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LA DICTÉE MODIFIÉE: SON EFFET SUR L'ORTHOGRAPHE LEXICALE ET GRAMMATICALE DES ÉTUDIANTS D'IMMERSION FRANÇAISE DE SEPTIÈME ANNÉE by Luce Marie-Paule Turgeon B.Comm. University of British Columbia, 1987 B.Ed. University of British Columbia, 2006 A GRADUATING PAPER SUBMITTED IN PARTIAL FULFUILLMENT OF THE REQUIREMENTS FOR THE DEGREE OF MASTER OF EDUCATION In THE FACULTY OF GRADUATE STUDIES Department of Language and Literacy Education We accept this major paper as conforming to the required standard THE UNIVERSITY OF BRITISH COLUMBIA August 2010 © Luce Marie-Paule Turgeon, 2010

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LA DICTÉE MODIFIÉE: SON EFFET SUR L'ORTHOGRAPHE LEXICALE ET

GRAMMATICALE DES ÉTUDIANTS D'IMMERSION FRANÇAISE DE SEPTIÈME

ANNÉE

by

Luce Marie-Paule Turgeon

B.Comm. University of British Columbia, 1987

B.Ed. University of British Columbia, 2006

A GRADUATING PAPER SUBMITTED IN PARTIAL FULFUILLMENT OF

THE REQUIREMENTS FOR THE DEGREE OF

MASTER OF EDUCATION

In

THE FACULTY OF GRADUATE STUDIES

Department of Language and Literacy Education

We accept this major paper as conforming

to the required standard

THE UNIVERSITY OF BRITISH COLUMBIA

August 2010

© Luce Marie-Paule Turgeon, 2010

LA DICTÉE MODIFIÉE: SON EFFET SUR L'ORTHOGRAPHE LEXICALE ET

GRAMMATICALE DES ÉTUDIANTS D'IMMERSION FRANÇAISE

DE SEPTIÈME ANNÉE

by

LuceTurgeon

B.Ed. University of British Columbia, 2006

B. Comm. University of British Columbia, 1987

A GRADUATING PAPER SUBMITTED IN PARTIAL FULFUILLMENT OF

THE REQUIREMENTS FOR THE DEGREE OF

MASTER OF EDUCATION

in

THE FACULTY OF GRADUATE STUDIES

Department of Language and Literacy Education

We accept this major paper as conforming

to the required standard

THE UNIVERSITY OF BRITISH COLUMBIA

August 2010

© Luce Turgeon, 2010

RÉSUMÉ

Les recherches sur l’apprentissage coopératif, la métacognition et l’échafaudage changent de

plus en plus les approches pédagogiques en enseignement. L’apprentissage de l’orthographe

d’usage et grammaticale est encore souvent enseigné de façon magistrale et testé par la dictée

hebdomadaire. Cette méthode semble encore satisfaire les parents et élèves mais elle ne

démontre pas l’évolution cognitive qu’ont besoin les élèves pour améliorer leur écriture. Danièle

C.ogis (2005) a fait des recherches extensives sur la dictée modifiée, une méthode qui demande à

l’élève de raisonner ses propres notions à partir d’exercices ciblés dirigés par l’enseignant(e). En

utilisant cette méthode d’apprentissage, j ’ai voulu voir si mes élèves de septième année

d’immersion française pouvaient améliorer leur orthographe d’usage et grammaticale sur une

période de dix semaines. Cette méthode s’est avérée plus que je n’anticipais; la dictée modifiée

est non seulement un outil pour apprendre plusieurs stratégies utiles pour l’orthographe d’usage

et grammaticale, elle est aussi excellente pour apprendre le travail coopératif, la négociation, la

métacognition, l’autocorrection et l’autoévaluation. La dictée modifiée devient aussi un outil

pour l’enseignant(e) dans la mesure qu’il/elle peut cibler ses leçons et identifier les lacunes de

ses élèves. Étant donné ces résultats et observations positifs, la dictée modifiée fait depuis partie

de ma pratique et j ’encourage les enseignants autour de moi à l’adopter et à la pratiquer dans leur

■ salle de classe quelque soit leur niveau d’enseignement.

TABLE DES MATIÈRES

Résumé.......................................................................................................................................... 11

Table des matières...................................................................................................................... iü

Remerciements...................................................................................................... v

INTRODUCTION..................... 1

Description du contexte....................... 1

Définition du problème........................................................ 2

Objectif du projet.............................................................................................................3

Les outils et définitions del’étude............................................................. 3

REVUE DE LA LITTÉRATURE..................................... 4

L’erreur et l’apprentissage..............................................................................................4

La dictée traditionnelle ............................................................. 3

La dictée modifiée et l’auto-correction...........................................................................5

Les stratégies importantes....................... • • -7

Conclusion................................................................................................................ 8

LIENS À LA PRA TIQ U E........................................................................................................ 9

La dictée comme outil d’apprentissage.......................................................................... 9

La méthodologie du projet:............................................................... 9

Questions de recherche............................................................................................9

Le projet................................................................................................................. 19

Activités................................................................................................................. 11

Dictée modifiée....................................... 11

L’entraînement........................................................... 13

Ressources.............................................................................................. 13

Moyens d’évaluation........................>......................................................14

Horaire...................................................................................................... 14

L’organisation des activités du projet................................................................................16

Justification de la méthode de la dictée modifiée........................................................ . 18

Observations.................................................................................... 19

Commentaires des élèves................................................. -20

CONCLUSION.......................................................................................................................... 22

RÉFÉRENCES ............................................................ 24

ANNEXES....................................................................................................................................26

A Leçon d’orthographe grammaticale..............................................................................26

B Feuille de travail pour venir à différencier le ‘s’ et le ‘ent’ ............................. 30

C Exemple d’une leçon d’orthographe d’usage................................................................32

D Travaillons sur les homopohones : ces/ses/c’est/s’est/sais/sait..................................34

E Exemple de dictée et d’autocorrections........................................................................36

REMERCIEMENTS

Prendre la décision de poursuivre des études de maîtrise lorsqu’on a une famille et un travail à

plein temps demande un grand support de son entourage. Je voudrais commencer par remercier

mon mari Edward Osbome, pour ses encouragements continus depuis deux ans et pour avoir pris

la relève avec les tâches familiales. Mon fils, Jean-Luc pour ses câlins, sa grande compréhension

et sa patience malgré son jeune âge. Il a partagé mon temps avec mes livres, mes cours, ses

sports et ses devoirs. Mon frère Jean et sa famille qui durant mes séjours à Montréal m’ont

gracieusement ouvert leur maison, m’ont nourrie et reconduite aux maintes stations de métro

pour que je puisse me rendre à mes cours d’été. Je voudrais aussi remercier mes bonnes amies

pour m’avoir dépanné lorsque je devais étudier et elles se sont si bien occupées de mon fils.

Enfin, merci pour mon amie Sally qui comme moi poursuivait sa maîtrise et avec qui j ’ai partagé

beaucoup durant ces deux dernières années. Nos conversations téléphoniques et notre(

covoiturage nous ont permis de tout échanger!

Je voudrais remercier le corps de professeurs qui nous a inspiré, enseigné, dirigé et encouragé

tout au long de ces deux années. Un grand merci à Dr. Monique Boumot-Trites pour avoir conçu

ce programme de maîtrise en éducation nous permettant d’étudier en français. Un merci à Luce-

Carole pour son travail de correction. Et finalement un merci spécial à Wendy Carr et à Meike

Wemicke-Heinrichs pour leur travail de révision, leur patience, pour leur approche

encourageante et professionnelle. Sans tout ce monde autour de moi, la maîtrise aurait été encore

plus astreignante.

INTRODUCTION

Description du contexte

Je suis enseignante d’une classe de niveau mixte 6/7 années, au programme d’immersion

française en banlieue de Vancouver, en Colombie-Britannique. Les citoyens de la communauté

bénéficient d’un statut socio-économique moyen à élevé. Dans cette communauté il y a très peu

de résidents qui vivent sous le seuil de pauvreté. La plupart des familles vivent aisément, ont une

éducation poste secondaire et présentent une homogénéité ethnique.

J’enseigne toutes les matières à mes élèves sauf pour deux périodes de quarante minutes

d’anglais et une période de musique par semaine. Le programme scolaire est enseigné dans une

proportion de 80 pour cent en français et 20 pour cent en anglais. Mon école offre un programme

d’immersion précoce et un programme scolaire régulier en anglais. Le nombre d’élèves inscrits

au programme d’immersion surpasse de plus de la moitié les inscriptions au programme régulier

d’anglais. En général, à la fin du programme d’immersion de l’école élémentaire, les élèves

communiquent assez bien à l’oral, mais sont par contre plus faibles à l’écrit.

Seuls un ou deux élèves quittent le programme d’immersion durant l’élémentaire après

une évaluation approfondie ou pour d’autres raisons familiales. Les élèves continuent dans le

programme d’immersion au secondaire où le français, les sciences humaines et naturelles sont les

seuls cours proposés en français.

Mon objectif personnel d’enseignement est de rendre mes élèves les plus autonomes

possible. Je veux leur enseigner des stratégies, pour qu’ils continuent d’améliorer plus

spécifiquement leur écriture en français ce qui leur permettra de bien communiquer leurs idées.

J’aimerais qu’ils aient pris le temps de bien appliquer ce qu’ils savent et qu’ils passent au

secondaire avec de bons outils pour qu’ils progressent dans leur apprentissage du français écrit.

1

Définition du problème

Une enseignante du même niveau d’un autre district scolaire et moi avons remarqué que

nos élèves n’avaient pas encore bien maîtrisé l’orthographe d’usage et l’orthographe

grammaticale dans leur écriture en français. Comme nous entreprenions notre projet de mémoire

pour notre maîtrise en éducation et que le sujet nous intéressait toutes les deux, nous avons eu la

possibilité de travailler ensemble pour notre projet de recherche ainsi que pour la planification de

nos activités. Les demandes de l’enseignement, de nos jeunes familles et de nos études

s’ajoutaient à notre défi. Serons-nous en mesure de tout accomplir? Malgré plusieurs années

d’enseignement de règles de grammaire et d’orthographe, d’occasions multiples pour les

appliquer, les élèves ne démontrent pas leur habilité à transférer leurs acquis dans leur écriture

une fois qu’ils arrivent en septième année. Par conséquent, les productions écrites de la majorité

de nos élèves n’atteignent pas les attentes ministérielles pour leur niveau. Nos élèves semblent

manquer d’intérêts pour améliorer leur orthographe d’usage et leur orthographe grammaticale.

Dans nos deux classes, nous observons que :

• les élèves n’utilisent pas d’emblée les livres de référence tels les dictionnaires, le

Bécherelle (dictionnaire de verbes français) et dictionnaires français-anglais,

• les élèves font peu d’efforts pour vérifier la rédaction des mots et des phrases,

• les élèves ne sont pas motivés à se surpasser dans leur écriture,

• les élèves ne sont pas conscients de l’importance de bien écrire.

D’après moi une conséquence de ce manque de conscience par rapport à leur orthographe

d’usage et à l’application des règles de grammaire est que nos élèves écrivent sans atteindre les

objectifs du programme d’immersion pour leur niveau.

2

Objectif du projet

Par le biais de la dictée modifiée, je veux amener mes élèves à raisonner, à prendre

conscience de leur orthographe d’usage et grammaticale en utilisant les stratégies de négociation

et de travail coopératif, je veux qu’ils utilisent plus efficacement les livres de référence et qu’ils

apprennent des stratégies de correction.

Les outils et définitions de l’étude

Pour amener les élèves à acquérir les stratégies de l’objectif de mon étude, je propose

l’utilisation de la « dictée modifiée » pour enseigner aux élèves la négociation, se servir des

livres de références et des stratégies de correction.

• Une dictée modifiée se définit par de l'enseignement explicite d'une intervention

sur l'écriture qui comprend: 1) un apprentissage d'étapes qui incluent le but de

cette forme de dictée, le modelage par le professeur, la pratique et l'entraînement à

l'autocorrection; 2) à travers ces dictées hebdomadaires, l'élève apprend à

raisonner son orthographe d'usage et grammaticale.

• La négociation: travail coopératif ou individuel qui amène l'élève à se

questionner sur l’orthographe de ce qu'il écrit.

• Livres de référence: faire des activités instructives pour que l'élève apprenne à

bien se servir des livres tels: L'art de conjuguer des verbes (Le Bescherelle), les

dictionnaires (français/anglais, synonymes et antonymes, français) ainsi que de

son livre personnel de concepts de grammaire couverts en classe.

• Stratégies de correction: amener l'élève à se questionner sur la fonction des mots

et son orthographe dans ses productions écrites.

C’est à travers l’apprentissage de la dictée modifiée que l'élève sera capable de raisonner et

d’améliorer ses compétences d'orthographe d'usage et de grammaire.

3

LA REVUE DE LA LITTÉRATURE

L’erreur et l’apprentissage

Le livre Chagrin d ’école de Daniel Pennac (2007) m’a inspiré à explorer une nouvelle

approche pour faire la dictée hebdomadaire. Dans son livre, il décrit comment ses élèves

détestent les dictées traditionnelles et qu’après discussions, il a compris qu’il fallait que cet

exercice soit corrigé immédiatement, collectivement pour l’assimilation des raisonnements

grammaticaux. J’ai adapté et essayé ce type de dictée dans ma classe avec succès pendant la

dernière moitié de l’année scolaire. Une collègue d’ailleurs m’a ensuite suggérée de lire la

« bible » de la dictée négociée par Danièle Cogis (2005), ressource importante pour comprendre

et mettre en œuvre les différentes stratégies d’apprentissages de cette méthode. Plusieurs études

récentes ont démontré l’inefficacité des méthodes d’enseignement traditionnel qui préconisent la

mémorisation de règles de grammaire, d’exercices demandant peu de réflexion de la part des

élèves. Depuis le début des programmes d’immersion française, les recherches ont évolué par

rapport à l’apprentissage des compétences langagières des élèves. Selon Krashen (cité par

Mougeon et Mougeon, 2003) les élèves acquièrent leurs compétences par une approche

communicative et naturaliste et ils requièrent peu d’enseignement explicite. Par contre, depuis •

ces années, la recherche a démontré un plafonnement des compétences orales et écrites des

élèves en immersion dans leur acquisition du français (Mougeon et Mougeon, 2003). Les erreurs

que font les élèves se fossilisent et persistent jusqu’à la fin du secondaire (Pellerin 2008).

Les erreurs font parties de l’apprentissage d’une langue et les enseignants doivent

accorder une place à la correction sans brimer l’apprenant (Mougeon et Mougeon, 2003). Les

enseignants peuvent utiliser maintes stratégies interactives pour amener leurs élèves à se

corriger. Il est important pour l’enseignant de modeler les stratégies. Selon Lecacheur et Lemaire

(2002) les élèves qui choisissent d’utiliser un dictionnaire ou des stratégies de phonétique

réussissent mieux dans l’orthographe en général. Noir (1996) nous avise aussi de ne pas utiliser

le mot « faute » avec nos élèves mais utiliser le mot « erreur » car il est plus « pardonnable » et

laisse place à un apprentissage. Les erreurs doivent être vues dans leur contexte et comprises

pour encourager la bonne correction.

La dictée traditionnelle

Depuis toujours, la dictée existe et elle prend plus ou moins la même forme: une liste de

mots à apprendre à la maison, suivie par un test le vendredi matin. Ces dictées produisent peu de

changements ou d’améliorations. L'importance d'apprendre les mots est essentielle, mais peu

d'élèves le font uniquement en lisant et en écrivant (Nadon, 2007). Il faut mettre la dictée en

contexte. On la modifie, mais il ne faut pas ignorer la valeur de la dictée traditionnelle car « la

dictée peut être considérée comme un exercice de transcription graphique d'un segment oral de la

langue » (Conception et Perennou, 2009, p. 1). Valette (2009) nous rappelle que dans le cas de

l'apprenant de la deuxième langue, la dictée est souvent avantageuse car elle aide avec la

discrimination des sons et la compréhension en général. C'est alors non seulement un moyen

d'évaluer l'élève mais également un moyen d'apprentissage. La valeur de la dictée n'est pas

remise en question, mais sa capacité en tant qu’outil à amener les élèves à bien orthographier est

limitée dans sa forme traditionnelle.

La dictée modifiée et l’auto-correction

Une dictée modifiée est avantageuse pour l'élève car elle conduit l’élève à la conscience

de l'activité au lieu de seulement l’amener à l'action de mémoriser et de reproduire. C'est

essentiel que l'élève pense en apprenant et en faisant des activités favorisant la réflexion

(Dumais, 2006). La dictée modifiée fait appel au travail d’équipe lors de la révision.

L'importance de créer un état d'esprit de respect dans la classe est primordiale quand on

incorpore le travail en pairs. Une responsabilité individuelle associée à un partage

communautaire rend les élèves plus engagés (Brown et Campione, 1995).

En constatant que l’enseignement traditionnel de l'orthographe par les exercices et par la

dictée est, pour la plupart, inefficace, St. Laurent (2002) recommande plutôt l'enseignement de

l'orthographe à travers l'écriture quotidienne d'une façon qui n'est pas isolée incluant des mini­

leçons (grammaire et orthographe). Celles-ci devraient être suivies par l'application dans ses

productions écrites avec des leçons qui font appel à l'observation, à la manipulation et à la

réflexion des élèves sur leur écriture, tout ce qui guide l'élève à détecter et à corriger les erreurs

dans ses brouillons. Fayol et Gombert (1988) nous disent qu’on doit amener nos élèves à recourir

à une action intériorisée pour qu’ils testent leurs choix. Les élèves doivent avoir un inventaire de

stratégies et doivent en apprendre la bonne utilisation pour qu’ils arrivent à résoudre les

problèmes. Selon la même étude de Fayol et Gombert (1988) les enfants passent par différentes

étapes de métacognition et éventuellemént arrivent à un auto contrôle réfléchi ce qui leurs

permettent d’aborder et de gérer des problèmes de plus en plus complexes. Cette approche

souligne l'importance de la mise en place d'un échafaudage cognitif qui aide l'élève à assimiler

les conventions de la langue et qui le mène éventuellement à écrire sans faute (Nadon, 2007).

Alors, comment procéder? Avant même l'explication et l'enseignement de la nouvelle

dictée, il faut connaître quelles erreurs commettent les élèves pour savoir quoi enseigner (Nadon,

2007). Cogis (2005) propose une « phrase dictée du jour » par laquelle les élèves doivent justifier

leurs choix graphiques et argumenter pour déterminer pour eux ce qui semble la meilleure

graphie. Il suggère aussi que les exercices journaliers permettent ainsi aux élèvès d’apprendre à

réfléchir et à identifier les obstacles qu’ils ont à franchir. Les chercheurs Nadasdi et Sinclair

(2008) ont identifié, dans leur recherche sur le site web corrigeur «Le bon patron », les fautes les

plus typiques :

• erreurs d'accord: sujet/verbe,

• déterminant/nom (par exemple: *le chose),

• adjectif/nom (par exemple: la chatte *noir).

Lyster (2003) et plusieurs autres chercheurs ont trouvé que les apprenants d’une langue

seconde dans les classes d'immersion développent bien la compréhension, la facilité et la

confiance dans la langue orale mais éprouvent de grandes difficultés persistantes en grammaire.

L'enseignement des stratégies qui amène l'élève à bien orthographier le mot est clairement

suggéré par St. Laurent (2002). Dans les années 2000, on commence à trouver des dictées

modifiées. Pennac (2008) propose parmi d'autres « la dictée zéro faute » et « la dictée dirigée »

qui suscitent l'analyse du texte avant ou pendant la dictée.

Les stratégies importantes

Avec la maturité, l’enfant se développe et est exposé à des tâches de plus en plus

complexes, ce qui lui demande de penser et de raisonner à un niveau plus avancé. Il prend donc

conscience de ses pensées et de ses stratégies métacognitives (Turner, 1993). Je veux amener

mes élèves à un niveau de conscience, tel qu’ils deviennent plus autonomes dans leur

apprentissage (Victori et Lockhart, 1995). Pour atteindre les objectifs de ce projet, la méthode de

la dictée modifiée préconise des démarches pédagogiques interactives. Le coeur de cette

méthode selon Jean-Pierre Astolfi (cité dans Cogis, 2005) comprend trois niveaux

d’apprentissage:

le conflit sociocognitif qui favorise la construction conceptuelle dans les interactions; la

métacognition qui aide à comprendre ce qui ne va pas dans ses propres raisonnements; le

travail en zone proximale de développement qui vise ce qui est en germe sur la proximité

des connaissances entre élèves plus avancés et élèves moins avancés, (p. 355)

Selon Gilly (1988), faire travailler les élèves ensemble n’est pas suffisant au

développement cognitif individuel (Tanner et Jones, 1994). La recherche nous avise de bien

structurer les activités coopératives pour qu’il y ait à la fois apprentissage et réussite (Cogis,

2005: Tanner & Jones, 1994). Selon Collins, Brown et Newman (1989), il est important de

balancer l’observation, l’échafaudage et la pratique qui les rendront de plus en plus

indépendants. Les élèves pourront ainsi développer T auto-correction et l’auto-évaluation,

intégreront les principes et s’approprieront les connaissances tout en développant leur expertise

(Collins, Brown et Newman, 1989). Le professeur anime ce travail d’échafaudage pour que les

élèves arrivent à construire leurs connaissances. Les chercheurs continuent en disant que lorsque

les élèves deviennent plus compétents, l’enseignant(e) doit quand même rester à l’écoute et offrir

des indices ou de la rétroaction pour s’assurer de leur progrès.

Conclusion

Plusieurs chercheurs ont démontré qu’il est important pour les élèves de développer les

stratégies nécessaires pour qu’ils s’approprient des connaissances tout au long de leur

apprentissage scolaire. Joffrin (2007) dit que pour qu’il y ait du progrès, l’élève doit maîtriser un

savoir, doit pratiquer les nouveaux concepts et ses connaissances antérieures, et peut réviser son

travail. La dictée modifiée est une méthode qui englobe plusieurs stratégies importantes dont la

négociation, la formulation, l’échafaudage et la pratique réfléchie et peut amener les élèves à

progresser dans leur écriture. Durant ce projet de recherche, je voulais non seulement améliorer

ma pratique mais aussi amener mes élèves à mieux orthographier en utilisant les stratégies

apprises ensemble. Collins, Brown et Newman (1989) suggèrent un apprentissage cognitif:

l’importance d’observer le processus par lequel un expert pense et applique ses compétences et

les enseigne à ses étudiants afin qu’ils puissent apprendre indépendamment et avec plus

d’habiletés. Les exercices journaliers d’entraînement et les dictées modifiées du vendredi sont de

bons outils pour observer le réinvestissement des élèves dans leur écriture ainsi que le

développement de leur autonomie.

LIENS À LA PRATIQUE

La dictée comme outil d’apprentissage

La dictée fait partie de la tradition de l’apprentissage du français. Dans sa forme

traditionnelle, elle s’avère plutôt être un exercice de mémorisation. En ce qui concerne la dictée

modifiée, celle-ci devient une méthode pour apprendre. Cette dictée demande à l’enseignant(e)

de devenir en premier lieu l’expert, de modéliser et verbaliser les stratégies qu’il ou elle utilise et

ensuite devient le guide pour que ses élèves acquièrent les stratégies enseignées. La dictée

traditionnelle n’est pas liée au développement cognitif. Selon Cogis (2005) l’enseignant(e) ne

peut s’attendre à ce qu’une révolution cognitive se produise chaque semaine. Son but est de

rassurer les parents et les élèves, et à établir un niveau pour l’évaluation.

Quant à la dictée modifiée, elle devrait être vue comme “dispositif d’apprentissage”

(Cogis, 2005, p. 369). Son but est d’aider les enfants à mieux comprendre le système d’écriture

et va donc au-delà de l’orthographe d’usage et grammaticale. Elle demande une pratique active

de la part de l’enseignant(e) et de ses élèves. L’entraînement durant les premières semaines, en

utilisant la phrase du jour, est le point de départ qui aide les élèves à formuler les règles,

verbaliser leur réflexion et pratiquer dans des situations variées. L’enseignant(e) peut mieux

organiser les thèmes d’apprentissage en amenant ses élèves à formuler leurs propres règles et en

voyant s’ils maîtrisent celles-ci dans les dictées. (Annexe B) L’élaboration de notions est

l’élément clé pour l’évolution cognitive; l’élève pourra comprendre et utiliser ses connaissances.

La méthodologie du projet

Questions de recherche

Comment est-ce que la dictée modifiée peut aider mes élèves à améliorer leur

orthographe d’usage et grammaticale?

9

En quoi l’enseignement de stratégies d’apprentissage spécifiques vont-elles améliorer la

métacognition de mes élèves par rapport à leur écriture?

L'observation de deux ans d'écriture de mes élèves montre que les erreurs assez

fréquentes d'orthographe d'usage et d'orthographe grammaticale sont parmi les suivantes:

• verbes mal accordés: ex. *ils danse,

• omission d'accents ou de cédille: ex. garçon, élève, boite, ■

• confusion des homophones: ex. verre/vert, ces/ses,

• accord inapproprié en genre et en nombre: ex. *les pots brun,

• mots d'usage mal épelés: ex. parce que, est-ce que, aujourd'hui.

Le projet

J’ai travaillé en collaboration avec une de mes collègue durant le projet de recherche.

Nous nous sommes consultées hebdomadairement pour choisir les sujets de grammaire à

enseigner ainsi que pour écrire les dictées du vendredi. Les détails de nos classes sont traités

séparément. Ma classe comprend 26 élèves de sixième/septième année en immersion précoce.

Tous les élèves recevront un enseignement de stratégies d’interventions (négociation,

« formulation, pratique, verbalisation). Des 16 élèves qui sont en septième année, dix élèves de la

classe seront choisis au hasard pour l’analyse des résultats. Je n’inclus pas les élèves en grandesf "

difficultés d’apprentissage au niveau cognitif (un élève est sévèrement autiste et suit un

programme adapté).

Les autres participants de ma recherche sont un observateur qui viendra m’observer

durant une dictée pour qu’ensuite nous puissions discuter des stratégies d’enseignement à

améliorer. L’observateur sera choisi selon sa disponibilité et son niveau de français et sera une

collègue dans mon école ou l’orthopédagogue. Mon projet se fait dans un esprit de collaboration.

10

Toutes deux, nous enseignons le même niveau scolaire, mais nous travaillons dans un conseil

scolaire différent. Le projet a été conçu, développé et mis en œuvre par nous deux.

Activités

Pour commencer, j ’ai expliqué aux élèves que le succès de l’apprentissage résulte des

raisonnements et de la conscience de l’application de stratégies choisies dans leurs productions

écrites. Ses stratégies doivent être modelées et enseignées et pratiquées par les élèves.

Dictée modifiée

La première activité consiste d’une dictée contrôle et non préparée de 5 phrases sans

interventions spécifiques. Cette dictée a été gardée pour référence et a été redonnée vers la fin de

la période d’intervention et notée comme celles qui suivaient. À la fin de la dictée, j ’ai donné

l’option d’utiliser des livres de référence pendant une période de 5 à 10 minutes.

J’ai commencé l’intervention par un enseignement explicite de la « dictée modifiée ». La

première étape était de lire les 5 phrases à voix haute. Ensuite je répétais phrase par phrase, en

incluant la ponctuation pendant que les élèves l’écrivaient individuellement à double interligne

sur une feuille de papier. Les deux premiers essais étaient utilisés comme sessions

d’entraînement durant lesquelles les élèves ont appris le suivant:

• l’utilité de la méthode que les élèves vont apprendre et leur faire visionner une

vidéo sur internet d’un professeur qui enseigne cette méthode à sa classe pour

qu’ils voient par eux-mêmes comment les dictées fonctionnent,

• l’identification des parties de la phrase en les soulignant et en ajoutant le symbole

qui va avec le groupe souligné (GS : groupe sujet, GV : groupe verbe, GC :

groupe complément),

11

• la présentation des phrases écrites à double interligne pour leur permettre de faire

leurs corrections proprement, c’est-à-dire en barrant l’erreur et en réécrivant la

bonne graphie au-dessus,

• durant la période d’entraînement, l’utilisation de la phrase du jour pour renforcer

la méthode de la dictée (la phrase du jour se fait individuellement dans le cahier et

les négociations se font avec toute la classe et le professeur; la phrase du jour

permet aux élèves d’apprendre comment verbaliser, choisir de bonnes stratégies,

s’autocorriger et formuler ses connaissances),

• la négociation graphique pour réviser et appliquer les règles d’orthographe

d’usage et grammaticale, seule ou en équipes,

• le travail en dyades, ce qui leur permet à se questionner sur ce qu’il/elle pense

avoir à améliorer; ensemble ils apprennent à s’entraider pour améliorer

l’orthographe de leur dictée, ,

• la révision et l’utilisation approfondie des livres de ressources tels les

dictionnaires de mots, de verbes et de synonymes (ces outils sont disponibles en

tout temps).

Les dictées sont notées sur le nombre total de mots contenus dans les phrases. Seulement

une faute par mot est déduite de la note de finale. Par exemple si on rencontre « l’horloge », le

« 1’ » compte pour un mot et « horloge » compte pour un deuxième mot. (Annexe E) Le but est

de promouvoir l’utilisation des stratégies apprises et d’encourager le succès. Un élève qui se

retrouve avec dix erreurs sur un total de quarante-sept est plus encouragé que s’il avait fait dix

erreurs sur un total de vingt mots dictés.

Je fais deux dictées d’entraînements et ensuite les huit prochaines sont notées et utilisées

pour l’analyse du projet. Après leur correction et chaque semaine, ces dictées ont été

12

photocopiées et échangées par les deux enseignantes. Nous voulions pouvoir observer si nos

classes faisaient les mêmes types d’erreurs. Durant la semaine qui précède la dictée, des concepts

précis d’orthographe d’usage et de grammaire ont été enseignés et pratiqués dans les deux

classes. Les dictées ont été composées à l’avance par une de nous deux et incluaient des mots

d’usage réguliers et des concepts enseignés. Certains mots cibles et certaines règles sont répétés

durant la période de recherche pour voir l’effet des stratégies enseignées. La dictée a été donnée

chaque vendredi à la même période chaque semaine.

L’entraînement

A chaque semaine des concepts et des règles ont été enseignés aux élèves. (Annexe A, C

et D) Ceux-ci se retrouvaient dans la dictée du vendredi. Les mêmes thèmes ont été présentés par

les deux enseignantes selon le plan établi. Voici deux exemples :

Orthographe d’usage : « c et ç » ; pour produire un c doux, si le c est devant les voyelles

(a, o, u), tu dois mettre le « ç ».

Orthographe grammaticale : accorde le verbe avec son sujet, quand tu retrouves deux

sujets comme « Jean et Marie jouent» ... tu peux remplacer le sujet (Jean et Marie) par

« ils ». Donc le verbe se conjugue à quelle personne? C’est ça... à la troisième personne

du pluriel.

Ressources

Pour effectuer ces activités, j ’ai eu besoin de livres de ressources pour choisir les

concepts, règles et exercices pour mon enseignement et pour la pratique des élèves. J’ai utilisé le

tableau ou le rétroprojecteur. J’ai eu besoin de carton et de feutres pour faire des affiches.

Cette recherche ne demande que la participation des élèves et du professeur. J’ai aussi

demandé à une collègue de venir m’observer pour que qu’ensuite nous puissions discuter de la

méthode. J’aurais aimé être libérée pendant une journée pour partager, avec ma collègue qui

13

faisait la même recherche, les résultats et pour consulter avec elle mais nous n’avons pas pu le

faire à cause des ressources financières limitées de nos districts scolaires.

Moyens d’évaluation

Les moyens d’évaluation utilisés inclus:

• une dictée contrôle qui a été donnée la première semaine du projet,

• trois ou quatre dictées modifiées qui ont été choisies pour l’évaluation à un

intervalle prédéterminé,

• les observations des élèves et de l’enseignante pendant les périodes

d’enseignement et de dictées,

• mon journal pour mes observations quotidiennes sur les détails particuliers de

cette recherche,

• un sondage avec des questions ouvertes pour tous les participants à la fin de mes

observations pour que les élèves partagent leurs opinions sur la dictée modifiée.

Horaire

J’ai choisi de commencer notre intervention au début de l’année car je voulais que mes

élèves bénéficient des stratégies enseignées durant toute l’année scolaire. Durant d’autres

périodes de l’année, mon école et celle de ma collègue participent à plusieurs activités

parascolaires, ce qui nuit à la fluidité du projet. La recherche a été échelonnée sur une période de

douze semaines.

Dictée 1

Je lis une dictée une fois qui est donnée sans interventions. Les élèves travaillent

individuellement comme si c’était une dictée traditionnelle. Cette dictée sert de dictée contrôle.

Les élèves écrivent les cinq phrases et ensuite l’enseignante leur donne le choix d’utiliser les

livres de références; ensuite elle ramasse et corrige la dictée. Chaque mot de la dictée est corrigé

et ensuite noté. Je reprends cette dictée vers la semaine 9 pour observer les changements dans

l’écriture des élèves.

Dictées 2 et 3

Je lis la dictée une fois et ensuite la relis lentement pendant que les élèves l’écrivent sur

une feuille. J’indique en même temps la ponctuation. Les élèves écrivent à double interligne.

Ensuite j ’écris les phrases au tableau ou rétroprojecteur. Ces deux dictées suivent le format de la

phrase du jour. Le travail de correction est fait ensemble en tant que groupe. Je demande les

différentes graphies des mots et je les écris les unes sous les autres. Ensuite nous discutons du

rôle des mots dans la phrase ensemble, cherchons la bonne graphie et verbalisons les stratégies.

Je fais un travail d’étayage et en même temps je démontre les stratégies (souligner les groupes

sujets, verbes et complément, questionner le temps de conjugaison et la personne, accorder les

adjectifs, regarder dans le dictionnaire et Bécherelle, demander à son voisin). Je modélise en

exprimant à voix haute le processus mental que mes élèves devront faire seul et en dyade. Un

visionnement de la vidéo d’élèves en train de faire la dictée a lieu, pour les aider à visualiser et à

mieux comprendre le processus.

Dictées 4 à 12

Pour ces dictées, j ’utilise le même processus mais à chaque fois, je donne 10 à 15 minutes

pour que les élèves travaillent en dyades et pour qu’ils s’autocorrigent avant de me remettre la

dictée. Chaque dictée reprend les thèmes enseignés durant la semaine et comprend des mots

d’usage que les élèves doivent maîtriser. Certains mots et concepts de grammaire sont répétés

dans les dictées 4, 8 et 12 pour voir s’il y a une amélioration de l’orthographe d’usage et

grammaticale.

15

À la fin de cette période, un questionnaire est donné aux élèves pour sonder leurs

sentiments par rapport aux dictées modifiées, aux stratégies apprises ainsi qu’à leur perception de

leur amélioration en orthographe d’usage et grammaticale. L ’organisation des activités planifiées

par ma collègue et moi est organisée comme suit dans le tableau ci-dessous:

L ’organisation des activités du projet

Tableau 1 : L ’organisation des activités du projet de recherche

Semaine Dictée Thèmes Remarques

1 contrôle Verbe : présent 1er groupe, verbe pouvoir

Grammaire et lexique: accord d’adjectifs avec leurs sujets, mots familiers de questionnement et autres (Est-ce que, quand, toujours, aujourd’hui)

Observations & notes dans le journal

Collaboration avec ma collègue : écrire les phrases de dictée et sujets d’enseignement

Semaine Dictée Thèmes Remarques

2-3 entraînement Verbe : passé composé avec auxiliaire être

Grammaire et lexique: homophones - sait/sais/ses/c’est et contes/compte

Observations & notes dans le journal

Correction de groupe

Visionnement de la vidéo sur la méthode

Collaboration avec ma collègue : écrire les phrases de dictée et sujets d’enseignement

4-8 dictéesmodifiées

Verbe: accord suiets et verbe au présent (3 e personne singulier et pluriel), différencier l ’infinitif et le

Observations & notes dans le journal

Dyades des élèves

16

participe passé, passé composé & accord avec le sujet. Futur proche et simple.

Grammaire et lexiaue: le « g » doux et le « g » dur

, féminin des adjectifs, noms propres, utilisation de l’article partitif, son « eu » « u » et « ou », différence entre « peu » « peux/peut », mots anglais/français qui s’écrivent avec petites différences « aigles »« eagles ».

pour 10-15 minutes, remise et correction.

Collaboration avec ma collègue : écrire les phrases de dictée et sujets d’enseignement

Me faire observer par un/une collègue de mon école et rétroaction

9 dictéecontrôleredonnée

Verbe: présent, verbe pouvoir

Grammaire et lexiaue: accord d’adjectifs avec leurs sujets, mots familiers de questionnement et autres (Est-ce que, quand, toujours, aujourd’hui)

Observations & notes dans le journal

Dyades des élèves pour 10-15 minutes, remise et correction.

10 dictéemodifiée

Verbe : révision d’un verbe moins bien maîtrisé

Grammaire et lexiaue: les accents et le son des accents

Observations & notes dans le journal

Dyades des élèves pour 10-15 minutes, remise et correction.

Collaboration avec ma collègue : écrire les phrases de dictée et sujets d’enseignement

11 dernièredictéemodifiée

Choisir au hasard 5 phrases des dictées précédentes

Observations & notes dans le journal

Collaboration avec ma collègue : choisir les phrases

de dictée

12 questionnaire Donner aux élèves pour leur rétroaction sur la méthode, l’apprentissage et ce qu’ils ont aimé ou pas aimé

Questionnaire à faire avec ma collègue et partage

Justification de la méthode de la dictée modifiée

L’objectif initial de ma recherche est d’améliorer l’orthographe de mes élèves en

immersion française de septième année. J’espère avoir atteint ce but en utilisant la dictée

modifiée. Les circonstances de nos études de maîtrise et de notre vision commune nous ont

permis de faire ce projet en collaborant. Toutes deux désirons le succès et l’amélioration de nos

élèves dans l’écriture et j ’ai voulu leur donner des outils pour se préparer au secondaire. Le

travail en collaboration requiert plus de temps mais nous aide à garder un esprit critique et à ne

pas oublier certains détails. La collaboration avec une collègue me permettait d’obtenir des

résultats pour un plus grand échantillon ce qui contribue à la crédibilité des résultats. Le fait que;

le projet s’effectue dans deux classés différentes, deux districts scolaires permettent en outre un

partage de notre étude. C’est notre désir commun de partager avec d’autres enseignants les

stratégies pour qu’ils puissent aussi en profiter et l’appliquer dans leur classe.

Durant ce projet, je me suis aussi assurée de continuer à lire le livre de Danièle Cogis

(2005) pour perfectionner la méthode de la dictée modifiée. J’étais déjà,un peu convaincue par

rapport à cette intervention car j ’avais fait un type semblable de dictée modifiée dans ma classe

l’année précédente sans vraiment observer l’amélioration de l’orthographe chez mes élèves. La

recherche de Cogis et son livre détaillé m’ont beaucoup aidé à approfondir et développer une

pédagogie qui à mon avis est très utile pour les élèves et rend mon enseignement dynamique et

18

mieux ciblé. Les discussions avec ma collègue durant cette période ont aussi été très

enrichissantes pour partager nos observations et pour partager de nouvelles façons d’enseigner

des concepts de grammaire et d’orthographe lexicale.

Observations

La méthode de la dictée modifiée s’est avérée un outil utile pour amener les élèves à

développer des stratégies afin qu’ils puissent améliorer leur écriture. En général, mon regard sur

l’orthographe d’usage et grammatical de mes élèves a changé. Durant l’évolution de mon projet

de recherche, j ’ai observé plusieurs aspects intéressants sur ma pratique ainsi que sur celle de

mes élèves. Voici mes observations durant les 12 semaines de l’intervention :

1. Mes élèves ont tous accueilli la dictée modifiée avec curiosité et ils étaient heureux de ne

pas avoir à mémoriser une liste de mots hebdomadaire.

2. Le niveau de stress par rapport à la dictée était réduit. Aucun élève ne passait un

commentaire négatif lorsque venait le temps de la dictée.

3. Ils ont appris à travailler en dyade efficacement avec un temps de révision limité.

Plusieurs groupes ont développé leurs propres stratégies de recherche dans les livres de

références. Bien souvent, un partenaire était en charge de la recherche de nouveaux mots

et l’autre se concentrait sur les verbes et les accords. Certains groupes n’étaient pas bien

assortis et l’échafaudage n’avait pas lieu.

4. Ils étaient fiers de leurs résultats car personne n’a obtenu moins de 50 pour cent. C’était

plus motivant et ils avaient une perception plus positive de leurs compétences en écriture.

5. Ils ont démontré l’application des stratégies apprises et les règles formulées durant la

semaine sur les dictées.

6. Ils ont appris la négociation d’erreurs. Certains élèves avaient la bonne graphie mais se

laissaient être influencés par un/e partenaire plus convaincant/e ce qui les amenait à faire

19

'I

des erreurs. Il était donc vraiment important que je circule pour diriger la négociation et

qu’ils arrivaient aux bonnes graphies. Ceci a donné plus de confiance à plusieurs élèves

car ils ont appris à verbaliser leurs points de vue.

7. Ils ont appris à construire des règles de grammaire et d’orthographe à partir des exercices

et des discussions en classe. Par contre, une semaine de pratique n’était pas suffisante

pour bien s’approprier les concepts. Pour le renforcement de l’apprentissage, deux

semaines sur les concepts au lieu d’une seraient les bienvenues.

8. J’ai observé que le travail de phonétique était encore nécessaire avec les élèves de 6/7lème

d’immersion. La graphie de certains sons n’est pas acquise et il fallait que je les aide avec

plusieurs indices pour arriver à la bonne graphie.

9. Après les douze semaines, les élèves avaient besoin de changement, donc changer les

équipes et aussi essayer de faire la dictée modifiée avec des équipes de quatre.

10. La plupart des élèves ont fait plus attention dans leurs textes écrits en français après voir

participé au projet. Certains concepts ont été bien appris et les élèves appliquaient les

stratégies d’autocorrection. En général, il y avait une amélioration dans leur orthographe.

11. La majorité des élèves ont amélioré leur notes de 8 points en moyenne entre la dictée

contrôle et la dictée 9. Ceux-ci étaient la même dictée mais donnée plusieurs semaines

après l’apprentissage des stratégies par les élèves.

Commentaires des élèves

Un sondage de questions ouvertes a été effectué auprès des élèves à la fin des douze

semaines. Le sondage était donné en anglais pour qu’ils aient vraiment la chance de bien

exprimer ce qu’ils voulaient partager. Ils donnaient parfois des exemples en français. Pour

chaque question j ’ai un résumé des points saillants des réponses de mes élèves :

Question 1 : Quelles stratégies as-tu utilisées pour t ’aider durant la dictée modifiée?

20

Les élèves ont utilisés toutes sortes de stratégies qui ne sont pas nécessairement permises

durant la dictée traditionnelle. La métho.de leur a permis d’utiliser les notes de cours, les

dictionnaires français/anglais et les dictionnaires de verbes. Ce qu’ils ont particulièrement aimé

c’était de pouvoir consulter un ami et d’arriver à un consensus pour la graphie d’un mot.

Question 2 : Compare cette méthode de dictée avec celle que tu as faite dans tes années passées.

En répondant à cette question, la majorité de mes élèves ont aimé le fait d’avoir le temps

pour réviser et de corriger leur travail. Tous étaient d’accord que cette méthode enlevait le stress

d’avoir à apprendre une liste de mots par coeur. J’ai aussi observé que mes élèves n’étaient

jamais mécontents lorsque venait le temps de la dictée. Pour moi c’était une indication que la

méthode aurait un effet positif sur leur apprentissage.

Question 2 - Est-ce que tu penses que cette méthode de dictée aura un impact sur ton écriture?

Mes élèves ont tous dit avoir mieux compris et retenu les concepts. Ils ont trouvé que

cette méthode était mieux adaptée pour leur niveau et ils aimaient réfléchir à ce qu’ils écrivaient.

J’ai surtout observé des changements dans leur écriture de tous les jours au niveau des verbes au

présent. Est-ce parce que nous nous sommes attardés plus sur ce concept qu’enfin certain d’entre

eux ont appris à le maîtriser? Je crois qu’il faudrait observer un concept de grammaire particulier

sur une période de temps plus longue pour vraiment conclure si cette méthode a un impact sur

l’écriture.

Question 4 - Quels aspects as-tu aimés ou lesquels tu n ’as pas aimés?

Dans leurs réponses, les élèves avaient plus de commentaires positifs que négatifs. Les

nouvelles stratégies cognitives apprises étaient le plus souvent mentionnées. Les élèves ont

trouvé qu’ils pouvaient transférer ce qu’ils avaient appris dans d’autres domaines. L’ajustement à

une nouvelle méthode était ce qui revenait le plus souvent du côté négatif. Certains trouvaient

cette méthode plus difficile car elle les faisait travailler plus fort. Je crois qu’en tant

21

qu’enseignante, il serait possible d’adresser ces préoccupations en travaillant plus longtemps la

période d’entraînement pour que les élèves gagnent confiance en eux et aient le temps de bien

développer les stratégies qui les aident à avoir du succès.

CONCLUSION

Avec la méthode de la dictée modifiée, l’élève éveille ses doutes orthographiques. Il

apprend par la modélisation de l’expert les stratégies cognitives de questionnement, la

formulation de règles, la négociation, la pratique ciblée et l’application de ses nouvellesi

connaissances orthographique et grammaticales. L’élève apprend aussi à verbaliser en classe ce

qu’il pense et comprend à travers une synthèse collective (Cogis, 2005). Il ou elle a la chance de

s’auto-corriger, de négocier et de pratiquer en dyade lors de la correction. La langue et les mots

prennent un nouveau sens dans les yeux des jeunes: la langue devient compréhensible et n est

plus rattachée à l’échec. Les échanges en classe sont constructifs et les élèves sont beaucoup plus

motivés à bien écrire. En général, ils ont démontrés une amélioration de leur écriture surtout avec

l’accord des verbes.

Il n’en reste encore pas moins que certains élèves ont trouvé cette méthode difficile et ce

type d’exercice demandait d’eux un effort soutenu. Le fait de ne pas pouvoir étudier les mots

était pour quelques uns une source de frustration. Je crois qu’en général, la dictée modifiée aide

non seulement à améliorer l’orthographe d’usage et grammaticale des élèves mais, surtout à

développer des stratégies importantes de métacognition, de négociation et de co-construction. La

dictée modifiée est également devenue pour moi, une excellente source pour connaître les

lacunes de concepts individuels ou de groupes dans ma classe. Elle m a vraiment aidée à mieux

planifier mon enseignement en intégrant les thèmes avec les dictées. Je recommande à tout

22

enseignant d’adopter cette méthode et de l’adâpter selon l’âge de leurs élèves. Je crois

sincèrement que si toute une école (d’immersion en autre) utiliserait la méthode de la dictée

modifiée, l’écriture des jeunes et les stratégies qu’ils emploieraient seraient à un niveau bien

supérieur de ce qu’il est présentement.

Bien que ce travail se soit fait seul et représente mes propres perspectives, la

collaboration avec ma collègue qui elle aussi s’est intéressée à la même méthode de dictée, m’a

confirmé l’importance de ce sujet. Après l’avoir consultée, elle aussi a adoptée la dictée modifiée

dans sa pratique et en reconnaît l’impact positif sur l’apprentissage de stratégies importantes

telles la co-construction et elle aussi a vu une amélioration de l’écriture des ses élèves. Je crois

sincèrement qu’il serait nécessaire d’entreprendre une étude empirique de la dictée modifiée avec

plusieurs classes pour vraiment mesurer ses bénéfices de cette méthode.

23

RÉFÉRENCES

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25

ANNEXE A : Leçon d’orthographe grammaticale

(Tirée et adaptée de Cogis, 2005)

L’opposition de « s » et « ent »

L’erreur commise : Beaucoup d’élèves en immersion ne reconnaissent pas la marque du pluriel

et mélange la marque du pluriel des noms, des adverbes et des verbes.

On voit souvent des erreurs à l’écrit : Les enfants jouesau ballon.

On entend souvent des erreurs à l’oral : Les enfants courent dans la court.

But : aider les élèves à comprendre, identifier, orthographier, dire et appliquer correctement les

marques du pluriel « s » et « ent ».

Première leçon

Echauffement : Pourquoi on n’écrit pas « Les enfants jouents »?

• Enseigner comment reconnaître un nom et un adjectif.

• Enseigner qu’est-ce qu’un pronom et un déterminant

• Quelle est la fonction d’un verbe dans une phrase?

• Quelles sortes de Verbes y a t’il (action et état)?

• Prendre des exemples donnés par les étudiants.

Deuxième leçon

Première étape :

• Donner aux élèves des phrases et faire souligner en vert les mots qui se terminent

par « ent « et en rouge ceux qui se terminent par « ents » :

Les danseurs en étaient très contents.

Les bons sentiments, ainsi de suite.

26

• Ramasser les feuilles et faire des affiches à deux colonnes avec Je vois « ent » et

je vois « ents » pour une autre session.

• Donner aux élèves une enveloppe avec les mots vus dans les phrases et demander

de les trier j ’entends /à/ ou je n’entends pas /à/.

• Les mots auront des pronoms avant le verbe et un déterminant devant un nom ou

un nom devant un adjectif.

• But : amener les enfants à différencier le s des noms au pluriel et sans « s » au

singulier et la marque du pluriel des verbes « ent ».

• Les élèves notent leurs observations dans leur cahier de grammaire.

Troisième leçon

Deuxième étape :

En général, au , les noms et les adjectifs se terminent par un ; les

verbes par

Le plus souvent, on n’ pas les marques du pluriel.

Dans un verbe, on ne trouve pas . Le pluriel d’un verbe s’écrit

Exemple :

Le petit enfant joue à la balle.

Les petits enfants jouent à la balle.

Créer ton propre exemple :

27

Quatrième leçon

Troisième étape : Jouer avec les verbes

• Faire pratiquer les élèves à changer le verbe de la troisième personne à la

troisième personne pluriel au présent et à l’imparfait.

• Remarques écrites dans leur journal.

Cinquième leçon

Quatrième étape : Jouer avec les noms et les déterminants

• Faire pratiquer les élèves à changer le déterminant et le nom de la forme

singulière au pluriel.

• But : ils reconnaissent les différents déterminants et les marques du pluriel ainsi

que la formation du pluriel des noms communs avec ou sans /à/.

• Révision des déterminants.

• Remarques écrites dans leur journal.

Sixième leçon

Dernière étape : Faire les règles ensemble et revoir la phrase du début.

• Les enfants jouents au ballon.

• Pourquoi on ne peut pas écrire le verbe jouent avec un « s »?

• Faire la règle : Jouent est un verbe et on ne met pas de « s », et quand on voit

« ent » sous forme de verbe on sait que c’est à la troisième personne pluriel et on

n’entends pas le son /à/.

• Alors quand écrit-on « ents »?

• Faire la règle : quand c’est un nom au pluriel, donc devant un déterminant et au

( singulier comme au pluriel lorsqu’on prononce le nom on entend le son /à/.

J ’entends le son /aJ dans les mots suivants...\

28

• Donner une liste de mots pour les élèves, ils doivent les découper et les placer

dans deux colonnes selon le son {enfant, parents, mendiants, collent, chantent,

habitant, agents, aliments, jouent, méchant, instrument, sentent, habitent,

mouvement, diamants, également, comptent, content, serpents, accident...)/&/qui

prend plusieurs formes.

• Colonne j ’entends ou je n’entends pas le son /à/

Les affiches servent de rappel visuel des leçons et de nos trouvailles. Elles aident aussi à voir si

nous faisons des erreurs commîmes et à les corriger ensemble.

29

ANNEXE B : Feuille de travail pour venir à différencier le ‘s’ et le ‘ent’

(Tirée et adaptée de Cogis, 2005)

Nom : Division :

Sur la feuille suivante souligne en vert les mots qui se terminent en « ent » et souligne en rouge

ceux qui terminent en « ents ».

1. Il était une fois, en Afrique, il y a très longtemps un serpent python.

2. Les Bamilékés avaient trouvé une solution : ils fabriquaient des lances et ils se défendaient avec ces

lances.

3. Le danger restait présent et tout le monde se moquait des Bamilékés qui faisaient la sieste d’une

curieuse façon.

4. Poko n’avait ni parents, ni famille, ni personne.

5. La rivière était remplie de serpents et de crocodiles.

6. Les gens avaient peur d’y aller.

7. Pierre avait mortellement peur.

8. Un crocodile lui tendit un nouveau maillet, tout propre et incrusté d’or et d’argent.

9. Les larmes coulaient tant de ses yeux.

10. Il était une fois un tout petit chat tigré qui n’était pas content d’être aussi petit.

11. « J’aimerais bien qu’ils lèvent la tête vers moi de temps en temps », pensait-il.

12. Autrefois les animaux vivaient ensemble : le lapin avec le renard, la grenouille avec le cochon... et

le chat avec la souris.

13. Les danseurs en étaient très contents.

14. Mais ils savaient que la cigale ne pouvait pas s’arrêter.

15. Depuis cette nuit-là, les souris, quand elles voient le chat, se cachent dans un trou de souris...

16. • Des habits qui grattent, qui piquent, qui collent, qui dépassent.

30

17. Un petit chat blanc qui faisait semblant d’avoir mal aux dents.

18. Les bons sentiments ont un inconvénient d’amener souvent de graves ennuis aux petits enfants.

19. Mathieu habite dans un appartement.

20. Ses parents sont souvent absents et Mathieu s’ennuie tout seul à la maison.

21. L’Afrique est un continent.

22. Comment faire une tarte ?

23. Liste des ingrédients.

24. Ces documents racontent-ils une histoire ?

25. Quel est le titre de ce document ?

26. Pour tous les renseignements nécessaires, contactez-nous.

27. Combien de temps la jument garde-t-elle son petit dans son ventre ?

28. Il y a 99 appartements dans cet immeuble.

29. L’Afrique et l’Europe sont des continents.

Voici des questions pour t’aider à voir si il y a une règle :

1. Quel genre de mots prend le « ent » ? ________________________

2. Quels genres de mots prend le « ents » ?__________________________ __

Maintenant formule ta propre règle :

Fais ton propre exemple :

31

ANNEXE C : Exemple d’une leçon d’orthographe d’usage

Nom : Div :_______

Homophones : C’est, s’est, ses, ces, sait, sais

Complète les phrases suivantes en choisissant le bon homophone.

1. __________ en jouant au football que Mathieu _________blessé.

2. I l_________ reconnaître les signes avant coureurs d’une grippe.

3. Dans son sac à dos, Brigitte transporte___________livres d’école.

4. Laquelle d e histoire te fait le plus rire?

5. -tu ce que fait 5+5?

6. _____ - deux garçons préparent un mauvais coup.

7. J e compter jusqu’à 100!

8. Lequel d e _________ _ films aimerais-tu louer ce soir?

9. _________■ la fée des dents qui t’a visité hier soir.

10. L’enfant _enfargé sur la racine de l’arbre et il ________________fait mal au genoux.

Que remarques-tu? (la fonction du mot : verbe, déterminant démonstratif ou possessif)

Quel mot est proche de l’homophone? Fais ton propre exemple / Écris une règle.

C’est :

I

S’est :

32

Ses

Ces :

Sait :

Sais :

Astuces pour se rappeler :

\

33

ANNEXE D : Travaillons sur les homophones : ces/ses/c’est/s’est/sais/sait

CES

L’adjectif démonstratif sert à désigner des choses que l’on montre (du doigt) ou dont on a déjà

parlé.

Ex. : Prend ces livres et je prendrais ceux-là.

SES

Ses est un adjectif possessif dans la forme plurielle soit de son et de sa. Il souligne le rapport de

possession entre un individu et une chose, une idée, une valeur - 1 ’objet/chose appartient à une

personne

Ex. : Ses vêtements, ses cheveux, ses idées saugrenues, tout en Denis m’exaspère profondément.

C’EST

Cet homophone est né de la contraction du pronom démonstratif cela et du verbe être (Cela est

= c’est) conjugué à la troisième personne du singulier au présent de l’indicatif. C’est est souvent

placé en début de phrase.

Ex. : Là, dans la vitrine, c’est exactement le manteau que je cherchais.

Astuce

On peut remplacer c’est par cela est. Si le sens de la phrase est maintenu, c’est celui qu’il vous

faut.

S’EST

Cette graphie est issue de la contraction du pronom dé la troisième personne se et du verbe être

conjugué à la troisième personne du singulier du présent de l’indicatif. Sa forme au pluriel est se

SONT - 1 ’ action revient sur le sujet - à lüi/elle

Ex. : Jacques ne s’est pas trompé quand il a investi dans la compagnie.

Pierre est tombé à la récréation et il s’est fait mal au pied.

34

SAIS

Cette forme de l’homophone est la conjugaison du verbe savoir à la première et à la deuxième

personne du singulier du présent de l’indicatif.

Ex. : Tu sais,conjuguer tous les verbes de cette liste.

Astuce

Sais et sait peuvent être remplacés respectivement par savais et savait, leur forme à l’imparfait.

SAIT

Il s’agit du verbe savoir conjugué au présent de l’indicatif à la troisième personne du singulier.

Ex. : Jérôme sait qu’il n’a aucune chance de vaincre Augustin aux échecs.

Première leçon : Passer la feuille et en dyade ils doivent trouver la bonne réponse et construire

des règles.

Deuxième leçon : Ensemble créer des phrase au tableau / par équipe pour chaque homophone

Troisième leçon : Ensemble verbaliser les différences et les fonctions des homophones. Créer

les règles et donner des astuces.

Quatrième leçon : Jeux avec les petits tableaux blancs. Lire des phrases et ils doivent trouver le

bon homophone et ensuite expliquer sa fonction pour des points. Equipes de 4.

35

ANNEXE E : Exemple de dictée et de d’autocorrections

Dictée

Le début de l’année scolaire est toujours amusant.

Est-ce que Simon aime manger les pommes au caramel?

Je suis vraiment heureuse aujourd’hui car c’est ma fête.

Quand tu ne comprends pas une question, tu peux toujours demander un peu d’aide à tes parents.

Durant la récréation, les petits garçons jouent au ballon mais les filles préfèrent jouer sur le

terrain de jeu.

Exemple de correction

Quand tu ne comprent pas une question, tu peu toujours...

comprends (2 p.s.) peux (2 p.s.)

... les filles préfère jouer sur le terrain....

préfèrent (3 p.p)

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