magazine spirit american kenpo et hawaiian kenpo · american kenpo et hawaiian kenpo n°13 avril...
TRANSCRIPT
AMERICAN KENPO ET HAWAIIAN KENPO
N°13 AVRIL 2010
PRATIQUANT
DU MOIS
Fréderic PIVETEAU
MAGAZINE SPIRIT
Adriano « Sonny » Emperado
L’ écusson de
l’American kenpo
Le concept des frappes
multiples en kenpo
REPORTAGE
Relations entre le kenpo
et le Tae Kwon Do
PRINCIPES DU KENPO
MAITRE DU KENPO
Le maître Adriano EMPERADO
ZOOM SUR…
DOSSIER SPECIAL
Le SHAOLIN KENPO
INTERVIEW EXCLUSIVE
Le Grand-maître
Adriano Emperado
sommaire
3 EDITORIAL Par Belmond Moukoudi
4 DOSSIER SPECIAL Le Shaolin Kenpo
12 LE MAITRE DU MOIS Le maître Adriano Emperado
15 INTERVIEW EXCLUSIVE Le grand-maître Adriano Emperado du Kajukenbo
23 PRINCIPE DU MOIS Le concept des frappes multiples en Kenpo
28 REPORTAGE Le kenpo et le Tae Kwon Do
32 ZOOM SUR… L’ écusson de l’American kenpo
37 LE PRATIQUANT DU MOIS Fréderic Piveteau
44 KENPO NEWS Séminaires/Stages d’American kenpo et kenpo Hawaiien passés et à venir
Mais aussi…les bonnes adresses
3
kenpo Spirit MagazineN°13 AVRIL 2010
ditoEBonjour ,
Le 4 avril 2009, disparaissait l'un des derniers géants de l'Art du kenpo d'origine
Hawaiienne, et le dernier grand-maître incontesté du Kajukenbo.
Il connut les plus grands, et joua un rôle majeur dans l'histoire contemporaine du
kenpo.
Il était légitime qu'en cette date anniversaire, nous lui rendions hommage comme
maître du mois.
Nous avons la possibilité d'avoir une interview exclusive de celui-ci, grâce aux efforts
de monsieur Luis Diaz le représentant du kajukenbo en France.
Ce mois-ci, nous allons également voir les relations existant directement et
indirectement entre le taekwondo et le kenpo.
Nous irons aussi à la découverte de l'un des systèmes majeurs du kenpo: le Shaolin
kenpo du grand-maître Ralph Castro.
Si le kenpo fascine, c'est aussi pour ses modes d'expression techniques caractérisés par
une recherche systématique de l'enchaînement de frappes multiples.
Nous analyserons les raisons et les fondements de cette approche si particulière et
unique.
Les spectateurs du festival des arts martiaux de Bercy ont eu l'occasion cette année de
voir au travers des démonstrations du Kajukenbo (avec le maître espagnol Angel
Garcia et ses représentants français), et de l’American kenpo (avec le professeur Jeff
Speakman et ses élèves), toute la richesse de cet Art.
Remercions ici ceux qui directement ou indirectement ont permis ces démonstrations
pour notre plaisir.
Enfin, le pratiquant du mois Frédéric Piveteau, viendra nous parler de sa reconversion
en Kenpo et les raisons de celle-ci.
Bonne lecture à tous et rendez-vous le mois prochain.
Rédacteur en chef et concepteur
Belmond Moukoudi
www.kenpoweb.com
kenpo Spirit MagazineN°13 AVRIL 2010
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DOSSIER SPECIAL
LE SHAOLIN KENPO
Le Shaolin Kenpo (écusson officiel ci-dessus) est un système de combat né
sur le continent américain, et issu de la grande branche des systèmes de
kenpo Hawaiiens.
Il est connu dans le monde sous différents vocables: le Shaolin Kenpo
Karaté, le Ralph Castro Kenpo ou encore l‟American Shaolin kenpo.
Il est à distinguer du Shaolin Kempo crée par le maître Fred Villari aux
Etats-Unis.
Le Shaolin Kenpo, a été structuré aux Etats-Unis par le grand-maître Ralph
Castro.
Histoire martiale du grand-maître Ralph Castro:
Le Grand-maître Castro, commença la pratique des arts martiaux par la
pratique d‟un sport de combat: la boxe anglaise sous la direction de son
père Boss Castro Sr. Ce dernier était alors une sommité de ce sport dans
le milieu de ces connaisseurs, à Hawaii.
Dès 1955, Ralph Castro, commencera alors la pratique des arts martiaux
directement par le kenpo.
4kenpo Spirit MagazineN°13 AVRIL 2010
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Le grand-maître Castro (photo ci-
contre) travaillera avec le
professeur William K.S Chow, qui
sera son unique enseignant en
kenpo.
D‟après Ralph Castro, le professeur
William K.S Chow, sera celui qui va
lui permettre de développer ses
plus grandes connaissances
techniques, et qui va développer en
lui une grande curiosité et un grand
enthousiasme pour l‟Art martial.
En 1958, Castro, commence
l'enseignement du kenpo, Art qui
sera alors pratiqué par tous les
membres de sa famille: sa femme
d'une part, mais aussi, ses enfants.
Les différents fils et filles de Ralph
Castro (April, May, June, Juli,
Robbie, Boss III et Mia), sont tous
des pratiquants d'arts martiaux, et
détiennent un grade élevé en
Shaolin kenpo.
La plus connue, est notamment
June Castro (voir photo ci-
contre), huitième (8ème) degré en
Shaolin kenpo, et instructrice en
Jeet Kune Do (l'Art de combat crée
par le célèbre Bruce Lee).
Le maître Ralph Castro, a formé un
grand nombre d'experts en arts
martiaux, mais aussi de nombreux
champions en sports martiaux.
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Un autre de ces fils connu est le
maître Rob Castro, aujourd‟hui
10ème degré en Shaolin kenpo
(voir photo ci-contre).
Les origines du Shaolin kenpo:
Le Shaolin kenpo est issu d‟une
lente élaboration, et est
particulièrement influencé par les
expériences martiales qu‟eut son
fondateur.
Relations entre le maître Ed
Parker et le maître Ralph Castro
et apports au Shaolin kenpo:
Le maître Castro, travailla durant
les premières années d‟introduction
du kenpo sur le continent américain,
avec le maître Ed Parker.
Il reçut de ce dernier une ceinture
noire en Kenpo. Ed Parker et Ralph
Castro furent en effet formés tous
les deux à l‟école du professeur
William K.S Chow. Ed Parker fût
d‟ailleurs son senior.
Ils collaborèrent ensemble durant
de nombreuses années, l‟école de
kenpo de Castro faisait d‟ailleurs
partie de la première organisation
de kenpo d‟Ed Parker: la K.K.A.A
(kenpo karaté Association of
America).
(ci-dessus, en blanc les maîtres
Parker (à gauche) et Ralph Castro
(àdroite), et en noir, Bill Wallace
(à gauche) et Al Dacascos (à
droite), lors d‟un tournoi d‟arts
martiaux.
Lorsque le maître Ed Parker créera
une nouvelle organisation en 1963,
(l‟I.K.K.A (International Kenpo
Karaté Association), et adoptera
une nouvelle tenue et de nouveaux
écussons, il offrira son ancien
écusson à son ami Castro.
Le maître Castro reprendra
également le credo du kenpo et le
réadaptera au Shaolin kenpo.
La collaboration entre ces deux
experts se poursuivra longtemps
après la création de l‟I.K.K.A à
laquelle fera partie le maître Ralph
Castro.
Ces deux maîtres organiseront de
nombreux tournois d‟arts martiaux.
Par exemple, le premier tournoi de
kenpo qu‟organisera le maître
Ralph Castro en Californie sera fait
sous l‟égide de la I.K.K.A.
D‟ailleurs, durant les premières
années d‟enseignement, les deux
experts utiliseront le même nom de
« Kenpo Karaté » pour désigner
leur Art.
Dans la même période, chacun
d‟eux va explorer des directions
d‟études personnelles pour apporter
des améliorations à chaque
système respectif.
Le maître Ralph Castro invitera plus
tard le professeur William K.S Chow
aux Etats-Unis.
Ci-dessous, Le maître Ed Parker
en kimono blanc avec l’écusson
initial de son organisation et plus
bas ledit écusson devenu – après
modification, écusson du Shaolin
kenpo.
7kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
Les relations entre le maître
Ralph Castro et le professeur
William K.S Chow et les apports
au système du Shaolin Kenpo:
Le maître Castro apprit le système
du kenpo auprès du professeur
Chow, mais se rendit assez tôt sur
le continent américain pour
commencer à y enseigner son Art.
Cependant, il conserva de très
bonnes relations avec le professeur
William K.S Chow.
Il est même dit par certains qu‟il fût
l‟élève préféré de Chow.
Lorsque le maître Castro
structurera son Art, il se réfèrera
aux différents éléments issus du
système de combat appris auprès
du professeur Chow.
Lorsque le professeur William K.S
Chow se rendra sur le continent
américain en 1981, il habitera chez
le maître Castro à San Francisco.
Les deux hommes travailleront
ensemble durant un certain nombre
d‟années.
Et à la vue des différentes
innovations qu‟avait apporté Castro
à son Art, il va lui suggérer de créer
son propre système et de changer
son nom, de « kenpo karaté » à
« Shaolin Kenpo ».
Photos ci-dessous, le maître
Castro en compagnie du
professeur william K.S Chow.
Le Shaolin kenpo, découlera
donc non seulement des
recherches et innovations du
maître Ralph Castro, mais aussi de
la structuration effectuée
sous la direction du professeur
William K.S Chow.
8kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
Caractéristiques techniques du
Shaolin kenpo:
Le Shaolin kenpo peut être
considéré comme un système de
combat issu des différentes
innovations effectuées par le maître
Ralph Castro à l‟art initialement
appris à Hawaii.
Cet Art est donc une version
« moderne » du kenpo Hawaiien.
Techniquement, il est supposé
assez proche du kenpo du
professeur Chow.
Cependant, il comprend un grand
nombre de larges coups circulaires,
effectués dans diverses directions,
(notamment dans le cas d‟un
affrontement contre plusieurs
adversaires).
Les enchaînements techniques
comprennent aussi une multitude
de frappes, sur les zones vitales.
La structure du système comprend:
des techniques de défense
personnelle, des techniques de
combat imitant parfois les
techniques animales, et des formes
techniques (aussi appelées
« dances »), enseignées dans les
différents niveaux de ceinture.
Les techniques de défense
Personnelle:
Ces techniques sont assez proches
de ce qui se fait dans les autres
écoles de kenpo d‟origine
hawaiienne: on y trouve le même
soucis de l‟enchaînement, l‟attaque
des zones vitales chez l‟adversaire,
et la même profusion des coups.
Les techniques apprennent la
défense contre les différentes
formes d‟agression, allant de la
saisie à l‟attaque à main armée.
Création du système des
49èmes:
En 1960, Le maître Castro créa un
programme unique en matière de
défense personnelle appelé, “les
49èmes”, du fait de l'incorporation
au sein de ce programme d'un
ensemble de 49 techniques.
Pour la mise en place de ce
programme, il se référa aux
techniques les plus simples mais
également les plus efficaces du
Shaolin kenpo.
9kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
Pour le maître Castro, ce
programme était destiné à deux
types de personnes:
- D'une part, tout homme ou
femme, ou encore tout enfant qui
trouverait l'apprentissage des arts
martiaux trop long, et ne voudrait
pas s'engager dans l'apprentissage
complet d'un art martial,
- Mais aussi, toute personne qui
voudrait trouver en tant que
pratiquant, le système le plus
performant qui soit.
Ce système des 49ème est bien
entendu devenu assez célèbre car
il permet même à des néophytes en
arts martiaux d‟aborder de manière
rapide la pratique et la maîtrise de
techniques de défense personnelle
pouvant être applicables assez
rapidement.
Les étudiants en Shaolin kenpo
apprennent également de
nombreuses formes techniques
appelées « dances ». Ces formes
et sets enseignent de nombreuses
techniques de combat spécifiques
au Shaolin kenpo.
Ces techniques de combat imitent
les techniques animales.
Les techniques de combat apprises
en Shaolin kenpo, donnent parfois
aux pratiquants de ce système
l‟allure de pratiquants de kung fu
Wu Shu chinois.
Ces techniques font aussi du
Shaolin kenpo, la forme de kenpo
« en apparence » la plus proche
des systèmes chinois de kung fu
wu shu.
Les formes et sets du Shaolin
kenpo:
Le maître Castro, a crée au sein du
Shaolin kenpo, un certain nombre
de formes appelées "key dances".
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Dans le programme de base,
(qui va de la ceinture blanche à la
ceinture noire 1er degré, on trouve
huit (8) “dances-clés”, et 32
groupes (sets) de mouvements
constituant des variations avancées
de ces “dances”, et destinées aux
pratiquants de niveau supérieur.
Chacune de ces dances/groupe de
mouvements, agit comme un
repertoire de techniques
spécifiques du système: on
trouvera ainsi, des repertoires pour:
Les techniques de bras, des
techniques de pieds/jambes, le
travail de la vitesse, le travail de la
puissance.
Elles sont destinées, à
perfectionner la forme de corps, et
donc la technique du pratiquant.
On trouve 4 petits groupes de
mouvements par “dance-clé”:
chacun d‟eux enseignant des
variations des techniques de base
apprises au sein de la dance-clé
initiale.
La première dance clé sur laquelle
se base l'ensemble du système, est
appelée "la montagne rencontre la
rivière". Ce titre, résume à lui seul
le système du Shaolin Kenpo:
la "montagne", renvoi aux solides
fondations, alors que la notion de
"rivière", renvoi à la notion de
"fluidité" du mouvement.
En d'autres termes, il renvoi à la
recherche d'équilibre entre les
actions offensives et défensives
intégrées dans le système.
Le 1er set, variation de cette
"dance-clé", est appelé la "rivière
haute".
Il s'agit d'un groupe de
mouvements (set), enseignant les
techniques de jambes et les
méthodes de renforcement des
jambes.
S'appuyant sur le concept suivant:
"la structure est aussi forte que sa
fondation qui lui sert de stabilité.
Comme on peut le voir, le Shaolin
kenpo se caractérise par une
grande richesse technique dans ce
registre particulier. Ce système est
parfaitement structuré, et
développé aux Etats-Unis.
Il est par contre très peu connu en
Europe, et on trouve très peu
d‟écoles.
Le professeur Francisco Viciana,
est actuellement le réprésentant
espagnol du maître Castro.
En France, il n‟y a à ce jour pas
d‟école officielle de ce système.
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Le Grand-maître Adriano
EMPERADO
«Le Dernier des géants»
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Maître du mois
Adriano Emperado, est né dans l„île d'Hawaii, à Honolulu, le 16 juin 1926 dans
le district de Kalihi-Palama,
Il est issu d'une famille de sept enfants (dont trois garçons).
Pour faire face à la violence alentour, classique dans un environnement pauvre,
il va apprendre à se défendre dès son plus jeune âge:
Il va apprendre la boxe anglaise dès l„âge de huit (8) ans. Son père, mais
aussi son oncle furent en effet tous deux des boxeurs professionnels, aux
philippines puis, à Hawaii.
Plus tard, Adriano Emperado, va étudier un certain nombre de disciplines
martiales telles que: le karaté d'Okinawa, le kung fu chinois, le Lua hawaiien
(forme de lutte), la boxe, la lutte occidentale, et d'autres systèmes de combat
utilisant diverses armes blanches.
Puis, il créera une société dans
le domaine de la sécurité.
Il y exercera la fonction de
responsable, jusqu‟à une
attaque cardiaque en 1982.
Le grand-maître Emperado, a
formé de très grands experts
qui vont rayonner à leur tour
sur la communauté des arts
martiaux.
On trouve parmi ceux-ci, les
maîtres suivants:
Sid Asuncion, Tony Ramos,
Charles Gaylord, Aleju Reyes,
Joe Halbuna, Al Dacascos,
Angel Garcia, pour ne citer que
quelques uns.
(photo ci-dessous, le maître
Emperado alors ceinture
noire 5ème degré en Hawaiian
kenpo et assistant principal
du professeur William K.S
Chow).
13kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
D'autre part, il va étudier l'Escrima, le
ju-jitsu, et surtout le kenpo hawaiien
vers l'âge de vingt ans, sous la
direction des experts James Mitose
(du Kosho-Shorei ryu kenpo), et
surtout du professeur William Chow,
donc il deviendra l'un des séniors.
Avec le grade de ceinture noire
5ème degré, il dirigera régulièrement
les entraînements à l'école
d'Emperado, puis entamera des
recherches avec un groupe
d'experts.
Dès 1947, il commence avec cinq
autres experts, l'élaboration
de ce qui deviendra le kajukenbo.
En 1991, il sera élu par le magazine
"Black belt' au "hall of fame".
Après le développement de son Art, il
va régulièrement voyager à travers le
monde pour en faire la promotion.
Au delà du kajukenbo, il continuera à
étudier les autres arts martiaux,
notamment les systèmes chinois (le
Choy Lee Fut kung fu par exemple).
Parallèlement, il va mener une
carrière de policier (devenant
notamment l'un des gardes du corps
du gouverneur d'Hawaii).
Son système initial va plus tard se
scinder en plusieurs branches aux
ramifications diverses.
Dès les premières années de
développement, le maître
Emperado, fidèle à son esprit
d'ouverture, allait incorporer au
kajukenbo, des éléments
complémentaires issus du kung fu
wu shu, et qui viennent ainsi
assouplir le travail initialement dur,
caractéristique du kenpo hawaiien.
L' Art du Kajukenbo qui s'appuyait
sur le kenpo hawaiien se décline
dorénavant en d'autres formes: on
trouve ainsi le Wun Hop kuen Do
du maître Al Dacascos (qui
combine des éléments liés au kung
fu chinois), ou encore le kenkabo
(qui va exclure le travail souple issu
du judo-ju-jutsu).
Mais, Adriano Emperado,
demeurera le grand-maître de son
système : le KAJUKENBO SELF
DEFENSE INSTITUTE (KSDI).
Cet Art, occupe une place à part
au sein de la grande famille de
l„Hawaiian kenpo, et est dignement
représenté en France par
messieurs Luis et Joe Diaz.
Après le décès du grand-maître
Adraino Emperado le 4 avril 2009,
le grand-maître Angel Garcia est
devenu son successeur.
Angel Garcia qui était initialement
le représentant de la K.S.D.I. pour
l‟Amérique du Sud et pour l‟Europe,
est aujourd‟hui à la tête de cette
organisation, et est détenteur du
grade de ceinture noire 10ème
degré en Kajukenbo.
Il continue ainsi l‟œuvre du maître
Emperado dans le monde et en
particulier en France ou il dirige très
régulièrement des stages
internationaux.
Photos ci-dessous: Le maître
Angel Garcia et assis, le grand-
maître Adriano Emperado, le
fondateur du Kajukenbo.
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Nous vous livrons la dernière
interview que Maître Emperado a
eu la force de réaliser, Sijo est
décédé quelques années après.
Un hommage pour Sijo Emperado.
Maître Adriano Emperado,
fondateur du Kajukenbo art martial
hawaiien est décédé le 4 avril 2009,
à l‟âge 93 ans. Il était
probablement, le dernier des
grands maîtres des styles
contemporains.
On l‟avait appelé
« l‟extra terrestre » des arts
martiaux. Emperado était un
visionnaire il était un des premiers
maître qui prônait l‟idée de mixité
des styles.
Voici la dernière interview réalisée
en exclusivité pour
Kenpospirit.
INTERVIEW EXCLUSIVE DU SIJO
EMPERADO :CREATEUR DU
KAJUKENBO
retranscrit en 2008 par Angel
Garcia et Luis Diaz.
(Etaient présents Maître
Emperado, Maître Angel Garcia,
Sifu Luis Diaz et Sifu Joe Diaz).
Nous avons rencontré Maître
Emperado en présence de Angel
Garcia Directeur technique pour
l‟Europe, de Luis et Joe Diaz
Directeurs techniques pour la
France, voici l‟intégralité du texte.
15
Interview exclusive
Grand-maître Adriano EMPERADO
kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
Nous avons eu une discussion des
plus instructives que nous avons
gardé dans nos tiroirs quelques
Années.
Nous avons essayé à
maintes reprises de la faire publier
par certains magazines
spécialisés.
Comme on n‟est jamais mieux servi
que par soit même, nous avons
décidé de le livrer aux passionnés
des arts hawaiiens que nous
sommes, et de le faire publier dans
Kenpo spirit magazine.
Adriano Emperado vivait à San
Diego jusqu‟à ses 93 ans il était
d‟une lucidité étonnante malgré
plusieurs infarctus, c‟est la raison
pour laquelle il ne se déplaçait
qu‟en chaise roulante.
Sijo Emperado est un des derniers
grands Maîtres des années 50.
Le Kajukenbo qui commence à se
développer en France compte de
nombreuses écoles aux USA et
bien sur à Hawaii.
Il faut savoir qu‟à Hawaii,
Emperado est une véritable
légende vivante.
Journal : Quel est votre rôle
actuellement, dans votre
organisation ?
Sijo Emperado : J‟assiste
principalement aux manifestations
que mes professeurs organisent à
travers le monde et je veille à ce
que le Kajukenbo se développe
correctement.
J : Pouvez-vous nous parler de
vous et du Kajukenbo. Quand
êtes-vous né ? Votre vraie date
de naissance !
Sijo : Ok ! Je vais le dire (Rires) je
suis né le 15 juin 1916 à Honolulu
Hawaii.
J : Comment avez-vous débuté
les arts martiaux ?
Sijo : J‟avais 9 ans. Mon père et
mon oncle, tout deux boxeurs
professionnels, m‟ont enseigné la
Boxe Anglaise. Lorsque je suis
devenu adulte je me suis entraîné
et j‟ai fait plusieurs combats. Plus
tard nous avons déménagé à
Kawai et là, j‟ai appris l‟Escrima
avec mon beau-père Alfredo
Peralta. Ensuite j‟ai pratiqué le
Judo jusqu‟à ma rencontre avec le
grand maître de Kenpo William K S
Chow qui est devenu mon
professeur.
16kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
J : Pouvez-vous nous présenter
W. K. S. Chow ce légendaire
maître de Kenpo Hawaiien.
Sijo : Maître Chow est né à
Honolulu en 1914. Il était issu d‟une
famille Chinoise et avait appris le
système familial « Chuan Fa »
directement de son père Hoon
Chow.
Pendant les années 30, Chow
enseigna son système uniquement
en privé comme le voulait la
tradition. Plus tard il ouvrit son
école au public.
J : Etiez-vous proche de maître
Chow ?
Sijo : Oui, j‟ai été sa première
ceinture noire et je suis arrivé
jusqu‟au grade de 5ème dan, j‟étais
son assistant. Maître Chow était
surnommé « L‟éclair » de par sa
rapidité et sa férocité au combat.
Il était vraiment puissant. Son
Kenpo était dur et rapide, c‟est ce
que nous enseignons en
Kajukenbo, cet état d‟esprit.
J : Comment est né le
Kajukenbo ?
Sijo : J‟ai eu l‟idée de m‟associer à
quatre autres instructeurs de styles
différents.
Notre idée était de développer un
art martial qui couvrirait toutes les
distances de combat et applicable
contre plusieurs attaquants. Nous
nous posions de nombreuses
questions du type que faire sur un
enchaînement de plusieurs coups
ou qu‟arriverait-il si mes coups ne
font pas tomber l‟adversaire, ou
d‟autres questions de ce genre. Ce
fut la raison pour laquelle on décida
de s‟unir.
J : Un genre de laboratoire de
recherches martiales. C’était la
Black Belt Society?
Qui furent les membres
fondateurs ?
Sijo : Oui c‟est ça un laboratoire.
Nous créâmes la Black Belt
Society.
17kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
Les membres fondateurs étaient
Peter Choo, champion de boxe
anglaise et professeur de Tang Soo
Do, Franck Ordonez, professeur
de Jujitsu Sekeino, Joe Holk
boxeur Anglais professeur de Judo
et de Danzan Ryu Jujitsu, Clarence
Chang, professeur de Kung Fu Sil
Lum Paî, et, moi-même.
J. : On dit du Kajukenbo qu’il
était le premier MMA. Pourquoi
n’avez-vous pas intensifié votre
travail vers le côté sportif genre
MMA moderne ?
Sijo : À l‟époque il n‟existait pas de
circuit style Free fight bien sur,
mais, nous avons combattu dans
de nombreux championnats Open
style dans les années 70 à 80 aux
USA.
Beaucoup de combattants célèbres
d‟autres styles, sont passés
travailler avec nous.
Luis Diaz intervient : Il est vrai que
la recherche des fondateurs du
style a surtout porté sur le combat
de rue car ils étaient militaires ou
policiers. De par leur profession ils
n‟ont pas cherché un
développement à travers
l‟organisation d‟un championnat.
Angel Garcia : Il ne faut pas
oublier qu‟ils ont étés mobilisés
pendant la seconde guerre
mondiale et à la guerre de Corée Ils
n‟avaient pas une vision sportive
des arts martiaux mais réellement
guerrière.
Sijo : Oui tout ça est vrai. Bien que
nous ayons combattu dans
beaucoup de championnats, notre
développement s‟est fait dans la
self défense et dans l‟armée, c‟était
notre job et c‟est surtout comme ça
que l‟on voit les choses. C‟était
notre vie nous étions dans l‟action.
J : En quoi consistaient vos
entraînements lors de la création
du style ?
Sijo : Comme à cette époque nous
étions militaires, on utilisait des
locaux dans des casernes
désaffectés, loin des regards
indiscrets. On travaillait
continuellement, les techniques de
percussion façon boxe, façon Kung
fu, façon Kenpo puis le Jiu-jitsu
debout et au sol mais sur un sol en
ciment ça modifiait les choses !
On s‟entraînait encore et encore,
puis on contrait nos techniques
pour les améliorer.
18kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
On utilisait aussi des techniques du
Lua Hawaiien que nous avons
adapté. Nous avons travaillé trois
ans en privé, tous les jours à raison
de plus de cinq heures
quotidiennes. C‟est ainsi qu‟est né
le Kajukenbo.
(Le Lua est l’art de combat
ancestral des guerriers Hawaiiens).
J. : Beaucoup de personnes
pensent que vous étiez l’unique
créateur du Kajukenbo ?
Sijo. : Non ! Nous cinq l‟avons
créé.
A la guerre de Corée, mes
compagnons furent mobilisés.
Clarence Chang y trouva la mort et
les autres restèrent dans l‟armée.
Par contre, à partir de 1950 c‟est
moi seul qui ai continué à
structurer le travail technique
jusqu‟à définir un programme.
J. : Vous ne vous êtes plus
consacré qu’à l’enseignement ?
Sijo : Non pas vraiment, j‟étais
policier c‟était mon métier. J‟ai
ensuite travaillé dans le service de
protection rapprochée du
gouverneur d‟Hawaii puis dans la
sécurité.
J. : Etes vous content de
l’évolution du Kajukenbo ?
Sijo. : Oui. Notre style est un style
de self-défense avec contact, fondé
sur une somme d‟expériences
personnelles et c‟est ainsi qu‟il doit
se développer car c‟est ce que
nous savons faire de mieux.
Nous avons un système organisé
comme une famille, un clan. Nous
fonctionnons comme ça. Nous
n‟avons jamais voulu grandir
comme le Karaté ou comme
d‟autres styles modernes,
nous avons une vision
fondamentalement différente. Le
Kajukenbo ne peut convenir qu‟aux
gens désireux d‟étudier un Art pour
se défendre.
19kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
J. : Pouvez vous, les uns et les
autres, commenter votre idée du
« dur et réaliste ».
Sijo : Le Kajukenbo est un style
avec du contact il est dur par souci
de réalisme. Quand on se bat on
reçoit des coups et on en donne. Il
faut apprendre à donner et à
encaisser. C‟est comme ça que l‟on
se forge un corps. Ma vision des
choses est qu‟il faut s‟entraîner dur
pour être sur de soit et se battre
très durement, si c‟est nécessaire.
Pour moi un entraînement est
valable quand il y a de la sueur
et du sang.
Autrement dit s‟entraîner avec un
investissement total. Je sais bien
que je choque des gens quand je
dis ce genre de phrase mais je le
pense vraiment.
J. : Etes il vrai que les
entraînements de l’époque
étaient au contact total ?
Sijo : Oui, c‟est vrai. Très peu de
monde restait. On nous appelait les
Blacks Sheeps (les moutons noirs),
c‟est la raison pour laquelle un jour,
nous décidâmes de porter un
Kimono noir !
Les blessures étaient courantes, je
crois que c‟est mieux aujourd‟hui.
Ce que je vois à Hawaii, en
Espagne et en France me plait car
il y a du contact mais on évite de se
blesser. C‟est un bon compromis.
Nous avons trouvé un bon
équilibre.
Angel Garcia : Travailler avec du
contact ne veut pas dire ne pas
réfléchir et seulement frapper. Nous
employons les mêmes principes
que tous les autres arts mais nous
essayons de les optimiser à travers
le contact et ainsi de coller le plus
possible à la réalité.
Luis Diaz : Lors d‟une
confrontation réelle l‟agresseur est
dur, on ne peut lui demander d‟être
gentil, ça, c‟est la première réalité.
Si vous ne répondez pas durement
il aura le dessus et dans ce cas on
pourra dire que c‟est vous qui aurez
manqué de réalisme. Si on doit se
battre, on ne peut pas le faire
gentiment.
20kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
J : Pouvez vous nous parler de
votre frère Joe Emperado et de
son rôle dans le Kajukenbo.
Sijo : Oui. Mon frère était très
bagarreur, il est vrai que nous
étions comme ça dans la famille,
mais, lui était très hargneux.
Malheureusement il est mort dans
une rixe d‟un coup de couteau, il a
été poignardé dans le dos, il a eut
le rein perforé. Il est mort jeune,
trop jeune.
Il a créé le kata numéro 8. Nos
expériences de combat de rue on
servi dans notre réflexion pour
élaborer notre système de combat.
Nous tenions compte de ce qui se
passe dans la rue, nous en parlions
avec mon frère et nous nous
refaisions l‟action pour voir ce qui
clôchait. Après on testait avec nos
élèves.
J : Vous avez eu des élèves
célèbres, pouvez vous en citer
quelques uns.
Sijo : Oui (aidé par Angel) : Keneth
Funakoshi actuel Chef de file du
Shotokan( petit fils de Gichin
Funakochi), Al Dacascos créateur
du style Wun Hop Kuen Do et père
de Mark Dacascos, (le Pacte des
loups…);
Paul Yamaguchi (le neveu de
Gogen Yamaguchi dit « le chat »
(Gojo ryu).Le Maître Ed.Parker
s‟est également entraîné plusieurs
mois dans mon école à Honolulu.
J : Excusez moi de vous posez
cette question, que va-t-il se
passer quand vous arrêterez ?
Sijo : Vous voulez dire à ma mort !
Ecoutez, j‟ai beaucoup d‟élèves qui
sont gradés et qui ont formé des
élèves gradés et il se passera ce
qui se passe toujours dans toutes
les écoles d‟arts martiaux, même si
j‟ai nommé Angel Garcia comme
mon successeur officiel.
A ma mort, il deviendra Sijo, c‟est
mon souhait.
J‟ai nommé Angel parce que c‟est
la personne la plus compétente
pour cette tâche, il a fait
considérablement évoluer le
Kajukenbo ces dernières années.
J‟ai de l‟estime pour lui c‟est un fils
spirituel, il ne m‟a jamais déçu. Il
forme d‟excellents élèves comme
Luis et Joe qui montrent leur travail
à travers des vidéos, j‟aime ça car
je vois un bon travail, compétent.
21kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
Mais, dans toutes les familles à la
mort du patriarche, certains
deviennent des chacals, on ne peut
l‟éviter, nous aurons des dérives.
Cependant il y a les gens que j‟ai
nommés, ceux là sont sûrs.
Attention j‟ai encore beaucoup
d‟années à vivre !
J : Quelle est votre définition du
Kajukenbo que pensez vous du
style que vous avez créé.
Sijo : Vraiment ! “It‟s a terrific Art”
J: C’est vrai!
J : Vous avez une école officielle
en France ?
Sijo : Oui elle est dirigée par Lewis
(Luis) et son fils Joe (Maître
Emperado a retenu le nom de Luis
mais à l‟américaine !) ce sont des
élèves de Maître Angel Garcia mon
grand élève.
Comme je vous dis, Angel a formé
de nombreuses ceintures noires.
Je sais que Angel va souvent à
Paris avec Lewis et Joe son fils.
Je vous répète Angel a modernisé
notre style comme je viens de le
nommer Sijo 10ème Dan c‟est mon
successeur officiel il va avoir
beaucoup de travail dans le monde
et pas mal de préoccupations
(rires).
Je suis venu à Paris invité par
Lewis et Joe en 2001 avec Angel
c‟était bien, j‟ai aimé leur pratique.
Ils travaillent dur et ils évoluent
constamment. Je sais qu‟ils font
des films techniques, j‟aime ça !
J : Merci, nous avons eut une
discussion très intéressante,
merci de votre accueil.
Merci à vous tous pour cette
interview.
Sijo : Merci à vous « E komo mai
ka ale » (vous êtes les biens venus
dans ma maison) Aloha.
(Merci à Luis et Joe Diaz pour cette
interview).
Renseignements
- www.kajukenbo.fr
22kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
Le PRINCIPE du mois
LE CONCEPT DES FRAPPES MULTIPLES EN KENPO
Les différents systèmes de kenpo issus de la branche Hawaiienne, ont
tous une caractéristique commune indéniable:
La mise en avant de la notion d'enchaînement systématique d'un
ensemble de frappes sur les zones vitales d'un agresseur.
Ce concept-clé, est lié à un certain nombre de raisons aussi bien
théoriques que pratiques.
Revenons préalablement aux sources historiques et au contexte de
création de ces Arts.
Ces systèmes de kenpo puisant leur héritage au sein du kenpo
Hawaiien de William K.S Chow, et si l'on prend en compte le soucis de
réalisme de ce dernier, il devenait incontournable que certains des
procédés techniques et théoriques de cet Art aient été conservés par
ses héritiers.
Examinons les fondements de ce concept-clé du kenpo.
23kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
Cette "obsession" de
l'enchaînement, s'appuie sur un
certain nombre de concepts
majeurs communs à l'ensemble des
branches contemporaines du
kenpo.
Ces Arts mettent en avant,
l'économie de mouvement qui va
permettre d'appliquer de nombreux
mouvements dans un même
enchaînement, sans rupture entre
les phases de celui-ci.
Le néophite aura alors parfois
l'impression de voir un seul
mouvement, alors qu'il s'agit en fait
d'une combinaison savante de
plusieurs actions.
Grâce à cette économie de
mouvement, on accède directement
à la continuité dans les actions qui
s'enchaînent, sans rupture.
Quant à l'agresseur qui subit les
impacts, il se sent
systématiquement submergé par
cet enchaînement d'actions.
l'application alternée des frappes
mineures et majeures:
Dans l'exécution de techniques de
combat, on ne peut appliquer la
même puissance dans toutes les
actions techniques:
Certaines nécessitent l'utilisation de
frappes appuyées, alors que
d'autres s'appuieront sur de frappes
plus légères.
L'ensemble va permettre de varier
les enchaînements, mais aussi
l'intensité des différentes phases
des enchaînements.
Cette alternance de frappes
appuyées et de frappes plus
légères, donne au kenpo toute sa
caractéristique technique si
particulière, qui le distingue de
biens d'autres Arts de combats
fondés sur la percussion.
Ce procédé est souvent désigné
par les connaisseurs, sous le terme
d'intermittence.
Comme on peut le voir, les
différents concepts guides,
interagissent, et permettent au
pratiquant d‟être plus souple dans
ses actions. Celui-ci conserve la
capacité de varier ses frappes.
24kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
25kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
Elle permet déjà au préalable de
déborder l'agresseur dès le contre
de son action initial.
La plupart des agresseurs, résistent
à une seule frappe, (à moins d'avoir
l'énorme chance de faire mouche
du premier coup, ou de tomber sur
un agresseur totalement dépourvu
d'agressivité).
De ce fait, il devient très aléatoire
de miser sur une seule frappe, et
d'espérer vaincre sur un seul coup.
D'autre part, les situations
d'affrontement contre un adversaire
décidé, entraînent des réactions
chimiques diverses au sein du
corps de l'agresseur et de celui de
la victime.
Le corps va sécréter
involontairement et en réaction de
défense, un certains nombre
d'éléments chimiques qui
influenceront directement les
réactions aux agressions
extérieures.
Ces réactions diverses, même si
elles sont peu connues, existent bel
et bien, et doivent être prises en
compte.
Fondements techniques:
-La combinaison de mouvements
directs et circulaires:
En kenpo, les techniques de
frappes ne sont pas toutes
directes ou circulaires, comme ça
peut parfois être le cas dans de
nombreux systèmes.
Les enchaînements combinent
systématiquement des frappes
directes et des frappes
circulaires, permettant de lier les
actions entre-elles.
Là ou s'achève une frappe
directe, on aura bien souvent une
frappe circulaire qui prendra le
relais.
Les enchaînements jouent sur
cette alternance régulière de
frappes directes et circulaires qui
bien souvent rendent les actions
totalement imprévisibles pour
l'agresseur.
L'impression que l'on aura en
subissant ces coups est celle
d'une pluie de frappes.
Il devient alors très difficile pour
l'agresseur de s'en défendre.
Intérêt pratique.
L'application de frappes multiples
en matière de défense
personnelle
a un effet évident:
l'influence de l'adrénaline et des
réflexes de survie sur le
métabolisme de l'agresseur:
Lorsque l'on se retrouve en
situation d'agression, le corps de
l'agresseur comme celui de
l'agressé, produisent un certain
nombre de mécanismes chimiques
de défense qui rendent l'agresseur
plus résistant aux différentes
frappes.
Les maîtres du kenpo ont en se
fondant sur ce constat, saisis la
nécessité d'appliquer des frappes
multiples pour venir à bout de la
résistance de l'agresseur.
La plupart des personnes en état
de stress, sont capables
d'encaisser un coup de poing
(parfois sans même s'en rendre
compte).
De ce fait, appliquer une seule
frappe devient vite aléatoire, voir
dangereux pour la personne qui se
défend.
Il est donc essentiel d'être capable
d'appliquer des frappes
successives et continues sur les
zones vitales de l'agresseur, et ce
pour une raison très simple: plus
l'on frappera des zones sensibles,
plus nous augmenterons nos
chances d'affaiblir notre agresseur
et d'en venir à bout.
Prise en compte de la force
physique de l'agresseur,
Il est rare d'avoir affaire à un
agresseur de force physique
inférieure: sauf exception, les
agresseurs sont souvent plus forts
et parfois en nombre, dans une
démarche manifeste de nous
dominer.
il devient très aléatoire d'espérer
vaincre en frappant sur des zones
musculaires.
Dans ce cas, l'attaque de zones
sensibles devient une nécessité
vitale. (ci-dessous, le maître
Angel Garcia en action).
la prise en compte des saisons et
la sélection des zones de frappes
sur le corps:
Selon les saisons, certaines zones
systématiquement visées à
l'entraînement sur une personne
revêtant un kimono, ne seront plus
accessibles (essayez de toucher le
plexus solaire adverse sous des
vêtements d'hiver).
26kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
Il devient donc plus qu'intéressant
d'apprendre à atteindre les diverses
zones du corps et d'être capable
d'ajuster sa riposte en fonction de
ses conditions changeantes.
L'agresseur potentiel ne vous
laissera pas le choix de la bonne
saison pour augmenter vos
chances: tout est possible, à tout
moment.
Apprendre à enchaîner des frappes
multiples, développe la capacité à
enchaîner, et à varier ses frappes
en fonction des circonstances.
Le corps, mais aussi l'esprit
s'assouplissent, et deviennent
capables d'initiative et de variation:
il s'agit de l'une des leçons de base
apprise en kenpo.
L'utilisation de nombreuses frappes
est également un moyen de
développement de la coordination,
et de la créativité du pratiquant pour
le rendre capable de varier ses
actions et les adapter efficacement
aux situations souvent changeantes
d'une agression.
le pratiquant va également
développer son vocabulaire
technique et augmenter
spontanément son bagage
technique.
Le point majeur de ce travail est
d'apprendre au pratiquant de kenpo
à dominer son adversaire
dès qu'il saisit l'opportunité d'une
ouverture dans l'action agressive.
Il fera alors pleuvoir un grand
nombre de coups sur son
agresseur, lui laissant une seule
alternative: l'abandon, ou la mise
hors d'état de nuire.
Sa vie risquant d'en dépendre, ce
serait être cruel avec soi que d'être
magnanime avec son agresseur.
Le kenpo ne cultive pas d'état
d'esprit belliqueux, mais plutôt un
esprit combatif.
Il fournit à ses pratiquants des
outils particulièrement performants
et durs.
Dans ce type de situation, lorsqu'on
a essayé d'éviter le combat sans
succès, il faut vaincre.
27kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
LES RELATIONS ENTRE
LE KENPO ET LE TAE KWON DO
28kenpo spirit magazine
N°13 AVRIL 2010
Littéralement, le kenpo est défini
comme étant la voie du poing, et le
Taekwondo comme la voie du poing
et du pied.
Mais dans leur mode d'expression,
les éléments techniques
transparaissant sont moins
tranchés.
Le Kenpo hawaiien, met en avant
l'application de ses techniques dans
les situations d'agression réelle, et
telle est sa spécificité première.
Quant au Taekwondo, initialement
voie martiale, il est devenu une
discipline sportive et olympique,
connu essentiellement au travers
de son mode d'expression sportive.
Cependant, il renferme dans son
programme technique traditionnel,
des techniques de poing, et
quelques techniques de défense
personnelle.
Le taekwondo traditionnel, a
comme de nombreuses disciplines,
influencé directement et
indirectement le kenpo d'origine
Hawaiienne.
On trouve de ce fait au sein des
différentes branches de kenpo,
l'utilisation de techniques de
Jambes (voir photo ci-dessus).
Il convient cependant de distinguer
deux modes d'expression:
sportive et martiale.
Dans la pratique sportive du kenpo
telle qu'elle peut parfois apparaître,
on trouve de nombreux coups de
pieds hauts proches de ceux
appliqués au taekwondo.
Ils sont totalement différents de
ceux appliqués dans les situations
de défense personnelle.
Reportage
Ci-dessous, l’image de marque du
Taekwondo: le coup de pied haut en
grand écart (tel qu’il figure sur son
écusson WTF plus bas).
le taekwondo et les disciplines
coréennes de combat à mains
nues, utilisent quant à elles, une
grande variété de techniques
de jambes.
Les techniques de jambes en
kenpo et l'influence des racines
chinoises de l'Art:
Les techniques de jambes
appliquées en matière de défense
personnelle, sont influencées par
les racines chinoises traditionnelles
de l'art.
Selon cette conception, les jambes
ne doivent pas être levées au
dessus de la ceinture, pour éviter
de s'exposer à un contre ou à un
éventuel déséquilibre.
On trouve de ce fait très peu ou
pratiquement aucune technique de
jambe en zone haute dans les
techniques de jambes en kenpo.
On privillégie en la matière, la
discrétion dans les frappes, et
l'efficacité. Les pratiquants de
kenpo, visent en effet les zones
sensibles du bas du corps, celles
les plus difficiles à défendre, et sur
lesquelles les attaques sont à peine
perceptibles.
Les techniques de jambes en
taekwondo, et l'influence du
contexte sportif:
Si les techniques de jambes en
kenpo s'appuient sur la conception
chinoise du combat, et s'appliquent
de manière exclusive en zone
basse,
kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010 29
La conception coréenne du combat
inclut l'application de techniques de
frappes en zones basses,
moyennes et hautes.
On peut même s'avancer en
déclarant que cet Art fonde sa
spécificité sur ces techniques.
La venue des compétitions
modernes en Taekwondo, l'a
poussé à privilégié pour des
raisons de visibilité, des frappes
particulièrement hautes.
Cependant, ce travail s'avère très
risqué dans un contexte de combat
réel.
Les influences des arts coréens
sur le kenpo:
Malgré des spécificité propres, le
taekwondo et ses "ancètres" ont
néanmoins influencé le kenpo
Hawaiien.
L'influence du Tang soo do sur le
kenpo Hawaiien:
Lors de la conception du
Kajukenbo, les experts formant la
société des ceintures noires (black
belt society), comprenaient un
expert de Tang soo do.
De celui-ci, découlent de
nombreuses techniques de jambes
intégrées dans le programme
technique du taekwondo.
On trouve cette influence dans
certaines techniques de self-
défense mais aussi, dans les
Palamas (les formes techniques du
kajukenbo) (photo ci-dessus, le
maître Tony Ramos du
Kajukenbo).
Spécificité des techniques de
jambes en kenpo par rapport au
taekwondo:
Cependant, il est essentiel de
comprendre la spécificité de ces
techniques en kenpo.
Les techniques de jambes sont
intégrées dans les techniques,
comme éléments d'un
enchaînement global.
Il n'y a pas de rupture entre les
actions des bras et des jambes.
Les mouvements s'effectuent
toujours en ensembles de
combinaisons des bras et jambes.
kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010 30
(ci-dessous le type de coups de
pieds auquel vous risquez
d’être habitué en kenpo: peu de
prise de risque dans
l’exécution, et efficacité plus
grande).
C'est d'ailleurs cette spécificité qui
donne au kenpo son cachet si
spécial.
Les pratiquants développent la
capacité à passer d'une distance de
poing à une distance de jambes,
sans temps mort.
Les enchaînements comprennent
de ce fait des frappes directes,
circulaires, sur des zones variées.
Les méthodes d'exécution
s'adaptent aux nécessités des
situations si diverses.
On aura des frappes sèches,
pénétrantes, écrasantes, des
fauchages, des balayages, des
crochetages.
Ces procédés résument à eux
seuls les caractéristiques du kenpo
en la matière.
Le kenpo, va donc au delà des
techniques de jambes classiques
en intégrant de nouvelles, mais
surtout en les orientant selon son
identité technique si particulière.
Les spécificité de la défense
personnelle en cas d'agression
dictent certains impératifs dont on
ne peut se défaire ici aussi.
31
kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
Zoom sur…
L’ECUSSON DE L’AMERICAN
KENPO
L‟écusson de l‟American kenpo, a été crée dans les années 1960, lors de
l‟émergence de l‟I.K.K.A (L‟international Kenpo Karaté Association).
Il est devenu l‟emblème représentatif du système crée par le grand-maître
Ed Parker.
Cet écusson initial, va plus tard inspirer tout un ensemble d‟autres écussons
lors du décès du grand-maître Ed Parker et le développement d‟un grand
nombre d‟autres organisations.
L‟écusson de l‟American kenpo renvoi à des éléments modernes (à travers
les tracés du diagramme universel, et à des aspects traditionnels à travers
la représentation des deux animaux mythiques des arts martiaux extremes-
orientaux: le dragon et le tigre.
32kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
Voici ci-dessous le détail de
certains des éléments que l”‟on
trouve dans cet écusson de
l‟Américan kenpo.
(Précisons au préalable pour les
personnes connaissant peu cet Art
qu‟il s‟agit ici du premier écusson
mis en place avec le
développement de l‟Américan
kenpo à l‟internationnale avec la
création par le maître Ed Parker de
la I.K.K.A (International Kenpo
Karaté Association) destinée à
étendre cette discipline à travers le
monde): depuis le décès du grand-
maître Ed Parker en 1990, la
discipline s‟est scindée en plusieurs
branches ayant chacune un
écusson spécifique).
Le Tigre:
Celui-ci représente la puissance
primitive et initiale du pratiquant.
Cet aspect est celui que le
pratiquant met en avant dans les
premières phases de son
apprentissage de l‟Art.
Il s‟agit d‟un stage dans lequel, le
pratiquant se focalisera surtout sur
les prouesses physiques et sera
impressionné par cet aspect dans
la pratique de l‟Art.
(Ci-dessus, le grand-maître de
l’American kenpo Ed Parker, à
qui l’on doit cet écusson
initial.)
Le Dragon:
Le dragon représente souvent les
aspects spirituels et internes de
l‟Art.Il traduit la puissance
spirituelle que le pratiquant doity
s‟éfforcer à développer dans sa
pratique de l‟Art.
Cette force spirituelle ne vient
qu‟avec la maturité dans la
pratique. On considère qu‟en
général, cette force spirituelle
n‟est atteinte que par les
pratiquants avancés dans l‟Art .
Car, les qualités développés ici
prédominent sur les qualités
physiques qui sont supposés
acquises et dépassées.
33kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
C‟est d‟ailleurs pourquoi le
dragon est souvent représenté
dans une position supérieure par
rapport au tigre sur l‟écusson.
Le cercle:
Ce cercle symbolise diverses
choses: Il décrit au préalable la vie
elle-même, en un cercle continu et
en un cycle sans commencement
et sans fin.
Il s‟agit aussi d‟une représentation
du kenpo qui doit etre un
mouvement perpétuel.
Certains mouvements du kenpo
sont représentés ici, dans leur
aspect ciculaire, et continu.
Enfin, il s‟agit d‟une représentation
du cercle des membres de la
grande famille de l‟american kenpo
qui forment un lien continu et
permanent d‟individus à travers
le monde.
Les différentes lignes:
Elles représentent au sein du
cercle, les différentes directions
vers lesquelles les mains peuvent
suscceptiblement évoluer en
mouvements de frappes ou de
blocages.
D‟autre part, il s‟agit des différents
angles vers lesquels des
adversaires peuvent
éventuellement attaquer.
Ces angles constituent enfin, les
différents angles de déplacement
des pieds du pratiquant aussi bien
dans ses techniques que dans le
travail des formes techniques
(Katas/tao).
Les inscriptions orientales:
Elles permettent de se souvenir des
sources chinoises de l‟art.
Ces idéogrammes traduisent un
respect à l‟égard de ces racines
chinoises, mais sans
asservissement.
Les caractères chinois sur la droite
veulent dire: « la loi du poing et
des mains nues » alors que les
écritures sur la gauche, veulent
dire: « l’esprit du tigre et du
dragon »: les deux animaux
mythiques de la tradition martiale
chinoise remontant au temple de
Shaolin.
La forme de l’écusson:
Le sommet de l‟écusson ressemble
au toit d‟une maison, jouant un rôle
protecteur envers tous ceux qui se
situent en dessous.
34kenpo spirit magazine
N°13 AVRIL 2010
Les côtés sont courbés comme
ceux du toit des maisons chinoises;
dans l‟idée de renvoyer les
mauvaises ondes vers l‟extérieur,
vers leur source initiale.
En regardant le somme de cet
écusson, on peut y percevoir l‟axe
du toit.
L‟ensemble représente l‟exécutant-
le pratiquant qui doit rejeter les
idées négatives s‟il veut devenir
membre de l‟association: car elles
ne peuvent coexister avec la
philosophie de l‟association: de
l‟Art.
La lettre « K »:
Elle est une représentation
simplifiée du mot « kenpo ».
Les couleurs:
Le fond blanc, évoque la multitude
de pratiquants débutants qui
forment la base et le futur de l‟Art.
Le jaune et l‟orange, représentent
le premier niveau dans la pratique
de l‟Art: il s‟agit des phases
d‟apprentissage mécanique du
système, stade considéré comme
le plus dangereux, car l‟élève est
particulièrement impressionné par
les prouesses physiques, et pense
avoir acquis des réponses
pour faire face à diverses
situations, alors qu‟il n‟est qu‟à
l‟initiation.
Le cercle gris, représente le
cerveau (la matière grise).
Les couleurs représentent
l‟efficacité, l‟achèvement, et
l‟autorité.
La couleur marron- couleur des
yeux du tigre, représente les
différents pratiquants avancés: il
traduit aussi l‟une des qualité
prédominante à ce niveau de
pratique: l‟observation, qui permet
d‟atteindre d‟autres niveaux de
compréhension et donc d‟évolution
permettant d‟évoluer vers les
niveaux supérieurs d‟expertise.
La couleur rouge représente quant
à elle, le niveau de la plus haute
expertise, celle ou le pratique se
consacre de manière quasi-
permanente à sa pratique.
Mais à ce niveau, sont conservés,
les processus d‟apprentissage
initiaux, et l‟humilité permettant
encore de progresser: cette idée
est représentée à travers les yeux
du dragon (qui représente les
niveaux supérieurs de maîtrise de
l‟Art).
Cet écusson, a inspiré une
multitude d‟écussons après le
décès du grand-maître Ed Parker
en 1990.
35kenpo spirit magazine
N°13 AVRIL 2010
On peut trouver ci-dessous,
quelques unes des évolutions
récentes de l‟écusson initialement
crée par le Maître Ed Parker dans
les années soixante.
Les maîtres fondateurs de ces
nouvelles organisations, ont voulu
maintenir vivace, l‟attachement à
certaines des valeurs
philosophiques renfermées dans
l‟écusson classique.
On peut voir ci-dessous, les
écussons de l‟A.K.K.I (American
kenpo karaté International du
Grand-maître Paul Mills),
de l‟A.K.T.S (American kenpo
training system du maître John
zepulveda)
L‟écusson de l‟A.K.K.S (American
kenpo karaté System) du
professeur Jeff Speakman
(Kenpo 5.0).
Ecusson de l‟I.K.K.O (International
Kenpo karaté organisation) du
professeur Dennis Conaster.
Ecusson de l‟United kenpo
Systems (U.K.S)du professeur
Brian Hawkins (ci-dessous).
Cette liste non-limitative est
destinée simplement à montrer les
écussons restés proches de l‟initial.
36kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
FREDERIC PIVETEAU
«SUR LA VOIE DE L’AMERICAN
KENPO»
BIO EXPRESS
Je suis né le 12 octobre 1979, a Angoulême. J‟y ai grandi et fait mes
études jusqu‟au bac ES. Ensuite, je suis parti à Paris pour faire des études
audiovisuelles. J‟ai travaillé pendant un an dans la réalisation en 2003.
Désirant me consacrer aux arts martiaux, j‟ai ensuite travaillé dans la
sécurité, dans la haute joaillerie en 2004. Ce métier me laissait plus de
temps pour les entraînements. En 2005, je démissionne et passe un
brevet d‟état 1er degré, que j‟obtient en 2008. Maintenant je travaille dans
des écoles et les centres de loisirs où j‟enseigne les arts martiaux.
EXPERIENCE PASSEE DANS LES ARTS MATIAUX
A 10 ans j‟ai commencé par des initiations de boxe anglaise, ou boxe
française dans les écoles. Mais je pratiquais plus le Football. A 14 ans ce
sport me lassait.
37kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
Le pratiquant du mois
J‟ai voulu m‟inscrire dans des clubs
de karaté, mais pour les ados, les
enseignants étaient plus centrés
sur la compétition que la self
défense. En outre, un problème de
dos m‟empêcha de faire du sport
jusqu‟à 18 ans.
A 19 ans mon dos me causait de
plus en plus de problèmes:
dépression, difficulté à marcher et
des médecins aussi peu à l‟écoute
du patient qu‟une caissière envers
un client dans un supermarché.
Cependant, une kiné me conseilla
les arts martiaux pour réapprendre
à maîtriser le corps, et à me
défendre. Quand vous êtes affaibli
physiquement, vous devenez vite
une cible pour n‟importe quel
individu un peu tordu. Et pour
cause je l‟ai vécu souvent durant
cette période.
En 1999, j‟ai été à une
démonstration sportive. Je voulais
faire du kenpo américain.
Or le style n‟était pas du tout
développé en France. Et quand on
évoquait le nom, les enseignants
disaient : « Oui le truc du film, il
n’y en n’a pas, mais il y a du
karaté ça y ressemble »
(véridique).
38kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
J‟ai hésité avec l‟aïkido, mais il
manquait les frappes.
Le Karaté c‟était trop de travail dans le
vide.
J‟ai donc choisi le Vovinam Viet vo dao,
Maître Bruno Bloes me prendra sous
son aile, cet art martial me semblait plus
complet (coups de pieds, coups de
poings, coudes, genoux, katas, combat
codifié à deux et self défense comme
l‟aïkido, kata respiratoire comme le tai
chi et lutte du judo).
En 2002, par l‟intermédiaire de
Giovannie Verrechia, je découvre le
Kyosho-jitsu et rencontre, Jean Paul
Bindel et Georges Dillman.
Puis j‟ai étudié l‟acupuncture, la
physiologie, l‟anatomie, et le shiatsu.
Cela m‟amènera une certaine efficacité,
tout en travaillant la condition physique.
En 2005, je passe ma première dan.
Entre 2002 et 2005, j‟ai pratiqué la
capoeira, j‟ai souvent fait des échanges
avec l‟aïkido, à travers des stages ou en
allant à des cours.
J‟ai un peu pratiqué le karaté Goju ryu.
J‟ai fait un ou deux stages de katas
artistiques (Il faut tout essayer).
J‟ai aussi un peu étudié le krav-maga.
En 2007, je passe ma deuxième dan
de vovinam, je passerai la troisième
en juin 2010.
En juin je passerai également le premier
degré (dan) de kyusho jitsu, j‟ai passé
les trois premiers niveau.
39
kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
POURQUOI PRATIQUES TU L’AMERICAN KENPO ET QUE T’APPORTE-T-IL PAR
RAPPORT AUX AUTRES SYSTEMES ?
Je pratique l’American kenpo, car tout d’abord j’ai toujours voulu en
faire. Mais c’était peu ou pas dévellopé en France. En 2002, j’étais à
Bercy dans le public pour voir Jeff Speakman. Il s’est fait huer.
Je préparais ma ceinture noire en Vovinam, et j‟ai dit à mon frère qui était à
côté de moi: c‟est pas cet année que le kenpo commencera à se
développer en France.
En outre lorsque je parlais du kenpo, à travers les gens que j‟admirai
comme Ed Parker, Paul Mills, Jeff Speakman, Larry Tatum…
On me disait: « ce n’est pas un art martial, c’est un truc commercial
américain comme ils savent en faire ».
L’ignorance et l’égo des français…
Ensuite, autre raison, comme j‟étudie les points vitaux, je cherche
l‟efficacité pour me défendre. Je cherchais à comprendre l‟application des
quyens (kata), mais ce n‟est pas l‟optique des enseignants qui se
prétendent 3ème ou 7ème dan.
Attendu qu‟ils répètent bêtement des mouvements dans le vide, depuis
30ans sans chercher à comprendre, parce qu‟on leur a dit que c‟était
comme ça…
Heureusement j‟ai eu des enseignants motivants et ouverts d‟esprit comme
Bruno Bloes mon formateur principal, il me laisse m‟exprimer.
En outre, le Vovinam Viet Vo Dao est malheureusement très axé sur la
compétition, ce qui développe des techniques aériennes comme les
ciseaux a la tête, les acrobaties qui pour moi ne servent plus a rien dans
l‟époque actuelle.
En outre, entre les coups de pieds hauts, les changements de position, on
perd du temps et c‟est téléphoné.
Les gradés du vovinam Viet Vo Dao s‟obstinent à pratiquer et enseigner un
Art sportif dit de combat, avec des positions basses, des mouvements
téléphonés comme des chorégraphies de danse dans le but de ne pas se
blesser, et parce qu‟il ne veulent pas remettre en question ce qu‟ils ont
appris depuis 20, voir 30 ans.
Je comprend, c‟est difficile de dire
qu‟on répète des technique depuis
des années, et que ce qu‟on sait,
n‟est pas applicable, parce que tout
le monde fait ça et qu‟il ne faut pas
contrarier la majorité bien pensante.
Et que si on veut son grade, ou
gagner des compétitions il faut faire
ce qu‟on dit. Et pour l‟anecdote il y
a des tas d‟exemples de hauts
gradés en karaté ou en Vovinam
Viet Vo dao qui se sont fait
amocher par un amateur dans une
altercation sans qu‟ils puissent
réagir. Et ce malgré les dans et les
titres.
C‟est bien pour des enfants tel que
c‟est codifié, mais pas pour des
adultes pour se défendre en milieu
urbain.
Aussi quand j‟ai essayé de
montrer et faire comprendre aux
pratiquants le sens de ce qu‟ils
faisaient, on m‟a remis sur les rails
en me disant que j‟étais en tord; Et
que les applications que je
travaillais n‟étaient pas dans
« l‟esprit du Vovinam Viet Vo Dao».
Quand j‟ai appris l‟existence du
club de Belmond Moukoudi en
Décembre 2009, ces deux raisons
on fait que je me suis
inscris dés janvier 2010.
AVEC QUI AVEZ-VOUS
COMMENCE L’AMERICAN
KENPO ?
QUEL EST VOTRE
INSTRUCTEUR ACTUEL ?
L‟american Kenpo, j‟ai surtout suivi
celà depuis 2000, à travers les films
de Speakman, les revues
spécialisées, les vidéos de Paul
Mills diffusées sur Internet, et à
travers les DVD de Larry Tatum.
Mon instructeur actuel est
Belmond Moukoudi, a qui je dois
de pratiquer le kenpo. Merci
encore, car je compte le
pratiquer pour le reste de ma vie.
POURQUOI EST-CE QUE TU
APPRECIES
PARTICULIEREMENT CET ART ?
Tout d‟abord par son histoire. Ed
Parker, son parcours, sa rencontre
avec Bruce Lee.
Ensuite parce que j‟admire
beaucoup ses représentants
actuels comme Paul Mills, Jeff
Speakman, Larry Tatum, Ed
Downey…
L‟efficacité des techniques,
l‟économie des mouvements, et
parce je trouve que c‟est le plus bel
Art martial qui existe.
41kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
Et le Vovinam Viet Vo Dao m‟a
amené des bases pour assimiler
les techniques de kenpo,
notamment par la pratique du
kyusho-jitsu et les applications des
techniques de quyen qui sont très
bien élaborés.
D‟autre part les song quyen
(techniques codifiés à deux, sont
très bien codifiés pour la maîtrise
des chutes, des dégagements sur
saisies debout ou au sol). Les
katas respiratoires qui sont
importants pour la santé et pour
rétablir le schéma corporel.
L‟aïkido pour les techniques
d‟esquives et de clefs que
j‟affectionne beaucoup.
QUELS SONT LES EXPERTS QUI
T’IMPRESSIONNENT LE PLUS ?
Paul Mills bien sûr. En plus de sa
rapidité, il a pour moi amélioré
l‟efficacité du kenpo, -si on pouvait
croire que c‟était possible-
à travers les drills de l‟A.K.K.I.
Il est comme les grands noms des
arts martiaux, Morehei Ueshiba,
Bruce Lee ou Ed Parker, il a
inventé un truc que tout le monde
envie.
Jeff Speakman pour ses
enchaînements, et la connaissance
approfondie de son art martial.
Larry Tatum qui pratique le kenpo
et l‟enseigne de la façon tel que la
transmis le grand maître Ed Parker.
En plus les tenues elles sont
« classes ». Les écussons ont « de
la gueule », et bien sûr l‟ambiance
dans le club. Ce sont des gens qui
méritent d‟être mis en avant. Quand
je les regarde on se sent humble.
Car ils n‟ont pas la moindre idée de
ce qu‟ils m‟apportent.
Par exemple Julien qui travaille sur
l‟inertie, la respiration et la force de
l‟adversaire.
Courtney qui est très technique,
Précis, pédagogue.
Belmond qui a tout compris à la
biomécanique du corps,
le positionnement et
les déplacements dans l‟espace.
PRATIQUEZ-VOUS
EXCLUSIVEMENT L’AMERICAN
KENPO ?
Y-A-T-IL D’AUTRES SYSTEMES
QUI VOUS ATTIRENT ?
Je vais continuer dans le Vovinam
Viet Vo Dao, car tout d‟abord j‟en
vis en l‟enseignant aux enfants
dans les écoles. Ensuite, ce style
entretient ma souplesse ma
condition physique. Cela fait 11ans
que je pratique, et c‟est dur
d‟arrêter comme ça.
42kenpo spirit magazine
N°13 AVRIL 2010
Et, Belmond Moukoudi qui avec
peu de moyens, beaucoup de
volonté et malgré la pression des
clichés véhiculés par le milieu
des arts martiaux français a, avec
d‟autres collègues amené
l‟American kenpo en France.
QUE T’APPORTE-T-IL DANS TA
VIE PROFESSIONNELLE ET DE
TOUS LES JOURS ?
Malgré le fait que j‟ai commencé il y
a trois mois (en janvier 2010), je me
sens mieux.
J‟assume mes orientations
martiales, et suis très fier de
pratiquer l’American kenpo.
Par ailleurs le fait de mettre une
ceinture blanche, quand on est
enseignant professionnel dans un
autre Art martial, vous contraint à
une remise en question complète,
et a étouffé une bonne partie de
mon égo.
Mais en décidant de faire du kenpo,
j‟ai dû accepter cet état de fait, et
qu‟ il n‟est jamais trop tard pour
recommencer à zéro, et accomplir
ses ambitions.
LE MOT DE LA FIN ?
Mon respect et ma passion pour
cet art martial me font souhaiter
de ne jamais avoir à m‟en servir en
dehors du dojo.
QUELS SONT LES OBJECTIFS
QUE TU VEUX ATTEINDRE ?
Je veux passer mon 1er degré, puis
le 2ème… L‟enseigner dans ma ville
natale dans une quinzaine
d‟années.
Aider au développement du
Kenpo en France, que l‟on ait
notre reconnaissance comme le
karaté ou l‟aïkido.
Frédéric.
43kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
KENPO NEWSCOMPTE RENDU DU 25eme FESTIVAL DES ARTS
MARTIAUX DE PARIS BERCY
LE SAMEDI 27 MARS 2010
Le samedi 27 mars 2010 s‟est déroulé le dernier festival des
arts martiaux de Paris Bercy avec la participation
exceptionnelle du kajukenbo et de l‟American kenpo.
44kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
De nombreuses disciplines ont été
présentées à Bercy et comme
toujours, le public fût
enthousiasmé.
Cette année, le professeur Jeff
Speakman et ses élèves firent une
démonstration d‟American kenpo:
Parmi ses élèves, on pouvait
reconnaître son représentant
français Stive Mogeot, mais aussi
Jean-Louis Mbongo qui enseigne
sa discipline sur Paris, ainsi que
des élèves américains et
hollandais, sans oublier la présence
remarquée du professeur Jacki Mc
Vicar, 7ème degré, âgée aujourd‟hui
de plus de 60 ans.
La démonstration combina une
présentation des formes du kenpo,
mais aussi des séquences de
techniques de défense personnelle,
avec des finitions au sol ainsi que,
des techniques de défense au
couteau présenté par le professeur
Speakman lui-même.
Ce groupe démontra quelques uns
des aspects de l‟American kenpo
de la Branche A.K.K.S (système
kenpo 5.0), créée par le professeur
Speakman, pour intégrer de
nouveaux éléments à l‟American
kenpo du grand-maître Parker,
toujours en évolution.
Espérons qu‟avec le temps, les
autres versions de cet Art riche
pourront être découvertes par le
public français.
45kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
Le maître Angel Garcia et ses
élèves français Luis et Joe Diaz
accompagnés leurs nombreux
élèves, firent une démonstration de
Kajukenbo, très originale.
Après la présentation d‟une forme
technique ponctuée d‟une
danse polynésienne (proche du
Hakka néo-zélandais), les
pratiquants présentèrent
plusieurs enchaînements
spécifiques du kajukenbo.
Les spectateurs de Bercy eurent la
chance de voir le maître Angel
Garcia en action, avec des
enchaînements directs, sobres et
particulièrement efficaces.
Le public pût au travers de cette
démonstration, voir les différents
aspects du kajukenbo.
Dommage que la durée de ces
deux démonstrations soit trop
courte. Gageons que dans un futur
proche, ces systèmes de kenpo
d‟origine Hawaiiène auront
progressivement la possibilité de
montrer tout leur potentiel.
Souhaitons qu‟il s‟agit d‟une
première étape d‟une
reconnaissance méritée.
46kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
Quelques photos souvenirs de
l’équipe de démonstration du
kajukenbo à Bercy. (Merci à Luis Diaz).
47kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
48kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
KAJUKENBO4ème Camp d’entraînement National
K.S.D.I.F – 2010
Bourgogne
Base de loisirs « Réservoir du Bourdon »à Saint Fargeau département de l’yonne (89)
4-5-6Juin 2010
4ème camp d’entraînement national
KAJUKENBO
K.S.D.I.F 2010
ALOHA !
Nous organisons notre 4ème camp d‟entraînement national
français. Ce sera l‟occasion de pouvoir pratiquer ensemble
et de réunir les pratiquants des différents clubs.
Un travail en immersion totale pour développer et
approfondir notre Kajukenbo.
(10h d‟entraînement sur 3 jours)
Le camp se déroulera dans le département de l‟Yonne (89)
Hébergement : Chambres dans des chalets individuels
Itinéraire : Départ de Paris A6 puis A77
180km, 1h45 environ
Lieu : Base de loisirs St Fargeau
49kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
Déroulement du camp :
Vendredi 4 juin- 17h00/19h00 …. Entraînement
20h30 …. Dîner
Samedi 5 juin- 9h00 …. Petit déjeuner
10h00/12h30 … Entraînement
13h15…. Déjeuner
16h00/18h30….Entraînement
20h30… Dîner
Dimanche 6 juin- 9h00 …. Petit déjeuner
10h00/12h00…. Entraînement
13h15…. Déjeuner
Pension complète plus stage : 185 Euros (licenciés
Kajukenbo)
210 Euros (non licenciés)
Acompte de 45€ pour réservation
Tel Luis : 06 74 74 93 64
50kenpo Spirit Magazine N°13 AVRIL 2010
SEMINAIRES AMERICAN KENPO A VENIR
BKKU International Summer Camp 2010
Possibilité de réserver dès aujourd’hui à l’adresse mail suivante:
Venez pratiquer le kenpo dans une ambiance amicale et dans un
environnement agréable.
Du vendredi 2 juillet au dimanche 4 juillet 2010
Weybridge, Surrey, United Kingdom.
Confirmation des prix à venir
Le prix comprend, les modalités pour la nuit, le petit déjeuner.
Pour plus de précision, voir (http://www.bkku.com).
51kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
Facebook et kenpo
Le réseau social est couvert par les
écoles de kenpo d‟origine
Hawaiienne et américaine se
développant dans l‟hexagone.
AMERICAN KENPO
(branche A.K.K.I)
SUR FACEBOOK
Facebook est devenu un passage
incontournable pour les passionnés
de tout bord:
Pour les gens intéressés par
l‟American kenpo, de nombreuses
pages s‟ouvrent,
Celle de l’A.K.K.I(AmericanKenpo
Karaté International) France,
administrée par Mr Frety Edmond.
KAJUKENBO France SUR
Le Kajukenbo France a également
bien sur une page sur Facebook.
AMERICAN KENPO
SYSTÈME 5.0 (A.K.K.S PARIS)
L‟école parisienne d‟American
kenpo (groupe A.K.K.S), a
également une page facebook
récemment ouverte.
52kenpo Spirit Magazine N°13 AVRIL 2010
Kenpo Forum
Internet est devenu un outil incontournable dans notre monde
moderne.
Les pratiquants d'arts martiaux y trouvent dorénavant des sites
spécialisés dans leur discipline.
Les différents groupes de kenpo Hawaiiens et Américains, ont
aujourd'hui à leur disposition une information plus étendue qu'il y a
dix ans (et les anciens pourront le confirmer).
Dorénavant, que vous soyez simplement passionnés de kenpo
Hawaiien ou d'American kenpo, ou que vous soyez un néophyte ou
curieux de ces nouvelles disciplines ,
vous avez la possibilité de dialoguer, échanger vos points de vue ou
enfin poser des questions sur ce NOUVEAU FORUM.
Rendez-vous donc sur www.kenpoweb.com, rubrique FORUM.
Et pour bien faire les choses, vous y trouverez également, les anciens
numéros de ce magazine.
Bienvenue à tous.
53kenpo spirit magazine N°13 AVRIL 2010
LES BONNES ADRESSES DE KENPO SPIRIT MAGAZINE
AMERICAN KENPO
(branche A.K.K.I)
SUR PARIS
http://www.americankenpofrance
.com/academie/index.php
(Formation débutants,
confirmés, cours particuliers)
Formation d’enseignants en
American kenpo:
(Bases, formes, techniques de
self-défense, théorie de
l’American kenpo).
Nouveau!
Coaching sportif
(Prise en main, du travail de la
condition physique générale à la
self-défense, relaxation).
Contact
Mr Belmond MOUKOUDI
06 83 08 44 07
E.Mail: [email protected]
54kenpo Spirit Magazine
N°13 AVRIL 2010
AMERICAN KENPO
(branche A.K.K.S)-
SYSTEME 5.0
Dojo à Epinal:
Instructeur:
Mr Stive Mogeot:
contact: [email protected]
Adresse internet:
http://www.jeffspeakman.fr/index.
htm
Dojo à Paris: MB ACADEMY
http://www.mbacademy.fr/index.
Hp
Instructeur:
Mr Jean-Louis Mbongo
Contact:
http://www.mbacademy.fr/contact
55kenpo Spirit Magazine N°13 AVRIL 2010
AMERICAN KENPO à NICE
France KENPO KARATE ASSOCIATION
Contact: Mr Eric Martin
http://www.fkka.net/
Siège social: Hôtel de ville BP 18 –
06670 Saint Martn du Var. FRANCE
AMERICAN KENPO (branche A.K.T.S)
Nord de la France
contact: Mr Maxime Boucherb
http://akkmoncheaux.skyrock.com/
http://americankenpo.fr
AMERICAN KENPO EN BELGIQUE
François CALCUS3ème dan Kenpo Karaté FFKAMA
Belgique.
Représentant de la lignée Parker-
Planas en Belgique.
www.kenpokarate.be
http://home.scarlet.be/kenpo/
Contact: Mr François CalcusTEL.: 0497/90.18.02
56kenpo Spirit Magazine
N°13 AVRIL 2010
KAJUKENBO France
Les coordonnées des
représentants français du
kajukenbo d’Emperado
Contact:
Messieurs
Luis et Joe Diaz
http://www.kajukenbo.fr/
KAJUKENBO à LYONhttp://www.kajukenbo-lyon.com/
KAJUKENBO EN BELGIQUE
Contact:
Mr OWIECZKA Nathan
http://site.voila.fr/kajukenbobelgi
que2/index.html
57kenpo Spirit Magazine N°13 AVRIL 2010
FAITES LE PLEIN D’AMERICAN KENPO, ET DE KENPO HAWAIIEN: LIVRES, VIDEOS ET DVD
Livres du grand-maître Ed Parker sur l’American
kenpo
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kenpo, vous pouvez vous rendre à l‟adresse ci-dessous (Sur Amazon.com):
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58kenpo Spirit Magazine N°13 AVRIL 2010
59
DVD SUR L’AMERICAN
KENPO
Une très bonne adresse:
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Ou par le maître Franck TREJO (10ème degré) à l’adresse ci-dessous: choix American kenpo:Version anglaise)
http://www.budovideos.com/shop/
kenpo Spirit Magazine N°13 AVRIL 2010
60
DVD sur le KAJUKENBO
Disponibles sur le site
français du Kajukenbo:
http://www.kajukenbo.fr/
kenpo Spirit Magazine N°13 AVRIL 2010
Ci-dessous, les deux derniers DVD parus sur l‟Art du kajukenbo par les
directeurs techniques du kajukenbo France: Luis et Joe Diaz.
Ils sont disponibles sur le site du kajukenbo France (www.kajukenbo.fr).
Quelques extraits sont disponibles sur les sites de partages vidéo: Daily
motion notamment.
61kenpo Spirit Magazine N°13 AVRIL 2010
Livres sur le CHINESE KARA-HO KENPO
Les ouvrages écrits par le grand-maître du système et sa fille sont
disponibles sur Amazon.com
62kenpo Spirit Magazine N°13 AVRIL 2010
Lien internet pour acquérir ces ouvrages:
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ILS SONT DANS LE NUMERO 13 DE KENPO SPIRIT MAGAZINE
EN COUVERTURE
Le grand-maître Adriano Emperado
http://www.kajukenbo.fr/
Frédéric Piveteau
(pratiquant du mois)
Contact:
http://www.americankenpofrance
.com/academie/
63kenpo Spirit Magazine
N°13 AVRIL 2010
Ont Collaboré au numéro 13 de Kenpo Spirit magazine
LUIS DIAZ et JOE DIAZ
Directeurs techniques du Kajukenbo France
http://www.kajukenbo.fr/
64kenpo Spirit Magazine N°13 AVRIL 2010