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UNIVERSITE D’ORAN
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE CHIMIE
LABORATOIRE DE SYNTHESE ORGANIQUE APPLIQUEE
MEMOIRE
Présenté par
Ourida MEDJAHED
Pour l’obtention du diplôme de Magister en Chimie Organique
Ecole doctorale: Chimie Moléculaire et Biomoléculaire
SYNTHESE ET CARACTERISATION DE
QUELQUES DERIVES DU CHROMENE,
OBTENUS PAR IRRADIATION
AUX MICRO-ONDES ET ULTRASONS
Les membres du jury :
Mme Aicha DERDOUR Professeur. Université USTO. MB Présidente
Mr Adel ALI OTHMAN Professeur. Université USTO-MB Examinateur
Mme Souad KASMI-MIR MCA. Université de Blida Examinatrice
Mr Mohammed HAMADOUCHE MCA , Université d’Oran Examinateur
Mme Fatima-Zohra ZRADNI MCA. Université USTO-MB Rapporteur
Mr Francis MARSAIS Professeur. Université de Rouen Membre invité
Juin 2012
Remerciements
Une grande partie de ce travail a été réalisée au Laboratoire d’UMR COBRA dans l’équipe
ECOFH Université de Rouen sous la direction de Monsieur le Professeur Francis MARSAIS. Je
le prie, de bien vouloir accepter l’expression de ma profonde reconnaissance pour les
engagements et pour sa précieuse aide tout au long de ce travail.
Les premiers pas de notre travail ont été faits au Laboratoire de Synthèse organique de
l’Université d’Oran, sous la direction de Madame Fatima-Zohra ZRADNI Maitre de
Conférences à l’Université USTO-MB. A travers ce travail je lui exprime mes sincères
remerciements pour m’avoir initiée à la recherche, pour son dévouement et pour son appui
constant jusqu’à la fin de ce mémoire.
Je tiens, à exprimer ma profonde gratitude à Madame Aicha DERDOUR Professeur à
l’Université d'Oran et actuellement Rectrice de l’USTO-MB, pour l’intérêt qu’elle a porté à ce
travail en acceptant de présider son jury.
Je prie Madame Souad KASMI-MIR Maitre de conférences à l’Université de Blida ,
Monsieur Adel ALI OTHMAN Professeur à l’Université USTO-MB et Monsieur
HAMADOUCHE Mohammed Maitre de Conférences à l’ Université d’Oran , d’accepter mes
plus vifs remerciements pour l’honneur qu’ils m’ont donné en acceptant de juger ce travail.
Je tiens à exprimer mes remerciements à Monsieur le Professeur Thierry BESSON de
l’Université de Rouen, pour son assistance et pour sa précieuse collaboration.
Merci à tous ceux qui ont permis que ce travail se réalise dans de bonnes conditions en
particulier aux Mlles HIDOUR Hanaâ, BELLAMY Estelle et à Madame BAILLY Laetitia.
Merci à tous.
SOMMAIRE
SOMMAIRE
Introduction générale…………………………………………………...1
Chapitre I
Application des méthodes non-conventionnelle en synthèse organique .................... 2
I.1 micro-ondes ............................................................................................... 2
I.1.1 Historique ....................................................................................................................... 2
I.1.2 Généralités ...................................................................................................................... 3 Domaine des micro-ondes ........................................................................................ 3
I-1-3 Interaction entre micro-onde et matière ......................................................................... 4 Le phénomène de polarisation ................................................................................. 5
La conduction ionique .............................................................................................. 6
I.1.4 Comparaison de l’irradiation micro-onde avec le chauffage classique .......................... 6
I.1.5 Production de l’onde ...................................................................................................... 7
I.1.6 Les réacteurs micro-ondes au laboratoire ....................................................................... 7 Les applicateurs multimodes .................................................................................... 7 Les applicateurs monomodes ................................................................................... 8
I.1.7 Utilisation des micro-ondes en synthèse organique ....................................................... 8 Exemples de réactions effectuées avec un solvant................................................... 9 Exemples de réactions effectuées sans solvants .................................................... 10
I.2 les ultrasons ............................................................................................. 13
I.2.1 Introduction .................................................................................................................. 13
I.2.2 Qu’est ce que les ultrasons (US)? ................................................................................ 13
I.2.3 la Sonochimie ............................................................................................................... 13
I.2.4 Phénomène de cavitation .............................................................................................. 14 Définition ............................................................................................................... 14 Conséquences de l’implosion cavitationnelle ........................................................ 15
I-2-5 Application synthétique des ultrasons ......................................................................... 15
Conclusion ................................................................................................... 18
Chapitre II
Généralités sur les Chromènes ......................................................................... 19
II.1 Généralités .............................................................................................. 19
II.2 Structure et origine naturelle ...................................................................... 20
II.3 La biosynthèse des chromènes ................................................................... 21
II.4Méthodes de synthèse ................................................................................ 21
a) Synthèse des 2H-chromènes ............................................................... 21
b) Synthèse des 4H-chromènes ............................................................... 22
SOMMAIRE
II.5 Les différents travaux réalisés .................................................................... 24
II.5.1 Synthèse sous irradiation micro-ondes ...................................................... 24 II.5.2 Synthèse par électro catalyse ……... … ………………………………………………24
II.5.3 Synthèse en une seule étape « One pot » des chromènes assistée par les ultrasons25
Chapitre III
Synthèse des Chromènes et interprétation des résultats
Appareillage ............................................................................................................................. 27
III.1 Préparation des Oléfines ........................................................................... 28
III.1.1 Réaction de Knoevenagel ....................................................................... 28
III.1.2 Mode opératoire utilisé .................................................................. 30
III.2 Caractérisations des Oléfines ..................................................................... 31
III.3 Synthèse des chromènes ........................................................................... 35
III.3.1 La réaction de Michael ................................................................ 35 III.3.2 Synthèse par irradiation microonde ...………………………………………...36
Caractérisation de la Dimedone ……………………………………… …..37
Caractérisation des Chromène ………… ………………………………...…38
III..3.3 Synthèse des Chromènes par les ultrasons .. ........................................... 47 Caractérisation des produits … …… ……………………………………….48
III.3.4 Synthèse des Chromènes par chauffage classique...……………… ……….49
Caractérisation des produits .. ……………………………………………50
III.4 Discussion des résultats.. ……………………………….……………………….52
Conclusion générale.. ..………… ……………………………………………54
Références bibliographiques.. .………………………………………………………55
Annexes
INTRODUCTION
GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
1
Introduction générale
Les hétérocycles sont l’un des points de départ préféré de la chimie médicinale pour
élaborer de nouvelles molécules ayant des activités biologiques intéressantes. Le
développement de voies de synthèse efficaces de ces bases structurales pharmacophoriques
est donc d’une grande importance. En effet, ces dernières années toutes les attentions se sont
orientées vers le développement de nouvelles méthodes afin d’obtenir des technologies
chimiques saines et économiques. L’activation par micro-ondes et ultrasons sont parmi les
méthodes qui répondent parfaitement à ces critères. Dans la plupart des cas, l’irradiation par
M.O ou par sonochimie conduit à des rendements de réactions chimiques considérablement
élevés, aussi à une réduction de leur temps qui peut baisser de plusieurs heures ou jours à
quelques minutes. Simultanément, les réactions activées par M.O aboutissent généralement à
des produits extrêmement purs.
Autre avantage à citer est l’absence de solvant dans de telles réactions.
Dans notre travail, nous avons utilisé ces deux méthodes pour la synthèse de quelques
hétérocycles dérivés du Chromene. Nous visons dans ce travail une famille hétérocyclique
très importante, à savoir les 4H-benzopyrane, qui par leur activité biologique très intéressante,
ont pu attirer toutes les attentions.
Notre manuscrit se présentera de la manière suivante :
Tout d’abord, le premier chapitre qui englobera une partie bibliographique sur les
méthodes non-conventionnelles utilisées en synthèse organique avec des exemples récents et
appliquées à notre travail pour la préparation de nos hétérocycles.
Le deuxième chapitre, comporte des généralités et des rappels sur les différentes
procédures de synthèse des dérivés des Chromènes.
Le troisième et dernier chapitre, est consacré à la synthèse proprement dite des
Chromènes en utilisant les trois méthodes comparatives, à savoir : Le chauffage classique,
l’irradiation aux micro-ondes et l’activation sonochimique. Dans cette même partie, nous
présenterons et discuterons les résultats des analyses spectroscopiques effectués sur toutes les
molécules ainsi élaborées.
Et en fin, une conclusion générale viendra clore ce mémoire et des références
bibliographiques.
CHAPITRE I Les méthodes d’activation
non-conventionnelles
CHAPITRE I
2
CHAPITRE I
Application des méthodes non-conventionnelle en synthèse organique
I.1 micro-ondes
I.1.1 Historique
En 1865, le physicien écossais J.C.Maxwell, a affirmé dans sa théorie
électromagnétique de la lumière qu’il existait une certaine forme de radiations invisibles. Les
ondes électromagnétiques sont composées de rayons gamma, de rayons X, de la lumière
visible et des ondes radioélectriques. Cette théorie fut confirmée environ 25 années plus tard
par des travaux expérimentaux comme ceux de l’ingénieur américain D. E. Hughes et
l’allemand H. Hertz.1
En 1921, A. Hull fait osciller, à fréquence moyenne, une simple diode placée dans un
champ magnétique axial, dispositif qu’il appelle « magnétron ».
En 1939, H. Boot et J. Randall inventent un tube à électrons appelé « magnétron à cavités
résonantes ». Ce tube est capable de générer de puissantes impulsions radio à haute
fréquence, ce qui permet le développement du radar à micro-ondes qui fonctionne dans des
bandes très courtes de longueur d’ondes.1
En 1946, le Dr P.L. Spencer testant un nouveau magnétron, dans le cadre de
recherches
sur les radars, remarqua que la barre chocolatée, qui se trouvait dans sa poche, avait fondu.
Immédiatement Spencer en déduisit que des réactions étaient provoquées par une exposition à
de l’énergie provenant des micro-ondes. Ces effets thermiques des micro-ondes seront ensuite
exploités aux Etats-Unis pour le chauffage industriel et domestique d’aliments.
Spencer avait révolutionné la cuisine et l’industrie en inventant le four à micro-ondes 1.
La technologie micro-onde sera par la suite utilisée dans différents domaines comme
l’analyse 2, la minéralisation 3, le séchage 4, et le traitement des déchets 5.
Il a fallu attendre 1986, avec les travaux de Gedye 6 et de Giguerre7 pour que les micro-ondes
soient utilisées en synthèse organique.
Depuis, le nombre de publications dans ce domaine a fortement augmenté jusqu’à
atteindre 1000 travaux par année.
CHAPITRE I
3
I.1.2 Généralités
Nature des micro-ondes
Les micro-ondes sont des ondes électromagnétiques qui résultent de la superposition
d’un champ électrique E et d’un champ magnétique perpendiculaire, E et B variant de façon
sinusoïdale dans le temps (figure 1).
Figure1 : Onde électromagnétique
L’onde se propage dans une direction perpendiculaire au plan contenant les champs qui la
composent (E et B), cette propagation s’effectue à la vitesse de la lumière (C).
C = 3.108 m .s-1.
Domaine des micro-ondes
Dans le spectre électromagnétique (figure 2), les micro-ondes se positionnent entre
l’infra rouge et les bandes radio. Elles occupent le domaine des valeurs de fréquences allant
du 300mHz au 30 GHz, avec des longueurs d’onde λ comprise entre 1 cm et 1m.
Figure 2 : Spectre électromagnétique
CHAPITRE I
4
9 MW 2.45 GHz 1.0 10-5 0.00096
Ces longueurs d’onde se trouvent également dans la gamme des fréquences Radar.
Aussi, pour éviter toute interférence entre les fréquences utilisées dans les domaines
industriels, scientifiques et médicaux (ISM) et les transmissions Radar, le Comité
International de Régulation Radio a établi à Genève en 1959 une liste de quatre fréquences
réservées à ISM 8. Ces fréquences sont comme suit : 915, 2450, 5800 et 22125 MHz.
Donc la bande allouée par la législation internationale aux utilisations ISM et domestiques
correspond à une fréquence ν de 2450 MHz soit une longueur d’onde λ de 12.2 cm.9
I-1-3 Interaction entre micro-onde et matière
Tableau110 : Energie des liaisons chimiques en comparaison avec différentes énergies des micro-ondes.
L’énergie quantifiée mise en jeu évaluée par la loi de Planck, lors d’une irradiation, est
insuffisante pour casser les liaisons et par conséquent impossible de provoquer des réactions
(tableau1). Alors l’effet thermique des micro-ondes résulte du phénomène de la polarisation
des molécules. Cette polarisation est en fonction de deux mécanismes.
Le premier étant la polarisation des molécules par leurs moments dipolaires et le second par
leur conduction ionique.
Energie/eV Energie /KJ mol-1
1 CC liaison simple 3.61 347
2 CC liaison double 6.35 613
3 CO liaison simple 3.74 361
4 CO liaison double 7.71 744
5 CH liaison 4.28 413
6 OH liaison 4.80 463
7 liaison d’hydrogène 0.04-0.44 4-42
8 MW 0.3 GHz 1.2 10-6 0.00011
10 MW 30 GHz 1.2 10-3 0.11
CHAPITRE I
5
• Le phénomène de polarisation
Solvant µ, D Peb (°C) ∆ dans les conditions normales
T° sous M.Ondes
Différence de T°
Acétone 2,88 56 56 89 33
Acétonitrile 3,92 82 82 120 38
Eau 2,2 100 100 105 5
Diméthyl formamide
3,86 152 151 170 19
Chlorure de méthylène
1,6 40 40 55 15
Ether diéthyl 1,15 35 35 60 25
Méthanol 1,7 65 65 84 19
THF 1,63 66 67 103 36
Chloroforme 1,87 62 61 89 28
Ethanol 1,69 78 78 103
Acétate d'éthyl 1,78 77 77 102 25
Tableau 2 10 : Paramètres physiques et phénomène de surébullition de certains solvants.
Si des molécules polaires sont soumises à un courant alternatif à haute fréquence,
l’orientation de ces dipôles change à chaque alternance, par exemple à 2,45GHz, les dipôles
changent d’orientation 2.54 109 fois par seconde.
Cette agitation provoque la friction des molécules et cause un échauffement interne
qui peut être très intense (10°C/sec) 9. (Figure 3).
La capacité de convertir l’énergie électromagnétique en énergie thermique repose sur la
propriété diélectrique de chaque substance 10. Cette capacité est caractérisée par le rapport :
Tang δ= ε″ / ε′
Où :
ε″ : coefficient de perte diélectrique.
ε′ : permittivité du milieu.
L’effet thermique des micro-ondes sur certains solvants, illustre clairement le phénomène de polarisation (tableau 2) 11.
CHAPITRE I
6
a : Sans champ électromagnétique, les dipôles s'orientent aléatoirement.
b : Avec un champ électromagnétique continu, les dipôles s'orientent dans le sens du champ.
c : Avec un champ électromagnétique alternatif, les dipôles changent d'orientation à chaque
alternance du champ.
+ + + + + + + + + + + + +
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
a b ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
c
Ce tableau montre que plus les molécules sont polaires, meilleure est l’interaction
onde-matière. Les solvants non polaires tels que, le tétrachlorure de carbone et l’hexane ne
sont pas chauffés.
• La conduction ionique
La conduction ionique représente le deuxième mécanisme de transformation de
l’énergie des micro-ondes en chaleur12-14. Ce mécanisme apparait lorsque le matériau contient
des électrons de conduction libres, ce phénomène est essentiel lors du chauffage de certains
métaux ou oxydes minéraux.
Donc, ce dégagement de chaleur fait intervenir un mécanisme propre à la gamme de
fréquence considérée, les phénomènes de conduction, convexion et rayonnement ne jouent
qu’un rôle secondaire d’équilibrage de température.
Figure 3 : Comportement des dipôles vis-à-vis du champ électromagnétique
I.1.4 Comparaison de l’irradiation micro-onde avec le chauffage classique
Dans le cas d’un chauffage classique (chauffe-ballon électrique, bain d’huile..), on
observe une décroissance de la température en s’éloignant des parois du réacteur qu’on
chauffe. Les interactions rayonnement électromagnétique-matière se traduisent par un
échauffement des molécules polaires constituant le milieu réactionnel, ensuite, cette chaleur
se transmet à l’intégralité du milieu en réalisant un gradient de température allant du cœur du
milieu vers les parois du réacteur. Les profils de montée en température traduisent l’intérêt
qu’apporte l’utilisation des micro-ondes comparée au chauffage classique, ils permettent un
chauffage nettement plus rapide15 (figure4).
CHAPITRE I
7
Figure 4 :Profil de températures
I.1.5 Production de l’onde
Il existe plusieurs moyens de production des micro-ondes, mais deux d’entre eux sont
les plus utilisés : le KLYSTRON et le MAGNETRON. Nous aborderons ici le moyen de
production de ces ondes par excellence c’est-à-dire le magnétron.
Le magnétron se compose d’un cylindre creux, fermé par deux aimants permanents.
A l’intérieur du cylindre, on distingue la cathode, constituée d’un filament hélicoïdal en
tungstène, de l’anode, qui comprend plusieurs cavités résonantes. Ces cavités peuvent
présenter diverses formes.
L’espace (quelques mm) entre la cathode et l’anode servant d’espace d’interaction, il y règne
un vide très poussé.
En effet, la force totale F subie par un électron de charge e est donnée par :
F = eE + ev × B
où E est le champ électrique,
B le champ magnétique et v la vitesse de l’électron.
I.1.6 Les réacteurs micro-ondes au laboratoire
Un réacteur micro-ondes ou applicateur, est un dispositif qui transfert l’énergie de
l’onde électromagnétique produite par le magnétron vers l’échantillon à irradier.
Il existe deux types de réacteurs micro-ondes :
1. Les applicateurs multimodes
Les applicateurs multimodes sont utilisés dans les fours micro-ondes domestiques, de
puissance d’environ 800 W où la dispersion des ondes se fait de manière aléatoire. Le
magnétron transforme l’énergie du réseau en énergie micro-onde.
CHAPITRE I
8
2. Les applicateurs monomodes
Les applicateurs monomodes sont plus sophistiqués, ce qui rend leur coût très élevé
par rapport aux applicateurs multimodes. Dans un réacteur monomode l’énergie
électromagnétique est bien contrôlée. La dispersion de l’énergie micro-onde obéit au schéma
de la figure 5, de cette dispersion, il en résulte un haut rendement énergétique et une moindre
puissance émise (couramment inférieure à 300 Watt). Dans ce type de réacteur, la température
peut être mesurée à l’aide d’une fibre optique ou par détection infrarouge.
Figure 5 : Réacteur monomode
En conclusion, les applicateurs monomodes à ondes continues sont les seuls dispositifs
offrant une homogénéité optimale tant en champ produit que du contrôle de la puissance
émise par le magnétron et reçue par l’échantillon.
I.1.7 Utilisation des micro-ondes en synthèse organique
Les réacteurs monomodes (de laboratoire) et même les fours domestiques (enceintes
multi modes) permettent d’effectuer des réactions classées comme suit16 :
� Réactions effectuées dans un solvant (polaire le plus souvent),
-en présence d’un catalyseur organique (acide ou base, de BrÖnsted ou de Lewis).
-en présence d’un catalyseur inorganique (silice, alumine, argiles…)
� Réactions réalisées sans solvant (dites en « milieu sec »)
-en absence de catalyseur
-en présence d’un catalyseur organique (acide ou base, de Brönsted ou de Lewis)
-en présence d’un catalyseur inorganique (silice, alumine, argiles,….)
-en présence d’un agent de transfert de phase.
CHAPITRE I
9
Afin d’illustrer cette classification de réactions réalisées sous irradiation micro-ondes,
nous avons sélectionné dans la littérature quelques exemples de réactions récentes réalisées
avec ou sans solvant.
a- Exemples de réactions effectuées avec un solvant
Plus de 500 publications sont dénombrées actuellement, leur nombre croie très
rapidement.
La source de chaleur concerne soit les solvants (s’ils sont polaires), soit les réactifs ou des
supports solides.
Les rendements sont souvent meilleurs quand l’activation est sous irradiation micro-ondes.
� Dans des travaux récents, Hassan M. Al-Hazimi et Co17, ont rapporté la synthèse des
acides N-phthaloylamine, en mélangeant l’anhydride phtalique avec différents acides aminés
(schéma1). Ils ont obtenus d’excellents résultats (tableau3).
O
O
O
+ NH2 RAcOH
MO 1000W
15-20 minN
O
O
R
Schéma1
Tableau3
� Le deuxième exemple concerne les travaux réalisés par Z-G.Zhang et Co18, pour la
synthèse des indoles polyfonctionnels. La synthèse fait intervenir des réactifs organozincique
fonctionnalisés qui réagissent avec des sels d’aryldiazonium sur un support solide en présence
du THF comme solvant (schéma2).
R CH2COOH CH(isopr)COOH C(CH3)2COOH 4-C6H4COOH CH(CH2C6H4-
4-OH)COOH
CH(CH2CSCH3)CO
OH
Rdt
%
95 81 86 83 94 88
CHAPITRE I
10
.
N2BF4R+
R'R''
ZnBrLiCl
THF NN
R'
R''
R
Me3SiCl
MO NH
R''
R'
R
Rdt =80-90%R' :H,alkyl
Schéma2
a- Exemples de réactions effectuées sans solvants
Les micro-ondes ont été également utilisées dans les réactions sans solvant.
B Krishnakumar et Co19 ont réalisé la synthèse de la chalcone sous irradiation micro-ondes et
sans solvant, en présence de TiO2-SO42- comme catalyseur. Ils font réagir l’Acétophénone sur
le Benzaldehyde pendant une minute et ils obtiennent un très bon rendement (schéma3).
CCH3
O+ C
O
H
TiO2- SO4 2-
MO (420W)
60 sec
CCH CH
O
Chalcone Rdt =99%
Schéma3
� Enfin les micro-ondes sont aussi utilisées dans des réactions sans solvant et sans
catalyseur, c’est le cas de la réaction de cyclocondensation de 4-alcoxy-1,1,1-trifluoro-3-en-
ones avec des hydrazines (schéma4 et 5). Cette réaction permet d’obtenir les 4,5-dihydro-1H-
pyrazoles et les pyrazoles déshydratés. J.Braz et Co20 ont réalisé cette réaction et ont obtenus
les résultats regroupés dans le tableau4.
CHAPITRE I
11
F3C OR
R1O
H2N-NHR2
NN
R1
HO
F3CR2
NN
R1
F3C
R2
NN
R1
H
F3C NN
CF3
R2
R1
R= Et, Me, MeR1=H, Me, PhR2= CO2Me, Ph, CH2CH2OH
Schéma4
F3C OR
R1O+
N O
OMe
H
H2N MO NΝHO
F3O
OMeO
R1
NN
R1
H
F3Cou
1a-c 2 3a-c 4a-c
Schéma5
Enone R R1 T (C°) Tps (min) produits Rdt (%)
1a Et H 50 8 3a 70
1a Et H 100 8 3a 73
1a Et H 150 8 3a 78
1b Me Me 50 6 3b 62
1b Me Me 100 6 3b 90
1b Me Me 150 6 3b :4b 81
1c Me Ph 50 6 3c 80
1c Me Ph 100 6 3c 82
1c Me Ph 150 6 3c 71
Tableau4
CHAPITRE I
12
� Autre exemple de synthèse sous irradiation micro-ondes et celui de la réaction en
milieu aqueux, réalisée par Gang Li et Co21 concernant la conversion directe de la cellulose au
1-(furan-2-yl)-2-hydroxyethanone dans une solution de chlorure de Zinc (Schéma6). Les
résultats sont satisfaisants comparativement à ceux obtenus par chauffage classique
(Tableau 5).
Schéma 6
Entrée Réactifs mode de chauffage Temps (min) Rdt (%)
1 Cellulose Bain d’huile 5 —
2 Cellulose Bain d’huile 30 0.9
3 Cellulose MW 5 48.0
4 Cellulose MW 30 13.6
5 D-Glucose MW 10 3.2
6 D-Glucose MW 40 —
7 D-Fructose MW 10 4.4
8 D-Fructose MW 40 —
Tableau 5: 1-(Furan-2-yl)-2-hydroxyéthanone produit à partir de différents réactifs sous différentes conditions
CHAPITRE I
13
I.2 les ultrasons
I.2.1 Introduction
En1794, le biologiste italien L.Spallanzani introduisa pour la première fois la notion
des ultrasons (sons inaudibles pour l’oreille humaine), en étudiant le comportement des
chauves–souris il découvrît que ces créatures, pour naviguer en plein obscurité, émettaient des
ondes et recevaient des échos, à travers ces échos elles savaient la direction et la distance qui
les sépare des objets environnants. En 1883, cette introduction fut réellement découverte par
le physiologiste anglais F.GALTON.
I.2.2 Qu’est ce que les ultrasons (US)?
Infrasons f < 20 Hz
Sons audibles 20 Hz < f < 20 kHz
Ultrasons 20 kHz < f < 20 MHz
Tableau 6 : Fréquences audibles pour l’oreille humaine
A la différence d’une onde électromagnétique qui, de ce fait, peut se propager dans le
vide, le son est une onde mécanique qui nécessite un support matériel afin de se propager.
Les ultrasons sont des vibrations mécaniques de la matière à des fréquences inaudibles pour
l’oreille humaine. (Tableau 6)
I.2.3 la Sonochimie
Le terme sonochimie est utilisé pour décrire les processus chimiques et physiques qui
se produisent en solution grâce à l’énergie apportée par les ultrasons. Ces effets sont reliés au
phénomène de cavitation qui correspond à la formation et à l’implosion de microbulles de gaz
dans le liquide sous l’effet des ultrasons.
La sonochimie fût connu pour la première fois en 1927 à travers les travaux de
Richards et Loomis22, quand ces scientifiques décrivèrent deux types de réactions chimiques
réalisées avec l’activation par les ultrasons. Le premier concerne l’accélération des réactions
CHAPITRE I
14
conventionnelles, tel que l’hydrolyse du diméthyl sulfate. Le deuxième concerne le redox
process dans un milieu aqueux. En 1937 un troisième type apparait grâce à Brohult22, ce
dernier décriva la dégradation des macro molécules.
I.2.4 Phénomène de cavitation
• Définition
C’est en 1704, lors d’une expérience23 que Newton fût la première personne à avoir
observé et enregistré le phénomène de cavitation. La cavitation est définie comme étant la
formation et l’activité des bulles dans un liquide.
Une classification des différents types de cavitation faite selon le type de fluide (vapeur ou
gaz) qui remplie les bulles, a rendue la situation ambiguë, car il existe des cas ou, dans une
même bulle on trouve un mélange des deux fluides. Donc une autre classification a été faite,
cette fois ci selon le mode de formation des bulles, c’est ce qui a donné les quatre types
suivants illustrés par la figure6 :
Figure6 : la classification des différents types de cavitation (Lauterborn)
• Influence du phénomène de cavitation sur la matière
La propagation d’une onde dans un milieu liquide entraine une succession de
compressions et de décompressions (figure7).
Cavitation
Pression Energie déposée
Hydrodynamique Acoustique Optique Particule
CHAPITRE I
15
Figure7 : Propagation d’une onde dans un milieu
Les phénomènes de cavitation acoustique, de formation et de développement des
bulles se déroulent sous l’effet des ultrasons. Ils ne sont pas régis par la thermodynamique
classique et sont donc difficilement descriptibles par des équations24.
Le phénomène de développement et d’implosion des bulles de cavitation a été étudié par W.Lauterborn.
• Conséquences de l’implosion cavitationnelle
L’implosion cavitationnelle est une conséquence des ultrasons. Deux théories sont
évoquées pour expliquer ce phénomène24.
- La théorie du point chaud.
- La théorie électrique.
I-2-5 Application synthétique des ultrasons
a-Commutation sonochimique : Il existe des possibilités de modifier des
déroulements de réactions chimiques en favorisant les réactions radicalaires ou transferts
mono électroniques au détriment des réactions ioniques24, c’est le phénomène de commutation
sonochimique.
Ando et Co24 ont étudié la réaction entre le cyanure de potassium et le bromure de benzyle en
solution dans le toluène en présence d’alumine. (Schéma7)
PhCH2Br + KCN
PhCH3 + Al2O3
CH3
US
50°C
50°C
PhCH2CN
CH2Ph
Freidel- Crafts
substitution nucléophile
Schéma7
CHAPITRE I
16
Cet exemple montre que la réaction a emprunté un tout autre chemin sous les ondes
ultrasons. La substitution nucléophile a eu lieu via un transfert monoélectronique favorisé par
les effets électriques de l’implosion cavitationnelle sous ultrasons.
b- Sonolyse de complexes de métaux de transition
Lors de la réaction de type Heck (addition-élimination) on remarque que les conditions
utilisées sous ultrasons sont nettement plus douces (Tableau7) comme le montre l’exemple
suivant (Schéma8)24.
CO2Me
Pd(PPh3)4
Et3N
CH3CN-C6H6
CO2Me
Schéma8
agitation 24h 80°C 71%
US 6h 50°C 76%
Tableau7
c-Réaction hétérogène liquide –liquide
De nombreuses réactions organiques dans l’eau sont aisément réalisées grâce à
l’apport des ultrasons qui favorisent le contact (émulsification) entre les deux phases liquides
non miscibles. L’exemple de la saponification des esters (schéma9) montre que non seulement
la température nécessaire à la réaction sous ultrasons est plus basse, mais aussi un temps plus
court et d’excellents rendements (tableau8)24.
CO2MeNaOH
H2OCO2H
Schéma9
agitation 90 min 100°C 15%
US 60 min TA 94%
Tableau8
CHAPITRE I
17
L’alkylation de thiocarbamates constitue un autre exemple de ce type de réaction. Les
thiocarbamates réagissent avec des dérivés halogénés pour former des alkythiocarbamates,
composés pesticides en phytosanitaire (Schéma10). La réaction avec une simple agitation,
donne un rendement assez réduit, avec l’utilisation des ultrasons il augmente d’une façon
considérable (Tableau9).
NO
S Na+ PrCl N
SPr
O
H2O
40°C
Schéma10
Tableau9
d-Réactions hétérogènes
Un alcool secondaire ici, le 2-octanol est oxydé en cétone par action de KMnO4 dans
l’hexane (schéma11). D’ordinaire, ce réactif est inefficace et il est nécessaire d’utiliser
d’autres composés oxydants. Cependant, l’utilisation des ultrasons provoque le décapage de la
surface de KMnO4 ce qui permet la formation de la cétone désirée avec d’excellents
rendements24.
C
H
OHMe
Hex
C OMe
HexKMnO 4
Hexane TA
Schéma11
agitation 1h <10%
US 40 min 100%
CHAPITRE I
18
Conclusion La synthèse organique par les techniques micro-ondes et ultrasons offre des avantages
certains par rapport aux synthèses par le chauffage classique. C’est pourquoi ces techniques
non conventionnelles sont de plus en plus présentes en chimie organique, que ce soit dans des
réactions réalisées avec ou sans solvant.
En plus de leurs caractéristiques consistant en la réduction appréciable du temps de synthèse,
les intérêts sont encore multiples :
• L’amélioration des rendements de réaction
• Obtention de produits de haute pureté (réduction de produits secondaires)
• Respect de l’environnement.
• Une activation à cœur (dans toute la masse).
• Un chauffage homogène (sans surchauffe superficielle).
• Un chauffage sélectif (molécules polaires).
• Un chauffage quasi-instantané (jusqu’à 10°C/sec).
CHAPITRE II Généralités sur les Chromènes
CHAPITRE II
19
II.1 Généralités
Les chromènes représentent une importante classe de produits dans la mesure où ils
constituent l’unité structurale de plusieurs substances naturelles, par conséquent l’étude de leur
activité biologique ainsi que leur synthèse demeurent sans répit depuis plusieurs années25.
Parmi ces substances on va citer quelques exemples26 : miroestrol (A ,schéma1), l’antibiotique
rhodomyrtone (B ,schéma1) et α-glucosidase inhibuteur myrtucommulone-E (C,schéma1) .
Les chromènes sont des composés biologiquement actifs avec un large spectre d’activités telles
que la thérapie du cancer, l’effet anticoagulant, antibiotique, antiallergique et aussi leur effet sur
l’activité du système nerveux central27-28. Les 2H-Chromènes font partie de la famille des
photochromes organiques et sont principalement étudiés en vue d'application comme pigments
dans l'industrie ophtalmique depuis quelques années29.
O
O
OHO
OOH
H
O
OH
HHHO
H
OHH OH
O
OO
O
O
O
H
O
O
H
OH
(B)
(A)
(C)
Schéma1 : Exemples de quelques chromènes présents dans des substances naturelles
CHAPITRE II
20
II.2 Structure et origine naturelle
Les chromènes ont les structures de bases suivantes (Schéma 2):
O O
4Hbenzopyrane ou 4H-Chromène ou Chrom-2-ène 2H-benzopyrane ou 2H-Chromène ou Chrom-3-ène
Schéma 2
Ces structures et leurs dérivés peuvent être extraits de plusieurs plantes telles que :
Ageratum conyzoides :(herbe aux sorciers, eupatoire bleu, célestine, herbe de bouc) :
Herbe annuelle qui pousse dans les décharges des contrés chaudes et dégage une odeur
étrange30. L’huile essentielle des feuilles contient des monoterpènes, des sesquiterpènes, des
chromènes et des benzofuranes. Elle est responsable de l’action anti-bactérienne sur vingt
bactéries et quatre champignons, en particulier le staphylocoque et le Candida albicans. Au
Congo, le jus de cette plante entière est, via des cavités nasales, oculaires, est utilisé contre la
conjonctivite, céphalée ou les otites.
Baccharis concinna :
La plante est originaire d’Amérique du nord, ses feuilles sécrètent une résine visqueuse
qui dissuade les herbivores. Des travaux ont montré que dans la composition de cette résine on
trouve des terpènes et des chromènes31.
Artemisia annua :
C’est une espèce annuelle qui pousse dans les régions tempérées chaudes, en 2000 les
chinois ont découvert les vertus de cette plante, l’espèce contient une lactone sesquiterpénique,
l’artémisinine et des chromènes32, efficaces contre plusieurs souches de parasite responsables du
paludisme33-34.
CHAPITRE II
21
II.3 La biosynthèse des chromènes
A l’issue d’une longue chaine de biosynthèse, les chroménes sont obtenus par la
cyclisation des polycétides35-36.
Ces derniers sont une famille de produits naturels qui proviennent de la condensation itérative de
sous-unités acétyle (a, schéma3) ou malonyle (b, schéma3) par les enzymes spécialisées appelées
polycétides synthase. Les acides gras à longues chaines sont des polycétides comme l’acide
palmitique, un autre exemple des polycétides est la macrolactone de l’antibiotic érythromycine.
Celle-ci est synthétisée par Saccharopolyspora erhytraea, une bactérie de sol.
O
C SCoAH3C
O
C SCoAH2C
C
OO
(a) Acéthyl-CoA (b) Malonyl-CoA
Schéma3 : Sous-unités acéthyle et malonyle
II.4Méthodes de synthèse
Parce que les chromènes sont des produits naturels qui sont synthétisés soit par des
organismes difficiles à se procurer, puis à cultiver et à maintenir, soit par une biosynthèse
compliquée37. Les chimistes ont tenté d’imiter la nature en suivant plusieurs voies de synthèse.
a) Synthèse des 2H-chromènes
-A partir de salicylaldéhyde et de sels de phosphonium :
Le bromure de triphénylvinylphosphonium réagit avec le sel de sodium de l’acétaldéhyde
salicylique selon une réaction de Michael. Le composé formé se cycle selon une réaction de
Wittig intramoléculaire. L’élimination de l’oxyde de triphénylphosphine produit le chrom-3-
ène .(schéma.4)
CHAPITRE II
22
CHO
O
Na
-NaBr O
OPHPh3 -O PPh3
O
CH2 CH PPh3,Br
O
CHO PPh3
+
-
Schéma 4
-A partir d’o-cinnamylphénols :
La cyclodéshydrogénation d’o-cinniamylphénols par la 2,3-dichloro-5 ,6-
dicyanobenzoquinone (DDBQ) dans le benzène est une autre méthode d’accès au chrom-3-
ènes .Toute fois, la nature des substituants en position γ par rapport au cycle, a une influence sur
le rendement réactionnel. Avec R=H et R’= phényl, les rendements sont excellents. (Schéma5)
R R'OH
DDBQ
benzèneO
R'
R
Schéma5
b) Synthèse des 4H-chromènes
A partir de bromures d’o-acyloxybenzyles :
En présence d’un excès d’ylure de phosphore, les bromures d’o-acyloxybenzyles sont
cyclisés en chrom-2-ènes. Il se forme un sel de phosphonium par alkylation de l’ylure. Ce sel se
transforme en un nouvel ylure en présence d’un excès d’ylure phosphore. Une réaction de Wittig
intramoléculaire entraine la cyclisation avec formation d’une bétaine. L’oxyde de triphényl
phosphine est éliminé pour donner finalement le chrom-2-ène .(Schéma6)
CHAPITRE II
23
Br
O COR
Ph3P CHR'
O
R'
Ph3P,Br
COR
Ph3P-CHR'
-Ph3P-CH2-R' Br O-CORR'
PHPh3
O
R'
PPh3O
R
O PPh3-
O R
R'
Schéma 6
-A partir de dérivés de 3-(2-hydroxyphényl)propan-1-one :
Les dérivés de 3-(2-hydroxyphényl)-propan-1-one se cyclisent en milieu acide en chrom-
2-ène.(Schéma7)
O O
2 PhMgBr
HPh
PH
AcOH
O Ph
Ph
OOH
Schéma7
-Par réduction des sels de benzopyrylium :
Les sels de benzopyrylium sont des composés colorés qui absorbent dans le spectre UV /visible avec une longueur d’onde maximale de 385 nm. Ils sont réduits par le borohydrure de sodium pour donner 4H-chromènes(1) tandis que l’hydrure de lithium les réduits en 2H-chromènes(2). Schéma6
O
NaBH4
AlLiH 4
O
O
(1)
(2)
Schéma8
CHAPITRE II
24
II.5 Les différents travaux réalisés
Dans le cadre de notre travail, nous nous sommes intéressés à la synthèse d’hétérocycles
à visée biologiques tels que les chromènes. Plusieurs travaux ont été effectués dans le même axe
mais avec des méthodes différentes.
II.5.1 Synthèse sous irradiation micro-ondes
Plusieurs molécules de chromènes ont été synthétisées sous irradiation MO, avec ou sans
solvant et avec ou sans catalyseur. Parmi ces travaux, celui ou on utilise catalyseur pour activer
la réaction en présence d’un solvant38. Schéma9.
H CN
CN+
OHCatalyseur O
NH2
CN
CH2Cl2
Schéma9
HN
S
NH
N
HN
S
NH
N
(A) (B)
Schéma10
Catalyseur Rdt (%)
A 65
B 58
Tableau1
CHAPITRE II
25
II.5.2 Synthèse par électro catalyse
Le schéma11 représente la réaction de la synthèse des chromènes par voie électrocatalytique39. Le tableau 2 regroupe les différents produits et rendements de ces réactions
RCHO + CH2(CN)2
OHO
R
CN
NH2
propanol, NaBr
50 mA
OH
OH
+
Schéma11
Tableau2
II.5.3 Synthèse en une seule étape « One pot » des chromènes assistée par les ultrasons
Encore une fois les benzopyrans, vu leur importance ont pu attirer tout les efforts. Cette
fois ci la réaction se déroule en une seule étape à empéraure ambiante, en utilisant trois réactifs à
la fois, sous ultrasons en présence d’un catalyseur, le Bromure Cethyltriméthylammonium40
Schéma 12. Les résultats sont regroupés dans le tableau3.
O
R1 H+
CN
CN
OH
+CTABr, H2O
US
OCN
NH2
R1O
NH2
CNR1
ou
Schéma12
R
Ph
4-Cl-Ph
4-Br-ph
4-Me-Ph
4-MeO-Ph
Rdt (%)
83
85
87
90
86
CHAPITRE II
26
Tableau 3
II.5.4 Synthèse des chromènes par voie classique
Verma. R. K et ses collaborateurs41 ont synthétisé des dérivés du chromène à partir du �-
oxodithioesters avec du salicylaldehydes en présence de InCl3 comme catalyseur schéma13.
R1
R2
HO
OHC+
Ar
SMe
O
S
InCl3
100°C
O S
R1 O
Ar
+
O OR2
R1 O
Ar
a b c d
R2
Schéma13
Le tableau n°4 regroupe les rendements de ces réactions selon les radicaux des différents réactifs
utilisés.
Tableau4
R Rdt (%)
2,4-C6H5 85
3,4-OCH2OC6H4 83
4-Me2NC6H4 84
Ar R1 R2 Rdt (%)
c --- d
4-MeO-C6H4 H O-Me 15 --- 70
4-Me-C6H4 NO2 H 12 --- 72
C6H4 H H 10 --- 75
CHAPITRE III
Synthèse des Chromènes et interprétation des résult ats
CHAPITRE III
27
Appareillage
Afin d’effectuer notre travail, nous avons utilisé l’appareillage suivants :
Spectroscopie RMN :
Les spectres de RMN1H ont été enregistrés sur :
.Un appareil 200MHz à transformer de Fourier BruKer ARX200.
.Un appareil 300MHz à transformer de Fourier Bruker AC 300P.
Les spectres RMN13C ont été enregistrés sur :
-Un appareil 200MHz à transformer de Fourier Bruker ARX200.
-Un appareil 300MHz à transformer de Fourier Bruker AC 300P.
Le solvant utilisé pour l’enregistrement des spectres de RMN1H et13C est indiqué pour
chaque spectre.
Toutes les valeurs des déplacements chimiques sont exprimées en échelle δ, en partie
par million (ppm) par rapport au tétraméthylsilane (TMS) utilisé comme référence interne
pour la RMN du proton et du carbone 13. Les constantes de couplages sont exprimées en
Hertz (Hz).
Spectrométrie IR
JASCO -4200, les fréquences d’absorptions sont exprimées en cm-1, les pastilles sont en KBr.
Analyse chromatographique HPLC
Analyses effectuées dans une colonne Hypersil GoldC18 :250*4.6 sous les conditions suivantes : MeOH/TFA 0.1% :60/40 0.5ml/min.
Analyses élémentaires. Elles sont faites au niveau de IRCOF (Université de Rouen).
Point de fusion
Stuart melting point SMP3 (l’échantillon est rempli dans un tube capillaire)
Le réacteur des ultrasons
Fisher brand FB 11023 ( un bac ouvert)
Les fours Micro-ondes
-Four domestique.
-Four monomode : SstartS (Milstone). Puissance max=800W et pression max=15 bar
-Four hybride : Multisynth (Milstone). Puissance max=800W et pression max=15 bar
CHAPITRE III
28
III.1 Préparation des oléfines
III.1.1 réaction de Knoevenagel
La réaction de Knoevenagel (schéma1) est bien connue pour permettre l’accès à des
oléfines électrophiles à partir de méthylène actif et de composés carbonylés42 .Ces alcènes
jouent également le rôle d’intermédiaires réactionnels dans de nombreuses synthèses43 ;
Cycloadditions, condensations,…...etc. récemment, cette réaction a été étudiée à deux
reprises. En milieu liquide ionique et plus particulièrement sous irradiation micro-ondes44.
Mécanisme global de la condensation de Knoevenagel
X
CHO
+
Y
CNCH
OH
Y
CN
X
C.opératoires
- H2O
Y
CN
X
a b c
Mécanisme:
O
Ar
H
H, -H2O
NH
N + HCY
CN
ion ammonium
N
C
Ar
HCN
YH
Y
CN
Ar
H
Schéma1
CHAPITRE III
29
Le tableau 1 regroupe les différentes oléfines préparées par cette méthode.
Tableau 1 : caractéristiques des oléfines tri-substituées.
Modes opératoires
Ces composées éthyléniques sont préparés selon plusieurs modes opératoires :
-Première méthode50 :
Sur un mélange de x (g) de malonitrile (H2C(CN)2) et de y (g) d’aldéhyde (ArCHO) en solution dans un solvant (le dioxane), on additionne de la pipéridine z (ml).
La solution est maintenue au froid et sous agitation durant une certaine période t (min).
L’éthylénique précipité est essoré, lavé puis séché. Les résultats sont résumés dans le tab2 .
Ar x (g) y (g) Temps (min) Rdt (%)
Ph 33 53 30 80
4-ClPh 16 ,5 35 15 65
4-MeOPh 20 41 20 85
4-NO2Ph 13,2 30 20 80
Tableau2: Conditions expérimentales de certaines oléfines
Produits X Y Rdt (%) Pf (°C)
1 c H CN 90 84-85 45-46
2 c 4-CH3 CN 76,3 136-137 47
3c 4-NO2 CN 80,4 158 48
4c 4-CO2H CN 80 201
5c 4-Br CN 79,1 160
6c 4-Cl CN 75,5 162-163 48
7c 4-(-O-CH3) CN 89 114-115 49
8c 3,4,5-tri(-OCH3) CN 91,1 144
CHAPITRE III
30
-Deuxième méthode
Cette méthode repose sur l’association de l’activation par micro-ondes avec les supports solides51-53 . Un mélange équimolaire (10-2 mole) d’aldéhyde et de composés à méthylène activé, est absorbé sur 5 g de la bentonite puis irradié au four domestique pendant 10 min à une puissance de 350 W dans un récipient de teflon (schéma2).
Y
CN
X
X
CHO
+
CN
CN
bentonite
M.O
Schéma2
Les résultats obtenus sont rassemblés dans le tableau3
X Temps (min) Puissance (W) Rdt (%)
H 10 350 100
4-Cl 10 350 100
4-MeO 10 350 100
4-Me 10 350 100
Tableau 3 : préparations des oléfines sous irradiation M.O
III.1.2 Le mode opératoire utilisé
Les oléfines utilisées pour la synthèse des chromènes (schéma3), ont été préparées à partir
d’un mélange équimolaire du malonitrile et du benzaldéhyde substitué, sous une irradiation
dans un four monomode. Les résultats et les conditions des réactions sont regroupés dans le
tableau4
Schéma3
CN
CN
ArCHO
+CN
CN
Ar
Ar = Ph; p-Me-Ph; p-MeO-Ph; 3,4,5-MeO-Ph; p-NO2-Ph; p-HO2C-Ph; p-Br-Ph; p-Cl-Ph
CHAPITRE III
31
Ar T (°C) t (min) P (Watt) Rdt (%)
Ph 80 2 500 90
4-Cl-Ph 80 2 500 90
4-COOH-Ph 80 2 500 80
4-MeO-Ph 80 2 500 95
4-Br-Ph 80 2 500 80
4-NO2-PH 80 2 500 89
3 ,4 ,5-MeO-Ph 85 2 500 95
4-Me-Ph 80 2 500 95
Tableau4: Conditions de préparations d’oléfines sous irradiation M.O
III.2 Caractérisation des oléfines :
a) Le 3-phényl-prop-2-ène dinitrile : 1a
CN
CN
Ph
H
C10H6N2
M= 154 ,17g/mol
RMN 1H (300 MHz, CDCl3) δ : 7,78(s, 1H) ; 7,89 à 7,92
(d, 2H); 7,53 à 7,57(t, 3H)
Microanalyse : pourcentage mesuré: %C=78,54 ; %H= 3,91 ; %N=18,20. Pourcentage théorique: %C=77.91; %H=3.92 ; %N=18.17.
CHAPITRE III
32
b) Le 3-(4-méthyl phényl)-prop-2-ène dinitrile : 2a
CN
CNH
4-MePh
C11H8N2
M=168,19g/mol
RMN 1H (300MHz, CDCl3) δ :2,459(s,3H) ; 7,325 à7,352(d, 2H) ; 7,723(s, 1H); 7,801 à 7,829( d, 2H)
Microanalyse :pourcentage mesuré: %C=71,32 ; %H= 4,47 ; %N=15,30. Pourcentage théorique:%C= 71.73; %H= 4.38 ; %N=15.21,
c) Le 3-(4-méthoxy phényl)-prop-2-ène dinitrile : 3a
CN
CNH
4-MeOPh
C11H8N2O
M= 184 ,19
RMN 1H (300MHz, CDCl3) δ : 3,916(s, 3H) ; 7,654 (s, 1H) ; 7,005 à7,029(d, 2H) ; 7,906 à7,923(d, 2H)
Microanalyse : pourcentage mesuré: %C=78,15 ; %H=4,8 ; %N=16,68 Pourcentage théorique:%C= 78.55; %H= 4.79 ; %N=16,68.
CHAPITRE III
33
d) Le 3-(3,4,5-méthoxy phényl)-prop-2-ène dinitrile : 4a
CN
CNH
OMe
OMe
MeO
C13H12O3N2
M=244 ,25 g/mol
RMN 1H (300 MHz, CDCl3) δ : 3,909 (s, 6H) ; 3,980 (s, 3H); 7,187 (s, 2H); 7,652 (s, 1H)
Microanalyse: pourcentage mesuré %C=63,76; %H=4,96; %N=11,49 Pourcentage théorique:%C= 63.93; %H= 4.95 ; %N=11.49,
e) Le 3-(4-nitro phényl)-prop-2-ène dinitrile : 5a
CN
CNH
O2N
C10H5N3O2
M= 199 ,17g/mol
RMN 1H (300MHz, CDCl3) δ : 7,885 (s, 1H) ; 8,059 à 8,089 (d, 2H) ; 8,373 à8,402 (d, 2H)
Microanalyse : pourcentage mesuré: %C=60,30 ; %H=2,52 ; %O=16,07 ; %N=21,09 Pourcentage théorique:%C= 60.31; %H= 2.53 ; %N=21.10,
CHAPITRE III
34
f) Le 3-(4-carboxy phényl)-prop-2-ène dinitrile : 6a
CN
CNH
HOOC
C11H6N2O2
M=198 ,18 g/mol
RMN 1H (300MHz, CDCl3) δ : 3,717 (s, 1H) ; 7,857 (s, 1H); 7,993 à8,020 (d, 2H); 8,245 à8,273 (d, 2H)
Microanalyse: pourcentage mesuré %C=68,15; %H=3,19 ; %N11,12 Pourcentage théorique:%C= 66.67; %H= 3.05 ; %N=14.14,
g) Le 3-(4-bromo phenyl)- prop-2-ène dinitrile : 7a
CN
CNH
Br
C10H5BrN2
M= 233,06 g/mol
RMN 1H (300 MHZ, CDCl3) δ:7,724 (s,1H); 7,755 à 7,779 (d, 2H); 7,695 à 7,666 (d, 2H)
Microanalyse : pourcentage mesuré %C51,62 ; %H=2,14 ; %N=12,01 Pourcentage théorique:%C= 51.53; %H= 2.16 ; %N=12.02,
CHAPITRE III
35
h) Le 3-(4-chloro phenyl)- prop-2-ène dinitrile : 8a
CN
CNH
Cl
C10H5ClN2
M= 188 ,61g/mol
RMN 1H (300 MHZ, CDCl3) δ : 7,739 (s, 1H) ; 7,531 à7,503 (d, 2H) ; 7,869 à 7,841 (d, 2H)
Microanalyse : pourcentage mesuré %C=64,44 ; %H=2,65 ; %N=14,88 Pourcentage théorique:%C= 63.68; %H= 2.67. ; %N=14,85.
III.3 Synthèse des chromènes (2-amino-4-aryl-3-cyano-5,6,7,8-tetrahydro-7,7-diméthyl-5-oxo-4H-benzopyrane)
II.3.1 La réaction de Michael 54
Le substrat de cette réaction est un aldéhyde ou une cétone conjuguée, l’accepteur de
Michael. Le donneur de Michael est un nucléophile quelconque, fréquemment un anion
énolate, ou un carbanion, dérivé par exemple d’un méthyléne activé. Une nouvelle liaison
carbone –carbone se forme entre le donneur et le carbone 2 ou le carbone 4de l’accepteur.
La grande utilité de cette réaction vient de ce qu’elle forme une nouvelle liaison C-C. la
réaction de Michael permet donc d’allonger des chaines carbonées.
Lors de la réaction sur le carbone 4, une paire d’électrons migre du carbone du donneur vers
l’oxygène de l’accepteur, davantage attracteur. La force motrice est la formation d’une
nouvelle liaison C-C (env, 80 Kcal/mol)55 . Ce facteur enthalpique est plus que suffisant pour
composer la variation négative d’enthalpie, puisque deux particules sont réunies. L’addition
de Michael de certains nucléophiles oxygénés, suivie de cycloaddition, constitue une
importante méthode pour la préparation des hétérocycles oxygénés, tel que les chromènes56.
Cette addition de Michael, constitue la première étape de l’annélation de Robinson ; elle
consiste en l’addition d’un énolate (généré in situ à partir d’un dérivé carbonylé) sur une
CHAPITRE III
36
cétone α,β- éthylénique conduisant à un composé δ-dicarbonylé. Celui- ci subit une
cyclisation par aldolisation intramoléculaire pour obtenir le cétol dont la déshydratation
permet l’accès à une énone cyclique. 57-64
O
O
+
OO
O
O
O
OH O
a b
O
O
-H2O
65%
a) KOH/MeOH ,b) pyrrolodine, DMF
Si le rendement de la première étape de la réaction ( addition de Michael) est bon avec les β-dicétones, il est à noter que des réactions parasites ont été observées lors de la cyclisation65-68
O
O
+
OO
O
O
abase
CO2HO
50%
a: Acide oxalique ou NaOH, H2O
III.3.2 Synthèse par irradiation microondes
La synthèse de nos molécules a été réalisée, en premier lieu, dans un four domestique
(multi mode) ensuite, elle a été refaite dans un four mono mode. Les produits de départ, à
savoir la malonitrile, la dimédone, les aldéhydes benzéniques, sont des produits commerciaux.
Pour la synthèse des chromènes nous avons procédé avec un mélange équimolaire de
dimédone et d’oléfine (schéma4) auquel on a ajouté quelques gouttes d’éthanol.
OOCN
CN+
Ar
O NH2
CN
O Ar
C1 : Ar = PhC2 : Ar = p-Me-PhC3 : Ar = p-MeO-PhC4: Ar =3,4,5-MeO-Ph
EtOH, M.O
A B C
C5 : Ar = p-NO2-PhC6 : Ar = p-HO2C-PhC7 : Ar = p-Br-PhC8 : Ar = p-Cl-Ph
Schéma4
CHAPITRE III
37
Après avoir effectué les manipulations les résultats sont regroupés dans le tableau5.
Produit C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8
Rdt ( %) 83 89 89 85 98 10 98.5 98
Temps ( min) 2.0 2.40 2.0 1.0 1.30 4.0 3.0 1.30
Point de fusion (°C)
218 198,2 195 178.5 131.4 185 193.4 190.3
Puissance (watt)
500 500 500 500 500 650 650 500
Tabeau5 : Résultats des expériences effectuées sous irradiation MO
a) Caractérisation de la dimédone
5,5-dimethylcyclohexane-1,3-dione
OO
H3C CH3
C8H12O2
M=140,08g /mol
RMN 1H (300MGz, CDCl3) δ :1,020 (s, 6H) ; 2,527 (s, 4H) ; 3,333 (s, 2H)
IR ( KBr) :2869 cm-1 (CH) ; 1619cm-1 (CO)
b) Mécanisme réactionnel
Pour la synthèse des chromènes, nous avons proposé le mécanisme réactionnel suivant
(schéma5). La réaction de synthèse des 2-amino-4-aryl-3-cyano-5,6,7,8-tetrahydro-7,7-
diméthyl-5-oxo-4H-benzopyrane) commence via la condensation de l’aldéhyde et le
malonitrile selon la réaction de Knoevenagel, ensuite l’oléfine produite va réagir avec la
dimédone, pour donner le produit intermédiaire (b), ce dernier se cyclise pour donner le
produit désiré (c).
CHAPITRE III
38
O0O
OH
Ar CN
C
NH
-H+
O
O
CN
CN
Ar
H
H+
Ar
CN
NH
H
O
O Ar
CN
NH2
(b)
(c)
(a)
Schéma5: Mécanisme réactionnel pour la synthèse des chromènes
c) Caractérisation des chromènes
-Composé : C1
2-amino-7,7-dimethyl-5-oxo-4-phenyl-5,6,7,8-tetrahydro-4H-chromene-3-carbonitrile
O
O
H3C
H3C NH2
CN
C18H18N2O2
M=294g/mol
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,023 (s, 3H) ; 1,096 (s, 3H); 2,21(s, 2H); 2,43 (s,2H); 4,38 (s, 1H); 4,521 (s, 2H); 7,17à 7,27 (m, 5H). (voir annexe 1)
RMN 13 C (CDCl3) 195,66 (CO); 162,50 (C9); 158,49 (C2); 144,75 (C11); 128,34 (C12,
C16); 127,15 (C13, 15); 126,57 (C14); 119,73 (CN); 112,74 (C10); 58,31 (C3); 49,98 (C6); 39,68 (C8); 35,58 (C4); 28,40 (C7); 28,40 (CH3); 26,00(CH3).
MS (%) : 294 (100); 293 (25) ; 217( 38) ; 141 (5)
CHAPITRE III
39
Microanalyse: pourcentage mesuré : %C= 73,19; %H=6;09; %N=9,58 ; pourcentage théorique : %C=73,45 ; %H=6,16 ; %N=9,52 .
IR (KBr) : 3320 cm-1 (NH) ; 2199 cm-1 (CN); 1680 cm-1 (C=O); 1662 cm-1 (C=C); 1602 cm-1 (C=C).
Point de fusion (°C): 218.
-Composé C2
2-amino-7,7-dimethyl-5-oxo-4-p-tolyl-5,6,7,8-tetrahydro-4H-chromene-3-carbonitrile
O
O
H3C
H3C NH2
CN
CH3
C19H20N2O2
M=308g/mol
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,030 (s, 3H) ; 1,10(s, 3H); 2,250 (s; 2H); 2,281 (s, 3H); 2,439 (s,2H); 4,36 (s, 1H); 4,464 (s, 2H); 7,09(s, 4H).
RMN 13 C (CDCl3) 195,63 (CO); 162,28(C9); 158,44 (C2); 141,83 (C11); 135,62 (C14); 128(C12,13) ; 127,08 (C15, 16); 112,88 (C14); 119,76 (CN); 112,88 (C10); 58,45 (C3); 49,99 (C6); 39,80 (C8); 35,19 (C4); 31,90(C7); 30,69 (C17); 28,42 (CH3); 26,76 (CH3).
MS (%) : 309 (35); 295 (5) ; 217( 18) ; 102(20)
Microanalyse: pourcentage mesuré : %C= 73,63; %H=6,48; %N=9,24 ; pourcentage théorique : %C=74,00 ; %H=6,54 ; %N=9,08 .
IR (KBr) :
3329 cm-1 (NH) ; 2191,7 cm-1 (CN); 1677cm-1 (C=O); 1639 cm-1 (C=C); 1601 cm-1 (C=C).
Point de fusion (°C): 198,2
CHAPITRE III
40
-Composé C3
2-amino-4-(4-methoxyphenyl)-7,7-dimethyl-5-oxo-5,6,7,8-tetrahydro-4H-chromene-3-carbonitrile
O
O
H3C
H3C NH2
CN
OCH3
C19H20O3N2
M=324g/mol
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,112(s, 3H) ; 1,084 (s, 3H); 2,227 (s, 2H); 2,444 (s,2H); 3,777(s,3H) 4,368 (s, 1H); 4,472 (s, 2H); 6,88 (d, 2H); 7,17 (d,2H).
RMN 13 C (CDCl3) 195,69 (CO); 162,16 (C9); 158,42(C2); 157,93(C11);136,86(C14); 128,23 (C12, C16); 119,82(CN); 113,69(C3-C15) ; 113,00(C10); 58,56(C3) ; 55,01(CH3); 50,02(C6);40,08(C8); 34,76(C4); 31,81(C7); 28,43 (CH3); 26,78 (CH3).
MS (%) : 324 (7); 295 (100) ; 259(10) ; 217( 98) ; 102(30)
Microanalyse: pourcentage mesuré : %C= 69,65; %H=6,13; %N=8,56 ; pourcentage théorique : %C=70,35 ; %H=6,21 ; %N=8,64 .
IR (KBr) :
3375cm-1 (NH) ; 2193cm-1 (CN); 1685cm-1 (C=O); 1655 cm-1 (C=C); 1606 cm-1 (C=C).
Point de fusion (°C): 195.
CHAPITRE III
41
-Composé C4
2-amino-7,7-dimethyl-5-oxo-4-(3,4,5-trimethoxyphenyl)-5,6,7,8-tetrahydro-4H-chromene-3-carbonitrile
O
O
H3C
H3C NH2
CN
OCH3
OCH3H3CO
C21H24O5N2
M=384 g/mol
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,107 (s, 3H) ; 1,112 (s, 3H); 2,24(s, 2H); 2,448 (s,2H); 3,811( s, 9H) 4,325(s, 1H); 4,526(s, 2H); 6,406 (s, 2H). (voir annexe 2).
RMN 13 C (CDCl3) 195,78 (CO); 162,82 (C9); 158,39 (C2); 152,78 (C11); 140,49 (C12, C16); 136,16 (C13, 15); 134,00 (C14); 119,76 (CN); 112,38 (C10); 104,19(CH3);59;95(CH3); 58,37 (C3); 55,81 (CH3);50,01(C6); 39,52 (C8); 35,63 (C4); 31,71 (C7); 28,62 (CH3); 26,59 (CH3).
MS (%) : 384 (9); 319 (33) ; 217( 52) ;217,20(52) ; 102(100)
Microanalyse: pourcentage mesuré : %C= 65,30; %H=6 ,09; %N=7,20 ; pourcentage théorique : %C=65,61 ; %H=6,29 ; %N=7,29 .
IR (KBr) :
3329 cm-1 (NH) ; 2191,7 cm-1 (CN); 1680cm-1 (C=O); 1660 cm-1 (C=C); 1602 cm-1 (C=C).(voir annexe 4).
Point de fusion (°C): 178,5.
CHAPITRE III
42
-Composé C5
2-amino-7,7-dimethyl-4-(4-nitrophenyl)-5-oxo-5,6,7,8-tetrahydro-4H-chromene-3-carbonitrile
O
O
H3C
H3C NH2
CN
NO2
C18H17N3O4
M=339g/mol
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,031(s, 3H) ; 1,12(s, 3H); 2,47 (s, 2H); 2,52 (s,2H); 4,51 (s, 1H); 4,62(s, 2H); 7,040à 7,43 (d, 2H); 8,18 (d, 2H).
RMN 13 C (CDCl3) 195,71 (CO); 163,12(C9); 158,59 (C2); 152,30 (C11); 146,27(C14); 128,64 (C12, C16); 123,69 (C13,C15); 119,74 (CN); 111,74 (C10); 64,12 (C3); 59,99 (C6); 39,52(C8); 35,66 (C4); 31,84 (C7); 27,95 (CH3); 26,95(CH3).
MS (%) : 339 (5); 295 (16) ; 217,20( 24) ; 102,13 (100).
Microanalyse: pourcentage mesuré : %C= 63,02; %H=5,42; %N=11,77 ; pourcentage théorique : %C=63,71 ; %H=5,05 ; %N=12,38 .
IR (KBr) : 3387 cm-1 (NH) ; 2189 cm-1 (CN); 1670 cm-1 (C=O); 1656 cm-1 (C=C); 1601 cm-1 (C=C).
Point de fusion (°C): 131,4.
CHAPITRE III
43
-Composé C6
4-(2-amino-3-cyano-7,7-dimethyl-5-oxo-5,6,7,8-tetrahydro-4H-chromen-4-yl)benzoic acid
O
O
H3C
H3C NH2
CN
COOH
C19H18O4N2
M=338 g/mol
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,091 (s, 3H) ; 2,16 à 2,44 (d, 4H); 2,20 (s,3H); 10,28(s,1H)
MS (%) : 339 (14); 299 (16) ; 282( 100)
Microanalyse: pourcentage mesuré : %C= 64,65; %H=5,69; %N=5,57 ; pourcentage théorique : %C=67,45 ; %H=5,32 ; %N=8,28 .
IR (KBr) :
3324 cm-1 (NH) ; 2194cm-1 (CN); 1695cm-1 (C=O); 1640cm-1 (C=C); 1603 cm-1 (C=C).
Point de fusion (°C): 185.
CHAPITRE III
44
-Composé C7
2-amino-4-(4-bromophenyl)-7,7-dimethyl-5-oxo-5,6,7,8-tetrahydro-4H-chromene-3-carbonitrile
O
O
H3C
H3C NH2
CN
Br
C18H17BrO2N2
M=372 g/mol
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,019 à 1,103 (s, 6H) ; 2,204 (s, 2H); 2,441 (s, 2H); 4,364 (s,1H); 4,527 (s, 2H); 7,09 à7,124 (d, 2H); 7,389 à7,417 (d, 2H).
RMN 13 C (CDCl3) 195,69 (CO); 162,64 (C9); 158,49 (C2); 144,19 (C11); 131,21, (C12, C16); 129,52 (C13, 15); 119,61 (C14); 119,55 (CN); 112,27 (C10); 57,69 (C3); 49,94 (C6); 39,80 (C8); 35,20 (C4); 31,81 (C7); 28,32 (CH3); 26,87 (CH3).
MS (%) : 374 (100); 372 (90) ; 217( 74) ; 172(26) ; 200(38).
Microanalyse: pourcentage mesuré : %C= 57 ;83; %H=4,77; %N=7,20 ; pourcentage théorique : %C=57,92 ; %H=4,59 ; %N=7,51 .
IR (KBr) :
3321 cm-1 (NH) ; 21187 cm-1 (CN); 1677cm-1 (C=O); 1635 cm-1 (C=C); 1603cm-1 (C=C).
Point de fusion (°C): 193,4.
CHAPITRE III
45
-Composé C8
2-amino-4-(4-chlorophenyl)-7,7-dimethyl-5-oxo-5,6,7,8-tetrahydro-4H-chromene-3-carbonitrile
O
O
H3C
H3C NH2
CN
Cl
C18H17O2N2
M= 328 g/mol
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,018 (s, 3H) ; 1,103 (s, 3H); 2,21 (s, 2H); 2,43(s,2H); 4,376(s, 1H); 4,529 (s, 2H); 7,151à 7,172 (d, 2H); 7,179 à7,252 (d, 2H)
RMN 13 C (CDCl3) 195,71 (CO); 162,64 (C9); 158,50 (C2); 134,76 (C11); 131,12; 129,13 (C12, C16); 128,30 (C13, 15); ; 119,57 (CN); 112,33 (C10); 57,77 (C3); 49,94 (C6); 39,51 (C8); 35,12 (C4); 31,81 (C7); 28,32(CH3); 26,86 (CH3).
MS (%) : 329,1 (100); 327 (7) ; 263( 15) ; 117,13(52) ; 102 ,07(18).
Microanalyse: pourcentage mesuré : %C= 65,40; %H=4,99; %N=8,20; pourcentage théorique : %C=65,75 ; %H=5,21 ; %N=8,52 .
IR (KBr) :
3380 cm-1 (NH) ; 219,4 cm-1 (CN); 1680cm-1 (C=O); 1662 cm-1 (C=C); 1602 cm-1 (C=C).
Point de fusion (°C): 190,3.
Après avoir effectué des purifications sur colonnes des produits obtenus, les analyses par HPLC ont donné les puretés suivantes tableau6. (voir annexe 3)
CHAPITRE III
46
Tableau6
d) Synthèse en one pot du produit C1 4
Pour le produit C4 ( 2-amino-7,7-diméthyl-5-oxo-4(3,4,5,-trimethoxyphenyl)-5,6,7,8-
tetrahydro-4H-chromenes-3-carbonitile), on a proposé de le synthétiser par le mode one pot
(schéma6). On a procédé toujours avec un mélange équimolaire des produits de départ et
sous les conditions opératoires citées dans le tableau 7. Il est à noter que la réaction était
réalisée sans solvant (en ajoutant quelques morceaux de Weflon) Malonitrile +ArCHO
+Dimedone :
CHO
+CN
CN
OCH3
OCH3H3CO
+
OO
O NH2
CNO
OCH3OCH3H3CO
C14
MO
Schéma6
Temps (min) Puissance (w) Température (°C) Rdt (%)
2 500 85 80
Tableau7
Caractérisation du produit C14
RMN 1H (300MHz, CDCl 3 ) : 1,087 (s,3H) ; 1,131 (s,3H) ; 2,258 (s,2H) ; 2,466 (s, 2H) ; 3,801 (s, 9H); 4,344 (s, 1H); 4,529 (s, 2 H); 6,424 (s, 2H)
e) Synthèse du produit C1 sans solvant (C11)
Pour reprendre la synthèse du produit C1, nous avons pris un mélange équimolaire des produits de départ(schéma7), sous les conditions citées dans le tableau8 .
Produits C1 C2 C3 C4 C5 C7 C8
Puretés (%) 96 .95 98.80 100 99.47 92.08 100 100
CHAPITRE III
47
OOCN
CN+
Ph
O NH2
CN
O Ph
MO
C1
Schéma7
Temps (min) Température (°C) Puissance (W) Rdt (%)
1,40 150 800 95
Tableau8
Caractérisation du C11
RMN 1H : 1,012 (s,3H) ; 1,084 (s,3H) ; 2,189 (s, 2H) ; 2,38 (s, 2H) 4,375 (s, 1H) ; 4,486 ( s, 2H) ; 7,165 à 7,266 (m, 6H).
III..3.3 Synthèse des Chromènes par les ultrasons
Les réactions se sont déroulées avec un mélange toujours équimolaire des produits de
départ en rajoutant quelques gouttes du solvant qui est le méthanol (schéma8), les paramètres
de la réaction ainsi que les rendements de chaque réaction sont reportés dans le tableau9
L’appareil des ultrasons est un bac ouvert, donc la synthèse des différents chromènes a eu
lieu sous une pression atmosphérique.
OOCN
CN
+
Ar
O NH2
CN
O Ar
S1 : Ar = PhS2 : Ar = p-Me-PhS3 : Ar = p-MeO-PhS4: Ar =3,4,5-MeO-Ph
Ultrasons
A B S
S5 : Ar = p-NO2-PhS6 : Ar = p-HO2C-PhS7 : Ar = p-Br-PhS8 : Ar = p-Cl-Ph
EtOH
Schéma8
CHAPITRE III
48
Tableau9
Caractérisation des produits
Produit S1
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,045 (s, 3H) ; 1,117 (s, 3H); 2,222(s, 2H); 2,459 (s,2H); 4,409 (s, 1H); 4,511 (s, 2H); 7,198à 7,294(m, 5H).
Produit S2
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,026 (s, 3H) ; 1,093(s, 3H); 2,196 (s, 2H); 2,273 (s, 3H); 2,431 (s,2H); 4,349 (s, 1H); 4,484 (s, 2H); 7,054 à 7,118(s, 4H).
Produit S3
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,016(s, 3H) ; 1,090 (s, 3H); 2,205(s, 2H); 2,424 (s,2H); 3,750(s,3H) 4,344 (s, 1H); 4,489 (s, 2H); 6,816(d, 2H); 7,15(d,2H).
Produit S4
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,065 (s, 3H) ; 1,109(s, 3H); 2,236(s, 2H); 2,444 (s,2H); 3,808( s, 9H) 4,322(s, 1H); 4,519(s, 2H); 7,403 (s, 2H).
Produit S5
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,026(s, 3H) ; 1,119(s, 3H); 2,475 (s, 2H); 2,522(s,2H); 4,511 (s, 1H); 4,647(s, 2H); 7,445 (d, 2H); 8,176 (d, 2H).
Produit S7
Produit S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
Rdt ( %) 89 89 87 95 85 / 98 95
Temps ( min) 20 10 15 30 15 30 15 25
Température (°C)
80 80 80 80 80 80 80 80
CHAPITRE III
49
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,026 à 1,110(s, 6H) ; 2,225 (s, 2H); 2,445(s, 2H); 4,370 (s,1H); 4,550 (s, 2H); 7,131 (d, 2H); 7,424 (d, 2H).
produitS8
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,029 (s, 3H) ; 1,113(s, 3H); 2,214(s, 2H); 2,452(s,2H); 4,386(s, 1H); 4,549(s, 2H); 7,161à 7,183 (d, 2H); 7,510 à7,874 (d, 2H)
III.3.4 Synthèse des Chromènes par chauffage classique
Les réactions se sont déroulées avec un mélange toujours équimolaire des produits de départ,
en rajoutant quelques gouttes du solvant qui est le méthanol (schéma9), nous avons mis la
réaction sous agitation dans un bain d’huile. Les paramètres de la réactions ainsi que les
rendements de chaque réaction sont reportés dans le tableau10
OOCN
CN
+
Ar
O NH2
CN
O Ar
B1 : Ar = PhB2 : Ar = p-Me-PhB3 : Ar = p-MeO-PhB4: Ar =3,4,5-MeO-Ph
chauffage classique
A B
B5 : Ar = p-NO2-PhB6 : Ar = p-HO2C-PhB7 : Ar = p-Br-Phb8 : Ar = p-Cl-Ph
EtOH
Schéma9
Produit B1 B2 B3 B4 B5 B6 B7 B8
Rdt ( %) 65 70 70 69 65 / 70 68
Temps ( min) 20 20 15 30 15 35 15 25
Tpre ( °C) 80 80 80 80 80 80 80 80
Tableau10
CHAPITRE III
50
Caractérisation des produits
Produit B1
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,028 (s, 3H) ; 1,100 (s, 3H); 2,217(s, 2H); 2,443 (s,2H); 4,390(s, 1H); 4,524 (s, 2H); 7,182à 7,282 (m, 5H).
Produit B2
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,026(s, 3H) ; 1,092(s, 3H); 2,196 (s, sH); 2,273 (s,3H); 2,431 (s, 2H); 4,349 (s, 1H); 4,488(s, 2H); 7,089(s, 4H).
Produit B3
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,022(s, 3H) ; 1,096 (s, 3H); 2,200 (s, 2H); 2,430 (s,2H); 3,759(s,3H) 4,351 (s, 1H); 4,474 (s, 2H); 6,82 (d, 2H); 7,126 (d,2H).
Produit B4
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,074 (s, 3H) ; 1,118 (s, 3H); 2,45(s, 2H); 2,453 (s,3H); 3,817( s, 9H) 4,329(s, 1H); 4,587(s, 2H); 7,412 (s, 2H).
ProduitB5
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,031(s, 3H) ; 1,12(s, 3H); 2,47 (s, 2H); 2,52 (s,2H); 4,51 (s, 1H); 4,62(s, 2H); 7,040à 7,43 (d, 2H); 8,18 (d, 2H).
Produit B7
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,013 à 1,097 (s, 6H) ; 2,212 (s, 2H); 2,432 (s, 2H); 4,357 (s,1H); 4,544(s, 2H); 7,118(d, 2H); 7,411 (d, 2H).
Produit B8
RMN 1H (300 MHz , CDCl3) δ : 1,018 (s, 3H) ; 1,102(s, 3H); 2,21 (s, 2H); 2,441(s,2H); 4,376(s, 1H); 4,539(s 2H); 7,150 à 7,179 (d, 2H); 7,237à7,265 (d, 2H).
Afin de bien comparer les méthodes conventionnelles à celles non conventionnelles , nous
avons rassemblé tout les résultats obtenus à travers les trois méthodes dans le tableau11 ci-
dessous ou on voit une nette différence entre les rendements et la durée de la réaction.
CHAPITRE III
51
Tableau11
Produit/méthode
Micro-ondes Ultrasons Chauffage classique
t (min) T (°C) Rdt (%) t (min) T (°C) Rdt (%) t (min) T (°C) Rdt (%)
C1 2 80 83 20 80 89 20 80 65
C2 2,4 80 89 10 80 89 20 80 70
C3 2 80 89 15 80 87 15 80 70
C4 1 80 85 30 80 95 30 80 69
C5 1,3 80 98 15 80 85 15 80 65
C6 4 80 10 30 80 / 35 80 /
C7 3 80 98,5 15 80 98 15 80 70
C8 1,3 80 98 25 80 95 25 80 68
CHAPITRE III
52
III.4 Discussion des résultats :
Dans cette partie du mémoire, nous avons préparés une série de Chromènes selon trois
modes d’activation :
� Chauffage Classique
� Irradiation aux microondes
� Activation par les ultrasons
La première méthode étant la moins appropriée, puisque nous obtenons nos produits
en des temps très longs (30 min) et impurs contrairement aux deux autres modes
d’activation, où nos hétérocycles sont préparés en des temps réduits (1 min au lieu de
30’) , avec un très bon rendement (98,5 au lieu de 65 %) et avec une grande pureté
pour la plupart.
L’analyse chromatographique (HPLC) donne des résultats très satisfaisants dans ce
sens, regroupés dans le tableau 6.
Aussi nous avons montré qu’il est possible d’effectuer des additions de Michael et de
Knoevenagel sans l’utilisation de catalyseur ou support solide ni de solvant.
A travers la synthèse du produit C14, nous avons mis en évidence une méthode rapide et
propre puisque nous n’avons utilisé aucun solvant pour cette réaction en one pot.
Le seul inconvénient, étant celui du produit C6 pour lequel l’oléfine est substituée par le
groupement acide carboxylique, dont le rendement était trop faible.
CONCLUSION GENERALE
CONCLUTION GENERALE
54
Conclusion Générale
Dans notre travail, nous avons montré que la synthèse organique peut se réaliser avec
des méthodes propres et rapides et ce, à travers des méthodes non-conventionnelles telles,
que les Micro-ondes et les Ultrasons.
Nous avons utilisé l’activation par M.O et par U.S pour synthétiser quelques produits
hétérocycliques à visés biologique, à savoir les 4H-benzopyrane (Chromène). Ces derniers
sont obtenus par une addition de Mickael entre l’oléfine et la dimédone. Les oléfines
synthétisées par irradiation aux M.O sont obtenues par une condensation de Knoevenagel de
malonitrile (H2C(CN)2) et d’aldéhyde (ArCHO) pour aboutir à des oléfines tri-substituées.
Nous avons mis en évidence le coté sain et écologique de ces méthodes, puisque tous
nos produits ont été obtenus sans solvant ni catalyseur.
Enfin dans une dernière partie nous avons repris la synthèse de nos produits en
utilisant le chauffage classique. Avec une comparaison des résultats de cette méthode avec
ceux obtenus par activation aux micro-ondes et par ultrasons, nous avons montré la réduction
du temps de réaction ainsi que l’augmentation des rendements. Le tableau 11 montre
nettement l’efficacité de ces techniques chimiques saines et économiques.
Ces méthodes non-conventionnelles, peuvent être généralisées à la synthèse de produits
intéressants à visés pharmacologiques.
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ANNEXES
Les spectres RMN, IR, HPLC de nos produits
ANNEXES
59
Annexe1: Spectre RMN 1H du produit C1
O
O
H3C
H3C NH2
CN
ANNEXES
60
Annexe 2 :Spectre RMN 1H du produit C4
O
O
H3C
H3C NH2
CN
OCH3
OCH3H3CO
ANNEXES
61
Annexe 3 : Analyse HPLC du produit C4
ANNEXES
62
Annexe 4 : IR du produit C4
O
O
H3C
H3C NH2
CN
OCH3
OCH3H3CO
A MES CHERS PARENTS
ABREVIATIONS
MO Micro-onde
MW Micro-onde
US Ultrasons
RMN Résonance magnétique nucléaire
IR Infra-rouge
Rdt Rendement
Résumé:
Le développement de nouveaux procédés propres et efficaces de systèmes
hétérocycliques élaborés, est actuellement un axe de recherche important en chimie organique et aussi l’un des thèmes de recherche de notre laboratoire.
Pour notre part, nous avons tenté la synthèse de quelques dérivés du Chromène qui
sont des molécules très intéressantes du fait des nombreuses propriétés biologiques qui leur sont attribuées, et ce, en utilisant des méthodes non-conventionnelles et respectueuses de l’environnement tels que : Activation aux microondes et ultrasons.
Cette nouvelle méthodologie est particulièrement ciblée, car elle minimise entre-autres, la production de sous-produits indésirables tout en maximisant l’efficacité synthétique et la diversité structurelle des produits obtenus.
En effet, les résultats préliminaires obtenus pour les différentes réactions entreprises,
se sont avérées prometteuses. Mots Clés : -Micro-ondes -Condensation -Dimédone -Chromènes -Substances naturelles -Ultrasons -Addition de Michael -Oléfines -Biosynthèse -4H benzopyrane.