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Dossier de presse [email protected] www.centredartlelait.com Véronique BARTHE / Didier BEQUILLARD / Pierrette BLOCH / Pierre Yves BOHM / BONNOT / Emmanuelle CASTELLAN / Éric CHOISY/ Jagna CIUCHTA / Jean Loup CORNILLEAU / David COSTE / Frédéric CRESSON / Daniel DÉJEAN / Christine DEKNUYDT / Thierry DEROSIER / Sabine Anne DESHAIS / Mireille DÉSIDÉRI / Gérard DUCHÊNE / Valérie DU CHÊNÉ / Roselyne DUCHON / ERRÓ / Gérard FABRE / Florence GARRABÉ / Victor GRAY / Alexandre HOLLAN / Dietmar HOLLENSTEIN / Jean Olivier HUCLEUX / Joël KERMARREC / Maelle LABUSSIÈRE / Jeanne LACOMBE / Pascale LEFEBVRE / Gauthier LEROY / Lionel LOETSCHER / Marcel LUBAC / Baudouin LUQUET / Jean-Philippe MATTERN / Patrick MEUNIER / François MEZZAPELLE / Jacques MONORY / Hélène OLIVE / William PENNEY / Serge PROVOST / Bernard RANCILLAC / Bertrand SEGONZAC / THOMAS / Jacques TISON / Jean VIDAL Du 21 mars au 21 juin 2015 Moulins Albigeois Vernissage le 20 mars à 18h30 Moulins Albigeois – 41 rue Porta – 81000 Albi Du mercredi au dimanche de 1 4h à 19h Renseignements : 05 63 38 35 91 / 09 63 03 98 84 [email protected] Mur Murs Marcel Lubac, Sans titre, 1986, photo Phoebe Meyer

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Page 1: Mur Murs - Centre d’art Le LAIT · Pierrette BLOCH / Pierre Yves BOHM / BONNOT / Emmanuelle CASTELLAN / Éric CHOISY/ Jagna CIUCHTA / Jean Loup CORNILLEAU / David COSTE / Frédéric

Dossier

depresse

[email protected]

Véronique BARTHE / Didier BEQUILLARD /Pierrette BLOCH / Pierre Yves BOHM /BONNOT / Emmanuelle CASTELLAN / ÉricCHOISY/ Jagna CIUCHTA / Jean LoupCORNILLEAU / David COSTE / FrédéricCRESSON / Daniel DÉJEAN / ChristineDEKNUYDT / Thierry DEROSIER / SabineAnne DESHAIS / Mireille DÉSIDÉRI / GérardDUCHÊNE / Valérie DU CHÊNÉ / RoselyneDUCHON / ERRÓ / Gérard FABRE / FlorenceGARRABÉ / Victor GRAY / AlexandreHOLLAN / Dietmar HOLLENSTEIN / JeanOlivier HUCLEUX / Joël KERMARREC /Maelle LABUSSIÈRE / Jeanne LACOMBE /Pascale LEFEBVRE / Gauthier LEROY / LionelLOETSCHER / Marcel LUBAC / BaudouinLUQUET / Jean-Philippe MATTERN / PatrickMEUNIER / François MEZZAPELLE / JacquesMONORY / Hélène OLIVE / William PENNEY/ Serge PROVOST / Bernard RANCILLAC /Bertrand SEGONZAC / THOMAS / JacquesTISON / Jean VIDAL

Du 21 mars au 21 juin 2015Moulins AlbigeoisVernissage le 20 mars à 18h30

Moulins Albigeois – 41 rue Porta – 81000 AlbiDu mercredi au dimanche de 14h à 19h

Renseignements : 05 63 38 35 91 / 09 63 03 98 [email protected]

Mur Murs

Marcel Lubac, Sans titre, 1986, photo Phoebe Meyer

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Brigit Bosch et Patrick Meunier partagent leur vie avec l'art depuis vingt six ans. L'une historienne d'art,conservateur, directrice de centre d'art, directrice d'école supérieure d'art; l'autre architecte, peintre,éditeur. Des activités qui ont toujours naturellement posé l'art et les artistes au cœur de la vie, duquotidien, du lieu de vie. Des engagements en solo ou à deux comme avec les éditions des Cahiers del'atelier et leur Galerie à Toulouse. Originaires du Nord de la France, ils sont installés en Midi-Pyrénéesdepuis 1992 et vivent depuis onze ans dans une grande maison au Sud de Toulouse où leur collection lesaccompagne avec originalité et fantaisie.

La collection est multiple : dessins, gravures, sculptures, installations, éditions, objets design… Vivante etmouvante, elle évolue au gré des rencontres et des projets. Leur maison est ouverte sur l'extérieur etlumineuse; les éléments architecturaux et les objets de décoration sont articulés avec les œuvres, qui sedéplacent astucieusement sur les murs colorés, devant des ouvertures, cachées ou dévoilées au fil desenvies et des accrochages, sans cesse renouvelés.

Le concept de l'exposition est de poser une sélection d'œuvres en situation, c'est à dire de créer unespace fictif, comme une extension de la maison, dans la Box des Moulins, où les œuvres plastiques,éditions, objets design sont entourés d'ajouts graphiques, de livres, de commentaires, de maquettes, àl'image de leur domicile. L'intention est de capter les résonances créatives et les rebondissements visuelsinduits par la présence des œuvres dans un cadre de vie intime, et de proposer cette expérience au public.

«Mur Murs» est signé par Brigit Bosch et Patrick Meunier sur une proposition de Jackie-Ruth Meyer.

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Mur MursExtraits de la collection et scénographie de Brigit Bosch et Patrick MeunierSur une idée originale de Jackie-Ruth Meyer

Maquette du domicile de Brigit Bosch et Patrick Meunier (c) Patrick Meunier et Brigit Bosch

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Véronique BARTHENée en 1965 à Toulouse.http://veroniquebarthe.free.frhttp://smoll.frhttp://www.analogues.fr/?p=2131

- Morose, impression numérique sur aluminium, 2000, 37 x 37 cm

Didier BequillardNé à Paris Vit et travaille à Sorède et à Hamburghttp://www.didierbequillard.fr

- Blokaus, feutre, carton, bois, 2011, 32 x 22x 20 cm

«D’une façon générale, ma pratique investit les rapports corps-paysage, la notion de territoire y esttoujours présente, celui du corps, de l’architecture, de la ville, du pays. En milieu urbain, parallèlement àl’exploration in situ j’utilise les plans de ville, les cadastres et les plans du bâti. Lors de mesdéambulations urbaines, l’appareil photo est mon carnet de notes, j’y relève des ambiances, l’usage desespaces publics, des vues d’ensemble ou parfois d’infimes détails. Cette pratique de l’image implique deschoix, l’utilisation de différentes focales déplace le point de vue, produit des coupes, établit des rapportsentre des objets. Point de vue et cadrage deviennent déterminants. (...) .»Didier Béquillard, interview avec Giovanni Battista Cocco pour le catalogue Paesaggi d’acqua e fl ussiaudiovisivi, 2010.

«Didier Béquillard voyage, observe, s’observe, pour définir plastiquement l’humain par ce dont il s’entoure,se protège, ces formes qu’il crée et qui le moulent, ces chemins qu’il trace et qui l’orientent, souvent ledirigent. Architecture et urbanisme comme objets d’étude, paléontologie appliquée aux espaces humains,coquilles délaissées d’un étrange escargot dont la bave, fossilisée, à tracé routes, réseaux, maillages,trames». Etienne Glass, décembre 2010

Véronique Barthe, en prenant en compte le double héritage de l’art conceptuel et du pop art, met entension deux attitudes contradictoires, iconoclaste et iconophile, deux positions antinomiques. Si le texte-concept est substitué à l’image, les mots, l’énoncé peuvent de la même manière se transformer en icône.Jeux de mots et jeux typographiques, dynamisation du signifiant et mise en page dynamique des signesconsomment à la fois une double défaite, un double triomphe, et produisent une équivalence entre lesmédiums, le langage et la peinture, pour le seul bénéfice de l’effet pictural du texte, de l’impactsémantique du tableau. Les codes de la communication, l’efficacité de ses slogans, de sa signalétique sontdétournés et mis au service de l’expression d’une parole intime et pudique, naïve et lucide, ordinaire etpoétique, appartenant au langage commun, appartenant à la banalité du langage amoureux. Clichés,détournements d’expressions toutes faites, messages construits sur des homophonies, combinés à desfigures symboliques ou des motifs abstraits, qui ont force d’idéogrammes, forment une suited’avertissements tragi-comiques, d’adresses à soi-même et à l’autre, qui nous parlent et nous font signe.La démarche de Véronique Barthe engage, ainsi, un travail sur les écritures se concentrant sur lepsychologique intime et explorant les relations amoureuses, la gamme contradictoire et cyclothymiquede ses sentiments intérieurs, de ses états d’être.

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Pierrette BlochNée en 1928 à Paris. Vit et travaille à Paris et à Bages (Aude)http://www.galerie-karsten-greve.com/fr/pierrette_bloch/biography

- Ecriture, encre de chine, papier Onion skin, 1986, 29,5 x 20,7 cm

Tout au long de sa carrière artistique, Pierrette Bloch est restée fidèle aux matériaux et motifs simples. Àpartir de collages, d’encre de Chine sur papier, de plaques d’Isorel, de cordages et de crin de cheval, ellea créé son propre langage. Formel, minimaliste mais tout en nuances, il repose sur des points, des lignes etdes traits. L’artiste explore la frontière entre dessin et sculpture, de même qu’elle reformule sans cessele rapport entre vide et plein, l’intervalle. Mais le geste spontané de l’artiste demeure le fondement detout : Il en découle toujours de nouvelles séries et expériences sur les matériaux.Suivie de près par un public international, son œuvre a été exposée dans nombre de grands musées etfigure dans des collections publiques et privées majeures, parmi lesquelles le MoMA à New York, leYokohama Museum of Art au Japon, le Stedelijk Museum, à Amsterdam, la fondation Maeght, à Saint-Paul-de-Vence, ainsi que le musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, le Centre Pompidou et le musée d’Artmoderne, à ParisSite galerie-karsten-greve.com

Pierre-Yves BOHMNé en 1951http://galeriegaillard.com/fr/artistes/bio/145/pierre-yves-bohm

- Over Sicilia to Malta, aquarelle et crayon sur 2 pages, 1991, 44 x 54 cm

L'oeuvre du peintre Pierre-Yves Bohm possède ses propres mots (signifiants) et sa grammaire particulière etrien ne lui ressemble vraiment. L’idée d’intemporalité serait la dimension conceptuelle qui désignerait lecadre le plus juste pour l’évoquer. Les peintures, les travaux sur papiers et les sculptures confirmentl’unité d’une pensée artistique simple, évidente, savante et lumineuse semblable à une interrogationplacée sous le jour obscur de la question intérieure qui pousse l’artiste vers la création.Site galeriegaillard.com

BONNOTNé en 1959.

- Sans titre, gouache sur papier, 1989, 44 x 36 cm

Peintre, sculpteur, céramiste, Jozef BONNOT est un artiste atypique par son œuvre polymorphe, sacréativité, sa gourmandise. Il a mis au point une technique picturale en fabriquant lui même sa peinture àpartir de produits naturels (huile de lin, pigments naturels), ses supports avec la toile à draps enduite decaséine, contrecollée sur un épais panneau de contreplaqué avec lequel il fait ses encadrements.BONNOT travaille autour du thème "Portraits et Paysages": tout est prétexte à peindre, paysages,silhouettes, têtes, crânes objets, animaux, végétaux. Il crée des peintures puissantes et dynamiques, quirésonnent et imposent leur présence.Son parcours artistique a commencé à Lille au temps de ses études d’architecture, il travaillait alors avecson frère KAZIK et son cousin BREMS. On les appelait les BBK. Créateurs de performances avant qu'ellesne soient à la mode, les BBK sont remarqués par leurs créations libres et débridées. Leur atelier brûle, ilsse séparent, BONNOT s'installe dans son art, brut, facétieux, insolent, toujours juste. Véronique Dalle.

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Emmanuelle CastellanNée en 1976. Vit et travaille à Berlin.http://emmanuellecastellan.com/

- Paysage, sérigraphie sur papier, 2008, 48 x 66 cm

“Travaillées au mur, mes peintures sont considérées comme des écrans, elles sont des projections qui onten mémoire leur propre disparition.(…) La disparition est déjà inscrite dans l’acte de peindre. (..) Je cherche àsaisir des choses, parfois tout à fait périphériques, qui m’ont cependant imprégnée.(..) Le fait d’utiliserplusieurs supports (toiles, écrans, bâches, maquettes…) me permet de travailler les images selon desangles de vue différents et de voir ce qui me relie à elles. Je construis peu à peu comment je vais peindretelle ou telle image, quel espace elle va occuper, quelle densité. Finalement, il ne me semble pas épuiserl’image mais plutôt la faire basculer ailleurs.”Extrait de l’entretien entre E. Castellan, Brigit Meunier et Martine Richard en mai 2008

Eric Choisyhttp://demo.bbp-online.com

- Ours à plaques, figurine plastique, boîte, acrylique, 2014, 11 x 14,5 x 10 cm- Soliloqueur, carton, collage, moteur, chargeur, 2013, 15 x 22 x 5 cm

Eric Choisy expérimente la poésie en Bretagne. Des courtes vidéos en opus jusqu'aux texteurs,soliloqueurs et autres petites manipulations du verbe, du son, de l'image et du numérique ; il pose aveclégèreté ou ironie discrète son regard et sa patte « allumée » sur l'amour, la vie, la consommation, laculture. Depuis quelques mois, une étrange colonie de poètes hybrides s'allume et déclame des mots del'amour à déchiffer sur les cerceaux texteurs.Quoiqu'il en soit, la sophistication technologique côtoie presque toujours le découpage aux ciseaux et lacolle blanche en toute jubilation.Le Soliloqueur d'Eric Choisy rêve d'être poète hors de sa boîte cubaine contenant les cerveaux et lesprogrammes de sa litanie textuelle et sonore. La petite musique mécanique des moteurs rythme le phraséaléatoire. Le soliloqueur s'exprime en mode automatique ou manuel pour voir les mots, entendre lesprogrammes, lire les images... tout un poème…Site de la Fondation d'entreprise caisseepargne-art-contemporain.fr

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Jagna CiuchtaNée en 1977 en Pologne ; vit et travaille à Paris.http://jagnaciuchta.com

- Little flying olimpic Budda, papier cuir découpé, 2007, 42 x 52 x 5 cm 2 fois

« Le travail de Jagna Ciuchta s’ingénie à explorer des frontières, à révéler des limites pour mieux lesbrouiller, à creuser des failles, à mettre à distance le réel. Fouillant l’interstice entre le visible et le nonvisible, l’artiste polonaise suggère avec ingénuité des décrochages de sens et souligne l’ambivalence dulangage et des images. A observer son exploration intense du sens, des formes et des médiums, on seprend à penser que selon elle, l’art est un amusement sérieux, à la manière dont le concevaient lesdadaïstes: prendre l’art par tous les bouts, le déplacer, le triturer, en éprouver toutes les capacités —jouer avec, comme le fauve avec sa proie, sans cruauté ». Damien Airault

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Jean-Loup CornilleauNé en 1943http://imago.imago.perso.sfr.fr/cornilleau.htm

- Volume, bois flotté, plastique, lasure, 1996, 60 x 6 x 10 cm- Sans titre, tipex sur carton, 2 fois

« Jean-Loup Cornilleau peut faire de presque rien une chose décisive. C'est du côté de "l'inframince" cher àMarcel Duchamp et de "l'impulse" cher à Merce Cunningham qu'il se promène. Le silence est pour luisouvent plus intéressant que la cacophonie, et le retrait plus présent que l'exubérant. Ses petits riens ontcette qualité de trouver dans leur fragilité, leur quasi inconsistance et leur absence de "tenue", la force etl'intensité de leur présence. Ainsi y a-t-il chez lui une inconscience réfléchie à collecter des objets, desfragments de matériaux voire leurs restes ou leurs déchets abandonnés au coin des rues ou des tables,dans les chantiers ou les décharges. Il les garde en réserve de rencontres avec d'autres choses, mais aussiavec des mots, avec l'esquisse d'un dessin ou l'envie d'une couleur. La nonchalance est un déni à lafrénésie productiviste. Une philosophie du retrait et de la lenteur porte ses choix. Jean-Loup Cornilleau sefrotte au réel pour butiner le rêve en toute tranquillité »http://imago.imago.perso.sfr.fr/cornilleau.htm

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Depuis quelques années David Coste construit méthodiquement un univers ambigü, hybride, parfoisinquiétant. Ses productions s'inscrivent dans une réflexion sur les relations entre les images et le réel danslesquelles des références à l'art, au cinéma mais aussi à l'architecture, construisent un territoirehypothétique - des projections - des réalitées théoriques. Délibérément manipulatrices, ces images de lieuxutopiques partagent notre vision entre deux territoires où l'apparente réalité cède progressivement le pas àune sensation de malaise et de menace. Ainsi utopie, science fiction et ucronie se côtoient en redéfinissantles frontières entre reproduction et représentation pour convoquer un univers suggérant une aseptisationnormée du monde.

David Costewww.davidcoste.com

- Instant prolongé I, tirage numérique couleur, 2007, 13 x 50 cm

Frédéric Cressonhttp://frederic-cresson.eu/Né en 1968

- Dessin, scotch, pastel sur papier, 2006

Diplômé de l'Université d'art et communication de Valenciennes, Frédéric Cresson a développé pendant15 ans une pratique picturale essentiellement tournée vers la peinture à l'huile. Ses recherches récentesdéplacent la problématique vers l'installation et la photographie. Passage d'une recherche du motifjusqu'à son épuisement sur la toile et avec le médium huile à l'installation de bandes de scotch peintstravaillés d'abord en plan puis combinés en objets : totems enroulés, boules, réinscription numérique desformes dans des paysages photographiques. Dans un déroulement et une agglutination permanents, lapeinture trouve son corps et sa durée dans cette mise en espace spécifique.

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Thierry DerosierNé en 1967

- Forme, céramique émaillée, 1999, 8 X 8 X 7 cm

« Thierry Derosier travaille sa peinture à l’impulsion. Ce parti-pris initial le projette dans l’inconnu de lareprésentation. Dans cette rapidité du traitement de la toile, l’artiste découvre une forme d’allégresse.Elle est perceptible dans le matériau-peinture comme dans (ses représentations). Thierry Derosier s’éloignede la virtuosité pour revendiquer une pratique intuitive. Ainsi, plus son action échappe au contrôle, pluselle est proche de la peinture elle-même, plus elle devient jubilatoire. »In catalogue « surface » -2005 – Extrait du texte d’Anne Giraud

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Daniel DéjeanNé à Langon (33) en 1959; vit et travaille à Toulouse

- Sans titre, fil, huile et collage sur toile, 2006, 65 X54 X 2,5 cm- Livre avec Patrick Meunier

« Les portraits de Daniel Déjean se construisent comme les mots : par greffes successives. Soit la racine “typ- ” (marque imprimée par un coup), sur laquelle se sont développés les greffons “ hypo- ” ( au dessousde ) et “ ose- “ (action d’impulser), pour donner naissance à l’hypotypose, ce monstre du lexique,inquiétant, cocasse, attirant ... dont les sons mêmes génèrent l’image d’un type quelconque se mettant àexister d’un coup de peinture, et dont les traits bouffis de boutures luxuriantes trahissent l’espiègleriedémoniaque d’un peintre qui impulse par en-dessous une vie nouvelle à ses figures de style insolite.Transplants de peaux et d’organes, chirurgie esthétiques du pied de nez au milieu de la figure, postulat dela défiguration comme hymne à la vie, et un doigt de provocation pour la phantasme du canon .... Si lepeintre vit à la colle avec sa peinture, c’est pour se fendre la gueule à loisir ... Derrière la toile, dans lalentille déformante de son œil de bœuf, il guette, amusé, le regard mitigé du passant ... et dit avec Quenau: “ quand au bonhomme, il a une drôle de tête. Le haut en est assez bien dessiné, mais après la moitié dunez, ça fout le camp de tous les côtés. Les joues ont coulé sur le bas des mâchoires, inégalement. Unenarine s’ouvre plus que l’autre. Quand aux oreilles, elles volent au vent “ (Pierrot, mon ami).Site des Abattoirs

Christine Deknuydt(1967 - 2000)

- Figure, résine et cire sur papier, 1989, 40 X 30 cm

"Les peintures, morsures d'acide éternellement soumises aux mutations atmosphériques ont conduit detoute évidence à l'extrême diaphanie des dessins mis en page. Altérité de la matière, de la surface, de lacouleur, du verbe, de la pensée. L'ensemble des travaux de Christine Deknuydt sont comme l'écritured'une "poésie mécanique", qui parlerait du passage d'un univers mythique peuplé de collectivités séparées -ére (errance) de l'homme animal à un univers de conscience et de socialisation où l'homme devientcapable d'affronter pesanteur, mouvement, mécanisme, mort, histoire”.Marie-Joseph Pilett

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Sabine Anne Deshais1965 - 2011.

- Anonymes, Coffret 4 livres sérigraphie, collages, 1999, 15 X 16 X 2 cm- Guirlande, guirlandes fleurs, tissu peint, 1999, 250 X 17 X 17 cm

."Lieux, visions de lieux traversés, passages dans l’image et point-virgules sont proposés à travers mesinstallations et les livres [que je réalise].[…] Des fragments de paysage et de moments sont saisis : prisesde vues photographiques, notes, mots, objets et bandes sonores, qui sont ensuite répertoriés à l’intérieurde bases de “données“. […] Mis en relation, ils [ces fragments] se rencontrent à l’intérieur des espaces del’installation et du livre. [...] Pas de lien direct, les éléments utilisés ne s’illustrent pas. Leurs coexistences,manipulations, mises en abyme, reflets, ombres, flux dans l’espace, paradoxes et contradictions tendentde brouiller des pistes de lecture évidente au profit du rêve et du questionnement sur la place des choseset de soi."

Mireille Désidéri- Cailloux, encre, aquarelle sur papier de soie, 1997, 24,5 X 16 cm

Mireille Desidéri s'intéresse aux formes géologiques, qu'elle associe souvent à l'anthropomorphe, autravers de ses séries de silex repeints, ses grandes toiles colorées, et ses livrets en papier de soiereproduisant les formes variées du silex « Dans le fait de peindre il y a toujours l'espérance d'un autre soi,d'un ailleurs où se situer. Poser de la couleur marque un territoire mental où l'on peut se perdre et sereconnaître à la fois, découvrir. .. La surprise fait partie du processus. Utiliser des caches pourl'annonciation progressive d'une forme permet cette surprise mais c'est aussi jouer avec l'espace et letemps. Le pinceau couvre et recouvre ce qui précède, et rien n'est oublié. Apparaissent de cette manière,dans un jeu d'occultations et de transparences, à la fois la figure et son histoire.Sont présentés ici des travaux issus de cette pratique. Si tous entretiennent une relation avec le corps cefut pour moi un retour à de très anciennes préoccupations, réapparues après des années de recherche surl'infinie variabilité de la forme du silex. Présences est ainsi le constat de ce qui traîne dans la mémoireautour du corps et de l'existence et qui surgit comme une nécessité à énoncer. »

Gérard Duchêne(Lille 1944- Lille 6 novembre 2014)

- Sans titre, acrylique sur toile, 195 X 120 cm, 1995- Sans titre, tressage apiers imprimés, 46 X 38 cm, 1994- Sans titre, lavis encre de chine sur papier, 47 X 32 cm, ?- Sans titre, lavis encre de chine sur papier, 47 X 32 cm, ?- Sans titre, tryclo sur matrice polyuréthane, 38 X 27,5 cm, ?

« Essentiellement autodidacte, j'ai toujours aimé dessiner, attentif à la vie autour de moi, sensible à labeauté des paysages, aux couleurs, à la lumière, aux sons même qui me projetaient des images, mais monmétier - accaparant - ne m'a pas permis de consacrer à l'art le temps nécessaire.Libéré de mes obligations professionnelles, j'ai enfin pu m'adonner à ce qui est devenu une passion: lapeinture.J'y consacre désormais la plupart de mon temps et ai exposé pour la première fois en 2008.Je peins aussi bien sur le motif qu'en atelier, mais j'ai une prédilection pour les scènes de vie et lespaysages, traduisant ces ambiances en fonction de mon ressenti. »

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Roselyne DuchonNée à Toulouse

- Forme, pigments sur toile, 2009, 38 X 46 cm

Enfance près de la nature…Études, profession : laborantine en hématologie.Enfants, partage entre le foyer et la création d’un jardin …Germination, nourriture, épluchures, croissance, saisons...

Site des Abattoirs, Toulouse

ERRÓNé en 1932www.louiscarre.fr/artistes/erro.

- Il Tiepolo, collage paier, 1980, 47 X 40 cm

Anticipant les flux continus et infinis d’images et d’informations qui circulent sur les réseaux numériques,Erró s’est, dès le début de son oeuvre, intéressé à la profusion des images et à leur diffusion, inventantdes formes de narrations, des grilles de vocabulaire, une grammaire et une rhétorique inédites.De collages en tableaux, il a ainsi élaboré une sorte d’anti-encyclopédie visuelle et critique de tous lessavoirs, pleine de couleurs et de drôleries, d’outrances et d’ambiguïtés, accessible à tous.

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Valérie du ChénéNée en 1974 à Paris. Elle vit et travaille à Coustouge.www.valerieduchene.com

- Promontoire, sérigraphie 6 couleurs, 2005, 50 X 60 cm- Frigo, feutre sur papier, 2001, 21 X 29,7 cm

Il s’agit pour Valérie du Chéné de saisir des morceaux de réalité pour les mettre en lumière en lesfonctionnalisant. Les fondamentaux de son travail sont le volume, l'espace et la couleur. Ses ingrédients,qu’elle décline astucieusement selon les lieux et supports d’exposition, sont une manière d’appréhenderson rapport au langage, au monde et à l’espace, qu’elle perçoit différemment. Valérie du Chéné faiteffectivement partie de ceux pour qui les mots résistent parfois irrévérencieusement à la formulationorale. Pas étonnant alors que la question du langage s’emmêle et se démêle dans l’ensemble de sapratique, comme guidée par une lointaine poésie de l’absurde. Le passage du mot à l’image, de l’oralité à lacouleur s’accompagne toujours chez Valérie du Chéné d’une légèreté et d’une fantaisie troublantes. Dansses gouaches, mots et idées s’esquissent en babils géométriques, en architectures colorées et séquencées,sans centre ni frontière, dont s’échappent parfois un personnage insolite. Interprétant les syntagmes dumonde, inversant leur charge négative pour les transformer en images invraisemblablement poétiques,Valérie du Chéné élabore avec humour une mythologie profane et composite au gré d’histoires glanées çàet là.Site supervues

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Gérard FabreNé en 1955; vit et travaille à Marseillehttp://www.documentsdartistes.org/artistes/fabre/repro.html

- Maquette, crayon, gouache sur papier, 1997, 20 x 29 cm- Maquette, crayon, gouache sur papier, 1997, 20 x 29 cm- Volume orange, bois, acrylique, 1998, 24 X 65 X 10 cm- Volume vert, bois, acrylique, fer, 1993, 225 X 24 X 10 cm

Les sculptures du marseillais Gérard Fabre divaguent entre ironie et sublime. Ici les couleurs trivialementacidulées et les formes plus ou moins grotesques, plus ou moins géantes s'affranchissent du bestiaire, del'objet, de la « tendance » ou de l'histoire pour séduire ou truquer le design (il a d'ailleurs enseignéplusieurs années cette discipline à l'école des beaux arts de Toulouse), interroger incongrument lasculpture et l'espace.

Florence Garrabéhttp://www.florence-garrabe.com

- Collection automne-hiver, impression sur dentelle, fils, 2007

-(...) par la pluralité des matériaux, des supports, des dispositifs et des pratiques, quelque chose se tissecomme une chronique qui, chapitre après chapitre, découvre graduellement et par additions successives, lalongue litanie de la souffrance humaine dans sa plus ordinaire brutalité.Florence brode, coud, confectionne, assemble, élabore, réalise mais aussi sculpte, dessine, peint, et, dansce mouvement de reprise ininterrompue des images d’actualité qui nous assaillent, tend à transfigurerl’horreur du réel.(...) Son geste patient et minutieux inscrit dans le détail de la matière toute la férocité dumonde. (Site des Abattoirs, Toulouse)

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Victor GrayNé en 1945 à Hastings Angleterre ; vit et travaille à Toulouse depuis 1975

- Trompettes, pigments sur papier, 1995

« Comment peindre un espace mental, comment peindre la voix, ou plutôt l’effet d’une voix,Comment peindre un ange ou plutôt la chute d’un ange.Comment peindre une trompette ou plutôt l’effet du son d’une trompette, autant de questionsauxquelles Victor Gray répond avec ses tableaux.Je me suis toujours demandé comment un peintre savait quand son tableau était achevé.A cette question un peu naïve (car je sais très bien quand un poème est fini).Victor Gray me répond « quand le tableau appelle un autre tableau ».Quand tous les possibles envisagés ont trouvé leur place, quand chaque point y est activement présent àtous les autres et qu’il faut passer à son suivant, le nouveau tableau s’appuyant sur le parcours duprécédent. Et il peint aussi sa longue phrase de peinture.On aime une peinture, on est sûr d’aimer une peinture en mesurant l’effet durable qu’elle produitlorsqu’on ne la voit plus.« Même lorsqu’on ne regarde aucun de ses tableaux en particulier, rien qu’en restant debout entre deuxsalles, on sent leur présence se reformer avec une colossale réalité » et qu’elle instaure une relationjusque là inédite entre nous et le monde, et qu’on incorpore cette relation, l’ouverture au monde quel’on pressentait mais que l’on ne savait pas tout à fait. Cette relation Victor Gray la fraye de tableau entableau et nous accueille dans cet espace ouvert hospitalier » François Zénone

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Alexandre HollanNé en 1933; vit et travaille à Paris

- Arbre, fusain sur papier, 1996- Nature morte, aquarelle sur papier, 1993

La solitude est la condition d’une quête spirituelle qui, chez Hollan, cependant, n’est nullement tournéevers l’outre-monde, mais au contraire vers l’être-là des choses, qu’il s’agisse des choses de la nature, cesarbres qu’il fréquente quotidiennement, ou d’objets manufacturés (pots, brocs, boîtes) mais alors horsd’usage, revenus eux aussi à une sorte d’état de nature. Dessin après dessin, Hollan capte une autretemporalité, plus ample que celle qui régit l’individu social, une temporalité ouverte à l’infini.Il interroge le mystère du regard et de la couleur à travers deux grands thèmes: les arbres et les “viessilencieuses”. Dans cette recherche, ses notes sur la peinture accompagnent son travail sur le motif

Dietmar HollensteinNé en 1957http://www.ariadne.at/?vita_id=101&language=de

- Grundkontext, acrylique sur page livre, 1988, 63 X 79 cm

Dietmar Hollenstein est diplômé de l'École des Maîtres de la peinture à Graz. Il a travaillé comme artisteindépendant et a été sur les expositions nationales et internationales telles que Cologne, Moscou, Paris,Francfort, Montréal, Chicago et Los Angeles-ND notamment, en collaboration avec la Galerie de VienneAriadne. Il développe depuis quelques années avec sa femme, Beatrix Hollenstein, une société deproduction spécialisée en films d'animation 2D et 3D, création de storyboard et effets visuels.

Jean Olivier Hucleux(1923 - 2012)

- Dessin déprogrammation, encre, feutre, crayon sur papier, 1996, 31 X 41 cm 2 fois

Entre 1940 et 1945, il s'initie aux deux pratiques et exécute des toiles d'après photos. Après la guerre, ilsuspend ces activités durant deux décennies et travaille un temps dans l'affaire commerciale familiale,puis, en 1965, s'établit aux puces de Clignancourt et tient boutique de brocanteur en objets étranges.C'est dans cette période qu'il revient à la peinture, mais de façon presque fortuite, à en croire le récit qu'ilen fait en septembre 2010 à Elisabeth Couturier: "Un jour, aux puces, j'ai vu une peinture qui me plaisait.Ensuite, je l'ai refaite de mémoire à la maison. Un marchand d'art a été séduit par ma manière de peindre.J'ai fait plusieurs toiles tout de suite et il les a vendues instantanément." Cette manière de peindre c'est,déjà, l'extrême minutie d'une exécution fondée sur une dextérité hors du commun. Vite remarquée, ellevaut à Hucleux l'encouragement d'artistes, parmi lesquels Jean-Pierre Raynaud, et une trajectoireaccélérée.Il interroge le mystère du regard et de la couleur à travers deux grands thèmes: les arbres etles “vies silencieuses”. Dans cette recherche, ses notes sur la peinture accompagnent son travail sur lemotif

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Joël KermarrecNé en 1939 à Ostende (Belgique)

- Dyptique, acrylique et collages sur papier, 1995, 67 X 102 cm- Sans titre, crayon, peinture, collages, ?, 120 X 80 cm

Joël Kermarrec est un peintre complexe, à l’intelligence et la culture brillantes. Son expérience deprofesseur à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris a dû également le forger à toutes lesdiscussions, polémiques et contradictions. C’est dire qu’il faut écouter son discours avec attention etmesurer ses propres interventions. Car l’homme réagit promptement. Sa connaissance de l’art est à lamesure de l’affirmation de son discours, même si le peintre reste discret sur le fait qu’il est le neveu deFélix Labisse. La peinture de Joël Kermarrec explore notre inconscient et utilise tous les moyens possibles.Comme le plan du tableau ne suffit pas, le peintre ne manque pas d’y joindre des objets quiétablissement une relation étroite, frontale avec le tableau.Peut-être que, comme pour la philosophie, la question en peinture est plus importante que la réponse ?Joël Kermarrec se livre brillamment à ce questionnement permanent depuis quarante ans.Tous les moyens sont bons pour exercer cet art du questionnement.

Maelle LabussièreNé en 1966; vit et travaille à Alfortville (94)

- Sans titre, gouache sur papier, 1997, 52 x 30 x 3 cm

« Mon intérêt me porte vers une évidence du faire et une immédiateté visuelle. Les peintures seconstruisent par répétition, juxtaposition et superposition de traces colorées. Le geste reste mécanique.Chaque série d’action est motivée par un outil, un rythme, une couleur. Le passage de l’outil restitue unetrace particulière liée au format et à la matière des différents supports.La diversité des matériaux et des dimensions, la variété des outils et des couleurs, m’ouvrent des espacesde liberté multiples pour rejouer la ligne. dans ce grand terrain d’aventure qu’est pour moi la peinture. »Maelle Labussiere

Jeanne LacombeVit et travaille à Toulouse et Parishttp://jeannelacombe.fr/

- Sans titre coquelicot, glycéro sur toile, 2006, 30 X 30 X 5 cm- Flowers blanc, acrylique sur toile, 1995, 60 X 60 X 5 cm- Tanger, acrylique sur toile, 2011, 30 X 30 X 4 cm- Paysage, acrylique sur plexis, 2000, 18 X 11 cm

Son travail est le fruit d’une recherche continue et passionnée, il a été exposé dans de nombreux lieux.Aujourd’hui, Jeanne Lacombe développe sa recherche sur le paysage, en menant deux approches de front: La Méditerranée (...) et la forêt : un travail de peinture écriture ou « femme-forêt » qui fait l’objet d’unedeuxième rencontre avec l’écrivain poète Françoise Dax-Boyer. Les images que Jeanne Lacombe présentesont en relation avec ses sensations du moment, (...) Son travail se présente comme un carnet de bord oùelle montre la partie contemplative de sa vie. En continuité de sa peinture sur le paysage, elle utilise sesphotographies de la forêt de Degrés qu’elle projette en diapositive sur une installation faite deplusieurs éléments en bois. Cela donne une impression plus forte de l'image qui est en trois dimensions.

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Pascale LefebvreNée en 1964.http://pascalelefebvre.com/

- Série Dante, peinture sur papier carton, 1991, 42 X 29,5 cm X 3 fois

« Je me déplace dans le champ(domaine) entre deux hemisferen du cerveau, à la pointe entre le visible etle lisible. De la salle de commande je joue avec les rapports(connexions). J'ai mis un wisselspoor entrel'observation et l'interprétation. En fait j'essaye toujours de découvrir les nouvelles propriétés d'un travail,que je des caractères(personnages) et le chiffre d'affaires(la rotation) de codes dans toujours une nouvelletraduction audio ou visuelle. Je prends le contexte du travail comme je travaille une série ou undéveloppement de performance(prestation). De cette manière j'essaye de garder mes sourcesauthentiques. La coïncidence me cherche. »Pascale Fefebvre

Gauthier LeroyNé en 1967

- Miel jaune, collage, gouache sur papier, 1992, 40 X 29,5 cm- Beer, sérigraphie sur papier, 2010, 113 X 83 cm

« Le travail consiste à piéger dans mes sculptures sémiques notre folklore populaire ou savant : d’unepensée emprunte de morceaux épars de nostalgie post-adolescente et de références contemporaines,transformées littéralement en socle, j’en extrais au gré de mon excitation de chercheur de multiplesobjets, signes et de mots clés que je mixe ensuite dans des combinaisons et des arrangements qui fontœuvre. »Gauthier Leroy

Lionel LoetscherNé en 1967http://www.specimen1.net

- Sans titre, sérigraphie sur papier, 2008, 40 X 30 cm

Les résultats de démarches hétéroclites de Lionel Loetscher nous font penser au cabinet de curiosités duXVIe et XVIIe siècle, où en un lieu (le book, l’atelier, l’espace d’exposition) est rassemblé, collecté,inventorié, une multitude d'objets rares ou étranges représentant les trois règnes contemporains : lemonde animal et végétal (naturalia), le monde humain avec ses réalisations (artificialia), et le mondeinformatique à travers ses représentations (virtualia). Ce cabinet contemporain s’enrichit avec ledéveloppement des explorations et expérimentations de l’artiste et la découverte de nouvelles terresmagmatiques en constante mutation (des sciences, des technologies, du virtuel). Tantôt créateurromantique, tantôt scientifique en blouse blanche, tantôt sociologue, anthropologue investit dans lechamp social, Lionel Loetscher témoigne d’une immense liberté dans laquelle émerge des formes, unmicrocosme ou un résumé du monde.Sa quête de l’idée de « Nature », l’amène au final à employer sciences et technologies, grand récit, unefiction avec des héros fourmis, des reconstitutions de paysages, des détournements symboliques parlesquels le vermicelle devient une cellule souche du nouveau terrorisme.

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Marcel LubacNé en 1954

- Bouche, glycéro sur zinc, 1990, 27,5 cm X 20 cm- Sans titre, assemblage, bois peints, collages, 2008, 80 X 83 cm- Sans titre (Table), 1986

(...) Marcel Lubac est un coloriste. Un peintre qui sait fait surgir la couleur du tube comme d’un bout denappe à carreaux, ou des cubes en bois récupérés dont ne sait quel jeu de construction pour enfant. Sonart est de l’ordre de la composition, c’est-à-dire de la mise en relation entre des couleurs, des formes,des tons, au point que même devant certains dessins uniquement construits sur des tonalités de gris, c’està la couleur que l’on pense, car c’est cela, véritablement, que l’on voit. Quant à sa prédilection pour letravail en volume, elle ne témoigne pas d’un désir de sortir de la peinture, mais, bien plus, d’un désir desortir la peinture de ses frontières étroites : façon de rappeler que, au fait, nulle loi sacrée n’existe quiaffirme que la peinture doit se cantonner dans les limites du tableau. D’ailleurs, Marcel Lubac n’est pastrès porté sur le respect des lois sacrées, notamment en matière d’art.(...) Marcel Lubac est un artiste joyeux, pour qui la peinture est une fête où tout est permis : la rencontredu paysage et de la planche de contreplaqué, du bouquet de fleurs et de l’assemblage de morceaux debois et de formica en forme de palette, tel un hommage amusé à la peinture. Il y a de la jubilation, dansce travail, une vraie tension érotique qui est une façon, gourmande, de vouloir saisir le monde dans toutesses composantes, c’est-à-dire dans son infinie hétérogénéité. (...) Marcel Lubac n’est pas un artisteconvenable. La preuve, son œuvre ne souscrit même pas à l’exigence d’unité. Mais peindre le dimanchec’est aussi cela : détacher la pratique de l’art de celle du travail, parce qu’ainsi, seulement, on luiconservera sa liberté. Pierre Wat, mars 2012

Baudoin LuquetNé en 1939

- Sandow, sandow sur papier, film plexi, 1987, 52 X 24 cm 2 fois

Dès la fin des années 60, l’artiste élimine toute allusion au « réel » pour s’installerdans le champ del’abstraction. Il réalise, dès 1975, les séries Hommage à Mallarmé, Echantillons, Instants et depuis ledébut des années 80, Suspens. Ses séries d’ assemblages sont exécutées à partir de dessins préparatoires.Ceux-ci peuvent être tracés directement sur les murs de l’atelier afin de pré-figurer la pensée, ouesquissés sur le papier. Ces dessins sont encore des sortes de plans de montage: notification de la naturedes matériaux, évaluation des distances entre eux et de leur emplacement respectif. B. Luquet réaliseaussi de nombreux photomontages où sont associés le photographie et le dessin. L’image photographique( prise de vues exécutées au cours de ses voyages en Italie, Tunisie, Espagne…) est répétée et assembléedifféremment de son motif. Son identité propre se perd, pour devenir élément structurel d’un ensemblelinéaire. Sa structure interne est en effet reprise par un jeu de lignes, sortant des limites de son cadre.Ces photomontages évoquent la dynamique des « photo plastiques » de Moholy-Nagy et la mêmevolonté de faire de l’image photographique une partie intégrante de la clarté non-figurative de lacomposition.

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Jean-Philippe Matternhttp://jeanphilippemattern.prosite.com/

- Nu, 3 photographies noir et blanc, 1988

Jean-Philippe Mattern développe un travail photographique en noir et blanc très expressif autour despostures du corps. Depuis 2002, il a monté avec son frère sa propre société de photographie.

Patrick MeunierNé en 1944; vit et travaille en Midi-Pyrénées

- Vanité, série postit, acrylique, huile, graphite sur papier, 2009, 200 X 150 cm- Vanités, collages, encre, peinture sur papier, 2011, 3 fois

Développées par séries sur toile, sur papier ou dans le lieu livre, les recherches picturales interrogent unpossible terrain de déambulation par la couleur. L’apparente monochromie et la rigueur des propositionsrecèlent d’innombrables aventures fixées par les glacis ou surgissant dans un motif. La série n’épuise ni lacouleur ni la forme (motif ?) lorsque celle-ci rythme la déclinaison.Elle génère d’incessants et infimes changements de « cap » qui défient toujours la surface et déplacent,autant sur les grands formats que dans les plis d’un papier, les limites du champ de la couleur vers unepermanence, une durée palpable de la peinture.Site de Abattoirs

François MezzapelleNé en 1955 à Tunis

- Bestiole, résine et acrylique, 1993, 31 X 30 X 19 cm- Groupes, encre et aquarelle sur papier, 1993, 30 X 40 cm 3 fois

Depuis plus de vingt ans, François Mezzapelle fabrique des hybrides, entre l'homme et l'animal, descréatures, à la fois sympathiques et inquiétantes, rarement seules, mais plutôt en bande : une étrangeArche de Noé, entre réel et imaginaire.Son travail configure ainsi un « bestiaire qui tire son étrange familiarité autant de sa contiguïté que de sonaltérité au réel. Le monde de François Mezzapelle produit un décalage et suscite un léger malaise. Celavient du fait que ses personnages entretiennent avec nous une relation qui nous place dans une situationde proximité au moment même où ils marquent le plus grand écart possible avec le réel. »

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Jacques MonoryNé en 1924www.jacquesmonory.com

- Nulle part, lithographie, 1988, 73 X 103 cm- Balistique meurtrière, livre/sérigraphie 18 pages, 2000, 49 X 29 cm (fermé)

Il est l'un des principaux représentants du mouvement de la Figuration narrative qui, au milieu des années1960, s'est opposé à la peinture abstraite avec, notamment, les peintres Hervé Télémaque, Erró, Rancillac,Peter Klasen, Eduardo Arroyo, Valerio Adami et Gérard Fromanger.Profondément préoccupé par la violence de la réalité quotidienne, les tableaux de Monory suggèrent desatmosphères lourdes et menaçantes. Les thèmes sont développés à travers des séries et les images qu'ilutilise sont directement issues de la société contemporaine. Des emprunts photographiques etcinématographiques, le recours à la monochromie, la froideur de la touche et de la compositioncaractérisent un style singulier et engagé dans la représentation, et baignent souvent dans unmonochrome bleu.

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Hélène OliveVit et travaille à Toulousehttp://www.heleneolive.com/#!contact/czpl

- Index, porcelaine émaillée blanc, 2013, 6 X 2 X 1 cm 7 fois

Les installations, les objets, les espaces d'Hélène Olive donnent à la matière sonore un rôle essentiel etsingulier qui métamorphose définitivement la relation avec notre environnement proche, les objetsfonctionnels, les animaux ou la nourriture. Ce "design" sensible, curieux, exigent et non dépourvud'humour est une invitation originale et multiple à la rencontre de ce que nous sommes avec les autres.

William Penney- Sans titre, sérigraphie sur papier, 2013, 70 X 100 cm

Chez William Penney le processus de travail fait partie intégrante de l'oeuvre. L'artiste cherche à réduire ladistance entre l’œuvre et l'artiste, en prenant en compte la dimension physique et les mouvements quirégissent le rapport de l'artiste à son œuvre. Par une exploration du mouvement, de la sérendipité, duhasard, du contrôle, du retour à la géométrie, etc., il produit des images sérielles, pour lesquelles il répètedes gestes à l'identique (il obtient ainsi des résultats toujours différents), travaille avec les deux mainssimultanément ou encore les yeux fermés.

Serge ProvostNé en 1966

- Flaques, plomb

Serge Provost est né en 1966 en Dordogne, et vit à Saint-Vincent-de-Paul, en Gironde. Il enseigne auxBeaux-Arts de Toulouse dans le département Art, le volume, l’installation et la performance depuis1994, et à l’école d’Architecture de Bordeaux depuis 1998. Il a réalisé de nombreuses expositionspersonnelles et collectives en France et au Québec, et publié des livres d’artistes et des catalogues.Plusieurs de ses œuvres ont été acquises par des collections publiques ou privées, comme celles de laFonderie Darling, à Montréal, ou du Frac Aquitaine.

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Bernard RancillacNé en 1931; vit et travaille à Parisbernardrancillac.com

- Notre sainte mère la vache, sérigraphie sur boîte fromage, 1988, diamètre 11 cm

« Rancillac œuvre en peinture ; il a su dépasser, rapidement, la servilité envers le documentphotographique et recréer la forme par la transposition de l'espace et de l'éclairage photographiques entermes picturaux équivalents. Le chromatisme [...] se répartit par plans contrastés aux arêtes vives. Leuragencement dans l'organisation spatiale de la toile obéit toujours à un sens aigu du rythme et descadences que pourraient envier bien des praticiens de l'abstraction géométrique. Cette attitude stylistiquesitue la figuration de Bernard Rancillac à proximité de l'abstraction froide du hard edge. Elle l'oppose, entous les cas, aux figurations des années 1950 qui éludaient les inquiétudes du présent dans l'expressionpasséiste et dépourvue de sens d'une rusticité perdue. L'art de Rancillac se place donc au confluent del'histoire de l'art et de l'histoire, et il lui sera toujours reconnu le mérite d'avoir, avec opiniâtreté, sanscompromis, dans le refus du conformisme pictural, voulu dire la vie par l'art et réintroduire l'art dans la viepar les médias les plus accessibles à ceux qui sont les plus démunis devant l'art. »

Bertrand SegonzacNé en 1972 à Saint Gaudensbertrandsegonzac.com

-V24 mars, peinture et bois (volume supendu), 2006, 35,5 X 35,5 X 35,5 cm

« Mon travail peut être défini comme un espace d'archivage ou d'enregistrement semi-artisanal dedonnées prélevées et restituées par la photographie, la peinture, le volume et le son. Utilisables dans ledésordre, ces matériaux me permettent d'aborder le paysage, l'architecture et les objets. Des imagestransitoires en ressortent (paysages intermédiaires entre ruralité et urbanité), ou des portraits d'objets à lafonctionnalité altérée. Les sujets laissent presque toujours affleurer la même hésitation entre usage etabandon, marqués par l'obsolescence, comme sort inéluctable de toute avant-garde.Entre esthétisme inadapté et nostalgie hésitante, apparaît l'intention de traiter ensemble et sanshiérarchie des paramètres culturels traduits selon les degrés d’une fascination feinte ou d'une ironiefaussement accidentelle. En accordant un caractère séduisant et racoleur à l'oubli, à une mémoiresurnageant dans un environnement de plus en plus modifié et standardisé, il s'agit d'arrêter le regard surdes processus de transformation insidieux qui s'opèrent, dans le paysage environnemental et architecturalmais aussi dans celui plus immédiat des objets. » Bertrand Segonzac

Thomas (Jean-Michel Lourdelle, dit)(1941 - 2000)

- Sans titre, collage papier, 1964, 13 X 18 cm

Il n'avait en effet que 15 ans en 1956 quand il commença à mettre en place ses processus de créationbasés sur le trou, la découpe et le collage (...) C'est aussi à cette époque qu'il choisit de signer ses oeuvresdu seul nom de sa mère, Thomas, en lieu et place de Jean-Michel Lourdelle.Entre 1956 et 1960, il avait déjà expérimenté une somme de procédures créatrices suffisamment riches etsophistiquées pour ouvrir un territoire de recherche esthétique vaste et généreux pour le reste de sa vie.A l'exception de rares dessins, parfois troués et réalisés à l'encre et à la gouache (7. Sans titre, 1957) ouau stylo à billes (38. Sans titre, 1960), ses oeuvres se présentent en majorité sous la forme de planchesimprimées (textes et/ou illustrations) tirées de livres, de magazines, de bandes dessinées et de revuespopulaires et enfantines, qu'il a trouées et/ou brûlées à l'aide de poinçons de différentes tailles, de fers àsouder, de pyrograveurs, de cigarettes ou d'aiguilles. (...)

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Jacques TisonNé en 1955; vit et travaille à Lafrançaise (82)http://jacquestison.canalblog.com

- Chateau d'eau, huile sur toile, 200 X 200 cm- Objets, gouache, crayon sur papier, 2004, 40 X 30 cm, dyptique

« Depuis 15 ans, mon travail tourne principalement autour du thème des «baraques». Forme architecturaleavouée, sans ouverture, mise en espace où ombre et lumière dessinent une sorte de paysage mental. A cequi s’était tout d’abord imposé à moi, l’image première des baraquements d’Auschwitz, le point de vued’un oiseau sur les camps d’extermination, progressivement, une deuxième image plus familière mais nonmoins prégnante s’est superposée, le séchoir à tabac aperçu tous les jours devant l’atelier. Tout ceci avecle souhait d’abandonner petit à petit le lyrisme tragique, d’alléger le propos pour ne plus garder que legeste de peindre qui recouvre et révèle dans le même mouvement. Ayant mis un terme au systématismedes «baraques», j’ai approché d’autres formes qui pouvaient toutes se définir comme «contenant»(baignoire, château d’eau, moulin à légumes, bassines), appropriation minimaliste de ces objets sujets.Les formes centrales dans le tableau, frontales, obstruent le point de fuite forçant le regard à essayer decontourner l’obstacle. Je cherche de façon ludique à maintenir un équilibre, une tension.Etranges ou banales, les maisons du «catalogue des demeures» semblent se tortiller sur la toile. Entre jeude cube et dessin d’architecte, entre dessin et peinture, c’est un questionnement de la forme plus qu’unprojet à vivre. »

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Jean VidalNé en 1945 au Maroc; vit et travaille entre Toulouse et le Gershttp://jeanvidalsculpte.canalblog.com

- Sans titre, métal laqué, 2012, 26 X 36 X 10 cm

Fasciné par l’art roman et l’architecture médiévale.Constructions sobres, lignes pures, sculptures archaïques. En fait,un art primitif avec ses arcs et ses flèches.Armes que l’on discerne dans les coupoles, et les voûtes, dans les piliers(de pilum), les contreforts, et les tours, surmontés parfois de pyramidions,de pinacles, d’épis.Angles vifs tendus vers le haut tels des stylets, des piques ou des pieux,pour se défendre mieux … des assauts du ciel ?Jean Vidal

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Le Centre d’art le LAIT est un laboratoire de recherches dédié à la création contemporaine, la diffusionpublique et la transmission de la passion pour l’art d’aujourd’hui: production d’œuvres inédites,expositions, films documentaires, éditions, conférences, colloques, ateliers et résidences d’artistes.

Structure pionnière dans les années 80’ par son fort engagement pour la production d’œuvres, le Centred'art le LAIT, laboratoire artistique international du Tarn, accueille des artistes émergents comme dedimension internationale. Ils sont invités à produire des œuvres inédites, notamment aux MoulinsAlbigeois, principal lieu d'exposition, à l' architecture industrielle et patrimoniale remarquable, située dansle périmètre de la Cité épiscopale d'Albi, inscrite au Patrimoine Mondial de l'UNESCO.

En 30 ans d'existence, le LAIT a acquis une reconnaissance locale, régionale, nationale et internationaleauprès d’un large public: amateurs, enseignants, scolaires et étudiants, collectionneurs, artistes, presse,touristes, institutions culturelles et politiques. Il œuvre à différentes échelles territoriales, avec despartenariats publics et privés diversifiés. Il touche chaque année entre 12000 et 35000 personnes.

Depuis près de 30 ans, les artistes invités produisent des oeuvres uniques, spécifiquement crées pour leCentre d'art le LAIT, en particulier sur le site des Moulins Albigeois, où elles s'inscrivent en regard d'uncontexte historique, architectural, urbain, etc.

Parmi les artistes exposés depuis la création du centre figurent entre autres Daniel Buren, ClaudeLévêque, Chen Zhen, Sarkis, Mario Merz, Saâdane Afif, Robert Filliou, Malachi Farrell, Pilar Albarracín,Marina Abramovic, Michel François, Kendell Geers, ,…

La dimension intime, l’espace public, les questions de société sont les axes privilégiés d’investigation.

Le Centre d'art le LAIT collabore régulièrement avec des structures culturelles locales, régionales,nationales et internationales, communes, musées, galeries, instituts... Il a également des partenaires privés,qui contribuent à la réalisation des oeuvres et des expositions.Le Centre d'art fait partie de Air de Midi, de DCA (Association française de développement des Centresd'Art), du LMAC (Laboratoire des Médiations en Art Contemporain), et du IKT (International Associationof Curators of Contemporary Art).

Centre d'art le LAIT

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Informations pratiques

Du 21 mars au 21 juin 2015 aux Moulins AlbigeoisVernissage le 20 mars à 18h30

Contact presseCommunication(0033)6 08 86 56 04 / (0033) 9 63 03 98 84

Les partenaires institutionnels du Centre d'art le LAIT

Direction Régionale des Affaires Culturelles / Ministère de la Culture et de la Communication, Région Midi-Pyrénées, Conseil général du Tarn, Ville d'Albi.

Lieu d'exposition

Moulins Albigeois – 41 rue Porta – 81000 AlbiDu mercredi au dimanche de 14h à 19hRenseignements : 05 63 38 35 9109 63 03 98 [email protected]

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Nous remercions Brigit Bosch et Patrick Meunier pour leur aimable prêt des oeuvres et leur implcationdans la réalisation de cette exposition.

Autour de l'exposition :

Visite enseignants le mercredi 8 avril à 17h

"... Comme à la maison !" : visite conviviale de l'exposition autour d'un café gourmand, mercredi 8 avril à 17hDeuxième édition "parents-enfants" le mercredi 22 avril à 17h

Ateliers d'écriture les samedis 25 avril et 13 juin de 14h à 17h

En partenariat avec :