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1 Prédication És 58.3-9 Le jeûne. Bonjour à tous. La confiance en Dieu dont Zach nous a parlé, cette confiance se travaille, comme dans toute relation. Elle se travaille, elle se teste, elle se renforce. Et plus notre relation avec le Père grandit, plus cette confiance en lui devient également grande et solide. Développer notre relatioŶ aveĐ le Pğƌe. C’est tout le ďut d’uŶe vie passĠe aveĐ lui. C’est tout le ďut de Ŷos pƌatiƋues de spiƌitualitĠ personnelle et quotidienne. Et quand on parle de pratiques spirituelles personnelles, on pense souvent à certaines choses : la prière, parler avec Dieu ; lire sa Parole, se mettre à son écoute ; l’adoƌeƌ paƌ des ĐhaŶts… Mais il LJ a uŶe pƌatiƋue de spiƌitualitĠ peƌsoŶŶelle Ƌui ŵ’est, je l’avoue, uŶ peu plus ĠtƌaŶgğƌe, et uŶ peu plus ŵLJstĠƌieuse aussi. C’est le jeûŶe. Et bien sûr je parle pas des adolescents, mais on va parler du « jeûne » avec accent circonflexe. C'est-à-dire du jeûne comme privation volontaire de nourriture. Le jeûŶe, j’eŶ ai ďeauĐoup eŶteŶdu paƌleƌ, je l’ai tƌğs peu pƌatiƋuĠ, et fiŶaleŵeŶt je ŵe suis ƌeŶdu Đoŵpte Ƌue je Ŷe l’avai s que très peu réfléchi. Le jeûne, pour certains il est central dans leur vie spiƌituelle. Pouƌ d’autƌes il est oĐĐasioŶŶel. Pouƌ d’autƌes il est aďseŶt. Et j’ai voulu ŵieudž ĐoŵpƌeŶdƌe Đette pƌatiƋue Ƌui est ƋuaŶd même présente régulièrement dans la Parole de Dieu. Je suis donc retourné à la source de notre vie religieuse, c'est-à- dire la Bible elle-ŵġŵe, et j’aiŵeƌais vous paƌtageƌ Đe Ƌue j’eŶ ai tiƌĠ. PaƌĐe Ƌu’il se tƌouve Ƌue Đe Ƌui devait juste seƌviƌ à ĠtaŶĐheƌ ŵa curiosité a fini par devenir quelque chose de très nourrissant pour moi. Et quand le jeûne devient nourrissant, je trouve que ça mérite d’ġtƌe paƌtagĠ. I- Le jeûne : quoi et pourquoi ? Le jeûŶe, Đ’est uŶ sujet Ƌu’oŶ ƌaŶge haďituelleŵeŶt daŶs tout Đe qui touche à la spiritualité personnelle.

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Prédication És 58.3-9 Le jeûne.

Bonjour à tous.

La confiance en Dieu dont Zach nous a parlé, cette confiance se travaille, comme dans toute relation. Elle se travaille, elle se teste, elle se renforce. Et plus notre relation avec le Père grandit, plus cette confiance en lui devient également grande et solide.

Développer notre relatio ave le P e. C’est tout le ut d’u e vie pass e ave lui. C’est tout le ut de os p ati ues de spi itualit personnelle et quotidienne.

Et quand on parle de pratiques spirituelles personnelles, on pense souvent à certaines choses : la prière, parler avec Dieu ; lire sa Parole, se mettre à son écoute ; l’ado e pa des ha ts…

Mais il a u e p ati ue de spi itualit pe so elle ui ’est, je l’avoue, u peu plus t a g e, et u peu plus st ieuse aussi. C’est le jeû e.

Et bien sûr je parle pas des adolescents, mais on va parler du « jeûne » avec accent circonflexe. C'est-à-dire du jeûne comme privation volontaire de nourriture.

Le jeû e, j’e ai eau oup e te du pa le , je l’ai t s peu p ati u , et fi ale e t je e suis e du o pte ue je e l’avais que très peu réfléchi. Le jeûne, pour certains il est central dans leur vie spi ituelle. Pou d’aut es il est o asio el. Pou d’aut es il est a se t. Et j’ai voulu ieu o p e d e ette p ati ue ui est ua d même présente régulièrement dans la Parole de Dieu.

Je suis donc retourné à la source de notre vie religieuse, c'est-à-dire la Bible elle- e, et j’ai e ais vous pa tage e ue j’e ai ti . Pa e u’il se t ouve ue e ui devait juste se vi à ta he a curiosité a fini par devenir quelque chose de très nourrissant pour moi. Et quand le jeûne devient nourrissant, je trouve que ça mérite d’ t e pa tag .

I- Le jeûne : quoi et pourquoi ?

Le jeû e, ’est u sujet u’o a ge ha ituelle e t da s tout e qui touche à la spiritualité personnelle.

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D’ap s le La ousse, le jeû e, ’est u e « Pratique religieuse consistant en une privation complète ou partielle de nourriture. » Pou des aiso s eligieuses, o peut d ide d’a te de se ou i .

Et pour explorer un peu plus cette « pratique religieuse » dont nous parle le Larousse, j’ai voulu he he dans la Bible avant tout un texte, une loi, ou une parole de Dieu qui vienne expliquer, ou instituer cette pratique. Alors dans la Bible, on parle finalement très très peu du jeû e. Et e ui ’a to , ’est ue le jeû e est même o pl te e t a se t de la Loi de l’A ie Testa e t. Ca ’a su p is

pa e ue lo s u’o voit les pha isie s, les religieux, de l’ po ue de Jésus pratiquer le jeûne deux fois par semaine et critiquer ceux qui ne le fo t pas, o a l’i p essio ue ça fait pa tie de la Loi, de la vie religieuse normale, ue ’est do t s i po ta t !

Et bien non. Le jeûne est absent de la Loi de Moïse. Ce ’est u’u e t aditio ajout e ave le te ps. Et d’ailleurs Jésus et ses

disciples ne pratiquaient pas le jeûne, du moins pas durant le ministère du Christ.

C’est d jà uel ue hose de assu a t. Ce ’est pas u e Loi de Dieu. Ca e fait pas pa tie de e ui est esse tiel à ses eu . O ’a donc pas besoin de se sentir coupable si le jeûne ne fait pas partie de nos pratiques. Je tiens à le relever, parce que dans certains milieux d’Église, des pe so es so t ulpa ilis es, pa e ue les aut es pratiquent le jeûne et elles non. Et cette absence du jeûne dans la Loi de Moïse ou dans la vie du Christ vient nous rassurer à ce sujet. Ne nous sentons pas coupable sur cette question du jeûne.

Une fois que nous sommes rassurés à ce sujet, nous pouvons alors nous poser la question de à quoi sert le jeûne ? Pourquoi jeûner ? Et surtout quel est le jeûne qui plait à Dieu ?

Le jeû e, ’est u sujet u’o a ge ha ituelle e t da s tout e ui tou he à la spi itualit pe so elle. Ce ’est pas u e loi, ’est

quelque chose de purement volontaire, qui vient prendre place dans notre relation à Dieu. Et après avoir regardé les différents exemples bibliques du jeûne, je vois trois grandes raisons qui peuvent nous pousser à jeûner.

1- Humilité.

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Nous pouvons jeûner pour nous humilier devant Dieu. Par exemple pour montrer notre regret, notre repentance face à notre péché. La repentance, l’humilité, s’e p i ent alors jusque dans cet abaissement, ce renoncement que représente la privation volontaire. C’est l’e e ple des ha ita ts de Ni ive et du p oph te Jo as. Dieu envoie Jonas di e au ha ita ts de Ni ive u’il va d t ui e leu ville à ause de tout le al u’ils o t fait. Et voi i ue ous dit le te te de

Jonas chapitre 3 versets 5 à 8 :

« Les habitants de Ninive crurent en Dieu, ils publièrent un jeûne et, quelle que fût leur condition sociale, ils revêtirent des habits de toile de sac. Le roi de Ninive, informé de la chose, se leva de son trône, enleva son manteau royal, se couvrit d'un habit de toile de sac et s'assit sur de la cendre. Puis il fit proclamer ce décret dans Ninive :

« Par ordre du roi et de ses ministres, il est interdit aux hommes

comme aux bêtes, petit ou gros bétail, de manger quoi que ce soit, de

paître et de boire de l'eau ! Hommes et bêtes doivent se couvrir de

toiles de sac et crier à Dieu de toutes leurs forces ! Que chacun

abandonne sa mauvaise conduite et les actes de violence qu'il

commet. »

Les habitants de Ninive regrettent tellement leurs actes, leur attitude, leu auvaise o duite, u’ils e pe de t l’app tit. Ils ressentent un tel regret, une telle souffrance face à leur propre o po te e t, u’ils s’hu ilie t da s leu o ps auta t u’ils le so t

da s leu œu . Et hez eu , la epe ta e, l’hu ilit , s’e p i e t alors jusque dans cet abaissement, ce renoncement que représente la privation volontaire de nourriture.

2- Dépendance.

Nous pouvons également jeûner pour montrer notre dépendance totale envers Dieu. Nous savons que nous ne méritons rien, que tout nous vient de Dieu, et le jeûne peut être une manière de o t e ue ’est Dieu ui e do e toute chose. Alors je suis prêt à renoncer à tout car je sais que lui pourvoit à tous mes besoins. Et cet aspect de la dépendance se voit notamment lorsque nous jeû o s à ause d’u e g a de tristesse. Si dans la douleur nous nous tournons vers Dieu, dans le jeû e et la p i e, ’est ie ue ous

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cherchons auprès de lui et de lui seul la délivrance et le réconfort. C’est ue ot e t istesse est si g a de ue ie d’aut e ue Dieu e pou ait ve i l’apaise . La ou itu e devie t alo s, à os eu , futile, inutile. C’est do u o e de o t e ot e d pe da e totale vis-à-vis de Dieu.

C’est l’e e ple du oi David, lo s u’il a app is la o t du oi Saül et de son fils Jonathan. David est alors rempli de tristesse, et voici que nous lisons en 2 Samuel chapitre 1 versets 11 et 12 :

« Alors David saisit ses vêtements et les déchira en signe de deuil, et tous ses hommes firent comme lui. Ils prirent le deuil, se lamentèrent et jeûnèrent jusqu'au soir à cause de Saül, de son fils Jonathan et de toute l'armée de l'Éternel et du peuple d'Israël qui avaient péri par l'épée. »

Leu t istesse est telle e t g a de ue la ou itu e ’a plus d’i t t. Elle e peut pas apaise ette douleu . Ils e peuve t ue se tourner vers Dieu pour trouver la consolation. Alors ils jeûnent, pour marquer leur dépendance totale vis-à-vis de Dieu.

Ces deux aspects du jeûne sont, je le pense, sincèrement bon. L’hu ilit et la d pe da e de Dieu. Ces deu d a hes so t extrêmement saines. M e si effe tive e t ous ’e p i o s pas tous notre humilité ou notre dépendance par le jeûne, le jeûne n’est

u’u o e de l’e p i er.

Ce tai s le p ati ue t ua d tout va ie , d’aut es da s la souff a e, d’aut es e le p ati ue t pas. Mais dans tous les cas, ces d a hes d’hu ilit et de d pe dance sont bonnes.

3- Forcer la main à Dieu.

En revanche je vois peut-être également une troisième intension que nous pourrio s avoi da s le jeû e. Et ette fois ’est u e i te sio ui est plus… d a gea te.

Nous pouvo s t e te t s d’asso ie le jeû e à os prières pour essayer, en quelque sorte, de forcer un peu la main à Dieu. Comme si nous imposer quelque chose de difficile pouvait rendre notre prière plus forte, plus efficace, plus recevable. Un peu dans le principe de la grève de la faim.

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C’est l’e e ple du oi David, ui a o is u adult e ave Bath-Shéba, mais elle tombe enceinte, alors David fait assassiner Urie, le mari de Bath-Shéba, pou pouvoi l’ pouse e suite à so tour. Mais Dieu se met en colère contre David, et il lui a o e u’e pu itio le fils ue David vie t d’avoi ave Bath-Shéba va mourir.

Et voici alors comment réagit David. 2 Samuel 12.16-23 :

« Le roi implora Dieu en sa faveur, il s'imposa un jeûne et passa toute la nuit prostré à terre. Les hauts responsables du palais insistèrent auprès de lui pour qu'il se lève, mais il refusa et ne consentit pas à manger avec eux. Au bout de sept jours, l'enfant mourut ; … et un peu plus loin :

Alors David se releva de terre, prit un bain, se parfuma et changea de vêtements, puis il se rendit au sanctuaire de l'Éternel et se prosterna devant lui. Ensuite, il rentra chez lui, demanda qu'on lui prépare un repas et se mit à manger. Ses serviteurs le questionnèrent :

- Que signifie ta façon d'agir ? Tant que l'enfant était vivant, tu as jeûné et pleuré, et maintenant qu'il est mort, tu te relèves et tu manges ?

David leur répondit : - Tant que l'enfant vivait encore, j'ai jeûné et pleuré, car je me disais : « Qui sait ? Peut-être l'Éternel aura-t-il pitié, et laissera-t-il l'enfant en vie. » Maintenant qu'il est mort, pourquoi jeûnerais-je ? Est-ce que je peux le faire revenir à la vie ? C'est moi qui irai le rejoindre, mais lui ne reviendra pas vers moi. »

Je pe se ue David eg ette si e e t le al u’il a o is, il va d’ailleu s se p oste e da s le sa tuai e pou o t e à Dieu

u’il se e o aît oupa le et u’il se sou et à Dieu. Mais il le dit lui-même, il jeû e pou essa e d’atti e la s pathie, la piti de Dieu. Et ça su p e d tout le o de, pa e u’il e va pas jeû e à ause de sa tristesse suite à la perte de son enfant. Il a essayé de rendre sa prière plus efficace en jeûnant.

Et cet aspect du jeûne est pour moi dangereux. Dangereux pa e u’il peut ous do e l’i p essio ue eu so t os effo ts

ui vo t fai e ha ge Dieu d’avis. Et je ne parle pas uniquement d’effo t da s le se s de notre persévérance dans la prière, ça la Bible nous y encourage. Mais je pa le i i d’effo t o e si e plus de p ie ,

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il nous fallait faire un acte quelconque pour plaire à Dieu, pour que notre prière soit entendue. Ca peut nous donner l’i p essio ue si je fais ceci, ou cela, je serai exhaussé. Comme si alors je le méritais.

Mais alors, où est passée notre humilité ? Ou est passée notre dépendance ? Où sont passés les deux aspects très positifs du jeûne volontaire ?

I i il ’ a plus d’hu ilit , pa e ue j’ai e pa tie l’i p essio ue ’est oi ui ’e hausse oi- e. Il ’ a plus de

dépendance, parce que je ne suis plus dans une attitude de recevoir quelque chose de Dieu dans la prière, mais de le forcer à me donner, comme par un mérite.

C’est u peu l’attitude des pha isie s de l’ po ue de Jésus. Ils pe saie t ue p ati ue le jeû e leu faisait ite l’app o atio de Dieu, et do sa di tio . Mais il ’ avait au u e hu ilit ou dépendance dans leur démarche. Et J sus les t aite d’ailleu s d’h po ites à ause de ça.

En revanche, persévérer dans la prière, ou jeûner avec humilité et dépendance, ’est diff e t, on ne pas chercher à acquérir quelque chose par nous-mêmes.

Le jeûne volontaire, cela doit traduire notre dépendance vis-à-vis de Dieu dans notre vie, et notre humilité devant sa gloire et sa grandeur, mais ça ne doit certainement pas devenir un moyen de pression auprès de Dieu.

Le jeû e est u o e d’e p i e à Dieu ot e hu ilit et notre dépendance.

II- Le jeûne qui plait à Dieu.

Mais il reste encore une question : u’est-ce que Dieu pense du jeûne ? Jus ue là, ous ’avo s ega d ue des e e ples hu ai s. Mais ous ’avo s pas vu l’avis de Dieu su le jeû e.

Et bien il y a justement un texte dans la Bible où Dieu en a un peu mare de tous les jeûnes, parfois un peu hypocrites, que pratique son peuple. Alors il vient les reprendre et leu e pli ue e u’est le jeû e ui pou ait lui plai e. Ce te te se t ouve da s le liv e d’Ésaïe, au chapitre 58, les versets 3 à 9.

Lecture Ésaïe 58.3-9.

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Ici, Dieu est en train de dire à son peuple « tu veux me montrer ta gratitude devant tous les ie faits ue je t’a o de ? Tu veux

a ifeste ue ’est de oi ue tu d pe ds ? Tu veux me montrer ton adoration ? Tu veux être humble devant tous les cadeaux que je te fais ? Alors si tu dois te priver, ne le fais pas pour moi. Ne le fais pas pour me prouver quoi que ce soit. Ne le fais pas de manière injuste, hypocrite ou égoïste. Ne le fais même pas pour toi-même. Mais fais-le e do a t au aut es l’a ou ue tu as eçu e premier ».

Nous pouvons nous priver face à une profonde humilité ou une sincère dépendance. Particulièrement dans des moments douloureux. Cela se comprend, et ce ’est pas auvais. Mais ensuite, après avoir reçu de Dieu le réconfort. Le Seigneur ne nous encourage pas à persévérer rituellement, régulièrement dans la privation volontaire pour nous-mêmes, ou pour lui prouver quelque chose. Mais si nous lui sommes réellement reconnaissants, alors il nous de a de de fai e d o de l’a ou ue ous lui po to s jus ue su les autres.

Que nos privations, que notre jeûne même partiel, ne soient pas une habitude vécue seulement avec Dieu. Que nous ne nous privions pas pour nous-mêmes ou pour Dieu. Mais que nous nous privions plutôt pour les autres. Et comment est- e u’o appelle ça, u e p ivatio volo tai e e faveu d’u aut e ? Ca s’appelle le partage. Le pa tage e faveu de elui ui a esoi . L’a ou e ve s notre prochain. Voila le jeûne qui plait à notre Seigneur.

O est ie loi de l’id e d’u jeû e eligieu ituel. O est si ple e t da s l’a ou . L’a ou e ve s Dieu, et l’a ou e ve s l’aut e. Et v u de ette a i e, le jeû e este l’e p essio de ot e humilité, de notre foi et de notre dépendance. Notre dépendance, pa e ue ous e o aisso s ue ’est Dieu qui prend soin de nous. Not e foi, pa e ue ous savo s ue ’est Dieu ui pou voit, et que e ’est pas e pa tagea t pa a ou ue ous allo s a ue .

Notre humilité, parce que nous reconnaissons que nous ne méritons rien. Et que même ce que Dieu me donne, il le fait gratuitement, par amour. Et de la même manière, moi aussi je suis appelé à l’a ou gratuit envers les autres.

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Vous voyez, on sort finalement de la compréhension assez populaire du jeûne. O pe sait ue jeû e , ’ tait se p ive . Mais selo Dieu, jeû e , ’est plutôt pa tage .

O pe sait ue jeû e ’ tait uel ue hose e t e ous et Dieu. Quelque chose qui touche à la spiritualité personnelle. Mais selon Dieu, jeû e , ’est u e hose tou e ve s les aut es.

On pensait que le jeûne était pratiqué dans la prière, ou causé par la souffrance. Mais selon Dieu, jeûner est avant tout l’e p essio de l’a ou . Au eu du Seig eu , jeû e , ’est ai e .

Alors vécu de cette manière là, oui, je nous encourage tous à jeûner avec joie. Et je voudrais terminer par vous lire la suite de ce te te D’Esaïe 58. Pa e u’ap s avoi ep is so peuple, et après lui avoi e pli u e u’est le jeû e juste et o , Dieu it alo s so peuple dans une promesse fabuleuse que voici. Et je reprends à partir du verset 8.

Lecture Esaïe 58.8-11.

Amen.

Le jeû e peut ous pe ett e d’e p i e à Dieu ot e hu ilité, ot e d pe da e, et lui o t e l’a ou ue ous avo s pou lui

da s l’a ou ue ous voulo s do e au aut es. Pa e ue os mots seuls parfois ne suffisent pas à exprimer ces choses à Dieu. Et j’ai e ais juste e t vous i vite à ha te ot e a our à Dieu avec nos faibles mots par le cantique « E te ds o œu ».

Cantique JEM 570 « E te ds o cœur ».

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Ser o : Fasti g : 15th April 2018 : Isaiah 58 : 3-9 : Jeff Comba

Introduction :

Greetings to everyone. The confidence in God that Zach discussed with us is something that we must work at, as in any

relationship. You work at it, it is tested and grows stronger and, as our relationship with the Father matures and develops, the

more our confidence in him becomes correspondingly great and reliable. Developing a relationship with God is the aim of our

whole lives spent with him. It is the chief aim of what we do to develop our personal spirituality day by day. As we speak of

things that we do to develop our spiritual lives, we often think of particular things : prayer : speaking with God; reading his Word

and liste i g to hi ; o shippi g i so g….But the e is one aspect of the personal spiritual life which, I confess, is a little more

unfamiliar and also a little more mysterious. That is fasting.

Of ou se I ot speaki g of the ou g people [ he I use the o d jeû e ], ut e ill speak a out the jeû e fast that

has a i o fle e a e t, i.e. a olu ta goi g ithout food. I e hea d a lot of thi gs said a out fasti g, ut ha e ha dl

p a tised it, a d ealised e e tl that I had t gi e it u h thought. Fasti g is fo so e people a e t al feature of their

spiritual life; for others, it is an occasional practice. For still others, it is absent entirely from their lives. And so I sought to better

u de sta d this p a ti e hi h, afte all, appea s egula l i God s Wo d. So I e t a k to the very source of our religious life,

i.e. the Bible itself, and I would like to share with you my conclusions. For what was originally meant to simply satisfy my

curiosity ended up becoming something very substantial for me. And when fasting becomes nourishing, I feel that it is

something that should be shared.

Fasting : what and why?

We normally include fasting under everything that touches on our personal spiritual life. According to Larousse, fasti g is a religious practice consisting of a complete or pa tial a ste tio f o food. Fo eligious easo s, the , o e ight de ide to stop taki g i food. To e plo e a little fu the this eligious p a ti e hi h Larousse tells us about, I wanted to find, in the Bible first

of all, a passage, a law or a word from God which might explain or suggest this practice, but when it comes to it, the Bible says

very little about fasting. What really surprised me, was that fasting is actually completely absent from the Law of the Old

Testament. That was a surprise to me si e, he e e e see the pha isees, the eligious people of Jesus ti e, p a tisi g fasti g t i e a eek a d iti isi g those ho do t, e get the i p essio that it is a i teg al pa t of the La a d of o mal

religious life, and that it is therefore very important!

But no. Fasting is absent from the Mosaic Law and is merely a tradition that was added over time. What is more, Jesus and his

dis iples did ot p a tise fasti g, at least du i g Ch ist s [ ea thl ] i ist . The e is so ethi g easssu i g about that. It is not a

La of God a d does ot o stitute so ethi g esse tial i his e es. We do t eed, the , to feel guilt if fasti g is ot pa t of

what we do. I really want to stress this, because in certain church circles, some people are made to feel guilty because others

p a tise fasti g a d the do t. A d the fa t that fasti g does ot appea i the La of Moses o i the life of Ch ist i gs

eassu a e o this su je t. So do t let s feel guilt a out this uestio of fasti g.

Once we are reassured on this point, we can then ask ourselves the question of what purpose is served by fasting. Why fast?

And above all, what kind of fast pleases God? [ To summarise, then, ] fasting is something that habitually appears in our list of

things which relate to our personal spiritual life. It is not a law; it is something purely voluntary which has its place in our

relationship with God. Having looked at the different examples of fasting in the Bible, I can see three main reasons that might

lead us to fast.

1. Humility

We can fast to show humility before God : for example to show our sorrow and repentance when faced with our own sin. So

here repentance and humility are expressed in the very act of self-abasement and self-denial which are expressed in this

voluntary act of self-deprivation. An example of this is the story of Jonah and the inhabitants of Nineveh. God sends Jonah to the

people living in Nineveh to tell them that he is going to destroy their town because of all the evil that they have done. Here is

what we read in Jonah, chapter 3, verses 5 to 8 :

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The Ni e ites elie ed God. They de la ed a fast, a d all of the , f o the g eatest to the least, put o sa k loth. Whe the

news reached the king of Nineveh, he rose from his throne, took off his royal robes, covered himself with sackcloth and sat down

in the dust. Then he issued a proclamation in Nineveh :

By the de ee of the ki g a d his o les : Do ot let a y a o east, hea d o flo k, taste a ythi g, do ot let the eat or

drink. But let man and beast be covered with sackcloth. Let everyone call urgently on God. Let them give up their evil ways and

thei iole e. NIV

The inhabitants of Nineveh are so sorry for what they have done, for their wrong attitude and bad conduct, that they lose their

appetite thinking about it. Faced with their own behaviour, they feel such a sense of regret and pain that they humble

themselves as much in their bodies as in their hearts. And in their case, repentance and humility express themselves in this self-

abasement and self-denial that this voluntary abstention from food represents.

2. Dependency

We can equally well fast to show our total reliance upon God. We k o that e do t dese e a thi g, that e e thi g e have comes from God, and fasting can be a way of showing that it is God who gives us everything. So, I am ready to give up

everything because I know that he looks after all my needs. And this aspect of dependency is shown in particular whenever we

fast because of a great sadness. If, in our pain, we turn to God i p a e a d fasti g, it s e ause e a e looki g to hi , a d to him alone, for deliverance and comfort. It is because our sadness is so great that nothing other than God can ease it. In such

circumstances, food becomes, in our own eyes, futile, useless. So it is, then, a means of showing our total dependence upon

God.

An example of this was when king David learnt of the death of king Saul and his son Jonathan. David is then filled with sorrow,

and here is what we read in 2 Samuel 1 : 11-12

The Da id and all the men with him took hold of their clothes and tore them. They mourned and wept and fasted till evening

fo Saul a d his so Jo atha , a d fo the a y of the Lo d a d the house of Is ael, e ause they had falle y the s o d.

( NIV )

Their sadness is so great that food has no more interest for them. It cannot soothe this pain. They can only turn toward God to

find consolation. So they fast in order to indicate their total dependence on God.

I sincerely think that these two aspects of fasting are good : humility and dependence upon God. These two approaches are

extremely healthy. So even if in actual fact we do not express our humility and dependence through fasting, fasting remains one

way of expressing these things.

Some people, then, practise fasting when all is going well, others when they are in the midst of suffering, whilst others do not

fast. But whatever the case may be, these two approaches that show humility and dependence are good.

3. Forcing the hand of God

However, I do perhaps equally discern a third motive that we might have in fasting. This time it is a motive that is

……..distu i g. We a e te pted to li k fasti g ith ou p a e s to t , as it e e, to fo e God s ha d a little it. It s as if by

imposing something difficult upon ourselves, we could make our prayer stronger, more effective, more acceptable; a little bit

like a hunger strike.

This was true in the case of David, who committed adultery with Bathsheba, but then she became pregnant so David decided to

murder Uriah, Bathshe a s hus a d, i o de to a he hi self. But God e a e a g ith Da id a d tells hi that, as a punishment, the son that David had just had with Bathsheba was going to die . And here is how David reacts : 2 Samuel 12 : 16-

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3

David pleaded with God for the child. He fasted and went into his house and spent the nights lying on the ground. The elders of

his household stood beside him to get him up from the ground, but he refused, and he would not eat any food with them. On the

seventh day the child died.

And a little further on :

Then David got up from the ground. After he had washed, put on lotions and changed his clothes, he went into the house of the

Lord and worshipped. Then he went to his own house, and at his request they served him food, and he ate. His servants asked

hi , Why a e you a ti g i this ay? While the hild as ali e, you fasted a d ept, ut o that the hild is dead, you get up

and eat! David a s e ed, While the hild as still ali e, I fasted a d ept. I thought, Who k o s? The Lo d ay e g a ious to me and let the child live. But now that he is dead, why should I fast? Can I bring him back again? I will go to him, but he will

ot etu to e.

I think that David sincerely regrets the evil that he has committed, for he goes to bow down in the sanctuary to show God that

he recognises his guilt and is submitting himself to God. But he admits himself that he is fasting to try to attract the sympathy

and pity of God. He surprises everyone because he is not fasting as a result of his sadness following the loss of his child. He tried

to make his prayer more effective by fasting.

For me this aspect of fasting is dangerous e ause it a gi e the i p essio that it is ou effo ts that ill ha ge God s i d. I ot just speaking of effort in the sense of our perseverance in prayer, for the Bible encourages us in that direction, but I am

speaking of effort in the sense that, in addition to prayer, we have to carry out some sort of action in order to please God, so

that our prayer may be heard. This can give us the impression that I am doing this or that to have my prayer request granted, as

if I deserved it.

In which case, what has happened, then, to our humility? What has happened to our dependency? What has happened to those

two most positive aspects of voluntary fasting? In fact this means that there is no more humility, because, to some extent, I have

the impression that I am the one who is granting any prayer request. There is no longer a sense of dependence because I have

ceased to be in a mind-set of receiving something from God as I pray, but I am trying to force him to give me something I

deserve.

This as si ila to the attitude of the pha isees of Jesus ti e, ho elieved that practising fasting meant that they deserved

God s app o al, a d thus his lessi g. But the e as o hu ilit o se se of depe de i thei a tio ; o the o t a , Jesus

treats them as hypocrites because of this.

On the other hand, persevering in prayer, or fasting with humility and dependence upon God, is a different thing because we are

not trying to acquire anything by our own efforts. Fasting of our own freewill has, then, to demonstrate our reliance upon God in

our life and our humility before his glory and greatness. But this definitely must not become a way of putting pressure upon

God.

In short, fasting is a way of expressing before God our humility and dependence upon him.

II – The fast which pleases God

But there still remains one question : What does God think of fasting? Up to this point we have only considered human

e a ples, ut e ha e t e a i ed God s opi io of fasti g.

There is just one Bible passage where God shows that he is fed up with all the fasts that his people practise, often hypocritically,

So he comes and corrects them and explains to them what a fast that pleases him might be. This text is found in the book of

Isaiah, chapter 58, verses 3-9 :

Why ha e e fasted, they say, a d you ha e ot see it? Why ha e e hu led ourselves, and you have not noticed? Yet on

the day of your fasting, you do as you please and exploit all your workers. Your fasting ends in quarrelling and strife, and in

striking each other with wicked fists. You cannot fast as you do today and expect your voice to be heard on high. Is this the kind

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of fast I have chosen, only a day for a man to humble himself? Is it o ly fo o i g o e’s head like a eed a d fo lyi g o sackcloth and ashes? Is that what you call a fast, a day acceptable to the Lord? Is not this the kind of fasting I have chosen : to

loose the chains of injustice and untie the cords of the yoke, to set the oppressed free and break every yoke? Is it not to share

your food with the hungry and to provide the poor wanderer with shelter, when you see the naked, to clothe him, and not to turn

away from your own flesh and blood? Then your light will break forth like the dawn, and your healing will quickly appear; then

your righteousness will go before you, and the glory of the Lord will be your rear guard. Then you will call and the Lord will

answer; you ill y fo help a d he ill say : He e I a …’ ( NIV )

He e, God is eall telli g his people : Do ou a t to sho e ou g atitude fo all the e efits that I ha e gi e to ou? Do

you want to show me your adoration? Do you want to be humble faced with all the gifts that I give you? Well, then, if you must

go ithout so ethi g, do t do it fo e. Do t do it i a u just, h po iti al o selfish a . Do t do it fo ou self, ut do it

by gi i g to othe s the lo e that ou ha e fi st e ei ed.

Inspired by a deep humility or a sincere dependence on God, we may go without something, particularly in painful moments.

That is understandable and there is no harm in that. But then, having received comfort from God, the Lord does not encourage

us to carry on in a ritualistic fashion, to regularly go without something of our own freewill which is only for our own ends, or to

prove something to him. However, if we are truly grateful, then he asks us to pour out the love we have for him onto other

people.

May the things that we deprive ourselves of, may the fast we do, even in a partial manner, not be simply a habit that we live out

before God alone. May we not go without for our own sake or for God alone, but may we rather do without for the sake of

others. And what might we call something that we voluntarily do without for the sake of someone else?....It is called sharing,

sharing to bless the person who is in need, love for our neighbour. That is the fast that pleases our Saviour. That is a far-cry from

the idea of a religious, ritualistic fast. We are simply moving in love, love towards God and love for others. If lived out in this

way, fasting remains an expression of our humility, of our faith and our reliance [ on God ]. Our reliance because we recognise

that it is God who takes care of us. Our faith, because we know that it is God who provides and that it is not by sharing that we

will lose out ! Our humility, because we recognise that we do not deserve anything, and whatever God gives us, he does it

without charge, out of love. In the same way, I am also called to express free love towards others.

As you can see, we are at last getting away from a rather popular notion of fasting. We thought that fasting was going without.

But, according to God, fasting is rather sharing. We thought that fasting was something between us and God, something to do

with our personal spirituality. But, according to God, fasting is something which is linked to other people. We thought that

fasting was something practised in prayer or arising from suffering. But, according to God, fasting is, before all else, an

expression of love. I God s e es fasti g is lo i g.

So then, if experienced in this way, yes, I encourage us all to fast with joy. I would like to conclude by reading to you what

follows on from this passage in Isaiah 58. Because, having reprimanded his people and after explaining to them what a just and

good fast is, God blesses them with the following wonderful promise :

Isaiah 58 : 8-11 :

The you light ill eak fo th like the da , a d you heali g ill ui kly appea ; the you ighteous ess ill go efo e you

and the glory of the Lord will be your rear guard.

Then you will call, and the Lord will answer; you will cry for help, and he will say : Here I am. If you do away with the yoke of

oppression, with the pointing finger and malicious talk, and if you spend yourselves on behalf of the hungry and satisfy the needs

of the oppressed, then your light will rise in the darkness, and your night will become like the noonday.

The Lord will guide you always; he will satisfy your needs in a sun-scorched land and will strengthen your frame. You will be like a

well-watered garden, like a spring whose wate s e e fail. ( NIV )

Amen Ref : EngTranslJeffSermonFasting15April2018