rapport d’achevement projet de developpement rural …

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BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT RAPPORT D’ACHEVEMENT PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE DES ZONES LES PLUS DESHERITEES PREMIERE PHASE REPUBLIQUE TUNISIENNE DEPARTEMENT PAR PAYS REGION NORD OCDN.2 MARS 2001

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Page 1: RAPPORT D’ACHEVEMENT PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL …

BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT

RAPPORT D’ACHEVEMENT

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE DES ZONESLES PLUS DESHERITEES – PREMIERE PHASE

REPUBLIQUE TUNISIENNE

DEPARTEMENT PAR PAYS – REGION NORD OCDN.2MARS 2001

Page 2: RAPPORT D’ACHEVEMENT PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL …

TABLE DES MATIERES

PageLISTE DES ABREVIATIONS, LISTE DES ANNEXES, RESUME ANALYTIQUE,DONNEES DE BASE DU PROJET, MATRICE DU PROJET i-xii

1. INTRODUCTION 1

2. OBJECTIFS ET FORMULATION DU PROJET 12.1. Objectif sectoriel 12.2. Objectifs du projet 12.3. Description du projet 22.4. Formulation du projet 2

3. EXECUTION DU PROJET 23.1. Entrée en vigueur 23.2. Modifications 33.3. Calendrier d’exécution 33.4. Rapports 33.5. Acquisition des biens et services 33.6. Sources de financement et décaissement 4

4. PERFORMANCE DU PROJET 54.1. Performance opérationnelle 54.2. Performance institutionnelle 64.3. Performance financière 74.4. Performance économique 8

5. IMPACTS SOCIAUX ET INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES 85.1. Impacts sociaux 85.2. Incidences environnementales 9

6. DURABILITE DES REALISATIONS 9

7. PERFORMANCE DE LA BAD, DE L’EMPRUNTEUR ET DES CO-FINANCIERS 107.1. Performance de la BAD 107.2. Performance Emprunteur 107.3. Performance des Cofinanciers 10

8. PERFORMANCES GLOBALES ET CRITERES DE NOTATION 11

9. CONCLUSIONS, LECONS ET RECOMMANDATIONS 119.1 Conclusions 119.2 Leçons 159.3 Recommandations 16

Ce document a été préparé suite à une mission, en décembre 1998, d’un bureau d’études,composée d’un agro-économiste, d’un agronome, d’un environnementaliste et d’un socio–économiste.

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i

LISTE DES ABREVIATIONS

AEP : Alimentation en Eau Potable

AIC : Association d’Intérêt collectif ;

BAD : Banque Africaine de Développement ;

BID : Banque Islamique de Développement ;

BNA : Banque Nationale Agricole ;

CES : Conservation des Eaux et du Sol ;

CGDR : Commissariat Général au Développement Régional ;

CRDA : Commissariat Régional au Développement Agricole ;

CTV : Cellule Territoriale de Vulgarisation ;

DT : Dinar tunisien

FaD : Fonds d’Abu-Dhabi pour le Développement ;

FADES : Fonds Arabe pour le Développement Economique et Social

FKD : Fonds Koweïtien de Développement ;

FODERI : Fonds de Développement Rural Intégré ;

FSD : Fonds Saoudien de Développement ;

GIE : Groupement d’Intérêt Economique ;

OPEC : Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole

PDRI : Projet de développement rural intégré;

PME : Petites et Moyennes Entreprises ;

PPI : Périmètre Publique Irrigué

UC : Unité de compte.

LISTE DES ANNEXES

Nombre de pagesANNEXE 1 Performance de l’exécution 1ANNEXE 2 Performance de la Banque 1ANNEXE 3 Impact sur le développement 1ANNEXE 4 Détails des réalisations du Projet 3ANNEXE 5 Calendrier des décaissements du prêt BDA 1ANNEXE 6 Documents consultés 1

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ii

RESUME ANALYTIQUE

1. Introduction : Le présent rapport d’achèvement porte sur le Projet de développement ruralintégré des zones les plus déshérités en Tunisie – première phase, projet pour lequel la BanqueAfricaine de Développement a consenti un prêt de 53.1 millions d’UC. Le Projet a été cofinancépar le Gouvernement tunisien, le FKD, le FADES, le FSD, la BID, le FaD et l’OPEC.

2. Objectif et composantes : Le Projet avait pour objectif l’amélioration des revenus et desconditions de vie des populations rurales les plus déshérités par l’augmentation des productionsagricoles et la création de nouveaux emplois. Il comportait les composantes suivantes : (i)Développement de l’agriculture irriguée ; (ii) Développement de l’agriculture en sec ; (iii)Développement de l’élevage ; (iv) Développement de la pêche ; (v) Artisanat ; (vi) Infrastructureséconomiques et sociales ; et (vii) Etudes.

3. Exécution : Le Projet a été approuvé le 17 mars 86 et l’accord de prêt signé le 1er avril 86.Le prêt a été mis en vigueur le 15 mai 1987. Le taux de décaissement du prêt BAD est de 100% àl’achèvement (après 3 annulations partielles d’un montant total de 18.66 millions d’UC). Le taux dedécaissement pour les autres bailleurs de fonds est globalement de 99%. Le Projet s’est exécuté sur10.5 ans au lieu des 5 ans prévus. Ce retard important est dû, essentiellement, à la complexité dumontage institutionnel, à la sécheresse des années 87 – 90, aux difficultés rencontrées dans la miseen œuvre des procédures de la BAD au démarrage du Projet et à la suspension des décaissementsdu FKD et du FaD lors de la guerre du golfe.

4. Performance du Projet : Au plan opérationnel les performances du Projet sont jugéessatisfaisantes avec une note de 2. Les objectifs fixés au Projet en terme de développement régionalet d’amélioration des conditions de vie des populations les plus déshéritées du pays ont été atteints.Malgré des difficultés dues à la complexité du montage institutionnel du PDRI I, le CGDR et lesautres institutions impliquées dans la mise en œuvre du Projet se sont acquittés convenablement deleur taches. Les entreprises et les prestataires de services du Projet ont rempli leurs contrats.

5. Incidence sociale du Projet : Le nombre d'exploitations bénéficiaires du Projet est de 37800 (environ 10% du nombre total des exploitations du pays) soit une estimation de l'ordre de 200000 personnes. Le Projet a créé l’équivalent d’environ 5000 emplois à plein temps sur une périodede cinq ans. De nombreuses réalisations sur le terrain, telles que la construction de pistes,l’électrification, les centres de santé, les écoles, les services (poste, téléphone) et autres, contribuentà améliorer les conditions de vie des populations rurales.

6. Incidence environnementale du Projet : La création de périmètres irrigués et depalmeraies dans le sud ainsi que l'approvisionnement en eau potable, peuvent présenter des dangersréels de sur-exploitation des nappes. De même dans le sud, l'excès d'utilisation d'eau pourl'irrigation induit un risque de salinisation des terres. Des efforts continus de vulgarisation doiventimpérativement être faits pour pallier ces deux problèmes. La conservation des eaux et du sol(CES) a eu un effet positif sur l'ensemble des zones aux niveaux du développement de l'agro -foresterie, de la lutte contre la désertification et de la lutte anti - érosive. Elle a permis aussi derecharger les nappes et atténuer ainsi les risques de sur – exploitation des eaux souterraines. LePDRI a réalisé plusieurs actions d'amélioration des parcours et de production fourragère, pourdiminuer la pression sur les pâturages.

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iii

7. Durabilité : Environ 47% du budget du Projet ont été consacré à la réalisationd'infrastructures de base (électrification, construction d'écoles, de dispensaires et de pistes). Cesinfrastructures vont être prises en charge par les ministères sectoriels. La passation administratives'est déjà faite pour les bureaux de poste, les écoles et les centres de santé. L'entretien et donc lapérennité des installations productives, est fortement lié à la qualité de l'encadrement (animation /vulgarisation) ainsi qu'à l'organisation/formation des producteurs, en vue de l'acquisition d'unecapacité de gestion communautaire des périmètres. Les taux de recouvrement des crédits allouésdans le cadre du FODERI sont encore faibles (seulement 19.6%). Ce taux faible pose le problèmedu financement durable des exploitations agricoles des bénéficiaires du Projet.

8. Performance de la Banque et de l’emprunteur : La performance de la Banque est jugéeinsuffisante. La performance de l’emprunteur sont jugées satisfaisante avec une note de 2. Malgrédes difficultés au départ dues à la complexité du montage institutionnel du Projet et à la multiplicitédes intervenants (plusieurs administrations et plusieurs bailleurs de fonds) l’emprunteur a, en effet,joué son rôle de manière satisfaisante.

9. Conclusions : Le PDRI a été, malgré les difficultés rencontrées lors de son démarrage,globalement un succès. Cependant, ce n'est pas un succès total du fait des défaillances oudysfonctionnements constatés dans son exécution et notamment au niveau institutionnel. Laperformance du Projet a été affaiblie par le non-encouragement à la participation des bénéficiaires.

10. Leçons : Pour réussir un Projet aussi complexe que le PDRI, il aurait fallu avoir dès ledépart un cadre logique et un système de suivi – évaluation à la mesure de la complexité de ceProjet. La mise en place d’une coordination régionale forte et l’implication des bénéficiaires duProjet dans tout le processus de prise de décision auraient, certainement, contribué à mieuxexécuter le PDRI.

11. Recommandations : Les recommandations sont les suivantes :

- La dynamique locale créée par le PDRI doit être poursuivie. Pour renforcer davantagecette dynamique, la participation des bénéficiaires à tout le processus de prise dedécision à travers leurs représentants que sont les AIC les coopératives et le GIE doitêtre, à tout prix, recherchée.

- Les stratégies de développement régionales devront être définies au niveau régionalavec une forte implication des services régionaux et des bénéficiaires sous lacoordination du Gouvernorat. Cette approche permettra de renforcer la synergie et lacoordination entre les différents programmes de développement.

- Le suivi – évaluation doit avoir une place importante dans un Projet aussi complexe quele PDRI. La mise en place d’un tel système commence déjà lors de la préparation duProjet par la confection d’un cadre logique avec des indicateurs objectivementmesurables.

Page 6: RAPPORT D’ACHEVEMENT PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL …

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DONNEES DE BASE DU PROJET

1. Numéro du prêt CSTN /AGR 86/0282. Emprunteur Gouvernement République tunisienne3. Garant Non Applicable4. Bénéficiaire Ministère du Développement Economique5. Organe d'exécution CGDR Commissariat général au développement

régional

A. PRETEVALUATION (86) REELLE (98)

1. Montant (en millions d'UC 53,1 34,442. Taux d'intérêt 8,75% 8,75%3. Période de remboursement 14 ans4. Différé d'amortissement 6 ans5. Date de négociation du prêt Mars 866. Date d'approbation du prêt 17/03/867. Date de signature du prêt 01/04/868. Date d'entrée en vigueur 15/05/879. Montant annulé 18,66

B. DONNEES DU PROJET

1. Coût total (en millions d'UC) 1,87 418,562. Plan de financement (en millions d'UC)

BAD 53,10 34,44Gouvernement 195,64Agriculteurs 6,23Autres (préciser)FSD 24,59FKD 57,46FADES 44,69BID 10,17OPEC 4,2

3. Date effective du premier décaissement avril 86 15/04/874. Date effective du dernier décaissement avril 91 31/12/985. Démarrage des activités d'exécution

du projet 1986 19876. Date d'achèvement des activités

d'exécution du projet 1990 1998

C. INDICATEURS DE PERFORMANCE

1. Dépassement / reliquat en % 02. Retard / avance par rapport au calendrier :

- Décalage par rapport à l'entrée en vigueur 1 an- Décalage par rapport à la date d'achèvement 3 ans- Décalage par rapport au dernier décaissement 3,5 ans- Prorogations de la date limite au dernier décaissement 3,5 ans

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v

3. Etat d'exécution du projet : achevé4. Liste des indicateurs vérifiables et stades d'achèvement

(exprimé en pourcentage des stades prévus) :- taux de décaissement 100%- taux de décaissement total financiers extérieurs 99%- taux moyen remboursement bénéficiaires 19,6%

5. Performance institutionnelle : Satisfaisante6. Performance de l'entrepreneur : Satisfaisante7. Performance du consultant : Satisfaisante8. Taux de rentabilité économique interne (%) 21%9. Taux de rentabilité financière interne (%) 13,9%

D. MISSIONS

Identification : FAOPréparation : FAOEvaluation (Oct 85) : BAD (1 agronome, 2 agro- économistes,

1 ingénieur d’irrigation)Suivi / Supervision : 3 missions de supervisionRAP (Déc. 98) : 1 agro-économiste, 1 agronome, 1 environnementaliste,

1 socio-économiste)

E. DECAISSEMENT

Total initial du prêt : 53.10 millions d’UC ;

Montant annulé : 18.66 millions d’UC ;Montant décaissé : 34.44 millions d’UCReliquat non utilisé : 0

DECAISSEMENT PAR ANNEE EN MILLIONS D’UC

Années 1986 1987 1988 1989 1990 1991 Total

Décaissements - 1,21 0,98 18,19 20,38

Années 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 Total

Décaissements 4,96 1,38 2,40 3,78 0,73 0,71 0,11 34,44

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F. PRINCIPAUX FOURNISSEURS DU PROJET

Marchés Attribution Montantdu Marché

Montant payé

Pistes rurales 1. ENTRAP 340.712.000 339.809.488Pistes rurales 2. TUNISIE – VRD 648.742.000 785.399.138Pistes rurales 3. Chaabane & Cie 739.580.000 544.518.398

Pistes rurales 4. Carrière Oudhref 596.922.720 418.940.960Pistes rurales 5. SOMATRA-GET 1.159.105.818 1.096.508.499Pistes rurales 6. MATRA 521.569.540 615.907.356

Pistes rurales 7. G T P 1.324.451.440 1.761.416.505Pistes rurales 8. SOMATRA-GET 1.687.438.881 1.629.847.241Pistes rurales 9. Régiment de mise en valeur du Sahara 200.000.000 200.222.222

Pistes rurales 10. SOMGETRAP & VRD 1.130.858.000 1.100.163.442Pistes rurales 11. SOROUBAT 1.080.429.500 972.498.771Pistes rurales 12. SOROUBAT 1.264.298.400 1.185.106.961

Pistes rurales 13. SOROUBAT 1.139.531.000 1.384.243.000Pistes rurales 14. SOTUBISE 1.657.799.450 1.981.148.752Pistes rurales 15. TUNISIE-VRD-GTP 1.661.453.300 2.209.670.455

Pistes rurales 16. TUNISIE-VRD-GTP 1.757.308.200 2.290.134.506Pistes rurales 17. MATRA 379.575.270 431.043.071Pistes rurales 18. MATRA 452.329.025 445.749.961

Pistes rurales 19. SOMATRA – GET 1.687.438.881 1.629.847.241Pistes rurales 20. TUNISIE-VRD-GTP 1.676.911.900 2.091.905.937Pistes rurales 21. NACEUR BOUAGILA 1.204.794.196 1.063.281.850

Pistes rurales 22. BELGACEM XEZHOUDI 534.850.000 525.746.938Pistes rurales 23. CHAABANE & Cie 1.296.872.600 1.198.618.954Pistes rurales 24. CHAABANE & Cie 442.472.100 419.655.581

Pistes rurales 25. CHAABANE & Cie 1.071.616.520 967.909.905Pistes rurales 26. CHAABANE & Cie 694.197.000 691.991.656Pistes rurales 27. BOUZGUENDA FRERES 568.259.500 568.254.199

Pistes rurales 28. BOUZGUENDA FRERES 116.620.000 116.526.280Pistes rurales 29.CARRIERES OURDHREF 213.119.065 1.991.199.729Pistes rurales 30. C.R.C. 186.112.760 178.357.502

Pistes rurales 31. C.R.C. 671.672.000 683.882.734Pistes rurales 32. ENTRAP 1.977.355.424 1.977.338.232Pistes rurales 33. E T N 187.500.000 186.625.000

Pistes rurales 34.MATRA 609.988.080 410.876.294Pistes rurales 35. MED SALEM GLOULOU 829.915.000 828.023.285Pistes rurales 36. MED SALEM GLOULOU 615.662.000 615.033.804

Pistes rurales 37. NACEUR BOUAGILA 1.859.956.139 1.883.271.365Pistes rurales 38. NACEUR BOUAGILA 466.534.500 449.102.375Pistes rurales 39. SATEC 1.628.362.497 1.600.271.365

Pistes rurales 40. SOGIT 335.880.000 335.866.737Pistes rurales 41. SOMATRA-GET 1.066.824.633 1.066.824.693Pistes rurales 42. SOMATRA-GET 1.474.400.318 1.474.400.215

Pistes rurales 43. SOMATRA-GET 1.817.432.853 1.817.432.853Pistes rurales 44. SOMATRA-GET 1.285.661.582 1.285.568.362Pistes rurales 45. SOROTRAPT 447.000.000 447.000.000

Pistes rurales 46. SOROTRAPT 571.891.500 571.889.700Pistes rurales 47. SOTRASUD 1.111.595.000 1.111.513.956Pistes rurales 48. SOTUDEF 519.141.178 450.161.093

Pistes rurales 49. S T E S 84.200.000 82.890.848Pistes rurales 50. TUNISIE – VRD 1.042.422.710 1.341.464.729Pistes rurales 51. MED RAOUP N'CIRI 792.720.000 883.159.462

Pistes rurales 52. EL FANZPistes rurales 53. SOTUBISE 1.384.353.900 1.378.567.376Pistes rurales 54. SOMATRAV 231.964.200 23.152.922

Pistes rurales 55. S T E S 424.000.000 423.998.589Pistes rurales 56. CARRERES OUEDHRE 420.564.720 418.940.960Pistes rurales 57. SATEG 3.309.030.352 3.239.063.127

Pistes rurales 58. SONATRA-GET 1.618.169.256 1.606.120.583Pistes rurales 59. SOMOTAP 287.970.055 287.952.464Pistes rurales 60. AHMED HADJ NACEUR 70.900.000 70.900.000

Pistes rurales 61. EL ISKEN 223.880.000 216.889.600Pistes rurales 62. EL ISKENPistes rurales 63. ENTRAP 720.000.000 711.105.332

Pistes rurales 64. HASSEN BAKLOUTI 226.360.000 205.452.206Pistes rurales 65. IDOUDI FRERES 461.250.000 390.120.950Pistes rurales 66. CARRIERES OURDHRE 643.000.000 626.934.000

Page 9: RAPPORT D’ACHEVEMENT PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL …

vii

Marchés Attribution Montantdu Marché

Montant payé

Pistes rurales 67. NACEUR BOUAGILA 64.840.000 64.839.740Pistes rurales 68. SOMOTAP 203.718.000 202.156.000Pistes rurales 69. SOMOTAP 340.224.000 340.220.000

Pistes rurales 70. SOMOTAP 313.030.000 311.244.401Pistes rurales 71. SOMOTAP 213.100.000 219.785.600Pistes rurales 72. SOROTRAPT 526.500.000 526.437.001

Pistes rurales 73. SORETRAP 300.818.700 300.812.967Pistes rurales 74. T E D 390.424.000 349.366.500Pistes rurales 75. T E D 1.064.844.500 1.064.844.500

Pistes rurales 76. EM ISKEN 351.802.500 350.301.383Pistes rurales 77. SOROUBAT 735.493.500 721.509.962Pistes rurales 78. SOMOTRAP 390.500.000 390.306.800

Pistes rurales 79. SORETRAP 571.891.500 571.889.700Pistes rurales 80. TUNISIE – VRD 584.909.500 582.789.665Pistes rurales 81. TUNISIE – VRD 495.558.000 4.444.266.410

Pistes rurales 82. S T E S 165.000.000 138.547.600Pistes rurales 83. S A T E G 895.564.000 881.637.741Pistes rurales 84. EL ISKEN 399.520.000 390.278.040

Pistes rurales 85. SOTUBISE 308.395.000 390.873.711Pistes rurales 86. SOTUBISE 713.916.000 829.726.210Pistes rurales 87. LE MAGHREB 604.535.000 519.508.670

Pistes rurales 88. SOMATRAP 230.770.000 230.490.399Pistes rurales 89. ETTAKADOUN 1.308.670.000 1.208.291.087Pistes rurales 90. C G T 151.900.000 181.184.000

Pistes rurales 91. C G T 161.600.000 166.606.120Pistes rurales 92. JAMLI LAABIDI BEN 320.667.000 318.480.895Pistes rurales 93. FAIDI RABEH 112.991.000 110.933.584

Pistes rurales 94. SOMATRAV 306.670.000 299.608.800Pistes rurales 95. SOROUBAT 2.151.905.800 2.267.644.387Pistes rurales 96. ETTAKADOUN 448.695.000 448.593.444

Pistes rurales 97. HEDI MEJBRI 356.989.000 356.672.042Pistes rurales 98. E H T P 198.512.597 196.568.360Pistes rurales 99. SOGAMA 207.800.000 205.432.100

Pistes rurales 100. CARRIERES OUEDHREF 383.701.500 383.683.540Pistes rurales 101. F E D 214.580.000 204.821.224Pistes rurales 102. CARRIERES OUEDHREF 383.701.500 383.683.540

Pistes rurales 103. TUNISIE – VDR 374.520.445 416.520.445Pistes rurales 104 E H T P 341.659.900 336.746.880Pistes rurales 105. TUNISIE – VDR 940.296.810 1.142.125.307

Pistes rurales 106. TUNISIE – VDR 597.046.000 678.478.124Pistes rurales 107. E H T P 381.850.000 397.790.000Pistes rurales 108. T E D 869.832.500 776.494.283

Pistes rurales 109 T E D 728.507.500 709.556.220Pistes rurales 110. TUNISIE – VDR 400.300.000 399.384.000Pistes rurales 111. TUNISIE – VDR 585.800.000 395.728.775

Pistes rurales 112. EL ISKEN 268.150.000 268.150.000Pistes rurales 113. T E D 871.052.500 663.825.749Pistes rurales 114. SOTPAR 303.760.000 290.046.400

Pistes rurales 115.TUNISIE – VRD 663.813.500 628.865.342

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MATRICE DU PROJET

NOM DU PAYS : TUNISIENOM DU PROJET : PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE DES ZONES LES PLUS DESHERITEES – PHASE IDATE D’ETABLISSEMENT :DATE D’ACHEVEMENT :EQUIPE DE CONCEPTION : J. RUSHEMEZA (AGRO – ECONOMISTE) et M. OULD TOLBA (AGRO – ECONOMISTE)

Description sommaire Indicateurs objectivement mesurables Moyens de vérification Hypothèses / risques1. Objectif sectorielDiminuer les déséquilibres régionaux entre les zonesurbaines et les zones rurales d’une part et entre lesrégions est et ouest d’autre part par la réalisationd’investissements ciblés sur les zones les plusdéfavorisées

Le revenu moyen des bénéficiaires a augmenté enmoyenne de 25%

2586 km de pistes ont été réalisés en zones rurales

Rapports d’enquêtes du Projet

2. Objectif du ProjetAméliorer les revenus et les conditions de vie despopulations rurales les plus déshéritées parl’augmentation des productions agricoles et lacréation de nouveaux emplois

Le revenu moyen des bénéficiaires a augmenté enmoyenne de 25%L’équivalent de 5000 emplois à temps plein pour 5ans a été créés par le Projet

Rapports d’enquêtes du Projet La durabilité peut être compromise par la faible capacité de gestiondes organisations des bénéficiaires et la faiblesse du taux derecouvrement des crédits FODERI.

3. Réalisation Unités Prévus RéalisésA. Composante développement de l’agricultureirriguée

Rapports du Projet La sécheresse des années 87-90 a amoindri les impacts bénéfiquesdu projet.

Forages U 124 124Puits de surface U 2018 1931Bassin U 2610 2473Conduites mobiles Ml 431676 511069Prises sur oued U 252 259Aménagement PPI Ha 4645 4840Maraîchage et fourrages en irrigué Ha 6504 5103Arbres fruitiers en irrigué 5676 4812B. Composante développement de l’agriculture ensec

Rapports du Projet La guerre du golfe a ralenti les décaissements retardantl'achèvement du projet.

Construction de citernes U 230 146Céréales et fourrages Ha 29556 28496Fourniture de plants Ha 2279 2265Travaux de sols (labour, défrichement) Ha 13195 13304Arbres fruitiers Ha 43142 43577Petits matériels U 4243 3835C. Composante développement de l’élevage Unité Prévu Réalisé La complexité du montage institutionnel a rendu difficile l'exé-

cution du projet.Divers construction U 17302 17219Création parcours Ha 61531 58712Elevage de ruminants Nombre 121422 123384Elevage apicole Ruche 27533 25688Elevage de poulet et lapins Nombre 14005 11924

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D. Composante développement de la pêcheUnité Prévu Réalisé

Les difficultés rencontrées au démarrage dans la maîtrise desprocédures de la BAD par l’unité du projet ont retardé la mise en

Infrastructure de pêche U 4 4 Oeuvre.Equipements de pêche U 543E. Composante artisanat Unité Prévu RéaliséPetits métiers U 1596 1566F. Composante Infrastructure Unité Prévu RéaliséPistes U 2605 2586Electrification Bénéf. 14502 15256Aménagements pour l’eau potable U 489 488Conduites pour eau potable Km 120 103 Les lourdeurs administratives de la passation des marchés ontLutte contre l’ensablement Km 2226 2311 Engendré des délais importants d'adjudication des marchés.Lacs collinaires U 5 5Travaux de CES Ha 51166 53701Construction / amélioration bâtiments U 6860 6926G. Composante études Unité Prévu RéaliséMontant MDT 1.2 1.2H. Composante gestion du Projet Unité Prévu RéaliséBâtiments pour CTV U 158 158Voitures et équipements U 198 1974. Activités

- Agriculture irriguée- Agriculture en sec- Elevage- Pêche- Artisanat- Infrastructures- Etude- Gestion du Projet

Ressources- BAD : 43.6 millions DT- FKD : 28.9 millions DT- FADES : 43.2 millions DT- FSD : 22.6 millions DT- BID : 7.0 millions DT- FaD : 9.8 millions DT- OPEC : 4.5 millions DT- Agriclt. : 6.5 millions DT- Gouver. : 177.7 millions DT

Rapports du Projet

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1. INTRODUCTION

1.1 Le Gouvernement tunisien a défini et mis en place dans ses V° et VI° plans, au début desannées 80, une stratégie à long terme de développement régional intégré. Cette stratégie a étéappuyée par les bailleurs de fonds à travers plusieurs programmes de développement tel leProgramme de Développement Rural Intégré – première phase (PDRI-I). La BAD est engagée dansle secteur développement régional en Tunisie et a une longue expérience de coopération avec cepays. Elle est intervenue dans 26 projets pour un montant total d’environ 300 millions d’UC dansles sous-secteurs suivants : Agriculture : 5 projets; Infrastructures collectives (électricité et eau) : 8projets; Transport : 5 projets; Industries: 4 lignes de crédit; Tourisme : 1 ligne de crédit; Education :1 projet; Santé : 1 projet; Etudes.

1.2 Le PDRI I s’est exécuté sur la période 84 – 95. Au cours des 2 premières années (84-86) lefinancement était exclusivement sur ressources propres du Gouvernement tunisien. Lesfinancements extérieurs n'interviennent qu'à partir de 86 pour renforcer le programme que leGouvernement avait déjà commencé à mettre en œuvre. La BAD a évalué son Projet PDRI I enoctobre 85. Le prêt a été approuvé le 17/03/86 et l’accord de prêt signé le 01/04/86. La mise envigueur est intervenue le 15/05/87 après satisfaction des conditions de mise en vigueur. Le Projetcouvre 217 zones rurales dans 23 gouvernorats du pays. Plusieurs autres bailleurs de fonds ontcontribué au financement du PDRI-I. Il s’agit du FADES, du FKD, de la BID, du FSD, du FaD etfonds de l’OPEC.

1.3 Le présent rapport d’achèvement évalue le niveau de réalisation des objectifs, la durabilitédes réalisations et formule des recommandations pour les futures interventions de la Banque dansdes Projets similaires. Ce rapport a été élaboré suite à une mission sur le terrain d’un bureaud’étude recruté sur des fonds bilatéraux. Le dit bureau n’a pas produit à temps un rapportsatisfaisant pour la BAD. Plusieurs échange de correspondances sur le rapport provisoire ont eulieu entre la Banque et le bureau, ce qui a engendré un grand retard dans la réalisation du présentrapport d’achèvement. Bien qu’une deuxième phase du PDRI ait été préparée par la Banque avantle rapport d’achèvement de la première phase, les leçons tirées de la première phase ont été prisesen compte dans la préparation du PDRI II. En effet, la FAO avait fait, à la demande duGouvernement, un rapport d’évaluation final de la phase 1. Ce rapport était disponible lors del’évaluation de la deuxième phase et la Banque a tenu compte de ses conclusions dans l’évaluationde la deuxième phase.

2. OBJECTIFS ET FORMULATION DU PROJET

2.1 Objectif sectoriel

L’objectif sectoriel était celui formulé dans le VIème Plan (82-87) tunisien, à savoir :diminuer les déséquilibres régionaux entre les zones rurales et les zones urbaines d’une part et entreles régions est et ouest d’autre part par la réalisation d’investissements ciblés sur les zones ruralesles plus défavorisées

2.2 Objectifs du projet

Le Projet a pour objectif l’amélioration des revenus et des conditions de vie des populationsrurales les plus déshérités par l’augmentation des productions agricoles , la création de nouveauxemplois et la mise en place d’infrastructures de base.

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2.3 Description du Projet

2.3.1 Le Projet de développement rural intégré des zones les plus déshéritées – phase I est unensemble de 217 sous Projets répartis sur les 23 Gouvernorats du pays. Chaque sous projet estconçu comme un ensemble de mesures économiques et sociales qui visent à aider les populationsconcernées à mieux s’insérer dans le processus de développement économique et social du pays.Ces mesures se traduisent par les actions suivantes : l’amélioration de l’irrigation, ledéveloppement de l’arboriculture en sec, l’amélioration des performances zootechniques ducheptel, la création de zones de pêches, la protection du potentiel productif et l’amélioration desinfrastructures sociales (pistes, électrification rurale, eau potable, dispensaires).

2.3.2 Les principales composantes du Projet sont les suivantes :

A. Développement de l’agriculture irriguée;B. Développement de l’agriculture en sec ;C. Développement de l’élevage ;D. Développement de la pêche;E. Artisanat;F. Infrastructures économiques et sociales ;G. Etudes ;H. Administration du Projet

2.4 Formulation du projet

2.4.1 Les études relatives aux projets ont été initiées en 1984 par le Gouvernement tunisien dansle cadre de la mise en œuvre du VIème Plan (82-87). Le CGDR qui est l’agence d’exécution duProjet, avait sélectionné les zones d’intervention et les bénéficiaires sur la base d'enquêtessocio-économiques et de la carte des priorités régionales établie avec l'aide des ministèrestechniques. Les critères déterminants dans le choix des zones du Projet étaient : la priorité auxzones les plus défavorisées et l’existence d'un potentiel de développement.

2.4.2 Le Gouvernement tunisien a sollicité la participation de la BAD ainsi que d’autres bailleursde fonds au financement du Projet. La BAD a fait une étude de préparation de son Projet par leCentre d’investissement de la FAO. Suite à cela, elle a envoyé en Tunisie une mission d’évaluationdu PDRI-I.

3. EXECUTION DU PROJET

3.1 Entrée en vigueur

3.1.1 Le projet a été approuvé le 17 mars 1986 et l’accord de prêt signé le 1er avril 1986. Aprèssatisfaction des conditions préalables au premier décaissement, il a pris effet le 15 mai 1987. Cesconditions étaient les suivantes : (i) l’engagement du Gouvernement d’inscrire sur son budgetannuel les dotations requises pour financer la part des coûts du Projet qui lui incombeconformément au plan de financement ; (ii) l’engagement de trouver les sources de financementcomplémentaires en cas de dépassement des coûts du Projet ; (iii) l’engagement de ne pas utiliserles produits du prêt pour paiement des droits et taxes divers afférents aux biens et servicesnécessaires à la réalisation du Projet ; (iv) la preuve que les accords de financement avec les autresbailleurs de fonds ont été signés ou que ces derniers se sont engagés par écrit à participer aufinancement du Projet ; (v) l’engagement du Gouvernement de prendre à sa charge les dépensesliées à l’entretien et au fonctionnement des sondages, à l’entretien des infrastructures publiques etcollectives et au fonctionnement des unités de gestion. C’est particulièrement la condition (iv) quimis du temps pour se réaliser.

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3.1.2 La satisfaction des conditions préalables au premier décaissement a pris un délairelativement long entraînant un retard dans le démarrage du projet et décalant son calendrierd'exécution de 12 mois. Plusieurs réunions, organisées lors de missions de la BAD en Tunisie (86 et87), ont permis de remplir les conditions de mise en vigueur du Projet et démarrer effectivement lesactivités.

3.2 Modifications

3.2.1 Certains événements nationaux ou internationaux ont eu une incidence sur l’exécution duPDRI : il s'agit notamment : (i) de la sécheresse des années 87 à 90 qui a eu des effets négatifs surla production agricole ; et (ii) de la Guerre du Golfe (1991) qui a provoqué la suspension desfinancements du FKD (du 26/07/90 au 02/06/94) et du FaD (du 20/10/90 au 25/08/93).

3.2.2 Le projet n’a pas connu de changements importants, ni au niveau de ses objectifs ni auniveau de ses composantes.

3.3 Calendrier d’exécution

La durée d'exécution du PDRI I devait être de 5 ans (86-90). En fait, le projet s'est dérouléde 1987 à juin 1998. Plusieurs causes expliquent la prolongation de la durée d'exécution du PDRI –phase I. Il s’agit notamment : (i) des difficultés rencontrées au démarrage pour mettre en place lesprocédures de décaissement et de passation des marchés de la BAD ; (ii) de la grande sécheressedes années 87-90 qui a ralenti considérablement la plupart des activités du Projet ; (iii) de lacomplexité du montage institutionnel de gestion du Projet qui fait intervenir un très grand nombred’institutions de l’administration aussi bien au niveau national qu’au niveau régional ; (iv) deslourdeurs administratives dans la passation des marchés et les retards de réalisation qu’elles ontengendrés ; (v) et de la guerre du golfe qui a entraîné la suspension des financements du FKD et duFaD.

3.4 Rapports

Selon la convention de financement (03/03/86), l’emprunteur avait l’obligation detransmettre à la BAD des rapports d'exécution semestriels ainsi qu’un rapport d'audit annuel desétats financiers du PDRI. Le Projet a transmis à la Banque, dans ce cadre, 11 rapports d’activitépendant sa période d’exécution. Par contre les rapports d’audit n’ont pas été communiqués à laBanque.

3.5 Acquisition des biens et services

3.5.1 L’application des règles et procédures d’acquisition des biens et services de la BAD s’estheurtée à un problème de conflit avec les règles de passation des marchés du pays sur le pointparticulier du délai de publicité pour les appels d’offre nationaux. La BAD exigeait, en effet, 60jours de publicité pour ces appels d’offres alors que ce délai etait de 21 jours selon laréglementation tunisienne. Cette clause a été, en définitive, appliquée par l’emprunteur, mais entretemps, le Projet a accusé un grand retard dans l’exécution de ses marchés.

3.5.2 Le contrôle que veut effectuer la BAD sur tout le processus de lancement des appelsd’offres et de sélection des entreprises, a obligé le CGDR à centraliser toutes les étapes de laprocédure d'attribution de marché. L’information sur les marchés (études, dossiers d’appeld’offre…) devait donc remonter des Gouvernorats vers la capitale pour être traitée par le CGDRavant que les dossiers soient soumis aux commissions des marchés. Cette lourdeur administrative aengendré des retards dans la mise en œuvre du Projet.

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3.5.3 Malgré les retards dans la passation des marchés pour les raisons expliquées dans les deuxparagraphes ci-dessus, l’acquisition des biens et services du Projet a été faite en conformité avec lesrègles de procédures de la Banque sauf pour l’aspect relatif au délai de publicité que l’emprunteurn’a pas appliqué tout de suite.

3.6 Sources de financement et décaissement

3.6.1 Sources de financement

Le coût total du Projet lors de l’évaluation par la Banque était de 391,870 millions d’UCrépartis par source de financement comme suit :

SourcesDevises Monnaie

localeTotal Pourcentage

BAD 53,09 0,00 53,09 13,55FKD 38,19 19,27 57,46 14,66FADES 44,69 0,00 44,69 11,40FSD 21,25 3,34 24,59 6,28BID 10,17 0,00 10,17 2,60Agriculteurs 0,00 6,23 6,23 1,59Gouvernement 35,27 160,37 195,64 49,92TOTAL 202,66 189,21 391,87 100,00

D’autres bailleurs de fonds sont venus participer au financement du Projet après sonévaluation par la Banque (FaD, OPEP). Le prêt BAD a connu trois annulations au cours del’exécution du Projet. Il s’agit de l’annulation de 3 montants de 10 millions UC, 5 millions UC et3,66 millions UC successivement en 1989, 1995 et 1997. Ces annulations, motivées essentiellementpar des gains sur le taux de change, n’ont pas eu d’effets sur les objectifs initiaux du Projet.

3.6.2 Décaissement

Les décaissements du prêt BAD sont donnés dans le tableau suivant (les montants sontexprimés en millions d’UC) :

Montant prévuA l’évaluation

Montantdes annulations

Montantaprès annulation

% décaissement

Prêt BAD 53.10 18.66 34.44 100%

Les décaissements par source de financement, pour les autres bailleurs de fonds, sontdonnés dans le tableau ci-dessous en dinars tunisiens :

Montants des prêts Montants décaissés Pourcentage DuréeFKD 27.900.000 28.891.955,343 104% 8.5FADES 43.400.000 43.230.747,034 100% 8 ansFSD 22.490.000 22.586.975,898 100% 15 ansBID 12.360.000 7.023.048,870 57% 8 ansFaD 9.150.000 9.814.807,537 107% 11.5 ansOPEC 4.500.000 4.509.566,876 100% 10 ansAgriculteurs 6.541.000 6.541.000,000 100%Gouvernement 177.725.000 177.725.000,000 100%TOTAL 304.066.000 300.323.101,558 99%

Unités de Comptes – UC

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4. PERFORMANCE DU PROJET

4.1 Performance opérationnelle

4.1.1 Il n’existait pas de matrice de Projet lors de l’évaluation en 1986. Au total 112 actionsétaient inscrites sur la LBS du Projet. La comparaison des réalisations et des prévisions pourchaque composante est faite dans les paragraphes qui suivent.

4.1.2 Développement de l'agriculture en irrigué

Vingt six (26) actions étaient prévues dans cette composante. Dix huit (18) parmi elles ontété réalisées à 100%. Cinq (5) présentent un écart positif. Cet écart est significatif pour lesconduites mobiles (+ 18%) et le maraîchage (+5%). Trois (3) actions seulement présentent un écartnégatif significatif. Il s'agit des cultures fourragères en irriguées (- 26%), des olives de tables enirrigué (- 25%) et des diverses plantations en irrigué (-22%). L'augmentation des surfaces irriguéesobtenue grâce aux diverses actions d'installation de PPI, puits de surface, forages, conduitesmobiles, a eu pour effet de quintupler la proportion d'agriculteur qui pratiquent le maraîchage etl'arboriculture en irrigué. La mise en place de serres et de tunnels a permis d'intensifier laproduction de maraîchage de primeurs.

4.1.3 Développement de l'agriculture en sec

Les objectifs de cette composante ont été atteints. Parmi les 24 actions programmées, 12 ontété réalisées conformément aux prévisions, 7 présentent un écart positif dont le plus significatif aété enregistré pour le pistachiers en sec (+ 30%). Sur les 5 actions qui n'ont pas atteint l'objectif, laconstruction de citernes privées (-36%), les pulvérisateurs (- 13%) et les cultures fourragères en sec(-9%) présentent un écart significatif. Les bénéficiaires ont donné leur préférence aux espècesarboricoles traditionnelles (pistachiers, oliviers, figuiers...) plutôt qu'à certaines espèces nouvelles(pruniers, pêchers). La plantation d'arbres fruitiers a eu pour conséquences la diminution de laculture des céréales et de la superficie en jachères. Du fait de la grande dispersion des réalisations,l'appui technique apporté aux agricultures en sec par le Projet, n’a pas été suffisant pour leurpermettre de maîtriser les techniques nouvelles de production introduites par le PDRI - I.

4.1.4 Développement de l'élevage

Les résultats de cette composante sont satisfaisants. Les objectifs de constructiond'infrastructures liées à l'élevage (bergerie, abreuvoirs...) ont été globalement atteints. Ladistribution d'animaux de races traditionnelles (camélidés, ovins, caprins) a été bien acceptée parles bénéficiaires et présente des écarts positifs qui, dans le cas des camélidés, atteint + 30%. Parcontre l'introduction de spéculations nouvelles (apiculture, cuniculture) n'a pas atteint ses objectifsdu fait de l'insuffisance de la formation technique et d'un manque de suivi. Pour les bovins, ladistribution a été légèrement en deçà des prévisions (-6%) du fait de difficultés rencontrées dansl'approvisionnement en aliments complémentaires.

4.1.5 Création de parcours

Les objectifs ont été atteints : 58 717 hectares ont été réalisés sur 61531 prévus (95%). Lamaîtrise technique de ce type d'aménagement a, par contre, été insuffisante.

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4.1.6 Développement de la pêche

Pour toutes les réalisations physiques de cette composante, les objectifs ont été atteints à100%. Les infrastructures de pêche ont été entièrement réalisées. Les équipements prévus sous cettecomposante (Barque de pêche, Moteurs pour barques, équipements divers de pêche, installationsfrigorifiques et Camions frigorifiques) ont été acquis à 100%.

4.1.7 Artisanat

L'objectif initial de "fournir à 2 500 artisans les outils nécessaires à leur métier", a par lasuite, été modifié pour devenir la «création de 1596 petits métiers». Ces petits métiers ont étéeffectivement créés. Du fait d'études de faisabilité insuffisantes, d'un déficit en formationprofessionnelle ainsi que d'une faible intégration de cette composante dans l'ensemble duprogramme, environ 20% des petits métiers créés n'ont pas prospéré par la suite.

4.1.8 Infrastructures économiques et sociales.

Un écart négatif (-5%) a été enregistré pour les pistes niveau 3 alors qu’un léger écart positif(2%) a été enregistré pour les pistes bitumées. Les pistes de niveau 2 ont été réalisées à 99% del’objectif prévu. Les pistes ont fortement contribué à améliorer et intensifier les échanges, àdévelopper des activités agricoles et à générer des activités complémentaires. Pour les CES,l'objectif a été atteint et même dépassé dans le cas des CES mécaniques (+ 20%). Cependant, lafaible participation de la population (hors participation salariée aux chantiers) pose le problème del'entretien et de la longévité des ouvrages réalisés. La construction de logements a dépassé l'objectifprévu (+4%), même si certains bénéficiaires estiment que le montant alloué (2000 DT) n'a pas étésuffisant pour construire des logements convenables. Les adductions d’eau potables ont étéréalisées à 86% de l’objectif prévu. Enfin, l'électrification ménagère a connu un vif succès etconstitue un élément décisif dans l’amélioration de la qualité de vie des bénéficiaires.

4.1.9 Etudes

Les études techniques prévues par le projet ont été menées (pistes rurales, six ports depêche, PPI). L'étude du schéma organisationnel du CGDR a été achevée en 1998 mais a connu unretard notable par rapport au planning initial.

4.2 Performance institutionnelle

4.2.1 Le cadre prévu par l'évaluation a été mis en œuvre et chaque intervenant a joué son rôle.Cependant, au cours de l'exécution des difficultés ont surgi, entraînant un glissement de laprogrammation. Un nouveau schéma d'organisation était prévu six mois après le démarrage duprojet (autres conditions). L'étendue du PDRI sur tout le territoire, la multiplicité des acteurs et desbailleurs de fonds, le nombre élevé de sous projets (217), impliquent un système complexed'organisation, un solide montage institutionnel et des procédures adaptées. Globalement laperformance des institutions impliquées dans la réalisation du Projet a été jugée satisfaisante.

4.2.2 Au niveau central, le CGDR a la responsabilité de la coordination, de la conception et de lamise en œuvre nationale avec les ministères techniques impliqués (carte des priorités régionales,critères de choix des zones, sélection des bénéficiaires, choix des actions et suivi de la réalisationphysique et financière du Projet). Il s’est convenablement acquitté de ces tâches.

4.2.4 Au niveau régional, la réalisation des activités est confiée aux services régionaux sectoriels(BNA, équipement, santé, éducation, emploi, agriculture...). Un Directeur du développement rural estchargé, au sein de chaque Gouvernorat, de suivre les activités exécutées par les services techniques. Ce

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montage institutionnel a fini par bien fonctionner malgré des difficultés de coordination au démarragedu Projet.

4.2.4 Au niveau local, le chef de projet, rattaché au directeur du développement rural, suit directementles actions réalisées sur le terrain au profit des bénéficiaires. Il est le seul lien entre eux et les divers etnombreux intervenants de l'administration. Son rôle a été primordial dans la mise en œuvre du Projet.La multiplicité de ses tâches administratives a, cependant, réduit le temps qu’il pouvait consacrer àl'encadrement technique des bénéficiaires.

4.2.5 Formation et perfectionnement du personnel

Au niveau central, l'objectif était de mettre en place 52 stages de 5 jours avec 10 participants,soit 520 personnes. Du fait de la non attribution des moyens nécessaires et / ou de contraintesimprévues, la vulgarisation par les CRDA et les CTV et les recyclages prévus ont été insuffisants. Unerotation importante des cadres moyens et supérieurs est observée au siège du CGDR et dans les régions.Par contre, les chefs de projets, recrutés lors de la phase 1, sont souvent encore présents à la phase 2.

4.2.6 Performance des entrepreneurs et fournisseurs et des consultants

Les entreprises et prestataires de services ont honoré leurs contrats. Le projet a contribué audéveloppement de petites et moyennes entreprises (PME) de travaux qui continuent aujourd’hui encoreà croire et à réaliser des travaux dans le cadre d’autres Projet. Ces PME ont eu un impact positif surl'économie locale. Les rapports entre les entrepreneurs, fournisseurs et consultants ont été de bonnequalité. L’emprunteur a joué pleinement son rôle à travers un contrôle efficace, qui a abouti dansquelques cas à la résiliation de contrats non honorés. La performance des entreprises et des prestatairesde services est jugée satisfaisante.

4.3 Performance financière

4.3.1 Comme le montre le tableau suivant, le niveau des réalisations financières est très élevé (+ de99% en moyenne) par rapport aux prévisions. Les taux de réalisations dépassent même les prévisions(101 %) dans les deux composantes les plus significatives en ressources financières (67 % du budgettotal) à savoir les infrastructures économiques et sociales (47 % du budget) et les infrastructures pour ledéveloppement de l'agriculture irriguée (20 % du budget). Les chiffres sont exprimés en Dinartunisien :

Composantes Prévisions(1) Réalisation (2) Ecart (1-2) %Agriculture irrigué 70 676 140 71 036 659 - 360 519 101Agriculture en sec 39 458 780 37 399 199 2 059 581 95Développement de l'élevage 24 494 059 25 109 706 - 615 647 103Création de parcours 26 956 173 24 086 953 2 869 220 89Développement de la pêche 21 099 799 22 267 533 - 1 167 734 106Artisanat 6 748 958 6 375 185 373 773 94Infrastructure écono. et sociale 152 417 876 153 274 325 - 856 449 101Administration du projet 5 692 290 5 217 341 474 949 92Etudes 1 200 000 1 200 000TOTAL 348 744 075 345 966 901 2 777 174 99,2

4.3.2 Les investissements réalisés dans le cadre du Projet étaient, pour la plupart (67%), de naturesocioéconomique. Au cours de cette première phase du Projet, l'orientation prioritaire du PDRI n'etaitpas la recherche impérative de rentabilité financière à court terme. Les investissements réalisés doiventplutôt être perçus comme un ensemble de conditions indispensables pour mettre en placel’environnement minimal nécessaire à une production agricole viable. Le Projet dispose, néanmoins,d'appréciations effectives sur la rentabilité actuelle de certaines actions du projet, comme, par exemple,

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les mesures réalisées sur l'accroissement des revenus des ménages agricoles qui ont augmenté enmoyenne de 25 % en prix constants entre 1984 et 1993.

4.3.3 Concernant le crédit, les fonctionnaires du CGDR ont recueilli toutes les données sur leremboursement des crédits octroyés aux 37 800 bénéficiaires directs lors de la 1ère phase du PDRI.Le montant total octroyé a été de 69 millions de DT, ce qui représente un crédit moyen parbénéficiaire de 1870 DT. Le taux de remboursement moyen pour l'ensemble des bénéficiaires estfaible (seulement 19,6%). Cette faiblesse du taux de recouvrement est en grande partie expliquéepar la sécheresse persistante durant la durée de vie du Projet qui a entraîné une diminution de laproduction agricole et par conséquent une faible capacité de remboursement des agriculteurs.

4.4 Performance économique

Du fait du caractère agricole du projet, l'appréciation de la performance économique doit êtreappréhendée à partir de l'impact sur les revenus et les changements opérés dans les systèmes deproduction. Non seulement le projet a eu un impact sur l'arrêt de l'exode rural mais il a généré desretours ainsi que des installations dans le secteur agricole; par ailleurs on observe une meilleure mise envaleur des terres agricoles et pastorales ainsi que des regroupements de parcelles, plus spécialementdans le cadre de création de périmètres irrigués; des méthodes culturales plus performantes(maraîchage, arboriculture irriguée, cultures fourragères...) et le recours à des intrants plus efficaces(semences améliorées, engrais, produits phytosanitaires...) sont aussi constatés. D’autre part, avecl'électrification des campagnes est apparu un développement important de l'équipement des ménages enappareils électroménagers ou distractifs (réfrigérateurs, cuisinières, télévisions...). Le revenu brutmoyen des bénéficiaires a augmenté de 25% (prix constants) entre 1986 et 1993. Mais cetteaugmentation des revenus n’est pas répartie équitablement entre les bénéficiaires. La moitié de ceux-cia vu son revenu effectivement augmenter de manière substantielle alors que l’autre moitié a vu sonrevenu stagner ou même diminuer (production différée ou échec de certaines actions).

5. IMPACTS SOCIAUX ET INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES

5.1 Impacts sociaux

5.1.1 Le nombre d'exploitations bénéficiaires est de 37 800 (environ 10% du nombre total desexploitations du pays) soit une estimation de l'ordre de 200 000 personnes. Trente deux milles (32000) bénéficiaires (sur les 37 800 du projet) n'avaient jamais eu accès au crédit avant le PDRI. Leprojet a eu un impact positif sur l'économie nationale, notamment par un accroissement de laproduction agricole, une diminution des poches de pauvreté, une augmentation du revenu brutmoyen de la population des zones concernées et indirectement des zones voisines. Par ailleurs, ledéveloppement des infrastructures économiques et sociales a un effet directement positif sur lesconditions de vie, et engendre un accroissement de l'emploi en milieu rural.

5.1.2 De nombreuses réalisations sur le terrain, telles que la construction de pistes, l’électrification,les centres de santé (actions de prévention sanitaire, de planification familiale...), les écoles, les services(poste, téléphone) et autres, contribuent à améliorer les conditions de vie des populations rurales.

5.1.3 Bien qu’il soit difficile d'évaluer globalement l'impact de l'emploi au niveau duprogramme, quelques estimations d'impact sont cependant disponibles. La construction des pistes agénéré 23250 hommes / mois, (soit l'équivalent de 400 ouvriers à plein temps pendant cinq ans) etles chantiers en régie, pour les actions de CES, 201000 hommes / mois (équivalent à 3 350personnes à plein temps sur cinq années). Quant aux "petits métiers", l'estimation de créationd'emplois serait voisine de 2,5 emplois par opération, soit un total de 3900 emplois créés sur lapériode. La somme de ces différents emplois, qu'ils soient stables dans le cas des petits métiers, oubien ponctuels, dans le cas des chantiers en régie, donne un total de l'ordre de 7650 emplois à pleintemps sur une période de cinq ans.

Page 20: RAPPORT D’ACHEVEMENT PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL …

9

5.1.4 Au démarrage du PDRI, 97% des bénéficiaires résidaient dans les Imadas concernés par leProjet. Ils sont à la fin du Projet 98.8%. Ceci montrerait que les bénéficiaires seraient stabilisés etque même des cas de contre exode rural ont été enregistrés.

5.1.5 Après l’achèvement du Projet, 18% des bénéficiaires ont abandonné la culture de céréales auprofit de cultures plus rémunératrices (le nombre d’agriculteurs pratiquant le maraîchage et oul’arboriculture a été multiplié par 5). De même, il a été constaté une augmentation de la taille desexploitations chez 39% des bénéficiaires (25% de moins de 50%, 5% entre 50 et 100%, 4% entre 100 et200% et 5% de plus de 200%). Le Projet a eu donc un impact important sur la structure et la taille desexploitations.

5.1.6 Parmi les activités réalisées, certaines, comme par exemple l'élevage, l'irrigation, les petitsmétiers ont permis une participation importante des femmes. Le PDRI a fourni des emplois etallégé les activités des femmes par la réalisation d’infrastructure socioéconomiques telles que lesadductions d’eau et les centres de santé. L'encadrement technique des AIC a permis aussi d'appuyerdes activités spécifiquement féminines tel que le petit élevage.

5.2 Incidences environnementales

5.2.1 Des actions environnementales ont été intégrées dans les activités visant l'aménagement souhaitédes systèmes productifs. L'accroissement de la pression humaine et animale sur de nombreuses zonesécologiquement fragiles, le caractère aléatoire de la pluviométrie en Tunisie, l'utilisation rationnelle et àlong terme des nappes phréatiques ont été des préoccupations constantes dans la démarched'intervention du Projet.

5.2.2 La création de périmètres irrigués et de palmeraies dans le sud ainsi que l'approvisionnement eneau potable concourent à apporter plus de sécurité pour la production ainsi que pour la santé despersonnes. Mais ces réalisations, bien qu’elles aient été précédées d'études techniques de faisabilité dansla durée, peuvent présenter des dangers réels de sur-utilisation des nappes et doivent faire l'objet decampagnes de sensibilisation auprès des utilisateurs. Dans le sud, l'excès d'utilisation d'eau pourl'irrigation induit un risque de salinisation des terres si un effort particulier de suivi et de sensibilisationn’est pas fait par les services de vulgarisation.

5.2.3 Le choix de races animales sélectionnées seul peut provoquer un effet pervers par surpâturage.Le PDRI a réalisé plusieurs actions d'amélioration des parcours (individuels et/ou collectifs) et deproduction fourragère, pour justement diminuer la pression sur les pâturages.

5.2.4 La conservation des eaux et du sol (CES) a eu un effet positif sur l'ensemble des zones auxniveaux du développement de l'agro-foresterie, de la lutte contre la désertification et de la lutte anti-érosive. Elle a permis aussi de recharger les nappes et atténuer ainsi les risque de sur – exploitation deseaux souterraines.

6. DURABILITE DES REALISATIONS

6.1 Environ 47% du budget ont été consacré à la réalisation d'infrastructures de base:électrification, construction d'écoles, de dispensaires et de pistes. La gestion de ces infrastructures,relève essentiellement d'une procédure juridique interne à l'administration, pour intégrer la réception del'investissement PDRI dans la budgétisation annuelle classique de fonctionnement - entretien duMinistère concerné. En ce qui concerne la construction des bureaux de poste, des écoles, des centres desanté, la passation administrative s'est faite sans problème. Par contre pour les pistes, il semble qu’àl’achèvement du Projet le Ministère technique concerné n’avait pas de ressources financières pourl’entretien de ces pistes.

6.2 L'entretien et donc la pérennité des installations productives, est fortement lié à la qualité del'encadrement (animation / vulgarisation) ainsi qu'à l'organisation / formation des producteurs, en vue del'acquisition d'une capacité de gestion communautaire des périmètres. L'utilisation des moyens

Page 21: RAPPORT D’ACHEVEMENT PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL …

10

financiers du PDRI -via les prêts FODERI/BNA- afin d'encourager le passage de petits exploitantsagricoles vivant en autoconsommation vers une initiation à l'agriculture moderne n’est pas suffisante.Vouloir à la fois sécuriser les conditions d'existence d'un groupe cible vulnérable (30% des bénéficiairesvivent sur des exploitations inférieures à 1 ha) et les lancer dans le mirage de l'agriculture moderne, parun prêt de la BNA et de l'électrification est très ambitieux.

6.3 Les taux de recouvrement des crédits alloués dans le cadre du FODERI sont encore faibles(seulement 19.6%). Ce taux faible pose le problème du financement durable des exploitationsagricoles des bénéficiaires du Projet. S’ils ne remboursent pas leur crédit, ils ne peuvent, en effet,plus se financer à nouveau à travers la BNA. Le développement de leurs exploitations s’en trouveralimité. De plus le FODERI ne sera reconstitué que très partiellement ce qui représente desressources en moyens pour le financement de l’agriculture en général.

7. PERFORMANCE DE LA BAD, DE L'EMPRUNTEURET DES COFINANCIERS

7.1 Performance de la BAD

7.1.1 La performance de la Banque est jugée insatisfaisante avec une note de 1.875 sur quatrepoints. La BAD a financé un projet conçu par le Gouvernement tunisien et déjà en cours depuis 2ans. Lors de la formulation du projet, il aurait été opportun d'émettre des conditions pour unemeilleure efficacité de la gestion et une durabilité des actions réalisées par le projet (un système desuivi - évaluation permanent, la responsabilisation et la participation indispensable des bénéficiairesà toutes les étapes du cycle du PDRI). Des études jugées nécessaires lors de l'évaluation, telles quela réorganisation du CGDR, l’organisation des bénéficiaires, n’ont pas fait, non plus, l’objet deconditions du prêt.

7.1.2 La BAD a joué un rôle actif au démarrage, notamment dans toutes les procédures d'appeld'offres et d’attribution des marchés. Cependant, la BAD a négligé son exigence de remise derapports d’audit qui ne lui ont pas été envoyés. Une supervision plus régulière, notamment pendantles 2 premières années, aurait permis une meilleure efficacité

7.1.3 Le choix de la Banque d'avoir un seul interlocuteur, le CGDR, est positif pour un projetaussi complexe. Cela incite l'emprunteur à avoir une approche globale, plus cohérente dudéveloppement régional et à se sentir responsable de la coordination transversale d'actionsmultisectorielles dans les différentes régions.

7.2 Performance Emprunteur

Les réalisations physiques et financières sont satisfaisantes au regard des objectifs, mais beaucoupde retards et de dysfonctionnements auraient pu être évités si une assistance au montageinstitutionnel (études, formation, appuis ponctuels...) avait été fournie pendant la première année duprojet. Le démarrage prévu en 1986 n'a eu lieu qu'en 1988. Les faiblesses sont imputables surtout àun manque d'anticipation et à la sous-estimation des problèmes institutionnels de la part del’emprunteur.

7.3 Performances des Cofinanciers

La performance des co-financiers est jugée moyenne. Il y a eu très peu de réunions decoordination entre les divers bailleurs de fonds et aucune mission de supervision conjointe. Laconcertation a été insuffisante au cours de cette phase 1, et la BAD en fait, ne disposait que de très peud'informations sur les activités des autres bailleurs de fonds. Les co-financiers ont procédé normalementaux décaissements, sans blocages mais leur mission de supervision étaient irrégulières. Leursprocédures de décaissement étaient relativement souples.

Page 22: RAPPORT D’ACHEVEMENT PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL …

11

8. PERFORMANCES GLOBALES ET CRITERES DE NOTATION

Les objectifs et les activités prévues dans le Projet ont été réalisés. Mais un retard important aété accusé dans la mise en œuvre de ces activités. Les orientations prises dans le cadre du PDRI fonttoujours partie intégrante de la stratégie du Gouvernement en matière de développement régionalintégré. Une deuxième phase du Projet est d’ailleurs en cours actuellement avec l’appui de la Banque.L’évaluation globale de la performance à l’exécution du Projet est jugée satisfaisante avec une note de2. L’impact global du Projet sur le développement est jugé satisfaisant avec une note de 3.

9. CONCLUSIONS, LEÇONS ET RECOMMANDATIONS

9.1 Conclusion

9.1.1 Le PDRI a été, malgré les nombreuses difficultés rencontrées lors de son démarrage,globalement un succès. Cependant, ce n'est pas un succès total du fait des défaillances oudysfonctionnements constatés dans son exécution. La programmation de la phase 1 était ambitieuse.Certains objectifs, notamment institutionnels, n'étaient pas réalistes, le temps et la difficulté à les mettreen place sous estimés. A défaut d'une réflexion méthodologique énonçant les liens articulés dans uncadre logique, le passage de la théorie à la pratique a été difficile.

9.1.2 Une vision stratégique à long terme du PDRI et de son insertion dans le développementsectoriel et économique général du pays, mettant les activités en perspective par une approchesystémique, aurait facilité les ajustements et le suivi. Les risques, dus à la complexité du "systèmePDRI", de déviation et de dysfonctionnement organisationnel étaient sous-estimés. L'analysediagnostique du contexte socio-économique, politique, sectoriel (développement rural et régional)et de l'environnement institutionnel n'a pas été assez approfondie, ni par l'emprunteur ni par labanque.

9.1.3 La performance du Projet a été affaiblie par le non-encouragement à la participation desbénéficiaires. L'approche sur le terrain a été plus centrée sur la réalisation d'actions sectoriellesagricoles que sur la promotion d'un développement local participatif mais permettant à long termeun développement durable.

9.2 Leçons

9.2.1 Il est important, lors de la conception des Projets de détailler et hiérarchiser clairement lesobjectifs pour mieux les articuler avec les activités dans un cadre logique facilitant ainsi laprogrammation et le suivi de l'exécution ainsi que plus tard l’évaluation des impacts du Projet.

9.2.2 Pour exécuter des programmes aussi complexe que le PDRI et faisant intervenir autantd’acteurs, il est important d’avoir une coordination régionale forte pour renforcer la cohérence del’intervention des divers services techniques et faire jouer pleinement les synergies.

9.2.3 La participation des bénéficiaires à tout le processus de prise de décision aussi bien lors dela préparation et que lors de mise en œuvre du Projet est la seule garantie de la pérennité desinvestissements réalisés par le PDRI. Le renforcement des organisations des bénéficiaires(coopératives, AIC) est important pour leur permettre de participer pleinement en tant qu’acteurs dudéveloppement à toutes les activités qui les concernent. Ce renforcement devrait revêtir autant lesaspects techniques liés à la production, conservation des produits que les aspects de gestion et decommercialisation.

Page 23: RAPPORT D’ACHEVEMENT PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL …

12

9.2.4 Le suivi – évaluation n’a pas eu la place qu’il mérite dans l’exécution du Projet. Or, pour unProjet aussi complexe que le PDRI, il était indispensable d’avoir un système de suivi – évaluationqui permette de collecter et traiter toutes les données pertinentes sur le Projet en vue de lapublication de tableau de bord pour l’aide à la prise de décision.

9.3 Recommandations

9.3.1 La dynamique locale créée par le PDRI doit être poursuivie. Pour renforcer davantage cettedynamique, la participation des bénéficiaires à tout le processus de prise de décision à travers leursreprésentants que sont les AIC et les coopératives, doit être à tout prix, recherchée. La vulgarisationet la recherche devront être mis à profit pour appuyer efficacement les producteurs et leursorganisations aussi bien dans le domaine techniques que dans les domaines de la gestion et del’organisation. Il est recommandé plus particulièrement de mettre en place un appui institutionnelau niveau des comités de développement villageois qui ont été créée dans le cadre du Projet. Si cescomités de développement villageois sont renforcés, l'approche participative le sera autant.

9.3.2 Les stratégies et programmes de développement régionaux devront être définis au niveaurégional avec une forte implication des services régionaux et des bénéficiaires sous la coordinationdu Gouvernorat. Cette approche permettra de renforcer la synergie et la coordination entre lesdifférents programmes de développement. De même la prise de décision dans la gestion du Projetdevra être de plus en plus décentralisée au niveau régional et local pour rapprocher davantage lePDRI de ses bénéficiaires et accélérer la prise de décision.

9.3.3 Le suivi – évaluation doit avoir une place importante dans un Projet aussi complexe que lePDRI. La mise en place d’un tel système commence déjà lors de la préparation du Projet par laconfection d’un cadre logique avec des indicateurs objectivement mesurables. Les moyenshumains, matériel et financiers doivent impérativement, être prévus dans la conception de tousprojets pour la réalisation des activités de suivi – évaluation.

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ANNEXE 1

REPUBLIQUE TUNISIENNE

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE DES ZONESLES PLUS DESHERITEES – PREMIERE PHASE

PERFORMANCE DE L’EXECUTION DU PROJET

Critères d’évaluation Notation Observations

1. respect du calendrier d’exécution 1 Le Projet s’est exécuté sur 10 ans et demi au lieu des 5ans prévus

2. respect du calendrier des coûts 3 Les coûts du Projet ont été bien maîtrisés.

3. Respect des clauses 2

4. Adéquation des supervisions et descompte – rendus

2

5. Opérations satisfaisantes (s’il y a lieu)

TOTAL 8Evaluation globale de la performancede l’exécution

2 Satisfaisant

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ANNEXE 2

REPUBLIQUE TUNISIENNE

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE DES ZONESLES PLUS DESHERITEES – PREMIERE PHASE

PERFORMANCE DE LA BANQUE DURANT LE CYCLE DU PROJET

Critère d’évaluation Notation Observations

1. A l’identification2

2. A la préparation2.5

3. A l’évaluation1.5 La Banque n’a pas donné au suivi –

évaluation et à la participation desbénéficiaires l’importance qu’ilsméritent.

4. A la supervision1.5 La Banque n’a pas assisté, comme il

se devait, le Projet au démarrage

5. Evaluation d’ensemble de laBanque sur 4

1.875 Insatisfaisant

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Page 27: RAPPORT D’ACHEVEMENT PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL …

ANNEXE 3

REPUBLIQUE TUNISIENNE

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE DES ZONESLES PLUS DESHERITEES – PREMIERE PHASE

IMPACTS SUR LE DEVELOPPEMENT

Critères d’évaluation Notation Observations

1. Pertinence et réalisation des objectifs(i) Politique macro économique

(ii) Politique sectorielle

(iii) Réalisations physiques (y compris laproduction)

(iv) Politique financière

(v) Réduction de la pauvreté/social/genre

(vi) Environnement

(vii) Développement du secteur privé

(viii) Autres (recherche, sécurité alimentaire)

4

3

3

Le Projet cadre très bien avec la Politiquesous sectorielle de développement régional

Le Projet a contribué à l’émergence dePME

2. Développement institutionnel(i) Cadre institutionnel y compris la

restructuration

(ii) Système d’information financière et de

gestion (y compris système d’audit)

(iii) Transfert de technologie

(iv) Ressources humaines (y compris taux de

rotation, formation et personnel de

contrepartie)

3

1

Le Projet a contribué la réorganisation duCGDR

La vulgarisation – recherche n’ont pas étéefficace

3. Durabilité(i) Engagement continu de l’emprunteur

(ii) Politique de l’environnement

(iii) Cadre institutionnel

(iv) Viabilité technique et encadrement du

personnel

(v) Viabilité financière y compris les systèmes

de recouvrement des coûts

(vi) Viabilité économique

(vii) Viabilité de l’environnement

(viii) Fonctionnement et maintenance

(disponibilité des fonds récurrents, pièces

de rechange, équipements d’ateliers)

4

3

3

Une deuxième du Projet est en cours Lesaspects environnements sont bien pris encompte dans le Projet

Taux de rentabilité interne4. Evaluation de l’impact global 3

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ANNEXE 4Page 1 de 3

REPUBLIQUE TUNISIENNEPROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE DES ZONES

LES PLUS DESHERITEES – PREMIERE PHASE

DETAILS DES REALISATIONS DU PROJET

A. Composante développement del’agriculture irriguée

Unité Prévu Réalisé Ecart

Création de forages U 124 124 0Electrification de forage U 70 70 0Equipement de forages U 131 138 +7Abri moteur forage U 17 17 0Création de puits de surfaces U 2018 1931 -87Aménagement de puits de surface U 2281 2246 -35

Equipement de puits de surface U 3261 3170 -91Abri – moteur pour puits de surface U 2547 2491 -56Bassins U 2610 2473 -137Conduites mobiles m.l 431676 511069 +79393Prises sur oued ou lac U 252 259 +7Aménagement PPI Ha 4645 4840 +196Maraîchage Ha 1014 1072 +59Cultures fourragères Ha 5490 4031 -1459Palmier dattier Ha 553 553 0Grenadier Ha 484 444 -40Pistachier Ha 250 248 -2Pommier Ha 265 265 0Olivier de table Ha 452 336 -116Abricotier Ha 45 54 +9Pêcher Ha 45 45 0Diverses plantations Ha 3199 2488 -712Poirier Ha 76 72 4Vigne Ha 307 307 0Serres U 1083 1045 38Tunnels U 2949 2917 32B. Composante développement de l'agriculture

en secUnité Prévu Réalisé Ecart

Construction de citernes privées U 230 146 -84Céréales Ha 23251 22777 -474Culture condimentaires Ha 28 28 0Cultures fourragères Ha 6305 5719 -586Fourniture de plants Ha 2279 2265 -14Préparation de sol pour plantation Ha 3581 3630 +49Défrichement de jujubier Ha 4300 4264 -36Destruction de chiendent Ha 4137 4315 +178Labour profond pour arboriculture Ha 877 795 -83Divers travaux préparatoires de sols Ha 300 300 0Oliver de table en sec Ha 8103 8241 +138Pommier Ha 170 200 +30Pécher Ha 666 645 21Abricotier Ha 71 76 +5Prunier Ha 30 30 0Figuier Ha 1265 1461 +196Vigne Ha 387 373 -14Pistachier Ha 4020 5200 +1180Amandier Ha 8710 8504 +206Diverses plantations Ha 19395 18522 -873Entretien de plantations Ha 325 325 0

Pulvérisateurs U 2702 2358 -344Petit matériel U 1541 1477 -64

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ANNEXE 4Page 2 de 3

C. Composante développement del’élevage

Unité Prévu Réalisé Ecart

Abreuvoir U 41 41 0Parcours privés Ha 29651 27482 -2169Parcours collectifs Ha 31880 31230 -650Elevage de bovins Tête 7199 6746 -453Elevage d’ovins Tête 95782 97616 +1834Elevage de caprins Tête 13079 13692 +613Elevage de camélidé Tête 974 1283 +309Elevage apicole Ruche 27533 25688 -1845Elevage cunicole Tête 901 570 -331Elevage avicole Tête 13104 11354 -1750Bête de trait Tête 4388 4047 -341Construction d’étables U 1854 1983 +129Amélioration d’étables U 471 451 -20Abris pour génisse U 302 276 -26Construction de bergerie U 1356 1314 -42Citernes tractées U 13243 13119 -124Locaux pour petit élevage U 2 2 0Bassins antigaleux U 26 26 0Stations vétérinaires U 7 7 0D. Composante développement

de la pêcheUnité Prévu Réalisé Ecart

Infrastructure de pêche U 4 4 0Barque de pêche U 248 248 0Moteurs pour barques U 83 83 0Autres équipements de pêche U 208 208 0Installations frigorifiques U 2 2 0Camions frigorifiques U 2 2 0E. Composante Artisanat Unité Prévu Réalisé EcartPetit métier 1 U 489 481 -8Petit métier 2 U 333 325 -8Petit métier 3 U 774 760 -14F. Composante infrastructures Unité Prévu Réalisé EcartCiterne privé eau potable U 978 1071 +93

Piste niveau 3 Km 895 849 -47Piste niveau 2 Km 567 561 -6Cassis U 119 112 -7Bitumage Km 875 896 +22Piste niveau 2 bis Km 268 280 +12Electrification ménagère Bfciaire 14502 15256 +754Réhabilitation de puits publics U 10 10 0Création de puits de surface publique U 12 12 0Aménagement de puits publics U 23 20 -3Equipement de puits publics U 29 29 0Abri moteur de puits publics U 11 11 0Réservoir d’eau potable U 20 20 0Conduite pour eau potable Km 120 103 -17Captage de sources eau potable U 186 165 -21Citerne publique eau potable U 198 221 +23Assainissement Km 3 3 0Lutte contre l’ensablement Km 2226 2311 +85Lacs collinaires U 5 5 0Tabias Ha 291 269 -22CES mécaniques Ha 13402 16102 +2700CES manuelles Ha 33863 32336 -1527Consolidation par plantation Ha 3610 4994 +1384

Page 30: RAPPORT D’ACHEVEMENT PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL …

ANNEXE 4Page 3 de 3

Installation de cabine téléphonique U 1 1 0Construction de salles de classes U 45 41 -4Construction de logements U 4132 4298 +166Amélioration de logements U 2531 2438 -93Dispensaires U 35 34 -1Centre de santé de base U 41 41 0Salles de soins U 9 9 0Centres socioculturels U 41 39 0Terrains de sports U 3 3 0Bâtiments divers U 22 22 0

G. Composante Etudes Unité Prévu Réalisé EcartMontant prévu (millions de DT) Forfait 1.2 1.2 0H. Composante gestion du Projet Unité Prévu Réalisé EcartBâtiments pour CTV U 158 158 0Voitures U 186 186 0Divers équipements U 12 11 -1

Page 31: RAPPORT D’ACHEVEMENT PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL …

ANNEXE 5

REPUBLIQUE TUNISIENNE

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE DES ZONES LES PLUS DESHERITEES – PREMIERE PHASE

CALENDRIER DES DECAISSEMENTS ANNUELS COMPARESAUX PREVISIONS POUR LE PRET BAD

(En UC)

Années 1987 1988 1989 1990

Décaissements BADPrévisions Réalisations Prévisions Réalisations Prévisions Réalisations Prévisions Réalisations

4800000,00 1211846,48 6970000,00 973169,05 15590000,00 0,00 15460000,00 18195636,79Années 1991 1992 1993 1994

Décaissements BADPrévisions Réalisations Prévisions Réalisations Prévisions Réalisations Prévisions Réalisations

10270000,00 0,00 0,00 4961534,29 0,00 1378780,47 0,00 2399078,87Années 1995 1996 1997 1998

Décaissements BADPrévisions Réalisations Prévisions Réalisations Prévisions Réalisations Prévisions Réalisations

3776306,84 706923,49 724512,93 112210,79

Page 32: RAPPORT D’ACHEVEMENT PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL …

ANNEXE 6

REPUBLIQUE TUNISIENNE

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE DES ZONESLES PLUS DESHERITEES – PREMIERE PHASE

DOCUMENTS CONSULTES

- Cartes des priorités régionales ; CGDR, Janvier 1983.

- PDRI 1984-1986 : Etude de factibilité, Rapport Général ; CGDR, Décembre 1984.

- Rapport d’évaluation Projet de Développement Rural Intégré des zones les plus déshéritées,Tunisie ; BAD, février 1986.

- Convention de financement entre la BAD et la Tunisie; 3 mars 1986.

- Evaluation du PDRI : Rapport « Elevage » ; Taha Najar, Mai 1993.

- Evaluation du PDRI : Rapport de 2ème phase : Infrastructure hydraulique ; MohsenTOUNSI, juin 1993.

- Evaluation du Programme de développement rural intégré ; Compte rendu final, Septembre1994, FAO.

- Cahier d’exploitation de l’application « Suivi de l’exécution des projets PDRI » ;Taofik CHAMAK, Janvier 1997.

- PDRI Phase II Enquêtes socio-économiques bénéficiaires potentiels, 1996.