parotidectomies : évaluation du point de vue du patient de la technique associant voie de lifting...

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Rev. Stomatol. Chir. Maxillofac. 382 (2/3 supérieurs de la face), la taille > 2 cm, l’infiltration en pro- fondeur, la différenciation histologique, l’immunodépression. Le pronostic de ces métastases reste très péjoratif malgré un traitement agressif. Conclusion : Un suivi attentif des patients à haut risque est nécessaire, notamment par l’examen clinique de la parotide et des aires ganglionnaires cervicales. Un traitement chirurgical comprenant une parotidectomie totale non conservatrice du nerf facial et un curage cervical suivi d’une radiothérapie com- plémentaire est recommandé. Parotidectomies : évaluation du point de vue du patient de la technique associant voie de lifting et lambeau de SMAS J.-P. Meningaud, C. Bertolus, J.-Ch. Bertrand (Paris) Résumé : Contexte : En dépit de son caractère sûr et de sa pertinence sur le plan esthétique, la technique associant une voie d’abord de lifting et un lambeau de SMAS n’est pas utili- sée en routine par beaucoup de chirurgiens. Objectif : Évaluer les inquiétudes du patient avant et après une parotidectomie par voie classique ou par « SMAS-ifting ». Méthodes : Il a été demandé à 40 patients consécutifs de clas- ser leurs inquiétudes avant l’intervention (1 à 4 mois) et 1 année après (10 techniques de Redon et 30 techniques de « SMAS-lifting »). Les 2 techniques sont rappelées. Les astuces sont données. Résultat : Par ordre décroissant, les motifs d’inquiétude des patients placés dans la perspective d’une parotidectomie étaient : la parésie faciale, la cicatrice, la modification du con- tour du visage et le syndrome de Frey. Après une technique de Redon, les inquiétudes des patients concernaient, par ordre décroissant, le creux rétro-mandibulaire, la cicatrice, et le syn- drome de Frey. Après la technique de « SMAS-lifting », aucun patient n’a manifesté d’inquiétude concernant la cicatrice, le syndrome de Frey ou la fonction du nerf facial. Aucun ne s’est plaint du creux rétro-mandibulaire, même si une petite asymé- trie pouvait être mesurée. Conclusion : Cette voie d’abord devrait être la technique de référence, excepté pour les patients obèses et les cancers. Utilisation de la toxine botulique en pathologie salivaire. Traitement du syndrome de Frey, traitement du bavage L. Chikhani, J. Dichamp, D. Ernenwein, J.-Ch. Bertrand, F. Guilbert (†) L’intérêt de la tomographie d’émission à positron dans les cancers de la tête et du cou F. Lief, T. Jacob, G. Alessi, C. Baeteman, N. Fakhri, M. Zanaret, J.-L. Blanc (Marseille) Résumé : La tomographie d’émission à positron (TEP ou « PET-scan ») s’associe désormais de manière incontournable aux techniques d’imagerie anatomique (TDM, IRM) pour les bilans des cancers de la tête et du cou. La TEP est une technique d’imagerie fonctionnelle qui présente une aptitude réelle pour la détection du tissu tumoral. Elle utilise un traceur radioactif, le 18-fluoro-2-désoxyglucose (18 FDG), qui s’accumule dans les cellules dont l’activité métabolique est augmentée, notamment les cellules néoplasiques. En pratique diagnostique courante, la TEP accentue la sensibilité et la spécificité pour le dépistage des récidives néoplasiques en terrain opérés et/ou radiothérapés, pour la détection d’une tumeur primitive méconnue, pour la recherche de secondes localisations et de lésions secondaires. NOUVELLE DE L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE VIDALdentaire, une version d’évaluation désormais disponible Commercialisé depuis l’édition 2004 du Congrès de l’Association dentaire française (ADF), le VIDALdentaire offre au chirurgien- dentiste l’accès à toute l’information de référence sur les médicaments. Il est inter- facé avec les principaux logiciels dentaires disponibles sur le marché (Julie Master, Agatha, Arcade, Axisanté Dentaire, Logos_w, Visiodent...). Il exploite l’ensemble des informations de la banque de données VIDAL régulièrement actualisée et peut éga- lement fonctionner de façon indépendante. VIDALdentaire permet de rechercher une information sur tous les médicaments commercialisés en France, de sécuriser les prescriptions (détection des interactions médicamenteuses, des contre-indications liées à l’état physiopathologique du patient, proposition d’un autre médica- ment de même indication ou de la même classe thérapeutique en cas d’interaction) et d’actualiser régulièrement les données par une mise à jour mensuelle par inter- net (version Windows uniquement). Deux nouveautés en octobre 2005 : l’introduc- tion progressive de fiches de « stratégie de prise en charge » concernant les situa- tions médicales rencontrées au cabinet dentaire et une nouvelle classification des médicaments en stomatologie (topiques utilisés en cabinet dentaire). V. Girault

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Page 1: Parotidectomies : évaluation du point de vue du patient de la technique associant voie de lifting et lambeau de SMAS

Rev. Stomatol. Chir. Maxillofac.

382

(2/3 supérieurs de la face), la taille > 2 cm, l’infiltration en pro-fondeur, la différenciation histologique, l’immunodépression.Le pronostic de ces métastases reste très péjoratif malgré untraitement agressif.

Conclusion : Un suivi attentif des patients à haut risque estnécessaire, notamment par l’examen clinique de la parotide etdes aires ganglionnaires cervicales. Un traitement chirurgicalcomprenant une parotidectomie totale non conservatrice dunerf facial et un curage cervical suivi d’une radiothérapie com-plémentaire est recommandé.

Parotidectomies : évaluation du point de vue du patient de la technique associant voie de lifting et lambeau de SMAS

J.-P. Meningaud, C. Bertolus, J.-Ch. Bertrand

(Paris)

Résumé : Contexte : En dépit de son caractère sûr et de sapertinence sur le plan esthétique, la technique associant unevoie d’abord de lifting et un lambeau de SMAS n’est pas utili-sée en routine par beaucoup de chirurgiens.

Objectif : Évaluer les inquiétudes du patient avant et après uneparotidectomie par voie classique ou par « SMAS-ifting ».

Méthodes : Il a été demandé à 40 patients consécutifs de clas-ser leurs inquiétudes avant l’intervention (1 à 4 mois) et1 année après (10 techniques de Redon et 30 techniques de« SMAS-lifting »). Les 2 techniques sont rappelées. Les astucessont données.

Résultat : Par ordre décroissant, les motifs d’inquiétude despatients placés dans la perspective d’une parotidectomieétaient : la parésie faciale, la cicatrice, la modification du con-tour du visage et le syndrome de Frey. Après une technique deRedon, les inquiétudes des patients concernaient, par ordre

décroissant, le creux rétro-mandibulaire, la cicatrice, et le syn-drome de Frey. Après la technique de « SMAS-lifting », aucunpatient n’a manifesté d’inquiétude concernant la cicatrice, lesyndrome de Frey ou la fonction du nerf facial. Aucun ne s’estplaint du creux rétro-mandibulaire, même si une petite asymé-trie pouvait être mesurée.

Conclusion : Cette voie d’abord devrait être la technique deréférence, excepté pour les patients obèses et les cancers.

Utilisation de la toxine botulique en pathologie salivaire.Traitement du syndrome de Frey, traitement du bavage

L. Chikhani, J. Dichamp, D. Ernenwein, J.-Ch. Bertrand, F. Guilbert (†)

L’intérêt de la tomographie d’émission à positron dans les cancers de la tête et du cou

F. Lief, T. Jacob, G. Alessi, C. Baeteman, N. Fakhri, M. Zanaret, J.-L. Blanc

(Marseille)

Résumé : La tomographie d’émission à positron (TEP ou« PET-scan ») s’associe désormais de manière incontournableaux techniques d’imagerie anatomique (TDM, IRM) pour lesbilans des cancers de la tête et du cou. La TEP est une techniqued’imagerie fonctionnelle qui présente une aptitude réelle pourla détection du tissu tumoral. Elle utilise un traceur radioactif, le18-fluoro-2-désoxyglucose (18 FDG), qui s’accumule dans lescellules dont l’activité métabolique est augmentée, notammentles cellules néoplasiques. En pratique diagnostique courante, laTEP accentue la sensibilité et la spécificité pour le dépistage desrécidives néoplasiques en terrain opérés et/ou radiothérapés,pour la détection d’une tumeur primitive méconnue, pour larecherche de secondes localisations et de lésions secondaires.

NOUVELLE DE L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE

VIDALdentaire, une version d’évaluation désormais disponible

Commercialisé depuis l’édition 2004 duCongrès de l’Association dentaire française(ADF), le VIDALdentaire offre au chirurgien-dentiste l’accès à toute l’information deréférence sur les médicaments. Il est inter-facé avec les principaux logiciels dentairesdisponibles sur le marché (Julie Master,Agatha, Arcade, Axisanté Dentaire,Logos_w, Visiodent...). Il exploite l’ensembledes informations de la banque de donnéesVIDAL régulièrement actualisée et peut éga-lement fonctionner de façon indépendante.

VIDALdentaire permet de rechercherune information sur tous les médicamentscommercialisés en France, de sécuriser lesprescriptions (détection des interactionsmédicamenteuses, des contre-indicationsliées à l’état physiopathologique dupatient, proposition d’un autre médica-ment de même indication ou de la mêmeclasse thérapeutique en cas d’interaction)et d’actualiser régulièrement les donnéespar une mise à jour mensuelle par inter-net (version Windows uniquement). Deux

nouveautés en octobre 2005 : l’introduc-tion progressive de fiches de « stratégiede prise en charge » concernant les situa-tions médicales rencontrées au cabinetdentaire et une nouvelle classification desmédicaments en stomatologie (topiquesutilisés en cabinet dentaire).

V. Girault