telematique - vehicle geolocation, connected vehicles ... · de fait, si d aucuns considèrent que...

Date : AVRIL/MAI 18Pays : FrancePériodicité : TrimestrielOJD : 9055

Page de l'article : p.32,33,34,36Journaliste : A.D.

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MAPPINGCONTROL 9023734500524Tous droits réservés à l'éditeur

ENQUÊTE télématique

Pour Ocean, le télématicien fait bien plus quede collecter des donnees, il leur apporte de la valeur.

TELEMATIQUEDe la donnée brute à lanalyse fine

En matiere de télématique embarquée, sans donnees, point de salutDes données jusque la farouchement gardées par des constructeurs

Maîs sur un marche où tout est encore permis chaque partie s'organise, les partenariatsentre constructeurs et télématiciens deviennent légion et les offres pléthoriques

Faire remonter les donnees,cest bien. Les analyser, cestencore mieux Fn tuer desconclusions pour mettre desplans daction en place, cest

le Graal Tels sont les enjeux partages partous les acteurs engouffres dans la brèchede la télématique embarquée, qu'il s'agissedes télématiciens eux-mêmes ou biendes constructeurs C'est donc en matieredoffres que chaque acteur va se différen-cier de ses homologues Des offres baséessur le même type de bouquets de servicesÀ quèlques subtilités près : certains vonts'attaquer davantage a la compression duTCO, tandis que d'autres vont préférers'attarder sur les spécificités metiers ouencore sur la baisse du coût de la mobilite

Aucun acteur ne s'interdisant, bien sûr, decollecter, puis d'analyser toutes les don-nees possibles sur un véhicule

PLUSIEURS OFFRES,BEAUCOUP DE POINTS COMMUNSAinsi, si nous devions, grossièrement, ran-ger les acteurs de la télématique dans descases, nous dînons que Kuantic-Axodel etOptimum Automotive Group ont choiside concentrer leurs solutions de téléma-tique vers un même objectif la gestion duTCO « Pour nous, fe vehicule est un alibihn réalité, nous rassemblons un ensemblede données gérées par notre outil Axofleet,avec différentes gestions possibles a la foispour ladmmisttateur, le gestionnaire deparc, maîs aussi le conducteur . Notre mot

d'ordre est l'optimisation du TCO », insisteSamuel Vais, directeur general d'Axodel

De leur côte, Suivideflotte net et Oceanauront tendance à s'adresser davantageaux directions metiers, comme le préciseJulien Rousseau, directeur général de Sulvideflotte.net « Nous avons trois offresqui correspondent aux. besoins spécifiquesdes clients. Maîs l'offre "Intégral", qui rassemble 80 % de nos clients, consiste en unboîtier et un acces à notre portdu avec desrapports metiers, une alerte entretien, vol,gestion de points d'intérêt »

TomTom Telematics et Verizon Connect(plus connu jusqu'alors sous le nom deFleetmatics) arboreront plus facilementl'étiquette de dei auts des coûts de mobilitegrâce a leurs solutions particulièrement



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centrées sur le conducteur « Notre offreconsiste en un outil de geolocalisation et demanagement qui est centre sur la gestiondes equipes sur le terrain pour les aider aoptimiser leur travail Donc la vraie speaflute de notre produit, c'est d'analyser lesdonnees par conducteur et pas seulementpar vehicule Cela permet de cibler les ac-tions par personne, car le comportementroutier a une vraie incidence sur l'éco-nomie faite sur les vehicules », expliqueAmandine Chnstolhomme, responsablemarketing France chez Verizon Connect

Enfin, PSA et Renault, qui s'appuientégalement sur les offres des providers citesprécédemment, proposent un ensemblede services allant de la simple gestion deflotte (heures d'utilisation des vehicules,maintenance, remplissage de carburant,etc ), a des offres plus complexes (geolocahsation, comportement routier) et quimènent a d'autres services comme Ibptimisation des tournées

LE BON ROI DE LA TÉLÉMATIQUEDes services qui, bien sûr ont un prixSi le coût d'une solution de télématiqueembarquée peut varier en fonction decelle choisie et du nombre de vehicules enparc, en moyenne, les prix oscillent entre9,90 euros et une vingtaine d euros, parmois et par vehicule Une somme qui peutparaître dérisoire au regard de la promessede retour sur investissement faite parles telematiciens Pour Franck Gaultier,directeur marketing d'Optimum Auto-motive Group « Sur notre offre modulableMappmg Control, ouvertement orientéevers la compression du TCO, nos clients re

ahsent en moyenne 150 euros d'économiepar mois et par vehicule »

Même son de cloche chez TomTomlelematics, qui n'hésite pas a mettre enavant les bons resultats constates sur lesflottes grâce a sa solution de télématiqueet a sa plateforme Webfleet, dont l'objectif est de diminuer le coût des flottesmaîs aussi celui de la mobilite « La Regiedepartementale des transports de l'Ain(RDTA) fl ainsi économise, grace a notresolution d'ecocondmte, 50 DOO euros decarburant la premiere annee, sur une flottede 369 vehicules La societe Kkinmann a,quant a elle, économise W 000 euros defiais de carburant la premiere annee et areduit de 35 % k nombre d'événements deconduite », s'enorgueillit Cecile Cadoux,responsable marketing et communicationFrance de TomTom Telematics

DU KILOMÉTRAGEPARCOURU AU CAR SHARINGLe but ultime de ces offres, bien sûr repondre aux objectifs et aux besoins specifiques de chaque entreprise Maîs la encore, avec des socles communs Certes, il ya autant de demandes différentes qu'il y ade clients Maîs tous n'ont qu'un desseinfaire baisser le coût de cette flotte responsable du deuxieme poste de depense d'uneentreprise Et cette baisse commence parla collecte de quèlques donnees pnmordiales celles qui émanent du tableau debord. Kilométrage, consommation decarburant, alertes de maintenance pourmieux anticiper les reparations

Finalement, pour Olivier Emsalem,responsable des solutions de mobilite

Loffre modulable Mapping Control,d'Optimum Automotive Croup,permettrait une economie moyennede 150 euros par mois et par vehicule

Free2Move (PSA), « les grands comptessont surtout focalises sur les donnees liéesa la loi de roulage au bon kilométrage, ala maintenance, maîs aussi sur celles quipermettent de faire des challenges à'ecoconduite pour la RSE par exemple Lespetites entreprises vont, quant a elles, avoirbesoin d'améliorer davantage la qualite deservice pour leurs clients, donc elles vontplus partir sur de la geolocalisation » Unegeolocalisation qui permet d'offrir auxentreprises une gestion taillée sur mesure,pour chaque besoin metier

De fait, si d aucuns considèrent que lageolocalisation permet de pousser lom lanotion de télématique embarquée, elle faitdésormais partie des besoins évoques parles gestionnaires de flotte Et pour cause« Aujourd'hui, la geolocalisation est deve-nue le socle de base car l'une des premiereschoses demandées par les flottes, ce sontles rapports metiers Or, la geolocalisationpermet de retracer tres finement l'activité

p.oliva

Texte surligné

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Avec plus de 18 ans de feedbackde clients, TomTom Telematicsa repense son portail Webf leetpour le rendre plus simple, plus intuitif

du véhicule et d en tirer des enseignementsselon son secteur d'activite Par exemple, cequi va intéresser une societe de BTP, c'estle temps passe sur un chantier pour voirsi cela est raccord ou pas avec la propos;twn client Du coup, 95 % de nos clientsnous demandent des rapports metiers »,explique Julien Rousseau De fait si, il y aencore peu, la geolocalisation était perçuecomme du flicage, elle fait aujourd'huipartie intégrante du pilotage d une societe

Maîs le principal constat réalise partous les acteurs de la télématique, cestque le conducteur, de plus en plus, devient

partie prenante de la gestion de flotte et,par extension, de son TCO Les telematiciens l'ont bien compris, au point de tousproposer désormais de se pencher sur lecas du conducteur Pour Cecile Cadoux,en effet, « il est acquis que 30 % du coutd'un vehicule de flotte est conditionne parle style de conduite du conducteur » Frei-

nages trop brusques, accélérations ino-pinées, manque d'anticipation dans

les virages, les mauvaises habitudes deconduite pèsent lourd dans la balance, en-traînant, dans le meilleur des cas, une sur-consommation de carburant et une usureprématurée du vehicule et, dans le pire descas, des accidents plus ou moins graves

« Les attitudes de conduite demandentdéplus en plus a être observées et pas uniquement dans le seul but de realiser deseconomies, maîs aussi pour garantir lasecurite des conducteurs », estime JulienRousseau, dont la societe vient de commercialiser loutil Optidrivmg L'idéedonner une note sur la conduite de la per-sonne, en décortiquant toutes ses attitudesau volant selon quelle conduit en ville, survoie rapide, etc Au final, l'outil délivre unbilan conseil permettant au gestionnairede donner des recommandations auconducteur afin d'améliorer sa conduite

Prochaine etape impliquant a la foisconducteur et optimisation de la flotte lamise en place de solutions de car sharing« Nous avons lance une offre d'autopat tagel'an dernier avec ouverture des vehiculespar badge ou par smartphone ll y a unevraie demande sur le sujet D'ailleurs, enEurope, aujourd'hui, 400 entreprises uti-lisent cette solution, d'après nos prospectives, en 2020, il y en aura 4 000 'Maîs pourle moment, ce sont surtout les grandes entrepnses qui digitalisent leurs vehicules depool pour mettre cette solution en place »,explique Olivier Emsalem

LES TÉLÉMATICIENS, SIMPLESCOLLECTEURS DE DONNÉES?Bref, en matiere de télématique, chaqueacteur prêche, évidemment, pour saparoisse et vante les mentes de sa propresolution Pourtant, force est de reconnaître que sur le marche de la telematique, rien ne peut se faire sans le bonvouloir des uns (les constructeurs) et lavirtuosité des autres (les telematiciens)En d'autres termes, sans les donnees desvehicules, il serait impossible de proposer une analyse fine d'une flotte, per-mettant a ce point de faciliter la vie dugestionnaire



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Une subtilité qui n'a pas échappé auxconstructeurs, prompts à commercialiserleurs services de télématique embarquée.De fait, les boîtiers intégrés en premièremonte tendent à se développer sur lesvéhicules de flotte. Ne serait-ce qu'avecla démocratisation de l'eCall. Certes, celane veut pas dire pour autant que toutesles voitures seront désormais capables detransférer toutes les informations permet-tant la gestion de flotte. En effet, pour Sa-muel Vais, « un véhicule doté de l'eCall neveut pas forcément dire que le dispositif seracapable défaire ce que l'on demande pouralimenter nos outils à nous, car en fonctiondes constructeurs, cela ne sera pas du toutcompatible avec une utilisation B-to-B de

gestion du TCO et de la flotte ».Pour autant, en intégrant leurs boîtiers

en première monte et en développant leurspropres services de télématique, à l'instarde Free2Move pour PSA ou de RenaultEasy Connect for Fleet, les constructeursne cherchent-ils pas à se substituer auxtélématiciens qui, eux, se verront alorsêtre cantonnés à un rôle de « collecteursde données » ? Non, répondent à l'unissonnos interlocuteurs. Pourquoi ? Simple-ment parce que le rôle du télématicien, enréalité, n'est pas de collecter des données,mais plutôt de les analyser et de les res-tituer le plus simplement du monde. Engros, de transformer les big data en smartdata. Et la tâche est ardue. Et pour cause :un acteur comme Verizon Connect enre-gistre, chaque jour, 85 millions de données

de véhicules. Une somme d'informationscolossale qui ne vaut rien, si elle n'est pastriée, étudiée, analysée...

TRANSFORMATEURS DE BIC DATA« Nous avons toujours été des collecteursde données, mais notre métier va bienau-delà, explique Olivier Picard, directeurgénéral d'Océan. La télématique, ce n'estpas juste un boîtier dans un véhicule, cestcomme si vous disiez à IBM qu'il est simple-ment un installateur d'ordinateurs I Notremétier consiste, certes, à collecter des don-nées, mais surtout à apporter de la valeurà ces données, à donner des indicateursmétiers à nos clients. Et tout cela nécessitede collecter, de traduire et de rendre les in-formations aux clients sur une plateformeen lien avec leur métier. »

Mieux, pour Pascal Six, responsable despartenariats constructeurs français chezVerizon Connect, ce sont finalement lesconstructeurs eux-mêmes, qui sont lescollecteurs de données : « Ce qu'il fautretenir, cest que le constructeur a la res-ponsabilité de fournir un véhicule équipé

qui envoie des données fiables à son serveur

informatique. Lobjectif, c'est que ces don-nées soient accessibles aux télématiciens,dans le but de faciliter la vie des clients.C'est le constructeur finalement qui fait la

collecte de données et nous les restituons...donc, nous sommes plus des analystes, desfacilitateurs de la gestion dépare. »

Car les constructeurs ne s'y trompentpas : pour gagner la confiance d'un

maximum de clients B-to-B, rien de sertde rester dans son pré carré. Imaginer unesociété qui aurait autant de plateformes degestion quelle a de marques dans sa flotteautomobile ? Impossible, ou alors, autantcontinuer de gérer son parc sous Excel ! Defait, les constructeurs, certes, sont de plusen plus nombreux à intégrer des boîtiersen première monte. Lanalyse des don-nées et leur restitution sur les plateformesadéquates, elles, sont encore le travail destélématiciens.

Mais ne nous y trompons pas, chacunedes data brutes émanant du véhicule estvendue, par le constructeur, au télémati-cien. Un prix de vente farouchement gardésecret par tous les acteurs de la télématique.Quant à savoir si, à terme, les construc-teurs s'affranchiront du savoir-faire destélématiciens, rien n'est moins sûr. Beau-coup proposent déjà leur propre solution,à l'instar de Renault : « Hors télémati-ciens, nous sommes capables de proposerune offre via Rd Bank. C'est du fleet assetmanagement qui est une solution interne,mais elle est différente de l'offre avec les

télématiciens, c'est-à-dire que Rd disposeégalement des informations financières

sur les contrats de location. Nous pouvonsdonc combiner les deux. Nous poumons,bien sûr, imaginera terme une plateformequi nous est propre, mais avec les donnéesdes autres constructeurs.. .mais ceci est loind'être à l'état de projet », conclut SylvainCoïc, en charge des services connectéspour les professionnels chez Renault. AD

telematique - vehicle geolocation, connected vehicles ... · de fait, si d aucuns considèrent que...

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