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On a programmé sur l’écran un texte dont la disposition typographique for- melle (modules rectangulaires) et l’aspect montage/collage se prêtaient à des manipulations : unités de sens de 3 ou 4 mots, parfois des phrases courtes, banales (clichés). Parti de l’idée de permutations/variations aléatoires, y compris au niveau des couleurs, le texte sur l’écran se déroule indéfiniment. TEXTES THÉORIQUES SUR LA POÉSIE NUMÉRIQUE (1984 - 2015) Mais nous voudrions revenir sur les textes théoriques qui ont jalonné notre démarche depuis 1983, à l’époque des premiers ordinateurs portables, en l’occurrence sur DAI Personal Computer, Apple II C ou Atari 520ST, ce qui fait de nous le pionnier de la Poésie numérique en France. Il y a d’abord ce texte paru au printemps 1984 dans la revue “Intervention” n°22/23 “Marathon/écritures”, texte intitulé « List/run/traitement de texte » à propos de notre participation de 1983 au 1 er printemps des poètes initié par Jack Lang : Revue “Intervention” n°22/23, p.122, 1984 Revue “Intervention Marathon/écritures” n°22/23, couverture, 1984 p. 108 p. 109

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On a programmé sur l’écran un texte dont la disposition typographique for-melle (modules rectangulaires) et l’aspect montage/collage se prêtaient à des manipulations : unités de sens de 3 ou 4 mots, parfois des phrases courtes, banales (clichés). Parti de l’idée de permutations/variations aléatoires, y compris au niveau des couleurs, le texte sur l’écran se déroule indéfiniment.

TEXTES THÉORIQUES SUR LA POÉSIE NUMÉRIQUE

(1984 - 2015)

Mais nous voudrions revenir sur les textes théoriques qui ont jalonné notre démarche depuis 1983, à l’époque des premiers ordinateurs portables, en l’occurrence sur DAI Personal Computer, Apple II C ou Atari 520ST, ce qui fait de nous le pionnier de la Poésie numérique en France. Il y a d’abord ce texte paru au printemps 1984 dans la revue “Intervention” n°22/23 “Marathon/écritures”, texte intitulé « List/run/traitement de texte » à propos de notre participation de 1983 au 1er printemps des poètes initié par Jack Lang :

Revue “Intervention” n°22/23, p.122, 1984Revue “Intervention Marathon/écritures” n°22/23, couverture, 1984

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Des textes de ce livre ont été retravaillés à l’ordinateur (…) et “exposés” au cours de soirées littéraires (24/4/83, 20/6/84, 31/1/85). Ces textes ont été réécrits en Basic, transformés en une série de variables numériques. L’ordina-teur détermine aléatoirement des morceaux dans le texte (“chance poetry”) qu’il “traite” selon des procédures préétablies tirées au hasard. L’affichage se fait par zones d’écran, toujours tirées aléatoirement. Le texte “tourne” (“run”) et s’affiche indéfiniment. Collision et production de nouveaux arran-gements, en état de transformation permanente. Croissance exponentielle du traitement de l’information, connectique, modèles de cohérence, réseaux télématiques, interface, le texte comme mosaïque, danse de particules sub-atomiques. Flot (flux/cash flow) d’informations, l’œuvre comme arène hori-zontale (Pollock), combinatoire, ou la métaphore du filet (trame) d’Indra, citée par Roy Ascott.

Quatrième de couverture : texte de Jean-Yves Reuzeau.

Le regard et la mémoire criblés d’informations, d’images, de sensations… L’écriture s’immisce puis s’extirpe de ce magma. Ici, le texte est en partie livré à l’ordinateur qui le retravaille en Basic, le transforme selon une série de variables numériques. Accélération du sens et des formes. Une nouvelle main, électronique, redécoupe aléatoirement les paragraphes. Le texte se met à tourner dans des pages muées en zones écran. Collision entre les strates “imposées” et “possibles” du récit dans une transformation permanente. L’écrivain, soudain, danse parmi les particules sub-atomiques de son texte.

Un premier livre dont la couverture reproduisait un écran d’ordinateur est paru en 1987 au Castor Astral sous le titre “Aluminium Nights / écriture automate computeur et autres”. Notre texte en postface indiquait ce qui suit :

Livre “Aluminium Nights”, couverture avec photo d’écran, Le Castor Astral, 1987.

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1 - John Cage, “Diary :

How to improve the world”, 1968.

2 - Interview de Cage

par Frans Boenders, 1980.

3 - Brion Gysin, 1982,

Re/Search Publications, San Francisco.

POÉSIE SUR ORDINATEUR :DU TEXTUEL AU VIRTUEL, REPÈRES ET PERSPECTIVES

« Machine language. Accumulation of sub-routines. Sub-routines anyone may use. » (John Cage)1

Peut-être faut-il convoquer Borges, la bibliothèque infinie, ou Michel Butor,dans son œuvre, non pas romanesque, mais expérimentale. Et par-dessus tout Cage, avec sa notion de “bruit” et de son ambiant, et son utilisation (hypertextuelle) des dictionnaires et des index.

« J’en ai déduit que le paramètre de la durée (“duration”) était, pourrait-on dire, plus hospitalier, un moyen de structurer la musique plus raisonnable que la notion de hauteur des sons ne l’avait été. »2

Soit, pour l’écriture, un parallèle avec l’apparition du son continu tant recherché par Varèse, réalisé à travers l’électroacoustique. Aussi, dans ces mêmes années 50, le poème concret qui communique sa propre structure, “structure-contenu”, selon Décio Pignatari, et qu’il appelle “Poétechnique”.

Parmi les poètes, quelques figures exemplaires seront ici évoquées, dont celle de Brion Gysin, l’inventeur du cut-up. William S. Burroughs, dans la préface à “Here to Go : Planet R-101”3 écrit :

« Les cut-ups, les permutations et les expérimentations avec le magnéto-phone effectués par Brion Gysin sont allés dans ce sens, faire que les mots parlent par eux-mêmes. Le Mot existait à l’extérieur (“outside”) au com-mencement. Qu’il soit à nouveau un objet extérieur à nous. »

Ou le concept de “Machine Poetry”. Avec l’aide du mathématicien Ian Sommerville, B. Gysin compose son poème permutation “I am that I am” à partir d’un ordinateur Honeywell (1959), et en 1961, un autre poème permuté à l’ordinateur “Junk is no good baby”.

Le 12 mai 1993 a eu lieu à l’université de Lille III dans les locaux du GERICO un colloque universitaire sous le titre : “colloque Nord Poésie et Ordinateur”, autour de la littérature sur ordinateur, et plus spécifiquement des différentes approches de la poésie, organisé par le CIRCAV (Centre Interdisciplinaire de Recherche sur les Communications Audio Visuelles, Lille III) et par MOTS-VOIR (la revue “Alire”, revue sur disquettes d’écrits de source élec-tronique, animée par Philippe Bootz). Ce colloque, auquel nous avons parti-cipé, a fait l’objet d’une publication en 1994, sous la forme d’un numéro des “cahiers du CIRCAV”, sous le titre : “A :\LITTÉRATURE”. Sont intervenus dans cette publication Jean-Pierre Balpe, Philippe Bootz, Orlando Carreño, Jean Clément, Jacques Donguy, Jean-Marie Dutey, Sébastien Joaquim, Michel Lenoble, Patrick Louguet, Claude Maillard, Tibor Papp, Christophe Petchanatz, Alain Vuillemin. Nous sommes intervenus sous le titre “Poésie sur ordinateur : Du textuel au virtuel, repères et perspectives” :

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mots 215 mots, ces 215 mots 1050 mots, et ainsi de suite. Ou l’idée de “process”, procédure. E. Williams parle de la “dimension générative” du poème (“generative dimension”). Citons enfin, toujours d’E. Williams, son “Guillaume Apollinaire”, réalisé avec l’aide d’un ordinateur, en col-laboration avec Peter G. Neumann, pour l’anniversaire de Guillaume Apollinaire organisé par l’ICA de Londres en 1968. Il s’agit des lettres de Guillaume Apollinaire, composées dans leur épaisseur de mots tirés des œuvres d’Apollinaire, en utilisant la forme géométrique d’un diamant. Là, l’ordinateur est utilisé plus comme un outil que comme une entité créative.

À la fin des années 60, un festival de poésie a joué un grand rôle, le “Stoc-kholm festival on Art and Technology” organisé par le groupe de Fylkingen pour les “arts linguistiques” et les “text-sound compositions”. Le poète suédois Bengt Emil Johnson, dans un texte de présentation (1969), parle du “groupe KVAL”, groupe pour des linguistiques quantitatives, dont faisait partie le suédois Svante Bodin, qui a écrit un texte, “Transition to Majorana Space”, dont la seconde partie a été réalisée avec l’aide d’un ordinateur. Et Bengt Emil Johnson a, dans ses propres œuvres, des sections travaillées à l’ordinateur, sous forme de séries de transformations, où un texte se change en un autre texte.

Toujours dans les années 60, signalons un poème d’Edwin Morgan, né à Glasgow, cité dans l’“Anthologie de Poésie Concrète” d’Emmett Williams parue en 1967 aux éditions Something Else Press : il s’agit de “jollymerry”, qui date de 1963, où les mots sont choisis pour leur similitude au niveau des consonnes, des voyelles, des doubles consonnes, et du “y”. Ces mots sont travaillés dans une aire sémantique proche, celle de “Christmas”, “joy”, “par-ties”, pour donner à travers l’ordinateur une solution pertinente : “jerry”, qui est une sorte de marbre utilisé dans les jouets d’enfant.

Citons encore Jackson Mac Low, le poète américain Fluxus coéditeur d’“An Anthology”, qui a d’abord utilisé dès 1955 des structures aléatoires (“chance operations”) à la manière de Cage, avant d’utiliser l’ordinateur. Citons aussi Max Bense à Stuttgart, qui, en tant que théoricien, a beaucoup écrit sur la

« Le poème pouvait ainsi se développer jusqu’aux extrêmes limites mathé-matiques. La formule 5 x 4 x 3 x 2 x 1 me donnait sur le champ un texte de 120 lignes, comparable, en un certain sens, à un puzzle chinois. »

Il faut signaler qu’en 1959, au moment où Gysin invente les permutations, les cut-ups et la Dream Machine, Von Neumann (qui est cité par Burroughs) publie “Computer and the brain”.

Pour mémoire, en 1962 François Le Lionnais dans le premier manifeste de La Lipo (Littérature Potentielle), cite, outre les “Cent Mille Milliards de Poèmes” de Queneau, l’utilisation de l’Algèbre, de la Topologie et du langage Algol des ordinateurs.

L’autre figure exemplaire d’un poète ayant utilisé l’ordinateur est celle du poète américain vivant à Berlin Emmett Williams. En 1965, à l’occasion du 700e anniversaire de la naissance de Dante, les étudiants de l’Université de Pise ont calculé, avec l’assistance d’un ordinateur IBM 1070, parmi les 101.499 mots de “La Divine Comédie”, les 101 mots les plus employés du poème. E. Williams a sélectionné les 7 noms les plus utilisés (occhi, 213 fois, mondo, terra, dio, maestro, ciel, mente) et l’adjectif employé le plus fréquemment : dolce (87 fois), ainsi que le mot “amor”, employé 87 fois. Et les mots sont disposés en 9 rangées par ordre alphabétique, et disparaissent, en fonction de leur fréquence, au cours d’une litanie de 213 lignes. Autre utilisation, en 1966, E. Williams a l’opportunité de « faire quelque chose » avec un ordinateur, et il ressort cette vieille idée du poème “do-it yourself”. Les mots sont choisis d’une manière aléatoire, soit un alphabet de mots : A = money, B = up, E = like, H = old… Pour le titre, il a choisi “IBM”, sorte de contribution à l’assistant qui lui a servi de muse. Pour la première subs-titution, il prend les 3 lettres du titre, soit “red up going” (I = red, B = up, M = going), et c’est la première ligne du poème. Selon le même processus, les 10 lettres des 3 mots (“red up going”) se sont transformées en “Peri-lous like sex” (R = perilous, E = like, D = sex), “yes hotdogs” (U = yes, P =hotdogs) et “going” devient “evil jesus red black evil”. Les 46 lettres de ces 10 mots à leur tour ont généré 46 mots, les 215 lettres de ces 46

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5 - Thomas Wulffen,

paru dans “New York Berlin n°1, 1984.

6 - Interview par Deborah Campana, 1985.

7 - Interview par Max Nyffeler,

“dissonanz” 6, 1970.

John Cage lui-même, qui déjà utilisait pour la composition de ses textes le hasard (“chance operations”), va se servir, à partir de 1984, d’un ordinateur pour programmer ses “Mesostics” : « J’ai un programme maintenant, aussi si j’ai un texte en mémoire, je le mets en marche, et il fabrique des “mesostics” sur n’importe quel texte.5 »

Écrire avec un ordinateur, selon lui, « change complètement votre esprit :

Quand vous écrivez un texte comme j’avais l’habitude d’écrire, avec toutes les ratures et le reste, vous avez une image du passé qui subsiste dans le présent, et vous développez un labyrinthe. Avec le traitement de texte, vous n’avez que le présent, aussi vous êtes réellement dans un nouveau territoire mental. »6

Dernièrement, en 1992, Augusto de Campos, le fondateur de la poésie concrète au Brésil avec ses “Poetamenos” de 1953, a eu l’occasion de travail-ler avec un puissant ordinateur graphique de l’université de São Paulo, qui possède une définition très précise des images, avec la possibilité d’en faire l’animation, de les combiner, de les synchroniser avec la voix, de matérialiser cette idée de poésie “verbi-voco-visuelle”.

Dans “Variation vii”, sponsorisé par EAT (Experiments in Art and Tech-nology), Cage dit que son idée est simplement « d’aller à la pêche, dans la situation où vous vous trouvez, et de récupérer autant de choses que vous pou-vez, qui sont déjà dans l’air. Et cela pourrait être des “radios ordinaires”, des “compteurs Geiger pour collecter des phénomènes cosmiques”, des “radios pour recueillir ce que la police est en train de dire” ou des “lignes de téléphone branchées dans différentes parties de la ville”7 ».

Ou cette idée de “transparence perdue” pour reprendre une expression d’Umberto Eco. Par exemple adapter à l’écriture les pratiques de la mu-sique : sampling, échantillonneur. Selon Karl Sims « l’informatique permet aujourd’hui de simuler l’évolution darwinienne, de créer des univers virtuels, que l’on peut modifier au gré de la volonté du programmeur ».

Ou une “matrice épistémologique”, pour reprendre une expression de Derrick de Kerckhove. Du textuel au virtuel ?

4 - Jacques Donguy, “Aluminium nights”,

Le Castor Astral, 1987.

“computer poetry”, la poésie par ordinateur. Et signalons aux États-Unis l’anthologie “Computer Poems”, la première, de R. W. Bailey, parue en 1973.

En 1981 se crée à Paris le groupe A.L.A.M.O., Atelier de Littérature Assis-tée par la Mathématique et l’Ordinateur, en référence à l’OULIPO, avec notamment Jean-Pierre Balpe, qui organisera à Cerisy un séminaire sur la génération automatique de textes, Jacques Roubaud et Pierre Lusson. Caractéristique de leur démarche, le programme “STEPHIE MALLARM” de Lusson-Roubaud, à partir du sonnet de Mallarmé “Le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui”.

En 1984, pour les “Immatériaux” au Centre Pompidou, le philosophe Jean-François Lyotard propose à une trentaine d’auteurs de travailler sur 50 mots, comme Espace, Dématérialisation, Code, Image, Interface, Réseau, à l’aide d’un ordinateur Olivetti M 20, relié au Centre à un ordinateur Olivetti M 24, l’idée étant de créer un intertexte, en se connectant avec les autres auteurs et en intervenant sur leurs textes.

En Angleterre, le poète Peter Mayer a commencé à travailler avec un micro ordinateur pour produire ce qu’il appelle des “Pattern Texts”. Moi-même, avec Guillaume Loizillon, nous avons travaillé sur le concept détourné de “Traitement de texte”, on pourrait parler aussi de placement graphique, qui fait qu’à partir d’un texte matrice, l’ordinateur détermine aléatoirement des portions, et le texte défile indéfiniment à l’écran, ou à l’imprimante. L’idée qu’un texte ne commence ni ne s’arrête jamais, comme la pensée. Ces défilements de texte ont été montrés au cours de soirées littéraires en 1983/84/85, et des extraits publiés dans un recueil sous-titré “écriture auto-mate computeur et autres”4. En Californie, Larry Wendt travaille sur des ordinateurs, qu’il bricole, à partir de matériaux trouvés, journaux techniques, programmes d’ordinateur. Il collabore en 1983, avec le poète Henri Chopin, pour une pièce intitulée “Voyage en Californie”, et diffusée sous forme de “hörspiel” par Klaus Schöning à la radio de Cologne.(…)

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TAG SURFUSION :

un « tratement de texte » à l’ordinateur

Mode d’emploi : « LENT, MOYEN, RAPIDE » selon la puissance ou la « vitesse » de la machine. Chaque séquence dure moins d’une minute et se termine sur un « objet ». On peut, chaque fois, relancer ou quitter. Et chaque fois la séquence est différente, et la « figure » finale différente. Le travail se fait à partir de blocs, selon des procédures de hasard, à partir de zones pré-définies.

Peut-être peut-on convoquer Schwitters et son texte de 1946 : « BOBB ! RIBBLE BOBBLE PIMLICO » ou le « I AM THAT I AM » de Brion Gysin. Un travail sur la typographie, et le défilement à l’écran. Cette publication sur disquette reprend 10 ans de collaboration et de soirées depuis 1983, dont la dernière date du 6 avril 1993, en collaboration avec « Art 3000 », sous le titre « (pré)Texte à voir », où le texte sortait sur imprimante en continu.

Idées en vrac de machine autonome ou désirante, d’imaginaire objectif, de bio cybernétique, d’extériorisation de l’intériorité, d’écriture virtuelle, d’échantillonnage, de sujet assisté, de génération de texte, d’écriture hyper-textuelle, de lecteur auteur, de cyberfiction, de littérature par simulation, de production de texte, de « Machine Poetry », d’art terminal, de simulateur de texte comme on parle de simulateur de conduite, d’idéographie dynamique, de réseau flexible, d’intellect télématique…

En novembre 1994, nous participons au n°8 de la revue “Alire” sur disquette informatique, « revue animée d’écrits de source électronique », éditée par MOTS-VOIR, revue anthologique PC MAC, avec en PC Patrick Burgaud, Jean-Marie Lafaille, Pedro Barbosa (Portugal) et en MAC Jacques Donguy / Guillaume Loizillon, Jean-Pierre Balpe et Eduardo Kac (USA). Suite au dépôt légal, la revue, émulée, est consultable à la BnF. À l’intérieur d’un boîtier plastique, nous avons, outre la disquette, un livret papier, avec un texte de Philippe Bootz (« Tout récemment encore, certains se demandaient si les textes que nous vous proposons dans alire relèvent bien de la littérature. »), un texte de Pedro Barbosa et Abilio Cavalheiro, « Syntext : un générateur automatique de textes littéraires », un texte d’Eduardo Kac, « Storms : a hyperpoem », et un texte de Jacques Donguy, « Tag Surfusion : un “traitement de texte” à l’ordinateur » :

Revue “Alire” n°8, 1994.

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