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Grand-Duché de Luxembourg
RAPPORT NATIONAL
SUR LE
DEVELOPPEMENT DE L'EDUCATION
Conférence Internationale de l'Education
44e session
Genève 1994
U Lu,. Í394
1. ORGANISATION ET STRUCTURE
DE L'ENSEIGNEMENT AU LUXEMBOURG
La Constitution luxembourgeoise confie à l'Etat le soin d'orga
niser, de réglementer et de surveiller l'enseignement. D'après
l'article 23 de la Constitution, tout ce qui est relatif à
l'enseignement peut être réglé par là loi.
Il appartient au pouvoir législatif de déterminer les moyens à
subvenir à l'instruction publique et de régler les conditions
de surveillance par le Gouvernement et les communes.
Se conformant à la distinction faite par le texte même de la
Constitution, le législateur luxembourgeois a organisé l'en
seignement primaire, l'enseignement secondaire, l'enseignement
secondaire technique et l'enseignement supérieur.
Les lois fondamentales organisant le système éducatif luxem
bourgeois
a) Enseignement primaire (voir texte)
b) Education différenciée (idem)
c) Enseignement secondaire (idem)
d) Enseignement secondaire technique (idem)
e) Enseignement supérieur (idem)
a) Enseignement primaire
"L'Etat veille à ce que tout Luxembourgeois reçoive l'ins
truction primaire qui sera obligatoire et gratuite. L'assis
tance médicale et sociale sera réglée par la loi" (Const, art.
23, alinéa 1er nouveau).
L'organisation de l'enseignement primaire a été réglée par la
loi organique du 10 août 1912, modifiée par les lois du
2 avril 1921, du 7 juillet 1958, du 5 août 1963, du 20 jan
vier 1971, du 21 mars 1979 et celle du 6 septembre 1983.
L'enseignement primaire est obligatoire dans le Grand-Duché
pour tout enfant luxembourgeois ou étranger qui atteint l'âge
de six ans révolus au cours de l'année civile (1er janvier -
31 décembre). La durée de l'enseignement obligatoire est de
neuf années consécutives. Une dispense partielle ou totale de
la fréquentation de la neuvième année peut toutefois être
obtenue pour des motifs graves à la demande de la personne qui
est responsable de l'enfant (Loi du 5 avril 1963, art. 3). La
septième, la huitième et la neuvième années d'études forment un
cycle spécial de l'enseignement primaire, sous la dénomination
de classes complémentaires. Après avoir suivi avec succès la
sixième année d'études primaires, les élèves ont la possibilité
d'être admis à la première année de l'enseignement secondaire.
L'enseignement primaire est considéré par l'Etat comme un
service public. Il peut cependant être également donné à domi
cile ou dans des écoles privées. Dans ce cas, le personnel
enseignant doit posséder les qualités requises pour enseigner
dans les écoles publiques et l'enseignement doit porter sur les
matières prescrites par la loi.
La surveillance de l'Etat et des communes s'étend sur toutes
les écoles tant publiques que privées, de même que sur l'en
seignement à domicile.
L'Etat exerce sa surveillance par la commission d'instruction
et par les membres de l'inspectorat. L'évêque ou son délégué,
le directeur de l'Institut pédagogique et l'inspecteur prin
cipal sont de plein droit membres de la commission d'instruc
tion qui se compose en outre de quatre membres à nommer par le
Gouvernement, d'un inspecteur ou d'une inspectrice primaire à
désigner par les inspecteurs et les inspectrices, ainsi que
d'un instituteur et d'une institutrice, délégués du personnel
enseignant des écoles communales. Le Gouvernement en désigne le
président et le secrétaire.
La commune exerce la surveillance locale des écoles par l'in
termédiaire de la commission scolaire. Cette commission com
prend le bourgmestre ou son délégué comme président, un ecclé
siastique à nommer par le Ministre de l'Education Nationale sur
la proposition de l'évêque, et trois membres laïques à nommer
par le conseil communal. Dans les communes de trois mille
habitants et plus, le nombre des membres laïques est porté à
cinq. Les fonctions d'instituteur sont incompatibles avec le
mandat de membre de la commission scolaire. La commission est-
renouvelée après chaque renouvellement du conseil communal.
(Loi du 5 avril 1963, art. 20.)
Au point de vue de l'inspection de l'enseignement primaire, le
Grand-Duché est divisé en douze arrondissements d'inspection
confiés à des inspecteurs de l'enseignement primaire, sous la
surveillance et le contrôle d'un inspecteur principal, chargé
plus spécialement de la surveillance du pesonnel enseignant.
L'inspecteur principal, ainsi que les inspecteurs et les ins
pectrices sont nommés par arrêté grand-ducal. La loi du
1993 a organisé un collège des inspecteurs qui se compose
de l'inspecteur général de l'enseignement primaire et de 16
inspecteurs.
L'enseignement primaire public est gratuit. Le personnel en
seignant des écoles primaires et nommé par les communes sur
l'avis de l'inspecteur compétent et sous l'approbation du
Gouvernement. Les traitements du personnel enseignant sont
avancés par l'Etat et restent pour les deux tiers à sa charge.
Un tiers de ces traitements est remboursé à l'Etat par les
communes. Les traitements du personnel enseignant des classes
complémentaires restent pour 80 % à la charge de l'Etat.
Les bâtiments d'écoles sont à la charge des communes.
b) Education différenciée
L'Etat veille à ce que les enfants qui, en raison de leurs
particularités mentales, caractérielles ou sensorielles, ne
peuvent suivre l'enseignement ordinaire ou spécial, reçoivent
dans le cadre de l'éducation différenciée l'instruction que
requiert leur état ou leur situation (Loi du 14 mars 1973). La
loi permet de créer à cet effet et selon les besoins par arrêté
grand-ducal des centres préscolaires, des centres scolaires et
des centres de propédeutique professionnelle, des foyers de
jour, des internats et des maisons d'accueil, des classes et
des centres d'observation, des services d'assistance éducative,
des services d'éducation ambulatoire, ainsi que des services
médico-psycho-pédagogiques multidisciplinaires. Les enfants
visés ci-dessus sont soumis à l'obligation scolaire. Ils
peuvent être dispensés de cette obligation s'ils subissent un
traitement médical qui exclut la scolarité.
Il a été créé un Centre de logopédie destiné aux enfants
sourds, durs d'oreille ou atteints de troubles de la parole.
Les enfants admis dans les classes primaires ou complémentaires
d'enseignement logopédique y suffisent à l'obligation scolaire
(loi du 16.8.1968, règlements grand-ducaux du 15.2.1969,
21.7.1981 et du 13.5.1986).
c) Enseignement secondaire
Des établissements d'enseignement secondaire, créés par la
loi sous dénomination de lycées, sont destinés à préparer les
garçons et les jeunes filles aux études supérieures de niveau
universitaire. (Loi du 10 mai 1968, modifiée par la loi du
13 avril 1979.)
Pour être admis à la première année de l'enseignement secon
daire, les élèves doivent avoir suivi avec succès la sixième
année d'études primaires. Les études secondaires durent sept
années et comprennent une division inférieure de trois années
(classe d'orientation, sixième, cinquième) et une division
supérieure de quatre années (quatrième, troisième, deuxième et
première). La durée est la même pour l'enseignement classique
et pour l'enseignement moderne. Dans la classe d'orientation
(première année d'études secondaires) le programme d'enseigne
ment est le même pour tous les élèves. A l'entrée en sixième
(deuxième année d'études secondaires) les élèves doivent opter
soit pour l'enseignement classique comportant l'étude du latin,
soit pour l'enseignement moderne comportant l'étude de
1'anglais.
Jusqu'à présent les élèves choisissaient à partir de la classe
de quatrième une des sections suivantes: langues (A), sciences
mathématiques (B), sciences naturelles (C), sciences économ
iques (D) , beaux-arts (E) et musique (F) .
La loi du 22 juin 1989 portant réforme de la division supé
rieure de l'enseignement secondaire a modifié la structure de
ce cycle supérieur. L'article 47 de la nouvelle loi prévoit
qu'à l'entrée en cycle polyvalent (classes de 4e et de 3e) de
la division supérieure de l'enseignement secondaire les élèves
optent entre l'orientation littéraire et 1'orientât ion scienti
fique (ces orientations se distinguent essentiellement par des
cours de mathématiques différents). A l'intérieur de ces deux
orientations générales, l'élève choisit parmi des options de
préspécial isat ion.
Les élèves de l'enseignement classique (avec latin) qui
veulent, à partir de la classe de quatrième, étudier une 4e
langue, sans pour autant renoncer à l'étude du latin, peuvent
opter pour des études latines courtes.
A l'entrée en cycle de spécialisation (classes de 2e et de
1ère) de la division supérieure, les élèves de l'enseignement
secondaire classique optent pour une des sections suivantes:
I. orientation littéraire:
- section latin-langues (Al)
- section latin-sciences humaines et sociales (A2)
- section latin-arts plastiques (E)
- section latin-musique (F)
II. orientation scientifique:
- sect, latin-mathématiques-sciences physiques (B)
- sect, latin-mathématiques-sciences naturelles (C)
- sect, latin-mathématiques-sciences économiques (D)
A l'entrée en cycle de spécialisation de la division supé
rieure les élèves de l'enseignement secondaire moderne optent
pour une des sections suvivantes:
I . orientation l i t t é r a i r e :
- section langues vivantes (Al) - section langues viv.-se.humaines et sociales (A2)
- section langues vivantes-arts plastiques (E) - section langues vivantes-musique (F)
I I . orientation scientifique:
- sect.langues viv. - math. - se.physiques (B) - sect. langues viv. - math. - se. naturel les (C) - sect.langues viv. - math. - se.économiques (D)
Depuis l a r e n t r é e s c o l a i r e 1993/94, t o u t e s l e s c l a s s e s de l a d i v i s i o n s u p é r i e u r e de l ' ense ignement s econda i r e fonc t i on neron t s e l o n l e nouveau régime dé terminé par l a l o i du 22 ju in 1989.
__________________________ 6 ______________________________
L'enseignement secondaire est gratuit. Des subsides peuvent
être alloués aux élèves méritants et des bourses nationales
pourront être attribuées à des élèves particulièrement méri
tants qui, en raison de leur situation matérielle et fami
liale, ont besoin de subventions permanentes pour pouvoir
aborder ou continuer les études secondaires.
Un conseil d'éducation, dont la composition et les attribu
tions sont déterminées par règlement grand-ducal, est créé
auprès de chaque établissement d'enseignement secondaire.
Des études secondaires du soir, dont l'organisation a été
réglée en dernier lieu par règlement du Gouvernement en con
seil du 11 novembre 1975 permettent aux inscrits soit de se
préparer à l'examen de fin d'études secondaires, soit d'ob
tenir des certificats sur la réussite d'un certain niveau
d'études, soit d'étudier l'une ou l'autre matière du programme
des études secondaires en vue de parfaire leur culture géné
rale ou leur formation professionnelle. L'admission à l'examen
de fin d'études secondaires est sujette à la réglementation
officielle en vigueur.
d) Enseignement secondaire technique
L'enseignement secondaire technique (EST) a été créé
initialement par la loi du 21.5.1979. Cette loi a été modifiée
par la loi du 4.9.1990.
Pour être admis à l'enseignement secondaire technique, l'élève
doit avoir réussi l'examen d'admission qui porte sur le pro
gramme de la 6e année d'études primaires.
L'enseignement secondaire technique comprend 3 cycles:
le cycle inférieur
le cycle moyen
le cycle supérieur.
1. Le cycle inférieur de l'enseignement secondaire technique
Le cycle inférieur comprend les trois premières classes, à
savoir la 7e, la 8e et la 9e.
Le cycle inférieur doit permettre à l'élève d'approfondir sa
formation générale et, conjointement, le mener vers la for
mation ou la profession correspondant à ses capacités et à ses
goûts. A cette fin, l'offre scolaire porte, entre autres, sur
des matières très diverses ayant la forme de cours à option,
de branches d'initiation et de classes préprofessionnelles
dont l'importance augmente avec l'avancement de l'élève.
La 7e d'observation est, avant tout, destinée à approfondir la
formation générale de l'élève. Le plan d'études qui comprend
les langues, les mathématiques, les sciences humaines et
naturelles, l'éducation physique ainsi que l'instruction
religieuse et morale ou la formation morale et sociale, ne
présente pas de changement radical par rapport à celui de la
6e primaire. Des cours d'appui permettent de faire face à
d'éventuels problèmes d'adaptation tout comme l'aide proposée
par les services de psychologie et d'orientation scolaires
implantés dans tous les établissements scolaires.
Tout comme la 7e, la Se d'orientation est une classe axée
avant tout sur la formation générale. Néanmoins, l'offre
scolaire commence à se diversifier. D'un côté, l'élève est
déjà, par des cours à caractère pratique, mis en contact avec
les diverses familles de métiers. D'un autre côté, les élèves
sont répartis sur deux classes distinctes appelées Cpédago-
giques>, à savoir une classe' à orientation technique et une
classe à orientation professionnelle. Ces classes se dis
tinguent, non par leur programme de base, mais par leur orien
tation générale, l'importance relative des matières enseignées
et par les méthodes d'enseignement. Par ailleurs, des cours
d'appui évitent à l'élève de devoir se fixer prématurément sur
une orientation déterminée et lui permettent de se rattraper
dans l'une ou l'autre branche. D'autre part, des cours d'in
formatique s'ajoutent au programme de base.
La 9e de détermination, comme son nom le laisse supposer, a
une grande influence sur la carrère ultérieure de l'élève. Au
niveau de cette classe, les élèves se répartissent, comme en
8e, sur plusieurs <voies pédagogiques». Cependant, la diver
sification de l'offre scolaire est encore plus poussée pour
les élèves de la classe à détermination professionnelle pour
tenir compte des capacités individiduelles de chaque élève.
Les branches à orientation pratique correspondant à la répar
tition des élèves. De cette manière, chaque élève entre en
contact avec la famille de métiers qui correspond le mieux à
ses capacités et à ses intérêts. Par ailleurs, l'orientation
des élèves est également favorisée par des visites d'entre
prises, des stages d'initiation et des expositions auxquelles
participent les représentants de tous les secteurs écono
miques. Les services de psychologie et d'orientation scolaires
participent à l'organisation de ces activités et aident chaque
élève à trouver le métier ou la profession qui lui convient.
Après la fréquentation de la 9e, l'élève a suffi à son obliga
tion scolaire. Le genre d'études ou d'appentissage qui lui
sont accessibles dépend largement de ses performances et du
niveau qu'il a acquis. La réussite d'une classe de 9e lui
permet dans tous les cas d'entamer l'apprentissage d'un mé
tier.
La décision de promotion de l'élève dans une 10e du cycle
moyen est prise par le conseil de classe qui établit à cette
fin un profil d'orientation.
2. Les cycles moyen et supérieur de l'enseignement secondaire
technique
Le cycle moyen de l'enseignement secondaire technique a
pour but d'offrir à tout élève qui a terminé avec succès une
classe de 9e une formation aboutissant à un certificat homo
logué, le C.A.T.P. (certificat d'aptitude technique et profes
sionnelle) . D'autre part, il permet aux élèves capables d'as
similer les matières plus théoriques et abstraites d'accéder
au cycle supérieur.
Le cycle moyen comprend deux ou trois années, c'est-à-dire, la
10e et la lie et, suivant le régime choisi, la 12e.
Contrairement à l'ancien enseignement secondaire technique, le
cycle moyen comprend, non pas deux, mais trois régimes:
le régime professionnel le régime de la formation de technicien le régime technique.
Io Le régime professionnel
Le régime professionnel comprend les divisions suivantes:
1. Apprentissage agricole;
2. Apprentissage artisanal;
3. Apprentissage commercial;
4. Apprentissage hôtelier et touristique;
5. Apprentissage industriel;
6. Apprentissage ménager;
7. Apprentissage paramédical.
Le régime professionnel offre l'accès le plus direct et le
plus simple à une qualification professionnelle, le CATP. Le
déroulement de la formation professionnelle dépend de la
profession même. Un certain nombre d'apprentissages consistent
en une formation patronale pratique de trois ans avec, con
jointement, une formation théorique assurée par un lycée
technique s'étendant, en général, sur huit heures heb
domadaires. C'est le régime concomitant. Pour d'autres profes
sions, le régime est mixte: l'apprenti fréquente les classes
professionnelles d'un lycée technique à temps plein pendant un
ou deux ans et accomplit le reste de sa formation chez un
patron.
Pour un nombre restreint de professions, enfin, la formation
de trois ans a lieu entièrement à l'école.
La formation se termine par un examen aboutissant au <cer-
tificat d'aptitude technique et professionnelle>, le C.A.T.P.
Conditions d'admission
Les formations professionnelles se distinguent, d'un côté, par
la part de connaissances théoriques et abstraites que l'élève
doit assimiler et, d'un autre côté, par un savoir-faire spéci
fique. Voilà pourquoi l'éventail des possibilités qui s'of
frent à la fin de la classe de 9e dépend du <profil d'orienta
tion» auquel les efforts de l'élève ont abouti.
L'apprentissage à deux degrés
La réforme de l'enseignement secondaire technique tient égale
ment compte du fait que certains élèves ont les capacités
d'apprendre le côté pratique d'un métier, mais sont incapables
d'assimiler les matières théoriques au même rythme. C'est à
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ces élèves que s'offre une formation à deux échelons appelée
<apprent issage à deux degrés>.
Le premier degré s'étend sur une période variant entre deux et
quatre années. En principe, il est entendu que l'appareil a
conclu un contrat d'apprentissage avec un patron. Conjoin
tement, il apprend les matières théoriques au lycée technique
suivant son propre rythme, ce qui veut dire qu'il se con
centre, en fonction de ses capacités d'assimilation, sur un
nombre variable de cours théoriques. Ce système modulaire lui
permet d'acquérir, au bout d'un certain temps, la partie
théorique du certificat appelé certificat d'initiation technique et professionnelle (CI.T.P.). Pour en acquérir la
partie pratique, il se soumet à un examen supplémentaire.
Le CI.T.P. correspond à une formation de base. Après son
acquisition, l'apprenti doit néanmoins être encouragé à s'en
gager dans le deuxième degré et, par là, à acquérir le
CA.T.P. Pour ce faire, il peut conclure un contrat d'appren
tissage normal. Il peut également, sur la base de son cer
tificat, s'engager chez un patron et fréquenter les cours
théoriques offerts dans le cadre de formation des adultes.
2° Le régime de la formation de technicien
Le régime de la formation de technicien est une voie de
formation se situant à mi-chemin entre le régime professionnel
et le régime technique. La formation du technicien s'étend sur
les classes de 10e et lie du cycle moyen et les classes de 12e
et 13e du cycle supérieur.
Le régime de la formation de technicien vise à former une
main-d'oeuvre hautement qualifiée grâce à une formation pro
fessionnelle très poussée. D'un autre côté, le technicien est
capable de participer à la conception de projets techniques;
de même, il est qualifié pour assumer le rôle de chef de
section dans les entreprises. Il est à noter que l'offre
scolaire ne se limite pas au seul secteur technique.
L'élève acquiert le diplôme de technicien à la fin de la
classe de 13e en se soumettant à un examen de fin d'études. Ce
diplôme est principalement destiné à une entrée immédiate dans
la vie professionnelle. D'autre part, il permet de poursuivre
des études dans le secteur supérieur dans la spécialité cor
respondant au diplôme acquis.
Cycle moyen: 10e, lie de la formation de technicien
Le cycle moyen comprend la 10e et la lie avec les divisions
suivantes:
1. Division administrative et commerciale;
2. Division agricole;
3. Division artistique;
4. Division biologique;
5. Division chimique;
6. Division électrotechnique;
7. Division génie civil;
8. Division hôtelière et touristique;
9. Division mécanique.
Dans toutes les divisions, le plan d'études prévoit des
branches d'enseignement général et des branches profession
nelles théoriques aussi bien que pratiques.
Cycle supérieur: 12e, 13e de la formation de technicien
Le cycle supérieur du régime de la formation de technicien
comprend les classes de 12e et 13e. Les divisions sont les
mêmes que celles du cycle moyen.
13
A l'élève ayant réussi l'examen de fin d'études est délivré le
diplôme de technicien.
3° Le régime technique
Le régime technique est la voie de formation qui mène, en
principe, vers un baccalauréat technique, le Cdiplôme de fin
d'études secondaires techniques».
Cette voie de formation comprend quatre années, c'est-à-dire,
les classes de 10e et de lie du cycle moyen et les classes de
12e et de 13e du cycle supérieur.
Le régime technique vise à former des cadres administratifs et
techniques capables d'assumer des tâches à responsabilité
relativement'•élevée. Les programmes prévoient donc, à côté de
la formation professionnelle, une part importante de branches
théoriques et d'enseignement général.
D'autre part, le diplôme final permet à son détenteur de pour
suivre des études supérieures et universitaires générales. Le
certificat correspondant met l'élève, en ce qui concerne les
carrières publiques, à pied d'égalité avec les détenteurs du
diplôme de fin d'études secondaires (générales) . Il en est
d'ailleurs de même pour le diplôme de technicien.
Le cycle moyen: 10e, lie
Le cycle moyen comprend les classes de 10e et de lie avec les
divisions suivantes:
1. Division administrative et commerciale;
2. Division agricole;
3. Division artistique;
4. Division hôtelière et touristique;
5. Division paramédicale et sociale;
6. Division technique générale.
L'élève doit donc, dans tous les cas, opter pour une orien
tation précise de ses études. Le plan d'études prévoit aussi
bien des branches de formation générale que des branches
d'enseignement professionnel. Après avoir réussi la classe de
lie, les élèves des deux premières divisions sont admis dans
la division correspondante du cycle supérieur s'ils rem
plissent les conditions requises.
Le cycle supérieur: 12e, 13e
Le cycle supérieur comprend les classes de 12e et de 13e. Les
divisions sont les mêmes que celles du cycle moyen.
Dans les deux divisions, l'élève se soumet à la fin de la 13e,
à un examen de fin d'études organisé sur le plan national.
e) Enseignement supérieur
Le dernier alinéa de l'article 23 de la Constitution dis
pose que "tout Luxembourgeois est libre de faire ses études
dans le Grand-Duché ou à l'étranger et de fréquenter les
universités de son choix, sauf les dispositions de la loi sur
les conditions d'admission aux emplois et à l'exercice de
certaines professions".
La Constitution laisse donc aux Luxembourgeois la liberté de
fréquenter les universités étrangères de leur choix. Jusqu'à
l'entrée en vigueur de la loi du 18 juin 1969, les grades et
les titres universitaires dont la justification est exigée par
les lois ou règlements pour l'admission à certaines fonctions
et pour l'exercice de certaines professions, n'étaient con
férés qu'en vertu d'examens passés devant des jurys luxem
bourgeois en philosophie et lettres, en sciences physiques et
mathématiques, en sciences naturelles, en droit, en notariat,
en médecine, en médecine vétérinaire, en pharmacie et en art
dentaire. (Loi du 5 août 1939.)
Le système de la collation des grades, vieux de 120 ans, ne
correspondait plus aux exigences modernes de l'enseignement
universitaire, en tant qu'il dissociait les études et leur
sanction, qu'il ne permettait pas toujours de tenir compte de
la diversité des méthodes d'enseignement employées dans les
universités étrangères fréquentées par les étudiants luxem
bourgeois, et que dans certaines hypothèses il imposait à ces
derniers, dans des conditions parfois difficiles, la répéti
tion d'examens déjà passés à l'université.
Ce système a été réformé par la loi du 18 juin 1969 sur l'en
seignement supérieur et l'homologation des titres et grades
étrangers, d'enseignement supérieur qui prévoit, entre autres,
la suppression des examens luxembourgeois pour la collation
des grades et la reconnaissance sous certaines conditions de
fond et de forme, des grades universitaires étrangers par des
commissions d'homologation luxembourgeoise instituées pour
examiner les diplômes de fin d'études universitaires et pour
en reconnaître le cas échéant la validité en vue de l'accès à
certaines professions ou fonctions. Il s'agit notamment de
diplômes finaux obtenus à l'étranger, en philosophie et
lettres, en sciences physiques et mathématiques, en sciences
naturelles, en droit, en médecine, en médecine dentaire, en
médecine vétérinaire et en pharmacie. Après l'homologation de
leurs diplômes et avant d'être admis à certaines professions
ou fonctions, les candidats doivent accomplir des stages
professionnels et fréquenter, le cas échéant des cours complé
mentaires de formation spécialisée.
(La lof de 1969 a été légèrement modifiée par la loi du
20 avril 1977; voir également le règlement grand-ducal du
18 décembre 1970, modifé par celui du 28 avril 1977.)
La même loi de 1969 a créé à Luxembourg un institut qui, sous
la dénomination de Centre universitaire, comprend les anciens
cours supérieurs, appelés désormais Cours universitaires,
ainsi que le cours complémentaire de stage professionnel post
universitaire. L'organisation scientifique des cours univer
sitaires, le programme de l'enseignement et les modalités des
examens font l'objet d'un règlement grand-ducal. L'organisa
tion administrative du Centre universitaire a été réglée par
la loi du 11 février 1974.
Les cours universitaires pourvoient à l'enseignement d'une
première année d'études universitaires. Ils comprennent trois
départements d'enseignement, à savoir: le Département de Droit
et des Sciences économiques, le Département des Lettres et des
Sciences humaines et le Département des Sciences. Les études
accomplies par les élèves réguliers sont sanctionnées par un
examen final. En cas de réussite, le jury d'examen nommé par
le ministre de l'Education nationale délivre, selon la branche
suivie, soit un certificat d'études juridiques et économiques,
soit un certificat d'études littéraires et de sciences hu
maines, soit un certificat d'études scientifiques. Ces cer
tificats sont visés par le Ministère de l'Education Nationale.
Le règlement grand-ducal du 25 octobre 1984 a créé un "cycle
court d'études supérieures en gestion" dans le cadre du Dépar
tement de Droit et des Sciences Economiques du Centre Univer
sitaire.
Ce cycle de formation d'une durée de 2 ans dispense un en
seignement spécialisé dans les domaines de l'informatique de
gestion et de la gestion des entreprises (sous-sections:
commerce et banques et contrôle et gestion) . Il s'agit d'un
nouvel enseignement créé par le Ministère de l'Educaton Na
tionale en vue de répondre à l'évolution des besoins de for
mation dans les secteurs économiques concernés (banques,
assurances, fiduciaires, commerce et informatique). Pour
toutes les sections du "cycle court" l'enseignement est un
enseignement terminal qui a comme finalité l'entrée dans la
vie active. Le niveau des études est celui d'une école supé
rieure. L'enseignement est axé sur un enseignement théorique
solide et sur une familiarisation poussée avec l'application
pratique.
En vertu du règlement grand-ducal du 22 avril 1974 il a été
créé, sous la dénomination d'Institut universitaire interna
tional de Luxembourg (en abréviation "I.U.I.L.") un établiss
ement d'utilité publique chargé d'organiser un enseignement
supérieur à caractère post-universitaire, à l'inclusion de la
recherche scientifique. L'Institut est placé sous la surveil
lance du ministre de l'Education nationale. Il comprend les
départements scientifiques suivants:
le" Centre international d'études juridiques et de Droit
comparé ;
le Centre international d'Economie politique;
le Centre international d'Etudes et de Recherches euro
péennes.
La gestion administrative et financière de l'Institut est
confiée à un conseil d'administration appelé Conseil univer
sitaire. Le conseil est composé de 12 membres. Il est assisté
d'un curatorium de 15 membres, dont cinq pour chaque dépar
tement scientifique. Le ministre de 1 'Education nationale peut
se faire représenter par un commissaire qui assiste aux
séances du conseil et qui en contrôle les activités ainsi que
la gestion administrative et financière.
L'enseignement supérieur luxembourgeois comprend en outre les
formations suivantes:
L'Institut supérieur de Technologie (1ST)
L'Institut supérieur de technologie a été créé par la loi du
21 mai 1979. C'est un établissement d'enseignement supérieur
qui a notamment pour mission de dispenser un enseignement
technique supérieur destiné à préparer aux fonctions d'enca
drement technique dans la production, la recherche appliquée
et les services.
L'Institut comprend les départements suivants:
génie civil
génie mécanique
génie électrique avec les sous-sections:
* électronique
* industrielle
génie informatique appliquée.
Les études et la formation à l'Institut durent 3 années (ou 6
semestres). L'enseignement porte sur une formation générale
étendue, une formation mathématique et scientifique ainsi que
technologique poussée, tout en évitant une trop grande spécia
lisation. Aussi l'enseignement est-il caractérisé par de
nombreuses applications techniques, d'exercices de construc
tion, de projets d'études en étroite collaboration avec l'in
dustrie locale et par des travaux pratiques de laboratoire.
Conditions d'admission:
Sont admis sans examen: les détenteurs du diplôme de fin
d'études secondaires techniques.
Les détenteurs d'un diplôme sanctionnant * des études secon
daires générales ou autres reconnues équivalentes sont admis
sur examen du dossier.
Les diplômés de l'IST (ingénieurs-techniciens) trouvent des
emplois comme cadres techniques dans les différents domaines
de l'industrie, de l'artisanat, des entreprises et des admi
nistrations publiques, où ils peuvent accéder à des postes de
responsabilité grâce à leur formation complète.
A la suite d'accords conclus avec un certain nombre d'univer
sités étrangères, les diplômés de l'Institut supérieur de
Technologie bénéficient d'équivalences en vue de l'obtention
du titre d'ingénieur diplômé.
L'Institut Supérieur d'Etudes et de Recherches Pédagogiques fISERPj
Depuis la rentrée 1983, les études préparatoires aux fonctions
d'instituteur d'éducation préscolaire et d'instituteur d'en
seignement primaire se font à l'Institut supérieur d'études et
de recherches pédagogiques (ISERP), en collaboration avec le
Centre Universitaire de Luxembourg.
L'ISERP qui a été créé par la loi du 6 septembre 1983 remplace
1'ancien Institut pédagogique.
La formation des futurs instituteurs se fait par un cycle de
3 années d'études supérieures et comprend une formation péda
gogique et méthodologique ainsi que des études littéraires,
scientifiques et d'expression.
Le Ministre de l'Education Nationale arrête chaque année le
nombre des candidats et celui des candidates à admettre à
1'ISERP.
Pour être admis aux études préparatoires aux fonctions d'ins
tituteur, les candidats doivent:
être détenteurs du diplôme luxembourgeois de fin d'études
secondaires ou d'un diplôme de fin d'études luxembourgeois
ou étranger reconnu équivalent par la législation et la
réglementation luxembourgeoise;
faire preuve, selon des modalités à fixer par règlement
grand-ducal, d'une connaissance des trois langues usuelles
du pays: le luxembourgeois, le français et l'allemand;
ne pas avoir dépassé l'âge de 35 ans au 1er septembre de
l'année dans laquelle commence la formation;
s'être classé en rang utile sur la base des résultats
obtenus notamment lors de l'examen pour l'obtention du
diplôme de fin d'études secondaires/secondaires techniques.
L'Institut d'Etudes Educatives et Sociales
Cadre législatif et organisation générale
La loi du 6 août 1990 portant organisation des études éduca
tives et sociales crée l'Institut d'Etudes Educatives et
Sociales (IEES). L'IEES remplace l'IFEM (Institut de Formation
des Educateurs et des Moniteurs.
L'IEES comprend 2 sections:
* une section d'études supérieures préparant au diplôme
d'éducateur gradué;
* une section d'études préparant au diplôme d'éducateur.
L'IEES assure en collaboration avec les services concernés la
formation continue des éducateurs gradués, des éducateurs et
des éducateurs instructeurs.
21
I
Les études préparatoires au diplôme d'éducateur gradué
Les études préparatoires au diplôme d'éducateur gradué se
font à l'IEES soit par un régime de formation à plein temps,
soit par un régime de formation en cours d'emploi complémen
taire à une activité professionnelle socio-éducative qui
comporte au moins une demi-tâche.
Le régime à plein temps comprend trois années d'études supé
rieures, celui en cours d'emploi, 6 années. Les programmes et
exigences sont identiques aux deux régimes. Les études com
prennent trois cycles: un premier, à caractère probatoire et
un second qui assure une formation polyvalente notamment dans
les domaines des sciences de l'éducation, de la psychologie et
des techniques d'expression. Le troisième cycle est consacrée
essentiellement à la spécialisation (pédagogie spéciale,
éducation en institution, animation sociale, éducative et
culturelle, éducation pour lasante, orientation socio-profes
sionnelle, forme et traitement de l'inadaptation sociale,
travail gérontologique, travail avec les personnes han
dicapées) .
Les études préparatoires au diplôme d'éducateur
Les études préparatoires au diplôme d'éducateur se font à
l'IEES soit par un régime de formation à plein temps, soit par
un régime de formation en cours d'emploi complémentaire à une
activité professionnelle socio-éducative qui comporte au moins
une demi-tâche.
Le régime à plein temps comprend trois années d'études, celui
en cours d'emploi, 6 années. Les programmes et exigences sont
identiques aux deux régimes.
Conditions d'admission
Pour être admissibles en première année aux études prépara
toires au diplôme d'éducateur gradué, les candidats doivent
être .détenteurs:
soit du diplôme luxembourgeois de fin d'études secondaires
ou d'un diplôme équivalent;
soit du diplôme d'éducateur (loi du 6 août 1990)
et faire preuve d'une connaissance suffisante des trois
langues usuelles du pays (luxembourgeois, français et alle
mand) .
Pour être admissibles en première année aux études prépara
toires au diplôme d'éducateur, les candidats doivent:
pouvoir se prévaloir de 5 années d'études secondaires
accomplies avec succès (classe de lile) ou avoir réussi la
classe de lie, division de la formation préparatoire aux
professions paramédicales et sociales de l'enseignement
secondaire technique ou pouvoir se prévaloir d'études
reconnues équivalentes;
et faire preuve d'une connaissance suffisante des trois
langues usuelles du pays (luxembourgeois, français et
allemand).
Evaluation et certification
En fonction de la section choisie, les étudiants ayant satis
fait à l'examen final se voient délivrés par le Ministère de
l'Education nationale le diplôme d'éducateur gradué ou le
diplôme d'éducateur.
La formation du technicien supérieur
Le brevet de technicien supérieur (BTSJ
Cadre législatif et organisation générale
Le BTS a été créé en vertu de la loi du 4 septembre 1990
portant réforme de l'enseignement secondaire technique. Il
s'agit en 1'occurence d'une ^formation de niveau supérieur à
l'enseignement secondaire technique, d'une durée de deux
années au plus, fonctionnant en classes de plein exercice ou
à temps partiel.>
La durée des études est de 2 années:
L'enseignement est dispensé dans certains lycées techniques.
L'organisation de l'enseignement est du type scolaire (en
seignement secondaire technique). Des stages de formation
pratique en entreprise sont théoriquement prévus au programme.
Structure des activités
Actuellement, les candidats peuvent opter entre les sections
suivantes:
marketing - commerce international
comptabilité et gestion d'entreprises
secrétariat - bureautique
animateur de dessin animé
Conditions d'admission:
Les détenteurs d'un diplôme de technicien, d'un diplôme de fin
d'études secondaires techniques ou d'un diplôme de fin
d'études secondaires sont admissibles à cette formation.
Evaluation et certification
La réussite de la deuxième année d'études est sanctionnée par
le brevet de technicien supérieur (BTS). Le diplôme indique la
spécialité et la mention obtenue.
SYSTEMES D * ADMINISTRATION
L'enseignement luxembourgeois est centralisé en ce sens que
c'est l'Etat qui règle, dans le détail, tout ce qui concerne
l'enseignement, en fixe les structures et les programmes et
assure la formation des maîtres du préscolaire et de l'en
seignement primaire. Le droit d'inspection de l'Etat est
exercé sur tout l'enseignement, y compris l'enseignement
privé. Le Ministre de l'Education Nationale est responsable du
fonctionnement de l'enseignement, tel qu'il est défini par les
lois et les règlements. Les autorités scolaires, à savoir les
administrations communales, interviennent comme pouvoir orga
nisateur dans la création des écoles, le fonctionnement des
écoles, la nomination du personnel. Leurs décisions doivent
être approuvées par le Ministère de tutelle qui est le Minis
tère de l'Education Nationale.
Il y a lieu de souligner que la politique que le Ministère
entend suivre en matière éducative, est définie après consul
tation et en collaboration avec les milieux intéressés.
A côté des associations professionnelles et des organisations
de parents d'élèves, on peut citer, pour les problèmes pédago
giques généraux, le Conseil Supérieur de l'Education Natio
nale, qui sert d'organe consultatif général et, plus spécifi
quement pour l'enseignement primaire et l'éducation pré
scolaire, la Commission d'Instruction et les inspecteurs de
ressorts réunis en collège.
La planification de l'éducation est assurée par le Ministère
de l'Education Nationale; la recherche dans le domaine de
l'enseignement se fait sous la responsabilité du Ministère de
l'Education Nationale à l'Institut Supérieur d'Etudes et de
Recherches Pédagogiques (anciennement Institut Pédagogique),
au Centre de Recherches y rattaché et au Service de Coor
dination de la Recherche et de l'Innovation Technologique
(SCRIPT).
Compétences du Ministère de l'Education Nationale
Le Ministre de l'Education Nationale a dans sa compétence
l'ensemble des ordres d'enseignement public luxembourgeois,
excepté les écoles d'infirmières qui sont actuellement encore
de la compétence du Ministre de la Santé.
En matière de formation professionnelle, le Ministre de l'Edu
cation Nationale n'est pas seulement compétent pour la partie
scolaire, il l'est également pour la partie de la formation
dispensée dans le cadre des entreprises.
Cette responsabilité d'un seul ministre permet d'administrer
et de coordonner rationnellement le système éducatif luxem
bourgeois dans son ensemble.
Les établissements d'enseignement privé sont soumis, de la
part de l'Etat aux mêmes contrôles que les établissements de
l'enseignement public. Les élèves des écoles privées doivent
passer des examens organisés par les pouvoirs publics s'ils
veulent obtenir des diplômes officiels.
Les contrôles sont effectués par des inspecteurs dépendant du
ministère lorsqu'il s'agit de l'enseignement primaire ou par
les directeurs des écoles postprimaires. Ce travail de con-
trôle porte à la fois sur les programmes et sur les manuels
imposés pour tous par le ministère.
Le Ministre de l'Education Nationale peut demander conseil au
sujet de la gestion et de la programmation de l'ensemble du
système éducatif auprès du Conseil supérieur de l'éducation
nationale.
Financement de l'éducation
Au Grand-Duché le financement de l'éducation se fait exclusi
vement par des crédits inscrits au budget de l'Etat.
En ce qui concerne les écoles privées agréées par l'Etat,
celles-ci sont subventionnées par ce dernier.
L'enseignement public au Grand-Duché est gratuit; c'est-à-
dire, les frais en résultant sont principalement à charge du
budget de l'Etat. L'élève ne participe pas aux frais de fonc
tionnement de l'établissement qu'il fréquente.
La formation professionnelle en entreprise est financé sur les
fonds de l'entreprise qui reçoit une subvention de l'Etat à
cet effet. Les apprentis en formation dans une entreprise
touchent pendant la durée de cette formation une indemnité
d'apprentissage payée par l'employeur.
D'autre part, dans le cadre de l'enseignement postprimaire,
des subsides sont alloués:
en faveur des élèves strictement nécessiteux
en faveur des élèves nécessiteux et méritants
en faveur des élèves strictement méritants.
Les étudiants qui poursuivent des études supérieures, peuvent
bénéficier d'une aide financière de l'Etat.
Au Grand-Duché l'aide financière aux étudiants de l'enseigne
ment supérieur est régie par la loi du 8 décembre 1977 modi
fiée par la loi du .. février 1992.
Aux termes de cette loi les étudiants de nationalité luxem
bourgeoise, les ressortissants d'un autre pays membre de la
Communauté Européenne domiciliés au Luxembourg ainsi que les
étudiants étrangers non-ressortissants de la Communauté Euro
péenne habitant le Luxembourg et qui sont détenteurs d'un
diplôme de fin d'études secondaires délivré par un établis
sement d'enseignement postprimaire luxembourgeois ou par
l'Ecole Européenne à Luxembourg, ont droit à cette aide lors
qu'ils font des études universitaires de 1er et 2e cycle ou
des études supéreures non-universitaires.
Le "Centre de Psychologie et d'Orientation scolaires" du
Ministère de l'Education Nationale est chargé de toutes les
opérations d'évaluation relatives à l'aide financière à accor
der aux étudiants. Dans l'évaluation du dossier des élèves
ayant fait une demande en obtention d'une telle aide, les
données suivantes sont prises en compte:
le revenu imposable des parents
le revenu imposable de l'étudiant
le nombre d'enfants à charge des parents
la situation de l'indice du moment
autres aides.
L'étudiant est ensuite informé des différentes parts de l'aide
financière dont il pourra bénéficier par semestre d'études.
On distingue d'une part une part bourse non-remboursable qui
est accordée et payée directement par le Ministère de l'Educa
tion Nationale et d'autre part la part prêt (avec charge
d'intérêts à 2 %) . L'étudiant peut se procurer la part prêt
accordé auprès d'un institut de crédit de son choix.
En dehors de l'aide financière susmentionnée, l'Etat luxem
bourgeois peut accorder des bourses spéciales pour études
supérieures en faveur d'étudiants nécessiteux et des bourses
pour études post-universitaires.
29
PRESENTATION DES CHANGEMENTS
LES PLUS SIGNIFICATIFS SURVENUS
DANS LE SYSTEME ÉDUCATIF LUXEMBOURGEOIS
DEPUIS 1991/92
1 . Education Préscolaire et Enseignement. Primaire
1. Education préscolaire
Formation spéciale
Le règlement grand-ducal du 13 novembre 1992 fixe les moda
lités de l'organisation d'une formation spéciale offerte aux
maîtresses de jardin d'enfants qui a pour objectif de com
pléter leur formation initiale en leur permettant d'appro
fondir leurs connaissances et leurs compétences profession
nel les.
Admission des enfants au jardin d'enfants
Le règlement grand-ducal du 2 septembre 1992 stipule qu'à
partir de l'année scolaire 1993/94 la fréquentation d'un
jardin d'enfants est obligatoire pour tout enfant âgé de
quatre ans révolus avant le 1er septembre de l'année en cours
et non encore soumis à l'obligation scolaire.
2. Enseignement primaire
Programme d'allemand en langue étrangère
Un programme d'allemand - langue étrangère pour la 1ère année
d'études est obligatoire à partir de la rentrée 1991/92 dans
les classes comprenant des enfants étrangers. Cette méthode
donne à l'enseignant les moyens de faire un enseignement
structuré de l'allemand oral pour les élèves ayant des diffi
cultés de compréhension en langue allemande, notamment les
enfants étrangers.
Planification
Une commission de travail est chargée de procéder aux études
nécessaires à la planification des besoins en personnel ensei
gnant de l'éducation préscolaire et de l'enseignement pri
maire. Cette commission s'inspire de la philosophie qui pré
side à l'élaboration de la détermination des besoins en per
sonnel de l'enseignement postprimaire, à savoir l'établisse
ment du bilan des besoins actuels en personnel enseignant,
l'évaluation des hypothèses d'évolution et l'établissement du
tableau final des besoins prévisibles. Le rapport final per
mettra au Gouvernement de fixer de façon plus précise et
conformément aux besoins réels le nombre des candidats à
admettre à l'Institut supérieur d'études et de recherches
pédagogiques et à admettre à la fonction d'instituteur.
Formation en cours d'emploi
Suite à la mise en vigueur de la loi du 5 juillet 1992 portant
entre autres fixâton des modalités d'une formation préparant
transitoirement respectivement à la fonction d'instituteur ou
au certificat de qualification de chargé de direction, une
chargée de la direction d'une classe préscolaire et 25 chargés
de la direction d'une classe primaire, qui remplissent les
conditions d'admissibilité au stage pédagogique pour les fonc
tions de professeur de l'enseignement secondaire et supérieur
ont suivi en 1991/92 une formation en cours d'emploi qui a
préparé transitoirement au certificat d'études pédagogiques.
Le certificat a été délivré à la fin de l'année académique et
les 26 instituteurs ont eu une nomination à partir du 15
septembre 1992.
Une formation en cours d'emploi préparant transitoirement au
certificat de qualification de chargé de direction a été of
ferte à 16 chargés de la direction d'une classe préscolaire et
à 48 chargés de la direction d'une classe primaire. Les déten
teurs du certificat de qualification, qui a été délivré à la
fin de l'année 1991/92 ont été nommés à durée indéterminée, à
leur demande, à un pool de remplaçants pour assurer la direc
tion des classes à défaut de titulaires brevetés et pour
collaborer, le cas échéant, à d'autres missions dans l'intérêt
de l'éducation préscolaire ou de l'enseignement primaire.
Enseignement de 1'économie familiale
Le règlement grand-ducal du 13 novembre 1992 fixe entre autres
les épreuves supplémentaires pour l'obtention du certificat
d'économie familiale.
Les premiers certificats d'économie familiale ont été délivrés
aux candidats remplissant les conditions requises par le
règlement grand-ducal susmentionné.
Une formation spéciale de 120 heures est offerte à l'Institut
supérieur d'études et de recherches pédagogiques aux maî
tresses d/enseignement ménager familial en service qui a pour
objectif de compléter leur formation initiale.
Planification
Une commission de travail est chargée de procéder aux études
nécessaires à la planification des besoins en personnel en
seignant de l'éducation préscolaire et de l'enseignement pri
maire. Cette commission s'inspire de la philosophie qui pré
side à l'élaboration de la détermination des besoins en per
sonnel de l'enseignement postprimaire, à savoir l'établisse
ment du bilan des besoins actuels en personnel enseignant,
l'évaluation des hypothèses d'évolution et l'établissement du
tableau final des besoins prévisibles. Le rapport final per
mettra au Gouvernement de fixer de façon plus précise et
conformément aux besoins réels le nombre des candidats à
admettre à l'Institut supérieur d'études et de recherches
pédagogiques et à admettre à la fonction d'instituteur.
Prise en charge des élèves
Depuis l'année 1986 les administrations communales sont invi
tées régulièrement à créer des structures d'accueil dans les
établissements de l'éducation préscolaire et de l'enseignement
primaire, structures destinées à prendre en charge les élèves
en dehors des heures de classe.
Malgré les différents rappels de la circulaire du
14 octobre 1986, il n'y a qu'une douzaine de communes qui ont
mis en place ces structures d'accueil et organisé des loisirs
surveillés en dehors du temps de classe.
Admission à la fonction d'instituteur
La loi du 28 avril 1992 a modifié les conditions d'admission
à la fonction d'instituteur. Il y a lieu de signaler que cette
loi permet' de tenir compte à l'avenir de la directive
89/48/CEE du 21 décembre 1988 relative à un système général de
reconnaissance des diplômes d'enseignement supérieur qui
33
sanctionnent des formations professionnelles d'une durée
minimale de trois ans. Cette loi a pour conséquence que les
Luxembourgeois détenteurs d'un diplôme d'instituteur étranger
sanctionnant une formation d'une durée minimale de trois ans
auront à l'avenir accès à la fonction d'instituteur. Tout
comme les candidats formés à l'Institut supérieur d'études et
de recherches pédagogiques, ils devront à partir de 1994 se
classer en rang utile à un concours réglant l'accès à la
fonction d'instituteur.
Admission à l'Institut Supérieur d'Etudes et de Recherches
Pédagogiques
Les dispositions concernant 1'admission à 1'Institut Supérieur
d'Etudes et de Recherches Pédagogiques sont traitées dans le
chapitre relatif à l'enseignement supérieur.
Remarque:
Formation des enseignants: voir chapitre "Innovations et
Recherche Pédagogiques".
Inspectorat
La loi du 9 août 1993 portant entre autres création d'un col
lège des inspecteurs de l'enseignement primaire et modifica
tion des conditions de recrutement des inspecteurs de l'en
seignement primaire poursuit les objectifs suivants:
il crée un collège des inspecteurs de l'enseignement pri
maire;
il refixe le nombre des inspecteurs de l'enseignement
primaire;
- il modifie les modalités de recrutement des inspecteursde
l'enseignement primaire;
il permet de placer hors cadre les inspecteurs détachés au
Ministère de l'Education Nationale;
il clarifie la législation en vigueur concernant les traitements des inspecteurs.
2 . Enseignement secondaire technique
Le cycle inférieur
Pour l'examen d'admission en 7e secondaire technique des
critères d'admission légèrement modifiés ont été appliqués
parallèlement avec l'application des nouveaux critères dans
l'enseignement secondaire. Ces nouveaux critères comprennent
des possibilités de compensation qui vont de pair avec un
total des points plus élevé que l'élève doit atteindre pour
être admis à l'examen d'admission dans l'enseignement secon
daire technique. Un des objectifs de l'introduction des nou
veaux critères est de mieux orienter les élèves dès leur
entrée dans l'enseignement postprimaire et d'éviter une
réorientation par l'échec de l'enseignement secondaire vers
l'enseignement secondaire technique.
Avec la rentrée scolaire 1992/93 l'application de la nouvelle
législation s'est poursuivie avec les clases de 9e, à savoir
la 9e technique, la 9e polyvalente et la 9e professionnelle.
Au niveau des curriculum, le domaine éducatif de l'éducation
technologique a été introduit dans toutes les classes. L'en
seignement informatique sert de base à des approches interdis
ciplinaires englobant différentes branches.
Conformément à l'article 25 de la loi du 4 septembre 1990
portant réforme de l'enseignement secondaire technique le
"passage du cycle inférieur au cycle moyen se fait sur la base
d'un profil d'orientation qui indique les régimes, divisions
et sections auxquels l'élève peut être promu, compte tenu des
exigences des études ultérieures".
Dans le cadre de la même loi, le cycle moyen connaît un rema
niement fondamental par la mise en place d'un troisième ré
gime. A partir de la rentrée 1993/94 des classes de 10e fonc
tionneront dans le régime professionnel, le régime de la
formation de technicien et le régime technique.
Cette extension des possibilités d'orientation après le cycle
inférieur répond à l'exigence d'une meilleure exploitation des
capacités et potentialités des élèves. Il va de soi que
l'orientation après la classe de neuvième, telle qu'elle a été
pratiquée jusqu'à présent, s'en trouve profondément modifiée.
Le profil d'orientation est appelé à tenir compte de cette
nouvelle donnée. Il respecte à la fois les stipulations du
texte de loi et les intentions du législateur qui, dans l'ex
posé des motifs de la même loi, relève que le système d'éva
luation ne doit pas "se limiter à une gestion d'indicateurs
quantifiés, mais prendra en compte d'autres éléments d'éva
luation et accordera une place plus importante à l'avis du
conseil de classe".
Pour chaque élève le conseil de classe émet un avis d'orien
tation qui est élaboré par le régent et les titulaires de la
classe en concertation avec l'élève, les parents de l'élève et
le service de psychologie et d'orientation scolaires. Dans cet
avis, le conseil de classe recommande une certaine voie de
formation à l'élève.
Cycles moyen et supérieur
Au niveau du CATP et de la formation de technicien, les pro-
' fils professionnels et les référentiels de formation (Ausbil-
dungsberufsbild) ont été déterminés en juillet 1992. L'élabo
ration des programmes-directeurs (Rahmenlehrplâne) a été
finalisée.
Apprentissage à deux degrés (CITPJ
Par arrêté ministériel du 20 novembre 1992, les membres des
groupes de travail préparant l'apprentissage à deux degrés ont
été nommés. Ces groupes de travail concernent l'enseignement
général, le métier d'électro-ïnstallateur, le métier de méca
nicien d'autos, le secteur de la vente (réassortisseur-ven-
deur) , et le secteur de l'hôtellerie et de la restauration
(personnel cuisine/service).
Les profils professionnels sont sur le point d'être arrêtés
définitivement. Les programmes seront fixés à partir de ces
profils jusqu'à la fin de l'année scolaire en cours. Les
programmes seront conçus de façon opératoire: il ne s'agit pas
de se limiter uniquement à la description des contenus, mais
il est de rigueur de les définir en compétences. Ils sont
conçus de façon modulaire, avec une méthodologie spécifique.
Ces modules sont pris en compte en tant qu'unités capitali
sables lors de la certification. La conception des programmes
est régie par une démarche cohérente, rassemblant les dif
férents secteurs dans une même optique méthodologique.
Examen de fin d'études secondaires techniques
Par règlements grand-ducaux du 8 mai 1992, le principe de la
compensation de notes insuffisantes a été introduit pour la
session d'examen 1992 à l'examen de fin d'études de technicien
ainsi qu'à l'examen de fin d'études secondaires techniques de
la division de l'enseignement technique général et de la
division administrative et commerciale.
Pour la session de 1994, deux autres principes trouveront leur
entrée dans l'examen de fin d'études secondaires techniques,
à savoir le principe de la mise en comtpe des résultats sco
laires de l'année scolaire et le principe d'un examen écrit et
oral .
Afin de disposer de textes coordonnés pour l'organisation des
examens de fin d'études secondaires techniques pour l'année
scolaire 1993/94, les règlements grand-ducaux suivants ont été
adoptés:
Règlement grand-ducal du 29 juillet 1993 portant organisa
tion de l'examen de fin d'études secondaires techniques du
cycle supérieur, de la division technique générale et de la
division administrative et commerciale de l'enseignement
secondaire
Règlement grand-ducal du 29 juillet 1993 portant organisa
tion de l'examen de fin d'études du cycle supérieur du
régime de la formation de technicien de l'enseignement
secondaire technique.
Le régime préparatoire
Le régime préparatoire de l'enseignement secondaire technique,
tout comme auparavant l'enseignement complémentaire, regrou
pera, sur une base régionale, des élèves ayant des aptitudes
et capacités d'apprentissage très hétérogènes, éprouvant des
difficultés dans des domaines d'ordre divers: cognitives,
affectives, sociales, linguistiques, dont la répercussion sur
leurs compétences et attitudes, leurs connaissances et leur
savoir-faire les empêche d'accéder directement au cycle infé
rieur de l'enseignement secondaire technique ou d'y progresser
de façon normale.
Le fait de réduire le système d'enseignement postprimaire à
deux voies en intégrant un nouveau régime d'enseignement
préparatoire dans les structures du lycée technique s'inscrit
dans une démarche de convergence des approches de formation
engagée depuis 1980.
Réforme de 1 'enseignement paramédical
La réforme de l'enseignement paramédical est appliqué à partir
de 1993/94.
Les classes du cycle moyen de la division paramédicale et
sociale (10e et lie) sont organisées dans les lycées tech
niques, celles du cycle supérieur (12e, 13e et 14e) ainsi que
toutes les spécialisations, dans le futur Lycée technique pour
professions de santé qui sera créé.
Les stratégies envisagées tiennent compte de la nécessité
d'une sensibilisation ainsi que d'une formation des en
seignants concernés; des exemples d'élaboration d'outils
d'évaluation formative et certificative, ainsi que de procédés
de remédiation et d'activités d'enrichissement devront aller
de pair avec la formation. L'utilisation de méthodes actives
par les enseignants ne pourra se réaliser que progressivement,
après une préparation adéquate.
Questions de personnel
Au cours de la période sur laquelle porte le présent rapport,
différents textes réglementaires concernant le personnel des
lycées techniques ont été adoptés:
Règlement grand-ducal du 16 avril 1992 portant fixation des
conditions d'admission et de nomination des bibliothé
caires-documentalistes de l'enseignement secondaire et de
l'enseignement secondaire technique
Règlement grand-ducal du 22 septembre 1992 déterminant les
modalités des concours de recrutement du personnel en
seignant de l'enseignement postprimaire
Règlement grand-ducal du 26 janvier 1993 déterminant les
conditions d'admission au concours de recrutement, la
formation scientifique et pédagogique et les conditions de
nomination des différentes fonctions enseignantes de l'en
seignement secondaire technique.
Données statistiques
Le tableau ci-dessous fournit quelques chiffres comparatifs à
l'évolution globale des effectifs scolaires. Il illustre
parfaitement les tendances actuelles qui se caractérisent par
une réduction des effectifs des classes. Le ministère se
propose de prendre un certain nombre de mesures en vue de
stabiliser les effectifs.
Elèves
Classes
Moyenne des élèves par classe
Leçons effectives hebdomadaires
Moyenne de leçons par élève
Moyenne de leçons par classe
Décharge (en leçons hebdo.)
Leçons par élève
Elèves par enseignant
83/84
13 983
738
18,95
20,964
1,5
28,41
3446
2,08
15,66
89/90
11 740
796
14,74
22,041
1,87
27,68
4912
2,72
10,90
90/91
11 359
779
14,74
22,294
1,96
28,61
5561,5
2,90
10,37
92/93
11 656
776
15,02
22,266
2,16
28,70
6243
2,16
10,17
Le deuxième tableau se rapporte aux examens de fin d'études
91/92 du cycle supérieur de l'enseignement secondaire tech
nique. Les diplômes délivrés sont le diplôme de fin d'études
secondaires techniques pour la division de l'enseignement
technique général et la division administrative, et le di
plôme de technicien pour la division des techniciens.
E x a m e n d e f i n d ' é t u d e s
Division de 1 'enseignement technique général
91/92
90/91
89/90
88/89
candidats inscrits
96
134
142
122
admis
71
98
98
77
74 %
73 %
69 %
63 %
refusés
25
36
44
45
26 %
27 %
31 %
37 %
Di vision adminis tra ti ve
91/92
90/91
89/90
88/89
candidats inscrits
388
350
365
400
admis
268
237
270
265
69 %
68 %
74 %
66 %
refusés
120
113
96
135
31 %
32 %
26 %
35 %
Division des techniciens
91/92
90/91
89/90
88/89
candidats inscrits
192
180
164
135
admis
165
145
133
108
86 %
81 %
81 %
80 %
refusés
35
35
31
27
14 %
19 %
19 %
20 %
41
Effectifs des élèves 1992/93
Etablissement
LT Cent re
LT Esch
LT E t t .
LTML
LTAM
LTMA
LT Bonn.
LT Nord
LT "ECG"
LTNB
LTJB
LTA E t t .
LTHAHD
LT Mersch
LT Echt .
Total
1890
1774
992
1017
1331
678
924
886
447
468
350
407
233
139
341
Plein temps
891
1441
816
1017
1200
655
739
833
447
453
301
332
233
139
341
Cours concomitants
999
333
176
0
131
23
185
53
0
15
49
75
0
0
0
Cycle inférieur
495
879
420
487
359
429
551 (71)
482 (155)
0
365 (47)
224
188
0
105
223
Cycle moyen
1366
733
480
365
530
164
444
294 (57)
130
103
126
193
217
36
88
Rég. professionnel
1286
480
252
0
131
95
343
111
0
56
94
141
105
26
0
Régime technique
140
253
228
365
399
69
101
126 (57)
130
47
32
52
112
10
88
Cycle supérieur
29
160
92
165 '
442
0
0
57 (40)
317
0
0
26
16
0
30
Remarque:
Dans différents établissements les nombres entre les paren
thèses désignent les élèves de l'enseignement secondaire
qui fréquentent ces établissements.
Projets de rénovation
mis en oeuvre dans 1"Est
Projet ORIKA "Ori entât i oun fir Kanner"
Le projet ORIKA s'adresse aux élèves de la 6e année d'études '
primaires. Ce projet a comme finalité d'assurer une meil
leure orientation des élèves dès l'école primaire et de
parvenir à une sensibilisation pour l'enseignement tech
nique.
Pour atteindre cet objectif il faut:
intéresser les enfants aux matières scientifiques et
techniques,
favoriser l'égalité des chances en familiarisant les
filles et les garçons avec les technologies modernes,
- valoriser les aptitudes manuelles des enfants,
renseigner sur les nombreuses formations techniques et
artisanales de l'enseignement secondaire technique,
- rendre le passage de l'enseignement primaire à l'enseigne
ment secondaire plus cohérent.
Le projet ORIKA fonctionne actuellement sous forme d'"ate
liers", qui sont offerts pendant 4 séances consécutives dans
un lycée technique. Ces cours sont assurés par des en
seignants de l'enseignement secondaire technique.
Actuellement environ 50 % des effectifs des 6e classes de
l'école primaire participent à ce projet.
Le contact direct avec l'enseignement technique permet de
diminuer 1'angoisse'du changement d'école pour l'élève, mais
aussi pour son entourage. Des journées "portes ouvertes"
dans les lycées techniques et des séances d'informations
pour les parents complètent l'offre du projet ORIKA.
L'évaluation du projet en fin d'année permettra de voir
l'impact de l'initiative et définira la marche à suivre pour
les années à venir.
Projet Work Life
Informer sur le monde du travail pour aider les jeunes à
faire le choix de leur formation postprimaire et définir
leurs désirs professionnels
favoriser l'ouverture de l'école vers le monde économique
pour qu'elle puisse mieux préparer les jeunes aux défis
et aux chances extraordinaires qui les attendent à l'en
trée dans la carrière professionnelle,
étaient les deux objectifs visés par la manifestation "work
life 92", organisée et animée conjointement par le Ministère
de l'Education Nationale, les lycées techniques, la Chambre
de Commerce, la Fédération des Industriels Luxembourgeois et
la Chambre des Métiers.
En 1992, work life a présenté les métiers:
- de la mécanique
- de la mécanique automobile
- du processus de production
- de la maintenance
- du bâtiment.
Projet SELF
Les axes majeurs
Les nouvelles technologies et les nouveaux procédés de
fabrication entraînent une évolution dans les exigences
faisant appel à de plus amples qualités et ressources hu
maines. L'aptitude à apprendre et à agir de façon autonome
revêt une importance particulière. Afin de prendre en consi
dération ces exigences au niveau de la formation, les parte
naires ont mis au point dans le cadre dudit projet, financé
conjointement par le Ministère de l'Education Nationale et
par la Société ARBED, un concept dont les axes majeurs sont
décrits ci-dessous.
- Qualifications clés
Le succès de l'activité professionnelle exige de plus en
plus qu'outre son savoir technique, le spécialiste dispose
d'aptitudes dépassant largement les simples aspects spéci
fiques: on parle de qualifications-clés. Le spécialiste se
trouve confronté à des exigences croissantes d'initiatives,
d'autonomie et d'aptitude aux décisions. Ceci demande notam
ment de sa part compétence professionnelle, sens des respon
sabilités et distance critique pour évaluer ses propres
prestations. De plus en plus, on exige de lui qu'il soit
prêt à coopérer avec d'autres, et il lui faut donc faire
preuve de droiture et de franchise, mais également d'objec
tivité dans 1'argumentation.
- Apprentissage autonome
Dans la formation sur projets, l'apprentissage autonome
occupe une place prépondérante. L'objectif est de promouvoir
systématiquement chez l'apprenant, au fur et à mesure que
son niveau de formation progresse, l'autonomie dans la pla
nification, l'accomplissement et l'évaluation des tâches
professionnelles, de même que les qualifications-clés. Le
formateur commence par guider l'apprenant en intervenant
directement par des instructions, des entretiens pédago
giques etc. Plus l'apprenti est expérimenté, plus le for
mateur réduit progressivement ses activités, c'est-à-dire
informations et autres consignes, au profit de l'autonomie
de l'apprentissage à l'aide de questions/indications-
pilotes, textes-pilotes et autres méthodes.
Comme l'accent est mis sur la transférabilité des compé
tences, l'apprenant sera peu à peu capable d'appliquer le
Cdéjà-appris> à des situations semblables, modifiées ou
nouvelles en s'appuyant sur les expériences antérieures.
- Les étapes
* Formation externe des formateurs de l'école et de l'en
treprise afin de les familiariser avec l'approche péda
gogique visant à promouvoir les qualifications clés.
* Développement d'un concept adapté aux besoins de l'en
seignement technique et professionnel.
* Coopération sur le plan transnational avec des parte
naires compétents en la matière afin de contribuer à la
convergence des formations.
3. Enseignement Secondaire
Projets de loi ou autres textes réglementaires
Les principaux textes législatifs et réglementaires sont,
par ordre chronologique, les suivants:
Règlement grand-ducal du 26 février 1992 modifiant le règle
ment grand-ducal modifié du 13 juin 1980 portant orga
nisation de l'examen d'admission à la classe d'orientation
de l'enseignement secondaire.
Loi du 24 mars 1992 concernant la création d'un établis
sement d'enseignement secondaire à Wiltz.
Règlement grand-ducal du 15 avril 1992 portant organisa
tion de l'examen de fin d'études secondaires.
Règlement grand-ducal du 16 avril 1992 portant fixation des
conditions d'admission et de nomination des bibliothécaires-
documentalistes de l'enseignement et de l'enseignement se
condaire technique.
Loi du 13 août 1992 portant a) transposition de la directive
du Conseil (89/48/CEE) relative à un système général de
reconnaissance des diplômes d'enseignement supérieur qui
sanctionnent des formations professionnelles d'une durée
minimale de trois ans; b) création d'un service de coordina
tion pour la reconnaissance de diplômes à des fins profes
sionnel les.
Loi du 13 août 1992 modifiant la loi modifiée du
10 juin 1980 portant planification des besoins en personnel
enseignant de l'enseignement postprimaire.
47
Règlement grand-ducal du 22 septembre 1992 déterminant les
modalités des concours de recrutement du personnel en
seignant de l'enseignement postprimaire.
Règlement grand-ducal du 26 novembre 1992 concernant le
stage pédagogique des professeurs de l'enseignement secon
daire.
S ta tistiques
1. Selon les résultats d'une enquête sur les effectifs sco
larisés en septembre 1992, la population totale de l'en
seignement secondaire public augmente par rapport à celle de
l'année précédente.
Année
1983/84
1984/85
1985/86
1986/87
1987/88
1988/89
1989/90
1990/91
1991/92
1992/93
Effectif total
8.317
7.880
7.318
7.304
7.308
7.410
7.698
7.696
8.059
8.289
Variation (%)
- 0,53
- 5,26
- 7,13
- 0,19
+ 0,05
+ 1,40
+ 3,89
—
+ 4,72
+ 2,85
2. Le Lycée technique Mathias-Adam à Pétange, le Lycée tech
nique Nic-Biever à Dudelange et le Lycée technique de
Bonnevoie scolarisent un effectif total de 203 eleves de la
division inférieure de l'enseignement secondaire:
Année
1983/84
1984/85
1985/86
1986/87
1987/88
1988/89
1989/90
1990/91
1991/92
1992/93
Elèves
400
361
292
244
238
245
303
360
425
203
La baisse de l'effectif est due au fait que par la loi du
24 mars 1992, un établissement d'enseignement secondaire a
été créé à Wiltz et que les 252 élèves de l'enseignement
secondaire de cet établissement ne sont plus comptabilisés
dans cette rubrique des lycées techniques auprès desquels
fonctionnent des classes de l'enseignement secondaire.
A relever également que, faute d'un nombre suffisant
d'élèves, le Lycée technique Joseph-Bech ne compte plus de
classes de l'enseignement secondaire.
3. L'évolution interne de l'enseignement secondaire, carac
térisée par le choix de l'enseignement classique ou de l'en-
saignement moderne en classe de Vie d'abord, par le choix
d'une orientation en classe de IVe et le choix d'une section
en classe de Ile ensuite, se présente ainsi:
a) choix de l'enseignement en classe de Vie:
Année
1983/84
1984/85
1985/86
1986/87
1987/88
1988/89
1989/90
1990/91
1991/92
1992/93
C l a s s i q u e
338
374
291
239
301
284
300
260
294
298
2 5 , 1 %
27 ,6 %
25 ,6 %
25 ,7 %
26 ,5 %
24 ,6 %
24 ,7 %
20 ,7 §>
20 ,4 %
21 ,6 %
Mbderne
1009
981
847
691
834
870
912
997
1145
1078
74,9 %
72,4 %
74,4 %
74 ,3 %
73 ,5 %
75 ,4 %
7 5 , 3 %
79 ,3 %
79 ,6 %
78 ,4 %
b) choix de l'orientation en classe de IVe:
Année
1983/81
198i(/85
1985/86
1986/81
1987/88
1966/89
1989/90
A
205
211
196
182
136
125
132
%
18,3
19,5
16,9
16,6
13,86
15,02
13,97
B
193
191
205
216
169
162
170
%
17,2
17,6
17,6
19,1
17,22
19,1?
17,86
C
299
256
256
273
296
211
272
%
26,7
23,6
22,1
21,9
30,17
29,33
28,57
D
311
353
100
352
308
218
306
%
30,7
32,5
31,5
32,2
31,39
29,81
32,11
E
71
61
83
56
61
17
61
%
6,6
5,9
7,2
5,1
6,2
5,65
6,72
F
5
10
18
15
11
6
8
%
0,6
0,9
1,6
1,1
1,1
0,72
0,81
MAL
1120
1085
1158
1091
981
6)2
952
Année
1990/91
1991/92
1992/93
o r i e n t a t i o n l i t t é r a i r e
313
316
321
29 ,7 %
2 9 , 1 %
29,4 %
o r i e n t a t i o n s c i e n t i f i q u e
741
770
770
70,3 %
70,9 %
70,6 %
i i |
T o t a l
1054.
1086
1091
c) choix de la section en classe de I le: 1 1 =g
92/93
Al
92
i =
%
10,21
A2
213
%
23,72
B
160
%
17,82
C
231
%
26,06
D
131
%
11,59
E
62
%
6,90
F
6
%
0,67
IflML
898
4) Les r é s u l t a t s à l'examen d'admission pour l 'enseignement secondaire sont les su ivants :
Année
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1991
1992
E lèves e n 6e p r i m a i r e
4505
4441
4304
4220
4140
3902
3674
3389
3573
Admis en 7e d ' o r i e n t a t i o n
1459
1577
1583
1462
1539
1420
1333
1675
1515
% p . r . 6e primaire
32,39
35 ,51
36,78
34,64
37,17
36,39
36,29
49,42
42,40
5) Les résultats de l'examen de fin d'études secondaires sont les
suivants:
Année
1987/88
1988/89
1989/90
1990/91
1991/92
Total
876
999
1028
873
831
Admis
667
761
843
719
640*
76 %
76 %
82 %
82 %
77 %
Refusés
209
238
185
154
191
24 %
24 %
18 %
18 %
23 %
* dont 62 avec la mention très bien et 257 avec la mention bien.
Les données statistiques sous 1, 2, 3, 4 et 5 suggèrent les
conclusions suivantes:
a) La part des élèves optant pour l'enseignement classique se
stabilise autour de 20 %.
b) La réforme de la division supérieure de l'enseignement se
condaire prévoit au niveau de la classe de quatrième et de
troisième non plus une subdivision en 6 sections, mais en
deux orientations dont la différence essentielle consiste
dans deux cours de mathématiques différents: un cours de
trois heures par semaine dans l'orientation littéraire et un
cours de quatre heures dans l'orientation scientifique.
Il est à relever qu'environ 70 % des élèves ont opté pour
l'orientation scientifique qui, en classe de deuxième, dé
bouche essentiellement sur les voies scientifiques.
Toutefois de ces 70 %, environ 11,50 % préfèrent s'engager
en classe de deuxième dans une section non scientifique (Al,
A2, E ou F) .
Néanmoins, 58,47 % choisissent une section à orientation
scientifique (B, C et D: nouveau régime) ce qui, par rapport
à l'ancien régime, constitue une augmentation d'environ
10 %.
Par là un des objectifs principaux de la réforme a été at
teint: un nombre accru d'élèves a préféré opter pour une
voie menant à des études scientifiques qui s'ouvrent sur des
carrières ayant plus d'avenir dans notre pays que des car
rières essentiellement littéraires.
Comme on peut le constater, le taux des élèves admis par
rapport au nombre total des élèves d'une 6e année d'études
de l'enseignement primaire, est nettement plus élevé en 1992
que pendant la période de 1978 à 1984.
Les résultats à l'examen de fin d'études secondaires sont
moins favorables que l'année précédente, mais se situent à
un niveau analogue à celui de l'année scolaire 88/89.
Cette légère baisse est due au fait que le taux de réussite
pour les sections C et D a diminué pour la session 1992,
respectivement de 13,3 % et de 4,1 %.
Pour les quatre autres sections les résultats n'ont pas
varié par rapport à ceux de l'année passée.
En ce qui concerne les compensations à l'examen de fin
d'études secondaires, il y a lieu de souligner que seuls
20 élèves (4,4 %) ont tenu à profiter de la possibilité
d'une réussite par compensation.
L'effet des mentions semble très positif puisque la moitié
des élèves ayant réussi ont décroché une mention bien
(40,1 %) ou très bien (9,7 %) .
4 . Enseignement, S u p é r i e u r
Centre Universitaire de Luxembourg
Ef fec t i f s
Les effectifs du Centre Universitaire de Luxembourg relevés en
janvier 1993 donnent le tableau suivant:
au département de droit et des sciences économiques sont
inscrits 137 étudiants;
au département des lettres et sciences humaines sont ins
crits 46 étudiants;
au département des sciences sont inscrits 55 étudiants.
Les cours universitaires, première année d'études universitaires,
comptent donc 238 étudiants inscrits.
Avec 82 inscriptions nouvelles au cycle court d'études supé
rieures en gestion, cette voie de formation vers une entrée plus
directe dans la vie active confirme l'intérêt qu'elle a suscité
dès le départ.
Les cours complémentaires, dispensant un enseignement théorique
complémentaire à la formation pratique des stagiaires-enseignants
du secondaire et des stagiaires-juristes, sont suivis par 53 sta
giaires du département de formation pédagogique et 57 stagiaires
du département de formation juridique.
Si l'on y ajoute les 130 étudiants se préparant aux fonctions
d'instituteur de l'enseignement primaire et qui, d'après la loi
du 6 septembre 1983, suivent certains enseignements des cours
universitaires, le Centre dispensait donc ses différents en
seignements à quelque 703 étudiants, luxembourgeois et étrangers.
Projets
Les nombreuses transformations et extensions du Centre Univer
sitaire depuis sa création en 1974 rendent nécessaire une adap
tation de la législation du 18 juin 1969 et du 11 février 1974.
Un projet de loi-cadre sur l'enseignement supérieur est en voie
d'élaboration et sera soumis à l'avis des instances concernées.
Institut Supérieur de Technologie
Au total l'I.S.T. compte 320 étudiants, chiffre auquel s'ajoutent
les 7 inscrits des Cours pour Adultes.
La répartition selon les départements est reprise au tableau ci-
dessous :
Relevé des étudiants pour l'année académique 1992/93
Année d'études
Dépt. de l'Informatique DIA
Dépt. de l'Electrotechn.ELE
Dépt. du Génie Civil GC
Dépt. de Mécanique MEC
Total
1
17
50
35
14
116
2
15
27
27
16
85
3
35
49
19
16
119
Total
67
126
81
46
320
Dépt. de l'Electromécanique, cours du soir 7
I l i m p o r t e de s i g n a l e r que l ' i n t é r ê t d e s é t u d i a n t s pour a b o r d e r
l e s é t u d e s à l ' I . S . T . e s t r e s t é t o u j o u r s d ' a c t u a l i t é a i n s i q u ' i l
r e s s o r t du g r a p h i q u e c i - a p r è s où l ' o n c o n s t a t e un n i v e a u é q u i
l i b r é du nombre a n n u e l t o t a l e n r e g i s t r é d e p u i s l e s 8 d e r n i è r e s
a n n é e s .
nombre t o t a l
330
320
310
300
290
280
270
260
250
240 1 1 1986 (239)
1987 (281)
1988 (263)
1989 (251)
1990 (255)
1991 (305)
1992 (327)
1993 (327)
Institut Supérieur d'Etudes et de Recherches Bsdagogiques
Les effectifs de l'ISERP se sont élevés à 226 étudiants en décembre 1992.
Le tableau suivant rend compte de la répartition des étudiants sur les
différentes années d'études et sur les options "enseignement primaire" et
"éducation préscolaire".
Année
1ère année
2ème année
3ème année
Primaire
49
63
53
Préscolaire
20
22
19
Total
69
85
72
Comme les années précédentes, des stages à l'étranger d'une
semaine ont été organisés. L'objectif en est de permettre aux
étudiants d'apprendre à connaître le système éducatif des pays
voisins ainsi que de profiter d'un environnement linguistique
purement français ou allemand.
Institut d'Études Éducatives et Sociales fI.F.F,S.J
L'abolition du contigentement des admissions ayant conduit à une
très importante augmentation des effectifs d'étudiants et
d'élèves, l'évolution des effectifs se présentait, en 1992, comme
.suit :
Régime
A plein temps
En cours d'emploi
En cours d'emploi (loi 1973)
TOTAL
Section
Educateur gradué
Educateur
Educateur gradué
Educateur
Educateur
Moniteur
Année Cycle
1 2 3
1 2 3
I
I
II
II
1991/92
57 34
56 28
-
16
17
32
1992/93
70 42 34
62 43 28
20*
16
17
30
Totaux 1992/93
146
133
20
16
17
30
362
%
77,1
9,9
13,0
* début du cycle d'études: février 1993
Au total, 166 étudiants (45,9 %) étaient inscrits dans la section
d'études supérieures de l'éducateur gradué, 149 élèves (41,2 %)
dans la section d'études de l'éducateur et 47 étudiants et élèves
(13 %) suivent les cours de l'<ancien régime> conformément aux
dispositions de la loi modifiée du 14 mars 1973 portant création
d'instituts et de services d'éducation différenciée (cf. art. 42
de la loi du 6 août 1990).
5. Service d'Innovations et de Recherche
Pédagogiques
Le groupe de travail chargé, dans le cadre de l'actuel Service
de coordination de la recherche et de l'innovation pédagogiques
et technologiques (SCRIPT) , de contribuer à la planification et
à la préparation conceptuelle des aspects pédagogiques des
réformes, de coordonner, sur le plan technique, pédagogique et
scientifique, le déroulement des travaux relatifs aux différents
projets et d'en assurer le suivi a constaté une augmentation
sensible des activités en 1992. Cette augmentation va se pour
suivre en 1993. Elle est due essentiellement à 1'implementation
des mesures qui découlent des réformes scolaires, à la mise en
oeuvre de nouveaux projets scolaires tel que la télévision sco
laire et la formation continue des enseignants du postprimaire
ainsi qu'aux développements au niveau de la coopération euro
péenne .
1. Actions réalisées dans le domaine du développement
(objectifs d'apprentissage, méthodes, matériels d'apprentis
sage, outils et procédés d'évaluation
Au niveau dé l'enseignement primaire, le groupe de travail
a continué à assurer l'encadrement des différents groupes
chargés de développer des matériels d'apprentissage selon les
orientations et les objectifs définis par le nouveau plan
d'études et selon les mesures à prendre en vue d'une meil
leure intégration scolaire d'enfants d'origine étrangère.
Cette mission a impliqué un travail de suivi, de mise à la
disposition d'experts, des projets relatifs aux branches
principales (allemand - français - mathématique) ainsi qu'à
l'éveil aux sciences et aux sciences (sciences naturelles,
histoire, géographie).
Dans l'éducation préscolaire, la priorité a été accordée au
développement de matériels permettant d'améliorer l'appren
tissage de la langue luxembourgeoise par tous les élèves.
Parallèlement un projet d'éducation à la santé a été mis en
oeuvre.
Réforme de l'enseignement complémentaire
Sur la base des travaux préparatoires réalisés en 1991, des
groupes de travail ont été créés fin 1992 dans le but de
finaliser les objectifs de l'enseignement complémentaire
rénové (enseignement préparatoire) en tenant compte du fait
que l'apprentissage devra y être organisé sous une forme
permettant une differentiation en fonction des publics
d'élèves concernés.
Enseignement secondaire technique
La poursuite des travaux dans le cadre du projet PROF (métho
dologie de planification, d'implementation et d'évaluation
de curriculum et application à la formation professionnelle
initiale au niveau des cycles moyen et supérieur de 1'EST)
a conduit aux résultats suivants:
59
- Après la détermination des profils professionnels (Berufs-
profile), des référentiels de formation (Ausbil-
dungsprofile) et après l'exploitation des enquêtes menées
auprès de détenteurs du CATP, de techniciens entrés dans
la vie active et de bacheliers qui suivent des études
techniques postsecondaires, les groupes de travail du
projet PROF ont élaboré les programmes directeurs pour les
formations menant au CATP dans les domaines suivants:
électronicien en communication, électronicien industriel,
mécanicien-autos, usineur, commerce (services généraux,
comptabilité) ainsi que dans l'enseignement gui mène au
bac technique) . Les programmes directeurs pour la for
mation du technicien ont été établis au courant de l'année
1992/93.
- Depuis le mois de septembre 1992, des groupes de travail
mandatés par les commissions nationales des différentes
branches élaborent, sur la base des programmes directeurs,
les programmes détaillés pour les classes correspondantes
de 10e régime professionnel et régime de la formation du
technicien.
En dehors du projet PROF, les projets suivants font partie
des travaux prioritaires à coordonner, à encadrer et à éva
luer par le groupe de travail du Service d'Innovation et de
Recherche Pédagogiques:
- Elèves d'origine étrangère: travaux préparatoires en vue
de la mise en oeuvre d'une voie pédagogique à langue
véhiculaire française dans les classes du cycle inférieur
de 1'EST.
- Continuation de la mise au point des nouveaux programmes
et matériels d'apprentissage en français, en allemand, en
histoire dans les classes du cycle inférieur de l'EST.
- Travaux préparatoires en vue de l'introduction de l'oral
et du contrôle continu en classe de 12e technicien
(8 sections), de 12e technique général et de 12e section
administrative et commerciale et vue de la réforme des
examens de fin d'études dans l'EST.
Enseignement secondaire
En 1992, le groupe de coordination a assuré le suivi des
groupes de travail issus des commissions nationales pour les
programmes, notamment en ce qui concerne la réforme du cycle
supérieur et l'introduction d'approches communicatives dans
l'apprentissage des langues ainsi que des projets qui favo
risent l'ouverture sur la société, comme le projet "Presse
à l'Ecole" et le projet "EUROCIN" (apprentissage des méca
nismes de la bourse).
Le règlement grand-ducal du 15.4.92 a fixé l'introduction
d'épreuves orales à l'examen de fin d'études secondaires pour
l'année scolaire 1993/94. D'autre part, une lettre ministé
rielle a proposé les branches qui feront l'objet d'une
épreuve orale. Sur la base des réflexions et des expérimen
tations, les commissions nationales élaboreront des contenus
qui seront mis en pratique au niveau des classes de seconde.
Le rôle du groupe SCRIPT est d'aider les commissions natio
nales à réaliser ces travaux.
Travaux réalisés en vue d'améliorer l'orientation et le
passage de l'enseignement primaire à l'enseignement post
primaire
L'année 1992 a été consacrée à l'analyse de notre situation
et de celle des principaux pays européens. Une étude statis
tique détaillée sur les résultats à l'examen d'admission a
été réalisée.
Télévision scolaire
En accord avec le Service des Médias et de l'Audiovisuel et
en collaboration avec les départements du MEN, l'OFS et le
CNA, un projet visant la mise en oeuvre d'une télévision
scolaire a été préparé en 1992 et un budget a été prévu à cet
effet.
Dans le contexte socio-économique actuel, un tel projet revêt
une importance particulière. La télévision scolaire est le
moyen adéquat pour combler le fossé entre les besoins crois
sants en éducation de la population et l'offre de l'école
traditionnelle.
Ceci apparaît clairement dans certains secteurs de la so
ciété, notamment si l'on considère les besoins d'intégration
d'un nombre croissant d'immigrés, de communication des nom
breux frontaliers, de sensibilisation aux institutions de la
population indigène.
Les canaux traditionnels n'ayant guère d'impact dans ces
situations, seul le démarrage d'une télévision scolaire peut
répondre d'une manière satisfaisante à ces objectifs.
Dans une première étape, il s'agit d'axer les contenus d'une
télévision scolaire sur ces besoins.
Les immigrés et les frontaliers pourront bénéficier de l'ap
prentissage des rudiments nécessaires à la communication
quotidienne en luxembourgeois, ce manque constituant l'un de
leurs problèmes essentiels. Pour la population luxembour
geoise, une série d'émissions présentant le fonctionnement
de nos institutions est prévu dans le but de compenser le
manque d'intérêt croissant face à la chose politique.
Ces projets sont réalisables à moyen terme, étant donné que
des groupes de travail sont déjà constitués
- au niveau de l'Education des Adultes au Centre de langues
pour l'élaboration de nouveaux cours de luxembourgeois
- et au niveau de la Commission Nationale pour les pro
grammes de l'instruction civique pour les émissions por
tant sur le fonctionnement de nos institutions.
2. Formation continue des enseignants
En 1992, une instruction ministérielle a été élaborée et mise
en application avec l'objectif de définir un cadre général
de la formation continue qui est à organiser en fonction des
priorités de la réforme. Les enseignants pourront dès lors
bénéficier d'un crédit-formation s'ils participent à des
activités qui correspondent aux priorités de la réforme.
Dans l'éducation préscolaire, la priorité a été accordée à
la diffusion de 1'information relative aux nouveaux matériels
développés pour l'apprentissage de la langue luxembourgeoise.
Au niveau de l'enseignement primaire, la formation continue
dispensée dans le cadre des cours de perfectionnement de
1'ISERP est complétée par des journées pédagogiques orga
nisées sur le plan régional et local en collaboration avec
les inspecteurs d'arrondissements, les groupes de travail du
MEN chargés de 1 'élaboration des nouveaux manuels et 1 'ISERP.
Ces journées ont pour objectif de favoriser les échanges
entre les enseignants en ce qui concerne leur travail pédago
gique à la suite de la généralisation des nouveaux manuels
et des autres matériels d'apprentissage dans le domaine des
langues française, allemande et luxembourgeoise ainsi que de
la mathématique. En ce qui concerne l'apprentissage de la
langue allemande, le travail de formation se fait dans une
optique qui favorise un apprentissage différencié de cette
langue, tenant compte des compétences langagières de départ
des enfants.
Dans le contexte de la réforme de l'enseignement complémen
taire, la formation des enseignants se fait au niveau régio
nal et comprend deux volets:
- Un volet consacré au processus d'apprentissage: il s'agit
de mettre les enseignants en mesure de faire une première
analyse de la pratique scolaire "à partir du point de vue
des élèves";
- un volet relationnel comportant 1'explication des concepts
du "tutorat" et de "contrat scolaire" conformément aux
textes d'orientation du MEN.
Enseignement secondaire et enseignement secondaire technique
La formation continue a été organisée prioritairement dans
les domaines suviants:
- l'oral dans l'apprentissage des langues;
- la préparation d'épreuves orales en vue de l'examen de fin
d'études secondaires et secondaires techniques;
- la formation morale et sociale;
- la diversification des méthodes d'enseignement;
- l'évaluation des compétences des élèves;
- la formation aux technologies de l'information et de la
communication;
- la formation répondant aux besoins concernant la mise en
oeuvre et l'évaluation de projets d'établissement.
Les activités en question ont été organisées sous la forme
de séminaires et de journées pédagogiques en collaboration
avec les responsables des groupes de travail du MEN, les
associations d'enseignants et des organismes spécialisés de
formation d'enseignants et de formateurs. Dans certains cas,
les enseignants ont eu la possibilité de suivre des for
mations à l'étranger.
Les priorités définies plus haut ont concerné à la fois
l'enseignement secondaire et l'enseignement secondaire tech
nique, une importance particulière a été accordée à la dif
fusion de la formation didactique acquise dans le cadre du
projet PROF en matière de définition des objectifs d'appren
tissage dans la formation professionnelle initiale et dans
la formation technique générale ainsi qu'à la diffusion des
approches méthodologiques développées par les enseignants
dans les différentes branches du cycle inférieur où une
réforme des programmes et des méthodes est en train de se
mettre en place.
Dans la majorité des secteurs traditionnels de la formation
professionnelle, le progrès technologique entraîne la néces
sité de perfectionner les compétences des formateurs (ingé
nieurs, maîtres d'enseignement technique). Cette formation
s'est faite dans des entreprises ou dans des organismes de
formation spécialisés.
S. Evalua tion
La loi portant création du nouveau Service de Coordination
de la Recherche et de l'Innovation Pédagogiques prévoit que
ce service "procède à l'analyse et l'évaluation continues du
système éducatif luxembourgeois" et qu'il assure l'évaluation
des projets de recherche et d'innovation.
4. Technologies de la communication et de l'information
En 1992, SCRIPT a assuré l'encadrement des projets d'inser
tion des technologies de l'information et de la communication
à tous les niveaux de la scolarité. Les actions mises en
oeuvre au niveau de l'enseignement secondaire et de l'en
seignement secondaire technique visent à aider les en
seignants et les commissions nationales à clarifier la place
et le rôle de l'informatique et, d'une manière générale, des
médias électroniques, par rapport aux objectifs pédagogiques
de la formation des médias électroniques, par rapport aux
objectifs pédagogiques de la formation générale et de la
formation professionnelle, à assurer leur formation et à
évaluer les logiciels susceptibles d'être utilisés dans les
classes. Au niveau de l'enseignement primaire, le service
coopère étroitement avec les formateurs de 1'ISERP et il
assure, dans l'attente de la création d'un Centre de Tech
nologie de l'Education, la fonction de documentation et de
conseiller technique et pédagogique par rapport aux écoles
et aux enseignants qui projettent d'installer des ordinateurs
dans les écoles.
En matière de recherche, le SCRIPT assure l'encadrement
scientifique d'un projet de R&D sur l'util i sat ion pédagogique
et l'adaptation de logiciels de simulation dans les sciences
naturelles et il suit l'exécution d'un projet de R&D sur
l'utilisation, à l'école primaire, de l'ordinateur dans le
cadre de l'apprentissage oral.
5. Coopération européenne
En 1992, le groupe SIRP/SCRIPT a assuré l'agence nationale
qui a coordonné la participation luxembourgeoise au programme
LINGUA (action I: formation continue des enseignants, action
III: besoins linguistiques dans les PME et action IV:
échanges scolaires) et au programme EUROTECNET (formation
professionnelle face au changement technoIgique où notre pays
a présenté 9 projets d'innovation). En plus, il a coordonné
la participation du MEN au programme européen d'éducation à
la santé, à un projet relatif à l'insertion scolaire d'en
fants d'immigrés ainsi qu'aux nombreuses actions qui gra
vitent autour de ces programmes et qui assurent les liens
avec les autres programmes de coopération.
6. Le Service de 7s•• Formation des Adultes
La loi du 19 juillet 1991 portant création d'un service de
la formation des adultes et donnant un statut légal au Centre
de langues Luxembourg définit les missions de la formation
des adultes.
Le Centre de langues Luxembourg, qui a le statut d'un éta
blissement scolaire de l'enseignement postprimaire, offre à
un public composé de Luxembourgeois et d'étrangers des cours
de français, d'allemand, d'anglais, de luxembourgeois, de
néerlandais, d'italien, d'espagnol, de portugais et même de
serbo-croate. Comme le nombre des demandes a beaucoup aug
menté pendant les dernières années, le Centre de langues
Luxembourg est arrivé aux limites de ces capacités d'accueil.
Les cours organisés soit par le service de la formation des
adultes soit en collaboration avec lui sont fréquentés chaque
année par plus de 6.000 adultes.
Au début de chaque année scolaire est publiée une brochure
qui regroupe tous les cours organisés pour les adultes dési
reux de se perfectionner dans le domaine professionnel ou au
niveau de leurs connaissances générales.
L'offre des cours de la formation des adultes, répartis à
travers le pays entier, est très variée. A côté des cours de
langues qui dominent on retrouve des cours de céramique,
sculpture sur bois, peinture, cuisine, couture, photographie
et cinéma. Pour satisfaire la demande en cours de français
et de luxembourgeois, le Ministère de l'Education Nationale
a conclu des conventions avec les "Amitiés Françaises Luxem
bourg" et 1 ' "Akt ioun Lëtzebuergesch" . Les cours de luxembour
geois, dont la demande va toujours croissante, sont fré
quentés par une quarantaine de nationalités différentes.
Un groupe de travail institué en 1990 pour élaborer un manuel
de luxembourgeois à l'intention des adultes a bien progressé
dans ses travaux et a terminé le deuxième volume de ce
manuel. Ce manuel "L wèi Lëtzebuergesch" (+ cassette) dont
le premier volume a connu un grand succès, est disponible
pour la rentrée scolaire en septembre 1993 dans toutes les
librairies luxembourgeoises.
Il y a beaucoup d'adultes qui, au moyen des cours du soir,
essaient de décrocher les diplômes qu'ils n'ont pas ou pu ou
voulu obtenir dans leur jeunesse.
De plus, un effort a été fait dans le domaine de l'instruc
tion de base aux illettrés adultes. De tels cours d'alphabé
tisation ont lieu à l'Institut Supérieur d'Etudes et de
Recherches Pédagogiques et au Centre de Formation Profession
nelle Continue d'Ettelbruck. Le service de la formation des
adultes s'occupe également de l'alphabétisation des Capver-
diens établis au Luxembourg.
Le Service de la formation des adultes a organisé plusieurs
cours à l'intention des détenus du Centre Pénitentiaire de
Givenich et Schrassig. Il s'agit de cours d'enseignement.
technique, de peinture et de cours de langues.
L ' i n s t r u c t i o n r e l i g i e u s e et m o r a l e a u L u x e m b o u r g
Au Grand-Duché 1'ensenseigment religieux est dispensé dans tous
les ordres d'enseignement, aussi bien dans l'enseignement pri
maire que dans l'enseignement postprimaire.
Comme les Luxembourgeois sont catholiques dans leur très grande
majorité (plus de 98 % de la population totale du pays), l'ins
truction religieuse donnée dans nos écoles est uniquement basée
sur la doctrine catholique.
Signalons cependant qu'il n'existe pas de religion d'Etat à
Luxembourg et que la Constitution luxembourgeoise a proclamé la
liberté des cultes et la liberté de conscience. Les élèves appar
tenant à d'autres confessions (p.ex. cultes protestant et
Israélite) peuvent être dispensés de suivre le cours d'instruc
tion religieuse. A la place de ce cours ils peuvent s'inscrire
au cours de formation morale et sociale qui n'est pas lié confes
sionnel lement et qui est également ouvert à tous les autres
élèves qui refusent de participer au cours de religion.
L'instruction religieuse et morale a été réorganisée sur base de
la loi du 16 novembre 19 88 et du règlement grand-ducal du
10 août 1991.
Les élèves ne peuvent plus être dispensés de la fréquentation du
cours d'instruction religieuse ou du cours de formation morale
et sociale que sous certaines conditions à apprécier par le
Conseil national de formation morale et sociale créé en vertu de
la loi susmentionnée.
Sont notamment dispensés des deux cours précités les élèves se
réclamant d'une croyance religieuse dont les adhérents n'assurent
pas de cours d'instruction religieuse et morale dans le cadre des
horaires scolaires. Les cultes non-catholiques dispensent des
cours de religion à leurs adeptes en dehors de l'école.
Dans l'enseignement primaire le programme de l'instruction reli
gieuse prévoit 3 leçons hebdomadaires. Au niveau des classes
complémentaires l'enseignement religieux comprend 1 leçon. Dans
les enseignements secondaire et secondaire technique enfin,
l'instruction religieuse est de 2 respectivement d'une leçon par
semaine.
Les programmes d'études sont élaborés par l'évêché luxembourgeois
qui les soumet à l'approbation (formelle) du Ministre de l'Educa
tion Nationale.
En ce qui concerne le cours de formation morale et sociale, c'est
la commission nationale des progammes pour cette branche qui
élabore des programmes pour les différentes classes et qui les
soumet pour accord au Ministre de l'Education Nationale.
Pour ce qui est du personnel enseignant, il convient de dis
tinguer deux catégories de personnes:
les personnes faisant partie de l'Eglise (curés, vicaires,
abbés) qui donnent des cours de religion dans l'enseignement
primaire et dans l'enseignement postprimaire et qui ont fait
des études de théologie;
les laïcs (catéchistes pour, le plupart) . Les catéchistes
enseignent exclusivement au niveau des classes primaires et
complémentaires. Ils sont formés à l'Institut catéchétique
de Luxembourg où les études s'étendent sur 3 années (2 ans
de formation théorique + 1 année de stage).
La nomination des enseignants et des professeurs de religion est
faite uniquement par les autorités religieuses (l'évêché). Par
ailleurs, le Luxembourg vivant sous un régime concordataire avec
l'Eglise Catholique Romaine, l'Etat luxembourgeois accorde une
certaine protection aux cultes (notamment au culte catholique)
et assure la rémunération des religieux et des catéchistes).
Les enseignants du cours de formation morale et sociale par
contre sont généralement des chargés de cours ou des professeurs
réguliers qui souvent n'enseignent la morale laïque qu'acces
soirement. Lorsque ceux-ci ont le statut de fonctionnaires, ils
sont tous nommés par le Ministre de l'Education Nationale.