no bullshit! du samedi

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13:00 14:00 15:00 16:00 17:00 18:00 19:00 20:00 21:00 22:00 23:00 00:00 01:00 02:00 03:00 04:00 De Red Bull Elektropedia Balzaal The Last Arena Jupiler x Marquee Dance Hall Boom Box La Petite Maison dans la Prairie Cannibal Stage The Last Arena De Red Bull Elektropedia Balzaal Jupiler x Marquee Dance Hall Boom Box La Petite Maison dans la Prairie Cannibal Stage 18 | 19 | 20 | 21 JUILLET 2013 LE GUIDE DES FESTIVALS NO BULLSHIT! DEVENDRA BANHART LA PETITE MAISON DANS LA PRAIRIE - 22:00 NoBullShit! sélection JACCO GARDNER JUPILER X MARQUEE Nouveau venu sur la scène rock, Jacco Gard- ner affole son monde en promenant de jolies mélodies dans le grenier de la pop sixties. Son premier album (“Cabinet of Curiosities”) découle d’une logique toute contemporaine où l’on recycle sans œillère, où l’on fait du neuf avec du vieux. Seul sur sa planète, Jacco atterit à Dour après avoir essuyé une énorme coupure de courant en province de Liège. Sous la Jupiler X Marquee, le Hollandais a retrouvé l’éléctricité. C’est magique. Ses chansons vogagent dans le temps : elles surfent sur la planche des Beach Boys et dé- roulent une vague de références psychédéliques. Jacco sort un terrible concert. Grâce à lui, en plein après-midi, certains ont même vu des étoiles sous le soleil. Trippant. NINA KRAVIZ BALZAAL Propulsée sur la scène électro à la vitesse de 160 BPM, la diva devrait uniquement son succès à ses clichés borderline et au sul- fureux webdocu où elle apparaît nue. Mais sous le mannequin glacé se cache une âme de guerrière qui met la Red Bull Elektropedia à terre dès le premier track et surfe ensuite entre house, acide et techno minimale avec une facilité décon- certante. Mélodies hypnotiques, basses percutantes, boucles métalliques qui rappellent les hits expérimentaux de Richie Haw- tin. La djette sibérienne a le chic d'embraser les intellos de la techno comme les squat- teurs de dancefloors. What else? SX DANCE HALL Logiquement programmée à Dour, la for- mation pop dont tout le monde parle n'a pas transcendé le Dance Hall. Loin de là. La voix douloureusement belle de la cour- traisienne Stefanie Callebaut, ses "Dour is fucking great!" et son déhanché à peine maquillé dans une robe mauve disco transparente n'y auront rien changé. C'est que la cold pop éthérée de SX se sent visiblement à l'étroit dans le méga dancefloor du festival. Malgré quelques lignes de basses fracassantes martelées par la batterie hybride de Jeroen Termote, l'étincelle SX ne met pas le feu aux poudres. Le public, massé dans le Dance Hall, oscillant entre immobilisme total et somnolence. Décevant. ODEZENNE BOOMBOX Après le rap aquatique d'Hippocampe Fou sur la Last Arena, c'est l'heure du rap vaudou sous la Boombox. Figure de proue d'un hip-hop hexagonal tranchant et farouchement indépendant, Ode- zenne a lancé son propre label (Univer- seul) pour diffuser ses productions sans compromission. Loin des clichés, le col- lectif bordelais assure le spectacle. Der- rière le micro, Al et Jacko déroulent le flow. Poursuivis dans l'effort par une guitare, un DJ et une tripotée de beats acérés comme les dents d'un carnassier, les deux MC's balancent des textes atypiques, un peu portés sur le cul. Mention spéciale aux morceaux 'Le plus beau cul du monde' et 'Tu pu du cu'. Décontracté, Odezenne fait le travail et s'adjuge les ovations du public. Les deux doigts dans le... SCYLLA DANCE HALL 2013. Alors que tous les médias ont les yeux rivés sur le rap français, ses clashs à la Booba/La Fouine et ses textes faciles (pour certains), officie dans l'ombre un prince sous-estimé du hip-hop belge: Scylla. Depuis 1998, ce Bruxellois étoffe ligne par ligne DOUR D'HIER JEUDI 18 JUILLET Photos: AVPRESS des textes sombres, conscients. Et s'est construit une fan base de qualité. "On avait peur qu'il n'y ait pas beaucoup de monde aujourd'hui" explique le bonhomme, gueule froide mais coeur d'or, devant un Dance Hall rempli à craquer malgré l'heure quasi matinale de son set "Mais il n'y a rien à remplacer!" Les couleurs de notre plat pays sont fièrement défendues, avec hargne et détermination, grâce aux beats profonds de DJ Alien. Comme une hymne en cet avant-veille de la fête nationale, retentit enfin BX Vibes, soutenu par les MC B-Lel et 13HOR. Noir-Jaune-Rouge est le ciel. Non, peut-être?! DAN DEACON LA PETITE MAISON... Il ressemble un peu à votre facteur ou à un informaticien. Avec ses lunettes de geek et son petit bide, on n'imagine pas un instant que Dan Deacon va mettre tout le monde au pas. Et pourtant... Encerclé par deux bat- teurs surexcités, l'artiste américain entre dans La Petite Maison dans la Prairie pour tout retourner. Echauffement, sprint, concours de breakdance et farandole : Dan sait comment dérouiller les guiboles. C'est un véritable athlète. Il remue, bidouille et sautille par-dessus une musique électronique com- plétement timbrée. Dans la dernière ligne droite, Dan Deacon lève les mains au ciel: il est heureux, il a gagné. En grand champion. DARWIN DEEZ JUPILER X MARQUEE Le plus geek des musicos, qui avait enflammé les critiques avec son premier album "Radar Detector", a réenfilé son mini short en jeans pour présenter son deuxième essai "Songs for Imaginative People". Niveau look, rien n'a changé, toujours les mêmes boucles longues dignes d'un rabbin en formation, toujours la même dé- gaine à la cool, l'air de ne rien y toucher. Mieux, les chorégraphies un peu déjantées, presque robotiques, de Darwin et son crew sont toujours au rendez-vous, mais sur du Mike Posner cette fois. Et si la pop sautillante du crew fait garde son effet kiss cool en cette chaude journée, seuls les morceaux tirés de son premier disque comme Up In The Clouds nous donnent l'envie de nous trémousser. "Ce morceau est dédié aux relations dont on se lasse..." explique t-il en prélude à No Love. On ne savait pas comment te le dire, mais justement, on est un peu lassés, Darwin. CHUCK INGLISH BOOMBOX Le cerveau droit de The Cool Kids, duo prolifique de retro-rap made in Chicago, pote de Big Boi et producteur de Mac Miller, est sorti de sa tanière pour se produire hier sous les enceintes de la Boombox. Un évènement en soi, vu que le MC/DJ ne lâche que rarement ses beats en live, et en- core moins sans son pote Mikey Rocks. Et pour- tant, à l'heure dite de la grand-messe hip-hop, personne ou presque pour applaudir le bon- homme et ses ritournelles galvanisantes. Qu'im- porte, en trois boucles, deux mesures et un son poussé au max, mister Inglish et son maillot aux couleurs des Chicago Bulls a rameuté foule de curieux. Belle démonstration du talent du rappeur, qui a balancé d'une traite toutes les bombes de son EP Droptops pour mieux transfor- mer le chapiteau en summer jam. De celles des 80's, empreintes de nostalgie, d'odeur de beuh, grâce à son flow si particulier, smooth et pertinent. THE VACCINES THE LAST ARENA La piqûre passe plutôt bien. Très bien, même. De retour avec The Vaccines Come of Age, les Londoniens ont assuré leur rôle de guest stars du festival. Passablement irritée par son statut de petit frère des Strokes, des Drums ou des Ramones, la bande de Justin Young comptait bien sur la scène pour affi- cher haut et fort son ADN. C'est fait. Basses résolument rock, guitares californiennes, mélodies pop. C'est propre, efficace et sexy. Les rockeurs romantiques enchaînent les hits, les mecs lèvent les mains, les filles se shootent dos à la scène. "You're looking good!" lâche un Justin déchaîné à sa marée noire de fidèles. You too, my dear. Skarbone 14 14:00-14:40 Recorders 14:40-15:25 Sinkane 14:40-15:25 Deepshow 14:40-15:20 Brutality Will Prevail 15:50-16:40 ETHS 17:10-18:05 Bleed From Within 18:35-19:30 STUFF. 14:40-15:20 We Are Enfant Terrible 16:10-17:00 Hiatus Kaiyote 16:10-17:00 Pale Grey 16:00-17:00 BunZer0 16:00-17:15 Kahn 17:15-18:30 Loefah (retrospective dubstep set) 18:30-20:00 Guilt Monkey 13:20-14:00 Billions Of Comrades 13:20-14:00 Les R’tardataires 14:00-14:40 Antoine Hénaut 15:20-16:10 ERM & Lee Scratch Perry 17:00-18:00 Zebra Katz 17:00-18:00 Mass Hysteria 19:00-20:00 The Herbaliser 19:00-20:00 The Joy Formidable 18:00-19:00 Petite Noir 18:00-19:00 Apollo Brown & Guilty Simpson 18:00-19:00 Suuns 20:00-21:00 Diiv 20:00-21:00 Length of Time 20:00-21:00 Sherwood & Pinch 20:00-21:00 Digital Mystikz (Mala + Coki) 21:00-22:30 Comeback Kid 21:30-22:30 Anti-Flag 23:00-00:00 Culprate 22:30-23:45 Downlink 23:45-01:15 Zomboy 01:15-02:45 SkisM 02:45-04:00 Venetian Snares 00:30-01:30 Manu Le Malin 01:40-02:55 Hellfish 02:55-04:10 Devendra Banhart 22:00-23:00 Mykki Blanco 23:20-00:00 Ben Pearce 00:00-01:15 Joy Orbison 01:15-02:30 Dusky 02:30-03:45 Huxley 03:45-05:00 Robert Glasper Experiment 20:00-21:00 Pendulum dj set & Verse 01:10-02:30 Simian Mobile Disco LIVE 22:00-23:00 Oddisee & Live Band 22:00-23:00 Flying Lotus 00:00-01:00 Flume 01:30-02:30 Gilles Peterson 02:30-03:45 LeFtO 03:45-05:00 U-Roy 21:00-22:00 Ultramagnetic MC’s 21:00-22:00 Dub Fx 22:50-23:50 Booka Shade 00:30-01:30 Joris Delacroix LIVE 01:45-02:45 Pleasurekraft 03:00-04:00 Julian Jeweil 04:00-05:00 Drumsound & Bassline Smith 00:00-01:00 Jurassic 5 23:00-00:00 DJ Guv 02:30-03:45 Taös 03:45-05:00 Antwerp Gipsy- Ska Orkestra 15:25-16:10

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Le NoBullshit! du samedi 20/7

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DeRed BullElektropediaBalzaal

The Last

ArenaJupiler

xMarquee

Dance Hall

BoomBox

La PetiteMaison

dans laPrairie

CannibalStage

The Last

Arena

DeRed Bull ElektropediaBalzaal

Jupilerx

MarqueeDance

HallBoom

Box

La PetiteMaison dans laPrairie

CannibalStage

18 | 19 | 20 | 21 juillet 2013

le GuiDe Des festivals No BuLLSHiT!

DEvENDRA BANHARTla petite maison dans la prairie - 22:00

noBullshit! sélection

JACCo GARDNER jupiler x marquee

Nouveau venu sur la scène rock, Jacco Gard-ner affole son monde en promenant de jolies mélodies dans le grenier de la pop sixties. Son premier album (“Cabinet of Curiosities”) découle d’une logique toute contemporaine où l’on recycle sans œillère, où l’on fait du neuf avec du vieux. Seul sur sa planète, Jacco atterit à Dour après avoir essuyé une énorme coupure de courant en province de Liège.

Sous la Jupiler X Marquee, le Hollandais a retrouvé l’éléctricité. C’est magique. Ses chansons vogagent dans le temps : elles surfent sur la planche des Beach Boys et dé-roulent une vague de références psychédéliques. Jacco sort un terrible concert. Grâce à lui, en plein après-midi, certains ont même vu des étoiles sous le soleil. Trippant.

NiNA kRAviz BalZaal

Propulsée sur la scène électro à la vitesse de 160 BPM, la diva devrait uniquement son succès à ses clichés borderline et au sul-fureux webdocu où elle apparaît nue. Mais sous le mannequin glacé se cache une âme de guerrière qui met la Red Bull Elektropedia à terre dès le premier track et surfe ensuite entre house, acide et techno minimale avec une facilité décon-certante. Mélodies hypnotiques, basses percutantes, boucles métalliques qui rappellent les hits expérimentaux de Richie Haw-tin. La djette sibérienne a le chic d'embraser les intellos de la techno comme les squat-teurs de dancefloors. What else?

Sx Dance Hall

Logiquement programmée à Dour, la for-mation pop dont tout le monde parle n'a pas transcendé le Dance Hall. Loin de là. La voix douloureusement belle de la cour-traisienne Stefanie Callebaut, ses "Dour is fucking great!" et son déhanché à peine maquillé dans une robe mauve disco transparente n'y auront rien changé. C'est que la cold pop éthérée de SX se sent visiblement à l'étroit dans le méga

dancefloor du festival. Malgré quelques lignes de basses fracassantes martelées par la batterie hybride de Jeroen Termote, l'étincelle SX ne met pas le feu aux poudres. Le public, massé dans le Dance Hall, oscillant entre immobilisme total et somnolence. Décevant.

oDEzENNE BoomBox

Après le rap aquatique d'Hippocampe Fou sur la Last Arena, c'est l'heure du rap vaudou sous la Boombox. Figure de proue d'un hip-hop hexagonal tranchant et farouchement indépendant, Ode-zenne a lancé son propre label (Univer-seul) pour diffuser ses productions sans compromission. Loin des clichés, le col-lectif bordelais assure le spectacle. Der-rière le micro, Al et Jacko déroulent le flow. Poursuivis dans l'effort par une guitare, un DJ et une tripotée de beats acérés comme les dents d'un carnassier, les deux MC's balancent des textes atypiques, un peu portés sur le cul. Mention spéciale aux morceaux 'Le plus beau cul du monde' et 'Tu pu du cu'. Décontracté, Odezenne fait le travail et s'adjuge les ovations du public. Les deux doigts dans le...

SCyLLA Dance Hall

2013. Alors que tous les médias ont les yeux rivés sur le rap français, ses clashs à la Booba/La Fouine et ses textes faciles (pour certains), officie dans l'ombre un prince sous-estimé du hip-hop belge: Scylla. Depuis 1998, ce Bruxellois étoffe ligne par ligne

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des textes sombres, conscients. Et s'est construit une fan base de qualité. "On avait peur qu'il n'y ait pas beaucoup de monde aujourd'hui" explique le bonhomme, gueule froide mais coeur d'or, devant un Dance Hall rempli à craquer malgré l'heure quasi matinale de son set "Mais il n'y a rien à remplacer!" Les couleurs de notre plat pays sont fièrement défendues, avec hargne et détermination, grâce aux beats profonds de DJ Alien. Comme une hymne en cet avant-veille de la fête nationale, retentit enfin BX Vibes, soutenu par les MC B-Lel et 13HOR. Noir-Jaune-Rouge est le ciel. Non, peut-être?!

DAN DEACoN la petite maison...

Il ressemble un peu à votre facteur ou à un informaticien. Avec ses lunettes de geek et son petit bide, on n'imagine pas un instant que Dan Deacon va mettre tout le monde au pas. Et pourtant... Encerclé par deux bat-teurs surexcités, l'artiste américain entre dans La Petite Maison dans la Prairie pour tout retourner. Echauffement, sprint, concours de breakdance et farandole : Dan sait comment dérouiller les guiboles. C'est un véritable athlète. Il remue, bidouille et sautille par-dessus une musique électronique com-plétement timbrée. Dans la dernière ligne droite, Dan Deacon lève les mains au ciel: il est heureux, il a gagné. En grand champion.

DARwiN DEEz jupiler x marquee

Le plus geek des musicos, qui avait enflammé les critiques avec son premier album "Radar Detector", a réenfilé son mini short en jeans pour présenter son deuxième essai "Songs for Imaginative People". Niveau look, rien n'a changé, toujours les mêmes boucles longues dignes d'un rabbin en formation, toujours la même dé-gaine à la cool, l'air de ne rien y toucher. Mieux, les chorégraphies un peu déjantées, presque robotiques, de Darwin et son crew sont toujours au rendez-vous, mais sur du Mike Posner cette fois. Et si la pop sautillante du crew fait garde son effet kiss cool en cette chaude journée, seuls les morceaux tirés de son premier disque comme Up In The Clouds nous donnent l'envie de nous trémousser. "Ce morceau est dédié aux relations dont on se lasse..." explique t-il en prélude à No Love. On ne savait pas comment te le dire, mais justement, on est un peu lassés, Darwin.

CHuCk iNGLiSH BoomBox

Le cerveau droit de The Cool Kids, duo prolifique de retro-rap made in Chicago, pote de Big Boi et producteur de Mac Miller, est sorti de sa tanière pour se produire hier sous les enceintes de la Boombox. Un évènement en soi, vu que le MC/DJ ne lâche que rarement ses beats en live, et en-core moins sans son pote Mikey Rocks. Et pour-tant, à l'heure dite de la grand-messe hip-hop, personne ou presque pour applaudir le bon-homme et ses ritournelles galvanisantes. Qu'im-porte, en trois boucles, deux mesures et un son poussé au max, mister Inglish et son maillot aux couleurs des Chicago Bulls a rameuté foule de curieux. Belle démonstration du talent du rappeur, qui a balancé d'une traite toutes les bombes de son EP Droptops pour mieux transfor-mer le chapiteau en summer jam. De celles des 80's, empreintes de nostalgie, d'odeur de beuh, grâce à son flow si particulier, smooth et pertinent.

THE vACCiNES tHe last arena

La piqûre passe plutôt bien. Très bien, même. De retour avec The Vaccines Come of Age, les Londoniens ont assuré leur rôle de guest stars du festival. Passablement irritée par son statut de petit frère des Strokes, des Drums ou des Ramones, la bande de Justin Young comptait bien sur la scène pour affi-cher haut et fort son ADN. C'est fait. Basses résolument rock, guitares californiennes, mélodies pop. C'est propre, efficace et sexy. Les rockeurs romantiques enchaînent les hits, les mecs lèvent les mains, les filles se shootent dos à la scène. "You're looking good!" lâche un Justin déchaîné à sa marée noire de fidèles. You too, my dear.

skarbone14

14:00-14:40

recorders14:40-15:25

sinkane14:40-15:25

deepshow14:40-15:20

Brutality Will prevail15:50-16:40

etHs17:10-18:05

BleedFrom Within18:35-19:30

stUFF.14:40-15:20

We are enfant terrible

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Hiatus Kaiyote

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Kahn17:15-18:30

loefah(retrospective dubstep set)

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Guiltmonkey

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Billions of Comrades13:20-14:00

lesr’tardataires

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antoine Hénaut

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erm & lee scratch perry

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Zebra Katz 17:00-18:00

massHysteria

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theHerbaliser19:00-20:00

the Joy Formidable18:00-19:00

petite noir18:00-19:00

apollo Brown & Guilty simpson

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suuns20:00-21:00

diiv20:00-21:00

lengthof time

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sherwood & pinch

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digital mystikz(Mala + Coki)

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Comeback Kid

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Zomboy01:15-02:45

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Venetian snares

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01:40-02:55Hellfish

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mykki Blanco

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Joy orbison01:15-02:30

dusky02:30-03:45

Huxley03:45-05:00

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Flying lotus00:00-01:00

Flume01:30-02:30

Gilles peterson

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Ultramagnetic mC’s

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drumsound & Bassline smith

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Jurassic 523:00-00:00

dJ Guv02:30-03:45

taös03:45-05:00

antwerp Gipsy-ska orkestra15:25-16:10

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vu Du BARÁP^ rL�

Rédaction: nicolas alsteen, marie Frankinet, luc lorfèvre et Harold nottet - Conception graphique: delphine doerane - Promotion: Céline Haumont. Supplément gratuit édité par Moustique - éditeur responsable: Jean-luc Cambier, Stationsstraat 55, 2800 Mechelen.

TouT L'éTé, LES fESTivALSSoNT DANS

foCuS CHACuN SoN DouRà L’AffiCHE

LA PETiTE MAiSoN DANS LA PRAiRiE - 22H00

BooMBox - 00H00

DevenDra Banhart*Mala viDa*

Au contraire, il jubile. “Bonjour festival du soleil!”, lance-t-il en français à son public à moitié cramé pour ce qui restera une des phrases cultes de l’événement. Né au Texas avec du soleil au-dessus de la tête et du pétrole sous les pieds, Devendra Banhart a une voix d’or et un chant de velours. Américain, l’enfant a grandi au Venezuela avant de revenir, chez lui, aux états-Unis pour rallumer le pétard du grand trip hippie. Hourra! La presse spécialisée tombe immédiatement sous le charme des premiers albums et s’enflamme au contact de ces chansons gorgées de mojito et d’un zeste de folk.

Avec son physique de mannequin, Devendra Banhart est rapidement élu chef de clan d’une nouvelle génération artistique. Regroupée sous l’étiquette "New Weird America”, la troupe se promène torse nu et poils au vent. Dans l’étrange caravane de ce nouveau mouvement, on croise des artistes aussi différents que CocoRosie, Animal Collective ou Antony and the Johnsons. Ils ont peu de choses en commun mais tripotent les substances psychédéliques d’autrefois avec une grâce et un raffinement qu’on ne connaissait pas.

Passé de hippie chic à dandy tiré à quatre épingles, Devendra Banhart a troqué sa crinière animale contre une banane gominée, sa barbe contre quelques poils savamment négligés. En cours de route, le bel homme a aussi échangé ses sandales contre une paire de santiags bien cirées et repositionné ses cantiques folkloriques au centre de la hype. Depuis qu’il a signé le hit I Feel Just Like A Child, l’artiste enchaîne les coups d’éclat. De retour avec l’album “Mala”, le beau Devendra renoue avec les racines de ses mélodies bios. Riches en vitamines D et en fortifiants psychédéliques, les hymnes de “Mala” circulent librement dans la Petite Maison dans la Prairie. à déguster sans modération.

flash-back. Dour festival 2005. un long chevelu tout mince virevolte sur scène. Ce jour-là, en plein après-midi, la température saute aisément la barre des 30 degrés. Mais le gars ne se démonte pas.

La mise en abyme est réussie. Car Jay Dee est sans doute l'influence la plus notable de mister Ellison. Et quelle influence! Même sens du spleen, même goût des rengaines hypnotiques et cotonneuses, l'élève peut se targuer d'avoir atteint le niveau du maître sans jamais se laisser enfermer dans le carcan de la copie. Soul, blues, hip-hop, électro,... Flying Lotus mixe avec aisance les perles de son répertoire. Et aime à s'entourer des plus grands de chaque genre: Thom Yorke, Mac Miller, Erykah Badu, Earl Sweatshirt (du collec-tif Odd Future) et bien d'autres encore comptent ainsi chacun l'empreinte du producteur sur leurs disques et vice-versa. Mais Flying Lotus, c'est le sens du voyage avant tout. Roi des textures denses et palpables, il construit ses mélodies couche par couche sans se presser, pour ne jamais lasser l'oreille. Ses sons nous trim-ballent au cœur d'une balade cosmique dans le monde des songes, parfois sombre, parfois voluptueuse, qui prend aux tripes dès les premiers beats pour nous envelop-per durablement. Et pourtant, difficile de comprendre quand FlyLo trouve le temps de plonger dans le monde des rêves pour si bien les retranscrire ensuite: multipliant les tournées, les projets featuring et les re-mixes, le Californien qui balance aussi bien du Niggas In Paris de Kanye & Jay-Z ou même Idioteque que ses propres morceaux en live ne doit pas se reposer souvent. Et ça marche très bien comme ça. On brûle d’im-patience de le retrouver ce soir.

DuB CoRNER (le PRogRaMMe)Hosted by Blackboard Jungle Sound System

Blackboard jungle sound system 14:00-15:00Dub invaders High tone Crew 15:00-19:00Blackboard jungle sound system 19:00-20:00

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Dans le teaser/court métrage de son dernier album "until the Quiet Comes" sorti en octobre

2012, un homme arbore un tee-shirt avec l'inscription "j.Dilla changed my life".

�loosing control. lFo n'a malheureusement pas hypnotisé la Plaine de la Machine à Feu hier soir. la légende du son underground britannique n'étant pas parvenue à so-lutionner un problème de compatibilité entre son contrôleur vidéo et son logiciel. "J'ai bossé dessus toute la nuit, je deviens fou et je n'arrête pas de pleurer!", a lâ-ché un Mark Bell au bord du cut final. Dommage. Vraiment très dommage.

�Quelqu'un pour compter les WU-tanG? "La production me demande de bien vérifier

si les Wu-Tang Clan sont au complet.", s'interroge alex Stevens, le programmateur du festival, devant la last arena et ses inconditionnels du crew east Coast. "Ils sont tous là?". Vu la quinzaine de rappeurs présents sur la main stage et autant de membres du côté du technical team, difficile à dire. "C'est bien ça le problème, per-sonne ne peut me dire s'ils sont bien tous présents!"

�panique dans le camping! les pickpockets ont commencé leur tournée des tentes... Mais pas pour voler vos portefeuilles, non. Ils sont à la recherche d'une autre denrée rare en ces temps de grosses chaleurs: du shampooing! oui oui, les constats de vols ont commencé dès le jeudi pour se propager à vitesse grand V. on raconte même qu'au marché noir, la bouteille du précieux savon pour sentir bon de la tête atteint les 45 euros. Planquez tout!

pisse and love. le port du pistolet à eau est autorisé sur le site. Mais on rappelle aux tireurs qu'il est interdit d'uriner dans son arme.

�exigences. la rappeuse Keny arkana à l'art de faire chier son monde. Pour son concert de dimanche, elle a fait changer cinq fois son rider. elle pré-cise qu'elle ne veut croiser ni traves-tis, ni métalleux sur son chemin. et exige une douche pour sa sortie de scène. Ce sera tout?

LA MiNuTE PONPON Depuis le temps qu'il présente les groupes à

Dour, Jacques de Pierpont s'est fait plein de potes. C'est simple, il connaît tout le monde. a tel point que quand il croise un couple d'amis qui vient chaque année avec son bichon sur le festival, il demande des nouvelles du toutou, absent à cause des grosses chaleurs. Ni une, ni deux, pour ré-pondre à ses questions le gentil duo lui a imprimé un marcel à l'effigie du chien, nom-mé Idéfix. Il le portera aujourd'hui sur la scène métal!

Qu'est-ce qui t'amène à dour? Je collabore avec un magazine. Je dois prendre des photos. A côté de ça, j'es-saie de poursuivre mon projet "One Minute After..." où je photographie les artistes une minute après leur sortie de scène.

tu fais ça depuis longtemps ? Depuis près de cinq ans. J'avais envie de faire autre chose que de simples photos de concert. Je voulais montrer un truc différent. Une minute après, c'est juste super : c'est le moment où l'artiste passe du statut d'icône à celui de simple mortel. En sortant de scène, certains sont euphoriques, d'autres complètement frustrés. Dans tous les cas, ils sont authentiques.

Une minute après un concert, c'est qui le plus sympa ?J'ai un bon souvenir de Beth Ditto, la chanteuse de Gossip. En sortant de scène, elle devait monter dans une vieille bagnole américaine conduite par Bouli Lanners. Au lieu de rentrer direc-tement dans la voiture, elle a commen-cé à faire la circulation à moitié nue. J'adore cette photo.

en dehors des musiciens, tu photo-

graphies quoi de beau ?Des mannequins. Je collabore avec plu-sieurs magazines de mode. Je ne suis pas un spécialiste des fringues et des défilés, mais j'aime vraiment bien ce boulot.

Quand as-tu acheté ton premier appareil ?Je devais avoir 17 ans, je me suis payé un Canon avec mon argent de poche et j'ai commencé à me passionner pour la photo. Avant ça, je voulais faire du ci-néma.

il paraît que tu es vice-champion de Belgique du bisou. Qui a reçu le der-nier ?Je viens d'en faire un à mon collègue Julien. Dans la foulée, j'ai téléphoné à mon plombier. Avant de raccrocher, je lui ai dit "bisou". ça compte ?

Qui veux-tu absolument photogra-phier pendant dour?Je voulais vraiment un portait de Mike Patton après son concert. Mais un gros barbu est intervenu. C'était son mana-ger. J'ai essayé de lui expliquer mon projet. Mais il ne voulait rien entendre. C'était un vrai dur. Fallait pas trop l'emmerder.

Photographe de mode, fan de rock, Olivier traîne sa barbe et son appareil sur le site du festival. il y distribue des bisous et ne loupe jamais la dernière minute d'un show. Pour lui, c'est important. Petite mise au point.

oLiviER DoNNET