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RElations intERnationalEs dE l’aP-HP franco-indienne à Pondichéry E ssor de la collaboration Hôpitaux Universitaires Saint-Louis, Lariboisière, Fernand-Widal • Novembre 2017 • Rédaction: Céline Groslambert • Crédits photos : Pr Rémy Nizard, Céline Groslambert • Réalisation : Florence Labarthe Communication Visuelle

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RElations intERnationalEs dE l’aP-HP

franco-indienne

à Pondichéry

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SÉMINAIRE FRANCO-INDIEN AP-HP / JIPMER À PONDICHÉRY: LA RENCONTRE

DE TOUS LES POSSIBLES

Début juin 2017, une délégation de l’AP-HP s’est rendue en Inde du Sud,

à Pondichéry, pour un symposium d’une diversité inédite. Organisé conjoin-

tement avec les autorités du CHU local, le Jawaharlal Institute of Postgraduate

Medical Education and Research (JIPMER), ce séminaire a réuni une douzaine

de spécialistes français venus définir avec leurs homologues indiens des

axes de collaborations. À la clé de ce séjour prometteur : des projets de

recherche ciblés, et de multiples opportunités de partenariats scientifiques

et industriels entre l’Inde et la France.

Posée au bord du golfe du Bengale, à trois

heures de route et 170 km au Sud de Chennai

(anciennement Madras), Pondichéry est la capi-

tale du “Territoire de Pondichéry”. Celui-ci est

formé de quatre “districts” non contigus, qui

correspondent aux possessions françaises de

jadis. Celui de Pondichéry est enclavé dans l’État

du Tamil Nadu (“pays des Tamouls”). Si elle a

été rebaptisée “Puducherry” en 2006 par les

autorités afin de se rapprocher de son nom

tamoul, c’est son surnom, “Pondy”, qui prévaut

ici. La municipalité de Pondichéry compte

aujourd’hui près de 250 000 habitants, et

660000 pour l’ensemble de son agglomération

urbaine.

Cet ancien comptoir de la Compagnie des Indes

a conservé de son passé colonial l’architecture

typique de “la ville blanche”, le quartier français

édifié sur le front de mer. Dans ce havre de

calme qui contraste étonnamment avec l’agi-

tation bruyante du reste de la capitale, la pré-

sence française est particulièrement affermie.

Elle est incarnée par le consulat de France, mais

également l’Alliance française (l’une des plus

anciennes au monde), le Lycée français (le plus

important de ce type en Asie méridionale), ainsi

que par deux centres de recherches : l’Institut

français de Pondichéry (lequel abrite une pré-

cieuse collection de manuscrits en sanskrit) et

l’École française d’Extrême-Orient.

Pondichéry, la Française de l’Inde du Sud

Les familles des patients venus de loin campent dans l’enceinte de l’hôpital JIPMER

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Pondichéry, dimanche 4 juin. C’est sous un soleilécrasant que la délégation française arrive àJIPMER, chaleureusement accueillie par le PrSanthosh Satheesh. Aussi discret que compé-tent, ce cardiologue, chef de son département,est l’une des chevilles ouvrières d’un partenariatdéjà bien établi entre JIPMER et l’hôpital Lari-boisière. Depuis neuf ans, le Pr Patrick Henry,chef du pôle urgences du service de cardiologiede l’hôpital Lariboisière, réalise, accompagnéd’une partie de son équipe, des ateliers de formation au bénéfice des cardiologues deJIPMER (cf. encadré).

Mais cette année, “il est temps de passer à unenouvelle étape” s’enthousiasme le Pr Henry, “etd’étendre cette collaboration à d’autres spécia-lités”. C’est en duo avec le Pr Patrice Debré, éga-lement fin connaisseur de l’Inde, que le chef depôle a mis sur pied ce colloque pluridisciplinaire.Cette fois, en sus de la cardiologie, pas moinsde neuf autres domaines d’expertise de l’AP-HP

sont représentés à JIPMER : immunologie, trau-matologie/orthopédie, psychiatrie, diabétologie,microbiologie, génétique, soins intensifs/toxico-logie, médecine d’urgence, qualité et risques.Chacun des spécialistes présents va participerà un groupe de travail spécifique avec ses homo-logues indiens.

Pour une partie des médecins qui ont fait ledéplacement, il s’agit là d’un premier contactavec l’Inde, et donc avec JIPMER. Une visiondéroutante les saisit d’emblée : les familles depatients, qui campent littéralement dans l’en-ceinte de l’hôpital et lui donnent un air de courdes miracles. Un chaos apparent qui contrasteavec la renommée nationale - et internationale- de l’établissement (cf. encadré). L’image résumele rôle crucial de JIPMER, hôpital public qui délivregratuitement des soins de qualité à des patientspour la plupart indigents. Lesquels se déplacentjusqu’ici depuis des coins parfois reculés decette terre globalement rurale qu’est l’Inde du

Sud. “Ici”, précise le Pr Henry, “un patient venude loin peut se voir donner un rendez-vous pourtrois jours plus tard. Alors il s’assied sur un banc,et il attend trois jours”.

Le Dr Ravi Philip Rajkumar, psychiatre, s’improviseguide auprès de la délégation française pourune visite d’ensemble du vaste campus de JIPMERet de ses infrastructures, dont plusieurs fontactuellement l’objet d’une grande rénovation.C’est là une véritable petite ville dans la ville, oùsont logés, dans des “quartiers” spécifiques, prèsde la moitié des étudiants en médecine et despraticiens qui y exercent. Le parcours est régléau cordeau : le programme de la journée s’annonce chargé.

Direction l’auditorium du “Centre académique”,où s’ouvre la séance plénière : l’un après l’autre,les groupes de travail franco-indiens se livrent àune présentation rapide, chacun des membresexposant aux autres son domaine de compé-tences et ses principaux centres d’intérêt, notam-ment en matière de recherche. La journée dulendemain sera entièrement dédiée aux groupesde travail, à l’issue desquels chaque spécialitélivrera ses conclusions, soit les axes de parte-nariat décidés en commun. Pour le Pr Santhosh,qui a inauguré la séance, “ce sont autant de pre-mières petites graines, dont nous espéronsqu’elles germeront toutes…”.

Protocole indien oblige, la séance plénière faitplace à un intermède insolite : la “cérémonie dela lampe”. Le Pr Subhash Chandra Parija, direc-teur de JIPMER, invite les principaux instigateursde cette rencontre à allumer avec lui “la flammede la médecine”. Sur l’estrade trône à cet effetune colonne de bronze ornée d’une tresse enfleurs de jasmin. Le rituel est suivi d’une courteprière solennelle, en musique, dédiée à Dhan-vantari, dieu indien de la médecine ayurvédique,dont les médecins de JIPMER ont pour coutumed’invoquer la bénédiction.

Qu’on ne s’y trompe pas : le cérémonial est à lahauteur des enjeux que représente ce colloque,pour JIPMER comme pour l’AP-HP. Le Pr PatriceDebré est venu en sa qualité d’immunologiste,mais également dans le but de favoriser leséchanges universitaires avec JIPMER. Les parte-nariats s’étant jusqu’ici surtout limités à l’hôpitalLariboisière, le Pr Debré procède à une présen-tation du système hospitalier parisien, replaçantLariboisière au cœur de son groupe hospitalier,ainsi que dans la globalité du réseau de l’AP-HP.“Via Lariboisière, c’est en réalité à un ensemblede 39 hôpitaux que vous avez accès”, insiste lePr Debré. Une précision qui fait visiblementmouche auprès de son auditoire indien.

JIPMER est l’acronyme de “Jawaharlal Instituteof Postgraduate Medical Education andResearch” - ainsi baptisé en hommage àl’homme d’État Jawaharlal Nehru. Le sceaumajestueux de l’institut porte la devise latine“Veritas curat” (“La vérité guérit”).

Cet hôpital universitaire, qui existe depuis 1964,descend en droite ligne de l’École de médecinede Pondichéry, fondée par la France en 1823.Seul établissement de ce type pour toute l’Indedu Sud, JIPMER est l’une des cinq meilleuresfacultés de médecine du pays, doublée d’unhôpital public procurant des soins de hautniveau aux habitants de cette vaste région.

En 2008, le ministère de la Santé lui a conféréle rang “d’Institut d’importance nationale”, aumême titre que le “All India Institute of MedicalSciences” (AIIMS) de New Delhi et le “Postgra-duate Institute of Medical Education andResearch” (PGIMER) de Chandigarh. Ce statutparticulier facilite notamment le développementdes activités de recherche, via des subventionsspécifiques.

Réparti en plusieurs blocs dans un imposantcampus qui s’étend sur près de 78 hectares, lecentre hospitalier compte plus de trente dépar-tements - de la médecine générale à la micro-biologie en passant par la pédiatrie, l’oncologie,la chirurgie plastique ou encore le service detransplantation. Sa capacité d’accueil approcheles 2200 lits, pour 55000 admissions par an.Plus de 7000 consultations externes sont réa-lisées quotidiennement. Les soins et la déli-vrance des médicaments sont gratuits pour lespatients dans l’incapacité de payer, soit prèsde 95 % d’entre eux. Ceux qui disposent d’unrevenu décent déboursent un montant minimal.

Cette médecine égalitaire fait la fierté de sondirecteur, le Pr Subhash Chandra Parija : “Lessoins médicaux deviennent de plus en pluschers. Ceux qui sont riches ont les moyens dese faire soigner n’importe où. Je ne m’inquiètepas pour eux. Je m’inquiète pour les gens dupeuple. Les plus pauvres des pauvres, qui n’ontpas accès aux hôpitaux privés. S’ils ne reçoiventpas de traitement, ils meurent. Notre but estde les sauver, et de leur donner une meilleurequalité de vie, en mettant à leur dispositiondes soins et une technologie de pointe totale-ment gratuits. Comme par exemple une greffe

JIPMER, fleuron national

La salle de déchocage au sein du service des urgences

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Lundi 5 juin. Il fait près de 37 degrés à l’ombrece matin, et une course contre la montre s’engagepour tous les membres des groupes de travail :d’ici la fin de la journée, ils devront avoir définides projets de collaboration bien précis. Chaqueéquipe dispose d’un coordinateur indien, quientraîne son invité français dans une visite appro-fondie de son service de soins ou, le cas échéant,de son laboratoire de recherche. Le Pr RémyNizard, chef du service de chirurgie orthopédiqueet traumatologique de Lariboisière, emboîte lepas au Dr Sandeep Nema.

Premier arrêt : les urgences, un départementqui a déjà fait l’objet d’une collaboration entreJIPMER et Lariboisière (cf. encadré). Le duo detraumatologues y croise le Dr Cécile Durand,urgentiste de Lariboisière, en plein échange avecses confrères de JIPMER. Si les lieux – accueil,salle de triage, salle de déchocage – s’avèrentcalmes, la foule est bien moins contenue dansles couloirs suivants. Partout, des patients etleurs proches attendent, pour la plupart assis àmême le sol. Pas de frénésie cependant. Pas decris, pas de mouvements d’humeur. Tout lemonde ici semble attendre son tour patiemment.

Le service de traumatologie ne désemplit pas,et les blocs y fonctionnent 24 heures sur 24pour les opérations en urgence (soit trois à cinqpatients par jour). “Ici, 90 % des traumas sontdus à des accidents de la route”, précise le Dr

Sandeep Nema. L’accidentologie sur les routesindiennes est en effet l’une des plus élevées aumonde. “Nous avons un problème de main-d’œuvre. Nous manquons surtout d’anesthé-sistes. Et de tables d’opération”, déplore le trau-matologue. “En somme, vous devez soignerautant de personnes que vous le pouvez, avecdes ressources limitées”, résume le Pr Nizard.“Exactement”, confirme le Dr Nema.

Étage après étage, d’un bâtiment à un autre, lechirurgien français découvre l’univers de seshomologues indiens. Au détour d’un couloir, ilcroise un couple qui transporte un proche surune civière : face à l’afflux des patients, il n’estpas rare à JIPMER d’associer ainsi la famille à laprise en charge de la personne hospitalisée, vial’accomplissement de gestes simples. Service de radiologie, salle des plâtres, blocsopératoires, dépôt de matériel stérile, servicede rééducation orthopédique… Si les termessont familiers, le matériel est parfois ici rudi-mentaire. Cette équipe force le respect : “Je nesais même pas s’ils se rendent compte du travailextraordinaire qu’ils font”, souffle le Pr Nizardau terme de sa visite.

Développement des collaborations

La presse indienne s’est déplacée à JIPMER pourl’événement : dans son édition du lundi 5 juin,“The Hindu”, quotidien le plus diffusé de la pénin-sule, consacre un article élogieux au “workshop”franco-indien. Il y est notamment fait mentionde la volonté du Pr Parija de développer le serviced’ambulances, un point qui tient tout particuliè-rement à cœur au directeur de JIPMER, et qu’ilsoulèvera à maintes reprises lors de ces journéesd’échanges. Le transport médicalisé d’urgenceest en effet le gros point faible du système desanté indien (cf. encadré). Pour le directeur deJIPMER, “le service d’ambulances des hôpitauxfrançais est l’un des meilleurs au monde”. “Nousaimerions bénéficier de leur expertise”, ajoute-t-il, “et reproduire ce modèle en construisant unréseau d’ambulances à Pondichéry”.

de rein, qui coûte très cher en dehors de JIPMER.Vous ne trouverez cela nulle part ailleurs enInde”.

Tout cela sous l’impulsion des autorités : “Legouvernement consacre beaucoup d’argent àcet institut. Les instructions de notre Premierministre sont très claires : “Prenez soin du petitpeuple”. Beaucoup de choses sont en train dechanger dans le domaine de la santé sous sonleadership”, constate, admiratif, le Pr Parija.

Les cursus de médecine sont également gratuitsdans cet établissement: “Les étudiants ne paientque 5000 roupies, soit un peu moins de 80 dol-lars de frais d’inscription par année, ce qui estabsolument négligeable”, précise le directeur.Le campus abrite en outre une école d’infir-mières. Institution en pleine expansion, JIPMERa noué de multiples partenariats d’échangesacadémiques et de recherche, notamment avecla “Harvard School of Public Health” de Boston,la “Colombia University” de New York, ou encoretout récemment (en avril 2017) avec la “DeakinUniversity School of Medicine” de la région deMelbourne.

Les chiffres font froid dans le dos : en 2016, près de 150000personnes ont trouvé la mort dans des accidents sur les routesindiennes. Et ce triste record progresse chaque année (il étaitde 146000 morts en 2015). Quant aux blessés, ils sont plus de500000 par an. Pour autant, le deuxième pays le plus peupléau monde (avec 1 milliard 332000 habitants) ne s’est pas encoredoté d’un système de secours d’urgence digne de ce nom. Loinde là. Cette lacune est d’autant plus criante que le domaine dela Santé y est en plein essor. Et elle coûte la vie quotidiennementà des patients accidentés, ou en proie à des urgences médicales,qui auraient pu être sauvés grâce à un délai d’interventionplus court. En l’absence d’ambulance, les victimes sont ache-minées via des véhicules divers : taxis, rickshaws, voire deux-roues ou chars à bœufs en zones rurales…

Dans ce camaïeu d’États et de Territoires qu’est la Républiquede l’Inde, des initiatives localisées ont pourtant vu le jour. La

plus remarquable est la création du service d’urgence gratuit“108”, instauré en 2005 par le puissant conglomérat indienGVK via sa fondation d’intérêt général, GVK Foundation. C’esten partenariat avec l’Université de médecine de Stanford enCalifornie, alors mandatée pour apporter son expertise, quece service a été créé de toutes pièces : centre de traitementdes appels, flotte d’ambulances équipées du matériel néces-saire, ambulanciers et urgentistes spécialement formés. Il fonc-tionne sur le mode du partenariat public-privé, sous la houlettedu GVK EMRI (“ Emergency Management and Research Insti-tute”). Initié dans un premier temps à Hyderabad, ville situéeau centre de l’Inde, le dispositif pionnier a depuis été étenduà une quinzaine d’États, dont le Tamil Nadu.

Mais à Pondichéry, il reste encore énormément à faire. Lesvéhicules portant la mention “ambulance” que l’on croise dansl’enceinte de JIPMER n’en ont que le nom: ce sont en réalité de

simples fourgons, exempts d’équipement adéquat. Au nombrede six au total, ils sont employés pour des transferts guèremédicalisés : l’un sert à emmener les médecins de garde audépartement des urgences ; un autre à transporter les patientsdepuis le “Centre de santé rural” installé dans un village à15 km de JIPMER; un autre au transport des médecins et despatients entre l’hôpital et le “Centre de santé urbain” de Pon-dichéry, situé à 5 km de là ; deux à répondre aux appels venantde la ville de Pondichéry même; et le dernier à ramener lescorps de patients décédés aux familles ayant donné leur accordpour un don d’organes.

Pour le Pr Parija, directeur de JIPMER, il est urgent de développerici un service d’ambulances efficient : “Un grand nombre depatients en bénéficiera. En cas d’accident de la route, detentative de suicide, de morsure de serpent, de problème car-diaque… Il faut que les victimes soient transportées ici à temps,

et de manière sûre. Leur pronostic en sera largement amélioré”.Il précise : “Nous avons notamment le projet de mettre en placeun service sanitaire aérien, pour de graves accidents de laroute ou des catastrophes de grosse ampleur”. JIPMER est déjàen pourparlers avec les responsables du service d’urgence“108” : “Ils ont donné satisfaction au gouvernement du TamilNadu”, remarque le directeur. “Nous souhaitons établir un partenariat avec eux pour les transferts à l’intérieur même ducampus de JIPMER, qui est très étendu. Aujourd’hui, pour trans-porter un patient d’un bloc à l’autre, nous utilisons des fauteuilsroulants ou des civières. Nous devons améliorer cela”, explique-t-il. “Mais hors des murs de l’hôpital, pour la région de Pondi-chéry et sa population, c’est sur votre modèle français, renommédans le monde entier, que nous voulons prendre exemple”,ajoute le Pr Parija. “Nous allons étudier ce système, voir dequelle façon vous avez si bien réussi. Notre but est de le faireadapter ici, avec l’aide des autorités françaises”.

Le transport médicalisé, parent pauvre de la Santé en Inde

L’attente pour les consultations externes du service de traumatologie / orthopédie

Les ambulances de JIPMER, de simples fourgons non équipés

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En parallèle des groupes de travail, le Pr Henryet le Pr Debré s’affairent à développer leséchanges universitaires entre JIPMER et l’AP-HP,notamment avec le doyen de la faculté de méde-cine, le Pr R.P. Swaminathan. Pour chaque spé-cialité concernée, il peut s’agir de travaillerensemble sur des sujets de recherche fonda-mentale (via des programmes de Masters et dedoctorats), sur des sujets de recherche clinique,ou de se livrer à des échanges de pratiques. UnMOU (“ Memorandum of Understanding” - ou“mémorandum d’entente”) a été signé en mars2013 entre JIPMER et l’hôpital Lariboisière, afinde formaliser l’ensemble de ces processus decollaboration.

Qu’attendez-vous de ce séminaire avec la délégation de l’AP-HP?

Ces derniers jours, de nombreuxprojets ont émergé des groupesde travail. L’une de nos plusimportantes priorités est la créa-tion d’un service d’ambulancespour Pondichéry. La seconde estde démarrer un programme de désintoxication pluri-disciplinaire à JIPMER. Et la troisième est de collaboreravec les équipes françaises dans le but d’améliorer laprise en charge des patients, et de développer larecherche dans différents départements.

Un autre volet consiste à encourager la mobilité desétudiants, des doctorants et des professeurs entreJIPMER et l’AP-HP, et d’autres universités françaisesréputées. Parce que cela leur permettra d’être confrontésaux innovations qui se produisent ailleurs, de renforcerleurs compétences, leur savoir.

En sa qualité “d’Institut d’importance nationale”, JIPMERdoit nouer des partenariats stratégiques avec le CEFIPRA,l’AP-HP et le gouvernement français. Si cela se concrétise,nous pourrons mener à bien de nombreux projets com-muns, des programmes de recherche en collaboration,dans l’intérêt de la France comme de l’Inde. Ici, nousavons de bons atouts en matière de santé publique, etune grande variété de cas cliniques. Il y a beaucoup dedomaines dans lesquels nous pouvons échanger avecl’AP-HP.

Par exemple?

JIPMER se concentre aujourd’hui sur le développementdes brevets, et leur commercialisation. Nous voulonsinstitutionnaliser les collaborations dans le domaine dela santé publique. Nous avons un réel besoin de kits dediagnostic à faible coût, pour de nombreuses maladiestelles que la dengue, l’encéphalite japonaise ou l’amibiase,qui sont un problème sanitaire majeur dans cette partiedu pays. Dans cette optique, notre gouvernement nousa donné pour directive de créer un institut de sciencesmicrobiennes de dimension internationale, ici à JIPMER.J’espère avoir le concours des autorités françaises pourélaborer cet institut, afin d’aider au développement devaccins bon marché, disponibles pour le plus grandnombre, et de moyens de diagnostic.

Quelle est maintenant la prochaine étape?

Nous sommes très enthousiastes à l’idée d’un mémo-randum d’entente entre le gouvernement indien, l’AP-HP et le gouvernement français. Cela afin de donnerun appui administratif et financier au développementdes programmes entre l’AP-HP et JIPMER. Et nous avonsbesoin d’établir un calendrier précis, sur plusieursannées. Si nous ne le faisons pas, tout cela risque deralentir… Je souhaite que ce partenariat avec l’AP-HPpuisse devenir un point de référence pour les collabo-rations futures entre les universités de médecine et lesCHU indiens et français. JIPMER pourrait ainsi faire officede plateforme pour ces échanges. En termes d’oppor-tunités, d’échanges de compétences et de connais-sances, cela sera bénéfique pour les deux parties.

Entretien : Pr Subhash Chandra Parija, directeur de JIPMER

La salle de triage des urgences, service réorganisé en collaboration avec Lariboisière

Quartiers résidentiels des étudiants et internes en médecine du campus

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Le laboratoire bioMérieux, partenaire des microbiologistes

Le laboratoire lyonnais bioMérieux était représenté àJIPMER par Pascal Vincelot, en charge de la santépublique pour la zone Asie-Pacifique. Celui-ci connaîtbien l’Inde, pour y avoir passé huit ans et avoir créé lafiliale indienne de bioMérieux en 1998, à New Delhi. Lelaboratoire compte aujourd’hui six bureaux répartisdans le sous-continent, dont l’un à Chennai. Leader mondial des diagnostics in vitro pour les maladiesinfectieuses et la bactériologie, bioMérieux s’investitdepuis plusieurs années dans un programme mondialde lutte contre les résistances bactériennes. Une cam-pagne menée en partenariat avec l’AP-HP, notammentavec le Pr Emmanuelle Cambau et le Pr Vincent Jarlier,essentiellement en Chine et au Vietnam.

“C’est un problème international aujourd’hui : le faitd’utiliser des antibiotiques à large spectre lorsque cen’est pas nécessaire génère des résistances bacté-riennes. Il y a de plus en plus de malades qui ne peuventpas être soignés, parce que les bactéries qui les infectentsont résistantes à presque tous les antibiotiquesconnus”, rappelle Pascal Vincelot. “Dans cette campagnede santé publique, le laboratoire n’est qu’une partie dela solution”, précise-t-il : “Nous essayons de travaillersur l’ensemble des leviers, dont l’éducation des méde-cins, des infirmières, de la pharmacie centrale, des services d’urgences, en plus des laboratoires”. Or, pour-suit-il, “l’Inde s’est malheureusement fait connaître pourgénérer énormément de ces bactéries multi-résistantes”.Le gouvernement indien a récemment initié une

campagne nationale de lutte contre les résistances bactériennes, faisant de JIPMER l’un des principaux cen-tres de référence pour ce projet. Et le Pr Parija, directeurdu centre hospitalier, est lui-même bactériologiste.

Le laboratoire bioMérieux a donc naturellement prispart à ce séminaire franco-indien, via une interventionde Pascal Vincelot sur les dispositifs de partenariatpublic-privé, et sa participation au groupe de travaildes microbiologistes français, dont il a sponsorisé lavenue. Cet atelier a généré un projet consistant à mettreen place des indicateurs pour évaluer la prescriptiondes antibiotiques au sein d’un établissement hospitalier- avec, à terme, le développement de bonnes pratiquesen ce domaine. “Notre rôle est surtout d’apporter notreexpérience”, commente Pascal Vincelot, précisant : “àJIPMER, nous avons ainsi proposé une meilleure orga-nisation des laboratoires, avec la mise en place d’uncomité de lutte contre les infections transversal”. Lesoutien de bioMérieux aux projets développés avecl’AP-HP peut prendre plusieurs formes: “Nous pouvonsproposer de financer des séances de formation ou dessymposiums, aider à des publications scientifiques, parexemple en fournissant des produits de réactifs pourles tests, ce qui permettrait d’optimiser l’utilisation deséquipements dont dispose déjà JIPMER, et d’expéri-menter de nouvelles approches”, explique Pascal Vincelot. “Avec ce type de partenariat public-privé, toutle monde est gagnant : l’AP-HP, l’hôpital JIPMER, lespatients et nous-mêmes”, souligne-t-il.

Mardi 6 juin. Une brise bienfaisante s’est levée,annonciatrice de la mousson qui, remontantdepuis la pointe Sud du pays, atteindra d’ici peucette partie de la côte. C’est en présence duconsul de France à Pondichéry, Philippe Janvier-Kamiyama, que l’ensemble des participants seréunit en salle de conférence pour une ultimetable ronde. L’heure est venue, pour chacun desgroupes de travail franco-indiens, de présenterles projets de collaboration et de recherche arrê-tés en commun. Il en ressort près de soixanteau total : autant de pistes enthousiasmantes.“Nous avons hâte de nous lancer dans ces collaborations. Le partenariat entre JIPMER etl’AP-HP peut devenir une référence pour les rela-tions futures entre les hôpitaux universitairesindiens et français”, déclare le Pr Parija. Mais “ilfaudra établir des priorités”, précise-t-il, “ainsiqu’un calendrier précis”.

Certains des projets pourraient bénéficier del’appui à la fois financier et logistique du Centrefranco-indien pour la promotion de la rechercheavancée (CEFIPRA). Basée à New Delhi, cette ins-titution est placée sous la tutelle conjointe duministère des Affaires étrangères français et du“Department of Science and Technology” indien.Depuis sa création en 1987, le CEFIPRA soutientdes projets de recherche fondamentale menés

bilatéralement par des scientifiques des deuxpays. Son directeur, le Dr Mukesh Kumar, n’apas manqué d’être présent à cette table ronde.Il appelle également à définir des priorités : “Ilfaut se concentrer sur deux ou trois axes derecherche”, avertit-il, “et chercher plusieurssources de financement”.

C’est là la prochaine étape: parvenir à concrétiserun maximum de ces programmes de recherche.“Maintenant, il faut aller vite”, confie en apartéPhilippe Arhets, conseiller pour la science et latechnologie de l’ambassade de France, venu deNew Delhi pour contribuer à cette rencontre.“L’équipe française a donné envie aux Indiensde collaborer avec l’AP-HP, ils sont très enthou-siastes vis-à-vis de ces projets. Et ici, une foisque les choses sont décidées, on ne traîne pas”,prévient le diplomate, rompu à ce typed’échanges. “L’Inde est un pays qui évolue rapi-dement, en particulier dans le domaine de lasanté publique, que le gouvernement veut déve-lopper. Pour la France, avec les modèles d’hô-pitaux qui sont les nôtres, il y a là de nombreusesopportunités de recherche, et de transmissionde nos savoir-faire. À ce titre, la collaborationavec JIPMER est emblématique”, constate-t-il. Etde conclure : “Ici, le champ des possibles est entrain de s’ouvrir”.

Une soixantaine de projets

Aile féminine du service de cardiologie

Bloc opératoire au sein du service de traumatologie

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Les Franco-Pondichériens, une communauté pleinede promesses pour la recherche

Pondichéry a fait l’objet d’une décolonisation en douceur.Sa rétrocession à l’Inde par la France a été entérinéepar un traité en mai 1956, et est devenue effective enaoût 1962. Ses habitants ont alors eu le choix entreadopter la citoyenneté indienne, ou conserver la natio-nalité française. Près de 7000 familles ont opté pourcette seconde solution. Leurs membres sont ainsi offi-ciellement devenus des “Franco-Pondichériens”, et unepartie d’entre eux a émigré, par vagues successives,dans l’Hexagone. C’est ainsi qu’est né le quartier parisienque l’on nomme “Little India”, situé entre la Gare del’Est et le boulevard de La Chapelle. Implanté au cœur de cette zone, le groupe formé parles hôpitaux Saint-Louis, Lariboisière et Fernand-Widalaccueille donc régulièrement des patients originairesde Pondichéry. Pour l’AP-HP et JIPMER, c’est là l’oppor-tunité d’effectuer des recherches comparées sur cettepopulation spécifique et sur celle des Pondichériensdemeurés sur place, tout particulièrement dans lesdomaines de la cardiologie et de la diabétologie.

Les pathologies cardiovasculaires et le diabète consti-tuent en effet de véritables fléaux en Inde, et ils sonten pleine expansion. Il s’agit donc ici de comparer lasurvenue d’événements cardiovasculaires (tels que lesinfarctus, les AVC…), ainsi que l’apparition du diabète(sa fréquence, son évolution, sa sévérité…) chez lesIndiens de Pondichéry et chez les Franco-Pondichériensétablis en France - notamment auprès de la jeune géné-ration, plus encline à adopter des habitudes alimentairesfrançaises. Cette étude en partenariat, avec la mise enplace de bio-banques, pourrait ainsi permettre de déter-miner si l’origine de ces problèmes dans la populationindienne est essentiellement génétique, ou environne-mentale.

Entre JIPMER et l’AP-HP, une longue histoire de collaborations fructueuses

CardiologieCette aventure franco-indienne naît d’une initiative indi-viduelle : en 2006, le Dr Saroumadi Adavane, interneen médecine à l’hôpital Lariboisière, décide d’effectuerun stage d’un semestre à Pondichéry, dont sa familleest originaire. Accueillie par le Pr Santhosh Satheeshdans le département de cardiologie de JIPMER, elle enrevient enthousiasmée par l’expérience, et suggère auPr Patrick Henry, chef du Pôle Urgences du service deCardiologie de Lariboisière, de collaborer avec l’équipeindienne.Le Pr Henry se rend à JIPMER en 2007 pour un premierséjour de repérage : “À l’époque, ils commençaient toutjuste à pratiquer l’angioplastie coronaire”, se souvient-il. À partir de 2008, le cardiologue y retourne chaqueannée, accompagné d’une petite équipe - deux médecinset deux infirmières - munie de matériel. Ils y réalisentdes ateliers de formation sur les angioplasties, ainsique sur les procédures de qualité et de sécurité, à des-tination de leurs homologues locaux. Ces séances béné-ficient également à des praticiens de la cardiologie inter-ventionnelle venus d’autres établissements du Sud del’Inde.Les procédures étant désormais bien intégrées au seinde JIPMER, ces collaborations en cardiologie prennentaujourd’hui la forme de protocoles de recherche communs. En outre, chaque année, quelques étudiantsen médecine de Lariboisière font un stage d’un mois àJIPMER, toujours sous la houlette du Pr SanthoshSatheesh. “Il est aux petits soins avec nos étudiants”,s’émerveille le Pr Henry : “Il prend régulièrement deleurs nouvelles, s’assure qu’ils sont bien installés, quetout se passe bien…”.

UrgencesIl apparaît rapidement au chef de pôle que d’autresdépartements pourraient bénéficier de ces collabora-tions, en particulier les urgences de l’hôpital JIPMER,dont il remarque lors de ses visites qu’elles sont peuorganisées. Le Pr Henry invite donc le Pr Patrick Plaisance, directeur des urgences de Lariboisière, àprendre part à cette entreprise. C’est ainsi que, de 2014à 2016, une équipe formée de trois médecins et deuxinfirmières de l’hôpital parisien fait également le voyage,afin de réorganiser le service des urgences de JIPMER,via la mise en place d’un accueil formalisé des patientset de circuits permettant de trier les arrivées en fonctiondu niveau de gravité. Au bout de trois ans, cette ré-organisation est finalisée.

ImmunologieParallèlement, au début des années 2000, le Dr RyadTamouza, immunologiste alors en poste à l’hôpital Saint-Louis, entame une collaboration avec le Dr Vir Singh

Negi, son homologue à JIPMER. Leur rencontre est faci-litée par le Dr Rajagopal Krishnamoorthy, directeur derecherches à l’Inserm, lui-même issu de JIPMER. Dès2003, le duo d’immunologistes mène des recherchesen commun sur les pathologies rhumatismales – plusprécisément l’immunogénétique de la polyarthrite rhu-matoïde et du lupus – dans le cadre de contrats derecherche bilatéraux entre l’Inserm et son équivalentindien, l’ICMR (Indian Council of Medical Research).Les travaux du Dr Negi et du Dr Tamouza évoluent parla suite vers l’immunologie et l’immunogénétique despathologies psychiatriques. Ces recherches font depuis2012 l’objet d’un contrat de financement par le CEFIPRA(outil de la coopération scientifique franco-indienne),qu’ils codirigent avec le Pr Marion Leboyer, responsabledu Pôle de Psychiatrie et d'Addictologie à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, et directrice de l’équipe “Psychiatrietranslationnelle” à l’Institut Mondor de Recherche Biomédicale, où exerce aujourd’hui le Dr Tamouza.Celui-ci se rend ainsi deux fois par an à JIPMER pourpoursuivre sa collaboration avec le Dr Negi. En outre,l’assistante directe de ce dernier est à l’heure actuelleaccueillie en tant que post-doctorante dans le laboratoiredu Dr Tamouza, ainsi que deux thésards égalementvenus de JIPMER.

PsychiatrieDans le cadre de ces recherches en immuno-psychiatrie,le Pr Frank Bellivier, chef du Département de Psychiatrieet de Médecine Addictologique du GH Saint-Louis - Lariboisière - Fernand-Widal, est sollicité pour délivrerà JIPMER une formation aux instruments diagnostiquesdestinée aux investigateurs indiens. En 2012, il se rendà Pondichéry pour cette formation, puis son homologuesur place, le Dr Ravi Philip Rajkumar, se déplace à sontour à Paris.En 2014, le Pr Bellivier effectue un nouveau séjour àJIPMER, point de départ d’une collaboration durableavec le Dr Rajkumar. Le laboratoire de recherche du Pr Bellivier à l’Inserm accueille actuellement un doctorantissu de JIPMER. Ces échanges visent à mettre en placeune collaboration sur l'identification de biomarqueursprédictifs de la réponse au lithium. L’enjeu est de taille :“Le lithium est le traitement leader pour les troublesbipolaires, mais près de 40 % des patients n’y répondentpas - et on ne sait pas encore le prédire”, rappelle le Pr Bellivier. Lauréat au programme européen H2020avec un consortium de neuf pays, le Pr Bellivier coor-donne un projet de recherche sur ce thème. Son ambi-tion est de permettre à l’équipe de JIPMER de rejoindrece consortium international, et c’est dans cet espritqu’un projet a été soumis au CEFIPRA en juillet 2017.

L’accueil des urgences, où les médecins effectuent un premier tri des patients

Page 8: RElations intERnationalEs dE l’aP-HP Essor de la ......imp ort and ec y A sé l), que par deux centres de recherches : l’Institut français de Pondichéry (lequel abrite une pré-c

• Philippe Janvier-Kamiyama - Consul général de France à Pondichéry

• Philippe Arhets - Conseiller pour la science et la technologie, ambassade de France, New Delhi

• Mukesh Kumar - Directeur du CEFIPRA

• Subhash Chandra Parija - Directeur de JIPMER

• R.P. Swaminathan - Doyen de la faculté de médecine de JIPMER

Coordinateurs français

• Patrice Debré - Immunologie

• Patrick Henry - Cardiologie

Participants français

• Frank Bellivier - Psychiatrie

• Christian Boitard - Métabolisme / Diabétologie

• Emmanuelle Cambau - Microbiologie

• Cécile Durand - Médecine d’urgence

• Vincent Jarlier - Microbiologie

• Rajagopal Krishnamoorthy - Génétique

• Fabien Martinez - Qualité et risques

• Bruno Megarbane - Soins intensifs / Toxicologie

• Rémy Nizard - Traumatologie / Orthopédie

• Ryad Tamouza - Immuno-psychiatrie

• Pascal Vincelot - Laboratoire bioMérieux

Coordinateurs indiens

• J. Balachander - Cardiologie

• Santhosh Satheesh - Cardiologie

Participants indiens

• Reena Gulati - Génétique

• Sadish Kumar Kamalanathan - Endocrinologie

• Sandeep Mishra - Soins intensifs / Anesthésiologie

• Vir Singh Negi - Immunologie

• Vinay Pandit - Médecine d’urgence

• Biju Pottakat - Qualité et risques

• Ravi Philip Rajkumar - Psychiatrie

• Deep Sharma - Orthopédie

• D. G. Shewede - Pharmacogénomique

• S. Sujatha - Microbiologie

Partenariat soutenu par le ministère de la Santé et la délégation des relations internationales de l'AP-HP.

AP-HP / JIPMER: les participants

Patients et leurs proches dans les couloirs de l'hôpital