syndicat de l’enseignement - accueil...

56

Upload: hahanh

Post on 18-Oct-2018

213 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Syndicat de l’enseignement de la Pointe-de-l’Île (SEPÎ)745, 15e AvenueMontréal (Québec) H1B 3P9

Tél. : 514.645.4536Téléc. : 514.645.6951

[email protected]

RédactionCarole Martel

Collaboration et correctionLuc FerlandSylvain FrenetteDenis LévesqueThérèse PrinosSerafino FabriziGeneviève Donato

Photos de la page couverture© Corbis

InfographieMélanie Jacques - SEPÎ

GUIDE SYNDICALguide de survie pour la

personne déléguée syndicale

Délégué 201

révisé en novembre 2014

4

DÉL

ÉGU

É 20

1

Table des matièresPour une démocratie syndicale (organigramme) .................................................................................................... 5

Volet 1 : motivationPrésentation du volet 1 ................................................................................................................................................ 7

1. Histoire des grandes luttes syndicales .......................................................................................................... 8-23

2. Les membres se démobilisent, pourquoi ? ...................................................................................................... 24

3. L’importance de la représentation ............................................................................................................ 25-26

4. Déclaration de principes de la FAE ............................................................................................................ 27-28

5. Idéologies syndicales.................................................................................................................................... 29-30

6. Dossiers prioritaires de l’année en cours ......................................................................................................... 31

Volet 2 : rappel de mon rôlePrésentation du volet 2 .............................................................................................................................................. 33

1. Rôle de la personne déléguée syndicale .................................................................................................. 34-35

2. Rappel des droits syndicaux ............................................................................................................................. 36

Volet 3 : outilsPrésentation du volet 3 .............................................................................................................................................. 38

1. La commission scolaire du bon vieux temps .................................................................................................. 39

2. Questions fréquentes ......................................................................................................................................... 40

3. Échéancier .......................................................................................................................................................... 41

4. Étapes à suivre lors d’une consultation ........................................................................................................... 42

5. Des outils pour faciliter la communication ..................................................................................................... 43

6. Conditions gagnantes ....................................................................................................................................... 44

7. Réflexions ............................................................................................................................................................ 45

Volet 4 : journal de bordPrésentation du volet 4 .............................................................................................................................................. 47

1. Exemple d’un journal de bord ......................................................................................................................... 47

2. Journal de bord à découper pour effectuer des photocopies .............................................................. 49-50

AnnexeAnnexe A : Lexique ..................................................................................................................................................... 52

Notes........................................................................................................................................................................ 53-54

Sources ......................................................................................................................................................................... 55

5

DÉL

ÉGU

É 20

1

*

Pour une démocratie syndicale

6

DÉL

ÉGU

É 20

1

Volet 1 : motivation

7

DÉL

ÉGU

É 20

1

Présentation du volet 1 : motivation« POURQUOI METTRE TANT D’EFFORTS ? »

1. Histoire des grandes luttes syndicales;

2. Les membres se démobilisent, pourquoi ?;

3. L’importance de la représentation;

4. Déclaration de principes de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE);

5. Idéologies syndicales;

6. Dossiers prioritaires de l’année en cours.

8

DÉL

ÉGU

É 20

1

1. Histoire des grandes luttes syndicalesD’HIER À AUJOURD’HUI…

Le mouvement enseignant en marche

9

DÉL

ÉGU

É 20

1

1945 - 1959La Grande noirceur : l’antisyndicalisme primaire

CARACTÉRISTIQUES DE LA PÉRIODE• Le gouvernement Duplessis et le patronat cherchent à casser le mouvement syndical (intimidation, arres-

tations, briseurs de grève, etc.).

• Aucun service public effectif; législation sociale minimale; l’Église régente tous les services sociaux (éduca-tion, santé, bienfaisance).

• Le patronage, la corruption, la répression et la fraude électorale permettent à l’Union nationale de se maintenir au pouvoir, en étroite collaboration avec le patronat et l’Église.

• Les syndicats québécois sont encore confessionnels (ex. : CTCC1) ou liés aux centrales internationales (AFL, CIO).

• Depuis les années 1930, les enseignant(e)s réclament des augmentations de salaire, un régime de retraite, la promotion professionnelle, l’amélioration de la formation des maîtres et la reconnaissance sociale.

QUELQUES FAITS• En 1953, seulement 23 conventions collectives ont été signées dans les 1 500 commissions scolaires du Québec.

• En 1953, la moitié des enseignant(e)s gagnent moins de 1 000 $ par an (le salaire moyen étant de 2 500 $ dans le secteur industriel).

• Les commissions scolaires ont le pouvoir de congédier chaque année.

REPÈRES1946 : Loi pour assurer le progrès de l’éducation : droit d’arbitrage retiré en milieu rural; salaire minimum à

600 $ par an.

Création de la CIC : regroupement des trois (3) fédérations d’enseignants catholiques du Québec (FCIR, FICV, FPIR).

1949 : 17 janvier : l’APCM déclenche la première grève enseignante (illégale) de l’histoire du Québec.

1953 : Loi 20 : retire automatiquement et rétroactivement son accréditation à tout syndicat de service public qui préconise la grève.

1954 : Loi 19 : retire son accréditation aux organisations syndicales soupçonnées de compter parmi leurs membres des communistes.

1 Voir lexique à l’Annexe A en page 52.

10

DÉL

ÉGU

É 20

1POINT TOURNANT : 1959La mort de Maurice Duplessis annonce la fin de la Grande noirceur et le début des réformes libérales et démocratiques (Révolution tranquille). Dès 1959, un vent de changement souffle dans le monde du travail et de l’éducation, tandis que le gouvernement de Paul Sauvé adopte la loi 154 :

• Augmentation du salaire minimum à 1 500 $ dans toutes les commissions scolaires;

• Amélioration du régime de retraite;

• Restauration du droit d’arbitrage en milieu rural;

• Restauration de l’accréditation de l’APCM;

• Accès à la formule Rand pour la CIC.

11

DÉL

ÉGU

É 20

1

1959 - 1967La Révolution tranquille : du corporatisme au syndicalisme de revendication

CARACTÉRISTIQUES DE LA PÉRIODE• Réappropriation des richesses et des outils de développement nationaux (nationalisations, grands chan-

tiers) et modernisation de l’État.

• Mise en place de l’État Providence (régulation et intervention accrues de l’État dans l’économie, prise en charge des services sociaux).

REPÈRES1960 : Élection de Jean Lesage et de son « équipe du tonnerre ».

1961 : Grande charte de l’éducation (1961) et Rapport Parent (1963-1966) : • Fréquentation scolaire obligatoire jusqu’à 15 ans; • Gratuité scolaire jusqu’à la 11e année; • Programme de bourses d’études pour les étudiants postsecondaires; • Droit de vote aux parents aux élections scolaires; • Création du ministère de l’Éducation, assisté par Conseil supérieur de l’éducation (1964); • Mise en place d’un vaste réseau scolaire unifié, public et intégré (polyvalentes, cégeps, universités

francophones, formation des maîtres, éducation spécialisée, éducation des adultes); • Regroupement des 1 300 commissions scolaires locales sur une base régionale (55 catholiques et

9 protestantes); • Révision des ordres d’enseignement, des programmes et des méthodes pédagogiques;

• Examens ministériels, abolition de l’inspection des écoles;

• Formation des maîtres centralisée à l’université (création des Facultés de sciences de l’éduca-tion en 1966).

1964 : Code du travail : uniformise la législation du travail et reconnaît le droit de grève dans les secteurs public et parapublic.

1966 : Congrès de la CIC : la CIC se déconfessionnalise, change de nom (CEQ dès 1967) et adopte des orientations en vue de mener des actions sociopolitiques et revendicatives. Elle devient donc une organisation syndicale et les cadres scolaires la quittent dès 1967.

POINT TOURNANT : 1967Malgré les protestations du mouvement syndical, le gouvernement de Daniel Johnson adopte le « Bill 25 » qui :

• Force le retour au travail des grévistes;

• Prolonge les conventions collectives jusqu’au 30 juin 1968;

• Suspend le droit à la libre négociation;

• Substitue le gouvernement aux commissions scolaires et fixe les conditions salariales des enseignant(e)s;

• Adopte une politique salariale commune aux différents corps du secteur public;

• Établit une échelle de traitement fondée sur l’expérience et la scolarité.

12

DÉL

ÉGU

É 20

11967 - 1982

L’État keynésien et le syndicalisme de combat

CARACTÉRISTIQUES DE LA PÉRIODE• Déconfessionnalisation et radicalisation du mouvement syndical québécois qui tend à mener des luttes

communes autour d’enjeux syndicaux, sociaux et politiques.

REPÈRES1970 : Crise d’octobre et loi des mesures de guerre.

1972 : Premier Front commun intersyndical : près de 210 000 travailleuses et travailleurs observent une grève générale illimitée autour de revendications communes, dont un salaire minimum de 100 $ hebdoma-daire dans les secteurs public et parapublic; le gouvernement réplique par une loi spéciale (Bill 19) et emprisonne les chefs des trois (3) centrales pendant un an. Gains majeurs pour les centrales.

1973 : Premier choc pétrolier.

1974 : La CEQ devient la Centrale de l’enseignement du Québec.

1975 : Deuxième Front commun : 185 000 membres observent une série de grèves rotatives. Le gouvernement réplique par des injonctions et une loi spéciale (Loi 23) qui force le retour au travail. La loi est défiée et les centrales enregistrent des gains significatifs.

1976 : Élection du Parti québécois : annonce de nouveaux rapports entre le mouvement syndical et l’État- employeur (suspension du contrôle des salaires, retrait de 7 000 plaintes contre les grévistes, loi anti-scabs).

1979 : Deuxième choc pétrolier et troisième Front commun : le front commun regroupe 190 000 employées et employés de l’État. Le gouvernement du PQ adopte une loi spéciale (Loi 62) afin d’interdire la grève avant que le mouvement syndical n’y recourt.

1980 : Premier référendum sur la souveraineté du Québec.

POINT TOURNANT : 1982Un an avant la fin de la convention collective, le gouvernement du PQ fait volte-face :

• Coupures dans les régimes de retraite pour récupérer 700 M$ (Loi 68);

• Coupures de 21 % dans les salaires pour récupérer 521 M$ et gel des salaires dès 1983 (Loi 70);

• Suppression du droit de grève au nom des services essentiels (Loi 72);

• Imposition par décret des conditions de travail des 320 000 employées et employés de l’État pour trois (3) ans (Loi 105);

• Suspension des droits syndicaux et la Charte des droits et libertés pour forcer le retour en classe, sous peine d’un congédiement collectif discrétionnaire, de perte d’ancienneté et de salaire (Loi 111).

Conséquence : en 1985, les employées et employés de l’État ont des salaires 10 à 24 % inférieurs aux autres salariés du Québec.

13

DÉL

ÉGU

É 20

1

1982 - 1996L’État néolibéral et le syndicalisme de concertation

CARACTÉRISTIQUES DE LA PÉRIODE• La crise économique mondiale (l’une des plus importantes depuis 1929) accélère la remise en question

de l’État-Providence, à la faveur des thèses de l’école de Chicago (Chicago Boys) et de la mise en place d’un état néolibéral.

• Un vent de déréglementation, de privatisation, de décentralisation et de libre-échangisme souffle donc sur plusieurs pays anglo-saxons (États-Unis, Grande-Bretagne, Canada) au gré de gouvernements d’idéologie conservatrice (Reagan, Thatcher, Bourassa, Mulroney).

REPÈRES1985 : La Loi 37 modifie le régime de négociations dans le secteur public : augmentations de salaire négo-

ciées une année à la fois; droit de grève supprimé pour la 2e et 3e année de la convention collective; le Conseil des services essentiels peut définir lui-même leur étendue et ordonner le respect de ses décisions.

1986 : Rapport des sages : différents rapports et comités (Scowen, Gobeil, Nielsen) mis sur pied par le gouver-nement Bourassa ouvrent la voie aux mouvements de déréglementation, de décentralisation et de privatisation des services publics.

1989 : ALÉ.

1992 : ALÉNA.

1993 : Loi 102 : récupération de l’augmentation annuelle de % pourtant entendue en mai 1992 après la réouverture des conventions collectives; suppression du droit de grève; prolongation de la convention collective pour deux (2) ans.

Loi 198 : réduction de 12 % du personnel de la fonction publique jusqu’en 1998.

1994 : Élection du PQ : annonce l’abandon des Lois 102 et 198, la restauration du droit de négocier dans le secteur public, l’équité salariale, la réforme fiscale, la restauration du système de protection sociale, la politique de plein-emploi, la bonification du régime de retraite…

1995 : États généraux sur l’éducation.

Deuxième référendum sur la souveraineté du Québec.

POINT TOURNANT : 1996Le premier ministre du Québec, Lucien Bouchard, convoque deux (2) conférences socioéconomiques avec le patronat et les centrales syndicales. Le gouvernement s’engage à mener une politique de lutte à la pau-vreté et de plein-emploi dynamique. En échange, les centrales conviennent de la nécessité de réduire le déficit du gouvernement, en révisant la fiscalité. À l’automne, le gouvernement fait volte-face : • Le « déficit zéro » justifie la réouverture des conventions collectives et les coupures dans les ser-

vices publics; • Abolition de 15 000 postes par des mises à la retraite anticipées, avec les surplus des régimes

de retraite.

14

DÉL

ÉGU

É 20

11996 - Aujourd’hui

La « lucidité » tranquille...

CARACTÉRISTIQUES DE LA PÉRIODE• Sous l’impulsion des organisations internationales (OMC, FMI, Banque mondiale), la circulation des mar-

chandises et des services s’accélère au gré des traités de libre-échange, de même que les mouvements de déréglementation et de décentralisation, et que les réformes dans le monde du travail et les services publics à la faveur de la privatisation et de la tarification des services.

• Dans l’éducation, sous l’égide de l’OCDE et de l’UNESCO, se mettent en place les principes fondateurs et les conditions favorables à l’élaboration de « l’économie du savoir », qui tourne résolument les sociétés vers une planification de la main-d’œuvre soumise aux aléas et aux enjeux prioritaires de la mondialisation des marchés (flexibilité, mobilité, développement des compétences, haute technologie, haut rendement en « capital humain », apprentissage tout au long de la vie, etc.).

QUELQUES FAITS• Depuis le début des années 90, les augmentations salariales (chez les travailleuses et travailleurs syndiqué(e)

s ou non) sont inférieures à l’augmentation du coût de la vie. Le pouvoir d’achat a reculé de 7,6 %...

• En 1999, les employées et employés de l’État sont en retard sur les autres salariés (12 % par rapport aux autres salariés syndiqués).

REPÈRES1996 : Loi sur l’équité salariale.

1997 : Énoncé de politique éducative (Réforme Marois).

2000 : La CEQ devient la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

2001 : Réforme du Code du travail.

Sommet des Amériques.

2003 : Élection du PLQ.

2006 : Neuf (9) syndicats se désaffilient de la CSQ et fondent la Fédération autonome de l’enseignement (FAE).

POINT TOURNANT : 2003L’élection du gouvernement de Jean Charest (majoritaire) annonce la poursuite des politiques néolibérales :

• Plan de « réingénierie de l’État » fondé sur des politiques de déréglementation, d’austérité et de décentralisation, et sur la conclusion de PPP ou la marchandisation des services publics;

• Lois antisyndicales agressives (7, 8, 30, 31) et imposition des conditions de travail du secteur public (Loi 43).

15

DÉL

ÉGU

É 20

1

Rondes de négociations Gains / Pertes Commentaires

Les années 60 Jusqu’en 1963 à la CECM (et autres commissions scolaires à forte in-fluence catholique), on congédiait l’enseignante qui se mariait (elle per-dait son emploi à la fin de l’année). Parfois on lui offrait de faire de la sup-pléance ou une classe de garçons très difficiles (époque des classes non mixtes) de 5e ou 6e année. C’était à prendre ou à laisser.

Pourquoi ? À la question d’une ensei-gnante congédiée pour cause de mariage, l’adjointe à la direction de la CECM a répondu en 1961 : « C’est une politique de la commission sco-laire dans le but de ne pas créer de conditions favorisant l’empêchement de la famille ! ».

En 1963, un directeur d’école des Basses-Laurentides a affirmé à une enseignante que : « ... la commission scolaire l’aurait congédiée si on avait su qu’elle se mariait en cours d’année ».

1967 : Première négociation nationale qui dure 28 mois… et est signée le 4 novembre 1969.

Enfin, « l’institutrice a le droit de dé-missionner pour cause de maternité, et ce, sans pénalité pour rupture de contrat ». Donc, un congé sans solde pour une durée déterminée.

Cependant, si l’enseignante revient au travail avant quarante (40) jours, elle peut reprendre son poste, mais si c’est après quarante (40) jours, elle prend un poste disponible selon cer-taines modalités. Possibilité de pro-longation d’une année.

Apparaît, sur papier, la pari-té salariale entre homme et femme.

Les garçons sont plus scolari-sés que les filles.

1967 - Création des cégeps mixtes : accès des filles à l’enseignement supérieur.

1969 Les échelles de traitement des ensei-gnantes et enseignants sont établies en fonction de la scolarité et de l’ex-périence et sont les mêmes partout.

16

DÉL

ÉGU

É 20

1

Rondes de négociations Gains / Pertes Commentaires

Les années 70 Depuis 1972, avec l’entrée en vigueur du nouveau ré-gime fédéral d’assurance-chômage, celui-ci verse des prestations d’une durée de quinze (15) semaines aux tra-vailleuses en congé de ma-ternité. Le montant est égal aux 2/3 du salaire assurable avec un plafond de 160 $/semaine.

1971-1972

Décret de 1972

• Négociation de la politique sala-riale, indexation en forfaitaire : À la suite des durs affrontements qui suivront, aboutissant même à l’em-prisonnement des chefs syndicaux, les organisations syndicales obtien-dront des gains substantiels : une clause d’indexation, bien que les compensations soient consenties sous forme de montant forfaitaire; le 100 $ minimum qui s’appliquera en 1974. Le salaire minimum du sec-teur public augmente alors de 30 %, exerçant un effet d’entraînement sur le salaire minimum légal.

1975-1979 Engagement • Seulement quatre (4) articles limitent le droit de gérance de l’employeur;

• Le droit de gérance de l’employeur est quasi absolu au niveau de l’en-gagement. Il décide, seul, des cri-tères qu’il applique afin d’engager les enseignantes et enseignants;

• Quasi absolu parce que les ensei-gnantes et enseignants, en ac-ceptant les offres patronales en août 1976, obtiennent des gains en termes d’arbitrage des ratios d’élèves et de sécurité d’emploi.

La sécurité d’emploi est assurée, oui, mais jusqu’à l’expiration de la convention collective. Peu d’employées et d’employés québécois peuvent se réclamer d’une sécurité d’emploi. La sécu-rité d’emploi est un enjeu important et préoccupant pour chaque ronde de né-gociations.

17

DÉL

ÉGU

É 20

1

Rondes de négociations Gains / Pertes Commentaires

• Peut recourir à l’arbitrage afin d’as-surer un plancher d’emploi;

• C’est quoi la sécurité d’emploi ? C’est la garantie pour une travail-leuse ou un travailleur de conserver son emploi au sein d’une organi-sation, lorsque sont réalisées cer-taines conditions. Une enseignante obtient sa sécurité d’emploi au troisième renouvellement de son contrat d’enseignement à temps plein en échange d’une mobilité provinciale. Ce qui veut dire que les enseignantes se trouvaient dans l’obligation d’accepter un poste dans n’importe quelle commission scolaire à l’intérieur du territoire québécois sauf les commissions scolaires les plus éloignées;

• La sécurité d’emploi n’existe que pour les enseignantes régulières.

Congé de maternité • Un congé sans solde de dix-sept (17) semaines que l’enseignante peut répartir à sa guise avant et après l’accouchement. Elle reçoit quinze (15) semaines d’assurance-chômage en vertu de la loi fédérale.

• À la reprise du travail, un montant d’argent lui est versé par la com-mission scolaire pour compenser les deux (2) semaines de carence.

Ce gain sera étendu à l’en-semble des travailleuses par la Loi québécoise sur les normes minimales du travail (1979), alors que le gouvernement du Québec accepte de verser 240 $ aux travailleuses en congé de maternité.

Tâche éducative de l’enseignante

• Adoption du principe d’un temps maximum individuel au niveau de la tâche éducative;

• Au primaire : temps maximum indivi-duel de 23 heures et temps moyen de 21 heures 30 minutes;

• Au secondaire : temps maximum individuel de 23 périodes de 45 minutes pour l’année scolaire 1976-1977. Pour l’année 1977-1978, temps maximum individuel de 20 périodes de 50 minutes. Temps moyen de 22 périodes de 45 minutes pour l’an-née scolaire 1976-1977.

18

DÉL

ÉGU

É 20

1

Rondes de négociations Gains / Pertes Commentaires

Les années 80 • Maintenant, dix-huit (18) articles limitent le droit de gérance de l’employeur;

1979-1982 Engagement • Pour un remplacement indéter-miné, la suppléante obtient, après trois (3) mois de suppléance, un contrat à temps partiel;

• Engagement entre le 1er juillet et le 1er décembre, l’enseignante ou l’enseignant obtient un contrat à temps plein. Donc, si une ensei-gnante ou un enseignant est en-gagé le 8 novembre pour pourvoir un poste pour le reste de l’année scolaire, elle obtient un contrat à temps plein.

Mouvement de personnel • Enseignante mise en disponibilité (MED) doit accepter un poste par-tout en province sauf dans les cas des commissions scolaires très éloi-gnées, mais en 1979, la règle limitant la mobilité à 50 km est instaurée.

Droits parentaux • Congé de maternité entièrement payé de vingt (20) semaines;

• Congé de paternité de cinq (5) jours payés;

• Congé d’adoption de dix (10) se-maines payées;

• Reconnaissance d’un congé pa-rental de prolongation (sans solde) qui peut aller jusqu’à deux (2) ans.

1979 : Loi québécoise sur les normes minimales de travail qui interdit le congédiement et la modification des condi-tions de travail pour cause de grossesse; elle prévoit aussi une protection contre les travaux dangereux pour la femme enceinte et l’en-fant à naître.

Décret de 1982 • Droit de gérance augmenté sous certains aspects;

• Gel de l’échelon.

Par contre, grâce à l’action :• Obtention du congé sabbatique à

traitement différé;

• Rémunération des MED à 100 %;

• Gel de la tâche pour la 2e et la 3e année du décret chez les ensei-gnantes et enseignants de commis-sions scolaires.

19

DÉL

ÉGU

É 20

1

Rondes de négociations Gains / Pertes Commentaires

1986-1988 Rémunération • Recul du gouvernement sur la Loi 37;

• Négociation des salaires pour toute la durée de la convention collective;

• Augmentation salariale supérieure aux prévisions des économistes : 3,5, 4,0 et 4,56 % minimum pour tous pour 1986, 1987 et 1988;

• Retrait presque complet des récu-pérations de 100 millions de dollars proposés par l’État.

Engagement • Gains au niveau des temps partiel;

• Pour un remplacement préalable-ment déterminé, la suppléante occasionnelle obtient un contrat à temps partiel pour une suppléance de plus de deux (2) mois;

Les années 90

1989-1991 Engagement • Gain sur le droit de gérance de l’employeur en regard de l’em-bauche;

• Obtention de déclencheurs pour l’octroi de contrats à temps partiel dans les deux (2) secteurs (éduca-tion des adultes et formation pro-fessionnelle);

Ce gain a permis aux ensei-gnantes et enseignants de l’éducation des adultes de passer du taux horaire au sa-laire selon les échelles sala-riales en vigueur et d’accé-der aux avantages sociaux tels que les congés paren-taux, les assurances, etc.

Secteur des jeunes • Création d’un bassin d’embauche et obligation pour l’employeur de choisir le 2/3 des enseignantes et enseignants en priorité dans ce bassin;

• Oblige l’employeur à établir un ordre de priorité au niveau des en-seignantes et enseignants;

• L’employeur ne peut plus octroyer des contrats à qui il veut bien. On met fin au règne du « tataouinage » pour l’octroi des contrats à temps partiel.

20

DÉL

ÉGU

É 20

1

Rondes de négociations Gains / Pertes Commentaires

Régime de mise à la retraite de façon progressive

• Le 12 décembre 1991, un amende-ment au décret permet l’apparition du régime de retraite progressive.

Donc sans le syndicat, ce gain n’existerait pas. La preuve, on commence tout juste à déployer ce régime à l’ensemble de la société.

1995-1998 Ancienneté • Pour acquérir de l’ancienneté, l’enseignante ou l’enseignant doit être sous contrat.

Par contre, l’entente 1995-1998 aménage une disposition qui men-tionne que :• Le temps effectué par la sup-

pléante ou le suppléant se calcule aux fins de l’ancienneté si la sup-pléante ou le suppléant devient titulaire du poste.

Sécurité d’emploi • Sécurité à l’encontre d’un retard administratif dans la production des documents attestant la qualifi-cation légale.

On veut des « légalement qualifiés », mais si l’ensei-gnante ou l’enseignant est non qualifié à cause d’un problème administratif : si x dort sur la « switch » que ce soit à la commission scolaire ou au MELS, la conséquence pour l’enseignante ou l’en-seignant, c’est qu’elle ou qu’il perd son emploi.

Sans syndicats, les droits de gérance de l’employeur sont absolus.

Rémunération (suppléance)

• Après vingt (20) jours de sup-pléance (21e jour de suppléance), l’enseignante ou l’enseignant obtient le même salaire qu’une enseignante permanente ou un enseignant permanent.

21

DÉL

ÉGU

É 20

1

Rondes de négociations Gains / Pertes Commentaires

1997 • Gel de l’échelon

Récupération de 155 millions de dol-lars à même la convention collective :

• Perte de 652 postes;

• 402 postes retirés du réseau (chefs de groupe et Annexe 25);

• 250 postes non ajoutés (augmenta-tion de la moyenne et du maximum préscolaire);

• Assurance salaire, couverture de 80 % à 70 %;

1997 Engagement • Report des congés de maladie monnayables;

• Report des augmentations sala-riales jusqu’au 157e jour.

La sentence Brault• Obligation d’utiliser la liste de

priorité d’emploi pour l’octroi de contrats à temps plein;

• Cette sentence arbitrale pro-noncée par Serge Brault a mis en application l’obligation pour l’employeur d’octroyer les postes à temps plein aux personnes men-tionnées sur une liste de priorité à temps partiel;

• Obligation d’utiliser la liste de rap-pel pour l’octroi de contrats à temps plein.

À l’éducation des adultes :• Maintien de 302 postes existants à

temps plein;

• Ajout de 280 nouveaux postes à temps plein.

À la formation professionnelle :• Maintien de 1 871 postes à temps

plein existants.

22

DÉL

ÉGU

É 20

1

Rondes de négociations Gains / Pertes Commentaires

1998-2000 Négociation nationale• Augmentation des contrats régu-

liers pour l’éducation des adultes par déclencheurs de contrat.

• Augmentation des contrats régu-liers en formation professionnelle par déclencheurs de contrat.

• Diminution des ratios préscolaires, 1er cycle primaire pour les milieux défavorisés.

Décembre• Arrivée après l’acceptation d’une

annexe décrivant les élèves à risque.

• Arrivée après l’acceptation de l’Annexe XII « adaptation au niveau de l’école ».

2002 Entente sur la durée :• en lien avec l’équité salariale;

• réouverture interronde du chapitre 8-0.00 (8-5.02) sur la tâche.

- négociation de l’équité en retour de 5h de travail de nature person-nelle ajouté à l’horaire de l’ensei-gnante et enseignant (crise impor-tante à la FSE).

• prolongation jusqu’en 2003 de la convention 2000-2002 en retour d’un 2 % d’augmentation.

2003-2005 Négociation nationale• Demande syndicale : - En bref : - plus de services pour les EHDAA; - moins d’élèves par groupe; - ratio à l’éducation des adultes; - amplitude à l’éducation des

adultes; - entrée progressive au

préscolaire; - augmentation des postes

réguliers en formation professionnelle et en éducation des adultes.

23

DÉL

ÉGU

É 20

1

Rondes de négociations Gains / Pertes Commentaires

- Résultats : Les dispositions actuelles du 8-9.00 qui enlève le droit de grief lors d’absence de services de soutien à l’enseignante et l’enseignant en retour d’une enveloppe de 100 M$ et d’une promesse de transparence pour les commissions scolaires (Annexe XLII). Ajout d’une nouvelle fonc-tion au secondaire, celle d’ensei-gnante et d’enseignant ressource (Annexe IV);

- 8-2.02 : Clause sur les activités étu-diantes dans le but de contrer les boycottages;

- « Qui perd, paye » au niveau de l’arbitrage;

- Postes 2003 protégés en éduca-tion des adultes;

- Postes 1998 protégés en formation professionnelle;

- Annexe II, deux (2) jours d’entrée progressive au préscolaire.

Assorti du projet de Loi 142, loi concernant les conditions de travail dans le secteur public, nous imposant le bâillon lors de nos revendications jusqu’en 2010 et des augmentations salariales de 890 $ sur six (6) ans et neuf (9) mois.

Répercussion syndicale :

- Neuf (9) dissidents

- Neuf (9) syndicats repartant à neuf en se désaffiliant et en créant la Fé-dération autonome de l’enseigne-ment (FAE).

24

DÉL

ÉGU

É 20

1

2. Les membres se démobilisent, pourquoi ?FREINS FACE AU MONDE SYNDICAL :

• Préjugés;

• Image négative du syndicalisme;

• Intégration du discours économique néolibéral;

• Empathie envers l’employeur;

• Dévalorisation des organisations collectives;

• Dévalorisation de la démocratie;

• Mépris du principe de l’ancienneté;

• Équité salariale versus 32 heures;

• Relations de travail difficiles, CSPÎ de 2002 à 2006-2007;

• Des directions formées à la dictature, le mépris et qui géraient à coup de mesures disciplinaires;

• Climat de terreur sur les précaires, 30 % des profs;

• Peu de gains syndicaux au local de 2002 à 2007;

• Bris du Front commun 2005 par la CSQ;

• Mobilisation de 2005 se termine par un décret;

• La réforme, les multiples comités inhérents, l’intégration amènent une surcharge de travail... les profs dé-

laissent le « superflu »... pourtant essentiel;

• Les plus anciens laissent les lieux de décisions sans préparer la relève qui de surcroît est précaire;

• La désaffiliation a laissé des séquelles chez environ 10 à 15 % de nos membres (tend à s’atténuer depuis).

25

DÉL

ÉGU

É 20

1

3. L’importance de la représentationLa personne déléguée, grâce à son travail, aidera le SEPÎ (tel que stipulé dans ses statuts) à promouvoir et défendre les intérêts économiques, professionnels et sociaux de ses membres, pour assurer à l’ensemble de ses membres, soit environ 2 500 enseignantes et enseignants actifs, un milieu syndical et un milieu de travail respectant leur intégrité physique et psychologique et de lutter contre toute forme de harcèlement sexuel, moral, psychologique ainsi que de tout genre de discrimination.

Enfin, elle contribuera également à permettre au SEPÎ de travailler en collaboration avec le mouvement syn-dical en général et d’autres organismes qui poursuivent les mêmes objectifs, à l’amélioration des conditions de vie en général des travailleuses et travailleurs aux points de vue social, économique et culturel.

Il faut toujours garder en tête que l’action collective prend naissance dans l’indignation. Cette indignation, quant à elle, fait suite aux informations que nos membres reçoivent de leur organisation syndicale. C’est pourquoi, ouvrir, toucher et informer sur des sujets sociaux et politiques plus larges ouvrent des portes. Des personnes qui ont une grande conscience sociale et politique sont des personnes appelées à militer.

POURQUOI UNE PERSONNE DÉLÉGUÉE ?Dans un premier temps, pour favoriser le COLLECTIF et dénoncer l’individuel qui nuit à la communauté professorale. Mais aussi, elle doit être :

RASSEMBLEUR

Rappeler aux profs… qu’ils ont des droits.

Voir aux leaders négatifs, ceux qui veulent mener la baraque, des cliques, des injustices, du « têtage de boss » : pour faire de l’éducation syndicale.

ÉVITER DE SE METTRE À RISQUE

Au lieu que des individus se mettent à risque pour parler d’un problème à la direction, la personne déléguée détient, par la convention, l’immunité (14-3.01).

CONTACT

Lorsqu’il n’y a pas de personne déléguée, il n’y a pas d’entrée, le Conseil d’administration ne sait pas ce qui se passe, pas de procès-verbaux et hop ! Urgence !!

On débarque sur place, mais on ne sait rien. La personne déléguée est un moyen pour nous de savoir ce qui se passe... de GARDER À L’ŒIL !

NOUS ALIMENTER

Recherche d’infos diverses, des besoins, des demandes pour pouvoir parler au nom des profsLes personnes déléguées alimentent le SEPÎ !

26

DÉL

ÉGU

É 20

1

COMME SUR DES ROULETTES

Ça roule syndicalement, quand il y a une personne déléguée, un CPEPE / CPEPC… sinon, on peut s’en faire passer des p’tites vites !

NÉGOCIATION NATIONALE

Demandes déposées à l’automne 2014 : Demandes; les nôtres, les vôtres.

Prioriser NOS CHOIX, VOS CHOIX par le biais d’un carnet de consultation d’autant plus qu’il s’agit de la 2e négociation de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE).

Ce sont NOS, VOS conditions de travail !

SEPÎFAE DÉLÉGUÉ(E) PROFS

Porte-parole, représentant entre établissement et syndicat

SEPÎFAE DÉLÉGUÉ(E) PROFS

Non représentés à la FAE

27

DÉL

ÉGU

É 20

1

4. Déclaration de principes de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE)

ADOPTÉE AU CONGRÈS DE LA FAE, JUIN 2008

Nous, membres de la FAE, - avons fondé en juin 2006 une organisation syndicale québécoise pour défendre et promouvoir

les intérêts des travailleuses et travailleurs de commissions scolaires et d’autres établissements d’enseignement;

- adhérons et défendons les valeurs d’égalité, de solidarité, de justice sociale, de liberté citoyenne, de démocratie et de coopération;

- résolument progressistes dans notre engagement, portons aussi les valeurs d’équité, d’égalité entre les hommes et les femmes, de pluralisme, de pacifisme et d’écologisme;

- inscrivons notre action au cœur des fondements sociétaux que sont les libertés civiles, démocratiques et syndicales. Nous travaillons à leur préservation et à leur progression, convaincus qu’elles constituent la meilleure garantie à la défense et à la recherche de la dignité humaine.

Nous croyons fondamentalement à l’éducationNous, membres de la FAE, travailleuses et travailleurs de l’éducation, - affirmons que l’éducation est un puissant levier démocratique qui assure la réduction des inégalités

sociales, la transmission du patrimoine culturel, le développement de la pensée critique et la formation de citoyennes et citoyens libres et égaux;

- affirmons que la maîtrise de la langue française est indispensable et permet à toutes et tous d’accéder au patrimoine culturel du Québec et ainsi, exercer pleinement leur citoyenneté;

- affirmons qu’une société qui se veut démocratique et développée ne saurait faire l’économie d’un système d’éducation qui a les moyens de ses ambitions et est pleinement accessible à toutes et tous;

- affirmons qu’une société scolarisée et instruite est un gage de liberté, d’équité, de justice, de progrès social, d’harmonie et de santé;

- affirmons qu’une véritable société démocratique doit permettre à chaque citoyenne et citoyen de vivre et de s’épanouir en collectivité;

- affirmons donc que notre travail est investi d’une responsabilité sociale fondamentale qui mérite d’être valorisée et reconnue en conséquence;

- affirmons que nous pourrons relever pleinement ces défis si l’on nous donne les conditions de travail, la reconnaissance et les moyens essentiels pour le faire;

- affirmons que le succès de l’éducation repose aussi sur la réunion de conditions sociales idéales au-delà de l’école.

C’EST POURQUOI,Nous agissons pour une société meilleureNous, membres de la FAE et de la société québécoise, - affirmons que l’égalité en droit de tous les êtres humains ne saurait souffrir d’aucune entorse de quelque

nature que ce soit; - affirmons que seule une culture de paix et de démocratie peut assurer à tous les êtres humains les

conditions minimales pour s’épanouir pleinement et atteindre la dignité;

28

DÉL

ÉGU

É 20

1 - affirmons que la concentration grandissante du pouvoir et de la richesse est contraire à la démocratie

puisqu’elle accroît les inégalités sociales; - affirmons que les problèmes financiers de l’État résultent de choix politiques et fiscaux qui profitent aux

mieux nantis et aux intérêts du marché; - affirmons donc qu’il revient à l’État d’assurer les mécanismes justes et équitables de répartition de la

richesse pour réduire les inégalités socioéconomiques qui privent une part croissante de la population du droit à la dignité et à des conditions de vie respectables;

- affirmons qu’il revient à l’État de garantir le maintien, l’accessibilité, l’universalité et la gratuité des services publics sans aucune concession aux intérêts privés et à la logique marchande;

- affirmons que la langue française est au cœur de la culture commune au Québec et que nous continuerons à œuvrer à son apprentissage et à son rayonnement dans nos écoles, dans nos centres et dans toutes nos actions;

- affirmons qu’une société plurielle ouverte, accueillante et respectueuse de la différence est une source d’enrichissement culturel, social et politique pour l’ensemble de ses citoyennes et citoyens;

- affirmons que l’amélioration des conditions socioéconomiques au Québec et dans le monde dépend de la solidarité et de la mondialisation des luttes citoyennes;

- affirmons enfin que les générations futures méritent que le patrimoine social et environnemental que nous leur léguons soit en tous points meilleur que celui qui nous est confié.

C’EST POURQUOI,Nous luttons pour bâtir ensembleNous, membres de la FAE, - bâtissons un syndicalisme pluriel et démocratique où les membres prennent une part active aux

débats, aux décisions et aux actions; - bâtissons un syndicalisme de luttes et de combats collectifs en réponse à toutes celles et ceux pour qui seul le

marché importe; - bâtissons un syndicalisme critique de l’État et indépendant des partis politiques; - bâtissons un syndicalisme solidaire des organisations qui partagent nos préoccupations, nos objectifs et

nos idéaux; - luttons pour que nos aspirations et nos revendications fassent triompher nos valeurs sur celles de la

logique marchande; - luttons pour que nos principes pavent la voie à une société meilleure et durable.

Nous, membres de la FAE, avons la force d’avancer ensemble !

29

DÉL

ÉGU

É 20

1

5. Idéologies syndicalesSCHÉMA des idéologies syndicales

SYNDICALISME DE BOUTIQUE

SYNDICALISME D’AFFAIRES

SYNDICALISME DE COMBAT

IDÉOLOGIE : Chez les dirigeant(e)s, supré-matie du capitalisme sur les travailleuses et travailleurs

Égalité entre capitalistes et travailleuses et travailleurs

Exploitation du travailleur par le capitaliste

OBJECTIFS : 1) Contre les syndicats d’affaires ou de combat.

Contre le syndicat de bou-tique ou de combat

Contre le syndicat de bou-tique ou d’affaires

2) Convention rédigée par le patron

Convention négociée selon l’idéologie du partage du gâteau (salaires, bénéfices marginaux, sécurité d’emploi)

Limiter l’exploitation par une convention négociée et s’at-taquer aux droits de gérance du patron

3) Assurer une paix perpé-tuelle dans l’entreprise

Entre les négociations, assurer la paix dans l’entreprise

Le rapport patron ouvrier explique un état de guerre perpétuelle, que celle-ci soit ouverte ou larvée

4) Appui aux partis réaction-naires et anti-syndicaux

Appui aux partis au pouvoir Lutte pour aider les ouvriers à prendre conscience de l’exploitation et conscience la nécessité d’un parti ouvrier

MOYENS : 1) Aucun moyen de pression contre le patron

Grève, si nécessaire, pendant la période de négociations

Grève, occupation, dé-brayage, sabotage, etc., en tout temps, selon le rapport de forces

2) Mécanisme de grief dominé par le patron

Griefs sur les salaires, les bénéfices marginaux et la sécurité d’emploi

Emploi du mécanisme de grief et de tout autre moyen pour faire respecter tous les points de la convention

3) Pas de solidarité entre différents groupes de travailleuses et travailleurs

Solidarité, uniquement si c’est directement payant pour la Fédération ou le syndicat concerné

Solidarité en tout temps contre l’employeur

30

DÉL

ÉGU

É 20

1SCHÉMA des idéologies syndicales

SYNDICALISME DE BOUTIQUE

SYNDICALISME D’AFFAIRES

SYNDICALISME DE COMBAT

4) Pas d’information transmise aux membres

Informations transmises ne proviennent que des hautes instances syndicales

Informations contrôlée à la base par un journal publié par les syndiqués locaux

5) Aucune enquête effectuée

Enquêtes effectuées par et pour le sommet de la pyra-mide syndicale

Enquête-participation effectuée à la base et pour la base

6) Aucune formation donnée aux militants

Formation syndicale et strictement technique donnée à certains syndiqués

Formation syndicale et politique s’adressant à tous les membres

ORGANISATION : 1) Contrôlée par les permanents

Contrôlée par les perma-nents et/ou par l’exécutif

Contrôlée par la base par l’intermédiaire d’un conseil syndical.

2) Pas de participation à des organismes supérieurs

Faible participation à des organismes supérieurs contrô-lés par les permanents

Participation active aux organismes supérieurs afin de les contrôler

Source : Jean-Marc Piotte, Le syndicalisme de combat. Montréal : Éditions coopératives Albert Saint-Martin, 1977, 267 pages, pp.40-41.

Collection : Recherches et documents.

Livre disponible sur le site Web des Classiques des sciences sociales en version intégrale, avec l’autorisation de l’auteur.

31

DÉL

ÉGU

É 20

1

6. Dossiers prioritaires de l’année en cours1. _______________________________________________________________________________________________

2. _______________________________________________________________________________________________

3. _______________________________________________________________________________________________

4. _______________________________________________________________________________________________

5. _______________________________________________________________________________________________

6. _______________________________________________________________________________________________

7. _______________________________________________________________________________________________

8. _______________________________________________________________________________________________

9. _______________________________________________________________________________________________

10. _______________________________________________________________________________________________

32

DÉL

ÉGU

É 20

1

Volet 2 : rappel de mon rôle

33

DÉL

ÉGU

É 20

1

Présentation du volet 2 : rappel de mon rôle « CE QUE J’AI À FAIRE »

1. Rôle de la personne déléguée syndicale;

2. Rappel des droits syndicaux.

34

DÉL

ÉGU

É 20

1

1. Rôle de la personne déléguée syndicaleREPRÉSENTER, ORGANISER ET COMMUNIQUERLa personne déléguée est le pivot de l’équipe syndicale, la courroie de transmission de l’information et le moteur de l’action syndicale. Elle est également le carrefour de l’information de son établissement scolaire, l’agent de liaison entre les profs et le Conseil d’administration du SEPÎ.

La personne déléguée syndicale est une personne ressource dans l’identification des problèmes profes-sionels et de relations de travail vécus dans son école ou son centre. Elle est la voix de ses collègues et du syndicat auprès de la personne représentant l’employeur. Son dévouement au travail syndical est son outil principal visant à aider la collectivité, c’est-à-dire ses collègues, à mieux vivre dans son lieu de travail.

REPRÉSENTER

LE COLLECTIF, LE MEMBRE DANS L’ÉCOLE OU LE CENTRE• Être soucieuse de promouvoir les valeurs du syndicalisme.• Être attentive aux opinions et besoins des membres.• Concilier les intérêts de chacune et chacun, défendre et promouvoir l’intérêt général.• Voir à l’application de la convention à l’intérieur de son établissement scolaire.• Servir de personne ressource auprès des membres de son groupe.• Représenter les membres et les défendre auprès de la direction d’établissement.• Représenter un membre auprès de la direction dans le cas d’une mesure disciplinaire.• Participer à au moins un des comités conventionnés afin de créer des liens entre les instances et les comités

pour coordonner et tenir compte des mandats confiés par leurs collègues d’établissement.• Veiller à l’application des décisions dans l’établissement.• Faire connaître au SEPÎ (à la personne responsable de son établissement) les observations, les recomman-

dations et les problèmes de son milieu.

LE COLLECTIF, LE MEMBRE LORS DES CONSEILS DES PERSONNES DÉLÉGUÉES• Informer les membres du contenu du Conseil des personnes déléguées, et consulter ses collègues avant celui-ci.• Participer aux Conseils des personnes déléguées ou se faire remplacer par sa ou son substitut si elle ou il

est dans l’impossibilité d’y assister.• Transmettre au Conseil des personnes déléguées le point de vue et les décisions des membres de son

établissement.• Informer les membres des décisions d’instances du SEPÎ.• Faire connaître aux membres les orientations et les valeurs de son syndicat.• Répondre à toute consultation qui lui est demandée et à tout questionnaire qui lui est soumis par son syndicat.

LE COLLECTIF, LES PRINCIPES ET LES POSITIONS DE LA FAE AUPRÈS DES MEMBRES• Informer les membres des décisions d’instances de la FAE.• Faire connaître aux membres les orientations et les valeurs de la FAE.• Répondre à toute consultation qui lui est demandée et à tout questionnaire qui lui est soumis par la FAE.• Faire connaître aux membres les principes1 de la FAE.

Voir la déclaration de principes de la FAE en pages 27-28.

35

DÉL

ÉGU

É 20

1

ORGANISER

• S’assurer que la vie syndicale est animée, structurée et bien organisée.

• S’assurer que les postes dévolus au personnel enseignant au sein des comités conventionné soient pourvus.

• Convoquer les réunions syndicales et faire en sorte que tous les membres de l’établissement aient accès à l’information syndicale.

• Mobiliser les membres pour participer aux réunions syndicales d’établissement et à l’Assemblée générale du SEPÎ.

• Être responsable de l’organisation des actions syndicales dans son établissement et de la mobilisation des membres.

• Participer aux manifestations.

• Devoir d’assister aux sessions de formation qui lui sont proposées afin d’améliorer la compréhension de son mandat, d’acquérir des connaissances pour bien représenter les membres de son établissement pour favoriser son autonomie au sein du SEPÎ et en assurer un fonctionnement efficace.

• S’informer, participer aux consultations, en comprendre les mécanismes, admettre et se rallier aux déci-sions majoritaires, souscrire à l’éthique de la vie collective, favoriser et s’assurer de maintenir la solidarité dans son milieu de travail.

COMMUNIQUER

• Transmettre les informations reçues aux membres de son établissement.

• Promouvoir l’utilisation du site Internet du SEPÎ : www.sepi.qc.ca.

• Distribuer les documents syndicaux :

- TOPO; - communiqués syndicaux; - tout autre document syndical.

• Transmettre les positions du SEPÎ et référer au besoin ses collègues vers les services du SEPÎ.

• S’assurer également que les membres envoient une copie au syndicat de tous les documents officiels per-tinents qui s’adressent à la commission scolaire.

• Susciter et motiver la participation des membres aux quelques réunions syndicales qui seront convoquées.

• Participer au Conseil des personnes déléguées pour prendre en note l’information qu’elle communiquera ensuite à ses collègues.

• Donner le pouls de son établissement et participer à des discussions afin de trouver un terrain d’entente ou des pistes de solutions pour un problème donné.

• Faire le lien et être en contact quotidiennement avec les membres de votre établissement ou les per-sonnes représentant le SEPÎ.

36

DÉL

ÉGU

É 20

1

2. Rappel des droits syndicaux

Le chapitre 3 des conventions collectives et le Code du travail confèrent des droits syndicaux. La personne déléguée syndicale a notamment :

• Le droit d’être reconnue comme personne déléguée syndicale par la direction;

• Le droit à la protection et à l’immunité dans le cadre de l’exercice de ses fonctions officielles de personne déléguée syndicale;

• Le droit d’obtenir un endroit dans la salle de repos pour afficher les communications du syndicat;

• Le droit de distribuer les documents de nature syndicale en dehors du temps d’enseignement;

• Le droit de se servir des moyens utilisés habituellement par la direction pour diffuser ses messages;

• Le droit d’obtenir, sur demande, un local pour tenir des réunions syndicales, à la condition que ces réunions n’interrompent pas la continuité des cours;

• Le droit d’accompagner tout membre du SEPÎ convoqué par la direction pour une raison disciplinaire;

• Le droit d’obtenir de la direction, et ce au plus tard le 15 septembre de chaque année, la liste préliminaire de toutes les enseignantes et de tous les enseignants de l’école ou du centre comprenant l’adresse et le numéro de téléphone tel que communiqués par l’enseignante ou l’enseignant, ainsi que le champ, la discipline, la spécialité ou la sous-spécialité et le degré dans lesquels elle ou il enseigne;

• Le droit d’être libérée de sa tâche par le syndicat pour accomplir des fonctions syndicales avec un préavis de 24 heures.

37

DÉL

ÉGU

É 20

1

Volet 3 : outils

38

DÉL

ÉGU

É 20

1

Présentation du volet 3 : outils

1. La commission scolaire du bon vieux temps;

2. Questions fréquentes;

3. Échéancier;

4. Étapes à suivre lors d’une consultation;

5. Des outils pour faciliter la communication;

6. Conditions gagnantes;

7. Réflexions.

39

DÉL

ÉGU

É 20

1

1. La commission scolaire du bon vieux tempsLA COMMISSION SCOLAIRE

ET

Nom : _______________________ Prénom : _______________________ NAS : _____________________ □ □ci-après dénommé(e) l’enseignante ou l’enseignant.

La commission scolaire et l’enseignante ou l’enseignant (à __ Montréal __) déclarent et conviennent de ce qui suit :

OBLIGATIONS POUR L’ENSEIGNANTE1. Vous ne devez pas vous marier pendant la durée de votre contrat.

2. Vous ne devez pas être vue en compagnie d’hommes.

3. Vous devez être disponible, chez vous, entre 8h du soir et 6h du matin, à moins d’être appelée à l’extérieur par une tâche rattachée à l’école.

4. Vous ne devez pas flâner en ville dans des lieux publics.

5. Vous ne devez pas voyager à l’extérieur des limites de la ville à moins d’avoir la permission du président du Conseil des commissaires.

6. Vous ne devez pas vous promener en voiture avec un homme, à moins qu’il ne soit votre père ou votre frère.

7. Vous ne devez pas fumer.

8. Vous ne devez pas porter de couleurs vives.

9. Vous ne devez, en aucun cas, vous teindre les cheveux.

10. Vous devez porter au moins deux (2) jupons.

11. Vos robes ne doivent pas être plus courtes que deux (2) pouces au-dessus de la cheville.

12. Vous devez entretenir, balayer le plancher au moins une fois par jour, laver et brosser le plancher au moins une fois par semaine, nettoyer les tableaux au moins une fois par jour et allumer le feu dès 7h du matin, de façon à ce que la salle de classe soit réchauffée à 8h.

EN FOI DE QUOI, les parties ont signé.

_________________________________________ _________________________________________ enseignante ou enseignant pour la commission scolaire

F M

40

DÉL

ÉGU

É 20

1

2. Questions fréquentes1. La direction peut-elle refuser de me parler ou de discuter avec moi d’un problème vécu à l’école ou au centre ?

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

2. Quand puis-je distribuer des documents en provenance du syndicat ?

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

3. Est-ce que je peux réunir les enseignantes et enseignants de mon école ou centre ? Si oui, quand puis-je le faire ?

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

4. Est-ce que la personne déléguée syndicale a le droit de faire des activités syndicales pendant ses heures de travail ?

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

5. Est-ce que la personne déléguée syndicale peut tenir des réunions syndicales pendant les heures nor-males de travail ?

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

6. Est-ce que la personne déléguée syndicale peut être membre du CPEPE ou CPEPC ?

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

7. La personne déléguée est-elle protégée ?________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

41

DÉL

ÉGU

É 20

1

3. ÉchéancierPériode de l’année À faire

PREMIÈRES JOURNÉES

PÉDAGOGIQUES

1. Formation de la délégation syndicale.

2. Rappeler à la direction son devoir de faire parvenir les procès-verbaux du CPEPE / CPEPC au syndicat.

3. AVANT LE 15 SEPTEMBRE, élections des différents comités1 : - CPEPE / CPEPC (4-2.04); - EHDAA (8-9.05 B) 2); - Comité local de perfectionnement (7-3.02 A) ).

4. Remettre les guides syndicaux aux membres des comités.

5. S’entendre sur des modalités pour assurer une collaboration étroite entre la personne déléguée et le CPEPE / CPEPC.

AVANT LE 15 OCTOBRE

1. Soutenir les enseignantes et les enseignants ainsi que le CPEPE / CPEPC au regard du 5-3.21 (une attention particulière au 5-3.21 A), I) et Z), activités étudiantes D).

TOUT AU LONG DE L’ANNÉE

1. Assister aux réunions convoquées par le Conseil des enseignantes et enseignants de l’établissement(CEE).

2. Lire les procès-verbaux du CPEPE / CPEPC.

3. Participer aux Conseils des personnes déléguées.

4. Participer aux formations syndicales.

5. Procéder aux consultations apportées par le SEPÎ ou la FAE.

6. S’assurer que les membres participent, complètent ou répondent aux différents questionnaires, sondages, consultations, etc.

7. S’il y a lieu, mobiliser les membres lors d’actions concertées et requises par le SEPÎ ou la FAE.

AVANT LE 15 MAI 1. Soutenir les enseignantes et enseignants au regard du 5-3.21.

1 Faites parvenir ces informations au syndicat.

42

DÉL

ÉGU

É 20

1

4. Étapes à suivre lors d’une consultationLes personnes déléguées jouent un rôle de premier plan auprès des enseignantes et enseignants de leur école ou centre. Parmi les responsabilités qu’elles doivent assumer, il y a celle qui touche les différentes consultations que nous acheminons dans les établissements.

LA PERSONNE DÉLÉGUÉE DOIT DONC, LORS D’UNE CONSULTATION :1. Établir un agenda pour les différentes étapes de la consultation : • réception; • consultation; • retour.

2. Prendre connaissance de la consultation qui vous aura été préalablement présentée souvent lors d’un Conseil des personnes déléguées.

3. S’assurer d’en connaître les tenants et aboutissants, consulter les personnes-ressource (SEPÎ) au besoin.

4. Afficher des avis au sujet de la consultation à des endroits stratégiques (ex. : babillard syndical) en insistant sur l’importance de la consultation.

5. Faire la distribution de la consultation dans les pigeonniers.

6. Demander aux enseignantes et enseignants d’en prendre connaissance et rappeler l’échéancier à respecter.

7. Pour faciliter la consultation dans les grands milieux, partager le travail en nommant un responsable par cycle, niveau, matière ou spécialités professionnelles (salle de profs). Chaque responsable nommé peut se charger des étapes suivantes.

8. Réunir les enseignantes et enseignants, soit en Assemblée générale ou lors du dîner, à un moment facili-tant pour discuter des différentes questions (s’il s’agit d’une consultation relativement simple, vous pou-vez prendre un peu de temps à la fin d’une réunion pour informer les membres des objets de consulta-tion. Aviser préalablement la personne responsable de la réunion du besoin en temps).

9. Dégager des consensus et les noter, surtout s’il n’y a qu’un formulaire de retour.

10. La démarche qui semble la plus efficace est celle où vous effectuez les consultations avec les ensei-gnantes et les enseignants.

Si ce n’est pas possible :11. Donner aux membres le temps nécessaire pour répondre à la consultation.

12. La personne déléguée ou la personne responsable d’une équipe relance les membres si le retour ne se fait pas assez rapidement (ex. : note de rappel dans la salle de bain, dans la salle des profs, au tableau, le leur rappeler de vive voix, etc.).

13. Ramasser, au besoin, et parfois compiler les résultats.

14. Retourner les consultations au syndicat par le biais de la livraison syndicale hebdomadaire.

15. Remercier les membres du temps qu’ils prennent pour répondre aux consultations.

43

DÉL

ÉGU

É 20

1

5. Des outils pour faciliter la communicationUn envoi régulier dans les établissements

Chaque semaine, un envoi contenant un exemplaire du TOPO pour chaque membre et, au besoin, des guides syndicaux et d’autres documents syndicaux est livré dans l’établissement.

Circulation de l’information dans les établissements

Un babillard syndical doit être mis à la disposition des personnes déléguées dans chaque salon des ensei-gnantes et enseignants. Les personnes déléguées peuvent également utiliser un ordinateur ou le télécopieur de l’établissement pour échanger des documents avec le SEPÎ. Elles doivent aussi recevoir certains docu-ments de la part de la direction, telles la liste des profs et la répartition des tâches.

Le site Web du SEPÎ

Au www.sepi.qc.ca, les personnes déléguées trouveront les nouvelles de dernière heure, le calendrier des activités, le matériel d’action et de mobilisation et plusieurs documents forts utiles :

1. Le nom des membres du Conseil d’administration Pour connaître leurs coordonnées et dossiers respectifs et s’adresser à la bonne personne pour répondre

à vos différentes questions.

2. Les documents, publications et formulaires Les documents d’information ou les formulaires à compléter pour les diverses demandes des membres.

3. Les guides syndicaux (onglet Documents utiles et publications) Une série de guides donnant toutes les informations sur les droits syndicaux selon la convention collective

et les lois qui s’appliquent aux membres.

4. Le TOPO (onglet Archives TOPO) Le bulletin qui informe les membres sur la vie syndicale, les activités de l’année et les enjeux en éducation.

5. Les conventions (onglet Conventions collectives et lois) On y retrouve les conventions nationale et locale, les outils essentiels de la personne déléguée.

6. Les statuts du SEPÎ (onglet Le SEPÎ) Pour connaître le fonctionnement du SEPÎ et de ses instances.

44

DÉL

ÉGU

É 20

1

6. Conditions gagnantesÉDUCATION SYNDICALE• Tout n’est pas décidé d’avance par la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSPÎ) et le Ministère de

l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), le syndicat a du pouvoir, il peut changer des choses• Les faire se sentir concernés par les sujets traités• Publiciser les bons coups et les batailles syndicales• Expliquer la tâche syndicale• Expliquer à quoi servent les cotisations

VISIBILITÉ• Surligner le TOPO, l’afficher• Leur parler du site Web du syndicat

ACTIVITÉS SOCIALES• Inviter les membres du Conseil d’administration du SEPÎ

LES RÉUNIR, ANIMER, FAIRE LES CONSULTATIONS SYNDICALES AVEC EUX, RÉCUPÉRER LES RÉSULTATS SUR LE CHAMP• Demander la présence d’un membre du Conseil d’administration du SEPÎ si nécessaire

STAGIAIRES SYNDICAUX• Pour assurer ainsi une relève

PENSER À TOUS LES SECTEURS

PUBLICISER• Les formations• Les sondages, les consultations, etc.• Les activités sociales• En parler aux « leaders »• Faire des rappels fréquents

SERVIR• Être disponible• Servir chaleureusement les membres• Leur répondre ou les référer rapidement au SEPÎ

45

DÉL

ÉGU

É 20

1

7. RéflexionsOBJECTIF : AUGMENTER LA MOBILISATION ET LA PARTICIPATION GÉNÉRALE DES MEMBRES DU SEPÎ.

1. Comment faire la différence ?

_______________________________________________________________________________________________________

_______________________________________________________________________________________________________

2. Comment structurer nos efforts ?

_______________________________________________________________________________________________________

_______________________________________________________________________________________________________

3. Quelle approche voulons-nous privilégier ?

_______________________________________________________________________________________________________

_______________________________________________________________________________________________________

4. Quelle stratégie doit être la nôtre ?

_______________________________________________________________________________________________________

_______________________________________________________________________________________________________

5. De quels outils disposons-nous ? de quelles expertises ? desquels devrons-nous nous doter pour atteindre nos objectifs ou pour appliquer notre stratégie ?

_______________________________________________________________________________________________________

_______________________________________________________________________________________________________

6. Quelles sont nos forces et nos faiblesses ?

_______________________________________________________________________________________________________

_______________________________________________________________________________________________________

7. Quels sont nos principaux obstacles ? Quels sont nos défis ?

_______________________________________________________________________________________________________

_______________________________________________________________________________________________________

8. Qui seront nos alliés ? nos rivaux ?_______________________________________________________________________________________________________

_______________________________________________________________________________________________________

46

DÉL

ÉGU

É 20

1

Volet 4 : journal de bord

47

DÉL

ÉGU

É 20

1

Présentation du volet 4 : journal de bord« M’EXPRIMER, AMÉLIORER, MODIFIER... »

1. Exemple d’un journal de bord;

2. Journal de bord à découper pour effectuer des photocopies.

1. Exemple d’un journal de bordDates Événements, commentaires divers

Journal de bordDates Événements, commentaires divers

50

DÉL

ÉGU

É 20

1

Journal de bordDates Événements, commentaires divers

51

DÉL

ÉGU

É 20

1

Annexe

52

DÉL

ÉGU

É 20

1

LexiqueAFL American Federation of Labor

ALÉ Accord de libre-échange (1989)

ALÉNA Accord de libre échange nord américain (1992)

ANEQ Association nationale des étudiants du Québec

APCM Alliance des professeurs catholiques de Montréal

CEQ Corporation des enseignants du Québec (1967-1974) puis Centrale de l’enseignement du Québec (1974-2000)

CIC Corporation générale des instituteurs et institutrices catholiques de la province de Québec

CIO Congress of Industrial Organizations

CSN Confédération des syndicats nationaux (ainsi nommée depuis 1960, après la déconfessionnalisation de la CTCC)

CSQ Centrale des syndicats du Québec

CTCC Confédération des travailleurs catholiques du Canada

FAE Fédération autonome de l’enseignement

FCIR Fédération catholique des institutrices rurales de la province de Québec

FICV Fédération des instituteurs et institutrices des cités et villes

FPIR Fédération provinciale des instituteurs ruraux

FTQ Fédération des travailleuses et travailleurs du Québec (fondée en 1957)

IPC Indice des prix à la consommation

PLQ Parti libéral du Québec

PQ Parti québécois

annexe A

53

DÉL

ÉGU

É 20

1

Notes________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

54

DÉL

ÉGU

É 20

1

Notes________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________

55

DÉL

ÉGU

É 20

1SourcesMinistère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS)

Fédération autonome de l’enseignement (FAE)Entente locale

Entente nationaleDocuments du SEPÎ

Neuf (9) syndicats affiliés à la FAEMilieux syndicaux en général

© 2

012,

Mél

anie

Jac

ques

- SE

Syndicat de l’enseignement de la Pointe-de-l’Île (SEPÎ)745, 15e Avenue | Montréal (Québec) H1B 3P9

Tél. : 514.645.4536 | Téléc. : 514.645.6951

[email protected] | www.sepi.qc.ca