous qui lavons dpens.

tout.

2. 3.

Souci.

4. 5. 6., dans le sens de rendre meilleur, que cette Non-seulement ils u'diiwtphrase de Montaigne (liv. I, ch. cxlvi , qui se trouve dans Cotgrave. mait1 .

Prima, d'abord.

le

mme

sens.

.

PARCE DES GENS NOUVEAULX.LE MONDE.Je ne suis pai fort Je suis en

mon

aise

:

mal;

c'esl

grand souey.

l.K

l'KKMJKK.

Sus, mi*, voua partirez d'icy.

Venez-vous en.i

i:

MONDE.

Dieuil

me coudoy.

iik;itn temps Que iu piaisoys a toutes gnai El ores tu deeplaieanLI

i

Peuple, d'avoir bien ne

te

attons

KONDC.Gaiets

Gna nouveaulx,II.il

roua ainsi

!

Quant Gna nouveaubi sol sur tearen, Toujours viendra pi- que devant,i.k

lltkMIKK.

ncomv

esl

conclus, n'en doublez mye.lire.

Vecy plaisante htellerie. Mnude, logez-vous y, beauil

Vous estes en logis plaisant. i>- quoi tous alles-vous plaignant ! Vous plaignez-vous des Gens nouveaulxik

'

KONDK.

ma."iiiplaL'iiaul

Que meVous

Dieu, je rois de mal pire raictes roua, Gens nouveaulx! Vous m'estes muta el desloyaulx;n.i.'.

m

Se.

plu- vous allez

i

Encore auras pis que devant; Ce H'- -oui que premiers assauts.LE JloMUr \o\-j,.

il**-

loges de mal en pire.I

I

l'Ill

MIHt.

\niaiii vous \;niit

plourer que rire,

Monde, prenei bon rconfort.Il M.

.MU

.

Que m- descendPrivni'-

tantosl la mort,!

bien qu'il m'eal mealier De if porter patiemment. Chaseun tir.- de son eartier pour iu"a\oii-, m- iu\ ebaull comment. Vous povei bien voir deremenl Que Gens Dnuveanlx, -au- plu- rien dire,'

Mordant par diverse poineture->iis

de!a, l)ieiil\ en avt BMIllgl

Trop nous

l'ait

ennuy

et riotte,

Que

ainsi vient de jour en jour.

TROTKMKM

art, pentooi de aller de Doetre affaira baater. l'ren- le h croq el nous en allons

.

.

J'ay deair

G'y voys sans faire nul sjour, Savoir s'il est plus l dehors. Haro, je cuide qu'il soit mors. A ma dame le voys noncer. Ma dame, sache/, sans cuider, Que le nieseau est trespass; LA hors il gist tout anvera;

que nous le trouvons Avant qQ'anlrC la main \ in1

;

ii.

cele

me vouldroye entremettrelirav

Kt

eatroietemenl

Kt luv feraj aatei tourment,

Monseigneur plus n'estourdira. Je cuide, quant il le saura, Son mal luy sera alleg Or luy soit l'affaire conte,

Car ii a in- bien deeeervj '. tYaneone-nout, je te suppi>, Aitin qu'il ne pniaae eeehapper.ItVIIi'l

Mil.h-

J'ai tra l'iani

t'ai ii

de

trouver.:

Madame,

se c'est vo plaisir;,

Assavoir mon 1 se resjonir Se vouldra quant il l'orra dire.la.

aulgr bien, je m'en royi deranl ie ce croq l'iraj accrochant, Puil sera mis en ceate botte Et aiiin qu'on ne le noua oete:

rama.

Nous

le

lierons estroictement.icy

Je lui feray assez tourment.

Tu as bien dit, je luy vois dire. Monseigneur, de a vous tournezEt soyez tout reconfortez : la porte, Oui des nouvelles vous apporte Du povre ladre, qui est mors; Le corps gist illeeques dehors.

Or escoutons

dehors

Savoir se l'ame est plus au corps, Affin que la puissons happer.-VTIIV.N.

Trotemenu vient de

Plus ne vous fera desplaisir.

Or pensez de vous resjouir;Car plus ne vous estonnera, Ne riens ne vous demandera; De ce pencez estre certains.LE MAULVAIS RICHE.

Tu dis vray, il fault escouter En quel point ils sont l deden-. J'ai apport deux hou- liens Pour la lier en ceste hotte; J'ay paour qu'on ne la nous m Or allons savoir, je t'en prie, Se l'ame est du corps dpartie, Affin que j'en soyons sai-i-.Maulgr bieu, il est encor vifz! Je croy qu'il nous eschappera. Bien mal advenu nous sera; Battre nous fera et rouller. Il le nous vault mieulx emporter, En ame et en corps, tout en vye.RAIIOL'ART.

Dame, de mal suis trop attains, Je croy que mourir me fauldra.Tirez-vous prs de

moy

de;:

Je cuyde et croy de certain

Pas ne vivray jusqu' demain La douleur me tient en la teste.LUCIFER.

Tu

as bien dit, je

m'en agrie

*;

Sathan, va tost et si t'appreste. Que tu es paresseux et lentz!1. Le mot frire, surtout s'il tait suivi du mot arder, brler, s'employait dans le style uoble; ainsi au vers 2356 du Roman de

la

Rose :El sachez que du regarder Fera son cuer frire et arder.

Mais j'ay doubte que no puissance N'ayt pas du corps la congnoissance, Aussy du corps n'avons que faire. Tu as souvent ouy retraire 3 A nQstre maistre Lucifer, Qui est assez plus noir que fer,Mrit. V. plus haut la note surle

2. Certainement , c'est par une contraction de ces deux mots qu'on fit santon ou fa mon, qui fut employ avec le mme sens jusqu'au xvn sicle.

1.

mot

dserte

.

2. 3.

Pour je m'en agre, je m'en Raconter en abrg.

satisfais.

DUOne J'ame duriche eatoit nostre.

MULVAIS

KICHE.\

83!

oy-tn paa qu'il est trespaas^

Or gardons qu'on ne la nous Ofle; Attendons le dpartement, Paa ne peult rirre longuement.

Biejj tost

nous seroit eachapp.t'en requier.

Prens-en garde, je

Va au chevet, g'yray aux piedx, Que nous ne soyons enginex 1 ,Et pense de bien eapier.

RAHOIART.

ATEAV.De cela ne me (nuit prier. Kaulgr bien, qu'il \it looguemeni Je luy rendra; son payement De ce qu'il aoui Fait tant de poyne. Noua oe ceaMmee de lepmaine 'j Mais cachez qu'il l'achatera Quant en enfer bout sera l luy feray assez souffrir.:

Sathan, point ne l'en fault doubler, v roia-tu pas que je la tien Apporte a ces deux liens, Puis sera ea la hotte mis. Il a eu trop ses delitz !

Au monde o!f

C'eSl eela

:

VOUS

M

que vous nie baillez Mon argent, ds que j'y seray ?Je VOOa prie

VOUdrieiPATHKLIN.l

Jamaya trouver auUe achoison 1 De venir boire en nui maison Or j bures vous cesie t'ois.:

!.

par bieu, non:

foi

One

n'ayea prina vostre n

LE DKAPP1KH.

Trs-bien

par saine! Jacques, je ne Eats Guerea autre chose que boire. Jeyraj mais il l'aiet mal d'aecrore 7 Ce savez-vous bien, l'eetraine?Et,;

et ^i ne voetdroye pas avoir but moj dequoj payer. Au moins, vieudrez-\uj.'

Quel vin)

PATHKLINSonflst-il, se je

En passaut, hueboit bien: Compre Ou Que tliz tu f ou Que fais tu ? Mais vous ne prisez uu festu,Entre vous riches, povresretarde-

\ous estraine

hommes

LE DRAPPIER.1.

Nous avons dj rencontre ce mot qui veut direLe solpariait,

ment.

Et, par le

saug bieu

!

nous sommes

monnaie dont se sert Patheliu, ou le verra M! MM deuier, valant uu quart de plus que le sol tournois, les vingt-quatre, sols parisis que cotait ehaeuue des sis auues faisaient treute sols tournois, ei'st-a-dire un franc et demi tournois, qui, multipli par siv, donne bieu neuf francs. V. ce propos le chapitre d'Etienne Pasquier sur Patheliu dans ses Rechercket de la France, liv. VIU, ch. lu.2.

Plus poviPATHKLIN.Voire. Adieu, adieu.

Rendez-vous tantost audict lieu: Et nous beurons bieu, je me vaut'U y a, comme l'a trs-bien I ce passage dans les Feintises du.

!

3.

t

Quand

!

dit Pasquier, l'endroit cit,

vous voyez

le

drapier

aulnes de drap neuf fraues, et qu'a l'instant moine siv escus, il f.iut ncessairement conclure qu'en ce temps-l l'escu ne valoil que treute Mb. qui tait en CaM effet l'poque ou nous pensons que fut crit Patheliu ; les cus d'or vieuv ou la couronne \alaicut trente sols. N'ous savons par Le Blanc, en sou Traite des monnaies sous Louis XII, qu'en U69, anne ou nous trouvons ainsi un premier souvenir de notre farce,

vendre sesil

siv

remarque Guiu, uu sjuxeuu Se

dit

que ce sont

monde de Gringorel'oie!

:

i

M

Tel dit

:

c

Veuei manser 4e

a

Qui cheui luy n'a rien ppre-le.

l'cu

dur

axait t rabaissil

cette valeur, mais qu'un peu plus

tard, en4.

remonta. Credere, crditer, donner a crdit.1473,

grand rgal des Parisiens. Toute une rue du u'tait pleine que de rostisseiies o on l'apprtait, et qui, pour les trangers, semblaient une des mer- lint-Jacques veilles de Paris. C'est la rue auv de l'Hpital faisait face a l'entr'', d'o tait venu le proverbe, aL'oie tait alors le

quartier Saint-Denis

- p. CUJM happerav l une pTUfl (uni le moins, sans ien de-pendi

i

'!

j

roj(//

-

;

Je

if pui- plUS rien \.-ndre.in

vient d'avec inox tonl venant. Mlas! ce tt'esl [MM inainleiiant

flvpp* a

parie de Pattatta.)

(Fere/.-vons) qu'il Tant rigoller!tt te

Ilan

!

maistre PieiSIll.l.l

me

laissez Qageoller

;l'ai-

MIITi;, iilhnit

,,,n

Car

il

n'en aura antre chose.r,Il

faut

paix! je say bien que je l'aire ainsi que je dy..I

Kllai-.i.l

quoy?ILI.KMUII.

II.I.KMKTTK.l.K

Bon gr, m'aiixtwrim.

Souviengne-vous du samedy, Pour Dieu, qu'on vous pilloria : Vous savcz que chascun cria Sur vous, pour vostre tromperie1

ist-ill-.1.'

II.I.KMKTTK.

h doit-ilI

cslrc?

X

1

III

I.IN.i.k

OrIl

laissez ceste baverie.I.e

Mumaa.

viendra; nous ne gardons l'heure. Il faut que ce drap nous demeure. Je m'en voys coucher.

qui

.'

i.l

II.I.KMKTTK.

Ha!

c'est

mal

dit,

mon

mai-tr-

M

ILLKMETTE.Allez doncqttes,

PATHEI.IN.

par >a grce, stche! Il garde la place O il est, le povre marlir, Unze semaines, sans partir...est-il Tel Dieu,I

nu

Or ne

riez point!I.K

HHAPIMKH.

GU1LLKMKTTE.

De qui

Rien quiconques, Mais pleureray chaudes larmes.PATHEL1.N.Il

lll.LKMKTTK.

Pardonnez-moy,nousfault estre tous

je n

'

Parler haut; je croy qu'il repIl

deux fermes,(Ils sortent.

est

un!

petit

aplomm

1.

Affin qu'il ne s'en apperoive.

Helas

il

est si

assomm,LE DHAPPIEH.

Le povre

hommeQui?OLILLE METTE.

LE DKAPPIKK,

vfiez lui.

Je croy qu'il est temps que je boive, Pour m'en aller? Ha! non feray.

doy boire, et si mangeray De l'oe, par sainct Mathelin Cheuz maistre Pierre Pathelin;Je chire, visage, V. uue uote des 1. Mine triste, ple. Sur le mot que nous lui donuous pices prcdentes. Quaut fade avec le sens

Maistre Pierre.LE URAPPIER.

Ouay

!

n'est-il

pas venu querre!

ici

trouvons dans le . vers 2782, propos d'un agonisant de couleur fade renvoie avec raison 2. Chansons de truand. Gnin, sur ce mot,

nous

le

pome d'Edouard

le

Confesseur,

Six aulnes de drap maintenant

GUILLEMETTE.

celui de Trutania dans Ducange. de mes fltes . Le mme sens 3. Lui jouer un air de ma faon, pome que cite le Mnager, se trouve pour ce mot dans unt.

Qui, luy?LE DRAPMEK.

11,

p. 27

:

Car

si

bel m'avoil flofoto

N'a pasla

la

en vient tout venant, moyti d'ung quart d'heure.Il

Que4.

tout

RM

ni'aoit affol.

Retombez, rechoyez, comme dans ce passage deSi j'y rendu':, je suis contente Que vous me teniei...

Farce de

1.

J'objet:

2.

Sans dpenser tien. avec Pour aplombe qui se trouve dans CutgraveChercher.

le

sens

de repos.3*

MAISTKE lMKKHi: DATHKLIN.Delivrez-moy ; dea je demeure Beaucoup. , sans plus ilageoller , Mon argent?'

1)7

!

Au

fons du puys, ou dei.l

la

cave

?

.'ILLEMETTE.!

H Dieu

!

que vous avez de baveLE URAPPIER.

61 1I.I.KMKTTE.

Au!

fort

1,

c'est tousjours vostre guise.

Bel sans rigollerIl

n'est pas

temps quelk

l'en rigoJle.

Dumn,Colle'

Le dyable y soil OjOftndje m'avise Se voulez que je parle bas,!

:

,Il

mon argent? Estes-vom me fault neuf franc-.t accident Inv e"iil anar, Or renagne bion, outre mari Ventre de Dion sen dtel ui^one, trrilile, et ivs ne donne,I

arillaine,

l'nyil

ta

nOMme

;

Sn< toatl la Roj ne des Guiterni A coup, quvir me -"it approuche?... Je say bien qu'elle est accouche De vingt et quatre Guiterneaox, Enfana de l'abb d'Iverneaui Il me fait estre son compre.(.1III

Que de\\./

l'argent

ne

sone!

".

.4 m

Druppirr.

.ut. n. lu,

beau cousin

M 1U. EMETTE.Il

eut

ung oucle Lymosin,de sa belle ante:

QuiI

fut frre

Ml

I

II

.

ce qui le faict, je

me

vante,

Helas! pense/, Dieu le pre, Mon aiiiv, non pas guiternea?LE DRAPPIER.lia quels bailleurs de balivernes Sonl-ee e\ ?... Or tOBt, que je SOVC Pay, en er ..u en monnoye, De mon drap que roua avea prins?!

Gergonner en Lymosinois.LE DRAPPIER.

Dea, il s'en vint en tapinois, A-tout * mon drap soubz son aisselle.Rendre ou se laisser pcuJre. Guillaume ne fait que un proverbe qui tait venu de la complainte du prvt Hugues * Aubryot en 1381. . Ce d..it tre sainte Mari.- l'gyptienne qui, par ses fautes, sa1.

ici

(Ifll.l.

EMETTE.

B, dea, se vous avea mesprins l ne foys, ne SOUfQtril \\\y V

pnitence et ses prgrinations, tient. ai mieux ce titre de Pcherease lasse. La chapelle aux curieux vitraux qui tait sous ou invocation Paris l'y avait rendue populaire. Ottt chapelle se trouvait

dans une ruequi, cause de

la sainte,

s.

tienne, puis de la Gi/jcinine, et enfin,t.

comme

appela rue de ['Egypaujourd'hui eucore, de

Fantaisie,

caprice,

WW

eoasne

dan

la

Roman de U

la Jussienne.3. Nous entrons ici dans la srie des divagations en patois que personne n'a expliques et que nous n'essaierons pas d'expliquer davantage. Ce fut dans l'origine l'un des plus grands elf.ts de cette farce, et uue i ;:.ibelais tcha de s'en faire un semlil.il.le. av.c la tiaranju.- polvglott de Panurge : J'adjouteray, dit Pasquier, que nostre gentil Rabelais voulut imiter, quand, pour se donner carrire, il introduisit le Panurge par les sept ou huict langages divers, au. premier abouchement de luy avec Pantagruel, le tout en la inesnie faon qu'a-

ils

:

Mes fauxi. 3.

MMM >!!

leur

MfM.

Guitares.

L'abbaye d'ivemaux

/

lliliernali

,

de l'ordre de Saint-Au-

gustin, tait situe.' dans une vallo.- une li. ue de Brie-Comtc-R. hert. Elle dpendait du dioce-e de Paris. iptaient S

par miles sept vingt-un [cent ipiaraiite et un seigneurs. qui avaient droit de censive dans certains quartiers .le Paris de la pour eux une certaine popularit qui trouve ici aoo eho.;

voit fait Fathiliu avec4.

Avec.

le

resveur.>

-

Rabelais

menu

de ce vers

liv.

1,

.

1

103l'Ulli

MA16TRE PIERRE PATHELIN.Lm\i

Vouez eus ', Tloulce damiselli Et que reul ceste crapaudaie?Allez en arrire, mardailleeu, \ilain il.' Lorraine] Dieu te mette en maie sepmaine Tu ne vaux mye une vieils uate Va, sanglante botte chavate, Va, coquia va, sanglant paillard Tu me remis trop le gaillard. Par la mort biu \.

Car vraeymenl je Et, par saint A i\ !... One veuxi

le

mangera,.,

Vous dire, I son trespaasement, Devant moy, si priveement, Aucuns seerez, par aventure ! Pardonnomoy ; car je vous jure [e euydoie, par e.-ste ame, Qu'il eusl en mon drap. Adieu, dame. Pour Dieu, qu'il me soit pardonmBl

|

beurs1LLKMETTE.!

tu

que

moistjour vmi- soit donn s la povre dolentet!

t.t\i

boue dt"//stn-

je bien apprins? Or s'en va-il, le beau Guillaume

Avant

!

!

,

parle pas Christian.

Ilans

gruel et

detu

l'es.-oli.r:

OOmpreod pas

Mon sommes iei eu:

iode de Pantaqu'il ue ami. parbv-voiis eliristiau ou pateHlMlll(Blliiiiosin,le

RebeUis

premier

dit

a

l'autre

Ces parolies, proposes devant vos rqui suivent, en ajoutant vrences et tran-late. s de pat. lin vulgaire orleanois, valent autant dire Monsieur, vous Soie* h- tres,s :

plein langage lorrain, le dernier de

mus

que doit parler menclaturelangages,

dont l'asquier nous donne ainsi la noil parle einq ou >i\ sortis de pieanl, normand, breton, lorrain .. lait iei remarquer que l'atlielin parte a Guillaume, qu'il a appel vilain de Lorraine eomme a un Lorrain, avec les propres exprea. sions du pays A /;/, nt'iiit, stuit tjrai de poire. Et, ajoute-t-il,l'atlielin, et

svcrics

bieu revenu des nopces, 4 la f. st.-. de l'an-. Si l \.-rtu Dieu vous iuspiroil de transport.!- vosh-,- paternit jusqu'en cestuy hermiiCouteii. / do I. elles ! :

liinositi,

I.

Voici la traduction de ce

latin,

dans

1.

-quel,

pour

qu'il

soit

rnieu* de cuisine, l'athelin ra| pelle a Guillaume l'oie qu'il lui a\ait

,

:

eomme homme

le

pauvre Guillaume entend tout cela avec

l'air

bbt d un:

qui n'y

Comprend

gOOtte, l'autre lui

demande

Arrives-tu

de Picardie, que tu as l'air ai baubi quand je te parle lorrain? Alors, il peaae au latin pour H reluire plus elair. i. Rabelais, dans aa eurieaae lettre Antoine GaDet, seigneur de la Court C.onipain. que possdait Lestoille et .pi on trouve dans les rcentes ditions de >on Journal, a la date du 2.1 janvier lot y. prlude comiquemeut par ce vers maearonique. et par le* deuv

bon jour soit |iour vous, maitre tresaiuie, pre re\erendissime. Que hrawllbr aaaia brlis)'! Quoi de nouveau? U uy a pas d'ufs a Paris. Oue demande ce marchand ? Ou il si- dise que le trompeur qui est couch l dans ce lit veut lui donner, s'il lui plait, une oie a mauger. Ou'il se demande si l'oie est bonne a m ,rd. tait une formule d'adieu. Jehan de Saiotr (ch. xivn) ne l'oublie pas eu prenant cong d,- U reine Ha! madame, dit-il, pour Dieu qu'il me soit pardonn.:

promis manger

Que

le

.

I

:

3.

Ainsi

soit-il.

104!

MAISTRE PIERRE PATHELIN.Dieux qu'il i deeeoubi ion beaulme De menuet conclusions ! Moult inv viendra d'aviaioni Par nuyt, quant il lera coucbi.ai II.I.I.MI-TTK.'

Il

Poinl bien, .m \ra>, n-.pi.m'a parle de VOUS, D30H n i.i m' icaj quelle ajournai.i

|

I

Comment

il

a

esl

mouchi

M

moi, par saim la n'\ entende, ne gre, ne areolcu il m'a brouill de peile meile,

Quanl

N'ay-je pas bien fkict

mon devoir?

PATHELIN.

Da brebia, de releve El m'a laiet une granl De vu, mou aafstre, de boucher' 1

1

:

II

*...

corps bieu dire voir, Vous y avez trs-bien ouvr. Au moins, avonsiinii- recouvr Assez (lr;ip pour l'aire des robes.le!

Par

DaUMflDLSe

LI DRAPMER, chM!

lui.s!

Quoy, dea cliacun me [.t is de lobes Chacun m'emporte mon avoir. Et prent ce qu'il en peut avoir!

embout b TOUl maintenant de\ant le jt le prie a Diea que le dluge Courre sur moy, et la lempi Jamaia tu n'aaaommeraa beala,I-

ne

N-

r.ii-

Par

ma

foj

.

qu'il ne t'en aovvieauqu'il

Tu me rendrai, quoji.-

advienne,

roy des marchant? Mesmemenl, les bergers d.-s ebamps Me c.ibasscnt* ; ores le mien, A quij'ay tousiours l'aie! du bien. Il ne m'a pas pour rien gab , Il en viendra an pied lev Par la Hcuoisle couronne 7lefi

Orauit-je

Six aulnes.., dia-je, l'assommie met beatea, et donuna Que tu m'a- lai.t depnll BOUS n'iron Pas loua les doua par dm roje.

m

:

LE HKIK.IKR.C'est bien dit:

afin qu'on ne

Que vous soyez mon advocat ?

Nostre Dame! moquin, moqut, Se tu ne payes largement!...le aaaniai

:

!

:

Dieux! vostre mot vrayement, Monseigneur, n'en faictes nul doubte.PATHELIX, Seul.

!

H dea, s'il ne pleut, il desgoute *. Au moins auray-je une espinoche *J'auray de luy,

:

LE BERGIER.

LeJe

faict

me

touche.

Ung

chet en coche, escu ou deux, pour ma paine.s'il

m'en garderay vrayement,le

Devant

le

Juge.

Et

feray bien proprement,

Je vous le promets et afferme.

Sire, Dieu vous doiut bonne estraine, Et ce que vostre cueur dsire!

PATHELIN.

Or

t'en garde; tiens-toy bien ferme.te die

A moy-mesme, pour quelque choseQue jene propose, Si ne respondz point autrement.LE BERGIER.

Moy Nenny, par mon sacrement!

!

Par la bouche, par le bec. Avotre prix. Le finaud quivoque ici sur le double seus de mot. Il payera en effet Patheliu, son mot, puisque le be qu'il lui a appris sera son seul payement. 3. Sous Louis XI, mme avant qu'il lui et, en 1477, fait hommage de la ville, dont elle tait la patronne, et de son comt, NotreDame de Boulogne tait en grand crdit. La dvotion du roi, qui finit par se manifester de la faon que nous venons de dire, avait1.

2.

exigea qu'ils y prendraient de quoi payer non-seulement leur chandelle, mais celle de la maison. C'est ce qui nous donne le sens de ce que dit le portier Petit-Jean, des Plaideurs :

entran celle de tout le royaume. 4. Il vient encore quelque peu d'eau au moulin.pleut,il

S'il

ne

On

m'avait

donn soin

De

fournir la maison de chandelle et de foin. Mais je n'y perdis rien. Enfin, vaille que vaille. J'aurais, sur le march, fort bien fourni la paille.

1.

Aux questions

poses.

2. Niais, Nicaise.

V. sur ce mot

une note des pices qui pr-

cdent.3.

Contes d'Eutropel, le vieux Leupold, qui, lui aussi, se souvient de son Pathelin. 5. Petit poisson qui est le menu fretin de la pche. Le mot pinocher, dont nous avons fait le terme populaire piynocher, pour dire chercher des riens, s'amuser des vtilles, en est venu. Estienne Pasquier (liv. XX, lettre 5) s'est servi du mot pinocher avec le sens dont nous parlons. Il se trouve encore mieux dans la Lettre de M. Favreau Malherbe sur sa traduction de l'pithalame du cavalier Marin Mille autres vtilles, ou ils s'amusent pinocher, et poiutiller sur les syllabes et paroles, au lieu de s'atdesgoutte,

dit,

dans

les

:

Ne

sorte.

tacher

la

substance des choses.

MAISTRE PIERRE PATHELIX.I.E

107si-

Jli.K.

Vous soyez le bien venu, sire! Or vous couvrez. , prenez place.PATHEI.IN.

LE URAPPIER, recoitmiis^utt Pathelin, qui nge avec la mu in '.Je puisse Dieu desavouer, Se n'estes-vous sans nulle faillie!I.E Jl'GE.

Mttvrs

l*-

Dea, je suis bien, sauf vostre grce Je suis icy plus dlivre '.LES'ilJl'.l.

Coaunenl VOUS tenez la main haute? A'vous * mal aux dents, maistre Pierre?rvTHkl.lN.

\"iis.-ii

dire

Met brebis... le!

pi y, sire,

Ou conartsParle

*?

Sommes-nous jau m O cuidez-vous estrc?PATIIII

Pardonnes-moj

IN.'

.'... Ce gentil maitl bergier, quant il davoit sstrs Aux champs*., n me dit ojoc toi

Mon

i

Qu'est-il

sang bieu! il vous faitpaish. bon homme par sa mine! Mais, je le veux, qu'on examine Un bien peu sa partie advcr1-E

si\ eeeni r >r, quant je \ lendro] "y-je, depnii trois eni en ,

MonM'-

bergier me eosTenane Qoe loyaomeal me garderoitbrebis,et

ne m*j feroit

JUGE.le

Vous dictes bienIl

:

il

converse

!

ne peut qu'il ne Vien a?Dy?t.E

le

cognoisse.

IIKRG1KR.

Be!I.K

JUGE.

Vecy angoisse ! Quel Be est-ce cy? Suis-je chievre?Parle

moy?LE BERGIER.

Ne (Inininaige ne villenie.... El pois, maintenant il me nie Et drap et argent pleinement Mi mai-ire Pierre, rrayemeat, Ceribaut-ey m'emoil "lee lain De n et, toutes saini B, Lee fesoit mourir et prir, Par les assommer et ferir De gros baston sur la cervelle... Quant mon drap lut soubz son aisselle. Il BO mist en chemin grant erre *, Et me dist que j'allasse querre Six escus d'or en sa maison...! !:

Be!LE JUGE.Il

LEn'y a

I

Te doint Dieu

!

Sanglante fivre Et te moques-tu ?PATHELIN.

rime ne raison En tout quant que vous refardez Qu'est cecy ? Vous entrelardez

*.

Croyez qu'il est fol, ou testu, Ou qu'il cuide estre entre ses bestes?LE drappier, Pathelin.

Puis d'un, puis d'autre. Somme toute, Par le sang bieu ! je n'y voy gote Il brouille de drap, et babille Puis de brebis, au coup la quille 5 !!

Chose

qu'il dit

ne

s'entretient.

Or

regnie-je bieu, se vous n'estes Celuy, sans autre, qui avez

PATHELIN.

Eu mon drap ?... Ha vous ne!

savez,

Monseigneur, par quelle malice...le juge. Et taisez-vous! Estes-vousnice? Laissez en paix cest accessoire,S .

Or, je m'en fais fort, qu'il retient Au povre bergier son salaire ?

LE DRAPPIER.

11

continue de feindre qu'il souffre des dents.

Que nous l'y remettions. 3. De l est venu le proverbe, qui ne tarda pas courir, avec une simple variante Revenons nos moutons. Il est dans Coquillard, Monologue de la Lotie de foin; dans le Gargantua de Rabelais, et Pasquier n'oublie pas d'en dire l'origine dans son chapitre sur Pathelin Et quand advient qu'eu commun devis quelil qu'un extravague de son premier propos, celuy qui le veut remettre sur ses premires brizes luy dit Jieoenez vos moutons. 4. Fous, tourdis. V. une des notes prcdentes. 5. Il vit avec lui, il le hante. C'est ce dernier sens que Palsgrave (p. 582) donne au mot je converse, I haunte .

2.

Par Dieu vous en peussiez bien taire Mon drap, aussi vray que la messe... Je say mieux o le bast m'en blesse, Que vous ne un autre ne savez... Par la teste bieu vous l'avez!! !

!

:

:

1. C'tait une locution proverbiale que Leroui de Lincy n'a eu garde d'oublier parmi toutes celles dont cette farce est remplie. V. son Livre des proverbes franais, l Tc dit., t. I, p. lixii. Lt mme expression se trouve dans la 30" des Cent Nouvelles nouvelles : C'en est mon conseil que nous l'avalions sans mascher.

:

2. 3.

Me

volait.

>

Lestement, allgrement.

4.5.

Pltrez, et repltrez.tort et travers,et

A

comme une

boule dans un jeu de quilles,

Q.

Ennui, tracas.

renversaut droite

gauche.

,

r

MAISTIU: PIERRE PAT H K LIN.LKJl'.l.

109LE MERCIER.

Qu'est-ce qu'il

a?le

Be!

numn.Plus baui!

l'ATHKLIN.

Bien, monseigneur. 1 Certainement, c'est le greigneur Trompeur... Hol! jo m'en tairay,Si je puis, et

OuI

tu t'en trouveras

En grans dpens, ou|

je

m'en double

!

MERCIER.

n'en parlera)'qu'ilJ

Meshuy, pour choseLlKl

advienne.l'ATHELIN.

non

!

Mais qu'il vous en souvienne

Or!

est plus

fol cil

qui boule

Or, concluez appertement?I'ATIIKLIN.

Tel fol naturel an

proo

Bal

sire, reuvoyes-J'en ses Brebis TA est fol de nature.

Ce bergier ne peut nullement Respondre aux lais que l'on propose,S'il

leil

Numn.Sauveur dTMureVOUAil1

n'ail

du

conseil

;

et

il

n'oseII

foll Sainel

!

ne scet en demander. S'il von- plaiaoit moj commander Que je fusse luy,je y seroye?I.K

Ou

est plu-

JAIIIELIN.

Bnvoyea- Ie garder ni

bnies,

Jl^.l.

Avecquee

luj fJe

euideroye:

Que

1 ce fusl Lrestoute froidure c'est peu d'acquest s .

San- jour que jamais ne retoura maudit -nit-i| qui adjourne folz, que ne fouit atljournerLKLKAI'l-IKIt.

!

l'Ulll

I

IN.

Mail ,j'' roua jure Qu'aussi n'en reuil rien avoir: Pour Dieu suit r, je rOJl ~ \ a ii pauvret, qu'il roudra me 1 !>,

igaeleitLK BEKtilEH.

He quoy? Estes-rous desroj liais qui cuidex-YOUi que je Par le sang de moj je pensoye Pour qui c'est que vous me prenez?!

PATHELI.N.

LE

ItKAl'l'IKK.

Ta besogneBe!

est-elle

Vien , rien? bien faictI

H, dea!l'ATHELIN. sire, or vous tenez. Je vous diray, sans plus attendre, Pour qui vous me euidez prendre: Est-ce point pour escervell? Voj uenny, il n'est point pelle,:

LE BEHtlIEH.

Beau

PATHELI.N.

Ta partie.N.-

est retraicte;

:

d\ plus Be

il

n'y a force.

Luy

ay-je baille belle estorse *?

T'ay-je point conseille poinct?

Comme je

suis, dessus la teste.l.K lilUI'l'lKR.1. C'tait le nom de quelque fou de cour. Nous n'avons pu dcouvrir lequel, .cniu p.iise que c'est celui du roi Jean, et tche de le prouvrr, mais avec plus d'argummts que de raisons; aussi

Me voulez-VOUS tenir pour beste ! c. v-te \ous en propre personne] Vous de vous rostre yo le sonne, Et ne le croj point aultreuient.:

l'ATHKI.lN.

Moy de moy? Non1.

suis,

vrayement.

ne peut-il convaincre personne. i. Nous avons dj trouv ce mot, qui hIm nous est une forme de putatif > et qui signifierait encore ici passer pour tre ce qu'on n'est pas, avoir la mine et Ma la ralit Les vques in /nu-tibia, qui n'avaient que le titre d'une pu Satan sansenatoir le revenu, taient appels vques potatifs. Rabelais place dans sa fameuse bibliothque de Saint-Victor les Potingues des vquespotatifs.3. 4.

fait croire, c'est

dans le seus de farce, plaisanterie. Ce qui nous le comdie. que dans quelques ditions il y a S. Que je m'en aille, i 3. Ou lerre, loerre, comme ou le voit dans Ducauge, au mot Lorru. C'est notre mot leurre , appt de pij;e.C'est ici

Je n'ai pas cette rputation.

Je vais voir cher vous si vous comme Rcgnard dans le Distrait actesouvenir de ce passageb. Torsion;:

y1,

tes.se.si i\

Ou,

dit encore,

et

peut-tre eu

i

Allez voir la-bas

j'y suis.

dans Cotgrave: entorse.

112ii

MAISTHK PIERREmm. iih.

l'A

I

III.I.IN.CUIII (IN.

Be

TuI

lais le

il

ui.iii

en

pi'

PATIII

Et qui vendeI

lu tei coquillea

Dfi

Parle

te orra point H dea 10a 1 hardiment : ne te chaillc ?l.K

m

BesI

te qu'il est !

Ne,

Meehuj de ton /\

Ni

M Ml.l.r.VWT

Son nous bailloit.parDeuxIls

inventoire.

mille

escuz

une annoire,d'v

nauroienl

darde

movsir!

.

MESSIEURS DE MALLEPAYE ET DE BAILLEVANT'\\ c SICLE,

RIU.M DK LOIIS

\l)

DIALOGUE.

ISOTICECe Dialogueles

ET

AlUil.MI

M:

il

n'est pas dsign

autrement dans

bande. Leurs noms indiquent ce qu'ils sont

Baillevent,

anciennes ditions

le

passe pour tre de Franois

Villon. Galiot

Du Prl'y^i;

joignit l'dition qu'il

donna

un fanfaron, bailleur de riens; Mallepayc, un gentilb mme de plate bourse, qui IDnry retienne aurait

de ses uvres en

mais, ce qui pourrait faire natre

quelque! doutes, Marot l'omit dans celle qu'il publia plus tard. C'est l'exemple de Galiot Du Pr que suivirent lesditeurs qui vinrent ensuite:

donn plus tard ce beau marquisat d'Argencourt, dont il inventa le nom, et que, depuis, tant de pauvres diablesse sont disput.

tous ont attribu le Dialo-

gue le

Villon. ce qu'il soit

Tout ce que la misre fanfaronne et chimrique peut imaginer de rves et de souhaits, d'appels vantards la

Rien ne rpugnejours.Il

de

lui,

de

mme

que

Monologue du Franc- Arc/ter, queest certain.

l'on

y accole toua farces et

que Villon composa

et

joua

moralitsfoltre

Lui-mme,

ce titre, s'appelle unet Habelais

bondit

bonne fortune, et de bravades contre le sort, d'espoirs en bottes de savon et de regrets en vessies creves, se trouve ici, dtaill avec une verve singulire et renvoy en lestes rpliques de Mallepaye Baillevent, et de liail.Mallepaye, comme sur deux alertes raquettes.L'poque tout entire, avec ce qu'on y rvait, avec les de la cour et des champs, passe vivante et coloreI

dans son Grand Testament,retir,

nous

expressment que,

Muiv m,

il

j

fsissit,

sur ses \ieux jours, Seinsjouer la Passion en gestes et lan-

dmguele

cette intarissable litanie, dans ce flux inpuisablel'air.

gage poitevins

de paroles ensuffirait

Cette Farce deux personnages, qui fut certainement

G. Colletet, faute dedl

le

comprendre, trouvait ce

dialo-

reprsente

il

pour

le

prouver de l'imitation

au public qui se trouve dans les deux derniers vers

Campaux, dans son livre sur Villon, trouve au contraire, car il le comprend, lui, d'un esM.

peut donc fort bien avoir t crite et joue par Villon.

pritritte.

tonnant et surtout d'une verve merveilleuse de

la

Les deux personnages sont d'ailleurs de ceux de sa

Nous sommes de son

MESSIEURS

DE MALLEPAYE ET DE BAILLEVANTMALLEl'AYE.

Sang bieu

!

je seroye chez le:

Roy,

H Monsieur de Baillevant!

Un page aprs moyQue-y

BAILLEVANT.

MALLEPAYE. Voire deuxBAILLEVANT.'.

De neuf?MALLEPAYE.

Nous sommes francst.

;

Comme

en aboy ', despourveux, malureux.tient

On nous

La grande marque de noblesse priucire

tait

d'avoir des

pages. C'tait encore ainsi sous Louis XIV. Les marquis tn disputaient l'honneur aux ducs, ce qui a fait dire La Fontaine :Tout marquis veut roir des pages.

BAILLEVANT.Si j'avoye

autant que je doy,

b Oh

pense que nous sommes aux abois.

Les marquis pages , comme on appelait ceux qui se donnaient cette vanit, sont souvent moques daus les farces du thtre ita

lien

.

114MAI.II

MKSSIKl'HS M: MALLEPA1l'A

EMAI.I

M

..

U'UI

.

A(IVC||||||VII\.

IIA1LLKVANT.

De donner pour Dieu, dispensez, Car nous J6HMXMM assez souvent.ISAM

Riches;MALLEPAYE.

H

!

monsieur

soient (en donnaient) ceux qui disetteux en estoient.2.

Pour fringuer1.

7 ;

De

dsirs.

3.

Braves.

4.5.

Quand la porte nous couvre. Du joli mendiant. Ce devait

tre quelque type de

roman ou

de ballade.6. Casss aux gages, sans la moindre solde, comme les francsarchers que Louis XI avait dissous en 1479, aprs Guinegate o leur ardeur piller plutt qu' combattre avait fait perdre le gain de la journe. 7. Rjouis, malgr la misre, comme le sot de la Farce du Gaudisseur :.... Je me gaudis Et en povrel m'esbaudis.

Pour amas, tas de pierres, selon l'abb Prompsault. Je fais des traits tantt au charbon, tantt la craie, tantt noirs, tantt blancs, rien n'y fait. 3. Bonne mine..

Semer dans le sillon traie). La bouche ouverte, bante. Dans les maisons de vigne, l'auge qui est au-dessous du pressoir, pour recevoir le vin, s'appelle encore une gueule be. pas tat de nous, on ne nous recherche pas, 6. On ne fait nous n'avons pas d'entregent , ce qui dj tait un grand4.5.

point

:

Mieux vault aoir pourckas que rente,

8. Logs.

Il

manque un

vers la suite de celui-ci.

Aucune

dit

Johannes dans

dition ne l'a donn.

7.

la farce de la Nourrice et de la Chambrire Faire les beaux, les fringants, c'tait qui, mme chez les

ET DE BAILLE VA.NT.BAILLEVANT.

16

BAILLEVANT.le

Pour porterMALLEPAYE.

houx

1 .

Ressourdant,

comme,

bel alain

*.

MALLEPAYE.

Gens

:

Pathelin en main

dire raige.

BAILLEVANT.

BAILLEYANT.J'.'

AFrancs,

dire dont venez-vous

Et par la mort bieu, c'est

dommaige

MALLEPAYE.

Qm M mettons

villains

enrun'.

MALLEPAYE.BAILLEVANT.Fins,MALI.U'AI.

Bel -inq cens escus

!

BAILLEVANT.C'est

egrun

*.

Froictz,

MALLEPAYE.

BAILLEVANT.Fors,

Quand j'en ay

j'en offre

chascun,

Et suis bien aise quant j'en preste.BAILLEVANT.

MALLEPAYE.

Graus,BAILLEVANT.

Mes rentes sont sur

le

commun *,

Gros,

Mais povres gens n'en ont pas ung, J'y romproye pour nant la teste.MALLEPAYE.

MALLEPAYE.

EscivuvBAILLEVANT.

l.

S'il

Et

si

n'avons nulz biens acreux.

povoyt venir quelque enquesle, Quelque mandement ou requeste, Ou quelque bonne commission.BAILLEVANT.

MALLEPAYE.

Vus

debvonsBAILLI\l

Mais en quelque banquet bonnestc Faire acroire st on ceste , La pramatique sanction 7, et ce partout etteada , un souvenir de l'aimable Marguerite houx ne, premire femme de Louis XI, qui tait morte n'tant que Dauphiue,et qu'on n'avait pas oublie, surtout chez les potes. C'est elle qui est reste clbre par le baiser donn AlainChartier.

En repos, du

9. On prononait troite d'aprs la prononciation picarde. La rime avec emplette l'indique. La Fontaine, qui tait de Picardie, prononait et rimait encore de cette tq 10. Ici, nous revenons au mot tiquette, etiquet de tout a l'heure. Le ticquet tait la large marque du marchand sur sa marchandise. Bailleveut veut dire que, l'emplette faite comme il l'entend, il ferait tout passer, mme la marque, la porte ft-elle

des plus

troit.-;.

H8MALLVAT1Nr.I.'lct1',.

MESSIEURS DE MALLEPAYEIIAII.I. LVA.NT.I.'-

J'ilirlin

,

BAILLEVANT.

MAM.I.Hll.

Gorgios

;

An\ mignons de courtFriquet*.

|

MALLEPAYE.

BAILLEVANT.

L'aeeoOt KMALLEPAYE.

BAILLEVANT.

De vert

?

Aux gensdemesmes?MALLEPAYE.

HULLEVANT.?

Tousjours quelque bouquetBAJLLEVANT.

LaMALI.EPAI

rise..

Selon la saison de l'anne. MALLEPAYK.Kl(le

Et aux ouvriers?

.

BAILI.KV ANT.

paige?BAILLEVANT.

Le Pathelin*.MALLEPAYE.L'entretenir?8.

Quelque naquetMALLEPAYK.S'il

BAILLEVANT.

DamoiselinMALLEI'AI1

*.

vient hasart en

ung banquet,Et saluer?*.

.

BAILLEVANT.

Le prendre entre bont et voleMALLEPAYE.

BA1I

,

Bas

comme

luy

.

Aux survenans?BAILLEVANT.

MALLEPAK.Et diviser6

?

Chre mesle \MALLEPAYE.

BAILLEVANT.

Auxpovres duppes?BAILLEVANT.

Motz tous nouveaulx. Pour contenter le femynin, Nous ferions plus d'ung esclin 7 yu'ung aultre de quinze royaulx 8,.

La haveMALLEPAYE,

8.

MALLEPAYE.

H cueurs joyeulxEt aux rustes?Propret.

!

BAILLEVANT.

H cueurs loyaulx1.

!

MALLEPAYE,

tait le

2. Vif, veill, coquet. Ce mot venait de frisque dont le sens mme, et qui se retrouve encore au sicle dans un conte de La Fontaine :

XW

Prest

!

BAILLEVANT.

Frisqites, gaillardes, attrayantes.

Prins1.

!

paume. V. notes des pices prcdentes. Terme du jeu de paume, pour dire prendre la balle au bon moment, quand elle est encore en l'air, mais tout prs de tou4.

3. Valet de jeu de

Le

patois, le baragouin.

Mais,

dit

Thvot dans

la

Farce de

Colin fils de Thvot le maire,Hais que djable est-ce qu'il demande ? Je n'entends point son jobelin.

en

cher terre pour rebondir. Soit de bond, soit de vole, que nous chault-il, dit Pascal (10 e provinciale), pourvu que nous prenions la ville de gloire? 5. Accueil entre les deux, ni bon ni mauvais.6. C'tait

2. L'accolade, l'embrassade.3. Les ruses et chands.le

langage de Pathelin pour tromper

les

mar-

la

dme quele

vendre, avait

bourreau, qui l'on n'et pas voulu droit de prlever sur les marchandises dans lesle:

marchs. A cette condition, il devait faire pour rien toutes ses effroyables besognes Si, lisons-nous dans une lettre du prsident Champ-Rond donne par Tallemant son historiette, si par adventure icelui excuteur vouloit faire le renchri, je luiferois

4. Galant, dameret. On trouve dans les Bigarrures de Des Accords la jolie expression jeux damoiselets , pour jeux de jeunesfilles.

5. Cette fin

pas.6. 7.

bien connatre qu'il est oblig de faire cette excution gratis, puisqu'il reoit dans Chartres et dans les marchs circonvoisins un droit qui s'appelle droit de havage. Le mot havage ou hte devint synonyme d'aubaine Avant, dit la femme qui apporte :

de vers, qui d'ailleurs est sans rime, ne se comprend Nous avons inutilement cherch par quoi la remplacer. Pour n deviser , faire devis, conversation.

Le schelling, anglais, dont

le

cours n'avait pas tout

fait

cess

boire et

manger dans

la

Farce de Colin,

Avant Colin cesle liavre. Entendez i cesle besoigne.

mme qu'on disait esclin pour on disait esterlin pour sterling : Chascun esterlin, lit-on dans un compte de 1400, doit peser iij oboles tournois. temps de Philippe le Bel, o il tait repr. Monnaie d'or du sent en habits royaux . 11 y en avait de deux sortes les gros royaux valaient vingt-deux sols parisis, et les petits la moiti.chez nous depuis l'invasion. Deschelling,:

.

ET DE BAILLE VA NT.MALLEPAYE.BAILLEVANT.

119

Promps

!

Bruyans;MALLEPAYE.:

HAILLEVANT.

PreuxMALLEPAYE.

Allans;BAILLEVANT.

EspeiaukBAILLEVANT.A\ niez!MALLEPAI'.

'

!

ParlansMALLEPAYE.

E-uieuz de franche volunte.BAILLEVANT.

Supportez

?

Aagezdesens,MALLEPAYE.!

BAILLEVANT.

Bien receuzMALLEPAYI.

Et jeunes d'ans.BAILLEVANT.

Nous devrions passer aux sceaulx * Envers les officiers royauk, Comme mewienra lea despourveuz.HAILLEVANT.

Bien ga>MAI

Assez recransBAILLEVANT.

:

De cognoissance avonsMAICmi.1I

assez.

.l'A

M:

Povres d'argent..

nous a veu

si

francs

MALLEPAYE.

BAILLEVANT.Si doiilv.

Prou 1 de sant.BAILLEVANT.

MALLKl'AYE.

Chascun de nous

est habit

.

Helas

!

cent escuz nous sont deubz.BAIi.i.

MALLEPAYE.

i:\wr.

Maison Paris;BAILLEVANT.

Au fort si nous les eussions eu/. Ou ne tiost plus compte le BOUS.MALi-i.i'vw:.

\ussi bien

Bien mont, aux champs qu'enMALLEPAYE.

la ville.

Nous avons

faiet plaisir tous.

BAILLEVANT.

Il

j

a teste inalheurt',

Chre dire dont venez-vous?MALI. Kl" A M.

Que de l'argent qu'avons preste, Nous n'en arrons ne croix, ne pille.BAILLEVANT.

Emerillonez 8 ;HAILLEVANT.

Advenans.MALLEI'AU.

sont les cens et deux cens mille Escus que nous avions en pille, Quant chascun avoit bien du sien ?MALLEPAYE.!

Ou

juger des coups 4 On auroit beau mettre au\ deux bouz, Se ne nous tenions des gaignans 5Centiciiz ft.

Au

fort se

nous n'en avons mille,

Nous sommes, selon l'vangile, Des bien heureulx du temps ancien*.BAILLEVANT.

HAll.l.KVAM.

Nous s