Lycéens au cinéma concerne les lycées d’enseignement général, professionnel publics et privés, les lycées agricoles et les cfa. Dans le cadre du temps scolaire, ce dispositif propose aux élèves la projection d’au minimum trois films.

• Freaks de Tod Browning précédé de Ecuador de Estelle Journoud et Benoît Audé

• The Host de Joon-ho Bong

• Dead Man de Jim Jarmusch

en languedoc-roussillon 2009-2010lycéens au cinéma

Pour la cinquième année consécutive, la déclinaison en Languedoc-Roussillon du dispositif national Lycéens au Cinéma permettra de sensibiliser de nombreux lycéens à la diversité du 7e art et contribuera au développement de leur regard citoyen.Depuis sa mise en place à la rentrée 2005 et s’intégrant dès 2006 dans le programme d’éducation artistique et culturelle initié par le Conseil régional, cette opération d’éducation à l’image s’est fortement consolidée dans les établissements scolaires du Languedoc-Roussillon. Totalisant 15 000 entrées et plusieurs centaines d’heures d’interventions de professionnels auprès des élèves, elle concerne désormais plus de quatre-vingts lycées d’enseignement général, lycées d’enseignement professionnel et lycées agricoles de l’ensemble du territoire régional.Cette année encore, une production régionale, en l’occurrence Ecuador, remarquable court métrage d’animation d’Estelle Journoud et Benoît Audé produit par les studios de La Fabrique, complétera les trois longs métrages retenus au programme : Freaks de Tod Browning, The Host de Joon-ho Bong et Dead Man de Jim Jarmusch.Lycéens au Cinéma ne saurait exister sans le concours et la mobilisation de nombreux partenaires : la Région Languedoc-Roussillon, le Ministère de la Culture, le Centre National de la Cinématographie, l’Académie de Montpellier, sans oublier, au plus près du terrain, les associations coordinatrices, les exploitants de salles de cinéma, les intervenants professionnels et, bien sûr, les équipes enseignantes.

Le Président de la Région Languedoc-Roussillon

édito

Freaks (Barnum/La Monstrueuse parade/L’Amour chez les monstres)Réalisation : Tod Browningétats-Unis, 1932, 1h04

Un bonimenteur présente des phénomènes de foire ; il s’approche d’un box et conte la destinée de la créature qui s’y tient. Flash-back. Hans et Frieda, un couple de nains du cirque de Madame Tetrallini, assiste au spectacle. Hans est fasciné par Cleopatra, la trapéziste ; il n’aura désormais qu’un souhait : la conquérir. De son côté, Cleopatra s’éprend d’Hercules, l ’athlète. La vie du cirque suit son cours : les soeurs siamoises s’apprêtent à se marier, la femme à barbe accouche d’une fille, Phroso le clown élabore de nouveaux tours…

Freaks est un film unique dans l’histoire du cinéma.En choisissant de donner la vedette d’une production hollywoodienne à de véritables phénomènes recrutés dans le milieu forain, Tod Browning ose l’inimaginable. Familier de l’univers forain et, plus largement, fasciné par tout ce qui tient du spectacle et de la marge, Tod Browning s’attache sobrement à la vie quotidienne dans les coulisses du cirque : il ausculte les rapports entre les différents artistes, les désirs et les illusions qui en découlent, conte la transformation initiatique des personnages.

Freaks est précédé du court métrage

EcuadorRéalisation : Estelle Journoud & Benoît Audé - France, 16 min

Film réalisé avec le soutien de la Région Languedoc-Roussillon

M. est sur le point de partir… Partir. Un saut dans le vide. Inscrivant les premières notes sur son carnet de voyage, futur livre encore plein de vide, M. se soustrait à sa ville, à sa vie, à la vie des autres. Le voyage l ’a déjà emporté. Après s’être rendu au port d’Amsterdam, pour embarquer sur un grand cargo, le Boskoop, il se retrouve en mer pour une longue, très longue traversée…

Ecuador est un film d’animation, réalisé selon la technique de dessins animés, inspiré du journal de voyage d’Henri Michaux Ecuador (Gallimard 1929). Bien que très lié à l’œuvre originale de l’auteur, il en est une interprétation qui met en scène de nouveaux personnages et nous propose l’univers du livre par extrapolation.

The HostRéalisation : Joon-ho Bong Corée du sud, 2006, 1h59

Dead ManRéalisation : Jim Jarmusch - états-Unis/All./Japon, 1995, 2h14

William Blake prend le train vers l ’Ouest pour y exercer le métier de comptable. Arrivé dans la sinistre ville de Machine, il s’y trouve accusé à tort d’un double meurtre et prend la fuite, une balle logée près du coeur. Accompagné de Nobody, un Indien cultivé qui le prend pour le poète anglais William Blake, il s’engage dans un périple à travers l ’Ouest sauvage. Affaibli par la blessure et la faim, poursuivi par des tueurs à gages, initié à la culture indienne par Nobody, il fait une série de rencontres qui le métamorphosent, de comptable maladroit en implacable tueur de Blancs.

Le sixième film de Jim Jarmusch fait figure d’exception dans son oeuvre. Délaissant l’élégance arty et l’univers urbain contemporain de ses précédents films, le cinéaste indépendant américain s’installe dans l’Ouest de la fin du XIXe siècle et s’empare du western pour le subvertir.

À Séoul, une créature monstrueuse sème la panique dans la population. Elle enlève la jeune Hyun-seo, rejeton adulé de la famille Park, qu’elle entraîne dans les eaux polluées du fleuve Han. Alors que le gouvernement annonce la présence d’un virus lié au monstre, Gang-du, père de la fillette disparue, reçoit à l ’hôpital où il est en quarantaine un bref appel téléphonique de celle-ci…

Film choc du cinéma sud-coréen, dont il est à ce jour le plus grand succès public, The Host a confirmé en 2006 l’importance d’une production nationale qui a longtemps résisté à l’hégémonie des studios hollywoodiens. Le film n’est pourtant pas ancré dans la culture locale. Le monstre hérite en effet de ses ancêtres japonais (Godzilla) et américains (King Kong, Les Dents de la mer, Alien et Predator). À cet imaginaire cinéphile s’ajoutent des métaphores animales (la grenouille, le singe, l’anaconda) et des souvenirs mythologiques (le monstre du Loch Ness, le dragon, le serpent de mer) qui contribuent à faire de la créature une entité composite.

lycéens au cinéma 2009-2010

Dispositif national, Lycéens au cinéma est mis en oeuvre en Languedoc-Roussillon dans le cadre de la convention de développement cinématographique et audiovisuel conclue entre l’État (CNC, DRAC) et la Région Languedoc-Roussillon.

Lycéens au cinéma concerne les lycées d’enseignement général, professionnel publics et privés, les lycées agricoles et les CFA.Dans le cadre du temps scolaire, les lycéens assistent, en salle, à la projection d’un film par trimestre.Pour chaque film, les élèves reçoivent une « fiche élève » comportant un résumé, une fiche technique, des éléments critiques. Les enseignants disposent du « Livret enseignant », un outil pédagogique complet, composé d’analyses critiques et de pistes pédagogiques.De plus, chaque classe inscrite bénéficie de trois heures d’intervention assurées par des professionnels de l’image. Les enseignants qui le désirent peuvent assister à un stage académique qui a pour sujet un des films au programme.

Les objectifs de cette opération sont de faire évoluer le regard porté par les lycéens sur des cinématographies méconnues, développer chez eux une approche critique de l’image animée, leur donner la capacité de cerner les enjeux d’un film. Au-delà de la démarche initiatique et éducative à la culture cinématographique, cette opération vise à donner envie à ce jeune public d’assister, pour eux-mêmes, à de nombreuses autres projections en salles.

unefréquentation accrueEn quatre années, la fréquentation de cette opération a plus que doublée.2005-2006 : 39 lycées, 115 classes, 3262 lycéens, 191 h d’interventions, 7 603 entrées en salles. 2006-2007 : 62 lycées, 173 classes, 4675 lycéens, 215 h d’interventions, 10 546 entrées en salles.2007-2008 : 74 lycées, 206 classes, 5442 lycéens, 307 h d’interventions, 12 883 entrées en salles.2008-2009 : 84 lycées, 233 classes, 6447 lycéens, 459 h d’interventions, 15 000 entrées en salles.

rappel des films 2008-2009 : A bout de souffle de Jean-Luc Godard, Elephant de Gus Van Sant et Tout sur ma mère de Pedro Almodovar.Une exposition dans les établissements scolaires parachevait ce dispositif : Il était une fois la République Espagnole, exposition sur laRetirada, complétée par le documentaire de Frédéric Goldbronn : La Maternité d’Elne.

lycéens au cinéma

La coordination régionale de Lycéens au cinéma est confiée au Festival Cinéma d’Alès - Itinérances 04 66 30 24 26 catherineauge@itinerances.org

coordination régionale

Conc

eptio

n gr

aphi

que

: Erik

Ant

olin

, Fes

tival

Ciné

ma

d’Al

ès -

Itiné

ranc

es -

Phot

os D

R - T

exte

s ext

raits

des

doc

umen

ts p

édag

ogiq

ues L

ycée

ns a

u cin

éma

- Im

pres

sion

: JF I

mpr

essio

n - n

e pa

s jet

er su

r la

voie

publ

ique

- Se

pt. 2

009

aude - Les amis du Cinoch’ Denys Clabaut - 64 rue du 4 septembre 11000 Carcassonne - 04 68 25 48 94 lesamisducinoch@gmail.com

gard/lozère Festival Cinéma d’Alès - Itinérances Catherine Augé/Marie GremilletMas Bringer 30100 Alès - 04 66 30 24 26 catherineauge@itinerances.org

hérault Languedoc-Roussillon Cinéma Valentine Pignet - 6 rue Embouque d’Or 34000 Montpellier 04 67 64 07 04valentine@languedoc-roussillon-cinema.fr

pyrénées orientales

PerpignanInstitut Jean Vigo Sylvie Sidou - Arsenal, Espace des cultures populaires, 1 rue Vielledent 66000 Perpignan - 04 68 34 09 39 sylvie.sidou@inst-jeanvigo.eu

Département hors PerpignanCinémaginaire - Martine Solere 66720 Latour de France - 04 68 08 22 16martine@cinemaginaire.org

Rapprochez-vous de votre coordination départementale pour des renseignement, les inscriptions, les documents pédagogiques...

les coordinations départementalesTout en s’appuyant sur une coordination régionale confiée au Festival Cinéma d’Alès - Itinérances, l’opération bénéficie de l’apport d’autres structures réparties sur l’ensemble du territoire régional et reconnues pour leur rôle dans le domaine de l’éducation à l’image et plus généralement pour leur expertise dans le domaine de la diffusion culturelle du cinéma et de l’audiovisuel.

les partenairesLycéens au cinéma est cofinancé par la Région et le ministère de la Culture (DRAC, CNC). En partenariat avec l’Académie de Montpellier et la Direction régionale de l’agriculture et de la forêt, et en collaboration avec les exploitants de cinéma de la région.