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pdfcrowd.com open in browser PRO version Are you a developer? Try out the HTML to PDF API Simondon / Dąbrowski : Analogies et convergences 15 janvier 2014 | Publié dans: Psychologie (par Jurian Sterk, 1/2014) Alors qu’en 1964 paraissait la thèse de Gilbert Simondon intitulée L’Individu et sa genèse physico- Simondon / Dąbrowski : Analogies et convergences Patrick Rodriguez Ð Introduction à la libération d’esprits attachés Le stoïcisme, par Jean Brun (extraits) Le roi Arthur et la comète Le mystère du peuple aux crânes allongés

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Simondon / Dąbrowski : Analogies et convergences15 janvier 2014 | Publié dans: Psychologie

(par Jurian Sterk, 1/2014)

Alors qu’en 1964 paraissait la thèse de Gilbert Simondon intitulée L’Individu et sa genèse physico-

Simondon / Dąbrowski : Analogies et convergencesPatrick Rodriguez Ð Introduction à la libération d’espritsattachés

Le stoïcisme, par Jean Brun (extraits)Le roi Arthur et la comèteLe mystère du peuple aux crânes allongés

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Simondon et Dabrowski

biologique, Kazimierz Dąbrowski publiait la même année en polonais O dezintegracji pozytywnej qui

sera traduit par Désintégration positive. Dąbrowski publiera ensuite dix autres livres développant

ce concept . Fidèle à l’interdisciplinarité de Simondon, qui opposait la science analytique à la

science analogique, et optait pour une épistémologie allagmatique (science des opérations) ,

nous verrons qu’il existe des similitudes frappantes dans les œuvres de ces deux auteurs.

Champ de pré-individualité de l’être

Simondon définit la pré-individualité de l’être comme une « charge potentielle sursaturéeau sein d’un système métastable qui conduit à la surtension du système ». Il évoque

également la physis des philosophes ioniens. C’est l’idée d’une énergie propre à la

réalité elle-même , la matière ayant un rôle médiateur par le biais de l’observation de

l’individu . Cette énergie est donc sujette à des fluctuations au sein d’un milieu donné, posant avec elle des problématiques

déterminantes dans l’évolution de l’individu. L’individu lui-même est entièrement impliqué dans cette évolution, changeant avec la

matière elle-même. Matière et esprit sont ainsi des miroirs opposés l’un à l’autre, à la fois continus et discontinus, à la fois unité et

dualité , reflétant une interaction toujours évolutive. L’être pré-individuel est toujours « plus qu’une unité », révélé par un devenir toujours

au « présent ».

L’être multidimensionnel

Dąbrowski évoque un « instinct de développement », aspect de l’instinct de vie, qui dote l’individu d’un « potentiel ». « L’instinct dedéveloppement détruit la structure existante de la personnalité et contribue à sa reconstruction à un niveau plus élevé. » Cet instinct de

développement guide le mouvement sur des niveaux multiples, il dépasse ainsi les instincts primaires. Dąbrowski a été influencé par Janet

(dont il a suivi l’enseignement) dans sa conception des niveaux de développement . Il a également été influencé par Hughlings Jackson et

Mazurkiewicz. Ces deux auteurs évoquent un développement évolutionniste par niveaux hiérarchiques. Il y a des « différences qualitativesrévélant un antagonisme entre les activités des différents niveaux ». Pour Mazurkiewicz, le développement est une surimposition de

dynamiques nouvelles sur des dynamiques anciennes, sans destruction, l’équilibre instable les altérant au fur et à mesure. Mais

contrairement à ces auteurs, Dąbrowski ne considère pas toutes les dissolutions comme morbides, puisque selon lui la désadaptation

permet l’évolution.

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Pour Simondon, l’instinct de vie est un « pouvoir d’autogénèse des structures », « augmentation du capital de singularités », « adaptation etinvention » . Il existe un « potentiel énergétique » émergeant d’un être pré-individuel, antérieur à la dualité, à la dissymétrie, et à

l’hétérogénéité. Le « déphasage » de cette dualité produit un « débordement », et demande donc une transduction : un système de

résolution, qui permet à l’être de découvrir des dimensions, tout en conservant l’information . Par cette activité transductive, l’être

actualise son potentiel, il se transmute. La croissance s’effectue par une meilleure capacité de réception d’information, avec l’intégration

de germes d’information multiples. Cette évolution d’un point de vue informationnel se perçoit par la complexité croissante du minéral

jusqu’à l’homme . Le régime d’information détermine ainsi le degré d’individualité des parties par rapport au tout . La croissance de

l’être a pour but de retrouver à un niveau supérieur l’unité de la réalité préindividuelle, au travers de la complexité du système

transindividuel. Dans le transindividuel, « l’individu est au même niveau que tous les autres êtres », l’individu est ainsi dans la communication

sans être lui-même dissous, ou « modulé » par un autre individu.

La notion de niveaux multiples apparaît fréquemment chez Simondon. L’être est polyphasé, il est un « théâtre d’individuation » offrant une

« solution provisoire ». Il est à la fois nature (phase pré-individuelle), opposition individu-milieu (phase individuée), et collectif (phase

trans-individuelle) . Il peut donc y avoir un conflit pathologique entre nature et individu . Par exemple, entre l’animal et l’homme, il y a

une « différence de niveau », la présence des instincts étant moins visible chez l’homme . Cette pluralité donne l’impression que l’individu

n’est pas « seul en lui-même », il est multiple. Cependant, l’être individué peut « changer de phase d’être en lui-même ».

Intégrations et désintégrations

Selon Dąbrowski, « le développement de la personnalité passe par la perturbation d’une structure existante initialement intégrée, une période dedésintégration, et finalement une intégration nouvelle, ou secondaire . » L’unité de la personnalité « est d’autant plus forte que cette constructionressemble plus à une maturation, dans laquelle rien de ce qui a été édifié n’est définitivement rejeté, mais se trouve, parfois après un temps desommeil, réintroduit dans le nouvel édifice. » La succession d’intégrations et de désintégrations est ce qu’Erik Erikson, cité par Dąbrowski,

appelle « synthèse et resynthèse », et ce qu’Arnold Gesell, cité par Simondon, appelle « fluctuations auto-régulatrices ».

Le premier niveau est celui de l’intégration primaire, un niveau d’évolution « automatique, bien organisé, sans complexes ». Les individus à ce

niveau sont principalement sous l’influence du « premier facteur » (l’hérédité), et du « second facteur » (l’environnement). Les frustrations

sont liées aux monde extérieur et non au milieu psychique, qui reste à l’état embryonnaire. Nous y trouvons les instincts (gratification des

besoins primaires et égocentriques) et l’approbation sociale (état d’équilibre émotionnel, expériences modérées, stéréotypes religieux).

Transposé dans la pensée de Simondon, nous pourrions dire que ce niveau est propre à « l’inter-individuel » et non au « trans-individuel ».

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Selon Dąbrowski, les individus de ce niveau sont « efficients, efficaces et productifs dans leurs activités » (dans un état de semi-conscience, ou

« état d’hypnose » ). L’intégration primaire est « contraire à la santé mentale » . Selon Jackson, les réponses comportementales

automatiques sont gouvernées par les structures médullaires. Il existe de nombreux degrés d’intégration primaire, avec de plus ou moins

fortes « dispositions à la désintégration ». L’extrémité de ce niveau correspond à une prise de conscience des différences entre les souhaits

et la réalité.

La désintégration caractérise les niveaux suivants du développement. La désintégration peut être positive, négative, ou pathologique. Elle

peut également être partielle ou totale, permanente ou temporaire. La désintégration suppose une conception multidimensionnelle de

l’être, l’existence de différents niveaux rendant possible des conflits internes . Elle est dite positive quand elle amène à une plus grande

réalisation de soi, une plus grande créativité et un enrichissement de la vie, et négative quand l’intégration à un niveau supérieur ne

parvient pas à prendre forme (pas d’effet sur le développement ou même involution lorsque la désintégration est pathologique). Il y a alors

un retour à un niveau d’intégration inférieur, où s’expriment des solutions « non-adaptatives ». Un marqueur principal d’une

désintégration positive est la capacité de syntonie (empathie) avec d’autres individus.

Dąbrowski construit le modèle du développement de la personnalité en l’étalant sur cinq niveaux. Au premier niveau (dit intégration primaire) se trouvent les

phénomènes jugés négatifs et au cinquième et dernier (dit intégration secondaire), les phénomènes positifs. Les niveaux intermédiaires – deuxième, troisième

et quatrième comprennent les phénomènes de la désintégration de types divers. Le deuxième niveau est appelé par lui la désintégration à niveau unique, le

troisième – la désintégration à plusieurs niveaux spontanée, et la quatrième – la désintégration à plusieurs niveaux multiples organisée et systématisée. A la

limite du second et du troisième niveau, Dąbrowski place par exemple les névroses et les schizophrénies (simplex, paranoïaque, catatonique).

La théorie de la désintégration positive part du postulat que l’interaction entre l’hérédité et l’environnement active certaines forces personnelles d’autonomie

appelées dynamismes. (…) Les dynamismes du niveau II incluent la présence d’ambivalences et tendances reflétant le conflit initial entre « ce qui est » et « ce

qui devrait être ». Les dynamismes activés au niveau III incluent une insatisfaction vis-à-vis de soi-même, des sentiments de honte, de culpabilité, causés par le

fait que les individus perçoivent le décalage entre la réalité extérieure et leur idéal. En progressant vers le niveau IV, les dynamismes tels que la conscience de

soi et l’autonomie procurent à l’individu un sens de l’auto-efficacité lui permettant de résoudre ses propres conflits entre le self actuel et le self idéal. Au niveau

V, un dynamisme dit « personnalité idéale » est activé. L’individu achève son moi idéal. Il en résulte un état d’harmonie nommé « intégration secondaire » .

Désintégration à niveau unique

L’intégration primaire est tout d’abord déstabilisée quand des chocs provoquent une désintégration à niveau unique (unilatérale, partielle).

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Le processus est unilatéral quand il demeure sur un seul niveau structural ou émotionnel, avec un contrôle de soi et une conscience de soi

faible . Lorsqu’un individu affronte une situation qu’il ne peut pas gérer par des moyens habituels, des troubles émotionnels

apparaissent. Cela peut provenir d’une incompatibilité de la socialisation dans le développement individuel, car Dabrowksi indique aussi

que l’enfance est une période d’intégration interrompue par des périodes de désintégration liées aux crises du développement (ex : la

puberté). L’individu éprouve des émotions négatives intenses, des conflits internes, une crise d’identité, des doutes sur les autorités, une

perte de repères, et cherche à retrouver une stabilité par une intégration partielle ou adaptative. La résolution de la crise nécessite

notamment l’élimination des émotions négatives (par ex : contrôle des pulsions, processus d’inhibition, etc), c’est pourquoi la

désintégration reste partielle ou unilatérale. Les structures mentales sont encore au service de l’égo. Quand la situation n’évolue pas vers

l’intégration secondaire, la désintégration est chronique, sans synthèse de la structure décomposée, mais sans détérioration

psychopathologique non plus. Il manque le germe, l’information, capable de « cristalliser les processus de l’intégration secondaire ». Il n’y a

alors pas de direction vitale.

Le développement pourrait alors apparaître comme les inventions successives de fonctions et de structures qui résolvent, étape par étape, la problématique

interne portée comme un message par l’individu. Ces inventions successives, ou individuations partielles que l’on pourrait nommer étapes d’amplification,

contiennent des significations qui vont que chaque étape de l’être se présente comme la solution des états antérieurs. Mais ces résolutions successives et

fractionnées de la problématique interne ne peuvent être présentées comme un anéantissement des tensions de l’être. (…) En fait, une forme n’est pour l’être

une bonne forme que si elle est constructive, c’est-à-dire si elle incorpore véritablement les fondements de la disparation intérieure dans une unité

systématique de structures et de fonctions; un accomplissement qui ne serait qu’une détente non constructive ne serait pas la découverte d’une bonne forme,

mais seulement un appauvrissement ou une régression de l’individu. (nous soulignons)

Si l’apparition de l’individu fait disparaître cet état métastable en diminuant les tensions du système dans lequel il apparaît, l’individu devient tout entier

structure spatiale immobile et inévolutive : c’est l’individu physique. Par contre, si cette apparition de l’individu ne détruit pas le potentiel de métastabilité du

système, alors l’individu est vivant, et son équilibre est celui qui entretient la métastabilité : il est en ce cas un équilibre dynamique, qui suppose en général une

série de structurations nouvelles, sans lesquelles l’équilibre de métastabilité ne pourrait être maintenu.

Pour Simondon, l’être individué est un « réel incomplet », il n’est pas achevé. L’individuation est un déphasage (notion empruntée à la

thermodynamique), qui demande de « s’excentrer » pour saisir la réalité du rapport entre le moi et le monde. Pour Dąbrowski cet état de

transition est caractérisé par une extrême vulnérabilité et une sur-réactivité (correspondant aux sur-excitabilités). Simondon explique ce

qu’il se passe lorsque l’intégration échoue : « l’être sent qu’il va laisser son effort et sa tension se relâcher pour tomber à un niveau plus bas depensée et d’action ; cette chute de soi-même sur soi-même donne l’impression d’une aliénation (…) ». Il ajoute qu’il « y a aussi des processus

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disruptifs, qui ne sont pas structurants, mais seulement destructifs ». La possibilité d’une évolution ou d’une involution se retrouve chez

Simondon lorsqu’il évoque les colonies et les parasites. Selon lui, « il existe une grande différence du régime de la causalité et de l’échanged’information entre les cas de parasitisme et ceux d’association. » Dans le collectif, chaque action est signification, synergie, solidarité, et c’est

dans le présent qu’il y a échange d’information d’un être à un autre. Le travail en réseau au sein d’un groupe s’approche analogiquement

d’une intégration réussie au sein d’un individu. « L’être individué agit dans le collectif : l’action est cet échange en réseau entre les individus d’uncollectif, échange qui crée la résonance interne du système ainsi formé. » Une intégration collective réussie implique donc une relation au

niveau transindividuel, « comme les mailles d’un réseau communiquent les unes avec les autres en se dépassant chacune dans la maille suivante. »

Pour qu’un groupe parvienne au transindividuel, cela implique – pour reprendre les termes de Dąbrowski – que ses membres soient pas

seulement « conserveurs », mais aussi « transformeurs », c’est-à-dire porteurs d’informations. La communication peut ainsi s’effectuer

directement et consciemment entre les centres d’individualités, dans la dimension affectivo-émotive, le monde des égrégores .

Désintégration à niveaux multiples

La désintégration peut également être une désintégration à niveaux multiples (pouvant être spontanée, ou organisée et systématisée). Ce

type de crise suppose un haut niveau de sur-excitabilité, et conduit à une révolution de la perception de soi et du monde. La perte de

l’intégration primaire conduit à un examen critique des croyances, attitudes, émotions… Durant ce processus, le « centre de disposition et dedirection » se retrouve au cœur d’un conflit impliquant l’être total . Il oscille entre les niveaux inférieurs et supérieurs, en suivant un fil

conducteur dirigé vers la « personnalité idéale ». Ce centre peut effectuer une nouvelle polarisation interne lorsque l’individu parvient à

créer de nouvelles valeurs. L’individu développe ainsi une réflexibilité propre à une conscience individuelle qui contrôlera de plus en plus

son développement (« attitude dualiste »). La personnalité s’enrichit de nouvelles qualités : autonomie, authenticité, auto-éducation,

auto-psychothérapie, auto-détermination, responsabilité… Elle peut également s’affranchir de ses conduites et de l’environnement. Le

centre de gravité harmonise à nouveau la personnalité, c’est le socle de l’intégration secondaire. A ce propos, Simondon écrit :

La conscience est la réactivité du sujet par rapport à lui-même, qui lui permet d’exister comme individu, en étant à lui-même la norme de son action, le sujet

agit en se contrôlant, c’est-à-dire en se mettant dans la communication la plus parfaite possible avec lui-même ; la conscience est ce retour de causalité du

sujet sur lui-même, quand une action optative est sur le point de résoudre un problème. (…) La conscience morale est une conscience régulatrice soumise à une

auto-régulation interne ; cette conscience doublement régulatrice peut être nommée conscience normative. (…) La conscience valorisante définit donc un

niveau d’activité téléologique qui ne peut être ramené à aucun automatisme. La solution au problème morale ne peut être cherchée par ordinateur. (…) Les

conduites automatiques et stéréotypées surgissent dès que la conscience morale démissionne (…)

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La désintégration à niveaux multiples implique ce que Simondon nomme une « masse critique ». La consistance de l’individu étant fondée

sur des conditions quantiques, elle dépend de seuils (« bonds successifs , refontes , transmutation , sauts brusques, paliers »). La

transduction implique à la fois différenciation et intégration. Le terme de différenciation fait indirectement référence à une

désintégration, car il suppose l’élargissement d’un domaine restreint : « Un ensemble posséderait un niveau d’individuation d’autant plus élevéqu’il enfermerait et comptabiliserait dans sa systématique chronologique et topologique plus de réalité pré-individuelle donnée, ou encore des ordresde grandeur plus éloignés l’un de l’autre. »

L’intégration secondaire / La seconde individuation

Une désintégration positive à niveaux multiples mène en général à l’intégration secondaire. Ce niveau est marqué par une nouvelle forme

structurelle, avec une nouvelle hiérarchie de valeurs. Le conflit entre les groupes d’instincts opposés autotoniques et syntoniques

(égocentriques et altérocentriques) s’est résolu par la création d’un nouvel équilibre où les instincts primaires sont transfigurés par la

complexité psychique. L’individu sait alors reconnaître l’état de son environnement interne et effectuer une auto-psychothérapie. Il n’a

pas seulement développé un seul talent (développement unilatéral), mais s’est engagé dans un processus accéléré et vertical de

croissance des parties sous-développées de sa personnalité. L’intégration secondaire se distingue nettement de l’état d’équilibre qui

selon Dąbrowski est considéré comme « optimal et désirable » par la société, état qu’il considère comme symptomatique des

psychopathologies. La sur-excitabilité en effet, augmente les dynamismes seuls capables de faire accéder à de plus hauts niveaux de

réalité. Disharmonies, névroses, psychonévroses, sont donc la condition du développement de la personnalité à niveaux multiples. A

noter que la désintégration positive à niveaux multiples, avec ses désintégrations et réintégrations successives, implique un changement

au niveau anatomique (changements qualitatifs dans le système nerveux, notamment importance des lobes frontaux).

L’univers psychique

Cette intégration secondaire se retrouve également chez Simondon sous la forme d’une « seconde individuation » qui est « celle du collectif etdu spirituel ». Celle-ci « fait naître le collectif trans-individuel et rattache le sujet à d’autres sujets » : « L’être particulier est plus qu’individu ; il estune première fois individu à lui tout seul, comme résultat d’une première individuation ; il est une seconde fois membre du collectif, ce qui le faitparticiper à une seconde individuation ». Ce « plus-être » du sujet qui prend part à une totalité, est un « médium réel dans la dyade ». Ce

médium correspond au psychisme, qui vient résoudre les contradictions posées par les fonctions perceptives, actives et affectives. Il s’agit

d’un « nouvel étage d’individuation de l’être » construit sur une « nouvelle charge de réalité préindividuelle capable d’apporter à l’être une réaliténouvelle. » Ces nouvelles structures et fonctions existent « hors de l’être », dans le milieu du transindividuel où « chaque être psychique se

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rattache aux autres êtres psychiques. » Nous pouvons parler d’un véritable « lien quantique », pour reprendre le titre d’un livre de Lynne

McTaggart . L’être en effet est quantique, Simondon démontre que l’individuation « s’effectue de manière quantique, par sauts brusques. »

Le « troisième facteur »

Le troisième facteur est une expression employée par Dąbrowski pour déterminer la maturation de l’être, il est le marqueur d’un niveau

élevé de développement, et est donc associé à la désintégration à niveaux multiples. Ce troisième facteur s’émancipe des deux premiers

facteurs qui sont l’hérédité et l’environnement. Il apparaît lors du développement de l’être, pour sélectionner, approuver ou désapprouver

certaines dynamiques de l’environnement interne et certaines influences de l’environnement externe . Il rend la personnalité maître des

élans vitaux. Le troisième facteur est également caractérisé par une extension de dynamiques créatrices dans la structure mentale, ainsi

que par un intérêt plus important pour le passé et le futur. Il permet une réunification de l’intellect et la volonté, qui avaient été séparés

lors de la désintégration. Le « centre de disposition et de direction », avec lequel coopère le troisième facteur, peut ainsi rejoindre un niveau

supérieur correspondant à la « personnalité idéale » de l’individu.

Simondon évoque également un « centre de disposition et de direction » dans le sens où il décrit un centre « où l’individu emmagasinel’information », indiquant que par ce centre, « l’individu se gouverne et module son milieu […] Plus ce contrôle est fort, plus le tout est fortementindividualisé (…) » Simondon suggère ensuite la présence d’un « troisième facteur » lorsqu’il évoque le passage de « l’autonomie à

l’indépendance », l’indépendance étant beaucoup plus rare. Il indique aussi l’importance qu’ont les lobes frontaux, qui servent à

l’association entre aires réceptrices et motrices, et donc à « la récurrence de causalité reliant l’intégration à la différenciation ». Le troisième

facteur se manifeste donc dans le lien de l’individuel au trans-individuel. Cette réalité peut être perçue comme « un second individu quidouble le premier, le surveille, et peut le contraindre », ou encore comme un « individu spirituel extérieur à l’individu ». « Les individus portent aveceux quelque chose qui peut devenir du collectif, mais qui n’est pas déjà individué dans l’individué. » « L’être individué est à la fois seul et non-seul, ilfaut qu’il possède les deux dimensions ». Un travail, dit spirituel, est nécessaire pour développer cette relation. Simondon évoque une

« relation d’éloignement » où le « sujet se reconnaît comme objet », et où la « mémoire est prise de distance ». Il s’agit d’un « gain d’objectivité sansaliénation », ou rappel de soi : « Se rappeler, c’est se retrouver ».

Les émotions et l’affectivité

La théorie de la désintégration positive met l’accent sur les émotions négatives, clés de la désintégration et ainsi du potentiel de créativité.

Or, « en pathologisant les expériences désintégratives associées à la création et à l’auto-transformation, on stigmatise les individus se dirigeant vers

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une croissance accélérée, et on ajoute une couche à leur accablement au lieu de les aider à se lever ». Car en effet, « le conflit au sein du milieupsychique intérieur, et surtout dans sa structure à niveaux multiples, est l’un des dynamismes les plus importants du développement positif de lapersonnalité. » Ayant connu la Première Guerre mondiale en Pologne, Dąbrowski s’est rapidement rendu compte que les émotions

prédominaient sur l’intelligence. La méthode thérapeutique de Dąbrowski exclut donc l’élimination des émotions négatives, et rejette

également la philosophie orientale de l’annihilation de la personnalité. Selon Dąbrowski, rejeter la souffrance équivaut à rejeter toute

possibilité de développement. Les troubles nerveux et psychonévroses ne sont donc des maladies que du point de vue unilatéral, quand

les personnes n’ont pas pu les résoudre de manière positive elle-mêmes.

Pour Simondon, l’émotion est le premier signe d’une unité intérieure, l’émotion possédant une résonance interne, et étant lié à l’univers

intérieur (contrairement à la perception liée à l’univers extérieur). L’observation des émotions permettrait donc une meilleure

connaissance du monde intérieur . L’émotion est signification, potentiel, échange, rémanence du préindividuel, conflit entre réalité pré-

individuelle et individuée, et découverte du collectif. Les émotions sont la voie royale vers la seconde individuation.

Perception et émotion appellent par leur pluralité une intégration plus élevée, intégration que l’être ne peut faire advenir avec sa pure individualité constituée;

dans la contradiction perceptive et dans les ruptures émotionnelles, l’être éprouve son caractère limité, en face du monde par la perception, en face du devenir

par l’émotion; la perception l’enferme dans un point de vue comme l’émotion l’enferme dans une attitude. […] Pour qu’un réseau de points-clés, intégrant tous

les points de vue possibles, et une structure générale de la manière d’être, intégrant toutes les émotions possibles, puissent se former, il faut que la nouvelle

individuation inclue le rapport au monde et le rapport du vivant aux autres vivants (…)

Le concept d’affectivité est omniprésent chez Simondon, il définit la médiation entre le pré-individuel et l’individuel. Les états affectifs

positifs reflètent la synergie de l’individualité et du mouvement d’individuation, tandis que les états affectifs négatifs reflètent un conflit

entre ces deux domaines du sujet. Simondon comme Dąbrowski perçoivent dans la métastabilité des émotions une possibilité de

découvrir un ordre supérieur de compatibilité. Et de même, la résolution de ces conflits se trouve dans le collectif (le mouvement

syntonique). C’est pourquoi, comme Dąbrowski, Simondon rejette « l’esthétisme », c’est-à-dire la conservation d’un équilibre identitaire

« ramenant le sujet à un état neutre », où « l’affectivité du sujet ne joue plus » : « Le sujet en état d’esthétisme est un sujet qui a remplacé sonaffectivité par une réactivité de l’action, et de l’information selon un cycle fermé, incapable d’admettre une action nouvelle ou une informationnouvelle. (…) L’esthétisme détruit le recours à l’affectivité en constituant un type d’existence qui élimine les circonstances dans lesquelles unevéritable action ou véritable information pourraient prendre naissance » Il dit encore que « l‘état le plus stable est un état de mort, un étatdégradé (…) » Dąbrowski critique pareillement les « charlatans » qui prônent la non-dualité et le nirvana, mais il ajoute que cette

recherche dépend des sur-excitabilités du sujet.

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L’expérience de la mort

L’expérience de la mort (que Dąbrowski lui-même a vécue très tôt) est considérée par la théorie de la désintégration positive comme un

facteur d’individuation essentiel, et même un seuil ouvrant l’accès aux niveaux supérieurs. De même, l’angoisse, la peur, la solitude, la

tristesse, l’insatisfaction, la frustration, et les sentiments de souffrance peuvent être utilisés dans le processus de croissance individuelle.

Les symptômes doivent être intégrés pour être transformés, et l’intégration se fait par une conscience de soi accrue, une accumulation de

données sur son environnement intérieur et extérieur, un comportement moins automatique. Il s’agit de « devenir conscient de sa

personnalité », pour que naisse ce « troisième facteur » capable de « cristalliser » une personnalité plus complexe. Dąbrowski utilise

l’exemple de plusieurs philosophes (Kierkegaard, Nietzsche, Platon) et artistes (Chopin, Beethoven, Van Gogh, Michel-Ange), pour

montrer que les grandes personnalités ont su transformer la souffrance, la dépression, ou l’angoisse (« nuit noire de l’âme »), en actions

créatrices. Les expériences difficiles permettent ainsi de réaliser notre nature multidimensionnelle.

La mort chez Simondon tient une place tout aussi cruciale. Comme la sexualité, la mort est liée à la capacité de propagation transductive.

Comme la sexualité, la mort différencie l’individu de la société, elle marque une limite temporelle essentielle à la fonction de relation.

L’individu peut alors se détacher de la colonie et acquérir une autonomie et individualité propre. L’activité amplifiante de la singularité

individuelle (associée à une « fréquence » ou une « information ») permet de relier l’individu à un autre ordre de grandeur, provoquant

une brusque désintégration puis restructuration du milieu psychique. Mais l’expérience de la mort est aussi une désadaptation à la

société. A ce propos, citant Kubie, Simondon écrit qu’il est impossible de séparer une conduite pathologique d’une conduite normative,

puisque la société tend à encourager les relations interindividuelles inessentielles. « La communauté tend à automatiser les individus qui lacomposent ». On peut donc être « désadapté sans être névrosé » et inversement.

Symptômes de la désintégration

Dąbrowski énumère les différents symptômes des dynamiques de la désintégration positive, le principal étant probablement le

« sentiment d’infériorité vis-à-vis de soi-même », qu’il distingue nettement du « sentiment d’infériorité vis-à-vis des autres », propre à

l’intégration primaire. D’autres facteurs de développement sont : l’inquiétude, le doute, la discordance, la honte, le mécontentement de

soi, la désapprobation de soi, le remord, l’attitude « sujet-objet », la disharmonie entre impulsions et réflexion… Il insiste beaucoup sur la

culpabilité (remord), comme étant un facteur indispensable du développement, contribuant à une tension créatrice formant la base de

l’auto-éducation . De même, la dynamique « sujet-objet » augmente cette tension liée au mouvement du « centre de disposition et de

direction ». « De telles forces intensifient tous les processus actifs dans l’environnement psychique interne ».

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Simondon donne également une grande place à l’angoisse, condition de l’être individué (seul), et définit la destructuration de l’être en des

termes proches de ceux de Dąbrowski. « Dans l’angoisse, l’être est comme son propre objet » (attitude sujet-objet), « l’être se porte lui-même,comme s’il était nié » (désapprobation de soi) et il est explicitement question d’une désintégration positive : « On doit retenir l’idée selonlaquelle une dédifférenciation du champ (champ de comportement ou champ corporel), est nécessaire pour qu’une nouvelle structuration puisse setransmettre en lui. »

[…] l’individué est envahi par le pré-individuel; toutes les structures sont attaquées, les fonctions animées d’une force nouvelle qui les rend incohérentes. Si

l’épreuve d’angoisse pouvait être supportée et vécue assez, elle conduirait à une nouvelle individuation à l’intérieur de l’être même, à une véritable

métamorphose; l’angoisse comporte déjà le pressentiment de cette nouvelle naissance de l’être individué à partir du chaos qui s’étend; l’être angoissé sent qu’il

pourra peut-être se reconcentrer en lui-même dans un au-delà ontologique supposant un changement de toutes les dimensions; mais pour que cette nouvelle

naissant soit possible, il faut que la dissolution des anciennes structures et la réduction en potentiel des anciennes fonctions soit complète, ce qui est une

acceptation de l’anéantissement de l’être individué. (…)

L’être individuel se fuit, se déserte. Et pourtant dans cette désertion il y a sous-jacence d’une sorte d’instinct d’aller se recomposer ailleurs et autrement, en

réincorporant le monde, afin que tout puisse être vécu. L’être angoissé se fond en univers pour trouver une subjectivité autre; il s’échange avec l’univers, plonge

dans les dimensions de l’univers. (…)

L’angoisse est le parcours inverse de l’ontogénèse; elle détisse ce qui a été tissé, elle va à rebours dans tous les sens. L’angoisse est renoncement à l’être

individué submergé par l’être pré-individuel, et qui accepte de travers la destruction de l’individualité allant vers une autre individuation inconnue. Elle est

départ de l’être.

Comme le dit aussi Simondon, « la véritable relation transindividuelle ne commence que par-delà la solitude », « le véritable individu est celui qui atraversé la solitude ; ce qu’il découvre au-delà de la solitude, c’est la présence d’une relation transindividuelle. »

Perte du dynamisme

Dąbrowski indique que le troisième facteur est souvent perdu à l’adolescence, lorsque déclinent les sur-excitabilités. « Plus l’intégration dela structure mentale croît, plus l’influence du troisième agent faiblit. Le troisième agent peut même complètement disparaître. » Les adultes

tendent à perdre leur émerveillement enfantin et leur imagination éclatante en se soumettant aux réalités de l’adulte responsable .

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Simondon explique cela par le « résidu des opérations » alourdissant l’individu. « L’individu gagne peu à peu des éléments d’équilibre stable quile chargent et l’empêchent d’aller vers de nouvelles individuations (…) Les résultats sans potentiels du passé s’accumulent sans devenir les fermentsde nouvelles individuations. » L’individu se stabilise, perdant la capacité de recevoir des germes d’informations venant du monde extérieur

comme intérieur au travers du transindividuel. L’individu ne résout plus les mondes perceptifs en action, et ne participe plus au collectif : il

se trouve uniquement dans l’interindividuel . Il n’est plus en « concordance de phase avec la vie », car il décroit avant même d’atteindre la

maturité. La pathologie selon Simondon est le remplacement de la relation transindividuelle de significations par « l’impuissante relation dusujet à des objets neutres ». A l’inverse de la pathologie, Simondon comme Dąbrowski définissent la maturité comme une « dimensionsupérieure », et non comme un simple état transitoire entre jeunesse et vieillesse . La maturité exige un travail conscient.

En quelque sorte, l’éthique dépend de « l’alignement » de l’individu avec la dimension préindividuelle, ce « fond non structuré », réserve

d’être encore impolarisée. L’individu qui ne joue plus son rôle de porteur d’information n’agit pas selon la vertu. Sans ce transfert

amplificateur issu de la Nature, les sociétés ne peuvent devenir un Monde . Simondon cerne parfaitement la question du narcissisme

(nous soulignons) :

Un acte est moral dans la mesure où il a en vertu de sa réalité centrale le pouvoir de devenir ultérieurement simultané par rapport à un autre acte. L’acte non

moral est l’acte perdu en lui-même, qui s’ensevelit et ensevelit une partie du devenir du sujet : il est ce qui accomplit une perte d’être selon le devenir. Il introduit

dans l’être une faille qui l’empêchera d’être simultané par rapport à lui-même. L’acte immoral, s’il existe, est celui qui détruit les significations des actes qui ont

existé ou qui pourront être appelés à exister, et qui, au lieu de se localiser en lui-même comme l’acte non moral, introduit un schème de confusion empêchant les

autres actes de se structurer en réseau. En ce sens, il n’est pas à proprement parler un acte, mais comme l’inverse d’un acte, un devenir qui absorbe et détruit les

significations relationnelles des autres actes, qui les entraîne sur de fausses pistes de transductivité, qui égare le sujet par rapport à lui-même : c’est un acte

parasite (…)

L’itération traduit la tendance d’un acte à régner sur tout le devenir au lieu de s’articuler aux autres actes (…) L’acte non moral ou immoral est celui qui [...] ne

peut qu’être recommencé et non continué; cet acte est égoïste en lui-même par rapport aux autres actes; il a une tendance à persévérer dans son être qui fait

qu’il se coupe des autres actes, n’est pas pénétré par eux et ne peut les pénétrer mais seulement les dominer (…) Il s’entretient dans le vertige de son existence

itérative. (…) Il absorbe et concentre en lui-même toute émotion et toute action, il fait converger vers lui les différente représentations du sujet et devient point de

vue unique .

La vie après la mort

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Pour Dąbrowski, qui n’est pas essentialiste, l’essence n’est pas immuable. Bien qu’il admet une essence innée, composée de qualités

centrales, elle ne va pas sans un « potentiel » qui peut améliorer ou freiner le développement. Par des choix conscients, l’individu peut

amplifier ou non la relation entre individualité et pré-individualité. Dąbrowski définit par « auto-création » cette attitude composée

d’« actes de foi » (Kierkegaard) et de « volonté de puissance » (Nietzsche). Simondon évoque quant à lui « l’auto-constitution du sujet par

sa propre action ». Cette « fluctuation autorégulatrice du comportement » s’élève par sa complexité au-dessus du « seul apprentissage parconditionnement de réflexes ».

Lorsque l’individu parvient à « l’excellence de l’action, l’excellence de la pensée, l’excellence de l’affectivité », c’est qu’il a ouvert son univers

psychique interne à l’intensivité de la relation transindividuelle. Ainsi, l’individu dont les niveaux ont rejoint l’excellence reflète des

horizons plus vastes que l’individu qui ne s’est pas correctement et minutieusement purifié. Dąbrowski recommande la purification de

« chaque groupe d’impulsions, de chaque aspect primaire égocentrique », pour atteindre une « activité réciproque, parfaitement corrélée », entre

le centre de l’individualité et le troisième facteur. Simondon évoque pareillement une « matérialisation de la conscience » et

« spiritualisation du corps » pour unir les termes séparés , autrement dit « s’immortaliser dans le devenir ». Comme le dit Franz Von

Baader dans Fermenta cognitionis :

La vie veut la moelle et l’enveloppe ; elle veut être remplie (d’une âme) et recouverte d’une enveloppe (d’une figure) ; elle veut un contenu et une forme, une

âme et un corps, et tous les deux en harmonie, c’est-à-dire que son animisation et sa corporisation doivent exprimer une identité de principe (une harmonia

praestabilita). L’impulsion fondamentale de la vie n’est pas dès lors une tendance à l’organisation ou à la constitution seulement, ni non plus seulement une

tendance à l’animisation ou à la plénitude intérieure ; ce mouvement tend vers les deux, vers l’intensif (sensation) et l’extensif (contemplation) en réalisant leur

accord. C’est là un concept primordial de la vie qui devrait apparaître clairement à tout système physiologique et que je ne trouve clairement exprimé jusqu’à

présent dans aucun.

Simondon comme Dąbrowski suggèrent qu’à ce stade, l’individu acquiert une certaine immortalité. Dąbrowski suggère un « prolongementde notre personnalité sur un niveau supérieur », une « autre forme » après la mort, et Simondon pense à une survie de l’être au niveau de son

information, du « monde psychologique » : « ce qui peut être éternel, c’est celle relation exceptionnelle entre l’intériorité et l’extériorité, que l’ondésigne comme surnaturelle (…) Tout acte humain accompli au niveau de la transindividualité est doté d’un pouvoir de propagation indéfini qui luiconfère une immortalité virtuelle (…) ». Il dit encore : « Ce qui est éternel, c’est l’individu en tant qu’être transductif (…) L’individu en mourantdevient un anti-individu, il change de signe, mais se perpétue dans l’être sous forme d’absence encore individuelle (…) ».

La personnalité idéale et le présent

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La personnalité idéale, relevant de l’univers psychique, est un germe d’information, un schéma éloigné vers lequel s’oriente la

personnalité. Nous avons ici la démonstration d’un lien entre l’individu passé et l’individu futur. « L’information est une amorced’individuation » qui vient s’implanter dans le « terreau » de l’être dont le système est « en tension ». C’est ce germe d’information qui

permet à l’être de s’exprimer dans une nouvelle dimension, qui provoque un changement de phase dans le devenir. L’amplification du

germe permet la croissance dans un état métastable, dans une « permanente naissance relative ».

C’est toujours au présent que s’effectue la relation. Pour Dąbrowski : « La vie n’est pas vécue pour la promesse d’un futur qui serait meilleur. Aucontraire, chaque seconde de vie est désormais perçue pour sa valeur intrinsèque et comme contribution à l’existence. » La relation

(dissymétrique) est présence, elle se trouve aux « limites de l’individu », de même qu’au niveau cellulaire, les membranes « repolarisent

toujours ». De ce fait, la capacité de l’individu à « être au présent » correspond à l’étendue des limites de l’individu vivant. Ces limites ont

à voir avec la « tension/intensité d’information », c’est-à-dire la capacité « de traverser, d’animer, et de structurer […] des domaines de plus enplus variés et hétérogènes ».

Bien que la relation implique un temps, s’inscrit dans le temps , l’âme perçoit ce temps comme non-linéaire. C’est un temps propre à la

« pensée magique » et « l’animisme » que Dąbrowski observe chez les enfants. C’est un temps hors du temps, tout comme la secondeindividuation est « hors de l’être ». Simondon donne à l’âme ce statut transcendantal, unificateur : « L’âme fait coïncider passé prochain etavenir prochain (…) L’âme est le présent de l’être (…) La présence est signification par rapport au passé et à l’avenir. (…) Vivre est avoir une présence,être présent par rapport à soi et par rapport à ce qui est hors de soi . » Le présent pourrait donc être une « autre vitesse d’évolution du réel », si

l’on suit l’indication de Simondon selon laquelle il y aurait un temps pour la matière, et un temps pour la vie .

Pour une science allagmatique

Selon Simondon : « La théorie des « organisateurs » semble indiquer que la matière vivante peut être le siège de certains champs que l’on connaîtmal, et que l’on ne peut mesurer ni déceler par aucun procédé actuellement connu (…) ». Par rapport à ces champs, l’individu est un « canal », il

« fait passer dans le temps de l’information », c’est-à-dire qu’il « condense de l’information, la transporte, puis module un nouveau milieu ». Sa

qualité d’observateur lui permet « d’intégrer des mondes perceptifs disparates, rendant corrélatifs le milieu et l’être vivant ». L’inspiration est

également une résultante des tensions internes entre niveaux, l’être est un médiateur qui participe à un présent étendu, il construit la

réalité et la réalité le construit . L’individu « débugge l’univers », « c’est le monde qu’il résout en même temps que lui-même ». On peut

en déduire une rétrocausalité entre le futur (personnalité idéale ) et le présent, car « l’action modifie la trame même du sujet et desobjets » et « l’action unifie et individue les dimensions perceptives ». Simondon propose une « théorie des phases de l’être », englobant

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déterminisme et indéterminisme . Mais nous sommes en terre inconnue, le transindividuel étant la « zone sombre du schémahylémorphique », rejetée à la fois par le bisubstantialisme de la science et de la religion .

Notre société attend urgemment cette science allagmatique, associant les disciplines dans un réseau similaire au maillage des singularités

et significations de l’individu. Dąbrowski notait déjà que les individus engagés dans un développement accéléré « visent à transcender lesapproches stéréotypées des différentes aires de vie, comme l’éducation, la sociologie, la psychologie, la psychopathologie, la philosophie ».

Simondon comme Dąbrowski ont démontré l’existence d’analogies fonctionnelles reliant les processus d’individuation de différents

domaines . Si la croissance d’une efflorescence, d’un arbre, d’une colonie, ou d’images mentales peuvent être comparés, c’est qu’il y a là

des analogies révélant une caractéristique fondamentale de notre réalité : « il se peut qu’un des principes de l’organisation soit une loiquantique fonctionnelle ».

Notes

1Ce concept apparaît dès 1929 dans Les conditions psychologiques du suicide (Genève)

2Selon un auteur cité par Dąbrowski, Józefa Joteyko1, il existe entre les « branches de l’enseignement » des « liaisons additives » et non une unité

désirable, ce qui n’est pas sans rappeler le concept de disparation tel qu’évoqué par Simondon. Cf : La psychologie de la forme dans ses rapports avec les

thèses de l’École active, Varsovie, Instytut Głuchoniemych i Ociemniałych, 1927.

3Gilbert Simondon, L’Individu et sa genèse physico-biologique, Paris, Presses Universitaires de France, 1964, p.559 [abbr. IGPB]

4Voir Lynne MacTaggart, Le champ et Le lien quantique. Simondon évoque aussi l’électrisme de Bachelard.

5« La théorie des quanta saisit ce régime du préindividuel qui dépasse l’unité » IGPB, p.27

6L’individu se comporte à la fois comme une onde et comme une particule. « Dans toute relation, il y aurait toujours un terme continu et un terme

discontinu. » IGPB, p.111. L’être est énergie et structure, modulant et démodulant. Cf. IGPB pp.561-566.

7Kaziemierz Dabrowski, Positive Disintegration, Boston, Little, Brown and Company, 1964, p.3 [abbr. PD]

8Simondon indiqué également préférer la théorie de dédoublement de personnalité de Janet que celle d’inconscient freudien [286] Par contre,

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Dąbrowski indique que Janet n’inclut pas la désintégration positive dans sa théorie, uniquement la désintégration négative (action dissolvante des

émotions). Cf. PD, p.104

9IGPB, p.151

10IGPB, p.32

11IGPB, p.226 « (…) on pourrait classer les organismes d’après le nombre de médiations d’intériorité et d’extériorité qu’ils mettent en œuvre pour

l’accomplissement de leurs fonctions. »

12IGPB, p.152

13IGPB, p.192

14IGPB, p.317

15IGPB, p.320

16IGPB, p.305

17IGPB, p.310

18IGPB, p.271

19IGPB, p.317

20PD, p.3

21IGPB, p.268

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22IGPB, p.545, « Le schème est clair : alternance d’adaptations au monde extérieur et de désadaptations, les désadaptations marquent un moment de

recherche d’une structure nouvelle, lorsque le régime d’adaptation déjà constitué ne correspond plus aux tendances internes ».

23IGPB, p.522

24PD, p.121

25PD, p.4

26IGPB, p.326

27Robert Zaborowki, « Kazimierz Dąbrowski, L’homme et son œuvre », p.7

28De même, Simondon relève trois conditions nécessaires pour la cristallisation : 1/ un germe, 2/ une relation, 3/ une énergie. IGPB, p.78

29Voir « Théorie de la désintégration positive », http://adulte-surdoue.fr/psychologie-sante/theorie-desintegration-positive-dabrowski-t3973.html,

2014

30PD, p.6

31PD, p.70

32IGPB, p.205

33IGPB, p.237

34IGPB, p.284

35IGPB, p.550

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36IGPB, p.201

37IGPB, p.220

38IGPB, p.249 « La réalité que l’on nomme communication des consciences pourrait se nommer plus justement communication des subconsciences » et

IGPB, p.83, « Les noumènes sont plutôt des relations, échanges d’énergies, de structures ».

39A noter que Simondon différencie les changements au niveau de l’individuation des changements au niveau de l’individualisation. Les premiers

impliquent les émotions et une remise en question totale, contrairement aux seconds qui impliquent les coutumes, habitudes routinières, etc.

40IGPB, p.507-508

41IGPB, p.247

42IGPB, p.518

43IGPB, p.519 et 550

44IGPB, p.325

45IGPB, p.149

46PD, p.120

47IGPB, p.310

48IGPB, p.310

49IGPB, p.258

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50IGPB, p.166

51Lynne McTaggart, Le champ de la cohérence universelle, Éditions Ariane. 2008

52IGPB, p.166

53PD, p.8

54Plus précisément, « Le vivant est à l’intérieur de lui-même un nœud de communication informative : il est système dans un système, comportant en

lui-même médiation entre deux ordres de grandeur » IGPB, p.28

55IGPB, p.193

56IGPB, p.163

57IGPB, p.304

58IGPB, p.252 (Ce qui rejoint Dąbrowski lorsqu’il conseille de se tenir « en haut et en bas » simultanément.)

59IGPB, p.285

60Voir « Théorie de la désintégration positive », http://adulte-surdoue.fr/psychologie-sante/theorie-desintegration-positive-dabrowski-t3973.html,

2014

61PD, p.104

62« La conscience de soi assure en quelque façon la dominance d’une vertu de base autour de laquelle se construit toute la personnalité. » IGPB, p.348

63IGPB, p.261

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64IGPB, p.164

65IGPB, p.541

66IGPB, p.58

67IGPB, p.276

68IGPB, p.518. Voir aussi la discussion p.517 sur l’adaptation négative par « dressage » et l’adaptation positive par « l’apprentissage ». La première

favorise les automatismes, la seconde la conscience de soi et disponibilité de l’être.

69Seul le second ayant été étudié par Adler. « Contrairement au sentiment d’infériorité vis-à-vis des autres, qui peut advenir chez tout type d’individu, le

sentiment d’infériorité vis-à-vis de soi apparaît en général chez les individus capables d’un développement, et surtout d’un développement accéléré »

IGPB, p.46

70PD, p.39

71« Le sujet est substantialisé par la pensée pour que la pensée puisse coïncider avec le sujet » IGPB, p.321

72PD, p.40

73IGPB, p.255

74IGPB, p.255

75IGPB, p.546

76IGPB, p.256

77IGPB, p.257

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78IGPB, p.281

79PD, p.57

80Voir « Théorie de la désintégration positive », http://adulte-surdoue.fr/psychologie-sante/theorie-desintegration-positive-dabrowski-t3973.html,

2014

81IGPB, p.167. « Ce collectif, réalité transindividuelle obtenue par individuation des réalités préindividuelles associées à une pluralité de vivants, se

distingue du social pur et de l’interindividuel pur; le social pur existe, en effet, dans les sociétés animales (…) Au contraire le collectif transindividuel

groupe des individus homogènes; (…) Le collectif n’existe véritablement que si une individuation l’institue. »

82IGPB, p.309

83IGPB, p.219

84IGPB, p.303

85IGPB, p.335

86IGPB, p.334-335

87IGPB, p.507

88IGPB, p.207

89IGPB, p.281

90PD, p.60

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91IGPB, p.270

92IGPB, p.91

93Franz von Baader, Fermenta cognitionis, Albin Michel, Paris, 1985, p.171

94IGPB, p.279 « Le monde psychologique doit être nommé univers transindividuel (…) »

95IGPB, p.281

96IGPB, p.249

97IGPB, p.225 et p.228 : « Au niveau de la membrane polarisée s’affrontent le passé intérieur et l’avenir extérieur : cet affrontement dans l’opération

d’assimilation sélective est le présent du vivant. » Il est également intéressant de noter l’importance de la peau sur le psychisme, voir Ashley Montagu, La

peau et le toucher, un premier langage, Paris, Seuil, 1979.

98IGPB, p.544

99IGPB, p.90

100IGPB, p.288-289

101Cf. IGPB, p.323

102 IGPB, p.191

103 IGPB, p.212

104« L’univers complet n’existe qu’autant que le vivant entre dans l’axiomatique de cet univers; si le vivant se dégage ou échoue, l’univers se défait en

mondes perceptifs de nouveau disparates. Le vivant, entrant parmi ces mondes perceptifs pour en faire un univers, amplifie la singularité qu’il porte. Les

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mondes perceptifs et le vivant s’individuent ensemble en univers du devenir vital » [213] « La perception modifie non seulement la relation de l’objet et

du sujet, mais encore la structure de l’objet et celle du sujet. » IGPB, p.235

105 Expression de Laura Knight-Jadzyck, titre du livre Debugging the Universe: The Hero’s Journey

106 IGPB, p.215

107 Terme de Philippe Guillemant, voir : http://www.doublecause.net/

108 La personnalité future en potentiel peut s’expliquer par le fait que « l’individualité d’un être particulier renferme aussi rigoureusement le type que

les caractères susceptibles de varier à l’intérieur d’un type. » IGPB, p.81

109 IGPB, 211

110 IGPB, 144

111 Dąbrowski écrivait par exemple : « Au niveau méthodologique, se font sentir l’absence d’instruments d’évaluation permettant de fournir

directement des indications sur les dynamismes présents au cours de la vie. Les études menées sur les dynamismes sont basées sur des récits

autobiographiques. »

112 IGPB, p.159. La pensée et le réel peuvent être analogiquement liés par leur structure interne.

113 IGPB, p.204

Note :

En complément, un extrait d’IGPB :

L’être technique est plus qu’outil et moins qu’esclave; il possède une autonomie, mais une autonomie relative, limitée, sans extériorité véritable par rapport à

l’homme qui le construit. L’être technique n’a pas de nature; il peut être un analogue fonctionnel de l’individu, mais n’est jamais un véritable individu

organique. Supposons qu’une machine ait été dotée des mécanismes téléologiques les plus parfaits par ses constructifs, et qu’elle soit capable d’effectuer les

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travaux les plus parfaits, les plus rapides; cette machine, fonctionnellement équivalente à des milliers d’hommes, ne sera pourtant pas un véritable individu;

la meilleure machine à calculer n’a pas le même degré de réalité qu’un esclave ignorant, parce que l’esclave peut se révolter alors que la machine ne le peut;

la machine, par rapport à l’homme, ne peut avoir de véritable extériorité, parce que, en elle-même, elle n’a pas de véritable intériorité. La machine peut se

dérégler et présenter alors les caractéristiques de fonctionnement analogues à la conduite folle chez un être vivant. Mais elle ne peut se révolter. La révolte

implique en effet une profonde transformation des conduites finalisées, et non un dérèglement de la conduite. La machine est susceptible de conduites auto-

adaptatives; mais il subsiste entre une conduite auto-adaptative et une conversion une différence qu’aucune ressemblance extérieure ne peut masquer :

l’homme est capable de conversion en ce sens qu’il peut changer de fins au cours de son existence; l’individualité est au-delà du mécanisme téléologique,

puisqu’elle peut modifier l’orientation de cette finalité. Au contraire, la machine est d’autant plus parfaite que son automatisme lui permet de se régler elle-

même d’après sa finalité prédéterminée. Mais la machine n’est pas auto-créatrice. Même si l’on suppose que la machine, en cours de fonctionnement, règle

ses propres mécanismes téléologiques, on obtient seulement une machine capable, au moyen de cette téléologie agissant sur une téléologie, d’intégrer à

titre de données les résultats des étapes précédentes du fonctionnement; c’est une machine qui réduit de plus en plus la marge d’indétermination de son

fonctionnement selon les données du milieu, et conformément à un déterminisme convergent. Cette machine, par conséquent, s’adapte. Mais l’adaptation

est possible selon deux processus opposés : celui que nous venons d’évoquer est le dressage, qui aboutit à une conduite de plus en plus stéréotypée, et à une

liaison de plus en plus étroite avec un milieu déterminé. La seconde forme d’adaptation est l’apprentissage, qui augmente au contraire la disponibilité de

l’être par rapport aux différents milieux dans lesquels il se trouve, en développant la richesse du système de symboles et de dynamismes qui intègrent

l’expérience passée selon un déterminisme convergent. Dans ce second cas, la quantité d’information caractérisant la structure et la réserve de schèmes

contenue dans l’être augmente; les sauts brusques successifs que l’on peut nommer conversions marquent les moments où la quantité d’informations non

intégrées étant devenue trop grand, l’être s’unifie en changeant de structure pour adopter une nouvelle structure qui intègre l’information accumulée.

Ce caractère de discontinuité, cette existence de seuils ne se manifeste pas dans l’automate, parce que l’automate ne change pas de structure; il n’incorpore

pas à sa structure l’information qu’il acquiert; il n’y a jamais incompatibilité entre la structure qu’il possède et l’information qu’il acquiert, parce que sa

structure détermine d’avance quel type d’information il peut acquérir; il n’y a donc jamais pour l’automate un véritable problème d’intégration, mais

seulement une question de mise en réserve d’une information par définition intégrable puisqu’elle est homogène par rapport à la structure de la machine qui

l’a acquise. L’individu au contraire possède une faculté ouverte d’acquérir de l’information, même si cette information n’est pas homogène par rapport à sa

structure actuelle; il subsiste donc dans l’individu une certaine marge entre la structure actuelle et les informations acquises qui, étant hétérogènes par

rapport à la structure, nécessitent des refontes successives de l’être, et le pouvoir de se mettre en question soi-même. Cette capacité d’être soi-même un

des termes du problème que l’on a à résoudre n’existe pas pour la machine. La machine a des questions à résoudre, non des problèmes, car les termes de la

difficulté que la machine a à résoudre sont homogènes; au contraire, l’individu a à résoudre une difficulté qui n’est pas exprimée en termes d’information

homogène, mais qui comprend un terme objet et un terme sujet. C’est pour cette raison que le mécanisme téléologique des êtres techniques est

universellement constitué par une causalité circulaire : le signal de la différence entre le but poursuivi et le résultat effectivement atteint est ramené aux

organes de commande de la machine de manière à commander un fonctionnement qui diminue l’écart qui a causé le signal. Cette causalité réactive adapte la

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machine : mais dans le cas de l’individu, le signal n’est pas celui d’un écart entre un résultat effectif et un résultat visé; c’est celui d’une dissymétrie entre

deux finalités, l’une réalisée sous forme de structure, l’autre immanente à un ensemble d’informations encore énigmatiques et pourtant valorisées.

La clarté et la compatibilité n’apparaissent dans ce système virtuel que si le problème est résolu grâce à un changement de structure du sujet individuel,

selon une action qui crée une véritable relation entre l’individu antérieurement structuré et sa nouvelle charge d’information. La notion d’adaptation demeure

insuffisante pour rendre compte de la réalité de l’individu; il s’agit en fait d’une auto-création par sauts brusques qui reforment la structure de l’individu.

L’individu ne rencontre pas seulement dans son milieu des éléments d’extériorité auxquels il doit s’adapter comme une machine automatique; il rencontre

aussi une information valorisée qui met en question l’orientation de ses propres mécanismes téléologiques; il l’intègre par transmutation de lui-même, ce qui

le définit comme être dynamiquement illimité. La problématique individuelle est au-delà du rapport entre l’être et son milieu; cette problématique exige en

effet des solutions par dépassement, et non par réduction d’un écart entre un résultat et un but. La problématique individuelle ne peut se résoudre que par

constructions, augmentation de l’information selon un déterminisme divergent, et non par un calcul. Toutes les machines sont comme des machines à

calculer. Leur axiomatique est fixe pendant toute la durée d’une opération, et l’accomplissement de l’opération ne réagit pas sur l’axiomatique. Au contraire,

l’individu est un être dans lequel l’accomplissement de l’opération réagit sur l’axiomatique, par crises intenses qui sont une refonte de l’être. La continuité du

fonctionnement de la machine s’oppose à la continuité entrecoupée de discontinuités qui caractérise la vie de l’individu.

Pour cette raison, la réflexion doit refuser l’identification entre l’automate et l’individu. L’automate peut être l’équivalent fonctionnel de la vie, car la vie

comporte des fonctions d’automatisme, d’autorégulation, d’homéostasie, mais l’automate n’est jamais l’équivalent fonctionnel de l’individu. L’automate est

communautaire, et non individualisé comme un être vivant capable de se mettre en question lui-même. Une communauté pure se conduirait comme un

automate; elle élabore un code de valeurs destinées à empêcher les changements de structure, et à éviter la position des problèmes. Les sociétés au

contraire, qui sont des regroupements synergiques d’individus, ont pour sens de chercher à résoudre des problèmes. Elles mettent en question leur propre

existence, tandis que les communautés cherchent à persévérer dans leur être. Norbert Wiener a analysé la manière dont les pouvoirs de rigidité d’une

communauté assurent son homéostasie. La communauté tend à automatiser les individus qui la composent, en leur donnant une signification fonctionnelle

pure. Dès lors, la capacité que l’individu possède de se mettre en question est dangereuse pour la stabilité de la communauté; rien ne garantit en effet le

synchronisme des transformations individuelles, et la relation interindividuelle peut être rompue par une initiative individuelle pure. Aussi, comme un

coefficient formel supérieur qui conditionne la valeur fonctionnelle d’un individu dans la communauté, la stabilité affective devient le critère fondamental qui

permet la permanente intégration de l’individu au groupe; cette garantie de continuité est aussi une garantie d’automatisme social. Cette stabilité est le

corrélatif de la capacité d »adaptation à une communauté. Or, ces qualités d’adaptation directe par assimilation et de stabilité structurale définissent

l’automate parfait. Toute civilisation a besoin d’un certain taux d’automatisme pour garantir sa stabilité et sa cohésion. Elle a besoin aussi du dynamisme des

sociétés, seules capables d’une adaptation constructive et créatrice, pour ne pas se fermer sur elle-même dans une adaptation stéréotypée, hypertélique, et

inévolutive. Or, l’être humain est un assez dangereux automate, qui risque toujours d’inventer et de se donner des structures neuves. La machine est un

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automate supérieur à l’individu humain en tant qu’automate, parce qu’elle est plus précise dans ses mécanismes téléologiques, et plus stable dans ses

caractéristiques. [pp.517-519]

Pour approfondir le sujet, voir :

- L’humanité : les deux races

- Rupert Sheldrake – L’âme de la nature

- Plus une société est coercitive, plus le risque de maladie mentale est élevé

La conscience est-elle le produit d’un processus quantique ? :

(Source : Gurumed) Stuart Hameroff est professeur d’anesthésiologie et de psychologie à l’Université d’Arizona, mais il est en quelque sorte un paria parmi lesneuroscientifiques. La raison ? Il ose prétendre que la conscience est bien plus qu’un simple processus de calcul, elle serait réellement quantique. Avec le renommémathématicien anglais, …

Le Dr. Konstantin Korotkov et la bioélectrophotographie :

(Source : Joe Martino, Collective Evolution) Un scientifique russe qui étudie le champ d’énergie du corps humain prétend que les gens peuvent changer le monde enutilisant simplement leur propre énergie. Bien que cette idée ne soit pas nouvelle, rares sont ceux qui ont pris le temps de la prouver scientifiquement. Cela dit, la

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utilisant simplement leur propre énergie. Bien que cette idée ne soit pas nouvelle, rares sont ceux qui ont pris le temps de la prouver scientifiquement. Cela dit, laphysique …

Rupert Sheldrake – L’âme de la nature – Résumé :

Rupert Sheldrake, connu pour sa théorie de la résonance morphique, et qui a été au centre d’une controverse récente suite à une conférence de TEDx de janvier 2013,présente dans cet ouvrage une remarquable synthèse sur l’attitude de l’humanité envers la nature au cours des âges. L’ouvrage a été publié …

David Talbott met fin aux mythes de la « Science Établie » :

(Source : Youtube de ThunderboltsProject, 9/08/2013) Est-il possible que les hypothèses fondamentales des sciences théoriques expriment un malentendu commun? Un dogme central du XXème siècle s’est répandu depuis la cosmologie, « reine des sciences », à toutes les disciplines, contraignant nos idées sur la formation des étoileset des galaxies, et finalement (partant …

Le champ magnétique du soleil est sur le point de s’inverser :

(Source : NASA, 5/08/2013) Quelque chose d’important se produit sur le soleil. Selon les mesures des observatoires appuyés par la NASA, le vaste champ magnétiquedu soleil est sur le point de basculer. « Il semble que nous soyons à pas plus de 3 ou 4 mois d’une inversion complète du …

Du feu dans le ciel : La comète ISON fait partie d’un bombardement cyclique :

(Source : The00SkyView : Partie 1, 21/04/2013, Partie 2, 20/05/2013, Partie 3, 8/07/2013) Apres grand trouble humain, plus grand s’appreste Le grand moteur dessiecles renouvele. Pluye sang, laict, famine, fer & peste, Au ciel veu, feu courant long estincele. Nostradamus, Centurie II.46 La comète ISON présente des risques. Cettecomète est-elle …

Un refroidissement rapide a provoqué l’effondrement de l’Âge de Bonze et les Siècles Obscurs de la Grèce :

(Source : Robert Felix, IceAgeNow, et voir l’article original de Drake, trad. NoT) Le verbiage politiquement correct est bien sûr « changement climatique ». Selon unarticle de Brandon L. Drake, la plupart des centres palatiaux de l’Âge de Bonze Grec ont été détruits et/ou abandonnés dans tout le Proche-Orient et la région …

Laura Knight-Jadczyk – L’Histoire Secrète du Monde II, synthèse de la seconde partie sur les philosophes grecs :

Cet article porte sur le dernier livre de Laura Knight-Jadczyk. C’est une synthèse des informations de la seconde partie du résumé de ce livre (à partir du chap. 7). Il estdestiné à offrir une vision globale de ce qui est une toute autre approche de l’histoire de l’humanité. Nous avons vus …

Laura Knight-Jadczyk – L’Histoire Secrète du Monde II, synthèse de la première partie sur l’Âge de Bronze :

Cet article porte sur le dernier livre de Laura Knight-Jadczyk. C’est une synthèse des informations de la première partie de l’article du résumé de ce livre. Il est destiné àoffrir une vision globale de ce qui est une toute autre approche de l’histoire de l’humanité. La première partie du …

Laura Knight-Jadczyk – Les Comètes et les Cornes de Moïse – L’Histoire Secrète du Monde vol. II – Résumé :

Note : Pour une synthèse en deux parties de ce résumé, voir : Synthèse sur l’Âge de Bronze, Synthèse sur les Philosophes Grecs. Introduction Les « mythes »s’approchent parfois plus de la réalité que l’histoire officielle. Les mythes sont le témoignage d’événements catastrophiques correspondant à la fin des civilisations. Lespopulations …

Le cerveau comme un instrument de musique :

(Source : Pierre Lemarquis, Sérénade pour un cerveau musicien, p.88 sqq, disponible sur Amazon) Si la comparaison des langues existantes et la génétique ont permisl’exploit de la découverte d’une langue initiale, de sa datation, et de proposer quelques éléments de son vocabulaire, n’est-il pas possible, en observant simplement uncerveau …

Mikoto Masahilo Nakazono – Mon Ancienne Voie du Budo – Résumé :

Cet article est un résumé du premier des livres disponibles de Mikoto Masahilo Nakazono (1978, première édition par Nikos Colias en 1972). Il contient également unessai de Katsuharu K. Nakazono. 1/ Mon Ancienne Voie du Budo (1978) 2/ Inochi – Le Livre de la Vie (1984) 3/ La Source …

Cymatique : réaction d’une goutte de mercure au son :

(Source : io9) Comme c’est le seul métal qui est liquide à température ambiante, le mercure est étrange même dans les conditions normales. Mais regardez ce qu’il sepasse quand une goutte de cette substance est exposée à des fréquences sonores. Le photographe Nick Moore a réalisé cet effet cymatique …

Andreï Tarkovski – Discours sur l’Apocalypse :

(Source : Fabien Rothey) Traduction d’une intervention d’Andreï Tarkovski à Londres, en 1984, à l’occasion d’une rétrospective de ses films. Je ne suis pas vraimenthabitué aux discours comme celui que je m’apprête à prononcer, aux discours dans un tel lieu : une église. Je suis un peu intimidé du fait …

Stéphane Cardinaux – Synthèse – Géométries Sacrées, tome 1 (2004) tome 2 (2006), Bioénergie (2009), Science et Conscience de l’Invisible (2012) :

Le domaine des énergies subtiles est un vaste champ d’étude, mais peut-être le plus essentiel de nos jours. L’art, la science et la religion buttent sur la compréhension decette nature « fluide » de la réalité. Nous sommes sur le point de comprendre que la réalité est le fruit d’une interaction …

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Le roi Arthur et la comète :

(Source : Mark Andrew, Atlantis Rising, Traduction par le BBB , via SOTT) Le légendaire roi Arthur est aujourd’hui connu comme le roi breton (Note : ce qu’on appelaitalors la « Bretagne » comprenait la Bretagne française et la partie sud de la Grande-Bretagne) qui chevauchait avec les Chevaliers de la Table Ronde et …

Le mystère du peuple aux crânes allongés :

(Source : HiddenIncaTours, 2011) A quatre heures de route au sud de Lima, au Pérou, se trouve la Péninsule de Paracas, en partie une réserve naturelle, où l’on peutobserver des lions de mer et d’innombrables variétés d’oiseaux de mer. La région est incroyablement riche en fruits de mer, et …

Une pyramide de 60 mètres de haut découverte au large des Açores :

(Source : Graham Hancock) Une construction apparemment artificielle, ressemblant à une pyramide, et orientée selon les points cardinaux, a été repérée par sonar à uneprofondeur d’environ 40 mètres (130 pieds) au large des Açores. Elle ferait 60 mètres de haut (moitié moins grande environ que la pyramide de Khéops). La pyramide …

De nouvelles découvertes dans un tumulus sarmate du sud de la Russie :

(Source : Archaiologia.gr) Un tumulus sarmate fouillé l’été dernier dans les steppes du sud de la Russie a révélé un trésor magnifique qui pourrait être capital pour mieuxcomprendre les Sarmates, et la période peu connue de leur culture nomade qui a prospéré sur la steppe eurasienne au 1er millénaire av. J.C. …

Découverte d’une structure massive du néolithique sur une île du Lac Pielinen, en Finlande :

(Source : Yle) Un complexe en pierre du néolithique vient d’être découvert sur une île du Lac Pielinen dans la région de Carélie du Nord (Finlande-Orientale). Des sitessimilaires n’avaient auparavant été découverts que sur les régions côtières d’Ostrobotnie. C’est le premier du genre dans l’intérieur des terres en Finlande. Un rapportapprofondi …

Helen Wambach – Revivre le passé, Sous hypnose, mille cas de retour dans les vies antérieures – Extrait :

(Source : Le livre sur Amazon, Priceminister) L’éditeur présente le livre : Helen Wambach était une psychologue « traditionnelle et peu attirée par les sciencesparallèles », jusqu’au jour où elle fit l’expérience de ce que les spécialistes appellent un « état de conscience modifié ». Un livre, dans une bibliothèque, avait eu le …

La société patriarcale et l’amour perverti :

(Source : Extrait du livre de Florence Hu-Sterk, Ainsi bat l’autre coeur, p.19 sqq). S’interroger sur l’amour en Chine à travers la poésie amoureuse, c’est chercher àdéchiffrer toute la civilisation chinoise, tant il est vrai que l’amour a partie liée avec l’ensemble de la vie sociale dans toute sa …

La fourmilière humaine :

(Source : People of the Serpent) Une personne peut apprendre beaucoup de l’étude du comportement des fourmis. L’examen de leur division du travail, de leurs rituelsd’accouplement, de leur production alimentaire, de leur distribution des richesses, de leurs batailles avec d’autres fourmis et des nombreuses variétés existantes en ditlong …

Riane Eisler – Le Calice et l’Epée – Résumé :

L’oxygénothérapie hyperbare (OHB) attaquée par la FDA américaine :

(Source : Alliance for Natural Health via SOTT) Avec tant de maladies efficacement traitées par l’OHB, pourquoi faudrait-il que les gens restent malades et en souffrancequand nous avons les moyens de les soulager ou même de soigner leur trouble ? Et pourquoi la FDA cherche à bloquer cette thérapie …

Le régime cétogène pourrait être la clé pour guérir du cancer :

(Source : Mercola.com) Pour certains, un régime cétogène est rien de moins qu’un traitement anti-cancer sans les médicaments. Le régime nécessite l’élimination desglucides, remplacées par des protéines et des graisses saines. La prémisse est que les cellules cancéreuses ont besoin de glucose pour se développer, et que comme leglucose …

Saunas infrarouges : Une manière facile de perdre du poids, de réduire la tension artérielle, de se détoxifier, et d’améliorer la fonction cérébrale :

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(Sources : Dr. Mark Hyman et Sylvie Rousseau ND.A.) Les progrès scientifiques prouvent qu’une méthode simple de purification du corps, utilisée depuis des siècles parles Amérindiens, a des effets positifs considérables sur la santé et peut vous aider à perdre du poids, réduire la pression artérielle, réduire l’inflammation, améliorer ladétoxification …

Le sucre illumine les cancers sur les IRM :

(Source : David Weston, University College London, via SOTT) Une nouvelle technique pour détecter le cancer, ciblant la consommation de sucre par imageriepar résonance magnétique (IRM), a été dévoilée par des scientifiques de l’UCL. Cette découverte pourrait être une alternative plus sûre et plus simple aux techniquesradioactives standard. Elle pourrait aussi …

La vérité sur l’acide gastrique : Pourquoi un manque d’acide gastrique met en danger votre santé :

(Soure : Katy Haldiman, Primal Docs, 22/08/2013) Si vous avez regardé la télévision pendant les heures du soir de la semaine ou si votre émission de radio habituelle aété interrompue par des messages publicitaires, il est probable que vous avez été bombardé de publicités pour des médicaments antiacides, comme la « pilule …

Plus une société est coercitive, plus le risque de maladie mentale est élevé :

(Source : Alternet, Bruce E. Levine, via SOTT) La cause profonde des mariages tristes, des familles malheureuses et des problèmes émotionnels et comportementaux,est la même. Tout au long de l’histoire, des sociétés n’avaient pas toutes les contraintes des nôtres. Bien que ces sociétés aient eu beaucoup moins de « biens de …

Fondation Weston A. Price – Les comportements violents sont liés à des carences nutritionnelles :

(Source : Fondation Weston A. Price, via SOTT) Des carences en vitamines A, D, K, B1, B3, B6, B12, en acide folique, et en minéraux comme l’iode, le potassium, le fer, lemagnésium, le zinc, le chrome et le manganèse peuvent toutes contribuer à l’instabilité mentale et aux comportements violents, selon …

Un entraînement par intervalles à haute intensité en sept minutes d’exercices :

(Sources : Deux articles du New York Times via SOTT, fitness et musculation.com, et The Age) Êtes-vous prêts à supporter sept minutes de souffrance ? De nombreusessalles de sport préféreraient ne pas entendre parler de cette découverte scientifique. Et si vous pouviez avoir les bénéfices des exercices de course ou de poids, …

Magnésium : Un simple fait qui peut vous tuer :

(Source : Your Medical Detective, Ronald Grisanti, 12/09/2013) Il se peut que le magnésium soit la seule chose qui puisse sauver quelqu’un en cas de crise cardiaqueinstantanée. Il pourrait aussi résoudre une arythmie incontrôlée. Le Journal de l’American Medical Association rapportait, déjà en 1990, que plus de la moitié despatients hospitalisés …

Au-delà du régime sans gluten : le rôle critique des lectines fixant la chitine dans les maladies humaines :

(Source : Greenmedinfo, Sayer Ji, 6 juin 2011) Dans un précédent article l’auteur évoque « l’épine invisible » de tous les produits à base de blé – le pain de blé germé etl’herbe de blé inclus – qu’on appelle la lectine de blé (nom technique : agglutinine de germe de blé ou AGB). …

Dr. Barrie Trower – L’utilisation des micro-ondes dans le contrôle des populations :

(Source : Youtube, ICAACT, et facebook de l’ICAACT, 5/2012) Le Dr. Barrie Trower, un grand monsieur et un vrai héros, s’est battu pour l’humanité pendant denombreuses années. Après cette interview exclusive accordée à l’ICAACT, notre respect et notre admiration à son égard ont atteint de nouveaux sommets. Lors desdeux …

Observation d’un reptile bipède en Amérique du Nord, dans le Wyoming :

(Source : strangeark.com, Chad Arment, 08/2008) J’avais déjà remarqué (dans des anciens numéros du North American BioFortean Review) des observations de grandsreptiles bipèdes (parfois « dinosauresques », parfois pas) dans diverses régions d’Amérique du Nord. Les témoignages les plus intéressants venaient de la région dePagosa Springs, dans le Colorado, bien résumés …

Fei Fei – Les OVNI en Chine – 1987 :

(Source : Journal La Chine en Construction, Mars 1987, p.59-61) En Chine aussi, le problème des OVNI passionne le public. Et l’on se pose à leur sujet les mêmesquestions qu’ailleurs. Qu’en est-il vraiment ? Que penser des témoignages oculaires et photographiques ? Qu’en pensent les milieux scientifiques ? Par …

Schwaeblé – La quatrième dimension :

(Source : Schwaeblé - Précis d’Occultisme. Nuire sans danger, Paris, ed. Index, 1976, p. 273-275, Appendice) Voici un extrait d’un livre de Schwaeblé. Cet auteur trèsversé dans la magie et l’occultisme (il a d’ailleurs écrit : La satanisme flagellé),a placé dans son livre Précis d’Occultisme une explication de ce que pourrait être …

Jean Robin – Hitler, l’élu du Dragon (1987) – Résumé :

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Patrick Rodriguez – Introduction à la libération d’esprits attachés :

Patrick Rodriguez, dans son guide The Soul Rescue Manual, Releasing earthbound spirits (2013) énumère une série de protocoles permettant à une personne ou uneéquipe (un médium et un facilitateur) de libérer des esprits « attachés à la terre ». Dans le cadre de cette pratique, il indique également par quels moyens …

Hank Wesselman – Rencontres avec un Jinn (Génie) en Égypte :

(Source : Shared Wisdom, par Hank Wesselman PhD, January 8th, 2010) Sur mon blogum (un blog hybride sous forme de colonnes), le 8 janvier 2010, j’ai révélé avoirrencontré un Jinn en Égypte. En arabe, les Jinns masculins sont des « jinni » et les Jinns féminins des « jinniya ». Ce sont des esprits attachés …

David Jacobs – Retranscription d’une interview de mai 2013 :

(Source : Youtube ODHtv et M.Gray, mai 2013) Le professeur d’université David Jacobs, Ph.D, est l’auteur de deux livres appréciés : « La Controverse Ufologique enAmérique » (1975) et « Vie Secrète » (1993). Il a passé plus de 30 ans à faire des recherches sur les ovnis et les abductions. Ayant eu le …

Paul Levy – Les Maîtres de l’Illusion : Une vision jungienne des parasites de l’esprit dans le chamanisme hawaïen :

(Source : Paul Levy, Reality Sandwich via SOTT, 1er juillet 2013) Quelques jours avant mon interview sur l’émission de radio sur internet Why Shamanism Now ? , j’aireçu un email d’un anthropologue bien connu, auteur et praticien chamanique, Hank Wesselman. Il m’a indiqué que ce que j’appelais « wetiko » se retrouvait aussi dans …

Nabil Shaban – Les loups et l’OVNI vert fluo en 1987 :

(Source : AP Magazine) L’acteur britannique Nabil Shaban, qui a joué Sil dans Doctor Who, nous fait part de ses pensées et expériences les plus personnelles sur lesOVNIs et le paranormal. Voici un extrait de son interview complète (se référer à la source). Il est question de très étranges loups …

Steve Richards – Guérir dans le temps du rêve avec la cinétique holographique :

(Source : holographickinetics.net et sources annexes) Steve Richards est l’inventeur d’une technique nommée cinétique holographique. Il a publié en mars à ce sujet unevidéo en 14 parties sur youtube, et a participé à deux émissions de radio en janvier et en avril, et plus récemment a été interviewé par Richard Stanley en août. …

Ganji Anankaea – Sous surveillance permanente (Implant énergétique et prédation au travail) :

Témoignage envoyé par Ganji. Voir également : Ma rencontre avec un reptilien, La Colère Reptilienne, avec un témoignage de Delphine Mariller, Les Fils del’Aurore, L’éveilleur, le tonnerre. C’est en septembre 2009 que j’ai obtenu la confirmation que mon appartement d’Asnières (92600) était sous écoute permanente. Sima compagne et moi avions déjà …

Rencontres avec des « êtres sombres » aux yeux rouges :

(Source : Phantoms and Monsters, Iker Jimenez) J’ai recueilli chez mes lecteurs et collègues plusieurs témoignages de rencontres avec des « êtres sombres » : « Je n’aijamais cherché à en parler avant, mais voici l’histoire. Ce n’est pas une histoire classique « d’extraterrestre », mais je serai curieux de savoir si d’autres personnes ont …

Ganji Anankaea – Chroniques reptiliennes :

Conversation avec les « minigens », le petit peuple des murets :

Les minigens sont de petits êtres visibles par clairvoyance, très différents du « petit peuple » des gnomes, lutins, et autres êtres de la nature. Ils forment descommunauté dans les interstices des murets en pierre que ce soit en France ou ailleurs. Leur apparence physique est en tous points semblable à …

Natasha Demkina, la fille aux yeux à rayon X :

(Source : Wikipédia et The Sun) Une fille russe aux yeux à rayon X étonne les scientifiques japonais avec son étonnant don ! Des scientifiques anglais et japonais ontreconnu que la fille possédait une capacité stupéfiante de voir au travers des gens. Natasha Demkina, 17 ans, originaire de la ville …

Robert Monroe – Son troisième livre : « Ultimate Journey » sur les territoires de l’au-delà :

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Robert A. Monroe est le fondateur de l’Institut Monroe, et est l’auteur de trois livres dont le dernier n’a pas encore été traduit en français, malgré son grand intérêt : Journeys Out of the Body (Le voyage hors du corps) (1971) Far Journeys (Fantastiques expériences de voyage astral) (1985) – Voir ici …

Le témoignage d’O. sur les autres dimensions :

Après environ trois cent pages de discussions, sur près de cinq jours, voici des informations qui paraissent en grande partie être « de première main », sur les autresdimensions et le processus d’ascension. Il ne s’agit pas d’informations channelées, mais d’informations venant d’une personne qui dit avoir « activé son ADN » et …

Conférence en Belgique – Spiritualité, conscience, créativité – 6.2013 :

(Source : voir sur youtube) Cette conférence aborde et met en perspective les sujets suivants : L’éternel retour, la folie généralisée, le sens de la vie, les illusionsspirituelles, les métaphores de la matrice, la question du « mal », les mensonges du New Age, le concept de dualité, la …

L’emploi des signes de mains de l’Antiquité jusqu’à nos jours (signe M, « pseudo-zygodactyle », etc) :

Dans un précédent article nous avions évoqué quelques signes de reconnaissances. En voici un particulièrement utilisé et peu connu du grand public. Ce signe forme un« M » avec les doigts et est utilisé parfois en corrélation avec un signe formant un « V » avec le pouce et l’index ou l’index et …

Conscience et personnalité :

Ce document constitue une version mise à jour et clarifiée de l’article La multiplicité du moi et Les cristallisations de la conscience, publié ici. Comme Scribd bloque lestéléchargement, il est également disponible en suivant ce lien : Conscience et personnalité. Ce travail préparatoire, au-delà de constituer un aperçu des …

Une jeune scientifique cherche à savoir d’où vient son super pouvoir des couleurs :

(Source : Karen Yi, Sun Sentinel via SOTT, 22 Mars 2013) Une étudiante de Pine Crest mène des recherches de pointe sur le trouble sensoriel qu’on appelle lasynesthésie. Le lecteur ordinaire a l’impression que les mots de cette page sont juste noirs. Mais d’autres, rien qu’en lisant ceci, auraient déjà vus la …

La synesthésie est-elle courante ? :

(Source : David Jay Brown, Santa Cruz, trad. jsf – Page facebook et twitter de l’auteur) Certaines personnes peuvent goûter des sons et entendre des couleurs, mais est-ce que ce brouillage inter-sensoriel est fréquent ? La synesthésie est un trouble neurologique qui semble supprimer les frontières entre les sens car la …

Jan van Helsing – Le Livre Jaune N°2, sur le Nouvel Ordre Mondial – Résumé/Commentaire, partie 2 :

Après la première partie de cette review, cette seconde partie concerne l’implantation du Nouvel Ordre Mondial, l’utilisation des énergies subtiles au niveau social, et lesconflits entre différents courants de la franc-maçonnerie. Des informations sur les origines extraterrestres de l’homme et sur les lignées sont également au programme. Jan van Helsing …

Le stoïcisme, par Jean Brun (extraits) :

(Source : Extraits du « Que sais-je ? » Le stoïcisme) L’ancien stoïcisme Zénon de Cittium (336-264). — Lorsque Zénon de Cittium débarque à Athènes, probablement en314 av. J.-C., d’assez nombreuses écoles philosophiques dispensent aux Grecs des enseignements différents. L’Académie est dirigée par Polémon, qui succédait àXénocrate, lui-même successeur de …

René Daumal – La guerre sainte :

(Source : 1001 nuits, Extrait de : Poésie blanche, poésie noire, texte également présent p.202 sqq du Contre-ciel (poésie Gallimard), voir un autre extrait ici) « Je vaisfaire un poème sur la guerre. Ce ne sera peut-être pas un vrai poème, mais ce sera sur une vraie guerre. Ce ne sera pas …

Les fous d’amour au Moyen-Âge – Extraits sur Najm Al-Dîn Kubrâ et la vision du double céleste :

(Source : Le livre sur Amazon) Présentation du livre : Ce livre est le fruit d’un colloque organisé en Sorbonne en mars 2001 qui s’insère dans un ensemble de cinqrencontres toutes centrées sur les liens entre mystique et littérature dans les aires géographiques occidentale et proche-orientale. Les premiers volets de …

Olga Kharitidi – La chamane blanche – Résumé :

(Sources utilisées : Prenons-la-Parole, cliffhousepublications.com) La chamane blanche (en anglais Entering the circle) est le premier livre d’Olga Kharitidi (les deuxsuivants étant : Le Maître des Rêves Lucides, et Michael Gate). Présentation de l’éditeur : Alors qu’elle combat sans relâche la puissance et l’efficacité du chamanisme,une jeune et brillante psychiatre russe, …

Les dangers des Ormus et de l’or monoatomique :

(Sources : Cassiopaea forum, chymiamonatomic.com, educate-yourself.org, educate-yourself.org, educate-yourself.org) Le message reproduit ci-dessous fait suite à un