année universitaire : 2006– 2007 n°……… titre

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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI ************************* UN PEUPLE UN BUT UNE FOI UNIVERSITE DE BAMAKO Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie (FMPOS) Année universitaire : 2006– 2007 ……… TITRE THESE Présentée et soutenue publiquement le 27 février 2007 Devant la Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odontostomatologie par Mlle Marjorie EYANG ESSENG Pour obtenir le Grade de Docteur en Pharmacie (Diplôme d’état) COMPOSITION DU JURY Président : Professeur Ibrahim I. MAIGA Membre : Docteur KONARE Habibatou DIAWARA Membre : Docteur Rokia SANOGO Directeur de thèse : Professeur Drissa DIALLO Etude de la phytochimie et des activités antibactériennes et antifongiques de cinq plantes médicinales utilisées dans le traitement tradtionnel des dermatoses au Mali.

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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI ************************* UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI UNIVERSITE DE BAMAKO

Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie (FMPOS) Année universitaire : 2006– 2007 N°………

TITRE

THESE Présentée et soutenue publiquement le 27 février 2007

Devant la Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odontostomatologie

par

Mlle Marjorie EYANG ESSENG

Pour obtenir le Grade de Docteur en Pharmacie (Diplôme d’état)

COMPOSITION DU JURY

Président: Professeur Ibrahim I. MAIGA Membre: Docteur KONARE Habibatou DIAWARA Membre: Docteur Rokia SANOGO Directeur de thèse: Professeur Drissa DIALLO

Etude de la phytochimie et des activités antibactériennes et

antifongiques de cinq plantes médicinales utilisées dans le traitement tradtionnel

des dermatoses au Mali.

FACULTE DE MEDECINE, DE PHARMACIE ET D’ODONTO-STOMATOLOGIE

ANNEE UNIVERSITAIRE 2005 - 2006

ADMINISTRATION DOYEN : Anatole TOUNKARA- PROFESSEUR 1erASSESSEUR : Drissa DIALLO - MAITRE DE CONFERENCES AGREGE 2èmeASSESSEUR : Sekou SIDIBE - MAITRE DE CONFERENCES SECRETAIRE PRINCIPAL : Yénimégué Albert DEMBELE - PROFESSEUR

AGENT COMPTABLE : MADAME COULIBALY Fatoumata TALL -CONTROLEUR

DE FINANCES

PROFESSEURS HONORAIRES

Mr Alou BA Ophtalmologie Mr Bocar SALL Orthopédie Traumatologie-Secourisme Mr Souleymane SANGARE Pneumo- phtisiologie Mr Yaya FOFANA Hématologie Mr Mamadou L TRAORE Chirurgie Générale Mr Balla COULIBALY Pédiatrie Mr Mamadou KOUMARE Pharmacognosie Mr Mohamed TOURE Pédiatrie Mr Ali Nouhoum DIALLO Médecine Interne Mr Aly GUINDO Gastro-Entérologie LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT PAR D.E. R & PAR GRADE D.E.R.CHIRURGIE ET SPECIALITES CHIRURGICALES 1. PROFESSEURS Mr Abdel Karim KOUMARE Chirurgie Générale Mr Sambou SOUMARE Chirurgie Générale Mr Abdou Alassane TOURE Orthopédie–Traumatologie. Chef de D.E.R Mr Kalilou OUATTARA Urologie Mr Amadou DOLO Gynéco-Obstétrique Mr Alhousseini Ag MOHAMED O.R.L. 2. MAITRES DE CONFERENCES AGREGES

Mr Abdoulaye DIALLO Ophtalmologie Mr Djibril SANGARE Chirurgie Générale Mr Abdel Kader TRAORE Dit DIOP Chirurgie Générale Mr Abdoulaye DIALLO Anesthésie- Réanimation Mr Gangaly DIALLO Chirurgie viscérale Mr Mamadou TRAORE Gynéco-Obstétrique Mr Sadio YENA Chirurgie Générale et Traumatologie Mr Youssouf COULIBALY Anesthésie -Réanimation

3. MAITRES DE CONFERENCES

Mme SY Aïda SOW Gynéco-Obstétrique Mr Salif DIAKITE Gynéco-Obstétrique Mr Filifing SISSOKO Chirurgie Générale Mr Sekou SIDIBE Orthopédie – Traumatologie Mr Abdoulaye DIALLO Anesthésie - Réanimation Mr Tiéman COULIBALY Orthopédie – Traumatologie Mme TRAORE J. THOMAS Ophtalmologie 4. MAITRES ASSISTANTS

Mme DIALLO Fatimata S. DIABATE Gynéco-Obstétrique Mr Issa DIARRA Gynéco-obstétrique Mr Samba Karim TIMBO ORL Mme TOGOLA Fanta KONIPO ORL Mr Zimogo Zié SANOGO Chirurgie Générale 5. ASSISTANTS CHEFS DE CLINIQUE

Mme Diénéba DOUMBIA Anesthésie-Réanimation Mr Mamadou L. DIOBANA Stomatologie Mr Nouhoum ONGOIBA Anatomie & Chirurgie Générale Mr Zanafon OUATTARA Urologie Mr Adama SANGARE Orthopédie-Traumatologie Mr Sanoussi BAMANI Ophtalmologie Mr Doulaye SACKO Ophtalmologie Mr Ibrahim ALWATA Orthopédie- Traumatologie Mr Lamine TRAORE Ophtalmologie Mr Mady MAKALOU Orthopédie-Traumatologie Mr Aly TEMBELY Urologie Mr Niani MOUNKORO Gynécologie-Obstétrique Mr Tiemoko D. COULIBALY Odontologie Mr Souleymane TOGORA Odontologie Mr Mohamed KEITA ORL D.E.R DES SCIENCES FONDAMENTALES

1. PROFESSEURS

Mr Daouda DIALLO Chimie Générale & Minérale Mr Siné BAYO Anatomie-Pathologie-Histoembryologie Mr Amadou DIALLO Biologie Mr Moussa HARAMA Chimie Organique Mr Ogobara DOUMBO Parasitologie- Mycologie Mr Yénimégué Albert DEMBELE Chimie Organique Mr Anatole TOUNKARA Immunologie Chef de D.E.R Mr Bakary M. CISSE Biochimie Mr Abdourahamane S. MAIGA Parasitologie Mr Adama DIARRA Physiologie Mr Massa SANOGO Chimie Analytique

2. MAITRES DE CONFERENCES AGREGES

Mr Amadou TOURE Histoembryologie Mr Flabou BOUGOUDOGO Bactériologie-Virologie Mr Amagana DOLO Parasitologie 3. MAITRES DE CONFERENCES

Mr Mamadou KONE Physiologie Mr Mamadou CISSE Biologie Mr Sekou F.M. TRAORE Entomologie médicale MR Abdoulaye DABO Malacologie-Biologie animale Mr Ibrahim I. MAIGA Bactériologie - Virologie 4. MAITRES ASSISTANTS

Mr Abdourahamane TOUNKARA Biochimie Mr Moussa Issa DIARRA Biophysique Mr Kaourou DOUCOURE Biologie Mr Bouréma KOURIBA Immunologie Mr Souleymane DIALLO Bactériologie-Virologie Mr Cheik Bougadari TRAORE Anatomie-Pathologie Mr Lassana DOUMBIA Chimie Organique Mr Mounirou BABY Hématologie Mr Mahamadou A. THERA Parasitologie 5. ASSISTANTS

Mr Mangara M. BAGAYOGO Entomologie Moléculaire Médicale Mr Guimogo DOLO Entomologie Moléculaire Médicale Mr Abdoulaye TOURE Entomologie moléculaire médicale Mr Djibril SANGARE Entomologie Moléculaire Médicale Mr Mouctar DIALLO Biologie parasitologie Mr Boubacar TRAORE Immunologie Mr Bokary Y. SACKO Biochimie D.E.R. DE MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES

1. PROFESSEURS

Mr Abdoulaye Ag RHALY Médecine Interne Mr Mamadou K. TOURE Cardiologie Mr Mahamane MAIGA Néphrologie Mr Baba KOUMARE Psychiatrie Chef de D.E.R Mr Moussa TRAORE Neurologie Mr Issa TRAORE Radiologie Mr Mamadou M. KEITA Pédiatrie Mr Hamar A. TRAORE Médecine Interne Mr Dapa Aly DIALLO Hématologie Mr Moussa Y. MAIGA Gastro-Entérologie- Hépatologie Mr Somita KEITA Dermato-Léprologie

2. MAITRES DE CONFERENCES AGREGES

Mr Toumani SIDIBE Pédiatrie Mr Bah KEITA Pneumo-phtisiologie Mr Boubacar DIALLO Cardiologie Mr Abdel Kader TRAORE Médecine Interne Mr Siaka SIDIBE Radiologie Mr Mamadou DEMBELE Médecine Interne Mme SIDIBE Assa TRAORE Endocrinologie 3. MAITRES DE CONFERENCES Mr Mamady KANE Radiologie Mr Saharé FONGORO Néphrologie Mr Bakoroba COULIBALY Psychiatrie Mr Bougouzié SANOGO Gastro-entérologie Mr Adama D. KEITA Radiologie 4. MAITRES ASSISTANTS

Mme Tatiana KEITA Pédiatrie Mme TRAORE Mariam SYLLA Pédiatrie Mme Habibatou DIAWARA Dermatologie Daouda K. MINTA Maladies Infectieuses 5. ASSISTANTS CHEFS DE CLINIQUE

Mr Bou DIAKITE Psychiatrie Mr Kassoum SANOGO Cardiologie Mr Seydou DIAKITE Cardiologie Mr Mahamadou B.CISSE Pédiatrie Mr Arouna TOGORA Psychiatrie Mme DIARRA Assétou SOUCKO Médecine Interne Mr Boubacar TOGO Pédiatrie Mr Mahamadou TOURE Radiologie Mr Idrissa A CISSE Dermatologie Mr Mamadou B DIARRA Cardiologie Mr Anselme KONATE Hépato-Gastro -Entérologie Mr Moussa T. DIARRA Hépato-Gastro-Entérologie Mr Souleymane DIALLO Pneumologie Mr Souleymane COULIBALY Psychologie Mr Soungalo DAO Maladies Infectieuses Mr Cheick Oumar GUINTO Néphrologie

D.E.R. DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES 1. PROFESSEURS Mr Boubacar Sidiki CISSE Toxicologie Mr Gaoussou KANOUTE Chimie analytique, Chef de D.E.R 2. MAITRES DE CONFERENCES AGREGES Mr Ousmane DOUMBIA Pharmacie Chimique Mr Drissa DIALLO Matières Médicales 3. MAITRES DE CONFERENCES Mr Boulkassoum HAIDARA Législation Mr Elimane MARIKO Pharmacologie Mr Bénoit KOUMARE Chimie Analytique Mr Alou KEITA Galénique Mr Ababacar I. MAIGA Toxicologie

4. MAITRES ASSISTANTS

Mr Yaya KANE Galénique Mme Rokia SANOGO Phamacognosie 5. ASSISTANTS

Mr Saïbou MAIGA Législation Mr Ousmane KOITA Parasitologie Moléculaire D.E.R . DE SANTE PUBLIQUE 1. PROFESSEUR Mr Sidi Yaya SIMAGA Santé Publique, Chef de D.E.R 2. MAITRE CONFERENCES AGREGE Mr Moussa A MAIGA Santé Publique 3. MAITRE DE CONFERENCES Mr Sanoussi KONATE Santé Publique 4. MAITRES ASSISTANTS Mr Bocar G.TOURE Santé Publique Mr Adama DIAWARA Santé Publique Mr Hamadoun SANGHO Santé Publique Mr Massambou SACKO Santé Publique Mr Alassane A. DICKO Santé Publique 5. ASSISTANTS

Mr Samba DIOP Anthropologie Médicale Mr Seydou DOUMBIA Epidémiologie Mr Oumar THIERO Biostatistique

CHARGES DE COURS & ENSEIGNANTS VACATAIRES

Mr N’Golo DIARRA Botanique Mr Bouba DIARRA Bactériologie Mr Salikou SANOGO Physique Mr Boubacar KANTE Galénique Mr souleymane GUINDO Gestion Mme DEMBELE Sira DIARRA Mathématiques Mr Modibo DIARRA Nutrition Mme MAIGA Fatoumata SOKONA Hygiène du Milieu Mr Mahamadou TRAORE Génétique Mr Yaya COULIBALY Législation

ENSEIGNANTS EN MISSION

Pr. Doudou BA Bromatologie Pr. Babacar FAYE Pharmacodynamie Pr. Eric PICHARD Pathologie Infectieuse Pr. Mounirou CISS Hydrologie Pr. Amadou Papa DIOP Biochimie

DEDICACES

A Dieu le tout puissant :

Le Seigneur est mon berger, je ne manquerais de rien. Il me fait reposer dans de verts

pâturages. Il me dirige près des eaux paisibles. Il restaure mon âme, il me conduit dans les

sentiers de la justice, à cause de son nom.

Quand je marche dans la vallée de l’ombre, de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es

avec moi. Ta houlette et ton bâton me rassurent. Tu dresses devant moi une table. En face de

mes adversaires ; tu oins d’huile ma tête. Et ma coupe déborde.

Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie. Et je reviendrai

dans la maison de l’Eternel pour la durée de mes jours.

Psaume 23

A mes parents

Je ne pourrai jamais assez vous dire merci pour les conseils, le soutien, les encouragements et

pour les prières qui m’ont accompagnés tout au long de mes études. Ce travail est le fruit de

tous vos sacrifices, que mieux que des mots, il traduise tout l’amour que je ressens pour vous.

Que Dieu vous garde longtemps près de nous.

A mes frères et sœurs : Ursule, Léonce, Léonie, Yves, Isabelle, Sandrine, Ludwine,

Anita, Leslie, Léandre, Paul. Ce travail est aussi le vôtre car sans votre soutien, vos

encouragements et vos conseils il n’aurait pas vu le jour.

A mes grands parents (in memorium)

A Joel: Merci pour ton soutien, ta patience, tes encouragements et ton amour. Tu m’as

donné la force et le courage de me relever à chaque fois que j’ai trébuché et l’un de mes plus

grands regrets sinon le plus grand en ce jour est ton absence.

REMERCIEMENTS

A mes tantes et oncles : merci pour vos conseils et votre soutien

A mes cousins et cousines

A mes neveux et nièces

A mon pays le Gabon

Au Mali et au peuple malien : merci pour la chaleur et l’hospitalité dont j’ai bénéficié durant

mon séjour parmi vous.

A la communauté gabonaise du Mali : Grâce à vous je ne me suis jamais sentie seule. Merci

Au Docteur Huguette BERTHE : merci pour mon inscription à la Faculté de Médecine, de

Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie et pour ton accueil

A mes « sœurs » : Lewise Nathalie CAESAR et NSENG NSENG ONDO Ingrid : plus que

des amies vous avez été des sœurs. Vous avez été présentes autant pour les moments gais que

les tristes. Je ne vous dirai jamais assez merci !

A mes « petites sœurs » : Mwetse, Peggy, Irène, Grâce, Sabrina, Frange, Sandy, Polle,

Marouchka

A mes « petites frères » : Hery, Romaric, Hytou

A mes « frères » : Willy MINTSA, Laurent CAMARA, Armel NKOUAMBAT, Alain

BOULENDE

A mes « neveux » : Warel aimé, Maelle et Ianis : Vous avez été l’un de mes rayons de soleil

au cours de cette année.

A corps professoral de la FMPOS

Au personnel du Département Médecine Traditionnelle : merci pour tous les moments

passés ensemble. Vous avez été et resterez une famille pour moi.

Au personnel des sections Stérilisation et Bactériologie de l’INRSP

A la promotion Drissa Diallo : merci. Je nous souhaite à tous beaucoup de satisfaction dans

l’exercice de notre profession

A mes camarades internes au DMT : Halima KARADJI, Adiza AMADOU, Aminata

TOUNKARA, Awa COULIBALY, Lewise Nathalie CAESAR : merci pour tous les moments

passés ensemble. Bonne chance pour l’avenir !

A mes cadets du DMT : Mory ELIMANE MARIKO, Boubacar TOUNKARA, Nana

MAIGA, Samba SANOGO, Mahamane HAIDARA, Mariam DIAKITE : courage!

MENTION SPECIALE

A l’Université d’Oslo à travers le projet CNRST – NUFU Plantes Médicinales

Au Professeur Drissa DIALLO

Au Docteur Rokia SANOGO

Au Professeur Ababacar MAIGA

Au Docteur Dominique ARAMA : pour ton aide et tes conseils dans la réalisation de ce

travail.

A tonton YOSSI : merci pour la disponibilité dont tu as fait preuve à mon égard.

A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail.

HOMMAGES AUX MEMBRES DU JURY

A notre maître et président de jury : Professeur Ibrahim I. MAIGA

Maître de conférences de bactériologie - virologie,

Chef de service du laboratoire de biologie médicale de l’Hôpital National du Point G,

Responsable de l’enseignement de la bactériologie et de la virologie à la FMPOS.

Cher maître, c’est un grand plaisir et grand honneur que vous nous faites en acceptant de

Présider ce jury.

Les mots nous manquent pour vous exprimer l’admiration que nous éprouvons à votre égard.

Veuillez accepter cher maître, nos sentiments d’estime, de respect et de profonde

reconnaissance.

A notre maître et juge : Docteur Habibatou DIAWARA

Maître Assistant en dermatologie

Chargée de l’enseignement de la dermatologie à la FMPOS

Vous nous faites beaucoup d’honneur en acceptant de siéger dans ce jury. Veuillez trouver

ici, l’expression de notre profond respect.

A notre maître et juge : Docteur Rokia SANOGO

PhD en pharmacognosie

Maître Assistant en Pharmacognosie

Chargée de l’enseignement de la Pharmacognosie à la FMPOS.

Nous avons pour vous la plus vive reconnaissance et affection. Nous avons été très honorée

de travailler avec vous sur ce document

Trouvez ici cher maître l’expression de notre attachement et de notre gratitude

A notre Maître et Directeur de thèse : Professeur Drissa DIALLO

Maître de conférences agrégé en Pharmacognosie,

Responsable de l’enseignement de la Pharmacognosie et de la Phytothérapie à la FMPOS,

Chef du Département de Médecine Traditionnelle de l’INRSP.

Permettez-nous de vous adresser nos remerciements pour l’honneur que vous nous avez

fait en nous guidant dans la réalisation de ce travail. Nous avons été heureux de travailler

sous votre direction ; vous avez fait preuve de patience et de disponibilité à notre égard et

c’est avec intérêt que nous avons apprécié votre rigueur dans la démarche scientifique.

Puissiez-vous trouver ici, cher Maître le témoignage de notre reconnaissance la plus sincère.

SOMMAIRE INTRODUCTION.................................................................................................................... 1 MOTIVATIONS ET OBJECTIFS…………………………………………………………..3 TRAVAUX ANTERIEURS 1. Rappels ................................................................................................................................. 4

1.1. Les dermatoses ................................................................................................................ 4 1.1.1 Les dermatoses bactériennes ..................................................................................... 4 1.1.2 Les dermatoses mycosiques ...................................................................................... 7

1.2. Les antibiotiques et les antifongiques ........................................................................... 10

1.2.1 Les antibiotiques ..................................................................................................... 10 1.2.2 Les antifongiques .................................................................................................... 14 1.2.3 Les méthodes d’étude des antibiotiques et des antifongiques................................. 16

1.3 Les antioxydants............................................................................................................. 17

1.3.1 Généralités............................................................................................................... 17 1.3.2 Les radicaux libres .................................................................................................. 17 1.3.3 Définition d’un antioxydant .................................................................................... 19 1.3.4 Types d’antioxydants .............................................................................................. 19 1.3.5 Sources d’antioxydants ........................................................................................... 19 1.3.6 Quelques méthodes d’étude des antioxydants..............Erreur ! Signet non défini.3

2. MONOGRAPHIE DES PLANTES .................................................................................. 24

2.1 Psorospermum guineense Hochr.................................................................................... 24

2.1.1 Données botaniques................................................................................................. 24 2.1.2 Utilisations .............................................................................................................. 26 2.1.3 Chimie ..................................................................................................................... 27 2.1.4 Données toxicologiques et pharmacologiques ........................................................ 29 2.1.5 Données cliniques ................................................................................................... 29 2.1.6 Médicament traditionnel à base de Psorospermum guineense................................ 30

2.2 Mitracarpus scaber Zucc ................................................................................................. 31 2.2.1 Données botaniques................................................................................................. 30 2.2.2 Utilisations .............................................................................................................. 33 2.2.3 Chimie ..................................................................................................................... 34 2.2.4 Données pharmacologiques..................................................................................... 35 2.2.5 Médicaments traditionnels améliorés à base de Mitracarpus scaber ..................... 36

2.3 Cassia nigricans Vahl .................................................................................................... 38 3.1 Données botaniques.................................................................................................... 38 3.2 Utilisations ................................................................................................................. 40 3.3 Chimie de la plante..................................................................................................... 42 3.4 Pharmacologie............................................................................................................ 42

2.4 Swartzia madagascariensis Desv................................................................................... 44

2.4.1 Données botaniques................................................................................................. 44

2.4.2 Utilisations ..............................................................................................................46 2.4.3 Chimie de la plante.................................................................................................. 48 2.4.4 Pharmacologie......................................................................................................... 50 2.4.5 Toxicité.................................................................................................................... 50

2.5 Fagara zanthoxyloïdes Lam.......................................................................................... 52

2.5.1 Données botaniques................................................................................................. 53 2.5.2 Utilisations .............................................................................................................. 55 2.5.3 Chimie de la plante.................................................................................................. 57 2.5.4 Pharmacologie......................................................................................................... 60 2.5.5 Etudes cliniques....................................................................................................... 61 2.5.6 Toxicité.................................................................................................................... 62

3. Les pommades .................................................................................................................... 63

1. Définition ......................................................................................................................... 63

2. Fiche technique des excipients......................................................................................... 63 TRAVAUX PERSONNELS 1. Méthodologie....................................................................................................................... 65

1.1 Matériel végétal.......................................................................................................... 65 1.2 Etudes phytochimiques .............................................................................................. 66

1.2.1 Réactions de caractérisation…………………………………………………....66 1.2.2 Dosages...............................................................................................................74

1.2.3 Extractions.......................................................................................................... 80 1.2.4 La chromatographie sur couche mince (CCM) .................................................. 84 1.3 Détermination des activités biologiques .................................................................... 87

1.3.1 Détermination de l'activité antioxydante……………………………….……....87 1.3.2 Détermination de l'activité antibactérienne………………………………….....87 1.3.3 Détermination de l'activité antifongique…………………………………….....94 1.4 Les pommades……..………………………………………………………………...99 2. Résultats ............................................................................................................................ 102

2.1 Etudes phytochimiques ................................................................................................ 102

2.1.1 Réactions de caractérisation .................................................................................. 102

2.1.2 Dosages ................................................................................................................. 103 2.1.3 Extractions............................................................................................................. 104

2.1.4 Chromatographie sur couche mince...................................................................... 105 2.2 Tests biologiques.......................................................................................................... 110

2.2.1 Résultats de l’activité antioxydante....................................................................... 110 2.2.2 Résultats de l’activité antibactérienne des extraits.....Erreur ! Signet non défini.11 2.2.3 Résultats de l’activité antifongique des extraits .........Erreur ! Signet non défini.16

2.3 Les pommades...................................................................Erreur ! Signet non défini.20

2.3.1 Contrôle de qualité des pommades...............................Erreur ! Signet non défini.0 2.3.2 Chromatographie sur couche mince...........................Erreur ! Signet non défini.21 2.3.3 Activité antifongique..................................................Erreur ! Signet non défini.25

3.COMMENTAIRES ET DISCUSSION ........................................................................... 126 CONCLUSION............................................................................. Erreur ! Signet non défini.30 RECOMMANDATIONS............................................................. Erreur ! Signet non défini.31 BIBLIOGRAPHIE....................................................................... Erreur ! Signet non défini.32 ANNEXE

ABREVIATIONS

AcOEt : acétate d’éthyle

ADN : acide désoxyribonucléique

ARN : acide ribonucléique

ARNm: ARN messager

ARNt: ARN de transfert

BAW: butanol-acetic acid-water

CCM: chromatographie sur couche mince

CHCl3 : chloroforme

cm : centimètre

Cn : Cassia nigricans

DCM : dichlorométhane

DMT : département médecine traditionnelle

EMB : éosine bleu de méthylène

EtOH : éthanol

FeCl3 : Trichlorure ferrique

FMPOS : faculté de médecine, de pharmacie et d’odonto-stomatologie

Fz : Fagara zanthoxyloïdes

g : gramme

HCl : acide chlorhydrique

H2SO4 : acide sulfurique

INRSP : institut national de recherches en santé publique

l : litre

m : mètre

MeOH : méthanol

mg : milligramme

MH : Muëller Hinton

Ms : Mitracarpus scaber

ml : millilitre

mn : minute

mm : millimètre

MTA : médicament traditionnel amélioré

NH4OH : ammoniaque

nm : nanomètre

OMS : organisation mondiale de la santé

Pg : Psorospermum guineense

Rf : facteur de rétention (rapport frontal)

SIDA : syndrome immunodéficitaire acquis

Sm : Swartzia madagascariensis

UV : ultraviolet

° : degré

°C : degré Celsius

µ : micron

µg : microgramme

µl : microlitre

INTRODUCTION

Les dermatoses désignent toutes les maladies de la peau.

Elles occupent une place importante en pathologie humaine car près de 30 % des consultants

en médecine générale présentent une dermatose (Jaiswal, 1994).

Les infections cutanées déterminées par les agents infectieux sont polymorphes et

fréquentes sous les tropiques. Le climat chaud, l’insuffisance de l’hygiène corporelle, la

promiscuité et les mauvaises conditions socio-économiques concourent à l’augmentation de

leur fréquence.

Au Mali, les dermatoses se composent, d’une part des affections spécifiques au climat

chaud et à la peau noire et d’autre part des affections cutanées rencontrées dans les pays

tempérés. Elles constituent ainsi une pathologie vaste et complexe. Les dermatoses

représentent 11 % des motifs de consultation à Bamako (Coulibaly, 2000). En consultation

quotidienne un malade sur sept pose un problème dermatologique à son médecin traitant, ce

qui représente 14 % des maladies (Diarra, 1990).

La fréquence et la gravité de certaines de ces dermatoses en font un problème de santé

publique.

Le coût de la prise en charge de ces affections semble non négligeable. C’est pour cette

raison qu’une grande partie de la population se fait consulter par les tradipraticiens car ces

derniers offrent des médicaments ayant un coût relativement bas.

Le Mali a déjà affirmé une réelle volonté de promouvoir la médecine traditionnelle par la

mise en place en 1968 d’une structure spécialisée, l’Institut de Phytothérapie qui après des

étapes d’évolutions est aujourd’hui le Département de Médecine Traditionnelle (DMT). Le

DMT travaille avec les tradipraticiens afin d’offrir aux populations des médicaments

traditionnels améliorés (MTA).

Parmi les MTA mis au point par le DMT il existe la psorospermine et la mitradermine,

pommades à base respectivement des racines de Psorospermum guineense et des parties

aériennes de Mitracarpus scaber.

C’est dans ce souci de trouver d’autres MTA que notre travail a consisté à l’étude

phytochimique et des activités antibactériennes et antifongiques de cinq plantes médicinales

sur certains germes responsables de dermatoses à savoir Cassia nigricans, Fagara

zanthoxyloïdes, Mitracarpus scaber, Psorospermum guineense et Swartzia madagascariensis.

Notre travail sera réalisé selon le plan suivant :

- Dans un premier temps nous reportons les travaux antérieurs qui consiste en une série de

rappels sur la peau, les dermatoses, les antibiotiques, les antifongiques, les antioxydants, les

plantes et les pommades.

- La partie expérimentale est présentée dans un second temps. Elle porte sur :

les études phytochimiques et biologiques des plantes ;

la formulation des pommades, leur chromatographie sur couche mince et l’étude de

l’activité antifongique de celles-ci.

MOTIVATIONS ET OBJECTIFS

MOTIVATIONS

Notre travail a été motivé par :

La volonté de valoriser et de promouvoir les plantes médicinales ;

La volonté de faciliter l’accès des populations à des médicaments de moindre coût

L’apparition de la résistance de plus en plus significative des germes aux

antimicrobiens ;

La mise au point d’un nouveau médicament traditionnel amélioré contre les

dermatoses.

OBJECTIFS

Objectif général

Etudier la phytochimie et les activités antibactérienne et antifongique de 5 plantes médicinales

utilisées dans le traitement des dermatoses.

Objectifs spécifiques

- Caractériser les groupes chimiques présents dans les feuilles de Psorospermum guineense,

les parties aériennes de Mitracarpus scaber et de Cassia nigricans, les écorces de racine de

Fagara zanthoxyloïdes et de Swartzia madagascariensis.

- Déterminer l’activité antibactérienne des extraits de Cassia nigricans, Fagara

zanthoxyloïdes, Mitracarpus scaber, Psorospermum guineense et Swartzia madagascariensis.

- Déterminer l’activité antifongique des extraits de Cassia nigricans, Fagara zanthoxyloïdes,

Mitracarpus scaber, Psorospermum guineense et Swartzia madagascariensis.

- Déterminer l’activité antioxydante des extraits de Cassia nigricans, Mitracarpus scaber,

Fagara zanthoxyloïdes, Psorospermum guineense et Swartzia madagascariensis.

- Préparer des pommades avec les extraits des plantes.

1. RAPPELS

1.1 LES DERMATOSES (Touraine, 1984)

1.1.1 Les dermatoses bactériennes

1.1.1.1 Les infections streptococciques

L’impétigo

L’impétigo est une infection cutanée suppurée et contagieuse qui peut être due au

streptocoque, au staphylocoque ou l’association des deux. C’est une affection fréquente chez

l’enfant de moins de 10 ans. Il débute par une ou quelques petites taches érythémateuses sur

lesquelles surviennent des bulles fragiles à liquide clair ou légèrement trouble, entourées d’un

liseré érythémateux. Rapidement le contenu des bulles devient purulent, leur toit se rompt,

laissant la place à des croûtes jaunâtres mélicériques (couleur miel) et à des érosions arrondies

groupées en élément annulaire.

L’ecthyma

C’est un impétigo creusant habituellement localisé aux membres. Il débute par une

pustule ou par une bulle sur une base érythémateuse et infiltrée à laquelle fait suite par un

processus nécrotique, une ulcération qui se couvre d’une croûte grise ou brunâtre. La tendance

à la guérison spontanée est rare, si celle-ci survient c’est toujours au prix de cicatrices à

bords hyperpigmentés. Les facteurs prédisposant sont :

• une hygiène insuffisante des plaies banales ;

• une diminution du pouvoir de résistance due à la dénutrition ;

• l’éthylisme, le diabète, terrain artéritique.

Lymphangite

C’est une inflammation des vaisseaux lymphatiques, consécutive à un processus

mécanique, infectieux ou tumoral.

Une lymphangite dure de 8 à 10 jours en moyenne. L’infection entraîne généralement une

fièvre et une sensation de malaise.

Erysipèle

L’érysipèle est défini comme une dermoépidermite aigüe ou subaigüe.

Il s’agit d’une dermite oedémateuse avec participation lymphatique due au Streptocoque β

hémolytique du groupe A. Il est caractérisé par un placard érythémateux douloureux, infiltré,

chaud avec bordure périphérique saillante à extension centrifuge, accompagné d’une

adénopathie régionale sensible. La douleur et la fièvre avec frissons peuvent précéder les

lésions cutanées.

Il survient volontiers chez des sujets fragiles, diabétique, éthylique ou porteurs d’une

hypersensibilité au streptocoque avec foyers streptococciques récidivants. Il peut également

être favorisé par une immunodépression ou être iatrogène (Anti-inflammatoires non

stéroïdiens).

Autres infections streptococciques

Le streptocoque peut être trouvé dans certains intertrigos, en particulier interfessier, chez

l’enfant dans les perlèches. Les « eczématides » dites microbiennes, les dermoépidermites

microbiennes de jambe, les « parakératoses » péribuccales ne sont pas des affections au sens

strict du terme.

1.1.1.2 Les infections staphylococciques

Les folliculites superficielles

Les folliculites superficielles sont dues à une infection limitée à l’ostium folliculaire, elles

sont caractérisées par une éruption de petites pustules, centrées par un poil et bordées d’un

halo inflammatoire érythémateux.

On les rencontre surtout sur le visage, en particulier au niveau de la barbe mais aussi sur

les cuisses et la face postérieure des bras. En saison chaude, les folliculites du dos favorisées

par la transpiration et les frottements sont fréquentes.

Les folliculites profondes

Les folliculites profondes aiguës sont les infections staphylococciques les plus

caractéristiques, de l’adolescent et l’adulte jeune. Elles sont favorisées ou aggravées par le

diabète.

Le furoncle

C’est une infection aiguë du follicule pilo-sébacé due au staphylocoque doré. L’ensemble

du follicule pileux est alors rempli de pus. Le furoncle se caractérise tout d’abord par une

petite élevure centrée autour d’un poil, douloureuse, chaude, recouverte d’une peau luisante.

Après quelques jours se forme le bourbillon caractéristique du furoncle : le follicule est

remplacé par un cône dur et jaune, laissant un cratère quand il s’élimine dont la cicatrice est

parfois définitive.

Le panaris

C’est une infection aigüe des doigts, quels que soient sa nature et son mode de

propagation, pouvant atteindre tous les éléments constitutifs du doigt.

Un panaris, couramment appelé mal blanc, est une affection fréquente, découlant de

l’inoculation dans le doigt d’un germe, par une écharde, une piqûre ou une plaie, même

minime.

L’anthrax

C’est une lésion infectieuse de l’appareil glandulaire pilo-sébacé, d’origine

staphylococcique, constituée par l’agglomération de plusieurs furoncles. L’anthrax qui, le plus

souvent siège à la nuque ou au dos évolue habituellement vers la diffusion et la nécrose.

L’orgelet

C’est l’inflammation aiguë suppurative du bord libre de la paupière

L’orgelet externe atteint les glandes de Zeiss et s’extériorise plutôt vers la surface cutanée

de la paupière.

L’orgelet interne, plus profond, atteint les glandes de Meibomius et s’extériorise plutôt

vers la partie conjonctivale de la paupière.

1.1.1.3 Autre affection

L’érythrasma

C’est une dermatose considérée autrefois comme une épidermomycose, due en fait à une

bactérie filamenteuse à Gram positif, Corynebacterium minutissimum. Elle est caractérisée

par des plaques chamois bien limitées, prurigineuse, finement squameuses, prédominant au

niveau des aisselles et des aines, et donnant une fluorescence rougeâtre en lumière de Wood.

1.1.2 Les dermatoses mycosiques

Dans le large groupe des champignons, organismes sans photosynthèse, un petit nombre

est responsable de mycoses humaines.

Trois mycoses sont fréquentes et universelles :

- les dermatophytoses ;

- pityriasis versicolor ;

- les candidoses cutanéo-muqueuses.

D’autres sont plus rares, mais profondes et sévères.

1.1.2.1 Dermatophytoses

Les dermatophytes sont formés d’un ensemble de filaments : le mycélium, qui peut se

segmenter en arthrospores qui sont les facteurs de diffusion. Ils ont une affinité élective pour

la kératine de la peau et des phanères, avec réaction inflammatoire locale variable. Il existe

trois genres : Microsporum, Trichophyton, Epidermophyton.

Pour l’épidémiologie, il faut distinguer :

- les souches adaptées à l’homme. Elles sont les plus fréquentes (Trichophyton rubrum

surtout) avec peu de réaction inflammatoire. La contagiosité est directe, surtout chez l’enfant,

ou indirecte par linge, vêtements et surtout sol (piscine, douches, tapis) ;

- les souches adaptées à l’animal, soit animaux domestiques (Microsporum canis), soit

animaux d’élevage, de laboratoire. Elles sont plus inflammatoires ;

- les souches géophiles.

La symptomatologie dépend autant de la souche que de la zone infectée.

1.1.2.2 Le pityriasis versicolor

Le pityriasis versicolor est un motif très fréquent de consultation. L’agent responsable est

une levure lipophile. Cet agent cultivable est un saprophyte cutané peu contagieux, devenant

pathogène dans certaines conditions.

1.1.2.3 Les candidoses cutanéo-muqueuses

Les candidoses muqueuses

Le muguet

Il est l’aspect classique, mais rare de la candidose buccale de l’enfant et du vieillard. Elle

donne sur la langue ou dans la bouche des dépôts blanchâtres, laiteux, facilement détachables

de la muqueuse enflammée. La candidose érythémateuse donne une inflammation diffuse

avec langue dépapillée.

Les atteintes buccales et oesophagiennes s’observent fréquemment chez les

immunodéprimés, en particulier les sidéens.

Les candidoses génitales

Elles sont la principale cause de vulvo-vaginites érythémato-œdémateuses, avec

dépôts blanchâtres, prurigineuses. Elles sont souvent d’expression modérée : prurit surtout

prémenstruel, irritation, petites leucorrhées, petits dépôts granuleux à l’examen

gynécologique. La balanite érosive blanchâtre ou érythémateuse de l’homme est souvent

vénérienne mais, à l’inverse, ne joue aucun rôle dans les récidives de vulvo-vaginite chez la

partenaire.

Candidoses des plis

Les intertrigos péri-anaux

Ils sont prurigineux et toujours d’origine digestive. Les intertrigos inguinaux sous-

mammaires, axillaires, bilatéraux se voient essentiellement chez les obèses et les vieillards. Le

tableau est très évocateur quand il y a bords émiettés avec collerettes et quelques pustules. Les

dermites irritatives ou eczématiformes, le psoriasis sont cependant des causes plus fréquentes

et souvent méconnues.

L’intertrigo des doigts

Il se voit surtout chez la femme ; il siège essentiellement dans le troisième espace avec

fissure et macération.

L’intertrigo des pieds

Il est plus ou moins diffus. Il est souvent impossible à différencier cliniquement d’une

dermatophytose. Les associations avec des bactéries sont fréquentes.

Autres formes

Le péri-onyxis candidosique

Il est fréquent chez la femme par auto ou hétéro-inoculation. Il siège aux mains. Il donne

un gonflement semi-circulaire ou partiel parfois suppuré pseudo-staphylococcique,

douloureux ou simplement ferme, peu inflammatoire. L’onyxis est secondaire, à début latéral

avec bord décollé, enduit jaune verdâtre, d’extension progressive sur un ou plusieurs ongles.

Les candidoses cutanéo-muqueuses chroniques

Ces candidoses sont rares. Elles surviennent surtout chez l’enfant, persistantes, avec

lésions muqueuses agressives, placards cutanés parfois papillomateux, kératosiques

(granulome moniliasique), témoignant essentiellement d’un déficit de l’immunité cellulaire

et/ou d’une anomalie endocrinienne.

Les lésions cutanées des septicémies à Candida, parfois autres que Candida

albicans sont des maculo-papules. Elles surviennent surtout dans les

hémopathies sous chimiothérapie.

1.2 Les antibiotiques et les antifongiques

1.2.1 Les antibiotiques (Bryskier, 1999 ; Canu, 2001 ; Touitou, 2003)

1.2.1.1 Définition

Les antibiotiques sont des produits du métabolisme de moisissures ou de bactéries ou leurs

dérivés obtenus par synthèse chimique qui inhibent ou détruisent, même à très faibles

concentrations, d’autres micro-organismes.

1.2.1.2 Spectre d’activité

Aucun antibiotique n’est efficace contre toutes les bactéries. Un antibiotique à spectre

large est actif sur de nombreuses bactéries à Gram + et à Gram – alors que l’efficacité d’un

antibiotique à spectre étroit est limitée à un nombre restreint d’espèces.

1.2.1.3 Classification

Les antibiotiques peuvent être classés soit par leur modalités d’action, soit par leur nature

chimique, soit par leur mécanisme d’action.

Modalités d’action

Les antibiotiques ont, selon les cas :

- une action bactériostatique, c’est-à-dire qu’ils ralentissent ou abolissent la croissance

bactérienne ;

- une action bactéricide, c’est-à-dire qu’ils détruisent les germes.

Nature chimique

Les antibiotiques sont de natures diverses

- les antibiotiques de nature osidique : macrolides,

- les antibiotiques de nature protidique : polymyxine,

- les antibiotiques de nature lipidique : acide fucidique,

- les antibiotiques à cycles condensés : tétracyclines,

Mécanisme d’action

Le mécanisme d’action est complexe, les antibiotiques peuvent agir :

- en empêchant les synthèses d’acides nucléiques de la bactérie ;

- en désorganisant la membrane cytoplasmique ;

- en perturbant des protéines bactériennes ;

- en agissant sur la perméabilité membranaire ;

- en agissant sur le métabolisme intermédiaire ;

Figure n˚1 : Sites d’action des antibiotiques (www. Sante-ujf-grenoble.fr)

1.2.1.4 Etude de la sensibilité aux antibiotiques

Après isolement d’une souche bactérienne, le paramètre le plus utilisé pour évaluer in vitro

sa sensibilité à un antibiotique est la mesure de la concentration minimale inhibitrice (CMI).

Le Comité de l’antibiogramme de la Société Française de Microbiologie (CA-SFM) la définit

comme la plus faible concentration d’une gamme de dilutions de demi en demi qui entraîne

une inhibition de toute croissance visible en 18 à 24 h dans des conditions de pousses bien

définies. La CMI exprimée en µg /ml reflète donc l’activité bactériostatique d’une molécule

pour une bactérie donnée et le phénomène s’observe macroscopiquement par l’absence d’une

pousse.

A partir de cette réponse quantitative, il est possible de prédire l’effet d’une thérapeutique

sur une bactérie donnée en interprétant qualitativement la réponse pour classer la souche dans

une des trois classes suivantes : sensible, résistante, intermédiaire. En effet, pour chaque

antibiotique, le CAS-FM fixe deux concentrations critiques c et C, dont les valeurs tiennent

compte des données cliniques, bactériologiques, pharmacocinétiques. Elles sont révisées tous

les ans pour tenir compte de l’évolution de la sensibilité des bactéries aux antibiotiques. De

manière globale, c peut être considérée comme la plus basse concentration sérique

d’antibiotique atteinte à la posologie habituellement utilisée, C étant la plus haute

concentration qui ne peut être dépassée au cours du traitement. Une bactérie dont la CMI est

inférieure ou égale à c est sensible à l’antibiotique et il existe une bonne probabilité de succès

thérapeutique aux doses habituelles de traitement par voie générale. Une bactérie dont la

CMI est supérieure à C est résistante à l’antibiotique et aucun effet thérapeutique ne sera

obtenu quel que soit le traitement. La souche est dite de sensibilité intermédiaire quand la

CMI est comprise entre c et C.

1.2.1.5 Résistance des bactéries aux antibiotiques

La résistance d’un germe peut exister d’emblée si le germe n’appartient pas au spectre de

l’antibiotique (résistance d’espèce) ou être acquise à la suite d’un emploi abusif

d’antibotiques qui alors n’ont plus d’effet sur des germes antérieurement sensibles (c’est la

résistance acquise). En général, la résistance est croisée dans une même famille

d’antibiotique (résistance à toutes les pénicillines par exemple). Les résistances acquises sont

dues à l’apparition de germes mutants dus au traitement antibiotique lui-même ou

apparaissent si la population bactérienne est très importante. Le caractère résistant peut être

transfé d’une bactérie à une autre.

Cette résistance des germes aux antibiotiques explique l’importance de l’antibiogramme

qui permet de choisir l’antibiotique le plus efficace vis-à-vis d’un germe déterminé.

Structures chimiques de quelques antibiotiques

CH2 CO NH

N

CH3

CH3

S

COOHO Penicilline G

OH

C

O

NH2

OOH O OH

OH NH2

OH

O2NHC C

HOH

NH

C

O

CHCl2

CH2OH

Tétracycline Chloramphénicol

Tableau n˚I: Liste de quelques plantes à activité antibactérienne

Familles Noms scientifiques Parties utilisées

Références

Anacardiaceae

Caricaceae

Caesalpiniaceae

Combretaceae

Leguminoseae

Liliaceae

Punicaceae

Manguifera indica L.

Carica papaya L.

Cassia nigricans Valh.

Terminalia chebula Retz.

Tamarindus indica L.

Allium sativum L.

Punica granatum L.

Feuilles

Feuilles

Parties aériennes

Fruit

Fruits

Bulbes

Coque de fruit

Aouissa, 2002

Ross, 1999

Mogode, 2005

Jain, 1991

Ross, 1999

Ross, 1999

Ross, 1999

1.2.2 Les antifongiques (Pilly, 2004 ; Schorderet et coll, 1989)

1.2.2.1 Définition

Les antifongiques sont des substances capables de détruire spécifiquement les différents

champignons isolés.

1.2.2.2 Classification

Les polyènes

Les substances de cette classe sont la nystatine et l’amphotéricine B.

Ces substances agissent en augmentant la perméabilité des cellules fongiques par liaison aux

stérols membranaires.

La flucytosine (ANCOTIL®)

La flucytosine est une substance antifongique synthétique active sur les levures par sa

transformation en fluorouracil grâce à une enzyme, la cytosine désaminase. La flucytosine,

en interférant avec la synthèse des acides nucléiques, perturbe celle des protéines et

provoque la mort de la levure.

Les imidazolés

Ils agissent au niveau des stérols de la membrane des levures et notamment inhibent la

biosynthèse de l’ergostérol présent dans la membrane des levures.

La griséofulvine (GRISEFULINE®, FULCINE®)

Elle interfère avec la synthèse des acides nucléiques et également avec la formation des

parois des hyphes.

La terbinafine (LAMISIL® )

La terbinafine empêche la biosynthèse de l’ergostérol, constituant essentiel de la

membrane cellulaire du champignon, par inhibition spécifique de la squalène-époxydase.

L’accumulation intracellulaire de squalène serait responsable de son action fongicide

Les échinocandines (CANCIDAS®)

Ils inhibent la synthèse du bêta (1,3)-D-glucane de la paroi fongique. Il s’agit de la

caspofungine et de la micafungine.

Structures chimiques de quelques antifongiques

CH3 O

O OH

CH3

OH

CH3

O

OCOOH

OH

HOOH

OH

OH OH

O

NH2

CH3

OH

HO

Nystatine

OCH3

OCH3Cl

C

O

O

O

OCH3

CH3

Griseofulvine

Cl

HCCl O

H2C

Cl

Cl

CH2

N

N Miconazole

Tableau n˚II: Liste de quelques plantes à activité antifongique

Familles et noms scientifiques Parties utilisées Références

Caesalpiniaceae

Burkea africana Hock

Cassia nigricans Vahl

Detarium senegalensis G.F.Gmel

Hypericaceae

Psorospermum guineense Hochr

Rubiaceae

Mitracarpus scaber Zucc

Rutaceae

Fagara xanthoxyloïdes Lam

Ecorce

Parties aériennes

Racines

Feuilles, racines

Parties aériennes

Racines

Diallo, 2000

Mogode, 2005

Kanta, 2000

Bathily, 2001

Konipo, 2001

Bossokpi, 2002

1.2.2.3 Les méthodes d’étude des antibiotiques et des antifongiques

La méthode de dilution

Une série de milieux de culture (liquides ou solides) est réalisée avec une concentration

croissante des solutions à tester. On ensemence ensuite chaque milieu avec une quantité

connue de microorganismes, puis on incube 18 à 24 h à 37 °C.

Après incubation la concentration minimale inhibitrice est indiquée par le milieu qui

contient la plus faible concentration des solutions à tester et où aucune croissance n’est

visible.

La méthode de diffusion

Des disques blancs de 6 mm de diamètre sont imprégnés des solutions à tester. Les disques

sont ensuite déposés à la surface d’un milieu gélosé préalablement ensemencé avec une

culture des microorganismes à étudier.

Après une incubation de 18 à 24 h à 37 °C, les disques s’entourent de zones d’inhibition

circulaires correspondant à une absence de culture.

Les diamètres des zones d’inhibition dépendent uniquement de la sensibilité du germe.

La méthode bioautographique

Elle consiste à la dilution rapide des substances antimicrobiennes ainsi qu’à l’isolement des

constituants actifs à travers une cible. Les chromatogrammes sont recouverts d’un milieu de

culture incorporé de microorganismes.

Après une incubation de 24 h à 37 °C un révélateur approprié permet d’observer l’activité.

1.3 Les antioxydants

1.3.1 Généralités A l’exception des organismes spécialement adaptés à des conditions anaérobies, l’oxygène

est la source de toute vie. Tous les organismes vivants aérobiques utilisent le haut niveau

énergétique de l’oxygène moléculaire (O2) pour oxyder les hydrates de carbone, les protéines

et les graisses, et pour produire ainsi principalement du CO2, de l’eau et de l’énergie

nécessaire au processus de la vie. En plus de son rôle dans la conversion d’énergie, l’oxygène

est utilisé par des enzymes telles que les monoamino-oxydases ou les mono-oxygénases pour

métaboliser des composés endogènes et exogènes.

1.3.2 Les radicaux libres 1.3.2.1 Définition et classification

On définit comme un radical libre n’importe quelle molécule indépendante contenant

un ou plusieurs électrons non appariés.

Les radicaux libres sont divisés en radicaux hydroxyles et superoxydes :

- Les radicaux hydroxyles sont les plus puissants et ont une durée de vie extrêmement faible.

Ces radicaux diffusent peu et réagissent quasiment sur le lieu de leur production ;

- Les radicaux superoxydes sont peu réactifs. Ils ont une durée de vie relativement longue et

diffusent bien au-delà de leur lieu de production.

Les radicaux libres centrés sur l’oxygène sont : le superoxyde, le perhydroxyle,

l’hydroxyle, le peroxyle et l’alkoxyle. On les désigne souvent comme les espèces réactives de

l’oxygène. Ces dernières sont utilisées par les cellules phagocytaires de l’organisme

(macrophages) pour combattre les agents infectieux tels que les bactéries ou les virus.

Toutefois, les bienfaits de ces composés hautement toxiques ne restent pas sans conséquences,

principalement pour les structures biologiques des cellules (protéines, lipides, ADN). De

nombreuses pathologies parmi lesquelles l’athérosclérose, l’arthrite, l’asthme, la maladie de

Parkinson, le mongolisme et la neuro-dégénération sont en partie liées à l’action de ces

formes réactives de l’oxygène (Müller,1992 ; Harman,1992). Les radicaux libres semblent

également participer aux phénomènes de vieillissement qui pourraient être la conséquence des

dommages oxydatifs irréversibles accumulés tout au long de l’existence (Seelert, 1992).

Bien que le terme de radical libre ait souvent été assimilé à une espèce réactive ou à un

oxydant, il est important de signaler que tous les radicaux libres ne sont pas forcément des

oxydants. De même tous les oxydants ne sont pas des radicaux libres. Les radicaux libres

constituent cependant une cible particulièrement prometteuse pour améliorer les traitements

thérapeutiques à différents stades pathologiques (Harman, 1992).

L’homéostasie de la cellule normale est un équilibre fragile entre la formation de pro-

oxydants et leur élimination (antioxydants). Si cet équilibre est rompu en faveur de la

formation des pro-oxydants, l’organisme endure ce que l’on appelle un stress oxydatif. Il y a

donc surproduction de pro-oxydants que la cellule ne peut plus éliminer. Dans la majorité des

cas, les pro-oxydants ne sont pas la cause, mais jouent plutôt un rôle secondaire dans le

processus primaire de la maladie ceci ne signifie pas pour autant que le stress oxydatif est

sans importance. Ainsi par exemple, les dommages oxydatifs secondaires causés aux lipides

des parois des vaisseaux sanguins contribuent significativement au développement de

l’athérosclérose (Haliwell, 1996).

1.3.2.2 Facteurs de production des radicaux libres

Parmi les facteurs de production des radicaux libres dans l’organisme nous pouvons citer :

- l’exposition prolongée au soleil ;

- la consommation excessive d’alcool ;

- l’alimentation déséquilibrée ;

- la pollution de l’air ;

- l’altération de la chaîne de transport des électrons dans la mitochondrie ;

- le stress intellectuel ;

- les agents infectieux ;

- les contacts avec les agents cancérigènes ;

- l’exposition aux radiations.

1.3.2.3 Dommages liés aux radicaux libres

Les radicaux libres sont caractérisés par leur grande réactivité chimique et leur courte

durée de vie (Allain, 1996).

De part leur nature instable les radicaux libres (ERO) sont toxiques et interagissent avec

toute une série de substrats biologiques importants. Des dénaturations de protéines, des

inactivations d’enzymes, une oxydation de glucose, des cassures au niveau de l’ADN avec

possibilité de mutation et des processus de peroxydation lipidique peuvent alors apparaître

avec des conséquences souvent irréversibles pour la cellule (Pincemail et al., 2002). C’est

ainsi que certains radicaux libres semblent jouer un rôle dans les phénomènes de

vieillissement, qui pourraient être la conséquence des dommages oxydants irréversibles

accumulés tout au long de l’existence.

1.3.3 Définition d’un antioxydant On définit par oxydant toute substance qui, lorsqu’elle est présente en faible concentration

comparée à celle du substrat oxydable, retarde ou prévient de manière significative

l’oxydation de ce substrat. Le terme de substrat oxydable inclut toutes sortes de types de

molécules in vivo. Ainsi, lorsque des espèces réactives de l’oxygène sont générées in vivo, de

nombreux antioxydants interviennent. Il s’agira principalement d’enzymes comme la

superoxyde dismutase, la gluthation peroxydase, la catalase et aussi des molécules de faibles

masses moléculaires comme le tripeptide gluthation ou l’acide urique (Michiels et al, 1994).

1.3.4 Types d’antioxydants Il existe deux catégories d’antioxydants : les séquestrants de métaux et les phagocytes de

radicaux libres.

Les séquestrants de métaux : ils précipitent un métal ou suppriment sa réactivité en

occupant tous les sites de coordination.

Les phagocytes de radicaux libres comprennent l’hydroxytoluène butylaté (BHT),

l’hydroxyanisole butylaté (BAT), les tocophérols (vitamine E) et l’acide ascorbique (vitamine

C) (Kéïta, 2005).

1.3.5 Sources d’antioxydants En plus de ces substances propres à l’organisme, les médicaments et l’alimentation

peuvent être également deux autres sources d’antioxydants.

1.3.5.1 Souce endogène

Elle se compose de protéines, d’oligoéléments et d’enzymes qui constituent la première de

ligne de défense en participant à la neutralisation excédentaire en radicaux libres.

• La superoxyde dismutase (SOD) qui contient du zinc, du cuivre et du manganèse.

Elle transforme l’anion superoxyde en peroxyde d’hydrogène qui se transforme en O2

et en eau par la catalase.

• La glutathion-peroxydase présente dans les mitochondries, elle renferme du

sélénium et détruit les peroxydes lipidiques.

• La catalase présente dans les hématies détruit l’eau oxygénée et évite ainsi la

formation de radicaux OH.

• La ferritine, la transferrine, l’albumine qui par liaison aux métaux leur font perdre

partiellement ou totalement leur activité de stimulation des réactions radicalaires.

1.3.5.2 Les médicaments

En ce qui concerne les médicaments, de nouveaux composés aux propriétés antioxydantes

sont en cours de développement. Rappelons toutefois que pour trouver une application en tant

que médicament, un composé doit non seulement posséder une activité antioxydante mais

aussi être doté de propriétés physico-chimiques lui permettant une distribution correcte dans

les cellules et dans les tissus, ce qui n’est pas toujours évident. Actuellement, plusieurs agents

thérapeutiques comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les anti-

hyperlipoprotéinémiques, les β-bloquants et antihypertensifs ont été évalués pour leurs

propriétés antioxydantes. Nous pouvons citer deux exemples :

• Le probucol® est un médicament qui en plus de ses effets reconnus dans la baisse du

taux sanguin de cholestérol, prévient l’athérogenèse en agissant comme antioxydant et

en supprimant la modification oxydative des lipoprotéines de basse densité (LDL) ;

• La N-acétyl cystéine est une molécule qui pénètre les cellules et agit de manière très

efficace dans la régénération du glutathion. Des recherches ont également démontré

que la N-acétyl cystéine peut être utile dans le traitement des blessures du poumon

dues à des espèces réactives de l’oxygène.

1.3.5.3 Les aliments

L’organisme utilise des substances naturelles antioxydantes. Celles-ci contribueraient de

manière significative à la prévention des maladies telles que les maladies cardiaques et le

cancer. Les principaux antioxydants naturels sont les vitamines C et E, ainsi que le β-carotène

et le sélénium.

• La vitamine C (acide ascorbique) est un puissant réducteur et joue un rôle important

dans la régénération de la vitamine E (Sies et Stahl, 1995). On retrouve la vitamine C

principalement dans les aliments suivants : les légumes (surtout le brocoli : Brassica

oleraceae var italica L.), le chou (Brassica oleraceae L.), le raifort, le poivron

(Capsicum annuum L.), le persil (Petroselinum crispum (Mill.) Nyman ex A. W.

Hill.), les agrumes, le cassis (Ribes nigrum) et le kiwi (Actinidia sinensis Planch.).

La vitamine C est aussi probablement la plus effective et la moins toxique de tous les

antioxydants solubles dans l’eau identifiée dans le système des mammifères (Levine,

1986 ; Frei et coll., 1988).

• Le sélénium diminue la fréquence des maladies cardiaques, sans toutefois faire

baisser la tension artérielle et a un effet positif sur le cholestérol. Il est efficace dans le

traitement de l’arthrose (Aouissa, 2002). On le retrouve dans la viande, le poisson et

les céréales. Il a été montré qu’un apport quotidien en sélénium de 200 μg faisait

baisser de moitié le risque du cancer de la prostate (Aouissa, 2002). Autrefois utilisé

comme toxique, ses effets bénéfiques sur l’organisme ne sont connus que depuis un

quart de siècle. Il neutralise les métaux toxiques (plomb, mercure), prévient le

vieillissement. Il aurait aussi une action préventive sur certains cancers (Martine,

2002).

1.3.5.4 Les plantes

L’intérêt porté aux antioxydants d’origine naturelle ne cesse de croître ces dernières

années. En effet, on trouve dans la littérature de plus en plus de publications sur des composés

naturels aux propriétés antioxydantes (Potterat, 1997). Cet intérêt a plusieurs origines. Ces

antioxydants d’origine naturelle semblent contribuer de manière significative à la prévention

de maladies cardio-vasculaires.

Les antioxydants naturels sont présents dans plusieurs plantes supérieures et dans toutes les

parties de la plante. Ce sont pour la plupart des composés phénoliques. On définit par

composé phénolique tout composé possédant un noyau aromatique comportant un ou

plusieurs substituants hydroxyles, incluant différents groupes fonctionnels dérivés (esters,

glycosides, etc…). Ils sont largement répandus parmi les plantes alimentaires et sont

régulièrement consommés par un grand nombre de personnes. Parmi ces composés, les

flavonoïdes représentent la classe de substances la plus étudiée (Bors et al, 1990). N’oublions

cependant pas de mentionner d’autres classes de substances telles que les xanthones, les

coumarines, les caroténoïdes, les dérivés de l’acide hydroxycinnamique et les lignanes pour

lesquelles on a également pu établir des activités antioxydantes.

• Les flavonoïdes

Les flavonoïdes sont un des groupes de métabolites secondaires les plus répandus parmi les

plantes, et par conséquent également un des groupes les plus étudiés. On les trouve dans

presque toutes les parties de la plante à différentes concentrations, où ils jouent un rôle

déterminant dans le système de défense comme antioxydants. Les flavonoïdes sont largement

présents dans les fruits, les légumes, le thé et le vin. L’apport quotidien de flavonoïdes au sens

large est estimé à 1g dans les pays de l’ouest, mais ils sont généralement très mal résorbés

dans le tractus gastro-intestinal. Les flavonoïdes sont également très intéressants du point de

vue médical car ils sont associés à de nombreuses activités biologiques telles que anti-

inflammatoires, antihépatotoxiques, anti-tumorales, anti-hypertensives, antithrombiques,

antibactériennes, antivirales, antiallergiques et antioxydantes (Anderson et al. 1996).

• Les coumarines

Les coumarines sont capables de prévenir la peroxydation des lipides membranaires et de

capter les radicaux hydroxyles, superoxydes et peroxyles. Les conditions structurales requises

pour l’activité antiperoxydante des coumarines sont similaires à celles signalées pour les

flavonoïdes (Anderson et al.1996).

Tableau n˚ III : Liste de quelques plantes à activité antioxydante au Mali

Familles et noms scientifiques Parties utilisées Références

Anacardiaceae

Lannea velutina Rich.

Feuilles, écorces de racine

Kéita, 2002,

Maïga, 2005

Caesalpinaceae

Cassia nigricans Vahl.

Parties aériennes

Mogode, 2005

Combretaceae

Combretum glutinosum Perr.ex DC.

Ecorces de racines et de tronc

Souley, 2005

Hypericaceae

Psorospermum guineense Hochr.

Feuilles

Bathily, 2001

Rutaceae

Fagara zanthoxyloïdes Lam.

Ecorces de racines

Bossopki, 2002

1.3.6 Quleques méthodes d’études des antioxydants (Cavin, 1999)

1.3.6.1 Réduction du radical 1, 1-diphényl 2 -picryl hydrazyle (DPPH)

Les extraits, fractions ou produits purs à tester sont déposés sur des plaques CCM de gel de

silice G F254 en aluminium et développés dans des systèmes appropriés.

Après séchage, les plaques de CCM sont giclées avec une solution méthanolique à 2 mg/ml

de DPPH. Les activités antiradicalaires apparaissent sous forme de spots de couleur jaune-

blanc sur fond violet.

1.3.6.2 Test mesurant l’activité antioxydante au moyen de caroténoïdes

Les plaques CCM sont préparées de la même manière que pour le test du DPPH, puis

giclées avec une solution chloroformique à 0.5 mg/ml de β-carotène. La plaque CCM est

ensuite exposée sous une lampe UV à 254 nm jusqu’à décoloration de la plaque. Les zones

antioxydantes apparaissent en jaune sur fond blanc.

Il faut faire particulièrement attention aux substances déjà colorées en jaune, car elles

peuvent donner de faux positifs.

1.3.6.3 Test mesurant l’activité antioxydante contre le lysosome

Un mélange du lysosome (1 mg/ml) et du composé à tester à des concentrations diverses

est incubé pendant 20 min à 40 °C dans un tampon phosphate (pH 7,4). Les composés à

tester sont dissous dans du méthanol et 5 µl de cette solution sont ajoutés à la solution

protéinique, ceci afin de limiter à 1 %(V/V) la quantité de solvant organique dans

l’échantillon (volume total de 0,5 ml). L’oxydation est initiée par l’addition d’hydrochlorure

de 2,2’-azobis (2-amidinopropane) (AAPH) dissout dans le tampon phosphate.

L’oxydation des protéines s’effectue en présence de 10 mM d’AAPH, avec ou sans

antioxydant, pendant 60 min. Les mesures se font ensuite par électrophorèse capillaire.

2. MONOGRAPHIE DES PLANTES

2.1 Psorospermum guineense Hochr

2.1.1 Données botaniques

Synonymes

Psorospermum senegalense Spach (Kheraro, Adams 1974; Burkill, 1997)

Vismia guineense Guill.et Perr (Kheraro et Adams, 1974; Burkill, 1997)

Vismia leonensis Hook (Kheraro et Adams, 1974; Burkill, 1997)

Noms locaux

Wolof: Eklen, inklen

Manding,Malinke :Katidakuma, katodakuma (gale de Chat)

Manding du yassine: Katidem Kumo

Socé: Katen dakomo, Kunku

Bambara: Karidjakuma

Systématique Règne: Végétal

Sous règne: Eucaryote

Embranchement : Spermaphytes

Sous-embranchement : Angiospermes

Classe : Dicotylédones

Sous classe : Dialypétales

Série : Thalamiflores

Sous série : Méristémones

Ordre : Guttiférales

Famille : Hypericaceae

Genre : Psorospermum

Espèce : guineense

Description botanique

Psorospermum guineense est un arbrisseau ou un arbuste atteignant 2,50 m, à fut et

branches tortueux. Son écorce beige rougeâtre se desquame par petites plaques. Les jeunes

rameaux sont pubescents.

Les feuilles sont alternes ou subopposées, ovales au sommet, cunées à la base et

pubescentes à la face inférieure. Le pétiole a une longueur de 9 mm. Le limbe est elliptique,

long de 6 à 12 cm, sa base est cunéiforme, parfois arrondie, son sommet est en coin ou

arrondi avec une courte pointe brusque. Il est vert foncé sur la face supérieure et devient

glabre sur la face inférieure (Kheraro et Adams, 1974).

Les corymbes axillaires ou terminaux sont densément fleuris et plus courts que les feuilles.

Les fleurs sont blanchâtres ou roses avec des pédoncules de 10 mm.

Les fruits sont des baies globuleuses de 7 à 8 mm de diamètre avec des spathes persistants

à la base et les vestiges des styles au sommet (Kheraro et Adams, 1974).

L’arbre donne des feuilles assez rapidement dès Octobre. Les fleurs apparaissent en

Novembre et les fruits mûrs entre Novembre et Décembre (Malgras, 1992).

Figure n° 2 : Feuilles de P. guineense Figure n° 3 : Racines de P. guineense

Habitat

Cette plante est peu commune. On la rencontre ça et là, surtout dans les savanes arbustives

et boisées soudaniennes et dans les jachères car il rejette facilement. Elle est répandue au

Sénégal et au Cameroun. Elle est fréquente de façon dispersée dans le Sud et l’Est du Mali

(Kheraro et Adams, 1974 ; Diarra, 1991).

2.1.2 Utilisations

2.1.2.1 En médecine traditionnelle

Cette plante est en général utilisée au Sénégal pour toutes les affections de la peau. Une

décoction des écorces de racines est utilisée dans les bains pour les troubles dermiques

communs : l’herpes, eczéma, la lèpre et les maladies syphilitiques (Burkill, 1997).

C’est néanmoins les prescriptions antisporiques qui dominent d’où son nom Manding se

traduisant par « gale du chat ». Les feuilles sont encore signalées dans le Saloum et le Walo

pour leurs propriétés béchiques, eupnéiques, fortifiantes et antinauséeuses (Kheraro et Adams,

1974).

A Dakar, l’une des utilisations générales est en poudre contre les coliques, en décoction

contre la blennorragie et le macéré pour traiter la lèpre. Dans la région du Ferlo une décoction

d’écorce de la tige principale et des racines est ajoutée aux bains pour soigner les douleurs

conjuguées aux crises de fièvre. La pulpe d’écorce et de racine est utilisée en Guinée contre

les dermatoses et une décoction des brindilles est utilisée comme diurétique et fébrifuge. Un

filtrat des feuilles bouillies est utilisé au Sénégal pour apaiser les troubles respiratoires et est

pris contre la lèpre (Burkill, 1997).

Au Mali, l’écorce et les racines de Psorospermum guineense sont employées en décoction

contre plusieurs maladies tels les dermatites, la syphilis, l’herpès et l’eczéma.

Le décocté aqueux des écorces ou des racines serait plus efficace dans le traitement de la

gonococcie et de la syphilis. Une décoction aqueuse de feuilles, d’écorces ou de racines est

prise en bain et en boisson pour soigner les arthralgies et les névralgies. Les rameaux feuillés

et les racines sont utilisés contre le vitiligo (Diarra, 1991).

Le décocté aqueux des tiges feuillées est utilisé contre l’hypertension artérielle et celui des

feuilles contre les états nauséeux (Berhaut, 1975).

2.1.2.2 Autres usages

Les fumigations des écorces brûlées sur des braises auraient le pouvoir magique de chasser

démons (Berhaut, 1975 ; Kerharo et Adams, 1974).

L’écorce bouillie donnerait un produit savonneux qui, mélangé à de l’huile, sert à frotter ou

à oindre la peau ou les plaies des animaux pour éloigner les mouches. Elle donne aussi une

solution que l’on mélange à de la viande et qui est utilisée comme piège pour les hyènes

(Berhaut, 1975).

2.1.3 Chimie Des analyses du matériel guinéen ont montré la présence de tanins catéchiques, de sucres

et de pigments anthraquinoniques fluorescents.

Des travaux ont montré que les flavonoïdes, les tanins galliques et les anthocyanes présents

dans les feuilles sont absents dans les racines (Diarra, 1991).

Il n’y a ni alcaloïdes, ni saponosides, ni hétérosides cyanogénétiques dans les feuilles et

dans les racines (Diarra, 1991).

L’étude de l’extrait acétonique de la racine de Psorospermum guineense a permis d’isoler

et d’identifier dix composés dont six xanthones et quatre dérivés de l’émodine (Bilia et al,

1999) :

- 3-O (2-hydroxy-3-méthylbut-3-enyl) émodine ;

- 3-O (2- méthoxy-3-méthylbut-3-enyl) émodine ;

- 3-O (E-3-hydroxyméthyl- 4 -hydroxybut-2-enyl) émodine ;

- 3- O (3-hydroxyméthyl- 4 – hydroxybut -2-enyl) émodine ;

- 1, 8 Dihydoxy-3-géranyloxy-6-méthyl xanthone ;

- 1, 8 Dihydroxy-3-isoprényloxy-6-méthyl xanthone ;

- 1, 8 Dihydroxy-3- (2 méthoxy-3-méthylbut-3-enyloxy)-6 méthyl xanthone ;

- 1, 8 Dihydroxy-3- (3, 7-diméthyl-7 méthoxy-oct-2 enyloxy)-6 méthyl xanthone ;

- 1, 8 Dihydroxy- 3- (E-3 hydroxyméthylbut-2- enyloxy)-6 méthyl xanthone ;

- 1, 8 Dihydroxy-3- (3 hydroxyméthyl 4 hydroxybut- 2- enyloxy) -6 méthyl xanthone

Les extraits n-hexane, dichlorométhane et méthanoliques des feuilles et des racines ont été

analysés par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse (LC-MS). Des

anthraquinones, des vismiones, des flavonoïdes, des xanthones et des benzophénones ont été

isolés (Politi et al. 2004). La combinaison de différentes méthodes d’analyse ont permis de

caractériser les majeurs pics des chromatogrammes obtenus. Six nouveaux bianthrones

isométriques et une anthraquinone ont été détectés des extraits dichlorométhanes des racines

après une longue conservation en solution. La composition chimique des extraits a démontré

que seulement une minorité de constituants est répartie dans les deux organes (Politi et al.

2004)

Quelques molécules isolées de Psorospermum guineense (Bilia et al, 1999 ; Politi et al.

2004)

Les anthracéniques

OH O OH

ORO

Me

3-Geranyloxyémodine

O

O OHR

OR'

OH

Isoprénylémodine

R=

R'= H

O OH OH

OR3

R2R1

RO

R4

Les xanthones

O O

O

CH3

CH3O

OHPsorospermine

Flavonoïde

OH O

R

OH

OH

OH

O

R R1

Glc H

H Glc

R R1 R2 R3 R4 H H H H C10H17H H C10H17 H H

CH3CO C10H17 H H H H H H C10H17 H

CH3CO H H H C10H17H H H CH3 C10H17

CH3CO H H C10H17 H

Tableau n˚IV : les vismiones

Tableau n˚ VIII : Les flavonoïdes

R1

Les bianthrones

HH

H3C

H

OH O OH

OR2HH

OR3

R4

OHOOH

H

H3C

R1

2.1.4 Données toxicologiques et pharmacologiques Des essais pharmacologiques ont révélé que Psorospermum guineense se montre toxique

pour la souris blanche et provoque chez elle des phénomènes de photosensibilisation. Cette

action comparable à celle de l’hypéricine est communiquée à la drogue par un pigment rouge

de nature anthraquinonique. Cette action se manifeste par une hypertrophie rénale avec

congestion et par des hémorragies intestinales (Diarra, 1991).

Des études ont rapporté les propriétés antioxydantes de Psorospermum guineense (Bathily,

2001).

2.1.5 Données cliniques L’essai clinique de l’extrait d’acétate d’éthyle des racines de Psorospermum guineense

mélangé au beurre de karité (la psorospermine) en application locale pendant deux semaines

dans le traitement des eczémas a donné une disparition de 81,67 % des eczémas sur les

patients ayant utilisé la psorospermine et une disparition de 14 % pour le placebo qui était le

beurre de karité. Il a été aussi noté une disparition de 86,67 % de prurit chez les patients ayant

utilisé la psorospermine contre 42 % pour le placebo. La tolérance du traitement a été

excellente dans 83,33 % des cas (Traoré, 1995).

Ces propriétés thérapeutiques seraient dues à la présence de composés anthracéniques

(acide chrysophanique) et de dérivés de la géranyloxy : dihydroxyanthrone et vismione.

2.1.6 Médicament traditionnel à base de Psorospermum guineense

1 R1=R4=Ge (Geranyl)

R2=R3=H

2 R1=R3=Ge

R2=R4=H

3 R2=R3=Ge

R1=R4=H

Le DMT a mis au point une formulation galénique à partir de la poudre

Psorospermine

Formule: 1 g d’extrait acetate d’éthyle de Psorospermum guineense

100 g de Beurre de karité

Préparation: Triturer dans un mortier l’extrait auquel on a ajouté du Beurre de Karité

Indication: Eczéma

Mode d’emploi: Nettoyer les lésions à l’eau savonneuse et appliquer la pommade

Posologie: 2 fois par jour

Durée du traitement : 2 semaines

2.2 Mitracarpus scaber Zucc

2.2.1 Données botaniques

Synonymes

Mitracarpus verticillatus (Schum et Thonn) Vatke

Stauropermum verticillatum Schum et Thonn

Mitracarpus hirtus (Linn) DC.

Noms vulgaires (Burkill, 1997 ; Kerharo, 1974)

Anglais: Button grass

Bambara: Kuguruba

Wolof: Ndotukan, ndatukan, gurguli

Serère: Kotumbefono, nokoto, kumtura, tubadin turo, ndatukana

Tamacheck: Tabalkadet

Peuhl: Gududel

Systématique

Règne : Végétal

Sous règne : Eucaryote

Embranchement : Spermaphytes

Sous-embranchement : Angiospermes

Classe : Dicotylédones

Sous-classe : Gamopétales

Série : Epigynes

Sous-série : Isostémones

Ordre : Rubiales

Famille : Rubiaceae

Genre : Mitracarpus

Espèce : scaber

Description botanique

Cette plante est une herbe annuelle de 10 à 50 cm de hauteur.

Les tiges sont ramifiées, évasées, rondes et pubérulentes.

Les feuilles sont lancéolées, elles mesurent 3 à 6 cm de long sur 1cm de large. Elles sont

subacutes, glabres dessous et scabres ou lisses dessus.

Les fleurs sont blanches, situées à l’aisselle des feuilles et entourées de stipules

(Adjanohoun et al, 1980).

A B

Figures n˚4 A et 4 B : Parties aériennes de Mitracarpus scaber

Habitat

C’est une des plantes les plus communes, elle se développe dans les cultures où elle fleurit

et fructifie après l’enlèvement des récoltes. Elle est également présente dans les prairies

estivales du sahel et dans les lieux ensoleillés du Sénégal, le long des routes et des pistes

(Kerharo et Adams, 1974).

La plante est une mauvaise herbe courante des jardins, des fermes, des cultures arables et

des plantations.

C’est une espèce commune dans l’Afrique intertropicale.

2.2.2 Utilisations

2.2.2.1 En médecine traditionnelle

La sève des feuilles broyées est considérée comme ayant des propriétés fongicides. Elle est

utilisée au Congo (Brazzaville) pour traiter l’herpès et les mycoses (Burkill, 1997).

Dans le sud du Nigeria la plante ou l’extrait aqueux est frotté sur la face pour traiter

l’eczéma avec de bons résultats en 4 jours. Les Yoruba et les Haoussas du Nigeria utilisent la

plante contre les maladies parasitaires. Ils utilisent la plante avec une huile dans les salons de

coiffure contre les poux, les teignes et pour traiter les démangeaisons. Les affections de la

peau telles que l’érypsèle et les démangeaisons sont traitées en Côte d’Ivoire et au Burkina

Faso par la prise d’une décoction de la plante entière (Burkill, 1997).

Au Sénégal les feuilles figurent dans un traitement de la lèpre, pour d’autres troubles

dermiques et comme anti syphilitique. La feuille est utilisée en poudre au Libéria pour traiter

les plaies (Burkill, 1997).

La plante est utilisée contre les affections de l’estomac et pour les maux de tête. La plante

écrasée est utilisée pour soigner les plaies de la gorge et comme médicament contre la toux.

Un pansement de feuilles broyées est placé sur les morsures de serpents et est utilisé

comme antidote contre les poisons (Burkill, 1997).

Le suc des feuilles est administré par voie oculaire pour traiter les convulsions et celui de

la plante entière contre les céphalées rebelles. Le décocté de la plante entière est utilisé pour

traiter les aménorrhées et les stomato-entérites. Le décocté des feuilles fraîches est utilisé par

voie orale contre les hépatites virales (Adjanohoun et coll., 1980).

2.2.2.2 Autres usages

Le corps frotté avec la plante ou lavé avec une infusion avant d’aller au combat est

supposé, protégé contre les blessures (Kerharo et Adams, 1974).

La plante est considérée dans le nord du Nigeria pour avoir les propriétés d’un philtre

d’amour (Kerharo et Adams, 1974).

Les bambaras utilisent la plante pour ses effets synergiques comme poison de pêche

(Burkill, 1997).

2.2.3 Chimie Le criblage phytochimique de base qui utilise des tests chimiques simples a permis de

caractériser des flavonoïdes, des anthocyanes, des coumarines, des stérols, des triterpènes, et

des tanins catéchiques et galliques (Sanogo et coll., 1994 ; Benjamin et Hugo, 1996).

Des études phytochimiques approfondies ont permis d’isoler des naphtoquinoides, de la

pentalogine et un diglycoside de l’hydroquinone de la pentalogine appelé harounoside

(Harouna et coll., 1995).

La composition de l’huile volatile des parties aériennes de Mitracarpus scaber a été

étudiée par chromatographie gazeuse et par la chromatographie gazeuse combinée à la

spectrométrie de masse. Ces études ont permis d’identifier 26 constituants dont 11 acides gras

libres comme constituants majeurs (Ekpendu et coll., 1993).

D’autres études ont permis d’isoler à partir de l’extrait méthanolique de Mitracarpus

scaber 7 substances polyphénoliques (Bisignano et coll., 2000).

Structures chimiques des composés de Mitracarpus scaber (Bisignano et coll., 2000)

HO

H3CO

HO

O

CH3

4-Méthoxyacétone

O OO

Psoralen

O

O R 2

O R 1

H arounoside H3CO

H3CO

H3CO

O

CH3

3,4,5-Triméthoxyacétophénone

O

OH

HO

O

O-rutinose

OH

OH

Rutine

O

OH

HO

OH O

OR

Kaempférol-3-O -rutinoside

R = G lu 6-Rham

O

O

O Pentalogine

2.2.4 Données pharmacologiques Les extraits de Mitracarpus scaber ont été surtout étudiés pour leurs propriétés

antibactériennes et antifongiques.

Un principe actif efficace contre des champignons responsables des mycoses a été isolé en

Côte d’Ivoire. C’est également en Côte d’Ivoire qu’a été isolé à partir d’un extrait éther de

pétrole des parties aériennes de la plante la pentalogine qui est un pigment naphtoquinoïde qui

possède une activité antifongique très puissante contre Candida albicans et Trichophyton

soudanense (Konipo, 2001).

Irobi et Dramola (1993; 1994) ont étudié l’activité antifongique et antibactérienne des

extraits aqueux et éthanolique des feuilles et des inflorescences de Mitracarpus sur différentes

souches de microorganismes : les zones d’inhibition sont comprises entre 10 et 20,5 mm

contre 9 à 19 mm pour le kétoconazole utilisé comme antifongique de référence. Les

concentrations minimales inhibitrices des extraits sont comprises entre 0,5 et 4 μg/ml alors

que la concentration fongicide minimale est dans un intervalle de 1 à 8 μg/ml.

Les mêmes extraits ont donné des zones d’inhibition comprises entre 8 et 23 mm sur

Escherichia coli, Staphylococcus aureus, Bacillus subtilis et Enterococcus faecalis. Les

concentrations minimales inhibitrices effectives des extraits sont comprises entre 0,06 et 8

μg/ml avec une concentration bactéricide minimale de 0,06 à 32 μg/ml. Les études ont montré

que l’extrait éthanolique est plus efficace que l’extrait aqueux (Irobi et Dramola, 1994).

Des études effectuées par Ekpendu et coll., (1994) ont permis de mettre en évidence des

propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes d’extraits de Mitracarpus scaber.

Les études de Benjamin et Hugo (1986) ont montré l’activité de l’extrait acétonique des

parties aériennes de Mitracarpus scaber sur Staphylococcus aureus et Candida albicans.

En outre, l’activité antibactérienne et antifongique de différents extraits de Mitracarpus

scaber, récolté au Mali, a été évaluée contre les souches standard et cliniques de Candida et

Staphylococcus sp responsables des infections de la peau. C’est l’extrait diétheréthylique qui

présente une très bonne activité aussi bien antifongique que antibactérienne avec des

concentrations minimales inhibitrices de 15,6 à 31,25 μg/ml contre les souches standard de

Candida et de 7,5 à 125 μg/ml contre les souches cliniques de Candida. La concentration

minimale inhibitrice sur Staphylococcus est de 3,9 à 62 μg/ml pour la souche standard et de

1,9 à 15,6 μg/ml pour la souche clinique (Sanogo et coll., 1996).

Okunade et coll. ont démontré une bonne activité antimicrobienne de l’extrait éthanolique

et d’un constituant isolé des parties aériennes de Mitracarpus scaber. Le même constituant

actif a présenté une activité contre certains germes pathogènes associés au SIDA.

L’activité antimicrobienne de l’extrait méthanolique et de 7 constituants isolés de

Mitracarpus scaber a été confirmée contre des souches de Staphylococcus aureus et de

Candida albicans. L’extrait méthanolique possède aussi bien une activité antibactérienne (la

concentration minimale inhibitrice est de 31,25 μg/ml) que antifongique (la concentration

minimale inhibitrice est de 62,5 μg/ml) (Bisignano et coll., 2000).

Successivement, l’étude de l’activité antimicrobienne de 7 constituants polyphénoliques a

permis de démontrer une bonne propriété antibactérienne de l’acide gallique et de l’acide 3,

4, 5-triméthoxybenzoïque contre le Staphylococcus aureus (concentrations minimales

inhibitrices respectivement de 3,9 μg/ml et de 0,97 μg/ml). Le 4 – méthoxyacétophénone et le

3, 4, 5- triméthoxyacétophénone inhibent le Candida albicans (les concentrations minimales

inhibitrices sont respectivement de 1,95 μg/ ml et de 0,97 μg/ml). Les trois autres constituants

présentent une faible activité antimicrobienne (les concentrations minimales inhibitrices sont

comprises entre 125 et 500 μg/ml). L’efficacité de l’extrait méthanolique de Mitracarpus

scaber et de ses 7 constituants a été évaluée par les courbes de mortalité en fonction du temps

chez Staphylococcus aureus et de Candida albicans (Germano et coll., 1999).

Le décocté de Mitracarpus possède une activité antiradicalaire contre le DPPH avec une

concentration efficace à 50 % (CE50 de 41,64 ± 1,5 μg/ml), justifiant en partie la propriété

hépatoprotectrice de la plante (Germano et coll., 1999).

En outre, un brevet de numéro 9805299 A1 19980212 de 1998 de la société SEDERMA

S.A. (protège des formulations cosmétiques et pharmaceutiques contenant des extraits de

plantes du genre Mitracarpus, utilisées pour la beauté et la luminosité de la peau (Greff,

1998).

2.2.5 Médicaments traditionnels améliorés à base de Mitracarpus scaber Le DMT, dans le cadre de sa politique d’exploitation des ressources de la Médecine

traditionnelle pour la production des Médicaments Traditionnels Améliorés (MTA), a mis au

point deux formulations galéniques à partir de la poudre des parties aériennes de Mitracarpus

scaber pour le traitement des affections dermatologiques :

Mitradermine lotion à 40 %

Formule : 50 g de poudre Mitracarpus scaber

125 ml d’Alcool à 60°

Préparation : 200 g de poudre grossière auxquels sont ajoutés 500 ml d’alcool à 60°

alcoolique. L’ensemble est laissé en macération pendant 3 jours puis filtré.

Présentation : Flacon de 125 ml

Indication : Dermatoses cutanées

Posologie : 3 fois par jour

Mitradermine pommade à 20 %

Formule: 6 g de poudre de Mitracarpus scaber

30 g de Beurre de Karité ou de Vaseline

Préparation: Triturer dans un mortier la poudre fine de la drogue à laquelle on a ajouté le

Beurre de Karité ou la Vaseline

Présentation: Tube de 30 g

Indication: Dermatoses cutanées

Mode d’emploi: Nettoyer la partie malade et appliquer la pommade

Posologie: 3 fois par jour

2.3 Cassia nigricans Vahl

2.3.1 Données botaniques

Synonyme

Chamaecrista nigricans Vahl (Burkill, 1985)

Noms vulgaires

Wolof : Gengéleb

Bambara : Dala ninkuma, Jalanikuma

Peul Foula : Singiagel

Diola : Diumbèmbèvèy

Fula pulaar : Magarabubèl, Makarabu bèl

Hausa : Madacin kas

Systématique

Règne : Végétal

Sous-règne : Eucaryote

Embranchement : Spermaphytes

Sous-embranchement : Angiospermes

Classe : Dicotylédones

Sous-classe : Dialypétales

Série : Caliciflores

Sous-série : Diplo-méristémones

Ordre : Rosales

Famille : Caesalpiniaceae

Genre : Cassia

Espèce : nigricans

Description botanique

Cassia nigricans est un sous-arbrisseau vivace pouvant atteindre 1m de haut, rarement

plus.

Les feuilles composées, pennées possèdent des rachis qui mesurent environ 7 cm et 10 à 20

paires de folioles d’environ 20 mm de longs sur 5 mm de large. Ces folioles sont pubescentes

sur les 2 faces, oblongues, arrondies aux extrémités et apiculées au sommet.

Les fleurs sont jaunes groupées par 4 ou 6 en 1 ou 2 petits racèmes, avec dans ce dernier

cas une disposition axiale pour l’un et supra axillaire pour l’autre.

Les fruits sont des gousses dressées, plates, longues de 3 cm sur 5 mm et arrondies aux

extrémités. Ils contiennent une dizaine de graines.

A B

Figures n˚ 5 A et n˚5 B : Plants de Cassia nigricans

Habitat

C’est une plante répandue dans toutes les savanes soudano-sahéliennes et qui se retrouve

en Inde.

Elle se retrouve dans des parties sèches de la région du Sénégal au nord du Nigeria et est

largement plus répartie au centre, au Nord Est et Est de l’Afrique.

2.3.2 Utilisations

2.3.2.1 En médecine traditionnelle

La plante fraîche ou séchée est utilisée comme antipyrétique chez l’enfant (chaleur du

ventre) et les douleurs abdominales, la racine macérée a le même usage.

La plante est utilisée au Tchad pour soigner les dermatoses (Mogode, 2005).

Dans la région soudanienne les brindilles servent pour fabriquer des tisanes fébrifuges

tandis qu’en Tanzanie la plante entière est broyée dans l’eau et bue pour les fièvres (Burkill,

1985).

Les feuilles sont utilisées en décoction au Sénégal comme un médicament contre la toux,

comme fébrifuge et en Guinée comme antipyrétique et substituant de la quinine. En Ouganda,

l’infusé des feuilles écrasées est utilisé contre les troubles stomachiques. En Afrique de

l’ouest la poudre des feuilles est aussi appliquée sur les ulcères et une décoction est utilisée

comme un bain pour soigner les fièvres. Au Niger, une pâte obtenue en mélangeant la plante

avec les feuilles de Boscia angustifolia (Capparidaceae) et les urines de vache est utilisée par

les gardiens de troupeaux pour guérir les cornes cassées (Burkill, 1985).

La racine est donnée en infusion au Niger comme un purgatif et en Tanzanie

contre les diarrhées. Au Sénégal et au Tchad, elle est utilisée comme un vermifuge (Burkill,

1985).

La plante est utilisée au Mali pour ses propriétés antibactériennes et antifongiques dans le

traitement des dermatoses (Mogode, 2005)

Tableau n˚IX: Utilisations de Cassia nigricans en Médecine Traditionnelle

Parties utilisées Indications Mode d’emploi Références

Feuilles

Substitut de la quinine

Dermatoses suincantes et

prurigineuses

Maladies gastro-intestinales

Fébrifuge

Antipyrétique

Ulcère

Paludisme

Trouble de l’estomac

Insectifuge

Décoction

Poudre avec T.roka et

H.specigera

Extrait méthanolique

Poudre

Décoction

Poudre

Décoction

Poudre

Poudre

(Chidumé et al, 2001)

(Camara, 1984)

(Nwafor, 2001)

(Chidumé et al, 2001)

(Chidumé et al, 2001)

(Chidumé et al, 2001)

(Fané, 2003)

(Burkill, 1995)

( Belmain, 2001)

Partie entière

Désinfection des plaies graves

et foetides

Antipyrétiques

Douleurs abdominales

Fièvre

Décocté en bain

Séchée ou fraîche

Séchée ou fraîche

Poudre

(Camara, 1984)

(Adjanohoun et coll,

1985)

(Adjanohoun et coll,

1980)

(Burkill, 1995)

2.3.2.2 Autres usages

Le feuillage est de temps en temps brouté au Sénégal par les chameaux. Les feuilles sont

ajoutées à la nourriture et consommées comme des amuse-gueules (Burkill, 1985).

2.3.3 Chimie de la plante Les tiges, feuilles et fruits contiennent quatre mois après la récolte 0,10 à 0,68 %

d’anthraquinones et 0,35 à 0,75 % d’osides anthraquinoniques.

Au cours des travaux réalisés en 1968, Duquenois a confirmé que Cassia nigricans

possédait des dérivés non rhéiniques : Emodol, Emodol-anthrone ainsi qu’une

leucoanthocyane assez abondante et que ces dérivés se retrouvaient encore dans les

échantillons de feuilles conservées depuis plusieurs années (Kerharo et Adams, 1974).

L’analyse phytochimique des feuilles a montré la présence des tanins, des flavonoïdes et

des saponosides (Nwafor, 2000).

Les coumarines, anthracénosides, flavonoïdes, tanins, mucilages, stérols et triterpènes,

hétérosides cardiotoniques et leucoanthocyanes ont été retrouvés dans les parties aériennes de

Cassia nigricans (Mogode, 2005).

2.3.4 Pharmacologie Duquenois estime qu’on peut préjuger des propriétés laxatives meilleures des folioles

récentes ou la proportion de formes anthracéniques réduites peut être supérieure et qu’on peut

aussi rapporter aux leucoanthocyanes quelques autres propriétés curatives (Kerharo et Adams,

1974).

Cassia nigricans a une action analgésique, anti-inflammatoire et protectrice contre l’ulcère

(Nwafor, 2001 ; Chidumé et al, 1991). Elle possède également des propriétés cytoprotectrices

(Akah, 1998).

L’activité contraceptive de cette plante a été testée sur des souris femelles (Nwafor, 2001).

Mogode (2005) a étudié les propriétés antibactérienne, antifongique, antioxydante et anti-

inflammatoire de Cassia nigricans.

L’extrait dichlorométhane avait montré la plus forte activité antibactérienne sur

Staphylococcus aureus avec un diamètre d’inhibition de 24 mm à la concentration de 1500

μg.

L’extrait éther de pétrole avait montré la plus grande activité antifongique sur Candida

albicans.

Le décocté aqueux de Cassia nigricans aux doses de 100 et 200 mg/kg avait présenté une

inhibition de l’inflammation de la patte de souris provoquée par l’administration de

carraghénine (Mogode, 2005).

2.4 Swartzia madagascariensis Desv

2.4.1 Données botaniques

Synonymes

Bobgunnia madagascariensis Desv. (Schaller, 1999).

Swartzia marginata Benth. (Schaller, 1999).

Tounatea madagascariensis Baill. (Schaller, 1999).

Tounatea madagascariensis Taub. (Schaller, 1999).

Noms vulgaires

Anglais : Snake bean

Français : Petit dim

Wolof : Dimbé, dnimbé, ndimbili, dimbili, dimbéli

Bambara, Malinké : Samagara, samakara

Manding, Socé: Numudin tibo

Peul: Ohli, gugirki, gugiriki

Senufo : Fomégué, formégué

Systématique

Règne : Végétal

Sous règne : Eucaryote

Embranchement : Spermaphytes

Sous embranchement : Angiospermes

Classe : Dicotylédones

Sous classe : Dialypétales

Série : Caliciflores

Sous série : Diploméristémones

Ordre : Rosales

Famille : Papilionaceae

Genre : Swartzia

Espèce : madagascariensis

Description botanique

C’est un petit arbre de taille inférieure à 5 m mais qui peut atteindre 15 m dans un habitat

favorable. Sa cime est étroite et ouverte.

L’écorce grise à brun foncé présente des fissures longitudinales. Son aspect est rugueux.

Les branches sont courbées.

Les feuilles sont pubescentes en dessous, imparipennées et peuvent mesurer 20 cm de

longueur. Elles possèdent 4 à 6 paires de folioles alternes et une foliole terminale. Elles sont

de forme elliptique. Elles ont une face supérieure vert sombre et glabre, alors que la face

inférieure possède de fins poils veloutés de couleur jaunâtre.

Les fleurs constituant de petites grappes sont axillaires, blanches et parfumées. La corolle

est constituée d’un grand pétale orbiculaire et de nombreuses étamines libres, jaunes à

oranges.

Les fruits sont spectaculaires : ce sont des gousses cylindriques, glabres, multiséminées,

longues de 20 à 30 cm, d’un brun foncé, luisantes et très étroites.

Swartzia madagascariensis prend des feuilles à partir de Février, fleurit de Février à

Septembre et donne des fruits d’Avril à Novembre (Malgras, 1992).

Figure n° 6 : Plant de Swartzia madagascariensis

A B

Figures n˚ 7 A et n˚7 B : Racines de Swartzia madagascariensis

Habitat

On le retrouve dans la savane sèche du Sénégal, il est très répandu dans l’Est et le Sud de

l’Afrique centrale (Burkill, 1997).

Il est disséminé dans les savanes soudano-guinéennnes ou en sous-bois des forêts claires.

Il n’est pas très commun.

En dépit de son nom, on ne le trouve pas sur l’île de Madagascar.

2.4.2 Utilisations

2.4.2.1 En médecine traditionnelle

Les brindilles et les écorces de racines en macéré sont légèrement laxatives. Les Maninka

de la Côte d’Ivoire préparent les racines dans l’estomac d’un bœuf et prennent le bouillon

pour soigner les gastrites.

L’écorce est utilisée en Afrique du sud comme un remède contre la diarrhée. L’infusé

d’écorce est utilisé localement pour soigner la jaunisse.

Des tribus en Zambie préparent un bain d’écorce pour traiter les verrues.

Au Mali, les écorces de racines et des tiges grillées, pilées et macérées sont utilisées

comme reconstituant pour les hommes.

Toujours au Mali, les racines séchées et réduites en poudre sont utilisées contre l’ictère et

l’ascite, les racines fraîches broyées et pulvérisées contre le paludisme et les troubles hépato-

biliaires, les racines en décoction contre le paludisme, l’ictère, la lèpre, la syphilis, la

conjonctivite, la cataracte et comme vermifuge. Les écorces de racines broyées et mêlées au

lait sont utilisées au Mali contre l’ictère, les intoxications alimentaires, l’ascite, la rétention

urinaire et les parasites intestinaux. Les fruits secs non pilés sont utilisés contre la dysenterie

(Malgras, 1992).

Dans le sud de l’Afrique la feuille avec du sel est signalée pour être utilisée comme un

remède contre la toux.

Au Sénégal, le filtrat des cosses cuites, réduites en poudre et mises en macération dans

l’eau est prise comme tonifiant par les hommes et abortif par les femmes. Cette dernière

indication peur être rapprochée de l’observation d’avortement chez des vaches se nourrissant

des fruits de la plante. Le macéré de racine est vermifuge et est utilisée au Sénégal où les

préparations des racines sont aussi prescrites contre la lèpre et la syphilis.

En Tanzanie, les fruits râpés et la sève sont utilisés en instillation pour traiter les maux

d’oreilles. Le décocté est pris comme vermifuge et comme remède contre les morsures de

serpents (Burkill 1997).

2.4.2.2 Autres usages

Les racines pilées sont utilisées dans les lagunes de la côte du Bénin comme un poison de

pêche.

Les feuilles bien que moins actives que les cosses des fruits sont utilisées en Guinée et au

Mali comme un poison pour les poissons. Au Botswana elles sont mises dans les ruisseaux

pour tuer les schistosomes pendant qu’au Zimbabwe, les cosses des fruits sont utilisées pour

un usage similaire (Burkill 1997).

Certaines populations indigènes utilisent le fruit broyé comme poison de pêche. Le poisson

ainsi pêché est tout à fait comestible car les principes actifs sont des saponines qui agissent

uniquement au niveau des branchies. Les solutions aqueuses des fruits secs broyés sont

actives jusqu’à des dilutions del’ordre de 50 mg/ l. A signaler que les fruits secs sont plus

actifs que les fruits verts et peuvent être stockés pendant au moins une année sans une

diminution de l’activité. Des tests sur le terrain ont été effectués en Tanzanie. Dans les étangs

infestés, 24 h après la dispersion des extraits aqueux des fruits de Swartzia madagascariensis,

tous les escargots étaient morts (Hostettmann, 1997).

Le fruit broyé est insecticide. Au Zimbabwe, les fruits sont mis dans les coffres

d’entreposage du millet pour le protéger des termites. Dans le sud ouest de l’Afrique, la

poudre des cosses ajoutée à une bouillie est utilisée comme rodenticide.

Cette plante a également servi pour l’affouragement du bétail mais il s’en est suivi une

modification du goût du lait et du beurre (Burkill, 1997).

Les fruits broyés donnent une bonne teinture pour les habits.

Au Mali, le bois qui est très dur est utilisé pour fabriquer certains instruments de musique.

2.4.3 Chimie de la plante (Kerharo et Adams, 1974 ; Schaller, 1999)

Fruits

Des travaux signalent l’absence de roténones dans les gousses. Les premières recherches

systématiques ont été entreprises en 1947 par Mlle Beauquesne qui n’a pas trouvé

d’alcaloïdes mais y a décelé :

- un pigment jaune citron, dont les propriétés se rapprochent des substances flavoniques. Suite

à l’observation du comportement physico-chimique de ce composé, elle postula la présence

d’un aglycone de formule C15H10O6, qu’elle nomma provisoirement swartziol, addtionné de

molécules deux de rhamnose et d’une molécule de glucose. Elle décrivit cependant pour

l’aglycone des similitudes avec le kaempférol, qu’elle confirma 20 ans plus tard à l’aide de

méthodes physico-chimiques plus modernes. De plus, la présence d’une molécule de glucose

fut corrigée et remplacée par du galactose. La structure alors suggérée pour ce flavonoïde,

nommé swartzioside, fut le 3-O-rhamnosyl-7-O-rhamnogalactosyl-kaempférol.

- un saponoside qu’elle appela swartzia saponoside. A l’aide des méthodes à sa disposition,

elle ne parvint pas à en élucider la structure. Elle mentionna par contre la présence probable

de glucose, rhamnose et de fructose.

- des tanins catéchiques.

- dans les cendres (1,4 %) : chlorures, sulfates, sodium, potassium, phosphore, calcium,

magnésium, une quantité notable de fer et beaucoup de manganèse, responsable de la couleur

En fait, depuis les travaux de Sandberg et coll., on sait que les gousses contiennent des

saponosides. Ce sont 2 saponosides acides triterpéniques, les swartzia saponines A et B et un

saponoside neutre de nature stérolique. Les swartzia saponines fournissent à l’hydrolyse un

aglycone (la swartziagénine) de formule brute C30H48O4 et des sucres : rhamnose, xylose,

glucose, acides galacturonique et glucuronique. Ce travail fur repris en 1971 par Jewers et al,

établissant que la swartziagénine représentait en fait un mélange de 2 aglycones, l’acide

oléanique et en quantité moindre toutefois, l’acide-O-acétyl oléanique.

Les analyses de l’extrait méthanolique des fruits ont montré la présence glycosides

triterpènes dérivés de l’acide oléanique (Hostettmann et al., 1996).

Graines

Les extraits aqueux des graines contiennent une grande quantité de saponines avec une

haute activité molluscicide. Les saponines les plus actives sont les glycosides de l’acide

oléanique (Hostettmann et al., 1996).

Bois de cœur

En vue de rechercher les constituants responsables de la résistance de l’aubier aux

champignons et aux insectes, Harper et coll. ont entrepris à partir de 1965 toute une série

d’études chimiques sur cet organe. L’extrait pétrolifié est formé principalement de glycérides,

mais donne aussi une fraction constituée par une résine représentant plus de 6% du poids sec.

Dix composés appartenant au groupe des ptérocarpones en ont été isolés. Ce sont 3 composés

déjà connus : homoptérocarpine, déméthyl ptérocarpine, ptérocarpine et 7 composés

nouveaux. Il s’agit de 8 ptérocarpanes, d’un ptérocarpène et d’un coumestane.

Ils mentionnèrent également en 1969 la présence d’un pigment pourpre dans l’extrait à

l’éther de pétrole du bois de cœur. Ce pigment, extrait par de l’éther d’abord et de l’éthanol

ensuite, semblait homogène chromatographiquement. N’étant parvenu à le cristalliser, ils

décidèrent de ne pas l’étudier.

Quelques molécules isolées des écorces de racines de Swartzia madagascariensis

(Schaller, 1999)

O

O

MeO

OMe

Anhydrovariabiline

O

O

OMe

OMeO

Di-O-Méthyl coumestrol

H

O

COOH

H

HO

COOH

Acide oléanique Acide-O-acétyl oléanique

OHO

O

OH

H

(4 bS, 8 aS)-4 b, 5, 6, 7, 8, 8 a-Hexahydro-4 –hydroxy-2- (2-hydroxyéthyl) -1, 4 b, 8, 8-

tétraméthyl phénantrène-3, 9-dione

2.4.4 Pharmacologie (Burkill, 1997 ; Kerharo et Adams, 1974 ; Schaller, 1999)

Les fruits et les graines de cette plante ont des propriétés émétiques considérables :

l’ingestion de 3 gousses induit des vomissements parfois sévères dans l’heure qui suit

(Burkill, 1997).

Schaller a isolé des écorces de racines de Swartzia madagascariensis 14 molécules à

activité antifongiques dont la plus active a été la (4 bS, 8 aS)-4 b, 5, 6, 7, 8, 8 a -hexahydro-

4 –hydroxy-2- (2-hydroxyéthyl)-1, 4 b, 8, 8-tétraméthylphénantrène- 3, 9-dione appelé

composé B1 testé sur 3 espèces de Candida à savoir C. albicans, C. glabrata et C. krusei. Ce

composé a eu une forte activité par rapport aux molécules conventionnelles comme le

Fluconazole et l’Amphotéricine B (Schaller, 1999). La swartzie possède de précieuses propriétés molluscicides. En effet le cycle extrêmement

complexe des schistosomes de la bilharziose et le rôle joué, en l’occurrence par les

mollusques aquatiques est bien connu. Répandu dans toute l’Afrique Swartzia

madagascariensis est peut être le plus prometteur des agents de contrôle des mollusques, et

donc des parasites dont ils favorisent le cycle. En effet, la dilution du macéré de fruits

pulvérisés de la swartzie élimine les dits mollusques à 100 %. Cet effet radical serait lié à des

saponosides contenus dans les gousses (Boullard, 2001).

2.4.5 Toxicité L’indice hémolytique du péricarpe sec avoisine 500, alors que celui d’une préparation

concentrée est d’environ 7000 rapporté au saponoside pur de Beauquesne.

Les gousses sont encore plus hémolytiques que le péricarpe.

Gaudin et Vacherat ont montré l’action nettement ichtyotoxique des fruits dont le digesté à

20 % tue les poissons en 2 h et demi alors qu’il est non toxique per os pour le cobaye à des

doses correspondant à 5 g /kg.

Utilisant pour ses recherches le même lot d’échantillon que Gaudin et Vacherat les seules

différences résidant dans le temps de conservation, Mlle Beauquesne a constaté avec un

décocté de même concentration (péricarpe seul) la mort de cyprins dorés de 13 g en 24 h.

Dans des conditions expérimentales identiques la solution aqueuse à 1% les tuait en 5 h. Dans

tous les cas il était noté un engourdissement prononcé, très rapide avec le décocté (15 min),

plus tardif pour le saponoside (40 min) (Kerharo et Adams, 1974).

2.5 Fagara zanthoxyloïdes Lam

2.5.1 Données botaniques Synonymes (Kerharo et Adams, 1974)

Fagara senegalensis (DC) A Chev

Zanthoxylum senegalense DC.

Zanthoxylum polyganum Schum.

Zanthoxylum zanthoxyloïdes Waterm.

Zanthoxylum xanthoxyloïdes Waterm

Noms locaux

Anglais : Candlewood

Français : Fagara jaune

Senegal: Peulh: Barkeley, bulebarkele

Benin: Fon, Goun: He

Niger: Hausa: Fasakwari

Nigeria: Yoruba: Iguiata, ata

Togo: Akassélem: Bidjakogoro

Mali : Bambara : Wo ; Gozo-ngua

Systématique

Règne : Végétal

Sous-règne : Eucaryote

Embranchement : Spermaphytes

Sous-embranchement : Angiospermes

Classe : Dicotylédones

Sous-classe : Dialypétales

Série : Disciflores

Sous-série : Diplostémones

Ordre : Rutales

Famille : Rutaceae

Sous-famille : Rutoideae

Genre : Fagara

Espèce : zanthoxyloïdes

Description botanique (Adjanohoun et coll, 1980)

Le Fagara jaune est un arbuste ou un petit arbre (atteint 12 m de hauteur), à fut souvent

branchu et avec une cime plus ou moins en boule.

Le tronc est garni de mamelons ligneux surmontés d’un dard acéré.

Les rameaux très armés, avec aiguillons très recourbés et aigus, en forme de griffe sont

petits ou atteignent jusqu’à 1 cm de longueur. Ils sont de teinte brune avec un socle plus clair.

Les feuilles sont composées, alternes, imparipennées et possèdent un pétiole de 2 à 5 cm et

des rachis plus ou moins cylindriques ou aplatis canaliculés, garnis d’aiguillons, 5 à 9 folioles

opposées, subopposées ou alternes, oblongues-elliptiques à oblongues, lancéolées, atteignant

6 sur 2,5 cm. Le limbe aigu à la base est sur un pétiolule de 2 mm articulé inférieurement. Le

sommet du limbe très nettement arrondi est émarginé ou garni d’un large mucron triangulaire.

Le limbe est de consistance coriace avec marge rebordée au dessous, la nervure médiane est

déprimée au-dessus et fortement saillante au-dessous. Cette nervure est très souvent garnie

d’aiguillons sur les deux faces. Les nervures secondaires et les nervilles sont très peu visibles.

Les inflorescences en panicules terminales ou subterminales, en général plus courtes que

les feuilles sont densément fleuries et possèdent de jeunes axes pubérulents à pubescents.

Les tiges se présentent sous forme de fragments cylindriques de 3 à 5 cm de diamètre.

Le bois est jaune clair (d’où le nom de xanthoxylum) et très dur.

L’écorce, relativement mince de 2 à 3 mm, d’un brun légèrement violacé, est assez

lisse et de saveur amère ; sa mastication entraîne un picotement de la langue et un

accroissement de la salivation.

Les racines mesurent 2 à 4 cm de diamètre, le bois jaune, à texture compacte et l’écorce

peu épaisse (1 à 2 mm) se détache facilement. Sa surface externe brun clair, striée

longitudinalement et sillonnée transversalement présente des tâches jaune vif. La saveur, plus

intense que celle des tiges, est aromatique, amère et poivrée.

Les fleurs sont sessiles et garnies de petites bractéoles triangulaires à la base. Le calice

possède 5 petits lobes triangulaires souvent brièvement fimbriés sur leurs bords et 5 pétales

blanc crème. Les fleurs mâles possèdent 5 étamines et un pistil rudimentaire fusiforme subulé

sur un disque central épais et ventru 5-lobé. Les fleurs femelles possèdent un disque

cylindrique peu élevé supportant un carpelle globuleux (± 0,8 mm) avec un style latéral

courbé et un stigmate capité.

Les infructescences sont formées de petits follicules solitaires qui sont très peu stipités,

subglobuleux (±5 mm), glanduleux et possédant chacune une graine.

Le fruit est une capsule qui a un diamètre de 5 à 6 mm et contient une graine qui est

brillante et bleu noir.

A B

Figures n˚ 8 A et n˚ 8 B: Fagara zanthoxyloïdes (jeunes plants)

A B

Figures n˚ 9 A et n˚ 9 B: Racines de Fagara zanthoxyloïdes

Habitat et distribution géographique

Espèce des savanes préforestières et des fourrés littoraux répandue en Afrique tropicale

dans l’aire des massifs forestiers guinéo-congolais. Fagara zanthoxyloïdes Lam est connu au

Ghana, au Mali, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Nigeria, au Sénégal, au Togo et au Bénin. Il

pousse spontanément en Afrique et de préférence dans les sols frais et humides.

La plante est assez fréquente dans les bosquets de la zone soudano-guinéenne ou en forêt

claire (Malgras, 1992).

2.5.2 Utilisations

2.5.2.1 En médecine traditionnelle

De jeunes pousses et de petites branches sont utilisées comme bâtons à mâcher (Mali, Côte

d’Ivoire, Ghana) pour le nettoyage des dents pour combattre les caries dentaires, les gingivites

et pour réprimer les maux de dents. Les rameaux feuillus sont aussi utilisés en bouillie contre

l’onchocercose, en décoction contre l’urticaire et en instillation contre le larmoiement des

yeux.

Au Sénégal

Les peuples du Sénégal, utilisent un macéré du bois pour soulager des affections

psychologiques connues.

Les feuilles sont utilisées dans l’aromathérapie contre les migraines et les névralgies

(Malgras, 1992)

Des préparations de racines sont prescrites dans les envenimations par morsure de serpent.

La décoction des feuilles et des racines est signalée efficace pour le traitement des urétrites

(Kerharo et Adams, 1974).

Au Mali

Le décocté aqueux de l’écorce de tige est utilisé en bain de bouche dans les affections

bucco-pharyngées. Elles sont aussi utilisées, en décoction contre l’hypertension, séchées et

réduites en poudre pour le soin des plaies et les maux d’estomac (Adjanohoun et coll. 1985).

Une décoction d’écorce est utilisée pour les gonorrhées, les coliques, diarrhées, gastrites et

pour obtenir un cycle menstruel régulier. Elle est aussi utilisée comme vermifuge. Les feuilles

ont une odeur de citronnelle lorsqu’elles sont écrasées. Une décoction aqueuse des feuilles

est utilisée pour le traitement des ulcères, des chancres syphilitiques, des plaies et des ulcères

lépreux. La décoction est utilisée en fumigation et comme un gargarisme pour soigner les

maux de dents (Adjanohoun et coll. 1985).

Au Nigeria

Les racines servent comme bâton à mâcher pour soigner les maux de dents et pour alléger

les effets des caries dentaires. Plusieurs rapports indiquent la présence de substances avec une

activité antimicrobienne, d’autres rapports ne présentent pas d’action antibiotique. Il a été

signalé que l’extrait aqueux des racines est actif dans la réduction de la progression de la

drépanocytose. Au nord du Nigeria l’écorce est utilisée contre les fièvres.

Le fruit est mâché dans le nord du Nigeria pour les irritations des gencives. Il a une action

antiparasitaire (Malgras, 1992).

L’écorce a une propriété analgésique et est ajoutée à la préparation d’applications topiques

contre les rhumatismes, les douleurs arthritiques, les maux de dents et des troubles,

notamment les conjonctivites avec du pus (Malgras,1992).

Au Bénin et au Togo

Un bain de siège du décocté aqueux chaud d’une botte de racines est utilisé pour traiter les

hémorroïdes. La racine sèche de la plante est pilée avec les tiges de Ostryoderris stuhlmanii

Taub. Dunn ex Harm., des bulbes d’oignons et du poivre et administrée pour soigner les

aménorrhées et les ictères. Le filtrat des feuilles fraîches triturées dans de l’eau et laissées en

macération est utilisé contre les leucorrhées. Au Bénin et au Togo, les écorces sèches des

racines de la plante seule ou associée soit aux feuilles et racines de Flacourtia flavescens

Willd. ou de Uvaria chamae Pal. Beauv., soit aux tiges feuillées séchées de Hibiscus

surratensis L. sont utilisées dans le traitement de la drépanocytose (Adjanohoun et coll.

1986).

Au Togo un décocté de racines est utilisé pour soigner les oedèmes. Le décocté d’un

mélange s’utilise contre les plaies chroniques (Adjanohoun et coll.1986).

Au Congo

Un mélange d’écorces de racines réduites en poudre et d’huile de palme est appliqué sur

tout le corps au Congo contre la gale (Adjanohoun et coll. 1985).

2.5.2.2 Autres usages

Dans la région de Tiebissou en Côte d’Ivoire les jeunes branches sont régulièrement

utilisées comme torches dans les occasions festives et les épines provenant du tronc sont

jetées dans un feu de bois pour exhaler une fumée parfumée ou de l’encens. Les branches

semblent posséder plusieurs vertus magiques capables de chasser les mauvais esprits.

Les graines du fruit sont ficelées en collier au Sénégal.

Les jeunes tiges sont utilisées au Mali pour faire des supports de filets ou chevilles de lits

indigènes (Malgras).

Les graines ont un fort goût épicé de cannelle ou de poivre. Sèches ou écrasées, elles sont

parfois utilisées pour aromatiser la nourriture ou pour servir comme du poivre. Elles sont

aussi ajoutées au beurre.

Les racines sont utilisées comme poison de pêche au Congo (Adjanohoun et coll. 1985).

2.5.3 Chimie de la plante

Toutes les études concernant Fagara zanthoxyloïdes ont été pratiquées sur des échantillons

d’Afrique occidentale (Sénégal, Togo, Côte d’Ivoire, Nigeria).

L’écorce des racines contient de nombreux alcaloïdes, dont le principal est aussi appelé

artarine, et une base en faible quantité caractérisée par sa couleur rouge sang du nom de

fagarine.

L’extrait aqueux ou éthéré des racines renferme des acides phénoliques. La présence des

acides P coumarique, coumarique, caféique, ferulique a été signalée, ainsi que le xanthoxylol.

Les feuilles sont riches en huiles essentielles (dipenthène, linalol, méthylnonylcétone), et en

coumarine (bergaptène).

Il a été isolé des tiges de la gomme et des fruits des huiles essentielles et une coumarine

(Bagayoko, 2001).

Tableau n˚ X: Constituants chimiques isolés de Fagara zanthoxyloïdes

Partie de

la plante

Groupe des

substances

Substances isolées Références

Huile

essentielle

Dipenthène

Linalol

Méthylnonylcétone

Stamm (1984)

Stamm (1984)

Stamm (1984)

Feuilles

Coumarine Bergaptène Stamm (1984)

Tableau n˚ X (suite): Constituants chimiques isolés de Fagara zanthoxyloïdes

Partie de

la plante

Groupe des

substances

Substances isolées Références

Tige

Gomme

Arabinose

Galactose

Acide 4 –méthylglucuronique

Acide aldobiuronique

Stamm (1984)

Stamm (1984)

Stamm (1984)

Torto (1966)

Huile

essentielle

Méthylnonylcétone

Linalol

Ester caprique

Ester acétique

sesquiterpènes

Stamm (1984)

Stamm (1984)

Stamm (1984)

Stamm (1984)

Stamm (1984)

Fruit

Coumarine Xanthotoxine Kerharo (1973)

Racines

Alcaloïdes

3-diméthylallyl 4 –méthoxy-2-quinone

Skimmianine

Berbérine

Chélérythrine

Artarine (9-éthoxychélérythrine)

Angoline (9-méthoxychélérythrine)

Fagaronine

Magnoflorine

N-méthylcorydine

Tembétarine

Candine-6-one

Stamm (1984)

Paris (1947)

Hegnauer (1969)

Hegnauer (1969)

Paris (1947)

Palmer (1956)

Messmer (1972)

Messmer (1972)

Messmer (1972)

Messmer (1972)

Sofowara (1979)

Tableau n˚ X (suite et fin): Constituants chimiques isolés de Fagara zanthoxyloïdes

Partie de

la plante

Groupe des

substances

Substances isolées Références

Lignane Fagarol

Sésamine

Thoms (1911)

Kerharo (1973)

Phénol Xanthoxylol Eshiet (1966)

Amide N-iso-butyldécadiennamide Bowden (1963)

Racines

Acide

phénol

Acide 2-hydroxyméthylbenzoïque

Acide vanillique

Acide para hydroxybenzoïque

Sofowara (1979)

Sofowara (1979)

Sofowara (1979)

Quelques molécules isolées de Fagara zanthoxyloïdes

(Harbone et Baxter, 1993 ; Chaaib, 2004).

N O

OCH3

OCH3

Fagarine

CH3NH

O

O

O

CH3Fagaramide

O

O

O

O

H

H

O

OFagarol

O

O

O

HH

OO

HN

O Cis-fagaramide

Sesamine

2.5.4 Pharmacologie Le professeur Sofowara du Nigeria a constaté, en examinant les propriétés antibactériennes

d’un extrait sur un milieu de culture qui contenait du sang, que ce sang restait rouge très

longtemps. Il en a déduit que la plante devait empêcher l’hémolyse des hématies (Sofowara,

1971).

La xanthotoxine des fruits est connue pour ses propriétés ichtyotoxiques déjà manifestées à

la concentration de 1/100.000 et serait même plus active que la picrotoxine.

L’artarine irrite le système musculaire, coagule la myosine et provoque des mouvements

spasmodiques comme la vératrine. Elle augmente l’énergie des battements du cœur, cet effet

étant totalement indépendant du vague et des autres nerfs inhibiteurs du cœur.

La fagaramide de Thoms et Thumes serait douée de propriétés narcotiques, mais

uniquement sur les animaux à sang froid. Il y a lieu de signaler également que la Sésamine est

connue pour son action synergétique avec les pyréthrines dont elle exalte les propriétés

insecticides.

Les essais concernant la pharmacologie de la skimmianine se sont soldés par des échecs en

raison des quantités importantes d’acide chlorhydrique à mettre en œuvre pour la dissoudre.

La N-isobutyl décadiene amide est un léger anesthésique local des muqueuses et donne la

saveur piquante aux écorces de tiges et surtout de racines.

Il a été signalé en 1947 l’emploi des écorces comme poison de pêche en Côte d’Ivoire

bien que n’ayant pu mettre en évidence ni anthotoxine ni Fagaramide dans les écorces de

racine. Il a été constaté que celles-ci sont fortement ichtyotoxiques. Dès la concentration de

1/4000, elles produisent la perte de l’équilibre en quelques secondes. Les écorces de tige sont

moins actives et les feuilles encore moins toxiques. L’essence est aussi fortement

ichtyotoxiques : l’action est nette à partir d’une concentration de 1/500000 et instantanée à

1/100000 (Kerharo et Adams, 1974).

Fagara zanthoxyloïdes possède la propriété de redonner aux globules rouges leur forme

ronde normale chez les malades drépanocytaires et de permettre un meilleur apport

d’oxygène. A partir d’un extrait aqueux de racine de la plante qui diminuait fortement le

nombre de cellules falciformes, on a isolé l’acide hydroxy-2-méthyl-benzoïque, responsable

de cette activité. Au Nigeria, le principe actif de la plante a été formulé sous forme de

comprimés (Sofowara et al, 1985).

Les nombreuses études effectuées sur Fagara zanthoxyloïdes portent surtout sur l’activité

antimicrobienne des extraits des racines (Metou et al, 1988).

Les alcaloïdes de Fagara zanthoxyloïdes possèdent en outre un nombre important

d’activités physiologiques : antileucémique (Guissou, 1990), anticancéreuse et antivirale

(Metou et al, 1988).

L’acide hydroxy-2-méthyl benzoïque a été isolé et commercialisé sous forme de

comprimés par un laboratoire togolais, qui a reçu une autorisation de mise sur le marché, sous

le nom de Drépanostat® pour le traitement de la drépanocytose (Chaaib, 2004).

Les travaux de Bossokpi ont montré que les extraits aqueux des écorces de racines de

Fagara zanthoxyloïdes agissent sur l’inflammation et la douleur, les extraits aqueux et

organiques empêchent l’oxydation, réduisent le temps de coagulation sanguine et inhibent le

développement des champignons. La meilleure activité fongicide avait été obtenue avec

l’extrait éther de pétrole. Les effets antalgiques et anti-inflammatoires des extraits aqueux

avaient été dose dépendante. Des doses de 1500 mg d’extrait aqueux avaient permis d’obtenir

respectivement 53 % et 52 % de la suppression de la douleur et de l’inflammation. De bonnes

activités antioxydante et hémostatique avaient été obtenues avec les extraits butanoliques de

la poudre d’écorces de racines de Fagara (Bossokpi, 2003).

Les activités antibactérienne, antifongique, larvicide et molluscicide de Fagara

zanthoxyloïdes ont été étudiées par Chaaib. Les extraits dichlorométhane et méthanolique ont

montré des activités antifongique contre Candida albicans et Cladosporium cucumerinum,

antibactérienne contre Bacillus subtilis, larvicide contre Aedes aegypti, inhibitrice de

l’acétylcholinestérase et antiradicalaire. L’extrait dichlorométhane a montré une activité

importante sur Streptococcus mutans ATCC 25175 tandis que l’extrait méthanolique s’est

montré inactif (Chaaib, 2004).

2.5.5 Etudes cliniques Une étude a été effectuée sur 50 malades, présentant une moyenne de 25 crises

drépanocytaires douloureuses par mois. Chez ces malades traités trois fois par jour par 5 ml

d’une solution correspondant à 1 mg/ml d’extrait aqueux de Fagara zanthoxyloides, les crises

disparaissaient complètement et l’hématocrite restait constant (Isaac-Sodoyé et al, 1975).

Au Burkina Faso, une étude clinique comparative entre la Dihydroergotoxine

(Hydergine®) d’une part, et l’association de poudres de Fagara zanthoxyloïdes et de

Calotropis procera d’autre part a été réalisée chez les enfants en crise drépanocytaire. La

poudre des deux plantes associées sous forme de gélules s’est révélée, in vitro, inhibitrice de

la falciformation des globules rouges et in vitro sur la crise drépanocytaire (Guissou, 1990).

Au Mali, une étude clinique a été réalisée sur l’efficacité d’un extrait hydroalcoolique de

Fagara zanthoxyloïdes comparée à celle du kétoprofène dans le traitement des crises vaso-

occlusives chez les drépanocytaires. L’extrait hydroalcoolique de Fagara zanthoxyloïdes a

montré un pouvoir inhibiteur de la falciformation des hématies, il est aussi bien toléré avec un

taux de sédation des crises douloureuses de 70 % (Diallo et al, 1998).

2.5.6 Toxicité Chez la souris, par voie sous-cutanée à une dose correspondant à 10 g/mg, l’écorce de

racine provoque la mort de 80 % des animaux. Chez le chien chloralosé, l’extrait d’écorce de

racine provoque par voie intraveineuse une action dépressive sur le cœur. Sur l’intestin isolé,

l’infusé provoque une diminution de l’amplitude et surtout du tonus.

Les essais de toxicité sur la souris pour les alcaloïdes ont conduit aux résultats suivants :

par voie sous-cutanée la dose tolérée est de 0,125 g/kg pour la fagaridine et de 0,05 g/kg pour

la skimmianine et l’artarine (Kerharo et Adams, 1974).

3. LES POMMADES (Le Hir, 1986; Konipo, 2001)

3.1 Définition Les pommades sont des préparations de consistance semi-solide destinées à être appliquées

sur la peau ou sur certaines muqueuses afin d’exercer une action locale de réaliser la

pénétration percutanée de principes médicamenteux. Elles présentent un aspect homogène (Le

Hir, 1986).

3.2 Fiche technique des excipients

La vaseline est une substance de consistance onctueuse, pâteuse, de couleur blanchâtre,

translucide en couche mince, insipide et sans odeur. Elle présente un caractère plus ou moins

marqué et fond entre 36 et 60 °C. C’est une dispersion plus grossière d’hydrocarbures plus ou

moins solides et liquides. Elle est soluble, comme les autres produits du groupe dans les

solvants organiques mais insolubles dans l’eau et l’alcool.

Elle est inattaquable par les bases et les acides. Inaltérable, la vaseline ne se laisse absorber

ni par la peau ni par les muqueuses ce qui limite son action aux pommades d’action

superficielle.

Le beurre de Karité est extrait à partir des noix de Butyrospermum parkii (G. Don)

Kotschy. C’est une Sapotaceae qui croît spontanément dans plusieurs pays africains dont le

Mali. C’est un produit de couleur jaune clair. Il a un point de fusion qui oscille ordinairement

entre 33 et 42 °C. Sa densité à 15 °C est comprise entre 0,915 et 0,920.

Le beurre de Karité contient une proportion importante de substances insaponifiables,

d’environ 6-17 %. Les insaponifiables du Karité sont constitués par environ 1/3 par

hydrocarbures (les karitènes A, B, C et D) et de 2/3 par des alcools triterpéniques β amyrine,

basseol, butyrospermol, parkeol, luseol et des stérols (Karistérols A et B). Le Beurre de Karité

est également riche en vitamines A et D.

Comme excipient le beurre de Karité possède toutes les propriétés qu’une substance

pharmaceutique ou cosmétique peut nécessiter :

- agréable au tact et à la vue

- très bon émulsionnant et stabilisant, ce qui le rend très apprécié par les préparateurs

car il empêche la séparation des crèmes en phase grasse et aqueuse

- des propriétés antioxydantes et probablement bactériostatiques

Tout ceci justifie la grande utilisation de ce produit. C’est l’excipient le plus utilisé en

médecine traditionnelle pour la préparation des pommades. L’industrie pharmaceutique et

cosmétique l’utilise comme excipient pour la fabrication des crèmes, pommades

suppositoires et produits de beauté

1. METHODOLOGIE

1. 1 Matériel végétal

Les parties aériennes de Cassia nigricans ont été récoltées en janvier 2006 dans le bosquet

de l’Association des Thérapeutes et des Herboristes du District de Bamako par Mr Salifou

TRAORE.

Les parties aériennes de Mitracarpus scaber ont été récoltées en janvier 2006 à SOTUBA

dans le jardin du Département de Médecine Traditionnelle (DMT) de l’Institut National de

Recherche en Santé Publique (I.N.R.S.P).

Les feuilles de Psorospermum guineense, les racines de Swartzia madagascariensis et de

Zanthoxylum zanthoxyloides ont été achetées à l’herboristerie du marché de Médine. Elles ont

été achetées en Janvier et Mars 2006 à Monsieur Mamadou DIARRA respectivement pour

Psorospermum guineense, Zanthoxylum zanthoxyloïdes et Swartzia madagascariensis.

Un spécimen de chaque échantillon est disponible au DMT sous les numéros 528, 2649,

809, 703 et 1524 respectivement pour Swartzia madagascariensis, Psorospermum guineense,

Mitracarpus scaber, Fagara zanthoxyloides et Cassia nigricans.

Après réception, les drogues ont été séchées à l’ombre à la température ambiante du

laboratoire du D.M.T.

Les écorces de Zanthoxylum zanthoxyloides ont été concassées dans un mortier en bois

traditionnel.

Les drogues sèches ont été pulvérisées avec le moulin Retsch SM 2000 excepté Swartzia

madagascariensis dont les parties jaunes des écorces de racines ont été râpées avec un

couteau.

1.2. Etudes phytochimiques

1.2.1. Réactions de caractérisation

Les réactions de caractérisation ont porté sur la recherche dans les poudres des plantes des

principaux groupes chimiques. Ces réactions permettent d’avoir des informations sur la

composition chimique des plantes.

Les groupes chimiques présents dans nos échantillons ont été caractérisés par des

réactions en tubes.

Les résultats sont classés selon :

- réaction franchement positive : + + + +

- réaction positive : + + +

- réaction moyennement positive : + +

- réaction louche : +

- test négatif : -

Matériel

- Balance analytique de précision (type SARTORIUS)

- Tubes à essai, éprouvette

- Entonnoir, coton, papier filtre

- Pipettes, erlenmeyer, poire

- Ampoule à décanter

- Bain-marie Buchi 461 water bath

1.2.1.1 Alcaloïdes

Ils forment un groupe important de substances naturelles d’intérêt thérapeutique par leur

diversité structurale et l’éventail de leurs activités pharmacologiques. Ce sont des substances

azotées qui agissent comme des bases.

Solution à analyser

Nous avons ajouté à de la poudre végétale (10 g) de l’acide sulfurique dilué au 1/10

(50 ml) dans un erlenmeyer de 250 ml. L'ensemble a été laissé en macération à la température

du laboratoire pendant 24 heures puis filtré. Le filtrat a été complété à 50 ml avec de l’eau

distillée.

Caractérisation

Nous avons pris 2 tubes à essai dans lesquels nous avons introduit le filtrat (1 ml). Nous

avons ajouté 5 gouttes de réactif de Mayer (solution aqueuse de mercuri-iodure de

potassium) dans le premier tube et 5 gouttes de réactif de Dragendorff (solution aqueuse

d’iodo-bismuthate de potassium) dans le second. La présence d'alcaloïdes est caractérisée par

la formation d’un précipité dans chaque tube.

1.2.1.2 Substances polyphénoliques

Solution à analyser

La solution à analyser est un infusé à 5 %. Nous avons ajouté à de la poudre végétale (5 g)

de l’eau bouillante (100 ml) contenue dans un erlenmeyer de 250 ml. Nous avons arrêté

l’ébullition, surmonté d’un entonnoir et laissé infuser 15 mn. Le filtrat a été complété à 100

ml avec de l’eau distillée.

Caractérisation

Tanins

Ce sont des esters de l’acide gallique ou de glucose. Leurs propriétés biologiques sont liées

à leur pouvoir de former des complexes avec les macromolécules en particulier les protéines

Dans un tube à essai contenant 1 ml de l'infusé, nous avons ajouté 1 ml d'une solution

aqueuse diluée de FeCl3 à 1 %. En présence de tanins, il se développe une coloration verdâtre

ou bleu noirâtre.

Tanins catéchiques

A 5 ml d’in fusé à 5 %, nous avons ajouté 1 ml d’alcool chlorhydrique (5 ml d’alcool 95°,

5 ml d’eau distillée, 5 ml d’HCl concentré). Nous avons porté à ébullition pendant 15

minutes.

En présence de tanins catéchiques, il y a formation d’un précipité rouge soluble dans

l’alcool amylique.

A 30 ml d’infusé à 5 % nous avons ajouté 15 ml de réactif de Stiasny (10 ml de formol à

40 %, 15 ml d’acide chlorhydrique concentré). Nous avons chauffé au bain-marie à 90°C

pendant 15 minutes. L’obtention d’un précipité montre la présence de tanins catéchiques.

• Tanins galliques

Filtrer et saturer le filtrat d’acétate de sodium pulvérisé. Ajouter 1 ml goutte à goutte d’une

solution de FeCl3 à 1 %. Le développement d’une teinte bleu noir montre la présence de

tanins galliques.

Flavonoïdes

Ce sont les pigments universels des végétaux responsables de la coloration des fruits, des

fleurs et souvent des feuilles.

A l'infusé à 5 % présentant une coloration plus ou moins foncée, nous avons ajouté un

acide (5 ml de H2SO4) puis une base (5 ml de NH4OH). Si la coloration s'accentue par

acidification puis vire au bleu violacé en milieu basique, on peut conclure à la présence

d'anthocyane.

• Réaction à la cyanidine

Nous avons introduit dans un tube à essai 5 ml de l’infusé à 5 %, ajouté 5 ml d’alcool

chlorhydrique (éthanol à 95 %, eau distillée, HCl concentré à parties égales en volumes) ; puis

quelques copeaux de magnésium et 1 ml d’alcool isoamylique.

L’apparition d’une coloration rose orangé (flavones) ou rose violacée (flavanones) ou

rouge (flavonols, flavanonols) rassemblée dans la couche surnageante d’alcool isoamylique

indique la présence d’un flavonoïde libre (génine). Les colorations sont moins intenses avec

les hétérosides flavoniques.

La réaction est négative avec les chalcones, les dihydrochalcones, les aurones, les

catéchines et les isoflavones.

Leucoanthocyanes

Nous avons effectué la réaction à la cyanidine sans ajouter les copeaux de magnésium et

chauffé pendant 15 mn au bain-marie.

En présence de leucoanthocyanes, il se développe une coloration rouge cerise ou violacée.

Les catéchols donnent une teinte brune rouge.

1.2.1.3 Dérivés anthracéniques

Ils appartiennent au groupe des quinones. Ils se caractérisent par leur pouvoir oxydant

élevé.

Anthracéniques libres

Solution à analyser

A de la poudre végétale (1 g), nous avons ajouté du chloroforme (10 ml) et chauffé

pendant 3 minutes. Nous avons filtré à chaud et complété à 10 ml si nécessaire.

Caractérisation

A 1 ml de l’extrait chloroformique obtenu nous avons ajouté 1 ml d’ammoniaque dilué au

1/2 et agité.

La coloration plus ou moins rouge indique la présence d’anthraquinones libres.

Anthracéniques combinés

O-hétérosides

Nous avons préparé un hydrolysat à partir du résidu de la drogue épuisée par le

chloroforme auquel nous avons ajouté 10 ml d’eau et 1 ml d’acide chlorhydrique concentré.

Nous avons maintenu le tube à essai au bain-marie bouillant pendant 15 minutes. Nous avons

filtré et complété le filtrat à 10 ml.

Nous avons agité 5 ml de l’hydrolysat avec 5 ml de chloroforme. Nous avons soutiré la

phase organique et l’avons introduit dans un tube à essai. Nous avons gardé la phase aqueuse

A la phase organique, nous avons ajouté 1 ml d’ammoniaque dilué au 1/2. Une coloration

rouge plus ou moins intense indique la présence d’anthraquinones.

Si la réaction est négative ou faiblement positive, rechercher les O-hétérosides à génine

réduite.

Nous avons prélevé 5 ml de l’hydrolysat et ajouté 3 à 4 gouttes de FeCl3 à 10 %. Nous

avons chauffé pendant 5 mn au bain-marie puis refroidi sous courant d’eau. Nous avons agité

avec 5 ml de chloroforme puis soutiré la phase chloroforme. Nous l’avons introduite dans un

tube à essai.

Nous avons ajouté 1 ml d’ammoniaque dilué et agité.

En présence de produits d’oxydation des anthranols ou des anthrones, la coloration rouge

est plus intense que précédemment.

C-hétérosides

La solution à analyser est la phase aqueuse obtenue avec la solution à analyser des O-

hétérosides. A cette solution nous avons ajouté de l’eau (10 ml) et du FeCl3 (1 ml). Le tube à

essai a été maintenu au bain-marie pendant 30 mn puis refroidi sous un courant d’eau. Nous

avons agité avec du CHCl3 (5 ml) puis soutiré la phase chloroformique. Nous y avons ajouté

de l’ammoniaque dilué au ½ (1 ml).

L’apparition d’une coloration rouge plus ou moins intense indique la présence de

génines de C-hétérosides.

Différentiation des Quinones

A de la poudre de drogue végétale (1 g) humectée avec de l’acide sulfurique à 10 % nous

avons ajouté un mélange à volume égal d’éther et de chloroforme (20 ml). Après une

macération de 24 heures, 5 ml du filtrat obtenu ont été évaporés à l’air, puis le résidu a été

repris par quelques gouttes d’éthanol à 95 %. Nous avons ajouté goutte à goutte une solution

aqueuse d’acétate de nickel à 5 %.

La réaction positive se caractérise par une coloration rouge.

1.2.1.4 Stérols, triterpènes et caroténoïdes

Solution à analyser

L’extrait à tester a été obtenu à partir de la poudre de drogue végétale (1 g) et de l’éther

(20 ml) laissés en macération pendant 24 heures. Nous avons filtré et complété à 20 ml avec

de l’éther.

Caractérisations

Stérols et triterpènes

Nous avons évaporé à sec dans un tube à essai 10 ml d’extrait, puis fait dissoudre le résidu

dans 1 ml d’anhydride acétique et dans 1 ml de chloroforme. Nous avons partagé dans deux

tubes à essai, l’un servant de témoin puis avons mis dans le fond du second tube à l’aide d’une

pipette 1 à 2 ml d’acide sulfurique concentré.

A la zone de contact des deux liquides il y a formation d’un anneau rouge brunâtre ou

violet, la couche surnageant devenant verte ou violette révèle la présence de stérols et tri

terpènes.

Caroténoïdes

Après évaporation jusqu’à sec de 5 ml d’extrait, nous avons ajouté 2 à 3 gouttes d’une

solution saturée de trichlorure d’antimoine dans le chloroforme.

Il se développe en présence de caroténoïdes une coloration bleue devenant rouge par la

suite.

1.2.1.5 Hétérosides cardiotoniques

Ils forment un groupe homogène possédant un intérêt thérapeutique réel. Ils demeurent des

médicaments majeurs de l’insuffisance cardiaque.

Solution à analyser

Nous avons introduit 1 g de poudre, 10 ml d’alcool à 60 % et 5 ml d’une solution d’acétate

neutre de plomb à 10 % dans un tube à essai puis porté à ébullition au bain-marie bouillant

pendant 10 minutes. Nous avons filtré sur coton.

Caractérisation

La phase chloroformique obtenue après agitation du filtrat avec 10 ml de chloroforme a été

partagée entre 3 tubes à essai et évaporée au bain-marie bouillant jusqu’à sec. Les résidus ont

été repris avec 0,4 ml d’isopropanol et dans les 3 tubes nous avons ajouté respectivement 1

ml de réactif de Baljet, 1 ml de réactif de Kedde, 1 ml de réactif de Raymond-Marthoud. Nous

avons introduit dans chaque tube 5 gouttes de KOH à 5 % dans l’éthanol et observé après 10

minutes environ.

En présence d’hétérosides cardiotoniques, les colorations suivantes se sont développées :

Tube 1 : orangé

Tube 2 : rouge violacé

Tube 3 : violet fugace

1.2.1.6 Saponosides

Ce sont des hétérosides caractérisés par leurs propriétés tensioactives.

Solution à analyser

La solution à analyser est un décocté à 1 %.Nous avons porté à ébullition dans un

erlenmeyer de l’eau distillée (100 ml) et y avons projeté de la poudre de drogue végétale (1g).

Une ébullition modérée a été maintenue pendant 15 mn. Nous avons filtré et après

refroidissement ajusté à 100 ml.

Caractérisation

Dans une série de 10 tubes à essai numérotés de 1 à 10, nous avons réparti successivement

1, 2, ….10 ml du décocté à 1%. Le volume de chaque tube a été ajusté à 10 ml avec de l’eau

distillée. Chaque tube a été agité pendant 15 secondes dans le sens de la longueur puis laissé

au repos pendant 15 minutes puis la hauteur de la mousse a été mesurée.

L’indice de mousse (I.M.) a été calculé a partir du tube dans lequel la hauteur de la mousse

a été de 1 cm (N).

1000

Indice de mousse =

N

1.2.1.7 Autres caractérisations

Composés réducteurs

Le décocté aqueux à 10 % (5 ml) a été évaporé au bain-marie jusqu’à sec. Nous avons

ajouté au résidu 1 ml de réactif de Fehling (0,5 ml réactif A + 0,5 ml réactif B, mélange

extemporané).

L’obtention d’un précipité rouge brique indique la présence de composés réducteurs.

Oses et holosides

Le décocté aqueux à 10 % (5 ml) a été évaporé à sec. Nous avons ajouté au résidu 2 à 3

gouttes de H2SO4 concentré, puis après 5 minutes 3 à 5 gouttes d’alcool saturé avec du

thymol.

Le développement d’une coloration rouge révèle la présence d’oses et holosides.

Mucilages

Nous avons ajouté à 1 ml de décocté à 10 % de l’éthanol absolu (5 ml).

L’obtention d’un précipité floconneux, par mélange, indique la présence de mucilages.

Coumarines

Nous avons évaporé à sec l’extrait éthérique (5 ml) obtenu après une macération de 24

heures, puis avons repris le résidu avec de l’eau chaude (2 ml). Nous avons partagé la

solution entre deux tubes à essai. Nous avons ajouté dans l’un des tubes de l’ammoniaque à

25 % (0,5 ml) et observé la fluorescence sous UV 366 nm.

Une fluorescence intense dans le tube où il a été ajouté de l’ammoniaque indique la

présence de coumarines.

Hétérosides cyanogénétiques

Nous avons ajouté à de la poudre végétale (1g), un mélange à volume égal d’eau et de

toluène (5 ml). Nous avons bien agité, nettoyé la partie supérieure du tube à essai et y avons

fixé à l’aide d’un bouchon le papier picrosodé fraîchement préparé.

La présence d’hétérosides cyanogénétiques est indiquée par la coloration rouge plus ou

moins rapide du papier picrosodé.

1.2.2 Dosages

1.2.2.1 Teneur en eau

Deux méthodes ont été utilisées pour le dosage de l’eau :

Méthode gravimétrique

Principe

C’est une méthode pondérale qui consiste en la détermination de la perte en masse d’une

quantité connue de poudre par dessiccation à l’étuve ou au four réglée à la température de

105 °C pendant 24 h.

Matériel :

- Balance analytique de précision (type SARTORIUS)

- Four

- Pince

- Spatule métallique

- Verre de montre (ou creuset)

- Dessiccateur

Technique

Nous avons taré cinq verres de montre et y avons introduit des prises d’essai (PE) de 1 à 2

g (pesées au mg près). Nous avons ensuite pesé les verres de montre contenant les poudres

avant de les introduire dans le four réglé à 103 ± 2 °C pour une dessiccation pendant 24 h. Au

sortir du four nous avons refroidi les poudres dans un dessiccateur contenant un desséchant

(chlorure de calcium, anhydride phosphorique) et les avons ensuite pesées.

Le calcul suivant permet d’obtenir le pourcentage en eau :

Calcul: Masse prise d’essai = masse avant four - tare

Masse eau = masse avant four – masse après four

% eau = (masse eau ÷ masse PE) × 100

Méthode azéotropique

Principe

Cette méthode encore appelée méthode volumétrique consiste à mesurer le volume d’eau

entraîné par distillation à température constante d’un solvant non miscible à l’eau auquel une

masse de drogue végétale est ajoutée. L’eau se condense dans la partie inférieure du tube

collecteur gradué et son volume est lu.

Matériel et solvants :

- Ballon de 250 millilitres en verre.

- Réfrigérant à reflux tube droit de 20 centimètres de long

- Tube collecteur gradué surmonté d’un tube cylindrique de condensation

- Source de chaleur (chauffe-ballon)

- Eau distillée

- Solvant non miscible à l’eau (toluène, benzène, xylène, …)

Technique

Nous avons introduit dans un ballon sec de l’eau distillée (1 ml) et du toluène (100 ml).

Nous avons fait distiller pendant une heure (1 h) et avons laissé reposer pendant trente

minutes (30 mn).

Le volume initial (Vi) d’eau distillée a été lu.

Nous avons ensuite introduit dans le ballon une prise d’essai (PE) de 5 g de poudre de

drogue et avons fait bouillir l’ensemble pendant 1h. Nous avons laissé reposer pendant 30

mn.

Le volume final (Vf) d’eau dans l’appareil a été lu.

Nous avons recherché le pourcentage d’eau dans la drogue par le calcul suivant.

(Vf – Vi) × 100

Calcul : % d’eau dans la drogue =

PE

1.2.2.2 Substances extractibles par l’eau

Nous avons fait une décoction pendant 15 mn avec de la poudre végétale (1 g) dans de

l’eau distillée (20 ml). Le filtrat a été mis dans une capsule ou dans un ballon préalablement

taré puis évaporé à sec. Nous avons ensuite pesé la capsule ou le ballon à froid et déduit la

masse du résidu.

1.2.2.3 Substances extractibles par l’éthanol 70 %

Nous avons fait macérer de la poudre végétale (1g) dans de l’éthanol 70 % (20 ml)

pendant 24 h. Le filtrat a été mis dans une capsule tarée et évaporé à sec (au bain-marie).

Nous avons ensuite pesé la capsule à froid et déduit la masse du résidu.

1.2.2.4 Cendres

Matériel

- Balance analytique de précision (type SARTORIUS)

- Four

- Creusets en porcelaine ou en fer

- Spatule métallique

- Dessiccateur

- Pince

Cendres totales

Les cendres proviennent des tissus de la plante ou des éléments étrangers (sable, terre…)

adhérant à la drogue végétale. Elles sont obtenues par calcination complète de la matière

végétale dans l’air.

La teneur en cendres est obtenue par dosage pondéral des cendres blanches obtenues par

calcination de la drogue végétale dans un four.

• Mode opératoire

Nous avons pesé 3 prises d’essai de la drogue (M) dans 3 creusets en silice préalablement

tarée (T).

Après incinération au four à une température d’environ 600 °C pendant 6 h, et

refroidissement dans un dessiccateur, nous avons déterminé la masse des creusets contenant

les prises d’essai et les avons noté M’1, M’2 et M’3.

La masse moyenne en cendres totales (MCt) contenues dans le creuset est donnée par la

formule :

(M’1-T1) + (M’2-T2) + (M’3-T3)

MCt =

3

La masse moyenne de la prise d’essai (PE) est donnée par la formule :

(M1+M2+M3)

PE =

3

Le pourcentage des cendres totales (% Ct) est donné par la formule :

MCt

% Ct = 100 ×

PE

Détermination de la teneur en cendres sulfuriques

C’est une méthode d’évaluation des substances inorganiques de la drogue végétale. Les

cendres sulfuriques sont obtenues après une attaque de la drogue par l’acide sulfurique.

La teneur est déterminée par dosage pondéral des sulfates non volatils obtenus par calcination

de la matière végétale préalablement traitée avec de l’acide sulfurique dilué au ½. Les sulfates

résultent de la conversion des sels organiques.

Dans un creuset en quartz sec préalablement taré (T), nous avons introduit une prise

d’essai de la poudre et pesé l’ensemble (M).

Nous avons ensuite humecté la poudre avec une quantité suffisante d’acide sulfurique

dilué au ½ et trituré avec une baguette.

Le creuset a été laissé à l’étuve jusqu’à évaporation à sec puis au four à la température de

600 °C pendant 6 heures. Nous avons pesé le creuset après refroidissement (M’). La masse

des cendres sulfuriques (MCs) s’obtient comme suit :

MCs = M’ – T

La masse de la prise d’essai est : PE = M – T

Le pourcentage des cendres sulfuriques (% Cs) est donné par la formule :

MCs

% Cs = 100 ×

PE

Cendres insolubles dans l’acide chlorhydrique à 10 %

C’est une évaluation du contenu en constituants siliceux de la matière végétale. Les

cendres sont obtenues à partir de l’action de l’acide chlorhydrique dilué à 10 % sur les

cendres totales.

Nous avons introduit les cendres totales dans un erlenmeyer et ajouté 20 ml d’acide

chlorhydrique à 10 %. L’ensemble a été porté à ébullition pendant 15 mn au bain-marie.

Après refroidissement, nous avons recueilli, lavé la matière non soluble sur un papier filtre

sans cendre, puis transféré le filtre dans un creuset sec préalablement taré (T).

Le creuset contenant le papier filtre a ensuite été séché à l’étuve pendant 24 heures et

calciné pendant 6 heures au four à la température de 600 °C. Après refroidissement dans un

dessiccateur, nous avons pesé le creuset contenant les cendres (M’).

La masse des cendres chlorhydriques (MCc) est donnée par la formule :

MCc = M’ – T

La masse de la prise d’essai est donnée par la formule :

PE = M’ – T

Le pourcentage des cendres chlorhydriques (% Cc) s’obtient de la manière suivante :

MCc

% Cc = 100 ×

PE

1.2.2.5 Alcaloïdes

Nous avons mélangé et laissé sous agitation magnétique de la poudre végétale (3 g), de

l’acide sulfurique à 10 % (25 ml) et de l’eau distillée (5 ml). Le filtrat a été complété à 50 ml

avec de l’eau distillée. Nous avons ajouté de l’ammoniaque diluée au ½ jusqu’à ce que le pH

soit compris entre 8 et 9. Une extraction a été faite avec 50 ml de chloroforme. Nous avons

recueilli le filtrat dans un erlenmeyer puis l’avons séché sur sulfate de sodium anhydre. Ce

filtrat a été évaporé au bain-marie dans une capsule préalablement pesée. La capsule a encore

été pesée avec le résidu.

Masse alcaloïdes = poids avant étuve – poids après étuve

Masse alcaloïdes

% alcaloïdes = × 100

Prise d’essai

1.2.3 Extractions

Matériel et solvants

- Erlenmeyer, ballons

- Agitateur et baguettes magnétiques

- Eprouvette graduée, coton, entonnoir

- Balance analytique de précision de type Sartorius

- Rotavapor de type Buchi R-200

- Lyophilisateur type Heto

- Soxhlet, réfrigérant, cartouche

- Ethanol 60%

- Acétate d’éthyle

- Dichlorométhane

- Ether de pétrole

- Congélateur de marque Zanker

1.2.3.1 Macération à l’éthanol 60 %

Nous avons repris 500 g de poudre de Mitracarpus scaber avec 5000 ml d’éthanol 60 %

dans un erlenmeyer. Nous avons laissé le mélange sous agitation pendant 24 h à la

température ambiante du laboratoire. Nous avons répété cette opération successivement 3 fois

à des intervalles de 24 h en renouvellant à chaque fois le solvant dans les proportions

indiquées. Les macérés ont été filtrés sur des compresses, concentrés au Rotavapor à sec sous

vide à 55 °C, lyophilisés et conservés dans des flacons stériles hermétiquement fermés.

Figure n˚10: Schéma de l’extraction éthanolique de la poudre des parties aériennes de

Mitracarpus scaber (M.s).

Poudre des parties aériennes de M.s

500 g

Macéré éthanolique

Marc

Ethanol 60 % (5000 ml)

1.2.3.2 Extraction à l’acétate d’éthyle

Nous avons repris 100 g de poudre de Psorospermum guineense avec 500 ml d’acétate

d’éthyle et les avons laissé sous agitation magnétique pendant 30 mn. Le filtrat a été

concentré au Rotavapor et laissé évaporer à sec à l’air libre.

Figure n˚11 : Schéma de l’extraction à l’acétate d’éthyle de la poudre de feuilles de

Psorospermum guineense (P.g).

1.2.3.3 Extractions au soxhlet

Le soxhlet est un appareil qui permet l’épuisement en continu d’une quantité de drogue

avec une quantité donnée de solvant. La procédure expérimentale est la suivante :

On place dans une cartouche la drogue qui est épuisée avec le solvant. Le solvant est introduit

dans le ballon auquel le soxhlet s’adapte exactement. Un réfrigérant qui s’adapte au soxhlet

permet de condenser les vapeurs du solvant qui montent du ballon qui est chauffé ; le

condensat tombe dans la cartouche et extrait ainsi la drogue. Quand le soxhlet se remplit

jusqu’au niveau de la partie supérieure du siphon, le solvant riche en produits se déverse dans

le ballon : c’est le siphonage et le mécanisme reprend. Seules les vapeurs pures du solvant

arrivent au niveau du réfrigérant.

Après épuisement de la drogue, l’extrait obtenu est concentré et conservé.

Extraction à l’éther de pétrole

Nous avons mis dans une cartouche 600 g de poudre de Cassia nigricans et la cartouche a

été placée dans un soxhlet. Nous avons ensuite versé 3000 ml d’éther de pétrole sur la

cartouche. L’extraction a été faite de manière continue jusqu’à ce que l’extrait devienne clair.

Poudre de feuilles de P.g 50 g

Extrait acétate d’éthyle

Marc

Acétate d’éthyle (500 ml)

L’extrait a été concentré au Rotavapor puis laissé à sécher à l’air libre.

Figure n˚12 : Schéma de l’extraction à l’éther de pétrole de la poudre de parties aériennes de

Cassia nigricans (C.n).

Extraction au dichlorométhane de Fagara zanthoxyloïdes

Nous avons extrait au soxhlet 600 g de poudre de Fagara zanthoxyloides avec 3000 ml de

dichlorométhane. L’extrait a été concentré au Rotavapor et laissé sécher à l’air libre.

Figure n˚13 : Schéma de l’extraction au dichlorométhane de la poudre d’écorces de

racines de Fagara zanthoxyloides (F.z).

Extraction au dichlorométhane de Swartzia madagascariensis

Nous avons extrait au soxhlet de manière continue 10 g de Swartzia madagascariensis par

100 ml de dichlorométhane jusqu’à ce que l’extrait devienne clair.

L’extrait a été concentré au Rotavapor et séché à l’air libre.

Poudre des rameaux feuillés de C. n 600 g

Extrait éther de pétrole

Marc

Ether de pétrole (3000 ml)

Poudre des écorces de racines de F. z

600 g

Extrait dichlorométhane

Marc

Dichlorométhane (3000 ml)

Figure n˚14: Schéma de l’extraction au dichlorométhane de la poudre d’écorces de

racines de Swartzia madagascariensis (S.m).

Les différents extraits obtenus et pesés nous ont permis de calculer le rendement de chaque

extraction.

Me

R = × 100

PE

R : rendement

Me : masse de l’extrait

PE : prise d’essai

Poudre des écorces de racines de S. m

10 g

Extrait dichlorométhane

Marc

Dichlorométhane (100 ml)

1.2.4 La chromatographie sur couche mince (CCM)

1.2.4.1 Définition et appareillage

La chromatographie sur couche mince repose principalement sur des phénomènes

d’adsorption : la phase mobile est un solvant ou un mélange de solvants, qui progresse le long

d’une phase stationnaire fixée sur une plaque de verre, de métal ou un autre support.

Après le dépôt de l’échantillon sur la phase stationnaire, les substances migrent à une vitesse

qui dépend de leur nature et de celle du solvant.

Les principaux éléments d’une séparation chromatographique sur couche mince sont :

-la cuve chromatographique : un récipient habituellement en verre, de forme variable, fermé

par un couvercle étanche.

-la phase stationnaire : une couche de gel de silice ou d’un autre adsorbant est fixée sur une

plaque à l’aide d’un liant.

-l’échantillon : une solution du mélange à analyser, déposé en un point repère situé au-dessus

de la surface de l’éluant.

-l’éluant : un solvant pur ou un mélange : il migre lentement le long de la plaque en

entraînant les composants de l’échantillon.

1.2.4.2 Principe

Lorsque la plaque sur laquelle l’échantillon a été déposé est placée dans la cuve, l’éluant

monte à travers la phase stationnaire, essentiellement par capillarité. En outre, chaque

composant de l’échantillon se déplace à sa propre vitesse derrière le front du solvant. Cette

vitesse dépend d’une part, des forces électrostatiques retenant le composant sur la plaque

stationnaire et, d’autre part, de sa solubilité dans la phase mobile. Les composés se déplacent

donc alternativement de la phase stationnaire à la phase mobile, l’action de rétention de la

phase stationnaire étant principalement contrôlée par des phénomènes d’adsorption.

Généralement, en chromatographie sur couche mince, les substances de faible polarité

migrent plus rapidement que les composants polaires.

1.2.4.3 Mode opératoire

Matériel

- Spatule - balance analytique de type Sartorius

- pince - micropipettes

- crayon - cuves de développement avec couvercles

- règle - lampe UV

- cutter - plaque de silice G 60 F254 avec indicateur de fluorescence

- sèche-cheveux

Solutions à analyser

Nous avons dissous 10 mg des extraits dans 1ml de solvant approprié.

-l’extrait éthanolique dans le mélange méthanol-eau (1-1)

-l’extrait éther de pétrole dans de l’éther de pétrole

-l’extrait acétate d’éthyle dans de l’acétate d’éthyle

-les extraits dichlorométhane dans du dichlorométhane

Dépôt

Les dépôts ont été faits sur les plaques de CCM avec une micro-pipette.

Nous avons déposé 10 µl de la solution de chaque extrait sur les plaques que nous avons

séchées avant de les introduire dans les cuves de migration.

Migration

La migration s’est faite dans les systèmes de solvants suivants :

-Butanol : Acide acétique : Eau (60 : 15 : 25) pour l’extrait éthanolique

-Ether de pétrole : Acétate d’éthyle (8 : 1) pour l’extrait éther de pétrole

-Ether de pétrole : Acétate d’éthyle (5 : 2) pour l’extrait acétate d’éthyle

-Ether de pétrole : Acétate d’éthyle (1 : 1) pour les extraits au dichlorométhane

Après migration, nous avons séché les plaques et procédé à l’observation à la lampe

ultraviolette aux longueurs d’ondes 254 et 366 nm.

A 254 nm les taches ont été entourées en traits pleins et à 366 nm elles ont été entourées en

pointillés.

Nous avons ensuite calculé les facteurs de rétention de chacune des taches observées.

dx

Rf =

ds

dx : distance parcourue par le composé (mesuré au centre de la tache)

ds : distance parcourue par le front du solvant

Révélation

Nous avons révélé les plaques avec le réactif de Godin et celui de Dragendorff qui est

spécifique des alcaloïdes.

Les spots qui ont réagi après la révélation ont été marqués entre crochets

1.3 Détermination des activités biologiques Le test antioxydant a été réalisé au DMT. Les tests antifongiques et antibactériens se sont

déroulés au Département de Diagnostic et Recherche Biomédicale (D.D.R.B) de l’INRSP.

1.3.1 Détermination de l’activité antioxydante

Cette activité a été déterminée par le principe de la réduction du radical DPPH (1-1

Diphényl -2- pycril hydrazile) sur plaque CCM.

Tous les extraits ont été soumis à ce test. Les solutions d’extraits préalablement préparées

pour la CCM ont été utilisées.

Des dépôts de 10 μl de chaque solution d’extrait ont été réalisés sur des plaques de

Silicagel.

Les systèmes de solvants Ether de pétrole : Acétate d’éthyle (8 : 1), (5 : 2), (1 : 1) et BAW

(60 : 15 : 25) ont été respectivement employés pour la migration des extraits apolaires et

polaires.

Après la migration des substances, les chromatogrammes ont été révélés avec une solution

méthanolique à 2 mg/ml de 1-1 Diphényl-2- pycril hydrazile.

Les zones d’activités ont été déterminées par l’apparition d’une coloration jaune sur fond

violet.

1.3.2 Détermination de l’activité antibactérienne

La méthode de diffusion en agar a été utilisée pour ce test.

Souches cliniques

Elles ont été obtenues à partir des prélèvements pathologiques du laboratoire de

bactériologie de l’INRSP. Il s’agit de :

Staphylococcus aureus

Escherichia coli

Proteus mirabilis

Streptococcus β hémolytique

Klebsiella pneumoniae

La souche ATCC 25922 d’Escherichia coli a été utilisée comme souche de référence. Elle

nous a été fournie par le laboratoire de bactériologie de l’hôpital Gabriel TOURE.

Les souches de Staphylococcus aureus et de Streptococcus β hémolytique

ont été choisies pour ce test car elles sont responsables de la majorité des dermatoses

bactériennes.

Matériels techniques

- Etuve réglée à 37 °C - Eau physiologique

- Réfrigérateur - Microscope

- Milieux de cultures - Micro pipettes

- Boîtes de Pétri - Gaz butane

- Pipettes Pasteur stériles - Eau distillée

- Disques non imprégnés de 6 mm de diamètre

- Flacons stériles

- Balance de précision

- Spatule, embouts.

Extraits à tester

Les extraits devant subir ce test ont été utilisés à des concentrations progressives de 500,

1000 et 1500 µg. Les extraits suivants ont été utilisés pour le test antibactérien :

-Macéré éthanolique de Mitracarpus scaber

-Extrait éther de pétrole de Cassia nigricans

-Extrait dichlorométhanique de Fagara zanthoxyloides

-Extrait acétate d’éthyle de Psorospermum guineense

-Extrait dichlorométhanique de Swartzia madagascariensis

Antibiotiques témoins

Tableau n˚XI : Antibiotiques témoins testés par germe

Germes testés Antibiotiques témoins Concentrations des antibiotiques

Escherichia coli

Amikacine

Ciprofloxacine

Chloramphénicol

Tétracycline

30 UI

5 UI

30 UI

30 UI

Staphylococcus

aureus

Kanamycine

Chloramphénicol

Oxacilline

Pristinamycine

Erythromycine

30 UI

30 UI

15 µg

15 UI

Klebsiella

pneumoniae

Gentamycine

Amoxicilline

Ciprofloxacine

Chloramphénicol

Colistine

Amikacine

10 UI

25 UI

15 UI

30 UI

50 UI

30 UI

Proteus mirabilis

Doxycycline

Nitroxoline

Acide nalidixique

Péfloxacine

Amoxicilline + acide

clavulanique

Ceftriaxone

30 µg

20 µg

30 µg

5 µg

20+10 µg

30 µg

UI: Unité internationale

Tableau n˚XI (suite): Antibiotiques témoins testés par germe

Germes testés Antibiotiques témoins Concentrations des

antibiotiques

Escherichia coli (souche de

référence)

Doxycycline

Nitroxoline

Acide nalidixique

Péfloxacine

Amoxicilline + acide

clavulanique

Ceftriaxone

30 µg

20 µg

30 µg

5 µg

20+10 µg

30 µg

Streptococcus β hémolytique

Streptomycine

Pénicilline G

Ampicilline

Erythromycine

Kanamycine

Pristinamycine

Lincomycine

10 UI

6 µg

10 µg

15 UI

30 UI

15 µg

15 µg

UI: Unité internationale

Mode opératoire

Nous avons étalé le frottis sur lame, l’avons coloré au Gram puis l’avons observé au

microscope. Nous avons ensuite procédé à une mise en culture suivie de l’identification.

Isolement des colonies

Les germes ont été isolés à partir de prélèvements d’urine provenant de sujets présentant

des signes d’infections urinaires et des prélèvements vaginaux.

Après identification, les germes ont été conservés dans des tubes de gélose nutritive

étiquetés à la température ambiante du laboratoire.

Les milieux de culture utilisés ont été la gélose de Drigalski pour les bacilles à Gram

négatif et la gélose de Chapman pour les Staphylocoques.

L’identification a été faite à l’aide de la galerie API 20 E, de la catalase et du milieu de

Chapman.

L’API 20 E (Appareils et Procédés d’identification) est un système standardisé pour

l’identification des Entérobactéries et autres bacilles à Gram négatif non fastidieux,

comprenant 21 tests biochimiques miniaturisés, ainsi qu’une base de données.

Son principe est le suivant : la galerie API 20 E comporte 20 microtubes contenant des

substrats déshydratés. Les microtubes sont inoculés avec une suspension bactérienne qui

constitue les tests. L’utilisation de substrat par la bactérie se traduit par un changement de

couleur du milieu ou par apparition de couleur après addition de réactif. La lecture de ces

réactions se fait à l’aide de tableau de lecture et l’identification est obtenue à l’aide du

catalogue analytique ou d’un logiciel d’identification.

Pour l’identification de Staphylocoque doré, nous avons réalisé dans un premier temps la

coloration de Gram permettant d’apprécier la morphologie et l’ensemencement sur gélose de

Chapman, milieu de culture spécifique pour le germe. Quand au Streptocoque β hémolytique,

nous avons réalisé la coloration de Gram pour voir les cocci à Gram positif. Nous avons

ensemencé ensuite sur la gélose au sang sous CO2 pendant 24 heures. Nous avons réalisé

enfin le test à la catalase.

Les souches identifiées ont été conservées dans des tubes à essai contenant la gélose

nutritive et laissée à la température du laboratoire.

Préparation des milieux de cultures utilisés pour le test

Milieu EMB

Nous avons mis en suspension de la poudre du milieu EMB (34,5 g) dans de l’eau distillée

(1l). Nous avons ensuite porté le mélange à ébullition en agitant jusqu’à la dissolution

complète de la poudre. La solution a été ensuite stérilisée à l’autoclave à 121°C pendant 15

min.

Gélose de Drigalski

Nous avons mis en suspension de la poudre du milieu de Drigalski (4 g) dans de l’eau

distillée (1l). Nous avons ensuite porté le mélange à ébullition en agitant jusqu’à dissolution

complète de la poudre. La solution a ensuite été stérilisée à l’autoclave à 121°C pendant 15

min.

Gélose de Chapman

Nous avons mis en suspension de la poudre du milieu Chapman (111g) dans de l’eau

distillée (1l). Nous avons ensuite porté le mélange à ébullition sous agitation jusqu’à

dissolution complète de la poudre. La solution a ensuite été stérilisée à l’autoclave à 121°C

pendant 15 min.

Gélose de Mueller Hinton

Nous avons mis en suspension de la poudre du gélose de Mueller Hinton (38 g) dans de

l’eau distillée (1l). Nous avons ensuite porté le mélange à ébullition en agitant jusqu’à la

dissolution complète de la poudre. La solution a ensuite été stérilisée à l’autoclave à 121°C

pendant 15 min.

Gélose au sang

Nous avons mis en suspension de la poudre du milieu Soja (40 g) dans de l’eau distillée

(1l). Nous avons ensuite porté le mélange à ébullition en agitant jusqu’à dissolution complète

de la poudre. La solution a ensuite été stérilisée à l’autoclave à 121°C pendant 15 min. Après

refroidissement nous avons ajouté à la solution 50 ml de sang frais de mouton.

Le processus pour le test

Jour 1

Réisolement des colonies

Les souches conservées sur la gélose nutritive ont été repiquées sur les milieux de culture

spécifiques. Ainsi Escherichia coli a été repiqué sur le milieu Drigalski, Staphylococcus

aureus sur Chapman, Klebsiella pneumoniae sur EMB (Eosine Bleu de Méthylène) et

Streptococcus β hémolytique sur la gélose au sang.

La méthode par stries a été utilisée pour le repiquage à côté de la flamme. Les milieux de

culture ont été incubés à l’étuve à 37 ° C pendant 24 h

Jour 2

Préparation des solutions

Le macéré éthanolique a été dissous dans l’eau distillée, tandis que les extraits

dichlorométhane, acétate d’éthyle et éther de pétrole ont été dissous dans le

diméthylsulfoxyde (DMSO). 100 mg de l’extrait ont été dissous dans 1 ml du solvant indiqué

(100 μg/μl).

Imprégnation des disques

Les disques blancs de 6 mm de diamètre ont été imprégnés de 5 ; 10 et 15 μl de la solution

d’essai préparée. Les disques ont été placés dans des boîtes de Pétri où ils ont été séchés. Les

dosages correspondaient à 0,5 et 1 et 1,5 mg de l’extrait par disque.

Préparation de la suspension bactérienne :

Les suspensions bactériennes ont été préparées par rapport à une solution de référence

(Mac Farland 0,5).

Mise en test

La suspension bactérienne préparée a été coulée sur la gélose de Müeller Hinton pour les

bacilles et le Staphylocoque. Après l’inondation de toute la surface du milieu par la

suspension bactérienne, le surnageant a été jeté par aspiration avec une pipette Pasteur.

Chacune des boîtes a reçu 5 disques déposés sur un numéro d’identification apposé à la face

inférieure de la boîte. Les milieux ont été incubés à l’étuve pendant 18 heures environ. Les

milieux de réisolement ont été conservés au congélateur.

Jour 3

Nous avons procédé à la mesure du diamètre des zones d’inhibition, dans le cas de

sensibilité autour des disques de 6 mm (Bauer et coll., 1966).

1.3.3 Détermination de l’activité antifongique

La méthode bioautographique

Matériel d’étude

Matériel végétal testé

Il s’agit des extraits des poudres des parties aériennes de Cassia nigricans, des écorces de

racines Zanthoxylum zanthoxyloides, des feuilles de Psorospermum guineense, des parties

aériennes de Mitracarpus scaber et des écorces de racines Swartzia madagascariensis

Solution de référence

La Nystatine dissoute dans du chloroforme à la concentration de 1 mg /5 ml.

Champignon

Une souche de C. albicans provenant de prélèvements vaginaux.

Milieux de culture

Nous avons utilisé les milieux suivants :

-Sabouraud gélose + chloramphénicol + actidione

-Sabouraud gélose liquide (SDA : Sabouraud Dextrose Agar)

-Malt agar

Préparation du milieu de Sabouraud gélose

Nous avons dissous de la poudre de la gélose de Sabouraud (15 g) dans de l’eau distillée

(1l). Nous avons attendu 5 mn puis bien agité afin d’obtenir une suspension homogène. Nous

avons chauffé en agitant jusqu'à dissolution complète. Le milieu ainsi préparé a été stérilisé à

l’autoclave à la température de 121°C pendant 15 mn.

Préparation du milieu de Sabouraud gélose + Chloramphénicol + Actidione

Nous avons utilisé la même méthode que précédemment en ajoutant le chloramphénicol et

l’actidione qui ont permis l’isolement de C. albicans en éliminant les germes saprophytes.

Préparation du milieu Malt Agar

Nous avons ajouté de la poudre du milieu Malt Agar (48 g) à de l’eau déminéralisée (1l)

par chauffage dans un bain-marie bouillant ; passé avec précaution à l’autoclave pendant 10

mn à la température de 121° C sans surchauffer.

Identification de Candida albicans

Les travaux ont porté uniquement sur les prélèvements vaginaux. L’identification de C.

albicans a été faite soit par examen microscopique, par culture, suivi de l’examen à l’état

frais et du test de filamentation.

Examen microscopique :

Nous avons fait des observations du prélèvement entre lame et lamelle. Les caractères

microscopiques considérés ont eu trait à l’aspect des cellules. Candida albicans présente un

aspect de cellules lévuriformes, rondes, ovalaires ou parfois bourgeonnantes.

Culture

La culture a été réalisée sur le milieu Sabouraud gélose + chloramphénicol + actidione

coulé dans la boîte de Pétri. La culture a été effectuée par passage de l’écouvillon de

prélèvement sur le milieu de culture incorporé dans la boîte de Pétri et incubé à 37 ° C

pendant 48 heures.

Les caractères d’identification ont été constitués par l’aspect des colonies blanches,

crémeuses de Candida albicans à odeur caractéristique.

Test de filamentation

C’est un test préalable aux tests biologiques qui atteste de l’authenticité de la souche de

Candida albicans.

Ce test met en évidence la production de tubes germinatifs caractéristiques de Candida

albicans. La souche a été ensemencée dans un tube contenant du sérum humain. L’inoculum

doit être suffisant pour donner un très léger trouble dans le milieu (0,5 ml de sérum pour une

colonie). L’observation des tubes germinatifs a été faite au microscope à l’objectif 40 après 3

heures d’incubation à 37 ° C.

Conservation des souches

Elle a été faite sur milieu Sabouraud + chloramphénicol + actidione coulé en tube incliné.

Nous avons pris une jeune colonie de 24 heures et l’avons ensemencée sur la gélose en

tube. Nous avons incubé pendant 24 heures à 37 ° C puis gardé le tube en aérobiose (les tubes

ne doivent pas être hermétiquement fermés).

NB : Les souches de C. albicans doivent être repiquées tous les deux mois.

Solutions à tester et témoin

Solution à tester

Les extraits des plantes devant subir le test biologique ont été utilisés à des concentrations

progressives de 10, 30 et 60 mg/ml. L’extrait éthanolique a été dissous dans le mélange

méthanol-eau, les extraits organiques dans les solvants appropriés.

Témoin pour le test

Le test antifongique sur C.albicans recommande la nystatine comme témoin en solution

chloroformique à la concentration de 1 mg/5 ml.

Mode opératoire

Préparation des plaques CCM

Nous avons chromatographié les solutions correspondant aux concentrations de 10 ; 30 et

60 mg /ml (M/V) des extraits et le témoin qui était constitué d’une solution de nystatine en

solution chloroformique à la concentration de 1 mg / 5 ml (M/V). Les plaques ont été mises

dans les systèmes de solvants suivants :

-Butanol-Acide acétique-Eau (60 :15 :25) : pour l’extrait éthanolique de Mitracarpus scaber

-Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (1 :1) : pour les extraits dichlorométhaniques de Swartzia

madagascariensis et de Fagara zanthoxyloides

-Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (8 :1) : pour l’extrait éther de pétrole de Cassia nigricans

-Ether de pétrole- Acétate d’éthyle (5 :2) : pour l’extrait acétate d’éthyle de Psorospermum

guineense.

Chaque plaque en verre a été visualisée à l’UV 254 nm, puis à 366 nm. Les plaques ont

été ensuite séchées à la température ambiante du laboratoire du DMT avant le test, afin

d’éliminer toute trace de solvant.

Quant aux plaques témoins, elles ont été révélées avec le réactif de Godin pour permettre

l’identification des substances après le test biologique.

Technique

Jour 1

1 : Une culture de C.albicans a été repiquée sur le milieu de culture Sabouraud gélosé +

chloramphénicol + actidione en boîte de Pétri.

2 : Nous avons laissé incuber à 30 ° C pendant 24 heures.

Jour 2

3 : Deux erlenmeyers contenant 50 ml de milieu de culture Sabouraud liquide ont été préparés

et stérilisés à l’autoclave pendant 15 mn à 121° C.

4 : Nous avons ajouté à froid à l’aide d’une pointe de spatule une colonie issue de l’étape 2

dans l’un des milieux préparés à l’étape 3.

Jour 3

5 : En début de matinée, nous avons pris 0,5 ml du milieu précédent (trouble) et l’avons ajouté

au milieu préparé à l’étape 3.

6 : Nous avons laissé reposer pendant environ 7 heures sous agitation. Ce temps est nécessaire

pour atteindre la phase de croissance exponentielle de C. albicans.

7 : Pendant ce temps les milieux de culture à base de Malt Agar qui seront la base de

l’inoculum versé sur les plaques CCM ont été préparés et répartis en erlenmeyers de 50 ml.

La quantité du milieu de culture est fonction de la dimension de la plaque ; pour une plaque

de 10 X 10 cm, la quantité de Malt Agar a été de 10 ml.

8 : Le Malt Agar fondu a été maintenu au bain-marie à 48 ° C car au-dessus de cette

température, les levures ne survivent pas et en dessous de 43 ° C, le milieu se solidifie.

9 : Nous avons ajouté 0,5 ml de cette solution obtenue à l’étape 6 à chaque fraction de 50 ml

de Agar fondu, afin d’obtenir un inoculum contenant 10 cellules/ml.

10 : Nous avons laissé à nouveau se reposer à 48 ° C.

11 : L’inoculum a été versé sur les plaques à l’aide de pipettes stériles à raison de 10 ml par

plaque de 10X10 cm.

12 : Nous avons laissé incuber à 30 ° C pendant une nuit en atmosphère humide en utilisant

des boîtes en plastique contenant un papier buvard trempé.

13 : les plaques ont été révélées à l’aide d’une solution aqueuse de bleu de tétrazolium

(méthylthiozolyl tétrazolium 2,5 mg/ml). Les zones d’inhibition de croissance apparaissent

sous forme de taches incolores sur fond violet, après une nouvelle incubation de 4 heures.

Tous les extraits des plantes ont été soumis à la même technique et au même test.

14 : De l’éthanol a été giclé sur les plaques afin de tuer les microorganismes.

15 : Les plaques ont été ensuite recouvertes de feuilles de plastiques transparentes afin de les

conserver ; (chauffer alors préalablement l’Agar avec précaution) (Rahalison et coll., 1991).

1.4 Les pommades 1.4.1 Préparation et contrôle de qualité des pommades

Matériel

- Pilon et mortier en porcelaine - Cuves

- Papier pH - Lampe UV

- Eau distillée - Beurre de Karité

- Balance - Vaseline blanche officinale

- Spatule - Micropipettes

- Plaques de silice G 60 F254

1.4.1.1 Préparation

Nous avons préparé les pommades avec tous les extraits (éthanolique, éther de pétrole,

acétate d’éthyle, dichlorométhane) et deux types d’excipients (beurre de karité et vaseline).

Mode opératoire

Les pommades ont été préparées de la manière suivante : nous avons trituré avec un pilon,

dans un mortier en porcelaine 1g de l’extrait et 99 g de l’excipient. Nous avons ajouté

l’excipient en petite quantité jusqu’à l’obtention d’un mélange homogène. Une spatule nous a

permis de détacher la pommade du pilon et de mettre la pommade dans les pots.

Tableau n˚XII : Formules des différentes pommades préparées

Extraits Formules des pommades

Extrait éthanolique de Mitracarpus

scaber

PBK

PVA

Extrait éther de pétrole de Cassia

nigricans

PBK

PVA

Extrait acétate d’éthyle de Psorospermum

guineense

PBK

PVA

Extrait dichlorométhane de Swartzia

madagascariensis

PBK

PVA

Extrait dichlorométhane de Fagara

zanthoxyloïdes

PBK

PVA

PBK : Pommade avec beurre de Karité

PVA : Pommade avec vaseline

1.4.1.2 Contrôle de qualité

Il a consisté :

- en l’observation des caractères macroscopiques (couleur, consistance, odeur)

- à la mesure du pH

- à l’établissement du profil chromatographique de chaque pommade

Les caractères macroscopiques

Nous avons noté la couleur, la consistance et l’odeur de chaque pommade par l’observation

à l’œil nu.

L’homogénéité

Nous avons vérifié l’homogénéité des pommades en les étalant en couche mince sur une

surface plane à l’aide d’une spatule.

Nous avons noté la répartition régulière ou non des extraits dans les excipients.

Le pH

Le pH a été déterminé en mesurant celui d’une dilution au dixième de chaque pommade

dans de l’eau distillée.

Nous avons utilisé un papier pH (Universalindikator Merck) pour sa détermination.

Il doit être proche de celui de la peau (4,2-5,8).

Chromatographie sur couche mince

Nous avons trituré 1 g de chaque pommade dans 10 ml de dichlorométhane puis nous

avons laissé évaporer à sec. Le résidu a été repris avec quelques gouttes d’acétate d’éthyle.

La suspension ainsi obtenue a été utilisée pour la CCM.

Le mode opératoire et les conditions ont été ceux utilisés pour la CCM des extraits.

Après la migration les plaques ont été révélées avec le réactif de Godin.

1.4.2 Détermination de l’activité antifongique des pommades

Le test antifongique a été réalisé sur une souche clinique de Candida albicans.

Nous avons réalisé le test antifongique des pommades de la même manière que pour les

extraits. Les différentes pommades ont été testées aux concentrations de 1 %, 5 % et 10 %.

2. RESULTATS

2.1 Etudes phytochimiques

2.1.1 Réactions de caractérisation Tableau n˚XIII : Résultats des réactions de caractérisations sur les plantes

Groupes chimiques PAMs PACn ERFz ERSm FPg

Coumarines +++ +++ +++ +++ -

Caroténoides - ++ - +++ -

Anthracénosides libres - ++++ - ++ +++

Anthracénosides combinés C-hétérosides - ++++ - - -

Anthracénosides combinés O-hétérosides - ++ - - ++

Flavonoïdes ++ ++ - - ++

Alcaloïdes - - +++ - -

Saponosides - +++ - ++++ -

Tanins : réaction avec FeCl3 ++ ++ - - +++

Tanins : réaction avec HCl ++ ++ - - +++

Tanins catéchiques ++ ++ - - +++

Tanins galliques ++ - - - +++

Oses et holosides +++ +++ +++ - +++

Polyuronides (mucilages) - +++ - - -

Stérols et triterpènes - +++ ++++ +++ +++

Hétérosides cardiotoniques (Baljet) ++ +++ ++ ++++ -

Hétérosides cardiotoniques (Kedde) - ++ ++ ++++ -

Hétérosides cardiotoniques (Raymond-Marthoud) ++ +++ +++ ++++ -

Leucoanthocyanes ++++ ++ ++ - +++

PAMs : parties aériennes de Mitracarpus scaber PACn : parties aériennes de Cassia nigricans ERFz : écorces de racines de Fagara zanthoxyloïdes ERSm : écorces de racines de Swartzia madagascariensis FPg : feuille de Psorospermum guineense

Aucune de nos plantes ne contient d’anthocyanes. Seules les écorces de racines de Fagara

zanthoxyloïdes contiennent des alcaloïdes. La mousse est abondante dans les écorces de

racines de Swartzia madagascariensis ce qui traduit la présence de saponosides dans la plante.

Les stérols et triterpènes sont présents dans toutes les plantes excepté dans les parties

aériennes de Mitracarpus scaber. Les hétérosides cardiotoniques sont présents dans toutes les

drogues excepté dans les feuilles de Psorospermum guineense.

2.1.2 Dosages Tableau n˚XIV : Résultats des substances dosées dans les différentes plantes étudiées

Nature du dosage PAMs PACn ERFz ERSm FPg

Cendres totales (%) 11,95 14,66 7,74 11,92 4,85

Cendres sulfuriques (%) 14,74 16,05 10,99 4,61 6,54

Cendres chlorhydriques (%) 3,49 7,15 0,38 7,08 0,73

Méthode azéotropique (%) 4 4 6 6

Eau Méthode gravimétrique (%) 4,64 5,23 6,91 4,68 6,45

Substances extractibles par l’eau (%) 12 9 10 9 28

Substances extractibles par l’éthanol à 70° (%) 24 15 25 34 24

Indice de mousse - 200 - >1000 -

PAMs : parties aériennes de Mitracarpus scaber

PACn : parties aériennes de Cassia nigricans

ERFz : écorces de racines de Fagara zanthoxyloïdes

ERSm : écorces de racines de Swartzia madagascariensis

FPg : feuilles de Psorospermum guineense

Le tableau XIV donne les valeurs des différents dosages effectués sur les poudres des

différentes plantes.

La teneur en eau a été déterminée par les méthodes gravimétrique et azéotropique. Celle-ci

étant inférieure à 10 % dans toutes les plantes, nous pouvons présager d’une bonne

conservation des drogues.

Le taux élevé des cendres chlorhydriques de Cassia nigricans et de Swartzia

madagascariensis pourrait faire penser à une éventuelle souillure des drogues par des

constituants siliceux.

2.1.3 Extractions

Les rendements, l’aspect et la couleur des extraits de chaque plante sont reportés dans le

tableau XV

Tableau n˚XV : Rendement de chaque extraction

Plante Extraits Rendement (%) Aspect /Couleur

Mitracarpus scaber Ethanolique 24,16 Paillette / Vert

Cassia nigricans Ether de pétrole 1,40 Pâteux/Vert

Psorospermum guineense Acétate d’éthyle 15,02 Poudreux /Vert

Swartzia madagascariensis Dichlorométhane 50 Cristallisé/Marron

Fagara zanthoxyloïdes Dichlorométhane 3,02 Gélatineux/Marron

Un rendement de 50 % a été obtenu avec l’extraction au dichlorométhane de Swartzia

madagascariensis tandis qu’un rendement de 1,40 % a été obtenu avec l’extraction à l’éther

de pétrole de Cassia nigricans.

2.1.4 Chromatographie sur couche mince

Tableau n˚XVI : Résultats de la CCM de l’extrait éthanolique de Mitracarpus scaber dans le

BAW (60-15-25)

Rf 254 nm 366 nm Godin

0,14 Visible Violet -

0,19 Visible Marron -

0,4 Visible Violet Jaune

0,46 Visible Rouge Gris

0,58 Visible - -

0,7 Visible - Vert

0,78 Visible - Rose

Tous les composants présents dans l’extrait éthanolique de Mitracarpus scaber sont visibles à

254 nm. Les colorations jaune et verte après révélation avec le réactif de Godin, nous oriente

vers la présence de flavonoïdes et de stérols.

Tableau n˚XVII: Résultats de la CCM de l’extrait éther de pétrole de Cassia nigricans dans

le système de solvants Ether de pétrole- Acétate d’éthyle (8-1)

Rf 254 nm 366 nm Godin

0,03 Visible Rouge -

0,06 - Rouge Gris

0,14 Visible - Violet

0,19 - Bleu Gris

0,24 Visible - Violet

0,31 Visible - Gris

0,36 - Jaune Violet

0,38 Visible - Violet

0,48 - Rose Gris

0,8 Visible - Violet

0,89 - Marron -

0,91 Visible Jaune Violet

Presque tous les extraits ont donné avec le réactif de Godin des colorations.

La coloration violette au Godin oriente vers la présence de terpénoïdes.

Figure n˚15 : Chromatogramme de l’extrait éther de pétrole de Cassia nigricans révélé avec

le réactif de Godin.

Front du solvant : 8 cm Support : Plaque silicagel Dépôt : 10 µl Eluant : Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (8 : 1) Révélateur : Godin

8 cm

0

Tableau n˚XVIII : Résultats de la CCM de l’extrait DCM de Fagara zanthoxyloides dans le

système de solvants Ether de pétrole – Acétate d’éthyle (1-1)

Rf 254 nm 366 nm Godin Dragendorff

0,09 Visible - - -

0,14 Visible - Violet -

0,18 Visible - - -

0,19 - Bleu - -

0,28 - Violet - -

0,29 Visible - - -

0,35 Visible Bleu Gris -

0,43 - Violet - Orange

0,53 - Violet - -

0,54 Visible - - -

0,6 - Jaune - -

0,63 Visible - - Orange

0,65 - Jaune - -

0,71 Visible - -

0,73 - Jaune - Orange

0,78 Visible - Gris -

0,81 Visible Jaune - Orange

0,86 - Bleu Violet -

0,91 - Jaune Violet Orange

0,93 Visible - Gris Orange

Les tâches oranges observées avec le réactif de Dragendorff révèlent la présence d’alcaloïdes

dans l’extrait

Tableau n˚XIX: Résultats de la CCM de l’extrait DCM de Swartzia madagascariensis dans

le système de solvant Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (1-1)

Rf 254 nm 366 nm Godin

0,05 - Marron Beige

0,15 - Marron Beige

0,3 Visible - Orange

0,33 - Marron Beige

0,37 - Jaune Beige

0,53 Visible - Orange

0,54 - Marron -

0,59 Visible - Orange

0,66 Visible - Marron

0,71 Visible - -

0,73 - Marron -

0,83 - Marron -

0,84 Visible - -

0,88 Visible - Vert

Presque toutes les tâches observées à 366 nm sont marrons. Nous observons une

prédominance de tâches beige avec le réactif de Godin

Figure n˚16 : Chromatogramme des extraits dichlorométhanes de Fagara zanthoxyloïdes et

de Swartzia madagascariensis révélés au Godin.

Front du solvant : 8 cm Support : Plaque silicagel Dépôt : 10 µl Eluant : Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (1 : 1) Révélateur : Godin

F.z : Fagara zanthoxyloïdes S.m : Swartzia madagascariensis

F.z S.m

8 cm

0

Tableau n˚XX: Résultats de la CCM de l’extrait acétate d’éthyle de Psorospermum

guineense dans le système de solvants Ether de pétrole- Acétate d’éthyle (5-2)

Rf 254 nm 366 nm Godin

0,06 - Violet -

0,13 - Violet -

0,43 - Violet Vert

0,54 - Rouge Gris

0,6 Visible Rouge Vert

0,69 Visible Rouge Rose

0,83 Visible Violet -

Presque tous les composants de l’extrait acétate d’éthyle de Psorospermum guineense ont

présenté des taches à 366 nm. Ces taches étaient rouges ou violettes.

2.2 Tests biologiques

2.2.1 Résultats de l’activité antioxydante

Tableau n˚XXI : Résultats de l’activité antioxydante

Extraits Rf

Extrait éthanolique de Mitracarpus scaber 0,23

0,54

Extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis 0,13

0,65

0,79

0,84

0,91

Extrait dichlorométhane de Fagara zanthoxyloïdes 0,88

L’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis a présenté le plus de substances

antiradicalaires.

Figure n˚17 : Chromatogramme de l’activité antioxydante des extraits de Fagara

zanthoxyloïdes et de Swartzia madagascariensis.

Front du solvant : 8 cm Support : Plaque silicagel Dépôt : 10 µl Eluant : Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (1 : 1) Révélateur : DPPH

F.z S.m F.z : Fagara zanthoxyloïdes S.m : Swartzia madagascariensis

2.2.2 Résultats de l’activité antibactérienne des extraits

Tableau n˚XXII: Résultats de l’activité antibactérienne des extraits et antibiotiques standard

sur Staphylococcus aureus

S = Sensible R = Résistant I= Intermédiaire (-) = diamètre non déterminé

La plus forte activité antibactérienne sur Staphyloccoccus aureus a été obtenue avec l’extrait

éther de pétrole de Cassia nigricans à la concentration de 1000 µg.

Extraits Dose (μg) Diamètre de la zone d’inhibition (mm)

Extrait acétate d’éthyle de Psorospermum

guineense

1000 10

Extrait éthanolique de Mitracarpus scaber 500 10

1000 7

1500 10

Extrait dichlorométhane de Fagara

zanthoxyloïdes

500 8

1000 6

1500 10

Extrait dichlorométhane de Swartzia

madagascariensis

500 12

1000 13

1500 13

Extrait éther de pétrole de Cassia nigricans 500 11

1000 16

Kanamycine 30 20 (S)

Chloramphénicol 30 25 (I)

Oxacilline 5 13 (R)

Pristinamycine 15 30 (S)

Erythromycine 15 35 (S)

Tableau n˚XXIII: Résultats de l’activité antibactérienne des extraits et antibiotiques standard

sur Escherichia coli

Extraits Dose (μg) Diamètre de la zone d’inhibition (mm)

E coli

(Souche clinique)

E coli

(Souche de référence)

Extrait acétate d’éthyle de

Psorospermum guineense

500 10 -

1000 - 7

Extrait éther de pétrole de

Cassia nigricans

500 7 -

1500 8 -

Extrait éthanolique de

Mitracarpus scaber

1000 - 7

1500 - 7

Extrait dichlorométhane de

Swartzia madagascariensis

1500 - 7

Extrait dichlorométhane de

Fagara zanthoxyloïdes

1000 - 8

1500 - 7

Doxycycline 30 - 22 (S)

Nitroxoline 20 - 20 (S)

Acide nalidixique 30 - 22 (S)

Péfloxacine 5 - 30 (S)

Ceftriaxone 30 - 32 (S)

Amoxicilline + acide

clavulanique

20+10 - 17 (I)

Amikacine 30 13 (R) -

Ciprofloxacine 5 0 -

Norfloxacine 10 0 -

Chloramphénicol 30 18 (R) -

Tétracycline 30 0 -

S = Sensible R = Résistant I= Intermédiaire (-) = diamètre non déterminé

La plus forte activité antibactérienne sur Escherichia coli a été obtenue avec l’extrait à

l’acétate d’éthyle de Psorospermum guineense à la concentration de 500 µg.

Tableau n˚ XXIV: Résultats de l’activité antibactérienne des extraits et antibiotiques standard

sur Streptococcus β hémolytique

Extraits Dose (μg) Diamètre de la zone d’inhibition (mm)

Extrait acétate d’éthyle de

Psorospermum guineense

500 9

Extrait éther de pétrole de

Cassia nigricans

1000 7

Extrait éthanolique de

Mitracarpus scaber

500 7

Extrait dichlorométhane de

Swartzia madagascariensis

500 7

1000 8

1500 7

Extrait dichlorométhane de

Fagara zanthoxyloïdes

1000 7

1500 7

Streptomycine 10 17 (S)

Pénicilline G 6 24 (I)

Ampicilline 10 26 (S)

Erythromycine 15 26 (S)

Kanamycine 30 30 (S)

Pristinamycine 15 24 (S)

Lincomycine 15 24 (S)

S = Sensible R = Résistant I= Intermédiaire (-) = diamètre non déterminé

La plus forte activité antibactérienne sur Streptococcus β hémolytique a été obtenue avec

l’extrait acétate d’éthyle de Psorospermum guineense à la concentration de 500 µg.

Tableau n˚XXV: Résultats de l’activité antibactérienne des extraits et antibiotiques standard

sur Proteus mirabilis

Extraits Dose (μg) Diamètre de la zone

d’inhibition (mm)

Extrait acétate d’éthyle de Psorospermum guineense 500 -

Extrait éther de pétrole de Cassia nigricans 500 8

Extrait éthanolique de Mitracarpus scaber 500 7

1000 7

1500 7

Extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis 500 7

1000 10

1500 10

Extrait dichlorométhane de Fagara zanthoxyloïdes 1000 7

1500 8

Doxycycline 30 15 (R)

Nitroxoline 20 11 (R)

Acide nalidixique 30 17 (I)

Péfloxacine 5 21 (I)

Amoxicilline + Acide clavulanique 20 + 10 20 (I)

Ceftriaxone 30 27(S)

S = Sensible R = Résistant I= Intermédiaire (-) = diamètre non determiné

Les plus fortes activités antibactériennes sur Proteus mirabilis ont été obtenues avec les

extraits de Cassia nigricans et de Fagara zanthoxyloïdes aux concentrations respectives de

500 et 1500 µg.

Tableau n˚XXVI: Résultats de l’activité antibactérienne des extraits et antibiotiques standard

sur Klebsiella pneumoniae

Extraits Dose

(μg)

Diamètre de la zone

d’inhibition (mm)

Extrait acétate d’éthyle de Psorospermum

guineense

1000 -

1500 -

Extrait éther de pétrole de Cassia nigricans 1000 -

1500 -

Extrait éthanolique de Mitracarpus scaber 1000 8

1500 8

Extrait dichlorométhane de Swartzia

madagascariensis

1000 -

Extrait dichlorométhane de Fagara

zanthoxyloïdes

1000 9

1500 11

Amoxicilline 25 0 (R)

Ciprofloxacine 5 30 (S)

Chloramphénicol 30 8 (R)

Gentamicine 10 21 (S)

Colistine 50 14 (S)

Amikacine 30 24 (S)

S = Sensible R = Résistant (-) = diamètre non determine

La plus forte activité antibactérienne a été obtenue avec l’extrait dichlorométhane de Fagara

zanthoxyloïdes à la concentration de 1500 µg.

2.2.3 Résultats de l’activité antifongique des extraits

Tableau n˚ XXVII: Résultats de l’activité antifongique de l’extrait éthanolique de

Mitracarpus scaber

Extrait éthanolique de Mitracarpus scaber

Concentrations µg/ µl

Rf 100 300 600 Nystatine

0,41 - - - +

0,85 + + +

L’extrait éthanolique de Mitracarpus scaber a inhibé la pousse d’une culture de Candida

albicans au Rf 0,85 aux concentrations de 100 ; 300 et 600 µg.

La nystatine a inhibé la pousse de Candida albicans au Rf 0,41.

Tableau n˚ XXVIII: Résultats de l’activité antifongique de l’extrait DCM de Swartzia

madagascariensis

Extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis

Concentrations (µg/µl)

Rf 100 50 25 10

0,06 + - - -

0,11 + - - -

0,18 + - - -

0,2 + - - -

0,35 + + - -

0,40 + + - -

0,44 + + - -

0,56 + + - -

0,71 - - + +

0,73 + + - -

0,86 + + - -

0,91 + + - -

0,93 - - + +

0.98 + + + +

La nystatine n’a pas migré dans notre système de solvants. Nous avons observé une zone

d’inhibition à son point de dépôt.

Nous avons observé des zones d’inhibition aux mêmes Rf aux concentrations de 25 et 10

µg/µl. L’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis est très actif puisqu’une

concentration de 10 µg/µl inhibe la pousse de Candida albicans

Figure n˚18 : Chromatogramme de l’activité antifongique de l’extrait dichlorométhane de

Swartzia madagascariensis

Tableau n˚XXIX: Résultats de l’activité antifongique de l’extrait DCM de Fagara

zanthoxyloïdes

Extrait dichlorométhane de Fagara zanthoxyloïdes

Concentrations (µg/µl)

Rf 600 300 100

0,58 + - -

0,64 + - -

0,65 + - -

0,79 + - -

0,8 + - -

0,85 + +

0,88 + - -

0,94 + + +

Front du solvant : 8 cm Support : Plaque de Silice G 60F254 Eluant : Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (1 : 1) Révélateur : Bleu de tétrazolium

N

N : Nystatine

Au Rf 0,94 la pousse de Candida albicans a été inhibée par l’extrait dichlorométhane de

Fagara zanthoxyloïdes aux concentrations de 100 ; 300 et 600 µg.

Figure n˚19 : Chromatogramme de l’activité antifongique de l’extrait dichlorométhane de

Fagara zanthoxyloïdes

Tableau n˚XXX: Résultats de l’activité antifongique de l’extrait éther de pétrole de Cassia

nigricans

Extrait éther de pétrole de Cassia nigricans

Concentrations (µg/µl)

Rf 600 300 100

0,44 + - -

0,48 + - -

0,53 + - -

0,74 + - -

0,76 + - -

0,9 + + +

La pousse de Candida albicans a été inhibée par l’extrait éther de pétrole de Cassia nigricans

aux concentrations de 100 ; 300 et 600 µg.

Front du solvant : 8 cm Support : Plaque de Silice G 60F254 Eluant : Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (1 : 1) Révélateur : Bleu de tétrazolium

Zones d’inhibition

N

N : nystatine

Figure n˚20 : Chromatogramme de l’activité antifongique de l’extrait éther de pétrole de

Cassia nigricans

Front du solvant : 8 cm Support : Plaque de Silice G 60F254 Eluant : Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (1 : 1) Révélateur : Bleu de tétrazolium

Zones d’inhibition

NN : nystatine

2.3 Les pommades

2.3.1 Contrôle de qualité des pommades

Le tableau XXXI résume les paramètres du contrôle de qualité des pommades

Tableau n˚XXXI : Résultats du contrôle de qualité des pommades

PBK : Pommade à base de beurre de Karité

PVA : Pommade à base de vaseline

Nous avons préparé 15 g de chaque pommade.

Les pommades à base de beurre de Karité sont de consistance pâteuse tandis que celles à

base de vaseline sont de consistance plus molle. Toutes les pommades ont un pH égal à 5 et

ont une bonne homogénéité.

A B

Figures n˚ 21 A et n˚B : Pots de pommades

Extrait Couleur Odeur Consistance Homogénéité pH PBK Vert olive Beurre

de karité Pâteux Bonne 5 AcOEt de P.

guineense PVA Vert foncé Brûlé Molle Bonne 5 PBK Verdâtre Beurre

de karité Pâteux Bonne 5 Ethanolique de M.

scaber PVA Vert Brûlé Molle Bonne 5 PBK Vert clair Beurre

de karité Pâteux Bonne 5 Ether de pétrole de

C. nigricans PVA Vert Vaseline Molle Bonne 5 PBK Jaunâtre Beurre

de karité Pâteux Bonne 5 DCM de F.

zanthoxyloïdes PVA Jaune Vaseline Molle Bonne 5 PBK Marron

clair Beurre

de karité Pâteux Bonne 5 DCM de S.

madagascariensis PVA Marron

foncé Vaseline Molle Bonne 5

2.3.2 Chromatographie sur couche mince Les résultats de la chromatographie sur couche mince effectuée sur les pommades obtenues

avec les différents extraits sont reportés dans les tableaux XXXII, XXXIII, XXXIV et XXXV.

Chaque extrait a été chromatographié avec ses pommades.

Tableau n˚XXXII : Résultats de la CCM de l’extrait et des pommades de Cassia nigricans

Extrait PV PBK

Rf 254 366 Godin 254 366 Godin 254 366 Godin

0,04 Visible Rouge Noir - Rouge - - - -

0,09 - Rouge Gris - - - - - -

0,18 - Bleu Violet - - Violet - - Violet

0,2 - - - Visible - - Visible - Violet

0,26 Visible - Violet Visible - Violet Visible - Violet

0,33 - Jaune Violet - - Violet Visible - Violet

0,4 Visible - Violet - - - - - -

0,46 - Rose Violet - - Violet - - Violet

0,58 - - Gris - - - - - -

0,68 - - - - - Violet - - Violet

0,74 Visible - Gris - - - - - -

0,86 - Marron - - - Violet - - Violet

0,93 Visible Jaune Violet - - - - - -

Aucune des tâches retrouvées dans l’extrait à l’UV 366 nm n’a été retrouvée dans la

pommade à base de beurre de Karité à la meme longueur d’onde

Figure n˚ 22 : Chromatogramme de l’extrait éther de pétrole de Cassia nigricans et de ses

pommades

Front du solvant : 8 cm Dépôt : 10µl Support : Plaque de Silice G 60F254 Eluant : Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (8 : 1) Révélateur : Godin

E PV PBK

Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (8 :1)

E : Extrait PV : Pommade avec la vaseline PBK : Pommade avec le beurre de Karité

Tableau n˚XXXIII : Résultats de la CCM de l’extrait dichlorométhane de Fagara

zanthoxyloïdes et de ses pommades

Extrait PV PBK

Rf 254 366 Godin 254 366 Godin 254 366 Godin

0,04 Visible - - Visible - - Visible - -

0,09 Visible - - Visible Bleu - Visible - -

0,16 Visible Bleu Violet Visible - Godin Visible - -

0,24 - - Gris Visible - Gris Visible - Gris

0,3 - - - Visible - - - - -

0,34 Visible Bleu Violet - Bleu Violet Visible - Violet

0,44 - Violet Violet Visible - Violet Visible - Violet

0,64 - - Violet - - Violet - - Violet

0,7 Visible - - - - - Visible - Bleu

0,84 - Bleu Violet - - - Visible - Violet

Nous retrouvons pratiquement les mêmes tâches dans l’extrait et dans les pommades à l’ UV

254 nm.

Figure n˚ 23 : Chromatogramme de l’extrait dichlorométhane de Fagara zanthoxyloïdes et de

ses pommades

Front du solvant : 8 cm Dépôt : 10µl Support : Plaque de Silice G 60F254 Eluant : Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (1 : 1) Révélateur : Godin

E : Extrait PV : Pommade avec la vaseline PBK : Pommade avec le beurre de Karité

Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (1 : 1)

PBK PV E

Tableau n˚ XXXIV : Résultats de la CCM de l’extrait acétate d’éthyle de Psorospermum

guineense et de ses pommades

Extrait PV PBK

Rf 254 366 Godin 254 366 Godin 254 366 Godin

0,11 - Violet - - - - - - -

0,19 Visible - - - - - - - -

0,3 Visible - - - Violet - - - -

0,44 Visible Violet Bleu - Violet Gris - Violet Violet

0,58 Visible Rouge - - - Gris - - Violet

0,63 - - Bleu - - - - - -

0,7 Visible Rouge - - - - - - Violet

0,9 Visible Violet Bleu - - - - - Violet

Nous ne retrouvons aucune des tâches observées dans l’extrait à l’UV 254 nm dans les

pommades.

Figure n˚ 24 : Chromatogramme de l’extrait acétate d’éthyle de Psorospermum guineense et

de ses pommades

Front du solvant : 8 cm Dépôt : 10 µl Support : Plaque de Silice G 60F254 Eluant : Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (6: 1) Révélateur : Godin

E : Extrait PV : Pommade avec la vaseline PBK : Pommade avec le beurre de Karité

Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (6: 1)

E PV PBK

Tableau n˚ XXXV : Résultats de la CCM de l’extrait dichlorométhane de Swartzia

madagascariensis et de ses pommades

Extrait PV PBK

Rf 254 366 Godin 254 366 Godin 254 366 Godin

0,05 - Marron Beige Visible - Orange - Marron Orange

0,13 Visible Marron Beige Visible - Orange Visible Marron Orange

0,25 Visible Marron Orange Visible - Orange Visible Marron Orange

0,35 - Marron Beige - - - - - Bleu

0,4 Visible - Gris - - - Visible - -

0,5 - - Gris - - - - - Bleu

0,65 Visible - Gris - - - Visible - Gris

Nous retrouvons les presque tous les constituants de l’extrait dans la pommade à base de

beurre de Karité.

Figure n˚ 25 : Chromatogramme de l’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis

et de ses pommades

Front du solvant : 8 cm Dépôt : 10 µl Support : Plaque de Silice G 60F254 Eluant : Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (6: 1) Révélateur : Godin

E : Extrait PV : Pommade avec la vaseline PBK : Pommade avec le beurre de Karité

Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (6: 1)

E PBK PV

2.3.3 Activité antifongique

Tableau n˚XXXVI : Résultats de l’activité antifongique des pommades à base de Swartzia

madagascariensis

Pommade avec la vaseline Pommade avec beurre de Karité

Concentrations

Rf 1 % 5 % 10 % 1 % 5 % 10 %

0,09 - + + - + +

0,14 - + + - + -

0,2 + + + + + +

0,27 - + + - - +

0,35 - + + - + +

0,53 - + + - + +

Toutes les pommades de Swartzia madagascariensis ont donné une activité sur la

souche de Candida albicans. Les meilleures activités ont été obtenues avec les pommades aux

concentrations de 5 et 10 %.

3. COMMENTAIRES ET DISCUSSION

Notre étude a porté sur les activités antibactériennes et antifongiques de cinq plantes

médicinales utilisées dans le traitement des dermatoses au Mali.

Le matériel végétal était constitué des feuilles de Psorospermum guineense, des écorces de

racines de Fagara zanthoxyloïdes et Swartzia madagascariensis et des parties aériennes de

Cassia nigricans et de Mitracarpus scaber.

La teneur en eau par la méthode gravimétrique a été de 4,64 % pour Mitracarpus scaber,

5,23 % pour Cassia nigricans, 6,91 % pour Fagara zanthoxyloïdes, 4,68 % pour Swartzia

madagascariensis et 6,45 % pour Psorospermum guineense.

La teneur en eau de tous nos échantillons étant inférieure à 10 %, nous pouvons prétendre

à une bonne conservation des drogues. En effet une teneur en eau supérieure à 10 %

favoriserait les réactions d’oxydation, de fermentation ainsi que la formation de moisissures

qui sont souvent préjudiciables à l’activité thérapeutique de la drogue (Paris et Hurabielle,

1981).

Dans l’ensemble la teneur en substances extractibles par l’éthanol dans tous nos

échantillons est supérieure à celle des substances extractibles par l’eau excepté Psorospermum

guineense qui a présenté 28 % de substances extractibles par l’eau contre 24 % par l’éthanol.

Le meilleur rendement a été obtenu avec l’extraction au dichlorométhane de Swartzia

madagascariensis soit 50 % et le plus faible avec l’extraction à l’éther de pétrole de Cassia

nigricans soit 1,40 %

Les réactions de caractérisation ont révélé la présence de plusieurs composés chimiques

dans nos plantes. Les plus abondants étaient les coumarines, saponosides, tanins, flavonoïdes,

stérols et triterpènes, hétérosides cardiotoniques, leucoanthocyanes et oses et holosides. Les

alcaloïdes ont été retrouvés uniquement chez Fagara zanthoxyloïdes et les mucilages

uniquement chez Cassia nigricans. Les dérivés anthracéniques ont été retrouvés chez Cassia

nigricans, Swartzia madagascariensis et Psorospermum guineense.

Les hétérosides cyanogénétiques, les composés réducteurs et les anthocyanes n’ont été

retrouvés dans aucun de nos échantillons.

L’observation à la lampe UV et la révélation des chromatogrammes des extraits avec les

réactifs de Godin et de Dragendorff ont permis de confirmer la présence de plusieurs

composés notamment les stérols et triterpènes, les flavonoïdes et les alcaloïdes.

L’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis a présenté plus de substances qui

décolorent la solution de DPPH que les autres. L’activité antioxydante des extraits pourrait

s’expliquer par la présence de substances polyphénoliques comme les tanins et les

flavonoïdes. De nombreuses études ont déjà montré les propriétés antioxydantes des tanins

(Ohnishi et coll 1994), des flavonoïdes, anthocyanes et leucoanthocyanes (Bruneton, 1993 ;

Cavin, 1999 ; Madhavi et coll, 1996).

Pour l’activité antibactérienne des extraits aux concentrations de 500, 1000, 1500 µg ont

inhibé la croissance de souches cliniques de Staphylococcus aureus, Escherichia coli,

Streptococcus β hémolytique, Klebsiella pneumoniae, Proteus mirabilis et de la souche

standard d’Escherichia coli ATCC 25922. Les diamètres des zones d’inhibition étaient

compris entre 7 et 16 mm.

Le diamètre le plus grand a été obtenu avec l’extrait éther de pétrole de Cassia nigricans

sur Staphylococcus aureus soit 16 mm. Ces résultats concordent avec ceux obtenus par

Mogode (2005) qui avait obtenu un diamètre de 20 mm avec le même extrait et 24 mm avec

l’extrait dichlorométhane de Cassia nigricans sur Staphylococcus aureus. Mogode a obtenu

de meilleurs résultats avec les souches d’Escherichia coli et de Streptococcus beta

hémolytique. En effet elle a obtenu des diamètres de 14 et 13 mm respectivement avec

Streptococcus beta hémolytique et Escherichia coli tandis que lors de notre étude nous avons

obtenu des diamètres d’inhibition de 7 mm pour ces deux bactéries.

L’extrait éthanolique de Mitracarpus scaber a donné un diamètre d’inhibition de 10 mm

sur la souche de Staphylococcus aureus. L’étude de Sanogo et coll. (1996) avait permis

l’obtention d’un résultat semblable avec un diamètre d’inhibition de 10 mm avec le même

extrait sur une souche de Staphylococcus aureus. Irobi et Dramola (1993 et 1994) avaient

obtenu des zones d’inhibition comprises entre 9 et 23 mm sur Escherichia coli, Staphyloccus

aureus, Bacillus subtilis et Enterococcus faecalis avec des extraits aqueux et éthanoliques des

feuilles et des inflorescences de Mitracarpus scaber contre des diamètres de 7 et 10 mm

obtenus lors de notre étude respectivement sur Escherichia coli et Staphyloccus aureus.

L’extrait acétate d’éthyle de Psorospermum guineense a donné ses plus grands diamètres

d’inhibition sur les souches cliniques de Staphylococcus aureus et d’Escherichia coli (10

mm).

L’extrait de Fagara zanthoxyloïdes a eu la plus forte activité à la dose de 1500 µg sur

Klebsiella pneumoniae (11 mm).

L’extrait de Swartzia madagascariensis a donné son activité la plus élevée sur

Staphylococcus aureus (11 mm).

L’activité anti-bactérienne de nos extraits serait due aux tanins, aux flavonoïdes,

coumarines, mucilages et terpènes. Ces composés possèderaient des propriétés

antibactériennes (Bruneton 1993 ; Cowan, 1999 ; Scalbert, 1991).

Sur les cinq extraits testés, ceux de Swartzia madagascariensis, Fagara zanthoxyloïdes,

Mitracarpus scaber et Cassia nigricans ont montré une activité antifongique sur Candida

albicans. L’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis a montré l’activité la plus

grande. En effet une dose de10 µg a permis d’inhiber une culture de Candida albicans. Ces

résultats sont en accord avec ceux de Schaller (1999) qui a isolé de nouveaux composés

antifongiques de nature quinoniques de cette plante.

Une dose 300 µg des extraits éther de pétrole de Cassia nigricans et dichlorométhane de

Fagara zanthoxyloïdes a permis d’inhiber la pousse d’une culture de Candida albicans.

Les activités antifongiques de Cassia nigricans et Fagara zanthoxyloïdes avaient déjà été

rapportées par Mogode (2005), Bossokpi (2003) et Chaaib (2004). Celles de Mitracarpus

scaber ont été rapportées par Irobi et Dramola (1993 et 1994) et Sanogo et coll. (1996).

L’activité antifongique de ces plantes pourrait s’expliquer par la présence de saponosides,

alcaloïdes, composés quinoniques et de tanins dans nos échantillons (Bruneton 1993 ;

Schaller, 1999). Il faut toutefois signaler la toxicité des dérivés quinoniques.

Nous avons réalisé des pommades avec la vaseline et le beurre de Karité à la concentration

de 1 %. La couleur, l’odeur, l’homogénéité, le pH et le profil chromatographique ont servi

comme éléments de contrôle de qualité pour chaque pommade. Le pH de toutes les pommades

a été égal à 5.

En comparant les chromatogrammes des pommades avec ceux des extraits respectifs nous

retrouvons des tâches avec les mêmes Rf.

L’analyse des différents chromatogrammes nous montre que le beurre d Karité semble

mieux libérer les différents constituants chimiques des extraits.

L’activité antifongique des pommades à base de vaseline et de beurre de Karité a été

évaluée aux concentrations de 1 ; 5 et 10 %. Cette activité a été évaluée sur une souche

clinique de Candida albicans. La meilleure activité antifongique a été obtenue avec les

pommades réalisées avec l’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis. Les

pommades à base des autres extraits n’ont pas donné d’activité.

Les différents résultats obtenus au terme de notre étude pourraient expliquer l’usage

des cinq plantes étudiées dans le traitement traditionnel des dermatoses

CONCLUSION

Au terme de ce travail visant à étudier les activités antibactérienne et antifongique de

Mitracarpus scaber, Psorospermum guineense, Fagara zanthoxyloïdes, Cassia nigricans et

Swartzia madagascariensis il ressort que ces plantes possèdent des vertus pouvant justifier

leur utilisation en médecine traditionnelle.

En effet les études phytochimiques ont révélé la présence de nombreux composés tels que

les tanins, coumarines, leucoanthocyanes, saponosides, stérols et triterpènes.

L’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis a donné le plus grand nombre de

substances antiradicalaires.

La plus forte activité antibactérienne a été obtenue avec l’extrait éther de pétrole de Cassia

nigricans à la dose de 1000 µg sur une souche de Staphylococcus aureus.

L’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis a donné la meilleure activité

antifongique sur Candida albicans et cela à la dose de 100 µg. L’activité de cet extrait s’est

révélée meilleure que celle du médicament standard utilisé qui était la nystatine.

De toutes les pommades préparées au cours de notre travail, celle avec l’extrait

dichlorométhane de Swartzia madagascariensis s’est montrée la plus active sur la souche de

Candida albicans.

Ces différentes activités pourraient s’expliquer par la présence dans les extraits des drogues

de tanins, saponosides, dérivés quinoniques et coumarines.

Nous espérons par ce travail avoir marqué un point de départ vers la mise au point d’un

médicament traditionnel amélioré (MTA) indiqué dans les dermatoses après

approfondissement de certains aspects de la présente étude et la réalisation d’essais cliniques.

RECOMMANDATIONS

Au terme de notre travail nous recommandons

Au DMT :

de tester l’activité antifongique des extraits sur les dermatophytes,

de tester la tolérabilité cutanée des pommades,

de mener les essais cliniques des pommades.

A la population :

de se servir prudemment et rationnellement des plantes pour éviter les accidents

graves qu’elles peuvent engendrer et la disparition de certaines espèces regorgeant de

potentialités thérapeutiques.

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102. www. Sante-ujf-grenoble.fr

ANNEXE : Composition des réactifs

► Réactif de BALJET

Acide picrique………………………………………………………………………1 g

Ethanol à 50° alcoolique q s p………………………………………………………100 ml

► Réactif de DRAGENDORFF

Nitrate de bismuth pulvérisé………………………………………………………20,80 g

Iode………………………………………………………………………………..38,10 g

Iodure de sodium anhydre…………………………………………………………200 g

Eau distillée q s p………………………………………………………………….1000 ml

Agiter pendant 30 mn

► Réactif du DPPH

1,1 diphényl 2 picrylhydrazyle en solution méthanolique à 2 mg / ml (M / V).

► Réactif de FEHLING

Solution A :

CuSO4 ………………………………………………………………………………35 g

Eau distillée…………………………………………………………………………500 ml

H2SO4 ………………………………………………………………………………..5 ml

Laisser refroidir et compléter à 1 litre avec de l’eau distillée.

Solution B :

Sel de Seignette…………………………………………………………………….150 g

Eau distillée………………………………………………………………………...500 ml

Refroidir et ajouter 300 ml de lessive non carbonatée à 1 litre avec de l’eau distillée.

NB : Mélanger les deux solutions à volume égal au moment de l’emploi.

► Réactif de GODIN

Solution A :

Vanilline……………………………………………………………………………..1 g

Ethanol à 95° alcoolique…………………………………………………………1000 ml

Solution B :

Acide perchlorique………………………………………………………………..3 ml

Eau distillée……………………………………………………………………….100 ml

Mélanger les deux solutions au moment de l’emploi, ensuite pulvériser sur les plaques CCM

avec une solution de H2SO4 à 4 %.

► Réactif de GUIGNARD (Papier picrosodé)

Acide picrique……………………………………………………………………..1 g

Carbonate de sodium………………………………………………………………10 g

Eau distillée q s p………………………………………………………………….100 ml

► Réactif de KEDDE

Acide dinitro 3,5 benzoique………………………………………………………..1 g

Ethanol à 95 ° alcoolique q s p……………………………………………………100 ml

► Réactif de MAYER

Iodure de potassium……………………………………………………………….25 g

Chlorure mercurique……………………………………………………………….6,77 g

Eau distillée q s p………………………………………………………………….50 ml

► Réactif de RAYMOND MARTHOUD

1,3 dinitrobenzène…………………………………………………………………1 g

Ethanol à 96° alcoolique q s p……………………………………………………..100 ml

FICHE SIGNALYTIQUE NOMS : EYANG ESSENG

PRENOM : Marjorie

TITRE DE LA THESE : Etude de la phytochimie et des activités antibactérienne et

antifongique de cinq plantes médicinales utilisées dans le traitement des dermatoses au Mali

VILLE DE SOUTENANCE : Bamako

LIEU DE DEPOT : Bibliothèque de la Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odonto

Stomatologie

SECTEUR D’INTERET : Médecine traditionnelle

RESUME

Notre étude a concerné cinq plantes utilisées dans le traitement traditionnel des dermatoses

au Mali à savoir Cassia nigricans, Fagara zanthoxyloïdes, Mitracarpus scaber,

Psorospermum guineense, Swartzia madagascariensis.

Dans un premier temps nous avons effectué un screening phytochimique de ces plantes.

Les réactions de caractérisation en tube ont montré la présence de plusieurs groupes

chimiques qui pourraient être responsables des activités pharmacologiques retrouvées au

cours de l’étude notamment les coumarines, les stérols et triterpènes, les tanins, les

flavonoïdes. La chromatographie sur couche mince réalisée sur les extraits a permis de mettre

en évidence quelques uns de ces groupes chimiques.

Après la phytochimie, nous avons procédé à l’évaluation des activités biologiques :

antioxydante, antibactérienne et antifongique.

Le test antioxydant a surtout été positif avec l’extrait dichlorométhane de Swartzia

madagascariensis.

L’activité antibactérienne la plus élevée a été observée avec l’extrait éther de pétrole de

Cassia nigricans avec un diamètre d’inhibition maximal de 16 mm sur la souche clinique de

Staphylococcus aureus.

La meilleure activité antifongique sur Candida albicans a été obtenue avec l’extrait

dichlorométhane de Swartzia madagascariensis.

Les pommades à base de l’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis ont

donné la meilleure activité antifongique sur Candida albicans.

Mots clés : Cassia nigricans, Fagara zanthoxyloïdes, Mitracarpus scaber, Psorospermum

guineense, Swartzia madagascariensis, antibactérienne, antioxydante, antifongique,

pommade, Candida albicans, Staphylococcus aureus.

Je jure en présence des maîtres de la faculté, des conseillers de l’ordre des

pharmaciens et de mes condisciples :

D’honorer ceux qui m’ont instruit dans les préceptes de mon art et de leur témoigner ma reconnaissance en restant fidèle à leur enseignement ; D’exercer dans l’intérêt de la Santé Publique ma profession, avec conscience et de respecter non seulement la législation en vigueur mais aussi les règles de l’honneur, de la probité et du désintéressement ; De ne jamais oublier ma responsabilité et mes devoirs envers le malade et sa

dignité humaine.

En aucun cas, je ne consentirai à utiliser mes connaissances et mon état pour corrompre les mœurs et favoriser les actes criminels. Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque.

Je le jure !

Etude de la phytochimie et des activités antibactériennes et antifongiques de cinq plantes médicinales utilisées dans le traitement

traditionnel des dermatoses au Mali.

RESUME Notre étude a concerné cinq plantes utilisées dans le traitement traditionnel des dermatoses au

Mali à savoir Cassia nigricans, Fagara zanthoxyloïdes, Mitracarpus scaber, Psorospermum

guineense, Swartzia madagascariensis.

Dans un premier temps nous avons effectué un screening phytochimique de ces plantes. Les

réactions de caractérisation en tube ont montré la présence de plusieurs groupes chimiques qui

pourraient être responsables des activités pharmacologiques retrouvées au cours de l’étude

notamment les coumarines, les stérols et triterpènes, les tanins, les flavonoïdes. La chromatographie

sur couche mince réalisée sur les extraits a permis de mettre en évidence quelques uns de ces

groupes chimiques.

Après la phytochimie, nous avons procédé à l’évaluation des activités biologiques :

antioxydante, antibactérienne et antifongique.

Le test antioxydant a surtout été positif avec l’extrait dichlorométhane de Swartzia

madagascariensis.

L’activité antibactérienne la plus élevée a été observée avec l’extrait éther de pétrole de Cassia

nigricans avec un diamètre d’inhibition maximal de 16 mm sur la souche clinique de

Staphylococcus aureus.

La meilleure activité antifongique sur Candida albicans a été obtenue avec l’extrait

dichlorométhane de Swartzia madagascariensis.

Les pommades à base de l’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis ont donné la

meilleure activité antifongique sur Candida albicans.

Mots clés : Cassia nigricans, Fagara zanthoxyloïdes, Mitracarpus scaber, Psorospermum

guineense, Swartzia madagascariensis, antibactérienne, antioxydante, antifongique, pommade,

Candida albicans, Staphylococcus aureus.