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INNOVATION LE PROJET EUROPÉEN « AGENT » LE PROJET EUROPÉEN « AGENT » N°4 Mars-avril 2001 Reportage LE G RAND L YON LE G RAND L YON N°4 Mars-avril 2001 MAGAZINE MAGAZINE Le monde de l’Institut Géographique National IGN IGN IGN MAGAZINE O RTHOPHOTOGRAPHIE ET PARTAGE DE L’INFORMATION : O RTHOPHOTOGRAPHIE ET PARTAGE DE L’INFORMATION :

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INNOVATION LE PROJET EUROPÉEN « AGENT »LE PROJET EUROPÉEN « AGENT »N°4 Mars-avril 2001

Reportage

LE GRAND LYONLE GRAND LYON

N°4 Mars-avril 2001

MAGAZINEMAGAZINELe monde de l’Institut Géographique NationalIGN IGN IG

NMA

GAZI

NE

ORTHOPHOTOGRAPHIE ETPARTAGE DE L’INFORMATION:ORTHOPHOTOGRAPHIE ETPARTAGE DE L’INFORMATION:

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Tend

ance

> Du 24 au 26, Géo-événement.À Paris, au Carrousel du Louvre. Stand IGN et stand ENSG. Journée Référentiel à GrandeÉchelle, le 24, organisée par le Cnig-Afigéo et l’IGN, et exposition sur les métiers de l’information géographique, vernissage le 24.

AVRILAVRIL> Du 29 mars au 24 juin, La Terre vue du ciel.Exposition IGN-Yann Arthus-Bertrand, au Schweizerisches Landesmuseum deZürich (en extérieur, face à la gare).Planisphère géant IGN de 200 m2.

DE MARS À JUINDE MARS À JUIN> Le 3, de 9 h à 17 h, Colloque SIG-urbanisme.Cité Descartes, à Marne-la-Vallée, dans leslocaux de l’ENSG. Une confrontation de points de vue entredes responsables de collectivités publiqueset des spécialistes en SIG.

MAIMAI

RepèresRepères

CARTO EXPLORER ET AUTRES APPLICATIONS DES DONNÉES IGN

es bases de données géogra-phiques de l’IGN sont unematière première de référence

pour les entreprises qui développent,réalisent et diffusent des produits spé-cifiques dans le domaine de l’infor-mation géographique, sur cédéromou via Internet.

DES APPLICATIONS TRÈS

APPRÉCIÉES DU GRAND PUBLIC

Des contrats impliquant l’utilisationdes données de l’Institut sont réguliè-rement signés avec ces entreprises.Les données sont entretenues et misesà jour en permanence et servent debase pour les applications que cespartenaires de l’IGN créent et com-mercialisent. Exploitées, dans un premier tempspar les professionnels, ces bases dedonnées IGN font l’objet d’applica-tions grand public de plus en plus

nombreuses. Le récent contrat passéavec la société Bayo est une parfaiteillustration de ce type de partena-riat. À partir de la base de donnéesIGN SCAN 25®, cette société aconçu un ensemble de 180 cédé-roms cartographiques Carto Explorer,qui permettent de naviguer sur lesSCAN 25® de l’IGN. Destinés aurandonneur, ils connaissent un réel suc-cès. Fort de ces premières expériences,l’IGN souhaite développer ce type decoopération. ■

L

UNE PREMIÈRE

Office national desforêts a signé unmarché avec l’IGN

pour l’acquisition d’un pro-duit scanné issu des élé-ments de reproduction dela carte au 1 : 25 000 surl’ensemble du territoire,ainsi que pour l’acquisitiondu modèle numérique deterrain et des courbes deniveau de la BD ALTI®.

L’ Ces trois produits serontlivrés en utilisant le géoré-férencement en projectionLambert 93. Des spécifica-tions de qualité (précisiongéométrique, raccords etradiométrie entre feuillesscannées) et une assistancetechnique pour l’intégra-tion finale des données sursite ont été mises en placeavec l’ONF.

PARTENARIAT ETGRAND PUBLICPARTENARIAT ETGRAND PUBLICDes sociétés spécialisées,partenaires de l’IGN, développent des applicationsde plus en plus nombreusesà l’intention du grand public.Des expériences que l’Institutsouhaite poursuivre.

L’ONF EN LAMBERT 93L’ONF EN LAMBERT 93

es tou t de rn ie r s jours de l ’année2000 ont vu deux

conseils généraux, celui del’Essonne (CG 91) et celuidu Val-d’Oise (CG 95),choisir comme référentieltopographique départe-mental vectoriel la BDTOPO®.Dans les deux cas, les déci-sions se sont inscrites dansle cadre de la mise enplace d’un SIG départe-mental. Elles ont été pré-cédées, à chaque fois,d’une réflexion intégranttous les moyens à mettreen œuvre (matériel, logi-ciels, données, ressourceshumaines…), pilotée par

la direction générale desservices de chaque dépar-tement. Preuve, s’il étaitencore nécessaire de ledémontrer, que l’informa-tion géographique revêtun intérêt stratégique pourtoute collectivité territorialeet qu’elle doit être parta-gée le plus largement pos-sible.Des référentiels départe-mentaux image ont éga-lement été retenus : la BDORTHO® pour le CG 91et SCAN 25 EDR® pourle CG 95. La grande com-plémentarité entre les don-nées vectorielles et les don-nées image a été leprincipal critère de choix.

SIG ET COLLECTIVITÉS TERRITORIALES

DEUX CONSEILS GÉNÉRAUX (CG 91 ET CG 95) CHOISISSENT LA BD TOPO®

DEUX CONSEILS GÉNÉRAUX (CG 91 ET CG 95) CHOISISSENT LA BD TOPO®

L

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e sont désormaisles bases dedonnées

géographiques,structurées en couchesd’informations spatiales,qui permettent d’élaborerdes scénariosd’aménagement etd’évolution des territoires.Les auteurs du « Que sais-je ? » Les Systèmesd’informationgéographique sont JeanDenègre et FrançoisSalgé, tous deuxingénieurs géographeset, respectivement,directeur de l’Écolenationale des sciencesgéographiques etsecrétaire général duComité national del’informationgéographique. Aux Presses universitairesde France.

LIVRE

C

SIG La lettre « Un grand puzzle de 500 000 pièces. »[…] « J. -M. Viglino présentait à l’IGNune méthode de géoréférencementautomatique du cadastre. Cela se passait lors des dernières Journées dela recherche IGN, le 27 février. […] Latâche est énorme mais le procédé misau point semble prometteur, même s’iln’est pas encore industrialisé. »

Autoroutes de l’information & territoires « Télé Atlas signe un accord avec l’IGN(Institut géographique national).Désormais, Télé Atlas pourra extraireet intégrer dans les bases de donnéesqu’elle commercialise les données descartes 1 : 25 000 ainsi que lesattributs de numérotation des ruesissus de la base IGN GÉOROUTE ® ».

Le Courrier des maires« Dépeuplement des hameaux, regrou-pements de communes, oubli progres-sif de la tradition orale, peu à peu, leriche patrimoine historique culturel etlinguistique que constituent ces nomsde lieux est aujourd’hui menacé. Pourle sauver, la Commission nationale detoponymie et l’IGN ont recensé, depuis1950, la signification de plus de20 000 termes dialectaux qui portenttémoignage des plus anciennes instal-lations humaines sur le sol français(rubrique toponymie et la base de données Topo sur www.ign.fr). »

PressePresse

> À partir du 11 mai, la France départementale. À l’occasion de l’Année du bois et del’exposition de sculptures sur bois deLucien Bénière. Assemblage au sol d’unecarte numérique IGN de 100 m2 avecdes photos d’arbres remarquables, dansles jardins du Sénat à Paris.

DE MAI À SEPTEMBREDE MAI À SEPTEMBRE> Du 2 au 4, Raid IGN-Lafuma.Pour son 20e anniversaire, le raid IGN-Francital devient le raid internationald’orientation « Raid IGN-Lafuma ». Il sedéroule au Parc naturel régional duPilat. Contact : 04 74 87 62 75.

JUINJUIN> Le 7, RencontreBD ORTHO®.Île-de-France.Contact : Agencerégionale Île-de-France.

> Le 20, RencontreBD ORTHO®.Lille. Contact : Agencerégionale Nord.

IGN met en ligne une présentationdu réseau géodésique français(RGF93). Il propose le téléchargement

gratuit de notices d’algorithmes géodésiques(Lambert, UTM, Gauss, Laborde, stéréo…)et du logiciel Circe 2000 (France métro-politaine, Dom), permettant la conversionde coordonnées géographiques ou carto-graphiques. L’IGN répond ainsi aux pres-criptions du décret du 26 décembre 2000(voir ci-contre), y ajoutant des aides péda-gogiques utiles. Ces rubriques sont acces-sibles dès aujourd’hui sur le site Internet del’ENSG en attendant un hébergement défi-nitif sur le site institutionnel de l’IGN(www.ign.fr), prévu pour la fin du moisd’avril. Le logiciel Circe 2000 permet la transfor-mation des coordonnées NTF en WGS84ou RGF93 et réciproquement, avec une pré-cision de quelques centimètres, ainsi que lescalculs en projections Lambert 1, 2, 3, 4,Lambert 93, UTM fuseaux 30, 31, 32, etc.Une présentation de ces outils sera faite àl’occasion du Géo-événement 2001, notam-ment dans le cadre du cyberespace.(www.ensg.ign.fr/SGN/index1.html)

www.ensg.ign.frwww.ensg.ign.frSUR LE NET

L’

LES SYSTÈMES D’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE

LES SYSTÈMES D’INFORMATIONGÉOGRAPHIQUE

RAPPEL

La loi 99-533 du 25 juin1999 (modifiant la loi de1995 sur l’aménagement duterritoire) a mis fin au rattachement obligatoire à l’ancien système de référence (défini en 1948).Elle lui a substitué le « système national de référence de coordonnéesgéographiques, planimé-triques et altimétriques. C’est à lui que doivent êtrerattachées les informations localisées issues des travaux[...] réalisés par l’État, les collectivités locales, lesentreprises chargées del’exécution d’une mission de service public, ou pourleur compte ». Ce nouveau système est défini par décretparu le 28 décembre 2000 et consultable sur le site :www.legifrance.gouv.fr(rubrique : le Journal officiel,décret 2000-1276 du26 décembre 2000.)

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RepèresRepères

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LES PRODUITS ROUTIERSLES PRODUITS ROUTIERS

es traditionnelles Journées de larecherche de l’IGN se sont dérou-lées, cette année, du 26 au 28février. Cette manifestation, donton fêtait la dixième édition, per-met à un public venant d’hori-

zons variés de découvrir les travauxaccomplis par les chercheurs de l’Institutau cours de l’année écoulée.

DES RÉSULTATS CONCLUANTS AUTOUR

DE QUATRE THÈMES DE RECHERCHE

Quatre thèmes majeurs touchant à l’in-formation géographique étaient concer-nés et ont fait l’objet de recherches parquatre laboratoires de l’IGN : la géo-désie, au Lareg ; l’acquisition de l’image,par le Loemi ; le traitement de l’imageet la photogrammétrie, par le Matis ; lesbases de données et la cartographie,auprès du Cogit.Le personnel de ces laboratoires ne cessede se renouveler, au rythme des thèsesde doctorat rédigées par de jeunes cher-cheurs. Mais on observe une grandecontinuité à l’intérieur des thèmes derecherche. Ainsi, le laboratoire Cogit,qui a présenté les résultats du projeteuropéen Agent, a fait apparaître les

grands progrès accomplis, depuis unedizaine d’années, en ce qui concernela généralisation automatique numérique(voir page 9). De même, le Loemi, aprèsavoir conçu la première caméra numé-rique aéroportée expérimentale pan-chromatique (puis couleur), a fait part,cette année, de ses travaux sur unecaméra numérique multi-canaux, utili-sée par le Service des activités aériennes.Même si certaines présentations pouvaientparaître réservées à des spécialistes, lessujets abordés concernent directementl’avenir proche du marché professionneltels, par exemple, l’assemblage auto-matique de sections cadastrales et le géo-référencement par recalage sur ortho-photographie (laboratoire Matis). D’autressujets peuvent intéresser le grand public,comme la mesure, par GPS, des mouve-ments tectoniques en France.Enfin, signalons une innovation de cesJournées recherche, destinée aux per-sonnels IGN : la présentation des tra-vaux des équipes projets de l’IGN, quiindustrialisent des innovations techniquesissues du Service de la recherche, pourla production. ■http://recherche.ign.fr

L

PRÉSENTATIONS NOUVEAUTÉS CARTOGRAPHIQUES

Inst

itutio

ns LES JOURNÉES RECHERCHELES JOURNÉES RECHERCHE

La série « plan de ville et sonagglomération » comporte des plans trèscomplets avec sens uniques, adresses postales, parkings, stations-service ouvertes24 h sur 24. Chaque plan est accompagnéd’un index des quartiers, des rues et desbâtiments remarquables inclus dans le plan ou dans le livret. Le cas échéant,zoom du centre-ville, plan des transports encommun.

PLANS « GRANDES VILLES » AVEC LIVRET.Bordeaux, Lyon, Marseille, Paris.Prix indicatif : 32 F TTC (4,88 €).

PLANS DE VILLES, AVEC LIVRET.Grenoble, Lille, Montpellier, Mulhouse,Nantes, Nice, Rennes, Roubaix-Tourcoing, Rouen, Saint-Étienne,Strasbourg, Toulon, Toulouse, Tours...Prix indicatif : 29 F TTC (4,42 €).

PLANS DE VILLES SANS LIVRET.Angers, Annecy, Béthune, Brest, Calais,Douai, Dunkerque, Lens, Lorient,Maubeuge, Paris, Reims, Thionville,Valenciennes… Prix indicatif : 23 F TTC (3,50 €).

MINIPLANS DE VILLES.Également disponibles, des miniplans au format poche, sur les villes suivantes :Paris, Lille, Lyon, Marseille, Bordeaux…Prix indicatif : 20 F TTC (3,05 €).

TOP 100Une nouvelle version de la série verte àl’échelle du 1 : 100 000 (1 cm = 1 km)pour découvrir les richesses culturellesd’un territoire et pratiquer des activitésde pleine nature, pendant les vacancesou lors d’un week-end. Cette série de 74 cartes, couvre l’ensemble de la France.Prix indicatif : 32 F TTC (4,88 €).

LES CARTES TOURISTIQUESLES CARTES TOURISTIQUES

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COMMUNIQUÉ

a composante verticale descoordonnées d’un point mesurépar GPS est la hauteur de cepoint par rapport à une surfaceconventionnelle, qui est un ellip-soïde. Au contraire, les altitudes

classiques du NGF sont déterminées parrapport à la verticale physique, et réfé-rencées sur le géoïde, surface irrégu-lière qui s’apparente au niveau moyendes mers prolongé sous les continents.Par rapport à la première, cettedeuxième surface présente des ondula-tions de plusieurs dizaines de mètres àl’échelle de la France, cela étant dû auxvariations de densité du sous-sol (schémaci-dessus).

UNE UTILITÉ RENFORCÉE PAR LE

NOUVEAU CONTEXTE LÉGAL

Les 450 000 repères de nivellement (RN)du NGF servent à la réalisation de nom-breux travaux courants, en particulierceux liés aux écoulements gravitairesdes eaux, là où la seule notion de hau-teur sur l’ellipsoïde offre peu d’intérêt.Une grille de conversion (RAF98) hau-teurs-altitudes est actuellement disponiblemais elle n’offre une précision que deun à deux centimètres sur la majeurepartie de la France, dans le meilleur descas. Récemment, le nouveau contextelégal (loi sur l’eau, loi Caillaux…) aencore accentué l’utilité du NGF. Or,depuis 1994, sur recommandation duCnig, l’IGN n’entretient régulièrement

qu’un quart du réseau (les ordres 1 à3). Le 4e ordre devait faire l’objet departenariats avec les collectivités locales.Ceux-ci n’ont jamais pu être concrétisés.

LA CAMPAGNE DE RÉFECTION

DURERA CINQ ANS

Sur la base des dégradations consta-tées, lors des opérations de contrôleeffectuées en 2000 (voir IGN Magazinen° 3), l’Institut a décidé de lancer unecampagne de réfection du réseau NGF. Elle s’étendra sur cinq années, à moyensconstants. Les besoins en repères de nivellementétant proportionnels à la densité de lapopulation, et la précision donnée parle GPS n’étant comparable à celle desméthodes classiques qu’au-delà dequelques kilomètres, chaque ville ou vil-lage de plus de 200 habitants sera dotéd’au moins un groupe de trois repères,à l’issue de cette campagne, durantlaquelle des mesures GPS seront utili-sées pour les rattachements longs. Cesgroupements par trois faciliteront lescontrôles de stabilité exigés par les règlesde l’art, tout en permettant de rempla-cer facilement un repère détérioré parun accident.Cette méthode améliorera, en outre, lagrille de conversion officielle, tout engarantissant une meilleure sécurité auxopérateurs de l’IGN, les cheminementsle long des routes, de plus en plus dan-gereux, étant ainsi abandonnés. ■

L

CAMPAGNE DE RÉFECTION DES REPÈRES

NIVELLEMENT NGF* ET GPSNIVELLEMENT NGF* ET GPS

* NGF : nivellement général de la France.

normale à l‘ellipsoïde

ellipsoïdegéoïde

surface topographique

verticale

our mieux présen-ter les produitsmis à disposition

des professionnels,l’IGN a entrepris uneffort de normalisationde l’ensemble de ladocumentation.Il voit son aboutisse-ment en ce débutd’année. Trois famillesprincipales ont été définies : – « les images » (SCAN et BD ORTHO®) ;– « les vectorielles » (BD TOPO®, BD CARTO®, GEOROUTE®, BD ALTI®) ;– « les alphanumériques » (BD NYME®, répertoire général des communes).Il existe également une quatrième famille : « les services », qui regroupent formation, conseilet prestations (prises de vue aériennes, cartographie à façon, travaux de métrologie et orthophotographieà façon).

P

a réflexion engagée à la suite des recommanda-tions du rapport Lengagne vient d’aboutir à unrelevé de décisions interministérielles qui définit,

pour les prochaines années, un certain nombre d’orienta-tions stratégiques concernant l’IGN. L’Institut est confirmédans ses missions actuelles de producteur et de diffuseurde référentiels numériques et cartographiques. Il est ren-forcé dans son rôle d’intégrateur de données géogra-phiques de référence, quel qu’en soit le producteur, et ildoit contribuer au développement et à l’utilisation desapplications de valeur ajoutée dans le secteur de l’infor-mation géographique, en conduisant notamment desopérations en partenariat. L’établissement est chargé de la réalisation, d’ici 2007,d’un référentiel numérique à grande échelle (RGE), dontle contenu simple et d’accès aisé rassemblera sur l’en-semble du territoire des éléments topographiques, le par-cellaire cadastral, les adresses et l’orthophotographie. Il sera réalisé en partenariat avec les différents produc-teurs, notamment la direction générale des Impôts(cadastre). Une convention vient d’être signée à cet effet.Par ailleurs, l’IGN restera en mesure d’assurer prioritaire-ment des missions pour le compte du ministère de laDéfense. Enfin, il est envisagé de créer, avec le ministèrede la Recherche, un réseau de recherche et d’innovationtechnologique consacré au domaine de l’informationgéographique et aux applications des SIG.

L

LES MISSIONS DE L’IGNCONFIRMÉES ET ÉLARGIES

NORMALISATION DE LA DOCUMENTATION IGNCHARTE ÉDITORIALE : QUATRE FAMILLES PRINCIPALES DE DONNÉESCHARTE ÉDITORIALE : QUATRE FAMILLES PRINCIPALES DE DONNÉES

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ReportageReportage

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LE GRAND LYON

Orthophotographie et partage de l’information :

Du SCAN 25 ® à l’orthophoto, un pas de plus dans la précision et dans la finessede gestion du territoire.

C’EST EN 1985, AVEC LE « SYSTÈME

URBAIN DE RÉFÉRENCE », QUE LA

COMMUNAUTÉ URBAINE DE LYON A PRIS

LA DÉCISION DE RASSEMBLER, EN UN

CORPS COMMUN, LES MULTIPLES

DONNÉES GÉOGRAPHIQUES

INDISPENSABLES AUX RESPONSABLES DE

L’AMÉNAGEMENT DES 55 COMMUNES

CONSTITUANT L’AGGLOMÉRATION DU

GRAND LYON. ENCORE FALLAIT-IL QUE

CHACUN PUISSE LES CONSULTER ET LES

UTILISER EN TEMPS RÉEL : C’EST CHOSE

FAITE DEPUIS LA FIN DE 1999.

LE GRAND LYON

La parc de la Tête d’or.

Le centre de Lyon.

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es multiples tâches d’une collectivité localerendent aujourd’hui quasiment indispensablele recours à un système d’information géo-graphique. Ce dernier prouve son utilité, aussibien lors de l’élaboration d’un Plan d’occu-pation des sols (Pos) définissant les modali-

tés de construction que lorsqu’il s’agit d’un Plan dedéplacement urbain (PDU) organisant les transports encommun, ou encore d’un Plan d’exposition aux risques(PER), dont une loi récente rend l’existence obligatoire,si l’on ne veut pas voir les indemnisations réduites dansd’importantes proportions.Pourtant, le coût d’un système efficace dépasse biensouvent les capacités financières d’une commune iso-lée. C’est la raison pour laquelle, fréquemment, la réa-lisation de tels systèmes passe par les groupements decommunes. À Lyon, la Communauté urbaine regroupequelque 55 communes dont les besoins ne sont pasidentiques. C’est un véritable système personnalisé quia été élaboré, permettant à chacune de puiser dans lefonds commun pour développer ses propres applica-tions.

UNE RECHERCHE DE GESTION GLOBALE DE

L’ÉVOLUTION DE LA VILLE, EN TEMPS RÉEL

On imagine sans peine la complexité du tissu d’uneagglomération de la taille de Lyon. De l’aménagementurbain à la gestion des voies de télécommunication, àl’assainissement des eaux usées, à la gestion desespaces verts, à la voirie, aux structures scolaires etadministratives, aux transports publics, à l’eau, au gazet à l’électricité ; toutes ces données doivent pouvoirêtre recoupées et consultées en permanence par lesresponsables de l’aménagement de toutes les

communes appartenant à ce périmètre considérable. Dès 1984, les autorités du Grand Lyon, confrontées àl’évolution de l’urbanisation et à l’enchevêtrement desinformations relatives à l’extension de l’agglomération,constatent que les données affluent, se compilent et setélescopent de manière anarchique.D’où la décision, prise en 1985, de mettre en œuvreune politique cohérente et fédératrice, fondée sur desinformations fiables, précises et constamment mises àjour. Ces données doivent être rédigées dans des for-mats compatibles ; un dénominateur commun, seul sus-ceptible de faciliter le travail quotidien des services, estdonc nécessaire. Ainsi est né, sous l’autorité de JeanBarboyon, le Système urbain de référence (SUR), dontles applications peuvent être croisées. Ce référentiel géo-graphique est illustré par les adresses, le plan cadastralet le canevas topographique de manière à ce que tousles intervenants parlent le même langage, utilisent lemême média et centralisent toutes les informations pourmieux les redistribuer.

LA PLUS GRANDE PRÉCISION POSSIBLE

Nous disposions, bien sûr, des données au

1 : 50 000 mises à jour par l’IGN, explique

Michel Pochon, du Grand Lyon. Mais les

différents services doivent travailler à des

échelles qui varient du 1 : 200 au 1 : 2 000,

quand il s’agit d’étudier et de réaliser des

équipements précis. C’est la raison pour

laquelle un appel d’offres a conduit à deman-

der à l’IGN de réaliser un relevé ortho-

photographique permettant de disposer de

données extrêmement précises. >>

L

7

La Communauté urbaine de Lyonrassemble 55 communescouvrant un territoire de 500 km2. Elle compte :– 3 000 km de voies

publiques ;– 2 500 km d’égoûts ;– 1 500 km de lignes de

transports publics ;– 1 000 hectares

de parcs et60 000 arbres ;

– 210 000 parcelles etbâtiments ;

– 9 000 chantiers ouvertschaque année ;

– 700 dossiers de permisde construire instruitschaque mois.

Elle emploie6 000 collaborateurs. Équipe projet :– Pierre Pijourlet,– Gilbert Huille,– Jean-Marie Fournillier.

CARTE D’IDENTITÉDE LA COMMUNAUTÉURBAINE DE LYON

Vers Villeurbanne.

Caluire-et-Cuire.

Le palais des congrès.

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1993Première réalisation(Géoméditerranée) couvrant 900 km2

au 1 : 20 000. La précision est de 1,5 m.

1988Les premiers essais,avec l’IGN, servent à tester les focales et à déterminer les caractéristiques d’uneorthophoto urbaine.

1997 Campagne de prisesde vue (Eurosense).1 200 clichés àl’échelle 1 : 8 000 sont réalisés avec unefocale de 300 mm.

une dizaine de communes accèdent à un Extranet autravers d’un abonnement. Baptisé Géonet, ce réseaupermet de retrouver le plan cadastral avec les voies etles adresses, les lieux et les édifices publics, les contoursde levés topographiques, les données altimétriques, letout sur un fond de plan fourni par l’orthophotographie.Les services de la Communauté urbaine disposent d’unIntranet comptant un millier de postes de travail fonc-tionnant sur la base du système Map Guide.Les applications se sont multipliées dans le Sig Apic,suivant la multiplicité et la diversité des besoins locaux.Elles vont des plus classiques : la mise à jour du plancadastral ou la gestion du patrimoine immobilier, jus-qu’à d’autres, plus innovantes, telles les études d’ac-cidentologie, permettant de réorienter les travaux devoirie ou de réaliser de nouveaux axes de circulation,plus sûrs, pour l’ensemble de la population. ■

Chronologie

Reportage

Chronologie

Reportage

8

Mais l’ensemble ne couvre pas uniquement le ter-ritoire de la Communauté urbaine. Ce dernier ne peutêtre isolé, dans certains domaines comme l’adductiond’eau ou la collecte des eaux usées.

Aussi deux définitions différentes ont-elles

été utilisées, poursuit Michel Pochon. Les

images numérisées offrent une précision de

24 centimètres pour les quelque 500 km2 de

la Communauté urbaine, et de 36 centimètres

pour le territoire qui l’entoure.

ACCESSIBLES À TOUS

Les données concernant l’orthophoto ainsi rassembléesont permis de produire plus de 120 Go de données stoc-kées sur serveurs et sur quelque 500 CD-Rom. Aujourd’hui,

>>COMMUNAUTÉSURBAINES ETCOMMUNAUTÉSD’AGGLOMÉRATION

Objectifs : avoir un fond de plan unique, couvrantl’ensemble du Grand Lyon.

Informations contenuesdans l’application :communes, sections,parcelles, subdivisionsfiscales, bâtiments,documents d’arpentages,éléments d’habillage(détails topographiques).

Volume de l’information :– 1 550 sections cadastrales ;– 201 000 parcelles ;– 260 000 bâtiments.

Objectifs : visualiser latrame viaire sous formeschématique, afficher les toponymes, localiser lesadresses postales…

Informations contenuesdans l’application :schématique des voies etdes carrefours, noms desvoies, numéros de voirie,sens de circulation.

Volume de l’information :– 142 000 adresses ;– 2 500 lieux-dits ;– 4 300 km de voirie.

Objectifs : connaître et aiderà la gestion du patrimoinevégétal, définir les prioritésd’intervention, planifier lesinvestissements.

Informations contenuesdans l’application :localisation sur le domainepublic des arbresd’alignement, 22 informationspar arbre (essence, état desanté…).

Volume de l’information :– 55 000 arbres

d’alignement.““

LA PREUVE PAR LA CARTECadastre Voies et adresses

(application Ariane)Plantation d’alignement(application Dryade)

Objectifs : améliorer lasécurité routière, par visionglobale, localisation et aide à l’analyse…

Informations contenuesdans l’application : cartesdes accidents parfréquence, gravité, types,accumulations (pointsnoirs), taux par voie, listedes accidents sélectionnésgéographiquement.

Volume de l’information :– 2 500 à 3 000 accidents

par an.

Carte des accidents

1997-1999Réalisation de l’orthophotographiepar l’IGN, d’abord sur 500 km2, puis sur 1 000 km2.

De longue date, les communes ont eu lapossibilité de s’associer.En premier lieu, elles se regroupèrent sous la forme de syndicatsintercommunaux : des associations créées dans le but depermettre à plusieurscommunes d’assumer,ensemble, certaines descharges leur afférant(l’adduction d’eau, parexemple). Différents textes de loisont venus formaliser ce mouvement, créantles communautésurbaines (comme cellede Lyon, mais aussicelle de Lille, deStrasbourg ou deBordeaux…). Enfin, le statut desCommunautés d’agglo-mération fut défini parla loi du 25 juin 1999,dite « loi Voynet ». Ces divers groupementsintercommunauxconstituent le cadre le plus approprié à l’implantation d’un système d’informationgéographique contri-buant au contrôle del’urbanisation. Ils permettent égalementde mieux gérer les trans-ports en commun, l’as-sainissement, ou encored’élaborer des plansd’occupation des sols.En intégrant les données cadastrales, ils deviennent, de plus,l’outil indispensable à l’établissement de l’assiette de certainsimpôts locaux, comme la taxe foncière.

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IGN Magazine : Qu’est-ce que le projet« Agent » ?Anne Ruas : C’est un projet européen, qui s’est étendusur trois ans et qui vient de s’achever, en décembre2000. Il réunissait quatre équipes de recherche (le Cogitde l’IGN, les universités d’Édimbourg et de Zürich et lelaboratoire Leibniz de Grenoble) ainsi que l’éditeur deSIG Laser-Scan. Le but était de concevoir un prototypede logiciel de généralisation sur un SIG, qui puisse gérerun grand volume de données diverses et qui disposed’un bon modèle de données, facilement extensible à nosapplications.

I. M. : Quel est l’intérêt d’un tel projet ?A. R. : La généralisation est le processus qui permet dedériver un produit (carte ou base de données) à partir

d’une information plus riche. Automatiser ce processuspermet d’élaborer des produits plus rapidement. L’intérêtdu projet est, pour l’IGN, d’optimiser ses lignes de pro-duction et de les diversifier ; pour les laboratoires derecherche, de bénéficier d’une plate-forme plus com-plète et, pour l’Europe, de disposer d’un SIG innovant.

I. M. : Quel problème pose la généralisationdes données ?A.R. : Les SIG fournissent des outils permettant l’élimi-nation et la saisie de points, de lignes et de polygonesen interactif, mais c’est très long et très coûteux. L’enjeuse situe au niveau de l’automatisation du processus :nous aimerions que l’ordinateur soit capable de géné-raliser de différentes façons (en fonction des besoins)toutes sortes de bases de données.

InnovationInnovation

LE PROJET EUROPÉEN « AGENT »*

(Conception Objet et Généralisationd’InformationsTopographiques).Ce laboratoire derecherche, comprenant 20 personnes, travaillesur les bases de données vectorielles, leur gestion et leur utilisation.

LE LABORATOIRECOGIT LE LABORATOIRECOGIT

9

>>

ANNE RUAS, CHEF DU LABORATOIRE COGIT,

NOUS PRÉSENTE CE PROJET,

FINANCÉ PAR LA COMMISSION EUROPÉENNE.

Pour les données routières issues de la BDCARTO®, les problèmes principaux derédaction de la carte au 1 : 100 000 sont dûs à une trop grande densité des routes, ce qui la rend peu lisible.

Une des opérations consiste donc, avec Agent, à déplacer automatiquement le tracé des routes,tout en gardant la logique de communication(topologie de réseau).

Les données issues de la BD TOPO ®, à gauche, sont rédigées directement au 1 : 50 000. Le résultat est cartographiquement peu lisible, et inexploitable parl’utilisateur, car l’étape de généralisation, qui consiste à simplifier l’information,pour ne prendre en compte que les données pertinentes, manque. Dans unespace plus petit, du fait de la réduction d’échelle, l’information complète nepeut pas être représentée. Les mêmes données, à droite, après généralisation automatique grâce à Agent,apparaissent lisibles à l’utilisateur, à l’échelle du 1 : 50 000.

LES AVANCÉES DE LA GÉNÉRALISATION CARTOGRAPHIQUE AUTOMATIQUELES AVANCÉES DE LA GÉNÉRALISATION CARTOGRAPHIQUE AUTOMATIQUE

* Automated GEneralisation New Technology.

Laboratoire Cogit,

service de la recherche IGN.

2, avenue Pasteur,

94165 Saint-Mandé Cedex

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InnovationInnovation

I. M. : Des cartes « à la carte » ?A. R. : Oui, et des bases de données à la carte. Ceque nous essayons de faire, c’est de rendre les SIGplus intelligents. Le principe consiste à introduire desméthodes d’analyse pour que l’ordinateur comprennecomment il doit traiter chaque information. Des essaisont montré que l’on ne pouvait pas appliquer les mêmesséquences d’algorithmes sur tous les objets de mêmenature : on ne peut pas traiter toutes les routes de lamême manière parce que, dans le monde réel, elles nesont pas identiques. On veut éviter, par exemple, qu’àla suite d’une généralisation automatique, Saint-Quentinne ressemble à Avignon. L’ordinateur doit être capable de trouver les caractèresprincipaux des objets géographiques et d’assurer leurconservation, lors de la généralisation.

I. M. : Cela semble compliqué.A. R. : Nous nous approchons du résultat. Nous avonsdécomposé les problèmes et ils font l’objet de thèses etde stages. Le tout, c’est d’accepter d’y passer du temps.Le Cogit a déjà soutenu six thèses et organisé plus de20 stages sur le sujet. Et nous continuons. À quoi pour-raient nous servir les bases de données si nous n’étionspas en mesure d’en dériver des produits ?

I. M. : Qu’est-ce qu’il y a de particulier dansce module Agent ?A. R. : D’abord, un modèle de données adapté à la géné-ralisation. Il permet de représenter, premièrement, desniveaux d’analyse différents : les bâtiments, les îlots, lesvilles. Deuxièmement, les propriétés de ces objets : lesformes, les densités, etc. Troisièmement, les besoins parle biais de contraintes. Ensuite, la panoplie des algorithmes de généralisationest enrichie. Enfin, le moteur Agent est en mesure dedéclencher automatiquement les opérations. Ce moteurpermet aux objets de se généraliser tout seuls et decontrôler ce qu’ils font. Si un Agent se trompe, il peut s’enrendre compte et choisir une autre méthode… éven-tuellement, il ne sait pas se généraliser. ll faut alors le faireen interactif et faire progresser les recherches.

I. M. : Quels sont les résultats du projet Agent ?A. R. : Nous avons prouvé que le modèle que nousavions en tête permet effectivement de généraliser desdonnées. En termes d’outils, ce logiciel permet de géné-raliser automatiquement les types d’objets et les échellesque nous avons étudiés. Actuellement, Agent généra-lise des données urbaines au 1 : 50 000 et des réseauxroutiers. Pour ces applications, nous avons fait destests et nous avons identifié les points faibles sur lesquelsnous devons travailler. Pour les autres applications, ilfaut ajouter des algorithmes, des mesures et des classes.Le module est flexible et doit être enrichi.

I. M. : Quelles sont les applications pratiques ?A. R. : Pour l’IGN, il faut étudier l’adaptation du systèmeaux généralisations de la BD TOPO® et de la BDCARTO® : il faut que des équipes fassent des essaisavec les spécifications des produits et contraignent cor-rectement le système pour obtenir des résultats optimaux.Selon les produits, il y aura des points non traités, maisl’apport en termes d’automatisation est important. Lespoints délicats devront faire l’objet de développement oude recherche. En termes de recherche, nous allons pou-voir étudier de nouveaux aspects : renforcer l’évalua-tion, introduire de nouveaux concepts pour généraliserles zones rurales, et améliorer les connaissances comprisesdans le système pour obtenir de meilleurs résultats.

I. M. : Quels sont les points sensibles ? A. R. : L’utilisation de cet outil exige un certain tempsd’apprentissage. Il y a un effort à faire pour concevoirdes interfaces adaptées à chaque produit. Il nous resteencore à étudier les rivières, l’occupation des sols et lerelief. En tout cas, c’est un très bon outil de travail. Deplus, en couplant ce type de plate-forme avec de nouvellesrecherches en cours au Cogit, on s’approche de la pro-duction de données répondant mieux aux besoins desutilisateurs, ce qui est l’objectif d’un producteur d’infor-mations géographiques. ■

Site Internet : http://agent.ign.fr

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LES AUTRESPARTENAIRES

DU PROJET AGENT

LES AUTRESPARTENAIRES

DU PROJET AGENT

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1, William Mackaness(Édimbourg) ;

2, Richard Horn (Laser-Scan) ;

3, Christof Baeijs (Leibniz) ; 4, Sylvie Lamy (Cogit) ;

5, Anne Ruas (Cogit) ; 6, Cécile Duchêne (Cogit) ;

7, Mathieu Barrault (Zürich) ; 8, Nicolas Regnauld

(Édimbourg) ; 9, Alistair Edwards

(Édimbourg).

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La division SIG de l’université de Zürich,

dirigée par le Pr. Robert Weibel ;

la section SIG de l’université d’Édimbourg,

dirigée par le Dr. William

Mackaness ;le laboratoire Leibniz

(Imag) de Grenoble,dirigé par le Pr. Yves

Demazeau ;la société Laser-Scan,

représentée par Paul Hardy

(voir article page 11).

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es trois dernières années, l’IGN et lasociété anglaise Laser-Scan ont développédes rapports de collaboration de plus enplus étroits. Leur participation communeau projet « Agent », visant à faire pro-gresser les travaux européens en matière

de généralisation, fut le principal moteur de ce parte-nariat. Laser-Scan est, depuis plus d’un quart de siècle,un des leaders de la cartographie numérique et de lagestion de bases de données. Qu’il s’agisse, entreautres, de l’Ordnance Survey en Grande-Bretagne, dela Nima aux États-Unis, du Linz en Nouvelle-Zélandeou de la DLA en Afrique du Sud, de nombreusesagences nationales de cartographie se fournissent enlogiciels de cartographie ou de gestion de donnéesgéographiques auprès de Laser-Scan.

UNE BASE DE DONNÉES SPATIALE, ORIENTÉE OBJET

Les logiciels de Laser-Scan sont développés à partird’une base de données spatiale orientée objet, appe-lée Gothic. C’est la puissance de cette dernière qui apoussé le consortium Agent, dirigé par l’IGN, à appuyerses recherches sur le système de cartographie LAMPS2.Une base de données de type Gothic modélise lemonde réel à travers des classes « objet », qui ont leurcomportement, leur géométrie et leurs attributs. Dansle cadre du projet Agent, ce système « orienté objet »,constitué de bâtiments et de routes, a été étendu pourtravailler avec des agents. Ils deviennent actifs par eux-mêmes et cherchent à atteindre un but : la meilleuregénéralisation possible.Cette coopération internationale s’est avérée très effi-cace et a repoussé les frontières de la généralisationautomatique. Elle a abouti à l’implémentation, dansLAMPS2, d’un prototype de logiciel de généralisations’appuyant sur la technologie agent. Ce modèle ori-ginal a abouti à un produit commercial de générali-sation, diffusé par Laser-Scan.L’IGN et Laser-Scan poursuivent leur collaboration,comme le montre l’utilisation de LAMPS2 par l’Institutdans le cadre du projet Carto2001, à partir duquelsera créée la série au 1 : 100 000, sur la base de laBD CARTO®. D’autres axes de collaboration sont envi-sagés, comme l’adoption de XML/GML comme pro-tocole pour le transfert de données et les opérationsde mise à jour. L’IGN, l’Ordnance Survey et Laser-Scan sont impliquésdans ce standard important du consortium OpenGIS,dont Laser-Scan est un membre fondateur. ■

CIGN Magazine : Vous venez de signer unaccord avec l’IGN. Pourquoi ?François Gruson : À la lecture du préambule du pro-tocole d’accord, vous comprendrez rapidement l’in-térêt que chacun d’entre nous, IVT d’une part et l’IGNd’autre part, a à s’associer. Je vous rappelle que laparticularité de notre société est de modéliser auto-matiquement (et j’insiste bien sur ce mot «automati-quement») des territoires et plus particulièrement desterritoires urbains. Nous sommes vraiment les seuls àle faire. Nous avons donc, sur ce point, une avancetechnologique que l’IGN a reconnue.

I. M. : Au fond, c’est un bon accord. Noussommes, l’un et l’autre, gagnants ?F. G. : Exactement ! Nous savons que nos deux tech-nologies sont complémentaires. Notre matière pre-mière – si j’ose dire –, ce sont les données fourniespar l’IGN. Et pour l’IGN, nous valorisons vos don-nées, puisque nous les transformons en images, pluscompréhensibles pour le grand public ou les décideursque des plans ou des documents cartographiques. Deplus, nous développons des applications-métiers, c’est-à-dire des utilisations particulières de ces images pourle développement touristique, les études sur la pollution,les opérations d’aménagement et d’urbanisme, etc.

I. M. : L’accord est signé pour une premièrepériode de trois ans. Quel est votre objectif ?F. G. : Ce premier accord est signé pour une courtedurée, car trois ans passent vite ; mais nous avonsdéjà une expérience commune. Nous nous connais-sons bien et notre ambition est grande. Nous voulonsmettre la France entière en 3D à la disposition de tous.À l’intention des élus (locaux ou territoriaux), des amé-nageurs, des agents immobiliers, des médias… bref,de tous ceux qui doivent illustrer un territoire donnépour vendre, communiquer ou décider. ■

CONTACTS IVTFrançois Gruson, Olaf Malgras, 5, avenue des Peupliers,35517 Cesson-Sévigné.Tél. : 33 (0)2 99 83 22 02.Mail : [email protected] : www.ivt.fr

PartenariatPartenariat

INTERNATIONAL VIRTUAL TOURUN BON ACCORD AVEC L’IGNINTERNATIONAL VIRTUAL TOURUN BON ACCORD AVEC L’IGN

MODÉLISATION AUTOMATIQUE DE TERRITOIRES

Aujourd’hui, Fasbuilder – le dernier logicieldéveloppé par International Virtual Tour –répond à un double objectif : modéliser des territoires sans limitation de taille et de manière automatique. À l’occasion de l’accord qu’il vient de signer avec l’IGN,François Gruson, président-directeur général d’IVT, a bien voulu répondre àquelques questions.

François GrusonIngénieur et architecte deformation, il est le président-directeur général d’IVT. Depuis plus de 15 ans, il développe, avec la collaboration de son équipede recherche et développement,des programmes pour lavisualisation de territoires.

Rennes.

UNE COLLABORATIONFRANCO-BRITANNIQUE

IGN – LASER-SCAN IGN – LASER-SCAN

Toulouse.

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YANN La YANN

PortraitPortrait

Y ALTY

C’est a“ “E

ncien élève de

Polytechnique

et de l’École

nationale des ponts et

chaussées, Patrick Gandil

est chargé, dès 1981, de

travaux de génie civil

(principalement routiers) à

la direction départemen-

tale de l’Équipement de la

Haute-Saône. Trois ans

plus tard, il est nommé

directeur de l’enseignement

à l’École nationale des

ponts et chaussées, fonc-

tion qu’il assume jusqu’en

1988. Il est ensuite chargé

des questions relatives à la

décentralisation, de la

répartition des effectifs

et de l’organisation des

services à la direction du

personnel et des

services du ministère de

l’Équipement. Après deux

années à la direction

départementale de l’Équi-

pement du Val-d’Oise, il

devient directeur adjoint

du cabinet du ministre de

la Fonction publique, de la

Réforme de l’État et de la

Décentralisation, jusqu’en

1997. Enfin, il occupe le

poste de chef du service

des bases aériennes à la

direction générale de

l’aviation civile, avant de

prendre la direction des

Routes, en 1999.

A

QUATRE QUESTIONS À PATRICK GANDIL

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IGN Magazine : Quel est le

rôle de la direction des

Routes, au sein du minis-

tère de l’Équipement ?

Patrick Gandil : Ladirection des Routes veilleà la cohérence des infra-structures routières dans leurensemble. C’est elle qui éla-bore et met en œuvre lapolitique de modernisationet d’entretien du réseaunational. D’autre part, elle assure le contrôle des sociétésconcessionnaires d’auto-routes. Elle anime et coor-donne également l’actiondes services du ministèredans le domaine des infra-structures routières. Pour ce faire, la directioncomprend (outre des sous-directions sectorielles) uncertain nombre de servicestechniques comme la mis-sion du contrôle des socié-tés concessionnaires d’au-toroutes, le service d’étudestechniques des routes et autoroutes, pour la par-tie de ses attributions dépen-dant de la direction desRoutes, le centre d’étudesdes tunnels, le centred’études sur les réseaux, lestransports, l’urbanisme etles constructions publiqueset le centre national deponts de secours.

I. M. : Quels sont les

axes d’action qui vous

semblent prioritaires et

comment voyez-vous le

futur de l’information géo-

graphique, en France

comme en Europe ?

P. G. : De tous temps,une bonne information géo-graphique s’est révéléeindispensable à la gestiondes routes. D’ailleurs, lespremiers élèves de l’Écoledes ponts et chausséesavaient pour obligation departiciper au « levé » de lacarte du royaume. En effet,on ne disposait, à cetteépoque, que de techniquesroutières sommaires, labase d’une route était sontracé, ce qui nécessitait deréaliser des cartes. Celaconstituait donc le fonde-ment de la formation desjeunes ingénieurs. Cela est toujours d’actua-lité : un projet routier pré-suppose une bonne carto-graphie, à différents degrésde précision, afin que ladéfinition du tracé soit deplus en plus fine. L’évolution qui se dessineactuellement repose sur laconstitution de bases dedonnées géographiques.Celles-ci permettent de travailler à différenteséchelles, sur la même base,

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Magazine de l’Institut géographique national, 136 bis, rue de Grenelle, 75700 Paris 07 SP. Tél. : 01 43 98 80 00. Publication bimestrielle,ISSN 1624-9305. Directeur de la publication : Jean Poulit, directrice de la rédaction : Anne-Catherine Ferrari, rédacteur en chef : OlivierBouiri, coordinatrice de rédaction : Marie-Laure Fauquet. Comité de rédaction : Michel Bacchus, Bernard Bèzes, Jean-Marc Bornarel, Jean-Paul Darteyre, Jacqueline Erbetta, Jacques Giralt, Philippe Guhur (ETC), Daniel Houriez, François Lecordix, Martine Lutrot, Laurence Morel,Roger Serre, Isabelle Veillet, François Vivier, Catherine Wojtowicz. Ont participé à ce numéro : Jean-Louis Rozier, Anne Ruas,Philippe Truquin. Création : Alain Cadinot. Conception éditoriale et graphique : Éditions Taitbout Communication, tél. : 01 44 53 28 90.Photos : IGN, Daniel Menet, Metl. Couverture : Grand Lyon. @www.ign.fr

d’élaborer le tracé d’uneroute au niveau cadastral,afin de prévoir, en parti-culier, les acquisitions fon-cières nécessaires. En outre, la précision alti-métrique des données pro-gresse, ce qui devrait per-mettre non seulementd’améliorer la définition destracés mais, également, demener directement certainesétudes, comme pour leszones inondables. La deuxième grande évo-lution concerne la possibi-lité d’associer des infor-mations cartographiquesà d’autres types d’infor-mations tels la densité d’ha-bitat d’une zone, le typed’urbanisation, etc. L’in-formation géographiquedeviendrait alors un outilessentiel des études d’im-pact et des analyses multi-critères des projets.

I. M. : Quelle importance

a – et aura – l’information

géographique au sein de

votre direction ?

P. G. : Dès aujourd’hui,on n’imaginerait pas depréparer un document d’in-formation ou d’étude, sansêtre en possession de cartespermettant de représenterles routes avec précision.Tous les chargés de projets,

ou presque, utilisent desoutils informatiques de car-tographie ; il existe unebanque de données descartes, projet par projet. À l’avenir, nous pourrionsenvisager de disposer, ausein de la direction desRoutes, d’un système d’in-formation unique, à basegéographique, qui récapi-tule toutes les affaires encours sur les différentsréseaux : routes et auto-routes existantes, en tra-vaux, en cours de défini-tion… Pour les DDE,l’objectif serait d’aboutirprogressivement à un accèsà la couverture géogra-phique du territoire fourniepar l’IGN.

I. M. : Dans quelle mesure

pensez-vous que cette col-

laboration est appelée à se

développer, à moyen

comme à long terme ?

P. G. : Notre collabo-ration avec l’IGN est fruc-tueuse et nous entendonsla poursuivre. D’ailleurs,afin de progresser encoredavantage dans la com-préhension des intérêtscommuns, j’aimerais pou-voir recruter, à la direction,un ingénieur des travauxgéographiques et carto-graphiques. ■

PortraitPortrait

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Pour toute information à caractère professionnel :

Directeur des routes au ministère de l’Équipement depuis mai 1999,Patrick Gandil a accepté de répondre aux questions d’IGN Magazinesur l’importance de l’information géographique en ce qui concernel’aménagement des territoires, et sur son avenir.

L’IGN ET LA DIRECTION DES ROUTES

Patrick Gandil.

QUATRE QUESTIONS À PATRICK GANDIL

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