r

WORLDINO PRODUCTIONS présente

LA QUETE DU GRAAL

un film MAGÀ ETTORI

Yves Duteil Janine Piguet Ariakina Ettori Ludovic Salvador Candice Ford

Souad Amidou Emmanuel Djob Matthieu Ricard Mylène Demongeot

''Le premier film vegan !''

EN SALLE DEPUIS LE 21 SEPTEMBRE 2016

COULEUR - 1H34 - FRANCE - 5.1

photos et dossier de presse téléchargeable sur : www.faeryland-lefilm.com

PRESSE - DISTRIBUTION FRANCE

contacts : Aisling Poppy- Gabrielle Nouet +33(0)698.279.239 - icc.colibri@gmail.com

www.facebook.com/faerylandlefilm

www.faeryland-lefilm.com

SYNOPSIS

En 2050, un virus menace de tuer toute forme de vie sur Faeryland. Pour pouvoir sauver la planète, le dieu-druide Cathbad doit retrouver le Graal, le calice lié à la malédiction de Faeryland.

ENTRETIEN AVEC MAGÀ ETTORI auteur - réalisateur - interprète

FAERYLAND est le premier film végan. Pourriez-vous nous expliquez ce qu'est un film vegan ? Un film vegan c'est une oeuvre qui respecte un cahier des charges fidèle à l'esprit et la culture végane, à toutes les étapes de la réalisation et de la production. Tout commence avec une enquête sur l'exploitation animale. Notre investigation a durée deux années. Nous avons travaillé avec des lanceurs d'alertes, des militants, des collectifs, des associations sur les 5 continents. Nous avons eu ensuite la phase d'écriture. La trame, les noeuds dramatiques, les objectifs, la caractérisation, tout a été pensé pour répondre aux attentes des personnes sensibles à la cause animale. Il fallait créer une histoire, en s'appuyant sur nos archives de cirque, d'abattage, de vivisection, de fourrure, de tauromachie,... Il y a eu la phase de tournage. Il fallait tendre vers les comportements les plus éthiques, et éco-responsables. Que ce soit pour l'aspect cosmétique, nourriture des équipes, costumes, moyens de tournages, tout a été optimisé pour respecter autant que possible les animaux, l'environnement et la bio-diversité. Un tournage 100% vegan est impossible car l'industrie ne le permet pas, mais une attention particulière a été apportée en pré-production puis lors du tournage pour nous rapprocher d'un tournage ''vegan-friendly'' et "cruelty-free". Au niveau de la production, nous avons eu une réflexion importante concernant le choix de nos partenaires.

Qu'est ce que le veganisme ? Le veganisme est un mouvement mondial qui rejette l'exploitation animale sous toutes ses formes. Depuis la nuit des temps, des penseurs prônent l'hédonisme, l'ascétisme, le végétarisme et l'humanisme. Le véganisme se place au carrefour de ces courants de pensées responsables et bienveillantes. Socrate, Pythagore, Epicure, Platon, Horace, Virgile, Ovide, Plutarque, et tant d'autres philosophes professaient le végétarisme. Pythagore qui s'opposait au sacrifice des animaux fut à l'origine de l'idée selon laquelle le meurtre des animaux conduit à celui des humains. Plus tard des grands penseurs comme Leonard De Vinci et Voltaire ont suivi la voie des sages grecs. Le mouvement vegan à proprement dit a été fondé en 1944 au Royaume-Uni par Donald Watson, qui a initié la Vegan Society. Watson devint végétarien, puis végétalien, avant de mourir, âgé de 95 ans, après 81 ans de régime végétarien et plus de 60 ans végétalien. La Vegan Society qu'il présidait a donné une définition officielle du véganisme : ''Le véganisme est la doctrine selon laquelle les humains doivent vivre sans exploiter les animaux. Une philosophie et façon de vivre qui cherche à exclure - autant que faire se peut - toute forme d’exploitation et de cruauté envers les animaux, que ce soit pour se nourrir, s'habiller, ou pour tout autre but, et par extension, faire la promotion du développement et l'usage d’alternatives sans exploitation animale, pour le bénéfice des humains, des animaux et de l'environnement''. Que dire de plus ?

Quelle est l'importance du véganisme dans le monde ? On estime aujourd'hui à plus de 525 millions de personnes ne mangeant ni chair animale, ni œuf sur Terre : 40% de végétariens et végétaliens en Inde sur la totalité de la population, de 2 à 5% aux Etats-Unis, en France et en Chine, 6 à 10% au Brésil et en Allemagne. En France on estime à 2 millions de personnes ayant fait le choix de ne pas consommer les animaux dans leur quotidien (population de végétariens, végétaliens et véganes confondus). Les véganes sont jeunes (18/24 ans), ce qui est un gage important pour l'avenir. Parmi eux, il y a 60 % de femmes. La encore il faut croire que les femmes ont moins de propension à la violence. Et l'antispécisme ? Le spécisme est une hérésie. Il est à l'espèce ce que le racisme et le sexisme sont respectivement à la race et au sexe, à savoir la volonté de ne pas prendre en compte les intérêts de certains au bénéfice d'autres, souvent les plus faibles. L'idéologie spéciste prétexte des différences réelles ou imaginaires, mais toujours dépourvues de lien logique avec ce qu'elles sont censées justifier. Le spécisme impose l'exploitation et l'utilisation des animaux par les humains de manières qui ne seraient pas acceptées si les victimes étaient des humains ou des animaux considérés comme les animaux de compagnie. Les spécistes vont aussi préférer une espèce animale plutôt qu'une autre (différente selon les cultures et les régions).

Pourquoi êtes-vous devenu vegan ? Par compassion, pour l'aspect moral et éthique. Rien ne m'y prédisposait. Je suis originaire d'un village de l'intérieur de la Corse, où se pratique la chasse, la pêche, l'élevage, mais rien de comparable avec la démence de l'élevage intensif. Nous vivions en communion avec la nature et le monde animal. Il n'y avait pas de barbarie gratuite. Nous élevions toutes sortes d'animaux, brebis, chèvres, ânes, lapins, poules, cochons, et chaque animal avait un nom en fonction de sa spécificité physique ou de son tempérament (le grand, le petit, le rapide, le noir à taches blanches, ...). Tout était fait pour que les animaux soient bien traités, même si au bout du compte, il n'en restait pas moins la réalité de l'abattage. C'est là que nous pourrions parler de dissonance cognitive. Ces êtres que nous avions respecté et choyé toute leur vie, finissaient malgré tout dans nos assiettes. Ils n'étaient plus des êtres vivants, mais des steacks ou des jambons. Les psychiatres apprécieront. Comment s'est passé votre prise de conscience ? En 2012, lors de la projection d'un de mes films réalisé dans le cadre de Marseille Capitale Européenne, un militant allemand de la cause animale est venu me féliciter pour mon travail. Il jugeait mon film courageux mais regrettait que je n'évoque pas d'avantage le fléau de l'élevage intensif, et les conséquences négatives sur le climat. Nous avons convenu qu'il mettrait du matériel à ma disposition (vidéo, textes, études), et c'est ainsi que j'ai découvert la vertigineuse réalité de l'exploitation animale. Santé, alimentation, loisirs, habillement, environnement, ... il n'y a pas un seul secteur de la vie sur terre qui échappe à la tyrannie, à la cupidité, et à l'égoïsme des industriels. C'est effarant. Une minorité de prédateurs surpuissants

qui décident du destin de la planète, au détriment de toutes les espèces. Femmes, enfants, hommes, animaux, nature, espace, tout est devenu marchand. La course aux profits, nous a conduit vers une sixième extinction majeure de la biodiversité. Au nom de quelle folie devons nous accepter cette dictature ?

Vous y voyez de nouvelles injustices ? Tout à fait. La consommation organisée des animaux est devenue colossale et la violation de leurs droits fondamentaux systématique. De 100 à 140 milliards d'animaux sont tués chaque année pour être mangés par l'Homme. De surcroît dans des conditions ignobles. L'abattage heureux ça n'existe pas. Mon parcours personnel tend vers l'hédonisme, et ma recherche du bonheur et du plaisir ne peuvent pas se satisfaire de ces terribles injustices. Depuis 2015, les animaux sont reconnus comme des êtres vivants et sensibles dans le code civil français. Malgré ce statut juridique, nous continuons à tolérer des massacres. Par exemple la tauromachie, qui dans 80 villes en France ont obtenu des passe-droits sous prétexte d'un héritage patrimonial. Une torture obscène, d'êtres vivants et sensibles au nom

de la tradition ? Où est la cohérence ? Où est la justice ? En allant au bout du raisonnement nous pourrions rétablir les jeux du cirque ou les zoos humains. Donc Faeryland dénonce ces injustices ? Faeryland, raconte une histoire, une légende, la naissance de la vie. Il s'agit en tout premier lieu de divertir intelligemment. Nous ne faisons pas de moralisation au nom de la promotion d'un mode de vie éthique et moral. Dans Faeryland chacun a sa quête du Graal. Chaque personnage a ses particularités, ses capacités, ses envies. Il y a des animaux qui volent et d'autres qui nagent dans les abysses. Les dieux eux se réincarnent souvent. L'homme est incapable de telles prouesses par lui-même. Faeryland met l'accent sur ces différences et ces similitudes qui ne font pas de l'Humain un être supérieur, mais un être différent.

Les Dieux ont des pouvoirs. Ils se réincarnent, et comme les Chamans ont la capacité de prendre le corps d'un humain ou d'un animal. Ils sont malgré tout dominés par les humains. Pensez-vous qu'ils méritent leur sort ? Non, bien entendu. Aucune victime ne pourra jamais être tenue responsable des exactions qu'elle subit. Penser autrement serait cautionner la loi du plus fort. Faeryland souligne la prééminence de l’homme sur les autres espèces. Le narrateur explique que rien ne justifie cette prédation, rien ne justifie ces crimes abominables. La loi du plus fort, n'est pas la loi du plus juste. Toute croyance contraire relève d'une grave pathologie mégalomaniaque et/ou anthropocentrique. Chacun a besoin d'évoluer dans les conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce, dans son espace et dans son cadre de vie. C'est la vraie morale de Faeryland.

Faeryland est construit comme une saga. Vous retracez l'histoire des trois mondes celtes à savoir le Sidh (le monde divin), Faeryland (la Terre), les limbes (le monde parallèle, celui de la magie). Pourquoi avoir emprunté au genre Heroic Fantasy ? Faeryland emprunte aux codes de l'heroic fantasy autant qu'il emprunte au thriller, au film politique ou au roman courtois. J'espère avoir un jour l'opportunité de pouvoir retourner un tel film, avec autant de liberté. Faeryland échappe à tous les styles et en regroupe tant. A l'époque je vivais à Dublin, et je suis passionné par ces histoires de mythologie. Un monde de magie qui offrait une cohérence à l'histoire. Un monde pas si éloigné de ma culture insulaire.

Mon grand-père était un grand conteur il évoquait les croyances mystiques, la superstition et le paganisme qui se mêlaient à la religion et à nos actes quotidiens. Il faisait ce qui s'appelait l'occhju (le mauvais oeil) et soignait les animaux avec des plantes et des prières. J'ai vu de mes yeux des scènes qui rendraient perplexe le plus incrédule des scientifiques. Je connais personnellement plus de ''mazzeru'' (chasseurs d'âmes) que vous ne rencontrerez de chamans dans toute votre vie.

Le casting de Faeryland est composé de comédien(ne)s professionnels, et de militants de la cause animale. On y retrouve également Yves Duteil (qui fait ses premiers pas au cinéma), Mylène Demongeot, Souad Amidou, Emmanuel Djob et même Matthieu Ricard dans son propre rôle. Une belle distribution ? Oui, ce projet a catalysé beaucoup d'énergie, de compétences et de talents. Ariakina Ettori, Candice Ford, Isis Fouquet Abrial, Jeanine Piguet, Ludovic Salvador Isabelle Paoli, et Marion Ruffie sont les dieux et les déesses majeures mais une armée de comédiens constitue le royaume des Dieux. Faeryland est un plaidoyer du monde animal, ce qui justifie la présence de Matthieu Ricard (docteur en génétique cellulaire, moine bouddhiste, auteur) dans son propre rôle et de Mylène Demongeot, présidente d'honneur du Refuge de l'Arche dirigé par la famille Huchédé, où nous avons tourné de nombreuses séquences. Emmanuel Djob tournait avec moi dans un autre film alors qu'il était toujours candidat de The Voice. Souad Amidou, cette grande dame du 7eme art, a découvert le véganisme lors d'une de mes projections au Sénat. Elle a souhaité faire partie de l'aventure Faeryland, pour mon plus grand bonheur. Souad est actuellement en reconversion dans le véganisme. J'ai beaucoup d'admiration pour son courage. Malgré son parcours prestigieux, elle n'hésite pas à

se remettre perpétuellement en question. Quant à Yves Duteil qui a le rôle central, je suis convaincu depuis des années de son potentiel en tant que comédien. Nous nous suivons depuis longtemps, il est membre du comité soutien à l'Institut Citoyen du Cinéma (que je préside), et nous avons travaillé ensemble en 2008 sur le clip "Maquisardes". Je me suis rendu compte à ce moment-là qu'il avait une force-émotion incroyable. Je me suis dit que j'aimerais beaucoup travailler avec lui sur un long métrage. Faeryland fut une excellente occasion. Il me fallait un conteur et la voix grave d'Yves le désignait naturellement. Et puis il y a eu de bonnes surprises. Sur le plateau, une comédienne pleurait en lui donnant la réplique. C'est comme ça, le talent, c'est le talent. A la fin je ne savais plus si Yves était le personnage ou le contraire. C'est clair que j'ai écrit ce rôle pour lui, mais l'interprétation est magistrale. Yves n'est pas vegan, et je sais que son militantisme est plus doux. Il n'en demeure pas moins personnellement concerné par le thème de la cause animale. Yves est membre d'honneur de l'association ''Alliance Anticorrida'', qui œuvre pour la protection des mineurs et l'abolition des corridas.

Faeryland est une quête du Graal ? Absolument. D'un point de vue fictionnel, une fois déterminé le parcours des dieux, nous avons souhaité mettre en scène une quête du Graal moderne, comparant l'investissement des militants à ceux de la chevalerie ancienne. Il y a une part d'abnégation, et d'investissement romantique dans la protection animale. Le combat n'est jamais pour nous, mais pour eux (les sans voix). C'est pourquoi j'ai demandé à des comédiens de jouer des militants et à des militants de jouer aux comédiens. Nous avons organisé une manifestation unitaire à Paris sur les parvis des droits de

l'homme, au pied de la tour Effel, mais nous avons également demandé à des comédiens de participer à des grandes marches comme celle de la vivisection organisée par le CCE2A. Il n'y aura rien de plus réel que ces images que nous avons tourné, et en même temps rien de plus irréel. Faeryland est un conte sur le thème du règne animal, de la nature et de la biodiversité, une épopée de la vie. Pourquoi ne pas avoir dit simplement que Faeryland était la Terre ? Faeryland n'est pas exactement la Terre. Il s'agit d'une fiction, dans laquelle, nous avons incorporé des images contemporaines. L'objectif était de faire entrer le spectateur dans l'histoire, du point de vue des animaux. La réalité est parfois déprimante et morose. Je voulais insuffler de l'optimisme et de l'espoir. Nous sommes tous le résultat de notre héritage (bon ou mauvais), mais l'avenir nous appartient. Les humains sont en capacité de tout changer. Si nous avions convenu que Faeryland était la Terre, il aurait fallu convenir que ce film n'a pas été réalisé sans cruauté animale.

Un travail important a été réalisé au niveau du son. Comment avez-vous procédé ? Kevin Colombin, un jeune ingénieur du son est venu nous solliciter pour un stage en entreprise. Il était tellement doué que nous avons fini par lui confier les rênes de Faeryland. Kevin est intervenu sur le sound-design, le montage mais également la composition d'un des titres du film. La bande originale a été composée par Yves Duteil, Emmanuel Djob, Marc Tomasi, Stéphanie Valentin, et Kevin Colombin. Chaque collaboration est une rencontre, et chaque rencontre une richesse. Pour la voix off Janine Piguet est venue rejoindre Yves Duteil. Cette très jolie comédienne a

une empreinte vocale particulière (elle chante même sur certains passage de Faeryland). Elle était enceinte au moment des dernières prises de voix et nous avons du enregistrer en Suisse, dans les studios de notre partenaire Inred. Au final la bande son est une pièce d'orfèvrerie.

La photo est très belle du film. Vous avez photographié de somptueux paysages, sous la mer, dans les lieux les plus reculés. Les costumes, les armures sont magnifiques. Les acteurs et actrices souvent très beaux. Quelle était votre ambition d'un point de vue esthétique ? L'ambition était de montrer la beauté et la laideur, pour laisser au spectateur la liberté de faire ses choix. Le talent du directeur de la photo, Pierre-Marie Paubel a fait le reste. Pour la photo sous-marine nous avons travaillé avec des aventuriers incroyables, des professionnels comme Julie Ouimet, Erwan Savin, et Christine Azalbert. Faeryland ce sont sept mois de tournage dans le monde entier, de l’Irlande à la Chine en passant par l’Allemagne, la Finlande, les Etats-Unis, l’Afrique, l’Amérique du sud, la France, la Hongrie, la Corse, l’océan Pacifique, la Méditerranée, la mer du nord. Le résultat en terme de décors et de paysages est à la hauteur de nos ambitions. ''J'ai besoin de belles images pour chasser le rouge sang'' dit le narrateur, ce qui résume bien la proposition que nous faisons aux spectateurs, trouver un juste milieu, en montrant les extrêmes. Nous avons eu des maîtres au niveau des costumes, comme mon amie Claire Garvey, une des plus grandes styliste irlandaise. Toutes les scènes tournées en à Sandymont (Dublin) l'ont été avec ses costumes fantasmagoriques. Nous avons eu des costumes sur mesure avec les création de Ghislaine Laurent, Brigitte Mattei,

Elyssa Couture, Jérémy Bueno, Gwani, Les Jupons de Tess, Nine ou encore François Tamarin (Meilleur Ouvrier de France). Les costumes d'époque ont été conçus par les Artilleurs du Roy. Les coiffures fabuleuses sont de Marie-Laure Soulier et Séverine Maraninchi, les clichés incomparables de Nicolas Cornu et de Jacques Viallon. Pourquoi ne pas avoir écrit un documentaire ? N'auriez vous pas gagné en intelligibilité à présenter les faits simplement ? Sans doute, mais nous aurions perdu en émotion. Le documentaire met souvent à distance. Je souhaitais que le spectateur se trouve au coeur de la vie de ces victimes que sont les animaux. Même si la multiplication des personnages peut constituer un frein par rapport à une narration classique, elle oblige le spectateur à une immersion dans leur réalité. Faeryland est un parcours initiatique, qui invite à un dépassement de soit. Nous avons conscience que ce voyage est difficile, mais la récompense est là... pour ceux qui iront au bout ! Mathieu Ricard établi un contrat avec le spectateur : ''je ne vous demande qu'une seule chose, c'est de ne pas détourner le regard''. Les personnes qui sont déjà vegans ont-il besoin de voir Faeryland ? Bien entendu. Tous les spectateurs qui nous feront confiance ne verront plus jamais le monde de la même manière. Peu importe leur régime alimentaire ou leur mode de vie. Ceux qui sont dans la mouvance animaliste, comme les végétariens et les flexitariens (ceux-là pratiquent généralement le végétarisme pour leur santé), vont se trouver confortés dans leur choix de consommation. Il ne faut pas oublier que le végétarisme reste marginal en France même si ce n'est plus le cas dans de nombreux pays. C'est aussi la raison pour l'action principale de Faeryland se situe beaucoup à Paris. Les vegans, vont découvrir une première oeuvre végane dans les salles obscures, c'est un évènement. On pourrait croire que ceux-là sont déjà convaincus et qu'il ne leur est pas indispensable de voir Faeryland. D'abord ce serait réduire ce film à sa vocation militante, or il s'agit également d'un divertissement. Et envisager qu'un vegan n'a pas besoin de voir Faeryland ce serait comme dire à un amateur de musique qu'il ne doit pas voir ''Woodstock'' de Michael Wadleigh car il connait la musique de Joe Cocker. D'ailleurs le public ne s'y est pas trompé, le film a été plébiscité lors des avant-premières au moment de la COP21, au Sénat pour la Journée des Droits de l'homme, et encore à Nîmes lors du procès de Rodhilan (images de maltraitance sur des hommes et des femmes dans une arène). Faeryland est le film porte-étendard de cette génération végane du début du XXIeme siècle qui ne souhaite plus que l'être humain, la planète et les animaux soient réduits à des caprices consuméristes. Nous savons qu'il marquera le mouvement en France et ailleurs. Le film est déjà demandé dans d'autres pays (Allemagne, Québec, Chili, Argentine,...). Faeryland restera comme un témoignage essentiel par les générations futures, celui du basculement vers un monde plus juste. Il suffit de suivre l'actualité pour comprendre que la société est à bout, et qu'elle désire aller vers d'autres modèles.

Des modèles moins violents ? Oui. On se rend compte à travers les siècles que le niveau de violence baisse globalement. Pourtant il reste des domaines - comme l'exploitation animale - où la violence est inouïe. Ces images que nous avons capté sont le reflet de notre société. Mon devoir de cinéaste est de témoigner de cette violence.

Oui mais quand même, comparativement "Orange mécanique" est un drame pour bisounours. Pourquoi avoir choisi ce traitement ? Les images en question mais nous n'avons fait que les tourner. Aussi terribles soient-elles. Aujourd'hui, vous pouvez voir des poussins broyés, ou des agneaux écartelés vivants à la une de tous les grands médias. Pas besoin de regarder des films d'horreur, il suffit de se repasser la dernière enquête de L214 au journal de 20h. La réalité dépasse la fiction. La seule violence que j'assume dans Faeryland est celle liée à la mise en scène. Nous avons tout fait pour créer de l'empathie et conduire le spectateur aux portes de l'enfer. Il s'attache à des personnages qui ne sont pas un lion, un boeuf, un cochon ou un raton-laveur mais de Brigida, Yavana, Cathbad, Aisling, et tous les autres. De cette manière il va découvrir la vraie violence, celle que nous cautionnons avec nos modes de vie. Il va aussi comprendre que nous avons le pouvoir d'aller vers un comportement plus sain et que rien n'est perdu. Il va comprendre le calvaire des animaux, ressentir leur volonté de vivre et de s'épanouir. Il va vivre cette injustice dont nous sommes collectivement les artisans (plus ou moins consciemment). Il n'y a rien de gratuit dans la violence que nous montrons dans Faeryland, c'est un mal nécessaire. A nous de savoir si nous voulons grandir.

Vous avez déjà obtenu un prix pour Faeryland ? Oui je suis très fier de cette reconnaissance du monde animaliste. Le 6 juin dernier s'est déroulé à Paris la prestigieuse cérémonie des Médors, qui récompensent les acteurs majeurs de la cause animale. Faeryland a reçu le Prix du "Meilleur film animalier" alors que nous étions en compétition avec "Belle et Sébastien" de Nicolas Vanier, "Je suis un soldat" de Laurent Lariviere, "Le dernier loup" de Jean-Jacques Annaud. Waouw... Quel est le moteur de Faeryland ? L'empathie est au centre de toute la démarche. Le massacre durera tant que nous n'aurons pas pris conscience de la tragédie qui se déroule actuellement dans le monde. La planète meurt de cette schizophrénie qui consiste à dire j'adore mon animal de compagnie, mais je plume des oies vivantes pour avoir un oreiller moelleux. Je massacre des renards en Chine pour avoir un peu de poil sur la capuche l'hiver, je fait des tests sur des êtres vivants car c'est moins cher (même si les résultats sont moins bons pour les patients). C'est systématiquement la domination du plus faible par le plus fort (y compris chez les humains entre eux). Il est temps de se demander si le consumérisme est synonyme de bonheur, si ces discriminations sont normales, et si notre bon plaisir est à ce prix. Cette remise en cause, ce dépassement de soi, et cette proposition végane d'une société plus responsable passe par l'empathie. Qui veut faire le voyage avec nous vers ce nouvel humanisme ?

MAGÀ ETTORI

Magà Ettori est un auteur réalisateur, né à Ajaccio en 1972. Marié, père de deux enfants, il a fait des études de cinéma à l'Ecole Supérieure de Réalisation Audiovisuelle (ESRA), de journalisme au Centre Professionnel de Journalisme (CFJ), de langue (Université de Cambridges), et d'art dramatique (Conservatoire Maurice Ravel).

En 1990, Magà fonde et dirige "l'Institut Citoyen du Cinéma" dont l'objectif est de soutenir le cinéma engagé. La même année - à la demande d'Antoine Bonfanti - il réalise ''Domotica'' dont le rôle principal est interprété par Jean Lefebvre. En 2011, Magà Ettori est élu Conseiller Cinéma au Conseil Economique Social et Culturel Corse (CESCC). Il s'investit dans le développement du cinéma émergent en Méditerranée avec la fondation Anna Lindh. Depuis le début de sa carrière, Magà Ettori a écrit et réalisé plusieurs dizaines de films. Il a également créé à Ajaccio une revue culturelle et une galerie d'art contemporain, un double projet primé par le Ministère de la Jeunesse et des Sports. Magà Ettori qui se définit comme un citoyen du Monde et un humaniste devient en 2012 vegan. Parallèlement à son parcours cinématographique, Magà Ettori a animé de nombreuses formations, conférences, festivals, débats, Masterclass, ateliers et rencontres dont trois colloques au Sénat, et un à la Maison de l'UNESCO. Il a également dirigé les ''Assises du monde animaliste'' et ''les assises de la culture Corse''. Faeryland, dont il est l'auteur-réalisateur-interprète est considéré comme le premier film vegan. FILMOGRAPHIE SELECTIVE

• 2016 : Faeryland (Worldino Productions) • 2015 : Corsica Sera (Worldino Productions) • 2014 : L’écritoire d’Yves Duteil (Worldino Productions) • 2014 : Le Dernier Clan (Worldino Productions) • 2011 : La Marche de l’enfant roi (Worldino Productions) • 2011 : I Tercani (Worldino Productions) • 2010 : L’étrangère (Worldino Productions) • 2008 : Et maintenant monsieur Paoli ? (Worldino Productions) • 2007 : La Révolution corse (Worldino Productions) • 1994 : Nine Sisters (Worldino Productions) • 1993 : Ribeddu (Worldino Productions) • 1993 : A mio culomba (Worldino Productions) • 1992 : Le Juge de Paix du Palais vert (Worldino Productions) • 1991 : Carrissimu cucinu (Worldino Productions) • 1991 : L’Union Corse (Worldino Productions) • 1990 : Domotica (Worldino Productions)

“un chef-d’oeuvre de notre époque” (Corse Matin) “Enfin du cinéma vegan !” (Les Inrocks)

''Un film engagé'' (Voici) "Yves Duteil dans son premier grand rôle au cinéma'' (Challenges)

''Le premier film vegan'' (France Bleu - RCFM) '' a rare legendary story of Queen Ness and the God-Druid Cathbad'' "Let's talk about

Corsica" “un véritable ovni cinématographique” (Alter-JT)

“Save the world” (Le Parisien) ''porte-étendard de la génération Végane'' (Corse Net Infos)

“Une grande épopée” (Radio Mandarin Europe) “Yves Duteil au cinéma” (La Provence)

“évidement anticorrida” (Midi Libre) “un film choc” (Radio Parole d’Animaux)

“La défense des animaux, tient son oeuvre de référence” (La gazette animale)

- la presse aime -