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Education civique et morale en 2ème 9 classe européenne

(Année scolaire 2016-2017)

Les jeunes arpenteurs de l’Europe

We are Europe !

Un parcours citoyen autour des valeurs et de l’engagement européen à travers des auteurs qui ont parlé d’Europe

Photo Daniel Micolon à l’occasion de la fête de l’Europe (Marseille mai 2016)

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« Le grand ennemis de l’Europe est le

Scepticisme, le désespoir, la lassitude »

Edmund Husserl (Vienne 1935)

« Le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître, et dans ce clair-obscur surgissent des monstres »

Antonio Gramsci (Cahiers de prison)

« L’homme qui croit en l’humanité ne doit pas encourager la division mais l’union, il ne doit pas fortifier les

sectaires dans leur sectarisme ni ceux qui se haïssent dans leur haine ; il doit s’efforcer de faire vivre les

hommes en bonne intelligence et de favoriser les accords ; et plus l’époque montre de fanatisme, plus il faut qu’il

s’obstine dans son impartialité, ne considérant, au milieu de ces désordres et de ces égarements, que ce qui est

commun à tous les hommes, en tant qu’avocat incorruptible de la liberté spirituelle et de la justice sur terre »

Stefen Zweig, Erasme

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Le projet européen unique au monde est aujourd’hui confronté au doute et aux nationalismes... Dans ce

contexte d’incertitude nous nous sommes proposé de revenir aux sources de l’idée européenne en explorant les

combats et engagements d’hommes et de femmes de différents horizons qui ont parlé d’Europe en défendant un

certain nombre de valeurs.

Ce travail a été réalisé durant les heures d’EMC soit environ une heure par quinzaine en demi-groupe. Au préalable nous

avons exploré les valeurs exprimées dans la Déclaration Universelle des droits de l’Homme ainsi que dans la Charte

des droits fondamentaux de l’Union européenne. Le mardi 29 novembre 2016 Madame Monique Beltrame présidente du

Comité européen de Marseille a été la marraine de notre projet, elle est venue en séance inaugurale présenter une grande

figure européenne : Jean Monnet.

Les élèves ont réinvesti cette conférence en réalisant une biographie de Jean Monnet. Puis ensuite ils ont tiré au sort par

groupe de 3 ou 4 un personnage Européen issu de différentes nationalités et de différents horizons professionnels. Ils ont

effectué une biographie de chacun des personnages. Ils ont tous parlé d’Europe à leur façon, dans le contexte de leur

époque. A partir d’extraits de textes suggérés par le professeur les élèves ont réalisé une présentation de ces

personnages. La question qui était posée était la suivante : Quel lien y-a-t-il entre le personnage et l’idée

européenne ? Après avoir relevé un extrait du document les élèves ont fait un bref commentaire sur le sens de la portion

de texte sélectionnée. Nous avions pour but de les présenter en public à l’occasion de la Fête de l’Europe, mais le temps

nous a manqué pour le réaliser. Nous avons regretté de ne pas avoir illustré suffisamment de femmes et de professions

notamment de scientifiques qui ont parlé d'Europe. Pourquoi pas pour une prochaine fois parler d'Europe à travers des textes

et témoignages issus de différentes disciplines comme les mathématiques, la physique, la recherche spatiale ou la médecine?

La coopération dans les arts et les sciences sont aussi des valeurs européennes. Sans oublier les langues étrangères. Comme

le disait si bien Jorge Semprum, "la langue de l'Europe c'est la traduction". Daniel Micolon

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JEAN MONNET L'INSPIRATEUR

« Les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans les crises » Jean Monnet,

Mémoires.

C’est dans le cadre du projet WE ARE EUROPE conduit avec les 2èmes 9 sections

européennes que nous avons invité Madame Monique Beltrame, marraine de ce projet,

pour faire découvrir aux élèves la figure emblématique du fondateur de l’Europe, Jean

Monnet. En racontant le parcours de Jean Monnet c’est l’histoire du XXème siècle qui se

déroule, à travers son action c’est la prise de conscience de la nécessité d’une union des

peuples, par sa volonté c’est la transposition d’une idée dans la réalité.

« Plus qu’une figure historique, Jean Monnet est un modèle de citoyen engagé puisque

rien ne le prédisposait aux destinées de l’Europe, ni sa naissance, ni sa formation. Doué

d’une curiosité insatiable pour les affaires du monde et d’une imagination visionnaire, il

s’est mis toute sa vie au service du bien publique. Vivant au cœur du drame de ce siècle tragique, pour lui la nécessité commande

et l’idée commande l’action. Par son travail inlassable, sa force de conviction et la justesse de son analyse, il a été l’inspirateur des

grands hommes politiques sans jamais se mettre en avant. Il fait partie des géants du XXème siècle qui ont sauvé le monde de la

barbarie ». Monique Beltrame (Présidente du Comité Européen de Marseille)

Voir la présentation de Jean Monnet de Madame Monique Beltrame.

http://www.lyc-marseilleveyre.ac-aix-marseille.fr/spip/spip.php?article962

C’était l’introduction idéale pour notre projet consacré à un parcours citoyen autour des valeurs et de l’engagement d’Européen venu

d’horizons différents que nous allons découvrir en EMC.

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YOU ARE EUROPE !

"… I say to you, the people of Europe, don't forget who you are. You are the heirs to a struggle for freedom. You're the Germans, the

French, the Dutch, the Belgians, the Luxembourgers, the Italians -- and yes, the British - who rose above old divisions and put

Europe on the path to union. You're the Poles of Solidarność and the Czechs and Slovaks who waged a Velvet Revolution. You're the

Latvians, and Lithuanians and Estonians who linked hands in a great human chain of freedom. You're the Hungarians and

Austrians who cut through borders of barbed wire. And you're the Berliners who, on that November night, finally tore down that

wall. You're the people of Madrid and London who faced down bombings and refused to give in to fear.

And you are the Parisians who, later this year, plan to reopen the Bataclan. You're the people of Brussels, in a square of flowers and

flags, including one Belgian who offered a message -- we need "more." More understanding. More dialogue. More humanity.

That's who you are. United, together. You are Europe -- "United in diversity." Guided by the ideals that have lit the world, and

stronger when you stand as one…Because a united Europe -- once the dream of a few -- remains the hope of the many and a

necessity for us all". Remarks by President Obama in Address to the People of Europe; Hannover, Germany 25 April 2016.

"… Je vous le dis, vous les Européens, n'oubliez pas qui vous êtes. Vous êtes les héritiers d'un combat pour la liberté. Vous êtes les Allemands, les Français, les Néerlandais, les Belges, les Luxembourgeois, les Italiens - et oui, les Britanniques- qui vous êtes élevés au-dessus des vieilles divisions et qui avez mis l'Europe sur le chemin de l'union. Vous êtes les Polonais de Solidarność, les Tchèques et les Slovaques qui avez mené la révolution de velours. Vous êtes les Lettons, les Lituaniens et les Estoniens qui se sont donné la main pour former une grande chaîne humaine de la liberté. Vous êtes les Hongrois et les Autrichiens qui avez cisaillé les frontières de barbelés. Et vous êtes les Berlinois qui, en cette nuit de novembre, avez fini par abattre ce mur. Vous êtes les habitants de Madrid et de Londres qui avez défié les bombes et refusé de céder à la peur. Et vous êtes les Parisiens qui, sous peu, allez rouvrir le Bataclan. Vous êtes les habitants de Bruxelles, rassemblés sur une place couverte de fleurs et de drapeaux, et ce Belge qui a lancé ce message : "Nous avons besoin de plus". Plus de compréhension, plus de dialogue, plus d'humanité. C'est ce que vous êtes. Unis, ensemble. Vous êtes l'Europe, "unis dans la diversité". Guidés par les idéaux qui ont éclairé le monde et plus forts encore quand vous ne faites qu'un. … Parce qu'une Europe unie (qui n'était autrefois que le rêve de quelques-uns) reste l'espoir de beaucoup et une nécessité pour nous tous.". Discours du Président Obama à l'adresse des peuples d'Europe. Hanovre, Allemagne 25 avril 2016.

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Préambule de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne

"Les peuples de l'Europe, en établissant entre eux une union sans cesse plus étroite, ont décidé de partager un avenir pacifique fondé sur des valeurs communes.

Consciente de son patrimoine spirituel et moral, l'Union se fonde sur les valeurs indivisibles et universelles de dignité humaine, de liberté, d'égalité et de solidarité; elle repose sur le principe de la démocratie et le principe de l'État de droit. Elle place la personne au cœur de son action en instituant la citoyenneté de l'Union et en créant un espace de liberté, de sécurité et de justice.

L'Union contribue à la préservation et au développement de ces valeurs communes dans le respect de la diversité des cultures et des traditions des peuples de l'Europe, ainsi que de l'identité nationale des États membres et de l'organisation de leurs pouvoirs publics au niveau national, régional et local; elle cherche à promouvoir un développement équilibré et durable et assure la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux, ainsi que la liberté d'établissement.

A cette fin, il est nécessaire, en les rendant plus visibles dans une Charte, de renforcer la protection des droits fondamentaux à la lumière de l'évolution de la société, du progrès social et des développements scientifiques et technologiques.

La présente Charte réaffirme, dans le respect des compétences et des tâches de la Communauté et de l'Union, ainsi que du principe de subsidiarité, les droits qui résultent notamment des traditions constitutionnelles et des obligations internationales communes aux États membres, du traité sur l'Union européenne et des traités communautaires, de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, des Chartes sociales adoptées par la Communauté et par le Conseil de l'Europe, ainsi que de la jurisprudence de la Cour de justice des Communautés européennes et de la Cour européenne des droits de l'homme.

La jouissance de ces droits entraîne des responsabilités et des devoirs tant à l'égard d'autrui qu'à l'égard de la communauté humaine et des générations futures.

En conséquence, l'Union reconnaît les droits, les libertés et les principes énoncés ci-après…".

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Les personnages choisis : Ils ont tous parcouru l’Europe et le Monde...

Jean Monnet (1888-1979) Père fondateur de la Communauté européenne, Jean Monnet a inspiré le projet européen.

Nationalité française. L'inspirateur.

Erasme de Rotterdam (1459-1536) nommé prince de l'humanisme. Figure majeure de l'humanisme chrétien, Erasme fut

cet inlassable défenseur des libertés, militant de la paix et porteur d'une vision de l'Europe de la culture . Nationalité ?

Européen ! Premier père de l’Europe ?

Victor Hugo (1802-1885) Poète, dramaturge du courant romantique , homme politique de nationalité française : Rêve

des Etats-Unis d’Europe.

Paul Valéry (1871-1945) écrivain, poète et philosophe français: L’Europe et ses trois influences.

Stefen Zweig (1881-1942) écrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien : L’altruisme sacré du sentiment

européen.

Winston Churchill (1874-1965) Homme d'Etat, premier ministre, grande figure de la deuxième guerre mondiale.

Nationalité britannique : La nécessaire réconciliation franco-allemande.

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Robert Schuman (1886- 1963), Homme politique, ministre des affaires étrangères dans plusieurs gouvernements de la

IV ème république. Nationalité franco-luxembourgeoise, homme de la frontière : Des réalisations concrètes créant des

solidarités de fait.

Denis de Rougemont (1906-1985) : Ecrivain, philosophe et professeur universitaire suisse: Vu d’Amérique, quelque

soit notre nation, nous sommes tous des Européens.

Vaclav-Havel (1936- 2011) Dramaturge, essayiste et homme d'État tchécoslovaque puis tchèque. Résistant sous la

domination communiste. L’Europe : Un exemple de coopération et de respect mutuel.

Jorge Semprun (1923- 2011) écrivain, scénariste et homme politique espagnol dont l'essentiel de l'œuvre littéraire est

rédigé en français: La langue de l’Europe c’est la traduction.

Stefen Hessel (1917-2013) Diplomate, ambassadeur, résistant, écrivain et militant politique français d'origine allemande

Interdépendance et solidarité dans un monde ouvert... Indignez vous !

Jacques Delors (1925...) Economiste, homme politique a été élu trois fois président de la Commission européenne.

Nationalité française : "Une affecto societatis" ?

Simon Veil (1927...) : A vécu une enfance tragique, elle fut déportée à Auschwitz où elle perdit sa mère, magistrate,

ministre de la santé sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, où elle défendra la loi sur l’IVG, présidente du

Parlement Européen, académicienne, de nationalité française : Never again Auschwitz ?

Edgar Morin (1921...) Sociologue et philosophe français Nationalité française : La civilisation et la barbarie

s’entremêlent dans l’histoire de l’Europe.

Wim Wenders (1945..) Réalisateur, producteur, scénariste de cinéma et photographe allemand. Il est l'un des

représentants majeurs du nouveau cinéma allemand des années 1960-70: Notre cinéma crée une idée européenne.

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ERASME DE ROTTERDAM (1467-1536)

Premier père de l’Europe ?

« La mission de l’Européen est d’insister sur ce qui lie et ce qui uni les peuples, d’affirmer la prédominance de l’Européen sur le

National, de l’Humanité sur la Patrie... »

« C’est en homme affranchi de tous les préjugés de race, en citoyen du monde qu’il repart, lui dont

la nature est libre est universelle. Désormais son cœur sera partout où règnent le savoir, la

culture et les livres ; ce ne sont plus les frontières, les montagnes, les fleuves ou les mers, pas plus

que la condition, la race ou le rang social, qui divisent le monde ; il ne connaît plus que deux

catégories d’individus : en haut, l’aristocratie de la culture et de la pensée ; en bas, l’ignorance et

la barbarie. Là où règnent le livre et la parole, eruditio et eloquentia, c’est là qu’est sa patrie...

L’ennemie d’Erasme c’est le fanatisme, ce bâtard né de l’esprit et de la brutalité qui veut imposer à

l’univers tout entier la dictature d’une idée ( La sienne, bien entendu) en ne tolérant aucune autre

forme de pensée, aucune autre manière de vivre que celle qu’il a choisie, le fanatisme qui divise la

famille humaine en amis et en ennemis, en partisans et en adversaires, en héros et en assassins,

en fidèles et en hérétiques... ». Nous avons travaillé à partir de biographie de Stefen Zweig :

Erasme, grandeur et décadence d’une idée collection de poche, 1935

Cette citation d’Erasme souligne l’idée d’une union des différents peuples pour préserver la paix et

développer de nouvelles idées communes pour faire évoluer l’humanité et non les pays. Erasme préconise l’union plutôt que

l’individualisme...

Quentin et Thomas

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VICTOR HUGO (1802-1885)

Rêve des Etats-Unis d'Europe

« Un jour viendra où les armes vous tomberont des mains, à vous aussi ! Un jour viendra où la guerre

paraîtra aussi absurde et sera aussi impossible entre Paris et Londres, entre Petersburg et Berlin, entre Vienne et Turin, qu’elle serait impossible et qu’elle paraîtrait absurde aujourd’hui entre Rouen et Amiens, entre Boston et Philadelphie. Un jour viendra où

la France, vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous toutes, nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure, et vous constituerez la fraternité européenne, absolument comme la Normandie, la Bretagne, la Bourgogne, la Lorraine, l’Alsace, toutes nos provinces, se sont fondues dans la France. Un jour viendra où il n’y aura plus d’autres champs de bataille que les marchés s’ouvrant au commerce et les esprits s’ouvrant aux idées. - Un jour viendra où les boulets et les bombes seront remplacés par les votes, par le suffrage universel des peuples, par le vénérable arbitrage d’un grand Sénat souverain qui sera à l’Europe ce que le parlement est à l’Angleterre, ce que la Diète est à l’Allemagne, ce que l’Assemblée législative est à la France ! » Discours au Congrès de la Paix en 1849.

Victor Hugo rêve d’un monde uni où les hommes échangent entre eux leurs savoirs, leur commerce. Il prône l’unité et la diversité réunies. Il rêve de paix et de fraternité pour tous les Hommes. Il aime sa patrie mais sans vouloir l’affirmer au détriment des autres.

Léa, Louise, Mathillde

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PAUL VALERY (1871- 1945)

L’Europe et ses trois influences

''Eh bien, je considérerai comme européens tous les peuples qui ont subit au cours de l'histoire les trois influences que je vais dire.... La première est l'Empire romain. En effet, cet empire qui est resté pendant des siècles et qui s'est étendu sur toute l'Europe, a eu une empreinte durable imprégné d'esprit militaire, religieux et d'esprit formaliste. Paul Valéry considère cet empire comme ''le modèle éternel de la puissance organisée et stable''. Nos systèmes juridiques sont encore inspirés par le modèle romain et de nombreux vestiges de cette époque restent. Dans cet empire il y avait une universalité entre tout le monde. Les règles étaient les mêmes pour tout le monde, les dieux aussi ainsi que la vie quotidienne. La deuxième est le christianisme. Il a des origines communes avec l'influence romaine. Cette religion '' s'est peu à peu répandue dans l'espace même de la conquête romaine''. Elle se confond avec l'empire romain, '' lui emprunte son langage'', '' sa capitale'' et ''

épouse les formes de l'Empire''. Ainsi cette '' conquête chrétienne […] atteint progressivement le profond de la conscience''. Cette conquête apporte '' l'unification de la morale'' et fait connaître ''une vie'' spirituelle aux Européens. Cette religion demeure depuis des siècle et '' éduque, excite, fait agir et réagir des millions d'esprits''. La troisième influence qui est celle qui a apporté une finesse d'esprit aux européens: la Grèce. Cette puissance qui est l'une des plus anciennes et des plus évolué. '' Nous lui devons la netteté, la pureté et la distinction de nos arts'' ainsi que' 'la discipline de l'esprit''. La Grèce a ainsi apporté un modèle de perfection dans la science: ''la géométrie''.

Ainsi avec ce texte Paul Valéry donne une vision de l'Europe fondé sur l'histoire. Une histoire qui a été mouvementé et qui a évolué. Les trois influences qu'il cite sont les instigateurs de l'Europe d'aujourd'hui et se sont ''moulées'' entre elles. ''Toute « race » ou touteterre qui a été successivement romanisée, christianisé et soumise quant à l'esprit à la discipline des grecs est absolument européenne ». L’auteur ne parle pas des autres influences qui sont venues nourrir notre civilisation européennes… Ainsi que tous les apports migratoires.

Emma, Coralie, Léonie

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STEFEN ZWEIG (1881-1942)

L’altruisme sacré du sentiment européen

« Les idées n’ont pas véritablement de patrie sur Terre, elle flottent dans l’air entre les peuples »

« Reconnaissons donc en premier lieu la suprématie, inscrite dans les faits du temps présent, de l’idée opposée, le nationalisme. L’idée européenne n’est pas un sentiment premier, comme le sentiment patriotique, comme celui de l’appartenance à un peuple, elle n’est pas originelle et instinctive, mais elle naît de la réflexion, elle n’est pas le produit d’une passion spontanée, mais le fruit lentement mûri d’une pensée élevée. Il lui manque d’abord entièrement l’instinct enthousiaste qui anime le sentiment patriotique. L’égoïsme sacré du nationalisme restera toujours plus accessible à la moyenne des individus que l’altruisme sacré du sentiment européen, parce qu’il est toujours plus aisé de reconnaître ce qui vous appartient que de comprendre votre voisin avec respect et

désintérêt ». Appels aux Européens, 1932.

Cet extrait nous montre que l’idée européenne n’est pas la première chose à laquelle nous pensons comme le devoir de patriotisme

mais elle reste commune à tous les habitants d’un peuple ce qui forme l’union entre eux. Elle crée le pouvoir d’un peuple. Ce n’est

pas une idée que l’on a spontanément mais une idée lentement mûrie qui se forme au cours d’une réflexion lente et

intuitive. Celle-ci se confectionne avec le temps.

Adélie et Emma

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WINSTON CHURCHILL (1874-1965)

La nécessaire réconciliation franco-allemande

« Le premier pas vers une nouvelle formation de la famille européenne doit consister à faire de la France et de l'Allemagne des

partenaires. Seul, ce moyen peut permettre à la France de reprendre la conduite de l'Europe. On ne peut pas s'imaginer une

renaissance de l'Europe sans une France intellectuellement grande et sans une Allemagne intellectuellement grande ».

« Ce continent magnifique, qui comprend les parties les plus belles et les plus civilisées de la terre, qui a un climat tempéré et agréable et qui est la patrie de tous les grands peuples apparentés du monde occidental. L'Europe est aussi le berceau du christianisme et de la morale chrétienne. Elle est à l'origine de la plus grande partie de la culture, des arts, de la philosophie et de la science du passé et du présent. Si l'Europe pouvait s'unir pour jouir de cet héritage commun, il n'y aurait pas de limite à son bonheur, à sa prospérité, à sa gloire, dont jouiraient ses 300 ou 400 millions d'habitants. En revanche, c'est aussi d'Europe qu'est partie cette série de guerres nationalistes épouvantables déclenchées par les Teutons dans leur course à la puissance et que nous avons vu au XXe siècle. La paix a été ainsi troublée et les espérances de l'humanité entière réduites à néant. » Discours de Zurich-1948.

Dans ce discours Churchill décrit ce qu’il aime dans l’Europe (climat, culture, …). Il se lamente

par rapport aux souffrances de l' Europe, qu’il qualifie de tragédie. Il aimerait trouver des

solutions qui permettraient à la France et aux autres pays du continent de remédier aux accablements dont ils ont été victimes.

Cela passe par une nécessaire réconciliation entre l’Allemagne et la France. A l'heure du Brexit il n'est pas inutile de relire

Churchill, grand Britannique mais aussi grande figure européenne.

Julie, Julie et Cyanne

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ROBERT SCHUMAN (1886-1963)

Des réalisations concrètes créant des solidarités de fait.

« La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent. La contribution qu’une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques.

En se faisant depuis plus de vingt ans le champion d’une Europe unie, la France a toujours eu pour objet essentiel de servir la paix. L’Europe n’a pas été faite, nous avons eu la guerre. L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait. Le rassemblement des nations européennes exige que l’opposition séculaire de la France et de l’Allemagne soit éliminée : l’action entreprise doit toucher au premier chef la France et l’Allemagne.

Dans ce but, le gouvernement français propose de porter immédiatement l’action sur un point limité mais décisif : "Le gouvernement français propose de placer l’ensemble de la production franco- allemande de charbon et d’acier sous une Haute Autorité commune, dans une organisation ouverte à la

participation des autres pays d’Europe.... » (Extrait de la déclaration du 9 mai 1950). ) ( (( ( ( ex

Ce texte a une portée symbolique, inspiré par Jean Monnet marque le début de la construction européenne avec la création de la CECA par les six pays fondateur. Prononcé le 9 mai 1950 au Quai d’Orsay dans le célèbre salon de l’horloge il tend la main à l’Allemagne cinq ans après la fin de la 2GM et en pleine guerre froide. Désormais le 9 mai est devenu la date de la fête de l’Europe. Il souligne que l’Europe ne pourra se construire qu’à partir de projet précis rapprochant les Etats dans une sorte de copropriété. C’est ainsi qu’une véritable paix pourra se construire en Europe.

Louis, Tess, Hadrien

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DENIS DE ROUGEMONT (1906-1985)

Vu d’Amérique, quelque soit notre nation, nous sommes tous des Européens

« Tous ensemble, demain nous pouvons édifier la plus grande formation politique et le plus vaste ensemble économique de notre

temps. Jamais l’histoire du monde n’aura connu un si puissant rassemblement d’hommes libres. Jamais la guerre, la peur et la

misère n’auront été mis en échec par un plus formidable adversaire ». (Denis de Rougemont).

L’Europe, cette Grèce agrandie, est un continent cloisonné et par nature diversifié… »

Denis de Rougemont, « L’esprit européen »

« Ainsi en va-t-il entre nous, entre nos trop petites nations. Tant que nous restons nez

à nez, nous ne voyons que nos différences, Nous disons « Quoi de commun entre un

Scandinave du cercle arctique et un italien de la Sicile ? Quoi de commun entre les

Anglais et les Continentaux ? Entre nos Chrétiens et nos Athées ? Entre nos

réactionnaires et nos progressistes... » A nous entendre, nous autres Européens de

différentes nations, nous autre Français de différents partis, ou nous autres Suisses de

différents cantons, nous n’aurions vraiment pas grand-chose en commun.

Vu d’Amérique, quelque soit notre nation, nous sommes tous des Européens, vu d’Asie, je n’ai pas besoin d’insister, on nous

confond même avec les Américains. Et de toute manière, cette unité européenne dont nous nous plaisons à douter, les Asiatiques la

confirment en nous confondant tous dans une méfiance commune qui va parfois jusqu’au mépris, quand elle ne s’arrête pas à

l’envie » Denis de Rougemont « Comment définir l’Europe « ? Conférence, Nice 27 mars 1958.

L’auteur compare l’Europe à la Grèce du temps des cités-états pour montrer sa fragilité par rapport au monde et les divisions qui

persistent entre les Etats. Il souligne cependant le caractère inédit du projet européen. Montre que le sentiment d’être Européen s’il

est peu évident à l’intérieur du continent il s’avère lisible hors d’Europe.

Elisabeth, Lilou, Barbara

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VACLAV HAVEL (1936-2011)

L'Europe : Un exemple de coopération et de respect mutuel

« Ce peut être - rien n'est jamais sûr - le projet le plus important dans l'histoire européenne telle que

nous pouvons l'appréhender. L'Europe a toujours été une unité, mais dans le passé, l'ordre européen

a été dicté par les puissants, aux dépens des petits. L'Union européenne constitue la première

tentative d'organisation du continent sur la base de l'égalité, du respect de l'identité de

l'autre, de la Vérité. C’est une chance historique. Le monde est devenu une seule civilisation

composée de plusieurs ensembles qui doivent coopérer sur un pied d'égalité. L'Europe constitue l'un

de ces ensembles. Après la guerre, l'Europe a dû se redéfinir par rapport aux Etats-Unis.

Aujourd'hui, elle doit faire de même vis-à-vis de la Russie, qui est une grande entité euro-asiatique,

de l'Afrique, etc. Dans le passé, l'Europe a exporté des guerres dans le monde entier ; elle essayait de

gouverner des continents et les forçait à s'adapter à sa civilisation. Maintenant elle devrait au

contraire être un exemple de coopération et de respect mutuel. Une idée force traverse la tradition

intellectuelle de l'Europe, celle de la responsabilité pour le monde ». D’après le Monde du 08/07

2003.

Après 40 ans de domination soviétique pour Vaclav Havel, l'Europe est une innovation, une grande nouveauté dans le monde. Il

parle de «chance» c'est pour lui très prometteur. C'est un pas vers la paix. Il insiste sur le respect des personnes si bafoué sous la

domination communiste.

Ilena et Emeline

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JORGE SEMPRUN (1923-2011)

La langue de l’Europe c’est la traduction

Un des paragraphes les plus marquants de ces textes est un extrait de l’entretien par Olivier Guez. Dans ce paragraphe Jorge Semprun, répond à la question d’Olivier Guez : « Les Européens sont-ils conscients du socle qui les unit ? ».Comme réponse à cette question, Jorge Semprun prend l'exemple de Monsieur Jourdain et affirme qu'en réalité les Européens ne se rendent pas compte qu’ils pratiquent l’Europe, ils le font inconsciemment, « sans le savoir ». Il décrit l’Europe comme une Europe « innée », « intuitive ». Il ajoute également que l’Europe a des caractéristiques propres et reconnaissables, en s’appuyant sur l’exemple d’un film Européen. Ainsi Jorge Semprun affirme que la culture européenne est une culture évidente mais qui n'est pas forcément simple à comprendre non plus. Alors est-ce que seuls les Européens sont capables de saisir cette culture ? Comme citation importante, nous choisirons : « la culture européenne s'articule autour de nos expériences et valeurs communes dans une diversité des plus fécondes et grâce à des échanges incessants et pluriséculaires ». Dans cette phrase, Jorge Semprun explique que cette culture européenne s'est formée grâce aux expériences qu'ont partagées les Européens, en effet il développe, dans le paragraphe suivant, l'idée de la lutte contre le totalitarisme, qui fut un « formidable ciment unificateur » et qui a permis aux Européens de se rassembler pour un même combat et de défendre des valeurs communes importantes, des valeurs mises en avant dans l'Europe

d'aujourd'hui. Il parle également de la diversité présente dans le continent, une très grande diversité, malgré le petit espace, qui ne cessera d'augmenter. On peut voir qu'il cite d'ailleurs, précédemment dans le même paragraphe, Umberto Eco, en disant que « la langue de l'Europe c'est la traduction ». Enfin il nomme les nombreux échanges qui ont eu lieu dans toute l'Europe mais aussi à travers le monde depuis déjà plusieurs siècles. Ce sont donc tous ces facteurs, d'après Jorge Semprun, qui ont formé une unité Européenne. En conclusion Jorge Semprun, a durant sa vie propagé des idées, défendus une cause et un but commun qui n'est qu'autre que l’Europe et la vision de celle ci par les citoyens qui y vivent. Ses valeurs qui fondent une communauté dite européenne sont en quelque sorte les piliers de celle-ci.

Mélanie, Yasmine, Johanna

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STEFEN HESSEL (1917-2013)

Interdépendance et solidarité dans un monde ouvert

« Je suis convaincu que l'avenir appartient à la non-violence, à la conciliation des cultures différentes. Il faut comprendre que la violence tourne le dos à l’espoir. Il faut lui préférer l’espérance, l’espérance de la non-violence. C’est le chemin que nous devons apprendre à suivre. Aussi bien du côté des oppresseurs que des opprimés, il faut arriver à une négociation pour faire disparaître l’oppression; c’est ce qui permettra de ne plus avoir de violence terroriste. C’est pourquoi il ne faut pas

laisser s’accumuler trop de haine.» Indignez-vous ! Extrait d’un essai de Stefen Hessel publié en 2010.

« Dans la mesure où les Européens vont construire, ou pourront construire, un ensemble suffisamment diversifié, multiforme avec des cultures nombreuses et différentes mais habituées à s’entendre et à se comprendre, nous pourrons être un exemple de la façon dont les gens très divers arrivent à travailler ensemble. Ce serait le meilleur exemple à donner à la société mondiale... J’utilise deux termes : l’interdépendance et la solidarité. L’interdépendance c’est comprendre que l’Europe ne peut pas travailler sans l’Amérique, l’Asie, l’Afrique et solidarité signifiant que chacun peut apporter quelque-chose et recueillir ce que les autres lui apportent... C’est un Schéma européen, qu’il faut proposer au monde. Nous nous sommes beaucoup battus, beaucoup détruits, maintenant nous sommes solidaires. Ce Schéma pourrait s’appliquer à une société mondiale mieux construite

qu’elle ne l’est pour le moment. » D’après la préface du livre de Medhi Ouraoui. Les grands discours de l’Europe 1918-2008.

A la fin de sa vie Stefen Hessel a voulu réveiller les conscience en s'adressant notamment à la jeunesse à travers un pamphlet intitulé "indignez-vous !" soulignant la nécessité de réagir face aux injustices du monde. Il complétera ce cris de révolte par un autre ouvrage intitulé "engagez-vous'". Stefen Hessel a été un citoyen du monde, profondément Européen dans sa chair, sa culture et sa connaissance des langues étrangères.

Nassim

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JACQUES DELORS

(1925...)

UNE "AFFECTO SOCIETATIS" ?

« La vision d’une Europe unie, de ce qu’elle pourrait faire, n’est pas partagée

par tous. C’est ce que j’avais dit, il y a des années mais le mot était peut-être

trop calotin : L’Europe n’a pas d’âme ... Le mot voulait dire, dans mon esprit,

une acceptation du vivre ensemble, comme on dit en parlant des

entreprises, une affectio societatis. Et maintenant nous souffrons de cette

absence... L’Europe n’a plus d’âme, regrette Delors… Elle n’est plus incarnée,

elle ne fait plu vibrer les peuples. Et quand des centaines de milliers de

réfugiés frappent à ses portes, elle se barricade, érige des murs et se

referme... » D'après L’homme qui ne voulait pas être roi. Cécile Amar.

Conversation avec Jacques Delors, 2016.

Jacques Delors souhaitait une Europe plus unie, où tous ses habitants s’entraident et ce n’est malheureusement pas le cas. Il y a des

années il avait essayé de changer cela mais sans succès. L’Europe souffre donc maintenant de ce manque de « vivre ensemble »...

Lucas, Fiona, Lou.C

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SIMONE VEIL

(1927...)

Never again Auschwitz ?

« Comment empêcher qu’une catastrophe d’une telle ampleur ne puisse un jour se reproduire ... ? Je pense

d’abord que la construction de l’Europe est l’une des réponses qui a été apportée et doit continuer à être apportée à la question que

vous m’avez posée. En effet l’Europe s’est construite sur les ruines de la guerre. Avec le nazisme, nous

le savons bien, c’est toute l’Europe qui avait sombré. L’idée même du rapprochement entre les

Européens était fondée sur la conviction que nous ne nous relèverions qu’ensemble, en prenant appui

les uns sur les autres... Ce n’était pas de pardon qu’il s’agissait, mais d’une réconciliation lucide et

courageuse, aussi utopique qu’elle était réaliste, d’autant plus nécessaire qu’elle se savait surgir du

plus profond désespoir... La réconciliation entre les peuples européens serait le pivot de la

construction d’une Europe pacifiée. Il fallait faire un pari, et s’y tenir malgré les obstacles.

Construire des ponts, tisser des liens, bâtir un cadre dans lequel les passions de haine

seraient neutralisées... Prendre cette mémoire blessée comme fondation de notre entreprise

commune. L’amitié viendrait plus tard. Tel était le pari, lucide et acharné, de la construction

européenne que comme d’autres, j’envisageais ... J’ai toujours opté pour une attitude pragmatique :

travailler avec la nouvelle génération en place en Allemagne et en Europe, et construire ensemble des

remparts, des institutions justes, à la fois solides et souples, capables de résister aux bourrasques de

l’Histoire... Mais le travail n’est pas achevé. Pour moi l’Europe se doit d’être respectueuse des droits de l’homme mais,

en même temps, en rappelant à chacun ses devoirs en tirant les leçons des expériences totalitaires du passé...

C’est au lendemain de la tragédie d’Auschwitz que se reconstruit l’Europe. L’auteur nous invite à ne jamais oublier le passé, se

souvenir des « mémoires blessées » pour penser l’Europe d’aujourd’hui en portant toujours un regard vigilent sur les risques

possibles de résurgences des forces de haines. Le travail de mémoire est toujours nécessaire.

Nicolas, Yan

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EDGAR MORIN ( 1921…) Chaire UNESCO

La civilisation et la barbarie s’entremêlent dans toute l’histoire de l’Europe

« L’Europe c’est le droit, mais aussi l’arbitraire. L’Europe, c’est la démocratie, mais c’est aussi l’oppression. L’Europe, c’est

la dignité humaine, mais c’est aussi le racisme. L’Europe, c’est la

spiritualité, mais c’est aussi la matérialité. L’Europe c’est la mesure, mais

aussi c’est aussi l’excès. L’Europe, c’est la raison, mais c’est aussi le rêve et

le mythe. Il n’existe pas une Europe claire, distincte et harmonieuse. Il

n’existe pas une essence ou une substance européenne fondamentale...La

civilisation et la barbarie s’entremêlent dans toute l’histoire de l’Europe".

Notre Europe, décomposition ou métamorphose ? édition Fayard 2014.

L’auteur nous invite à ne pas être un euro béat mais à porter un regard « objectif » sur notre histoire. En mettant en face deux idées

contraires il montre que l’Europe reste un objet complexe. Prendre conscience des tragédies et des maux fait partie de notre

passé, il nous aide à grandir et à penser notre Europe avec lucidité autour des valeurs que nous devons promouvoir. L'Europe aura-

t-il la capacité à se repenser en ce début de XXIème siècle ?

Lou et Ines

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WIN WENDERS

(1945...)

Notre cinéma crée une idée européenne !

« Celle-ci ne réside pas dans sa politique, ni dans son économie, elle est faite en premier lieu de sa culture... L’Europe ne

raisonne pas avec des émotions ! Or, qui aime son pays en raison de sa politique ou en raison de son marché ? Personne !

Nous vivons à l’ère de l’image. Aucune culture n’a autant de pouvoir aujourd’hui que celle de l’image. De nos jours, rien ne

forme un imaginaire de manière aussi pénétrante et explicite et durable que le cinéma... Il n’y aura pas de conscience européenne,

pas d’émotion nous rattachant à ce continent, pas d’identité européenne dans l’avenir, pas de lien, si nous sommes incapables

d’avoir devant nos yeux et dans nos têtes nos propres mythes, notre propre histoire, nos

propres idées et sentiments ! Il n’y a pas plus puissant ambassadeur de l’Espagne que

Pedro Almodovar ou de la Grande Bretagne que Ken Loach par exemple ou de la Pologne

qu’un Andrzej Wajda ou un Polanski ; et même s’il est mort, Federico Fellini continue de

définir l’âme italienne. C’est précisément cela que fait le cinéma européen : Il forme et

façonne la conscience que nous avons de nous même et que nous avons les uns des autres !

Il crée une idée européenne, une volonté européenne, il crée cette âme européenne

dont il est question ici. Il est le ciment, l’élément de cohésion des sentiments

européens ! » Wim Wenders, notre cinéma. Extrait d’une conférence prononcée en

allemand en novembre 2006 à Berlin. Publié dans Les arpenteurs de l’Europe Actes Sud/Culture France 2008.

Le cinéma chargé d’émotion est aussi le miroir d’une société, Win Wenders nous montre qu’il peut-être un vecteur extraordinaire

pour mettre en scène la culture des Européens. Les films de ce metteur en scène l’on prouvé.

Capucine et Anna

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Générique

Les élèves de la classe de 2ème en EMC

Tess Beller,Fiona Bernard, Emma Blery, Mélanie Blicher, Thomas Bodin,

Capucine Canaan, Hadrien Casanova, lou Caubrière, Julia Conrath, Barbara

Coppet, Ilona Coste, Adélie Destercke, Lou Elahcène, Nicolas Encenat, Cyanne

Gombert, Louis Grandguillot, Julie Grosperrin, Léonie Lasalle, Coralie Latak,

Louise Lathuille, Yasmine Maalem, Lilou Mossion, Quentin Nègre, Yan Oddou,

Lucas Parinaud, Nassim Rakotobe, Anna Russo, Léa Soncarrieu, Emma Vassallo,

Elisabeth Venslovaitis, Emeline Vincent, Inès Zergua.

Daniel Micolon

Professeur d'histoire et géographie

Avec la participation du Comité européen de Marseille

Madame Monique Beltrame marraine du projet, présidente du Comité européen

Et le résEAU des écoles associées de l'UNESCO

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