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Revue
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N° 12 Bis Mars 2014
ISNN 1112-3524
PUBLICATION DE LA FACULTE
DES SCIENCES ECONOMIQUES
COMMERCIALES & DE GESTION
R E V U E
E C O N O M I E
& M A N A G E M E N T
PUBLICATION
De
La Faculté des Sciences
Economiques, Commerciales
et des Sciences de Gestion
N° 12 Bis - Mars 2014
Université Abou Bekr Belkaid
Tlemcen
R E V U E
E C O N O M I E
& M A N A G E M E N T
PUBLICATION
De
La Faculté des Sciences
Economiques, Commerciales
et des Sciences de Gestion
Université A. Belkaid - Tlemcen
N° 12 Bis - Mars 2014
ISNN 1112-3524
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Expériences et Perspectives
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N° 07, Avril 2008 Gouvernance d'Entreprise, éthique des Affaires et
Responsabilité Sociales de l'entreprise
N° 08, Décembre 2008 Entreprenariat et Développement territorial.
N° 09, Octobre 2009 Les PME Maghrébines : facteurs d’intégration
régionale.
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économique au Maghreb »
N° 12 BIS Mai 2014 Résultats de recherche des doctorants 2013-2014
S O M M A I R E
ALLALI Fatiha, BENDIABDELLAH Abdeslam, Changement et innovation
organisationnels : Un pari pour un développement durable – Cas de l’entreprise ENAFOR.
BELLAHCENE Mohammed, BENDIABDELLAH Abdessalem, L’adoption des systèmes
du e-banking dans les pays en vois de développement ; Analyse du cas algérien à la lumière
des résultats obtenus dans d’autres pays
BENDJELLOULI Amel, L’information et l’asymétrie d’information
YAKOUBI Khelifa - BOUCHIKHI Aicha, L’implication du personnel dans la demarche
qualité en entreprises algeriennes - cas« Abras, Saida », SPA, filiale du groupe ENAVA
BOUMEDIENE Mohamed Rachid, BENRAMDANE Anissa - L’expectation gap entre le
travail de l’auditeur légal et les utilisateurs des rapports d’audit.
DJAFRI Omar, TALEB Mohammed Amine, L’influence culturelle du systeme comptable
financier sur le contexte organisationnel des entreprises algeriennes apres trois ans
d’application
ABDERRAHIM Nadia, FENDI Souhila Kheira, L’apport de L’Intelligence Économique
en Contrôle de Gestion.
FEKIH Nassima, BENDIABDELLAH Abdeslam, Du risque d’audit à l’audit des risque.
FILALI Abderrahmane, Le diagnostic Stratégique : Application du Modèle SWOT (outil
d’aide à la décision stratégique) à l’entreprise des Eaux minérales et boissons gazeuses- SFID-
W.SAIDA.
HEBRI Assia, Le rôle de la responsabilité sociale des entreprises dans le renforcement de
système de pilotage de l’entreprise : cas de la compagnie pétrolière Sonatrach .
KHALDI Mustapha, BENLOULOU Salim Badreddine, Analyse comparative des Coûts
moyens de séjours hospitaliers. Cas des Hôpitaux Publics de deux pays du Maghreb (Algérie
et Tunisie) et les référentiels de coûts de l’ENC (France).
NEMMICHE Khadij, FEROUANI Belkacem, Une tentative d’évaluation de la relation
entre l’externalisation des systèmes d’information et la taille de l’entreprise : une approche
empirique.
SADLI Anna, Creation of the company: When should you proceed with the structuring?
TABET DERRAZ Imane, « STRATEGIE DE REMUNERATION ET RENFORCEMENT
DES COMPETENCES ETUDE EMPIRIQUE AU SEIN DU GROUPE E.C.O –Tlemcen- »
الفهــــــرسمؤسسة - اثر استعمال تكنولوجيا االعالم و االتصال على وظيفة الموارد البشرية عياد سيدي محمد كريبعة زكي -
-جزائرية للمياه
تأثير المستقبل الوظيفي على أداء العاملين دراسة حالة مؤسسة اإلسمنت سعيدة، أرزي فتحي -
01 – 10واقع مهنة محافظ الحسابات في ظل قانون ، بوشرف جياللي -بلـبية محـمد
لجزائر"ماهية ومخاطر غسيل األموال واالتجاهات الدولية لمكافحتها.دراسة حالة ا، بودالل علي
في المؤسسسة ميزانيات و تكاليف التكوين، سعيداني محمد -شليل عبد اللطيف،
دراسة مقارنة - الهيكل التنظيمي و فعالية المؤسسات الصغيرة و المتوسطة الجزائرية، بلميمون عبد النور ،كربوش محمد
بين المؤسسات الصغيرة و المتوسطة الصينية و مثيالتها الجزائرية
إدارة الموارد البشرية في قطاع االتصاالت السلكية و الالسلكية -قندوز عبد القادر -خواني ليلى
مدخل تحويل االبداع إلى حلول تنافسية قياس أداء الموارد البشرية:، بوزيان عثمان، خراز لخضر، بن عائشة بختة
بتطبيق نموذج كانو
بتلمسان( SERORالمؤسسة.) دراسة حالة مؤسسة طرق تنمية الكفاءات داخل ، سحنوني محمد
أهمية التعليم العالي في انتاج المقاولين و غرس ثقافة المقاولة - بندي عبد هللا عبد السالم، سالمي عبد الجبار
بالمؤسسات تطبيق البرمجــة باألهداف في ترشيـد تكاليف التوزيـع - مجــدوب خيرة ،يحي برويقات عبد الكريم
بتلمسان. MANTAL SPAدراسة حالة :مصنـع النسيـج للمواد الثقيلة صناعيـة :ال
-دراسة برامج تطوير قطاع النقل في الجزائر - لوجستيك النقل و دوره في التنمية االقتصادية - ، بن حراة حياةأمال قلبازة
CHANGEMENT ET INNOVATION ORGANISATIONNELS:
UN PARI POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLE- CAS DE L'ENTREPRISE
ENAFOR
Fatiha ALLALI Pr Abdeslam BENDIABDELLAH
Université de kasdi Merbah – Ouargla Université de Tlemcen [email protected] [email protected]
Résumé: Aujourd'hui, l'entreprise est évaluée à partir de sa politique sociale et du respect
des droits de l’homme. C'est un facteur d’importance croissante, exprimant la responsabilité
sociétale de celle-ci et de manière indirecte, consistant également à établir un alignement de
la dynamique concurrentielle. Dans cette perspective, le concept de développement durable
est en train de faire émerger une nouvelle culture et induire un changement organisationnel
profond au sein de nombreuses entreprises. Cet article vise à décrire le changement et
l'innovation organisationnels comme source de pression constante dans les contemporaines
organisations et en tant que telle constitue un moyen potentiel pour satisfont les trois
dimensions de développement durable (économiques sociales et environnementales). Il s'agit
pour les entreprises de prendre en compte les impacts sociaux et environnementaux de leur
activité et d'adopter des nouvelles pratiques organisationnelles contribuant à l’amélioration
de la société.
Mots clés : innovation organisationnelle, changement, développement durable, performance,
amélioration continue.
يتم تقييم المؤسسات اليوم وفقا لسياستها االجتماعية و مدى احترامها لحقوق اإلنسان. يشكل هذا العامل أهمية الملخص:
من هذا ؤسسات و بشكل غير مباشر وسيلة الكتساب ديناميكية تنافسية. متزايدة معربا عن المسؤولية االجتماعية للم
المنظور, يعمل مفهوم التنمية المستدامة اليوم على إبراز ثقافة جديدة و ضرورة للتغيير والتجديد التنظيمي في الكثير من
المؤسسات. و عليه تهدف هذه المقالة إلى إبراز أهمية تحقيق التنمية المستدامة) تنمية بيئية, اجتماعية و اقتصادية معا (
خالل التغيير و التجديد التنظيميين. فعلى المؤسسات اليوم أن تأخذ في الحسبان اآلثار االجتماعية و في المؤسسات من
البيئية لنشاطها اليومي و العمل على تبني أساليب تنظيمية جديدة من شانها أن تساهم في تطوير المجتمع و المحافظة على
البيئة.
تجديد التنظيمي, التنمية المستدامة, األداء, التحسين المستمر.التغيير التنظيمي, ال الكلمات المفتاحية :
Introduction: Avec les instabilités environnementales et les crises économiques et sociales
qui nous vivons actuellement, les entreprises contemporaines se trouvent face un formidable
défi. Elles ne sont plus seulement concernées par leurs objectifs économiques, ou la
diversification de leurs produits, mais aussi par les responsabilités sociales et
environnementales qui leurs sont imposées. Cette nouvelle exigence est maintenant fortement
établie sur les préoccupations des dirigeants. Ils ont besoin de changer et d'innover afin
d'intégrer la dimension sociétale dans leur stratégie et même dans leurs activités quotidiennes.
Ce sens nous conduisons à chercher si une politique de développement durable dans les
entreprises actuelles exprime-t-elle principalement un besoin du changement et d'innovation
organisationnels?
Dans cet article nous nous intéressons plus spécifiquement au changement et à
l'innovation organisationnelle, outils de gestion permettant à toute entreprise de rester
compétitive et d'améliorer continuellement ses performances dans un esprit de développement
durable. Au début de ce travail nous présenterons un ensemble de conceptions de terme du
développement durable. Ensuite nous discuterons le développement durable pour les
entreprises actuelles comme besoin éthique et au même temps enjeu stratégique. Nous
parlerons après sur le défi du changement et d'innovation organisationnels qui devient de plus
en plus nécessaire pour une politique de développement durable et nous présenterons les
différentes pratiques organisationnelle susceptibles de favoriser et de promouvoir la
responsabilité sociétale des entreprises. Enfin la dernière partie présentera une étude de cas
de la société ENAFOR.
1- Conception du développement durable :
Selon l'une des définitions du rapport de la commission mondiale sur l'environnement et
le développement publié en 1987(commission Brundtland), le concept de décision de
développement durable "est un processus consensuel de prise de décision au sein des états,
des institutions et des sociétés dans lequel l'impact des activités économiques,
l'environnement ou l'écosystème et le bien-être de la société sont intégrés et optimisés sans
compromettre les besoins des générations futures"1. Il s’entend d’un développement qui
prend en compte le caractère indissociable des dimensions environnementales, sociales et
économiques des activités. C'est un développement, économiquement efficace, socialement
équitable et écologiquement soutenable. Il insiste sur la notion de temps c'est-à-dire pour une
amélioration sur le long terme du bien-être de tous. Il vise trois finalités :2
- Conserver un certain confort, un bien être, voire l'améliorer.
- Progresser dans notre attitude à vivre de manière plus solidaire avec nos voisins et les
autres habitants de la planète.
- Améliorer notre aptitude à vivre plus en harmonie avec notre environnement naturel.
On peut dire aussi que le développement durable est une attitude, un regard critique
permanant sur nos pratiques et nos certitudes quotidiennes. Il suppose ainsi une logique de
progrès continu et un équilibre le plus harmonieux possible entre l'économique, le social et
l'environnemental. Il doit être réalisé de façon à satisfaire équitablement les besoins relatifs
au développement des générations présentes et futures. Il doit être donc compris comme
développement à la fois :3
- Supportable pour les écosystèmes dans lesquels nous vivons, donc économie en
ressources naturelles et aussi propre que possible.
- Viable autosuffisant à long terme, c'est-à-dire fondé sur des ressources renouvelables et
autorisant une croissance économique riche en emploi notamment la où les besoins
essentiels ne sont pas couverts
- Vivable pour les individus et les collectivités, donc orienté vers la cohésion sociale et
l'accès pour tous à une haute qualité de vie.
Le terme de développement durable se remonte dans le monde des entreprises aux années
50 lorsque BOWEN écrivait que" les entreprises devraient intégrer la dimension sociétale
dans leurs stratégies pour répondre aux exigences de la société".4 L'entreprise traditionnelle
est soumise au critère d'efficacité économique, le concept de développement durable l'expose
de surcroit aux critères d'efficacité écologique et sociale5. Il s'appuie sur la qualité
environnementale et sociale des produits, l'utilisation et l'élargissement des formes
alternatives des consommations, ainsi que sur la réduction des ressources naturelles utilisées.
En permettant finalement d'assurer un équilibre des pouvoirs entre les priorités économiques
et les impératifs sociaux et écologiques des entreprises.
Il n’y a pas de développement durable si le respect des droits humains, la valorisation des
ressources humaines, la protection de l’environnement, l’observation de normes éthiques dans
les rapports avec les clients et avec les fournisseurs, la bonne gouvernance d’entreprises et
1 Chantal BONNET, marché et développement durable un modèle gagnant, édition alpha, Alger, 2006, P21 2 Farid BADDACH, le développement durable, édition groupe eyrolle, paris, 2008, P16 3 Christian BRODHAG, Florent Breuil et autres, dictionnaire du développement durable, édition afnor, Paris, 2004, p66. 4 Khaled TAHARI, La responsabilité sociale de l’entreprise en économie de transition, université d’Oran-Algérie consulté
sur le site www.aderse.org/../La%20responsabilité%20sociale%20de%20l’entreprise%20e ,le 08/07/2010 5 Beat BURGEMMEIER, économie du développement durable, 2émé édition, Boeck université, Bruxelles, 2007, P248
l’engagement sociétal de l’entreprise, ne sont pas respectés.6 En plus, Selon la théorie des
parties prenantes (Freeman, 1984)7, actionnaires, dirigeants, consommateurs, salariés en
même temps que des collectivités locales ou des organisations non gouvernementales, ou
toute institution capable d’influencer la stratégie de l’entreprise, doivent être associées au
processus de décision. L'entreprise est donc le lieu de socialisation des individus, mais aussi
de la société dans son ensemble. Elle doit s'interroger sur sa fonction sociale, sur sa
légitimation et se poser la question des effets qu'elle produit sur la société.
2- Développement Durable: entre Besoin éthique et Enjeu Stratégique
Pour Peter Drucker l’entreprise n’est plus, comme au temps de Fayol, considérée
comme un instrument. Elle dépasse également sa simple fonction économique de la recherche
du résultat. L’organisation possède avant tout un rôle social.8 Selon ce raisonnement, les
objectifs des entreprises d'aujourd'hui ne doivent pas être seulement matériaux mais aussi
sociaux et écologiques. L'entreprise a besoin de confronter de nombreuses contraintes afin
d'améliorer leur efficacité dans les domaines économique, social et environnemental à la fois.
Mais dans la réalité, notre mode de développement actuel est centré sur la performance
économique : Les dirigeants n'agissent que pour leurs objectifs financiers, le progrès
technologique ne favorise que l'accroissement de la productivité et la mondialisation des
marchés ne contribue qu'à l'augmentation des échanges commerciaux et des flux financiers.
En plus, selon l’analyse traditionnelle de Williamson, (1985) des coûts de transaction9,
les individus et par extension les entreprises agissent de façon opportuniste, en utilisant des
voies égoïstes et avec ruse. Dans ce sens, la réussite des entreprises n’entraîne pas
certainement le progrès sociale et ne contribue pas nécessairement à la résoudre des
problèmes de la société. Au contraire sous la pression permanente du marché, les activités
économiques sont souvent à l'origine de problèmes sociaux graves (le travail des enfants, les
salaires démesurés, exclusion sociale, inégalité croissante dans les pays et entre les pays,
précarité de l'emploi.…). Ainsi que les choix d’investissement peuvent générer des risques et
d'évènements catastrophiques naturels (pollution de l'air et de l'eau, épuisement des
ressources naturelles, érosion des sols, déforestation, émission de gaz, marées noires, pluies
acides, etc).
Il est donc normale que les effets des activités des entreprises soient soumis à la
critique, encadrés par des règles et assujettis au contrôle. Dans ce cadre, le développement
durable exige de la part des entreprises de s’imposer des contraintes visant notamment à
légitimer leurs actions et d'intégrer des préoccupations sociétales dans leur fonctionnement.
Ces préoccupations sont envisagées notamment par le respect des normes dans les domaines
de l'environnement (ISO 14001, ISO 14004, ISO 26000), de l'hygiène et de la sécurité au
travail (OHSAS 18001, BS 8800), du social et de l'éthique (SA 8000, AA 1000) et de
l'excellence (EFMQ).
Mais en réalité, on ne peut mépriser qu'il existe également un alignement de la
dynamique concurrentielle selon des normes sociales et environnementales. Bien évidement
que les impacts sociaux et environnementaux des activités de l’entreprise influent sur l’image
et la réputation de l'entreprise et reflètent la valorisation et le modèle économique même de
l’entreprise. C'est pour cela les enjeux stratégiques jouent aussi un rôle primordial dans 6Interventions introductives et Conclusions du Séminaire sur la Responsabilité Sociale des Entreprises dans l’espace
francophone, Rabat, Maroc, 28 février au 1er mars 2008, p03 7 Rousseau SANDRINE, Entreprises publiques et développement durable : Réflexion sur un engouement,
Revue française de gestion, 2008/5 n° 185, p56 8 Peter DRUCKER, vers la nouvelle organisation, la fondation Drucker, l'entreprise de demain, édition village mondial, Paris,
1998, p11 9Faouzi BENSEBAA Et Amira Amara, La mise en œuvre des pratiques socialement responsables : entre déterminisme et
comportements proactifs, colloque international sur gouvernance d’entreprise, éthique des affaires et responsabilité sociale de
l’entreprise, l'université de Tlemcen ,5 et 6 décembre 2007, p2
l'orientation des entreprises vers le développement durable. Ils sont marqués par l'émergence
de l'orientation client, nouveaux critères d'excellence, et l'entrée sur de nouveaux marchés.
Dans ce sens, il faut que les entreprises soient aujourd'hui de plus en plus nombreuses à
considérer le développement durable non comme un coût mais comme un investissement; non
comme une contrainte mais comme une opportunité à saisir et comme un enjeu stratégique.10
C'est une nouvelle stratégie de développement qui peut être utilisée comme enjeu capital dans
la concession des avantages comparatifs, au moment opportun réalisant par une dynamique
de compétitivité proactive.
Selon une étude faite par Harvard, l'université d'excellence des élites du capitalisme
mondialisé, les entreprises viables aujourd'hui, sont celles qui sont capables de contribuent à
créer de la valeur, des écosystèmes en santé et des communautés solides. Ceci se traduit de
manière immédiate par l’amélioration des performances financières et une meilleure stabilité
sur le marché, même lors des moments difficiles (réputation et marque solide). En
rappelant que les marchés actuels sont de plus en plus exigeants en ce qui concerne la qualité,
la reconnaissance du produit, la transparence des processus productifs et la force sociale de la
marque. Mais en parallèle, il est de plus en plus difficile pour les entreprises de rester
compétitives par la différenciation de leurs produits. A cet effet, Philip kotler pense que le
civisme ou le manque de civisme constitue aujourd'hui le mode de différenciation le plus
efficace.11
Il s'agit pour les entreprises de prendre conscience du fait que l'amélioration des
conditions environnementale et sociale par un management socialement responsable et
respectueux des attentes des différentes parties prenantes, se traduira pour elles par diverses
opportunités12
, telle que :
- Valoriser son image dans la société et auprès des différentes parties prenantes.
- Répondre aux attentes des clients avec pour contrepartie des avantages concurrentiels
certains.
- Mobiliser le personnel en le faisant davantage adhérer aux objectifs et valeurs de
l’entreprise.
- Enfin, maîtriser les risques environnementaux et sociaux, la garantie étant la prévention
contre les accidents couteux et parfois suicidaires pour la pérennité de l'entreprise ; etc.
Tous ces arguments significatifs indique que le développement durable est donc une forme de
responsabilité sociétale dite stratégique qui va bien au-delà des actions réservées pour avoir
des certifications des normes nationales ou internationales
.Il devient synonyme de pérennité
ou de viabilité et une vision stratégique incontestable qu’elle affecte la position de l’entreprise
par rapport aux concurrents. Il est crucial pour la survie à long terme de l'entreprise et pour
ses avantages plus ou moins durables : améliore l'image publique et la légitimité dans la
société, renforce la compétitivité, attire les meilleurs candidats et fidélise les talents dans un
environnement de travail complexe et en constante mutation. Néanmoins, face à ces objectifs
ambitieux, il s'agit de repenser l'organisation et le fonctionnement de l'entreprise pour servir
un nouveau modèle de société.
3 – Défi du changement et d'innovation organisationnels
Concernant le besoin du changement et d'innovation organisationnels comme démarche de
développement durable, nous entreprenons par la commission mondiale sur l'environnement
et le développement qui définit le développement durable comme "processus de changement
10 J. Ernult, A. Ashta, Développement durable, responsabilité sociétale de l'entreprise, théorie des Parties prenantes :
Évolution et perspectives, Cahiers du CEREN 21, 2007, P5 11 Philip kotler, concurrence et citoyenneté, L'entreprise de demain, Philip kotler, la fondation Drucker, l'entreprise de demain
édition village mondial, Paris, 1998, p122 12 Bendiabdellah Abdesselem, gouvernance d’entreprise, éthique des affaires et responsabilité sociale de l’entreprise,
communication introductive, colloque international sur gouvernance d’entreprise, éthique des affaires et responsabilité
sociale de l’entreprise, l'université de Tlemcen ,5 et 6 décembre 2007, p6
par lequel l'exploitation des ressources, l'orientation des investissements, des changements
techniques et institutionnels se trouvent en harmonie et renforcent le potentiel actuel et futur
de satisfaction des besoins des hommes". Dans le même sens, Einstein a confirmé que
l'entreprise a besoin de changer afin d'améliorer sa relation avec la société. Selon lui : "on ne
peut pas résoudre des problèmes avec les mentalités qui ont créées". Bernard CALISTI et
Francis KAROLEWICZ13
affirment de leur coté que l'entreprise doit être en contact
permanent avec son environnement dans un ajustement créateur et dès qu'elle perde ce
contact, son potentiel de vie diminue. Cela met en évidence que l'innovation continue s'avère
indispensable, afin de protéger les sources de revenus existantes, générer de nouvelles et
répondre aux exigences croissantes de la société.
En plus, le concept de l’innovation organisationnelle renforce aussi la dimension sociale a été
pressé en service à surmonter les problèmes de la responsabilité environnementales et
sociales(Holmes et Moir, 2007; Midttun, 2007)14
. Nous retiendrons également la définition
de Pavitt (2003) 15
qui voit l'innovation organisationnelle et la responsabilité sociale deux
termes liés. Par exemple, Délocalisation de la production, externalisation et l’organisation de
la production à l’échelle internationale accroît la puissance des très grandes firmes.
Conjointement elles se développent ainsi dans le cadre d’une responsabilité sociale et
environnementale (respecter les normes internationaux, ouvrir des poste d'emploi, mieux
servir le client, chercher des énergies renouvelables,….). Face à cette exigence, les
entreprises sont actuellement, occupées par la définition des bons modèles d’organisation,
considérés comme conditions sociales et sociétales de leur programme de développement.
Dans la même considération, le développement durable est trop souvent considéré
comme une innovation modulaire dans les organisations et l'innovation bénéfice
principalement à l'environnement. Un peu plus de la moitié des entreprises franc-comtoises
ont innové entre 2006 et 2008 dont l'innovation organisationnelle est la forme la plus
fréquente et 66 % des entreprises innovantes ont introduit une innovation apportant un
bénéfice environnemental. Dans cette optique, l'innovation organisationnelle constitue un
défi pour un nombre considérable d'entreprises adoptant une culture de développement
durable. Il s’agit d’une nouvelle logique d'organisations et de fonctionnement pour garantir
avec la dynamique de création de valeurs matérielles des nouvelles valeurs immatérielles
(contribution au développement de comportements écologiques et réalisation d’activités
d’intérêt collectif). C'est-à-dire que ces mouvements de changement et d'innovation
organisationnels doivent viser concrètement à:
- Préserver l’environnement: la gestion des déchets, les économies d'énergie,
l'utilisation accrue des ressources renouvelables, l'application de nouvelles
réglementations environnementales, la limitation d'émission des gaz et des bruits, le
marketing vert.
- Respecter les normes sociales: le respect des droits de l'homme, la gestion des
risques professionnels, la valorisation des ressources humaines, l’observation de
normes éthiques dans les rapports avec les clients et avec les fournisseurs, la bonne
gouvernance, le syndicat, le respect des cultures, la participation à la vie locale, etc.
L’introduction du concept de développement durable dans l’entreprise modifie donc ses
objectifs, sa stratégie et encore son mode d'organisation et de fonctionnement. Il s'agit
d'identifier premièrement les modes d'organisation et de gestion classiques mis en cause par
l’introduction de concept de développement durable et de trouver les moyens de mieux
comprendre de quelle manière ils peuvent évoluer. En créant de nouvelles structures moins 13 Bernard CALISTI, Francis KAROLEWICZ, RH et développement durable Une autre vision de la performance, Edition
d'organisation, paris, 2006, P86
15 Christian LEBAS, Nicolas POUSSING Les comportements d’innovation et de responsabilité sociale sont liés. Une analyse
empirique sur des données luxembourgeoises, article présenté au séminaire de l’IREGE, 14 Janvier, 2010, p 03
hiérarchisées et un nouveau mode management moins centralisé et moins directif. Elle
engendre aussi des changements et des innovations sur la nature des fonctions exercées par
l’entreprise (la fonction hygiène et sécurité, la fonction de l'audit qualité interne,...), comme
elle provoque également un bouleversement dans la manière dont ces différentes fonctions
sont pratiquées. Des nouvelles pratiques socialement innovantes soient encouragées afin que
les conditions de travail des salariés ne se dégradent, en passant par le développement des
logiques de sécurisation des parcours professionnels d'après les formations et les stages de
perfectionnement. En impliquant des dimensions des contacts entre entreprise et ses client et
fournisseurs afin d’éviter tous les paradoxes et les contradictions néfastes à la confiance et
également à l’efficience. 16
Il s'agit de reformer l'organisation de l'entreprise en vue de
mettre en place une structure transversale et des modes du management participatif qui
servent clairement un développement durable. Dans la même perspective, des innovations
organisationnelles disposent des relations de partenariat et d'association des entreprises
mutualisant leurs compétences matérielles et humaines et proposant des contrats stables aux
salariés, tout en répondant à leur impératif de flexibilité et de qualité.17
En plus, L’un des objectifs clés des politiques de GRH est de faire participer davantage
les employés par des équipes autogérées, pouvoirs transférés aux employés et la participation
aux bénéfices. A cet égard, le changement conduit à des évolutions symboliques et
identitaires considérables comme les mouvements syndicaux (Loubet, 2001)18
. Ce sont des
pratiques organisationnelles grâce auxquels les entreprises peuvent faire augmenter
l'engagement et la motivation des salariés envers le développement durable. Ils exigent
habituellement une modification des comportements, des attitudes, des habiletés, des modes
de travail. Il s'agit notamment de développer l’information sociale et environnementale
communiquée par les entreprises à l’attention de leurs parties prenantes (actionnaires, salariés,
ONG, riverains, etc.). Ainsi la synergie de continuité et de l'autorégulation nommée
changement permanent, doit en réalité s'appuyer sur des logiques d'intelligence collective et
d'apprentissage organisationnel.
4- Cas de l'entreprise ENAFOR:
L’Entreprise Nationale de Forage (ENAFOR) assure le forage de puits, ainsi que
l'exploitation de gisements d'hydrocarbures et/ou de nappes d'eau, les opérations d'entretien
des puits producteurs de Pétrole ou de gaz (Work-Over) pour le compte des clients nationaux
et internationaux. Elle a pour mission de participer activement à l’effort déployé par le
groupe SONATRACH pour la reconstitution des réserves hydrocarbures et énergétiques en
général.
Le domaine d'activité de cette entreprise impose la responsabilité sociétale comme
composante stratégique et un élément capital dont elle doit tenir compte. Face à cette
exigence, l'entreprise est actuellement, occupée par la définition des bons modèles
d’organisation et fonctionnement, considérés comme conditions sociales et environnementale
de leur programme de développement. La culture d'ENAFOR s’appuie sur des valeurs qui
sont le fondement de ses actions présentes et futures: prévention et sécurité au milieu du
travail, l’esprit d’équipe, la transparence, le professionnalisme et la protection de
l'environnement…. Elle s’est assigné des objectifs ambitieux répondant aux standards
internationaux exigés par le marché, ayant pour finalité la pérennité et le développement
durable.
16Isabelle PYBOURDIN, TIC et changement organisationnel : approche par l’accompagnement Communication et
organisation N°: 37, 2010, P37
17Olivier BOUBA- Olga, L'innovation ne s'arrêt pas à la technologie, www.agefi.com consulté le 21/05/2007 18Richard SOPARNOT, L’évaluation des modèles de gestion du changement organisationnel : de la capacité de gestion du
changement à la gestion des capacités de changement, Gestion, 2004/4 Vol. 29, p33
Face à ces objectifs, ENAFOR a adopté un ensemble des changements et des innovations
organisationnels destinés d'une part à gérer et à améliorer continuellement la performance
globale des activités et d'autre part à assurer de plus en plus un développement durable. A
savoir :
5 -1 Changement et innovation des procédés et des techniques de production :
Dans le cadre de la préparation de la relève, le rajeunissement et l'amélioration des processus
du travail et la modernisation des moyens de production, ENAFOR a entrepris ce qui suit :
- L'acquisition des appareils neufs de forage et Work-Over pour la maitrise de la
haute technologie du forage et des coûts de production.
- La réalisation d'un large programme de revamping pour la mise à niveau
international de ses installations de forage (tel que l'introduction du Top Drive,
S.C.R et traitement des solides, conformément aux normes A.P.I et I.A.D.C) afin de
rester dans la pointe de sa branche d'activité.
- L’assainissement, le réaménagement et l’organisation des zones de stockage au
niveau des différentes bases de l’entreprise.
- La mise en place des audits qui ne sont pas seulement utilisés par l’entreprise
comme des instruments de mesure des performances atteintes par rapport à des
objectifs prédéfinis, mais aussi comme des outils permettant aux entités de
progresser de manière continue dans le sens d’une amélioration de leur
performance sociale.
- La modernisation de ses moyens et technologie informatiques par l'utilisation de
nouveaux systèmes de gestion de réalisation (le E.R.P, progiciel de gestion intégré).
- la mise en place des travaux de maintenance préventive de l’ensemble de ses
moyens de production et de logistique et la mise à jour de la banque de données
relative au cycle de vie de ses moyens grâce au système de Gestion de la
Maintenance Assistée par Ordinateur (GMAO).
- La procuration des pouvoirs de prise de décisions aux chefs de chantiers concernant
la supervision de l'opération de forage et maintenance des puits, afin de réaliser les
objectifs attendus et respecter les délais fixés.
5-2Valoriser et préserver les compétences et relever le niveau de qualification:
Avec une expérience et un savoir faire de plus de 40 ans dans le métier de forage
pétrolier, les ressources humaines, notamment les compétences constituent le facteur clé de
la réussite pour ENAFOR. Sa politique dans la Gestion de ses ressources humaines consiste
à former et retenir le personnel à haut potentiel dont l'entreprise a besoin dans un
environnement socio-économique de plus en plus ouvert et compétitif. C'est pour cette
raison, la société a entamé:
- Le recrutement de jeunes universitaires et des spécialistes dans les métiers
professionnels constituent une action continue et prioritaire.
- La mise en place de mesures incitatives et de stimulation en termes d’avantages
sociaux par la surveillance médicale des travailleurs et la prime de fidélité et de
motivation pour le personnel particulièrement en faveur de son personnel clé de
forage et des métiers spécifiques.
- Le renforcement des relations du travail et la loyauté par la modification du contrat
du travail.
- L’amélioration des conditions d’accueil et de prise en charges des nouvelles
recrues, ainsi que l’amélioration des conditions de vie et de travail sur les bases de
vie et chantiers.
- La mise en œuvre du nouveau Référentiel Permis de travail du Groupe
SONATRACH, pour lequel ENAFOR a mis en place un plan de formation
sensibilisation spécifique pour en assurer la maîtrise.
- La formation des managers au leadership les spécialités du forage, électricité et
mécanique de sonde et de Well Control afin de constituer un levier privilégié
pour la promotion et le développement des ressources humaines.
- La mise en place d’une structure formelle d’échanges avec les employés et d’une
politique de transparence et de gestion participative. En permettant aux salariés
d’exprimer leurs attentes, de faire part des problèmes liés à son activité et de
participer à leur résolution en partenariat avec les responsables de la société.
- La mise en place des accords de coopération et des relations avec ses clients,
fournisseurs, et aussi avec d'autres entreprises, les universités, centres de recherche
et des institutions publiques à travers des alliances (des partenariats ou de sous-
traitance). Ces relations permettent de développer un capital social, échanger des
informations pertinentes et développer une communication efficace et rapide,
réduire les coûts de transaction, entretenir un système de veille technologique et
surtout d'accéder à des compétences et des moyens complémentaires et
synergiques.
5-3 changements et innovations organisationnels visent principalement QSHE:
Dans le même sens et dans le cadre de sa politique QHSE, ENAFOR a engagé une
série d’actions :
- La sensibilisation du personnel à l’application rigoureuse des procédures et des
instructions de travail et de sécurité.
- La généralisation du passeport HSE pour s’assurer que les visites périodiques
réglementaires sont réalisées, et que les formations appropriées sont prodiguées aux
travailleurs exposés aux risques professionnels.
- La mise en place des tableaux de bord « Environnement » au niveau de chacune des
structures opérationnelles de l’entreprise pour assurer le suivi et le contrôle (suivi
des consommations, ségrégation et collecte des différents déchets, imitation des
rebuts….).
- Le lancement d'un programme de formation continue du personnel pour l'application
d'un large programme H.S.E (Santé, Sécurité et protection de l'Environnement) au
milieu de travail.
- L’évaluation des risques liés aux postes de travail (EVRP), initiée par la direction
centrale HSE SONATRACH, qu’ENAFOR s’est appropriée pour l'application au
niveau des chantiers de forage et des structures logistiques.
- La certification de son Système de Management Intégré (SM/QHSE) Qualité Santé –
Sécurité selon les normes internationaux ISO 9001-2008 (Qualité), ISO 14001-2004
(Environnement) et le référentiel OHSAS 18001-2007 pour la Santé et la Sécurité.
- surveillance réguliers des audites internes conforte la fiabilité et l’amélioration
continue du Système de Management Intégré mis en place par l’Entreprise.
- La mise en place de la méthode STOP sur les chantiers de forage et son déploiement
au niveau du reste des structures depuis 2012.
- L’assainissement, le réaménagement et l’organisation des zones de stockage au
niveau des différentes bases de l’Entreprise.
- La mise en œuvre du nouveau Référentiel Permis de travail du Groupe
SONATRACH, pour lequel ENAFOR a mis en place un plan de formation
sensibilisation spécifique pour en assurer la maîtrise.
- La dotation d'un système d'information puissant, dont l’information est devenue la
matière première du travail.
- Le développement d'une autorité professionnelle naturelle, et un savoir déléguer et
responsabiliser plus proche de l’opérationnel quotidien.
5-3 Résultats et perspectives de l'entreprise :
ENAFOR reste l'une des premières entreprises Algériennes qui se sont illustrées
dans une démarche du développement durable. Les actions précédemment citées ont permis
d’améliorer de manière conséquente la performance et le climat social de l’entreprise.
D'abord, grâce aux efforts des collectifs de nombre de nos chantiers, la société accomplissent
continuellement les opérations de Forage, de Work-Over et de Démontage Transport et
Montage (DTM), en des temps records, par rapport aux exigences et les pré-requis des maitres
d’œuvres. Le tableau ci-dessous montre les performances réalisées au 1er trimestre 2013.
Tableau 1: Performances DTM réalisées au 31 Mars 2013
Source: www.enafor.fr
APPAREIL MOIS ACTIVITÉ
TEMPS
PRÉVU
PAR LE
CLIENT
(Jour)
TEMPS
RÉALISÉ
PAR
L'APPAREIL
(Jour)
GAIN
(Jour)
ENF 03
janv. WORK-OVER 11,00 8,00 3,00
fév. WORK-OVER 10,00 7,00 3,00
Mars WORK-OVER 10,00 9,00 1,00
ENF 04 janv. WORK-OVER 7,00 5,50 1,50
févr. WORK-OVER 9,00 7,00 2,00
ENF 25 janv. WORK-OVER 8,00 7,16 0,84
ENF 30 janv. WORK-OVER 40,00 31,96 8,04
ENF 34 févr. WORK-OVER 8,00 7,29 0,71
ENF 35 janv. EXPLORATION 25,00 23,00 2,00
Ces indicateurs performance opérationnelle reflètent l’amélioration de la flexibilité de
système de production et le développement des dispositifs de prévention pour éviter les
risques de dysfonctionnement dont l’efficience augmente. En réduisant les coûts des activités
et les délais de réalisation qui permettent l'entreprise d'améliorer le rendement en matière de
productivité, la compétitivité sur les prix et de gagner plus des parts de marchés.
Ensuite, l’application rigoureuse des normes HSE par l'entreprise est couronnée
d’année en année, de succès et ce, par l’accomplissement de performances remarquables en
matière du nombre (figure1) et du taux de fréquence des accidents au niveau de plusieurs
chantiers (figure2). Et l’ordre du mérite est la réalisation de records exceptionnels de 365
jours et plus, sans accidents de travail.
Figure 1: L'évolution du nombre d'accidents de 1997 au 1er
trimestre 2013
Figure 2:L'évolution du taux de fréquence de 1997 au 1er trimestre 2013
Source: www.enafor.fr
La sensibilisation du personnel à l’application rigoureuse des procédures et instructions
de travail et de sécurité, accompagnées de campagnes de sensibilisation permettant à
l’Entreprise de continuer à enregistrer des performances sur performances en matière de la
gestion des risques du travail. Cela est encore confirmé par l'évolution du taux de gravité des
accidents et des incidents du travail durant les années précédentes (figure 3).
Figure3: L'évolution du taux de gravite de 1997 au 1er trimestre 2013
Source: www.enafor.fr
Ces performances HSE enregistrées attestent de plus en plus:
- Le professionnalisme et de la maitrise parfaite en matière de prévention de la
survenance des accidents et incidents durant l’accomplissement du travail. Et
l'’amélioration des conditions de travail, de transport et d’hébergement, ainsi que
le renfort en personnel et en moyens de santé
- L’engagement de tout un chacun pour une amélioration continue du Système de
Management de la Qualité – Santé – Sécurité. la politique QHSE d'ENAFOR,
relative à la sécurité et la santé de ses employés, la protection et la sécurisation de
ses installations.
- L'assurance de qualité de formation et l’information en matière de sécurité au
travail par des actions et compagnes de sensibilisation du personnel à
l’application rigoureuse des procédures et instructions de travail et de sécurité.
L'attraction, la mobilisation et la fidélisation des employés apparaissent donc de plus
en plus comme condition essentielles pour la contribution de l'entreprise ENAFOR au
développement durable. Il s'agit de mettre en place des pratiques de GRH répondant
autant que possible aux attentes des employés. L’engagement réel de l'entreprise envers
l’amélioration de la satisfaction des employés en matière de qualité, de santé et de
sécurité, ainsi de la planification de leur carrière et de leur bien-être, renforcera la
performance sociale et économique en parallèle.
Conclusion :
Le concept de développement durable propose une voie de rapprochement entre le
développement économique, la responsabilité sociale et l'équilibre écologique. Il exprime
clairement l'idée d'un élargissement du domaine de management, au-delà de son acception
traditionnelle. C'est-à-dire que l'entreprise doit non seulement se soucier de sa rentabilité et de
sa croissance, mais aussi de maîtriser durablement l'impact de son activité sur
l’environnement social et naturel dans lequel elle exerce ses activités. Il provoque
progressivement un changement dans les mentalités, les valeurs et les perspectives d'activité
des entreprises et génère une notion de performance nécessitant d'adopter des solutions
nouvelles.
De ce fait le changement et l'innovation dans les pratiques managériales et organisationnelles
sont indispensables pour la mise en œuvre d'une approche profondément ancrées de
responsabilité sociétale. Ils doivent être faits afin d'enraciner les nouvelles pratiques du
développement durable et d’installer un modèle radical de la conception organisationnelle qui
cherche à exploiter le potentiel d'innovation et de transformation organisationnelles de
manière à améliorer la relation de l'entreprise avec son environnement économique, social et
écologique.
Il s'agit des nouveaux paradigmes de développement, des nouveaux modes d'organisation
et de fonctionnement, ainsi que des attitudes et des comportements différents. Il impose des
changements organisationnels permettant d'assurer continuellement une réelle politique de
responsabilité sociétale, de pérennité et de la performance durable. Il doit être entièrement
partie de la gestion quotidienne qui se repose sur l’implication de tout le personnel et la
mise en commun de synergie.
Référence :
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sur gouvernance d’entreprise, éthique des affaires et responsabilité sociale de l’entreprise,
l'université de Tlemcen ,5 et 6 /12/ 2007.
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édition, Boeck
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entreprises comme innovation institutionnelle. Une lecture régulationniste », Revue de la
régulation Capitalisme-institutions- pouvoirs, n°1 | Juin 2007.
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Leviers du développement durable »Rapport de synthèse, Février 2001,
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8- BONNET Chantal, « Marché et développement durable un modèle gagnant », édition
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responsabilité sociale sont liés. Une analyse empirique sur des données luxembourgeoises »,
article présenté au séminaire de l’IREGE, 14 Janvier, 2010.
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11-BENSEBAA Faouzi et AMARA, Amira « La mise en œuvre des pratiques socialement
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gouvernance d’entreprise, éthique des affaires et responsabilité sociale de l’entreprise,
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13-BADDACH, Farid « le développement durable, édition groupe » eyrolle, paris, 2008.
14-ERNULT J. , ASHTA A., « Développement durable, responsabilité sociétale de
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mars 2008.
16-FERAUGE Perrine, « Innovation et développement durable : proposition d’un cadre
conceptuel », Centre de Recherche Warocqué, Working paper, 07/2009,
http://www.mendeley.com/research/innovation, consulté le 10/07/2011.
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transition »,
www.aderse.org/../La%20responsabilité%20sociale%20de%20l’entreprise%20consulté le
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24-BARTLETT Dean, « Intégrer la responsabilité d'entreprise: le développement d'une
transformation modèle de l'innovation organisationnelle »
25-LEBAS Christian et POUSSING Nicolas, « Les comportements d’innovation et de
responsabilité sociale sont liés. Une analyse empirique sur des données luxembourgeoises »,
article présenté au séminaire de l’IREGE, 14 Janvier, 2010.
26-PYBOURDIN Isabelle, « TIC et changement organisationnel: approche par
l’accompagnement Communication et organisation » N°: 37, 2010.
27-BOUBA-OLGA Olivier, « L'innovation ne s'arrêt pas à la technologie »,
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28-SOPARNOT Richard, « L’évaluation des modèles de gestion du changement
organisationnel: de la capacité de gestion du changement à la gestion des capacités de
changement », revue de Gestion, 2004/4 Vol. 29.
L’adoption des systèmes du e-banking dans les pays en vois de développement :
Analyse du cas algérien à la lumière des résultats obtenus dans d’autres pays
BELLAHCENE Mohammed
Maitre Assistant, Laboratoire LARMHO, Université de TLEMCEN
BENDIABDELLAH Abdessalem
Professeur, Laboratoire LARMHO, Université de TLEMCEN
Résumé Basés sur des TIC, le e-bancking représente aujourd’hui l’une des clés principales de la
compétitivité et de la performance des banques à travers le monde. Les solutions d’e-bancking
présente – en effet – de précieuses opportunités pour l’accroissement de la productivité, la réduction
des coûts et l’amélioration de la qualité des services accordés aux clients. En dépit de ces différents
avantages, le niveau d’adoption des solutions e-bancking diffère largement d’une banque à l’autre et
d’un pays à l’autre. Dans différentes régions du monde, plusieurs recherches ont tenté d’identifier les
facteurs pouvant justifier ces divergences. Grosso-modo, la synthèse de ces travaux fait ressortir trois
types distincts de facteurs influençant l’adoption du e-bancking : les facteurs technologiques tels que
les coûts et profits perçues, les facteurs organisationnels tels que le support du top-management et les
ressources disponibles ; et les facteurs environnementaux tels que les pressions compétitives et le
cadre législatif . A travers ce papier, et à la lumière des résultats des travaux antérieurs, nous tentons
d’analyser les facteurs influençant l’adoption du e-banking en Algérie. Nous tentons aussi, d’identifier
les facteurs spécifiques à l’Algérie et qui la caractérise des autres pays à travers le monde.
Mots clés : Adoption de solutions e-bancking, TIC, facteurs organisationnels, facteurs
environnementaux, facteurs technologiques, banques algériennes.
في محيط يتميز باالستعمال الواسع لتكنولوجيات اإلعالم و االتصال؛ تتجلى اليوم نماذج الصيرفة االلكترونية الملخص
كأداة محورية لتدعيم تنافسية البنوك و تحسين أدائها. بالفعل، تتيح حلول الصيرفة اإللكترونية فرصا ثمينة لرفع اإلنتاجية و
بالرغم من مزاياها المتعددة، يختلف مستوى تبني نماذج بنكية المقدمة للزبائن. تخفيض التكاليف و تحسين جودة الخدمات ال
الصيرفة االلكترونية من بنك آلخر و من بلد آلخر. في مناطق مختلفة عبر العالم، انكبت العديد من األعمال على دراسة
نماذج الصيرفة اإلليكترونية يتأثر بثالث العوامل المفسرة لهذه الفوارق.من خالل نتائجها، تبرز هذه الدراسات أن تبني
أصناف أساسية من المتغيرات : العوامل التكنولوجية كالتكلفة و العائد المتوقعين، العوامل التنظيمية كالدعم المقدم من
لى ضوء نتائج اإلدارة العليا و الموارد المالية و البشرية المتاحة، و العوامل البيئية كاإلطار القانوني و ضغط المنافسة. ع
الدراسات السابقة، يشكل هذا العمل محاولة لتحليل العوامل المؤثرة على تبني نماذج الصيرفة اإللكترونية في البنوك
الجزائرية. على وجه الخصوص، يرمي هذا العمل إلى تحديد العوامل الخاصة بالبنوك الجزائرية، و التي تميزها عن
عالم.الحاالت التي سبقت دراستها عبر ال
تبني نماذج الصيرفة اإللكترونية، البنوك الجزائرية، تكنولوجيات اإلعالم و االتصال، العوامل الكلمات الرئيسة :
التنظيمية، المتغيرات التكنولوجية، العوامل البيئية.
1.Introduction:
Depuis leur première introduction au niveau de quatre banques Newyorkaises en 1981,
les solutions e-banking n’ont cessé d’évoluer en termes d’importance et de variété (OSHO,
2008). Sur les trente dernières années, le e-banking a introduit de profonds changements sur
les pratiques des banques commerciales. Concept désignant toute transaction bancaire
utilisant des médiums électronique ; le e-banking recouvre aujourd’hui une variété
d’applications telles que : les services bancaires sur Internet, les systèmes de paiement sur
Internet, la banque par téléphone, ect. (KURNIA et al., 2010).
Derrière le développement de ces différentes solutions, la littérature identifie comme
cause principale une recherche incessante de meilleures performances opérationnelles et
stratégiques. Pour les différentes banques à travers le monde, les solutions e-banking
présentent – en effet – de précieuses opportunités en termes : de gains de la productivité, de
réduction des coûts des transactions, et d’amélioration de la qualité des services. Ces solutions
offre, en outre, une plus grande flexibilité aux banques face aux besoins et aux modes de vies
changeants des consommateurs ; et des capacités d’extension de leurs produits et services au-
delà des limites du temps et de l’espace (TURBAN et al., 2008).
En dépit de ces différents avantages, les travaux effectués sur l’e-banking soulignent
l’existence de profondes disparités aux niveaux micro et macro. Selon ces travaux, les taux
d’adoption des solutions e-banking diffèrent significativement d’un pays à l’autre, et d’une
banque à l’autre au sein du même pays (GARAU, 2006 ; CORROCHER, 2006). Pour les
pays en vois de développement, ces disparités sont encore plus ressenties. Selon la littérature,
l’adoption et la diffusion du e-banking est loin d’être uniforme entre le monde développés et
le monde en vois de développement (LAFORET, et LI, 2005). Dans les pays développés, les
systèmes bancaires ont connu une large utilisation des solutions e-banking ; une utilisation qui
leur a permis d’apprécier les nombreux avantages et bénéfices de ces innovations (Zhao,
A.L., et al., 2008). Dans les pays en vois de développement, par contre, le e-banking est un
phénomène encore récent. En effet, ce n’est qu’aux cours des dernières années que les
systèmes bancaires de ces pays ont commencé à s’intéresser à ce concept (KURNIA et al.,
2010). Au sein de ces systèmes, les différentes applications du e-banking sont faiblement
développées et leurs bénéfices tardent très souvent à apparaitre .
Faces à ces divergences, les questions liées aux causes et aux facteurs influençant
l’adoption de l'e-banking ont suscité une grande intention de la part de la communauté des
chercheurs. Comment peut-on expliquer ces disparités ? Quels sont les facteurs susceptibles
d’influencer l’adoption de l’e-banking aux niveaux des banques et des pays ? etc.
Dans différentes régions du monde, plusieurs recherches se sont penchées sur ces
questions.
Dans les pays développés, les travaux réalisés sur cette problématique ont identifié trois
types de facteurs exerçant un effet sur le niveau d’adoption des solutions e-banking : Les
facteurs propres au contexte organisationnel tels que la taille de la banque, le soutien du top
management et les compétences de l’organisation en systèmes d’information. Les facteurs
relatifs au contexte technologique tels que l’infrastructure technologique de l’entreprise, et les
bénéfices et les risques perçues par l’organisation. Et enfin, les facteurs inhérents au contexte
environnemental tels que : le niveau de compétitivité, le cadre législative du e-banking, le
soutien gouvernemental, et l’infrastructure technologique nationale .
Dans les pays en vois de développement, les travaux réalisés sur la problématique furent
peut nombreux. Mobilisant un cadre théorique similaire à celui testé dans les pays développés,
ces travaux ont aboutis sur des résultats divergents. Des résultats confirmant l’effet d’un
ensemble de facteurs complexes et inattendus sur l’adoption des solutions e-banking
(QURESHI et DAVIS, 2007). Par rapport aux travaux réalisés sur les pays développés, ces
travaux sont venue, d’une part, minimiser l’importance de certains facteurs, et d’autre part,
soutenir l’importance d’autre facteurs dans le contexte des pays en vois de développement.
C’est le cas notamment du coût et de la lenteur des services e-banking (GARAU, 2005), de
l’adéquation de l’infrastructure opérationnelle, et du niveau d'alphabétisation (AGBOOLA et
SALAWU, 2008), etc.
Malgré les renseignements précieux apportés par ces travaux, des recherches
supplémentaires sur les économies en voie de développement s’avèrent nécessaires. En effet,
à fin d’encourager une future diffusion du e-banking dans ces pays ; il importe d’apporter une
plus grande compréhension des facteurs influençant l’adoption de ces systèmes. Us
précisément de développer de meilleurs interprétations (explications) des divergences
existantes entre les différents pays et régions en-voie-de-développement.
En Algérie, plusieurs projets furent initiés – pendant ces vingt dernières années – dans le
domaine du e-banking : création de la SATIM en 1995, développement d’un réseau de DAB à
partir de 1997à partir de 2005, etc. En dépit de leur importance, les performances enregistrées
par ces projets furent mitigées. Au niveau des banques algériennes, le e-banking se situe,
jusqu’à présent, à un stade embryonnaire. Les services proposés peuvent être qualifiés de
traditionnels, leurs niveaux d’utilisation restent très faibles, et la majors partie des transactions
monétaires et financières passent encore par le marché parallèle.
2.Méthodologie :
Dans ce contexte, les questions liées aux facteurs influençant l’adoption de l’e-banking
requièrent une importance capitale pour l’économie algérienne. Pourquoi l’e-banking
demeure-t-il à un état primitif au sein des banques algériennes ? Quels sont les facteurs
explicatifs de cette situation ? Quelles sont les actions à entreprendre pour remédier à cette
situation ?
Sur le plan scientifique, les travaux portant sur ces questions restent rares – voire
inexistantes – en Algérie. L’effet des variables identifiées dans d’autres pays reste ignoré en
Algérie ; et les facteurs spécifiques aux banques et aux clients algériens restent inconnus.
Globalement, le papier présenté ici constitue une première étape dans un travail de
recherche qui a pour finalité de répondre à ces préoccupations scientifiques et opérationnelles.
A la lumière des résultats des travaux effectués dans d’autres pays, ce travail tente d’analyser
les facteurs influençant l’adoption des solutions e-banking en Algérie.
A cette fin, la démarche adoptée a été composée de trois étapes principales.
Dans un premier temps, une analyse critique des études effectuées sur la problématique
fut réalisée. Cette analyse avait pour objectif de dresser un constat sur l’évolution de la
connaissance relative à l’adoption et au développement de l'e-banking.
Dans une deuxième étape, une analyse documentaire a été effectuée. A partir de
différents contenus officiels publiés sur le Net, le chercheur a tenté – pendant cette phase – de
reconstituer le processus d’évolution de l’e-banking en Algérie : ces origines, les actions
entreprises dans le domaine, les performances enregistrées et le niveau de développement
atteint.
Dans une dernière phase, le chercheur s’est basé sur différents indicateurs
macroéconomique et sectoriels – relatifs aux facteurs identifiés par la littérature – pour
analyser la situation du e-banking en Algérie, identifier les causes de dysfonctionnements et
proposer des solutions.
3.Revue bibliographique :
Pendant ces dernières années, une multitude de recherches se sont penchées sur l’étude
des facteurs influençant l’adoption des systèmes d’information et de l'e-banking. Ayant pour
point commun la mobilisation du cadre théorique « technologie-Organisation-environnement
» posé par TORNATZKY et FLEISCHER en 1990 ; ces travaux peuvent être regroupés en
trois catégories : les travaux généraux portant sur l’adoption des technologies et systèmes
d’information (TSI) ; les études penchées sur l’adoption des solutions e-banking dans les pays
développés ; et des recherches étudiant l’adoption des solutions e-banking dans les pays en
vois de développement.
3.1. Les travaux portant sur l’adoption des TSI :
La première catégorie peut être qualifiée de générale. Elle regroupe des travaux réalisés
sur l’adoption des TSI au sein des organisations. C’est le cas notamment des travaux de
ROGERS (2003), GRANDON et PEARSON (2004), LAW et NGAI (2007), RAMDANI et
al. (2009). Globalement, ces travaux identifient différents facteurs organisationnels,
environnementaux et technologiques susceptibles d’influencer l’adoption d’un TSI.
Contexte technologique :
Le contexte technologique réfère aux spécificités de la nouvelle technologie implémentée
au sein de l’organisation. Globalement, ce contexte semble exercer une influence
déterminante sur l’adoption des technologies et systèmes d’information. Les études
antérieures soulignent – en effet – plusieurs facteurs technologiques susceptibles d’influencer
cette adoption :
- L’avantage relatif : l’avantage relatif réfère “ au degré selon lequel, une nouvelle idée
(un nouveau système) est considérée comme meilleur par rapport à l’idée supplantée ». A
travers les travaux de GRANDON and PEARSON (2004) et RAMDANI et al. (2009), une
relation positive entre l’avantage relatif d’un nouveau SI et sont adoption fut détectée. Ainsi,
plus les avantages d’un nouveau SI sont importants par rapport au système existant, plus la
direction sera favorable à son adoption.
- Les bénéfices perçus : Les bénéfices perçus du nouveau système représentent un
deuxième facteur déterminant de son adoption. Basés sur la théorie des coûts de transaction,
les travaux de LIU et al. (2008), identifient une relation positive et significative entre cette
variable et la décision de son adoption. Selon cette étude, les bénéfices nets d’un nouveau
système peuvent émaner de trois sources principales : la réduction des actifs spécifiques, le
management de l’incertitude et la facilitation des transactions fréquentes.
- Le degré d’éssayabilité : Traduction du terme anglais « Trialability », l’éssayabilité
réfère à la possibilité d’expérimenté une innovation avant son adoption. Dans certains
travaux comme ceux de KENDALL et al. (2001) et RAMDANI et al. (2009), une relation
positive et significative fut détectée entre le degré d’éssayabilité et l’adoption des SI.
- La compatibilité du nouveau système : Un quatrième facteur susceptible d’influencer
l’adoption d’un SI est sa compatibilité. La compatibilité d’une innovation peut être définit
comme étant le degré selon lequel cette innovation est perçue comme cohérente avec les
valeurs existantes, l’expérience antérieure, l’infrastructure technologique en place et les
besoins potentiels des adopteurs (ROGERS, 2003).
- Le degré de complexité : Derniers facteur technologique abordée ici, la complexité peut
être définie comme étant le degré selon lequel une innovation est perçue comme difficile à
comprendre et à utilisé (ROGERS, 2003). Dans certains travaux, une relation négative
significative entre ce facteur et l’adoption des SI fut relevé. En général, plus un système est
complexe, plus les risques et les ressources nécessaires à son implémentation seront
importants. Dans cette optique, les décideurs auront tendance à éviter les SI caractérisés par
une forte complexité.
Le contexte organisationnel: Au-delà des spécificités technologiques, l’adoption des TSI est aussi conditionnée par le
contexte organisationnel prévalent au moment de la prise de décision. A travers les études
antérieures, l’effet des variables organisationnelles sur l’adoption des TSI a été largement
corroboré.
- Le soutien du top management : Un premier facteur organisationnel déterminant dans
l’adoption des IS est le soutien su top management. A travers les travaux de RAMDANI et al.
(2009), une relation positive significative fut affirmée entre le soutien du top management et
l’adoption des SI.
- La localisation de la direction des systèmes d’information (DSI) et son importance dans
la hiérarchie : La localisation de la direction des systèmes d’information et son importance au
sein de la hiérarchie affect aussi le succès des projets TSI (GROVER et SEGARS, 1996). En
effet, plus le statut du directeurs des SI est important au sein de la hiérarchie plus sont
aptitude à solliciter le support de la communauté des utilisateurs et des autres managers sera
importante. Selon les travaux de LI et YE (1999), les organisation caractérisées par un lien
directe entre le directeur des SI et le PDG se caractérisent par une meilleur performance des
investissements en TIC par rapport aux organisations au sein desquelles cette relation est
modérée par d’autres top-managers. A travers l’étude de LAW (2007), une relation négative
entre la distance direction générale – DSI et le soutien apporté par la direction générale aux
projets SI a été, en outre, identifiée .
- L’alignement stratégique des SI : Un autre facteur organisationnel déterminant dans
l’adoption des SI est l’alignement « TIC - objectifs organisationnels » (GEFEN et
RAGOWSKY, 2005). Pour les ERP par exemple, des recherches comme celles de (IRANI et
LOVE, 2001) démontrent que l’alignement entre ces systèmes et la stratégie de l’entreprise
est un facteur critique pour la réussite de l’adoption des SI. Dans une autre étude, LAW
(2007) a détecté une relation positive entre l’aspect stratégique des projets de SI et leurs
réussites.
- La disponibilité des ressources : Une condition capitale pour l’adoption d’un SI renvoi
à la disponibilité des ressources matérielles et immatérielles nécessaires à son
implémentation. A travers les travaux de RAMDANI et al. (2009), une relation positive
significative fut affirmée entre la disponibilité des ressources requises (organizational
readiness) et l’adoption des SI.
- L’expérience de l’organisation dans le domaine des SI : Face à un nouveau projet SI,
une organisation qui ne possède guère d’expériences dans le domaine présente des risques de
résistance et d’inconscience très importants. Selon les résultats de KUAN et CHAU (2001),
les technologies déjà présentes dans l’organisation influencent les futures adoptions
technologiques. Plus une entreprise accumulera des expériences positives dans le domaine,
plus elle sera disposée à adopter de nouveau SI.
- L’aspect innovateur de l’organisation : L’adoption réussite d’un nouveau SI nécessite,
en général, des actions d’innovation considérables. Adoption d’une nouvelle structure, remise
en cause des pratiques et des processus, adoption d’une nouvelle culture, etc. Dans cette
perspective, les organisations novatrices seraient plus susceptibles de posséder la mentalité,
les compétences, et l'expertise technique nécessaires à la réussite d’un projet SI. Selon l’étude
de LIU et al. (2008), le caractère innovateur d’une organisation affect positivement ses
capacités de virtualisation et d’adoption des nouveau SI.
- La confiance : Composante principale du capital social, la confiance est déterminante
pour toute activité virtuelle effectuée via les réseaux de communication et se caractérisant par
un faible contrôle physique. Selon l’étude de LIU et al. (2008) toujours, la confiance exerce
un effet positif sur les capacités de virtualisation perçue de l’organisation et du fait sur son
adoption des SI.
- Les risques estimés : Les nouveau SI sont porteurs de multiples risques pour les
organisations. Des risques liés entre autres aux changements de styles de travail, des systèmes
de récompense, de contrôle et de coordination, ainsi qu’aux comportements opportunistes des
différentes parties prenantes. Globalement, plus les risques estimés sont conséquents, moins
une organisation sera favorable à un nouveau SI. Cette relation a été confirmée, entre autres,
par les résultats de LIU et al. (2008) ; ces derniers marquent une relation négative entre le
risque estimé d’une part et l’adoption des SI entrainant une virtualisation d’autre part.
- La taille de l’organisation : La dernière variable organisationnelle abordée ici est la
taille de l’organisation. Par rapport aux petites organisations, les plus grandes ont de plus
grands besoins, ressources, compétences, expériences ; et une meilleur capacité de survie face
aux échecs potentiels. Par conséquent, plus une organisation sera grande, plus elle sera
favorable aux nouveaux projets SI. Sur le plan scientifique, différents travaux ont détecté une
relation positive et déterminante entre la taille de l’entreprise et l’adoption des SI
(RAMDANI et al., 2009).
Le contexte environnemental :
En plus des contextes technologique et organisationnel, l’adoption des SI est – aussi –
influencée par les spécificités de l’environnement externe de l’entreprise. Pour cette
catégorie, les études soulignent quatre variables déterminantes :
- Les pressions concurrentielles : Les pressions concurrentielles furent identifies par
JEYARAJ et al. (2006) comme étant l’un des meilleurs prédicateurs de l’adoption des
nouveaux SI. Dans cette optique, plus la concurrence est forte au sein d’un secteur ; plus les
entreprises appartenant à ce secteur opteront pour de nouveaux SI susceptibles de renforcer
leur compétitivité.
- Le soutien externe : Le soutien externe dont peut bénéficié une organisation lors de
l’implémentation et l’utilisation d’un nouveau SI représente un autre déterminant de
l’adoption et du succès des SI (PREMKUMAR et ROBERTS, 1999). La qualité des
prestations offertes par les bureaux de consulting, les services après ventes fournis par les
fournisseurs de hard et de software, les possibilités d’externalisation de certaines activités liés
à la gestion du nouveau système sont autant d’éléments pris en compte par le manager lors de
la prise d’une décision relative à l’adoption d’un SI.
- Les pressions institutionnelles : Selon LIU et al. (2008), les pressions exercées par les
différentes institutions liées à une organisation entretiennent un effet positif sur l’adoption des
SI. Il s’agit ici de pressions coercitives, mimétiques, et normatives.
- Les incitations institutionnelles : Les incitations institutionnelles regroupent les
différentes formes de soutien et d’assistantes offertes par les institutions d’un pays (l’Etat, les
professionnels, le commerce, les entreprises, etc.) aux projets de SI et de virtualisation. Selon
LIU et al. (2008), les incitations institutionnelles exercent un effet positif sur l’adoption des SI
et des projets de virtualisation .
3.3.Les travaux portant sur l’adoption des systèmes d’e-banking dans les pays
développés :
En plus des études portant sur l’adoption des SI, une multitude de travaux se sont penché
– cette dernière décennie – sur le cas spécifique de l’e-banking. Mobilisant un cadre théorique
similaire à celui utilisé pour « l’adoption des SI », la plus part de ces travaux furent entrepris
sur des économies développées.
Aux USA, HERNANDEZ-MURILLO et al. (2010) analysèrent – à titre d’exemple – les
facteurs déterminant de la décision d’adoption des services bancaire en ligne. A travers une
analyse de panel, plusieurs facteurs significatifs furent identifiés. D’un coté, les résultats
détectèrent un effet positif et significatif exercé part : la pression concurrentielle, les enjeux
(l’aspect) stratégiques du projet, la taille de la banque, son appartenance à un holding
(regroupant plusieurs banques), sa profitabilité et les caractéristiques de sa clientèle (niveau
de revenue, du niveau d’éducation, accès à internet). D’un autre coté, cette recherche identifia
un effet négatif de la santé globale (mesurée à travers la part des prêts non performants) de la
banque et de son retour sur investissement (mesuré a travers le ratio de profitabilité) sur la
décision d’adoption. Pour le cas de l’Algérie, cette étude est porteuse d’espoir. Elle présente
la pression concurrentielle comme étant le facteur le plus déterminant dans l’adoption des
services bancaires en ligne. Elle décrit un effet d’épidémie selon lequel : l’adoption du e-
banking par une ou quelques banques au sein d’une économie conduiras à sa diffusion au sein
du secteur.
Au royaume uni, plusieurs travaux se sont aussi penchés sur la problématique. Les
travaux de WHITE ET NTELI (2004) et HOWCROFTH et al. (2002) identifient plusieurs
facteurs influençant l’adoption de l’e-banking dans ce pays : la sécurité perçue des services
bancaires électroniques, la flexibilité des services presté, la facilité d'utilisation du site, la
crédibilité du fournisseur de services bancaires par Internet, le degré d'alphabétisation de la
population et le niveau d’accessibilité à Internet.
En Italie, les travaux d’ENSOR et al. (2008) sont venus insister sur l’importance des
caractéristiques de la clientèle. A travers cette étude, l’acceptation de l’utilisation d’internet
est identifiée comme un facteur déterminant de l’adoption et de la réussite d’un système d’e-
banking. Dans cette perspective, plus le nombre d’internautes dans un pays et important, plus
la proportion de la clientèle d’une banque présentant des connections régulières à internet est
grande, plus l’adoption du e-banking sera probable et conséquente.
Par rapport aux travaux axés sur l’adoption des SI, les travaux réalisés dans les pays
développés sur « l’adoption de l’e-banking » sont venues affirmer l’influence des contextes
organisationnel, environnemental et technologique.
En effet, plusieurs variables identifiés à travers les recherches portant sur l’adoption des
SI furent réaffirmée pour le cas spécifique de l’e-banking. C’est le cas notamment des
pressions concurrentielles, de l’aspect stratégiques du projet, de la taille de la banque, de la
sécurité perçue des services bancaires électroniques et de la crédibilité des fournisseurs (de
services bancaires par Internet).
En plus de ces variables, d’autres facteurs spécifiques à l’adoption de l’e-banking furent
aussi identifiés. Pour le contexte organisationnel, il s’agit notamment de : l’appartenance de la
banque à un holding (regroupant plusieurs banques), sa profitabilité et sa santé globale. Pour
le contexte technologique, il s’agit de la flexibilité des services et de la facilité d'utilisation
des sites. Pour le contexte environnemental, il s’agit principalement des spécificités de la
clientèle (et de la population en général) : niveau de revenue, degré d'alphabétisation, niveau
d’éducation, accès à internet, et acceptation de l’utilisation d’internet…
3.3.Adoption des systèmes d’e-banking dans les pays en voie de développement
Au delà des travaux réalisé dans les pays développés ; certains travaux se sont penché sur
la problématique de « l’adoption de l’e-banking dans les pays en vois de développement ».
Malgré leur nombre réduit, ces études ont apporté des éclaircissements précieux à la question.
Par rapport aux travaux réalisés sur les pays développés, ces travaux sont venue : minimiser,
d’une part, l’importance de certains facteurs ; et souligner, d’autre part, l’effet déterminant, de
nouveaux facteurs (non identifié dans le contexte des pays développées).
Parmi ces travaux, une première étude citée dans ce papier est celle de GARAU (2005).
Portant sur le cas de la Roumanie, les résultats de cette étude marquent l’effet significatif de
plusieurs facteurs sur l’adoption de la banque sur Internet: l’environnement législatif ; les
coûts, les risques et la lenteur des services e-banking (les consommateurs considéraient encore
les services bancaires sur internet comme étant couteux, lents et risqués) ; le niveau
d’alphabétisation, et de connaissances en informatique au sein de la population.
Dans une autre recherche, KURNIA et al. (2010) étudièrent le cas d’une banque étatique
chinoise. Globalement, les résultats de ce travaille affirmèrent l’effet de multiples facteurs
organisationnels, environnementaux et technologiques sur l’adoption de l’e-banking. Pour la
dimension technologique, les résultats marquèrent l’effet significatif des bénéfices et des
risques perçus. Pour la dimension organisationnelles, ils soulignèrent l’impact déterminant de
: la taille de l’organisation, le support du top management, et les ressources humaines et
financières disponibles. Pour la dimension environnementale, l’étude releva – enfin, l’effet
significatif des pressions concurrentielles, des pressions gouvernementales, du support
gouvernemental, du cadre réglementaire, de l’infrastructure technologique nationale, et de la
culture nationale.
Trois autres études – présentées ici – portèrent sur Hong Kong. Possédant l’un des
systèmes « d’Internet Banking » les plus développées dans le monde ; ce pays se caractérise –
selon YIU et al. (2007) – un nombre d’utilisateurs des services bancaires sur internet (32% de
la population) beaucoup plus inférieur au nombre d’internautes (83% de la population). A
cette faible adoption, les travaux de YIU et al. (2007) et LAI et LI (2005) avancent plusieurs
facteurs explicatifs : le risque et la difficulté d’utilisation, l’utilité perçue de la technologie, la
convenance (la commodité) relative de l’utilisation de l’e-banking par rapport aux services
bancaires traditionnels, et enfin, la sécurité de l'innovation.
Un dernier cas abordé ici est celui du Nigéria. Pour ce pays, le e-banking a été adopté
dans le cadre de réformes institutionnelles initiées par le gouvernement (EZEOHA, 2005,
2006). En dépit des efforts effectués dans le domaine, l’étude d’AGBOOLA et SALAWU
(2008) situe le niveau d'adoption des services bancaires sur Internet – dans ce pays – aux
environs de 16,7%. Selon ce travail, le niveau d’adéquation de l’infrastructure opérationnelle,
l'acquisition d'un logiciel efficace (capable de gérer efficacement les services bancaires sur
Internet), et le niveau d'alphabétisation sont les facteurs qui affectent le plus l'adoption des
services bancaires par Internet au Nigeria.
Par rapport aux deux premières catégories, les travaux effectués dans les pays en voie de
développement sont venue marquer l’importance particulière : de l’infrastructure
technologique nationale, du cadre législatif, de l’environnement institutionnel, du coût et de la
qualité (lenteur, risque, etc.) des services bancaires, et du niveau d’éducation de la population
(alphabétisation, connaissances en informatique, etc.). Quasiment invisibles dans les pays
développés, ces facteurs semblent présenter l’influence la plus déterminante sur l’adoption et
l’évolution de l’e-banking dans les pays en voie de développement.
3. L’E-banking en Algérie; projets initiés :
En Algérie, la volonté politique de développer le e-banking s’est affichée des les débuts
des années 90. De cette volonté, témoigne la création de la « Société d'Automatisation des
Transactions Interbancaires et de Monétiques » (SATIM) en 1995. Organisme leader fédérant
l’ensemble des banques actives en Algérie, cette société s’est vue assignée – à sa création –
différentes missions liées à la modernisation des banques et à la promotion des moyens de
paiement électronique : actions pour le développement et l’utilisation des moyens de paiement
électronique ; mise en place et gestion de plates-formes techniques et organisationnelles
assurant une interopérabilité totale entre tous les acteurs du Réseau Monétique en Algérie ;
participation à la mise en place des règles de gestion des produits monétiques interbancaires ;
accompagnement des banques dans la mise en place et le développement des produits
monétiques, etc.
En dépit des prérogatives officielles de la SATIM, les premiers pas vers l’e-Banking – en
Algérie - furent des pas individuels, entrepris par des organisations leaders tels qu’Algérie
poste. Dès 1997, Algérie-poste entrepris, en effet, un projet pilote dans le domaine. Un projet
qui permettra la construction d’un réseau de 110 distributeurs automatique de billet (DAB) et
la remise de 200.000 cartes de retrais entre 1997 et 2005. Pour cette période, il importe de
souligner, d’un conté, la taille réduite du réseau mise en œuvre ; un chiffre de 200.000
porteurs de cartes parait, en effet, insignifiant par rapport au nombre total des clients qui
s’élevait à 6 millions. D’un autre coté, il importe aussi de marqué les fonctionnalités limités
proposés aux ceints. Dans cette phase, les cartes délivrées permettaient exclusivement le
retrais d’argents à partir de DAB ; le payement des transactions au près des commerçant ou
par internet n’était guère possible.
Au niveau de la SATIM, les actions entreprises pour le e-banking ne se sont ressenties
qu’à partir de 2002 ; soit sept (07) ans après sa création. A partir de cette date, les projets e-
banking vont se succédés et se multipliés.
Dans une première phase, la SATIM va entreprendre, entre 2002 et 2005, différentes
actions visant la mise ne place d’un « système de paiement interbancaire ». Parmi ces actions,
nous citons notamment : le développement d’un réseau monétaire interbancaire (RMI)
assurant la sécurité et l’interopérabilité du système de retrait et de paiement sur DAB et TPE ;
l’adoption, entre 2003 et2004, d’un système de paiement par carte conforme aux normes
EMV, et la création d’un Comité monétique interbancaire (COMI) en 2005.
Dans une deuxième phase, des efforts considérables porteront – entre 2006 et 2008 – sur
le développement du système de payement interbancaire (CIB) : lancement du pilote du
système en 2006 ; généralisation en 2007 ; puis efforts d’extension en 2008. Pendant cette
deuxième phase, le système développé par la SATIM offrait deux services principaux : le
retrais d’argent à partir des DAB et le règlement des transactions à partir des terminaux de
payement électronique (TPE) acquis par les commerçants. Les institutions du secteur
monétaire offraient à la clientèle deux types particuliers de cartes électroniques : Les cartes de
retrait, d’une part, dont les fonctionnalités se limitaient au retrais d’argents à partir des DAB
et à la consultation de compte. Et d’autre part, les cartes de paiement dont les fonctionnalités
s’étendaient au payement des factures d’achats sur TPE, et aux services bancaires par internet
et par téléphone (ces derniers n’étaient pas encore disponible pendant cette phase).
Dans une troisième phase, la SATIM lança à partir de 2008 différentes actions visant le
développement des services bancaires sur internet et des services bancaires mobiles. Dans ce
cadre, les actions entreprises visaient le développement progressif de services proposés par les
banques algériennes sur leurs sites internet (consultation des soldes, demande de chéquiers,
demande de relevés d’identité bancaire, virements, etc.), via les téléphones portables ; ainsi
que l’introduction des systèmes de payement sur le net.
En plus des actions entreprises par la SATIM, les efforts entamés par Algérie Poste en
1997 s’amplifieraient à partir de 2005. A partir de cette date, différents projets seront adoptés
par ce leader. Des projets dont les plus importants vont porter sur : la généralisation des cartes
de retrais électroniques à l’ensemble des clients de l’entreprise – soit six millions de cartes-, la
mise à disposition de cartes de payement CIB, l’élargissement du réseau de DAB, le
développement progressif de services proposés à la clientèle via internet et téléphone mobile.
4. Les projets e-banking en Algérie, performances enregistrées :
Malgré la volonté affirmée de la part des autorités publiques, et en dépit des différents
projets initiés dans le domaine ; le e-banking perdure – en Algérie – à un état embryonnaire.
Par rapport à des pays situés à un niveau de développement proche du notre, le réseau d’e-
banking mis en place jusqu’à présent reste très restreint.
Selon les chiffres les plus optimistes – relevés dans la documentation –, le nombre de
DAB mis à la disposition des clients s’élevait aujourd’hui à 1400. D’un premier angle
d’analyse, la couverture offerte par ce réseau apparait très faible par rapport à la superficie
géographique (2.380.000 k2) et à la densité démographique du pays (36 millions d’habitants).
En effet, la couverture offerte par ce réseau est d’un DAB pour chaque 25714 habitant et 1700
Kilomètres quarrés. D’un autre angle d’analyse, les performances de l’Algérie dans le
domaine restent biens au dessous des résultats obtenus par d’autres pays en vois de
développement. A titre illustratif, le Maroc et la Tunisie affichent aujourd’hui respectivement
des nombres de DAB respectifs de 4000 et 1800 DAB (Tableau 01).
Pour ce qui est des systèmes de payement électroniques à base de TPE, il importe de
souligner, en outre, une aversion quasi-totale des entreprises algériennes au projet. Dans un
environnement caractérisé par l’évasion fiscale, la prédominance des échanges informels, et la
prépondérance des payements par cash ; les commerçant algériens semblent fuir : non
seulement le payement électronique, mais toute forme de transaction bancaire (virements,
payement par check, etc.). Dans ce contexte, seul 2120 TPE furent installés à nos jours. A
titre comparatif, le Maroc et la Tunisie disposes respectivement de 28000 et 12 544 TPE
(Tableau 01).
En troisième lieu, les chiffres relevés pour l’Algérie reportent un nombre restreint de
carte SIB distribués. En 2010, se nombre atteignait à pêne les 850.000. Concrètement, se
nombre reste très faible par rapport à l’étendue de la population et du nombre de clients
disposants de comptes au près des institutions monétaires algériennes. A titre d’exemple,
Algérie poste à elle seul dispose de quelques quinze millions de clients. En outre, ce chiffre
reste largement inférieur aux performances d’autres pays en vois de développement tels que le
Maroc et la Tunisie. A titre d’exemple, ces deux pays ont distribués respectivement 8.800.000
et 2.324.907 carte. Pour ce qui est du projet de généralisation des cartes de retrais initié par
Algérie Post en 2005, il importe, de plus, de souligner les performances mitigés enregistrés.
Sur les 6 millions de cartes mis à la disposition des clients : 4,5 millions (75%) furent retirées,
et 02 (33%) millions seulement furent utilisées. En outre, il importe de rappeler les
fonctionnalités limités de ces cartes de retrais. Ces dernières ne permettent guère le payement
électronique des transactions.
En ce qui concerne la banque sur internet et la banque mobile, il importe, enfin, de
souligner le nombre limité de services offerts aux clients. En Algérie, le payement sur internet
n’est encore pas développé, les virements via internet n’on était lancés que ces derniers temps,
et seulement par quelques banques. Ainsi les services bancaires via internet (et téléphone
mobiles) offerts aux clients se limitaient – jusqu’à date récente – à la consultation des
comptes.
Tableau 01 : étendue du réseau monétique ; chiffres comparatifs
Nombre de cartes CIB Nombre de
DAB
Nombre de
TPE
France
(2013)
60.0000.000 58 170 1200000
Maroc
(2010)
8800.000
(6000000 de cartes visa)
4000 DAB 28000
Tunisie
(2013)
2 324 907 1 890 12 544
Algérie
(2010)
850.000
(1.300.000 de CR. CCP)
1400 2120
5. Facteurs explicatifs du niveau d’adoption de l’e-banking en Algérie :
Face à ces résultats, il importe de s’interroger sur les facteurs modérateurs du niveau
d’adoption de l’e-banking en Algérie. Quelles sont les variables explicatives du faible
développement de l’e-banking en Algérie ?
A cette question, les travaux synthétisés précédemment offrent des éléments de réponse
précieux. En effet, le contexte technologique, organisationnel et environnemental des banques
algériennes semble être contre le développement de l’e-banking.
5.1.Contexte technologique :
Au niveau du contexte technologique, deux facteurs principaux semblent freiner
l’adoption de l’e-banking en Algérie :
- Avantage relatif, bénéfices et coûts perçues : Pour ce qui est des avantages et des
bénéfices des systèmes de e-business, une perception à double fasse peut être constatée en
Algérie. En affect, si les avantages et les bénéfices du e-banking peuvent être conséquents aux
yeux des banques (réduction des files d’attente, réduction de la demande sur la monnaie
fiduciaire, meilleur satisfaction des clients, etc.), la vision des commerçants, n’est pas pour
autant identique. Partenaires incontournables dans un projet e-banking, la vision de ces
derniers peut être largement différente. Sur un marché ou l’informel et l’évasion fiscal sont
règle dominante, le e-banking serait synonyme de frais supplémentaire liés à la fiscalité. A ces
frais viendraient s’ajouter d’autres liés à l’acquisition et la maintenance des SI nécessaires.
Face à ces coûts potentiels, les bénéfices de payement électronique pourraient paraitre
comme peut importants voir insignifiants.
- Risques perçus :Au-delà des coûts et des avantages, les risquent perçues représentent un
facteur très important pour le cas algérien. Dans un environnement caractérisé par un système
judiciaire très long, un vide législatif dans le domaine des TIC, et une faible maitrise
technologique ; le e-banking pourrait susciter de profondes crainte au près des opérateurs
économiques. Ces craintes pourraient être estimées aussi bien au niveau des simples
consommateurs et des commerçants, qu’au niveau des banques. A titre d’exemple, nous avons
constaté que certaines banques algériennes déclinent leurs responsabilités face à tout acte de
piratage pouvant émaner suite à des coupures subites d’internet ou de l’électricité. Bien que
légitime, cette clause présente au niveau des contrats est largement suffisante pour repousser
tout intérêt de la clientèle.
5.2.Contexte organisationnel :
En plus du contexte technologique, certains facteurs émanant du contexte organisationnel
semblent aussi justifier le faible développement de l’e-banking en Algérie.
- Performances des banques :Selon certaines études précitées, le faible développement
de l’e-banking pourrait trouver des explications dans les performances enregistrés par le
système bancaire. Pour le cas algérien, cette variable semble très pertinente. Depuis
l’indépendance, la faible performance est apparus comme un trais marquant et persistant du
système bancaire algérien (et des banques publiques plus précisément) : Surliquidité (40% des
ressources ne sont pas exploité au niveau des banques publiques selon l’étude de AFTIS de
2013), taux élevé de près non-performants (notamment en ce qui concerne les crédits
accordés au secteur privé), faibles performances, etc. De cette situation, témoigne le
classement international du système bancaire algérien. A travers les rapports de compétitivité
global réalisées par le WEF (2013, b), le marché financier algérien occupe le 143ème rang
(sur 148 pays), les banques algériennes occupent, plus précisément, le 140ème rang pour le
critère de solidité (Soundness of banks).
- Disponibilité des ressources : Un autre facteur susceptible d’expliquer le faible
développement de l’e-banking en Algérie est lié aux ressources matérielles et immatérielles
disponibles au niveau des organisations. En effet, les projets e-banking sont des projets qui
nécessitent d’importants investissements et une maitrise assez avancée des procédés
technologiques. Au niveau des banques algériennes, les ressources matérielles disponibles, les
connaissances et compétences en matière de SI, ainsi que l’expérience dans le domaine,
restent insuffisantes face aux exigences d’un développement rapide de l’e-banking.
- Confiance et crédibilité : Dans un pays ou l’activité des organisations monétaire s’est
toujours caractérisée par de faibles performances (long délais des transactions, files d’attente,
faible qualité du service, etc.) ; et face aux différents disfonctionnements et scandales ayant
caractérisé se secteur pendant les quinze dernières années (l’affaire Khalifa, les différents cas
de détournement de fonds et de corruptions, etc.) ; la faible crédibilité et confiance accordée
aux banques pourrait renforcé le risque estimé par le client, et du fait, freiner l’adoption des
services e-banking.
- Aspect innovateur des organisations : Si l’on se reporte aux chiffres reportés par les
institutions internationales, le niveau d’innovation et de sophistication dans les organisations
algériennes serait parmi les plus faibles dans le monde. A travers les rapports de compétitivité
globale réalisés par le WEF (2013, b), l’économie algérienne présente – à titre d’exemple –
l’une des plus faibles capacités d’innovation. Pour ce critère, l’Algérie figure au 147ème rang
(sur 148 pays), juste avant le Burundi. Concrètement, ce manque de créativité constitue l’un
des obstacles principaux au développement de l’e-banking. Un obstacle au sujet duquel : des
réflexions devront s’effectués, des solutions devrons être identifiés et des actions devrons être
entreprises.
5.3. Contexte environnemental :
Au-delà des facteurs organisationnels et technologiques, d’autres explications, d’ordre
environnemental, peuvent être avancé au faible développement de l’e-banking en Algérie.
- Pressions concurrentielles : En premier lieux, le secteur bancaire reste – en Algérie –
dominée par des organisations étatiques, fortement protégées par l’état. Des organisations
dont la survie dépend principalement des subventions gouvernementales et des restrictions
posés au développement des banques privés (à capital national ou international). Dans un
environnement à faible pressions concurrentielles – comme celui-ci –, la motivation des
banques et leur disposition pour développer l’e-banking se vois très affaiblie.
- Environne institutionnel : Sur un autre plant, l’environnement institutionnel prévalent
en Algérie semble aussi freiner le développement du e-banking : la taille conséquente du
marché informel, le faible développement des services bancaires, le niveau d’organisation
des marchés, la dominance de la monnaie fiduciaire sur les échanges, le niveau d’évolution de
la législation relative au e-banking, les faibles incitations accordées aux acteurs engagés dans
des projets e-banking sont des exemples concrets de facteurs institutionnels susceptibles
d’influencer négativement l’adoption des système d’e-banking en Algérie.
- Infrastructure technologique nationale : Un troisième obstacle au développement d’e-
banking en Algérie relève de l’infrastructure technologique nationale. Comme nous l’avant
constaté précédemment, l’évolution du e-banking dépend profondément de l’aptitude de cette
infrastructure à supporter les transactions potentiels. En Algérie, et malgré les projets
d’envergure entrepris dans le domaine, un large retard reste à rattraper. Ce retard est le plus
constaté pour le réseau internet. Pour ce dernier, les statistiques publiées pour 2011 relèvent
un tau de connexion de 14 pour chaque 100 habitant (WEF, 2013, a). Pour le réseau
téléphonique, la situation est toute fois meilleure, les statiques relèvent 99 téléphones mobiles
pour chaque 100 habitant (WEF, 2013, a). Grosso modo, cette situation implique de plus
fortes probabilité de succès pour les services bancaire par téléphone mobile par rapport aux
services bancaires par internet. Tous de même, il importe aussi de garder à l’œil la qualité de
ces infrastructures, les coupures d’électricité, le problème du réseau téléphonique et de la
connexion internet – dont souffre l’Algérie – augmentent significativement les risques
entourant l’e-banking ce qui pourrait bloquer son développement dans l’avenir.
- Caractéristiques de la clientèle : En plus de tous ces contraintes, les projets e-banking,
en Algérie, semblent – aussi – se heurter aux caractéristiques de la population. Le tau
d’alphabétisation situé à 73%, le niveau de scolarisation au rang secondaire situé entre 57%
(pour les garçons) et 65% (pour les filles), le revenu annuel moyen par habitant (par parité de
pouvoir d’achat) situé à 7.339 $, l’aptitude des acteurs à utiliser les TIC ; constituent autant
de facteurs susceptibles de limiter le développement des services bancaires électroniques.
6. Conclusion :
Le papier présenté ici constitue un premier pas sur le chemin qui mène à l’analyse des
facteurs influençant l’adoption de l’e-banking en Algérie. Dans ce pays, différent projets e-
banking furent entrepris depuis 1997. En dépit de leur importance, ces projets présentèrent de
faibles performances et l’e-banking persista à un stade embryonnaire en Algérie. À cette
situation, les résultats des travaux réalisés à travers le monde semblent apporter de précieuses
explications. L’inadéquation des contextes technologique, organisationnel et environnemental
semble, en effet, constitué une barrière face à tous projet e-banking en Algérie. Parmi les
facteurs émanant de ces contextes, nous nous somme penché dans cet article sur les variables
suivantes : la faiblesse des avantages relatifs et des bénéfices perçus ; l’importance des coûts
et des risques perçus ; les faibles performances des banques algériennes, le manque de
ressources ; la faible confiance accordée à ces organisations, leur faible aspect innovateur ;
les faibles pressions concurrentielles exercée par l’environnement, l’environnement
institutionnel peut favorable à l’e-banking ; l’infrastructure technologique nationale
défectueuse et les caractéristiques de la clientèle. En plus de ces facteurs, d’autres variables –
pour les quelles nous ne disposant d’aucune information – peuvent s’avérer significatives.
Nous citons ici notamment : le soutien technique externe, la taille des banques algériennes, le
soutien du top management, la localisation de la direction des systèmes d’information (DSI)
et son importance dans la hiérarchie, l’aspect stratégique des projets e-banking, et certaines
variables institutionnelles tels que le niveau de structuration des marchés, le niveau
d’ouverture sur l’extérieur, et le cadre législatif et réglementaire. En Algérie, les travaux
empiriques portant sur l’adoption de l’e-banking sont pratiquement absents. Par conséquent,
les facteurs et interprétations présentés dans cet article restent à un stade théorique ; leur
validation pour le cas algérien nécessitera la conduite de travaux empiriques dans le future.
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L’information et l’asymétrie d’information BENDJELLOULI Amel
Résumé : L’entreprise ne pourra survivre que si elle dispose d’un ensemble d’informations
suffisantes (information disponible, pertinente, fiable, précise et récente) pour pouvoir agir avec
efficacité c’est à dire prendre les bonnes décisions au bon moment. Il est essentiel de mise en place
un système d’information qui facilite le circuit d’information afin de ne pas se rendre à une
situation de l’inégalité dans le partage d’information « asymétrie d’information ».
L’asymétrie d’information est un des problèmes les plus courant lié à l’information apparaît
lorsque les parties d’un échange potentiel ne sont pas également informées au sujet du produit ou
du service offert à la vente. Cela contredit donc l’hypothèse de transparence de l’information.
Mots clès : information, système d’information, asymétrie d’information.
Introduction :
L’entreprise ne pourra survivre que si elle dispose d’un ensemble d’information
suffisante pour pouvoir agir avec efficacité et prendre les bonnes décisions. Il ya plusieurs
définitions qui on était proposé pour définir le concept information, d’après Robert Reix 1propose « l’information est ce qui modifie notre vision du monde, qui réduit notre
incertitude. L’information crée une différence, c’est un renseignement au sens courant du
terme.
Davis et al. Stipulent : L’information représente données transformées sous une
forme significative pour la personne qui les reçoit, elle a une valeur réelle(ou perçue) pour
ses décisions et pour ses actions2 , donc l’information est considérée comme étant des
données traitée, significative et utile pour orienter une décision, on dit que celui qui détient
l’information détient le pouvoir que pose le problème de l’opportunisme entre les
personnes ; ce qu’en appelant l’asymétrie d’information Alors c’est quoi une asymétrie
d’information et comment faire pour réduire cette problème ? Pour répondre a cette
question il faut présenter c’est quoi une information et un système d’information et après
on va présenter le problème de l’asymétrie d’information.
Les aspects de l’information : La dimension temporelle : L’information et son utilisation s’inscrivent dans des
contraintes de temps car elles concernent généralement des phénomènes évolutifs. Ainsi, le
temps a une influence particulière sur l’information. Cet aspect de l’information regroupe
plusieurs attributs dont les plus important sont selon O’ Brien3 :
a- L’actualité : « l’information est à jour lorsqu’elle est présentée », c.-à-d.,
l’information reçue par les gestionnaires doit être à jour car la qualité de
l’information obtenue est fonctionnée de son délai d’obtention.
b- Fréquence : L’information doit être disponible aux qu’ils ont en besoin.
c- Opportunité : elle doit être disponible des que on a besoin, sinon elle n’a plus
d’intérêt puisque la décision est prise.
d- Période concernée : l’information peut concerner le passé, présent ou le futur.
Le contenu :
1- Exactitude : C’est que l’information ne contient pas d’erreurs.
2- Pertinence : répondant aux besoins d’un certains destinataire dans une situation
donnée.
1 Robert Reix, « systèmes d’information et management des organisations », Vuibert, 4éme édition, 2002,p20. 2 Davis G. B, O L S ONM . H, A JENSTAT J, PEAUGELLE « Systèmes d’information pour le management »VOL 1
Economica, 1986. 3 O’ Brien J.« Les systèmes d’information de gestion » de Boeck Université, 1995.
3- Exhaustivité : toute information nécessaire est fournie.
4- Concision seule l’information nécessaire est fournie.
5- Envergure : L’information porte sur un sujet plus au moins vaste et se place d’un
point de vue interne ou externe.
6- Rendement : L’information traduit le rendement en évaluant les activités
accomplies les progrès enregistrés ou les ressources accumulées.
La forme : La forme c’est la présentation de l’information, elle doit rendre
l’information attrayante, facile à utiliser et à comprendre, Alors l’information doit être
claire et fournie dans un format facile à comprendre et précision (l’information plus ou
moins détailler) ordre
La valeur d’information est déterminée pour son utilisation, c'est-à-dire est fonction du
résultat de la décision dans laquelle est utilisée1.
Coûts de l’information : l’obtention des représentations nécessite une observation, une
cueillette et une transmission des signaux, éventuellement un stockage. Ces différentes
opérations entrainent des coûts.
Le rôle de l’information : Le rôle essentiel de l’information est de véhiculer un message
d’un point émetteurs vers ou plusieurs points récepteurs.
C chobron et Reix, distinguent quatre usages possibles de l’information qui sont :
L’information : Support des processus de gestion :
Le processus de gestion étant un ensemble d’activités organisées, coordonnées et
finalisées, il utilise des informations pour savoir l’état actuel et futur de l’organisation.
La collecte, le traitement et la diffusion de l’information sont ainsi des taches assurées
par le processus de gestion du système d’information. En effet, toute les processus de
gestion, que celle-ci concernent la gestion des transactions avec les autres organisations ou
les activités intenses à l’entreprise posent des problèmes de décisions et de coordination et
par conséquent, ont besoin d’informations afin d’être effectuées dans des conditions
satisfaites.
L’information : instrument de communication dans l’organisation :
L’information a un rôle de coordination inter-fonctionnelle, et même interpersonnelle.
Cet aspect de l’information vient de s’aggraver de plus en plus dans les organisations grâce
à certain nombre de facteur favorisant son développement, parmi les quels : le
développement des bases de données, la bureautique, la télématique, etc.…
L’information support de connaissance individuelle :
M. Chobron et R. Reix disent dans ce cadre :
La capacité cognitive de l’organisation est celle des individus qui la composent.
Cependant, la capacité humaine de traitement et de mémorisation est insuffisante dans tous
les cas de figure, ainsi vient s’ajouter l’intelligence de l’informatique pour combler le vide
laissé par l’incapacité humaine.
L’information : instrument de liaison avec l’environnement :
Les organisations sont des systèmes ouverts car elles entretiennent des relations
permanentes avec leur environnement, et avec cette ouverture sur l’environnement à
plusieurs retombées. En effet, elle implique d’une part, la production et la diffusion
d’information à l’usage des différents acteurs qui opèrent dans l’environnement de
l’organisation. D'autre part, l'observation et l'interprétation des signaux émis par
l’environnement qui devient des activités indispensables à la survie de l’entreprise
Les sources de l’information :
Les sources d’information sont nombreuses et différenciées internes ou externes à
l’entreprise. La figue ci permet d’en repérer quelques une.
1 Robert Reix, op, cit « système d’information et management des organisations », p 31
Figure 1 : Les sources de l’information
Source : A Lazard C, SRPARIS, « contrôle de gestion » 6éme
édition, Dunod, 2004, p86.
Cette information a besoin de support pour la partager parmi le système d’information est
un outils qui permet le partage de cette information
Système d’information :
D’après C.LARGUIR (2002) « le S.I est un ensemble de déférents éléments
concourant à la création et à la manipulation de l’information nécessaire au bon
fonctionnement de l’entreprise »
Les composants d’un système d’information :
Des ressources humaines : Il n’ya pas de système d’information sans des personnes qui
sont : soit des utilisateurs (employés, cadres) qui utilisent les informations produites par le
système d’information pour exécuter leurs tâches.
Matériel : Cela inclut tous les dispositifs physiques utilisés qui sont de supports qui
contribuent au fonctionnement des systèmes d’information (du papier et des autres moyens
classiques de stockage, des ordinateurs et ses périphériques, disques magnétiques, etc.)
Les logiciels et les procédures : Les logiciels offrent les outils et les fonctions pour
stocker, analyser et afficher toutes les informations. Un logiciel est un ensemble de
programmes permettant l’exécution d’un fonctionnement de tâches avec plus précision, de
qualité et moins de temps que la capacité humaine.
Les données : Les données sont certainement les composantes les plus importantes de
système d’information. Les données peuvent être présentées sous diverses formes :
caractères alphanumériques, textes, images, sons, etc. Elles sont deux formes ; les données
brutes qui sont collectées et qui seront transformées pour répondre aux besoins des
différents utilisateurs, sous forme de caractères, nombres, images ; et la deuxième forme
significatif (exemple les tableaux de bord, les statistiques des ventes…etc.) des
informations utilisables.
Les différents types de système d’information :
Figure 2: Les différents types de système d’information
Système d’information
Dans l’entreprise Auprès des groupes avec
les quelles elle travaille
Les sources d’information
pour l’entreprise se
trouvent.
Dans les institutions
nationales ou
internationales.
Chez les fournisseurs
d’information.
Source : Robert Reix, op ,cit, 4ème
édition, p.80 »
Les systèmes d’information de supports d’opération: D’après la figure 2, il y a deux
principes supports : « systèmes supports d’opération » et « système support de gestion ».
Le premier système support d’opération (ou d’exploitation) sont utilisés pour assister le
traitement des opérations quotidiennes correspond aux activités de l’organisation. Le
deuxième support « système support de gestion » sont utilisés pour un objectif principal
c’est aider les cadres et les dirigeants à prendre des décisions opportunes.
Système de traitement transactionnel :
Dans le particulier, effectue de nombreuses transactions, ces dernières requièrent de
nombreuses opérations de traitement de l’information, produisent de l’information qui
doivent être enregistrés dans des bases de données.
Support et contrôle des processus industriels : Des systèmes de production assistés par ordinateur (PAO) qui appliquent des
modèles de fonctionnement et de contrôle pour le renouvellement des stocks…etc. en plus,
il existe des systèmes de conception assistés par ordinateur (CAO).
Support des opérations de bureau et communication : « bureautique »
Ces systèmes d’informations sont pour le but d’automatiser au moins partiellement
des activités de bureaux, plus particulièrement les activités de communication interne et
externe de l’organisation. L’entreprise peut utiliser le traitement du texte pour le courrier,
pour publier des bulletins de nouvelles, de téléconférences pour les réunions électroniques,
etc.
Les systèmes d’information supports de gestion : (fournir des informations aux
décideurs et de les assister dans leur processus de décision:)
Système de production de rapports : Touts les organisations formalisent la
communication d’information essentielles à l’aide de rapports périodiques (des incidents
de fabrication ventilation des coûts par produits, etc.).
Système d’information d’aide à la décision (SAD) :Ces systèmes d’information sont
conçus pour assister et activer les processus décision de l’organisation dans toutes leurs
phases, allant de la phase de collecte de l’information à la phase de choix et de contrôle de
la décision tout en passant par la phase d’intelligence et de modélisation.
a)Système d’information pour dirigeants :
Soutiennent les dirigeants dans la prise de décision importance pour l’entreprise, le
SI pour diriger présentent aux utilisateurs une information sur mesure en fonction de leurs
préférences.
Les systèmes d’information d’aide à la décision sont la suite logique des systèmes de
traitement transactionnel et de production des rapports.
Les systèmes d’information d’aide à la décision fournissent aux dirigeants de
l’information de manière interactive et sur une base ponctuelle.
Par évidence, les besoins des décideurs en matière d’informations varient en parallèle
avec le niveau dans la hiérarchie de l’utilisateur.
Figure 3: Segmentation des besoins en information selon la position du décideur
Source :(Reix, 1998
On distingue :
Système d’information pour dirigeants (SID ou SIS)
Système d’information pour dirigeants aussi système d’information stratégique (SIS).
Le SID ou SIS sont conçus pour fournie l’information stratégique aux superviseurs et
cadres de la haute direction.
b) Systèmes interactifs d’aide à la décision.
Ces systèmes fournissent sur une station de travail à travers un dialogue Homme-
Machine des données et des modèles de traitement pour assister le processus décisionnel.
Qui ?
Cadres supérieurs
dirigeants
Cadres moyens
contrôleurs
Gestionnaires
d’opérations
Quel type d’information ?
Information d’origine externe
surtout, résumée, à champ
large, peu répétitive, orientée
vers le passé, le présent et le
futur.
L’information d’origine
interne surtout, agrégée,
champ limité à un domaine
périodicité orientée vers le
présent et le passé proche.
Information d’origine interne
détaillée, champ restreint
répétitive, temps de réponse
court, orientée vers le présent.
Stratégi
que
Gestion
tactique
contrôle
Gestion des opérations
Cadres supérieurs
dirigeants
Cadres moyens
contrôleurs
Gestionnaires
d’opérations
Quel type d’information ?
Information d’origine externe
surtout, résumée, à champ
large, peu répétitive, orientée
vers le passé, le présent et le
futur.
L’information d’origine
interne surtout, agrégée,
champ limité à un domaine
périodicité orientée vers le
présent et le passé proche.
Information d’origine interne
détaillée, champ restreint
répétitive, temps de réponse
court, orientée vers le présent.
Stratégi
que
Gestion
tactique
contrôle
Gestion des opérations
c) systèmes experts : qui poursuivent le même objectif que les systèmes interactifs mais où
l’assistance consiste à produire et à communiquer le raisonnement d’un expert (incorporé
dans un logiciel) placé face même problème que le décideur.
d) Systèmes d’aide à la decision collective : ils assistent le processus de décision de
plusieurs décideurs travaillent sur le même problème soit dans le même lieu en même
temps, soit simultanément dans lieux séparés, soit à des instants différents de manière
proche ou éloigné.
L’asymétrie d’information
L’asymétrie d’information1 est un des problèmes les plus courants lié à l’information
apparaît, lorsque les parties d’un échange potentiel ne sont pas également informées au
sujet du produit ou du service offert à la vente.
On constate que souvent un des deux acteurs dispose d’une meilleure information, il
en sait plus que l’autre sur les conditions de l’échange.
Alors il y’a pas de transparence de l’information du modèle standard de concurrence
pure et parfaite. Des individus rationnels qui maximisent leur utilité, sont donc prêts à
avoir des comportements opportunistes qui risquent de compromettre le fonctionnement
efficace du marché.
Concernent l’entreprise, il ya souvent séparation entre propriété qui appartient aux
actionnaires et la direction qui est confiée aux dirigeant.
Le pouvoir réel de décision est détenu par les dirigeants par leur accès privilégie aux
informations qui leur confère une compétence décisionnelle.
Il y a alors une divergence d’intérêt entre les actionnaires et le dirigeant. De manière
général les parties d’un échange potentiel qui ne sont pas informé au sujet du produit ou du
service offert à la vente. Cette inégalement d’information crée deux problème :
Anti sélection et l’aléa moral.
L’anti sélection : L’anti sélection, appelée aussi sélection adverse. C’est le problème
que crée l’asymétrie d’information avant qu’une transaction n’ait lieu. L’anti-sélection est
due à un problème d’asymétrie d’information qui se déclare au moment de signature de
contrat. Il s’agit d’un problème d’opportunisme précontractuel.
Lorsque les acheteurs observent imparfaitement la qualité de bien qu’il désire acquérir, les
vendeurs ont intérêt à surestimer la qualité de leurs produits afin de les vendre au prix le
plus élevé possible.
Les acheteurs ne peuvent donc ni avoir confiance dans les déclarations des vendeurs,
ni déduire qu’un prix élevé signifié une bonne qualité.
Dans ce contexte, les vendeurs de biens de bonne qualité (dont le produit réellement
un prix élevé) peuvent être dans l’impossibilité de vendre leur produit à leur véritable prix
dans la mesure où les acheteurs doutent de sa qualité.
Les travaux George AKelof L’économiste George AKelof2 de l’université de
Berkeley, Lauréat du prix Noble, qui introduit la notion d’anti sélection en touchant le
fonctionnement du marché, le marché étudié est celui des lémons des voitures d’occasion,
où sont couramment présentés des modèles de mauvaises qualités. Les acheteurs potentiels
de voitures d’occasions sont en général incapables d’évoluer leur qualité, les vendeurs
connaissent mieux l’état de leur voiture que les acheteurs et le dissimulent s’il est
mauvaise.
Si l’on ne peut distinguer les bons des mauvaises voiture un prix unique s’établira sur
le marché.
1 Robert H. Frank, Ben S. Bernanke, « Principe d’économie », 4éme édition, Economica, France, 2009, p335. 2 George AKerlof, « the Market for lemons », Quality uncertainly and the market machinis’m « Quartily, journal of
Economics 84-(1970) p 488-500.
A ce prix, les propriétaires des voitures en bon état refuseront de vendre, jugeant
qu’ils pourraient obtenir un meilleurs prix.
Il ne reste donc plus sur le marché que les mauvaises voitures. Les acheteurs, en
raisonnant de façon similaire, penseront n’avoir à faire qu’a des voitures en mauvaise
qualité et n’achèteront pas au prix du marché.
Il résulte de cette anti-sélection que très peu de voiture d’occasion de bonne qualité
sont mises sur le marché.
Les figures ci après montrent l’influence de l’information imparfaite1 sur l’équilibre
du marché des voiture d’occasion.
La figure 4représente pour chaque prix (mesure le long de l’axe horizontal) la qualité
moyenne des voitures d’occasion vendues sur le marché. Quand les prix augmentent, la
qualité moyenne augmente.
La figure 5 représente la courbe d’offre de voitures d’occasion. Quand le prix
augmente, le nombre des voitures offertes à la vente sur le marché s’accroit, pour toutes les
raisons habituelles.
La courbe de demande apparait également sur le graphique. Elle est croissante à
certains moments et décroissant à d’autre. En effet, quand le prix monte, la qualité
moyenne augmente, la demande ne dépend pas seulement du prix mais aussi de qualité,
c’est-à- dire de la « valeur » de ce qui est offert sur le marché. Si la qualité se dégrade
rapidement le prix baisse, alors la qualité demandée diminue avec la baisse des prix. Les
consommateurs reçoivent moins pour un même montant monétaire, l’équilibre apparait sur
la figure5.
1 Josepl. E. Stiglits- carl E-.walsh« principes d’économie moderne » Boock université ,2004, p314.
Figure 5 : un marché comportant des véhicules en mauvais état(Lemons)
Courbe de qualité
Quantité moyenne des
voitures d’occasion.
Prix des voitures d’occasion. Source : J. E. Stiglitz, C.E. Walsh, op, cit, p314.
Figure 4 : un marché comportant des véhicules en mauvais état (Lemons)
Courbe d’offre
Courbe de demande
Prix des voitures D’occasion
Quantité des voitures d’occasion
Source : J. E. Stiglitz, C.E. Walsh, op, cit, p314.
E
Cette situation correspond à un cas d’information asymétrique entre les vendeuses et
les acheteurs.
Les travaux Micheal Spence :
Le 10 octobre 2001, A. Micheal Spence a reçu le prix Noble, d’ailleurs l’importance de
l’article issu de sa thèse 1973 « Job Market»1.
Spence analysa les réponses aux problèmes d’anti- sélection de la part des acteurs les
mieux informer2.
Il s’est particulièrement illustré en comment et quand les agents économiques
notamment des personées recherche d’emploi pouvait augmenter leurs revenus en signalent
des informations privées dans des marchés avec asymétrie d’information, ceux –ci se
lancent dans des actions coûteuses pour informer d’une manière crédible les acteurs moins
informés.
L’analyse de Spence du signale a permis de se concentrer sur les transports
d’information sur le marché du travail.
Les employeurs n’ont pas d’information parfaite sur la capacité des offreurs de
travail.
Cette information imparfaite rend plus possible l’équilibre entre productivité
marginale et salaires, d’où la nécessité de l’offreur de travail pour que l’échange soit
mutuellement avantageux d’envoyer un signal ou demandeur de travail.
Le signal agit alors comme un filtre. Un révélateur à destination du futur employeur.
Les travaux Joseph Stiglitz :
Joseph Stiglity3 au courant de pensée « des nouveaux keynésiens ». Les travaux de
Stiglitz sur l’économie de l’information, réalisés dans les années 1970 lui ont permis de
partager le prix Noble d’économie 2001 avec G. AKerlof et Micheal Spence.
Son article « The economie of imparfect imformation » (Rotschild et Stiglitz 1976)
est un complément logique aux analyses d’AKerlof 1970 et Spence (1973-1974).
Spence et Rotschild se demandent comment des agents non informer peuvent
améliorer leurs résultats sur le marché avec asymétrie d’information, ils considèrent un
marché d’assurance où les compagnies n’ont pas d’information sur le risque présenté par
leurs clients. Les compagnies non informées offrent à leurs clients informés différentes
combinaisons de prime et si certaines conditions sont remplies, les clients choisiront la
police d’assurance préférée par les firmes.
Le modèle Stiglitz suppose que :
Tous les individus dans le marchés d’assurance ont le même revenue y.
Les compagnies d’assurance n’ont pas information sur le risque présenté par
leurs clients.
Un individu à haut risque encourt une perte de revenue d<y avec la probabilité
Ph.
Un individu à faible risque souffre de la même perte de revenu avec une
probabilité plus faible Pi avec o<p
h<p
i<1
Le contrat d’assurance consiste :
- Prime d’assurance « a »
- Montant de compensation « b » en cas de perte de revenu d.
Stieglitz et Rothschild établissement que les équilibres peuvent être divisés en deux
catégories :
1 Quarterly Journal of Economics 87, 355- 374. 2 The official webs sit of Noble Prize. 3 Frédirie Mishkim, Christian Bordes, Pierre- Cyrille Hautcoeur, et Dominique la cosse- La barthe « Monnaie, Banque et
marchés financières » 8éme édition, Pearson, France 2007, P209.
- Equilibre mélangeant.
- Equilibre séparateur.
L’équilibre mélangeant : tous les individus achètent la même police d’assurance.
L’équilibre séparateur : les individus achètent différents contrats.
Rotschild et Stiglitz montrent que leur modèle n’a pas d’équilibre mélangeant. La raison
est qu’avec un tel équilibre une compagnie d’assurance pourrait du marché au lieu d’offrir
un contrat qui soit meilleurs pour les individus à haut risque.
L’information imparfaite :
Selon Joseph E. Stiglitz et carl E, walsh1 :
On a parfois qualifie l’économie modern d’économie de l’information, cela tient à ce
que les avancées de la technologie informatique ont fortement accru notre capacité de
traiter l’information et à ce qu’une partie importance de l’activité économique fait
intervenir des processus de collecte, de traitement et de diffusion d’information. Mais
quelle que soit la qualité d’information que retient une personne, elle est rarement
satisfaite. Elle veut toujours plus.
Alors l’information n’est pas toujours parfaite elle est imparfaite. L’information est
dite imparfaite lorsque les agents de l’économie ont accès à une information partiellement
ou coûteuse au cours de leur prise de décision2.
L’information imparfaite c’est incapacité des individus à recenser tous les
événements et action, voire même à les envisager et incomplétude de l’information : il ne
s’agit plus d’une différence d’appréciations de l’information qui favorise certains
individus dans leurs ensemble de manière égale pour tous. L’information est imparfaite en
raison de l’opportunisme et de l’émergence de stratégies liées à des intérêts divergents
entre acteurs.
La réduction de l’anti sélection :
En l’absence d’asymétrie d’information, les acheteurs observent la qualité des
voitures d’occasion aussi bien que les vendeurs, s’ils peuvent distinguer du bon modèle
d’un mauvais, alors ils acceptent de payer au prix fort les modèles de bonne qualité. Si les
propriétaires des bonnes voitures savent qu’ils peuvent obtenir un prix correct, ils
acceptent de vendre ces voitures sur le marché.
La théorie de signal
La théorie du signal se fonde sur l’hypothèse forte que les employeurs n’ont pas la
même information que les offreurs sur le marché du travail, ces derniers ont d’une
information supérieure, donc les employeurs ne connaissent pas les capacités des offreurs à
l’embauche.
D’où la nécessité de l’offreur de travail pour que l’échange soit mutuellement
avantageux d’envoyer «un signal» au demandeur de travail.
Le signal permet d’améliorer l’allocation des ressources et que l’information
contenue dans le signal peut être productive en elle- même lorsqu’elle conduit à une
décision plus efficace. Le signal agit alors comme un filtre à destination du futur
employeur par exemple le diplôme permet de signaler aux employeurs potentiel des
qualités productives qu’ils se peuvent observer autrement.
Les signaux sont donc porteurs d’information qui favorise l’équilibre entre offreur et
demandeur sur le marché de travail.
D’une manière générale, le signal est une information donnée par un offreur pour
faciliter de choix d’un demandeur, le signal permet de faire des choix, il améliore la qualité
1 Josph E. Stiglitz, Carl E. Walsh, « principe d’économie modern », 2éme édition, Paris, 2004, p328. 2 Author manuscrit, published in Encyclopédie de gestion, Robert le Duf(Ed) 1999, 485-488
des relations sur le marché entre offreurs et demandeurs ou lors de la signature d’un
contrat.
Le filtre : Pour solutionner le problème de la sélection adverse, on utilise le filtre dans le
cadre d’information parfaite et imparfaite :
a)Le filtre dans le cadre d’information parfaite1 :
L’agent reçoit l’information et sait qu’elle est parfaite varie et certaine. Son filtre
personnel peut alors déterminer en fonction de sa propre fonction d’utilité quel est le
meilleur comportement qui offre le meilleur résultat pour lui, puisqu’il est doté d’une
rationalité substantive. Son comportement peut être différent d’un autre agents celui-ci
dispose d’une autre fonction d’utilité.
Les différences d’utilité en un temps déterminent les diversités de comportement sur
le marché et donc l’existence même du marché des biens.
C’est cette diversité des utilités caractéristiques qui permet l’échange, car sans cela,
il n’y aurait sur le marché que des vendeurs ou des acheteurs2 .
Le filtre personnel de l’agent est donc déterminé par sa seule fonction d’utilité, et
l’information est analysée au moyen d’une rationalité substantive qui ne conduit qu’à un
seul comportement (optimal), fut-ce au prix de calcul formellement compliqués.
b) Le filtre dans un cadre d’information imparfaite : Lorsque l’information est
imparfaite, le filtre informationnel des individus est conçu comme de plus en plus
complexe. Dans ce cadre il est alors d’autant plus indispensable de filtrer l’information que
sa qualité n’est pas assurée, elle dépend de l’émetteur, des canaux ou des bruits émis par
d’autres. La rationalité substantive, considérer comme filtre absolu n’opère donc plus aussi
aisément, il faut que l’agent s’inquiète de la qualité de l’information qu’il reçoit et ajoute
cette dimension à son « filtre ».
L’aléa moral : Dans le cas des phénomènes d’anti-sélection, il a été question des
situations où l’asymétrie d’information intervient au moment de la conclusion du contrat,
elle concerne la nature et la qualité des biens offerts sur le marché mais il est difficile
d’anticiper le comportement de l’acheteur après avoir acheter, c’est le cas de
comportement caché d’aléas moral ou de hasard moral qui est le problème qui crée après la
réalisation d’une transaction, l’absence de connaissance parfaite (information, parfaite) du
comportement après le transaction conduit à une situation ou le marché ne peut être traité
de façon globale. Chaque cas devient un cas particulier.
Les deux types de l’aléa moral
On distingue deux types de situations.
Dans le premier cas, où l’individu (principal) non informé ne connait pas l’action de
ses partenaires, ceux-ci se comportant de façon opportuniste en profitent donc pour agir
dans leur propre intérêt et annoncent à l’individu non informé (principal) que les mauvais
résultats ont indépendants de leur volonté.
Dans la deuxième situation, où l’individu connait l’action mais ne peut pas vérifier la
validité de celle-ci car il ne peut apprécier les circonstances dans les quelles le diagnostic
doit être établi et la décision d’agir effectivement prise. Cette situation émerge pour tous
les services d’experts et secret professionnel.
1 Xavier Hallandts , «vers une reformulation du concept de filtre informationnel de l’actionnaire salariés», working
papers ,N 2005\12,Lyon,2005, p8. 2 Kemeth J. Arrouw, « Rationality of self and others in an Economic system » in Hogark Bobin M et Roder Melvin
w.(éds), Rationel choice , University of chicago Presse, 1987.
Lorsqu’il y a aléa moral le problème et d’inciter l’agent qui dispose d’une
information privée à prendre une décision optimale pour l’individu non informé, le
problème est donc différent de celui rencontré dans le cas d’anti-sélection, où l’individu
non informé doit sélectionner un bon partenaire ou bon produit
La solution de l’aléa moral : Le moyen de résoudre du risque moral est de trouver une
procédure incitative. Le problème ici est d’inciter l’agent qui connait l’information à
prendre une décision optimale pour celui qui ne la détient pas, le problème de hasard moral
est souvent étudié au travers de la théorie de l’agence avec un modèle de type (Principal-
Agent) où le principal est l’individu qui mandate un paiement à un agent pour effectuer
une tache stipulée par le contrat. Le principal entre voit une situation de hasard moral
quand il observe imparfaitement l’action où qu’il ne connait pas l’action que l’agent aurait
du faire pour agir dans bien de trouver de moyen d’inciter l’agent à agir dans son intérêt.
Conclusion L’asymétrie d’information entraîne deux types de problèmes : L’anti-sélection qui
survient avant la transaction, le risque moral qui se produit après la transaction.
Pour affronter l’anti-sélection il y a la méthode des signaux diligentée par des
économistes.
L’aléa moral ou le risque moral qui est étudie au travers de la théorie de l’agence avec un
model de type (Principal-Agent). Le principal entre voit une situation de hasard moral
quand il observe imparfaitement l’action où qu’il ne connait pas l’action que l’agent aurait
du faire pour agir dans bien de trouver de moyen d’inciter l’agent à agir dans son intérêt.
(Incitation).
Bibliographie
1. Mishkim Frédirie, Bordes Christian, Hautcoeur Pierre- Cyrille, et La cosse-La
Barthe Dominique, « Monnaie, Banque et marchés financières » 8éme édition, Pearson, France
2007,
2. Akerlof George, « the Market for lemons », Quality uncertainly and the market machinis’m
« Quartily, journal of Economics 84-(1970)
3. Stiglitz Josph E., Walsh Carl E., « principe d’économie modern », 2éme édition, Paris, 2004
4. Arrow Kemeth J., « Rationality of self and others in an Economic system » in Hogark Bobin
M et Roder Melvin w.(éds), Rationel choice , University of chicago Presse, 1987.
5. Srparis Lazard A. C, « contrôle de gestion » 6éme
édition, Dunod, 2004.
6. Frank Robert H., Bernanke Ben S., « Principe d’économie », 4éme édition, Economica,
France, 2009
7. Reix Robert, « systèmes d’information et management des organisations », Vuibert, 4éme
édition, 2002.
8. Hallandts Xavier, «vers une reformulation du concept de filtre informationnel de l’actionnaire
salariés», working papers ,N 2005\12,Lyon,2005.
L’IMPLICATION DU PERSONNEL DANS LA DEMARCHE QUALITE EN
ENTREPRISES ALGERIENNES
-CAS« ABRAS,SAIDA », SPA, FILIALE DU GROUPE ENAVA-
YAKOUBI Khelifa [email protected] Université de Saida
Dr. BOUCHIKHI aicha [email protected] Université de Tlemcen
Résumé :
Le but de cette étude est de connaître le degré d’implication du personnel de l’entreprise dans une
démarche de certification et de management de la qualité totale, l’étude de cas a été porté sur le
personnel de l’entreprise « ABRAS,SAIDA », SPA, Filiale du Groupe ENAVA.
Pour réaliser cette étude, nous avons recouru, à l’approche descriptive, où nous avons pris un
échantillon des employés de l’entreprise qui constituent la majorité des cadres permanents de
l’entreprise, 31 questionnaires ont fait l’objet de retour, acceptables pour l’analyse.
Nous avons basé sur un ensemble d’outils statistiques pour tester les hypothèses, parmi ces outils
(Coefficient Alpha Cranbach, Echelle Likert, Test Student, Test Fisher, Coefficient de corrélation
Pearson), avec l’utilisation du logiciel SPSS V19.
Mots clés : certification, management qualité, satisfaction, implication
Abstract:
The purpose of this study is to determine the degree of involvement of company personnel in an
approach of certification and total quality management. The case study was focused on the staff of
the company "ABRAS, SAIDA" SPA, subsidiary of the Group ENAVA. For this study, we used in the descriptive approach, where we took a sample of company
employees who constitute the majority of the permanent staff of the company. 31 questionnaires
have been returned, acceptable for analysis.
We based on a set of statistical tools to test hypotheses. Among these tools (Coefficient Alpha
Cronbach, Likert Scale, Test Student, Fisher test, Pearson Correlation Coefficient), using SPSS
V19 software.
Keywords: certification, quality management, satisfaction, involvement.
Introduction :
Pour fournir des produits conformes aux attentes des clients, les entreprises se sont adaptées en
adoptant des approches qualité de plus en plus sophistiquées, ce qui exige de l’entreprise algérienne
de mettre à niveau son mode de management selon les standards internationaux.
Tout le monde s’accorde que l’homme est au cœur de la qualité car c’est de son implication et de sa
motivation que dépend la réussite d’une démarche qualité, engager un processus d’amélioration
permanente de la qualité est un investissement dont l’intérêt n’est pas à démontrer.
Des études ont été faites dans le domaine de management de la qualité notamment sur les
changements organisationnels, mais peu sur des variables d’attitudes telles que l’implication du
personnel.
L’objectif premier du management de la qualité est de satisfaire les clients en répondant à leurs
exigences, mais la satisfaction des clients externes ne peut être en aucun cas atteinte sans la
satisfaction des clients internes (personnel,…) cela signifie que le produit ou le service vendu par
une entreprise doit répondre aux exigences de ses clients.
Avec le développement de l’importance du capital humain par rapport au capital financier, le
management de la qualité ne peut plus se concentrer seulement sur la production ou la conception.
La gestion du capital humain doit devenir elle aussi une priorité en termes de qualité. Or, assurer
cette gestion des ressources humaines « de qualité » c’est s’investir dans la planification de son
activité externe, d’emploi et de carrière, dans le management des compétences, dans l’utilisation
d’outils de mesure de la performance des collaborateurs, sans oublier le suivi de leur satisfaction et
de leur implication dans leur travail et de leur attachement à leur entreprise. Les processus sur les
quels repose le système de management de la qualité (SMQ) s’appliquent d’ailleurs aussi bien à la
fabrication qu’au recrutement, à la formation, la gestion de carrière et au management des
compétences.
I- Définition et Evolution Du Concept de la qualité :
I-1 Définitions :
I-1-1 Définition de la qualité : Pour1
Joseph JURAN : « la qualité, c’est l’aptitude à l’emploi ».
Philip CROSBY : « la qualité, c’est la conformité aux spécifications »
Par contre la norme ISO 9000-2000 la définit comme «l’aptitude d’un ensemble de caractéristiques
intrinsèques à satisfaire des exigences »
Il est regrettable que cette définition ne fasse pas expressément référence aux coûts et aux délais.
En effet, la qualité n’a pas de sens que rapportée à un coût et un délai d’obtention, le terme qualité,
mot du langage courant est ambigu, il conduit beaucoup de personnes à penser que qualité est
synonyme de luxe et de cherté.
I-1-2 définition du management de la qualité :2
« Ensemble des activités de la fonction générale de management qui déterminent la politique
qualité, les objectifs et les responsabilités, et les mettent en œuvre par des moyens tels que la
planification de la qualité, la maîtrise de la qualité, l'assurance de la qualité, l'amélioration de la
qualité dans le cadre du système qualité ».
I-1-3 définition de la démarche qualité :3
« Ensemble des actions que mène l'entreprise pour se développer par la satisfaction de ses clients.
Elle consiste donc à mettre en place au sein d’une structure un système formel de détection,
d’analyse et de traitement des problèmes rencontrés ».
I-2 Evolution Du Concept de la qualité :
La perception4 de la notion de qualité, de ses principes et de ses modalités de gestion dans
l’entreprise, résulte d’une construction dynamique dont l’origine peut être situé bien avant notre
ère. En effet. C’est à partir xx° siècle, avec l’arrivée du taylorisme, des études de R.A.Fisher sur les
plans d’expérience et celles de W.A.Shewart sur le contrôle statistique des procédés, qu’une
conception solide et homogène du concept et de ses modalités de gestion dans l’entreprise apparaît.
Depuis la notion de qualité a pris des orientations différentes comme le souligne D.Garvin qui
dégage plusieurs étapes clés :
- l’inspection dans le cadre de l’OST (organisation scientifique du travail) et le contrôle statistique
de la qualité ;
- l’assurance dans la logique de production post fordienne ;
- la gestion stratégique de la qualité grâce à la qualité globale dans l’entreprise moderne.
I-2-1 La qualité : un concept vieux comme le monde :
Certains ouvrages5 mentionnent des pratiques de gestion de la qualité datant de l’an 2150 avant
notre ère. Par exemple, en Egypte, quinze siècles avant J.-c., afin de garantir la tenue des
monuments pharaoniques, les perpendicularités et la régularité d’un bloc de pierre étaient vérifiés
par un inspecteur à l’aide d’une corde ou d’une règle en os.
I-2-2 La gestion de la qualité chez Taylor : Le respect des règles de fabrication des produits.
I-2-2-1 La qualité- inspection : Il s’agit de vérifier que les opérations de production sont
effectuées conformément aux principes, aux normes, aux règles élaborés par le bureau des
méthodes.
I-2-2-2 La qualité- contrôle ou le contrôle statistique de qualité : à partir des années 30, la
notion de qualité contrôle se substitue progressivement à la notion de qualité inspection. Elle
cherche à prendre en compte un niveau acceptable de défauts afin de maîtriser les coûts. A partir
d’une démarche qui reste de nature scientifique et basée sur le calcul des probabilités, des
1 Site web : définir la qualité.qualité.velay.grela.fr/tqm/ch2p1.html. 2 www.commentcamarche.net/qualite/qualite-introduction.php3 3 www.enpc.fr/fr/formations/ecole_virt/trav-eleves/QFS/Concepts_generaux_et_definitions_de_la_qualite.htm 4 Anne Gratacap-Pierre Médan « MANAGEMENT DE LA PRODUCTION : concepts.méthodes.cas », Edition Dunod,
Paris 2005, p368 5 O.p.Cit, p368.
universitaires tels que WE.Deming, J.M.Juran et H.F.Dodge vont développer le concept de niveau
de qualité acceptable (NQA).
I-2-2-3 La période fordiste :
L’adaptation du produit aux besoins du client : la qualité s’inscrit ici dans une démarche de
nature contractuelle entre l’entreprise et le consommateur puisqu’elle apporte des garanties. Cette
logique relationnelle introduit une rupture de fond par rapport au modèle de gestion de la qualité
dans l’OST, car les attentes du client constituent une préoccupation majeure
I-2-3 L’ère de la qualité totale : dés les années 70, c’est donc l’idée de la qualité totale ou TQC (total quality control) qui se
développe derrière ces différentes pratiques de gestion (on dit encore TQM pour total quality
management).
Avec l’arrivée1 des nouvelles normes ISO version 2000, nous passons de l’assurance qualité à la
qualité totale, en développant l’assurance qualité par l’amélioration des performances en termes de
qualité-coût-délais.
L’approche de TQM2 consiste à satisfaire simultanément et mutuellement les trois sommets de la
triade suivante : les besoins de l’actionnaire, du client et de l’employé en collaboration avec les
partenaires externes, en respectant l’environnement.
La qualité au cœur de l’entreprise
Source : Philippe DETRIE « Conduire une Démarche Qualité », Editions d’Organisation, Paris
2003, p155
II- la certification de l’entreprise :
II-1 Définition de la certification :
On peut définir la certification comme :
- « assurance donnée par écrit par un organisme qualité et indépendant tendant à attester qu’un
produit/service présente régulièrement certaines qualités spécifiques, résultant de spécifications
énoncées dans un cahier des charges ou une norme officielle »(AFNOR).
- « acte par lequel une autorité reconnue atteste de la conformité d’une organisation, d’un système,
d’un produit…à un référentiel (règlement, norme…) ».
II-2 L’intérêt de la certification :
la certification présente plusieurs avantages, que se soit pour l’entreprise ou pour d’autres
partenaires de l’entreprise :
- vis-à-vis de l’externe, elle accroître la confiance du client en garantissant le respect d’un
référentiel par un organisme indépendant ;
- pour l’entreprise, elle maîtrise le fonctionnement interne et élimine les
dysfonctionnements.
- Pour le fournisseur et l’organisme, grâce à la viabilité d’une estampille reconnue sur ses
produits montre aux organismes et consommateurs que ses livraisons possèdent le niveau
de qualité contenu dans une ou plusieurs normes (normes qui ont servi à la certification).
- Pour le consommateur, La présence de l’estampille assure le consommateur d’une qualité
et d’une sécurité, car vérifiées par des experts neutres.
II-3 Les différents types de certification :
1 Terfaya Nassima «La Démarche Qualité dans l’entreprise et Analyse des Risques », Editions Distribution HOUMA,
Bouzareah-Alger 2004, p34. 2 Philippe DETRIE « Conduire une Démarche Qualité », Editions d’Organisation, Paris 2003, p155.
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élis
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Il s’agit simplement ici de faire la distinction entre trois types de certification : la certification de
produits et de services, la certification des personnes et enfin la certification des systèmes
II-4 La démarche de certification :
A chaque organisme certificateur son processus, il dispose de son propre processus d’audit, mais
quelque soit l’ordonnancement des actions et des étapes choisies, on y retrouve en général toujours
les mêmes actions :
demande de certification par l’organisme qui souhaite se faire certifier. Cette demande est
transmise directement à un organisme certificateur préalablement choisi ou bien résulte
d’un appel d’offre.
L’organisme certificateur adresse un dossier à remplir pour concrétiser la demande et
établir un contrat.
l’organisme certificateur constitue son équipe d’audit.
Réalisation de l’audit et émission d’un rapport faisant apparaître les écarts constatés.
L’organisme demandeur corrige les écarts en lançant des actions correctives. Il transmet à
l’organisme certificateur la preuve de l’efficacité de ces actions.
C’est enfin le comité de certification qui décide de l’attribution du certificat. Le certificat
est valable trois ans mais peut être retiré sur plainte d’un usager ou d’un client ou à la suite
d’une des visites annuelles de contrôle.1
III- Principes de management de la qualité :
Les huit principes de management de la qualité sont définis dans l’ISO 9000-2000 et dans l’ISO
9004-2000 systèmes de management de la qualité- lignes directrices pour l’amélioration des
performances. Ces principes peuvent être présentés comme suit:
1- Orientation client: L’introduction de la norme ISO 9000
2 : « les organismes dépendent de leurs clients, il convient
donc qu’ils en comprennent les besoins présents et futurs, qu’ils satisfassent leurs exigences et
qu’ils s’efforcent d’aller au-devant de leurs attente ».
2- Leadership : L’introduction de la norme ISO 9001 commence par : « il est souhaitable que l’adoption d’un
système de management de la qualité relève d’une décision stratégique de l’organisme ».
De plus l’article 5 « responsabilité de la direction » ne laisse aucune ambiguïté sur le nécessaire
engagement de la direction à mettre en œuvre le système de management de la qualité et de
l’amélioration continue.
3- Implication du personnel : « Les personnes à tous les niveaux sont l’essence même d’un organisme et une totale implication
de leur part permet d’utiliser leurs aptitudes au profit de l’organisme ».
L’ISO 9001-2000 exige que les compétences du personnel soient connues et évaluées pour
s’assurer que la réalisation de leurs activités est faite avec efficacité. De plus, le personnel doit
avoir conscience de l’importance de leurs activités et de leurs contributions à la réalisation des
objectifs.
3- Approche processus
4- management par approche système
5- amélioration continue
6- Approche factuelle pour la prise de décision
7- Relations mutuellement bénéfiques avec les fournisseurs
IV- La démarche qualité :
IV-1 le lancement d’une démarche qualité :3
Une démarche qualité se construit comme un projet, elle doit être construit en respectant les
grandes étapes et les modalités de pilotage de toute conduite de projet.
Les objectifs de la démarche qualité doivent être cohérentes avec les objectifs stratégiques de
l’entreprise, aux quels ils contribuent.
1 Michel Cattan « pour une certification qualité gagnante, avant-pendant-après », AFNOR, décembre 2002, p187. 2http:// lsatd.fr/spip.php?article13 3 Site web :pagesperso-orange.fr/nadine-emmanuel.clause/qualite/chap32.html
Il n’y a pas une stratégie unique1 de lancement de démarche qualité, mais une variété qui dépend de
la situation de l’entreprise, de la turbulence de l’environnement, des opportunités. Il est nécessaire
de définir des objectifs pour l’entreprise et pour la démarche qualité, ils peuvent concerner le client,
les salariés ou le marché.
IV-2 les conditions de réussite d’une démarche qualité :
Beaucoup de dirigeants2 de PME craignent d’entamer une démarche qualité ou l’abordent de façon
plus ou moins forcée, par crainte d’un excès de formalisme et de coûts élevés. Pour d’autres, déjà
certifiés, la qualité n’est plus traitée qu’à la marge, essentiellement pour conserver leur certificat.
Pourtant, dans la compétition actuelle, la qualité est devenue un enjeu majeur du management.
Avec la version 2000 de la norme ISO 9001, le formalisme s’est assoupli et la qualité intervient
comme un moyen de faire prospérer l’entreprise, et non comme une fin en soi :
• Le premier objectif est de satisfaire les clients et de les fidéliser ;
• Le second objectif est de consolider et améliorer le fonctionnement interne.
C’est donc une démarche qui s’impose.
IV-2-1 management et organisation :
Les différents outils et méthodes du management de la qualité ont pour objectif l’amélioration des
processus ainsi que la recherche de l’organisation optimale à y associer.
Toutefois, quelque soit leur pertinence, ces méthodes et outils sont souvent totalement inefficaces
face à certains blocages lies au mode de management et à l’organisation.
IV-2-1-1 changement du style de management :
Le manager 3 doit prendre une mentalité de «coach » (au sens sportif du terme) chargé de mettre en
conditions performantes les acteurs du processus.
Un bon manager réagira dans son choix entre plusieurs solutions selon :
La nature de la décision à prendre ;
La qualification et la mentalité du personnel ;
Tout autre facteur ayant une importance sur le moment.
IV-2-1-2 changement d’organisation : La conjonction
4 des éléments néfastes suivants : comportements managériaux peu délégants et
structures hiérarchiques lourdes ne peut pas permettre un fonctionnement optimisé des processus,
ceci est sans nul doute l’obstacle le plus difficile à franchir tant il est vrai que les changements de
comportement et de culture sont faciles à mettre en exergue mais difficiles à réaliser.
V- L’ implication du personnel :
Les entreprises qui marchent le mieux à travers le monde, sont celles qui ont une bonne
compréhension du mot « client », et qui ont réussi à susciter une sorte de polarisation de
l’ensemble du personnel autour du client5. Le client achète un service, au Japon, on ne vend pas
des voitures, mais un service personnalisé de locomotion individuelle.
Et c’est pourquoi dans les entreprises qui réussissent, la dimension humaine est fondamentale, le
salarié se comporte avec le client comme son chef se comporte à son égard si l’on veut que le
salarié ait un comportement intelligent et aimable vis-à-vis du client, encore faut-il que le manager
en fasse autant par rapport au salarié. La dimension humaine se situe donc en amont de la réussite
de l’entreprise.
On ne peut pas impliquer les personnes 6 ce sont elles qui décident de s’impliquer en raison de
facteurs qui leurs sont propres. L’organisation, elle ne peut que créer les conditions pour favoriser
leur implication. L’implication est à rapprocher de la motivation et de la satisfaction :
L’implication est la cause de la motivation et la conséquence de la satisfaction.
1Site web : http:// pagesperso-orange.fr/nadine-emmanuel.clause/qualite/chap312.html 2 www.netpme.fr/gestion-administrative-financiere/739-comment-mettre-en-œuvre-demarche-qualite-dans-pme.html. 3 Michel CATTAN-Nathalie IDRISSI-Patrick KNOCKAERT « Maîtriser les processus de l’entreprise », Edition
d’Organisation 2003, p256. 4 Michel CATTAN-Nathalie IDRISSI-Patrick KNOCKAERT « Maîtriser les processus de l’entreprise », Edition
d’Organisation 2003, p 258. 5Michel Leclerc « le gestionnaire, un acteur primordial en gestion des ressources humaines », presses de l’université de
Québec 1993, p 04. 6Maurice Thevenet « impliquer les personnes dans l’organisation », site web :
www.cnam.fr/lipsor/dso/articles/fiche/thevenet_bis.html
Pour que la démarche qualité soit un succès, la participation engagée du maximum de salariés est
primordiale. La mobilisation des salariés de l’organisme, certes complexe à assurer, mais elle est la
meilleure garantie de réussite.
V-1 management de l’attachement professionnel :
Sandra Bellier-Michel définit l’implication comme suit :1 « l’attachement au travail, c’est
l’importance que prend le travail par rapport aux autres sphères de la vie. La personne impliquée se
définit elle-même au travers de son travail, et elle considère que ses activités professionnelles sont
centrales pour elle ».
D’autres auteurs « Ladahl et Kejner en 1965 » la définissent comme : « le degré auquel une
personne s’identifie psychologiquement à son travail ou l’importance que prend le travail dans
l’image totale qu’elle a d’elle-même ».
Selon V.VROOM, pour mesurer l’implication au travail d’un collaborateur, il faut lui demander s’il
pense à son travail à son retour le soir chez lui.
V-2 L’engagement :
L’engagement de l’homme dans son emploi est conditionné par l’importance que porte le salarié à
son métier et par l’intérêt que porte aux valeurs de ce travail, le salarié s’engagera d’autant plus
qu’il valorise son emploi en tant qu’activité et expérience de vie, en l’associant à des valeurs
comme le sens de la réalisation (base de l’amélioration continue) ou la reconnaissance sociale. Le
salarié cherche à se rendre utile et à s’améliorer continuellement dans son métier.
La théorie de l’engagement largement développée par deux français, Jean-Léon Beauvois et robert
Vincent joule, professeurs en psychologie sociale montrent 2que les individus ont du mal à changer
d’opinion ou de comportement s’ils ont été amenés auparavant à s’engager dans une direction
donnée.
Par exemple, avant le départ en formation d’un collaborateur, le manager identifie avec lui, les
actions qu’il devra réaliser à son retour. Cet entretien fait acte d’engagement.
On constate que cette acceptation en amont de l’action de formation modifie les comportements du
salarié. Pendant la formation, il se comporte de manière active et il essaie d’obtenir la réponse à ses
questions pour continuer à s’engager dans la même direction et atteindre l’objectif fixé.
V-3 L’implication :
Ce terme souvent synonyme d’ « implication organisationnelle » décrit l’état d’esprit d’un salarié à
l’égard de son entreprise en tant qu’environnement professionnel.
Elle est définie comme3 l’attachement psychologique d’un individu envers son organisation. Cet
attachement se traduirait par une forte croyance de l’individu dans les buts et les valeurs de
l’organisation, par une volonté d’exercer des efforts significatifs au profit de celle-ci et par un fort
désir d’en rester.
Dans son chapitre (5.2.2), la norme ISO 9004 stipule que4 « le succès de l’organisme dépend de la
compréhension et de la satisfaction des besoins et attentes, présents et futurs des clients […]
comme des autres parties intéressées. […] pour comprendre et répondre aux besoins et attentes […]
il convient qu’un organisme identifie ses parties intéressées et conserve une réponse équilibrée face
à leurs besoins et attentes, traduire les besoins et attentes identifiées en exigences.[…] »
Ces exigences peuvent être classés en trois types :
les exigences exprimées, qui sont clairement explicites. Par exemple, le salarié qui souhaite
prendre ses congés lors des vacances scolaires pour pouvoir partir avec ses enfants ;
Les exigences implicites, qui ne sont pas formulées mais aux quelles l’organisation doit
répondre, par exemple, le salarié qui attend d’être traité avec respect et équité ;
Les exigences latentes, dont le salarié n’a pas encore conscience mais qui deviendront
importantes dans l’avenir. Elles peuvent intervenir lors de changements dans la vie
professionnelle ou personnelle du salarié. Par exemple, des horaires moins lourds lors de la
naissance d’un premier enfant ou une augmentation qui semble méritée après une promotion.
Parler de besoins, nous conduit à se référer à la théorie de A.Maslow
1 Annick Cohen « Toute la fonction Ressources Humaines », Dunod, Paris, 2006, p 79. 2 Annick Cohen « Toute la fonction Ressources Humaines », Dunod, Paris, p 63. 3 Patrice Roussel et Frédéric wacheux « Management des ressources humaines », Editions D.E Boeck, Bruxelles, 2005, p
388. 4 Benjamin CHAMINA « RH & compétences dans une démarche qualité », AFNOR 2005, p 91.
V-4 Les instruments de suivi et de mesure :
Les principaux indicateurs de suivi des actions d’améliorations menées par l’entreprise sont
qualitatifs (niveau de satisfaction) et quantitatifs qui sont référencés ci-dessous :
Taux de turnover :
Le turnover, ou rotation du personnel, est calculé comme suit :
Taux de turnover=nombre de salariés restant/effectif moyen×100
Par exemple, si 10 personnes quittent une entreprise de 40 personnes sur une période d’un an,
l’entreprise à un taux de turnover de 25% par an.
Taux de stabilité ou de survie :
Ce ratio mesure la capacité de l’entreprise à maintenir les nouveaux salariés dans ses effectifs.
Cette mesure appliquée aux nouveaux arrivants permet d’évaluer indirectement l’efficience du
recrutement.
Taux de stabilité=Nombre de candidats restant un an/Nombre de candidats recrutés×100
Absentéisme :
Cet indicateur est le moyen le plus évident de connaître le niveau de satisfaction de ses salariés sur
une période donnée. Il peut éventuellement donner quelques pistes d’amélioration si par exemple
un seul manager fait face à l’absence de son équipe. Mais les raisons réelles devront être identifiées
en entretien.
Taux d’absentéisme=Nombre de jours de travail perdus/Nombre de jours de travail
disponibles×100.
Niveau des salaires :
Cet indicateur permet de suivre le niveau des salariés comparé au marché. Détailler cet indice par
métier peut être très utile pour faire face à des demandes injustifiées d’augmentation (si les salaires
sont plus hauts que ceux du secteur) ou anticiper un mouvement d’insatisfaction (si les salaires sont
plus bas que ceux du secteur).
Niveau de salaire=Salaire moyen du secteur/Salaire dans l’entreprise×100.
Le meilleur outil, (pour répondre aux recommandations de la norme ISO 9004-2000) pour savoir si
le manager a apporté une réponse adapté aux exigences de ses salariés, et le cas échéant pour savoir
quels sont les points d’amélioration, est l’enquête de satisfaction interne.
La satisfaction1 est l’état émotionnel qui résulte de la correspondance entre ce que la personne
attend de son travail et ce qu’elle espère en retirer.
La satisfaction est un indicateur de motivation, elle n’est pas une cause de motivation, la
satisfaction découle de l’expérience, alors que la motivation se situe en amont de l’expérience.
VI- VI- L’implication du personnel dans la démarche qualité en entreprise « ABRAS,
SAIDA »,
1- But de l’étude :
L’objectif de cette étude est de connaitre, si les critères d’implication existantes et retrouvées au
niveau du personnel de l’entreprise ABRAS Saida, ont –elles l’implication voulue par la norme ?
Cette entreprise est actuellement une filiale qui appartient au groupe ENAVA, elle a eu son premier
certificat ISO 9001-2000 en 2006, ce dernier est renouvelé en 2009, son troisième certificat n’a pas
fait l’objet de renouvellement, à ce moment, il est en cours de négociation.
2- Méthodologie :
L’utilisation d’une approche descriptive était déterminante pour réaliser le but de cette recherche
scientifique, où nous avons pris un échantillon questionné parmi les employés de cette entreprise,
35 questionnaires ont été adressés à cet échantillon, d’où 33 parmi ceux-ci ont fait l’objet de retour,
pour analyser ce questionnaire, nous avons recouru à l’utilisation du Logiciel SPSS Version 19.
Le questionnaire a été divisé en deux parties :
Première partie : données concernant l’employé et se compose de 04 paragraphes ;
Deuxième partie : est divisée en deux axes :
Premier axe : montre le degré de satisfaction du personnel de l’entreprise ;
Deuxième axe : montre le degré d’implication du personnel de l’entreprise.
3- Hypothèses de la recherche :
Première hypothèse :
1 Annick Cohen « Toute la fonction Ressources Humaines », Dunod, Paris, 2006, p 78.
H0 : les critères d’implication existantes et retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise ne
correspondent pas à l’implication voulue par la norme.
H1 : les critères d’implication existantes et retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise
correspondent à l’implication voulue par la norme.
Deuxième hypothèse :
H0 : il n’y a pas de différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère de sexe.
H1 : il y a des différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère de sexe.
Troisième hypothèse :
H0 : il n’y a pas de différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère de l’âge.
H1 : il y a des différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère de l’âge.
Quatrième hypothèse :
H0 : il n’y a pas de différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère de département.
H1 : il y a des différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère de département.
Cinquième hypothèse :
H0 : il n’y a pas de différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère de l’expérience professionnelle.
H1 : il y a des différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère de l’expérience professionnelle.
Sixième hypothèse :
H0 : il n’y a pas de différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère du poste occupé
H1 : il y a des différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère du poste occupé
Septième hypothèse :
H0 : il n’y a pas de différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère du niveau d’instruction
H1 : il y a des différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère du niveau d’instruction
4- Analyse statistique :
Test de Fiabilité : pour vérifier la fiabilité du questionnaire, on calcule le coefficient d’Alpha
Cronbach
Statistiques de fiabilité
Alpha de Cronbach Nombre d'éléments
Statistiques de fiabilité
Alpha de Cronbach Nombre d'éléments
,710 20
A partir de ce tableau, on constate que « Alpha Cronbach » est à 0.710, ce coefficient est
significatif et acceptable, ce qui concrétise la fiabilité du questionnaire.
Etude descriptive:
Tableau qui illustre la répartition du : sexe
Effectifs Pourcentage
Pourcentage
valide
Pourcentage
cumulé
Valide Masculin 28 73,7 84,8 84,8
Féminin 5 13,2 15,2 100,0
Total 33 86,8 100,0 Manquante Système manquant 5 13,2
Total 38 100,0
A partir de ce tableau on constate que le nombre des cadres hommes est beaucoup plus élevé
(73,7%) par rapport aux femmes (13,3%), il y a peu de femmes cadres dans cette entreprise.
Tableau qui illustre la répartition du personnel suivant l’âge
Effectifs Pourcentage
Pourcentage
valide
Pourcentage
cumulé
Valide 25-34 12 31,6 36,4 36,4
35-44 8 21,1 24,2 60,6
45-54 10 26,3 30,3 90,9
54etplus 3 7,9 9,1 100,0
Total 33 86,8 100,0
Manquante Système manquant 5 13,2
Total 38 100,0
Le pourcentage du personnel actif qui ont un âge entre 25 ans et 45 ans est important, presque 60%
ce qui nécessite un effort de la part de la direction pour impliquer cette partie de son personnel et
réduire son taux de turnover.
Tableau qui illustre la répartition du personnel suivant le : département
Effectifs Pourcentage
Pourcentage
valide
Pourcentage
cumulé
Valide Admin 19 50,0 57,6 57,6
tech 14 36,8 42,4 100,0
Total 33 86,8 100,0
Manquante Système manquant 5 13,2
Total 38 100,0
57% du personnel appartient au département administratif, on compte dans ce dernier plusieurs
services, tels que le service commercial, personnel, comptabilité…
Tableau qui illustre la répartition du personnel suivant : l’expérience professionnelle
Effectifs Pourcentage
Pourcentage
valide
Pourcentage
cumulé
Valide 1-5 14 36,8 42,4 42,4
6-10 4 10,5 12,1 54,5
11-15 4 10,5 12,1 66,7
16-20 1 2,6 3,0 69,7
plus de 20 10 26,3 30,3 100,0
Total 33 86,8 100,0
Manquante Système manquant 5 13,2
Total 38 100,0
Plus de 40% du personnel ont une durée de travail entre un an et cinq ans, ce qui illustre le taux
important du turnover de cette entreprise.
Tableau qui illustre la répartition du personnel suivant : le poste occupé
Effectifs Pourcentage
Pourcentage
valide
Pourcentage
cumulé
Valide néant 2 5,3 6,1 6,1
chef depart 8 21,1 24,2 30,3
chef s/ce 7 18,4 21,2 51,5
chef d'atelier 5 13,2 15,2 66,7
Autres 11 28,9 33,3 100,0
Total 33 86,8 100,0
Manquante Système manquant 5 13,2
Total 38 100,0
Plus de 94% des cadres interviewés occupent un poste de responsabilité, ce qui pourra avoir un
impact normalement positif sur l’implication du personnel cadres.
Tableau qui illustre la répartition du personnel suivant : le niveau d’instruction
Effectifs Pourcentage
Pourcentage
valide
Pourcentage
cumulé
Valide moyen 1 2,6 3,0 3,0
secondaire 15 39,5 45,5 48,5
bac+4 9 23,7 27,3 75,8
bac+5 6 15,8 18,2 93,9
magister 1 2,6 3,0 97,0
22 1 2,6 3,0 100,0
Total 33 86,8 100,0
Manquante Système manquant 5 13,2
Total 38 100,0
Presque 50% des cadres de l’entreprise n’ont pas le bac et malgré cela, une majorité d’eux occupe
des postes de responsabilité.
Corrélation entre les axes :
Corrélations
axe1 axe2 axet
axe1 Corrélation de Pearson 1 ,166 ,890**
Sig. (bilatérale) ,357 ,000
N 33 33 33
axe2 Corrélation de Pearson ,166 1 ,598**
Sig. (bilatérale) ,357 ,000
N 33 33 33
axet Corrélation de Pearson ,890**
,598**
1
Sig. (bilatérale) ,000 ,000
N 33 33 33
**. La corrélation est significative au niveau 0.01 (bilatéral).
On remarque qu’il existe une corrélation forte entre l’axe1 (l’axe de satisfaction) et l’axe total (qui
englobe les deux axes), elle représente 89%, et le même cas entre l’axe2 (l’axe d’implication), elle
presque de 60%.
Echelle de likert
Moyenne
arithmétique
1 à 1.79 1.8 à 2.59 2.6 à 3.39 3.4 à 4.19 4.20 à 5
Niveau faible moyen bien Très bien excellent
Paragraphe Moyenne Niveau (degré)
Des conditions de travail 2,64 bien
De votre salaire par rapport à l’importance du travail que
vous faites
2,06 moyen
De vos possibilités d’avancement 2,67 bien
De votre importance aux yeux des autres 3,24 Bien
De la manière dont votre supérieur dirige les employés
de l’entreprise (rapports humains)
2,88 Bien
De la manière dont les règles et les procédures internes
de l’entreprise sont mises en application
3,09 Bien
Des compliments que vous recevez quand vous réaliser
un bon travail
2,94 Bien
De la compétence de votre supérieur dans les prises de
décision
2,91 Bien
Des possibilités d’essayer vos propres méthodes pour
réaliser le travail
2,82 Bien
De la manière dont vos collègues s’entendent entre eux 3,24 Bien
Axe 1 2,8485 Bien
On remarque que le degré de satisfaction des cadres de l’entreprise d’une manière générale est bien
(bon), sauf que pour la deuxième question, il est de niveau moyen, mais le malheur que cette
question concerne le facteur le plus important qui concrétise la satisfaction du personnel dans toute
entreprise, et qui constitue le premier besoin de ce dernier suivant la pyramide de Abraham
Maslow..
paragraphe Moyenne Niveau (degré)
Je passerais volontiers le reste de ma vie professionnelle
dans cette entreprise
2,88 Bien
Je ressens vraiment les problèmes de l’entreprise comme 3,45 Très bien
s’ils étaient les miens
Je ne me considère pas comme un membre de la famille
dans cette entreprise
2,85 Bien
Je ne ressens aucune obligation de rester dans cette
entreprise
2,58 Moyen
Je ne me sens pas effectivement attaché à cette entreprise 2,48 Moyen
L’entreprise a pour moi beaucoup de signification
personnelle
3,18 Bien
Une des conséquences négatives de mon départ de
l’entreprise serait de rester en chômage
3,15 Bien
Je ne ressens pas un fort sentiment d’appartenance à
cette entreprise
2,58 Moyen
Je dois beaucoup à cette entreprise 3,33 Bien
Je reste après les heures légales de travail, pour continuer
mon travail même si je ne suis pas payé pour cela
3,97 Très bien
Axe 2 3,0455 Bien
On remarque que le degré d’implication des cadres de l’entreprise d’une manière générale est bien
(bon), sauf que pour la quatrième, cinquième et huitième question, il est de niveau moyen, ces
questions constituent le degré d’attachement de ces cadres à leur entreprise, ce qui nous conduira à
dire que à la première occasion d’un offre plus favorable des conditions de travail et surtout d’un
salaire satisfaisant peuvent quitter l’entreprise, on constate aussi qu’il y a une contradiction dans les
réponses entre la 2ème
question (niveau : très bien) et les trois questions citées précédemment.
Test des hypothèses :
Tout d’abord nous devons savoir si les variables suivent la loi normale ou se sont des variables qui
nécessitent des tests non paramétriques.
Test de normalité :
Tests non paramétriques
Test de Kolmogorov-Smirnov à un échantillon
axe1 axe2 axet
N 33 33 33
Paramètres normauxa,b
Moyenne 2,8485 3,0455 2,9470
Ecart-type ,73829 ,42063 ,45414
Différences les plus
extrêmes
Absolue ,095 ,109 ,110
Positive ,095 ,109 ,110
Négative -,060 -,098 -,062
Z de Kolmogorov-Smirnov ,545 ,625 ,633
Signification asymptotique (bilatérale) ,928 ,830 ,818
a. La distribution à tester est gaussienne.
b. Calculée à partir des données.
A partir du tableau nous constatons que sig est supérieur à 0,005, elle de 0.545 ; 0,625 ; 0,633, de
ce fait, nous pouvons conclure que nos informations suivent la loi normale et seront testées comme
suit :
Test de la première hypothèse : (hypothèse principale)
Première hypothèse :
H0 : les critères d’implication existantes et retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise ne
correspondent pas à l’implication voulue par la norme.
H1 : les critères d’implication existantes et retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise
correspondent à l’implication voulue par la norme
Test student :
Test sur échantillon unique
Valeur du test = 3
T ddl
Sig.
(bilatérale)
Différence
moyenne
Intervalle de confiance 95% de
la différence
Inférieure Supérieure
axe1 -1,179 32 ,247 -,15152 -,4133 ,1103
axe2 ,621 32 ,539 ,04545 -,1037 ,1946
axet -,671 32 ,507 -,05303 -,2141 ,1080
Le degré de signification est indiqué sous la colonne sig (bilatérale), et en basant sur le degré de
signification du score t, étant donné que sig est supérieur à 0,005 pour les trois axes, on rejette
l’hypothèse H1 et on accepte l’hypothèse H0 (les critères d’implication existantes et retrouvées au
niveau du personnel de l’entreprise ne correspondent pas à l’implication voulue par la norme).
Test de la deuxième hypothèse :
H0 : il n’y a pas de différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère de sexe.
H1 : il y a des différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère de sexe.
Coefficientsa
Modèle
Coefficients non standardisés
Coefficients
standardisés
t Sig. A
Erreur
standard Bêta
1 (Constante) 3,107 ,250 12,430 ,000
sexe -,054 ,207 -,046 -,258 ,798
a. Variable dépendante : axe2
On constate que sig est supérieur à 0,005 (elle est 0,798), et c’est le même cas pour les deux autres
axes, ce qui implique à accepter l’hypothèse H0 (il n’y a pas de différences significatives
concernant les critères d’implication existantes et retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise,
comparée à celle voulue par la norme qui reviennent au critère de sexe).
Test de la troisième hypothèse :
H0 : il n’y a pas de différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère de l’âge.
H1 : il y a des différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère de l’âge.
Coefficientsa
Modèle
Coefficients non standardisés
Coefficients
standardisés
t Sig. A Erreur standard Bêta
1 (Constante) 2,684 ,158 17,015 ,000
age ,171 ,067 ,415 2,540 ,016
a. Variable dépendante : axe2
On constate que sig est supérieur à 0,005 (elle est 0,016), et c’est le même cas pour les deux autres
axes, ce qui implique à accepter l’hypothèse H0 (il n’y a pas de différences significatives
concernant les critères d’implication existantes et retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise,
comparée à celle voulue par la norme qui reviennent au critère de l’age).
Test de la quatrième hypothèse :
Coefficientsa
Modèle
Coefficients non standardisés
Coefficients
standardisés
t Sig. A Erreur standard Bêta
1 (Constante) 3,123 ,226 13,789 ,000
département -,054 ,150 -,065 -,360 ,721
a. Variable dépendante : axe2
On constate que sig est supérieur à 0,005 (elle est 0,721), et c’est le même cas pour les deux autres
axes, ce qui implique à accepter l’hypothèse H0 (il n’y a pas de différences significatives
concernant les critères d’implication existantes et retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise,
comparée à celle voulue par la norme qui reviennent au critère de département).
Test de la cinquième hypothèse :
H0 : il n’y a pas de différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère de l’expérience professionnelle.
H1 : il y a des différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère l’expérience professionnelle.
Coefficientsa
Modèle
Coefficients non standardisés
Coefficients
standardisés
t Sig. A Erreur standard Bêta
1 (Constante) 2,673 ,112 23,867 ,000
expprof ,140 ,035 ,579 3,957 ,000
a. Variable dépendante : axe2
Coefficientsa
Modèle
Coefficients non standardisés
Coefficients
standardisés
t Sig. A Erreur standard Bêta
1 (Constante) 2,730 ,240 11,382 ,000
expprof ,045 ,076 ,105 ,589 ,560
a. Variable dépendante : axe1
Coefficientsa
Modèle
Coefficients non standardisés
Coefficients
standardisés
t Sig. A Erreur standard Bêta
1 (Constante) 2,701 ,139 19,469 ,000
expprof ,092 ,044 ,354 2,106 ,043
a. Variable dépendante : axe t
On constate que sig est inférieur à 0,005 (elle est 0,000), pour l’axe 2 donc on accepte l’hypothèse
H1 (il y a des différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère l’expérience professionnelle).mais il n’est pas le même cas pour les deux
autres axes, ce qui implique à accepter l’hypothèse H0 (il n’y a pas de différences significatives
concernant les critères d’implication existantes et retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise,
comparée à celle voulue par la norme qui reviennent au critère de l’expérience professionnelle).
Test de la Sixième hypothèse :
H0 : il n’y a pas de différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère du poste occupé
H1 : il y a des différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère du poste occupé
Coefficientsa
Modèle
Coefficients non standardisés
Coefficients
standardisés
t Sig. A Erreur standard Bêta
1 (Constante) 3,199 ,205 15,585 ,000
poste -,044 ,055 -,142 -,800 ,430
a. Variable dépendante : axe2
On constate que sig est supérieur à 0,005 (elle est 0,430), et c’est le même cas pour les deux autres
axes, ce qui implique à accepter l’hypothèse H0 (il n’y a pas de différences significatives
concernant les critères d’implication existantes et retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise,
comparée à celle voulue par la norme qui reviennent au critère du poste occupé).
Test de la Septième hypothèse :
H0 : il n’y a pas de différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère du niveau d’instruction
H1 : il y a des différences significatives concernant les critères d’implication existantes et
retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise, comparée à celle voulue par la norme qui
reviennent au critère du niveau d’instruction.
Coefficientsa
Modèle
Coefficients non standardisés
Coefficients
standardisés
t Sig. A Erreur standard Bêta
1 (Constante) 3,113 ,102 30,565 ,000
niveauinst -,021 ,021 -,170 -,960 ,344
a. Variable dépendante : axe2
On constate que sig est supérieur à 0,005 (elle est 0,344), et c’est le même cas pour les deux autres
axes, ce qui implique à accepter l’hypothèse H0 (il n’y a pas de différences significatives
concernant les critères d’implication existantes et retrouvées au niveau du personnel de l’entreprise,
comparée à celle voulue par la norme qui reviennent au critère du niveau d’instruction).
Conclusion :
La qualité est un concept novateur à cause de l’évolution continu de l’environnement économique
et social, la qualité n’est pas limitée dans le temps, les pouvoirs publics ont la responsabilité
d’exploiter les normes de qualité internationales, les adapter au contexte des entreprises
algériennes, toute en visant à favoriser l’implication du facteur humain dans toute démarche de
qualité.
L’interaction entre ces deux concepts : qualité et implication du personnel est très nécessaire pour
garantir l e développement et la pérennité de l’entreprise, ce qui demande une grande part de
responsabilité des dirigeants de l’entreprise, en impliquant leur personnel dans toute démarche de
certification et de management de la qualité totale.
La qualité est l’affaire de tout le monde, c'est-à-dire de tout membre de l’entreprise, d’où
l’entreprise algérienne est appelée apprendre comme priorité dans tout processus de décisionnel,
son facteur humain pour réaliser les objectifs de management de la qualité totale en appliquant une
planification de ses activités et un management de ses compétences individuelles et collectives
d’une manière efficace.
Recommandations:
1- L’entreprise algérienne, d’une manière générale et l’entreprise enquêtée « ABRAS » doit créer
un service approprié pour le management de la qualité, et ne pas l’attacher à un service, comme
une tâche qui devrait être exécutée par ce dernier ;
2- Renforcer les moyens qui permettent d’atteindre un degré important de l’implication de son
personnel dans toute démarche de certification ou de qualité (communication, formation,
motivation,…)
3- L’entreprise algérienne doit prendre la certification comme un moyen d’atteindre les objectifs
de management de la qualité totale et non une fin en soi.
Bibliographie
Ouvrages :
1- Anne Gratacap-Pierre Médan « Management de la production : concepts.méthodes.cas »,
Edition Dunod, Paris 2005.
2- Annick Cohen « Toute la fonction Ressources Humaines », Dunod, Paris, 2006.
3- Benjamin CHAMINA « RH & compétences dans une démarche qualité », AFNOR 2005.
4- Daniel Frécher, Jacques Ségot, Philippe Tuzzolino « Mise en place d’une Démarche
Qualité », AFNOR 2004.
5- J.-P.Hubérac «Guide des Méthodes de la Qualité », 2ème
Edition MAXIMA, Paris 2001.
6- Michel Cattan « pour une certification qualité gagnante, avant-pendant-après », AFNOR,
décembre 2002.
7- Patrice Roussel et Frédéric wacheux « Management des ressources humaines », Editions D.E
Boeck, Bruxelles, 2005.
8- Philippe DETRIE « Conduire une Démarche Qualité », Editions d’Organisation, Paris 2003.
9- Michel CATTAN-Nathalie IDRISSI-Patrick KNOCKAERT « Maîtriser les processus de
l’entreprise », Edition d’Organisation 2003.
10- Seddiki Abdellah « Management de Qualité de l’inspection a l’esprit Kaizen », Edition OPU
Alger 2004.
11- Terfaya Nassima «La Démarche Qualité dans l’entreprise et Analyse des Risques », Editions
Distribution HOUMA, Bouzareah-Alger 2004.
Revues :
1- Boutaleb kouider « l’assurance qualité : un enjeu stratégique pour les entreprises
algériennes », QUALIMA, Tome1, décembre 2004, Université « Aboubakr belkaid,
Tlemcen ».
2- Michel Leclerc « le gestionnaire, un acteur primordial en gestion des ressources
humaines », presses de l’université de Québec 1993.
Sites web
- définir la qualité.qualité.velay.grela.fr/tqm/ch2p1.html.
- iso 9000, iso 9001, iso 9004/www.commentcamarche.net/qualité/iso-9001.php3.
- www.commentcamarche.net/qualite/qualite-introduction.php3
- www.enpc.fr/fr/formations/ecole_virt/trav-
eleves/QFS/Concepts_generaux_et_definitions_de_la_qualite.htm
- Fr.wikipedia.org/wiki/Qualité_totale
- www.qualiteonline.com/glossaire-P-185-def.html
- pagesperso-orange.fr/nadine-emmanuel.clause/qualite/chap32.html
- www.commentcamarche.net/projet/projetintro.php3
- http:// pagesperso-orange.fr/nadine-emmanuel.clause/qualite/chap312.html
- http:// lsatd.fr/spip.php?article13
- www.netpme.fr/gestion-administrative-financiere/739-comment-mettre-en-œuvre-
demarche-qualite-dans-pme.html.
- Maurice Thevenet « impliquer les personnes dans l’organisation », site web :
www.cnam.fr/lipsor/dso/articles/fiche/thevenet_bis.html.
L’expectation gap entre le travail de l’auditeur légal et les utilisateurs des rapports d’audit
BOUMEDIENE Mohamed Rachid
BENRAMDANE Anissa
Résume L’auditeur légal se trouve au cœur de la relation d’agence où des conflits d’intérêts liés
à la séparation de la propriété et du management ; son objectif est de certifié la sincérité, la
régularité et l'image fidèle des comptes des sociétés et des organismes et de garantir la fiabilité
des données comptables diffusées. Il contribue à réduire l’asymétrie d’information entre les
gestionnaires d’une part et les actionnaires ou les tiers contractants d’autre part. Toutefois,
l’asymétrie d’information qui se situe entre ces deux acteurs ne s’efface pas totalement (Sikka et
al, 1998). Par ailleurs, un écart demeure toujours entre la qualité de l’audit attendue par les
utilisateurs, et le travail réellement produit par l’auditeur. Ainsi l’audit apparaît ne pas répondre
aux attentes et besoins de ses parties prenantes. Delors, un décalage existe entre, d’un côté les
rôles et pratiques de l’auditeur légal, et, de l’autre côté, les perceptions et attentes des utilisateurs
des rapports d’audit. Cet écart est appelé dans les pays anglo-saxon expectation gap. Cet article
vise à examiner cet écart, ces causes, et comment le réduire raisonnablement.
Mots clés: la relation d’agence, l’audit légal, Expectation gap.
Abstract : The legal auditor is at the middle of the agency relationship where the conflicts of
interest related to the separation of ownership and management, its objective is certified
sincerity, regularity and fair view of the accounts companies and organizations and to ensure the
reliability of disseminated accounting data. It contributes to reducing the information asymmetry
between managers on the one hand and shareholders or third party contractors on the other hand.
However, the asymmetry of information that lies between these two actors is not erased
completely ( Sikka et al , 1998). In addition, a gap remains between the audit quality expected by
users, and the work actually produced by the auditor. As well audit appears not meet the
expectations and needs of its stakeholders. Then, a discrepancy exists between, on one side the
roles and practices of the legal auditor and, on the other side, perceptions and expectations of
users of audit reports. This difference is called in Anglo- Saxon countries expectation gap. This
article aims to examine this discrepancy, these causes, and how to reduce it reasonably.
Keywords: the agency relationship, legal audit, Expectation gap.
Introduction :
L’information comptable et financière à une place fondamentale dans la vie des entreprises. En
plus du fait d’informer les investisseurs et autres partenaires sur la santé de l’entreprise, sur ses
perspectives et les risques, elle permet de jauger la performance managériale.
Une information comptable de qualité est donc essentielle à la bonne gouvernance des
entreprises. Cette qualité s’apprécie selon quatre critères : compréhensibilité, fiabilité,
pertinence, et comparabilité. L’information divulguée par les entreprises doit, en effet être
compréhensible pour touts les utilisateurs, fiable, c’est-à-dire exempte d’erreurs, pertinente au
sens de son utilité pour la prise de décisions, et comparable dans le temps et dans l’espace.
Les scandales financiers frequents rappellent que les dirigeants ont le potentiel et une
imagination pour faire apparaître dans les comptes une situation financière très avantageuse,
bénéficiant notamment d’une situation d’asymétrie d’information. Avec ces manipulations
comptables, les comptes perdent leur crédibilité et la fiabilité requises.
Doctorant en Management des organisations, spécialité Audit et contrôle de gestion, Faculté des Sciences Economiques,
Commerciales et des Sciences de Gestion, Université de TLEMCEN, ALGERIE. Doctorante en Economie de la Firme et des Marchés, spécialité Economie Quantitative, Faculté des Sciences Economiques,
Commerciales et des Sciences de Gestion, Université de TLEMCEN, ALGERIE.
Dans cette optique, l’audit externe1 a pour principal objectif de garantir la fiabilité des données
comptables diffusées. Il a pour responsabilité de vérifier la sincérité, la fiabilité la
régularité des états financiers établis par l’entreprise et de rassurer les actionnaires et les
différents utilisateurs des états financiers sur la qualité des informations. Le rapport de
l’auditeur est, pour les actionnaires et les tiers, un instrument de contrôle ; il forme un signal qui
indiquer comment l’auditeur a effectué son action et quelles sont ses conclusions quant à la
crédibilité de l’information financière.
Cependant, face aux changements et évolutions de sa fonction au sein de l’entreprise, l’auditeur
parais ne pas concorder aux attentes des utilisateurs de l’information financière. Il s’en suit alors
un décalage entre, d’un côté, les rôles et pratiques de l’auditeur légal, et, de l’autre, les
perceptions des utilisateurs des rapports d’audit, c’est à dire l’expectation gap qui signifié, dans
un son sens large, la différence entre les attentes du public et les assurances apportées par
l'auditeur lors de la certification des comptes.
1. Audit légal et la théorie d’agence :
On peut définir l’audit légal comme étant un ensemble des travaux menés suivant des normes,
par un professionnel compétent et indépendant, et amenant à exprimer une opinion motivée sur
la régularité et la sincérité des états financiers d’une entreprise, par référence à un système
comptable. La mission générale de l’auditeur légal se décompose en deux grands axes : le
contrôle des comptes et le contrôle de l’information financière.
En Algérie, l'audit légal est exercé dans le cadre du commissariat aux comptes.
La mission du commissariat aux comptes est une mission réalisée dans le but d’assurer la
fiabilité et la sincérité du système comptable des entités économiques. Cette assurance est
matérialisée par une opinion professionnelle à la certification. Aussi selon l’article 22 de la loi
10-01 « Est commissaire aux comptes, au sens de la présente loi, toute personne qui, en son nom
propre et sous sa propre responsabilité, a pour mission habituelle de certifier la sincérité, la
régularité et l'image fidèle des comptes des sociétés et des organismes, en vertu des dispositions
de la législation en vigueur2»
L’objectif attendu du processus d'audit légal est la « certification » des comptes annuels de
l'entreprise, c'est-à-dire la reconnaissance de leur « régularité » et de leur « sincérité » afin de
fournir une « image fidèle » des opérations de l'exercice écoulé et de la situation financière à la
fin de cet exercice.
Cependant, la mission de l’auditeur légal étant d’ordre légal, elle s’exerce dans le cadre d’une
relation contractuelle comparable à une relation d’agence.
La théorie de l’agence3 est le cadre théorique fondamental qui permet de légitimer les missions
des auditeurs au sein des entités. La relation d’agence définit la problématique de la divergence
d’intérêts qui existe entre les principaux acteurs (ou agents) d’une société,
L’étude de la relation d’agence a pour origine les interrogations d’Adam Smith (1776) sur
l’inefficacité des sociétés dont la direction était confiée à un agent non-propriétaire. Berle et
Means (1932) prolongeront la réflexion en montrant que la séparation entre la propriété et le
contrôle (au sens de management) conduit à une situation où la divergence des intérêts entre
propriétaires et dirigeants est problématique.
On attribue la paternité de la théorie de l’agence à W . Jensen et W. Meckling (1976).
Dans leur article fondateur, « Theory of the firm: managerial behavior, agency cost, and
ownership structure », les auteurs concéder l’entreprise comme un nœud de contrat4 et
définissent la relation d’agence comme un contrat en vertu duquel une personne (le principal)
1 On parlera indifféremment de l’audit externe, de l’audit légal et du commissaire aux comptes dans cet article. 2 Journal Officiel de la République Algérienne n °42 du 11 juillet 2010, article 22, p 06 3 Le terme « Théorie d’agence » est la traduction de « Agency Theory ». L’utilisation de ce terme français a été critiquée parce
qu’il rend mal compte du caractère dynamique du vocable anglo-saxon 4 Coriat. B, Weinstein. O, « Les théories de la firme entre contrats et compétences », Une revue critique des
développements contemporains, Université Paris 13, CEPN, CNRS, France, 2008, p 07
Actio
nnair
es
Compt
es
annuel
s Tiers
A
U
DI
T
engage une autre personne (l’agent) pour réaliser une tâche pour le compte du principal
impliquant que ce dernier délègue une partie de son pouvoir de décision à l’agent. Selon Ross
(1973), « on dira qu’une relation d’agence s’est créée entre deux ou plusieurs parties lorsqu’une
de ces parties, désignée comme l’agent, agit comme représentant de l’autre désignée comme le
principal, dans un domaine décisionnel particulier ».
Pionniers dans ce domaine, Jensen et Meckling (1976) évoquent l’audit externe comme un levier
d’alignement du comportement du dirigeant sur les intérêts des actionnaires. L’auditeur légal
participant à la réduction de l’asymétrie d’information entre les agents économiques à travers la
certification de la qualité des informations financières sur lesquelles se fondent des décisions
économiques et financières, d’investissement ou de financement.
Olivier HERRBACH (2000) a dressé un schéma mettant en évidence le rôle de l’audit dans la
relation d’agence de l’entreprise que nous reproduisons.
Image fidèle ?
Contrôle
Schéma 1 : Le rôle de l’audit financier dans la relation d’agence de l’entreprise5
2. La définition et les différents concepts de l’expectation gap :
2.1 Définition
Pour Liggio6 (1974), l’expectation gap est la différence entre les niveaux de performance
attendue par chacun des utilisateurs des états financiers et le travail réel l’auditeur. La
commission Cohen (1978) élargit cette définition en tenant compte de la différence entre les
attentes et les besoins des utilisateurs et ce que l’auditeur peut et doit raisonnablement accomplir
». Pour Epstein et Geiger (1994), l’expectation gap est la différence entre la qualité
attendue de l’audit et la qualité offerte par les standards d’audit.
Selon (Mills & Bettner 1992 ; Sikka et al. 1998) : l’expectation gap est la différence entre ce que
les auditeurs pensent être en mesure de fournir dans le cadre de leur mission de certification
(c’est-à-dire les responsabilités des acteurs de la profession comptable telles qu’elles ont été
définies largement par eux mêmes) et ce que le monde économique attend de leur part (c’est-à-
dire les attentes des entreprises contrôlées et des utilisateurs de l’information financière).
Monroe et Woodliff en 1993 ont défini l'expectation gap comme la différence entre les croyances
des auditeurs et ceux du public concernant les responsabilités et les obligations des commissaires
aux comptes.
5 Olivier HERRBACH (2000), « Le comportement au travail des collaborateurs de cabinets d’audit financier : une approche par
le contrat psychologique», Thèse de doctorat en science de gestion, université de Toulouse 6 Emna Bensaad, Cédric Lesage, Perception de l’indépendance de l’auditeur :Analyse par la théorie d’attribution, La place de la
dimension européenne dans la Comptabilité Contrôle Audit, Strasbourg : France, 2009, p :09.
Ent
rep
ris
e
Dirigeants
Porter en 1993 a défini l’expectation gap comme « l'écart entre les attentes de l’entreprise et la
performance des auditeurs »7. Epstein et Geiger (1994), quant à eux, intègrent les préparateurs
des états financiers audités en tant que nouvel acteur. Pour eux, l’expectation gap est perçu
comme « l’ensemble des différentes perceptions des préparateurs, des utilisateurs et des
auditeurs des états financiers ».
La divergence de définition montre l’équivoque de cette notion, ainsi que la difficulté de sa
mesure.
L’expectation gap a été reconnue par la profession de l'audit comme une question d'une
importance fondamentale. La Commission de Auditors Responsibilities (CAR 1978) a été créée
pour enquêter sur l'existence d'un tel écart. Au Royaume-Uni, Jean Michel Arlandis, Associé
Responsable chez Ernst & Young 8 constate ce qui suit : « il existe un décalage entre ce que le
public attend d'eux et le périmètre de leur mission légale ».
2.2 Les différents concepts de l’expectation gap :
L’institut Canadien CICA (Canadian institute of Chartered Accountants) a créé la Commission
Mac Donald pour étudier les attentes de la population des audits. La Commission a présenté son
rapport final en 1988, et a conclu que le public est en grande partie ignorant de l'étendue des
responsabilités confiées aux commissaires aux comptes. D’après cet institut, l’expectation gap
est divisée en deux écarts :
écart normatif, représente le décalage entre les attentes du public, d’un coté, et les
normes d’audit actuellement appliqués, d’un autre coté, les attentes du public pouvant
être de deux types : raisonnable ou non raisonnable.
écart de performance, est la différence entre l’intervention de l’auditeur telle qu’elle est
perçue par les parties prenantes, d’une part, et les normes d’audit utilisées, d’autre part,
cet écart pouvant donc être réel ou de perception.
L’expectation gap est modélisée par Innes et al. (1991) sur la base de deux critères, le type
d’acteurs (utilisateurs ou auditeurs) et le type de vision (positive ou normative). D’après ces
auteurs, L’expectation gap est ainsi divisé en six sous – écarts, à savoir9 :
l’écart positif de perception entre les utilisateurs et les auditeurs par rapport à la mission
réelle d’audit,
l’écart normatif de perception entre les utilisateurs et les auditeurs par rapport à la
mission souhaitée d’audit,
l’écart entre vision positive et normative des utilisateurs de la mission d’audit,
l’écart entre vision positive et normative des auditeurs de la mission d’audit,
l’écart entre la vision positive de l’utilisateur et la vision normative de l’auditeur par
rapport à la mission d’audit,
et l’écart entre la vision positive de l’auditeur et la vision normative de l’utilisateur par
rapport à la mission d’audit.
Selon Porter (1993) l’expectation gap peut être décomposée en deux composantes :
écart irraisonnable, est causé par une demande croissante et souvent irréaliste de la
société en matière de responsabilité10
. Cet écart peut être réduit en améliorant et en
augmentant l'éducation du public afin de démontrer au public que les normes
professionnelles en vigueur et aux exigences législatives sont adéquates. Les approches
proactives telles que la mise en œuvre de l'éducation de l'audit doit être appliquée en tout
occasions possibles, (de réunions d'affaires, assemblée des actionnaires…). Par ailleurs,
la profession comptable a adopté cette approche dans le passé à plusieurs reprises. Dans
7 Audit Expectations Gap. « www.123helpme.com/audit-expectations-gap-view.asp?id=163723 » 19 août 2013 à 15 :11 8 Ernst & Young est un des principaux cabinets d'audit financier, l'un des Big Four, 9 Khaled ALBOUAINI - David CARASSUS « L’audit expectation gap : contexte et cadre de recherche » Premières Journées
Internationales de recherche en gestion du Morbihan Université de Bretagne Sud, 2/3 avril 2009 10 Audit Expectations Gap. « www.123helpme.com/audit-expectations-gap-view.asp?id=163723 » 19 août 2013 à 15 :11
un certain nombre de pays une norme professionnelle révisée a été publié exigeant que
contenu de la norme d'audit doit être élargi afin de mieux expliquer les objectifs et les
limites d'un audit au lecteur du rapport.
écart de performance, qui s’explique à la fois par un décalage normatif et un décalage
strict de performance. Cet écart peut être réduit par une surveillance plus étroite et plus
fréquente de la performance des auditeurs. Cette surveillance pourrait s'agir, par exemple,
d’un examen des politiques, des procédures et du travail effectué dans un cabinet d'audit
par un membre d'un autre cabinet d'audit. Il est également nécessaire de mettre en place
des procédures d'aider à promouvoir une plus grande conformité avec les exigences
légales et professionnelles.
Porter (1993) a dressé un schéma mettant en évidence la structure de l’audit Expectation gap
Source : Porter (1993)
3. Les raisons de l’expectation gap.
Bien que la plupart des chercheurs sont d’accord sur l'existence d’une expectation gap, il ya des
désaccords sur ses causes et ses raisons dans la plupart des recherches. Les raisons varient d'un
contexte à l’autre; selon le niveau de développement des organisations professionnelles et les
rôles de profession d'audit dans la communauté, du niveau de l'indépendance des commissaires
aux comptes, de la responsabilité de détecter les erreurs et les fraudes et le niveau de
communication effective dans l'environnement de l'audit. La profession d’audit est connectée à
deux partis: le premier comprend les auditeurs, et le deuxième comprend les bénéficiaires.
L'expectation gap qui existe entre ces deux partis peut être reliée à trois types de facteurs: les
premiers sont les facteurs liés aux auditeurs, les seconds sont des facteurs liés aux bénéficiaires
et les troisièmes sont les facteurs liés aux organisations professionnelles. Ces facteurs sont
énumérés dans les trois groupes suivants:
3.1 Raisons liées à la performance des auditeurs:
Il s'agit des causes qui sont directement liées à la performance des auditeurs, c'est-à-dire les
auditeurs eux-mêmes contribuent à l'existence de l'expectation gap. Les plus importantes de ces
causes sont les suivantes:
L’indépendance de l’auditeur : L’indépendance de l’auditeur légal a depuis longtemps
été le centre d’intérêt des législateurs et des professionnels des l’audit. Elle constitue le
cœur du métier des auditeurs externes (Willmott et Sikka, 1995). L’indépendance
constitue surtout la principale garantie de leur objectivité d’opinion. Elle permet de
maintenir la crédibilité du processus d’audit et de susciter la confiance des utilisateurs
dans des états financiers certifiés. En effet sans indépendance, l’auditeur externe ne
pourrait plus assurer son rôle de gardien de la confiance du public (Shapiro, 1987). Le
problème fondamental est de vérifier que l’auditeur doit occuper une position dans
laquelle il peut résister aux pressions des dirigeants, de manière à ne pas compromettre
son indépendance11
.
L’indépendance12
peut être définie comme la capacité réelle de l’auditeur à révéler dans
son rapport d’audit des manipulations ou erreurs comptables qui auraient une incidence
significative sur les comptes. Elle se mesure par la capacité réelle de l’auditeur à
s’assurer du respect des règles afin de donner une certification de qualité en révélant
toute erreur, fraude, manipulation ou collusion des producteurs de l’information
comptable et financière.
Selon R.K. Mautz et H.A. Sharaf, (1961). « L’indépendance est tellement importante
pour tout type d’audit qu’elle est même indissociable du terme audit ». Pour (Watts et
Zimmermann, 1978) « L’indépendance correspond à la capacité de résistance de
l’auditeur aux pressions des dirigeants de l’entreprise » et Selon De Angelo (1981) « le
niveau d’indépendance est la probabilité qu’une erreur mise en évidence durant l’audit
soit révélée par l’auditeur ». Dans le même ordre d’idées pour Flint (1988) « l’analyse de
l’indépendance de l’auditeur dépend donc de son niveau de probité (honnêteté) face aux
pressions imposées par ses clients ou relatives à son activité ».
Certaines restrictions sur la relation client sont particulièrement essentielles pour garantir
l'indépendance de l'auditeur. La relation entre les auditeurs et les entreprises qu'ils
contrôlent doit être strictement professionnelle.
Les compétences professionnelles insuffisantes des auditeurs : Selon S. Michel et M.
Ledru, (1991) la compétence : c'est la capacité à résoudre un problème dans un contexte
donné". Partageant cette idée P.X. Meschi, (1996) affirme que la compétence peut être
définie à un niveau individuel comme étant un ensemble de connaissances, capacités et
volonté professionnelles". Dans le même ordre d’idées, G. Le Boterf (1994) juge la
compétence d’une personne en fonction de sa capacité à combiner les ressources dont il
dispose à un moment donné, pour réaliser une activité en prenant en compte les
conditions et les modalités d’exercice de cette activité. Il considère que « la compétence
ne réside pas dans les ressources (connaissances, capacités…) à mobiliser, mais dans la
mobilisation même de ces ressources. La compétence est de l’ordre du savoir-
mobiliser ». Tandis que pour P. Zarifian, (1999) la compétence est la prise d'initiative et
de responsabilité de l'individu sur des situations professionnelles auxquelles il est
confronté".
La compétence fait référence non seulement à la formation initiale (connaissances
théoriques et expérience professionnelle) qui conditionne l’accès à cette profession, mais
également, au maintien et au renforcement de ladite formation par un programme de
formation continue. Aussi l’incompétence et la formation déficiente contribuaient à
accroître les critiques contre les auditeurs. En effet la compétence insuffisante des
auditeurs contribue à élargir l'écart entre les attentes. En conséquence, l'éducation et la
formation professionnelle continue sont nécessaires pour les auditeurs.
Rendement insuffisant des auditeurs: Le rendement insuffisant des auditeurs conduit à
la non-satisfaction du public des auditeurs, puis conduit à élargir l'écart entre les attentes.
Il ya beaucoup de facteurs qui contribuent à la performance insuffisante des auditeurs,
tels que:
-La concurrence entre les auditeurs,
11 Chrystelle Richard, L’indépendance de l’auditeur : pairs et manques, Revue française de gestion, 2003/6 (no 147), p :06-07. 12 Christian PRAT dit HAURET, L’INDEPENDANCE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES : UNE ANALYSE EMPIRIQUE
BASEE SUR DES COMPOSANTES PSYCHOLOGIQUES DU COMPORTEMENT, Technologie et management de
l'information : enjeux et impacts dans la comptabilité, le contrôle et l'audit, France (2002)", p :02.
- L'acceptation des auditeurs de petit montant d’honoraires qui ne sont pas
suffisants au regard des efforts accomplis par eux dans l'audit, ce qui conduit à
l'exécution déficiente.
- Faire d'autres services pour l’entreprise en contre-porte des petits honoraires afin
d'obtenir une autre nomination pour le prochain exercice.
3.2 Raisons liées à l'environnement d'audit:
Ces causes sont liées aux normes et aux lois qui ne décrivent pas clairement les responsabilités et
les rôles des auditeurs. Ces normes et ces lois contribuent également à l'affaiblissement de la
communication et de l'auto-censure dans l'environnement de l'audit. Comme suit:
Le désaccord sur le rôle et l'objet de l’auditeur dans la communauté : le rôle des
auditeurs dans la communauté est considéré comme l'un des facteurs les plus importants
qui conduisent à l'expectation gap. Il pourrait être également une des raisons qui
expliquent la plupart des cas de poursuite contre les auditeurs. Ainsi, l'expectation gap
réside dans deux concepts: la description pas claire des rôles des auditeurs et de leurs
responsabilités actuelles et les attentes déraisonnables des bénéficiaires. En outre,
l'identification claire des responsabilités légales des auditeurs en particulier vers la partie
tiers est considérée comme l'un des facteurs liés au contexte qui mène à l’expectation
gap.
La communication inefficace dans l'environnement de l'audit : L'audit est en
communication permanente à travers les informations fournies par les auditeurs dans le
rapport d'audit aux clients et aux autres parties. Mais les recherches ont montré que les
utilisateurs de l'information des auditeurs ne comprennent pas totalement toutes les
informations des auditeurs et cela conduit à l'expectation gap. Par la suite, les utilisateurs
peuvent prendre des décisions négatives qui peuvent entraîner, par exemple, la baisse du
cours des actions de la société en raison de l'incompréhension du rapport d'audit ou peut-
être en raison de l'ambiguïté dans le rapport d'audit. Ce malentendu ou ce qui peut être
appelé le gap de la communication peut être considéré comme l'une des raisons de
l'expectation gap.
L'insuffisance des rapports : Les rapports financiers déficients qui ne divulguent pas
tous les aspects attendus par les utilisateurs des états financiers «contribuent à élargir
l'expectation gap de l'audit.
3.3 Causes relatives aux utilisateurs des états financiers et leurs attentes
déraisonnables:
Certains chercheurs pensent que la seconde partie (les utilisateurs des états financiers) sont
responsables de l'écart d'espérance et non pas la profession de l'audit, aussi ils pensent qu’il
ya beaucoup de causes relatives aux utilisateurs qui contribution à l'élargissement de
l'expectation gap. Les plus importantes de ces facteurs sont les suivants
Les utilisateurs des états financiers prévoient que les auditeurs sont responsables de
la détection des erreurs, des fraudes et actes illégaux : La transparence de
l’information financière et comptable constitue une condition nécessaire afin de garantir
une relation de confiance entre l’entreprise et ses partenaires. Cependant, au cours ces
derniers années, les investisseurs ont perdu confiance dans les états financiers
publiés du fait du nombre croissant des scandales liés à la publication d’états financiers
ne reflétant pas la situation financière de l’entreprise13
. Tous ces scandales dont la presse
a fait un large écho concernent plus des fraudes que de simples manipulations dans la
mesure où les principes et règles comptables ont souvent été enfreints (Dumontier, 2003).
Le public semble toujours attendre des auditeurs qu’ils soient en mesure de détecter la
13 Etude de BOUGUEZZI L « Evaluation de la probabilité de risque de publication d’Etats Financiers Frauduleux : Application
aux Entreprises Cotées à la Bourse de Valeur Mobilière de Tunisie »
fraude (Sikka et al. 1998). Toutefois les méthodologies utilisées par les cabinets – si elles
prévoient l’examen des systèmes de contrôle interne des entreprises – ne sont pas
orientées vers la détection de la fraude.
L’objectif du contrôle des comptes est de s’assurer que les états financiers donnent une
image fidèle de la situation de l’entité contrôlée et non de rechercher systématiquement
des erreurs ou des manipulations. Ce n’est que dans certaines situations spécifiques ou
des missions d’audit contractuel que la détection des erreurs ou de la fraude est une
préoccupation dans l’esprit de l’auditeur. A ce propos, Porter (1997), en décrivant
l’évolution de responsabilité de l’auditeur vis-à-vis de la détection des fraudes
financières, montre comment une période de forte responsabilité de l’auditeur a laissé la
place à une période de responsabilité partielle en raison du passage d’un audit global à un
audit fondé sur une approche par les systèmes et une analyse des risques. Aussi selon
Johnson et Rudesill, (2001) la responsabilité première de la prévention et de la détection
de la fraude financière s’est alors déplacée vers celle de la direction de l’entité et
notamment son système de contrôle interne. De ce fait depuis plusieurs années, les
auditeurs tentent de répandre l’idée que la détection de la fraude n’est pas de leur
responsabilité, mais sans que cela ne change réellement la vision du public.
L'attente que le rapport de l’auditeur assure la continuité de l'entreprise : L’une des attentes des utilisateurs est que l'auditeur donne une alerte précoce à une
défaillance potentielle de l'entreprise. L’attente des utilisateurs est que le rapport de
l'auditeur certifie que l'entreprise peut continuer son activité. L'expectation gap entre les
utilisateurs et les vérificateurs qui sont toujours accusés de négligence est injustifiée
surtout quand l'entreprise ne parvient pas à poursuivre son activité même si cet arrêt est
du à des circonstances imprévues alors que l'audit est terminé.
Déficit de la sensibilisation et les connaissances des utilisateurs sur la comptabilité et
l'audit : La sensibilisation insuffisante des utilisateurs des états financiers sur les
responsabilités et obligations des auditeurs externes rend les auditeurs responsables de
quelque chose qui n’a aucun rapport avec la nature de la profession d'audit, en
mélangeant les responsabilités des auditeurs et les responsabilités de l'entreprise, ce qui
est considérée comme l'une des raisons qui expliquent l'expectation gap.
4. les facteurs qui réduisent l’expectation gap :
On peut dire que l'expectation gap ne peut t’être totalement évitée. En effet, le concept de
l'expectation gap est toujours soumis à des changements et des négociations et pour cela les
auditeurs doivent répondre aux exigences des circonstances du contexte l'audit.
Dans la littérature, de l'audit et de la comptabilité, il y a eu de nombreuses approches et méthodes
pour réduire l’expectation gap ; de telles approches et méthodes sont résumées comme suit:
Renforcer l'indépendance de l'auditeur externe,
Renforcer le rôle des organisations professionnelles pour réglementer et superviser la
profession d'audit,
Enquêter sur les attentes de la communauté financière et répondre à ces attentes,
Renforcer l'efficacité de la communication dans l'environnement d'audit,
L'évaluation externe des états financiers et les opinions des auditeurs par un organisme
qualifié et prévu par la législation.
Améliorer la compétence professionnelle de l'auditeur, en accordant une attention aux
méthodes et procédures de contrôle de la qualité des actes d'audit.
Conclusion:
La mission de Commissaire aux comptes est une mission d’intérêt général car il s’agit de veiller
à la protection du patrimoine de l’entreprise, en évitant tout abus de gestion de la part de
dirigeants. Ce mécanisme de contrôle externe tirant sa légitimité des besoins d'informations des
parties prenantes concernées afin de les aider dans la prise de décision. En effet, l’auditeur
produit une information à destination des parties prenantes, tout d’abord, sur la régularité, la
sincérité et l’image fidèle des états comptables et financiers, ensuite, sur l’absence d’anomalies,
et, enfin, sur la continuité d’exploitation de l’entreprise concernée.
Ainsi, tous les attentes et besoins des utilisateurs des rapports d’audit doivent être pris en
considération, En effet, leur prise en compte permettra sans nul doute de proposer des pistes
d’évolution à l’audit, que cela soit sur le plan relationnel ou sur le plan technique, plus pertinente
avec la réalité de la demande14
.
Cependant les responsabilités des auditeurs sont limitées en raison du principe adopté par le
législateur Algérien dans L’article 59 de la loi n° 10-01 stipule que : « Le commissaire aux
comptes a une responsabilité générale de diligence et une obligation de moyens et non de
résultats15
». En plus de nombreux auteurs affirment que les attentes des utilisateurs de rapports
d’audit est irraisonnable. Ainsi ces décalages constituent, par voie de conséquence, autant de
perspectives de réflexion en matière d’évolution du modèle d’audit externe actuel.
Bibliographie
[1] PIERCE Bernard, Ms. KILCOMMINS Mary, The Audit Expectations Gap: The Role of Auditing
Education, RESEARCH PAPER SERIES N13 ,1996.
[2] BOUGUEZZI L., « Evaluation de la probabilité de risque de publication d’Etats Financiers
Frauduleux : Application aux Entreprises Cotées à la Bourse de Valeur Mobilière de Tunisie »
[3] CHRYSTELLE Richard, L’indépendance de l’auditeur : pairs et manques, Revue française de
gestion, 2003/6 (no 147).
[4] PRAT Christian dit HAURET, L’independance du commissaire aux comptes : une analyse
empirique basée sur des composantes. Institut d’Administration des Entreprises(IAE)-Bordeaux IV -
Université Montesquieu - Bordeaux
[5] MOUGIN Yvon, les nouvelles pratiques de l’audit de management QSEDD éditions Afnir
[6] BENSAAD Emna, Cédric Lesage, Perception de l’indépendance de l’auditeur : Analyse par la théorie
d’attribution, La place de la dimension européenne dans la Comptabilité Contrôle Audit, Strasbourg :
France, 2009.
[7] EBONDO WA MANDZILA Eustache, la gouvernance de l’entreprise, édition L’Harmattan 2009
[8] HERRBACH Olivier (2000), « Le comportement au travail des collaborateurs de cabinets d’audit
financier : une approche par le contrat psychologique», Thèse de doctorat en science de gestion,
université de Toulouse.
[9] ALBOUAINI Khaled, CARASSUS David, « L’audit expectation gap : contexte et cadre de
recherche » Premières Journées Internationales de recherche en gestion du Morbihan Université de
Bretagne Sud, 2/3 avril 2009
[10] Audit Expectations Gap. « www.123helpme.com/audit-expectations-gap view.asp?id = 163723 »
19 août 2013
[11] JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE n °42 du 11 juillet 2010
14 Khaled ALBOUAINI - David CARASSUS, op.cit, p 14. 15 Journal Officiel de la République Algérienne n °42 du 11 juillet 2010, article 59, p 09
L’INFLUENCE CULTURELLE DU SYSTEME COMPTABLE FINANCIER SUR LE
CONTEXTE ORGANISATIONNEL DES ENTREPRISES ALGERIENNES
APRES TROIS ANS D’APPLICATION
DJAFRI Omar
[email protected] TALEB Mohammed Amine
E-mail : [email protected]
Introduction:
Dans le cadre de la globalisation financière, le normalisateur comptable international a
décidé d’unifier les langages comptables de l’ensemble des pays du monde, afin de faciliter la
compréhension de l’information financière aux différents utilisateurs des états financiers
(actionnaires, investisseurs, etc.).
L’Algérie n’est pas en reste, puisqu’elle fait partie de cet ensemble économique, c’est
pour cette raison que le Conseil National de la Comptabilité (CNC) a décidé d’adopter un
nouveau référentiel comptable, se rapprochant plus des pratiques internationales, que son
prédécesseur, le Plan Comptable National.
Ce nouveau référentiel comptable a pour acronyme SCF, « Système Comptable
Financier », et il est entré en vigueur depuis le 1er
janvier 2010.
Ainsi, avec l’ouverture de l’économie nationale, le passage vers un nouveau référentiel
comptable répondant aux normes internationales (IAS/IFRS) est un facteur favorisant,
permettant d’affronter la mondialisation et de communiquer plus aisément l’information
économique avec le monde.
Le contexte est par conséquent important, car de nos jours, la concurrence économique
est de plus en plus ardue et le premier concerné par cette compétition accélérée est l’entreprise
إبراز مدى إلى ا المقالهذ تهدف الدراسة في ׃الخالصة
تأثير الثقافة المحاسبية الجديدة على البيئة التنظيمية
للمؤسسات الجزائرية وهذا جراء تطبيقها للنظام المحاسبي
ت. م يعد جديدا بعد مرور ثالث سنواالمالي الذي ل
وعلى هذا الصدد، ينبغي على مهنة المحاسبة أن تأخذ
بناصية هذا التطبيق إلى أحسن الظروف والتي يمكن من
للوضع المالي للمؤسسات.خاللها تقديم الصورة األمثل
في هذا السياق، يحتوي االستبيان الذي تمت إضافته في هذا
ؤسسات المقال على مجموعة من المشاكل التي تواجهها الم
منذ تخليها على المخطط المحاسبي القديم.
الثقافة المحاسبية، الثقافة التنظيمية، ׃الكلمات المفتاحية
، المؤسسة و معايير المحاسبة. النظام المحاسبي المالي
Résumé : L’étude menée dans cet article a
pour but d’accentuer l'impact de la nouvelle
culture comptable sur le contexte
organisationnel des entreprises algériennes
lors de l’application du Système Comptable
Financier qui n’est plus nouveau après 3 ans.
A cet égard, la profession comptable est
appelée à conduire l’application de ce
système, à des conditions favorables, qui
peuvent donner une image fidèle de la
situation financière des entreprises.
Dans ce contexte, le questionnaire contenu
dans cet article fait référence à un ensemble
de problèmes rencontrés lors de la mise en
place du Système Comptable Financier en
Algérie.
Mots clés : La culture comptable, la culture
organisationnelle, S.C.F, l’entreprise et les
normes comptabl
es internationales IAS/IFRS.
algérienne, qui est confrontée à l’impératif de comparabilité financière avec n’importe quelle
autre entité étrangère.
Les théoriciens et les praticiens comptables dans le monde insistent sur l’incidence du
passage d’un système comptable à un autre, qui, selon eux, provoque un changement dans les
réflexes de l’homme pour faire face à de nouvelles situations.
Ce qui nous intéresse dans ce travail, ce sont les influences culturelles liées à
l’application du nouveau référentiel comptable SCF, influences qui peuvent avoir des
répercussions profondes dans de multiples domaines de nos entités.
Avant d’analyser ces impacts culturels sur l’organisation des entreprises, nous tenterons
de faire un état des lieux de la mise en œuvre du SCF après deux ans d’application, à travers
une enquête que nous avons réalisé auprès des professionnels comptables.
Cadre institutionnel et enjeux du Système Comptable Financier :
Cadre institutionnel :
Afin d’intégrer le jargon comptable international et de se hisser au niveau des référentiels
IFRS, le normalisateur algérien a exprimé sa volonté de réformer le Plan Comptable National
(PCN), qui répondait à des besoins spécifiques d’une économie socialiste. Ces réformes ont
donné lieu au Système Comptable Financier (SCF), ce dernier s’inspire résolument des
normes internationales et permet d’offrir une information financière de qualité à la hauteur
des exigences des utilisateurs.
Ce nouveau référentiel est la confirmation de l’évolution du droit comptable en Algérie, à
travers l’existence de plusieurs textes qui sont :
La loi n° 07-11 du 25 Novembre 2007 portant Système Comptable Financier, qui a
apporté : des définitions, un champ d’application, un cadre conceptuel, des principes
comptables, des normes comptables, une organisation de la comptabilité, des états
financiers, De la consolidation et des comptes combinés, Des changements
d’estimations et de méthodes comptables et des dispositions finales sur la date
d’entrée en voguer du SCF ;
Le décret exécutif n° 08-156 du 26 Mai 2008 fixant les modalités d’application des
dispositions de la loi n° 07-11 ;
Le décret exécutif n° 09-110 du 7 Avril 2009 fixant les conditions et modalités de
tenue de la comptabilité au moyen de systèmes informatiques ;
L’arrêté du 26 Juillet 2008 fixant les règles d’évaluation et de comptabilisation, le
contenu et la présentation des états financiers ainsi que la nomenclature et les règles
de fonctionnement des comptes ;
L’arrêté du 26 Juillet 2008 fixant les seuils de chiffres d’affaires, d’effectifs et
l’activité applicable aux petites entités pour la tenue d’une comptabilité financière
simplifiée ;
L’ordonnance n° 08-02 du 27 Juillet 2008 portant loi de finance complémentaire pour
2008, notamment son article 62 ;
Instruction n°2 du 29 Octobre 2009 portant première application du Système
Comptable Financier 2010 fixant modalités et procédures à mettre en œuvre pour le
passage du PCN au SCF ;
Les Notes Méthodologiques de première application du Système Comptable Financier
et de l’instruction ministérielle n°2, du Conseil National de la Comptabilité (CNC).
Enjeux du nouveau référentiel comptable :
Quand on dit Système Comptable Financier, il vient à notre esprit, une nouvelle culture
comptable et financière. Ce nouveau référentiel comptable, compatible et inspiré des normes
comptables internationales (IAS/IFRS) a introduit des nouveautés très importantes pour :
a) La profession comptable :
Avec l’application du SCF, la profession comptable est :
Valorisée, car on ne parle plus de comptable, mais de préparateur des états
financiers, ce changement d’appellation signifie que le professionnel
comptable, doit préparer un produit informatif qui va de fait, satisfaire le
besoin des utilisateurs en matière d’informations financières, alors que le
comptable n’était qu’un simple technicien, chargé de reporter fidèlement les
écritures comptable ;
Standardisée, ce qui permet à ce professionnel de tenir un langage universel, à
travers des états financiers qui peuvent être exploités à l’échelle internationale.
b) Les entreprises Algériennes :
L’application de ce nouveau référentiel porte beaucoup d’avantages le fait qu’il :
Soit un outil de contrôle pour les propriétaires de l’entreprise sur les personnes
mandatées (les dirigeants), surtout, en ce qui concerne la gestion des
ressources financière ainsi que la performance et la rentabilité de leurs fonds
investis ;
Apporte plus de transparence, de fidélité et de fiabilité dans les comptes et
dans l'information financière qu'il véhicule, ce qui va renforcer la crédibilité
des entreprises envers les tiers ;
Offre une occasion pour les entreprises d'améliorer leur organisation interne,
leur système d’information et revoir la qualité de leur communication avec les
parties prenantes de l'information financière ;
Permette aux entreprises d’évaluer le coût de basculement aux normes
IAS/IFRS et créer donc, un vaste chantier de formation des professionnels du
métier de la comptabilité.
Enfin, la complexité du référentiel et son caractère évolutif donneront naissance à de
nouveaux métiers et responsabilités et demande plus de professionnalisme en matière de
comptabilité.
Processus de mise en place du référentiel SCF :
Malgré son entrée en vigueur le 01 Janvier 2010, le SCF peine toujours à être appliqué
par nos entreprises, ces dernières trouvent encore beaucoup de difficultés pour passer d’une
comptabilité destinée à l’administration fiscale à une comptabilité financière destinée à un
monde d’acteurs plus large qui est basé sur l’aspect tant économique que juridique des entités.
C’est pour cela que l’utilité de rappeler nos entités sur les différentes étapes de la mise en
œuvre du nouveau référentiel comptable est toujours d’actualité.
Afin de mettre en place le SCF, les entreprises algériennes doivent suivre les exigences
suivantes :
1. Mener une démarche organisationnelle :
Les entités algériennes peuvent encore espérer un jour, parler et utiliser le même langage
comptable pratiqué dans le monde, cela passe par une anticipation du passage et par une
application des dispositions organisationnelles suivantes :
Un diagnostic de la situation actuelle : afin d’apercevoir une autre plus
favorable ;
Une stratégie de passage : afin d’avoir une vision sur le long terme pour la
bonne mise en œuvre du « Système Comptable Financier » ;
Une équipe projet : afin de moderniser la pratique organisationnelle de
l’entreprise et impliquer toutes ses parties dans la mise en place de ce système
;
Un accompagnement externe de qualité : afin de faciliter la transition et
assurer la qualité de la présentation des états financiers ;
Une formation adaptée à l’entreprise : afin de se pencher essentiellement sur
les besoins adéquats par rapport aux attentes spécifiques ;
Des compétences humaines : afin d’arriver à la métrise des supports
informatiques aidant à simplifier les tâche dictées par ce nouveau référentiel ;
Une remise en cause du contrôle interne : afin d’identifier les nouvelles
procédures à mettre en place, dans le cadre de l’incorporation des nouvelles
méthodes d’évaluation et de comptabilisation, préconisés par la nouvelle
pratique comptable ;
Une détermination du coût de la bascule : afin de mesurer la transition à ce
Système Comptable Financier.
2. L’exécution des travaux du passage au SCF :
Le Système Comptable Financier a apporté avec lui une nouvelle philosophie, qui est
différente de la mécanique comptable pratiquée dans le Plan Comptable National.
L’élaboration des états financiers dans le nouveau référentiel comptable sera baser sur des
fondements beaucoup plus complexes que les règles suivies dans le PCN.
À partir de ce principe, la culture comptable des préparateurs des états financiers doit être
élevée, pour prétendre exécuter les différents travaux du passage au SCF, en suivant divers
méthodes d’évaluation et de comptabilisation.
Lors d’une étude menée par nos soins effectuée dans le deuxième semestre de l’année
2011, ayant pour thème « les exigences du passage au SCF dans les entreprises algériennes »,
nous avons pris attache avec vingt (20) professionnels comptables (principalement des
commissaires aux comptes), afin de connaître leurs différents rôles durant le passage ainsi que
l’état actuel de la mise en œuvre du SCF.
Lorsque nous leur avons posé la question sur les travaux de passage à réaliser, les
professionnels comptables ont été unanimes : la difficulté réside principalement sur les
différents retraitements à effectuer, surtout ceux qui concernent les immobilisations
corporelles où il y a plusieurs méthodes d’évaluation et de comptabilisation à utiliser ; la
majorité des entités ont retraité quelques unes de leurs rubriques (généralement celles qui sont
faciles à analyser), les retraitements ont porté particulièrement sur :
les immobilisations incorporelles (frais préliminaires) ;
Les charges et produits hors exploitation ;
Les avantages au personnel ;
Quelques immobilisations corporelles.
L’influence de la nouvelle culture comptable sur l’organisation des entreprises
algériennes :
Les impacts du passage au nouveau système comptable sont structurants et peuvent
amener les entreprises à revoir leur organisation fonctionnelle, opérationnelle et même
informatique, ce qui provoque un changement dans les réflexes de l’homme pour faire face à
de nouvelles situations.
Dès lors, il y a lieu de s’intéresser aux influences culturelles liées au passage à ce
nouveau référentiel comptable qui a des répercussions profondes dans de multiples domaines,
comme les systèmes d’information, la communication interne et externe, la formation
comptable et financière initiale ou continue, ou encore l’activité des trésoriers d’entreprise.
Dans la PME par exemple, le principal stakeholder est le plus souvent le dirigeant-
propriétaire. Le dirigeant s’implique dans tous les aspects de la gestion dont il ne possède pas
beaucoup d’enseignements scientifiques, surtout ceux qui sont liés aux problèmes comptables
et financiers, cela procurera un effet sur la gestion de l’entreprise, la personnalisation de la
PME et aussi, des implications dans son système d’information.
1. Les fonctions à faire évoluer au sein des entités algériennes :
Le passage au SCF est une opportunité de repenser les rôles de certains acteurs et
procéder à la mise en place de certains processus. Ce qui attend nos entreprises, en premier
lieu, c’est d’avoir une culture comptable et financière et ce, pour qu’elles puissent;
a) Redéfinir les rôles et les responsabilités :
A différents niveaux de l’entreprise, s’il existe des opérationnels, ces derniers verront
leur implication renforcée dans le processus de production et de fiabilisation des données
financières. A titre indicatif :
Les responsables de projets d’investissements, les responsables de production, de la
maintenance et de la logistique seront d’avantage sollicités dans le cadre de la mise en
œuvre de l’approche par composants des immobilisations, de la durée d’utilité des
actifs, et du suivi des indicateurs de perte de valeur affectant les actifs ;
Les responsables des services de recherche et développement devront établir un suivi
précis des projets dont ils ont la charge en fonction de critères permettant leur
qualification comptable et de transmettre l’information aux financiers.
Les trésoriers auront un rôle déterminant dans les choix, la mise en œuvre et la
documentation des opérations de couverture.
Les commerciaux seront impliqués dans la détermination de la valeur nette de
réalisation des produits en stock qui est la base de calcul des éventuelles provisions
pour dépréciation.
En outre, les entreprises pourront être amenées à revoir la pertinence de certains axes
d’analyse de la rentabilité ou la prise en compte de certains facteurs stratégiques de risque.
b) Renforcer le rôle du contrôle de gestion dans l’élaboration des états
financiers :
A plusieurs égards, l’application du SCF tend à revaloriser le rôle du contrôle de gestion
dans l’élaboration des états financiers et conforte le besoin d’harmoniser ses données avec
celles du reporting comptable. L’intervention de cette fonction peut être renforcée :
En cas de présentation d’un compte de résultat par fonction ;
Dans le processus d’affectation des produits, charges, actifs, et passifs opérationnels
aux différents segments d’activité ;
Dans la détermination et le suivi des Unités Génératrices de Trésorerie ;
Dans le processus d’élaboration des flux de trésorerie prévisionnels pour la mise en
œuvre des tests de dépréciation d’actifs ;
Dans le suivi d’indicateurs de perte de valeur.
c) Revaloriser la fonction comptable :
Les métiers liés à la fonction comptable sont particulièrement affectés par l’intégration du
SCF. Ces fonctions se trouvent naturellement revalorisées par la complexité et la diversité des
sujets à traiter. Ainsi, au-delà de la connaissance de la nouvelle philosophie de ce nouveau
référentiel qui s’inspire des normes comptables internationales, les comptables d’aujourd’hui
doivent disposer de compétences minimales dans un certain nombre de domaines clés leur
donnant les bons réflexes pour élaborer une information financière plus fiable et pertinente
selon les nouvelles règles.
Cela suppose notamment des connaissances dans les domaines suivants:
Le domaine économique et juridique :
Les professionnels comptables doivent procéder à l’analyse des contrats et des opérations
(compréhension de la substance des opérations, identification des éléments susceptibles
d’entrainer un traitement comptable particulier).
Le domaine financier :
Il faut comprendre et analyser les rapports des actuaires, des experts en évaluation, et
maitriser les concepts, pour permettre de suivre la réalisation des tests de dépréciation, de
comptabiliser les regroupements d’entreprises en juste valeur, de mettre à jour les provisions
pour passif,…
Le domaine linguistique :
Pour accéder à l’information en temps réel et à sa source, la maîtrise de la langue anglaise
est incontournable.
De ce fait, les comptables doivent s’appuyer sur un réseau d’acteurs internes et externes
qui leur fournissent les informations nécessaires à la production des états financiers.
Ces constats doivent conduire nos entreprises à mettre en place les programmes des
formations nécessaires et, le cas échéant, renforcer l’organisation et la qualification des
acteurs en place.
2. L’impact actuel du SCF sur les entreprises:
Dans le cadre de notre enquête69
, nous avons interrogé les professionnels comptables sur
la question de la situation actuelle de l’application du SCF, ils ont répondu : Dans la majorité
des cas, l’application du nouveau référentiel comptable a été timide et limitée à un simple
changement de nomenclature des comptes, avec quelques retraitements préconisés par le
SCF, la plus grande partie du travail a été faite par le logiciel acquis par l'entreprise.
Ces mêmes praticiens de la comptabilité ont constaté le manque d’implication des
dirigeants, qui, selon les textes régissant le SCF, doivent avoir plus de responsabilité dans
l’élaboration des états financiers. La réalité est autrement, puisque la majorité des dirigeants
de nos entreprises ne connaissent pas leur rôle qui réside dans une culture comptable apportée
par le SCF.
Les professionnels comptables ont notamment évoqué les points suivants :
La publication tardive des notes d’application, notamment, l’instruction n° 2 et
les notes méthodologiques.
Nos entités trouvent énormément de difficultés à cause d’une absence d’appel
a un accompagnateur, formation du personnel, adaptation des logiciels de
comptabilité selon SCF, etc.
Un retard important en matière de préparation au passage, qui a un effet
jusqu'à nos jours.
Manque de création de structures spécifiques ou bien de comités techniques
chargés de la mise en place du SCF.
Le niveau des apprenants au sein des entreprises est très hétérogène à cause de
l’existence d’un écart de niveau, ce qui rend les formations difficiles à réaliser.
69 Questionnaire réalisé à la fin du 2ème semestre de l’année 2011 « Après la période des dépôts des états financier de
l’exercice 2010, à travers une seule question destinée à une dizaine de commissaires aux comptes exerçant à l’ouest de
l’Algérie, la question a été envoyée via e-mails.
Le problème n’est pas seulement d’ordre comptable, il fallait aussi préparer et
sensibiliser les autres structures telles que les ressources humaines, les moyens
généraux, etc.
Le délai de la mise en application par rapport à la date de promulgation est court, la
raison pour laquelle les professionnels n’ont pas eu de temps pour se former et se
documenter.
La mise en œuvre du SCF est en avance dans les grandes entités par rapport aux PME à
cause des préparatifs en formation du personnel et de l’intervention des spécialistes
externes, qui est couteuse.
Les entreprises n’ont pas cru à l’application du SCF en 2010, vu que des orientations
opérationnelles n’ont pas été données par le CNC, beaucoup d’entreprises ont continué
à boucler les comptes selon l’ancien système.
Tout cela prouve que nos professionnels comptables ne sont pas encore arrivés à se
retrouver avec cette nouvelle philosophie comptable et financière, ils doivent s'adapter avec
un changement d’état d’esprit et de comportements car ils n’ont plus le choix, au risque de
se revoir disqualifiée durablement.
Conclusion:
Les travaux des théoriciens insistent sur le fait que la comptabilité ne doit pas être
considérée comme une simple technique, mais comme un ensemble de mécanismes qui
résultent de choix humains.
Si certains praticiens ou courants théoriques soulignent le rôle de la culture comme
vecteur d’intégration des individus et réfléchissent aux moyens de stabiliser les valeurs et
pratiques des entreprises, d’autres considèrent qu’elle est un vecteur essentiel des processus
de changement. Une réflexion est ainsi engagée sur le rôle de la culture comme facteur de
cohésion intra-organisationnelle et comme rouage des apprentissages individuels et
collectifs70
.
Le passage à ce nouveau référentiel comptable a engendré de réels bouleversements
dans de multiples domaines, prenant comme exemple :
les systèmes d’information,
la communication interne et externe,
la formation comptable et financière,
l’activité des trésoriers d’entreprise.
Pour cela, nos entreprises et professionnels comptables doivent ensemble réfléchir en
IFRS. En ce qui concerne notre pays, l’application du SCF constitue une révolution dans sa
culture comptable et suscite, peut-être plus qu’ailleurs, un énorme travail à mettre en œuvre.
Bibliographie :
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Besma Chouchane , « Pertinence des normes comptables IAS/ IFRS au contexte culturel
tunisien » , La Revue des Sciences de Gestion, 2010/5 n°245-246, p. 129-140.
Chalayer Rouchon Sylvieet al, « L'influence des facteurs organisationnels et stratégiques sur
l'appropriation des outils comptables et financiers », Management & Avenir, 2006/3 n°
9, p. 127-140. DOI : 10.3917/mav.009.0127.
70 Godelier Éric, « La culture d'entreprise » Source de pérennité ou source d'inertie ? , Revue française de gestion, 2009/2 n°
192, p. 95.
Doupnik T.S et Salter S.B. External Environment, Culture and Accounting Practice: A
Preliminary test of A General Model of International Accounting Development. The
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Éric Dumalanède, Comptabilité Générale, conforme au SCF et aux Normes IAS/IFRS,
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Loi n° 07-11, paru au JO n° 74 du 25 Novembre 2007.
L’apport de L’Intélligence Économique en Contrôle de Gestion
ABDERRAHIM Nadia
Abderrahim [email protected]
FENDI Souhila Kheira
Fendi [email protected]
Résumé : Cet article présente les résultats d’une étude basée sur la revue de littérature qui
montre qu’on peut faciliter voire améliorer le rôle que joue le contrôle de gestion au sein de
l’entreprise économique à travers une coopération avec l’intelligence économique.
En fait, on peut retirer quatre points de liaison entre le contrôle de gestion et l’intelligence
économique: l’analyse de l’environnement, la prévision, l’aide à la définition de la stratégie et
l’aide à la prise de décision.
Mots clés : Contrôle de gestion, intelligence économique, information.
Abstract : This paper presents the results of a study based on literature review which shows
that a possible cooperation between management control and business intelligence can
facilitate or even improve the role of management control within the economic company.
In fact, we can remove four points of connection between management control and economic
intelligence: analysis of the environment, the forecast, assistance to the definition of the
strategy and assistance to decision making.
Key words: Management control, business intelligence, information.
الدراسات السابقة، التي تظهر امكانية تسهيل او حتى تحسين يعرض هذا المقال نتائج دراسة قائمة على تحليل : ملخص
الدور الذي تلعبه مراقبة التسيير داخل المؤسسة االقتصادية من خالل التعاون مع خلية الذكاء االقتصادي.
مع الذكاء االقتصادي : تحليل المحيط الخارجي ، رفي الواقع،يمكننا ان نميز اربع نقاط تشترك فيها مراقبة التسيي
التنبؤ والمساعدة على وضع االستراتيجية واتخاذ القرار.
مراقبة التسيير، الذكاء االقتصادي، المعلومة. الكلمات المفتاحية :
Introduction
L’intelligence économique tend à trier et enrichir l’information et la documentation
recueillies, dans le but de les traiter et de mettre en place la stratégie et le plan d’action en
conséquence71
. Ainsi le contrôle de gestion tend à aider à définir et mettre en œuvre cette
stratégie et tous les plans qui en résultent.
En effet, Le contrôleur de gestion est de plus en plus amené à jouer un rôle de conseil
auprès des opérationnels et de la direction générale; en particulier pour évaluer avec eux les
conséquences économiques et financières de leurs décisions : 72
Il va aider à l’élaboration des choix stratégiques par la mise en place d’outils d’aide à
la décision adaptés.
Il va assurer également l’intégration de ces choix stratégiques avec les plans d’action
annuels et pluriannuels (ce qui est classique) mais également avec la gestion
opérationnelle
Nouvelles tâches
Tâches en recul
Augmentation de l’autorité : vers
un contrôleur puissant
- Analyse de l’information
- Conseil interne
- Participation à la prise de
décisions
« stratégiques »
- Planification stratégique
- Evaluation des performances
Processus budgétaire
- Budget court terme
Activités liées à la comptabilité :
fonctions
Périphériques
- Systèmes comptables
- Politique comptable
- Comptabilité
- Comptabilité des projets
Dimension technique et
centralisatrice
- Conception et mise en place de
Diminution des tâches récurrentes
« techniciennes »
71 BOBOT L., « l’apport de l’intelligence économique en négociation commerciale », Revue management & avenir, 2011/4
n° 44, p. 256-272. DOI : 10.3917/mav.044.0256 URL : http: http://www.cairn.info/revue-management-et-avenir-2011-4-
page-256.htm
72FABRE P., SEPARI S., SOLLE G., CHARRIER H., « DSCG 3 management et contrôle de gestion », Donud, 2007, France,
p. 7.
nouveaux systèmes d’information
- Amélioration des processus
- Reporting
- Consolidation
Tableau : Evolution des tâches des contrôleurs de gestion d’après les enquêtes
commandées par le CIMA (Burns et Ezzamel, 1999; Burns et Scapens, 2000; Burns et
Yazdifar, 2001) et l’IMA (Siegel et Sorensen, 1999)73
Mais il faut signaler que le contrôleur de gestion n’est Que l’animateur du système de
contrôle gestion ; et le contrôle de gestion et l’affaire de tous le personnel de l’entreprise. Une
collaboration entre les responsables des différentes fonctions principales et périphériques de
l’entreprise est primordiale pour assurer le bon fonctionnement du système de contrôle de
gestion.
En fait, l’analyse de l’environnement représente la base sur laquelle le contrôleur de
gestion bâtit ses prévisions concernant les évolutions futures de l’entreprise. À notre avis,
l’existence d’une cellule de veille stratégique ou plus globalement d’intelligence économique
représente une aide énorme pour le contrôleur de gestion ; cela va- d’une part- faciliter sa
tâche ce qui lui permet de concentrer ses efforts pour jouer son rôle principal qu’est le
conseiller économique de l’entreprise ; et de l’autre part réduire les risques liées aux
informations sensibles car la collecte sera –en principe– faite par des professionnels dont la
mission principale est le suivi de la situation actuelle et la détection des signaux faibles et
donc les évolutions futures de l’environnement externe.
Donc ces deux fonctions primordiales à la pérennité de l’entreprise s’avèrent
complémentaires, c’est ce qu’on peut conclure en étudiant leurs processus, ainsi que leurs
fins.
Concernant leurs processus, on peut remarquer deux points de liaison : l’analyse de
l’environnement et la prévision ; et concernant leurs fins, on peut dire que ces deux dispositifs
possèdent un rôle d’aide à la définition de la stratégie et à la prise de décision.
Tout au long de ce travail, nous allons analyser ces points et justifier notre point de
vue à travers les différentes pensées de certains spécialistes en la matière et ce aussi bien sur
le plan théorique que pratique.
1. l’analyse de l’environnement et l’aide à la définition de la stratégie.
Pour commencer cette analyse, on va essayer de répondre à la question suivante :
comment est ce que le contrôle de gestion et l’intelligence économique participent-ils lors de
l’élaboration de la stratégie de l’entreprise ?
1.1. les dimensions stratégiques du contrôle de gestion.
La stratégie est un terme « boîte » qui évoque plusieurs sens et plusieurs définitions.
Selon MARCHESNAY M.74
on peut classer ces définitions autour de quelques thèmes
spécifiques :
73 LAMBER C., SPONEM S. « La fonction contrôle de gestion : proposition d’une typologie »,publié dans "LA
COMPTABILITE, LE CONTRÔLE ET L'AUDIT ENTRE CHANGEMENT ET STABILITE, France (2008)" URL :
http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/52/53/95/PDF/p174.pdf
- Le thème des buts :
Est stratégique toute démarche qui repose sur la définition des buts à long terme, et la
détermination des moyens pour les réaliser. Ce type de définition s’intéresse plutôt aux
problèmes de politique générale de l’entreprise ou de l’organisation.
- Le thème du plan :
Est stratégique toute démarche reposant sur une planification de l’engagement des
ressources sur un horizon donné. Sans plan pas de stratégie, dans cette conception extrême, le
management stratégique s’identifie alors à la planification stratégique.
- Le thème de l’environnement :
Est stratégique toute décision qui à pour but de rendre l’entreprise compétitive à
long terme, de se renforcer par rapport à un environnement où règne la concurrence. Le
management stratégique que s’identifie alors à la lutte sur les marchés et se rapproche du
marketing stratégique.
- Le thème de changement :
Est stratégique tout décision impliquant des changements importants, structurels, dans
le management de l’entreprise (ses buts, ses activités, son organisation, etc.)
Malgré les divergences de conception de la stratégie, qui s’expliquent avant tous par la
diversité des disciplines qui ont contribué à forger cette discipline nouvelle : la stratégie de
l’organisation, on peut admettre la définition de synthèse suivante :
« La stratégie est l’ensemble constitué par les réflexions, les décisions, les actions ayant
pour objet de déterminer les buts généraux, puis les objectifs, de fixer le choix des moyens
pour réaliser ces buts, de mettre en œuvre les actions et les activités en conséquence, de
contrôler les performances attachées à cette exécution et à la réalisation des buts »75
Selon cette définition le contrôle de gestion intervient durant toutes les étapes de
définition et de mise en œuvre de la stratégie. En effet, la stratégie de l’entreprise définit le
cadre qui guide les actions de contrôle de gestion ainsi que celui de l’intelligence économique.
En fait, R. ANTHONY définit le contrôle de gestion de la façon suivante : « le contrôle
de gestion est le processus par lequel les managers influencent d’autres membres de
l’organisation pour mettre en œuvre les stratégies de l’organisation »76
, cela signifie que c’est
au contrôle de gestion que l’on assigne le plus souvent la mission spécifique de garantir la
mise en œuvre de la stratégie.
Mais les systèmes de contrôle de gestion évoluent sous l’impulsion d’un environnement
de plus en plus complexe. En particulier, les frontières entre les différents niveaux de
contrôle, contrôle stratégique, contrôle de gestion et contrôle opérationnel, s’estompent.
(Bouquin et Pesqueux, 1999)77
. Donc le contrôle de gestion participe maintenant à
l’élaboration de la stratégie de l’entreprise.
74 MARCHESNAY M., « management stratégique », les éditions CHIHAB, les éditions d’Organisation, 1997, Algérie, p. 4. 75 MARCHESNAY M., op.cit, p.5. 76 R. ANTHONY cité par DE RONGE Y., CERRADA K., « contrôle de gestion », PEARSON Education, France, 2009, p.
IX. 77 Cites par BOITIER M., « L'influence des systèmes de gestion intégrés sur l'intégration des systèmes de contrôle de gestion
», Comptabilité - Contrôle - Audit, 2008/1 Tome 14, p. 33-48. DOI : 10.3917/cca.141.0033, URL:
http://www.cairn.info/revue-comptabilite-controle-audit-2008-1-page-33.htm
En effet, le point central des analyses de SIMONS78
(1991, 1995, 2000) est la
distinction entre les systèmes de contrôle interactives et ceux de diagnostic sur la base de leurs
contributions respectives au processus d’élaboration de la stratégie. Pendant que les systèmes
de contrôle diagnostic sont des outils d’aide à l’exécution des stratégies prospectives de
l’organisation ; les systèmes de contrôle interactives fournissent les inputs pour la formulation
de la stratégie79
. (Notre traduction)
Un modèle des relations stratégie-système de contrôle (d’après SIMONS, 1990)80
.
De type cybernétique, le contrôle diagnostic s’appuie sur un contrôle régulier des
résultats en référence à des standards de performance préétablis. Il s’inscrit dans une logique
de stabilité de l’environnement, les comportements étant encadrés par des dispositifs
traditionnels de contrôle formel. Le contrôle interactif suppose quant à lui une interaction plus
continue entre managers opérationnels et direction pour faire face à un environnement
changeant. Il s’applique aux « zones d’incertitudes stratégiques » pour lesquelles la direction
s’implique personnellement dans la prise de décision de ses subordonnés.81 Le contrôle interactif constitue alors un contrôle directif, système de veille stratégique
interne piloté par la direction.82
78 Cité par GOND J-P, GRUBNIC S., HERZIG C., MOON J., “Configuring management control systems: Theorizing the
integration of strategy and sustainability”, Management Accounting Research, Volume 23, Issue 3, September 2012, Pages
205-223, URL: http://ac.els-cdn.com/S1044500512000339/1-s2.0-S1044500512000339-main.pdf?_tid=b2f0f218-933d-11e3-
8604-00000aab0f01&acdnat=1392138075_92523d8a6eff79d90aceb0b393900e33 79 Central to the Simons’ (1991, 1995, 2000) analysis is the distinction between interactive and diagnostic control systems on
the basis of their respective contributions to the strategy-making process. While diagnostic control systems are tools that help
in the achievement of organizations’ intended strategies, interactive control systems provide input into the formation of
strategy. 80 BOITIER M., « le contrôle de gestion : une fonction aux prises avec les transformations organisationnelles et techniques
des entreprise », thèse de doctorat en sciences de gestion, Université des sciences sociales Toulouse I, 2002, p.110, URL :
tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/47/65/07/PDF/These_BOITIER_2002.pdf
81 BOITIER M., « L'influence des systèmes de gestion intégrés sur l'intégration des systèmes de contrôle de gestion »,
Comptabilité - Contrôle - Audit, 2008/1 Tome 14, p. 33-48. DOI : 10.3917/cca.141.0033, URL :
http://www.cairn.info/revue-comptabilite-controle-audit-2008-1-page-33.htm 82Ibid., p.35.
Selon TOUCHAIS L. 83
, cette double conception processuelle du contrôle apporte des
éléments de réponse au paradoxe lié à la nécessité de disposer à la fois d’un contrôle
synonyme de contrainte et de conformité et d’un contrôle synonyme de flexibilité et
d’innovation. Selon DENIS84
, Le contrôle diagnostic permet de s’assurer d’une exploitation
satisfaisante du potentiel présent (efficacité et efficience) tandis que le contrôle interactif
permet de ne pas brider l’innovation et la créativité, source d’évolution, de progrès et de
création de potentiel stratégique.
En effet, Govindarajan et Gupta (1985), Simon (1987), Govindarajan (1988) et
Govindarajan et Fisher (1990) ont démontré que la stratégie joue un rôle primordial dans
l’élaboration des systèmes de contrôle de gestion. Nanni et al. (1992) ont affirmé que les
firmes devaient accroître le degré de corrélation entre leurs stratégies et les indicateurs de
performance pris en compte dans la construction des systèmes de mesure de performance.85
Le schéma suivant reprend les éléments qui exercent une infuluence sur l’élaboration des
sysèmes de contrôle :
Les éléments qui influent le système de contrôle et ses processus86
En effet, ce schéma nous donne une vue d’ensemble qui nous permet de constater que
l’environnement constitue une source d’influence ou de pression pour les systèmes de
contrôle et plus particulièrement pour le contrôle de gestion.
83 TOUCHAIS L., « le contrôle de gestion dans une dynamique de changement : définition d’un cadre d’analyse », publié
dans « comptabilité, contrôle audit et institution(s) Tunisie (2006), p. 8, URL : halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/55/83/83/PDF/106-touchais.pdf
84 Cité par TOUCHAIS L., op.cit, p.8. 85 ELHAMMA A., L'impact de la strategie sur le contenu des tableaux de bord : cas des entreprises au Maroc »,
Revue Congolaise de Gestion, 2011/2 Numéro 14, p. 57-77, URL : http://www.cairn.info/revue-revue-congolaise-de-
gestion-2011-2-page-57.htm 86 BOUQUIN H., « le contrôle de gestion en milieu ou en situation spécifique », 2006-2007, URL :
http://www.crefige.dauphine.fr/pedagogie/poly/ue302.pdf
1.2. coopération contrôle de gestion-intelligence économique pour décrypter
l’environnement afin de définir la stratégie de l’entreprise
BOUQUIN H. 87
introduit a son livre « les fondements du contrôle de gestion » par le
paragraphe suivant : « La plupart des entreprises, comme d’autres organisations, publiques et
privées, se trouvent confrontées depuis longtemps à un environnement qu’elles doivent
anticiper, choisir, sinon tenter d’influencer, pour survivre et remplir leurs missions. Leurs
dirigeants ont besoin d’information d’aide à la décision et spécialement d’aide à
l’anticipation. C’est une première mission du contrôle de gestion ; elle répond à un besoin
général, qui touche même les très petites entreprises : savoir où l’on en est, mesurer et évaluer
sa performance économique, identifier les points forts, les risques et les voies de progrès,
décrypter l’avenir, choisir une solution, fixer un objectif. L’enjeu est de mettre en cohérence
les capacités de l’organisation et les potentialités de l’environnement. »
Ce paragraphe nous donne une image très claire sur le rôle du contrôle de gestion
comme outil de surveillance et d’anticipation des changements de l’environnement et donc
d’aide à la formulation de la stratégie de l’entreprise
Cependant, le contrôle de gestion classique ne répondait pas à ces missions
spécifiques, et à subit-par conséquent- plusieurs évolutions qui touchaient ces outils ainsi que
son processus.
Dans une perspective structuro-fonctionnaliste les chercheurs en contrôle de gestion
interrogent et identifient les dispositifs les mieux adaptés aux besoins des organisations. La
conception est alors déterministe : en matière de développement de dispositifs de contrôle, les
organisations n’adopteraient pas une démarche volontariste mais subiraient la pression de
l’environnement et chercheraient à y répondre. C’est la conception, que défendait Chandler
dès 1977, selon laquelle on peut expliquer l’émergence de la fonction contrôle de gestion
comme une réponse des structures organisationnelles aux contraintes de leur environnement.88
HALDMA et LAAS89
, ont constaté que le besoin d’une information détaillé et
pertinente (68%) constitue l’une des principales causes à l’origine du changement des
pratiques du contrôle de gestion. En effet, le système d’information doit être adaptable et
évolutif face aux changements et à l’incertitude de l’environnement. Il doit être capable de
détecter et de prendre en considération les nouveaux besoins de l’organisation afin de
permettre à tous les acteurs de mieux cerner les imprévus et la complexité environnementale
En effet, pour accomplir toutes les missions citées plus haut on doit associer le
système de contrôle de gestion et celui de l’intelligence économique. Le schéma suivant nous
permet récapituler les questions aux quelles il est nécessaire de répondre afin de formuler et
mettre en œuvre la stratégie de l’entreprise.
87BOUQUIN H. « le contrôle de gestion », P.U.F. « Que sais-je ? »,
URL: www.cairn.info/les-fondements-du- contrôle-de-gestion--9782130590132-page-3.htm 88 CHATELAIN-PONROY S., « Le contrôle de gestion dans des bureaucraties professionnelles non lucratives : Une
proposition de modélisation », Note de synthèse des activités de recherche en vue du diplôme d’Habilitation à Diriger des
Recherches (HDR), Université Paris Dauphine, 2008, p.14. URL : http://tel.archives-
ouvertes.fr/docs/00/43/21/95/PDF/Le_controle_de_gestion_dans_des_BPNL.pdf 89 Cités par TURKI O., « les pratiques du contrôle de gestion face au changement », publié dans « comptabilité, contrôle,
audit et institution(s), Tunisie, 2006 », p. 4, URL : halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/58/10/76/PDF/Turki_olf.pdf
Identification des besoins en informations par les enjeux à long, moyen, et court terme90
Si on reprend ce schéma pour en signaler les rôles que jouent le contrôle de gestion et
l’intelligence économique durant l’élaboration de la stratégie, il devient :
90 DOMENECH S., MARCIAUX M. et CHAMASSÉ D., op.cit, p.9.
Contrôle de gestion-intelligence économique et environnement- stratégie91
L’observation de ce schéma nous amène à constater les points suivants:
Le contrôle de gestion est un dispositif permettant d’avoir une image globale sur les
potentialités de l’entreprise. Cela est possible parce qu’il intervient lors de l’évaluation des
moyens et des performances internes, il permet donc de formuler une idée claire sur les forces
et faiblesses de l’entreprise. Donc « Le contrôle de gestion s’avère un processus permanent
de mise en œuvre et de création d’outils et méthodes pour répondre aux besoins
d’informations des responsables. »92
. répondre aux besoins d’informations des responsables
est le but essentiel d’un processus d’intelligence économique.
En fait, ces deux dispositifs (intelligence économique, contrôle de gestion) sont à la
base des systèmes d’information structurés d’une manière spécifique afin de répondre aux
besoins pointus d’informations.
La plupart des manuels nord-américains sont conçus dans l’esprit que la stratégie
consiste à planifier le changement dans le but d’adapter les ressources de l’organisation aux
exigences de l’environnement concurrentiel pour réaliser les objectifs et les buts
fondamentaux.
Cette définition met l’accent sur le rôle croissant que jouent l’intelligence économique
et le contrôle de gestion pour éclairer la réalisation des objectifs et les buts fondamentaux c.-
à-d. l’exécution de la stratégie de l’entreprise.
91 DOMENECH S., MARCIAUX M. et CHAMASSÉ D., op.cit, p.9, repris et modifié par l’auteur. 92 GERBEX S., « Le contrôle de gestion », P.U.F. « Que sais-je ? », 2006 (2e éd.), p. 5.
URL: www.cairn.info/le-controle-de-gestion--9782130557760-page-5.htm
IE+ CDG CDG
CDG IE
CDG
Décideur
IE
Dans un contexte de guerre économique, le dirigeant d’entreprise n’a d’autre choix que
de s’adapter sans cesse, se remettre en question, se transformer, en un mot : changer. Relions
Darwin93
: « les espèces qui survivent ne sont pas les plus fortes ni les plus intelligentes, mais
celles qui s’adaptent le mieux aux changements ».
Le dirigeant d’entreprise doit d’abord prendre la mesure des changements en cours,
identifier les ruptures et les continuités, les tendances –visibles et moins visibles- du marché,
les promesses technologiques, les mutations de la société. Particulièrement, il doit détecter les
subtiles discontinuités qui risquent d’ébranler son activité à l’avenir. En s’appuyant sur cette
analyse fine du contexte, il doit évaluer les positions, possibles de l’entreprise et décider de la
position désirée, en d’autres mots, définir la vision du futur qu’il souhaite et ambitionne pour
son entreprise.94
Il doit ensuite déployer et traduire cette vision en une stratégie, c’est à dire« choisir les
domaines dans lesquels il entend que son entreprise soit maintienne présente, et décider
d’allouer les sources nécessaires pour qu’elle s’y maintienne et s’y développe ».95
Voici les différentes étapes de la démarche stratégique :96
1. La phase de diagnostic (analyse).
2. La phase de décision.
3. La mesure des écarts
1.La phase de diagnostic stratégique à pour but d’élaborer un business plan et mettre
en place la stratégie la plus adaptée, qui tien compte autant des forces et faiblesses de
l’entreprise que des opportunités et menaces que présente l’environnement, il est
indispensable de mener un diagnostic pertinent.
Le diagnostic stratégique repose sur deux approches complémentaires et simultanées :
Diagnostic interne (CDG) Diagnostic externe (IE & CDG)
Forces et faiblesses Menaces et opportunités
L’intelligence économique ainsi que le contrôle de gestion interviennent lors de la
définition de la stratégie. L’intelligence économique est le dispositif qui permet de surveiller
l’environnement de l’entreprise à travers les différents types de veille qu’on a déjà vu, et qui
assurent une vision sur l’évolution de chaque élément de l’environnement (technologique,
93Cité par DE BRABANDERE L., « la valeur des idées », Dunod, 2007, France, p.1. 94 DE BRABANDERE L., op.cit, p.1. 95 Le groupe stratégor, dirigé par DETRI J-P, « Stratégor : politique générale de l’entreprise », Dunod, 2005, France, p.11. 96 L’ASARY, « tous sur la stratégie d’entreprise », ouvrage imprimé à compte d’auteur, 2006, p.67.
Retour
en 1
Orientations
stratégiques
juridique, concurrentiel, …). « Construction de dispositifs croisés de cohérence externe et de
cohérence interne : les deux missions du contrôle de gestion sont ainsi fixées. »97
Mais, d’autre part, il faut souligner le fait que les entreprises cherchent aussi à
influencer leur environnement afin de changer quelques éléments de ce dernier à leur profit.
Bref : la stratégie utilise l’intelligence économique comme :
- Un outil pour surveiller son environnement afin d’y s’adapter.
- Une arme pour exercer une influence sur son environnement.
La deuxième phase sera traitée lors de la troisième partie de cet article.
La troisième phase sera exécutée par le contrôle de gestion ce qui permet le feed-back
du système ; et donc de réorienter la phase de diagnostic stratégique et plus loin la définition
des besoins d’informations ainsi que la collecte des données par lesquelles le processus de
veille débute.
Donc le contrôle de gestion influence indirectement l’orientation de l’intelligence
économique.
2. la prévision :
Le contrôle de gestion ainsi que l’intelligence économique sont deux dispositifs
orientés vers le futur. Donc la prévision ou l’anticipation constitue un élément essentiel pour
la réussite de leurs démarches.
Les grandes entreprises reposaient sur les systèmes de planification (corporate
planning) comme outil de prévision et afin de mettre en œuvre la stratégie, mais l’évolution
de l’environnement a émergé les insuffisances de cette démarche. Les entreprises ont
développé d’autres démarches plus flexibles telle la planification stratégique, l’environnement
scanning system, la competitive intelligence. Donc c’est sur la base de la planification, outil
principal de contrôle de gestion, qu’a émergé l’intelligence économique.
2.1. la planification un outil lord de la stratégie :
La mise en œuvre de la stratégie de l’entreprise s’effectue essentiellement à travers les
plans à long, court et moyen terme. En effet, le contrôle de gestion dispositif responsable de la
mise en œuvre de la stratégie repose ainsi sur la planification. Or, « Des les années cinquante,
la crise économique et l’évolution des technologies remettent en cause la pertinence et
l’efficacité de certains outils proposés et mis en pratique par les grandes entreprises ; tels que
la « planification stratégique », la « prévision » ou encore la « prospective ».des plans à court,
à moyen et à long terme devraient donner à l’entreprise les moyens de se repérer et d’établir
une stratégie. Mais d’après J.R. Edighoffer, « la planification ne permet pas de rendre
97 BOUQUIN H. « le contrôle de gestion », P.U.F. « Que sais-je ? », URL: www.cairn.info/les-fondements-du- contrôle-de-
gestion--9782130590132-page-3.htm
correctement compte des discontinuités environnementales et des surprises stratégiques »
[Edighoffer, 1985].» 98
Selon MINTZBERG H. 99
« L’élaboration de la stratégie est un processus fascinant, qui
s’étend bien au delà du simple exemple de directives que l’on nome « plan » et qu’on lui
associe traditionnellement »
Henry MINTZBERG100
a dans son ouvrage « grandeur et décadence de la
planification stratégique » critiqué fortement le concept de la planification stratégique et de
ses applications.
Michel ROBERT & Marcel DEVAUX101
ont mené une analyse sur les sociétés
américaines au cours des trente dernière années, qui à abouti à qualifier la planification
comme le facteur principal de l’échec de ces société à garder leur position sur le marché par
rapport à la concurrence étrangère.
La planification stratégique s’est ainsi trouvée déstabilisée par la conjugaison de
critiques de ceux qui n’ont jamais cru de la perplexité de ceux qui l’on pratiquée et des
propositions des cabinets de conseil qui proclament qu’il suffit de prendre la bonne décision
au bon moment. Surgit alors l’idée que la planification n’est plus le cadre obligé de la
démarche stratégique, qu’elle est peu compatible avec l’exercice d’une réflexion stratégique
libre et profonde. L’analyse stratégique, alors en plein développement, apparait alors comme
une alternative à la planification.102
Malgré tous ses inconvénients, la planification reste encore pratiquée par les
entreprises à nos jours, cela prouve son importance pour organiser les ressources dans le
temps afin de mettre en œuvre la stratégie de l’entreprise.
En effet, dans un article célèbre, Peter DRUKER103
définit la planification en deux
temps :
Ce qu’elle n’est pas :
- La planification n’est pas une prévision, car en plus de celle-ci on trouve la volonté de
l’entreprise d’agir sur le futur.
- La planification ne conduit pas à décider pour le futur ; elle permet de prendre des
décisions aujourd’hui en fonction de leurs conséquences à venir.
- La planification n’élimine pas le risque, le risque est inhérent au management.
- La planification n’a pas pour but prioritaire l’élaboration d’un plan : le résultat de l’action
(le plan) est infiniment moins important que l’action elle-même (la planification).
Ce qu’elle est :
- La planification est un instrument d’action : elle donne à l’entreprise le moyen d’agir sur
le futur.
98 AFOLABI B.S., « La conception et l’adaptation de la structure d’un système d’intelligence économique par l’observation
des comportements de l’utilisateur », thèse présentée et soutenue le 9 mars 2007 pour l’obtention du doctorat de l’université Nancy 2, p. 13, URL : hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/13/59/94/.../these_finale_afolabi.pdf
99 MINTZBERG H., « le mangement : voyage au centre des organisations », éd. d’Organisation, 1990, France, p.47. 100 Cité par L’ASARY, op.cit, p.58. 101 ROBERT M., DEVAUX M., « penser stratégie », Dunod, 1994, France, p.45. 102 L’ASARY, op.cit, p.54. 103 Cité par HELFER J-P, KALIKA M., ORSANI J., « management stratégie et organisation », Vuibert, 2006, France, p.26.
- La planification est un instrument de motivation : elle engendre une telle circulation
d’informations que chacun doit se sentir motivé par la réussite de l’ensemble.
- La planification est un instrument de cohérence : elle assure les ajustements entre les
personnes, entre les divisions, entre les échéances.
En caricaturant, on peut aller jusqu'à dire que, dans la planification, c’est le plan qui reste
le moins important. Celui-ci n’est contraignant, il sera revu si les données changent. Mais
l’activité, le processus même, l’état d’esprit qui suscite dans tous les services une attitude
dynamique à l’égard de l’environnement sont de loin les éléments essentiels.
Donc, Il faut souligner que la planification ne doit en aucun cas tuer l’intuition et la
créativité ; il faut les équilibrer ; c’est ce que vient de dire SIMONS104
: « Gérer les tensions
entre innovation créative et atteinte de buts prédictibles est l’essence du contrôle de gestion
».En effet, « contrôler c’est modeler les perceptions des acteurs et des décideurs de sorte que
la finalité soit atteinte grâce au contrôle, mais aussi de sorte qu’elle soit ajustée si nécessaire,
en raison des constats faits dans l’action. »105
Cela dit, L’intelligence économique est venue donc pour répondre aux insuffisances de
la planification ; en fait, du point de vue d’Igor ANSOFF106
[Ansoff, 1971], l’élaboration
d’une stratégie qui permettra à l’entreprise de modifier à son avantage ses relations avec son
environnement est désormais conditionnée par l’organisation d’une « surveillance stratégique
de l’environnement externe » de ce dernier.
Ainsi le contrôle de gestion peut bénéficier des informations fournis par l’intelligence
économique afin d’accomplir ses missions. En effet, AUTTISSIER D. 107
souligne que « le
management, et plus particulièrement, le contrôle de gestion, ne peuvent ignorer leur
environnement tant externe de contraintes que d’opportunité. Pour cela, le contrôle de gestion,
se doit de mettre en place des actions de collecte d’information, mais aussi des dispositifs de
sélection de ces information pour les utiliser en interne, à titre de comparaison, ou bien pour
des études exploratoires ».
2.2. prévision entre intelligence économique et contrôle de gestion
L’intelligence économique consiste à déceler les signaux les plus faibles donnés par la
clientèle, la concurrence, la politique, la jurisprudence ou les chercheurs, pour anticiper les
évolutions futures et y adapter son propre comportement.108
L’intelligence économique est au même temps un processus et un produit. (…). Le
produit est l’information qui va permettre aux organisations de prévoir le comportement de
leurs « concurrents, fournisseurs, clients, technologies, acquisitions, marchés, produits et
104 Cité par FIOL M., GERARD B., MANGIN N., “LA DYADE MANAGER – SUPERIEUR : UNE DIMENSION
OUBLIEE DU CONTRÔLEDE GESTION », p. 5,
URL :http://basepub.dauphine.fr/xmlui/bitstream/handle/123456789/2547/dyade.PDF;jsessionid=023748880F07B0D63229F
575D43A118D?sequence=2 105BOUQUIN H. cité par BOITIER M., « le contrôle de gestion : une fonction aux prises avec les transformations
organisationnelles et techniques des entreprise », thèse de doctorat en sciences de gestion, Université des sciences sociales
Toulouse I, 2002, p.104, URL : tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/47/65/07/PDF/These_BOITIER_2002.pdf 106 Cité par AFOLABI B.S., op.cit, p. 13. 107 AUTISSIER D., « mesurer la performance du contrôle de gestion », éd. d’Organisation, 2007, France, p.71. 108 BERTRAND B., Quelques fondements de l'intelligence économique. In: Revue d'économie industrielle. Vol. 98. 1er
trimestre, 2002. pp. 55-74.,doi : 10.3406/rei.2002.1816, URL :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rei_0154-3229_2002_num_98_1_1816
services, et l’environnement économique générale » avec un degré de certitude.(VEDDER,
VANECEK, GUYES & CAPPEL, 1999).109
De l’autre côté, le contrôle de gestion consacre plus qu’un outil pour la prévision. En
fait, la planification ne constitue pas le seul outil de contrôle de gestion consacré à la
prévision ; en effet, BURLAUD A.110
distingue entre deux instruments de formulation de la
prévision selon l’horion temporel retenu :
- Le plan pour le moyen et le long terme
- Le budget pour les prévisions annuelles (court terme).
Intéraction entre stratégie et
planification
GERVAIS M.111
définit la planification « comme un processus systématique et continu
de préparation à l’avenir comprenant :
- Une appréciation de l’évolution de l’environnement ;
- Une juste mesure des possibilités de la firme ;
- Une mise ne œuvre des choix effectués ainsi qu’un contrôle de leur réalisation ».
Le deuxième outil de prévision est donc le budget qui est défini par le plan comptable
général112
comme « une prévision chiffrée de tous les éléments correspondant à un
programme déterminé. Un budget d’exploitation est la prévision chiffrée de tous les éléments
correspondants à une hypothèse d’exploitation donnée pour une période déterminée».
Pour J-L ARDOIN et H. JORDAN113
: le contrôleur de gestion aide les opérationnels à
faire de la gestion prévisionnelle, c’est-à-dire élaborer et coordonner les plans d’action qu’ils
vont mettre en œuvre durant l’année à venir pour atteindre leurs objectifs. Il les aide aussi à
suivre leurs réalisations par rapport à ce qui était prévu, là encore pour essayer d’atteindre
109 Cites par JOURDAN Z., RAINER R. K. & MARSHALL E. T. , (2008): Business Intelligence: An Analysis of the
Literature , Information Systems Management, 25:2, 121-131, URL:http://dx.doi.org/10.1080/10580530801941512 110 BURLAUD A., « contrôle de gestion : le développement de l’intelligence organisationnelle », halshs-00405121, version 1
– 18 juil. 2009, URL : http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/40/51/21/PDF/21.pdf
, p. 9. 111 Cité par BURLAUD A., op.cit, p. 9. 112 Cité par BURLAUD A., op.cit, p.10. 113 BOLLECKER M., « Le rôle des contrôleurs de gestion dans l'apprentissage organisationnel : une analyse de la phase de
suivi des réalisations », Comptabilité - Contrôle - Audit, 2002/2 Tome 8, p. 109-126. DOI : 10.3917/cca.082.0109, URL :
http://www.cairn.info/revue-comptabilite-controle-audit-2002-2-page-109.htm
Stratégie
Prévisions à
court terme
Prévisions à
long terme
Budgets
Plans
leurs objectifs efficacement.Depuis l’étude d’ARGYRIS114
au début des années 1950, le
budget fait l’objet de critiques importantes. On lui reproche principalement de faire prévaloir
le court terme sur le long terme, de rigidifier l’entreprise, de négliger la gestion de la valeur,
d’inciter au marchandage pour obtenir des bonis, de provoquer de l’individualisme et du
stress, d’être bureaucratique et de faire oublier la concurrence. L’écho de ces propositions
dans les pratiques d’entreprises est resté faible.
En effet, ne pas prendre le budget comme référence immuable dans un environnement
mouvant c’est oublier le rôle de réduction de l’ambiguïté que peut jouer un budget fixe dans
un environnement où tout bouge115
. On retrouve ici un paradoxe classique : il est d’autant plus
important mais d’autant plus difficile de faire des prévisions que l’environnement est
mouvant.
Le schéma suivant résume les instruments de la gestion prévisionnelle, et souligne le
rôle que joue l’intelligence économique et plus particulièrement la veille pour réduire
l’incertitude qu’évoque la turbulence de l’environnement extérieur ; ce qui aide à la gestion
prévisionnelle.
114 Cité par CHATELAIN-PONROY S., SPONEM S., ÉVOLUTIONS ET PERMANENCE DU CONTRÔLE DE
GESTION, ÉCONOMIE et MANAGEMENT, n° 123, Avril 2007, p.16, URL : halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/19/65/47/PDF/12-18.pdf
115 BURLAUD A., SIMON C., cités par CHATELAIN-PONROY S., SPONEM S., op.cit, p.16.
Prospective
Planification stratégique
Plans d’action
Budgets
V
e
i
l
l
e
Instruments de la gestion prévisionnelle116
Le schéma théorique le plus complet s’appuie sur un enchaînement entre plusieurs volets :117
- Un éventuel exercice de prospective à, très long terme (vingt ans par exemple) ;
- Un exercice de planification stratégique généralement à trois ou à cinq ans ;
- Des plans d’action sur un horizon cohérent avec le plan ;
- des budgets couvrant généralement l’horizon annuel ;
- un exercice de veille stratégique, technologique, concurrentielle, ou sociétale peut
compléter l’ensemble du dispositif.
On peut dire donc que l’intelligence économique alimente le système de contrôle de
gestion par des informations concernant les évolutions futures de l’environnement, ce qui
permet au dit contrôle de formuler des scénarios plus proches de la réalité.
3. la prise de décision :
La décision est le moteur principal de la stratégie de l’entreprise, puisque, à travers
elle, les idées, les sentiments, les ambitions des individus se transforment en actions
stratégiques.
Selon CHARPENTIER P. 118
, La décision est un acte courant qui suppose de formuler
un problème, d’envisager des solutions possibles, de renoncer à certaines d’entre elles en
raison de leurs conséquences, de retenir celle qui semblent apporter le meilleur niveau de
satisfaction au regard des objectifs et des moyens consentis. En d’autres termes la prise de
décision est un ensemble de processus visant à choisir une option parmi plusieurs alternatives.
Le décideur effectue son choix en comparant les conséquences attendues des
différentes options.
Chaque option peut être caractérisée par : 119
- L’incertitude : manque de connaissance des choix possibles et /ou de leurs conséquences.
- L’aspect non urgent : la décision à prendre ne semble pas présenter un degré d’urgence
apparent mais un danger potentiel pourrait apparaître à long terme.
- La nature collective : la décision collective est le résultat d’un débat d’experts. La
personnalité de chacun, son mode de raisonnement, son goût ou son aversion pour le
risque, son intérêt personnel et son degré d’implication dans l’entreprise constituent
autant de facteur d’influence sur les décisions.
L’incertitude dans un environnement concurrentiel peut provenir de trois sources
différentes :120
1. Le décideur,
2. Le manque d’information sur l’environnement,
116 GAUTIER F., PEZET A., « le contrôle de gestion », Dareios & Pearson Education, 2006, France, p. 44. 117 Idem. 118 CHARPENTIER P., « management et gestion des organisations », ARMAND COLIN, 2007, France, p.123. 119BAAZIZ A., QUONIAM L., « réduire les risques des décisions stratégiques dans les nouveaux environnements
concurrentiels incertains : cas des Entreprises Publiques Algériennes », publié dans « Journées Scientifiques et Techniques de
Sonatrach JST’9, Oran : Algérie (2013), p.2, URL : http://hal.archives-
ouvertes.fr/docs/00/82/29/69/PDF/JST9_Texte_Integral_BAAZIZ_QUONIAM.pdf 120 BAAZIZ A., QUONIAM L., op.cit, p. 2.
3. Le contexte de l’environnement.
Les décideurs ne se trouvent pas seuls face à cette incertitude. Le tableau suivant
regroupe les différents dispositifs d’aide à la décision qui sont spécifiques de l’une ou de
l’autre des étapes du modèle classique, du processus de prise de décision de Simon,
« intelligence, modélisation, choix, évaluation.
Etapes du processus de décision Exemple de dispositif d’aide à la décision
Intelligence
Identification du problème
Système d’information sur l’environnement
de l’entreprise et sur l’entreprise elle-même
Modélisation
Compréhension des situations, recherche des
règles applicables
Systèmes interactifs d’aide à la décision
, SIAD entrepôt de données (Data
warehouse)
Choix
Application de règle pour choisir une action
Simulations
analyse de sensibilité
Evaluation
Et implantation de la solution choisie
Communication, rétroaction
Dispositif d’aide à la décision selon les études du processus de décision (Simon d’après
Reix, 2006)121
Donc les auteurs (FERNEZ-WALCH &ROMON) présentent ici les dispositifs dédiés :
- A l’information sur l’environnement de l’entreprise : intelligence économique et veille
stratégique. donc l’intelligence économique est le lien entre le décideur et l’univers
informationnel
121 FERNEZ-WALCH S., ROMON F., « management de l’innovation : de la stratégie aux projets », Vuibert, 2006, France,
p.295.
L’intelligence économique et la résolution d’un problème décisionnel
122
SIMBIOSIS est un modèle de système d’intelligence économique proposé par AFOLABI B.,
SIMBIOSIS pour « system of indicators for managing business intelligence oriented strategic
information system123
».
Donc, l’intelligence économique favorise un élargissement et un enrichissement du
processus de décision. Elle facilite d’avantage des choix offensifs et d’anticipation.
- A l’information sur l’entreprise elle-même : les progiciels de gestion intégrés, et donc le
contrôle de gestion
- A la modélisation, les systèmes interactifs d’aide à la décision et entrepôts de données.
Le rôle que joue l’intelligence économique ainsi que le contrôle de gestion dans la
résolution des problèmes décisionnels n’est plus à démontrer. En effet, le décideur est leur
client principal.
En fait, selon ROSENKSANS124
l’apport principal de l’intelligence économique est
l’aide à la décision. Elle permet d’éclairer les zones d’ombre par la compréhension des
informations externes et internes.
Le décideur dispose ainsi d’éléments qui sont fondamentaux dans sa prise de décision
(MONTGOMERY et WEINBERG, 1998) ainsi, 73,5% des dirigeants d’entreprises
122 AFOLABI B.S., op.cit, p.211. 123Système d’indicateurs pour le management d’un système d’intelligence stratégique orienté business. 124 Cité par SALVETAT D., ROY F., « coopétition et intelligence économique », Revue française de gestion – N° 176/2007 ,
pp. 147-161. URL : http://www.cairn.info/revue-francaise-de-gestion-2007-7-page-147.htm
interrogées par PHANUEL et LEVY 2002 considèrent que les principales finalités de
l’intelligence économique sont la facilitation de la prise de décisions stratégiques.
Dans une évolution récente, les entreprises abonnent de plus en plus une simple
conception de l’intelligence économique comme un « outil guide » et adaptent une
conception dans laquelle l’intelligence économique est un « outil-conseil) porteur de sens.
L’intelligence économique fournis alors de véritables scénarios qui sont autant de chois et
d’options stratégiques pour le décideur (YOUNG 1999). Cette élaboration de scénarios est
déterminée par l’habitude de la pratique de l’intelligence économique. Elle permet au
décideur de bénéficier d’une palette décisionnelle qui devient fondamentale dans la prise de
décision (GRANT, 1998, KIRKWOOD, 1997, TESSUN, 1997). »125
De l’autre côté, le contrôle de gestion constitue un dispositif indispensable d’aide à la
décision. HOPPER126
(1980) identifie deux rôles pour les contrôleurs de gestion des business
units. La tenue de livres_ book-keeper- se réfère à la mise en place et la gestion des systèmes
d’informations permettant aux supérieurs de juger la performance de leurs subordonnés. Dans
ce cadre, « le contrôleur de gestion doit s’assurer que l’information financière de l’unité est
juste et que les pratiques de contrôle interne sont conformes aux procédures et à la politique
du groupe en somme les responsabilités de reporting financier et de contrôle interne »
(SATHE, 1983)127
. Le rôle d’aide à la décision –the service role- identifie les managers
opérationnels intermédiaires comme les premiers clients des contrôleurs, leur tâche principale
étant de fournir aux managers les informations nécessaires à leur autocontrôle.
Ainsi, les résultat d’une étude128
menée pour tester l'importance du système de
contrôle de gestion dans la pratique de réflexion stratégique des dirigeants montrent que le
contrôle de gestion (ou le rôle du contrôleur) est nommément cité dans 5 cas sur 8. Il est
intéressant de noter que, dans les trois cas où il ne l'est pas, il y a les deux plus petites
structures (ou l'organe n'existe probablement pas), ainsi que le récit 8, très orienté vers un
contexte partenarial. Le contrôle de gestion semble donc tenir une place significative dans les
représentations que se font les dirigeants du lien entre information et décision stratégique.
Selon SKÅR J. 129
, le management poursuit toujours des objectifs sous l’incertitude et
décide sur des actions dont les connections et interconnections ne sont pas connues d’une
manière complète. Cette circonstance est l’essence des problèmes du contrôle de gestion.
Donc, l’une des missions reconnues du contrôle de gestion est de fournir des
information pour la prise de décision.130
125 SALVETAT D., op.cit. 126 Cité par LAMBERT C., op.cit, p. 6. 127 Cité par LAMBERT C., op.cit, p. 6. 128« UNE HISTOIRE COMPAREE DU CONTRÔLE DE GESTION ET DE L'INFORMATIQUE DECISIONNELLE OU
L'ETERNEL RETOUR DU MYTHE STRATEGIQUE », p. 17
URL : www.crefige.dauphine.fr/recherche/histo_compta/gumb.pdf 129 SKÅR J., « on the limits to management control», Scandinavian Journal of Management, Volume 13, Issue 1, March
1997, Pages 51-64, URL: http://ac.els-cdn.com/S0956522196000255/1-s2.0-S0956522196000255-main.pdf?_tid=33564582-
933b-11e3-a435-00000aacb35d&acdnat=1392137002_4a1226591ce4d91c09369c5d915b63b6 130 LÖNING & PESQUEUX cités par BESCOS P-L, MENDOZA C., « contrôle de gestion : qualité des informations pour la
prise de décision et facteurs de contingence », publié dans « 20 ème congres de l’AFC, France, 1999 », p.2, URL :
http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/58/77/83/PDF/man366_bescos-mendoza.pdf
H. LONING, V. MALLERET, J. MERIC, Y. PESQEUX, È. CHIAPELLO, D.
MICHEL et A. SOLE131
vont dans ce même courant pour dire que le contrôle de gestion se
définit comme une fonction, un processus d’« aide à la décision ». Produire et traiter de
l’information afin d’« aider la décision » dans et de l’entreprise, tel est un des impératifs
majeurs qui fondent la pratique qu’on appelle contrôle de gestion.
La relation information-décision et la notion d’« aide à la décision » sont au cœur de
l’idée de contrôle de gestion. Interroger les fondements du contrôle de gestion suppose
notamment d’expliciter, et de discuter, la théorie de la relation information-décision à la base
de l’idée de contrôle de gestion. Selon ces auteurs, l’un des grands postulats fondateurs de la notion de contrôle de gestion
peut, en termes simples, être ainsi énoncé : la décision étant fonction de l’information, il est
essentiel d’améliorer l’information du « décideur ». Concrètement, il s’agit de produire et de
communiquer une information toujours plus à jour, plus rapide, plus précise, mieux présentée,
plus « adéquate », c’est-à-dire répondant toujours mieux aux « besoins », à l’« évolution des
stratégies » et des situations d’entreprise.132
Pour résumer on va dire avec BOUQUIN H. 133
que « Le contrôle de gestion est une
fonction d’appui à la décision par ses dispositifs d’alerte (tableaux de bord), d’analyse et
d’anticipation (simulations financières, plans et budgets), de suivi».
Mais il ne faut pas confondre le rôle que joue le contrôleur de gestion avec celui du
décideur. BERLAND N. 134
explique cette différence par l’exemple suivant : « tout comme
le phare éclaire la route mais ne conduit pas la voiture, le contrôleur de gestion éclaire les
décisions mais il ne gère pas l’entreprise. Ce rôle est dévolu aux managers dont il est un
conseiller. Les cas diffèrent toutefois selon les entreprises».
A travers tous ce qui procède on peut remarquer que l’information est le point
essentiel sur lequel intervient le contrôle de gestion ainsi que l’intelligence économique. En
effet, selon BELLON B. 135
parmi la diversité des facteurs productifs, l'information constitue
la fonction décisive du comportement des agents, tant dans sa dimension, inter-firmes que
dans celle intra-firme. La maîtrise de l'information inter-firmes plus largement entre la firme
et son environnement, est le champ de l'intelligence économique ; la maîtrise de l'information
intra-firme sera davantage le champ du pilotage des organisations.
Dans la pratique, la difficulté majeure des dirigeants est de disposer d’informations
pertinentes et de compétences pour l’analyse de l’environnement de l’entreprise et la prise en
compte de l’incertitude dans la décision »136
. L’intelligence économique est la réponse aux
besoins des managers en informations concernant l’environnement extérieur, le contrôle de
gestion assure une vision critique sur l’environnement intérieur ce qui peut donner au
décideur une vision d’ensemble sur la situation qui conditionne sa décision.
131 H. LONING, V. MALLERET, J. MERIC, Y. PESQEUX, È. CHIAPELLO, D. MICHEL, A. SOLE, “contrôle de
gestion », Dunod, 2008, France, p.216. 132 H. LONING, V. MALLERET, J. MERIC, Y. PESQEUX, È. CHIAPELLO, D. MICHEL, A. SOLE, op.cit, p.216. 133 BOUQUIN H. « le contrôle de gestion », P.U.F. « Que sais-je ? »,
URL: www.cairn.info/les-fondements-du- contrôle-de-gestion--9782130590132-page-3.htm 134 BERLAND N., op.cit, p.10. 135BERTRAND B., op.cit. 136 Sous la direction de LEVET J-L, « les pratiques de l’intelligence économique », Economica, 2002, France, p.8.
Article : introduction : diversité et convergences, par LEVET J-L.
Conclusion
Le contrôle de gestion est à la fois né d’un environnement qui l’à rendu nécessaire ou
utile et d’outils, disponibles, qui l’on rendu possible. L’apparition de cette discipline s’inscrit
donc dans une évolution du monde technique, économique et social137
. Les évolutions qui
touchent les systèmes d’information semblent avoir un grand impact sur l’évolution du
contrôle de gestion, tel les ERP, et dans notre cas l’intelligence économique.
Donc on peut dire qu’on peut améliorer le système de contrôle de gestion à travers
l’affinement de ses inputs ; et cela grâce aux informations fournies par l’intelligence
économique et plus précisément le cycle de renseignement (veille), ce qui permet d’améliorer
également ses outputs (budgets prévisionnels, tableaux de bord, ainsi que les
recommandations et les conseils).
En effet, durant cet article, on a vue que le contrôle de gestion et l’intelligence économique
sont deux dispositifs qui peuvent travailler en coopération pour décrypter l’environnement de
l’entreprise ainsi que ses évolutions dans le future, et donc pour la définition de la stratégie
tout en soulignant leurs rôles primordiales dans la prise de décision et donc la mise en œuvre
de la stratégie.
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Du risque d’audit à l’audit des risques138
M elle
Fekih Nassima
Résumé : Dans le contexte actuel, l’approche traditionnelle d’audit fondée sur les risques
d’audit cède sa place à l’audit fondé sur le risque d’entreprise. Dans le présent article, on
présentera l’évolution de la prise du risque et l’évolution de la profession d’audit en faisant
comparer entre les pays développés et le cas de l’Algérie. Dont les constats montrent
l’immense écart entre l’Algérie et ces pays.
Mots clés : Risque, Management des risques, Audit
Abstract: In the current context, the traditional approach to risk-based auditing gives way to
audit based on business risk. In this article, we present the evolution of risk-taking and the
development of the audit profession by comparing between the developed countries in this
context and the case of Algeria. Our findings reflect the huge gap between Algeria and these
countries in auditing.
Key words: Risk, Risk management, Auditing
Introduction: Lorsque la complexité augmente, la certitude diminue. Et comme, la structure,
la procédure, les systèmes de management d'entreprise et l’environnement des affaires
deviennent de plus en plus complexes, il est difficile pour les gestionnaires d’être sur de quoi
que ce soit. Dans des conditions propices aux risques, une question essentielle se pose à savoir
qui s’occupe de ces risques et comment? Dans le contexte actuel, l’approche traditionnelle
d’audit fondée sur les risques d’audit cède sa place devant une focalisation fondée sur le
risque d’entreprise. Une approche qui s’est pour longtemps intéressée aux contrôles
comptables et à l’évaluation des systèmes de contrôles internes. Cette approche a montré ses
limites et fait place à une nouvelle approche qui considère l’entreprise comme un tout, dont le
risque stratégique est l’un des plus importants risques dans la conduite d’un audit. Par
conséquent, l’introduction des états des risques de l’entreprise dans les rapports d’audit, doit
permettre aux parties prenantes de percevoir des indices d’avertissement et d’alerte et de leur
fournir une certaine assurance envers le futur.
1. La naissance de la notion de risque dans la profession d’audit
Chaque scandale financier au cours des 150dernières années a renforcé un discours continu
sur la compétence des auditeurs (Fraser Ian, Chris Pong, 2009, page 104). La naissance du
concept du risque d’audit « audit risk » revient aux années 1980 (C. Flint Fraser. I. A.M,
Hatherly. D. J. 2008, page 144). En 1990, les normes internationales d’audit on été révisé
pour introduire de nouveaux concepts compte tenu de l’évolution rapide de l’intégration
économique à l’échelle internationale. Le risque fait partie intégrante de l’actualité
économique.
Le risque dans le lexique des commissaires aux comptes, est le synonyme logique de
l'incertitude (Noirot. P et Walter. J, 2010, page20). Bien qu’il a toujours une connotation
négative (Tarantino. A, 2008), et, signifie généralement des effets indésirables1 (Demeestère.
R et Lorino. P 2000, page 2), il peut être considéré à la fois comme une menace et une
138 Je tiens à remercier Mr Benallal Ahmed (Professionnel en Audit, Commissariat aux Comptes et Conseil en Organisation
et Fiscalité d'entreprise, et ex-directeur de la SNC) et le Docteur Souar Youssef (Université de Saïda)pour l’aide inestimable
qu’ils m’ont apporté dans la réalisation de ce travail.
opportunité (Mandzila. E. W, Zéghal. D, 2009, page12). Selim et McNamee(1999b)
définissent le risque comme «un concept utilisé pour exprimer l'incertitude sur les événements
et/ ou de leurs résultats qui pourraient avoir une incidence importante sur les buts et les
objectifs de l'organisation (Sarens. G, De Beelde. I, 2006, page 65).De ce fait, le résultat de la
prise de risque peut être positif ou négatif.
Les risques auxquels fait face une entreprise sont d’origine interne ou externe. Les risques
internes ou d’activités sont des risques propres à l’activité de l’entreprise dont l’impact peut
être fort et sa maitrise est mise en place au quotidien (Jimenez C, Patrick Merlier, Dan
Chelly2008, page 69). Ils comprennent les risques qui découlent de la structure de
l’entreprise, de sa culture générale, des relations managers/ actionnaires, et managers/
employés, voire les exemples cités par (Sweeting. P, 2011, pp): l’absence d’un système de
contrôle interne ou le risque de son inefficacité s’il existe, l’absence de communication
verticalement et horizontalement, l’incompatibilité entre les services, manque de
compétences, mauvaise gestion des ressources disponibles ainsi de suite. Les risques externes
ou les risques exogènes sont les risques considérés comme étant hors du contrôle de
l’entreprise. Ils proviennent de l’environnement externe dans lequel elle opère. Considérant
les défis auxquelles est confrontée une entreprise multinationale, cette dernière se trouve en
prise à des règles de droits des affaires différents et à des conditions de travail aussi
différentes d’un pays à un autre. Parmi ces risques (externes) jugés majeurs, les risques
politiques, les risques macroéconomiques, les risques économiques externes, et les risque
commerciaux (Cleary. S; Malleret. T, 2006, page 88). Voire ci après quelques risques
identifiés par Sean Cleary et Thierry Malleret en 2006 :
Risque politique: menace sur la sécurité intérieure et extérieure du pays,
Risques macroéconomiques : le taux d’inflation, la complexité fiscale, les opportunités aux
affaires
Risques économiques : le flux des capitaux, les réserves de devises étrangères, l’évolution des
barrières douanières, le taux de change.
Risques commerciaux : le respect des contrats, la compétence juridique, la transparence
règlementaire et autres facteurs indiquant la conduite des transactions commerciales.
C’est dans les années 1980 que les grands cabinets anglo-saxons ont développé cette nouvelle
forme du risque d’audit. C’est la probabilité qu'un auditeur émettra une opinion sans réserve
sur des états financiers contenant des anomalies significatives. Il porte principalement sur les
activités d'audit financier et comptable. Traditionnellement, le risque d'audita été considéré
comme strictement le risque de mauvaises conclusions de l'auditeur. Selon le glossaire de
l'audit IAASB, le risque est défini comme étant le fait que l'auditeur exprime une opinion
inappropriée alors que les états financiers sont erronés de manière significative ». D’après
Bernard Colasse « le risque d’audit correspond tout particulièrement aux chiffres comptables
qui impliquent un jugement et une appréciation des dirigeants et peuvent relever de pratiques
créatives ou frauduleuses» (Colasse. B, 2012, page 87). Le risque d'audit est inévitable,
puisqu’il est impossible de vérifier l'ensemble des opérations comptables et financières d’une
entreprise compte tenu du volume énorme des opérations traitées.
La notion de risque d'audit est directement liée à la troisième norme de travail qui est le
recueil des éléments probants suffisants pour soutenir l'opinion (Elliott C. A. Brumfield. R. K.
and Jacobson. P. D, 1983, page 61).Les professionnels (les auditeurs) reconnaissent trois
composantes du risque dans le cadre du modèle du risque d’audit(RA) (George Thomas
Friedlob, Lydia L.F. Schleifer, 1999, page 127)à savoir le risque inhérent (RI), le risque lié au
contrôle (RC), et le risque de détection(RC). Ces trois composantes sont explicitement
définies. Ceci peut être vu à partir de l'équation du risque d'audit de base:
RA = RI x RC x RD
Bien qu'il soit possible de subdiviser les composants du risque d'audit, il n'est pas possible d'y
ajouter sans changer le sens du risque d’audit (Elliott C. A et al 1983, page 63).
1.1.Le risque de contrôle (Control risk):Il s'agit du risque qu'une inexactitude puisse se
produire dans l'affirmation d'un solde d’un compte et que l'anomalie pourrait être
importante, que ce soit individuellement ou cumulée avec d'autres anomalies, et que
celles-ci n’ont pas été prévenues ou détectées en temps opportun, par le contrôle interne
de l'entité139
. Le risque de contrôle est le risque que des erreurs ne soient pas empêchées
où détectées par les systèmes de contrôle interne.
1.2. Le risque de détection (Detection risk):est le risque que des éléments probants obtenus
soient insuffisants pour identifier des erreurs qui existent. C’est le risque d’émettre une
opinion incluant une erreur et qui pourrait être importante et significative (Robert Libby,
James T. Artman and John J. Willingha1985, page 213) par exemple, cela peut être une
erreur dans le choix de la population d’audit ou d’élément objet de contrôle.
1.3. Le risque inhérent (inherent risk):
Il correspond à la probabilité qu’une ou plusieurs assertions (déclarations) contenues dans les
états financiers, contiennent des anomalies significatives, et ce, sans tenir compte du contrôle
interne (N. Messabia et A. Elbekkali, 2009) , autrement dit, C’est le risque dû à une anomalie
qui pourrait être importante soit individuellement ou cumulée avec d'autres anomalies.
La norme SAS107note que «si l'auditeur estime que les contrôles sont peu susceptibles de se
rapporter à une affirmation ou peu susceptibles d'être efficaces, il devrait estimer le risque de
contrôle au niveau maximum (Beasley. M. S.; Carcello.J. V, 2008, page 77). Le niveau de
risque inhérent affecte directement le niveau de risque de contrôle. L’effet d'une quelconque
modification du risque de contrôle est susceptible d'affecter l'étendue des travaux de
planification de l’audit. Autrement, lorsque le risque inhérent est élevé, une réduction du
risque de contrôle devrait avoir un effet considérable sur le risque de mission, et donc sur le
niveau des travaux d’audit.
Après une décennie et pendant les années 1990, Des cabinets d'expertise comptable et d’audit
ont été blâmés pour défaillances d'entreprises, ou accusé de complicité. Il est également
apparu qu’Enron était juste un exemple particulièrement important et bien desservi de ce qui
est devenu une foule de faillites d'entreprises y compris Xerox, Worldcom, Parmalat, Ahold,
Global Crossing et de Nortel. Ces affaires manifestent à un exercice critique de la profession
d’audit (Thiery-Dubuisson. S,2009, page7). Ces effets engendrent une inquiétude générale
affectant le moral des professionnels et la confiance accordée aux auditeurs (Power. M, 2005,
page 14).Par conséquent, les politiciens, les régulateurs et les professionnels d’audit ont
ouvert des débats sérieux pour examiner ce qui s'est passé et ce qui peut être fait pour éviter
ces scandales (Cooper. D. J, Neu. D, 2006, page4)à fin d’améliorer les mécanismes de
contrôle et de surveillance des entreprises. Les grands cabinets d'audit ont apporté des
réformes substantielles à leurs méthodologies techniques et outils d’audit. Ils sont adopté ainsi
la notion du management des risques d'entreprise comme une approche importante et intégré
à l'audit, de plus, ils sont accru l'importance de l’amélioration continue (Knechel, 2001;
Lemonet al, 2000).
Avec l'émergence de l'audit des risques de l'entreprise, les méthodes d'audit traditionnelles ont
été complétées par de nouveaux processus d'audit orientés vers une perspective holistique de
haut en bas de l'entreprise auditée (Bell et al, 1997; Knechel, 2001). Cela implique une
analyse approfondie de l'activité du client et de sa stratégie (Bruynseels. L, Willekens. M,
139: http://www.accaglobal.com/content/dam/acca/global/pdf/sa_nov09_jones.pdf , Studentaccountant11/2009
2005, page3). Le risque d'entreprise concerne principalement les objectifs pour lesquels une
organisation est construite. Il s'agit essentiellement du coût potentiel encouru si une entreprise
ne réalise pas ses plans stratégiques (Humphrey.C et al 2004, page8).Il est considéré comme
étant la probabilité qu'une action puisse se produire empêchant ainsi l’entité à atteindre ses
objectifs. Cette définition du risque est beaucoup plus large que la notion de risque d'audit qui
a influencé le travail des auditeurs au moins durant une décennie (Thomas G. Calderon, John
J. Cheh1, 2002, page 204). Le risque qui a été traité dans les missions d’audit dans le passé,
c’était le risque d’audit résultant du manque d’observation de l’auditeur lui-même.
Selon les normes internationales ISA le risque d’audit est propre à l’évaluation d’une seule
catégorie de risques, les risques des états financiers. Ces risques ne comprennent pas les
éléments de risques externes de l'entreprise. La prise en considération des risques dans la
mission a traversé un laps d’évolution, en partant de contrôle de la conformité jusqu’en allant
à l’assurance d’efficacité et d’efficience comme il est montré dans la figure n°1.
Figure n°1 :L’évolution de la méthodologie d'audit
Source: Andrew D. Bailey Jr., Audrey A. Gramling, and Sridhar Ramamoorti(2003), Research
Opportunities in Internal Auditing - The Institute of Internal Auditors, Altamonte Springs, Florida,
page272
A l’heure actuelle et dans un futur très proche, les risques d’entreprise se démultiplient et se
complexifient en affectant l'ensemble de toute organisation et sa place sur le marché. C’est
pourquoi le management des risques d’entreprise préconise une approche intégrée et
rigoureuse des risques en évaluant et en localisant les risques qui pourraient avoir un impact
sur la stratégie de l’organisation et ses différents objectifs dans une série de zones (Mandzila.
E.W, 2009, page26). Cette approche fait partie intégrante de la mise en œuvre de la stratégie
de toute organisation, elle crée un meilleur équilibre intelligent entre les avantages et les
désavantages potentiels et un renforcement de la confiance, tel est l'objectif réel du
management des risques (Felix Kloman, 2005 page52). Ainsi, le management des risques
contribue à accroître le profit des parties prenantes (Segal S, 2011, page3).C’est un processus
continu positif, réactif et proactif, par lequel les organisations traitent méthodiquement les
risques inhérents à leurs activités et cherchent ainsi à réaliser des bénéfices durables dans ce
cadre140
.
140Cadre de référence de la gestion des risques, Federation Of European Risk Management Associations, AIRMIC,
ALARM, IRM: 2002, page3
Les
risques
d’entrepr
ises
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Le
risque
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L’évol
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ologie
d'audit
2. L’approche d’audit par le management des risques
L’approche d’audit par le management des risques se révèle comme une vision alternative
ajoutée à l'histoire continue d'audit en vue de rationaliser les pratiques (Power, 2003). Et, plus
particulièrement dans une période caractérisée par un accent croissant sur le management des
risques comme une approche généralisée pour le traitement de la complexité (Knechel, 2007).
Le management des risques de l’entreprise est devenu indispensable dans la conduite d’une
mission d’audit. Cette approche d’audit par le management des risques englobe deux visions
complémentaires l’une macro et l’autre micro (P. Schick, J.Vera, O. Bourrouilh-Parege, 2010,
page36). Cette approche est plus exhaustive que la précédente de par l’accent initial mis sur les
risques de l'entreprise du client et son influence sur le risque d'audit, partant de l’amont (le
niveau stratégique) en allant vers le bas (niveau opérationnel). Il est affirmé que l'évaluation
des risques de l'entreprise est un élément essentiel de l'audit et que tout risque infectant les
objectifs de l’entreprise, augmente également le risque d'audit (Knechel, 2001, 2007). Cette
approche remet en cause la façon dont les auditeurs évaluent le contrôle interne et les risques
de l'entreprise. Elle est vue comme une manifestation de «gérer» l'image de l'audit dans un
climat où le risque et le management des risques sont des facteurs dominants. Cela représente
à la fois un changement technique dans la méthodologie, une légitimation externe et une
justification interne des entreprises (Flint. C, Fraser.I.A.M, Hatherly. D.J2008, p147).
L’approche d’audit par le management des risques n'est pas simplement indicative mais
réellement productive (K. Robson et al., 2007, page410). Elle offre une meilleure assurance
pour l’entreprise auditée et pour sa stratégie. Cette méthodologie intègre à la fois un processus
plus efficace au service du client (entreprise auditée) et crée une valeur ajoutée en permettant
à l'auditeur de se prononcer et conseiller le client sur les risques d'entreprise et ses
conséquences sur les résultats comptables et financiers et sur sa performance. Alors que
l’approche traditionnelle est orientée beaucoup plus vers la conformité.
De plus, cette approche est susceptible de diminuer les coûts de transactions (Boyd, 1999;
Manson, 1997; Matthews, 2002; Power, 2000) surtout lorsqu’il s’agit de l’audit interne. Ça
permet d’éviter d’installer deux fonctions incompatibles l’une de l’audit et l’autre de
management des risques. L’approche d’audit par le management des risques nécessite des
compétences multidisciplinaires au besoin d'évaluer la position d'une entreprise dans son
environnement, sa stratégie et ses opérations. La nécessité d'une assurance indépendante
soulève la question de savoir si les fonctions de management des risques et de l'audit interne
doivent être séparées. L’argument est que l’auditeur devient trop impliqué dans le processus
de management des risques pour conserver son indépendance milité pour la séparation de ces
deux fonctions (Ian Fraser, William Henry 2007, page393).Dans d’autres initiatives de
recherches similaires, des dirigeants insistent sur l’approche traditionnelle de l’audit qui
orientée sur l’assurance de la conformité dans l’application des contrôles mis en place (Lam.
J, 2003, page85). D’autre part, la réduction des coûts de fonctionnement a été considérée
comme un facteur essentiel expliquant la conception du programme méthodologique de
l’audit par le management des risques de l’entreprise. (K. Robson et al, 2007,
page105).L’utilisation de l’approche de l’audit par les risques augmente les honoraires des
missions d’audit mais en parallèle, elle diminue les pertes et permet de saisir les opportunités
en temps opportun. C’est le meilleur moyen de s'assurer que les ressources internes et
externes d'une entreprise sont allouées efficacement.
Cette approche encourage les auditeurs à intervenir sur de processus clés et des facteurs de
succès de l'entreprise, ainsi que sur les risques et les contrôles propres à ces processus, par
opposition à une approche fondée sur les comptes financiers. Si un auditeur peut identifier
les sources des risques de l'entreprise et s'assurer que le client dispose des systèmes appropriés
pour surveiller et gérer ces risques, il ne reste que peu d’effort à consacrer à l’exécution des
tests de contrôle approfondis de la stratégie. Il a également été révélé que l'obtention de
l’approche de l’audit par le management des risques est plus à même à générer des
informations utiles pour le client (Emer Curtis, Stuart Turley, 2007, page445). Dans cette
vision, la qualité d’audit se déterminera par la qualité de la mission et des décisions prises et
non pas par la position du cabinet d’audit sur le marché (K. Robson et al., 2007, page418). Il
est clair que la réputation de l'auditeur dépend toujours de ses qualités professionnelles.
3. Efforts consacrés pour le développement de l’approche d’audit par le
management des risques
Plusieurs études, enquêtes et recherches ont été conduites dans le but de développer cette
perspective, de la solliciter, de la refuser ou de l’amélioration. Higson (1997, p. 213) présente
l’un des premiers journaux annonçant l’approche d’audit par le management des risques. Il
déclare que par suite aux pressions exercées sur les auditeurs, durant plusieurs années, ces
dernières aboutissent à réévaluer ce que l'audit cherche à atteindre, et ce, résulte une remise
en question de la façon dont cela doit être fait (Higson, A. W, 1997).
En 2004 et en réponse à COSO-ERM, qui a créé un mouvement mondial vers l’approche de
l’audit du management des risques, l’association internationale d’audit interne, l'international
Association of Internal audit, publie son premier article sur le rôle de l'audit interne dans le
management des risques : “The role of internalauditing in enterprise-widerisk management,”.
Elle indique que les auditeurs internes jouent un rôle clé à l'égard des managers en leur
fournissant fournir une assurance objective aux principaux risques de manière à leur permettre
de disposer d’un fonctionnement efficace du contrôle interne (Laura de Zwaan, Stewart. J,
Subramaniam. N, 2011, 587). Ainsi, elle propose que les points clés de l'audit interne doivent
inclure:
- La création d'un système de management des risques;
- L’évaluation des facteurs de risque ;
L’IIA (2004) met l'accent sur la séparation de l'audit interne du processus de management
des risques, mais l'obligation pour les auditeurs internes de se prononcer sur la pertinence du
management des risques conduit les auditeurs internes à s’impliquer dans une compréhension
approfondie des risques (Fraser et Henry 2007, page396) car il est généralement considéré
comme étant inapproprié à l'auditeur interne de gérer l'ensemble des risques, s'il le fait, il
agira alors comme un manager d’entreprise (qui a toujours été considéré comme l’obstacle de
son indépendance). Toutefois, si les leaders croient qu'il n'y a pas une autre fonction
suffisamment indépendante pour mener ce rôle, alors d’un point de vue pragmatique, il n’y a
que l’audit interne qui peut être en mesure d’en prendre en charge ce rôle (Griffiths. P, 2005,
page53).
En 2005 une enquête a été conduite par Griffiths. P sur un ensemble de chefs d’entreprises.
L’enquête fait l’objet des constats sur l’évolution de leurs réponses durant trois ans à la
question suivante : est-ce que l’assurance de la conformité aux lois et procédures est l'objectif
principal de l’audit interne ? Les réponses à cette question montrent clairement que ce n'est
pas le cas. Et puis, si ce n’est pas le cas, quels sont donc leurs objectifs principaux? Les
enquêtés doivent choisir l'approche qui a été suivie et les risques maitrisés en répondant à ces
questions. Les résultats sont illustrés dans le tableau ci-dessous qui présente les résultats
obtenus:
Tableau n° 01 : Résultat de l’étude de Griffiths. P
Les préoccupations Les résultats par pourcentage
2000 2002 2004
Les risques d’entreprise 40 72 89
Les états financiers 23 7 1
Les systems opérationnels 20 10 2
Contrôle de conformité 10 6 1
Consultation interne 4 1 1
rapport qualité-prix 2 2 0
La gouvernance d’entreprise 1 2 6
Source: Griffiths. P (2005), Risk-based Auditing, Gower Publishing, England, page7
D’après les résultats, on constate que le contrôle de conformité est en décroissance, il est
passé de 10% en 2000 à 1% en 2004, et même les 10% en 2000 n’est pas un taux important.
En comparant ses résultats avec la préoccupation aux risques d’entreprise, le taux est croissant
passant de 40% en 2000 jusqu’à 89% en 2004,ce taux est sensé être plus élevé après
2007.Les autres tâches sont aussi en situation de régression, sauf pour le cas de la
préoccupation à la gouvernance d’entreprise qui se caractérise par une lente croissance. Cela
n’est qu’une image de la réalité et de l’évolution de l’audit interne, dont le management des
risques devient le noyau de son travail et son objectif primordial. Ceci ne veut pas dire que
les autres processus ne sont pas importants, mais ils sont peu susceptibles de rester au centre
dominant Griffiths. P, 2005, page 8-9).
C. Flint Fraser et al (2008) ont conduit une recherche sur l’attitude des auditeurs envers
l’environnement du contrôle, prenant en considération les risques de l’entreprise et le
management des risques et comment ceux-ci influent sur la conception du système de contrôle
interne. Les participants sont été invités à évaluer l'efficacité et la pertinence du contrôle
interne et le management des risques dans quatre cas d’organisations. L’échantillon pris est
constitué de 10 entreprises dont six grandes et les autres de taille moyenne. Les participants
ont été de qualité de managers et d’auditeurs séniors. Cette étude suggère que cette
intégration est évolutionnaire et non pas révolutionnaire. Dans une étude différente de celle là,
les auditeurs et les managers ont examiné les cas dans lesquels se trouvent les inexactitudes,
erreurs ou les irrégularités. Les auditeurs ont évalué les éléments du modèle du risque d’audit
et du risque d’entreprise, puis, ils ont formulé des recommandations sur la mission d’audit et
les coûts des honoraires. Lorsque la probabilité d'une erreur est élevée, le modèle du risque
d’audit domine en lui même les risques de l'entreprise dans la description de la mission. Par
contre lorsque la probabilité d'une irrégularité est élevée les risques d’entreprise dominent le
modèle du risque d’audit dans la description de la mission. Sachant que l’erreur fait partie du
risque d’audit et l’irrégularité fait partie des risques d’entreprise
Le 11 avril 2012, Une enquête internationale a été conduite par le cabinet international d’audit
pricewaterhousecoopers sur l’importance croissante du management des risques en entreprise
et sur les attentes élevées quant à la contribution de l’audit interne en ce sujet. L’échantillon
de l’étude est constitué de :
- Près de 100 parties prenantes interrogées individuellement, parmi elles des membres de
conseil d’administration et des dirigeants.
- Plus de 660 parties prenantes et 870 directeurs d’audit interne ayant répondu à un sondage
en ligne. Dont l’ensemble des enquêtés font partie de 64 pays différents et de 16 secteurs
différents d’activité.
8 attributs d’excellence ont été tirés et adressés aux auditeurs internes :
1- La concentration sur les risques et les problématiques.
2- L’alignement de la mission sur les attentes des parties prenantes;
3- L’adaptation des compétences à fin de fournir de la valeur ajoutée;
4- L’engagement et la gestion des relations avec les parties prenantes;
5- La favorisation du service orienté vers le client;
6- L’offre d’un service efficient en termes de coût;
7- L’utilisation de la technologie de manière efficace;
8- La favorisation de l’amélioration de la qualité et de l’innovation.
En parallèle pour satisfaire les attentes des parties prenantes, il est recommandé de :
- Dresser les risques clefs et s’appuyer sur les lignes de défense.
- Fournir des analyses et recommandations approfondies et actionnables
- Communiquer les processus clés et les mettre en perspective.
-
Figure n°17: Les recommandations de l’enquête de pricewaterhousecoopers
Source : Enquête 2012 sur l’audit interne
Dans le domaine de l’audit externe par le management des risques d’entreprise, Michael De
Martinis, Hironori Fukukawa, Theodore J. Mock en 2011, ont conduit une étude sur
l’application de cette approche par des cabinets d’audit. Ce qui est nouveau dans cette étude
c’est que l’échantillon de cabinets d’audit fait partie de deux pays différents, l’Australie et le
japon et que les variables de cette étude associent les caractéristiques des clients audités et les
pays concernés. Ils ont constaté donc que les deux pays adoptent les mêmes standards mais
l’application est complètement différente. Ainsi, lorsqu’il s’agit des caractéristiques des
clients, ils constatent que le recours à la même approche diffère d’un client à un autre. De ce
fait, ils concluent que les pays et les caractéristiques des clients ont un fort impact sur
l’approche d’audit par les risques.
Une autre étude a été publiée sur un échantillon de six ans par « Mercer management
consulting » sur les événements déclencheurs des 100 plus fortes baisses de valeur d'un mois
parmi 1000Fortunes entre 1993 et 1998. Le résultat est que la grande majorité des risques
provoqués sont des risques de la catégorie stratégique pour 61%, le un tiers (33%) sont des
risques opérationnels, et seulement 6%sont des risques financiers (Segal.S 2011, page29).
Des standards en
augmentation Adresser
les risques
clefs et
s’appuyer
sur les
lignes de
défense
Fournir des
analyses et
recommandatio
ns plus
approfondies et
plus
actionnables
Communiquer
l’essentiel et le
mettre en
perspective.
Les attentes
des parties
prenantes
Nouveau
profil de
risque
Source: Etablie par le chercheur
Les résultats confirment la perception qui dit qu’un bon audit doit tenir en compte à la fois
les risques financiers, opérationnels et stratégiques. Plusieurs autres recherches similaires à
cette étude ont abouti au même résultat dont les risques opérationnels et les risques
stratégiques sont plus significatifs que les risques financiers. Mais généralement, trois raisons
principales poussent les auditeurs à éviter les aspects opérationnels et stratégiques :
Premièrement : l’incapacité à quantifier les risques stratégiques et opérationnels
Deuxièmement : les mythes en ce qui concerne l'importance des risques financiers, une
deuxième source de l'accent disproportionné sur les risques financiers est la croyance que les
risques financiers sont les plus importants et représentent la majorité des risques qui
menacent le plus une entreprise (Sim Segal, 2011, page 28.
Troisièmement, avoir l’esprit des analystes financiers.
L’audit est considéré comme une activité sociale elle assure la survie et la performance de
l’entreprise en respectant son environnement social (Humphrey, C., &Moizer, P., 1990).
Liesbeth Bruynseels et al en 2006 ont fait un état des lieux sur un ensemble d’entreprises
industrielles américaines susceptibles de faire faillite dans un laps de temps de (1998- 2001).
Ils constatent que les cabinets d'audit qui utilisent une méthodologie d’audit par le
management des risques de l’entreprise sont moins tentés d'émettre une opinion sur la
continuité d’exploitation sur les entreprises qui finiront par la suite à faire faillite. De ce fait,
ils ont suggéré que ces auditeurs devraient donner plus d’importance à l’examen des états
financiers pour participer à la réduction de la détresse financière. D’autre part, ils ont constaté
que les auditeurs qui sont appelés à faire des lever de trésorerie à court terme n’émettent pas
une opinion sur la continuité d’exploitation sur les entreprises susceptibles de faire faillite
quelque soit l’approche utilisée (Bruynseels. L, W. Knechel. R and Willekens. M , 2006).
4. Aperçu sur l’évolution de l’audit en Algérie
Pour l’obtention des données, notre choix d’échantillon s’est porté sur les commissaires aux
comptes (CAC) en raison, premièrement, de leur objet de mission, et deuxièmement, de leurs
connaissances d’un nombre important d’entreprises. C’est la réalité du marché d’audit en
Risques
stratégiques Risques
opérationnels Risques
financiers Risques des
catastophes
naturelle
61,00%
33,00%
6,00%
0,00%
Figure n°18: Résultats de l'étude de Segal
Résultats de l'étude de Segal
Algérie qui nous mène à avancer le premier argument car le commissariat aux comptes
représente la catégorie d’audit externe la plus reconnue.
Le facteur commun qui caractérise nos interviewés c’est le métier de commissaire aux
comptes. Les autres charges diffèrent entre expert-comptable, professionnel d’audit, et
conseiller en organisation et fiscalité de l’entreprise. Sur l’échantillon retenu (en l’occurrence,
7 répondants sur 9) nous dénombrons 6commissaire aux comptes, et un commissaire aux
comptes qui cumule également les activités de professionnel d’audit et de conseil en
organisation et fiscalité de l’entreprise. Les éléments de notre échantillon opèrent dans la
wilaya de Tlemcen et de ses environs (Tlemcen centre, Remchi et Maghnia).
L’outil de collecte des données, utilisé dans tous nos contacts est le questionnaire ouvert, et la
question principale posée est : « comment voyez-vous la profession d’audit en Algérie et son
évolution ? ». Nos enquêtés nous ont fourni prés de 60 rapports, qui sont la matière première
de notre étude. 49 rapports sur les 60 sont des rapports de commissariat aux comptes, parfois
deux ou trois rapports sont d’une même entreprise mais pour des années différentes. Le reste
concerne des rapports relatifs à des plans de développement d’entreprises, des plans de
sauvetage et des études technico- économiques. Sans oublier 6 autres rapports financiers tirés
de l’internet à propos de trois grandes entreprises algériennes cotées en bourse (Sonatrach,
Sonelgaz, Naftal). Donc l’ensemble de rapports étudiés et analysés et de 55. Ainsi notre étude
a porté sur 39 entreprises. Les entreprises de notre étude sont de type d’activité industrielle et
de service, de caractère privé et public, de taille petites et moyennes entreprises(PME) et
grande entreprises.
Arrivé à ce stade d’étude le constat qui s’impose est que la majorité des rapports ne
comportent pas une présentation de l’entreprise auditée bien que ceci représente la première
phase de tout audit quelque soit son objectif. Ainsi, les contenues des rapports de
commissariat aux comptes ne ressemblent pas à ceux d’un audit mais plutôt à une révision
comptable. La méthodologie pratiquée par les commissaires aux comptes, objet de notre
échantillon semble dépassée par les nouvelles pratiques d’audit.
Une autre catégorie de rapport a répondu à nos attentes c’est celle des études technico-
économique et celle des plans de développement. Ainsi que des plans de sauvetage. Ce genre
de rapports indique une analyse approfondie de l’entreprise sur le plan stratégique,
économique, et opérationnel. Ces rapports répondent parfaitement à l’approche d’audit par le
management des risques.
Les bilans déclarés dans les états financiers ne sont pas toujours représentatifs, il ressort que
de nombreuses entreprises algériennes, en particulier celles de secteur privé ne déclare pas les
chiffres réels de leurs activités pour échouer à l’imposition fiscale dans le but de réduire
l’imposition fiscal. D’un autre coté, le rapport de commissariat aux comptes n’apporte pas de
valeur ajoutée puisqu’il est focalisé sur le contrôle des comptes, alors que ces derniers ne sont
pas sincères pour la majorité des entreprises assujettis à un audit financier et comptable légal.
Ceci même est corroboré à travers les entretiens entretenus avec les professionnels.
Par ailleurs, on note que la majorité des entreprises touchées par notre échantillon démontre
l’existence du système de contrôle interne, sans pour autant qu’il soit efficace dans la majorité
d’entreprises. En effet, l’audit pratiqué par nos commissaires aux comptes est le plus souvent
un contrôle de conformité, ce qui laisse entendre que cette approche d’audit demeure
traditionnelle).
En conclusion, la profession d’audit en Algérie est encore loin de ce qu’elle devrait être.
Selon les professionnels d’audit, l’audit en Algérie, n’a pas connue une grande évolution.
Néanmoins, on pense que seule la fonction financière et comptable est concernée par le
contrôle. Cette situation de retard en termes de connaissance de nouvelles méthodes d’audit
d’information et de communication, et des lacunes de formation.
Conclusion
La méthodologie d’audit a connu beaucoup de changements notables au cours de ces
dernières décennies suite à des facteurs de différentes natures à savoir :
- Les scandales financiers qui ont secoué plusieurs entreprises ;
- Les progrès technologiques comme outil d’audit ;
- En fin le besoin d’améliorer la qualité d’audit et d’apporter une valeur ajoutée à
l’entreprise auditée.
Dans la nouvelle approche d’audit, l’auditeur cherche à mettre en évidence, les risques, les
enjeux, les vulnérabilités, les opportunités manquées, mais aussi les synergies ou les
dysfonctionnements associés à une stratégie, une politique, à des capacités ou incapacités
spécifiques de managers.
En Algérie, il n’en demeure pas moins de gros efforts restent à réaliser pour mettre à niveau le
métier d’audit
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11/2009
73
LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUE : Application du Modèle SWOT (outil d’aide à la
décision stratégique) à l’entreprise des Eaux minérales et boissons gazeuses
- SFID- W.SAIDA.
FILALI Abderrahmane
Université de Saida [email protected]
Résumé : La connaissance de la position concurrentielle de l’entreprise ou la prise de toute
décision stratégique, ne repose plus seulement sur l’intuition, le savoir faire et le bon sens du
décideur, mais aussi et surtout sur les méthodes de management stratégique, à savoir le
recours au diagnostic stratégique : diagnostic interne ou de la capacité stratégique et
diagnostic externe ou de l’environnement de l’entreprise.
Le modèle SWOT, est l’un des outils les plus connus et les plus utilisés pour sa simplicité
et sa didactique. Il permet de faire la synthèse du diagnostic stratégique : mettant d’une part
les forces et les faiblesses de l’entreprise, et d’autre part les opportunités et les menaces de
l’environnement. Ce qui permet de mettre une adéquation entre les facteurs clés de succès de
l’environnement et la capacité stratégique de l’organisation,
pour déterminer les choix stratégiques appropriés.
Mots clés : Diagnostic stratégique, Forces&faiblesses, opportunités &menaces, modèle
SWOT, facteurs clés de succès, capacité stratégique.
Abstract : Knowledge of the competitive position of the company or the taking of any
strategic decision no longer rests solely on intuition, knowledge and common sense of the
decision maker, but also and especially on methods of strategic management, namely the use
of strategic analysis: internal diagnostic or strategic capacity and external diagnostic or
business environment. The SWOT model is one of the best known and most widely used
tools for its simplicity and didactic. It allows for the synthesis of strategic diagnosis: putting
one hand the strengths and weaknesses of the company, and also the opportunities and threats
to the environment. Thereby putting a match between the key success factors of the
environment and the strategic capability of the organization, to determine appropriate
strategic choices.
Keywords : Strategic diagnosis, Forces & weaknesses, opportunities & threats, SWOT
model, key success factors, strategic capacity.
Introduction
L’environnement économique international a changé. L’économie algérienne est passée
d’une économie dirigée à une économie de marché régie par la concurrence. L’entreprise
économique et plus particulièrement l’entreprise économique algérienne n’est pas à l’abri,
d’où le recours à une gestion appropriée lui permettant de survivre et prospérer. Les pratiques
du management moderne sont la seule voie garantissant l’avenir.
Parmi les pratiques les plus connus du management stratégique permettant de connaitre le
profil stratégique de l’entreprise : le diagnostic stratégique, qui permet en interne de
déterminer les forces et les faiblesses de l’organisation et en externe de saisir les opportunités
74
et d’éviter les menaces de l’environnement. L’application du modèle SWOT, permet de faire
la synthèse du diagnostic stratégique pour éclairer les choix ultérieurs.
Problématique à Poser :
Est-ce que l’utilisation du modèle SWOT permet d’identifier les choix de développement
stratégique de l’entreprise algérienne ?
Pour répondre à la question, nous posons l’hypothèse suivante ?
- Le modèle SWOT qui fait la synthèse du diagnostic stratégique, permet d’orienter les choix
de décision stratégique, d’où la nécessité de son application à l’entreprise algérienne.
I- Notions Générales sur la Stratégie et la Décision Stratégique
1- Notions générales sur la stratégie
a)- Définitions de la stratégie :
Le concept de stratégie141
, vient du grec (Stratos : Armée, Agos : conduire), et désigne
l’art d’un chef militaire de conduire une armée pour arriver à la victoire.
Dans le Dictionnaire LAROUSSE, la stratégie se définit comme " l’art de coordonner l’action
des forces militaires, politiques, économiques et morales impliquées dans la conduite d’un
conflit".
C’est après la deuxième guerre mondiale, qu’il a été introduit dans la terminologie du
management, avec l’émergence de problèmes économiques qu’a connu le monde, avec la
rareté des ressources et le choix des politiques de croissance des entreprises.
Il y’a autant d’auteurs que de définitions, citons que :
- La stratégie est définie à partir de deux conceptions : la première héritée d’Henri Fayol et
s’attache aux choix à long terme, qualifiés de "stratégiques" en opposition aux décisions
tactiques. Cette conception a été reprise par la Harvard School. La deuxième s’intéresse aux
choix de l’entreprise en fonction de son environnement, et le mérite revient à Igor Ansoff qui
a mis l’accent sur les aspects externes de l’entreprise142
.
- Pour Tabatoni et Jarniou(1975), la stratégie désigne" un choix de critères de décisions dites
stratégiques parce qu’elles visent à orienter de façon déterminante et pour le long terme, les
activités et les structures de l’organisation"143
.
- Pour M. Porter144
:" la stratégie est l’art de construire des avantages concurrentiels
durablement défendables".
- Pour F.J.Gouillard(1989)145
" la stratégie est l’ensemble des décisions visant , pour
l’entreprise, à l’obtention de positions fortes, défendables et génératrices de résultats
d’exploitation et de liquidités".
b)- les éléments de la stratégie d’entreprise
L’élaboration de la stratégie se détermine à partir du cheminement des sept éléments
suivants 146
: la mission d’entreprise (sa raison d’être) qui devrait être compréhensible147
, le
portefeuille d’activités (produit/marché), la synergie de l’ensemble, les moyens d’action, les
priorités (selon les choix stratégiques), les plans de contingence (changement de
l’environnement), les choix d’alliances (prise en compte des autres acteurs).
2- Notions générales sur la décision stratégique
141 J.F.Soutenain, P.Forcet"organisation et gestion de l’entreprise"Editions FOUCHER 2004, P/138
142 M.Marchesnay" la stratégie, du diagnostic à la décision stratégique" Chotard 1986, P/15 143 J.B.Probst, J.Y.Mercier, O.Bruggimann, A.Rakotoba" Gérer le changt organisationnel" Ed org 1991, P/27 144 Afplane, D.S.Kahn" Management stratégique des Pme/Pmi" Economica 1990, P/11.
. 02ص/ -1999اسماعيل محمد السيد " االدارة اإلستراتيجية المكتب العربي الحديث ط/ 145 ,OPU – 2002 ع. بن حبيب "اقتصاد و تسيير المؤسسة " 146 .133"ص/
01ص/. -2002ط/ –اسماعيل محمد السيد " االدارة اإلستراتيجية " المكتب العربي الحديث 147
75
a)- Théorie d’Igor Ansoff et la décision stratégique
Elle repose sur une démarche heuristique proche de la théorie de H.Simon (Rationalité
limitée), écartant l’approche classique rationaliste148
. Elle prend en compte les éléments de
l’intelligence, la conception, l’évaluation et le choix. Son processus est soumit aux normes de
rationalité limitée, qui admet et se base sur la recherche d’un résultat satisfaisant plutôt qu’un
résultat optimal. Ce processus est constitué de (04) éléments essentiels :
- le système d’objectifs de la firme (élément principal).
- le diagnostic interne (forces & faiblesses de l’entreprise), et le diagnostic externe
(opportunités & menaces de l’environnement) qui permet de situer la position de l’entreprise.
- le choix de la stratégie adoptée par l’entreprise.
- le choix de la structure d’organisation ou de stratégie organisationnelle149
. Ce choix est lié à
la stabilité, à la nature et au volume des activités, et à la capacité de transformation de
l’organisation.
b)- la typologie d’Igor Ansoff
Il a distingué (03) niveaux de décisions dans un ordre décroissant d’importance 150
:
- Les décisions stratégiques : ce sont des décisions centralisées et relevant de la direction
générale. Elles engagent l’avenir de l’entreprise en définissant les modalités d’allocations de
ses ressources : choix d’objectifs, de politique générale, des activités, des marchés, et de
stratégie d’entreprise, et elles se caractérisent par : un horizon temporel à long terme, sont
uniques et ne se reproduisent jamais à l’identique, sont quasi irréversibles, et donc très
risquées et couteuses (décision de diversification ou choix technologique…). Elles sont
complexes et relevant de l’incertitude, face à l’instabilité de l’environnement et à la non
maitrise de l’information, et ce malgré la sophistication des techniques de prévision.
- les décisions administratives : servent essentiellement dans la gestion du capital de
l’entreprise. Elles concernent l’organisation (type de structure…), l’acquisition et le
développement de ses ressources. Leur risque est moindre que les décisions stratégiques.
- les décisions opérationnelles : elles opérationnalisent les décisions stratégiques et le choix
d’organisation : détermination de plannings et des niveaux de production, fixation des prix,
élaboration des politiques de marketing, de recherche et développement.Elles sont plus
fréquentes, plus répétitives, moins risquées, et leurs implications plus localisées que les
décisions stratégiques ou administratives. Le tableau suivant illustre les différents niveaux de
décisions.
148 A. Martinet" stratégie " Vuibert 1983, P/13. 149 A. Beaufils, J.M.Guillot "gestion stratégique et politique de l’organisation" G.Morin 1987, P/104. 150 P. Charpentier "organisation et gestion de l’entreprise" Nathan 1997, P/110.
76
Tableau n˚01 : Synthèse des différents niveaux de décisions
Caractéristiques des
décisions
Décisions
stratégiques
Décisions
administratives
Décisions
opérationnelles
Horizon temporel Long terme Moyen terme Court terme
Fréquence et degré
de répétitivité
Décisions
uniques
Fréquence faible,
décisions peu répétitives.
Décisions très
nombreuses et
répétitives.
Degré d’incertitude de
l’information Très élevé Elevé Faible
Degré de réversibilité Quasi-nul Faible Élevé
Niveau de décision Direction
générale
Directions fonctionnelles
et opérationnelles.
Décisions
décentralisées
(Fonction, service)
c)- Planification et vision stratégiques
La planification stratégique est venue dans les années 60, suite à l’accroissement de la
concurrence et du progrès technique pour combler les lacunes de la planification à long terme
qui ne permettait pas de conduire une véritable réflexion stratégique. La planification
stratégique consiste en une vue prospective des grands axes de développement, déclinés en
plans opérationnels dans les différentes fonctions, comportant des programmes pluriannuels,
les actions et les moyens à mettre en œuvre. Les limites sont apparues dans les années 80,
avec les changements imprévisibles de l’environnement et les nouvelles données de la
mondialisation, et son incapacité à maitriser le changement dans un contexte incertain et
mouvant. Suite à cela, les entreprises (surtout les grandes) développèrent ce qu’on appelle"
une vision stratégique" ou" intention stratégique " 151
qui sert au mieux à l’élaboration de
la stratégie : sur un plan externe en ayant une vue synthétique sur l’environnement
(concurrents, marchés de demain…), et sur le plan interne en connaissance des capacités et
compétences de l’entreprise, à partir desquelles, elle construira son réseau d’activités. La
vision stratégique développe l’intuition et la créativité créatrice de progrès.
II- Approche théorique du modèle SWOT
1)- Présentation du modèle
Le modèle SWOT, est l’un des premiers modèles(ou outils) d’analyse stratégique les plus
connus et les plus fréquemment utilisés. Il a pour objectif de conduire à un repérage des
facteurs ayant une influence stratégique152
.
Le modèle SWOT est dérivé du modèle LCAG, apparu dans les années 60, et élaboré par
les quatre professeurs (Learned, Christensen, Andrews, Guth). La dénomination SWOT est
l’acronyme de (Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats), soit, forces et faiblesses (de
l’organisation), opportunités et menaces (de l’environnement).
Le modèle SWOT consiste donc, à distinguer quatre types de facteurs stratégiques :
151J.P.Helfer, M.Kalika, J.Orsoni « le Management-stratégie et organisation -», Vuibert 2008, 7ème édition, P/29.
152 G.Koenig" Management Stratégique" Dunod 2004, P/56.
Source: P. Charpentier .Op. Cit. P/111
77
- Au niveau interne : les forces et faiblesses
- Au niveau externe : les opportunités et menaces.
Les forces et les opportunités sont des leviers de performance de l’organisation, par contre les
faiblesses et les menaces sont susceptibles de la remettre en cause153
.
Tableau N° 02: Approche simplifiée du modèle SWOT
Facteur stratégique Interne Externe
Bon Force Opportunité
Mauvais Faiblesse Menace
Source : A.Desreumaux, X.Lecoq, V.Varnier , OP CIT, P/58
2)- Les fondements du modèle
L’analyse SWOT résume les conclusions essentielles de l’analyse de l’environnement
(externe) et de l’analyse interne de l’organisation(ou de la capacité stratégique)154
.
A)- le diagnostic de l’environnement externe
L’entreprise est un système ouvert, qui devrait vivre en accord avec son environnement.
De ce fait elle est soumise à ses influences, comme elle peut agir sur lui en adoptant des choix
stratégiques appropriés.
A ce sujet; l’objectif du diagnostic externe est de déceler dans l’environnement de
l’entreprise, d’une part les opportunités de développement et d’autre part les menaces
éventuelles, afin de savoir dans quels secteur l’entreprise doit investir ou désinvestir.
Sur un plan pratique, le diagnostic externe peut être mené sur les plans
suivants155
: l’environnement global(ou macro environnement), l’industrie(ou le secteur), les
concurrents et les marchés, les menaces et opportunités et les facteurs clés de succès.
Figure N° 01: les strates de l’environnement
Source : G.johnson, R.wittington, K.scholes, F.fréry-op cit, P/56
* L’environnement global (macro environnement)
153 A.Desreumaux, X.Lecoq, V.Varnier"Stratégie" Pearson Education 2006, P/58. 154 G.johnson, R.wittington, K.scholes, F.fréry"Stratégique" 9è édition, Pearson 2011, P/128.
155 G.johnson, R.wittington, K.scholes, F.fréry- 9è edition - OP CIT – P/55-56.
Concurrents
Marchés
Industrie
Macro environnement
L’organisation
78
Le macro environnement constitue la strate environnementale la plus générale.il s’agit de
facteurs globaux qui ont un impact sur pratiquement toutes les organisations.
Le modèle PESTEL156
, peut donner une vue d’ensemble, par l’identification de variables
pivot permettant la construction de différents scénarios d’évolution du macro environnement
(évolution de la stratégie en fonction des évolutions possibles de l’environnement). Il répartit
les influences environnementales pouvant affecter les organisations en six grandes catégories :
politiques, économiques, sociologiques, technologiques, écologiques et légales. Les
influences politiques soulignent le rôle des pouvoirs publics. Les influences économiques
correspondent à des facteurs macroéconomiques (taux de change, taux de croissance
économique, etc.).Les influences sociologiques incluent les évolutions culturelles et
démographiques (vieillissement de la population, mode de vie, etc.).Les influences
technologiques correspondent aux innovations ou aux nouvelles technologies (internet,
nanotechnologies, utilisation de nouveaux matériaux, etc.).Les influences environnementales
incluent aussi les préoccupations écologiques : pollution, réchauffement climatique,
recyclage, etc.).Les influences légales se résument aux contraintes juridiques, aux évolutions
réglementaires et aux normes de sécurité.
Il est à noter que les variables pivot, sont les facteurs significatifs influençant la structure
d’une industrie ou d’un marché ; alors qu’un scénario est une représentation plausible de
futurs envisageables à partir de variables pivots incertaines. La construction de scénarios
s’avère nécessaire dans des environnements complexes et à turbulence élevée. Pour cela; il est
demandé de définir le périmètre d’analyse (industrie entière ou zone géographique
particulière), et l’horizon temporel. Identifier les variables pivot et choisir celles qui sont les
plus incertaines et qui ont un impact majeur, et identifier l’impact de ses scénarios. Pour ne
pas réduire l’intérêt de la démarche; les experts préfèrent de retenir deux ou quatre scénarios,
afin d’éviter le choix d’une voix médiane entre un scénario (optimiste) et un scénario
(pessimiste).
* L’industrie(le secteur)
Une industrie est appelée aussi secteur d’activité, et peut être définie comme157
" un groupe
d’entreprises proposant la même offre de biens et de services".
Sur un plan pratique, le diagnostic externe du secteur sera organisé autour des quatre
rubriques suivantes : la demande, l’offre, les groupes stratégiques, l’intensité concurrentielle.
- La demande : L’analyse de la demande permet de visualiser les caractéristiques actuelles et
son évolution, et par là, de forger une opinion sur les perspectives des marchés en terme
d’opportunités ou de risque. L’étude de la demande permet d’identifier le marché actuel et
futur des entreprises présentes dans le secteur.
- L’offre : Le diagnostic doit porter sur l’offre de produits ou de services des entreprises
présentes dans le secteur et des évolutions possibles.
- les groupes stratégiques : Un groupe rassemble des entreprises dont les caractéristiques
stratégiques sont voisines.les facteurs concurrentiels qui permettent de savoir si l’on se trouve
dans le même groupe stratégique qu’un adversaire peuvent être la politique de prix, la
recherche d’une vente à forte valeur ajoutée ou non, l’étendue de la gamme offerte, le recours
à une vente directe ou indirecte, etc.
- L’intensité concurrentielle : l’intensité concurrentielle qui prévaut dans un secteur
influence les stratégies d’entreprises, et dépend de six forces de la concurrence, dont les cinq
premières sont empruntées à PORTER :
156 G.johnson,R.wittington,K.scholes,F.fréry 9è édition, OP CIT, P/56-57 157 G.johnson,R.wittington,K.scholes,F.fréry"Stratégique" 7è édition,Pearson 2005,P/88.
79
- Le pouvoir de négociation des fournisseurs : le pouvoir des fournisseurs est important,
puisqu’ils approvisionnent l’organisation avec ce dont elle a besoin pour produire ses propres
biens et services ; d’où leur capacité à exercer une pression sur les clients est plus ou moins
importante.
- Le pouvoir de négociation des clients : les clients sont bien entendu indispensables à la vie
toute entreprise. Leur pouvoir à exercer une pression sur leurs fournisseurs, dépend de leur
situation dans les échanges.
- La menace de nouveaux concurrents (entrants) : les entreprises n’appartenant pas à un
secteur sont-elles susceptibles, avec leur acquis, d’envahir le secteur ?
- La menace des produits substituables : les produits fabriqués actuellement ou les services
proposés aujourd’hui, soient un jour concurrencés par d’autres produits ou services ?
- La rivalité entre les firmes existantes. Cette rivalité dépend du nombre de concurrents, de la
croissance du secteur, des coûts, de la qualité des produits…
- le rôle des pouvoirs publics : l’état, ou les autorités publiques, à le pouvoir d’intervenir dans
le jeu concurrentiel. Son rôle est sous divers aspects : régulation, protectionnisme,
rassembleur, financeur, politique…
Schéma N° 02: Le Modèle des 5(+1) de la Concurrence158
158 G.johnson,R.wittington,K.scholes,F.fréry"Stratégique" 8è édition,Pearson 2008,P/68.
Entrants
potentiels
Menaces des
Entrants
potentiels
Pouvoir de
négociation des
fournisseurs
Fournisseurs
Rôle des pouvoirs
publics
Pouvoirs
publics Produits de
substitution
Menaces des
produits ou services
substituables
Pouvoir de
négociations des
acheteurs Acheteurs
Intensité
concurrentielle
80
* Les concurrents et les marchés
L’une des difficultés de l’analyse de la concurrence est la pertinence parfois limitée de la
notion d’industrie(les frontières d’une industrie sont parfois floues), ce qui empêche de
délimiter la concurrence avec précision. Dans une même industrie de biens ou de services, il
peut y avoir que de nombreuses entreprises présentent des intérêts différents et des approches
stratégiques distinctes ; ce qui rend nécessaire de définir un niveau d’analyse concurrentielle
intermédiaire entre l’entreprise et l’industrie. C’est le rôle du concept de groupes stratégiques,
qui aide à comprendre les similarités et les différences entre les concurrents ; ainsi, que pour
les attentes des clients qui peuvent varier au sein d’une même industrie, il serait utile
d’identifier les segments de marché(clients spécifiques), de repérer les clients
stratégiques(cible primordiale) et les espaces d’océans bleus(concurrence
minime/opportunité).La détermination des groupes stratégiques est intéressante, car elle
permet de se focaliser sur les concurrents directs plutôt que de se mesurer à l’industrie toute
entière, et d’identifier des opportunités en repérant des espaces stratégiques encore vierges ou
inexploités.
* Les menaces et opportunités et les facteurs clés de succès
La compréhension des menaces et opportunités existant sur un marché permet d’identifier
les facteurs dont la maitrise permet d’obtenir un avantage concurrentiel ; c’est ce qu’on
appelle les facteurs clés de succès de l’environnement. Ce sont les éléments stratégiques
qu’une organisation doit maitriser afin de surpasser la concurrence. Ils constituent la
conclusion logique de toute analyse de l’environnement.
Le tableau ci-joint résume les éléments permettant de contrecarrer chacune des 5(+1)
forces.
Tableau N° 03: La hiérarchie des 5(+1) forces détermine les FCS
Chaque force de la concurrence peut être contrecarrée par une série d’éléments, qui
constituent autant de FCS lorsque cette force est prépondérante.
Force de la concurrence Eléments permettant de la contrecarrer
Menace des substituts
Amélioration du rapport qualité/prix
Fidélisation de la clientèle (réputation, services,
qualité, etc.)
Etablissement de coûts de transfert (technologie
spécifique)
Création d’une rupture technologique
Lancement d’une compagne de déstabilisation du
substitut
Possibilité de proposer soi même le substitut
Menace des entrants potentiels
Fixation d’un niveau de prix non rentable pour les
entrants
Fidélisation de la clientèle (réputation, services,
qualité, etc)
Etablissement de coûts de transfert
Protection des technologies (brevets, secrets)
Contrôle de ressources rares ou de compétences
distinctives.
Pouvoir de négociation des
acheteurs
Création d’une marque valorisée par le client final
Etablissement de coûts de transfert
Multiplication des réseaux de distribution
Intégration vers l’aval.
81
Pouvoir de négociation des
fournisseurs
Multiplication des sources d’approvisionnement
Utilisation de technologies et composants génériques
Intégration vers l’amont
Rôle des pouvoirs publics Capacité de lobbying
Intensité concurrentielle
Capacité d’innovation
Fidélisation de la clientèle (réputation, services,
qualité, etc)
Etablissement de coûts de transfert
Protection des technologies (brevets, secrets)
Contrôle de ressources rares ou de compétences
distinctives
Réduction des coûts fixes.
Source : G.johnson,R.wittington,K.scholes,F.fréry 9è édition, OP CIT, P/91
B)- Le Diagnostic interne ou de la capacité stratégique (ressources et compétences)
L’analyse de la capacité stratégique permet de déterminer si l’organisation est capable de
s’adapter à l’environnement dans lequel elle évolue.
a)- Les fondements de la capacité stratégique
La capacité stratégique d’une organisation se définit comme : « l’ensemble des ressources
et compétences dont elle a besoin pour survivre et prospérer »159
.
Les différents constituants de la capacité stratégique sont : les ressources et
compétences, les capacités dynamiques, les capacités seuil et distinctives ou fondamentales.
* Les ressources et compétences
•les ressources sont les actifs qu’une organisation détient ou qu’elle est capable de mobiliser
•les compétences sont les activités au travers desquelles une organisation utilise ou déploie
ses ressources.
Tableau N° 04: les composantes de la capacité stratégique
Ressources : ce que nous avons Compétences : ce que nous faisons
bien
Machines, bâtiments, matières
premières, produits, brevets,
bases de données, systèmes
d’information.
physiques Compétences industrielles,
efficience, productivité,
flexibilité, marketing.
Actifs, trésorerie, investisseurs financières Capacité à lever des fonds et
à gérer des flux de trésorerie,
des créanciers, des débiteurs, etc.
Managers, employés, partenaires,
fournisseurs, clients humaines Comment les individus acquièrent de
l’expérience, des connaissances, des
savoir-faire, construisent des relations,
motivent et innovent.
Source : G.johnson,R.wittington,K.scholes,F.fréry -9è édit - OP Cit - P/105.
* Les capacités dynamiques : Selon David Teece, c’est l’aptitude d’une organisation à
renouveler et à recréer sa capacité stratégique afin de répondre aux exigences d’un
environnement mouvant.
159 G.johnson,R.wittington,K.Scholes ,F.fréry-9è édit-Op Cit, P/105.
82
Les capacités dynamiques peuvent prendre la forme de systèmes organisationnels
relativement formalisés, tels que les processus de recrutement ou de formation, etc. Selon
D.Teece, les capacités dynamiques correspondent également à des aspects peu formalisés,
comme la manière spécifique de prendre des décisions, la nature des relations
interpersonnelles, l’existence d’un esprit entrepreneurial, voire la place laissée aux intuitions.
* les capacités seuil et les capacités distinctives
- les capacités seuil : sont celles qui sont nécessaires pour pouvoir intervenir sur un marché
donné, à parité avec les concurrents établis. En leur absence l’organisation ne peut survivre
sur un marché.
Les capacités seuil incluent les ressources seuil, nécessaires pour répondre aux exigences
minimales des clients, et les compétences seuil, nécessaires au déploiement de certaines
ressources.
- les capacités distinctives (uniques ou fondamentales) : sont celles qui procurent un
avantage concurrentiel, et que les concurrents ne peuvent ni imiter ni obtenir, par exemple une
marque réputée
b)- les outils du diagnostic de la capacité stratégique
La capacité stratégique d’une organisation peut être diagnostiquée à l’aide des outils
suivants :
* L’étalonnage (Benchmarking)
Consiste à comparer la capacité stratégique(ou la performance) d’une organisation, avec
différentes pratiques de référence, internes ou externes a son industrie. Il existe quatre niveaux
d’étalonnage :
- L’ étalonnage historique qui consiste a comparer les performances d’une organisation au
cours du temps- l’étalonnage interne qui consiste à la comparaison avec des unités
performantes de la même organisation- l’étalonnage avec les concurrents(comparaison avec
les concurrents) – l’étalonnage avec les meilleures pratiques(hors secteur).
* La chaine de valeur et la filière
Deux notions permettant de mieux comprendre la capacité stratégique d’une
organisation : la chaine de valeur et la filière.
- La chaine de valeur : Voisin de celui des facteurs clés de succès, PORTER propose
d’analyser les sources de l’avantage concurrentiel d’une entreprise et d’utiliser pour se faire
un instrument qu’il qualifie de fondamental 160 :
la chaîne de valeur, qu’il définit comme un
enchaînement d’activités permettant d’aboutir à un produit valorisable sur le marché.
L’entreprise a pour mission d’ajouter de la valeur à un produit, et pour se faire elle dispose de
(02) types d’activités :
- Des activités principales : acheter, produire, commercialiser,…
- Des activités de soutien : qui ont pour objet ; l’acquisition des ressources productives et la
coordination.
Le point essentiel, est que certaines activités apportent plus de valeurs que d’autres, et sur
lesquelles l’entreprise a un avantage compétitif tout en disposant de compétences distinctives,
et donc elle devrait se spécialiser dans ses activités clés et externaliser les autres.
Figure N° 03: La chaîne type de la valeur
160 Site Internet Google, J.S. Pierre « Management stratégique et valeur intrinsèque de l’entreprise», Avril 1999.
Infrastructure de la firme
Gestion des ressources humaines
Développement technologique
Approvisionnement
Logi
stiq
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inte
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Pro
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Logi
stiq
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Co
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n
et
ven
te
Marge
Marge
Act
ivit
és
de
so
uti
en
83
Source: Helfert, kalika, orsoni Op. Cit. P/83
- La filière : Une filière est l’ensemble des liens interorganisationnels et des activités qui sont
nécessaires à la création d’un produit ou d’un service, depuis la conception et les matières
premières jusqu’au service après vente161
. On trouve une spécialisation de plusieurs
organisations dans la filière qui rassemble les chaines de valeur de chacune.
L’organisation doit comprendre les fondements de ses capacités stratégiques en relation
avec sa filière, pour déterminer ce qu’elle doit faire et ce qu’elle peut sous traiter.
* La cartographie des activités
L’analyse par la chaine de valeur peut être complétée par une cartographie des activités,
qui permet de voir les multiples liens existants entre les différentes activités qui composent
une organisation. Elle permet de voir la cohérence interne (entre les activités) et externe (avec
les clients).
3)- Utilité et caractéristiques du modèle
a)- Caractéristiques du modèle
Le modèle SWOT distingue d’une part les opportunités et menace de l’environnement, et
d’autre part les forces et faiblesses de l’organisation.
* définition d’une opportunité et d’une menace162
- une opportunité est un élément qui compose l’environnement d’une entreprise qui peut être
exploité. La valorisation de l’opportunité contribue à la compétitivité de l’entreprise
concernée. Exemple : réglementation, démographie favorable, évolution qualitative de la
demande vers certains types de produits, partenariat…
- une menace est une caractéristique de l’environnement qui affectera la compétitivité d’une
entreprise(ou d’un ensemble d’entreprises). Très fréquemment, une menace peut prendre la
forme d’une technologie nouvelle, d’une décision légale ou réglementaire ou d’un
comportement innovant.
161 G.johnson,R.wittington,K.scholes,F.fréry -8è édit - OP Cit P/136.
162 Jouy-en-Josas"Stratégor" Dunod 2005, P/37-38.
84
* définition d’une force et d’une faiblesse163
- Une force est un facteur interne qui constitue un atout pour l’entreprise. L’entreprise se
trouve dans une position meilleure que la moyenne du secteur. Les forces représentent des
compétences distinctives de l’entreprise. Exemple : une force de vente efficace et importante.
- une faiblesse est un facteur interne sur lequel l’entreprise est moins performante que la
moyenne du secteur. Un mauvais réseau de distribution ou un endettement important
constituent des limites de la performance de l’entreprise.
b)- utilité du modèle
L’analyse SWOT consiste à déterminer si la combinaison des forces et des faiblesses de
l’organisation peut faire face aux évolutions de l’environnement. Comme, elle doit chercher à
acquérir ou développer de nouvelles ressources et compétences ou bien de se réorienter vers
d’autres marchés. En d’autres termes, on cherche à établir une adéquation entre d’une part la
capacité stratégique de l’organisation et d’autre part les facteurs clés de succès de
l’environnement.
Pour cela, on peut suivre le cheminement suivant :
• identifier les facteurs clés de succès de l’environnement de l’organisation grâce au modèle
des 5(+1) forces. La liste des FCS retenus ne doit pas être longue(ne dépassant pas six(06)
éléments pour certains auteurs) , afin de se concentrer sur les points réellement déterminants.
• le même processus doit être suivi concernant le profil de ressources et compétences de
l’organisation, se basant sur les outils du diagnostic de la capacité stratégique(étalonnage,
analyse de la chaine de valeur, cartographie des activités) afin de déboucher sur une liste des
forces et faiblesses, ne dépassant pas les six éléments, comportant que les points réellement
spécifiques.
L’analyse SWOT peut également être utilisée pour identifier des choix de développement
stratégique et dans quelle mesure l’organisation est capable de les déployer. Pour cela, on peut
utiliser la matrice TOWS.
Tableau N° 05: La matrice TOWS
Facteurs Externes et
Internes
Forces(S) Faiblesses(W)
Opportunités(O) Options stratégiques(SO)
Utilisent les forces pour saisir
les opportunités
Options stratégiques(WO)
Minimisent les faiblesses pour
saisir les opportunités
Menaces(T) Options stratégiques(ST)
Utilisent les forces pour éviter
les menaces
Options stratégiques(WT)
Minimisent les faiblesses pour
éviter les menaces
Source : G.johnson,R.wittington,K.scholes,F.fréry , 9è édition, OP CIT, P/133.
III- Application du Modèle SWOT à l’entreprise des Eaux Minérales de SFID – SAIDA.
A) Analyse interne (ou de la capacité stratégique)
Historique et situation de la SARL AEMBG SFID
La SARL AEMBG SFID dénommée SARL AZZOUZ des Eaux minérales et boissons
gazeuses, avec comme activité la production d’eau minérale et boissons gazeuses, est créée en
juillet 2006, située à 5 Kms en pleine compagne du village SFID(en bordure de la nationale
SAIDA-BECHAR) situé à 40 Kms du chef lieu de la Wilaya de Saida, et à 140 Kms de Sidi
Belabbès ou se situe le siège du Groupe Agro-alimentaire Azzouz - Zone industrielle-SBA)
dont dépend la SARL.
163 A.Desreumaux, X.Lecoq, V.Varnier, OP CIT, P/59.
85
Superficie de l’usine : 50000m2. Possibilité d’agrandissement (endroit désert, pas de
voisinage- force-).
Capital Social : 120000KDA.
Investissements : 476000KDA (Bâtiments, Equipements de production, matériels de bureau
et informatique, matériels de laboratoire, matériels de transport)
Organisation du groupe AZZOUZ :
Le Groupe Azzouz crée en 1997, avec un effectif de 359 agents, comprend :
- la SARL AEMBG Azzouz des eaux minérales.
-SPA Services Transport (Location camion interne/externe).
- unité de fabrication farine(Minoterie).
- unité de fabrication semoule, pates alimentaires et couscous.
- unité de fabrication aliments de Bétail (arrêt provisoire).
L’organigramme est de type structure fonctionnelle par activité et par fonction, comprenant :
- la direction des ressources humaines et moyens généraux(avec gestion paie AEMBG SFID).
- la direction finances et comptabilité (avec service F&C pour AEMBG SFID).
- la direction commerciale.
- la direction approvisionnement&RMQ.
- un conseiller PDG.
- une secrétaire de direction.
- Le PDG(Gérant).
Organisation et Ressources humaines de l’entreprise(SARL) AEMBG SFID
Tableau 06: Effectif au 31/12/2012 : est de 96 agents répartis comme suit :
Variantes Hommes Femmes total
Cadres supérieurs 01 01
Cadres moyens 10 01 11
Maitrise 25 01 26
Exécution 57 01 58
total 93 03 96
Source : Informations Entreprise
Organigramme : est de type structure fonctionnelle par activité et par fonction, comprenant :
- un directeur (Gérant de l’unité et assurant certaines tâches administratives).
- service commercial.
- service production et maintenance.
- service hygiène/sécurité.
-laboratoire contrôle qualité.
- le service finances & comptabilité se trouve au niveau du siège à sidi Belabbès (01 chef de
service F&C, 01 comptable, 01 caissier à l’usine).
- la paye du personnel se fait au niveau du siège du groupe(DRH).
Motivation personnel :
Le personnel est motivé et sensibilisé (plus de 60% avec amélioration de salaire selon le
questionnaire distribué- force-).
formation : le personnel demande des formations (selon questionnaire- faiblesse à soulever)
Cantine et transport : Assurés par l’entreprise (force).
Nappe et site de forage
86
Présence d’une nappe phréatique donnant une bonne eau minérale dans une terre isolée et
déserte, très loin des polluants. Le forage est à proximité du site de l’usine garantissant un
approvisionnement régulier en eau de qualité (force).
Produits
Notoriété du site (Saida), classement "eau de source" par la commission nationale et classement
eau minérale en cours (force).
Production/exploitation/maintenance :
Le matériel de production est mis en service depuis 2006(matériel datant de 6 ans).
lignes de production(au nombre de quatre):
• ligne de production 1,5litre/0,5litre : 5000 bouteilles par heure
• ligne de production gobelets : 5000 gobelets par heure
• ligne de production bidons 5 litres : 2000 bidons par heure
• ligne de production boissons gazeuzes : 5000 bouteilles par heure(démarrage proche).
Maintenance : les pannes sont traitées par la structure maintenance.
Livraison /distribution
AEMBG livre directement ses produits aux distributeurs depuis l’usine, soit depuis les dépôts
qui lui appartiennent ( Alger, Sidi Belabbès…).
Accès à l’usine : route mauvaise de 5Kms (faiblesse).
Moyens de livraison
AEMBG possède 6 fourgons et 7 camions de 2,5T. pour le transport par semi-remorque de
20T, elle fait appel aux services du groupe Azzouz (location à bon prix- force-)
Laboratoire contrôle qualité (force)
Le laboratoire est correctement équipé, et fait des contrôles physicochimiques et
microbiologiques, tous les jours, sur les matières premières y compris l’eau, les encours, les
produits finis, de même le contrôle de l’hygiène (machines, travailleurs…). la confirmation des
analyses se fait tous les mois au niveau des laboratoires de youb (w.Saida), et ANRH(Oran).
Approvisionnements
Les approvisionnements sont réguliers, selon les besoins de l’AEMBG Sfid(en préformes,
films plastiques, cartons,…).les achats se font à 90% chez les fournisseurs nationaux.
Certification ISO
L’entreprise est certifiée en 2011 à l’ISO 9001/2008 dans le cadre du management qualité
(force).
Commercial et Marketing
Le Tableau suivant présente l’évolution du chiffre d’affaires de l’année 2008 à 2012(en Kda).
Tableau N° 07
années 2008 2009 2010 2011 2012
chiffre
d’affaires 241576 195133 162091 288044 400769
87
Graphe N°04
Part de Marché
Estimée à Moins de 5%
Clientèle
Plus de 100 gros clients prennent régulièrement des grandes quantités (dépositaires, hôtels,
centres commerciaux, collectivités,…). D’autres clients prennent des petites quantités.
Publicité et foires
L’entreprise fait de la publicité selon les procédures connues et participe aux foires et
expositions nationales (questionnaire).
Exportation
Envisagée (questionnaire).
B) Diagnostic de l’Environnement Externe
Déterminer les opportunités de l’environnement qui s’offrent à l’entreprise, et les menaces
éventuelles, afin de déterminer les facteurs clés de succès(ou facteurs stratégiques) permettant
d’obtenir un avantage concurrentiel.
Données sur la concurrence
Les principaux concurrents jouissent d’une bonne réputation et image de marque, et réseau de
distribution développé.
Les principaux concurrents algériens sont :
- IFRI, grand producteur d’eau minérale avec une couverture nationale.
- Lala khedidja, appartenant au groupe Cévital.
- Eau de SAIDA, première eau minérale, marque réputée, rachetée par le privé dans le cadre de
la privatisation des entreprises publiques.
- Guedila BISKRA, YOUKOS Tebessa, Eaux de Toudja à Bejaia, SID EL KEBIR, Misserghine
oran, Al Mansourah Tlemcen,…
La concurrence étrangère est Minime.
Données sur le Marché L’entreprise ne dispose pas d’études sur le marché et sur la consommation des ménages.
Le marché d’eaux minérales est porteur et en forte progression(opportunité à exploiter).
Spécificités de l’entreprise
La spécificité de la région et de l’eau, permettent le passage à la catégorie « Eau Minérale ».
0
50000
100000
150000
200000
250000
300000
350000
400000
450000
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Evolution du chiffre d 'affaire de AEMBG de l 'année 2008 à 2012
chiffre d aff
88
Le lancement prochain d’une ligne de production de bidon de 19 litres, va permettre à
l’entreprise d’améliorer son chiffre d’affaires.
C) Analyse(Modèle) SWOT
Facteur
Stratégique
Interne Externe
Bon Forces(S)
- Site isolé et loin des habitations et
des
Polluants avec possibilité
d’agrandissement.
- classification " Eau Minérale " en
cours dans
Un site réputé(SAIDA).
- Nouvel Investissement (démarrage
prochain d’une 5ème
ligne de
production de bouteille 19L).
- Moyens de livraison/produits
(garantis) et
Transport personnel assuré.
- Certification ISO
9001/2008(Management qualité)
- Expérience et flair du manager non
négligeables.
Opportunités(O)
- Mauvaise qualité de l’eau potable du
réseau public.
- Marché en forte progression.
- Marché demandeur d’innovations.
Mauvais Faiblesses(W)
- Accès à l’usine par une mauvaise
route de
5 kms.
- Organisation à revoir.
- Absence d’études sur le marché
(Estimations).
- absence d’envergure de formation à
court et moyen terme (technique,
marketing, etc.)
Menaces(T)
- Croissance et diversification de la
concurrence nationale et internationale.
- faible pouvoir d’achat.
- Extension et rénovation de l’entreprise
des « Eaux minérales de SAIDA »,
marque réputée, cédée dans le cadre de
la privatisation.
Source : Synthèse du chercheur
C) Options Stratégiques
L’utilisation de la matrice TOWS (dérivée du modèle SWOT), permet de dégager les options
stratégiques suivantes :
- SO- la qualité de l’eau ("Eau de source" et classement "Eau Minérale" en cours), l’existence de
moyens de livraison (AEMBG et AZZOUZ) et le démarrage prochain d’une 5ème
ligne de
production, permet à l’entreprise d’envahir le marché avec l’expérience et le savoir faire de son
manager.
-ST- la qualité de l’eau ("Eau de source" et classement "Eau Minérale" en cours), l’existence de
moyens de livraison (AEMBG et AZZOUZ) et le démarrage prochain d’une 5ème
ligne de
production, permet à l’entreprise d’élargir son réseau de distribution, pour faire face à la
concurrence nationale et locale.
89
-WO- la formation du personnel (technique, commercial, etc.) et la bonne organisation sont le
meilleur moyen de saisir les opportunités du marché et de suivre les innovations.
- WT- l’organisation et la compétence du personnel (formation) sont la clé de réussite et de survie
de l’entreprise.
Conclusion
Les pratiques et méthodes de management ont changés. L’entreprise, et plus particulièrement
l’entreprise économique ne peut être gérée selon les méthodes classiques.
Le diagnostic stratégique est une méthode efficace permettant à l’entreprise de connaitre sa
position concurrentielle et stratégique. Elle permet à l’entreprise, de déceler d’une part, les
opportunités offertes et les menaces de l’environnement externe, et d’autre part de connaitre ses
forces et ses faiblesses internes. L’utilisation de modèles ou d’outils d’analyse permettent de faire
des conclusions au diagnostic, ce qui facilite la prise de toute décision et le choix d’options
stratégiques. L’application du modèle SWOT à l’entreprise des eaux minérales de SFID(SAIDA),
donne une vue synthétique et permet de dégager des options stratégiques.
Bibliographie
En Francais
• J.F.Soutenain, P.Forcet"organisation et gestion de l’entreprise"Editions FOUCHER 2004
• M.Marchesnay" la stratégie, du diagnostic à la décision stratégique" Chotard 1986
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بالعربية
-1999اسماعيل محمد السيد " االدارة اإلستراتيجية المكتب العربي الحديث ط/•
ع. بن حبيب "اقتصاد و تسيير المؤسسة "• OPU – 2002, "
-2002ط/ –اسماعيل محمد السيد " االدارة اإلستراتيجية " المكتب العربي الحديث •
Site Web
Site Internet Google, J.S. Pierre « Management stratégique et valeur intrinsèque de l’entreprise»,
Avril 1999
Documents Entreprise
90
Le rôle de la responsabilité sociale des entreprises dans le renforcement de système de
pilotage de l’entreprise : cas de la compagnie pétrolière Sonatrach .
HEBRI Assia
Université de Mascara
Resumé : La recherche proposée tente d’appréhender l’image de l’entreprise comme le résultat des
perceptions et représentations des différentes parties prenantes au sujet du rôle et de l‘impact
qu‘exerce l’entreprise sur ces mêmes acteurs et la participation de ses acteurs dans la réalisation de la
performance dans leur sens globale. L’hypothèse sous-jacente postule que chaque catégorie d’acteur
possède une manière propre d’interpréter les caractéristiques de l’activité en fonction de ses propres
contraintes et intérêts. Sur cette base, ces acteurs élaborent une représentation particulière de
l’entreprise qu’ils tentent de diffuser afin de rallier d’autres catégories d‘acteurs à leurs points de vue.
Les mots clés :
La responsabilité sociale des entreprises, partie prenantes, le système de management , Sonatrach
,performance globale , système de pilotage .
Abstract : The present research realize the disruption of the reciprocal relations between the firm and
there different partners , in the circle of the social responsibility by the disruption of those relations
and those intern_ relations influencing the firm in positive or negative results ; the dominant
hypothesis conclude that any part of those partners specify their reactions for the activity of the firm
by the calculi of there interests and constraints , this operation precise after that the reciprocal
contracts of the common realizations , and the future strategies in this general environment .
Key Word : The social responsibility, partners, interests and constraints, strategies, general
environnment.
Problématique de la recherche :
- L’idée de RSE ne rencontre pas d’opposants francs. Le problème devient plus important
lorsqu’il faut mettre en corrélation le prix des « responsabilités » du concept de la RSE avec
les effets obtenus en retour, plus précisément avec les performances économiques de
l’entreprise. Pragmatique, le business cherche des réponses aux questions suivantes : pourquoi
la RSE ?, combien cela coûte-t-il et qu’est ce que cela rapporte ?
- La recherche proposée tente d’appréhender l’image de l’entreprise comme le résultat des
perceptions et représentations des différentes parties prenantes au sujet du rôle et de l‘impact
qu‘exerce l’entreprise sur ces mêmes acteurs et la participation de ses acteurs dans la
réalisation de la performance dans leur sens globale . L’hypothèse sous-jacente postule que
chaque catégorie d’acteur possède une manière propre d’interpréter les caractéristiques de
l’activité en fonction de ses propres contraintes et intérêts. Sur cette base, ces acteurs
élaborent une représentation particulière de l’entreprise qu’ils tentent de diffuser afin de
rallier d’utres catégories d‘acteurs à leurs points de vue.
Dans cette conception, la réalisation de la performance globale d’une entreprise , résulte de
l’état d‘un rapport de force entre différentes manières de présenter et se représenter la place de
l‘entreprise sur diverses échelles d’évaluation propres à chaque groupe d‘acteurs . Cette
approche rejoint les contributions récentes du courant de la Stakeholder Theory qui
confirment, en effet, l’intérêt et la valeur d’une approche de la responsabilité sociale au
travers d’une prise en compte des stakeholders (Carroll, 1999). Elle est par ailleurs validée par
le Livre Vert de la Commission Européenne sur la RSE (Commission européenne, 2001) qui,
91
reconnaissant le rôle décisif de l’ensemble des parties prenantes de celles-ci, promeut une
approche holistique et une gestion intégrée de la RSE.
- La première étape dans l’opérationnalisation de cette approche par les parties prenantes
consiste à identifier les différentes catégories d’acteurs à prendre en compte dans l’analyse.
L‘exercice est relativement aisé en ce qui concerne la partie interne de l‘entreprise où les
différentes composantes traditionnelles peuvent être facilement identifiées : direction
générale, encadrement intermédiaire, personnel ouvrier et employé, représentants du
personnel, services de support, etc.
- Les parties prenantes du contexte externe sont plus difficiles à cerner car leur pertinence
dépend de multiples facteurs ayant trait tant à la nature de l‘activité
Qu’au processus historique d‘insertion de l‘entreprise dans le tissu local et aux stratégies
futures susceptibles d’impliquer de nouvelles catégories d‘acteurs. En définitive,
l‘identification de celles-ci est facilitée par la nature et la portée de la problématique posée : la
problématique de la sous-traitance d‘activité dans des pays non respectueux des droits de
l‘homme et des normes minimales de protection au travail n‘impliquera pas les mêmes acteurs
que les rejets de composants toxiques
dans l‘atmosphère par une entreprise, ou encore les pratiques de flexibilité précaire mises en
place par une autre.
Hypothèse de la recherche:
1- Sonatrach la compagnie pétrolière adapte une révolution pratique de la responsabilité
sociale de l’entreprise .
2- Les pratiques de la RSE de Sonatrach attaquent les objectifs généraux de la
performance globale de l’entreprise et ainsi sa compétitivité dont peut les anliser avec
un programme numérique formalisé .
Objectif de l’étude :
Cette recherche a permis de mieux comprendre la conception de la RSE appliquée au secteur
pétrolier avec une evalution numérique . Elle a confirmé l’influence des contraintes
environnementales et sociales sur la performance globale d’entreprise et notamment sur les
objectifs de système de pilotage , et l’importance de la prise en compte de la dimension
sociétale de l’organisation.
Méthodologie de la recherche :
L’objet de cette recherche étant de tester chacune des hypothèses relatives à l’impact des
pratiques de la RSE sur la performance globale des entreprises ; en adaptant une politique de
développement durable . A ce niveau, nous apportons quelques éclaircissements concernant la
nature de l’approche adoptée par l ’obsevation de plusieurs pratiques de responsabilité sociale
dans le cas étudiée Sontrach Algerie.
De telles études peuvent être riches d’enseignements pour une mise en oeuvre efficace des
outils de pilotage de gestion. Mais ceci ne peut être fait que dans le cadre de recherches
focalisées sur les pratiques réelles en entreprise et faisant leur place aux actions ou
observations in situ. De ce point de vue notre travail, portant sur une entreprise de nature
assez particulière.
92
Introduction :
Il n’existe pas à l’heure actuelle un seul modèle académique dominant de la responsabilité
sociale des entreprises (RSE). Une des raisons en est la nature même de ce concept qui est
fluide et élastique.
Probablement que les raisons profondes demeurent dans la situation de crise du système
capitaliste actuel, qui est encore à la recherche de nouvelles solutions sur un plan global.
Les réformateurs du capitalisme de marché réfutent la devise « tout pour l’actionnaire ».
Conscients de la force et de l’importance de tous les autres partis intéressés, ils soutiennent
leur intention de recevoir une part du gâteau tout en ayant un meilleur respect des valeurs non
financières (écologiques, humaines...). Leur raisonnement se traduit par le refus d’un système
qui génère « l’horreur économique », car son essence même est conçue par la dictature du
marché et du « progrès » qui nuit à l’homme. Sans compromis sur ce thème, « le grand
réservoir d’énergie sociale » sera ainsi gaspillé en prenant la mauvaise direction. Dans le cas
où le conflit continuerait, il n’y aurait pas de vainqueur. Il est donc nécessaire d’obtenir un
triple compromis sur le plan global : entre les activités humaines et la protection des
écosystèmes, entre les générations actuelles et futures (à quoi bon un riche héritage si ses
bénéficiaires n’ont pas de perspectives ?) et entre les pays du Nord et du Sud. Différentes
approches ont été proposées à un niveau méso. Elles présentent en général la même idée : il
faut considérer l’entreprise comme une institution sociale, donc comme une partie de la
société. De ce fait, elle se doit d’être responsable de ses actes vis-à-vis de tous les autres
protagonistes de la société. Sa nouvelle « préoccupation » sous-entend que « l’entreprise est
une affaire de société ». Il semble qu’à ce niveau le concept de RSE ait obtenu la « pôle
position ».
Etude de comportement RSE de Sontrach avec la méthode de Scoring
1- La méthodologie retenue pour le recueil des données concernant les indicateurs
retenus : l’analyse de contenue textuelle thématique.
Etape 1 : collecte des données :
Compte tenu des limites liées au corpus mobilisé, nous proposons d’élaborer le mode de
recueil des données sur la base de deux types de corpus : une source de données
primaires (les entretiens non directifs menés avec les directeurs DD) et une source de
données secondaires (les rapports annuels de développement durable). Nous nous
intéressons aux rapports annuels de développement durable car ces documents sont
étrangers à la recherche dans le sens où ils ont été formalisés et publiés en n’ayant pas
pris préalablement connaissance de l’étude.
Etape 02 : - Analyse de contenu catégorielle thématique :
- Afin d’analyser le corpus recueilli, nous proposons de procéder à des analyses de contenu.
D’après Bardin (2007), l’analyse de contenu est « un ensemble de techniques d’analyse des
communications utilisant des procédures systématiques et objectives du contenu des messages
». Plusieurs techniques peuvent être mobilisées suivant l’objet poursuivi (analyse syntaxique,
méthode Osgood, etc.). Parmi celles-ci, les techniques d’analyses catégorielles thématiques
sont particulièrement mobilisées dans le champ des sciences de gestion et semblent
particulièrement adaptées au type de corpus mobilisé.
93
Etape 3 : Analyse du comportement stratégique sur chacun des indicateurs
retenus : le scoring :
- Les résultats de l’analyse thématique nous permettent ensuite de caractériser le
comportement de l’entreprise sur chacun de nos indicateurs.
A l’aide du standard qualitatif prédéfini pour chaque comportement, nous proposons ensuite
d’attribuer une note partielle à l’entreprise sur chaque indicateur. Pour cela, nous avons
prédéfini une échelle de score pour tous les facteurs du référentiel. Cette dernière se conçoit
sur trois niveaux de 0 à 10 avec 5 comme moyenne. Par exemple, dans le domaine des éco
technologies utilisées pour les traitements des pollutions, on attribuera les scores suivants :
0 : pas d’utilisation d’éco technologies pour réduire les nuisances environnementales
5 : utilisation d’eco technologies essentiellement curatives, de fin de chaîne et/ou de mesure
ou de contrôle des pollutions
10 : utilisation d’éco technologies spécifiques, visant à prévenir la pollution des procédés de
fabrication dans des domaines spécifiques (ex : une forte consommation d’énergie induit
l’adoption d’une eco technologie sur la consommation d’énergie), eco conception des produits
et des procédés et/ou adoption de technologies propres ou économes en capital naturel
En cas d’absence d’information dans les données recueillies, nous avons deux solutions : soit
nous procédons à l’attribution du score 0 si l’absence est considérée comme importante, soit à
l’attribution du score 5, si elle n’a pas d’importance .
De cette manière, l’absence d’informations dans les données recueillies ne pose pas de
problème pour le traitement qualitatif et quantitatif. L’entreprise est évaluée en fonction des
données qu’elle divulgue et celles qu’elle ne divulgue pas ce qui constitue un indicateur
supplémentaire qui précise le poids de la présence/absence d’actions sur chaque critère. Ici,
nous considérons que les données non divulguées sont caractéristiques d’un comportement,
nous attribuons, de fait, la note zéro qui sanctionne l’absence d’information.
Etape 4 : le ranking sectoriel :
Pour assurer une comparaison significative entre les entreprises de l’échantillon, nous
proposons d’effectuer ensuite une comparaison sectorielle. En effet, ces dernières ne
répondent pas aux mêmes contraintes. C’est pourquoi, nous proposons 164
une nomenclature
sectorielle. Cette dernière permettra, à l’étape suivante, de définir un mapping des entreprises
de l’échantillon. L’agence de notation Ethibel propose à ce sujet de déterminer un seuil
minimal auquel toutes les entreprises doivent répondre, sur la base d’un benchmark sectoriel.
il n’est pas possible de procéder de la sorte, car on observe une absence de données
sectorielles sur les taux moyens d’émission par entreprise.
- De plus, comme énoncé précédemment, lorsque les données sont accessibles, nous
observons une forte hétérogénéité dans les unités utilisées par les entreprises. Ceci ne nous
permet pas d’effectuer une comparaison de ces dernières sur une même échelle (ex : mesure
CO2 en TEP ou en m3). Nous proposons donc de donner à priori le même poids à chaque
critère pour les analyses intra entreprises (par exemple : la thématique de la diversité
homme/femme n’est pas plus importante que la santé/sécurité ou les émissions de gaz à effet
de serre). Les facteurs sont tous équipondérés à l’intérieur d’un même critère. Cette approche
initiale nous permet, dans un premier temps, de définir une note partielle sur chaque
164 Annelise Mathieu in : http://www.strategie-aims.com/events/conferences/3-xviiieme-conference-de-l-
aims/communications/304-comment-operationnaliser-les-typologies-comportementales-en-matiere-de-rse/download.
94
indicateur (voir colonne sur la note partielle dans la grille de notation ci-dessous). Par contre,
nous proposons d’attribuer une bonification des thèmes en fonction des secteurs d’activité.
Notre intention à ce niveau est d’ajuster la note initiale en fonction des enjeux sectoriels
auxquels sont soumises les entreprises de l’échantillon. En effet, nous souhaitons
valoriser/dévaloriser le comportement des entreprises suivant ces derniers. Une entreprise
pour qui l'absence d'action (correspondant à une note initiale nulle) sur l’un de nos critères
n'est pas cohérente avec son domaine d'activité (pas ou trop peu d’action), doit être pénalisée
par rapport à une entreprise pour qui l'absence d'action serait attendue. Pour ce faire, deux
méthodes ont été étudiées:
1. La mise en place d’un système de bonifications (+1 ou +2 points), de pénalités (-1 ou -2
points) ou de "neutralité" (0 point) à ajouter à la note brute.
2. La définition de coefficients multiplicateurs de pondération (de 0.7 à 1.3) à appliquer à la
note brute.
L’avantage est que le système de bonifications/pénalités (n°1) permet d'attribuer une note
négative à une entreprise ayant obtenu une note initiale nulle, tandis que le système de
pondération n'offre pas cette possibilité. Pour cette raison, nous avons retenu la première
solution. De ce point de vue, nous préférons l’utilisation du terme de bonification à celui de
"pondération". Nous retenons, de fait, le système de bonification suivant :
- Les entreprises appartenant au secteur industriel auront une bonification plus importante sur
l’aspect environnemental. Autrement dit, peu d’actions environnementales dans un secteur
très polluant est sanctionné alors que beaucoup d’actions dans un secteur peu polluant est
valorisé. Par exemple, un faible rejet dans un secteur fortement polluant est valorisé (Depoers
&al, 2003) tandis qu’un fort rejet dans un secteur peu polluant est sanctionné.
- Les entreprises appartenant au secteur des services auront une bonification plus importante sur l’aspect social. C’est-à-dire que, par exemple, un fort taux d’accident dans un secteur peu risqué est sanctionné tandis qu’un faible taux d’accident dans un secteur risqué est valorisé.
- Prise en compte des enjeux individuels des entreprises dans un même secteur d’activité. Nous retenons les critères de bonification sectorielle suivants : - (-2) : éloigné de la tendance ou insuffisance sérieuse : cas où l’on observe l’absence d’actions de la part de l’entreprise étudiée sur l’indicateur, alors qu’elle devrait agir (domaine dans le champ de ses responsabilités) ou cas où l’entreprise met en place des actions contraires au critère (mauvaise pratique). - (-1) : cas où l’entreprise fait moins que ce qu’elle devrait faire en fonction de son champ de responsabilité (ex : on attend des actions avec objectifs et dispositifs formalisés alors qu’elle agit ponctuellement) - (0) : situation normale pour l’entreprise. Deux cas de figure sont possibles : l’entreprise agit sur l’indicateur et c’est normal qu’elle le fasse, ou bien l’entreprise n’agit pas sur cet indicateur et n’a pas spécialement à le faire car c’est hors champ de responsabilités. - (+1) : cas où l’on observe la présence de nombreuses actions avec plans et objectifs formalisés sur un indicateur situé dans son champ de responsabilité. - (+2) : point fort pour l’entreprise/ rôle pionnier de l’entreprise dans le domaine par rapport aux entreprises du secteur : cas où l’on observe la présence d’actions exemplaires/pionnières de la part de l’entreprise étudiée sur l’indicateur, alors que le critère se situe dans ou hors champ de ses responsabilités.
95
Novethic (2008), centre de recherche sur la RSE et l’ISR, filiale de la caisse des dépôts et consignation, propose une analyse des enjeux sectoriels en regard de la RSE. Prenant appui sur ces travaux, nous proposons de définir, à priori, pour chaque entreprise de notre échantillon les enjeux et les domaines d’action qui la concernent. Compte-tenu de ces différents éléments, nous proposons de déduire les éléments de caractérisation suivants pour chaque entreprise étudiée sur nos différents indicateurs :
Tableau : Caractérisation du comportement stratégique de l’entreprise sur les indicateurs retenus
Source : Annelise Mathieu in : http://www.strategie-aims.com/events/conferences/3-xviiieme-conference-de-l-
aims/communications/304-comment-operationnaliser-les-typologies-comportementales-en-matiere-de-
rse/download
96
Etape 5 : Le ranking :
Le ranking se base sur les comportements stratégiques en matière de DD. Sur chaque facteur
étudié, l’entreprise va obtenir une note selon la méthode ci-dessus définie. Si on considère
l’incidence du critère du secteur d’appartenance sur la notation et l’attribution du
comportement stratégique, on définit alors pour les notes obtenues quatre possibilités avec x
la note finale obtenue par l’entreprise sur une échelle de -2 à + 12 :
-2< x < 1.9 alors l’entreprise se situe hors classement : aucune action en matière
de DD a été identifiée ce qui caractérise un comportement attentiste au sens de Martinet &
Reynaud (2004).
-- : comportement très adaptatif : conformité partielle
avec la réglementation, très peu d’actions concrètes.
avec la loi ou les attentes client, conformité avec la réglementation, parfois quelques actions
de dépassement des attentes (ce qui correspond au type 2 de l’adaptatif).
très formalisée.
12 = Note ++ : comportement très proactif : beaucoup d’actions,
approche très formalisée, participation à la structuration du secteur.
La définition théorique du comportement adaptatif indique que quelques actions proactives
peuvent être mises en place. De fait, afin d’intégrer cette dimension dans notre rating, nous
considérons que le comportement proactif se rencontre à partir de la note 5.7 obtenue sur
notre scoring. La note finale obtenue permet ainsi de comparer les entreprises entre elles grâce
à la matrice suivante qui positionne l’entreprise étudiée:
97
Source : Annelise Mathieu in : http://www.strategie-aims.com/events/conferences/3-xviiieme-conference-de-l-
aims/communications/304-comment-operationnaliser-les-typologies-comportementales-en-matiere-de-rse/download.
- Au final, nous obtenons le croisement de deux types d’échelles : une échelle quantitative (0,
5, 10) et une bonification sectorielle de ces niveaux par une échelle qualitative (bonification
du score obtenu sur l’échelle quantitative en fonction de la typologie). Le croisement de ces
deux échelles nous permet d’obtenir une note partielle bonifiée sur chaque critère. Les notes
finales sont donc attribuées en fonction du comportement intra sectoriel relatif et des enjeux
individuels des entreprises contenues dans l’échantillon. Ce dernier s’obtient par la somme
des notes obtenues sur chaque critère, sachant qu’une égale importance est accordée à chaque
domaine de critères (gestion des parties prenantes/environnementaux/sociaux). Le tableau ci-
dessous est proposé pour attribuer le score à l’entreprise et définir le comportement
stratégique.
2- La responsabilité sociale à la compagnie pétrolière Sonatrach .
Etude de comportement de Sonatrach par la méthode de scoring .
- Analyse du comportement stratégique : le scoring.
Indicateurs . Degré d’importance sectorielle et
organisationnelle de l’indicateur
Comportement de l’entreprise
sur l’indicateur
Bonification
Existence d’un responsable
DD .
L’entreprise est soumise à la loi dd =
nécessité de mise en place d’un dispositif
de reporting sur le DD
Présence d’un service DD avec
objectifs et plans d’action
formalisés
+2
Prise en compte du DD
dans la relation
fournisseurs .
nécessité de prise en compte sur les
problématiques d’achats liés à sa zone
d’influence et implantation (ex :
matériels et modes de transport)
Intégration stratégique ++ des
problématiques DD au niveau de
la relation fournisseur (processus
de sélection + incitation des
fournisseurs) / politique d’achat
exemplaire (ex : tenus de
sécurité individuel )
+2
Prise en compte du DD
dans la relation clients .
nécessité d’informer et sensibiliser les
clients au DD / nécessité d’adopter une
approche responsable de la relation
client/ accompagnement dans la
démarche DD
information et accompagnement
des clients dans leur démarche
DD à travers une offre dédiée/
actions exemplaires (ex :
pratiques de sécurité des
produits ; politique de non
exclusion bancaire avec produits
adaptés pour les clients en
situation difficile)
+2
Actions société civile . nécessité d’information et transparence/
contribution au lien social et à la
solidarité par des dispositifs d’intégration
territoriale.
Engagement d’un dialogue
social avec les collectivités et la
société civile riveraine / maintien
du lien social (ex : présence des
stations de service routière sur
des territoires . action
exemplaire : organisation de
+2
98
congés solidaires .
Attitude vis-à-vis de la
réglementation DD .
nécessité d’avoir un haut niveau de
conformité avec la réglementation du
secteur d’hydrocarbure.
Conformité au système
réglementaire/ participation
active à la structuration du
secteur dans différents
domaines/ intégration de
directives sur les déchets ; car
l’entreprise est directement
concernée
+2
Gestion des
consommations d’eau.
Activité de service qui nécessite des
consommations d’eau essentiellement =
entreprise directement concernée .
Lancement d’un plan
d’économie des consommations
d’eau et d’énergie.
+2
Gestion des
consommations d’énergie.
Activité de service qui nécessite des
consommations énergétique
essentiellement pour les besoins des
équipements et & le transport =
entreprise totalement concernée par
rapport à une activité non industrielle
alors doit mettre en place des actions à
son niveau sur ce sujet .
Lancement d’un plan
d’économie des consommations
d’eau et d’énergie . Etude
d’impacts / expérimentation de
carburants alternatifs / plan
d’actions qui vise les
comportements des utilisateurs
et la gestion en technique des
installations.
+2
Gestion des rejets
atmosphériques
Le secteur contribue à son niveau au
changement climatique de part son
activité de production et transport et
consommation = nécessité d’avoir la
stratégie et plans d’action sur le sujet .
Beaucoup d’actions mises en
place (ex : réduction de gaz des
torches, gestion des émissions
atmosphériques ; formations à
l’éco conduite, flotte de
véhicules propres): gestion
proactive avec expérimentation
de nouvelles solutions et
incitation pour les constructeurs
automobile et équipement de
production de fabriquer en
grande quantité les véhicules et
équipement propres/.
+2
Gestion des déchets Le secteur émet essentiellement des
déchets industrielles = des actions
doivent être mise en place dans la zone
d’influence et d’implantation des unités
de l’entreprise.
Politique de gestion des déchets
préventive et très engagée avec
généralisation de l’utilisation
d’énergie renouvelables =
action exemplaire.
+2
Eco Technologies utilisées Activité industrielle donc nécessité de
se doter d’éco technologies concrètes
pour réduire/annuler les consommations
et les impacts.
Beaucoup d’éco technologies
utilisées curatives et préventives
et développées par une
acquisition (= incitation au
développement d’éco
technologies propres pour les
fournisseurs)
+2
Sensibilisation au DD nécessité d’assurer une sensibilisation
des collaborateurs totalement importante
.
Beaucoup d’actions de
sensibilisation et de dispositifs
d’incitation exemplaires (ex :
financement des actions
préventives de sensibilisation
des accidents du gaz et
électricité.
+2
Formation/emploi/
développement de
compétences
Nature de l’activité = nécessité d’avoir
une politique RH aboutie sur cet
indicateur .
Beaucoup d’actions et de plans
d’actions avec objectifs
formalisés.
+2
Egalité homme/femme Tendance actuelle dans le management Beaucoup d’actions et création +1
99
ITEM EN
GA
GE
ME
NT
(-)
Nb
pts
EN
GA
GE
ME
NT
(=)
Nb
pts
EN
GA
GE
ME
NT
(+)
Nb
pts
n.c
Pts M
ax
No
te
pa
rtielle
Ri
No
te
pa
rtielle
po
nd
érée
Existence d’un
responsable DD
Non 0 Oui : cadre à
temps partiel
5 Oui : service formalisé 10 n.c 10 10 +2 12
Prise en compte du DD
dans la relation
fournisseurs
Non 0 Oui : peu ou
actions
ponctuelles ou
curatives
5
Oui : beaucoup et/ou
multi thèmes et
multicritères et/ou
préventives
10 n.c 10 10 +2 12
Actions de
sensibilisation des
clients
Non 0 Oui : peu ou
actions
ponctuelles ou
curatives
5 Oui : beaucoup et/ou
multi thèmes et
multicritères et/ou
préventives
10 n.c 10 10 +2 12
Actions société civile Non 0 Oui : peu ou
actions
ponctuelles ou
curatives
5 Oui : beaucoup et/ou
multi thèmes et
multicritères et/ou
préventives
10 n.c 10 10 +2 12
Attitude vis-à-vis de la
réglementation DD
Non 0 Oui : conformité 5 Oui : conformité et
anticipation des
réglementations/Particip
ation active au secteur
10 n.c 10 10 +2 12
MOYENNE BRUTE 12/12
MOYENNE PONDEREE 12/12.
ENGAGEMENT ENVIRONNEMENTAL
Gestion des
consommations
d’eau
Non 0 Oui : peu ou
actions
ponctuelles ou
curatives
5 Oui : beaucoup et/ou
multi thèmes et
multicritères et/ou
préventives
10 n.
c
10 10 +2 12
Gestion des
consommations
d’énergie
Non 0 Oui : peu ou
actions
ponctuelles ou
curatives
5 Oui : beaucoup et/ou
multi thèmes et
multicritères et/ou
préventives
10 n.
c
10 10 +2 12
Gestion des rejets
atmosphériques
Non 0 Oui : peu ou
actions
ponctuelles ou
5 Oui : beaucoup et/ou
multi thèmes et
multicritères et/ou
10 n.
c
10 10 +2 12
en faveur de la mixité = des actions sont
attendues dans le domaine
de comités dédiés.
Diversité Engagement en faveur de la diversité =
des actions sont attendues dans le
domaine.
Prise d’engagement/ politique de
diversité élargie sur le périmètre
clients avec nombreux
dispositifs concrets/ première
entreprise du secteur à a voir
reçu le label « Egalité »
+1
Santé/sécurité Dimension totalement importante du
management par rapport à une activité
non industrielle = des actions sont
attendues sur sa zone d’influence
(essentiellement risques professionnels
liés à la positon sur le poste de travail,
manutention, sécurité routière)
Beaucoup d’actions et de
dispositifs dédiés à l’indicateur. +2
100
curatives préventives
Gestion des déchets Non 0 Oui : peu ou
actions
ponctuelles ou
curatives
5 Oui : beaucoup et/ou
multi thèmes et
multicritères et/ou
préventives
10 n.
c
10 10 +2 12
Eco Technologies
utilisées
Non 0 Oui : peu ou
curatives
5 Oui : beaucoup et/ou
préventives
10 n.
c
10 10 +2 12
MOYENNE BRUTE 12/12
MOYENNE PONDEREE 12/12.
ENGAGEMENT Sociale
Sensibilisation au
DD.
Non 0 Oui : peu ou
actions
ponctuelles ou
curatives
5 Oui : beaucoup et/ou
multi thèmes et
multicritères et/ou
préventives
10 n.
c
10 10 +2 12
Formation/emploi/dével
oppement de
compétences
Non 0 Oui : peu ou
actions
ponctuelles ou
curatives
5 Oui : beaucoup et/ou
multi thèmes et
multicritères et/ou
préventives
10 n.
c
10 10 +2 12
Egalité homme/femme .
Non 0 Oui : peu ou
actions
ponctuelles ou
curatives
5 Oui : beaucoup et/ou
multi thèmes et
multicritères et/ou
préventives
10 n.
c
10 10 +1 11
Diversité
Non 0 Oui : peu ou
actions
ponctuelles ou
curatives
5 Oui : beaucoup et/ou
multi thèmes et
multicritères et/ou
préventives
10 n.
c
10 10 +1 11
Santé et sécurité
Non 0 Oui : peu ou
curatives
5 Oui : beaucoup et/ou
préventives
10 n.
c
10 10 +2 12
MOYENNE BRUTE 11.6 /12
MOYENNE PONDEREE 10.25/12
MOYENNE GENERALE EQUIPONDEREE (hors coefficients sectoriels et
individuels)
10/10.
MOYENNE GENERALE PONDEREE (avec coefficients sectoriels et individuels) 11.42/12.
Conclusion:
- Le choix d’une étude de cas répondait à l’ambition de départ. Il ne s’agissait pas de
démonter, voire de valider une quelconque hypothèse (logique positiviste), mais plutôt
d’illustrer une posture en l’appuyant par des faits avérés ou /et interprétés (logique
constructiviste interprétativiste). Sur le plan pratique, cette recherche a permis de
mieux comprendre la conception de la RSE appliquée au secteur pétrolier. Elle a
confirmé l’influence des contraintes environnementales et sociales sur la performance
d’entreprise, et l’importance de la prise en compte de la dimension sociétale de
l’organisation.
- En plus cette étude de terrain a montré que le recours aux alliances stratégiques est
nécessaire afin d’assurer une meilleure politique RSE, à travers, les valeurs sociales
générées par ces alliances.
101
Les reférences bibliographiques :
1. Annelise Mathieu in : http://www.strategie-aims.com/events/conferences/3-xviiieme-
conference-de-l-aims/communications/304-comment-operationnaliser-les-typologies-
comportementales-en-matiere-de-rse/download.
2. Attarca M, et Jacquot T., « La représentation de la responsabilité social des entreprises : une
confrontation entre les approches théoriques et les visions managériales », XIVè Conférence
Internationale de l’AIMS.
3. Pérez Roland (2005), "Quelques réflexions sur le management responsable, le développement
durable et la responsabilité sociale de l'entreprise", La Revue des Sciences de Gestion, n°211-
212 – RSE, janvier-avril, pp. 29-46.
4. Rapport annuel de Sonatrach 2011.
5. Rapport de la HSE de Sonatrach 2010. 6. Rapport de la HSE de Sonatrach 2008.
102
Analyse comparative des Coûts moyens de séjours hospitaliers.
Cas des Hôpitaux Publics de deux pays du Maghreb (Algérie et Tunisie) et les référentiels
de coûts de l’ENC (France). 165
Khaldi Mustapha
Benloulou Salim Badreddine
Faculté des sciences Economiques,
Laboratoire de gouvernance publique et d’économie sociale,
Université Aboubekr Belkaid –Tlemcen –Algérie.
Résumé: Le calcul des coûts dans les hôpitaux obéit à des procédures et techniques spécifiques
répondant aux normes de la comptabilité analytique hospitalière .L’évaluation du poids médico-
économique des prestations de soins et des pathologies nécéssite cependant l’utilisation de
programmes et logiciels propre à la gestion hospitalière.
Le programme de médicalisation du système d’information (le PMSI) aide cependant les
gestionnaires à promouvoir la gestion des établissements tant sur le plan de la rationalisation des
coûts que sur le plan de l’amélioration de la qualité des soins. Les systèmes de santé maghrébins
(Algérie-Tunisie –Maroc) fiancent leurs budgets à partir d’un forfait calculé sur la base des dépenses
effectuées durant les années antérieures et pour lequel participent l’Etat, les caisses de sécurité sociale,
ainsi que les ressources propres des établissements (à faibles revenus).
Par rapport à ce mode de financement il est cependant difficile de calculer le coût réel des
prestations fournies. Partant de l’expérience des pays pratiquant des méthodes de gestion modernes
(France-Belgique…) ; il est indispensable que Les systèmes de santé des pays du Maghreb, en cours
de mutation, devront opter au fait, pour un modèle précis de calcul de leurs coûts : s’agit-il du modèle
au fait du modèle de calcul des coûts effectué « par pathologie » ou l’usage du procédé de calcul qui
serait basé sur le « financement forfaitaire ».
Dans les deux cas, le procédé de calcul des coûts hospitaliers impose pour les hôpitaux,
l’instauration d’un système de comptabilité analytique ayant pour finalité l’appréciation des coûts à
leur juste valeur et rapportés par séjours (durée d’hospitalisation par spécialité clinique/chirurgicale),
ce qui reviendrait à effectuer le calcul du coût de revient par type ou nature de « pathologie ».
Cette démarche pourra justifier le caractère approprié des coûts qui servent entre différents
partenaires du système de santé, pour la prise en charge de la population hospitalière, ainsi que base de
négociation entre les différents partenaires du système de santé.
Mots clés : calcul des coûts hospitaliers-prestations de soins -- poids Médico-économique-coûts par
pathologie-comptabilité analytique- base tarifaire – financement forfaitaire.
165 Echantillon composé de 18 structures de santé Algériennes et 11 structures de santé Tunisiennes entre CHU et
établissements ordinaires de soins ; sous dénominations suivantes 1–EPSP : (Etablissements publics de santé de proximité)
2–EPH : Etablissements Hospitalier Publics 3–EHS : Etablissement Hospitalier Spécialisé –dont la capacité d’accueil des
structures variant entre 50 e t 300 lits).S’agissant du système de santé Tunisien ; Les données statistiques et diverses
informations recueillies appartiennent au centre de l’informatique du ministère de la santé Tunisien. (Étude élaborée en
2000) ; nous avons effectué une projection pour l’année 2011.
103
Introduction :
L’analyse des coûts de prise en charge des séjours et des pathologies représente une
nécessité pour tous les systèmes de santé à travers le monde .C’est ainsi que la tarification à
l’activité ayant pris naissance. Dans l’objectif de vérifier s’il existe une adéquation entre le
forfait hospitalier attribué par la tutelle, aux différentes pathologies, et le coût de revient de
celles-ci, il est indispensable cependant de connaitre les coûts et les écarts, afin de pouvoir
prendre des mesures de gestion adéquates pour les pathologies dont l’écart sur coût est jugé
inapproprié voir négatif.
A travers cet article, nous procédons à une étude comparative se rapportant aux coûts
de séjours moyens attribués à un échantillon d’hôpitaux publics (Algériens et Tunisiens) .
Néanmoins, on se contentera de prendre comme données de référence les coûts de
séjours effectués pour la même période par l’ENC (étude nationale des coûts) de France,
sachant que les hôpitaux publics des deux pays (Algérie –Tunisie), souhaiteraient dans la
cadre de la réforme, adopter un système d’information servant à mesurer les coûts des
prestations produites par les établissements de santé à l’image du PMSI (le programme de
médicalisation du système d’information) qui est en usage depuis plusieurs années en Europe.
Faut-il rappeler que pour le moment (2013), s’agissant des pays comme la Tunisie et
l’Algérie le procédé de calcul de coûts est limité à l’usage de la méthode traditionnelle ne
tenant pas compte de la spécificité de la production hospitalière.
Partant de ce constat, l’on considère que la problématique du calcul des coûts, le
processus de contractualisation, l’amélioration de la qualité des soins ainsi que celle se
rapportant à la rationalisation des dépenses publiques demeure perpétuellement posée.
Le procédé de comparaison des coûts des activités entre les hôpitaux « Le concept
de benchmarking166
».
Le benchmarking dans le secteur de la santé peut être catégorisé selon quatre axes distincts
selon :
le niveau de comparaison : comparaisons internationales ou nationales.
Le secteur d’évaluation : praticiens, secteur hospitalier, soins de qualité primaires
niveau régional ou national...
le type d’indicateurs utilisés : processus, résultats, qualité, performance
l’utilisation potentielle des données, reporting international, utilisation interne
/externe.
Comparaison des coûts produits par rapport à un « hôpital de référence »
En ce qui concerne, le système de santé Français, la comparaison des coûts d’un
établissement est effectuée sur la base d’une référence nationale. Les coûts de référence sont
déterminés sur la base des informations fournies par la mission P.M.S.I. de la direction de
l’hospitalisation et de l’organisation des soins (D.H.O.S.).
Cette procédure ne renvoie pas à soumettre les établissements vers les coûts de
référence, mais à tendre vers une minoration du coût au niveau des différents processus de
prise en charge en se basant sur une échelle de repère fixant la moyenne des coûts d’un
échantillon d’établissements ayant différentes tailles .
La détermination des tarifs hospitaliers
Les tarifs sont déterminés généralement sr la base de coûts calculés , cependant afin
d’assurer l’équilibre financier des institutions , certains patients supportent une charge
financière dépassant même le cout de leur prise en charge et ceci en raison, soit en tenant
compte des coûts observés d’un échantillon donné d’hôpitaux , soit tenant compte des tarifs
166 Wait S. “Benchmarking a policy analysis “.
104
établis par les pouvoirs publics et calculés en fonction des budgets alloués aux hôpitaux et
faisant cas également des priorités politiques exprimées dans l’allocation des ressources.167
L’hôpital public de santé (le cas Algérien)
L’hôpital public demeure cependant le seul recours pour tous les citoyens nonobstant
ses dysfonctionnements. La crise que connait le système national de santé (secteur public et
privé) a fortement cristallisé le mécontentement aussi bien des usagers que les professionnels
du secteur.
Cette crise est centrée particulièrement sur le financement des budgets de
fonctionnement et d’équipement ; le mode d’organisation à instaurer ; les moyens
d’information à déployer pour l’évaluation des activités, l’amélioration et le développement
de la formation des ressources humaines.
La réforme du secteur de la santé exige des arbitrages politiques , sociaux et
économiques permettant de déterminer les obligations de l’Etat d’une part ,et d’autre part les
différentes institutions ainsi que les collectivités eu égard aux ressources budgétaires , les
dépenses de santé , la contribution de la sécurité sociale dans le financement de la santé , et la
forme d’adhésion des usagers à la dépense de soins .
Le système national de santé souffre de nombreux disfonctionnements dus à
l’insuffisance de moyens nécessaires pour faire face à une demande en soins croissante mais
surtout liée à une organisation incohérente de l’offre de soins.
La couverture sanitaire, en termes d’infrastructures, de moyens humains et matériels
est assurée de manière inégale.168
Les disfonctionnements et les contraintes du système de santé peuvent être résumées
comme suit : un endettement permanent des hôpitaux ; un système d’allocation budgétaire
inadapté aux conditions actuelles impliquant une absence de maitrise des coûts et des
dépenses ; ainsi que le déséquilibre des budgets des secteurs (EPSP: hôpitaux périphériques 169
au profit des hôpitaux des centres).
Quant au système d’information devant permettre l’amélioration de l’organisation des
structures et le traitement des données, les actions entreprises jusqu’à l’heure actuelle ne
semblent pas satisfaisantes ; cela étant dû en majeure partie à la non maîtrise des techniques
informatiques nouvelles qui restent tributaires des programmes de formation à tous les
niveaux que doivent entreprendre les institutions au profits de leurs personnels tous corps
confondus .
Les contraintes et les dysfonctionnements liés à l’information: Le système
d’information hospitalier actuel tel qu’il se présente au sein des hôpitaux publics Algériens ne
répond pas aux exigences de l’heure. L’information sanitaire est tributaire d’un changement
167 PIRSON Magali ,Apport de la comptabilité analytique par cas et par pathologie –P.30-2006-Bruxelles. 168 Rapport préliminaire du conseil national de la réforme hospitalière ; Alger-2004. 169 EPSP : Etablissement publics de santé de proximité ; les (EPSP) sont pour la plupart dotés de lits d’hospitalisation de
jour ; ainsi que d’un service de maternité où l’on procède à des prises en charges des accouchements ne présentant pas de
risques majeurs.
Les hôpitaux centraux sont représentés par (les CHU –EPH et EHS) ; ils sont mieux dotés en moyens et assurent les prises en
charges de courtes moyennes et longues durées ; tandis que les établissements de santé périphériques dont les moyens sont
relativement limités assurent les soins de base, d’urgence et de médecine préventive.
105
du mode traditionnel de collecte de l’information vers un mode d’information et de
communication qui doit introduire les nouvelles technologies.
Parmi donc les urgences qui doivent être signalées ; l’instauration d’un système
d’information qui a pour rôle de couvrir les activités administratives , cliniques
,économiques financières et comptables de l’institution publique hospitalière, notamment : la
gestion administrative et financière (informations comptables et budgétaires) ; la gestion des
activités médicales et paramédicales (soins médicaux et paramédicaux) ; la gestion des
consommables (médicaments, solutés prothèses autres …) ; la gestion des plateaux techniques
(laboratoires –blocs opératoires –radiologie) ; la gestion du circuit de prise en charge des
patients ; la gestion des équipements médicaux et équipements d’exploitation ; l’évaluation
Médico-économique des coûts des prestations.
Une nouvelle restructuration du système de santé est indispensable dans la mesure où
elle permet la mise en place d’un modèle d’organisation capable de répondre à la demande en
soins et assurant des prestations de qualité accessibles à toute la population.
Le problème de financement mis en relief dans le cadre de la réforme met l’accent sur
les modalités à mettre en œuvre pour impliquer davantage la participation des différents
partenaires dans la gestion des ressources humaines, matérielles et financières.
La nécessité de réviser la réglementation s’impose donc à cet effet avec l’introduction
notamment sur le plan de la gestion financière d’une souplesse comptable impliquant une
adaptation des statuts et des procédures régissant actuellement les établissements de santé.
En réponse à la problématique du financement ; la contractualisation demeure une
alternative à laquelle les hôpitaux peuvent y adhérer et qui permet par ailleurs un mode de
financement contractualisé des activités et non des structures basé sur l’élaboration des
cahiers de charges définissant les objectifs des parties contractantes ( hôpitaux ; tutelle ;
bailleurs de fonds et agents prestataires de soins ).
L’adoption d’une démarche contractuelle permettra aux hôpitaux de passer d’une
logique tutélaire à une logique de négociation des contrats et de ce fait le rôle de l’Etat serait
réduit à l’action d’arbitrage et de contrôle des fonds publics. Le taux de croissance des
dépenses de santé évolue plus rapidement que l’évolution constatée pour les autres secteurs de
l’économie nationale. Certes, cette croissance est atténuée par les revenus provenant des
ressources provenant essentiellement des hydrocarbures.
Les études portant sur la rentabilité et l’efficience consacrées au secteur de la santé
publique n’ayant pas encore vue le jour ;cette situation pourrait s’expliquer par le fait que les
hôpitaux ne sont pas pénalisés ; au risque de voir leurs budget réduits en cas d’absence de
performance ; d’autre part le principe dit de « gratuité » occulte toute politique de
concurrence et par la même les établissements ne sont pas redevables de résultats probants ; ni
sur le plan de la gestion de leurs ressources , ni sur le plan de la qualité des soins .
Doit-on corriger le mode de financement du secteur de la santé ; puisque c’est sur la
base du mode de financement adopté que le budget est calculé car il est certain que le concept
de l’efficience dans la gestion des ressources est lié au mode de financement adopté.
106
Deux modes de financement peuvent être proposés : le financement basé sur
l’échantillon populationnel utilisant les coûts de références par épisodes 170
; et le mode de
financement à l’activité. Dans la pratique il existe deux modes de financement ; le mode
Bismarckien et le mode Beveridgien171
.
Ces deux modes peuvent être utilisés simultanément, il s’agit d’une question portant
sur la répartition du financement entre les contribuables .Mesurer l’efficience d’un hôpital
implique la possibilité de comparaison entre des hôpitaux de même taille et à dotation
budgétaire relativement équivalente.
Les méthodes permettant de procéder à des comparaisons « benchmarking »
d’ensemble s’avèrent complexes et il faudrait par conséquent adjoindre dans cette démarche
un ensemble de compétences ; en comptabilité, en recherche opérationnelle, en économie
médicale ; en organisation et en informatique médicale.
La question fondamentale qui reste posée en matière de choix du mode de
financement ; il s’agit de savoir comment la dotation budgétaire sera-t-elle répartie entre les
établissements et selon quels critères d’une part, et de quelle manière le mode de financement
adopté va-t-il influer sur le comportement des (les établissements).
La méthode de budgétisation bureaucratique s’appuie sur le mode de fixation des
budgets global, en fonction du budget historique, les pouvoirs publics fixent au préalable les
dotations en se référant à l’année précédente toutefois en indexant un ratio en supplément
pour les établissements ayant réalisé un taux de fréquentation supplémentaire.
Cette démarche par conséquent n’incite pas les gestionnaires à être plus efficaces ; les
hôpitaux les moins performants continuent d’être moins performants.
Cette tendance contraint les hôpitaux à devoir dépenser les restants de chapitres en fin
d’exercice afin que leur budget ne soit pas amputé l’année suivante. Il fût constaté que Les
hôpitaux périphériques :(les EPH et les EPSP) ; par manque de moyens (Spécialistes et/ou
équipements) accentuent les transferts de patients vers les hôpitaux centraux et que souvent ;
en termes de coûts, leur charge est comptabilisée sur le compte des hôpitaux d’origine alors
même que leur prise en charge est effectuée par les hôpitaux d’accueil auxquels ils furent
transférés ; ce qui fait que la statistique recensée par les hôpitaux périphérique s’agissant du
volume de journées réalisées demeure cependant contestée172
.
Le budget global qui repose sur une base populationnelle ; vise à réduire les écarts
entre les établissements dans la mesure où l’on considère comme indicateur de mesure,
l’éventail de la population à prendre en charge. Pour un hôpital donné, on multiplie le coût
budgétaire d’un individu par le nombre de résidents recensé au niveau de la région pour
obtenir le budget global de l’établissement d’accueil.
170 Les épisodes de soins : chaque nature de prise en charge est considérée comme épisode de soins , et valorisée en valeur
monétaire , en fonction d’indicateurs de mesure du poids Médico-économique, selon une nomenclature spécifique. Ce
principe de calcul est synonyme de la tarification à l’activité portant comme acronyme la « T2A ». 171 -Le mode bismarckien est basé sur les recettes provenant des cotisations à des caisses de sécurité sociale.
-Le mode Beveridge est basé sur un financement provenant de la fiscalité (les impôts). 172 A titre d’exemple un patient subissant un transfert est comptabilisé au sein de l’établissement d’origine comme ayant
passé une journée même s’il n’a enduré qu’une heure dans le service avant qu’il ne soit procéder à son transfert vers un autre
établissement pour prise en charge spécialisée.
107
Mais cette pratique est encore aléatoire, car dans le système de santé national les
patients auront à choisir le territoire de prise en charge nonobstant leur lieu de résidence. En
d’autres termes, le ministère de tutelle devra entreprendre une certaine démarche, si le choix
de la budgétisation en fonction de la population en est toujours requis ; on est cependant
amené à calculer la dépense moyenne par nature de spécialité clinique ; et par type de
personne, ces données ne semblent pas être disponibles malgré les efforts accomplis jusqu’ici
par les laboratoires régionaux de la santé implantés à travers le territoire national.
Aussi il ya lieu de définir les caractéristiques de l’embles des structures de santé afin
de promouvoir ; à titre d’exemple, les budgets des hôpitaux ayant une échelle de production
assez faible par manque de moyens matériels ou structurels et réduire les budgets des
établissements qui en profitent des économies d’échelles173
.
La méthode de calcul des budgets reposant sur les épisodes de soins ; exige que les
pouvoirs publics puissent déterminer le coût de tous les éléments devant induire l’ensemble
des épisodes de soins concernant les patients traités en intra-hospitalier .Pour ce faire, il
faudrait procéder à la collecte des informations médicales, économiques financières et
comptables, induisant l’usage de logiciels de traitement à l’image du (PMSI).
En se basant sur les coûts des épisodes de soins antérieurs ; l’Etat peut être amené à
fixer les budgets propre à chaque hôpital en annexant un taux de majoration selon que le
niveau de fluctuation des coûts qui varient cependant d’exercice en exercice.
L’avantage pour cette pratique consiste à rémunérer les établissements en fonction des
services rendus .Mais dans ce cas, quelle méthodologie devrait-on entreprendre comment pour
calculer le coût d’un épisode de soins, et comment par ailleurs devrait-on se prémunir des
risques de manipulations comptables si l’on est amené à utiliser un plan comptable analytique
hospitalier intégré à l’ensemble du système d’information.
Par ailleurs ; cette pratique encourage les gestionnaires dans le sens où ils auraient
tendance à comptabiliser leurs patients dans des catégories plus rémunératrices quel serait
dans ce cas la démarche au quelle il faut opter pour parfaire cette option. La réponse à cette
problématique pourrait être trouvée dans la fixation des standards, mais reste à définir
comment ces standards devraient être valorisés.
Au niveau international ; le coût de référence est calculé selon une moyenne ; ou à la
limite un minimum requis. Si l’on établi nos calculs sur la moyenne, ou plus exactement la
médiane ; l’on considère que la moitié des établissements auront satisfaits, et leur degré de
performance aurait convergé, vers une performance meilleure mais dans un délai plus ou
moins éloigné que prévu.
Par contre un budget calculé selon la norme du « minimum » pourrait s’accommoder à
un déficit chronique ; car le principe du « minimum » n’étant pas significatif de meilleure
performance. L’appréciation des budgets en procédant à la combinaison des deux méthodes
semblerait être plus équitable, encore faut-il que les établissements soient dotés d’un système
173 En terme d’analyse comptable; les « charges fixes totales » sont représentées par une constante. Par ailleurs les «
charges fixes unitaires » diminuent et tendent vers zéro quant l’activité augmente ; elles représentent les économies d’échelle.
En général toute croissance structurelle de l’entreprise entraine un accroissement de ses charges fixes .En effet un montant de
charges fixes est associé à un niveau maximal d’activité .Tout dépassement de ce niveau d’activité provoque un changement
des coûts de structure; au-delà de ce seuil d’activité les charges fixes unitaires sont décroissantes.
108
d’information performant pour la production et le traitement de l’information (clinique,
démographique et comptable).
Ces deux méthodes, peuvent être considérées comme un moyen de contrôle préalable,
dans la mesure où les hôpitaux sont financés en fonction des comparatifs
sociodémographiques et comptables .Dans ces conditions, les établissements sont contraints
de se maintenir autour de « standards de coûts observés ».
Pour ce qui concerne les hôpitaux publics algériens ; En fait leur passage d’une
budgétisation sur « base historique» à une budgétisation sur « base de coût et de population »
pourrait faciliter au passage du mode de gestion traditionnel que nous pouvons qualifier de
« sans comptes » au mode de gestion « contractualisé » à travers lequel l’ensemble des
partenaires économiques et sociaux agissant au sein du système de santé seraient tenus
par :apprécier le coût des prestations afin d’évaluer le financement des hôpitaux et ; fixer les
taux de remboursements qui seraient validés auprès des caisses de sécurité sociale.
Par ailleurs, L’utilisation des méthodes statistiques dans l’évaluation des budgets étant
de plus en plus requise par plusieurs systèmes de santé, notamment européens, américains,
canadiens entre autres. Les techniques statistiques de régression par exemple, aident à relier
les coûts des services de santé aux déterminants de coûts ; ce qui permet de calculer le coût de
référence pour chacun des hôpitaux et pour chaque centre d’activité.
La recherche opérationnelle, est aussi une discipline puissante permettant de décrire
l’efficience des hôpitaux, seulement pour que ses résultats soient explicatifs, cette méthode
exige un nombre très important d’hôpitaux et plusieurs années d’activité. Cela permet une
meilleure description du coût et une comparaison de meilleure qualité des coûts par
épisode.174
La description des coûts par épisode de soins suppose, la définition de l’activité
hospitalière, sous forme de groupes homogènes de malades175
plutôt que par service
hospitalier. Les prix de chaque GHM étant défini à l’avance (le principe du paiement
prospectif).
Les prix peuvent être soit fixés par les autorités de tutelle ; à une échelle centrale, soit
par le biais d’une agence locale régionale. Ces deux principes de base (description des GHM
et fixation de prix) peuvent varier d’un système à un autre ; et par conséquent le marché des
soins est soumis à des répercussions.
S’agissant du travail de recherche élaboré a travers les différents cas exposés ; il ya
lieu de constater que les outils d’évaluation et de gestion des coûts des prestations
hospitalières utilisés au sein des établissements de santé publics Algériens ; ne sont pas
d’actualité et ne répondent pas aux méthodes de gestion moderne.
Autrement dit, le calcul des coûts basé uniquement sur les données de la comptabilité
administrative ajustée à la méthode des sections homogènes ne peut résoudre les
préoccupations des managers. Il est clair que la comptabilité des coûts dont se servent les
174 Daniel Billodeau et Pierre Yves Crémieux.« L’efficience des hôpitaux Québécois à l’aide des méthodes économétriques :
Université de Montréal-Université d’Alberta ».in Pub. P. Oulette 2007. 175 Les groupes de GHM sont très diversifiés, chaque pays possède sa propre nomenclature. (Communément appelés GHM
en France et DRG aux Etats Unis).
109
structures publiques nationales à l’heure actuelle relève de l’opération de transition entre la
politique de la « médecine gratuite » et les diverses étapes menant à la « contractualisation »
qui restent à venir.
Néanmoins afin de mieux quantifier et valoriser la production hospitalière
l’implantation d’un système d’information intégré est plus que indispensable .Un système de
management des coûts intégré suppose, la connexion de toutes les structures(en intra et en
extra ) avec un réseau central piloté par une agence d’informatique médicale ayant pour
attribution de traiter l’information en temps réel.
Sur le plan de la gestion comptable, il ya lieu d’adopter le plan comptable hospitalier
et de procéder à sa vulgarisation; de soumettre le personnel à une formation continue dont le
programme comporterait un enseignement en informatique médical et en comptabilité des
coûts.
Par ailleurs , Le procédé de calcul des coûts qui semblerait , le plus performant
actuellement et proposé par différents groupes de recherche en économie de santé de part le
monde ; serait le mode de calcul utilisant « la méthode des sections homogènes associée à la
méthode ABC » qui sera proposée au fait pour nos hôpitaux car les résultats auxquels notre
étude ayant abouti démontre plus ou moins sa fiabilité et que les coûts sont mieux appréciés
étant donné que cette nouvelle technique introduite récemment au sein des hôpitaux
notamment (aux Etats unis initialement et dans certains pays d’Europe) aurait permis de
mieux valoriser les coûts de revient définis par : type de pathologie (GHM : groupe homogène
de malades) ainsi que par séjours (GHS : groupes homogènes de séjours ).
Cette approche de valorisation demeure en perpétuel aménagement et sur la base de
laquelle repose la politique des pouvoirs publics en matière de gestion et de maitrise des
coûts ; et de ce fait le recours dans nos hôpitaux à un système d’évaluation est plus
qu’obligatoire afin de permettre entre autre, de contrôler l’adéquation des actions entreprises
par rapport aux objectifs projetés.
La réduction des coûts en matière de planification de santé et leur maitrise ne recèle
cependant aucune contradiction avec le principe de bonne prise en charge des patients
.Réduire un coût peut être identifié à une prise en charge qualitative et quantitative.
Privilégier l’aspect Médico-économique serait à fortiori rentable sur le plan
économique et certainement bénéfique pour les patients quant à l’amélioration des prestations
dont ils peuvent bénéficier; dés lors, qu’il est nécessaire de recourir aux techniques
d’évaluation fondées sur le calcul des coûts.
Concernant l’intervention de l’Etat dans le système des soins, l’on peut citer plusieurs
origines dont: la nature même du soin ; la défaillance du marché ainsi que les actions
habituelles des pouvoirs publics dans la régulation du marché. A cet effet, l’Etat est donc le
garant du système assurantiel, ce qui rend donc complexe la gestion du système dans son
ensemble.
Afin de maitriser l’évolution des dépenses de santé, les pouvoirs publics devraient
mettre en place « une architecture contractuelle» dans l’ensemble du système de soins :
système assurantiel ; offre de soins et organismes de tutelle. La question de la coordination
entre les différents partenaires économiques et sociaux relevant du système est aussi
110
d’importance majeure car cela permet de dépasser les problèmes liés à l’asymétrie
d’information et à la baisse des coûts.
Il est à prévoir en même temps , en prévision de la contractualisation ; des agences
régionales ou pôles régionaux ayant pour attributions, le suivi des contrats , le rationnement
des équipements et la régulation de l’offre de soins .Parallèlement à la mise en place des
instruments contractuels , les pouvoirs publics devraient introduire de nouveaux mécanismes
de régulation , tel la tarification à la pathologie ; c’est dans cette perspective qu’il est
nécessaire d’instaurer le système de « P.M.S.I ».
Le système de santé Tunisien
Le système de santé tunisien a évolué en trois étapes correspondant à trois phases
chronologiques successives:
- Une phase d’expansion du système au cours des années (60 à 70); marquée par
l’intérêt ciblée sur la formation des personnels et le développement des infrastructures dans le
secteur public.
- Une phase de généralisation de la couverture sanitaire au cours des années (80 et 90)
.Le programme fut porté sur l’extension géographique de l’offre de soins et l’amélioration de
l’accessibilité aux soins particulièrement le développement du secteur privé et la promotion
de l’industrie pharmaceutique locale-
- La troisième période (années 1990-2000) s’est caractérisée par l’engagement des
autorités du pays pour la refondation du système de santé et du régime assurantiel notamment
l’amélioration de la qualité des services de santé ainsi que la maitrise des coûts.
Les axes contenus dans le programme du gouvernement Tunisien
- La qualité des services de santé et la sécurité des soins.
- La gestion rationnelle des ressources humaines et matérielles et leur adéquation aux
besoins de la population.
- L’implantation du réseau national de l’information et de la gestion des données
sanitaires.
- Mise en place d’un dispositif d’évaluation Médico-économique permettant le
financement des établissements de santé sur la base de leur performance financière.
Faisant face aux ajustements structurels de l’économie , le système de santé public
Tunisien ; ayant fait l’objet d’une réforme ciblant dans une première phase les hôpitaux
universitaires , puis étendu aux hôpitaux régionaux .Les objectifs de cette réforme visaient à
instaurer une autonomie de gestion et d’exploiter un système d’information hospitalier qui
permettrait la révision des modes de financement du secteur hospitalier et d’intégrer dans le
mode d’allocation des ressources les critères de performance médio-économiques objectifs .
Le modèle d’évaluation des coûts hospitalier « le cas Tunisien »
Le système d’évaluation des coûts qui est utilisé en Tunisie comme en Algérie se
rapporte à la méthode des sections homogènes, néanmoins les structures ne pratiquent pas
encore l’évaluation basée sur le PMSI (programme de médicalisation du système
d’information). Ce qui est important de rappeler c’est que l’information médicale est traitée
par des bases de données ne répondant pas aux objectifs sollicités par les structures chargées
de la valorisation des dépenses.
Nous faisons remarquer que le pilotage des informations n’est pas géré par des
structures de l’informatique médicale (Direction de l’informatique médicale inexistante dans
plus de soixante pour cents des établissements).
111
La réforme du système de santé en Tunisie
1- la réforme du système de santé en Tunisie, ayant permis l’instauration d’un système
information hospitalier de gestion basé sur des procédures de gestion uniformisées
associées à des critères d’évaluation standards .Les structures de collecte et de
traitement de l’information ont pour objectif le recensement des activités et
l’évaluation des coûts hospitaliers ce qui permettrait de réaménager les modalités de
partage des charges financières de manière équitable entre les différentes sources
institutionnelles de financement.
2- La création d’un centre informatique à un niveau central pour le traitement de
l’information a permis d’amorcer le système d’évaluation des coûts par spécialité
hospitalière, on notera que les applications informatiques sont jusqu’ici partiellement
intégrées.
A titre de rappel on citera la codification des actes selon la nomenclature du plan
comptable analytique hospitalier ainsi que le rattachement des comptes de la comptabilité
générale vers les sections d’analyse propre à la comptabilité analytique hospitalière.
D’autres sous systèmes comptables sont mis en application : le traitement des salaires, la
comptabilité des stocks, la gestion intégrée des médicaments et accessoires, la gestion des
immobilisations.
Les résultats enregistrés suite à la réforme (système de santé Tunisien) Les gestionnaires des établissements ont pu grâce à cette base de données, entamer des
négociations avec les partenaires économiques et sociaux notamment les assurances (la caisse
nationale d’assurance maladie).
Sur le plan interne ; les coûts enregistrés ont caractérisé la base de discussion entre les
acteurs des établissements de santé (les départements médicaux) et les gestionnaires d’autre
part.
La base de données ainsi produite par le système d’information hospitalier est utilisée
comme outil d’analyse des activités et facilite l’élaboration des budgets et l’opération de
contrôle des coûts.
Sur le plan externe : la détermination des coûts moyens par admission et par spécialité
ayant servi de base de négociation avec les caisses de sécurité sociales dans la fixation des
tarifs forfaitaires sur lesquels est basé le procédé de facturation des prestations et soins
prodigués pour les patients assurés sociaux .
Le Ministère de la Santé Publique, finance les hôpitaux régionaux et universitaires sur
la base d’une dotation budgétaire de fonctionnement pour les dépenses non-salariales. Les
dotations sont négociées chaque année sur la base des coûts d’admission réels et projetés. Les
centres de santé de base et hôpitaux de circonscription sont financés par un budget par poste.
Les employés du secteur public de la santé sont rémunérés sur le budget de fonctionnement du
(MSP : Ministère de la santé publique) sur une base salariale.
Par ailleurs il ya lieu de préciser que la mise en œuvre de ce modèle facturation basé
sur le calcul des coûts d’exploitation a en effet contribué à la redistribution des charges de
financement des frais de soins dans le secteur de soins public de manière rationnelle .
Les limites recensées dans le cadre du programme de la réforme hospitalière (Tunisie)
Malgré la mise en place d’un système d’information permettant l’usage des outils de
gestion propre au management hospitalier moderne ; il ya lieu de citer certaines limites qui
nécessitent d’être mises en relief :
- Manque de personnels technique formé spécifiquement pour la collecte des
informations relatives à la comptabilité hospitalière.
112
- Absence ou insuffisance d’agents médicaux et paramédicaux formés dans la gestion
des dossiers patients (agents ayant une double formation médicale et de gestion et ayant pour
rôle de codifier les activités et les différentes prestations).
- Sur le plan de l’évaluation, la prise en compte du « coût moyen » par admission
établi comme référence en matière de facturation et pratiqué comme tarif unique pour
l’ensemble des structures de santé ne semble pas être un indicateur fiable étant donné que les
moyens déployés par les structures sont hétérogènes. Si l’on se réfère au système européen les
coûts sont définis par groupes homogènes de maladies.
En Tunisie comme en Algérie, le mode d’évaluation des activités hospitalières est basé
sur la méthode des sections homogènes néanmoins l’activité médicale n’étant pas valorisée.
Les deux systèmes doivent être améliorés avec l’implantation du programme de
médicalisation du système d’information ( à l’exemple du PMSI pour le système de santé
Français et Belge).
L’expérience Française
Les pouvoirs publics en France ont introduit, en 2005 un système de tarification
(T2A), pour le financement des établissements de santé , le principe de base de la (T2A)
consiste à payer les établissements en fonction de leurs activités mesurées par groupes
homogènes de malades (GHM) ; cette procédure permet d’associer la transparence dans le
financement des soins Cependant l’expérience vécue pays d’autres pays (européens
notamment) montre que le mécanisme de paiement présente des risques et nécessite des
ajustements permanents afin d’obtenir des résultats souhaités .A cet effet , il ya lieu d’assurer,
une adéquation entre le domaine clinique et le domaine économique dans la gestion des
ressources .l’objectif visé par la tarification à l’activité se résout à devoir faire payer un prix
fixe ajusté sur les coûts moyens observés et qui demeure commun à tous les établissements.
L’allocation des ressources sera en fait établie en fonction des coûts deroductivité.176
Les objectifs attendus de ce type de financement peuvent être résumés comme suit : une
meilleure responsabilisation des différents acteurs ; une équité de traitement entre les
établissements ; un meilleur développement des outils de pilotage Médico-économiques
(s’agissant du contrôle de gestion dans les structures de santé publiques et privées).
Il est certain que la tarification à la pathologie pourrait à long terme pénaliser les
hôpitaux au sens où, les établissements non lucratif ou à faible rendement seraient contraints
ou incités à effectuer la sélection des patients177
.
Une autre approche de financement fût préconisée en France consistant à associer la
tarification à la pathologie à une allocation budgétaire forfaitaire .L’allocation des ressources
basée sur les coûts par « pathologie » va introduire une concurrence loyale entre les agents
d’offre de soins, néanmoins il est certain que cette procédure pourra compromettre les petites
structures publiques qui accusent un déficit en moyens dont il s’agira de protéger.
176 Aux Etats unis, ce mode de tarification fût abandonné au profit d’un système de prix fixe par pathologie associé à un
processus de concurrence par comparaison .D’autres pays européens ont adopté le même mécanisme pour financer les
dépenses hospitalières. 177Dormont B, Milcent C. : « the sources of hospital costs variability »Health economics ,13,927-939-2004.
113
re de spécialitépar natucomparatif des coûts de journées et séjours : Tableau n° 1
Services Cliniques et
Chirurgicaux
Coût par patient
par/journée
Hôpitaux Tunisiens
(D.T.)
Coût moyen
par durée de
Séjour –
Hôpitaux
Tunisiens
(D.T)
DHM
Durée
D’hospitalisati
on
Moyenne
(Journées)
Coûts de Séjours
Hôpital public
Tunisie en (D.
A).
Coûts
Moyens
séjours
Hôpital
Public
Algérien
(D.A.)
Ecarts de coûts
constatés
Entre hôpitaux –
Algériens et
Tunisiens) en
(D.A.)
Coûts de séjours
référentiels
Moyenne
« ENC »
Hôpitaux publics
Français (D.A.)
1-Psychiatrie 34 912 26.7 46868.60 102901.80 +56033.20 93024.00
2-Pédiatrie 90 539 6.0 27699.75 9073.86 -18625.89 54978.00
3-Gynécologie 91 339 3.7 17421.55 77950.80 +60529.25 34578.00
4-Pneumologie 91 1271 1.271 65317.97 5881.63 -59436.34
5-Orthopédie 100 869 8.7 44658.78 57146.91 +12488.13
6-Néonatologie 102 1273 12.5 65420.75 56237.50 -9183.25
7-Endocrinologie 103 992 9.6 50979.88 76800.00 -25820.12
8-Hématologie 107 511 4.8 26260.81 74127.41 +47866.60
9-Urologie 113 860 7.6 44196.26 33625.52 -10570.74
10-Neurologie 114 1001 8.8 51442.40 65500.16 +14057.76 157386.00
11-Médecine Interne 119 1388 11.7 71330.71 67558.03 -3772.68
12-Gastro-entérologie 122 1428 11.7 73386.35 109228.50 +35842.15
Cardiologie 125 1157 9.3 59459.39 34926.06 -24533.33 118014.00
13-Maladies
Infectieuses 135 1726 12.8 88700.87 145829.25 +57128.38
14-Chirurgie générale 138 887 6.4 45583.82 73222.40 +27638.58 90474.00
15-ORL 140 841 6.0 43219.84 56670.84 +13451.00
16-Neurochirurgie 148 1543 10.4 79296.32 52426.20 -26870.12
17-Dermatologie 160 2485 15.5 127706.64 131909.03 +4202.39
18-Ophtalmologie 170 801 4.7 41164.20 29082.10 -12082.10 81702.00
19-Soins Intensifs 332 2966 8.9 152425.71 335981.68 +183555.97 295800.00
Remarque : Les Moyennes de coûts sont calculées pour des hôpitaux comprenant (entre 60 lits et 300 lits).
Taux de conversion moyen : Période comprise entre 2010 et 2013 -1 D.Algérien = 51.391 D.Tunisien -(D.A : dinar algérien –DTN : dinar tunisien).
100 Tunisien(DTN)= 51.99 Euros - 1 DTN = 3.41 Franc - 1 Euro = 98.7494 D.A. 1 D. Algérien=0.0195 D.TN - 1 DTN = 0.52 Euros - 1 DTN = 51 .391
D.A. - 1 D.A. = 0.0101 Euros
114
comparatif des Coûts Moyens de séjours de quelques spécialités estimés pour les Hôpitaux : Tableau n° 2
publics de France, de Tunisie et d’Algérie 178
(Valeur en Dinars Algériens (taux de conversion moyen-2010-
2013).
Spécialités / Pays France Tunisie Algérie
1-Psychiatrie 93024.00 46868.80 (-) 102901.80 (+)
2-Pédiatrie 54978.00 27699.75 (-) 9073.86 (- - -)
3-Gynécologie 34578.00 17421.55 (- -) 77950.80 (+ +)
4-Hématologie 52122.00 26260.81 (-) 74127.41 (=)
5-Neurologie 102000.00 51442.40 (-) 65500.16 (-)
6-Cardiologie 118014.00 59459.39 (- -) 34926.06 (- - -)
7-Chirurgie/générale 90474.00 45583.82 (-) 73222.40 (-)
8-Neurochirurgie 157386.00 79296.32 (- -) 52426.20 (- - -)
9-Ophtalmologie 81702.00 41164.20 (-) 29082.10 (- -)
10-Soins Intensifs 295800.00 152425.71 (- -) 335981.68 (+)
(-) : en déça de la norme, (+) en dessus de la norme, (normes standards selon étude nationale des coûts
hospitaliers de France ENC-ARH)
Coûts de séjours hospitaliers (en dinars algériens) pour 10 spécialités.: Graphe
178 : Calculés selon des durées de séjours standards. La Conversion moyenne des coûts est effectuée en dinars Algériens : 1 Euro = 102 da.-
S’agissant des données relatives aux hôpitaux de France , elles ont été relevées à partir de publications produites par l’Agence Technique de
l’information sur l’hospitalisation .Données de coûts ENCC -France-2008-une projection a été faite pour 2013.
050000
100000150000200000250000300000350000400000
France
Tunisie
Algérie
115
Commentaires :
1- Si l’on considère que Les coûts de séjours estimés pour les établissements de France
devront servir comme base de référence ; étant donné que le système de santé Français
ayant acquis une expérience considérable en termes de mesure du poids Médico-
économique des activités hospitalières sachant que les coûts moyens de séjours sont
drainés par plusieurs indicateurs de mesure de l’activité ; notamment avec l’usage du
programme de médicalisation du système d’information ; on peut tirer comme
éléments de remarques ce qui suit :
2- Le coût des prestations est sous évalué s’agissant des établissements de Tunisie pour
l’ensemble des spécialités observées si l’on considère par ailleurs que les coûts établis
par les hôpitaux Français soient pris comme indicateurs de référence du fait que le
système d’évaluation des coûts de séjours propre aux hôpitaux Français étant plus
développé notamment avec le système informatique intégré(Le PMSI).
3- S’agissant des coûts de prestation des établissements nationaux on observe presque le
même effet sauf pour 4 spécialités cliniques (psychiatrie ; hématologie, gynécologie,
et soins intensifs).
Appréciations des coûts par grands postes de dépenses (France 2011)179
1- Les coûts cliniques ; les coûts de logistique médicale, ainsi que les coûts médico-
techniques sont en légère baisse entre (2010 et 2011) : respectivement (-0,4 %) ; (-
0,9%) ; et (-1,5 %).
2- les coûts de médicaments et DMI facturables en sus enregistrent une baisse de (-5,9%)
entre (2010 et 2011).
3- Les charges directes : (+2,2%)
4- Coûts de logistique et de gestion générale : (+1,6%)
Estimation de quelques coûts reproduits selon les données enregistrées par le biais de
l’étude (Hôpital public –Algérie- 2012-2013)
1- coût annuel des packages recensés aux urgences médicochirurgicales :
(163788 X 10550 ,92) = 1.728.114.084,96 da
2- Le Coût unitaire Moyen du package produit au niveau des urgences à capacité
d’accueil moyenne = 10.550, 92 da
3- le coût de la Cure unitaire de la séance de chimiothérapie est estimé à : 5.0612, 14 DA,
Soit une dépense annuelle de: 50612,14 x 4897 = 247.847.649,58 da
179 Principaux résultats issus des données de coûts Année 2011 -Financement des établissements de santé –Pôle : allocation
de ressources aux établissements de santé.
116
Bibliographie
1. Halgand N. : Le problème de pertinence des coûts pour le contrôle : le cas hospitalier comptabilité
–Contrôle –Audit -1995-tome 1, Volume 2 Pp.30-52 -France.
2. Halgand N. : Comptabilité et pertinence : une comptabilité constructiviste pour le nouveau
management hospitalier .Comptabilité, Contrôle et Audit, Volume deux Septembre 1997.
3. Frustiger. P. et Fessler J.M, la gestion hospitalière médicalisée : PMSI synthèse clinique et
infirmière, coûts des pathologies traitées, aide à la décision, Paris ESF, 1991.
4. Nobre Thierry et Biron Noelle: application de la méthode ABC au calcul des coûts par
pathologie : le Cas de la Chirurgie Infantile -2003- France.
5. Augier Evelyne : Comptabilité Hospitalière-Série, les études hospitalières-Edition 2003.
6. Béjean S., Peyron C,”Efficacité des procédures d’allocations des ressources : quant l’équité vient
au secours de l’économie, Santé et économie, les cahiers du G.R.A.T.I.C.E., université Paris XII val-
de- Marne, CREDES N°15-1998.
7. Riveline C., Evaluation des coûts : éléments d’une théorie de gestion. ENMSP, 1980.
8. Oufriha F.Z. : Cette chère santé : Une analyse économique du système de soins en Algérie-
O.P.U.-10/1092 Alger.
9. Merlière Yvon et Kieffer René : Le contrôle de gestion de l’hôpital : Principes clés et outils
nouveaux –Edition Masson 1997.
10. Pirson Magali, Apports de la comptabilité analytique par cas et par pathologie à la gestion
hospitalière –Thèse de doctorat en sciences de la santé publique –Université libre de Bruxelles faculté
de médecine –Ecole de Santé publique-2006.
11. Nobre T. L’introduction de nouveaux outils du contrôle de gestion à l’hôpital : le cas de l’ABC-
Journal d’économie médicale 2004.
12. Réforme du système de santé Tunisien – Publication du ministère de la santé tunisien-2009-
2010.
13. Ministère de la Santé (Algérie): Avant projet de loi sanitaire soumis à concertation. Publié par
site ANDS.dz MSPRH-RH Alger 2002.
14. Or Zeynep, Renaud Thomas, Com Ruelle Laure, Les écarts de coûts hospitaliers sont-ils
justifiables ? IRD.ES – Mai 2009.
117
1Une tentative d’évaluation de la relation entre l’externalisation des systèmes
d’information et la taille de l’entreprise: une approche empirique
NEMMICHE Khadija2
Dr.FEROUANI Belkacem3
Résumé: L’externalisation des systèmes d’information représente aujourd’hui une démarche
largement adoptée par les entreprises. En les confiant partiellement ou totalement, l’entreprise cliente
qui entre en relation contractuelle avec un ou plusieurs prestataires peut en avoir des bénéficies
multiples. Ce papier tente d'abord de rappeler comment les frontières de la firme sont déterminées. Et
de prendre ensuite l’externalisation des SI comme un exemple de modification de ces frontières. Et
enfin de relancer la problématique de la taille de l’entreprise considérée dés Coase à nos jours comme
un élément essentiel dans l’analyse des frontières de la firme et sa relation avec l’externalisation des
systèmes d’information. Notre démarche adopte une analyse quantitative basée sur un questionnaire
orienté vers quelques entreprises algériennes en vue de tester la relation entre la volonté ou non des
entreprises n’ayant pas externalisées les SI et la taille de ces entreprises. Les résultats obtenus
illustrent que pour ces entreprises, la volonté d’externalisation des SI n’est pas reliée avec la taille de
ces entreprises, et donc la taille de ces entreprises n’est pas prise en compte dans le débat de
l’externalisation des SI.
Mots clés : Frontières de l’entreprise, TCT, Externalisation des SI, Taille de l’entreprise, Entreprises
algériennes.
Abstract: Today, outsourcing of information systems is represented as a demarche widely adopted by
firms, with its entrust partially or totally, the customer firm going into contractual relationship with
one or more providers can have multiple benefits. This paper aims firstly to remind how the frontiers
of the firm are determined and to take next the outsourcing of IS as an example of the modification of
these frontiers. Finally, to restart the problematic of size of the firm considered since Coase to this day
as an essential element in analyzing the firm’s frontiers and its relationship with the outsourcing of
information systems. Our demarche adopts a quantitative analysis based on survey oriented to some
enterprises in Algeria in the aim to test the relationship between aiming or not to outsource an IS for
firms those not outsource an IS and the size of these firms. The results obtained illustrate that for these
firms the wish to outsource an IS or not is not related to the size of these firms, so the firm’s size is not
taken into account in the debate of IS Outsourcing.
Key words: Frontiers of the firm, TCT, Outsourcing of IS, Firm’s size, Algerian firms.
Introduction
Les frontières de l’entreprise représentent actuellement un sujet central, ces frontières qui
sont devenues comme jamais auparavant plus flexible nécessitant un traitement particulier et
une analyse approfondie. Certains auteurs considèrent aujourd’hui que l’entreprise moderne
n’a pas de frontières, mais elle reste toujours en interaction avec l’environnement externe, ce
qui a conduit à l’émergence du concept : « entreprise sans frontières ».
L’externalisation représente de sa part une modification des frontières de l’entreprise. En
confiant une ou plusieurs activités à un ou plusieurs prestataires, l’entreprise modifie ses
frontières et laisse la charge de ces activités aux autres entreprises indépendantes.
1
2Doctorante, Faculté des sciences économiques et de gestion, Université de Tlemcen, Algérie, e-mail : [email protected]. 3 Maitre de conférences, Faculté des sciences économiques et de gestion, Université de Tlemcen, Algérie.
118
Le système d’information est l’activité la plus touchée par l’externalisation (Fimbel, 2003).
En externalisant une ou sous-fonction de SI, l’entreprise peut réduire les couts et se
concentrer mieux sur ses fonctions principales. L’externalisation des SI occupe actuellement
une large part dans le domaine académique et professionnelle puisqu’elle représente une
démarche à la mode. Notre problématique est dés lors axée sur la vérification de la situation
des entreprises qui préfèrent de ne pas externaliser les SI en supposant que la taille de
l’entreprise pourrait entrer en jeu de l’externalisation pour poser la question suivante :
Est-ce qu’il ya une relation entre la taille de l’entreprise et la volonté d’externaliser les
systèmes d’information?
Pour cela, une analyse théorique est nécessaire pour faire appel à la problématique des
frontières de l’entreprise en adoptant la théorie des couts de transaction comme
l’infrastructure théorique sur laquelle émergent ultérieurement toutes les approches traitant de
la question des frontières. De Coase à Williamson, la TCT a pu parfaitement manipuler
l’entreprise et ses frontières en prenant les couts de transactions comme l’unité de base de
l’analyse. Plus précisément, la modification des frontières organisationnelles de l’entreprise
selon cette théorie est due à la recherche de minimisation des couts de transaction dans le but
de réduire l’ensemble des couts d’une fonction donnée.
Ensuite, une analyse de la fonction des systèmes d’information s’impose comme un exemple
d’activités pouvant être externalisée par des entreprises dans lesquelles l’activité principale ne
revient pas aux systèmes d’information, puisque l’externalisation ne doit pas toucher les
activités principales (Barthélemy, 2007). Cette tendance a connu un déploiement soutenu dans
cette nouvelle économie et se représente comme un devoir nécessaire voire inévitable pour
que l’entreprise puisse survivre et cela pour plusieurs raisons (réduire les couts, accéder aux
ressources et compétences, accompagner les changements technologiques,…etc.).
Subséquemment, on va mettre en lumière la question de la taille de l’entreprise, en présentant
les principaux concepts et les points de différenciation entre les différentes tailles de
l’entreprise, pour passer ensuite à exposer quelques recherches qui lient cette taille avec le
recours à externaliser les SI.
En dernier, une étude empirique fera le point sur un échantillon d’entreprises algériennes
choisi de manière aléatoire pour mener une analyse quantitative qui va nous permettre de
répondre à la problématique de ce papier.
1. L’émergence de la firme selon Coase
En la considérant pendant une longue période comme une boite noire ayant une mission
principale la transformation d’input en output sans rien dire de ce qui rend cette
transformation possible l’entreprise a en effet été ouverte par R.Coase dans son article « The
nature of the firm » en 1937, pour reconnaitre ultérieurement une extension théorique
extraordinaire qui ne cesse de se développer. Ce développement qu’a connu l’entreprise est la
résultante de multiples approches théoriques et observations empiriques qui se basent
radicalement sur le soubassement de Coase (1937). En faisant une relecture de l’interrogation
de D.H. Robertson (1928, cité par Coase, 1937, p.19): « Why is such organization necessary?
Why are there these eslands of consious power? », Coase (1937) a pu répondre à cette
observation en soulignant qu’il existe deux formes de coordination des activités
économiques, la firme et le marché constituent deux formes alternatives d'organisation
économique, et ce qui explique l’existence de la firme c’est l’échec du marché. Plus
précisément, la coordination par le marché engendre des couts : « The main reason why it is
profitable to establish a firm would seem to be that there is a cost of using the price
Mechanism » (Coase, 1937, p.21), et donc les mécanismes de prix sont la raison pour laquelle
la firme existe vis-à-vis du marché. Coase (1937) souligne d’une autre part que si un
119
travailleur se déplace du département (x) au département (y), il ne le fait pas à cause d’un
changement dans les prix relatifs, mais parce qu’on le lui demande. Autrement dit, la structure
hiérarchique n’est pas gouvernée par le système de prix mais par les ordres d’autorité. En
attendant jusqu’à son article « The Problem of Social Cost » qu’en 1960 Coase a directement
étudié pour la première fois la nouvelle expression des couts de transactions ignorée dans les
analyses standards du marché (Coase, 1960).
2. Williamson et la nouvelle économie institutionnelle :
Le débat Marché/Hiérarchie après l’article pionnier de Coase en 1937 a été relancé et élargi
dans les années 1970, 1981 et 1990 par O. Williamson en se référant à d’autres courants
théoriques de différentes disciplines (Common, 1934 ; Simon, 1947 ; Arrow, 1969 ;...,etc ;
Cité par Lavastre, 2001). La question principale de Williamson est de savoir pourquoi
certaines transactions sont affectées au sein de la firme alors que d’autres sont des
transactions marchandes ? En faisant une stricte opposition entre hiérarchie et marché dans
leur travaux, Williamson a pu démontrer l'existence possible de formes intermédiaires qui ne
reviennent ni au marché ni à la firme, mais prend une forme hybride entre ces deux polaires
(Williamson, 1979, 1991, 1992, 2010). Il s'agit ici de bénéficier des avantages d'une
organisation par le marché sans supporter les désavantages d'une organisation par la
hiérarchie comme le souligne Williamson (1991, p.283): « As compared with the market,the
hybrid sacrifices incentives in favor of superior coordination among the parts. As compared
with the hierarchy, the hybrid sacrifices cooperativeness in favor of greater incentive
intensity ».
Le prix selon Coase est celui qui détermine l’adoption d’une forme organisationnelle ou d’une
autre (Coase, 1937), Williamson avec la nouvelle économie institutionnelle se focalise
principalement sur la détermination de ces prix, proprement dit sur les couts de transactions
qui ont devenus l’unité de base d’analyse de la théorie des couts de transaction développée
par Williamson (Williamson, 2012). Cette théorie stipule que les couts de transactions sont
fonction de deux caractéristiques principales, l’une concerne le comportement des agents
impliqués dans la transaction (rationalité limitée et opportunisme), et l’autre revient aux
caractéristiques de la transaction (spécificité des actifs, incertitude et fréquence de la
transaction) (Williamson, 1979, 1998, 1999, 2010, 2012).
Dans une situation d’information imparfaite et de rationalité limitée, l’opportunisme entre en
jeu (Williamson, 1979, 2012). Ceci est accentué par le degré de spécificité des actifs
impliquée dans la transaction ainsi que l’incertitude qui l’entour et sa fréquence. Tous ces
éléments ont un impact décisif sur le niveau des couts relatifs à la transaction (Baudry, 1999).
Par conséquent, et en vue de réduire l’ensemble des couts (couts de production, de
coordination/transaction) l’entreprise face à une transaction donnée doit choisir
rationnellement de recourir soit au marché c.-à-d. aux transactions marchandes soit à
l’hiérarchie, autrement dit à l’internalisation ou choisir la forme intermédiaire qui représente
la coopération interentreprises (Ménard, 2004; Barthélemy, 2007 ; Quélin, 1997; Ghertman,
2003). Le choix de l’une de ces trois structures de gouvernance réduit en principes l’ensemble
de ces couts (Williamson, 1979, 1981, 1992, 2010).
3. L’externalisation: est une forme hybride
L'externalisation est avant tout un mouvement stratégique né aux Etats-Unis dans les années
1970, en prenant des appellations différentes tel que le mot anglais Outsourcing qui représente
trois sens « Outside- Ressource- Using » à entendre « utilisation de ressources externes »
(Singh et Zack, 2006). Externaliser une fonction représente le fait de recourir à une tierce
partie, proprement parlé à un prestataire externe pour faire gérer une fonction donnée comme
120
le souligne Barthélemy (2006, p.7) : « le recours à un prestataire ou un fournisseur extérieur
pour réaliser une activité qui était jusqu’alors réalisée au sein de l’entreprise.
L’externalisation s’accompagne alors fréquemment d’un transfert de ressources matérielles
et/ou humaines vers un prestataire qui remplace les services internes ». Cela revient à la
question du « Make or Buy » ou « faire ou faire » traitée par les théories économiques et
managériales (Quélin, 2003 ; Patry, 1994). À noter que ce terme reste parfois confondu avec
d’autres concepts proches tel que : la sous-traitance, le downsizing, l’engineering et la cession
(Barthélemy, 2007). Ce qui caractérise principalement la forme de l’externalisation est qu’elle
concerne les services et non pas les produits tel est le cas de la sous-traitance, et que ce
service est précédemment géré au sein de l’entreprise (Barthélemy, 2007). En externalisant
une fonction, l’entreprise élabore un contrat avec son prestataire en spécifiant toutes les
clauses possibles (financières, opérationnelles…) bien sure sous certain degré d’incertitude.
Ce dernier assure le fonctionnement et l’exploitation des ressources transférés par l’entreprise
externalisatrice où il utilise ses propres ressources jusqu’à ce que l’activité externalisée
revienne à l’entreprise cliente quand le contrat se termine.
La réduction des couts traitée par la TCT n’est pas la seule raison qui pousse l’entreprise à
recourir à l’externalisation (Barthélemy et Donada, 2007), mais existent aussi d’autres
motivations incitant l’entreprise à externaliser une fonction (combler le manque de ressources
ou compétences en interne, recentrage sur le métier principal, réduire le risque d’obsolescence
technologique…, etc.). Cependant l’externalisation ne représente pas toujours la panacée
(Bouattour, 2004), mais elle peut engendrer au contraire certains risques qu’il faut les estimer
avant toute opération d’externalisation.
Après une relecture générale de recherches académiques et d’applications professionnelles, on
constate que les observations s’orientent et sans exceptionnellement vers une fonction unique
et plus discutée quand on parle de l’externalisation est celle des systèmes d’information, et ça
ce qui a démontré de leur part Fimbel (2003). L’auteur dans son étude en prenant quelques
fonctions pouvant être externalisées a conclu que les SI représentent la fonction la plus
propice à externaliser au deçà des multiples avantages obtenues d’une part, et d’autre part au
deçà des risques mineurs qui peuvent éventuellement être engendrés. Le système
d’information qui se représente parmi les leviers principaux de l’entreprise où l’information
reste l’armé première et principale pour la survie de l’entreprise qui permet de faciliter
extraordinairement et d’une manière coordonnée la circulation de l’information entre tous les
échelons hiérarchiques, toutes les fonctions, ainsi qu’il la transfère de et vers l’environnement
externe.
Cependant ce SI qui se base sur une infrastructure instable ne cessant de se développer qui est
les technologies de l’information et de la communication (on parle ici du SI informatisé), doit
être amélioré en permanence dans un environnement technologique extrêmement changeant
dont lequel de nouvelles applications et techniques émergent chaque jour (Reix, 2004).
Ajoutant que l’investissement en ces TIC que ce soit au deçà des compétences très
spécialisées ou des équipements trop chers contribue à considérer les SI comme « Headache
ou fardeau » difficilement managés (Godwin, 2000). En les confiant à un prestataire
spécialisé, l’entreprise repose de cette charge et se concentre mieux sur ses métiers
principaux.
4. Externalisation des systèmes d’information ou l’infogérance
Multiples sont les définitions proposées par les chercheurs autour de l’externalisation des SI,
certaines d’elles se focalisent sur le transfert de l’intérieur vers l’extérieur : « Information
systems (IS) outsourcing, where a client organization contract out some or all of its IS
functions to one or more external vendors » (Al-Salti et al., 2010, p.1), certaines d’autres
121
mettent l’accent sur les sous fonctions qui peuvent être externalisées : « Une démarche
stratégique qui consiste à externaliser tout ce qui n'est pas stratégique dans un système
d'information » (Laigle, 2000, p.173), mais elles renvoient aux mêmes principes selon
lesquels l’externalisation des SI, ou « Infogerance, Facility management ou IS outsourcing »
(Reix, 2004) est une démarche selon laquelle une entreprise décide de confier une partie ou la
totalité de ses systèmes d’information à un tiers (Champenois, 1999) avec un transfert de
ressources matérielles et/ou immatérielles relatives aux SI qui deviennent gérées par un
prestataire externe spécialisé, cette situation peut affecter la totalité ou juste une partie des SI,
cela veut dire que deux catégories distinguent une opération d’externalisation des SI (Qu et
al., 2010). La première est celle qui consiste à externaliser la totalité d’un SI sous
l’appellation : externalisation totale et est définie comme suivant : «The decision to transfer
the equivalent of more than 80% of the IS budget for IS assets, leases, staff, and management
responsibility to an external IS provider »(Lacity et Willcocks, 1998, p.370),et la deuxième
qui désigne l’externalisation d’une ou plusieurs sous fonction d’un seul SI, on parle ici de
l’externalisation partielle ou sélective : « The decision to source selected IS functions from
external provider(s) while still providing between 20% and 80% of the IS budget internally »
(Lacity et Willcocks,1998, p.370). Cela concerne l’une ou les deux de ces activités:
• Les logiciels d’application (logiciels spécifiques, progiciels dédies, progiciels intégrés) ;
• Les infrastructures (serveurs, réseaux, postes de travail,…), compétences techniques,
gestion du parc des différents matériels.
Avec le développement récent que connait les TIC, des nouvelles formes d’externalisation ont
émergé comme le ASP (Application service provider ou fournisseur d’application hébergée),
BPO (Business process outsourcing ou externalisation des processus d’affaires), Cloud
Computing (informatique en nuage) qui se basent principalement sur l’internet pour faire
externaliser une fonction ou plus de SI. Cette tendance favorise pour l’entreprise qui tente
d’externaliser une partie ou la totalité des SI l’extension du marché de prestataires de services,
l’entreprise se trouvera donc face à des choix variées envers des prestataires s’installant dans
tout le monde.
5. Retour sur la notion de la taille de l’entreprise:
Multiples sont les mesures utilisés pour catégoriser les tailles de l’entreprise (actifs, revenues
annuels, valeur ajoutée, …etc.), mais le nombre d’employés est le plus discuté par plus de
80% des études académiques (Kimberley, 1976). A cet égard, Child’s (1973) voit que la prise
en compte du nombre d’employés pour différencier entre les entreprises au deçà de la taille
est une réalité inévitable. De ce fait, une classification portée sur le nombre d’employés
catégorise les entreprises comme suivant:
Une collection d’employés inférieure à 50 personnes représente une petite entreprise ;
Une moyenne entreprise est celle qui emploie entre 50 et 250 employés ;
Enfin, la grande entreprise est celle dont le nombre d’employés est supérieur à 250
personnes.
En matière d’adoption et d’utilisation des systèmes d’information et des technologies de
l’information comme toute autre fonction, les grandes entreprises comportent différemment
de celles qui ont de petite et moyenne taille comme le soulignent Raymond et Blili (1992,
p.141):« Les petites entreprises rencontrent des problèmes particuliers que ne rencontrent
pas les grandes, et qui requièrent des approches distinctes ». S’appuyant sur la pensée de
Julien (1998 ; cité par Poba-Nzaou, 2008) et de Raymond (2005) qui ont proposé un cadre
identifiant quatre spécificités des PME par rapport aux grandes entreprises (spécificité
environnementale, organisationnelle, décisionnelle et psychosociologique), on peut les
résumer dans le tableau suivant :
122
Tableau1 : Spécificité de la PME
Spécificité de la
PME
Caractéristiques de la PME Conséquences
Spécificité
environnementale :
Incertitude
notamment
technologique.
Manque de savoir-faire et de
connaissances technologiques.
Avoir peur envers
l’investissement et de
l’adoption d’une nouvelle
technologie.
Spécificité
organisationnelle
Structure simple, peu formalisée
et hautement centralisée ;
Pouvoir de décision centralisé
par une ou deux personnes
(personnalisation de la gestion).
La centralisation réduit la
complexité organisationnelle
et facilite en effet l’adoption
de nouvelles TIC.
Manque de ressources
technologiques et managériales
en interne.
Élude de l’investissement ;
Recours à d’autres formes
organisationnelles pour
combler ce manque.
Spécificité
décisionnelle
Orientation à court terme ;
Planification faible ;
Décisions peu formalisés ;
Investissement énormément
risqué.
Spécificité
psychosociologiqu
e
Informations peu partagées
détenues uniquement par les
propriétaires-dirigeants qui
prennent personnellement
presque toutes les décisions.
Rapidité dans la prise de
décision.
Source : d’après les auteurs
Dans une autre part, la grande entreprise caractérisée par une structure formalisée,
planification à long terme et pouvoir de décisions décentralisées inclut une suffisance en
quelque sorte de ressources managériales et technologiques contribuant à ce que nous
appelons « Schumpeterian resource advantages » (Schumpeter, 1950).
6. La taille de l’entreprise et la décision d’externalisation des SI :
Comme le suggèrent les constats actuels largement déployés, l’offre d’externalisation des SI
est davantage dirigée vers les grandes entreprises que vers les petites, mais les résultats des
études restent insuffisants pour déterminer clairement l’impact de la taille de l’entreprise sur
le recours à externaliser une fonction de système d’information, on a pu trouver uniquement
deux tentatives incluant l’effet de la taille que sont :
Pisano (1990 ; cité par Ivanaj et Masson-Franzil, 2006), en traitant de la fonction recherche et
développement, l’auteur a confirmé de façon générale l’impact des couts de gestion interne
(c.à.d. les couts de coordination) sur la décision d’externalisation. Plus les firmes sont de
grande taille, plus les couts engendrés par une structure bureaucratique lourde sont élevés,
incitant les managers à recourir à l’externalisation, l'objectif ici est d'arriver à une
minimisation des charges;
Kern et autres en 2002 en matière de l’externalisation d’une application sous forme software–
as-a-service (SAAS) ont résulté en s’appuyant sur la RBT (Théorie des ressources ; Hamel et
123
prahaled, 1990 ) et la TCT (Williamson, 1972, 1981, 1990) que les PME s’intéressent plus à
l’externalisation flexible via internet pour adopter un logiciel, cela se traduit selon ces même
auteurs par le fait que ces entreprises n’ont pas les ressources stratégiques et technologiques
qui sont généralement couteuses vis-à-vis de la grande entreprise (Kern et al., 2002). Ils
considèrent dans une autre part que la grande entreprise avec sa structure rigide est
négativement corrélée avec l’externalisation d’une application.
Pour mener à bien l’analyse, on doit revenir à l’analyse Coasienne : « A firm becomes larger
as additional transactions (witch could be exchange transactions co-ordinated throught the
price mechanism) are organized by the entrepreneur and becomes smaller as he abandons the
organization of such transaction » (Coase, 1937, p.23). Coase mentionne ici l’impact des
couts de coordination (prennent d’autres appellations que sont : les couts de bureaucratie, ou
d’hiérarchie ) qui augmentent au fur et à mesure de la taille de l’entreprise. Ce postulat a été
souvent démontré par plusieurs chercheurs et n’acceptant aucun critique. Malgré que
Williamson a préféré de se concentrer sur la notion de couts de transactions, mais les couts de
coordination détient dans son analyse une grande importance notamment après son article de
1991 « Comparative Economic Organization» en la définissant comme les couts issus de
l’utilisation de la hiérarchie comme moyen de coordination (Williamson, 1991).
La TCT stipule que :
Sur le marché: CoutsA+CoutsB
Couts=
Sur la hiérarchie : CoutsC+CoutsD
Avec :
Couts : l’ensemble des couts d’une fonction ;
CoutsA : l’ensemble des couts de transaction ;
CoutsB : l’ensemble des couts de production sur le marché ;
CoutsC : l’ensemble des couts de coordination ;
CoutsD : l’ensemble des couts de production au sein de la firme. Plus la taille augmente, plus les couts de coordination s’accroissent, cela s’explique par
différents points qui illustrent d’une manière ou d’une autre la différence entre grande
entreprise et petite entreprise. Dans une grande entreprise, la distance hiérarchique s’écarte
avec des contacts indirects entre les parties de différents échelons, des relations de travail
extrêmement formelles et anonymes, fortement hiérarchisées et formalistes, des systèmes
d’information complexes et organisés, qui ne laisse place ni au dialogue et ni aux contacts
directs (Julien et al, 2005, cité par Poba-Nzaou , 2008). Ceci révèle l’inefficacité des grandes
entreprises vis-à-vis des petites en matière de coordination interne qu’elle devient plus
complexe et donc plus onéreuse.
En effet jusqu’à un niveau précis de taille, l’entreprise doit revenir fréquemment, à poser la
question de renouvellement des frontières organisationnelles en vue de réduire les couts de
coordination qui deviennent de plus en plus insupportable au fur et à mesure de la taille
organisationnelle incitant l’entreprise à recourir aux deux autres structures de coordination
d’une activités qui ne revient pas à son cœur de métier (Williamson, 1979, 1991, 1999).
124
Appréciation des couts par rapport à la taille de l’entreprise
Source : d’après les auteurs
7. L’étude empirique
Comme nous l’avons déjà démontré auparavant, la taille de l’entreprise a un impact sur le
recours à l’externalisation ou à d’autres formes de coordination d’une activité. Cela nous à
amener à s’interroger que si une entreprise de petite taille et qui n’a pas externalisé et ne veut
pas dans le futur proche ou au contraire une grande entreprise qui veut externaliser une
fonction de systèmes d’information comme exemple si tout cela confirmera les propositions
théoriques précédemment citées. D’une autre manière, est ce qu’il y’a une relation entre la
volonté de l’entreprise d’externaliser ou de ne pas externaliser une fonction de systèmes
d’information et la taille de cette entreprise ? Pour cela, on suppose qu’il existe vraiment une
relation entre ces deux éléments indépendants que sont : la volonté d’externalisation de SI et
la taille de l’entreprise en adoptant une méthode quantitative basée sur un questionnaire
structuré et diffusé en face à face au niveau de quelques entreprises algériennes couvrant le
deuxième trimestre de l’année 2011. 19 entreprises de différentes tailles (petites, moyennes et
grandes entreprises) ont été retenues qui n’ayant pas jusqu’à maintenant externaliser une
fonction de systèmes d’information dans lesquelles les SI ne représentent pas une activité
principale pour ces entreprises. Le choix de ces entreprises revient à la volonté de ne pas se
baser sur un cadre théorique précis, mais au contraire de laisser les choses prennent toute
seule une démarche démonstrative. L’analyse et le traitement de données sont faits via le
logiciel statistique SPSS 17.0 for Windows dont le sigle anglais signifie Statistical Package
for the Social Sciences pour analyser statistiquement les données recueillies.
Le test de cette l’hypothèse nécessite d’élaborer ce qu’on appelle dans les analyses
statistiques : l’hypothèse nulle et l’hypothèse alternative. Quelque soit hypothèse d’une
recherche, l’hypothèse nulle avec le sigle «H0» propose toujours le négatif résultat (relation,
impact, équation…, etc.) entre deux variables ou plus mis en jeu. Réciproquement,
l’hypothèse alternative contredit toujours l’hypothèse nulle en proposant que le résultat soit
toujours positif. Pour cela, ces deux hypothèses dans cette étude prennent les formes
suivantes :
H0 : Il n’y a pas une relation entre la taille de l’entreprise et sa volonté d’externaliser une
fonction de systèmes d’information ;
Couts Couts de coordination
Couts de transaction
Taille de l'entreprise
125
H1 : Il y a une relation entre la taille de l’entreprise et sa volonté d’externaliser une fonction
de systèmes d’information.
Cependant, les résultats montrent que les petites entreprises (dont le nombre d’employés est
inférieur à 50 personnes) occupent 15,8% de l’ensemble de l’échantillon, les moyennes
entreprises (entre 50 et 250 employés) regroupent 21,1% des entreprises questionnées, et
enfin les grandes entreprises au sein desquelles les employés sont supérieurs à 250 personnes
représentent la grande partie de cet échantillon avec un pourcentage de 63,2%.
D’une part, on trouve qu’uniquement 42,1% de l’ensemble de ces entreprises veulent
externaliser une ou plus des fonctions de SI, tandis que 57,9% d’entre eux préfèrent de ne
jamais externaliser une fonction de SI.
Plus précisément, on constate selon ces résultats statistiques qu’une seule entreprise de petite
taille veut externaliser contre trois moyennes entreprises et quarte grandes entreprises qui
veulent externaliser. Pour celles qui ne veulent pas externaliser, on trouve deux petites
entreprises, une seule moyenne entreprise, et huit grandes entreprises.
En testant l’hypothèse nulle et l’alternative statistiquement, Sig. (1-tailed=0,324), avec un
degré de liberté=1), ce que nécessite d’accepter l’hypothèse nulle et de rejeter l’hypothèse
alternative.
H0 : Il n’y a pas une relation entre la volonté de l’entreprise d’externaliser une fonction de
systèmes d’information et la taille de cette entreprise
H1 : il y a une relation entre la volonté de l’entreprise d’externaliser une fonction de systèmes
d’information et la taille de cette entreprise
Cela nous conduit à répondre à la problématique principale de cette étude comme suivant: il
n’y a aucune relation entre la taille de l’entreprise et la volonté d’externaliser une ou plus des
fonctions de systèmes d’information.
8. Conclusion
Notre tentative avait pout objectif principal de combler une lacune existante dans les
recherches académiques qui étudient les nouvelles frontières de l’entreprise. De Coase à nos
jours, la boite noire est devenue l’unité centrale dans la vie académique et professionnelle et
ses frontières qui sont devenues plus souples est extrêmement changeantes représentent
pendant longtemps une problématique de recherche largement traitée par des multiples études
approfondies contribuant à l’émergence de nouvelles grandes théories sur lesquelles se base
l’économie moderne (TCT, RBV, TA, TDP…, etc.). Cependant la taille de l’entreprise
n’occupe qu’une place marginale dans ces études bien que son importance a été fréquemment
soulignée par les chercheurs. Pour cela, ce travail s’est basé principalement sur le retour de
l’effet de la taille sur les frontières de l’entreprise en concluant que la volonté de l’entreprise
d’externaliser ou non une fonction de système d’information n’est pas relié avec sa taille. À
noter que ce résultat ne peut être généralisé puisque l’étude comporte quelques déficiences
notamment en ce qui concerne l’échantillonnage, un nombre de 19 entreprises restent
insuffisant, et les résultats pourront être variés pour d’autres échantillons.
Acceptée
Rejetée
126
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129
Annexe
Tableau1
Taille de l'entreprise
Frequency Percent Valid Percent Cumulative
Percent
Valid Petite entreprise 3 15,8 15,8 15,8
Moyenne
entreprise
4 21,1 21,1 36,8
grande entreprise 12 63,2 63,2 100,0
Total 19 100,0 100,0
Tableau2
La volonté d'externalisation
Frequenc
y
Percent Valid Percent Cumulative Percent
Vali
d
Oui 8 42,1 42,1 42,1
Non 11 57,9 57,9 100,0
Total 19 100,0 100,0
Tableau3
Statistics
Taille de l'entreprise La volonté
d'externalisation
N Valid 19 19
Missing 0 0
Mean 2,47 1,58
Median 3,00 2,00
Mode 3 2
Std. Deviation ,772 ,507
Variance ,596 ,257
Sum 47 30
Tableau4
Case Processing Summary
Cases
Valid Missing Total
N Percent N Percent N Percent
Taille de l'entreprise *
La volonté
d'externalisation
19 100,0% 0 ,0% 19 100,0%
Tableau5
Taille de l'entreprise * La volonté d'enternalisation Crosstabulation
Count
La volonté Total
130
d'externalisation
Oui Non
Taille de
l'entreprise
Petite entreprise 1 2 3
Moyenne
entreprise
3 1 4
grande entreprise 4 8 12
Total 8 11 19
Tableau6
Tableau7
Correlations
Taille de
l'entreprise
La volonté
d'externalisation
Taille de l'entreprise Pearson
Correlation
1 ,112
Sig. (1-tailed) ,324
N 19 19
La volonté
d'externalisation
Pearson
Correlation
,112 1
Sig. (1-tailed) ,324
N 19 19
Descriptive Statistics
N Range Minimu
m
Maximu
m
Mean Std.
Deviatio
n
Variance
Statistic Statistic Statistic Statistic Statistic Std.
Error
Statistic Statistic
Taille de
l'entreprise
19 2 1 3 2,47 ,177 ,772 ,596
La volonté
d'externalisation
19 1 1 2 1,58 ,116 ,507 ,257
Valid N (listwise) 19
131
Creation of the company: When should you proceed with the structuring?
Anna SADLI
Introduction
Structuring a business is an operation that usually happens when it is created or, in fact,
before the start of the activity. But is this the first step to do? The second! Or the last. What is
certain is that this is a very important and inevitable action to ensure implementation of the
strategic choices of the company, the reason for which it is necessary to know the steps in
starting a business and when should we proceed to its structure.
1. The Creation of the Company.
Several studies have been made on the creation of a company, where each determines
differently the steps to follow to do it. But it should be noted that they all agree that there is a
first project idea where it is based, then, a market research in the field of our idea, in order to
establish a business plan or " business a plan" that will allow us to have the necessary funding
to the project and, in the end, the choice of the appropriate legal status.
So, to create a company we must go through the following steps1 (1):
1) From the Idea to the Project :
The idea is the first step towards a possible project to be well researched and tested to verify
its accuracy before it is revealed. It should not necessarily be an innovative idea. It can be a
project that already exists, but we will run it in another way. However and unlike a machines,
each individual has a way of doing , a way of seeing things that will make its handling.
In this step, a market study is required for the validation of the project:
the product / market (innovation, market study, study the competition,
commercial share ( price , distribution, communication , sales force );
The location of the company;
The strategy.
This step will allow the business designer to achieve its true position in the market, to
determine in advance who he is dealing with, and how capable he is of doing things. And, it is
on this basis that fixes his objective and charts the best strategy to achieve it. And thanks to
evidence gathered during market study that he will constitute his business plan, a document
judged necessary to organize his data, convince his banker, his partner, etc.
2) What Funding for the Project's Success:
At this stage, it is very important to raise the capital needed to finance long-term needs
identified in the previous steps. It is essential to discover the different financial resources for
each type of requirements, because the proper financing of a project is one of the important
conditions of the future business.
Sustainable Financing Needs:
11
-Management Issues / Manager_éditions Foucher, Vanves , 2006 under the direction of
Alain Henriet_ P14 .
132
They include:
The fee: fees for legal advice, tax, consulting patent fees constitution of the company,
possibly first advertising costs, etc.
Investments:
Materials such as the rental or purchase of buildings, equipment and vehicles, plus facilities,
etc.
Immaterial as the operating license, leasehold, key money, etc.
Payable deposits and bonds: e.g., the given rent payments as security for the building,
Working Capital Requirements (WCR): the amount of money tied up for the normal
functioning of the company, the latter notion (WCR)2 (2) is not simple to understand ... Yet, it
is fundamental because it is the amount of money that we always use:
for the purchase and holding of stock required (at any time) for the normal operation of the
company (decreased amount of the payment facilities granted permanently by suppliers),
and to grant payment terms to customers.
In fact:
- if you must have permanently an important choice to offer to customers ,
- if you have to work for several days ( even for weeks ) before issuing invoices ,
- or, if we must make for each sale, one-time payment to the client, the concept of working
capital requirement (WCR) becomes crucial for the sustainability of the company.
Underestimation of WCR or poor pre-funding thereof must cause liquidity problems in the
short term.
Sustainable Financial Resources:
There are two broad categories of funding:
a. Equity;
b. Medium or long term borrowings.
Project financing is a very important step, but it is true that business creation is rarely the
result of a flow, and most of the time we resort to one or several funding sources. Still, the
capital of the creator reflects the goodwill and the importance he gives to his project.
How to Finance the Project:
a. The Capital (Equity):
It is estimated that 30 %3 the minimum capital required to start the adventure of creation or
takeover of a business regardless the sector of work, money can be personal as it can be that
so-called " love money"4, support of family members, friends or even work colleagues and
even associations love money, in exchange for an acknowledgment of debt or equity in the
company as partners or shareholders. Indeed, this contribution will play a leverage and show
the determination and professionalism for the entrepreneur, why this capital must be entered
on the business plan.
Capital to meet differently depending on the type and extent of the proposed, where the
activity designer is faced with two major problems:
The historical absence for his future activity;
2 - Pace Creator Entreprise_article on the internet 13.10.2012_APCE with the support of the
State of France . 3 - How to Finance its Project Business Creation? _article On internet_portail conseil_du
08.10.12_copyright toobusiness.com 2011. 4 - Establishment of Business: Fundraising Encyclopedia Wikipedia article
01.10.12_wikipédia foundation.
133
And the risky nature of such a transaction for the lender.
The business plan must be compelling and detailed enough to be well reassuring for the
banker, associated ... etc.
b. Borrowings:
The banker, always there, but often suspicious and for a contractor to put all chances on his
side, he must first be well tied up to all the details of his project:
Market Research, Business Plan, Projected Balance Sheet, Team, Strength and weakness of
the project, etc.
If the file receives a favorable opinion, the banker has three types of loans:
Conventional loans with collateral requirement (a home mortgage, security ... ).
Honor loans without collateral. They are usually issued in agreement with certain
organizations. Finally, cash loans or overdraft facilities that allow for a large overdraft.
c. Other Ways5 :
There are ways of external funding in addition to bank loans, including the capital-risk or aid
granted by the State, local governments, and certain associations for the benefit of
entrepreneurs .
Venture capital6 : private and individual investors with a solid experience in management and
business management can participate in minority and temporarily in the capital of startup
companies or very young, innovative or high growth potential to realize a capital gain arising
on the sale of shares subscribed, exp: business angels. Indeed, admission to capital investors
is a great leverage for access to bank financing.
It also allows entrepreneurs to take advice from these investors, their experience, their address
book, etc. It is also not uncommon for investors to occupy a seat on the board attached to a
significant weight in decision making.
Aids and subsidies: In most cases, the state or local authorities help entrepreneurs through
grants exemption from taxes or loans at preferential rates. Aids examples in Algeria:
National Agency for Investment Development ANDI.
National Agency for Supporting the Employment Young People ANSEJ.
3) What Legal Status:
This step is to give the project company a legal framework that will allow it to emerge legally.
This legal framework, chosen according to the possibilities offered by the law, must be
adapted to the fledgling business but will allow it to evolve. It must neglect nothing in the
study, as there may have social consequences, taxes, assets, both for the company and the
creator. For this purpose, you must be very attentive to the advantages and disadvantages of
each legal form for the present and the future.
Whatever the nature of the activity, the choice of legal form will first be done between
individual or corporate shareholder.
In the first case, the company and the contractor or designer, forms only a single person
where:
5 - Toobusiness how to finance the project ? Article on the internet _portail Board _of
08.10.12_copyright toobusiness.com 2011. 6 - Article PACE internet _espace creator entreprise_ capital risk 17.10.2012.
134
A greater freedom of action for the creator. In fact, the concept of abuse of social property
does not exist; Liability for the debts of the company on all goods because, in return, the
professional and personal assets will be legally merged.
As to the second, where the creation of a company, it means giving birth to a new legal entity
(legal person) completely separate from founding partners and therefore:
The company will have its own heritage. In case of difficulties, the personal property of the
contractor will be protected from the action of the creditors of the company.
Being a "new person ", the company will have a name (name) , a home (headquarters) and
must have a minimum of inputs which constitute its initial assets to meet its first investments
and raw expenditure ( social capital).
Concerning the tax level, the company may be taxed personally.
The designer must take into consideration a set of criteria, without basing himself on one of
them in his choice7 :
The nature of activity: some activities require the choice of legal structure, as tobacconists,
operation requires the adoption of a «partnership ".
Willingness to partner: we must have, from the outset, the actual willingness to partner, as
some professionals would prefer to be "the only master on board" and cannot bear to share
power. So, it is better to remain independent.
The heritage organization: To set up a company helps to differentiate one’s personal assets
from that of the firm and therefore protecting personal property of the action of the creditors
of the company.
Financial needs: When important and large, the creation of a limited company type can be
useful to accommodate investors in the capital.
The operation of the company: in the individual company, the leader is alone. Therefore, the
rules of operation are minimized. In companies, the leader must observe a certain formalism
and require permission from others for important actions that affect the life of the company .
The tax system: It depends on the type you choose. The benefits of the company will be
subject to income tax or corporation tax.
In what has preceded, we saw the steps of creating a business, except that our goal is to be
determined: when should we start the structuring of the business. Or more precisely, at what
stage should the structuring be established.
The organization of activities of the company to create, including the structure of the
company, is a very important step. It is somehow the basic tool for achieving the goals laid
out and according to a well-thought strategy. However, to do so, the information gathered
during the study of the market are necessary.
In order to establish a strategy that leads to the achievement of objectives, one must have the
maximum possible information on the activity sector.
However, a good strategy is seen ineffective if there is misapplication8 , and hence comes the
importance of the structure and the need for its consistency with the strategy to achieve
strategic effectiveness. There is an interrelation between the two, where strategy influences
7 - 110 Questions Management / Manager_ Foucher edition vanves 2006_ Alain Henriet _P
16. 8 - Organization of modern enterprise performance and growth , John Roberts, ed Economica ,
2008 , P 7 .
135
the structure, following the work of A. Chandler «structure follows strategy"9; and the
opposite is also true according to Thomas Hommond10
where the structure may also influence
the strategy. This interrelationship may reappear during the evolution of the company11
.
From what has preceded, we understand that in order to structure, we must first study the
market, set goals and objectives, outline a strategy to achieve them and choose the best
structure to put in place.
.
So, the structure is made in the first step. However, especially in case of need for external
financing, it must be presented in detail in a single business.
2. Establish a Single Business (business plan).
Much more than a document, the business plan is primarily a method for preparing the main
stages in the life of a company or association.
Above all, it is essential to remember that there is no model business plan12
!
A business plan can change the shape and length of the document, from one case to another;
however, the basic issues remain the same and so do the considered elements of analysis.
Making a business plan, encourages constantly to have in mind those who are destined, so
that they are able to understand all about the project despite their ignorance of details, and
even without the presence of the author. The reason for which its implementation is subject to
several tests, even several shifts before reaching a representative and coherent document.
Also, professionalism should not be missed during its working out, and this can be done
following a rigorous, practical, concise, clear, precise and compelling approach.
1. Definition or Summary of the Project:
Lots of readers will not bother to read the entire document. They just read the summary. In a
maximum of two pages, it must be able to convince of the consistency of the project by
putting the key figures and highlights.
The abstract should give an overview of the project, after all the data are presented, the
summary comes in last in the document, draw the reader's attention on the importance of the
project while giving him the desire to read the rest of the document.
2. Introduction and Objective of the Company:
This is the presentation of the business plan, origin, motivations, and the list of steps
performed ongoing and those that remain to be done. It is also about to appoint its promoters,
their responsibilities in the future business, their training and experience, etc. It is not to
neglect the market and the product (s) and service (s).
3. Accurate Analysis of the Market:
This analysis will assess the feasibility of the project in a short qualitative description of the
market. Then, you have to enter into details by analyzing the size and growth of the market
and its trends. Moreover, we have to explain the product orientation and its need, the target
9 - strategy and structure of the company Alfred Chandler- 1962. The French translation was
published in 1989 ( Paris , Organization). 10 - Economic principles of strategy Besanko Dranove, Shanley , Schaefer , De Boeck 's ,
2011, P534. 11
- Idem P 535 12 - tous_ article Internet_ how prepared a business plan? _ Of 12/10/2012 .
136
customers and all other details such as, purchase sales and after-sales reaching the conclusion.
Please, note that the description of the contract must include a clear picture of the
competition, indicating the level of competition and the strengths and weaknesses of each
potential competitor.
4. Strategy:
Presenting the strategy of the company is to present the goals it intends to achieve and the
means it employs.
First, we begin with a thorough analysis of the strengths and weaknesses of the company
combined with the threats and opportunities created by its environment, called SWOT
analyzed.
This analysis will allow easily to synthesize strategic choices. To do so, it comes to show the
desired position on the market, defining policy differentiation. Without failing to explain,
preferably in graphs, goals of growth, development, profitability, market position, market
share and customers. Graphics can be appreciated by the reader.
Second, the marketing strategy. At this point, the reader knows two important pieces of
information, what you want to sell and to whom. Except for introducing the product or service
successfully in the marketplace, a promotion must be implemented and must therefore define
what the policy of marketing, every effort already done or that will be done in the future.
5. Financial Plan:
It is still necessary to have the financial resources to ensure the smooth running of the project.
The objective of this section is to estimate these resources to begin its operations. Note that
funders will linger long on this part. So, it must be well groomed.
The development of two main elements is essential, namely a forward estimate to specify the
amount invested in the short and medium terms, and how it will be financed, as well as a
profit and loss forecast, which will rely on the estimate sales or services that the company will
make. So, it will make products, subtracting all expenses.
Two additional documents arising from balance sheet forecasts and results: the cash plan and
the financing plan.
6. Operational Plan:
We have left this step last though its place comes before the financial plan, because this is the
part that interests us.
First, in the event that the company has an internal development center, this subpart will
highlight the objectives. And maybe we should address the aspect of "intellectual and
industrial property. »
Then, we will deal with the production of goods (or services). Describe the level of
production of the company, all of the necessary equipment, retail partnerships owned by the
company, etc.
An essential element comes after: a presentation of the internal organization of the company.
To begin, one must look at the organization of the internal structure of the company, for
example a detailed flowchart. It can also address here the training and social support.
The good design of the company, employees, and information technology can achieve the
goals effectively.
The way we structure the company greatly influences its operation. The same model of
organizational design does not apply to all companies. Each company structure is unique, and
so is the organization it represents.
137
To develop a good design of the business, we must consider key elements such as: objectives,
strategy, division of work, authority, responsibility and control, communication, and
coordination.
Then, we must have the legal form that has privileged explaining the reasons. It has in fact,
several important implications.
The attractiveness and accessibility of the company are sometimes important that may be
interesting to present.
7. Annexes:
This is a catch-all where we drag all that has not found its way before, but which may be
useful in the argument. Some documents can actually bring more to the business plan.
Conclusion:
The relationship between structure and strategy plays a very important role in the process of
structuring. Indeed, one cannot speak of structuring without a strategy, which in turn needs to
target it to be established.
It is, therefore, necessary for a company first to determine the objectives it wants to achieve,
the strategy to reach them, so that it can choose the best structure for the implementation of
this strategy.
The business plan does not only allows to see only the elements of the first phase, such as
setting goals, strategy and structure, but it contains all the details of the other two phases of
creation.
138
Bibliographie :
Ouvrage :
1.Henriet Alain.110 questions de management /manager.éditions Foucher.Vanves 2006. P14.
2.Roberts John. Organisation de l’entreprise moderne, performance et croissance.
Economica édition. 2008. P 7.
3.Chandler Alfred. Stratégie et structure de l’entreprise. Edition Organisation. Paris 1989.
4.Besanko- Dranove- Shanley. Principes économiques de la stratégie. Schaefer, De Boeck
s.aédition. 2011.
Articles :
http://www.apce.com/
www.toobusiness.com/portail/entreprise/financer-projet
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%25C3%25A9ation_d%27entreprise
http://www.pour-tous.eu/be/plandaffaires.html
139
تأثير المستقبل الوظيفي على أداء العاملين دراسة حالة مؤسسة اسمنت سعيدة دكتور: أرزي فتحيال
وم التسيير ـ جامعة سعيدة ـو التجارية و عل كلية العلوم اإلقتصادية
تمر المؤسسات في عالم اليوم بالعديد من التغيرات القائمة على المعرفة و الذي يتميز بانتشار ظاهرة العولمة و المعلومات واالتصال، حيث ركزت هذه المؤسسات بشكل كبير على إدارة أصولها المنافسة الحادة و ثورة في نظم
المعنوية غير الملموسة مثل القدرات المعرفية و اإلبتكارية للعاملين والبحوث والتطور والتي يعتبرها العديد من الباحثين فض االهتمام باألصول المادية و بمدى الثروة الحقيقية للمؤسسات وهي ما يطلق عليها رأس المال الفكري ، في حين انخ
مساهمتها في العملية اإلنتاجية نظرا كون هذه األصول تتآكل بمرور الزمن إما نتيجة لالستخدام أو النخفاض قيمتها السوقية.
ا، ومن خالل هذا المنطلق تأتي أهمية الموارد ن يتمثل في نق الكفاةة البشريةالتحدي الذي يواجه أي المؤسسة اآللبشرية كونه عنصر إنتاجي أكثر تقلبا وتغيرا، و أصعب في التنبؤ بسلوكه المستقبلي ولذلك فالرغبة في رفع الكفاةة ا
إنتاجية تلقى مزيدا من األهمية على إدارة أفراد باعتبارها أداة التي من خاللها يتم توجيه طاقات األفراد، هذه األخيرة تمثل مؤسسات الحديثة التي تخت باستخدام العنصر البشري بكفاةة، و لكن الشية األهم أن أحد أهم الوظائف اإلدارية في ال
هذا ال يتم إذ لم يحقق التوافق و التناسق بين الطرفين )الفرد والوظيفة( أي العوامل الخاصة بالفرد و تطابقها و العوامل ة و المؤسستي من جهة أخرى. و من خالل هذه الخاصة بالمؤسسة، و بالتالي ما مدى تأثيرها على األداة الفردي من جه
المقدمة نرى األهمية الكبرى التي تكتسي دراسة تسيير المسار الوظيفي لألفراد داخل المؤسسة. و على هذا األساس يمكن أن نعطي مفاهيم عامة لكل من المسار الوظيفي و تقييم األداة ثم نرى ما تأثير الواحد
الوظيفي هو أحد األعمدة الرئيسية في إدارة الموارد البشرية حتى أنه يمكن القول بأنه العمود فتسيير المسار على األخر.الفقري لها نظرا لألهمية التي يتصف بها، كونها تقع في قلب تسيير الموارد البشرية ، فإنه يجمع بين عنصرين أساسيين
ف هذه األخيرة في اإلنتاجية والربح واالستمرارية و هما الفرد و المؤسسة اللذان يجمعهما هدف واحد هو تحقيق أهداتحقيق أهداف الفرد في القبول و الرضا عن هذه الوظيفة و عن هذا العمل فاألفراد ليسوا فقط مجرد مورد للمؤسسة الذي
و الكفاةات. بالعلم و المعرفة يجب تنميتهم و تطويرهم و لكن لهم موارد الزمة للتقييم المؤسستي، هذه موارد ما تسمىيمكن القول أنه يتواجد العديد من المفاهيم فيما يخ هذا المسار المهني أو المستقبل الوظيفي و لمن يمكن ذكر أبرزها في أنه يعني بتخطيط وتنمية المسار الوظيفي تلك: "األنشطة التي تؤدي إلى التوافق بين األفراد والوظائف التي
الوظيفي أو المهني ألفراد للمؤسسة ورضا األفراد" ، كما يذكر على أنه تحديد المسار يشغلونها، لتحقيق إنتاجية عاليةالقوى البشرية بالمؤسسة، فيحقق تخطيط التطور الوظيفي االنتفاع بالكفاةات والخبرات المتاحة بالمؤسسة، وتحريكها
مسترونج على أنه: "عملية نظامية ميشيل أر، يضيف أيضا للمواقع المالئمة لها وعدم ترك تحركها للظروف والصدفتهدف إلى ضمان أن التنظيم لديه الموظفين األكفاة الذين يحتاجهم لتلبية االحتياجات الحالية والمستقبلة، ويهتم بتحسين أداة . كما الموظفين الحاليين، ومنحهم الفر للنمو والتطوير، وضمان توفر التعاقب اإلداري داخل التنظيم بقدر اإلمكان"
,جده عبارة عن "تعاقب المواقع الوظيفية التي يحتلها الفرد خالل حياته الوظيفية"ن
بأن المسار الوظيفي هو: "تتابع من تجارب و أنشطة العمل الموجهة نحو أهداف أيضا Hallيرى هالو بالتالي تعريف المسار الوظيفي على أنه عبارة و تنظيمية و التي يمر بها الفرد خالل حياته العملية". و يمكن أيضا فردية
عن سلسلة متعاقبة من التغيرات الوظيفية التي تحدث في حياة الموظف العملية سواة كانت هذه التغيرات مرتبطة بالتقدم و ينجز في العمل والذي يحصله و كما هو معلوم أجر أعلى وحوافز و وظيفة أفضل ، إن النجاح الذي يحرز الوظيفيو بناة عليه يمكن تعريف المسار الوظيفي على النحو يات أكبر و هذا ما يصل إلى ترقية بمعنى وظيفة أعلى.و مسؤول التالي:
"تحقيق التوافق الفعال بين إمكانيات الفرد و احتياجات المؤسسة وذلك من خالل مجموعة من القرارات ة للفرد و المؤسسة على مدار حياة و الوظيفة"، فمن خالل واإلجراةات التنظيمية التي تهيأ فر العمل المناسبة و المفيد
هذا نفهم أن الوظيفة أو المسلك تتضمن األعمال المتنوعة و المترابطة التي يؤديها الفرد، و أنواع األنشطة التي تكون تلك األعمال، واالنتقال بينها ومشاعر الرضا التي يكونها الفرد خالل عملية االنتقال.
ون لشغل ننتظر األفراد أن يأتألننا أما المسار الوظيفي على مستوى المؤسسة فهو التطوير و النشاط األوسع الوظائف متباينون في صفاتهم وطموحاتهم و تطلعاتهم الوظيفية و أهدافهم العامة. من خالل هذه المفاهيم يمكن أخذ
المستقبل الوظيفي من عدة محاور:يتناول الطابع الحركي للمسار الوظيفي ويعرف على أساس عدم حيثنمو وظيفة أعلى: المستقبل الوظيفي ك -
النمو والترقي للفرد داخل المؤسسة، وترجع وجهة هذا التعريف إلى وجود نزعة فطرية لدى الفرد ، و يسعى في األفضل لتطوير الذات .
140
يفي على أنه قرار يتخذه الفرد لاللتحاق بمهنة : و ينظر هنا إلى النمو الوظالمستقبل الوظيفي لمهنة أو حرفة - و القرارات التابعة لذلك و خاصة يكفيه نموه و تطوره داخل المهنة. معينة،
: وفقا لهذا المفهوم فان المسار الوظيفي يتم تناوله كنوع من المستقبل الوظيفي كسلسلة من الوظائف المتابعة - التاريخ الوظيفي للفرد المعين.
و يحتوي على الخبرات غير الوظيفية مثل اآلمال واإلشاعات :المستقبل الوظيفي من الخبرات المرتبطة بالعمل -واالتجاهات النسبية ويرتكز على الجوانب الشخصية أكثر من الموضوعية للمسار الوظيفي. كما يمكن القول أن المسار
و رغبات أفراد في التقويم الوظيفي، و بين احتياجات المستقبلية الوظيفي هو عملية يتم بموجبها المداومة بين اهتمامات للمؤسسة، و فرصها في النمو.
و شاين إدجارو دركرلقد كان و مازال المسار الوظيفي مجاال الهتمام العديد من علماة اإلدارة و من أبرزها بيتر غيرهم من الكتاب والعلماة، حيث تحدثوا عن صناعة المسار الوظيفي واستخدموا مفاهيم مثل تخطيط المسار الوظيفي وتطور المسار الوظيفي أما في اآلونة األخيرة خدمات تطوير المسار الوظيفي الذي يتعدى حدود المؤسسة إلى نطاق
أوسع كالمؤسسات تدريب المسار و تطويره.تعاقبات الوظيفية متسلسلة خالل تاريخه الوظيفي و لكن دون النظر عن مكانته الوظيفية التي يشغلها و إن هذه ال
التي تكون على شكل أفقي، معنى ذلك من ناحية هذه التعاقبات للوظائف قد تكون أفقية كما يمكن أن تكون عمودية من الوظيفي فقد تواجهنا في مسيرتنا عند تحليل هذا المسار جهة أخرى.على هذا األساس ومن خالل المفاهيم الرئيسية للمسار
مصطلحات متعددة، بحيث يمكن أن نجده، بمفردات عدة منها المسار المهني، المسار الوظيفي، المستقبل المهني و خالل المستقبل الوظيفي، غير أن جل هذه المفردات تأخذ مفهوم واحد وتحليال أوحدا أال وهو الطريق الذي يسلكه الفرد
تواجده داخل المؤسسة من خالل وظيفته. و لتوضيح ذلك البد من طرح مثال:
مختلف الوظائف
مخطط المسار الوظيفي هذا المخطط الذي يبين لنا مجموعة من الوظائف و لكنها موزعة على ثالثة مستويات بحيث كل مستوى عبر
.2، ن+1يحتوى على أربعة وظائف رئيسية و نفرض بأن كل مستوى يدل على سنة واحدة، معناه، ن، ن+ألعمال و األنشطة الموجودة إذا كان الفرد يريد الوصول إلى وظيفة الرابعة معناه أنه يتوجب عليه معرفة جميع ا
، البد له معرفة جميع 8، أما إذا كان يريد الوصول إلى الوظيفة أ 3إلى وظيفة أ 1في الوظائف السابقة من وظيفة أ
و كذا بعض األنشطة المتواجدة في 4، أ3، أ2، أ1األعمال المتواجدة عبر المستوى األول ن، أي جل الوظائف األربعة أ
و هذا حتى يتحقق له الوصول األفراد و تشجيعهم و 7، أ6، أ5، و خاصة الوظائف التالية من أ1المستوى الثاني ن+
. 1توجيههم إلى الوظيفة الثامنة و المستوى ن+بأن المرور بهذه الوظائف عبر األسهم من خالل هذه المستويات أي من مستوى إلى أخر يحدد المسار نرى
تخفيف القيود على حركة الوظيفي. و من هنا نستخل بأن هناك أهمية كبيرة في المسار الوظيفي و التي تكمن في إيجاد وظائف تتناسب مع قدراتهم و مؤهالتهم، و تخل تساعد األفراد على ، كما العمالةهؤالة تقليل تكلفة ، و العمالة
المؤسسة من األفراد غير الجديين مع احتفاظهم بكرامتهم تقديرا لما قدموه من خدمات سابقة للمؤسسة، و أخيرا يساعد تهم بصفتهم األفراد في تحقيق مستقبلهم و زيادة مؤهالتهم و قدراتهم في الدراسة و التدريب بما يزيد من تنميتهم و مهار
بشرية في المؤسسة و المجتمع. مواردو لكن هناك عدة أسباب التي أدت للمؤسسات في االهتمام بمسيرة التقدم الوظيفي و النمو للموظفين منها : تزايد مستويات العلمية للعاملين في السنوات األخيرة مما يؤدي إلى ازدياد طموحاتهم الوظيفية و الحصول على مستويات
ة أفضل، كما تؤدي برامج التطوير الوظيفي إلى زيادة قابلية المؤسسة في الحصول على العناصر الماهرة و وظيفيالطموحة واالحتفاظ بها، دون أن ننسى اكتشاف األفراد المؤهلين لتولي مناصب القيادية و اإلدارية الرفيعة و من ثم
ع الفرد العامل بإتاحة الفرصة للماهر والكفة للتطوير والتقدم توجيههم إلى برامج التدريب و التنمية ، كذلك زيادة إشبا
4أ 3أ 2أ 1أ
8أ 7أ 6أ 5أ
9أ تقاعد الفرد أو توقفه الوظيفة عند االستقطاب
141
الوظيفي و كذا زيادة إخال األفراد الماهرين و ذوي القدرات الكبيرة اتجاه المؤسسات،ألنها أتاحت لهم الفر للتقدم .ةوالتطوير و التنمي
هم:من هنا نرى بأنه البد من أن نذكر األفراد المتعلقين بهذا المسار، و منو المجموعة األولى: القادمون الجدد )الموظفون حديثي التعيين (
المجموعة الثانية : النجوم ) كفاةات عالية األداة( المجموعة الثالثة: األفراد الصالحون ) معظم العمال(
المجموعة الرابعة : األفراد الميتون ) فئة معدومة الفائدة(
فئات األفراد
إلعطاة تحليل و تفسير بسيط حول هذه الفئات، و التي هي كالتالي:
: و يمكن تسميتهم بالمبتدؤون أو المتعلمون و هم األفراد حديثو التعيين و بالتالي تمت ترقيتهم القادمون الجدد -1 حديثا إلى الوظائف جديدة، بحيث لم يصلوا إلى األداة المطلوب بل هم في بداية مشوارهم .
ادات لالستمرار في : وهم الذين يؤدون أعماال متميزة و يحققون مستويات أداة عالية، و لديهم استعد النجوم -2 التقدم و النمو، و هم سريعي الخطي في مسارهم الوظيفي.
: و هم األفراد الموثوق بهم ويكون مستوى أدائهم مرضي إال أن فرصتهم في الترقي األفراد الصالحون -3 محدودة و قليلة و هم ذوي الخبرة و يشكلون غالبية العمال والموظفون.
ود الوظيفي على أنه النقطة في الحياة الوظيفية للفرد التي عندها تكون ترقية في أدنى حد لها، و يمكن اعتبار الجمهي المرحلة أو النقطة التي ال يستطيع عندها الموظف الحصول على ترقية إضافية و الصعود إلى األعلى في السلم
و يمكن تصنيف الوظائف اإلداري في حد األدنى لها . اإلداري، أو هي النقطة التي تكون فيها احتماالت الترقية في السلم : و المهن اإلدارية، عبر المخطط التالي
األداة الحالي احتماالت الترقية
مرتفعة منخفضة عالي
(2)النجوم ) جمود فعال( (3)األفراد المستقرون وظيفيا
منخفض
)القادمين الجدد( (1)المتعاملون ) جمود غير فعال( ( 4)أفراد منتهين وظيفيا
تصنيف الوظائف و المهن اإلدارية
من خالل تطرقنا لمختلف الفئات المتواجدة عبر المؤسسة من األفراد، و مختلف مستوياتهم و وظائفهم، البد من ذكر مختلف مراحل هذه الوظيفة خالفا لألفراد، و عليه نتطرق إلى القول ماهي دورة الحياة الوظيفية لدى المسار
د؟ و لإلجابة على السؤال يمكن تبيان ذلك عبر نموذج بين هذه الوظيفي؟ أو بالتالي ماهي المراحل الحياة الوظيفية للفر المراحل بصفة متكاملة و معبرة في الشكل التالي:
الخشبة الميتة األفراد الصالحون النجوم القادمون الجدد
اإلكتمال
النهايةو
الخصوبة
األلفة النضجو البحث عن الهوية
مرتفع
األداء
الدخول إلى
عالم
الكبار
منخفض
اإلستقرار
اإلنحدار
الركود
65 60 55 50 45 40 35 30 25 20 15
0
المحاولة
اإلستكشاف
البحث عن اإلستقرار
التأسيس
إرساء القواعد و وضوح الهوية
142
مراحل المسار الوظيفي
حيث نجد في هذه الطريقة أربع مراحل رئيسية يمكن تعميمها تتجسد األولى النظرة التقليدية التي أشرنا إليها ، على جميع الموظفين خالل سنوات عملهم في المؤسسة، و تتمثل في :
مرحلة البداية )دخول المؤسسة(: - أ مرحلة التقدم: - ب مرحلة المحافظة على المكاسب - ت مرحلة االنسحاب - ث
– Lawrenceأما الطريقة الحديثة ) تحديد أكثر في المسار الوظيفي( لقد حددها كل من آرثر و هول و لورنس Arthur – Hall و هي: مرحلة التأسيس، ومرحلة التقدم و النمو، مرحلة المحافظة على المكاسب و الحر على
و يمكن إبراز هذه ديدة في حياته الوظيفية. االستمرارية. حيث تمثل كل مرحلة من المراحل األربعة نقطة تحول ج المراحل فيما يلي:
دورة حياة الوظيفة
جميع هذه المراحل ال تمر إال بمبدأ يمكن القول عنه بحركة األفراد و بالتالي سؤال الذي يطرح نفسه هو هل إن توجد حركة فعلية لألفراد في مجال المسار الوظيفي و بالتالي ما مدى عالقتها بدورة الحياة الوظيفي؟
ال عن أنواع من الحركات كالحركة نرى بأن هناك نقل الموظف و حركته تتم بين مجموعة وظائف مختلفة فشالشعاعية و الحركة األسطوانية و لتوضيح هذا النوع من الحركة يجب دراسة موضوع ادغر شاين حيث بين ثالثة
أنواع من حركات األفراد من خالل مخروط وظيفي كما يبينه الشكل التالي:
عالي
اإلنجاز مستوى
األداء و االكتشاف
العمر منخفض
النمو
الثبات
اإلشباع اإلنحدار
75 70 65 60 55 50 45 40 35 30 25 20 15
0
التأسيس
عموديةحركة
مالية أفراد أفراد
أفراد مالية
صف حركة شعاعية
أفراد
وظيفة
حركة أفقية
143
Fleenor & Callahan P :334المخروط الوظيفي المصدر:
نالحظ في شكل ثالثة حركات هي:نتيجة الترقية، أو تنزيل درجة و تختلف سرعتها : هي الحركة الراسي في الهرم، عادة ما تكونالحركة العمودية
باختالف األفراد و خبراتهم و كفاةتهم.: و يكون التغيير في المستوى الوظيفي نفسه، أو في مجال العمل أو االختصا ، و هكذا يبقى الحركة األفقية
األفراد في المستوى األفقي نفسه.مركز الوظيفي ألن الوظيفة الجديدة أعلى قيمة من الوظيفة السابقة، : و هنا تكون الحركة حقيقة للالحركة الشعاعية
و السبب هو الوصول إلى مناصب أعلى و بالتالي الحصول علة خبرات متراكمة و تجارب متعددة.أما عملية تقييم األداة تعتبر نشاطا مهما من أنشطة إدارية المواد البشرية في المؤسسات بشكل عام فهي ليست فقط
ة موضوعية التخاذ القرارات العادلة المتعلقة بتوزيع األجور و ترقية و نقل العاملين, و لكنها أيضا وسيلة لحثهم على وسيلفعلى مستوى العاملين أنفسهم تعتبر عملية القياس والتقييم وسيلة تعرف من خاللها بدل أقصي الجهود والتفاني في العمل.ضعف في أدائه و خاصة عند اإلعالن للفرد العامل عن نتائج تقييم األداة من قبل الفرد العامل على نقاط القوة و ال
المؤسسة, و بالتالي فهي تقاس أداة العاملين و سلوكياتهم و تقييمهما في أثناة العمل، وعن طريقها يتمكن الفرد من اقات البشرية المتاحة و تقدير االحتياجات تطوير نقاط القوة و معالجة نقاط الضعف، و من ثم تهيئ االستغالل األمثل للط
التدريبية تقديرا واقعيا .و مما ال شك فيه أن تطبيقات عملية تقييم األداة تختلف من دول ألخرى ومن مؤسسة ألخرى باختالف المعايير
و عدم جودة ما قدمه الفرد والطرق المتبعة في تنفيذه وباختالف القوانين واللوائح، لكن تشترك في مدى تحديد مدى جودة أ من أداة في العمل.
روف العمل، و الترقية، و المتعلقة بظ13إن تقييم األداة من غرضه الرئيسي هو إتخاذ العديد من القرارات اإلدارية النقل، و المكافآت، و الحوافز و غيرها، و مساعدة على تقدم الفرد بهدف تحسين األداة في المسار الوظيفي المختار
و هذا ما سوف نبينه من خالل ما يلي: دور الفرد دور المشرف
نموذج عملية تقييم األداة تقييم كفاةة األداة و هناك مصطلحات كثيرة يستخدمها الباحثون على قياس وتقييم األداة منها تقدير و قياس الكفاةة
تناول المفهوم واألهمية على الوجه قد يراه البعض على أنه "قياس كفاية األداة الوظيفي وتقييم أداة الموظفين..الخ. ويمكنلفرد ما والحكم على قدراته واستعداده للتقدم" ويراه البعض األخر بأنه "عبارة عن عملية الحكم التي تنتهي بتقييم إسهامات
الفرد أو المجموعة للمؤسسة".
رف على التوقعات و الطموحات توضيح معايير األداة، واجبات و مسؤوليات التع
بما تتماشى مع العمل و المشرف العمل، و التوقعات و الطموحات (1خطوة )
التفاعل بين األفراد
تقديم المعاونات و إعطاة ، األداةإنجاز المهام و تحسين
المعلومات و تحسين المعلومات المرتدة
و مراقبتهتخطيط و توجيه األداة لألداةالتقييم الذاتي
(2خطوة )
المساعدة في تنمية العالقات
(3خطوة )
التقييم
المشاركة في وضع الخطط المساعدة في التنمية و مشاركة الذاتية األفراد في الخطط كمخل للتنميةو األهداف بغرض التنمية
اقتراح أهداف العمل و قياسه الذاتية
(4خطوة ) وضع األهداف
144
علمية هي تقييم أداة العاملين خالل فترة زمنية معينة لتقدير مستوى و نوعية أداةه, و تنفذ العملية لتحديد إن هذه الو . سلوكه جهوده و األعمال المسندة للفرد و تنفيذقد يشمل األداة فهذا مجاالت. أيةال, في أماجيدا كان األداةإذا ما
و طبيعة عملها, و كذلك مهمة للمؤسسة تستند على معايير لألداة أن بد وعندما تتم العملية وفق نظام علمي مدروس, فال العاملين المختلفين بطريقة موضوعية.أداة على مقارنة كل فرد خالل فترة راجعة أداةمنسمي هذا التقييم ب "تقييم األداة", ونسميه أحيانا ب "تقييم األداة"ألنه يهتم بو
و هناك من ، األداة تخمين نظام تقييم أو. كما نسمي الترتيبات المستقرة لإلجراة التقييم بمعينة للحكم على "جودة األداة"و ليس تخمينه األداة,و يشيع في العربية مفهوم تقييم ، قياس الكفاةة وأحياناالكفاةة, تخمين و تقدير يسميه أيضا بتقييم أو
تقديره. أو األداة على نحو التالي:كما جاةت تعارف أخرى لمصطلح تقييم
الحكم على مدى مساهمة كل فرد في العملية اإلنتاجية, التخاذ القرارات المتعلقة باألجور, والحوافز, والترقيات, والنقل, والجزاةات, والتدريب.
لمعايير تقييم األداة هو عملية المستمرة التي يمكن من خاللها تحديد مدى كفاةة وفعالية الفرد األدائية, وفقا ل المحددة سلفا, واتخاذ القرارات المناسبة في مجالت الموراد البشرية.
ويعرف آخرون بأنه "عبارة عن التقييم الدوري لألداة الفرد في وظيفته وتقييم قدراته وإمكانيات للتقدم" كما أن من توى ما تم من انجازه من عمل في أهم التعريفات أن تقييم األداة هو"عملية منظمة و شاملة تهدف إلى مقارنة حجم ومس
فترة زمنية معينة مع حجم ومستوى العمل المراد انجازه في نفس الفترة في ضوة معدالت أداة موضوعية". وانطالقا من هدا. يمكننا القول بما يلي:
أن عملية تقييم األداة عملية مستمرة وشاملة ال تقتصر على فترة زمنية. كما أنها ال تقتصر على - أأو مجموعة بعينها ولكنها تشمل جميع العاملين في المؤسسة. فضال عن أنها تشمل جميع جوانب األداة وليس جانبا فرض واحد.
:أن هناك نوعين من األعمال يخضعان للتقييم هما - ب أعمال يمكن تقييمها من حيث الكم و الحجم. -1
أعمال التخطيط والبحوث والتنظيم واإلشراف والرقابة األعمال التي تعتمد على الجهد الذهني مثل-2
وإصدار القرارات في هده المجالت. توفير معلومات ، و تحديد الحوافز المناسبة، تحسين أداة الموظفهكذا يتبين أهداف هامة لقياس األداة منها
. وعلى هذا األساس يمكن أن تحدد المعادلة تحقيق التخطيط الكفة والفعال، وحماية األموال والممتلكات، عن العمل التالية:
معادلة األداة
في المؤسسة و أن العاملينلحصول على معلومات دقيقة عن سلوك وأداة ليهدف إن أهداف نظام تقييم األداةتحقق من توافر نظام المؤسسةهانيز، إن واإلفادة منها. فيرى المعلوماتالمؤسسات تتباين فيما بينها في مجال استخدام
وهو إيجاد القاعدة لتغذية مؤثرة موضوعية، وضمان العاملينيخ هدفين هما العاملينللمعلومات اإلدارية عن أداة ارات اإلدارية، وتوافر التوثيق لتأكيد مالئمة هذه القرارات.الثاني يخ المؤسسة وهو اتخاذ القروعدم إهمال العامل لتحفيزي.ا الغرض، وةالمعلوماتيالغرض ، تندرج تحت مجموعتين األداة،إن أغراض تقويم 1983عبد البر ويرى
تخطيط الفرد، و كذا تنمية وتطوير ودوافعه، و تقييم الفرد بأنها األداةيم يعسكر، فأنه يصف أهداف تق وأما هما يمكن االستفادة من نتائجه في اتخاذ األداةالقزاز، وجود غرضين لتقويم يرى كل من حنفي و، كما الموارد البشرية وقدمت ديكسون، تصنيفها وتطويره. يمكن أن يستند إليه في تخطيط المسار الوظيفي للفرد وتنميته اإلدارية، و القرارات اتخاذ القرارات العمل، و كذا أثناةزيادة معدالت استخدام التعلم ، و تحسين وتنفيذ التعلممن األداةتقويم ألهداف نظام
المتعلقة بالتعلم في المؤسسة .أغراض عدة : التحفيز، والترقية، وتخطيط المستقبل الوظيفي، والتدريب والتطوير، وإعداد األداةيم يرى أن لتقن
خرائط اإلحالل، والنقل والتعين، وتطوير معايير األداة، واالتصال، والحكم على مدى فاعلية أنظمة الموارد البشرية )رأس المال البشري( التي تمتلكها المؤسسة، إذ تعد هذه والتمهيد إلى تطويرها، والتعرف على قيمة الموجودات اإلنسانية
معادلة األداء
مجهودات
قدرة نتائج أداء
145
أو رأسمالها البشري بما يفيد في وضع استراتيجياتها وتحديد أهدافها. موجداتهاميزة تنافسية للمؤسسات التي ترتفع قيمة ،Mathis & Jacksonوهذا ما يراه أيضا
يصب ، و الثانيألول يتعلق بتحسين مستوى األداةاغرضان، نرى أن عملية التقويم بشكل عام يمكن أن يكون لها في الترقية، النقل، العقوبة، التدريب، زيادة الراتب أو الحرمان من المكافأة.
يمكن إبراز تهم مراحل التقييم عبر:: أما من مراحل التقييم انعدام التقييم كليا: -1 يتحدد وفقا لنتيجة عنصرين هامين هما: التقييم: وةس 2
ةنتيجة لعدم وجود المعايير السليم - ا
.عدم وجود الكفاةات اإلدارية القادرة على التقييم -ب و تتحدد من خالل: : عدم وجود عدالة في التقييم 3 نتيجة لوجود عناصر إدارية تتعامل مع المحسوبية والرشوة - ا
:المناسب في المكان المناسبنتيجة وجود الشللية وتداول السلطة بشكل مخالف لقاعدة الرجل -ب و يتم عبر النقاط التالية: : عدم استقرار اإلدارة 4
. عدم استقرار العناصر اإلدارية –ا . عدم استقرار الهيكل التنظيمي والمالك الوظيفي –ب
اعتبار و من خالل تطرقنا للمسار الوظيفي من جهة و تقييم األداة من جهة ثانية ، من خالل على أساس إمكانيةالمستقبل الوظيفي أحد األعمدة الرئيسية و العمود الفقري في سير إدارة الموارد بشرية، وذلك كونه يجمع بين الفرد و الوظيفة حيث بفضله يتم تحقيق التوازن بينهما بمعنى آخر تطبيق منهجية المقولة "الرجل المناسب في المكان المناسب". و
هل هناك تأثير من قبل تقييم الل أعماله و وظائفه المسيرة و المشغولة، فالسؤال المطروح: بالتالي تقييم هذا الفرد من خو هذا من خالل دراسة على بعض العمال في مؤسسة اإلسمنت في والية األداء على تسيير المسار الوظيفي للعمال؟
ل التقييم.سعيدة، من خالل استبيان متضمن أسئلة حول المسار الوظيفي و األخرى من خال فرضيات أساسية هي: أربعةعلى هذا األساس قمنا بطرح فرضيات الدراسة:
المستوى التعليمي له تأثير على األداة. الفرضية األولى: التدريب له تأثير على األداة. الفرضية الثانية : التجربة المهنية ليس لها تأثير على األداة. الفرضية الثالثة: الحوافز لها تأثير على األداة. الفرضية الرابعة:
تبعد عنها الحساسنةبلدية الحساسنةبوالية سعيدة بدائرة SCISتقع شركة االسمنت لمحة تاريخية خول الشركة:
م عن 1500على بعد تقع للكلسرها تملك منطقتين لالستغالل واحدة كلم عن والية سعيدة فهي بدو 20كلم أي 3حوالي
08هكتار مقسمة كالتالي 23كلم جنوب الشركة. حيث تقدر المساحة الكلية حوالي 27الشركة واألخرى للطين تبعد دة االسمنت من في إنتاج ما يتمثل، نشاطها هكتار مساحة خضراة 4، للتفريغ أي هكتار لالستغالل 11، هكتار مبنية.
حيث تتكون هذه المادة من المركبات التالية: Kg F/Mm 2 CPJ 42,5نوع
Minerai de الجبس الطين الكلس المادةfer
إلى %75من النسبة80%
%إلى 20 %من25
05% 1%
تمر عملية اإلنتاج بالمراحل التالية:
1 2 3 4
Matière Première
(Calcaire, Argile et
Minerai de fer)
Broyeur Cru
Silo Farine (Zone
Cru)
Four
(Zone Cuisson)
Refroidisseur Silo Clinker
(Produit semi fini)
Broyeur Ciment
(Clinker + Gypse)
Expédition
(Produit fini)
5 6 7 8
Sac Vrac
146
500.000طن يوميا من مادة الكلس إنتاج موازي الرقم العادي 1700للمصنع بالحد األدنى تقدر الطاقة اإلنتاجية
المنتج تام الصنع .طن إسمنت في السنة، أما خطوات سير اإلنتاج فإن عملية إنتاج مادة االسمنت تمر بعدة مراحل ليصبح يكمن دور هذه الشركة عبر تسيير و استغالل المصنع قصد إنتاج و بيع كافة تشكيالت اإلسمنت الرمادي، و ضمان بيع منتجاتها عبر السوق الوطني في إطار التنظيم المعمول به، كما تقوم على إنجاز جميع الدراسات التقنية و الفنية
تصادية و المالية التي لها عالقة بموضوعها. كما أن للشركة أهداف أخرى خاصة بالعمال و التكنولوجية و االق هذا من خالل: .تحقيق التعاون الفعال بين العاملين و تنمية العالقات الطيبة بينهم .إيجاد الحافز لدى القوة العاملة لتقديم أقصى جهد ممكن لتحقيق أهداف المشروع العدالة وتكافؤ الفر لجميع العاملين في المشروع من حيث الترقية و األجور والتدريب و التطوير. تحقيق توفير ظروف و أحوال العمل المناسبة التي تكفل جوا مناسبا لإلنتاج و عدم تعريض العمال ألية مخاطر مثل
حوادث العمل الصناعية و األمراض المهنية . ل الوظائف الخالية و القيام بإعدادهم و تدريبهم للقيام بأعمالهم على الوجه اختيار األشخا األكفاة لشغ المطلوب. إمداد العاملين بكل البيانات التي يحتاجونها و الخاصة بالمشروع و منتجاته و سياساته ولوائحه و توصيل
آرائهم و توصياتهم للمسؤولين قبل اختيار القرار المؤثر عليهم. عاملين و تقديم الخدمات االجتماعية و الثقافية و العلمية لهمرعاية ال
توزيع عدد العمال: -
معلومات من قبل الشركة
والتجارية بالجزائر االقتصاديةهي إحدى الشركات SCIS المسار الوظيفي لعمال الشركة : مؤسسة االسمنت
تشغل نسبة معتبرة من العمال متغيرة العقود بين عقود محددة المدة أحرى غير محددة المدة متفاوتة في المهام والذي يبلغ . وهذا ما يوضحه الجدول التالي لتوزيع العمال .2012عامل لنهاية سنة 307عددهم
النسبة العدد الوظيفة
%28 87 إطارات %50 153 أعوان ضبط %15 46 أعوان تنفيذ
%4 12 مؤقتين %3 8 عقود ما قبل التشغيل
%0 01 متعاقدين %100 307 المجموع
المعلومات المقدمة من طرف الشركة
050
100150200250300350400
2012عدد العمال سنة
377 373 360 342 309 307
20072008200920102011
2012 2011 2010 2009 2008 2007 السنوات
عدد العمال
377 373 360 342 309 307
147
الشية المالحظ من هذا الجدول أن النسبة الكبيرة من عمال الشركة هم أعوان ضبط وهذا الشية طبيعي كون أن
هي مؤسسة منتجة لالسمنت تتطلب تقنيين أكثر من غيرهم من العمال إلى جانب العمال المنفذين كونهم SCISالمؤسسة
مساعدو بدرجة األولى ألعوان الضبط .لهذه الشركة وهي تشغيلها لعدد ال بأس به من اإلطارات الذين لهم دور كبير في نجاح كذلك نجد ميزة أحرى
الشركة .استراتيجيات إدارة الموارد البشرية لشركة االسمنت: تنتهج مديرية الموارد البشرية إستراتيجية ثابتة ناتجة عن –
....الخ، زيات: التوظيف، التكوين، األجور والحوافإجراة وضع نظام الجودة حيز التطبيق، وهذه اإلستراتيجية يشمل عمل و ذلك بإتباع إجراةات متتابعة و مترابطة إلى حين بلوغ و تحقيق إحدى العمليات المذكورة.
التوظيف: تتبع الشركة عدة خطوات لتزويد الشركة باألفراد المناسبين ومن أهم الخطوات هذه هو وضع مخطط –التوظيف بعد تحديد والتنبؤ باحتياجات الشركة من األفراد الذين سيتم توظيفهم داخليا أما خارجيا فيتم توفير الموظفين عن
لعمل الموظفين عن طريق االستقطاب ثم تأتي عملية اختيار طريق االستقطاب الذي يمكن من خالله جذب طالبي االموظفين المؤهلين لشغل الوظائف وذلك بعد قيامهم بالمقابالت واالختبارات ثم تأتي مرحلة تعيينهم وبعد التعيين تقوم
الشركة بإبرام العقد الغير محدد. والشكل التالي يوضح مخطط التوظيف داخل الشركة : ذ
0
20
40
60
80
100
120
140
160
2012عدد العمال سنة
87
153
46
12 8 1
إطارات
أعوان الضبط
أعوان التنفيد
مؤقتين
عقود ما قبل التشفيل
متعاقدين
التوظيف مخطط
توظيف داخلي
تعيين /ترقية
إبرام العقد
المجموعة المختارة من الموظفين
توظيف داخلي
استدعاء المترشحين
مقابالت
تحليل ومناقشة المقابالت
بهم اختيار المترشحين الذين يحتفظ
الحتفاظ بهم ااستدعاء المترشحين الذين تم
الباقين بعدم قبولهموإشعار
التوظيف
مخطط التوظيف داخل الشركة
148
التكوين:)التدريب( تقوم الشركة بوضع برنامج سنوي لعمليات التكوين من مختلف عناصر العمال المنتمون لمختلف المصالح، و بالخصو التنقية هذا يرجع إلى طبيعة النشاط.
و ذلك Plan de Formationيتم تسجيل العمال الذين يمكنهم متابعة تكوين ما في قائمة "مخطط التكوين"
حسب ما يلي: يقوم مخطط التكوين في شركة االسمنت على أربعة مراحل وهي:
احتياجات التكوين أي يكون بالتنسيق مع رؤساة المصالح و الدوائر أو األقسام -1
لها أولوية في نوعية المنتوج وهذا حسب التوجه العام للمؤسسة مثال كتجديد اآلالت .مراعاة مناصب التي -2
العمال الذين تم توظيفهم ) الجدد(. -3
بعد عملية التقييم التي تفرز عمال في مستوى أدنى من المستوى المرجو أو المطلوب. -4 ومن أهم الوسائل المتاحة للتكوين :
.CFICفي مثال هذا المجال ومن بينهم مراكز خاصة للتكوين خارج المؤسسة -1
وجود عدد ممكن من المؤطرين داخل الشركة المكلفين بتكوين العمال . -2 يوجد ميزانية مخصصة لعملية التكوين . -3 أنواع التكوين : إن شركة االسمنت تهتم بنوعين من التكوينات : - التكوين الداخلي و التكوين الخارجي -داخل الوطن: وهو تكوين إجباري بالنسبة إلى الموظفين، ومدته بين أسبوع إلى شهر ومن أهم المراكز التكوين - أ
بالجزائر العاصمة ، وهو عبارة عن مدرسة خاصة بتكوين العمال المؤسسة. C.F.I.Cالتي تتعامل معهم ارجي من اجل تجديد التكوين خارج الوطن: وهو أيضا تكوين إجباري والهدف منه االتصال بالعالم الخ - ب
العلوم ومسايرة التطور التكنولوجي، ومن أهم الدول التي تتعامل معها فرنسا، بلجيكا، ألمانيا..الخ.تقييم أداة العمال للشركة : إن إستراتيجية تقييم أداة األفراد داخل أي مؤسسة من أهم العناصر المساهمة في نجاح هذه –
معنى األداة والذي هو عبارة عن التفاعل بين السلوك واالنجاز ولذلك وجب تخصي المؤسسة نظرا للبعد الذي يتسم به نظام متكامل لتقييم أداة العمال داخل الشركات ،ويحتوي هذا النظام على مجموعة من المقاييس أو المعايير التي يقاس بها
-5النوعية -4الكفاةة -3الفعالية -2 اإلنتاجية - 1األداة ومن أهم هذه المعايير ما يلي : تحقيق الربح
وهذه المعايير مستعملة في الكثير من دول العالم ، بينما في الجزائر فان معظم مؤسساتها وشركاتها ال يوجد فيها ييم أداة عمالها على التي تعتمد في تق SCICنظام تقييم أداة بالمعنى الحقيقي ومن بين هذه الشركات شركة االسمنت
مجموعة من المستويات في جميع المجاالت أي المستويات من المستوى األول إلى المستوى الخامس في مجاالت المعرفة الفكرية، التكوين،الكفاةة ،والنوعية . والجدول التالي يبين تقييم أداة عامل من عمال الشركة :
مستويات التقييم
مجاالت التقييم
1 2 3 4 5
X التكوين المعرفة
المعرفة الفكرية
X ضبط الصناعة X ضبط الشحن X اإلعالم
X كيمياة االسمنت X ضبط المادة األولية
الكفاةة
X القرار في مجال النشاط X استخدام القيادة
X ضمان إتقان اإلرادات X الفعالية اليومية
X إثبات لمقاومة ونشاط العمل X إثبات المبادرة X الصرامة
متطلبات النوعية
X هامش النوعية X القوانين واإلجراةات
X التسجيالت X التخص
149
X مراجعة اإلدارة X تحسيس األشخا X احترام البرامج
المعلومات المقدمة من طرف الشركةوفق المستويات الخمسة تعطى النسبة المؤوية للتقييم أداة العامل وتكون تبعد تقييم العامل في مختلف المجاال
نتائج كتالي :
تغيير المنصب %.50أقل من 1 يخضع العامل إلى التكوين. %75%الى50من 2 العامل جيد ويمكن أن يصبح مكون %75أكثر من 3
الحوافز: تهدف الشركة من خالل هذه اإلستراتيجية إلى السيطرة على سلوكات مواردها البشرية وحثهم على تحقيق أهدافها اإلستراتيجية ، و من أنواع الحوافز في الشركة: هناك جملة من التحفيزات المادية المستعملة في الشركة
ما نتأكد بفضل الحسابات أن الشركة حققت أرباحا و يتم ذلك وهي مشاركة العمال في أرباح الشركة السنوي و تعطى عندبعد المصادقة عليها من طرف مجلس إدارة الشركة التي تعرض على جمعية غير عادية، و عالوة النجاعة
PERFORMANCE وذلك في حالة تحقيق األهداف المسطرة )اإلنتاجية االقتصادية والمالية (، إضافة إلى منحة شهرية و
من األجر القاعدي. 100عند تحقيق الشركة عتبة معينة من اإلنتاج في الشهر قد تصل إلى % تعطىإستراتيجية الشركة في تسيير الموارد البشرية : والتي تمثلت في الدراسات ووضع خطط إستراتجية للخروج –
من شبح الهيكلة وهذا بإعداد مجموعة من القرارات ومن أهمها: ة و محاولة تقليصها و االعتماد على الكفاةات الشابة ووضع برامج تكوينية لزيادة النظر في حجم العمال
تطوير العمال. .استيراد آالت جديدة للعمل على زيادة اإلنتاج االستغناة عن تسير بعض الخدمات و توكيلها لبعض الشركات مختصة مثل: شركة النظافة و األمن و
ف المسطرة و تحقيق أرقام قياسية في اإلنتاج والجودة.الوقاية وهذا للتركيز في بلوغ األهدا إن عمال هذه المؤسسة يتوزعون على الشكل الهرمي والذي من خالله نري كيف يمكن تطبيق تسيير المسار بهذه
الطريقة : ا
معلومات الشركة
A7-1
A5-5
A5-3
A2-5
A1-2
A1-1
18
17
16
15
14
13
12
11
10
09
08
07
-
الكادر
الفنيين
المستخدمين
30
21
06
02
08
17
44
39
53
01
01
05
09
04
01
20
19
17
10
الرتبة
العدد
150
Y= f (X1 , X2 , X3…….)
المستقلة التابع
Y= f (X1 , X2 , X3…….)
المستقلة التابع
و على هذا األساس تم وضع االستبيان يمثل مجموعة من التساؤالت حول كيفية تسيير المسار الوظيفي داخل الشركة و كذا كيفية تقييم األداة للعاملين، و تمحورت التساؤالت حول هذين الموضوعين و للتوصل أيضا للعالقة
سوف نتوصل إلى النتيجة المطلوبة، و هي هل فعال الموجودة يبعضهما البعض، وعبر اإلجابات المقدمة من قبل العمالتطبق الشركة تسيير و تخطيط المسار الوظيفي؟ و كيف تقوم بتقييم هؤالة العمال؟ و هل هناك عالقة بين التسيير و
التقييم؟يتمحور على أما تحليل نتائج االستبيان الذي كان مقدم إلى عمال الشركة، يتكون من حوالي سبعة و ثالثون سؤاال
أربعة أقسام، القسم األول يدور حول المعلومات البيانية حول العمال، أما أقسام الثالثة الباقية فهي تتبلور في الفرضيات عامل 253المذكورة، من تقييم و المسار الوظيفي معناه حول المتغيرين المستقل و الثابت، فلقد كانت اإلجابات حوالي:
عامل. 307% مقارنة بإجمالي العمال المقدر ب 82و هذا بنسبة من مجمل عمال الشركة،
لقد قمت بتحديد المشكلة )الظاهرة(، المسار الوظيفي و تقييم األداة
يعتمد يرتبط يتأثر
كانت نمذجة المتغيرات )العوامل( المتعلقة بالظاهرة على النحو التالي: و بالتالي
النموذج الجيد هو النموذج األكثر تقييم للظاهرة من العوامل و المتغيرات، و هو األكثر تقييم للظاهرة و األقل ارتباطا إن
بينهما، كما أنه النموذج الذي يقترب نتائجه من الواقع.
و بالتالي العالقة الصريحة تكمن في
و بالتالي تتبين هذه العالقة في النموذج التالي:
)
= تقييم أداء العمال ) fالمستوى التعليمي، التدريب ، التجربة المهنية ، الحوافز ألفاكرونباخدراسة صحة ثبات االختبار عن طريق معامل -1
نحصل على الجدول: SPSSخالل التطبيق على برنامج من
المعلمات
الوسائط
قوة التأثير
عالقة التأثير
)+( طردية
( عكسية-)
قوة التأثير
Y= a ±∞ 1X1 ±∞ 2X2 ±∞ 3X3+e
التابع خطأ العشوائي عالقة التأثير
يحمي المعادلة
151
Statistiques de fiabilité
Alpha de Cronbach Nombre d'éléments
,703 34
مما يعني ثبات االختبارات, حيث يمكن استخدام المتغيرات في 0.7أكبر من 0.703معامل ألفاكرونباخ يساوي
الدراسة.يمكن اعتبار توزيع المتغيرات يؤول إلى n=253من خالل حجم العينة دراسة نوع التوزيع: -1
القانون الطبيعي, و منه يمكن تطبيق االختبارات التالية. صياغة الفرضيات: -2
/ المستوى التعليمي له تأثير على األداة.1
/ التدريب له تأثير على األداة.2
/ التجربة المهنية لها تأثير على األداة.3
/ الحوافز لهم تأثير على األداة .4
الدراسة التطبيقية: -3لإلجابة على الفرضية األولى نستخدم تحليل التباين للتحقق من تساوي التباينات لمختلف العينات - أ
مستوى التعليمي, حيث تصاغ الفرضيات كاآلتي:المقسمة على حسب ال:H0 .التباينات متساوية, يعني المستوى التعليمي ال يؤثر على األداة
H1يعني المستوى التعليمي يؤثر على األداة, : التباينات غير متساوية.
كالتالي: ANOVAنحصل على جدول SPSSمن خالل التطبيق على برنامج
ANOVA exa األداء
Somme des carrés ddl Moyenne des carrés F Signification
Inter-groupes 2,257 5 ,451 3,321 ,006
Intra-groupes 33,439 246 ,136
Total 35,697 251
Sig =0.006 و منه يتم رفض الفرضية العدمية, و قبول الفرضية البديلة, معناه المستوى 0.05من أقل ,
التعليمي له تأثير على األداة. لإلجابة على الفرضية الثانية و الثالثة و الرابعة نستخدم معادلة االنحدار حيث: - ب
متغيرات مستقلة, x3و التجربة المهنية x2 و الحوافز x1, بينما نعتبر التدريب yنعتبر األداة متغير تابع
y = a0 + a1 x1 + a2 x2 +a3 x3 +µلتكون المعادلة:
:حيث تصاغ الفرضيات كاآلتي
: H0 a1=a2=a3=0 , يعني التدريب و التجربة المهنية والحوافز ليس لهم تأثير على األداء.. H1 :i=1,2,3 / ai≠0 ،: والتجربة المهنية والحوافز لهم تأثير على األداءيعني التدريب.
التالي: االنحدارنحصل على جدول SPSSمن خالل التطبيق على برنامج Coefficientsa
Modèle
Coefficients non standardisés
Coefficients
standardisés
t Sig. A Erreur standard Bêta
1 (Constante) 1,590 ,174 9,117 ,000
exa ,293 ,072 ,282 4,053 ,000التدريب
exa ,112 ,047 ,167 2,399 ,017الحوافز
152
exa ,017 ,058 ,017 ,293 ,769التجربة
a. Variable dépendante : األداءaxe
1. Sig(a1) = 0.000 معناه التدريب, وقبول الفرضية البديلة, ومنه يتم رفض الفرضية العدمية, 0.05 أقل من
.له تأثير على األداة2. Sig(a2) = 0.017 معناه للحوافز , وقبول الفرضية البديلة, ومنه يتم رفض الفرضية العدمية, 0.05 أقل من
.له تأثير على األداة3. Sig = 0.769 معناه التجربة , و رفض الفرضية البديلة, ومنه يتم قبول الفرضية العدمية, 0.05 أكبر من
.على األداة المهنية ليس لها تأثير بما أن متغير من المتغيرات ال يؤثر, يتم إعادة صياغة معادلة االنحدار بدون هدا المتغير.
:نحصل على جدول االنحدار التالي SPSSمن خالل التطبيق على برنامج
Coefficientsa
Modèle
Coefficients non standardisés Coefficients standardisés
t Sig. A Erreur standard Bêta
1 (Constante) 1,623 ,133 12,204 ,000
exa ,295 ,072 ,284 4,095 ,000التدريب
exa ,112 ,047 ,166 2,398 ,017الحوافز
a. Variable dépendante : األداءaxe
التالية:نالحظ ظهور نفس النتائج مما يؤكد االستنتاجات السابقة, حيث نحصل على معادلة االنحدار Y = 1.623 + 0.295 x1 + 0.112 x2
تقييم المسار الوظيفي للعمال داخل المؤسسة .خالل دراستنا التطبيقية لشركة االسمنت ال حظنا أن المؤسسة تقوم ببعض وظائف التسيير الموارد البشرية، و من
من بينها مالمح تسيير المسار المهني للعامل داخل المؤسسة. وذلك من خالل ما تطرقنا له في داستنا من التخطيط، ، و التحفيز التقاعد ... الخ . )التدريب(توظيف، تكوين
على ضوة هذه الدراسة، و خالل فترة التي قمنا فيها بالدراسة و استنادا على األسئلة التي قمنا بطرحها على رؤساة المصالح و االستمارات الموزعة على العمال و مقارنتها بما أدرجناه في الجانب النظري مع ما لمسناه فعال في
للعامل داخل المؤسسة وكيفية تقييمه و األثر على ذلك.المؤسسة قمنا بتقييم التالي حول المسار الوظيفي حيث أن المؤسسة لها مخطط متبع لعملية التوظيف من داخلي و خارجي كما أنها تقوم بتكوين و تدريب عمالها بصفة مستمرة، إلى أن هذه الشركة تعتمد على معايير لتسير الموارد البشرية به و هذا من أجل الحصول على موارد
و مسيرة مهنية عالية، و مريحة تساهم في تحقيق مردود إنتاجية كما تحقق أهداف و كفاةات و خبرة بشرية المؤسسة و ديمومتها و تطويرها و بالتالي بقائها و استمرارها.
لبشرية إن إدارة الموارد البشرية تقوم بوضع و رسم األطر العامة التي على أساسها يتحدد المستقبل الموارد ا الوظيفي العامة في المؤسسة المبينة على أسس عملية ملموسة، و ذات بعد طاقوي استراتيجي. اعتمادا على الموارد البشرية ذوي كفاةات حسب المناصب المراد شغلها، تعتمد عملية تعيين في المؤسسة على جمع المعلومات الكافية و
ظيف االختيارات ، و المقابالت و من ثم تقييم هذه المعلومات لتحديد الواقعية عن المتقدمين لطلب العمل بواسطة التولديها قدرات، و scisصالحية المتقدمين للتعيين في عدة وظائف، وليس الوظيفة الواحدة و انطالقا من أن المؤسسة
مهارات متنوعة و تتقن عدة أعمال و ذلك اعتمادا على العمل الجماعي .متكافئة للمتقدمين على طلب العمل، و بالتالي تقوم بتصريح على كل المناصب تقوم المؤسسة بتقديم فر
الشاغرة بكل شفافية و أمانة، حتى تسهل إجراة عملية التوظيف وفقا لمعايير التوظيف، من مسابقات عبر اللجان المكونة و المعينة لتلك العملية.
اب الحسن و الكفة لألفراد و زيادة الرضا الوظيفي للمؤسسة سمعة جيدة في سوق العمل من خالل عملية االستقطبدرجة ملموسة، و ذات أهمية في اعتماد الفرد على scisللموظفين, تحدد فعالية و تخطيط المسار الوظيفي للمؤسسة
ن تنمية ما لديه من قدرات، و مهارات، و التفاعل مع اآلخرين و يؤكد الواقع داخل المؤسسة أنه يوجد بدرجة كبيرة م النجاح في العالقات، و االتصاالت المهنية باعتبارها العنصر الفعال في متعة العمل .
تتوقف فعالية تحديد المسار الوظيفي في المؤسسة بدرجة كبيرة على البرامج التدريبية و أدوات التأهيل الكتساب الموظف معارف، و مهارات جديدة لمواجهة متطلبات الوظائف .
153
التدريب و التكوين حق للعامل حتى يمكن له تطوير و تعزيز كفاةته داخل المؤسسة، كما تسمح ترى المؤسسة بأنهذه العملية على منح فر للعاملين على عملية الترقية، و بالتالي الزيادة في اإلنتاجية و الرفع من المردودية، و أيضا
.مما يسمح بقيام بعملية تقييم على قواعد سليمة و صحيحة و جيدةللمؤسسة عالقات مع العاملين من الناحية االجتماعية ،و تطفي عليهم تحفيزا و انعكاسات بإمكانها الزيادة من مرد
ودية العمل.عمل المؤسسة على تغيير و جهة نظرا العامل للعمل و جعله مصدر للقوة، و تدعيم العالقات مع اآلخرين،
ماعي بصفة كبيرة .تعتمد على العمل ج scisخصوصا و أن المؤسسة تعتمد مؤسسة االسمنت بسعيدة على نتائج تقييم األداة باعتباره أنه يوضح من هو مخول للترقية، و ما هي الوظيفة
المناسبة التي يمكن أن يرقى إليها هذا المرشح .بين الرؤساة للمؤسسة مميزات تجعلها تعمل دائما على تحسين المسار الوظيفي للعمال، و ذلك من خالل االتصال
و مرؤوسيهم . تعتمد المؤسسة في التكوين على التكوين داخل الجزائر، و التكوين خارج الجزائر.
و نالحظ أن نفسية التكوين في المؤسسة مرتفعة و هي في عملية مستمرة، و تعتبر المؤسسة أن تحديد الحاجة إلى ية التدريب و تعتمد على أساليب متنوعة في التكوين مثل التكوين الركيزة التي تقوم عليها التصميم، و وضع إستراتيج
قاعات الدراسة )المحاضرة(، أو التكوين الميداني في العمل الذي يعتمد على إستراتيجية تعلم المستمر .أن المؤسسة توفر األدوات الالزمة على أمن و سالمة العمال من توفير المالبس و األحذية الواقية من الحوادث،
إلى النظارات و القبعات.إضافة تقوم المؤسسة من خالل عمالها المختصين من األطباة إلى القيام بالمراقبة الطبية بصفة دورية، و هذا ما يساعد على خلق جو عمل جيد و مالئم، و حتى يشعر العامل بأنه معتنى في المؤسسة بصفة دائمة، و بالتالي فهو محمى، و هذا
ما يقلل من حوادث العمل,أما من ناحية التعاقد تتبنى المؤسسة عدة سياسات و من بين هذه السياسات إطالة سن التقاعد في بعض األحيان، و
الحث على الطلب التقاعد أحيانا أخرى و تخفيض حجم العمالة عن طريق التسريع المؤقت . االقتراحات و التوصيات التي يمكن أن تستفيد منها المؤسسة محل الدراسة.
بناةا على النتائج المحصلة عليها في الرسالة يمكننا أن نقدم من االقتراحات و التوصيات لتفعيل و تنمية المسار الوظيفي للفرد داخل المؤسسة وضع الفرد المناسب في المكان المناسب.
ير ثقافة المؤسسة.إعطاة الفر لعدد أكبير من الموظفين لالستفادة من تكوين، و زيادة و إنتاجية، و تطو - وضع مجموعة من التحفيزات بإمكانها تحفيز العمال داخل المؤسسة،و ليس االعتماد فقط على األجر. - البد على المؤسسة أن تهتم بتوفير التعويضات و التأمينات الالزمة بالعدل في تقديم األجور، ألن هذه الحوافز -
لراحة و اإلنصاف و يزيدهم بالعمل و االستمرارية و اإلبتكار في العمل.المقدمة بصفة صحيحة و جيدة يشعر العمال باتوفير بعض الخدمات الضرورية من إطعام و نقل و إسكان حتى يتسنى في مساعدة العامل في تحسين نوعية
المؤسسة بعيدة حياته العملية، و التقليل من مشاكله حتى ال تكون منعكسة سلبا على حياته و أدائه العملي، و خاصة أن عن الوالية األم.
أما فيما يتعلق بالبرامج المطلوب من إدارة الموارد البشرية أن تصمم برامج تعمل على تخفيض ضغوط العمل، - و زيادة التعلم و التدريب و التنمية، السالمة و الصحة في مكان العمل، و عليها أنة تركز على نظم االتصاالت.
عند تقييم األداة العملي للعمال على أطر صحيحة و موضوعية و علمية.وضع معايير صحيحة - البد من تشكيل لجان ذوي خبرة كبيرة حتى تتمكن من تقييم أداة العمال بفاعلية جيدة. - تحفيز العمال الناجحين في عملهم و ترقيتهم حتى نتمكن من تطبيق الشعار العامل المناسب في المكان المناسب. -ال للعمالة لألداة بآرائهم و اقتراحاتهم و تحفيزهم عن طريق مشاركتهم في تنمية المؤسسة، ألن أهداف فتح مج -
توضع على المستوى الفردي، و من ثم فإن االهتمام بالعنصر البشري أصبح ضروريا و البد أن يخ بالعناية الكافية ألنه أفضل مجال لالستثمار.
و قدمت توصيات بضرورة اإلهتمام و هناك معوقات للمسار الوظيفي،إن ضعف االهتمام بالمسار الوظيفي بموضوع المسار الوظيفي من خالل التوعية، و ضرورة ربط المسار الوظيفي بالحوافز و األداة و الرقابة. كما توصي
مدى تحقيق الدراسة لتطوير إستراتيجية تخطيط و إدارة المسار الوظيفي و مدى اختبار فاعلية هذه التطبيقات، و االرتباطات الداخلية لهذه التطبيقات.
و توصلت الدراسة أن السعي في تقديم خدمات تطوير مسار أخرى يجب أن تترافق مع مستوى التدريب األعلى مع االستعانة بمستشارين من أجل التخطيط لتصميم و تسليم خدمات تطوير مسارات أكثر فعالية.
ثين تنقصهم معلومات توجيه المسار و هذه عقبة مهمة بوجه تطور المسار من المبحو %43أوضحت النتائج أن
يعتقدون 55%بحاجة إلى تعليم يتعلق بكيفية إدارة وظائفهم و تشجيعهم في مساراتهم، و أن % 79الوظيفي، و أن
بأن األحداث غير الرسمية لها تأثير معنوي على إتخاذ قرار اإلختيار.
154
حدد، بكلماته الخاصة، معنى األداة على المستوى الفردي والمستوى المؤسستي، و أن يبين، يو من هنا البد أن
.المؤسسات الجزائرية في الوظيفي المسار دراسات إثراةبكلماته الخاصة، أبعاد األداة في التنظيم، كما يجب قائمة المصادر و المراجع
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