press release for the exhibition "prototype" at the musée suisse de la mode

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Contact presse : Yasmine Vanderauwera Tél./fax: + 41(0)24 426 31 64 e-mail: [email protected]

SOMMAIRE

L’exposition p.3Un Musée à la Mode

Les croquis p.4La Maison Robert Piguet Christian Dior

Hubert de Givenchy p.5Marc BohanLe moulage

Dominique Erb p.6

Les impressions de la modéliste p.7La scénographie

Visuels disponibles pour la presse p.8

Informations pratiques p.10

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Contact presse : Yasmine Vanderauwera Tél./fax: + 41(0)24 426 31 64 e-mail: [email protected]

L’exposition

PROTOTYPE aborde la Haute-Couture sous un an-gle inédit en prenant pour sujet la technique du moulage, étape intermédiaire mais cruciale de la création de vêtements. Elle se concentre donc sur le rapport entre les esquisses et les toiles.

L’exposition 2008-2009 du MuMode,

11 septembre 08 au 31 mai 09présente 33 moulages réalisés à partir d’une sélec-tion de 33 croquis dessinés entre 1935 et 1947, par de jeunes stagiaires, à l’époque inconnus, tels que Christian Dior, Hubert de Givenchy, Marc Bohanet d’autres. Ces esquisses ont été créées dans les ateliers de Haute-Couture de la Maison Robert Pi-guet, à Paris.

Les prototypes (moulages), en toile écrue et unie, ont été réalisés dans l’Atelier de Création du Mu-Mode, aux cours de ces derniers mois, par Domini-que Erb, enseignante de moulage depuis 28 ans à l’Ecole de Couture de Lausanne. Deux modèles sont exposés dans leur version finie, en tissus : la robe intitulée « Inséparable » (attribuée à Hubert de Gi-venchy, printemps 1947) et la robe de mariée (non attribuée).

Le moulage intervient entre le dessin du styliste et la confection du vêtement en tissu. Il permet au couturier de se faire une première idée de l’aspect définitif de sa création et lui est essentiel pour réali-ser le patron du modèle.

La technique du moulage consiste à acquérir la forme et les volumes désirés en moulant une sim-ple toile de coton, neutre et bon marché, directe-ment sur le mannequin de couturière. Ce procédé hautement technique respecte au plus près le cro-quis et permet d’en interpréter la ligne, l’esprit et l’émotion.

L’exposition propose plusieurs nouveautés : premiè-rement son sujet, le moulage, qui permet au grand public de se glisser dans les coulisses de la Haute-Couture et de découvrir cette technique, jusqu’ici peu médiatisée.

Deuxièmement PROTOTYPE innove également au travers de sa scénographie, fruit d’une collaboration avec l’Ecole d’Arts Appliqués de Vevey, qui se veut d’esprit résolument contemporain.Elle se base sur un motif tiré d’un détail du croquis de la robe Duchesse bleue, attribué à Christian Dior.

PROTOTYPE allie ainsi modernité et tradition puis-que cette exposition permet de donner forme aux esquisses créées au sein de la Maison Robert Pi-guet et de valoriser le patrimoine du Musée, en pré-sentant des moulages des croquis lui appartenant, dans un concept et une mise en scène novateurs.

Un Musée à la Mode

Avec l’exposition PROTOTYPE, le Musée suisse de la Mode confirme son positionnement de lieu incontournable pour tous les passionnés de mode.

En effet, cette exposition s’inscrit dans un vaste plan de dynamisation de l’image du MuMode initié par sa nouvelle directrice, Yasmine Vanderauwera, nommée au mois de février. Cette dernière souhaite moderniser le MuMode et le développer en lui in-sufflant un peu de son énergie et en tirant partis de ses expériences professionnelles passées (elle a notamment occupé le poste de Directrice Artistique du département mode chez United Nude à Canton (Chine) et travaillé chez Issey Miyake à Tokyo (Japon)). Sa première marque au MuMode sera donc apposée avec l’exposition PROTOTYPE.

Le Musée, qui vient de fêter ses Noces d’argent, se tourne ainsi clairement vers l’avenir.

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Les croquis Attribué àChristian DiorAlmée, 1939

L’exposition PROTOTYPE présente 33 croquis issus du fonds Piguet, dont le MuMode a le privi-lège d’être le détenteur. En effet, lors de la mort de Robert Piguet en 1953, George Marny, son ami de toujours, hérite des archives du couturier. Désirant que celles-ci soient préservées, il les transmet à Mme Marie-Andrée Jouve, Conserva-trice de la Maison Balenciaga à Paris. Lorsque celle-ci découvre que le Musée suisse de la Mo-de se trouve à Yverdon-les-Bains, ville natale de Robert Piguet, elle décide en 2003 de lui remettre ces précieux documents.

Le fonds Piguet

Le MuMode, conscient de la valeur inestimable de ces croquis, leur a déjà fait la part belle avec l’ex-position dédiée à Robert Piguet, présentée à l’Hô-tel de ville d’Yverdon-les-Bains de juin à septembre 2005. L’exposition PROTOTYPE les dévoile au public sous une forme tout à fait inédi-te.

Le fonds Piguet contient plus de 300 photogra-phies et 3000 croquis dessinés au sein de la Maison Robert Piguet entre 1935 et 1949. La plupart de ces esquisses sont attribuées à des stagiaires formés par Robert Piguet, encore inconnus à l’époque, tels que Christian Dior, Hubert de Givenchy, Marc Bohan, Serge Guérin ou Antonio del Castillo.

La Maison Robert Piguet

Robert Piguet

Simplicité, rigueur et élégance sont les maîtres mots de la Maison Robert Piguet. Le couturier cherche avant tout à « faire des robes jeunes et simples qui embellissent naturellement la fem-me ». C’est grâce à ses célèbres petites robes noires, à ses tailleurs de flanelle grise et au char-me romantique de ses robes de bal que la griffe Robert Piguet va s’imposer comme un grand nom de la Haute Couture.

Les auteurs des croquis :Christian Dior

Attribué àChristian DiorBonheur, 1939

Christian Dior naît en 1905 à Grandville. C’est en 1937 qu’il rencontre Robert Piguet, qui lui achète alors quelques dessins. En 1938, Robert Piguet lui demande d’entrer chez lui en tant que modéliste. Christian Dior s’illustre alors particulièrement dans le style romantique qui caractérise les collections de 1939 et dont Robert Piguet fut l’un des plus talentueux représentant. Christian Dior ouvre sa propre maison de couture en 1946. En 1957, il est remplacé par son premier dauphin Yves-Saint Laurent. Il meurt la même année.

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Hubert de Givenchy

Attribué àHubert de GivenchyInséparable, 1947

Hubert James Taffin de Givenchy est né à Beau-vais, en 1927. Après avoir appris la spontanéité chez Jacques Fath, il découvre la précision et le sérieux en 1946 en entrant chez Robert Piguet, qui prône le classique, le bleu marine et le blanc, le petit col et le droit fil. Il ouvre sa propre maison en 1952. Il vend sa société de parfums à Veuve Cli-quot en 1981 et sa maison de couture à LVMH en 1988.

Marc Bohan

Attribué à Marc BohanManchon, 1946-47

Fils d’une modiste, Marc Bohan voit le jour à Paris en 1926. Il devient assistant modéliste chez Ro-bert Piguet en 1947 et en 1958, il entre chez Dior. Il sera remplacé à la tête de la Haute Couture de Dior par Gianfranco Ferré en 1989. Dans la préfa-ce du catalogue de l’exposition PROTOTYPE, Marc Bohan évoque son apprentissage chez Ro-bert Piguet. En parlant du style de son maître, il souligne particulièrement la « recherche d’élégan-ce dans la simplicité, de perfection dans la coupe ou le détail du choix de couleurs et de tissus».

Le moulageExtrait du catalogue d’exposition

La fabrication d’un vêtement comporte trois éta-pes : le dessin du styliste, la création du patronet la confection en tissu.

Pour procéder à l’étape intermédiaire de la réali-sation du patron, la modéliste a le choix entre deux méthodes : le dessin technique à plat sur papier, pour les modèles simples, ou la technique du moulage en toile sur mannequin de couturière, pour des volumes et des drapés plus complexes.

1. La modéliste commence le moulage en étudiant le croquis qu’elle complète d’annotations techni-ques.

2. Pose des bolducs (rubans de couleur servant à tracer les contours et les découpes du vêtement) sur le mannequin de couturière en respectant les proportions du dessin.

3. Le moulage à proprement parler : la modéliste drape sur le mannequin une simple toile, neutre et bon marché, qu’elle épingle et découpe. Elle construit ainsi les volumes, morceaux par mor-ceaux, en tenant compte des aplombs du tissu (manches, col, etc.). Seule la moitié droite du vêtement est moulée ; en cas d’asymétrie, celui-ci est moulé en entier.

4. Marquage au crayon sur la toile du pourtour des formes, des emplacements de toutes les coutures, des plis et des drapés ainsi que des bords des ourlets.

5. Après avoir entièrement démonté et mis à platle moulage, la modéliste redessine les lignes en corrigeant les imperfections et relève ces repèressur du papier de soie obtenant ainsi le patron dé-finitif qui permettra de confectionner le vêtement final, en tissu.

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L’étape du moulage révèle particulièrement bien le

paradoxe entre la liberté du dessin et les contraintes de la coupe.

En effet, lorsque le styliste élabore son croquis, son geste créateur se voudrait sans limites. La recherche de l’harmonie et la faisabilité de ses idées ne sont pas toujours en adéquation. Lors-que la modéliste procède au moulage du croquis, elle est confrontée aux contraintes d’une toile qu’il n’est pas possible de couper de manière aléatoire et aux impératifs qu’il faut respecter comme les

aplombs, les droits-fils et les plein-biais. Tout son talent consiste à interpréter le dessin en se rapprochant le plus fi-dèlement possible de l’idée du créateur.

A cet égard, les dessins de Chris-tian Dior se révèlent exception-nels. Les esquisses qu’il a réalisées lors de son apprentissage chez Ro-bert Piguet allient esthétisme, in-formations précises et faisabilité,facilitant le travail de la modéliste qui peut sans problème déchiffrer les modèles et leur donner vie en toile en respectant l’idée du dessin et toutes ses lignes. Le fait que les modèles de Dior fonc-tionnent toujours à la coupe indique sans doute que celui-ci n’était pas seulement un styliste de génie, mais qu’il était également familier de l’étape du moulage et du patronage.

Les esquisses moulées pour l’exposition PROTO-TYPE ont été sélectionnées d’après l’intérêt qu’el-les pourraient susciter aujourd’hui. Bien qu’ayant été imaginés dans les années 1935-1947, les des-sins choisis s’inscrivent dans une intemporalité qui permettrait de les présenter de nos jours dans des collections de Haute-Couture.

Dominique Erb, modélisteExtrait du catalogue d’exposition

Dominique Erb au travail dans l’atelier de création du MuMode, juin 2008Crédit photo: Jean-Pierre Bösiger, Claude Duperrex.

Parcours Dominique Erb obtient son CFC de couturière à l’Ecole de Couture de Lausanne en 1972. En 1975, le Technicum de Lugano lui remet le diplô-me fédéral de technicienne de l’habillement. Elle commence à enseigner la pratique avec la clien-tèle à l’Ecole de Couture de Lausanne en 1980. En 1996, elle part au Costa Rica où elle monte un ambitieux projet de création d’un atelier de Haute Couture. De retour en Suisse, elle revient à l’en-seignement et se spécialise, depuis 1998, dans celui du moulage et du patronage.

Collaboration avec le MuMode Lors de la préparation de l’exposition dédiée à Robert Piguet en 2005, Dominique Erb participe à la confection de plusieurs vêtements réalisés à partir d’esquisses créées au sein de la Maison Robert Piguet à Paris. A cette occasion, elle constate la richesse du fonds conservé par le Mu-Mode. Elle décide alors, dans le cadre de sa for-mation continue, de monter un projet de perfec-tionnement dans lequel elle se propose de réali-ser les moulages en toile d’une trentaine de ces croquis exceptionnels. Le projet débouche ainsi sur une collaboration au sein du MuMode, qui décide très rapidement, au vu de la qualité du travail accompli, de profiter de cette opportunité pour organiser une exposition temporaire dédiée à la technique du moulage.

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Impressions de la modélisteExtraits du catalogue d’exposition

« Les croquis de Dior, Givenchy et Bohanont été choisis, parce que j’ai vibré particu-lièrement à leurs créations. »

« La clarté de leur message et l’intelli-gence de leur trait de crayon m’ont beau-coup inspirée. »

« C’est toujours un éblouissement lors-que la technique rencontre l’imaginaire du créateur. »

« La modéliste interprète un dessin de mode comme un pianiste interprète la « Sonate au clair de lune » de Beethoven. »

« De même qu’une partition reflète plus ou moins fidèlement l’air que le compositeur a créé, le dessin de mode reflète plus ou moins fidèlement l’image que le styliste avait dans son esprit. »

« Dior, comme Beethoven, était un « compositeur » très talentueux, parce que ses dessins permettent à la modéliste de les lire et de les traduire concrètement en vête-ment, sans trop de difficulté. »

« En tant que modéliste, j’ai ressenti un très

grand bonheur à « lire », à décoder, puis à t r a d u i r e c o n c r è t e m e n t les « compositions » (les dessins) de Dior, Givenchy et Bohan. »

« Ce furent des défis qui m’ont donné l’en-vie de provoquer d’autres occasions d’inter-préter et de composer encore à un tel ni-veau. »

Dominique Erb

La scénographie En collaboration avec: l’Ecole des Arts appliqués de Vevey

La scénographie de PROTOTYPE fait partie des aspects innovants de l’exposition puis-que celle-ci est le fruit de la collaboration du MuMode avec l’Ecole d’Arts appliqués qui a organisé un concours au sein d’une classe d’étudiants de première année dont le chal-lenge était de présenter des idées de scéno-graphies novatrices tout en respectant les attentes du MuMode.

Le projet imaginé par Mélissa Villani, qui a décidé de travailler sur le motif pour contras-ter avec les toiles vierges des prototypes pré-sentés, a été sélectionné. Le motif choisi se base sur la reproduction d’un trait de crayon, détail du croquis Duchesse bleue, attribué à Christian Dior. Une charte graphique a été choisie pour tous les supports de l’exposition, soit du beige (couleur de la toile) sur du noir.

Concrètement, les prototypes sont donc pré-sentés sur des plots noirs ornés du motif bei-ge doré, avec pour fond des panneaux noirs qui permettent de mettre en valeur les proto-types en toile. Une vidéo (caméraman: Frédé-ric Girardet, éclairagiste: Pierre-Olivier Bach-mann) sur le moulage est projetée sur un écran de plexiglas suspendu au milieu de la salle principale. Une reproduction d’un atelier de création se trouve dans la petite salle et le public peut se familiariser avec la technique du moulage dans la salle chronologique qui présente chaque étape ainsi que la robe de mariée. Celle-ci fait partie des deux modèles exposés dans leur version finie, confection-nés par des membres du Comité du MuMo-de : la robe de mariée par Mme Françoise Sbarro et la robe « Inséparable » par Mme Anna-Maria Pesenti. Enfin des panneaux ex-plicatifs suspendus, imprimés sur de la toile, jalonnent toute l’exposition.

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Visuels disponibles pour la pressePrototypes

-Attribué àHubert de Givenchy

Dorique, 1947

-Attribué à Christian DiorSérail, 1939

-Attribué à Christian Dior

Duchesse bleue, 1938

-Attribué à Christian Dior

L’ingénue libertine,1938

Attribué àMarc BohanThé, 1946-47

Attribué àChristian Dior

Duchesse bleue, 1938

Croquis

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Pour obtenir des visuels, merci de contacter le Musée : Tél./fax: + 41(0)24 426 31 64 e-mail: [email protected]

Attribué àHubert de Givenchy

Dorique, 1947

Attribué àChristian Dior

L’ingénue libertine, 1938

Attribué à Christian DiorSérail, 1039

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Autour de l’exposition Conférence et démonstration de la modéliste Dominique Erb, au MuMode à 20 h.

Jeudi 30 octobre 08Jeudi 12 mars 09

RenseignementsMail : [email protected] : www.museemode.ch

Administration Case Postale 9701401 Yverdon-les-Bains Heures d’ouvertures : (lu-me) Lu-ma : 9h-13h 14h-18h Me : 9h-13h Tél/fax : 024 426 31 64

Informations pratiques

Adresse du MuModeAu Château d’Yverdon-les-Bains1400 Yverdon-les-Bains.Tél : 024 425 93 10

Heures d’ouvertures : ma-di Juin à septembre : 11h-17hOctobre à mai : 14h-17h

TarifsAdultes 8.-AVS, étudiants 7.-Enfants dès 6 ans 4.-Groupes dès 20 pers. 7.-/ personne Visite guidée : 50.-

PublicationCatalogue d’exposition, 72 pages. Il comprend une préface écrite par Marc Bohan (biographie en p.5), styliste et ancien collabora-teur de Robert Piguet à Paris. L’ouvrage, bilingue français / allemand, est disponible à la boutique du Musée.Auteurs : Marc Bohan, Gloria Capt, Antonio Villa-verde, Tamara Garlet, Dominique Erb et Yasmine Vanderauwera. Crédits photographiques: Jean-Pierre Bösiger, Claude Duperrex.Graphisme : Marie-Claude Iseli.

Comité du MuMode Présidente Gloria CaptVice-président Antonio VillaverdeDirectrice Yasmine VanderauweraTrésorier Jean-Noël PasteurSecrétaire Catherine AjaniMembres Liana Bevilacqua

Sylvie GelleinMénita IanuarioMaria IlardoDanièle MartinAnna-Maria PesentiBernard PiguetFrançoise Sbarro

Collaboratrices Tamara GarletGloria JanAline MinderLucelia Tinembart