Les propriétaires à la rue

accompagnés de chiens

Une nouvelle marginalité urbaine

Christophe Blanchard, Post-doctorant, Paris 13.

Investing in young people to prevent a lost generation in Europe:

key policy and practice in addressing youth homelessness

8th November 2013, Prague, Czech Republic

Petit état des lieux autour d’un binôme

visible mais méconnu

Profil des personnes à la rue et de leurs

chiens

Un public

relativement jeune

(17 à 35 ans)

Un public

essentiellement

masculin

Des problématiques

d’addictions

A quoi ressemblent leurs animaux

Chiens de grande taille

Pas de races bien

définies

Des animaux rarement

agressifs ou dangereux,

généralement bien traités

L’animal comme support à l’identité

précaire

Un auxiliaire fonctionnel

• Un compagnon dissuasif

• Une alarme

• Un réconfort affectif

• Une borne biographique

• Un vecteur d’empathie

Un support identitaire fort

• Un symbole d’appartenance et de distinction

• Un élément régulateur du groupe

• Un élément structurant pour la communauté

Un chien pour quoi faire?

L’animal comme témoin d’une “vie de

galères”

Le nom du chien pour évoquer l’expérience

de la marginalité -champ lexical de la survie (Alien, Dracula, Dexter, Phoenix,

Incassable..)

-champ lexical de l’enfance cassée (Yabon, Stroumpf,Gamin, La

Môme...)

-champ lexical de la transgression ( Apache, Canaille, Opium,

Kro, Dope…)

Le chien pour réinventer du lien social

-L’animal comme vecteur d’alliances familiales

Trifouille Aurel

Soularde Aurel

Goumm Guillaume

Like Toff

Gypsie Alain

Troll Camille

Pich Renald

Zébulon Le Gus

Malo Jess

Sisi Raisin

Kro Jean-Phi

Ginko Julie

Chancouille Popoche

Quand le chien devient un élément

aggravant de marginalisation

Jeunes errants-chiens: des binômes forcément suspects

Des structures

sanitaires et sociales souvent

inadaptées

Le chien, un bagage

couteux et encombrant

Ex. Coût d’un chien de 25kg

Nourriture : 2,5kg/semaine ; soit 130kg/an : 430 euros

Vaccins : rappel annuel : 49 euros

Vermifuge : 6 euros/3 mois : 24 euros

Anti-puces /anti-tics (annuel) : 60 euros

Matériel canin (laisse, muselière, etc.) : 40 euros

TOTAL : 603 euros/an et par chien

Jeunes errants-chiens: des binômes forcément suspects

Des structures

sanitaires et sociales souvent

inadaptées

Le chien, un bagage couteux

Des réponses sociales

inadaptées Méconnaissance du monde social pour le

monde animal (législation entourant le chien,

cadre juridique de l’accueil d’animaux dans une

structure, etc.)

Appréhension des professionnels pas ou peu

formés à cette problématique

Surcoût de fonctionnement pour les structures

acceptant les animaux (croquettes, etc.)

Déficit des lieux d’accueil adaptés

Des réponses sociales

inadaptées Méconnaissance du monde social pour le

monde animal (législation entourant le chien,

cadre juridique de l’accueil d’animaux dans une

structure, etc.)

Appréhension des professionnels pas ou peu

formés à cette problématique

Surcoût de fonctionnement pour les structures

acceptant les animaux (croquettes, etc.)

Déficit des lieux d’accueil adaptés

Un circuit d’assistance « totalitaire »

Légende

Aller

Retour

Lover

Pause

Coat Ar

Gueven

CCAS

Point

Kerros Jardin

Kennedy

Itinéraire type quotidien

des jeunes errants

brestois et de leurs

chiens

Jeunes zonards-chiens: des

binômes forcément suspects

Des structures

sanitaires et sociales souvent

inadaptées

Le chien, un bagage

couteux et encombrant

Faits divers et délits de sale gueule

Le binôme maître/chien : baromètre

de l’intégration sociale réussie

Le binôme maître/chien : baromètre

de l’intégration sociale réussie

EN GUISE DE CONCLUSION

Les chiens des SDF : un problème de société ou un

problème de la société?