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Synthèse régionale des diagnostics territoriaux Région Aquitaine Plan de la synthèse : 1. Grands enjeux de la région sur les politiques publiques d'hébergement, logement et accompagnement 2. Analyse des problématiques inter-départementales / régionales 3. Synthèse et hiérarchisation des besoins prioritaires et des pistes de progrès

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  • Synthèse régionale des diagnostics territoriaux

    Région Aquitaine

    Plan de la synthèse :

    1. Grands enjeux de la région sur les politiques publiques d'hébergement, logement et accompagnement

    2. Analyse des problématiques inter-départementales / régionales

    3. Synthèse et hiérarchisation des besoins prioritaires et des pistes de progrès

  • 1 Introduction

    Depuis le 21 janvier 2013, le plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale prévoit l’élaboration de diagnostics territoriaux dits à 360°. En 2014, la Gironde a fait partie de la deuxième vague de test, qui ne concernait encore que 9 territoires, l’objectif étant de tester et faire évoluer la méthodologie d’élaboration proposée.

    C’est dans ce contexte qu’en 2016, les synthèses départementales élaborées par les directions départementales interministérielles (DDI) de chaque département, ont permis à la Direction régionale et départementale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRDJSCS) et à la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) d’établir une synthèse régionale. L'échelle choisie est celle de l'ex-région Aquitaine, cadre dans lequel avaient été conçus les diagnostics.

    Le défit d’une synthèse régionale est d’établir un état des lieux de l’ensemble des situations (de la rue au mal logement, en passant par l’habitat indigne) afin d’adapter et structurer l’offre d’hébergement, de logement et d’accompagnement social.

    Cette démarche à 360° permet d’avoir une vision globale des publics en demandes et des parcours individuels, tout en y associant les acteurs qui gravitent autour de la personne, de la rue au mal logement.

    Ce diagnostic, construit par les services départementaux de l’état, a été appuyé par la Direction Générale de la Cohésion Sociale (DGCS), la Direction Habitat Urbanisme et Paysages (DHUP) et la Délégation Interministérielle à l’Hébergement et à l’accès au Logement (DIHAL) avec l’appui du Secrétariat Général pour la Modernisation de l’Action Publique (SGMAP).

    En Dordogne, le conseil départemental et la DDCSPP ont décidé d’adosser la révision du PDALHPD au diagnostic à 360° grâce à un accompagnement externe commun. Le prestataire ayant pris du retard sur le calendrier la remise du document finalisé n’est pas encore réalisée. Cette synthèse porte donc sur les quatre autres départements.

    En Gironde, la Direction Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS) et la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) ont co-piloté la démarche, avec l’appui du SGMAP et du Conseil Général qui ont mobilisé les acteurs de l’hébergement, du logement et de l’accompagnement social. Le diagnostic a été signé par le Préfet et partagé avec les partenaires lors de la première vague de diagnostics en 2014. Depuis les indicateurs n’ont pas été mis à jour dans l’attente de l’élaboration du PDALHPD en cours.

    Dans les Landes, la DDCSPP a associé démarche AGILLE et élaboration du diagnostic à 360° afin de bénéficier de l’accompagnement du bureau d’études Ernst&Young. Le diagnostic a été signé par le Préfet, partagé avec les partenaires et présenté en sous-commission du CRHH. Certains indicateurs à suivre dans la synthèse régionale concernant l’hébergement restent indisponibles.

    Dans le Lot-et-Garonne, La DDCSPP a bénéficié d’un accompagnement du CEREMA dans la phase de diagnostic des documents programmatiques. Le diagnostic a été présenté dans le cadre du COPIL PPLPIS du 21 janvier 2016. Certains indicateurs à suivre dans la synthèse régionale concernant l’hébergement restent indisponibles.

    Dans les Pyrénées-Atlantiques : La DDCS a bénéficié des travaux menés par l’agence d’urbanisme dans le cadre du PDH 64 pour la partie logement. La partie hébergement a été réalisée en régie. Le document a été signé par le Préfet et présenté aux partenaires en début d’année 2016. Certains indicateurs à suivre dans la synthèse régionale concernant l’hébergement restent indisponibles.

  • La majorité des départements a remonté de nombreuses difficultés en ce qui concerne le recueil de données ce qui se traduit dans la synthèse régionale. En effet, à l’exception des données sur l’offre d’hébergement et de logement adapté et de celles concernant le logement social (tirées de l’enquête AHI et du SNE) les indicateurs présents dans le document sont issus directement des diagnostics départementaux

    Les données du volet urgence sont issues des SIAO. Cependant, toutes les données récoltées ne sont pas exploitables et en tout état de cause elles ne permettent pas d’établir de profils et de parcours des bénéficiaires. De plus, les SIAO n’utilisent pas tous ni les mêmes outils, ni les mêmes méthodes ce qui crée de grandes disparités de données entre SIAO.

    De la même manière, les données concernant le logement social permettent actuellement de dégager des tendances conjoncturelles en prenant notamment les caractéristiques des demandeurs (âge, composition des ménages ; typologie de logement demandée même si ce dernier point doit être interprété avec prudence en citant les restrictions d’usage de l’outil). Le Système National d’Enregistrement est aujourd’hui fiable et offre une diversité d’informations sur les demandeurs (déclaratif) et les attributions (vérifié) Il doit être utilisé pour alimenter les réflexions relatives aux politiques publiques, tant sur les besoins en construction que sur la gestion des flux offre/demande.

  • 2 Grands enjeux de la région sur les politiques publiques d'hébergement, logement

    et accompagnement

    2.1 Dynamiques territoriales

    2.1.1 Évolutions démographiques

    a) Au niveau régional

    En 2014, l’Aquitaine est la 6ème région la plus peuplée de France avec plus de 3 330 000 habitants. Elle regroupe les départements de Dordogne, Gironde, Lot-et-Garonne, Landes et Pyrénées Atlantiques. C’est une région fortement attractive qui a un taux de variation annuel moyen de la population de 0,8%, contre 0,5% pour la France métropolitaine, entre 2006 et 2013. Ce taux significatif est en partie dû au solde migratoire qui atteint un taux de variation annuel de 0,7% en Aquitaine, contre 0,1% pour la France métropolitaine.

    b) Disparités et hétérogénéité des territoires départementaux et infra départementaux

    Selon l'INSEE (Insee Analyses Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes N°1 - Janvier 2016), l’évolution démographique de la région masque une hétérogénéité importante entre les départements. Les trois départements littoraux connaissent une croissance supérieure à la moyenne métropolitaine. Les Landes affichent l’évolution la plus forte (+ 1,3 %) devant la Gironde (+ 1,2 %), et les Pyrénées-Atlantiques (+ 0,5 %). Grâce à l’attractivité de l’agglomération bordelaise, la Gironde concentre plus de 60% des 139 000 habitants supplémentaires que la région a enregistrés entre 2008 et 2013. À l’opposé, le Lot-et-Garonne et la Dordogne, connaissent des hausses inférieures au rythme national allant de + 0,3 % à + 0,4 %.

    Au niveau infra départemental, la croissance démographique se concentre dans les grandes agglomérations (notamment Bordeaux mais, à leur échelle, Périgueux, Agen et Mont-de-Marsan sont dynamiques) et sur le littoral (de Bayonne à Arcachon). En Gironde, le principe de recentrage de l’accueil est posé dans tous les documents cadre du département (SCOT Sysdau et PDH en premier lieu). Malgré la forte attractivité du Bassin d’Arcachon, il ne faut pas négliger la large diffusion de l’accueil de populations dans les secteurs moins urbains (Médoc et Val-de-l’Eyre en diffusion rétro-littorale, Cubzaguais, vallée de la Garonne, axe N89 Bordeaux-Libourne pour les principaux), et qui pose des problématiques bien spécifiques, avec des taux de croissance qui dépassent parfois les 2 %.

    2.1.2 Évolutions socio-économiques

    a) Au niveau régional

    Dans son dernier panorama publié sur la région Aquitaine, l'INSEE y dénombre 1 326 700 emplois fin 2012, dont 88 % de salariés. Plus des trois quarts des emplois relèvent du tertiaire, près de 12 % de l'industrie, 7 % de la construction et à peine 5 % de l'agriculture.

    L'Aquitaine a une vocation touristique. Mer, montagne, agritourisme, tourisme fluvial ou d'affaires jouent un rôle important dans l'économie. La consommation touristique dans la région est estimée à plus de 7 milliards d'euros, soit l'équivalent de 8 % de son produit intérieur brut.

    Le taux de chômage (9,9 %) y est légèrement inférieur à celui observé dans l'ensemble de la France métropolitaine (10 %) mais avec une évolution proche de celle observée dans l'ensemble de la France métropolitaine.

  • Selon l'INSEE, fin 2013, 8 % des Aquitains de moins de 65 ans sont bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), soit 0,8 point de plus qu’en 2010.

    En 2013, le seuil de pauvreté Filocom en Aquitaine s'élevait à 8 198 € contre 8 489 € en France.

    En 2010, le salaire moyen versé en Aquitaine était de 19 700 € nets par an, avec une proportion de cadres dans la population active de 13,3%. En 2012, d'après l'INSEE, 62.2% des ménages fiscaux de la Région sont imposés, ce qui demeure inférieure à la proportion de la France métropolitaine (64%).

    b) Disparités et hétérogénéité des territoires départementaux et infra départementaux

    Le département de la Gironde se caractérise par un taux de pauvreté moins important que la moyenne régionale (-1 pt) et une hausse de la pauvreté plus modérée que dans l’ensemble de la France métropolitaine. En termes relatifs (et non en termes absolus), la Dordogne et le Lot-et-Garonne sont les départements les plus affectés par ce phénomène de pauvreté. En revanche, les Pyrénées-Atlantiques et les Landes bénéficient du taux de pauvreté le plus bas. Toutefois, de fortes inégalités territoriales sont constatées :des poches de pauvreté très denses, sont localisées dans certains quartiers prioritaires, notamment au sein de l’agglomération bordelaise qui concentre 21 quartiers politique de la ville (QPV) dont le quartier de Saint-Michel qui est le plus grand QPV de la région. On retrouve aussi d’autres zones connaissant des difficultés particulières avec notamment un arc de pauvreté qui s’étend du Médoc à Agen, constitué de zones rurales en frange de départements. Ces difficultés dans les zones périphériques se constatent aussi dans le Sud de la région, notamment dans les zones montagneuses, en particulier dans les territoires de la Basse-Navarre et de la Soule.

    2.1.3 Vision comparée des départements au regard de leur situation de fragilité :

    N° Indicateur Dordogne Gironde LandesLot-et-

    GaronnePyrénées-Atlantiques

    Moy. régionales

    Moy. nationales

    2.1Taux de pauvreté en 2011

    16.9% 12.6% 12.1% 17.4% 12.1%13.5% 14.3%

    Q5 Q2 Q1 Q5 Q2

    3.1

    Taux de chômeurs de longue durée au sein de la population âgée de 15 à 64 ans en 2013

    5% 5.1% 4.5% 5% 4.4%

    ND 5.3%Q3 Q3 Q2 Q3 Q2

    2.5

    Taux d'allocataires aux minimas sociaux au sein de la population âgée de 15 à 64 ans en 2014

    7.3% 7.1% 5.8% 8.4% 7.3%

    ND 7.0%Q3 Q3 Q1 Q4 Q3

  • 3.6

    Part des allocataires du minimum vieillesse (ASV ou ASPA) au 31/12/2013 au sein de la population de 61 ans et plus

    3.7% 3.8% 2.8% 4.1% 3.2%

    3.4% 3.7%Q4 Q5 Q3 Q5 Q4

    Au regard des taux de pauvreté nous pouvons constater d’importantes disparités territoriales sur le territoire aquitain. En effet, près de 5 points séparent les taux des Pyrénées Atlantiques et des Landes (12,1%), qui sont les plus bas, du taux du Lot-et-Garonne (17,4%), qui est le plus élevé. A l’inverse, les taux du chômage sont moins disparates. Ils sont compris entre 4,4% et 5,1%, ce qui reste inferieur à la moyenne nationale.

    Les taux d’allocataires aux minimas sociaux sont légèrement supérieurs à la moyenne nationale. Ici les taux sont plus lissés, mis à part entre le département des Landes (5,8%) et celui du Lot-et-Garonne (8,4%). De la même manière, le département des Landes à la plus petite part des allocataires du minimum vieillesse (2,8%) et le Lot-et-Garonne la plus importante (4,1%).

    Il existe donc d’importantes disparités entre le territoire des Landes et celui du Lot-et-Garonne qui semble être le plus défavorisé au regard des indicateurs. Ces indicateurs ne permettent pas de déduire le reste à vivre des habitants et sont donc à relativiser.

  • 2.2 Analyse globale des publics

    2.2.1 Situations de vie relatives à une problématique résidentielle (mode de logement non satisfaisant)

    Le graphique ci-dessous représente, pour chaque situation de vie, le taux d'évolution entre 2013 et 2014.

    Personnes vivant

    dans la rue

    Personnes sortant

    d'institutions carcérales

    Personnes sortant

    d'institutions psy.

    Personnes sortant de prise en charge ASE

    GDV (en nbre de

    personnes)

    Ménages en habitat potentielle

    ment indigne

    Ménages chez un

    tiers

    Ménages en

    logement suroccupé

    Ménages en

    structure provisoire

    2014 1382 1669 4692 668 2862 85322 22716 10723 2763

    2013 1275 1745 5128 521 450 90222 21815 10485 2648

    Les évolutions tracées sur le graphique ne sont malheureusement pas exploitables. En effet, tous les départements n’ont pu renseigner de manière stabilisée les 5 premiers indicateurs. Aussi les disparités d’une année sur l’autre correspondent à l’absence de données dans certains départements. De plus, pour la Gironde, en l’attente d’une mise à jour des indicateurs, les données 2013 sont reportées sur 2014.

  • 2.2.2 Situations de vie relative à une problématique sociale ou administrative

    Le graphique ci-dessous représente, pour chaque situation de vie, le taux d'évolution entre 2013 et 2014

    Ménages bénéficiaires ayant fait l'objet d'une procédure d'impayé

    Ménages ayant reçu notification

    d'un commandement

    Ménages ayant des

    difficultés à se

    maintenir

    Ménages en dessous du plafond de ressources

    pour un PLAI

    Femmes victimes

    de violences ayant fait

    une demande

    DA (en stock)

    DA (en flux)

    Déboutés (en flux)

    2014 2006 2126 28062 45306 327 88 1695 1370

    2013 3518 1693 27926 45683 217 89 1394 1186

  • L’indicateur du stock de demandeurs d’asile n’était disponible que dans le département des Landes. En revanche les statistiques concernant les flux de demandeurs d’asile et de déboutés sont issus du rapport d’activité de l’OFPRA. L’évolution du flux de demandeurs d’asile entraîne mécaniquement une augmentation du nombre de déboutés que l'on pouvait déjà constater en 2014. L’impact de ce public, bien qu’il ait vocation à quitter le territoire français, sur les structures d’hébergement généralistes demandera un fort développement du parc d’hébergement d’urgence (notamment en Gironde puisque l’évolution régionale retracée ici dépend essentiellement de l’évolution dans ce département).

    L’organisation du traitement des impayés varie d’un département à l’autre en Aquitaine. On peut ainsi constater pour le département des Landes, une prise en charge des ménages réalisés en amont de la CCAPEX par une commission examinant les situations les plus difficiles (Commission d’Examen des Situations Individuelles – CESI) ce qui se traduit par un nombre de dossiers traités par la CCAPEX plus faible.

    Une commission en amont de la CCAPEX (dite pré-CCAPEX) a également été mise en place en Dordogne, ce qui se caractérise également par une baisse sur le graphique en 2015.

    Un recensement en 2013 pour la charte de prévention des expulsions a montré que plus de 70 commissions locales de prévention des expulsions existent en Gironde.

    2013 2014 20150

    50

    100

    150

    200

    250

    300

    350

    400

    450

    Dordogne

    Gironde

    Landes

    Lot-et-Garonne

    Pyrénées-Atlantiques

    Nombre de ménages bénéficiaires d’une aide au logement et ayant fait l’objet d’un traitement d’un impayé de loyer dans le parc social et privé

  • 2.3 Analyse de la demande

    N° Indicateur Dordogne Gironde LandesLot-et-

    GaronnePyrénées-Atlantiques

    Total régional

    10.1

    Nombre de ménages demandeurs d'un logement social au 31/12/2014 (en stock)

    4025 44209 6599 3688 14713 73234

    11.1

    Personnes différentes ayant sollicité le 115 pour un hébergement en 2014

    5911 572 1791 2911 11185

    2.4 Adéquation offres / demande et fluidité de l'offre

    Le taux d’équipement en dispositifs AHI de la Gironde et des Landes est historiquement inférieur aux moyennes régionale et nationale. En Gironde, l’offre et la demande sont concentrées quasi exclusivement sur la CUB et, au sein de la CUB, sur la ville de Bordeaux (notamment en HU). Le diagnostic landais précise que cette faiblesse du parc est accentuée par un manque de solutions pour les déboutés du droit d'asile dont 75% restent sur place avec pour seul débouché l'hébergement d’urgence, notamment à l’hôtel.

    Dans les Pyrénées-Atlantiques la situation est plus contrastée avec un parc moins développé sur le littoral que dans le Béarn avec une concentration sur Bayonne, secteur tendu ce qui nuit à la fluidité des parcours. De même, en Lot-et-Garonne, alors que le parc de maisons-relais / résidences accueil est très développé, son faible taux de rotation dans les résidences-accueil du secteur agenais ne permet pas de prendre en compte de nouveaux publics. Des dispositifs d'accompagnement (ALT, AVDL, IML) sont à développer.

    Fluidité des parcours / sorties : On constate des durées moyennes de séjour en HI très longues, et encore plus longues en CHRS de stabilisation.

    Dans les zones tendues on relève une difficulté à capter du logement accompagné (IML), à la fois dans le parc privé et le parc public, du fait notamment d’un manque de logements, d’une typologie inadéquate (manque de petits et de grands logements) et de niveaux de loyers trop élevés pour des bénéficiaires de minima sociaux (hors AAH) qui composent l’essentiel des demandeurs. En Lot-et-Garonne, le parc d'hébergement correspond à la demande en insertion (taux d'occupation optimal sans liste d'attente) et en stabilisation (une légère sur-occupation est constatée l'hiver). Dans les structures d'hébergement, il est constaté une évolution des publics accueillis, avec de plus en plus de familles sur l'ensemble du département et des femmes victimes de violences (notamment sur le secteur d'Agen).

  • 2.4.1 Evolution de l'offre de logement et d'hébergement

    Evolution de l'offre de logement social

    Evolution du parc social public en nombre de logements entre 2011 et 2015

    2011 2012 2013 2014 2015

    130000

    135000

    140000

    145000

    150000

    155000

    160000

    165000 Le nombre total de logements locatifs sociaux (LLS) publics en Aquitaine a connu une forte augmentation avec une progression moyenne de 2,5 % sur les 5 dernières années. En 2015, ce parc comptait 161 425 unités, soit 3,3% du parc national (RPLS au 1er janvier 2015). Le parc locatif public représente 10,3% des résidences principales en Aquitaine en 2015.

    2012 2013 2014

    0

    500

    1 000

    1 500

    2 000

    2 500

    3 000

    3 500

    4 000

    4 500

    Conseil départemental 24

    Bordeaux Métropole

    Conseil départemental 33 (hors Bordeaux métropôle)

    DDTM Landes

    DDT LotetGaronne

    Conseil départemental 64 (hors ACBA et CAPP)

    ACBA (64)

    CAPP (64)

    Nombre de logements locatifs sociaux financés entre 2012 et 2014 par territoires de gestion

    Le nombre de logements locatifs sociaux financés depuis 2012 est à l’échelle de l’Aquitaine en augmentation d’une année sur l’autre. Cette progression est principalement portée par Bordeaux métropole.

  • Evolution de l'offre d'hébergement

    L’offre d’hébergement d’urgence a pu se renforcer grâce aux programmes de pérennisation de places. Les programmes d’humanisation ne se sont pas tous traduits en Gironde, par une augmentation des capacités pérennes d’hébergement. Cette évolution est liée au contexte strictement local de réorganisation d’un CAU, diminuant sa capacité de 163 à 64 places sur 5 ans. Les places ALT représentent la grande majorité de l’offre.

    Le développement du parc en insertion et stabilisation ne concerne que la Dordogne (ouverture de places d'insertion hors CHRS) et la Gironde.

    La progression des capacités hôtelières est constante mais contenue.

    Evolution de l'offre de logements adaptés (en nombre de places)

  • Si le parc est resté stable sur la période en Dordogne et dans le Lot-et-Garonne des places de maisons-relais ont été ouvertes en Gironde et dans les Landes (départements les moins équipés). Les résidences sociales et l'intermédiation locative (les données ne concernent que les places financées par le BOP 177) ont été développées non seulement en Gironde et dans les Landes mais aussi dans les Pyrénées-Atlantiques.

    2.4.2 Vision comparée des départements au regard de l'adéquation offre / demande et de la fluidité de l'offre

    Adéquation entre l’offre et la demande de logements locatifs sociaux et fluidité de l’offre

    ne analyse du niveau de tension, à savoir le rapport entre le nombre de demandes de logements enregistrées dans le Système national d’enregistrement (SNE) et le nombre d’attributions réalisées au cours d’une année permet de constater d’importantes difficultés dans les territoires situés le long du littoral, dans les départements des Pyrénées-atlantiques (ACBA avec niveau de 6,1) et des Landes (avec un niveau de 4,3).

    Caractéristiques du parc de logements locatifs sociaux en 2014 (évolution depuis 2011, taux

    de vacance et de mobilité, typologie de logements)

    Trois territoires de gestion affichent les taux de vacance les plus faibles : l’ACBA, Bordeaux-métropole et le reste du département de la Gironde.

    Nombre de LLS%T1-T2 %T3 %T4 et +

    2011 2014

    AQUITAINE 10,6% 1,03% 9,9% 21,4% 38,9% 39,7%

    CD 24 4,7% 2,62% 11,6% 18,1% 39,0% 42,9%

    Bx Métropole 12,0% 0,31% 9,4% 22,1% 38,5% 38,7%

    CD 33 (hors BM) 12,7% 0,38% 10,2% 18,5% 39,6% 41,9%

    DDTM Landes (40) 16,6% 2,23% 11,9% 16,7% 37,8% 45,4%

    DDT LetG (47) 2,6% 3,24% 7,1% 20,2% 40,3% 39,5%

    CD PA (64) 12,0% 1,05% 8,4% 25,7% 40,2% 34,2%

    ACBA (64) 13,0% 0,41% 7,9% 26,5% 39,8% 33,7%

    CAPP (64) 2,0% 1,04% 7,4% 20,2% 38,3% 41,5%

    % Evol.2011-2014

    Taux de vacance>3

    mois

    Taux de mobilité

    141 522 156 531

    13 005 13 612

    61 831 69 526

    17 829 20 213

    10 307 12 013

    9 568 9 818

    9 111 10 189

    8 373 9 459

    11 498 11 701

    Tension*Aquitaine 3,5

    CD 24 2

    3,6

    3,8

    DDTM Landes 4,3

    2,7

    3,1ACBA (64) 6,1CAPP (64) 2,6

    Niveau de tension de l’offre de logement en Aquitaine en 2014

    Nombre de demande73 2793 994

    Bx Métropole (33) 32 365

    CD 33 (hors BM) 11 890

    6 600DDTM Lot-et-

    Garonne 3 693CD PA (hors

    ACBA et CAPP) 4 313

    6 6603 764

    * rapport entre le nombre de demandes et le nombres d’attributions

  • Proportion (en rouge) de recours DALO déposés en COMED en 2014

    La Gironde et les Pyrénées-atlantiques comptent en Aquitaine la plus grande part des recours déposés au titre du DALO. La Gironde, représentait en 2014 plus de 69 % du nombre de recours déposés dans la région, ce chiffre la plaçant également dans les 18 départements classés comme étant à « forte activité » par le comité de suivi national du DALO. Les Pyrénées-atlantiques représentaient plus de 35 % de ces recours.

    Evolution en jours de la durée moyenne de relogement des bénéficiaires du DALO

    après décision des Commissions de médiation en Aquitaine

    La durée de relogement des ménages dont la situation est reconnue prioritaire et urgente après décision des Commissions départementales de médiation (COMED) en Aquitaine est en baisse depuis 2011.

    Le recours à l’hôtel comme mode d’hébergement

    Le recours au dispositif hôtelier dans le cadre de l’hébergement était relativement contenu en Aquitaine en 2013. La forte augmentation constatée en 2014, notamment en Gironde, est une tendance qui se confirme.

    2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

    0

    50

    100

    150

  • 4 Synthèse et hiérarchisation des besoins prioritaires de la région et des pistes de

    progrès

    4.1 Besoins prioritaires

    Les difficultés rencontrées dans chaque département pour la réalisation de ces diagnostics démontrent la nécessité d'un travail important d'amélioration et de fiabilisation des données dans le champ de l'hébergement et du logement adapté.

    Dans ce même secteur, en ce qui concerne l'adéquation de l'offre aux besoins des personnes plusieurs pistes sont communes aux départements de l'Aquitaine.

    Le développement de l'offre d'hébergement concerne surtout la Gironde et les Landes où le parc est historiquement peu développé. En effet, les efforts de création et de pérennisation de places ne parviennent pas à compenser l'augmentation des besoins,

    En revanche la question de la diversification de l'offre est présente pour toute la région. Cela peut correspondre à une déconcentration géographique (développer l'offre hors métropole en Gironde, mettre à contribution l'ensemble du bassin de vie de la côte basque, sortir de la bipolarisation Dax/Mont-de-Marsan dans les Landes) mais aussi à une adaptation de l'offre à de nouveaux publics (femmes victimes de violence, familles, personnes ayant des difficultés psychiques).

    L'importance de l'amélioration la coordination interinstitutionnelle pour la mobilisation du contingent ou encore pour faire travailler ensemble secteur social et médico-social est soulignée par tous les départements.

    4.2 Orientations et pistes d'actions proposées

    Renforcer et consolider les SIAO : Favoriser pour cela, entre autre, l’utilisation du logiciel dédié de l’Etat, SI-SIAO, par l’ensemble des partenaires du champ AHI, afin de leur permettre d’assumer leur rôle de plate-forme unique et d’observatoire social.

    Développer une offre d’hébergement adaptée avec un niveau suffisant de places généralistes pour répondre à l’obligation de mise à l’abri inconditionnelle mais aussi des places spécifiques permettant d’héberger des couples et des familles.

    Déconcentrer l’offre d’hébergement en impliquant de nouvelles communes (et leurs EPCI) dans le développement de dispositifs AHI.

    Encourager le travail en commun entre les secteurs sanitaires, médico-sociaux et sociaux grâce à un travail interinstitutionnel.

    Renforcer le travail collaboratif entre les réponses aux demandes au besoin d’hébergement et les réponses au besoin au logement afin d’assurer un lien étroit entre ces deux axes qui permet la meilleure réponse à chaque situation et un parcours cohérent et efficace pour chaque demande.