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La LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE WWW.lnr-dz.com NR Le confinement partiel durant les deux jours de l'Aid el Fitr sera applicable de 13h00 jusqu'au lendemain à 07h00 àtoutes les wilayas, indique hier un communiqué des services du Premier ministre. n Le confinement partiel applicable de 13h00 à 07h00 durant les deux jours de l'Aid Quotidien d’information indépendant - n° 6766 – Mercredi 20 mai 2020 - Prix : DA © Photo : Doudou Toufik / PPAgency Abdelaziz Djerad au lancement de la nouvelle chaîne thématique «El Maarifa» : Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a réitéré, hier mardi, à Alger, la dé- termination de l’Etat à renforcer les rôles de l’école et de l’université pour les hisser aux premiers rangs. Il s’ex- primait au lancement de la diffusion, à titre expérimental, d'une chaîne thématique publique «El Maarifa» dé- diée à l’enseignement à distance, via le satellite algérien Alcomsat-1, à l'oc- casion du 64 ème anniversaire de la Journée nationale de l'étudiant (grève des étudiants et des lycéens, ndlr), coïncidant avec le 19 mai de chaque année. Lire en page 3 «L’Etat déterminé à renforcer les rôles de l’école et de l’université» Dans quel «régime» de confi- nement les Algériens passeront- ils les deux jours de l’Aïd El- Fitr, qui est, par le hasard du calendrier, inscrit dans un long week-end ? Il s’agit d’éviter de créer les conditions d’une éven- tuelle propagation du virus à cette occasion. Lire en page 2 L’Etat face à la tâche ardue de réintégration des jeunes compétences L’épanouissement économique se mesure à l’aune du capital jeunesse Ces dernières années, l’Algérie assiste à des départs massifs de sa compétence locale vers l’étranger. Une migration qui provoque une fuite de cerveaux évaluée à des centaines de millions ou milliards de dinars qui porte au- jourd’hui, un préjudice à l’économie nationale. C’est ce qu’affirme le ministre de l’Enseigne- ment supérieur et de la recherche scientifique, Chems Eddine Chitour qui a fait état d’une perte de 20.000 à 25.000 étudiants qui partent poursuivre leurs études à l’étranger et s’y ins- taller par la suite, faisant ainsi profiter de leur compétence le pays hôte. Lire en page 4 Lutte contre la Covid-19 Plus de 70 milliards de DA engagés par l’Etat La reprise des vols relève d'une «décision souveraine» du ressort exclusif des hautes autorités du pays Lutte contre le Covid-19 Rezig incite au recours à la transaction numérique Lire en page 3 Aïd El-Fitr et confinement Les Algériens appelés à faire preuve d’esprit de responsabilité

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Page 1: Mise en page 1 · 2020. 5. 19. · dans un long week-end ? Il s’agit d’éviter de créer les conditions d’une éventuelle propagation du virus à cette occasion. n Le président

La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUEWWW.lnr-dz.com

NR Le confinement partiel durant les deuxjours de l'Aid el Fitr sera applicable de13h00 jusqu'au lendemain à 07h00àtoutes les wilayas, indique hier un communiqué des services

du Premier ministre. n

Le confinement partiel applicable de 13h00 à 07h00 durant les deux jours de l'Aid

Quotidien d’information indépendant - n° 6766 – Mercredi 20 mai 2020 - Prix : DA

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Abdelaziz Djerad au lancement de la nouvelle chaîne thématique «El Maarifa» :

Le Premier ministre, Abdelaziz Djerada ré itéré , h ier mardi, à Alger, la dé-termination de l ’Etat à renforcer lesrôles de l’école et de l’université pourles hisser aux premiers rangs. I l s ’ex-primait au lancement de la diffusion,à t i t re expér imenta l , d 'une cha înethématique publique «El Maarifa» dé-diée à l ’enseignement à distance, viale satellite algérien Alcomsat-1, à l'oc-cas ion du 64ème anniver sa ire de laJo urn ée n a t io na le de l ' é tud i an t(grève des étudiants et des lycéens,ndlr), coïncidant avec le 19 mai dechaque année. Lire en page 3

«L’Etat déterminé à renforcer les rôles de l’école et de l’université»

Dans quel «régime» de confi-nement les Algériens passeront-ils les deux jours de l’Aïd El-Fitr, qui est, par le hasard ducalendrier, inscrit dans un longweek-end ? Il s’agit d’éviter decréer les conditions d’une éven-tuelle propagation du virus àcette occasion.

Lire en page 2

L’Etat face à la tâche ardue de réintégration des jeunes compétences

L’épanouissementéconomique semesure à l’aune du capital jeunesseCes dernières années, l’Algérie assiste à desdéparts massifs de sa compétence locale versl ’étranger. Une migration qui provoque unefuite de cerveaux évaluée à des centaines demill ions ou mill iards de dinars qui porte au-jourd’hui, un préjudice à l ’économie nationale.C’est ce qu’aff irme le ministre de l ’Enseigne-ment supérieur et de la recherche scientifique,Chems Eddine Chitour qui a fait état d ’uneperte de 20.000 à 25.000 étudiants qui partentpoursuivre leurs études à l ’étranger et s’y ins-taller par la suite, faisant ainsi profiter de leurcompétence le pays hôte. Lire en page 4

Lutte contre la Covid-19Plus de 70 milliards de DA engagés par l’Etat

La reprise des vols relève d'une «décisionsouveraine» du ressort

exclusif des hautes autorités du pays

Lutte contre le Covid-19

Rezig incite au recours à la transaction numérique Lire en page 3

Aïd El-Fitr et confinement

Les Algériens appelés à faire preuve d’espritde responsabilité

Page 2: Mise en page 1 · 2020. 5. 19. · dans un long week-end ? Il s’agit d’éviter de créer les conditions d’une éventuelle propagation du virus à cette occasion. n Le président

Lors de la réunion qu’i l atenue lundi avec lesmembres du Comité scienti-fique de suivi de l'évolutionde la pandémie du Corona-virus (Covid-19), le Prési -dent Abdelmadjid Tebbounea écouté les membres du Co-mité dans leurs avis sur lesefforts consentis pour luttercontre la propagation de Co-ronavirus et sur les voies etmoyens de leur renforce-ment jusqu’à l ’éradicationdéfinit ive de cette pandé-mie, et a instruit le Premierministre de l’examen de me-sures complémentaires auconfinement sanitaire, à l’oc-casion de l’Aid El Fitr, tanten ce qui concerne la duréehoraire du confinement quela garantie des masques, lesdéplacement entre wilayaset la visite des cimetières.Le Comité scientifique et desuivi de la pandémie du co-ronavirus avait suggéré leconfinement total durant lesdeux jours de l’Aïd. Au coursde la réunion du HautConseil de Sécurité qu’il aprésidée, samedi, consacréeà l’évaluation de la situationdans le pays à la lumière desrécents développementsconcernant la pandémie duCovid-19", le Président de laRépublique a rappelé les me-sures déjà prises au niveaunational qui ont prouvé leurefficacité et souligné qu’ilétait important de les main-tenir en cette f in du moissacré de Ramadhan et del’Aid El Fitr. Il a appelé à l’es-pri t de responsabi l i té de«tout un chacun et à l’impé-ratif du maintien d’un hautdegré de vigilance pour ga-rantir la sécurité de tous».Autrement dit : les Algériensqui ne se mettront pas vo-lontairement en confinementtotal pour éviter tout risquedurant l’Aïd, devront fairepreuve d’esprit de respon-sabilité au cours de leurs dé-placements, et respecteravec la plus grande rigueurles mesures barrières, enparticulier la distanciation

sociale confortée par le portdu masque, mais aussi lesmesures d’hygiène. Le Co-

mité scientifique a mis l'ac-cent sur l'impératif d'annu-ler les visites collectives dis-

pensées par des associa -tions ou des citoyens auxmalades dans les hôpitaux.Par a i l leurs, d ’après unesource médiatique, les ser-vices de la wilaya d’Annabaont décidé la fermeture detous les cimetières pendantles fêtes de l’Aïd el Fitr, dansle cadre des mesures pré-ventives et des mesures vi-sant à protéger la santé etla sécurité des ci toyenscontre l ’ infect ion par levirus Corona. Les visites decimetières n’auront doncpas lieu dans les communesde la wilaya d’Annaba. Pourrappel, Annaba a enregistré7 nouveaux cas au décompteétabli le 18 mai, sur les der-nières 24h, et compte 141cas au total, occupant la 15eplace sur une l iste quis’ouvre par les wilayas deBlida (1016 cas), Alger (816),Oran (461) et Sét i f (406) .L’initiative serait donc lais-sée aux walis pour prendreles décisions qui relèvent deleurs prérogat ives et quicorrespondent à la situationépidémique par t icul ièredans chaque wilaya. On saitque le président de la Répu-blique a donné des instruc-tions pour élargir l’enquêteépidémiologique dans toutesles wilayas afin de circons-crire les foyers, et partantstopper l’épidémie à temps.L’adaptation du disposit i faux jours de l’Aïd concerneles heures de confinement,le port du masque, la visitedes cimetières et le dépla-cement entre les wi layas.Les membres du Comité

scient i f ique de suivi del'évolution de la pandémiedu Coronavirus (Covid-19)est iment que le por t dumasque est tout aussi effi-cace que le confinement sa-nita ire , d ’où l ’ impérat i f ,selon eux, de rendre sonport obligatoire pour tous.L’absence de moyens detransport public va limiterles déplacements qui nepourront se faire que par vé-hicules particuliers. Hier, leministère du Transport amis en garde hier les pro-priétaires des taxis de re-prendre leur activité en vio-lation des dispositions duconfinement sanitaire décidédepuis le 12 mars par les au-torités, dans le cadre desdisposit ions préventivescontre le Coronavirus quiont bloqué plusieurs activi-tés. Le ministère appelle leschauffeurs de taxis à ne passuivre les appels sur les ré-seaux sociaux et à éviter dereprendre illégalement leuractivité et à violer ainsi lesdispositions du confinementsanitaire décidées par lesautorités pour protéger lescitoyens contre la pandémiedu Coronavirus.

Lakhdar A.

V o i r s u r I n t e r n e tw w w . l n r - d z . c o m

actuel Chiffre du jourAdrar : acheminement de 3500 colis alimentaires aux familles nécessiteuses

Aïd el Fitr et confinement

Les Algériens appelés à faire preuved’esprit de responsabilité

La reprise des volsrelève d'une «décisionsouveraine» du ressortexclusif des hautesautorités du pays

La Présidence de la Républiquea affirmé, lundi, que lesinformations circulant cesderniers temps sur la reprise enjuin des vols commerciauxalgériens étaient des«rumeurs», soulignant quel'ouverture ou la fermeture del'espace aérien relevait d'une«décision souveraine» duressort exclusif des hautesautorités du pays.«Des rumeurs circulent cesderniers temps, selon lesquellesles vols commerciaux algériensreprendraient le mois prochain.Il s’agit, en effet, de rumeursinfondées émanant de milieuxencore otages de pratiquesn’ayant plus lieu d'être dansl’Algérie nouvelle», précise uncommuniqué de la Présidencede la République.«L'ouverture ou la fermeture del'espace aérien aux vols relèved’une décision souveraine duressort exclusif des hautesautorités du pays», ajoute lecommuniqué.

Dans quel «régime» deconfinement les Algérienspasseront-ils les deux joursde l’Aïd el Fitr, qui est, par lehasard du calendrier, inscritdans un long week-end ? Ils’agit d’éviter de créer lesconditions d’une éventuellepropagation du virus à cetteoccasion.

n Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune exclut le confinement sanitaire total. (Photo : D.R)

La NR 6766 – Mercredi 20 mai 2020

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R E P È R E

Le colonel Pelissier, un criminel de guerreLes enfumades de la tribu des Ouled Riah, perpétrées parl’armée française du 18 au 20 juin 1845 dans les monts deNekmaria, à l’extrême-Est de Mostaganem, sont considéréescomme un crime d’extermination d’une population qui arefusé de se soumettre à l’ordre colonial.

ouled riahArrestation des auteurs d'un braquage d'une agence bancaireLes services de la police judiciaire de la sûreté de wilaya deMostaganem ont récupéré plus de 30 millions DA subtilisés d'uneagence bancaire et arrêté les auteurs du vol, a-t-on appris lundiauprès des services de sécurité.

mostaganemQuand les commandos de l'OAS semaient la mortL’historien et chercheur au Centre de recherche en anthropologie sociale etculturelle (CRASC) d’Oran, Saddek Benkada, est catégorique : «Janvier et février1962 ont été les mois où l’OAS avait atteint à Oran le plus haut degré dans sa foliemeurtrière. Les commandos de l'OAS multipliaient attentats à la bombe etassassinats, visant aussi bien des Européens que des Algériens».

oran

? Le coût des actions engagées par l’Etat dans la lutte et laprévention contre la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), adépassé les 70 milliards de DA, dont 20 milliards de Da alloués auxcatégories professionnelles ayant perdu leur source de revenue du faitde la pandémie, a indiqué, lundi à Alger, le ministre des Finances,Abderrahmane Raouia, lors d'une séance d'audition devant lacommission des finances et du budget de l'Assemblée populairenationale (APN), consacrée à la présentation du projet de loi deFinances complémentaire 2020 (PLFC). Le ministre a fait savoir que ces affectations financières prévoient desallocations supplémentaires de l'ordre de 3,7 Mds DA dédiées auministère de la Santé, destinées à l'acquisition de produitspharmaceutiques, d'appareils médicaux, de produits de consommationet de matériels de protection d'un montant de 3,5 Mds DA, outre desréactifs dans le cadre de la recherche et des services (100 millions DA) etdes caméras thermiques (100 millions DA). Une autre rallonge de 11,5Mds DA a été allouée au ministère de l'Intérieur concernant la prime de6.000 DA, porté à 10.000 DA au profit de 2,2 millions de nécessiteux, a-t-il précisé. Il sera procédé, en outre, à la mise en place d'affectationsd'un montant de 16,5 Mds DA dédiés au ministère de la Santé afin decouvrir la prime exceptionnelle octroyée aux fonctionnaires du serviceréquisitionnés dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 enapplication du décret présidentiel 79-30, en sus d'un autre montant de8,9 MDs DA alloué au ministère de la Santé dans le souci de renforcer lastratégie de lutte contre la pandémie, a poursuivi le ministre. Un autre montant devra être affecté au profit des éléments relevantdes directions générales de la Sûreté nationale, de la Protection civileet des Douanes. Par ailleurs, un montant de l'ordre de 20 Mds Da seraaffecté au profit des pères de familles au chômage et des catégoriessociales et professionnelles ayant perdu leur source de revenu enraison de la pandémie, a souligné le ministre. Concernant lesmédicaments, il a été alloué un montant de 106 Mds da s'inscrivantdans le cadre de la loi de Finances 2020. Le PLFC 2020 «a été élaborédans un contexte qu’on pourrait qualifier d’exceptionnel et d'inéditmarqué par la conjonction de deux facteurs majeurs, à savoir: lastagnation économique mondiale et la crise sanitaire globale sansprécédent», a rappelé Abderrahmane Raouya à cette occasion. Le PLFC2020 sera examiné par l'Assemblée populaire nationale (APN) lors de saséance plénière du 31 mai au 4 juin 2020, selon un communiqué de laChambre basse du Parlement.

L. A.

Lutte contre la Covid-19 : Plus de 70milliards de DA engagés par l’Etat

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Abdelaziz Djerad a, à l’occasion,appelé à la promotion de l’ensei-gnement des langues étrangères,l’anglais et le chinois, notamment,et ne pas se limiter à la langue deMolière, le français. « Ce canaldoit, impérativement, constituerun trait d’union entre l’Algérie etles différentes cultures et civili-sations, principalement, chi-noises. Cette nouvelle chaîne thé-matique est une opportunité pourapprendre la langue chinoise ets’imprégner de la culture et la ci-vilisation chinoises », a-t-il dit.Considérant, important, la ré-

flexion et la pensée, chinoises.La cérémonie de lancement decette nouvelle chaîne thématiquepublique « El Maarifa », premièredu genre, s’est déroulée en pré-sence du Conseiller à la Prési-dence de la République, Abdel-hafid Allahoum et des membresdu gouvernement. Ce canal quivient s’ajouter au bouquet deschaînes de la Télévision algé-rienne, parallèlement à la périodede confinement sanitaire que pas-sent nos enfants chez eux, mettraà la disposition des élèves destrois cycles de l'enseignement unesérie de cours dans toutes les dis-ciplines et matières, notammentceux des classes d'examen. Lundi,le ministère de la Communicationa estimé que le choix de la Jour-née nationale de l'étudiant (64ème

anniversaire de la grève des étu-diants et des lycéens, ndlr) pourle lancement de la diffusion de

cette chaîne constitue une occa-sion pour se remémorer les réa-lisations et les acquis de notrepays en matière de soutien auxsecteurs de l’éducation et de l’en-seignement supérieur. A travers,a-t-il indiqué d’un communiqué,la consécration des chaînes detélévision éducatives et théma-tiques, destinées à nos élèves afinde leur permettre de prendreconnaissance et de suivre à dis-tance le programme des cours.La même source a également misen avant la symbolique de cettedate pour le pays. Car, a poursuivile ministère de la Communicationdans son communiqué, consti-tuant une étape décisive dansl’histoire de la Glorieuse guerrede libération nationale pour la-quelle toutes les franges de la so-ciété s’étaient mobilisées, notam-ment, les étudiants et les lycéens,impliquées à l’intérieur et à l’exté-

rieur du pays, dans la lutte. Touten sacrifiant, a ajouté la mêmesource, leur avenir académique etleurs ambitions scientifiques et enremplaçant les plumes en fusilsface au colonialisme brutal. Rap-pelant, au passage, que « la décisionde son lancement a été prise lorsde la réunion du conseil des mi-nistres du 10 mai dernier, sous laprésidence du président de la Ré-publique, en vue de lancer unechaîne thématique publique quisera consacrée à l’enseignement àdistance». Rappelons que la déci-sion du lancement de cette nou-velle chaîne TV spécialisée a étéprise lors de la réunion par visio-conférence du conseil des ministresdu 10 mai dernier, sous la prési-dence d’Abdelmadjid Tebboune,en vue de lancer une chaîne thé-matique publique qui sera consa-crée à l’enseignement à distance.

Rabah Mokhtari

actue l La NR 6766 – Mercredi 20 mai 2020

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Abdelaziz Djerad au lancement de la nouvelle chaîne thématique «El Maarifa» :

Rezig incite au recoursà la transactionnumériqueLe ministre du Commerce,Kamel Rezig a incité avant hierà Constantine, les propriétairesde grands espacescommerciaux et les personnesexerçant des professionslibérales, au recours aupayement électronique dansleurs transactions.S’exprimant en marge de sasortie au marché du «RitajMall» dans la circonscriptionadministrative d'Ali Mendjeli,le ministre a déclaré que lerecours au e-paiement àtravers les terminaux depaiement électronique TPEdevra « dans un premier tempsse généraliser au sein desprofessions libérales et desgrands espaces commerciauxdu pays ».L’utilisation de TPE fabriquésen coordination avec leministère de la Postes, destélécommunications, destechnologies et du numériquepermettrait aux titulaires decartes bancaires de payer leursachats et services par carte,explique-t-il en ajoutant quece service réduira les risquesinduits par la détention et lamanipulation d'argent liquide.A ce titre, le ministre a faitsavoir que « d'ici la fin del'année en cours, lesprincipaux espacescommerciaux et les travailleursindépendants disposeront deTPE », soulignant qu’à lalumière du texte de loirégissant ce genre detransactions, « plus de 70% descommerçants utiliseront cettetechnologie, d’ici 5 ans ».Après avoir fait le tour dumarché du Ritaj Mall, leministre du Commerce a estiméque les prix des fruits etlégumes, des viandes blancheset autres produits deconsommations sont«raisonnables, et sontsimilaires à ceux appliquésdans les wilayas de Blida etd'Alger durant le mois deRamadhan, malgré laconjoncture exceptionnelle liéeà la propagation ducoronavirus ». Concernantl'indemnisation des pertessubies par les commerçants enraison des mesures relatives àla lutte contre l'épidémie duCovid-19, le ministre a affirméque « tous les cas serontétudiés après la fin de cettecrise sanitaire en coordinationavec les organisations decommerçants pour évaluer etdéterminer les pertes subiespar chaque filièreprofessionnelle ce quipermettra de trouver un terraind’entente sur les moyensd'indemnisation dont sechargera le gouvernementultérieurement ».Lors de sa visite du siège del’annexe du Centre national duregistre du commerce de lawilaya de Constantine, M. Reziga souligné par ailleurs lanécessité de sensibiliser lescommerçants quant àl’importance de s’inscrire auregistre du commerceélectronique avant la fin dudélai fixé.

Manel Z.

Lutte contre le Covid-

Commerce

«Les cas atteints parmi lesemployés des postes, ontcontracté le virus en-dehorsdu lieu de travail»Le ministre de la Poste, destélécommunications, des technologieset du numérique, Brahim Boumzar, aaffirmé lundi à Constantine que «lescas atteints parmi les employés despostes, ont contracté le coronavirusen-dehors du lieu de travail». Leministre a précisé que les bureaux depostes à travers le territoire nationalfonctionnent «dans le strict respect desmesures de prévention et desécurisation recommandées», saluant,au passage le sens de dévouementdont ont fait montre les employés despostes pour assurer le service en cetteconjoncture sanitaire exceptionnelle.Le ministre, insistant sur l’importancede développer le réseau des postes àConstantine conformément auxconventions signées avec l’Office depromotion et de gestion immobilière(OPGI) et AADL pour l’utilisation desespaces disponibles dans le cadre desdifférents programmes de logementsréalisés, a appelé au renforcement deces structures en guichets automatiquesbancaires (GAB) pour un meilleurservice. Mettant l’accent surl'importance d'encourager l'utilisationdu paiement électronique pour réduirela pression sur les bureaux de poste, leministre a fait part de la mise en serviceà Constantine de plusieurs Terminal depaiement électronique (TPE) visant lagénéralisation et le déploiement desmoyens de paiement électronique pourles commerçants notamment. Leministre qui a tenu à assurer quant à ladisponibilité de la liquidité dans lespostes, a appelé à faire ancrer la culturedu payement électronique, unprocédé, a-t-il ajouté «totalementsécurisé».

Agence

B R È V E

Le Premier ministre, Abde-laziz Djerad a réitéré, hiermardi, à Alger, la détermi-nation de l’Etat à renforcerles rôles de l’école et del’université pour les hisseraux premiers rangs. Il s’ex-primait au lancement de ladiffusion, à titre expérimen-tal, d'une chaîne théma-tique publique « El Maarifa» dédiée à l’enseignementà distance, via le satellitealgérien Alcomsat-1, à l'oc-casion du 64ème anniversairede la Journée nationale del'étudiant (grève des étu-diants et des lycéens,NDLR), coïncidant avec le19 mai de chaque année.

«L’Etat déterminé à renforcer les rôles de l’école et de l’université»

n Ce canal doit constituer un trait d’union entre l’Algérie et les différentes cultures et civilisations. (Photo : D.R)

Les chantiers de réforme de lapresse nationale, annoncés aumois de janvier dernier, repren-dront dès la levée du dispositifdu confinement sanitaire a an-noncé, avant-hier lundi, le mi-nistre de la Communication,porte-parole du Gouvernement,Ammar Belhimer, sur soncompte officiel Twitter. « Il seraprocédé, dès la levée du confi-nement sanitaire, à la reprisedes chantiers de réforme dusecteur de la presse annoncésjanvier dernier », a-t-il indiqué.Ces réformes qui proposent 10chantiers, a-t-il rappelé, s’ins-crivaient dans le cadre des en-gagements du Président de laRépublique, Abdelmadjid Teb-boune mais aussi dans le cadred’une démarche de dialogueparticipatif ouvert. Deux ateliersdesdites réformes du secteurde la presse nationale ont étédéjà organisés dont l'un a étéconsacré à «la presse électro-nique » et l'autre pour l'organi-sation de l'activité syndicale. Lebut du 1er chantier lancé sousle thème « consensus concep-tuel pour une pratique sereinede la liberté de la presse », est

la conciliation de la liberté etde la responsabilité dans la pra-tique journalistique. Il jettera lalumière sur la question de «laconciliation de la liberté et dela responsabilité dans la pra-tique journalistique » avec unrespect strict de l'éthique pro-fessionnelle. Mais aussi s’agis-sant de l'information alternative,dit «journalisme citoyen». Le se-cond chantier lancé vise à ga-rantir le droit à l'informationdans un cadre pluraliste et lamoralisation de la pratique jour-nalistique, conformément auxdispositions générales incrimi-nant les comportements anti-pluralistes, prévus plus préci-sément dans la loi sur la concur-rence et le code pénal. Etabordera la question du mono-pole, la lutte contre la penséeunilatéraliste-totalitariste d’unepart et la lutte contre les risquesde l'utilisation des prête-noms,d’une autre part. La questiondu vide juridique dont souffrele secteur de la communicationnécessitant une révision de l’or-ganisation de la presse écriteet électronique, l’activité deschaînes de télévision privées,

l’organisation des agences deconseil en communication et larégulation de la publicité, seraégalement au menu de cet ate-lier.La réforme du secteur de lapresse nationale prévoit unchantier qui sera dédié à la com-munication numérique et à latransition définitive vers cettecommunication, sachant quel’Union internationale des télé-communications (UIT) a fixé au17 juin 2020 le dernier délai pourconverser du système radiopho-nique analogique au systèmenumérique. Les autres chantiersplancheront sur d’autres thé-matiques. Telles, la promotionde la formation et la qualifica-tion, la codification de la fonc-tion du sondage d'opinions oul'enquête statistique qui a pourbut de donner des indicateursd’appréciation à un momentprécis des opinions, aspirations,perceptions et comportementsdes citoyens ou d’un échantillonde la société, et, l'améliorationde l'image de l'Algérie à l'étran-ger et la restauration de sa placedans les foras internationaux.

R.M

Réforme du secteur de la presse nationale

Les chantiers reprendront dès la levée du confinement

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Les exemples ne manquent pasdu nombre d’Algériens exilés quiont percé dans différents domaine.Chercheurs, scientifiques, méde-cins, ou ouvriers ils ont tous quittél’Algérie à un moment de frustra-tion et de désespoirs pour allertenter leur chance ailleurs. La ré-appropriation de cette compé-tence est devenue indispensablepour relancer l’économie natio-nale et briser les verrous qui ontconduit cette jeunesse à s’exiler.Egalement soutenir le projet del’édification de la Nouvelle Algériequi a besoin de tout ce capital hu-main, jeune, innovant et surtoutambitieux. Mettre fin à la discri-mination, au népotisme et aux in-égalités sociales est l’étape déter-minante pour pouvoir regagner laconfiance de cette diaspora. Tou-tefois avant de s’intéresser à la ré-intégration de cette élite, il fau-drait soutenir et accompagner lacompétence locale pour laconvaincre de rester dans sonpays. La motiver et la valoriserafin de tirer profit de son génie etde son ambition. Elle a prouvé sondévouement et sa volonté de re-lever tous les défis. Des étudiants,chercheurs et laborantins n’ontpas hésité à se consacrer par so-lidarité et en dépit du manque demoyen et le risque encouru decontamination à veiller à la fabri-cation de gel hydro-alcoolique,

des kits de dépistages ou desmasques, venant à la rescoussedes autorités. Un effort, certes re-connu et salué, mais cet engage-ment et dévouement nécessitentune prise en charge conséquente.Il ont besoin de plus d’intérêt et desoutien financier afin de concréti-ser leur projet et ainsi se focalisersur le développement de leur éco-nomie au lieu de recentrer leurénergie à s’expatrier, devenu unprojet de vie pour certains assoif-fés de liberté, de considération etde valorisation. La Nouvelle Al-gérie devra rassembler et investirdans cette force juvénile, activeet sans limite. Le développementde l’économie numérique ne peutse faire sans cette jeunesse portéepar les nouvelles technologies.Son apprentissage et son intérêt àcette nouvelle alternative ou so-lution économie leur a permis d’at-teindre une certaine maîtrise. Mais

l’absence d’accompagnement faitque plusieurs porteurs de projetsont abandonné leur projet et sesont convertis vers des métiersclassiques. Banalisant ainsi leurambition. Une autre compétenceet vocation révélée par la crise sa-nitaire du nouveau coronavirusqui a incité cette frange à prendreen main la création de plate-formenumérique au service du consom-mateur des commerces afin depermettre, relativement, le main-tien de l’activité économique, touten minimisant le contact entre lesgens. Pour rappel, le présidentde la République a réitéré àmaintes reprises l’importanced’impliquer la jeunesse algériennedans le développement écono-mique. Un plan d’action jeunesseprévu pour profiter de cette éner-gie. L’objectif est non seulementde soutenir leurs projets, mais ré-pondre à leurs exigences et amé-

liorer leur statut social et profes-sionnel inexistant ou inadapté.Des conditions nécessaires pourconforter leurs efforts. La pandé-mie a révélé le talent caché ou né-gligé de la jeunesse algérienne enquête d’un lendemain meilleur. Lacréation d’un nouveau ministèredédié à la micro-entreprise, start-up et économie de la connais-sance traduit la volonté de l’Etatd’accompagner cette jeunesse, aumême titre que l’ensemble desdécisions qui ont suivi sa créa-tion, notamment, la création d’unfonds de soutien à ce créneau, enpleine effervescence dans le pays.Pour encourager cette compé-tence, le Forum des Chefs d’en-treprise (FCE) a lancé, avant-hierlundi , la première édition du HackAlgéria-Post Covid-19. Unconcours digital pour les meilleursprojets numériques innovants,susceptibles de contribuer dans lalutte contre la pandémie du Co-ronavirus. «Ce défi permettra defédérer des compétences autourde projets concrets, ainsi que d’ac-compagner et former des talentsà l’esprit entrepreneurial afind’aboutir à la création de start-ups qui répond à un besoin précis», avait expliqué Djaoued SalimAllal, président de la commissionnumérique au sein du FCE, sur leprojet.

Samira Takharboucht

Ces dernières années, l’Algérie assiste à des départs massifsde sa compétence locale vers l’étranger. Une migration qui pro-voque une fuite de cerveaux évaluée à des centaines de mil-lions ou milliards de dinars qui porte aujourd’hui, un préjudiceà l’économie nationale. C’est ce qu’affirme le ministre de l’En-seignement supérieur et de la recherche scientifique, ChemsEddine Chitour qui a fait état d’une perte de 20.000 à 25.000étudiants qui partent poursuivre leurs études à l’étranger ets’y installer par la suite, faisant ainsi profiter de leur compé-tence le pays hôte. Un chiffre inquiétant comparé au nombrede diplômés recensé annuellement.

L’épanouissement économique se mesure à l’aune du capital jeunesse

L’Etat face à la tâche ardue de réintégration des jeunes compétences

1.650 tonnes de thon rouge, tel est le quota qui aété attribué à l’Algérie pour la campagne de pêche2020 de ce type de poisson par la Commission In-ternationale pour la Conservation des Thonidés(ICCAT). Cette quantité devrait être pêchée par les23 thoniers algériens dans le cadre de la cam-pagne «Pêche du thon 2020». Entamée dès au-jourd’hui mercredi 20 mai pour s’achever le 1er

juillet. Dans cette perspective, tous les moyens hu-mains et matériels ont été mis en place, cettecampagne s’achèvera le 1er juillet 2020. Cette opé-ration est appelée à être lancée à partir de Annabapour atteindre l’ensemble des 23 ports de pêchede la côte algérienne. C’est dire que c’est à un vé-ritable branle-bas de combat auquel se sont adon-nés ces derniers jours les thoniers algériens. No-tamment ceux du port de la Grenouillère de An-naba qui, supervisés par la Direction de la pêchede cette même wilaya conformément aux ins-tructions du ministère de l’Agriculture, de la Ré-forme Agraire et de la Pêche (MARAP), étaientchargés d’ouvrir la campagne. Hier donc àquelques heures du lancement de l’opération,tous les ports de pêche du pays étaient en alerte.C’est que pour la première fois, l’Algérie bénéficied’un quota de thon d’une quantité aussi impor-tante que celle de 2020. L’on est loin des précé-dentes années où, en l’absence de représentantsalgériens aux réunions de l’ICCAT où faute demoyens humains et matériels (thoniers), cetteinstitution internationale accordait à notre paysle minimum en termes de quota à pêcher. C’est quele représentant algérien chargé de défendre ledossier auprès de cette instance était à chaque fois,absent. Cette réunion était pourtant importantecar appelée à déterminer les quotas à attribuer auxthoniers de la Méditerranée en fonction des ca-pacités de chacun. Pour justifier leur absence,les cadres algériens argumentaient, un problèmede visa. C’est que durant des années le quota al-gérien était de 1.100 tonnes. Il était à chaque foisrevu à la baisse pour atteindre les 600 tonnes. Il y

a eu aussi l’affaire portant sur l’implication d’un ar-mateur turc dans l’acquisition d’une forte quan-tité de thon destinée aux Algériens. Mise au jour,cette affaire a été suivie par celle des chalutiersneufs acquis par des opérateurs (ou qualifiéscomme tels) ayant bénéficié du prêt de l’Etat.Une douzaine d’entre eux sont à quai depuis desannées au port de la Grenouillère (Annaba). Leuramarrage pose problème pour la mise en calesèche des autres embarcations dans le besoind’un entretien. Il reste, néanmoins, que préala-blement au lancement de la campagne pêche duthon étalée du 20 mai au 1er juillet 2020, le mi-nistre de l'Agriculture, Sid Ahmed Ferroukhi, abattu le rappel des thoniers algériens et des pro-fessionnels du secteur. C’est qu’après avoir perdudu terrain par rapport à leurs homologues dubassin méditerranéen, nos thoniers ont repris dupoil de la bête dès 2013. Leur nouvelle approchecoïncide avec l’amélioration des conditions de tra-vail et des aides multiformes qui leur sont accor-dées par l’Etat. Ce qui leur a valu des améliorationsdans les attributions des quotas de thon bleu vial’ICCAT. Ces derniers étaient à peine de 243 tonnesen 2014 pour atteindre les 360 T en 2015 et 460 Ten 2016. Le quart de ce que capturaient les Maro-cains (1.800 T en 2016) et le tiers pour ce qui est desTunisiens (1.240 T en 2016). Il reste néanmoins que,pour la campagne en cours et contrairement auxprécédentes années, le quota algérien sera totale-ment pêché par les 23 thoniers équipés d’un ar-mement bien de chez-nous. Le ministère s’est fixéun autre objectif. Celui de multiplier les sessions deformation au profit des thoniers. Comme il a dotéla flotte algérienne en armement et équipements né-cessaires et en soutenant les opérateurs écono-miques désireux investir dans ce créneau. Ce quijustifie la circulation d’informations portant sur Iamise en place de cages flottantes pour engraisse-ment du thon rouge. Il y a également, ces opérationstendant à reprendre en mains la gestion des portsde pêche. A l’image de celui de Annaba où la ré-

habilitation de l’ensemble des structures a été lan-cée. Dès juillet 2020, il ne sera plus facile aux fauxarmateurs, patrons de pêche, délinquants, dro-guées et prostituées d’accéder dans cette infra-structure socio-économique. C’est dire que fac-teur non négligeable de recettes hors hydrocar-bures, la pêche de ce scombridé est créatrice derichesses et d’emplois. La situation actuelle permetde dire que l’Algérie veut rattraper le retard qu’ellea enregistré depuis plus d’une décennie. Celle-ci aété marquée par l’absence de thonier, l’exploitationd’embarcations de pêche vétustes, le manque deformation. Elle avait sévi au début des années 2000dans le cercle proche des décideurs du secteur dela pêche. D’importantes quantités de thon rougeavaient été détournées avec la complicité de tho-niers et cadres algériens. La situation avait été ag-gravée par l’inexpérience voire l’absence de qua-lification des effectifs que l’on destinait, à l’occasion,à la pêche du thon. C’est pourquoi lorsque l’ICCATplafonna durant plusieurs années successives lequota algérien à 110 tonnes, aucun responsable al-gérien ne cria au scandale. Au même moment, lesTunisiens et les Marocains battaient la mesured’un marché du thon rouge très lucratif auprès del’Union européenne et du Japon. C’est pourquoi laprise de conscience actuelle a été bien accueillie parles thoniers algériens. Les hésitations ont cédé laplace à la détermination. Des initiatives ont étéprises pour résoudre les problèmes. Telles quecelles portant sur l’acquisition de thoniers, l’ar-mement et la modernisation des embarcations exis-tantes. Il est aussi question d’un vaste programmede formation pour mettre à niveau le personnel etles jeunes intéressés par les activités en relationavec la pêche du thon. Les anciens armateurs par-lent de plus de 1.000 postes de travail en amont eten aval de cette activité. Il y a lieu de dire que, pourl’heure, mis sur les étals, le poisson a rejoint lesviandes rouges en termes de prix. Il est pratique-ment inabordable pour les modestes bourses.

A. Djabali

23 thoniers algériens à la conquête du thonPêche en Méditerranée

actue l La NR 6766 – Mercredi 20 mai 2020

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Un nouveau cahierdes charges est encours d'élaboration

Le ministre délégué au Commerceextérieur, Aïssa Bekaï, a révéléhier qu’un nouveau cahier des

charges organisant et régulant lesactivités d'importation est en coursd'élaboration, aux fins de réguler labalance commerciale du pays, dontl'analyse révèle que l'économienationale rencontre des difficultés às'adapter aux échangesinternationaux. Intervenant hier surles ondes de la Chaîne III de la radionationale, le ministre délégué a faitétat d'un déficit de 1,5 milliard dedollars de la balance commerciale, enajoutant que l'Algérie n'a pas de partdans la division internationale dutravail, provoquant, selon lui desrépercussions «sur notre monnaie etnotre économie». Afin de faire face àcette situation et réparer cesdysfonctionnements, il faut, selonl’intervenant, se pencher sur lesimportateurs et les exportateurs quisont à l’origine de «beaucoup deperturbations», et ce, parl’introduction, à leur niveau, laspécialisation en élaborant à leurintention un cahier des charges, définirleurs obligations et leurs devoirsrespectifs. Le ministre délégués'étonne du fait que le registre decommerce attribué à ces dernierscomprenne une «panoplie d'activités»,leur accordant une large permissivitédans l'acte d'importer. Aujourd'hui,détaille-t-il, un monsieur importe deslégumes secs, le lendemain, des pneuset, plus tard, de la quincaillerie. Ils'agit, avance-t-il, de limiter le champd'intervention de ces opérateurs, en lesspécialisant, ce qui, tient-il à préciser,ne vise pas à limiter ou à leur interdirel'importation ou l'exportation deproduits relevant de leur champ decompétence, «dans le respect desrègles de transparence, de concurrenceet de qualité». En ce qui concerne lesujet de la surfacturation, M. Bekaï,indique qu’il s'agit d'un dossier àscinder en deux parties : la réductionde la facture d'importation passe, dit-il, par celle de la lutte contre cephénomène, ainsi que par le respectdes engagements internationaux.Relevant, par ailleurs les défaillancesconstatées dans les textes législatifs etréglementaires organisant le commerceextérieur, le ministre délégué signalequ'ils vont être revus en profondeur, etêtre, parallèlement, suivis par untravail portant sur les moyensd'investigation et d'aggravation dessanctions pour les faits constatés. L’intervenant appelle à évaluer lesaccords d’association conclus parl’Algérie avec l'Union européenne, lespays arabes et celui préférentiel avec laTunisie, d’une manière à saisir «lespoints forts et les points faibles», auxfins de les harmoniser «avec nosintérêts et notre économie». Ilconstate, à ce propos, que la baissedes droits de douane de la part del'Algérie ont, en effet, eu desrépercussions négatives sur sonbudget et sa balance commerciale,résultant, ajoute-t-il, de la faiblessede l'investissement «et de celle denotre production nationale».

Manel Z.

C O M M E R C E E X T É R I E U R

Aïssa Bekaï

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La NR 6766 - Mercredi 20 mai 2020

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La prolifération des déchets résultant des équipements deprotection contre le Covid-19 (gants, masques, mouchoirs),potentiellement infectés, constitue un véritable fléau et un risquemajeur sur la santé publique, dans différents quartiers deGhardaïa, de l'avis des praticiens de la santé.

(Photo > D. R)

Premier guillotiné le 19 juin 1956 : Ahmed Zabana, un chahid immortel

Ahmed Zabana, surnommé H'mida, un des moudjahidine de lapremière heure et responsable du FLN-ALN de la zone Ouest d’Oran,a été le premier à être exécuté à la guillotine. Le chahid est devenule symbole du combat et de la résistance du peuple algérien faceà l’occupant français.

(Photo > D. R.)

Ghardaïa : la prolifération des déchets deprotection contre le Covid-19, véritable fléau

I N F O SE X P R E S S

I N F O SE X P R E S S

Après plus de dix ans de sondernier signalement, le gué-pard saharien, espèce ins-crite sur la liste rouge mena-cée d’extinction par l’Unioninternationale pour laconservation de la nature,a été observé récemmentpar les équipes scientifiquesde l’Office du parc culturelde l’Ahaggar (Onpca). S’ex-primant lors d’un point depresse à l’occasion de la clô-ture du mois du patrimoine2020, le directeur du Ppca aprésenté un court documen-taire sur les missions de re-cherches scientifiques et lesimages du guépard prisesdans l’Atakor au cœur duparc de l’Ahaggar. Il a expli-qué que ce projet a mobi-lisé «une cinquantained’agents de l’Onpca de diffé-rentes spécialités pendant120 jours et 40 caméras fonc-tionnant en continu géné-rant ainsi une nouvelle

banque de données de plusde 230 000 photos qui sontà l’étude». Intervenant parvisioconférence depuis Ta-manrasset, le directeur del’Onpca Hamoud Amerzagha expliqué que ces missionsde recherches effectuées en2017, 2019 puis en mars der-nier obéissent à un proto-cole scientifique impliquantles habitants de l’aire géo-graphique du parc ainsi queleurs connaissances et sa-voir-faire. Saluant cette dé-couverte majeure et les ef-forts de l’équipe ayant tra-vaillé sur ce projet, laministre de la Culture Ma-lika Bendouda a rappelé lerôle «important des parcsculturels», étendus sur 43%de la superficie du pays,dans la «préservation de labiodiversité et du patri-moine culturel et naturel».Présente à ce point de

presse, la représentante ré-sidente du Pnud (Pro-gramme des Nations uniespour le développement) enAlgérie, Aliko Blerta, a, poursa part, félicité l’Algérie pourcette «avancée» et assuré dusoutien du programme onu-sien pour «une meilleurepréservation de la biodiver-sité dans les parcs culturelsalgériens». Le guépard saha-rien (Acinonyx jubatushecki), appelé Amayas dansla région est une espèce me-nacée qui ne compte pasplus de 200 individus à tra-vers le monde. Depuis 2016,le Ppca oeuvre à la mise enplace, la réalisation et le sui-vie du projet de conserva-tion de la biodiversité d'inté-rêt mondial et utilisation du-rable des servicesécosystémiques dans lesparcs culturels en Algérie.

Agence

Tamanrasset

Suite aux assassinats de plusieursmilliers d’Algériens dans toutel’Algérie profonde, que ce soit àKherrata, Guelma, Sétif et partoutailleurs, Kateb Yacine, écrivain al-gérien décrivit l’horreur abomi-nable dans sa tendre enfance alorsqu’il était lycéen (à peine vingtans) dans la ville de Sétif. «C’est en 1945 que mon humanus-terisme fut confronté pour la pre-miére fois au plus atroce des spec-tacles». Il avait dit que le choc qu’il avaitressenti devant l’impitoyable bou-cherie qui provoqua la mort deplusieurs musulmans, qu’il ne l’ou-bliera jamais et c’est là aussi ques’est cimenté son nationalisme, ildisait aussi que la manifestationdu 8 mai 1945 était pacifique maisil y avait des cadavres partout,dans toutes les rues, la répres-sion française était aveugle, c’étaitle grand massacre, l’armée fran-çaise coloniale avait planifié l’ex-termination de milliers d’Algé-riens. Les massacres de Sétif, Guelma,Kherrata étaient des repressionssanglantes qui suivirent les mani-festations nationalistes indepen-dantistes et anti-coloniales quisont survenues en mai 1945 dansle Constantinois en Algerie pen-dant la colonisation. Alors que la France commémoraitle 8 mai 1945, cette date est, en Al-gerie, synonyme de massacres, laFrance célébrait la fin de la se-conde Guerre mondiale et la vic-toire des alliés sur l’Allemagnenazie. Et dire que beaucoup d’Al-gériens ont perdus la vie en com-battant au côté des alliés. Del’autre côté de la Méditerrannée,plus spécialement en Algérie, lesfestivités tournent au drame. LesAlgériens brandissaient pacifique-

ment des drapeaux nationalisteset scandaient : «Vive l’Algérie indé-pendante !», les manifestationssont réprimées dans le sang, noussavons tous que le premier com-battant durant la guerre de Libé-ration nationale pour la noblecause algérienne à savoir la libé-ration du pays du joug colonialafin d'acquérir la liberté, l'indé-pendance et aussi de croire à unemeilleure justice fut le peuple al-gérien. C'est lui qui a souffert, qui a payéles frais lors des massacres du 8mai 1945 où plus de 45.000 per-sonnes ont été massacrées. C'estégalement lui (le peuple) qui a of-fert sa poitrine aux balles assas-sines lors de la fusillade du 11 dé-cembre 1960 que ce soit à Alger,ou à Aïn Témouchent, sans ou-blier que c'est toujours ce peuplequi a répondu présent lors desmanifestations de la fédération deFrance (banlieue parisienne) oùdes centaines d’Algériens ont étéjetés dans la Seine sans aucunepitié, tués par balles, d'autres tor-turés, sans oublier le rôle joué parla population dans les maquis, lesvillages, les villes où nos aïeuxont procuré les soins, la prise encharge de nos vaillants combat-tants sans jamais rien demanderen contrepartie. Depuis 76 ans, rien n'a changé,Qui en est responsable de cettesituation, à qui faut-il se plaindre ?Beaucoup sont morts connus ouanonymes que ce soit dans lesdouars, les dechrates, les villages,les villes, les montagnes, le Sa-hara, beaucoup sont tombés auchamp d'honneur, toutes les cités,tous les djebels de l'Algérie pro-fonde ont des choses à racontersur ces vaillants combattants révo-lutionnaires, digne fils du peuple

qui ont accepté de donner leur viepour la reconquête de la dignité etde la liberté : le peuple algérien abeaucoup souffert et le bilan dugénocide est des plus effroyables,des millions de morts, des cen-taines de citoyens froidement abat-tus, égorgés. Qu'avons-nous offertà la population algérienne ? Riendu tout, que des promesses et desmensonges. Nous devons faire desefforts pour nous améliorer et ré-pondre effectivement à toutes lesattentes de la population, il faut ar-rêter de se mentir et ôter cette hy-pocrisie qui habite en nous. Les Algériens méritent plus d'at-tention. Aboubakr El Sedik, OmarIbn Khettab, deux imminents kha-lifats du monde musulman, circu-laient dans les ruelles et frappaientaux portes des habitants de La Mé-dine, de La Mecque pour s'encqué-rir de la situation des habitants.Les souffrances de la colonisationinfligée au peuple algérien, les mas-sacres de Sétif, Guelma et Kher-rata, demeurent ancrés dans la mé-moire et dans la conscience des Al-gériens, c'est ce même peuple quis'est révolté contre l'oppressionavec une grande bravoure. A Sétifen date du 8 mai 1945, le jour mêmeoù le monde triomphait de la barba-rie, la France manquait à ses va-leurs universelles et pour cela lavérité doit etre dite car nous avonsce sentiment, ce devoir de véritésur la violence, les injustices, lesmassacres, la torture qui ont durésplus de cent trente deux ans (132ans), le peuple algérien a été sou-mis à un système profondémentdes plus injustes et brutales qui l'apoussé à aspirer en priorité à la li-berté et à la justice en prenant lesarmes et combattre l'oppresseur.

(A suivre)Kouider Djouab

Sidi Bel-Abbès

La Protection civile enregistre 344 opérations en une semaineDans un bilanhebdomadaire datant du 10au 16 mai 2020, les servicesde la Protection civile deSidi Bel-Abbès ont réussi àsatisfaire 344 interventionsdifférentes, dont 282relatives aux secours etévacuations de 250personnes entre malades etblessées. Les accidents decirculation ont dénombré15 interventions causant 26blessés et un mort.L’activité des sapeurs-pompiers a enregistré, elleaussi, des interventionsdans 7 incendies et 40autres rentrant dans lecadre de la sensibilisation,le nettoyage et lastérilisation pour luttercontre le Corona virus.

Djillali Toumi

é c h o s

La France coloniale doit reconnaître ses crimes !

TIPASA

Mise en état de nuire d’une bandede malfrats composéede 4 personnes

Dans le cadre de la lutte contre la cybercrimi-nalité sous toutes ses formes, la sûreté de la wi-laya de Tipasa a, en étroite coordination avecla police judiciaire ainsi que la brigade de pré-vention de la criminalité informatique de la sé-curité de Tipasa, a mis fin à un gang de 04 per-sonnes exploitant la situation sanitaire actuelledu pays à la lumière de la propagation de l'épi-démie du virus Corona afin de promouvoir illé-galement des produits pharmaceutiques en vracsur Site de réseautage social. L'opération aconduit à la saisie d'environ 22.000 masquesmédicaux et d'une quantité importante de mé-dicaments, dont des médicaments périmés.Un dossier judiciaire a été exécuté contre lessuspects jusqu'à ce qu'ils soient présentés auparquet compétent.

Mohamed El-Ouahed

Le guépard saharien, es-pèce en voie de dispari-tion, est de nouveau ré-apparu dans le parc cul-turel de l’Ahaggar(Tamanrasset), a an-noncé lundi à Alger ledirecteur du projet desparcs culturels algériens(Ppca), Salah Amokrane.

Le guépard saharien réapparu dans l'Ahaggar

Pour que nul n’oublie

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mondeLa NR 6766 – Mercredi 20 mai 2020

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Retour sur la vie du père de la Révolution vietnamienneAnniversaire de la naissance de Hô Chi Minh

Guerre de décolonisation

Nationalistes et mil i -tants des causes justesainsi que les peuplesayant subi les affres ducolonialisme se rappel-lent à cette occasionnotamment l ’engage-ment de Hô Chi Minh(1890-1969) jusqu’au re-couvrement de l’indé-pendance du Vietnam,sa lutte contre «les im-périalismes français etaméricain" mais aussison combat aux côtésdes peuples du tiers-monde. Considérantque Hô Chi Minh a étéla cristal l isation destraditions millénairesde la culture nationalevietnamienne et que sesidées sont l’incarnationdes aspirations de tousles peuples à la confir-mation de leur identiténationale, l’Assembléegénérale de l’UNESCO adécidé, à l'occasion desa 24e session, de com-mémorer en 1990 leCentenaire de la nais-sance de celui qui, en1925, publia son pre-mier ouvrage : «Le pro-cès de la colonisationfrançaise». De son vrainom Nguyên Si Cung, legrand héros de la Révo-lution vietnamienne apris le nom de militantde Nguyên Ai Quoc,avant de devenir le cé-lèbre et symbole Hô ChiMinh, dont l ’œuvre,«l’action et la pensée»,représente tant pourtous ceux qui luttentpour le triomphe sur laterre de la liberté, de lajustice et de tous lesidéaux humanistes.

L’exil et la Révolutiond’Octobre, ce qui forgerala personnalité de HôA la naissance, le 19mai 1890, de ce fils de

pauvre, le Vietnam su-bissait la dominationcoloniale française. En1911, il se rend en Oc-cident dans la perspec-tive de trouver les voieset moyens de la libéra-tion nationale: «Bravantles mille et une difficul-tés de la vie quoti -dienne, i l vécut enFrance, aux Etats-Unis,en Angleterre, commu-niant profondémentavec les travailleurs àtravers le monde,nouant avec eux uneamitié solide». S’inspirant de la Révo-lution d’Octobre (révo-lution bolcheviquerusse de 1917) et desidées progressistes, ilest alors convaincu que«seul le socialisme peutconduire le Vietnam àune indépendance to-tale et réelle». D’où son évolution mi-litante au début des an-nées 1920, au sein dumouvement ouvr ierf rança is , e t d ’autresorganisations où il es-père contr ibuer àl’éveil des consciencesdes peuples colonisés. Il fut parmi les princi-paux an imateurs dujournal «Le Paria», unmensuel diffusé entre1922 à 1926 , parl'Union inter-coloniale,dépendant du Par t i

communiste français,au sein du quelle acti-vait également, Abdel-kader Hadj Ali, un mi-l i tant ouvr iér is te e tanti colonialiste algé-rien. A la fin de la Se-conde guerre mon-d ia le , Hô Chi Minhguide le combat popu-laire qui a donné nais-sance, la conjonctureétant favorable , à laRépublique démocra-t ique du Vietnam,exactement le 2 sep-tembre 1945, après uns ièc le d ’occupat ionponctuée de rés is -tances héroïques. Sonprésident est naturel-lement Hô Chi Minh.

Diên Biên Phu, uneépopée de grandhéroïsmeToutefois , la volontécolonia l is te de laFrance va tenter de re-p longer le Vietnamdans la servitude, l’ex-ploitation, la misère etl’aliénation. Mais, lesVietnamiens résistent,suscitant la solidaritédu monde ent ier. Etc 'est a insi que la fo ique plaçait le peupleen Hô Chi Minh, qui in-carnait «une force mo-ra le inépuisable» ,conduira le Vietnam àla victoire, au bout de9 années d ’un rudecombat couronné parla victoire historiquede Diên Biên Phu, quia mis fin à la guerre derés is tance contre lacolonisation française.Déterminé à concréti-ser sa convict iond'unifier le peuple viet-namien , son patr io -t isme déc lenche laguerre du Vietnam(1954-197) qui va op-poser, cette fois-ci, la

République démocra-tique du Vietnam auxEtats-Unis, à l'issue delaquel le , les troupesaméricaines essuientune cuisante défaite,une première de l'his-toire de des Etats-Unisd 'Amér ique . Cet teguerre, comme i l estinscr i t dans la mé-moire collective, «por-tera irrémédiablementatteinte à l’honneur, àla réputation et à l’his-toire des Etats-Unis»,qui ont commis auVietnam de graves dé-passements.Héroïque , le peuplevietnamien a défendupour tous les peuplesde la terre un principesacré , a ins i résumépar Hô Chi Minh : «I ln’est rien de plus pré-c ieux que l ’ indépen-dance et la liberté», a-t-il écrit.Avant de décéder en1969 à l’âge de 79 ans,Hô Chi Minh a légué àson peuple et à toutel’humanité une œuvrer iche en ver tus mo-rales et politiques quiprônent l’unité, la jus-tice, l ’égalité, la soli -darité, l’amitié, la com-préhension, la coopé-ration et la fraternitéentre les peuples. Enplus d 'ê tre le fonda -teur du Vietnam mo-derne, Hô Chi Minh aété aussi un homme delettres, un essayiste,un poète et un journa-l i s te qui a mis songénie, ses idées et saplume au ser v ice del’éducation, de l’éman-cipation et de l ’épa-nouissement de sonpeuple et de tous lesopprimés.

R.I.

,Il y a 130 ans naissait HôChi Minh (1890-1969), lepatriote ardent, qui a suconjuguer les grandsidéaux du monde avecl’identité vietnamienne etsu mettre à profit tous lesmoyens d’alors pour la li-berté de son peuple etcelle de tous les peuplescolonisés. Le 130e anniver-saire de la naissance decelui qui avait «vietna-misé» les grands idéaux dumonde, sera commémorémardi 19 mai, jour de sanaissance, par le peuplevietnamien, les militantsdes causes justes ainsi queles peuples ayant subi lesaffres du colonialisme. Endécembre 1999, la revueaméricaine Time a publiéle résultat d’un vote pourdéterminer les personna-lités les plus représenta-tives du XXe siècle. Parmiles 100 élus, Hô Chi Minhfigure dans le groupe des20 leaders politiques lesplus prestigieux. De par lemonde, historiens,hommes politiques, poli-tologues, s’accordent à re-connaître que Hô est «l’in-carnation de l’aspirationà l’indépendance et la li-berté des peuples oppri-més», mais ne sont pas ar-rivés à trouver des ré-ponses communes à sonidentification politique.Etait-il nationaliste ou in-ternationaliste? Marxisteou confucianiste, commu-niste ou social-démocrate?Pour David Halberstam,journaliste américain, HôChi Minh est quelque peuGandhi, quelque peu Lé-nine, mais entièrementvietnamien». Il est capabled’harmoniser, de combi-ner les éléments positifs,progressistes venus du de-hors sans restriction ni sé-grégation, pourvu qu’ilsne soient pas opposés àl’humanisme de la culturevietnamienne. Et d’aprèsPierre Brocheux, historien,Hô Chi Minh était «unconfucéen». Selon lui, il ai-mait mieux la modérationque les moyens extré-mistes. Il condamnait laviolence et les tueries aucours de la Réformeagraire, disant que ce sont«des agissements crimi-nels». Mais pour le profes-seur japonais YoshiharuTsuboi, expliquer Hô ChiMinh par l’idéologiemarxiste léniniste est justeinsuffisant, car on se limi-tera au dogme de la luttedes classes. Dans la luttede libération nationale,pour bénéficier de l’aide

du camp socialiste, HôChi Minh devait parler etagir comme un commu-niste sous la pression his-torique, il n’avait pasd’autre choix. En dehorsdes opinions étrangères,certains chercheurs viet-namiens ont récemmentavancé des points de vuepersonnels sur Hô ChiMinh. Il y en a qui sontd’avis que sous l’ombrellecommuniste, Hô était plu-tôt social-démocrate. Tou-tefois, pour trouver uneréponse claire, il faut si-tuer chaque élément dansl’ensemble de la vie de HôChi Minh, de sa person-nalité, de son fonds cul-turel, de son comporte-ment.

Un touche-à-toutA l’étranger, Hô Chi Minha pu enrichir son savoir,pratiquer plusieurs mé-tiers, contacter nombrede grands hommes, faireconnaissance avec denombreuses cultures, etparticiper à de nom-breuses organisations. Ila exploré de nombreusesméthodes d’organisation,différents régimes socio-politiques, en vue de sé-lectionner ce qu’il y a demeilleur, d’approprié à lalutte de libération de sonpays et à la constructiondu futur Vietnam indépen-dant. Il n’est guère éton-nant qu’on le considèrecomme un symbole de«l’acculturation Orient-Oc-cident», ce qui signifie lapréservation de son iden-tité propre tout en l’enri-chissant par des valeursuniverselles. En somme,tous les choix de Hô ChiMinh : le marxisme-léni-nisme, comme toute autredoctrine politique ou re-ligieuse étrangère, sonttoujours «vietnamisés»par Hô Chi Minh sur labase de ses traditions cul-turelles, idéologiques etmorales, et selon le stylede vie du peuple vietna-mien. Le fonds culturel deHô Chi Minh englobe ladémocratie et les droitsde l’homme américains,la dialectique marxiste, leléninisme révolutionnaire,la doctrine tripartie dupeuple de Sun Yatsen. Partant de la Déclarationd’indépendance améri-caine, Hô Chi Minh aélargi le concept : «Tousles peuples du mondesont nés égaux, chaquepeuple a droit à la vie, aubonheur et à la liberté».

R. I.

Les Vietnamiens ontcélébré hier mardi le130e anniversaire de lanaissance de l'ancienPrésident Hô Chi Minh,père de la Révolutionvietnamienne et sym-bole de l’anticolonia-lisme qui a mis songénie au service desopprimés dans sonpays et au-delà.

Pensée d’un homme qui a «vietnamisé»les grands idéaux du monde

n Hô Chi Minh-(1890-1969) : stratège militaire, révolutionnaire, artisan et fondateur de la nation vietnamienne. (Photo : D.R)

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C et ensemble d’éléments ex-plique bien que l’internatio-nalisation est considéréecomme un facteur d’inno-

vation universitaire et un processusde transformation institutionnelle etde création d’avantages pour l’éco-nomie, la formation et la recherche,et reste un aspect déterminant dansla progression et les choix des par-tenariats stratégiques pour bâtir lecapital humain, l’excellence scienti-fique et le positionnement de nos uni-versités. Elle devient aussi un facteurqui peut influer sur l’élaboration despolitiques de l’enseignement supé-rieur. C’est un espace qui a sesnormes, ses références, ses struc-tures, ses pratiques, ses règles qu’ilfaut maîtriser pour élargir davantageles horizons de nos établissementsuniversitaires et de recherche.

6.Plus citoyenne et écologique :L’évolution de l ’économie desconnaissances et la société des sa-voirs dans un monde mondialisé im-posent à l ’université d’assumerd’autres rôles et missions, définis-sant ainsi ses responsabilités vis-à-vis de la société, l’obligeant à êtreplus citoyenne, par son ouverturesur son environnement, par sa com-munication, par sa médiation scien-tifique, par sa capacité à apporterles solutions aux problèmes que ren-contre la société, et par les liensqu’elle peut tisser avec les acteurssocio-économiques. Ces multiplesresponsabilités citoyennes l’interpel-lent pour mettre en place des dispo-sitifs et des actions actives et parti-cipatives, qui mettent l’accent sur la

promotion de valeurs, qui exprimentson engagement et ceux de la com-munauté universitaire, par l’échange,le partage et les débats qu’elle orga-nise à l’intérieur comme à l’extérieur.Une université citoyenne est un pointde rencontre où chacun est respectédans ses choix et ses capacités, oùil puisse s’accomplir et donner delui-même. Encourageant à travers saproduction scientifique, les débatsqui stimulent la créativité, l’initiative,l’esprit critique et la responsabilitéde ses membres. Aussi, elle doit sedoter d’espaces, où s’exprime la li-berté académique et où se forge ladémocratie participative. L’universitécitoyenne doit incarner le modèletype de la cohésion sociale et de lasolidarité, et la plateforme indispen-sable pour le vivre ensemble. Danssa dynamique citoyenne, elle est ap-pelée à assurer l’épanouissement etla réussite individuelle et collective,à pratiquer l’interaction avec les ac-teurs dans ses territoires et à mobi-l iser et vulgariser sa productionscientifique au profit du progrès so-cial. Cette université citoyenne doitêtre un champ expérimental pour dif-fuser les concepts et la culture dela transition écologique, de com-prendre leurs enjeux contemporainsenvironnementaux, et appliquer sesprincipes dans la gestion des be-soins du campus. La valorisationde cette démarche représente lavoie par laquelle, on peut aussi, dé-finir et cerner l’ensemble des mé-tiers concernant la transition éco-logique, et pourrait être une sourcepour l’élaboration de contenus re-latifs aux parcours de formationsdans différents domaines, tels quele domaine des énergies renouve-

lables, du bâtiment, du changementclimatique, du développement du-rable, et de la valorisation des dé-chets, de la préservation et la pro-tection des ressources naturelles.L’engagement de la communautéuniversitaire dans cette voie signifieque l’université est mobilisée pourêtre un acteur clé de la transitionécologique. Une mission qui s’ap-puie sur les compétences, l’inter-disciplinarité et les avancées du nu-mérique. Aussi, l ’université dansson rôle d’institution citoyenne etécologique, doit œuvrer pour quechaque étudiant soit doter des ou-tils indispensables à la compréhen-sion des grands enjeux environne-mentaux, sociaux et économiquesdans notre pays et dans le monde.

Conclusion :L’université de demain est confron-tée à de grands enjeux, du 21e sièclequi sont : l’évolution des connais-sances cognitives, les progrès de lacommunicat ion et de ses out i ls ,l’émergence de nouvelles technolo-gies, la croissance économique, lamondialisation des échanges, la co-opération internationale, la raretédes ressources et le développementdurable, le réchauffement cl ima-tique, la désertification, la sécuritéalimentaire, la mutation des popu-lations et l’urbanisation rapide, lareconfiguration des territoires etles dynamiques nationales interna-tionales. Des enjeux qui génèrentde nouveaux métiers, des besoinsen formation des citoyens et desprogrammes de recherche, et lui im-posent en plus d’entreprendre unenouvelle révolution dans la pédago-gie et dans l’offre de formation, du

fait que l’université est devenue unmaillon de la vie professionnelle.Une révolution construite sur le prin-cipe «Apprendre à apprendre», pourdécouvrir de nouveaux savoirs etpour ouvrir de nouvelles frontièresde connaissances. Le passage d’unefrontière à une autre présente desdéfis à maîtriser, des compétencesà acquérir dans le cadre d’une dé-marche interdisciplinaire, reposantsur des outils d’apprentissage quiutilisent le numérique. L’universitéde demain est aussi le lieu où l’onapprend à poser les questions, pourentreprendre une dynamique de re-cherche et d’innovation qui s’appuiesur la réflexion collaborative et l’in-te l l igence col lect ive, a f in de ré -soudre les problèmes de la société,de proposer de nouvelles solutionset de pousser les frontières pouraller vers d’autres horizons scien-tifiques et technologiques, qui sontnécessaires à la construction de lafer t i l isat ion croisée des savoirspour explorer les changements etposer les questions sur des pro-blèmes qui n’ont jamais été abordés.Tous ces aspects liés à la formationet à la recherche, interpellent lacommunauté universitaire à se pla-cer dans une posture d’apprendreà s’organiser pour se remettre encause, pour faire évoluer les pra-tiques de la gouvernance et de lagestion, mais aussi pour créer unclimat d’échange de par tage , decollaboration, d’expérimentation,de prototypage d’ innovation, dedif fusion et de transfert, pour tra-vailler sur les grands défis de notresociété.

(Suite et fin)A. DJ.

débatLa NR 6766 – Mercredi 20 mai 2020

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«L’université� n’est pas unmonde clos, elle doit ê�tresensible à l’é�volution dumonde, à� l’é�volution dumonde des connaissanceset aux exigences toujoursrenouvelé�es de la forma-tion et de la recherche».

L’université algérienne, entre le renforcement de ses acquis et la pré�paration des perspectives de son évolution

Elements de reflexion

Par Abdelhamid Djekoun

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détenteLa NR 6766 — Mercredi 20 mai 2020

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N° 576

Mots fléchés Mots croisés

Mot mystère

Dans la citation suivante, un mot a été supprimé :

«La passion s'accroit en raison des obstacles qu'on lui .................................................»

Est-ce le mot : A : Porte ? B : Rencontre ? C : Oppose ?

Solutions du numéro 575Mot

mystère

ENCANAILLER

Le mot manquant

«Une œuvre d'art est un coin de la creation vua travers un temperament.»

(Proverbe Emile Zola )

Le mot manquant

(Proverbe William Shakespeare )

Mots croisésMots fléchés

IMSEK : 03 : 45IFTAR : 19 : 55

Mercredi 27 ramadan 1441 :20 mai 2020

Dhor .....................12h45Asser .....................16h35Maghreb ................19h55Icha ........................21h29Jeudi 28 ramadan 1441:

21mai 2020Fedjr ......................03h55

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U n autre journaliste, tout aussicaustique que sincère, franc etcourageux tient la dragée hauteaux dirigeants du pays et les

met devant leurs responsabilités. «Où est-ce qu’il a été négocié, écrit et consigné quemandat est donné pour que des enfantsremboursent les engagements démesu-rés de leurs arrières grands-parents ? Quepenseront les jeunes Algériens de 2008en payant les dernières annuités d’un prêtconcédé au titre d’un ajustement structu-rel dont ils auront oublié jusqu’au nom ?De quel droit des gouvernants incompé-tents peuvent-ils hypothéquer l’avenir deplusieurs générations dont certaines n’ontpas encore vu la nuit en souscrivant desengagements internationaux qui les des-saisissent de toute parcelle d’autorité surleur propre territoire ? Où est-ce qu’il a éténégocié, écrit et consigné que mandat estdonné pour que nous soyons lanternerouge dans le classement des nations enmatière de corruption, de climat des in-vestissements, de développement hu-main, de liberté de la presse, de propretédes villes. Même le capital sympathie dumouvement de libération national et dessacrifices qui l’ont accompagné en faveurdes causes des autres peuples colonisésa été dilapidé par une institution aux af-faires «étranges»… Où est-ce qu’il a été né-gocié, écrit et consigné que des terresnationalisées pour être confiées à des col-lectifs de paysans pauvres soient aujour-d’hui rétrocédées à des acquéreurs étran-gers au secteur pour des sommes farami-neuses qui dépassent l’entendement ? Oùest-ce qu’il a été négocié, écrit et consignéqu’un écrivain de talent, invité des plusgrands plateaux de télévisions euro-péennes, soit jeté à la rue par un ministreillettré issu d’une formation politique dontle seul apport à la culture nationale tientà sa tendance chronique à un «entriste»qui défraie la chronique de l’opportu-nisme le plus indécent». Cela résume, bienévidemment, le malaise profond dans le-quel nous nous embourbons, grands etpetits, et pour lequel nous n’avons pas en-core trouvé de solutions, devant nousmener vers plus de détente.Oui, messieurs, une véritable incurieexiste chez nous ! Le mal ne date pas d’au-jourd’hui ! Le mal nous poursuit depuislongtemps ! Et nous, pourquoi doit-onpayer vos ratages et vos naufrages ? Ainsi, je vous demande, à quoi avons-nous droit comme perspectives d’avenir,comme images de l’ouverture et de la mo-dernité, comme symboles du changement

et comme indices du renouveau ? Répon-dez-nous, je vous en supplie. Est-ce cesquelques «figures de proue» que vousnous flanquez à la figure, qui remplissentles écrans de notre télévision tous lesjours, qui hantent notre quotidien et quisont loin de nous satisfaire, tant sur leplan de leur dialectique que sur le plan deleurs promesses et de leurs résultats quenous n’avons encore vus et qui ne ris-queront pas de nous épater s’ils venaientà se produire ? «Misère ! Rien que de sa-voir que ceux-là ont pour mission de nousfaire sortir de la crise… nous angoissonsterriblement. Rien que de soupçonnerqu’ils doivent veiller à nous assurer unmeilleur avenir, nous déprimons profon-dément ! En fait, plus nous reluquons cesresponsables, plus nous avons l’impres-sion d’avoir devant nous les mêmes facesd’un même piège. Celui dans lequel sontenfermées plus de trente millions d’âmesà qui l’on veut faire croire que demainsera meilleur grâce aux efforts conjuguésde ces derniers». De plus, messieurs les spectateurs, vousqui avez consenti à me suivre et à m’écou-ter jusqu’à la fin, permettez-moi de vousdire encore davantage. Car, c’est en fait,de cette manière audacieuse et résolue,que l’on peut se faire comprendre, quel’on peut se faire entendre par ceux quinous gouvernent. Tenez, dans le domainede la délinquance, ce sujet qui fut trèslongtemps considéré comme un tabou, àtous les niveaux, et qui nous revient cruel-lement pour remuer notre conscience,qu’avons-nous préconisé pour que lesjeunes, qui sont esclaves de ce fléau, puis-sent s’en sortir ? Je prends au hasard cetaspect parce qu’il nous désespère de voirle nombre de délinquants augmenter dejour en jour. Oui, «nous vivons des moments poignantsavec cette frange de la société qui a choisiun mode de vie dicté par la loi de la jungle.Un monde à part où la zetla, l’alcool, laprostitution et l’homosexualité consti-

tuent les activités principales… Le fléaude la criminalité, le spectacle quotidien deces marginaux prêts à tout pour calmerleur toxicomanie ont transformé notrecapitale en une ville non sûre, dangereuseen certains lieux et réduit les quelquestentatives d’animation à néant. Agres-sions quotidiennes pour un bijou, un té-léphone portable, cambriolages, violence :chaque Algérois a son histoire à raconter,sa pierre à jeter contre ces «jeunes» quitiennent la rue par la crainte qu’ils inspi-rent. Les bas-fonds de la capitale recrutentsans cesse parmi tous ces jeunes exclusde l’école, de l’emploi et rejetés par des fa-milles éclatées». Parlons-en encore franchement de cettedélinquance ! Ce phénomène ne cesse deprendre des proportions alarmantes aupoint qu’on se demande finalement quipourrait y mettre le holà, se demandait unjournaliste qui a étudié le dossier avec cir-conspection. Et de continuer son étude,dans un style non moins mesuré et sin-cère. «Aucune région du pays n’est épar-gnée. Devenu récurrent, ce fléau a fini parsemer un climat de psychose au granddam d’une population au bord de l’im-puissance. Désormais, le seuil critiqueest largement dépassé, tant est si bienque la gamme des cibles s’enrichit d’unefaçon déconcertante ! Plus rien ne sembleinaccessible aux malfaiteurs qui se jouentdes victimes et même de ceux censés lesprotéger en recourant avec fantaisie àtoute la palette de techniques. Ainsi, lemétier de bandit est pratiqué sous sesmultiples facettes : vol à la tire, vol à laroulotte, casse et même braquage paragression au grand jour. On ne s’embar-rasse pas de plans d’attaque et tous lesmoyens sont utilisés : cagoule, armesblanches et encore, plus dissuasive, l’armede poing qui se banalise de plus en plus !Le vivier qui alimente cette catégorie demarginaux est généralement le milieujeune, victime du désœuvrement et de laprécarité ! La situation devient intenable,

et il n’est pas possible de marcher à piedsans ce réflexe de palper régulièrementses poches afin de s’enquérir de sonporte-monnaie et gare à celui qui répondà un appel téléphonique, auquel cas sonportable lui est subtilisé manu militari.On passera sur les véhicules dépouillésdes gadgets et autres effets même si l’onstationne pour un achat urgent… Maistout cela n’est rien devant une situationoù une famille se trouvant chez elle estpillée en plein jour sans que personne neréagisse. Ou encore qu’une jeune fille estdélestée de ses bijoux au nez et à la barbedes policiers impuissants. Indifférence !Partout dans les lieux publics très fré-quentés, des meutes de malfrats pullu-lent à l’affût de victimes potentielles etparfois on a droit à des agressions «gra-tuites», comme le cas de cette jeune fille,étudiante en droit, qui a reçu un coup delame de rasoir au visage, simplementparce qu’elle est jolie ! Et dire que dans unpassé pas si lointain, la marginalité n’étaitpas aussi dangereuse qu’elle est actuelle-ment !». Un autre journaliste écrivait, éga-lement sans réserve : «L’insécurité gagneles villes… Il devient difficile, voire dange-reux de sillonner les rues de la capitaletant le banditisme et la délinquance ontaccaparé les lieux. Toutes nos villes souf-frent de ce phénomène nuisible aux ci-toyens». Il continuait ainsi : «Après avoiréprouvé dans leur chair une décenniesanglante, les Algériens renouent avecd’autres scènes de violences quoti-diennes. Alimentés par une paupérisa-tion accrue de la société et dopés par lesretombées directes du terrorisme, lesphénomènes du grand banditisme struc-turé et de la délinquance gagnent du ter-rain, dans l’indifférence presque crimi-nelle des responsables en charge de lasécurité du citoyen.»

Ne m’en voulez pas, le rêve est gratuit

culture La NR 6766 - Mercredi 20 mai 2020

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Préambule Peut-on dire que ce que j’écris dans ce texte est une véritable pièce de théâtre, classique, selon les normes requises dans ce genrede littérature ? Le lecteur sera seul juge. En tout cas, si elle n’en est pas une, j’aurai le mérite d’avoir essayé. Mon intention est deprésenter quelque chose qui se tient, sur le plan du contenu, c’est-à-dire du message que je veux transmettre. Mon autre intentionest de présenter quelque chose qui arrive à ce même lecteur dans un style accessible, facile à parcourir, afin qu’il ne puisses’embarrasser de trop d’élocutions pour lesquelles il lui faudrait trimballer une encyclopédie de langue et de grammaire, pour encomprendre le sens et la dimension de cette tragédie qui se joue, hélas, sous nos yeux. Ce serait, de ma part, une marque d’égoïsmeet une manifestation de pédanterie, que je ne devrais jamais afficher, eu égard à ce que je souhaite léguer à la jeunesse, surtout.

(suite en page )

Par Kamel Bouchama (auteur)

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culture La NR 6766 - Mercredi 20 mai 2020

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Le phénomène du banditisme devientune préoccupation de l’État car ce der-nier, comme affirmé par tous, prend despropensions très graves dans notre pays.Les chiffres glanés au hasard nous don-nent froid dans le dos. Près de 80 000personnes dont 2 000 femmes ont été im-pliquées dans diverses affaires d’agres-sions, de vols, de kidnapping, de trafic etde consommation de stupéfiants. Plus de20 000 d’entre elles ont été écrouées.Cela se passe en 2004. Même le chef del’État appellera la justice à se mobiliserpour garantir la quiétude des citoyens,la sécurité de leurs personnes et de leursbiens. «La société vous regarde et at-tend de vous beaucoup. Elle attend quevous meniez ce combat contre le ban-ditisme avec rigueur et sans pardon». Ildira, en expliquant ce phénomène que«le banditisme a connu une recrudes-cence à l’ombre des désordres induitspar la situation d’insécurité que nousavons vécue et il doit être combattuavec la plus grande rigueur» mais, ajou-tera-il que cette politique répressive doitêtre accompagnée de mesures socialesen faveur notamment de l’emploi desjeunes.Ainsi, avec ce fléau sur les bras, lesvoyants sont au rouge et appellent à uneréaction énergique pour en effet occuperles jeunes ! Oui, il faut les occuper avecdes actions saines, mais surtout avecde l’emploi ; c’est le meilleur moyenpour leur éviter l’oisiveté, pour les ran-ger et les consacrer à une bonne et ren-table activité, grâce à un débouché. C’estce que l’État est en train de faire. Dumoins, à travers ce que nous savons deson programme et de la partie réservéeà cette frange importante de la popula-tion. Cependant, une fois au niveau de l’ap-plication, chez ce commis d’État – qu’ilsoit directeur ou même ministre –, cetteopération menée au pas de charge, àtravers les médias et les discours ras-surants et stimulants, et qu’on a appeléepompeusement «l’emploi des jeunes»,perd de son enthousiasme, tellementelle est bourrée de démagogie d’abord,ensuite d’embarras, de gaucheries, etmême de passe-droits au profit dequelques uns. Certains disent que c’estde la poudre aux yeux. Le programme estsouvent tourné en dérision par lesjeunes eux-mêmes qui croient difficile-ment à la volonté de refaire le monde dela jeunesse. Tenez, par exemple un jeunedisait à son ami : «J’ai trouvé du travail.Le problème c’est que c’est moi qui doispayer l’employeur !». Les diplômés parmiles jeunes qui ne trouvent pas de dé-bouchés sollicitent du travail dans lecadre du pré emploi malgré les salairesdérisoires et la durée des contrats.D’autres préfèrent rester au chômageplutôt que de s’investir dans un travailqu’ils savent éphémère et mal payé. «J’ai des amis qui travaillent dans lecadre du pré emploi. Ils sont surexploi-tés et sous-estimés», déclare un jeuneéconomiste au chômage. D’autres jeunes racontent : «Ces pro-grammes ne sont que des miroirs auxalouettes. Nous préférons naviguer (ladébrouille : vente de cigarettes, vente àla sauvette, trabendo), nous avons unebonne rentrée quotidiennement». Ceux-là ajoutent que leurs copains de l’emploide jeunes perdent leur temps et leur di-gnité : «Ils n’apprennent rien. Ils sontjustes bons à aller chercher le café ou lescigarettes aux supérieurs. Mêmes lesuniversitaires, car s’ils réclament, ils seretrouvent dehors». Franchement, quefaire lorsqu’on est obligé de travaillertemporairement pour se retrouver en-core au chômage ? Cela est loin d’être

une solution, car non seulement cela nechange rien à leur situation, mais aussile taux de chômage n’a pas baissé. Aucontraire, il ne fait qu’augmenter ! La plupart des chômeurs sont jeunes. Ilsont moins de 30 ans. «Le chômage a uncaractère endémique et les variationsdu taux qui continuent de déclencherde nombreuses controverses sont beau-coup moins préoccupantes que la rigi-dité de ses caractéristiques. Parmicelles-ci, il y a le fait que le chômage af-fecte les jeunes. Nous l’avons dit. Et sidans les pays avancés, un taux de chô-mage chez les jeunes a valu de tirer lasonnette d’alarme, chez nous, 49% deschômeurs recensés en 2004 ont moins devingt ans, 73% ont moins de trente ans.Plus grave encore, les trois quarts dece contingent sont sans qualification. Aceci s’ajoutent les disparités régionalesdes chances d’accès à l’emploi, elles-mêmes conséquences des disparités desretombées de la croissance». Après ce constat désolant, que dire decet hurluberlu, un grand responsablequi déclare à tue-tête que «deux millionsd’emplois» seront créés durant les cinqannées à venir ? Il s’est toujours com-porté en répugnant menteur et en fourbeinqualifiable. Il a toujours fait des pro-messes qu’il n’a jamais pu tenir. Ne sait-il pas que dans un autre pays de l’hémi-sphère nord, un pays qui se respectecar ses responsables ne mentent jamaiset, quand ils s’expriment, ne disent pasn’importe quoi, l’indice de popularitéde leur Président a sensiblement aug-menté pour seulement 35 000 emploisqui sont venus s’ajouter à l’effort delutte contre le chômage ? Et les enfants, et leurs droits, a-t-onpensé ? Les chiffres avancés par unecertaine organisation qui essaye de fairebeaucoup pour cette catégorie dejeunes, sont alarmants. Leur enquêtemontre que 23% des enfants travailleurssont des filles, 6% ont moins de dix anset 63% ont entre 10 et 16 ans. Mais le re-cord du travailleur le plus jeune revientà une fillette de 4 ans et demi. Les «mé-tiers» les plus prisés par les jeunes tra-vailleurs, selon cette organisation qui amené l’enquête, sont la vente de ciga-rettes et de cacahuètes. Aujourd’hui,l’on peut ajouter le gardiennage de vé-hicules où de jeunes enfants occupentles rues en se faisant «maîtres de par-king», travaillant ainsi pour des brou-tilles et un avenir incertain, voire desplus sombre. Nous lisons dans nos jour-naux des articles choquants : «Brahim,Mohamed, Ryad, Nazim et bien d’autresenfants, résidant dans les cités peu-plées… s’adonnent au gardiennage desvéhicules pour gagner quotidiennementquelques dizaines de dinars, qui per-mettraient soit d’améliorer un tant soitpeu le budget familial, soit de financerune éventuelle sortie à la plage entrecopains. Ces gosses, dont certains àpeine sortis de l’enfance, prennent d’as-saut dès les premières heures de la ma-tinée, les milieux très fréquentés commeles abords des cafés, des administra-tions publiques, avant de commencerleur travail qui ne s’arrêtera que versles coups de midi pour reprendre en mi-lieu d’après-midi. Le principe du «premier venu, premierinstallé» est de rigueur. Il est parfois né-cessaire de défendre son «territoire» àcoups de poing ou de bâton tant queles convoitises sont grandes. Armés debâtons, de gourdins, ou de simples mor-ceaux de bois, ces gardiens opèrent gé-néralement en solo ou en groupes dedeux pour les moins âgés». D’autres enfants, et ils sont nombreuxopèrent pour une organisation mafieusequi contrôle tous les espaces. Ainsi, tousces enfants sont issus d’un milieu socio-

économique défavorable et la majoritéde ces enfants ne sont pas scolarisés. Et«les enfants des décharges», il faut enparler, sans avoir peur d’être sermonné.Ils fréquentent chaque jour que Dieu faitces dépotoirs qui ne manquent pas dansnos villes pour gagner quelques dinars.«Ils s’appellent Mourad, Lyès, Halim etbien d’autres prénoms, aussi jolis lesuns que les autres, mais le destin a faitqu’ils ne mènent pas une vie commetous les enfants de leur âge qui ont peut-être beaucoup plus de chance qu’eux.Dès que le soleil se lève, ils sont là à«fouiner» dans les ordures en vue detrouver des quignons de pain pour rem-plir leur sac». Celui qui nous raconteces faits insiste pour nous rappeler qu’ilsfont cela non pas pour se nourrir, maispour vendre ce butin. Il en est bien «ras-surant» et par trop magnanime pour lalourde et pénible atmosphère que vi-vent ces enfants au sein de familles mal-heureuses et fatiguées par le poids dubesoin et de la misère. Pour votre gou-verne, vous qui êtes là, en train dem’écoutez, vous devez savoir que desvieux et des vieilles «font des poubelles»,à la tombée de la nuit, pour trouverquelques restes de repus, devant cal-mer la faim de leurs bambins qui ne sa-vent attendre et qui ne sauront pour-quoi – s’ils étaient conscients – vivent-ils ces moments douloureux dedénuement et de privation. Et les écoles, le suivi scolaire, les pa-rents, leur situation : des tranches de viedifficiles… Qui s’en soucie ? Je lisais, ily a quelques jours, un remarquable billetdans la presse. Son signataire disait :«Imaginez un père de famille en chô-mage, un compressé, ou un travailleurn’ayant pas perçu son salaire depuis desmois, bref, un père de famille en situationd’échec social. Imaginez-le, convoquépar le directeur d’une école qui l’as-somme de reproches. Son enfant est trèsfaible, pour ne pas dire nul, l’école nesait pas quoi en faire et, bien sûr, toutcela est de la faute du paternel… Imagi-nez un collégien qui vit avec des frèreset sœurs, tous universitaires chômeursou, dans le meilleur des cas, universi-taires chauffeurs de taxi ou traben-distes… Imaginez un enseignant trim-ballé d’une école à l’autre, sachant quedes pistonnés sont nommés dans desétablissements tchitchi par la grâced’une appartenance à une tribu… Non,n’imaginez plus ! Allez visiter les écoles.Et profitez des vacances pour revendi-quer leur réfection. Si, bien entendu,vous trouvez une oreille qui n’est pasdéjà en vacances». Voyons encore d’autres domaines… Par-lons-en. Que devons-nous faire pour quela situation aille mieux ? Que devons-nous faire contre les prédateurs qui sontlégion et qui se multiplient et se renfor-cent ? Que devons-nous faire pour arrê-ter vos élucubrations ? Que devons-nousfaire pour «qu’on ne déchaîne contre lesconsommateurs, que nous sommes, desruses, des artifices et des pièges. Millemalices qui se répandent en l’air pourgâter l’atmosphère et la corrompre. Par-fois, on se plait à souhaiter que rienn’existât. Ce désordre a ses lois. Il senourrit d’incartades, de mauvais des-seins, de pensées tortueuses… l’avidité,un rien l’aiguise et l’attise. Elle soufflecomme un mauvais vent… Il suffit d’unprétexte futile pour que des négociantsdressent les fourches caudines… Ainsi,les bourses n’ont plus d’ailes assez ro-bustes pour accompagner le vol rapidedes prix qui tournent en spirale et s’élè-vent telle une tourmente». Et notre avenir sanitaire, à qui s’adres-ser pour le garantir ? Nous savons tousque «huit millions d’Algériens souffrentde maladies respiratoires et six autres

millions sont hypertendus. Le nombre dediabétiques dépasse, quant à lui, lesdeux millions. Ce sont là des chiffres of-ficiels qui traduisent une situation pastrès reluisante de l’étendue des mala-dies chroniques au sein de la société…Pour ce qui concerne les maladies res-piratoires, l’ont comptabilise quelquesdeux mille décès par an provoqués parun asthme sévère…»Les populations des zones rurales, dansune région du pays, s’écrient : «Nousn’avons pas de quoi manger». Un véri-table cri de désespoir. «Ici, quand voustombez malade, vous ne pouvez comp-ter que sur la volonté de Dieu pour es-pérer guérir». Au même moment, même les malades,qui ont pu trouver une place dans unsecteur sanitaire ne sont pas épargnéspar le vol, la rapine et la corruption.«Malversation à l’hôpital (…). Huit an-ciens cadres en prison», annoncent lesquotidiens à grand tirage. De quoi s’agit-il, entre autres ? «L’hôpital et ses an-nexes ont une capacité de 1 644 lits,alors que la commande globale faisaitétat d’un achat de 3 439 lits pour unesomme de 10 milliards de centimes. Éga-lement, le règlement de 838 climatiseurs– sur les 1 276, supposés livrés – a né-cessité une dépense de 14 milliards decentimes. Le responsable a été jugé etemprisonné puis, comme par enchante-ment, a bénéficié d’une remise de peineet a été libéré. Fait très grave, cettemême personne reprendra de plus belleses activités, raflant tous les marchésde gré à gré et s’alliant au responsablelocal et à son fils. Il est aujourd’hui enprison». Et les suicides ? Il faut en parler, il ne fautpas en rougir ! C’est une catastrophedans notre pays. Ils ne suscitent plusd’intérêt comme avant, tellement ils sontfréquents, presque quotidiens et, j’al-lais dire, familiers. Dans les villes où ces drames ont lieu,nous n’entendons que quelques com-mentaires désabusés tellement ils émeu-vent rarement les gens et, cela bien sûr,n’est pas tant par indifférence que pardésenchantement général. Ainsi, les sui-cides prennent à témoin la rue quand cen’est pas des actes commis dans le si-lence et l’isolement. Tous les jours nouslisons dans la presse des billets qui nenous honorent pas mais qui laissent,par contre, de profondes stigmates dansla mémoire collective… Ces suicidessont la véritable mesure du désespoir so-cial dans lequel baigne la plupart de nosvilles. Nous ne pouvons tout raconter,tout dire malheureusement sur ce phé-nomène qui prend de l’ampleur et nouseffare au point de ne plus comprendrecertaines réactions de nos citoyens quivivent la misère, ses afflictions et sesconséquences et qui, de ce fait, vontjusqu’au désespoir. Les journaux nous in-forment chaque jour. Ainsi, nous sau-rons qu’un inspecteur de police tue cinqmembres de sa famille et se suicide etqu’un jeune homme s’immole par le feudevant le siège de la wilaya, emportantavec lui la seule explication qui vaille àson acte fatal. En effet, quelques joursaprès, rapporte le même journal, enpleine saison de tartuferie ramadha-nesque, déclinée par l’ostentatoire cha-rité du couffin, un homme âgé de 53 anss’aspergeait d’essence en plein cœurde la ville et à onze heures tapantes.Un autre père de famille, nous infor-ment encore les médias, qui se trou-vait en brouille avec sa femme, se coupele «zizi», objet de sa virilité, pour sanc-tionner cette dernière. Un acte grave deconséquences ! Une autre forme de sui-cide, n’est-ce pas ?

(A suivre)K. B.

lll

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Ainsi, les anciens appre-naient tous tôt l'idée del'incertitude du temps etde l'avenir, la nécessité

d'être prévoyant et de faire des pro-visions en prévision des mauvaisjours, le devoir de rester attaché àla famille. Et, à force de surmonterles difficultés, on finit par les antici-per et par acquérir des qualités es-sentielles à la vie comme la patience,la sobriété, l'esprit économiste quiont permis à la société traditionnellede connaître la stabilité.

Vivre aujourd'hui avec toutes lesfacilités mais dans la précaritéLes gens d'aujourd'hui, esclaves duportable et de l'internet, consom-ment à outrance ce que les autresont produit sans se soucier de l'ave-nir. Des industries de plats tradition-nels de type artisanal ou mécaniquese sont créées ça et là pour répondreaux besoins accrus en couscous,berkoukes, msemens, crêpes quinous font passer irréversiblementà l'ère de la paresse, du tout-cuit, del'immobilisme, pour consommersouvent debout, tant la gestion dutemps devient de plus en plus ardue.Et le couscous plat national et pré-féré par la majorité est roulé parceux qui en font un produit com-mercialisable pour être consommépar d'autres qui ignorent son modede préparation. Il est même vendusous différentes marques. Jadis,c'était la semoule qui était objet dediscussion entre voisins ou chez lesépiciers ; aujourd'hui, les proposéchangés portent sur les paquetsde couscous emballés sous une di-versité de couleurs publicitaires. Ettous les plats traditionnels sont pro-duits industriellement pour mettreà la disposition des consommateurstout ce qu'ils peuvent désirer commevariété : tchekchouka ou chekht-choua à l'huile d'olive et aux œufs,

sinon dans le meilleur des cas à lachtitha de viande ovine et bovine,sinon au lit. Il nous a été donné devoir des restaurants genre pizzeria,alignés sur tout un trottoir et qui ex-posent à qui veut consommer :mhadjeb, msemmen, beignets cuitsà l'huile, crêpes au miel ou à la confi-ture, omelettes aux frites ou tomates-poivrons. Les gargotiers qui font àmanger connaissent bien la psycho-logie du consommateur. Dans l'an-cien temps, à moins que l'on se trou-vât loin de la maison, on mangeaitchez soi. Aujourd'hui, on mange,même debout, dans une pizzeria ouà la gargote d'une demi-douzaine demhadjeb bien confectionnés avecde la semoule, du piment et de latomate. Ce commerce est devenuflorissant si bien qu'au fil des jours,différentes catégories de travailleurss'improvisent en gargotiers en ou-vrant des locaux pour servir à man-ger vite, tant la clientèle est nom-breuse et pressée de manger pourreprendre le travail ou tromper lafaim, sinon partir en voyage. Maisattention ! Ces commerces ont plusde bas que de hauts, ils peuventvous servir des plats de la veille. Cequi compte, c'est de pouvoir fairefeu de tout bois.

La vie d'antan a ses charmes, maisque d'aléas !Il fut un temps où l'on vivait dans lapure tradition, seulement avec desproduits de la terre qu'on cultivaitavec le plus grand soin et selon des

recettes culinaires archaïques. Enhiver et comme le feu était tout letemps allumé, on cuisait les œufslentement sous la cendre chaudede bois que l'on brûlait. Sitôt cuits,les œufs retirés avaient un goût par-ticulier. On vivait durement mais sai-nement avec des plats à base de se-moule, les mêmes que ceux qui sontvendus dans le commerce avec cettedifférence que maintenant on lesobtient vite alors que dans l'ancientemps, les femmes qui avaient l'ex-clusivité de la cuisine, les faisaientsi le temps l'en autorisait, entre lestâches serviles, il leur était difficilede trouver un moment qui permettede se consacrer à la galette danstoutes ses variétés, aux beignets,aux crêpes. D'après les anciens, onadorait les beignets par temps deneige.La maman devait être armé d'ungrand courage, alors que dehors unfroid glacial obligeait tout le mondeà rester enfermé, pour pétrir la pâte,attendre que celle-ci lève, ensuitepasser à la cuisson dans l'huile, à lalueur d'une lampe. Avant de passeraux histoires et à l'histoire du paysliée à la semoule, parlons du tempsdont on tirait de grands profits àl'époque de nos aïeux. Les activitésféminines allaient bon train : nosvieilles faisaient une répartition ju-dicieuse du temps. Quand il n'y avaitrien à faire dans le champ, elles s'as-sociaient pour dresser des métiersà tisser pour faire des couverturesou des burnous avec la laine qu'elles

avaient lavée, cardée, filée. Et au mo-ment du tissage, il leur arrivait des'entraider sinon de se rencontrerautour du métier à tisser pour dis-cuter et tenir compagnie aux deuxartisans assises à même le sol, surdes peaux de moutons et rivalisantl'ardeur dans le tassement de la laineentre les fils de la trame, avec uninstrument appelé «peigne de métierà tisser». Ce fut un espace de ren-contre pour les femmes qui avaientsoif de parler.

La semoule, ingrédient essentielaux plats traditionnelsLe plat préféré obtenu à partir de lasemoule était le couscous qui s'ac-commodait de tout ce qui étaitvendu à des prix abordables commeles fèves, les pois et pois chichessecs. A la place du couscous, il arri-vait que l'on consommât de latchektchouka ou autres plats tradi-tionnels toujours accompagnésd'huile ou de sauce, chaque régionavait ses recettes anciennes. Lesfemmes qui s'occupaient des travauxdes champs connaissaient parfaite-ment les plantes comestibles qui ré-unies, servaient à faire la soupe auxplantes sauvages très nourrissantes.La semoule s'obtenait à partir desgrains de blé et d'orge écrasés aumoulin à bras, sinon dans les grandsmoulins a à eau installés au borddes rivières en des endroits où leschutes d'eau étaient plus fortes.

Abed Boumediene

Culture des ancêtres et traditionsculinaires

Leçons de vie

culture La NR 6766 - Mercredi 20 mai 2020

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L a direction de la culture dela wilaya de Tizi Ouzou alancé un concours incluant

plusieurs disciplines artistiquesen hommage à l’artiste Idir, disparudernièrement, a indiqué le minis-tère de la Culture dans un commu-niqué publié samedi sur sa pageFacebook.Ouvert à tous les artistes de la wi-laya, le concours intitulé «Idir, unelégende vivante», porte sur la réa-lisation du meilleur portrait oufresque murale d’Idir en hommageà l’interprète d’Avava Inouva, pré-cise la même source.

Les participants à ce concourspeuvent aussi proposer une com-position musicale, une chanson ouencore un poème à la mémoire del’un des ambassadeurs de la chan-son kabyle à travers le monde.Les candidatures doivent êtreadressées par voie électronique àla direction locale de la culture,accompagnées des coordonnéesdes participants.Les œuvres réalisées dans le cadrede ce concours seront visibles le8 juin à l’occasion de la célébrationde la Journée nationale de l’artiste.Disparu le 2 mai dernier à l'âge de

70 ans, Idir, Hamid Cheriet de sonvrai nom, a été inhumé mercredidans un cimetière parisien.Idir, Hamid Cheriet de son vrainom, voit le jour le 25 octobre 1945à Aït Lahcène, commune d’AthYenni, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Après des études de géologie, ilbifurque vers la musique, devenanttrès vite l’une des icônes de lachanson kabyle en particulier etde la chanson algérienne en géné-ral. Idir s'est produit sur de nom-breuses scènes internationales. Ils’est associé dans son dernier

album «Ici et ailleurs», sorti en2017, à des chanteurs français derenom comme Charles Aznavour,Francis Cabrel ou encore BernardLavilliers.L'interprète de l’éternelle «AvavaInouva», tube planétaire interprétéen 20 langues étrangères, a renouéen 2018 avec son public lors d’unconcert à la Coupole du complexeolympique Mohamed-Boudiaf àl'occasion de Yennayer, nouvel anamazigh célébré le 12 janvier,après une absence de près de 40ans.

R. C.

Direction de la Culture de Tizi-Ouzou

Grand concours artistique en hommage à Idir

Patrimoine

LANCEMENT DENOUVEAUX CHANTIERSLa ministre de la CultureMalika Bendouda aannoncé lundi à Alger lelancement de deux grandschantiers dans le domainedu patrimoine en matièrede législation etd'inventaire.S’exprimant lors d’un pointde presse dédié àl’annonce de laréapparition du guépardsaharien dans le parcculturel de l’Ahaggar, laministre de la Culture aannoncé le lancement dela cartographie des sitesarchéologiques et laprochaine modification dutexte législatif régissant lepatrimoine culturelmatériel et immatériel.Ce projet de cartographie,longtemps source depréoccupation desprofessionnels du secteurdont le Centre national derecherche en archéologie(Cnra) se fera «encollaboration avec toutesles institutions et centresde recherche activant dansce domaine». La ministre aégalement annoncé lamodification de la loi98-04 relative à laprotection du patrimoineafin que ce texte soit «enadéquation avec les récentschangement et la politiqueculturelle du pays». Cetteloi en vigueur depuis 1998a souvent été l’objet dedemandes de modificationet de mise à jour de la partdes professionnels dupatrimoine, notammentceux travaillant sur lepatrimoine immatériel.Pour cette journée du 18mai, journéeinternationale des musées,la ministre de la Culture afait le point sur lesdifférentes activitésnumériques en lien avec lepatrimoine qui se sonttenues dont denombreuses conférencesvirtuelles d’expertsinternationaux. Ce passageà une célébrationnumérique du mois dupatrimoine (18 avril- 18 maide chaque année) s’est misen place suite à lafermeture des musées etmusées de sites par mesurede prévention contre lapropagation ducoronavirus. Elle aégalement rappelé soninstruction aux directeursde musées afin de procéderà la désinfection et à laréhabilitation de cesétablissements etd’élaborer des visitesguidées virtuelles de cesderniers. Malika Bendoudaa aussi annoncé lapublication dans lesprochains jours d’unenouvelle revue entièrementdédiée au patrimoineculturel.

R. C.

La culture de nos aïeux exigeaitde chacun un comportementfait de valeurs comme le tra-vail, la loyauté, le compter sursoi pour vivre et ce, confor-mément aux adages populairesqui rappelaient sans cesse lesprincipes et les impératifs.

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,Le co-meilleur buteur du cham-pionnat de Ligue 1 de football, IhebBelhocini, a indiqué lundi qu’il comp-tait quitter son club l'USM Sidi Bel-Abbès pour aller monnayer son ta-lent à l'étranger la saison prochaine.«A priori, c'est ma dernière saison ici

en Algérie. Si tout ira comme je le sou-haite, je jouerai la saison prochainedans un club étranger. Pour le mo-ment, je ne peux pas dévoiler ma pro-chaine destination, d’autant que j'ai en-core des engagements à honorer avecmon club en championnat et en Coupe

d’Algérie», a déclaré le joueur de 23ans à l’APS. Révélation de la saisonen cours, Belhocini, auteur de 10 butsen championnat, est convoité égale-ment par plusieurs formations locales.Le fait que son contrat avec le club del’Ouest du pays expire à l'issue del’exercice en cours, encourage les grosbras de l'élite à faire de lui leur prin-cipale cible en vue du mercato estival.«L’intérêt que m’accordent plusieurséquipes de l’élite m’honore au plushaut point, mais comme tout joueurambitieux, je donne la priorité à mescontacts étrangers. Je veux vivre unenouvelle expérience qui me permet-trait de progresser davantage», a-t-il ex-pliqué. Le jeune attaquant de la for-mation de la «Mekerra» avait failli s'en-

gager avec le champion de Qatar entitre, Al-Sadd où joue l’internationalalgérien Baghdad Bounedjah lors dumercato hivernal, mais ce transfertest tombé à l'eau à la dernière minutepour des raisons administratives.Cette fois-ci, Belhocini déclare sou-haiter atterrir dans un club européen,mais il laisse toutefois la porte ou-verte à un éventuel transfert vers ungrand club dans la région du Golfe, a-t-il encore dit.En attendant, il nourrit de grandesambitions pour contribuer à la réus-site de son équipe, dont il est le capi-taine, dans la course au maintien enLigue 1, «tout en jouant à fond noschances en Coupe d’Algérie», a-t-il pro-mis.n

Le milieu de terrain du club qatari Al-Gharafa, sacré champion d'Afrique desnations l'été dernier en Egypte, a ac-compagné son aide financière de plu-sieurs appels à contribution via les ré-seaux sociaux, encourageant les géné-reux donateurs à mettre la main à lapoche.«Vous aussi faites un don. Aidez InesIbbou pour qu'elle puisse continuer à re-présenter le tennis africain. C'est unsport dans lequel les joueuses sont trèsrares sur ce continent», a lancé Gue-

dioura sur Twitter. Contrairement auxstars du tennis mondial, les joueursmal classés comme Ines Ibbou (620e

mondiale) doivent continuer de jouerrégulièrement pour pouvoir subsister.L'arrêt complet de la compétition de-puis deux mois en raison de la pandé-mie leur a donc été très préjudiciable,particulièrement sur le plan financier.Attentives à cela, les hautes instancesdu tennis mondial se sont empresséesde créer un fonds spécial pour venir enaide à ces joueurs mal classés.Alors que les premières informations,en avril, évoquaient un fonds de soutien

pour les joueurs et joueuses classésjusqu'à la 700e place mondiale, celui-cipourrait finalement ne concerner que letop 500 en simple, le top 175 en double. C'est en tout cas le plan décidé parl'ATP et la WTA selon la journaliste ca-nadienne Stéphanie Myles, pour OpenCourt. Ines Ibbou ne pourrait donc pasbénéficier de cette aide. A moins que laFédération internationale ne consenteun effort financier supplémentaire etrajoute une certaine somme auxquelque 6 millions de dollars (5,55 Meuros) rassemblés par les sept ins-tances dirigeantes du tennis mondial

(ATP, WTA, ITF et les 4 grands Che-lems). Certaines stars du tennis mondialont refusé de verser la moindre aide àce fonds, comme cela a été le cas pourl'Autrichien Dominic Thiem, qui a consi-déré que les joueurs mal classés «ne mé-ritent pas» qu'on leur vienne en aide, car«ils ne sont pas très professionnels» et«ne font pas assez d'efforts pour s'ensortir seuls».L'Algérienne de 21 ans a alors réagi enrédigeant une lettre ouverte à l'attentionde Thiem, dans laquelle elle lui a ex-pliqué les difficultés que traversent lesjoueurs mal classés.Une lettre qui a fait bousculer les choseset pas uniquement dans le monde dutennis, puisque même le président de laRépublique, Abdelmadjid Tebboune, aeu vent de cette affaire et a réagi aus-sitôt, en promettant une aide immé-diate à Ibbou à travers le ministère dela Jeunesse et des Sports.Mais pas seulement, puisque le fonds«GoFundMe» a été également ouvertdans la même perspective, et c'est àce niveau que Guedioura vient d'ap-porter sa contribution.

R. S.

sport La NR 6766 – Mercredi 20 mai 2020

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Rugby algérien :saison blanche pourles différentescompétitions

Le président de laFédération algérienne derugby, Sofiane Benhacen, aannoncé lundi, aprèsconsultation des membresdu bureau fédéral, que lesdifférentes compétitionsnationales de la saison encours, à l'arrêt depuis deuxmois, sont annulées enraison de la pandémie decoronavirus (Covid-19).Dans une déclaration àl'APS, Benhacen a assuréqu'il était «inutile» depoursuivre la saison dansces conditions de santépublique à cause de lapropagation du coronavirus.«Nous avons décidéd'appliquer une saisonblanche pour l'exercice2019-2020 sur toutes noscompétitions nationales(messieurs et dames) pourtoutes les catégories d'âge.Il n'y aura donc pas dechampion d'Algérie cettesaison», a-t-il déclaré.Le président de l'instancefédérale a expliqué quecette décision a été prisepour «protéger la santé desjoueurs et des staffstechniques».«La reprise des compétitionsaurait été dangereuse pourla santé de tout le monde,d'autant plus que laFédération ne dispose pasde moyens suffisants poureffectuer des tests dedépistage sur les joueurs»,a-t-il souligné.

E ND E U X M O T S

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Sport

La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

­NR

,Le footballeur internationalalgérien Adlene Guedioura afait don de 20 000 livressterling au fonds d'aide à latenniswoman Ines Ibbou, sacompatriote qui a fait le buzzdernièrement sur le web enattirant l'attention sur lesgrosses difficultés financièresque connaissent les joueursmal classés depuis l'arrêt de lacompétition en raison de lapandémie du nouveaucoronavirus.

n Adlene appelle les généreux donateurs à mettre la main à la poche. (Photo > D. R.)

Une aide de 20 000 livres de Guediourapour la tenniswoman Ines Ibbou

,Le directeur général de l'ES Sétif,Fahd Halfaya, absent à l'audition delundi pour «des raisons de santé», estde nouveau convoqué par la commis-sion de discipline pour la séance dejeudi (11h) au siège de la Ligue de foot-ball professionnel, a indiqué l'instancechargée de la gestion de la compétitionsur son site. La commission indiqueque la prochaine convocation sera ladernière avant une sanction. Convoquépour être auditionné lundi à propos del'enregistrement sonore qui l'aurait im-pliqué dans le marchandage dematchs, le DG de l'ESS s'est absentépour des «raisons de santé», avait in-diqué l'avocat du club, Nabil Beniya.Un enregistrement sonore qui auraitimpliqué Halfaya et un manager dejoueurs est devenu viral sur les ré-seaux sociaux. Le responsable de l’En-

tente s'est empressé à nier en bloc, af-firmant que l’enregistrement est un«faux». Il est accusé d’avoir sollicitéun manager connu dans le milieu dufootball pour arranger des rencontreset favoriser par conséquent son équipeafin qu'elle remporte le titre de cham-pion d’Algérie au détriment des autresconcurrents.Fahd Halfaya a déposé plainte jeudidernier contre X auprès des servicesde la sûreté de la wilaya de Sétif.Réunis le même jour, les membres duConseil d'administration de l'ES Sétifont rejeté les accusations proféréescontre leur DG. Le CA de l’Entente estarrivé à la conclusion qu'aucune dé-cision ne sera prise par ses membressans que l’enquête menée par les ins-tances du football (FAF et LFP) ne soitachevée.n

Ligue Deuxième et dernière convocation pour le DG de l’ESS avant sanction

,Le président de la Fédération algé-rienne de football (FAF), KheïreddineZetchi, a réitéré lundi l’engagement deson instance à combattre «toutes lesformes de corruption», suite à la di-vulgation d’un enregistrement sonoresur une affaire présumée de mar-chandage de matches impliquant no-tamment le directeur général de l’ESSétif, Fahd Halfaya. «Je réitère l’enga-gement et la volonté de l’instance fé-dérale à mettre tous les moyens pourlutter contre toutes les formes de cor-ruption, un fléau qui affecte, malheu-reusement, le football national», a in-diqué le premier responsable de l’ins-tance fédérale dans une déclaration àFAF-TV. Un enregistrement sonore quiaurait impliqué le DG de l’ES Sétif,Fahd Halfaya, et un manager dejoueurs, est devenu viral sur les ré-seaux sociaux. Le responsable de l’En-tente s’est empressé de nier en bloc,affirmant que l’enregistrement est un«faux». En réaction à cette affaire, lacommission de discipline de la Liguede football professionnel a suspendule dirigeant sétifien «à titre conserva-toire» jusqu’à son audition prévuelundi.Le président de la FAF a rappelé quela lutte contre la corruption «s’inscriten droite ligne avec les engagements

de l’Etat algérien et sa politique demener une guerre implacable contretous les fléaux qui ternissent l’imagede notre pays». Pour pouvoir faireface à ce fléau qui gangrène le footballnational depuis plusieurs années, leprésident de la FAF a assuré que soninstance «s’est déjà dotée d’instru-ments lui permettant de mener sesmissions en adéquation avec sespropres statuts, mais également avecla réglementation en vigueur, à l’imagede la commission d’Ethique et du nou-veau département d’Intégrité dont leresponsable sera normalement ins-tallé juste après les fêtes de l’Aïd».Enfin, s’agissant de l’affaire de l’enre-gistrement sonore, «le président de laFAF a précisé que le dossier sera traitépar la commission d'Ethique, unestructure indépendante qui rendrason verdict en toute transparence eten toute responsabilité», conclut laFAF.Une affaire similaire avait éclaté lasaison dernière, impliquant le prési-dent de la JS Kabylie Chérif Mellal etle manager général du CS Constan-tine de l'époque, Tarek Arama. Lesdeux dirigeants ont écopé chacun dedeux ans de suspension de toute fonc-tion officielle et/ou activité en rela-tion avec le football.n

Football Zetchi réitère l’engagement de la FAF à combattre la corruption

USM Sidi Bel-Abbès Le buteur Belhocini annonce son départ à l’étranger

Page 13: Mise en page 1 · 2020. 5. 19. · dans un long week-end ? Il s’agit d’éviter de créer les conditions d’une éventuelle propagation du virus à cette occasion. n Le président

Menguelti Rabah est né le 28 novembre1951 à Tizi-Ouzou. Son poste de prédi-lection est celui d’arrière droit. Il n’aconnu qu’un seul club dans sa carrièrefootballistique, celui que l’on sur-nomme «les Genêts», en l’occurrence laJeunesse sportive de Kabylie, devenueplus tard la Jeunesse Electronique deTizi-Ouzou parce qu’elle dépendait dela société nationale des électroménagers(Eniem).Menguelti Rabah était doté de qualitésphysiques appréciables bien qu’il étaitfrêle de corpulence. Sa morphologie au-rait pu faire de lui un excellent ailier depoche mais, Rabah, dans la lignée desdéfenseurs modernes, était plus à l’aiseune fois le ballon récupéré.A cette époque, il était incontestable-ment l’un des meilleurs arrières latérauxque la JSK ait possédés avant que neviennent les Larbés, Sadmi, Rahmouni…Alliant une technique de balle sans failleà une puissance de tir des deux piedsou de la tête sans pareil et un volumede jeu très poussé, Rabah donnait à laJSK tout son sérieux car très technique,il orientait le jeu.Loin d’être un défenseur agressif : raresont les fois où on l’a vu tacler, MengueltiRabah n’hésitait pas à se transformeren attaquant et ses débordements lelong de la ligne de touche étaient desdangers constants.Menguelti Rabah était d’un petit gabarit,

mais il était doté d’une bonne détente,accrocheur, très bon sur le marquageindividuel. Il occupait avec un égal bon-heur tous les postes défensifs, mais ilavait une préférence pour celui d’arrièrelatéral droit. C’est à ce poste que AâmiSmail Khabatou le convoque pour porterle maillot national des Verts avec les-quels il s’épanouira durant les Jeux mé-diterranéens de 1975 sous la houlettede Rachid Mekhloufi au cours desquelsil marquera le but historique en finalecontre les amateurs de l’équipe natio-

nale française, en sautant plus haut quetout le monde. La question qui se pose ?Qu’est venu faire Menguelti Rabah dansla zone du milieu du terrain alors qu’ildevait se trouver dans la ligne de touche? Il avait du flair, alors qu’il ne restaitque quelques minutes à jouer, MengueltiRabah prit le risque d’intercepter uneballe dans le ciel et en sautant plus haut.Il inscrivit l’un des meilleurs buts del’Algérie post-indépendante. Il venaitd’atteindre les cimes de la gloire. Aussi,le public algérien de l’époque se rappelle

la grande course qu’il avait effectuéesur pelouse du stade olympique du 5-Juillet.Menguelti Rabah était le joueur qui cou-vrait énormément de terrain. Devant detelles qualités, Rachid Mekhloufi ne pou-vait le laisser loin de la sélection natio-nale.Sa première rencontre internationale, ill’a joua à l’âge de dix neuf ans à Moscouen date du 2 mai 1971 contre la forma-tion de l’URSS avec l’entraîneur, SmailKhabatou. Il paya chère cette rencontre.La composante qui avait affronté l’URSSa été totalement mise de côté, et auquell’Algérie s’était inclinée par une ava-lanche de buts (7-0). Menguelti Rabahfut écarté de l’équipe nationale avec lesAmrous, Karamani, mais il a suffi queRachid Mekhloufi prenne les rênes desVerts, il fut sélectionné une nouvelle foispour les Jeux méditerranéens de 1975.Sa dernière rencontre internationales’est déroulée le 6 février 1977 à Tuniscontre la Tunisie avec l’entraîneur Ra-chid Mekhloufi. Rabah Menguelti a portéle maillot national plus de dix neuf fois.Il a joué divers matches amicaux et di-vers tournois.Il a participé à des matches éliminatoiresde Coupe d’Afrique, des éliminatoiresde Coupe du monde mais sa seule sa-tisfaction est le but d’anthologie qu’ilavait inscrit lors des JM d’Alger.Menguelti Rabah a toujours été classiquedans son jeu, ne prenant jamais derisques inutiles. Il savait soutenir sonmilieu dans la construction des combi-naisons offensives.Menguelti Rabah n’a jamais quitté sonclub de toujours, mais une fois sa car-rière footballistique finie, il occupe leposte de secrétaire général de l’asso-ciation «Jetiste». Que devient-il ? Que fait-il ? Il vit actuel-lement en outre-mer, mais Rabah esttoujours à l’écoute du football algérien.

Kouider Djouab

A voirn Euro Sport 1  : Tennis Legends à 18h30n RMC Sport 1  : Manchester United - BayernMunich à 20h

n Menguelti Rabah s’est illustré en finale des JM-1975. (Photo > D. R.)

Sport Une aide de 20 000 livresde Guedioura pour latenniswoman Ines Ibbou

Ligue

Deuxième et dernièreconvocation pour le DGde l'ESS avant sanction

en direct le match à suivre

sportLa NR 6766 – Mercredi 20 mai 2020

Sport Le MJS étudie lesdifférentes options pourune éventuelle reprisedes compétitions

football

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L’homme qui a illuminé le stade 5-Juillet en 1975

Le ministère de la Jeunesse et des Sports a étudié les «dif-férentes options» pour une éventuelle reprise des compé-titions sportives, suspendues depuis mi-mars en raisonde la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), a in-diqué le département ministériel dimanche soir.Le ministre Sid Ali Khaldi a présidé dimanche, au niveaudu siège de son département, «une réunion de coordinationavec les directeurs généraux et cadres centraux du secteur,pour faire la lumière sur l’avancement de plusieurs dossiersd’actualité», a indiqué le MJS dans un communiqué publié

sur sa page Facebook. Parmi les points abordés au coursde cette réunion, «l'étude des différentes options pour lareprise du calendrier des compétitions sportives après lalevée du confinement», imposé par la pandémie de Covid-19. D’autres sujets ont été abordés au cours de cette ré-union, dont celui d'un «rapport sur l’avancement des tra-vaux pour l’élaboration du plan national de la jeunesse,et notamment la coordination et la consultation avec lessecteurs concernés, dans le but d’installer une commissionministérielle mixte à ce propos».

Pour discuter d'une éventuelle reprise de la saison foot-ballistique, une réunion s'était tenue la semaine dernièreau siège du MJS, en présence d’un représentant de la Fé-dération algérienne de football, du président de la Liguede football professionnel Abdelkrim Medouar, ainsi qued'un représentant du Centre national de la médecine dusport.Aucune décision n’a été prise sur une possible reprise duchampionnat. Les intervenants étaient unanimes à direque tout sera tiré au clair après le déconfinement.

Sport : le MJS étudie les différentes options pour une éventuelle reprise des compétitionsLa Der

Evocation : Menguelti Rabah 

Nous pouvons dire sansrisque de nous tromperque Menguelti Rabah ainscrit le plus beau but del’histoire footballistiquealgérienne. Le plus impor-tant dans la carrière d’unfootballeur. Et  de quellemanière  ! Un but qui vautson pesant d’Or. Un butsplendide, d’anthologie,inoubliable dans les an-nales de l’histoire du bal-lon rond algérien.