rapport de stage déo ndikumana du 15 avril … : kenya accountants and secretaries national...
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Déo NDIKUMANA
RAPPORT SUR LE STAGE EFFECTUE DU 15 AVRIL 2014 AU 15 MAI 2014
DANS L’INSTITUT POLYTECHNIQUE DE
BYUMBA (IPB)
A GICUMBI
APPRENTISSAGE DES ACTIVITES D’ENSEIGNEMENT, DE CONSULTANCE, DE RECHERCHE ET DES SERVICES RENDUS A LA COMMUNAUTE DANS L’OPTION DE DEVELOPPEMENT RURAL ET
ELABORATION DU PROJET DE DEVELOPPEMENT D’AGRICULTURE ET D’ELEVAGE (PDAE) AU SEIN DE L’IPB
Doctorat en Environnement et Développement Durable, Option d’Agronomie
Année 2014
De Madison International Research and Learning Institute & High School
(M.I.R.L.)
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REMERCIEMENTS Avant tout développement sur cette expérience professionnelle, il apparaît opportun de commencer ce rapport de stage par des remerciements, à ceux qui m’ont beaucoup appris au cours de ce stage, et même à ceux qui ont eu la gentillesse de faire de ce stage un moment très profitable. Aussi, je tiens particulièrement à remercier Dr HABUMUGISHA Jean de Dieu, mon maître de stage qui m’a formé et accompagné tout au long de cette expérience professionnelle avec beaucoup de patience et de pédagogie. Je remercie également l’Abbé Prof. Dr NYOMBAYIRE Faustin, Recteur de l’Institut Polytechnique de Byumba (IPB), pour son accueil chaleureux et de m’avoir accepté en tant que stagiaire au sein de son institution. Enfin, d’une façon plus générale, je remercie l’ensemble des employés de l’IPB et surtout de l’option de Développement Rural (au sein de la Faculté des Sciences Sociales, Gestion et Sciences du Développement, Département de Gestion et Sciences du Développement) pour l’intérêt qu’ils m’ont porté tout au long de mon stage ainsi que pour leur aide et précisions, et pour les conseils qu’ils ont pu me prodiguer au cours de ces trente jours.
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SIGLES, ABREVIATIONS ET SYMBOLES
AA/VRAC : Assistant Adminitratif du Vice Recteur Académique.
AA/VRAF : Assistant Administratif du Vice Recteur Administratif et Financier
Acad. : Académique.
ADEB : Association pour le Développement Économique et le Bien-être social.
Admin. : Administrative
Aff. : Affaires
asbl : association sans but lucratif
Assur. : Assurance
CA : Conseil d’Administration
CIT : Centre for Information Technology
Commun. : Communautaire
CPA : Certified Public Accountants
CPM : Commission de Passation des Marchés
DRHA : Directeur des Ressources Humaines et Administration
DF : Directeur des Finances
Dir. : Direction
Dpt. : Département
& : et
Fac. : Faculté
FP : Formation Professionnelle
Frw : Franc Rwandais
GIS : Geographic Information System
GSD : Gestion et Sciences du Développement
Hum. : Humaines
KASNEB : Kenya Accountants and Secretaries National Examination Board
ICT : Information and Communication Technology
IPB : Institut Polytechnique de Byumba
n° : numéro
OP : Ordre de paiement OC : Degré Celcius
PDAE : Projet de Développement d’Agriculture et d’Elevage
PVV : Personnes Vivant avec le VIH
Renouv. : Renouvelables
Ress. : Ressources
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R&D : Recherche et Développement
RH : Ressources humaines
SIDA : Syndrome d’Immunodéficience Acquise
Sc. : Science
SS : Sciences Sociales
SSGSD : Sciences Sociales, Gestion et Sciences du Développement
VIH : Virus Immunodéficience Humaine
VRAC : Vice Recteur Académique
VRAF : Vice Recteur Administratif et Financier
iv
TABLE OF CONTENTS REMERCIEMENTS .......................................................................................................... i
SIGLES, ABREVIATIONS ET SYMBOLES ................................................................... ii
INTRODUCTION ............................................................................................................. 1
I. L’ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE DU STAGE A L’IPB ........................................ 6
I.1. Le secteur d’activité à l’IPB .......................................................................................................................... 6 I.1.1. Présentation ............................................................................................................................................ 6 I.1.2. Le secteur économique ............................................................................................................................ 6 I.1.3. Option de développement rural ............................................................................................................... 6
I.2. L’entreprise par rapport au secteur d’activité ................................................................................................ 8 I.2.1. Historique de l’IPB ................................................................................................................................. 8 I.2.2. L’IPB aujourd’hui .................................................................................................................................. 11
II. LE CADRE DU STAGE REALISE A L’IPB .............................................................. 13
II.1. Description de la structure sociale de l’IPB ............................................................................................... 13 II.1.0. Aperçu général .................................................................................................................................... 13 II.1.1. Cadre de référence légale et réglementaire de l’IPB .............................................................................. 14 II.1.2. Organigramme ..................................................................................................................................... 14
II.2. Fonctionnement ......................................................................................................................................... 17 II.2.1. Apprentissage de différentes techniques d’enseignement académique axé sur le système modulaire dans l’option de développement rural ............................................................................................................. 17 II.2.2. Apprentissage de techniques de recherche au sein de l’option de développement rural ....................... 18 II.2.3. Initiation aux activités de consultance et des services à la communauté au sein de l’option de développement rural ....................................................................................................................................... 19 II.2.4. Elaboration du projet de développement d’agriculture et d’élevage au sein de l’IPB ........................... 19
III. LES TRAVAUX EFFECTUES ET LES APPORTS DU STAGE............................... 20
III.1. Les travaux effectués ................................................................................................................................ 20 III.1.1. Les outils mis à ma disposition ........................................................................................................... 20 III.1.2. Les Missions du poste occupé ............................................................................................................. 24 III.1.3. Les tâches périphériques .................................................................................................................... 37
III.2. Les apports du stage ................................................................................................................................. 37 III.2.1. Compétences acquises ........................................................................................................................ 37 III.2.2. Difficultés rencontrés et solutions apportées ...................................................................................... 39 III.2.3. La vie en société ................................................................................................................................. 39
IV. CONCLUSION ......................................................................................................... 41
REFERENCES .............................................................................................................. 43
1
INTRODUCTION Du 15 avril 2014 au 15 mai 2014, j’ai effectué un stage au sein de l’institution académique et de recherché, l’IPB, située dans le secteur administrative de Byumba, le district de Gicumbi, la province du Nord, au Rwanda. Au cours de ce stage au programme des affaires académiques et de recherche, plus précisement dans l’Option de Développement Rural (Département de Gestion et Sciences du Développement «GSD», Faculté des Sciences Sociales, Gestion et Sciences du Développement «SSGSD»), j’ai pu m’intéresser et me familiariser avec un environnement académique, technique et un ensemble d’applications agricoles, de recherche, de consultance et d’élaboration des projets selon une variante d’activités effectuées dans cette option telles que: (i) les activités académiques d’enseignement, (ii) les activités de recherche, (iii) les activités de consultance et (iv) les activités des services à la communauté. Plus largement, ce stage a été l’opportunité pour moi d’appréhender de façon beaucoup plus pratique comment résoudre les problèmes de la communauté estudiantine, professionnelle et rurale par la formation académique adaptée aux principes modernes (enseignement modulaire), la recherche basée aux contraintes réelles de la communauté, l’élaboration des projects de développement rural de la communauté et la participation aux services de la communauté et des transferts de technologies. Le secteur du développement rural, dans lequel ce stage a été placé, principalement basé sur les activités agricoles, est un secteur très important dans l’épanouissement de la population du pays. Le métier d’enseignement agricole tel que développé dans l’Institution d’accueil de ce stage (IPB) est très noble du fait que les enseignements ou formations réçus sont d’une grande valeur dans le développement de la communauté bénéficiaire (étudiants, professionels, employeurs et employés, gestionnaires des enterprises, communauté environnante, etc.). Les activités quotidiennes effectuées aux sein de ce stage m’ont permis d’acquérir, de découvrir et de développer de grandes compétences professionnelles. Au-delà d’enrichir mes connaissances au niveau académique et de la recherche, ce stage m’a permis de comprendre dans quelle mesure les activités d’enseignement basées sur le système modulaire pourraient être faites et les recherches fondées sur la prioritisation des contraintes réelles de la communauté pourraient être conduites tout en obtenant des résultats spécifiques applicables dans la vie socio-économique de la communauté. Ainsi, ce stage réalisé s’est avéré très intéressant et très enrichissant pour mon expérience professionnelle. En effet, ma formation s’inscrit précisément dans ce secteur (spécialisation en agronomie). De plus, grâce à ce stage, j’ai travaillé sur des projets qui m’ont permis d’entrevoir en quoi consiste la profession d’ingénieur dans ce secteur d’activité. Mon stage au programme des affaires académiques et de recherche (dans l’option de Développement Rural) a consisté essentiellement en: première partie: (i) Apprentissage de différentes techniques d’enseignement académique axé sur le système modulaire dans l’option de développement rural, (ii) Apprentissage de techniques de recherche au sein de l’option de développement rural, (iii) Initiation aux activités de consultance et des services à la communauté au sein de l’option de développement rural; et deuxième partie: (iv) Elaboration du projet de développement d’agriculture et d’élevage au sein de l’IPB.
Mon maître de stage étant le Doyen de la Faculté des SSGSD a pour missions principales, à l’IPB,
de :
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1) Exécuter les décisions du Conseil d’Administration spécialement celles relatives à sa
Faculté ;
2) Superviser, encadrer et évaluer le personnel enseignant, scientifique, administratif et
technique de la Faculté ;
3) Identifier en collaboration avec les Départements concernés les candidats à proposer au
Recteur pour engagement comme enseignants ou chercheurs à temps plein ou à temps
partiel après avis du Conseil de Faculté ;
4) Assurer la coordination des activités de la Faculté tant sur le plan académique
qu’administratif et en répondre devant les autorités hiérarchiques ;
5) Soumettre au Conseil de Faculté toute question importante concernant le bon
fonctionnement de l’unité dont il est responsable tant au point de vue académique
qu’administratif ;
6) Transmettre au Directeur Financier les prévisions budgétaires établies par la Faculté;
7) Veiller à l’exécution des décisions prises en matière de budget ;
8) Décider de l’utilisation des locaux mis à la disposition de la Faculté ;
9) Assurer la conservation du patrimoine mis à la disposition de la Faculté ;
10) Donner son avis au Recteur sur l’absence de cinq jours consécutifs et les congés du
personnel enseignant et scientifique rattaché à sa Faculté.
11) Exécuter toute autre tâche rentrant dans ses attributions lui confiée par l’autorité
hiérarchique.
De même, mon maître de stage, en plus de ces tâches quotiennes liées à sa fonction, il avait pour ce stage la grande mission de me suivre et guider, du jour au jour, dans toutes les activités prévues pour cette fin. Ainsi, sous sa supervision directe, j’ai pu apprendre dans d’excellentes conditions toutes les techniques et activités mises à ma disposition. Ce stage a donc été une opportunité pour moi de percevoir comment une entreprise dans un secteur d’éducation exerce ses différentes activités (enseignements, recherches, consultances, services à la communauté, transferts de technologies, élaboration des projets, etc.) sur base de sa vision et ses missions. Ainsi, en ce qui concerne les caractéristiques, l’IPB, en tant qu’institution d’enseignement supérieur et/ou universitaire, a pour: 1) Vision : De devenir un centre régional de rayonnement et d’expertise indispensable au développement
socioéconomique durable tout en préservant un environnement sain pour les générations présentes
et futures dans l’esprit de la devise « Educatio, Scientia, Ministeria ».
2) Mission : De répondre aux défis du développement de la région de Byumba (secteur de Byumba, district de
Gicumbi, province du Nord), du Rwanda et pourquoi pas de la région des Grands Lacs Africains
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et du monde entier. En partant d’une approche participative, cette institution devra assurer des
liens de collaboration très étroite avec la population locale qu’elle s’engage à servir, car
l’Enseignement et la Recherche qui y seront promus auront avant tout un caractère concret et
pratique, alignant ainsi savoir et savoir-faire. Il s’agit ainsi de fournir un enseignement supérieur
relevant des défis de l’environnement géographique en produisant des lauréats bien formés selon
les besoins de la région et permettant la prestation des services de qualité particulière à la région
dans l’esprit de la devise « Educatio, Scientia, Ministeria » (Education, Science, Services) et des
valeurs exprimées comme l'excellence, la liberté académique, l'éthique, la justice sociale, l’égalité
des chances, l’équité, la loyauté et le sens de responsabilité.
Plus concrètement, l’IPB a une triple mission, à savoir :
i. L’enseignement supérieur polytechnique et universitaire de qualité : garantissant aux
Rwandais et aux autres peuples de la région une technologie compétitive développée sur
le marché mondial en privilégiant une mentalité d’études, d’invention scientifique et de
technologie, en préconisant des approches participatives de tous les concernés par les
questions de développement communautaires (rural et urbain) ;
ii. La recherche scientifique fondamentale et appliquée : aux domaines de base visant à
promouvoir des solutions originales par des approches scientifiques, technologiques de
production dans le milieu rural et urbain ;
iii. Le transfert des connaissances et des technologies à travers la prestation de multiples
services à la collectivité : par l’approche « genre et développement », la bonne
gouvernance, la tolérance, le respect des droits de la personne, des biens d’autrui et du
bien commun, la protection et la conservation de l’environnement, la lutte contre les
haines, l’éthnisme, le régionalisme, la cupidité, les fléaux comme le VIH/SIDA, la
corruption, etc.
3) Principes et valeurs :
i. Excellence ;
ii. Liberté académique ;
iii. Intégrité et noblesse ;
iv. Responsabilité ;
v. Equité ;
vi. Esprit de groupe.
4) Objectifs, pour réaliser la noble mission qui lui est confiée :
i. D’offrir une formation de haute qualité dans le domaine des sciences sociales, en
agriculture, en sciences environnementales, en éducation, en informatique et technologie
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de communication.
ii. De mener des recherches fondamentales et appliquées dans les domaines ci-haut cités.
iii. De produire des ressources humaines compétitives, capables d’assurer le développement
socio-économique du Rwanda et de la région.
5) Stratégies : i. Développement de la recherche, de la documentation et d’un personnel satisfaisant les
attentes des clients (les étudiants et la communauté). ii. La croissance économique fondée sur la production, la transformation, la conservation et
la commercialisation des produits agricoles et d’élevage, tout en veillant à la protection de l’environnement, et en adaptant les sciences et technologies, dont ICT, ainsi que le développement de l’emploi.
iii. Le développement social, garantissant l’accès à l’éducation de qualité et aux soins de santé pour tous, la réhabilitation et l’intégration socio-économique des vulnérables, l’équité du genre et la promotion de la femme et de la jeunesse.
iv. Le renforcement des capacités des structures de base, et la promotion de la bonne gouvernance garantissant l’équité et l’état de droits.
Dans ces stratégies ci-haut énumérées, l’apport du département de gestion et sciences du développement-option de développement rural, sinon de l’IPB et de ma position de stagiaire s’observe dans les résultats suivants:
i. Une éducation et un enseignement supérieurs de qualité dans différents domaines avec une rénovation scientifique, et une approche technologique et participative.
ii. Recherche fondamentale appliquée produisant des solutions originales appropriées à la région.
iii. Un service de qualité rendu à la communauté et avec une approche genre et développement, bonne gouvernance, tolérance, promotion des droits de l'homme, protection et conservation de l’environnement et éviter toute forme de discrimination.
Pour aboutir à ces résultats, l’IPB doit incontournablement avoir pour tactiques suivantes :
i. Evaluation, harmonisation, augmentation et accroissement de l’Institution ;
ii. Accroissement du marketing des services de l’éducation ;
iii. Développement des sources de revenus financiers autres que les frais de scolarité ;
iv. Construction des Infrastructures requises ;
v. Développement des partenariats stratégiques avec les institutions nationales et
internationales ;
vi. Développement des programmes de formations professionnelles, de maîtrise et de
doctorats adaptés aux besoins du moment.
Le but de ce rapport n’est pas de faire uniquement une présentation exhaustive de tous les aspects techniques que j’ai pu apprendre ou approfondir, mais aussi, de manière synthétique et claire, de faire un tour d’horizon des aspects techniques et humains auxquels j’ai été confronté. L’élaboration de ce rapport a pour principale source les différents enseignements tirés de la pratique journalière des tâches auxquelles j’étais affecté. Enfin, les nombreux entretiens que j’ai pu avoir avec les employés des différents services de l’institution m’ont permis de donner une cohérence à ce rapport.
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En vue de rendre compte de manière fidèle et analytique des activités effectuées durant ces trente jours au sein de l’IPB, il apparaît logique de présenter à titre préalable l’environnement économique du stage, à savoir le secteur d’éducation dans l’option du développement rural (i), puis d’envisager le cadre du stage : l’IPB, tant d’un point de vue historique et économique (ii). Enfin, il sera précisé les différentes missions et tâches que j’ai pu effectuer au sein du service des affaires académiques (option de développement rural), et les nombreux apports que j’ai pu en tirer (iii).
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I. L’ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE DU STAGE A L’IPB I.1. Le secteur d’activité à l’IPB I.1.1. Présentation
L’Institut Polytechnique de Byumba (IPB) est une institution privée d’enseignement supérieur
créée par l’initiative des membres de l’Association pour le Développement et le Bien-être de
Byumba (ADEB asbl). L’ADEB a été relayée par l’Association « Institut polytechnique de
Byumba1», créée le 22/11/2008 par quarante (40) membres fondateurs. L’Association « Institut
polytechnique de Byumba» a été agréée par l’Arrêté Ministériel n°113/08.11 du 31/08/2009 et
portant agrément de ses Représentants Légaux. L’IPB a une personnalité juridique et est doté de
l'autonomie de gestion administrative et financière. L’option de développement rural est l’une des
trois options de la Faculté des Sciences Sociales, Gestion et Sciences du Développement qui ont
débuté avec la création de l’IPB pour combler la carence en matière agricole, environnementale et
du développement rural. Il s’agissait d’une consolation par le fait que l’IPB voulait débuter avec
la Faculté d’Agronomie et Environnement (Voir les détails pour la suite du rapport).
I.1.2. Le secteur économique L’IPB est un secteur économique dont la particularité réside dans sa vision et ses missions ci-haut énoncées. I.1.3. Option de développement rural L’option de développement rural fait partie des options existantes depuis la création de l’IPB. Elle exerce ses activités d’enseignement, de recherche, de consultance, de services à la collectivité au sein du départment de gestion et sciences du développement, dans la faculté des sciences sociales, gestion et sciences du développement. Cette option oeuvre normalement dans le programme des affaires académiques et de recherche dirigé par le Vice Recteur chargé des Affaires Académiques et de la Recherche (VRAC). Cette option se complète par quatre années d’études réparties en cinq niveaux d’études selon le nouveau programme basé essentiellement sur le système modulaire et l’accumulation de crédits (unité de valeur d’études). Le les modules et leurs contenus (unités) assignés à ces niveaux d’études sont les suivants: A. Modules du premier niveau d’études (première année d’études)
a) Connaissances en communication (Connaissances en communication en anglais et en français);
b) Introduction à la technologie de l’information et de la communication (Informatique fondamentale, Introduction aux logiciels MS Windows et MS Office);
c) Connaissances de la vie (Introduction à la recherche, Etude des connaissances, Droits de l’homme );
1 Association Institut Polytechnique de Byumba ne doit pas être en abrégé dans ce document. IPB sera utilisé seulement pour l’institut Polytechnique de Byumba.
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d) Etudes des affaires (Introduction à la comptabilité et au marketing); e) Développement rural (Introduction à l’économie rurale, à la gestion des coopératives, au
genre et développement); f) Sciences humaines (Théories et approches de la philosophie, Sociologie, Ethique et
Culture Rwandaise); g) Fondéments de Gestion (Principes de Gestion, Organisation et Changement de gestion); h) Fondéments d’économie (Introduction à l’Economie, à la Gestion de l’agribusiness); i) Fondéments des mathématiques (Mathématiques générales et Méthodes Quantitatives); j) Introduction au droit.
B. Deuxième niveau d’études (deuxième année d’études)
a) Eléments des finances (Gestion financière, Comptabilité financière); b) Sciences comportementales (Gestion des resources humaines, Comportement
organisationnel, Psychologie générale); c) Sciences de l’économie fondamentale (Eléments de Microéconomie, Eléments de
Macroéconomie, Finances publiques); d) Mathématiques des affaires (Mathématiques financières, Méthodes quantitatives); e) Développement de l’entreprenariat (Introduction à l’entreprenariat, Economie Rwandaise); f) Communication des affaires (Communication des affaires en français et en anglais); g) Introduction à la technologie de l’information et de la communication; h) Stage académique.
C. Troisième niveau d’études (troisième année d’études)
a) Sciences agricoles fondamentales (Botanique, Agroclimatologie, Zoologie); b) Production animale (Zootechnie générale, Etudes spéciales des ressources animales); c) Production végétale (Principes de production végétale, Phytotechnie spéciale);
D. Quatrième niveau d’études (troisième année d’études)
a) Etudes du développement (Analyse critique des théories du développement, Technologies des énergies);
b) Méthodes de recherche (Méthodologie à la recherche, Programmes utilisés dans la Méthodologie à la recherche);
c) Génie rural agricole (Mécanisation agricole, Génie rural); d) Stage académique; e) Connaissances de communication III (Français technique, Anglais technique) f) Connaissances en informatique (Technologie de l’information appliquée).
E. Cinquième niveau d’études (cinquième année d’études)
a) Protection intégrée des végétaux (Protection intégrée non chimique, Gestion intégrée des ennemis des plantes);
b) Gestion des ressources naturelles (Ecologie, Agroforesterie); c) Sciences socio-économiques (Economie du développement, Structures socio-économiques
d’une unité du développement, Extension rurale); d) Connaissances de communication (Angalais pour les objectifs académiques, Français pour
les objectifs académiques); e) Technologie et économie alimentaire (Transformation alimentaire, Economie alimentaire); f) Gestion des projets et économétrie (Gestion et plannification des projets, Econométrie); g) Développement communautaire (Santé publique, Développement de l’habitat); h) Stage académique;
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i) Travail de fin d’études. I.2. L’entreprise par rapport au secteur d’activité I.2.1. Historique de l’IPB
Toujours est-il qu’il y a un manque de personnes qualifiées pour faire face aux défis évoqués plus
haut? De ce fait, le nombre de diplômés sortant du système éducatif du Rwanda est de loin
suffisant pour satisfaire à la demande. Ceci est dû notamment au manque d’écoles (surtout au
niveau supérieur) en général, et à peu d’institutions et centres de recherche adaptés aux réalités du
pays, en particulier. Déjà, les écoles secondaires n’accueillent que moins de 50% des élèves
terminant le primaire, et seulement près de 25% des lauréats du secondaire ont accès à
l’Université et aux Instituts Supérieurs de l’Etat.
Sur les formations offertes au niveau supérieur, il y a une disproportion et une grande carence
dans le contexte d’une économie sapée et essentiellement rurale. Seule l’ex Université Nationale
du Rwanda sise à Butare (surtout la Faculté d’Agronomie) et l’ex Institut des Sciences
d’Agriculture et d’Elevage (sise à Busogo) disposent d’une orientation en ce sens, mais ce n’est
qu’une goutte dans l’océan par rapport aux besoins du pays. En tout cas, il a peu ou pas d’offre en
matière de: Foresterie, Hydrologie, Aménagement du Territoire, Environnement, Développement
Rural, Travail Social, Anthropologie. Et pourtant, les compétences dans ces domaines
constitueraient une grande contribution en vue d’améliorer les conditions de vie de la population
et apporter les innovations nécessaires aux structures socio-économico-environnementales en
place.
Il est vrai aussi que la politique de décentralisation en cours exige une nouvelle conception du
développement et des démarches responsabilisant les acteurs économiques, inspirée notamment
par une approche participative. Ceci requiert entre autre une bonne connaissance du milieu
culturel (anthropologie) et une action sociale bien appuyée.
C’est dans ce contexte que les membres de l’Association pour le Développement de Byumba
(ADEB asbl), en leur réunion du 30 juin 2002 ont défini comme grande priorité pour l’avenir la
fondation d’une « UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE DEVELOPPEMENT RURAL DE
BYUMBA » (UNIPODEB). Dans la réunion du 29 septembre 2002, les membres de l’ADEB asbl
changeront l’appellation de ladite Université en « UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE
BYUMBA » (U.P.B. en sigles).
Au moment de la conception du projet d’Université, Byumba était le chef-lieu de la province
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(plus tard, le chef-lieu du district de Gicumbi). C’est une petite ville située au Nord du pays, à 64
km de Kigali, la capitale du Rwanda, et à seulement 40 km de la ville de Kabale (Uganda). On y
trouve des hautes montagnes avec des particularités géographiques, économiques, et même
socioculturelles semblables à celle des pays voisins: l’Uganda, la Tanzanie et le Congo Oriental.
Ainsi l’Université aura comme mission de répondre aux défis du développement de la région de
Byumba, du Rwanda et - pourquoi pas - de la région des Grands Lacs Africains. En partant d’une
approche participative, cette institution devra assurer des liens de collaboration très étroite avec la
population locale qu’elle s’engage à servir, car l’Enseignement et la Recherche qui y seront
promus auront avant tout un caractère concret et pratique, alignant ainsi le savoir et le savoir-faire.
En bref, la création de cette Université se justifie par :
i. Un besoin énorme ressenti par la population de la région des personnes hautement
qualifiées pour lever le défi d’éducation et de formation professionnelle technique de
niveau universitaire, donc un enseignement de qualité, en vue de contribuer à la recherche
des solutions aux problèmes du développement rural, de lutte contre l’érosion, de lutte
contre la famine et la pauvreté, etc.
ii. L’exiguïté (quant aux places et à la diversité académique) des Institutions Supérieures
existantes en ce domaine et la distance qui les sépare de Byumba ; ce qui constitue un
handicap de plus pour ceux qui, habitant ou ayant un poste de travail dans Byumba,
voudraient poursuivre, le soir et durant le week-end, leur formation universitaire ;
iii. Le besoin de contribuer aux efforts de l’Etat visant, à travers la politique de
décentralisation, à donner à la jeunesse Rwandaise un enseignement technique et
scientifique de qualité répondant aux besoins du pays et garantissant une compétitivité au
niveau international ;
iv. Le défi de contribuer à la reconstruction et la réhabilitation de la société Rwandaise : voie
démocratique, bonne gouvernance, respect des droits de la personne, des biens d’autrui et
du bien commun, lutte contre toute forme de discrimination et contre les fléaux comme le
SIDA, la corruption, etc. ;
v. L’approche « Genre et développement », concrètement l’égalité des chances entre les
femmes et les hommes. De ce fait dans cette Institution, le nombre des étudiants de sexe
féminin devra être au moins à 50% des effectifs.
Le 4 avril 2003, un accord de partenariat a été signé entre l’ADEB asbl et le Diocèse Catholique
de Byumba, pour la promotion et la gestion de cette université naissante. Les deux parties sont
représentées respectivement par Mr RUGEMINTWAZA Jean Népo, Président de l’ADEB asbl et
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Préfet de la Province de Byumba, et par Son Excellence Monseigneur NZAKAMWITA Servilien,
Evêque du Diocèse Catholique de Byumba.
L’Université Polytechnique de Byumba a ouvert ses portes le 3 août 2004, avec une faculté, à
savoir la Faculté d’Environnement et Développement Communautaire.
Par la nécessité d’ajustement à la conception et aux programmes du Ministère ayant
l’Enseignement Supérieur dans ses attributions, les activités ont été suspendues en novembre 2004
pour un temps de réajustements académiques et stratégiques. C’est dans ce cadre qu’une nouvelle
appellation a été adoptée, le nombre et la structure des facultés (et départements) ont été
reconstitués dans un cadre d’un nouveau point de départ envisagé ; tout ceci en synergie avec le
Ministère concerné. L’Institution est désormais dénommée INSTITUT POLYTECHNIQUE DE
BYUMBA, « I.P.B » en sigles (cfr. ses Statuts ratifiés et notariés le 21 août 2005). En date du 21
juin 2005, l’I.P.B obtient du Ministère de l’Education2 la recommandation l’autorisant notamment
à : « poursuivre les contacts avec les différents partenaires et bailleurs de fonds », « poursuivre les
procédures administratives pour l’obtention de la personnalité juridique » et « signer une
convention avec le Ministère de l’Education ». Ainsi, l’I.P.B ouvre officiellement et
solennellement ses portes le 26 janvier 2006.
Le 30 août 2007, l'I.P.B. a soumis la demande d'accréditation au Conseil National d'Enseignement
Supérieur. La commission d'audit dudit conseil a visité l'I.P.B. du 9 au 12 décembre 2008. Après
avoir passé en revue tous les services de cette institution, cettedite commission a formulé des
recommandations que l'I.P.B. devait satisfaire afin d'obtenir l'accréditation provisoire. Le 30 mars
2008, l'I.P.B. a soumis le rapport indiquant ses réalisations pendant les trois mois et cette
commission d'audit a revisité l'I.P.B. afin de vérifier son rapport à la base duquel elle s'est
déclarée complètement satisfaite. Pour cela, le Ministre de l'Education a écrit une lettre aux
autorités de l'I.P.B. leur annonçant l'octroi de l'autorisation provisoire avec l’autorisation de
délivrer les titres suivants:
Certificat de l’Enseignement Supérieur (Certificate of Higher Education) ;
Diplôme en Enseignement Supérieur (Diploma in Higher Education) ;
Diplôme d’Equivalence en Enseignement Supérieur (Advanced Diploma in Higher
Education) ;
Licence de niveau moyen (Ordinary Degree) ;
2 A l’époque encore Ministère de l’Education, de la Science, de la Technologie et de la Recherche Scientifique
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Licence (Bachelor Degree with Honours).
Tous ces titres seront délivrés dans les domaines suivants:
Travail Social (Social Work) ;
Comptabilité (Accounting) ;
Développement Rural (Rural Development).
I.2.2. L’IPB aujourd’hui
Aujourd’hui, l’IPB, agréé définitivement par l’Arrêté Ministériel (AM) № 002/2010/ MINEDUC
du 16/06/2010 portant organisation et fonctionnement de l’Enseignement Supérieur, s’est
définitivement recentré sur l’élargissement de ses programmes d’enseignement, de recherche, de
consultance et de formation professionnelle. Dans ses programmes d’enseignement, en plus de la
seule faculté des sciences sociales, gestion et sciences du développement (avec deux
départements : celui des sciences sociales avec une seule option de travail social et celui de
gestion et sciences du développement avec deux options à savoir comptabilité et développement
rural), l’IPB a élargi cette existante faculté par les options : micro finance, et entreprenariat et
gestion des coopératives, dans le département de gestion et sciences du développement, et dans le
futur l’option d’anthropologie qui sera associée au département des sciences sociales. Pour
remplir sa mission, sous la recommandation du Conseil d’Administration du Conseil National de
l’Enseignement Supérieur du Rwanda et sur base du Décret Loi Ministériel № 24/2013 du
24/05/2013 portant organisation et fonctionnement de l’Enseignement Supérieur, une nouvelle
faculté d’éducation a été créée et est fonctionnelle depuis mai 2013. Cette faculté comprend deux
départements : le département d’éducation en sciences avec comme options d’éducation en
mathématiques-biologie, mathématiques-sciences de l’informatique et mathématiques-
géographie ; et le département des lettres et sciences humaines comprenant les options
d’éducation en anglais-français, anglais-kiswahili, anglais-kinyarwanda et histoire-économie. De
même, une troisième faculté, celle d’agriculture, gestion d’environnement et des énergies
renouvelables a été créée et est en cours d’agrément. Cette faculté débutera plus tard avec deux
départements : celui d’agriculture comprenant les options de productions végétales, productions
animales, agroforesterie et agri business ; et celui de gestion d’environnement et des énergies
renouvelables comprenant deux options à savoir celle de gestion des forêts et des espaces naturels,
et celle des énergies renouvelables.
En plus de ces facultés, il a été crée, à l’IPB, des programmes postuniversitaire ou de troisième cycle universitaire à savoir celui de maîtrise en administration des affaires délivré en collaboration avec Worldwide E-Learning Campus (WEC) basé en Inde. Ce programme comprend la maîtrise en administration des affaires en finance, marketing, gestion des ressources humaines, gestion des
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opérations, gestion des projets et gestion de l’environnement. De même, l’IPB a développé des programmes professionnels en collaboration avec KASNEB (Kenya Accountants and Secretaries National Examination Board) offrant le Certified Public Accountants (CPA). L’IPB offre également des opportunités d’étudier ses programmes dans les promotions du jour (de lundi à vendredi : 8 heures par jour «de 8 h à 14 h 30 min»), du soir (du lundi à vendredi : 4 heures par jour «de 18h à 21 h 30 min») et du week-end (vendredi de 18 h à 21 h 30 min, samedi de 8 h à 21 h 30 min et dimanche de 8 h à 12 h).
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II. LE CADRE DU STAGE REALISE A L’IPB II.1. Description de la structure sociale de l’IPB II.1.0. Aperçu général
Le siège social de l’IPB est à Byumba, District de Gicumbi, Province du Nord.
L’IPB fonctionne grâce à ses différents organes d’administration, à savoir :
L’Assemblée générale de l’Association Institut Polytechnique de Byumba ;
Le Conseil d’Administration (CA);
Le Sénat Académique ;
Le Conseil Exécutif ;
Le Conseil de Faculté ;
Le Conseil de Département.
NB : Les attributions et la composition de chaque organe d’administration sont décrites dans le
règlement d’ordre intérieur de l’IPB.
A. Assemblée Générale de l’Association Institut Polytechnique de Byumba
L’Assemblée Générale est l’organe suprême de l’Association Institut Polytechnique de Byumba.
Elle est composée de tous les membres de l’Association.
B. Conseil d’Administration
Le Conseil d’Administration est l’organe suprême d’administration de l’Institut. Il est investi des
prérogatives nécessaires à la réalisation des objectifs de l’Institut et à donner des suggestions qui
s’imposent dans l’intérêt de celui-ci.
C. Sénat Académique
Le Sénat Académique est l’organe suprême responsable des affaires académiques, de la recherche
et de l’éducation au sein de l’IPB.
D. Conseil Exécutif
La Conseil Exécutif coordonne les activités de l’Institution en rapport avec l’administration et les
finances.
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E. Conseil de Faculté
Le Conseil de Faculté coordonne toutes les activités d’enseignement, de recherche et de service à
la collectivité au niveau de la Faculté.
F. Conseil de Département
Le Conseil de Département coordonne toutes les activités d’enseignement, de recherche et de
service à la collectivité au niveau de ce département.
II.1.1. Cadre de référence légale et réglementaire de l’IPB Le cadre de référence légal et réglementaire de l’IPB est basé sur les éléments suivants :
i. La loi n°20/2005 du 20/10/2005 portant organisation et fonctionnement de l’Enseignement Supérieur.
ii. La loi n°20/2000 du 26/07/2000 relative aux associations sans but lucratif. iii. L’arrêté ministériel n°002/2010/MINEDUC du 16/06/2010 relatif à l’accréditation de
l’IPB – Byumba. iv. L’arrêté ministériel n°113/08.11 du 31/08/2009 accordant la personnalité civile à
l’Association « Institut Polytechnique de Byumba » et portant agrément de ses Représentants Légaux et publié au Journal Officiel n°41 du 12/10/2009.
v. Les statuts de l’IPB – Byumba tels qu’adoptés par l’Assemblée Générale le 22/11/2008 et publiés au Journal Officiel n°41 du 12/10/2009 par Arrêté Ministériel n°113/08.11 du 31/08/2009 accordant la personnalité civile à l’Association « Institut Polytechnique de Byumba » et portant agrément de ses Représentants Légaux.
vi. Le Règlement Général Académique de l’IPB. vii. Le Règlement d’ordre intérieur de l’IPB.
II.1.2. Organigramme
L’organigramme de l’IPB sert à indiquer la répartition des responsabilités et les relations
hiérarchiques de travail et de concertation tant verticale qu’horizontale, dans la politique moderne
et nationale de bonne gouvernance qui prône la décentralisation des services.
L’organigramme de l’IPB tient compte de la division du travail en trois (3) programmes,
subdivisés de façon pyramidale en sous-programmes, directions et services.
A. Le programme « Coordination »
Il comprend 5 sous-programmes, à savoir : (1) l’Assemblée générale de l’Association de l’Institut
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Polytechnique de Byumba, (2) le Conseil d’Administration ; (3) le Sénat Académique ; (4) le
Conseil Exécutif ; (5) le Rectorat.
Le Conseil d’Administration comprend trois commissions : (1) la commission d’audit, (2) la
commission académique, de recherche et d’ICT et (3) la commission de développement et de
planification.
Le Sénat académique comprend 3 Commissions, à savoir : (1) la Commission chargée des
Promotions ; (2) la Commission Académique ; (3) la Commission de Recherche.
Le Conseil Exécutif comprend 4 commissions, à savoir : (1) la Commission de Recours du
Personnel ; (2) la Commission des Finances ; (3) la Commission des Passations des Marchés ; (4)
la Commission des Affaires Sociales.
Le Rectorat comprend un Recteur, un Cabinet du Recteur, un Auditeur Interne et un Conseiller
Juridique.
B. Le programme « Affaires académiques »
Il comprend 3 sous-programmes, à savoir : (1) le cabinet du Vice Recteur Académique (VRAC) ;
(2) les Facultés et (3) les Directions.
Les directions sous le VRAC sont : (1) la Direction de Registrariat et Affaires académiques ; (2)
la Direction de la Bibliothèque ; (3) la Direction du « Centre for Information Technology »
(CIT) ; (4) la Direction de la Gestion Assurance Qualité Académique ; (5) la Direction de
Recherche & Développement (R&D) et de Formation Professionnelle (FP).
Les différentes facultés, centres de recherche et écoles opérationnelles à l’IPB.
C. Le programme « Affaires Administratives et Financières »
Il comprend le cabinet du Vice Recteur Administratif et Financier (VRAF), la Direction des
Finances (DF), la Direction des Ressources Humaines et Administration (DRHA), la Direction de
la Planification et la Direction des Services aux Etudiants.
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Figure 1 : Organigramme de l’IPB
ASSEMBLEE GENERALE
Conseil Exécutif
CONSEIL D'ADMINISTRATION
Sénat Académique
Cabinet du Recteur
Relations Publiques & Commun.
Assistant Admin. du Recteur
Coopération Auditeur Interne
Conseiller Juridique
RECTORAT
FACULTES
AA/VRAC
VRAC
DIRECTIONS
VRAF
DIRECTIONS
Dir ICT
Fac Education
Fac. SSGSD Dir Ress Hum & Admin.
Dpt Agronomie
Dir Registrariat et Aff. Académique
Fac Agronomie
Dpt Lettres et Sc. Humaines
Dpt GSD
Dpt Sciences
Dpt SS
Dir Assur. Qualité Acad. et Recherche
Dir Bibliothèque
Dir Consultance et Production
Dpt Energies Renouv.
Dpt Environnement
Dir Planification
Direction des Finances
Dir Services aux Etudiants
AA/VRAF
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II.2. Fonctionnement Au sein de cette institution de taille 104 employés, il est aisé de percevoir l’interaction constante entre les différents services décrits plus haut. On distingue deux circuits de création de richesse suivant qu’il procède par la perception des frais de scolarité ou de développer des activités génératrices de revenus autres que les frais de scolarité. Compte tenu du fait que mon stage a été exclusivement réalisé au service des affaires académiques et de recherche dans l’option de développement rural, et que de ce service, il sera uniquement développé les activités suivantes: II.2.1. Apprentissage de différentes techniques d’enseignement académique axé sur le système modulaire dans l’option de développement rural
Dans un système purement modulaire, les activités académiques dans l’option de développement
rural sont organisées au sein du premier et deuxième cycle universitaire (cycle de licence) en se
basant sur l’accumulation des crédits (unités de valeur d’études) et le système modulaire tel que
recommandé par le Conseil National d’Enseignement Supérieur du Rwanda. L’accumulation des
crédits et le système modulaire sont axés sur deux mesures utilisées pour situer les diplômes au
sein de la Structure des titres : les objectifs d’apprentissage à atteindre et le volume des
programmes en termes de crédits alloués à l’étudiant. Cette structure a sept niveaux d’études.
Les changements en ces niveaux sont marqués par des changements en facteurs tels que :
Connaissance et compréhension – étendue et profondeur;
Pratique professionnelle (la gamme et raffinement des connaissances appliquées et la
compréhension, et l’étendue sur laquelle elle peut être appliquée en circonstances
inhabituelles);
Connaissances cognitives génériques – exemple : analyse, évaluation et connaissances
critiques;
Communication, aptitude au calcul et connaissances de technologie de l’information ;
Autonomie, autosuffisance, la capacité de prendre la responsabilité, la capacité de
travailler avec les autres et la capacité de juger et prendre une action de satisfaire ses
besoins d’enseignement professionnel.
Le premier niveau d’études correspond à la première année d’études du programme du premier
cycle à temps plein, le deuxième niveau d’études à la deuxième année d’études, le troisième et
quatrième niveau d’études à la troisième année d’études, et le cinquième niveau d’études à la
quatrième et dernière année d’études pour le cycle de licence. Le sixième niveau d’études est
celui de maîtrise et le septième niveau d’études est celui de doctorat.
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L’entrée dans ce programme d’études est basée sur la politique d’admission de l’IPB et les
exigences générales d’entrée préconisées par l’institution. Les étudiants peuvent étudier à temps
plein ou partiel au campus ou à leurs lieux de travail par l’enseignement à distance ou par
combinaison de ces deux modes d’enseignement.
Normalemen,t un étudiant peut étudier pour un minimum de trois ans et un maximum de quatre
ans à temps plein pour obtenir le Diplôme de licence de niveau moyen (an Ordinary Degree) et un
minimum de quatre ans et un maximum de cinq ans à temps plein pour le Diplôme de licence (a
Bachelor’s Degree with Honours). Un étudiant à temps partiel étudie normalement pour un
minimum de quatre ans et un maximum de cinq ans pour le Diplôme de licence de niveau moyen
et un minimum de six ans et un maximum de sept ans pour le Diplôme de licence.
Ce programme de licence permet aussi de donner aux étudiants des opportunités de sortir avec des
certificats ou diplômes suivants :
Certificat de l’Enseignement Supérieur (Certificate of Higher Education) ;
Diplôme en Enseignement Supérieur (Diploma in Higher Education) ;
Diplôme d’Equivalence en Enseignement Supérieur (Advanced Diploma in Higher
Education) ;
Licence de niveau moyen (Ordinary Degree) ;
Licence (Bachelor Degree with Honours).
II.2.2. Apprentissage de techniques de recherche au sein de l’option de développement rural Au sein de l’option de développement rural, les recherches se font du côté des étudiants admis et inscrits dans cette option. Ces recherches sont effectuées sur base de la vision et de la deuxième mission de l’IPB. Elles sont aussi axées sur la politique et procédures de recherche, et la politique et les valeurs de l’éthique de recherche de l’IPB. Les champs d’action de cette recherche sont surtout:
L’agriculture et l’élevage; Le développement rural et communautaire; Le développement socio-écomique; La transformation rurale; Le développement de l’habitat; Les sciences et technologies des aliments; La gestion de l’environnement et le développement durable.
Les étudiants exercent leurs travaux de recherche sous forme de travail de fin d’études (mémoire) ou sous forme de stage professionnel dans une enterprise ou institution oeuvrant dans les domaines ci-haut mentionnés. Alors que les enseignants et autres chercheurs de l’option effectuent leurs recherches conduisant à des publications dans des revues scientifiques nationales et/ou internationales, une motivation est donnée aux publications effectuées dans la revue
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scientifique de l’IPB (Rwanda Journal of Social and Applied Sciences) pour stimuler les recherches dans l’institution. II.2.3. Initiation aux activités de consultance et des services à la communauté au sein de l’option de développement rural Les activités de consultance s’effectuent de façon interne ou externe de l’option. Ces activités consultance s’exercent dans le strict respect de la vision, mission et des valeurs de l’IPB. Elle vise à rendre services à la communauté et à créer des activités génératrices de revenus couplées à la recherche dans l’institution. Elles ont un caractère d’activités génératrices de revenus pour l’option et pour l’IPB en général. Ces activités sont organisées selon la politique et procédures de consultance de l’IPB. Les activités des services à la communauté visent au développement communautaire et durable, et à la gestion de l’environnement. Ces activités s’organisent et se rapportent suivant la politique générale de services à la collectivité de l’IPB. II.2.4. Elaboration du projet de développement d’agriculture et d’élevage au sein de l’IPB Ce projet est l’un des projets développés au sein de l’IPB. Il a un caractère d’initier les activités génératrices de revenus. Ce projet s’exerce sous une forme de consultance interne assignée au personnel de l’option ci-haut énoncée. Il suit les règles des politiques de consultance et des activités génératrices de revenus de l’IPB. Le projet a un motif de pouvoir assurer les services à la collectivité et être générateur de revenus tout en guarantissant l’esprit de la recherche. Il permet aussi d’assurer la visibilité de l’IPB étant donné que celui-ci desire rayonner au niveau régional.
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III. LES TRAVAUX EFFECTUES ET LES APPORTS DU STAGE III.1. Les travaux effectués Au cours de ce stage, j’ai eu l’opportunité de découvrir un métier sous toutes ses formes et de comprendre de manière globale les difficultés que les enseignants, chercheurs et consultants pouvaient rencontrer dans l’exercice de leurs activités d’enseignement, de recherche et de consultance. Pour une meilleure compréhension des tâches que j’ai pu effectuer, il apparaît approprié de traiter en premier lieu des outils qui étaient mis à ma disposition, puis de traiter de manière détaillée les tâches que j’ai pu effectuer. III.1.1. Les outils mis à ma disposition Au cours de ce stage, j’ai passé le plus clair de mon temps à analyser et comprendre les outils suivants: A. Documents adminitratifs a. La politique d’enseignement modulaire Ce document comprenait toutes les règles d’enseignement modulaire notamment la préparation des modules d’enseignement, l’accumulation des crédits (unité de valeur d’études), techniques utilisées dans l’exécution du système modulaire, etc. b. La politique des procédures administratives et financières 1o) Manuel des procédures administratives Ce manuel des procédures administratives est un outil indispensable pour le bon fonctionnement et pour l'efficacité et l’efficience dans le travail quotidien du personnel de l’IPB. Il n'est pas une cure miraculeuse. Le respect et l'application effective de ces procédures doivent se traduire par des contrôles réguliers pour pallier aux différents risques qui peuvent résulter d'irrégularités ou de malversations, mais surtout de négligences, d'erreurs d'exécution, de jugement ou de compréhension malgré l’existence d'un manuel de procédures. Il est normalement articulé sur les éléments suivants: (i) Structure organisationnelle, (ii) Categories professionnelles, (iii) Entrée en service du personnel, (iv) Position statutaire des agents de l’IPB, (v) Obligations et interdictions, (vi) Conditions de travail, (vii) Congés, (viii) Missions officielles, (ix) Formations et perfectionnement des agents de l’IPB, (x) Evaluation de la performance et promotion, (xi) Dispositions d’ordre pécuniaire, (xii) Régime disciplinaire des agents de l’IPB et recours, (xiii) Cessation définitive des activités, (xiv) Gestion de l’information. 2o) Manuel des procédures financières Ce manuel des procédures financières est un outil indispensable pour le bon fonctionnement et
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pour l'efficacité et l’efficience dans le travail quotidien du personnel de IPB travaillant surtout
dans tout ce qui touche les finances.
Il n'est pas une cure miraculeuse. Le respect et l'application effective de ces procédures doivent se
traduire par des contrôles réguliers pour pallier les différents risques qui peuvent résulter
d'irrégularités ou de malversations, mais surtout de négligences, d'erreurs d'exécution, de
jugement ou de compréhension malgré l’existence d'un manuel de procédures financières.
Il est normalement articulé sur les éléments suivants: (i) Gestion financière de l’IPB, (ii) Contrôle et conservation des documents et pièces comptables, (iii) Gestion de la logistique, (iv) Gestion des approvionnements, (v) Gestion des stocks, (vi) Audit interne. c. La politique et procédures de recherche Ce document met en exergue la politique opérationnelle et les procédures pour les travaux de recherche et de publication à l’IPB. Son développement a été entrepris par une équipe des experts provenant de son personnel y compris ceux de l’extérieur à travers des organes participatifs sous la direction du Vice Recteur chargé des Affaires Académiques et de la Recherche (VRAC). La politique et le guide opérationnel donne une structure standardisée pour la recherche et la publication, en même temps, au personnel et autres experts extérieurs de l’IPB, localement et internationalement. Ce document sert d’instrument pour réguler la conduite pour la recherche et publication. Cette politique prend en considération l’agenda du développement national dont les institutions d’enseignement supérieur ont à contribuer à sa réalisation. Cette politique et le guide opérationnel identifient les champs prioritaires de recherche, donner un arrangement de l’institution dans l’administration de la recherche et publication et établit un mécanisme pour le contrôle de qualité. De plus, ils donnent des conseils sur le développement du projet de recherche et de rédaction du rapport final de recherche. Cette politique donne aussi une structure pour la publication à l’IPB. Ainsi, cette politique donne la coordination, l’assurance qualité et les mesures de performance en relation avec la recherche et publication à l’IPB. d. La politique de l’éthique de recherche
Les deux principes de la politique de l’éthique de la recherche de l’IPB pour assurer l’intégrité, la
responsabilité des recherches conduites sous les auspices de l’IPB sont :
(i) Un chercheur doit être honnête en proposant, cherchant un support, en conduisant et en
constituant le rapport de la recherche ;
(ii) Un chercheur doit respecter les droits, la dignité, la sécurité, et l’intimité des sujets de
recherche, le bien être des animaux et l’intégrité de l’environnement. L’IPB est aussi concerné par
la protection de la santé, le bien être et la liberté académique des chercheurs et la réputation de
l’Université comme centre de conduite et de recherche de haute qualité. Tout dérapage à ces
mesures réduira la réputation de l’IPB. Il incombe à tous les membres de l’IPB de pratiquer et
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promouvoir ces valeurs d’éthique.
e. La politique et les procédures de consultance
1o) Objectifs
Les activités de consultance à l’IPB ont quatre objectifs. En premier lieu, la consultance s’inscrit
dans l’une des missions de l’IPB à savoir les services à la collectivité. Il faut aussi rappeler que
rendre service se trouve dans la devise même de l’IPB « Educatio, Scientia, Ministeria »
(Education, Sciences, Services). Deuxièmement, les activités de consultance constituent une
source de revenu pour l’Institution. En effet, le plan stratégique de l’IPB recommande la
diversification des sources de revenu pour que l’Institution puisse atteindre sa mission et ses
objectifs. Troisièmement, la consultance contribuera au rayonnement de l’Institution car l’une de
ses ambitions est d’être une institution de renommée nationale et régionale. Enfin la consultance
peut être une opportunité de mettre en pratique des connaissances acquises car ses étudiants
peuvent aussi y participer.
2o) Catégories des consultances
Les activités de consultance sont divisées en quatre catégories :
i) Les consultances proposées à l’IPB
Pour ce genre de consultances, l’IPB nomme les personnes qui doivent les réaliser. Il met à leur
disposition tous les moyens nécessaires notamment le transport, les frais de mission suivant le
règlement interne de l’IPB, et autre matériel nécessaire.
Quand il s’agit des cours à dispenser comme les formations de courte durée, ils peuvent être
considérés comme travaux réalisés pendant des heures supplémentaires si l’enseignant dépasse la
charge horaire.
La personne qui propose une consultance à l’IPB sans participer à sa réalisation bénéficie de 10%
des honoraires de cette consultance. Il en est de même pour celui qui négocie une consultance en
faveur de l’IPB.
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ii) Les consultances contractées par un agent de l’IPB nécessitant le sceau et le cachet de
l’IPB
Ici, le consultant paye à l’IPB 20% de ses honoraires.
iii) Les consultances contractées par un agent de l’IPB sans utiliser le sceau et le cachet de
l’IPB
Pour ce genre de consultance, le consultant paye 15% de ses honoraires à l’IPB.
iv) Les consultances contractées par une personne étrangère à l’IPB
Il s’agit ici d’une personne qui ne travaille pas à l’IPB mais qui souhaite réaliser sa consultance
avec les membres de l’IPB ou à l’Intérieur de l’IPB. Cette personne paye 10% de la somme
globale du projet.
3o) Pocédures
L’IPB encourage les activités de consultance et toutes les personnes qui voudraient réaliser leurs
consultances avec les agents de l’IPB ou à l’intérieur de l’IPB sont les bienvenues.
Concernant les agents de l’IPB, ils doivent informer la direction de l’IPB dès le début de leurs
démarches. En aucun cas un agent de l’IPB ne peut commencer une activité de consultance sans
autorisation du Recteur sauf si cet agent est officiellement en congé. Dans ce cas, il n’a aucune
obligation à l’IPB et cela ne peut figurer dans les rapports des activités réalisées au compte de
l’IPB. Les sanctions disciplinaires seront envisagées selon le Règlement du Personnel de l’IPB
contre toute personne s’engageant dans une activité de consultance en cachette.
f. Le règlement d’ordre intérieur
Le présent Règlement d’ordre intérieur de l’IPB est un ensemble de dispositions relatives à
l’organisation, à la gestion et au bon fonctionnement de l’Institut quant aux aspects qui n’ont pas
été réglementés dans d’autres textes.
Il s’articule essentiellement sur :
(i) Les dispositions générales ;
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(ii) Les organes d’administration de l’IPB ;
(iii) Les organes administratifs de l’IPB ;
(iv) Le personnel de l’IPB.
B. Outils de élaboration du Projet de Développement d’Agriculture et d’Elevage (PDAE) Dans l’exercice d’élaborer le PDAE, j’ai dû accéder au Guide d’élaboration des projets selon le site web: http://www.refer.ne/IMG/pdf/GUIDE_D_ELABORATION_DES_PROJETS.pdf. Ceci a constitué un materiel de grande envergure qui m’a donné d’importantes et amples informations sur la structure d’un projet relatif aux activités d’agriculture et d’élevage. Il comprenait normalement toutes les sections nécessaires. De ma part, il a été question de remplir rationnellement les vides. Il a été aussi indispensable d’avoir un bureau pour exécuter cette tâche. Pour beaucoup plus de concentration, mon maître de stage a été obligé de céder un bureau tout près du sien afin de continuer à me faire part de son expérience. Ceci m’a permis de travailler beaucoup plus traquillement. A part l’infrastructure (bureau), des équipements y relatifs (registres, booknote, stylos, crayons, marqueurs, ordinateur, photocopieuse, imprimante, chaises, table de bureau, etc.) étaient disponibles. J’ai aussi nécessité de rapprocher les ressources humaines (personnel de l’IPB comme centre d’élaboration du projet, personnel du district de Gicumbi comme zone d’intervention du projet, et les autres selon que le besoin se faisait sentir). J’ai aussi visité certains patrimoines de l’IPB (terrains/parcelles, infrastructures tels que les laboratories, porcheries, poulaillers, blocs sanitaires, etc.) pour voir la faisabilité et la capacité d’accueil d’un tel projet si important. Plusieurs documents (archives de l’IPB et du district de Gicumbi, cartes administratives, matériel d’information du système géographique «GIS», livres, rapports d’activités, procès verbaux des réunions en rapport avec les projets, etc.) ont fait l’objet de travail. D’une façon générale, j’ai dû exploiter à la fois les matériels de bureau, humain et de terrains pour l’accomplissement de cette tâche. D’une façon générale, la manipulation de certains matériels ci-haut énoncés n’était pas aussi simple qu’on le penser parce qu’ils nécessitaient quelque fois une certaine expertise et expérience. Il s’agit ici de manipuler le matériel du système d’information géographique, où j’ai été obligé de recourir au gestionnaire du système dans le district de Gicumbi. La manipulationdes archives que ce soit à l’IPB ou dans le district de Gicumbi, n’a pas facilité ma tâche puisque j’étais obligé de faire la traduction de la langue anglaise à la langue française. Ce qui me prenait suffisamment du temps pour accéder à l’information. A mesure que j’apprenais, mes recherches se sont approfondies. Ce n’est donc qu’à partir de la deuxième semaine du mois de mon stage que j’ai été véritablement opérationnel, du fait de ma meilleure maîtrise des outils mis à ma disposition. III.1.2. Les Missions du poste occupé A. Présentation Comme il a été précisé en introduction, l’enseignement agricole est un métier qui a vocation à de développement rural et communautaire. En matière de la recherche, il s’agit d’acquérir des connaissances relatives à l’identification des contraintes réelles et prioritaires des activités agricoles, pilier du développement rural. En cas de difficulté liée aux activités quotidiennes effectuées durant toute la période de mon stage, le maître de stage était près pour me tendre la perche de sauvetage. Ce qui m’a permis d’apprendre avec beaucoup de succès.
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Pour bien cerner la raison d’être du stage, il apparaît nécessaire de développer les tâches les plus importantes auxquelles j'ai participé durant mon stage: Il faut ainsi savoir que cette liste n'est absolument pas exhaustive, car la plupart des journées étaient composées d'une succession de petits travaux. B. Le déroulement des activités du stage en question Au cours de ce stage, différentes sortes d’activités m’ont été confiées: a. Dans la première partie du stage Dans cette partie, il s’agissait de consulter certains documents adminitratifs (ci-haut décrits) pour me rendre compte de l’organisation du secteur d’activité en particulier et de toute l’institution d’accueil en général et de participer aux différentes réunions liées aux activités organisées dans l’Institution: D’abord, à l’issue de cette revue documentaire, j’ai pu comprendre les activités faites dans l’option de développement rural et dans l’IPB. Il s’agit ici: (i) Des enseignements (à caractère principalement agricole et de développement socio-économique ou rural) axés sur le système modulaire (où l’étudiant est sensé travailler plus que l’enseignant; ce qui exprime l’apprentissage centré à l’étudiant) et d’accumulation des crédits (unite de valeur d’études). (ii) Des activités de recherche basées sur la recherche des solutions durables aux contraintes réelles rencontrées par la population rurale environnante et de tout le pays en général. (iii) Des activités de consultance liées à, en même temps, générer des revenus et rendre services à la collectivité, ce qui ne permet pas de séparer la consultance et la recherche. Bien que les documents consultés sont beaucoup plus informatifs, il a été constaté qu’une grande partie de ces documents est constituée de vieilles informations. Ils méritent à cet effet une mise à jour leur permettant de s’adapter à la situation actuelle. Certaines informations (par exemple, le manuel des procédures administratives et financières) devraient être séparées pour donner la saveur aux lecteurs desdits documents quant à la compréhension globale du secteur d’activité concerné. Ensuite, les réunions effectuées à partir de la deuxième semaine de mon stage s’articulaient sur: (i) L’application du sytème modulaire tel que recommandé par le Conseil National d’Enseignement Supérieur du Rwanda, où il a été constaté que le système en soi, bien que complexe dans son application, donne du temps suffisant aux étudiants à pouvoir s’épanouir en matière de connaissances appliquées. Dans l’option de développement rural ayant fait l’objet de mon stage, le temps imparti à l’explication et orientation théorique est normalement égal à celui accordé aux étudiants (50% contre 50%) alors qu’il fallait au moins leur donner 70% d’occupation personnelle et 30% restant pour enseignants afin que le système soit effectif et efficient. Sur base de mon expérience en Master où s’appliquait le système modulaire, il est vraiment important que l’enseignant donne une vue d’ensemble des activités prévues au sein du module concerné pendant 30% du temps prévu. Le problème majeur constaté dans cette application est le manque du matériel adapté (bibliothèque, ordinateurs, etc.) et de la faible capacité d’apprentissage des étudiants admis. Pour faire face à ce problème, il s’avère nécessaire et indispensable d’utiliser l’informatique (internet, et autres sources y relatives) afin d’accéder à une information de haute
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qualité. Il faut en plus stimuler les étudiants en multipliant des travaux individuels et de groupes car ça leur permet d’échanger d’idées sur un travail quelconque. Le problème linguistique d’anglais constitue aussi une barrière dans l’apprentissage et l’enseignement. Sur ce, il faut un centre d’enseignement des langues où les étudiants et enseignants peuvent avoir accès facile. L’institution doit ainsi faciliter cette noble tâche afin de rehausser la qualité de l’éducation. Toute résistance à l’application du système modulaire proprement dit n’est qu’une simulation car les enseignants n’ont pas réellement changé leur manière de préparer et dispenser les cours depuis l’ancien système. Ce qui pourrait constituer un handicap majeur d’application réelle du système modulaire. Il nécessite une sensibilisation de la part de l’autorité académique compétante, que ça soit au niveau de l’institution ou du pays. Il fallait se défaire de l’abus de langage vis-à-vis du principe “Education pour tous”. Ce principe est vrai, mais il faut “Qualité d’abord”. D’une façon générale, le système est beaucoup plus pratique pour déveloper l’autonomie et la responsabilité des étudiants en matière du travail. (ii) En matière de consultance et de la recherche, un pas reste à franchir car il s’est fait remarquer que les consultances et recherches avancent à pas de tortue. Très peu de consultances et recherches ont été effectuées alors que ça figure parmi les missions qu’a l’IPB pour son développement. S’agit-il de l’ignorance ou de l’insuffisance, alors que des réunions y relatives s’effectuent du jour au jour?. L’institution ne peut pas rayonner sur le plan national et international tant que les consultances et recherches ne sont pas effectuées. Comme voie de solutions, je proposerais que la revue scientifique de l’IPB soit renforcée par des publications internes et externes, en instituant un sysème de motivation quelle qu’en soit sa forme et/ou valeur. On pourrait renforcer cette revue, à travers même des travaux des étudiants ayant obtenu une grande performance. Les enseignants et chercheurs de cette option en particulier et de l’IPB en général doivent travailler d’arrache pieds en synergie pour rehausser le niveau bas de la consultance et recherche car “l’union fait la force”. En tant que stagiaire animé d’un esprit d’analyse critique, vu les lacunes observées en matière de la recherche alors que l’IPB présente des atouts énormes de se situer dans les régions de hautes altitudes où le besoin de l’agriculture se fait sentir par des cultures appropriées pour la région et considérant aussi certaines initiatives de productions agricoles (techniques innovantes de greffage, de productions des vergers, etc.) et forestières (dans le cadre de la gestion environnementale) que l’option de développement rural a déjà enterprises comme matériel didactique (vis-à-vis des étudiants de l’IPB admis et inscrits dans cette option) et de développement de l’agriculture dans le milieu environnant, j’ai dû contribuer en leur proposant des cas de recherche qui pourraient être conduites en collaboration avec les agronomes du district de Gicumbi dans lequel l’IPB est situé et tous les agronomes des secteurs adminitratifs constituant ce district. En effet, la première recherche s’articule à trouver une solution durable vis-à-vis de la résistance à fertiliser et à cultiver la culture du blé bien que l’industrie de transformation soit dans la localité. Ainsi, je leur avais proposé une étude intitulée «Contribution à la promotion de la culture du blé dans le district de Gicumbi: Evaluation du potentiel de rendement de quelques variétés en réponse à la fumure organique dans différentes conditions agro-écologiques locales». De façon beaucoup plus pratique, pour arriver à l’objectif de l’étude d’augmenter le rendement agricole de cette culture combien importante, je leur avais suggéré d’inventorier d’abord toutes les variétés de blé cultivées dans le district, les fumures organiques (fumier d’étable, celui des volailles, compost, engrais verts, etc.) utilisées dans le même district, des régions différentes de culture (de préférence les secteurs adminitratifs du district) et des saisons culturales variées à exploiter, et ensuite d’appliquer, dans chaque site d’essai et pour chaque saison culturale, un dispositif expérimental en «Split-Plot» (blocs aléatoires complets et quatre répétitions ou plus), avec comme facteur principal la «Variété» et comme facteur secondaire la «Fumure organique». Quant aux résultats
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permettant d’atteindre l’objectif de l’étude, il faudrait analyser les differences entre les environnements d’une part, et les variétés, fumures organiques et saisons culturales d’autre part. De même, la deuxième recherche consiste à «L’élaboration d’une carte agricole de différentes cultures proposées pour la régionalisation dans le district de Gicumbi». Cette étude leur avait été proposée parce qu’à l’issue de différents documents appropriés pour la pratique de la régionalisation des cultures au Rwanda et de mon entretien effectué avec l’agronome du district de Gicumbi, j’ai remarqué que cette régionalisation avait été mise en application avant la restructuration des districts qui au départ étaient moins étendus. La restructuration a augmenté les étendues occupées par ces districts devenant ainsi gigantesques. Ceci a permis aux districts d’occuper des zones prédélimitées pour la régionalisation. Ceci a provoqué une perturbation vis-à-vis des cultures au départ adaptées à certaines conditions agro-écologiques et forcées de s’étendre sur tout le district pouvant occuper même des zones non définies ou inappropriées pour les cultures. Ceci a perturbé en quelque sorte les productions de certaines de ces cultures. Ainsi pour l’élaboration de cette carte, il est indispensable de passer par l’étape expérimentale permettant d’évaluer l’adaptation de ces cultures pour constituer de façon précise leurs régions agro-écologiques adéquates. Pour cela, toutes les cultures du district de Gicumbi pourraient être évaluées pour leurs aptitudes d’adaptation environnementale au sein d’un dispositif expérimental en «Split-Plot» (blocs aléatoires complets, avec 4 répétitions au minimum) pour différents sites et différentes saisons culturales. Le facteur principal serait la «Variété de la culture concernée» et le facteur secondaire le «Type de soil dans un environnement déterminé». L’obtention des résultats permettrait de mettre en exergue les différences entre les environnements d’une part, et les variétés, types de sols et saisons culturales d’autre part. Ainsi les résultats issus de cette expérimentation pourraient être utilisés pour l’établissement de ladite carte agricole. Il serait à ce niveau recourir aussi au géographes pour la conception de cette carte. Ces deux projets de recherche seraient très intéressants pour le développement de la recherche et consultance à l’IPB et du district de Gicumbi. (iii) Pour les services à la collectivité, il a été effectué la distribution des plants d’eucalyptus et agroforestiers à la population environnante et lointaine pour la gestion de l’environnement et l’innovation agricole respectivement. Il a été effectué les travaux communautaires destinés à preparer et remplir les plants d’arbres dans des conteneurs de croissance. b. Dans la deuxième partie du stage Dans cette partie, sous la supervision directe de mon maître de stage, il m’a été assigné la tâche de élaborer un «Projet de Développement d’Agriculture et d’Elevage (PDAE)». Toute une semaine durant, l’affaire n’a pas été si simple qu’on le pensait. J’étais obligé de passer ici et là afin de recevoir des informations préliminaires me permettant d’entreprendre un tel si grand projet. Heureusement que mon maître de stage, qui était tout près de moi, comprenais aisément la situation et en conséquence me tendait chaque fois la perche de sauvetage s’il se faisait sentir une quelconque difficulté. Le déroulement de la conception de ce projet était une étape delicate qui m’obligeait d’être très prudent dans chaque démarche ou étape. En effet, au début, je me suis assis dans le bureau pour pousser ma réflexion vis-à-vis de comment entamer un tel processus. Au vue du titre dudit projet, j’ai d’abord, dans la première étape, passé un moment important à imaginer le problème réel qu’il y a pour concevoir un tel projet. Ainsi, en consultant différents documents (livres, archives, internet, sites web, articles publiés,
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etc.) relevant de l’agriculture et de l’élevage, j’ai pu comprendre que la majorité de la population
Rwandaise vit dans les zones rurales; les activités sont principalement agricoles pour dire que
l’économie du Rwanda est essentiellement fondée sur l’agriculture et l’élevage et particulièrement
les cultures vivrières de subsistance ce qui veut dire que cette population reste souvent pauvre. En
dehors de quelques ressources minières réduites, le pays ne dispose pas de richesses naturelles
exportables. Environ 5% de la surface agricole sont consacrées aux cultures d’exportation,
principalement le café et le thé qui à eux seuls représentent 80 à 90 % des recettes d’exportation.
Les paysans continuent toujours d’utiliser des méthodes traditionnelles de production agricole. En
fait, le pays se trouve devant un dilemme : «de moderniser son agriculture d’une part, et de créer
des possibilités d’emplois non agricoles de l’autre part».
En plus de ce problème épineux, sur les formations offertes au niveau des études supérieures au
Rwanda, il y a une disproportion et une grande carence dans le contexte d’une économie sapée et
essentiellement rurale. En tout cas peu ou pas d’offre en matière de : foresterie, hydrologie,
aménagement du territoire, environnement, développement rural, agriculture et élevage moderne.
Et pourtant les compétences dans ces domaines constitueraient une grande contribution en vue
d’améliorer les conditions de vie de la population et d’apporter les innovations nécessaires aux
structures socio-économiques en place. Seule l’Université du Rwanda dans son collège
d’Agriculture, d’Elevage et de la Médecine Vétérinaire et quelques institutions privées disposent
d’une orientation en ce sens, mais ce n’est qu’une goutte dans l’océan des besoins du pays.
Ainsi, après l’identification des lacunes ci-haut, sur base de toutes ces analyses le «Projet de
Développement de l’Agriculture et de l’Elevage (PDAE)» au sein de IPB fut donné son sens
d’être pour contrer cette situation qui est en train de ménacer la zone d’action du projet (district de
Gicumbi) en particulier et le Rwanda en général.
La deuxième étape a été de caractériser l’IPB (en tant que centre de conception du projet) et le district de Gicumbi (comme zone d’action du projet). Des documents (archives, etc.) provenant des deux organisations m’ont beaucoup aidé dans ce processus. Ceci m’a permis d’être en contact permanent avec leurs autorités respectives. Ainsi, il a été constaté que l’IPB se trouve dans la province du Nord du pays, district de Gicumbi
(figure 2). Comme son nom l’indique, l’IPB se localise spécifiquement dans la ville de Byumba
qui est une petite ville et chef lieu dudit district. Elle est en plus située à 64 km de la ville de
Kigali, la capitale du Rwanda, et à seulement 40 km de la ville de Kabale (en Uganda). On y
trouve également des hautes montagnes avec des particularités géographiques, économiques, et
même socioculturelles semblables à celle des pays voisins comme l’Uganda, la Tanzanie et le
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Congo Oriental. En plus de cette localisation, l’IPB, avec sa «vision» de devenir un centre
régional de rayonnement et d’expertise indispensable au développement socioéconomique durable
tout en préservant un environnement sain pour les générations présentes et futures, couplée à sa
grande «mission» de répondre aux défis du développement de la région de Byumba, du Rwanda et
pourquoi pas de la région des Grands Lacs, possède, comme déjà ci-haut énoncé, des atouts
importants en ce qui concerne ses «stratégies» (développement de la recherche, croissance
économique, développement social, renforcement des capacités des strucures de base et
promotion de la bonne gouvernance), «résultats» (éducation et enseignement supérieurs de
qualité, recherche fondamentale appliquée et service de qualité rendu à la communauté), et
«tactiques» (évaluation, harmonisation, augmentation et accroissement de l’institution ;
accroissement du marketing des services de l’éducation ; développement des sources de revenus
financiers autres que les frais de scolarité ; construction des Infrastructures requises ;
développement des partenariats stratégiques avec les institutions nationales et internationales et
développement des programmes de maîtrise).
Figure 2 : Localisation géographique de l’IPB dans le secteur de Byumba du district de Gicumbi Quant au district de Gicumbi faisant objet de la zone d’action du projet, j’ai été obligé de mentionner les informations suivantes pour justifier le choix de la zone:
Le district de Gicumbi où seront réalisées les activités de ce Projet de Développement de
l’Agriculture et de l’Elevage (PDAE) est caractérisé par :
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1o) Altitude
Son altitute est élevée variant de 1900 à 2600 mètres.
2o) Relief
Son relief est fort tourmenté, avec une succession de collines aux sommets étroits, arrondis ou
pointus, aux flancs souvent fortement érodés et séparés par des vallées profondes, étroites et
bordées par de très fortes pentes de 40 à 120 %. Plus de la moitié du relief a plus de 50% de pente.
3o) Climat
- Climat tempéré avec saison sèche de 2 à 3 mois (Juin, Juillet et Août).
- Pluviométrie : Elevée (1600 mm/an) avec des pointes allant jusqu’à 250 mm par mois.
- Température : La température moyenne du mois est inférieure à 18°C.
4o) Subdivision administrative
Le district de Gicumbi est l’un des districts comprenant le plus grand nombre de secteurs eux
aussi subdivisés en cellules, puis en villages. Ce district comprend ainsi 21 secteurs adminitratifs
comme le montre la carte adminitrative du district (figure 3) ci-après.
Figure 3 : Carte adminitrstive du district de Gicumbi
5o) Quelques principaux problèmes ou défis ou contraintes de la zone du projet «district de
Gicumbi»
i. Manque de capacités techniques et professionnelles
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ii. Faibles productions végétales et animales
iii. Faible taux d’adhésion aux coopératives
iv. Insuffisance des unités de transformation
v. Centres de négoce peu viables
vi. Filière “artisanat” peu développée
vii. Activités génératrices de revenus non développées, Concentration de la population active
dans le secteur agricole et Faible pouvoir d’achat
viii. Relief trop accidenté et Dégradation accélérée de l’environnement
ix. Insuffisance d’équipements et infrastructures de base : énergie, tourisme, infrastructures
scolaires, infrastructures sanitaires, infrastructures hydrauliques, infrastructures agri
vétérinaires, etc.
x. Insuffisance d’inséminateurs et de matériels d’insémination artificielle
xi. Faible accès à l’eau potable
xii. Accès difficile aux soins de santé
xiii. Enseignement secondaire et supérieur non encore développé
xiv. Densité élevée de la population (soit 434 habitants/km2) et Exiguïté des terres
arables
xv. Faible niveau d’alimentation (insécurité alimentaire)
xvi. Population trop galopante par rapport à la production
xvii. Irrégularité des saisons et Faible capacité de gestion des aléas climatiques
xviii. Nombre important des vulnérables sans abris
Après la description du centre de conception et de la zone d’action du projet, la troisième étape a été d’identifier les bénéficiaires directs et indirects du projet. Ceci a été une étape très indispensable car si on ne connait pas le bénéficiaire et surtout ses besoins, on ne saurait pas concevoir un tel projet. Après l’identification du vrai problème, il faut avoir connaissance des besoins de la population concernée par ce problème afin d’adresser à celui-ci des solutions adéquates et durables. Les bénéficiaires ont été ainsi identifiés comme suit:
i) Bénéficiaires directs
Les étudiant(e)s de l’IPB qui auront un terrain d’apprentissage pratique de leurs leçons en
gestion et développement rural ;
Les agri-éleveurs du district de Gicumbi et ceux de la province du Nord ;
Les agronomes et vétérinaires du district de Gicumbi et ceux de la province du Nord ;
La population du district de Gicumbi ;
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Les femmes, les enfants et autres vulnérables dont ceux (celles) affecté(e)s ou infecté(e)s
par le VIH/SIDA qui auront une alimentation équilibrée.
ii) Bénéficiaires indirects
Les agri-éleveurs des autres districts du pays ;
Le district de Gicumbi (recettes fiscales) ;
Les agronomes et vétérinaires des autres districts ;
Les Institutions locales et nationales intervenant dans le domaine d’agri-élevage,
protection et conservation de l’environnement ;
Les touristes.
Après cette identification des bénéficiaires du projet, la quatrième étape a été d’identifier et fixer les activités du projet à développer de façon stratégique. Ainsi, les principales de ces activités sont les suivantes:
Formations techniques : agri-élevage (Développement des technologies agricoles) ; Multiplication des semences sélectionnées : Système d’Intégration Agricole ; Terrassement radical autour du PDAE pour des fins de démonstration et de tourisme ; Installation d’une ferme moderne de bovins ; Elevage moderne des porcs de race améliorée ; Elevage moderne des chèvres de race améliorée ; Elevage moderne de volailles de race améliorée (poules pondeuses, poulets de chair) ; Elevage de lapins de race améliorée ; Modernisation de l’Apiculture ; Elevage des moutons de race améliorée ; Installation d’un système de biogaz pour la démonstration.
Après l’identification des principales activités du projet, j’ai passé à la cinquième étape de
prévision du budget alloué à tout le projet. Ceci a été un excercice très délicat du fait qu’on
devrait faire face à la confrontation du budget estimatif et de la réalité du moment. Ce qui a été
une de mes plus grandes difficultés. Sur base des documents adminitratifs et financiers de l’IPB
j’ai dû constituer une prévision budgétaire basée sur les investissements existants et à venir.
Ainsi, par ce budget, l’IPB aura besoin de construire certaines infrastructures de base et de les
équiper pour rendre opérationnel le PDAE. Ensuite, il y aura des charges récurrentes (salaires et
frais de fonctionnement).
Les investissements nécessaires sont évalués comme suit :
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i) Investissements existants
Concernant ces investissements, j’ai d’abord visité certains patrimoines de l’IPB et proposer ce
qui suit :
Parcelle de 27ha ;
Etable des chèvres à réhabiliter ;
Porcherie à réhabiliter ;
Pharmacie vétérinaire à réhabiliter ;
ii) Investissements à venir
Ceux-ci ont été proposés à titre estimatif comme le montre le tableau 1 suivant.
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Tableau 1 : Investissements à venir
Rubriques d’investissement Coûts estimatifs En frw
1. Véhicule Camionnette 28 000 000 Daïhatsu 15 000 000 Motos 8 000 000 S/Total 51 000 000 2. Infrastructures, équipement et bétail Une salle de formation d’une capacité de 300 personnes et son équipement 40 000 000 Terrassement des terrasses radicales autour du PDAE 153 000 000 Installation d’une ferme moderne de bovins 35 000 000 Elevage moderne des porcs de race améliorée 20 000 000 Elevage moderne des chèvres de race améliorée 20 000 000 Elevage moderne des volailles de race améliorée 25 000 000 Elevage des lapins de race améliorée 10 000 000 Modernisation de l’Apiculture 30 000 000 Elevage des moutons de race améliorée 20 000 000 Installation d’un système de biogaz pour la démonstration. 10 000 000 L’immeuble pour clinique vétérinaire (à réhabiliter et équiper) 20 000 000 Clôture de la parcelle 40 000 000 Plantation des arbres agro forestiers dans la parcelle du PDAE 20 000 000 S/Total 443 000 000 3. Fonctionnement Etude, suivi et évaluation du projet 100 000 000 Frais du personnel 50 000 000 Entretien et réparation 100 000 000 Autres charges 10 000 000 S/Total 260 000 000
TOTAL GENERAL 754 000 000
Nous disons la somme de sept cent cinquante quatre millions francs rwandais.
La sixième étape dans ce processus de conception du projet a été de faire une analyse de rentabilité du projet. Ceci n’a pas aussi été facile de le faire à part que les cours d’économie rurale et comptabilité agricole étudiés en ingéniorat m’ont beacoup guidé. Ainsi cette rentabilité s’est évaluée sur base socio-économique de la façon suivante:
i) Rentabilité sociale
La rentabilité sociale se dissocie difficilement de la rentabilité économique. On peut citer
néanmoins certains éléments ayant une portée sociale mais aussi rattachés à l’économie
notamment :
La création d’un centre d’ouverture d’esprit de la population (ICT, bibliothèque) qui
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devient plus susceptible aux changements ;
La production d’un peuple civilisé capable de se prémunir contre le VIH/SIDA avec
acquisition des avantages corollaires et la diminution du taux de prévalence du SIDA ;
L’amélioration de la cohésion populaire par la prolifération des coopératives rentables et
durables ;
Bonne relation avec la gouvernance locale.
ii) Rentabilité économique
Les éléments à portée économique sont également rattachés au social notamment :
La création de l’emploi pour les qualifiés et les nos qualifiés ;
Production des biens et services répondant aux besoins de la population ;
Amélioration de la productivité de la population ;
Création d’un environnement socialement et économiquement rentable (sains et
pourvoyeur des facteurs de production comme biogaz) ;
Viabilité financière du centre grâce à diverses unités productives : Elevage, agriculture,
formation, etc. ;
Débouchés des produits et services de la population locale.
La septième étape de conception du projet a été de déterminer l’impact que peut avoir ce projet
dans son entièreté. Ceci m’a permis de voir ses différentes contributions vis-à-vis du
développement rural. Les différents impacts de ce projet sont ainsi libérés comme suit :
i) Genre
Pour assurer l’intégration du genre dans les activités du projet, il est nécessaire de prendre en
compte non seulement l’égalité homme - femme au sein de l’organisation, mais aussi dans toutes
les actions qu’elle met en œuvre, et notamment les activités salariales et dans la formation
professionnelle.
Sous la supervision de l’IPB, le projet facilitera l’intégration du genre dans toutes les activités de
développement de la population de la région. En particulier, les femmes auront un rôle capital à
jouer dans la gestion du projet. En outre, il a été remarqué que les hommes avaient tendance à
s’occuper des activités non agricoles et abandonner leurs femmes dans presque toutes les activités
agricoles. De ce fait, en améliorant les systèmes de production (terrassement radical) de façon à
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créer l’opportunité de rentabilité, les femmes s’y investisseraient davantage. Ainsi donc, un
impact du projet sur l’amélioration de la production aura une répercussion positive sur l’égalité
homme - femme.
ii) Environnement
Le projet formera des techniciens capables d’enseigner à la population les nouvelles techniques
de protection, de conservation et d’exploitation rationnelle des ressources naturelles. Les activités
agricoles et pastorales offriront des démonstrations qui contribueraient à l’amélioration de
l’environnement comme :
La lutte contre l’érosion par différentes techniques agricoles ;
L’amélioration de l’air et l’humidité relative par la foresterie et l’agroforesterie ;
L’assainissement et production de fertilisants hygiéniques par le biogaz.
iii) VIH/SIDA
Le projet permettra, à travers les différentes formations dispensées, de contribuer à la réduction du
taux de prévalence du SIDA. Ceci aura des conséquences positives sur :
La croissance économique : le revenu par tête pourrait augmenter, la production agricole
augmenterait grâce aux travailleurs sains, les entreprises nécessitant une forte intensité de
main d’œuvre qualifiée enregistreraient une durabilité de cette dernière et l’acquisition
conséquente des qualités professionnelles requises ;
Augmentation de la main d’œuvre par la diminution de la mortalité et la mobilité causée
par le VIH/SIDA ;
Diminution des sociales : Un impact particulier sur les personnes vivant avec le VIH
(PVV) sera obtenu lorsque l’objectif d’augmentation de la production sera atteint. En
effet, l’amélioration de la sécurité alimentaire et la diversification des sources d’aliments
augmenteraient la chance de survie aux personnes vivant avec VIH/SIDA.
Enfin, la huitème et dernière étape, est la proposition du mode de gestion et de pérennisation du
projet. En effet, le projet sera géré par l’administration de l’IPB plus précisément par le
département de gestion et sciences du développement (option développement rural). La durée du
projet est de cinq ans et à la fin ce dernier devra s’autofinancer et deviendra l’un des centres de
l’IPB qui s’occupera de la vulgarisation des nouvelles techniques de production agricoles chez les
agri – éleveurs de la région.
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III.1.3. Les tâches périphériques Au cours de mon stage, j’ai pu effectuer deux tâches qui se situent à la périphérie du stage. Dès lors qu’elles m’ont permis d’apprendre différents aspects de la vie professionelle, il paraît approprié de s’y attarder. Il s’agit du métier d’enseignant-chercheur et de celui de consultant: A. Enseignement et recherche L’enseignement à l’université ne peut pas se séparer de la recherche. C’est donc deux activités très couplées dans une institution d’enseignement supérieur et de recherche comme l’IPB. Le système modulaire employé dans l’enseignement, est un système très moderne et il m’a beaucoup ému parce il permet d’activer beaucoup les étudiants en les rendant beaucoup plus dynamique dans leur savaoir et savoir-faire. Ces étudiants sont en conséquence obligés d’être un peu autonomes en matière d’apprentissage, ce qui leur permet d’acquérir un professionnalisme de grande envergure. Ce système donne du temps suffisant d’apprentissage tout en réduisant celui des enseignants qui ne sont considérés comme facilitateurs. Ainsi le système adapte bien une nouvelle stratégie d’enseignement centré à l’étudiant. Ce qui permet d’éviter l’ancien système où l’enseignement était centré seulement à l’enseignant comme si l’étudiant devrait apprendre seulement ce que lui donne son éducateur. Quoi que complexe à mettre en application (tel que constaté durant mon stage), il doit être incontournable dans l’amélioration de la qualité d’enseignement au Rwanda ou dans tout autre pays. La recherche est normalement un processus où on apprend à être patient lors de l’attente des résultats. Elle passe d’abord par l’identification du vrai et réel problème avec comme orientation de trouver des solutions adéquates durables au problème identifié. Tout le processus de recherche permet de répondre successivement aux fameuses questions de la vie courante telles que «Quoi?», «Pourqoi?» et «Comment?». De ces questions, nul n’ignore que l’on doit chaque fois savoir ce qui arrive, pourqoi ça est arrivé? et comment ça peut arriver et se résoudre? Etant donné que les connaissances du chercheur doivent être plus impliquées dans ce processus de répondre à ces questions, de la patience s’avère vraiment et incontestablement indispensable. Sinon, c’est un relachement tel que ça a été remarqué dans mon stage. Il faut ainsi du courage et d’une grande motivation. Avoir ces connaissances nécessaires pour faire la recherche justifie enfin, de façon beaucoup plus pratique, le couplage entre enseignement et recherche. Un chercheur doit avant tout être quelqu’un ayant une formation de haut niveau pour appréhender les situations qui compliquent la vie en société. B.Consultance La consultance implique à la fois la recherche, les services à la communauté et la production pour générer des revenus. Ceci fait que le consultant soit considéré comme un expert dans ce domaine. III.2. Les apports du stage Au cours de ce stage, j’ai beaucoup appris. Les apports que j’ai tirés de cette expérience professionnelle peuvent être regroupés autour de trois idées principales: les compétences acquises, les difficultés rencontrés et solutions apportées ainsi que la vie en société. III.2.1. Compétences acquises A partir de mon expérience personnelle acquise durant ce mois d’intenses activités, j'ai énormément apprécié ce travail de stage, principalement pour le côté travail en plein air, effectuant des tâches plutôt manuelles et techniques. En effet, tout au long de l'année, je dois
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travailler devant un écran, et même si j'aime ça, c'est vrai que cela m'a complètement dépaysé pendant un mois entier. Le fait de travailler en extérieur, subissant la météo, était vraiment inhabituel pour moi. Aller au bout de moi-même lors de certains travaux était vraiment agréable et le soir, je me sentais d'autant plus satisfait si la journée avait été dure, éprouvante. De plus, chaque journée était différente des autres, le matin en me levant je ne savais pas ce que j'allais faire car cela allait dépendre de comment se passerait les premiers travaux. En effet, on ne pouvait jamais prévoir combien de temps prendrait ce que nous entreprenions car il y avait toujours un problème imprévu ou autre chose de plus urgent qu'il fallait soudain faire. Ce dynamisme et ces changements permanents étaient très agréables. En plus, ce dynamisme m’obligait d’être toujours près à faire une quelconque activité (imprévue ou pas) demandée par mon superviseur. Ce qui m’a permis de m’adapter à travailler sous pression selon les environnements de travail différents. Certaines tâches étaient en elles-mêmes très répétitives (faire des réunions matinales régulièrement pour fixer les activités quotidiennes, ranger les documents de travail, ranger les bottes et tabliers pour les travaux de terrain et de laboratoire respectivement, faire des rapports d’activités quotidiennes, etc.) mais par contre, elles étaient très variées ce qui permettait de changer d'air plusieurs fois dans la même journée. Par exemple, à la fin de la journée, il était très agréable d'aller s'occuper de la rédaction des rapports quotidiens des activités et de me distraire un peu à l’internet. En effet, cette activité était très reposante après une dure journée de travail et de réflexion. De manière générale, le fait de travailler avec les académiciens et chercheurs était beaucoup plus agréable que le reste. Ceci m’a permis de voir l’importance de travailler en équipe, alors qu’en tant qu’étudiant j’avais toujours l’esprit compétitif de travailler individuellement (ceci n’était pas très rentable car il y avait un gaspillage d’énergie alors qu’en groupe cette énergie est conservée). D'un point de vue personnel, j'étais vraiment très heureux de participer à la vie de l’institution académique effectuant des travaux variés (enseignements, consultances, recherches, rendre services à la collectivité, concevoir des projets de développement, pratiquer des activités innovantes d’agriculture, etc.) et de voir monter dans une semaine un projet de développement sous la supervision de mon maître de stage ayant une grande experience académique, de recherche, de consultance et de conception des projets. En effet, il était vraiment ravi de voir des jeunes chercheurs comme moi se donner à fond dans les travaux de son champs d’application (académique et recherche agronomique). De plus, je n'ai pas vraiment eu le temps de participer aux travaux d’une telle ampleur que ce soit sur le banc de l’école ou que ce soit dans la vie courante ou au service des mes propres superviseurs tant qu'ils étaient chaque fois en pleine activité (c’est-à-dire très occupés), ce qui m'apportait une satisfaction encore plus grande. De même, le fait de m’asseoir et proposer deux grandes recherches d’une allure régionale et de concevoir un projet de développement d’agriculture et d’élevage acceptable par le corps académique et de recherche, m’a permis d’être plus confiant dans ma démarche de projet de these de doctorat en agronomie. En fin de compte, ayant rencontré, lors de ce mois de stage, des personnalités différentes (hautes autorités, académiciens, chercheurs, adminitratifs, techniciens, personnel d’appui, veilleurs, etc.), j’ai dû comprendre la synergie vis-à-vis du travail et le dynamisme de la société oeuvrant pour le bien commun. Ce qui m’a permis de rehausser mes relations avec des personnalités différentes et variées. En agronomie ceci est d’une grande importante car il sera facile pour moi de m’adapter à travailler avec toutes les catégories de fermiers (petits ou grands exploitants) sans aucun problème.
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III.2.2. Difficultés rencontrés et solutions apportées Bien qu’en général mon stage a été effectué avec grand succès tel que mentionné ci-haut, certaines difficultés se sont faites remarquées. Il s’agit notamment de la manipulation de certains matériels non adaptés à l’usage commun tel que l’application du GIS. Comme solution, j’ai rapproché le gestionnaire du système au niveau du district de Gicumbi, ce qui m’a permis d’entreprendre des relations de collaboration en tant qu’aspect positif dans la recherche des informations. En plus de me tendre la perche de sauvetage quant à l’élaboration des cartes mentionnées dans le document, il m’a par la suite facilité la tâche en me présentant auprès des autorités du district et d’autres personnalités.ressources. Ce qui a permis de gagner du temps dans mon rapport de stage. De plus, j’ai éprouvé des problèmes linguistiques, car j’étais chaque fois obligé de traduire des textes (pour la plupart écrits en anglais) de l’anglais au français en tant que langue de rédaction. Pour faire face à ce problème, j’ai dû recourir au diactionnaire en plus de mes connaissances surtout que la langue anglaise est la langue de travail et d’apprentissage scolaire et académique au Rwanda. Ceci m’a permis de respecter les delais sans perte de temps. J’ai en fin de compte éprouvé le problème de rédaction qui m’obligeait d’être très prudent en respectant la forme et le fond alors que parfois des notions d’informatique m’échappent lorsqu’on n’est pas vraiment informaticien. A ce problème, j’ai dû recourir au service informatique de l’IPB et aux collègues rencontrés sur place. D’une façon générale, toutes les difficultés rencontrées ont trouvé de façon adéquate des solutions appropriées quitte à ce qu’on minimise les erreurs au niveau du travail. S’il y en a, ce n’est pas du tout technique, mais c’est dû au fait que je suis un humain. Donc «l’erreur est humaine». Ces difficultés m’ont d’ailleurs permis de comprendre beaucoup de choses que je ne connaissait pas à force de trouver une solution y relative. III.2.3. La vie en société Mon stage à l’IPB (option de développement rural) a été très instructif. Au cours de ces trente jours du mois de stage, j’ai ainsi pu observer le fonctionnement d’une institution académique excerçant des travaux variés (consultance, services à la communauté, recherche, etc.) en plus des activités académiques. Il s’agit d’une institution à caractère multidisciplinaire. Au-delà, de l’activité de chacun des services, j’ai pu apprendre comment s’articulent les différents départements d’une telle entreprise. Par ailleurs, les relations humaines entre les différents employés de l’institution, indépendamment de l’activité exercée par chacun d’eux, m’a appris sur le comportement à avoir en toute circonstance. A. L’articulation des différents programmes Comme il a été vu plus haut, trois programmes structurent l’IPB. Aussi, et au travers de l’analyse qui a pu être faite, il apparaît indéniable que tous ces services interviennent à un moment ou a un autre de la prise de décision. Pour autant, cette prise de décision mérite d’être étudiée spécifiquement, dès lors qu’elle est largement liée au bien être de l’institution. En effet, il est possible de comparer ce type de société à toute autre institution ayant en charge les affaires académiques et/ou de l’éducation. L’expression la plus éloquente de ce partage de responsabilité est la décision de synergie des programmes ci-haut cités. Aussi, toutes les semaines, les résultats étaient diffusés à tous les employés, de manière à ce qu’ils soient impliqués dans les résultats de l’entreprise (sachant que le but est chaque semaine d’avoir un maximum des informations nécessaires et à ce qu’ils connaissent la progression des activités du stage.
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La circulation de l’information est ainsi un des points forts que j’ai retenu de cette institution, tant au niveau du travail collaboratif, que dans l’implication de tous dans le bon fonctionnement de l’institution. B. Les relations humaines entre les employés Au-delà du fonctionnement de l’institution, j’ai pu ressentir une grande motivation de travailler dans une telle institution. En effet, l’atmosphère au sein de l’institution était très souhaitable. J’ai ainsi constaté que la hiérarchie des fonctions de l’institution en soi était respectée dans les rapports entre les employés, favorisant par là le climat de convivialité. A titre d’exemple, j’étais très bien accueilli chaque fois qu’il s’avérait nécessaire d’accéder aux informations se trouvant dans n’importe quel service de l’IPB. Au travers de cette convivialité, j’ai pu comprendre que l’activité d’une institution ou organisation ou société est plus performante dans une atmosphère chaleureuse et bienveillante.
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IV. CONCLUSION Pendant le déroulement de mon stage, j’ai eu l’opportunité de travailler sur différents aspects avec des équipes différentes. Ce stage de trente jours a été pour moi une véritable expérience professionnelle, enrichissante et instructive. Pour plus de précision, le travail réalisé s’est surtout avéré très enrichissant pour mon expérience professionnelle aussi bien en ce qui concerne le domaine technique que l’aspect humain. Le fait de travailler avec des activités différentes mais complémentaires (enseignement, recherche, consultance, élaboration des projets de développement et services rendus à la communauté ou collectivité), m’a amplement permis d’avoir une vision détaillée d’une institution multidisciplinaire. En effet, la première partie du stage vis-à-vis de l’apprentissage des activités quotidiennes de l’IPB au sein de l’option de développement rural, m’a permis de savoir comment les activités d’une entreprise pluridisciplinaire sont opérées par un groupe d’experts dans le domaine. Pendant la deuxième partie du stage vis-à-vis de la conception du projet (PDAE), j’ai découvert comment était assurée la maîtrise d’élaboration des projets. Dans les travaux effectués, j’ai pu découvrir un ensemble d’outils employés dans les consultances, recherches et élaborations des projets. J’ai pu aussi me familiariser avec le matériel (guide d’élaboration des projets) qu’utilise l’IPB pour constituer ses projets de développement. Le fait de travailler en équipe et utiliser des applications existantes m’a permis de m’intégrer dans un groupe de travail et de voir en quoi consitait le travail d’ingénieur au sein d’une structure pluridisciplinaire comme IPB. Aussi, je suis vraiment très heureux de mon choix de stage qui m'aura à la fois permis de découvrir un monde que je connaissais très mal et de me dépayser totalement du reste de mes années d’études. Vivre pendant un mois complet dans un milieu tant académique que professionnel avec tant d’activités innovatrices (enseignements, recherches, consultances, elaboration d’un projet et services à la collectivité) dans si peu de temps était nouveau pour moi et je suis persuadé que cette « mise au vert » m'aura été des plus bénéfiques! J'ai réellement apprécié ce genre de travaux me mettant à rude épreuve. En effet, j'ai découvert que le travail tant intellectuel que physique apportait son lot de satisfaction. De plus, je me suis énormément enrichi au contact de tous les gens, qu'ils soient de l’IPB ou non, que j'ai eu l'occasion de rencontrer pendant toute la durée de mon stage. Il semble aussi intéressant de mettre en évidence les questions actuelles qui se posent sur l’avenir de l’institution académique et de recherche comme l’IPB, de savoir comment les acteurs économiques vont faire développer les activités académiques, de recherche, de consultance et d’élaboration des projets, et des services rendus à la collectivité sont enterprises dans cette jeune institution. Au centre de cette question se trouve naturellement le problème de promouvoir des activités aussi scientifiques que celles de recherche et de consultance. En effet, mon stage a été très bénéfique à cet égard: par la proposition de deux types de recherche et l’élaboration d’un projet de développement sensés trouver des solutions adéquates et durables aux contraintes réelles de la population. Il en résultera la satisfaction de la vision de l’IPB, de devenir un centre régional de rayonnement et d’expertise indispensable au développement socioéconomique durable, et de sa mission de répondre aux défis du développement de la région. La loi du stage réalisé a donné un certain nombre de solutions aux dérives que pourraient prendre
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l’IPB comme institution d’accueil de ce stage. Pour autant, plutôt que la appréciation des activités effectuées soit réhaussées, un changement de mentalités et de stratégies dans certaines activités comme la consultance et la recherche apparaît plus à même à régler les lacunes ou faiblesses y observées. Pour terminer, je pense même que lorsque l’occasion se présentera, je n’hésiterai pas à aller faire un tour du côté de l’IPB pour donner un petit coup de main et voir comment mes projets de recherche sont en train d’être mis en application.
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REFERENCES
1) http://www.refer.ne/IMG/pdf/GUIDE_D_ELABORATION_DES_PROJETS.pdf. 2) www.ipb.ac.rw 3) Archives de l’IPB 4) Archives du district de Gicumbi 5) Rapports d’activités 6) Plan de Développement du District