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Afrique Zones CFA: 6000 FCFA - Union européenne Zones Euros: 10 euros - RDC: 12 $US - Maroc: 52 DH -Tunisie: 8 DT - Algérie: 395 DA - Suisse: 12,5 FS - Danemark: 76 DK Grande-Bretagne: 7 £ - Pays-Bas: 18,5 FL - Luxembourg: 18,5 FL - Antilles/Guyane/Réunion: 9,5 euros - USA: 13,5 $US - Canada: 15,5 $CAN – ISSN 0851-3910 Edition spéciale n°109

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Page 1: Mise en page 1doccdn.simplesite.com/d/62/53/283445310132540258/5b7d9394-09… · « Jésus-Christ est venu libérer les captifs ! » (Par Vital Ntambwe B. Baraka) Le Dakar 2010 :

Afrique

ZonesCFA:6000FCFA-Union

européenneZonesEuros:10euros-RDC:12$US-M

aroc:52DH-Tunisie:8DT-Algérie:395DA-Suisse:12,5FS-Danem

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Grande-Bretagne:7£-Pays-Bas:18,5FL-Luxem

bourg:18,5FL-Antilles/Guyane/Réunion:9,5euros-USA:13,5$US-Canada:15,5$CAN–ISSN

0851-3910

Editionspécialen°109

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 3

’année 2009 a depuis longtemps fini sa carrière,emportant avec elle son palmarès de grands événe-ments tels l’investiture de Barack Obama comme pre-

mier président noir à la tête du colosse américain, la criseéconomique et financière qui a débuté avec la dégringoladeen 2008 du géant groupe bancaire américain LemanBrothers, le sommet de Copenhague sur les changementsclimatiques qui s’est soldé par un accord à minima très peucontraignant au plan juridique, sans oublier les présiden-tielles anticipées qui ont permis à la Guinée-Bissau d’avoir unnouveau président de la République après le double assassi-nat du président Joao Bernardo Vieira et du chef d’Etat-majorgénéral des Forces armées Batista Tagme Na Wae en mars dela même année. Les lampions qui se sont déjà éteints surl’arc-en-ciel 2009, comme ils viennent de le faire sur 2010 quia été notre année sabbatique dans la parution, nous ont déjàoffert, et nous offre encore l’opportunité, avec l'avènementde 2011, de formuler à l’endroit de nos aimables lecteurs etpartenaires privilégiés répartis à travers le monde nos voeuxardents de paix, de santé et de véritable bonheur à l’occasiond’un nouvel an qui nous augure un nouvel élan pour davan-tage mener à bien notre noble mission qui est d’informerobjectivement l’opinion mondiale, d’alerter et d’interpeller lacommunauté internationale sur les questions brûlantes denotre « village planétaire », et d’amener, au travers de nosécrits, notre lectorat à la découverte de nombreuses destina-tions que constituent les différents pays du monde, de pro-mouvoir le partenariat Nord-Sud et Sud-Sud ainsi que la paixsans laquelle celui-ci ne peut être possible, de contribuer ànotre façon à la promotion de la bonne gouvernance et à lalutte contre la pauvreté. Afin de lever l’équivoque par rapportau contenu de notre support international de communica-tion qui s’est imposé sur le paysage médiatique internationalet qui, décliné par ses dix-huit rubriques, a toujours couvertpresque tous les secteurs de la vie d'un pays, et sans nousécarter du concept « information touristique » qui justifie lechoix de notre titre « Découvertes » qui sous entend des«voyages » ou « pérégrinations », nous avons estimé judi-cieux de réaménager notre intitulé incorporé à notre logoqui devient « Magazine international d’information spéciali-sée » au lieu « … d’information touristique ». Toutefois, nouscontinuerons et nous nous efforcerons de couvrir particuliè-rement toutes les formes du tourisme (d’affaires et decongrès, de découverte ou le safari, de santé, d’éducation,

écologique, balnéaire, culturel, social, sportif, cynégétique,politique, rural, solidaire, religieux, …) qu’offrent les diffé-rentes destinations mondiales vers lesquelles nous vousamènerons grâce à l’habileté et à la beauté de notre plume! La fin de 2010 et le début de 2011 constituent un momentpropice pour dresser le bilan et évoquer des perspectives.Qu’il nous soit donc permis, dans cette première édition spé-ciale double qui marque la rupture avec le passé, de saluersans tomber dans l’autosatisfaction, les quelques résultatsque nous avons obtenus jusqu’ici au gré, Dieu merci, d’unehaute lutte menée avec méthode et professionnalisme etgrâce au dynamisme et à l’efficacité de notre équipe, et dejeter un regard vers nos actions futures que nous aurons àmener dans le respect scrupuleux de notre plan stratégiquede communication et de notre ligne rédactionnelle.L’excellence quant au fond et à la forme, la parution de noséditions en double version : électronique et papier ; la distri-bution dans plusieurs pays du monde et à bord des lignesaériennes ; la réalisation des éditions spéciales « pays » conte-nant des articles de fond qui s’inscrivent dans la durée, servisà chaud ou mis au frigo avant d’être retirés et réchaufféspour être servis en temps opportun ; l’élaboration d’uneliste étoffée de nos illustres « abonnés d’honneur » quesont les chefs d’Etat et de gouvernement et les hauts res-ponsables des organisations internationales, … sont làdes acquis qui figurent déjà à notre actif pendant quenous continuons à œuvrer inlassablement pour le lance-ment effectif de nos éditions plurilingues (français,anglais, portugais, espagnol,…). Le lancement, à partir decette grande édition spéciale relookée, de trois sous-rubriques («Le diplomate de l’année » dans « Evénement»,« Le banquier de l’année » et «Le manager de l’année »dans « Business »), traduit éloquemment notre souciconstant d’innover et d’enrichir notre menu rédactionnelafin de mieux répondre aux besoins informationnels deplus en plus exigeants de l’ensemble de nos lecteursrépartis à travers le monde. Un peu de patience svp carles délices de la noix de cajou et de la Mbika grelhada (1)appuyées par la beauté paradisiaque des îles Bijagos nousont obligés, malgré quelques remous politiques et autresparticularités qui y rythment la vie, à prolonger principa-lement notre séjour en Guinée-Bissau avant de nousenvoler vers d’autres destinations splendides. Feliz NovoAno e que Deus abençoe (2)!

Un nouvel an, un nouvel élan !

Editorial (Par Vital Ntambwe B. Baraka)

(1) : Carpe grillée, souvent servie avec la pomme « vapeur », les frites, les légumes sautés ou l’assiette des crudités en Guinée-Bissau,pays à tradition gastronomique lusophone.

(2) : Bonne et Heureuse année et que Dieu vous bénisse (en portugais qui est la langue officielle de la Guinée-Bissau).

L

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 1094

Sommaire

Destination du Mois

Editorial

Un nouvel an, un nouvel élan ! ( Par Vital Ntambwe B. Baraka)

Archipel des Bijagos : Des îles bissau-guinéennesqui méritent plusieurs voyages(Envoyé spécial)

Interview exclusive de M. CarlosGomes Junior, Premier ministre dela République de Guinée-Bissau( Par Vital Ntambwe B. Baraka)

Découvertes vous amène à la découverte de 10 toursles plus hautes dumonde…(Envoyé spécial)

8

14

Avec M. Amine Michel Saad, Procureurgénéral de la République de Guinée-Bissau(Propos recueillis par Vital Ntambwe B. Baraka)

36

19

17

A Bâtons rompus

Interview exclusive de M. MalamBacai Sanha, président de laRépublique de Guinée-Bissau(Par Vital Ntambwe B. Baraka)

Cyberoperators

Portables : les effets sur la santé encore incertains(Dossier réalisé par Antoine Dos Reis)

24

Un stylo électronique au secours des contraventions(Antoine Dos Reis)

Enquêtes et reportages

La Mafia serait-elle la grande bénéficiairede la crise ?(Soumaïla Aïdara )

« Découvertes » vous fait découvrir…

Il y a deux ans : un doubleassassinat « en live »(Par Vital Ntambwe B. Baraka)

26

28

27

A l’occasion de l’assassinat du chef d’Etat-majorgénéral des armées Tagme NaWae et du présidentJoao Bernardo Vieira de la Guinée-Bissau, ils ontdéclaré(Propos recueillis par notre envoyé spécial)

30

34

Réhabilitation 37

Le président Malam Bacai Sanha dénoncel’emprise de l’armée sur son pays

40

GUINEE-BISSAU :Un faux « poisson d’avril »(Par Vital Ntambwe B. Baraka)

38

44

Business

Crise financière mondiale :La descente aux enfers des géants de la finance(Par notre permanent à Paris, Soumaïla Aïdara )

Le blues des « fortunés » du monde(Soumaïla Aïdara )

GUINEE-BISSAU : Les impacts de la crise mondialesur l’économie nationale (DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À BISSAU)

43

42

Au fil des sommets du G20(Dossier spécial réalisé par notre grand reporter, Soumaïla Aïdara)

44

Washington : les travauxd’hercule de grandespuissances

41

47

Londres : un tournant historique 45Pittsburg : au chevet de grands dossiers du monde 45

Les premières dames au G20 de Pittsburg 46

Un temps avec M. Romulo C. G.Pires, Directeur général de laBanco da Africa Ocidental (BAO)en Guinée-Bissau

GUINEE-BISSAU : Lancement de la campagne 2009pour la commercialisation de la noix de cajou

57

Signature de l’ABS4 57Un temps Avec M. Agnelo Regala Lima Gomes,Président du Conseil d’administration de Gomes YGomes Lda et Consul honoraire de la Turquie enGuinée-Bissau

58

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 5

Sommaire

Entretien avecM. Doudou Gnagna Diop, promoteurdu projet éco-touristique Croco-Parc

Un projet pour l’amélioration de la formationet l´accès à l´emploi dans le secteur du tourismeen Afrique et en Amérique latine (La rédaction)

Un temps avecM. Salif Badiane, présidentd’ATA-Sénégal et Directeur général d’ACT

TELEGRAMMES…

Interview de M. Ibrahima Sarr,Directeur général de l’Agencenationale de promotion touris-tique (Anpt) du Sénégal

62

63

Première sortie médiatique de M.Saico Umaro Embalo, Président duConseil d’administration de l’APGB

67

Paris fête le Monde (ENVOYÉ SPÉCIAL, SOUMAÏLA AÏDARA) 66

74

76

77

Trois questions à monsieur l’ambassadeur CheikhIbrahima Diong, président du conseil d’administrationde Senegal Airlines

Interview de M. Edgardo Badiali,directeur général de Senegal Airlines

79

80

83

Tremplin

Barack Obama : le premier black à la tête du colosseaméricain (Soumaïla Aïdara )

Barack Obama : de la case kenyane au Bureau ovalede la Maison Blanche (La rédaction)

Du sang nouveau ! (La rédaction)

Jean Sarkozy : ange oudémon ?(Par Soumaila Aidara)

81

82

83

Evénement

RETOURSURLES LEGISLATIVESBISSAU-GUINEENNES2008 : Un grand satisfecit pour le peuple(Dossier réalisé par notre envoyé spécial)

A l’occasion des législatives bissau-guinéennesdu 16 novembre 2008, ils ont déclaré…(PROPOS RECUEILLIS PAR NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL )

IL Y A DEUX ANS, L’INVESTITURE DE BARACK OBAMA :Le 44e président américain prête sermentsur les marches du Capitole(Par Soumaïla Aïdara)

84

9900

85

99

Interview exclusive de Mme Marcia S. Bernicat, Ambassadeur des Etats-Unisauprès du Sénégal et de la Guinée-Bissau(Par Vital Ntambwe B. Baraka)

GUINEE-BISSAU :Une investiture présidentielle haute en couleurs (De notre envoyé spécial, Vital Ntambwe B. Baraka)

Un temps avec le nouveau président de la Commission nationale des élections de la Guinée-Bissau, M. Desejado Lima da Costa

Le chef de la mission diplomatiqueangolaise en Guinée-Bissau, S.E.M.Brito Antonio Sozinho, s’est exprimé…

Retour sur le dernier voyage du président Sarkozy en RDC : Une fabuleuse visite qui a dopé l’axe Paris-Kinshasa (Par notre grand reporter Soumaila Aidara)

92

96

101

103

64e session annuelle de l’Assemblée Générale de l’Onu : L’Afrique s’est fait entendre(Dossier réalisé par notre grand-reporter)

110

108

Marche pour Jésus en Guinée-Bissau : Le président du Conseilnational des églisesévangéliques s’est exprimé (De notre envoyé spécial)

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 1096

Sommaire

113

114

Sommet de Copenhague 2009 :La longue marche pour sauver la planète(Par notre grand reporter)

111

Une coopération sous-régionale au beau fixe (Par Soumaïla Aïdara)

112

20e anniversaire de la chutedu mur de Berlin :L’Allemagne magnifie un pansymbolique de son histoire à la face du monde (Par notre grand reporter)

127Edition 2010 :Malika Ménard succède à ChloéMorteaud

RDCongo - Afrique du Sud :Une coopération bilatérale exemplaire(Soumaïla Aïdara)

Globe-trotter

Le prophète Olivier Ohouochi réaffirme : « Jésus-Christ est venu libérer les captifs ! » (Par Vital Ntambwe B. Baraka)

Le Dakar 2010 :Carlos Sainz et Cyril Despres au firmament(Par Soumaïla Aïdara)

Jeux & Loisirs

Le Dakar 2009 : La légende du Paris-Dakar sous les couleurs de la pampa(Reportage réalisé par Soumaïla Aïdara)

Bruits de trottoirs

(Sous la direction de Nathalie Fave)

120

198

117

119

122

Première édition du CHAN 2009 :Les Léopards de la RDC, rois d’Afrique(Par Soumaïla Aïdara)

123

Rio 2016 :Le Brésil aux couleurs des Olympiques(Par Soumaïla Aïdara)

124

La 21e édition du Fespaco a déjà vécu(Antoine Dos Reis)

125

Culture

Edition 2009 et 2010 de Miss France(De notre permanent à Paris, Soumaïla Aïdara)

126

Edition 2009 :Chloé Morteaud : la saga d’une couronnecontroversée

126

Miss Univers 2011:Une nouvelle reine mondiale de la beauté(Par Vital Ntambwe B. Baraka)

Dans chaque édition, retrouvez les coups de cœur de la rédaction…

128

Un moment d’échanges avecDr José Francisco Fadul, président du Tribunal desComptes de la Guinée-Bissau(Vital Ntambwe B. Baraka)

Dernier séisme meurtrier d’Haïti : plus jamais ça ! 195

165

Mode & Beauté

Coup de cœur

Le Système des Nations Unies en Guinée-Bissau 129

Cahier spécial

Coup de gueule

Il reçoivent le Magazine international Découvertes 196

Attention à ce que vous dites !(La rédaction)

202

Carte postale

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 7

Découvertes est un magazine international d’informationspécialisée qui, au travers de ses dix-huit rubriques et pardes articles de fond qui s’inscrivent dans la durée, « servisà chaud » ou « mis au frigo » avant d’être retirés etréchauffés pour être servis en temps opportun, couvrepresque tous les secteurs de la vie d’une destinationqu’est un pays. Il assure spécialement la couverture detoutes les formes du tourisme (d’affaires et de congrès, dedécouverte ou le safari, de santé, d’éducation, écologique,balnéaire, culturel, social, sportif, cynégétique, politique,rural, solidaire, religieux,…) qu’offrent les différentes desti-nations à travers le monde. Les interviews réalisées danscette édition et les autres articles qui y figurentn’impliquent de la part de DECOUVERTES aucune prise deposition politique, mais relèvent de sa noble mission demieux informer ses aimables lecteurs en exploitant, grâceaux technologies de l’information et de la communica-tion (TIC), toutes les sources adéquates (personnes - res-sources, documents écrits, sonores et audiovisuels,Internet,…)

PHOTO DU MOIS RabindranathTagore disait :"chaque enfantapporte en nais-sant le messageque Dieu n’a pasencore désespérédes hommes". Cette petite fille,semble dire quantà elle : "ô DieuCréateur, j’imploreta miséricordepour que cessenttoutes les guerres

et tous les conflits armés qui ensanglantent le mondeaujourd’hui et l’empêchent de connaître la paix véritableet durable à laquelle il aspire".Puisses-tu permettre particulièrement que les soubresautspolitico-militaires qui déstabilisent la Guinée-Bissau pren-nent fin et que les calamités du genre du dernier séismemeurtrier en Haïti ne se reproduisent pas ! Fais, telle est tavolonté ô Dieu, que le bien l’emporte sur le mal, que tescréatures mènent une vie saine et non immorale, qu’il y aitl’intégrité morale pour la promotion de la bonne gouver-nance, que la justice l’emporte sur l’injustice afin qu’il y aitle véritable respect des droits humains, que la véritél’emporte sur le mensonge parce toi tu soutiens la vérité,étant donné que tu es la vérité, ô Dieu suprême ! »

Sommaire

216

Paris - DakarCatégorie auto : les vainqueurs au fil des années (La rédaction)

217

203

209

D’Ouest en Est, quelques pasau Canada(Par Nathalie Fave)

La femme serait-elle l’égale de l’homme ?(Par Vital Ntambwe B. Baraka, sous la plume du chroniqueur)

205

Conférence 2009 de la Ligue Biblique : « Démasquer les séductionsdes sectes, ordres mystiques et sociétés secrètes »(Par Antoine Dos Reis)

213

Bienvenue aux enfants !(La rédaction)

Zoom sur le Cesag :Un centre d'excellence pourforger le destin de l'Afrique(La rédaction)

Formation & Emploi

Rétrospectives

(Par la rédaction)

A la découverte de 10 pays du monde

Bon à savoir en cas de vol de votre téléphone portable !

Quelques informations utiles sur le Sénégal

Les pages des professionnels de l'industrietouristique et hôtelière de la destination Sénégal

Agenda de Découvertes

Remerciements

La page administrative et diplomatique de la Guinée-Bissau

Les pages multisectorielles de la Guinée-Bissau

Remerciements

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Bloc-notes

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 1098

C’est sur l’île de Bubaque, centrenévralgique et point d’entrée de lamajeure partie des visiteurs de

l’archipel des Bijagos, une partie insulairede la Guinée-Bissau, qui compte 81 îles,22 habitées en permanence, 20 à habita-tion saisonnière et le reste inhabité, quenous avons choisi de passer notre week-end de travail du 23 au 25 janvier 2009.Des noms tels Bolama, Djiu de Galinhas,Anagaru, Rubane, Soga, Anguruma,Canhabaque, Uno, Orango Grande,Canago, Meneque, Adouga, OrangoZinho et Joao Viera, figurent entre autressur la liste de ces magnifiques îles. Arrivé,en provenance de Bissau, avec«l’Expresso dos Bijagos » le vendredi 23janvier 2009 à 17h50 GMT sur cette îleoù se concentre la majorité de 100chambres d’hôtel disponibles sur toutl’archipel, nous avons levé l’ancre ledimanche 25 à 15h15, heure de bord.Durant notre merveilleux week-enddans la capitale des îles Bijagos dont lenombre d’habitants s’élève à 25.000,nous avons, après avoir établi notre baseà l’aparthotel Canoa, consacré l’essentielde notre temps à la visite des promo-teurs hôteliers et touristiques, et de laRadio Djan Djan, une station émettrice,initiative de la Casa de Ambiente eCultura Bijagos ou la Maison del’Environnement et de la Culture Bijagosqui est dirigée par M. Joao SouzaCordeiro. Cette radio communautaireest placée sous la direction de M. FilipeCardoso. L’actuelle île de Bubaque, parrapport à celle que nous vous avionsprésentée dans notre numéro doubleJanvier-Juin 2003, a connu une évolu-tion assez significative, surtout dans ledomaine des NTIC. Aujourd’hui, on peutnon seulement y émettre aisément descommunications téléphoniques vers lapartie littorale et l’international, maisaussi y recevoir des communications debonne qualité venant de mêmes lieux.

On y a allègrement accès à l’Internet etquelques Cybercafés y ont même déjàouvert leurs portes. Plusieurs chaînes detélévision dont CNN et TV5 Monde y

sont actuellement captées. L’aparthotelCanoa ou la Casa de Dora, un réceptifpara-hôtelier moyen, géré actuellementpar une jeune Portugaise prénomméeSuzanna Catarina qui n’est autre que lacadette de deux filles de sa propriétairede mère, Dora, a augmenté sa capacitéd’accueil avec aujourd’hui 8 chambresSingle, 2 Duplex et 2 chambres familialesappelées abusivement « suites » ; toutesdotées d’installations hygiéniquesmodernes et égayées par un joli jardintropical fleuri. Une grande paillote exté-rieure est venue renforcer la première etune nouvelle « Sala de Estar » ou la sallede repos sert de lieu de Télé et de réu-nion et renforce la mission de la pre-mière qui ne sert que de resto. Dans ceréceptif qui nous accueille habituelle-ment, la maîtresse des lieux, Dora, enbonne Portugaise, a l’art de servir desrepas copieux composés essentielle-ment de gros Mbika (1) ou du Cabrito (2)arrosés du jus de citron et avec commeaccompagnement un bon riz et debonnes frites. Tandis que le bouquet du

ARCHIPEL DES BIJAGOS

Des îles bissau-guinéennes qui méritent plusieurs voyages

Destination du Mois

(ENVOYÉ SPÉCIAL, VITAL NTAMBWE B. BARAKA)

C’est par par le bateau « Expresso dosBijagos » que nous avions, en provenancede Bissau, rejoint l’île de Bubaque

Le beau jardin de la Casa de Dora où nous avions séjourné durant notreweek-end de travail

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 9

dessert est la papaye ou la manguecueillie sur place dans le jardin potagerde l’arrière-cour. Nous y avons partagénotre week-end avec un groupe dejeunes touristes, membres d’un projetdanois du nom de « Bandim HealthProject ». Deux sympathiques garçons :Dlama et Nils, et cinq charmantes filles :Linda, Fanke, Mette, Narajaa et Iben, quiavaient fait le déplacement pour satis-faire leur curiosité sous le ciel tropical.L’hôtel « Le Calypso », jadis tenu par lajeune Française Delphine Keil rachetépar son compatriote Gérald, ce sympa-thique promoteur qui, en nous recevantgentiment le samedi 24 janvier, nous aexposé quelques difficultés du secteuret aussi dit du bien de sa jeune femme,épousé alors qu’elle était sa secrétairependant qu’il était encore entrepreneuren France. Doté d’une piscine et debelles chambres, Le Calypso organise, endehors de l’hébergement, des séancesde pêche en bateau, des pique-nique etdes excursions en 4x4 comme la visitedes villages Bijagos et des sorties sur labelle plage de Brousse. De l’avis de cer-tains touristes, celle-ci dépasserait, depar sa beauté, celles de Miami aux Etats-Unis. C’est sur cette belle plage qui setrouve à l’autre extrémité, à 18 km del’entrée de l’île de Bubaque, qu’a eu lieu,en 2002, la cérémonie solennelle mar-quant l’arrivée du magazine internatio-nal « Découvertes » sur l’archipel desBijagos, en présence de quelques jeunes

Portugais et Portugaises et de notre amiFranco-Espagnol Marc Pierre Del Sol.Poursuivant nos visites du samedi 24janvier, nous avons, après un crochet auLodge Les Dauphins, été reçu à la KasaAfricana par le tenancier des lieux, leFrançais Gilles assisté de sa charmanteépouse, la Sénégalaise Tina. KasaAfricana qui fait penser aux résidenceshôtelières de Saly Portudal au Sénégal,est un cadre magnifique qui, avec son

beau jardin tropical doté d’une piscine,offre de belles chambres climatisées etun accès à l’Internet. Construit presqu’aubas d’une petite colline, ce réceptif para-hôtelier offre une vue imprenable sur lamer qu’il jouxte et sur l’île de Rubane quise trouve en face de celle de Bubaque.Dans la soirée du même samedi, nousavons effectué une visite intéressante àla Radio communautaire Djan Djan quiconsacre l’essentiel de ses émissions aux

Destination du Mois

C’est avec un groupe de jeunes Danoises et Danois du « Bandim HealfProject» que nous avions partagé notre week-end à l’aparthotel Canoa ou laCasa de Dora

L’aparthotel Canoa est actuellementgéré par une jeune Portugaise,Suzana Catarina, cadette de deuxfilles de la propriétaire Dora.

La Kasa Africana est un réceptif magnifique qui, avec son beau jardin tropi-cal doté d’une piscine, offre de belles chambres climatisées et un accès àl’Internet.

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10910

infos, à la promotion de la bonne santé,à l’éducation des jeunes et principale-ment à la sensibilisation des pêcheurssur le caractère « zone protégée » del’archipel des Bijagos qui a été classé en1996 par l’Unesco comme l’uniqueréserve de la biosphère sur toute la côteouest-africaine. C’est au moment oùl’animateur Joao Francisco Gomes était àl’antenne et que Lassana Djassé était aucontrôle dans la cabine technique, quenous avons poursuivi notre visite dansles allées de la modeste station radio-phonique qui nous a mené dans la sallede rédaction où le directeur d’antenne,M. Bacari Cassama assisté du journalisteSene Baldé nous ont gratifié d’une dis-ponibilité remarquable qui s’est traduitepar des échanges enrichissants. A

Bubaque, des édifices coloniauxantiques en décadence, à l’instar de lamaison du gouverneur qui existe depuisla première guerre mondiale et de celledu premier président bissau-guinéenLuis Cabral, tombée en ruine au bord dela mer, constituent aussi des sujets decuriosité et d’attraction. Le dimanche 25janvier 2009, nous quittâmes l’île pourBissau, à bord toujours du célèbreExpresso dos Bijagos qui leva l’ancre à15h15, heure de bord ! Le débarque-ment de ce bateau, chaque vendredi, etson embarquement chaque dimancheont toujours attiré plusieurs personnes :amis, commerçants et simples curieux.Le temps imparti pour notre visite deBubaque ne nous a pas permis d’allercette fois-ci en profondeur de cette île

principale de l’archipel. Mais au fur et àmesure que nous nous éloignions d’elle,elle étalait sa beauté paradisiaque avecsa forêt originale, ses palmeraies, sesvastes zones de manguiers et ses plagesentourées d’une végétation dense. Laphase-retour de notre voyage a été mar-quée par des découvertes splendides,preuve éloquente de la profondeur infi-nie de la sagesse du Dieu créateur del’univers. Et pour en garder un meilleursouvenir, nous avons jugé bon de lesconsigner dans une sorte de carnet duvoyageur dont vous voudrez bien parta-ger la lecture avec nous. Après nous êtreinstallé en 1e classe, avec comme seulsbagages notre petite valise de voyage etnotre sac à main contenant quelquesdossiers professionnels, nous sommesremonté dans la cabine de navigationoù nous avons été accueillis et encadrésdans la visite par le capitaine Yaya AlpinoGomes, assisté de son adjoint Mayo EloïMartinho, avec lequel nous avions sym-

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L’animateur Joao Francisco Gomes était à l’antenne et Lassana Djassé au contrôle dans la cabine technique aumoment où nous visitions la Radio Djan Djan à Bubaque

La maison du gouverneur qui existe depuis la première guerre mondiale…

… Et de celle du premier présidentbissau-guinéen Luis Cabral, tombéeen ruine au bord de la mer, consti-tuent aussi des sujets de curiosité etd’attraction

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pathisé à l’aller. Parmi les instrumentsqui nous ont été présentés figurent leGps ou le pilote automatique, assistésouvent par le timonier ou le conduc-teur humain avec le gouvernail en casd’un itinéraire pas sûr ; le radar quiindique la présence des éléments auxalentours (autres bateaux, plages, terreferme,…) et le sondeur qui montre lagéographie sous-marine (niveau de pro-fondeur, plate-forme, relief en dents descie, …). En nous éloignant de l’île deBubaque et en longeant celle, voisine,de Rubane à tribord où le sympathiqueréceptif hôtelier «Ponta Anchaka » de laFrançaise Solange s’offrait à notre vue,nous avons réalisé la grandeur de celle-ci dont nous ne sommes éloignésqu’aux environs de 16h13. Dans notreodyssée de retrait de la belle île deBubaque, le captivant paysage des îlotsd’Anagaru et de Galo, apparus à bâbordrespectivement vers 15h55 et 16h09,nous a beaucoup marqué. Notons qu’à16h10, nous avons fait un petit détourau bar où nous avons commandé pourrafraîchissement un coca bien « tapé »avant de rejoindre la poupe en vue d’yobserver l’éloignement de l’île deRubane derrière le bateau. Aux environsde 16h20, nous avions déjà rejoint lepetit confort de la 1e classe où nouscontinuâmes à siroter notre coca etvidâmes le reste du contenu. Il était16h40 quand nous aperçûmes Djiu deGalinhas, cette île où l’Eglise évangé-lique de la Guinée-Bissau est très activepar sa « Centrale sociale » qui s’illustre

dans le développement humain et com-munautaire (construction d’écoles,implantations d’églises pour la promo-tion de la bonne éducation des popula-tions insulaires et rurales,…). Et en véri-fiant à notre montre, nous nous ren-dîmes compte que l’horloge de bordaccusait un retard de 3 minutes surnotre heure. 17h50, on enregistre le pas-sage d’un contrôleur, membre del’équipage, qui demande aux passagersd’autres cabines qui s’étaient installés àla devanture du bateau de regagner

leurs places respectives, la 1e classeétant VIP, c’est-à-dire exclusivementréservée aux personnalités et aux passa-gers ayant payé les billets de 12.500FCFA, soit l’équivalent de 20 Euros. Danscette cabine assez luxueuse, nous étionsvoisin du patron de la Kasa Africana, ceFrançais grand de taille qui avait amenéavec lui sa charmante épouse, Tina laSénégalaise. Cette dernière a consacréun bon bout de temps du voyage àmanger avec appétit le plat genre Fast-food qu’elle avait commandé au service

Dans la cabine de navigation où nous avons été accueilli par le capitaine Yaya Alpino Gomes, assisté de son adjointMayo Eloï Martinho, il nous a été présenté le Gps ou le pilote automatique; le radar et le sondeur qui montre la géo-graphie sous-marine…

Des îles aux belles plages, telle celle-ci, sont passées sous notre objectif toutau long de cet intéressant voyage de découverte.

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de bord. A un moment donné et peuavant de voir un banc de sable à 18h11,nous avons aperçu, toujours à tribord, unphare-indicateur d’une zone rocheuseappelé Pedro Alvès, du nom duPortugais qui l’avait installé. Ce lampa-daire est toujours en panne, mais cedanger peut être évité par des naviga-teurs habituels qui connaissent déjà leszones maritimes bissau-guinéennes. A18h23, nous nous rincions l’œil avec la

vue à tribord du soleil qui reflétait sesrayons orange sur la mer, contrastés dublanc transparent. Quelle belle image !C’est le coucher du soleil que nousn’avons pas manqué d’enregistrer avecnotre Kodak Digital C713. Des imagesfortes et saisissantes que votre serviteura bien voulu prendre en guise de souve-nir de son merveilleux séjour sur lemythique archipel des Bijagos. Commesi notre statut de journaliste internatio-

nal était marqué sur notre front, notreattention fût attirée à 18h30 par un pas-sager, qui nous a reconnu à la devanturedu bateau, sur un vol harmonieux pourne pas dire défilé d’oiseaux alignés sur100 mètres. On dirait vautrés sur l’eau demer ! Hélas, cette belle vue échappa ànotre objectif au moment où nous vou-lions appuyer sur le déclencheur. A18h43, c’est encore une vue panora-mique du coucher du soleil qui fait cré-piter le flash de notre appareil photo. Lapetite aiguille de notre montre est sur le7 et la grande sur le 3 au moment oùnous apercevons un autre bateau à tri-bord. Les lumières de Bissau sont déjàvisibles ! 19h37 : quelques membres del’équipage nous demandent de rega-gner nos cabines respectives parce queles manœuvres d’accostage vont com-mencer. Trois minutes après, les lumièresde Bissau se font de plus en plus visibles.La capitale bissau-guinéenne est main-tenant en face de nous ! Et nous réali-sons que notre accostage est imminent.Il était 19h42 quand le bateau à bordduquel nous avions pris places’immobilisa, attendant peut-être unsignal de responsables portuaires com-pétents. A 19h46, le bateau coule trèslentement avant que le premier fil nesoit jeté à terre deux minutes plus tard. Apartir de 19h49, nous sommes déjà enpleines manœuvres d’accostage. Unpetit moment de déconcentration surles manœuvres et nous réalisons, aumoment où il faisait déjà 19h55 à notre«Omega », que les passagers étaient déjàen train de descendre de la passerelle. Lebateau a déjà accosté et nous pouvonsaussi rejoindre le quai de débarque-ment! C’est à 20h20 que le chauffeurnous a déposé à l’entrée de laResidencial Coimbra, ce réceptif hôtelierau cadre à la fois intime et convivial avecun personnel réputé sympa. Nous nousoffrons un petit exercice physique enescaladant les marches très rapidement,pour ne pas dire au pas de course ! Déjàà 20h23, nous avions déjà ouvert laporte et retrouvé la fraîcheur et le petitconfort de notre suite QS3. Quel mer-veilleux voyage ! Nous en garderons, ôDieu, un très bon souvenir !

(1) : poisson (carpe)

(2) : viande de chèvre.

Un groupe de touristes avait fait le déplacement des îles Bijagos avec nous.

La beauté saisissante du coucher du soleil n’a pas échappé à l’objectif denotre Kodak Digital C713

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10914

Paraît-il, Monsieur le Premier ministre,que tous les membres de votre gouver-nement sont issus du Parti républicainpour l’indépendance de la Guinée et duCap-Vert (PAIGC) dont vous êtes prési-dent ?

Comme vous le savez, nous avons gagné lesélections législatives du 16 novembre 2008avec 67 sièges sur 100 à l’Assemblée natio-nale. Mais, même avec cette position de parti

majoritaire au Parlement, tous les membresdu gouvernement ne sont pas du PAIGC ! Etcela conformément à notre promesse lors dela campagne selon laquelle, quels que soientles résultats, nous tendrons la main à tous lesBissau-guinéens pour travailler avec eux. Etc’est ce qu’il y a lieu en ce moment !

Si je comprends bien, il y a d’autres par-tis qui sont représentés au gouverne-ment ! Lesquels par exemple ?

On ne peut pas vous les nommer, maissachez qu’il y a des personnalités indépen-dantes parce que tous les Bissau-guinéensne doivent pas être de politiciens, il y a destechniciens, il y a des gens de la sociétécivile ! Et donc, tous ne sont pas membresdu PAIGC !

Si tel est le cas que la majorité de minis-tres sont issus du PAIGC, que répon-driez-vous à ces commentateurs quidisent qu’en formant un gouvernementpresque monocolore, vous acceptezd’être seuls responsables de tous lesrésultats, même négatifs, qui pourraientdécouler des actions que vous aurez àmener dans le cadre de la gestion devotre pays ?

Vous savez que c’est le PAIGC qui a gagnéles élections et que le Premier ministre estle chef du parti ! Et nous avons la respon-sabilité de gouverner le pays. Si les résul-tats sont bons, on va dire que c’est lePremier ministre, s’ils sont mauvais, c’esttoujours le Premier ministre ! Donc, ilm’incombait la responsabilité de former legouvernement, et c’est ce que j’ai fait ence moment !

INTERVIEW EXCLUSIVE DE M. CARLOS GOMES JUNIOR, PREMIER MINISTRE DE LA REPUBLIQUE DE GUINEE-BISSAU

« Nous sommes convaincus que la bonne gouvernance commence par la justice sociale »

Destination du Mois

Presque un mois après sa nomination etla prestation de serment de sa premièreéquipe selon les dispositions constitu-tionnelles de son pays, le Premier minis-tre bissau-guinéen, M. Carlos GomesJunior, connaîssait des journées pleinesd’audiences accordées aux représentantsdes bailleurs de fonds et aux différentspartenaires internationaux. C’est après lenouveau directeur des opérations de laBanque mondiale pour la zone Afrique del’Ouest qu’il avait reçu, le jeudi 5 février2009, le magazine international«Découvertes» pour une interview exclu-sive.

Depuis le retour de M. Carlos Gomes Junior au poste de Premier ministre, le bâtiment quiabrite les services de la Primature a été repeint aux couleurs du PAIGC

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 15

Pour peut-être couper court à certainesrumeurs qui prédisent une cohabitationdifficile, voudriez-vous, Monsieur lePremier ministre, nous donner la santéactuelle de vos rapports avec Monsieurle président de la République, JoaoBernardo Vieira ?

La dernière fois, vous m’aviez posé cettequestion et je vous avais dit que les intérêtscollectifs, c’est-à-dire du peuple bissau-gui-néen, doivent prévaloir sur nos intérêts per-sonnels ! Alors, nous sommes obligés de

cohabiter et de travailler ensemble pour ledéveloppement de notre pays !

Vous avez déclaré lors de votre nomina-tion que vous entendez œuvrer pour lapromotion de la bonne gouvernance etde la stabilité politique. Sur quels levierscomptez-vous appuyer pour atteindrecet objectif, certes noble, mais quirequiert beaucoup de rigueur et depoigne ?

Je compte surtout sur les capacités, les com-pétences de tous les membres du gouverne-ment !

Selon certains experts financiers inter-nationaux que nous avons rencontrés, ilrevient à chaque pays de trouver lui-même la solution au problème de paie-ment de ses fonctionnaires étant donnéque cette question touche à sa souverai-neté, pour ne pas dire à sa fierté.Comment comptez-vous vous y prendrepour éponger les arriérés et assurer larégularité du paiement des salaires devos travailleurs de l’administrationpublique qui ont placé beaucoupd’espoir en l’avènement de votre gou-vernement ?

Je suis convaincu que la Guinée-Bissaun’est pas un pays pauvre ! Mes convictionsne sont pas fausses parce qu’à peineavons-nous fait deux mois depuis la prisedes fonctions par le gouvernement etnous avons déjà payé un mois de salaires !Comme vous le savez, je viens d’effectuerune visite officielle en Angola dont le peu-

ple est frère à celui de la Guinée-Bissau. LeMPLA a fait la lutte commune avec lePAIGC ! Nous avons eu la responsabilité deconduire la lutte pour l’indépendance denos deux pays et gardons de très bonnesrelations jusqu’à présent. J’étais avec lePremier ministre Paulo Cassoma avec quij’ai fait le tour d’horizons sur la situationdifficile de la Guinée-Bissau. Et le gouver-nement angolais est prêt à faire des inves-tissements très importants en Guinée-Bissau. Ils ont résolu de construire le portde Buba qui représentent un investisse-ment de 320 millions de dollars, de fairel’exploitation de la bauxite et sont encoreintéressés par le phosphate. Comme jevous l’ai déjà dit, la Guinée-Bissau, n’est pasun pays pauvre ! Et nous comptons beau-coup sur notre partenaire qu’est l’Angola etsur d’autres de la sous-région parce quenous appartenons à l’espace del’intégration de l’Uemoa. Pour tous leshommes d’affaires qui voudraient investirdans notre pays, nous sommes disposés àdiscuter pour trouver une solution.

Vous voulez dire, Monsieur le Premierministre, que le premier mois dessalaires que vous avez déjà payé a étédébloqué grâce aux efforts internes ?

Bien sûr que c’est grâce aux efforts internes !Comme vous pouvez le constater, nousavons en ce moment un contrôle très rigou-reux des douanes et de tous les autres ser-vices publics qui génèrent des recettes. Et lesrésultats sont là !

Une enseignante qui nous a approchélors de la victoire du PAIGC aux der-nières législatives du 16 novembre 2008s’est souvenue avec beaucoup de nos-talgie de l’un de vos derniers passages àla primature lors duquel vous aviez fait

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Après la prestation de serment de son pre-mier gouvernement le 9 janvier 2009, lePremier ministre Carlos Gomes Juniors’entretient, dans les jardins de laPrésidence de la République, avec sonministre des Finances, M. José Mario Vaz, enprésence de Mme Adiatu Djalo Nandigna etde M. Djalo Pires, alors ministres respecti-vement des Affaires étrangères et de laJustice

« Je suis convaincu que la Guinée-Bissau n’est pas unpays pauvre ! »

« Notre priorité, c’est amé-liorer les conditions de viede notre peuple. »

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10916

procéder à la réduction des salaires dehauts gradés civils et militaires au profitdes catégories moyennes dont vousaviez fait augmenter le paiement.Pourrions-nous nous attendre à uneaction similaire cette fois-ci ?

Nous sommes convaincus que la bonnegouvernance commence par la justicesociale ! Et notre priorité, c’est améliorer lesconditions de vie de notre peuple. C’est pour-quoi dans notre gouvernement passé, nousavions pris cette décision dont tout lemonde, heureusement, s’était réjouit. Ce n’estpas normal : un citoyen qui gagne 15.000FCFA, comment peut-il acheté un sac de rizqui coûte 22.000 FCFA. Voyez : la premièredécision que nous avons prise est de fairepasser le prix du riz de 22.000 à 14.000 FCFA.C’est ça la justice sociale ! Si tous les dirigeantsafricains pensaient de la même façon, je croisqu’on pourrait avoir une autre Afrique ! UneAfrique où les responsables du gouverne-ment se préoccupent de leurs frères parceque ce n’est pas juste que je mange toujourspendant que mon frère à côté ne mange pas!Ce n’est pas une bonne chose ! Ce n’est pasnormal que j’aie la possibilité d’envoyer monenfant étudier dans un bon collège enEurope pendant que notre compatriote nepeut même pas inscrire son fils dans uneécole officielle ici. Comme il y a beaucoup dedirigeants dont les enfants fréquententl’école privée, nous avons été obligés de fairepression, de négocier avec les enseignants,avec les syndicats afin d’avoir un bon climatpour travailler sans perturbations.

Les milieux d’affaires internationauxvous apprécient. Quelles mesures incita-

tives comptez-vous prendre pour pro-mouvoir les investissements étrangerset œuvrer à la relance effective de votreéconomie qui nécessitent des actionsd’envergure ?

Comme je vous le disais tout à l’heure,nous sommes dans le cadre del’intégration régionale et pensons qu’ainsinous devons suivre une politique auniveau régional. Nous devons créer desmécanismes attractifs pour les investisse-ments étrangers. Premièrement, nousdevons avoir la stabilité du pays ; deuxiè-mement, nous devons élaborer un coded’investissement attractif. Nous sommesdans la zone Uemoa et avons une mon-naie stable. Nous avons des conditions etcomme je vous le disais, la Guinée-Bissau

est un pays vierge ; il y a beaucoup dechoses à faire ! Nous avons de l’espacepour toutes les personnes qui voudraientapporter des projets sérieux pour nousaider à développer notre pays ; parce quenous Bissau-guinéens seuls ne pouvonspas le faire, nous devons ouvrir notre mar-ché à tous les partenaires qui ont desmoyens et qui peuvent nous aider !

Au seuil de cette année, avez-vous unmessage particulier ?

Un message de paix aux Bissau-guinéens età tous les peuples d’Afrique ! Nous devonstravailler pour mériter la confiance de nospartenaires au développement et surtoutdes institutions internationales qui nousaident !

Destination du Mois

« Nous avons de l’espacepour toutes les personnesqui voudraient apporterdes projets sérieux pournous aider à développernotre pays. »

Entouré de Mme Maria Adiatu Djalo Nandigna (actuelle ministre de la Présidence duConseil des ministres et de la Communication sociale) et de M. Raimundo Pereira ( actuelprésident de l’Assemblée nationale populaire), M. Carlos Gomes Junior procède, en saqualité de chef du parti, à l’ouverture d’une session de la Jeunesse Amilcar Cabral tenueau siège du PAIGC à Bissau.

C’est par des échanges en « off » que la rencontre entre le Premier ministre bissau-guinéenet le directeur de publication du Magazine international « Découvertes » s’est terminé.

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 17

Découvertes vous amène à la découverte de 10 tours les plus hautes du monde…

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Empire State Building

L'un des plus vieux gratte-ciel au monde,cet immeuble illustre le prestige de NewYork où il a été construit en moins d'unan. Ayant coûté plus de 24,7 millions dedollars US, cette prestigieuse tour esthaute de 381 mètres. Avec sa flèchedans le ciel, l'Empire State Building, quiabrite des bureaux, est facilement recon-naissable. Du haut de son 102e étage, onpeut admirer la beauté de la ville deNew York qui l’abrite et dont il est restéle plus haut depuis l'effondrement destours du World Trade Center. Achevé en1931, ce bâtiment au style Art Déco estune attraction touristique majeure.

Shun Hing Square

Construite à Shenzhen, en Chine, cettetour qui est haute de 384 mètres disposenon seulement de bureaux et de com-merces, mais aussi d'appartements. Deson 69e étage, les touristes peuventadmirer la vue de la ville de Shenzhen. Etcela moyennant quelques dollarscomme dans le cas de l’Empire StateBuilding.

Citic Plaza

Situé dans la ville chinoise de Guangzhouoù il a été achevé en 1997, cet immeubleest entouré de deux bâtiments résiden-tiels de 38 mètres de haut chacun. Pourune location au sein du Citic Plaza quimesure 391 mètres de hauteur et disposede 80 étages, il faudrait compter quelquechose comme 15€ par m2.

Two International Finance Centre

Ce gratte-ciel haut de 415 mètres a étéconstruit à Hong Kong, en Chine, entre1997 et 2003. Faisant partie du grandprojet immobilier de l'architecte argen-tin César Pelli, ce complexe de 88 étagesqui abrite de nombreuses banques,

dont BNP Paribas, a été construit sur desterrains gagnés sur l'eau.

Tour Jin Mao

Avec ses 421 mètres de hauteur, la tourJin Mao est longtemps restée le plushaut gratte-ciel de Chine. Achevé en1998 dans la ville de Shanghai, ce gigan-tesque immeuble qui dispose d'unrecouvrement en aluminium pour leprotéger des typhons a coûté la baga-telle de 530 millions de dollars. Ses coûtsjournaliers de maintenance sont de121.000 dollars US.

Projets architecturaux pharaoniques, les tours les plus hautes du monde sont des symboles de pres-tige et d'envol économique. De 381 à 818 mètres de haut, les 10 gratte-ciels que nous avons choisisde vous présenter n'ont jamais aussi bien porté leur nom. Alors, découvrez avec « Découvertes » cesimposants immeubles !

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10918

Willis Tour

Construit dans la ville américaine deChicago par l'architecte Bruce Graham,ce gratte-ciel de 442 mètres de hauteurdispose de 104 ascenseurs. Achevé enmai 1974 et ayant coûté plus de 175 mil-lions de dollars US, ce gratte-ciel qui aété occupé pendant 20 ans par lasociété Sears, abrite aujourd'hui desbureaux et des dizaines d'antennesradios en son sommet. Anciennementbaptisé Sears Tower, il porte aujourd’huile nom de son nouvel occupant, Willis.

Tour Petronas 1 & 2

Portant encore la signature du célèbrearchitecte argentin Cesar Pelli, la réalisa-tion de ce projet, de 1992 à 1998, a

coûté plus de 1,6 milliards de dollars US.Construites à Kuala Lumpur, la capitaleMalaisienne, ces deux tours jumelles de88 étages atteignent les 452 mètres dehaut chacune. La première est entière-ment occupée par la société pétrolièrePetronas et la seconde par des siègesd'entreprises. `World Financial Center

Avec ses 492 mètres de hauteur et ses101 étages, le World Financial Center estun nouveau point culminant de la villechinoise de Shanghai. Accueillant sur ses381. 600 m2, des bureaux, des boutiqueset un hôtel six étoiles, cette tour biseau-tée illustre l'envol financier du pays.

Taipei 101

Haut de ses 509 mètres et doté de 101étages, ce gratte-ciel qui est un symbolede démesure a coûté 1,7 milliard de dol-lars US. Situé dans la ville taïwanaise deTaipei, ce bâtiment représentant unbambou géant, s'illumine et change decouleur chaque nuit. Sa construction aété achevée en 2004. Mais ce n’est quedepuis peu, en juillet 2007 avec l’arrivéede Burj Dubaï, que cette tour est passéede la première à la seconde place duclassement…

Burj Dubaï

Inaugurée le 4 janvier 2010, Burj Dubaïest avec ses 818 mètres, la tour la plushaute du monde. Telle une flèche dansle ciel, ce gratte-ciel dont la constructiona débuté en février 2005 pour se termi-ner totalement en septembre 2009, estun défi architectural et un nouveau sym-bole de la ville de Dubaï aux Emiratsarabes unis. D’un coût de 1,5 milliard de

dollars US, Burj Dubaï accueille, sur ses517 240 m² et avec ses 166 étages, leplus grand centre commercial dumonde, un hôtel de luxe Giorgio Armani,des appartements et des bureaux. Son124e étage qui accueille un observa-toire, offre une vue imprenable sur laville. A ses pieds, cette tour a un lac arti-ficiel, des cascades et jets d'eau de 200m de haut pour créer un spectacle à lahauteur de cet édifice dont le dessinporte les griffes des architectes améri-cains Skidmore, Owins et More deChicago. Sa structure en Y, qui est uneinnovation majeure, a été pensée pourtenir compte des effets du vent, destempêtes de sable et des risques sis-miques.

La rédaction

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 19

Bonjour Monsieur le président de laRépublique ! Vous avez prêté sermentet avez été investi le mardi 8 septembre2009. Quels sentiments avez-vouséprouvés en cet instant solennel devotre vie?

Le premier sentiment que j’ai éprouvé, c’estcelui de satisfaction ! C’est-a-dire que la lutteque j’ai menée avec mes camarades, avecma famille pendant des années venait cettefois d’aboutir au succès ! C’est le premiersentiment que j’avais ! Le second : c’est laresponsabilité ! L’espoir que cette victoire adonné à la population de Guinée-Bissau.Tout le monde est satisfait, tout le mondeespère que quelque chose va changer dansle sens positif. L’espoir de la communautéinternationale, la confiance qu’elle accordeau peuple de la Guinée-Bissau et à ma per-sonne en particulier. Ce sont les grands sen-timents que j’ai éprouvés ! Quand je suisdescendu au stade du 24 septembre, j’aitrouvé des milliers et des milliers de per-sonnes qui m’attendaient, presqu’unedizaine de chefs d’Etat et de gouvernementétrangers étaient déjà là, une vingtaine dedélégations étrangères étaient déjà surplace ! Cela prouvait que le peuple deGuinée-Bissau n’est pas seul ! Que le mondeen général et l’Afrique en particulier conti-nuent d’apporter à ce peuple une preuvematérielle de sa solidarité, de son amitié etde sa confiance ! Cela me donne unegrande responsabilité : comment va-t-onfaire dans un pays où tout est à faire ? Encommençant par la santé, l’éducation, lesinfrastructures routières, l’eau, l’électricité,même le commerce, l’économie, lesdomaines culturel et social, … On a tout àfaire ! Et quant tout le monde pense que

cette fois-ci, l’on va retrouver notre voie dedéveloppement, cela me donne unegrande responsabilité ! Cela m’empêchemême de bien dormir quand je m’en sou-viens! Mais, je suis encouragé par laconfiance que le peuple de la Guinée-Bissaum’a accordée et par l’espoir que la commu-nauté internationale a placé sur ma per-

sonne! Cela m’encourage beaucoup et jecrois qu’on va y aller ! C’est difficile, mais onva y aller ! Un grand politicien ami à l’un demes amis m’a dit un jour qu’une victoirefacile n’est pas une victoire !

Alors, sous quel signe placez-vous votremandat ?

Le signe de la stabilité, de la paix, de laréconciliation nationale et du développe-ment ! Sans la stabilité, sans la sécurité, sansla justice, sans la vérité, on n’a pas de déve-loppement ! On parle de développementdans le pays ou l’on parle beaucoup de sta-bilité ! C’est-à-dire que l’aspect stabilité,sécurité, toute la sécurité : publique, ducitoyen,… l’aspect réconciliation nationalene peuvent pas marcher si l’on n’a pas dedéveloppement ! C’est là que l’on penseque notre tâche n’est pas facile ! Mais quandon a la volonté, quand on est déterminé,quand qu’on est sur la bonne voie, on va yarriver !

Au risque de vous faire dire ce que vousavez déjà dit, êtes-vous conscient desdéfis majeurs qui vous attendent ?

Je suis conscient ! C’est pourquoi je disaisque je ne dors pas ! De fois, je ne fais quepenser et ne mange même pas ! Les défisqui m’attendent : c’est donner à ce peuplepas seulement la paix et la stabilité, maisaussi le développement. Lui donner l’eaupotable, s’occuper de sa santé, lui donnerl’éducation, lui construire de bonnes routes,valoriser son produit parce que dans notrepays la population est très cultivatrice. Il fau-drait valoriser son produit qui abonde par-tout. Comment allons-nous profiter de ces

INTERVIEW EXCLUSIVE DE M. MALAM BACAI SANHAPRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE GUINEE-BISSAU

« Nous allons prendre le dialogue commenotre arme principale »

A bâtons rompus

Le nouveau président démocratiquement élu de la République de Guinée-Bissau, M. Malam BacaiSanha, a prêté serment le 8 septembre 2009 sous une belle tente érigée au stade du 24 septembre rem-pli de monde pendant qu’une pluie douce, signe de bénédiction divine en Afrique, était au rendez-vous. C’est une semaine après cette brillante investiture en présence de cinq chefs d’Etat et de plu-sieurs délégations étrangères de haut niveau, que l’actuel chef de l’Etat bissau-guinéen a, le mardi 15septembre 2009 dans sa résidence qui jouxte les locaux des sapeurs pompiers « Bomberos» à Bissau,reçu le Magazine international Découvertes pour une interview exclusive. Environ un an et demi après,la publication de ces propos du président de la Guinée-Bissau permettra à nos lecteurs de se replongerdans le passé et de faire une bonne lecture du bilan à mi-parcours de cet homme qui est décidé à mar-quer positivement son pays.

Le président Malam Baca Sanha vu le jourde son investiture le 8 septembre 2009

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10920

richesses naturelles que Dieu nous a don-nées ? Vous avez assisté à des pluies fré-quentes partout ! On a de l’eau partout ! Ona des conditions agricoles très favorables !On a la zone économique maritime la plusriche de notre sous-région. Comment pour-rait-on profiter de tout ça ? Ca c’est un granddéfi que nous devons relever !

Parce que vous êtes conscient des défismajeurs qui vous interpellent, com-ment entendez-vous diriger ce pays auxréalités particulières qu’est la Guinée-Bissau ?

Comme vous le savez, l’aspect économiqueest la base d’un pays qui veut se dévelop-per ! Mais les aspects infrastrstructurel etpolitique comptent beaucoup ! Nous allonsprendre le dialogue comme notre armeprincipale. Dialoguer avec tous les gens,dialoguer avec les différentes sensibilitésque l’on a dans ce pays, dialoguer avec lesforces vives de la nation ! Dialoguer avectout le monde : les chefs religieux, les chefstraditionnels, … Et même avec les militairesqui sont des partenaires de développe-ment de notre pays. Ils sont aussi responsa-bles de la stabilité de ce pays ! Je pense quele dialogue peut créer un climat de frater-nité ! Un dialogue franc, ouvert ! Pasd’ennemis, mais des amis qui sont des res-ponsables du développement de ce pays !Ca me donne le courage que nous allonstrouver un terrain d’entente. On n’a pas deressources, mais nous pouvons créer uneautre image du pays. Un pays responsable,un pays où le gouvernement travaille pourle peuple, et non le contraire ! C’est pourcela qu’il faudrait que l’on change l’imagede notre pays, vis-à-vis de notre peuple, vis-à-vis de la communauté internationale !Dans un premier temps, on va trouver lesmoyens nécessaires pour conduire ce pays.Et ça me donne le courage, ça me donnel’espoir que mon mandat va marquerl’histoire de la Guinée-Bissau ! Comme macampagne électorale et ma prestation deserment l’ont marquée, je suis sûr que monmandat de cinq ans va aussi marquerl’histoire de ce pays !

Et particulièrement, que comptez-vousfaire du dossier du double assassinat devotre prédécesseur Joao BernardoVieira et de l’ancien chef d’Etat-majorgénéral des Forces armées Tagme NaWae ?

Il y a une commission d’enquête qui est entrain de travailler. Aujourd’hui même, j’ai euune audience avec le procureur général dela République qui m’a donné quelques

informations verbales sur ce dossier. Il m’adit que les choses évoluaient bien, qu’ellesavançaient lentement, mais surement ! Ilpense que dans quelques mois, l’on pourraavoir un premier rapport qui pourra nousdire ce qui s’est passé. Comme je le disaisdans mon discours d’investiture, il faudraitqu’on en finisse avec l’impunité ! Je pensequ’on ne peut pas parler de la réconciliationsans la vérité, sans la justice ! Nous avonsaujourd’hui une tâche difficile ! Il faut que lavérité soit dite, il faut qu’elle soit connue detout le peuple ! Il faut que la justice soit faite! Mais, on voudrait aussi maintenir le climatde paix et de stabilité. Il faudrait qu’on

trouve comment travailler pour d’une partque la vérité soit dite et que la justice soitfaite, et d’autre part que le climat de paix etde stabilité soit maintenu ! C’est là la grandeintelligence politique qui sera privilégiée : lepays va avancer avec la stabilité, mais aussila vérité sera dite et la justice sera faite !

Certains commentateurs ont prédit unecohabitation difficile entre vous etl’actuel Premier ministre Carlos GomesJunior qui, en sa qualité de présidentdu PAIGC, parti dont vous êtes membre,n’aurait pas été d’accord avec votre can-didature au départ. Qu’en dites-vous ?

Maintenant, c’est déjà passé ! Cela appar-tient déjà à l’histoire ! On peut direqu’aujourd’hui, l’on est dans une situationde parti unique : où l’on a un président duPAIGC, un parlement à majorité qualifiée duPAIGC et un gouvernement du PAIGC ! Cafait peur à beaucoup de gens, surtout à laclasse politique ! Ils pensent que cette fois-ci, le PAIGC va rester beaucoup de temps aupouvoir ! Et je crois aussi que ça va êtrecomme ça ! C’est pourquoi, ils font des spé-culations ! Moi et Carlos, nous sommescondamnés par l’histoire à être en bonstermes. Ma faute signifie la mort de Carlos,la faute de Carlos signifie ma mort politi-quement ! Nous sommes condamnés àbien nous entendre ! Il était avec moi hier, jelui ai dit que même si nos problèmes arri-vaient jusqu’où, il faudrait qu’on trouve tou-jours une voie d’entente parce que l’histoirenous a donné une mission très importanteà remplir dans la vie de ce peuple. Pas ques-tion de difficultés de cohabitation. Je disaisplusieurs fois que nous sommes du mêmeparti, il peut y avoir des luttes internes, maisc’est à des moments particuliers ! Maislorsqu’on dépasse ça, on peut avancer ! Aupremier tour de l’élection, le PAIGC n’était

A bâtons rompus

Comme le montre ces images du centre, les présidents gambien YayaJammeh (en boubou blanc), sénégalais Abdoulaye Wade et capverdienPedro Pires (au milieu), avaient bel et bien honoré de leur présence la céré-monie d’investiture de leur homologue bissau-guinéen.

« Je suis encouragé par laconfiance que le peuplede la Guinée-Bissau m’aaccordée et par l’espoirque la communauté inter-nationale a placé en mamodeste personne!»

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 21

A bâtons rompus

pas tellement unifié, mais au second, nousavons montré que le PAIGC est un grandparti ! Un parti qui a déjà fait plus de 50 ansde vie, ce n’est pas une mince affaire ! On abeaucoup d’expérience politique ! Quandle PAIGC unit ses efforts, c’est pour atteindreson objectif politique. Et cette fois, nous ysommes parvenu : on a 67 députés, on a éluun président avec 63%, on a un parlementqu’on contrôle, on a un gouvernement ! Onva travailler de façon que tout le mondesente que ce n’est pas seulement le PAIGCqui est le propriétaire de ce pays, on va tra-vailler pour que tout le monde sente que cepays ce n’est pas seulement le PAIGC, maistous les citoyens Bissau-guinéens ! On vaprofiter de toutes les capacités nationales.Indépendamment de toute pensée poli-tique, on va voir comment on va profiter detout le monde, comment travailler ensem-ble, penser ensemble, comment trouverdes solutions nécessaires ensemble pourque ce pays puisse démarrer, puisse attein-dre la paix et la prospérité comme disaitAmilcar Cabral. Le grand défi d’AmilcarCabral n’était pas seulement de libérer cepays de la colonisation, ça c’était le premierobjectif. Mais c’était aussi d’initier un pro-gramme de construction d’un pays deliberté, de paix et de prospérité pour le peu-ple de la Guinée-Bissau ! Cette fois-ci, on vacommencer à faire ça ! Je suis sûr de ça ! Etsurtout que je sais aussi que l’Afrique estavec la Guinée-Bissau, et que le monde toutentier est avec la Guinée-Bissau ! Et ça c’estnotre courage, et ça c’est notre espoir !

Certaines langues, bonnes ou mau-vaises, disent que votre campagne élec-torale a été financée, certes avec beau-coup d’argent, mais d’origine douteuse.Que répondez-vous à ces allégations ?

Moi, j’ai gagné ! Quelqu’un qui gagne lesélections est accusé de tout ! De fraude, dedétournement des fonds, de détourne-ment de l’argent du gouvernement ! Detout cela, ça c’est normal ! De l’argent pro-venant d’Al-Qaïda, de la drogue, de toutcela, ça c’est normal dans la politique ! Voussavez quand on perd les élections et qu’onn’est pas politiquement et psychologique-ment préparé, on peut dire tout ce qu’onveut dire ! Ca ce n’est pas vrai ! Je disais unefois que la communauté internationaleétait très attentive avec la Guinée-Bissau,suivait de très près la Guinée-Bissau.Personne ne peut, ici en Guinée-Bissau, allerprendre l’argent d’Al-Qaïda pour financer sacompagne sans que cela ne parvienne à laconnaissance des réseaux internationaux,des services d’intelligence, d’Interpol, … Cace n’est pas vrai ! Mais bon, je comprends ça

parfaitement : ça c’est le langage dequelqu’un qui a perdu ! Et je lui pardonne !

De l’avis de certains observateurs, l’onvous croyait proche du leader libyenMouammar Kadhafi qui vous auraitmême promis un avion si vous rempor-tiez la dernière élection présidentielleanticipée. Pourtant, aucune délégationlibyenne de haut niveau n’a été enregis-trée à votre investiture ?

Je crois que ça c’est une coïncidence ! Voussavez que la fête du 1er septembre signifiel’anniversaire de la révolution libyenne, etcette fois-ci c’était le 40e ! Mais, on est en

contact permanent et on reste toujours lesamis de la Libye ! Nous, nous sommes amisde tout le monde qui est panafricanistecomme le président Kadhafi ! C’est un grandprésident, Kadhafi ! Qui veut voir les Etats-Unis d’Afrique ! Ca ne signifie rien que ladélégation ne soit pas venue ! Ca c’est rien !Ca ce n’est pas un problème ! Il ya un pro-verbe de chez nous qui dit que ce n’est pasla distance qui compte, mais c’est l’intentionqui est dans le cœur qui est plus importante.Peut-être que la Libye n’était pas représen-tée au niveau que tout le monde souhaitait,mais je crois que la Libye était plus prochede nous que d’autres qui étaient représen-tés au niveau plus haut !

«Comme je le disais dans mon discours d’investiture, ilfaudrait qu’on en finisse avec l’impunité ! »

Une marée humaine de militants du PAIGC lors de la campagne électorale àl’occasion de la présidentielle 2009 qui a été remportée par leur candidatMalam Bacai Sanha

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10922

De la CPLP (Communauté des pays delangue portugaise) dont la Guinée-Bissau est membre effectif, un seul chefd’Etat en la personne du Cap-VerdienPedro Pires a fait le déplacement deBissau pour assister à votre prestationde serment. Avez-vous une explicationà cette situation qui semble anormalepour bon nombre d’observateurs ?

Cette fois-ci, il y a eu un président, maisavec les précédents présidents, aucun chefd’Etat de la CPLP n’était là ! En 2005 ! Cettefois-ci, on avait le président Pedro Pires, etl’Angola était représentée par son vice-pré-sident de l’Assemblée, M. Joao Lourenço,une grande figure politique connue partout le monde ! En Angola et en Afrique ! LePortugal a été représenté par son ministred’Etat, ministre des Affaires étrangères. Ilétait bien représenté. Vous savez, lePortugal se trouvait en ce moment en cam-pagne électorale et le président m’a appelépour me dire qu’il ne pouvait pas venirparce qu’ils étaient en campagne, mais qu’ilallait se faire représenter par un ministred’Etat. Il faut voir que c’était bien comme ça! Le secrétaire exécutif de la CPLP était là !On ne peut pas dire que… Le Brésil qui estloin de la Guinée-Bissau à cause del’Atlantique qui nous sépare était présent !Non seulement que l’Ambassadeur était là,mais il a envoyé quelqu’un de haut niveauqui était venu, et porteur d’un messagem’invitant à aller au Brésil au mois denovembre! Ca ça veut dire que tout lemonde était avec nous ! Le Mozambiquequi était aussi en campagne électorale étaitreprésenté par le ministre de la Défense, qui

est une haute personnalité, un combattantqu’on a connu pendant la période de lalutte de libération nationale ! Sao Tome,vous savez qu’ils ont des problèmes là-bas ;mais malgré cela, ils ont envoyé un mes-sage très clair de félicitations et de solida-rité! Ca veut dire qu’on était ensemble ! LaCPLP était avec nous, avec le peuple de laGuinée-Bissau ! Et j’étais très content de laprésence d’un chef d’Etat, d’un vice-prési-dent du parlement comme celui d’Angola,d’un ministre d’Etat, ministre des Affairesétrangères venu du Portugal, d’un premiervice-président de Timor qui était là ! Ca

veut dire que la CPLP était bien présente àla cérémonie de ma prestation de serment! Si les gens pensent que c’était le contraire,ça ce n’est pas vrai ! On a senti la solidaritéde la CPLP qui était avec nous dans lesmoments très difficiles de l’histoire de notrepays. Et elle était encore bien présente àcette prestation de serment ! Et on est sûrque la CPLP sera toujours avec nous dansles prochaines phases qu’on va amorcer !

Selon la Constitution bissau-gui-néenne, c’est au président de laRépublique élu que revient le pouvoirde nommer le chef d’Etat-major généraldes Forces armées. Pensez-vous confir-mer le capitaine de vaisseau JoséZamora Induta dans ces fonctions ouallez-vous lui préférer quelqu’und’autre ?

Selon la constitution de la Guinée-Bissau,c’est le président de la République quinomme tous les hauts fonctionnaires del’Etat. Pas seulement le chef d’Etat-majorgénéral, mais en commençant par lePremier ministre, les ministres, … Tout lemonde ! Sauf le président de la Coursuprême qui est élu par un conseil là-bas,mais il est aussi investi par le président de laRépublique. Cela veut dire que selon laconstitution en Guinée-Bissau, c’est le prési-dent de la République qui nomme tout lemonde ! Mais, tout est fait sur propositiond’autres organes de souveraineté. Dans lecas de l’Etat-major général, c’est le gouver-nement qui a à faire la proposition. Et si leprésident accepte, il nomme ! Et s’il

A bâtons rompus

«On va confier à chacun les tâches dont il peut mieuxs’occuper pour contribuer au développement de notrepays»

« Si hier, on avait besoin de solidarité, c’est aujourd’huiqu’on en a plus besoin!»

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 23

A bâtons rompus

n’accepte pas, il va discuter avec le gouver-nement jusqu’au jour où il y aura un accord.Je crois que tel ne sera pas le cas. Nous, onattend le gouvernement, et s’il vient avec laproposition de confirmer l’actuel chefd’Etat-major général, on va le confirmer aunom de la stabilité de notre pays, parce quela première chose qu’on veut ici c’est la sta-bilité ! La stabilité commence avec notreentente au haut niveau de l’Etat Pour ça,tout le monde peut rester tranquille ! Pas deguerre froide : je ne fais pas ça parce quec’est moi le commandant en chef ! Oui, jesuis le commandant en chef des Forcesarmées, mais la constitution dit que c’est legouvernement qui fait les propositions.Après l’audit de tous les rangs de nos forcesarmées, il vient avec la proposition d’unepersonne que le président va nommer.C’est comme ça ! C’est comme cela que l’ondoit faire !

Votre réponse, Monsieur le présidentde la République, m’inspire une petitequestion: certains commentent endisant que le président a amené avec luison carré des fidèles et que celaannonce un chamboulement en pro-fondeur du gouvernement. Qu’en dites-vous ?

Ca ce n’est pas vrai ! Tous ceux qui étaientavec moi dans la campagne sont avant toutdes citoyens Bissau-guinéens. C’est la pre-mière chose ! Deuxième chose : tous ceuxqui étaient avec moi sont en grande partiedes militants et des dirigeants du PAIGC. Ily a d’autres partis qui m’ont appuyé pourmener cette grande campagne que nousavons organisée. Ca c’est une grandecontribution pour le pays. La victoire qu’ona remportée est une contribution que toutle monde a donnée ! Le reste, ce sont desspéculations ! Si on parle du parti, on a unchef qui est Carlos Gomes Junior. C’est leleader du PAIGC. Si l’on parle du paysaujourd’hui, c’est moi qui suis le leader de laGuinée-Bissau! Pas de confusion, pas deproblèmes ! On va confier à chacun lestâches dont il peut mieux s’occuper pourcontribuer au développement de notrepays. C’est comme cela que l’on va faire. Pasde guerres, pas de conflits, … Oui, on a tou-jours de petites frictions, ça c’est normaldans la société, surtout quand on regroupedes gens ! Le regroupement humain estquelque chose qui est plus difficile qu’unregroupement d’animaux dans la brousse!(Rire). C’est comme ça ! Le reste, ce seule-ment des spéculations ! Ca fait partie de lavie politique aujourd’hui ! Il faut toujourschercher un thème de discussions : vousallez voir ! Il va faire ça ! C’est ça ! Non, ce

n’est pas ça! Beaucoup de personnesdisaient que Malam Bacai Sanha ne va pasgagner les élections parce que le présidentdu parti n’est pas avec lui ! Quand j’ai gagné,certains ont dit que Malam Bacai Sanha agagné, le lendemain il va faire tomber legouvernement ! Maintenant, non, c’est l’entourage deMalam Bacai Sanha qui va nous créer desproblèmes ! Mais qui sont de l’entourage deMalam Bacai Sanha ? Ce sont des Bissau-guinéens ! Ce sont des militants du PAIGC,ce sont des dirigeants du PAIGC ! Ce sontdes citoyens de ce pays ! Je dis que tout lemonde est égal, pas seulement devant laloi, mais devant les responsabilités que l’ona en tant que citoyens ! En tant que politi-ciens, tout le monde est égal ! La seule dif-férence que l’on a, c’est le titre que chacunporte : l’autre instituteur, l’autre ministre,l’autre Premier ministre, l’autre appelé prési-dent de la République ! Devant les respon-sabilités nationales, on est égal ! Tout lemonde est égal ! On ne peut pas être augrade de stabilité, au grade de réconcilia-tion et à celui de développement ! Si l’onpense aujourd’hui que l’on va tout avoir, ilfaudrait penser au fils de votre fils, au fils dufils de votre fils !(Rire). Il faudrait penser ànotre avenir !

Profitant de la tribune que vous offre leMagazine international Découvertes etau seuil du premier mandat présiden-tiel proprement dit de votre vie, quelmessage particulier aimeriez-vousadresser ?

Pour la Guinée-Bissau, c’est le message

d’espoir ! Le jour est arrivé ! Le travail paie !On est déjà dans de meilleurs jours de cepays ! A l’Afrique, c’est la solidarité que nousdemandons ! Si hier, on avait besoin de soli-darité, c’est aujourd’hui qu’on a plus besoinde solidarité ! On a besoin de coopération,on a besoin d’aide, mais on a aussi besoin deconseillers ! Je disais à mon camarade quel’on ne doit pas me laisser faire des erreurs !Arrivé devant moi, on dit : « Président, tout vabien ! » Tout ne va pas bien ! Il faut avoir lecourage de me dire : « Président, ça va bien,mais si l’on faisait comme ça, ce serait mieux! » Comme ça, je vais prendre conscienceparce qu’il a dit que là ça ne va pas bien. Lepays, c’est tout le monde. Si ça va bien, ça vabien pour tout le monde. Peut-être que toutle monde ne va pas sentir à la fois. Mais si çava mal, c’est tout le monde qui va le sentir.Même le plus riche, qui a plus de risques nonseulement de défendre son intégrité phy-sique, mais aussi celle de ses biens! Tout lemonde va le sentir ! C’est celui-là mon mes-sage ! Pour les Bissau-guinéens, c’est l’espoir! On pense que cette fois-ci, on va trouver lechemin de la paix, de la stabilité et du déve-loppement. Tout le monde va voir que cepays a trouvé son meilleur jour ! Pourl’Afrique, c’est la solidarité, c’est la coopéra-tion ! Pour le monde, c’est la même chose,surtout les Nations Unies ! Continuer àappuyer ce peuple avec l’aide, avec la solida-rité qui ouvre les voies pour une coopérationavec tout le monde. Ca c’est valable pourtout le monde : l’Asie, l’Amérique, les paysarabes, … Pour tout le monde ! Parce quenous faisons partie aujourd’hui de ce mondequi est devenu un village planétaire, com-mun à tout le monde !

A l’issue de l’audience, le président de la République de Guinée-Bissau a évoqué avec ledirecteur de publication du Magazine international Découvertes des souvenirs de leursrencontres antérieures.

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Cyberoperators

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10924

Les TIC offrent en ce 21e siècle desopportunités qui ont bouleversévoire révolutionné le monde de

l’information et de la communication.Néanmoins, toutes ces nouvelles tech-nologies pour importantes et néces-saires qu’elles soient, invitent à la pru-dence et à la vigilance. Les chercheurs etscientifiques des pays développés l’ontcompris très tôt en mesurant leursimpacts au niveau de notre santé queconditionne ce nouveau mode de notreexistence. Selon le comité scientifique del’Union européenne, les téléphones por-tables n’augmentent probablement pasles risques de cancer, mais les effetsd’une utilisation prolongée des techno-logies mobiles et sur les enfants restent àclarifier. Ce comité, rattaché à laCommission européenne, qui étaitappelé à actualiser son opinion publiéeen mars 2007, au vu des nouvellesétudes récemment parues près de deuxans plus tard, estime que les connais-sances manquent encore pour connaîtreles effets causés par un usage prolongédes technologies mobiles (GSM, Wifi…),étant donné que très peu de gens utili-sent des téléphones portables depuisplus de 10 ans. Ces experts ont examinéles risques concernant l’exposition auxchamps de fréquence radio émis par lesportables de même que les risques deschamps de très basse fréquence émisnotamment par les lignes à haute ten-sion. Ils maintiennent leur constat fait en2007 : ces champs « sont potentielle-ment cancérigènes et pourraient contri-buer à une augmentation de la leucémiechez les enfants ». « Certaines nouvellesétudes épidémiologiques indiquent uneaugmentation possible de la maladied’Alzheimer due à une exposition à ceschamps. De nouvelles études épidémio-logiques en laboratoire sur ces observa-tions sont nécessaires », ont-ils ajouté enconclusion. Une étude menée dans 13pays européens sur les dangers du porta-ble, la plus vaste jamais réalisée, montreque l’utilisation du mobile favorisel’apparition de cancers. Les résultats sontmoins clairs en ce qui concerne deuxautres types de tumeur, le “neurinome”de l’acoustique et le “méningome” avec

tout de même un risque accru pour cedernier lorsque les durées d’utilisationdépassent 10 ans. Aucune augmentationdu risque n’est signalée pour les tumeursde la glande parotide. Les résultats del’étude israëlienne où les sujets avaienttendance à rapporter une utilisation plusintense des téléphones portables lais-sent penser qu’il existe un risque accrude tumeurs avec des périodes de latenceplus longues. La définition de « grosconsommateurs » utilisée par l’étudeconcerne les utilisateurs du mobiledepuis plus de 46 mois, ceux qui parlentplus de 5 minutes par appel et les per-sonnes qui cumulent en 1 an plus de 60heures de conversation, soit 11 minutes30 sécondes par jour… Un seuil consi-déré par certains comme très bas, car ilest largement dépassé par une grandepartie des usagers, en particulier les ado-lescents. Des experts français ont analysé les don-nées de ces 13 pays, y comprisl’Angleterre, et ont croisé les différentstypes de tumeurs des utilisateurs de por-tables. Ces chercheurs admettent que lacause est inconnue, mais pensent que lerayonnement des appareils pourrait être

le déclencheur. Le professeur d’étudesen chef, Elisabeth Cardis, a déclaré :“sous-estimer le risque serait un désastrecomplet”. Néanmoins, un expert britan-nique en la personne de Patricia McKinney, professeur à l’Université deLeeds, aurait insisté sur le fait que lesmobiles ne sont pas dangereux en affir-mant : « qu’il est peu probable qu’unusage raisonnable puisse accroître lerisque de tumeurs ». Cependant,l’Agence internationale de recherche surle cancer, une branche de l’Organisationmondiale de la santé (OMS), vient ausside mettre en évidence, à la suite d’unegrande enquête, le risque de dévelop-per une tumeur maligne significative-ment accru pour ceux qui utilisent leportable depuis 10 ans. Ces scientifiquesont découvert qu’un type de tumeur ducerveau appelé “gliome” est plus fré-quent chez les utilisateurs de portables.D’autres chercheurs s’intéresseraientégalement aux risques liés à l’utilisationdu téléphone portable par les enfants.En l’absence de données, ils déconseil-lent aux parents de laisser leurs enfantsde moins de 8 ans se servir d’un télé-phone portable car, ils sont plus fragiles

Portables : les effets sur la santé encore incertains (DOSSIER RÉALISÉ PAR ANTOINE DOS REIS)

Les effets d’une utilisation prolongée des technologies mobiles restent à clarifier

DR

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 25

que les adultes. Les 28 études analysées portaient surles liens entre téléphone portable et pression arté-rielle, fonctions cérébrales, mais aussi cancer.

L’ÉLECTROSENSIBILITÉ OU L’HYPERSENSIBILITÉ

L’électrosensibilité dont le doux nom pourrait dési-gner un penchant particulier pour la musique électroest un fléau bien identifié. Elle caractérise les pro-blèmes de santé dus à l’exposition aux champs élec-tromagnétiques soit les antennes-relais de télépho-nie mobile, les lignes à haute tension, les écransd’ordinateur, wifi et autres téléphones portables; bref,tout notre environnement naturel du XXIè siècle, lessymptômes ultra-variés peuvent être bénins ouaffecter si gravement les gens qu’ils sont obligés detotalement changer de vie. Si on entendait peu par-ler de ce phénomène il y a quelques années, le “buzz”prend de plus en plus d’ampleur ; les études scienti-fiques, souvent étouffées, se multiplient. Certainsgouvernements , comme celui de la Suède, le recon-naissent officiellement comme handicap et selon lespays, les proportions d’électrosensibles varient. EnFrance, la résistance s’organise : procès intentés auxopérateurs ou aux propriétaires d’immeubles autori-sant la pose d’antennes, lutte contre les antennes-relais trop proches des écoles, lanceurs d’alerte, syn-dicats, comme celui des bibliothécaires de la ville deParis souffrant du wifi)… Concernant le risqued’hypersensibilité électrique, un mal dont souffre 4 %de la population britannique, aucune preuve de laresponsabilité du téléphone portable n’a été établie.Les risques de l’utilisation du téléphone surtout àlong terme inquiètent beaucoup. Le Ministère de laSanté a récemment chargé l’Agence française desécurité alimentaire, de l’environnement et du travail(AFSSET) de réaliser une synthèse des connaissancesactuelles sur les risques de la Téléphonie mobile per-sonnelle (TMP), mais aussi du wifi. Plusieurs associa-tions comme Agir pour l’environnement et Priartemmilitent depuis longtemps pour l’évaluation desrisques, parlant « d’un déficit d’informations fiablessur ces questions ». Le Centre de recherches etd’informations indépendantes sur les rayonnementsélectromagnétiques (CRIIREM) a également rendupubliques ses inquiétudes quant à la généralisationdu « Tout sans fil ». Qualifiant cette tendance de scan-daleuse, il s’était insurgé contre l’accélération de lapollution magnétique. Enfin, au mois d’août 2008était publié un rapport réalisé par des scientifiquesaméricains basés à l’Université d’Albany dans l’Etat deNew York. Celui-ci a révélé « de graves risques enmatière de santé publique liés à l’exposition auxchamps électromagnétiques des lignes électriquesaux téléphones mobiles». Selon ces travaux parrainéspar le BioInitiative Working Group, les tumeurs au cer-veau mettant 15 à 20 ans à se développer, nous man-quons de recul pour les évaluer. On s’affole à tort ouà raison ? L’avenir, Dieu seul sait, nous édifiera.

Les pays en développementde plus en plus touchés par le cancerSelon les spécialistes, le nombre de cas de cancers est beaucoupplus élevé dans les pays en développement que dans les paysdéveloppés. Ceci pour de multiples raisons liées principalementaux conditions et mode de vie des populations comme s’évertueà nous le démontrer le Docteur Abdoul Aziz Kassé, éminent can-cérologue sénégalais et président de l’Institut de cancérologie deDakar dans cet entretien qu’il nous a accordé. D’après ce spécia-liste, il existe aujourd’hui, entre 9 et 10 millions de cas de cancerschaque année dans le monde. Sur ce nombre, les 6 millions sontdéclarés par les pays en développement . Un constat amer etdouloureux! Le Dr Kassé révèle que ce chiffre est faux, obligatoi-rement en deçà de la vérité puisqu’il ne prend en compte que lesmalades qui ont été répertoriés par les systèmes de santé.Enchaînant sur de graves questions portant entre autres sur lenombre de malades qui n’ont vu aucun médecin, sur celui demalades qui ont vu le médecin et qui n’ont pas eu de diagnosticfaute de moyens financiers pour assurer leurs soins (hospitalisa-tion, médicaments), sur ceux qui ont eu le diagnostic et n’ont pasété traités. Le cancérologue constate et répond qu’ il y a donc, enréalité, plus de 6 millions de nouveaux cas de cancers dans lespays en développement et par voie de conséquence beaucoupplus de maladies que dans les pays développés.

LA LOI DES TIERS

Prié de nous dire si des progrès significatifs sont visibles à l’heureactuelle dans la lutte contre ce mal du siècle en nous livrantquelques exemples pour limiter les facteurs de risques, ce spé-cialiste de préciser que la lutte contre le cancer passe par plu-sieurs phases et surtout par une loi qu’on enseigne habituelle-ment aux étudiants appelée la “loi des tiers”. Selon lui, normale-ment un tiers de cette pathologie n’aurait même pas dû existerparce qu’ils sont évitables; donc, si l’on avait fait tout ce qu’il fal-lait pour supprimer les facteurs de risques, c'est-à-dire les causesqui prédisposent au cancer, un tiers de cette maladie aurait puêtre évité dans les pays en développement. Le 2e tiers concerneles cancers qui sont guérissables en utilisant les traitements et le3e tiers est relatif aux cas contre lesquels on ne pourrait rien faireglobalement, simplement parce qu’ils se manifestent tardive-ment ; ils ont un génie évolutif propre tel que la médecine nedispose pas encore des moyens pour les guérir. Les progrès dansce domaine précis sont dans la prévention et dans le traitement.Dans la prévention d’après le Dr Kassé, il s’agit bien sûr d’adopterde nouveaux comportements pour éviter d’être atteint. Ensuite,faire du dépistage pour diagnostiquer les cancers suffisammenttôt pour les rendre plus curables ou alors même détecter desétats appelés « précancéreux », c'est-à-dire qui précèdent cettepathologie qu’on peut guérir avec très peu de moyens plutôtque d’avoir une maladie détectée tardivement et qui sera plusdifficile à guérir. Le gros des progrès à faire aujourd’hui se trouveindiscutablement dans le 1er tiers.

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Comme on le sait, l’informatisation a comblé cer-tains manques ou accéléré grandement des opéra-tions, en particulier dans l’administration. La possibi-lité de consulter des dossiers en ligne, de remplir desfiches sur des sites officiels n’est qu’un début. Unenouvelle étape est en train d’être franchie : le procèsverbal numérique. Le numérique n’investit plus seu-lement le domaine des loisirs. Le bon vieux « PV », le« papillon » que l’on a le déplaisir de retrouver coincésous un essuie-glace ne sera bientôt qu’un souvenir,en voie d’être remplacé par un « stylo électronique »qui gardera désormais en mémoire les informationslorsque la contractuelle rédigera votre PV. Une orga-nisation mise en place en arrière-plan était chargée auparavantd’exploiter et de traiter le cumul des PV que l’on entrait manuelle-ment dans l’ordinateur le soir ; un travail fastidieux prenant beau-coup de temps, de 2 à 3 h le plus souvent. Désormais, avec ce « styloélectronique », la contractuelle rédigera le PV mais les informationsseront automatiquement gardées en mémoire. Du coup le soir, plusbesoin de rentrer une longue série de papiers dans l’ordinateur : onconnecte le stylo qui restitue alors toutes les données qu’il contient.Les personnes concernées reçoivent la contravention, avec uneautre possibilité en prime : celle de payer en ligne. Comme pour lessociétés qui proposent à leurs clients de ne plus émettre des fac-tures papier, mais d’envoyer des courriers électroniques à la place, il

s’agit ici d’économies de temps et bien sûr d’argent.Moins de papiers à traiter, le tout couplé à une auto-matisation des données à faire avaler à la machine,c’est du temps libéré, ainsi que des économies subs-tantielles. Pour autant, le « stylo numérique » signifie-t-il la fin des problèmes ? Des problèmes surgissentdéjà quant à son utilisation. A Gênes, où il était testédepuis quelques années, le nombre de contestationsa grimpé en flèche. En cause, le fait que la saisie desinformations ne se fait plus manuellement pourl’entrée dans le PC. Du coup, il n’y a pas non plus véri-fication de ces informations, une erreur d’écrituredurant la rédaction du PV étant reproduite dans la

machine. L’automatisation n’a pas que des avantages, et on peutcraindre un effet boule de neige sur le nombre de contraventions,car le système permet aux agents de passer plus de temps sur le ter-rain. Fabriqué par la société suédoise Anoto, le “stylo électronique”est tout de même commercialisé au tarif de 200 euros par pièce. Ils’agit d’ailleurs de l’un de ses principaux freins à une utilisation plusgénéralisée. Plusieurs arrondissements parisiens et d’autres villescomme Angers le testent déjà, et son apparition sur tout le territoirefrançais était prévue pour l’année 2009. Signalons pour terminer que60 % des PV ne sont pas payés à Paris.

Antoine Dos Reis

Un stylo électronique au secours des contraventions

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10926

Globalement, selon le Dr Kassé, il existe 10 grandes mesures qui per-mettent de réduire les risques de faire un cancer :

1- Eviter les fumées quelles qu’elles soient (de cigarette, decharbon de bois, d’encens, d’échappements des voitures, decheminées, de pollutions atmosphériques, industrielles) ;

2- Surveiller sa peau et éviter les expositions prolongées etnon protégées, dangereuses, au soleil et à certains rayonspar exemple, surtout chez les sujets à peau claire, les albi-nos, les sujets de race blanche ou les sujets de race noireà peau claire ;

3- Manger beaucoup de fruits et de légumes qui apportentdes substances appelées radicaux libres et des vitamines ;

4- Eviter les aliments trop riches en viande rouge et en graissesde tous types surtout quand elles augmentent la prise desubstances cancérigènes appelées goudron ;

5- Limiter toute forme de prise d’alcool quelqu’en soit le type(alcool traditionnel ou industriel, alcool dit faible ou fort). Ace sujet, il a été prouvé à la suite d’une étude de l’Institutfrançais du cancer que même un verre de vin par jour estsusceptible d’exposer au risque de cancer, contrairement àce qui avait été affirmé dans le passé;

6- Connaître toute son histoire familiale en matière de cancerparce que certains cancers peuvent être en rapport avecl’hérédité ;

7- Pratiquer une activité physique permet de créer dans lecorps les stimulants des moyens de défense ;

8- L’activité sexuelle est un élément important parce qu’il existedeux grands virus qui sont associés aux cancers en lamatière. Le premier est constitué par le groupe des « papilo-mavirus » qui sont transmis par voie sexuelle et le deuxièmepar les virus HIV qui favorisent aussi la survenue des cancers.Ces virus «papilomas » provoquent des cancers au niveaudes organes génitaux de l’homme et de la femme. Auniveau de l’anus, chez les personnes homosexuelles quis’exposent à ce type de pratiques, et ces virus sont responsa-bles de cette forme de cancer. Le virus « papiloma » et le can-cer du col de l’utérus constituent les premiers cas de cancerde la femme dans les pays en développement. Donc, avoirune activité sexuelle sure, protégée, est un moyen efficacede prévenir la survenue de cette maladie.

9-10- Adopter toutes les stratégies de prévention et de dépistagede cette pathologie, portant chez la femme à dépister sur lescancers du sein et du col de l’utérus, et chez l’homme àdépister sur les cancers de la prostate et du gros intestin.

Voilà, énumérées sous forme de conseils pratiques, les 10 mesuresqui permettent de réduire les risques chez l’homme et chez lafemme selon ce médecin cancérologue. Et le Dr Kassé d’ajouter enconclusion sous forme de viatique et d’avertissement: « Il est clairque ceux qui ont vécu le plus longtemps ne sont pas ceux qui sesont privés de tout. Mais, ce sont ceux qui n’ont jamais exagéré enrien qui ont vécu le plus longtemps »!

Dix grandes mesures

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 27

Enquêtes et reportages

La Mafia serait-elle la grande bénéficiairede la crise ?

L a crise financière internationale mar-quée fortement par un chômage cres-cendo et un assèchement des crédits

qui n’ont pas épargné les pays industrialisés, aassurément créé les conditions propices à laconsolidation des crimes organisés sousl’impulsion des cercles mafieux. Mieux, laraclée prise par les géants bancaires mon-diaux et les bourses financières, a largementprofité à la mafia qui continue à étendre soninfluence sur l’économie du monde. A lafaveur du vent de panique qui souffle sur lesmarchés internationaux, les organisationsmafieuses regroupées en « holdings » onttissé leur toile et renforcé leur hégémonie viades sociétés structurées qui opèrent dans lerecyclage des ordures et les secteurs del’immobilier et du tourisme. Les plus en vuesur la scène internationale qui occupentencore la tête du peloton sont : la mafia sici-lienne « Cosa Nostra » , la mafia napolitaine «laCamorra », calabraise « la Ndrangheta », etcelle des Pouilles ( la Sacra Corona Unita) quiont mobilisé la bagatelle de 25 milliardsd’euros. Selon le Bureau de l’ONU spécialisédans la lutte contre la drogue et les trafics illi-cites, «les organisations mafieuses ont unecapacité d’investissement dans des activitéspourtant légalement établies mais dissimu-lées et orientées vers des activités illicitescomme le blanchiment de l’argent sale ». Cessommes faramineuses injectées dans le cir-cuit par les barons de la mafia, passent géné-ralement au nez et à la barbe des sociétéstransnationales et des départements écono-miques stratégiques des Etats, qui perdent lecontrôle de la traçabilité des transactions. ANaples, plus précisément en 2007, un « cara-binieri » a passé son temps à surveiller uncomplexe comprenant des buildings et

appartements de pointe, construit illégale-ment par la célèbre organisation mafieuse laCamorra, la mafia locale. Depuis très long-temps, rapporte un expert des réseaux crimi-nels, la Camorra a infiltré des sociétés spéciali-sées dans le ramassage et le recyclage desordures. Avec comme consigne, de transpor-ter de la drogue vers les circuits huilés del’organisation. Cela s’appelle dans le code desinitiés de l’écomafia. Cette opération mas-quée aurait coûté la bagatelle de 10 milliardsd’euros par an. Comparée à un monde fermé,les organisations mafieuses distribuent à tourde bras des mannes financières importantes àleurs barons, chefs de clans et petits rabat-teurs qui peuvent varier entre 1000 et 40 000euros. Profitant de la crise économique, laMafia s’exporte en dehors des arcanes italiens.La Suisse, l’Allemagne et l’Espagne sont deve-nus des pôles perméables de réinvestisse-ment de l’argent sale surtout via le narcotra-fic et la prostitution. Si l’Espagne à travers laCamorra a investi les créneaux tels quel’industrie touristique andalouse, à Naples, lamafia locale a décidément la haute main surles importations en Europe de la cocaïnelatino-américaine par l’entremise des filièresétablies à Madrid et Barcelone. La France n’estpas aussi épargnée par la fashion Mafia. Surles bords de la Seine, le cocktail est explosifavec les réseaux French Connection, corses,niçois et marseillais. La police française consi-dère que la Mafia est connectée depuis fortlongtemps à la criminalité du Sud-Est de laFrance. La Côte d’Azur est devenue un maillon

poreux de transit de la drogue en provenanced’Amérique du Sud par voie routière. Les stig-mates de la mafia Version française sontvisibles dans l’industrie de l’immobilier quiexplose à bout de champ. Dans un climatde déréglementation financière internatio-nale, les entreprises à cours de liquidités ouau bord de la faillite sont généralement lesplus exposées et vulnérables aux opéra-tions de rachat à l’instar de cellesqu’effectue la mafia calabraise, la plus riche,propriétaire de restaurants célèbres, café deParis via Venet, haut lieu de la dolce vita deFederico Felleni. Décidément, les usuriersde la pègre sont les seuls à profiter du ralen-tissement économique mondial !

Soumaïla Aïdara

A Naples, un « carabinieri » surveil-lant, en 2007, un complexe compre-nant des buildings et appartementsde pointe, construit illégalementpar la célèbre organisation mafieuse la Camorra

La France n’est pas aussi épargnéepar la fashion Mafia car, sur lesbords de la Seine, le cocktail estexplosif avec les réseaux FrenchConnection, corses, niçois et mar-seillais.

Les organisations mafieuses regroupées en « holdings » ont tissé leur toile etrenforcé leur hégémonie via des sociétés structurées qui opèrent dans lerecyclage des ordures.

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La richesse de la reine Elizabeth II d’Angleterre ou « QueenElizabeth » est essentiellement basée sur son portefeuille boursier.Elle gère également le patrimoine royal, c’est-à-dire les palais oules joyaux de la couronne. Elle posséderait une fortune person-nelle de 490 millions d’euros et aurait été touchée par la crisefinancière de fin 2008 qui lui aurait fait perdre 80 millions d’euros.Elle a eu l’honneur de recevoir les dirigeants du G20 à l’occasiondu deuxième sommet qui s’est tenu à Londres le 2 avril 2009. Le«couple du siècle » Barack et Michèle Obama étaient aussi de lapartie !

Un débat entourait la fortune per-sonnelle du roi Albert II deBelgique que les analystes avaientdu mal à évaluer. Au moment oùcertains l’estimaient à 2 milliardsd’euros, la couronne royale a pré-féré en finir avec ce débat en pré-cisant qu’elle n’est que « seule-ment » de 12,4 millions d’euros !

La richesse du prince deBrunei, Haji HassanalBolkiah, serait de plus de 15milliards d’euros , le classant4e monarque le plus richede la planète. C‘est grâceaux réserves de gaz et depétrole de la région quiseront à sec d’ici dix ans, dit-on, qu’il a pu constituercette fortune !

Le roi Juan Carlosd’Espagne touchechaque année unesomme, de 8,6 mil-lions d’euros en2OO8, versée parl'Etat pour maintenirLa Casa Real. Sa for-tune, qui reste diffi-cile à évaluer, attein-drait 1,79 milliardd’euros selon cer-taines affirmations

Le prince Hans-Adam II de Liechtenstein aurait un pécule de 3,7milliards d’euros. En plus de ce pactole dont la gestion est confiéeà une banque privée, la LGT, la famille royale possède plusieurspropriétés à l'étranger et est à la tête de Rice Tech, une exploita-tion agricole basée aux Etats-Unis.

La fortune du grand-ducHenri de Luxembourgs’éleverait à 4 milliardsd’euros. Face à la désap-probation populaire, il estrevenu, en 2006, sur sadécision de vendre lesbijoux de sa défunte mèredans le but de faire jouirses frères et sœurs de“façon juste et équitablede l’héritage personnel deleurs parents”.

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10928

Comme pour emboîter le pas aux dirigeants du G20 qui, lors de leur sommet du 2 avril 2009 à Londres, ont dénoncéles paradis fiscaux et décidé de la suppression du secret bancaire, “Découvertes” voudrait, après une enquête menéesubtilement grâce à ses réseaux internationaux d’information, vous faire découvrir la fortune qu’auraient quelquestêtes couronnées en levant en quelque sorte le secret sur leurs comptes bancaires. (La rédaction)

« Découvertes » vous fait découvrir…

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 29

Le roi Sidi Mohammed Ben Al-Hassan du Maroc, plus connu sousle nom de Mohamed VI, serait à la tête d’une fortune de 1,1 mil-liard d’euros qui s’est constituée notamment grâce aux parts de lafamille royale dans la société ONA (Omnium nord africain) et àl’exploitation de mines de phosphate. Selon les informations ennotre possession, nous ne savons pas encore si sa richesse a étéaussi entamée par la crise financière mondiale. Toujours est-il quel’Afrique dont fait partie le Maroc a été en quelque sorte épargnéepar cette crise qui a plus frappé les pays du Nord ou dit dévelop-pés si vous voulez bien !

La fortune du prince Albert II de Monaco est estimée à 1 milliardd’euros. A son avènement sur le trône des Grimaldi en 2005, ilhérite de propriétés, d’œuvres d’art, de voitures ainsi que de partsdans le Casino de Monte-Carlo. Selon les informations que nousdétenons, sa principauté figure sur la liste grise de paradis fiscauxpubliée à l’issue du G20 de Londres par l’OCDE, c’est-à-dire celleregroupant 38 pays ayant pris des engagements, mais ne les ayantpas « substantiellement » mis en œuvre.

La fortune de la reineBeatrix, qui totalise jusquelà 29 ans à la tête des Pays-Bas, serait de 226 millionsd’euros. La crise financièremondiale ne lui a pas étéfavorable parce que lemontant de 100 millionsd’euros qui lui était allouéchaque année, au titred’une liste civile, pourmaintenir la maison royalea été revu à la baisse !

Actionnaire de la banque américaine CityGroup, le prince Al-Waleed d’Arabie Saoudite est avant tout un homme d’affaires. Ilposséderait une fortune de plus de 15 milliards d’euros. Aussi, lesdernières crises financières ne lui ont pas été profitables parcequ’elles lui auraient fait perdre 3,6 milliards d’euros !

Ayant battu le record de longévité sur le trône avec jusque là ses62 ans de règne sur la Thaïlande, le roi Bhumibol Adulyadej ouRama IX, qui est vénéré par son peuple qui voit en lui un hommehumble et charitable, serait le roi le plus riche du monde avec 26milliards d’euros. Ce que dément le palais pour “question de crédi-bilité” !

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Plus jamais ça ! Le chef de l’Etat bissau-guinéen, Joao Bernado Vieira, Alias«Nino », son nom de guerre, 70 ans

environ, a été assassiné tôt le matin du lundi02 mars 2009 ! Quelques heures seulementaprès la mort, dans la soirée du dimanche1er mars, du général Batista Tagme Na Wae,chef d’Etat-major général des armées, suiteà un attentat à la bombe alors qu’il marchaitsur les escaliers du quartier général pourregagner son bureau. Nous ne noussommes pas fait raconter ce double assassi-nat que nous avons vécu parce que séjour-nant en Guinée-Bissau au moment de cesévénements malheureux. Tout a com-mencé quand, tiré de notre sieste qui s’étaitprolongée jusque dans la soirée, nousreçûmes, de l’une de nos sources bissau-guinéennes, un coup de fil à 20h39 GMTnous annonçant qu’un attentant à labombe, ayant eu lieu au QG même, auraitcoûté la vie au chef d’Etat-major généraldes Forces armées bissau-guinéennes, legénéral Tagme Na Wae. Dans la même soi-rée vers 22h, un autre coup de fil, venu cettefois-ci de l’une de nos sources étrangèresséjournant en Guinée-Bissau, nous confir-mera la mort du général Na Wae qui, rappe-lons-le, avait succédé au général VerissimoCorreia Seabra au lendemain de son assassi-nat en octobre 2004. Et ce n’est que dans lamatinée du 2 mars que nous apprendrons,toujours grâce à une communication télé-

phonique, que tôt le matin de ce mêmelundi, le président Joao Bernardo « Nino »Vieira aurait été torturé, mutilé et sauvage-ment assassiné par un groupe des militairesproches du défunt chef d’Etat-major. Ceux-ci auraient agi par vengeance, le soupçon-nant d’avoir commandité la mort de leurchef. Plus tard dans la journée, nos sourcesconcordantes confirmèrent cette triste nou-velle et les images horribles que nousreçûmes de nos sources extérieures, desjours après, attestèrent de l’atrocité de lamort du président Nino. Ce qui, dans untémoignage sous couvert de l’anonymat,amena un membre de l’équipe médicaleayant assisté à la préparation du corps dudéfunt président à nous confier plus tardceci : « Même un terroriste ne mérite pasune telle mort ! ». L’atrocité insoutenableque traduisaient ces photos digitales pou-vait amener tout commun des mortels fai-sant preuve de sagesse à se demander : « Aquoi servirait-il à un homme de gagner lemonde s’il perdait son âme ! ». Une des-cente au bas de notre hôtel qui jouxte l’un

de principaux artères de Bissau nous permitde nous rendre compte que, plongées dansla stupeur et craignant des débordementsaprès l’annonce de ce double assassinat, lespopulations étaient restées retranchéesdans leurs maisons. Et les forces de police, àbord de leurs véhicules, quadrillaient lesartères de la capitale restés déserts ce lundi2 mars 2009. L'armée avait ordonné auxdeux stations-radio privées de la capitale,Bombolom et Pindjiguiti, de cesser leursémissions "pour leur propre sécurité". Demême que la Télévision d'émettre. Le matin

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10930

CE QUI NE VOUS A PEUT-ETRE PAS ENCORE ETE DIT

Il y a deux ans : un double assassinat« en live »(Par Vital Ntambwe B. Baraka)

Enquêtes et reportages

A l’Etat-major général, une vue du bâti-ment partiellement détruit par la bombequi a ôté la vie au général Tagme

Une image de désolation devant la rési-dence du président Nino Vieira aprèsl’attaque à l’aube du 23 novembre 2008.

Revenu au pouvoir au terme d’un scrutin démocratique, le président JoaoBernardo Vieira, en compagnie ici du président Wade du Sénégal, a été réin-vesti le 1er octobre 2005

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de ce lundi, un conseil des ministres extra-ordinaire qui s’est réuni sous la présidencede M. Carlos Gomes Junior décréta un deuilnational d’une semaine, décida des funé-railles officielles et demanda au parquet de« former une commission d’enquête » surces 2 décès. La communauté internationale,même par la voix de ses plénipotentiairesqu’elle dépêcha plus tard dans la capitalebissau-guinéenne, condamna vivement cedouble assassinat ! L'Organisation interna-tionale de la Francophonie (OIF) par la voixde son secrétaire général, Abdou Diouf, ex-président du Sénégal, a aussi condamnéfermement l'assassinat qu’il a qualifié de"lâche et d’inadmissible" au moment où lepays cherchait à ramener la paix et la stabi-lité après tant d’années de guerre. Le prési-dent de la Commission de l’Union africaine,Jean Ping qui qualifia d’abord de coupd’Etat avant de parler de changement à latête du pays avec mort d’homme ; le secré-taire exécutif de la Cedeao d’alors, Dr IbnChambas ; le chef de l’Etat libyen, alors pré-sident de l’Union africaine, MouammarKhadafi ; les présidents sénégalaisAbdoulaye Wade et ivoirien LaurentGbagbo, ont fustigé en bloc ce coup deforce odieux, susceptible de replonger laGuinée-Bissau dans les turbulences del’horreur et de la violence. Pendant queBissau était encore calme, arriva le mardi 3mars une délégation de la Communautédes pays de langue portugaise (CPLP)conduite par le secrétaire d’Etat portugaisaux Affaires étrangères, Joao GomesGravinho. En faisait aussi partie le secrétaireexécutif de cette communauté, M.Domingos Simoes Pereira qui n’est autreque l’époux de l’ancienne directrice généraldu Trésor public de la Guinée-Bissau, Mme

Maria Paula Costa Pereira (cf. rubrique«Coup de cœur » de notre édition spécialen° 108). Dans la même journée du 3 mars,cette délégation fut reçue en audience res-pectivement par la ministre des Affairesétrangères et des Communautés d’alors,Mme Adiatu Nandigna, avec à ses côtés lesecrétaire d’Etat des Communautés d’alors,l’ambassadeur Lassana Turé, ce diplomatefrancophile qui présidera plus tard laCommission d’organisation des funéraillesdu défunt président ; par le Premier ministreCarlos Gomes Junior et par le ministre de laDéfense nationale du moment, M. ArturSilva, avant d’aller visiter, sousl’encadrement du capitaine de vaisseau( aumoment des faits), José Zamora Induta,alors chargé de relations extérieures desForces armées bissau-guinéennes, le bâti-ment partiellement détruit par la bombe àl’Etat-major général. Conformément à laconstitution, le président de l'Assembléenationale, Raimundo Pereira, devait être

investi le mardi 03 mars pour assurerl'intérim du président de la République etorganiser une élection présidentielle dansles 60 jours. Face aux condamnations del'assassinat par la communauté internatio-nale, les officiers de l'Etat-major ont très vitefait d’affirmer que l'armée "respecteraitl'ordre constitutionnel". C’est ainsi qu’aprèstoutes ces audiences et visites auxquellesnous avons partiellement participé pourcouverture médiatique, les envoyés de laCPLP se sont rendus à l’Assemblée nationalepopulaire où, en présence entre autres de ladélégation de la Cedeao venue dansl’après-midi du même jour, elle a participé àl’investiture du nouveau président àl’intérim. La délégation de la Cedeao étaitconduite par les ministres des Affaires étran-gères du Nigeria, Ojo Maduekwe ; duSénégal, alors Dr Cheikh Tidiane Gadio et deleur homologue gambien. En accord avecleurs familles, les obsèques du généralBatista Tagme Na Wae et du président JoaoBernardo « Nino » Vieira furent program-mées respectivement pour le dimanche 8et le mardi 10 mars 2009. Et après concerta-tion avec la classe politique et la sociétécivile, les autorités bissau-guinéennes fixè-rent la date de l’élection présidentielle anti-cipée au 28 juin 2008. Mais durant les joursqui ont précédé et suivi l’inhumation de cesdeux hommes qui ne nous étaient pasinconnus, les commentaires allèrent bontrain ! Pour certains observateurs : « Toutceci était prévisible et augurait des signesde tension, avec cette guéguerre implaca-ble qui minait l’armée, sur fond des que-relles de leadership et de crise d’autorité ins-titutionnelle, opposant le chef de l’Etat,Joao Bernado Vieira à son ex-compagnonde lutte, Tagme Na Wae ». Car, l’on se rappel-lera que début janvier 2008, une grave criseavait opposé l’armée aux « Aguentas », unemilice de 400 hommes qu’aurait recrutée leministre de l’Intérieur d’alors, selon dessources militaires, après une attaque dessoldats dissidents contre la résidence duchef de l’Etat à l’aube du 23 novembre 2008.Une opération qui s’était d’ailleurs avéréeinfructueuse et avait soulevé moult frictionset beaucoup d’inquiétudes chez les fauconsdu palais présidentiel de Bissau en ce tempslà. « Et pour désarmer ces miliciens dont lerecrutement n’avait pas requis son assenti-ment, le chef d’Etat-major général desarmées, Tagme Na Wae aurait prétexté avoiressuyé, pendant qu’il passait devant la pré-sidence de la République, des tirs dequelques éléments « Aguentas » qui assu-raient la garde cette nuit-là ». Pour d’autres :« Ce serait un règlement de comptes au

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Enquêtes et reportages

Deux anciens compagnons de luttede libération qui, après brouille,s’étaient pourtant réconciliés

Le président Joao Bernardo Vieira n’était pas inconnu du Magazine interna-tional Découvertes parce qu’il avait reçu son directeur de publication pourinterview le 10 février 2006

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sommet de l'État ! Derrière ce double assas-sinat, se cacherait, tapie dans l’ombre, lamain des narcotrafiquants. De puissantscartels latino-américains seraient les princi-paux commanditaires de cette double tra-gédie qu’a connue le pays, devenu uneplaque tournante du trafic de la drogue del’Amérique du Sud vers l’Europe. Et plusieurspersonnalités civiles et dignitaires del’armée auraient, selon les rapportsd’Interpol et des services onusiens de luttecontre la drogue, trempé dans ce trafic. Il yaurait eu de très grandes divergences entrele chef d’Etat-major général Tagme Na Waequi, repenti, voulait qu’une lutte implacablesoit menée contre les narcotrafiquants etleurs complices en Guinée-Bissau, et le pré-sident Joao Bernardo Vieira qui n’aurait pasvu les choses de la même façon ! ». Un tractsigné d’une certaine Mafia de narcotrafi-quants, retrouvé un matin dans les rues deBissau après ce double assassinat, est venualimenter cette deuxième version. Ce mes-sage titrait « Ajuste del Cuenta »(1), et dontnous avions pu obtenir une copie, sommait10 personnes figurant sur une liste avec entête les défunts président Joao BernardoVieira et général Tagme Na Wae, et parmilesquelles un ancien Premier ministre,

d’anciens ministres, des officiers militaires etun ressortissant étranger, de restituer, auprix de leur vie, le montant (28O millions de$ US) représentant la valeur marchande dela drogue qui aurait été saisie sur un petitavion qu’aurait immobilisé les autorités bis-sau-guinéennes dans le passé. N’as-t-on pasaussi entendu en cercle restreint et dans lesrues de Bissau, certains susurraient que « leprésident Nino aurait été d’abord torturé,charcuté avant d’être criblé de balles parceque le seul usage de celles-ci lui aurait,selon une certaine croyance mystique bis-sau-guinéenne, laissé la chance de survivreau carnage ! Et que c’est la même méthodequi aurait été utilisée dans l’assassinat duchef rebelle Ansumane Mane ! ». Certaineslangues ont laissé entendre que « le capi-taine de vaisseau José Zamora Induta, alorschargé des relations extérieures des Forcesarmées, aurait, dans la nuit même avantl’assassinat du chef de l’Etat, renforcé lasécurité chez le Premier ministre CarlosGomes Junior et refusé d’en faire autantavec la garde affectée à la sécurité dudéfunt président. Cette dernière aurait étédéjà infiltrée par des éléments proches dudéfunt chef d’Etat-major général Tagme,lesquels auraient empêché le chef de l’Etat

qui tentait de fuir avant l’arrivée d’un com-mando qui serait venu de Mansoa pourl’exécuter ! ». Mais le capitaine ZamoraInduta que nous avions rencontré dans sonnouvel uniforme de chef d’Etat-major géné-ral à l’intérim des Forces armées a démenticatégoriquement ces allégations contre luiet affirmé qu’au moment des événements,il y avait encore au sein des Forces arméeset au-dessus de lui des officiers plus gradésqui pouvaient prendre des décisions de cegenre. Qu’à son humble niveau d’alors, iln’était pas habilité à prendre de tellesmesures ! Que sa responsabilité n’a com-mencé qu’avec sa désignation par ses com-pagnons d’armes comme président de laCommission de gestion de l’Armée, crééepour prendre le contrôle de la grandemuette et éviter d’autres débordements.Mais, malgré tous ces commentaires, inter-prétations et autres spéculations, il fallait serendre à l’évidence que le sort de ces deuxanciens compagnons de la lutte de libéra-tion était déjà scellé ! Et que leur destin allaits’achever dans quelques jours au cimetièrecatholique de Bissau ! Selon certaines indis-crétions, le défunt général Tagme n’aurait-ilpas confié de son vivant que « son destinavec celui du président Nino était liés ! Etque s’il mourrait le matin, celui-ci le rejoin-drait le soir ! ». Le premier a être porté enterre fût le défunt général Tagme Na Wae, ledimanche 8 mars en présence des mem-bres de sa famille, des autorités tant mili-taires que civiles, des hommes en uniformeet de plusieurs autres personnes venuesl’accompagner à sa dernière demeure. Lesobsèques du feu président Joao BernardoVieira dit « Nino » furent organisées commeprévu le mardi 10 mars. Dans la grande salledes plénières de l’Assemblée nationalepopulaire (ANP), au palais Colinas de Boé,l’émotion et la tristesse étaient à leur com-ble lors de la cérémonie d’adieu au défuntprésident. En présence du président à

Enquêtes et reportages

En présence de quelques officiers supérieurs militaires, le général BatistaTagme Na Wae, alors chef d’Etat-major général des Forces armées bissau-guinéennes recevait le directeur de publication du Magazine internationalDécouvertes le 30 octobre 2007

Les obsèques du général Batista Tagme Na Wae ont eu lieu à Bissau le 8 mars 2009

Les éléments de la Police militaire (PM)s’étaient relayés par quatre autour du cer-cueil de feu président Nino Vieira exposéau palais Colinas de Boé de l’ANP le 10mars 2010.

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l’intérim, Raimundo Pereira visiblementéprouvé, du Premier ministre Carlos GomesJunior, de la veuve Isabel Romano Vieira,d’une vingtaine d’enfants du défunt issusde différents lits et habillés tous en noir, enprésence des membres du gouvernementd’alors et des députés bissau-guinéens, desdélégations des pays étrangers représentésau niveau d’ambassadeurs pour la plus partdes pays occidentaux (France, Allemagne,Pays-Bas, Etats-Unis, Canada, Russie, …) etde Premier ministre ou ministre d’Etat àl’instar de la Guinée Conakry, de l’Angola, duSénégal,…, des Bissau-guinéens de diffé-rentes catégories socioprofessionnelles, desamis et connaissances, la cérémonie funè-bre, fortement couverte par la presse tantnationale qu’internationale, fût organisée.Elle porta essentiellement sur la lecture dela biographie du défunt et l’allocution decirconstance du président à l’intérim. La lec-ture de la biographie par l’ambassadeurLiberato, un vieux routier du protocoled’Etat bissau-guinéen, fût un grandmoment d’émotion qui a mis en larmes denombreuses personnes y compris le maîtrede cérémonie lui-même ! N’en pouvantplus, il craqua et fût remplacé par l’ancienministre du Tourisme et de l’Aménagementdu territoire, Conduto De Pina, un ex-gen-dre du défunt qui finit difficilement la lec-ture entrecoupée des sanglots. Dans son

allocution au cours de laquelle il versa aussiquelques larmes pour n’avoir pas résisté à laforte émotion, le président par IntérimRaimundo Pereira parla d’un affront auxinstitutions bissau-guinéennes avant dedéclarer : « Il s’agit de l’un des moments lesplus tristes de notre histoire ! ». Au nom deses frères et sœurs qui l’entouraient et avecune voix étreinte d’émotion et de tristesse,l’une des filles du défunt président JoaoBernardo Vieira plaida en ces termes :«Arrêtons de nous entretuer une fois pourtoutes ! ». Après cette cérémonie au palaisColinas de Boé où nous avons aperçul’architecte sénégalais Pierre GoudiabyAtepa, ancien conseiller spécial du prési-dent Wade du Sénégal et proche de lafamille du défunt, le cortège funèbre com-posé de plusieurs personnes en véhiculeset à pied se dirigea vers le cimetière catho-lique de Bissau. Les militaires ayant refuséqu’il soit enterré au cimetière des hérosnationaux, semble-t-il, le défunt présidentJoao Bernardo Vieira dit Nino fût inhumé,en l’absence cette fois-ci de sa veuveIsabel et de ses enfants à l’exception deceux issus de sa liaison avec MmeNazareth De Pina dont la fille aînée, Eden,pétrie de douleur, s’est illustrée dans lagrande salle de l’Assemblée nationalepopulaire et au cimetière par des éclate-ments en sanglots répétés. Il convient de

signaler qu’aucune présence d’un chefd’Etat étranger en exercice n’a été enregis-trée à ces obsèques. Malgré les assurancesdonnées par le protocole présidentiel, lechef de l’Etat sénégalais, MaîtreAbdoulaye Wade, n’a pu enfin faire ledéplacement de Bissau ! Préférant se fairereprésenter par son ministre d’Etat, minis-tre de la Justice, Garde des Sceaux dumoment, M. Sy dont le vol spécial Dakar-Bissau-Dakar avait pris à son bord lesenfants du défunt président. Déjà à 14h05GMT, le corps sans vie de celui qui avaitdirigé la Guinée-Bissau durant 18 ansavant d’être contraint à l’exil au Portugalen 1999 et qui avait déjà entamé la 4eannée de son mandat depuis son retourau pouvoir en 2005 au terme d’un scrutindémocratique, reposait sous la terre ! Loindes fastes et des honneurs terrestres !«Vanité des vanités, tout est vanité etpoursuite du vent! », dit l’Ecclésiaste dansce livre par excellence qu’est la Bible ! Sonsuccesseur, le président Malam BacaiSanha, s’est dit décidé à faire, coûte quecoûte, la lumière sur ce double assassinatet le nouveau procureur général de laRépublique, A. Michel Saad, que nousavons rencontré nous a déclaré, pour sapart, travailler hardiment dans ce sens.Attendons voir les résultats de l’enquêtesur cette double disparition !

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 33

Enquêtes et reportages

Les obsèques du président assassiné furent fortement couvertes par la presse tant natio-nale qu’internationale

Le corps sans vie de feu Joao Bernardo Vieiradit Nino va être porté en terre, loin des fasteset des honneurs terrestres !

Le président sénégalais, Maître AbdoulayeWade, avait préféré se faire représenterpar le ministre d’Etat Sy qui transmet ici lescondoléances à la veuve du disparu.

L’architecte sénégalais Pierre GoudiabyAtepa, ancien conseiller spécial du prési-dent Wade du Sénégal et proche de lafamille du défunt, encourage la veuve IsabelRomano Vieira à la fin de la cérémonie funè-bre à l’Assemblée nationale populaire

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La cérémonie funèbre du 10 mars avait eulieu devant plusieurs représentants de lacommunauté internationale

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A l’issue d’une audience qui leur aété accordée le 3 mars 2009 par lePremier ministre bissau-guinéen, M.Carlos Gomes Junior, le secrétaired’Etat aux Affaires étrangères, M.Joao Gomes Gravinho, conduisantune délégation de la Communautédes pays de langue portugaise(CPLP) : ‘ Nous avons eu l’opportunité derencontrer le Premier ministre pour luimanifester la solidarité de la CPLP àl’occasion des moments difficiles que tra-verse la Guinée-Bissau. Nous avons eul’occasion d’écouter Monsieur le Premierministre qui a exprimé ses préoccupa-tions sur certaines difficultés que connaîtla Guinée-Bissau, notamment les arriérésdes salaires de fonctionnaires del’administration publique. Cela montreque le pays éprouve de grandes difficul-tés financières et est confronté au pro-blème d’organisation des élections anti-cipées. Il n’y a pas de doute sur la tenuedesdites élections parce que la Guinée-Bissau aura tous les appuis de la CPLP quiréitère sa disponibilité à aider financière-ment ce pays et d’une manière pratiqueafin que cette situation soit dépassée.Cela traduit la nécessité d’identifier lesbesoins concrets et il est clair que la com-munauté internationale, l’Union euro-péenne et autres seront aux côtés de laGuinée-Bissau. Nous sommes convaincusqu’il sera possible de respecter l’esprit dela constitution, à l’instar du signal fort quela Guinée-Bissau a su, au travers du bon

déroulement de dernières électionslégislatives, donner au monde concer-nant toute sa vie politique ! »

Juste après avoir reçu le secrétaired’Etat portugais aux Affaires étran-gères, à la tête d’une délégation de laCPLP, le Premier ministre CarlosGomes Junior : « Cela montre que dansles moments difficiles, les frères doivents’unir. Aussi, nous avons profité del’occasion pour remercier Monsieur lesecrétaire d’Etat et les autres membres dela CPLP qui l’accompagnent dans cettedélégation. Nous saluons ce geste quinous va droit au cœur, et voudrions direaussi que malgré cette tristesse, nous res-terons ferme et inébranlable dans la mis-sion de la recherche du chemin de ladémocratie que le peuple de la Guinée-Bissau nous a confiée ! »

Le ministre bissau-guinéen de laDéfense nationale du moment, M.Artur Silva, au sortir d’une audiencequ’il venait d’accorder à une déléga-tion de la CPLP (Communauté despays de langue portugaise), le mardi3 mars 2009 en présence des chefsmilitaires de son pays : « La Guinée-Bissau étant membre de la CPLP, ils sontvenus nous exprimer leur solidarité àl’occasion des événements malheureuxqui sont survenus ce dernier temps àsavoir, l’assassinat de notre chef d’Etat-

major général des armées par bombe etcelui du président de la République, JoaoBernardo Vieira. C’est une situationd’instabilité et le gouvernement a fait uncommuniqué regrettant tout ce qui s’estpassé ! Une commission d’enquête a étémise sur pied et pourra rendre ses conclu-sions dans les temps à venir ! »

Après avoir participé, avec certainsde ses compagnons d’armes, àl’audience que venez d’accorder leministre de la Défense nationale deson pays à la délégation de la CPLPconduite par le secrétaire d’Etat por-tugais aux Affaires étrangères, lecapitaine de vaisseau (au momentdes faits), José Zamora Induta, alorschargé de relations extérieures des

A l’occasion de l’assassinat du chef d’Etat-major général des armées Tagme Na Wae et du président JoaoBernardo Vieira de la Guinée-Bissau, ils ont déclaré :

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Forces armées bissau-guinéennes,lors de la visite des décombres de lapartie du bâtiment du quartier géné-ral détruite par la bombe qui a coûtéla vie au chef d’Etat-major généralTagme Na Wae : « Comme je vous l’aidéjà dit lors de la précédente conférencede presse, c’est le gouvernement qui doitcréer une commission d’enquête dontferont partie quelques autorités militaires.C’est cette commission que noussommes tous en train d’attendre qui va seprononcer sur cette affaire. En ce quiconcerne les funérailles du chef d’Etat-major général des Armées, nous noussommes vu aujourd’hui avec le gouverne-ment ; en principe, c’est le dimanche 8mars ! Ça sera des funérailles officielles !C’est évident qu’il y aura une subordina-tion des militaires ; et s’il y a subordina-tion, ce que nous allons collaborer avec lenouveau président de la République àl’intérim ! »

Le ministre d’Etat, ministre sénéga-lais des Affaires étrangères d’alors,M. Cheikh Tidiane Gadio, qui venait,dans le cadre d’une délégation del’Uemoa, d’assister à l’investiture dunouveau président de la Républiquede transition, M. Remundo Pereira, aupalais de l’Assemblée nationalepopulaire ce 3 mars 2009 : « Nousavons tenu à venir présenter nos condo-léances au peuple, au gouvernement et àtoutes les autorités de la Guinée-Bissau.Nous avons pu le faire au niveau le plusélevé possible. Nous avons eu la chancede rencontrer Monsieur le Premier minis-tre et Madame Nino Vieira qui est une

sœur que je connais très bien. Je suis alléla saluer là où elle était. C’est un momenttrès difficile parce que nous avons com-pris la tragédie qu’elle a vécue, ayant étéobligée d’assister à la mise à mort de sonmari, littéralement ! Nous avons d’abordsymboliquement fait cela. Ensuite, nousavons eu la chance d’assister àl’organisation constitutionnelle, ordonnéeet très bien structurée de la transitiondans ce genre de cas. Il y a vacance depouvoir, il y a décès du président de laRépublique, et le président del’Assemblée nationale va donc assurerl’intérim. Nous avons eu égalementl’opportunité de rencontrer différents par-tenaires dont le Portugal et d’autres amis,et bien sûr avec la Cedeao. Nous avonsfait le point de ce qui est urgent de fairepour la Guinée-Bissau. Présenter noscondoléances et exprimer notre solida-rité, c’était important, aider la Guinée-Bissau à mener une enquête avec desprofessionnels de haut niveau pour savoirce qui s’est passé parce que le peuple bis-sau-guinéen, la communauté ouest-afri-caine, le continent africain tout entier et lacommunauté internationale ont besoinde le savoir. La seule manière d’éviter quece qui s’est passé ne se répète est qu’onsache ce qui s’est passé. Il faut que l’onsache ! Et le troisième élément extrême-ment important pour nous : qu’est-cequ’on fait maintenant pour la Guinée-Bissau en ce moment d’épreuve, en cemoment aussi difficile ? Pour le Sénégal,et nous avons eu un excellent accordavec notre ami le président de la Cedeao,il est urgent que celle-ci lance des initia-tives. Et nous sommes d’accord, tous lesdeux, qu’une réunion ministérielle de laCedeao élargie à tous les partenaires,CPLP et autres, est une urgence ! Et icimême à Bissau parce que quand desfrères et des sœurs ont des problèmes, ilfaut aller chez eux pour discuter de leursproblèmes. Il ne faut pas rester éloigné etdonner des conseils de loin !Je pense quecela pourra figurer dans le communiquéde la Cedeao demain, que nous allonsavoir une réunion ministérielle extraordi-naire de la Cedeao soutenue par lesNations unies, l’Union européenne,l’Union africaine, la CPLP et autres. Et cetteréunion se tiendrait ici même en Guinée-Bissau et l’on discuterait de tous les pro-blèmes avec les autorités bissau-gui-néennes pour apporter notre soutien. Unautre point important, vous vous rappelezde la proposition du président Wade qu’il

faut une conférence internationale sur lesproblèmes de stabilité, de sécurité et dedéveloppement économique de laGuinée-Bissau ! C’est trop facile de faire degrands discours sur les difficultés de cepays, mais le vrai challenge, c’est de sedemander si l’on est prêt à faire quelquechose pour la Guinée-Bissau, prêt à inter-venir, à apporter notre contribution defaçon concrète ! A la limite, tout lemonde voyait venir cette crise, qu’elleallait atteindre ce niveau extrême ; qu’est-ce qu’on a fait pour l’empêcher au niveaude la communauté internationale ? Cesont là aussi les questions que le Sénégalsoulève et va aussi soulever avec lesautres amis ! Dernier point : il y a des amisqui parlent des élections et disent qu’ilfaut rapidement, rapidement ! Je ne saispas si le mot rapidement est approprié ici.Le peuple de la Guinée-Bissau souffreencore dans sa chair pour la tragédie quiest arrivée, un président de la Républiquea été exécuté chez lui, un chef d’Etat-major général qui était très respecté a ététué par bombe ! Ce sont des nouveautésextrêmement graves qui méritent uneréflexion du continent africain tout entier! Ensuite, le peuple bissau-guinéen restesouverain, c’est à lui de décider de sondestin avec l’appui des amis. Nous nepouvons pas donc décider à sa place.Nous lui souhaitons de terminer cettetransition démocratique dans de meil-leures conditions, dans le consensus leplus large de toute la classe bissau-gui-néenne, et que l’on aille à des électionsdémocratiques, libres et transparentessoutenues par la communauté internatio-nale et l’Afrique, des élections qui vontaboutir au choix d’un nouveau président !Mais, il ne faudrait pas se tromper surl’ordre des priorités et commencer àimposer quoi que c’est soit à la Guinée-Bissau et à son peuple ! L’urgence, c’est desavoir ce qui s’est passé. Qu’est-ce qui s‘est passé et comment cela s’est passé ? Etqu’est-ce qu’on peut faire pour aiderimmédiatement la Guinée-Bissau ? Etl’aider à tout point de vue, au plan écono-mique, financier, … mais aussi, l’aidereffectivement à réussir sa transitiondémocratique. Et aussi, féliciter toute laclasse politique, l’armée bissau-gui-néennes, d’avoir réussi à accepter cettetransition constitutionnelle, organiséecomme on l’a vu dans l’ordre, dans la dis-cipline et surtout dans la dignité ! Il fautsaluer la dignité du peuple de la Guinée-Bissau dans l’épreuve ! »

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Bonjour Monsieur le procureur général dela République! Etes-vous conscient dedéfis qui vous attendent dans vos nou-velles fonctions ?

Disons qu’il y a un défi majeur, mais édifiant !C’est-à-dire contribuer pour que la Guinée-Bissau soit un Etat de droit et démocratique.Cela implique qu’on puisse faire valoir l’empirede la loi. C’est-à-dire qu’il n’y ait pas d’impunité,qu’il n’y ait pas de dirigeants qui soient au des-sus de la loi. Je crois que c’est ça le défi majeur.Ce n’est pas le défi des procès qui s’éternisent,des événements qui arrivent en fonction del’état d’esprit des hommes, mais un travaild’ensemble. Et ce travail d’ensemble veut direconstruire une société digne, un Etat de droitpour qu’on puisse vivre comme des gens civili-sés !

Que comptez-vous faire du dossier sur ledouble assassinat du président de laRépublique Joao Bernardo Vieira et duchef d’Etat-major général des Forcesarmées le général Tagme Na Wae sansoublier celui aussi brûlant du narcotrafic ?

J’ai reçu un cahier de charges du président dela République ! Ce cahier de charges m’imposeà travailler dans le sens d’un éclaircissementcomplet de ce qui s’est passé et qui a conduit àla mort du général Tagme Na Wae et du prési-dent Nino Vieira ! Il y a un travail qui a été fait,bien avancé, concernant les investigations.Toutefois, je dois mentionner qu’il y a du boulot,qu’il y a un travail à faire ! Nous avons destémoins qui doivent être entendus et qui ne

sont pas à Bissau. Nous avons d’autresdémarches à entreprendre, mais qui requièrentdes moyens techniques et financiers. En cemoment, le grand problème, le grand défi duMinistère public est le manque des ressourcespour avancer avec la vitesse que le président dela République nous impose, avec la vitesse quela communauté internationale et nationaleaurait souhaitée. Donc, je suis obligé d’aller aurythme de quelqu’un qui n’a pas de moyenspour aller vite. Mais, je peux garantir à la sociétébissau-guinéenne et à la communauté interna-tionale que l’éclaircissement de ces deux pro-cès est vital pour garantir la paix et la concordeen Guinée-Bissau, et en même temps commeune forme de châtiment contre ceux qui sesentent impunis, des super hommes bissau-guinéens !

Etes-vous de l’avis de certains observa-teurs qui disent que la veuve Dona IsabelRomano Vieira est un témoin incontourna-ble ? Si oui, avez-vous déjà entrepris desdémarches pour la rencontrer ?

Pas encore ! Mais si ce qu’on a entendu dire, jesouligne cette phrase, que l’ex-première damea assisté à tout ce qui s’est passé est vrai, j’estimequ’on aurait dû prendre son témoignage avantson départ de Bissau. Aujourd’hui, il y a un pro-blème de procédure qui va se poser. Où est-ceque Mme Vieira est résidente ? Est-ce qu’elle estrésidente ailleurs qu’en Guinée-Bissau ?Résidente du point de vue formel, juridique,pour qu’on puisse envoyer une commissionrogatoire et avoir son témoignage ! Est-ce quedu point de vue psychologique, Mme Vieira est

en conditions d’apporter toute la collaborationnécessaire pour l’éclaircissement de ce procès ?C’est-à-dire être à la disposition de la justice, onpeut, au fur et à mesure des investigations,avoir la nécessité de son témoignage, de sonéclaircissement ! Je crois que cette disponibilitéde Mme Vieira peut beaucoup nous aider ! Il ya un autre problème : j’estime que nous quiétions là à Bissau, l’investigation, la préservationdes preuves aurait dû se faire au plus vite ! Onva avoir des problèmes pour la reconstitutionde tout ce qui s’est passé ! Mais, l’important c’estl’aspect disponibilité du Ministère public. Nousavons, je le répète, un cahier de charges duprésident de la République et je donne la

AVEC M. AMINE MICHEL SAAD, PROCUREUR GENERAL DE LA REPUBLIQUE DE GUINEE-BISSAU

« Je donne la garantie au monde entierque nous allons faire aboutir le dossier sur le double assassinat »

Enquêtes et reportages

Par décret présidentiel, Monsieur Amine Michel Saad a été nomméprocureur général de la République de Guinée-Bissau en fin 2009.Il remplace M. Luis Manuel Cabral dont il a hérité de deux dossierstrès brûlants portant sur le double assassinat du président JoaoBernardo Vieira et du chef d’Etat-major général des Forces arméesTagme Na Wae et sur le narcotrafic ! Dans le cadre du déploiementde notre dispositif d’investigation journalistique, nous avons étéreçu par ce haut magistrat qui a accepté de se soumettre à nosquestions.

Selon Monsieur le Procureur de laRépublique, la disponibilité et le témoi-gnage de la veuve Dona Isabel RomanoVieira qui aurait assisté à tout ce qui s’étaitpassé aideraient beaucoup dans les inves-tigations sur l’assassinat de son mari deprésident

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 37

garantie au monde entier que nous allonsaboutir ! Nous allons amener ce bateau à bonport malgré les tempêtes ! Quoiqu’il en coûte,nous allons y arriver !

Dans votre réponse, vous n’avez parlé quedu dossier sur le double assassinat sansnous entretenir du narcotrafic qui estpourtant un des dossiers brûlants del’heure en Guinée-Bissau ?

Je crois que le premier dossier dont nous allonspromouvoir son jugement est celui du narco-trafic. Il faut qu’on donne un signal fort ! Parcequ’il y a beaucoup d’anciens gouvernants quiont utilisé leur qualité d’agent de l’Etat, de com-mis de l’Etat pour se servir de l’Etat ! Mais, moij’aime donner des exemples, on va donner unsignal fort en promouvant le jugement de cedossier ! S’il y a un dossier auquel j’accorde uneattention absolue, c’est celui du narcotrafic !Moi, j’estime que la seule faiblesse, c’est l’Etatqui n’a pas de moyens qui facilite beaucoup dechoses ! Mais aussi, c’est la gourmandise denous dirigeants qui facilite les choses. Je donnetoujours le même exemple : lorsqu’on arrivedans un village la nuit tombant, on a avec soiune vache qu’on a volée ailleurs. On ne le confiepas au premier venu du village ; mais onappelle le chef et on lui dit : « J’ai ça, je vais lelaisser ici et je vous confie la garde! ». Donc, cesnarcotrafiquants qui viennent d’ailleurs, s’ils netrouvent pas de correspondants chez nous…Pas de petits correspondants, moi je ne vais paspoursuivre celui qui vend un kilo de drogue, cen’est pas mon affaire ! Moi, je veux celui quiamène l’avion, le container, c’est celui là monami ! C’est celui là mon correspondant, c’estavec lui que j’ai des problèmes !

A votre avis, peut-on parler actuellementde l’indépendance de la justice dans votrepays?

Indépendance du point de vue psychologique,oui ! C’est-à-dire que nous avons des magistratstrès bien formés, avec beaucoup d’expérience,des magistrats que j’avais formés il y a de celadix ans ! Aujourd’hui, ils sont des procureurs dela République, avec un background appréciable! Je crois qu’il n’y a pas beaucoup de sensibilité

de la classe politique, des dirigeants politiques,sur le rôle de la justice ; je ne parle pas seule-ment de la Guinée-Bissau, mais de l’Afrique !C’est-à-dire que l’Etat de droit que nous récla-mons en Afrique n’est pas le fruit d’une évolu-tion comme en Europe ! J’allais consentir pourvous dire que ça été une volonté de constituerun Etat de droit en Afrique. Aujourd’hui, il fautque nous assumions que cet Etat de droit doitavoir comme fondement, comme racine, ledroit, la justice. Cela implique que la classe poli-tique doit avoir un pari déterminant, mais on nele sent pas ! Aujourd’hui, on accuse volontaire-ment la justice d’être corrompue, cela peut êtrevrai ! Une corruption passive, de quelqu’un quimet du temps pour percevoir son salaire ! Unmagistrat dont la classe politique n’a pas pris laprécaution de garantir son indépendance ! Cac’est plus important de lui garantir son indépen-dance, c’est-à-dire avoir un salaire digne, avoirune maison avec la lumière, avoir une voiture,surtout nous qui travaillons dans le crime ! Etaujourd’hui, ce n’est pas un fait divers, vous avezdes magistrats qui terminent un jugement et en

sortant sous la pluie, c’est celui qu’il a traduit enjustice qui lui dit : « Venez Monsieur le magistrat,je vais vous amener chez vous ! ». Ca c’est com-pliqué ! C’est ça qui retire la dignité à la magistra-ture ! C’est-à-dire que nous avons besoin desmoyens de travail, de la dignification du magis-trat comme quelqu’un a besoin de la nourriturepour ne pas mourir de faim ! Et le pari est clairpour toute l’Afrique : soit on investit dans la jus-tice, soit on aura des parodies de démocratie !Ca c’est mon point de vue, moi je suis là pouraider ! Heureusement que c’est un renouvèle-ment de confiance de la part du présidentMalam Bacai Sanha, avec lui comme présidentde la République, comme premier magistrat dela nation, je crois que j’aurais les moyens pourfaire fonctionner la magistrature du Ministèrepublic, faire de la magistrature du Ministèrepublic comme le gardien du régime ! Pas le gar-dien du président, mais le gardien du régime ! Etun gardien du régime, il faut qu’il soit costaud, ilfaut qu’il s’alimente bien ! C’est cela mon pari etje crois que je vais aboutir !

Propos recueillis par Vital Ntambwe B. Baraka

Enquêtes et reportages

« S’il y a un dossier auquelj’accorde une attentionparticulière, c’est celui dunarcotrafic !»

Devant le président de la République, Malam Bacai Sanha, entouré duPremier ministre Carlos Gomes Junior et de la présidente de la Coursuprême, Madame Maria Do Ceu Monteiro, le procureur de la République,Amine Michel Saad, avait prêté serment.

RéhabilitationNommé pardécret, le contre-amiral JoséAmerico Bubo NaTchuto a étéinvesti, le 13 octo-bre 2010, dans ses

fonctions de chef d’Etat-major de la Marinebissau-guinéenne par le président MalamBacai Sanha. M. Bubo Na Tchuto retrouve ceposte qu’il avait occupé pour la première foisjusqu’au 9 août 2008 avant de s’exiler enGambie voisine, accusé de tentative deputsh contre feu président Joao Bernado(Nino) Vieira. En pleine cérémonied'investiture, le chef de l'Etat bissau-guinéena exigé à cet officier qu'il avait lui-même réha-bilité la semaine précédente de prouver lui-même son innocence face aux accusationsde tremper dans des activités illicites (narco-trafic, ndlr) dont il est l’objet. Aussi, prenant lechef d'Etat-major général des Forces armées,Antonio Indjai, et le gouvernement à témoin,il a menacé d’appliquer les mesures quis'imposent si toutefois des preuves irréfuta-bles surgissaient. En tenue d’apparat soi-gneusement blanchie pour la circonstance,José Américo Bubo Na Tchuto alias Bubo aensuite confié, avec un grand sourire, auxjournalistes qu’il n'y avait aucune preuvepour toutes les accusations portées contre sapersonne, qu’il avait toujours demandéqu'on présente des preuves et que personnene l’avait fait jusque là. Qui dit alors la vérité ?Wait and see !

la rédaction

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10938

Il est de coutume, selon une traditionhumaine pour ne pas dire païenne, de se per-mettre de raconter un petit mensonge le

premier jour du mois d’avril, quitte à rectifierl’histoire racontée après, si l’interlocuteur ne serendait pas compte lui-même de la supercheriepassagère. Ce qu’on appelle communément«poisson d’avril ». Mais les événements, rocam-bolesques et dignes d’un film Western, quenous avons vécus en Guinée-Bissau le jeudi 1eravril 2010 n’en constituent pas un, car ils relè-vent de la pure réalité. Tout a commencé ce pre-mier jour du mois d’avril autour de 11h,lorsqu’un groupe de militaires, en véritable opé-ration commando, a fait irruption dans leslocaux des Nations Unies à Bissau, violant pure-ment et simplement le principe internationald’exterritorialité, pour y chercher le contre-ami-ral José Americo Bubo Na Tchuto qui s’y étaitréfugié le 28 décembre 2009, de retour, sur unepirogue, déguisé en pécheur, de son exil enGambie où il s’était réfugié après avoir étéaccusé de tentative de coup d’Etat en aout2008. Avant de quitter volontairement leslocaux du bureau des Nations Unies qui avaitd’ailleurs mené une médiation entre le gouver-nement et lui sans que l’accord trouvé ne soitfinalement appliqué, l’ex-chef d’Etat-major de laMarine bissau-guinéenne a signé un documentattestant qu’il quittait de son propre gré les lieuxoù il s’était réfugié depuis son retour du pays deYaya Jammeh. Les militaires qui l’attendaientdevant la porte, après s’être ravisés sur observa-tion d’un responsable du service local de sécu-rité du bureau des Nations Unies, l’ont amené àbord d’un véhicule militaire vers le camp Amora,situé non loin du port et de la Direction géné-rale des Douanes à Bissau. C’est peu aprèsl’entrée du contre-amiral Bubo Na Tchuto dansce camp que, selon un témoin oculaire, un autregroupe de jeunes militaires a, selon cette fois-ciune source diplomatique que nous avons ren-contrée, interpellé et séquestré le Premier minis-

tre Carlos Gomes Junior dit « Cadogo » qu’ils ontamené en détention dans un lieu tenu secretdurant quelques heures avant de le ramener àson domicile privé, situé sur l’avenue AmilcarCabral presqu’en face de l’ambassade d’Angola,où ils l’ont assigné à résidence. En même temps,le chef d’Etat-major général des Forces arméesd’alors, le lieutenant-général José ZamoraInduta, qui venait d’être évincé par son adjoint,le major-général Antonio Indjaï, fut aussi arrêté,avec une quarantaine d’officiers militaires dontle colonel Samba Djalo, responsable desRenseignements militaires, et gardé d’abord surla base aérienne situé du côté de l’aéroportinternational Osvaldo Vieira de Bissau, avantd’être transféré à la caserne de Mansoa, situé à6O km de la capitale, où il est toujours détenujusqu’à ce jour. Informées de la situation, descentaines de personnes, à majorité membresdu PAIGC, ex-parti unique que préside M. CarlosGomes Junior, sont sorties pour venir témoignerleur solidarité au Premier ministre. Elles se sontregroupées devant la Primature et sa résidenceoù ils ont scandé vigoureusement « LibérezCadogo, nous en avons assez de violences !... »,avant d’être dispersées par des éléments deForces armées qui ont fait usage des grenadeslacrymogènes et procédé à des tirs de somma-tion en l’air. Au cours d'une conférence depresse tenue aux environs de 14h TU lors delaquelle Bubo Na Tchuto apparaissait en pre-mière ligne à ses côtés, le général Antonio Indjaïqui s'est par la suite présenté comme le nou-veau numéro un de l'appareil militaire, a lancéun sévère avertissement de mort aux manifes-tants en faveur du Premier ministre CarlosGomes Junior qu’il a aussi menacé de tuer si cespartisans ne mettaient pas fin à leurs attroupe-

ments dans les rues et à leurs revendicationspour sa libération. Les condamnations habi-tuelles de la communauté internationale n'ontpas tardé, plusieurs pays et organisations inter-nationales ont dénoncé ce coup de force. LaFrance, par la voix de son ministre des Affairesétrangères, Bernard Kouchner, a exprimé sesinquiétudes. Les Etats-Unis, par la voix de leurporte-parole de la diplomatie, Philip Crowley,ont emboîté le pas en réclamant "un retour àl'ordre constitutionnel le plus vite possible" touten soulignant qu’ils étaient «de façon généralecontre les coups d'Etat et la violence». LePortugal a pour sa part "condamné avec véhé-mence" les troubles, et également appelé au"retour immédiat" de l'ordre constitutionneldans son ancienne colonie. Le secrétaire géné-ral de l'Onu Ban Ki-moon avait auparavantappelé dans un communiqué les dirigeants dupays à "résoudre les différends de manière paci-fique", à "maintenir l'ordre constitutionnel" et à"assurer le respect de l'application de la loi" , eninsistant aussi sur la nécessité de ne pas mettreen péril les acquis obtenus par la Guinée-Bissaudans le cadre des efforts de consolidation de lapaix continus. La chef de la diplomatie euro-péenne, Mme Catherine Ashton, a condamné"l'inacceptable rupture de l'ordre constitution-nel" en Guinée-Bissau et ajouté dans un com-muniqué que "l'Union européenne appelait à lafin immédiate des comportements irresponsa-bles et au plein respect des règles démocra-tiques élémentaires". Sur la liste des organisa-tions régionales et sous-régionales africaines, leprésident de la Commission de l'Union africaine(UA), Jean Ping, a appelé les militaires à «respec-ter la discipline républicaine» et à «s'abstenir detout acte susceptible d'avoir un effet déstabilisa-

GUINEE-BISSAU

Un faux « poisson d’avril »

Enquêtes et reportages

(Par Vital Ntambwe B. Baraka)

Bubo Na Tchuto, en bleu avec casquette, vuà sa sortie des locaux de l’ONU le 1er avril2010

Le contre-amiral José Americo Bubo NaTchuto, alors chef d’Etat-major de laMarine bissau-guinéenne

Le secrétaire d’Etat bissau-guinéen à laCoopération internationale,l’ambassadeur Lassana Turé (à dr.), a signéau nom de son gouvernement un accordavec le représentant spécial du SG desNations Unies, l’ambassadeur JosephMutaboba

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 39

teur sur le fonctionnement normal des institu-tions démocratiquement élues». LaCommunauté économique des Etats d'Afriquede l'Ouest (CEDEAO) a, quant à elle, condamnéfermement les "tentatives de déstabilisation" etaverti "les responsables" que leurs actes pour-raient entraîner "une réponse forte de laCEDEAO et de l'ensemble de la communautéinternationale, ainsi que des conséquencesgraves". Après avoir été relâché par les militairesqui ont démenti avoir tenté de renverser le gou-vernement, le Premier ministre s'est rendu ven-dredi matin au palais présidentiel, sous escortepolicière, en compagnie du procureur généralde la République, M. Michel Saad, qui a été lerejoindre à son domicile. Il y a rencontré le chefde l’Etat Malam Bacai Sanha qui lui, avait tenu àminimiser l'affaire, parlant d'une querelle interneà l'armée. Cette rencontre a eu lieu dans le cadredes réunions d’urgence tenues par différentsdirigeants bissau-guinéens au sujet de ces évé-nements malheureux de la veille. Mais aupara-vant, un "collectif" des membres du gouverne-ment de Guinée-Bissau avait condamné un peuplus tôt vendredi "l'utilisation de la force commemoyen de résoudre les problèmes" et exprimédans un communiqué son soutien au Premierministre. Afin d’adresser un message de fermetéaux autorités de la Guinée-Bissau, après cettetentative de coup de force d'une partie del'armée le 1er avril, une mission internationalecomposée du président de la Commission de laCommunauté économique des Etats del'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), M. James VictorGbeho, du président de la Commission del'Union africaine (UA), M. Jean Ping, ainsi que dureprésentant spécial des Nations Unies enAfrique de l'Ouest, M. Said Djinnit, est arrivée àBissau le dimanche 4 avril 2010, pour une visitede quelques heures. Le secrétaire exécutif de laCommunauté des pays de langue portugaise(CPLP), M. Domingos Simoes Pereira, qui setrouvait déjà dans la capitale bissau-guinéenne,s'est joint à eux. Arrivée l’après-midi, cette délé-gation, qui avait aussi rencontré le ministre de laDéfense, Aristide Ocante qu’entouraient plu-sieurs hauts officiers militaires parmi lesquels le

nouvel homme fort, Antonio Indjaï, est repartiedans la soirée après avoir dit toute la consterna-tion de la communauté internationale à la suitedes événements du 1er avril à Bissau. Par cettevisite, il s’agissait aussi que la Guinée-Bissau, quia eu plus que son lot d’épreuves, sente que lecontinent africain et le reste de la communautéinternationale sont résolument engagés àl’aider à transcender des conjonctures difficilespour approfondir la démocratie pluraliste et réa-

liser les réformes structurelles qui sont néces-saires pour assurer à son peuple un avenir qua-litativement meilleur. A l’issue de sa rencontreavec cette mission internationale qui avait étédéjà reçue par le président de la République,Malam Bacai Sanha, le Premier ministre bissau-guinéen, Carlos Gomes Junior, s'est déclaré dis-posé à dialoguer avec les militaires pour larecherche d'une solution à la crise qui avaitconduit à sa séquestration pendant quelquesheures le 1er avril, et à l'arrestation, le mêmejour, du chef d'état-major général des Forcesarmées, José Zamora Induta et du chef desRenseignements militaires Samba Djalo.Déterminé à trouver une solution pacifique parun large dialogue avec toutes les parties pre-nantes nationales et usant de son influence, lechef de l’Etat, Malam Bacai Sanha, dont on crai-gnait que cet incident ne saborde les effortspour ramener la stabilité dans le pays, a réussi,grâce à sa médiation, à réunir à huit clos, le 6avril, les deux protagonistes des événements dujeudi 1er avril dernier. Au sortir de cette réunionqui avait duré environ une heure et demi, lemajor-général Indjaï, visiblement de bonnehumeur, a déclaré que cette rencontre leur avaitpermis, au Premier ministre et à lui, de sedemander mutuellement pardon ; qu’il n’avaitaucun problème avec « Cadogo » et que le paysallait reprendre son fonctionnement normal. Àson tour, le Premier ministre Carlos GomesJunior, a affirmé que ce qui était arrivé le jeudi1er avril était un « incident » et que « la situationétait déjà dépassée ». Les jours et les mois quiont suivi ont connu d’autres évolutions. En effet,après un assez long séjour au Portugal, officielle-ment pour des raisons médicales, le Premierministre Carlos Gomes Junior qui avait pendantce temps fait aussi le déplacement de Paris poury rencontrer le président Bacai Sanha qui étaitvenu participer au dernier sommet France-Afrique, a pu enfin regagner son pays où il s’estremis au travail. Et c’est ainsi que le vendredi 25juin 2010, le président Malam Sanha, sur propo-sition du gouvernement, a procédé à la nomi-nation du major-général Antonio Indjaï auposte de nouveau chef d’Etat-major général des

Enquêtes et reportages

Le Premier ministre Carlos Gomes Junior(chemise bleu ciel) entouré de ses partisanspeu avant son interpellation

De nombreux manifestants, massésdevant la résidence du Premier ministre,avaient scandé vigoureusement « LibérezCadogo, nous avons marre de la violence !»

Au temps de ce qui semblait être le « par-fait amour », le lieutenant-général JoséZamora Induta (à dr.) qui a été évincé etarrêté, est assis côte à côte avec sonadjoint d’alors, le major-général AntonioIndjai (à g.) devenu le n°1 de l’appareil mili-taire bissau-guinéen

Parmi ces manifestants qui revendiquaientla libération de M. Carlos Gomes Junior,qui préside le PAIGC, ex-parti unique, lespersonnes handicapées n’étaient pas enreste

Les partisans du Premier ministre menacéavaient allumé le feu et barricadé l’avenueAmilcar Cabral qui longe la résidence duchef du gouvernement bissau-guinéen

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Forces armées, après avoir limogé par un autredécret, le chef d’Etat-major général renversépendant qu’il était encore incarcéré. A la suite decette nomination, le gouvernement américainqui, la veille, avait jugé "impératif" que le nou-veau chef de l’armée ne soit justement pas"impliqué dans les événements du 1er avril", adécidé la rupture de sa coopération militaireavec la Guinée-Bissau. L’Union européenne,après avoir décidé de mettre fin à sa missiond’appui pour la réforme du secteur de ladéfense et de la sécurité en septembre 2010, a,quant à elle, annoncé le 6 juillet qu’elle allaitréexaminer son aide au développement accor-dée au pays de Malam Bacai Sanha. Selon unobservateur des questions internationales, spé-cialiste de la Guinée-Bissau, qui a requisl’anonymat, l’heure n’est pas aux jeux d’humeursdiplomatiques, il est temps de venir au chevetde la Guinée-Bissau qui était pourtant revenue àune vie constitutionnelle normale aprèsl’élection présidentielle de juin 2009 qui a vu lavictoire de Malam Bacaï Sanha au second tourface à Kumba Yala! Tous les partenaires essen-tiels doivent renforcer leur engagement enfaveur de ce pays. L’initiative de l’envoi, par la

CEDEAO, la CPLP et l’UA qui en constitueront lecorps, d’une « mission » étrangère de stabilisa-tion, déjà acceptée par les autorités civiles etmilitaires bissau-guinéennes, est à saluer. Lesforces armées bissau-guinéennes doivent mon-trer qu'elles sont résolues à rester subordonnéesau pouvoir civil dont la légitimité a été consa-crée par les dernières élections régulières ettransparentes. Il est fondamental que toutes lesinstitutions de l'État, le président de laRépublique en tête, poursuivent leur dialogueet entretiennent des rapports fonctionnels,dans le respect scrupuleux de la séparation despouvoirs ; ce qui contribuerait à éviter à l'avenirdes situations analogues à ce qui s'est passé le1er avril 2010. Toutes les parties prenantes natio-nales et la communauté internationale doiventse lever et déployer des efforts notables afin queles progrès importants déjà accomplis par legouvernement et le peuple bissau-guinéensvers le renforcement des institutions démocra-tiques et l'exécution des réformes essentiellesne soient compromis. Daigne l’Eternel DieuTout-puissant faire que les « vieux démons » quiont toujours hanté le « pays de la noix de cajou» ne reviennent plus, car le peuple bissau-gui-néen soupire après la paix, préalable à toutdéveloppement harmonieux !

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10940

Enquêtes et reportages

Visiblement très remonté, le président bissau-gui-néen, Malam Bacai Sanha, qui s’exprimait le 9 juillet2010 devant les plus hautes autorités civiles et mili-taires réunies au sein du Conseil supérieur de ladéfense nationale, a dénoncé l'emprise de l'arméesur le pays et l'implication de militaires dans des tra-fics de drogue. C’était en présence du Premier minis-tre, Carlos Gomes Junior, de plusieurs membres dugouvernement, de la haute hiérarchie militaire avec àsa tête le nouveau chef d’Etat-major général des Forces armées, le géné-ral Antonio Indjai. "On a l'habitude de dire que pour garder le pouvoirlongtemps, il faut « cirer les bottes » des militaires. Je vous dis que cela estfini maintenant, il faut que cela soit clair pour tous!", a martelé le présidentBacai Sanha, avant de poursuivre "la Guinée-Bissau n'est pas une pro-priété privée des militaires pour que le pays soit toujours pris en otage

par l'armée. Nous n'accepterons pas d'être des otages éter-nels entre les mains des militaires" ! Apparemment très encolère, M. Bacai Sanha qui ne s'était jamais exprimé sur unton aussi virulent depuis son élection à la présidence, enjuillet 2009, quatre mois après l'assassinat de son prédéces-seur Joao Bernardo Vieira par des militaires, a encore lancé:"le pays est fatigué des soubresauts, tout le peuple en amarre!", en insistant sur la nécessité de restaurer la discipline"dans toutes les unités militaires ou de police". En prenant

une telle position, rare dans cette ancienne colonie portugaise dominéepar l'armée qui se targue d'avoir joué un rôle décisif dans l'accession dupays à l'indépendance en 1974, le chef de l’Etat bissau-guinéen réagissaitainsi à l'agression, le mardi 6 juillet, de cinq agents de la police de circula-tion, sévèrement battus par des soldats proches du nouveau chef d’Etat-major général, Antonio Indjai. La rédaction

Le président Malam Bacai Sanha dénonce l’emprise de l’armée sur son pays

Le président Malam Bacai Sanha qui s’étaitemployé à calmer la situation, avait mini-misé l’affaire, parlant d’une querelle interneà l’armée

Le représentant spécial du SG de l’ONU etchef du Bureau intégré des Nations Unies enGuinée-Bissau (UNIOGBIS), l’ambassadeurJoseph Mutaboba, s’était aussi exprimé surces événements du 1er avril

Le major-général Antonio Indjai, dontl’épouse en médaillon, a été, le 25 juin2010, nommé nouveau chef d’Etat-majorgénéral des Forces armées bissau-gui-néennes, en remplacement du Lieutenant-général José Zamora Induta, limogé pardécret présidentiel le même jour pendantqu’il était encore incarcéré

Lors de la visite de la mission internationalele dimanche 4 avril 2010, le Premier ministrebissau-guinéen s’entretient, à la sortie de laPrimature, avec le président de laCommission de l’Union africaine, Jean Ping,et avec celui de la CEDEAO, James VictorGbeho,…

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 41

La fin de l’année 2008 et le début de2009 ont été à la fois très rudes etdramatiques pour le monde de la

finance et des banques. Jamais, avouentavec détresse les grands leaders de ces «économies sensibles à grande échelle »,l’état des marchés et des devises n’a étéaussi moribond! Une « apocalypse » en rai-son de la crise des "subprimes" et créditshypothécaires survenue aux Etats-Unis,porte d’entrée de ce vaste bouleverse-ment financier international. Et comme ledirait l’autre : « si l’Oncle Sam s’enrhume, lereste du monde tousse ». Devantl’enchevêtrement des crédits à hautsrisques sur le marché de l’immobilier et lessurendettements des clients tenaillés parla spirale de la chute du cours du dollar etla montée pernicieuse du prix du pétrole àl’export-import, l’effet de contagion a finipar essaimer et impacter les pays auxéconomies fragiles . Dur ! Dur ! En un lapsde temps, l’économie réelle de nos mar-chés, baromètre attitré régentant le mou-vement des échanges entre le Nord et leSud est tombée dans l’œil du cyclone.Contre toute attente et sans coup férir ! Etles géants bancaires du monde en ont faitleurs frais et ont broyé du noir. Du groupehistorique américain, Lehman Brothers quia périclité le 15 septembre 2008 pourdépôt de bilan au géant européen Dexia,« sauvé de justesse », en passant par lafameuse et célèbre banque londonienne,Northern Rock, y compris cette cascadede banques et non des moindres parcequ’ayant pignon sur rue dans les grandspalaces du Nord compte tenu del’importance de leurs portefeuilles finan-ciers. Le tourbillon de panique auraimprimé ses fers à feux sous les regardsimpuissants des gouvernements etd’empires financiers orthodoxes. Il ne res-tait, vu l’ampleur des dégâts enregistréspar l’ouragan des « subprimes », qu’à ini-tier de grands programmes de relancepour sauver les banques de la faillite. AuxEtats Unis, avant même l’investiture duprésident Barack Obama, l’on a joué grosavec à la clef une remise « cash flow » àhauteur de 1000 milliards de dollars Us envue de sortir du gouffre les établissements

bancaires touchés. Idem en France où leprésident Nicolas Sarkozy a préconisé ungigantesque plan de relance d’un mon-tant de près de 26 milliards d’Euros surl’investissement, destiné à soutenirl’emploi et surtout des priorités straté-giques comme le logement etl’automobile. Alliant l’acte à la parole, lelocataire de l’Elysée a nommé un de sesfidèles lieutenants, M. Patrick Devédjan,surnommé le pompier du marasme éco-nomique de la Seine, à la tête d’un nou-veau « Ministère de la relance ». Laméthode et le style de Devédjan serontmis à l’épreuve pour traverser les eaux àhautes turbulences. D’ailleurs, lors d’unconseil franco-germanique tenu le 24novembre 2008 et co-présidé par le prési-

dent Nicolas Sarkozy et la chancelière alle-mande, Angela Merkel, sous la coordina-tion de l’Union européenne, en vue debooster la croissance économique euro-péenne en perte de vitesse, les deux illus-tres représentants ont « souhaité agir aveccélérité et rapidité afin de résorber la crisefinancière en adéquation avec les écono-mies spécifiques de deux pays ».Toutefois, le point de friction entre Paris etBerlin réside dans la pertinence etl’opportunité de la création d’un gouver-nement économique de l’Europe, tel quele propose Nicolas Sarkozy. Cette formulequi semble bien enchantée Jean ClaudeJunker, emblématique Premier ministre etgrand argentier du Grand Duché duLuxembourg. Alors que le monde de lafinance et des banques cherchent inexo-rablement à se sortir du « guêpier », surgitau grand jour l’affaire Bernard Madoff,«l’escroc de Wall Street » ! Au cœur d’unegrosse arnaque financière, l’homme auraitroulé dans la farine des milliersd’épargnants qui avaient placé leur argentdans l’empire virtuel de leur désormais ex-courtier, Madoff. Les experts de la hautefinance boursière estiment le montant dupréjudice à près de 50 milliards de dollars(soit 38 milliards d’Euros). Sans le savoir, lesclients du filou Madoff, « piégés » pourexcès de confiance et de naïveté, n’encroient pas toujours leurs yeux. Ange hier,Bernard Madoff est aujourd’hui le démonle plus médiatisé et controversé de la pla-nète, au côté d’un autre « Madoff », celui là

CRISE FINANCIERE MONDIALE

La descente aux enfers des géants de la finance

Business

(Par notre permanent à Paris, Soumaïla Aïdara)

Le siège de la banque américaine Lehman Brothers à New York

Bernard Madoff, considéré commeun ange hier, fut après son escro-querie le démon le plus médiatisé etcontroversé de la planète

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F lops retentissants ! Coup d’épéedans la tire lire ! Pilule amère degrosses fortunes! Les termes sont à

la fois poignants et saisissants pour évo-quer l’état de déchéance financière danslequel étaient plongées les grandes for-tunes de ce monde. Assurément, l’année2008 n’a pas été rose pour les personnali-tés les plus riches de la planète. La crisedue à l’effondrement des marchés et ladépréciation des devises sont passées parlà ! Le célèbre magazine Forbes rapporteque plusieurs douzaines de personnalitésfortunées du monde ont perdu plus de 3,6 milliards d’euros. Au terme du classe-ment réalisé en 2008 par ledit magazine,on a appris que les 10 plus riches ont vupartir en fumée la rondelette somme de107, 6 milliards d’euros de richesse. Au basdu peloton, le géant de l’acier LakshmiMittal, les frères Mukesh et Anil Ambani,sans oublier le magnat de l’immobilier,Singh. Ils ont cumulé des pertes lourdesestimées à environ 71,9 millions d’euros.Situation à la fois calamiteuse et épouvan-table pour ces grosses fortunes qui ontsouffert des effets de la crise et ne sontplus à l’abri des secousses telluriques quel’on croyait destinées à priori aux « écono-mies vulnérables». Les milliardaires améri-cains, dont les 25 plus aisés, ont aussi laissédes billets verts dans la redoutable tour-mente financière des derniers mois. La listedes richissimes qui ont vu rétrécir commeune peau de chagrin leur patrimoine estexhaustive : on peut citer entre autres, lebritannique David Ross, M. Gudmundsson,le gourou irlandais de la banque multina-tionale Landsbanki. Ces deux géants ontperdu respectivement des montants fara-mineux de 800 millions d’euros et dequelques 650 millions d’euros, hypothé-quant du coup la masse de réserve deleurs biens et richesses. Les russes en ont

pris un sacré coup de leurs galons ! Les for-tunés, Steel de Vladimir, Nivolipetsk etDimitry ont vécu la descente aux enfersavec une chute de 90 % de leurs avoirscontre l’année précédente. Parmi ceshommes les plus « fortunés », certainsn’ont pas manqué d’ingéniosité malgré ladégringolade de leurs avoirs. Car, l’heureest à la réinvention d’une nouvelle formed’investissement plus utile et porteur.C’est le cas du richissime homme d’affairesindien, Anil Ambani, qui a osé franchir lerubicond en 2008 en mettant sur la tableprès de 359 millions d’euros dans un mégaprojet high tech de studio multifonction-nel via sa holding RelianceEntertainement est devenu le plus grandperdant du monde, en 2009, qui a vus’envoler 24,8 milliards d’euros au cours deneuf derniers mois, soit 76 % de sa fortuneaprès l’effondrement des actions de ses

différentes entreprises. Le magnat quipesait hier s’est retrouvé aujourd’hui sousperfusion ! Le co-fondateur de Microsoft ,Bill Gates, a perdu 13,9 milliards d’euros,mais a retrouvé son titre d’homme le plusriche du monde d’après le classement dudébut de 2009. A 77 ans, l’investisseuraméricain, Warren Buffet, nº 1 en 2008, aaccusé une perte de 19,4 milliards d’eurossuite à la chute des actions de BerkshireHathaway. Ce qui l’a ramené à la 2e àl’heure des décomptes en 2009 !Beaucoup de milliardaires d’hier sont loinde se rattraper, voire même prétendre àleur ancien statut. Comme qui dirait : « àchaque époque, ses mœurs, sa litanie decompromissions et ses jeux d’alliance ».Rude, reconnaissons-le, a été cette crisefinancière aux allures d’un feuilleton d’étéretentissant qui n’a pas encore connu sonépilogue !

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10942

originaire du Japon. Son nom : KazutsugiNami, l’homme qui s’est autoproclamé lephilanthrope des « petits épargnants japo-nais ». Trahi par sa boulimie d’accroitre desprofits pour bâtir son empire au détrimentdes porteurs à «surface maigre »,Kazutsugi Nami aurait emporté la baga-telle de 126 milliards de Yens, soitl’équivalent de 1, 10 milliards d’euros. Lacontagion qui ne s’est pas estompée aveccette folie boursière qui dévaste tout surson passage a aussi soufflé sur le parvis deAllen Stanford aux USA, ce magnat indus-

triel mis en cause pour « fraude massive »déguisée sur des comptes de particuliers.Les médias américains l’ont surnommé le« Madoff texan », pour faire allusion à sonarrogance et à son immoralité dans leplacement des épargnes. Dans ce méli-mélo à la fois pernicieux et rocambo-lesque, marqué par des rebondissements,les spécialistes de l’économie réelle etactive ont trouvé la formule caricaturale :« Une croissance à l’arrêt dans la zoneeuro, la récession demeure abyssale auxEtats-Unis et au Japon, les pays du Tiers-

monde sous haute perfusion ». Lesrecettes ne manquent pas pour apprivoi-ser la crise. Tokyo envisage d’emprunterde l’argent frais pour financer la relancede son économie littéralement affectée.L’agacement est tout de même percepti-ble. Bref, par son ampleur, la crise finan-cière a sonné le tocsin chez les pays envoie de développement qui sont les plusvulnérables, face aux goulotsd’étranglements liés aux fluctuations dumarché international et des contrecoupsravageurs de la mondialisation.

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L’Indien Anil Ambani, plus grand gagnantde l’année 2008, était devenu le plusgrand perdant du monde en 2009

Le co-fondateur de Microsoft, Bill Gates, aretrouvé en 2009 son titre d’homme le plusriche du monde malgré la grosse perteenregistrée en 2008

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Le blues des « fortunés » du monde(PAR SOUMAÏLA AÏDARA )

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 43

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La salle de conférences de l’hôtelMalaïka à Bissau a accueilli le samedi14 février 2009, une journée de

réflexion organisée par le Ministère bissau-guinéen de l’Economie, du Plan et del’Intégration régionale autour du thème :«Les impacts de la crise mondiale surl’économie nationale ». Co-animée, en pré-sence de Madame la ministre Helena N.Embalo elle-même et du secrétaire d’Etatau Trésor, M. José Carlos Varela Casimiro, parun expert financier en la personne du DrCarlos Lobo de Pina et par le président del’Association bissau-guinéenne desbanques et autres établissements finan-ciers(ABEFGB), M. Romulo C.G. Pires qui esten même temps directeur général de laBanco da Africa Ocidental (BAO), ce works-hop a connu la participation de plusieursdélégués venus de différentes entrepriseset institutions qui animent la vie écono-mique de la Guinée-Bissau. Selon le secré-taire d’Etat au Plan, M. Fernando Dias, que lemagazine international « Découvertes » apu rencontrer à la fin des travaux de cet ate-lier, il était question d’analyser les effets de lacrise mondiale, surtout sur le secteur de lanoix de cajou où le pays connaît beaucoupd’exportations vers les Etats-Unis entreautres, et de voir ce que le gouvernementpeut faire afin d’éviter la situation drama-tique que connaît le monde actuellement.A l’issue de cette journée d’échanges où M.Nelson Dias qui est le représentant del’Union internationale pour la conservationde la nature (UICN) avait joué le rôle demodérateur, quelques suggestions etrecommandations ont été formulées,notamment l’organisation dans le futurd’autres rencontres similaires pour surveillerl’évolution de la crise mondiale et de seseffets sur l’économie nationale afin de pren-dre des mesures adéquates qui puissentlimiter les dégâts.

GUINEE-BISSAULes impacts de la crise mondiale sur l’économie nationale(DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À BISSAU)

A la table des intervenants (de g. à d.) : M. Nelson Dias (représentant del’UICN), M. Romulo Pires (président de l’ABEFGB et dg de la BAO) et M.Agnelo Regala Lima Gomes, président du Conseil d’administration de lasociété GOMES Y GOMES.

Une vue partielle de l’assistance parmi laquelle on a noté, à côté de Madamela ministre Helena N. Embalo, la présence remarquable de Mme ZenaidaLopes Cassama qui est la directrice générale de la Banque régionale de soli-darité (BRS) en Guinée-Bissau.

Le président de l’Association del’hôtellerie, de la restauration et dutourisme, M. José Medina Lobato, lavice-présidente de la Chambre decommerce, de l’agriculture et de

l’industrie, Mme Macaira Barai, ainsique le secrétaire d’Etat au Trésor de

la Guinée-Bissau, M. José CarlosVarela Casimiro, avaient aussi parti-cipé activement à cette rencontre.

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10944

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AU FIL DES SOMMETS DU G20(DOSSIER SPÉCIAL RÉALISÉ PAR NOTRE GRAND REPORTER, SOUMAÏLA AÏDARA )

Le premier sommet du groupe de 20 économies les plusimportantes du monde a déjà vécu. En accueillant sur son sol,le 14 novembre 2008 les « grands de la planète »,

l’administration américaine a mis les petits plats dans les grands.Buffets à l’air libre sous les lambris dorés de la Maison Blanche, dispo-sitif de sécurité impressionnant, des « think tank » organisées enrégie, rien n’a été négligé par le pays d’accueil, circonstance oblige!Les enjeux en valaient bien la chandelle pour apporter la réplique àla crise financière mondiale. Tous étaient là : Georges W. Bush, le dés-ormais ex-locataire de la White House, Nicolas Sarkozy, AngelaMerkel, Gordon Brown, Dimitry Medeve, le tout nouveau premierministre belge, … Ce sommet du groupe de 20, en dépit dequelques divergences, a permis d’élaborer une stratégie concertéeen vue de surmonter les effets ravageurs de la crise que l’on présentecomme étant la plus aigüe et sévère depuis celle de 1929. De parson contexte et son ampleur, le sommet du G20 de Washingtonrevêtait assurément un cachet à la fois historique et novateur. Pourla simple raison qu’il a pu regrouper autour d’une même table pourla première fois, au-delà de l’agenda classique des 6 puissances dela planète, les « économies les plus riches » et celles dites « émer-gentes ou semi-émergentes », ont estimé de hauts responsables dela finance mondiale qui ont pris part à cette grande messe écono-mique. Même si, reconnaissent bon nombre de participants, lamarge de manœuvre de Georges W. Bush était mince, puisque sonautorité qui ne pesait plus sur cette grande rencontre avait basculédans le giron de l’actuel locataire de la White House, Barack Obama.Face aux idées émises par le triumvirat européen de choc, Sarko-Merkel – Zapatéro qui plaidait pour « une régulation et une surveil-lance du marché financier international et des devises », Bush amanifesté son désaccord à ce projet. Du haut de la tribune, il a lancésans ambages et sur un ton ferme à ses homologues européens : «Pas question de créer une autorité de régulation de marché. Noussommes, je vous le dis ici, contre cette forme d’interventionnismequi ne cadre pas avec notre vision globale de l’économie du mar-ché». Balayant d’un revers de main, la proposition réformiste dugroupe européen, l’ancien locataire de la Maison Blanche avait optépour le soutien massif des capitaux afin d’atténuer la crise qui prenaitsa source de l’implosion d’une demande forte des consommateursdu Nord. Cette formule a enchanté l’inoxydable poulain britannique,Mister Gordon Brown, Premier ministre de la Grande Bretagne, fidèleallié stratégique des USA, qui à son tour a aussi rejeté la propositionde la bande à Sarkozy. Mais, lui préfère que le groupe du G20s’attaque aux exorbitants et arrogants « paradis fiscaux », « para-chutes dorés », en vogue en France, en Espagne et même au Japon.Berlin, puissance économique incontournable sur la scène interna-tionale a joué à fond sa partition. Sous la férule de l’emblématique,Angela Merkel, l’Allemagne a défendu becs et ongles le projet desurveillance des fonds d’investissements spéculatifs. « Ces fonds spé-culatifs doivent être l’objet de minima disciplinaire et de surveil-lance», a martelé avec force la chancelière ! Les Européens ontdemandé à la communauté économique internationale de ren-flouer davantage les fonds du Fmi en vue de contenir la crise dévas-tatrice généralisée. Une bonne frange d’économistes avertis estimaitque si « l’on y prenait point garde, les économies risquaient des’enliser avec une cascade de fermetures d’entreprises, une mise au

chômage des milliers d’employés à travers le monde ». Selon desestimations officielles, les besoins du Fmi pour la période 2009- 2010,dans la perspective de sauver la folie financière des marchés,s’élèvaient à près de 500 milliards de dollars. Quant à la Banque mon-diale, son inquiétude résidait dans le financement des pays en déve-loppement très affectés par le dérèglement des marchés et desdevises. Du côté de l’OCDE, on se réjouissait des discussions enga-gées par le groupe des 20 lors de ce sommet qui constituait unebase solide de relance de la coopération financière internationaleet économique des marchés. Le président français, Nicolas Sarkozy,prit l’initiative de convier dès mi-mars 2009 ses homologues duG20 dans une capitale européenne pour un mini 2e sommet. Del’autre côté des larges du Rhin, le tout nouveau chef d’Etat améri-cain, Barack Obama, entendait apporter du sang neuf au G20.Grands maux ! Grands remèdes ! Le locataire de la Maison Blanchea promis de mobiliser 787 milliards de dollars destinés à renforcerla demande des consommateurs. Le journal Washington Post rap-portait que le prochain G20 prévu pour le 2 avril 2009 dans la capi-tale britannique, était dans les dispositions de créer une superstructure qui supervisera les 30 plus grandes banques du monde.Pendant ce temps, l’actuel locataire de la Maison Blanche, BarackObama, exhortait ses partenaires du G20 à doubler d’efforts pour larelance de l’économie mondiale, et les deux poids lourds euro-péens, la France et l’Allemagne, étaient déterminés à combattre les« paradis fiscaux », avec succès d’ailleurs parce que six pays avaientdéjà décidé d’assouplir le secret bancaire.

Le président Georges W. Bush recevant à dîner ses homologues duG20 le 14 novembre 2008

Une vue des travaux du sommet du G20 tenu à Washington le 15novembre 2008

Washington : les travaux d’hercule de grandes puissances

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Ceux qui présageaient le grand « clash»lors du sommet du G20 à Londres ontdû déchanter et revoir leurs copies car,

c’est un ouf ! de soulagement que les diri-geants des 20 plus grandes économies dumonde et ceux de plus grandes institutionsfinancières internationales ont poussé àl’issue de ce raout mondial du 2 avril 2009dans la capitale britannique. Ils étaient tous là: de l’enfant prodige Barack Obama, du dandyGordon Brown, à Dominique Strauss-Kahn enpassant par l’homme fort de l’Elysée, Sarkozyet la flamboyante chancelière Angela Merkel.La City, quartier de la plateforme boursière etbancaire anglaise qui s’est transformée enforteresse a vibré sous le sceau d’un nouvelordre économique mondial. Déjà au sortir dutête à tête de Washington en 2008, la feuillede route annonçait un rééquilibrage adaptéaux règles du marché financier international.L’axe Paris- Berlin s’était bonifié avant le som-met de Washington en rapprochant les posi-tions du président français, Nicolas Sarkozy etde l’emblématique chancelière allemandeAngela Merkel sur les correctifs à apporterpour sauver la planète du «gouffre financier».La France et l’Allemagne qui avaient menacéde claquer la porte du G20 si rien n’était faitou arrêté au round up de Londres, ont coor-donné leurs positions, monté le ton et pro-posé un code de conduite pour restaurer laconfiance entre décideurs et partenaires éco-nomiques et financiers du monde. Un vérita-ble Bretton Woods est né à Londres au termed’un brainstorming franc et consensuel qui aréuni autour d’une même table plus de 300

invités de marque. En bon ambassadeur duFonds monétaire international, le FrançaisDominique Strauss-Kahn, en poste depuis2007, a reconnu que le G20 constitue « le plusgrand plan de relance coordonné jamais vuet décidé». Fruit d’un intense lobbying menépar l’argentier du Fmi dès le déclenchementde la crise financière, les pays les plus indus-trialisés du monde se sont engagés à tripler,en le portant à 750 milliards de dollars, lesprovisions de l’institution financière interna-tionale qui étaient de 250 milliards de dollarsau moment de la rencontre de Londres. Avecen prime, le grand commis de l’Etat françaiset baroudeur, Strauss- Kahn a réussi à décro-cher une autorisation novatrice et salutaire deDroits de tirages spéciaux (DTS) d’un mon-tant de 250 milliards de dollars. En tant quepremier fournisseur mondial de liquidités, leFmi avait besoin d’un nouvel oxygène pourêtre à la hauteur de ses ambitions planétaires.L’actuel secrétaire général des Nations- Unies,Ban Ki-Moon, a appelé les dirigeants dumonde à honorer leurs engagements enversles pays pauvres de la planète. L’Afriqueattend une enveloppe de près de 300 mil-liards de dollars d’ici à 2012 pour se prémunircontre des crises qui ravagent les économiesles plus vulnérables. Ban Ki-Moon qui n’a pasmanqué d’asséner ses vérités se veut on nepeut plus réaliste : « L’économie mondialeavait impérativement besoin de régulationpour restaurer la confiance entre les acteursde la planète. L’Afrique et l’Asie attendentbeaucoup de nous. Notre devoir est d’agirvite et bien afin de nous éviter la catastrophe.

» Un des dirigeants, illuminé de joie au termedu brainstorming économique est bien lelocataire de l’Elysée, Nicolas Sarkozy. Ce der-nier, très décontracté, s’est vite emporté enconsidérant ce sommet de responsable et devisionnaire. « Mission remplie ! », a-t-il déclaréà la foule de journalistes massés sur le perronde l’imposant et flamboyant Centre de confé-rence Excel. Sarko était la star de Londres aucôté de Barack Obama qui était venu pourprêcher la position américaine sur lescontours de la bérézina financière qui a mis àgenou des géants bancaires de l’Etat améri-cain. Il était l’un des rares chefs d’Etat, en com-pagnie de son traditionnel allié stratégique,Gordon Brown, le PM de Grande-Bretagne, àdéfendre le concept de relance économiquecontre l’axe franco-allemand qui a plaidépour un maxima de régulation et de surveil-lance financière mondiale. Ce G20 deLondres qui a été une belle moisson desinvestisseurs a soufflé véritablement un ventd’embellie sur les grandes places boursièresdu monde, de Francfort à Paris en passant parTokyo et Londres qui ont enregistré despoints en hausse par rapport au cours dumarché, plongé il y a quelques mois dans lagrisaille. Bon nombre de questions, objet dediscorde entre les puissances économiquesdu monde, parmi lesquelles figuraient enbonne place les « hedges funds » et les para-dis fiscaux, ont été passées au peigne fin parles dirigeants de marque réunis à ce sommet.Une des résolutions majeures de ce G20 fut ladécision portant sur la levée du secret ban-caire en vue de permettre des échangesinterbancaires plus fluides et une traçabilitédes fonds. Des pays tels la Malaisie, leLuxembourg, la principauté de Monaco,l’Uruguay, le Costa Rica, les Philippines, …étaient inscrits sur la liste des paradis fiscauxdressée par l’OCDE. Un gros challenge auquelles pays les plus puissants de la planètedevront faire face pour donner plus decontenu à leur vision et leur stratégie. En clair,Londres a balisé la voie pour un ordre écono-mique et financier mondial réglé en coupe !

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 45

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Londres : un tournant historique

Le Premier ministre britannique GordonBrown, hôte du sommet, lit le communiquefinal devant les illustres participants àcette importante rencontre

Les dirigeants du G20 présents au sommetde Londres ont posé pour la postérité

Capitale de l'industrie sidérurgique mondiale,la ville de Pittsburgh, devenue en un tempsrecord le sanctuaire des universités et de lahaute technologie médicale, a abrité, les 24 et25 septembre 2009, le 3e sommet des paysles plus industrialisés et pays émergents de laplanète. Depuis la crise financière de septem-bre 2008, les grands dirigeants du monde sesont retrouvés à Pittsburgh, en Pennsylvanie

(USA), après les raouts de Washington en 2008et de Londres en 2009. Tournée assurémentvers l'économie verte, suite à l'effondrementde l'acier, avec ses 320 000 habitants et sesponts et autoroutes à péage flambants neufs,les autorités américaines ont décidé de mettreles petits plats dans les grands ! Les travaux dece forum économique mondial se sontdéroulés dans le très flamboyant centre de

conférence David Lawrence qui a coûté labagatelle de 350 millions de dollars. La MaisonBlanche avait annoncé à la veille du sommetde Pittsburgh que ce ne sera plus le G8 mais leG 20 qui va être l'organe principal de prise desdécisions économiques à l'échelle interna-tionale. Pour passer à l'offensive, c'est le mairede Pittsburgh, le célèbre Luke Ravenstahl (29ans) qui est monté au créneau pour inviter les

Pittsburgh : au chevet de grands dossiers du monde

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autorités et les habitants de la cité de l'acier, àréserver un accueil chaleureux aux convives.Les dirigeants du G 20 qui représentent 85%de l'économie mondiale et 2/3 de la popula-tion mondiale, ont jeté les bases d'une nou-velle gouvernance économique et financièremondiale en vue de rééquilibrer la croissanceet de promouvoir la stabilité financière. Aumenu des discussions de ce sommet qui abattu le record de participation des décideursde la finance et des capitaines d'industrie depointe, il a été beaucoup question desréformes du Fmi, du renforcement des fondspropres des banques, d'encadrement desbonus, de régulation de la finance interna-tionale, de soutien à l'activité économiquejusqu'à ce que la reprise soit assurée. Lesdirigeants du monde ont demandé au Fmi detransférer des droits de quota d'au moins 5%en faveur des marchés dits émergents et despays en développement. Des signes promet-teurs pour les pays dits émergents et pays endéveloppement de défendre leur position etleurs intérêts aux côtés des pays industrialisés.Ces pas de géant franchis par les grandsdécideurs du monde ont modifié le classiqueagenda du sommet qui veut que seuls lesintérêts des puissances industrielles soient àl'avant au grand dam des pays marginalisés. Lepremier ministre du Canada, Stéphane Harper,a affirmé à Pittsburgh, que la nouvelle réalitémondiale met les pays industrialisés et ceuxdits émergents et en voie de développement

devant leurs responsabilités. Sommet devérité et de responsabilité! avait titré le trèssérieux quotidien britannique, "The Guardian"pour exhorter les riches et les pauvres à voir lemonde autrement afin de lui éviter d'autressouffrances à l'avenir. M. Stéphane Harper aprofité du sommet de Pittsburgh pour annon-cer que le Canada allait augmenter de 2,6 mil-liards de dollars américains sa contribution à laBanque africaine de développement dans lebut d'accroitre de 75% ses prêts en 2010. LeCanada qui se positionne comme un degrands partenaires du G 20 avec une visionéconomique multilatéraliste durable, s'estillustré ces dernières années comme étant ledéfenseur des marchés émergents et en voiede l'être. Le président de la Banque mondiale,Robert Zoellick a réaffirmé l'engagement del'institution financière mondiale à renforcerson plancher financier pour être à la hauteurde sa mission et de permettre aux pays ditspauvres de bénéficier de fonds à temps. Si lesommet du G20 à Londres était plus tournévers la crise financière, celui de Pittsburgh estbien celui des pauvres. Robert Zoellick, duhaut de la tribune du centre de conférenceDavid Lawrence a soutenu que la complai-sance est le nouveau danger qui guettel'économie mondiale. En guise d'allusion auxparadis fiscaux et aux bonus octroyés à desdirigeants de grandes banques du monde, audétriment de petits épargnants !

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10946

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A l’issue de cette grande rencontre, les diri-geants du G20 avaient, comme toujours, posépour leur traditionnelle photo de famille

Une attitudedu présidentfrançais,NicolasSarkozy, lorsde son inter-vention à latribunedusommet dePittsburgh

La forteresse agitée par 4000 manifestantsParée de ses beaux atours, Pittsburgh a vécu une journéeamère avec des scènes de manifestationsd'altermondialistes et de syndicats d'industries automo-biles et bancaires au centre ville. Bilan des accrochagesavec les forces de l'ordre déployées: 60 arrestationsparmi les manifestants. Hormis cette fausse note,d'autres sujets d'une grande importance pour les paysen voie de développement et les pays dits émergentsont été laissés en rade durant les discussions: à savoir lesquestions liées au commerce international, à la réévalua-tion du yuan, au dollar, au change, à l'environnement.Après deux jours de débats fructueux au plus haut sommet, Pittsburgh a livré sa déclaration finaleen invitant les dirigeants mondiaux à davantage renforcer les efforts pour améliorer le systèmefinancier et accélérer le redressement de l'économie mondiale. Le prochain rendez vous du G 20prévu en juin 2010 se tiendra à Ontario dans la ville de Huntsville, au Canada.

Un manifestant au sommet du G20de Pittsburgh

Capitale de l'industrie sidérurgique mon-diale, la ville de Pittsburgh est devenue en un temps record le sanctuaire des universitéset de la haute technologie médicale

Aux côtés de la First Ladie des USA, MichelleObama, 21 premières dames du monde ontfêté à leur façon le sommet du G20.Coquettes, enfilées dans leurs jupes noires,grises et verdâtres aux sandales à talonssweet, loin du stress et du bouillonnementde grandes messes économiques, MichelleObama a convié ces invitées de marque (Carla Bruni- Sarkozy, Sarah Brown,Gursharam Kaur, …) à un dîner chez laMarquise Thereza Heinz. Cette dernière,icône du monde gastronomique et du gra-tin politique est la veuve du richissime entre-preneur du label Ketchup et actuelle épousede John Kerry, candidat malheureux à la der-nière présidentielle américaine. Les pre-mières dames ont préféré mettre en avantleur gout culinaire pimpant, en marge destravaux de Pittsburgh. Elles ont exhibé leurcôté excentrique ou "gaffeuse", étalant destraits de leur personnalité de femme au par-fum de gouvernante du chef. Très remar-quée, décontractée, emmitouflée dans sarobe d'été, cousue par la célèbre styliste,Maria Corneja, Michelle Obama a fait un touren compagnie des épouses de chefs d'Etatau Musée historique Warhol qui a vu défilerles bolides flambant neuf mis à la dispositiondes illustres invitées. A la fin du dîner copieux,elles ont emporté du miel des ruches de laMaison Blanche, des légumes de potagersbio et produits locaux « Made in America ».Cette rencontre pas comme les autres aretenu notre attention car, ne dit-on pas que« derrière tout grand homme, il y a unegrande femme ! ».

Coquettes, enfilées essentiellement dansleurs robes ou jupes noires, grises, verdâ-tres..., aux sandales à talons sweet..., lespremières dames, ou “femmes d’influence”,présentes à Pittsburgh ont posé pour lapostérité

LES PREMIERES DAMESAU G 20 DE PITTSBURGHUne fête pascomme les autres

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 47

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LE BANQUIER DE L’ANNÉE

Bonjour Monsieur le directeur général!Qu’est-ce qui fait la particularité de laBanco da Africa Ocidental (BAO) ?

Je crois que la particularité de la BAO est baséesur les relations qu’elle entretient avec sa clien-tèle. Les relations de proximité, la qualité desservices prestés à nos clients, des servicesadaptés le plus possible aux besoins dechaque client. Nous privilégions aussi la qua-lité de nos ressources humaines qui nous per-mettent de satisfaire notre clientèle selon sesattentes. Au niveau même de nos activités,c’est aussi la connaissance que l’on a de notresecteur qui, particulièrement en Guinée-Bissau, a connu plusieurs moments des diffi-cultés. Notre expérience au niveau du marchénous permet de mieux accéder à notre clien-tèle.

Avec l’arrivée d’autres banques commeEcobank, BDU et BRS dans votre secteur,pensez-vous faire la différence avec detels atouts ?

Tout à fait ! D’ailleurs, nous avons senti celaparce qu’il y avait beaucoup de gens qui pen-

saient que l’arrivée d’autres banques allaitnous faire mal. Bien au contraire ! L’arrivée deces nouvelles institutions bancaires nous aencouragés à poursuivre nos travaux notam-ment des investissements au niveau de nosressources humaines, des recherches et denouvelles technologies afin d’offrir à notre

clientèle tout ce que nous avions promisavant l’arrivée des autres. Nous avons eu plu-sieurs cas des clients qui sont partis avecl’arrivée de ces nouvelles banques, mais ils onttout de suite compris que la qualité de nosservices demeure plus supérieure qu’ailleurs.Le plus important dans une banque c’est laconfiance, c’est la relation qui existe entre leclient et le banquier. Ce sont des gens quenous connaissons très bien ! Notre marché aune dimension très particulière, propre à nosréalités. Cela nous a donc permis de progres-ser. Si l’on regarde d’ailleurs nos bilans etl’évolution de nos comptes, on constatemême que l’évolution a été beaucoup plusévidente avec l’arrivée des autres. Cela aamené beaucoup plus de confiance dans lemarché et l’on a même remarqué que danscette situation, c’est le client qui est plusgagnant. Parce que cela a obligé toutes lesbanques à revoir leurs conditions à la baisse, àfaire un effort pour augmenter la qualité desservices et aussi la rapidité des réponses auxclients.

Vous voulez dire en d’autres termesqu’une concurrence saine est aussi

UN TEMPS AVEC M. ROMULO C. G. PIRESDIRECTEUR GENERAL DE LA BANCO DA AFRICA OCIDENTAL (BAO) EN GUINEE-BISSAU

« Notre expérience au niveau du marché nouspermet de mieux accéder à notre clientèle. »Quelques jours après avoir co-animéun workshop organisé par le Ministèrebissau-guinéen de l’Economie, duPlan et de l’Intégration régionale àl’hôtel Malaika, l’actuel directeurgénéral de la BAO ou la Banco daAfrica Ocidental a, lors d’une inter-view sympathique, affronté les ques-tions du Magazine international«Découvertes » auxquelles il a réservédes réponses qui s’inscrivent dans ladurée compte tenu de leur pertinence.Ce lusophone qui préside aux desti-nées de l’Association bissau-gui-néenne des banques et autres établissements financiers (ABEFGB) nous a dévoilé ses talents de poly-glotte en s’exprimant avec assez d’aisance dans la langue de Molière, pour nous parler de son insti-tution bancaire et diagnostiquer un certain nombre de problèmes financiers et économiques et yproposer des solutions durables, idoines pour bien dire.

« Le plus important dansune banque, c’est laconfiance qui existe entrele client et le banquier. »

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www.bancodaafricaocidental.com

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nécessaire dans les milieux bancaires ?

Tout à fait ! La concurrence nous fait du bien,même entre nous les banques et même entrenous et les clients. Ce n’est pas parce que noussommes des concurrents que nous nesommes pas des amis. On est des amis et l’onéchange même au niveau de l’associationprofessionnelle des banques et établisse-ments financiers de la Guinée-Bissau. Onéchange en vue d’uniformiser le plus possiblenos services et d’augmenter la sécurité desopérations bancaires. Quant aux conditions,chaque banque est libre, mais c’est vrai, avec letemps l’évolution de ces conditions tendratoujours vers la baisse. Même au niveau del’association, nous organisons des formationsau profit des agents de toutes ces banquesqui les financent d’ailleurs. Cela traduit aussi lavolonté de toutes les banques de mettre enpremière place la qualité des services declients. Bien sûr que chaque banque doit faireses démarches, ses propres efforts !

Y a-t-il déjà eu un classement desbanques par ordre de mérite ? Si oui,quelle a été la place de la BAO ?

Au niveau de la Guinée-Bissau, nous demeu-rons leader du marché ! Les données que l’onreçoit de la Banque centrale le démontrent etles informations que nous avons, nous-mêmes banques du marché et que nouséchangeons entre nous le démontrent aussi !Plus on demeure leader, plus on doit conti-nuer à offrir à nos clients les services qu’ils veu-lent et à en créer de nouveaux pour leur mon-trer qu’à part ceux qu’ils veulent et qu’ilsconnaissent, il y en a d’autres qui peuvent lesintéresser et qui ont des avantages et poureux et pour la banque, c’est-à-dire pour noustous !

Pourriez-vous nous chiffrer le nombre devos adhérents à l’heure actuelle et nousdonner les conditions d’adhésion oud’ouverture d’un compte dans votre insti-tution bancaire ?

Aujourd’hui, on a plus que seize mille comptes.C’est vrai que dans ces seize mille, l’on peutcompter des comptes dormants ! Au niveaudes conditions d’ouverture de comptes : pourles particuliers, dès que quelqu’un à un revenurégulier et d’au moins 50.000 FCFA, il peut êtreautorisé à ouvrir un compte de cette catégorie.Pour les comptes entreprises et Ong, il fautavoir un million de francs CFA pour l’ouverture.C’est bien de mentionner qu’au démarragedes activités de la BAO en 2000, il fallait avoir auminimum deux million cinq cent mille francsCFA pour ouvrir un compte. En ce moment là,la BAO avait une mission particulière : c’étaitune banque destinée à de grosses entrepriseset des projets financiers. En 2002, on avait deuxautres banques en fonctionnement qui ontfermé entre 2000 et 2003.

Lesquelles ?

C’était la Banque internationale de Guinée-Bissau (BIG) et la Banco Totta & Açores. Avec lafermeture de ces deux banques et étantdonné que nous étions restés seuls sur le mar-ché, nous étions obligés de réajuster nos acti-vités et de devenir une banque universelle.Cela nous a demandé des efforts très impor-tants au niveau des structures : ouvrir d’autresagences, augmenter nos ressources humaineset organiser des formations en leur faveur,faire de gros investissements dans les équipe-ments, tout cela pour donner une réponserapide aux besoins du marché.

Quels sont les principaux produits et ser-vices qui sont actuellement opération-nels au niveau de votre banque ?

Au niveau des opérations actives, nous avonsle crédit à notre clientèle : les particuliersparmi lesquels les salariés, les entrepreneursindividuels, les entreprises ; crédit pour inves-tissement, pour équipement, constructiond’habitation. A ce niveau, il y a aussi des opé-rations du commerce international. C’est biende signaler également que la particularité denotre marché nous oblige aussi à réajuster nosproduits. Cela veut dire que les ressources quenous, toutes les banques, arrivons à captersont particulièrement de court terme et nouslimitent à faire des opérations qui puissentdonner plus de valeur ajoutée à notre écono-mie. Ce sont surtout les crédits à investisse-ments. Le marché est un peu limité sous cetangle, mais nous continuons à donner descrédits aux entreprises : de trésorerie, pour lescampagnes agricoles et différentes autres acti-vités. Nous avons aussi des opérations sur

l’étranger, c’est-à-dire les remises documen-taires, les transferts d’argent, les achats deschèques. Cela fait plus d’un an que noussommes avec les produits monétiques : lesATM, les cartes bancaires, … Aujourd’hui avecnos cartes BAO, vous pouvez dans n’importequel pays de l’Uemoa faire des mouvementssur votre compte à Bissau. Un client d’autrebanque de la zone Uemoa peut aussi venir ànos terminaux de paiement automatique fairedes retraits avec sa carte. Donc, ça aussi c’estun produit que nous avons lancé il y a plusd’un an et qui va nous permettre d’étendrenos services aux autres beaucoup plus supé-rieurs que l’on a au niveau mondial. Au niveaudes opérations passives, à part les comptes àordre, nous avons aussi plusieurs types decomptes d’épargne, des comptes de dépôt àterme. Cela est encore loin de nos attentes,mais de plus en plus, nous avons des gens qui

« Au niveau de la Guinée-Bissau, nous demeuronsleader du marché ! »

« Aujourd’hui avec noscartes BAO, vous pouvezdans n’importe quel paysde l’Uemoa faire des mou-vements sur votre compteà Bissau. »

« Pour développer ce pays,il faut l’épargne qui seraaussi utilisée pour finan-cer des entreprises afinqu’elles continuent à créerdes emplois. »

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veulent faire l’épargne. Au regard du nombrede ces trois dernières années, nous remar-quons qu’il y a eu une grande évolution. Etc’est une tendance que nous voulons mainte-nir en continuant à conscientiser les gens àfaire l’épargne parce que pour développereffectivement ce pays, il faut l’épargne qui seraaussi utilisée pour financer des entreprises quien ont besoin pour continuer à créer desemplois pour notre pays.

A l’heure actuelle, dans combien depoints avez-vous installé des automatesen Guinée-Bissau ?

Au niveau de Bissau, nous avons trois distribu-teurs automatiques de billets. Et dans toutesnos agences de l’intérieur (Canchungu, Bafata,Sao Domingo,…), il doit y avoir aussi des dis-tributions automatiques de billets.

Est-il possible de nous dresser un bilan devos actions en Guinée-Bissau depuisvotre création jusqu’en ce moment quiest non loin de votre 10e anniversaire ?

Nous pouvons considérer que le bilan estpositif malgré plusieurs difficultés que nousavons eues et malgré aussi que nous n’avonspas pu atteindre tous nos objectifs, que nousne sommes pas arrivés là où on voulait arriver.Cela veut dire que nous comparons le débutde nos activités en 2000 où l’on avait qu’unepetite agence par rapport à aujourd’hui oùnous en avons six comme vous le savez. Et sitout se déroule comme prévu, nous pourrionsouvrir encore d’autres agences qui feront untotal de huit. Au niveau des ressourceshumaines, nous étions à 7 agents en 2000, loin

de plus de 83 que nous sommes aujourd’hui.Du point de vue clientèle, au 31 décembre2000 parce qu’ayant commencé notre activitéau mois de mai, nous n’avions pas encoreatteint 1.000 membres alors qu’aujourd’hui,nous avons plus de 16.000 comptes. Auniveau du volume d’affaires, le total de bilanen 2000 était de 1 milliard et quelques alorsqu’aujourd’hui, nous avons plus de 26 mil-liards de total de bilan. Cela démontrel’évolution positive que nous avons eue dansnos activités malgré, comme je vous l’ai déjàdit, toutes les difficultés que nous avons ren-contrées dans notre métier ici à Bissau. Parfoisles gens ne savent pas, mais nos comptes ledémontrent, les charges sont très lourdespour faire n’importe quelle activité ici à Bissau; mais, il faut savoir gérer, il faut savoir aussi ren-tabiliser ses services. Pour avoir un service dequalité ici à Bissau, il faut beaucoup investirsoit au niveau de l’énergie, soit surtout auniveau des ressources humaines par la forma-tion, par la rémunération. Pour nous, les res-sources constituent l’actif de plus value qu’ona ; donc, il faut former les gens, les recycler,mieux les rémunérer de façon à éviter denombreuses rotations au niveau du person-nel.

Il paraît que vous évoluez avec uneéquipe des jeunes cadres. Avez-vous uneraison particulière ?

C’est comme je vous l’ai dit : l’objectif, c’estd’éviter de gros changements au niveau del’équipe. Pour nous, c’est plus facile de recruterun jeune cadre et de le former parce que nousavons plus de chance de bénéficier des pres-tations de ces agents pour une période pluslongue que si l’on allait recruter des gens,expérimentés certes, mais qui ont encorepeut-être cinq ou dix ans pour travailler. Celane veut pas dire que nous n’avons pas de per-sonnes expérimentées, bien au contraire !Nous avons beaucoup d’agents expérimentésqui ont encore cinq à dix ans de service et quenous avons mélangés avec les jeunes pourleur permettre de transférer l’expérience àceux-ci et de préparer la relève ; ce qui nouspermet aussi de renforcer avec assurance nosprestations.

En tant que dirigeant d’une grandebanque bissau-guinéenne, opérant enAfrique, quels sont, selon vous, les effetsde la crise financière internationale sur lecontinent africain et son impact sur le sys-tème financier de votre pays ?

J’ai eu l’opportunité de parler de ce sujet àl’occasion d’un workshop organisé dernière-ment par le Ministère de l’Economie.Effectivement, l’impact de la crise financièreinternationale arrive sur le continent africainau travers des investissements directs dans

nos économies parce que pendant cette crise,les pays développés qui investissent normale-ment dans nos pays donnent priorité avecleurs excédents de fonds au règlement deleurs problèmes internes d’abord. Cela ne veutpas dire qu’ils vont arrêter d’investir en Afrique,non ! Mais le processus pourra être plus lentqu’avant. C’est normal, les gens pourront êtrebeaucoup plus exigeants et beaucoup plussélectifs au niveau des investissements qu’ilsfont en Afrique. Ça c’est un ! Deux, la baissede la production que l’on constate au niveaudu marché international due à la baisse de laconsommation à cause de la crainte que lesménages ont sur la sécurité de leur emploi vaentraîner, à court terme, la baisse des prix denos matières premières. Comme la produc-tion et la consommation ont baissé, cela aentraîné la baisse de la demande qui va avoirun impact sur les prix de nos matières pre-mières en entraînant aussi leur baisse etconséquemment sur les recettes de nosentreprises et de nos Etats au niveau desbourses. Trois, c’est au niveau du tourisme. Çac’est clair, avec la crise, les gens vont enregis-trer des pertes au niveau du tourisme parcequ’avec toutes ces difficultés au niveau desemplois, les gens seront obligés de faire desépargnes et d’être aussi beaucoup plus sélec-tifs par rapport à ce secteur. On a des potentia-lités touristiques au niveau de l’Afrique, mais sil’on compare la qualité des services en Afriqueà celle des autres pays d’Asie ou d’Amériquelatine, l’on se rend compte que l’on a encoredes étapes à franchir pour améliorer nos ser-vices touristiques. Donc, le tourisme enAfrique ne sera sûrement pas une prioritédans les programmes des gens. Un autre pro-blème, c’est au niveau de l’envoi d’argent parnos émigrés africains qui sont en Europe ou

« Pour avoir un service dequalité ici à Bissau, il fautbeaucoup investir soit auniveau de l’énergie, soitsurtout au niveau des res-sources humaines par laformation et la rémunéra-tion. »

« L’impact de la crisefinancière internationalearrive sur le continentafricain au travers desinvestissements directsdans nos économies. »

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dans les pays développés à leurs parents enAfrique. Avec toutes ces difficultés, c’est vrai,on va ressentir la diminution dans le transfertd’argent vers nos pays.

Et pour le cas de la Guinée-Bissau, parti-culièrement ?

Particulièrement pour la Guinée-Bissau,comme vous le savez, la principale activité quigénère beaucoup de recettes à notre Etat,c’est la commercialisation ou l’exportation dela noix de cajou. Ce produit n’échappera pas àla crise financière internationale ! D’ailleurs, onl’a vécu durant la campagne de commerciali-sation de 2008 où il y a eu une baisse dras-tique du prix du produit fini de la noix decajou. Et cela a amené les importateurs àrevoir leurs prix d’achat auprès de nos expor-tateurs qui ont été obligés de renégocier lesprix pour minimiser leurs charges parce qu’ilsavaient déjà apprêté leurs exportations, ilsavaient déjà fait des achats ici à un prix plusélevé pendant qu’au niveau international lesprix étaient encore aussi plus élevés. Mais avecla baisse, ils ont perdu des recettes. Certainsn’ont même pas pu récupérer la totalité desinvestissements qu’ils avaient faits, c’est-à-direce qu’ils avaient décaissé pour acheter les mar-chandises, payer les frais de stockage,d’exportation, les taxes, … Ils n’ont pas purécupérer tout cela ! Ainsi, ils n’ont pas purembourser tout aux banques et aujourd’hui,ils sont endettés vis-à-vis de ces dernières ! Etc’est normal que les banques soient beau-coup plus septiques dans les années à venirpour les campagnes de commercialisationdes produits agricoles. Donc, cela pourraitaussi affecter notre économie !

Face à ces endettements malgré soi,quelle attitude les banques, et particuliè-

rement la vôtre vont-elles adopter ?Eponger ces dettes ou ester en justicecontre ces gens ?

Avec cette crise financière internationale, il esttout à fait normal, bien entendu, que la rela-tion entre nos banques et les autres àl’extérieur soit de plus en plus faible ! Commeil y a des banques qui ont cessé leurs activitésà cause de cette crise financière, il est normalque les banques entre elles soient beaucoupplus prudentes. Au niveau du partenariat, levolume des facilités auxquelles les banquesavaient accès pourrait diminuer. Cela peutaussi indirectement affecter l’activité desbanques. C’est sûr que les banques ne peu-vent pas fermer la porte à leur clientèle àcause de la crise financière internationale.Mais pour ne pas fermer la porte et continuerà appuyer ces personnes, il faut aussi des dis-ponibilités, mais qui ont diminué vu l’encoursque ces clients ont laissé lors de la campagnede 2008. Cela fait que s’il faut financer les opé-rations de futures campagnes à la même hau-teur qu’à la dernière, il faut que les banquestrouvent des fonds ailleurs pour le faire. Maisaujourd’hui, ce n’est pas évident de trouverdes fonds ailleurs ! Il faut compter sur nos pro-pres ressources et c’est dans cette optiqueque le volume de financement des cam-pagnes de cajou en 2009 risque d’être beau-coup plus inférieur qu’en 2008. Mais nous,nous pensons que pour éviter cette situation,il faudrait effectivement que l’Etat fasse tou-jours un effort au niveau du remboursementde sa dette vis-à-vis du secteur bancaire.Comme vous le savez, ces dernières années,l’Etat bissau-guinéen s’est beaucoup endettéauprès des banques pour faire face à certainsengagements qu’il avait avec les autresacteurs de l’économie. Il était prévu que cescrédits accordés à l’Etat devaient être rem-boursés au fur et à mesure depuis quelquesannées. L’encours de la dette de l’Etat vis-à-visdu secteur bancaire tourne autour de 9 mil-liards de FCFA qui font presque 50 % des cré-

dits octroyés en 2007 pour la campagne de lanoix de cajou !

Selon certains experts financiers interna-tionaux avec qui nous avons discuté, ilrevient à chaque pays de trouver ses pro-pres moyens pour assurer le paiement deses fonctionnaires étant donné que cettequestion touche à sa souveraineté, pourne pas dire à sa fierté. Quelle apprécia-tion faites-vous de cette façon de voir leschoses, en tant que financier africain?

Nous aimerions, tous, pour une question defierté régler ce problème à l’interne ; mais, ilpourrait être régler à l’interne s’il y avait desressources au niveau interne pouvant nouspermettre de relancer notre activité. Commevous le savez, aujourd’hui, la plus part de nosproduits de première nécessité sont importés.Si l’on importe plus qu’on exporte, et surtoutque cette exportation a eu du recul à cause dela crise financière internationale, cela fait queles ressources financières qui sont sorties denos pays sont beaucoup plus importantesque les flux d’entrée de ces ressources. Donc,cela a diminué quelque part les capacités denos entreprises de continuer à assumer leursresponsabilités de façon régulière vis-à-vis deplusieurs acteurs : fournisseurs, employés, Etatou soit encore vis-à-vis des banques. Pour sor-tir de cette situation, il doit y avoir quelquepart une injection du capital à l’Etat. Ailleurs,qu’est-ce que les gens font ? L’Etat faitl’émission des bons du trésor, des bonsd’emprunt obligataire pour pouvoir capterdes ressources et faire des investissements.Mais dans notre cas, avant que l’Etat com-mence à faire des investissements, il faut qu’ilpense déjà à régler ses arriérés avec le secteurprivé, avec les fonctionnaires del’administration publique et le secteur ban-caire parce que s’il le fait, naturellementl’activité des entreprises va redémarrer, lesbanques continueront à financer les entre-prises et les ménages pendant que ceux-cicontinueront à consommer. On ne peut pasdans un pays où l’Etat ne paie pas les salairespendant cinq mois dire que les entreprises ontdes moyens de continuer à survivre. Donc, siles entreprises ne survivent pas, l’Etat n’aurapas non plus de moyens parce que ce sont lesentreprises et les ménages qui paient à l’Etatdes impôts qui lui permettent d’avoir desrecettes et de faire des investissementspublics. C’est pourquoi, à part les questions del’effort qui doit être fait à l’interne, on le voitdéjà avec le nouveau gouvernement qui adéjà commencer à payer les salaires avec lesressources internes, les ressources doiventêtre captées au niveau des taxes que l’Etatprélève sur les ménages et sur les entreprises.Ces mêmes recettes qui servent de paiementaux fonctionnaires publics sont ensuite utili-sées pour faire des achats chez les commer-

« Les banques ne doiventpas aller dans le sensd’arrêter d’octroyer descrédits. »

« Il faudrait que l’Etatfasse toujours un effortau niveau du rembourse-ment de sa dette vis-à-visdu secteur bancaire. »

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çants, dans les entreprises et les autres ser-vices de fournitures. Mais, on sent qu’il n’y apas assez d’argent en circulation et cela freinenettement l’activité. On voit les mouvementsque les entreprises font aujourd’hui, la pluspart d’entre elles sont en train de régler leursfactures des importations ; mais, on ne voitpas que les versements de ces entreprises ontaugmenté. Ils demeurent toujours plus faiblesque les années antérieures. Tout cela parceque les gens ne sont pas en train de consom-mer, ils ne donnent pas d’argent, ils n’ont pasde salaires. Donc, il faut que l’Etat puisse trou-ver des financements, pas de dons, ailleurspour les injecter dans l’économie afin quecelle-ci reprenne son cours normal !

Au risque de vous faire reprendre ce quevous avez déjà dit, quelles suggestions etrecommandations pourriez-vous formu-ler en vue d’atténuer ces effets et cetimpact ?

Effectivement, chacun doit jouer son rôle !Cela veut dire que les entreprises ne doiventpas arrêter de travailler ; il faut qu’elles conti-nuent à négocier avec leurs partenaires, sur-tout leurs fournisseurs, à renégocier les meil-leures conditions de régler leurs factures, àrecevoir toutes les fournitures dont elles ontbesoin pour leurs activités. Au niveau légal, lesbanques ne doivent pas aller dans le sensd’arrêter d’octroyer des crédits ; au contraire,elles doivent continuer à accorder des crédits.Mais il faut aussi qu’elles continuent à cher-cher ailleurs des sources de financementparce qu’il suffit de créer un climat deconfiance auprès de ces institutions àl’extérieur qui ont des excès de liquidités. L’Etataussi doit continuer à instaurer un climat deconfiance au niveau de certains partenairesinternationaux et d’autres pays frères pourpouvoir obtenir dans la mesure du possible leminimum des crédits afin de s’acquitter de sesresponsabilités par rapport à la dette inté-rieure parce que c’est avec cela qu’il pourrarelancer les entreprises, relancer l’économie,générer plus des recettes et honorer aussi sesdettes contractées à l’extérieur et qui luiredonnent de la confiance afin de fonctionnercomme le font la plus part des Etats dans lemonde, qui fonctionnent avec des dettes.Mais les dettes aussi, il faut les payer pourrenouveler les emprunts. Cela veut dire quedès que l’Etat arrive à regagner la confiance dela communauté internationale, il pourraitcontinuer à obtenir des ressources àl’extérieur, de les investir, de récupérer lesinvestissements, de régler les dettes et des’endetter encore au fur et à mesure, d’émettredes titres comme font la plus part des Etatsdans le monde.

Vous avez fait allusion aux banques etaux institutions financières internatio-

nales qui, au Nord, ont des excès de liqui-dités et auprès desquelles les banques etinstitutions financières africaines peu-vent aller chercher des financements.Pensez-vous que cela soit possible avecles grincements des dents qu’il y a auNord suite à cette crise ?

Si l’on considère les chiffres fournis par lesbanques centrales dans le monde, on voit

qu’il n’y a pas un problème de liquidités auniveau des banques à l’extérieur ; mais seule-ment, les banques sont beaucoup plus exi-geantes au niveau des financements pouréviter les risques ; mais, elles continuent àrecevoir les dépôts et à les garder, à donnerdes crédits. Aujourd’hui, il y a même desentreprises ou des ménages qui ne veulentpas de crédits parce qu’ils ne sont pas sûrs dela continuité de leurs activités ou de leursemplois. C’est pourquoi, on voit dans certainspays des mesures prises pour conscientisersur la consommation parce que les gensn’ont pas encore compris que s’ils neconsomment pas, c’est là même qu’ils met-tent en péril leurs emplois. Parce que s’ils neconsomment pas, les usines de là où ils sontinstallés peuvent arrêter de produire et sicelles-ci arrêtent de produire, ils seront dansle chômage. C’est pourquoi l’Etat déploietous ses efforts. Aux Etats-Unis et même ail-leurs, on voit des appuis donnés à la consom-mation, après à l’habitation et autres. C’estpour ne pas arrêter les usines, les entreprises.Mais, on remarque que les gens ne sont pasencore conscients, c’est pourquoi lesbanques commencent à avoir moins des cré-dits octroyés ; donc, elles commencent àavoir beaucoup de liquidités. Cela peut-êtreaussi une opportunité pour nous d’aller cher-cher ces financements ailleurs afin de venirfinancer nos économies ici. Mais pour cela, ilfaut effectivement la confiance pas seule-ment en l’institution bancaire dont le pays vachercher des financements ailleurs, maismême en ce pays parce qu’il y a les risquespays. Il ne faut pas négliger ce facteur ! Unpays où la stabilité gouvernementale n’estpas évidente risque de gâcher ses relationsavec l’extérieur.

Avez-vous un message particulier àl’endroit de votre clientèle et de vos diffé-rents partenaires ?

Oui, au cours de l’interview, j’avais déjà essayéde faire passé le message. II faudrait que l’onreste conscients, que l’on continue à travaillerpour atteindre les objectifs qu’on s’était fixésparce que c’est seulement ainsi que nouspourrions résister à la crise. La crise aussi sepasse dans la tête des hommes parce que sil’on dit que les choses ne vont pas bien et quel’on se mette dans la tête que l’on ne peut rienfaire parce que c’est la crise, cela risqued’aggraver la situation. Nous au niveau de labanque, les objectifs que l’on avait fixés, lesinvestissements que l’on avait prévus de faire,nous n’allons pas changer même une virguleparce qu’il faut que l’on continue à travaillerafin de donner satisfaction à nos clients,d’améliorer de plus en plus la qualité des ser-vices à nos clients que nous voulons supé-rieurs, de répondre à leurs demandes, à leursbesoins. Pour cela, il faut que l’on continue à

« II faudrait que l’on conti-nue à travailler pouratteindre les objectifsqu’on s’est fixés parce quec’est seulement ainsi quenous pourrions résisteraux effets de la crise. »

«Il faudrait que l’on conti-nue à travailler et à avoirconfiance dans le futur !»

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investir comme on avait prévu, en faisant par-venir nos services à plusieurs régions de laGuinée-Bissau. On continuera à le faire avecl’ouverture d’autres agences. Au niveau desnouvelles technologies, nous allons continueravec la propagation de nos distributeurs auto-matiques dans toute la Guinée-Bissau, avecl’installation chez tous les commerçants desterminaux de paiement automatique parceque c’est un instrument très important dansnos économies où les gens utilisent beaucoupde l’argent physique. Mais, les gens ne sont pasencore conscients des risques qui sont derrièrecela et des coûts pour nos économies auniveau des renouvellements de ces stocksd’argent. Cela coûte cher à nos Etats et auxbanques, le traitement de cet argent ! Auniveau aussi de nouveaux produits, on vacontinuer avec l’Internet Banking. Au niveaude la monétique, on sera bientôt et complète-ment sur le réseau Visa. Nos cartes pourrontêtre utilisées n’importe où dans le monde ;celles des autres aussi ici chez nous. Nousallons aussi continuer avec l’effortd’investissement au niveau de la formation denos agents. Donc, ce sont là nos principauxobjectifs sans oublier de consolider notre posi-tion de leader du secteur bien sûr ! C’est impor-tant aussi pour nous de continuer comme lea-der du marché en renforçant en même tempsnos relations avec notre clientèle.

Vous nous avez dressé la carte géogra-phique actuelle et future de votrebanque. Est-ce que les îles, particulière-ment Bubaque, sont-elles à l’ordre dujour dans vos projets d’installation defutures agences ?

Déjà dans une première phase, on ne pensepas y aller mais, si l’activité touristique aug-mente dans les îles, on envisagera ouvrir uneagence même si elle ne sera pas de la mêmedimension que les autres. Il n’y aura pas lesmêmes opérations que dans les autres. Mais siles choses continuaient à évoluer dans le bonsens, on serait obligé d’y aller ! Si on n’est pasdans la banque, parfois on ne se rend pascompte des difficultés que les banques éprou-vent pour faire arriver leurs services partout !Mais, au niveau de la Guinée-Bissau, il fautcomprendre que pour avoir une agence àl’intérieur, il y a déjà la question du transportdes fonds de l’intérieur à Bissau. Les voies decommunication, dans quel état elles sont ?Tout cela peut remettre en cause la rentabilitéde cette activité là-bas. A court terme, l’activitéde nos agences à l’intérieur n’est pas encorerentable ; mais à la longue, elle le sera parcequ’elle nous permet de capter des ressourcesà l’intérieur qui seront mises dans le système,parce qu’elle nous permet aussi d’augmenterle niveau de bancarisation de nos populations.Les chiffres donnés par certaines revues spé-cialisées disent que seulement 6 % des popu-

lations de la Zone Uemoa sont bancarisés.Donc, il nous faut aller dans ce sens parce quel’on a remarqué que dans l’espace Uemoa, lesecteur informel est très important et qu’il y abeaucoup plus d’argent hors circuits ban-caires que l’argent qui y est. C’est dans ce senslà qu’il faudrait aller sans regarder dans un pre-mier temps les charges et les produits que l’onpeut tirer dans l’immédiat !

Avez-vous autre chose à dire pour termi-ner ?

Je voudrais renforcer le message que j’ai déjàpassé. Il ne faudrait pas que l’on se laisseabattre par les effets de la crise. Il faudraitque l’on continue à travailler et à avoirconfiance dans le futur !

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Le Banquier de l’annéeA qui reviendra l’honneur dans notre prochaine édition ?Vous pouvez toujours vous manifestez parallèlement auxcontacts que nous menons de notre propre chef selon leprofil que nous avons arrêté ! Chaque élu de cette presti-gieuse sous-rubrique sera nominé et recevra un trophéedans le cadre des Awards catégoriels de Découvertes.

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Les Awards catégoriels de Découvertes

Une autre manière pour Découvertes de promouvoirun esprit du travail bienfait, un autre style de promouvoir un partenariat Win-Win, une autrefaçon d’œuvrer à la promotion de lacoopération internationale !

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 57

Business

Le Centre de promotion de cajou (CPC) de Bràà Bissau a abrité le samedi 28 mars 2009 la céré-monie officielle de lancement de la campagnede commercialisation et d’exportation de lanoix de cajou pour 2009. Co-sponsoriée parl’opérateur de téléphonie mobile Orange-Bissau et la compagnie d’assurance NSIA-Bissaudont la direction technico-commerciale estassurée par M. Jacques Chapaly, un vieux rou-tier de la réassurance, cette manifestation prési-dée par le chef de l’Etat à l’intérim, M.Raimundo Pereira, avait connu la participationde plusieurs opérateurs économiques du sec-teur des anacardes dont les directeurs géné-raux de banques installées en Guinée-Bissau.Plusieurs orateurs, allant du directeur exécutifdu FUNDEI au ministre du Commerce et del’Industrie, M. Botche Candé, qui a exhorté lesinstitutions bancaires à continuer à faireconfiance aux opérateurs économiques locauxquant aux crédits pour une bonne campagne,en passant respectivement par le président duCMB, de l’ANAG, de l’AGEX, de la Chambre decommerce, d’industrie et d’agriculture (CCIA),M. Braima Camara, la ministre de l’Agriculture etdu Développement rural, se sont succédés à latribune avant qu’à 11h44, le président de laRépublique à l’intérim, M. Raimundo Pereira, neprenne la parole pour prononcer son allocutiond’ouverture de la campagne susmentionnée.Reconnaissant que la noix de cajou pèse lourddans la balance économique de son pays étant

donné que son exportation est stratégiquepour les recettes de la Guinée-Bissau, le prési-dent intérimaire bissau-guinéen a déclaré qu’ilétait temps de diversifier la production agricoledu pays. Il a en outre exhorté le gouvernementà lancer une campagne de sensibilisation desagriculteurs pour la diversification des cultureset la mise en place de conditions favorables àl’attraction des capitaux pour la transformationlocale de la noix de cajou. Aussi, a-t-il soulignéque le gouvernement a amorcé le processusde création d'un institut national de la noix decajou et d'un fonds pour la promotion et latransformation locale de ce produit. Au pro-gramme de cette importante journée était ins-

crite une visite guidée de différentes étapes detraitement local qui a commencé à 11h55 pourse terminer environ un quart d’heure aprèsavant que les invités n’aillent prendre un déjeu-ner au menu composé essentiellement de pro-duits à base de cajou.

GUINEE-BISSAU

Cajou : lancement de la campagne de commercialisation 2009 !

L’ambassadeur de l’Union européenne, S.E. M.Franco Nulli et le ministre bissau-guinéen desFinances, M. José Mario Vaz, en sa qualitéd’ordonnateur national du FED (Fonds euro-péen du développement), ont procédé, le ven-dredi 3 avril 2009 au siège de l’Union à Bissau, àla signature de la 4e convention de finance-ment pour un appui budgétaire de stabilisation(ABS) d’un montant de 18 millions d’euros pourla période2009-2011. Selon M. Zé Manuel Alves-Pereira de la Délégation de la Commission euro-péenne en Guinée-Bissau, l’ABS4 a trois particu-larités qui la distinguent de précédentesconventions : l’établissement d’un programmetriennal qui a augmenté la prévisibilité du bud-get bissau-guinéen ; l’introduction des tranchesvariables à partir de 2010 comme facteurs depropulsion de la réforme des finances publiqueset la signature d’un cadre conjoint pour l’appuibudgétaire (CCAB) par le gouvernement bissau-guinéen, l’Espagne, la France, le Portugal,l’Union européenne, le Fmi et la Banque mon-diale. Ce qui représente une évolution de laconcertation des bailleurs d’aide budgétaire à laGuinée-Bissau. Le montant de ce 4e accord a

été fixé sur la base du Plan indicatif national(PIN) établi par le gouvernement de la Guinée-Bissau et l’Union européenne. Le PIN prévoit100 millions d’euros pour la période 2008-2013dont les 30%, soit 32 millions d’euros, sontalloués aux appuis budgétaires. Ce qui démon-tre l’appropriation de l’Etat bissau-guinéen. Sur les 70 % restant, soit 68 millions d’euros, unepartie est réservée au premier secteur deconcentration qui concerne l’énergie et l’eau, etau second qui porte sur le renforcement descapacités de l’Etat et la bonne gouvernance. Ledéboursement de la tranche de 2009 qui est de6 millions d’euros est conditionné parl’élaboration d’un plan d’action pour les

finances publiques ainsi que le bon déroule-ment de toutes les quatre réunions annuellestenues dans le cadre du CCAB par les bailleurs,sur un arrangement de calendrier, pour débat-tre des finances publiques de la Guinée-Bissauet de l’appui budgétaire qui lui est accordé.Précisons que le Fmi accorde son appui budgé-taire dans le cadre de l’EPCA (Emergency post-conflit assistance) et que celui de l’Union euro-péenne est non ciblé et va directement auTrésor public. Il convient également de signalerque dans le cadre de l’accord de pêche, l’UE aprévu pour 2009, 4,55 millions d’euros commecompensation commerciale et 2, 9 millionscomme appui au secteur de pêche (surveil-lance des eaux territoriales, recherches, …).Aussi, sur les 5 millions de $ US nécessaires,selon les autorités bissau-guinéennes, àl’organisation des élections présidentielles du28 juin 2009, elle s’est déjà engagée pour don-ner 1,5 million d’euros. Décidément, laCommission européenne est le premier bail-leur de la Guinée-Bissau compte tenu duvolume de l’enveloppe financière qu’elle luiaccorde !

Signature de l’ABS4

Cette manifestation a été présidée par lechef de l’Etat à l’intérim, M. RaimundoPereira qu’entouraient le ministre duCommerce et de l’Industrie, M. BotcheCandé, la ministre de l’Agriculture et duDéveloppement rural d’alors et le présidentde la Chambre de commerce, d’industrie etd’agriculture (CCIA), M. Braima Camara

La cérémonie avait connu la participation deplusieurs opérateurs économiques du sec-teur des anacardes dont des directeursgénéraux de banques installées en Guinée-Bissau.

Une visite guidée de différentes étapes detraitement local de la noix de cajou a étéeffectuée par les participants à cette impor-tante journée

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10958

Business

Bonjour Monsieur le PCA! Quelssont les domaines d’activités deGomes Y Gomes Lda dont vous assu-rez la présidence du Conseild’administration ?

Gomes Y Gomes, créée dans les années90, est tout d’abord une société familialequi opère dans le commerce internatio-nal par la fourniture des équipements etdu matériel. Les dix dernières années,nous avons évolué dans l’exportation dela noix de cajou qui est devenue notreactivité principale. Aussi, nous impor-tons du riz, brisé de qualité, de laThaïlande et du Vietnam. Un autre pro-duit est le ciment que nous importonsdu Portugal. Nous sommes en train devoir comment développer un peu plusd’activités de génie civil avec la distribu-tion des matériaux de construction desbâtiments dont le fer. Actuellement, nosactivités principales sont le cajou, le rizet le ciment !

Qu’est-ce qui fait la différence ou laforce de votre importante entre-prise ?

Gomes Y Gomes est une société aucapital 100% bissau-guinéen. Elle a subibeaucoup de transformation durant lesdernières quinze années. Comme vous

le savez, on a été fortementendommagé par la guerre de 1998. Lasociété s’est retrouvée pratiquementdans une situation financière très, pourne pas dire trop difficile. Mais notrefaçon de gérer nos relations avec les

institutions financières nous a permis, àpartir de 1999 de bénéficier des appuistrès forts, surtout de la BAO (Banco daAfrica ocidental) qui nous a permis desurmonter cette situation difficile pourparvenir actuellement à avoir plusd’Actifs que des Passifs. La luttecontinue : nous sommes en train deconsolider la société. Nous venons defaire de gros investissements comme cebureau qui vous accueille en cemoment et continuerons aussi dans ledomaine de l’immobilier. Sans oublierde nous ouvrir aux autres secteurscomme la pêche et l’agriculture.

En tant qu’opérateur économique yœuvrant, voudriez-vous nous dres-ser l’état des lieux actuel du secteurde la noix de cajou en Guinée-Bissau ?

On peut dire qu’en Guinée-Bissau, lanoix de cajou est un produit nucléaire !Parce que c’est le seul produit qui, en untemps très court, peut ramener à toutela famille bissau-guinéenne, de façondirecte ou indirecte, des bénéfices avecson exploitation. Le secteur del’anacardier, je puis dire, s’est organisétout seul parce qu’il n’y a jamais eu degros investissements ni du secteur privé,ni de l’Etat ou de la communauté inter-

UN TEMPS AVEC M. AGNELO REGALA LIMA GOMESPRESIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE GOMES Y GOMES LDAET CONSUL HONORAIRE DE LA TURQUIE EN GUINEE-BISSAU

« Créer une société qui marche et qui a de lacrédibilité ne se fait ni en trois, ni en cinq jours ! »Quand nous l’avions rencontré pour la pre-mière fois en 2003 à l’hôtel ex-Sheraton deBissau où nous séjournions, M. Agnelo RegalaLima Gomes présidait encore aux destinées del’Association des exportateurs de la noix decajou de la Guinée-Bissau. C’est sous sa doublecasquette de PCA de la société Gomes Y GomesLda et de consul honoraire de la Turquie enGuinée-Bissau qu’il nous a reçu dans son somp-tueux bureau sis la zone industrielle de Bolola àBissau, pour une interview.

«Qu’on le veuille ou non,la noix de cajou de laGuinée-Bissau faitaujourd’hui partie desanacardes de meilleurequalité du monde»

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 59

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nationale. Qu’on le veuille ou non, la noixde cajou de la Guinée-Bissau faitaujourd’hui partie des anacardes demeilleure qualité du monde. Mais, nouspensons qu’il il y a encore des soucis à sefaire parce que certains arbres commen-cent à vieillir dans certaines zones. Et l’ona besoin comme partout dans le mondede faire un peu plus de traitement pourparer à des éventuelles contaminationsdes anacardiers dans le futur.Heureusement, Dieu nous a jusque làépargnés de cette situation ! Mais seule-ment, il faudrait qu’on soit très attentif,surtout le Ministère de l’Agriculture. Ilfaudrait créer des conditions pour unsuivi rapproché des plantations des ana-cardiers afin d’éviter leur contaminationpar certains bactéries. En 2009, la cam-pagne était bonne ! On a enregistré uneaugmentation de la quantité exportée,par le port de Bissau. Ce résultat a étéobtenu grâce à des mesures efficacesqui ont été prises pour empêcherl’exportation frauduleuse par la voie rou-tière qu’ont connue les années précé-dentes. Comme il y a eu peu de cajouqui est sorti par les frontières, nousavons enregistré une quantité exportéebeaucoup plus élevée par rapport auxannées précédentes.

Comment voyez-vous l’avenir del’économie de votre pays et quelssont, selon vous, les mesuresidoines pour œuvrer à sa relance ?

Vous savez que la Guinée-Bissau est unpays jeune, avec une jeune démocratie !C’est vrai que les douze dernièresannées, nous n’avons pas eu la chanceque les choses se déroulent normale-ment. Durant la guerre de 98, beaucoupde biens des opérateurs économiquesont été pris pour une raison d’Etat et uti-lisés comme effort de guerre. Des maga-sins ouverts de force et des produits pris!Cela a eu des impacts très négatifs sur lesecteur privé bissau-guinéen qui estaujourd’hui dans une situation chao-tique, voire catastrophique. Toutes lespromesses qui ont été faites, même à latable-ronde de Genève, n’ont pas étémalheureusement suivies d’effets. Etvous savez aussi que l’Etat de la Guinée-Bissau a une lourde facture d’impayés,qu’on appelle dette intérieure, vis-à-visdu secteur privé. Elle n’a été payéejusqu’ici qu’à hauteur, je ne suis pas sûr,de 2 à 3 %. C’est-à-dire par un très petitmontant. Cela n’a malheureusement pascréé d’impact pour œuvrer à la relancedes activités du secteur privé. Il est très

important aujourd’hui que l’Etat puissemobiliser des fonds auprès des bailleurset des partenaires au développementafin de pouvoir effectivement donner uncoup de pousse au secteur privé. Qu’onpuisse relancer ses activités et récupérerles opérateurs qui sont dans une situa-tion difficile ! C’est vrai que la situationdans laquelle s’est trouvé le pays ces der-nières années n’a pas permis de créer uncadre institutionnel plus ou moins stablepouvant inciter les bailleurs de fonds àappuyer avec force le pays, et par consé-quent le secteur privé. Mais aujourd’huije suis très optimiste parce que je penseque maintenant les conditions sontcréées. Le nouveau président démocrati-quement élu a déjà prêté serment, legouvernement est en train d’envisagerune nouvelle dynamique pour pouvoirredémarrer le pays, vers le développe-ment. Prions Dieu et espérons que toutse passe bien, que les choses rentrentdans l’ordre et que l’on puisse effective-ment démarrer le train vers le dévelop-pement.

Quid de vos activités en tant queconsul de la Turquie ?

Je suis consul honoraire de la Turquie enGuinée-Bissau depuis pratiquement unan. Mes activités consistent d’un côté àreprésenter les intérêts de la Turquie et àprendre soin des citoyens turcs et desopérateurs qui peuvent venir en Guinée-Bissau et seraient intéressés à y investir.De l’autre côté, je dois représenter laTurquie de façon digne, dans les règlesde l’art. La Turquies est un grand pays,doté de beaucoup de potentialités. Elleoccupe une position géopolitique trèsimportante entre l’Europe occidentale etle reste de l’Europe, entre l’Europe et lespays de l’Asie. C’est un pays économi-quement fort qui est en train de s’ouvrirpetit à petit à l’Afrique, pourquoi pas à laGuinée-Bissau !

Dernièrement en 2009, il y a eu despluies diluviennes qui se sont abat-tues sur la Turquie et ont causébeaucoup de dégâts matériels et despertes en vies humaines. Avez-vousun mot par rapport à cette situationdouloureuse ?

Tout à fait ! Mes condoléances que j’aiadressées à mon président Adullah Gül

«Il est trèsimportantaujourd’huique l’Etatpuisse mobili-ser des fondsauprès desbailleurs etdes parte-naires audéveloppe-ment afin depouvoir effec-tivement don-ner un coupde pousse ausecteur privé»

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et au gouvernement turc ! Il y a eu 31morts, surtout à Istanbul ! Ces pluiesdiluviennes ont causé beaucoup dedégâts matériels. Dieu aidant, les chosessont rapidement rentrées dans l’ordre!

Existe-t-il une coopération écono-mique entre la Turquie et la Guinée-Bissau ?

Il n’y a pas d’accords bilatéraux entre laTurquie et la Guinée-Bissau pour lemoment ! Je sais que le gouvernementbissau-guinéen a déjà manifesté savolonté de resserrer les liens de coopé-ration avec la Turquie. Nous espéronsque cela va se faire bientôt ! Mais quandmême, la Turquie en tant que pays ami,intéressé à voir la Guinée-Bissau démar-rer dans le sens du développement, adéjà commencé à lui accorder un appui.Surtout, la Turquie a financé la construc-tion d’un Lycée technique et son équi-pement. Dernièrement, la Turquie aapporté, avec un montant assez consi-dérable, sa contribution financière àl’organisation de la présidentielle antici-pée de 2009.

Peut-on connaître le montant decette enveloppe financière, si cen’est pas une indiscrétion ?

250 mille dollars US qui ont été effective-ment donnés au gouvernement bissau-guinéen pour appuyer l’organisation deladite élection! La Turquie est en train depréparer en ce moment l’appui pour larécupération de l’immeuble du Ministèrebissau-guinéen de la Justice qui est unpeu délabré. Il y a aussi l’octroi dequelques bourses aux élèves bissau-gui-néens afin de leur permettre de poursui-vre leurs études universitaires en Turquie.Comme vous pouvez le constater, laTurquie est présente et très intéresséepar une coopération avec la Guinée-Bissau qu’elle aimerait aider à aller vers lapaix et la stabilité.

Quelles sont, au niveau du Consulat,les actions que vous menez pourfaire aboutir ces relations à une coo-pération bilatérale ?

En tant consul honoraire, je suis là pourreprésenter les intérêts de la Turquie enGuinée-Bissau de la façon la plus soi-gneuse possible. De mon côté, si lesmanifestations sont faites par le gouver-nement bissau-guinéen, j’auraisl’obligation de faire savoir immédiate-ment aux autorités turques les vraiesintentions de la partie bissau-guinéenneafin de pouvoir démarrer des relationsde partenariat beaucoup plus approfon-dies entre les deux Etats. Je reste ouvert! Chaque fois que ma personne et messervices sont sollicités, je suis toujoursdisponible pour faire de mon mieux defaçon à garantir que tout se passe bienet que la Guinée-Bissau puisse recevoirl’aide de la Turquie de la façon la plusdésirable possible.

Avez-vous un message particulier àl’endroit de l’aimable clientèle et departenaires de Gomes Y Gomes Lda?A l’endroit de vos compatriotes bis-sau-guinéens et de dirigeants devotre pays ?

Je voudrais tout simplement dire que laGuinée-Bissau est un pays qui est géréavec des règles comme partout dans lemonde. Tous les pays ont des difficultés,tous les pays ont des problèmes, maisce n’est pas la fin du monde! Il faudrait

avoir du courage ! Il faudrait que laclasse politique comprenne qu’on nepeut pas avoir un pays souverain, unpays économiquement fort, sanss’appuyer sur le secteur privé. Il n’y a pasun seul pays dans le monde qui s’estdéveloppé sans avoir un secteur privéfort ! La Guinée-Bissau est un pays avecbeaucoup de ressources, un pays oùl’on peut tout faire, un pays qui a beau-coup d’avenir ! Mais, il faudrait que laclasse politique puisse donner un peuplus d’espoir à ce peuple, et surtout ànous les privés ! On ne peut pas conti-nuellement subir la concurrence de laclasse politique ! Les membres de laclasse politique ne sont pas nos concur-rents, mais par contre nos partenaires !Nous avons subi quelques pertes trèslourdes causées par la classe politique !Ce n’est pas bien ! On ne peut pas conti-nuer dans cette voie ! C’est la pire desvoies ! Un secteur privé, il faut l’aider !Un secteur privé, il faut le soutenir ! Ilfaut créer des conditions, créer un envi-ronnement propice au développementde ses activités, à l’accumulation desrichesses et à la création de l’emploi !Aujourd’hui, l’on constate que l’Etat n’aplus la capacité de gérer, d’investir !

En tant que consul, M.Agnelo Regala LimaGomes représente lesintérêts de la Turquie.Qui, dit-il, est un payséconomiquement fort,doté de beaucoup depotentialités, qui est entrain de s’ouvrir petit àpetit à l’Afrique

«Il faudrait que la classepolitique comprennequ’on ne peut pas avoirun pays souverain, unpays économiquementfort, sans s’appuyer sur lesecteur privé»

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 61

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Aujourd’hui, ce n’est plus l’Etat quiinvestit ! Nous sommes déjà dans unsiècle où l’Etat contrôle, applique lesimpôts et recouvre les taxes. L’Etat n’estplus un investisseur ! C’est pourquoi, lesecteur privé devrait immédiatementprendre le relais de l’Etat et créer del’emploi, ouvrir de nouvelles voies, fairedes investissements dans le pays defaçon que celui-ci puisse aller de l’avant! Comme partout dans le monde ! Mais,il faudrait que les gens changent un peude mentalité ! On ne peut pas continuerà avoir une présence plus nombreusede l’Etat là où l’on a besoin de sa pré-sence minimale ! L’Etat ne doit pas bril-ler par son absence là où l’on a besoinmême d’un minimum de sa présence. Ilfaudrait qu’il y ait un équilibre dansl’avenir ! Parce qu’on ne peut pas conti-nuer à gagner 10, 12 et deux, trois, qua-tre jours après, perdre 5, 7 ! On ne peutpas continuer comme ça ! Il faudrait quel’Etat comprenne que créer un privé nese fait pas en un jour ! Créer une sociétéqui marche et qui a de la crédibilitéauprès des institutions financières, ça nese fait pas en trois jours, ça ne se fait pasen cinq jours ! Ça ne se fait pas en deuxans ! Ça se fait en quinze, vingt ans ! Etquand vous ne créez pas de conditionspour que ces sociétés développent soi-gneusement leurs activités, et que l’Etatlui-même soit la cause des dégâts, ça cen’est pas bon ! Ça c’est grave ! Je lancece défi et j’espère que les gens vontcomprendre, surtout la classe politique,qu’il faut que ce pays démarre, que cepays aille de l’avant ! Il faut que les gens

commencent à voir ce pays comme lesautres de la sous-région ! Comme leSénégal, comme la Gambie, … Nousavons toutes les ressources, nous avonstoutes les conditions, nous avons toutce que Dieu a donné à ce pays ! On esttrès peu, on n’est pas nombreux ! Le paysest magnifique, le peuple est magni-fique ! C’est un peuple spécial ! Mais, ilfaudrait qu’on commence à faire des pasvers l’avenir, à voir un peu de lumière aubout du tunnel ! Sinon, on risque de trai-ner encore durant plusieurs années sansqu’on puisse résoudre les problèmes lesplus importants tels que l’éducation, lasanté, les infrastructures routières,… Lesinfrastructures de l’Etat lui-même ! Nous

savons qu’aujourd’hui la Guinée-Bissau abeaucoup de difficultés du point de vueinfrastructures. On n’a pasd’infrastructures ! Tout cela, on le faitquand il y a la paix, la stabilité ! Surtoutquand le pays est en train d’aller vers unecroissance économique galopante ! Versune croissance économique crédible, unecroissance économique qu’on peut tou-cher et sentir ! Sans cela, on ne peut pasaller de l’avant ! On a le problème del’électricité, de l’énergie ! on ne peut pasencore parler de l’industrie à cause duproblème de l’énergie qu’on n’a pasencore résolu en Guinée-Bissau ! Noussommes au XXIe siècle ! Il faudrait que legouvernement puisse mobiliser les fondsnécessaires auprès des bailleurs afin qu’onpuisse faire des investissements qui sontimportants pour le redémarrage de cepays et de cette économie !

Avez-vous autre chose à dire pourterminer ?

Je suis content d’avoir accordé cetteinterview au Magazine internationalDécouvertes et vous remercie vivement!J’espère que nous aurons beaucoup plusd’opportunités pour parler d’autres sec-teurs de la Guinée-Bissau. Et surtout,pourquoi pas, qu’on se rencontre dansd’autres occasions beaucoup plus gaies !Que nous puissions nous réjouir desmoments que ce pays, j’en suisconvaincu, va nous offrir dans l’avenir.Encore une fois, je vous remercie !

«On ne doit pas encoretrainer durant plusieursannées sans qu’on puisserésoudre les problèmesles plus importants telsque l’éducation, la santé,les infrastructures rou-tières,… les infrastruc-tures de l’Etat lui-même.Mais tout cela se faitquand il y a la paix, lastabilité !»

«Prions Dieu etespérons quetout se passebien, que leschoses rentrentdans l’ordre etque l’on puisseeffectivementdémarrer letrain vers ledéveloppe-ment»

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10962

Business

Les créanciers du Club de Paris, une instancequi réunit 19 des principaux pays industriali-sés, auxquels s’est ajouté le Brésil, ont, le 6juillet 2010, signé avec la Guinée-Bissau unaccord d’allègement de sa dette publiqueextérieure, suite à l’approbation le 7 mai 2010par le Fonds monétaire international (FMI)d’un nouvel arrangement de trois ans au titrede la Facilité de crédit élargie. A titre excep-tionnel, il a été, selon la précision du Club deParis, accepté de différer après le 31 décem-bre 2012 le remboursement des échéancesdues par la Guinée-Bissau sur sa dette courtterme et post date butoir, ainsi que sur unepartie très significative des arriérés sur cescréances. Tous les intérêts dus sur les mon-tants traités seront aussi différés. Ces mesuresdevraient permettre la réduction, de plus de98%, du service de la dette due par la

Guinée-Bissau aux créanciers du Club deParis entre le 1er janvier 2010 et le 31 décem-bre 2012. Déjà au 1er janvier 2010, le stock decette dette était estimé à plus de 240 millionsde dollars en valeur nominale. Annoncée parle Premier ministre bissau-guinéen le 28 juil-let 2010, la réduction du train de vie de l’Etat,avec la privation aux ministres des missions àl’étranger et l’interdiction de l’achat des voi-tures de fonction à plus de 30.000 euros, estune mesure qui pourrait permettre de fairefasse à la crise financière qui est encore res-sentie et de traduire la volonté de moraliserl’exercice du gouvernement.!

A sa sortie d’audience avec le Premierministre de la GB le mardi 03 février2009, M. Mohamed H’Midouche, repré-sentant résidentrégional de la BAD adéclaré :

« Le PM m’a dit qu’unprogramme écono-mique est en cours depréparation. Je lui ai

annoncé l’objet de ma visite, à savoir dansquelques minutes, je vais avoir l’insigne hon-neur de procéder à la signature de deux pro-tocoles d’accord de dons avec Madame laministre de l’économie, du plan et de

l’intégration économique régionale qui estaussi gouverneur de la Banque africaine dedéveloppement pour la Guinée-Bissau. Cesdeux protocoles de dons portent, l’un sur unprojet de santé avec la réhabilitation del’hôpital principal de Bissau pour laquellenous allons faire un don de 6 millionsd’unités de compte, pour simplifier à peuprès 6 millions d’euros, et l’autre sur un projetde pêche pour 2 millions d’unités de comptesoit également 2 millions d’euros. Commevous le savez, les secteurs de la santé et del’agriculture et plus particulièrement le sous-secteur de la pêche sont des secteurs priori-taires et très importants pour le gouverne-ment et pour la population. Ces projets ren-trent dans le cadre de notre stratégie

d’intervention en Guinée-Bissau qui à l’avenirva permettre une dynamisation des relationsde façon très positive parce que le Conseild’administration a décidé de faire bénéficierà la Guinée-Bissau de la facilité des pays sor-tant des conflits. A ce titre là, il y aura unerestructuration du portefeuille que nousavions ici, disons que les arriérés qui étaientdus par la Guinée-Bissau jusqu’à l’année pro-chaine ne seront pas payés et en partenariat

avec les autres organismes techniques etfinanciers, nous allons reprendre la coopéra-tion. La Banque est prête à assister le pays, àmobiliser davantage des ressources dans lecadre de son rôle de catalyseur et sera l’undes principaux partenaires économiques etfinanciers de la Guinée-Bissau. Voilà ce que jepourrais vous dire ! »

Après avoir été reçu en audience par lePremier ministre de la Guinée-Bissau le05 février 2009, en présence de MmeHelena Embalo, ministre bissau-gui-néenne de l’Economie, du Plan et del’Intégration régionale, et de MmeCarmen Pereira, chef du Bureau de liai-son de la Banque mondiale en Guinée-Bissau, M. Habib M. Fetini qui est ledirecteur des opérations de la Banquemondiale pour le Sénégal, le Cap-Vert, laGambie, la Guinée-Bissau et le Mali a faitcette déclaration à sa sortie d’audience :

« C’est ma première visite en Guinée-Bissau.Je viens de prendre mes fonctions commedirecteur des opérations dans la région cou-vrant le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau,le Mali et le Cap-Vert. C’est une visite de tra-vail mais aussi ma première pour rencontrerle gouvernement, pour savoir un peul’agenda de développement du pays, essayerde voir sa cohérence avec notre programmeà la Banque mondiale et ce que l’on pourraitfaire dans le futur. La rencontre avecMonsieur le Premier ministre était très fruc-tueuse. Madame la ministre de l’Economie a,je pense, un aperçu sur toutes les disposi-tions au niveau du gouvernement pour allerde l’avant, avec un grand sérieux au niveaude la gestion des affaires de l’Etat, desfinances et de l’économie, avec une visionvraiment solide. J’espère qu’on peut dresserune bonne assistance à cette vision et à cesérieux de nouveau qui redonne du blason àla crédibilité de l’Etat, à la crédibilité de laGuinée-Bissau, qui minimise aussi la percep-tion des risques politiques dans le pays et quipeut ouvrir la voie à une assistance plussolide !

TELEGRAMMES…Un accord de réduction de dette en faveur de la Guinée-Bissau

A l’issue d’une cérémonie officielle, lePremier ministre Carlos Gomes Junior (à g.)s’entretient dans les jardins de laPrésidence de la République avec sonministre des Finances, José Mario Vaz ditJomav (à dr.)

Une délégation conduite par M. BernardoCampos, président du Conseild’administration de Bauxite Angola a étéaussi reçue par le Premier ministre bissau-guinéen ce même mardi 03 février 2009

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Business

INTERVIEW DE M. IBRAHIMA SARR, DIRECTEUR GENERAL DE L’AGENCENATIONALE DE PROMOTION TOURISTIQUE (ANPT) DU SENEGAL

« Notre ambition est de faire du tourisme lapremière activité économique du Sénégal »

« Notre ambition est de faire du tourisme la premièreactivité économique du Sénégal»

Bonjour Monsieur le Directeur général !Avec votre arrivée à la tête de l’ANPT,qu’est-ce qui a déjà changé et qu’est-cequi va réellement changer ?

Bonjour, Monsieur le journaliste ! Permettez-moi d’abord de rendre grâce à Dieu et devous remercier pour cette opportunité quevous m’offrez de communiquer avec nospartenaires partout où ils sont au monde etde préciser un certain nombre de choses.Nous sommes quand même des serviteursattitrés de l’Etat du Sénégal, nous sommestous adjoints de la mission régalienne demettre en œuvre par toutes mesures appro-priées, la politique gouvernementale enmatière de promotion touristique. C’est à cetitre que nous nous inscrivons dans unedynamique de continuité, et c’est icil’occasion de féliciter tous mes prédéces-seurs qui ont posé les premiers pasd’organisation de notre mission. Notreambition est de faire du tourisme la pre-mière activité économique du Sénégal. Etnous avons eu la chance que S.E Monsieurle président de la République, à l’occasiondu salon international du tourisme, aitdécliné que le tourisme pouvait être réelle-ment un facteur de développement écono-

mique. Ce qui va peut-être changer, vachanger à partir de cette volonté politiquedégagée par le chef de l’Etat, de considérerque le tourisme peut véritablement être unpôle de développement économique et decroissance. Je pense que si nous pouvonsparler de changement, ce ne sera pas dansla méthode, ce ne sera pas dansl’organisation, mais ce sera à partir de cettevolonté politique que le secteur privé tou-ristique sénégalais attend depuis quel’activité touristique existe au Sénégal.

Voudriez-vous nous dresser l’état deslieux actuel de la destination Sénégal ?

Pour faire l’état des lieux, il faudrait peut-êtreavoir une date repère. Néanmoins, il fautreconnaître que nous avons, tant soit peu,subi les effets de la crise économique mon-diale même si quelque part les statistiquesde l’Organisation mondiale du tourisme(OMT) considèrent que l’Afrique est un peule continent le moins touché sur le plan del’activité touristique. C’est vrai qu’en 2008 il ya eu une légère baisse, parce que nousavons tous subi les conséquences de laditecrise, mais nous touchons du bois, nouspensons avoir réussi en rapport avec nos

partenaires à maintenir une bonne ten-dance ; et fort heureusement, Monsieur leministre du Tourisme et de l’Artisanat a eu lalumineuse idée d’organiser le salon interna-tional du tourisme dans sa première édition,le salon TICAA Dakar 2010, qui a été le chaî-non manquant de l’activité touristique duSénégal. Je pense qu’avec la première édi-tion qui est organisée, nous pouvons pen-ser que la destination « Sénégal », la destina-tion « Afrique » je dois dire d’ailleurs, s’estdotée d’un nouvel outil de promotion de ladestination.

Quelles sont, concrètement, les straté-gies que vous comptez mettre enœuvre pour assurer valablement lapromotion du tourisme multiformedans votre pays ?

Nous l’avons dit tantôt, notre objectif affi-ché est de positionner le Sénégal commedestination phare en Afrique. Pour réalisernos objectifs, nous travaillons à accroîtrela demande nationale et africaine et àconsolider nos marchés prioritaires. Enoutre, nous essayons de donner uncachet particulier à la prospection denouveaux marchés. Comme vous l’avez

M. Ibrahima Sarr est le troisièmedirecteur général de l’Agencenationale de promotion touris-tique du Sénégal (ANPT). Au len-demain de la première éditiondu salon international TICAA deDakar dont il a présidé le comitéde pilotage, cet homme, qui sedit politique et apolitique à lafois, nous a reçu le vendredi 9juillet 2010, dans son bureau quijouxte la Direction générale de«Senecartours » et le nouveaugrand supermarché « Casino »sis le quartier huppé des«Almadies » à Dakar, pour untour d’horizons de la situationdu tourisme sénégalais.

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suivi à l’occasion du salon TICAA, nousavons signé un protocole avec leKilimandjaro pour la destination russe quiest une destination émergente. Je penseque ça c’est quelque chose que nousferons. Nous ferons aussi la consolidationde nos marchés émetteurs de base. Unmarché comme le marché français doitêtre encore fouetté et reconsolidé, unmarché comme le marché espagnol trèsouvert aux Sénégalais ; quelque part ondit d’ailleurs que les Sénégalais et lesEspagnols partagent un peu la Téranga,que les deux peuples se rapprochentassez facilement. Je pense que tout celaconstitue les éléments moteurs sur les-

quels nous allons nous appuyer pour bâtirnotre stratégie.

Vous avez tantôt parlé sommairementdu salon TICAA dont le Sénégal vientd’organiser la première édition du 28au 30 mai 2010 à Dakar. De quoi s’agit-il au juste ?

Ce salon international du Tourisme, commeson nom TICAA l’indique, c’est le salonTourisme, Industries culturelles et Artisanatd’art. Le Sénégal, dans le cadre de son pro-gramme macro-économique, a développéune stratégie de croissance accélérée avecdes grappes. La grappe Tourisme, Artisanatd’art, Industries culturelles est l’une desgrappes fondamentales. Le chaînon qu’il fal-lait compléter dans cette grappe là pour larendre visible, c’est l’organisation d’un saloninternational du Tourisme. Nous l’avons réa-lisé au CICES le 28, 29 et 30 mai 2010 et, Dieumerci, nous avons quand même pu rece-voir, au vu des statistiques, un nombre assezsatisfaisant des participants. Quand à unsalon, pour une première édition, vousenregistrez la participation de 22 pays, nouspouvons penser que pour une première,c’en était une qui a gagné un peu de satis-faction. Mais le salon TICAA n’est pas unsalon du Sénégal, mais c’est celui del’Afrique tout entière ! Tous les participantsont exprimé un degré de satisfaction asseznotoire. Et c’est peut-être ça qui encourageà relancer la deuxième édition.

Vous me devancez déjà ! En tant queprésident du comité de pilotage, pour-riez-vous nous dresser un bilan som-maire de cette première édition et nousparler un peu des perspectives de cettemanifestation foraine internationale?

Les bilans, je ne les aime pas beaucoupparce que je suis financier de base, comp-table de base, ils sont trop statiques ! Onles définissait quand on était dans lescours préparatoires comme la situationd’une entreprise à une date donnée. Ornous, nous voyons déjà l’avenir, nousnous projetons, nous sommes dans laprospective. Mais, on peut quand mêmedire qu’il y a eu 22 pays, 2300 visiteurs, pri-vés et professionnels, il y a eu à peu près

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10964

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«Nous l’avons dit tantôt,notre objectif affiché estde positionner le Sénégalcomme destination phareen Afrique. »

A l’ouverture du salon international TICAA2010 et en présence du ministre Tcherno Loen charge du Tourisme, de l’Artisanat et deRelations avec le secteur privé, le présidentsénégalais, Maître Abdoulaye Wade, visitela maquette d’un projet d’aménagementd’un site touristique en partenariat avecdes opérateurs étrangers.

« Quand à un salon, pourune première édition,vous enregistrez la parti-cipation de 22 pays, nouspouvons penser que pourune première, c’en étaitune qui a gagné un peude satisfaction»

En tant que président du comité de pilotage, le DG de l’ANPT fait face à quelques mem-bres de la presse internationale qui ont couvert la première édition du salon internationalTICAA Dakar 2010

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 65

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15 professionnels français, 25 profession-nels russes, 18 professionnels canadiens,15 professionnels américains, 31 profes-sionnels espagnols, 9 professionnels por-tugais, … Il y a eu quatre ateliers qui ontété organisés, avec la participation d’unecentaine des professionnels dans chaqueatelier. Nous attendons d’ailleurs le rap-port général dont la commission derédaction est dirigée par un professeurd’université, chercheur à l’IFAN. Je veuxdire que nous avons mis les petits platsdans les grands comme on dit, parce quel’Afrique, dans son tourisme, a besoin queles gens aient de l’ambition et del’audace. C’est ce que nous avons essayéde faire dans ce salon là, et nous pensonsque les bases sont jetées pour avoir unendroit où les professionnels en Afrique

occidentale peuvent faire leur marché demanière professionnelle en achat commeen vente des produits et des circuits tou-ristiques.

En termes de perspectives, voudriez-vous jeter un regard sur la 2e édition en2011 ?

Tout à fait ! Le Comité scientifique s’est réuni,le bilan a été tiré par Monsieur le ministre del’Artisanat, du Tourisme et des Relationsavec les entreprises et structures informellesen rapport avec le secteur privé. En fait, cebilan là a permis d’oser fixer les dates de laprochaine édition qui sont les 27, 28 et 29mai 2011, au CICES. Et c’est ici l’occasiond’inviter tous les professionnels qui avaientpris part à cette manifestation et d’inviter

tous ceux qui n’avaient pas eu l’occasion departiciper à cette manifestation.

Avez-vous un petit mot pour terminer,Monsieur le directeur général ?

Le petit mot, c’est merci ! Merci au présidentde la République du Sénégal d’être venudégager une volonté politique aussi forteen disant qu’il va accompagner le secteurdu tourisme. Merci au secteur privé du tou-risme qui a participé à tous nos travaux etau ministre de l’Artisanat, du Tourisme et dusecteur privé qui nous a fait confiance pourprésider ce comité de pilotage, et merci àtous les membres du comité de pilotage.Merci aussi à la presse pour nous avoiraccompagnés de bout en bout dans ceprocessus !

DIRECTION GENERALEAlmadies, 17, route de Ngor, Dakar - Tél. (+221) 33 889 77 77 - Fax : (+221) 33 820 48 03

Site : www.senecartours.sn - E-mail : [email protected]éroport : (+221) 33 889 50 07 - Agence Carnot : (+221) 33 842 66 23

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10966

Paris fête le Monde

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(ENVOYÉ SPÉCIAL, SOUMAÏLA AÏDARA)

C’est dans le haut lieu chargé d’histoire qu’est la Porte deVersailles de Paris, que s’est tenu, du 19 au 23 mars 2009, leSalon international des voyages et des loisirs sous le label « Le

Monde à Paris ». Placé sous le parrainage du secrétaire d’Etat chargédu commerce, de l’artisanat, des PME, du tourisme et des services, M.Hervé Novelli, cette grande messe a accueilli pour son édition 2009près de 100 000 personnes venues des portes de Paris jusqu’au boutdu monde. Durant quatre jours, toutes les destinations de la planètevia tours-operateurs, offices du tourisme français et étrangers,créateurs d’escapades, agences de voyage, croisiéristes, ont rivalisé decharme en proposant leurs produits riches et diversifiés. Disséminésur un village touristique de 17 000 m2 avec 300 destinations, LeMonde à Paris (MAP) 2009 a vu pour la première fois la participationdes destinations moins connues, mais pleines de potentialités,comme la Serbie, le Taïwan, le Panama et le Belize. Ces pays ontprofité de cette rencontre internationale pour mieux vendre leursdestinations à travers des dégustations croustillantes, des produits duterroir dont les senteurs culinaires sortaient des chaumières despavillons. Mine joviale, tenue d’apparat à la tradition taïwanaise, M.Thu-Li, responsable du pavillon taïwanais, s’extasie : « c’est fabuleux !Ce salon nous a permis de rencontrer des professionnels admirateursde Taïwan qui ne connaissent le pays que de nom ! Nous allonsmettre l’accent sur la communication événementielle touristique deTaïwan pour faire connaître nos produits à travers le monde, surtouten Europe et en Afrique. » Aux allures de la plus grande agence devoyages de France délocalisée pour la circonstance sur le célèbre sitede la Porte de Versailles, « Le Monde à Paris » a assurément faitl’actualité en offrant à toutes les destinations la liberté d’innovation etde créativité pour davantage rapprocher les rêves des réalités. Degrosses affiches à la découverte du monde étaient au rendez-vous !Vilnius, capitale européenne de la culture, a pu dévoiler son alléchantprogrammes de festivités au pavillon de la Lituanie, y compris la Citéde l’espace de Toulouse, qui allait décrocher la lune en 2009 àl’occasion de l’Année internationale de l’Astronomie. C’était aussi lecas de Berlin qui allait célèbrer les 20 ans de la chute de son mur. Lecontinent africain n’était pas en reste dans la course à la promotion deson luxe. En grandes pompes, les destinations Mali, Sénégal, Niger etMaroc qui ont allié tradition et modernité ont battu le recordd’affluence des visiteurs qui ont pris d’assaut leurs pavillons. Les unspour échanger, les autres pour s’en prendre à leur exercice favori de

dégustation des mets aux saveurs tropicales. De l’île de Gorée auSénégal aux falaises ancestrales du pays Dogon au Mali en passantpar les sanctuaires historiques de Tahoua, Zinder et Agadez au Nigeret les merveilles d’Oujda au Maroc, l’Afrique était la deuxièmedestination fréquentée au MAP 2009 après celle de l’Europe. Leministre malien du tourisme, Ndiaye Ba dont le pays avait accueilli la2e édition du Salon international du tourisme de Bamako (SITOUR) enoctobre 2008 et qui s’apprêtait à abriter la 1e rencontre du Foruminterafricain du tourisme solidaire toujours à Bamako du 13 au 19octobre 2009, n’a pas manqué de constater que « l’enjeu aujourd’huipour les pays en voie de développement réside dans la promotion etla vente de leurs richesses culturelles qui sont des produits éternelsde luxe et non périssables ». Mieux, renchérit le ministre Ndiaye Ba,«l’Afrique doit compter sur son tourisme tropical de proximité pourrésister à la mondialisation qui avance à grands pas ». D’ailleurs, le Maliqui était à l’honneur au MAP 2009 a présenté le best-film « Mali, terred’ethnies » sur les grands écrans des salles de spectacles. Viréesnocturnes, saveurs et parfums des chaumières asiatiques, africaines eteuropéennes, expositions photos, brainstorming entre professionnelsdu voyage et de loisirs, séances de dédicaces, auront rythmé lesgrands moments du MAP 2009 qui a été un chef d’œuvre. Coup dechapeau aux organisateurs de cette grande rencontre internationale,particulièrement à notre consœur Anne Gaëlle Jourdan qui a été à lahauteur du challenge ! Rendez-vous est pris pour Le MAP 2010 !

L’affluence au MAP 2009

Parmi les destinations africaines représentées, leSénégal qui avait allié tradition et modernité

L’Italie était aussi présente à ce salon international dutourisme.

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PREMIERE SORTIE MEDIATIQUE DE M. SAICO UMARO EMBALO, PRESIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’APGB

«Nous allons changer considérablement l’image de notre port pour atteindre le niveau de compétitivité avec les ports de la sous-région»

LE MANAGER DE L’ANNÉE

En Guinée-Bissau, certaines personnes se réclamant de l’époque de lalutte de libération continuent à occuper des postes de responsabilitésmalgré leur âge avancé, pour ne pas dire leur vieillesse. Comme pourmarquer une rupture avec cette vieille tradition qui, dans beaucoup decas, a prouvé son inefficacité, le gouvernement actuel a confié la prési-dence du Conseil d’administration de l’APGB (Administraçao dos por-tos da Guiné-Bissau) au jeune Saico Umaro Embalo. C’est avec ce mana-ger de la nouvelle génération, à la tête de l’organe d’administration decette importante entreprise publique qui de par les recettes qu’ellegénère pèse dans la vie économique de ce pays de l’Afrique de l’Ouest,que nous avons fait le tour d’horizons des questions touchant àl’autorité et au secteur portuaires bissau-guinéens.

Bonjour Monsieur le président duConseil d’administration! Dans le casde l’APGB, quelles sont vosattributions ?

D’abord, il faut dire que l’APGB est unepersonne morale collective de droitpublic, dotée de personnalité juridique etjouissant d’une autonomie administrative,financière et patrimoniale. Lesattributions du président du Conseild’administration sont de gérer et dedévelopper les ports qui sont sous sajuridiction. Il lui revient aussi de conseillerl’exploitation commerciale des portsparce que l’APGB est l’Autorité portuairede la Guinée-Bissau. Normalement, nousdevrions procéder à l’exploitationcommerciale de différents ports qui sontdans notre pays. Aussi, nous devonsassurer la coordination et la fiscalisationdes activités portuaires, assurer dedifférentes passations de services dedifférents bateaux qui arrivent à l’interneet même qui sont dans les eauxterritoriales bissau-guinéennes. Nousdevons promouvoir aussi le pland’expansion du port, développer les

activités, promouvoir la réalisation dedifférentes études en vue del’amélioration des activités portuaires auniveau de notre pays. C’est un peu ça,d’une manière générale, les attributionsdu président du Conseil d’administrationde l’APGB qui est l’Autoritaire portuaire dela Guinée-Bissau. Je précise que c’est leConseil d’administration, dont fait partiele directeur général et un autreadministrateur travaillant depuis plus detrente ans à l’APGB, qui prend toutes lesdécisions relatives à la gestion et audéveloppement de tous les ports de laGuinée-Bissau.

L’autorité de tutelle n’est-elle pasreprésentée dans ce Conseild’administration ?

Non, l’autorité de tutelle n’est pasreprésentée ! Mais normalement, tous lesPV de notre Conseil d’administration sontsoumis à l’appréciation du ministre ; dansnotre cas, du secrétaire d’Etat auxTransports et Communications.

Voudriez-vous nous lister les ports

qui sont actuellement opérationnelsen Guinée-Bissau, et nous donnerune idée de différentes activités qui ysont menées ?Sauf omission, nous avons six ports quisont actuellement opérationnels enGuinée-Bissau. Il n’y a que le port deBissau qui fait des transactionscommerciales avec l’extérieur. C’est-à-direl’import et l’export ! Nous avons aussi leport de Bolama qui est surtout pour letourisme, qui sert à l’accueil et au départdes passagers, et à la pêche. Il y a quatreautres ports qui font le trafic local, c’est-à-dire le transport des personnes et desbiens. La plus part des ports sont dans unétat de dégradation et ne peuvent passervir aux opérations avec les grandsbateaux. Sauf le port de Bissau. Mais, nousavons aussi la construction du port deBuba qui est un port des eaux profondescapable d’accueillir de grands bateaux.C’est un projet financé par legouvernement angolais pour un coût de

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300 millions de dollars. Ce port va servir àl’exportation de la Bauxite qu’une sociétéangolaise va exploiter dans cette partiedu territoire bissau-guinéen. Une fois saconstruction terminée, il va être la plusgrande structure portuaire en Guinée-Bissau ! D’une façon globale, c’est ce queje pourrais dresser comme liste de portsau niveau de la Guinée-Bissau.

Serait-il possible de nous dresserl’état des lieux actuel du secteurportuaire de la Guinée-Bissau ?

Quand on parle du secteur portuaire, onpense seulement au port de Bissau parceque les autres ne servent pas aux grandstrafics si ce n’est qu’au transport depassagers au plan local. On n’y mène pasde grandes activités. C’est seulement leport de Bissau qui a les dimensions ou lesaptitudes d’un port. Et aujourd’hui, lescapacités techniques, matérielles etinstitutionnelles du port de Bissau ne sontpas suffisantes pour faire face aux défisactuels, surtout en matière de transactionscommerciales. On a actuellement un

problème sérieux au niveau del’Administration du port même qui a uneffectif pléthorique de 800 personnes. Uneétude qui a été faite a révélé que nousn’avions pas besoin de 250 personnespour fonctionner. C’était une gestionpublique qui faisait que chaque année onaugmentait le nombre du personnel pourarriver aujourd’hui à ce nombre critique de800 qui ne se justifie pas et qui renddifficile la gestion même du personnel!Depuis 2005, on n’a pas un rapportfinancier qui présente la comptabilité duport et donne sa situation financière !Personne ne peut dire aujourd’hui qu’elleest la situation financière du port entermes de patrimoine, en termes derésultats parce que depuis 2005, on neprésente aucun bilan annuel d’activités niau Ministère de tutelle ni au Ministère desFinances ! On a aussi le problème demanque des machines pour prendrevalablement en charge les bateaux quiarrivent et opérer les mouvements descontaineurs. Et le plus grand problème,c’est que depuis 1975, le Port ne faisaitt pasle versement régulier des cotisations desécurité sociale. C’est un problème grave !Ce qui a fait qu’il a été surchargé desproblèmes de maladies des membres dupersonnel. Déjà avec les problèmes desprestations de services qu’il faut offrir auxclients, il est encore obligé de gérer lesproblèmes des maladies du personnel.Donc, il s’est trouvé confronté à unproblème social grave qui s’est installédepuis 1975 ! On a trouvé une structureavec des procédures qui ne sont pasrespectées. De façon globale, on peut direqu’au plan organisationnel, on abeaucoup de travail à faire ! C’est ça unpeu l’état chaotique dans lequel nousavons trouvé notre institution, pour ne pasdire de notre secteur! Et c’est pourquoi,nous sommes en train de nous battreaujourd’hui pour pouvoir remédier à cettesituation déplorable !

De par les recettes qu’il génère, quelest le poids du secteur portuairedans l’économie de votre pays ?

Je peux vous dire qu’à peu près 90 % desopérations avec l’extérieur, d’import etd’export, passe par le port de la Guinée-Bissau. Donc, c’est l’entreprise publique laplus importante du pays, c’est-à-dire quigénère beaucoup plus de recettes. Elle aun impact sur la vie de plusieurspersonnes étant donné que la Guinée-Bissau est un pays où la productionindustrielle n’existe presque pas etl’agriculture pratiquée est de subsistance.Sauf une infime partie qui passe par lavoie terrestre ( avec le Sénégal, la GuinéeConakry et la Gambie), les 90 % desimportations et des exportations passentaujourd’hui par le port de Bissau. C’estdonc aujourd’hui l’une des entreprises lesplus importantes du pays, où il y a unepression politique extrêmement forte !C’est une entreprise importante quitouche à la vie de toutes les populationsen général. En matière économique, jedirais que c’est l’entreprise la plusimportante, au plan commercial, de laGuinée-Bissau !

Cela étant, pourriez-vous nousdresser le bilan des actions menéesjusqu’ici par l’APGB sous votregouverne ?

Ça ne fait pas longtemps que nous avonspris l’administration des ports en mains.Nommés en février, c’est en juin 2009 quenous avons effectivement commencé àfaire notre travail. Après 2, 3 mois, nousavons d’abord créé une direction decontrôle interne et d’appui technique.C’est une direction qui parcourt tous lesservices pour vérifier les absences et lenon respect des procédures qui étaitcourant à l’APGB. Il ya des pratiquesindignes qui ne cadrent pas avec le

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10968

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Une vue partielle du port de Bissau

«Nous avons mené desnégociations avec l’INPSet sommes parvenus àsigner un accord et àpayer un montant trèsconsistant grâce à une tré-sorerie suffisante qui estdue à notre bonne gestiondepuis que nous avonspris les choses en mains»

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 69

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fonctionnement normal d’une institutionorganisée. C’est une Direction qui doitd’abord s’occuper de l’organisation dechaque service avant de passer au planstratégique de l’entreprise. Le plusimportant que nous avons pu faire, c’est lasignature d’un contrat avec l’INPS (Institutnational de prévoyance sociale) pour laretraite de plus de 150 personnes.Comme je l’avais déjà dit, depuis 1975, onne payait pas régulièrement decotisations. On ne payait qu’un, deux, troismois par an et l’on arrêtait. Après, le totaldes arriérés de cotisations s’élevait déjà àplus d’un milliard de francs CFA ! Ce quifait que le Port était obligé de prendre encharge tous les frais médicaux dupersonnel. Même pour ceux qui sont déjàà la retraite ! On gardait encore ici destravailleurs de plus de 70 ans, c’est-à-direqui physiquement ne peuvent pluscontribuer au développement del’activité ! Mais, ils ne peuvent pas fairevaloir leurs droits à la retraite parce que lePort n’honorait pas ses engagements vis-à-vis de la Prévoyance retraite. Alors nous,nous avons mené des négociations avecl’INPS et sommes parvenus à signer unaccord et à payer un montant trèsconsistant grâce à une trésoreriesuffisante pour couvrir ces besoinsfinanciers et qui est due à notre bonnegestion depuis que nous avons pris leschoses en mains. Nous avons pu payerl’INPS, ce qui permet que plus de 150personnes aillent tranquillement à laretraite, rester à la maison avec leur famille.Ils seront pris en charge par la Prévoyancesociale du pays en cas de maladie, etc. etc.Ça c’est un premier geste que nous avonspu poser. Nous avons aussi pensé à l’achatdes équipements, du matériel detransport pour renforcer la capacité duport à assurer la passation des services auxclients: déchargement des bateaux,gestion des containeurs etdéchargements de différentesmarchandises qui arrivent. On n’avait pasde camions suffisants, de transporteurs decontaineurs, de différentes machines quifont ces services. Et on était obligé delouer. Donc, le Port louait tous leséquipements pour rendre services à sesclients. C’est pourquoi, nous avons aussipensé à l’équiper promptement avec desmachines, des camions pour rendre desmeilleurs services à notre clientèle. Dansces lots, on n’a pas oublié des autobuspour le transport du personnel étant

donné que le port a des activités 24h sur24. Il arrive des moments où le personnelreste jusqu’à 2 à 3h du matin pour faire ledéchargement des bateaux. Et ces genssont obligés de rentrer à la maison à pied,sans aucune sécurité ! Je crois que l’un denos premiers objectifs, c’est protégernotre personnel et lui donner demeilleures conditions de travail. Donc,nous aimerions transporter ces hommeset ces femmes qui restent tard à travailler,les ramener en toute sécurité dans leurs

maisons, auprès de leurs familles afin qu’ilsse reposent et aient le temps de revenirtravailler le lendemain. Un autre projet encours, c’est l’étude pour l’aménagementde l’espace intérieur du port qui doit êtrefait en béton pour faciliter la circulation etle parking des véhicules et autres engins.Ce qui permettra une certaine rapiditédans les mouvements terrestres. Nousavons déjà entamé des négociations avecles Chinois qui sont en train de construirele palais du gouvernement bissau-guinéen. On va attendre jusqu’à la fin etaprès, voir avec eux comment ils peuventvenir commencer le travaild’aménagement de notre espaceintérieur, dès qu’ils auront fini laconstruction du palais gouvernemental.De façon globale, c’est ce que nous avonsfais jusqu’à présent. Mais, il faut avouerque nous avons beaucoup d’autresprojets, beaucoup de travail, surtout auniveau organisationnel. C’est un travaildifficile, difficile parce quetraditionnellement le poste a été occupéjusque là par des personnes plus âgées.C’est la première fois qu’un jeune de 32ans prend les commandes d’uneinstitution publique de 800 personnes,ayant une charge sociale très lourde etsubissant une pression politiqueconsidérable. Chaque parti, chaqueministre qui venait embauchait des gensjusqu’à ce qu’on arrive aujourd’hui à 800personnes dont la plus part ont desrelations avec des partis, avec desministres, avec de différentespersonnalités du pays. C’est une pressionsociale très lourde ! Et c’est la première foisqu’on place un jeune à la tête de cetteinstitution. Et moi aussi, j’ai prisl’engagement de prendre des jeunes pourtravailler avec eux ! On a créé unedirection de contrôle, il n’y a que dejeunes de 29 ans, de 30 ans, … qui sont là.Donc, c’est un changement degénération qui cause beaucoup defrictions. Beaucoup de gens n’acceptentpas et considèrent que nous sommes desenfants. Mais, nous avons une expériencecomplètement différente, nous venonsdes milieux professionnels complètementdifférents, des entreprises privées qui ontune culture du travail organisé et contrôlé,avec une culture managériale différente.Avant, ce type de personnes n’existaientpas au Port. Et nous sommes en traind’instaurer un nouveau système de travail,d’organisation. On est en train de revoir

«Le port doit être mieuxéquipé afin qu’il soitcapable d’offrir de meil-leurs services à sesclients»

«Il faudrait qu’on com-mence à avoir des rela-tions plus intéressantesavec différents parte-naires à travers le monde,au lieu de rester à nouscontenter seulement de laformation et de petitsdons comme si l’on étaitde petits enfants»

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toutes les procédures d’organisation.Donc, on traumatise les gens parce qu’ilsn’étaient pas habitués à de tellesexigences. On est en train d’exiger letravail, les résultats ! Ce qui a suscitébeaucoup de résistance ! Des gens quivont à la radio et qui parlent, des gens quinous menacent avec des marabouts !Mais nous, nous continuons à faire notretravail, nous avons notre objectif !

Le chien aboie, la caravane passe,voulez-vous dire ?

Ah oui ! (rire). Nous, nous n’allons pasnous arrêter, nous avons notre objectif etnous irons jusqu’à la fin !

Au risque de vous faire reprendre ceque vous avez déjà dit, quels sont,distinctement, les problèmesauxquels votre institution et votresecteur sont confrontés ? Et commentcomptez-vous les résoudre ?

Il y a beaucoup de choses par rapport àcette question qu’on a déjà abordée !Mais je peux dire que le premierproblème est celui lié au renforcementdes capacités institutionnelles de l’APGBqui est l’Autorité portuaire et gèrenormalement le port, la règlementation,les études, et aussi fait la concessiond’exploitation commerciale. Maisaujourd’hui, qu’est-ce qui se passe ? C’estque l’APGB gère en même temps l’aspectcommercial des ports de la Guinée-Bissau ! Surtout le port de Bissau ! Maisquand on aura construit le port de Buba,il faudrait qu’on soit prêt à assumer lafonction de véritable autorité portuaire.Donc, ça c’est un défi qu’il nous faudrarelever ! On a déjà commencé l’étudepour la réorganisation de la structure afinque l’aspect autorité sorte de la gestion.Donc, on va faire le contrôle de la gestioncommerciale du port. Mais, il faudrait quel’aspect commercial, l’aspect directeurgénéral soient séparés du Conseild’administration qui va contrôler nonseulement le port de Bissau, mais tous lesports qui sont au niveau de la Guinée-Bissau ! Aujourd’hui, qu’est-ce qui sepasse ? C’est le Conseil d’administrationqui gère en même temps le port deBissau ! Mais le Conseil d’administrationne va pas gérer le port de Buba parce quelà, on va avoir une équipe commandéepar des techniciens d’Angola. Il faudrait

que l’on prenne en compte l’aspectjuridique pour règlementer le secteurportuaire de la Guinée-Bissau. Ça c’est undéfit ! Les études sont en cours pourchanger la structure, c’est-à-dire séparerle Conseil d’administration de la gestioncourante du port. L’autre problèmeconcernait les infrastructures. On en adéjà parlé, Le port doit être mieux équipé

afin qu’il soit capable d’offrir de meilleursservices à ses clients. Il y a également leproblème de dragage de l’espacemaritime portuaire. C’est-à-dire qu’il y ade vieux bateaux qui ont échoué, quiencombrent cet espace et gênent mêmeles mouvements des bateaux qui arrivent.Ces épaves, on dirait, devraient êtredégagés pour faciliter les mouvementsdans nos eaux territoriales. Il ya surtout leproblème de dragage parce qu’à l’heureactuelle, nous ne pouvons pas recevoirde bateaux de très grande capacité àcause des eaux qui ne sont pas trèsprofondes au niveau de l’espaceportuaire. Sinon, ils vont toucher le sable,le fond maritime parce que les eaux n’ontpas assez de profondeur. Cela demandebeaucoup d’argent ! Le coût a été déjàévalué à plus de 5 millions d’Euros ! C’estun projet en cours, mais il faudrait que leport s’organise, financièrement parlant.Que nous présentions notre bilan parceque là, il va falloir que nous prenionscontact avec des institutions definancement. Le financement de 5millions d’Euros, ce n’est pas une minceaffaire ! Mais, il faudrait que le cadrejuridique et la situation financière du portsoient bien clairs. Qu’on sache prouverque nous sommes capables derembourser ! Les projets existent déjà,mais il faudrait que nous puissions nousorganiser à l’interne pour pouvoiraccéder à ces types de financements quisont accordés un peu partout dans lasous-région et auprès d’autresinstitutions à travers le monde.

A cette ère de la mondialisation,entretenez-vous des relations departenariat avec d’autres institutionsportuaires à travers le monde ?

On a des relations avec le port deLisbonne au Portugal, du Brésil, deGambie, du Sénégal et du Cap-Vert. Il y aaussi l’Espagne avec Las Palmas, je crois.Mais, c’est surtout des relations au niveaude la formation et de l’appui technique.Avec le Portugal par exemple, ilsorganisent gratuitement la formation denotre personnel. Et nous, nous prenonsen charge le per diem et les billetsd’avion. Ils font même l’accueil au niveaudu port pour assurer la formation denotre personnel. Il y a aussi des dons. Toutrécemment, le port de la Gambie nous aoffert des porte-containeurs. Ce sont de

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«On n’a pas de tolérancepour l’incompétence, onn’a pas de tolérance pourla médiocrité !»

«En 2009, on a eu une demeilleures campagnes dela noix de cajou. On aréussi à exporter plus de132 tonnes contrairementà 2008 où on était à 120tonnes qu’on avait jamaisdépassé jusque là»

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petites choses, tout cela parce que le Portde la Guinée-Bissau n’a pas su occuper saplace d’institution très importante. Ilfaudrait qu’on commence à avoir desrelations plus intéressantes avec dedifférents partenaires à travers le monde.Au lieu de rester à nous contenterseulement de la formation et de petitsdons comme si on était de petits enfants! (Rire). Aujourd’hui, nous voulonschanger le Port et lui donner l’image de laplus importante structure du pays ! C’estcela notre défi et il faudrait qu’on puisse yparvenir !

Quel est le style managérial que vousutilisez dans la gestion de votreinstitution ? Directe ou de directionpar objectifs ? Pensez-vous apporterdes réformes ?

Aujourd’hui, je peux vous dire que jepratique les deux en même temps. Auplan organisationnel, le Port n’avaitmême pas de niveau. Nous avonsd’abord pensé à restructurerl’organisation parce que toutes lesdirections avaient des personnes avecdes pratiques indignes d’uneadministration sérieuse. Comme je l’aidéjà dit, nous avons créé une directionpour assurer le contrôle au niveau de tousles services et les aider à s’organiser enmettant en place des procédures. Enmême temps, moi je participe à lagestion parce que toutes les dépensessont autorisées par le président duConseil d’administration. Une fois quevous n’avez pas une situation de latrésorerie régulière, vous n’avez pas decomptabilité, vous n’avez pas de suivi desfournisseurs et de la clientèle, vous nepouvez pas assurer une bonne gestionsans que vous ne soyez au courant dechaque dépense qui est faite !Aujourd’hui, nous pratiquons le style degestion directe parce qu’avec le directeurgénéral, nous décidons de tous les détailsde l’institution, de toutes les dépenses etde toutes les recettes. Mais en mêmetemps, nous avons créé une direction quiva assurer le contrôle et aider les autres às’organiser. Aussi, nous sommes en traind’exiger à tous les directeurs desperformances auxquelles ils n’étaient pashabitués. Conséquence : deux directeursont été déjà remplacés, jusqu’au momentoù je vous parle!

Lesquels, Monsieur le PCA ?

L’ancien directeur général, et toutrécemment le directeur financier a étéaussi remplacé ! Il y avait une divergencede vision et d’interprétation desinstructions données par le Conseild’administration. Nos stratégies actuelles :nous testons une personne durant unmois après lui avoir fixé des objectifs qu’ildoit vite atteindre. Si après évaluation, iln’y arrive pas, nous nous voyons dansl’obligation de procéder sans état d’âme àson remplacement ! Nous sommes dansune situation où il faut opérer vite parcela structure est lourde et il n’y a pas detemps à perdre.

Vite et bien ?

Vite et bien ! Donc, quand on se rendcompte que quelqu’un n’a pas le profilque nous voulons en la matière, nousnous voyons obligés de le remplacer !C’est un peu difficile, mais il faut que lesgens nous comprennent ! Comme je l’aidéjà dit, je viens d’une structure bancaire,où le travail s’évalue par les résultats. Sil’on ne fait pas correctement son travail,on est vite remplacé ! Sans état d’âme !Donc, c’est cette culture que j’ai amenéeà l’APGB ! Vous pouvez vous imaginer :après une trentaine d’années de gestionpublique, vous vous retrouvez du jour aulendemain en face d’une directioncomplètement différente, qui exige des

«Aujourd’hui, nous voulons changer le Port et lui donnerl’image de la plus importante structure du pays ! C’estcela notre défi et il faudrait qu’on puisse y parvenir !»

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résultats et qui connaît comment exercerle vrai contrôle. De nouveaux dirigeantsqui, malgré leur jeune âge, ont déjà unecertaine expérience pour contribuer audéveloppement de cette institution. Jedirais que nous sommes en quelquesorte implacables ! Nous donnons auxgens l’opportunité de prouver qu’ils sontcapables de faire le travail. S’ils ne le fontpas, il n’y a pas d’autres solutions, on estobligé de les remplacer ! On va le faireavec tous les directeurs. Si quelqu’un n’apas de profil, il sera remplacé ! Chaquedirection a un rôle très important à jouer! L’institution fait le travail d’équipe et s’il ya une partie qui ne fonctionne pas bien,cela va toucher le reste de l’institution. Etce n’est pas bon pour le développementde notre travail. Donc, nous pratiquonsles deux styles à la fois : on fixe auxdirecteurs les objectifs à atteindre et onles évalue après une certaine période ;mais en même temps, on gèredirectement avec la direction générale lesinvestissements et les dépenses del’institution. Mais, l’objectif est deréorganiser le Port de façon que leConseil d’administration n’ait pas departicipation directe dans la gestion. Celane sera possible que quand on auraatteint le stade d’informationsjournalières de situation de trésorerieclaire, d’investissements, des bateaux quiarrivent, des statistiques et tout. Il faudraitque ces informations soient prêtes pourque le rapport soit fait au moins une foispar semaine. Ce qui permettra de faire lesuivi sans avoir besoin d’être là. Ce quin’est pas possible aujourd’hui ! Quand onaura finit avec les procédures, on pourraalors confier complètement la gestion àla direction générale et à la directionfinancière qui, normalement, gère leséquipements et les dépenses. Et commeça, nous, nous allons nous concentrer surde grands projets pour l’APGB. Nousallons réorganiser l’Entreprise et je croisque 2010 est l’année de grandsinvestissements au niveau du Port deBissau !

Si je comprends bien, avec votre stylemanageriel, vous voulez l’hommequ’il faut à la place qu’il faut ?

C’est cela exactement ! Donc, on n’a pasde tolérance pour l’incompétence, on n’apas de tolérance pour la médiocrité ! Onne regarde pas si c’est un frère ou si c’est

un cousin ! On vous fixe les objectifs parrapport au poste et qu’on est tenud’atteindre. Si vous n’êtes pas capable d’yarriver et de rendre compte devant leConseil d’administration, on se voitobligé de se séparer de vous, sansdiscussions ! Et cela crée de grandsproblèmes au niveau du Port ! Chaquefois qu’on prend des décisions comme ça,il y a toute une masse des gens quiviennent, qui font la pression au niveaupolitique, au niveau du gouvernement,au niveau du parti ! Chacun trouve desexplications ! Mais nous, on ne regardeque le travail ! Si l’on trouve que lapersonne n’est pas compétente, on estobligé de la remplacer ! On a le pouvoirde décider au niveau du Port ! Le jour oùon va quitter…

Vous voulez parler du Conseild’administration ?

Oui, le Conseil d’administration a lepouvoir de décider de la gestion du Port! Le pouvoir a été conféré par leMinistère. C’est le Conseil qui décide detous les changements qui doivent êtreopérés au niveau de l’Administration desports ! Alors, si l’on trouve que despersonnes ne sont pas capables, on estobligé de les remplacer ! Il n’y a pasd’autres solutions !

En termes des perspectives, et peutêtre aussi un message particulier ?

C’est un peu difficile de parler desperspectives en Guinée-Bissau ! Vousconnaissez un peu les réalités de ce pays! Tout ce temps passé, on était perturbé !C’est pourquoi, j’ai dit que nous avonscommencé notre travail à partir de juin2009. On était nommé en février de lamême année, on a eu des événementsdésagréables du mois de mars. Et depuisle mois de mars toutes les activités ontété un peu perturbées, par les élections,… Donc, on n’a pas pu développer notreactivité à 100%. Mais, je peux dire que jesuis optimiste par rapport au scénarioactuel. On a un président de laRépublique du même parti que lePremier ministre, On souhaite unesituation de stabilité pour legouvernement et pour la gestion dupays. On a l’habitude de gérer le pays àcourt terme à cause de fréquentsproblèmes politiques, des crises, des

difficultés. On a toujours programmé uneentreprise pour deux ou trois ans. Mais, jedis que je suis optimiste parce qu’on al’appui politique, ce qui est très important! Et on a la capacité au niveau de lagestion ! Le projet est très important,surtout parce qu’on entretient de bonnesrelations avec les banques. Moi, je suisfonctionnaire d’une banque de la place.Donc, j’ai de bonnes relations avec toutesles banques ! Le Port a beaucoup àgagner avec cela parce qu’on vabénéficier facilement des financementsimportants pour des investissements etde meilleures reformes. Je pense que lesperspectives sont les meilleurespossibles. En 2009, on a eu une demeilleures campagnes de la noix decajou. On a réussi à exporter plus de 132tonnes contrairement à 2008 où on étaità 120 tonnes qu’on avait jamais dépasséjusque là. C’est grâce aux efforts de toutle monde. Tous les acteurs ont étémobilisés, il y avait un contrôle rigoureuxaux frontières pour empêcher desexportations frauduleuses par route.Toutes les exportations ont été faites parle port. Ce qui nous a donné unesituation de trésorerie satisfaisante. Ce quia changé notre image au niveau desbanques. Avant, le compte bancaire duPort présentait toujours un découvert de500 mille ou de 1 million de dollars. Onn’avait jamais de fonds disponibles.Aujourd’hui, les banques nous invitent àaller faire des DAT chez elles. Avec lenouveau système que nous avonsinstauré, les clients payent directement àla banque et viennent nous présenterleurs reçus pour retirer leursmarchandises. Ainsi, nous avons pugagner la confiance de la banque et nousallons profiter de cette confiance.Comme ça, nous allons faire tous lesinvestissements nécessaires. Ce qui n’étaitpas possible avant parce que la situationde la trésorerie était toujours déficitaire,négative. Comme les choses ont changé,on peut se permettre aujourd’huid’afficher un certain optimisme en disantqu’on va changer considérablementl’image de notre port et que dans deuxans, nous aurions atteint le niveau decompétitivité avec les ports de la sous-région. C’est cela notre objectif et si l’onarrive à travailler pendant deux ans, je n’aiaucun doute que le port de Bissau seracapable de rivaliser avec les autres portsde la sous-région !

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Avez-vous autre chose à dire.Monsieur le PCA ?

Je vous remercie de l’opportunité ! Ce queje veux dire à toutes les personnalités, àtous les intellectuels et à toutes lespersonnes qui auront l’occasion de lirecette interview : c’est que notre pays esten train de changer, les gens sont en trainde prendre le pouvoir en mains ! Des gens

qui ont des capacités, qui ont le niveau dele faire ! Il faut avoir une expérience, il fauttravailler, il faut avoir constitué un capitalprofessionnel pour pouvoir le vendre.Aujourd’hui, nous sommes dans lasituation de contribuer et d’avoir amené

avec nous nos collègues qui sont aussicompétents. Et ce que je peux dire endéfinitive est que notre pays a commeporte d’entrée, le port !(Rire). Donc, vousallez trouver une institution capable derépondre à toutes vos attentes !

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Joindre le gesteà la parole

Au moment où nous nous entrete-nions avec le président du Conseild’administration de l’Administrationdes ports de Guinée-Bissau(APGB),l’acquisition de nouveaux équipe-ments portuaires n’était qu’un projetquand bien même les négociationsétaient déjà en phase finale. Maisdéjà, notre envoyé spécial quiséjournait en Guinée-Bissau a vécuen février 2010 la réception, lorsd’une cérémonie présidée par lePremier ministre Carlos GomesJunior en présence du secrétaired’Etat aux Transports etCommunications l’Ing° José CarlorsEsteves, du nouveau matériel com-posé essentiellement de 4 grues, 8camions pour le transport descontaineurs et une ambulance pourle poste médical. Notre confrère aégalement, de source sure, eu laconfirmation que plus de cent per-sonnes, membres du personnel del’APGB, ont déjà fait valoir leurs droitsà la retraite conformément auxdéclarations de M. Saico UmaroEmbalo. Aussi, nous a-t-on apprisque les négociations pour la réalisa-tion d’autres projets qui nous ontété déjà dévoilés se poursuivent etsont en bonne voie. Avec M. SaicoUmaro Embalo à la présidence duConseil d’administration et l’Ing°Musante Da Silva à la directiongénérale, l’actuelle équipe diri-geante de l’APGB ne voudrait pasfaire dans la dentelle. Elle détermi-née à promouvoir une meilleure visi-bilité des opérations et à traduire,quoi qu’il en soit et quoi qu’il encoûte, ses paroles en actes. Bon ventà l’APGB New Look !

Le Manager de l’annéeA qui reviendra l’honneur dans notre prochaine édition ? Vouspouvez toujours vous manifestez parallèlement aux contacts quenous menons de notre propre chef selon le profil que nous avonsarrêté ! Chaque élu de cette prestigieuse sous-rubrique seranominé et recevra un trophée dans le cadre des Awards catégo-riels de Découvertes.

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Les Awards catégoriels de Découvertes

Une autre manière pour Découvertes de promouvoirun esprit du travail bienfait, un autre style de promouvoir un partenariat Win-Win, une autre façon d’œuvrer à la promotion de la coopération internationale !

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Bonjour M. Doudou Diop ! Quid de votreprojet Croco-parc qui se trouve non loinde Mbodiène ?

Il se trouve à Joal Fadiouth, en face de laréserve de Ngazobil connue partout dans lemonde grâce au passage de l’ancien etdéfunt président Léopold S. Senghor qui étaitmissionnaire là-bas. C’est un projet qui tendun petit peu vers un produit éco-touristiqueparce que depuis une dizaine d’années, onparle au Sénégal d’écotourisme, de tourismeresponsable. Et partout dans le monde, lavocation aujourd’hui c’est le tourisme dura-ble, le tourisme solidaire et responsable. Jecrois même que l’OMT et certains orga-nismes internationaux comme l’ONU etl’Union européenne financent aujourd’huides avant-projets et apportent des appuisfinanciers pour contribuer à la réduction de lapauvreté en Afrique via le tourisme. J’ai com-mencé à la Somone en 2003 avec ACTE(Action pour le tourisme et l’environnement)de la Somone qui existe toujours, une initia-tive qui avait pour objectif de s’occuper de lalagune qui était sur le point de disparaitre, enplantant des mangroves, etc. Ensuite, l’ONITSest venue en 2004. D’ailleurs, je vous remerciede revenir me voir parce qu’à l’époque vousaviez contribué, par la rédaction d’un papier,à la visibilité de cette jeune organisation quifait encore son chemin et réussit aussi ses

projets. J’ai quitté le balnéaire à Sorong, à laSomone, pour aller m’investir dans les milieuxnaturels, dans un petit village parce que j’aitoujours été convaincu, et je le serai toujours,que quand on crée une structure touristiqueà côté d’un village, l’on a déjà créé un mini-mum de dix emplois. Ce qui est très impor-tant en Afrique parce que c’est déjà un fac-teur bloquant de l’exode rural, c’est un apportde valeur ajoutée en plus parce que d’autrespersonnes viendront pour y consommerlocal. C’est pour cela que très vite, en l’espacede trois ans, j’ai réalisé ce projet. Je vais termi-ner en disant que ce projet est une ambitionque j’ai, mieux vaut tard que jamais, depuis 35ans quand j’étais à Lille dans le Nord de laFrance. J’avais l’idée se créer un parc de cegenre à mon retour au Sénégal. Aujourd’hui,j’ai 57 ans et c’est seulement pour montrer lechemin, comme ça été fait ailleurs, que le

tourisme ce n’est pas seulement le béton surla plage, ce n’est pas seulement les grandesinfrastructures, mais c’est aussi des produitsde ce genre, des produits de proximité parcequ’on parle d’intégration du tourisme auSénégal pour des raisons que j’ai évoquéesauparavant. J’ai eu un frère qui a commencéau parc de Niokolokoba et a fini par sa retraiteau parc de Popenguine ; je vais lui dédier ceprojet parce qu’il a beaucoup fait pour notrefaune et notre flore au Sénégal.

Est-ce qu’on peut connaître les espècesqu’on va retrouver dans votre parc ?

Il faut parler en termes d’héritage naturelparce qu’il y a beaucoup de confusion termi-nologique quand les gens s’expriment.Comme vous le savez, ici au Sénégal commepartout en Afrique et dans le monde, il y atoujours des êtres humains qui, par hobbies,ont capturé quelques animaux et les ont gar-dés quelque part. Une dizaine d’années aprèsles avoir élevés, ils ne savent plus quoi en faire! Vous vous imaginez, des primates quin’existent pas au Sénégal, qu’on a fait venir duRwanda ou de je ne sais où et qui ont étédomestiqués durant dix ans ; un jour, unexpatrié qui arrive à la fin de son séjour auSénégal et qui voudrait rentrer chez lui, enFrance, en Espagne, aux Etats-Unis ou dansun autre pays par exemple, il ne va pas les lais-ser dans la nature. Le but de ce parc est ausside récupérer ces genres d’animaux parcequ’ils posent un problème. C’est très problé-matique parce qu’il n’y a personne qui en

ENTRETIEN AVEC M. DOUDOU GNAGNA DIOP, PROMOTEUR DU PROJETECO-TOURISTIQUE CROCO-PARC

«Quand on crée une structure touristiqueà côté d’un village, l’on a déjà créé un minimum de dix emplois »

Quand nous l’avons rencontré pour la première fois en 2004, M.Doudou Gnagna Diop, appuyé par sa charmante épouse Ghislaine,originaire du Nord de la France, venait de lancer, avec ses quelquescompatriotes de la petite côte, l’Organisation nationale pourl’intégration du tourisme sénégalais(ONITS) dont il préside encoreaux destinées jusqu’à ce jour. C’est ce promoteur du tourisme dontla tête bouillonne d’initiatives novatrices qui nous a reçu, le lundi 19juillet 2010, dans sa sympathique résidence hôtelière « Sen-Ben»qui jouxte l’ancien hôtel Méridien, actuel Ngor Diarama à Dakar.

« Derrière tout grand homme, il y a unegrande femme », dit-on ; derrière DoudouGnagna Diop, il y a sa charmante épouseGhislaine, originaire du Nord de la France

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 75

parle, et pourtant ça existe partout. Là-bas, j’aides primates qui sont d’une espèce rare, envoie de disparition, de la forêt équatoriale,mais le produit principal ça sera les croco-diles. A cause de la fragilité de ces reptiles, ilssont hyper contrôlés partout dans le mondepour leur préservation, leur conservation nonà des fins commerciales. Ce ne sera pas le butde Croco-parc ! Ensuite, il y aura des pythonsparce que la zone où je me suis installéregorge de ce genre de reptiles, des tortuesgéantes. Le parc contiendra aussi des oiseauxparce que la zone en a plusieurs espèces.Mais, il y a quelque chose de très intéressantparce que c’est un projet initié depuis troisans : donc, j’ai eu le temps de sélectionnerdes espèces végétales qui ont disparu tellesque le Nando dont j’ai quelques plantes là etd’autres arbres qui ont disparu aujourd’hui àcause de la déforestation, ... Disons aussi queça va être un complexe : il y aura un petitresto-bar qui permettra aux gens qui quitte-ront par exemple le Sine-Saloum qui estclassé zone de la biosphère reconnue mon-dialement, de faire un petit halte et de se dés-altérer avant de gagner leur hébergementdans la station balnéaire de Saly qui est unpeu loin parce que moi, je suis juste au milieu.

A partir du projet Croco-parc, pourrait-on envisager la mise en œuvre des sous-projets ?

Mais bien sûr, ce n’est qu’un début ! Croco-parc ne sera pas le seul parc au Sénégal parcequ’il existe déjà des parcs nationaux, publics etprivés tels que Bandia qui est à proximité de lastation de Saly. Mais la vocation nesera pas pareille parce qu’ici c’estcondensé sur un hectare et demi,et tout à l’heure, je vous ai parlé desespèces végétales, il y aura un pre-mier but qui sera éducatif d’abordpour œuvrer à l’instruction desenfants de milieux urbains, nonseulement de Dakar, mais aussi desmilieux comme Thiès, Saint-Louis,… qui, souvent, ne connaissentpas d’espèces végétales comme leTamarin par exemple! Une tellemission gravitera autour du produitéco-touristique Croco-parc. Et parla suite, ça c’est une ambition : jeserai prêt à ouvrir Croco-parc à desscientifiques ou des personnescompétentes qui pourraient y faireprobablement un petit laboratoired’étude ou de production dessérums antivenimeux afin de pré-venir les morsures des serpents parexemple, parce ce que j’avoueque je suis souvent sidéré,

Monsieur le journaliste, quand devant la Télé,j’apprends qu’il manque de tels sérums auSénégal, un pays qui regorge de beaucoup deces reptiles dangereux! En tout cas, le produitest ouvert pour ça, il est apte à le faire, entermes de sécurité et en termes de proximitéaussi parce qu’il se trouve sur la route, doncaccessible. Maintenant, je lance un appel à ces

scientifiques, à ces personnes compétentesdans leur domaine pour qu’ils viennent boos-ter les choses. En tout cas, l’emplacement leurest ouvert pour venir pallier à ce manque àgagner dans notre pays.

Quelles sont vos attentes en termesd’appui, en termes de partenariat ?

Je vais être simple et direct, Monsieur le jour-naliste ! Ca fait une dizaine d’années que monépouse et moi et quelques collègues nousbattons pour essayer de faire ériger un tou-risme plus humain que le Sénégal com-mence à connaître grâce à mes initiatives etcelles des autres Sénégalais aussi. D’abord,qu’on voie un peu comment appuyer cesbelles initiatives parce que c’est là où setrouve la durabilité. Ensuite, comme je vousl’ai dit tantôt, j’ai un parc qui n’est pas le seul,mais qui pour le moment a sa spécificité.Toute personne sensible, désireuse de contri-buer à la revalorisation et à la conservation denotre héritage, de notre patrimoine culturel,peut se rapprocher de moi, je lui tends lesbras !

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Une tortue géante et quelques espèces végétales au Croco-parc

Alors promoteur-propriétaire de l’hôtel ClubSorong, à la Somone au Sénégal, M. DoudouGnagna Diop reçoit, à Londres en 2007,l’International Quality Crown Award desmains de M. José E. Prieto, président du BID

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10976

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L 'O.N.I.T.S (Organisation nationale pour l'intégration du tourismesénégalais), est une association de professionnels pour le déve-loppement du tourisme durable et responsable au Sénégal.

Elle propose un tourisme pour tous qui respecte trois facteurs : la sau-vegarde et l'amélioration de la qualité de l'environnement, le respectdes cultures locales et l'éveil du voyageur. Valoriser le voyage respon-sable contribue à la fois à la protection de l'environnement et au bienêtre des populations. Dans le cadre de ses activités, l’ONITS est le mai-tre d’œuvre au Sénégal d’un projet titré “Tourisme durable et forma-tion professionnelle”, financé par l’Union Européenne. Ce projetauquel collaborent onze organisations d´Espagne, de Bolivie, duNicaragua, du Maroc, de Gambie et du Sénégal, vise l’amélioration dela formation et l´accès à l´emploi digne et stable dans le secteur dutourisme en Afrique et en Amérique latine. Initié par la FIIAPP et laFondation Banesto en collaboration avec l´Université Carlos III deMadrid et l´Organisation des Etats Ibéro-américains pour l´Education,la Science et la Culture (OEI), le projet «Tourisme durable et formationprofessionnelle » compte renforcer les capacités et l´accès au travaildigne et stable dans les pays d´Afrique et d´Amérique latine à traversdes systèmes de formation technique et professionnelle adaptés à lademande, inclusifs et avec une approche genre dans le secteur duTourisme. Financé à 90% par le Programme Europaid “Investir dans lesressources humaines” de la Commission Européenne, ce projet a unedurée de deux ans et compte sur la participation : en Bolivie, deMancomunidad de Municipios Chiquitanos; en Gambie, du Ministèrede l´Education supérieure, de la recherche et des sciences et techno-logies et de l´Association pour les petites entreprises de tourisme(ASSET); au Maroc, de l’Association Rif pour le développement du tou-risme rural (RIFTOURISME); au Nicaragua, de l’Institut nicaraguayen duTourisme (INTUR) et de l’Université nationale autonome duNicaragua-León (UNAN); et au Sénégal, de l’Organisation nationalepour l’intégration du tourisme sénégalais (ONITS). Le développementde ce programme biennal permettra de concevoir et de diffuser desinstruments de formation et de sensibilisation en matière d´emploiainsi que la responsabilisation en matière de tourisme durable, avecune attention spéciale sur l´accès à l´emploi et la responsabilisationde la femme dans les pays participants. Les travaux prévus incluentun diagnostique précis des besoins de formation en matière de tou-risme durable ; la conception et l´évaluation d´un diplôme communet d´un programme de formation adapté aux besoins des pays parti-cipants; l´élaboration de matériaux didactiques; la publication d´unguide d´éducation et de formation en tourisme durable. Il est aussiprévu de diffuser les cas de succès en tourisme durable, en portantune attention spéciale aux expériences d´accès à l´emploi et à cellesde la responsabilisation de femmes. Les résultats dudit projet attein-dront les entités publiques et privées liées à la formation technique etprofessionnelle et au développement local et régional par le tou-risme, les professeurs et étudiants en formation technique et profes-sionnelle en tourisme et les entrepreneurs du secteur du tourisme.Les bénéficiaires finaux seront, en dernier lieu, les hommes et lesfemmes de Gambie, du Sénégal, du Maroc, de Bolivie et du Nicaraguaqui désirent se former pour un emploi en tourisme durable, avec uneattention spéciale aux femmes.

La rédaction

Un projet pour l’amélioration de la formation et l´accès à l´emploi dans le secteur du tourisme en Afrique et en Amérique latine

Les membres du bureau exécutif de l’ONITS lors d’unede leurs réunions tenues à l’hôtel Le Virage à Dakar.

Lors d’une visite sectorielle du tourisme pour laconstruction d’un centre de formation en la matière, ledirecteur Afrique de l’Agence française de développe-ment (AFD) (à g.) s’entretient avec le directeurd’exploitation du Lamantin Beach Hotel, M. EricPhilibert (au centre) et le président de l’ONITS, M.Doudou Gnagna Diop (à dr.)

Pour plus d´informations:www.vtsustainabletourism.org

Contact au Sénégal: M. Doudou Gnagna Diop,Président de l’ONITSTel: +221 33 820 44 03 - Mobile: +221 76 285 31 34

E-mail: [email protected] : www.onitsenegal.com

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 77

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Un temps avec M. Salif Badiane, président d’ATA-Sénégal et Directeur général d’ACT

Voudriez-vous, après un certainnombre d’années d’activités, nousdresser un bilan sommaire d’ACT etnous donner ses perspectives sail-lantes ?

Africa Connection Tours (ACT) est uneentreprise qui a été fondée par des pro-moteurs sénégalais il y a de cela unequinzaine d’années, après que nousayons suivi, nous-même, un cursus quinous a mené dans les universités euro-péennes et que nous ayons commencéà travailler ici, d’abord au niveau del’administration sénégalaise commeconseiller en planification touristique auMinistère du Plan et de la Coopérationpour ensuite décrocher et aller dans lesecteur privé. Donc, c’est le fruit d’unelongue expérience. Depuis son démar-rage, ACT a essayé de se focaliser nonpas sur un seul marché, mais sur plu-sieurs, de diversifier sa provenance tou-ristique. C’est ainsi que nous sommesprésents sur les marchés émetteurs del’Italie, des Etats-Unis, de la Finlande, unpeu de l’Espagne, du Japon, etc. Cettepolitique de diversification nous a per-mis parfois de résister davantage que lesautres aux contrecoups des crises quisévissaient dans tel ou tel pays émetteur.Nous ne dépendons pas d’un seul mar-ché, mais nous essayons de diversifiernotre provenance touristique, d’avoirdonc une certaine indépendance parrapport aux principaux marchés émet-teurs. Cela a continué donc à se concré-tiser par la recherche de nouvelles voiesde développement touristique. Et la voieque nous privilégions aujourd’hui estcelle de l’intégration touristique régio-nale. Nous essayons de développernotre action dans le cadre des destina-tions africaines intégrées, c’est-à-dire

que nous agissons non seulement sur leSénégal, mais aussi sur d’autres destina-tions de la sous-région comme laGambie, le Mali, la Guinée-Bissau, laGuinée-Conakry, … Voilà un tout petitpeu l’action menée jusque là. Et je pensequ’en ce qui concerne les perspectives,nous allons développer ce créneau de larégionalisation à l’avenir.

Quid de vos activités d’ATA dontvous présidez aux destinées du cha-pitre Sénégal ?

En ce qui me concerne, African TravelAssociation (ATA) est un engagementqui date de longtemps. ATA est uneassociation qui a été fondée en 1975 quiregroupent différents décideurs touris-tiques de l’Amérique du Nord (Tour-operators, Compagnies aériennes, asso-ciations professionnelles, presse spéciali-sée en matière de tourisme, et les meten phase avec les destinations africainesen vue de promouvoir celles-ci sur lesmarchés émetteurs de l’Amérique duNord, essentiellement les USA et leCanada. C’est ça ATA dont je suis person-nellement membre depuis pratique-ment une vingtaine d’années. Et nousavons décidé de lancer le chapitreSénégal, de fédérer donc différents pro-fessionnels sénégalais autour des idéauxdéfendus par ATA, qui sont d’abordd’intégration et ensuite de promotion.Intégration de différentes destinationsafricaines, intégration de l’Europe et pro-motion sur les marchés d’Amérique duNord. C’est pourquoi nous avons donccréé ce chapitre qui démarre assez bienet compte pour le moment à peu près18 adhérents qui sont tous des sociétés.Et je suis sûr que les mois à venir, nousverrons davantage d’adhérents dans la

mesure où lors du 1er salon TICAA deDakar qui vient de se clôturer, différentesorganisations, différentes personnes ontmanifesté leurs désirs d’adhérer à ATA.

Que pourriez-vous, de votre pointde vue, proposer comme mesuresidoines qui puissent œuvrer audéveloppement du tourisme enAfrique ?

Je pense que le maître-mot aujourd’huipour nous professionnels du tourismede même que les gouvernants, c’est-à-dire la tutelle, doit être l’intégration.Nous constatons, nous professionnelsdu tourisme, que la demande touris-tique est une demande qui est en trainde se globaliser, c’est-à-dire que le tou-riste qui vient chez nous a de plus enplus tendance à demander en un seulvoyage la possibilité de visiter plusieursdestinations. De faire le Sénégal, laGambie, le Mali, … lors d’un seulvoyage. Donc, il faudrait que les destina-tions s’intègrent ; s’intégrer dans lamesure où il faudrait par exemple qu’ilait des infrastructures qui nous permet-tent de nous déplacer d’un pays à unautre sans trop de tracasseries, sans topde contrôles. Les contrôles sont néces-saires, mais là où le touriste qui visite leSénégal, la Gambie et le Mali lors d’un

L’homme qui nous a reçu pour entretien ce 1er juin 2010 est unvieux routier du secteur touristique au Sénégal. Lecteur et parte-naire de longue date du magazine international Découvertes autravers de Africa Connection Tours dont il assure la direction géné-rale depuis sa création, M. Salif Badiane préside aussi aux desti-nées du chapitre Sénégal d’African Travel Association (ATA).

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10978

voyage aurait besoin de trois visas, qu’ilpuisse bénéficier d’un visa commun àces trois pays. Si par exemple le touristese déplace par voie arienne, que lestarifs aériens interafricains soient suffi-samment attrayants pour nous permet-tre de développer ce genre de tourisme.Ce n’est pas aujourd’hui le cas parce sivous prenez le prix actuel du kilomètreaérien interafricain et du kilomètreaérien d’Afrique à l’Europe, celui-ci estmoins cher ! Lorsque vous vous dépla-cez de Dakar à Douala, vous payezbeaucoup plus cher que lorsque vousvous déplacez de Dakar à Londres. Tellessont aujourd’hui les réalités africaines enmatière de transport aérien. Il faut quecela change ! Le tourisme peut nous aider à apporterun changement assez rapide dans cedomaine dans la mesure où, si nousdéveloppons un tourisme intra-africain,les vecteurs aériens auront beaucoupplus de rentabilité, et donc pourrontrevoir leurs tarifs à la baisse. Mais, il fautcommencer quelque part. Il faudraitdonc qu’on commence à promouvoir letourisme intra-africain, les différentsmarchés émetteurs envoient des tou-ristes sur des destinations africaines et àpartir de celles-ci, d’autres sont visitées.C’est ça qu’il faudrait que nous réussis-sions pour que le tourisme prenne unnouvel essor en Afrique !

Une question additive : quelleappréciation faites-vous de la 1e édi-tion du salon international TICAAqui s’est tenu à Dakar du 28 au 30mai 2010 ?

Moi-même, j’ai fait partie du comité depilotage du dernier salon TICAA deDakar, mais je dois vraiment sauter surcette occasion pour féliciter le ministredu Tourisme, M. Ibrahima Lô, et ses colla-borateurs parce que je dirais que pourune première, ils ont réussi un coup demaître ! La participation a été de trèsbon niveau, elle a été aussi de qualité ! Etje pense que pour une première édition,nous-mêmes qui faisions partie ducomité de pilotage ne nous attendionspas à un tel succès. Cela a été un succès,et je pense que les prochaines éditionsdevraient renforcer, creuser un tout petitpeu cette dynamique et faire de sorteque Dakar soit vraiment la plateforme del’offre touristique ouest-africaine.

Le DG et les membres du personnel d’ACT posent pour la postérité

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 79

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Bonjour Monsieur l’ambassadeur !Voudriez-vous nous faire une présenta-tion sommaire de cette nouvelle com-pagnie aérienne dont vous présidez leConseil d’administration ?

Merci beaucoup ! Sénégal Airlines est unecompagnie qui a la lourde responsabilitéd’être le pavillon national du Sénégal. C’estimportant de le dire : elle est, dans sa struc-turation du capital, détenue à 100% par desSénégalais ; à hauteur de 64% par le secteurprivé et 36% par l’Etat et ses démembre-ments. Cette précision est importanted’autant plus qu’au Sénégal depuis trèslongtemps le secteur privé national avaitvoulu qu’il soit donc associé aux grands pro-jets de l’Etat . C’est ainsi que quand le con-cept a été lancé, Monsieur le président de laRépublique a tenu à ce qu’on implique leprivé national ; ce qui explique donc lastructuration du capital. Deuxièmement,c’est important de dire aussi que nousvenons d’une expérience qui s’appelle AirSénégal International, avec beaucoup deleçons à tirer. Là-dessus, nous avons été trèsvigilants dans la structuration de SénégalAirlines, de ne pas commencer dans la pré-cipitation, mais de prendre tout le tempsnécessaire pour faire sortir une compagnieaérienne qui réponde aux standards et auxambitions que nous avions. C’est le cas de ledire : notre compagnie est fortement capi-talisée contrairement à Air Sénégal à sesdébuts. Ca nous permet donc de partir surde bonnes bases financières. Au niveau del’expertise de Sénégal Airlines, nous nesommes pas partis de rien ; nous avons cap-italisé sur l’expérience des pilotes d’AirSénégal et je puis vous dire qu’aujourd’hui,100% des pilotes qui sont recrutés pour nosavions viennent d’Air Sénégal International.Une bonne partie de notre personnel nav-iguant commercial vient aussi d’Air Sénégal.Tout cela pour vous dire que nous avonsvoulu bâtir une compagnie aérienne sur,d’une part les corrections à apporter parrapport à l’expérience Air Sénégal, maisaussi sur, d’autre part, l’expertise qui était

déjà là et qu’il fallait tout simplement val-oriser.

Quels sont, selon vous, ses atouts ?

Il y a d’abord des atouts naturels, qui sontdonc des atouts du Sénégal parce qu’il y aun marché . Le Sénégal, à ce que je sache,vient après le Nigeria en termes du traficdans la sous-région à hauteur de 1,8 millionde passagers par an qui transitent par Dakar.Le seul pays qui devance le Sénégal c’est leNigeria. Pour vous dire que le marché existepour qu’il y ait une compagnie aérienne.L’autre atout, ce qu’il existe, comme je l’aidéjà dit, un personnel technique, un per-sonnel commercial sur lequel l’on peut sebaser pour démarrer la compagnie.Maintenant, d’autres atouts sont purementconcurrentiels en termes de produits, entermes de qualité, en termes de profession-nalisme ; et ce sont les atouts quis’appliquent à toutes les compagnies aéri-ennes. Et comme vous avez pu le constater,les valeurs que nous avons déclinées sontdes valeurs d’excellence, de professionnal-

isme, de qualité. Nous entendons doncqu’on vive ces valeurs tout au long de la viede la compagnie.

Au seuil de cette année nouvelle quicoïncide avec le démarrage effectif devos activités aéronautiques, avez-vousun message particulier ?

Le messager particulier, c’est tout simple-ment dire que le Sénégal en tant que pays al’ambition, la vision de devenir un grandhub régional incontournable. SénégalAirlines fait partie de ses piliers. Noussommes donc prêts à mettre en place unecompagnie de référence dans le marchéqui, non seulement sera incontournable,mais va aussi contribuer à rehausser leniveau de la qualité, l’excellence dans lestransports aériens de la sous-région. Et là-dessus, nous comptons apporter notre con-tribution dans ce sphère aéronautique de lasous-région pour que l’on puisse voyagerdans d’excellentes conditions. Nous vousattendons (rire), à bord de nos avions deSénégal Airlines qui va décoller sur le plancommercial le 28 janvier 2011, à destinationd’abord des pays de la sous-région. Et nouscomptons vous avoir à bord !

Trois questions à monsieur l’ambassadeur Cheikh Ibrahima Diong, président du conseild’administration de Senegal AirlinesAprès la défunte Air Sénégal International qui était le fruit de la coopération sénégalo-marocaine, lepays de la Teranga vient de lancer une nouvelle compagnie aérienne dénommée « Sénégal Airlines »et constituée d’un capital à 100% sénégalais. A l’issue d’une conférence de presse organisée dans lamatinée du lundi 17 janvier 2011 à l’hôtel Radisson de Dakar, le Magazine international Découvertess’est entretenu en exclusivité avec le président du Conseil d’administration et le directeur général dece nouveau-né sur l’échiquier aéronautique africain.

Avec à sa droite le nouveau DG, le PCACheikh Ibrahima Diongue fait son exposéliminaire au début de la conférence depresse

« Nous comptons apporternotre contribution dansla sphère aéronautique dela sous-région…»

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10980

Bonjour Monsieur le DG! Quelle est alorsla composition de la flotte de cette nou-velle compagnie aérienne sénégalaisedont vous assurez la direction généraleet à quand, au risque de vous répéter, levol inaugural ?

Avant tout pour ce qui est de la flotte, on achoisi des avions mono-couloir du produc-teur européen Airbus, qui sont préférables,à mon avis, parce qu’on a sur le marché desavions de 140 à 180 places. Des A320, on vadémarrer avec deux avions de ce type et onva y ajouter un troisième dans les 3 à 4 moisà venir. Ce qui nous permettra tout de suited’avoir quand même une certaine flexibilité,une capacité de couverture relativementbonne de différents marchés de la sous-région. Le vol inaugural est prévu pour le 25janvier. Dans un premier temps, ce sera versdes destinations de la sous-région : Bamako,Conakry, Nouakchott, Banjul,Ouagadougou, mais aussi Abidjan en Côted’Ivoire selon le développement de la situa-tion dans ce pays.

Au risque de vous faire dire ce que vousavez déjà dit, quelles sont précisémentles destinations qu’elle va-t-elle desser-vir à court, moyen et long terme ?

A court terme, il s’agit de Nouakchott,

Bamako, Banjul, Conakry, Abidjan etOuagadougou. Ce sont des destinationsinitiales ; après, l’on prévoit une pénétra-tion dans les marchés de l’Afrique del’Ouest et aussi une prolongation versl’Afrique centrale. Et la troisième étape, çasera des vols intercontinentaux qu’onespère pouvoir entamer très tôt !

Etes-vous conscient de défis majeurs quivous attendent ?

J’espère que oui, mais le défi majeur a étéavant tout de mettre sur pied la compagniemais surtout, maintenant, d’opérer avec unerégularité, une ponctualité, une qualité deservice que nous voulons offrir à notre clien-tèle, nous positionner sur le marché de lasous-région ; et après il y aura le grand défiquand il s’agira de sortir de ce marché pouraller vers notre présence sur les marchésintercontinentaux qui présentent aussi unautre niveau de compétition.

En tant que DG de cette compagnieaérienne, pourriez-vous nous dévoilerles leviers sur lesquels vous comptezappuyer pour vous acquitter valable-ment de votre délicate mission de fairede Sénégal Airlines un succès ?

Comme je l’ai déjà dit, nous allons avant toutmettre l’accent sur la qualité. Nous n’allonspas essayer de gagner le combat sur les prixmême si nous en aurons des compétitifs,valables pour nos clients ; mais nous allonsjouer avec notre atout stratégique qui est laqualité. Pour ce faire, il faudra travailler àl’intérieur avec toute l’équipe pour que cha-cun soit conscient de sa responsabilitéenvers le client, mais aussi vis-à-vis de tout leprocessus organisationnel, justement laponctualité, la fiabilité. La deuxième chose : ilfaudra choisir aussi les partenaires et les four-nisseurs qui puissent nous donner cette qua-lité dont on a besoin. Et sur ça, on s’est beau-coup focalisé durant les derniers 7 ou 8 moisdans la préparation de la compagnie

Un petit mot de la fin ?

Votre magazine s’appelle « Découvertes » ;pour moi, ç’a été aussi une découverte. Enfin,je connaissais le Sénégal quand j’y suis venuil y a plus de trente ans. Mais j’ai découvertcette fois-ci un pays joli, fantastique, biengéré, aussi une équipe fantastique aveclaquelle j’ai beaucoup de plaisir de travailler .Je ne regrette pas le choix de cette aventure,de ce défi au Sénégal !

INTERVIEW DE M. EDGARDO BADIALI, DIRECTEUR GENERAL DE SENEGAL AIRLINES

« Nous allons jouer avec notre atout stratégiquequi est la qualité »

Business

« Nous allons jouer avecnotre atout stratégiquequi est la qualité »

En compagnie du PCA, le DG Edgardo Badiali répond aux questions du Magazine interna-tional Découvertes

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 81

Barack Obama : le premier black à la têtedu colosse américain

Tremplin

Né le 04 août 1961 à Honolulu,dans l’Etat d’Hawaï, fils d’unpère Kenyan et d’une mère ori-

ginaire du Kansas, Barack HusseinObama a réalisé le «dream » de la com-munauté afro-américaine, jadis relé-guée au second plan. Surnomméaffectueusement, le Bary O’Bomber, enhommage aux générationsd’Américains noirs qui ont combattul’injustice et la misère, ce prodiged’Honolulu, pur produit de la diversitéculturelle entre l’Amérique et l’Afrique,a trimé au prix d’intermittentes annéesd’abnégation et de courage pour sefrayer une place au soleil. Pugnace decaractère, tempérament peu débon-naire et enfant studieux à la curiositéexaltante, Barack Obama s’est forgéune forte personnalité durant tout soncursus scolaire, primaire, moyen et uni-versitaire. Après son cycle effectuéavec brio à Hawaï, il posa son balu-chon à l’université de Punahou, puis àColumbia, à New York. Il y passa uneformation d’avocat à Harvard.Partagée entre Jakarta et Hawaï, la viedu jeune Obama ressemble assuré-ment à l’histoire d’un digne fils self-made man. Conscient de dures réalitéssociales, politiques et économiquesque vivent les communautés noiresd’Amérique, il vit dans sa chair le dou-loureux « drame afro-américain » qu’ils’attèle à combattre. Mais, Barack nes’arrête pas là. Car, le virus de boosterson cursus pour être un produitachevé continue de le tenailler et luipermet de rajouter à son arc de pres-tigieux diplômes : un diplôme ensciences politiques et en relationsinternationales. Ses proches amisconfient qu’il « s’est toujours forgé undestin présidentiel dans la méthode etla patience». Réputé être d’un cha-risme débonnaire, fin stratège quiapprivoise les communautés issuesde la société moyenne, conquises à saguise, il parvint à surmonter les turbu-lences du landerneau politique améri-cain. Au finish, la recette va payer ! Elu

sénateur démocrate dans l’Illinois en2004, il sait écouter et venir en aideaux nombreuses populations qui lesollicitent. Aux allures d’un outsider,Barack Obama, érigé en mythe, bravevents et marées pour se positionnercomme étant le sauveur d’une sociétéabandonnée et vouée aux gémonies.Il marque son territoire et impose lacarte du concept « l’espoir contre lamisère ». Barack franchit le rubiconden démolissant les barrières raciales etculturelles dans une société long-temps sous le joug de la bourgeoisieet de l’aristocratie américaine blanche.« Quelle veine, Obama fait entendre lavoix des classes moyennes dans

l’Illinois », titrait le New York Timesdans une édition à grand tirage aprèsson élection au Sénat de l’Illinois. Sondiscours engagé et pragmatique enfaveur du prolétariat américain et del’élite politique patriotique anti-racialva faire le tour du monde. Pourtant,confie un ponte de la vie politiqueaméricaine, « Obama savait bien ce quil’attendait avec ce mode de faire pas-ser son discours. Ce dernier à force del’imposer devenait progressivementun véritable programme politique pré-sidentiel. Il a toujours eu le sens élevéde la prospective et du managementpolitique». Perçu comme le symboled’une Amérique post-raciale, Barack a

Une enfance dans des conditions particu-lières. Le jeune élève du secondaire.

Son mariage en 1992 avec MichelleRobinson, actuelle Madame Obama. Le jeune sénateur de l’Illinois .

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su tenir bon la barque durant tout sonparcours le menant à la White House. Ila porté sur lui deux grandes valeurs :celle d’appartenir à deux cultures à lacroisée des chemins et celle d’une vir-ginité politique sans faille. Le secret del’alchimie politique a bien fonctionné !Sa bataille pour être le candidat attitrédu parti démocrate américain n’a pasété de tout repos. Face à un masto-donte de la trempe de Hilary Clinton,épouse de l’ex-président Bill Clinton, leduel âprement disputé au sein descouleurs démocrates a finalementtourné en sa faveur. Requinqué parson sacre face à la tempête HillaryClinton dont les faucons lieutenantsont « usé de tout bois » pour le discré-diter, Barack Obama a décroché lejackpot. La course au fauteuil prési-dentiel balisée pour le prodiged’Honolulu et des chaumières recu-lées du Kenya, après l’éviction d’Hilaryde la compétition, il ne restait plus àObama que d’accomplir la secondeétape. Devant le candidat-- challengerrépublicain, John M.Cain, le gourou del’establishment Bush, Barack Obamaréalise le rêve tant attendu des millionsd’électeurs des Etats-Unis. Au terme

des mois d’empoignades, Obama pul-vérise son adversaire. Un vœu ardentbéni de Dieu qui a revigoré des géné-rations et des générations issues del’afro-américanisme. Tout un symbole !Barack Obama est devenu depuis le 20janvier 2009 le premier président noirde l’histoire de l’Amérique. Une

légende vivante et inachevée de la viepolitique de la plus grande puissancemondiale ! C’est aussi une grande pre-mière dans les annales de l’histoireélogieuse et riche de la MaisonBlanche qui accueille dans ses mûrsun Américain d’origine africaine. Ilarpentera ainsi allègrement, dans sesapparats de nouveau locataire et degrand Marquis, les mythiques couloirset prendra un air de frisquet auxabords du jardin de la White Housecomme le firent ses prédécesseurs,Georges Bush Junior, Georges BushPère, Bill Clinton, Richard Nixon, JohnKennedy. Qui avait prédit son destinprésidentiel ? Contre vents et marées,il a fait ce qui paraissait impossible auxyeux des conservateurs américains.Puisque son « Yes, we can » est devenuun label politique à revendre. Lemonde se l’en est approprié. Et del’Est à l’Ouest, du Nord au Sud,l’Obamania continue de faire desémules. Génial Barack et sa rayon-nante dulcinée Michelle Obama qui apoussé la roue de son très chou-chouté mari de président ! God blessyou, Mister President !

Soumaila Aidara

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10982

Tremplin

Jusqu’à la présidence des Etats-Unis. Yes,we can !

Les voies de Dieu sont insondables ! Lui seul qui peut élever et qui peut abaisser. Ces images l’illustrent éloquemment. «Yes, wecan » (1), Mr President ! « In God, we trust »(2) !

M. Barack Obama échangeant devant une case au Kenya

Le nouveau président américain Barack Obama s’entretientavec son prédécesseur Georges W. Bush dans le Bureau ovale àla Maison Blanche

Barack Obama : De la case kenyane auBureau ovale de la Maison Blanche

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 83

Vingt trois berges à peine consumées,Jean Sarkozy, fils de l'actuel locatairede l'Elysée, Nicolas Sarkozy, est déci-

dément une icône de la presse peopleeuropéenne. Intrépide star qui fait courir lespaparazzis depuis l'accession de son père àla magistrature suprême de France, JeanSarkozy a passé ses humanités entre sonhuppé quartier d'enfance, Neuilly-sur-Seineet les dédalles de l'Université Paris 1Panthéon Sorbonne où il suivit des étudesde Droit. Brillant potache et la tête pleine deprojets, Jean Sarkozy a osé franchir leRubicond en se présentant aux électionscantonales sur la liste Ump (parti de droiteau pouvoir). Dans son fief de Neuilly-sur-Seine, on lui reconnait l'art de séduire et deconvaincre ses interlocuteurs. On se sou-vient de ses démêlés avec le porte-parolede l'Elysée, David Martinon, qu'il avait portéombrage sur la liste Ump de Neuilly-sur-Seine, en complicité avec des barons ethauts responsables du parti au pouvoir. Apeine qu'il devint conseiller général desHauts de Seine, Jean Sarkozy est, une nou-

velle fois, propulsé au devant de la scènepolitique avec ses intentions de briguer lefauteuil présidentiel de Epad. Niché au cœurdu quartier d'affaires de la Défense, sesambitions se sont vite effondrées. Son papa,Nicolas Sarkozy, dont la main était perçuederrière les ambitions du fils, au terme d'unepolémique qui a beaucoup enflé, a remis lespendules à l'heure. Jean Sarkozy a renoncé àla compétition, enterrant du coupl'intermittent feuilleton que se livrraient lesactionnaires de l'établissement. Selon bonnombre d'observateurs, les chances de JeanSarkozy se sont compromises, puisque rat-trapé par l'affaire du scooter qui avaitdéfrayé la chronique et mis en mal la familleSarkozy. Marié à la charmante Jessy Darty,héritière d'un empire industriel de la place,Jean Sarkozy continue à tisser sa toile pourgravir la pyramide politique comme sonpère l'eût fait. Il a les cartes en main et sesfidèles partisans s'y emploient avec abnéga-tion et lentement !

Soumaïla Aïdara

Jean Sarkozy : ange ou démon ?

Notre Bureau Europe basé àParis, en France, sera animé parMademoiselle Oriana Moussaliqui nous vient du Canada oùelle a passé quelques années.Cette jeune Française remplaceà ce poste la dynamique cheva-lière de la plume qui n’est autreque notre consœur NathalieFave qui, à partir de Toronto auCanada, va continuer à assurernotre direction des Relationsextérieures cumulativementavec celle d’Amérique du Nord.Convaincue, comme les autresmembres de l’équipe duMagazine internationalDécouvertes, « qu’à unevolonté déterminée rien n’est,Dieu aidant, impossible »,Oriana est décidée à apportersa modeste pierre à l’édificationde notre prestigieux organeinternational de presse.

La rédaction

Du sang nouveau !

S’entretenant avec son père de président

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Evénement

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10984

P uisse le présent dossier qui, de parla richesse de sa substance etl’importance de ses enseigne-

ments, est toujours d’actualité, interpel-ler les uns et les autres en vue d’une prisede conscience davantage par les diri-geants et le peuple bissau-guinéens etd’une aide accrue par la communautéinternationale ! Oubliant les pesanteurspolitico-militaires, les électeurs bissau-guinéens se sont, dans la discipline, ruésmassivement tôt dans la matinée du 16novembre 2008 vers les urnes pouraccomplir leur acte de citoyenneté.Véritable compte à rebours, ces joutesélectorales ont permis à la classe poli-tique d’évaluer sa représentativité qu’elledevra exercer à l’hémicycle. Dans un cli-mat serein, les Bissau-guinéens ont tenuà exprimer leur choix à travers les urnespour départir les principaux candidats. LaCommission nationale des élections(CNE) de la Guinée-Bissau, alors présidéepar M. Aladje Mané, a annoncé publique-ment le 21 novembre 2008 que le Partiafricain pour l'indépendance de laGuinée et du Cap-Vert (PAIGC) conduitpar M. Carlos Gomez Junior, dit Cadogo,a ravi la palme, remportée au terme deces élections législatives, en gagnant 67sièges sur les 100 que comptel'Assemblée nationale populaire. Cegrand parti, fortement ancré dans lepays, arrive en tête du peloton, suivi parle PRS (Parti de la rénovation sociale) de

l’ex-président Kumba Yalla avec 28 siègeset le PRID (Parti républicain del’indépendance et du développement)de l’ex-premier ministre Aristides Gomesqui s’est adjugé 3 sièges. Le PND et l’ADse sont partagé à égalité les 2 sièges res-tant. Sur les 484.546 bulletins de votevalables et sur une vingtaine de partispolitiques en lice, le PAIGC en a obtenu227.036 et le PRS a eu droit à 115.409 voixfavorables tandis que le PRID en acompté 34.305 selon la CNE. Le taux departicipation a été estimé entre 70 et 80%. Ces résultats ont été accueillis dansune ambiance festive qui a pris desallures délirantes chez les habitants deBissau, la capitale. Les avenues FranciscoMendes et Amilcar Cabral furent littéra-lement envahies par les voitures et lesfidèles partisans du PAIGC, débordés dejoie. Pour rappel, le PAIGC, symbole

d’héroïsme, est le parti qui donnal'indépendance à la Guinée-Bissau pours’affranchir du joug colonial portugais.Devant le siège principal du PAIGC situéà la place des Héros de la nation, denombreux militants exultaient, en bran-dissant le drapeau de leur parti. Desjeunes scandaient des slogans dans unméli-mélo entrecoupé de klaxons, de criset de musique pour magnifier leurs hérosdu jour, en l’occurrence, Carlos GomezJunior dit Cadogo qui avait fait ticketavec une autre figure du gotha politique,feu Baciro Dabo. De l'avis des responsa-bles électoraux et des observateurs inter-nationaux, les opérations de vote se sontdéroulées dans le calme tant dans lacapitale Bissau qu’à travers le pays quicompte 1,5 million d'habitants. Trois par-tis dominent la vie politique, notammentle Parti africain pour l'indépendance de laGuinée et du Cap-Vert (PAIGC), le Parti durenouveau social (PRS) et le Parti républi-cain pour l'indépendance et le dévelop-pement (PRID). Les inquiétudes de lacommunauté internationale vis-à-vis duclimat électoral ont pu se dissiper d’uncoup au terme de ce scrutin législatif quia démontré l’état de maturité des élec-teurs, enclins à sortir leur pays du bour-bier douloureux et sempiternel. A l’issuede ce scrutin paisible et historique pource qu’il représentait dans la vie des popu-lations du pays, déchiré par des récur-rents tumultes politiques et militaires

RETOUR SUR LES LEGISLATIVES BISSAU-GUINEENNES DE 2008

Un grand satisfecit pour le peuple(DOSSIER RÉALISÉ PAR NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL)

La Commission nationale des élections(CNE), par la voix de son présidentd’alors, M. Aladje Mané, annonce lesrésultats du scrutin le 21 novembre 2008

Après l’annonce des résultats le 21 novem-bre 2008, une scène des militants du PAIGCen liesse à la place des Héros nationaux oùse trouve le siège de leur parti

Les résultats graphiques de ces élections législatives.

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Evénement

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 85

Le professeur Théodore Holo, agrégédu Droit public et de Sciencespolitiques, membre de la Courconstitutionnelle, ancien ministre desAffaires étrangères du Bénin, quiconduisait la mission d’informationde la Francophonie s’est, dans lejardin tropical de la ResidencialCoimbra, confié à notre envoyéspécial le lundi 17 novembre 2008 :«Au regard de ce que nous avons puconstater dans les bureaux de vote que

nous avons visités, nous en avons visitéprès d’une cinquantaine à Bissau, noussommes impressionnés par la qualité del’organisation de ces élections, par lapatience et la discipline des électeurs.Déjà aux environs de midi, plus de 70 %d’électeurs avaient déjà accompli leurdevoir civique. Ce taux de participations’explique, de mon point de vue, par lamultiplication des bureaux de vote quiétaient généralement distants les uns desautres d’à peine 700 m ! Ce qui a facilité laparticipation des citoyens au vote. Il y aégalement la forte jeunesse des électeurs,la présence des femmes aux bureaux devote, un point qu’il est égalementimportant de souligner. Tout cela prouvel’engouement du peuple bissau-guinéenpour le processus électoral. Et il est bonque les citoyens usent de leur droit devote parce que c’est le peuple qui estsouverain et c’est par leurs bulletins devote qu’ils seront capables de choisir ceuxqui vont les représenter, qui vont gérerleur avenir. Il y a dans certains pays où lesgens sont blasés de la démocratie et l’onobserve un taux d’abstention. Ce qui,heureusement, n’est pas encore le cas en

Guinée-Bissau ! Nous souhaitons que cesengagements puissent continuer pourque le peuple soit réellement maître deson destin ! »

Dans sa suite à l’hôtel Malaïka,Monsieur Norberto F. dos Santos, 1er

vice-président du groupe parlemen-

taire du MPLA (Mouvement popu-laire pour la libération de l’Angola)dont il est secrétaire du Bureau poli-tique chargé de l’information, quidirigeait la mission d’observation dela CPLP (Communauté des pays delangue portugaise), composée de 16membres, nous a, le soir du lundi 17

A l’occasion des législatives bissau-guinéennes du 16 novembre 2008, ils ont déclaré :

depuis 1974, la communauté internatio-nale par la voix de ses représentants asalué le bon déroulement de ces élec-tions, se traduisant surtout par le com-portement exemplaire des populationset considéré comme un sursaut poli-tique majeur pour cet Etat ouest-africainqui vit essentiellement de l’exportationde la noix de cajou et de l’exploitation deses ressources halieutiques. Pour labonne tenue de ces législatives et suite àl’appel de la Guinée-Bissau, l’Union euro-péenne et d’autres donateurs multilaté-raux et bilatéraux ont apporté un appuifinancier substantiel dont la coordinationa été assurée par le PNUD qui s'était dis-posé à œuvrer pour la mobilisation desressources et à donner de l'assistancetechnique à ce pays suite aux recom-mandations d'une mission de la Divisionde l'assistance électorale duDépartement des Affaires politiques du

Secrétariat des Nations Unies en réponseà une demande du gouvernement bis-sau-guinéen. Selon bon nombred’observateurs avertis de la scène poli-tique bissau-guinéenne, le pays est entré

dans une nouvelle ère politique avec unereconfiguration irréversible du lander-neau politique, au regard des rapportsde force sur l’échiquier.

(PROPOS RECUEILLIS PAR NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL )

Le PNUD et l’Union européenne représen-tés respectivement par Mme GiussepinaMazza et Monsieur l’ambassadeur FrancoNulli qui assistaient ici à une conférencede presse ont été de beaucoup dans laréussite de ces élections

A l’issue de ce scrutin paisible et histo-rique, la communauté internationale par lavoix de ses représentants, comme lors decette conférence de presse de l’Unioneuropéenne tenue le 18 novembre à l’hôtelMalaïka, a salué le bon déroulement de cesélections se traduisant surtout par le com-portement exemplaire des populations

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10986

novembre, déclaré ce qui suit : « Nousconstatons que les élections se sontdéroulées dans un climat favorable, dansle calme. Il y a une forte participation desBissau-guinéens, particulièrement lesjeunes et les femmes. Nous avons noté,nous qui étions restés à Bissau et ceux quiétaient à l’intérieur, une bonne organisa-tion dans les bureaux de vote. Après uneréunion que nous avons tenue à la rési-dence de l’ambassadeur du Portugal,pays qui assure actuellement la prési-dence de la CPLP, avec la participationdes ambassadeurs du Brésil et d’Angola,et des autres collègues du Cap-Vert, deTimor Leste, du Mozambique, de SaoTomé e Principe et du Portugal même,nous avons constaté tous que ces élec-tions étaient transparentes parce quemême dans les bureaux de vote, le délé-gué de chaque candidat devait, après lecomptage des voix, signer le procès-ver-bal pour approuver les chiffres mention-nés. Demain matin à 9h30, la CPLP doitfaire une déclaration au sujet de ces élec-tions en Guinée-Bissau. Nous avonsrelevé, comme je l’ai déjà dit, la bonneorganisation, la transparence, la discipline; et nous pouvons féliciter le peuple deGuinée-Bissau qui est un pays membrede la CPLP. Après les élections en Angola,c’est un autre pays de la CPLP qui vientd’en organiser ce 16 novembre 2008.Nous espérons que les leaders politiquesaccepteront le choix du peuple qui avaitconfié la responsabilité d’organiser cesélections auxquelles il a activement parti-cipé. Nous espérons également que cecalme, ce climat de stabilité que nousavons remarqué aujourd’hui continuerajusqu’à la date de la proclamation desrésultats pour que le gouvernement quisortira de ces élections puisse travaillerpour la reconstruction de la Guinée-Bissau, pour l’unité et le bien-être du peu-ple de la Guinée-Bissau ! »

Toujours ce lundi 17 novembre 2008 àl’hôtel Malaïka, nous avons rencontréM. Intarou Djermakoye Hassane,député à l’Assemblée nationale duNiger, à la tête d’une missiond’observation composée de 10députés (Niger, Côte d’Ivoire, Mali,Togo, Burkina-Faso et Sénégal), et dedeux administratifs, tous mandatés parle Comité interparlementaire del’Uemoa, qui s’est exprimé en cestermes : « Je peux vraiment vous dire, sansrisque de me tromper, que ces élections qui

viennent de se dérouler ici en Guinée-Bissau sont d’une qualité exceptionnelle !D’abord, nous pouvons relever qu’auniveau de la Commission nationale desélections, l’organisation a été impeccable !Au niveau de l’ensemble des bureaux devote que mes équipes et moi-même avonsvisités, la bonne organisation a été relevée.En ce qui concerne le matériel électoral,tout était déjà en place la veille desélections au niveau de la plus part debureaux de vote que nous avons visités. A6h45, l’ensemble des bureaux de voteétaient déjà prêts à accueillir les électeurspour les opérations de vote. Quant àl’organisation dans son ensemble, nous nepouvons que féliciter la plus part desautorités électorales en particulier etadministratives de la Guinée-Bissau engénéral. Toutes nos équipes qui ont été àl’intérieur du pays, région par région, sontrentrées avec la même impression que lesélections se sont déroulées dans le calme, ladiscipline, l’ordre et le fair-play. Voilà, en toutcas, l’observation qui a été faite parl’ensemble des équipes. Et ce matin, j’étaisen rapport avec les collègues des autresinstitutions qui sont venues pourl’observation des élections, je voudraisparler de la Cedeao, de l’Unogbis, del’Union européenne, de l’Union africaine etde la Cplp, de l’Ambassade des Etats-Unis àDakar, et d’autres organisations ;franchement, nous avons eu la mêmeimpression. Et cette impression est quenous nous sommes rendu compte qu’auniveau de la Guinée-Bissau, la frange jeuneset femmes est réellement sortie pouraccomplir leur devoir des citoyens, dans lecalme, la discipline comme je l’ai dit tantôt,

ce n’est pas trop de le dire parce que c’estquelque chose qui a frappé l’ensemble desobservateurs. Nous ne pouvons que dire,Dieu merci, que le peuple bissau-guinéen aréellement répondu oui à l’appel des partispolitiques ; et ils sont sortis massivement !Je n’ai jamais vu une élection aussi bienorganisée, aussi bien massive que cetteélection ; parce que j’ai eu à observerplusieurs élections, mais la manière dont j’aivu même les présidents des bureaux devote avec leurs collègues habillés, d’unefaçon que je n’ai pas encore vue ailleurs !Tous étaient bien habillés ! Et à la fin desopérations de dépouillement, toute lapopulation était là pour voir comment ledépouillement s ‘est déroulé ! Et là, nousavons senti que l’ensemble des déléguésdes partis politiques qui étaient présentsétaient vraiment très fiers de ce qui sepassait. Il n’y avait pas d’inquiétude, il n’yavait pas de bousculade, il n’y avait rien dedésordre, et apparemment tout le mondeacceptait le déroulement des opérations dedépouillement. Et c’était extraordinaire !Franchement, l’on ne peut que féliciter lepeuple bissau-guinéen et toutes lesorganisations qui l’ont aidé à atteindre cesobjectifs là ! Maintenant, nous pouvons direque c’est un exemple à suivre par la pluspart de nos Etats africains, dans le cadre desélections bien sûr ! Et nous lançonsvraiment un appel à la classe politique, à lasociété civile, à toute la population bissau-guinéenne en général pour qu’elle respectele verdict des urnes. Le peuple bissau-guinéen s’est exprimé et cette volonté doitêtre acceptée par les uns et les autres ! »

Chef de la mission d’observationélectorale de l’Union européenne,

Evénement

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 87

composée de 21 membres venus de16 Etats de l’Union, qui a eu laparticularité d’avoir été déployée enGuinée-Bissau deux mois avant lescrutin pour suivre tout le processusélectoral, M. Johan Van Hecke nous a,à l’issue de la conférence de presseorganisée le 18 novembre 2008 parsa mission dans la salle deconférences de l’hôtel Malaïka, livréses impressions sur l’organisation etle déroulement des électionslégislatives bissau-guinéennes du 16novembre : « Globalement, on estsatisfait ! Parce que tout s’est déroulé dansle calme, dans l’ordre, pas un seul acte deviolence, pas un seul incident, pasd’intimidation, pas même de tension, çac’est extrêmement important ! Deux : untaux de participation élevé, remarquablemême pour les élections législatives !Cela veut dire que le peuple a vraimentutilisé son droit de s’exprimer. Trois : il y aeu quelques problèmes dans quelquesbureaux de vote, les urnes n’étaient passcellées ; dans d’autres, le matériel étaitarrivé assez tard ! Mais l’on ne peut pasdire que tout ceci a eu de l’impact sur lesrésultats ; c’étaient des problèmesmineurs qui d’ailleurs ont été résolus trèsrapidement par la Commission nationaleélectorale (CNE) qui a vraiment fait untravail remarquable, s’est comportécomme une institution indépendante,impartiale, professionnelle malgréquelques problèmes techniques quiétaient plutôt le résultat de manque desfinances ! Je voudrais enfin exprimer mesrespects pour les Bissau-guinéens qui ontfait preuve de maturité politique que jen’ai jamais vue dans ma vie, surtout pasen Afrique ! »

Dans l’après-midi de ce même mardi18 novembre 2008 et après un pointde presse tenu conjointement parl’Union africaine, la Cedeao etl’Uemoa à l’hôtel Azalaï, nous avons,toujours grâce au déploiement denotre dispositif « Le micro-balladeurde Découvertes », recueillil’appréciation de M. Michel M.Tapsoba, président de la Commissionélectorale nationale indépendantedu Burkina Faso, qui dirigeait unemission d’observation, de 21 per-sonnes émanant de 12 pays africains,commise par le président de laCommission de l’Union africaine :

«Nous avons été agréablement surprispar un certain nombre de choses. Noussavons que la Guinée-Bissau traverse unepériode assez difficile sur le plan poli-tique, sur le plan matériel, financier égale-ment ! Toutefois, nous avons constatéque l’organisation du scrutin s’est appro-chée de la perfection. Nous avons remar-qué que les membres des assemblées devote étaient très performants et qu’il yavait une affluence importante dans lesbureaux de vote, surtout des femmes etdes jeunes. Et cela était très appréciable !Dans les bureaux de vote où noussommes partis et où nous avons pu assis-ter au dépouillement, nous avons puconstater que le taux de participationétait vraiment élevé par rapport à ce quenous constatons dans d’autres pays.Donc, c’est vraiment avec grande satisfac-tion que nous avons suivi ce scrutin dontla qualité augure une bonne représenta-tion du peuple bissau-guinéen àl’Assemblée nationale ! Nous voudrionsenfin nous adresser aux hommes poli-tiques de ce pays en leur demandant deprendre en considération l’affluence dupeuple bissau-guinéen dans les bureauxde vote. Ce qui suppose que le peuple abesoin d’aller de l’avant, d’aller vers ladémocratie, d’aller vers la paix, et qu’ilconvient à leur tour d’emboîter le pas, dene poser aucun acte susceptible deremettre en cause la volonté populaireexprimée le jour du scrutin ! »

Pendant que la foule des militanteset militants du Parti africain pourl’indépendance de la Guinée et duCap-Vert (PAIGC) était en efferves-cence le 21 novembre 2008 devant le

siège de leur parti sis Place Imperioen ville pour fêter leur victoire auxlégislatives du 16 novembre 2008,après la publication des résultatsprovisoires ce même 21 novembre,nous avons été approché par MmeBinta Ndiaye, une enseignante bis-sau-guinéenne de la langue anglaiseà l’Ecole normale supérieure qui,explosant de joie, nous a déclaré :«Nous nous réjouissons de la victoire duPAIGC ! Tous les fonctionnaires de l’Etat

ont voté pour Carlos, à cause du réajuste-ment des salaires. On recevait 22.000FCFA jusqu’en 2005. Quand il est venu, il aréajusté les salaires jusqu’à 71.000 voire101.000 FCFA ! Pendant qu’il était à la têtedu gouvernement, nous recevions nossalaires régulièrement, nous étions sansarriérés, contrairement à aujourd’hui oùnous en accusons de 4 mois. Il a réduit lesalaire de l’ancien président de transitionHenrique Rosa, son propre salaire, ceuxdes ministres, des secrétaires d’Etat, desgénéraux et autres officiers militaires,avant de procéder à l’augmentation deceux des catégories moyennes, de nôtres! Nous avons bénéficié de ces mesuresdurant tout son passage à la tête du gou-vernement. Nous lui faisons confiance !Nous allons travailler ensemble ! »

Dans le cadre d’une interview qu’ilnous a accordée le 25 novembre2008, S. E. M. Brito Antonio Sozinho,ambassadeur extraordinaire et pléni-potentiaire d’Angola, pays qui entre-tient des relations privilégiées avecla Guinée-Bissau, s’est exprimé en cestermes : « J’ai vu que les électionss’étaient aussi bien déroulées ici en

Evénement

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10988

Guinée-Bissau et j’entendais les gens diredans la rue qu’il fallait qu’elles se tiennentcomme en Angola. C’était vraiment lereflet de celles qui s’étaient passées enAngola parce que, comme vous l’avez vuet moi-même je l’ai constaté, il y a eu uneparticipation massive au scrutin. Tout lemonde était là dans le calme pours’acquitter de son devoir. Vous avezmême vu les résultats. C’était, commel’ont constaté les observateurs de la com-munauté internationale, des électionsexemplaires, des élections libres, justes ettransparentes. Effectivement, elles étaientlibres ! Je n’étais pas observateur mais entant que diplomate, j’ai fait un petit touren parcourant toute la ville de Bissau etj’ai été même un peu jusqu’à 70 ou 80kms d’ici, j’ai vu les gens aller voter etc’était vraiment bien, c’était très bien ! »

Le doyen du corps diplomatique etambassadeur extraordinaire et pléni-potentiaire du Sénégal en Guinée-Bissau, le général Abdoulaye Diengqui nous recevait à la Chancellerie del’Ambassade le 27 novembre 2008

nous a déclaré ce qui suit : « Les élec-tions législatives du 16 novembre 2008 sesont très bien déroulées ! D’abord, lacampagne s’est globalement bien dérou-lée, sans incident notoire. Les électionsproprement dites se sont vraiment trèsbien déroulées, de l’avis des observateurs.Certains observateurs, surtout ceux del’Union européenne, ont couvert toute lacampagne et suivi les élections propre-ment dites, aux côtés de ceux de laCedeao, de l’Union africaine, de la Cplp etcertains bilatéraux. Et globalement, lesélections ont été décrites comme libreset transparentes, s’étant vraiment dérou-lées dans de meilleures conditions possi-bles et d’une manière incontestable. Etque par conséquent, cela a été salué parla communauté internationale, surtoutque les populations ont voté massive-ment avec un taux de 82 %. Cet engoue-ment montre assurément que les popu-lations se sont vraiment mobilisées pourchoisir leurs représentants. »

M. Cipriano Cassama, alors ministrede l’Intérieur de la République deGuinée-Bissau, qui se confiait à nousle 4 décembre 2008 dans son bureausitué presqu’en face de la Présidencede la République, a martelé : «Commevous le savez, la préoccupation majeure

pour ne pas dire la priorité de notregouvernement (Ndlr : dirigé par M. CarlosCorréia), était l’organisation des électionslégislatives qui ont eu lieu le 16 novembredernier. Ces élections constituaient pournous un point très important ! C’estpourquoi le gouvernement, parl’intermédiaire de S.E. Monsieur leprésident de la République et du Premierministre, a donné des instructionsprécises pour que ces élections

législatives se déroulent bien. C’est ce quenous avons fait en assumant notreresponsabilité en qualité de ministre del’Intérieur ! Le recensement s’est très biendéroulé, la phase d’introduction desdonnées s’était très bien passé, la phasede publication du cahier électoral aussi. Etje pense que la Commission nationaleélectorale (CNE) a fait un travailremarquable, un travail louable, un travailtrès important ! Et je voudrais encore vousrappeler que le bon déroulement de cesélections était notre préoccupationmajeure. Pendant le recensement, il n’y aeu aucun risque ! Pour les électionsproprement dites, nous avons créé unEtat-major au niveau des forces para-militaires basé ici même au Ministère del’Intérieur. Nous avons cantonné toutesles forces de la police d’interventionrapide, la police de l’ordre public ainsi quela Sécurité de l’Etat en collaboration avecles autres institutions de la République.Dans toutes les régions du pays, nousavions des structures de la forceparamilitaire pour garantir la tranquillitédes Bissau-guinéens, pour rassurer tousles Bissau-guinéens que les élections sepasseraient d’une manière responsable,qu’elles seront transparentes, justes etcrédibles ! C’est cela que nous avons fait !Tous les trois mille et quelques élémentsqui constituent nos forces de sécurité ontété sensibilisés et mobilisés pour fairerespecter la Constitution de laRépublique d’après laquelle ces électionsont été organisées. En aucun moment,même pas une seconde, nous n’avonsrelâché, cela pour que le Bissau-guinéensente la différence du dispositifsécuritaire. Encore une fois, les électionsse sont bien déroulées, sans aucunincident grâce au travail des forces desécurité et aussi à la compréhension detous les partis politiques ! Deux joursavant les élections, j’ai eu l’honneur deconvoquer et de réunir tous les partispolitiques, à l’exception du PRS et duPRID qui n’avaient pas répondu à laconvocation. Avec les 17 autres quiétaient présents, nous avons parlé de lanécessité de la stabilité du pays, de lanécessité de la paix. La consolidation dela paix et de la stabilité ! Nous avons aussiévoqué la nécessité pour chaque parti dedonner des consignes à ses militantspour que ces élections se déroulent dansun climat de réconciliation, de paix etavec la confiance de tous les Bissau-guinéens ! »

Evénement

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 89

Répondant à l’une de nos questionsdans le cadre d’une interview qu’ilnous a accordée le 4 décembre 2008dans son bureau situé au 5e étage dubuilding des Nations Unies à Bissau,l’ambassadeur Shola Omoregie,alors représentant spécial du

secrétaire général de l’Onu, nous alivré ce qui suit : « Les élections se sonttrès bien déroulées, dans uneatmosphère de calme, de très grandcalme d’ailleurs ! Nous sommes satisfaitdu travail qui a été fait par le président dela Commission nationale électorale, M. ElHadj Mané, ainsi que son staff. Noussommes également satisfait de toutesles mesures de sécurité qui ont étéprises, notamment par les militaires quinous avaient d’ailleurs déjà dit qu’ilsallaient travailler dans ce sens. Nousexprimons aussi notre satisfaction quantau travail accompli par d’autres forces desécurité. Par ailleurs, nous avons été trèsimpressionné par le travail des autresagents liés aux élections, aussi bien leshommes que les femmes parce qu’ons’est rendu compte là qu’il y avait unetrès bonne représentation masculine etféminine. A l’opposé, c’est le nombre defemmes qui ont été élues qui nous adéçu ; à peine 10 contre 12 dans laprécédente législature. Nous espéronsque la prochaine fois, il y aura davantagedes femmes ! Comme je l’ai dit, noussommes très satisfait de la façon dontces élections ont été organisées. Noussaluons également l’appui de lacommunauté internationale qui a pumobiliser des fonds pour que cesélections soient organisées. L’Unogbis aassuré la coordination des observateurs,notamment ceux de la Cedeao, del’Union africaine, de l’Uemoa et de laFrancophonie. En plus de cela, nousavons travaillé en étroite collaboration

avec les observateurs de l’Unioneuropéenne et de la Communauté despays de langue portugaise (Cplp). Si l’onse base sur les rapports de différentesmissions d’observation, l’on peut direque ces élections se sont déroulées dansune très bonne atmosphère, dans unenvironnement très calme, d’où notresatisfaction ! »

M. Carlos Gomes Junior dit Cadogo,président du Parti africain pourl’indépendance de la Guinée et duCap-Vert (PAIGC), parti gagnant auxlégislatives du 16 novembre 2008

avec 67 sièges sur 100, nous a, le 5décembre 2008, exprimé ceci : « Jesuis d’accord avec les observateursinternationaux qui ont dit que cesélections étaient justes, libres ettransparentes. Même la communautéinternationale a dans une déclarationapprécié l’organisation de ces élections.Pour nous les Bissau-guinéens, ce sontdes élections très importantes parce cesrésultats vont permettre au PAIGC degouverner sans influence, d’assumerpleinement les responsabilités qui nousont été confiées parce que nous avonsobtenu une majorité qualifiée. Notrevictoire témoigne de la confiance dupeuple bissau-guinéen et des militantsdu PAIGC. Cela montre que le peuplecontinue à avoir confiance après avoirobservé la période globale de 17 moisque nous avons passée à la tête dugouvernement. Tout ce qui a été réaliséa beaucoup influencé dans le sens de cevote massif ! »

Alors qu’elle nous recevait au 5e

niveau du building des Nations-Uniesà Bissau pour une interview le 23 jan-vier 2009, la coordinatrice du systèmedes Nations Unies et représentante-résidente du PNUD en Guinée-Bissau,Mme Giuseppina Mazza, s’est expriméen ces termes : « Je ne peux même pasdire que j’étais satisfaite, mais j’étaispresque touchée par la maturité, lesérieux, la volonté des citoyens etcitoyennes de Guinée-Bissau d’exprimerleurs suffrages et de le faire dans uneatmosphère calme. J’étais très impression-née, déjà que la campagne s’est dérouléedans le calme malgré les craintes dequelques-uns, surtout par la participationmassive, à Bissau où je suis restée, desjeunes et des femmes, par le nombre depersonnes qui ont voté dans le calme,dans la discipline, par le sérieux des délé-gués de partis qui étaient assis dans lesbureaux de vote, sans aucune interfé-rence, par la présence à distance desforces de l’ordre qui ne voulaient exerceraucune influence. En plus, ce n’est pas moiqui le dit parce qu’il y a eu des missionsd’observation électorale de différentesorganisations électorales et régionales quitoutes ont conclu que les électionss’étaient déroulées très correctement, etqu’elles ont été libres ! Le résultat est là ! Ily a eu un taux de participation très élevé,82 % je crois ; ce qui est énorme pour desélections législatives qui ne sont pas desprésidentielles. Même pour les électionsprésidentielles, ce n’est vraiment pas malcomme taux. Normalement, la moyenneafricaine à ma connaissance, c’est plus oumoins 75 % pour les législatives, quandc’est très haut ! Donc, nous ne pouvonsque nous réjouir de comment ces élec-tions se sont déroulées et considérer juste-ment que c’est une avancée significative,en quelque sorte, dans l’expression de lacitoyenneté en Guinée-Bissau ! »

Evénement

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10990

M ême si les élections de mi-mandat lui ont été défavorablesface aux républicains, le Magazine internationalDécouvertes a choisi de faire revivre à ses aimables lecteurs

les moments très émouvants de la brillante investiture de BarackObama, ce président américain, démocrate, qui, avant même lepremier anniversaire de son accession à la magistrature suprême deson pays, recevait déjà, chose atypique, le prestigieux prix Nobel dela paix. Exit Gorges Bush! Obama in Town! Foule bariolée etchatoyante (on parle de 3 millions de personnes), s’était masséedevant l’esplanade du Capitole jusqu’aux encablures dePennsylvania, à la veille de l’investiture du 44e locataire de la MaisonBlanche. Le héros en ce jour d’investiture du 20 janvier 2009 senomme Barack Hussein Obama, le First Chairman noir dans lesannales de la superpuissance américaine. L’enfant «exceptionnel »fasciné par les œuvres d’Abraham Lincoln et de Martin Luther King aprêté serment en posant sa main sur la Bible à 12 heures Gmt sur lesmarches du célèbre Capitole, siège du Parlement américain, devantla bâtisse du prestigieux Mall. Avant lui, son prédécesseur, GeorgesBush Junior s’était exercé en 2000 et en 2004 à ce traditionnel rituelde prestation de serment, sous les détonations des coups de canondans le ciel de Washington. Ces deux cérémonies renvoient à deuxfortes personnalités aux styles opposés. Une symbolique que lesAméricains ont vivifiée au regard de l’imposant parcours politique dedeux hommes. Le président sortant , qui a fait ses adieux à la nationaprès huit années de règne tumultueux, avait placé son sermentsous le signe de «la lutte contre le mal », le nouvel homme fort deWashington a décidé de miser sur «l’espoir des Américains plutôtque la peur ». Après un tour à l’église de Pennsylvania où il a écoutéun prêche solennel, le héros Obama fit son apparition sur lesmarches du Capitole, sous les hurlements et les sifflements desspectateurs qui l’attendaient impatiemment. Plus de 150 chaînes detélévision du monde ont fait le déplacement pour enregistrer cettescène inoubliable qui rappelle les fortes et mythiques images del’assassinat de Kennedy. A Washington, les observateurs qui étaient

unanimes reconnaissaient qu’on n’avait jamais vu ça. Malgré le froidmordant, célébrités, sommités mondiales de la musique, hommespolitiques étaient sur leur 31 sur l’immense parvis du Capitole pourécouter l’enfant d’Hawaï . Le nouveau locataire de la Maison Blanche,Obama, sa charmante épouse Michelle et ses deux mignonnes filles,Malia et Sasha, ont pris place dans la tribune officielle devant laquelleva passer la sublime parade. L’admirable couple Barack - Michelle aremonté à pieds l’avenue Pennsylvania vers la Maison Blanche.Barack Obama a affirmé que ses concitoyens ont choisi «l’espoirplutôt que la peur » en jetant leur dévolu sur sa personne. « Noussommes rassemblés en ce jour d’investiture, car nous avons optéd’agir ensemble, en parfaite synergie, malgré nos différences plutôtque le conflit et la discorde. L’heure de la fin des actes mesquins,violents et de fausses promesses a sonné », a plaidé le nouveauprésident américain. En homme de paix, pétri de sobriété et d’espritconsensuel, Obama a invité ses concitoyens et l’ensemble descommunautés du monde à mieux vivre dans un élan de solidarité etde tolérance. Mettant en avant la carte du soft power et dumultilatéralisme, le jeune président, originaire du Kenya, a asséné auxallures d’un prêche en ces termes : « A tous les peuples et lesgouvernants qui nous regardent aujourd’hui, depuis les grandescapitales du monde jusqu’aux petits villages d’Afrique, nous sommesdes frères et sœurs et devons nous unir pour combattre l’injustice, lamisère, la peur ». Se voulant apôtre d’une paix mondiale, à l’instar despères fondateurs de la grande nation américaine qui ont forgé dansle passé ce continent aux sources des idéaux de la clairvoyance, de larésistance et de la dignité, Obama a promis de pérenniser ses idéaux.Son avis sur la sale et interminable guerre qui sévissait en Irak, il jurela main sur le cœur que les troupes américaines allaient commencerà se retirer progressivement du bourbier des missiles des «fousdjihadistes». «C’est vrai que nous voulons participer à ramener la

IL Y A DEUX ANS, L’INVESTITURE DE BARACK OBAMA

Le 44e président américain prête sermentsur les marches du Capitole

Evénement

La main gauche sur une Bible tenue par sa charmanteépouse Michelle, Barack Obama, a prêté serment en tantque 44e président des Etats-Unis.

Malia et Sasha, les deux charmantes filles d’Obama,avaient aussi assisté, aux cotés de leur mère, à la presta-tion de serment de leur désormais président de père.

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 91

paix dans le monde, mais cette guerre a connu des ratésimpitoyables et porté préjudice à notre peuple. Nous allonscommencer à laisser l’Irak aux Irakiens de façon responsable etforger une paix en Afghanistan », a assèné le président Obama qui,avec sa famille, après les instants mémorables de la parade quis’est achevée dans l’allégresse, a assisté à une dizaine decérémonies festives allant de bal en bal d’Hawaï et de l’Illinois. Lesférus de l’Obamania, qui n’ont pas voulu rater cette escapadenocturne du couple présidentiel, ont sorti leurs robes du soir,smokings et nœuds papillon et dansé de joie toute la nuit quis’étirait avec leurs héros du jour. A la fois médiateur etambassadeur, le locataire de la Maison Blanche qui entendait nepas perdre du temps a décidé de se mettre au travail avec son«think tank », la Dream Team composée d’éminentes éminencesgrises que regorge le pays de l’Oncle Sam. Placé sous le signe degrands défis, de la crise économique aux grands conflits quiassaillent le monde (Moyen Orient, Irak, Darfour, Somalie, …), lemandat de Barack Obama est parti pour être des plus titanesques.Pour l’aider dans sa noble et délicate mission, une Dream Teamaux mains réputées expertes qui pèse bien la lourdeur de satâche. Sur la Short List, des figures de proue connues du gratin

politique, sécuritaire etdes affaires des Etats-Unis. L’on peut citerentre autres : la damede fer, Hillary Clinton,James Jones, RobertGates, Eric Holder, SusanRice, Léon Panetta,Valerie Janett, DavidAxelrod et letechnocrate émérite,Timothy Geithner. Mais,l’Amérique retiendracette image saisissantede Dick Cheney,l’ancien puissant gouroudu président sortant,Georges Bush Junior,

arrivé sur une chaise roulante, pour assister à la cérémonied’investiture de Barack Obama. L’homme symbolisait une partiedu drame politico-militaire américain qui a rongé tout le paysdurant les deux mandats de son mentor. Quelle Amérique !Cette image qui a fait le tour du monde en boucles constitue àla fois l’une des faces hideuses et symboliques de l’investiture dupremier président noir des Etats-Unis. L’Amérique garde espoiravec l’arrivée de Obama à la Maison Blanche et prie Dieu, al’instar de ce pasteur qui a fait une prière solennelle lors de lacérémonie d’investiture, que sa mission soit des plus exaltantesde l’histoire de cette grande nation. Car, « il est celui qui reflète lapromesse de la patrie américaine », a révélé le président français,Nicolas Sarkozy. Derrière Obama, une femme et non desmoindres, Michelle, que les Américains ont fini de surnommeraffectueusement « la dame de cœur », entend jouer un rôle dansle dispositif de la relance et de l’espérance de cette puissancemondiale. Aloha (1) au nouveau couple présidentiel à la WhiteHouse !

Soumaïla Aïdara

(1) : Bienvenue dans la langue d’Hawaï dont est issu Barack Obama.

Evénement

Et c’est devant une foule bariolée et chatoyante masséedevant l’esplanade du Capitole que Barack Obama a, enprésence de sa petite famille, prêté son serment.

Derrière Obama, une femme et non des moindres,Michelle, que les Américains ont fini de surnommeraffectueusement « la dame de cœur »

L’admirable couple Obama - Michelle a remonté à piedsl’avenue Pennsylvania vers la Maison Blanche.

Bienvenue au « couple du siècle » à laWhite House !

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10992

Bonjour Madame l’ambassadeur ! Quelest l’état actuel des relations entre lesEtats-Unis et le Sénégal, et quelle appré-ciation faites-vous de la situation actuelledans ce pays où vous êtes accréditée ?

Merci bien ! Je dois vous souligner toutd’abord que les relations entre les Etats-Uniset le Sénégal sont profondes et datent dedepuis l’indépendance. Elles restent trèsfortes. Nous avons beaucoup de valeurs encommun. Nous sommes tous les deux desdéfenseurs de la démocratie dans la sous-région, sur le continent africain et ailleurs.Nous restons toujours en contact à plusieursniveaux. Ca c’est la première chose à dire.Comme de très bons amis, nous avons tou-jours l’occasion d’échanger nos soucis, nospréoccupations, les suggestions sur ce quenous voulons chacun. Je dois vous dire qu’il ya toujours des leçons à apprendre de tous lesdeux côtés.

Qu’est-ce qui s’était passé au juste autourde la publication de votre dernier textesous forme de contribution sur la corrup-tion au Sénégal ?

Comme vous le savez, l’administration du pré-sident Barack Obama s’occupe surtout des

questions de bonne gouvernance, de trans-parence dans la lutte contre la corruption.Parce qu’après 50 ans, nous avons vu qu’il y ades progrès bien sûr dans le développement,mais que ceux-ci ne sont pas aussi notablescomme l’on pourrait s’y attendre. Maintenantque nous avons ce contact dans le cadre duMillenium Challenge Corporation (MCC) quiexige que chaque pays qui en bénéficie resteéligible, c à dire que, comme le dicte notre loi,même après l’accord, que le pays reste éligi-ble. Il y avait beaucoup de progrès réalisés parMonsieur le président Wade et son adminis-tration et par le gouvernement du Sénégalpour augmenter et renforcer la transparence.Nous voulons rester les partenaires duSénégal dans cet effort. Et c’est dans ce sensque nous avons publié la lettre dans les jour-naux en mai de cette année 2010. Je voudraisaussi vous signaler qu’il y a dans toutes lessociétés ouvertes comme le Sénégal et lesEtats-Unis, des gens qui restent en surveil-lance, si vous voulez. Il n’y a pas de secret qu’ily a des gens aux Etats-Unis, surtout dansnotre Congrès, qui dirigent ce programmeaprès tout. Nous voulons toujours les aider àbien apprécier le développement qui se faitici. Comme mes collègues les ambassadeursde l’Union européenne (Allemagne,…)l’avaient exprimé, nous avons tous des ques-

INTERVIEW EXCLUSIVE DE MME MARCIA S. BERNICAT, AMBASSADEURDES ETATS-UNIS AUPRES DU SENEGAL ET DE LA GUINEE-BISSAU

« Quand on a un lieu pour placer un produit illégal,il y a toutes les autres activités illégales qui peu-vent bénéficier de ce même système »

Evénement

Après avoir occupé des postes de direction auDépartement d’Etat américain et servi son paysen France, au Mali, en Inde, au Maroc, au Malawiet à la Barbade, Mme Marcia S. Bernicat a été,après confirmation du Sénat, accréditée à partird’août 2008 auprès de la République du Sénégalet de la République de Guinée-Bissau en qualitéd’ambassadeur extraordinaire et plénipoten-tiaire des Etats-Unis. C’est cette charmante chefde mission diplomatique, membre de carrière duSenior Foreign Service, qui nous a, avec un pro-tocole digne du pays de l’Oncle Sam, reçu le 20octobre 2010 pour une interview exclusive à laChancellerie de l’Ambassade américaine sise lePlateau à Dakar.

Le jour de la signature de l’accorddans le cadre du MilleniumChallenge Corporation, les prési-dents sénégalais MaîtreAbdoulaye Wade et américainBarack Obama avaient bienvoulu poser pour la postérité

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 93

tions qui concernent le très bon système quele président a établi pour gérer les achatspublics. C’est une institution qui a donné àMonsieur le président beaucoup de respect,beaucoup de congratulations ici dans la sous-région et dans le monde entier. Et nous avionsdemandé, comme les autres amis du Sénégal,une précision sur les changements les plusrécents pour s’assurer que cette institutionreste aussi robuste parce que je dois vous direque c’est l’un de meilleurs exemples que nouspouvons utiliser pour montrer que le gouver-nement du Sénégal reste fidèle dans la luttecontre la corruption.

Quelle lecture avez-vous faite des évé-nements du 1er avril 2010 en Guinée-Bissau et comment voyez-vous l’envoidans ce pays d’une mission de stabili-sation par la Cedeao, l’Union africaineet la Communauté des pays de langueportugaise (Cplp)?

Je dois vous dire que les événements du 1er

avril ont été un choc pour nous.Malheureusement ; ils ont suivi un cyclevicieux là-bas ! Comment un officier militairepeut kidnapper un Premier ministre et leséquestrer ? Arrêter le chef des forces arméeset plusieurs officiers sans aucune référence àun processus légal ! Toutes les personnes quiaiment la Guinée-Bissau, qui aiment la justice,qui aiment la démocratie doivent être cho-quées par ces événements, y compris lesEtats-Unis ! Très profondément, c’était encoreun signe que ce pays n’est pas dirigé par lesautorités civiles. On ne peut pas avoir dedémocratie quand les élus ne sont pas encharge. Laissez-moi vous dire que la seulechose un peu encourageante autour de cesévénements était la réaction des citoyens deGuinée-Bissau. Je suis admiratrice descitoyens bissau-guinéens et sénégalais quisavent qu’ils sont dans un système profondé-ment démocratique ; ils savaient que ce n’étaitpas du tout juste ce que les officiers militairesavaient fait. Ils se sont opposés à ce que cesofficiers voulaient faire. S’il n’y a pas eu de mortce jour-là, on se demande si ce n’est pas àcause de la réaction des populations. Je doisvous dire aussi que les menaces de l’actuelchef des forces armées contre le Premierministre et les citoyens bissau-guinéensétaient épouvantables, honteuses vraiment !Tous les amis qui veulent aider la Guinée-Bissau doivent se demander, comme nous etl’Union européenne, comment on peut fairetout ce qu’il faut pour aider le peuple de cepays qui souffre depuis si longtemps dans cesconditions. Les actions par les pays africainssont les bienvenues. Comme vous le savez,nous entretenons une bonne coopérationmilitaire avec presque tous les pays dans larégion pour les aider à redresser ces situationsquand elles surviennent. Avoir une force despays africains et de la CPLP qui veulent jouer

un rôle, c’est fondamental ! Le gouvernementaméricain est très content de voir ces efforts.Nous voulons continuer à travailler avec laCedeao, avec l’Union africaine et les autrespartenaires de la Guinée-Bissau pour soutenirleurs efforts en vue du rétablissement de lastabilité dans ce pays.

Par décret présidentiel, le contre-ami-ral José Americo Bubo Na Tchuto a étérenommé chef d’Etat-major de laMarine bissau-guinéenne et rétablidans ces fonctions par le présidentMalam Bacai Sanha lors d’une cérémo-nie officielle organisée le 13 octobre2010. Comment les Etats-Unis dontvous êtes le chef de la mission diploma-tique auprès de la Guinée-Bissau ont-ils accueilli cette réhabilitation ?

Comme nous l’avons dit dans notre commu-niqué de presse, c’est vraiment regrettableque ce monsieur ait été placé encore dansune position de responsabilité. Tout d’abord,pour avoir un bon progrès, il faudrait que legouvernement soit dirigé par des responsa-bles élus par le peuple bissau-guinéen. Leretour de Bubo Na Tchuto montre que lesmilitaires ne sont pas prêts à laisser le paysêtre gouverné par ses élus. Comme nousl’avions bien annoncé en avril, Bubo NaTchuto était classé par notre Département duTrésor sur la liste de barons du trafic de ladrogue. C’est un bon exemple parce quecette désignation, cet outil si vous voulez était

utilisé depuis un bon moment par les Etats-Unis pour essayer de réduire l’impact desactes illégaux commis par des gens qui res-tent à l’extérieur de l’influence des actes de laloi. La Guinée-Bissau ne va pas avoir un bonprogrès s’il n’y a pas une bonne réforme dusecteur de sécurité, qui doit être faite dansune atmosphère où l’autorité de la loi est bienrespectée. Ce n’est pas le cas malheureuse-ment aujourd’hui en Guinée-Bissau.

Après la suspension de l’appui devotre pays à la réforme du secteur desécurité et de défense de la Guinée-Bissau, ce pays va-t-il continuer àbénéficier de l’aide américaine dansd’autres domaines ?

Absolument ! Nous voulons continuer à aiderle peuple bissau-guinéen. Maintenant, tousnos efforts sont sur la réforme du secteur desécurité civil parce qu’après tout le gouverne-ment est dans une lutte très difficile contre lestrafiquants des stupéfiants et les autres crimestransnationaux. Nous sommes en train decommencer un grand programme pour ren-forcer le secteur judiciaire. Nous allons avoirdeux conseillers qui vont travailler dans cepays : l’un dans le secteur de la justice etl’autre avec la police et les autres agents de lasécurité civile. Nous avons aussi annoncé lerenouvellement d’un programme dans lequelnous donnons neuf cent mille dollars des pro-duits pour alimenter les écoliers : School fee-ling program. Nous allons aussi continuer nos

Evénement

Face au directeur de publication du Magazine interna-tional Découvertes, Madame l’ambassadeur des EtatsUnis a déclaré : « Nous voulons continuer à travailleravec la Cedeao, avec l’Union africaine et les autres par-tenaires de la Guinée-Bissau pour soutenir leurs effortsen vue du rétablissement de la stabilité dans ce pays. »

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10994

efforts : il y a maintenant un centre culturel quis’appelle un coin américain à l’université.Nous allons continuer à trouver d’autresmoyens de travailler directement avec le peu-ple, avec les civils en Guinée-Bissau.

A la lumière des informations en votrepossession, pourriez-vous nous dres-ser l’état des lieux actuel du narcotra-fic en Guinée-Bissau et au Sénégal enparticulier, et en Afrique de l’Ouest engénéral ?

Le Bureau des Nations-Unies contre les stu-péfiants et le crime (UNODC) vient depublier son rapport pour l’année 2010. Etc’est vraiment clair que ce problème est unproblème régional. Je dois vous dire quec’est une menace que vous ne pouvez pasignorer, que nous ne pouvons pas ignorernon plus, même si la drogue transite seule-ment par la sous-région en venant del’Amérique latine vers l’Europe. Nous avonsun exemple très proche de nous aux Etats-Unis, c’était le cas du Mexique, qui est main-tenant dans une vraie guerre intérieureparce que ces criminels ne sont jamais satis-faits. Ils vont menacer toutes les institutions,tout le système uniquement pour leur profit.Et ça va arriver ici en Afrique. Croyez-moi, il ya maintenant de la drogue qui reste ici parceque ces gens qui facilitent le transit des stu-péfiants sont payés en cash mais aussi ennature (drogue). Le vrai danger est l’argentqui peut produire des profits obscènes, cetargent qui peut détruire le système démo-cratique, le système transparent Aussi, il fautnoter que quand on a un lieu pour placer unproduit illégal, il y a toutes les autres activitésillégales qui peuvent bénéficier de ce mêmesystème ; par exemple : le blanchimentd’argent sale, la traite des personnes, lacontrebande, … Tout cela peut passer par lemême système. Cela veut dire qu’il n’y a pasune ou deux menaces, mais plusieurs. Et ilfaut noter ici que les terroristes peuvent pro-fiter de ce même système. Je ne dis pas qu’ilssont en train de le faire déjà, mais commenous avons vu en Amérique Latine, enAfghanistan, un jour ou l’autre, ils vont aussiaborder cette activité pour leurs propresintérêts. Il faut aussi souligner que la Guinée-Bissau, avec tous les gens qui sont impliquésdans le trafic des stupéfiants là-bas, est lecentre de ce problème. Je ne dis pas qu’elleest la seule parce que tous les pays dans larégion sont touchés : il y a eu des saisies enGambie, au Mali, au Togo, au Ghana, auLiberia, au Sénégal aussi, au Cap-Vert, … Onne peut pas isoler ce problème, il faut lecombattre ensemble, vous et nous parceque les Européens et les Américains sontavec vous dans cette lutte. Plus nous pou-vons protéger les informations et travaillerensemble, moins les narcotrafiquants peu-vent travailler efficacement.

Certains observateurs disent que le pro-blème est détourné et qu’au lieu de « dia-boliser » seulement les points de transitque sont la Guinée-Bissau et les autrespays africains, il faudrait s’attaquer vive-ment à la provenance de la drogue qu’estl’Amérique Latine et à sa destinationqu’est l’Europe. Qu’en dites-vous ?

Tout à fait ! Le problème est si grand et je doisvous dire que les Etats-Unis sont dans cettelutte durant les derniers vingt-cinq, trente ans.C’est un problème tentaculaire, si vous voulez; et vous avez parfaitement raison. Nousdevons trouver un moyen pour bien réduirela demande dans nos pays et je suis fière devous dire que l’administration de BarackObama est en train de le faire. Nous conti-nuons notre lutte contre les gens qui produi-sent ces stupéfiants en Colombie, en Bolivieet dans d’autres pays ; et maintenant auMexique, nous avons une grande initiativeavec le gouvernement de ce pays. LesEuropéens sont aussi bien conscients de cettelutte et nous sommes en train de travaillerétroitement ensemble. Maintenant, c’est àvous aussi les gouvernements d’Afrique denous rejoindre et de collaborer égalemententre vous pour défendre vos frontières, vospopulations, vos institutions,...

En quoi consiste ou a consisté le forumdu président Obama avec les jeunesleaders africains ?

Merci de me poser cette question ! Je reviensdes Etats-Unis où se tient chaque année uneconférence de tous les ambassadeurs améri-cains en Afrique. La Maison-Blanche était tel-lement heureuse d’avoir ce programme detrois jours pour parler du futur de l’Afrique. Leprésident, qui est fils d’un jeune leader africaind’une époque, voulait écouter et soutenir,

entendre surtout, les jeunes leaders africainsd’aujourd’hui parce que nous devons nousoccuper du futur si nous voulons opérer lechangement, améliorer la vie et vraimentaider l’Afrique à bien passer à une autre étape.Ce n’est pas pour rien que les Chinois, lesIndiens,… bougent. Tous les pays compren-nent que l’avenir est ici en Afrique. Nous, noussommes ici depuis le début. Y’a-t-il des chosesque nous pouvons bien faire ? Bien sûr queoui, mais pas tous seuls ! Nous devons savoirce que veulent, ce que pensent les gens quivont hériter du futur. Et le président a bienlivré un message à tous ces gens qui sont siimpressionnants : ne pas tremper dans la cor-ruption, ne pas se décourager, connaître etapprécier la démocratie. Il y en a, comme lesdeux jeunes Sénégalaises ayant participé, quivivent dans une démocratie, mais les autresn’ont pas encore cette chance. Il voulait lesrassurer qu’ils peuvent réussir, les exhorter àrester résolus dans leurs efforts en vued’améliorer tous les systèmes, à mieux utiliserl’aide, à mieux utiliser tout ce qu’on est en traind’apprendre pour avoir une vie encore meil-leure, une démocratie encore plus forte. Et làoù il n’y a pas encore de démocratie, les aiderà en établir une réelle.

Cette rencontre va-t-elle être pério-dique ?

Merci de la question ! Il nous a assurés lasemaine dernière qu’il voulait continuer cescontacts, les entretenir en permanence.Peut-être que l’année prochaine, ils vontavoir le même programme quelque part icien Afrique. Nous restons en contact avec lesdeux Sénégalaises qui ont déjà parlé de leurexpérience à d’autres personnes. Nous vou-lons continuer ce dialogue que nous vou-lons élargir et nous travaillons beaucoup iciavec les Sénégalais et les Sénégalaises : il y ale programme pour apprendre l’anglais, leprogramme d’échanges, le programme pourmême réaliser des films et des émissionsradio afin de permettre aux gens des’exprimer. Ce travail est plus satisfaisant,mais aussi, comme je l’ai dit, si nous allonsvers le futur, il faut parler avec les jeunesgens. Je suis heureuse de dire, même si je n’aipas duré avec ces nouveaux médias sociaux,nous pouvons nous suivre sur facebookmaintenant, ou sur twiter parce que noussommes bien conscients que les jeunesSénégalais et, si je comprends bien, même leprésident Maître Abdoulaye Wade, connais-sent bien la navigation sur Internet. Nousvoulons offrir un plus grand nombre de pos-sibilités des contacts.

A l’heure actuelle, pourrions-nous parlerd’assouplissement ou de durcissementdes conditions d’octroi des visas auxAfricains désireux de se rendre aux Etats-Unis, et quel est le taux annuel de

Evénement

« Plus nous pouvons pro-téger les informations ettravailler ensemble,moins les narcotrafi-quants peuvent travaillerefficacement. »

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 95

l’immigration autorisée, par opposition àl’immigration clandestine ?

Je n’ai pas tous ces chiffres en tête mainte-nant, mais si je peux recourir à mon docu-ment, je pourrais vous dire qu’il y a eu 6 mil-lions de visas donnés l’année dernière, c’est-à-dire notre année fiscale qui a fini le 30 septem-bre. Et il y a eu plus de 55 millions de visiteursétrangers aux Etats-Unis. Nous voulons lesvisiteurs, nous voulons les hommes et lesfemmes d’affaires, nous voulons les étudiants,nous voulons les immigrants. Notre popula-tion qui est chargée s’est toujours renouvelée.L’année dernière, il y avait 300 millions dedemandeurs des visas d’immigrants, de diver-sité comme on dit. Ce programme va conti-nuer. Le nombre d’immigrants du Sénégalétait, l’année dernière, de 1.484 personnes,tous les immigrants confondus : de familleimmédiate, il n’y a pas de limite, de quota, etles demandeurs des visas par la loto. Dans cedernier cas, tous les gens qui gagnent sontaussi éligibles au niveau de leur éducation oude leur métier. Il y avait 4.319 visas non immi-grants qui étaient aussi émis. Les règlementsn’ont pas changés, mais les systèmes par les-quels on peut demander le visa sont encoremoins compliqués, c’est-à-dire qu’il n’y aqu’une seule fiche qu’on doit remplir parInternet. Il y a aussi un seul formulaire pour levisa d’immigrant par la loterie qu’on peut aussiremplir par Internet. C’est facile à faire. Mêmedans notre section culturelle, nous avons uncentre des ressources qu’on peut visiter. Onpeut aller dans un Cybercafé. Les gens n’ontpas besoin d’aide, ils peuvent le faire eux-mêmes pour demander leur visa. Nous vou-lons continuer à encourager, surtout les étu-diants et les visiteurs d’échanges (profession-nels, culturels, religieux, …) . Il y avait l’annéedernière 285.000 nouveaux étudiants et visi-teurs d’échanges qui, pour la première fois,depuis le 11 septembre 2001 ont dépassé lenombre des visiteurs de chaque année. Il yavait une grande chute de ce nombre à causedes événements malheureux qui avaient eulieu à cette date. Mais aussi, la crise écono-mique mondiale avait réduit un peu la

demande de visas. Il y a des gens qui ne voya-gent pas actuellement à cause de la situationéconomique. Mais nous attendons d’avoir unnombre accru des gens d’ici en Afriquecomme de partout qui vont visiter les Etats-Unis.

Avez-vous autre chose à dire pour ter-miner, Madame l’ambassadeur ?

(Rire). Je vais toujours dire que le Sénégal estdans mon cœur ! J’ai été accueillie icicomme une Sénégalaise de retour dans sonpropre pays. Et tout ce que nous faisons ici,ce n’est pas uniquement par le cœur, maisaussi parce que nous sommes des peuplesliés par nos valeurs, par nos actions pourdéfendre la démocratie. Nous sommes fiersde travailler avec les militaires sénégalais quijouent un grand rôle pour garantir la paix icien Afrique, en Haïti et ailleurs. Nous avonsbeaucoup de programmes pour faire desstages militaires, des journalistes et mêmeavec des gouvernements sur comment tra-vailler avec les journalistes. Nous avons unprogramme avec le Corps de la paix, il y a 61nouveaux volontaires qui vont prêter ser-ment cette semaine. Le programme duCorps de la paix est l’un de plus vieux et deplus grands ici en Afrique et dans le mondeentier parce que le gouvernement duSénégal apprécie ce programme des volon-taires installés dans tous les coins de ce payset qui peuvent contribuer, côte à côte avecles communautés, à développer ce pays.Nous avons un programme de santé qui estun modèle mondialement, qui concernesurtout la lutte contre le paludisme et aussicontre le sida qui est déjà contrôlé grâce auxtrès bons efforts du gouvernement duSénégal. Nous avons un autre programmepour mieux assurer la santé des mères et desenfants. Nous sommes aussi avec le Sénégalmaintenant pour relancer un programmed’espacement des naissances encore pourmieux garantir la santé des mères et desenfants. Nous avons encore cette grande ini-tiative de l’agriculture qui va travailler parfai-tement avec le programme de MCC pour

augmenter la production agricole, pours’assurer qu’il y a suffisamment d’alimentsdans le pays et, tel est aussi mon rêve, pourtransformer le Sénégal en un exportateur dela nourriture ; parce que c’est une région quipeut faire aussi des exportations. Nous tra-vaillons aussi dans le secteur de l’énergie, del’eau, de l’assainissement, … Il y a autant desprogrammes ! Et bien sûr que nous allonsaussi continuer à envoyer beaucoup de gensaux Etats-Unis dans le cadre de nos pro-grammes d’échanges et à amener aussi desartistes ici pour des programmes culturels, ycompris le festival des arts nègres. Un autresymbole de l’aboutissement de nos efforts :nous sommes en train de construire unenouvelle Ambassade aux Almadies. Ca vaêtre un modèle pas uniquement d’un bâti-ment efficace, mais il y aura aussi d’autressystèmes pour utiliser le minimum d’énergie.Ils ont incorporé l’énergie solaire comme leprésident Abdoulaye Wade a exigé danstous les nouveaux projets de construction.Nous avons utilisé au moins 500 personnesd’ici, avec la formation. C’est-à-dire que nousn’allons pas contribuer uniquement àl’économie du pays, mais nous allons aussilaisser des Africains mieux formés pour tra-vailler dans l’avenir avec nous et avec lesautres. Je n’oublierai pas de dire aussi quenous travaillons ici avec l’Union européenne(l’Allemagne,…) sur l’audit des listes électo-rales et d’autres programmes pour s’assurerque les Sénégalais voteront en 2012 d’unemanière complètement transparente et cré-dible comme le Sénégal a toujours fait pourdonner l’exemple à tout le monde.

Evénement

« Je vais toujours dire quele Sénégal est dans moncœur ! J’ai été accueillieici comme uneSénégalaise de retourdans son propre pays »

A l’issue de leur rencon-tre, Madamel’ambassadeur des Etats-Unis a tenu à raccompa-gner le directeur de publi-cation du Magazine inter-national Découvertesjusque dans le halld’exposition, à l’entrée dela Chancellerie, où ils ontposé pour la postérité àcoté des portraits de pré-sidents Barack Obama etAbdoulaye Wade et de lasecrétaire d’Etat améri-caine Hilary Clinton

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10996

Après avoir été déclaré vainqueur,avec 63,31 %, au second tour del’élection présidentielle anticipée

qui l’avait opposé le 26 juillet 2009 aucandidat du PRS, l’ancien présidentKumba Yalla, le président Malam BacaiSanha a été investi le mardi 8septembre 2009 comme nouveauprésident de la République de Guinée-Bissau. Parti du Ministère des Affairesétrangères à 10h20 sous une pluiebattante, nous sommes arrivé, flanquéde notre reporter photo permanent, à10h25 au Stade du 24 septembre deBissau où la cérémonie de prestationde serment par le nouveau présidentélu devait avoir lieu. Il est 10h36 aumoment où, sous une pluie fine, nousgagnions la tente officielle érigée pourla circonstance, en passant par unehaie d’honneur dressée à l’entrée parquelques « Scouts » dont lemouvement en Guinée-Bissau estactuellement présidé par M. EzéchielSilva, un ancien du « Tribunal suprêmede Justice » de la Guinée-Bissau.Pendant que nous étions déjà là, unevoiture officielle arrive, et le présidentintérimaire, Raimundo Pereira, endescend à 12h52, entouré de quelquesgardes du corps. L’on peut lire sur sonvisage une certaine nostalgie ! Il est

13h05 à notre montre à laquelle nousjetons régulièrement un coup d’œil,quand le président du Parti africainpour l’indépendance de la Guinée etdu Cap-Vert (PAIGC), l’actuel Premierministre Carlos Gomes Junior, et leleader du Parti de la rénovation sociale(PRS), l’ancien président Kumba Yalla,créent une surprise en sortantensemble de la tribune officielle, lamain dans la main levée, marchantensemble sur le pourtour sous les vivesacclamations du public installé aux

tribunes centrale et latérale. Un public,fatigué des disputes politiciennes, quiespère avoir à faire à un gestetraduisant une sincère réconciliationnationale au lieu d’un gestedémagogique ! A 13h30, le premierdes chefs d’Eta invités, le Cap-verdienPedro Pires arrive sous une petite pluie.Huit minutes après, une troupe de lafanfare miliaire et un bataillon de laMarine rejoignent les bérets rouges quiétaient déjà installés devant la tribune.Un mouvement qui s’opère sous les

GUINEE-BISSAU

Une investiture présidentielle haute en couleurs

Evénement

(De notre envoyé spécial, Vital Ntambwe B. Baraka)

Comme nouveau président élu de la République de Guinée-Bissau, le prési-dent Malam Bacai Sanha a prêté serment le mardi 8 septembre 2009

C’est dans un stade du 24 novembre archicomble que lacérémonie d’investiture, agrémentée par des fanfaresmilitaires, a été organisée

En présence de plusieurs chefs d’Etat et de gouverne-ment, des délégations étrangères et représentants de lacommunauté internationale, cette cérémonie grandiosea eu lieu

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 97

ovations admiratrices du public et quise poursuit par un défilé intermittenten rond de ces éléments. Les aiguillesde notre montre indiquent 13h46quand un long cortège motoriséamène le président nigérian d’alors, feuUmaru Yer’Adua, visiblement fatiguépeut-être pour des raisons de santé,qui rentre aussitôt avec sa grandedélégation sous la tente d’honneur. Sixminutes plus tard, le chef d’Etat-majorgénéral intérimaire des Forces arméesbissau-guinéennes, José ZamoraInduta, encore capitaine de vaisseau,reçoit les honneurs militaires et passeles troupes en revue. A 14h00 TU, leprésident Abdoulaye Wade quecertains Sénégalais appellentaffectueusement « Gorgui » arrive, à latête d’une forte délégation parmilaquelle l’on reconnait le président duGroupe parlementaire PDS, DoudouWade, et Dr Cheikh Tidiane Gadio,alors ministre d’Etat, ministresénégalais des Affaires étrangères etde l’Intégration africaine. Le chef del’Etat sénégalais est suivi une minuteaprès par le président Yaya Jammeh dela Gambie, escorté par un imposantcortège de plusieurs véhicules àgyrophares. Marchant, main levée, surle pourtour, il reçoit d’abord un bainde foule de cinq minutes avant derejoindre ses autres homologues déjàprésents sous la tente d’honneur. Apeine une minute après l’entrée duGambien Yaya Jammeh, le présidentBlaise Compaoré du Burkina arrive ! Ilest 14h20 à notre Omega quand lasirène d’un motard rompt le silence enannonçant l’arrivée, sous une pluiefine, du président élu, Malam BacaiSanha, qui descend à quelques mètrespour recevoir d’abord les honneursmilitaires avant d’aller, quatre minutesaprès, occuper son fauteuil sous latente d’honneur. 14h30 : le nouveauprésident élu prête serment et reçoitpar la suite, sous la détonation dequelques coups de canon, un cordond’honneur aux couleurs de la Guinée-Bissau. Sept minutes plus tard, leprésident à l’intérim, RaimundoPereira, prononce son discours avantque le nouveau président de laRépublique, Malam Bacai Sanha, ne

Evénement

La prestation de serment s’était déroulée devant un parterre de députés dela Nation bissau-guinéenne

L’on a noté à cette cérémonie, la présence très remarquée du chef d’Etat-major général des Forces armées bissau-guinéennes d’alors, José ZamoraInduta, qui s’entretient ici avec son adjoint, Antonio Injai, assis à sa droite

A 13h05, le président du PAIGC, l’actuel Premier ministre Carlos GomesJunior, et le leader du PRS, l’ancien président Kumba Yalla, ont créé la sur-prise en sortant ensemble de la tente officielle, la main dans la main

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 10998

vienne délivrer son long message,emprunt d’émotion, à 14h42. Lenouveau chef de l’Etat bissau-guinéenprend vingt minutes pour s’adresseraux invités présents, au peuple bissau-guinéen et à toute la communautéinternationale. 15h03 : la fanfaremilitaire entonne l’hymne nationalbissau-guinéen pour marquer la fin dudiscours présidentiel. Le nouveau chefde l’Etat qui vient de prêter sermentsalue ses pairs, à 15h05, encommençant par le présidentburkinabé Blaise Compaoré suivi deMaître Abdoulaye Wade du Sénégal. A15h07, le président du Nigeria, feuYer’Adua, est le premier à se retirer. Ilsera suivi trois minutes plus tard par lesprésidents Pires du Cap-Vert etJammeh de la Gambie. Le chef de l’Etat du Sénégal suivi decelui du Burkina Faso ont été les der-niers à se retirer à 15h12 pendant queleur nouvel homologue bissau-gui-néen continuait à recevoir les félicita-tions de différents autres invités. Il est15h30 quand le président de laRépublique qui vient d’être investi seretire, accompagné par les fanfaresmilitaires ; il reçoit les honneurs mili-taires et salue, en marchant, la foulequi l’ovationne, avant de s’engouffrer à15h35 dans sa belle limousine ! Aprèsavoir présidé une courte transition demai 1999 à janvier 2000, MalamBacai Sanha vient d’entrer dans lesannales de l’histoire de la Guinée-Bissau comme l’un des présidentsdémocratiquement élus. Notons quecet événement grandiose a eu lieu enprésence de plusieurs délégationsétrangères de haut niveau et que lesEtats Unis d’Amérique étaient repré-sentés par Mme Mary Beth Leonard,directrice du Bureau Afrique del’Ouest au Département d’Etat, quiétait accompagnée de la très char-mante Marcia M.S. Bernicat, ambassa-deur du pays de l’Oncle Sam auprèsdu Sénégal et de la Guinée-Bissau. Ilconvient aussi de mentionner quepresque toute cette cérémonie s’estdéroulée sous la pluie. Un signe posi-tif, de l’avis de certains commenta-teurs qui ont vu en cela une bénédic-tion divine !

Evénement

Comme ses autres homologues qui l’avaient déjà précédé, le président bur-kinabé, Blaise Compaoré, est arrivé sous la pluie à 14h07

Cet événement riche en couleurs s’est déroulé en présence de Mme Mary BethLeonard, directrice du Bureau Afrique de l’Ouest au Département d’Etat amé-ricain, qui avait à sa gauche la très charmante Marcia M.S. Bernicat, ambassa-deur des Etats-Unis auprès du Sénégal et de la Guinée-Bissau

Investi dans ses nouvelles fonctions de chef de l’Etat bissau-guinéen, le prési-dent Malam Bacai Sanha, avec à son bras la première dame, s’est offert un bainde foule avant de quitter sous escorte le stade du 24 novembre de Bissau.

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 99

Evénement

Vous venez de présider tout à l’heureune grande cérémonie. De quoi a-t-ilété question ?

Cette cérémonie marque une étape déci-sive du processus électoral. Elle consiste àdresser une liste de candidats qui ont étéretenus par la Cour suprême de justicepour les futures élections présidentielles etde leur attribuer un numéro de vote.

Qui ont été conviés à cette cérémonie ?

Les représentants des candidats, la pressenationale et internationale et quelquesreprésentants des organisations internatio-nales impliquées par l’appui et/oul’observation.

Etes-vous prêts pour l’organisation desprochaines présidentielles anticipéesdu 28 juin 2009 ?

Maintenant, nous allons terminer lapremière phase de la préparation avecl’installation de la structure régionale àlaquelle nous allons donner deséquipements (moyens de locomotion,vêtements,…), nous allons organiser leséminaire pour la vulgarisation des activitésde la campagne civique et procéder à laconclusion des candidatures et à laréalisation de beaucoup d’autres choses. Lemois prochain, nous commencerons lacampagne électorale des candidats. Le 25mai, nous allons débuter la campagned’éducation physique lors de laquelle nousinviterons tous les candidats à venir signer lecode de bonne conduite qui leur

UN TEMPS AVEC L’ACTUEL PRESIDENT DE LA COMMISSIONNATIONALE DES ELECTIONS DE LA GUINEE-BISSAU, M. DESEJADO LIMA DA COSTA

«Sans un président de la République, la Communautéinternationale ne peut pas entretenir des rapportsnormaux avec le gouvernement de notre pays »

A un peu plus d’un mois des élections présidentielles anticipées du 28 juin 2009, organisées aprèsl’assassinat du président Joao Bernardo (Nino) Vieira, nous avons été reçu par le nouveau présidentde la Commission nationale des élections (CNE) de la Guinée-Bissau, M. Desejado Lima Da Costa qui,le 20 mai 2009, a accepté de nous dresser un état des lieux sommaire du processus électoral.

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109100

recommande d’accepter les résultats desurnes. En ce moment, la situation financièreest complètement réglée. Il y a beaucoupde pays comme la Grande-Bretagne,l’Allemagne et autres qui ont déjà annoncéet confirmé leur participation aufinancement ; il reste l’Union européenne, leplus gros donateur, qui va verser sacontribution à la fin du mois de mai 2009.Comme vous le savez, la question de lasécurité, encore fragile dans notre pays, esttrès importante en ce moment où règneencore l’instabilité politique, surtout aprèsl’assassinat du président Joao BernardoVieira et du chef d’Etat-major général TagmeNa Wae. Nous allons constituer unecommission qui va discuter de la situationde sécurité afin de procéder à lacomposition d’une force spécifique qui vaassurer la sécurité du pays et del’administration électorale.

Avec des moyens humains nationauxou y aura-t-il des éléments qui vien-dront de l’extérieur pour constituercette force appelée à assurer la sécuritélors des élections?

C’est maintenant décidé au niveau du gou-vernement que c’est nous-mêmes Bissau-guinéens qui assureront la sécurité.Beaucoup de pays étrangers etd’organisations internationales ont proposél’envoi d’une force, mais le gouvernement adécliné l’offre pour raison de souveraineté.

Peut-on avoir une idée chiffrée dubudget prévisionnel pour

l’organisation de ces élections ?

C’est pratiquement 5 millions d’Euros !

Avez-vous déjà tout encaissé en cemoment ?

Le gap n’est pas grand, beaucoup de payset d’organisations internationales ontdéjà versé leurs contributions. Aprèsl’inventaire, il manque seulement l’Unioneuropéenne qui va sous peu procéder àson règlement.

Est-il possible d’avoir la liste de princi-paux donateurs ?

Après, vous aurez la liste ! Mais, le donateurprincipal, c’est l’Union européenne.

En tant que président de laCommission nationale des élections,avez-vous un message particulier ?

J’appelle tous les Bissau-guinéens aucalme, à la tranquillité pour un processusélectoral dans la fraternité, la paix et la trans-parence qui permettra de retrouver uneactivité politique, économique et socialenormale afin de relancer notre économie etde vaincre la pauvreté qui est grande ici enGuinée-Bissau ! Sans un président de laRépublique, la Communauté internationalene peut pas entretenir des rapports nor-maux avec le gouvernement de notre pays! Le 28 juin, Dieu voulant, il va y avoir desélections parce que toutes les conditionssoient réunies ! Aux candidats, je demandede transmettre à leurs militants un messagede tranquillité, de paix pour qu’ils se com-portent tous dans l’intérêt de la Guinée-Bissau !

Avez-vous autre chose à ajouter ?

Juste un message spécial aux pays voisinsqui nous ont appuyés : le Sénégal, laGuinée Conakry, la Gambie et les autrespays africains, particulièrement voisins. Jevoudrais leur dire que la Guinée-Bissauapprécie leur contribution à son proces-sus de stabilisation et leur demander decontinuer à nous appuyer pour le retourde la légalité constitutionnelle dans notrepays !

Une jeune dame de la CNE et un représentant d’un candidat lors d’un tirageau sort organisé au siège de la commission pour l’attribution d’un numérode vote à chaque candidat à l’élection présidentielle anticipée de 2009

Avec un document écrit à l’appui, le président de la CNE présente le budgetprévisionnel de l’élection au directeur de publication du Magazine interna-tional Découvertes qui lui avait rendu visite

Evénement

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 101

RETOUR SUR LE DERNIER VOYAGE DU PRESIDENT SARKOZY EN RDC

Une fabuleuse visite qui a dopé l’axe Paris-Kinshasa

Un an et seulement quelques moisaprès avoir posé son baluchon à lapremière institution aux bords de

la Seine, l’actuel locataire de l’Elysée,Nicolas Sarkozy, s’est rendu le 26 mars2009 à Kinshasa, la capitale de laRépublique Démocratique du Congo, surinvitation solennelle de son homologueJoseph Kabila. A la tête d’une importantedélégation composée de quatre mem-bres du gouvernement Fillon parmi les-quels la secrétaire d’Etat aux Droits del’Homme d’alors, la célèbre Rama Yade,d’illustres personnalités issues desmilieux politiques et d’affaires de sonpays, le chef de l’Etat français était venurassurer le régime du président Kabila enlui renouvelant le soutien indéfectible etla confiance traditionnelle de la France.Accueilli par le premier ministre congo-lais, M. Adolphe Muzito sur le tarmac del’aéroport international de N’Djili, le prési-dent Nicolas Sarkozy qui foulait le sol afri-cain pour la quatrième fois et kinois pourune grande première, s’est payé le luxe des’éloigner un petit temps de répit de lagrogne sociale et des lourds dossiers éco-nomiques de la France. Un voyage d’étéaux allures de villégiature économique etdiplomatique digne de ce nom dans cegéant minier africain auquel s’attache laFrance comme à la prunelle de ses yeux.Sous l’escorte motorisée de la garde pré-sidentielle congolaise et avec des bruitsde sirènes des limousines de sécurité, lecortège présidentiel français s’est ébranlévers le Palais de la Nation de Kinshasa oùle chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila,l’attendait. Sur le parvis de l’imposantebâtisse de la Nation, le président françaisa eu droit aux honneurs militaires dû àson rang et aux applaudissements de lafoule munie des banderoles de bienve-nue et massée aux abords du palais pré-sidentiel. Ce premier séjour du succes-seur de Jacques Chirac à Kinshasa estconsidéré, aux yeux de bon nombred’observateurs avertis, d’historique dansles annales d’un président françaisdepuis 25 ans. À Kinshasa, qui a fait peauneuve avec ses allées et boulevards cha-

toyants, le président français, après avoirsacrifié au rituel avec le dépôt de gerbede fleurs au mausolée « Laurent-DésiréKabila », a évoqué en tête- à tête avecson homologue congolais la situationdans l'Est de la RDC. Il a défendu notam-ment sa proposition de paix pour larégion des Grands Lacs. L’on se rappelleque la feuille de route française avait for-

tement irrité les dirigeants congolais etplusieurs médias du pays avant mêmeson arrivée en RDC. Car, Nicolas Sarkozyavait estimé sans ambages, en débutd'année, que la RDC et le Rwandadevaient partager leurs richesses pourespérer une paix durable dans cetterégion dévastée par les forces belligé-rantes militaires et rebelles. Le présidentSarkozy, en bon médiateur de la paixdans les Grands Lacs et illustre garantsécuritaire et diplomatique, a tenu àmagnifier le geste courageux et pacifica-teur du président Joseph Kabila qui ainvité le Rwanda à coopérer militaire-ment avec son pays dans la lutte contreles forces hutues rwandaises (FDLR) quiopéraient dans l’Est congolais. « LaFrance demeure un allié traditionnel etstratégique de la RDC et se soucie davan-tage de son développement et de sa sta-bilité intérieure », a plaidé le présidentSarkozy. Louant les efforts consentis parJoseph Kabila ces dernières années pourramener la paix dans la région à traversles forces militaires coalisées congo-rwandaises au Nord-Kivu et congo-ougandaises dans le Haut Uélé, NicolasSarkozy a annoncé que son pays envisa-

Evénement

(Par notre grand reporter Soumaila Aidara)

A l’entrée du Palais de la Nation où il était attendu par son homologuecongolais, le chef de l’Etat français passe la garde républicaine en revue

En présence de la ministre françaisede l’Economie et des Finances del’époque, Christine Lagarde, et decelui du Travail, Brice Hortefeux , leprésident Kabila se fait présenter lasecrétaire d’Etat française auxDroits de l’Homme d’alors, la célè-bre Rama Yade

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109102

geait l’organisation à Paris en 2010 d’unegrande conférence des pays de GrandsLacs en vue de booster l’économie régio-nale. Requinqué par la nouvelle feuille deroute du locataire de l’Elysée, le présidentKabila, la voix sereine et la mine décon-tractée, n’a pas manqué de se réjouir decette audience qu’il a qualifiée de « privi-légiée et stratégique » et du reste, trèsattendue par l’opinion congolaise hantéepar les conjectures distillées ça et là cesderniers mois à Kinshasa. Le grandMarquis du Palais de la Nation aura assu-rément marqué son territoire en reloo-kant son image à l’échelle africaine etinternationale. Joseph Kabila a franchi le rubicond enacceptant d’être un des instigateurs de lapaix dans la région des Grands Lacs,comme l’avait reconnu l’emblématiqueLouis Michel, commissaire à l’Aide huma-nitaire et au Développement de l’UnionEuropéenne d’alors. Une nouvelle visiondes Grands Lacs est née à Kinshasa sousles auspices d’une coopération franco-congolaise plus offensive, rassurante etrationnelle. Même les hommes de Dieude la RDC, à l’instar du pasteur ThéodoreMugalu, chef de la Maison civile du chefde l’Etat congolais, n’ont pas manqué debénir le pacte de la grande Paix régionaleet de réaffirmer que leur pays, qui vit plusque jamais l’heure de la réconciliation etde la reconstruction, doit reprendre etrevêtir son étoffe de locomotive écono-mique et culturelle en Afrique! Après sontête à tête au palais présidentiel avecKabila Junior, cap au Palais du peuple,bordé pour la circonstance de drapeaux àl’emblème française, où le président

Sarkozy était attendu pour un discoursdevant le parlement. Avec son génie ora-teur, Sarko a reconnu, devant les parle-mentaires et sénateurs congolais, que lasouveraineté de la RDCongo est inaliéna-ble et déclaré que la vocation de ce pays,qui a la fortune à portée de main, n'estpas d'être le maillon faible, mais d'être lacolonne vertébrale de l'Afrique centrale.Ici, le locataire de l’Elysée eût droit à desapplaudissements nourris. Le premier quisuccomba au charisme verbal irrésistibledu président Sarkozy fut bien le présidentde l’Assemblée nationale démissionnaire,Vital Kamerhe qui, manifestement auxanges, était assis à la tribune ! L’escarcelledes investisseurs français s’est vue boni-fiée avec le séjour de Nicolas Sarkozy quia amené dans ses valises les magnats del’industrie française. L’argentière de l’Etatfrançais, Madame la ministre ChristineLagarde et le secrétaire d’Etat à laCoopération et la Francophonie, AlainJoyandet, ont signé à Kinshasa

d’importantes conventions de finance-ment dans les secteurs des mines, del’industrie, des transports et de la culture.Le groupe Vinci s’est adjugé l’appeld’offres pour la réhabilitation de la pistede l’aéroport international de N’Djili pourun coût global d’investissement de 37millions d’Euros tandis que le géantnucléaire AREVA sous la férule de la prési-dente du Consortium, Anne Lavergeon, abouclé les contrats d’uranium avec laGecamines. Le constructeur Alstom aréussi à être l’adjudicataire du marchéastronomique des turbines du barragehydroélectrique d’Inga II. Dans les autres secteurs dits « straté-giques » tels que la téléphonie mobile,l’eau et l’énergie, les groupes respectifsFrance Telecom, Suez et Veolia étaientannoncés pour les mois à venir à traversde grandes concessions. Sur le plan de lafrancophonie, une convention de finan-cement à hauteur de 5 millions d’Euros aété signée pour renforcer le réseau desAlliances françaises en RDC qui, avec laFrance, est l’un de deux premiers pays delangue française du monde. Prenantcongé de son homologue congolaisaprès 6 heures d’échanges fructueux, leprésident Nicolas Sarkozy s’est envolépour Brazzaville et Niamey, dernière étapede son voyage express en Afrique subsa-harienne. Laissant derrière lui, une RDCengagée vers un nouvel avenir, celui del’espoir, du développement, de la stabilitéet de la paix. Une RDC déterminée à occu-per, après une page douloureuse de sonhistoire, une place éminente, celle dictéepar sa géographie et son potentiel écono-mique, en Afrique centrale !

Evénement

Un tête-à-tête entre les présidents Nicolas Sarkozy etJoseph Kabila aura permis des échanges fructueux

En partance pour le Palais du peuple où il devait pronon-cer un discours devant les parlementaires et les séna-teurs congolais, Nicolas Sarkozy dévisse avec JosephKabila au sortir du Palais de la Nation

Aux abords du Palais du peuple, leprésident Sarkozy salue la foule desCongolaises et Congolais venusl’ovationner

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 103

LE CHEF DE LA MISSION DIPLOMATIQUE ANGOLAISE EN GUINEE-BISSAU,S.E. M. BRITO ANTONIO SOZINHO, S’EST EXPRIME :

« La coopération entre l’Angola et la Guinée-Bissaudate de très longtemps »

Evénement

Voudriez-vous, Excellence Monsieurl’Ambassadeur, nous donnerl’étendue de votre juridiction et lesdates respectives de votre accrédita-tion auprès de chaque pays qui lacompose ?

Je vous remercie d’abord d’être venu réali-ser cette interview dans le cadre de votremagazine international ! Je voudrais aussifaire une petite précision : l’Angola estdepuis des années République d’Angolaet non République populaire d’Angola !Arrivé ici en Guinée-Bissau le 7 janvier2008, j’ai pu présenter mes lettres decréance le 10 janvier de la même année.Après, j’ai été accrédité en République deGuinée le 23 août 2008. Je tiens à préciserque les Guinéens n’aiment pas qu’onappelle leur pays Guinée-Conakry, maisRépublique de Guinée. En Gambie c’étaitle 13 février 2008 et enfin, au Sénégal le 10octobre 2008 après avoir attendu un anparce que cela dépendait aussi de la dis-ponibilité des autorités (président de laRépublique, …). Donc, ma juridiction cou-vre ces quatre pays avec résidence àBissau.

Comment fonctionne votre serviceconsulaire ?

Nous avons une section consulaire quenous avons créée ici à Bissau pour pouvoirdélivrer des visas aux citoyens des pays oùnous sommes accrédités : les Bissau-gui-néens, les Guinéens, les Gambiens et les

Sénégalais. Il fonctionne normalementcomme d’autres services consulaires.Nous avons un deuxième secrétairechargé des questions consulaires ici àl’Ambassade. Notre section consulairefonctionne bien et nous enregistronschaque jour ouvrable un grand nombrede demandes de visas que nous délivronsselon l’autorisation émanant du pays, pasde nous-mêmes.

Et comment font les citoyens desautres pays où vous êtes accrédités, à

part la Guinée-Bissau, pour pouvoiraccéder à ces visas ?

Ils se déplacent du Sénégal, de laRépublique de Guinée et de la Gambiejusqu’ici à Bissau pour venir demander etprendre leurs visas parce qu’ils saventqu’étant des pays où nous sommes accré-dités, ils ne peuvent pas aller solliciter leurvisa dans un service consulaire établi dansun pays hors de notre juridiction, la Côted’Ivoire par exemple !

Ayant présenté ses lettres de créance le 10 janvier 2008, Son Excellence Brito Antonio Sozinho est lepremier ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République d’Angola accrédité auprèsde la République de Guinée-Bissau. Quelques jours après la célébration, le 11 novembre 2008, du 33eanniversaire de l’accession de son pays à la souveraineté internationale, le chef de la mission diploma-tique angolaise au pays d’Amilcar Cabral a reçu, pour une interview exclusive, le Magazine internatio-nal « Découvertes » le mardi 25 novembre 2008 à la Chancellerie de l’Ambassade sise Avenida FranciscoMendes n° 13, à Bissau la capitale. C’est par des réponses riches en substance qui, de par leur pertinenceresteront longtemps d’actualité, que le diplomate angolais à répondu à nos interrogations.

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LE DIPLOMATE DE L’ANNEE

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109104

Quelle est la santé des relations entrevotre pays et la Guinée-Bissau où estétablie votre résidence ?

La santé est bonne, je peux dire qu’elle estexcellente ! Vous savez qu’entre la Guinée-Bissau et l’Angola, il existe des liens histo-riques : nous avons mené tous la guerrede libération contre les colonialistes por-tugais. Cela veut dire que nous avons par-couru le même chemin : la libération.Donc, la coopération entre nos deux paysdate de très longtemps. Après notre indé-pendance, nous avons ouvert des mis-sions diplomatiques dans plusieurs payslusophones, mais en Guinée-Bissau, nousn’avions pas encore établi d’ambassade.Durant ces dernières années, la directiondu pays a jugé bon d’ouvrir une ambas-sade ici en Guinée-Bissau pour couvrir cer-tains pays ici en Afrique occidentale.C’était le seul pays lusophone où nousn’avions pas encore ouvert d’ambassade !

Voudriez-vous nous donner lesgrands axes de coopération entre vosdeux pays et les actions saillantes quisont déjà inscrites à l’actif de ceséchanges bilatéraux ?

A moins d’une défaillance de mamémoire, nous avons en 2007 tenu lagrande commission mixte angolo-bissau-guinéenne lors de laquelle nous avonssigné des accords dans plusieursdomaines…

Lesquels, Excellence ?

Dans les domaines de la pêche, del’industrie avec la création d’une entre-prise mixte d’exploitation de la bauxite deBoé qui va construire le port de Buba, laroute et après le chemin de fer pour facili-ter l’évacuation de ce minerai, non seule-ment à l’intérieur de la Guinée-Bissau, maisaussi vers d’autres pays de la sous-régioncomme le Mali, le Burkina, pourquoi pas leSénégal et bien d’autres.

Le chemin de fer partira d’où à où ?

Je pense qu’il partira du port de Bubajusque là où… Les techniciens pourrontvous en dire davantage. Mais le port sur-tout pourra permettre l’évacuation desproduits de la Guinée-Bissau vers des payscomme le Mali et d’autres qui sont encla-vés.

Pas pour faire parvenir jusqu’enAngola aussi ?

Pourquoi pas ! Mais ce sera essentielle-ment pour Bissau et les pays de la sous-région.

De nombreux observateurs disentque les relations bilatéralesqu’entretiennent l’Angola et laGuinée-Bissau sont un modèle decoopération Sud-Sud. Qu’est-ce quipeut selon vous justifier une telle qua-lification ?

Ces observateurs qui le disent ontconstaté que nos deux pays entretiennentdes relations privilégiées. Ils ont observédes échanges fréquents des délégationsentre nos deux pays, les bonnes relationsqu’entretiennent nos deux chefs d’Etat.Nous coopérerons avec la Guinée-Bissaudans le domaine de l’information. Nousavons signé aussi un accord pour aider laGuinée-Bissau dans le domaine desmédias. Quelques journalistes profession-nels de la radio et de la télévision étaientvenus animer une formation de quelquesjours au profit de leurs confrères etconsœurs de la Guinée-Bissau. En voyantcela et en constatant que la coopérationmarche bien, ces observateurs peuvent àmon sens se permettre un tel commen-taire.

Quelle appréciation faites-vous dedernières élections législatives du 5septembre 2008 dans votre pays ?Ces élections se sont bien dérouléesparce que depuis les premières dontl’UNITA n’avait pas accepté les résultatsavant de recourir encore aux armes,celles-ci se sont déroulées dans le calme,avec une forte participation de la popula-tion, et le parti gagnant a formé le gou-vernement.

C’est quel parti ?C’était le MPLA qui avait gagné 191sièges à l’Assemblée contre 16 pourl’UNITA et 5 pour les autres partis. Encoreune fois, ces élections s’étaient biendéroulées et nous allons continuer lescycles selon la périodicité de quatre ans.Donc, ce gouvernement qui a été forméest pour quatre ans. Alors, le MPLA abeaucoup plus de responsabilités en tantque parti ayant gagné les élections. Aprèsles quatre ans, je pense que le MPLA vacontinuer son programme parce quec’est le parti qui avait présenté le meilleurprojet de société au peuple angolais.

Quel regard jetez-vous sur les législa-tives du même type qui ont eu lieu enGuinée-Bissau le dimanche 16novembre 2008 ?

Evénement

« Notre section consulairefonctionne bien et nousenregistrons chaque jourouvrable un grand nom-bre de demandes de visasque nous délivrons selonl’autorisation émanant dupays »

« L’Angola et la Guinée-Bissau entretiennent desrelations privilégiées setraduisant entre autrespar des échanges fré-quents des délégationsentre nos deux pays »

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 105

Evénement

J’ai vu que les élections s’étaient aussibien déroulées ici en Guinée-Bissau etj’entendais les gens dire dans la rue qu’ilfallait qu’elles se tiennent comme enAngola. C’était vraiment le reflet de cellesqui s’étaient passées en Angola parceque, comme vous l’avez vu et moi-mêmeje l’ai constaté, il y a eu une participationmassive au scrutin. Tout le monde était là

dans le calme pour s’acquitter de sondevoir. Vous avez même vu les résultats.C’était, comme l’ont constaté les observa-teurs de la communauté internationale,des élections exemplaires, des électionslibres, justes et transparentes.Effectivement, elles étaient libres ! Jen’étais pas observateur mais en tant quediplomate, j’ai fait un petit tour en par-courant toute la ville de Bissau et j’ai étémême un peu jusqu’à 70 ou 80 kms d’ici,j’ai vu les gens aller voter et c’était vrai-ment bien, c’était très bien !

L’Angola a célébré, le 11 novembre2008, le 33e anniversaire de sonaccession à la souveraineté interna-tionale. Quel bilan avez-vous fait deces 33 années d’indépendanceacquise de haute lutte par votre pays ?

Monsieur le journaliste, je peux dire quece n’est qu’il y a six ans que nous célé-brons l’anniversaire de notre indépen-dance dans la paix. La paix est revenue, ily a quelques années de cela parce quedurant les autres années avant cettepériode, on n’avait pas de temps à consa-crer au développement économique etsocial du pays ! Nous étions préoccupéspar la guerre, il nous fallait défendre lasouveraineté du pays ! Il y a quelquesannées, la paix est revenue et notre paysa démarré ! Et je crois que vous suivez entant que journaliste, le pays a démarré eta bien démarré! Donc, nous avons main-tenant tout pour que le pays marche etque son processus de développement sepoursuive afin de le sortir du marasme,

pour que le peuple jouisse de cette indé-pendance qui a coûté beaucoup de sangà notre pays, qui a coûté la vie à beau-coup de nos frères, à beaucoup de noscamarades pour la libération du pays.

En tant que diplomate africain, quellelecture faites-vous de la situation quiprévaut à l’Est de la Républiquedémocratique du Congo ?

D’après mon analyse, cette situation estdéplorable parce qu’on ne peut pas en ceXXIe siècle chercher à résoudre les pro-blèmes par la force des armes ! Face àcette situation en République démocra-tique du Congo, l’Afrique doit se leverpour dire non ! Non à la déstabilisation dupays ! Il faudrait le dialogue ! La RDCongoa besoin de retrouver la stabilité, la nor-malité parce que son instabilité pourraitaffecter d’autres pays de la sous-région. Legénéral Nkunda a dit qu’il est en train dedéfendre les minorités Tutsi, on ne sait passi selon l’histoire il y a réellement desTutsis en RDCongo ! En tant queCongolais vous pourriez me corriger, moije sais qu’il y a des Tutsis qui ont émigré enRDCongo. Les tribus Tutsi selon les lec-tures que j’ai faites sont venues duRwanda et du Burundi ! Ce sont des émi-

« Comme l’ont constatéles observateurs de lacommunauté internatio-nale, les dernières élec-tions législatives bissau-guinéennes étaient effec-tivement exemplaires,libres, justes et transpa-rentes ! »

« Il y a quelques années, la paix est revenue et notre paysa démarré ! »

« Face à la situation enRépublique démocra-tique du Congo, l’Afriquedoit se lever pour direnon à la déstabilisationde ce pays ! »

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109106

Evénement

grés ! Donc, je ne vois pas pourquoi il ditqu’il lutte parce qu’il y a une discrimina-tion contre les Tutsis du Congo ! Mais lesTutsis ne sont pas de Congolais, ce sontdes personnes qui sont venues duRwanda ou du Burundi ! Nkunda fait laguerre, mais Nkunda ne fabrique pasd’armes ! Le général Nkunda n’a pasd’usine de fabrication d’armes ! Il y aquelqu’un qui l’arme pour lutter contre legouvernement légalement installé, qui aorganisé les élections ! Le président Kabilaétait élu au suffrage universel ! Il ne s’estpas accaparé du pouvoir ! Donc, si M.Nkunda veut se justifier aujourd’hui qu’ildéfend les minorités Tutsis, moi je ne voispas de raison ! Je pense que l’Afrique doits’asseoir et dire ce que nous voulons et oùest-ce que nous allons ! Il ne faudrait pasdire qu’on ne peut pas dialoguer et viterecourir aux armes ! Ce n’est pas normal !Et la décision de la SADC (Ndlr :Communauté de développement del’Afrique australe) de réitérer son appui à laRépublique démocratique du Congo estjuste ! Je pense que M. Nkunda est sou-tenu par d’autres pays qui sont des voisinsde la RDCongo ! Monsieur le journaliste,vous connaissez très bien ces pays ! Lui-même ne fabrique pas d’armes. C’estdéplorable parce qu’il y a des paisiblescitoyens qui sont obligés d’abandonnerleurs maisons et leurs biens pour aller seréfugier dans d’autres pays !

Voulez-vous faire allusion auRwanda ?

Pour être réaliste, oui ! On ne peut pascacher. C’est évident ! Même si les diri-geants rwandais refusent, cela est évident! Le Rwanda a un problème d’insuffisanced’espace, il n’a pas assez d’espace pourcontenir toute sa population. Il a besoin

d’un petit espace et c’est peut-être M.Nkunda qui peut garantir cet espace !C’est ça le problème !

En tant que diplomate établi enGuinée-Bissau, vous êtes observateurpermanent de la communauté inter-nationale, africaine et même luso-phone. Voudriez-vous nous dire ce quis’est passé ici dans la nuit du samedi22 au dimanche 23 novembre 2008 ?

Il se passe quelque chose qui n’est pasnormale ! Parce qu’attenter à la vie d’unchef d’Etat qui a été élu n’est pas du toutnormal. Comme je viens de vous le dire,s’il y a des choses qui ne vont pas, il fau-drait que les gens s’asseyent pour dialo-guer, mais ne pas recourir aux armes !Selon ce que j’ai vu, le chef d’Etat a eu dela chance. C’est un militaire, peut-êtrequ’il a pu trouver une place pour secacher afin d’échapper à la mort. Le chefd’Etat et sa famille dans la maison bom-bardée par des armes lourdes, ce n’estpas facile ! Et résister longtemps ! Il paraît,selon ce que j’ai appris, que même lagarde présidentielle a dû à un certainmoment prendre la fuite, laissant le chefde l’Etat seul ! Cela veut dire que le prési-dent n’est pas en sécurité, qu’il n’a pas desécurité ! Et ce qui s’est passé estcondamnable ! Et l’Angola condamnecette action énergiquement ! Noussavons très bien ce que nous avons vécu,ce que la guerre nous a coûté ! Donc,l’Angola condamne ce qui s’est passé icidans la nuit du samedi 22 au dimanche23 novembre 2008. Il faudrait traduire ces

«Ça suffit ! Le peuple bissau-guinéen a besoin de vivre enpaix !»

« Je souhaite que l’Afriquese construise dans la paixet l’harmonie, en avançantla main dans la main ! »

« La solution dans un paysne réside pas dans la prised’armes pour tuer unadversaire politique ! »

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 107

Evénement

gens en justice. Ça suffit ! Le peuple bis-sau-guinéen a besoin de vivre en paix !Qu’on le laisse en paix ! Les militaires doi-vent rester dans les casernes. Ils sont desmilitaires et l’on ne doit pas mélangermilitaires et politiciens ! Donc, s’il y a desmilitaires qui sont impliqués, il faudraitque le pays prenne ses responsabilités.Aussi les militaires, s’ils le sont ou pas, doi-vent prendre leurs responsabilités ! Lesgens qui ont fait ça doivent être traduitsen justice, jugés et même s’il le fautdevant le peuple !

Les assaillants ont-ils été déjà identi-fiés et quel est le bilan ?

Je pense qu’ils sont déjà identifiés selonce que j’ai entendu ! Il y a parmi eux unélément de la Marine. Je ne suis pasencore mieux informé, mais le même jourquand j’ai été rendre visite au présidentde la République, il m’a dit qu’il y avaitdéjà cinq qui étaient appréhendés. Jecrois que l’Etat-major général des arméesest en train de rechercher ceux qui sonten fuite et j’espère qu’ils seront arrêtés etjugés pour que le peuple sache qui avoulu tuer le président ! D’ailleurs, lors deses manifestations, le peuple réclame jus-tice. Il y a des gens qui voudraient voirtout le temps l’instabilité régner dans cepays, et ce n’est pas normal ! Les frèresBissau-guinéens doivent prendre

conscience que ce pays, avec toutes sesressources naturelles, a besoin d’être enpaix pour construire son avenir.

Un petit mot de la fin, Excellence ?

Je souhaite que l’Afrique se construisedans la paix et l’harmonie, en avançant lamain dans la main ! Que la coopérationSud-Sud soit vraiment une réalité ! Le

Nord veut nous imposer des diktats, maisnous devons réfléchir à ce que nous vou-lons et voir là où nous voulons aller. Aussi,je voudrais de tout cœur remercier leMagazine international « Découvertes »d’avoir eu la gentillesse de venir réalisercette interview. La porte de cette ambas-sade vous reste grandement ouvertepour tout autre question que vous esti-merez opportune !

L’ambassadeur d’Angola etle directeur de publicationdu Magazine international Découvertes se sont offertun petit tête-à-tête à la finde leur rencontre

Les Awards catégoriels de Découvertes

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Le Diplomate de l’annéeA qui reviendra l’honneur dans notre prochaine édition ? Vouspouvez toujours vous manifestez parallèlement aux contacts quenous menons de notre propre chef selon le profil que nous avonsarrêté ! Chaque élu de cette prestigieuse sous-rubrique seranominé et recevra un trophée dans le cadre des Awards catégo-riels de Découvertes.

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Une autre manière pour Découvertes de promouvoirun esprit du travail bienfait, un autre style de promouvoir un partenariat Win-Win, une autre façon d’œuvrer à la promotion dela coopération internationale !

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S’adressant aux chefs d’Etat et de gouverne-ment, aux représentants des institutionsinternationales, Ban Ki-Moon a axé sonspeech sur la nécessité de consolider lasécurité, la paix, la justice et le développe-ment économique dans les 192 pays mem-bres des Nations unies. Pour la première foisdepuis sa prise de fonction, le secrétairegénéral des Nations unies a posé le débatrelatif à la violence sexuelle faite auxfemmes. « Nous allons mettre l’accent sur laprévention de la violence sexuelle à l’égarddes femmes. Cela doit être désormais une

des priorités des Nations unies », a prévenuBan Ki-Moon . Il a aussi beaucoup parlé de lapaix en Afrique (Somalie, Darfour, Sud

Soudan, RDC), en Asie (Sri-Lanka,Afghanistan, Moyen Orient, Birmanie, Gaza),qui doit être le soubassement de toutes lesactions envers le monde des Nations unies,Pour renforcer le dispositif judiciaire contrel’impunité et l’oppression, Ban Ki-Moon aaffirmé que le mandat de la Cour pénaleinternationale sera renforcée lors de la confé-rence de Kampala, en Ouganda, en mai2010. « Le monde nous écoute et attend desactions concrètes. Nous n’avons pas le droitde ne pas être à la hauteur des espérances »,a reconnu Ban Ki-Moon.

BAN KI-MOON, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS UNIES : « Nous sommes le meilleur espoir de l’humanité. C’est maintenant ou jamais ! »

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109108

A l’occasion de la 64ème session annuelle del’Assemblée générale de l’Onu, la tradition durituel du haut de la tribune internationale futrespectée. Sur le majestueux immeuble del’establishment onusien sis au New YorkPalace, pèsent les grands dossiers qui agitentla planète. En ce jour de mardi 23 septembre2009, l’honneur du débat plénier revenait audiplomate libyen, Dr Ali Abdelssalam Triki, quiassurait depuis juin 2009 la fonction de prési-dent du Conseil de sécurité des Nationsunies.. Ancien ministre chargé des Affairesafricaines de la Jamahiriya libyenne populaireet socialiste, éminence grise de la politiqueinternationale du guide, Mouammar Kadhafi,75 ans, Ali Triki était le candidat consensueldu groupe africain (53 pays) à la tête duConseil de sécurité pour un mandat d’un an.D’emblée, devant un parterre de chefs d’Etatet de gouvernement du monde, de person-nalités diplomatiques de haut rang, Ali Triki afélicité son prédécesseur, Miguel d’Escoto,président du Nicaragua, qui a beaucoupœuvré durant son mandat à la restaurationde l’équilibre géopolitique du monde. L’on serappelle encore de son discours dispropor-tionné aux allures de réquisitoire en 2008 duhaut de la tribune des Nations unies, qui avaitirrité certaines puissances occidentales et quifaisaient allusion à la domination abusive des5 Grands du monde. « Le droit de vetoqu’exerce sur le monde depuis 1945, laChine , les USA, la Russie , la France , la GrandeBretagne, ne reflète pas l’état du mondeaujourd’hui », avait avoué Miguel d’Escoto.Dans un style moins pugnace mais pondéréet direct, le diplomate libyen a abordé les

grands thèmes qui secouent le monde.Terrorisme, crise économique et financièremondiale, paix internationale, multilatéralisme,catastrophes climatiques, spirale des conflitsau Proche Orient, en Afrique, ont été au cen-tre de la 64ème session de l’Assemblée géné-rale de l’Onu. Au nom du Groupe des 77 etdes Non-alignés dont la Libye fait partie, lecontinent africain a tenu à se faire entendre

par les hauts dirigeants du monde. L’une desgrandes doléances des pays du Tiers-monde,portées par leurs représentants à cette64ème session a été l’impératif de réforme duConseil de sécurité dont l’hégémonie des 5Grands de la planète demeure disproportion-née aux yeux des pays dits « pauvres ». L’unedes fortes images de cette session pascomme les autres reste celle de MouammarKadhafi aux côtés de ses pairs des USA,Barack Obama et de Russie, Medvedev. Car,c’est la première fois, que le leader charisma-tique de la Révolution Libyenne prenait partaux travaux pléniers des Nations unies.L’enjeu en valait la peine puisque c’est sonpays qui assumait la fonction de président duConseil en cette année 2009. Des momentsforts aussi que les chaînes de télévision inter-nationales ont bien voulu enregistrer à leurfaçon. Un autre événement qui a suscitébeaucoup d’attraction est incontestable-ment la présence du président du BurkinaFaso, Blaise Compaoré, grand facilitateur etmédiateur infatigable de la crise ivoirienne.

64e SESSION ANNUELLE DE L’ASSEMBLEE GENERALE DE L’ONU

L’Afrique s’est fait entendre

Evénement

Le Building des Nations Unies à New Yorkoù s’est tenue la 64e session de son assem-blée générale

L’ouverture des travaux de la 64e sessionde l’assemblée générale de l’ONU

Une attitude du président américainBarack Obama lors de son intervention à la64e session de l’AG des Nations Unies

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 109

Une de grandes attractions de cette64ème session annuelle des Nationsunies fut le discours du chef de l’Etat ivoi-rien dont le pays a reporté à maintesreprises les élections présidentielles.Depuis les accords de Marcoussi, dans labanlieue parisienne, la machine électo-rale est grippée. D’entrée de jeu,l’homme fort d’Abidjan a salué les effortsconsentis par la Cedeao qui a permis larestauration d’un dialogue entre l’Etat etl’ex-rébellion ivoirienne. Surtout en direc-tion de la mise en place d’un processusélectoral devant permettre des élections

générales en Côte d’Ivoire. LaurentGbagbo a affirmé qu’il continuera à sou-tenir l’Onuci en lui renouvelant saconfiance, y compris à tous ceux quiœuvrent à la décrispation de la crise enCôte d’Ivoire. Occasion manifeste pour lemaître d’Abidjan de revenir sur la criseénergétique, alimentaire et financière quia secoué le continent africain en 2008.«J’avoue que je n’ai pas beaucoup sentila mobilisation en Afrique et autour del’Afrique qui a été très timide malgré lessignes de perte de croissance dans cer-tains pays de la région », a t-il martelé.

LAURENT GBAGBO, PRÉSIDENT DE LA CÔTE D’IVOIRE :

« La mobilisation en Afrique et autour de l’Afrique a été timide »

Le chef de l’Etat congolais, Denis SassouNguesso a axé son intervention devantses pairs sur la dégradation des écosys-tèmes dans la région africaine, notam-ment celle que connait son pays à tra-vers les Bassins du Congo, deuxièmepoumon vert planétaire aprèsl’Amazonie. « Notre continent qui nereprésente que 3, 8 % des émissionsmondiales de gaz à effet de serre est leplus visé par le réchauffement clima-tique », a reconnu le chef de l’Etatcongolais. Face à l’immobilisme des bail-leurs de fonds et des multinationalesétrangères qui polluent les forêts et bas-sins du continent africain, il fulmine :«Nous attendons toujours les fonds pour

revitaliser nos écosystèmes avant leurdisparition totale et leurs conséquencessur l’environnement et les populations.Nous avons eu beaucoup de séances detravail avec certains Etats occidentauxpour la mise en place d'un fonds envi-ronnemental". Sassou Ngesso a invité lesleaders du G20 de respecter leurs enga-gements vis à vis des pays pauvres.Avant d'ajouter que notre monde doitêtre plus solidaire et équitable. En bondéfenseur de la paix internationale, lechef d'Etat congolais s'est félicité desefforts déployés par la communautéinternationale dans la recherche d’unesolution définitive aux conflits quiensanglantent l'Afrique.

DENIS SASSOU NGUESSO, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU CONGO :

« Nos forêts représentent des puits de carbone d’une importance planétaire »

Evénement

Fidèle à l'idéal panafricaniste, le chef del'Etat sénégalais, Abdoulaye Wade, a sou-tenu que depuis 16 ans, la question de laréforme du Conseil de sécurité est sur la

table pour examen ". Il est temps après 64ans d'existence de réparer cette injusticehistorique", a rétorqué Abdoulaye Wade.S'épanchant sur les grands dossiers qui

agitent le monde, le président sénégalaiss'est réjoui de l'élargissement progressifdu cadre de concertation du G8 au G20.D'ailleurs, il a soutenu que sa proposition

ABDOULAYE WADE, PRÉSIDENT SÉNÉGALAIS:

« Le continent africain riche de son sous-soldoit être le grenier du monde »

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Quelle est la signification de cettegrande manifestation à laquellenous venons de participer ?

C’est une expression d’un groupe deceux qui ont cru au Seigneur Jésus-Christ et qui veulent attirer l’attentiondu peuple bissau-guinéen sur la possi-bilité de la réconciliation nationale et dela paix dans ce pays. Ils voudraient pro-clamer avec conviction que cela estpossible dans l’esprit d’amour !

Quel est le thème principal de cettemarche ?

Le thème de cette marche est « AvecDieu, sont possibles la réconciliation etla paix nationales ! »

A l’occasion de cette grande mani-festation, avez-vous un messageparticulier à l’endroit du peuple bis-sau-guinéen d’abord ?

Oui ! Le message, c’est dire que l’heurede la réconciliation a sonné, sans peurni crainte ! C’est dire qu’avec la réconci-liation, ce peuple va prospérer et allerde l’avant ! C’est pourquoi, nous invi-tons tout le monde à venir à Dieu parceque la véritable réconciliation n’est pos-

sible qu’avec Dieu, pas avec autre chose!

Avez-vous aussi, cher pasteur, unmessage spécial à l’endroit des diri-geants de ce pays pour lesquelsDieu recommande de prier?

Aux autorités de ce pays, le message estle même : que tous ceux dans les mainsdesquels Dieu a mis le pouvoir viennentà lui, qu’ils cherchent Dieu dans leur viepour qu’il y ait une véritable réconcilia-tion, une réconciliation réelle qui nepeut se faire ni grâce aux marabouts nigrâce aux autres féticheurs !

MARCHE POUR JESUS EN GUINEE-BISSAU

Le président du Conseil national des églisesévangéliques s’est exprimé

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109110

Evénement

qui consiste à mettre en place un shadowG20 qui sera constitué d'experts dumonde est en voie de finalisation. "WadeFormula", lancée par Abdoulaye Wade etqui est un Fonds de lutte contre la pau-vreté n'est pas encore sortie de l'auberge.Comme l'a si bien affirmé le chef de l'Etatsénégalais, "les institutions internationalesmobilisent leurs fonds à compte goutte etqui souvent arrivent en retard". Pourcontourner ce cercle vicieux qui prend enotage les pays pauvres, le président Wadea proposé Wade Formula. "Il faut un nou-veau partenariat agricole nord-sud pourfaire face aux désastres à l'avenir. Devant l'assistance, Abdoulaye Wade aprésenté ses grands projets comme laGrande Muraille Verte qui va de Dakar àDjibouti sur une distance de 7000 Km, laGoana ( Grande offensive agricole pour lanourriture et l'abondance) qui a fait de

bons résultats en 2009 et la Banque verteagricole en cours de création. Sur cesgrands chantiers qui vont changer levisage du Sénégal et de l'Afrique, le chefde l'Etat sénégalais a invité la commu-nauté des bailleurs de s'intéresser davan-tage à ce type de projets dont les pre-miers bénéficiaires sont les populationsafricaines. « Il faut plus d'humanisme paisi-ble au 21ème siècle, sinon, les faibles dis-paraîtront », a tranché Abdoulaye Wade.Face aux effets ravageurs du réchauffe-ment climatique sur la région africaine, lechef de l'Etat sénégalais a exhorté les diri-geants du monde à assumer avec cou-rage leurs responsabilités vis à vis despays pauvres. Avant de terminer, lepatriarche a formulé ce vœu: « Nousdevons changer nos modes de produc-tion et de consommation ; sinon, c'estnotre avenir qui en pâtira ».

Les Eglises évangéliques de la Guinée-Bissau ont organisé lesamedi 30 mai 2009 une « Marche pour Jésus », de la place Lenoxsur l’avenue du 14 novembre à celle des Héros nationaux quijouxte la Primature. A l’issue de cette manifestation grandiose ettrès riche en signification, le président du Conseil national des-dites Eglises, le pasteur José Paulo Semedo qui est en même leprincipal de l’Igreja Evangelica Central à Praça, a répondu courte-ment à quelques questions de notre envoyé spécial.

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 111

Q uelque 120 chefs d’Etat et degouvernement, d’éminents expertsde l’environnement et des centaines

de représentants d’associations écologiquesont pris part, du 7 au 18 décembre 2009 àCopenhague (Danemark), au sommet pourle réchauffement climatique. La grande salledu Bella Center, qui a fait peau neuve, a étél’épicentre des discussions, parfois houleuses,entre les grands acteurs qui réfléchissent surles questions de dérèglement climatiqueauxquelles sont exposés les peuples del’humanité. Depuis le sommet historique deRio, au Brésil, la marche fut longue au gré desintempéries climatiques et intérêts affichéspar les grandes puissances vis-à-vis duréchauffement climatique. Très attendu parles pays en développement engagés à faireentendre leurs voix, le sommet deCopenhague n’a pas accouché d’accordcontraignant visant à combattre leréchauffement climatique. Sinon que des«accords positifs » non parfaits, insuffisants,arrachés à la sauvette. La cité danoise,littéralement débordée par le flux de visiteurset badigeonnée de graffitis aux relentsalarmistes qui interpellent les décideurs dumonde à faire preuve d’humanismeclimatique au regard des catastrophesengendrées par les émissions de gaz à effetde serre, n’a pas été au grand rendez-vous

des espérances. Inondations, séismes,ouragans, montée des océans, refonteglacière constituent les ingrédients explosifsqui menacent la planète. Le président de lapremière puissance mondiale, BarackObama, une des stars du sommet, a affirméque Copenhague est une première étapedans la marche d’un compromis final mêmesi dans l’accord parachevé beaucoup reste àparfaire. Les USA, la Chine, l’Inde et l’Afriquedu Sud considèrent que le sommet deCopenhague a pu aboutir à un accordsignificatif malgré les insuffisances soulevéespar les scientifiques et les pays endéveloppement. L’accord retient un objectiflimité à 2° C l’élévation des températuresmoyennes et un mécanisme de financement

des efforts d’adaptation à la questionclimatique. Le chef de l’Etat français, NicolasSarkozy a évoqué l’engagement de certainspays industrialisés à verser aux pays ditspauvres, des fonds à hauteur de 30 milliards$US à court terme d’ici à janvier 2010. Etaprès, ils vont consacrer une enveloppe de100 milliards $ US par an en guise d’aide àpartir de 2020. Grâce à l’entregent dulocataire de l’Elysée, certaines puissances ontaccepté les compromis pour venir en aideaux pays dits pauvres, les plus menacés par ledérèglement climatique. Les pays « pollueurs» dont le « three big» est dominé par la Chine,l’Inde, les USA et l’Union européenne ontaccepté de mettre par écrit leurs objectifs deréduction des émissions de gaz à effet deserre (50%) progressivement d’ici l’échéance2050. Face au camouflet de grandespuissances qui ont raté le coche, en fermantles yeux sur les dangers qui guettentl’humanité, les écologistes et lesscientifiques parlent d’accord affligeant,immoral pour l’avenir de la planète. Lessommités mondiales qui ont ravi les prixNobel comme Al Gore, Wangari Maathaisont montés au créneau pour défendre lacause des pays dits pauvres, les plusexposés aux catastrophes climatiques. Surfond de lobbying intense dans les coulissesde Copenhague, soutenu par les Ong, lasociété civile africaine et latino-américaine,ils ont bravé les puissantes multinationalesétrangères qui « tuent » à petit feu les forêtsd’Afrique centrale et les océans del’Atlantique à la mer Méditerranée polluéspar les cargaisons d’hydrocarbures descompagnies pétrolières occidentales. Deuxautres figures emblématiques desnégociations climatiques ont joué leurpartition à Copenhague. Il s’agit du chinoisXie Zhenhua et de Dessima William qui ontplaidé pour une prise immédiate dedécision par les pays riches à matérialiserleurs engagements envers les pays ditspauvres avant le sommet de Mexico prévuen 2010 et de Bonn, en Allemagne, lamême année. L’Afrique coachée parl’Algérie qui n’a pas voulu être en reste s’estbien illustrée avec l’implication de sesexperts de haut niveau durant lesnégociations qui ont défendu les intérêtsdu continent !

SOMMET DE COPENHAGUE 2009

La longue marche pour sauver la planète

Evénement

(Par notre grand reporter)

Le Bella Center de Copenhague qui a abritéle sommet.

Une vue des travaux du sommet de Copenhague 2009

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Page 112: Mise en page 1doccdn.simplesite.com/d/62/53/283445310132540258/5b7d9394-09… · « Jésus-Christ est venu libérer les captifs ! » (Par Vital Ntambwe B. Baraka) Le Dakar 2010 :

C 'est dans le somptueux salon«Congo » du Grand Hôtel deKinshasa, la capitale de la

République démocratique du Congo,que s’est ouvert le 14e sommet de laCommunauté économique des Etats del’Afrique centrale (CEEAC) qui a vu laparticipation record des chefs d'Etat etde gouvernement de 10 pays membresde cette sous-région africaine. Ils étaienttous là: de Théodore Obiang Nguema ,président de la Guinée équatoriale, àIdriss Déby Itno, Chef de l’Etat du Tchad,en passant par le chef de l'Etatcentrafricain, François Bozizé, le présidentde la RDC, Joseph Kabila, et le GabonaisAli Bongo. L'Angola, pays voisin et acteurincontournable de la sous-région, s'estfait représenter à cette 14ème session parson ministre des Relations extérieures,Assuncao Afonso. Pour une grandepremière, le sommet de la CEEAC aaccueilli en guest star, le président de SaoTomé et Principe, Fradique Melo DeMenezes. Déjà à la veille de la Conférencedes chefs d'Etat, les ministres et lesexperts ont, du 17 au 23 octobre 2009,beaucoup planché sur les axesstratégiques, politiques et économiquesde la coopération sous-régionale. Vingtsix ans après l'acte d'institution de laCEEAC depuis son entrée en vigueur endécembre 1984, les pays membresavaient souffert des crises internes quiont affecté la sous-région. Depuis 98, lamachine de la coopération sous-régionale s'est redéployée en intégrant larécurrente problématique dufinancement de la CEEAC et le vœuardent des chefs d'Etat de promouvoir lapaix, la sécurité et la stabilité sous-régionale. Se relayant successivement à latribune, le général Louis Sylvain Goma,secrétaire général de la CEEAC et leministre de la Coopération internationalede la RDC, Raymond Tshibanda ontévoqué la nécessité de la mise sur piedd'un mécanisme de "financementadéquat " afin de booster la coopérationsous-régionale. " La CEEAC doit être unedream-team qui gagne. C'est cela sadevise ! Sinon, les fondateurs de ce cadrede coopération n'avaient aucun intérêtde le créer", a avoué le ministre congolais,Raymond Tshibanda. Le chef de l'Etatcongolais, Joseph Kabila, qui avait

l'honneur de recevoir ses hôtes en terrehospitalière congolaise, a dressé un bilanexhaustif et prometteur de la CEEAC.Dans divers secteurs, tels que l'énergie,l'eau, les télécommunications, letransport, la sécurité, la paix,l'environnement, des acquis, dira-t-il, ontété notés au bout d'une dizaine d'annéessurtout au lendemain de la relance desactivités de cette communauté sous-régionale à partir de 1998. " Nous devonspoursuivre nos efforts de développementpour faire de notre organisation une forceéconomique et politique. Beaucoup dechoses restent à faire maintenant et àl'avenir dans la promotion de la paix, de lasécurité sous-régionale", a exigé JosephKabila. Sur le registre de grands chantiersde la sous-région, il est annoncé, selondes sources officielles, la réalisation àcourt terme des ponts, des routes et des

chemins de fer Kinshasa-Brazza, Kinshasa-Ilebo d'un côté et sur l'autre axeOubangui-Bangui-Zongo. Ces importantsouvrages sortiront de terre d'ici à 2013grâce au financement de la Banqueafricaine de développement. Le présidentJoseph Kabila a rassuré aussi les citoyensde la CEEAC que des mesures idoinesvont être prises progressivement auniveau des chefs d'Etat de la sous-régionafin de lever les barrières douanièresentre les Etats frontaliers et de favoriser lalibre circulation des biens, des capitaux,des marchandises et des personnes dansla sous-région. Les chefs d'Etat ont émisleur vœu ardent de créer un centrerégional de sécurité maritime de l'Afriquecentrale. Au terme des travaux de la14ème session de la Communautééconomique des Etats de l’Afriquecentrale, le président Joseph Kabila quiassurait la présidence tournante de cetteorganisation sous-régionale a passé leflambeau à son homologue tchadien, leprésident Idriss Deby Itno qui aural'honneur d'accueillir la prochaine sessionde la CEEAC à N'Ndjamena en octobre2010.

Soumaïla Aïdara

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109112

Une coopération sous-régionale au beau fixe

Evénement

Une vue de chefs d’Etat au 14e sommet de la CEEAC

Sur le Boulevard du 30 Juin à Kinshasa,capitale de la RDC, l’Immeuble de laGecamines (ex-Sozacom) est le fruit d’unearchitecture futuriste.

Le président Joseph Kabila Kabange,l’hôte du 14e sommet de la CEEAC

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 113

20E ANNIVERSAIRE DE LA CHUTE DU MUR DE BERLIN

L’Allemagne magnifie un pan symbolique de son histoire à la face du monde

Evénement

9 novembre 1989-9 novembre 2009 :vingt ans d’histoire et de symboled’ouverture et de liberté dans la vie

de la nation fédérale allemande. Sortiedes arcanes du mur de la honte le 9novembre 1989, date historique dudémantèlement de ce que l’on avait

convenu d’appeler le rideau de fer, quis’étalait sur une distance de 1,5 Km, dePotsdamer Platz à Berlin jusqu’à la rivièreSpree, la République fédérale d’Allemagnevient de commémorer la page la plusincontournable de son histoire politique.Concerts et feux d’artifice tout au long dela journée ont rythmé la cérémonie solen-nelle de cet anniversaire qui a drainé desmilliers de Berlinois et de touristes étran-gers qui ont tenu à magnifier à leur façonce jour en admirant ce qui reste desfresques de cet ex-giron communiste,communément appelé l’Allemagne del’Est. De source officielle, près de 100 000personnes étaient sur les lieux de la com-mémoration marquant le vingtième anni-versaire de la chute du mur de la honte,construit en 1961 en vue d’empêcher lescitoyens de la République démocratiqueallemande (RDA) de passer à l’Ouest dupays. Sous les yeux des visiteurs dont lasobriété se voulait le temps d’un anniver-saire être le maître mot, la porte deBrandebourg, véritable symboled’ouverture et de liberté a assurémentravi la mémoire de l’assistance. La chutedu mur de Berlin serait l’œuvre de bon

(Par notre grand reporter)

La chancelière allemande, Angela Merkel,a grandi dans l’ex-RDA

Le directeur de publication du Magazineinternational Découvertes s’entretientavec Madame Doretta Loschelder, alorsAmbassadeur de la République Fédéraled’Allemagne

En voyage officiel en Asie, le chef de l’Etat américain, BarackObama, qui s’est fait représenté par sa secrétaire d’Etat auxAffaires Etrangères, Madame Hillary Clinton, a rappelé que le9 novembre 1989 représente un nouveau départ des rela-tions internationales entre l’Europe et le reste du monde. Leprésident de la première puissance mondiale qui dit être fierde ses origines africaines, n’a pas manqué, sur un brin de spi-ritualité d’invoquer que « la destinée humaine est ce que leshommes en font ». Sur ces festivités du 20e anniversaire de lachute du Mur de Berlin a plané une figure historique et nondes moindres, Oleg Kalouguine, l’ex-général du KGB,aujourd’hui réfugié à Washington. 75 berges à peine consu-mées, l’allure décontractée, fier de porter encore sur lui, mal-gré son état de santé affaibli, une grande partie de la biblio-thèque postcommuniste, Oleg a fêté aussi à sa manière cegrand jour aux côtés des icones du monde. Et pour termineren beauté ce grand jour commémoratif, le président de laRépublique fédérale d’Allemagne a convié ses illustres hôtes à

un copieux dîner de gala où le caviar et les bulles de cham-pagnes ont fait bon ménage. Une bouffée d’oxygène dans leciel européen !

Le chef de l’Etat américain, Barack Obama, s’est fait repré-senté par sa secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères,Madame Hillary Clinton, qui prononce ici son discours, le 9novembre 2009, à la Porte de Brandebourg en Allemagne

Barack Obama, le grand absent

Les festivités commémorant le 20e anni-versaire de la chute du mur de Berlin onteu lieu à la Porte de Brandebourg le 9novembre 2009

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109114

O uverte à Pretoria le 27 octobre2009, sous la coprésidence deschefs d’Etat sud-africain Jacob

Zuma et congolais Joseph Kabila, la 6e

grande commission mixte RDCongo-Afrique du Sud a roulé sur du velours. Ellea permis entre autres, de relancer les axesde coopération entre ces deux pays qui sebonifient depuis les travaux du Dialogueinter-congolais de Sun City. En faisantl’honneur de prendre part aux travaux dePretoria, pour retrouver son homologuesud-africain Jacob Zuma, l’un des acteursmajeurs de la médiation de la crisecongolaise, le président Joseph Kabilatient bien entre ses mains les cartes d’unepacification politique interne. Ce futpresque un remake ! Signe de complicitéet de respect ! Car, les deux chefs d’Etats’étaient déjà rencontrés à Kinshasa, enseptembre 2008 pour les besoins du 29ème

sommet de la SADC. La 6e grandecommission mixte RDC–RSA qui a pris finen fin d’après midi du 27 octobre 2009, amis la main sur une trentaine d’accordsportant sur la sécurité, l’agriculture, lesinfrastructures et les télécommunications.L’ambassadeur de la RDC en Afrique duSud, Ben Mpoko, très ému par la rigueurdes travaux, a affirmé que l’axe Kinshasa-Pretoria se porte à merveille. Les autoritésgouvernementales de la RDC ont émisl’idée de faire venir chez elles des fermierssud-africains pour les aider à relancer laproduction agricole. Pretoria s’est ditdisposé à apporter son expertise et sagrande expérience dans ce domaine. Unautre secteur considéré « stratégique »aux yeux de l’Etat de la RDC, dans cettecoopération, porte sur lestélécommunications. La RDC affiche des

ambitions depuis quelques années demoderniser son réseau de télécoms, larvéjadis par les intermittents conflits politico-militaires. Dans ce domaine précis,l’Afrique du Sud qui est une référencemondiale, envisage de mener des actionsde modernisation de pointe en directionde la RDC. Des pas de géant ont étéfranchis, à travers la Minière de Bakwanga(Miba) dont le financement du projet derelance va être mobilisé par des lignes de

crédit mises en place par des banquessud-africaines. Ces dernières se sontmontrées, ces années passées, trèsréticentes du fait des soubresauts de laguerre qui n’enchantaient guère lesinstitutions financières et fonds privés. Leretour à la paix en RDC grâce à la volontémanifeste du président Kabila Joseph depacifier ce pays, a rassuré les investisseursminiers. D’autres secteurs comme lacoopération politique et militaire ontretenu l’attention de deux délégations quiont fait preuve de volonté communed’aller vers un renforcement de la sécuritéà travers des réformes sérieuses. Sous lemagistère de l’ex-président sud-africain,Thabo Mbeki, Pretoria avait émis le vœud’aider la RDC dans son ambitieux projetde reconstruction. Ce à quoi s’attèlent lesdeux présidents, Jacob et Joseph, en vuede perpétuer l’entente diplomatique qui,à son tour, devra se décliner en immensesopportunités économiques et sociales.

Soumaïla Aïdara

RDCONGO-AFRIQUE DU SUD :

Une coopération bilatérale exemplaire

Evénement

Le président sud-africain Jacob Zuma et son homologue congolais JosephKabila ont co-présidé l’ouverture des travaux de la 6e commission mixte RSA-RDC le 27 octobre 2009 à Pretoria

La 7e session de la commission mixte auralieu à Kinshasa, la capitale congolaise, sur-plombée ici par l’immeuble ex-Sozacom,un véritable produit d’une architectureavant-gardiste

nombre de grandes figures politiques dumonde comme entre autres, MichaelGorbatchev, ex-président de l’Unionsoviétique, le charismatique leader syndi-cal polonais, Lech Walesa, le Hongrois,Miklos Nemeth, et José Manuel Barroso,l’actuel président de la Commission del’Union européenne. Ces personnalitésemblématiques ont largement contribuéau renversement des dominos géants.Une trentaine de chefs d’Etat et de gou-vernement du monde tels que Nicolas

Sarkozy, Dmitri Medvedev, Gordon Brown,Hillary Clinton ont tenu à faire le déplace-ment pour partager ces moments forts del’histoire politique de l’Europe en particu-lier et du monde en général. L’ère del’hégémonie communiste venait des’étioler au profit d’un vent nouveau faitd’ouverture, de liberté et de justice. Lachancelière allemande, Angela Merkel,qui a grandi dans l’ex-RDA s’est forgée unepersonnalité puisée dans le moule decette nouvelle ère qu’elle qualifie de

«pleine de symboles et de repères » pourune Allemagne réunifiée et conscientedes enjeux de son avenir économique,politique et social. « Le 9 novembre 1989constitue une étape décisive de l’histoired’une nouvelle Allemagne qui n’avait plusle droit de rater le train du développe-ment auquel nous convie l’Europe danstous ses compartiments», a-t-elle déclaréavant d’ajouter que 1300 milliards d’Eurosont été transférés de l’Ouest vers l’Est pourle financement de l’ex-RDA.

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 115

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 117

Bonsoir prophète! Vous venez d’animer unséminaire autour du thème « Il est venu libérerles captifs ». Voudriez-vous nous donner la subs-tance du message dont vous êtes porteur etdont vous allez continuer à être porteur ?

D’abord, je dis merci à la presse, à ce magazine ! Jevoudrais dire que ce fut un événement, un momentde libération, un moment de puissance. Il fautd’abord savoir que la grâce de Dieu est dans sa parole,la libération est dans la parole de Dieu. Le Saint-Espritdonne le pouvoir aux serviteurs de Dieu afin de leurpermettre d’apporter la parole pour libérer les captifs.Il faut savoir que le captif c’est la personne qui estenchaînée, enchaînée par les forces des ténèbres. Ilpeut arriver que quelqu’un puisse être enchaîné parles forces surnaturelles, mais le Saint-Esprit entre plusprofondément et apporte la solution par la parole deDieu afin que les personnes qui vivent des situationsqu’elles ne comprennent pas, des situations compli-quées, qui ne dépendent pas de la raison humainemais découlent du spirituel, soient délivrées. Et nousavons essayé d’expliquer aux chrétiens d’abord lesforces négatives qui influencent le monde : nousavons parlé du diable et de sa façon d’opérer, de lasorcellerie qui mine l’Afrique et surtout des forcesmystiques qui sont véritablement en développe-ment. Nous avons aussi donné la solution par laparole de Dieu : comment en être délivrés parce queJésus-Christ délivre. Nous avons pris le texte d’appuidans le livre de 1 Samuel et Jésus-Christ a démontrécombien de fois des personnes elles-mêmes peuvent

LE PROPHETE 0LIVIER OHOUOCHI REAFFIRME :

« Jésus-Christ est venu libérer les captifs ! »

Globe-trotter

A l’instar de Jésus-Christ qu’il sert, qui allait de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux quiétaient sous l’empire du diable, le prophète Olivier Ohouochi a déjà visité le Gabon, le Ghana, leBénin, le Togo et la République de Guinée pour exercer son ministère ; et la liste est en train des’allonger. Venu directement de sa Côte d’Ivoire natale, le prophète Ohouochi, de surcroit pasteurd’une église évangélique dans son pays, a, sur invitation de l’ONG d’obédience chrétienne « Friendsin Africa », animé, du 14 au 20 juin 2010, dans la grande salle du Temple évangélique de Dakar, auSénégal, un séminaire ayant pour thème « Il est venu libérer les captifs ». Après des matinées essen-tiellement consacrées à des enseignements, les soirées de ce programme riche en spectacles ont étédes moments de démonstration de la puissance divine durant lesquels cet homme de Dieu, mû par leSaint-Esprit, s’est illustré par des « opérations coups de poing » lors desquelles de mauvais esprits(sorcellerie, occultisme, malédiction, blocages, lesbianisme, esprit de mort entre autres) ont été spec-taculairement chassés, au nom puissant de Jésus-Christ, du corps de certains participants possédéspar des démons. A l’issue de cette importante campagne intra-muros d’une semaine, nous avons ren-contré ce serviteur de l’Eternel, le soir du dimanche 20 juin 2010, pour le besoin d’information de noslecteurs repartis à travers le monde.

« Jésus-Christ libère les captifs par la puis-sance de sa parole et par l’onction de Dieuqui est déployée»

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109118

manger leurs propres enfants ou lesemprisonner dans les liens de sang.Le développement du thème étaittellement long, mais en résumé, jepourrais dire que Jésus-Christ libèreles captifs par la puissance de saparole et par l’onction de Dieu qui estdéployée et qui est un vecteur afin depouvoir proclamer la vie dans les per-sonnes qui sont enchaînées. Voilà unpeu, en substance, ce que j’ai dit lorsde ce programme !

En nous faisant la différence entrele don de prophétie et le ministèreprophétique, et en nous disantdans quel cas vous vous situez,voudriez-vous aussi nous donnerquelques actions saillantes quiont marqué la campagne que vousvenez d’animer et quelques unesque vous avez déjà animées dansle passé ?

Il faut d’abord savoir que le ministèreprophétique est un appel, une nomi-nation qui vient de Jésus ! La Bibledéclare dans Galates que Jésus aappelé et fait de certains apôtres,d’autres prophètes, d’autres des évan-gélistes, pasteurs et docteurs. Nouspouvons même voir dans la parole deDieu qu’il y a des personnes qui ontété qualifiées pour ce genre de minis-tères. Par exemple, l’apôtre Paul étaitissu des pharisiens et il opérait pourleur compte, mais il va recevoir l’appelde Dieu et va être investi de la puis-sance pour pouvoir véritablementagir. Donc, il faut faire une différenceentre l’onction prophétique, le minis-tère prophétique et le don prophé-tique. Le prophète, en tant que minis-tre de Dieu, est quelqu’un qui a reçuun appel, une nomination ; il estministre. La prophétie est un don queDieu peut donner à tout le monde àl’église selon son bon vouloir. Mais, ilfaut savoir que quand quelqu’un estprophète, il a forcément un don deprophétie parce que la prophétie, c’estde pouvoir annoncer les choses àvenir. Je fais la différence parce quedans nos églises, il y a des personnesqui reçoivent le don de prophétie et

qui se font appeler prophètes. Le pro-phète est un titre, la prophétie est undon. Voilà !

Si vous aviez un message particu-lier à adresser à l’humanité au tra-vers de la tribune que vous offre cesoir le magazine internationalDécouvertes, que diriez-vous ?

Je peux d’abord dire que le monde abesoin de délivrance parce que lesforces des ténèbres y sont en ébulli-tion et il y a un réveil au niveau desesprits dans le monde, parce quenous tendons vers le mal. Et le malétant en train de se manifester par-tout, l’Eglise est en droit d’apporter lasolution. Je voudrais dire à l’humanitéque nous devons tourner les regardsvers Jésus. Jésus est la solution ! LaBible nous dit que celui qui aconfiance en l’Eternel ne connaît pasde confusion ; la confusion dans lesfoyers, dans les nations, … Il y a les

guerres, les tremblements de terre,aujourd’hui la science ne peut pasrégler les problèmes. Voyez le casd’Haïti, voyez les choses qui arriventet qui ne préviennent pas ! Nousvoyons le monde qui est véritable-ment manipulé par le diable : le sexe,l’alcoolisme, la drogue, le sous-déve-loppement ; il faudrait que l’Eglise selève ! Mais, je vais plutôt adresser uneparole à l’Eglise : j’appelle les églises àl’union ; j’appelle les églises à collabo-rer ; j’appelle les hommes de Dieu àmarcher ensemble ; j’appelle leséglises à arrêter les mauvaises propa-gandes, les paroles négatives contreles hommes de Dieu; je les appelle àvéritablement s’unir et à ne pas criti-quer les hommes de Dieu. Il faut aussisavoir que l’Eglise doit soutenir lespasteurs. Nous sommes là pour elle, ilfaut prier pour nous, mais surtoutaussi, il faudrait nous encourager !Voilà ce que je pourrais dire àl’humanité !

Globe-trotter

« Je peux … dire que le monde a besoin de délivranceparce que les forces des ténèbres y sont en ébullition»

Connaissiez-vous cet intéressant site ?

www.topchretien.com

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 119

En effet, le futur époux est parvenu à voler plusde 300.000 euros avant d'être arrêté. Mais cen'était toujours pas assez pour sa fiancée quivoulait 500 invités, une robe Chanel, une nou-velle voiture pour être conduite à l'autel et unelune de miel aux Caraïbes. Ahmed Boyer, 36 ans,a été capturé par un policier en civil alors qu'ilquittait une banque viennoise. Interrogé, il a

déclaré à la cour que "le mariage coûtait telle-ment d'argent et qu’il a réalisé qu’il ne pourraitjamais tout payer". Il a ajouté que "l'argent dupremier braquage a été dépensé en un jour, cequi l’a poussé à continuer à voler". Au momentdes faits en mars 2009, l'homme risquait la pri-son. Ca lui apprendra à garder la tête froidedevant une femme malintentionnée !

Depuis septembre 2009, Sultan Kösen,. un jeune Turcde 27 ans; est officiellement devenu l'homme le plusgrand du monde. Ayant succédé à l’ex-détenteur durecord, le Chinois Bao Xishun, dont il dépasse la taillede 10cm, M. Kösen domine ses semblables du haut deses 2, 465 mètres, chasse les moustiques avec ses

mains de 27,5 cm de long et écrase les fourmis avec sespieds de 36,5 cm de long. Il a expliqué que son "plusgrand rêve" était de trouver l'amour, ainsi qu'une voi-ture à sa taille. Il n'y a pas que la taille qui compte...sauflorsqu'elle est exceptionnelle comme celle de SultanKösen !

En Autriche, un homme désespéré a braqué quatre banquesaprès avoir découvert les plans pharamineux prévus par sa fiancée pour la cérémonie du mariage

La Guinée-Bissau, pays de l’Afrique de l’Ouest peuplé d’environ 1,5million d’habitants et disposant d’atouts (sol riche, conditionsclimatiques favorables,…) propices au développement del’agriculture, connaît un emploi abusif du titre académique de«Docteur ». Il suffit que quelqu’un, même si son cursus universitaire nele lui permet pas encore, soit nommé à un poste élevé (directeurgénéral, administrateur de société, coordonnateur d’un grand projet,secrétaire d’Etat, ministre, …) ou qu’il soit un homme d’affairesdisposant de beaucoup d’argent, pour que son entourage (secrétaires,autres collaborateurs ou collaboratrices) commence à l’appeler«Dotor» ou « Dotora ». Ce qui fait que des techniciens supérieurs dansune discipline, des gradués, des licenciés, des maîtrisards, desdétenteurs du DEA ou du DSS se font appeler « dotor » ou « dotora »,sans qu’on sache qui et qui. Et cela, au détriment des véritablesdocteurs. Ce phénomène fait aussi que beaucoup de personnes, aulieu de s’intéresser à l’agriculture qui a de beaux jours dans ce pays àcause des conditions naturelles favorables, cherchent souvent àenvahir les bureaux même si elles n’en ont pas de compétences. Danstous les systèmes d’enseignement du monde, même lusophonesnous pensons, il y a collation du grade académique de « docteur » aubout d’un cursus bien défini : premier cycle universitaire ou d’étudessupérieures, licence, maîtrise, DEA (diplôme d’études approfondies) ouun master de recherches, puis un programme doctoral (recherches)avec la rédaction et la défense d’une thèse (3e cycle). Même lesystème actuel LMD dégage, comme ses initiales le montrent, desétapes obligées pour prétendre à un doctorat : L comme Licence, Mcomme Master et D comme Doctorat. Il n’y a pas qu’en Guinée-Bissau,dans beaucoup d’autres pays, surtout africains, des personnes, sansscrupules, usurpent ce titre. Ne peut se faire appeler « docteur » quequelqu’un qui a parcouru le cursus requis, sanctionné par la rédactionet la défense d’une thèse comme nous l’avons déjà susmentionné. Amoins qu’une université ou une école doctorale ne vous ait décernéun doctorat « honoris causa », mais là aussi il faudrait que vous vousayez distingué dans un domaine donné; ou que vous ayez suivi lesétudes de Médecine ou de Pharmacie dont la fin est sanctionnée par

la présentation d’un mémoire et l’octroi, en cas de réussite, du titre dedocteur en Médecine ou en Pharmacie. Arrêtez d’usurper ce titre quiest à respecter ! Un peu d’honnêteté intellectuelle, svp ! Si vous voulezvous faire appeler docteur, inscrivez-vous dans un programmedoctoral, si et seulement si vous remplissez les conditions (mêmequelqu’un du 3e âge qui a suivi le cursus requis et qui est encore aptepeut le faire), commencez vos recherches en vous faisant encadrer,présentez et défendez enfin votre travail de fin de 3e cycle qui vousfera octroyer, en cas de succès, le titre tant convoité de docteur. Sansça, éviter de vous faire appeler docteur de peur que les personnessérieuses ne vous prennent, peut-être à tort, pour un aventurier. Et quececi soit clair : même pendant que vous suivez le programme doctoral,vous n’avez pas le droit de vous faire appeler « docteur », par contre«doctorant ». S’il vous arrive de décrocher un doctorat en bonne etdue forme, venez nous voir et nous nous ferons le plaisir de vousesquisser un petit encadré dans notre rubrique « Coup de cœur » ; etsi vous continuez à usurper ce titre sans que vous en remplissiez lesconditions, nous nous ferons le pénible devoir de vous faire découvrirà tout notre lectorat à travers le monde en vous mettant dans notrerubrique « Coup de gueule ». A bon entendeur, un demi-mot suffit !

Un peu d’honnêteté intellectuelle, svp !

Autant profiter des conditions naturelles favorables àl’agriculture, comme le démontre la verdure d’hivernage de cechamp dans un village au Nord-Ouest de la Guinée-Bissau, quede chercher à se barder des titres qu’on ne mérite pas.

L’homme le plus grand du monde cherche toujours sa moitié

(Sous la direction de Nathalie Fave)Bruits de trottoirs

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Ce fut une grande première dans lesannales du célèbre et mythique parcoursParis-Dakar, initié par son l’emblématiqueFrançais, feu Thierry Sabine. Trente ansd’existence marqués par des symboles etdes valeurs qui entourent cetterandonnée pluridisciplinaire mondiale laplus médiatisée. En s’éloignant despaysages de l’Afrique tropicale profondeet capricieuse, Le Dakar 2009, a traversécette fois l’Atlantique, en raison demenaces terroristes qui plombaientl’organisation, a pris si l’on puisse dire unnouveau bol d’air frais. Sous les auspicesdu palpitant bivouac latino-américain del’Argentine au Chili, sur un parcours deplus de 9578 km dont 5591 de spécialespour une rude compétition qui a mis àl’épreuve 500 concurrents. Pendant deuxsemaines jalonnées de 14 étapes, legrand compte à rebours des équipages atourné à plein pot, pour la conquête dessacrées couronnes. Sous les yeuxpétillants et avec la mine jubilatoire deson directeur Etienne Lavigne, la

randonnée s’est ébranlée dans les dunesde la majestueuse Cordillère des Andes,traversant la somptueuse stationbalnéaire chilienne de Valparaiso, laSanta Rosa, capitale de la Pampa, le longdu Pacifique et le très aride désertd’Atacama, avant d’atterrir à BuenosAires. Seulement, les bouffées de chaleur

insupportables, plus élevées, qu’enAfrique et les gros soucis d’altitude, ledécor, lui, affichait cependant sa gammeriche et diversifiée, marqué par deschaînes montagneuses gigantesques,des volcans, des plateaux rocailleuxrougeâtres engloutis par des kilomètresde déserts.

LE DAKAR 2009

La légende du Paris-Dakar sous les couleurs de la pampa

L’épreuve 2009 placée horscourse–circuit n’a pas été de tout repospour les précédents « couronnés »comme Stéphane Peterhansel, LucAlphand et Cyril Despres qui ont vouluregarnir leurs élogieux palmarès auxabords de la Pampa. Un duel époustou-flant auquel les "challengers" ont faitface durant les deux semaines du rallye-raid. Grande nouveauté du Dakar 2009 :de nouveaux conquérants de la palme,en véritables « stars du bivouac » ontsigné leur rentrée en prenant le dessussur les grosses cylindrées traditionnellesqui faisaient la pluie et le beau temps.Ainsi, le secret du label Afrique a tournéà plein pot en faveur du pilote sud-afri-cain, Giniel De Villiers, qui a « pulvérisé »,rapportent les chroniqueurs sportifs dechoc, l’armada Mitsubishi, la grosse

La course des challengers

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109120

Jeux & Loisirs

REVIVONS LES EDITIONS 2009 ET 2010 DU DAKAR

(Reportage réalisé par Soumaïla Aïdara)

Le départ du Dakar 2009

Un concurrent du Dakar 2009 en pleine exhibition

(Sous la direction de Soumaïla Aïdara)

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 121

déception de la Pampa 2009. Le samedi17 janvier 2009, De Villiers (Volkswagen)a terminé la 14e et dernière spéciale entête du classement général, entreCordoba et Buenos Aires. Après la der-nière liaison non chronométrée de 341km effectuée le dimanche 18 janvier, ilsera officiellement déclaré vainqueur dece premier Dakar en Amérique du Sud.Pilule amère à avaler du côté del’équipage de Kris Nissen qui ne s’est pasencore remis de sa cuisante débâcle. Cequi a fait dire au patron du rallye 2009,Etienne Lavigne, que « la particularité decette randonnée résidait dans l’arrivéeen force de jeunes loups aux dentslongues qui veulent imposer un nou-veau style de faire et d’agir ». « Ils l’ontfait et c’est génial », a fulminé EtienneLavigne ! Jusqu’avant la montée àl’épreuve de la Pampa par ces jeunespilotes, le monopole de Mitsubishidominait sans partage la compétition.Du côté des recalés qui piaffaient sanscesse de la précarité des conditions surle terrain, des figures connues du Dakar,Luc Pagnon, en moto et Thierry Zotti enauto, considérées comme des piècesmaîtresses du dispositif sportif. Sur ceregistre, Etienne Lavigne rassure : « lerallye 2009 qui n’était nullement unecourse–circuit s’est bien déroulé dansun contexte différent de précédents

avec des gens qu’on ne connaissait pas.Nous tiendrons compte de toutes lescritiques pour parfaire l’épreuve pro-chaine ». Seule fausse note de la ran-donnée : la disparition tragique del’icône Pascal Terry, inhumé à Villedieu-les–poêles, en Normandie et dont

l’enquête est en cours pour déterminerles circonstances de sa mort qui avaitdéfrayé la chronique. L’état de santé dupilote-motard espagnol, CristobalGuerrero, grièvement accidenté étaitsuivi avec attention par les organisa-teurs du Dakar 2009.

Le pilote sud-africain, Giniel De Villiers,est aux anges ! Il a franchi le rubicond ens’adjugeant la palme mondiale du Dakar2009. Historique, sa victoire au premierDakar dans sa carrière de pilote estl’aboutissement d’une préparation har-die et méticuleuse de toute l’écurie sud-africaine. Face à de gros calibres commele pilote Qatari, Nasser Al Attiyah del’armada BMW et le redoutable Espagnol,Carlos Sainz, le prodige de Johannesburgqui arborait les couleurs de Volkswagen,a raflé la mise au terme d’un duel à hautsrisques sur l’épreuve des passages obli-gatoires qui aura duré 15 jours. A traversla victoire de Giniel De Villiers, c’est tout lecontinent africain qui est entré dans lacour des grands. Sans complexe !Aujourd’hui, le Sud-Africain De Villiers estdevenu une icône au pays de la Pampapour avoir fait les choux gras des médiaslatino-américains.

Giniel De Villiers ou le continent africain au zénith

Giniel De Villiers, champion de la catégorie autos du Dakar 2009

Jeux & Loisirs

Le pilote sud-africain, Giniel De Villiers, dans ses œuvres

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L e fabuleux bivouac latino-américainau Pays de la "Pampa" qui abritedepuis trois ans le Rallye Paris-Dakar,

après avoir tourné le dos à l'Afrique, aamorcé un nouveau tournant pour sonédition 2010. Etalant le charme dessentiers parfois même pittoresques de laCordillère des Andes à l'Atacama enpassant par les redoutables minusculesbricoles qui ont ponctué le circuit, lesépreuves des compétiteurs furent dehaute facture pour les besoins de ceDakar 2010. Les organisateurs ont sorti lesgros moyens pour être à la hauteur desattentes. Ambiance festive tout au longdu circuit assurée des mains de maître parles populations locales et dispositifimpressionnant de sécurité constituentles images fortes de cette compétition quise bonifie d'année en année, malgré sesdétracteurs. Contrairement au Dakar 2009qui mit au devant de la scène mondiale, lephénoménal Sud-africain, Giniel DeVilliers, la grosse révélation de lacompétition, la palme du Dakar 2010 estrevenue à l'Espagnol Carlos Sainz, doublechampion ( 90, 92) qui a devancé de 3minutes son farouche rival qatari, NasserAl Attiya. La pugnacité et la rapidité deCarlos Sainz à s'adjuger la couronne ont"étrillé" la lourde armada de seschallengers dont les performances n'ontpas été au grand rendez-vous. Même lefavori de cette édition, le Français,Stéphane Peterhansel a broyé du noir, seconsolant d'une quatrième place derrièrel'outsider, l'Américain Mark Miller, quipourtant avait pris le pari de battre le

Français dans les colonnes des tabloïdsaméricains. Pilule amère, à coup sûr,difficile à digérer du côté du championfrançais, Stéphane Peterhansel qui est loinde se remettre de sa cuisante débâcle.Pourtant, la grande épreuve sur l'axeSanta Rosa-Buenos Aires, tournait selonles chroniqueurs présents à la faveur dupilote qatari, Nasser, largement en tête deson adversaire, Carlos Sainz. Soudain,revirement de situation avec l'irruption àla tête du peloton de l'Espagnol, Sainz.Interrogé sur son classement, Stéphanejustifie son remords: " L'état de petitesbricoles et des dunes, n'était pas unechose aisée pour moi". Grosse déceptiondu côté de l'armada sud-africaine, quiavait misé sur le champion Giniel DeVilliers. Ce dernier arrivé en 6ème positionaura beaucoup souffert des intempériesde l'épreuve comme l'ont si bien analyséles commentateurs attitrés du Dakar 2010.

L'Espagnol, Carlos Sainz a assurémentgagné cette épreuve qui s'est jouée surfond psychologique et des nerfs. L'autresuccès fut la victoire du Français, CyrilDespres (KTM- Moto), un habitué du Paris-Dakar. Considéré comme un des favoris,Cyril a assuré à plein pot, requinqué parune team de 9 personnes dévouées àdécrocher la palme. Emu et satisfait desa victoire, le Français, Cyril Despres n'apas manqué d'avouer qu'il a toujours lanostalgie du magnifique Lac Rose, auSénégal, après l'avoir quitté depuis 2007.Le champion français a remercié aussison sponsor qui a beaucoup contribué àsa préparation avant l'échéance fatidique."Après un Dakar dur en 2009, je viens devivre un beau Dakar en 2010", a reconnu,visiblement aux anges, le vainqueur CyrilDespres. Toutefois, cette compétition aété endeuillée par la mort de la jeunefemme, Sonia Gallardo, 28 ans, heurtéede plein fouet par l'équipage germano-suisse "drivé" par le duo pilote MireoSchultis et Ulrich Leardi. Malgré les soinsqui lui ont été administrés aux urgencesde l'hôpital Cordoba, Sonia succomberades suites d'un traumatisme crânienprofond. Les organisateurs du Paris-Dakaront immédiatement ouvert une enquête.Des informations encore non officielles,qui circulaient de plus en plus,indiquaient que la prochaine édition duParis-Dakar pourrait retourner en Afriqueaprès seulement trois années deprivation.

Soumaîla Aïdara

LE DAKAR 2010

Carlos Sainz et Cyril Despres au firmament

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109122

Jeux & Loisirs

Le concurrent espagnol, Julian Villarrubia,s'est enlisé dans les dunes du désertd'Atacama.

Cyril Despres, vainqueur dans l’épreuvemotos du Dakar 2010, dans l’une de sesexhibitions

Une vue de la Volkswagen de Carlos Sainzqui a signé sa victoire finale dans la catégo-rie auto de ce Dakar 2010

La période estivale en Argentine a étél’occasion pour les amoureux du balnéairede se rafraîchir en regardant passer lesconcurrents du Dakar 2010

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 123

PREMIERE EDITION DU CHAN 2009

Les Léopards de la RDC, rois d’Afrique

Jeux & Loisirs

L ’épopée des Léopards de la RDCongo au pays des«Pharaons », il y a 35 ans, suite à leur victoire face auKaunda’s Eleven de la Zambie, a refait surface ! Cette fois-

ci, la brillante prestation des Léopards s’est réalisée en terre ivoi-rienne et sur le très mythique stade Félix Houphouët d’Abidjan,lors d’une finale comptant pour la 1e édition du Championnatd’Afrique des Nations (CHAN). Devant l’équipe nationale desBlacks Stars du Ghana, les Léopards ont réussi l’exploit (2-0) deravir la coupe du championnat d’Afrique des Nations.Requinqués en bloc par un jeu organisé, combatif et collectifmené de main de maître sous le magistère du trio de chocSerge Lofo Bongéli - Alain Kaluyitu - Trésor Mputu, Dieu en ce 8mars 2009 était du côté congolais. Voilà trois décennies que lanation congolaise toute entière attendait ce sacre dédié à lapaix et au sursaut patriotique. Auréolée par la présence du chefde l’Etat de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, de Issa Hayatou, pré-sident de la CAF, d’une vingtaine de ministres congolais et duvice-président du Sénat de la RDC, Edouard Mokolo, venustous de Kinshasa, la finale était riche en sons et en couleurs. Etpourtant, après un compte à rebours disputé dans le premierquart d’heure, les pronostics des férus du foot avaient du fil àretordre pour départager les deux équipes. Au finish,l’expérience et la tactique du sélectionneur congolais, MutubileSantos ont payé. Ce dernier, aux allures d’un seigneur plébiscité,visiblement aux anges, après le coup de sifflet final de l’arbitrecentral, signait son nom en lettres d’or dans les annales du footafricain. La bande à l’intrépide Serge Lofo a placé la barre hauten décrochant cette palme qui a, décidément, redoré le blasondu football congolais et réconcilié tout un peuple. La fête quia commencé dans les chaudes chaumières abidjanaises s’estpoursuivie jusque dans les artères et foyers de Goma et àKinshasa, en RDCongo où quelque 60 millions de personnesont jubilé dans la liesse populaire. Coups de klaxons, sirènes,tambours et trompettes ont rythmé l’accueil de ces "héros duCHAN" qui ont fait le voyage à bord d’un avion spécial affrétépour la circonstance de Goma à « Kin la belle. » ! En sa qualitéde premier protecteur des arts et des lettres, le chef de l’Etatcongolais, Joseph Kabila Kabange, a rendu un vibrant hom-mage aux nouveaux « rois d’Afrique », qui ont fait preuve de fair-play et de talent de grands seigneurs du ballon rond. « Vousavez honoré le peuple congolais et émerveillé l’Afrique ! Votrevictoire coïncide avec la journée internationale de la femmeque l’humanité célèbre chaque année. Cette coupe est un sym-bole de paix et de solidarité pour toute la nation ! », a déclaréchaleureusement le président Joseph Kabila. Les Léopards ontsoutenu en chœur qu’ils vont rééditer leur exploit en 2011 àl’occasion de la seconde édition du CHAN prévue à Khartoum,au Soudan. Quelle fabuleuse saga ! Le public africain en rede-mande et les Léopards de la RDCongo ont promis au peuple deremettre ça. Promesse de Serge Bongeli Lofo, cette icône mon-tante du foot congolais qui a séduit plus d’un !

Soumaila Aidara

Sur un nouveau centre venu de son coéquipier Bongeli Lofo, le n°10 congolais, Mbenza Bedi, contrôle et ajuste sa frappe qui envoiele ballon au fond des filets ghanéens, signant ainsi à la 76e minutele but de la victoire pour la RDC face au Ghana

En présence du président de la CAF, Issa Hayatou, le président ivoi-rien, Laurent Gbagbo, remet le trophée au capitaine des Léopardsde la RDC.

Les Léopards, médaillés d’or du 1er CHAN, reçus à Goma par le pré-sident Joseph Kabila Kabange

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RIO 2016

Le Brésil aux couleurs des Olympiques

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109124

Jeux & Loisirs

Après l'élimination au deuxième tour de la ville de Tokyo,l'honneur est revenu à la très frénétique ville de Rio (Brésil)pour abriter en 2016 les Jeux Olympiques du monde. Lecomité international olympique a rendu le 2 octobre 2009 sonverdict sans appel à la faveur de Rio. Le Brésil, nation émer-gente, membre du G20, riche de son patrimoine historique etréputé pour sa grande tradition culinaire et artistique va êtreainsi au bout d'un mois le pôle d'attraction internationale del'olympisme mondial. Sa belle et célèbre plage de Copacabanaqui est le théâtre de grandes festivités brésiliennes a com-mencé à faire sa mue, en prélude à ces jeux de 2016. Le choix de la ville de Rio requinque l'Amérique du Sud quiabrite ces joutes pour la première fois de l'histoire desOlympiques. Une reconnaissance symbolique que le présidentdu Brésil d’alors, Inacio Lula Da Silva a mesuré à sa juste valeur.Visiblement aux anges, après la proclamation du verdict, celuique l'on surnommait affectueusement le "président- paysan" ,Lula Da Silva a tenu à remercier tout ce beau monde qui aœuvré en coulisses pour gagner la manche qui n'était pas unemince affaire. Altruiste et tribun syndicaliste hors-pair, le prési-dent Lula a dédié cette candidature du Brésil à travers la ville deRio à toute l'Amérique du Sud. Des personnalités brésiliennesde renom à l'instar de Pelé, Gustavo Kuerten, Isabel Suranavaient mis en branle la machine du lobbying à l'échelle inter-

nationale pour ravir la palme aux autres villes du monde encompétition. Un gros coup de cœur qu'a bien voulu envoyer àces icônes de la patrie brésilienne le sémillant maire de Rio,Eduardo Paes. Ce dernier s'est engagé à combattre les gangsqui poussent comme des champignons aux alentours des"favelas", banlieues défavorisées où se concentrent les bidon-villes de Rio. Le maire Eduardo Paes, a souscrit à l'appel du pré-sident Lula de renforcer le dispositif de sécurité lors des joutesmondiales de Rio.

Grosse cagnotte pour le paysL'organisation des Jeux Olympiques de2016 au Brésil est en passe d'être uncadeau du ciel en termes de manne finan-cière que le pays attend d'engranger.Quelque 50 milliards de dollars par an vonttomber dans l'escarcelle du trésor brésilienet près de 120 000 emplois par an serontcréés d'ici à 2016. De source officielle, leBrésil bénéficiera d'une cagnotte de finan-cement à hauteur de 14 milliards de dollarspour la construction de réceptifs hôteliers,d'infrastructures sportives haut de gammeet des lignes de métro pour accueillir desmillions de visiteurs . Toutefois, les derniers rebondissements surl'affaire de détournements de fonds desJeux panaméricains de 2007 à Rio risquentde ternir l'image du Brésil. Une page som-bre que le président Lula Da Silva voulaitsurmonter à tout prix et rassurer les organi-sateurs des Jeux Olympiques de 2016. Cepays qui vient d’être épinglé par l'OngTransparency International doit aussi mobi-liser d'énormes efforts dans le domaine dela gestion des fonds et de l'écologie. La Baie

de Rio est depuis quelques années aucœur d'un scandale écologique. Le prési-dent Lula avait déjà donné des instructionsau ministre brésilien de l'Environnementpour "dépolluer" la Baie de Rio avant ledémarrage des festivités. Un pari quecomptait relever le prédécesseur de la pre-mière femme et actuelle présidente duBrésil, Mme Dilma Rousseff,et l'ensembledes forces vives de la nation brésiliennepour une réussite exceptionnelle de lacompétition internationale.

Soumaïla Aïdara

Des foules brésiliennes en liesse après l’annonce duchoix de la ville de Rio pour accueillir les JO 2016

Maquette de la future cité olympique deRio

Une vue partielle de la baie de Rio

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 125

Les rideaux sont donc tombés au Stade du 4 Août surla 21ème édition du Fespaco qui fêtait à cette occa-sion son 40ème anniversaire. Rétroprojection sur cet

important évènement cinématographique africain.

L’ÉTALON D’OR À TEZA

L’étalon d’or de Yennega a été remporté par le film éthio-pien « Teza » de Haïlé Guérima. Le jury a porté son choixsur cette œuvre magistrale que le public donnait commefavori à seulement deux jours de la clôture du Fespaco.En plus du trophée d’or, le cinéaste a reçu un chèque de10 millions de francs CFA ; absent de Ouagadougou, ils’était fait représenter par des membres de son équipe detournage ainsi que des actrices. L’autre vainqueur de ceFespaco est le cinéaste burkinabé Missa Hebié avec sesdifférentes productions. Dans la catégorie TV-Vidéo, il aremporté le prix de la meilleure œuvre de Série TV-Vidéoavec « l’As du Lycée » et dans la catégorie long métrageson film Le fauteuil a remporté pas moins de deux autresprix, le Prix du public et le Prix Oumarou Ganda.

LE PALMARÈS DE L’AFRIQUE DU NORD

L’Afrique du Nord comme prévu a raflé beaucoup de tro-phées avec notamment, « Les jardins de Samiras » duMarocain Sana Mousiane qui a obtenu le prix de la meil-leure interprétation féminine. Dans la catégorie courtmétrage les Maghrébins ont presque tout pris, rempor-tant deux des troix prix mis en compétition, notammentle Poulain d’Argent et le Poulain d’Or avec deux autresfilms algériens. Dans la catégorie long-métrage il y a eunon seulement le Prix de la Meilleure Musique avec le filmdu marocain Kamal Kamal pour Adieu Mères, mais il y aaussi surtout l’étalon de Bronze décerné à «Mascarades »,un autre film algérien de Lyes Salem. Enfin signalons lePrix du meilleur son décerné au film de l’EgyptienMohamed Hassib, Les Démons du Caire. Et pour complé-ter ce tableau des trophées nord africains, signalons quedans la catégorie Documentaire, l’Egypte a remporté le2ème prix avec le film « Behind The Rainbow» de Jihan ElTahiri, et le 1er prix de documentaire est revenu à LeilaKilani pour le film « Nos Lieux Interdits ».

CONFIRMATION DU CINÉMA SUD-AFRICAIN

L’Afrique du Sud depuis son arrivée sur la scène duFespaco il y a déjà six ans confirme tout le bien que l’onpensait d’elle. Ce fut le cas avec le film « Jerusalema » deDavid Helfand qui a remporté trois prix : le Prix de la

Meilleure image, le Prix du Meilleur montage, et le Prix dela Meilleure interprétation masculine. Et l’Etalon d’argentest revenu au Sud-africain John Kani avec son film«Nothing But the Truth ». Enfin, signalons à propostojours de l’Afrique du Sud, que dans la catégorie TV-Vidéo le Prix spécial du Jury a été attribué à KhaloMatabane pour son film « When We Were Black ».

DE GRANDS PAYS DU CINÉMA

L’Afrique du Sud, l’Afrique du Nord (Maroc, Algérie surtout) etle Burkina Faso ont fait bonne figure dans ces compétitionscinématographiques de haute facture. La force de ces paysréside en leur production cinématographique abondante,variée, et surtout dans le professionnalisme de leurs œuvres.Les Marocains, au fil des ans ont développé une politique desoutien volontaire à leur industrie du film. Les Sud-africainsdisposent d’infrastructures de production conséquente. LeBurkina dispose d’un savoir-faire et d’une expérienceincommensurable, mais surtout d’une politique déterminéede soutien du gouvernement à l’endroit des cinéastes. Lesgrands perdants auront été dans une certaine mesure : leMali, le Nigeria et le Sénégal. Ces trois pays ont un savoir-fairedans le domaine du cinéma qui les place naturellementparmi les pays de référence en matière de productioncinématographique. Le Mali avec Souleymane Cissé etCheikh Oumar Sissoko, tous deux présents au Fespaco entant qu’invités, est le pays le plus titré de l’histoire duFespaco avec plusieurs grands prix de l’étalon à son actif.Le Nigeria avec son Nollywood, est une puissance dans ledomaine du cinéma africain, mais les producteursnigérians commencent seulement à s’intéresser auFespaco. Après avoir remporté le grand prix du Fespaco ily a deux ans, on s’attendait à les retrouver au palmarèscette année, mais ce ne fut pas le cas. Enfin le Sénégal,figure de proue du cinéma africain avec notamment leprécurseur et doyen Sembène Ousmane à qui unhommage à titre posthume a été rendu, symbolisé parl’inauguration d’une rue qui porte désormais son nomdans la capitale sénégalaise; l’on s’est souvenu égalementdu regretté et non moins talentueux Djibril DiopMambetty. Pour tout dire, ce pays reste tout de même unvivier fertile de production de films de qualité sur lecontinent. Au palmarès final, seul Mansour Sora Wade aremporté le Prix de la meilleure affiche avec son film « Lesfeux de Mansaré ». La 21ème édition du Fespaco a doncvécu. Rendez-vous est pris en fin Février 2011 pour la22ème édition du Festival à Ouagadougou.

Antoine Dos Reis

Retour sur la 21e édition du Fespaco

(Sous la direction d’ Antoine Dos Reis)

Culture

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H aut sur ses 1, 80 mètres, cheveux châtains, yeux de noi-settes, l’allure altière comme une Marquise, ChloéMorteaud a été désignée reine de la beauté 2009 de

France au terme d’un derby rude qui a aligné sur le podiumplus d’une trentaine de fées régionales, qui ont étalé leursgrands secrets de charme détonateur. Aux saveurs de parfumDior, Coco Chanel, qui ont enivré le somptueux palace Crillonet bien moulées dans leurs habits de conquérantes d’unepalme prisée, ces beautés régionales françaises ont retenu lesouffle de quelque 8 millions de téléspectateurs branchés surTF1, la chaîne privée de prédilection de la bande à LineRenaud. Visiblement aux anges, les amis de Line Renaud,patron du jury de Miss France 2009 ont raflé le jackpot. Une«aubaine financière » pour l’organisateur qui a fait empocher àFrance Télécom, la rondelette somme de 450 000 euros, pourappels sur serveur vocal. Selon des sources proches de lasociété Endemol, l’édition 2009 constitue une grande premièreparmi les autres éditions précédentes, en termes d’audience etd’attractivité des sponsors. Alors que les photos crépitent sur lepalace Crillon, sur les prétendantes de la couronne, bondé degros pontes de la jet-set parisienne et européenne, ChloéMorteaud, Miss Albigeois-Midi-Pyrénées, 19 ans, attendaitcomme tout le monde dans les coulisses du « Puy-du-Fou » leverdict du jury. Au bout de quelques minutes, l’insatiable LineRenaud, assisté de Patrice Leconte et Benoît Poelvoorde, excel-lent dans l’art de la délivrance. Le suspens lourd qui avait fini de

plomber depuis plusieurs semaines les millions de téléspecta-teurs, tirait à sa fin. Une virée en Thaïlande a permis de revigo-rer les prétendantes de cette grande palme. Au bout de sem-piternels décomptes, la voix étincelante de Line Renaudannonce le nom de l’heureuse élue : Chloé Morteaud ! Aprèsavoir été couronnée Miss Albigeois-Midi-Pyrénées, la revoilàmarcher sur le grand podium de la consécration ens’adjugeant la palme tant convoitée de reine française de labeauté 2009. Cette consécration, tombée à la fleur de l’âge, quia toujours rêvé de porter la couronne de la reine de la Beautélui a valu d’être successivement la guest-star de l’investiture deBarack Obama, au prestigieux Capitole et du Salon internatio-nal de l’Agriculture à la Porte de Versailles. Mais, les choses vont vite se gâcher pour Chloé Morteaud, quise voit « outrancièrement » contester le titre de Miss France2009. Une saga fabuleuse empoisonnée par la sortie trèsamère dans le célèbre magazine people Télé 2 semaines del’ex-première dauphine de Miss Albigeois-Midi-Pyrénées,Marine Beaury. Elle a osé défier le jury de Miss Albigeois-Midi-Pyrénées, remettant en cause sa crédibilité et sa probité danstout le processus du vote. Très en verve, la « rebelle » Marineassène que « l’élection de Chloé Morteaud ne doit son salutqu’à ses parents, réputés proches des organisateurs de MissAlbigeois ». Vraisemblablement, si les organisateurs régionauxbalayent d’un revers de main les accusations de l’ex-premièredauphine, Marine Beaury, bon nombre d’observateurs croientque le milieu de Miss France est largement gangréné par des

REVIVEZ AVEC DECOUVERTES LES CONCOURS2009 ET 2010 DE MISS FRANCE

Mode et Beauté

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109126

EDITION 2009

Chloé Morteaud : la saga d’une couronnecontroversée(De notre permanent à Paris, Soumaïla Aïdara)

Chloé Morteaud couronnée Miss France 2009

Miss France 2009 dans la voiture qui lui a été offerte parmi lescadeaux

(Sous la direction de Soumaïla Aïdara)

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La saga Miss France a repris de plus belle !Après l'édition 2009, qui a vu remporter lacouronne par Chloé Morteaud, la char-mante Miss Albigeois-Midi-Pyrénées, ausomptueux palace Crillon, c'est au tour de lajeune coquette nymphe, originaire de Caen,Ménard Malika d'être l'heureuse élue deMiss France 2010 au terme d'une compéti-tion âprement disputée dans les chaumièresdu Palais Nikaïa de Nice. Nous sommes le 5décembre 2009, la France et le monde sor-tent de la délivrance d'un jury présidé parArielle Dombasle et découvrent le visage deMalika Ménard, désignée marquise de laBeauté française. Malgré les contestationsenregistrées au lendemain de l'élection deChloé Morteaud en 2009 qui avait défrayé lachronique dans le milieu people-glamourfrançais, la reine de la Beauté 2009 a tenu àfaire le déplacement de Johannesburg, enAfrique du Sud où elle séjournait, pour Niceafin de passer la flamme de la Beauté àMénard Malika (22 ans), étudiante en droit etaspirante d'exercer le journalisme, un métierqui la passionne depuis sa tendre enfance.L'enjeu en valait certes la présence de l'ex-Miss de France aux côtés des cinq finalistesqui ont déchaîné le vote de quelque 200000 téléspectateurs en direct de leurs salons.Pour une première dans les annales de cetévénement, ce sont les téléspectateurs quiélisent la reine française de la Beauté. Uneoriginalité puriste qu'ont bien voulu immor-taliser Jean Pierre Foucault, Geneviève deFontenay, Sylvie Tellier, présentateurs emblé-matiques de cette élection. Jolie brune, auxgénéreuses mensurations, des yeuxd'équerre, haut sur ses 1, 76 mètres, la MissNormandie s'en est bien sortie au terme duduel qui l'opposait à la reine de la Beauté dela région Rhône des Alpes. Sa forte person-nalité qui cache légèrement un trait de timi-dité et son tempérament obsessionnel degagneur ont fini de prendre le dessus face àsa rivale de Rhône des Alpes. Contrairement

aux soubresauts vécus en 2009 qui avait pol-lué la crédibilité de l'élection et poussé bonnombre d'observateurs à remettre en jeu lacouronne de Chloé Morteaud, Miss France2010 fut un coup de maître. Une victoireméritée de Ménard Malika sur fond de trans-parence et d'impartialité qui redonne dutonus à l'événement le plus médiatisé de laFrance. Avant de défiler sur le podium du PalaisNikaïa de Nice, les 37 prétendantes à la cou-ronne ont séjourné pour une villégiature depréparation physique sur les insolites bal-néaires de la Martinique. A Nice, lors d'unesoirée d'apothéose, les 37 prétendantes dela couronne ont fait vibrer les fabuleusesépopées de la Côte d'Azur de Brice à Nice,sous les yeux captivants du maire de la ville,Christian Estrosi. Le jackpot de MalikaMénard bien garni qui a mis aux anges safamille et ses milliers de supporters qui ontcru en son génie, est composé de 5 robesde cocktail, une voiture de luxe, une enve-loppe de 650 000 Euros, de pierres pré-cieuses, de parures d'or blanc et de dia-mant, d'un appartement résidentiel aucœur parisien. Visiblement content, le père

de Malika, Gilles s'est laissé emporté devantles paparazzis et reporters du glamour etpeople de la jet-set française: " Elle a toutpour réussir. Cette couronne est le refletd'un vote direct, loyal et sincère de la partdes téléspectateurs". L'heureuse élue qui adédié sa couronne à la Normandie touteentière, n'est pas à sa première prestigieuseprestation dans le show people. MalikaMénard avait posé dans un passé récentpour une marque de vêtements en cache-mire dont la société cherchait une joliedemoiselle à la fleur de l'âge pour vendreson label. Malika Ménard qui est aujourd'huientrée dans le cercle très fermé des célébri-tés mondiales avait en son temps joué sapartition et permis à la marque de vête-ments de rebondir sur le marché desconsommateurs en Europe. En quittant lescoulisses du célèbre palace Nikaïa de Nice,la reine de la Beauté 2010, Malika Ménardest rentrée la tête haute dans son patelin deNormandie, le cœur bercé par des sonoritésmélodieuses qui étaient entonnées sous lesvivats du public déchaîné.

Soumaïla Aïdara

EDITION 2010

Malika Ménard succède à Chloé Morteaud

Mode et Beauté

lobbies qui ne cherchent qu’à faire du business sur le dos desincrédules beautés et des férus partisans de cette compéti-tion. « Le vote était truqué. J’ai des preuves sur la complicitésympathique du jury à l’égard de Chloé Morteaud et du nonreport des milliers de votants pour moi », soutient, débousso-lée et la mort dans l’âme, la nymphe Marine. La vague decontestations continue de souffler sur l’élection Miss Francedepuis quelques années. Comme en témoignent les sortiessur des chaînes privées françaises de Rachelle Legrain Trapani

et Alexandra Rosenfeld, deux icônes françaises de la beauté ;mais qui, malheureusement, contestent la fiabilité des élec-tions Miss 2006 et Miss 2007. Au moment où son titre MissFrance 2009 était plongé dans l’œil du cyclone et qu’elleattendait d’être fixé sur son sort le 27 avril 2009, ChloéMorteaud jouait les prolongations. Les mauvaises langues necessaient de la pousser à rendre sa couronne, à défaut d’unereprise de l’élection Miss France 2009 qui ressemblait à unesaga empoisonnée !

Chloé Morteaud passe le relais àMalika Ménard

Le geste de la victoire Malika Ménard, le portraitd’une Miss

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109128

Le 23 août 2010 a eu lieu à Las Vegasl’élection de Miss Univers 2010. Lors de cette59e édition qui a connu la participation de83 pays de cinq continents, c’est la représen-tante du Mexique, Jimena Navarrete, qui adécroché le titre de la « plus belle femme dumonde », succédant ainsi à la VénézuélienneStefana Fernandez, et offrant à son pays ladeuxième couronne depuis 1991. La nou-velle Miss Univers a comme première dau-phine Mlle Yendi Phillipps, détentrice pourcette année de la couronne de la « plus bellefemme » jamaïcaine, qui, confrontée à la dif-ficile thématique de la peine de mort, adémontré par sa réponse au jury, qualifiéed’intelligente par bon nombred’observateurs avertis, qu’une miss ne doitpas seulement avoir le physique, mais qu’elledoit aussi savoir « bien faire travailler sesméninges ». « Pour moi, la vie est un cadeau,et aucun humain n'a le droit de la prendre,et ne peut en avoir le contrôle. Seul Dieu lepeut ! », a déclaré avec assurance la dignereprésentante de la Jamaïque. Signalonspour terminer que Miss France 2010, qui nel’a pas aussi démérité parce qu’ayant figuréparmi les « 15 premières belles femmes dumonde », s’est aussi illustrée lors de cettecompétition mondiale de la beauté. En effet,notre chère Malika Ménard a refusé de défi-ler en body-painting (la poitrine dénudée,mais recouverte de dessins), démontrantpour sa part qu’une miss a une dignité qu’illui faudrait préserver, rompant ainsi avec lesclichés stéréotypés de la légèreté qu’on collesouvent, à tort ou à raison, aux participantesà des concours nationaux ou internationauxde beauté.

Vital Ntambwe B. Baraka

Une nouvelle reine mondiale de la beauté

Mlle Jimena Navarrete est couronnée Miss Univers 2010

Notre chère Malika Ménard a aussi valablement défendu les couleurs del’hexagone, même si elle n’a pas figuré parmi les cinq premières

Yendi Phillipps, alias Miss Jamaïque 2010, estla première dauphine de Miss Univers 2010

Mode et Beauté

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MISS UNIVERS 2011

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Cahier spécial diffusé en double version (numérique et papier) dans le cadre de l’édition spéciale n° 109

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Note éditoriale

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 131

idèles à notre mission éminented’informer l’opinion mondiale,d’alerter et d’interpeler la commu-

nauté internationale sur les questions brû-lantes de l’heure, d’amener nos lecteursrépartis à travers le monde à la découvertedes pays et de différentes organisations etinstitutions de la planète, nous avonsestimé judicieux de faire un focus spécialsur un système qui, à travers les fonds, pro-grammes et agences spécialisées qui lecomposent, sans oublier la mission à partentière, œuvre à la pacification et au déve-loppement de la Guinée-Bissau. Ce paysde l’Afrique de l’Ouest qualifié à tort ou àraison de « pays à problèmes ». Nos fré-quentes missions d’information dans lemini labyrinthe onusien à Bissau qui abritela coordination du système, le PNUD,l’UNFPA, l’UNICEF et l’UNIOGBIS, et dans sesannexes respectives où sont logés la FAO,l’OMS et le PAM, nous ont permis d’aller à larencontre des hommes et des femmes qui,à la tête de leurs représentations respec-tives et entourés de leurs différenteséquipes, sont déterminés à donner le meil-leur d’eux-mêmes pour s’acquitter valable-ment de la mission qui leur est confiéedans leur pays d’accréditation. Le présentcahier spécial que nous mettons à votredisposition avec un réel plaisir, constitueune véritable mine d’informations perti-nentes qui présideront, sans nul doute, à laprise d’importantes décisions et initiativesporteuses, à l’avènement de grandes réali-sations ! Aux uns et aux autres, à tous ceuxet à toutes celles qui, de loin ou de près,nous ont facilité l’accomplissement denotre exaltante mission, nous adressons,au nom de toute l’équipe du Magazineinternational Découvertes, nos sincères etprofonds remerciements auxquels nousjoignons nos meilleurs vœux à l’occasiondu nouvel an. Bonne lecture et heureusenouvelle année !

Vital Ntambwe B. BarakaJournaliste internationalDirecteur de publication

LE MOT DE MADAME GIUSEPPINA MAZZA,ALORS COORDINATRICE DU SYSTEME DES NATIONS UNIES

« Puisse le présent cahier spécialaider à découvrir sommairementles activités du Système desNations Unies en Guinée-Bissau ! »

u nom du Systèmedes Nations Unies(SNU) en Guinée-

Bissau, je salue l’initiative duMagazine internationalDécouvertes d’œuvrer aurayonnement de la pré-sence et des activités desNations Unies dans ce payspar la réalisation d’un cahierspécial. Aussi voudrais-je, auseuil de cette année nou-velle, adresser mes meilleursvœux de santé, de bonheuret de prospérité à tous ceuxet à toutes celles qui, enGuinée-Bissau comme partout dans le monde, liront cette publication spéciale.Celle-ci permettra de présenter, à travers quelques actions et projets saillants,chaque fond, programme et agence spécialisée qui partagent, à travers des man-dats spécifiques, un effort commun d'appui à la Guinée-Bissau, en tant qu’équipe-pays. C’est depuis 35 ans, c'est-à-dire dès l’aube de l'indépendance du pays, quele Système des Nations Unies est présent en Guinée-Bissau pour appuyer lesobjectifs de développement et de réduction de la pauvreté, en droite ligne avecles engagements internationaux que le pays a pris, avec la Déclaration et lesObjectifs du millénaire pour le développement. Cet appui qui est formalisé par unaccord de coopération signé entre le Gouvernement et le Système des NationsUnies, le Plan cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (PNUAD),concourt de manière coordonnée à la réalisation des priorités du pays. La signa-ture en juillet 2007, par le gouvernement bissau–guinéen et le Système desNations Unies, du PNUAD 2008-2012 doté d’un budget de 116 millions de dollarsUS, illustre éloquemment la réalité de cet appui axé sur les domaines de la gou-vernance y compris la consolidation de la paix et de l’Etat de droit ; de la croissanceéconomique et de la réduction de la pauvreté sans oublier celui de la protectionsociale et du développement humain. Ce plan quinquennal, qui garantît l’unitédes résultats poursuivis par le SNU, se traduit par plusieurs accords-pays pourchaque agence, et ensuite par plusieurs programmes et projets de développe-ment, soit d’une ou de plusieurs agences. En plus, le bureau du coordonateur-rési-dent veille à ce que cette diversité d’actions soit coordonnée d’une façon efficace,dans l’esprit de la réforme des actions des Nations Unies. Puisse le présent cahierspécial réalisé par « Découvertes » aider à découvrir sommairement les activitésdu Système des Nations Unies en Guinée-Bissau et à alimenter des échanges fruc-tueux d’informations indispensables pour le renforcement des partenariats et lacoordination en vue d’une plus grande efficacité de l’appui du système onusien enfaveur de ce pays qui en a le plus grand besoin! Bonne lecture !

Giuseppina Mazza

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109132

ISSN 0851-3910Dépôt légal : A parution

BUREAU EUROPE & ASIE

Oriana Moussali 35, av. Foch, appt 30 75 116, Paris (France)

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REDACTEURSNathalie Fave, Vital B. Ntambwe,Antoine Dos Reis, Soumaïla Aïdara,Oriana Moussali, Ibrahima Senghor,

Arnaud Bellon, Sylvie Gérard, B. Baraka

REPORTERS PHOTOMame Bara Mbacke

Luis M.

REGIE PUBLICITAIRERéseau Découvertes

IMPRESSIONI. T.

DISTRIBUTIONRéseau Découvertes

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République démocratique du Congo et Afrique centrale

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Sommaire

Note éditoriale

Le Mot d’introduction de Mme Giuseppina Mazza, alors coordinatrice du Système des Nations Unies en Guinée-Bissau

A la découverte des agences du Système des Nations Unies en Guinée-Bissau

Interview de Mme Giuseppina Mazza, alors coordinatrice du Système des NationsUnies en Guinée-Bissau

Entretien avec Mme Giuseppina Mazza, alors coordinatrice du Système des Nations Unies en Guinée-Bissau

Interview de Monsieur l’ambassadeur Joseph Mutaboba, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et chef de l’UNIOGBIS

Trois questions A M. Hailé Menkerios, alors sous-secrétaire général des Nations Unies chargé des questions politiques

Le PNUAD, un instrument efficace pour une meilleure gestion de l’aide au développement à la Guinée-Bissau

La page jaune du Système des Nations Unies en Guinée-Bissau

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Découvertes vous présente ses meilleurs vœux !

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Cahier spécial

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 133

A la découverte des agences du Système des Nations Unies en Guinée-Bissau

D irigé par Madame GiuseppinaMazza qui assure actuellement lacoordination du Système des

Nations Unies en Guinée-Bissau, ce bureauest une structure d’appui aux activités del’équipe-pays dans le but de renforcer desactions conjointes dans ce pays de l’Afriquede l’ouest. Afin d’améliorer l'efficacité dusystème et son impact, et de présenter augouvernement et à la société civile bissau-guinéens une image cohérente desNations Unies qui puisse refléter ses priori-

tés, toutes les agences résidentes et non-résidentes représentées en Guinée-Bissauont adopté la charte de la coordination.Celle-ci est assurée en premier lieu par lecoordonnateur résident du SNU qui, repré-sentant aussi toutes les agences non rési-dentes ayant des activités en Guinée-Bissau ainsi que les fonds associés, est lechef de l'équipe-pays des Nations Unies.Selon les dispositions onusiennes, ce rôleest joué par le représentant résident duPNUD. Le coordonnateur résident et

l'équipe-pays comptent sur l'appui desgroupes thématiques du Plan cadre desNations Unies pour l’aide au développe-ment à la Guinée-Bissau (UNDAF) et lescomités inter-agences composés de diffé-rents fonctionnaires des agences et despartenaires nationaux et internationauxqui donnent leurs avis et orientations surdes thèmes spécifiques concernant le tra-vail du Système des Nations Unies enGuinée-Bissau.

(Suite en page 9)

Très attentive dans le traitement de ses multiples dossiers, Madame Giuseppina Mazza a assuré la coordination du Système des NationsUnies en Guinée-Bissau.

En vous demandant d’attacher votre ceinture de sécurité, «Découvertes » va, au travers de leurs différentes activi-tés, vous amener à la découverte exclusivement des agences résidentes et d’une mission permanente ou bureauintégré des Nations Unies en Guinée-Bissau. Par souci de simplification et d’uniformisation terminologique, nousallons adopter l’appellation « agences résidentes » pour désigner les agences spécialisées, les fonds et les pro-grammes des Nations Unies présents en Guinée-Bissau et dirigés, chacun ou chacune, par un représentant-résident.Pour parler de la mission permanente, nous préférerons l’appellation «Bureau intégré des Nations Unies en Guinée-Bissau » ou son sigle anglais « UNIOGBIS » qui est dirigé sur place par un représentant spécial du secrétaire généralde l’Onu qui, depuis janvier 2010, a rang de sous-secrétaire général de l’institution onusienne. Dans un ordre alpha-bétique, nous allons commencer notre voyage de découverte par le Bureau du coordonnateur résident pour arriverjusqu’à l’UNIOGBIS en passant par la FAO, l’OMS, le PAM, le PNUD, l’UNFPA et l’UNICEF. Il convient de mentionnerque malgré l’importance des activités qu’il mène en Guinée-Bissau, le Bureau des Nations Unies pour la lutte contrela drogue et les crimes(UNODC) qui est dirigé par un représentant régional basé à Dakar, au Sénégal, a été, pour desraisons indépendantes de notre volonté, omise de notre liste de présentation d’agences lors de ce périple qui vouspermettra, telle est notre conviction, de vous familiariser avec les agences et la mission onusiennes susmentionnées.Intéressantes et riches découvertes avec « Découvertes » !

LE BUREAU DU COORDONNATEUR-RESIDENT

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Cahier spécial

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109134

Vous avez vécu les dernières élec-tions législatives qui ont eu lieu icien Guinée-Bissau le dimanche 16novembre 2008. Quelle apprécia-tion de leur déroulement avez-vousfaite ?

Je ne peux même pas dire que j’étaissatisfaite, mais j’étais presque touchée parla maturité, le sérieux, la volonté descitoyens et citoyennes de Guinée-Bissaud’exprimer leurs suffrages et de le fairedans une atmosphère calme. J’étais trèsimpressionnée, déjà que la campagnes’est déroulée dans le calme malgré lescraintes de quelques-uns, surtout par laparticipation massive, à Bissau où je suisrestée, des jeunes et des femmes ; par lenombre de personnes qui ont voté dansle calme, dans la discipline ; par le sérieuxdes délégués de partis qui étaient assisdans les bureaux de vote, sans aucuneinterférence ; par la présence à distancedes forces de l’ordre qui ne voulaientexercer aucune influence. En plus, ce n’estpas moi qui le dit parce qu’il y a eu desmissions d’observation électorale de dif-férentes organisations internationale etrégionales qui, toutes, ont conclu que lesélections s’étaient déroulées très correc-tement, et qu’elles ont été libres ! Lerésultat est là ! Il y a eu un taux de partici-pation très élevé, 87 % je crois ; ce qui esténorme pour des élections législativesqui ne sont pas des présidentielles. Mêmepour les élections présidentielles, ce n’estvraiment pas mal comme taux.

Normalement, la moyenne africaine à maconnaissance, c’est plus ou moins 75 %pour les législatives, quand c’est très haut!Donc, nous ne pouvons que nous réjouirde comment ces élections se sont dérou-lées et considérer justement que c’estune avancée significative, en quelquesorte, dans l’expression de la citoyennetéen Guinée-Bissau !

Lors de la conférence de presse del’Union européenne, son chef de mis-sion d’observation de ces élections adéclaré que c’est grâce aux effortsdes représentants du PNUD et del’Union européenne que la grève a

été évitée et que ces élections se sonttenues. Qu’est-ce que vous aviez faitau juste ?

En réalité, ce n’est pas l’effort d’une per-sonne dans cet appui, c’est l’effort de toutun ensemble de partenaires, c’est l’effortde la communauté internationale.D’abord, l’effort du pays parce que lesélections, c’est une question de souverai-neté du pays. Mais, il est vrai que dans cecas, la communauté internationale a jouéun rôle très important en termes d’appuitechnique, financier, … Nous, en tant quegestionnaire des appuis importants quiétaient octroyés par la communauté

UN TEMPS AVEC MME GIUSEPPINA MAZZA, ALORS COORDINATRICE DU SYSTEME DES NATIONS UNIES ET REPRESENTANTE-RESIDENTE DU PNUD EN GUINEE-BISSAU

« Il est question que nous contribuons à l’assainissement des finances publiques et à la réforme de l’administration »Assurer la coordination du Système des Nations Unies dans un pays suppose, à notre humble avis, lamaîtrise de différents dossiers touchant à la vie dudit pays. C’est ce que nous a prouvé MmeGiuseppina Mazza, alors coordinatrice du Système des Nations Unies et représentante-résidente duPNUD en Guinée-Bissau, en affrontant valablement le feu de différentes questions que nous lui avonsposées lors d’une interview que nous avons réalisée, en 2009, dans son bureau situé au 5e niveau dubuilding des Nations Unies à Bissau, la capitale bissau-guinéenne.

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internationale, l’Union européenne quevous venez de citer, la Cedeao pourd’autres aspects, mais également lesNations Unies à travers le Fonds deconsolidation de la paix ; en termes desbilatéraux, l’Angola, le Brésil, le Portugalqui a fourni du matériel, l’Espagne,l’Allemagne qui a contribué de façonsymbolique pour l’éducation civique.Tous ces efforts ont permis donc derépondre à certains besoins. Encore unefois, comme nous, nous étions chargés dela gestion au quotidien, cela a demandéun investissement en termes d’énergie etde travail continu avec les institutionsnationales concernées. Le soutien de lacommunauté internationale à traversnous a aussi permis de contribuer àéponger les arriérés des processus électo-raux précédents qui remontaient parfoisà plusieurs années, et aussi à prendre encharge les indemnités du personnel desbureaux de vote et autres. Ce qui a per-mis d’assurer les conditions minimalespar rapport à ce personnel afin de mieuxtenir les élections. Dans ce qu’il a dit, jepense que le chef de la missiond’observation de l’Union européenne avoulu simplement exprimer le rôle que lePNUD a joué dans la quotidienneté pouraccompagner le processus électoral.Mais, il ne voulait pas dire que c’est exclu-sivement le mérite du PNUD.

Dans votre propos, vous ne faitespas allusion à la question d’arriérésdes salaires que les fonctionnairesaccusent pour un certain nombre demois ?

Le PNUD n’a pas dans sa vocation de fairede l’appui budgétaire ; C’est beaucoup departenaires par contre qui fournissent del’appui budgétaire au pays qui, certes,doit faire face aux problèmes liés aux réa-lités internationales. Par exemple, quand ily a eu l’augmentation des prix de denréesalimentaires et du carburant, l’une desmesures que certains pays dont la

Guinée-Bissau ont pris la décision debaisser certaines taxes, ce qui faisait uncertain manque à gagner à l’Etat. C’estune question structurelle par rapport àcertaines choses en Guinée-Bissau, maisc’est aussi aggravé par des conditionsinternationales. Ce qui faitqu’effectivement la question des arriérésa continué d’être une préoccupation.Nous pouvons, en tant que PNUD, faireun plaidoyer pour cela parce que nousconnaissons l’importance de cette thé-matique pour le bon fonctionnement del’Etat. Nous pouvons appuyer, faire unplaidoyer pour que ces genres des ques-tions soient pris en compte. Je crois quela communauté internationale est trèssensible à cette question et beaucoup departenaires y ont répondu positivement.

Certains experts financiers interna-tionaux que nous avons pu rencon-trer nous disaient que la question dessalaires de fonctionnaires d’un paysrelève de sa souveraineté, pour nepas dire de sa propre fierté. Etqu’ainsi, il revient à chaque pays dechercher ses propres moyens pour

régler ce problème au lieu des’attendre à l’appui de la commu-nauté internationale. Qu’en dites-vous ?

Il est évident que le paiement de son pro-pre personnel est une question de souve-raineté, il y va de soi ! Personne ne niecela, mais c’est maintenant la capacitéd’un Etat de faire face à cette charge. Jene suis pas le ministre des Finances quipourra vous donner beaucoup plus dedétails sur les chiffres, mais il est évidentque la masse salariale ici est très élevéepar rapport à la capacité de l’Etat, à cestade-ci, d’avoir suffisamment desrecettes, des revenus pour pouvoir y faireface. Donc, il est évident que même s’il ya beaucoup qui répondent à ce besoinde paiement des salaires, le problème estbeaucoup plus profond parce qu’il fau-drait que l’Etat ait un système qui lui per-mette d’obtenir suffisamment desrecettes, d’avoir ses revenus internes quilui permettent de faire face à ses propresdépenses, à son fonctionnement.

A vous entendre parler, la Guinée-Bissau peut quand même dans ce casd’espèce s’attendre à un appui de lacommunauté internationale pouréponger les arriérés des salaires deses fonctionnaires ?

C’est un problème qui ne date pasd’aujourd’hui, c’est une préoccupationqui est là depuis fort longtemps. Je saisque la communauté internationale faitbeaucoup d’effort dans ce sens, que çasoit par des bilatéraux ou des multilaté-raux.

La Guinée-Bissau éprouve actuelle-ment des difficultés économiques.Qu’est-ce que la communauté inter-nationale, le PNUD en particulier,compte faire pour aider ce pays àœuvrer effectivement à la relance deson économie qui, pour certains, estexsangue ?

Selon les axes de notre collaboration, jeparle surtout au nom du PNUD, il estquestion que nous contribuons, en parte-nariat avec d’autres organisations, àl’assainissement des finances publiques età la réforme de l’administration qui sontdeux des priorités affirmées par le gouver-nement. Aussi, à plus long terme, conti-

Cahier spécial

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 135

« Nous considérons juste-ment que le bon déroule-ment de ces élections est uneavancée significative dansl’expression de la citoyen-neté en Guinée-Bissau ! »

« Je crois que la communauté inter-nationale est très sensible à cettequestion des arriérés de salairesdes fonctionnaires de la Guinée-Bissau et beaucoup de partenairesy ont répondu positivement »

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nuer à appuyer les efforts du pays pour lamobilisation des ressources afin de l’aiderà mettre davantage en œuvre sa stratégiede lutte contre la pauvreté. L’économie,c’est un ensemble de mesures, certes,mais son but essentiel est de créer suffi-samment la croissance. Tout se fait pourqu’il y ait un plus grand bien-être de lapopulation, des citoyens et citoyennes, ilne faut pas inverser les choses ! Que lepays puisse arriver à créer les conditionspour sa croissance, que celle-ci soit mieuxrépartie, qu’elle puisse aller dans les sec-teurs qui garantissent un peu le bien-êtreet les droits fondamentaux des citoyens :santé, éducation, … Donc, nous allons en

tant que PNUD nous axer essentiellementsur cela. Si l’on peut parler de l’appui quel’on fournit à la définition de la politiquede lutte contre la pauvreté, c’en est certai-nement aussi un autre. Le cas du DENARP(document de stratégie nationale de luttecontre la pauvreté) est une illustration élo-quente. Et en accompagnement, dans lecadre de la réforme globale du secteur desécurité et de justice, nous allons certaine-ment appuyer aussi, avoir des actions encomplémentarité avec ce que les autrespartenaires font. Dans un créneau qui per-met peut-être d’appuyer la réforme destextes et autres, mais également de fairedes actions initiales qui permettraient unaccès à la justice aux populations les pluspauvres : formation des magistrats, vulga-risation des conventions internationalesauxquelles le pays a adhéré, ...

Quelle lecture faites-vous de l’actuelgouvernement dont M. Carlos GomesJunior est Premier ministre ?

Ce gouvernement est mis en place suiteà ces élections dont nous avons parléauparavant et dont les résultats ont étéclairs. Il est donc formé après l’expressiondes suffrages universels. Les déclarationsde ce nouveau gouvernement mettentbeaucoup l’accent sur les enjeux et lesdéfis que le pays connaît. Elles traduisentl’engagement de cette équipe gouverne-mentale à procéder aux réformes néces-saires. Je crois que c’est un gouverne-

ment qui croit à ces réformes et qui estengagé à les mettre en œuvre. J’ose espé-rer qu’il restera suffisamment longtempspour s’atteler à trouver des solutions, enprofondeur, à ces défis qui interpellent lepays. Je lui souhaite beaucoup de succèsdans l’accomplissement de la mission quilui est assignée.

Un gouvernement monocolore, c’est-à-dire composé seulement des membresdu PAIGC, parti qui a gagné les élec-tions ; vous y voyez d’inconvénients, entant qu’observatrice internationale ?

C’est vraiment une question des concer-tations, des négociations qui ont lieu,comme il se doit, entre les acteurs de lavie politique nationale. Je pense que cequi est essentiel, c’est de savoir que despersonnes compétentes pour accomplirles missions sont là. Je pense que c’est lacapacité des personnes qui composentce gouvernement qui doit être mise aucentre de toute considération. En géné-ral, je pense que les jugements doiventse faire sur la base des résultats. Pour lefait qu’il soit monocolore, je pense quebeaucoup de concertations ont eu lieuavant que n’intervienne la mise en placede ce gouvernement qui a pris quelquessemaines. Je suppose qu’il est la résul-tante des concertations approfondiesentre les différents acteurs politiques !

« J’ose espérer que ce gouver-nement restera suffisammentlongtemps pour s’atteler àtrouver des solutions, en pro-fondeur, à ces défis qui inter-pellent le pays »

C’est par un off très convivial que la rencontre entre la coordina-trice du Système des Nations Unies d’alors et le directeur de publi-cation du magazine international « Découvertes » s’est soldé.

Alors coordinatrice du Système desNations Unies, Mme Giuseppina Mazzas’entretient avec le Premier ministre bis-sau-guinéen, M. Carlos Gomes Junior, auterme d’une rencontre avec les chefs desagences onusiennes.

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Cahier spécial

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 137

L’Organisation des Nations Uniespour l’alimentation et l’agriculture(FAO) a été créée en 1945 avec

pour objectif d’améliorer l’état nutrition-nel, le niveau de vie des populationsrurales et la productivité agricole. Sonaccord de coopération avec la Guinée-Bissau, où elle est actuellement repré-sentée par le Dr Thierry Ange Ella Ondo,a été signé en 1984. En 2009, la FAO a,dans le cadre de ses activités dans cepays de l’Afrique de l’Ouest, mis enœuvre plusieurs projets importants dedéveloppement et d’urgence dans lebut d’atténuer l’impact des crisesrécentes comme la chute des cours dela noix de cajou dont la Guinée-Bissauest l’un de principaux producteurs mon-diaux, et de la flambée des prix des pro-duits alimentaires. C’est ainsi qu’elle a pufournir un appui substantiel pour ladiversification, l’intensification et la valo-risation des productions agricoleslocales (DIVA), et aussi pour le renforce-ment de la professionnalisation desjeunes et des femmes dans l’agricultureet l’élevage des animaux à cycle courten milieu urbain et périurbain. Avec lesoutien financier de la Commissioneuropéenne (CE), l’Organisation desNations Unies pour l’alimentation etl’agriculture a déjà par ailleurs démarréun projet de deux ans qui vise le renfor-cement des capacités de l’Institut natio-nal de recherche agricole (INPA), desproducteurs de semences, des éleveursd’animaux à cycle court, mais aussi laréhabilitation de 220 ha de rizières, lavalorisation de 200 ha de périmètresmaraîchers et la mise en place de 300jardins scolaires. Les activités de terrainlancées pour la saison sèche ont permisd’intervenir pour l’implantation de 155jardins scolaires et la valorisation de 60ha de périmètres maraîchers. Le projetDIVA a permis la réhabilitation de 2018ha de rizières de mangroves et de 20 kmde digues anti-sel avec l´appui du pro-gramme « Food for Work » réalisé en col-laboration avec le Programme alimen-taire mondial(PAM). Il a également per-

mis la valorisation de 50 ha pour la mul-tiplication des semences de riz,d’arachide et de mil, ainsi quel’aménagement de 14 ha de périmètresmaraîchers. Le projet de professionnali-sation des jeunes et des femmes dans

l’agriculture et le petit élevage en milieuurbain et périurbain a quant à lui permisla formation à Bafata, Gabu et Bissau de108 personnes en horticulture, 21 entechniques de compostages et 59 enpetit élevage. Des périmètres maraî-

A la découverte des agences du Système des Nations Unies en Guinée-BissauL’ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTURE (FAO)

Dr Thierry Ange Ella Ondo est depuis quelques années le représentant résident de la FAOen Guinée-Bissau

Récolte dans une rizière réalisée dans la région de Oio avec l’appui du projet DIVA

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109138

chers sont en cours d’aménagement etl’installation des bénéficiaires formés adéjà commencé depuis l’année dernièreet se poursuivra en cette année 2010.Toujours en 2009, la FAO a mis en œuvreun projet visant à faire face à la flambéedes prix des produits alimentaires. Etdans ce cadre, différents intrants et équi-pements agricoles ont été remis auxproducteurs et des matériels de pêchedistribués aux communautés depêcheurs des zones côtières afin de sou-tenir ce secteur. De même, plusieurs ini-tiatives en faveur de la filière cajou ontété entreprises, à travers notammentl’appui financier du Gouvernementespagnol. Les producteurs des noix decajou ont pu ainsi transformer une par-tie de leur production et mettre envaleur les pommes de cajou. Sur 120 kitsde décorticage des noix de cajou mis àla disposition des producteurs, 90 ontété utilisés durant la campagne 2009. Laremise des équipements pour améliorerl’extraction du jus de cajou dans debonnes conditions d’hygiène a débutéen 2009 et la mise à disposition des kitsde décorticage des noix de cajou sepoursuivra en cette année 2010, à tra-vers de nouveaux projets soutenusfinancièrement par la coopérationFAO/Espagne. 2009 a également vul’adoption technique du Programmenational de sécurité alimentaire (PNSA)et celle de la stratégie de développe-ment de la pêche artisanale formulésavec l’assistance technique de la FAO.Cette dernière a aussi mis en œuvre denombreux projets Téléfood destinésmodestement à soutenir des associa-tions de petits agriculteurs, éleveurs etpêcheurs, et fourni de nombreux appuisinstitutionnels (formations, équipe-ments de laboratoires, participation àdes ateliers et séminaires,…). Il convientde préciser qu’outre les projets natio-naux d’agriculture, la FAO a égalementcontinué à mettre en œuvre des projetsrégionaux ayant des implications enGuinée-Bissau, notamment dans lesdomaines de la pêche, des forêts, desmaladies animales et végétales trans-frontalières ainsi que dans celui de lapréservation de l’environnement. Encette année 2010, l’Organisation desNations Unies pour l’alimentation etl’agriculture poursuivra des activités del’année dernière. Elle va procéder à la

mise en œuvre d’un projet dans le cadredu MDG/FUND où il est prévu l’appui àl’aménagement de 50 jardins scolairesavec la fourniture des semences etintrants agricoles, et la formation desenseignants sur les aspects liés à la ges-tion de ces jardins scolaires et à la nutri-tion. La finalisation d’un projet d´appui àla sécurité alimentaire devant êtrefinancé par la BID et celle de la formula-

tion du projet d’assistance technique envue de la promotion de la piscicultureen Guinée-Bissau figurent également àson agenda de 2010. Il est aussi inscritau programme de l’année en cours lamise en œuvre d’un nouveau projetd’urgence pour appuyer la valorisationdes produits du cajou et renforcer lescapacités nationales de coordinationdes activités agricoles.

Dans le cadre du projet de professionnalisation des jeunes et femmes en milieu urbain etpériurbain, des femmes et des jeunes préparent le terrain pour le maraîchage dans larégion de Bafata

En présence du ministre bissau-guinéen de l’Agriculture, d’un haut fonctionnaire venu dusiège de la FAO, de l’ambassadeur et de quelques experts cubains, le représentant rési-dent de la FAO, Dr Tierry Ange Ella Ondo, procède à la remise de différents matériels pourle maraichage aux femmes de la Ceinture verte de Bissau

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 139

L’OMS est l’Institution internationale du Système des NationsUnies spécialisée dans le domaine de la santé. Sa missionconsiste à appuyer les pays pour que toutes les populations

atteignent un niveau de santé le plus élevé possible. La stratégie insti-tutionnelle ainsi que le cadre de politique pour la coopération tech-nique de l’OMS avec les pays membres de la région Afrique exprimentles éléments clés à travers lesquels l’OMS essaie d’apporter la meil-leure contribution possible à l’amélioration de la santé des popula-tions. Les objectifs stratégiques sont définis selon les directives del’Assemblée mondiale de la Santé, en conformité avec les prioritéssanitaires retenues dans le Plan stratégique à moyen terme. EnGuinée-Bissau, cette institution est actuellement représentée par Dr.Allarangar Yokouidé, qui a pour mission d’assister les autorités natio-nales dans l’amélioration de l’état de santé de la population par lebiais de l’application des accords définis dans le document de coopé-ration technique signé entre l’ OMS et le Gouvernement. Compte tenude l’importance de ce document de coopération, il est revu chaquedeux-ans à travers un plan de travail biennal. Ainsi, pour le bienium2010- 2011, les principaux domaines d’interventions retenuss’articulent au tour de trois axes, à savoir : appui aux programmes, poli-tique et système de coordination, et présence de l’OMS.

APPUI AUX PROGRAMMES

Le profil épidémiologique de la Guinée-Bissau continue à être dominépar des infections contagieuses où prévalent le paludisme, les infectionsrespiratoires aigues (IRA), les maladies diarrhéiques aigues, les infectionssexuellement transmissibles (IST) et le VIH/SIDA, et la tuberculose quiconstituent les raisons principales de recours aux services de santé dupays. Par ailleurs il faut noter que la forte prévalence des maladies para-sitaires et intestinales, ainsi que d’autres maladies liées à la transmissionféco-orale, découle du faible niveau d’assainissement du milieu, del’accès à l’eau potable et aux conditions d’habitation.

Maladie transmissibles

En vue de réduire la charge sanitaire, sociale et économique due auxmaladies transmissibles l’OMS entend introduire de nouveaux vaccins,assurer une surveillance active de PFA, de la rougeole, de la fièvre jauneet du tétanos. Ensuite, elle procédera à la révision et la mise en œuvredu plan intégré des maladies négligées, mettra en œuvre le règlementsanitaire international et œuvrera pour le renforcement institutionneld’unité chargée de la surveillance épidémiologique. Parmi ces maladies

transmissibles, le VIH/SIDA, la tuberculose, et le paludisme sont considé-rés comme prioritaires. Et pour combattre ces trois maladies, les autori-tés seront techniquement assistées par l’OMS dans la mise en œuvrede leurs plans stratégiques avec l’appui financier du Fonds mondial delutte contre ces trois pandémies. L’OMS donnera un appui technique àla nouvelle politique de traitement du paludisme tout en assurant sonsuivi-évaluation. Elle prévoit aussi la mise en œuvre du guide des pro-cédures intégrées SIDA/TB.

Maladies non transmissibles

Dans le but de prevenir et de réduire la charge de morbidité,d’incapacité et de mortalité prématurée liées aux infections chro-niques non transmissibles, aux troubles mentaux, à la violence etaux traumatismes, l’OMS préconise de mener des études pour éta-blir le fardeau de ces maladies et développer un programme decontrôle basé sur les stratégies dérivées de STEPS. Elle préconiseaussi de soutenir la lutte contre d’autres maladies chroniques nonprises en compte dans le STEPS.

Santé reproductive

Pour réduire la morbidité et la mortalité maternelle et infantile, l’OMSprévoit la mise en place des services des soins obstétricaux et néona-taux d’urgence au niveau des régions sanitaires en donnant une atten-tion particulière à la mise en œuvre de la feuille de route.

L’ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE (OMS)

L’OMS est actuellement représentée en Guinée Bissau par DrAllarangar Yokouidé

Le représentant de l’OMS vaccinant un enfant lors de la campagnenationale de vaccination contre la rougeole

Le représentant de l’OMS remettant à Monsieur le Ministre bissau-guinéen de la Santé publique des motos pour les volontaires àl’occasion de la journée mondiale des donneurs de sang

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109140

Urgence

Dans le but de contribuer au renforcement des capacités opération-nelles effectives pour la réponse aux situations d’urgence et aux catas-trophes humanitaires d’origines diverses, l’Organisation mondiale de laSanté fournira une aide au développement et à la mise en œuvre desplans de contingence pour la réponse aux urgences (grippe A H1N1, lecholera, etc.), apportera son appui technique afin de renforcer l’équipede réponse rapide, œuvrera au renforcement du Comité multisectorielde coordination pour les urgences et procédera à la mobilisation desressources.

Promotion

A fin de promouvoir la santé et de réduire les facteurs des risques asso-ciés au tabagisme, à l’alcoolisme, aux drogues et à d’autres substancespsyco-actives, l’OMS prévoit l’élaboration et la mise en œuvre de deuxplans nationaux, l’un pour la promotion de la santé et l’autre pour lalutte contre le tabagisme, l’alcoolisme, la drogue y compris d’autressubstances psycho-actives

POLITIQUE ET SYSTEME DE COORDINATION

L’OMS appuiera la mise en œuvre du plan national de déve-loppement sanitaire (PNDS II) en priorisant le renforcement des capaci-tés des ressources humaines. Elle apportera également un appui tech-nique à l’élaboration des divers outils, y compris la politique de luttecontre les déterminants socio-économiques de la santé. Les actionsprévues doivent permettre de donner une attention particulière àl’équité et à la définition des approches en faveur des plus vulnérables,au respect entre les sexes basés sur les droits fondamentaux.

Santé environnementale

Pour promouvoir un environnement sain, l’objectif stratégique fixé visele développement des actions de prévention primaire à travers des poli-tiques publiques dans tous les secteurs de façon à s’attaquer aux causessous-jacentes ayant des conséquences négatives liées à la santé de lapopulation. Ainsi l’OMS appuiera durant ce bienium, des actions ayantun impact positif dans l’amélioration de la qualité de l’eau à domicile.

Nutrition

En vue d’améliorer la nutrition, la sécurité des aliments et les appro-visionnements alimentaires, il est prévu de mettre en œuvre des

outils de surveillance nutritionnelle. Ces mesures sont en coursdans un cadre multisectoriel qui regroupe les Ong, le gouverne-ment et les agences du système des Nations Unies où l’ OMS joueun rôle important.

Système de santé et prestations des services

L’OMS a inscrit pour le bienum 2010-2011 l’appui au renforcement desservices de santé qui passe par l’amélioration du financement, durecrutement du personnel de qualité et de la gestion en s’appuyantsur les données factuelles et de recherches fiables. Elle prévoit un cer-tain nombre d’actions dans son plan de travail de 2010-2011. Cesactions consistent à donner un appui technique à l’élaboration et àla mise en œuvre des plans opérationnels des régions sanitaires.L’OMS assistera également la mise en œuvre des comptes nationauxde la santé, l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie de finan-cement de la santé ainsi que celle de l’annuaire statistique.

Médicaments

Dans le but d’élargir l’accès aux technologies et aux produits médi-caux par l’amélioration de la qualité de gestion, l’OMS entend faireun plaidoyer pour la mise en œuvre de la politique pharmaceu-tique, assurer la formation du personnel des structures de gestion,apporter un appui à la mise en œuvre des outils normatifs. En outre,elle assistera la mise en œuvre du plan stratégique pour le renfor-cement du système de pharmacovigilance et l’assurance qualitédes médicaments et produits pharmaceutiques. Elle prévoit égale-ment un appui à la mise en œuvre du système de registre desmédicaments et des produits pharmaceutiques.

PRESENCE DE L’OMS ET COORDINATION

En tant que chef de file, le rôle de l’OMS consiste à renforcer la coordina-tion et à encourager le partenariat en faveur de la Santé, la coopérationavec la Guinée-Bissau, le système des Nations Unies et d’autres parte-naires. Pour cela, elle prévoit, à travers sa représentation, des actions deplaidoyer en faveur de la mise en oeuvre de la stratégie de coopération,de contribuer au suivi de la mise en œuvre de l’UNDAF, d’assister leMinistère de la Santé dans les différentes négociations pour mobiliserles fonds et de participer activement a la reforme du Système desNations Unies. Tel est donc le cadre actuel des interventions techniquesde l’Organisation mondiale de la Santé en Guinée-Bissau où les locauxde sa représentation se trouvent, simple coïncidence ou choix réfléchi,en face de l’Hôpital national Simäo Mendes de Bissau.

Dr Allarangar Yokouidé pose pour la postérité avec les membresd’une association des jeunes lors de la marche sportive pour lajournée mondiale sans tabac

Séance de travail de Monsieur le représentant de l’OMS avecMadame la ministre bissau-guinéenne de la Solidarité sociale, dela Famille et de la Lutte contre la pauvreté qui l’accueillait à sontcabinet

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 141

Le Pam est la plus grande organisationhumanitaire mondiale qui fournit uneaide aux pauvres souffrant de la faimdans 80 pays dont la Guinée-Bissau. Sonprogramme de coopération avec laGuinée-Bissau a pour objet principald’aider le gouvernement à rétablir lepays d'une situation de post-conflit,dans la perspective de la réduction de lapauvreté des groupes les plus vulnéra-bles de la population rurale ainsi que decontribuer à la réhabilitation et à la créa-tion d'infrastructures scolaires et sani-taires de bonne qualité comme déclinédans le document de stratégie nationalepour la réduction de la pauvreté(DENARP) et dans les Objectifs du millé-naire pour le développement (OMD). L'assistance du PAM en Guinée-Bissauconsiste à améliorer la santé et la nutri-tion des enfants ayant moins de 5 ans,des femmes enceintes et allaitant enétat de dénutrition et à complémenterles soins nutritionnels et médicauxofferts aux personnes souffrant detuberculose et de VIH/SIDA. Elle viseégalement à améliorer les tauxd'inscription et de fréquence, spéciale-ment des jeunes filles, dans les écolesprimaires placées dans les secteurs les

plus vulnérables du pays ainsi que lasécurité alimentaire des familles dans lessecteurs visés à travers la récupérationdes champs agricoles et la création desbiens d'intérêt communautaire. Aussil’assistance du PAM à la Guinée-Bissau aencore pour objectif spécifique decontribuer au renforcement des capaci-tés du gouvernement et des ONG dansle but de formuler et d’assurer l'aide ali-mentaire et des programmes de réduc-tion de la faim. Le nombre total des

bénéficiaires de l'aide du PAM est estiméà 419.308 personnes, dont 60% sont desfemmes. L'assistance du Programme ali-mentaire mondial en Guinée-Bissau seconcentre dans les régions du pays lesplus vulnérables à l'insécurité alimen-taire des populations, avec des taux éle-vés de malnutrition modérée et aigüe etde bas taux d'inscriptions dansl'enseignement primaire, notammentdans les régions d'Oio, de Bafatá et deGabú. D'autres régions du pays pour-ront également bénéficier del'assistance du PAM selon le besoind'élargir le réseau de protection descouches les plus vulnérables de la popu-lation et dans la perspective d'établir desmécanismes d'alerte rapide et cela dansla mesure où d'autres potentiels parte-naires d'exécution seront identifiés.L'aide du PAM en Guinée-Bissau cible cessecteurs ou types d'intervention ainsique ces régions: l’éducation primairedans les régions de Bafatá, Biombo,Gabu et Oio ; la santé et la nutrition dansles régions de Bafatá, Cacheu, Gabu, Oioet Tombali ; les aliments pour le travail(Food for Work) dans les régions deBafatá, Gabu, Oio, Quinara, et Tombali ; etla formation d'enseignants à Bolama età Bissau.

LE PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL (PAM)

M. Hiro Matsumura, alors représentant duPAM en Guinée-Bissau

Un enfant ayant participé à une manifes-tation du PAM pose avec son certificat

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109142

O pérant déjà en Guinée-Bissau depuis son indépen-dance en 1974, le

Programme des Nations unies pourle développement n’a pu signer unaccord de base avec ce pays que le29 juin 1975 pour gérer l'assistancequ’il lui apporterait. Cet accord estréaffirmé avec le gouvernement bis-sau-guinéen à travers le Plan-cadredes Nations Unies pour l’aide audéveloppement(PNUAD) et le Pland’action du programme depays(CPAP). Ce dernier qui couvre lapériode 2008-2012 a été cosigné parle PNUD et le Ministère des Affairesétrangères en janvier 2008. Cet outild’action structure la réponse duPNUD à la réalisation des prioritésnationales définies dans le docu-ment de stratégie nationale deréduction de la pauvreté (DENARP)et dans d'autres programmes, parti-culièrement la réforme du secteur dedéfense et de sécurité. Ce plan stra-tégique dont l’objectif est d'accélérer

les progrès en vue du développe-ment humain se concentre sur troisdomaines qui sont d’ailleurs les troisaxes autour desquels s’articule lamission du PNUD. Il s’agit de la pro-motion de la gouvernance démocra-tique, économique et locale ; de lacroissance économique, de la réduc-tion de la pauvreté et del'environnement ; de l'équité et de lapromotion du développementhumain. Au chapitre de la promotion de lagouvernance, la réponse du Systèmedes Nations Unies aux prioritésnationales est d’aider les institutionsdu pays à gouverner dans le respectdes droits humains, de la consolida-tion de l’Etat de droit et des prin-cipes de gestion transparente et effi-cace des ressources nationales. A ceniveau, le PNUD envisage plus spéci-fiquement d’appuyer les institutionsnationales et locales à renforcer leurscapacités en vue d’élaborer et appli-quer des reformes visant la consoli-dation de l’Etat de droit, du cadreréglementaire, le respect des Droitshumains et la stabilité politique ainsique la gestion préventive del’environnement. Cet appui se traduitnotamment par le support aux élec-tions, à l’ANP, au système judiciaire, àla reforme du secteur de sécurité, à lagestion des conflits, àl’administration publique, à ladécentralisation et à la coordinationde l’aide au développement, entresautres. Quand à la croissance écono-mique, à la réduction de la pauvretéet à la protection del’environnement, le PNUD envisagede contribuer aux efforts du gouver-nement vers la croissance écono-mique et la création d’emplois, pôlesmajeurs de sa stratégie de réductionde la pauvreté, qui doit passer par ledéveloppement des infrastructureséconomiques et la stimulation dusecteur privé, particulièrement dansl’agro-industrie, l’élevage et les

pêches. Dans ce cadre, l’appui duPNUD se traduit par la mise enœuvre du DENARP en tantqu’instrument d’opérationnalisationdes Objectifs du millénaire pour ledéveloppement et par l’adoptiondes systèmes de production plusproductifs dans le respect desnormes de gestion des ressourcesnaturelles et de l’environnement.S’agissant enfin de l’équité et de lapromotion du développementhumain, le PNUD et le gouverne-ment comptent permettre auxpopulations, en particulier lesgroupes vulnérables constituésessentiellement des jeunes et desfemmes, d’exercer leurs droitsd’accès aux services de santé,d’éducation, d’eau etd’assainissement et contribuer aurenforcement des capacités des ins-titutions nationales et de la sociétécivile pour prévenir et lutter efficace-ment contre le VIH/SIDA.

(Suite en page 18)

LE PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT (PNUD)

Madame Giuseppina Mazza, alors repré-sentante résidente du PNUD. Selon les dis-positions des Nations unies, c’est à ce titrequ’elle a assuré la coordination du Systèmedes Nations Unies en Guinée-Bissau

« Radio Jovem », une initiative réalisée pardes jeunes Bissau-guinéens des quartiersBairro de Paz et Militar, à Bissau, avecl’appui du PNUD

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Cahier spécial

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 143

Voudriez-vous nous faire un peu letour d’horizons de différentes étapesdes préparatifs, à votre niveau, defutures présidentielles bissau-gui-néennes anticipées du 28 juin 2009?

Nous sommes effectivement à la veille deces élections car, il nous reste pratique-ment 38 jours si mes calculs sont bons,pour le premier tour du scrutin ! On pensequ’il y aura un premier tour, mais il est aussipossible qu’il y ait un second tour ! LePNUD appuie la partie nationale, notam-ment la Commission nationale des élec-tions (CNE), pour tout ce qui est planifica-tion des opérations mais également leurmise en œuvre, et aussi le gouvernementnous a demandé, comme par le passé,d’appuyer ses efforts en matière de mobili-sation des ressources pour couvrir le bud-get qui a été élaboré par la CNE et qui sechiffre, pour les opérations électorales, àenviron 5 millions de dollars US. Depuisdébut mai, nous avons commencé à tra-vailler avec la CNE dans le cadre des prépa-ratifs, pas seulement pour la planificationdes opérations et l’estimation des apportsnécessaires pour les réaliser, mais égale-ment la planification du remplacementdes cartes d’électeur ; le recensementélectoral qui a été fait l’année passée estcelui qui est pris en compte pour ces élec-tions. L’opération pour le remplacementdes cartes électorales a déjà débuté ! Letravail du PNUD dans cet accompagne-ment a consisté, comme requis par la par-tie nationale, à mettre en place l’équipetechnique qui doit accompagner la CNEselon les prévisions faites par celle-ci, uneéquipe technique composée d’expertspour l’ensemble des opérations : un expertlogisticien, un expert en éducation civique,

DERNIERES ELECTIONS PRESIDENTIELLES EN GUINEE-BISSAU

La coordinatrice du Système des Nations Unies et représentante-résidente du PNUD fait le point des opérations avant le déroulement du scrutin…Alors coordinatrice du Système des Nations Unies et représentante-résidente du PNUD en Guinée-Bissau, Mme Giuseppina Mazza était impliquée dans le processus électoral pour les présidentiellesanticipées du 28 juin 2009. Lors de notre rencontre du 23 mai de la même année, elle nous a brillam-ment fait le point sur l’évolution de quelques opérations dans le cadre des préparatifs de ces joutesélectorales.

« Le PNUD appuie la partie nationale, notamment laCommission nationale des élections (CNE), pour tout cequi est planification des opérations, mais égalementleur mise en œuvre »

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109144

…et également des jeunes experts, volon-taires des Nations-Unies, qui seront placésau niveau des commissions régionalespour appuyer les experts en organisationet logistique à presque un mois des élec-tions. Notre travail a également consisté àlancer, sous le leadership de la CNE, la pré-paration d’une campagne d’éducationcivique dont les thèmes ont été définis lorsd’une rencontre avec la société civile quecette Commission avait organisée. La finde l’opération du remplacement des cartesélectorales, le dépôt des candidatures, ladécision du Tribunal suprême de Justicesur les candidatures et l’attribution par laCNE d’un numéro de vote à chaque candi-dat sur la liste retenue en présence de dif-férents délégués des partis constituent lapremière phase des opérations qui se ter-mine. Maintenant, il reste seulement à pro-duire tout le matériel électoral, ce qui sefait avec l’appui du Portugal. Beaucoupd’efforts, que le PNUD a accompagnés, ontété faits par le gouvernement pour lamobilisation des ressources. Je dois direque la réponse de la communauté interna-tionale a été très positive et rapide et que,selon les accords signés entre le PNUD etles différents partenaires de la Guinée-Bissau, selon les annonces des contribu-tions, les besoins exprimés pour les opéra-tions électorales seront couverts. De soncôté, le gouvernement à aussi annoncé sacontribution, cela vaut la peine d’êtresignalé parce que c’est une première dansl’histoire de la Guinée-Bissau, de 250 mil-lions de francs CFA dont la premièretranche de 100 millions a été déjà libéréecomme vous l’avez suivi hier matin à lacérémonie de transfert des fonds qui a eulieu au Ministère bissau-guinéen desFinances. D’après ce que le président de laCNE nous a dit, il y a d’autres partenaires dela Guinée-Bissau, comme la Chine, laTurquie et d’autres, qui vont donner leurscontributions directement au gouverne-ment. En ce qui concerne les contributionsreçues par le PNUD, il faudrait tout d’abordque je signale que la réponse des parte-naires dans le cadre de la mobilisation desressources lors des législatives 2008 étaitfaite également dans le cadre d’un projetd’appui au cycle électoral 2008-2010 pré-paré par la partie nationale et le PNUD etqui vise, au delà de la préparation del’appui aux élections législatives et aux pré-sidentielles prévues à l’époque en 2010,beaucoup de démarches et d’activités quipermettraient de renforcer les capacitésnationales dans la gestion des processusélectoraux, que ce soit par la formation, la

mise en place des systèmes, le recyclagedu personnel permanent qu’il soit de laCommission nationale ou des commis-sions régionales. Je dis cela parce qu’onparle souvent de reliquat de 2008, mais enréalité c’est plus que le reliquat ! C’était desconceptions, des contributions quis’inscrivaient dans le cadre d’appui à desactivités au delà des opérations électoralespour renforcer ce système et ses capacitésnationales à gérer les processus électoraux.Donc, nous avons pu répondre rapide-ment à la demande du gouvernementdans la mesure où il y avait des fonds, desressources qui avaient été mobilisées en2008 ; ce qui nous a permis de travailler en2009 ! Nous pouvons toujours compter surune contribution significative de l’Unioneuropéenne, mais également avec laCedeao, nous venons de signer un accordpour un montant de 500.000 $ US. L’Unioneuropéenne pour ces élections présiden-tielles va encore contribuer à hauteur de1,5 million d’Euros qui s’ajoutent à la contri-bution importante, 1,6 million si mamémoire est bonne, qu’elle avait déjà don-née l’année dernière. Cette année, nouspouvons aussi compter avec un nouveaupartenaire qui est la Grande-Bretagne aveclaquelle nous venons de signer un accordpour 100 mille Euros environ. L’Allemagnea renouvelé d’une manière plus impor-tante sa contribution avec 88.000 Euroscontrairement à l’année dernière où ellen’était que symbolique pour appuyer lesactivités d’éducation civique. Le Japon acontribué avec 300 mille $ US, le Brésil a

renouvelé sa contribution avec 200 mille$US sachant qu’il avait aussi l’année précé-dente donné sa participation dont unepartie était encore disponible au début decette année 2009 ! Nous enregistrons aussides annonces de nouveaux partenaires,nouveaux par rapport à l’année dernière etaux exercices électoraux précédents, àsavoir la France et les Etats-Unis. LePortugal continue de contribuer surtouten apportant du matériel électoral, ce quifait une contribution importante même sice n’est pas en termes de cash.

Sans vous interrompre, est-ce qu’onpeut avoir une idée chiffrée des enve-loppes accordées par les Etats-Unis etla France?

On est encore en termes d’annonces !Donc, je pourrais vous le dire peut-êtredans quelques jours, mais d’après lesannonces initiales, ce serait 300 mille $ USpour les Etats-Unis et 100 mille Euros pourla France.

Vous n’avez pas cité l’Angola ?

L’Angola, excusez-moi, vous avez parfaite-ment raison ! Elle a fait une importantecontribution l’année dernière et actuelle-ment, nous n’avons pas encore pour cetteannée le montant de sa participation et lesmodalités de son versement, si ça seracomme l’année passée à travers le PNUDou versé directement au gouvernement.Ce n’est pas que j’ai oublié, mais j’attendsd’être informée sur le montant. Ce que jesais est qu’ils ont réitéré leur volontéd’appuyer ce processus fort importantpour la Guinée-Bissau ; maintenant, ilreviendra aux autorités angolaises de seprononcer sur le montant de cette contri-bution. Donc, je ne suis pas encore infor-mée !

Avez-vous autre chose à ajouter avantque nous ne nous quittions ?

Nous souhaitons profondément que cesélections qui sont un symbole du proces-sus démocratique et de la participationcitoyenne, non seulement qu’elles aientlieu à la date prévue, mais qu’elles recon-firment la capacité du peuple bissau-gui-néen à s’exprimer avec les mêmes stan-dards que nous avions observés l’annéedernière, en termes de participationcitoyenne, dans le calme, et d’expressionlibre de la volonté du peuple par rapportà ses leaders !

« Je dois dire que laréponse de la commu-nauté internationale a ététrès positive et rapide »

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 145

... Et après la publication des résultats du scrutin

L a contribution du Japon est l’une decelles que nous avons reçues à la fin del’année dernière dans l’esprit

d’accompagner ce processus. Elle a été fortutile parce qu’elle a permis avec les autrescontributions dont j’ai parlé auparavant, derépondre immédiatement aux exigences etde commencer à préparer sans délai ces élec-tions de 2009. Encore une fois, on ne peutque souligner l’importance ! Je crois que c’estla conviction et l’espoir de tous les Bissau-gui-néens, certainement de tous les partenairesqui sont présents et pas présents physique-ment ici, mais qui accompagnent la Guinée-Bissau. Ce moment électoral marque ledébut d’un nouveau cycle de paix, de récon-ciliation, d’ouverture et d’affirmation, pas seu-lement de l’Etat de droit, mais des conditionsnécessaires pour qu’on s’attaque aux pro-blèmes à long terme de la Guinée-Bissau.Certes, l’affirmation des institutions de l’Etatet tous les autres problèmes. Même les candi-dats à ces élections ont souligné l’importancede s’attaquer à des problèmes fondamentauxtels les prestations des services à la popula-tion en matière d’éducation, de santé,d’amélioration en général des conditions devie. Et je pense que ça c’est un moment histo-rique ! J’éprouve un sentiment de satisfactiond’abord en voyant comment les Bissau-gui-néens ont géré ce processus, comment l’unde deux candidats à la présidence, le DrKumba Yala, a immédiatement réagi positive-ment en acceptant les résultats, l’ouverturequi semble se dessiner. Ce sont tous desmotifs de satisfaction et de confiance pour le

futur ! Je pense que la communauté interna-tionale doit et continuera, comme beaucoupde partenaires l’ont déjà affirmé, à accompa-gner la Guinée-Bissau pour qu’on puisse aiderce pays dans la satisfaction des besoinsessentiels et urgents, dans tous les aspects etgrands défis auxquels il a à faire face. Ils sontconnus, je ne vais pas les répéter ici ! Je penseque c’est un moment très important, quiouvre une voie aux défis que la Guinée-Bissauconnaît dans les différents domaines. Donc, jesuis confiante ! Et comme tous les partenairesici, mes collègues et moi, en tant que PNUD,en tant que Système des Nations Unies,sommes profondément motivés pour conti-nuer à appuyer la Guinée-Bissau, pour faire lemaximum dans le cadre de nos mandats, denos missions respectives, dans la mesure de

nos possibilités, pour renforcer nos efforts etappuyer au mieux ce pays. Ce sont là les sen-timents que j’éprouve au lendemain de laproclamation des résultats définitifs de cesélections présidentielles ! En plus de l’appuitechnique qu’il a donné, le PNUD contribueaussi financièrement, comme il l’avait faitd’ailleurs en 2008, dans ce panier communqu’il gère d’ailleurs et qui bénéficie des contri-butions de tous ces partenaires que je viensde vous citer. Pour vous donner une idée, lebudget soumis par la CNE était de plus oumoins 5 millions de dollars US. Et grâce doncaux contributions de différents partenaires,nous avons mobilisé la totalité ! Après lerèglement de différentes sollicitations finan-cières liées aux élections, nous continuons àavoir un solde positif qui nous permettra, enaccord avec les partenaires ayant contribué, àaccompagner la post-élection dans ses activi-tés de plus long terme qui ont été suggéréeset dont le président de la CNE a encore faitmention hier dans son allocution de présen-tation des résultats définitifs. Il a indiqué troisou quatre axes qui méritent attention mêmeaprès les élections dans le souci de renforcerles capacités pour la gestion de ces processusélectoraux. Permettez-moi de reprendre laliste de contributeurs que j’avais déjà com-mentée : il y a l’Union européenne, la Cedeaoen termes des multilatéraux ; l’Angola, leBrésil, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, leJapon, l’Espagne, et la France et les Etats-Unisd’Amérique qui pour la première fois ontentretenu ce partenariat dans ce genred’exercice au travers du PNUD !

« J’éprouve un sentiment desatisfaction d’abord envoyant comment les Bissau-guinéens ont géré ce proces-sus électoral»

«Le budget soumis par laCNE était de plus ou moins 5millions de dollars US, etgrâce donc aux contribu-tions de différents parte-naires, nous avons mobiliséla totalité ! »

Face au directeur de publication du Magazine international Découvertes :«Je pense que la communauté internationale doit continuer et continuera,comme beaucoup de partenaires l’ont déjà affirmé, à accompagner laGuinée-Bissau»

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109146

L e Fonds des Nations Unies pour lapopulation (UNFPA) est la plusimportante source internationale,

dans le monde entier, de financement desprogrammes de population et de santéen matière de reproduction. Il a, depuis ledébut de ses activités en 1969, fourni prèsde 6 milliards de dollars d'aide aux pays endéveloppement. L'UNFPA agit en collabo-ration avec les gouvernements et lesorganisations non gouvernementalesdans plus de 140 pays, sur leur demande,et avec le soutien de la communautéinternationale. Il aide aussi les gouverne-ments des pays les plus pauvres dumonde, comme ceux des autres pays quien ont besoin, à formuler des politiques etstratégies de population à l'appui dudéveloppement durable. Tous les pro-grammes financés par l'UNFPA renforcentl'égalité et l'autonomie des femmes. Depuis le début en 1977 de la coopéra-tion entre l'UNFPA et le Gouvernement dela Guinée-Bissau, cinq programmes quin-quennaux ont déjà été exécutés, dont lecinquième, en cours, a été approuvé en2008. Ce plan d'action 2008-2012 estdivisé en trois composantes majeures:santé de la reproduction, population etdéveloppement et genre pour lesquellesont été définies des stratégies transver-sales mettant l'accent sur les axesd'intervention considérés comme priori-taires pour le pays. Sur la liste de ces axesprioritaires figurent le renforcement descapacités nationales; l'amélioration dusystème d'information sociodémogra-phique; le plaidoyer pour renforcerl'environnement institutionnel et juri-dique en faveur des questions de popula-tion et de développement, des droitsreproductifs et du genre; la communica-tion pour le changement des comporte-ments défavorables à la santé de la repro-duction, au VIH/SIDA et à l'égalité degenre; la promotion de l'implication de lasociété civile dans les interventions; le ren-forcement des partenariats stratégiqueset opérationnels; et le développementdes approches de coopération sud-sud etdes approches sous-régionales. Le but

poursuivi par la composante santé de lareproduction du plan d’action 2008-2012est d’atteindre des indicateurs relatifs àl'accès universel aux services de santé dela reproduction (SR) et à la prévention duVIH/SIDA. Le résultat attendu est la contri-bution à l'amélioration des indicateursrelatifs à la réduction de la mortalitématernelle, à la diminution du taux defécondité chez les jeunes et à la réductionde la prévalence du VIH/SIDA chez les

jeunes et notamment les jeunes filles de15-24 ans. La composante population et développe-ment de ce plan quinquennal vise quantà elle la réduction de la pauvreté parl'analyse des dynamiques de populationincluant les questions de genre, de la pro-motion des jeunes, du VIH/SIDA. Ellecontribuera à la prise en compte desquestions de population, de santé de lareproduction, de droits humains et degenre dans les plans nationaux. Cettecomposante est liée à l'effet relatif audéveloppement de stratégies favorables àla croissance et à la réduction de la pau-vreté et prendra en compte la préventiondes crises. Il est attendu à ce niveau unecontribution à l'utilisation effective desdonnées pour le développement et larecherche en vue d'un positionnementstratégique des problèmes de populationdans les programmes de développement;à la disponibilité périodique de donnéesfiables et actualisées relatives auxdomaines population, santé de la repro-duction, genre par région et par sexe ; àl'intégration des droits et des besoins mul-tisectoriels des jeunes dans les politiqueset programmes nationaux. La troisième composante genre œuvre àl'élimination des disparités entre leshommes et les femmes et au renforce-ment des capacités des femmes et jeunesfilles afin que celles-ci puissent exercerleurs droits, particulièrement en santé dela reproduction et en l'absence de discri-mination et de violence. Cette compo-sante contribuera à l’adéquation du cadrelégal sur les droits humains et le genreavec les conventions internationales rati-fiées par la Guinée-Bissau et les besoinsémergents nationaux, notamment dansle domaine de la réduction des violencesbasées sur le genre et des mutilationsgénitales féminines. Avec l'aide del’UNFPA, l'Institut de la Femme et del'Enfant de la Guinée-Bissau a initié le pro-cessus d'élaboration de la politique natio-nale d'égalité et d'équité du Genre(PNIEG) avec la formation d'une équipetechnique nationale.

A la découverte des agences du Système des Nations Unies en Guinée-BissauLE FONDS DE NATIONS UNIES POUR LA POPULATION (UNFPA)

Inauguration du Bloc opératoire de lamaternité de Gabu par le représentantrésident de l’UNFPA en Guinée-Bissau

Bloc opératoire de la maternité de Gabuéquipé avec l’appui de l’UNFPA

Centre multifonctionnel des Jeunes à Gabuappuyé par l’UNFPA

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 147

L e Fonds des Nations unies pourl’Enfance fait partie des agences del’Organisation des Nations Unies

depuis 1946. Il intervient dans près de 157pays et est financé entièrement par descontributions volontaires de gouvernements,de fondations, d’entreprises et de particuliers.Ce fonds onusien bénéficie également d’unvaste réseau de bénévoles dans le monde.L’accord de coopération entre l’Unicef et laGuinée-Bissau est entré en vigueur le 26 mars1976, avant de subir quelques amendementsen décembre 1988. M. Geoffrey Wiffin quivient d’arriver en 2009 représente actuelle-ment l’Unicef en Guinée-Bissau.

SITUATION ACTUELLE DE L'ENFANT ET DE LA FEMME EN GUINÉE-BISSAU

Cette situation est dressée par rapport auxtrois composantes prioritaires du pro-gramme que sont la protection, la survie etl'éducation. Les indicateurs sociaux sont fai-bles. 45% de la population n'a pas d'accèsréel aux soins de santé de base. Les taux demortalité infantile et infanto-juvénile demeu-rent élevés de manière inacceptable (138 et223 décès par 1.000 naissances vivantes res-pectivement - MICS 2006). Le paludisme estle principal problème de santé publique,contribuant de manière significative à la mor-bidité et à la mortalité parmi les enfants demoins de cinq ans, suivi de la diarrhée, desinfections respiratoires aiguës et de la malnu-trition. Presque la moitié (47.3%, MICS 2006)des décès d’enfants de moins de cinq ans estdue au paludisme. En 2007, 57% des enfantsde moins de cinq ans ont dormi sous mous-tiquaires imprégnées contre 39% en 2006. Les infections respiratoires aiguës, y comprisla pneumonie, représentent la deuxièmecause de décès (35%) chez les enfants demoins d’un an à l'hôpital national. Le nombred'enfants de moins de 5 ans atteints de diar-rhée les deux semaines précédant l'enquêteMICS, était de 12.4% et 46.3% utilisait le SRO(MICS 2006). Au premier semestre de 2009,78% des cas de diarrhée étaient chez lesenfants de moins de 5 ans et 75% utilisaientle SRO. 5,6% des enfants sont sévèrementmalnutris ou sous-alimentés et 28% souffrentde la malnutrition chronique. L’enquêteSMART a également montré que le tauxd’allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 moisest de 28%. Deux campagnes nationalesmenées en 2006 et 2009 contre la rougeoleont démontré une baisse dramatique dansl'incidence de la rougeole qui était précé-demment l'une des causes principales de lamorbidité. En dépit de la pluviométrie élevée

en Guinée-Bissau, seulement 57% de lapopulation a accès à l'eau potable (82 %urbains et 47 % ruraux) et 33% a accès àl'assainissement (48% urbains et 26% ruraux -JMP, 2008). La forte incidence des maladiesd'origine hydrique est liée au faible accès àl'eau et à l'assainissement, mais aussi au tauxélevé d'analphabétisme, à l'élimination ina-déquate des déchets humains, à la mauvaisequalité des infrastructures et équipementssanitaires, à la faible surveillance des mala-dies, à l'absence d'une culture de pratiqueshygiéniques et à certaines croyances socio-culturelles et pratiques traditionnelles.Sur la base des données de MICS 2006, letaux net de scolarisation (TNS) en Guinée-Bissau est de 53,7%, ce qui signifie qu'environla moitié des enfants à l'âge scolaire ne fré-

quentent pas l'école. Le taux de transition ausecondaire est inquiétant (18,9%), et seule-ment 79,7% des enfants atteignent la 5eannée de scolarité. Plus de la moitié desenfants à l'école primaire sont trop âgés(57,2%). Seulement 12% des filles achèvent lecycle primaire contre 18% des garçons. Lenombre de salles de classe et d’écoles dansles zones rurales, où 80% de la populationréside, est insuffisant: 25% des écoles ruralesont deux classes seulement, et 50% n'en ontque quatre. Environ 27% des écoles sont des«cabanes» faites de piquets et de feuilles depalmier, sans pupitres et bancs. Les écolesmanquent de latrines et de points d’eau. Plusde 65% des adultes sont analphabètes, dontdeux tiers sont des femmes. La conséquencedu faible taux d'alphabétisation des mèresest le non-envoi des enfants et surtout desfilles à l'école. Il existe un certain nombre de cadres straté-giques et juridiques de protection desenfants. Cependant, les lois et les politiquesne sont pas pleinement conformes à laConvention relative aux droits de l'enfant(CDE) et à la Convention sur l'élimination detoutes les formes de discrimination à l'égarddes femmes (CEDAW). Certaines pratiquesculturelles préjudiciables aux femmes, tellesque les mutilations génitales féminines, lesmariages forcés et précoces, sont des pro-blèmes persistants. La violence domestiqueest également un défi, ce qui rend difficile laprise de position contre la violence physiqueou émotionnelle par les femmes. Seulement39% des enfants de moins de cinq ans sontenregistrés à la naissance, bien que le gou-vernement ait déclaré gratuitl'enregistrement des naissances des enfants

LE FONDS DE NATIONS UNIES POUR L’ENFANCE (UNICEF)

M. Geoffrey Wiffin est le représentant rési-dent de l’Unicef en Guinée-Bissau

En 2007, 57% des enfants de moins de cinqans ont dormi sous moustiquaires impré-gnées

En dépit de la pluviométrie élevée enGuinée-Bissau, seulement 47% de lapopulation rurale a accès à l'eau pota-ble

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109148

de moins de 5 ans. La traite des enfants ainsique leur exploitation sexuelle, la maltraitanceet le travail des enfants sont un problème. Lesmutilations génitales féminines (MGF) conti-nuent d'être une pratique courante, tou-chant 45% des femmes âgées de 15 à 49 ans.Un nombre considérable de mines et derestes explosifs des guerres en particulier,sont présents dans sept des huit régions lesplus infestées de la Guinée-Bissau. Laconnaissance du VIH/SIDA est encore limitée,seulement 19% de la population est capabled'identifier les trois méthodes essentielles deprévention de la maladie. La jeunesse resteextrêmement vulnérable à l'infection par leVIH avec seulement 17% de jeunes femmesentre 15 et 24 ans ayant la connaissancecomplète des mesures préventives. Lesenfants en Guinée-Bissau sont sévèrementaffectés par le VIH/SIDA. Le taux d’infectionparmi les femmes enceintes est estimé à 7%.Chaque année, environ 5.000 femmes séro-positives donnent naissance. En 2007, seule-ment 1% de ces enfants séropositifs a euaccès aux interventions de prévention de latransmission mère-enfant. Environ 1.500nouveau-nés sont exposés à l'infection par leVIH. Le traitement d'antirétroviraux (ARV) estfourni à seulement 860 adultes et à 39enfants. Le travail pour la survie des enfantsa continué et des progrès significatifs ont étéaccomplis au cours de deux dernièresannées. Une campagne nationale contre larougeole entreprise conjointement avec ladistribution de vitamine A et le déparasitage,soutenue par l'OMS et l'Unicef a atteint 95%d’enfants entre 9 mois et 5 ans. En dépitd'une importante épidémie de choléra en2008, aucun cas de choléra n’a été détecté en2009 grâce à l'appui technique fourni augouvernement pour l’élaboration d’un planstratégique national pour la prévention ducholéra. Une autre assistance technique aégalement été fournie pour développer avecsuccès la proposition au Round 9 du Fondsmondial de lutte contre le paludisme pourlequel un financement de 19 millions de $USa été approuvé.

RÉSULTATS ATTEINTS

L'Unicef a continué son travail normatif enappui au gouvernement. Deux étudesapprofondies ont été entreprises. La pre-mière avec l'Université d'Islande a examiné lanature de la traite des enfants. En fin d’année2009, ce travail en cours de finalisation a sou-tenu les efforts de plaidoyer et d'élaborationd'un plan d'action national par le gouverne-ment. La deuxième étude, une analyse desrisques de vulnérabilité des adolescents et deleur santé de la reproduction, a égalementété entreprise. Les résultats permettront une

meilleure harmonisation de la programma-tion pour la jeunesse, basée sur la connais-sance de leurs besoins, de leurs connais-sances et de leurs comportements. Un autresecteur important de l’appui de l’Unicef a étéle soutien au Parlement des enfants qui a étéparticulièrement important parce qu’ayantpermis aux jeunes parlementairesd’entreprendre un plaidoyer fort auprès dugouvernement pour la mise en place d’unelégislation contre les mutilations génitalesféminines et la traite des enfants. Il seraimportant de continuer cette collaborationdans les années à venir. Une stratégie natio-nale de protection sociale a été égalementdéveloppée pour les enfants vulnérables etsera un fondement important pour 2010 etau delà. L'Unicef a été « le donateur principal » enappui à la préparation d'une proposition àl'initiative Fast Track. La proposition seraapprouvée au premier trimestre de cetteannée 2010. Le Fonds des Nations Unies pourl’enfance a été également très engagé pourla coopération Sud-Sud, particulièrementavec le Brésil. Cela a conduit à former le sou-tien des Ministères brésiliens de l'Educationet des Affaires sociales pour aider le gouver-nement bissau-guinéen à adopter un planpour l’enregistrement des naissances, en uti-

lisant le modèle brésilien, avec un soutientechnique et financier du gouvernementbrésilien. A la fin de l’année 2009, une colla-boration naissante a vu le jour avec Cubapour l’alphabétisation des adultes.Des progrès notables et des résultats clés ontété obtenus au cours de deux dernièresannées. Ils sont liés à l'amélioration et/ou audéveloppement de mécanismes et poli-tiques de protection des enfants ainsi qu’aurenforcement des réponses communautairesà la protection des enfants. Des progrèsimportants ont également été réalisés sur laprotection sociale par la validation du pre-mier plan stratégique de protection socialepour les enfants vulnérables, la politiqued'enregistrement de naissances dotée d’unplan d'action et la promotion des droits del'enfant et de la femme avec la soumissiondes rapports pays sur la Convention relativeaux droits de l’enfant(CDE) et de celle portantsur l’élimination de toutes les formes de dis-crimination à l’égard de la femme (CEDAW)ainsi que le rapport alternatif des Ong.L’accord de coopération entre le gouverne-ment brésilien et le Ministère de la Justice surl'enregistrement des naissances a été encou-ragé et facilité par l'Unicef. Le deuxième rap-port périodique du gouvernement auComité sur les droits de l'enfant, concernantla mise en œuvre de la CDE, a été préparé etenvoyé au Comité à Genève. Le rapport alter-natif des Ong a également été produit d'unemanière très participative. Dans le cadre duprogramme conjoint FNUAP/ l'Unicef pourl'abandon des mutilations génitales fémi-nines(MGF), la stratégie nationale pourl'abandon des MGF et son plan d'action ontété élaborés et présentés en décembre 2009à des réunions consultatives et ont été vali-dés en début de janvier 2010. Au sein des

Dans les milieux ruraux bissau-guinéens, les problèmes de l’éducationconstituent encore un grand défi

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 149

communautés dans lesquelles le projet estmis en œuvre avec TOSTAN, les comitéslocaux ont été créés. Un accent particulier aété mis sur le travail communautaire avec lesadultes et les adolescents, tout comme sur ledéveloppement des capacités des anima-teurs et le dialogue avec les chefs religieux etles autorités. La stratégie d’accélération de lasurvie des enfants a enregistré des progrèssignificatifs au cours de deux dernièresannées. Deux tours de journées de santé del'enfant ont été conduits incluant la supplé-mentation en vitamine A, le déparasitage à ladistribution de comprimés au profit desenfants de moins de 5 ans, atteignant plus de90% de la cible. Le premier passage a étéintégré à la vaccination contre la rougeolepour les enfants de moins de 5 ans commecampagne de rattrapage ; 95% des enfantsde 9 mois à 5 ans ont été vaccinés.Les nouveaux vaccins, pentavalent et fièvrejaune, ont été introduits au troisième trimes-tre 2008. La couverture vaccinale de routineannuelle en fin de septembre 2009 a été de76% pour la troisième dose de DTC-HepB-Hib3 et 67% pour la rougeole par rapport à23% et 26% respectivement à la mêmepériode en 2008. Malgré le plaidoyer continuavec le Ministère de la Santé, leGouvernement n'a pas pu respecter sonengagement de financer les vaccins de rou-tine du PEV. La conséquence de cette incapa-cité du gouvernement couplée à l’extrêmefaiblesse des capacités de gestion des vaccinsdans le pays a été l’exposition du programmede vaccination au risque de rupture desstocks de vaccins. Pour éviter cette rupture destocks, l'Unicef a dû acheter les vaccins néces-saires. Trois études de «cas d'investissements»,un national et deux régionaux, utilisant l'outil

MBB ont été finalisées avec l'appui techniquede deux consultants internationaux grâce ausoutien de l’Unicef. La chaîne de froid a égale-ment été réhabilitée et renforcée par la mise àdisposition de réfrigérateurs solaires dans lescentres de santé et les directions régionalesde santé. Le système central de la chaîne defroid a également été réhabilité commerecommandé par l'évaluation nationalemenée en 2008. La formation des formateursdes agents de santé communautaire sur laprise en charge et la santé maternelle et néo-natale a été achevée dans quatre régions. Lescapacités des agents de santé ont été renfor-cées dans huit régions sur onze sur le nou-veau protocole de gestion de la malnutritiondes enfants. Des ressources ont été mobili-sées pour lutter contre la malnutrition desenfants à travers l'approbation de la proposi-tion soumise au Fonds « OMD-Espagne »pour un montant de 2,5 millions $ US sur troisans afin de soutenir les interventions dans levolet thématique «Les enfants, la sécurité ali-mentaire et la nutrition", grâce à l'assistancetechnique fournie par l'Unicef commeagence chef de file dans la préparation de laproposition. Le programme a été lancé endécembre 2009. La disponibilité et laconsommation du sel iodé de qualitédemeure cependant un défi.

La traite des enfants ainsi que leur exploita-tion sexuelle, la maltraitance et le travail desenfants sont un problèmeL'Unicef a soutenu le développement d'uncluster WASH (Eau, Hygiène, Assainissement)avec tous les partenaires du secteur et les prin-cipaux ministères (de l'Energie, des Ressourcesnaturelles et celui de la Santé). Cent milleélèves ont reçu une formation sur l'hygiènepersonnelle et environnementale. La Journéemondiale de lavage des mains a égalementété l'occasion de diffuser largement des mes-sages sur les radios locales afin de renforcerencore plus l'importance du lavage des mains.Après la cérémonie officielle, une campagnede lavage de mains de deux mois a été menéedans les écoles primaires.La sévère épidémie de choléra qui a frappéle pays pendant plusieurs mois en 2008 aété contenue en 2009 grâce aux effortsconjoints du Gouvernement, de l'OMS etde l'Unicef. Bien que le choléra soit endé-mique dans la sous-région et particulière-ment en Guinée-Bissau, aucun cas n'a étéconfirmé dans le pays à la suite de tests delaboratoire rigoureux au Centre Pasteur deDakar. Ceci peut être attribué en partie auxdeux grandes campagnes de prévention

L’Unicef appuie l’enregistrement des nais-sances en Guinée-Bissau

Une campagne de lavage de mains a étémenée par l’Unicef pour promouvoirl'hygiène personnelle

La traite des enfants ainsi que leur exploita-tion sexuelle, la maltraitance et le travail desenfants sont un problème

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menées pendant la saison des pluies, saisonla plus favorable à la transmission de lamaladie, ainsi qu’au traitement de l'eau àBissau. Une étude épidémiologique et uneévaluation du secteur WASH ont étémenées avec l'appui de l'OMS et l'Unicef eta conduit à l'élaboration et la validationd'un plan stratégique de trois ans de luttecontre la maladie. De même, le gouverne-ment a créé des équipes d'interventionrapide qui devraient intervenir rapidementdans les régions où des cas pourraient êtrereportés. Une formation a été organisée auniveau central pour améliorer les rapportset la notification des cas, et sera étendue auniveau régional. Depuis 2006, l'Unicef aappuyé la formation continue des ensei-gnants non qualifiés (sans formation ini-tiale). La loi sur l'enseignement de base aété rédigée et révisée. Elle est maintenantprête à être examinée et approuvée par leParlement. Cette loi constituera le cadre

juridique indispensable pour le secteur del'éducation. Un projet de stratégied'intégration des enfants non scolarisésdans le système formel a été écrit. Demême, un projet expérimental a été mis enplace pour assurer l’éducation de base et laformation préprofessionnelle des jeunesnon scolarisés. La réhabilitation des écolesdébutée depuis plus de dix ans a continuéces dernières années et continuera aucours du présent cycle de programmation2008-2012 avec la collaboration des Onglocales et les Directions régionales del'éducation. Les communautés ont étémobilisées pour participer à la réhabilita-tion et à la gestion des écoles. Vingt-six centres médico-sociaux ont formédu personnel capable de fournir des soins etun traitement aux adultes et aux enfantsinfectés par le VIH. L'Unicef a joué un rôle cru-cial en soutenant le transport de 16 tonnesd'antirétroviraux à une période critique.

L e Bureau intégré des Nations uniespour la consolidation de la paix enGuinée-Bissau (UNIOGBIS), sigle

anglais, est officiellement opérationneldepuis le 1er janvier 2010 pour unepériode initiale d’un an, selon la résolu-tion 1876 du Conseil de sécurité publiéele 26 juin 2009. Il remplace l’ancienUNOGBIS créé en 1999 après le conflitarmé dans le pays. Selon son mandat,l’UNIOGBIS devra aider le gouvernementbissau-guinéen dans le renforcement deses institutions nationales de maintiende l’ordre constitutionnel, la mise enplace d’un système de répression et dejustice pénale efficace, l’appui à un dia-logue politique inclusif et un processusde réconciliation nationale et la luttecontre le trafic d’êtres humains et desstupéfiants ainsi que la criminalité orga-nisée. Il devra également promouvoir lesdroits de l’homme et le principe del’égalité des sexes dans l’action deconsolidation de la paix conformémentaux résolutions 1325, faciliter les effortsnationaux contre la prolifération d’armeslégères et contribuer à mobiliser l’aideinternationale. L’UNIOGBIS est dirigé parun représentant spécial du secrétairegénéral de l’Onu, l’ambassadeur Joseph

Mutaboba, qui a rang de sous-secrétairegénéral. Il est secondé par un représen-tant spécial adjoint qui exerce égale-

ment les fonctions de coordonnateurrésident du Système des Nations Unieset de représentant résident du PNUD.

Cahier spécial

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109150

L’Unicef œuvre pour la promotion del’éducation et la réhabilitation de l’écoleen Guinée-Bissau

LE BUREAU INTEGRE DES NATIONS UNIES POUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX EN GUINEE-BISSAU (UNIOGBIS)

L’ambassadeur Joseph Mutaboba est l’actuel représentant spécial du secré-taire général des Nations Unies et chef de l’UNIOGBIS

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Cahier spécial

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 151

Bonjour Monsieur le représentant spécial!Quelle est la partition que l’UNIOGBIS ajouée dans l’organisation de la dernièreprésidentielle bissau-guinéenne dont lesecond tour a eu lieu le 26 juillet 2009 ?

Merci d’abord pour l’opportunité de cette inter-view ! Je vous fais un message de bienvenue !Quelqu’un d’autre l’a déjà fait, je suis certain !Mais je dois dire bienvenue aux Nations Unies !Je crois que votre publication contribuera àmieux faire connaître la Guinée-Bissau à travers

vos écrits. Surtout au monde extérieur, aumoment où ce pays devrait sortir de sa solitude,ou alors de sa singularité de pays à crises répé-tées ! Donc, il faudrait que la Guinée-Bissaupuisse enfin être reconnue comme un pays quia un potentiel socio-économique dans la région.Il l’a eu dans le temps, mais il n’est pas tard pouravoir le retour ! Donc, je vous remercie ! Pourl’UNIOGBIS et les présidentielles, je peux mêmedire les Nations Unies et les présidentielles, parceque nous avons deux activités principales quiont marqué ces présidentielles. D’abord c’était lamobilisation des fonds ! La mobilisation de lacommunauté internationale dans le sens depouvoir dire : « Ecoutez, malheureusement nousavons des élections anticipées ! On devait passeraux urnes l’année prochaine, il se fait qu’il y a eul’assassinat inattendu du président de laRépublique ! Et qu’au lieu de faire cela en 2010, ilfaudrait maintenant que ça se rapproche de laréalité puisque c’est un fait accompli ! ». Alors, endeux volets, on devait mobiliser au nom de la

communauté internationale, comme on le faittoujours, les fonds et les partenaires internatio-naux afin de donner l’appui au gouvernementde la Guinée-Bissau qui n’est pas en mesure depayer cet argent d’un coup. Donc, il fallait cher-cher cet argent ! C’était autour de 5 millions dedollars US ! Ca c’était la première chose qu’on apu faire à travers les agences des Nations Unies,surtout le PNUD qui doit faire tout pour mettrecet argent ensemble et le gérer. Ca c’est fait ! Ladeuxième activité était spécifiquement liée àl’UNIOGBIS. Le gouvernement bissau-guinéennous a demandé, comme par le passé, de coor-donner les activités des observateurs internatio-naux. Qu’ils soient de l’Union africaine, de la CPLPet autres. Il y en a qui préfèrent être seuls, allereux-mêmes à la besogne. Mais ceux qui n’ontpas d’appui ici demande l’assistance. Et c’estnotre bureau qui a pu les aider ! Ce sont là lesdeux activités principales ! Mais la troisième acti-vité, extrêmement importante aussi, qui est demon bureau, est de voir comment aller aux can-

UN TEMPS AVEC MONSIEUR L’AMBASSADEUR JOSEPH MUTABOBA,REPRESENTANT SPECIAL DU SECRETAIRE GENERAL DE L’ONU ETCHEFDE L’UNIOGBIS

« Pour réussir une stabilisation de ce pays,il faut réfléchir davantage ! »L’arrivée de l’actuel représen-tant spécial du secrétaire géné-ral des Nations Unies enGuinée-Bissau a coïncidé avecle double assassinat du chefd’Etat-major général desForces armées Tagme Na Waeet du président de laRépublique Joao BernardoVieira, respectivement le 1er etle 2 mars 2009. Ce qui a faitdire à certains commentateursque Monsieur l’ambassadeurJoseph Mutaboba, parce quec’est de lui qu’il s’agit, a eudroit à un baptême de feu dansson nouveau posted’accréditation. Conscient durôle éminent du Magazineinternational Découvertesd’informer, d’alerter etd’interpeler la communautéinternationale sur les diffé-rentes questions du mondedont la Guinée-Bissau fait par-tie, nous avons été reçus parce diplomate onusien le 13août 2009 pour une interviewexclusive.

« Pour réussir une stabilisation de ce pays, il faut réfléchirdavantage ! »

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didats, surtout aux candidats, les 13 qu’il y avaitau début jusqu’à deux dernièrement, pour leurrappeler que les élections sont une activitécivique. On a droit et on a devoir. Il y a le droit etle devoir de voter, et tout le monde devrait lefaire ! Ceci est une obligation dont nous avonspu nous acquitter à travers les enseignementsque nous avons pu faire et que nous appelonséducation civique. A travers les quartiers desjeunes comme le Bairro Militar, à traversl’interaction avec les médias : les radios, les jour-naux, etc. Et à travers aussi les communautés dela société civile. Et essayer en même temps, je l’aifait à notre bureau ici, de parler aux représen-tants des jeunes, aux représentantes desfemmes, aux représentants de la société civile engénéral. Aux chefs religieux, aux chefs des partispolitiques et autres. Pour leur dire : « écoutez,nous sommes devant un devoir ! Commentallons-nous le faire ? Qu’est-ce que nous devonsfaire ? Qu’est-ce qui nous manque ? Où est-cequ’on peut se compléter ? ». Donc, ça c’était trèsimportant comme travail. Nous avons pu coor-donner tous les observateurs internationaux.Même ceux qui sont indépendants, on a pu lesmettre ensemble avec les autres pour uniformi-ser la formule. Il fallait couvrir tout le territoire ! Parexemple, il fallait que tout le monde se metted’accord qu’il n’y a pas de déclarations à fairependant les élections. « Attendez que les élec-tions se terminent, attendez qu’on ferme lesbureaux, alors là vous pouvez faire une déclara-tion ! ». Ca, on se l’est dit et on a fait comme tel !Et après, s’asseoir encore ensemble pour direqu’est-ce qu’on a vu, qu’est-ce qu’on a fait ! Et ence moment là tout le monde peut faire unedéclaration, mais en ayant des points communsdisant : « Nous avons observé 1, 2, 3, 4, 5. Noussommes d’accord ! ». En ce moment, chacunpeut aller de son côté et exprimer ce qu’il a vu. Etvoilà comment ça s’est passé. Tout cela était lié àla réussite de ces présidentielles. Plus que ça, là jene devais même pas en parler, mais je dois enparler ! Ce que dans ces activités de consultationavec les candidats avant, pendant et après biensûr, il fallait qu’on voie qu’est-ce qu’on peut faire,qu’est-ce qu’on a fait et qu’est-ce qui reste à faire.Et nous avons dit avec mon collègue envoyéspécial de l’Union africaine qu’il pouvait amélio-rer même ce que nous avions pu faire avant. Etcomme il est rarement ici, il n’a qu’à faire mieux.Et dans l’esprit de collaboration, on a pu fairequelque chose de plus important : c’est dire auxcandidats : « Vous allez passer aux urnes bientôtet l’un de vous va être président ! Que va devenirl’autre ? Comment allez-vous traiter l’autre ? Ilfaudrait le traiter comme vous auriez aimé aussiêtre traité ! » Et on a suggéré des points impor-tants qui existent déjà dans la constitution.Qu’on ne vous trompe pas, il n’y a rien de nou-veau dans ce protocole d’accord ! Rien de nou-veau ! C’est ce qui existe déjà ! Mais on rappelleseulement gentiment, de façon diplomatique :«Voilà ce que vous devriez faire à l’autre si vousgagniez ! ». Et c’est tout ! Nous avons aussicontresigné comme témoins. Et après les élec-

tions, ils peuvent dire : « Nous sommes d’accord! J’ai accepté la défaite, j’ai accepté les résultatsqui me font perdant. Voilà, nous tous sommesengagés à construire ! ». Et nous les témoins, M.Miranda et moi-même, sommes tous contentsde dire : « Voilà, les choses se sont bien terminées,le dialogue entre les deux s’est bien terminé, lechapitre est nouveau, qu’est-ce qu’ils vont faire?».On attend le programme politique !

Au risque de vous faire dire ce que vousavez déjà dit, pourriez-vous nous donnervotre interprétation du mémorandumsigné, en votre présence et celle de l’envoyéspécial de l’Union africaine, par les deuxprotagonistes du second tour de laditeélection ?

Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, c’est unmémorandum qui exprime ce qui est déjàconnu. Si les élections se terminent, il fautd’abord accepter les résultats, de deux côtés ! Sivous acceptez les résultats, cela veut dire quevous vous mettez automatiquement dans lapeau du gagnant ou du perdant, et tête haute !C’est le point 1. A supposer que pour une raisonquelconque, vous n’acceptiez pas les résultats,et qu’il y ait des disputes. Il faudrait que ces dis-putes soient entamées et engagées de façonlégale. Par des moyens légaux. Ca c’est 2 !Troisièmement, si l’un ou l’autre a gagné ouperdu et accepte d’être gagnant ou perdant, ilfaudrait que celui qui a perdu et qui a accepté ladéfaite puisse féliciter celui qui a gagné. C’esttout à fait normal, c’est le geste d’un bonhomme d’Etat, un bon geste humain. Les deuxcandidats étaient déjà chefs d’Etat, chacun àson époque. Si vous acceptez que le perdantétait aussi chef d’Etat à un moment donné, et

qu’il était aussi un candidat valable aux yeux dela nation parce qu’il a aussi bénéficié des suf-frages, même s’il n’a pas eu tous les résultatsvoulus, traitez-le comme un chef d’Etat ! Vous luidonnez la sécurité qu’il lui faut, une habitationdécente, et aussi un service de protocole accep-table ! Un véhicule à la maison, un véhicule deservice, un véhicule officiel. Et ça, comme je l’aidit tout à l’heure, il n’y a rien de nouveau ! Caexiste déjà dans le texte. Donc, nous, nousn’avons rien amené de nouveau si ce n’est leurdire : « Sieurs, dames, rappelez-vous de ce quevotre propre constitution a dit ! ». Et ça s’est fait !Et aujourd’hui, je suis très heureux d’annoncer àtoute la communauté internationale qui vous litque tout ce qui a été signé a été honoré ! On esten train par exemple de modifier la résidencedu perdant, Kumba Yala. Il va changer de mai-son, il va avoir sa sécurité, il va avoir son proto-cole, il va avoir tout ce qu’il faut ! Et là, pour moije dis, l’évaluation, l’interprétation est positive !

Certains commentateurs disent qu’aussitôtarrivé, vous avez eu votre baptême de feuavec le double assassinat du présidentJoao Bernardo Vieira et du chef d’Etat-major général des Forces armées Tagme NaWae. Que vous a inspiré cette situation decrise ?

Il est vrai que cela a été un baptême de feu pourmoi, dans tous les sens ! Je suis d’abord arrivé le12 février 2009, je suis réparti dire au revoir àmon ancien chef direct, le président Kagamé duRwanda, pour qui je travaillais comme envoyéspécial dans 11 pays de la région de Grands lacs.Le temps d’aller dire au revoir et de revenir pourprésenter mes lettres de créance au présidentNino ; j’arrive le 1er mars soir, entre l’aéroport de

Cahier spécial

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109152

« Tout le monde voudrait dire que c’est la fin d’un cycle, ilfaudrait que le deuxième cycle qui commence soit uncycle de réconciliation nationale ! »

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Cahier spécial

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 153

Dakar et l’aéroport de Bissau, la bombe tue legénéral Tagme, que j’avais vu avant de répartir !J’avais vu tout le monde, sauf le président parcequ’il était absent. Pour moi, ça c’est déjà un bap-tême de feu ! Et le matin donc, durant les heuresqui ont suivi, j’ai tout suivi. J’entendais tout, gre-nades, fusils… Je pouvais dire que ça c’était unegrenade… je pouvais tout entendre à partir del’hôtel qui se trouve derrière la résidence du pré-sident. A l’hôtel Ruby, c’est tout près ! J’étais audessus, à l’étage. Pour moi, c’était un baptêmede feu parce que j’ai à peu près assisté à ce dif-férend, qui n’était pas nécessaire d’ailleurs ! Maisc’est aussi une coïncidence dans le temps, jedois dire. Je ne dis pas qu’il y a quelqu’un quiaurait pensé à le faire parce que le représentant

spécial du secrétaire général de l’Onu venaitd’arriver, non ! Je ne vois pas ça comme un casparticulier ou personnel. Non ! Mais plutôt, jevois ça comme une vraie dose de la réalité dupays. Un pays qui a connu beaucoup de crises,des crises répétées et depuis quelques temps !Donc, pour moi, ça peut être un baptême defeu, oui ! Mais pour les autres, c’était monnaiecourante ! Et c’est ça qui m’a fait plus de choc !Parce que quand je me suis aventuré dehors, etje devais le faire, pour aller voir la situation dansla ville, à commencer par le palais jusqu’à là oùl’on a jeté la bombe, ce qui m’a choqué le plus,c’est que la vie continuait comme àl’accoutumé ! Comme si de rien n’était ! Envoyant cela, c’était l’un de plus grands chocs dema vie ! Un chef d’Etat-major tué ! Un chef d’Etatassassiné immédiatement après ! Et la vie conti-nue ! Vous demandez aux gens et ils vous disent: « Ce sont eux ! ». Si je voudrais dire ça en lingala(Ndlr : l’une de 4 langues nationales de la RDC),

je dirais « Bango na bango ! ». Donc, « ce sonteux-mêmes ! ». « Bango kaka ! ». Cela veut direque les gens ne se souciaient guère de ce qui sepassait ! Ce sont eux ! Donc, c’est devenu uneclique de gens, ça se passe là-bas, ce n’est pasnous ! C’est le leadership ! Ce sont les militaires !Ce sont les politiciens ! C’est un tel ! Et ça c’étaittrès choquant pour moi ! Ces événements sontarrivés en mars 2009. Mais, même en juin 2009aussi ! Ca me fait refléter exactement le proces-sus aussi fragile qu’a l’administration politique.Ca c’est clair ! Ca s’est fragilisé, et on se demandecomment l’on doit faire ! Maintenant, ça m’adonné beaucoup plus de travail dans laréflexion et dans l’accomplissement de matâche ! Je dois peser et contre-peser ! Pour aller

mieux, pour réussir une stabilisation de ce pays,il faut réfléchir davantage ! Donc, là ça devientun problème parce que les gens ne se parlentplus ! Cela veut dire qu’il y a une fracture auniveau du dialogue national ! Qu’est-ce qu’il fautfaire ? Il faut que cela se remette en marche ! Cava demander du travail ! La réconciliation natio-nale, ça va nous prendre encore un autre début,mais il faut le faire ! Les gens commencent àcomprendre maintenant qu’il faut cette réconci-liation nationale ! Comment y arriver ? Ca c’estautre chose ! Mais tout le monde veut ! Tout lemonde voudrait dire que c’est la fin d’un cycle, ilfaut que le deuxième cycle soit un cycle deréconciliation nationale ! Et ça, je crois que ça vanous donner beaucoup plus de travail etd’entrain aussi ! Parce que dans les bons officescomme on les appelle ici et ailleurs, noussommes dédiés à travailler avec la partie natio-nale et la partie internationale. Les deux !Travailler pour que nous puissions stabiliser le

dialogue politique, qui va vers le dialogue quiréconcilie les Bissau-guinéens. Il faut qu’ils sesentent réconciliés entre eux ! Aussi longtempsqu’ils ne se sentiront pas réconciliés entre eux, ilsne pourront jamais combattre l’impunité, ils nepourront jamais rétablir l’Etat de droit. Et c’estcela que nous voulons que ça arrive ! On doit lesaider à combattre et à rétablir un Etat de droit !

Quid du narcotrafic actuellement enGuinée-Bissau ?

Le narcotrafic est un phénomène auquel je nesuis pas habitué en tant qu’individu, maisauquel je dois m’associer comme chercheur dessolutions, venant de la partie internationale !Parce que le phénomène narco est un phéno-mène qui perturbe la sécurité nationale. C’estun phénomène qui s’adonne à plusd’interruptions de services qui ont rapport avecla sécurité humaine. Il faudrait que les genscomprennent qu’avec les narcotrafiquants, il y aplus d’intox au développement socio-écono-mique des gens. Même s’ils ont beaucoupd’argent qui circule, ça abîme les habitudes. Çaabîme la mentalité des gens. La vie devientfacile parce que l’argent est facile aussi. Mais lecrime organisé devient mieux organisé qu’avant! Et là on doit essayer de le combattre ! Celareprésente d’ailleurs une menace spécifiquepour le processus de stabilisation politique dontje parlais tout à l’heure. Il faudrait que l’on puissemettre fin à ça, et comme je disais, cela consti-tue aussi une menace ouverte pour la société etmême pour la culture de ce pays. Si les gensn’avaient pas l’habitude de parler de drogue, lejour où on va passer de l’étape de transit àl’étape de consommation, là automatiquementla société est foutue ! Et on ne peut pas dévelop-per un pays de façon durable avec la drogue,avec son trafic, non ! Il faudrait que les gens puis-sent s’atteler à des activités socio-économiquesmieux connues, capables d’assurer la sécuritéalimentaire, de faire fonctionner les écoles et leshôpitaux, etc. Aussi longtemps que la droguesera toujours acheminée vers les consomma-teurs étrangers, on ne pourra jamais faire cequ’on peut faire ! Mais une chose est certaine : legouvernement en place a fait tout ce qu’il pou-vait faire. Ils ont abattu un travail de titan en lut-tant avec leurs moyens de bord contre les nar-cotrafiquants. Je crois qu’il faudrait que la com-munauté internationale puisse les épauler, lesaider dans cet exercice. En ce qui concerne lesNations Unies, nous avons une agence,l’ONUDC, qui a fait un travail qui, Dieu merci,donne des résultats palpables. Et cela va dans lecadre de la lutte contre les narcotrafiquantsdans toute la sous-région de la Cedeao, et sui-vant le plan d’action de celle-ci. Maintenant, laGuinée-Bissau fait partie de 4 pays du projet-pilote dans la lutte contre les narcotrafiquants.Et je crois que même le programme national delutte contre le crime organisé va se sentir beau-coup plus renforcé, va avoir beaucoup plus departenaires et de moyens ! Donc, nous sommes

« Quand les gens parlent de la Guinée-Bissau comme unnarco-Etat, je ne suis pas tout à fait d’accord parce quece n’est qu’un point de transit »

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sur la bonne voie ; mais, je dois déplorer unechose : quand les gens, vos lecteurs, mes visi-teurs et autres parlent de la Guinée-Bissaucomme un Etat-narco, je ne suis pas tout à faitd’accord ! Pourquoi ? Ils sont tous d’accord, et ilsle disent, que ce n’est qu’un point de transit.Alors, si c’est un point de transit, il ne faudrait pass’atteler à marteler même le cadre en disant quec’est un Etat-narco ! En oubliant ou en omettantvolontairement de donner le profil exact etdétaillé des producteurs de ces drogues, et le

profil exact et détaillé des consommateurs. C’esten Europe ! Alors, vous sautez les producteurs,vous sautez les consommateurs et vous vousattelez, vous vous appesantissez sur le transit !Où est-ce que l’avion décolle, où est-ce qu’ilatterrit ? Ca, on peut dire, c’est déplacer le pro-blème ! Donc, on ne saura jamais résoudre ceproblème si l’on continue encore à donner tousles noms au petit pays qu’est la Guinée-Bissautout en oubliant sciemment que ce n’est qu’unpoint d’atterrissage et de décollage, un point de

passage. Donc, il faut faire justice des pays pro-ducteurs et des pays consommateurs ! Ondevrait parler d’eux plus que l’on parle de laGuinée-Bissau. Et on devait demander leconcours de ces pays producteurs et consom-mateurs, on devait leur demander d’arrêter cequ’ils font. Ca c’est un appel que je lance à toutle monde ! Il ne faudrait pas que l’on continueencore à parler de la Guinée-Bissau commel’animal le plus déguisé ! Non ! Ce n’est qu’unpoint de transit ! Et tout le monde le sait ! Donc,les consommateurs devraient savoir à quis’adresser ! Qu’est-ce que vous donnez commecontribution pour que le transit n’ait plus lieu ?Il faudrait des mesures dissuasives ! Il y aquelque chose qui m’amuse : regardez, il y a unarsenal de bateaux qui vont vers la Somalie ; il yen a des milliers, pour aller attraper les pirates !Mais ici, il n’y a aucun bateau pour dissuader lesnarcotrafiquants ! Pourquoi ? Cela veut dire queles pirates qui sont là sont malins ! Ils ont choiside venir là où il y a moins de monde ! Donc, onne fait que déplacer le problème ! Ce que vousrefusez de dépenser en Guinée-Bissauaujourd’hui comme communauté internatio-nale, vous allez le dépenser dans les eaux soma-liennes ! Et ça ce n’est pas correct ! Il faudraitqu’on fasse ce genre de comparaison poursavoir exactement qu’au lieu de résoudre le pro-blème, on le projette ailleurs, on le double, on lequintuple même ! Et ce n’est pas correct ! Il fautregarder le problème en face et le résoudre ;c’est ce qui est mieux !

Eu égard à tout ce que vous avez déjàobservé jusqu’ici, quelle lecture faites-vousde la situation politique actuelle enGuinée-Bissau ?

La situation politique ! Moi, je vais d’abordrépondre en disant : c’est quoi le problème dansce pays ? Tout tourne autour de quoi ? Tout àl’heure, je vous parlais des narcotrafiquants. Touttourne autour d’une piste d’atterrissage! Et per-sonne ne dit la provenance de la drogue !Personne ne dit la destination de la drogue ! Etici, c’est la même chose. Les gens vous parlentde ceci, de cela, mais ils ne regardent pas le vraiproblème tel qu’il est. C’est pour cela qu’il n’ajamais été résolu ! En premier lieu ! Le problèmeque je vois et qui suscite des incidences poli-tiques et socio-économiques, c’est le genre desalliances opportunistes, qui changent ! Aumilieu des militaires, au milieu des politiciens,entre les militaires et les politiciens, Entre lesdeux, c’est-à-dire les militaires et les politiciensd’une part et la société civile de l’autre, rien avecla population. Il n’y a aucune alliance avec lapopulation ! Sauf à la période des élections ! Etça, c’est déjà le début d’un problème politiquedans ce pays. L’électorat est abandonné à lui-même. On va vers lui pour chercher des suf-frages. Mais dans tout ce qu’on a dit, on ne ren-tre jamais après pour leur dire : voilà ce qu’onvous a promis, on va faire ça! Ca c’est déjà le

Cahier spécial

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109154

« Il y a un petit groupe des gens qui ne veulent pas qu’il yait de changement parce qu’avec celui-ci, ils risquent deperdre leurs privilèges. »

Quand la Guinée-Bissau éternue, c’est toute la Cedeaoqui attrape la grippe ! Et quand la Cedeao a la grippe,c’est toute l’Union africaine qui souffre ! Et c’est le mondequi sue ! »

Page 155: Mise en page 1doccdn.simplesite.com/d/62/53/283445310132540258/5b7d9394-09… · « Jésus-Christ est venu libérer les captifs ! » (Par Vital Ntambwe B. Baraka) Le Dakar 2010 :

début d’un problème politique. Les gens n’enparlent pas ! Et moi, je décèle ça comme un pro-blème sérieux ! Les alliances opportunistes quichangent et qui ne touchent jamais la popula-tion ! Ca c’est entre les gens de Bissau, c’est laville ! Et toute la vie du pays n’est pas à Bissau,c’est ailleurs ! Donc, ça c’est déjà un problèmede fond qui montre qu’il y a des choses qu’il fautchanger. Mais, il est vrai que le pays a traversé ettraverse des périodes difficiles, aujourd’hui ethier ! Mais ce sont les problèmes qui sontconnus par tous les pays d’Afrique en particulieret du monde en général. Donc, nous avons lesmêmes problèmes partout. Ce sont des pro-blèmes qui sont communs à la plus part de tousces pays qui constituent notre continent. Lapauvreté, l’ignorance, la mauvaise gouvernance,la corruption,… tout cela n’est pas lié seulementà la Guinée-Bissau ! Mais c’est à presque tous lespays du continent. On souhaiterait bien sûr unmeilleur dialogue politique dans le cadre dudialogue national, un meilleur dialogue politico-militaire, une amélioration des relations militaro-civiles. Aujourd’hui, il y a pour moi un change-ment radical ! Parce que quand je parlais desalliances opportunistes entre les militaires et lespoliticiens, cela est vrai ! C’est juste dire qu’il fautdissocier les choses, rencontrez-vous là où vousdevez vous rencontrer. La constitution d’unpays, la sécurité de vos concitoyens. Les mili-taires ont compris maintenant ! Aujourd’hui,moi je n’en parle plus ! Ce sont les chefs mili-taires qui disent : « Messieurs et mesdames lespoliticiens, laissez-nous tranquilles ! Nous, nousvoulons devenir une armée républicaine, capa-ble de défendre l’intégrité territoriale et lescitoyens de ce pays !». Là, c’est un changementimportant ! Pour moi, je trouve cela comme leprécurseur d’un changement positif qui est entrain de se faire dans ce pays. Mais, il faut garderce mémento ! Ce sont les politiciens, les mili-taires, la société civile, c’est tout le monde quidoit garder ce mémento là ! Et dire : « Commentest-ce qu’on va garder les militaires dans lescasernes? » Sur ce point, comment est-ce qu’onpeut garder les politiciens là où ils sont ?Comment est-ce qu’on peut leur dire : « C’est làoù vous nous rejoignez !». Ca devait être unerévolution politique qui va donner naissance àun cycle positif de reconstruction de ce pays. Jecrois que toute la lecture que je peux faire, aprèsdes consultations intensives que j’ai faites avecles jeunes, les femmes, les chefs religieux, lespoliticiens, les militaires, avec les médias tout àl’heure, est que tout le monde veut changer,tout le monde a soif du changement ! Je leur aidit : « Ecoutez : vous pouvez croire que laGuinée-Bissau est un petit pays ; mais quand laGuinée-Bissau éternue, c’est toute la Cedeao quiattrape la grippe ! Et quand la Cedeao a lagrippe, c’est toute l’Union africaine qui souffre !Et c’est le monde qui sue ! ». Tout le monde acompris ! Et j’espère que ce mémento de com-préhension du problème va être celui qui vaaussi donner des solutions à ce problème. Mais

seuls, on ne pourrait rien faire ! Il faudrait quetoute la communauté internationale puissemettre la main sur leur cœur et dire : « Oui, ilsveulent un changement comme les autres, ilsveulent un changement radical qui va dans lesens des crises zéro au lieu des crises répétées !Il y en a eu beaucoup, on en a marre ! Assez c’estassez ! ». En ce moment là on va dire : « Oui, onpeut commencer ! ». Et tout le monde estd’accord, et j’espère qu’on va le faire ! Mais,comme vous le savez, il y a toujours des gensqui aiment pêcher en eaux troubles ! Il y a desgens qui ne sont pas contents, il y en a qui ontla nostalgie du passé, qui veulent continuercomme ça ! Il y a un petit groupe des gens quine veulent pas qu’il y ait de changement, parcequ’avec le changement, ils risquent de perdreleurs privilèges. C’est normal, partout c’estcomme ça ! Il faut pouvoir leur offrir une alterna-tive, leur montrer qu’il y a meilleur que ça. Et çava donner ! Je crois qu’aujourd’hui dans ce pays,tout le monde a vu qu’on ne peut plus conti-nuer comme avant. Les choses ont donnél’espoir de pouvoir le faire. C’est dans ce cadrequ’avec le Bureau intégré des Nations Unies, onva rentrer dans Bissau et dire aux gens, commeje l’ai déjà dit, à toutes les couches que j’ai puconsultées: «Nous allons tous ensemble, avecnos partenaires nationaux et internationaux,bouger de Bissau ! Quittez Bissau, sortir de là ! ».Puisqu’à Bissau, il n’y a rien d’autre ! Il n’y a quedes intrigues, des rumeurs, … C’est tout ce qu’ily a ! Si vous allez à 4km, à 50 km, à 100 km d’ici,vous faites quelque chose de plus développe-mental, quelque chose qui touche à la société.Et là, vous allez voir que des gens, s’ils n’ont rienà faire aujourd’hui, et qu’ils ont quelque chose àfaire en ce moment, peuvent limiter le nombrede rumeurs ! Ici, il y a des gens qui ne font queça ! S’ils n’ont pas un autre travail à faire, ils peu-vent créer des rumeurs ! Ils racontent des

rumeurs, c’est tout ! Et la machine continue àproduire !

Et quel regard pourriez-vous jeter surl’avenir de ce pays, surtout avec l’électiond’un nouveau président de la République ?

Je vous ai dit tout à l’heure que le pays vient desortir d’un cycle de crises répétées, un cycle detueries, d’assassinats, de pauvreté rampante,d’ignorance, de manque d’éducation. Vous a45% d’enfants qui n’ont pas accès à l’école, etquand ils ont accès à l’école, ils ne le sont quepour 2h seulement ! Pour faire double vacationet céder la place aux autres. Ce n’est pas normal! Vous allez dans une école et vous trouvez que60% d’enseignants qui donnent cours auxélèves n’ont fait que l’école primaire ! Ce n’estpas normal ! Et surtout, c’est là où je trouve qu’ily a une certaine injustice ! Ca c’est ce que lacommunauté internationale peut faire detemps en temps ! Comment est-ce qu’on peutmanquer de pouvoir faire quelque chose pour1.549.159 habitants, je dis bien 1.549.000, moinsde 2 millions déjà ! Les gens n’ont pas accès àl’école, les gens n’ont pas accès aux soins. Cen’est pas normal ! On ne doit pas traiter laGuinée-Bissau comme l’Angola, comme leBrésil, comme le Portugal, comme d’autres paysqui ont 100 millions d’habitants ! Non ! C’est unpetit pays qui a une population de 1.600.000 !Arrondissons comme ça pour que vos lecteursne soient pas embrouiller par les chiffres !1.600.000 ! Comment est-ce qu’on peutéchouer en ne faisant pas des choses essen-tielles ? 40% ou plus n’ont pas accès àl’éducation, ce n’est pas normal ! Vous avez lesanciens combattants, les militaires aujourd’hui.On vous dit qu’on fait la réforme de la sécurité etqu’il faut les mettre à la retraite. D’accord ! Lesmettre à la retraite signifie quoi ? Ca ne doit pas

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 155

« A Bissau, il y a des gens qui, manquant quoi faire, nefont que raconter des rumeurs ! »

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être un exercice académique, c’est un exercicepratique ! Vous les envoyez au village, et vousleur donnez quoi ? Est-ce qu’ils ont une habita-tion ? Non ! Est-ce qu’ils ont une sécurité alimen-taire ? Non plus ! Vous les envoyez pour fairequoi au village ? Au moins dans l’armée, ilsavaient l’uniforme et le fusil ! Avec ça, ils pou-vaient faire n’importe quoi ! Aujourd’hui, vousles envoyez au village et vous croyez que vousavez résolu un problème, non ! Il faudrait lesaccompagner ! Ils sont aussi vulnérables que lesenfants qui ne vont pas à l’école, ils sont aussivulnérables que les anciens combattants quisont là et n’ont pas de moyens ! Regardons enarrière : l’Espagne a démobilisé ses soldats, plusde 100 mille ! Ils ont donné de l’argent, ils ontcréé un fonds de pension. Le Mozambique acréé un fonds de pension pour laisser les genspartir, le Rwanda a démobilisé ses gens, plus de60 mille ! Partout ailleurs, on l’a fait, avec des cen-taines de milliers des soldats ! Mais quand ils’agit de moins de 10 mille soldats, on ne par-vient pas à le faire ! Comment est-ce que vouspouvez m’expliquer ça ? J’espère qu’après cesélections, avec le commencement dudeuxième cycle, on devrait regarder la Guinée-Bissau avec les yeux qu’il faut, avec les lunettesqu’il faut. Et traiter le pays comme il est, pascomme il devrait être aux yeux de certains ! Pourcertains, c’est un pays qui devrait rester dans lacrise, ce n’est pas correct ! Moi, je le vois commeun pays qui a du potentiel économique, qui adu phosphate, de la bauxite, du pétrole, avecbeaucoup de choses ! Avec du cajou, il y a beau-coup de potentialités, mais ils ont besoin depaix, de stabilité et de développement durable.Mais, il faut qu’on leur donne ça ! Et surtout,j’insiste sur ce point important qu’est la démo-graphie : on a que 1 million six cents mille à ser-vir, pas plus que ça ! Ca c’est un district chez moi,au Rwanda d’où je viens ! C’est un district !Comment peut-on me dire qu’on a manqué del’eau à donner à ces gens, alors que vous pouvezdonner à 100 millions de personnes ! Donc, ilsuffit d’une bonne volonté, d’une volonté col-lective, la volonté politique de pouvoir aller dansune direction positive qui va faire la différence.Bien sûr que nous avons des perspectives derétablissement de l’ordre constitutionnel, avecl’investiture du nouveau président élu ; bientôtle mois prochain, le 8 septembre ! Et je souhaiteque vous soyez là pour couvrir cet événement.Aussi, il faudrait qu’il y ait une perspective decoopération entre les institutions de l’Etat parceque souvent il s’avère comme si elles ne seconnaissaient pas. Il faut qu’il y ait une synergieentre les institutions du pays, au lieu des’accuser l’une l’autre ou de se regarder commedes partenaires étrangers ! Non, ce sont desgens qui doivent avoir cette synergie, ça seraavec l’implication de toute la société bissau-gui-néenne. A la fin, on ne devrait pas voir seule-ment des votants, mais des gens avec qui vousdevez construire ce pays. Et là je crois que cesera toute une vision qui devra s’inscrire dans

l’exercice de pouvoir changer la donne de cepays. Bien sûr qu’il faudrait aussi tenir comptedes perspectives d’une montée ensemble. Onmonte maintenant ensemble ! On monte avecles activités de coopération entre les nationauxet la communauté internationale. Il est vrai quela communauté internationale a donné etcontinue à donner. Mais, moi je pose une ques-tion fondamentale aujourd’hui, et je l’ai fait àtous les niveaux, du président jusqu’au net-toyeur de la rue : « Vous voulez que moi je vousdonne ceci et je vous donne. Mais qu’est-ce quevous me donnez en retour ? ». Il faudrait que lesBissau-guinéens eux-mêmes, que ce soit lescitoyens, surtout la classe dirigeante, sachentrépondre à cette question : « Vous demandez etl’on vous donne. Mais, qu’est-ce que vous don-nez en retour ? ». Il faut une organisation, il fautla volonté politique de pouvoir changer leschoses, il faut qu’on pense à tout le monde, ilfaut qu’on mette fin à l’impunité, il faut qu’on soitdans un Etat de droit, il faut qu’on mette fin à lacorruption, il faut que les gens comprennentque l’on doit tous construire ce pays. Et pour leconstruire, il faut être inclusif, il faut sel’approprier. Donc, l’inclusion, l’appropriation etensuite chercher le partenariat avec les autrespour dire « Venez ! » Ca nous appartient, noussommes tous convaincus que nous allons lefaire et ça va donner des résultats ! Et quandvous avez des partenaires qui viennent, euxaussi ils sont inclus, eux aussi s’approprient lesystème, Onu, Ong et les autres, s’ils sentent queça leur appartient, eux aussi vont dire : « Venez,soyez nos partenaires parce qu’il y a à faire ! ».C’est comme ça qu’il peut y avoir le développe-ment socio-économique d’un pays, incluant lapopulation et le partenariat, et le partenariatcontinue ! C’est un cycle ! Quand vous conti-nuez, vous devenez piliers du peuple. Si vous

prenez le cas de mon pays, le Rwanda, et je l’aidit aux autorités bissau-guinéennes, s’il y a unpays qui a souffert le plus ces dernières années,c’est le Rwanda ! « Vous avez perdu un président,trois chefs d’Etat-major, deux députés, etc. Nous,nous avons perdu plus d’un million ! Mais, sivous allez au Rwanda aujourd’hui, d’ailleurs jevous invite à y aller, vous allez voir une différenceextraordinaire ! Les gens ont « le leadership, c’estun choix à faire. Oublions et essayons de vivre, etla vie continue ! ». On commence avec l’inclusion! Venez si vous avez une participation, venezavec ce que vous avez, vous planifiez ensemble,vous agissez ensemble, vous faites l’évaluationensemble, vous rédigez tout le système, on vousdit : « Vous, vous quittez parce que vous n’avezpas pu être performant ! » Il quitte, il ne veut pasfaire du bruit parce qu’il dit : « Amenez quelqu’und’autre ! ». C’est ça le travail ! On doit travaillercomme une entreprise ! C’est ça qui manque ici! Mais, je crois que ça va venir parce que tout lemonde a le sens d’un cycle qui est fini, qui a créébeaucoup de problèmes et qui ne devrait pasêtre répété ! Donc, le sens du changement est là,mais combien est-ce qu’on va leur donnercomme chance, comme moyens ? C’est ça quiva compter ! Les Nations Unies sont prêtes, sui-vant la résolution du Conseil de sécurité 1876 decette année ! Je crois qu’on est bien équipé pourpouvoir dire : « On y va tous, tous ensemble ! Onchange pour le meilleur ! ».

Vous avez précédemment fait allusion à lacommunauté internationale. Commentinterprétez-vous le rôle de celle-ci, en par-ticulier l’UNIOGBIS, dans l’avenir de laGuinée-Bissau ?

L’avenir de ce pays dépend de la volonté et del’action des Bissau-guinéens eux-mêmes ! Ca

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109156

« Il faut qu’on mette fin à l’impunité, il faut qu’on soitdans un Etat de droit, il faut qu’on mette fin à la corrup-tion, il faut que les gens comprennent que l’on doit tousconstruire ce pays.»

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 157

c’est un ! Je dois répéter ça à tout le monde, toutle temps, et chaque fois que j’ai l’occasion de lefaire ! Rien d’autre ne peut aider ce pays à sedévelopper s’il n’y a pas de volonté nationale, dedétermination nationale à pouvoir changer. S’ilssentent déjà que les problèmes les concernent,ils s’approprient cette initiative de pouvoir chan-ger, ils cherchent des partenaires dans un sys-tème de partenariat où la communauté interna-tionale devra se retrouver. Donc, il ne faudraitpas que la communauté internationale puissese retrouver, non pas en unité disparate, maisplus tôt en une association de partenaires déter-minés à pouvoir aider. L’UNIOGBIS maintenant,comme le dit même la résolution 1876, à jouerle rôle de coordinateur, parce que les NationsUnies est une organisation de tous les Etatsmembres, où chacun devrait se retrouver. « C’estmon organisation ! », le Chili devrait dire, « C’estmon organisation ! », le Pakistan devrait dire,«C’est mon organisation ! », dirait le Japon ! Sil’Union européenne reconnaît aussi que c’estson organisation, elle dit : « Collaborons avec lesNations Unies ! ». Si l’on a cet esprit, cette visiondes choses, je crois que l’UNIOGBIS va jouer unrôle important. Serviteur des serviteurs, commeon dit, nous allons pouvoir canaliser tous lesefforts, essayer de faire l’évaluation pour leurdire: « Ecoutez, nous avons vu qu’il y a encoredes lacunes ! ». Nous, on ne fait que regarder, onobserve pour que l’on puisse dire : « Est-ce quenous n’avons pas oublié quelque chose ? ». C’estdans le cadre de ces réunions qu’on peut tenir. Ily a le contact international pour la Guinée-Bissau dont le chapitre national va se rencontrerdemain d’ailleurs. C’est dans ce genre des ren-contres qu’on peut entretenir des contactsréguliers entre l’Union européenne et lesNations Unies, entre la Cedeao et les NationsUnies, entre l’Union africaine et les NationsUnies. Bientôt nous aurons une séance de travailà Nairobi pour la coopération entre l’Union afri-

caine et les Nations Unies en Guinée-Bissau.C’est comme ça qu’on peut rechercher une cer-taine synergie qui va aider tout le monde à pou-voir se retrouver ensemble. Il est vrai que cha-cun veut garder sa souveraineté, sa fierté defaire quelque chose. Mais, comme je vous ai disau départ, seul le Brésil ne peut rien faire, seull’Angola ne peut rien faire, seul le Portugal nefera jamais rien, seule l’Union européenne nepeut rien faire, seule l’Union africaine ne saurarien faire, seule la Cedeao ne peut rien faire ! Ilfaut que tout ce monde se mette d’accord quefinalement il est temps de pouvoir changer etde rectifier le tir. Avant, les gens ont parlé desmilitaires : vingt militaires. Il n’en est pas ques-tion! Le recensement qu’on a fait prouve lecontraire. Vous n’avez pas voulu opérer de chan-gement, vous n’avez pas fait quoique ce soit endirection du fonds de pension par exemple,vous dîtes : « oh non, 20 militaires, c’est beau-coup ! ». Le recensement donne 4.565 !Comment est-ce que vous pouvez justifier quevous avez manqué des moyens pour 4.565 mili-

taires ! Et ce n’est pas tous ! Je parle de mille per-sonnes à envoyer à la retraite demain, et vousdites qu’il n’y a pas d’argent ! Mais, si vous aveztrouvé de l’argent pour le faire au Mozambiquepour 60 mille, pour le faire en Espagne pour 100mille et autres, pourquoi vous ne le ferez paspour 4 mille personnes ? C’est la volonté poli-tique qui manque ! C’est pour cela que si l’oncontinue à réfléchir ensemble, on se rappelledes principes qui existent, on se rappelle desmoyens qui existent, on peut toujours arriver àla raison et dire : « Enfin, changeons et chan-geons ce pays, donnons-lui la chance de pou-voir se sentir aussi comme un pays avec unpeuple qui peut jouir de ses droits d’hommes,de femmes, d’enfants qui grandissent aussicomme ayant un avenir !

Maintenant que nous arrivons à la fin denotre interview, avez-vous, Monsieur lereprésentant spécial, un message particu-lier ? Si oui, en quelle direction, svp ?

Le message que j’ai est tout à fait simple ;mais, qui va dans deux directions ! La pre-mière direction est nationale. Les Bissau-gui-néens ont souffert suffisamment à traversdes crises répétées causées avant parl’extérieur souvent, mais plus par eux-mêmes! Ca c’est de l’histoire, et tout le monde a euça. C’est fini, il faut que les Bissau-guinéensdisent : « réconcilions-nous avec nous-mêmes, réconcilions-nous avec le passé, et lavie continue ! ». Là, c’est une chose trèsimportante ! Et à la communauté internatio-nale, je veux leur dire : « Ecoutez, il ne faut pasregarder la Guinée-Bissau comme un paysaussi grand que l’Angola, comme le Nigeriaou comme un pays d’Europe ! Non ! C’est unpetit pays qui a du potentiel et qui n’a qu’unepopulation de 1 million 600 mille, maximum!».Si cela devait déjà sonner dans la tête de cha-cun des acteurs internationaux, ils compren-draient que 1 million 600 mille habitants, peuimporte qu’ils soient militaires, civils, enfants,vieux ou jeunes, femmes ou hommes, n’estpas une population qui devait être prisecomme une population à négliger ! Ce n’estpas une mer à boire ! On peut donner tout cequ’on peut donner à cette population,puisqu’on le fait ailleurs pour 90 millions,puisqu’on le fait ailleurs pour 50 millions,puisqu’on le fait ailleurs pour 5 millions ! Maisici, ce n’est qu’un million six cents ! Et ce sontles derniers à pouvoir jouir de ça ! Alors, sifinalement, ils se décident à dire : «Noussommes prêts à arrêter ces crises répétées !Est-ce que vous êtes prêts à nous aider, à gar-der ce mémento ? ». Il y a un mémento déjàlà, présent ! Le cycle du changement positif. Ilfaudrait que la communauté internationalemette encore une fois la main sur le cœur etdise : « Aidons ces gens à pouvoir changer ! ».Ils peuvent le faire en moins d’une année !

« L’avenir de ce paysdépend de la volonté etde l’action des Bissau-guinéens eux-mêmes ! »

A l’issue de leur rencontre et dans un climat de détente, le représentant spé-cial du secrétaire général de l’Onu et le directeur de publication duMagazine international Découvertes ont, « hors micro », procédé à d’autreséchanges de points de vue

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Cahier spécial

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109158

Bonjour Monsieur le sous-secrétaire général ! Vous avezassisté hier 8 septembre 2009 à l’investiture du nouveau pré-sident de la République de Guinée-Bissau. Que vous a ins-piré cette cérémonie et quelle lecture faites-vous de la situa-tion politique actuelle de ce pays ?

La première remarque que je voudrais faire est que nous avons eud’abord l’année dernière des élections législatives, et on vient aussi deconclure un processus démocratique avec les présidentielles anticipées.Ceci démontre la volonté du peuple de marcher vers la stabilité. C’estprobablement une nouvelle ère, C’est certainement, je dirais, un nou-veau début, le fait que ces élections aient lieu et que les résultats soientacceptés de tous, même par des forces armées, c’est quelque chosedont on tient compte ! Je suis également très optimiste suite à mes dis-cussions avec le représentant spécial qui a reçu l’assurance des chefsmilitaires qui sont disposés à collaborer, à travailler avec le nouveau pré-sident. C’est cela que je retiens non seulement de cette cérémonied’investiture, mais de toutes les réunions que j’ai eues avec le président,avec le Premier ministre, avec les ministres. Il y a, je dirais, une certaineappréhension, mais il y a un optimisme plus important !

Comment interprétez-vous, le rôle de la communauté inter-nationale, en particulier des Nations-Unies, dans l’avenir dela Guinée-Bissau ?

Les Nations Unies sont prêtes à donner leur appui total, notammentdans le cadre de la stabilisation et du développement. Et pour cela,on devra créer un bureau intégré pour coordonner ces efforts dedéveloppement. Nous avons également remarqué cette volontéd’aider le pays auprès de différents partenaires : de l’Union africaine,de l’Union européenne, de la Cedeao, de la CPLP, de différents pays.Tout le monde veut aider la Guinée-Bissau, mais la communautéinternationale souhaiterait que ça soit aux Bissau-guinéens des’approprier ce processus de développement.

En partant de ce pays après avoir assisté à l’investiture dunouveau président élu, quel message aimeriez-vous adres-ser aux autorités et au peuple bissau-guinéen ?

Le message que j’ai à adresser, c’est celui que le président à donnerhier lors de son investiture. C’est-à-dire dire qu’on ne doit pas oublierle passé, mais qu’il est temps que le peuple et les autorités de ce paysmarchent ensemble pour faire face aux différents problèmes, notam-ment la lutte contre l’impunité. Une marche en vue de la réconcilia-tion nationale, une marche pour qu’on travaille et que le peuple de laGuinée-Bissau soit le centre des préoccupations ! Que toutes les aides

permettent justement à résoudre ses problèmes ! Et dans cette lutte,la Guinée-Bissau aura le soutien de la communauté internationalenon seulement parce que son peuple a beaucoup souffert, mais aussiparce que la Guinée-Bissau est devenue le maillon faible de certainsproblèmes régionaux, de certains problèmes internationaux dont lalutte contre le trafic des drogues !

TROIS QUESTIONS A M. HAILE MENKERIOS, ALORS SOUS-SECRETAIREGENERAL DES NATIONS UNIES CHARGE DES QUESTIONS POLITIQUES

« Dans cette lutte pour la résolution de ses différentsproblèmes, la Guinée-Bissau aura le soutien de la communauté internationale »Peu après son audience avec le Premier ministre Carlos Gomes Junior et à quelques heures de sondépart de la Guinée-Bissau où il a assisté la veille à l’investiture du nouveau président de laRépublique, le sous-secrétaire général de l’Onu chargé des questions politiques d’alors, M. HaïléMenkerios, s’est prêté le 9 septembre 2009 à trois questions de notre directeur de publication.

Face au directeur de publication du Magazine internationalDécouvertes : « Il est temps que le peuple et les autorités de ce paysmarchent ensemble pour faire face aux différents problèmes »

Avec à ses côtés la coordinatrice du Système des Nations Uniesd’alors, Mme Giuseppina Mazza, le sous-secrétaire général desNations Unies pour les questions politiques assiste àl’investiture du nouveau président de la République deGuinée-Bissau, M. Malam Bacai Sanha

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 159

D ans le but d’accélérer la réalisationdes objectifs du millénaire pour ledéveloppement(OMD) et des

autres objectifs de développement de laGuinée-Bissau, lourdement affectée par leconflit politico-militaire de 1998-1999, leSystème des Nations Unies(SNU) dans cepays de l’Afrique de l’Ouest a élaboré, encollaboration avec le gouvernement et lesorganisations de la société civile, un planquinquennal couvrant la période 2008-20012. Le Plan cadre des Nations Uniespour l’aide au développement (PNUAD),parce que c’est de ce levier à la fois straté-gique et avant-gardiste qu’il s’agit, est uncadre commun des activités opération-nelles des Nations Unies en Guinée-Bissaupour mieux répondre, avec efficacité, auxpriorités de ce pays définies dans le cadredu document de stratégie nationale deréduction de la pauvreté (DENARP) et del’analyse stratégique des problèmes dedéveloppement faite lors du bilan com-mun de pays, autrement appelé CommonCountry Assessment, qui, dressé par diffé-rents experts nationaux et internationaux,a mis en évidence les facteurs entravant laréalisation des objectifs issus de laDéclaration du millénaire et des instru-ments du Système des Nations Unies rela-tifs aux droits humains, en particulier lesObjectifs du millénaire pour le développe-ment. Cosigné à son lancement par laFAO, l’OMS, le PAM, le PNUD, l’UNFPA(Fonds des Nations Unies pour la popula-tion), l’Unicef et l’ UNOGBIS (actuel UNIOG-BIS) comme agences et mission rési-dentes, OCHA (Office de coordinationpour les actions humanitaires), l’UNODC(Office des Nations Unies contre la drogueet les crimes), l’ONUDI et l’UNIFEM en tantqu’agences non-résidentes, et par le gou-vernement bissau-guinéen représenté parson Premier ministre d’alors, le Plan cadredes Nations Unies pour l’aide au dévelop-pement à la Guinée-Bissau s’article autourde trois axes stratégiques de coopérationque sont la gouvernance, la croissanceéconomique et la réduction de la pau-vreté, la protection sociale et le dévelop-pement humain. Ces axes, intimementliés, ont été retenus à la lumière de quatre

domaines essentiels passés à la loupe lorsde la retraite de planification stratégiqueorganisée à Bissau, la capitale bissau-gui-

néenne, au mois d’octobre 2006. Sur laliste de ces domaines suggérés par leCommon Country Assessment figurent laconsolidation de l’Etat de droit, del’autorité de la loi et du respect des droitshumains ; l’appui au développement ducapital humain ; la promotion des groupesvulnérables, particulièrement dans leszones défavorisées ; et l’appui au renforce-ment des capacités des populations àdévelopper des pratiques d’exploitationdes ressources agricoles et naturelles res-pectueuses de la conservation del’environnement.S’agissant du domaine de la gouvernanceoù l’accent est mis sur l’appui aux proces-sus électoraux et à la consolidation de lapaix, la contribution du Système desNations Unies en Guinée-Bissau revêt unevocation primordiale en ce sens qu’ellevise à doter les institutions nationales desoutils adéquats en vue de leur permettrede gouverner dans le respect des droitshumains, de la consolidation de l’Etat dedroit, des principes de gestion transpa-rente et efficace des ressources (halieu-tiques, agricoles,…) dont ce pays est doté.Alors, ces institutions bissau-guinéennespourront voir se renforcer leurs aptitudesnon seulement à élaborer mais aussi àappliquer des réformes visant la consoli-dation de l’Etat de droit, du respect desdroits humains, de la stabilité politique

Le PNUAD, un instrument efficace pour une meilleure gestion de l’aide au développement à la Guinée-Bissau

Les Nations Unies travaillent également pour la consolidation de la paix enGuinée-Bissau

Au travers du PNUAD, l’appui du Systèmedes Nations Unies à la Guinée-Bissauœuvre entre autres au renforcement descapacités des populations à développerdes pratiques d’exploitation des res-sources agricoles et naturelles respec-tueuses de la conservation del’environnement.

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Cahier spécial

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qui, pour ceux qui connaissent la Guinée-Bissau, est un grand besoin pour ce pays.En outre, ces appuis du SNU qui contri-buent aussi à la promotion de la gestionpréventive et de la réponse adéquate auxcatastrophes météorologiques et environ-nementales et aux autres situations decrise (alimentaire, sanitaire avec des épi-démies de choléra entre autres, fronta-lière, politique,…) conformément auxnormes internationales de réponse huma-nitaire, visent également à permettre ausecteur de sécurité et de défense de deve-nir un facteur de paix, gage de la consoli-dation des institutions démocratiques.Quant à la croissance économique et à laréduction de la pauvreté, le système desNations Unies en Guinée-Bissau s’emploieà aider les institutions nationales à mettreen œuvre des stratégies de développe-ment propices à la croissance, à la créationd’emplois et efficaces pour lutter contre lapauvreté qui affecte grandement autantles hommes que les femmes dans ce payspeuplé d’à peine 1,5 million d’habitantspour une superficie de 36.125 km2.Toujours dans ce domaine, l’action duSNU vise non seulement à aider au déve-loppement des capacités productives despetites et micro-entreprises dans lesfilières ou chaines de valeur prioritaires(anacarde, fruits, riz et pêche artisanale) envue de promouvoir la croissance, la com-pétitivité et la création d’emplois, maisaussi à permettre aux ménages et auxorganisations communautaires de basede bénéficier d’une production alimen-taire locale diversifiée et sécurisée. Sous cechapitre, le SNU en Guinée-Bissau, quijoue à la fois le rôle de conseiller et de par-tenaire actif, œuvre au renforcement descapacités des institutions nationales, desorganisations communautaires de base etdes entreprises à appliquer les principes etles normes de bonne gestion des res-sources naturelles et de l’environnement.L’aide du système onusien dans ledomaine non moins important de la pro-tection sociale et du développement ducapital humain aura comme impact glo-bal de permettre aux groupes vulnérables,en particulier les jeunes et les femmes,d’utiliser des services sociaux de base dequalité et aux institutions nationales dedisposer d’un développement continu ducapital humain. A ce niveau, il est questionde permettre aux populations les plusdéfavorisées, d’exercer dans l’équité, entenant compte bien sûr de l’espèce genre,leurs droits d’accès aux services de santé,d’éducation, d’eau et d’assainissement, et

aux institutions nationales d’être renfor-cées pour prévenir et lutter efficacementcontre l’épidémie du VIH/SIDA. Le choixdes axes d’intervention susmentionnés,qui n’est pas fait au hasard, repose surl’avantage comparatif collectif du Systèmedes Nations Unies et la nécessité d’unpositionnement stratégique au sein de lacommunauté de développement en vuede la réalisation des Objectifs du millé-naire pour le développement vis-à-visdesquels ce système onusien, qui œuvreen parfaite synergie avec les autres parte-naires et le gouvernement bissau-guinéenpour l’obtention de progrès tangibles, aune responsabilité collective. Le position-nement des agences résidentes et nonrésidentes du SNU à travers 29 produitsdécoule de trois résultats ou effets duPNUAD déclinés en neuf effets pro-grammes-pays. La réalisation de ce planquinquennal, qui prend en compte tousles agrégats exogènes et endogènes de lasituation de la Guinée-Bissau, nécessitedes efforts de coordination appréciables

au sein de l’équipe-pays des Nations Uniespour non seulement une plus grande etharmonieuse complémentarité des inter-ventions, mais aussi pour la réduction descoûts de transaction. C’est ainsi que pourmieux relever les défis, un accent est mis,non sur des actions isolées, mais sur unemise en œuvre des programmesconjoints. Des groupes thématiques, véri-table cheville ouvrière du PNUAD pourchacun de domaines de coopération, seréunissent périodiquement et travaillentactivement. Ces groupes de travail, res-ponsables du suivi-évaluation qui est undispositif de veille à l’efficacité des inter-ventions du PNUAD devant l’équipe-payset le coordonnateur-résident du SNU,assurent collectivement la convergencedes contributions respectives des agencesen vue de la réalisation des effets de ceplan quinquennal conçu dans le butd’assurer une meilleure coordination pourune plus grande efficacité de l’aide audéveloppement accordée à la Guinée-Bissau. Avant la finale qui interviendra au bout decinq années de mise en œuvre, une éva-luation à mi-parcours du PNUAD est pré-vue après une durée de trois ans. Toutcompte fait, le système des Nations Uniesen Guinée-Bissau s’assure, par des méca-nismes appropriés, de la bonne gestiondes ressources utilisées pour la mise enœuvre de ce plan-cadre des Nations Uniespour l’aide au développement qui disposed’un budget de 116 Millions de dollars US.Aussi faut-il souligner que pour atteindreles résultats escomptés, les appuis duSystème des Nations Unies et des autrespartenaires au développement nécessi-tent une réelle appropriation nationale quiexige à son tour l’engagement ferme desautorités nationales. Dans un contexteinternational propice à l’aide comme l’ad’ailleurs prouvé éloquemment le succèsde la dernière opération «mobilisation desfonds» pour l’organisation des législatives2008 et des présidentielles anticipées de2009, la réalisation de l’UNDAF, équivalentanglais du sigle PNUAD, constitue un élé-ment-clé dans l’optique d’augmenter ledegré des interventions et de renforcer lasynergie entre les partenaires tant multila-téraux que bilatéraux. Pourvu que tous lesacteurs, nationaux comme internationaux,jouent valablement leur rôle conformé-ment aux recommandations de la déclara-tion de Paris en mars 2005 sur l’efficacité etl’efficience de l’aide !

La rédaction

L’action du SNU vise également àaider au développement des capaci-tés productives des petites et micro-entreprises dans les filières ouchaines de valeur prioritairescomme le cas ici.

L’aide du système onusien permetaussi aux populations les plus défa-vorisées d’avoir accès aux servicessociaux de base de qualité parmilesquels figure l’eau aux côtés de lasanté, de l’éducation et del’assainissement

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 161

La page jaune du Système des Nations uniesen Guinée-Bissau

Bureau du Coordonnateur résident du Système des Nations Unies Coordonnateur résident : M. Gana FofangRue Rui Djassi, 1011, Edifício das Nações Unidas, 5° andar, Bissau (Guinée-Bissau)Tél : +245 3201098Fax : +245 3201753E-mail : [email protected]

Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)Représentant résident: M. Gana FofangRue Rui Djassi, 1011, Bâtiment des Nations unies, 3ème étage Tél : +245 3201098Fax : +245 3201753E-mail : [email protected]

Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) Représentant résident: Dr Thierry Ange Ella OndoBP 894, Bissau (Guinée-Bissau)Tél : (+245) 322 10 04/18Fax : (+245) 322 10 19E-mail : [email protected]

Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA)Représentant résident: M. Guy de AraujoRue Rui Djassi, 1011, Bâtiment des Nations unies, 1er étage Tél : +245 3205827 E-mail : [email protected]

Fonds des Nations Unies pour l’Enfance(UNICEF)Représentant résident: M. Geoffrey WiffinRue Rui Djassi, Bâtiment des Nations unies, 2ème étage1034 Bissau Codex Tél : +245 3203581/84Fax : +245 3203586E-mail : [email protected]

UNIOGBIS Représentant spécial du SG de l’ONU : M. Joseph MutabobaRue Rui Djassi, Bâtiment des Nations unies, 1er étage1034 Bissau Codex Tél : +245 3203618/19Fax : +245 3203613E-mail : [email protected]

Organisation mondiale de la Santé (OMS)Représentant résident : Dr Allarangar YokouideAv. Pansau Na Isna (en face de l’Hôpital Simão Mendes)BP 177 Bissau Cidex 1011 (Guinée-Bissau).Tel: 245+3211280/1318Faxe: 245+3201179Contacte : Agostinho Sadjá Mané, HPR/OMS E-mail : [email protected]

Programme alimentaire mondial (PAM)Représentant résident: M. Hiro MatsumuraAdresse: Praca Titina Sila, BissauTél : +245 3201119 Fax : +245 3201108 E-mail : [email protected]

Cahier spécial réalisé parle Magazine international Découvertes

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 165

DÉCOUVERTES

La jovialité qu’affiche EmmanuellePerros, cette jeune Française, née enBretagne de l’union entre Yvan etDominique Perros. Petite fille d’ungrand-père qui a servi comme com-mandant de la Marine en Algérie, àDjibouti, au Gabon, en Guinée-Bissauavant d’aller mourir en Gambie,Manue, pour les intimes, a eu son pre-mier contact avec l’Afrique en 1999, àl’âge de 14 ans quand, accompagnéede sa mère et de son beau père, elle aété en Gambie pour visiter la tombede son feu grand-père. Et après, elle irafaire deux ans au Tchad où elle aséjourné avec son beau père et samère Dominique qui y servait commeassistante technique de la Santé ratta-chée à l’Ambassade de France. C’est àNdjamena, au Tchad, qu’elle a doncdécroché son Bac, Série économiqueet sociale, avant de repartir pour laFrance embrasser, après Ipocagne,des études supérieures à l’Ecole internationale de Commerce 3A(Afrique-Asie-Amérique Latine) où elle décrochera son diplôme enavril 2008, après une formation de 3 ans qui a été ponctuée d’un pre-mier stage de trois mois à Ndjamena et d’un second de six mois auService administratif et financier de l’Ambassade de France àOuagadougou, au Burkina-Faso. En mai 2008, la sœur cadette àStéphanie et Gaëlle signe un contrat de volontaire internationale déta-chée auprès du Ministère français des Affaires étrangères et euro-péennes et à ce titre, elle arrive à Bissau pour travailler au Centre cultu-rel franco-bissau-guinéen en qualité de secrétaire général, en chargede la gestion administrative, financière et comptable du Centre.

Arrivée sous Gérard Telière comme directeur, nous l’avons connuesous la direction de Bruno Le Beller. Très plaisante, Emmanuelle aimebien les voyages de découverte. Et c’est avec un réel plaisir que nousavions partagé avec elle le bateau lors d’un intéressant voyage mari-time, de retour d’un archipel dont la nature verte qui s’y trouve estd’une beauté paradisiaque. Mlle Perros aime bien son actuel paysd’accueil, la Guinée-Bissau dont elle reconnaît la beauté et apprécie laculture. Eprise de paix, Manue admire le peuple bissau-guinéen qui faitcourageusement face à beaucoup de choses et est marquée par sagénérosité et son intérêt pour l’autre. Bon vent, chère Emmanuelle, etque ton créateur, le Dieu suprême, t’instruise et dirige tout ton avenir !

DÉCOUVERTES

La beauté de la réception offerte le vendredi 14 novembre 2008 parl’Ambassade d’Angola en Guinée-Bissau à l’occasion de la célébration,le 11 novembre 2008, du 33e anniversaire de l’accession du pays duprésident José Eduardo Dos Santos à sa souveraineté internationale. Eneffet, à 24 h des élections législatives bissau-guinéennes du dimanche16 novembre 2008, plusieurs invités venus de divers horizons se sontretrouvés dans la salle de fêtes du Palace Hotel de Bissau pour commé-morer, ensemble avec l’ambassadeur Brito Antonio Sozinho et ses col-

laborateurs, cet événement important dans la vie de la Républiqued’Angola. Parmi les personnalités venues honorer de leur présencecette réception grandiose, l’on a noté la présence de l’ancien présidentde la République, Henrique Rosa, de M. Carlos Correia, de Mme Mariada Conceiçao Nobre Cabral, de M. Joao Cardoso, respectivementPremier ministre, ministre des Affaires étrangères et directeur deCabinet du président de la République d’alors, des ambassadeursd’Afrique du Sud, du Brésil, de Cuba, de Libye, de l’Union européenne,

En présence du Premier ministre et de la ministre des Affaires étran-gères bissau-guinéens d’alors, l’ambassadeur Brito AntonioSozinho prononce son allocution de circonstance.

L’allocution de l’ambassadeur angolais avait été suivie attentive-ment par les invités présents à cette fête d’anniversaire.

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109166

du représentant spécial du secrétaire général del’Onu d’alors et de la coordinatrice du Systèmedes Nations Unies et représentante-résidentedu Pnud, entre autres. Cet anniversaire étaitcommémoré, selon l’allocution del’ambassadeur angolais, sous le signe de la paix,de la concorde et de l’harmonie nationale aprèsde longues années de guerre qui ont causé despréjudices incalculables, retardant le dévelop-pement du pays et de ses populations. A l’heureactuelle, les Angolais sont décidés de menerune véritable croisade pour la reconstructionnationale en vue d’un avenir meilleur, après plu-sieurs cycles des confrontations armées qui ontengendré la destruction systématique des infrastructures et la pertedes vies humaines. L’avènement de la paix le 4 avril 2002 a permis laréhabilitation de toutes les infrastructures administratives et socio-éco-nomiques, la normalisation de la circulation des personnes et desbiens sur toute l’étendue du territoire angolais et celle du processusdémocratique qui a conduit à l’organisation des secondes électionslégislatives. Le nouveau gouvernement issu desdites législatives du 5septembre 2008, gagnées avec une large majorité par le MPLA(Mouvement populaire pour la libération de l’Angola), a défini, pour lapériode 2009-2012, la promotion de l’unité et de la cohésion natio-nales, la consolidation de la démocratie, la stabilité économique,l’amélioration de la qualité de vie des citoyens et le développement dusecteur privé. Le programme gouvernemental donne priorité égale-ment à un soutien accru au secteur économique, avec la transforma-tion et la diversification des structures économiques, le développe-ment humain des Angolais, la récupération et la construction de diffé-rentes infrastructures et la réforme de l’Etat, entre autres. En levant letoast lors de cette belle réception où le champagne a été sablé et ungâteau richement décoré aux couleurs de l’Angola a été coupé,l’ambassadeur Brito Antonio Sozinho a invité les participants à cettefête d’anniversaire de boire une gorgée à la promotion des relationsprivilégiées entre l’Angola et la Guinée-Bissau, à la santé de leurs deuxchefs d’Etat et de leurs peuples respectifs, et au succès de la tenue desélections législatives bissau-guinéennes du 16 novembre 2008 ! Vousfaire revivre cette rencontre haute en couleurs organisée parl’Ambassade de l’Angola en Guinée-Bissau nous offre l’opportunité devous dresser un portrait sommaire de celui qui a actuellementl’honneur de diriger cette mission diplomatique au pays d’AmilcarCabral. S. E. M. Brito Antonio Sozinho a étudié et travaillé au tempscolonial. Après avoir pris conscience de l’importance de la lutte de libé-ration de son pays vers l’âge de 15-16 ans, il a, avec l’actuel présidentangolais José Eduardo do Santos qui est son ami d’enfance, rejoint legroupe clandestin des nationalistes angolais. Ayant vécu avec ses com-pagnons de lutte clandestine le « processus de cinquante », ils ontdécidé, encore très jeunes, à l’âge de 18-19 ans, de fuir en quittantl’Angola pour l’étranger parce qu’ils étaient poursuivis par les autorités

coloniales portugaises qui suppor-taient difficilement les personnesqui voulaient aller plus loin dansles études primaires et secondairesde peur qu’ils ne se rendentcompte de leur état et ne revendiquent l’indépendance. A bord d’unepetite embarcation de pêche, ils ont, l’actuel chef de l’Etat Dos Santos,lui-même et cinq autres compagnons, quitté clandestinement Luandaen novembre 1961, pour Matadi en ex-Congo belge (actuelleRDCongo) qui était encore à l’aube de son indépendance. Ils gagne-ront Léopoldville (actuelle Kinshasa, capitale de la RDCongo) , le 20novembre de la même année et adhéreront au MPLA du feu présidentNeto après un petit crochet à l’UPA (Union des populations angolaises)de Roberto. Il convient de signaler qu’après Conakry en Guinée, ladirection du MPLA avait été déplacée à Kinshasa, en actuelle RDCongopour être proche de leur pays, l’Angola, pour laquelle ils menaient lalutte de libération. Le travail du camarade Brito Antonio Sozinho, quiest issu d’une famille modeste, a consisté d’abord aux tâches debureau pendant que les autres compagnons allaient aux frontièrescongo-angolaises pour procéder à la mobilisation des compatriotes

Plusieurs personnalités dont l’ancien pré-sident de la République Henrique Rosa…

Le président Eduardo Dos Santosdirige jusqu’à présent laRépublique d’Angola L’actuel directeur Marketing de

la Banco da Africa Ocidental(BAO) en Guinée-Bissau, M.Regalla Santos, et le directeurde publication du magazineinternational « Découvertes »…

L’ambassadeur Franco Nulli de l’UE et le direc-teur de Cabinet du PR d’alors…

Avaient, entre autres, rehaussé de leurprésence cette belle réception lors delaquelle la table était bien garnie.

L’honneur est revenu au Premier ministre bis-sau-guinéen d’alors de procéder, en présence del’ambassadeur Brito Antonio Sozinho, à la cou-pure d’un gâteau d’anniversaire richementdécoré aux couleurs de l’Angola.

Le premier secrétaire d’Ambassade,M.Jeremias José Antonio, s’entretenant avecdes invités à la réception du 14 novembre2008

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Coup de cœur

restés au pays. Aussi, à un moment de sa vie, lemaquisard Sozinho a goûté au maniement desarmes parce qu’ayant participé aux cotés desautres combattants à la lutte armée menéecontre les colons portugais à l’Est de son paysoù ils étaient arrivés par le Congo-Brazza. En1962, la direction de son parti, le MPLA, envoiele camarade Sozinho à l’Ecole ouvrière deConakry, en Guinée révolutionnaire de SekouTouré, pour un stage syndical et politique desix mois avant qu’il ne rejoigne laTchécoslovaquie pour un autre stage, maiscette fois-ci de deux mois en coopératives.Après ces deux programmes successifs de for-mation à l’étranger, M. Brito Antonio Sozinhoregagnera, via Conakry, Léopoldville en RDCongo où il sera aussitôtenvoyé vers les frontières pour mobiliser les populations angolaises quiétaient vers Songololo, … Cette mission ne durera pas parce qu’en1963, alors qu’il n’avait que 20 ans, la direction du MPLA le rappellerapour l’envoyer représenter, pendant 4 ans, le mouvement à Conakry,en Guinée. C’est le début en quelque sorte d’une carrière diplomatiqueet en tant que représentant du MPLA en République de Guinée, il cou-vrait aussi le Sénégal et le Mali où il venait souvent à Dakar et à Bamakopour parler du bien fondé de la lutte menée par son mouvement pourla libération de l’Angola. La carrière diplomatique proprement ditecommencera avec son accréditation, en 1987, au Nigeria où il fera 14ans parce que n’ayant quitté qu’en 2001. Après ce long mandat diplo-matique, il ira d’abord représenter son pays en Tanzanie jusqu’en 2006avant d’être nommé, après un petit break de quelques mois au pays,comme actuel chef de la mission diplomatique angolaise en Guinée-Bissau et couvrant aussi le Cap-Vert, la République de Guinée et leSénégal. Exerçant actuellement les fonctions d’ambassadeur, ce père

de 8 enfants dit ne pas revendiquer un grademilitaire étant donné que son engagementdans la lutte armée était simplement dans lebut d’apporter sa modeste contribution aucombat pour la libération de son pays. « Majoie est de servir mon pays comme je l’ai fait etcontinue de le faire maintenant, etj’accepterais volontiers tout grade militaire,caporal, lieutenant, capitaine ou général qu’onme donnerait en reconnaissance de macontribution à la lutte armée pour la libérationde mon pays. Mais, je ne revendique rienparce que ma philosophie est que quand onlutte pour le peuple, rien que pour le peuple,on ne doit revendiquer aucun grade ! »,

déclare, non sans sourire, l’ambassadeur Brito Antonio Sozinho. Serait-ce correct de parler de Monsieur l’ambassadeur sans faire allusion àson proche collaborateur pour ne pas dire son second, M. JeremiasJosé Antonio, à qui est revenu d’ailleurs l’honneur d’ouvrir la missiondiplomatique angolaise en Guinée-Bissau avant que S.E. ne vienneprendre les choses en main ? M. Jeremias José Antonio, ce premiersecrétaire d’ambassade dont nous fîmes connaissance alors que nousséjournions au Palace Hotel lors d’une mission en 2007, est un diplo-mate à la courtoisie exemplaire, caractérisé par le respect de la hiérar-chie et un sens élevé de relations humaines. C’est lui qui, le samedi 27décembre 2008, nous offrit, après un déjeuner à la carte au restaurantpanoramique (avec vue imprenable sur la piscine) du Palace Hotel, unesortie-découverte à Sao Vicente où nous visitâmes l’état avancé de laconstruction du pont devant relier la Guinée-Bissau au Sénégal, etnous contemplâmes le va et vient amusant du bac assurant, en atten-dant, la traversée des personnes et des biens. Un moment difficile àoublier et qui mérite d’être rappelé !

DÉCOUVERTES

L’ambiance festive qui a prévalu àl’occasion de la célébration du 16eanniversaire de la Communautéchrétienne évangélique (CCE). Eneffet, le dimanche 23 novembre2008, à son siège sis quartierLiberté 1 à Dakar au Sénégal, laCCE a créé une ambiance de fêtetrès riche en sons et couleurs.Comme tous les dimanchesd’ailleurs, mais l’heureux événe-ment y avait cependant apportéun cachet particulier se traduisant par la diversité ethnique et culturelledu peuple de Dieu. Ce fut un vrai festival des nations dans cette assem-blée internationale qui a vu ce jour-là des groupes de différentes eth-nies et nationalités la composant défiler sur l’estrade de la maison deprière qui fut agrandie et embellie juste un an auparavant pour mieuxaccueillir les membres, les assistants et les voisins de l’église. DesSénégalais aux Congolais en passant par les Capverdiens et lesGabonais, les groupes ont « rivalisé » d’ardeur et d’idées pour louer etcélébrer Dieu dans leurs différentes langues et styles particuliers. Lesenfants de la CCE n’étaient pas en reste étant donné que ce sont eux quiont donné le coup d’envoi aux prestations de ce grand jour par de trèsbelles chorégraphies. Chorales, groupes de louanges, groupes improvi-sés pour la circonstance, …étaient tous de la partie en ce 23 novembre2008. Danses, chorégraphies, solos, duos, …étaient au menu du jour.Aussi, les responsables de la CCE ont exhorté les membres à aller del’avant. Le plat de résistance spirituel fut servi par le pasteur Michel Silva

Andrade qui était venu deBelgique pour la circonstance etdont la présence et l’interventionapportèrent un grand encourage-ment à ses frères et sœurs enChrist présents à la cérémonie. Lethème de son message portaitsur « la semence et le fruit ducompromis ». Après la nourriture spirituelle, pour épouser le langagechrétien, des spécialités culinaires de différentes nations représentéesfurent servies et très appréciées par les participants à la cérémonie,fidèles comme invités. Deux jeunes filles, Diana et Axelle, toutes deuxâgées de 16 ans et ayant grandi à la CCE, ont soufflé sur les bougiesavant que l’on ne procède à la coupure du gâteau d’anniversaire. Encoreune fois, « Happy Birthday to you CCE » !

A tous nos aimables lecteurs, à noshonorables partenaires et à nosillustres abonnés d’honneur ;A tous ceux qui, épris de paix et deprogrès, oeuvrent pour la promo-tion de valeurs positives…

Le diplomate angolais, Jeremias JoséAntonio, déjeune avec le directeur de publi-cation du Magazine international«Découvertes » au restaurant du Palace Hotel.

Un gâteau d’anniversaireconcocté par Nila et Mme SiviaAndrade

Le pasteur Michel Andrade,venu de Belgique pour la cir-constance, avait apporté unmessage sur « la semence et lefruit du compromis »

Une vue partielle de l’assistanceà cette importante fête

Les enfants de la CCE n’étaientpas en reste

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La façon d’annoncer sonanniversaire qu’a AudreyMelina, cette Libanaisede père et Gabonaise demère qui a passé unséjour d’études à Dakar,au Sénégal. Loin de noscaméras, la fille d’Alice,cette Gabonaise sur-nommée « Madame ladirectrice » par lesproches pour avoir battule record de longévité à la direction d’une école primaire, a soufflésuccéssivement sur ses X bougies le 29 décembre 2008, 2009 et 2010.Et au moment où nous l’apprenions d’elle-même, Audrey poursuivaitencore son second cycle, qu’elle a déjà bouclé, dans un institut privéd’enseignement supérieur en Transport au pays de la Teranga(Sénégal), tout en s’occupant de la rédaction de son travail de fin depremier cycle d’études. Et au moment où nous mettions sous presse,nous avions la confirmation qu’elle avait déjà fini depuis longtempsavec son séjour estudiantin au Sénégal et est déjà repartie pour leGabon. Pour un observateur averti, Audrey Melina se caractérise parune certaine sincérité dans le parler qui s’apparenterait à une certaine« naïveté linguistique » et par un sens aigu de l’humour qui ne laisse-rait aucun amoureux du rire indifférent. Tenez : alors qu’elle se faisaitpayer à la banque un chèque de l’équivalent de plus ou moins 200dollars US, elle appela sa maman « en live » par téléphone à Librevillepour l’informer, non sans rire, que pendant ce temps, elle se trouvait àun guichet bancaire où elle touchait, pour la première fois de sa vie,un tel montant d’un chèque. Ce qu’elle ne manqua pas de confier àson tonton qui lui avait remis généreusement et affectueusement cepetit chèque. Celui-ci, très amusé, lit en Audrey une certaine modes-tie doublée de sincérité ! Malgré sa chaleur apparente, cette fille nemanque pas de qualités ! Un œil d’observateur attentif décèlerait enelle une épouse attentionnée qui sommeille en elle et qui, avec unencadrement assez rigoureux, pourrait complètement se réveiller etêtre capable de prendre valablement en charge son futur époux. Celaest très important, surtout si l’on sait que la fille d’Alice est originaire,côté maternel, du Gabon ! Un pays de l’Afrique centrale où le vraimariage est une denrée rare et le concubinage semble institutionna-lisé ! Une lueur d’espoir : nos canaux d’info nous apprennent que lesvéritables hommes de Dieu se sont levés et sont déterminés, avec

l’aide de leurMaître qui esttout-puissant,de mettre horsd’état de nuireces démonsqui empêchentle peuple dupays qui a pleuré Omar Bongo Ondimba en 2009, de jouir du vérita-ble bonheur conjugal et de procréer dans le cadre légal qu’est le vraimariage! Le pasteur Dominique et son épouse Catherine Bangoretqui, venus de la Côte d’Ivoire en compagnie du jeune pasteur Pierre-André Koi, ont co-animé, au mois d’avril 2010, un séminaire sur « lesfondements anciens » au Temple Evangélique de Dakar (TED) ; le pas-teur Archibale Cole de Sierra-Léone qui, au mois de mai et dans lemême lieu, a exercé les participants au « combat spirituel », et le pro-phète Olivier Ohouochi qui a fait le déplacement de la Côte d’Ivoirepour venir animer en juin 2010, toujours au TED, une campagne intra-muros d’une semaine autour du thème « Il(Jésus) est venu libérer lescaptifs », ont, au Gabon comme dans plusieurs autres pays, des âmesqui languissent et qui ont grandement besoin de l’autorité infailliblede Jésus-Christ pour être délivrées des chaînes démoniaques, de laservitude diabolique. Aux éventuels prétendants, nous conseillerionsde ne pas se fatiguer parce que, selon les confidences en notre pos-session, Audrey Melina aurait déjà un candidat qui serait, nous pen-sons, déjà présenté à « Madame la directrice » pour un cachet beau-coup plus officiel de cette relation à laquelle nous souhaitons, Dieuvoulant, un aboutissement heureux ! Happy Birthday to you, chèreAudrey, et que l’Eternel Dieu accomplisse souverainement son planpour ta vie !

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109168

La stricte intimité familiale dans laquelleNoemi Aurélie Germaine Gomes a célébréson 19e anniversaire le 7 juin 2009 ! Née le 7juin 1990, la fille de M. Joachim et de MmeGenevieve Gomes a fait ses études primairesà l’école du village SOS avant d’aller décro-cher son Bac série C (Math-Physique) au LiceuAdventista Bethel, entendez Lycée adventisteBéthel. Déjà diplômée A2 (DELF) du Centreculturel franco-bissau-guinéen, Aurélie pour-suit actuellement ses études supérieures enManagement international au Maroc. Aimantle plus la lecture de la parole de Dieu dans laBible, cette jeune Bissau-guinéenne détestede regarder les films négatifs (pornos, …). Elleaime également écouter la musique chré-

tienne et suivre les infos radiophoniques outélévisées. Faisant aussi la cuisine aveccomme plat préféré le Caldou branco (rizblanc, sauce viande à la tomate, …), Noemirêve de devenir une bonne femme au foyer,capable de bien s’occuper de son mari et deses enfants. Attristée par la vue des malades,elle éprouve une très grande joie de voir lesâmes sauvées par Jésus-Christ ! C’est pour-quoi, le message qu’elle adresse à ses compa-triotes et à l’humanité est d’éviter la violenceet de suivre la voie de Dieu ! Chère NoemiAurélie Germaine, puisse ce Dieu suprême enqui tu crois fermement bénir ton existence etpermettre l’accomplissement de ses plansmerveilleux dans toute ta vie !

Après un culte dominical, Audrey pose pour la pos-térité avec Estelle (au milieu), une de ses compa-triotes qui venait de prendre son baptême parimmersion et Vitaline (à dr.), l’une de ses tantesmaternelles qu’elle aime bien

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Coup de cœur

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La beauté de la récep-tion offerte à l’occasionde 10 printemps deJoana le 27 janvier 2009au resto de laResidencial Coimbra àBissau. En effet, pourcélébrer le 10e anniver-saire de sa fille,Madame Rita Carneiro,cette Portugaise quiassurait la coordinationdu programme del’Union européennepour l’appui auxorganes de souverai-neté et de l’Etat de droiten Guinée-Bissau, avait mis les petits plats dans les grands. « Maman» n’avait pas lésiné sur les moyens, sablant du champagne et ser-vant un gâteau d’anniv très délicieux ! En vue de meubler le tempsde réjouissance avec ses nombreux invités parmi lesquels l’onnotait la présence de Maman Francelina de la Famille Nunes qui estpropriétaire de la société Nunes & Irmao et de l’actuel hôtelCoimbra, de ses deux fils Miguel et Alexandre Nunes dit Alex pourles intimes, de Sr Seabra qui est un ami de longue date de la FamilleNunes, de notre consœur Marta Jorge de la RTP (Radio-télévisionportugaise) Africa, de la zaïroise, pardon ! de la Congolaise ClarisseMbangu qui était accompagnée de son époux d’Allemand KarlRawert qui travaille à la représentation de la Commission euro-péenne en Guinée-Bissau, de la Congolaise Jeanne Mbwaki qui, enl’absence de son mari Richard pour des raisons professionnelles,s’était fait accompagnée se sa fille aînée Christelle et de son filsPierre, de la Portugaise Monica accompagnée de sa petite filleCarolina, d’Alexandra la petite amie à Joana et de Madame ZubaïdaRasul de l’Uniogbis, pour ne citer que ceux-là ! Joana Rita Carneiroqui soufflait sur ses 10 bougies en ce jour est une petite Portugaisenée en Angola où elle a passé 2 ans avant d’aller vivre avec sa mère

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 169

A tous nos aimables lecteurs, à noshonorables partenaires et à nosillustres abonnés d’honneur ;A tous ceux qui, épris de paix et deprogrès, oeuvrent pour la promo-tion de valeurs positives…

M. Miguel Nunes, DG de Coimbra Hotel & SPA (en lunettes) et MarthaJorge (à sa dr.), une consœur de la RTP-Afrique et Alexandre Nunes(t-shirt noir en médaillon) étaient aussi à la table des invités

Après avoir soufflé surses bougies (enmédaillon), Joana pro-cède, sous l’œil enca-dreur de sa maman eten présence des autresenfants invités, à la cou-pure du gâteau d’anniv.

« Maman » avait mis les petits platsdans les grands en sablant du cham-pagne

Mme Rita Carneiro fait le tour de table des invités comme avec Monicala Portugaise ici et la Congolaise Jeanne Mbwaki (en médaillon)

Vers la fin decette belle soi-rée à laquelleavait participéactivement

Maman Francelina Nunes, Mme RitaCarneiro avait raccompagné lesinvités comme l’on voit sur ce trio(en médaillon) où figure au centreMme Zubaïda Rasul de l’Uniogbis

Pendant que mamanFrancelina menait la discus-

sion avec Rita Carneiro et Martha Jorge, Joana posait(en médaillon)avec Christelle, Pierre, Alexandra et la petite Carolina

Après avoir posé pour la pos-térité avec Mme Clarisse

Mbangu (à g.), Mme Jeanne Mbwaki (2e à dr.), Christelle (extrêmedr.) et le petit Pierre à l’avant-plan, Mme Rita Carneiro et sa filleJoana se sont retrouvées à deux (en médaillon) pour une congratu-lation finale

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Coup de cœur A tous nos aimables lecteurs, à noshonorables partenaires et à nosillustres abonnés d’honneur ;A tous ceux qui, épris de paix et deprogrès, oeuvrent pour la promo-tion de valeurs positives…

au Portugal qu’elle a été obligée de quitter 7 ans après pour desobligations professionnelles qui appelaient sa génitrice en Guinée-Bissau. Actuellement forte à l’école en langues, particulièrement enanglais, Joana a inscrit la natation et la guitare sur la liste de seshobbies, souhaitant y ajouter prochainement le piano qu’elle désireapprendre dans le futur. Aimant tisser de bonnes relations d’amitié,la fille de Rita, par contre, supporte difficilement des personnes pré-tentieuses. Son plat préféré est le Sushi, une spécialité culinaire

japonaise qu’elle aime bien déguster. C’est de sa propre main quela « petite », alors notre voisine de suite d’hôtel avec sa chère mère,nous avait griffonné une petite et sympathique invitation manus-crite à sa brillante soirée, nous touchant profondément par ce petitgeste aux grands effets. La fille de Rita vit actuellement en Italiepour raisons d’études. Heureux 10e et 11e anniversaire chère Joanaet que Dieu t’instruise, te protège et te bénisse pour un avenirradieux !

DÉCOUVERTES

Le premier anniversaire de lapetite Aniza, première née deM. Saico Umaro Embalo, cadredans une banque opérant enGuinée-Bissau et président duConseil d’administration del’APGB (Administraçao dos por-tos da Guiné-Bissau). Issue del’union entre Saico et sa char-mante Binta qui ont convolé enjustes noces le 23 décembre2006ec, la petite Aniza est néele 17 février 2008 à la Maternitéde l’Hôpital Pius de Valles enEspagne. Au moment où ellevenait au monde à 16h35 de cejour, la fille aînée du Pca del’APGB pesait 3,205 kg.Permettez-nous de vous signa-ler que la petite Aniza dont ilest question n’est autre que lanièce de Aniza Esteves, l’éluede la rubrique « Mode etBeauté » de notre numéro spé-cial Janvier-Juillet 2004, deve-nue plus tard Madame Sanhaet mère de Annika et Erika,deux mignonnes jumelles quenous avons eu l’honneur de vous présenter dans un coup de cœurde notre édition spéciale nº 108. Aniza Embalo est un miracle divinparce qu’elle est venue au monde après un parcours de combat-tant qu’a connu sa jeune mère. Quatre fois de suite qui se sontsoldé toutes par une fausse couche avant que la cinquième ne soitla bonne ! De Dakar la capitale du Sénégal où elle fût hospitaliséedurant trois mois, la jeune épouse de M. Saico Umaro Embalo a,après avoir transité par le Portugal, atterri en Espagne où elle amiraculeusement donné naissance à leur première enfant pen-dant que les pronostics de ses médecins traitants donnaient 85 %de chance, pour ne pas dire malchance, à une cinquième faussecouche ! Une fois informé de l’heureux événement qui lui étaittenu secret jusqu’à l’accouchement réussi cette fois-ci, le nouveaupère n’a pas hésité, deux semaines après, de se dérober de sescharges professionnelles pour faire le déplacement d’Espagne oùil embrassera sa dulcinée Binta et donnera un premier bisou pater-nel à leur premier rejeton. Avec beaucoup de joie, le jeune couplen’a pas hésité de donner à la nouvelle née le nom de sa grand-mère paternelle, Aniza Esteves Embalo, dont elle est devenuel’homonyme. C’est en différé que les parents et quelques prochesde la famille ont célébré son 1er anniv autour d’un cocktail res-treint le 21 février 2009. Et à cette rencontre, l’on a noté la présencede tantine Anna, une amie de la famille Esteves. Aussi paradoxale

que cela puisse paraître,la petite Aniza qui, étantbébé, n’a pas dérangé sesdeux parents avec despleurs, n’hésite pas, main-tenant qu’elle a déjà souf-flé sur sa première bou-gie, d’user de ses petitscaprices dont elle connaîtelle-même le secret pourexercer quelques petitschantages sur ces deuxgéniteurs afin de faireaboutir ses exigencesinfantiles. Ne tarissantpas d’humour, elle seplaît à mettre, non sans en rire, ses petits pieds enfantins dans leschaussures de grandes personnes (papa, maman, oncles,tantes,…) qu’elle retrouve autour d’elle. Avec un peud’imagination, elle dispose souvent des téléphones portables deses parents et fait semblant de converser, avec des correspondantsfictifs bien sûr ! Côté alimentation, elle préfère l’allaitement mater-nel à une autre alimentation. Mais quand elle en a l’occasion, ellen’hésite pas de manger du riz et des pâtes alimentaires. Elle raffoleles raisins ! A la voir tenir une cuisse de poulet au niveau de labouche, on dirait une grande personne qui voudrait en croquerl’os ! Quelle précocité ! Le rêve de sa grand-mère paternelle nes’étant réalisé ni sur son Pca de père qui a fait des études enAdministration ni sur son oncle Abasse qui a suivi la formationd’ingénieur civil, la petite Aniza ferait bien d’apprendre laMédecine humaine. Le vœu ardent de « Kaco » (Lisez comme lesLusophones »Kacou »), comme elle aime bien appeler son papafaute de bien prononcer « Saico », est de la voir devenir unefemme honnête, qui pratique la justice. Puisse, chère petite Aniza,Dieu te bénir et t’accorder sa longévité et sa sagesse afin que tugrandisses dans la voie de l’intégrité et de la justice!

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109170

« Bienvenue sur la terre deshommes, chère petite Aniza ! »

Avec papa et maman le jour de la célé-bration de son premier anniversaire

Dans les bras de Tantine AnizaEsteves, actuelle Madame Sanhaet mère d’Annika et d’Erika quiavait rehaussé de sa présence lecocktail restreint de son 1eranniv.

Quelle précocité ! Un sourire on nedirait pas d’une enfant qui n’avaitqu’un an et quinze jours

Le jour même, vue avecsa mère à l’arrière d’undes immeubles de lafamille Esteves à Praça(en ville) à Bissau

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Coup de cœur

DÉCOUVERTES

La célébration de l’anniversaire qui est un moment importantdurant lequel un homme ou une femme peut jeter un regard surson passé, considérer le présent et envisager comment entrepren-dre, Dieu voulant, l’avenir ! C’est pourquoi, nous adressons aussi nosfleurs aux personnes qui suivent avec l’espoir que ces bouquetsemporteront vers elles, nos vœux les plus ardents de bienfaisantebénédiction et de vrai bonheur dont Dieu seul peut faire jouir !

A Princesse Mbelu Baraka Ntambwe,sœur cadette de notre Dirpub, qui a, le1er janvier 2009, jour de l’an, accompli,dans la riche province minière duKatanga en RDC, ses 30 hivernages !C’est cette province qui produit le cobaltqui place la RDCongo au 1er rang mon-dial ! C’est également elle qui avait pro-duit l’uranium que les Américainsavaient, c’est très dommage, utilisé pour la fabrication de la pre-mière bombe atomique ! Avec les deux provinces du Kasaï (orien-tal dont Princesse est originaire et occidental), elles font de la RDC

un « scandale géologique » qui, malheureusement, suscite beau-coup de convoitises étrangères ! Aimant la nature et les belles fleursqu’elle utilise souvent comme arrière-plan dans ses propres images,Princesse a du goût et sait bien marier les couleurs.

A la petite Stephanas, premier rejeton de Jean-Roland et Affi Adhepeau qui, loin de nous, àDakar, au Sénégal, a soufflé sur sa deuxième bou-gie le 1er février 2010 !

A Carina, ou Miss Carina pour avoir remporté un concours debeauté dans le passé! Cette Bissau-guinéenne qui vit actuellementdans la capitale sénégalaise pour raison d’études, a célébré son 24eanniversaire le 3 février 2010. Loin de nos caméras !

A David Lindor, premier enfant de Germain etSophie Kabou, qui a le 16 juillet 2009 soufflé sur sa1e bougie à la résidence du SIL a Dakar où il vit avecses deux parents. Paraît-il que Monsieur a déjà com-mencé à faire la démonstration de force en mar-chant souvent dans le jardin de ladite résidence ! Ôtemps, suspends ton vol !

A Estelle Henriette Akewa qui acélébré son anniversaire le 6juin 2009 ! Juste la veille d’unconcert de musique chré-tienne auquel elle a participéau Collège Sacré-Cœur deDakar, et à quelques jours de

son premier voyage pour son Gabon natal où elle devait passer sesvacances et effectuer un stage obligatoire dans le cadre de son cursus

universitaire ! Hélas ! la mort duprésident Omar BongoOndimba l’a trouvée déjà àLibreville, et elle a même vécules élections qui par la suite ontporté le fils du défunt, AliBongo, au pouvoir. Ayant regagné le Sénégal pour continuer son pre-mier cycle à l’Unis (Université du Sahel), Estelle a reçu son papier delicenciée en Droit privé lors d’une cérémonie de collation de grade aca-démique qui a eu lieu le samedi 19 juin 2010, 13 jours après sa dateanniv de 2010 dans la salle de la Maison de la Culture Douta Seck àDakar, au Sénégal. Prétendants s’abstenir car, la charmante fille est déjàcandidate au mariage ! Son actuel séjour de vacances au Gabon qui adébuté le 30 juin 2010 pourra, Dieu aidant, apporter beaucoup plus deprécisions sur la célébration de l’heureux événement.

A la mignonne Ketsia, première fille de Aubin et Ursule Degré, cecouple ivoiro-ivoirien qu’on ne présente plus parce qu’ayant fait

l’objet d’un coup de cœur dans notre éditionspéciale n° 108. Ketsia a soufflé sur sa première

bougie, entourée de papa et maman, le 28 février 2010. HappyBirthday to you, dear Ketsia !

A la petite Korotimi Diouf qui a soufflé sur ses troisbougies le 12 octobre 2010. Cette petiteSénégalaise n’est autre que la fille cadette dupasteur Joël Farba Diouf qui est l’actuel pre-mier pasteur du Temple Evangélique, la plusgrande église évangélique de Dakar, pour ne pasdire du Sénégal. Elle est l’homonyme de MmeKorotimi Ouedraogo, épouse du pasteur AbelOuedraogo, un missionnaire burkinabé qui a long-temps servi au Sénégal et qui dirige actuellement,

A tous nos aimables lecteurs, à noshonorables partenaires et à nosillustres abonnés d’honneur ;A tous ceux qui, épris de paix et deprogrès, oeuvrent pour la promo-tion de valeurs positives…

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 171

Miss Carinapartageantun dînerd’échangesavec notreconfrère VitalBaraka dansun resto ten-dance de lacapitalesénégalaise

Quelques poses dans le salon de sa famille de Dakar

EstelleHenriette vue lejour de sonbaptême parimmersion auTemple évangé-lique de Dakar

A l’entrée del’universitédu Sahel àDakar, auSénégal

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Coup de cœur A tous nos aimables lecteurs, à noshonorables partenaires et à nosillustres abonnés d’honneur ;A tous ceux qui, épris de paix et deprogrès, oeuvrent pour la promo-tion de valeurs positives…

après une quinzaine d’années à latête du Temple Evangélique deDakar (TED), l’église desAssemblées de Dieu de Pikine,dans la banlieue dakaroise.Toujours collée à sa maman AnnaDiouf lors des cultes dominicaux,la petite « Koro » se distingue parses intéressants petits capricesinfantiles. Joyeux anniversaire à lapetite sœur d’Etienne, de Philippeet Jonathan !

DÉCOUVERTES

Escola lusofona«Menino», initiativedepuis 1996 de MmeMaria Veronica RendallSa qui, à 7 ans, rêvaitdéjà, on dirait un dondivin, de devenir maî-tresse un jour et à 15ans, aimait déjà ensei-gner les enfants avec laBible et aider aussi lesautres camarades dulycée qui avait unecompréhension diffi-cile. L’école lusophone« Menino », pour lesfrancophones, poursuitun objectif généralnoble à savoir, la for-mation d’un nouvelhomme basée sur leconcept politiqued’Amilcar Cabral (1) quidisait que « l’enfant estla fleur de notre lutteet la raison de notrecombat ». Aussi et sur-tout, cette formation s’appuie sur la parole de Dieu dans Proverbes22 :6 et 2 Timothée 3 :16. D’après la mission de cette école qui estdotée d’un jardin d’enfants et d’un cycle maternel dans sa premièrephase et qui prévoit un cycle primaire et secondaire dans sadeuxième, l’enfant doit être aidée à développer ces sens : laconfiance en soi-même, le sens des responsabilités, le savoir-faire,le sens de la charité, de l’économie, de la compréhension, de lacuriosité et la croyance en Dieu. Depuis sa création jusqu’à ce jour,

Escola lusofona«Menino », qui ne dis-pose que de 6 sallesactuellement, observeun programme portu-gais tout en prenanten compte le pro-gramme national et enmettant en évidencela langue portugaisesans oublier le françaiset l’anglais. Il convientde mentionner égale-ment que cette écolequi est autofinancéegrâce aux économiesdes membres (père,

mère et enfants) de la famille Rendall Sa, travaille aussi avec lesenfants ayant des problèmes d’insertion dans le monde scolaire etappuie les orphelins et les parents démunis. Le parcourt remarqua-ble de Mme Maria Veronica Rendall Sa qui est l’initiatrice de Escolalusofona « Menino » mérite qu’on s’y attarde. Après une formationà l’Ecole normale supérieure (ENS) où, du temps d’Amilcar Cabral,elle apprenait le jour avant d’aller le soir donner cours aux enfantsde l’école Chico Té, Mme Rendall Sa sera envoyée pour un an surl’île de Bolama comme directrice pédagogique dans une école deformation d’enseignants au temps du gouverneur Francisca Pereira,en 1978. De retour de Bolama, elle sera nommée directrice régio-nale de l’enseignement de base pendant 2 ans. Après un secondpassage à l’ENS, elle ira à l’Université classique de Lisbonne pourapprendre les techniques d’expression de la langue portugaise, la

littérature portugaise et africaine. A son retour du

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109172

Les élèves de la classe de 3e de la pre-mière promotion (1976-77) de Escolalusofona « Menino » suivent un cours dis-pensé par l’enseignante du jour qui n’estautre que Mme Veronica Rendall Sa, ini-tiatrice et directrice de l’école

Madame la directrice pose avec la jeuneCarina, première secrétaire de Escolalusofona « Menino », qui ira par aprèspoursuivre ses études en Sciences comp-tables à l’Université Puk de Sao Paolo auBrésil, avant d’être remplacée à son postepar Sandrina qui partira à son tour fairela Biomédecine à l’Université brésiliennede Triangle de Minero

Les enfants de l’école lusophone«Menino» lors d’une présentation à laNoël

Comme le montrent ces écritures gra-vées sur un gâteau d’anniversaire,Jésus-Christ est le patron de Escolalusofona « Menino »

Une prestation des enfants de l’école àl’occasion d’une fête scolaire

A l’issue d’une visite de l’école, l’ambassadeur duPortugal d’alors (au centre un peu à l’arrière-plan) etson épouse (2e à partir de gauche) posent pour lapostérité avec le personnel et la directrice de Escolalusofona « Menino » (4e à partir de gauche), en pré-sence de M. Sa, mari de cette dernière (1er à gauche)

Recevant ses cadeaux, ledimanche 5 septembre 2009,des mains de « Tantine »Edwige Avognon, responsa-ble de l’Ecole du dimanche duTemple Evangélique

Selon le rituel chrétien évangélique, elle est ici,dans les bras du pasteur Kwesi Gunn qui est lesecond du Temple Evangélique, présentée àDieu, en présence de ses parents à l’arrière-planet avec comme interprète du français à l’anglais,le TED étant bilingue, Mme Béatrice Marceau (1eà dr.), épouse de M. Jacques Marceau

Comme elle devientencore plus mignonnequand elle fait sespetits caprices infan-tiles !

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La très belle « Marche pour Jésus »organisée à Bissau, la capitale de laGuinée-Bissau, le samedi 30 mai2009 par les églises chrétiennesévangéliques implantées dans cepays lusophone de l’Afrique del’Ouest. Partie à 8h15 (TU) de laplace « Lenox », cette processionhaute en couleurs s’est ébranlée surl’avenue du 14 novembre pour allerdéboucher à 11h sur la Place desHéros nationaux qui jouxte laPrimature bissau-guinéenne. Lagrande « Marcha para Jesus » (1) aconnu la participation des fidèlesde plusieurs églises chrétiennesévangéliques oeuvrant en Guinée-Bissau parmi lesquelles l’on a noté lesIgreja Evangelica (2) de Bra, de Belém, de Bandim, de Missira, deBairro d’Ajuda, de Antula Paal, les Igreja Evangelica Filadelfia,Ponta Neto et Missionaria ; les Assembleia de Deus (3) deCuntum, de Quelelé, l’Igreja Evangelica Central de Praça, … pour

ne citer que celles-là. Sur les différentes banderoles que brandis-saient les « têtes » de différents groupes des marcheurs, l’on pou-vait, entre autres, lire clairement en portugais: « Com Deus, tudoé possivel » qui en français veut dire « Avec Dieu, tout est possi-

ble », « Com Deus, é possivel a paz e a reconciliaçaonacional » qu’on peut lire « Avec Dieu, sont possibles

la paix et la réconciliation nationale », « Jesus afonte da reconciliaçao e paz » qui pourrait se tra-duire en français par « Jésus, la source de la récon-ciliation et de la paix », « Com Christo é possivel

paz, unidade e a reconciliaçao nacional »qui pourra se lire « Avec Christ, sont possi-bles la paix, l’unité et la réconciliationnationale », « A verdadeira reconciliaçaoprovém de Deus » qui peut se traduire par« La véritable réconciliation provient deDieu », « Jesus é o Senhor da reconciliaçao» qui peut se lire en ces termes « Jésus estle Seigneur de la réconciliation », … Cettemarche riche en rythmes a été très animée

Coup de cœur

Portugal, elle exerce les fonctions de coordinatrice de langue por-tugaise à Bissau, la capitale de la Guinée-Bissau et de professeur auLycée Kwame Nkrumah et s’occupe en même temps del’enseignement du portugais au Centre CENFA pour la formationdes adultes. Aussi a-t-elle assuré durant 7 ans la direction del’Association d’écoles portugaises de Bissau. Après une riche expé-rience et un parcours remarquable dans le domaine del’enseignement, cette mère de 5 enfants a résolu de créer sa propreécole qui n’est autre que Escola lusofona « Menino », une initiativequi, malgré sa noblesse, rencontre des écueils dus aux difficultés depaiement des frais de scolarité par les parents d’élèves et à la peti-tesse des salles qui limite la capacité d’accueil à 20 élèves par classe.La fête organisée le 15 décembre 2009 au Centre « Jovem paraChristo » (3) a été une occasion de délivrer un message général designification de Noël : Christ est le meilleur et le fond de l’amourdont les hommes ont besoin. Deux messages particuliers ont étéaussi adressés, le premier aux enfants les exhortant à aimer Dieu età croire qu’il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes :Jésus-Christ ; le second s’adressait aux dirigeants de la Guinée-Bissau, de l’Afrique et du monde leur demandant d’œuvrer pour lapaix et l’amour entre les hommes en ayant présent à l’esprit que

Christ est le fond de cet amour. Aux autorités nationales et aux ins-titutions internationales compétentes, à toutes les organisationsqui s’intéressent à l’enseignement et à l’enfance, à toutes lesbonnes volontés éprises de paix et de progrès, le magazine interna-tional Découvertes voudrait dire que Escola lusofona « Menino » estune institution scolaire qui mérite une meilleure attention et unappui substantiel. Muito obrigado ! (2)

(1) : Leader bissau-guinéen de la lutte de libération du joug colonialportugais.

(2) : Merci beaucoup en portugais.(3) : Centre « Jeunes pour Christ » en portugais

DÉCOUVERTES

A tous nos aimables lecteurs, à noshonorables partenaires et à nosillustres abonnés d’honneur ;A tous ceux qui, épris de paix et deprogrès, oeuvrent pour la promo-tion de valeurs positives…

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 173

Pour toute information complémentaire ou assistance, contacter :

ESCOLA LUSOFONA « MENINO »Tél. : (+245) 533 66 66 / 660 20 58 Bissau

(Guinée-Bissau)E-mail : [email protected]

Partis de la Place Lenox, les « marcheurs pour Jésus »avaient déployé des banderoles sur lesquelles l’on pou-vait lire, entre autres : « Avec Christ sont possibles lapaix, l’unité et la réconciliation nationales »

Et sur les visages rayonnant des partici-pants, grands comme petits, qui chan-taient et dansaient en l’honneur de Jésus,l’on pouvait lire une joie immense que seulDieu peut donner

Cette importante marche a été ponctuée destemps de prière qui furent des moments émou-vants desquels ne s’est pas soustraite cettepetite fille (en médaillon), d’un couple mission-naire brésilien participant à la procession

Un gros camion transportant du matérielde sonorisation et des leaders musicauxévangéliques de Bissau avait servi de pla-teau d’animation de cette marche gran-diose

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Coup de cœur A tous nos aimables lecteurs, à noshonorables partenaires et à nosillustres abonnés d’honneur ;A tous ceux qui, épris de paix et deprogrès, oeuvrent pour la promo-tion de valeurs positives…

par les participants eux-mêmes,jeunes, hommes, femmes, qui,sous l’encadrement des leadvocaux montés sur un groscamion qui transportait du grosmatériel de sono, chantaient etdansaient, traduisant une joieimmense qu’ils ressentaient àcette très heureuse occasion.Parmi les leaders musicaux quidirigeaient la louange au Dieusuprême, l’on pouvait remarquer lechaleureux pasteur Beto de l’église évangélique centrale deBissau qui, avec sa voix tonitruante, a entonné, aux côtés de sesautres collègues musiciens, des cantiques glorieux comme«Deus é vida e soluçao ; Deus é poder, … » (4), « Jésus, mon amide tous les jours », « Masiya a kumama » (5), « Jesus, abo special»(6)… qui ont été repris en chœur par les foules des marcheursqui, visages rayonnant de joie, n’ont pas hésité à danser à la gloiredu Dieu Très-Haut en qui ils ont cru fermement. Il convient dementionner que les sons qui se dégageaient étaient tellementmélodieux que même un homme au cœur endurci ou auxjambes engourdies ne pouvait rester sans esquisser des pas ryth-més. L’envoyé spécial du magazine international Découvertes,un amoureux de la danse saine, n’a pas pu résister, lui non plus, àce mélange harmonieux des sons puissants et raffinés qui mon-taient vers le trône d’un Dieu qui peut tout et devant qui rienn’est impossible. Cette très belle marche en l’honneur du Roi desrois, le Seigneur Jésus-Christ, a été ponctuée des séances deprière qui ont été des moments émouvants qui n’ont pas man-qué de faire couler quelques larmes d’émotion à notre confrèredépêché sur les lieux pour couvrir cette manifestation grandiose.Et comme toute grande manifestation chrétienne qui se res-pecte, elle s’est terminée par une prière finale dans laquelle, d’unmême cœur et d’une même voix, tous les participants présentsont recommandé la Guinée-Bissau, ses dirigeants et son peuple

à la grâce de l’Eternel Dieu Tout-puissant qui, par le nom inéga-lable et infaillible de Jésus-Christ, est le seul ayant le pouvoir,comme l’a dit le président du Conseil national des églises évan-géliques de la Guinée-Bissau, le pasteur José Paulo Semedo dansson speech final, d’apporter la paix, l’unité, la réconciliation natio-nale et les vraies solutions aux autres problèmes qui minent cepays. A ce niveau, il convient de signaler que cette marche deprière et de louange à Dieu est intervenue environ trois moisaprès le double assassinat du président Joao Bernardo Vieira etdu chef d’Etat-major général des Forces armées Batista Tagme NaWae, respectivement le 2 et 1er mars 2009, et un peu moins dedeux mois avant les élections présidentielles anticipées de juillet2009. Désormais, qu’on se le dise, il faut compter avec les chré-tiens évangéliques dans la gestion du pays ! Que Deus abençoe,em nome poderoso de Jesus ! (7)

(1) : Marche pour Jésus, en portugais(2) : Les églises évangéliques(3) : Les Assemblées de Dieu(4) : Dieu est la vie et la solution, Dieu est puissant…(5) : Que le Messie (Jésus, ndlr) soit loué ! (En lingala qui est l’une des

4 langues nationales de la RDC)(6) : Jésus, tu es spécial ! (En créole)(7) : Que Dieu vous bénisse, dans le nom puissant de Jésus ! (En por-

tugais).

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109174

Devant une grande foule dechrétiens évangéliques réu-nis à la Place des Hérosnationaux(en médaillon), àl’issue de la marche, pourprier et réaffirmer leur foi enJésus-Christ, le président duConseil national des églises

évangéliques de la Guinée-Bissau, le pasteur JoséPaulo Semedo, a réaffirmé dans un speech très remar-quable que la paix et la réconciliation nationale nesont possibles qu’avec Dieu et non avec les marabouts,ni les féticheurs.

Lors de cette marche, la mobilisation des participantsa été tous azimuts Des cantiques mélodieux entonnés avec

vigueur et rigueur ont fait danser les parti-cipants, à la gloire de Jésus-Christ, lepatron de la marche

Et même ce pasteur américain, du nomde Jake (en chapeau et lunettes), quitravaille pour la « Missao Vida » enGuinée-Bissau, n’a pu se retenir

Et pour canaliser les mar-cheurs vers la Place des Hérosnationaux en suivantl’itinéraire autorisé, les res-ponsables évangéliques, quiavaient très bien organisél’événement, avaient, endehors des éléments de lapolice dépêchés par les auto-rités compétentes, déployéleur propre cordon de sécu-rité non loin des bureaux duPremier ministre

Ce fut une véritable maréehumaine, des chrétiens évan-géliques, qui s’est déferlée surle tronçon de l’Avenue AmilcarCabral qui va du Palais «Colinas de Boé » del’Assemblée nationale popu-laire à la Place des Héros natio-naux qui jouxte la Primaturebissau-guinéenne, en passantpar la résidence du Premierministre Carlos Gomes Junior

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Coup de cœur

DÉCOUVERTES

Le captivant tourisme religieux multiforme quinous a été offert en Guinée-Bissau par l’IgrejaEvangelica Central de ce pays aux potentialitéstouristiques immenses. En effet, nous garderonsun souvenir inoubliable d’un balnéaire pas commeles autres que nous avons vécu le dimanche 26avril 2009 à l’occasion du baptême par immersion,au Ponto Kais (Rampa) de Bissau, de 38 nouveauxconvertis de cette église évangélique bissau-gui-néenne. Approché pour nous donner la significa-tion de cette cérémonie, le serviteur de Dieu JoséAugusto, l’un des pasteurs de l’église organisatriceet en même temps directeur du Centre juvénile«Jovens para Christo, nous a expliqué que cemoment est une occasion pour les baptisés dedéclarer publiquement qu’ils sont morts et ressus-cités avec Jésus-Christ, c’est-à-dire qu’ils étaientloin de Dieu ; mais qu’en acceptant Jésus-Christ leseul Sauveur, ils sont devenus de nouvelles créa-tures qui mènent leur vie avec celui-ci. Avant lemoment de baptême proprement dit dans l’eaude mer, quelques témoignages, dont deux plussaillants par les « sœurs » Muscuta et Diodate, ontété rendus. S’exprimant courageusement devantle public aux environs de 13h (TU), MadameMuscuta a expliqué comment, lors d’un voyage auPortugal où elle avait amené son enfant pour dessoins médicaux, elle est tombée elle aussi sérieuse-ment malade. Au Portugal où elle séjournait, enItalie et en France où elle a aussi été, la guérison ne lui a pas sourit.La tête lui faisait très mal et elle ne trouvait pas de sommeil. Devantle denier marabout qui lui avait exigé la somme de 600.000 FCFA(un peu moins de 1.000 €) et s’apprêtait à lui faire un bain mystique,elle a fuit en laissant les gris-gris derrière elle. Grâce à son compa-triote qui était déjà chrétien engagé et à qui elle avait téléphoné,elle accepta Jésus-Christ comme son Seigneur et Sauveur person-nel. Et depuis, tout est parti : plus de traumatisme, plus de peur, …Elle avait retrouvé sa bonne santé que tous les charlatans qu’elleavait rencontrés, au prix de grosses sommes, n’avaient pu lui rendre.Après des acclamations nourries à la gloire de Jésus-Christ leLibérateur, la parole est revenue à la « sœur » Diodate qui, avouantn’avoir pas été intéressée par les choses de Dieu auparavant, est

tombée malade ethospitalisée. Sonmédecin traitant, fati-gué de son état de

santé qui ne faisait que s’empirait, voulaitmême la retourner à la maison. Mais, gloire soit rendue à Dieu pourelle car, ayant rencontré une femme qui venait leur annoncerl’évangile à la maison, elle a décidé de dire « oui » à Jésus-Christ.Depuis lors, sa fatigante maladie est partie ! Et c’est ainsi qu’elle avoulu faire un témoignage public pour, a-t-il dit, montrer au mondequ’elle est désormais avec Jésus-Christ. L’autre volet du tourismequi a été offert par l’église évangélique centrale de Bissau est lesocial, avec l’inauguration un peu auparavant de sa Canoa le samedi28 mars 2009 à partir de 10h. Financée par Ora International, uneONG laïque d’Allemagne, cette pirogue d’un coût global de 18 mil-lions de Francs CFA, soit environ 27.480 Euros, et d’une capacité de150 personnes, peut relier Bissau à l’île de Dju de Galinhas en 1h45’,Bissau à l’île de Bubaque en 3h avec un seul moteur et en 2 si on enfait tourner les deux. Placée sous la gestion de la Centrale sociale,une ONG chrétienne appartenant à l’église et qui apporte une aidesociale aux personnes dans le besoin, cette nouvelle « Canoa » devraassurer le transport, entre Bissau et la partie insulaire, selon lesbesoins de l’église (campagnes d’évangélisation, actions de déve-loppement communautaire, …) , et aussi aider la communautéchrétienne dans le transport des biens et des personnes. Un autre

A tous nos aimables lecteurs, à noshonorables partenaires et à nosillustres abonnés d’honneur ;A tous ceux qui, épris de paix et deprogrès, oeuvrent pour la promo-tion de valeurs positives…

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 175

Le pasteur José Augusto introduit lacérémonie et donne la signification dubaptême par immersion

Dans une attitude derecueillement traduite par les mainsjointes, une jeune nouvelle convertieprend son baptême par immersionauprès du pasteur José Augusto

L’inauguration de la pirogue par la «Central Social » de l’église évangé-lique centrale de Bissau

Courageusement, la « sœur » Muscutadonne publiquement son témoignageà la gloire de Jésus-Christ

Les jeunes cam-peurs sur l’île deDju de Galinhaspartagent leurrepas fraternel

Entouré du représentant de l’ONG allemande « OraInternational », de la missionnaire Josefa de la « Central Social »du pasteur Ernesto Lima de l’église évangélique centrale, et enprésence des bénéficiaires et des autres notabilités, une person-nalité compétente coupe le ruban symbolique à l’inaugurationde l’école Tedepi-Nindo ( « Suivons Dieu », en Bijago), dans le vil-lage d’Ambacana sur l’île de Dju de Galinhas

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événement du volet social de ce tourisme religieux est le camp dela Jeunesse de l’église organisé du samedi 4 au lundi 13 avril 2009sur l’île de Dju de Galinhas, dans le but d’étudier la parole de Dieu etd’évangéliser ; d’aider dans les travaux de construction d’une égliseet d’une école dans le village de Ambacana sur cette île. Au pro-gramme de cet important camp qui a connu la participation de 79jeunes étaient inscrits : la prière, les études bibliques, la louange oula musique chrétienne, la baignade en groupe à la plage, le sport, lachorégraphie et l’évangélisation dans les villages environnants

(Ametite, …) au travers du sport (foot avec les jeunes villageois, …),des mimes, de la musique chrétienne communément appeléelouange, de la projection du film « Jésus », … Il convient aussi dementionner que lors de l’évangélisation, 20 réponses à l’appel àJésus ont été enregistrées et que l’Igreja Evangelica Central deBissau est très active dans le développement communautaire auprofit des populations insulaires bissau-guinéennes. Quelsmoments merveilleux passés grâce au tourisme multiforme offertpar cette congrégation évangélique bissau-guinéenne !

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109176

Les participants à cette cérémonie domi-nicale avaient chanté et dansé à la gloirede Jésus-Christ le Sauveur de l’humanité

En rendant publiquement son témoi-gnage, Irmaa Diodate a voulu montrer aumonde qu’elle est désormais avec Jésus-Christ

Cette jeuneconvertie a reçuson baptême ense faisant plon-ger dans l’eau

avant d’être récu-pérée par le pas-

teur Beto quiassistait les deux

baptiseursprincipaux

Compte tenu du nombre à baptiser, la séance sedéroulait avec une certaine rapidité comme lemontre ces gestes du pasteur Avinito

Le pasteur Beto et lamissionnaire Josefaencadre une nouvelleconvertie qui s’apprêteà aller se faire baptiserun peu plus loin dansl’eau

L’épouse de M. AlbinoFernandes, un opérateuréconomique bissau-gui-néen, avait aussi reçu sonbaptême ce jour

Pour le plaisir de vos yeux, chers lecteurs, admirez avec nous, sans top de commentaires, ces belles images qui illustrent un bal-néaire insolite :

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Coup de cœur

DÉCOUVERTES

La chaleur de l’accueil que réserve la sympathique équipe del’actuel hôtel Coimbra à Bissau, la capitale bissau-guinéenne.Avec le gérant César dit Saco, Vladimir dit Vla, Adi et Léo quise relayent à la réception, Intino et Flimper à l’entretien deschambres et suites, Thérèse, Marcelina et Marinho à la buan-derie sans oublier Martinho, Mamadu et Djibril qui travaillentau niveau du resto ; maman Francelina, Miguel et Alexandredit Alex qui composent le trio responsable de la sociétéNunes & Irmao qui est propriétaire de l’hôtel, peuvent se tar-guer d’avoir une équipe dynamique capable de relever lesdéfis. Ayant débuté sous forme de résidence hôtelière avecquelques chambres seulement, l’actuel hôtel Coimbra a ren-forcé sa capacité d’accueil non seulement en augmentant lenombre de chambres, mais aussi en y ajoutant des suites.Aujourd’hui, Coimbra accueille valablement des hommesd’affaires, des diplomates, des fonctionnaires internationauxet d’autres catégories des personnes, venus en Guinée-Bissaupour de courtes ou longues missions. Deux choses qui font laforce et la particularité de l’hôtel Coimbra sont : sa « Sala dePequeno almoços » (1) qui offre chaque jour ouvrable de 7 à10h et les week-ends et jours fériés de 7h à 10h30, un petitdéjeuner self-service très copieux qui, à lui seul, peut vousfaire oublier le déjeuner ; et son restaurant gastronomique oùest service chaque soir, sauf le dimanche, un buffet self-ser-vice composé de diverses spécialités culinaires portugaises,africaines et internationales. Ce riche buffet vous donne droità une entrée, un repas consistant et un dessert à volonté ser-vis en autant des tours que vous voudriez faire vous-même.Une bouteille (1,5l) d’eau minérale et un pichet de vin rouge,rosé ou blanc sont inclus dans l’addition qui n’est que de7.500 FCFA, soit 11,45 €, par personne. A Coimbra, la sécuritédes biens et des personnes est assurée parce qu’à l’entrée del’hôtel, Mario et ses collègues affichent une vigilance dissua-dant, et à la porte du resto, ces « Guardian body » aux bicepsdéveloppés inspirent le respect et vous dictent la correction.Un groupe ne valant que ce que sont chef vaut, nous pou-vons dire que le personnel de l’hôtel Coimbra est à l’image dutrio familial responsable composé de maman Francelina,cette mère bosseuse qui se distingue par son sourire égayant,de Miguel Nunes qui fait preuve d’une courtoisie exemplaireenvers les hôtes de l’hôtel et d’Alexandre dit Alex le sympa-thique. Si vous voulez faire un tour à Bissau, nous vous recom-mandons l’hôtel Coimbra, convaincus que vous ne serez pasdéçu ! A Coimbra, vous entrez en client et vous repartez fai-sant partie de la famille !

(1) : Salle du petit déjeuner (en portugais)

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 177

« Jusqu’au-boutiste », IrmaaMuscuta est, après avoir renduson témoignage, allée jusqu’àprendre aussi son baptême parimmersion

Le pasteur Beto encourageun jeune converti qui vientde se faire baptiser

Très contente, MmeFernandes s’est offert le plai-sir de prendre personnelle-ment un bain final

Une vue partielle des autresparticipants à cette belle céré-monie dominicale

Quelques membres du personnel de l’hôtel Coimbra posent pour lapostérité

Une vue partielle du restaurant Coimbra à Bissau, la capitale de laGuinée-Bissau

A l’hôtel Coimbra, vous pouvez vous offrir un « room service »

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DÉCOUVERTES

L’élégance avec laquelle les poli-cières de la Compagnie nationalesénégalaise de circulation régulentla circulation des usagers de laroute dans leur pays. Ayant remar-qué que depuis un certain temps,la gente féminine devenait de plusen plus visible parmi les agents decirculation, nous nous sommes,pour en savoir davantage afind’éclairer la lanterne de nos lec-teurs, rapprochés du commandantde la Compagnie de circulation, lelieutenant-colonel Alioune Diene, qui nous a expliqué qu’il n’y avaitpas de raison particulière et qu’étant des agents de la policecomme leurs collègues hommes, il est normal que ces femmessoient affectées dans tous les services de la police où elles peuventêtre utiles. La Compagnie de circulation ne fait pas exception. Aprèsleur formation initiale, une trentaine d’éléments-femmes ont étéaffectés à la Compagnie de circulation de Dakar où elles travaillentdans les différentes sections : Régulation de la circulation,Prévention et Constat des accidents et enfin la Section Moto oùelles servent souvent pour escorter des personnalités et assurer larégulation d’axes. La mission de la Compagnie de circulationconsiste, selon le lieutenant-colonel Diene, à d’abord prévenir lesinfractions par la présence policière ; à informer et éduquer les usa-gers de la route ; à assister et orienter ceux qui sont dans le besoin

et en dernier res-sort, à réprimer, sinécessaire, en casd’infractions fla-grantes au code de

la route. Face à nos craintesd’un conflit de compétencesqu’engendrerait la présenceconcomitante des policiers etdes gendarmes sur la route, le commandant de la Compagnie decirculation de Dakar a tempéré en nous déclarant que la police etla gendarmerie entretiennent une collaboration fraternelle et tra-vaillent en synergie d’actions. Il a enfin émis un vœu ardent : celuide voir les usagers se conformer davantage aux prescriptions ducode de la route et éviter, autant que faire se peut, les accidents liésà leur manque d’attention et au non respect des règles deconduite. Bravo Mesdames et Messieurs les agents, vous qui assu-rez la sécurité des usagers de la route !

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109178

DÉCOUVERTES

Le sens de relations humaines et la maîtrise du managementde l’hôtellerie dont fait preuve M. Jad Chaoul. Natif deBeyrouth par les liens de sang et Sénégalais de cœur, ce jeunemanager, fort des compétences acquises dans son domaineet faisant preuve d’une solide expérience acquise lors de sonpassage dans les différents postes managériaux d’un certainnombre d’hôtels 5 étoiles à Beyrouth, fait la différence. Aprèsavoir procédé dans le passé à l’ouverture de quelques hôtelset restaurants à Beyrouth et en Guinée-Conakry (en associa-tion), il a aussi eu l’honneur de commencer le complexe hôte-lier »Le Virage » avec le Pdg Youssef Saleh qui a cru en sesgrandes capacités en le nommant directeur. Ce qui justifie sareconnaissance envers cet homme de cœur qui, grâce à Dieu,lui a confié ces importantes responsabilités. Son parcoursremarquable dans le secteur de l’hôtellerie a fait de lui un bril-lant manager qui fait profiter de sa riche expérience à l’hôtel «Le Virage » dont il tient actuellement les reines et qui, selonl’avis de certains observateurs avertis, connaît une évolutionpositive. Très proche du personnel, il encourage grâce à sonstyle managérial rigoureux et participatif appris du Pdg Saleh,à son professionnalisme qui est un préalable à la productiond’un bon travail et au développement du réceptif. S’étant ins-crit dans la logique de son mentor, M. Youssef Saleh qui, enbon visionnaire, initie souvent des réalisations pouvant contri-buer à la promotion de l’image de son pays d’adoption, leSénégal, M. Chaoul s’appuie sur son personnel essentielle-ment sénégalais pour obtenir des résultats consistants etœuvrer au développement du réceptif hôtelier qu’il al’honneur de diriger.

Une policière régulant la circulation aucroisement des avenues Corniche Ouestet André Peytavin à Dakar

Le lieutenant-colonel AliouneDiene est commandant de laCompagnie de circulation deDakar

Les femmes servent aussi,comme motocyclistes, à assurerla régulation d’axes et à escorterdes personnalités

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DÉCOUVERTES

L’efficacité et la finesse deMme Fama Kane Diagne,directrice administrative etfinancière de l’Agencenationale de promotiontouristique du Sénégal(ANPT). Arrivée à ce posteen 2007 sous M. AssaneSoumaré comme premierdirecteur général, MmeDiagne, née Fama Kane, atravaillé aussi avec M. ElHadj Malick Mbaye avantd’être aux côtés de M.Ibrahima Sarr qui tient lesrênes de l’ANPTaujourd’hui. Ce qui prouveà suffisance que l’actuelle «argentière » de l’Agence nationale depromotion touristique du Sénégal a du mérite quelque part. Nedit-on pas « qu’on ne change pas une carte qui gagne ! ». Surtoutquand il s’agit d’un poste aussi sensible que celui qui concerne le «nerf de la guerre » ! Femme de parole ayant le sens de l’honneur,celle que les collègues et collaborateurs appellent affectueuse-ment « DAF » va jusqu’au bout quand elle promet quelque choseau plan professionnel ; et cela, dans le respect des procédures envigueur. Dans ses rapports avec les partenaires concernés par sa

Direction, Fama fait la fierté de l’Agence qui l’emploie. JaaraamaSoxnaajo! (1)

(1) : Merci Madame! (En Puular qui est la langue maternellede Mme Diagne, née Fama Kane)

DÉCOUVERTES

Le dernier séjour mémorable de son envoyéspécial en Guinée-Bissau. Séjourner dans cepays de l’Afrique de l’Ouest, c’est aussi avoir lapossibilité, après les fréquentes séances de travail si l’on est en mis-sion et basé à Bissau la capitale, d’aller rencontrer les amis le soir surinvitation, à domicile ou dans des coins publics tel Bayana. Passer unséjour à Bissau, c’est également avoir la latitude, le week-end, deporter son short et son tee-shirt, de mettre son sac au dos et de fairetranquillement sa marche du centre ville au marché de Bandim, enpassant par le Palais « Colinas de Boé » de l’Assemblée nationalepopulaire, pour faire de différentes emplettes tellement qu’on y pro-pose des divers articles . Séjourner en Guinée-Bissau, c’est aussi avoirla possibilité de prendre le bateau « Expresso do Bijagos » et quitterBissau en début d’après-midi du vendredi pour aller passer le week-end dans les îles Bijagos avant de revenir dans la capitale par lemême moyen le dimanche soir. Rester à Bissau, c’est également allerfaire un petit tour chez ses braves femmes, vendeuses des fruits et

légumes au MercadoCentral (1), qui, enproposant descarottes, les qualifientde « limpa udiu »pour vanter leurs vertus curatives pour les yeux humains. Séjournerà Bissau, c’est aussi répondre aux invitations à déjeuner de notre «frère » Regalla Santos, actuel directeur Marketing de la Bao (Bancoda Africa Ocidental) qui, avec sa charmante Maïmouna, nous ontoffert généreusement des plats composés essentiellement du «Bentana », ce genre de poisson aux oignons arrosé du jus de citronet du piment léger, de ce plat Peul dit « Jambo » qui est l’équivalentdu Saka-saka congolais, de la « Sauce Kandi » ou la « Soupe Kandia» sénégalaise, ce mélange de la viande ou du poisson à « l’oseille-

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 179

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Aux côtés de ses autres collègues, Madame la DAF, Fama KaneDiagne, suit attentivement les directives de l’actuel patron del’ANPT, M. Ibrahima Sarr

Regalla et Maïmuna échangent amoureu-sement à table le premier jour où ils nousrecevaient à déjeuner

Une visite chez notre « maman », assise àcôté de son mari Soares Sambu (1er àgauche), en présence de Haïdara, le DGde Haïdara Consulting (3e à g.) et à côtéde notre « frère » Regalla Santos (2e àdroite)

Lors de la réception restreinte qu’il aofferte à son domicile autour de la Noël2009, papa Regalla se fait servir par l’unede ses filles

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DÉCOUVERTES

téléphone », de la « Guisado », cette sauce déli-cieuse qui est un mélange fluide de la viande,du manioc, de la pomme de terre, de la tomate,de l’oignon, de l’ail et du piment. Le tout accom-pagné du riz blanc ou du « Tchéré », cette sortede céréales servis au Sénégal, dans les deuxGuinée (Bissau et Conakry) et au Mali. Passer untemps à Bissau, c’est également aller, accompa-gné de notre « frère » Regalla, dire bonjour ànotre « maman », l’épouse de M. Soares Sambu,actuel conseiller diplomatique du président de laRépublique ; c’est aussi aller chez papa Regallaqui est lui conseiller-porte-parole du chef del’Etat et fondateur de la Radio Bombolong, pourmanger du « Katchupa », cette spécialité culi-naire capverdienne servie, entre autres plats, lorsd’une réception restreinte autour de la Noël2009. Séjourner à Bissau, c’est aussi aller manger différents platslocaux et le Fejoada richement préparé chez notre « frère » et amiJacques Chapaly, directeur technico-commercial à NSIA, qui, assistéde sa charmante Nela, nous a toujours reçu dans une simplicité frater-nelle, c’est-à-dire sans trop de protocole. Rester un temps à Bissau,c’est également aller manger, chez notre ami Richard Freeman,Assistant spécial du représentant spécial du SG de l’Onu et chef del’Uniogbis, des brochettes au barbecue à l’occasion de la Noël et par-tager, autour de la Pâque, un dîner-débat très animé, préparé géné-reusement par sa compagne Noni. Vivre momentanément à Bissau,c’est aussi aller se retrouver, après le resto Coimbra sur invitation de

Richard, au rond-point Bayana pour partager un pot à volonté avecles Linda de l’Uniogbis et Louise Cabral de Ecobank, sans oublier nosamis Jacques et Richard. S’installer momentanément à Bissau, c’estégalement aller déjeuner et diner souvent au restaurant Malaïka oùVenancia, cette jeune bissau-guinéenne que nous avons connue

depuis nos anciensséjours à l’hôtel ex-Sheraton, nous a tou-jours servi, avec sesautres collègues,généreusement et soi-gneusement. Ce restoest partie intégrantede l’hôtel Malaïka dontnotre « frère » BraimaCamara, président dela Camara de comercio,agricultura y industria,

est le promoteur et oùle DG Mario Fernandes, lachaleureuse et francophileKhadija sans oublier le sym-pathique Baba et ses autrescollègues, nous ont toujoursréservé un accueil chaleureuxdigne d’éloges. Passer untemps en Guinée-Bissau, c’estaussi aller, le soir au PalaceHotel, assister aux réceptionsdiplomatiques offertes res-pectivement par S.E. BritoSozinho, ambassadeurd’Angola à l’occasion du 33eet 34e anniv del’indépendance de son pays, par S.E. François Parot, ambassadeur deFrance, à l’occasion de la fête nationale française célébrée le 14 juillet.Séjourner en Guinée-Bissau, c’est aussi et surtout aller assister à unculte dominical à l’Igreja Evangelica Central de Praça (2) à Bissau où lepasteur principal José Paulo Semedo exhorte, par ses prêches remar-quables tintés d’un humour positif, à la bonne conduite ; et où le pas-teur Beto, avec sa voix tonitruante, entonne des cantiques glorieux dugenre « Jesus, aboi special »(3) qui nous ont fait sérieusement danser,à l’instar du roi David et pour la gloire de l’Eternel Dieu qui est le seulMaître de l’univers ! Malgré les infos alarmantes sur les soubresautspolitico-militaires, un séjour en Guinée-Bissau, pays où il fait beaumanger la noix de cajou, la tomate fraîche, le concombre, la « mango», la « banana », la papaye et autres fruits et légumes, mérite d’êtrevécu ! Que Deus abençoe ! (4)

(1) : Marché central, (en portugais)(2) : de la ville, (en portugais)(3) : « Jésus, tu es spécial », (en créole)(4) : Que Dieu vous bénisse, (en portugais)

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109180

Un plat de Fejoada préparé soigneuse-ment et servi généreusement cheznotre « frère » et ami Jacques Chapaly

Au restaurant de l’hôtel Malaïka,Venancia est entourée de ses deux col-lègues, Baba et Mamadu

A l’Igreja EvangelicaCentral de Bissau, ungroupe vocal ad-hocintervient lors dumariage de Benvindaet Domingos célébréle samedi 28 décem-bre 2009

Richard Freeman (en haut noir) etJacques Chapaly (1er à droite) dégustentavec nous quelques brochettes au domi-cile du premier cité

A la cérémonie d’investiture,le 8 septembre 2009, du nou-veau président de laRépublique de Guinée-Bissau,M. Malam Bacai Sanha,l’assistant spécial du repré-sentant spécial du SG del’ONU, Richard Freeman, posepour la postérité avec le direc-teur de publication du maga-zine internationalDécouvertes

Noni et Nela avaient étalé leurstalents de « cordon bleu » pour laréussite de ce party offert parRichard en sa résidence du quar-tier Afia, non loin de l’aéroportinternational Osvaldo Vieira

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DÉCOUVERTES

Le sens des relations humaines et la courtoisie dont fait preuvel’actuel doyen du corps diplomatique accrédité en Guinée-Bissauqui n’est autre que l’ambassadeur du Sénégal, le généralAbdoulaye Dieng. En effet, l’ayant un peu approché autour de lacérémonie 2007 de présentation des veux du corps diplomatiqueau président de la République dont nous avions fait un large échodans notre édition spéciale n°107, Monsieur l’ambassadeur quiavait hautement apprécié notre reportage sur cette importantecérémonie annuelle dont le chef de l’Etat d’alors et lui étaient lesprincipales vedettes, a développé une certaine sympathie à notreégard. Traduisant ainsi la considération qu’il a pour la presse dont ilreconnaît l’importance du rôle. Respectueux de sa hiérarchie et desprincipes qui régissent les relations internationales, l’actuel chef dela mission diplomatique sénégalaise en Guinée-Bissau veille à ceque les actions qu’il mène dans son pays d’accréditation soient enphase avec les instructions de Monsieur le président de laRépublique, Maître Abdoulaye Wade, et dans le respect de l’artdiplomatique. Faisant aussi preuve de simplicité, il observe une cer-taine discrétion qui fait même qu’il soit parfois effacé dans certainsmilieux publics. Ne nous a-t-il pas surpris un soir au rond-pointBayana, quand nous l’aperçûmes, un peu tard, seul assis à une tablevoisine de la notre, en train de siroter, l’air observateur, son petitverre, de coca nous pensons ! Observateur averti des questions deson pays d’accréditation, le général-ambassadeur est une sourcesûre, dans les limites du droit de réserve, pour la presse tant natio-nale qu’internationale. Homme de décision, il sait, mettant à contri-bution sa parole de général, aller jusqu’au bout quand il s’engage àfaire quelque chose, cela dans le respect des procédures en lamatière. Dieuredieuf (1) mon général et que Dieu vous bénisse,vous-même, votre petite famille ainsi que votre carrière !

(1) : Merci, (en wolof qui est la langue nationale du Sénégal).

DÉCOUVERTES

La sportivité de notre directeur de publication, M. VitalNtambwe B. Baraka, que nous appelons affectueusement dansnotre jargon de la presse « Dirpub ».Tout au long de son cursus scolaire, universitaire, tout au longde sa vie professionnelle ou de sa vie tout court, notre confrèrea dévoilé un certain penchant pour le sport multiforme :du

football au tennis enpassant par le bas-ket-ball et le sportéquestre. En che-minant dans lavie, il a déve-loppé unegrande affectionfootbalistique traduite par uneattention particulière aux ren-contres d’enfance, des milieuxscolaires, universitaires etmême ecclésiastiques. Au-delàdu volet sportif, nous avonsarraché difficilementl’autorisation de cet hommepour lever un petit coin devoile sur quelques uns de ses

traits de caractère. Cethomme qui préfère la discré-tion et l’humilité et craintqu’en parlant de lui, l’on neverse dans l’orgueil qu’il

déteste, convaincu que Dieu s’oppose aux orgueilleux etfait grâce aux humbles. Né d’un père bureaucrate et d’une

mère à la tendresse particulière qui l’ont, Dieu merci,entouré de beaucoup d’affection, Vital Ntambwe B.

Baraka a développé une profonde affection, non seu-lement pour ses petits neveux et nièces pour qui il

demeure un « tonton Vital » chéri, mais aussipour tous ces enfants avec lesquels il a

l’occasion de cohabiter dans ses différents milieuxd’établissement ou qu’il a l’opportunité de rencontrer lors de ses mul-tiples voyages. Pour lui qui se dit avoir un « cœur d’enfant », il déclarequ’ils sont des êtres merveilleux, sans mesquinerie ni hypocrisie, etcomprend pourquoi, Jésus-Christ, l’ami par excellence des enfants,avait dit que le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemble.Etant de l’école de ceux qui disent que « la jeunesse est un étatd’esprit et non un âge de la vie », Vital a présidé aux destinées de plu-sieurs mouvements de la jeunesse (scolaire, universitaire, nationale,internationale, ecclésiastique,…) et continue, se disant jeune perpé-tuel, d’être actif dans les manifestations de cette frange de la société

Coup de cœurA tous nos aimables lecteurs, à noshonorables partenaires et à nosillustres abonnés d’honneur ;A tous ceux qui, épris de paix et deprogrès, oeuvrent pour la promo-tion de valeurs positives…

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 181

Le doyen du corps diplomatique accrédité en Guinée-Bissau, legénéral Abdoulaye Dieng, est un fervent lecteur du magazineinternational Découvertes

A la Chancellerie de l’Ambassade du Sénégal qui jouxte la mis-sion diplomatique espagnole à Bissau, le doyen du corps diplo-matique échange avec le directeur de publication du magazineinternational Découvertes

Avec sa profession actuelle de jour-naliste international et sa fonctionde directeur de publication, M.Vital Ntambwe B. Bar aka est sou-vent « entre deux avions »

Qui pouvait s’imaginer que«Bébé Vital », vu ici à 5 mois 22jours, vouerait, une foisdevenu grand, une affectionparticulière aux enfants !

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Coup de cœur A tous nos aimables lecteurs, à noshonorables partenaires et à nosillustres abonnés d’honneur ;A tous ceux qui, épris de paix et deprogrès, oeuvrent pour la promo-tion de valeurs positives…

dont il mesure pleinement l’importanceet dont il se considère encore commemembre à par entière. La jeunesse pourlui c’est toute une vie et il y consacreratoujours, Dieu aidant, un peu de sontemps, de ses talents et de ses res-sources. Quant à sa vie active, certainspoints saillants de son expérience pro-fessionnelle méritent d’être mentionnés.M. Vital Ntambwe B. Baraka a été d’abordattaché de presse audiovisuelle auMinistère des Affaires étrangères de laRépublique démocratique du Congo(ex-Zaïre) avant de venir au Sénégal où ila été avec la Fondation allemande pourle développement international (DSE) àl’Université Cheikh Anta Diop de Dakar(Ucad) dans le cadre de la coopération allemande avec les pays afri-cains. Membre honoraire de l’assemblée de ladite université, il gardeun bon souvenir des réunions de cet organe d’orientation et de déci-sions qui était présidé par le recteur, alors prof. Souleymane Niang, etauxquelles participaient les doyens de fac, les directeurs d’institutsd’université, les représentants des enseignants et des étudiants. C’estd’ailleurs en cette période riche en souvenirs, bons comme mauvais,qu’il a offert un trophée de football qui porte son nom à la jeunesseestudiantine de l’Ucad . Après cette étape très mouvementée, parceque bouillonnant encore de toute sa jeunesse, Vital séjournera auDépartement Information et Relations extérieures de l’Onudi, ausiège de l’Onu à Vienne, en Autriche, pour une formation supérieure

en Information et Communication et unepratique professionnelle, avant de revenirau Sénégal où il travaillera avec le BureauAfrique de l’Unesco basé à Dakar en tantque coordonnateur d’un projet opéra-tionnel de développement communau-taire. Depuis 2001, M. Vital Ntambwe B.Baraka exerce la fonction de directeur depublication du magazine internationalDécouvertes, une revue internationaleprestigieuse qui a été portée sur les fontsbaptismaux à l’aube du 3e millénaire etest co-animée par une équipe principale-ment franco-africaine. Grâce à son prag-matisme remarquable et sa diplomatiecommunicationnelle agissante acquise,gloire soit rendue à Dieu, dans les milieux« High » qu’il a fréquentés et qu’il conti-nue de fréquenter, « Monsieur Vital » a, en

collaboration avec toute l’équipe, mené, Dieu merci, des réformessalvatrices et propulsé notre organe international de presse dans la «Cour des grands ». En tant que journaliste international de profes-sion, concomitamment avec sa fonction de directeur de publication,il est appelé à beaucoup voyager dans différents pays du monde oùil réalise des interviews de hautes autorités étatiques et des person-nalités du monde diplomatique et des organisations internationales,des reportages sensationnels et des enquêtes énigmatiques, en tantque journaliste d’investigation, qui font autorité sur l’échiquiermédiatique international. Traduisant un don managérial, qu’il précisedétenir de Dieu, Vital Ntambwe B. Baraka a présidé aux destinées debeaucoup de mouvements associatifs(Clubs des auditeurs de plu-sieurs stations-radio telles la Deutsche Welle, la Voix de l’Amérique,Radio-Canada, Radio BBC, Radio RSA, …des étudiants à l’UniversitéCheikh Anta Diop de Dakar, Club des boursiers de la DSE à l’Ucad,

Association panafricaine pour le développement, …). Aussi, celui queles Congolais (RDC) du Sénégal appellent affectueusement «Président » pour avoir diriger leur Jeunesse estudiantine et leurCommunauté dont il reste président honoraire s’occupe actuelle-ment de l’institutionnalisation de sa propre « Fondation Baraka » qu’ila dédiée à Jésus-Christ, auteur selon lui de toutes ses bénédictions, etqui ambitionne d’œuvrer, par ses propres initiatives et par la stratégiedu faire-faire, à la promotion des valeurs positives, de la paix, du déve-loppement humain et de la musique saine, d’apporter son appui à lajeunesse et de prendre soin des enfants. Se disant « chrétien révolu-tionnaire » qui met Dieu au-dessus de toutes choses, il est aussi le par-tisan farouche de la souveraineté du plan divin (pour sa vie, sa familleet pour l’humanité tout entière). Et dans la même mouvance,Monsieur déteste le mensonge, l’hypocrisie, la fausseté, la malhonnê-teté et l’idolâtrie sous toutes ses formes, entre autres. Aimant la véritéet la sincérité de cœur, ce communicateur dont le franc-parlerdérange les menteurs et les hypocrites croit, dur comme fer, qu’il fauten toutes choses rechercher avant tout et surtout l’approbation deDieu qui seul peut, selon son intime conviction, tuer le corps et l’âme.Homme épris de paix et de progrès, Vital Baraka est un acteur discretde bons offices qui œuvre en coulisses pour l’entente et la coexis-tence pacifique. Militant du savoir, l’école où il a fait ses études pri-maires, l’institut et le collège prestigieux où il a fait ses humanités scien-tifiques, les universités et les autres institutions d’enseignement supé-rieur qui l’ont accueilli gardent de Vital Ntambwe B. Baraka, le souvenird’un étudiant à plusieurs prix de l’excellence. D’autres dans le futur en

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109182

A ses 18 printemps, l’élève Vital scrute l’avenirdevant l’imposant bâtiment du prestigieux col-lège St Pierre où il a fait ses humanités scienti-fiques (option :Math-Physique) et qui, avec leCollège Boboto, était l’un de deux meilleursétablissements scolaires de la RDC

Dans un coin du jardin de la maison familiale,«Tonton Vital », caressant le petit chien Milou,pose pour la postérité avec ses trois nièces (dedr. à g.): Nancy, Bady et Irène.

Le trophée « VitalNtambwe B. Baraka » oula « coupe de l’intégrationafricaine » que le jeunemécène avait offert à lajeunesse estudiantine del’Université Cheikh AntaDiop de Dakar

A l’issue d’un séminaire économique sur « le libéralisme concertéentre dirigisme et laisser-faire » organisé par la DSE (Fondation alle-mande pour le développement international), l’attaché de presseVital discute avec le jeune professeur allemand Rolf Alter lors d’uneréception offerte à Kinshasa par l’ambassadeur d’Allemagne, S.EM.Walter König, dans les jardins de sa résidence sise le quartier huppéde la Gombe qui jouxte le fleuve Congo. En médaillon, avecMadame l’ambassadrice König

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garderont encore parce que cet homme de compétion, qui s’appuiesur les promesses de l’Eternel son Dieu, n’a pas encore dit son derniermot sur l’enrichissement de son CV, pensant encore à harmoniser soncursus, surtout avec l’avènement des universités virtuelles, pour établirune passerelle vers son programme doctoral. Leader charismatique,Dieu soit loué, ses camarades d’auditoire et ses profs du Cesag (Centreafricain d’études supérieures en gestion) garderont de lui l’image d’unintellectuel aux débats constructifs. Grande a été sa surprise quand, enmission dans un pays, un ancien camarade d’auditoire le présenta à samère en disant : « Maman, je te présente Vital ; il fut notre « gouverneur» au Cesag ; le meilleur « gouverneur » de notre promotion ! ». Quellen’a pas été sa surprise quand le Dr Cheikh Kanté qui fut son prof de stra-tégie au Cesag lui dit lors de l’une de leurs rencontres à l’hôtel « LeMéridien Président » de Dakar : « Toi, le journaliste dense-là, prends macarte de visite et ce flyer ; appelle-moi et l’on pourra voir ensemble com-

ment tu pourras piloter le volet « Communication » de notre confé-rence internationale sur « le facteur non spécifié » organisée en parte-nariat avec l’Université Paris Dauphine ». Ce n’est pas tout, pour des casassez récents, parce qu’il s’était encore illustré lors de sa première parti-cipation aux rencontres périodiques du Club de communication desétudiants du Cesag (année académique 2006-2007), provoquant desacclamations nourries de membres qui saluaient la pertinence etl’élégance de sa première intervention. Aussi, militant de l’amitié entreles peuples ayant un sens élevé des relations humaines, « Monsieur Vital» dispose d’un capital relationnel très étoffé. C’est après moult hésita-tions que cet homme, qui par modestie veut passer inaperçu, sans yparvenir à cause de plusieurs atouts et talents que le Créateur lui a don-nés, a consenti à ce que nous puissions ouvrir quelques pages de sonalbum privé à nos aimables lecteurs. Parcourez avec nous ces quelquesimages, s’il vous plaît !

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 183

A la plage de Bel-Air àDakar, au Sénégal, Vitalpose en tennisman

Après la victoire des basketteusescongolaises (ex-zaïroises) sur lesLionnes du Sénégal, lors de la finale laCoupe d’Afrique de basket-ball fémi-nin, la capitaine de l’équipe nationalecongolaise est venue, au stade MariusNdiaye de Dakar, présenter le trophéeà Vital, alors président de la jeunesseestudiantine congolaise (ex-zaïroise)au Sénégal qui s’était mobilisée parti-culièrement pour apporter leur sou-tien à leurs sœurs venues de la RDC

Lors d’une sortie récréative des étudiantsde l’Université Cheikh Anta Diop de Dakarsur la plage de Yenn au Sénégal, Vital s’étaitimprovisé amateur du sport équestre

En tant que président du Club des boursiersde la Fondation allemande pour le déve-loppement international (DSE) àl’Université Cheikh Anta Diop, il raccom-pagne ici l’ambassadeur de la Républiqued’Allemagne, S.E. M. Thomas Fisher Diskau,qui a été co-présider avec lui une réceptionofferte par ledit club à l’occasion del’ouverture de l’année universitaire

Le président du Club des boursiers de la DSE est assis àcôté du représentant de ladite fondation lors d’unemanifestation académique dans un amphi del’Université Cheikh Anta Diop de Dakar

En communicationtéléphonique dansson bureau, ausiège de l’Onu, sisViennaInternationalCenter

Avec John, un amiaméricain francophilequi était son compa-gnon de stage, il poseau Labo audiovisueldu Centre internatio-nal de presse, ausiège de l’Onu àVienne, en Autriche

Alors étudiant au sein de l’UniversitéCheikh Anta Diop de Dakar, VitalNtambwe B. Baraka que l’on voit icidescendre les marches de la BU(Bibliothèque universitaire) de Dakar,savait troquer son « abacost » contre leboubou sénégalais

Avec un ami diplomate belge, BoudouwinDeremaker (2e à dr.) et son épouseVéronique (3e à dr.), lors d’une réceptiondonnée à Kinshasa par l’ambassadeur deBelgique , S.E. Luc Putman

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109184

Une escapade devant le siège de l’Onu, àVienne, où il a séjourné au DépartementInformation et Relations extérieures del’Onudi

En tant que coordon-nateur d’un projetopérationnel pour ledéveloppement com-munautaire avec l’Unesco, « MonsieurVital» est un homme de terrain qui, ayantconduit une délégation de l’Unesco compo-sée du Dr Taï Afrik (2e à dr.), de MmesKambay (3e à g.), Zormelo (2e à g.), et Mory(1e à g.), présente le projet de Fandène à7km de Thiès au Sénégal. En médaillon, ils’entretient avec le prof. Pai Obanya, direc-teur régional de l’Unesco pour l’Afrique

Très casanier, Vital que l’on voit ici dans sachambre de stagiaire au sein del’appartement occupé par quelques mem-bres de sa famille au 15e arrondissementde Vienne, en Autriche, aime bien lire, par-ticulièrement la Bible qu’il considèrecomme le livre de sagesse par excellence, etdanser, à l’instar du roi David comme il al’habitude de le dire, la musique saine, sin-gulièrement le gospel chrétien

Alors président de la Communauté congo-laise (RDC) au Sénégal, M. Vital Ntambwe B.Baraka (costume bleu foncé et cravate rouge),entouré de deux collaborateurs, reçoit leministre sénégalais de la Culture d’alors, M.Elimane Kane, qui était venu co-présider,avec l’ambassadeur de la RDC d’alors, M.Kalenga wa Bela Bela, le vernissage del’exposition d’œuvres d’art congolaises orga-nisée au « Café des arts », alors dirigé par sonactuelle collègue française Nathalie Fave quianime en ce moment la Direction desRelations extérieures et Amérique & Océaniedu magazine international Découvertes

En tant que président de la Fondation Baraka,Vital Ntambwe B. Baraka (1er à g.), a reçu, auxcôtés de deux hommes de Dieu (les pasteursEmmanuel Olewa et Raphaël Dione), un fou-lard d’actions de grâce par les « Messagers dela paix », un ministère des enfants et adoles-cents que sa fondation a appuyé

Alors président de la Jeunesse chrétienne de l’égliseTemple Evangélique de Dakar, Vital pose, lors d’unesortie récréative au Lac rose, avec quelques membresfondatrices du Club « Kolosso », un regroupementparticulier né sur la base du groupe théâtral de cetteJeunesse dont il faisait partie avec les autres actrices.De g. à dr. : Elisabette, Eliane devenue Mme Doherty,Michelle, Khady (une sympathisante, membre de lajeunesse) devenue Mme Gunn, et à droite enlunettes, Nicole devenue Mme Bouba Dalambaye.

Lors d’un cocktail, le président del’Association panafricaine pour le dévelop-pement (Aspad) pose avec la SG, Mlle AwaFall (au milieu), le SG-adjoint, Dr AmegatseKodjo (à g. en cravate)

Pour le président de la Fondation Baraka,Dieu est Très-Haut, tellement haut qu’iln’hésite pas, comme lors de cette cérémo-nie d’actions de grâce (en présence, degauche à droite, des pasteurs Emmanuel etRaphaël, du directeur national de la LigueBiblique-Sénégal, M. Hubert OpalaMbongo et de Mme Elisabeth Sabbagh), des’agenouiller quand une vraie prière estadressée à l’Eternel Dieu Tout-puissant

Militant du savoir, « Monsieur Vital » assisteà beaucoup de rencontres internationalesdurant lesquelles il participe activementaux débats par des contributions perti-nentes et constructives

Avec le chef de sa garde rapprochée tenantle micro et son jeune conseiller en commu-nication, Dominique Kabeya, derrière, lejeune président de la Communauté congo-laise( RDC) au Sénégal nouvellement élu,prononce son premier discours au restau-rant congolais « Matonge » à Dakar

Au vernissage de l’exposition d’oeuvres d’artorganisée par la Communauté congolaise auSénégal, le président Vital prononce sonallocution en présence de l’ambassadeur dela RDC, M. Kalenga wa BelaBela (2e à dr.), duministre sénégalais de la Culture, M. ElimaneKane (en boubou beige), du délégué de laCommunauté française de Belgique, M.Freddy Jacquet (1er à g.)

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DÉCOUVERTES

La douceur de la voix de MariamaBaldé, cette jeune femme bissau-guinéenne qui dirige actuellementl’agence principale d’Ecobank àPraça à Bissau. Douce, Mary, pourles intimes, ne l’est pas seulementde voix parce qu’elle fait aussipreuve d’une courtoisie remarqua-ble dans ses rapports avec lesclients de la Banque à qui elleaccorde une oreille attentive pourleur proposer des solutions adap-tées à leurs besoins. Travailleuse ettrès sollicitée, Mariama Baldé l’est,dans ses fonctions actuelles de chef d’agence, de surcroit princi-pale d’une Banque, qui l’obligent à beaucoup recevoir, les clients,les collaborateurs et collaboratrices, pour des questionsd’ouverture et de gestion des comptes et de leurs mouvements.Aussi, pour une meilleure collaboration et un bon fonctionnementde son agence, elle participe à beaucoup de réunions internescomme externes. Devant aussi clôturer les comptes journaliers, il luiarrive souvent de rester jusque tard au bureau, alors qu’elle estparmi les premières personnes à y arriver tôt le matin. Quelleconscience professionnelle ! Issue d’une famille nombreuse de 11

enfants, la fille de feu Joao FaliBaldé et de Fatima Cunadi a faitses études primaires et soncycle d’orientation à SantaLuzia à Bissau. Après ses huma-nités au Lycée AugostinhoNeto, toujours dans la capitalede son pays, Mary s’envolerapour Lisbonne, au Portugal, oùelle entamera ses études supé-rieures par une année prépara-toire à l’école secondaire de lacité universitaire. Par la suite,elle poursuivra ses études à

l’Université lusophone des humanités et technologies où elledécrochera sa Licence en Sciences po avant de compléter son cur-sus par une Maîtrise en Institutions politiques et Administrationpublique qu’elle décrochera durant l’année universitaire 2002-2003.Son retour, définitif, en Guinée-Bissau a coïncidé avec l’ouverture en2007 d’Ecobank dans son pays. Après dépôt de son dossier et surtest, elle sera d’abord recrutée, sous Mme Anastasie Darbouxcomme DG, en qualité d’agent de clientèle, au comptoir, avantd’être nommée un an et demi plus part chef d’agence principale.Fonction qu’elle continue d’exercer jusqu’à ce jour sous M. Gilles

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 185

Bosseur, l’actuel direc-teur de publication dumagazine internationalDécouvertes n’hésite pasde rester jusque tard aubureau pour épuiser letraitement des dossiersqui sont prévus sur sonagenda journalier, heb-domadaire, mensuel,…

Originaire de la région diamantifère du Kasaï oriental, en RDC, Vitalse souvient avec nostalgie du fufu (en lingala), bidia (en Ciluba),boukari (en swahili), cette pâte délicieuse à base d’un mélange defarine de manioc et du semoule de maïs (prédominant chez lesBalubas), qu’il a eu, comme ici dans l’une de leurs résidences fami-liales au quartier Matonge à Kinshasa, à manger avec commeaccompagnement la sauce-feuilles de manioc ou le pondu(en lin-gala), le matamba(en Ciluba) ou le sombe(en Swahili), renforcéepar la présence d’un poisson grillé estampillé « Thomson », le toutagrémenté par un peu de piment doux au citron servi à part

Lors d’une mission pour la réalisation d’une édi-tion spéciale « Iles Canaries », le journaliste inter-national et grand reporter Vital Ntambwe B.Baraka prend son déjeuner dans un restaurant «Les pieds dans l’eau » (au bord de la mer), sur l’îleespagnole de Las Palmas, non loin de l’hôtelConcorde où il avait établi son QG. C’était durantson séjour qui lui avait permis de faire un repor-tage sensationnel sur l’arrivée du plus grandnavire d’alors, le somptueux « Queen Mary II »

Troquant son « costard » de directeur de publication contre son short et t-shirt de jeune perpétuel, Vitala, comme le montre le film de ces quatre images, participé activement à la journée sportive organiséepar la jeunesse chrétienne évangélique le 1er mai 2010 au Lycée Blaise Diagne de Dakar, au Sénégal

Au cours deses multi-plesvoyagesprofession-nels, iln’hésitepas, face àcertainessituations, às’improviseracteur dedéveloppe-ment com-munautairecomme sur cette photo où, lors del’un de ses séjours pour reportagesur l’île bissau-guinéenne deBubaque, il aide une femme à pui-ser l’eau grâce au système de forage

Mary, douce à l’imagede sa voix ?

Le soir du dîner qu’elle avait partagéavec nous au Palace Hotel

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Coup de cœur A tous nos aimables lecteurs, à noshonorables partenaires et à nosillustres abonnés d’honneur ;A tous ceux qui, épris de paix et deprogrès, oeuvrent pour la promo-tion de valeurs positives…

DÉCOUVERTES

Guérard qui assure actuellement la direction géné-rale de la Banque. Son séjour d’études en Europe, pré-cisément au Portugal, a forgé sa personnalité, culti-vant en elle le sens des responsabilités et de l’auto-prise en charge par le travail, parce qu’elle étudiait ettravaillait en même temps pour subvenir à sesbesoins. Surtout, en l’absence de son papa et de samaman qui lui manquaient beaucoup. Grâce à sonséjour estudiantin en Europe et dans le cadre de safonctions actuelle, Mary est une « globe-trotter » enherbe qui a déjà parcouru les pays qui figurent surcette liste: le Portugal, la France, la Belgique,l‘Allemagne, le Luxembourg, l’Espagne, la Suisse, leSénégal, la Guinée-Conakry, le Togo, le Bénin, leGhana et le Japon. La Chine s’est ajoutée avec sa der-nière participation à un séminaire économique orga-nisé dans ce pays asiatique. Amoureuse du travail,bien fait, et de voyages, elle déteste par contrel’hypocrisie humaine. Ses « violons d’Ingres » sont lamusique et la lecture, surtout d’ouvrages politiques etceux traitant des questions bancaires. Et en tant quefemme, elle aime bien préparer le « Bakalia », unesorte de poisson séché à la lusophone, qu’elle aimeaussi bien manger. Aspirant à quelque chose de pro-motionnelle, Mariama Baldé ambitionne de créer uneOng pour promouvoir la condition féminine enaidant les femmes à créer des activités génératricesdes revenus, et d’intégrer aussi la vie politique de sonpays. Soucieuse de l’avenir de celui-ci, elle exhorteaussi ses autorités à faciliter le retour des cadres bis-sau-guinéens encore à l’extérieur, à œuvrer pour lapaix et la stabilité et à résoudre les questions priori-taires d’éducation, de santé, d’eau potable, d’énergieet d’infrastructures. Parabens, Senhora chefe de agencia, e queDeus abençoe ! (1) (1) : Félicitations, Madame la chef d’agence, et que Dieu vous

bénisse ! (en portugais)

DÉCOUVERTES

l’union entre Charlotte (ex-Ouedraogo) etAugustin Akra symbolise éloquemmentl’intégration africaine parce l’actuelleMadame Akra est originaire du « pays deshommes intègres »(1) pendant queMonsieur vient « du pays de la filière cacao» (2). Charlotte est la fille de Michel etAntoinette Ouedraogo, ce couple burki-nabé qui avait fêté il y a environ 4ans sesnoces d’argent (25 ans de mariage) pen-dant que le mari, qui est actuellement enposte diplomatique au Brésil, était encore àl’Ambassade du Burkina à Dakar, auSénégal. Une confidence de MonsieurOuedraogo Michel à l’occasion de ce 25eanniv de leur mariage, nous a laissé entendre que durant ce quartde siècle de vie commune, son épouse ne lui a jamais donnél’occasion de porter la main sur elle, c-à-dire de la taper, tellementque Antoinette Ouedraogo fait preuve d’un certain nombre de ver-tus, surtout de la soumission que Dieu recommande à la femmedans les rapports domestiques. Charlotte pourrait-elle relever untel défi ? Rien n’est moins sûr parce que, mis à part le dicton qui dit

« telle mère, telle fille », la fille d’Antoinette nemanque pas d’atouts ! Notre Dirpub qui est amià la famille Ouedraogo et qui aime bien appelerCharlotte « La fille de chez moi», par sympathiepour le Burkina où il compte beaucoup d’amiset « frères », tenait, ayant reçu l’invitation, à êtreà ce beau rendez-vous. Mais les contraintes decalendrier de cet homme à l’agenda très chargéne lui ont pas permis de faire le déplacement deOuaga ! Augustin et Charlotte vivent actuelle-ment au Niger pour des raisons professionnelleset selon les infos que nous avons reçues d’eux-mêmes, un mignon garçon, du nom de EthanWendbarka, est déjà né de leur amour depuis le1er mai 2010 à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Heureux ménage chers tourtereaux et chaleureuses félicitations detoute l’équipe du magazine international Découvertes à vous deuxqui êtes devenus nouvellement père et mère ! Que le Très-Hautvous protège et vous bénisse !

(1) : Burkina-Faso(2) : Côte d’Ivoire

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109186

Après avoir déposé l’envoyé spécial dumagazine international Découvertes,Mary pose au volant de sa 4x4, devantl’hôtel Malaïka de Bissau

A la plage du Cap-Skirring, enCasamance, au Sénégal

En princesse indoue

Madame la chef d’agence dans sesœuvres, à son bureau d’Ecobank àBissau

Charlotte et Augustin coupant leur gâteaudes noces à la réception offerte en leurhonneur au Cercle Mess des officiers àOuaga

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DÉCOUVERTES

Le mariage de Benvinda etDomingos célébré à l’IgrejaEvangelica Central deBissau le samedi 28décembre 2009 à partir de16h TU. Ne dit-on pas encommunication que « uneimage vaut plus qu’un mil-lier des mots » ! Cela étant,il nous arrive parfois dansl’exercice de notre métierde manquer les motsjustes pour décrire unemanifestation, tellementqu’elle était belle, et delaisser parler les images. C’est ladémarche que nous avons adop-tée pour le mariage de Domingoset Benvinda dont nous vous lais-sons revivre avec nous, en images,les temps forts. Parabens, Senhore Senhora Mendonça ! (1)

(1) : Félicitations, Monsieur etMadame Mendonça ! (enportugais qui est la langueofficielle de la Guinée-Bissau)

Coup de cœurA tous nos aimables lecteurs, à noshonorables partenaires et à nosillustres abonnés d’honneur ;A tous ceux qui, épris de paix et deprogrès, oeuvrent pour la promo-tion de valeurs positives…

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 187

L’entrée du marié à l’église, encadré parun « frère en Christ » et son épouse

Après le même geste posé par Domingos, c’est au tour deBenvinda de mettre une alliance au doigt de son mari

Quatre « pages » avaient précédé la mariée à son entrée àl’église

La mariée entre à l’église, enca-drée par le « frère » ManuelOteno et une autre « sœur enChrist »

L’église évangélique cen-trale de Bissau était archi-comble à l’occasion de cettecérémonie de bénédictionnuptiale

Après l’église, les invités sesont retrouvés au CentreJuvenil « Jovens paraChristo » de Zona 7 où uneréception a été offerte enl’honneur des mariés qui,après la coupure dugâteau, ont ouvert le bal(en médaillon), animé avec des mor-ceaux mélodieux à la gloire de l’EternelDieu

Il y avait de lanourriture àgogo, lesdames del’église évan-gélique cen-trale avaientmis les petitsplats dans lesgrands

Le pasteur José Paulo,principal de l’église

évangélique centrale,et son épouse Itla

Semedo, qui posentici avec l’un de leurs

trois fils, avaient aussirehaussé de leur pré-

sence cette fête

Des cadeauxont été remis(médaillon)

par les invitésaux mariés

comme le témoigne ce geste de la « sœur » Rita

et sa fille

Plusieurs jeunes chrétiens etchrétiennes parmi lesquels il y

avait Olympia (2e à g.),«Profesora » Indira (1e à dr.)et Marie (à g. en médaillon),

avaient aussi participé à cetteréception du Centre Juvenil

«Jovens para Christo »

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DÉCOUVERTES

Le mariage d’Eliane et Cliff quise sont dit « oui », il y a sept ans,jour pour jour, le 23 août 2003au Temple évangélique deDakar. On les voit sur cettephoto, à l’instar de deuxvedettes hollywoodiennes, sor-tir de l’église après la bénédic-tion nuptiale. Et quelle a été latrès agréable surprise pour notre Dirpubqui est ami au couple, quand il reçut, le soirdu 23 août 2010, un gentil coup de fil de

Cliff et Eliane Doherty qui, àl’occasion du 7e anniversaire deleurs « weddings », s’étaientoffert un «party » quelque partau quartier « Point E» de Dakar(By Night). En voilà encore unautre couple qui est du Clubdes Kolosso dont la significationvous est donnée au niveau de

notre dossier « enfants » paru dans notrerubrique «Carte postale » de la présenteédition spéciale.

DÉCOUVERTES

La modestie dont fait preuve dans ses rap-ports, Mlle Elisabete Vilar, cette jeunePortugaise qui travaille cumulativementcomme chargée de Communication à laReprésentation du PNUD et à laCoordination du Système des NationsUnies (SNU) en Guinée-Bissau. A ce titre,elle est aussi coordinatrice du Comitéintercommunication du SNU dont sontmembres tous les chargés deCommunication des agences onusiennesrésidentes. Sachant accorder une oreilleattentive à son interlocuteur, Elisabete saitaussi mesurer ses réactions pour ne pasenvenimer les échanges, surtout profes-sionnels. Travailleuse, Mlle Vilar est de ceux qui peuvent rester jusquetard au building des Nations Unies pour finir le travail, même débor-dant, qu’elle aurait programmé pour la journée. A l’instar de sa patronnede coordinatrice du SNU, Mme Giuseppina Mazza qui est aussi une

grande bosseuse, elle ne sait pas fairela différence entre les jours ouvrableset les jours fériés. Partager un environ-nement professionnel avec des per-sonnes telles Mme Mazza dont nousavons déjà parlé ; Mme Lalao, sonadjoint au PNUD qui ne manque pasaussi des qualités professionnelles ;notre « ami » que nous aimons bienappeler « le chef de la Coordination »quand bien même par modestie il atoujours décliné cette appellation ;Mme Jacqueline Boissy dont lalongue présence au poste lui a faitacquérir une certaine expériencedans la coordination des activités dusecrétariat ; José qui, toujours au

secrétariat, se caractérise par son assiduité et sa modestie ; Antje Kraft,l’Allemande, qui est spécialiste Genre et Gouvernance à la Coordinationet toutes ces personnes qui, à l’administration comme à d’autres postes,œuvrent pour l’avancement du travail au PNUD comme à laCoordination du SNU , exige qu’on détienne aussi des atouts profes-sionnels considérables pour tenir le rythme. Et un observateur avertidira aussi qu’Elisabete Vilar, qui a en elle un certain nombre de qualitésqui sommeillent, n’en manque pas. Mise dans des conditions optimales,elle pourrait donner le meilleur d’elle-même. Ainsi, c’est pour nousl’occasion d’adresser, à notre façon, un vibrant message aux autoritésonusiennes compétentes, particulièrement à celle que nous aimonsbien appeler par sympathie, « Madame la coordinatrice », GiuseppinaMazza qui est sa patronne directe, d’user de leur pouvoir discrétionnairepour que Mlle Vilar, qui évolue encore sous le statut de volontaire desNations Unies, soit confirmée. Ce qui lui permettra de faire éclatertoutes ces qualités que nous avons lues en elle et d’augmenter davan-tage son rendement. Boa sorte, Senhora Elisabete Vilar (1), and Godbless you(2), comme les chefs d’Etat américains, particulièrement, ont labonne habitude de terminer leurs discours.(1) : Bonne chance, Mme Elisabete Vilar, (en portugais)(2) : Que Dieu vous bénisse, (en anglais)

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109188

Un « Best man» et deux fillesd’honneurposent avec lesnouveauxmariés

A l’issue de laréception,quelques invitésont bien vouluposé pour la posté-rité avec le nou-veau couple

M. & MmeDohertyposantavec leursdeux fils :(g. à dr.)Michaël, lecadet etAlvin,l’aîné.

Elisabete Vilar est assise à son bureausitué au 5e niveau du Building desNations-Unies à Bissau

Dans un coin de sonbureau, Elisabete posepour le magazine interna-tional Découvertes

Pour une recherche documentaire informatisée oumanuelle rapide, l’actuelle chargée de laCommunication au PNUD et SNU en Guinée-Bissauest consciente qu’un bon rangement s’impose.

(Pho

tos

: Déc

ouve

rtes

)

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Coup de cœur

DÉCOUVERTES

Monique et Victor, ce couple camerouno-camerounais dont le mariage avait eu lieuau pays alors que Madame était encore auxétudes en Médecine à Dakar, la capitalesénégalaise, et Monsieur, du monde médi-cal lui aussi, avait encore des obligations auMali. Monique est cette jeune femme quifait preuve de force de caractère etd’honnêteté dans ses interventions lors desdébats sur des thèmes importants de la vietel celui, ô combien sensible, du mariage,pendant que Victor est ce jeune homme quisait observer attentivement, analyser pro-fondément et proposer des solutions pardes propos réfléchis, empreints de lasagesse divine. Monique Paning est la «maman », adoptive bien sûr, de notreDirpub, tout simplement parce qu’elle portele prénom, Monique, de la défunte mère decelui-ci. Aussi, sa tenue correcte, à beau-coup d’égards, en tant que femme, a forgé le respect de Vital. Et

comme par analogie, le mari de la « maman» est aussi le « papa » du « fils à la maman »,Victor à hérité le statut de « papa » du « fils àMonique ». Avant qu’elle ne quitte définitive-ment le Sénégal pour aller se retrouver avecson mari au Cameroun, et pendant que son« fils » se trouvait encore à l’extérieur du «pays de la Teranga » (1) pour une longuemission, « Maman » Monique a tenu àenvoyé un mail d’au revoir à Vital, un gestede haute portée maternelle qui est allé droitau cœur du « fils ». Aux dernières nouvelles,nous avons eu la confirmation que Victor etMonique Paning se sont déjà retrouvés dansleur pays natal, le Cameroun, où ils parta-gent, en tourtereaux, leur vie commune.Soyez encore bénis, cher « papa » et chère «maman », et surtout, ne nous oubliez pasdans vos prières que vous faites monter àl’Eternel !

(1) : Le pays de l’hospitalité (sénégalaise)

DÉCOUVERTES

La progression remarquable de la carrièreadministrative de M. Olivio Pereira, actuelsecrétaire général à la Primature de la Guinée-Bissau. En effet, après avoir oscillé entre deuxfonctions principales, celle de directeur deCabinet de différents chefs de gouvernementet l’autre de directeur général à la Primaturede son pays, ce technocrate a été depuis unbon bout de temps promis au top des gradesde la fonction publique, celui de secrétairegénéral. Traduisant une conscience profes-sionnelle exemplaire, celui que nous aimons appeler affectueuse-ment SG se distingue, sauf quand il est en mission, par sa présencerégulière à son bureau, même quand presque tous les autres res-ponsables de la Primature sont absents pour diverses raisons. Cequi a fait dire à certains observateurs avertis que M. Olivio Pereiraest le « gardien du temple ». Convaincu que « le succès est au bout

de l’effort », le mari de Guilhermina exhorte sescompatriotes au travail. Adepte du savoir, lepapa d’Aneximenes et de Josefa est un ferventlecteur d’ouvrages administratifs en vue demaîtriser les meilleures procédures pouvant luipermettre d’être à la hauteur de sa haute fonc-tion qui est au top de la carrière administrative,et de son statut de rédacteur des compte-rendu de réunions du Conseil des ministres. De1986 à 1991, Olivio a déjà « flirté » avec le jour-nalisme en animant des émissions de la jeu-

nesse et en dirigeant un journal local titré « Liberaçao ». Ce quiexplique d’ailleurs sa compréhension facile des questions concer-nant les membres et les organes du « quatrième pouvoir ».Parabens, caro SG e que Deus abençoe! (1)

(1) : Félicitations , cher SG et que Dieu vous bénisse! (En portugais)

DÉCOUVERTES

Cette autre façon de présenter les vœux de nouvel an instauréepar les familles Mbongo et Diompy. En effet, celles-ci, au lieu derecourir à d’autres cartes de vœux, n’ont pensé qu’à nousenvoyer la photo réunissant tous les membres de chacuned’entre elles. Le couple Presline-Opala n’est plus à présenter ànos lecteurs parce qu’ils se souviendront que par un « coup decœur » dans notre numéro double Janvier-juin 2003, nousavions fait un large écho de leur mariage célébré le 2 décembre2000. Un « up » qui a été amplifié par un autre dans la mêmerubrique de notre édition spéciale n°107, présentant cette fois-là la famille sept après le mariage de M. Hubert Opala Mbongo,actuel directeur national de la Ligue Biblique-Sénégal et deMme Presline Mbongo, cette coordinatrice honoraire de «Messagers de la paix ». Aussi nous revient-il de vous présenterles rejetons de ce couple qui sont, par ordre d’aînesse : ElShammah, le premier ; Eliezer Bérékia, le deuxième et Konania

A tous nos aimables lecteurs, à noshonorables partenaires et à nosillustres abonnés d’honneur ;A tous ceux qui, épris de paix et deprogrès, oeuvrent pour la promo-tion de valeurs positives…

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 189

Monique et Victor, tout souriant, le jour durepas copieux qu’ils avaient offert en findécembre 2008 et auquel ils n’avaient conviéque leur « fils », avant qu’il n’aille en mission, etun autre jeune Congolais, José Kadima, chantrede l’Eternel, qui s’occupe actuellement dusecrétariat du Temple évangélique de Dakar

De dr. à g. au 1er plan : El Shammah etEliezer Bérékia Mbongo. Au second plan :Mme Presline Mbongo, Konania AgathaMbongo et M. Hubert Opala Mbongo La famille Diompy au grand

complet.

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Coup de cœur A tous nos aimables lecteurs, à noshonorables partenaires et à nosillustres abonnés d’honneur ;A tous ceux qui, épris de paix et deprogrès, oeuvrent pour la promo-tion de valeurs positives…

Agatha, la cadette. Pour la famille Diompy, les légendes gravées surl’image nous épargnent de beaucoup de commentaires, mais vousnous permettrez tout de même de vous dire que le chef de cettefamille, M. Parfait Diompy, de nationalité sénégalaise, est responsablede la Communication au Bureau de « Partners International »-Sénégal,et que son épouse Nicole Diompy gère un projet gastronomique etest également active dans un ministère chrétien d’encadrement des

jeunes filles. Un dénominateur commun pour toutes ces deux familles: c’est le sourire qu’arborent tous les membres de chacune d’elles et quitraduit leur joie, confirmant la parole de Dieu dans la Bible qui dit quetous ceux qui tournent leur regard vers l’Eternel sont toujours rayon-nants de joie. Nous sommes très sensibles à vos aimables vœux,chères familles ! Puisse l’Eternel Dieu vous bénir aussi pour sa seulegloire !

DÉCOUVERTES

DÉCOUVERTES

La finesse et l’élégance du geste d’Emma Balima, cette jeuneBurkinabé qui a séjourné à Dakar, au Sénégal, de 2007 à 2009pour raison d’études à l’Ecole nationale de formation en tourismeet hôtellerie(ENFTH), où elle a décroché son BTS (Brevet de tech-nicien supérieur) en gestion hôtelière. Cela, après avoir obtenu en2004 son Bac série D (Math et Sciences de la vie et de la terre) ettravaillé de 2005 à 2007 comme chef de rang et caissière au res-taurant de l’hôtel Sofitel Ouaga 2000 (actuel Lybia Hotel). La pre-mière année pour le certificat d’aptitude à l’enseignement tech-nique (CAET) qu’elle vient de passer à l’université burkinabé deKoudougou et la dernière session de formation à laquelle ellevient d’assister, à Taïwan, de juin à juillet 2010, sont venues renfor-cer son CV. De grand-père paternel et maternel pasteurs évangé-liques, Emma Balima est une croyante pratiquante dont le nomde Jésus, qu’elle dit avoir accepté comme son sauveur personnel,ne tarit pas dans sa bouche. Elle croit fermement qu’il est le che-min, la vérité et la vie, et quel nul ne vient à Dieu le Père que parlui. C’est pourquoi, elle aime le plus bénéficier de la grâce de Dieuqui constitue pour elle un véritable repos. Dans la même mou-

vance, Emma déteste leplus le blocage de sesprières et l’impuissancede reconstruire. En tantque femme, qui aspired’ailleurs à fonder unfoyer un jour, Dieu vou-lant, MademoiselleBalima aime bien pré-parer le « tô », une pâtechaude faite avec lafarine de mil qui est unenourriture de base,populaire dans sonpays, le Burkina. Parcontre, elle aime biensavourer une soupe decrustacées épais, bienqu’elle soit originaired’un pays sahélien sansaccès direct à la mer.

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109190

Darlene Etienne, la miraculée au cœur d'innocent du dernier séisme meurtrier d’Haïti. Sortiedes décombres de la tragédie quinze jours après, la ravissante Darlene Etienne, 16 ans, estassurément la guet-star de la face hideuse de ce séisme désastreux de la grande île. C'est pré-cisément aux encablures de Siroco, quartier de la marine française, où les secouristes étaientà la recherche des habitants coincés sous les gravats, que Darlene Etienne a été miraculeu-sement extirpée. L'opération de secours à Siroco a porté ses fruits. Puisque ce sont 135 per-sonnes qui ont été retrouvées vivantes sous les décombres. L'originalité de la scène de sau-vetage dont l'actualité a fait le tour du monde réside plus dans l'âge et la beauté de Darlene.Cette scène immortalisée grâce aux merveilles de la télévision contemporaine confortel'assertion divine depuis la nuit des temps qui dit que "les voies de Dieu sont insondables" !

Comme une athlète arrivant auvillage olympique, EmmaBalima descend, le 26 juin 2010,du bus de sortie dans la cour duCentral Training Center (CTC) àKaoshung, à Taïwan

Lors d’une visite touristique auNational Aquarium Museum àKaoshung, à Taïwan, le 25 juillet2010. Splendide !!!

Emma posant dans la cour du CTC àKaoshung le 14 juillet 2010

Vue en août 2009 lors d’unesortie sur la plage deCamberène à Dakar, auSénégal

Toujours au NationalAquarium Museum àKaoshung à Taïwan, le 25juillet 2010. Souriante etélégante !!!

Avec une petite Taïwanaisesous le parapluie, lors de lasortie au NationalAquarium Museum

A Taiscung, toujours à Taïwan, MlleBalima pose pour la postérité prèsdu mur de l’Ecole supérieure expé-rimentale affiliée à TunghaïUniversity

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Coup de cœur

Emma Balima rêve de se marier et de faire de « sa maison » un « para-dis sur terre ». Pour elle, le mariage est une grâce divine dont il fautjouir, une fois qu’on s’y retrouve. Bien de fois, l’on entend dire quetout n’y est pas si rose ; mais, n’étant pas encore mariée, elle avouene pouvoir l’infirmer ou le confirmer. Une chose pour elle est sûre:Dieu ayant institué le mariage au jardin d’Eden et parlé des Nocesde l’Agneau dans le livre biblique de l’Apocalypse, ce sacrément doitêtre apprécié à sa juste valeur. Emma aime bien les enfants ! Avec unseulement, elle avoue être comblée ; et si Dieu lui en donne plus,gloire soit rendue à son Saint Nom ! Comme hobbies, la fille du «pays des hommes intègres » aime bien faire la natation, jouer auscrabble et lire des documents anglophones. Bon vent, chère Emma,et que l’Eternel en qui tu crois fermement fasse luire davantage saface sur toi !

DÉCOUVERTES

La journée haute en couleurs des dames du Temple évangélique de Dakar(TED), célébrée le dimanche 27 juin 2010. En effet, lors de ce programmeconcocté annuellement, selon l’organisation de ladite église, ces femmeschrétiennes évangéliques arboraient un bel uniforme confectionné avecun beau tissu féminin flambant neuf. Au menu étaient principalement ins-crits : l’animation musicale avec des chants mélodieux à la gloire du Dieusuprême, une saynète autour d’un rôle principal que nous nous permet-tons de nommer « la femme vertueuse », un sermon donné par Monsieur,pardon ! le « frère » Ferdinand Attaty , avant que ces braves femmes,comme toutes bonnes ménagères qui se respectent, n’offrent à l’arrière-cour du Temple et sous des tentes érigées pour la circonstance, un repascopieux pour promouvoir la communion fraternelle. Au chapitre de lachanson, l’ambiance fut électrique dans la grande salle de l’église où ungroupe ad hoc, composé de Ngozi, alias « la femme commerçante, déten-trice d’une boutique en ligne » qui est une pro de la musique chrétienne ;de Presline Mbongo, cette coordinatrice honoraire de « Messagers de lapaix » qui n’est autre que l’épouse de M. Hubert Opala Mbongo, directeurnational de la Ligue Biblique-Sénégal que l’on ne présente plus à nos lec-teurs ; de la « Sister » Amaka « la dégourdie », épouse de « Brother »Johnson, qui s’est souvent illustrée par des témoignages égayants à lagloire de Dieu ; de Edith Sawadogo, la dulcinée du sympathique BurkinabéAlain Sawadogo et mère de la petite « Bénie » ; de la sœur Isabelle ou « lanouvelle parleuse en langues » et de Marie Lakh, « la fille du pays duTchébou Diene » (1). Ce groupe-choc avait co-animé avec dextérité desmoments de joie immense durant lesquels même une personne auxjambes engourdies aurait pu danser. L’un des temps forts de ce pro-gramme dominical fut la présentation d’une saynète, très riche en ensei-gnements, dans laquelle Mme Jeanne Musoni, vice-présidente duDépartement des dames du TED, avait joué le rôle principal de la « femmevertueuse ». Tout observateur attentif aurait remarqué que, déterminée àfaire passer le message de très grande valeur, Mme Musoni était au devantde la scène et sur tous les fronts, résistant courageusement aux multiples

assauts de l’ennemi, « satan », qui voulait coûte que coûte détruire sonfoyer. Usant des armes surnaturelles, autrement dit spirituelles, que sont lejeûne et la prière et mettant sa foi en un Dieu Tout-puissant en action, MmeJeanne Musoni, a résisté dignement et courageusement aux attaquesrépétées d’un homme immoral, incarné par Marie Lakh, qui se croyait toutpermis avec son pouvoir professionnel, aux commérages destructeurs dedeux « congosseuses » (2), en la personne de Tatiana alias « Mademoiselle»et sa compagne, qui par de fausses informations très alarmantes ont cher-ché par tous les moyens à abattre son moral, en l’absence de son mari, età ouvrir ainsi la voie à la rupture de leur foyer ; aussi, l’épouse de M. GratienMusoni n’a pas cédé au découragement de ces deux filles incarnées parIsabelle Bakeu, la « douce moitié » de Macaire Bakeu, un jeune Ivoirienconsultant en Economie de la santé travaillant avec l’Unicef, et CandiceKouandongui qui n’est autre que la jeune épouse de M. CyriaqueKouandongui, un ancien secrétaire permanent du GBU (Groupe bibliqueuniversitaire) au Sénégal, qui travaille actuellement au Bureau-Sénégal del’Organisation « Partners International ». Dans sa prestation, la vice-prési-dente des dames du TED a montré qu’une « femme vertueuse », unmodèle à suivre, doit réagir, non pas selon ses propres penchants ou ins-tincts charnels, mais selon ce que la parole de Dieu lui recommande. Dansson rôle principal, elle a tenu à démontrer « qu’une femme sage bâtit samaison, contrairement à l’insensée qui la renverse de ses propres mains ».Et la suite des événements lui a donné raison en prouvant que tout celuiqui tourne son regard vers l’Eternel Dieu, dans n’importe quelle situation,ne connaîtra jamais de honte. En résistant dignement, toujours dans unaccoutrement féminin décent, et se contentant de son peu malgrél’absence prolongée de son époux, la maman de Sarah, de Nathalie etMoïse, a prouvé éloquemment qu’en tant qu’enfant de Dieu qui est le Roides rois, elle est une véritable princesse ; et que cela étant, elle est tenued’observer une certaine discipline princière, au plan corporel, vestimentaire,alimentaire, comportemental et sur différents autres volets. Car n’est pasprince ou princesse, celui ou celle qui le dit du bout de ses lèvres, mais celui

A tous nos aimables lecteurs, à noshonorables partenaires et à nosillustres abonnés d’honneur ;A tous ceux qui, épris de paix et deprogrès, oeuvrent pour la promo-tion de valeurs positives…

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 191

Toujours etencore auNationalAquariumMuseum.

Wonderful !!!

Le chant d’ensemble a été l’un des moments saillants de la journée

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ou celle qui le traduit en actes selon qu’il est écrit : « on reconnaîtra l’arbrepar ses fruits ». Un prince ou une princesse n’exhibe pas son corps àn’importe qui et n’importe où, honorant le sang princier qui coule dans sesveines ! Un prince ou une princesse ne s’habille pas n’importe comment,mais il ou elle veille soigneusement et régulièrement à son accoutrementqui doit refléter l’onction royale dont il a ou elle a bénéficié. Un prince ouune princesse ne répond pas à n’importe quelle invitation et ne mange pasà n’importe quelle table de peur qu’en le faisant, il ou elle n’aille tomberdans les pièges du « malin » et n’hypothèque sa dignité princière contreune poignée de billets de banque ou un bol de soupe ! Un membre de lafamille royale se fait déplacer difficilement, surtout pas au premier coup defil et par une personne dont il ou elle n’est pas encore sûr (e) de la bonnemoralité, selon qu’il est écrit que « l’ennemi rode et cherche qui dévorer ».Tout, même une évangélisation ou une moralisation, doit se faire, non passelon des ambitions charnelles qui frisent souvent l’orgueil, mais dansl’humilité et selon l’inspiration et la direction du Maître de l’œuvre, Jésus-Christ le Sauveur de l’humanité. D’aucuns se souviendront de l’histoire,vraie ou inventée par souci pédagogique, d’un « super-évangéliste » qui,poitrine bombée, avait fait une descente fracassante dans un quartiergénéral des prostituées pour soi-disant les évangéliser. Quelques instantsaprès, il s’est rendu compte, à sa grande surprise, qu’il était débout, nucomme un ver, et a réalisé, trop tard, qu’il avait déjà fini de coucher, à tourde rôle avec les putes présentes ! Donc, un prince ou une princesse doitcomprendre que dans ses fréquentations et dans toutes ses actions, la pru-dence et la vigilance sont de mise ; surtout que « les mauvaises compa-gnies corrompent les bonnes mœurs » ! Et comme si les enseignementsde très haute facture véhiculés par la saynète ne suffisaient pas, celui quenous avons surnommé affectueusement « le pasteur des dames » est venu,après cette courte pièce théâtrale, rentrer en danse avec un message trèsriche en substance, axé sur un thème d’une valeur incommensurable :«Construire sur le roc, la pierre angulaire qu’est Jésus-Christ ». M. FerdinandAttaty, parce que c’est de lui qu’il s’agit, n’est autre que le mari de MmeLoretta ex-Adjivon, cette jeune femme, devenue une « Attaty » par allianceet au nom de la loi de l’ascendance masculine ; cette jeune mère togolaisequ’en RDC l’on aurait appelée en lingala « Maman mapasa », pour avoirdonné naissance, après leur fils aîné Jonathan, à deux mignons jumeauxqui sont en train de grandir en stature et en sagesse. Lors de sa sortie trèsremarquée et très remarquable, l’orateur du jour a, dans un message trèsriche en enseignements, fait voir clairement que construire sur l’amour, lavérité ou le bien dans sa globalité, c’est construire sur le roc ; et quand lesintempéries et les pluies torrentielles viendront s’abattre sur cette maisonou construction, celle-ci va résister, étant érigée sur l’inébranlable etl’infaillible Jésus-Christ, « la pierre angulaire qu’ont rejetée les bâtisseurs,mais qui est devenue la principale de l’angle ». Tandis que construire sur lemensonge, l’hypocrisie, la méchanceté, la haine, la rancune ou le mal dansson ensemble, c’est construire sur du sable ; quand les tempêtes et lespluies diluviennes s’abattront sur cette construction, sa ruine sera pire ! Dusermon du frère Attaty qui, aux dernières nouvelles est en ce moment,grâce à une promotion professionnelle, au Kenya où il sert déjà, gloire soit

rendue à Dieu, dans un projet de la Banque mondiale, nous pouvons nouspermettre de déduire que : satan étant selon la Bible le père du mensonge,tous ceux ou toutes celles qui pratiquent le mensonge ou s’y plaisent sontencore sous son emprise. Que Jésus-Christ étant la vérité…, tous ceux outoutes celles qui s’attachent à celle-ci lui appartiennent. Et si l’on doit savoirde quel côté sera la victoire, nul n’est besoin que l’on vous dise que c’est ducôte de la vérité parce que Dieu, à qui appartient la victoire, soutient lavérité qu’il incarne. Les enseignements dispensés par la saynète et le mes-sage délivré par le « frère » Ferdinand sont venus à point nommé, en cettepériode où l’église chrétienne connaît une crise avec « l’intrusion des loupset des louves dans l’enclos », ces « anges des ténèbres qui veulent se fairepasser pour des anges de lumière », ces « Egyptiens ou Egyptiennes » quiveulent se faire passer pour des « Israélites » et dont la mission est de venirespionner les enfants de Dieu pour les détourner, par divers moyens dontle mariage prohibé et les fausses doctrines, de la voie de la vérité; et de lesamener vers l’idolâtrie afin de mieux les contrôler. L’Eglise connaît des pro-blèmes avec la présence en son sein de ces hypocrites que Jésus-Christavait qualifiés autrefois de « tombeaux blanchis au-dehors avec des osse-ments pourris dedans ». Ces hommes et ces femmes « caméléon » qui,devant des situations, affichent un faux calme et observent une passivitécomplice, prétendant disposer de la sagesse divine. Le travail de ces spé-cialistes du commérage consiste à envenimer les situations et à empoison-ner les relations des autres, au lieu d’être ces « artisans de paix » que Christ,dans ses béatitudes, avait qualifiés d’heureux. Opérant en sourdine et pourenfin s’en réjouir, ces personnes qui traduisent un certain sadisme oeuvrentsouvent pour la détérioration des rapports dans les foyers ou dans lesautres relations pré-maritales bibliquement reconnues. L’Eglise vit actuelle-ment une situation particulière avec la présence en son sein des men-teuses et menteurs véreux qui, sans scrupules, mentent comme ils ou ellesrespirent, croyant rouler Dieu dans la farine et oubliant que tout est à nu età découvert devant celui qui a créé l’homme, le ciel et la terre, les grandeseaux et les grands abîmes. La situation actuelle de l’Eglise mérite qu’on s’yattarde à cause de la présence en son sein de ces hommes et de cesfemmes qui, instaurant la loi de la jungle, préfèrent vivre en concubinageet procréer en dehors du cadre légal, institué par Dieu, qu’est le mariage.L’avènement d’hommes malhonnêtes qui aiment le gain facile et sontprêts à tout pour se doter de l’argent sale afin d’assouvir leurs mauvaisdésirs, suscite des inquiétudes. Des hommes malintentionnés qui veulentprendre femme, non pour accomplir leurs devoirs domestiques à l’égardde celle-ci en l’aimant, en la chérissant et en prenant soin d’elle, mais pourabuser de celle-ci, étalant leurs penchants sadiques. L’émergence d’unerace des filles désinvoltes qui mènent, même pas une double, mais unemultiple vie, est à déplorer. Des filles au matérialisme camouflé qui aimentse parer des bijoux achetés avec l’argent d’origine douteuse ; qui aimentdes solutions faciles et acceptent, on dirait des mercenaires, des « cadeaux

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Un groupe vocal ad hoc avait dirigé , « de main de maîtresse » lalouange et l’adoration durant ce programme dominical.. Aumicro principal : Ngozi. A l’arrière-plan (de g. à dr.) : PreslineMbongo, « Sister » Amaka Johnson, Edith Sawadogo, « Sœur »Isabelle et Marie Lakh.

Mme Jeanne Musoni dans la peau de la femme « vertueuse »(en rouge) tient tête à l’homme immoral incarné par Marie Lakh

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Coup de cœur

empoisonnés » que leur offrent des personnes malhonnêtes qui leurauraient déjà clairement affiché leurs mauvaises intentions. Une race defilles aux mœurs légères qui acceptent de se faire prendre en charge avecl’argent de compromis venu « d’Egypte » qu’elles prétendent avoir déjàquitté ; oubliant que « là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur », commedit la Bible. Leur habillement et leur coiffure sont indécents ! Obnubiléespar la cupidité qu’elles tentent vainement de camoufler, elles sont prêtes àépouser même un « diablotin » pour réaliser leurs mauvais rêves, oubliantque la lumière n’a pas de part avec les ténèbres et que la vérité n’épouserajamais le mensonge. Aimant la duplicité, elles paraissent, devant le pasteur,comme des « agnelles » ou des « sœurs holy-holy », pour dire « trop sages»ou « trop spirituelles » ;, mais quand celui-ci tourne le dos, le masque tombeet laisse apparaître leur vrai visage de louve qui sort ses griffes pour blessermortellement, ou de vampire qui sort ses dents pour mordre mécham-ment et sucer le sang de l’interlocuteur. L’existence de certains jeunes mal-sains qui, au lieu de s’efforcer à suivre l’exemple de Timothée dans la Bible,préfèrent s’illustrer par leur insolence, est un sujet d’inquiétude dans l’Eglised’aujourd’hui. Des jeunes gens qui, au lieu d’impacter positivement leursmilieux, préfèrent vivre dans la débauche, répandant ainsi un mauvaistémoignage en étant un pied dedans et un pied dehors. Une race dejeunes qui, dans la réalisation des projets de leur vie, veulent imposer àDieu leur mauvaise et imparfaite volonté, au lieu de se soumettre àl’accomplissement du plan souverain, parfait, de celui qui a formé pour sesenfants des projets de paix et non de malheur afin de leur donner un ave-nir et de l’espérance. L’église doit déplorer aujourd’hui la présence en sonsein de certaines femmes âgées qui, au lieu de se comporter comme Sarahqui était un modèle de femme vertueuse, en prodiguant, aux jeunes filleset aux jeunes femmes, de sages conseils pour la bonne gestion du foyer,empoisonnent celles-ci avec la vulgarisation d’une application erronée desdevoirs domestiques, pourtant clairement édictés par la Bible. De tellesdames, après avoir raté la bonne gestion de leur foyer, à cause d’une fausseémancipation féminine, veulent par leur mesquinerie entraîner certainesnaïves dans leur mauvais sillage. Il pose problème, le cas de ces femmesinsoumises qui préfèrent, comme époux, des « hommes en paille » qu’ellespourraient bien mener par le bout du nez, bien mener en bateau, contrai-rement aux devoirs domestiques réciproques clairement stipulés dansEphésiens 5 : 22-30. L’Eglise, par ses dirigeants bibliquement établis, doitveiller à la régulation de tous ces soi-disant « conseillers conjugaux » qui foi-sonnent. Elle devra délivrer un quitus aux aptes, organiser leur encadre-ment par des sessions de formation afin qu’ils sachent quels conseils pro-diguer dans ce domaine, ô combien sensible, du mariage ; les auditerpériodiquement pour proposer des mesures correctives en vue du bonexercice de leur ministère. Des modules sur les techniques de médiationleur seraient aussi d’une très grande utilité. Cela leur éviterait certaines pro-cédures maladroites telle la démarche « mono » ou l’habitude d’écouter«d’une seule oreille » ; ainsi, ils pourront, Dieu aidant, rapprocher les pointsde vue des partenaires ou conjoints en cas de crise, au lieu d’envenimer lessituations par maladresse ou par certaines procédures erronées qui tradui-

sent l’incapacité ou l’amateurisme. . A tous ceux qui, n’ayant pas reçul’appel, se seraient improvisé dans ce domaine très particulier, ces impos-teurs qui ne seraient là que pour le plaisir de leurs oreilles et de leurs lèvres,attisant des tensions par leurs commérages, qu’il leur soit purement et sim-plement refusé l’agrément. Car, le mariage n’est pas une affaire d’enfants oud’aventuriers. Le fait que le premier miracle de Jésus ait eu lieu aux nocesde Canaan prouve à suffisance que l’Eternel Dieu accorde beaucoupd’importance au mariage qui doit être honoré de tous. L’avènement decertains « prophètes » complaisants qui, au lieu d’opérer sous l’onction duSaint-Esprit, préfèrent le faire avec leurs facultés humaines qui sont faillibles,est un autre cas qui interpelle l’Eglise chrétienne d’aujourd’hui. Ces «diseurs d’avenir » fabriquent, par audace, leurs propres oracles au lieu derecevoir les paroles de révélation venant du Dieu Très-Haut devant qui toutest à nu et à découvert, de celui qui connaît parfaitement le passé, le pré-sent et l’avenir. Souvent, le non-accomplissement de ce qu’ils auraientraconté finit par les trahir et faire découvrir, selon Deutéronome 18 :22 etJérémie 28 :9, leur pot aux roses. L’Eglise est interpellée aujourd’hui parl’existence de ces anciens, de ces diacres et diaconesses qui, au lieu de ser-vir humblement les fidèles selon la mission qui leur est assignée dans laBible, se croient investis d’une certaine chefferie et passent leur temps àdénaturer et à divulguer les infos sur des dossiers confidentiels traités dansles réunions des comités d’églises dont ils sont membres, enfreignant ainsile « secret des délibérations » qu’ils sont tenus d’observer. Adeptes du com-mérage, ils entretiennent souvent des foyers de tension. L’arrivée des évan-gélistes et des missionnaires qui, au lieu d’exercer l’œuvre de Dieu, font leurbusiness avec la Bible est aussi à dénoncer. Le bât blesse surtout avec laprésence dans l’Eglise de certains pasteurs de complaisance qui ont lescommérages comme sources d’inspiration de leurs prêches. Au lieud’écouter la voix du Saint-Esprit, ils préfèrent « fabriquer » leurs propresmessages à partir des produits de la médisance, des calomnies, des cri-tiques destructives dont ils sont alimentés par des colporteurs qui opèrentsans vergogne dans l’Eglise de Dieu. Dénuées de tout pouvoir parce quen’émanant pas de l’Esprit Saint, les paroles de leurs messages rentrent parici et sortent par là, sans avoir opéré aucun changement en l’auditeur quiest le fidèle de l’église. Au lieu de dire la vérité par l’annonce d’un évangileauthentique, de Jésus-Christ, ils préfèrent faire plaisir aux hommes avec unfaux évangile, taillé sur mesure. Versant en quelque sorte dans l’orgueil, cer-tains tentent même de « voler » la gloire réservée au seul Eternel Dieu Tout-puissant, semblant ignorer que Jésus-Christ est le seul patron de son Eglise.Aussi piqués par le virus de l’hypocrisie, ils aiment souvent entretenir unflou artistique dans les situations. Mais dans toutes ces choses, gloire soitrendue à Dieu qui ne sommeille ni ne dort ! Jaloux de son Eglise qui est«son épouse », il veille au grain et ne permettra jamais que l’ennemi enfasse ce qu’il veut. Jésus-Christ qui a payé de son sang précieux pour lerachat de cette Eglise est au contrôle ! Il l’a bâtie sur une pierre inébranla-ble, et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle. Béni soit Dieuparce que l’Eglise a encore en son sein un peuple mis à part ! Exalté soit leTrès-Haut parce que l’Eglise compte encore en son sein des hommes quiobservent les préceptes de Dieu et sont respectueux de la morale chré-tienne. Des hommes capables qui sont conscients, non seulement desdroits, mais aussi des devoirs que leur confère leur statut de chef de famille.Des mâles qui ne pratiquent pas la politique de la chaise vide ; mais qui,Dieu aidant, assument pleinement et valablement leurs responsabilitésmaritales. Loué soit l’Eternel parce qu’il existe encore une race de femmesbattantes, de vraies servantes engagées pour l’avancement de l’évangilede Jésus-Christ ! Des femmes vertueuses qui, à l’instar de Sarah, s’illustrentpar un bon témoignage et une bonne gestion de leur foyer. De bravesfemmes qui, à l’image de Ruth la Moabite et d’Esther la courageuse, fontpreuve d’une fidélité et d’une détermination à toute épreuve. Elle n’est pasutopique, l’existence en ce moment des femmes qui ont le sens del’honneur et qui sont décidées de prouver, autant que faire se peut, lecontraire à ceux qui, comme l’érudit sénégalais Koch Barma, disent enwolof « Djiguën sopal teboul wolou », pour dire littéralement « la femme, ilfaut l’aimer et non lui faire confiance » ; à contredire sagement ceux qui,dans les deux Congo, disent en lingala « Kolia na mwasi, kolia na ndoki »,

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N’étant pas encore aubout de ses peines, la «femme vertueuse »qu’incarne Mme Musoni(à g.), doit encore faireface à Tatiana, dite «Mademoiselle (à dr.),dans le rôle de la spécia-liste du commérage,venue lui annoncer desnouvelles alarmantes surson mari

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qui se traduit mot à mot par « Manger avec unefemme, c’est manger avec une sorcière » ; à démen-tir ceux qui, comme les Manjack de la Guinée-Bissau,disent qu’elle est « Nakat », pour dire qu’elle « oublievite » en faisant allusion à la nature ingrate de lafemme qui, même si tu lui offrais un avion superso-nique ou lui cueillais le ciel, te dira que tu n’as jamaisrien fait pour elle quand ça va barder et que vos rela-tions vont tourner au vinaigre. C’est vrai qu’il y aencore aujourd’hui une race de femelles détermi-nées à prouver par les actes que la femme est une«aide précieuse » que Dieu a créée pour l’homme etnon le contraire. Craignant l’Eternel, elles font la fiertéde leurs maris et rayonnent dans leur environne-ment. Grâces soient rendues à Dieu parce quel’Eglise est encore le vivier des filles mises à part, quise préservent, attendant celui que Dieu, qui lesconnaît mieux que quiconque, aura dans sa souve-raineté choisi pour chacune d’entre elles. Des futuresfemmes au foyer qui, contrairement à celles qui sontmues par des calculs mesquins et matérialistes enfiligrane, ne cherchent pas à imposer à l’Eternel leurvolonté humaine qui est imparfaite et donc suscep-tible de les amener à l’échec ; mais sont prêtes à sesoumettre à la divine qui est parfaite et souveraine. Que le Dieu suprêmesoit magnifié parce que l’Eglise peut encore compter sur une Jeunessepour Christ. Celle dont la valeur n’a pas attendu ou n’attendra pas le nom-bre d’années. Une jeunesse compétitive qui s’appuie sur les promessesdivines pour relever les défis, quoique majeurs, qui puissent l’interpeller .Une jeunesse saine qui sera toujours, selon la parole de l’Eternel, la tête etnon la queue, en haut et jamais en bas. Une race des jeunes qui brillentdans leurs milieux (maison, église, école, université, …) ; des jeunes qui fontla différence et sont déterminés à impacter le monde avec la diffusion, pardifférents moyens autorisés et sur divers supports, de l’évangile de Christ.Loué soit le Seigneur Jésus-Christ parce que l’Eglise peut encore comptersur des évangélistes de « fire », comme auraient pu s’exprimer nos amis etfrères anglophones pour dire de « feu ». Des évangélistes qui annoncentavec une ferme assurance la parole de puissance que l’Eternel Dieu-Tout-puissant honore par des guérisons, de grands signes, des miracles et desprodiges. Béni soit le Seigneur parce que l’Eglise peut se réjouir encore del’existence des missionnaires loyaux ; des vrais anciens qui jouent valable-ment le rôle des personnes-ressources dans le Seigneur ; des diacres et dia-conesses qui, dans l’humilité, s’acquittent honnêtement de leur noble mis-sion dans la maison de Dieu. Gloire soit rendue au Dieu Très-Haut parcequ’il existe encore aujourd’hui de vrais prophètes qui, contrairement auxfaux, ne racontent pas leur vie, mais proclament avec précision et clarté lesoracles de l’Eternel, en se faisant ses fidèles interprètes auprès de son peu-ple. Béni sois-tu, ô Eternel des armées, parce que l’Eglise a encore en sonsein de vrais pasteurs, d’humbles serviteurs qui sont conscients de la noblemission que tu leur as confiée, celle de veiller sur tes « brebis » en prenantsoin d’elles et en les nourrissant avec ta parole pure. De fidèles serviteursqui prêchent ta parole comme ils doivent la prêcher et quand ils doivent laprêcher ! Dieu n’aime pas la mort du méchant, il veut qu’il change et qu’ilvive. Donc, il est encore temps de vous repentir sincèrement pour, aprèsavoir reçu l’approbation divine, disparaître de la liste noire qui va au-delà decelle que nous avons peinte ci-haut et, apparaître sur la liste blanche oùfigurent de « nouvelles créatures » qui appartiennent à Christ. Des per-sonnes qui vont échapper à la vie infernale et accéder, à l’avènement deJésus-Christ, au royaume de la félicité. Il est encore grand temps de chan-ger, avant qu’il ne soit trop tard comme dans le cas de cinq de dix viergesqui attendaient l’arrivée de l’époux ; cinq vierges qui n’ont pas su veiller etrenouveler l’huile de leurs lampes. Elles ont été surprises par l’arrivée decelui-ci au moment où elles s’y attendaient le moins et n’ont pas pu accé-der à lui, la porte s’étant refermée devant elles. Christ vous tend encore sesmains, venez sincèrement à lui et recevez la vraie vie ! Comme pour suivre

l’exemple de Jésus qui, après son sermon sur la montagne,avait nourri la foule qui était venue l’écouter avec du painet du poisson, les femmes du Temple Evangélique ontservi un repas copieux et un rafraîchissement aux « frèreset sœurs en Christ » installés sous les tentes à l’arrière-courde l’église. La fête fut belle et le programme très riche !Toutefois, nous aimerions, sous forme de contribution,attiré l’attention des dames et de jeunes filles sur le carac-tère particulier pour ne pas dire saint, du théâtre chrétien(pièce, saynète, mimes, …), qui allie sons et-ou gestespour donner sérieusement des enseignements découlantde la parole de Dieu, et non pour faire un show charnelà l’image de ce qui se passe dans les opéras mondains.De la même manière que le prédicateur prend la Bible etle micro pour annoncer la parole de Dieu, les acteurs oules actrices usent aussi du théâtre comme médium pourfaire passer le message de Dieu. Cela étant, la sanctifica-tion doit être de mise et les responsables devraient aussiveiller à la bonne présentation (tenue, …) des joueusesde rôles, qui doit être conforme aux normes chrétiennes.Ce qui pourrait établir la différence entre le théâtre mon-dain et celui, noble, pratiqué par les enfants du Dieu troisfois Saint ! Nonobstant cela, nous tenons à féliciter toutesles actrices qui, dans l’ensemble, ne l’ont pas démérité.

Par ailleurs, il convient aussi de mentionner que le programme de cetteimportante journée a été piloté par Mme Estelle Niati qui, faisant preuved’une certaine élégance verbale, a rivalisé avec les animatrices degrands opéras parisiens (Rire) ; et que la présidente des dames, MamanJeanne Besombi, qui revenait d’un long séjour en sa RDC natale étaitaussi présente à cette fête dominicale. Cette manifestation grandiose aété aussi rehaussée de la présence du premier pasteur du TempleEvangélique, Joël Farba Diouf, et de son épouse Anna Diouf qui n’avaitpas manqué de prendre le micro pour souhaiter la bienvenue aux invi-tées venues des autres églises-sœurs ; du second pasteur, Kwesi Gunndont l’épouse, Mme Khady Gunn, aurait été retenue par autre choseparce que n’ayant pas été aperçue à ce grand rendez-vous annuel de lajunte féminine de la plus grande église évangélique du Sénégal. Merciet que Dieu vous bénisse, ô femmes, pour nous avoir offert l’occasion,au travers de votre intéressante journée, de faire, par ce « coup decœur», particulier car ponctué des « coup de gueule », une radiographiesélective et sommaire de la situation actuelle d’une communauté deréférence qu’est l’Eglise chrétienne évangélique non seulement auSénégal, mais aussi en Afrique et dans le monde. En le faisant, nousavons voulu démontrer, entre autres, qu’avant de nous réclamer chroni-queur et journaliste international, analyste de l’information en plus, noussommes avant tout chrétien, de surcroît « révolutionnaire ». Et qu’à cedernier titre, nous nous sentons aussi interpellé par ces maux de l’heurequi tentent, sans y parvenir, de miner l’Eglise du Dieu suprême et de ter-nir son image d’antan. Et comme pour suivre le bon exemple de notreami et « frère en Christ », l’ancien président américain, George WalkerBush qui, comme ses autres homologues américains, aimait bien signerses discours par un chaleureux « God bless you » (3), nous adoptonsaussi cette merveilleuse formule en disant à tous ceux et à toutes cellesqui nous liront à travers le monde : « God bless you », tout en y ajoutantpour notre part: « In mighty Jesus name » ! (4)

(1) : Le Sénégal avec son riz au poisson qui est la principale spécialité culi-naire nationale

(2) : Terminologie utilisée au Gabon pour désigner les femmes spécia-listes du commérage

(3) : « Que Dieu vous bénisse » ! (En anglais)

(4) : « Que Dieu vous bénisse, au nom puissant de Jésus » !

Avec Mme Estelle Niati comme«Maîtresse de cérémonie », lesdames du Temple Evangéliquede Dakar n’ont pas eu à envierles animatrices des opéras pari-siens

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Coup de gueule

DÉCOUVERTES

Le séisme désastreux qui, en une minute, a très violemmentsecoué Haïti le 12 janvier 2010 ! Meurtri sous les gravats,suite aux bourrasques de ce tremblement de terre (magni-tude 7), Haïti a pleuré encore ses 220 000 morts et milliersde disparus. A Port-au-Prince, où le lot des dégâts pesait surla conscience collective humaine, ce qui restait de la popu-lation était privée d'eau, d'électricité et de téléphone.Routes, ponts et ports de l'île ont été engloutis. Deux ansseulement après la tragédie du passage du cyclone qui aengendré près de 800 morts et fait plus d'un million desinistrés, la grande île a replongé dans l'horreur. Décapitéepar ce séisme d'une violence inouïe. Le palais qui servait deshadow gouvernemental a été aussi englouti par ce séismeà très violentes secousses. Le président d’Haïti, René Prévaldont les premières rumeurs ont donné pour mort aéchappé bel au foudroyant tremblement de terre. Le patronde l'Onu en Haïti, Hedi Annabi a été retrouvé mort dans lesdécombres du quartier officiel onusien qui a été un desthéâtres de la tragédie. Au lendemain du séisme, une chaînede solidarité internationale s'est mise en branle pour venirau chevet des populations d’Haïti. De Barack Obama au pré-sident sénégalais, Abdoulaye Wade en passant par NicolasSarkozy et la Reine d'Angleterre, tous ont exprimé leur com-passion au peuple haïtien. Des organisations et pays dona-teurs, parmi lesquels à figuré la RDCongo, se sont mobilisédans un élan de solidarité de par leurs contributions finan-cières. De grands corridors humanitaires ont été ouverts parles agences internationales onusiennes et Ong pour avoiraccès à l'île défigurée. Pains, lait, repas, couvertures, médica-ments ont pu être distribués aux populations sinistrées. Cespremiers secours non maitrisés par les forces de l'ordre, vul'ampleur des dégâts et le nombre exponentiel des nécessi-teux ont donné nais-sance à des opérationsde pillage et de vio-lence entre les popula-tions civiles. Des mil-liers de prisonniers ontpu s'évader et semer lapanique à Port-au-Prince. Comme si Haïtiétait sous la malédic-tion, d'autres villes dupays telles queLéogâne, Gressier,Carrefour ont étédévastées à leur tour.D’aucuns ont parléd’un pacte signé avecle diable par les diri-geants haïtiensd’antan, pour libérerleur nation du joug des

esclavagistes américains d’alors. Et qu’aujourd’hui Haïti paiechèrement pour avoir à un moment donné tourné le dos audivin Créateur ! Plus jamais ça, ô Dieu ! Plus jamais ça! Haïti apleuré amèrement ses morts, ô Dieu prend pitié!

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Sa Majesté le roi Mohamed VI du MarocSuccesseur de feu Hassan II son père à latête du royaume chérifien, le roi maro-cain figure sur la liste de nos illustres«abonnés d’honneur ». Après notre clind’œil à Sa Majesté dans la rubrique«Coup de cœur» de notre édition dou-ble Janvier-juin 2003 et notre partena-riat avec la Royal Air Maroc, son pays, quiest l’une de plus grandes destinationsafricaines du Nord, est toujours sur la liste de pays auxquels nousvoudrions consacrer une édition spéciale. Nous tenons à le faireen dépit de multiples sollicitations dont nous sommes l’objet.

Le président sénégalais Abdoulaye WadeC’est son pays dit de la Téranga (1) qui aaccueilli notre premier dîner de rédac-tion lors duquel le premier menu denotre support international de commu-nication a été élaboré. Aussi, le Sénégaldont il préside aux destinées abrite leBureau Afrique du magazine internatio-nal Découvertes. Maître AbdoulayeWade s’est illustré dans plusieurs actionsde bons offices. La dernière en date quenous avons notée est la médiation qu’ila menée dans la crise mauritanienne qui, Dieu merci, a connu undénouement heureux. Celui que certains de ces compatriotesappellent affectueusement « Gorgui » a engagé de grands travauxdans son pays parmi lesquels l’AIBD (aéroport international BlaiseDiagne), dont la livraison est pour bientôt, et plusieurs infrastruc-tures routières qui, déjà opérationnelles pour la plus part, facilitentaujourd’hui la mobilité dans Dakar, la capitale, et entre celle-ci etles banlieues.

(1) : Hospitalité sénégalaise

Le président françaisNicolas Sarkozy

Il est le successeur du président JacquesChirac qui, ayant reçu notre premierenvoi d’août 2002, a été le premier chefde l’Etat occidental à avoir réagi en nousadressant ses remerciements et sesencouragements en septembre de lamême année. Comme nous l’avionsdéjà écrit dans notre édition doubleJanvier-juin 2003, c’est S.E Monsieurl’ambassadeur Jean de Gliniasty quiétait chargé de nous transmettre ses félicitations. L’équipe quianime le magazine international Découvertes est principalementfranco-africaine. Il est normal que nous inscrivions l’actuel prési-dent Nicolas Sarkozy, dont nous apprécions le style « Cow-boy »,sur la liste de nos illustres « abonnés d’honneur » et qu’ainsi nouslui adressions notre prestigieuse revue.

Le président bissau-guinéen Malam Bacai SanhaC’est quelqu’un que nous avons déjàcôtoyé quelques années avant qu’iln’occupe son actuel fauteuil présidentielet qu’il nous reçoive, une semaine aprèsson investiture, pour interview exclusivele 15 septembre 2009. Homme épris depaix, il use de son influence pour œuvrerà la réconciliation en Guinée-Bissau qu’ildirige effectivement depuis le 8 septembre 2009. Son pays a connuplusieurs soubresauts politico-militaires dont les derniers en datesont les événements du 1er avril 2010 ! Une mission de stabilisationinitiée par la Cedeao, l’Union africaine et la Communauté des paysde langue portugaise (Cplp) y est annoncée, après approbationdes autorités politico-militaires nationales. L’Union européenneayant suspendu son appui à la réforme du secteur de défense et desécurité de son pays, le président Bacai Sanha a réussi à décrocherl’aide du Brésil pour la formation des militaires bissau-guinéens. LaGuinée-Bissau, pays doté des ressources agricoles et halieutiquesimmenses, figure parmi les plus grands producteurs mondiaux dela noix de cajou qui constitue sa première source des revenus.Donc, les vrais investisseurs sont les bienvenus au pays de MalamBacai Sanha qui fait face au phénomène des narcotrafiquantslatino-américains qui, profitant de la porosité des frontières, conti-nuent, avec la complicité de certains nationaux, à l’utiliser commepoint de transit pour convoyer leur drogue vers l’Europe. La luttecontinue !

Le président américain Barack ObamaIl est le successeur du président GeorgeW. Bush dont nous avions, dans notre édi-tion spéciale Janvier-juillet 2004, fait unlarge écho de sa visite sur l’île historiquede Gorée (Sénégal), lors de sa tournéeafricaine du 7 au 12 juillet 2003. Nousavons choisi de faire revivre à nos lecteursla cérémonie d’investiture de l’actuel loca-taire de la Maison Blanche qui a eu lieu àWashington le 20 janvier 2009. Et c’estavec un réel plaisir que nous lui ferons parvenir, par la voie autorisée,cette édition spéciale double qui marquera le début de son « abon-nement d’honneur ». « Yes, we can ! », Mister President.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula Da SilvaL e chef de l’Etat brésilien d’alors qui s’estillustré par son action militante en faveurde la lutte contre la pauvreté a déjà reçu lemagazine international Découvertesdepuis notre édition spéciale Janvier-juil-let 2004. Après sa réaction par sa conseil-lère chargée de la presse internationaleen la personne de notre consœur Ana Maria Matos, nous nesommes pas, à cause des problèmes de calendrier, parvenus à réa-liser son interview exclusive et surtout une édition spéciale surson pays qui est une grande destination latino-américaine. Et

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Ils reçoivent le Magazine international Découvertes

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pourtant, celui que l’on avait surnommé affectueusement le « pré-sident-paysan » s’en est allé, laissant la place à Mme DilmaRousseff, après avoir accompli deux mandats à la tête de son pays.« Les hommes passent, les pays restent », nous pensons réaliser,Dieu voulant, ce projet auquel nous attachons du prix durant lemandat de celle qui lui a succédé, Madame la présidente DilmaRousseff, première femme à occuper une telle fonction à la tête duBrésil. Sous les caméras du monde, l’ex-président avait essuyéquelques petites larmes d’émotion à la désignation de la ville deRio pour abriter les J.O 2016.

Le président capverdien Pedro PiresDéjà par son cabinet et dans un fax datédu 11 août 2004, il avait réagi à notreenvoi du 3 mai de la même année ensaluant la qualité de notre publicationet la richesse des infos qu’elle diffuse.L’archipel qu’il dirige est constitué de dixbelles îles qui méritent le déplacement.Nous faisons tout ce qui est en notrepouvoir pour arriver à vous le présentersous forme d’une édition spéciale.

Le secrétaire général des Nations UniesBan Ki-moonA l’instar de son prédécesseur Kofi Annan qui a aussi figuré sur laliste de nos illustres « abonnés d’honneur », M. Ban Ki-moons’emploie activement à la recherche des solutions aux multiplescrises qui sévissent dans le monde. Etant le patron de l’ONU, ildevrait normalement se sentir honoré par la publication, danscette édition spéciale, d’un cahier spécial consacré au système desNations Unies en Guinée-Bissau.

Le Premier ministre canadien Stephen Harper Il est venu à la Primature du Canadaaprès Paul Martin qui, après avoir reçunotre numéro spécial Janvier-juillet2004, nous avait, par son Cabinet,adressé ses remerciements par une let-tre datée de septembre 2004. LeCanada, précisément Ontario, abriteactuellement notre Direction Amériquedu Nord qui est animée par notreconsœur Nathalie Fave qu’on ne pré-sente plus à nos lecteurs.

Le SG de l’Organisation internationalede la Francophonie, Abdou DioufDevenu président de la République duSénégal le 1er janvier 1981 à la suite dela démission du président LéopoldSédar Senghor, M. Abdou Diouf estreconduit dans ses fonctions lors desélections de 1983, 1988 et 1993. Lorsdes élections présidentielles de mars2000, il cède le fauteuil à Maître Abdoulaye Wade à la tête de l’Etatdu Sénégal. C’est au XIe sommet de la Francophonie tenu àBeyrouth qu’il est élu secrétaire général de l’Organisation interna-tionale de la Francophonie (OIF) le 20 octobre 2002. Par sonconseiller pour l’information et la communication doublé de sonporte-parole, il nous avait, dans une lettre datée du 3 juin 2003,exprimé ses encouragements « à poursuivre notre noble travaild’information ». M. Abdou Diouf a été réélu pour un troisièmemandat consécutif de 4 ans à la tête de l’OIF. Félicitations,Monsieur le secrétaire général !

Le président de la Banque mondialeRobert Zoellick« L’argent, c’est le nerf de la guerre », dit-on. Comment pouvions-nous oubliercelui qui préside aux destinées de cetteimportante institution de BrettonWoods qui appuie beaucoup d’actionsde développement dans le monde etdont il nous arrive d’en couvrir cer-taines?

Le directeur général du Fonds monétaireinternational, Dominique Strauss-Kahn Depuis le 28 septembre 2007, le FrançaisDominique Strauss-Kahn a succédé auconservateur espagnol Rodrigo Rato quiavait décidé de jeter l’éponge pour«convenance personnelle ». Soutenu parle président Nicolas Sarkozy, DSK pour lesintimes, avait, à la veille de la décision duConseil d’administration de l’institutionfinancière internationale, pris son bâton depèlerin pour aller sensibiliser les décideursfinanciers et chefs d’Etat du monde. Un périple qui avait payé parcequ’au final, il a été, le moment venu, porté à la tête du Fmi. Dans notreédition spéciale n°108, nous lui avions consacré une pleine page titrée:« Dominique Strauss-Kahn : actuel patron du Fmi ».

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AA nnoossii ll lluuss ttrreess

aabboonnnnééssdd ’’hhoonnnneeuurr

A nos illustres « abonnés d’honneur »

A vous tous qui, élevés en dignité, avez bien vouluaccepter de nous recevoir et de nous lire.

Toute l’équipe du magazine international«Découvertes » vous présente ses meilleurs vœux !

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Voudriez-vous, Monsieur leprésident, nous donner d’entrée dejeu les attributions qui sont confiéesà l’institution que vous dirigez?

Nous devons développer des activitésconcernant la fiscalisation des comptesdu secteur public de la société, c’est-à-dire non pas seulement ceux de l’Etat,mais aussi ceux des Mairies, même desOng, tout ce qui concerne les fondsd’utilité publique. Des fonds récoltés àdes fins d’utilité publique. Cela, nous lefaisons par des actions concomitantes :le suivi permanent et le contrôlepréalable et à posteriori. Ce qui nous

distingue de cours des comptes engénéral francophones qui ont seulementle suivi et le contrôle à posteriori. Il y ades démarches et des opérations decomptes, des paiements surtout de l’Etatqui sont contrôlés à posteriori selon laprésentation des documents justificatifsde ces mouvements financiers. Maisdans notre cas, c’est une traditionlusophone, nous faisons aussi le contrôlepréalable. Comme il y a des règles quiempêchent les finances publiques deverser, par exemple, des paiementsconcernant des travaux publicsdépassant 10 millions de francs CFA,nous pouvons faire au préalable ce

contrôle si les services des financespubliques sont collaborateurs dans cedomaine et vérifier si cela a été accompli.Pour des contrats d’achats des biens etdes services, par exemple, il y a unplafond qui ne doit pas être dépassé sansun concours légal et le visa de la Courdes comptes. Ici, c’est un plafond de 5millions. Tout cela concerne nos activités,mais il n’y a pas que cela : quand il y a desindices convaincants de mauvaisegestion, de détournements des fonds,

UN MOMENT D’ECHANGES AVEC DR JOSE FRANCISCO FADUL, PRESIDENT DU TRIBUNAL DES COMPTES DE LA GUINEE-BISSAU

« Quand il y a des indices convaincants de mauvaisegestion, de détournements des fonds, nous pouvonsintervenir pour des enquêtes et des procès d’audit »

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Notre rubrique « Carte postale » se veut à la fois uncadre propiced’échanges avec nos différents lecteurs etune tribune ouverte à l’expression des opinions et sugges-tions, ainsi qu’à la publication de différentes contribu-tions ou interventions.

E-mail : redaction@magazine-international-decouvertes.comdecouvertes.groupe@email.com

C’est quelques jours avant d’être violemment agressé le 1er avril2009 à son domicile tard la nuit, en présence de son épouse JoiaAlbino Iala Fadul, par un groupe d’hommes armés et, certes, entreillis militaire, mais mal fagotés selon la description d’un témoinoculaire qui a requis l’anonymat, que l’ancien Premier ministre etprésident du Tribunal (ou Cour) des comptes de la Guinée- Bissau,Dr José Francisco Fadul qui effectue encore un long séjour auPortugal, officiellement pour des soins médicaux, nous avait reçupour interview le 26 mars dans son bureau de ladite cour où ilnous a donné des réponses qui, de par leur pertinence, sont tou-jours d’actualité.

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nous pouvons intervenir pour desenquêtes et des procès d’audit. C’est là ledegré le plus haut de notreresponsabilité, de notre action. Si l’ondéclenche un procès d’audit, il y a biensûr des étapes qu’on doit respecter :l’établissement du calendrier de l’audit, lacommunication à l’entité qui doit êtrel’objet de l’audit et définissant le cadre del’audit lui-même, le délai et la période dela gestion qui doit être l’objet de l’audit.Tout cela doit faire partie de la premièrecommunication. D’habitude, ondéclenche le procès pratique par uneréunion avec les entités qui doivent êtreauditées pour connaître leurs procéduresinternes, comment tel et tel de leursservices internes fonctionne. Après cepremier moment de faire connaissanceavec le fonctionnement des services,nous sommes prêts à exécuter l’audit. Apartir des dénonciations reçues, desindices de détournements ou demauvaise gestion constatée. Cela vapasser par d’autres étapes ; par exemple,quand on a déjà des données suffisantespour émettre un rapport intermédiaire,on le fait pour susciter la réaction del’entité qui fait l’objet de l’audit, c’est cequ’on appelle la phase contradictoire.Tout le monde a le droit de se prononcerà propos des « accusations » dont il estl’objet. Après la réponse de l’entité auxquestions relevées dans le rapport initial,nous sommes disposés à faire unerencontre de concertation,d’harmonisation des données durapport initial et celles de la réponse aurapport initial, Cela veut dire que c’est ladéfense des entités auditées. Enfin, il estquestion de croiser ces informations etd’émettre un rapport final. Aprèsl’émission du rapport final, s’il y a dansson contenu des indices criminels, on lesachemine au Ministère public qui, dansnotre pays, est la seule entitéinstitutionnelle possédant lacompétence de réaliser l’enquêtecriminelle et d’organiser le procèscriminel. S’il y a seulement desresponsabilités administratives, civiles,nos propres juges-conseillers de notreCour des comptes sont compétentspour connaître et prendre des décisionsen cette matière.

Si nous comprenons bien, lesMinistères échappent à votrecontrôle ?

Non, c’est tout le secteur public !L’administration publique en général, ycompris le gouvernement et sesdifférents services, les servicesmunicipaux et même les Ong en ce quiconcerne des fonds récoltés à desfinalités publiques doivent être l’objet denotre fiscalisation. En résumé, c’est toutce qui concerne les recettes et lesdépenses publiques !

Quel type de relations entretenez-vous avec le gouvernement de votrepays ? Horizontal ou vertical ?

De type horizontal, nous avons un statutd’équivalent au gouvernement. Parexemple, en tant que président de laCour des comptes, j’ai le rang de Premierministre. Cela veut dire que notre cour estplacée au rang de gouvernement, à

l’instar de la Cour suprême, du Ministèrepublic et du Tribunal suprême militaire.De type vertical, nous avons au dessus denous, le président de l’Assembléenationale populaire et le président de laRépublique au sommet. Dans la pratique,nous avons beaucoup de difficultés ! Çac’est le point de vue formel, mais dans lapratique, beaucoup de gens n’ont pasencore une culture de prestation descomptes. Même s’ils n’ont pas d’agentsresponsables de détournements ou demauvaise gestion, ils se sentent choquéspar notre action de fiscalisation. C’est unequestion d’éducation, nous ne sommespas une entité qui n’intervient seulementque pour faire des audits, que pour lafiscalisation, mais aussi qui a unecomposante pédagogique. Au tant quepossible, nous le faisons par des notesécrites. Même avant de déclencher unaudit, nous adressons des notes avectoute courtoisie, informant l’entitéconcernée que nous détenons desdénonciations, … et qu’il faudrait vérifierles conditions de travail. Et nos équipessont déjà entraînées à avoir un profil decommunicabilité avec les entités àenquêter pour ne pas heurter lessusceptibilités, pour qu’il y ait autour de laCour des comptes, autour de notreaction, un environnement de paix, decompréhension que nous ne nousacquittons que de notre obligation etque celle-ci une fois accomplie, favoriseratout le monde, en commençant par lestravailleurs du secteur public, lequel, à

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A Madeira le 1er décembre 2003, lors de laréception de son doctorat Honoris Causalui décerné par l’Université St Cyrilou deMalte

A la rencontre de Lomé, au Togo, pour la signature, en présence du feu présidentGnasingbe Eyadema, d’un accord de paix entre le président de la République de Guinée-Bissau, M. Joao Bernardo Vieira (3e à g.), et le chef rebelle Ansumane Mané (en tenue mili-taire), M. Francisco José Fadul, alors Premier ministre bissau-guinéen, s’entretient ici avecM. Lansana Kouyate, alors SG de la Cedeao.

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travers le gouvernement, aura lapossibilité de récolter des fonds quipourront servir aux investissementspublics : construction de meilleurshôpitaux, de routes, … On aura aussi unemeilleure qualité de vie pour cestravailleurs du secteur public quipourront bénéficier des augmentationsde salaires, des pensions, … Mais, si l’Etatne sécurise pas ses recettes, jamais on nepourra réaliser des investissementspublics. C’est pourquoi, depuisl’indépendance jusqu’à présent, notrepays n’est pas capable de construire unseul petit centre médical, une seule écoleprimaire, … C’est une honte pour unpeuple qui a fait une lutte de libération,qui était convaincu de pouvoir gérer lui-même son destin, se retirer de la tutellecoloniale. Malheureusement, on doitparfois admettre que le colonisateurconstruisait des hôpitaux, des routes, …C’est un choc psychologique pour nous,cela rabaisse notre dignité, cela réduitnotre amour propre !Un peuple ne s’érigepas en rang d’Etat, ne se construit pasavec des gens qui n’ont pas de dignité ! Ilfaudrait qu’on soit capable de relever latête. On doit affronter l’avenir aveccourage, avec dignité !

Quelle appréciation faites-vous del’équipe gouvernementale dirigéepar M. Carlos Gomes Junior parrapport à la bonne gouvernance ?

Il faut dire que je n’ai rien à présentercomme accusation contre cette équipe.Une seule chose à propos de la structuredu gouvernement que je trouve très

lourde. C’est la structuregouvernementale la plus lourde depuisl’indépendance du pays, surtout en cemoment de la plus grande crisepolitique-institutionnelle que connaîtnotre pays ! Je crois qu’il aurait falluconstituer un gouvernement réduit de30 à 40 % par rapport à la structureactuelle. Cela veut dire, à mon avis, que legouvernement ne devrait pas dépasser20 personnes dans notre pays. Si laRDCongo que l’on appelle « scandalegéologique » en termes des richessesdont regorge son sous-sol se permetd’avoir un gouvernement de 30ministres, est-ce que la Guinée-Bissaupeut se taper le luxe d’avoir ungouvernement de 34 personnes ? C’est laquestion que je vous laisse !

En tant que l’un des leaderspolitiques et ancien Premier ministrede votre pays, quelle lecture faites-vous de la situation qui prévaut dansvotre pays consécutivement audouble assassinat du chef d’Etat-major général des Armées Tagme NaWae et du président de laRépublique Joao Bernardo Vieira ?`Ma lecture de la situation conclut à unehistoire très mal racontée, une histoireque moi je qualifie de coup d’Etattechnique non assumé ! Pourquoi cela ?On dit officiellement qu’il n’y a pas eu decoup d’Etat ; s’il n’y a pas eu de coupd’Etat, pourquoi les militaires remplacent-ils les organes de souveraineté, usurpant

leurs fonctions notamment celles dupouvoir juridictionnel de l’Etat et enparticulier celles du Ministère public ?Pourquoi ont-ils violé le siège de la Policejudiciaire et libéré des détenus,emportant aussi des preuves légales quela Police judiciaire détenait, entre autresde la drogue ? Pourquoi parlent-ils avec legouvernement de haut en bas pendantque nous savons que les Forces arméessont un corps appartenant et soumis augouvernement ? D’où sont-ils sortis ? Quisont-ils ? Il y a une hiérarchie ! Les Forcesarmées sont un corps de l’entité nationaletrès hiérarchisé, très concentré ! D’oùsont-ils sortis ? Qu’étaient-ils auparavant ?Pourquoi se permettent-ils d’arrêter et demettre en prison des avocats pendantque nous savons qu’il y a un Ministèrepublic ? Le gouvernement a-t-il peurd’eux ou se met-il en position decomplice de ceux qui composent lacommission directrice de l’Etat-major desForces armées ? C’est mon opinion, je l’aidéjà donnée à un journal national qui vala mettre à la disposition du public mêmeavec dix arguments fondés. Et je suis prêtà répondre pour ces déclarations partoutoù cela sera nécessaire. Notre pays nepeut pas continuer à être une Républiquebananière, un endroit de désordre, unendroit de barbarie, un endroit deméchanceté !

Comment voyez-vous l’avenir de laGuinée-Bissau après cette situationtrès déplorable ?Le gouvernement doit prendre les

Passant, en tant que Premier ministre de la Guinée-Bissau, la garded’honneur en revue avec le président cubain Fidel Castro qui le recevait à laHavane en septembre 1999

`Face à la presse en 1999, alors Premierministre de la Guinée-Bissau

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décisions qu’il devrait prendre ! Au lieud’exiger que les responsabilités soientétablies, de donner des moyens àl’enquête qui est initiée pour cettesituation, il propose la nomination d’unchef d’Etat-major par le président de laRépublique à l’intérim quand il sait bienque l’article 71, alinéa 4 de la constitutioninterdit à celui-ci de procéder à lanomination des chefs militaires !Pourquoi le ferait-il ? Pour créer descassures dans les Forces armées ? Si lefutur président de la République élu(NDLR : actuellement Malam BacaiSanha) allait préférer d’autrespersonnalités pour les postes de chefd’Etat-major général des Forces arméeset de son adjoint, n’aurait-on pas deuxForces armées ? Une situation de rupturesociétaire dans les casernes ? La loiempêche au président à l’intérim d’êtrecandidat aux élections présidentiellesparce qu’il assure la transition. Il ne peutpas se présenter ! Et même laconstitution lui interdit de procéder auxnominations des ministres, desambassadeurs, des procureurs généraux,du président de la Cour suprême, et defaire la promulgation des décisionsparlementaires pour éviter qu’il essaie deretourner la situation en sa faveur, dedétenir le pouvoir sans délai fixe ! Jedemande à la communautéinternationale d’être vigilante parce quenous les Bissau-guinéens sommesfatigués d’être corrompus, d’êtredétournés de notre destin !

Si ce n’est pas une indiscrétion,serez-vous candidat aux futuresélections présidentielles après latransition de 60 jours selon votreconstitution ?

Je vous livre une information en primeur: mon parti a décidé le mardi 24 mars2009 qu’il proposera ma candidature à laprésidence de la République ! Je l’aiaccepté et je l’assume parce que je n’aipas le droit ni d’avoir peur, ni d’êtredésintéressé de l’avenir de mon pays !

Avez-vous autre chose à dire ?

Non, seulement pour dire qu’en cemoment, la Guinée-Bissau a plus quejamais besoin de la compréhension et del’aide de la communauté internationale,surtout des Africains !

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Accueilli, en qualité de Premier ministre, au palais de la République duSénégal pour une audience avec le président Abdou Diouf en 1999.

« La Guinée-Bissau a plus que jamais besoin de la compré-hension et de l’aide de la communauté internationale,surtout des Africains ! »

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Attention à ce que vous dites !

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Par l’une de nos sources d’information, nous avons obtenu ces écrits qui méritent une réflexion per-sonnelle. Les appuyant sur un passage de la Bible (Galates 6 :7) qui dit : «Ne vous y trompez pas, onne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi », l’auteur du texte ori-ginal que nous avons exploité affirme, en étayant avec des preuves tangibles, que quelques hommeset femmes se sont moqué de Dieu, mais qu’ils en ont appris à leur dépens, déjà tard, c’est très dom-mage, parce qu’étant déjà dans l’outre-tombe ! Lisez attentivement, chers lecteurs, chères lectrices,les quelques cas insolites qui suivent…

John Lennon, un des chanteurs des Beatles : Quelques années avant, il dit pendant son interview à un maga-zine américain en 1966: « Le christianisme est à la fin, il va disparaî-tre, j’en suis certain! Je ne veux pas argumenter la dessus. Jésusétait bon, mais ses sujets étaient trop simples. Aujourd’hui, noussommes plus célèbres que lui » ! Après avoir dit cela, Lennon parceque c’est de lui qu’il s’agit, a eu « beaucoup de succès », mais il aété retrouvé par la suite mort dans sa chambre d’hôtel, six ballesde revolver logés dans son cerveau !

Tancredo Neves, élu président du Brésil : Pendant la campagne électorale, il a dit que s’il obtenait 500.000voix de son parti, même Dieu le Père lui-même ne pourra pas lechasser de la Présidence » ! Bien sûr qu’il a remporté le scrutin enobtenant les votes requis, mais il est tombé malade après et estmort un jour avant son investiture !

Cazuza, chanteur-compositeur et poète brésilien : Pendant qu’il fumait une cigarette au cours d’un show a Canecio,à Rio de Janeiro, il jeta la fumée en l’air et dit : « Dieu, ça c’est pourtoi !». Il mourut plus tard à l’âge de 32 ans suite à un long cancerqui l’avait laissé dans un état très horrible.

La personne qui a conçu le bateau Titanic Après la construction du Titanic, il dit avec un air ironique aureporter qui lui a demandé jusqu’à quel point son bateau étaitsécuritaire. : « Même Dieu le Père lui-même ne sera pas capable dele couler ! » . Résultat : tout le monde sait ce qui arriva au Titanic !

L’actrice Marilyn Monroe L’évangéliste américain Billy Graham lui rendit visite pendantqu’elle présentait un show a la télé. Le serviteur de l’Eternel lui ditque l’Esprit de Dieu l’avait envoyé pour lui parler du SeigneurJésus. Apres avoir écouté tout ce que le prédicateur avait à lui dire,elle répondit: « Je n’ai pas besoin de ton Jésus ! » Une semaineaprès, elle a été retrouvée morte dans son appartement !

Scott, l’ex-chanteur du groupe AC-DC

Dans une de ses chansons de l’année 1979, il a chanté: « Nem’arrêtez pas, je tombe en bas, très bas, sur l’autoroute qui mène

droit, vers l’enfer ! ». Le 19 février 1980, Bon Scott a été retrouvémort, étouffé par ses propres vomissements !

En 2005 à Campinas, au Brésil Un groupe d’amis qui étaient déjà ivres, alla pour prendre un autreami chez lui. La mère de celui-ci, en l’accompagnant à la voiturelui dit qu’elle était très inquiète de l’état d’ivresse de ses amis. Elletint la main de son fils pendant qu’il était déjà dans la voiture et luidit: « Mon garçon, va avec le Seigneur.et qu’il daigne te protéger!».Le garçon répondit: « A une seule condition : que ton Seigneuraccepte de voyager dans le coffre-arrière de la voiture, parque au-dedans, c’est déjà plein ! ». Deux heures plus tard, la police vintinformer cette mère que la voiture dans laquelle son fils avait prisplace avait fait un accident mortel, que tous ceux qui étaient àbord étaient morts ! Et la police n’était même pas capabled’identifier la marque de la voiture. Mais étonnement, le coffre-arrière de la voiture était intact. La police ajouta que, vu l’état de lavoiture, en aucune manière le coffre-arrière ne pouvait rester ainsiintact. A leur grande surprise, ils ont trouvé à l’intérieur du coffreune caisse d’œufs, aucun n’était cassé !

Christine Hewitt, journaliste et amuseuse jamaïcaine Elle dit un jour que: « La Bible (la Parole de Dieu) était le pire livrejamais écrit ! ». En juin 2006, elle a été retrouvée carbonisée danssa voiture, au delà de l’identification !

Beaucoup d’hommes importants, imbus de leur pouvoir ou de leurcélébrité, ont oublié que Dieu est un Etre suprême qui a plein pou-voir sur tout autre être, qu’il est Tout-puissant et peut élevercomme il peut abaisser, même faire descendre dans le séjour desmorts ! Qu’il peut tout et que rien ne lui est impossible ! Quel’Eternel Dieu des armées mérite crainte et que Jésus-Christ, il n’y apas à polémiquer là dessus, est le Sauveur et le Seigneur del’humanité qui mérite d’être vénéré! L’exemple de la nation améri-caine mérite des éloges : sur le dollar qui influence souvent le coursdes devises fortes dans le monde, il est écrit « In God, we trust ! »(1) ; Les chefs d’Etat américains qui, selon la bonne tradition, prê-tent serment, la main gauche sur la Bible, lors d’une cérémoniegrandiose au début de laquelle un homme de Dieu (pasteur, …) atoujours prié pour le mandat du nouveau président et la nation,ont souvent signé leurs discours par un « God bless you !» (2). Celan’étonne pas que les Etats Unis soient aujourd’hui la première puis-sance mondiale. A bon entendeur, un demi-mot suffit !

(1) : En Dieu, nous croyons !(2) : Que Dieu vous bénisse !

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J’ai gagné le Canada et m’y suis installée depuis plusieurs années déjà. Enplus de ma casquette de directrice Relations extérieures du magazineinternational Découvertes, je travaillais alors à l’Institut français (compre-nez : francophone) incorporé à l’université de Regina, Saskatchewan, aucœur des Prairies de l’Ouest, offrant mes services pour développer, dyna-miser la communauté francophone en milieu minoritaire…. Ce conceptvous semble sans doute bien vague, comme il le fut pour moi avantd’aborder cette nation, mais voilà : en habitant en Afrique, voire enEurope, on imagine le Canada comme étant officiellement bilingued’une rive à l’autre. Bilingue, ce pays l’est certes, officiellement; cependant,il est soumis à une langue vernaculaire qui serait le français au Québec,l’anglais dans le reste du pays. Seulement, voilà, la réalité est que le bilin-guisme est officiel (fédéral) mais pas tout à fait « réel »; il est peu pratiquéau quotidien, d’autant que les provinces (anglophones pour la plupart)possèdent des prérogatives considérables qui leur confèrent une auto-nomie déroutante proche de celle qu’aurait une nation en soi… Parconséquent, tout le pays hors-Québec est dominé par la langue, par laculture anglaise. Néanmoins, dans cet univers anglophone, demeure unepoignée de francophones, guidée par sa conscience, par sa foi, par sa cul-ture, par le fait que les premiers trappeurs « Canayens » ayant été à la ren-contre des peuples autochtones étaient francophones. Cette poignéedonc, se bat, bec et ongle, afin que le fameux bilinguisme soit de rigueur.Afin que soient appliqués les SEF (Services en français) de l’est à l’ouest dece vaste pays; afin que la fameuse « Loi sur les langues officielles » prenneeffet dans toute son envergure, accordant pleinement aux peuples fon-dateurs (Amérindiens, Français et Anglais) une reconnaissance, un statutet des prérogatives spécifiques. C’est dans ce contexte que je suis arrivéeavec mes enfants, persuadée que notre langue française nous donnait ledroit de vivre en français tout en demeurant dans une communautéanglophone. Bien entendu, l’Ouest nous offrait des minuscules niches defrancité, mais pas de vie complète en français… Je vais vous éviter ledétail de mon parcours personnel après notre départ de Dakar mais vouspartager quelques réflexions sur l’immigration qui nous fait partird’Afrique pour arriver au Canada; pour résumer, considérons-la commeaussi passionnante que… fatigante. L’exil est constitué d’un ensemble derègles non-écrites à apprendre et pendant les premières années, chaquejour est une école, un nouveau pas de franchi dans l’apprentissage cultu-rel. L’immigration, un parcours du combattant, exaltant mais empreint dedéfis quotidiens! C’est en arrivant en Amérique du Nord que j’ai réalisé àquel point il était relativement facile aux Africains de vivre en Europe, sur-tout dans la partie méditerranéenne; et à quel point, inversement, lesschémas culturels de l’Amérique du Nord n’avaient aucun rapport avecles codes africains. Les Canadiens, pour une large majorité d’entre eux, ontune totale ignorance des réalités africaines. Les préjugés et les clichés,portés par une suspecte odeur de condescendance, les guident danstoutes leurs actions, y comprisen termes de politique exté-rieure. Près de 60% des immi-grants arrivés depuis 10 ans,sont diplômés del’enseignement supérieur,contre 22% de Canadiens.Seulement, les préjugés gui-dent les lois : les immigrantsdiplômés peinent à trouver dutravail, du moins un emploi qui

corresponde à leur bagage; ils sont généralement rémunérés au rabais…Comme alibi, on considère qu’il leur manque la fameuse « expériencecanadienne », invoquée à toutes les sauces. Le rêve canadien prend par-fois des allures de combat pour les nouveaux arrivants, notammentd’Afrique. Les mythes que l’on échafaude dans le giron protecteur del’Afrique sont souvent bien éloignés de ce que l’on appréhende, une foissur place. Les lois qui régissent les rapports entre humains sont tellementdifférentes ! Le vocabulaire, y compris celui qui nous mène du français aufrançais- canadien, est empreint de nuances de sens dont on peine à sai-sir le contenu au début; surtout, l’approche des événements est trèsnord-américaine, ancrée dans un système politiquement correct tandisque l’esprit critique, le sens de l’analyse et la satire sont tacitement prohi-bés… Au Canada, on n’a jamais de problèmes….mais des défis. Rien n’estmauvais : tout est différent… Porter un jugement est honni. La critiqueest vue comme un assaut blessant. Dans l’ouest canadien, j’ai ainsi dûcomprendre, entre mille autres leçons, le nouveau concept de Métis; loinde l’idée des brassages afro-européens répandus au Sénégal et dansd’autres pays d’Afrique, il s’agit ici uniquement du peuple issu de la ren-contre entre les amérindiens et les trappeurs français ( négociants enfourrure) grâce auxquels j’ai pu acquérir une somme de connaissancesfaramineuses sur les mœurs d’antan; ils se battent pour la reconnaissancede leur identité particulière, souhaitant obtenir un statut de nation maisglobalement, ils ont été desservis par l’histoire. De même, mes projetsm’ont portée vers les Aborigènes et leurs droits spécifiques basés sur unehistoire douloureuse… Je ne vous décrirai pas, par manque d’espace,l’immensité infiniment plane des Prairies et l’isolement terrible des fer-

D’Ouest en Est, quelques pas au Canada

Carte postale(Par Nathalie Fave)

Au siège de la Fondation Léopold Sédar Senghor àDakar, au Sénégal, Nathalie Fave reçoit des mains duministre sénégalais de l’Information, alors M. MamadouDiop Decroix, le certificat accompagnant le prix littérairequ’elle venait de recevoir

Le lac Manitoba entouré de prairies vertes

Quelques gratte-cielde Toronto, au Canada

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miers, notamment des francophones, ayantpour une bonne partie d’entre eux perdu leurusage de la langue française par manque de pra-tique… Bref, après ces périples fascinants enSaskatchewan et au Manitoba (avec des tempé-ratures hivernales avoisinant parfois les moins 50degrés et l’acclimatation à ce genre de tempéra-tures extrêmes), nous avons de nouveau démé-nagé pour aller à Toronto, remontant progressi-vement d’ouest en est et découvrant notre troi-sième province, l’Ontario. Toronto, ville decontrastes... Permettez-moi de vous présenter cette ville. En soi, cette citéest fascinante, non par l’histoire comme le seraient Paris ou Londres, carhormis Montréal et Québec, celle du Canada est orale et tout ce qui estconsidéré comme antique ne dépasse que rarement le siècle ou le siècleet demi dernier… L’histoire autochtone, essentiellement orale et folklo-rique, a été enfouie sous l’afflux des multiples vagues d’immigration.Colonisation cruelle, volonté d’ensevelissement de coutumes jugées bar-bares par les Européens conquérants d’autrefois, sans compter les mala-dies, ont décimé les peuples autant que les racines d’antan. De fait,Toronto est souvent considérée comme la ville la plus cosmopolite dumonde. Pour aborder la facette contemporaine de cette ville, Toronto estfascinante, parce que s’y superposent tant de cultures, de minorités, detraditions, de coutumes, … qu’il est finalement bien difficile aux Torontoisde faire la part des choses entre leurs origines et celles des immigrants departout, qui leur sont devenues si familières…Ainsi, leurs plats préférésseront bien entendu traditionnels, avec par exemple des sauces deragoûts et des pommes de terre, mais ils seront tout autant à leur aise enabordant les sluvaki, sushi ou kébabs…ignorant souventl’origine de chacun d’entre eux ! Dans la rue et dans lemétro, on croise des Chinois, des Philippins, des Indiens,des Pakistanais, des Mexicains, des Caraïbains de toutesles îles, des Afghans mais aussi des Jamaïcains, desAfricains de partout et des Caucasiens dont on peine àdeviner s’ils sont Canadiens, Américains des États-Unis,Européens ou Canadiens du crû. Le peuple canadien, laculture canadienne sont finalement absents, ou dilués,presque minoritaires dans cette ville… En réalité, ce quim’épate, c’est que le rêve senghorien a d’une certainefaçon pris ancrage à Toronto, ville d’immigrationconstante où se superposent les vagues et les catégoriesd’immigration. Les uns et les autres intègrent leursenfants dans un système scolaire ouvert à l’universalitédes peuples qui le composent. Ce qui choque parfois,c’est cette idée d’intégration qui fait que chaque peuple,dans l’espace public, tend à renier, à oublier sa propresouche culturelle au profit d’un « vivre-ensemble » auchauvinisme politiquement correct…si bien que les tra-ditions demeurent parfois enfermées dans les huis-closdes familles ou des communautés culturelles et qu’ellesont tendance à s’évaporer quand les générations pas-sent. Là, nous atteignons les limites du concept deSenghor, qui prônait la devise selon laquelle il fallait « assi-miler sans être assimilé »… La richesse de l’apport cultu-rel, encombrante, est parfois lourde à revendiquer quanton est marqué par une étiquette d’immigrant ou qu’on aéchappé aux conflits, aux guerres ou aux représailles…De même, il est évident que les immigrants au Canadaont souvent tenté de fuir la misère ou des environne-ments sociaux difficiles et qu’ils ont toujours adopté ceréflexe d’effacement de la mémoire, de reniement auprofit d’un rêve commun…. Senghor devrait ressusciterpour raviver la richesse du particularisme et de l’identitéculturelle individuelle, mais dans tous les cas, le multicul-turalisme a le mérite de favoriser les rencontres entre les

peuples du monde et c’estun exemple épatant,quand on observe unesociété contemporaineaussi diversifiée que celle-ci ! Mais comme bon nom-bre d’exilés, demeure ennous la nostalgie perma-nente et perpétuelle del’Afrique, l’envie de renoueravec une terre et des êtreschers, qui porteront àjamais chaleur et épices enleurs sourires. La vie dansles pays occidentaux sem-ble bien fade à qui s’esthabitué aux surprises quo-tidiennes de Dakar, deBamako, d’Abidjan, deKinshasa, de Bissau, deLomé ou de Casa pour neciter que ces lieux ! Dans

cet univers aseptisé, il nous manque les sourires et l’humour, le rire ouvertet franc, l’éclat rapide qui fuse des gorges déployées. Alors, on prend letéléphone, on lit les nouvelles de nos pays aimés, et au bout du fil, onglane ces échanges, cette générosité, ces échos de sociabilité etd’imprévu, qui crèvent la routine, serpent pervers et venimeux qui tuel’âme à petit feu si l’on n’y prend point garde !

Carte postale

Une grande ami-tié a toujourscaractérisé lesrapports queNathalie Fave

entretient avecson collèguedirecteur depublication .

Nathalie Fave, poète, écrivaine, critique littéraire et journaliste, estcitoyenne du monde. Parisienne ayant longtemps vécu enAfrique, elle vit actuellement à Toronto, au Canada où elle estdirectrice générale de CDA/ADC (Canadian Dance Assembly/Assemblée Canadienne de la Danse) cumulativement avec sesfonctions de Directrice des Relations extérieures du magazineinternational Découvertes.

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Carte postale

C’est autour des constats d’une grande étude européennedécryptée par Carole Brugeilles et Pascal Sebille, deux chercheursde l’Université Paris-Ouest-Nanterre, que nous allons articuler enpartie notre chronique sur le sujet ô combien sensible de l’égalitéentre le mari et la femme en particulier, l’homme et la femme engénéral. Réalisée au moyen d’un questionnaire administré à plusde 1.600 personnes vivant avec au moins un enfant âgé de moinsde 14 ans, cette grande enquête portant sur les relations familialesa été menée en France par l’INED (Institut national d’étudesdémographiques) avec le concours de l’INSEE. Ayant permisd’évaluer la participation des parents à cinq moments-clés de lavie de leurs enfants, cette importante étude faite en 2005 a aboutiaux constats, entre autres, qui suivent…

Les pères s’investissent beaucoup moins que les mèresdans les tâches familiales

S’occuper des enfants reste une charge essentiellement fémi-nine. Malgré la nouvelle conception de la paternité fortementmédiatisée et du développement de l’activité féminine, la par-ticipation des hommes aux soins voire à l’éducation desenfants est moindre ou progresse peu. Ce constat a étéappuyé par une autre enquête « Emploi du temps » de l’INSEEqui avait établi que 80 % des tâches domestiques (vaisselle, les-sive, ménage, courses, soins matériels aux enfants) étaientencore assurées par les femmes.

La famille reste le lieu de la spécialisation du travail malgréles discours sur l’égalité

La tradition continue donc à dominer dans les habitudes fami-liales. Les mères s’occupent du quotidien et de l’intimité pendantque les sorties et les jeux sont à la charge des pères. Les femmess’investissent plus dans les tâches quotidiennes comme s’habiller,faire ses devoirs, se déplacer, et dans celles qui sont en partie assi-milables à du travail domestique. Les hommes quant à euxs’impliquent davantage dans les activités ludiques et affectives.L’habillage et les devoirs sont ainsi des activités féminines qui,dans la pluspart des familles, sont prises en charge exclusivementou le plus souvent par les mères. Le coucher et surtout les loisirssont, un peu, mixtes. Les pères et les mères peuvent y participer àtour de rôle.

Le père apparaît comme un acteur “aidant” à côté de la mère

Les pères dont le comportement varie nettement en fonction del'âge des enfants s'en éloignent dès que ceux-ci grandissent,comme s'ils intervenaient en appoint, lorsque la charge de travaildevient trop lourde pour leur compagne qui assume autant quefaire se peut les activités parentales. Ce qui démontre le "caractèresubsidiaire" de la participation paternelle.

La femme serait-elle l’égale de l’homme ?

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Au final, il apparaît que les « nouveaux pères », célébrés dans lesannées 1980, ne participent pas vraiment aux soins voire àl'éducation de leurs enfants et que l'arrivée massive des femmessur le marché du travail à partir des années 1970, n’a pas rééquili-bré les tâches au sein du foyer.. Mais dans tout cela, l’homme restepour beaucoup de familles le principal pourvoyeur des moyensfinanciers et matériels en vue de faire vivre son foyer. Au-delà desrésultats auxquels ont abouti cette étude, nous avons été amenéà étendre notre regard sur d’autres réalités qui caractérisent notremonde d’aujourd’hui. Ce qui nous permettra de conforter la posi-tion que nous aurons à prendre dans le cadre de cette chronique.

La puissance paternelle

Selon ce principe juridique, l’homme est reconnu comme chef desa famille. Il exerce toutes les prérogatives dues à ce rang. Al’occasion d’un débat houleux, auquel nous avions participé, lorsd’un cours de droit fiscal dispensé dans le cadre d’un programmede 3e cycle organisé par une institution d’enseignement supé-rieur, il est ressorti que certains hommes, pour cause de sérieusesdifficultés financières engendrées par un long chômage, pour-raient être amenés à céder ce droit à leurs femmes. Afin que, sala-riées, celles-ci puissent bénéficier des allocations relatives à leursenfants. Une majorité s’est dégagée à l’issue de cette discussionpour reconnaître que les hommes qui agissaient ainsi commet-taient une grosse erreur et perdaient des prérogatives, propres ausexe masculin, qu’ils pourraient regretter à la longue.

La prédominance de l’homme sur la femme dans les milieux des décisions

Il suffit seulement de passer en revue les images de la célébra-tion de 50 ans de l’Europe le 9 mai 2007, des sommets du G20de Washington, de Londres et de Pittsburg, de la dernière réu-nion des ministres de l’Economie et des Finances du G7, tenusrespectivement le 4 novembre 2008 à Washington, le 2 avril2009 à Londres et le 24 avril 2009 à Washington pour vous ren-dre compte de la participation disproportionnée de deux sexes(masculin et féminin). A la rencontre du G20 tenue en novem-bre de l’année 2008 à Washington, il n’y avait que la chancelièreallemande, Angela Merkel, parmi toutes ces têtes masculines(Walker G.Bush, Nicolas Sarkozy, Gordon Brown, …). Venues duCanada, des Etats-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne, del’Italie, du Japon, de l’Union européenne, de l’Afrique du Sud, de

l’Arabie, Saoudite, de l’Argentine, de l’Australie, du Brésil, de laChine, de la Corée du Sud, de l’Inde, de l’Indonésie, du Mexique,de la Russie et de la Turquie. Au sommet de Londres qui était lepremier du nouveau président américain, Barack Obama et àcelui de Pittsburg, il n’y avait que la célèbre Angela Merkel etune autre jeune dame parmi tant de mâles. A la dernière réu-nion de grands argentiers du G7 à Washington, il n’y avait quela Française Christine Lagarde ! Il existe dans le monde desreines (Elisabeth d’Angleterre, Béatrix des Pays-Bas,…) qui onthérité le pouvoir peut-être faute d’hommes dans la familleroyale et qui ne sont là que pour régner pendant que leursPremiers ministres (Gordon Brown, Jan Peter Balkenende,…)sont au devant de la scène ! L’Afrique n’a qu’une seule femmechef d’Etat en la personne de Ellen Johnson Sirleaf du Liberia, sil’on ne tient pas compte de la Gabonaise Rose FrancineRogombé qui n’était là que pour garder provisoirement la«maison » en attendant qu’un homme, Ali Bongo, soit élu poursuccéder à feu son père, Omar Bongo ! Sur près de 200 paysdans le monde, on compte moins de 10 femmes chefs de l’Etatou de l’exécutif ! Les cas susmentionnés illustrent éloquem-ment la prédominance de l’homme sur la femme dans lessphères des décisions. Lors d’une séance pratique du cours de« Méthodes quantitatives de gestion » organisée parl’institution d’études supérieures en management susmention-née, quelle a été notre surprise quand le prof, après recherchegrâce à un logiciel spécialisé, nous révéla que les femmes diri-geantes et leurs masses salariales représentaient environ 12 %du total mondial. Quel écart ! Pendant ce temps, certains fémi-nistes véreux continuent de distraire les femmes avec des dis-cours démagogiques prônant l’égalité, utopique, des genres !Au nom d’un certain modernisme ! Induisant en erreur les fai-bles d’esprit ! Les poussant à se rebeller contre les hommes ! Aunom d’une certaine émancipation féminine (sic) ! Alors que lemâle continue de dominer sur la femelle, parfois de façonoutrancière ! Arrêtez de « bluffer » ! Arrêtez de rêver, svp ! La réa-lité est tout autre ! La femme constitue, certes, le sexe plus fai-ble (La Bible : 1 Pierre 3 : 7), mais nous devons à l’honnêteté dereconnaître que l’époque de sa marginalisation est révolue. Etque s’étant révélée véritable actrice de développement, ellemérite que des égards lui soient accordés et que des responsa-bilités lui soient confiées dans les limites de ses capacités !

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Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays-membresde l’Union européenne lors de la célébration des 50 ansde l’Europe le 9 mai 2007. Parmi eux une seule femme :la chancelière allemande, Angela Merkel.

Les dirigeants du G20 présents au sommet de Londresposent pour la postérité le 2 avril 2009. L’on note la pré-sence de seulement deux femmes dont la célèbreAngela Merkel.

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 207

La hiérarchisation dans le couple reconnue par certainsprincipes dignes de foi

Dans les milieux chrétiens que nous avons eu le privilège deconnaître et d’explorer, ces milieux reconnus par bon nombred’observateurs avertis comme une référence dans le domaine dumariage parce qu’observant réellement des principes édictés parle Dieu créateur de l’humanité, la place de l’homme et celle de lafemme dans le foyer est clairement établie par des préceptesbibliques. Ce qui fait apparaître sans ambiguïté une certaine hié-rarchisation dans le couple. L’évangéliste et apôtre Paul, grandcommunicateur à l’instar de son Maître Jésus-Christ, ne dit-il pasclairement que « le mari est le chef de la femme, comme Christ estle chef de l’Eglise… » (La Bible : Ephésiens 5 : 23). Recourant tou-jours à une comparaison ultime, entre Jésus-Christ et son Eglise,Paul, réputé pour ses enseignements de très haute facture, nereconnaît-il pas à l’homme le droit de bénéficier, de la part de safemme, d’une « soumission en toutes choses » ? Ne reconnaît-ilpas à la femme le droit « d’être (réellement) aimée » par son mari? (La Bible : Ephésiens 5 :24-25). A la lumière de telles recomman-dations dignes de foi, l’on peut se poser la question sur le sérieuxde tous ces discours fantaisistes et confusionnistes, tenus par despersonnes inexpérimentées ou pas douées dans le domaine, quifinissent par créer un certain « bicéphalisme », susceptibled’engendrer un désordre dans le ménage étant donné « qu’unbateau ne peut pas avoir deux capitaines à bord ». A ce niveau, ilconvient de dénoncer des soi-disant « ministères de conseilconjugal » qui poussent, ce dernier temps, comme des champi-gnons dans les milieux chrétiens, initiés, c’est dommage, par cer-taines personnes inexpérimentées et pas douées. S’aventurant à

développer des thèmes sur ce sujet ô combien sensible dumariage, ces « prédicateurs » improvisés finissent avec leurs ensei-gnements belliqueux par semer la confusion et le désordre dansles rapports entre les futurs et-ou les jeunes conjoints qu’ils pré-tendent encadrer. S’appuyant sur un « faux évangile » qui n’est pasen phase avec le pur dont Jésus-Christ, qui opéra son premiermiracle au mariage de Canaan, est le seul auteur. De grâce ! Lemariage n’est pas une affaire d’enfants ! Laissez l’encadrementdans ce domaine très délicat à ceux qui en ont réellement reçu ledon du Dieu créateur ! Et allez fouetter d’autres chats ailleurs parcequ’il y a encore beaucoup à faire dans d’autres domaines! Si vousen avez les compétences, bien sûr ! Et cela, indépendamment detoute casquette (« super évêque », « révérend pasteur principal »,« High Bishop », « maman pasteur hors-pair », « évangéliste mon-dial », « missionnaire sans frontières », « honorable diacre ou diaco-nesse », «conseiller(e) conjugal (e) extraordinaire », … que vousarborez ! ». Assez des discours qui détruisent au lieu de construire.

La suprématie masculine consacrée par certains principes linguistiques

Si l’on ne considère que la langue française, une règle consacre laprimauté du genre masculin sur le féminin. Un exemple pourillustrer ce principe linguistique : qu’il y ait un seul homme et unmillion ou milliard de femmes qui auraient voyagé par avion, l’ondira si l’on veut utiliser un pronom personnel : « Ils ont voyagé paravion » et non « Elles ont voyagé par avion » ! Qu’il y ait un seul gar-çon et mille filles qui auraient obtenu des résultats satisfaisants enMathématiques, l’on dira : « Ils sont bons en Maths » et non : « Ellessont bonnes en Maths ». Quel impérialisme masculin !

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Le centre de recherches sur la vie maritale et la vie de famille de Denver,aux Etats-Unis, a mené une étude sur les conséquences de la vie encouple avant mariage. Cette étude démontrerait que la vie en ménageavant le mariage provoquerait plus de divorces. 1000 couples entre 18et 34 ans ont ainsi attiré l'attention des chercheurs. Les raisons de leurdivorce tiendraient en fait sur la perception de l'engagement dans unevie à deux. "Les couples qui vivent ensemble sans engagement clair etsans avoir imaginé se marier un jour sont plus sujets au divorce",explique le Dr Rhoades. "Ils ne se marient pas forcément par envie etpour construire un avenir commun mais parce qu'ils étaient déjàensemble et qu'il fallait le faire." Les couples ont été interrogés sur leur

satisfaction, leur dévouement mutuel, leur niveau de communicationet leur satisfaction sexuelle. 20% des couples qui vivaient déjàensemble avant le mariage avaient déjà évoqué l'idée de divorcercontre 10% des couples qui ont emménagé après le mariage. Pour lePr Stanley, co-auteur de l'étude, "il paraît plus sage de parler de ce quesignifie l'engagement et la vie ensemble avant d'emménager. Surtoutparce que cohabiter rend la rupture plus difficile." Nous comprenonspourquoi, Jésus-Christ, l’enseignant inégalable, le professeur plusqu’émérite, a toujours été et est toujours par sa parole écrite contre leconcubinage, contre le fait de vivre maritalement sans êtreofficiellement mariés !

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L’ascendance nominale de l’hommesur la femme

Certaines dispositions légales reconnuesmondialement confèrent à l’homme le droitde donner son nom à son épouse et à celle-cile droit de porter le nom de son époux. C’estainsi que nous avons aujourd’hui des pre-mières dames comme « Michelle Obama » ex-Michelle Robinson, Carla Bruni Sarkozy ex-Carla Bruni, Laura Bush, Hilary Clinton, WinnieMandela, Elisabeth Diouf, Viviane Wade, OliveLembe Kabila, Chantal Boni Yayi, …A cettepremière liste, nous pourrions adjoindre unedeuxième avec des respectables damescomme : Korotimi Ouedraogo, Rosalie Dione,Juliette Diatta, Charlotte Mbaya, SirlèneGonzales, Justine Tagnia, AntoinetteOuedraogo, Léonie Ndeke, Mary Equagoo,Jeanne Besombi, Joséphine Kadjim, AnnaDiouf, Khady Gunn, Anna Sarr, Julie Olewa,Madeleine Nguema, Alexia Fall, Marie-HélèneNdour, Léontine Andrade, Cécile Okafor,Esther Olubenga, Chantal Dah, BénédicteChukwaka, Rosie Kabishi, Anny Efur, AdelineMasoso, Chantal Ibinda, Presline Mbongo,

Antoinette Yombu Lukusa, Louise Makabu,Flora Tshimanga, Monique Paning, JeanneMusoni, Vaïda Yaw, Irène Cole, BéatriceMarceau, Judith Do Rego, Nicole Bouba-Dalambaye, Eliane Doherty, Estelle Niati,Loreta Attaty, Noé Guei, Peace Obi, ClaireAmouzouvi, Amaka Johnson, GoodnessUmeh, Aubierge Mbemba Mbemba, CandiceKouandongui, Itla Semedo, Myriam Nakigan,Véronique Mendes, Marianne MfuambaNtambwe, Sophie Kabou, Viviane Muanza,Elvira Lumbala Ntambwe, Affi Adhepeau,Claudine Cullin Mamona, Léa Kinanga,Chantal Wagbe, Lydia Hodo, Caroline Lopes,Ursule Degré, Edith Sawadogo, Isabelle Bakeu,Jeanne Origbo, Charlotte Akra, …Quelle estinterminable, cette liste pour illustrerl’application de la disposition légale susmen-tionnée ! A quand l’avènement d’un BarackRobinson ? D’un Nicolas Tedeschi ? D’unHubert Opala Nkaya ? D’un FerdinandAdjivon? D’un Yvon Francis Akpabie ? D’unMédia Kutemba ? D’un Filipe Bubane ? D’unJerry Legault ? D’un Daniel Kadima ? D’unAugustine Kadima ? D’un AugustinOuedraogo ? Cette formule n’est pas consa-

crée ! A moins de réinventer le monde parceque la disposition conférant cette prérogativeà l’homme ne date pas d’aujourd’hui. Pendantque certaines femmes, excusez-nous, insen-sées, taxent les hommes de « dictateurs », lesdames sages (La Bible : Proverbes 14 :1) arbo-rent fièrement leurs noms d’alliance, recon-naissant que cette réalité date de depuis ledébut de la création quand, réveillé du pro-fond sommeil dans lequel son Créateur l’avaitfait tomber, Adam, le premier des hommes,donna à la belle créature que Dieu lui avait for-mée le nom de « femme » ! Le mariage n’est-ilpas pour une femme vertueuse une grâcedivine ? En dépit de l’égalitarisme des discours,la famille met en scène un petit monde por-teur d’inégalités où la sphère du masculin etcelle du féminin restent souvent distincte-ment délimitées. Et au regard de tous lesconstats susmentionnés, l’on peut se permet-tre de dire qu’au plan humain, la soi-disantégalité entre l’homme et la femme, quelquesoit le niveau d’instruction de celle-ci, n’estqu’utopie et pieux rêve ! Toutefois, l’hommeest, certes, le chef de la femme, mais celle-ciest une aide précieuse, semblable à lui, que leCréateur lui a donnée et qu’il convient de ché-rir. Personne n’est l’esclave de personne,même si, faut-il le reconnaître, le dernier motdans un foyer revient à l’homme ! Que chacungarde son fauteuil pour que ne surgissent lesconflits des compétences ! Et ainsi, l’on pourravivre dans un foyer harmonieux où le vraibonheur conjugal, que véhicule la bénédic-tion du Dieu créateur, sera au rendez-vous !

Vital Ntambwe B. Baraka(Sous la plume du chroniqueur)

Vivre ensemble avant le mariage favoriserait le divorce

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Salut Sasha !A bord d’un avion en provenanced’Amsterdam aux Pays-Bas et à destinationde Boston aux Etats-Unis, qui survolaitl’espace aérien canadien, une passagèreougandaise dont l’identité n’a pas étédivulguée a accouché d’une petite fillepesant 2,7kg le mercredi 31 décembre2008 à 9h du matin (14h GMT), sous lesapplaudissements de ses co-voyageursmédusés. Selon les lois canadiennes envigueur, la petite Sasha, parce que c’estd’elle qu’il s’agit, devait techniquementobtenir la citoyenneté canadienne parcequ’étant née au-dessus de la villecanadienne d’Halifax. Alerté par despersonnes inquiètes des gémissements deleur voisine, enceinte de huit mois et demi,l'équipage du vol 59 de la compagnieNorthwest Airlines a fait une annonceinhabituelle en demandant s’il se trouvaitdes médecins à bord parce qu’il y avait uneurgence médicale. Heureusement, deuxtoubibs, les docteurs Paresh Thakkar etNatarajan Raman, de retour de vacances setrouvaient à bord et se sont précipités àl'arrière de l'appareil où ils ont découvert lajeune femme en détresse qui avait descontractions toutes les deux ou troisminutes". Selon le premier cité de deuxmédecins qui, après avoir constaté quel’accouchement avait déjà commencé, aindiqué alors au commandant de bordqu'il était inutile de dérouter l'appareil.Dieu merci ! c’est au bout d'à peine cinqminutes, environ 90 minutes avantl’atterrissage à Boston, que la petite Sashaest née ! Juste après l'atterrissage del'appareil, la maman et le bébé ont ététransportés au Massachusetts GeneralHospital de Boston où elles ont ététrouvées en bonne santé !

Bienvenue Bébé « poidslourd » !Le "petit" garçon, Richard Walker Sault,pesant 6,4kg et faisant 55cm, presque lataille d’un enfant de 6 mois, est né le 23décembre 2008. Né par césarienne, il afallu à l'enfant deux médecins pour le sor-

tir du ventre de sa mère, Sara Sault. Lamaman a développé un diabète durant lagrossesse, ce qui pourrait, selon les méde-cins, être la cause de la taille de l'enfant. Eneffet, avec un taux de sucre plus importantdans le sang, les bébés auraient tendanceà être plus grands. Plus gros bébé jamaisné en Californie, le petit Richard Walkern'est pourtant pas le premier bébé à peserplus de 5 kg ; le plus gros bébé de l'Histoireétant né en Italie en 1955 et pesant 10,2 kg! Bienvenue sur la terre des hommes, cherpetit Richard, et que Dieu bénisse tonséjour terrestre !

Un beau bébé de 8,7 kg

Une Indonésienne de 41 ans a donné nais-sance à un bébé de 8,7 kg, dans une villedu nord de l'île de Sumatra. Le nouveau-néqui mesurait 62 cm et se portait bien,même si l'accouchement, par césarienne,a été douloureux pour sa maman.

Puisse la bénédiction du Dieu suprême les accompagner !Nous avons enregistré, grâce à notre réseaud’information, de nouvelles naissances dansplusieurs couples ou familles. Aussi,voudrions-nous souscrire à une agréabletradition en souhaitant la bienvenue à cesmignons nouveau-nés et en félicitantchaleureusement leurs géniteurs.

1. Ahirey Aure Eunyce Abou-Nguessan,née le 30 avril 2008 à 18h35 à la CliniqueMadeleine de Dakar, au Sénégal. Elle pesait

3,340 kg à sa naissance. Elle est le fruit del’union entre M. Nguessan Berenger etMme Marie-Madeleine Abou-Nguessan.

2. Rejeton de M. Germain et Mme SophieKabou, le petit David Lindor est venu aumonde le 16 juillet 2008 à 10h. Il faisait2,700 kg à sa naissance à la Clinique «CroixBleue » de Castors à Dakar.

Bienvenue aux enfants !

Carte postale

La suite logique du mariage, c’est la procréation ! C’est pourquoi, après avoir consacré l’essentiel denos coups de cœur de l’édition spéciale n° 108 aux mariés, nous avons résolu d’adresser, sur cettecarte postale, nos vœux de bienvenue à ces merveilleux êtres que sont les enfants et dont Jésus-Christ disait que le Royaume des cieux leur ressemblait. A ces fervents vœux, nous joignons nos trèssincères félicitations aux heureux parents !

Bébé Aure Eunyce a grandi !

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Carte postale

3 « Deux jumeaux, deux cadeaux quel’Eternel nous a accordés ! C’est la grâceque Dieu a accordée à notre foyer ! Queson nom soit à jamais glorifié ! »,témoignent avec une très grande joie M.Ferdinand et Mme Loreta Attaty ! JosiasMawulolo Attaty, 2,500 kg, est né lemercredi 20 août 2008 à 2h50 à la CliniqueCheikh Anta Diop de Dakar. Accouché 5minutes après (à 2h55), son jumeauNathanaël Mawuli Attaty est venu aumonde avec 2,450 kg. Selon les deuxparents, Josias signifie l’Eternel quisoutient, Mawulolo qui veut dire en Mina(leur langue maternelle au Togo), l’Eternelest grand ! Et Nathanaël peut se traduirepar l’Eternel a donné tandis que Mawulipar l’Eternel est présent, toujours en Mina !Quel zèle pour leur Dieu ronge ces deuxparents !

Les deux jumeaux entourant Jonathan,leur frère aîné.

4. Le 4 septembre 2008, la terre deshommes accueillait en Suisse le petitSimon-Sion, fruit de l’union entre MmeChantal Kadira Wagbe et son cher épouxde « toubib », Dr Wagbe.

5. Née le 22 septembre 2008 et troisièmeenfant de la famille, après ses frères aînés ElShama et Ebenezer, Konania SimonaAgatha Mbongo est la première fille de M.Hubert Opala et Mme Presline Mbongo,deux membres actifs du Club des«Kolossos ». Entendez : « ceux qui ont ditouvertement non au diable et qui l’ontbouté dehors avec ses fardeaux, en lui inti-mant un ordre très ferme dans une mélo-die musicale très chaude : « Satan, prendstes bagages, je te les remets, car leSeigneur Jésus a tout enlevé ! … ». Selon

ses géniteurs, Konania signifie « Dieu nousa établis et nous fait marcher sur nos lieuxélevés ». A sa venue au monde à laClinique Fann-Hock de Dakar, la petitepesait 2,950 kg. « Elle grandit en stature eten sagesse par la grâce de Dieu », s’estexprimé allègrement la mère au sujet deleur petite princesse !

6. Issue de M. Fernando Augusto et deMme Ana Paula Soares Esteves, respective-ment de nationalité bissau-guinéenne etbrésilienne, la petite Sarah Bruna SoaresEsteves est née le 16 novembre 2008 à

1h15. Elle pesait 3,300 kg et mesurait 53cm au moment de sa naissance à la mater-nité « Santa Fé » à Belo Horizonte, au Brésil.Ses prénoms, Sarah qui signifie « prin-cesse» et Bruna « justice », ont été choisispar sa sœur aînée Ana Carolina SoaresEsteves qui, âgée actuellement de 7 ans,est aussi née au Brésil.

7. Hilary Olivia Bouba-Dalambaye est néele 24 janvier 2009 à la Clinique Alpia àLomé, au Togo. Elle pesait 3,240 kg aumoment où elle est arrivée sur la terre deshommes. Inspirant ses parents, la petiteHilary a usé de l’Internet pour adresser unjoli faire-part de sa naissance à son frère

aîné Yedidia, ses cousins et cousines, sestontons et tantines, et ses grand-pères etgrand-mères. Son papa Yvon Francis et samaman Nicole Bouba-Dalambaye fontaussi partie, comme le couple Mbongo, duClub des « Kolossos », un concept nova-teur adopté dans la nuit de temps, quandsa maman ,encore jeune fille, jouait dans latroupe théâtrale de la Jeunesse de l’Eglise« Temple Evangélique » à Dakar.

8. « Je bénis le Seigneur Jésus-Christensemble avec toi, car depuis ce

Bébé Simona Agatha dans les bras de sonpère, avec sa mère à l’arrière-plan

La petite Simona a un peu poussé

Hilary Olivia présentée par Yedidia, sonfrère aîné

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 211

02/05/2009, il nous a bénis dans notre cou-ple avec un nouveau né, un garçon donc! ».C’est par ces propos, empreints d’émotion,que Prince Arrosé Lumbala Ntambwe aannoncé, à son frère aîné qui n’est autre quenotre Dirpub, la venue au monde de leurpremier fils, Stone (David) Mukeba LumbalaNtambwe. Après avoir passé neuf mois dansle ventre de sa mère, Elvira LumbalaNtambwe, le petit Stone est né le 2 mai 2009à 9h, à la maternité du Centre hospitalier chi-nois à Lemba Righ, un quartier de Lemba-Foire pour ceux qui connaissent Kinshasa, lacapitale de la RDC que les Congolais et lesautres visiteurs internationaux ont appeléjadis « Kin, la belle ». Au moment de sonaccouchement, ce nouveau-né qui est venuenrichir la « famille Ntambwe New Look »,pesait 3,700 kg. Il convient aussi de men-tionner que le petit Stone a la grâce d’avoiren papa Prince, son père, un actuel diplôméen Relations internationales qui travaille auSecrétariat général du Ministère des Affaires

étrangères de la République démocratiquedu Congo. Prince Arrosé a été pressenti pourexercer les fonctions de secrétaire généralau Conseil d’administration de la FondationBaraka, cette organisation d’obédience chré-tienne qui, dans l’anonymat, est en train,Dieu aidant, de faire son bonhomme dechemin. Traduisant leur grande joie et réité-rant leur profonde reconnaissance à l’Eternelqui les a consolés avec le premier de leurprogéniture, les heureux parents offrent ànos lecteurs l’occasion de parcourirquelques images de leur album !

Carte postale

Ce bébé joufflu de Stone dans sa trotteuse

Tenu par maman et papa lors d’une prome-nade dominicale, non loin du Boulevard du30 juin, à Kinshasa, la capitale de la RDC

Au Salon « Congo » du Grand Hôtel deKinshasa, papa et maman assistent à uneréception offerte par l’ambassadeur d’Iran

Papa posant pour la postérité lors d’uneréception offerte au Salon « Congo » duGrand Hôtel de Kinshasa

Avec papa et maman lors d’une prome-nade dominicale dans la ville de Kinshasa

« O temps, suspends ton vol ! Et vous,heures propices, suspendez votre cours !Laissez-nous savourer les rapides délicesde plus beaux de nos jours… ! », semblentdire en cet instant, Elvira et Prince ArroséLumbala Ntambwe avant l’arrivée aumonde de leur premier rejeton, StoneDavid.

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Carte postale

9. Le jeune pasteur Média Caleb et sonépouse Marianne Mfuamba Ntambweont convolé en justes noces depuisquelques années. De leur union, sontdéjà nés deux mignons garçons : Adimeret Nicanor. Pour ceux qui le connaissent,ce couple est spécialiste de la fabrication

des « prénoms-maison » pour leursenfants. Tenez : après Nicanor, le nomd’un diacre tiré de la Bible et Adimer quiest un acronyme obtenu à partir de « ADieu merci », Média et Marianne vien-nent de frapper encore un grand coupen donnant à leur troisième rejeton leprénom de Andib, issu de Ana Dibuakaqui, en swahili qui est l’une des quatrelangues principales de la RDC, veut dire« Il (Dieu) répond ». Quel espritd’imagination ! Andib TshombaNtambwe, qui est par Tshombal’homonyme du beau père du pasteurMédia, c-à-dire du papa de son épouseMarianne, est né à 3h40 du matin dumercredi 12 août 2009, à la Maternité dela prestigieuse polyclinique « Kitumaïni »appartenant à l’ancien gouverneur de lariche province minière du Katanga(RDC),le Dr Kisula Ngoy. Cette structure hospi-talière dont le nom signifie, en swahili,espérance, bénéficie des interventionsde grands médecins tels le professeurOtodiongo de la polyclinique MartinLuther King. Bienvenue sur la terre deshommes, cher petit Andib ! A l’instar deton cousin Stone de Kin, tu es venu aug-menter le nombre de membres de la

Papa entretenantses invitéslors d’undînerresteintqu’il avaitoffert

Maman Marianne, Nicanor et Adimer, deuxfrères aînés à Andib, attendent papa Médiadans la voiture familiale

Marianne et Média avec leurs deux enfants(Nicanor et Adimer) lors d’une sortie tou-ristique familiale

10. La petite KetsiaDegré Gnoupale est lepremier fruit de l’unionentre Ursule et AubinDegré, un jeune coupleivoirien dont nousavions fait écho dans

notre édition spéciale n° 108. Pesant2,900 kg, elle est venue au monde le 28février 2009 à 16h59, à la CliniqueNdane. Gnoupale, en langue Bété, tribude l’actuel président ivoirien LaurentGbagbo signifie bénédiction.

11. Le petit Ethan Wendbarka est né le1er mai 2010 à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Il est le premier fruit de l’union entreCharlotte et Augustin Akra qui ontconvolé en justes noces àOuagadougou le samedi 8 août 2009 etqui sont actuellement installés au Nigerpour des raisons professionnelles ! Lesdeux parents l’ont nommé WendbarkaEthan parce que, disent-ils, c’est Dieu quibénit ainsi et cette bénédiction est per-manente, dure et se renouvelle! Bébé

grande « famille Ntambwe New Look » !Signalons que le pasteur Média, père dupetit Ana Dibuaka qui pesait 3,300 kg àsa naissance, est aussi diplômé enRelations internationales de l’Universitéde Lubumbashi. Après avoir dirigé ledépartement des Relations extérieuresd’une entreprise privée basée auKatanga, mais opérant principalementen Afrique australe, il exerce aujourd’huiune profession libérale concomitam-ment avec ses charges pastorales entant que principal d’une église évangé-lique. Tout comme son frère aîné Prince,le pasteur Média a été désigné pour sié-ger au Conseil d’administration de laFondation Baraka, mais étant, quant à lui,en charge des questions financières, c-à-dire de la trésorerie générale. A l’instarde son cousin, Stone de Kin, bébé Andiba consenti, par ses parents, de nous faireparcourir quelques images de l’albumfamilial…

Le papa deAndib(enrouge) posantpour la posté-rité avec sonfrère aînéPrince (le papade StoneDavid) devantle mausoléeJoseph DésiréKabila àKinshasa

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 213

Carte postale

Maman Charlotte porte son premier fils

Tonton Yves, jeune oncle paternel, porteson mignon neveu…

L’évènement religieux à Dakar en cemois de novembre 2009 a été sansconteste la conférence du pasteur

togolais Habib Afolabi au centre mission-naire Rehoboth qui a drainé beaucoup demonde. Le magazine international «Découvertes » vous livre, chers amis lecteurs,le récit de ces passionnantes journées, suivide l’interview exclusive du pasteur confé-rencier. Le plan mondial a été révélé augrand jour ! Tout d’abord, il convient de rap-peler l’atmosphère à la fois spirituelle etorganisationnelle réussie de cette impor-tante rencontre organisée du 06 au 08novembre. Ce succès est à mettre à l’actif dela Ligue Biblique-Sénégal, dirigée par M.Hubert Opala Mbongo, qui a bien organisécette conférence au centre missionnaireRehoboth situé au carrefour des avenuesBourguiba et Front de Terre. Dans ce hautlieu de la spiritualité, les frères et sœurs enChrist sont venus nombreux répondre àl’invitation du pasteur Opala et de son staff.L’animation musicale était assurée, à traversde magnifiques gospels, par le groupe delouange de Rehoboth, un centre mission-naire dirigé au Sénégal par le pasteurSimplice Batan Kinanga.. Du grand art !

Elégamment vêtu et dégageant une pres-tance verbale impressionnante, le pasteurHabib Afolabi a tenu en haleine son audi-toire durant ce long week-end en dévelop-pant le thème « Démasquer les séductionsdes sectes, ordres mystiques et sociétéssecrètes ».

CONFERENCE 2009 DE LA LIGUE BIBLIQUE

Démasquer les séductions des sectes, ordres mystiques et sociétés secrètes(Par Antoine Dos Reis)

Dégageant une prestance verbale impres-sionnante, le pasteur Habib Afolabi a tenuen haleine son auditoire

L’animation musicale était assurée, à travers de magnifiques gospels, par le groupe de louange du Centre Rehoboth dirigé par Madame Léa Kinanga quin’est autre que l’épouse du pasteur principal Simplice Batan Kinanga

Ethan est le petit fils, côté maternel, d’unde nos fidèles lecteurs, M. MichelOuedraogo qui, après avoir ouvertl’Ambassade du Burkina Faso à Dakar, auSénégal où il a accompli un mandat deplus ou moins quatre ans, est retournéau pays pour diriger le Secrétariat géné-ral des Burkinabés de l’extérieur. Commeministre-conseiller, il sert actuellement àla représentation diplomatique duBurkina Faso à Rio de Janeiro, au Brésil.

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Le Messager de Jésus

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109214

Cet intitulé toujours d’actualité, prêché avecune excellente documentation puisée selonlui "à la bonne source" et ponctué par desolides références bibliques, en a séduit plusd’un selon notre propre constat.L’argumentaire scientifique et spirituel,décliné en cette occasion pour informer,identifier, démasquer et aider à combattre"la bête", en l’occurrence les sectes, les ordresmystiques et autres sociétés secrètes a été lelevier et la profonde motivation de ceMaître-conférencier hors pair que noussurnommerons volontiers "L’Homme deDieu". Sans l’ombre d’un doute, l’inspirationdivine aura permis au pasteur Afolabi de

révéler au grand jour, à la lumière del’Evangile de Jésus-Christ, beaucoup dechoses cachées pour les profanes que noussommes! Grâce à la projection d’unexcellent documentaire sur cesorganisations mystiques, beaucoup de leurssecrets ont été mis à nu. « Christ reviensbientôt ! Ne crains rien ! », avait martelé avecassurance l’Homme de Dieu ! Les pasteursdes Eglises chrétiennes délivrent desmessages pour préparer les âmes des fidèlesà recevoir le Seigneur Jésus, le Vainqueur deSatan et le Sauveur de l’humanité,. Maisforce est de reconnaître aussi la puissancede séduction de Lucifer, le diable, dénoncée

et combattue, au nom infaillible de Jésus,par le pasteur Afolabi en qui nous saluons letalent verbal, l’inspiration profonde, la foiinébranlable en l’Eternel Dieu Tout-puissantet le courage avéré. Cet ambassadeur pourChrist qui proclame sa devise envers etcontre tout : «Ne crains rien car je suis tonDieu ! Je te fortifie, je viens à ton secours, jete soutiens de ma droite triomphante !»(Esaie 41:10). Un débat très enrichissant s’enest suivi et a mis fin à ces journées derencontre spirituelle de très haute facture,bien appréciées par les membres de cetteEglise, les invités et par un public nombreuxqui y a participé.

Carte postale

En marge de la conférence organisée parla Ligue Biblique de Dakar, nous noussommes entretenus avec le pasteur

Habib Afolabi qui a bien voulu nous éclairersur sa mission d’évangélisation à travers lemonde et la motivation qui l’anime danstoutes ses conférences sur un thème aussisensible qu’est celui portant sur les ordresmystiques, les sociétés secrètes et les sectes.C’est entouré des pasteurs Simplice Batan duCentre Rehoboth et Opala Mbongo,directeur de la Ligue Biblique-Sénégal quiétait accompagné de sa charmante épouse,Mme Presline Mbongo, que ce Maître-conférencier s’est prêté de bonne grâce à nosquestions.

PRÉPARÉ PAR LE SEIGNEUR

Le pasteur Afolabi nous précise d’emblée"Que c’est ma première visite au Sénégaldans le cadre de cette conférence organiséepar la Ligue Biblique pour éclairer l’église etles Sénégalais hors de l’église". Parlant duthème sensible qu’il a développé sur lesordres mystiques, il affirme : « Dans notremission, nous devons nous spécialiser ! Jecrois que je maîtrise mieux ce domaine et j’aidéjà fait cette conférence en Côte d’Ivoire, auBénin et dans mon pays le Togo. Le Sénégalest le quatrième pays d’accueil ». Prié de nousdire où puise-t-il sa motivation et sonassurance qui lui permettent d’aborder sanscrainte ce genre de thème, la réponse fuseaussitôt : « Cette motivation, cette force, je l’aiprise chez Jésus ! C’est lui qui est la Lumièredu monde pour éclairer les gens qui sontencore dans les ténèbres et j’ai cette raison decroire que j’ai été préparé par le Seigneuravant même de m’envoyer dans le monde ».Ensuite, reprend-il, c’est compte tenu de sonpassé parce que ayant déjà eu à intégrer cesordres mystiques avec notammentl’occultisme et les sociétés secrètes quipratiquent le mysticisme.

« J’ÉTAIS PERDU »

Le pasteur nous a avoué avec beaucoup defranchise n’avoir pas connu Jésus auparavant,puisqu’il était perdu dans ces ordresmystiques, dans les sociétés secrètes et dansles sectes pernicieuses. Et c’est alors quedésemparé, « j’ai cherché Dieu, j’ai beaucoupcherché Dieu avant de le trouver dans leSeigneur Jésus-Christ ! ». « Et c’est ce messageque j’essaie d’apporter chaque fois dans mesconférences », a-t-il précisé ! A la question desavoir pourquoi annonce-t-il souvent dansson enseignement que la fin du monde estproche, ce prédicateur nous révèle qu’il estavant tout journaliste, producteur etanimateur d’émissions des Radio JVA etBonne Nouvelle au Togo, correspondant deCBN-Togo/Bénin, directeur de publication dumagazine Maranatha et du CIECE. Donc, ungrand responsable de presse plongé au cœur

des évènements de tous ordres de par lemonde, observateur, commentateur dans lesmédias de l’actualité mondiale et pasteur !Quelqu’un qui a aussi connaissance de laparole de Dieu qu’il enseigne avec les SaintesEcritures dans lesquelles Jésus a clairementénuméré les signes qui vont précéder sonretour. Sa solide formation et l’éclairage del’Esprit-Saint lui ont permis de décrypter tousces signes.

LA MARQUE DE « LA BÊTE »

Ces prédictions malheureusement sevérifient chaque jour. Selon ce Maître-conférencier, nous voyons intensément dansl’actualité ces signes-là et quand nousprenons Mathieu 4, le Livre de Daniel, nousretrouvons tous ces signes dans les passagesde la Bible ! Lorsqu’on ouvre le livre del’Apocalypse de Saint Jean, tous les

C’est entouré des pasteurs Simplice Batan du Centre Rehoboth et OpalaMbongo, directeur de la Ligue Biblique-Sénégal qui était accompagné de sacharmante épouse, Mme Presline Mbongo, que le pasteur Habib Afolabi s’étaitprêté de bonne grâce aux questions de notre grand reporter Antoine Dos Reis.

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 215

Carte postale

évènements que nous vivons présentementy sont clairement décrits ! Puis le pasteur, surla base d’une bonne documentation, nous afait la genèse de la monnaie depuis sesorigines notamment avec le troc, les cauris enpassant par le billet, les cartes de crédit etaujourd’hui la micro puce qui tend à lui êtresubstituée dans les moyens de paiement.Tout cela selon lui pour mettre en fiches etconditionner négativement toute l’humanité.Il a dénoncé avec force le système monétaireinternational actuel, l’ordre économiquemondial, le Fmi, la Banque mondiale parcequ’il juge que toutes ces organisationsportent la marque de « la Bête » et que la finde ce système conçu par les hommes estproche, mais non la fin de notre monde entant que tel. «…Ce système qui a été inspirénon pas par Dieu, mais par les êtres humainsva prendre fin », dixit pasteur Habib Afolabi!

LA NOUVELLE JÉRUSALEM A la fin de notre entretien, d’un air grave etdécidé, il assène : « Et cette terre, cemonde qui est corrompu doit disparaîtrepour que le Monde de Dieu, le Mondeauquel Dieu lui-même s’est attaché depuisla création, que ce Monde puisse prendreplace. Et c’est ce Monde que la Bibleappelle « la Nouvelle Jérusalem » ! Terribles

paroles de cet homme de Dieu que nousretenons en conclusion de cet article.Puisse un monde nouveau voir le jour, selever dans la Lumière du Christ et aveccette appellation de « La NouvelleJérusalem » !

Antoine Dos Reis

« …Ce système qui a étéinspiré non pas par Dieu,mais par les êtreshumains va prendre fin »

« Cette motivation, cetteforce, je l’ai prise chez Jésus!C’est lui qui est la Lumièredu monde pour éclairer lesgens qui sont encore dansles ténèbres… »

Nathalie Fave ou la brillante chevalière

de la plume

Soumaïla Aïdarale grand reporter talentueux oul’amoureux du sensationnel

Oriana Moussali l’étoile qui monte

Vital Ntambwe B. Baraka, le journaliste d’investigation et spécialiste des questions

internationales

Antoine Dos Reisle vieux routier de la presse ou le chroniqueur culturel

Sylvie Gérard ou l’artiste talentueuse

Arnaud Bellon ou le spécialiste de Technologies de

l’information et de la communication (TIC)

Quelques noms qui animent la rédaction du Magazine international Découvertes :

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Formation & Emploi

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109216

Placé depuis 1995 sous la tutelle de la Banque centrale desEtats de l'Afrique de l'Ouest (Bceao) pour le compte des Etatsmembres de l'Union économique et monétaire ouest-afri-

caine (Uemoa), le Centre africain d'études supérieures en gestion(Cesag) a été initié en 1985 par la Conférence des chefs d'Etat de laCommunauté économique de l'Afrique de l'Ouest (Ceao).Regroupant quatre instituts spécialisés, le Cesag qui, à ses débuts,n'assurait que la formation des personnels des administrations duterritoire a su diversifier ses compétences et offre aujourd'hui unegamme variée de formation longue durée et courte durée sousforme des séminaires internationaux(passation des marchés, suivi-évaluation des projets dont ceux de santé, …) afin de satisfaire lesdifférents besoins non seulement des entreprises publiques et pri-vées et autres organisations, mais aussi de différents gouverne-ments africains. Avec ses Instituts supérieurs, en Management desentreprises et autres organisations (Ismeo), de Comptabilité, deBanque et de Finance(ISCBF), de Management de la santé (Isms),auxquels s'ajoute l’Institut de langues et d’ingénierie de la forma-tion (Ilif ), le Cesag accueille également, en plus de la prise encharge des besoins des entreprises et autres organisations, des étu-diants africains, issus de 27 nationalités actuellement, à larecherche de formations supérieures de haut niveau. Dans le butd’insérer harmonieusement ses programmes dans l’évolutionmondiale de la formation, le Cesag a développé et mis en œuvre lesystème LMD (Licence-Master-Doctorat). Les diplômes qu’il délivresont tous reconnus par le Conseil africain et malgache pourl’Enseignement supérieur (Cames) ; ceux de création récenteseront soumis prochainement à la reconnaissance de celui-ci. Pourmieux atteindre les objectifs qui lui sont assignés, le Centre africaind’études supérieures en gestion s'est doté des moyens logistiquesperformants qui font de lui un centre d'excellence satisfaisant auxexigences du Programme d’appui aux centres d’excellence régio-naux (Pacer) de l’Uemoa, entre autres. Sur la liste desdits moyensfigurent: quatre labo informatiques équipés de plusieurs postes enréseau ; une salle d’auto-formation en langues; un centre audiovi-suel doté d’équipements modernes d’appui pédagogique; une

salle-école de marchés, disposant de 16 postes bi-écran connectésen réseau, qui bénéficie des services d'information Reuters ; uncentre de documentation de 60 places proposant plus de 8000ouvrages et de 75 titres ; des salles de cours climatisées ; un audi-torium de 280 places assises avec un équipement de traductionsimultanée en six langues(français, anglais, arabe, espagnol, japo-nais et italien), et des moyens de transmission permettantl'enseignement à distance par visioconférence; une résidence avec64 chambres climatisées équipées de TV et téléphone et un restau-rant d'une centaine de couverts avec vue imprenable sur le jardin.Afin de mener à bien sa mission, le Cesag dispose également d'uncorps professoral de haut niveau dont les membres, issus de plusgrandes universités et écoles occidentales et africaines, sont encontact permanent avec le monde professionnel. Les méthodesd'enseignement, résolument modernes, sont axées sur la pratique(études de cas, simulations, jeux de rôles,...). Les enseignements dis-pensés sont également enrichis par l'apport d'intervenants exté-rieurs sollicités pour leur forte compétence et intégration auxmilieux professionnels concernés. A noter que les séminaires que leCesag organise ou abrite le sont souvent en partenariat avec desinstitutions internationales telles la Banque mondiale, l’OMS,l’USAID… Aussi entretient-il de nombreuses relations de partena-riat avec de prestigieuses universités nord-américaines et euro-péennes. Le cas du MBA international Paris co-organisé par deuxuniversités françaises Panthéon-Sorbonne et Paris-Dauphine etdont le Cesag est partenaire en Afrique subsaharienne, illustre élo-quemment l'existence des liens étroits de collaboration avecd'autres institutions d'enseignement supérieur et universitaire. LeCesag est devenu une alternative crédible aux grandes écoles etuniversités occidentales et nord-américaines.

ZOOM SUR LE CESAG

Un centre d'excellence pour forger le destin de l'Afrique

Le Cesag dispose d’un auditorium de 280 places assises

Pour de plus amples informations :

CesagBoulevard du Général De Gaulle

B.P. 3802 Dakar (Sénégal)Tél. : (+221) 839 73 80 Fax : (+221) 821 32 15

E-mail : [email protected] Site : www.cesag.sn

(Pho

tos

: Ces

ag)

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 217

PARIS-DAKAR

Catégorie auto : les vainqueurs au fil des années

Rétrospectives

Une exhibition époustouflante d’un participant au Dakar 2009 dontla Palme en auto a été remportée par le Sud-Africain Giniel De Villiers

Aux côtés de Cyril Desprès (Moto), Stéphane Peterhansel a été levainquer de la catégorie auto du Dakar 2005

L’une des découvertes du Rallye Dakar 2005 fut la participation de lafille du président sénégalais, Syndiely, qui, en présence de sa mèreViviane Wade, est interviewée ici par l’un de nos confrères

Année Vainqueur

2010 Carlos Sainz (Espagne)

2009 Giniel De Villiers (Afrique du Sud)

2008 Course annulée

2007 Stéphane Peterhansel

2006 Luc Alphand

2005 Stéphane Peterhansel

2004 Stéphane Peterhansel

2003 Hiroshi Masuoka

2002 Hiroshi Masuoka

2001 Jutta Kleinschmidt

2000 Jean-Louis Schlesser

1999 Jean-Louis Schlesser

1998 Jean-Pierre Fontenay

1997 Shinozuka Shinozuka

1996 Pierre Lartigue

1995 Pierre Lartigue

1994 Pierre Lartigue

1993 Bruno Saby

1992 Hubert Auriol

1991 Ari Vatanen

1990 Ari Vatanen

1989 Ari Vatanen

1988 Juha Kankkunen

1987 Ari Vatanen

1986 René Metge

1985 Patrick Zaniroli

1984 René Metge

1983 Jacky Ickx

1982 Claude Marreau

1981 René Metge

1980 Freddy Kottulinski

1979 François Genestier

DR

DR

DR

DR

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Bloc-notes

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109218

Nom : RussieCapitale : MoscouMonnaie : RoubleLangue(s : Russe, Turc,

Ukrainien.

Nom : RwandaCapitale : KigaliMonnaie : Franc RLangue(s) : Kinyarwanda,

Français.

Nom : SénégalCapitale : DakarMonnaie : Franc CFALangue(s) : Français, Wolof,

Peul, Serère.

Nom : SoudanCapitale : KhartoumMonnaie : PoundLangue(s) : Arabe, Français,

Kurde.

Nom : Sri LankaCapitale : ColomboMonnaie : Roupie S.LLangue(s) : Cinghalais, Tamoul,

Anglais.

Nom : SuèdeCapitale : StockholmMonnaie : KronaLangue(s) : Suédois.

Nom : SuisseCapitale : BerneMonnaie : Franc SuisseLangue(s) : Suisse, Allemand

Français, Italien.

Nom : SyrieCapitale : DamasMonnaie : PoundLangue(s) : Arabe, Français, Kurde.

Nom : TanzanieCapitale : Dar-es-SalamMonnaie : ShillingLangue(s) : Swahili, Anglais.

Nom : TchadCapitale : N’DjamenaMonnaie : Franc CFALangue(s) : Français ; Arabe,

Toubou, Daza

INVITATION AU VOYAGEA la découverte de10 pays du monde

Bon à savoir en cas de volde votre téléphone portable !

« Rire, c'est risquer d'être pris pour un fou.Pleurer, c'est risquer de paraître senti-mental. Aider son prochain, c'est risquerde mettre le doigt dans un engrenage.Exposer ses sentiments, c'est risquer lerejet. Parler de ses rêves devant la foule,c'est risquer d'être ridiculisé. Aimer, c'estrisquer de ne pas être aimé en retour.Aller de l'avant alors que s'amoncellentles obstacles, c'est risquer l'échec. Mais, ilfaut prendre des risques parce que lerisque le plus grand c'est de ne rien ris-quer. Celui qui ne risque rien ne fait rien,n'a rien et n'est rien. Il peut, certes éviterla souffrance et le chagrin, mais il est inca-pable d'apprendre, de ressentir, de chan-ger, de grandir ou d'aimer. Enchaîné parses certitudes, il n'est en fait qu'unesclave. La liberté est pour celui quiprend des risques. »

Méditez avec nous ces quelquesphrases riches en signification

Index des images et de la publicité : Index des images et de la publicité : La Une: Photos DR et Franck Bula Bula, Lamantin Beach Hotel et Delta Niominka 2, TaxAir13, BAO 48, 51, 53, 55, SENECARTOURS 65, Découvertes 56, 73, 107, 115, 132, 141,162, 197, 198, 221, Fondation Baraka 116, CROCO-PARC 75, ONITS 76, AfricaConnection Tours 78, TOPCHRETIEN 118, Coimbra Hotel & Spa 177, UNIOGBIS 130,PNUD-Guinée-Bissau 163, Unicef-Guinée-Bissau 164, International French TravelMarket 221, World Travel Market 221, FITS 2011 221, ANPT-Salon internationalTICAA 227, FINDAJOBINAFRICA.com 228

Alors qu’il assistait à l’ouverture d’un événe-ment culturel à la place centrale de la capitaled’un pays de l’Afrique de l’Ouest, notre directeurde publication s’est fait piqué son téléphoneportable qui avait une caméra photo-vidéoincorporée. En vue de décourager ces actesmalhonnêtes, nous avons décidé de révéler ànos lecteurs un topo, une info souvent tenuecachée pour leur permettre d’empêcher l’usagede leurs téléphones mobiles que les voleursarriveraient à dérober. Tenez : votre téléphone portable a un numéro de série etpour l’obtenir, tapez ceci sur le GSM : *#06# (Etoile, dièse, zéro, six, dièse) ; un codes'affichera alors à l'écran. Ce code est unique ! Inscrivez-le et conservez-le pré-cieusement… Et si jamais on volait votre téléphone, appelez votre opérateur etdonnez-lui ce code. Ainsi, votre téléphone pourra être complètement bloqué,même si le voleur changeait la carte SIM. Vous ne le récupérerez peut-être pas,mais vous êtes néanmoins assuré que le voleur ne pourra en aucun cas s'en ser-vir ! Si cette astuce était connue de beaucoup de personnes, les voleurs des télé-phones portables pourraient se recycler, car le vol de ces appareils de communi-cation deviendrait inutile. Alors, n'oubliez pas de noter le numéro de série devotre téléphone portable et de le garder en lieu secret !

La rédaction

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Bloc-notes

QUELQUES INFORMATIONSUTILES SUR LE SENEGAL

Indicatif internation

al

du Sénégal

00 221

SECURITE

Police Secours 17Sapeurs-Pompiers 18Urgences médicales SUMA 33 824 24 18Gendarmerie N° Vert 33 800 07 80

SANTE

Hôpital principal 33 839 50 50Höpital Le Dantec 33 822 24 20Hôpital Fann 33 825 19 30Transfusion sanguine 33 825 31 24Clinique des Mamelles 33 820 20 71Clinique du Cap 33 821 36 27Clinique Internationale 33 824 44 21Clinique Pasteur 33 821 25 48SOS Médecins 33 821 32 13

COMMUNICATION

Société nationale des télécommunica-tions (SONATEL)

33 839 21 00/33 838 12 00600 (Alizé N°gratuit)

Radio télevision sénégalaise(RTS) 33 849 12 12Radio Nostalgie 33 821 21 21La Poste 33 839 34 00/33 839 34 01

COURRIER RAPIDE

DHL 33 869 11 11Air Born Express 33 822 51 25EMS 33 839 35 59

ASSURANCES

Amsa Assurance 33 839 36 00Alliance d’assurances AXA 33 849 10 10Alliance d’assurances, Gras Savoye Sénégalaise 33 823 01 00Intercontinental LifeInsurance Company (ILICO) 33 821 87 52Société Nouvelle d’Assurance Sénégalaise(SNAS) 33 849 44 00Société Nationale d’Assurances Mutuelles (SONAM) 33 823 10 03

BANQUESBICIS 33 839 03 90BIS 33 849 62 62BHS 33 839 33 33BST 33 849 60 60CBAO 33 839 96 96Crédit du Sénégal 33 849 00 00CITIBANK 33 849 11 11Crédit Agricole 33 839 36 36Ecobank 33 849 20 00

ENVOI RAPIDE D’ARGENT

Western Union 33 839 96 96Money gram 33 849 70 00Ria 33 849 62 62

TRANSPORT

1) AERIENAéroport Léopold Sédar Senghor 33 869 50 50ANACS (Agence nationale de l’aviationcivile du Sénégal) 33 869 53 35ADS (Agence des aéroports duSénégal) 33 869 50 50AIBD (Aéroport international BlaiseDiagne) 33 889 65 00

Compagnies aériennes

Air Algérie (AH) 33 823 55 48Air Burkina 33 823 75 77 Air France 33 839 77 77 Aéroport 33 820 02 84Air Guinée 33 821 44 42Air Ivoire 33 889 02 80Air Mali 33 823 24 61Air Mauritanie 33 823 62 91Air Portugal (TAP) 821 54 60Aéroport 33 820 27 25TACV 33 821 39 68/33 822 17 69AlItallia (AZ) 823 38 74/820 03 67Ghana Airways (CK) 33 822 28 20Iberia (IB) 33 823 34 77/33 823 49 93Royal Air Maroc (AT) 33 849 47 47Aéroport 33 820 25 01Saudia Airlines (SV) 33 823 13 00Tunis Air (TU) 33 823 14 35/33 823 70 23Guinée Air Lines 33 823 99 24SLOK Air International 33 849 45 45Nouvelles Frontières (Corsair) 33 823 34 34Lufthansa Crago 33 820 10 10Turbo Air Cargo (TAC) 33 869 50 96Bellview Airlines 33 842 63 81/82Sn Brussels Airlines 33 823 04 60

2) MARITIME

Port autonome de Dakar (PAD) 33 849 45 45Chaloupe de Gorée

33 849 45 45/33 823 80 00

3) TERRESTRE

Gare ferroviaire 33 849 46 46Gare routière de Dakar (SNCFS) 33 849 46 46

RESTAURANTS

“Restaurant Ganalé” 33 821 55 70“Le Matonge” 33 824 31 64“ Le Manguier” 33 869 69 69Restaurant Ali-Baba 33 822 52 97

33 823 55 89Restaurant Niani Beach 33 822 60 71

DIVERS

Pêche sportive : Marlin Club à Saly 77 631 53 17Centre équestre : La licorne à Saly 77 633 03 47

DISTANCE DE DAKAR A .... (en km) Cap Skirring 504Joal 114Kayar 58Lac Rose 35Mbour 83Nianing 93Niokolokoba 604Nioro du rip 257Popenguine 71Richard Toll 374Rosso 365Rufisque 28Saint-Louis 264Thiès 70Vélingara 570Ziguinchor 454

ADMINISTRATION

Présidence de la République 33 880 80 80Assemblée Nationale 33 823 10 99Building Administratif (Ministères) 33 889 69 69Ministère du tourisme 33 822 73 66Ministère de l’Information 33 822 43 03Douanes 33 821 89 70Mairie de Dakar 33 823 17 39

HABILLEMENT

Amy Boutique Prestige 33 823 42 69Euro Sports Wear (WRANGLER) 33 823 79 05Centres de beauté “ALTER EGO” 33 822 03 83Soins et beauté “LARA” 33 821 96 33

SAPCOTél. : 33 869 08 88 Fax : 33 867 21 22

www.sapco.sn

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 219

Page 220: Mise en page 1doccdn.simplesite.com/d/62/53/283445310132540258/5b7d9394-09… · « Jésus-Christ est venu libérer les captifs ! » (Par Vital Ntambwe B. Baraka) Le Dakar 2010 :

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109220

Bloc-notes

HOTEL LAGON IITél. : 33 889 25 25 Fax : 33 823 77 27

www.lagon.sn

HOTEL INDEPENDANCETél. : 33 823 10 19 Fax : 33 822 11 17www.hotel-independance.com

HOTEL CROIX DU SUDTél. : 33 889 78 78 Fax : 33 823 26 55

www.lacroixdusud.net

HOTEL NINATél. : 33 889 01 20 Fax : 33 889 01 81www.au-senegal.com/pages/nina

ARCANES RESIDENCE HOTELIERETél. : 33 824 37 70 Fax : 33824 59 70

E-mail : [email protected]

AUBERGE MARIE-LUCIENNETél. : 33 869 00 90 Fax : 33 869 01 15

E-mail : [email protected]

HOTEL LE VIRAGETél. : 33 820 30 80 Fax : 33 820 95 94

E-mail : [email protected] - www.leviragehotel.com

ARCHOTEL Tél. : 33 820 41 63 Fax : 33 820 42 07

E-mail : [email protected]

HOTEL LE LODGETél. : 33 869 03 45 Fax : 33 869 03 50E-mail : [email protected]

HOTEL DETENTE BLEUETél. : 33 820 39 75 Fax : 33 820 38 49

www.hotel-ladetente.com

HOTEL AZURTél. : 33 820 18 20 Fax : 33 820 23 06E-mail : [email protected]

HOTEL SAINT-LOUIS SUNTél. : 33 822 25 70 - Fax : 33 822 46 51E-mail : [email protected]

CLUB MED ALMADIESTél. : 33 869 54 54 Fax : 33 820 43 70

www.clubmed.fr

LA TERANGA HOTEL ET VILLASTél. : 33 957 45 45 Fax : 33 957 40 30

www.terangasaly-sn.com

LAMANTIN BEACH HOTEL Tél. : 33 957 07 77 Fax : 33 957 06 97

www.lelamantin.com

HOTEL CLUB LES FILAOS CALAOSTél. : 33 957 11 80 Fax : 33 957 12 58

E-mail : [email protected]

HOTEL LES BOUGAINVILLEESTél. : 33 957 22 22 - Fax : 33 957 22 25

www.bougainvilleesaly.com

HOTEL LES AMARYLLISTél. : 33 957 10 15 - Fax : 33 957 10 43

www.lesamaryllishotel.com

HOTEL DELTA NIOMINKATél. : 33 948 99 35 Fax : 33 957 06 97

www.deltaniominka.com

LA BRAZZERADETél. : 33 820 06 83 Fax : 33 820 06 83

www.labrazzerade.com

MAISON ABAKATél. : 33 820 64 86 Fax : 33 820 64 86 E-mail : [email protected]

HOTEL NEPTUNETél. : 33 957 23 20 Fax : 33 957 23 21

www.saly-hotel-neptune.com

HOTEL ROYAMTél. : 33 957 20 70 Fax : 33 957 20 72

www.royam-senegal.com

HOTEL LES COCOTIERSTél. : 33 957 14 91 Fax : 33 957 09 92

www.cocotiers.net

Les pages des professionnels de l'industrie touristique et hôtelière de la destination Sénégal

A . HOTELS ET RESIDENCES HOTELIERES

Indicatif internation

al

du Sénégal

00 221

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 221

Bloc-notes

HOTEL AL BARAKATél. : 33 822 55 32 Fax : 33 821 75 41

E-mail : [email protected]

HOTEL AUBERTTél. : 33 938 80 20 Fax : 33 991 54 54

www.au-senegal.com/hotelaubert-ziguinchor.html

LA PALMERAIETél. : 33 993 52 81 Fax : 33 993 52 96

www.hibiscus.sn

LES HIBISCUSTél. : 33 993 51 36 Fax : 33 993 51 12

www.hibiscus.sn

Indicatif internation

al

du Sénégal

00 221

Agenda de découvertes

World Travel MarketUn événement majeur pour

l’industrie du voyage8 – 11 novembre 2010

Excel, Londres, Royaume Uni

LES COUPS DE COEURLES COUPS DE COEURDE DECOUVERTESDE DECOUVERTES

Dans chaque numéro, retrouvez les coups de coeur

de la Rédaction...

A tous nos aimables lecteurs,

À nos honorables partenaires,

À nos illustres abonnés d’honneur ,

A vous tous qui, de loin ou de près, apportez votre

précieuse contribution à l’animation et au développement

du magazine international " DECOUVERTES ",

A tous ceux qui, épris de paix et de progrès, oeuvrent pour

la promotion de valeurs positives…

Plus près de vous , DECOUVERTES

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109222

DIOUF VOYAGESTél. : 33 822 78 29 Fax : 33 822 46 10

E-mail : [email protected]

PLANETE TOURS VOYAGESTél. : 33 823 36 37 - Fax : 33 822 93 13E-mail : [email protected]

ATLAS VOYAGESTél. : 33 889 00 99 Fax : 33 821 19 00

www.ccbm.sn/atlas.html

MAREGA VOYAGESTél. : 33 842 33 93 Fax : 33 842 39 01

www.maregavoyages.sn

SVTTél. : 33 842 41 10 - Fax : 33 842 41 22

www.svt-senegal.com

ADA VOYAGESTél. : 33 889 51 91 Fax : 33 842 68 69

www.adavoyages.com

HEMISPHERETél. : 33 889 63 64 Fax : 33 889 63 65www.hemisphere-voyages.com

AZUR VOYAGESTél. : 33 889 36 36 Fax : 33 823 69 65

www.azur-voyages.net

Bloc-notes Indicatif internation

al

du Sénégal

00 221

SSVT - AGENCE LABERYTél. : 33 823 99 24 Fax : 33 821 70 85

E-mail : [email protected]

SENECARTOURSTél. : 33 889 77 77 Fax : 33 821 83 06

www.senecartours.sn

AFRICA CONNECTION TOURSTél. : 33 849 52 00 Fax : 33 821 83 26

www.actours-senegal.com

SALOUM VOYAGESTél. : 33 821 80 94 Fax : 33 822 12 50

www.saloumvoyages.sn

WAHAB TOURSTél. : 33 822 13 22 Fax : 33 822 13 57www.au-senegal.com/pages/wahab

MBOUP VOYAGESTél. : 33 821 81 63 Fax : 33 822 00 31www.au-senegal.com/pages/mboup

COSMO TOURS PRESTIGETél. : 33 842 42 25 Fax : 33 842 42 29E-mail : [email protected]

KEBE VOYAGESTél. : 33 821 87 67 Fax : 33 823 45 75E-mail : [email protected]

B. AGENCES DE VOYAGE ET DE TRANSPORT TOURISTIQUE

[email protected] [email protected] [email protected]@magazine-international-decouvertes.com

Afrique : Tél. (+221) 33 820 15 10 – Europe & Asie: Tél. (+33) 9 50 39 81 81Afrique : Tél. (+221) 33 820 15 10 – Europe & Asie: Tél. (+33) 9 50 39 81 81Amérique & Océanie : Tél. (+1) 905 916 1591Amérique & Océanie : Tél. (+1) 905 916 1591

Permanence (World Call Center) : (+221) 77 631 71 34 Permanence (World Call Center) : (+221) 77 631 71 34

Annonceurs et partenairesAnnonceurs et partenairesPROFESSIONNELS DE L’INDUSTRIE PROFESSIONNELS DE L’INDUSTRIE TOURISTIQUETOURISTIQUE, , HOTELIEREHOTELIERE ET DE LAET DE LAGASTRONOMIEGASTRONOMIE, RETROUVEZ TOUTE L’, RETROUVEZ TOUTE L’ACTUALITEACTUALITE DE VOTRE SECTEUR ADE VOTRE SECTEUR AL’ECHELLE MONDIALE AVEC LE MAGAZINE INTERNATIONALL’ECHELLE MONDIALE AVEC LE MAGAZINE INTERNATIONALDECOUVERTESDECOUVERTES, EN PRENANT UNE INSCRIPTION ANNUELLE DANS LE, EN PRENANT UNE INSCRIPTION ANNUELLE DANS LEGLOSSAIRE DE VOTRE DESTINATION OU EN SOUSCRIVANT A UNEGLOSSAIRE DE VOTRE DESTINATION OU EN SOUSCRIVANT A UNEINSERTION PUBLICITAIRE DANS NOS EDITIONS.INSERTION PUBLICITAIRE DANS NOS EDITIONS.

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 223

Bloc-notes

Pour nous avoir témoigné leur confiance en acceptant de nous accompagner, depuis quelques années, dans la réalisationdes pages de professionnels de l’industrie touristique et hôtelière de la destination Sénégal, le magazine internationalDécouvertes remercie spécialement:

- HOTEL LAGON II par sa DG, Carine Calendini- HOTEL LA CROIX DU SUD par le canal de sa Directrice, Yaye Bani Diop- HOTEL NINA au travers de sa DG, Maunina Kane Cissé - HOTEL LE VIRAGE par le canal de son DG, Jad Chaoul- HOTEL-RESTAURANT LE LODGE par son Directeur-gérant, Stéphane Friso- HOTEL AL BARAKA par sa directrice-gérante, Mme Gorayeb- ARCHOTEL au travers de sa directrice-gérante, Jocelyne Dasylva- LA BRAZZERADE par le canal de son promoteur, Remy Juteau- MAISON ABAKA par sa directrice-gérante associée, Isabelle Daubie- FANA HOTEL au travers de sa directrice-gérante, Mme Le Bars-Lame- HOTEL AZUR par son directeur, M. Labady- HOTEL DETENTE BLEUE par son directeur-gérant, Fassi Francis- HOTEL SAINT-LOUIS par son directeur-gérant, B. Cedric Ndiaye- HOTEL LE MERIDIEN PRESIDENT par son DG, Jean-Marc Provis et son directeur commercial et Marketing, Frédéric

Mariani- HOTEL INDEPENDANCE au travers de son DG, Joseph Georges Ndiaye- HOTEL FAIHERBE par son DG, Thierry Clerc- ARCANES RESIDENCE HOTELIERE au travers de sa directrice, Mme Fall Virginie- AUBERGE MARIE-LUCIENNE par sa DG, Anita Wade Diop- HOTEL LES BOUGAINVILLEES par son DG, Boubacar Sabaly- LA TERANGA HOTEL ET VILLAS au travers de son DG, Pathé Dia et de son directeur, Eric Balland- LAMANTIN BEACH HOTEL par son PDG, Jean Touly, son DG, Bertrand Touly et son directeur d’exploitation, Eric

Philibert - HOTEL NEPTUNE par son DG, Xavier Raynal et son co-DG, Frédéric Raynal- ROYAM HOTEL par son directeur d’exploitation, David Lefebvre- LES AMARYLLIS au travers de son administrateur général, Fatou Souwado Wade- HOTEL LES FLAMBOYANTS par son directeur-gérant, Yannick Le Moal- LES COCOTIERS au travers de son DG, Mohamed Sakho- HOTEL DELTA NIOMINKA par le canal de son directeur d’exploitation, Eric Philibert- HOTEL AUBERT par sa directrice-gérante, Françoise Diandy- HOTEL LES HIBISCUS par son promoteur, Armand Rentier- DOMAINE LA PALMERAIE au travers de son promoteur, Armand Rentier- SALOUM VOYAGES par sa DG, Mme Dièye Dyaminatou - HEMISPHERE VOYAGES au travers de sa directrice-gérante, Sara Derwiche- ADA VOYAGES par sa DG, Marie Sy Mbengue- AZUR-VOYAGES au travers de sa directrice, Mme Amar Thiané Ba- COSMO TOURS PRESTIGE par sa directrice, Mme Safiétou Diongue- WAHAB TOURS au travers de sa DG,- ATLAS VOYAGES par sa DG, Fatou Dieng Mboup- PLANETE TOURS VOYAGES au travers de sa directrice-gérante, Mme Sene Valmy- SSVT – AGENCE LABERY par son président-fondateur, Henry Labery- SENECARTOURS au travers de son PDG, Mbaye Sarr et de son DG, Alioune Sarr- AFRICA CONNECTION TOURS par son DG, Salif Badiane- MBOUP VOYAGES par son DG, Mbaye Fall Mboup- KEBE VOYAGES par son directeur, Malick Talla- AFRIC HORIZON TOURS par son DG, Mohamed Kane- MAREGA VOYAGES par le canal de son DAF,Abdou Khadre Diop- DIOUF VOYAGES par sa chef d’agence, Mme Diouf Amy Diawo

Toute l’équipe du magazine international Découvertes présente ses chaleureuses félicitations à toutes ses structures quiont acquis le statut de membres effectifs du Chapitre Sénégal du Cercle de partenaires de Découvertes, selon nos dispo-sitions en vigueur. Encore une fois merci, pour votre contribution à la promotion de votre secteur d’activités et au rayon-nement de la destination Sénégal, votre pays d’établissement !

Remerciements

Page 224: Mise en page 1doccdn.simplesite.com/d/62/53/283445310132540258/5b7d9394-09… · « Jésus-Christ est venu libérer les captifs ! » (Par Vital Ntambwe B. Baraka) Le Dakar 2010 :

DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109224

Bloc-notes

GOUVERNEMENT ET AUTRES INSTITUTIONS IMPORTANTESPrésidence de la République 320 43 00Primature 320 15 05Ministère de la Présidence du Conseil desministres et de la Communication sociale 320 66 22Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et des Communautés 320 67 06Ministère de l’Energie et des Ressources naturelles 325 62 38Ministère de l’Education nationale 320 54 81Ministère de la Femme, de la Famille, de l’Action sociale et de Lutte contre la pauvreté 320 46 05Ministère de l’Administration térritoriale 320 23 62Ministère de la Défense nationale 322 36 46Ministère de l’Intérieur 320 61 30Ministère de Justice 321 26 20Ministère de l’Economie, du Plan et de l’Intégration africaine 320 45 94Ministère des Finances 320 60 92 Ministère des Combattants de la liberté de la patrie 322 22 66Ministère de l’Agriculture et du Développement rural 322 12 00Ministère du Commerce, de l’Industrie, du Tourisme et de l’Artisanat 320 11 72Ministère des Transports et Communications 320 65 74Ministère de la Santé publique 320 44 38Ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Modernisation 320 58 11Secrétariat d’Eta à la Coopération internationale 320 63 48Secrétariat d’Etat à la Culture, à la Jeunesse et aux Sports 320 63 46 Secrétariat d’Etat à l’Environnement et au Développement durableSecrétariat d’Etat à l’Energie 322 29 51Secrétariat d’Etat à l’Administration territoriale 320 23 62Secrétariat d’Etat au Plan 320 45 94 Secrétariat d’Etat au Trésor 320 61 63Secrétariat d’Etat au Budget et Affaires fiscales 320 76 02Secrétariat d’Etat aux Transports et Communications 320 65 74Secrétariat d’Etat à l’Administration hospitalière 320 44 38ASSEMBLEE NATIONALE POPULAIRE 320 19 91TRIBUNAL (COUR) SUPREME DE JUSTICE 320 68 63PROCUREUR GENERAL DE LA REPUBLIQUE 320 38 88TRIBUNAL (COUR) DES COMPTES 320 61 80ETAT-MAJOR GENERAL DES FORCES ARMEES 322 34 20

SECURITEPolice de l’ordre public 321 49 39Police judiciaire 321 22 84Sapeurs pompiers (Bombeiros)

321 22 22SANTEHôpital national Simao Mendes 320 17 20

COMMUNICATION Poste (Correios) de Guinée-Bissau 321 27 71Radio-Télévision nationale de Guinée-Bissau (RTNGB) 322 19 24COURRIER RAPIDEDHL 320 34 56ENVOI RAPIDE D’ARGENTWestern Union (SOFIB) 320 45 55

EAU ET ENERGIEEAGB (Electricidade e Aguas da Guiné-Bissau) 321 24 14

TRANSPORT1) AérienAéroport international Osvaldo Vieira 325 20 38TAP (Air Portugal) 320 13 53TACV (Cabo Verde Airlines 320 60 87Guiné Tours 320 58 24Carrene Tours 678 40 092) MaritimeAPGB (Administracao dos Portos da Guiné-Bissau) 320 41 11Expresso do Bijagos 660 86 77

AMBASSADES ETRANGERES ACCREDITEES EN GUINEE-BISSAUAmbassade de France 320 13 12Ambassade du Sénégal 321 29 44Ambassade de la Gambie 320 50 85Ambassade de la République de Guinée 320 12 31Ambassade du Portugal 320 12 61Ambassade de Russie 325 10 50Ambassade du Brésil 320 13 27 Ambassade de Chine 320 36 37Ambassade de Cuba 321 35 79Ambassade de Libye 321 33 16Ambassade du Nigeria 320 10 18Ambassade de Palestine 320 62 58Bureau de l’Ambassade d’Allemagne 325 50 20

REPRESENTATIONS DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES EN GUINEE-BISSAUUnion Européenne 325 10 27Bureau du Représentant du SG des Nations-Unies (UNIOGBIS) 320 36 18PNUD 320 36 18FAO 322 10 18PAM 320 11 19FNUAP 320 18 26OIM 322 36 26UICN 320 12 30SOS 320 20 24Plan International 320 25 28Santo Egidio 325 10 65Croix Rouge 320 44 51ASECNA 320 59 78OMS 321 12 80UERSD (Mission de l’U.E pour la réforme du secteur de la Sécurité et de la DéfenseCEDEAO 320 80 00UEMOA 320 69 07BCEAO 321 54 33BOAD 670 66

CONSULATS HONORAIRESLiban 320 12 06Italie 320 63 63Grande Bretagne 320 12 24Pays Bas 320 37 89Espagne 320 38 22Belgique 320 12 27Suède 320 28 22Suisse 320 12 30Mauritanie 320 1714 Roumanie 321 33 12Turquie 320 12 30

Indicatif inte

rnational

de la Guinée-

Bissau :

00 245La page administrative et diplomatiquede la Guinée-Bissau

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109 225

Bloc-notes

Indicatif inte

rnational

de la Guinée-

Bissau :

00 245Les pages multisectorielles de la Guinée-Bissau

LES BANQUES

BAO (BANCO DA AFRICA OCIDENTAL)Tél.: 320 34 18 Fax: 320 34 12Wwww.bancodaafricaocidental.com

ECOBANKTél.: 320 73 60 Fax: 320 73 63E-mail: [email protected]

BDU (BANCO DA UNAO)Tél.: 320 71 60 Fax: 320 71 61E-mail : [email protected]

SOFIB (SOCIETE FINANCIERE DE BISSAU)Tél.: 320 45 55 Fax: 320 53 44

E-mail : [email protected]

LES COMPAGNIES D’ASSURANCES

GUINEBIS SATél.: 321 18 91 Fax: 320 16 65E-mail :[email protected]

ALIANCA SEGURADORATél.: 320 66 00 Fax: 320 66 01

E-mail :[email protected]

LES COMPAGNIES PETROLIERES

ENGEN GUINE-BISSAU SATél. : 321 16 07 Fax : 320 22 29

www.engengw.com

LENOXTél. : 325 64 24 Fax : 325 55 73E-mail : [email protected]

LES OPERATEURS DE TELEPHONIE CELLULAIRE

MTNTél.: 669 10 00 Fax: 686 66 66

www.mtn-bissau.com

GTM (GUINETEL REDE MOVEL)Tél.: 325 61 38 Fax: 325 61 37E-mail : [email protected]

ACTIVITES PORTUAIRES

APGB (ADMINISTRAÇAO DOS PORTOS DA GUINE-BISSAU)Tél. : 320 41 11 Fax : 320 41 14E-mail : [email protected]

MAERSK LINETél. : 560 4052 Fax : 320 65 37

www.maerskline.com

SOCIETES DE COMMERCE GENERAL

Gomes Y GomesTél. : 321 41 45 Fax : 320 32 26

E-mail : [email protected]

CARSILVA SATél. : 320 75 07 Fax : 320 75 08

www.carsilvasa.com

PROJETS ET EXECUTION DES TRAVAUX

AGEOPPETél. : 660 48 16 Fax :

E-mail : [email protected]

CAAMI (CENTRO NATIONAL DE CORDENACAO DE ACCAOANTI-MINAS

Tél. : 320 54 74 Fax :E-mail : [email protected]

TRANSPORT AERIEN

TAXAIR – BISSAU AIRLINESTél. : 598 25 97 Fax :

E-mail : [email protected]

GALINA TOURSTél. : 320 68 20 Fax : 320 68 20

HOTELS ET RESTAURANTS

AZALAI HOTEL (ET RESTAURANT)Tél. : 580 30 01 Fax : www.azalaihotels.com

BISSAU PALACE HOTEL (ET RESTAURANT)Tél. : 664 30 00 Fax :

www.bissaupalacehotel.com

MALAIKA HOTEL (ET RESTAURANT)Tél. : 320 74 74 Fax : 320 74 75

www.malaikahotel.com

HOTEL COIMBRA (ET RESTAURANT)Tél. : 321 34 67Fax : 320 14 90www.residencialcoimbra.com

HOTEL-RESTAURANT-CASINO KALLISTETél. : 580 30 01 Fax :

E-mail : [email protected]

APARTHOTEL LOBATOTél. : 321 35 48 Fax : 320 75 51E-mail: [email protected]

APARTHOTEL SOLMARTél. : S20 60 04 Fax : 320 60 05

www.hotelancar.com

TERRASSOS RUBYTél. : 664 49 17

E-mail: [email protected]

APARTHOTEL TRITONTél. : 693 81 00

E-mail: [email protected]

APARTHOTEL CANAO (CASA DE DORA)Tél. : 596 77 14

E-mail: [email protected]

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DECOUVERTES – Edition spéciale n° 109226

Bloc-notes

Pour nous avoir fait confiance en acceptant de participer à la réalisation de ce répertoire multisectoriel sur la Guinée-Bissau dont l’importance n’est plus à démontrer, le magazine international Découvertes remercie vivement:

- la BAO au travers de son DG, Romulo G. Pires- l’ ECOBANK par le canal de son DG, Gilles Guerard- la BDU au travers de son DG, Souleymane Keita- la SOFIB par son DG délégué, Papa Mbodji- la GUINEBIS par le canal de son DG, Antuluvio Antonio Mendes- l’ ALIANCA SEGURADORA par son DG, El H. Thierno Drame N’Dour- ENGEN GUINE-BISSAU au travers de son DG, Bastou Badarou- LENOX par le canal de son Administrateur, Djiby Ly- MTN par son DG, Antony Masovera et son directeur Marketing, Georges Azar- GTM (GUINETEL REDE MOVEL) au travers de son Administrateur délégué, Joao Frederico Gomes de Barros- l’APGB par son PCA, Saico Umaro Embalo et son DG, Mario Musante da Silva- MAERSK LINE par son Branch Manager, Pedro Miguel Pinto- GOMES Y GOMES LDA par son PCA, Agnelo Regala Lima Gomes- CARSILVA SA au travers de son PCA et de son Vice-PCA, Armando Silva- AGEOPPE par le canal de son Administrateur délégué, Domingos Fernandos Gomes- le CAAMI au travers de son directeur national, César Luis Gomes Lopes de Carvalho- TAXAIR – BISSAU AIRLINES par son DG, Jorge Bandeira et son directeur commercial, Joao Jorge da Rocha

Dinis- GALINA TOURS au travers de sa chef d’agence, Maria S. Pires- AZALAI HOTEL (ET RESTAURANT) par son directeur d’exploitation, Dourazakou Boubacar, dit Aziz- BISSAU PALACE HOTEL (ET RESTAURANT) par son promoteur, Tareck Arezki, et son DG, Eduardo Pereira- MALAIKA HOTEL (ET RESTAURANT) au travers de son président, Braima Camara, et de son DG, Mario

Fernandes- l’HOTEL COIMBRA (ET RESTAURANT) par le canal de son DG, Miguel Nunes- l’HOTEL-RESTAURANT-CASINO KALLISTE par son directeur Ange-Antoine Grimaldi- l’APARTHOTEL LOBATO au travers de son Administrateur, José Medina Lobato- l’APARTHOTEL SOLMAR au travers de son Administrateur, Rui Carvalho- TERRASSOS RUBY par sa Promotrice, Osvaldina Gomes Adao- APARTHOTEL TRITON au travers de son Manager, Amara Pius Queta- APARTHOTEL CANAO (CASA DE DORA à BUBAQUE) par sa propriétaire Dora Maria da Sousa et sa jeune

gérante Suzana Catarina

Toute l’équipe du magazine international Découvertes vous présente ses chaleureuses félicitations et vous souhaite labienvenue au Chapitre Guinée-Bissau du Cercle de partenaires de Découvertes dont vous êtes devenus membreseffectifs. Encore une fois merci, pour votre contribution à la promotion de vos différents secteurs d’activités et aurayonnement de la destination Guinée-Bissau, votre pays d’établissement !

Remerciements

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