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Notes du mont Royal Cette œuvre est hébergée sur « No- tes du mont Royal » dans le cadre d’un exposé gratuit sur la littérature. SOURCE DES IMAGES Google Livres www.notesdumontroyal.com

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Notes du mont Royal

Cette œuvre est hébergée sur « No­tes du mont Royal » dans le cadre d’un

exposé gratuit sur la littérature.SOURCE DES IMAGES

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MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE ET DES BEAUX-ARTS

ANNALES

MUSÉE GUIMETTOME VINGTIÈME

TEXTES TÂOÏSTES

TRADUITS DES ORIGINAUX CHINOISET COMMENTES

PAR

C. DE HARLEZ

PARISERNEST LEROUX, ÉDITEUR

28, RUE BONAPARTE, 28

1891

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TEXTES TAOÏSTES

PRÉFACE

Le titre de cet ouvrage indique suffisamment notre but et notreméthode. Ce que nous nous proposons, c’est de mettre sous les yeux

de nos lecteurs les textes les plus propres à faire connaître l’école phi-

losophique qui se distingue par la croyance au Tao comme premier

principe. Parmi ses disciples, nous. ne choisirons naturellement que

les principaux, ceux dont les œuvres méritent l’attention par leur

mérite et par leur influence sur la marche des idées, sur cette évolu-

tion qui conduisit les Tâcïstes des principes d’une saine philosophie à

toutes les extravagances charlatanesques qui ont déshonoré un nom

digne de respect.

Ces derniers mots expliqueront aussi l’ordre dans lequel nous avons

rangé les dittérents textes dont nous donnons ici une traduction com-

mentée. Nous ne suivons point en effet l’ordre matériel des temps,

mais celui des idées, cette progression malheureuse de conceptions

étranges et de fables bizarres qui ont fini par mettre le Taoïsme en

dehors de la philosophie.

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v: pfut-5mm:En conséquence de. ce plan, nous avons donné la première place au

manuel si fameux qui a servi de base à l’édifice entier du Taoïsme,

au Tao-te-king, quelle que puisse être d’ailleurs la date de sa rédac-

tion.

Après lui, nous avons fait suivre le Wen-tz-è qui n’en n’est, pour

ainsi dire, que le commentaire, puis Han-fei-tze, Ko-ln’uen, floral-nan-

ise, Tchuang- se et Li-vze, en qui les folies de la magie trouventdéjà leur expression complète. Peut-être en ajouterons-nous encore

d’autres par la suite. Mais il nous a paru entièrement superflu de

donner de ces auteurs des traductions complètes. Ce serait faire aux

Annales du Musée (l’aime! et à leurs lecteurs un présent encombrant

et désagréable. Les continuelles répétitions, les amplifications inutiles

qui déparent ces ouvrages ne feraient point bénir une translation d’une

intégralité scrupuleuse et les Annales ont des objets plus importants

à présenter à leurs lecteurs. Nous nous en tiendrons donc, avec soin,

à ce qui est de quelque importance pour l’histoire de la pensée

humaine.

On se demandera peut-être si il y a quelque utilité à consacrer tant

d’espace aux produits intellectuels des naturels du Hoang-ho et du

Yang-tche-kiang, à ces œuvres que l’on s’est habitué à qualifier,

comme d’une flétrissure, du terme de a chinoiseries n .

On pourrait se contenter. de répondre par cette sentence si profonde :

Homo sum, etc. Mais cela ne nous suffit point.

Nous sommes convaincu qu’après la lecture des pages suivantes,

plus d’un lecteur reviendra à une appréciation plus favorable.

Dans le Tao-te-lcing et le livre de Tchuang-lze spécialement, ils

trouveront, je pense, des conceptions qui feraient honneur aux philo-

sophes grecs de second ordre, et plût à Dieu que maints penseurs de

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PRÉFACE vuce siècle, même parmi les plus célèbres, n’eussent point conçu de

système plus éloigné de la droite et saine raison. Le Tao-le-kz’ng, bien

compris, s’élève parfois à des hauteurs que bien peu ont su atteindre.

C’est là, du moins, ma conviction, qui sera, je l’espère, partagée par

les lecteurs de cet ouvrage.

Tous les textes sont accompagnés des notes, des explications néces-

saires à leur intelligence et d’extraits des meilleurs commentaires comme

justification de la traduction, car beaucoup d’entre ces textes sont

très obscurs et ne se comprendraient point sans le secours des exégètes

indigènes. Les commentaires sont répartis tantôt dans les notes mar-

ginales, tantôt dans le texte lui-même, dont ils sont distingués par des

parenthèses. Tous les détails qui concernent les textes et les commen-

taires sont donnés dans les INTRODUCTIONS spéciales qui précèdent la

traduction de chaque ouvrage.

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Notes du mont Royal

Une ou plusieurs pages sont omises ici volontairement.

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TCHANG-TZE’

[INTRODUCTION

Le Si-mz’ny ou « Manuel de l’ouest » est un traité philosophique, très

court mais renommé du philosophe Tchang-tai qui vécut de 1020 à 1067,

et prit une large part au mouvement des études de cette époque. Tchang-tai, plus connu sous son nom d’école « Tchang-tze » (Tchang le maître)

ou sous son titre posthume « Tchang-ming-Tao » (à l’intelligence brillante),

était contemporain de Tchéou Tun-y, le fondateur du système ontologique

qui règne en Chine depuis lors et que Tchou-hi mit spécialement en vogue.

Il fit partie de cette pléiade de philosophes qui illustrèrent le temps derègne des Song et ne fut pas l’un des moins illustres.

Tchéou Tan-y ou Tcheou-tze avait ouvert la voie par la publication deson Tai-K’z’lz-tu ou u Tableau du Premier Principe » et du Tony-sin: ou

« Traité approfondi », inaugurant ainsi la nouvelle école qui enseignait

pour la première fois, le Sang-li ou a principe rationnel de la nature » ’.

t Bien que Tchang-tze n’appartienne pas a l’école taoïste, nous croyons devoir donner icicet opuscule si célèbre, parce qu’il occupe une position isolée dans l’histoire de la philosophiechinoise et qu’il se rattache aux principes professés par Tchuang-tze et le Tao-te-king.

’ Lao-tze, le premier et seul jusque-la, avait recherché l’origine de l’être et. l’avait trouvée dans

le Tao ou l’lntelligence éternelle... Tcheng-tze introduisit le Premier Principe sans principe (TaiK’ihwu k’ih), être absolu, sans personnalité, d’où émanent le principe actif, spontané et le prin-

cipe réceptif, réactif dont l’action combinée produit toutes choses. -- Voir le Sing-li-ts’ing-y,l’art. I, Il de ma traduction, p. l7 et. suiv.

ANN. G. - A. 48

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370 ANNALES DU MUSÉE cumarTcheng-ile, quidonnait ses leçons en même temps que lui, se lit son disciple

et entra dans la voie tracée par le maître, tout en conservant son origina-lité propre. ll est cité dans les livres chinois comme un modèle d’ardeur à

propager l’enseignement de ce qu’il tenait pour vrai et de zèle à soigner

les étudiants d’une intelligence même assez bornée.

Il a laissé plusieurs traités, mais les deux plus célèbres, les deux seuls

même qui aient une notoriété quelque peu considérable, sont le Tcheng-

Meng et notre Si-ming.Le premier, plus considérable,’expose les principes ontologiques, psycho-

logiques et moraux de la nouvelle école. Nous en étant occupé dans une

autre publication, nous n’en dirons rien dans ce travail. Remarquons seu-lement qu’iljouit d’une grande autorité et que Tcheng-Y Tchouen’, entre

autres, le proclamait égal au livre de Meng-tze, Yu Meng-Isa tong Ê5’" têt .

Le Si-ming, bien que se réduisant à 253 mots, n’eut pas moins de reten-

tissement. Les maîtres de l’école en faisaientl’éloge le plus pompeux. a Il faut

avoir l’habileté de Tchang-tze pour écrire un tel livre», disait Tcheng-tze.

Interrogé sur la valeur de ce traité, Tchou-hi répondit : a C’est un livre

plein de choses profondes; celui qui faitce qui y est enseigné est un saint.Sa doctrine estaussi élevée que son langage est simple. » Tcheng-tze esti-

mait par dessus tout le Si-ming et l’employait seul dans son école comme

manuel et base .de ses leçons.

Comme on peut bien le penser, les lettrés restés fidèles à la pure doctrine

de Kong-tze n’approuvaient point le nouveau système et s’élevaient contre

les doctrines des deux novateurs. Au Si-ming on faisait spécialement laguerre, parce qu’il renouvelait, pensait-on, les erreurs du philosophe Mih-

ti’, si violemment combattues par Meng-tze.

t Tcheng-i, frère de Tcheng-ne et non moins célèbre que lui, principalement comme commenta-teur des kings. Aussi Tchou-hi le suivit-il généralement. -- Né en 1033, il mourut en 1107.

’ Mill-li ou Mih-tze, célèbre philosophe qui vécut, selon toute apparence, au commencementdu ive siècle avantJ.-C.; il est certainement postérieur à Kong-tze et ne vivait plus à l’époque deMeng-tze. Il prêchait l’amour de tous les hommes ou a l’amour universel n, k’icn gai, exposantàsatiété les conséquences heureuses d’un principe qui mettrait fin aux guerres, aux vexations, auxdéprédations et vols de toute espèce.

Meng-tze s’indignait de ce qu’a son époque a sa doctrine remplissait le monde n. Elle détruit

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TCHANG-TZE 37-1Mih-ti enseignait la doctrine de u l’amour universel et égal n, c’est-à-dire

que l’homme devait aimer ses parents et l’humanité entière d’un amour

égal. C’était détruire les règles tracées par l’antiquité et le grand philoso-

phe, relativement a la piété filiale; c’était une impiété propre a renverser

tout l’édifice social. Mih-ti étendait cet amour jusqu’aux choses. Dans

une lettre adressée à Tcheng-ne, Yang Kin-sheu’ exprimait, avec son

admiration pour la doctrine du Si-ming, la crainte que ses termes tropgénéraux ne conduisissent à l’amour universel et que les sages à venir ne

condamnassent le maître. Tchou-hi par contre, tout en passant condamna-tion quant au Tcheng-Meng’, défendait le Si-mz’ng : «Ce livre, disait-il,

expose ce qui n’a pas été dit par les anciens sages. Au fond ses théories

reviennent a celles de Meng-tze sous d’autres apparences. Tchang-tzen’admet qu’un principe qui se divise’. Mih-ti recennaissait deux principes,

deux bases sans division, un droit égal pour les gens âgés et la jeunesse,niait tonte différence dans les devoirs de respect et d’affection, faisantainsirégner l’égoïsme et périr la charité. C’est anéantir le devoir moral (Y).

Mais ce n’est point là ce que fait Tcheng-tze. »

Toutefois, dans son commentaire sur ce livre, Tchou-hi avoue que l’op-position soulevée contre lui était telle qu’il n’avait point osé publier son

commentaire. « Beaucoup de lettrés, dit-il, l’attaquent, sans en exposer

jamais le sens, mais le blâment au gré de leur caprice. » Aussi le vaillant

disait-il, la piété filiale. « Les étables de ces gens sont remplies d’animaux sains et gras et leursserviteurs ont le visage altéré par la faim. Si on ne les arrêtait pas, la bonté et la justice seraientarrêtées, les hommes se dévoreraient entre eux. n Cela pouvait être vrai des disciples de Yang-tchu, l’apôtre de l’égoïsme, contre lequel Meng-tze s’élève en même temps; mais rien n’était plus

contraire aux principes de Mili-ti, qui protestait avec force contre l’accusation de diminuer lapiété filiale. ll prétendait, au contraire, en rendre les devoirs plus sacrés et plus faciles à obser-ver. Mih-ti avait déjà été vivement combattu de son vivant.

t Lettré du ne siècle après J.-C.’ Tcheng-tze dit dans son introduction : n Ce qu’il y a dans les doctrines de Tchang-tze qui dé-

passe la mesure (ou est erroné), Ycu kvoh tolu: tsai tchcng meng, se trouve dans le Tcheng-Meng.’ Ce qui nous reste des doctrines de Mih-ti n’a rien qui explique ces paroles ou qui contienne

Une allusion au double principe. Tchang-tze admettait la théorie de Tcheou-tze : un principesuprême se dédoublant en principe actif et principe réceptif. Mais ce n’est pas de cela qu’ils’agit : le principe en question est li et non k’ih. Tcliang-tze admettait un seul principe li, devoird’amour et des distinctions, dans l’application du principe, des degrés d’amour différent, l’amour

filial les dominant tous. Mith-ti portait un double fondement(pen), positifetnégatif,à l’amour uni-versel et ne faisait pas de distinction quant à son application.

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372 ANNALES nu MUSÉE GUIMETdisciple se résolut-il à faire paraître et le texte et ses explications, afin, a que

les lecteurs, déduisant les principes des mots eux-mêmes, connaissent lelivre ainsi aveuglement condamné et n’en parlent plus à la légère. n

Comme on peut aisément le conjecturer de ces paroles, le Si-mz’ng n’a

pas eu beaucoup d’éditions. La seule que l’on puisse se procurer aisément

est celle qui a paru dans le recueil philosophique publié par l’empereurKang-hi sous le nom de Sing-li ts’z’ng-I’ ou « Vrai sens du principe naturel».

Il y occupe la troisième place après le Tai-K’z’lz-tu et le Tony-alan de

Tcheng-tze et précède le Tcheng-Meng de notre auteur. Il y est accompa-

gné de notes extraites de différents commentaires, spécialement de cela

de Tchou-hi, ou ajoutées par les rédacteurs du recueil. ’Le Si-mz’ng tire son non de cette circonstance que dans l’école de Tchang-

tze il était appendu au mur de l’ouest pour y servir aux étudiants placésde ce côté, d’où ce titre a Manuel de l’ouest » ’. Il est entièrement consacré

à l’exposé et à l’explication du précepte de l’amour des hommes et spécia-

lement de ses parents. Les principes philosophiques placés au commen-cement y sont posés comme base et cause de ce précepte.

On peut le diviser en cinq parties :1° Origine de l’humanité, fig I, 2;

2° Fraternité de tous les êtres, â 3;

3° Titre des supérieurs et devoirs envers eux, ê 4 ;

40 Devoirs envers ses parents et le ciel. Exemples de piété filiale, gg 5,6, 7, 9, t0, u, 13.

5° Manière de se conduire, gg 8 et t2.

Treize courts aphorismes constituent donc tout notre ouvrage. On verradans les notes marginales quels sont les passages qui avaient excité lesscrupules des lettrés. disciples de Kong-t’ou-tze.

Ce peu de mots suffiront, je pense, à nos lecteurs pour aborder la lec-ture du livre.

Les autres renseignements utiles à l’intelligence du texte seront donnés

dans les notes.

t Un autre portait le titre de Tongsming ou Manuel de l’est; c’était probablement le Tcheng-Meng.

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TCI-lANG-TZE 373

LE SI-MING

AVEC LES COMMENTAIRES DE TCHOU-Hl

ET DE DIFFÉRENTS AUTEURS

l. Le K’ien est appelé « père n; le K’uen est appelé a mère n. La subs-

tance infiniment subtile de notre être est répandue contusémentdans leur

sein *.

COMMENTAIRE. Le ciel est Yang’; essentiellement fort et ferme, il se trouve

en haut. La terre est Yin,suprêmement portée à se prêter et à suivre l’im-

pulsion extérieure. Le premier a donc la nature du père; le second, cellede la mère.

L’homme a reçu son principe vital du ciel; la terre lui a donné sa forme

sensible. Cette substance infiniment subtile est, en elle-même, mêlée sans

aucun interstice dans le sein du ciel et de la terre; elle a la nature du fils’,C’est pourquoi l’auteur ne dit pas le ciel et la terre, mais le K’ien et le

K’uenï Les mots riel et terre indiquent la substance etla forme; K’ien et

K’uen au contraire désignent la nature, la disposition interne. - Le K’ien

t K’ien et K’uen sont des termes empruntés probablement au Yih-kingf; ils désignent les deuxprincipes (actif, spontané, fort et réceptif, réactif, suivant l’impulsion) qui dérivent du premier

principe et dont la combinaison forme et compose tous les êtres. Ces deux principes constituentdonc, par leurs dill’érentes combinaisons, la substance de tous les êtres. Cette substance donc,avant de former un être distinct, est répandue dans les deux principes producteurs et non encoredistinguée du reste. C’est ainsi qu’elle s’y trouve confondue.

Tchang-tze rappelle ce principe pour qu’il serve de fondement au précepte d’aimer tous leshommes; ils doivent s’entr’aimer, puisque tous dérivent d’une même source et proviennent par ladivision d’une unique substance à double base.

’ Yang, Yin désignent les deux mêmes principes que K’ien et K’uen; ces deux derniers noms

s’appliquent également au ciel et à la terre qui sont les plus parfaits représentants de ces deuxprincipes.

* Notre substance à son état indéterminé; est le produit du K’ien et du K’uen, existe dans leur

sein; ce qui en fait l’enfantde ces deux principes.t Ceci explique la ditférence des termes. Le ciel et la terre sont la substance réalisée, exté-

riorisée et particularisée; K’ien et K’uen sont les principes d’action, substram des qualités etpropriétés. Sous ce rapport, le ciel et la. terre sont, comme les hommes, les produits du K’ien etdu K’uen.

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374 ANNALES ou MUSÉE camerentier, solide, sans interstice, est le principe originaire de toutes choses.Le K’uen porté par sa nature à se prêter, à subir l’action d’autrui et,

d’autre part, stable et constant, donne la naisssance, l’existence actuelle

aux êtres particuliers’. C’est par cela qu’ils sont le ciel et la terre et de

plus, le père et la mère de tous les êtres.

COMMENTAIRE DE TCHOU-Ht. On doit examiner, scruter avec grande at-

tention ce principe suprême dont il est ici question, principe qui, d’uncôté, est un et simple et, del’aulre, se partage et se distingue’. Le ciel et la

terre ne sont pas vraiment père et mère. Notre père et notre mère ne sont

pas vraiment le ciel et la terre. Le principe rationnel, unique, n’est pointdivisé comme en parties séparées. La nature du K’z’en est mâle; celle du

K’uen est femelle. Conséquemment, tous les êtres mâtes ont la substance

vitale du K’ien, tout être femelle a celle du K’uen. En sorte que du plus

haut au plus bas, il n’y a qu’un principe vital qui pénètre profondément

en tout.2. Ainsi, c’est en se condensant que le ciel et la terre ont produit notre

substance’; l’initiative directrice’ du ciel et de la terre a fait notre na-

ture.COMMENTAIRE. Le Yang du K’ien,le Yin du K’uen forment la substance

du ciel et de la terre. C’est en se condensant et formant substance entrel’un et l’autre que l’homme et les autres êtres ont pris corps’. C’est donc

la condensation du ciel et de la terre qui a constitué notre être sensible.L’action formatrice du Yang, la soumission du Yin est la dispositionintime’ du ciel et de la terre. La substance essentielle’ ayant donné son

t Ces deux agents ne sont pas « actif» et a passif», comme on le dit habituellement. Le secondest actif aussi, mais son action n’est point spontanée et premier moteur, mais se produit par ré-ception et réaction sous l’impulsion du premier moteur. C’est ainsi que l’on peut dire que leK’uen donne l’existence aux êtres.

ï Les deux agents actif et réceptif se distinguent et. se séparent, mais tous deux n’ont qu’unseul principe rationnel dirigeant qui en fait ce qui doit être et ce qu’ils doivent être (li).

’ La substance première de tous les êtres était d’abord à l’état atomique, infiniment subtile,

invisible et c’est en se condensant qu’elle a formé les êtres distincts et perceptibles.t Szoh. La nature est la. règle de l’être, l’ensemble de ses propriétés et tendances dirigées selon

la loi de la raison, dujuste et de la. convenance.5 Le ciel s’est formé d’un côté, la terre de l’autre, et au milieu, par une même condensation

se sont formés l’homme et tous les êtres terrestres.

t Litt. : pensée, volition.

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TcIIAnc-TZE 375impulsion directrice, l’homme et les choses ont reçu leur nature, c’est

donc cette motion du ciel et la terre qui a fait notre nature. C’est en mé-ditant ces choses que nous trouvons que le K’ien est a père » et le K’uen

a mère a» et que leur union intermédiaire (a produittout),que leur fruit est

répandu dans leur sein.

COMMENTAIRE DE Tenon-m. Ce qui se condensa,c’est uniquement le Khi

(la substance propre à devenir sensible). Notre corps vient du Kilt du cielet de la terre. Cette impulsion directrice (Silz’) indique la domination, lapuissance faisant subir son action. C’est là le principe essentiel, constant

du ciel etde la terre. Notre nature en fait partie.EXPLICATION. La condensation du ciel et de la terre est l’acte par lequel

nous avons reçu notre corps; leur action directrice est ce par quoi nousavons reçu notre nature, c’est le principe conforme à la réalité, mais

nous devons examiner, méditer soigneusement cette double sentence. Le50men, la substance du ciel est un principe merveilleux qui a été, dès tou-

jours, communiqué à l’homme. C’est ainsi que la consolidation, la con-

densation de ces deux essences, a formé notre corps et leur impulsion di-

rectrice, notre nature.Il est dit au Yilz-lrz’ng : Ce qui se développe entre le ciel et la terre, ce

sont les dix mille étres’. Cela revient à ce qui est dit ici : que cela forme

notre corps.[lest dit au Li-lcz’ : L’homme est la puissance active du ciel et dela terre’,

c’est le cœur du ciel et de la terre. Cela revient à notre sentence: « L’im-

pulsion directrice fait notre nature. n3. Les hommes (le peuple) ne forment avec nous qu’un même sein 5 ; les

êtres non intelligents sont nos consorts.

’ Le Khi est la substance elle-même, l’impulsion directrice est l’action dirigée par la loi de

justice et de convenance.

a’ C’est-à-dire l’universalité des êtres.

t Le ciel et la terre sont passifs; l’homme seul, en leur sein, pense et agit; en lui est rassembléela puissance active du Khi.

t Ceci est l’application du principe ontologique (à t) conduisant au principe moral, fondementde la vertu de charité. Tous les hommes sont le proluit des deux mémés agents male et femelle;ils sont nés d’un même sein; ils formaient originairement une seule substance qui s’est diversi-

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376 ANNALES DU MUSÉE GUIMETCOMMENTAIRE. Les hommes et les choses nés entre le ciel et la terre,

recevant leur substance, ont ainsi pris corps; les uns et les autres sontformés par la condensation des deux essences, et leurs natures viennentégalement de l’impulsion directrice de celles-ci ; conséquemment, ce qu’il

y a dans les corps de perfection ou de défaut est l’effet de la nature ; et ilne se peut qu’il n’y ait point en elle des différences de lumière et d’obs-curité ’.

Cependant l’homme ayant reçu une nature corporelle et suprasensiblecomplètement bonne ’, il est né avec un cœur pur et intelligent, capablede pénétrer et comprendre l’essence de sa nature et de son destin céleste’.

Au milieu des êtres produits avec lui, il est leur consort, leur frère, maisun frère aîné, très élevé au-dessus des autres. C’est ainsi qu’il est le fruit

du même sein. Entre eux, il y a les mêmes rapports qu’entre les frères ca-

dets et les aînés. Les êtres inintelligents ont reçu une forme et une subs-

tance (un corps et un principe vital) imparfaites; ils ne peuvent com-prendre leur nature et leur destinée. Ils ne sont donc pas nos égaux; ilsn’atteignent pas à cet état élevé.

Si l’on considère la source originaire de leur être et de leur nature,comme le ciel et la terre en sont le principe, on ne peut pas dire qu’ils ne(nous) sont point semblables ; c’est pourquoi il est dit qu’ils sont nos con-

sorts ; ils sont en effet de la même espèce.

Ces mots : a ne forment qu’un sein » sont analogues à cette sentence

fiée. Il en est de même des autres êtres de ce monde z tous proviennent d’une même substanceuniverselle, originaire et d’un même principe de raison constituant et coordonnant touteschoses.

î Cette dOctrine de la communauté d’origine de tous les êtres avait sans doute engendré l’a-mour universel étendu jusqu’aux animaux et aux âtres matériels dont Meng-tze signale les con-séquences funestes (voir plus haut p. 370, n. 2). C’est pourquoi le commentaire insiste sur ce pointque cette communauté d’origine, cette provenance d’un même sein, n’implique nullement l’éga-lité de perfection, ni de droit à l’amour.

’ C’est le principe essentiel de Meng-tze que la nature est essentiellement et originairementbonne. L’homme la corrompt en cédant aux sollicitations des objets extérieurs, à. l’attrait duplaisir, etc.

Ceci est une épave des doctrines antiques, qui cadre mal avec le reste. Pour les anciens lapan. de qualités, de biens, de succès, dévolue à chacun, était fixée par le ciel, par Shang-ti. Toute.fois, l’homme pouvait par ses fautes déchoir de son destin primitif et se pervertir intérieurement,comme aussi s’attirer des malheurs que la providence divine n’avait point voulus.

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TCHANG-TZE 377connue: « Le monde est une seule famille et l’empire du Milieu n’est qu’un

seul homme. n Étant ainsi nos frères, ayant pris corps entre le ciel et laterre, qu’ils soient suSCeptibles de mouvement ou pas, qu’ils soient in-

telligents ou non, il n’en est point qui ne suive nécessairement sa nature

et ne soit conforme au principe rationnel de son existence. La sagesse deslettrés les conduit jusqu’à être les égaux du ciel et de la terre.

4. Le souverain est le fils aîné de nos père et mère. Les ministres sont

les intendants de la maison de ce frère aîné. Honorer les gens âgés, res-

pecter les supérieurs, être charitable envers les orphelins, les abandonnés

et les pauvres, protéger comme tels les enfants et les petits, c’est la vertuparfaite des saints, c’est la conduite distinctive des sages’.

Tout qui dans ce monde est pauvre et dans le besoin, affligé ou malade,

orphelin ou abandonné, veuf ou veuve, doit-être (pour nous) comme unfrère dans le besoin ou l’infortune et qui n’a point d’autre soutien.

COMMENTAIRE. Si l’homme est né au sein du K’z’en père et au sein du

K’uen mère, il est donc le fils du ciel et de la terre. Conséquemment, celui

quia été mis à leur place, qui possède l’empire sur les hommes et les choses

sans exception, c’est-à-dire le souverain monarque, est le fils aîné dupère et de la mère des hommes.

Celui qui assiste en tout le souverain, qui est la cheville ouvriere’ detoutes les afl’aires du monde, c’est le ministre. du souverain ; il est doncl’intendant de la maison du fils aîné.

Tous les gens âgés ’ de ce monde ont une même qualité ; tous ceux qui

honorent les vieillards ’, respectent les supérieurs. Tous les petits dece monde ont une même qualité 5. Celui qui traite avec charité les or-phelins et les abandonnés, protège aussi les enfants et les petits. Les saints

t Les saints sont tels par nature et n’ont besoin ni d’enseignement ni d’effort; les sages ontacquis cette qualité par l’instruction et la pratique. Les saints sont la plus haute manifestationde la nature humaine, du li humain.

t Litt. : la trame et la chaîne.’ Lao.

t Kao-nien. Tous ont une même qualité :l’àge, qui les rend sages et vénérables, leur donne quelque

chose qui les fait ressembler aux parents propres et même aux principes originaires de touteschoses.

’ La faiblesse, le malheur qui les rend dignes de compassion et oblige à les secourir.

ANN. G. - A. 49

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378 ANNALES DU MUSÉE GUIMETse conforment à la vertu du ciel; les sages, à la vertu des père et mère du

frère aîné des hommes t. Les sages surpassent les autres humains par leurvertu. C’est ainsi qu’ils s’élèvent au-dessus de leurs semblables parmi les

êtres frères.

Puisque tous sont compris sous la désignation d’enfants du ciel et de la

terre, tous les pauvres, les malheureux, les orphelins et les veufs de cemonde doivent compter comme du nombre de nos frères infortunés (quenous devons secourir).

Les protéger dans ces circonstances, c’est le devoir d’un fils; ne point

être mécontent quand ils sont dans la joie ’, c’est la perfection de la piété

filiale.

COMMENTAIRE. Se garder soi-même en craignant le ciel, c’est le point

suprême du respect de ses parents. Réjouir le ciel et ne point s’affliger,c’est la perfection de l’amour pour ses parents.

COMMENTAIRE DE TCHOU-Hl. Le Si-ming commence par l’exposé de cette

pensée que le ciel, la terre et tous les êtres ne forment avec nous qu’unmême corps. C’est une conception réellement grande et profonde. Tout ce

qui vient après cette pensée, à savoir que le soin, le zèle à servir le ciel,

fait protéger les parents, etc. n’est pas beaucoup moins important. On sedemandait si les paragraphes t à 3 exprimaient l’essence de la bonté, et

si les paragraphes 5 et suivants indiquaient les actes, le zèle de cettevertu. Si en disant que tous les êtres ont un même sein, qu’ils sont nos sem-

blables, on veut établir une égalité complète et des devoirs égaux, c’est

une erreur 3.Pour enseigner aux hommes le zèle et l’activité, comme tout consiste à

savoir être attentif, craindre, être respectueux et sincère, on doit leur ap-

* Du souverain. Les père et mère sont le K’ien et. le K’uen (v. 5 1). Ici, même mélange qu’à

la note 4,1). 3’76. Le ciel dans la théorie de nos philosophes est en dessous de ces deux principes;il était principe suprême de la loi morale, dans les croyances antiques (voir mon livre, Les Reli-gions de la Chine, p. 46).

i Ou : les réjouir et ne jamais les affliger. il s’agit ici des parents seuls, comme le prouve le con.texte. C’est une citation, c’est pourquoi la phrase est incomplète.

’ C’est l’erreur de Mih-ti dont on accusait Tchang-tze, a tort. selon Tchou-hi. Le texte n’est pasclair. Toutefois la place que la piété filiale occupe dans ce traité donne raison complètement au com"

mentateur.

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TCllANG-TZE 379prendre à conserver ces vertus et les pratiquer à l’occasion. On doit pro-téger ses parents; c’est un devoir filial, comme il a été dit. Si l’on sait être

vigilant, craintif, respectueux, alors la vraie doctrine, les principes sainssubsistent d’eux-mêmes.

6. Résister’, c’est violer les règles de la vertu; porter atteinte à la vertu

de bonté, c’est une cause de ruine; favoriser le mal est contraire aux fa-

cultés naturelles I; celui qui donne la perfection aux formes extérieures

(qui dans tout son extérieur suit les lois de la convenance) est bien ré-glé.

COMMENTAIRE. Ne pas suivre la loi du ciel, et se préoccuper des désirs

des hommes, c’est ne point aimer ses parents et aimer les autres hommes.

Tout cela est contraire à la vertu.Violer la loi du ciel, en diminuer la puissance, c’est couper sa propre

racine. N aire à ses propres parents, les perdre et ruiner, c’est une conduite

criminelle ; c’est pourquoi on l’appelle une destruction, une ruine. Faire

croître le mal, au lieu de le corriger, est une chose qui ne doit être ni en-seignée, ni apprise. Favoriser le mal, c’est augmenter sa mauvaise répu-

tation. Celui qui, au contraire, rend la nature des autres plus parfaite etleur extérieur bien réglé, celui-là est semblable au ciel et à la terre, et ne

résiste pas à leur loi. Il a parfait maintien.

7. Celui qui connaît les modes de transformation, les changements desêtres ’, sait mener ses affaires à fin. Pénétrant l’intelligence, il sait conti-

nuer les pensées (de ses parents).

COMMENTAIRE. Le fils pieux sait continuer les pensées de ses parentst

(poursuivre leurs buts, agir comme eux); il sait ainsi mener à fin leurs af-faires. Les saints connaissent les lois des changements et des transforma-tions ; tout ce qu’ils font est (par conformité) acte du ciel et de la terre.Pénétrant l’intellectuel, connaissant à fond la vertu, ce qu’ils maintiennent

t Aux parents et. supérieurs.i Ceci tient des arguments de Mih-ti qui prouvait ainsi la convenance de l’amour universel.’ C’est la le plus haut point de la sagesse chez les Chinois. Cette science fait prévoir et com-

biner tout.t Le texte dit « des hommes », mais ceci est emprunté Lun-yu où il n’est question que des

parents.

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380 ANNALES nu MUSÉE GUIMETest la pensée, la volonté’ du ciel et de la terre. Ces deux choses sont cequi réjouit le ciel et perfectionne les formes extérieures ’.

COMMENTAIRE DE TCHOU-Hl. Le saint qui sert le ciel est tout semblable

au fils pieux qui sert ses parents. « Les changements », cela veut dire les

actes du ciel et la terre. Ils passent et ne laissent point de vestige. Celuiqui les connaît a en lui les opérations du ciel et de la terre ; il est semblable

à un fils qui dirige les affaires de son père et les fait réussir. « L’intellec-

tuel n, c’est le cœur, la pensée du ciel et de la terre que l’on ne peut saisir

et calculer. a Si on l’atteint, le pénètre», le cœur du ciel et de la terre est

alors en nous ; on est semblable à un fils qui continue à suivre les inten-tions de son père. Celui qui connaît le cœur peut parler de ses actes, avecconnaissance de cause; ainsi il pénètre l’intellectuel et connaît toutes les

productions et transformations. E8. Si l’on n’a point à rougir devant la lumière qui entre dans la maison ’

on évitera tout déshonneur. Si l’on sait maintenir son cœur sans passion

et développer sa nature, on ne commettra aucune négligence.COMMENTAIRE. Le Bide-152’729 t cite ce passage du Shilz-kz’ng : «Ne désho-

norez pas votre nature. Ceux qui serventle ciel, s’ils n’ont point attiré sur

eux la honte, le déshonneur, le mépris, ne doivent point rougir devant leciel et la terre t. il est également dit : Ne soyez négligent à aucun moment,

ni soir ni matin. n Ces deux préceptes se réfèrent à la crainte du ciel. Les

hommes sages et élevés cherchent à perfectionner leur apparence exté-

rieure (leur maintien, leurs gestes et actes extérieurs).9. La haine du fils du Tchong-pe pour le vin savoureux provenait de son

t Les Chinois confondent souvent ces deux choses. La volonté du ciel et de la terre est le prin-cipe de toute perfection, ces deux principes étant nécessairement au summum du bon.

1 Le texte s’appliquait aux parents; le Commentaire le fait rapporter au ciel même, aux pèreet mère suprêmes. Kong-tze disait :Celui qui sait continuer trois années entières la conduite tenuepar son père, a la perfection de la piété filiale. "est possible que, par le vague de ses expressions,Tchang-tze a voulu laisser place à cette interprétation.

’ L’expression se rapporte à la fenêtre pratiquée au toit par laquelle la lumière pénétrait dans

les maisons aux temps antiques. Celui qui commet un acte coupable, honteux, a lieu de rougirdevant la lumière qui éclaire son crime.

t Traité de la piété filiale faussement attribué à Kong-tze.

t Ou: a ne déshonorent pas n,

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TcuANc-TZE 381application à nourrir (ses parents). Le zèle du prince de lng pour cultiverles facultés vertueuses lui a procuré le bonheur.

COMMENTAIRE. Ceux qui aiment à boire du vin ne pensent pas à entre-

tenir leurs parents; ils sont sans piété filiale. Si, en réprimant les désirs

humains, on sait haïr la boisson comme Yu ’, on est arrivé au zèle parfait

pour soutenir le ciel. La nature est la source commune de tous les êtres,on ne peut l’employer, la tourner à sa fantaisie, à son profit personnel. Si

on a, pour favoriser la vertu, développer les capacités, le zèle que Ing-kao-

shou témoignait à Tchouang-tchong ’, le bonheur sera perpétuel et grandira

de plus en plus.Atteindre l’intellectuel, connaître ses opérations, c’est ce que Meng-tze

appelait « connaître le ciel ». Ne point faire rougir, n’être point négligent,

c’est ce que Meng-tze appelait « servirle ciel». «Penser à soutenir, s’attirer

le bonheur» appartient à « servir le ciel ».

Ce qui suit se rapporte aux paroles de Meng-tze disant de maintenir sondestin céleste. Tchang-tze en écrivant ceci a suivi en tout la pensée de

Meng-tze.10. Cacher sa peine et rendre les autres joyeux, c’est le mérite de Shun.

Ne point fuir et attendre la cuisson complète, c’est l’acte de respect du

devoir que sut faire Shen-sheng.COMMENTAIRE. Shun sut servir parfaitement ses parents, et Kou-seo finit

par l’aimer ’; c’estlà le grand mérite de Shun. Si ceux qui servent le ciel

suivent parfaitement la loi de ce service, ils réjouiront le cœur du ciel, ils

seront les Shun du cielt. Ceux qui servent le ciel et qui, même mourantavant le temps, ne perdent pas leur fidélité et persévèrent à se dompter et

réprimer eux-mêmes, sont les Shen-sheng du ciel.il. Tzeng-tze n’oubliant jamais qu’il avait reçu son corps (entier de ses

t Yu, troisième empereur semi-légendaire, succédaà Shun. Son père, Kven, fait Pé de Tcheng,avait essayé en vain d’arrêter les inondations et, pour cela, avait été disgracié et banni au montYu, où son fils l’entretint.

i Tchouang, prince de Lou (692-661). Ying était une petite principauté sur les bords du Hwaiau Ho-nan.

’ Avoir de la joie de lui.

t Ils seront pour le ciel ce que Shun fut pour son père Ku-seo.

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382 ANNALES ou MUSÉE GUIMETparents) voulait en quittant (ce monde) le laisser également entier. Obéis-

sant avec empressement et vigueur , soumis au moindre ordre étaitPe-ki.

COMMENTAIRE. Les père et mère engendrent en donnant un corps entier,

les enfants en mourant doivent le rendre entier. Tzeng-tze disaitt : a Dé-couvrez mes pieds, découvrez mes mains. » Ce que nous avons reçu du ciel

est entièrement bon et entièrement complet; il nous fait naître complets.C’est pourquoi le serviteur du ciel, pensantqn’il a reçu son être sans défaut,

le rend entier en quittant le monde; ce serviteur, c’est bien le Tzeng-tze du

ciel.

Le fils qui sert (bien) ses parents va à l’est. à l’ouest, au sud ou au nord

uniquementd’aprèsl’ordre qu’il reçoit. Celui qui, comme Pe-ki, vaà travers

la campagne déserte et couverte de glace, obéit de toutes ses forces et se

montre soumis à tout ordre.Le sort qui nous est donné par le ciel, le bien, le mal, le malheur ou la

prospérité, ne tient pas aux caprices, aux intérêts particuliers de chacun.

Si donc ceux qui veulent bien servir le ciel lui obéissent de toutes leursforces, et se tiennent fermement dans les principes de la rectitude, ils se-ront les Pe-ki du ciel ’.

COMMENTAIRE DE TCHOU-Hl. (Réponse à cette question de ses disciples :

Shen-sheng refusant de partir, Pe-ki s’exposant à la mort occasionnaient le

malheur deleurs pères; ils manquaient à la loi dujuste milieu. Considérer

et vanter (des actes semblables), comme (ceux de) Shun et de Tzeng-tze,est-ce permis ?) Tchou-hi dit: Shun, forçant (son père) à être content de lui

et àl’aimer, l’aidant à se corriger et à devenir vertueux, acquit de grands

mérites. Shens-heng attendant la cuisson complète fut soumis et se montra

respectueux. Tzeng-tze montra comment nous devons nous aimer nous-mémesjusqu’à la fin de la vie. Pe-ki fit voir comment on doit obéir.

Tout cela est acte de la vertu de perfection humaine, de la bonté.t2. La richesse, la grandeur, la prospérité, le bonheur agrandissent la

I lin mourant, à ses disciples ; afin qu’ils vissent que ses membres étaient entiers.I Shen-sheng et Pe-ki, cités comme modèles de piété filiale, l’un pour avoir continué à pré-

parer le repas de ses parents malgré le danger qui le menaçait, l’autre pour s’être exposé sur laglace pour aller où ils l’envoyaient.

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TanNa-Tza . 383nature; la pauvreté, l’abaissement, l’affliction, l’infort’une peuvent nous

conduire à la perfection.COMMENTAIRE. La richesse, la grandeur, la prospérité nous procurent de

grands biens, nous rendent très facile la pratique de la vertu. La pauvreté,

l’affiiction introduisent en nousle trouble etla contradiction et par la nousaffermissent dans nos résolutions (en nous habituant à lutter et à vaincre).L’homme dans ses rapports avec le ciel et la terre, l’enfantvis-àv vis de ses

parents ne doivent-ils pas être dans les mêmes dispositions? Aussi lescœurs élevés et sages servant le ciel, si même ils ont les richesses deTcheou-kong, ne s’en enorgueillissent pas; s’ils sont pauvres comme Yan-

tze ils ne perdent pas leur joie. Servant leurs parents s’ils en sont aimés,ils s’en réjouissent sans oublier leurs devoirs; s’ils en sont haïs, ils les res

pectent et ne s’en plaignent pas. Leurs cœurs restent constamment les

mêmes et c’est tout. ’COMMENTAIRE DE TCHOU-Hl. On doit respecter le ciel comme on respecte

ses parents ; craintif et vigilant,on nedoit rien considérer comme impossi-ble (dans l’accomplissement de ce devoir). On doit aimer le ciel comme on

aime ses parents, et lui être soumis en tout et partout. Le ciel nous a en-gendrés et s’il nous a donné le bonheur, que nous soyons riches, grands,

honorés, nous devons regarder cela comme des marques d’amour de nos

parents, nous en réjouir et ne point oublier (que c’est à lui que nous le de-

vons). Si, au contraire, il nous a mis dans une situation de pauvreté, infério-

rité, douleur, il agit comme père et mère qui élèvent et forment leurs en-

fants à la vertu; bien que dans la peine, nous ne devons pas nous plaindre.

t3. Vivants, nous devons servir (nos parents) avec soumission; morts,nous devons leur procurer le repos’.

COMMENTAIRE. Le fils pieux, tant que ses parents vivent, les sert sansjamais résister a leurs volontés et c’est tout. Morts, il les maintient en paix

et ne les fait pas rougir’.

’ Le Commentaire entend cela autrement: morts et vivants y sont appliqués aux enfants. Latraduction mantcboue a encore une autre version : «Vivants, servez avec soumission, et morts, vousaurez le repos. » L’indétermination des termes chinois permet toutes les interprétations. Mais auLi-ki, d’où ces paroles sont extraites, il s’agit des parents, et il doit en être de même en ce passage.

’ Les deux derniers paragraphes résument les devoirs envers le ciel (à 12), et envers nos pa-

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384 ANNALES DU MUSÉE GUIMETL’homme vertueux, tantqu’il vit, sert le ciel en ne violant en rien ses lois

et c’est tout; mort et dans le repos, il ne (laisse après lui aucun souvenir qui)

fait rougir le (ciel de lui). C’est ainsi qu’il est dit a écouter, obéir le matin

et mourir le soir ». J’acquiers la droiture, puis je meurs. - Ainsi finit leSi-mz’ng de Tcheng-tze.

Au sein du ciel et de la terre tout est un seul et même principe’. Ainsi laloi duK’z’en s’accomplit dans l’homme et celle du K’uen dans la femme. Ces

rents (â 13), devoirs que Tchang-tze mettait sur la même ligne, en vertu du double principe quele ciel est père des hommes et que l’homme doit servir ses parents comme le ciel.

Au g t2, il expose comment on doit agir envers le ciel dans les différentes circonstances de lavie et selon les divers destins. Dans la prospérité, on doit en profiter pour élever sa nature, seperfectionner et témoigner au ciel sa reconnaissance. Dans la pauvreté, la maladie et le malheur,on doit considérer ces maux comme (les moyens donnes par un père bon et sage pour acquérir lesvertus. vaincre ses passions et se perfectionner.

Au 5 t3, l’auteur enseigne que les devoirs envers les parents ne finissent pas avec la mort deceux-ci.Alors encore, on doit leur assurer paix et bonheur par ses vertus et ses belles actions.etéviter surtout tout ce qui pourrait les couvrir de honte.

t Ceci résume les principes du Si-ming en les expliquant de nouveau et surtout en les purifiantde tout mélange (le mihisme, pour ainsi prouver leur orthodoxie. Tout est le produit des deux ac-tivités d’un même principe, mais ces activités ne produisent pas des effels toujours égaux. Il y adonc entre les êtres de grandes inégalités, entre les hommes également et il a fallu des hommesparfaits par nature (les saints), ou par l’exercice (les sages), pour diminuer les différences exis-tant entre les diverses classes d’hommes, et quant à l’intelligence et quant à la vertu.

C’est aussi là-dessus qu’insisle Tcheng-ne dans le passage qui suit. Puisque le principe géné-rateur produit des pères et des enfants, il crée donc des différences et des rangs divers parmi leshommes. Tous sont comme les branches d’un même tronc, donc entre eux il y a haut et bas.proximité et éloignement du principe. Mais parce qu’il n’y a qu’un seul tronc, celui qui le recon-

naît saura aimer convenablement toutes les branches issues de la même souche que lui.On voit, dans la correspondance littéraire du xI° siècle,combien cette question de l’orthodoxie

de Tchang-tze préoccupait les esprits. Yang-kouei-shen écrivant à Tcheng-tze lui exprimait lacrainte que le langage de Tchang-tze, ne parlant que du principe (commun) et ne mentionnant pasles actes (différents), ne conduisît à l’amour égal universel et ne fût cause que les lettrés futurs,ne comprenant pas bien la chose,accusassent Tchang-tze d’erreur, d’hérésie.Tchou-hi surtout, quivoulait mettre la doctrine du Si-miny en honneur, insistait sur ce que le système de MilI-ti détrui-sait le Y, c’est-à-dire le principe de justice et de convenance qui fait que chaque chose est ce qu’elle

est, à sort rang propre, avec ses attributs distincts; il cherchait à montrer que les paroles deTchang-tze impliquaient l’existence de ce principe de différenciation. De ce que Tchang-tze neparle que du principe et non des actes, disait-il, il ne faut pas conclure qu’il ne distingue pasentre eux. Il n’est pas nécessaire de les séparer de leur fondement, de même que dans le corpshumain il ya des membres dilférents avec des usages particuliers; il n’est pas nécessaire de lesdistinguer quand on parle de l’homme en général. On sait bien,sans le dire, qu’on ne met pas le

bonnet aux pieds et la chaussure à la tète, etc.Nous nous arrêterons ici, ces détails ne pouvant guère intéresser des lecteurs européens ; il nous

suffit d’avoir montré le rôle que joua Tehang-tze, dans le mouvement et les discussions philoso-phiques en Chine.

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TCHANG-TZE 385deux principes d’action s’excitent mutuellement. Toutes choses y recevant

leur génération et leurs diverses formations, les différences produites par

les degrés de grandeur et de proximité s’élèvent à dix, cent, mille, dix

mille espèces; il ne peut donc y avoir égalité entre elles.

S’il n’y avait point en des saints et des sages, qui aurait pu rapprocherles êtres différents, et écarter l’un de l’autre les éléments semblables? Telle

est la pensée de l’auteur du Si-mz’ng. Tcheng-tze expliquant la difi’érencia-

tion du principe un, peut se résumer en ces mots : Le K’z’en est père, le

K’uen est mère; delà tout ce qui a vie, toutes les choses qui ont reçu l’exis

tence, tout n’a qu’un seul principe. La production des hommes et deschoses est semblable à celle du sang et des veines. Les pères étant faitspères, et les enfants, enfants, comment leur distinction ne les aurait-ellepas constitués différents les uns des autres?

Tout ne formant qu’un même tronc aux dix mille branches, le monden’étant qu’une famille et l’empire, un seul homme, selon le dicton, la bonté,

l’humanité ne peut tomber dans l’obscurcissement, dans l’oubli. Puisque

les dix mille branches pénètrent un même tronc, bien que la proximité etl’éloignement, l’élévation et la bassesse forment des notions, des rangs

différents, on n’en viendra pas aux partialités et aux caprices de l’égoïsme.

Telle est la pensée fondamentale du Si-mz’ng. Si l’on considère commentil

développe le grand précepte de traiter ses père et mère comme tels, d’être

fidèles au devoir sans penser à ses propres intérêts et explique la règle de

servir le ciel de la même manière que l’on sert ses parents, on doit direqu’ il affirme l’unité du principe, mais en maintenant la différence.

ANN. G. -- A. 50

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TABLE DES MATIÈRES

PRÉFACE. Contenu de l’ouvrage; ordre des matières; valeur des œuvres philosophiquestaoîques.

I. LAO-TZE ET LE TAO-TE-KING

INTRODUCTION. Utilité d’une nouvelle traduction; œuvres de Stan. Julien et de M. Bal-

four, p. 1.Vie de Lao-tze, p. 3. - Origine du Tao-te-king, p. 5. -- Commentaires du Tao-le-

king. - Textes du Tao-le-kz’ng; leurs différences, p. 6. - Divisions du livre, p. 7.- Style de Lao-tze, p. 8. - Sens du mot Tao, p. 9. - Nature du Tao, p. 11. - Lenon-faire, selon Lao.tze, p. 12. - Discussions philologiques z chap. 1, p. 14; chap.Il, p. 17; chap. tv, p. l9; chap. v, p. 21; chap. v1, p. 22.

Système de Lao-tze. Ontologie, p. 23. - Morale, p. 24. - Politique. p. 25. - Ex-traits parallèles de Wen-tze, p. 26.

TRADUCTION, p. 31.

Il. KO-HlUEN

INTRODUCTION. Le Shang-t’ing-tsing-kmg. Sa valeur; son origine vraie et fictive; son

auteur; textes et commentaires, p. 75-77.Résumé du système. Ontologie, p. 77. -- Morale, p. 78.

TRADUCTION. I. Ontologie, p. 79. - II, de la vertu, p. 81.

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.388 ANNALES DU muser; GUIMET

III. VVEN-TZE

INTRODUCTION. Nature de cet ouvrage. Son auteur, p. 83. -: Texte et commentaires,p. 84. - Son contenu, p. 85.

TRADUCTION (Extraits). L. I. Le Tao originaire, p. 86. - La possession du Tao, p. 87.-- Vertus qu’il inspire, p. 89.

L. Il. L’essence spirituelle, p. 101. - L’imitation du ciel, p. 102. - Le Tao et lavertu, p. 105. - Le non-faire, p. 112.

L. III. Origine des êtres, leur formation. Les dix vertus, p. 114.L. 1V. Le Tao, son usage, etc., vertus diverses, p. 120.L. V. Le Tao et la vertu, p. 126.L. VI. La vertu supérieure, p. 131. - L’essence du Tao, p. 132. -- Les Khi,

p. 132. - Maximes diverses, p. 134.L. VII. Le spirituel invisible, p. 138. - Les vertus, p. 140. - Les diverses

espèces d’hommes, p. 143.

L. VIII. Le naturel spontané, p. 144. - Les Khi, p. 148.L. 1X. De la vertu inférieure, p. 150.L. X. De la bonté supérieure, p. 150.

L. XI. Du juste, p. 155.L. XII. Des rites supérieurs. Leur valeur, leur origine, p. 160.

1V. HAN-FEI-TZE

INTRODUCTION. Biographie de Han-fei-tze. Son œuvre. Textes, etc., p. 163.TRADUCTION. Chap. I. Le Tao, p. 164.

Chap. III, p. 26. - De la conservation du Tao, p. 168.

V. HOEI-NAN-TZE

INTRODUCTION. Biographiede Hoei-nan-tze.- Son œuvre. Textes et commentaires, p. 171.

-- Son contenu, p. 173. - Caractères de sa doctrine, p. 174.TRADUCTION. L. I. Le Tao originaire, p. 174. - Les sages, les saints, etc., p. 179.L. Il. Origine des êtres, p. 185.L. III. Origine du ciel; ce qu’il contient, p. 189.L. IV. Les êtres corporels. Régions terrestres, montagnes, animaux, khi, p. 192. ---

Valeur des nombres, p. 195. - Transformations, p. 196.L. V. Rituel des temps, p. 197.L. VI. Le mystérieux, p. 198.L. VII. L’essence spirituelle, p. 199.

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TABLE DES IIATII’mrzs 389L. V111. Principe de formation des êtres, p. 201.L. 1X, X, XI. Sujets, p. 203.L. X11. De la correspondance au Tao, p. 204.L. XlV. Nature des êtres. Vertus diverses, p. 206.L. XV à XIX. Sujets, p. 206L. XX. Considérations ontologiques et morales, p. 206.

V1. TCHUANG-TZE

INTRODUCTION. Caractères de ses œuvres, p. 213. --- Sa vie, p. 215. - Textes et com-mentaires de son livre, p. 216. - Son contenu, p. 217. --Traduction et appréciationde M. Giles. Opinions réelles de Tchuang-ne, p. 218. - Style et mérites du traitéphilosophique de TclIuang-tze, p. 220.

TRADUCTION. L. I. Le non-faire. Relativité des qualités, p. 222. - Récits divers, p 223.

L. 11. Caractères identiques des êtres. L’affirmatif et le négatif, p. 227. - Lelangage, le raisonnement, p. 235. - Obscurité de la connaissance humaine, p. 233.

L. III. (Caractère des livres suivants, p. 236). - Conservation de la vie. Étenduede l’action céleste. Lao-tze, p. 237. -- Le jeûne de l’âme, p. 238. - Comment tout

est identique, p. 239. - Grands hommes, etc. qui obtinrent le Tao, p. 241.Le bon gouvernement, p. 242. - Les deux Tao, p. 244. -- Le ciel et la terre. Le non-

faire, p. 245.Cosmogonie, p. 246. - Le Tao du ciel, p. 247.Les révolutions du ciel, p. 249. -- Petitesse et grandeur; leur relativité, p. 250. -

Le vrai bonheur, p. 257. - La vraie vie. L’homme parfait est au-dessus des lois de

la nature, p. 258. vSort de l’âme après la mort, p. 260.

Moyen de connaître les sentiments des autres êtres animés, p. 262. - Le Tao,p. 264. -La perfection morale, p. 266. - La possession du Tao, p. 267. - Le langage;p. 272. - La certitude vient par l’intelligence, p. 273. - La vertu, œuvre de la na-ture, p. 276. - Les qualités du bon gouvernement, p. 279.

V11. LIE-TZE

INTRODUCTION. Existence de Lie-tze;.sa vie, p. 283. - Le livre qui porte ce nom; Sonorigine, p. 285.- Son contenu, p. 286. -- Textes et commentaires, p. 287. - Ré-sumé du système, p. 289. -- Contradictions, p 290.

TRADUCTION. L. I. Production, développmncnl, fin des êtres, p. 290. - Métamorphoses,

p. 296. ---De la mort,p. 299. -- Possession du Tao, p. 301. - Le bon voleur, p. 302.L. II. Royaume de Hoang-Ii, p. 302. -- Comment Lientze acquit la vraie science,

p.303. - Du pouvoir magique, p. 305. - Yung-tchou converti par Lac -tzc, p. 307.

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390 ANNALES DU MUSÉE GUIMETNature des hommes et des bêtes, leur mode de connaissance. p. 309. -- Comment

on modifie les lois naturelles, p. 312.T L’intelligence et le rêve, p. 313. -- Influence de l’imagination, p. 315.

fi L. lII. Le roi Mu et le magicien, p. 316. - Tout n’est qu’apparence, p. 317.

L. 1V. Kong-[ou-Ize, p. 317.- Le Saint del’Occident, p.318. - Lacontemplationinterne, p. 318. - Le Tao, p. 319.

L. V. Questions de Thang. Les limites de l’être, p. 321. - Relativité des prédicats.

p. 323.Mœurs de différents royaumes, p. 323.L. V1. Force et destin. Le destin l’emporte sur la force; sa nature,p. 325. - L’indifl’é-

rence parfaite, p. 328. -- Disposition que l’on doit avoir par rapport au destin, p. 329.L. V11. Yang-lclzou. Caractères de ce livre. Yang-tchou, p.329. - Fausseté de la re-

g. nommée. Comment vivaient les anciens. De la vie joyeuse. Exemples divers, p. 330.L.V111. Exposé des preuves. Manière de saisir les conséquences de prémisses. L’obser-

vation de la loi éternelle, p. 332. - Nécessité d’étudier les causes, p. 335. --- Des pré-

sages, p. 336. -- Commenton doitgouverner, p. 337. -Bontédés intéressée, id. -Bien

qu’il soit mort, un homme peut avoir possédé le secret de ne point mourir, p. 338.

V111. HOANG-TI-NEI-KING

INTRODUCTION. Ce qu’est le livre de Hoang-ti; son origine supposée et vraie. Les divers

textes. Son contenu actuel, p. 341. -- Extraits.TRADUCTION. A. Le Nei-king. De la justice du ciel dans la haute antiquité. Pourquoi les

hommes vivaient alors cent ans, p. 314. - Le vieillard marié et sans enfants a cepen-dant été un homme complet, p. 345.

Les saints et les sages, p. 346. - Comment on suit les quatre saisons, p. 347. ---Le principe vital répandu dans la ciel; son action, p. 347. - Etl’ets de la température,

p. 348. - Le Yin et le Yang; formation des divers éléments, p. 349. - Des diversorganes du corps, p. 351. - Manière d’agir du saint en face des évolutions des éléments; .

des maladies, p. 353. -- Séparation et jonction du Yin et du Yang; leurs dilIérentescspèces; leurs opérations dans le corps humain, p. 353. - De l’esprit, p. 359. - Lecommencement du ciel, p. 360. Le principesuprème éthéré, p. 361. -Des larmes, p. 363.

B. Le LingI-Iclm-king. La pureté et l’impureté du Yin et du Yang, p. 365. - Rap-

ports du Yin et du Yang avec le soleil etla lune, p. 336.

1X. TCHANG-TZE

Le Si-ming

INTRODUCTION. L’école de T chang-tze. Tcheou-tze et Tcheng-tze. Vie de Tchang-tze ses

mwï-Tdt’. ., .

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Mih-ti, p. 371. - Éditions et commentaires. Contenu, p. 372.TRADUCTION du texte et des commentaires.

Tous les êtres ont une même origine. Ils doivent donc s’entr’aimer. Devoirs envers le

* *

TABLE DES munîmes 391ouvrages, p. 369. - Le Si-mz’ng, accusation dont il est l’objet; Tchou-hi, p. 370. --

à ciel, le souverain, ses parents et les autres hommes, p. 373. - Exemples, p. 380.

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FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES

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et des Beaux-Arts sur sa mission scientifique en xtréme-Orient. ’- Le Mandara de KOO-bOô-Dai-shi dans le templede To-ô-dji à Kioto (Japon). -- H. HIONARD. Le Mythede Vénus. - F. CnAaAs. De l’usage des bâtons de mainchez les anciens Egvptiens et chez les Hébreux. - En.NAvILLE. Ostracon égyptien du musée Guimet. - E.LErEaunE. Les races connues des Egyptiens. - GAnCiNDE TAssv. Tableau du Kali-Youg ou Age de Fer. --P. HEoNAuo. La Métrique de Bhàrata, xvne cha itre duNàtya Çastra. -- P. RECNAUD. Le Pessimisme rahma-nique. - En. C. ALivvss. Visites des Bouddhas dans l’îlede Lankâ (Cegan), traduit de l’anglais par L. DE MILLOUE.- .l. DUPUIS. oyage au Yun-niin et ouverture du fleuveRouge au commerce. --- REv. E.-.l. EiTEL. Le Feng-shoui ou Prlncipes de science naturelle en Chine, traduitde l’anglais par L. DE MILLOUE. - P, L. F. PHILAsTiiE.Exégèse chinoise. - SIIiDnA. Explication des ancienscaractères sanscrits. Traduit du japonais par Yiiiaïzouiniet Yamata. -- CONFÉRENCE ENTRE LA SECTE SiN-siou ET LAMISSION SCIENTIFIQUE riiANçAisE, traduite du japonais parYiiAïzomii, TOI" ct YAiIATA. - RÉPONSES SOMMAIRES DESpannes DE LA SECTE SiN-siou, traduites du japonais parM.LA. Tenu. - NOTE sua LES couac DE LANGUES ORIENTALEsA YON.

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vieux sanscrit traduit d’après la version chinoise deKoumàrajîva. -- P. RECNAUD. La Métrique de Bhamta,texte sanscrit de deux chapitres du Nâtya Çastra, publié

v pour la première fois et suivi d’une interprétation fran-çaise. - LÉON FEEIi. Analyse du KANDioua et du TAND-JOUR, recueils des livres sacrés du Tibet, par ALExANDRECsoiIA DE Kônôs, traduite de l’anglais et augmentée dediverses additions, remarques et index.

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des Chinois, suivi d’observations sur l’état actuel etl’avenir de la propagande chrétienne parmi ce peuple;traduit de l’anglais par L. DE MILLouE.

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, tama, poème épique de Dhamiiia-hitti, traduit en fran-ais daprès la version anglaise, par L. DE MILLouE. -

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ti lies et morphologiques dans le domaine des. languesln o-Européennes et particulièrement en ce qui regardele sanscrit.

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