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www.archiduc.lu Luxembourg 7,50€ 5 453000 010008 01 13 E BIENNALE DE VENISE – ENFANTS DANS LA MAISON – TRANSMISSION DU SAVOIR – A+T ARCHITECTURE 051 – Grand sujet : 13 e BIENNALE INTERNATIONALE D’ARCHITECTURE DE VENISE 068 – Dossier habitat : LES ENFANTS DANS LA MAISON | 092 – Dossier entreprises : LES LIEUX DE TRANSMISSION DU SAVOIR 107 – Portrait : A+T ARCHITECTURE MAGAZINE D’ARCHITECTURE LUXEMBOURG Numéro 5 ‒ Automne / Hiver 2012-2013 5 Automne/Hiver 2012-2013 5

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Archiduc is the architecture magazine published by MM Publishing S.A., in cooperation with the Architecture and Engineering Foundation of Luxembourg.

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051 – Grand sujet : 13e BIENNALE INTERNATIONALE D’ARCHITECTURE DE VENISE068 – Dossier habitat : LES ENFANTS DANS LA MAISON | 092 – Dossier entreprises : LES LIEUX DE TRANSMISSION DU SAVOIR

107 – Portrait : A+T ARCHITECTURE

MAGAZINE D’ARCHITECTURE LUXEMBOURGNuméro 5 ‒ Automne / Hiver 2012-2013

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003ÉDITOL’événement phare de cette rentrée 2012 est sans conteste la 13e édition de la Biennale d’architecture de Venise. Sous la direction générale de David Chipper�eld, le thème choisi est Common Ground. Le pavillon luxembourgeois, à la Ca’del Duca, accueille l’exposition Futura Bold? Post—City: Considering the Luxembourg case du collectif Chou / Louda / Nathan. Un dossier spécial est consacré à cet événement et un long article à l’exposition luxembourgeoise.Qui dit rentrée dit enfants, ce qui nous amène au sujet de notre dossier habitat : les enfants dans la maison. Comment ces jeunes personnes perçoivent-elles leur lieu d’habitation ? Quels sont leurs besoins en matière d’architecture ? Comment concilier épanouissement personnel et intérêt familial ? Autant de questions qui sont abordées à travers plusieurs articles dans le dossier thématique.La carte blanche a été con�ée pour ce numéro à l’architecte Diane Heirend. Elle partage, avec les lecteurs d’Archiduc, une ré�exion qu’elle est en train de mener pour un projet au Vietnam. Enrichissant et dépaysant.Pour le dossier entreprises et collectivités, ce sont les lieux de formation qui ont retenu notre attention dans ce numéro. Qu’il s’agisse de lieux scolaires, universitaires ou profession-nels, la notion de la formation peut être appréhendée de bien des manières et cela a des répercussions dans les choix architec-turaux. Une étude passionnante.Au mois de décembre, la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie invite le bureau A+T Architecture à donner une conférence. Avant cette rencontre, prenez le temps de découvrir le travail de ce bureau grâce au portfolio que nous lui consacrons.En�n, notre partenaire la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie présente toute son actualité dans les pages qui lui sont consacrées.

Céline Coubray, rédactrice en chef

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Découvrez l’animation du bâtiment provisoire de l’Athénée à Luxembourg en scannant le code QR.

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Découvrez l’animation du bâtiment provisoire de l’Athénée à Luxembourg en scannant le code QR.

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107-122 PORTRAITArend+�ill Architecture | 108 Lignes de conduite 2012 | 110 Portfolio | 122 Interview

092-105 ENTREPRISES & COLLECTIVITÉSLes lieux de transmisson du savoir | 093 Bienvenue à l’Academy | 096 Le boom des lycées

068-081 HABITATLes enfants dans la maison | 069 Une maison générationnelle | 072 Stimuler et protéger | 076 Produits

051-066 GRAND SUJET13e Biennale d’Architecture de Venise | 052 Le miroir de notre réalité | 061 2004-2010 : la présence luxembourgeoise à Venise

010-048 ACTUALITÉConcours, dernières livraisons, La Nuit des Musées, Kids and the City 2, la Justice de Paix, les news…

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SOMMAIRE

123-129 PARTENARIATLes pages de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie

100 Produits | 104 La Maison du Livre

083-090 CARTE BLANCHEEntre Luxembourg et le Sud-Vietnam

080 Pour le rangement, et plus encore…

062 « Common Ground, les valeurs partagées » | 064 Le meilleur de la Biennale | 066 Base commune

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LE FUTUR COMMENCE

MAINTENANT Un aperçu de quelques bâtiments qui seront construits

prochainement au Luxembourg ou par des architectes luxembourgeois.

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Le bureau Tatiana Fabeck Architecte vient de remporter un concours pour le maître d’ouvrage Ethna Capital AG pour la construction d’un immeuble de bureau à Munsbach. Le bâtiment s’ancre dans le sol et se fond dans le paysage et la topographie existants grâce à un volume dont les murs extérieurs renvoient des images de fortifications. Un patio central baigne de lumière naturelle les espaces de bureaux sur trois niveaux. Une généreuse terrasse au sud, accessible en toiture, s’ouvre sur la nature.

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Dans le cadre de restructu-rations organisationnelles, Creos a décidé de regrouper sur un même site les activités des centres de Heisdorf, Wiltz, Contern et Mersch. Objectif�: améliorer les synergies et la communication entre ces di�érents services. C’est ainsi que le 18 juin 2012, la première pierre du futur Centre régional et Ateliers de Roost a été symboliquement posée. Les missions principales consisteront dans la construction, l’exploitation et le dépannage des réseaux électriques et des réseaux de gaz naturel des régions Centre et Nord du pays. 230 personnes travailleront sur le site de Roost, dont le projet architectural a été confié à m3 architectes. Le bâtiment comportera cinq niveaux pour une surface nette de 15�600�m2. L’administration à elle seule occupera 4�600�m2 et les ateliers 2�700�m2. La fin des travaux est prévue pour 2014.

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Pol Steinhäuser a confié au bureau Valentiny hvp architects la transformation de trois anciennes granges à Schengen, situées dans un lieu hautement symbolique entre le musée et le château, dans une ruelle typique du village mosellan. François Valentiny a choisi de conserver la forme traditionnelle de la grange à toiture deux pans. Tout en travaillant les façades de manière expressive, il joue entre tradition, restauration et introduction de nouvelles formes. L’ensemble sera occupé par un espace de dégustation du vin et un restaurant tenu par Joël Schae�er.

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DERNIÈRES LIVRAISONS

Un aperçu des chantiers livrés ces derniers mois par les bureaux d’architecture implantés au Grand-Duché.

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L’école primaire sise 49, rue Léon Kau�man à Luxembourg-Cents a fait l’objet d’une rénovation de d’une extension réalisées par Perry Weber & Associés et dont la maîtrise d’ouvrage a été assurée par la Ville de Luxembourg − Adminis-tration de l’Architecte�/�Ser-vice bâtiments. L’extension comprend de nouvelles salles de classe, de nouveaux sanitaires et une seconde cage d’escalier. La rénovation consistait en la mise en conformité fonctionnelle, technique et énergétique, ainsi qu’une adaptation de la sécurité globale du bâtiment. La rénovation des façades a permis de remettre les volumes existants en évidence par un jeu de contrastes entre volumes et couleurs.

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cba christian bauer & associés architectes a livré la Maison L à Senninger-berg au printemps 2012. Pensée dans un besoin de flexibilité, la maison est composée d’un bâtiment principal, occupé par les parents et les deux plus jeunes enfants, et d’une annexe, unité de vie autonome mais structurellement reliée à la maison principale, investie actuellement par l’aîné, mais qui pourra être occupée par la suite par les grands-parents ou une tierce personne. Les espaces extérieurs, dont un patio, ont fait l’objet d’une attention particulière, le jardin ayant été dessiné par le paysagiste Peter Latz. Toute la technique nécessaire à un bâtiment basse consommation d’énergie a été pensée dès la conception, ce qui a permis de remettre les préoccupations d’ordre esthétique au premier rang.

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Le bureau m3 architectes vient de livrer pour la Banque Pictet la program-mation et l’aménagement de nouveaux bureaux au Kirchberg. Ces bureaux d’une surface de 9 300 m2 sont situés dans un immeuble administratif dont m3 architectes avait également la charge de la construction.

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Lili’s Garden est un projet résidentiel, né de la rénovation d’une ancienne ferme du 18e siècle à Dommelange. Pia Mai pour l’architecture et egb Hornung & Associés pour le design ont transformé ce bâtiment emprunt d’histoire en huit appartements et deux studios, complétés par un jardin planté. Le mélange de matériaux anciens et nouveaux permet de laisser transparaître l’histoire du lieu, et ainsi de conserver son identité.

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L’ARCHITECTURE ET LES MUSÉESLe 13 octobre 2012 se déroule la 12e édition de La Nuit des Musées. Le groupement d’stater muséeën a choisi de placer cette édition sous le thème de l’architecture.Depuis sa 10e édition, La Nuit des Musées, événement culturel phare de l’automne dans la capitale luxembourgeoise, s’est thématisée�: les arts du spectacle puis la médiation ont été à l’honneur lors des deux dernières éditions. Cette année, c’est l’architecture des musées de la capitale qui est portée sur le devant de la scène. Il faut dire que Luxembourg présente quelques beaux exemples en la matière, qu’il s’agisse de rénovation, de réhabilita-tion, d’annexe ou de construction. Et cela

Auteur : Céline Coubray

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PLUS D’INFOS :www.nuit-des-musees.lu

mérite bien un peu plus d’attention. D’autant plus que le sujet a jusque-là été assez peu traité. Ainsi, le Casino Luxembourg − Forum d’art contemporain, le Musée national d’histoire naturelle, le Musée Dräi Eechelen, le MUDAM Luxembourg, le Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg, le Musée National d’Art et d’Histoire ainsi que la Villa Vauban – Musée d’Art de la Ville accueilleront chacun leur architecte respectif ou leur représentant (à savoir Urs Raussmüller et Gilbert Ballini, Architecture & Environnement, Becker et Walter de To�ol, Georges Reuter, le Service de l’architecte de la Ville de Luxembourg, Christian Bauer, Diane

Heirend & Philippe Schmit) pour des rencontres avec le public à 19�h, 21�h et 23�h. Des visites guidées thématiques permet-tront, le reste de la soirée, de découvrir plus largement les bâtiments. Les ateliers pour enfants organisés à cette occasion seront aussi sur la thématique de l’architecture. Et, petite cerise sur le gâteau, aux 12 coups de minuit, un architecte invité (à l’heure où nous écrivons cet article, la liste n’est pas encore arrêtée) présentera son coup de cœur dans une collection de musée participant. Ce sera aussi l’occasion de découvrir les publications consacrés à l’architecture, de ces lieux d’exposition et de conservation du patrimoine culturel. ©

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Le Mudam est le seul musée à être une construction contemporaine à Luxembourg.

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Urs Raussmüller a mis en place un système de « White Cube » sans détériorer les salles anciennes du Casino Bourgeois.

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Au sein de la vieille ville, le MNHA s’impose avec son architecture monolithique et sa grande esplanade.

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Ancien et contemporain dialoguent sereinement au sein du Casino.

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DOSSIER DE PRESSE 07 juin 2012

ADMINISTRATION DE LʼARCHITECTE 9 / 11 SERVICE BÂTIMENTS

DOSSIER DE PRESSE 07 juin 2012

ADMINISTRATION DE LʼARCHITECTE 10 / 11 SERVICE BÂTIMENTS

DOSSIER DE PRESSE 07 juin 2012

ADMINISTRATION DE LʼARCHITECTE 11 / 11 SERVICE BÂTIMENTS

DE NOUVEAUX LOGEMENTS SOCIAUX À LUXEMBOURG

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Le bureau Diane Heirend architectes & urbanistes a habillé le Kiosk place de Bruxelles (habituellement occupé par les activités de l’AICA Luxembourg) à l’occasion du Fundamental Mono Drama Festival qui s’est déroulé du 27 juin au 7 juillet 2012. Pour protéger l’acteur d’un regard trop consumériste et inciter les passants à la halte et au temps de la découverte, des bambous ont été installés tout autour du kiosk rhabillé de noir, créant ainsi un filtre. Un système de fixation spécifique a été développé par Prefalux pour ce projet.

La marque Kvik, fabricant de cuisines, salles de bains et de meubles de rangement danois, a ouvert une succursale à Arlon (Parc Hydrion 14A). Le magasin présente du mobilier à des prix pouvant convenir à plusieurs types de bourses, y compris les petites, ce qui en fait une des ses spécificités. www.kvik.be

MONO DRAMA

Les travaux sont lancés pour le futur siège social de KPMG au Kirchberg. L’architecture du 39, boulevard Kennedy a été confiée à Hermann & Valentiny et sera construite par Félix Giorgetti. La façade présentera une structure extérieure en acier Corten reconnaissable par sa couleur rouge oxydée. Les espaces intérieurs bénéficieront d’une lumière généreuse grâce aux nombreuses baies vitrées. Un atrium et de nombreux espaces de rencontre sont également programmés. Le bâtiment a été conçu suivant des normes environnementales et écologiques strictes. Une certification BREEAM est en cours. À l’extérieur, un grand jardin boisé sera mis à la disposition des employés. La date de fin des travaux est prévue pour 2014.

C’EST PARTI POUR KPMG

C’EST ARRIVÉ PRÈS DE CHEZ NOUS

La Ville de Luxembourg a inauguré au mois de juin, rue de Clausen, un nouvel immeuble de 11 logements sociaux réalisés par ARCO Architecture Company. Situé dans le quartier de Neudorf, le bâtiment à basse consommation énergétique (Classe B) comporte 11 appartements (1 ou 2 chambres à coucher) ainsi qu’un parking souterrain (9 emplacements). Le bâtiment en bande propose une structure rythmique qui répond à la façade voisine tout en soulignant la verticalité et en respectant la morphologie typique des maisons du quartier. L’aménagement des appartements se base sur la structure du parking souterrain et sur la rampe d’accès. Les deux cages d’escalier, avec ascenseurs, ont été implantées en conséquence. Tous les appartements sont traversants et leur largeur définit clairement la structuration verticale de la façade. Les logements sont en partie conçus pour des personnes âgées ou à mobilité réduite.

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À partir du 29 septembre, le château d’eau et la salle des pompes deDudelange sont accessibles au public. Fruit d’un travail exemplaire de réhabilitation pour le compte du Service des sites et monuments nationaux, par l’association momentanée de Kaell architecture et de l’atelier d’architecture et de design Jim Clemes, en collaboration avec Daedalus engineering (génie civil), Jean Schmit engineering (ingénierie technique) et RW Consult (conseil béton), ces lieux mémoire de l’industrie sont dédiés à la présentation d’expositions photographiques (d’Edward Steichen pour la Wassertuerm et contemporaine pour la Pomhouse), pilotées par le CNA. La Wassertuerm o�re en plus un point de terrasse panoramique unique au Grand Duché. Pour plus de détails sur ce projet, voir Archiduc n°2 p22.

L’INDUSTRIE RÉHABILITÉE

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michelpetitarchitecte a rassemblé dans un livre intitulé Construire, le fruit de 10 ans de travail. Il permet de «�faire la synthèse sur le travail de l’agence et d’arrêter l’état de l’évolution des idées sur les sujets abordés�», comme l’explique l’architecte dans son introduction. Mais il permet surtout de replacer ces projets dans un contexte plus large, social, culturel, technique, économique, architectural.

10 ANS DE TRAVAIL

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Le bureau Lammar, Decker et Associés a été créé il y a 30 ans. Quelles sont les réalisations qui vous ont marqué�?«�Notre premier grand projet a été le Lycée de Bonnevoie, en 1982. Depuis, nous avons toujours mené de grands projets, pour l’État, les communes ou des promoteurs privés, que ce soitdes bâtiments administratifs, des établissements scolaires ou des logements. Il y a eu par exemple le centre commer-cial Auchan, plus récemment le Lycée Josy Barthel à Mamer, ou encore un immeuble résidentiel à Diekirch. Ce sont des projets d’envergures diverses et avec des maîtres d’ouvrage très di�érents. Ce qui importe, c’est d’être à l’écoute du maître d’ouvrage et de ses attentes.

Quel regard portez-vous sur l’évolution de votre métier�?«�C’est de plus enplus di´cile et complexe, à cause de l’augmenta-tion de la technicité et de la réglementation. En plus, le savoir-faire sur les chantiers a plutôt baissé et on est confrontés à de plus en plus de produits finis. Mais on ne se résigne pas pour autant, ce sont de nouveaux défis. En revanche, le milieu de l’archi-tecture au Luxembourg évolue bien. Les jeunes y sont bien formés, il y a une émulation, de nombreux bureaux, dont beaucoup capables de mener de grands projets…

Comment allez-vous célébrer votre anniversaire�?«�Plutôt qu’un événement ponctuel, nous misons sur l’avenir. Nous nous posons beaucoup de questions quant à la pérennité de notre activité. Les associés du début s’approchent de la retraite, de nouveaux prennent part à l’activité, et ça va encore évoluer. Il en va de notre responsabilité vis à vis de nos collaborateurs.�»

TROIS QUESTIONS À MARTIN LAMMAR

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Le nouveau Carnet d’Opinions vient de sortir. Toujours sous la houlette de l’architecte Shahram Agaajani et de Carnet d’Opinions asbl., cette édition a subi un sérieux lifting�; et change pour l’occasion de nom en devenant tout simplement Opinions. Édité annuellement par l’asbl Carnet d’Opinions, le numéro de septembre 2012 se penche sur la question de la participation et du dialogue dans le projet urbain. On y trouve des textes de Mathieu Berger, Vincent Calay, Loïc Géronnez, Camille Gira, Nicolas Hermeleers et Robert Philippart.10�€, disponible en kiosque dewww.carnetdopinions.lu

NOUVELLES OPINIONS

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Below (Laura Truzzi) a présenté le projet Garden in a box à l’occasion du Festival degli orti à Milan, en mai dernier. Le point de départ est la transposition du paysage de Brianza, délimité par les montagnes de la Lombardie, en une installation paysagère, sensorielle et, pourquoi pas, ludique. La skyline de ce territoire est traduit en volume, par un agencement de boîtes en bois contenant de la terre dans laquelle sont plantées des plantes aroma-tiques. Ce jardin en trois dimensions, accessible, fonctionnel et social peut ainsi être utilisé librement par chacun.www.below.lu

GARDEN IN A BOX

JEAN PROUVÉ CÉLÉBRÉ À NANCYLa Ville de Nancy met à l’honneur l’un de ses concitoyens qui a marqué l’histoire de l’architecture et du design�: Jean Prouvé. Deux espaces permanents dédiés ont été inaugurés au mois de juin, au musée des Beaux Arts et au musée de l’Histoire du Fer (Jarville-la-Malgrange). Quatre expositions temporaires sont proposées jusqu’au 28 octobre au Musée de l’École de Nancy (Jean Prouvé, ferronnier d’art), au Musée Lorrain (Jean Prouvé à Nancy, construire des jours meilleurs), au musée des Beaux-Arts (La Maison tropicale) et aux galeries Poirel (L’émotion design, la collection d’Alexander von Vegesack). Enfin un parcours urbain intégrant la maison et le bureau-atelier de Jean Prouvé, ainsi que les bâtiments auxquels il a collaboré, permet de suivre ses traces à travers la ville. Un catalogue commun à l’ensemble des manifestations est publié à cette occasion, rassemblant de nombreux textes d’historiens de l’art et de l’architecture, conservateurs, philosophes et collectionneurs. Au-delà de ces manifestations, les collections présentées au musée des Beaux-Arts et au musée de l’Histoire du Fer continueront d’être enrichies, le Palais des Congrès Prouvé, construit par le fils de Jean Prouvé, Claude, et réaménagé par l’architecte Marc Barani, ouvrira en 2013. Enfin, en 2014, la Maison tropicale devrait être définitivement installée au musée de l’Histoire du Fer. www.jeanprouvenancy2012.com

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Jean Prouvé dans sa maison à Nancy, 1955

Maquette de la Maison Sakane, vers 2005Maison de maître du XIXe

siècle pour la famille Sakane, Japon – bois – Japanese Kominka Research society

ARCHITECTURE ET MOBILITÉ

L’Entreprise des P&T a édité des timbres sur le thème «�Architecture et mobilité�». C’est l’artiste Christian Frantzen qui a eu la tâche de représenter en peinture à l’huile la passerelle piétonne d’Esch-sur-Alzette (Metaform et Ney&Partners), la gare Belval-Université à Esch-sur-Alzette (Atelier d’Architecture et de Design Jim Clemes) et la liaison prévue entre la ville haute et le quartier de Pfa�enthal par STEINMETZDEMEYER. Une jolie collaboration entre art contemporain et architecture. www.pt.lu

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Une di¦érentiation du traitement du sol et des plafonds permet de marquer visuellement la séparation entre la salle et l’espace pour le service.

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Les clients peuvent désormais s’installer autour d’une grande table à partager, comme dans une table d’hôtes.

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La circulation de la salle a complètement été revue à l’occasion de la rénovation.

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Suite à une reprise en main du restaurant par la famille Moris, Anne et Isabelle Schweitzer se sont vues confier le chantier d’architecture d’intérieur du restaurant Seasons by Moris. La création d’une nouvelle entrée fut l’occasion de repenser la circulation dans la salle octogonale. La cuisine gagnant en qualité avec l’arrivée du nouveau chef, les maitres d’ouvrage souhaitaient que le service puisse être plus e´cace et plus discret. Pour cela, Anne et Isabelle Schweitzer ont créé un o´ce au sein de la salle, optimisant les parcours cuisine-salle tout en gardant un maximum d’espace de travail et de discrétion vis-à-vis des clients.Le comptoir d’accueil est prolongé par une paroi haute percée au ¾ par une baie en verre fumé, o�rant au personnel la possibilité de garder un contact avec la salle, mais en isolant acoustiquement et visuellement leur espace de travail. La circulation est aussi marquée par une di�érenciation des revêtements de sol (parquet brossé naturel pour la salle, béton lissé pour la circulation et le service) et des faux plafonds (plus bas dans les parties techniques), structurant ainsi l’espace.Les architectes ont même proposé une nouvelle façon de consommer avec l‘utilisation grâce à une grande table d’hôtes. L’orientation de la carte tournée vers les produits frais et de saisons se retrouve dans l‘ambiance générale du restaurant par l’utilisation de couleurs naturelles, de matériaux sans artifice (bois, faïence...) et à la présence de détails végétaux. Le chantier a dû être achevé en seulement trois mois, un véritable défi.

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L’architecte Stéphanie Laruade vient de livrer pour CKT sarl (maître d’ouvrage) une nouvelle maison relais Kids and the City utilisée pour le compte de l’Union Commerciale de la Ville de Luxembourg.Cette crèche d’une capacité d’accueil de 40 enfants, sis au 22 rue de Strasbourg à Luxembourg, est aussi une garderie par heure, gérée par l’Union Commerciale de la Ville de Luxembourg, et réservée en priorité aux enfants des commerçants de la ville et aux enfants du quartier gare. Son aménagement (200�m2), dans le rez-de-chaussée traversant d’un immeuble résidentiel, privilégie la transparence entre la rue et le jardin arrière (100�m2). Des puits de lumière et de larges fenêtres assurent un éclairage naturel tout au long de la journée. Le jardin est conçu comme un patio au cœur de la ville, entièrement

KIDS AND THE CITY IIrecouvert de bois pour le confort des enfants. Il revêt un caractère éducatif avec l’aménagement d’un potager pédagogique. Les salles de repos et de jeux sont toutes orientées et ouvertes sur ce jardin. Le dortoir des bébés, les espaces sani-taires, la salle d’aide aux devoirs sont enveloppés comme des cocons dans des cloisons courbes colorées. Au-delà du caractère ludique et rassurant, ces courbes assurent une circulation fluide et une distribution des espaces optimisée. Des meubles sur mesure ont été conçus pour accompagner et faciliter les gestes quotidiens des éducatrices. Éclairages adaptés, faux plafonds acoustiques, système de renouvellement d’air, tous les aspects techniques ont été mis en œuvre pour assurer un confort maximum aux enfants.

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Michele Rob a ouvert un espace vintage dans son magasin à Hollerich, ROB VINTAGE. C’est une nouvelle étape pour cette boutique, dont les débuts remontent à la fin du 19e siècle avec ROB Carpentry fondé par Dominique et Nicolas Rob. Au tournant de la fin des années 1950, Nic Rob, le fils de Nicolas Rob oriente le point de vente vers le design, le premier à Luxembourg. Puis la fille de Nic, Michele reprend l’a�aire en 1993. C’est donc en toute logique que l’équipe propose désormais des créations vintage, des meubles qui portent leur histoire, avec une patine incomparable. 119, rue de Hollerich à Luxembourg.

DESIGN VINTAGE

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Dante est une jeune maison d’édition qui a émergé lors du Salon du Meuble 2012 à Milan. Fondée par l’artiste Aylin Langreuter et les designers industriels Christophe de la Fontaine et Benjamin Hopf, Dante est aujourd’hui basée à Milan, Munich et Luxembourg. L’invité de la collection 2012 est l’artiste allemand Christopher Roth. Les produits de cette jeune maison d’édition sont dispo-nibles chez Lucien Schweitzer.

LES CRÉATIONS DE DANTE

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PLUS D’INFOS :www.rob.lu

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Le long de l’Esplanade à Remich le Pavillon Desom vient de réouvrir ses portes avec un concept de Wine Bar & Shop. C’est le tout jeune bureau d’architecture Formsociety (Panajota Panotopoulou en collaboration avec Pit Ku�er) qui a eu en charge la réalisation architecturale et Isabelle et Anne Schweitzer se sont occupées de l’architecture intérieure. Ce bar a vin, étroitement pensé avec la famille Desom, met en valeur les cépages des Caves St Rémy dans un cadre sobre et élégant. Le pavillon devait concilier à la fois une fonction représentative, engageante pour le public et bien s’intégrer dans les axes environnants. Les lignes et les axes du paysage ont influencé la forme de parallélépipède droit déconstruit. Les grandes façades vitrées ouvrent largement le pavillon vers la Moselle et l’espace public, incitant les visiteurs à entrer. La grande terrasse devient comme une nouvelle place publique, sur laquelle il fait bon déguster un verre de vin. Les matériaux utilisés évoquent l’univers vinicole, des citernes d’acier (façade en AluCobond) aux tonneaux de bois (menuiserie intérieure). Une ingénieuse marquise sait se faire discrète pour disparaître derrière la façade, lorsqu’elle n’est pas utilisée, ne dénaturant pas ainsi la forme générale du bâti. En plus du traitement acoustique prévenant le bruit de la circulation routière, l’un des grands enjeux a été l’aménagement résistant à la crue des eaux (le pavillon est situé au bord de la Moselle).

LE PAVILLON DESOM

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L’aménagement intérieur mêle éléments sobres et contemporains.

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La salle bénéficie d’un généreux apport de lumière naturelle.

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Le pavillon a une forme de parallélépipède droit déconstruit.

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Les espaces d’attente jouxtent des espaces de rencontre.

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Le bureau d’informations dévoile un vocabulaire architectural contemporain.

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Un astucieux jeu graphique permet une certaine confidentialité derrière la baie vitrée.

L’ADEM s’est dotée d’une nouvelle agence à Esch Belval de 10�000�m2. Elle prend place dans l’immeuble Belval Square Mile lot 4, boulevard Porte de France, réalisé par l’architecte Jean-Luc Lambert. egb Hornung & Associés en a été le project manager, Lux CEC a assuré la statique, et Jean Schmit Engineering la consul-tance technique. Elle dévoile un espace contemporain, soigné et digne. Une belle initiative pour cette institution qui accueille le public dans un moment de vie qui peut être di´cile.

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LA JUSTICE POUR TOUS ENTRE MATÉRIALITÉ ET IMMATÉRIALITEL’Atelier d’Architecture et de Design Jim Clemes s’est vu confié la réalisation de l’Hôtel de la Justice de Paix à Esch-sur-Alzette. Situé à un point stratégique de la ville, place Norbert Metz, le rendant accessible à tous, il est bien intégré au tissu urbain et est finement mis en relation avec son environnement urbain. Ce positionnement au cœur de la cité est un élément primordial pour cet organe démocratique au service des citoyens. Loin d’être le lieu d’une justice répressive, le bâtiment se veut le reflet d’une justice moderne, disponible et au service de la défense des droits des citoyens. Ce parti pris se lit très clairement dans les choix architecturaux. Monolithe contem-porain à l’extérieur, le bâtiment s’ouvre amplement vers l’intérieur par un parvis à colonnade revêtu d’un dallage blanc, renforçant la forte géométrie et le quadrillage de l’enveloppe. Les mots «�Société�», «�Confiance�» et «�Indépen-dance�» sont lisibles de gauche à droite et de haut en bas sur les murs, symboli-sant les nombreuses valeurs positives représentées par la justice, tout en venant confirmer le rôle intrinsèque de l’édifice.

Auteur : Céline Coubray

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PLUS D’INFOS :www.clemes.lu

Écrits en français, les mots renvoient à l’origine du Code Civil (Code Napoléon) dont ils sont extraits. À l’intérieur, l’atrium central du rez-de-chaussée est baigné par une lumière douce et naturelle (verrière zénithale) et dégage une impression générale de confiance. Les élévations des ailes montent jusqu’au plafond, scandées par des baies vitrées qui laissent deviner l’intérieur des bureaux et salles d’audiences. Réparti autour de ce volume central, les étages bénéficient d’une circulation claire, intuitive et fluide. La transparence est l’un des éléments principaux de cet édifice, la forme rejoi-gnant ainsi le fond. Dans les salles d’audience, les grandes ouvertures donnant sur l’espace extérieur, annihilent toute impression d’enfermement et renforce au contraire la sensation de liberté. Le béton est très présent dans le choix des matériaux. Réalisé sous di�érentes formes (armé, sablé, poli, terrazzo), il est toujours méticuleusement exécuté, ce qui confère un aspect noble à l’édifice. La blancheur omniprésente contraste avec l’utilisation du bois pour les portes et les panneaux

acoustiques des salles d’audience dont le mobilier reprend la gamme chromatique architecturale marron et chaude du bois. Entre immatérialité et matérialité, le traitement conceptuel des valeurs de la justice relève d’une véritable réflexion philosophique de l’édifice et de son intégration dans la société.

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FICHE TECHNIQUE:Maître d’ouvrage : Administration des Bâtiments PublicsArchitecture : Jim Clemes Atelier d’Architecture et de Design Génie Civil : IC Lux Génie Technique : BLS Energieplan Bureau de Contrôle : Socotec Design graphique : Vidale Gloesener

Début de la construction : mai 2009Fin des travaux : avril 2012

Volume bâti : 17 600 m3

Surface brute : 3 700 m2

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Les salles d’audience sont largement ouvertes vers l’extérieur et bénéficient d’une excellente acoustique.

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L’Hôtel de Justice de Paix se dresse tel un monolithe contemporain sur un emplacement stratégique à Esch-sur-Alzette.

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Le hall est baigné de lumière et accueille symboliquement une oasis plantée d’oliviers.

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www.firstfloor.lu Simplement complémentaires.

Proposer des objets uniques & fabriquer du mobilier avec maîtrise. Réunir le beau et l’intemporel, l’insolite et le savoir-faire. C’est le sens que

Firstfloor et Préfalux donnent au design. Dandelion de MOOOI (1) et Houdini de E15 (2) et Marco, menuisier.

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L’Ordre des Architectes et des Ingénieurs-Conseils (OAI) a dévoilé le 26 juin dernier les lauréats du Bauhärepräis 2012. Parmi les 224 candidats, le jury, présidé par Bob Krieps, a choisi de récompenser 23 lauréats, dont l’un avec mention spéciale, un prix spécial du jury et deux prix patrimoine, ainsi que 18 mentionnés. Rappelons que le Bauhärepräis, décerné tous les quatre ans, a pour objectif de récompenser le couple maître d’ouvrage�/�concepteur, pour un projet dans lequel il s’est remarquable-ment illustré, en produisant une architec-ture et une ingénierie de qualité. Une publication rassemble également l’ensemble des projets introduits. La liste complète des lauréats et des interviews avec les maîtres d’ouvrage lauréats est, par ailleurs, di�usée sur le site de l’OAI.www.oai.lu

BAUHÄREPRÄIS 2012

FANTOMATIQUE ARCHITECTURE

Christophe Berdaguer et Marie Péjus viennent de réaliser, dans le cadre d’une commande publique passée par le Centre d’art contemporain La Synagogue de Delme (France), une architec-ture-sculpture, Gue(ho)st House. La maison d’origine, qui devient un nouveau lieu d’accueil pour les publics et les artistes, est recouverte d’un voile blanc, qui coule sur les abords, et crée une forme en mouvement. Cette intervention renforce la visibilité du centre d’art qui fêtera, en 2013, ses vingt ans d’existence.

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FORBACH DANS LE VISEUR

Le Castel Coucou à Forbach (France) organise l’exposition Regards architecturaux sur Forbach du photographe Sébastien Grisey, également directeur de la Maison de l’architecture de Lorraine. Cette exposition s’inscrit dans la continuité de son travail mené sur l’architecture en Lorraine et sur l’architecture contemporaine des villes en général. Pour compléter la démarche, la Maison de l’architecture de Lorraine édite un dépliant Repères urbains, achitecturaux et paysagers à Forbach qui reprend les photos de S. Grisey, accompagnées de textes de l’architecte Jean-Marie Helwig, qui o�rent des explications sur les caractéristiques historiques et architecturales des di�érents sites sélectionnés. Une occasion de porter un autre regard sur l’architecture de la Grande Région.Jusqu’au 17 octobre, Castel Coucou, 60, avenue Saint Rémy à Forbach (F) www.castelcoucou.fr

La Ville de Luxembourg a mis en place depuis fin juillet, une fontaine d’eau potable en plein coeur de la zone piétonne, Grand-Rue, à hauteur du “Roude Pëtz”. Cette fontaine est le résultat d‘une réflexion commune, initiée par le groupe de travail Espaces Publics du service des Eaux de la Ville de Luxembourg et élaborée en proche collaboration avec le City Management, d’autres administrations de la Ville et Georges Zigrand, en tant que consultant design extérieur.Cette fontaine o�re ainsi gratuitement aux passants de l’eau potable, et promeut, par la même occasion, la qualité de l’eau distribuée par les services publics. Cette mise à disposi-tion gratuite d’eau dans l’espace public vise à inciter à boire l’eau du robinet, dont la consommation est plus écologique et moins chère que celle de l’eau en bouteille. Elle perpétue également une longue tradition instaurée dans les villes européennes. La fontaine est dessinée par la sculptrice et designer spécialisée en urbanisme et paysage Cécile Planchais. Le choix s’est porté sur cette fontaine après de longues recherches sur celles existantes à travers l’Europe. Elle a été initialement dessinée par la designer française pour Eau de Paris et, d’ailleurs, elle sera également installée dans la capitale française dès l’année prochaine. En plus des qualités fonctionnelles et hygiéniques, c’est le design intemporel de sa création qui a achevé de convaincre la Ville de Luxembourg de son bon choix. La surface texturée et les formes douces défient une inscription temporelle trop forte, utilisant un vocabulaire contemporain, tout en maintenant une certaine tradition de lignes proches du patrimoine.La fontaine Grand-Rue est la première d’une série de 16 prévues sur le territoire de la ville dans les prochaines années. On les trouvera sur les principales places publiques, dans certains parcs de la ville et dans les lieux à forte fréquentation.

FONTAINE, JE BOIS TON EAU

La nouvelle plate-forme en ligne consacrée au design contemporain et émergent At Noon, basée à Luxembourg, rend disponible à la vente une belle sélection de produits, choisis avec soin, allant du mobilier, petit ou plus important, en passant par les accessoires et quelques gadgets. On y retrouve des éditeurs pointus et encore peu di�usés comme Y a pas le feu au lac, Pulpo, Bandada, La Tête au cube, Mon Colonel ou Papier Tigre. Les créateurs luxembourgeois ne sont, bien sûr, pas oubliés et Super-ette, Studio delle Alpi ou deFact Studio sont aussi de l’aventure. Accessibles uniquement si l’on est membre (inscription gratuite), des ventes flash sont régulièrement organisées et permettent d’avoir accès aux produits à des prix incitatifs. Un blog complète la plate-forme marchande et révèle les histoires qui se cachent derrière ces productions, ainsi que des portraits de designers et d’éditeurs. www.atnoon.com

POUR UN DESIGN AU ZENITH

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supermodular.com

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www.archiduc.luACTUALITÉ034

UN CAMPUS, SIX BÂTIMENTSConçu pour pouvoir accueillir 420 élèves en maternelle, 1�050 au primaire et 1�600 au secondaire, l’École européenne de Mamer vient de connaître sa première rentrée.

La construction d’une nouvelle École européenne s’avérait indispensable pour répondre au nombre croissant d’élèves. Les bâtiments du Kirchberg se montraient trop petit depuis longtemps déjà, et, même si des dents ont grincé, c’est entre Mamer et Bertrange qu’il a été décidé d’implanter le nouveau complexe scolaire, devant accueillir pas moins de 3�000 élèves, de la maternelle au baccalauréat.Un concours d’architectes (2004), une loi (2007) et des travaux (débutés en 2009), plus tard, le campus scolaire a été achevé pour la rentrée. Il comprend six bâtiments�: administration, maternelle, primaire, secondaire, sport et le centre polyvalent de l’enfance. C’est au bureau michelpetitar-chitecte qu’est revenu la tâche de concevoir l’ensemble du projet et le concept urbanis-tique global. C’est le même bureau qui a conçu les bâtiments des écoles primaires et secondaire, ainsi que le bâtiment public. L’association momentanée Bureau

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Les bâtiments primaires et secondaires sont réalisés par michelpetitarchitecte.

L’école maternelle 2 et le bâtiment des sports 3 ont été conçus par Teisen & Giesler, en association avec Nicklas architectes.

Auteur : France Clarinval

d’architectes Teisen & Giesler et Nicklas architectes a eu la responsabilité de l’école maternelle et du bâtiment des sports, tandis que Paczowski et Fritsch Architectes se sont vus attribuer le centre polyvalent de l’enfance.L’ensemble est implanté dans un contexte défini principalement par la nature, mais aussi par les éléments présents alentour, comme le Lycée technique Josy Barthel, la ligne de chemin de fer et la route nationale. Aussi, le projet avait la volonté de d’intégrer de façon sensible le complexe scolaire dans cet environnement unique. Pour cela, il était essentiel de réaliser des bâtiments de faible hauteur, et de fragmenter le volume bâti en une suite de bâtiments isolés, selon les exigences fonctionnelles du programme. La disposition en escalier des immeubles, suivant au plus près la dénivellation du terrain naturel, permet que l’impact visuel du bâti sur le naturel soit maîtrisé. Devant chaque bâtiment, une place à caractère spécifique selon la topographie définit l’accès vers l’intérieur du domaine scolaire. À l’intérieur du complexe, les six bâtiments délimitent un espace protégé, dans lequel se développe un parc dédié

spécifiquement aux activités scolaires. Si les di�érents architectes ont apposé chacun leur marque, l’ensemble reste d’une grande cohérence. Les tons clairs et neutres du béton vus chez les uns, et du bois chez les autres, confèrent une impression de sérénité, qui sera sans doute vite contrebalancée par l’activité des élèves.L’objectif était aussi de construire une infrastructure scolaire à consommation énergétique minimale. Les principaux éléments du concept énergétique sont la ventilation naturelle des locaux, une très bonne isolation des façades et des toitures, des matériaux capables d’absorber de grandes quantités de chaleur, ainsi que de grandes surfaces vitrées pour garantir un éclairage le plus naturel possible.L’accès au site se fait soit par la route nationale, où un nouveau giratoire a été construit, soit par la voie ferrée, soit par l’une des rues provenant de Bertrange ou de Mamer. Chacune de ces voies aboutit sur la place principale, située devant la salle des fêtes, au point le plus élevé du projet. De cet endroit, les usagers du complexe sont guidés vers leur destination de deux façons possibles�: par l’extérieur, ou alors en traversant le parc intérieur.

FICHE TECHNIQUESurface totale : 86 670 m2

Budget global : 237 000 000 euros (dont 19 500 000 en infrastructures routières)Maître d’ouvrage :Ministère du Développement durable et des Infrastructures, Administration des Bâtiments Publics, Administration des Ponts et Chaussées

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Home Sweet Home est un nouveau guide destiné à tous ceux qui veulent construire, rénover ou transformer leur logement. Édité par Maison Moderne, il reprend les principales étapes nécessaires à la bonne marche du projet, dresse les grandes questions à se poser en amont, attire l’attention sur les pièges à éviter et permet ainsi de réduire considérable-ment les écueils potentiels que pourraient vivre les futurs maîtres d’ouvrage. Ainsi, le lecteur dispose des informations

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Une habitation en bois dans un environnement priviligié

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Le carport de la maison

indispensables pour pouvoir mener son projet en toute connaissance de cause. Le guide a été écrit dans une volonté de valoriser la relation entre le client et l’architecte. Il est nourri des témoignages et expériences de maîtres d’ouvrages, d’architectes et de spécialistes, qui partagent leurs conseils, exemples, bons tuyaux et astuces.Disponible en kiosque à partir du 25 septembre. Commande en ligne possible sur www.maisonmoderne.lu

www.archiduc.luACTUALITÉ036

L’administration communale de Mondercange a demandé au bureau d’architecture Jim Clemes Atelier d’Architecture et de Design de réaliser un nouveau centre pour les séniors. Ce dernier comprendra d’un côté des logements pour les personnes âgées et, de l’autre, le Club Sénior dédié aux activités des personnes du troisième âge. Ce Club regroupera plusieurs ateliers, un restaurant et une cuisine. La Commune de Mondercange disposera ainsi d’un espace polyvalent. Concernant les logements, les 26 appartements, dotés d’une ou deux chambres, fonctionneront indépendamment du Club Sénior. Ils disposeront d’une cuisine, d’une salle de bains et d’un balcon, o�rant ainsi aux séniors toutes les commodités nécessaires à une vie autonome. Alors que les surfaces publiques du Club Sénior se situent au rez-de-chaussée, les logements privés sont aménagés aux premier et deuxième étages. L’accueil, les espaces de séjour et le restaurant au rez-de-chaussée deviennent le lieu de rencontre central du nouveau bâtiment. La construction de ce bâtiment a débuté en juin 2012.

VERS UN VOCABULAIRE SIMPLIFIÉ

ENVISAGER SA NOUVELLE MAISON PLUS SEREINEMENT

Moreno architecture s’est vu confier la rénovation d’une maison d’habitation pavillonnaire en bois sur les hauteurs de la vallée de la Pétrusse. Les objectifs de l’intervention étaient d’homogénéiser et de simplifier le langage architectural de la maison, tout en préservant son caractère, et de la faire ainsi dialoguer avec l’environnement privilégié qui l’entoure. Le carport réalisé en ossature métallique apparaît tout en légèreté et en transparence, jouant sur la figure du carré.

UN NOUVEAU CENTRE POUR LES SÉNIORS

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Le bâtiment de P&T Luxembourg à Kayl a obtenu la certification «�Gold�» de la DGNB (Deutsche Gesellschaft für Nachhaltiges Bauen). Réalisé par le bureau Beiler + François Architectes, il s’agit du siège d’Editus, filiale de P&T Luxembourg. Cette certification est l’aboutissement d’un processus qui a accompagné la réalisation du bâtiment dès sa planification en veillant au respect de critères écologiques, économiques et sociaux très stricts.www.bf-archi.lu

DE L’OR POUR EDITUSLa menuiserie MSE

a déménagé d’Esch-sur-Alzette pour s’installer

au 2, um Woeller, à Soleuvre. L’entreprise est

spécialisée dans la réalisation de parquets,

portes, fenêtres, sur mesure et cuisines. www.mse.lu

Ameublements Wolf-Moritz devient wolf moritz

cuisines. L’entreprise a également ouvert un nouveau showroom de

1�000�m2, uniquement dédié à la cuisine à Esch-sur-

Alzette. Ce nouvel espace permet de présenter des

cuisines de grandes marques allemandes

et italiennes, dont certaines en exclusivité pour le Luxembourg comme

Toncelli. www.wolf-moritz.lu

Dans le cadre de la coopération entre

ArcelorMittal et l’Univer-sité du Luxembourg,

un tableau de présentation de produits du géant de l’acier a été élaboré, pour une utilisation lors des cours de construction

métallique. Le tableau de présentation a été doté de

sections originales en taille réelle du programme de livraison d’ArcelorMittal,

et reflète la variété des dimensions, formes et qualités laminées de

profilés d’acier. Cette action est menée en vue de mettre

en valeur la construction durable et énergétique-ment e¸cace, puisque

l’acier a une empreinte CO2 réduite et un contenu

recyclé de 100�%.

La société Sapa Building System a développé un châssis passif répondant

aux exigences du Passivhaus Institut et de

l’IFT Rosenheim. Outre son encombrement limité à

95�mm, sa grande inertie permet de réaliser de

grandes baies dans les maisons passives. Il

présente donc une véritable alternative au châssis

bois�/�alu, habituellement utilisé pour ce type de

construction.

NEWS EN BREF

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THE SQUARE CERTIFIÉ

Nous vous avions présenté le projet dans Archiduc n°3 (p.18) et c’est à présent confirmé�: The Square, propriété du EuroSelect 16, un Fonds fermé administré par IVG Private Funds Management GmbH, et géré par Property Partners vient d’obtenir la première certification attribuée par Certivéa «�NF Bâtiments Tertiaires en exploitation et utilisation – Démarche HQE�», délivrée au Grand-Duché du Luxembourg pour un bâtiment déjà existant. Cette certification est le résultat d’un travail important pour améliorer l’e¸cience, le replaçant ainsi favorablement sur un marché très concurrentiel, tout en améliorant la qualité de vie de ses occupants, sans jamais perdre de vue la diminution de l’impact environne-mental lié à l’exploitation d’un tel bâtiment. Cela conforte donc la nouvelle stratégie développée par Property Partners qui a créé un département Sustainable Developpe-ment dédié à l’accompagnement de propriétaire�/�investisseur en vue de créer de la valeur, et d’apporter une nouvelle dynamique aux immeubles existants pour une amélioration leur attractivité et leur rendement. ©

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Sapa Building System vous invite

à découvrir son concept passif global

pour la menuiserie aluminium.

date: 08/11/2012 - 17h00

lieu: IFSB, 5 Zone d’activités Economiques Krakelsha� ,

L-3290 Bettembourg

Merci de bien vouloir vous inscrire sur http://www.sapagroup.com/lux/sapa

avant le 31 octobre 2012.

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Véritable alternative au châssis bois/Alu.

Le système peut être fabriqué de manière industrielle, localement,

aussi rapidement qu’un châssis classique.

Les avantages de ce produit sont:

» Le châssis passif répond au exigences formulées par le Passiv Haus

Institut et l’IFT Rosenheim

» Son encombrement limité à 95 mm

» Sa grande inertie permettant de réaliser de grandes baies

» Son surcoût limité à 5% par rapport à un châssis Aluminium

classique en utilisant le même vitrage.

Ainsi que les avantages classiques de l’Aluminium:

» La recyclabilité ainsi que la possibilité d’utiliser jusqu’à 93%

d’Aluminium recyclé pour le fabriquer,

» La possibilité de la laquer dans toutes les teintes et structures

existantes, tout comme le bi color.

Avantis95le châssis passif Sapa Building System

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CONSTRU SONS NOTRE FUTUR

UNSERE ZUKUNFT BAUEN

BU LD NG OUR FUTURE

UNE V LLE QU CHANGE, C’EST UNE V LLE QU AVANCE.

MERCTHANKYOUwww.vdl.lu

Afi n de préparer la capitale à de nombreux défi s futurs, la Ville de Luxembourg procédera à une série de travaux sur les prochains mois.

POUR PLUS D’INFORMATIONS:

> Visitez notre site chantiers.vdl.lu et inscrivez-vous à la newsletter. > Consultez notre rubrique mensuelle dans le CityMag.

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> Visitez notre site chantiers.vdl.lu et inscrivez-vous à la newsletter. > Consultez notre rubrique mensuelle dans le CityMag.

BU LD NGOUR FUTURE

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Auteur : Céline CoubrayLes travaux de préparation du chantier Royal-Hamilius à Luxembourg ont commencé et avec eux est apparue une nouvelle communication mise en place par l’agence Lola, pour le compte de la Ville de Luxem-bourg, autour de ses grands chantiers. Il faut dire qu’entre les travaux de l’îlot Royal-Hamilius et ceux du futur tram, les rues de la ville vont profondément être ouvertes. Étant donné l’ampleur des travaux qui se situent en centre-ville, parfois même sur les artères principales, et l’impact indéniable sur le déroulement du quotidien des nombreux passants divers, la Ville de Luxembourg a choisi d’opter pour une nouvelle approche au niveau de la communication. Pour cela, un label a été mis en place sous le nom «�Construisons notre futur�». Dans une volonté de sensibiliser, il o�re au public une reconnaissance facile et immédiate de l’information concernant les chantiers et montre la cohérence de l’ensemble. Il exprime par ailleurs la proximité entre la Ville et ses utilisateurs, qui portent ensemble les e�orts entourant les travaux, la planification, l’organisation et l’exécution par les services de la Ville, d’une part, mais également la collaboration étroite avec les commerçants et entreprises concernés, les résidents et le grand public, d’autre part. Soucieuse de pouvoir répondre au mieux aux interrogations et doléances de ses administrés, la Ville de Luxembourg va engager deux médiateurs de chantier, dédiés aux relations avec les publics. Une «�Info-Box » sera également installée rue de la Poste pour di�user des informations actualisées sur les travaux, en plus d’être le point de contact avec les médiateurs. In situ, les barrières de sécurité des chantiers sont ornées de panneaux textiles reprenant la communication visuelle multilingue. Le magazine de la Ville, CityMag (également publié par l’éditeur d’Archiduc, Maison Moderne), consacrera tous les mois une page aux chantiers en cours avec des informations détaillées. Enfin, la communication sur le web est également engagée avec une rubrique dédiée sur le site de la Ville (www.vdl.lu/mobilité) et une newsletter électronique est envoyée à tous ceux qui en font la demande. Les informations transmises concernent la nature et la durée des chantiers, leurs calendriers et les mesures prises pour limiter au maximum les perturbations. Des réunions d’information destinées au grand public sont également organisées. Cette opération de communication novatrice au Grand-Duché mérite d’être saluée pour sa pédagogie et les moyens mis en œuvre. Elle participera certainement à la bonne appropriation de la part des habitants des chantiers actuels et futurs qui modifieront le quotidien des personnes circulant à Luxembourg.

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Des dépliants multilingues reprennent les informations principales.

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Le logo du nouveau label.

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Le label est décliné sur plusieurs supports de communication.

COMMUNICATION DE CHANTIER

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PLUS D’INFOS :www.chantiers.vdl.lu

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Auteur : Céline CoubrayCet immeuble, situé à Strassen (route d’Arlon) et réalisé par Beiler + François Architectes, est destiné à une occupation mixte. On y trouve trois niveaux de sous-sol a�ectés à une zone technique, de livraisons et stockage pour les commerces (-1) et des parkings (-2 et -3) et quatre niveaux hors-sol. Le rez-de-chaussée est voué à être occupé par des commerces dont l’un d’eux dispose d’une terrasse de plus de 90�m2, orientée sud. Les deux autres niveaux pleins abritent des surfaces de bureaux. Le dernier étage, qui est en retrait, possède deux appartements et de grandes terrasses.L’implantation du bâtiment a été réalisée de manière à maximiser le report du prix du terrain par mètre carré de surface utile. C’est le jeu des saillies et des retraits qui permet d’obtenir une volumétrie intéres-sante. Le bâtiment a une structure portante en béton de type voile-dalle. www.bf-archi.lu

ESPACE GRÉGOIRE

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ÉLISE INAUGURÉ

Le nouveau siège administratif de l’entreprise de construction CDCL, Élise, a été inauguré en juillet dernier. Situé à Leudelange, le nouveau bâtiment a été conçu par les architectes Linster & Stupar et érigé, bien sûr, par les équipes des CDCL, en seulement 18 mois. Il comprend 6�500�m2 de bureaux, répartis sur quatre étages, additionnés de trois niveaux de parking. Le bâtiment, vitrine du savoir-faire de CDCL, a reçu la certification Valideo en matière de construction durable. Respect de l’environnement, structure innovante, harmonie de l’agencement des surfaces intérieures et extérieures, ergonomie des espaces de travail sont les caractéristiques essen-tielles du bâtiment. Parmi les réalisations menées par CDCL, on peut citer le Centre national de l’audiovisuel, l’extension du centre de conférences du Kirchberg, la Maison du Savoir, le nouveau lycée Athénée, etc.

Auteur : Céline Coubray

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QUELQUES INFORMATIONS SUR LE GROUPE CDCL :Ancien nom : CDC ConstructionDomaine d’expertise : résidentiel, tous corps d’état, ouvrages d’art et génie civil, ouvrages fonctionnels et hospitaliers, rénovation et réhabilitation, voirie et réseaux divers, travaux industriels et logistique.Origine :CDCL est issu de la fusion, en 1979, de 3 entreprises bien établies sur le marché luxem-bourgeois : C Didrich-Colas (fondée en 1907), P. Bohler (fondée en 1907), Ardec (anciennement R. Didier ; fondée en 1948)Nombres de collaborateurs : 532 collaborateurs au Luxembourg54 collaborateurs en FranceChiffre d’affaires : 95 millions d’euros au Luxembourg11 millions d’euros en France

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Le nouveau siège de CDCL

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Vue extérieure de la salle d’auditorium

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Vue latérale du bâtiment

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Accueil au premier étage

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SAVE THE DATEArchiduc a rassemblé pour ses lecteurs les principaux événements en architecture et urbanisme à ne pas rater ces prochains mois.

27 SEPTEMBRECONFÉRENCEHaüser zu KraftwerkenL’architecte fribourgeois Rolf Disch interviendra dans le cadre de la Semaine nationale du logement, en collaboration avec le ministère du Logement et myEnergy.À 19�h, à Luxexpo

28 SEPTEMBRE › 1 OCTOBREFOIRESemaine nationale du logementSalon donnant une fenêtre représentative de l’o�re du marché du logement tant en termes de produits et de services que de conseils. Vous pourrez y retrouver Archiduc. Luxexpo, Circuit de la foire à Luxembourgwww.semainenationale dulogement.lu

29 – 30 SEPTEMBREATELIER KidsCityDans le cadre de la Semaine nationale du logement, l’atelier créatif «�KidsCity�» permettra aux enfants à partir de six ans de découvrir l’architecture de façon ludique.De 14�h à 18�h, à Luxexpo

ÉVÉNEMENT FONDATION29 AOÛT› 25 NOVEMBRE EXPOSITIONBiennale de VeniseFutura Bold? Post–City: Considering the Luxem-bourg case est l’exposition présentée au pavillon luxembourgeois à la Biennale d’Architecture de Venise par les archi-tectes Yi-der Chou, Radim Louda et Philippe Nathan.Du mercredi au lundi, de 11�h à 19�h, à la Ca’ del Duca, Venise, Italiewww.futurabold.lu

21 SEPTEMBRE › 13 OCTOBREEXPOSITIONIerwen a weiderginn – Repérer et protéger le patrimoine bâtiDans le cadre des Journées du patrimoine, le Service des sites et monuments nationaux, en collaboration avec la Fondation de l’Architecture, propose une exposition sur le thème de l’analyse et de la restau-ration du patrimoine bâti.Du mardi au vendredi, 9�h-13�h et 14�h-18�h�; samedi, 11�h-15�h, à la Fondation de l’Architecture

29 – 30 SEPTEMBREINAUGURATIONWassertuermAprès une rénovation qui a débuté en 2002, le CNA ouvre l’ancien château d’eau. Il accueillera l’exposition The Bitter Years d’Edward Steichen et la salle des pompes sera dédiée à la photographie contemporaine.www.cna.public.luwww.chacunsatour.lu

1ER OCTOBRECONFÉRENCE10�x�6À l’occasion de la sortie du magazine Archiduc et du guide Home sweet Home, découvrez des solutions d’habitation intel-ligentes, made in Luxem-bourg et réalisées par des bureaux d’architectures luxembourgeois. Cette soirée est organisée par le paperJam Business Club. Avec, entre autres, Shahram Agaajani (Metaform), Mathias Fritsch (Paczowski et Fritsch Architectes), Rodolphe Mertens (Rodolphe Mertens Archi-tects), Stefano Moreno (Moreno Architecture).À 18�h�30, au Namur (2, rue de Bitbourg), Luxembourg (Hamm)

ÉVÉNEMENT FONDATION4 OCTOBRECONFÉRENCEStadgespréich – Cité Talks: «�Identité et Patrimoine�»Dans le cadre des Journées du patrimoine, ce débat public, organisé en collabo-ration avec le Service des sites et monuments nationaux, abordera les questions de l’identité et du patrimoine, le pro-blème des moyens permet-tant de repérer et de protéger le patrimoine bâti.À 18�h�30, à l’auditorium Henri Beck du Cercle Cité

ÉVÉNEMENT FONDATION6 OCTOBREWORKSHOPDessin architecturalCroquis, esquisses, traces, etc. Ce workshop, encadré par l’architecte Jean-Paul Carvalho, propose à tous, jeunes ou adultes, de découvrir les rudiments de la technique du dessin à main levée.De 10�h à 16�h, au centre-ville (renseignements auprès de la Fondation)

ÉVÉNEMENT FONDATION6 OCTOBREATELIERAtelier créatif pour enfants dans le cadre des Journées du patrimoineUne approche ludique de l’architecture et du patri-moine proposée aux enfants et jeunes à partir de six ans.De 14�h�30 à 16�h�30, à la Fondation de l’Architecture (sur inscription)

6 ET 13 OCTOBREVISITE GUIDÉEPlateau du KirchbergLe Fonds Kirchberg organise des visites guidées du plateau Kirchberg pour le grand public. L’inscription est obligatoire (tél.�: +352 26 43 45 10 ou [email protected])À 14�h, à la Fondation de l’Architecture

SUITE DE L’AGENDA >PAGE 48

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SAVE THE DATE (SUITE)

ÉVÉNEMENT FONDATION9 OCTOBRECONFÉRENCEElemente der kommu-nalen DenkmalpflegeDans le cadre des Journées du patrimoine, le Dr. Claus-Peter Echter va aborder le thème de la protection du patri-moine bâti communal.À 18�h�30, au CarréRotondes

9 OCTOBRECONFÉRENCEFrédéric BorelFrédéric Borel, Architecte Paris et Grand Prix National de l’Architecture 2011, sera le parrain de la promotion 2012–2013 de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nancy. Il donnera la conférence inaugurale de la rentrée.À 19�h, dans l’amphithéâtre de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nancywww.nancy.archi.fr

ÉVÉNEMENT FONDATION13 OCTOBRE(À CONFIRMER)EXCURSIONExcursion architecturale à vélo�: „ZwischenStadt: von Dommeldange nach Lorentzweiler“Cette approche originale et conviviale, proposée par le groupe de travail «�Iden-tité des Villes et Com-munes�», permettra de découvrir notre environ-nement quotidien sous un angle inédit. Inscriptions et renseigne-ments auprès de la Fonda-tion de l’Architecture.

13 OCTOBREÉVÉNEMENTNuit des MuséesPour sa 12e édition, la Nuit des Musées o�re un programme varié de visites guidées, rencontres, perfor-mances autour de la théma-tique de l’architecture.Entre 18�h et 1�h du matin (entrée jusqu’à minuit)www.nuit-des-musees.lu

17 OCTOBRECONFÉRENCENew Urban SpacesMaarten van de Voorde, architecte et directeur de West 8 Belgique, donnera une conférence sur une sélection de réalisations récentes du bureau d’archi-tectes, de paysagistes et d’urbanistes West 8, en expliquant leur signifi-cation dans la transforma-tion de la ville.Organisée par le Fonds Belval en collaboration avec la Fondation de l’Ar-chitecture et de l’Ingénierie. En français.À 19�h�30, à la Massenoire, (avenue du Rock’n’Roll, face à la Rockhal à Belval), Esch-sur-Alzette

19 – 21 OCTOBREÉVÉNEMENTLe week-end du boisLe thème du week-end du bois 2012 est consacré au bois de nos régions. Une occasion de découvrir tout le potentiel de ce matériau, les savoir-faire et les professions rattachées à la filière bois. Le Grand-Duché participe à cet événement qui se déroule également en France et en Belgique.www.lesroutesdubois.com

20 – 28 OCTOBREÉVÉNEMENTIntérieurLa Biennale internationale de design interieur à Courtrai (�Belgique�) occupe une place unique dans le paysage hétéroclite et quelque peu saturé des foires et des salons. Elle constitue une plate-forme où l’on peut décou-vrir une sélection internationale de produits design contemporains. Le week-end inaugural festif, le programme spécialisé pour les professionnels doublé d’un colloque, le grand nombre de mani-festations culturelles et le parcours design à travers la ville sont les points d’orgue de ce programme renouvelé et innovateur.www.interieur.be

25 OCTOBRERÉUNIONAssemblée générale de l’OAIL’OAI convie ses membres à une assemblée générale. À partir de 17�h�30,au Forum Da Vinci – Salle da Vinciwww.oai.lu

> 26 OCTOBRE EXPOSITIONLes maquettes et prototypes s’imprimentLa nouvelle technique du 3DPrinting permet d’imprimer des maquettes en trois dimensions. L’exposition montrera di�érents exemples de maquettes réalisées selon cette technique rapide et e¸cace.Foyer du Forum da Vinci www.3DPrint.lu

5 NOVEMBRECONCOURSFestival des CabanesDate limite d’inscription au concours du Festival des Cabanes 2013. Les résultats seront connus le 18 février 2013. Le festival se déroulera du 13 au 28 juillet 2013.www.cabanes.lu

ÉVÉNEMENT FONDATION29 NOVEMBRECONFÉRENCELéon KrierLéon Krier a été invité par la Fondation de l’Archi-tecture et de l’Ingénierie à présenter son travail lors d’une conférence.À 19h, à l’auditorium de la Banque de Luxembourg, (sur inscription uniquement auprès de la Fondation)

ÉVÉNEMENT FONDATION13 DÉCEMBRECONFÉRENCEA+T architectureDans la série des confé-rences «�Evolution�», c’est le bureau A+T architectes qui présentera ses projets et sa vision de l’architecture contemporaine.À 19h, à l’auditorium de la Banque de Luxembourg

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05113e BIENNALE INTERNATIONALE D’ARCHITECTURE DE VENISE

GÉOGRAPHIE:

Venise, Italie412 km2

270 835 habitants657 hab / km2

45°26’04’’ N 12°20’20’’E3 m d’altitude

052LE MIROIR DE NOTRE RÉALITÉ

0612004-2010: LA PRÉSENCE LUXEMBOURGEOISE À VENISE

062«COMMON GROUND», LES VALEURS PARTAGÉES

064LE MEILLEUR DE LA BIENNALE

066BASE COMMUNE

LA 13e ÉDITION DE LA BIENNALE INTERNATIONALE D’ARCHITECTURE DE VENISE SE DÉROULE DANS LA SÉRÉNISSIME DU 29 AOÛT AU 25 NOVEMBRE 2012. PLACÉE SOUS LE COM-MISSARIAT DE DAVID CHIPPERFIELD, LA BIEN-NALE A POUR TITRE GÉNÉRAL « COMMON GROUND ». LE GRAND- DUCHÉ Y PARTICIPE AVEC SON PROPRE PAVILLON, DONT LE COMMISSA-RIAT A ÉTÉ CONFIÉ À LA FONDATION DE L’ARCHI-TECTURE ET DE L’INGÉ-NIERIE. Y EST PRÉSENTÉ L’EXPOSITION POST–CITY DU COLLECTIF COMPOSÉ DE YI-DER CHOU, RADIM LOUDA ET PHILIPPE NATHAN.

VENISE2012

13e BIENNALE D’ARCHITECTURE DE VENISE

ITALIE

Venise Croatie

Bosnie

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052 www.archiduc.luVENISE 2012

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W PLUS D’INFOS :www.futurabold.luwww.fondarch.luwww.archiduc.lu

W LES PHOTOS DU MAKING OF DE L’EXPOSITION SONT VISIBLES SURwww.futurabold.lu

INFOS

ExpositionFutura Bold ? Post-City : Considering the Luxembourg case

Date :Du 29 août au 25 novembre 2012Heures d’ouverture :Du mercredi au lundi de 11 h à 19 hPavillon du Luxembourg à Venise :Ca’ del Duca Corte del Duca Sforza San Marco 3052 - I-30124 Venezia T & F: +39 041 520 75 34 Vaporetto(ligne 82) San Samuele(ligne 2) AccademiaExposants :Yi-der ChouRadim LoudaPhilippe NathanCommissaire :Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie, LuxembourgReprésenté par :Christian Bauer, Tatiana Fabeck, Mathias Fritsch, Stefano Moreno, Andrea RumpfAvec le support du :Ministère de la Culture, Luxembourg

Auteur : Céline Coubray

PAVILLON LUXEMBOURGEOIS

LE MIROIR DE NOTRE RÉALITÉPour la cinquième participation du Luxembourg à la Biennale d’architecture de Venise, rendez-vous incontournable de l’architecture internationale, c’est l’exposition du collectif composé de Yi-der Chou, Radim Louda et Philippe Nathan « Futura Bold ? Post—City : considering the Luxembourg case » qui est présentée à la Ca’ del Duca.

Depuis 2004, la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie est commissionnée par le ministère de la Culture pour réaliser l’exposition présentée dans le pavillon luxembourgeois à la Biennale de Venise, la Ca’del Duca. Cet évé-nement, de rayonnement international, est un enjeu de taille pour le secteur de l’architecture au Grand-Duché. Il en va de la crédibilité du pays face aux autres nations, majoritairement de plus grande taille par la force des choses. C’est une occasion unique de montrer le dyna-misme du secteur et la qualité de travail, en matière d’architecture et d’urbanisme sur notre territoire. Aussi, pour plus de transpa-rence, d’équité dans le processus de sélection et pour optimiser toutes leurs chances face à ce niveau élevé de participation, la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie a décidé, depuis 2010, de lancer un appel à projets a�n de décider qui aura l’opportunité de présenter ses idées et son point de vue à la Ca’del Duca. C’est ainsi que le 16 mars 2012, un jury com-posé de professionnels de l’architecture au Grand-Duché et à l’international (voir notre encadré à ce sujet) s’est rassemblé pour élire le lauréat de l’appel à projets. Après KadapaK en 2010, c’est un autre collectif, composé de Yi-der Chou, Radim Louda et Philippe Nathan, qui se voit o�rir l’occasion d’occuper le pavillon luxembourgeois.

L’exposition de l’édition 2012 devrait répondre au thème général de la manifesta-tion choisi par l’architecte britannique David Chipper�eld, directeur général de la Biennale : « Common Ground », ainsi qu’à la thématique spéci�que « FUTURA BOLD ? » choisie pour le pavillon luxembourgeois. Une douzaine de projets ont été déposés, mais c’est Post — City qui est ressorti du lot. Au lieu de présenter un projet d’architecture ou d’urbanisme, Chou / Louda / Nathan ont choisi de poser des questions, sans tenter spécialement d’y répondre, mais plutôt dans l’idée de faire res-sortir des caractéristiques propres à la réalité contemporaine luxembourgeoise. Ainsi, ils s’interrogent sur l’avenir du Luxembourg, qu’il s’agisse de son avenir économique, social ou bâti – évidemment, tout est lié. Il ne faut pas omettre non plus le background de ces jeunes architectes. À l’aube de leurs 30 ans, ils connaissent bien le phénomène de la crise : diplômés en plein cœur de la tourmente, ils débutent donc leur carrière professionnelle dans ce contexte di�cile de remise en ques-tion esthétique, comportementale et socié-tale, associé à des contraintes budgétaires toujours plus fortes. En découle alors, inévita-blement, toute une série de questions : com-ment se positionner dans une société post-fossile, ébranlée par les scandales �nan-ciers des attitudes spéculatives, dans une société en quête d’identité, oscillant entre régionalisme et globalité ? Alors qu’on s’inter-roge sur l’unité européenne, quelle est la posi-tion de ce petit pays, qu’est Luxembourg, au sein de l’Europe. Quels liens existe-t-il entre

lui et ses voisins européens ? Quels sont les qualités et phénomènes spatiaux propres à ce territoire ? La ville intermédiaire est-elle une réalité ? Où peut être actuellement l’audace ? Y a-t-il des opportunités à saisir, des poten-tiels inexploités, qui permettraient de faire avancer le pays ?

Yi-der Chou, Radim Louda et Philippe Nathan, qui se sont rencontrés à La Cambre, ont choisi d’aborder toutes ces questions à travers une installation, cinq illustrations et un livre. Et, parce que l’architecture est le fruit d’un travail collectif (on est très loin dans leur démarche du grand geste architec-tural isolé), ils se sont également entourés d’autres intervenants (graphiste, photo-graphe, illustrateur, auteurs) pour aboutir leur proposition. Chacun d’entre eux à un rap-port spéci�que au Grand-Duché. Seul Phi-lippe Nathan connaissait le Luxembourg (pour y être né, y avoir grandi et être aujourd’hui revenu y travailler). Yi-der Chou, elle, ne le connaissait que très brièvement, puisque c’est à l’aéroport du Findel qu’elle a posé le pied pour la première fois en Europe (elle est d’origine taïwanaise). Radim Louda (Tchèque), en�n, ne connaissait le Luxem-bourg que de réputation, pour son essence et les cigarettes moins chères. « Mais le fait de ne pas connaître le territoire n’est pas du tout un élément qui nous a e�rayés, précise Radim Louda. Nous avons l’habitude de faire des projets sur des lieux que nous n’avons jamais vus. Cela fait partie de l’internationalisation de l’architec-ture contemporaine. » Trois personnalités, trois visions caractéristiques de la connais-sance de Luxembourg, trois visions complé-mentaires qui vont tenter de faire ressortir les forces existantes de l’environnement bâti au Luxembourg, les axes de développement de la ville du 21e siècle.

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Un texte de présentation donne les éléments-clés aux visiteurs de la Biennale.

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Détail de l'installation

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L’installation donne une vision subjective du paysage bâti au Grand-Duché.

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“ I PROPOSE THAT WORK STARTS RIGHT-AWAY IN LUXEMBOURG,

THIS SHALL GIVE US TIME TO THINK ON WHAT TO DO NEXT ”

Joseph Bech, ministre des A�aires étrangères du Grand-Duché de Luxem-bourg, le 23 juillet 1952 à 3 h du matin, lors de la négociation du traité de Paris

qui a abouti à la création de la CECA

Pour ce projet, ils sont entrés dans le sujet par le biais d’une étude attentive du terri-toire. Ils se sont documentés, ont lu de nom-breuses études et critiques, se sont promenés, ont examiné les moindres recoins. À partir de ces recherches et observations, ils ont construit une analyse volontairement subjec-tive, répondant au principe du zoom arrière. De l’étude macroscopique du cas particulier, ils échafaudent des lignes de fuites sur un paysage urbain, mettant en relation cinq espaces représentatifs, selon eux, du Luxem-bourg en 2012. « Nous nous sommes interrogés sur ce qui rend le Luxembourg contemporain à nos yeux », explique Radim Louda. « Pour nous, ce ne sont pas les forti�cations de Vauban, espa-gnoles ou autrichiennes », poursuit Philippe Nathan. « Ce n’est pas le pittoresque que certains Luxembourgeois essaient de vendre comme l’image du Luxembourg. Sûrs de cette constata-tion, nous avons essayé de trouver quelles peuvent être les dynamiques contemporaines, soit par des phénomènes spatiaux propres au Luxembourg, soit par des implications politiques qui traitent du territoire et qui sont caractéris-tiques au Luxembourg aujourd’hui. Avec ces cri-tères, nous avons réalisé cet échantillonnage de cinq lieux. Mais nous tenons bien à préciser que cette analyse est une spéculation, une étude sen-sible du territoire, une concentration d’apprécia-tions personnelles. » Ainsi, ils ont choisi Belval, Berchem, Ingeldorf, Kirchberg et Schengen comme support de ré�exion. De réalité pour-tant très disparate, ces espaces sont d’impor-tance équivalente à leurs yeux.

Dans le pavillon, une maquette présentée sur une tablette haute traverse tout l’espace. Il s’agit de mettre sur la table (au sens propre comme au �guré) ce qu’est le Luxembourg actuel, ses tendances et ses possibilités de développement. Jouant avec l’e�et du zoom in / zoom out, elle est réalisée à deux échelles

Yi-der Chou Architecte, née en 1984 à Taipei (Taiwan), elle vit et travaille à Bruxelles (Belgique).Diplôme d’architecte obtenu avec distinction en 2008 à l’ISACF La Cambre, à Bruxelles. En 2008, elle travaille chez CAT SAO à Bruxelles, tout en occupant un poste d’assistante au studio de design (1re année) de l’ISACF La Cambre à Bruxelles. Elle en part en 2009 pour rejoindre le bureau de division de Tange associates à Taipei. Elle collabore aujourd’hui à temps partiel avec GCArchitectures à Bruxelles et y dirige les opérations pour le bureau d’architectes 2001, basé au Luxembourg.

Radim LoudaArchitecte, né en 1984 à Prague (République tchèque), il vit et travaille à Ljubljana.Diplôme d’architecte obtenu avec distinction en 2009 à l’ISACF La Cambre, à Bruxelles (Belgique). La même année, son projet de diplôme reçoit le Prix La Cambre Architecture. De 2009 à 2010, il travaille avec l’agence Anorak à Bruxelles. Actuellement basé à Ljubljana comme architecte de projet pour le bureau Bevk Perovic arhitekti, il est régulièrement invité comme membre du jury à Bruxelles et à Ljubljana. Depuis 2008, différentes collaborations et projets en solo sont primés et exposés à Bruxelles, New York et Tokyo. Il a récemment été sélectionné pour la troisième édition de « (Re)Nouveaux Plaisirs d’Architecture », qui met à l’honneur neuf figures émergentes de l’architecture belge.

Philippe Nathan Architecte, né en 1982 à Esch-sur-Alzette, il vit et travaille à Luxembourg.Diplôme d’architecte obtenu avec grande distinction en 2009 à l’ISACF La Cambre, à Bruxelles (Belgique). Il remporte durant trois années consécutives (2006, 2007 et 2008) le Prix La Cambre Architecture. De 2007 à 2010, il travaille successivement comme assistant puis comme architecte de projet au bureau 51N4E, basé à Bruxelles. En 2010, il fonde le bureau 2001 au Luxembourg. La même année, il est invité comme conférencier et membre du jury par la Faculté d’architecture ULB Horta – La Cambre. Au cours de l’été 2011, il participe au projet « Ishinomaki Architecture Workshop (IAW) » dans le nord du Japon. Durant la même année, deux projets lui valent d’être sélectionné pour le Prix luxembourgeois d’architecture.

di�érentes : le tracé des sols et infrastructures de transports est à l’échelle 1/3 330e, alors que les blocs architecturaux sont à l’échelle 1/330e. « Les petites représentations des bâti-ments exposés dans la maquette reprennent des édi�ces spéci�ques de l’architecture luxembour-geoise », explique Yi-der Chou. « Pour les déter-miner, nous avons procédé à une analyse sensible de l’habitat luxembourgeois. De ces observations à travers le pays, nous avons sorti 19 typologies de bâtiments qui sont, pour nous, représentatifs du paysage bâti luxembourgeois. Cette articula-tion entre ces di�érentes typologies nous a servi de point de départ au dialogue. Nous les avons ordonnés selon des situations bâties existantes et �ctionnelles. » Délaissant l’esthétique tradi-tionnelle des représentations architecturales, ils en ont néanmoins conservé les moyens. Les bâtiments sont réalisés en plâtre, mais un plâtre fragile, qui s’e�rite. Les tracés des sols et infrastructures de transports, permettant les connexions entre les cinq lieux, sont réali-sés en MDF, teinté dans la masse. « Il ne s’agit pas d’un master plan rigide mais d’une manière de communiquer la réalité luxembourgeoise. Nous avons concentré la réalité dans l’espace d’une bande pour pouvoir en parler », précise Philippe Nathan.

La forme du triangle, reprise sur les outils de communication du projet, est obtenue par le tracé qui relie sur une carte les cinq espaces choisis par l’équipe comme étant des lieux symboliques et représentatifs pour leur étude et questionnement. Elle est déployée à l’échelle de la Ca’del Duca, comme un �l conducteur qui passe de salle en salle. Les auteurs du projet nous expliquent pourquoi ils ont choisi le quartier du Kirchberg à Luxembourg, le village d’Ingeldorf, l’aire d’au-toroute de Berchem, le nouveau site de Belval à Esch-sur-Alzette et le très symbolique village de Schengen.

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BELVAL

Philippe Nathan : « Nous avons choisi Belval, car ce site représente, pour le Luxembourg, une nouvelle dynamique qui prend appui sur le passé, les vestiges de l’industrie lourde. Nous avons éga-lement ressenti sur ce territoire la volonté d’un État qui veut rattraper le temps, en investissant dans un nouvel essor, grâce à l’implantation de la société du savoir, injectée arti�ciellement sur ce site. Ce qui nous a également interpelés est la proximité de l’approche de Belval avec des projets tels qu’ont peut les voir aux Pays-Bas ou en Alle-magne, à savoir des grands projets urbains avec des blocs, des dimensions et des proportions iné-dites pour le territoire luxembourgeois. Ces caractéristiques donnent une dynamique spé-ciale et spéci�que à ce lieu, qui a des répercus-sions sur tout le territoire luxembourgeois, aussi bien sociales, économiques qu’architecturales. »

KIRCHBERG

« Pour nous, Kirchberg est un quartier où, de manière très dirigée, on a investi dans la repré-sentation, la fabrication d’une image d’un cer-tain Luxembourg, à l’échelle européenne, avec des architectures quali�antes, comme il est possible d’en voir dans d’autres métropoles voisines », explique Philippe Nathan.

« Dans l’un des textes du livre, précise Radim Louda, un contributeur compare Luxembourg à un miroir. Cette remarque est très intéressante quand on la reporte à Kirchberg. Ce quartier, de plus, se situe 'sur un plateau', comme un support de monstration. En même temps, l’architecture qui est mise en oeuvre sur ce territoire est une architecture générique, de celles que l’on ren-contre à Bruxelles ou Paris. Elle n’est que très peu contextualisée. Mais nous trouvons cette démarche représentative de l’attitude luxem-bourgeoise. Cette architecture, si dense, surtout dans le quartier Sud, avec cette accumulation de grands noms, donne l’impression que l’on a cher-ché à constituer une collection, poursuit Phi-lippe Nathan. C’est cet aspect du plateau que nous avons retenu dans notre projet. La partie Nord est assez di�érente, ce qui induit une sorte de schizophrénie entre les deux quartiers. Mais nous n’avons pas creusé particulièrement ce point dans notre proposition. Ce qui a retenu notre attention est le caractère représentatif de ces architectures, ce désir de vouloir forger une image, grâce à l’architecture. »

BERCHEM

« En choisissant l’aire de Berchem, nous poin-tons l’espace qui est le plus vécu par les étrangers. Il ne faut pas oublier que Luxembourg est aussi une importante terre de transit », explique Phi-lippe Nathan.

« Quand on pose la question à un étranger de ce qu’il connaît du Luxembourg, s’amuse Yi-der Chou, il répond majoritairement 'la station d’es-sence de Berchem'. Pourtant, cet espace n’est pas du tout médiatisé, il n’a aucune image. Mais il s’agit d’un lieu très représentatif du Luxembourg contemporain et vécu par des étrangers qui n’ont pas d’autre approche du territoire. Pour de très nombreuses personnes, le Luxembourg se résume à cette halte sur l’aire de station d’essence et un passage au shop avec le comptoir de vente de cigarettes et d’alcool. »

« En pointant cette observation, poursuit Radim Louda, nous essayons aussi de faire ressortir le potentiel de ce type d’espace. Il y a tellement de personnes qui s’arrêtent ici que l’on pourrait ima-giner le développer comme un nouveau centre, ou même, pourquoi pas, y installer un musée ou un stade de foot ! »

Philippe Nathan : « Nous avons remarqué que le Luxembourg a cette tendance de faire construire des architectures représentatives, mais de ne pas contextualiser. Jouer la carte de l’opportunisme et assumer son statut de paysage de transit, sa position d’enclave dans le domaine �nancier ou de l’essence, pourrait permettre d’élaborer des propositions spéci�ques et donc de devenir un atout pour le Luxembourg. Notre idée avec ce pro-jet est de faire émerger cette réalité, de l’assumer, et pourquoi pas d’inciter à prendre des risques et d’exploiter les potentiels qu’elle o�re si l’on accepte de s’y confronter. »

Radim Louda : « Pour un territoire comme le Luxembourg, que peu de monde connaît vrai-ment �nalement, il ne faut que peu de choses pour lui trouver une identité particulière ou en tout cas être spéci�que au sein de l’Europe. Le Luxembourg a cette chance d’avoir pris le risque d’accueillir la construction de l’Europe au moment de la création de la CECA, dans les années 50. Cette gageure, que nous avons formu-lée en reprenant la citation de Joseph Beck, sous-tend l’ambition de notre projet. Nous sommes dans une période de crise, aussi bien économique qu’identitaire. Comment le Luxembourg peut-il se positionner dans ce contexte sans nier son évo-lution et sa réalité ? Avec cette forme triangulaire qui étend son réseau sur le reste de l’Europe, nous répondons de manière un peu malicieuse et pro-vocatrice, en déclarant que le Luxembourg peut devenir le centre de l’Europe, parce qu’il sera le premier à assumer pleinement sa réalité. Et cela, il peut le faire parce que c’est un petit territoire, qu’il n’a que peu d’impact sur ses voisins, ce qui lui confère une certaine liberté. Il peut donc assu-rer lui-même la transformation de son propre paysage et devenir ainsi une sorte de pionner en matière d’aménagement urbain. »

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Post—City est une vision contemporaine du Grand-Duché.

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Les remarques élaborées pour le Grand-Duché, à l’occasion de Post—City, peuvent être étendues au reste de l’Europe occidentale.

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Les illustrations d’Éva Le Roi sont des interprétations subjectives d’une projection architecturale et urbanistique.

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L’installation se poursuit de salle en salle, comme si elle traversait les murs.

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LE JURYLe jury, sollicité le 16 mars 2012 pour départager les dossiers de candidatures pour le pavillon luxembourgeois à la 13e Biennale de Venise, était composé de :

Lorenzo Diez, directeur de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nancy (F)Frank Hoffmann, metteur en scène, directeur du Théâtre National de Luxembourg (L) et directeur des Ruhrfestspiele Recklinghausen (D)Françoise Bruck, architecte, Bruck + Weckerle architectes, Luxembourg (L)Christian Bauer, architecte, président du Conseil d’Administration de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie (L)Stefano Moreno, architecte, vice-président du Conseil d’Administration de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie (L)Andrea Rumpf, historienne de l’Art et manager culturel, directrice de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie (L)

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INGELDORF

« Ingeldorf est le centre du projet Nordstad, entre Ettelbruck et Diekirch, explique Philippe Nathan. Mais ce centre géographique n’a pas vraiment d’espace public. Il n’y a pas, par exemple, de place de village. Ingeldorf représente pourtant une sorte de centralité pour Ettelbruck et Diekirch, grâce à l’attrait qu’exercent son supermarché et son magasin de bricolage. Pour soutenir les ambitions de croissance économique et démographique, les autorités ont décidé de développer une agglomération dans le Nord du pays. Mais cette volonté de croquis et de master plan est en décalage par rapport à la réalité. Nous nous sommes donc intéressés à ce centre arti�ciel, dont l’attraction principale est com-merciale. Nous ne formulons pas de critique, nous ne faisons que constater. Nous observons cette réalité pour en retirer les qualités, en com-prendre les rouages, en souligner les consé-quences pour pouvoir, par la suite, apporter de nouvelles fonctions, de nouvelles approches. »

Radim Louda : « Nous nous interrogeons sur le potentiel de cette typologie d’espace, mais sans donner de réponse, car nous ne les connaissons pas. Nous ne faisons que suggérer et imaginer des narrations dans la maquette, dans les illus-trations et dans le livre. »

SCHENGEN

« Schengen est certainement le nom de village le plus connu au Luxembourg, voire en Europe, précise Yi-der Chou. Mais ce village pointe très distinctement une sorte de schizophrénie identi-taire, avec d’un côté le petit village typique de la Moselle, ses 1 527 habitants, ses 10 km2 et d’un autre coté, il y le Schengen de l’accord, un espace à l’échelle européenne... Pour tous les Chinois, Schengen est un visa dans un passeport. C’est un espace doté de deux réalités diamétralement opposées. Avec des exemples comme cela, il est intéressant d’avoir, dans notre équipe, des inter-venants qui ont des niveaux di�érents de connaissance du territoire. Nous avons aussi choisi Schengen pour son aspect symbolique, le fait que ce village matérialise une idée, une ambi-tion idéologique, bien qu'elle soit actuellement remise en question. »

« Cette dichotomie est concrétisée sur la maquette par une pyramide inversée, conclut Philippe Nathan, un vide qui n’est pas spéciale-ment dé�ni dans sa fonction, mais qui a toutes les potentialités possibles. Dans un vide, il est possible de tout faire. C’est aussi ça la force d’une symbolique. »

De leur analyse du territoire luxembour-geois, il est également ressorti que le Luxem-bourg répond aussi à la notion de la ville di�use, que la liaison entre la ville et la cam-pagne est de plus en plus dense, les frontières de plus en plus �oues. Les villes ne sont pas très urbaines, et les campagnes sont sophisti-quées. Nous sommes dans une situation de « in between city ». Le projet présenté à Venise concentre cette tendance pour la mettre en exergue. Elle est également abordée dans les illustrations d’Éva Le Roi qui dévoilent sept situations, allant de l’échelle domestique à l’échelle européenne. Des situations très actuelles y sont représentées, comme la pré-sence d’un stade de foot et son articulation avec son environnement. Ou encore la ques-tion d’occupation continue des territoires en réponse à la déserti�cation du Kirchberg après 18 h. En aucun cas, les situations ne sont des réponses �gées, mais bel et bien des pistes de ré�exion qui montrent le potentiel.

En se posant des questions sur le Luxem-bourg, les interrogations, à l’échelle euro-péenne, sont inévitables. Le Grand-Duché ne serait donc que le point de départ d’une logique, qui pourrait s’étendre à toute l’Eu-rope et dont certains éléments, comme les Eurocorridors, sont déjà présents. Les contri-butions consignées dans le livre montrent bien également que le « problème luxembour-geois » n’est pas exclusivement national, mais qu’il s’étend à l’échelle européenne. Tous ces contributeurs venus d’horizons di�érents en témoignent.

La qualité de Luxembourg est d’être un condensé de plusieurs phénomènes géné-riques, qui se retrouvent partout en Europe. Le Grand-Duché pourrait donc jouer à l’avenir le rôle de catalyseur, le point de départ d’un nouveau laboratoire de ré�exion architectural et urbanistique.

TROIS QUESTIONS À ANDREA RUMPFL’emplacement du pavillon luxembourgeois dans la ville plutôt que dans les Giardini ou à l’Arsenal est-il un bon choix stratégique ?« Avec notre pavillon extramuros, c’est-à-dire en dehors du cadre payant des Giardini et de l’Arsenal, nous arrivons à attirer ¬ en plus des visiteurs venus pour la Biennale ¬ un bon nombre de touristes qui se promènent dans les petites ruelles du quartier de San Marco. De plus, la grande bannière de notre exposition, qui donne sur le Canale Grande, est aperçue comme une des premières affiches de la Biennale d’Architecture par tous ceux qui prennent le vaporetto pour se rendre aux Giardini. Ceci nous donne une excellente renommée. Et après avoir passé des heures dans le ‘rush’ à l’Arsenal et aux Giardini, nos visiteurs apprécient énormément le cadre zen et individuel de nos locaux, au fond de cette belle cour ombragée et son accès quasi privé sur le canal.

Après cinq éditions, une telle participation constitue-t-elle encore un enjeu pour la Fondation ? « C’est toujours une nouvelle aventure de monter une contribution à la Biennale d’Architecture de Venise. Côtés organisateur, administratif et financier, nous avons, après plusieurs participations, assez de compétences pour bien gérer le tout. L’enjeu, c’est que nous collaborons à chaque fois avec un nouveau collectif externe d’exposants ou cura-teurs ‘amateurs’ qu’il faut accompagner. En très peu de temps et donc dans une sorte de ‘course accélérée’, nous devons entamer un discours constructif et établir le cadre et le bon mode de fonctionnement, sans trop nous imposer car il faut laisser suffisamment de latitude aux concepteurs du projet pour ne pas bloquer les processus créatifs.

Qu’a apporté, selon vous, la mise en place de l’appel à projets ?« Nous avons décidé en 2009 de ne plus concevoir les participations à la Biennale de Venise dans le cadre d’un de nos groupes de travail avec le président de la Fondation en tant que commissaire. En revanche, nous avons choisi d’ouvrir le champ le plus largement possible à d’autres idées. Cela nous a permis de dénicher de nouveaux talents, de changer de perspective, de nous inscrire dans le discours architectural contemporain et surtout d’augmenter l’actua-lité et la qualité du contenu de nos contributions. Nous produisons des expositions qui se basent sur des réflexions plus profondes, des concepts plus élaborés et déjà bien définis au moment où leurs auteurs nous les proposent. » ©

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« NOUS NE FAISONS QUE SUGGÉRER ET IMAGINER DES NARRATIONS

DANS LA MAQUETTE, DANS LES ILLUSTRATIONS ET DANS LE LIVRE »

Radim Louda

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La maquette présente 19 typologies d'habitat

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Une vision de Berchem, organisée autour du centre commercial.

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La forme triangulaire court à travers les salles de la Ca’del Duca.

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Le collectif a répertorié différentes typologies de construction représentatives, selon eux, du bâti contemporain au Luxembourg.

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La publication réalisée dans le cadre de Post—City est un livre-objet.

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LE LIVRE

Cette publication, de format volontairement très grand, fait partie intégrante du projet. Elle est à considérer à la même valeur que l’installation ou les illustrations présentées dans la Ca’del Duca, à Venise. Avec une maquette audacieuse et très aboutie graphiquement, réali-sée par Manuela Dechamps Otamendi, elle ras-semble trois livrets – de trois formats : S, M et L – consignés dans une pochette cartonnée. Chaque livret se caractérise également par le choix d’un papier di�érent.

Le premier livret, le plus petit, rassemble des contributions de 2A+P/A Associates, Andrea Branzi, Isabelle Doucet, Jure Grohar, Marie-Cécile Guyaux, IT, LLAC architects, Karen Lohrmann, Aleksander Luznik, Carlo Menon, Monadnock, Ana Ocvirk, Freek Per-syn et Anja Vidic.

Le second livret, de taille moyenne, dévoile des extraits des illustrations d’Éva Le Roi, dont les originaux sont exposés à Venise.

En�n, le dernier livret présente, de manière aérée, les 19 typologies de bâti recensées au Grand-Duché par le collectif et soumises au regard d’un travail photographique dirigé par Maxime Delvaux.

Le livre est disponible au pavillon luxem-bourgeois à Venise au prix de 20 €. Il peut éga-lement être commandé auprès de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie.

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RÉTROSPECTIVE

2004-2010 : LA PRÉSENCE

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2004LUXEMBOURG STUDIO12 septembre – 7 novembre 2004Thème général de la Biennale : « Metamorph. » Sous la direction de Kurt W. Forster.

François Valentiny, commissaire de l’exposi-tion, a choisi de présenter une exposition collective réunissant une pléiade de projets luxembourgeois, autour d’un film spécialement réalisé pour l’occasion par Andy Bausch. Il a profité de cette occasion pour dresser un bilan, qu’il a voulu critique et engagé de la situation de l’architecture au Grand-Duché à ce moment-là, en choisissant de présenter des « anciens » et leurs manifestes (Rob Krier et la maison Dickes, Georges Reuter et le château d’eau de Koerich), des architectes établis (Christian Bauer et le Musée National d’Histoire et d’Art, Paul Bretz, Jim Clemes), qui ont su insuffler une écriture contempo-raine dans le tissu historique et la nouvelle génération, représentée entre autres par Nico Steinmetz (rénovateur des thermes de Mon-dorf), Françoise Bruck (récente lauréate d’un immeuble administratif à Esch-Belval avec Thomas Weckerle) ou encore Tatiana Fabeck, Stefano Moreno, Polaris et Arlette Schneiders.

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2006WELCOME TO PARADISE10 septembre – 19 novembre 2006Thème général de la Biennale : « Villes. Architecture et Société. » Sous la direction de Richard Burdett.

Le commissariat a été confié une nouvelle fois à l’architecte François Valentiny, qui a souhaité travailler avec un groupe de travail composé de co-commissaires (Christian Bauer, Tatiana Fabeck, Shaaf Milani-Nia, Stefano Moreno, Andrea Rumpf, Nico Steinmetz, Lisi Teisen). L’exposition, qui s’est tenue dans des locaux situés juste en face de l’entrée de l’Arsenal, mettait à disposition et à l’épreuve le « paradis luxembourgeois ». Elle interrogeait les pratiques paradisiaques, quotidiennes ou périodiques, de ceux qui côtoient ce soi-disant paradis fiscal, terre d’accueil, place financière, au cœur de l’Europe.

5 6 2008POINTS OF VIEW. 4 QUESTIONS. 44 ANSWERS.13 septembre – 23 novembre 2008Thème général de la Biennale : « Out There: Architecture Beyond Building. » Sous la direction d’Aaron Betsky.

Christian Bauer (président de la Fondation), secondé par Tatiana Fabeck et Bohdan Paczowski, a eu la charge de ce pavillon radi-cal dans sa forme : loin d’exposer des projets architecturaux ou de se focaliser sur la scène architecturale locale, ils ont pris le parti de créer et présenter une plate-forme de débat critique autour de la production architecturale européenne et mondiale. Pour ce faire, ils ont posé quatre questions à une douzaine de personnalités européennes, afin de poser un regard critique sur l’architecture et l’envi-ronnement bâti. Les interrogations portaient sur la position de l’architecte dans la société, la vision de la mondialisation, la qualité architecturale en fonction de la politique, sur le contexte, les traditions, l’internationa-lisme et le thème spécifique de cette Biennale.

7 8 2010ROCK-PAPER-SCISSORS29 août – 21 novembre 2010Thème général de la Biennale : « People Meet in Architecture. » Sous la direction de Kazuyo Sejima.

Suite à l’appel à projets mis en place pour la première fois, c’est le collectif Kadapak (composé de Pierre-Yves Étienne, Joëlle Tanson, Jean-Paul Tournay et Alice Verlaine) qui a remporté les faveurs du jury. Ce collectif a évoqué, au gré de six installations, des aspects du contexte dans lequel s’effectue et se vit l’architecture contemporaine. Laissant une très large place à l’interprétation libre, les visiteurs étaient invités à déambuler dans les espaces de la Ca’del Duca et à ressentir, toucher, déplacer, modifier les propositions. L’idée du projet était conçue comme une vision dramatique, pour inciter et éclairer des questions sur le sens, les limites et les possibilités de l’architecture d’aujourd’hui, tant sur le plan de la pratique professionnelle que sur celui de l’espace par l’expérience.

Depuis 2004, le Grand-Duché de Luxembourg est à nouveau présent à la Biennale d’architecture de Venise — la première présence remontant à 1991 — dans l’appartement de la Ca’del Duca. C’est grâce à l’impulsion donnée par la ministre de la Culture Erna Hennicot-Schoepges (qui a également été ministre des Travaux publics), que le ministère de la Culture a confié à la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie, Luxembourg et au commissaire désigné l’élaboration du concept, et la mise en œuvre de l’exposition du pavillon luxembourgeois, à la Biennale de Venise. Depuis 2010, les projets sont sélectionnés suite à un appel à participation, avant d’être départagés par un jury international.

Auteur : Céline Coubray

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Auteur : Céline Coubray

taurant populaire distingué par le Lion d’or du meilleur projet, ainsi que le travail de Graf-ton Architects (Yvonne Farrell et Shelley McNamara) qui ont reçu un Lion d’argent, ou encore le �lm de Wim Wenders sur l’archi-tecte suisse Peter Zumthor. David Chipper-�eld incite également les nouvelles collaborations et les mélanges intergénéra-tionnels. Cette idée est notamment illustrée dans la présentation du tandem portugais formé par Alvaro Siza et Eduardo Souto de Moura.

Délaissant les manifestes et installations proches de l’art contemporain ou du design exposés ces dernières années, Chipper�eld renoue avec une démonstration presque pédagogique de l’architecture. Pour Paolo Baratta, président de la Biennale de Venise, « l’exposition de Chipper�eld est faite de réso-nances où l’irrévocable relation entre architec-ture, espace et plani�cation urbaine va refaire surface des notes de la résonance ». Il s’agit avant tout de faire sens avec le passé, avec l’existant, tout en poursuivant le dialogue avec ses contemporains, et sans jamais perdre de vue le présent et le futur. Un véritable retour aux fondements de l’architecture et à ses enjeux. Une nécessaire mise au point en ces temps de crise ?

Le catalogue o�ciel, publié par Marsilio Edi-tori, consiste en un volume de 348 pages, dédié à l’exposition internationale, aux parti-cipations nationales et aux événements colla-téraux. Cette édition est disponible pour la première fois sous forme de e-book, permet-tant une lecture interactive et hypertextuelle du catalogue. Un petit guide est également disponible, plus commode pour la visite de l’exposition.

Le thème de la Biennale « Common Ground » est assez di�cilement traduisible de manière simple. Si on se contente de la traduction lit-térale, ce serait « terrain commun ». En l’inter-prétant un peu, Common Ground soulève la question de savoir ce que peuvent avoir en commun architectes, urbanistes, maîtres d’ouvrage, politiciens, utilisateurs et di�é-rents acteurs de la société civile pour mettre en œuvre des architectures qui répondent au mieux aux problèmes communs de l’huma-nité, et plus particulièrement en ces temps di�ciles de crise.

David Chipper�eld explique pourquoi il a choisi ce sujet. C’est « pour inciter mes collègues à réagir aux tendances dominantes actuelles, qu’elles soient professionnelles ou culturelles, à mettre l’accent sur les actions individuelles et iso-lées. Je les encourage plutôt à montrer l’impor-tance de l’in�uence et de la continuité de la tentative culturelle, pour illustrer les idées com-munes et partagées qui forment la base d’une culture architecturale. » Les stars de l’architec-ture sont par conséquent invitées à mettre leur ego de côté et à privilégier l’essentiel au spectaculaire. Le labeur au sensationnel. Sans pour autant écraser les talents individuels, David Chipper�eld préfère mettre en relief ces richesses au service d’une histoire com-mune.

C’est donc loin de tout sensationnalisme et individualisme que cette exposition a été pensée et conçue. Des Giradini à l’Arsenale, 69 projets tentent de répondre, chacun à leur manière, à cette question relativement ouverte, posée par le directeur général. Parmi les propositions, on retiendra particulière-ment celle du groupe anglo-vénézuélien Urban �ink Tank & Justin McGuirk, un res-

DAVID CHIPPERFIELD EN 5 DATES

1953 Naissance de David Chipperfield à Londres.1984 Création de David Chipperfield Architects. Son bureau compte aujourd’hui plus de 250 salariés répartis dans des bureaux à Londres, Berlin, Milan et Shanghai. Parmi ses réalisations notoires, on peut citer le Neues Museum à Berlin, l’Anchorage Museum d’Histoire et d’Art en Alaska, la Cour de justice de Barcelone, la bibliothèque publique de Des Moines dans l’Iowa, le quartier résidentiel Ninetree Village à Hangzhou (Chine), le nouveau musée Folkwang à Essen (Allemagne), le grand magasin Kaufhaus Tyrol à Innsbruck et le magasin Peek&Cloppenburgflagship à Vienne. Enfin, en 2011, la Turner Contemporary gallery à Margate et The Hepworth Wakefield en Grande-Bretagne.2004 David Chipperfield est fait Commander of the Order of the British Empire pour services rendus à l’architecture.2011 David Chipperfield reçoit le Compasso d’Oro pour une série de céramiques réalisées pour Alessi. Il faut savoir que Chipperfield s’intéresse depuis le début de sa carrière au design (mobilier, luminaire, linge de table) et à l’architecture d’intérieur (boutique pour Issey Miyake, Joseph, Dolce & Gabbana, Valentino). C’est aussi en 2011 que le bureau est récompensé par l’European Union Prize for Contemporary Architecture – Mies van der Rohe Award. Il reçoit également la même année la RIBA Royal Gold Medal for Architec-ture, une récompense qui doit être approuvée par Sa Majesté la Reine d’Angleterre en per-sonne, pour l’ensemble de sa carrière.2012 Directeur général de la 13e Biennale internationale d’architecture de Venise.

Pour sa 13e édition, la Biennale d’architecture de Venise a été placée sous la direction générale de l’architecte britan-nique David Chipper�eld. Rendez-vous incontournable de la scène internationale, tout à la fois laboratoire de ré�exion et point de rencontre, la Biennale a pour thème « Common Ground » et présente pendant trois mois les propositions de grands noms de l’architecture sur le site des Giardini et de l’Arsenale.

13e BIENNALE DE VENISE

« COMMON GROUND », LES VALEURS PARTAGÉES

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Vue de l’entrée de l’exposition Common Ground

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Le pavillon central dans les Giardini en 2010

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Vues de l’installation Torre David / Gran Horizonte (2012) d’Urban-Think Tank (Alfredo Brillembourg, Hubert Klumpner), Justin McGuirk et Iwan Baan

INFORMATIONS PRATIQUES

Common GroundDu 29 août au 25 novembre 2012dans les Giardini et l’Arsenale

La Biennale en quelques chiffres :200 000 visiteurs en 201041 pays participants dont pour la première fois l’Angola, le Kosovo, le Koweït et le PérouCommon Ground s’étend sur plus de 10 000 m2 et comprend 69 projets d’architectes, photographes, artistes, critiques et étudiants pour un total de 119 participants.

LE JURY INTERNATIONAL DE LA 13E BIENNALE D’ARCHITECTURE DE VENISE

Benedetta Tagliabue (Italie), architecte, co-fondateur avec Enric Miralles de Miralles Tagliabue EMBT

Alan Yentob (Grande-Bretagne), directeur créatif de BBC et membre honoraire du RoyalInstitute of British Architects (RIBA)

Kristin Feireiss (Allemagne), journaliste, conservatrice, directrice du NAI — Netherlands Architecture Insti-tute de 1996 à 2001 et fondatrice de Architecture Forum Aedes, Berlin

Robert A.M. Stern (USA), architecte et doyen de l’Université d’Architecture de Yale

Wiel Arets (Pays-Bas), architecte, théoricien de l’architecture, urbaniste, designer industriel et professor of building planning and design à l’Université des Arts de Berlin

ÁLVARO SIZA VIEIRA, LION D’OR POUR L’ENSEMBLE DE SA CARRIÈRE C’est l’architecte portugais Álvaro Siza Vieira qui a été choisi pour être honoré du Lion d’or récompensant l’ensemble de sa carrière. Ce choix a été motivé par la constante et régulière qualité de l’archi-tecture de Siza, qu’il a su porter à un très haut niveau d’exigence.

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L’exposition Common Ground est complétée par 55 participations nationales qui sont réparties à la fois dans les Giardini, mais également à l’Arsenale et dans la ville. Quatre nations participent pour la première fois : l’Angola, la République du Kosovo, le Koweït et le Pérou. En voici quelques présentations, reprenant à la fois les récompenses attribuées par le jury de la Biennale et les coups de cœur de quelques personnalités luxembourgeoises qui ont fait le déplacement à Venise.

PAVILLON AMÉRICAINMENTION DU JURYSpontaneous Interventions: Design Actions for the Common GoodCommissioner/curator : Cathy Lang Ho Curators : Ned Cramer, David van der Leer Deputy curators : Paola Antonelli, Anne Guiney, Zoe Ryan, Michael SorkinCette installation représente une ville du futur conçue avec le maximum de commodités pour ses habitants. Dans les Giardini.Commentaire du jury : « Cette installation interactive a impressionné le jury par sa célébration du pouvoir de chacun à changer la société, de manière modeste mais efficace. Cette présentation modeste et simple a été un ravissement. »

PAVILLON JAPONAISLION D’OR POUR LA MEILLEURE PARTICIPATION NATIONALEArchitecture possible here? Home-for-All Commissioner : Toyo Ito Deputy commissioners : Atsuko Sato, Tae Mori L’architecte Toyo Ito a invité des figures émergentes (Naoya Hatakeyama, Kumiko Inui, Sou Fujimoto, Akihisa Hirata) à se pencher sur Rikuzentakata, ville détruite par le tsunami en 2011. Une proposition pour un nouvel habitat digne et poétique sur un nouveau territoire. Dans les Giardini.Commentaire du jury : « La présentation et le storytelling du pavillon sont exceptionnels et tout à fait accessibles au grand public. Le jury a été impressionné par l’humanité qui se dégage de ce projet. »

LE MEILLEUR DE LA BIENNALE

13e BIENNALE DE VENISE

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PAVILLON POLONAISMENTION DU JURYMaking the walls quake as if they were dilating with the secret knowledge of great powers Commissioner : Hanna Wróblewska Curator : Michał Libera Dans cette exposition, l’architecture est approchée à travers la perspective du son. Les sols, murs, plafonds ne sont pas considérés comme des éléments physiques qui organisent l’espace mais comme des composants acoustiques qui contrôlent la qualité et l’amplitude des tonalités naturelles. Dans les Giardini.Commentaire du jury : « Cette installation brave et audacieuse rappelle au visiteur d’écouter aussi bien que de regarder… et de ressentir le son de Common Ground. »

PAVILLON RUSSEMENTION DU JURYi-city Commissioner : Grigory Revzin Curator : Sergei Tchoban Deputy curators : Sergey Kuznetsov, Valeria KashirinaC’est à l’aide d’i-pad mis à disposition qui permettent de scanner les QR codes qu’on visite la « cité intelli-gente », la Skolkovo Innocity, dessinée pour abriter une «Silicon Valley russe». Dans les Giardini.Commentaire du jury : «L’i-city fait le choix d’une approche dialectique du passé, présent et futur de la Russie, dont son processus nous transforme en espions digitaux. Le jury a été attiré dans cette mystérieuse visite magique et a été subjugué par sa présentation visuelle. »

À VENISE, CETTE ANNÉE, J’AI AIMÉ...

Coups de cœur de MATHIAS FRITSCH, Paczowski et Fritsch Architectes« Pour cette 13e Biennale, mes coups de cœur sont le pavillon taïwanais, le pavillon polonais et le film sur Zumthor par Wim Wenders. »

Coups de cœur de CLAUDINE HEMMER, chargée de mission au ministère de la Culture« Mes coups de cœur parmi les pavillons nationaux, par ordre alphabétique pour ne pas faire de jaloux :Allemagne : pour la clarté du message,Israël : pour l’exploration critique,Luxembourg : pour la mise en question et la mise en scène,Russie : pour l’esthétique,USA : pour l’inspiration. »

Coups de cœur de STEFANO MORENO, Moreno Architecture« Je recommande de commencer par le pavillon central qui permet de comprendre le thème choisi par David Chipperfield. Parmi les pavillons nationaux, il y a ceux qui répondent directement au thème de la Biennale et ceux qui proposent plus une expérience spatiale et sensorielle. Pour la première catégorie, je recommande de visiter le pavillon japonais bien sûr, mais aussi celui de la Grande-Bretagne et du Danemark (avec un projet de BIG à ne pas rater). Pour la seconde catégorie, mes coups de cœur vont aux pavillons polonais, serbe, brésilien, israélien, allemand et suisse. Dans la Corderie, outre l’exposition en elle-même, passez voir les pavillons italien, chypriote et chinois. Et dans la ville, il faut voir le pavillon luxem-bourgeois, le foyer de Taïwan, Life Between Buildings et l’exposition au Palazzo Bembo. »

Coups de cœur de VINCENT LAZZARI, directeur de Préfalux« Le pavillon luxembourgeois est vraiment bien, inter-pellant dans sa réflexion et très soigné dans sa présentation. J’ai aussi aimé Arum Installation (salle 1.9, corderie, Arsenale). Il y a une intéressante étude de struc-tures organiques en forme de coques où les maquettes aériennes de Zaha Hadid sont magnifiques. Au pavillon italien, la présentation de l’architecture industrielle a retenu mon attention, principalement le formidable site de production qu’Adriano Olivetti a réalisé dans les années 50 à Puzzuoli avec l’architecte Luigi Cosenza. Aux Giardini, ma préférence va aux pavillons polonais, autrichien et serbe. »

Coups de cœur de TATIANA FABECK, Tatiana Fabeck Architecte« L’installation d’un pavillon à ciel ouvert dans le Giardino delle Vergini derrière l’Arsenale par Alvaro Siza. Un très beau geste, en symbiose avec la nature environnante. À ne pas rater, à quelques mètres de là, la projection du film sur Peter Zumthor par Wim Wenders. Autres coups de cœur, la scénographie du Koweït dans l’Arsenale, idéal pour faire une halte et s’allonger sur leurs divans au ras du sol pour ensuite découvrir un ‘tapis’ reprenant les plans de développement de Koweït. Le pavillon polonais envoûte par sa simplicité apparente, cache une sonorisation complexe derrière des murs mono-chromes recouverts d’enduit gris et crée un lieu vibrant, plein de poésie et de sensibilité. Last but not least, le plus beau des pavillons pour son architecture, le pavillon des pays scandinaves dans les Giardini, à voir et à revoir ! »

LE MEILLEUR DE LA BIENNALE

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Auteur : France Clarinval

PRÉSENCE LUXEMBOURGEOISE

BASE COMMUNEEn plus des pavillons nationaux et de l’exposition o�cielle, la Biennale de Venise propose divers événements collatéraux. Parmi ceux-ci, l’exposition Traces of centuries & Future steps rassemble 57 architectes du monde entier. Rodolphe Mertens, qui travaille à Luxembourg, y occupe une salle.

À quelques stations de vaporetto de la Ca del Duca, qui abrite le pavillon luxembourgeois, se tient, toujours sur le Canale Grande, le Palazzo Bembo. Le bâtiment est entièrement occupé par une exposition d’architecture où 57 archi-tectes d’âges, de cultures et d’échelons de car-rière di�érents s’interrogent sur les développements futurs de l’architecture. Sui-vant la thématique générale de la biennale, pro-posée par David Chipper�eld, directeur artistique, l’architecte Rodolphe Mertens a tra-vaillé autour de la notion de « Common Ground ».

« Selon Chipper�eld, ce common ground se dé�nit d’une part comme la plateforme d’échanges qu’il y a entre tous les intervenants dans la construction et, d’autre part, comme un espace physique formé par les bâtiments, résume l’ar-chitecte. Il faut que les architectes prennent une part au débat sociétal, qu’ils soient capables de challenger la société pour être pris au sérieux. » Pour Rodolphe Mertens, le premier socle commun doit être la relation entre l’architecte et son client. Il a ainsi rédigé une Lettre à un client encore inconnu, qui occupe les murs de la plus petite salle du Palazzo Bembo.

Le but de cette lettre est d’introduire une relation future entre l’architecte et le maître d’ouvrage. Le message pose les bases d’un dia-logue à venir. « Pour qu’un projet soit pertinent, il faut que le client ait con�ance dans la capacité de l’architecte à comprendre ses besoins. C’est ce qui permettra au processus de débuter », estime l’architecte qui sait que la première chose est de réussir à exprimer ses besoins.

Aussi sa lettre est-elle su�samment large et souple pour embrasser di�érents types de programmes : « Chaque projet est une histoire di�érente. » Elle brosse les di�érentes étapes d’un processus « dont il faut être conscient de la di�culté » et où le dialogue et la collaboration seront les clés de la réussite. Les di�érentes phases de travail entre la conception, la docu-mentation et la réalisation imposent des rythmes et des dé�s di�érents.

W INFOS :www.encounteringarchitecture.org

Workshop, le 26 octobre au Palazzo Bembo

Rodolphe Mertens insiste encore sur les dif-férentes parties prenantes qui entrent dans le projet avec di�érentes notions et connais-sances de l’architecture. « L’architecture a ceci de particulier qu’il s’agit d’un processus indus-triel où l’on crée un prototype qui ne sera pas testé. » L’architecte met l’accent sur la colla-boration nécessaire entre les clients et les archi-tectes pour faire face à l’imperfection inhérente à la construction. Il souligne aussi les dé�s de la pratique et les di�cultés de formuler et de traduire les exigences des clients. « Contraintes, conditions, délais, budgets peuvent être des fac-teurs de stress, mais lorsque l’approche va vers le dialogue, on peut travailler en conciliation et non en confrontation. Je dis dans la lettre ‘Nous questionnons, je propose, vous décidez’. »

Il met encore en garde sur la pléthore d’images qui nourrissent les clients : « On a l’impression que toutes ces réalisations sont inter-changeables, sans tenir compte des contextes culturels, urbanistiques et sociaux. Il y a un lis-sage qui s’e�ectue et le risque est que tout se res-semble. »

En�n, la lettre met en évidence la di�érence qu’il peut y avoir entre le maître d’ouvrage et l’utilisateur �nal. Elle pose des questions de durée de vie d’un bâtiment et de responsabi-lité sociale de l’architecte et de son client. « Le bâtiment est de plus en plus perçu comme devant rendre des services aux utilisateurs. Va-t-on vers des constructions de boîtes que l’on remplit avec des living apps ? », s’interroge l’architecte qui travaille avec l’économiste et design thinker, Sylvain Cottong, et avec le professeur de psy-chologie Marc Ant. Un blog nourrit cette ré�exion et une journée de workshop est organisée dans l’exposition.

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Lorsque la famille s’agrandit, les attentes en matière d’habitation évoluent. Les enfants ont des besoins spéci�ques, auxquels les parents tentent de répondre.

Il faut également veiller à la sécurité et au bon développement des plus jeunes, sans que cela ne contrarie la vie de la famille et l’organisation générale du foyer. Ce dossier est l’occasion d’une plongée

au cœur de l’univers architectural et domestique consacré aux enfants.

LES ENFANTS DANS LA MAISON

DOSSIER HABITATCe dossier s’adresse aux particu-liers qui souhaitent être informés sur des thématiques en lien avec l’espace domestique.

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Auteur : Céline CoubrayPhoto : Catherine Thiry

PROGRAMMATION

UNE MAISON GÉNÉRATION-NELLENotre société connaît une explosion du nombre de couples séparés ou divorcés. Lorsque les enfants sont déjà dans la famille, cela implique un éclatement du foyer et le système des gardes alternées a des incidences dans le mode de vie, et donc des besoins dans la maison. Cette famille a choisi une alternative originale et inspirante. Ou comment transformer un moment de crise en une opportunité.

LES ENFANTS DANS LA MAISON

Cette maison témoigne d’une nouvelle optique générationnelle. Elle est aussi le fruit d’une démarche très poussée et rationnelle de la part des maîtres d’ouvrage, qui ont contacté l’architecte en ayant préalablement fait un important travail sur leur foyer, leurs envies et leurs attentes. Lorsque les clients ont contacté l’architecte, la demande a été celle-ci : « Ma femme et moi vivons actuellement sépa-rés, nous sommes en cours de divorce. Nous avons deux enfants de 4 et 7 ans et nous voulons construire une maison ensemble ».

Cette démarche pour le moins singulière est, en fait, le fruit d’une ré�exion de ce couple par rapport à son mode de vie et à son foyer. Ils ont fait le choix, plutôt que de faire voyager les enfants d’une maison à une autre, de les placer au cœur de leur démarche et de faire construire une maison qui permettrait aux parents de vivre de manière autonome, individuelle et discrète, tout en restant sous un même toit.

La maison est alors pensée dès sa concep-tion dans une optique de revente, la famille ne souhaitant rester dans cette situation que jusqu’au moment de l’indépendance des enfants. Aussi il est nécessaire que la maison-réponde à certains critères qui faciliteront la revente du bien foncier dans le futur. La mai-son sera donc construite en bois et devra être énergiquement e�cace, sans que cela ne soit trop pesant dans le mode de vie quotidien. Pour ne pas restreindre le nombre potentiel d’acheteurs, la surface habitable n’est pas excessive (180 m2) et elle est optimisée au maximum. La maison, construite de plain-pied, répond aux critères pour les personnes à mobilité réduite, permettant aussi l’acquisi-tion par une famille avec des personnes âgées (la distribution des pièces de la maison per-mettant à une famille multigénérationnelle de cohabiter dans ce logement). Tout le concept architectural est donc pensé sur le fait d’obtenir une multiplicité dans la compa-cité. La géométrie ingrate du terrain a égale-

ment induit des choix architecturaux, comme la création du patio, qui a permis d’optimiser la règlementation sur la profondeur des bâti-ments, tout en créant une perception visuelle de dilatation spatiale.

Depuis l’entrée commune, il est possible de s’orienter d’un côté de la maison ou de l’autre, et donc d’accéder soit au côté « père », soit au côté « mère ». Les chambres des enfants, étant donné aussi leur jeune âge, ont été placées côté « mère ». Les lieux communs (cuisine et séjour) sont situés au centre de la construc-tion. Ils sont des zones de rencontre de la famille, des zones neutres. Chaque parent dis-pose d’un espace nuit et d’une salle de bain. Le père dispose également d’un espace bureau. Les espaces de circulation, par la force des choses plus nombreux que dans une mai-son « classique », mais ne sont pas perdus pour autant, car ils sont optimisés en étant équipés, sur toute leur longueur, d’espaces de rangement (placards).

Une attention particulière a été portée aux di�érents points de vue qu’il est possible d’avoir depuis l’intérieur de la maison. Les pièces de vie sont largement ouvertes vers l’extérieur. Il n’y a évidemment pas de com-munication visuelle directe entre les parties « père » et « mère », dont les ouvertures dans les chambres sont orientées vers des perspec-tives extérieures opposées. En revanche, des points de rencontre visuelle sont aménagés entre la partie nuit des enfants et celle de leur père. Cela est possible grâce à l’excroissance installée au-dessus de la chambre des enfants. De dimension modeste (2,80 m x 2,30 m), les chambres des enfants sont sur deux niveaux : un niveau rez-de-chaussée pour un espace de jeux / travail, un niveau +1 accessible par une échelle de meunier pour l’espace nuit. C’est à ce même niveau qu’une fenêtre a été aménagée pour o�rir une vue directe sur l’espace du père.

La maison, posée sur un joint creux, ne dis-pose pas de sous-sol, élément symbolique-ment important, puisque la famille commence une nouvelle histoire, sans objets les ratta-chant de manière trop directe à leur passé.

La maison dispose de trois excroissances : une pour les enfants que nous venons d’évo-quer, une autre au-dessus du garage qui per-met un rangement saisonnier, et une dernière dans la partie « père » permettant l’intégra-tion d’un espace de bureau pour ce dernier.

INFOS Architecte : Rodolphe Mertens ArchitecteIngénieur pour la structure bois : Plan BConcept énergétique et simulation thermique dynamique : Cocert et ProgenaEntreprise générale : PréfaluxInstallations techniques : SilbereisenLocalité : SchuttrangeAnnée de réalisation : Décembre 2011

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Les toitures plates sont végétalisées et accessibles aux habitants.

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Répartition intérieure des pièces.

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CETTE MAISON TÉMOIGNE D’UNE NOUVELLE OPTIQUE GÉNÉRATIONNELLE

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DEPUIS L’ENTRÉE COMMUNE, IL EST POSSIBLE DE S’ORIENTER D’UN CÔTÉ OU DE L’AUTRE DE LA MAISON, ET DONC D’ACCÉDER SOIT AU CÔTÉ «PÈRE», SOIT AU CÔTÉ «MÈRE»

Le séjour et la cuisine sont les lieux d’échange du foyer. Ils représentent le terrain commun de cette famille fragmentée, les pièces où l’on se retrouve.

Les parties privatives des parents jouent sur un travail d’introspection / extériorisation grâce aux di�érentes vues cadrées aménagées.

La salle de bain de la mère sert également de zone tampon entre les espaces « mère » et « enfants », ces derniers disposant de leur propre espace de douche.

Les extérieurs de la maison sont extrême-ment verdoyants. Le terrain sur lequel est située la maison fait partie d’un lotissement, mais son jardin n’est pas clôturé, contraire-ment aux stéréotypes que l’on peut avoir sur ce type d’aménagement de quartier. Ce choix permet aux enfants d’aller et venir en toute liberté, tout en remarquant qu’un e�et positif de surveillance mutuelle des enfants s’est ins-tauré dans ce lotissement. Le jardin de la mai-son ne présente donc aucune barrière physique ou visuelle et est donc en continuité avec le chemin pédestre et le bassin de réten-tion qui jouxtent le terrain.

Le patio intérieur n’est pas végétalisé, mais il est prévu d’y planter deux arbres – un pour chaque enfant.

La toiture végétale est considérée comme une extension de la maison, terrasse habi-table accessible depuis un escalier.

Le projet de cette maison a été, pour l’archi-tecte, un véritable challenge, car le maître d’ouvrage avait déjà beaucoup ré�échi sur son mode de vie, de manière très consciente. Ce travail préalable a permis un développement très rapide du projet (quatre mois), avec peu de heurts. Le projet architectural est arrivé rapidement à un stade qui puisse satisfaire tout le monde.

Les parents ont instauré un dialogue avec leurs enfants pendant tout le cheminement de l’élaboration architecturale. Ils ont été impliqués à di�érentes étapes de la construc-tion, les plans leur ont été expliqués et ils ont visité plusieurs fois le chantier. Ce dernier a d’ailleurs été très rapide (cinq mois) notam-ment grâce au choix de la construction en bois. À la surprise de l’architecte, les demandes d’autorisation ont été également rapides (trois mois).

Un bel exemple de construction qui mêle optimisation foncière et ré�exion sur la notion de ménage à notre époque. Il est à noter toutefois que le chemin de cette famille a pris une autre direction et que la maison n’est pas habitée selon le mode de vie initiale-ment prévu.

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Les ouvertures de la maison permettent un dialogue avec ses alentours.

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Vue du garage et de la partie du père.

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Ce schéma indique les différentes vues possibles depuis les fenêtres de la maison.

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Vue de l’entrée de la maison depuis la rue.

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Schéma reprenant la course du soleil (solstice d’été et d’hiver) et la présence des vents dominants.

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La maison est située sur à terrain à proximité d’un bassin de rétention et d’un chemin pédestre.

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La cuisine est un des espaces partagés de la maison.

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MARC ANT

On trouve très peu de littérature sur les enfants dans la maison. Ce sujet est peu traité…

« En e�et, il n’existe pas grand chose en ce qui concerne le bon habitat des enfants. Ce qui est un peu discuté, c’est le design et l’architec-ture des crèches et foyers. Il y a cependant des éléments qui sont importants à relever, sans tomber dans la psychanalyse, pour interpréter la cave ou le grenier pour un enfant.

Que symbolise la maison pour un enfant ?« Pour les petits enfants, jusqu’à six ans, le

concept de maison est trop complexe, ils ne conçoivent que leur chambre. Mais pour un enfant, la chambre doit à la fois être un stimu-lant, tant au point de vue cognitif que moteur, et un lieu protecteur où il peut être en retrait, comme dans un nid. On voit d’ailleurs que beaucoup d’enfants se construisent des tentes ou des cabanes, y compris au sein de leur chambre, pour s’y réfugier. Une grande salle n’o�re pas de protection à leurs yeux. Il ira se cacher sous un pupitre ou derrière une armoire. Parallèlement, l’enfant doit avoir dans sa chambre une liberté de mouvement. Il n’est pas nécessaire d’avoir un terrain de basket pour cela…

Comment ces di�érents aspects de protection et de stimulation vont se traduire dans l’amé-nagement de l’espace ?

« Personnellement, je suis un adepte du ‘moins, c’est mieux’. Il faut que les enfants puissent bouger, sans risque de se faire mal. Il faut éviter les meubles hauts : en plus d’être lourds, ils encombrent et prennent de l’espace et de la lumière. Par exemple, je n’ai pas mis

d’armoire dans la chambre des enfants, les rangements sont sur le pallier. L’enfant doit sortir de sa chambre pour prendre ses vête-ments. On a ainsi séparé les fonctions de stoc-kage et de vie.

Quelles doivent être les fonctions d’une chambre ?

« Il faut aménager l’espace pour distinguer les parties où dormir, jouer et apprendre. Ce sont les trois seules fonctions de la chambre. Ainsi, il faut éviter qu’il y ait du cumul de fonction en un seul espace : les jouets ne doivent pas se trouver dans le lit ou sur lebu-reau. Les lits qui sont installés au-dessus d’un bureau sont une bonne solution ergono-mique, à condition d’avoir assez de hauteur sous plafond. Aussi, ce n’est pas l’endroit pour manger, ne fut-ce que pour des questions d’hygiène. Plus tard, pour les adolescents, une autre fonction sera ajoutée, celle de vie : recevoir des amis. On peut alors imaginer un coin avec un canapé et une petite table.

Cela suppose d’avoir assez de place…« Il n’est pas nécessaire d’avoir de très

grandes pièces pour que les fonctions soient identi�ées : des couleurs di�érentes, des revê-tements de sol di�érents peuvent marquer la séparation. Les astuces d’ameublement comme des lits repliables sont aussi à exploi-ter pour les petits espaces. La couleur joue un rôle important, on évitera les couleurs trop vives et �ashy pour dormir ou travailler… Idéalement, il faut privilégier les couleurs de la nature : des bruns de la terre, des bleus du ciel et des verts des champs…

Pédagogue et psychologue, Prof. Dr. Marc Ant est professeur de communication et de com-portement organisationnel (Université des Sciences Appli-quées de Bonn-Rhein-Sieg). Il est membre de l’initiative www.encounteringarchitecture.org, créée avec Rodolphe Mertens, architecte, et Sylvain Cottong, économiste, design thinker. Le but de cette initiative est d’explorer la communication entre un architecte et son client ainsi que le concept du service design au sein de l’architecture. (lire aussi page 66).

Auteur : France Clarinval

PSYCHOLOGIE

STIMULER ET PROTÉGERL’habitat se doit d’o�rir un environnement propice au développement des enfants. Pourtant l’impact psychologique de l’architecture est un sujet peu développé. Le psychologue Marc Ant nous en dit plus.

Philippe, 6 ansAmélie, 8 ans

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Laura, 8 ans

changement et de leurs goûts. Ce seront plutôt des changements de décoration, de couleurs et de meubles. Ils doivent pouvoir donner leur avis, pas forcément décider à notre place. D’un point de vue architectural, il faut laisser la place aux changements et évolutions futures qu’on ne connaît pas encore. Il faut avoir en tête que nos vies vont changer et permettre le plus pos-sible ces évolutions. La �exibilité est essen-tielle. Si les petits enfants veulent être en contact avec le monde de leurs parents, les ado-lescents considèrent leur chambre comme un prolongement d’eux-mêmes et s’y réfugient très volontiers.

Il y a donc les pièces pour les enfants, des pièces communes, etc. Il y a aussi des pièces interdites ?

« Il y a des règles de respect qui devraient être évidentes, comme de frapper avant d’entrer dans une chambre ou de ne pas fouiller les a�aires. Et puis, il y a des règles d’éducation comme interdire l’ordinateur ou la télévision dans la chambre. Il y a aussi des activités que l’on interdit comme manger sur le canapé blanc (d’ailleurs, c’est une mauvaise idée le blanc avec les enfants). Globalement, c’est dommage d’acheter un mobilier haut de gamme et d’inter-dire aux enfants d’y toucher. »

Quand ils grandissent, comment voient-ils la maison ? Que nous apprennent les dessins d’enfants ?

« Une étude a demandé à des enfants et des jeunes de dessiner la maison idéale pour éva-luer la valeur subjective des di�érents espaces. Les dessins montrent de manière récurrente que les enfants dessinent une pièce di�érente pour chaque fonction. Il y a plus de pièces dans leurs dessins qu’en réalité. Par exemple, chacun a sa salle de bain, des chambres d’amis sont ajoutées, des salles de jeux, de lecture ou de bricolage, des lieux de rangement sont ima-ginés. Par contre, le séjour a peu d’impor-tance : c’est une grande pièce où on ne sait pas trop à quelle fonction cela correspond et où il y a beaucoup d’interdits (bruit, rangement, propreté, etc.).

Cela va totalement à l’encontre des tendances actuelles aux grands espaces ouverts qui servent à tout ?

« En e�et, je ne pense pas que l’esprit loft convienne aux enfants. Ils ont besoin de leur pièce, de pouvoir se retirer, s’abriter et d’avoir un espace à leur dimension. Le loft n’est pas sécurisant. Cela dit, des espaces ouverts sont intéressants. Notamment la position de la cui-sine comme centre de la vie familiale, où se jouent l’activité et la communication et qui dispatche le reste des activités.

Le positionnement de la chambre des enfants est aussi important.

« Oui, on ne va pas la mettre à côté de la cui-sine à cause du bruit et des odeurs. Par contre, je mettrais la chambre à côté du living, pour que les enfants se sentent proche de l’activité des parents. On a trop souvent tendance à pla-cer la chambre des enfants à l’étage et de s’étonner ensuite qu’ils n’y aillent pas… Ils ont besoin de sentir la présence des parents.

Et la taille des pièces ?« Idéalement, une chambre d’enfant doit

faire entre 12 et 15 m2. Si on dispose de moins, on peut leur réserver une surface dans le séjour. Une chose frappante est de constater que la chambre des parents est généralement l’une des plus grandes pièces de la maison alors qu’ils y sont assez peu longtemps et qu’ils n’y vont que pour dormir. Les enfants passent plus de temps dans leur chambre, y font plus de choses et ont pourtant bien moins de place.

Une autre question est celle de l’évolutivité. Un bébé, un enfant, un adolescent n’ont pas les même besoins ni les mêmes exigences.

« C’est di�cile d’imaginer les choses en amont. Mais, il faut être à l’écoute de leur volonté de

Mathilda, 6 ans

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EN UNE PIÈCEChaise Nobody du duo Komplot existe désormais en version enfant. Moulée en une seule pièce, elle est réalisée à partir de matière textile, ce qui lui donne un caractère chaleureux. Elle est aussi très légère, ce qui permet aux enfants de la manipuler aisé-ment. Existe en différents coloris. www.hay.dk

JUSQU’À L’ÂGE ADULTE Ce lit est un ensemble d’éléments modulables offrant de nombreux rangements. Il constitue l’ensem-ble de mobilier nécessaire pour un enfant de trois ans jusqu’à l’âge adulte : une tête de lit rassurante car elle prévient la chute, une table de nuit, une table à jouer, un coffre / prolongation du lit. www.nonjetable.com

COMME UN ARCHITECTE Cette lampe de bureau en bois est au croisement du style de la lampe d’architecte et des jeux de construction Mecano. On la monte soi-même facilement grâce à ses grosses visses appa-rentes qui lui donne un caractère un peu brut. www.muuto.com

ALLUMEZ LE FEU! Ludique et esthétique, cette lampe des 5.5 designers ne manque pas d’humour. Elle trouvera aisément sa place sur une table de chevet pour accompagner tout en douceur le sommeil des petits. www.skitsch.it

STABLE LÉGÈRETÉLe système de rayonnage Woody n’est pas spécialement conçu pour les enfants, mais il s’adapte très bien à leur univers. Sans fond, il peut aussi bien se placer contre un mur qu’au milieu d’une pièce. Bien que son allure soit légère, Woody est solide et très stable. www.hay.dk

ANIMAUX Ces petits animaux de Paloma Valdivia accompagneront avec malice les enfants pendant quelques années. Une fois devenus grands, ils pourront simplement être décollés du mur puisqu’il s’agit de stickers en vinyle. www.chispum.com

Ce bureau Caspar convient aux enfants à partir de trois ans jusqu’à l’âge adulte puisque le plateau s’adapte à la hauteur de l’enfant. Grâce à des anneaux en caoutchouc réglables, le plateau monte et descend en fonction des besoins. Il suffit de faire glis-ser le plateau sur les quatre pieds. www.perludi.com

MONTE ET DESCEND

L’armoire Amsterdam reprend la forme des maisons néerlandaises des 17 et 18e siècles. Aussi ludique que poétique, elle donne tout de suite du caractère à la chambre. Comme il existe différentes sil-houettes et couleurs, on peut s’amuser à recréer une petite ville. www.kastvaneenhuis.nl

OH LA BELLE MAISON!

LIT-BIBLIOTHÈQUE Ce lit junior (70x150 cm) se trans-forme en bibliothèque une fois que le lit est devenu trop petit. Le lit peut aussi être personnalisé par une sélection de stickers en tissu. www.pepupdesign.com

COMME UN GRAND Le designer Marti Guixe a conçu My first office, un espace modu-lable qui permet de rassembler en une même structure une table de travail, des bibliothèques et des espaces de rangement. Il s’adapte particulièrement aux grands espaces ouverts. www.magis.com

Ce meuble iconique sert à la fois de bureau-table à dessiner ( on peut ranger les crayons dans la cheminée par exemple ) et de cabane où les enfants peuvent se cacher ou jouer en dessous. Existe en deux tailles. www.ninetonine.com

MAISON BUREAU

Grâce à ce modèle, le lit peut être adapté aux stades de développe-ment de l’enfant. D’expression douce et ovale, il combine simpli-cité, fonctionnalité et esthétisme. La forme particulière du lit est une entité reconnaissable quelque soit le stade du dévelop-pement. www.leander.com

Sélection : Céline Coubray

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Auteur : Céline Coubray

TÉMOIGNAGE

POUR LE RANGEMENT, ET PLUS ENCORE…La question du rangement dans les chambres d’enfant est un élément essentiel à prendre en compte pour l’aménagement intérieur. Nathalie Jacoby de NJOY nous dévoile un projet optimisé et atemporel.

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L’espace mezzanine prend place au-dessus du couloir.

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Le système d’étagère coulissante permet d’optimiser les surfaces de rangement et d’apporter un élé-ment ludique dans l’aménagement.

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L’aménagement des placards intégrés offre différents types de rangements, aussi bien pour les jouets que pour les vêtements.

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Coupe des placards intégrés et de l’espace mezzanine.

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Dans quel cadre avez-vous reçu cette com-mande d’aménagement intérieur ?

« La commande a été passée dans le cadre de la construction d’une maison unifamiliale dont l’architecture a été con�ée à l’atelier d’ar-chitecture Metaform. Nous avons en fait eu en charge tout l’aménagement intérieur de la maison qui présente une forme tout en lon-gueur avec une toiture assez pointue. Les deux chambres d’enfant, ainsi que celle des parents, se trouvent à l’étage, sous le toit. Nous avons donc choisi d’optimiser au maxi-mum cet espace atypique. C’est parce que nous avons pu travailler avec les architectes de Metaform dès le début du projet que nous avons pu envisager ce type d’aménagement, qui prend en compte la structure même de la maison et la répartition des pièces.

Quelle était la demande des maîtres d’ouvrage pour cette réalisation ?

« Les maîtres d’ouvrage, qui sont donc les parents des enfants qui occupent les chambres dans lesquelles nous sommes intervenus, nous ont demandé de réaliser un aménage-ment de placards intégrés au vocabulaire contemporain et d’une esthétique plutôt sobre. Cette caractéristique n’a pas été spécia-lement formulée pour les chambres d’enfant, mais pour l’ensemble de la maison. Nous avons donc un vocabulaire commun d’une pièce à l’autre de la maison. Bien que leurs enfants soient encore en bas âge au moment de la construction (environ 2 et 3 ans) et qu’il s’agisse d’une �lle et d’un garçon, ils ne sou-haitaient pas avoir un mobilier narratif ni qui soit trop stéréotypé dans les couleurs. Nous avons donc choisi d’utiliser des matériaux que l’on peut retrouver ailleurs dans la maison, créant ainsi une logique entre les pièces et une homogénéisation des propositions.

De quels matériaux s’agit-il ?« Nous avons utilisé le Betonplex, multiplex

avec une couche très résistante et pouvant être utilisé dans les co�rages de béton. Ce matériau d’un brun satiné se décline dans toute la maison. Pour ces placards, nous avons également utilisé du MDF laqué pour intégrer une touche de couleur (une couleur par chambre). Ce qui était intéressant avec ce matériau est son côté industriel, le fait qu’il puisse être simplement acheté en plaque et qu’il ne nécessite pas de �nitions supplémen-taires ni d’interventions spéci�ques.

Pouvez-vous nous expliquer la répartition de l’aménagement ?

« Les chambres des enfants se font face et sont séparées par un couloir. Elles sont quasi iden-tiques (à l’exception d’un couloir de cheminée qui passe dans l’une d’elle). Chaque chambre fait environ 15 m2. Les placards prennent place tout le long du mur du couloir et montent jusqu’à la hauteur du plafond du couloir. Nous avons choisi d’optimiser l’espace vacant se trouvant au-dessus du plafond du couloir et le faîte de la toiture en créant un espace mezzanine qui passe au-dessus du couloir, avec un mur central pour la séparation entre les deux chambres. Dans chaque ensemble, on trouve un espace de pen-derie fermé par des portes classiques et un autre espace de rangements qui peut être refermé par une étagère coulissante de petite profondeur. Sur cette porte-étagère coulissante est �xée une échelle qui permet d’accéder à l’espace mezza-nine qui se situe au-dessus des placards, juste sous le toit. Les di�érentes typologies de range-ment permettent de stocker aussi bien des vête-ments que des jouets. Les étagères, situées sur la porte coulissante, peuvent en plus être utili-sées pour un rangement plus démonstratif, comme une vitrine.

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PLUS D’INFOS SUR :www.njoy.lu

NATHALIE JACOBY

Dirige le bureau NJOY qui regroupe architectes d’intérieur, muséographes et éclairagistes. Parmi les réalisations du bureau, on peut citer les espaces de bureaux InCA à Niederanven, l’InfoLab du Casino Luxembourg ou encore l’École fondamentale Ben Heyard à Strassen.

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© N

JOY

Comment avez-vous envisagé la sécurité de la mezzanine ?

« Dans un premier temps, cet espace ne sera pas utilisé par les enfants en bas âge car la mezzanine ne présente pas de garde-corps. Cet espace ne peut donc être utilisé que par des enfants ayant déjà conscience du vide. C’est pour cette raison que nous avons mis en place un système amovible qui permet de combler l’espace des premières marches de l’échelle pour que celle-ci ne soit pas utilisée par les petits. Quand les enfants grandiront, ils pourront utiliser l’espace de la mezzanine comme un espace de jeux, de cachette, un recoin pour s’isoler. On peut aussi imaginer installer un lit à cet emplacement.

Des luminaires ont également été intégrés. De quelle manière ?

« La lumière est intégrée dans le passage de porte, ce qui crée une certaine théâtralisation de cet espace. Plutôt que d’avoir un luminaire central dans la chambre, les parents ont pré-féré favoriser les éclairages indirects et les luminaires d’appoint. Ceci o�re plus de sou-plesse dans l’aménagement et donc dans l’évolution de la pièce au �l des années. Nous avons aussi intégré des réglettes lumineuses au niveau du sol de la mezzanine, pour un éclairage indirect de l’ensemble de la pièce, avec une source lumineuse cachée. »

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HÔ-CHI-MINH-VILLE

HANOÏ

Hameaude Suoi Sau

ENTRE LUXEMBOURG ET LE SUD-VIETNAMobservation du cheminement vers un habitat pilote

Au début de l’aventure est le besoin.Le besoin d’habiter dignement.

L’habitat se décline dans une palette de formes et une palette d’opinions. Les typologies de logement, à pondérer avec les techniques de construction, sont engendrées par le climat, par une causalité historique et par une intelligence traditionnelle de gérer ces paramètres. Nous voilà donc à poser le contexte.

Finland

South Africa

Permettez-moi de vous parler du Vietnam, plus précisément du Sud-Vietnam, de la province de Binh Thuan, du district de Tanh Linh, de la commune de Suoi Kiet, du hameau de Suoi Sau.Pour apposer le sud du Vietnam sur votre mappemonde personnelle, au cas où il n’y serait pas encore, relisez L’amant (on relit Marguerite Duras, non ?) et laissez-vous guider doucement par La princesse et le pêcheur de Minh Tran Huy.

Le hameau de Suoi Sau est à 150 km de Hô-Chi-Minh-Ville (anciennement Saïgon, capitale de la République du Vietnam jusqu’en 1975), et pourtant le petit hameau est à des années-lumière du poumon économique qu’est aujourd’hui la plus grande ville de la République socialiste du Vietnam. Pour arriver à Suoi Sau, le meilleur moyen de circulation est à pied ou à vélo, éventuellement en moto. Les routes ne sont pas des routes, mais des pistes accidentées, marécageuses et glissantes. Il n’y a pas d’électricité sur ces chemins. 1

En 1986, après les années dévastatrices de la guerre de décolonisation et de la guerre civile (guerre du Vietnam), le Parti communiste vietnamien a autorisé, et même encouragé l’économie de marché, avec la réforme économique ‘Doi Moi’. Cette politique d’ouverture a permis une croissance spectaculaire au Vietnam. Aujourd’hui tout le monde ne peut pas encore en pro�ter, mais l’objectif quotidien de ce pays est l’éradication de la pauvreté.

-VILLE-VILLE

Diane Heirend architectes & urbanistes

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084 www.archiduc.luwww.archiduc.luwww.archiduc.luwww.archiduc.lu

L’architecture du Vietnam est le mélange harmonieux des architectures chinoises, françaises, indiennes et khmers en raison de l’in�uence des dominations étrangères dans l’histoire du pays.

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Il existe deux types de maisons traditionnelles, la maison des Viets dans les deltas et la maison sur pilotis des ethnies minoritaires dans les montagnes.L’urbanisme et l’architecture traditionnels constituent un patrimoine de haute qualité environnementale.La con�guration des rues et des passages publics, souvent caractérisée par la présence d’une végétation magni�que et imposante, o�re depuis des siècles des répits de fraîcheur aux piétons.Dans ce climat tropical au Sud-Vietnam, les arbres et les saillies de toiture confèrent de l’ombre aux passants et aux façades, et peuvent le cas échéant aussi protéger des averses, impressionnantes lors de la saison des pluies.

Le premier logement aurait été une petite échoppe, étroit sur sa façade. Puis les maisons se sont allongées, dans leurs arrière-cours, par une succession de pièces et de courettes. Avec l’enrichissement, un étage est apparu. Mitoyennes, les habitations n’avaient pas de fenêtres latérales. Les seules ouvertures externes – en dehors de la devanture – étaient les courettes intérieures. En ville, la première pièce d’entrée servait d’espace de vie : à la fois boutique, garage, salon, coin réchaud, salle à manger, et pièce de repos (au moins un lit pour le boutiquier)2.

Il y a une tradition dans la volonté de vivre avec soin. Elle est évidemment tributaire des moyens dont dispose la population pour créer son habitat.

Actuellement, un type de logement bien spéci�que se reproduit bien au-delà des villes dans les nouveaux faubourgs, dans les villages et même en plein champ : « la maison tube ».Ces maisons très étroites, hautes et profondes, puisent la lumière et l’air pour la ventilation naturelle dans des cours intérieures ombragées. La modularité, notion très actuelle, est inhérente à la nature même de ce type de logement.

e premier logement aurait été une petite échoppe,

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Il y a matière à faire un magni�que exposé sur l’habitat au Vietnam. Et bien sûr, à une époque où l’unité individuelle de climatisation est devenue reine de l’architecture en Asie du Sud-Est, il est important de se rendre compte que toute l’intelligence d’une haute qualité environnementale avait depuis des siècles été intimement liée à l’architecture et à l’urbanisme vietnamiens.

Mais revenons au propos qui est de développer un habitat pilote à Suoi Sau pour le compte de « Enfants du Vietnam Luxembourg ». Face au besoin et au contexte énoncés, permettez-moi de poser une question essentielle, non architecturale, simplement humaine :

COMMENT CONTRIBUER HUMBLEMENT À TISSER AVEC FINESSE LE FIL D’UNE HISTOIRE QUI N’EST PAS LA SIENNE, QUE L’ON N’A PAS VÉCUE ?

Il y a lieu d’aborder le sujet avec pudeur.

Prenons la peine de situer le contexte dans une époque.

Vous connaissez certainement cette photo, qui encore aujourd’hui traduit l’horreur de la guerre du Vietnam. Le 8 juin 1972 à Trang Bang, au Sud-Vietnam, une petite �lle de 9 ans court nue au milieu de la rue, elle crie, elle pleure, son corps est brûlé par le Napalm des bombes qui ont été larguées sur son village. La photographie, réalisée par Nick Ut, a été couronnée par le prix Pulitzer. Le photographe a été un des anges gardiens de la petite �lle, qui aujourd’hui est une belle femme qui vit au Canada.

Trang Bang est à 200 km de Suoi Sau.

Il s’agit dès lors de trouver sa légitimité pour intervenir aujourd’hui dans le développement de l’habitat d’un petit hameau du Sud-Vietnam, au-delà de la demande formulée. En ré�échissant au plus universel des dénominateurs communs constructifs, se dévoile tout naturellement le bon sens.

Je vous avoue que cela me va parfaitement.

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Le rez-de-chaussée d’une maison abrite la plupart du temps une double vie. Il faut jongler avec l’espace, donc la boutique devient salon, une fois le rideau de fer tiré, le salon devient garage parfois en même temps chambre à coucher, la moto jouxte le lit.Dès le réveil, et donc la reprise d’activités, le trottoir, s’il existe, et la rue font partie intégrante de la maison.

À Suoi Sau, la rue n’existe pas en tant que telle. Il sera donc judicieux que la palette de formes des maisons puisse générer l'espace de la rue et donc sa convivialité.

LLla plupart du temps une double vie. la plupart du temps une double vie. avec l’espace, donc la boutique devient salon, avec l’espace, donc la boutique devient salon, une fois le rideau de fer tiré, le salon devient une fois le rideau de fer tiré, le salon devient garage parfois en même temps chambre à coucher, garage parfois en même temps chambre à coucher,

Dès le réveil, et donc la reprise d’activités, Dès le réveil, et donc la reprise d’activités,

Énonçons les éléments qui formeront les guidelines de la création.

À PARIS, LA CONCIERGE À PARIS, LA CONCIERGE À PARIS, LA CONCIERGE EST DANS L’ESCALIER, EST DANS L’ESCALIER, EST DANS L’ESCALIER, AU VIETNAM LA MAISON AU VIETNAM LA MAISON AU VIETNAM LA MAISON EST DANS LA RUE.EST DANS LA RUE.EST DANS LA RUE.

LA CUISINE EST DANS DANS DANS LA RUE, DE TOUTE FAÇON.Les modes de vie et l’architecture ont beau évoluer sous la pression de la société de consommation mondialisée, certains modes de vie perdurent toutefois envers et contre tout. Pour les Vietnamiens, manger dans la rue est un art de vivre.

Du « phô » au petit-déjeuner (soupe de nouilles au bœuf ou au poulet) en passant par les délicieux plats de riz, les grillades, les coquillages, les fruits de mer…. outre la convivialité aux yeux et à la portée de tous, la cuisine dans la rue donne à toute la famille l’occasion de sortir. Dans les textes classiques de Feng Shui, la cuisine est souvent désignée comme « pièce porte-malheur ». La sortir de la maison résout pas mal de problèmes.

À Suoi Sau, concevoir une cuisine collective, aménagée de manière centrale, protégée du soleil et de la pluie, aménagée avec les mini-tabourets et mini-tables, permettra peut-être, outre la convivialité « urbaine », la création d’emplois pour d’excellentes cuisinières.

évoluer sous la pression de la société de consommation mondialisée, certains modesde vie perdurent toutefois envers et contre tout. Pour les Vietnamiens, manger dans la rue estun art de vivreart de vivre

Du «phôbœuf ou au poulet) en passant par les délicieux

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Dans la recherche des matériaux de construction et du système constructif, les références se situent dans l’architecture traditionnelle et dans des architectures contemporaines ancrées dans l’identité culturelle vietnamienne. La durabilité des matériaux et la simplicité de leur mise en œuvre jouent un rôle primordial. Le degré d’humidité ambiante, autour de 80 %, et les conditions économiques dé�nissent la palette des matériaux : le bois, le bambou, la terre (briques et tuiles) ou la pierre.

À Suoi Sau, le système constructif et les matériaux choisis seront soumis aux artisans du village et de la région, en tant que base de discussion et a�n d’être a�nés en vue de la réalisation du projet pilote.Nous avons déjà évoqué brièvement l’architecture indienne dans le contexte vietnamien.

Connaissez-vous Studio Mumbai ?Studio Mumbai est une infrastructure humaine composée d’artisans hautement quali�és et d’architectes qui conçoivent et construisent directement leurs ouvrages.4

Cette manière de faire me semble la plus noble et la plus prometteuse qui soit. Essayons de l’atteindre.

TRADITIONS DE CONSTRUCTION ET SYSTÈME CONSTRUCTIFTRADIE

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La notion de peau de l’habitat englobe la notion de protection. Protection contre les intempéries, les crues, les moustiques, la chaleur accablante, les cambriolages. Il s’agit de réaliser des maisons dans lesquelles leurs habitants se sentent à l’abri des colères de la nature.L’intimité de la famille étant vécue de manière très ‘communicative’, la peau de l’habitat est aussi seuil, et donc lien entre l’extérieur et l’intérieur. En conséquence, la peau, en tout cas aux endroits où elle est en communication avec la rue, doit pouvoir disparaître et apparaître en fonction de l’avancement de la journée. La peau est en charge de la ventilation naturelle. Au niveau de la toiture, elle peut se dédoubler ou bien chercher refuge à l’ombre d’un arbre a�n de déjouer le réchau�ement trop important.La peau �ltre la lumière. La matière de la peau et les ouvertures choisies dé�nissent la luminosité de l’espace intérieur et contribuent à l’élégance de l’habitat. La peau peut très simplement devenir ornement.

Dans les maisons traditionnelles, les colonnes sont ornées de motifs décoratifs, les charpentes en bois sont souvent �nement sculptées.

LA PEAU DE L’HABITATL’HABITATL : PROTECTION, FILTRE ET ORNEMENTLTRE ET ORNEMENTLÀ Suoi Sau, le sujet n’est pas la décoration sculptée pour laquelle il n’y aura aucun budget. Mais, de la même manière qu’au Vietnam on s’entoure de précautions pour construire une maison : on cherche l’heure, le jour, le mois parfois même l’année fastes pour jeter les fondations ; la manière de faire des artisans pour travailler, assembler, traiter les matériaux choisis peut en toute simplicité rendre la maison très belle.

Est-ce que l’ornement ne confère pas aussi une certaine dignité ?

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C’est évidemment l’autel des ancêtres. Il occupe la place d’honneur.

«Chez mes parents, nous disposions d’un bu�et d’acajou dont les portes dissimulaient des photos encadrées des disparus, quelques encensoirs et un bouddha de jade autour duquel s’étalaient des coupelles de fruits. Tous les mois, et à chaque anniversaire nous honorions nos parents et aïeuls de prières et d’o�randes. … Nous laissions les bâtons d’encens se consumer peu à peu, la fumée s’élever et les cendres tomber, nous laissions refroidir les plats de canard laqué et de légumes sautés, les bols de riz et de soupe aux asperges disposés devant les portraits dans leurs cadres argentés, et les assiettes de fruits, clémentines, litchis, oranges, bananes, semblaient autant de natures mortes sous le regard �gé. Après un moment qui me paraissait in�ni, la cérémonie s’achevait, nous récupérions la nourriture pour la réchau�er… »5

À Suoi Sau, l’autel des ancêtres ne sera pas d’acajou, mais il sera. Aboutissons le cheminement en développant la maison avec son autel encastré.

La création de l’habitat pilote pour Suoi Sau sera arrivée à bon port lorsque les habitants auront con�ance en leurs nouvelles demeures.

LE CŒUR DE L’HABITATL’HABITATL

LE BUT

1 source : Enfants du Vietnam, Luxembourg2 source : Scènes du Vietnam, solidaires du monde

3 source : Encyclopédie de l’Agora4 source : Work-place Studio Mumbai, éditions Archizoom

5 source : La princesse et le pêcheur, Minh Tran Huy

ŒUR DE L

1 source source : EEEnfants du Vietnam, source : Scènes du Vietnam, solidaires du monde: Scènes du Vietnam, solidaires du monde: Scènes du Vietnam, solidaires du monde: Scènes du Vietnam, solidaires du monde

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DOSSIER ENTREPRISES & COLLECTIVITÉSCe dossier s'adresse aux entreprises et collectivités qui souhaitent être informées sur des thématiques en lien avec les espaces collectifs.

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Qu’il s’agisse d’espaces dédiés à la formation scolaire, universitaire ou professionnelle, les lieux de transmission du savoir présentent de nombreuses variétés de typologies

d’espace, re�ets de di�érents besoins et approches pédagogiques.Tour d’horizon de quelques réalisations luxembourgeoises passées, présentes et futures.

LES LIEUXDE TRANSMISSION

DU SAVOIR

www.archiduc.luENTREPRISES & COLLECTIVITÉS

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« LA TECHNOLOGIE A FAIT DE GROS PROGRÈS COMME AVEC LES ÉCRANS TACTILES, QUE NOUS INCLURONS DANS NOTRE FUTUR BÂTIMENT »

Dominique Laurent

Auteur : Céline Coubray

FORMATION PROFESSIONNELLE

BIENVENUE À L’ACADEMYPwC a installé dans ses locaux, depuis 2003, PwC’s Academy, une entité dédiée à la formation de ses équipes et de ses clients. La société est actuellement en train de préparer son déménagement dans un nouvel immeuble… L’occasion de faire un bilan des locaux actuels et de dévoiler les perspectives de la future Academy.

PwC Luxembourg a bien compris que le capi-tal humain est à la base de son entreprise. Pour cette société spécialisée dans les missions d’audit, d’expertise comptable et de conseil, la formation de ses équipes constitue un enjeu majeur. Aussi, les salariés suivent régulière-ment des formations en interne. Par ailleurs, PwC Luxembourg forme également ses clients. A�n de répondre à cette activité spéci�que, l’entreprise avait besoin de locaux adaptés. En 2003, elle a dès lors décidé de créer PwC’s Aca-demy et fait appel à Moreno Architecture pour concevoir des espaces de formation. Il faut néanmoins savoir qu’en 2014, PwC Luxem-bourg déménagera dans un nouveau bâtiment avec une nouvelle Academy. Ce moment char-nière est donc l'occasion pour nous de tirer les leçons de presque 10 ans d’expérience et d'avoir une vision sur le nouvel équipement.

PWC’S ACADEMYÀ LA CLOCHE D’OR

C’est dans le contexte de la zone d’activité de la Cloche d’Or à Gasperich que PwC Luxem-bourg a développé son centre de formation. « Si PwC a choisi d’investir dans un centre dédié à la formation, c’est que nous souhaitions pouvoir mettre en place des espaces qui permettent à la fois de répondre au sérieux que requiert ce type d’activité, mais aussi à un besoin de lieu convivial, plus détendu, qui favorise l’apprentissage, donnée que l’on ne retrouve pas dans les lieux tradition-nels de formation », explique Nicolas Lefèvre, associé en charge de PwC’s Academy. Loin d'un standard de pièces carrées et imperson-nelles, les salles de PwC’s Academy sur-prennent et sont accueillantes.

INNOVATE

Les locaux de formation sont divisés en trois sections : Innovate, Create, Learn. Chaque zone répond au même principe de répartition de fonctions, à savoir un espace lounge qui dessert des salles de formation de tailles di�érentes. Cet agencement est le re�et de la pédagogie prodi-guée entre ces murs.

Le lounge de la zone « Innovate » est une salle accueillante, lumineuse, dans les tons crème avec un apport important de lumière natu-relle relayé par un plafond ré�échissant. Les parois y sont arrondies, soulignées par des

rideaux coulissant sur des rails. Le mobilier répond à cette volonté d’accueil avec des chaises et tables hautes, des assises réali-sées à partir d’un tronc d’arbre surmonté de dossiers de chaise, et des lustres à pampilles dissimulés derrière des abat-jour translu-cides. Vocabulaires contemporain et baroque dialoguent pour créer une salle de standing confortable. Au sol, le parquet renforce cette impression chaleureuse. Les salles de formation sont équipées de parois acoustiques rouges, de tables et chaises pouvant facilement être réagencées et du nécessaire de formation (tableau, projec-teur, écran). Une bande magnétique vient s’ajouter aux parois et suggère les possibili-tés d’accrocher des documents sur les murs. « Il ne faut pas oublier que ces salles ont été réalisées en 2003 et que depuis, la technologie a fait de gros progrès comme avec les écrans tactiles, que nous inclurons dans notre futur bâtiment », précise Dominique Laurent, res-ponsable du département Infrastructure. Les salles de formation sont de deux tailles, une grande et deux petites, ce qui permet de travailler avec des groupes de tailles dif-férentes en fonction des besoins du forma-teur. « Notre volonté est de mettre le moins possible de barrières entre le formateur et les participants, explique Nicolas Lefèvre. Nous souhaitons favoriser le rapprochement entre les participants et le formateur. C’est pour cela que nous avons fait le choix de mobilier pou-vant répondre à différentes configurations et que nous avons placé ce lounge au centre. C’est un espace qui est très important pour nous, car c’est un endroit privilégié pour faire une pause et continuer la discussion de manière infor-melle. Cette salle encourage les participants à discuter entre eux et avec le formateur. » C’est aussi dans cet espace que les pauses déjeuner

sont prises. Grâce à un service de catering qui livre directement les repas, les participants n’ont pas besoin de sortir pour se restaurer. « Ils peuvent ainsi pleinement pro�ter de ce temps de formation qui leur est o�ert. De plus, cela per-met de maintenir l’unité du groupe et donc si les participants le désirent, de poursuivre l’échange et le dialogue, précise Nicolas Lefèvre. En o�rant un cadre qui sort de l’ordinaire, qui étonne, nous mettons les participants dans les meilleures conditions possible pour un nouvel apprentissage. » Cette unité spatiale permet aussi de garder une certaine con�dentialité puisque les membres du groupe peuvent rester

LES LIEUXDE TRANSMISSION

DU SAVOIR

INFOSArchitecte de PwC's Academy actuelle et future :Moreno architecture

Maître d'ouvrage :PwC Luxembourg

Surface actuelle :environ 1 000 m2

Surface dans le futur bâtiment :2 328 m2

16 salles de formation3 petits lounges1 grand lounge

Architectes du futur bâtiment à Gasperich :P.arc

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« LE MOBILIER DOIT ÊTRE À LA FOIS ESTHÉTIQUE, OFFRIR UNE MODULARITÉ ET ÊTRE AU SERVICE DE LA FORMATION, DE L’INTERACTION ET DU PARTAGE » Karine Roche

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Le futur lounge de la nouvelle PwC's Academy.

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Le lounge de l'espace « Innovate ».

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Le lounge de la zone « Create » évoque le jeu.

entre eux, sans avoir à côtoyer des personnes de l'extérieur. Un élément important au regard de leur secteur d'activité.

CREATE

La zone « Create » est plus ludique. Répon-dant au même système de lounge desser-vant les salles de formation, l’espace est un clin d’œil au jeu, avec des tables de jeu, des parois hautes de verre coloré, des journaux en libre accès, des luminaires en aluminium, des comptoirs. Les salles de formation sont de forme plus classique, rectangulaire, mais leur disposition intérieure est toujours à géométrie variable. Toutes présentent une paroi vitrée, une volonté de ne pas isoler complètement les personnes en formation (ces parois peuvent toutefois être occul-tées). On retrouve l’équipement de base nécessaire (tableau, projecteur…) complété par des caissons rétroéclairés, permettant de mettre en valeur des documents de tra-vail. Là encore, une proximité entre les for-mateurs et les participants est recherchée et obtenue grâce à des con�gurations de salle variables (tables trapézoïdales). Dans ces espaces, les cloisons sont mobiles et per-mettent d’agrandir les salles pour accueillir de plus grands groupes.

« Nous avons besoin de répondre de manière très rapide au nombre de personnes qui parti-cipent aux formations, précise Karine Roche, project facilitator building & o�ce services. La tendance actuelle est de s’inscrire au dernier moment aux formations, ce qui nous impose une réactivité maximale en matière de matériel et d’optimisation des espaces. Nous devons donc travailler avec du matériel qui nous per-mette cette réactivité. Dans notre futur bâti-ment, c’est un critère important à prendre en compte dans le choix du mobilier. Il faut que nous ayons des chaises qui soient su�samment confortables pour qu’on puisse y rester assis toute la journée, mais qui soient aussi esthé-tiques, empilables, aisément manipulables… Ce mobilier doit être à la fois esthétique, o�rir une modularité et être au service de la forma-tion, de l’interaction et du partage. »

LEARN

L’espace « Learn » interpelle tout de suite les visiteurs avec ses murs recouverts d’écritures imprimées. Ici, l’esprit traditionnel de la bibliothèque prédomine : petits fauteuils, rayonnages de livres, moquette au sol… Cet espace a la particularité de pouvoir être décloisonné et ainsi o�rir une grande salle pouvant accueillir jusqu’à 300 personnes. C’est un espace polyvalent, qui peut aussi bien servir aux petits groupes de formation qu’à une activité événementielle. On retrouve aussi ce jeu de paroi ouverte / fermée avec des portes vitrées sur lesquelles les écritures se poursuivent, créant ainsi une barrière visuelle. Quelques meubles sont faits sur mesure,

comme cette table ronde dont le plateau arti-culé dissimule un ordinateur portable pou-vant être utilisé ponctuellement lors d'une formation.

LE NOUVEAU PROJET

Depuis 2006, PwC Luxembourg travaille au déménagement de ses équipes dans un nouvel immeuble situé au Ban de Gasperich. Le bâtiment se trouvera au centre d’un terrain mixte (loge-ments, commerces, bureaux, école) entouré d’une zone verte. Il sera composé de deux ailes distribuées par un vaste atrium central. La future PwC’s Academy se trouvera au rez-de-chaussée de l’aile donnant sur le futur boule-vard et sera divisée en deux parties : une partie réservée à la formation clients et une seconde à la formation interne. Chaque partie béné�-ciera de sa propre entrée pour plus d'e�cience et répondra à la même logique de distribution des espaces. PwC Luxembourg, locataire de cet immeuble, a fait en sorte que le promoteur réa-lise dès le départ un aménagement qui corres-ponde à ses besoins, en contrepartie d'une prise en charge �nancière du surcoût que cela engendre par rapport à un aménagement stan-dard. « Dans les nouveaux espaces de PwC’s Aca-demy, nous avons souhaité conserver ce système de lounge qui dessert les salles de formation

puisque cette répartition correspond parfaitement à notre approche de la formation professionnelle, explique Dominique Laurent. Nous béné�cie-rons également d’un lounge plus important en partie centrale, espace qui pourra être redivisé visuellement si plusieurs groupes l’occupent par exemple. » Cet espace permettra d'y prendre des repas plus formels, à table, l'ambiance étant aussi plus ra�née (décoration baroque, pla-fonds moulurés…). « Nous avons aussi travaillé sur la taille des salles pour répondre de manière plus juste à nos besoins, ajoute Karine Roche. Nous disposerons de 16 salles de formation modu-lables. » Un amphithéâtre a été ajouté en sous-sol, directement accessible depuis l'atrium, et pourra accueillir 200 personnes. « Nous n’avons pas reproduit à l’identique ce qui existe actuelle-ment chez PwC’s Academy, mais nous en gardons le meilleur en tirant pro�t de notre expérience de presque 10 ans, a�rme Nicolas Lefèvre. Nous veillons donc à une très grande �exibilité de nos salles, tout en conservant le système des lounges thématisés, qui sont des espaces indispensables à notre conception de la formation. Nous sommes également en train de ré�échir à une utilisation des espaces extérieurs. Puisque nous avons la chance d’avoir cette zone verte autour du bâti-ment, il serait dommage de ne pas en pro�ter pour notre centre de formation. » L’entrée dans les nouveaux locaux est prévue pour �n 2014.

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Menuiserie Générale

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Comme peu d’autres pays européens, le Luxembourg connaît une croissance démo-graphique importante, grâce notamment à l’immigration. Les ministères de l’Éducation nationale, du Développement durable et des Infrastructures, de l’Intérieur et le Statec ont, dès 2000, mené une vaste étude sur le nombre d’élèves, les �lières choisies et leurs déplacements. Cette étude a abouti à l’éta-blissement du Plan directeur sectoriel Lycées en 2004. Il y crée d’abord trois pôles géogra-phiques (sud, centre et nord) au sein des-quels les di�érentes o�res de formations doivent être proposées. « L’idée n’est pas que chaque établissement propose tout, mais plutôt d'éviter que élèves ne traversent tout le pays pour suivre la formation qui les intéresse », sou-ligne Raymond Straus.

Le plan sectoriel a aussi mis en évidence la nécessité de construire six nouveaux lycées, et ce, en deux phases. Celui de Redange, Atert-Lycée, a été inauguré en 2008. Sont ensuite venus Esch-Belval, ou Lycée Bel-Val, qui a ouvert ses portes en 2011 et Junglins-ter, qui sera opérationnel pour la rentrée 2014. Ce sera ensuite au tour des lycées de Clervaux (qui en est au stade de l’avant-projet détaillé), de Di�erdange (avant-projet som-maire) et Mondorf (en discussion). C’est au Statec qu’il appartient de faire des prévisions sur la population des di�érentes zones pour établir la capacité de ces établissements. Ainsi, Redange peut accueillir 1 300 élèves, Bel-Val, 1 500, Junglinster 1 400, Clervaux 700 et Di�erdange 1 200. « On considère qu’un élève de lycée a besoin de 25 m2 pour l’enseigne-ment, la récréation, le sport, la circulation, etc. »

PROGRAMME

La tâche du ministère de l’Éducation nationale est ensuite d’établir le programme de construc-tion et, en particulier, de déterminer quel type d’enseignement y sera dispensé, pour quels niveaux. « Nous prenons en considération le tissu économique local, les besoins généraux et la complé-mentarité avec les autres établissements du pôle »,

Auteur : France Clarinval

ENSEIGNEMENT

LE BOOM DES LYCÉESPour faire face à l’accroissement de sa population, le Luxembourg a mis en place, en 2004, un plan de construction d’établissements d’écoles secondaires. Raymond Straus, premier conseiller de gouvernement au ministère de l’Éducation nationale, nous détaille les tenants et aboutissants.

précise le premier conseiller de gouvernement. C’est ensuite l’Administration des Bâtiments Publics qui sera le maître d’ouvrage. Il est de son ressort d’organiser un concours pour choi-sir l’architecte, puis de suivre la bonne exécu-tion du chantier. L’administration des ponts et chaussées sera en charge des infrastructures nécessaires (notamment les routes). « Il faut avoir en tête qu’un lycée est nécessaire quand la population s’accroît, mais qu’il entraîne aussi un accroissement de population. »

Par ailleurs, un programme de rénovation de certains établissements a été lancé. Ainsi, le lycée de Grevenmacher sera agrandi pour pas-ser de 700 à 1 000 élèves. L’Athénée de Luxem-bourg a vu la construction d’une structure provisoire pour accueillir les 1 400 élèves pen-dant les trois ans que dureront la rénovation. Cette structure a une durée de vie d’une ving-taine d’années et pourra ensuite être réutilisée lors de la rénovation du lycée Michel Rodange et de l’École de commerce et de gestion. Dans le même ordre d’idée, le Lycée Hubert Clément d’Esch-sur-Alzette va être rénové. 500 élèves ont été déplacés vers le bâtiment Victor Hugo pour que les travaux commencent dès cette rentrée. « Le chantier aura lieu en deux phases, parce qu’on ne peut pas déplacer plus d’élèves à la fois ».

Le plan sectoriel prévoit un groupe de travail pour suivre l’évolution démographique et éco-nomique et revoir le nombre et la taille des futurs lycées. Il élabore des recommandations au gouvernement.

GrevenmacherLa particularité du site de Grevenma-cher est sa forte déclivité, avec une différence de niveau d’environ 13 m entre le point le plus haut et le point le plus bas. Les concepts urbanistique et architectural, dus à Polaris archi-tects, tirent profit du dénivellement naturel du terrain. La nouvelle exten-sion épouse les formes du terrain, tout en gardant un recul suffisant par rapport aux voisins et aux rues adja-centes. La conception architecturale et celle des installations techniques sont basées sur le principe de la réduction des besoins énergé-tiques, tout en offrant un maximum de confort aux utilisateurs et en réduisant les installations techniques au strict minimum.

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LES ÉTABLISSE-MENTS PRIVÉSOutre les établissements publics nationaux, il existe une douzaine d’établissements privés, luxembourgeois ou internationaux. Dans ce cas, l’État peut participer aux frais de construction jusqu’à hauteur de 80 % et plafonné à 40 millions. C’est le cas actuellement de l’International School of Luxembourg et prochainement du Lycée Vauban.

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RedangeC’est le bureau ARCO qui a conçu le premier des nouveaux lycées, celui de Redange. Il s’agit d’un ensemble de plusieurs volumes architectu-raux à des échelles adaptées aux paysages ruraux et bâtis environnants. Ils sont différenciés selon leurs fonctions, facilitant ainsi leur identifi-cation et l’orientation des utilisateurs. Les différents volumes, implantés au terrain selon la topographie existante, sont agencés visuelle-ment comme un grand ensemble s’inscrivant dans une base rectangulaire.

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Bel ValUne des particularités du Lycée Bel-Val, conçu par Jim Clemes, est sa situation au cœur d’une friche industrielle encore en développement. L’architecte a voulu inscrire de manière forte l’établissement dans le paysage en offrant, dans tout le bâtiment, des vues sur l’environnement. En outre, c’est un lycée qui accueille à la fois des sections classiques et des sections techniques, dont les métiers de l’automobile qui nécessitent des infrastructures particulières. Placés au sous-sol, les ateliers bénéficient cependant de lumière naturelle grâce à un jeu de terrasses et de dénivelés.

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AthénéePas question de containers pour accueillir les élèves pendant la rénovation de l’Athénée. Ce sont des éléments préfabriqués en béton qui ont été pensés par Brück&Weckerle Architekten. L’ensemble ressemble à une fleur rompant volontairement avec la grille orthogo-nale des bâtiments existants. Un noyau central, qui abrite la bibliothèque et la cafétéria, est entouré de cinq ailes qui hébergent 49 salles de classes normales et 22 salles spéciales. Chaque aile a une façade de couleur différente.

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JunglinsterLa conception du Lycée de Junglinster, par G+P Muller, cherche à assurer une intégra-tion harmonieuse des bâtiments dans le terrain et au milieu environnant. La volumétrie utilise la topographie existante pour de réduire la hau-teur des différentes ailes. Le lycée se composera de plusieurs bâtiments regroupés et reliés entre eux. Les différentes ailes auront toutes la même orientation et répondront à un concept et une philosophie communs. Les différentes ailes, scolaires et administrative et les ateliers, seront reliées entre elles par une galerie centrale de circulation étalée sur plusieurs niveaux.

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MerschLe nouveau campus de Mersch, inauguré en janvier 2012 et comprenant le Lycée Ermesinde et le Lycée technique de professions éducatives et sociales, ne faisait pas partie du plan secto-riel. Une autre approche a donc été envisagée, celle du PPP (partenariat public – privé). C’est le groupement GTK (Giorgetti Kieffer) qui a mené la réalisation avec Georges Lamesch du bureau ARCO comme architecte. Le terrain reste propriété de l’État alors que les bâtiments qui appartiennent à GTK sont loués à l’État avec un contrat de location et d’entretien sur 25 ans, au terme duquel il deviendra propriété de l’État. « Comme le bâtiment appartient au groupe-ment, la créativité et la recherche a été poussée assez loin pour qu’il reste rentable et peu éner-givore », s’enthousiasme Raymond Straus.

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Mobilier contemporain et atelier

Zur DomaineB-4750 BütgenbachTel.: 0032 80 64 04 20

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Conception

Fabrication

Aménagements privés

Magasins, bureaux et horeca

Qu’il s’agisse de bureau, de gastronomie, de wellness, de structures d’exposition ou de mobilier professionnel, c’est justement pour de tels projets qu’il est bon de savoir, en tant qu’architecte, que nos experts internes sont capables de réaliser vos idées comme vous vous les représentez. Nous harmonisons l’esthétique et la fonctionnalité et réalisons la quintessence de cette création dans notre propre atelier. En association avec des meubles design de marques internationales, nous créons ainsi un mobilier tout à fait personnel et nous obtenons ainsi un résultat avec lequel vous pouvez non seulement vivre, mais dont vous pouvez être fier à juste titre (et nous aussi, d’ailleurs).

L’amour du détail par excellence!m

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PRODUITS

ATTENTIFSSuivre un enseignement plusieurs heures par jour nécessite un certain confort, que ce soit en matière d’assise ou de prise de note. Nous avons sélectionné des chaises et tables pratiques (pliables, empilables...) et confortables.

Le système de tables Logon comprend trois longueurs différentes qui peuvent être combinées pour atteindre toutes les configurations. En la dotant d’un pied classique en T, Andreas Störiko a voulu un design sobre et géométrique qui se fait oublier.www.wilkhahn.com

Ben van Berkel signe la SitTable, mélange astucieux entre la table et la chaise. Particulièrement indiquée pour une bibliothèque, elle offre un bel espace de travail ainsi qu’une assise confortable.www.prooff.com

Faisant appel à très peu de composants, les tables et les chaises empilables Flip revisitent les bancs d’école de manière mature et minimaliste. Le design de Heikki Ruoho a été récompensé par le Fennia Prize.www.mobel.fi

Toute la gamme Aline a reçu une certification « Greenguard » pour les faibles émissions produites. Peu de matières sont employées pour offrir une grande transparence et une grande légèreté. La gamme se décline avec ou sans accoudoir, avec ou sans roulettes et sur différentes hauteurs.www.wilkhahn.com

Résistante et légère, Enjoy de Claudio Dondoli est indiquée pour les milieux de différents genres et s’adapte à chaque table. La forme compacte et linéaire la rend idéale pour un usage quotidien. Facilement pliable, une fois rangée elle occupe un espace de 95 mm seulement. www.pedrali.it

Le designer Peter Horn a relevé le défi de réaliser la chaise Giorgio pour un client qui en avait besoin de 800. En travaillant les précédés de fabrication, il arrive à une chaise abordable, sans que cela ne se remarque.www.richard-lampert.de

Solitaire d’Alberto Häberli est la fusion entre un fauteuil et une table d’appoint, ce qui règle donc la question de la tablette pour prendre des notes. La base est pivotante pour une grande liberté de mouvement. Peut être accessoirisé avec un plateau de plexiglas.www.offecct.se

La principale caractéristique de Wogg 29, une table pliante réside dans son nouveau système d’articulation, un mécanisme à genouillère. Sa structure de pied pliable unique permet son adaptation à toutes les formes de table. www.wogg.ch

Le trio Claesson, Koivisto, Rune a réalisé une série de chaises avec une vingtaine de dossiers et d’assises différents. Olive existe en chêne avec ou sans assise rembourrée. Les pieds sont en acier chromé.www.swedese.se

La table de conférence Cornflake, signée Claesson Koivisto Rune affiche une ligne fine et souple. En Formica ou en chêne laminé, elle donne une impression de netteté et de propreté. Existe en plusieurs dimensions.www.offecct.se

La table Torino de Wolfgang C.R. Mezger permet un gain de place, et de temps, pour son installation. Elle affiche un aspect minimaliste grâce aux pieds en aluminium dont les joints sont moulés pour être discrets.www.brunner-group.com

Avec Kila, Jouko Järvisalo a conçu une chaise, qui n’attire pas le regard par un design sophistiqué, mais qui, déclinée en une dizaine de couleurs, devient l’élément fort d’une salle.www.mobel.fi

Nommé Sit Different en référence au slogan de Apple « Think Different », ce siège est parfaitement adapté à la prise de notes, grâce à sa tablette mobile, comme le bras d’un serveur.www.syntes-studio.com

Un joint articulé ingénieux permet de sortir et de rentrer chaque pied séparément. Constitué d’un panneau à structure en nid d’abeille, le plateau présente un poids réduit de moitié par rapport aux plateaux conventionnels. Wogg 16 a été conçue par le duo Ginbande.www.wogg.ch

Le fauteuil pour amphithéâtres et auditoriums Tulip est dessiné par Bartoli Design. Rabattable, il se caractérise par son confort et sa forme compacte et arrondie. Il est disponible en fauteuil seul ou monté en rangée.www.lamm.it

Azia est pure et élégante, en plus d’être un classique de la chaise à tablette écritoire. Elle est empilable par 10 (tablette démontée) ou par 4 (tablette montée). La coque en hêtre assure une souplesse d’assise.www.concept-bureau.fr

GÉOMÉTRIQUE

HYBRIDE

MINIMALISME

TRANSPARENCE

LÉGÈRE ET PLIABLE

INDUSTRIELLE

FUSION

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EN FINESSE

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Sélection : France Clarinval

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Le portemanteau Tree est stable, autonome et offre une capacité de pas moins de 20 vestes. Dessiné par Robert Bronwasser, il fait partie d’une série qui entend apporter un brin de nature dans les bureaux.www.cascando.nl

Fritz Frenkler et Justus Kolberg ont conçu la gamme Confair spécifiquement pour les séminaires et conférences. Les câbles et éléments techniques sont cachés dans le pied. Existe en huit versions.www.wilkhahn.com

Le portemanteau Segmenti, signé Michele de Lucchi, se caractérise par la simplicité de son dessin et par l’élément du porte-parapluies. La ligne est complétée par une corbeille. www.kartell.it

Ce pupitre de conférencier mobile Confair se distingue par son faible poids et par son système d’électrification et d’éclairage intégré. Grâce aux roulettes, il suffit d’incliner le pupitre pour le déplacer très facilement. www.wilkhahn.com

Le système de présentoir Window a été imaginé par Jonas Forsman pour évoquer une façade d’immeuble. On peut y installer des livres et magazines. Il sert aussi d’absorbeur de bruit.www.abstracta.se

Le chariot VaRe de Kurt Erni permet de loger les appareils techniques ou le nécessaire à la pause-café qui peuvent ainsi être déplacés rapidement.www.teambywellis.com

Le design épuré de Marleen Valstar et Peter van de Water apporte une grande classe au portemanteau Hangon 7. Aluminium et verre poli lui confèrent un style intemporel.www.web.com www.cascando.nl

Les affichages Koala de Michele de Lucchi peuvent être attachés soit à des supports en acier peint pour être fixés au mur, soit directement au mur à l’aide d’un adhésif double face.www.caimi.com

C’est bien d’empiler ses chaises, encore faut-il les transporter. Le trolley Solo de Malin Lundmark et Jonas Rylander, avec ses solides roues, est fait pour cela.www.roshults.se

Pratique et élégant, ce vestiaire monté sur roulettes est signé Justus Kolberg. Hook existe avec des crochets métalliques ou en plastique noir. La gamme comprend aussi une poubelle et un porte-parapluies.www.schoenbuch.com

Idéale pour poser un rétroprojecteur ou un ordinateur, la table Chiocciol de Natalia Rota Nodari et Alberto Basaglia est disponible en deux hauteurs. Structure en métal verni époxy. Plateau de travail en bois laqué blanc. www.ydf.it

Atelier 522 signe le porte-manteau You and Me. Le portemanteau à cintres devient un nouveau « symbole de portemanteau » en inversant les fonctions et en faisant des cintres suspendus, une rangée fixe.www.serafini.de

Les présentoirs du système Koala s’accrochent aux supports en acier peint qui en permettent l’emploi sur montant. Les supports inclinés pour présentoirs permettent de les incliner vers le haut ou le bas et de faciliter ainsi la lecture. www.caimi.com

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PRODUITS

ET CÆTERALes formations, qu’elles soient ponctuelles ou de plus longue haleine, nécessitent un attirail d’objets et mobiliers connexes : tableaux, postes pour rétroprojecteur, vestiaires, pupitres…

Le tableau Interwall propose de partager présentations et visualisations graphiques. Les données s’affichent sur la dalle de verre holographique formant un écran et devenant ainsi un outil numérique partagé.www.wilkhahn.com

Le tableau Sketchalot du designer Eelco Voogd ne nécessite aucune fixation au mur. Il est donc facile à transporter et à installer, sans pour autant nécessiter de place pour des pieds ou des roulettes.www.abstracta.se

Daniel Figueroa a conçu Planes, une gamme de meubles sur roulettes, intemporels et élégants. De nombreuses prises permettent de connecter le tableau à divers appareils et luminaires.www.haworth.de

TABLEAU INTERACTIF

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FRANÇOIS VALENTINY

AVENIR

LA MAISON DU LIVRE La Maison du Livre accueillera la nouvelle bibliothèque centrale de l’Université du Luxembourg. Elle fait partie du projet de la Cité des Sciences, développé à Belval. Prévue pour conserver quelque 800 000 volumes, elle disposera également de 1 000 places de travail. Actuellement encore en phase d’étude, les travaux devraient commencer en 2013, pour une mise à disposition envisagée en 2016. Le projet architectural a été con�é à Valentiny hvp architects.

Auteur : Céline Coubray

L’architecte François Valentiny est né en 1953, à Remerschen. En 1997, il a fondé Hermann & Valentiny et Associés SARL qui est devenu en 2012 Valentiny hvp architects. www.hvp.lu

SITUATIONSituée au pied des anciens hauts fourneaux,

sur l’axe central reliant la gare à la Maison du Savoir, la Maison du Livre prendra place dans l’ancienne Möllerei, bâtiment qui servait au stockage des matières premières (minerai, coke) pour l’activité sidérurgique (un tiers de ce bâtiment sera conservé en l’état pour le Centre National de la Culture Industrielle). Vidée de ses installations, seule l’ossature métallique est conservée, ainsi qu’un silo.

BESOINS« Nous sommes loin du temps des bibliothèques

des Médicis », constate François Valentiny. En e�et, tout l’enjeu de ce projet est de construire une bibliothèque pour demain, incluant l’ère numérique et la dématérialisation des infor-mations, la mise en réseau des savoirs, les nouvelles habitudes de recherche et de travail. « Aujourd’hui, avec Internet, chacun a accès au savoir depuis son domicile. La fonction de la bibliothèque doit donc être repensée pour devenir un lieu plus convivial, un espace de partage, plus dynamique et attrayant, rendant possibles la mise en réseau et l'échange de données informa-tisées », souligne François Valentiny. Aussi, l’architecte, en concertation avec les équipes de conservation, dirigées par Marie-Pierre Pausch, a conçu cette bibliothèque comme un lieu �exible et ouvert, un lieu d’échanges et de sociabilité, sans exclure les traditionnels espaces de lecture, travail et recherche. « Il faut que ce bâtiment admette des évolutions », précise Alex Fixmer, directeur du Fonds Belval et maître d’ouvrage du projet. « Le monde change, mais les besoins élémentaires comme celui de s’asseoir, la hauteur sous plafond ou la nécessité d’une bonne ventilation n’évo-luent pas. L’enjeu est de tout mettre à disposition pour que le changement puisse avoir lieu. Nous savons de quoi nous avons besoin aujourd’hui, mais nous ne connaissons pas encore les besoins de demain. Nous sommes donc obligés de sortir des points de vue focalisés sur le présent et de bousculer les idées reçues. Nous devons ‘ déspé-cialiser ’ le lieu, tout en gardant sa spéci�cité. Il faut trouver les plus grands dénominateurs com-muns pour permettre la �exibilité, et surtout la réversibilité, sans bousculer le fonctionnement général. D’autre part, l’idée de rendre ce lieu plus social répond au concept d’ensemble de Belval, qui se veut un lieu ouvert sur la société, accesible à tous et non pas réservé aux étudiants. »

FICHE TECHNIQUEArchitecte : Valentiny hvp architectsMaître d’ouvrage : Fonds BelvalSurfaces brutes : 19 200 m2

Capacité maximum enseignement : 1 060 placesCapacité maximum bureaux : 50 placesInvestissement : 59 500 000 ¤ TTC

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PLUS D’INFOS SUR :www.fonds-belval.luwww.hvp.luwww.uni.lu

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Des éléments architecturaux sortiront de la façade et créeront une animation de cette dernière.

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Plan du rez-de-chaussée de la future bibliothèque universitaire.

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Le système du module permet de maîtriser l’entrée de la lumière naturelle.

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La nouvelle bibliothèque s’intègre dans l’ancien bâtiment de la Möllerei.

PROJET ARCHITECTURALLa nouvelle bibliothèque sera fortement

marquée par la présence des hauts fourneaux avec laquelle il faut arriver à dialoguer. « J’ai souhaité trouver une continuité dans la transfor-mation de cette ancienne bâtisse, pour laquelle nous ne redé�nissons pas le volume, mais chan-geons totalement la programmation », explique François Valentiny, à qui le projet a été con�é suite à un appel à candidature. Le contexte fort est la base de ce projet qui déploie un jeu d’équilibre de formes, de couleurs et de res-sentis. Pour cela, François Valentiny a choisi d’habiller le bâtiment d’une nouvelle enve-loppe métallique continue, de la façade à la toiture, composée d’un module hexagonal qui se répète sur toutes les surfaces, y compris le toit. Le choix de ce module est né du constat par l’architecte que le visiteur ne se contenter d’une vision fragmentaire du site. Ainsi, la façade de 80 mètres peut être vue sous di�é-rents angles, la fragmentation créant l’unité. Il permet aussi une optimisation de l’apport de lumière naturelle, et créé des espaces inté-rieurs et extérieurs intéressants.

Le choix des matériaux est lié au passé industriel du site. Le métal s’est naturelle-ment imposé, tout en permettant une harmo-nisation chromatique et un contraste avec le verre qui apporte un côté ré�ecteur.

Le hall d’entrée prendra place dans nouveau volume elliptique ajouté en façade, avec ses services et facilités (accueil, vestiaire, espace d’exposition, cafétéria). L’ancien grand hall accueillera quatre nouveaux plateaux destinés aux espaces de consultation et les locaux spé-ciaux rattachés seront destinés à la conserva-tion des ouvrages. Grâce à des planchers techniques, contenant les installations élec-triques et informatiques, ces plateaux sont �exibles et peuvent être réaménagés en fonc-tion de leur utilisation, recon�gurés au gré de l’évolution des besoins des publics.

Les espaces de consultation sont l’un des points centraux du programme de la biblio-thèque. L’espace dédié à la consultation de la presse sera un lieu informel, à l’atmosphère détendue, avec des fauteuils dans un esprit salon de lecture, ainsi que des places de travail classique. Le lieu dédié à la consultation des références (bibliographie, encyclopédie, dic-tionnaires, etc.) sera largement informatisé, étant donné l’évolution permanente de ces données. Les autres espaces de consultation seront organisés selon la classi�cation Dewey. Les postes de travail sont très diversi�és et vont de la place classique à la salle de sémi-naire, en passant par la place de travail infor-matique au box fermé, appelé carrels L’espace de consultation des thèses est un espace parti-culier, car il répond à des conditions de consul-tation réglementées. Les salles de travail fermées, ou carrels, sont de 8 m2, pour un tra-vail individuel, ou 25m2 pour un groupe (jusqu’à 6 personnes). Ces salles peuvent être réservées à l’avance et louées. D’autres salles, plus grandes (25 personnes) et situées en dehors des axes de circulation principaux, peuvent être mises à pro�t pour des sémi-naires ou formations. L’espace consacré aux documents audiovisuels ne viendra pas pertur-ber les autres espaces. Des zones de détentes seront également aménagées.

Les bureaux du personnel administratif seront installés à l’arrière du bâtiment dans trois nou-veaux volumes rectangulaires. Au-dessus de ces extensions, prendront place des « Jardins du livre », salles de lecture inédites, à ciel ouvert. Les lecteurs pourront sortir les ouvrages pour lire dans cet aménagement paysager, qui fera prochainement l’objet d’un concours.

Bien entendu, l’ensemble du bâtiment per-mettra une connexion Wi-Fi, et di�érents postes informatiques seront mis à disposition des utilisateurs.

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65 POUCES DE PERFECTION VISUELLE ET AUDIO Le nouveau BeoVision 12 est l’écran plasma le plus évolué de Bang & Olufsen à ce jour. Sa ligne ultra-fine et sone style discret apportent une touche esthétique supplémentaire a n’importe quel salon. Il produit des images d’une netteté, d’un éclat et d’un détail jamais vus auparavant. Conçu pour un son surroundLe BeoVision 12 possède un décodeur audio surround numérique qui le rend idéal pour les installations de son surround. Ressentez la résonance du tambour comme si vous étiez au premier rang de la salle de concert. Avec le BeoVision 12, vous ne regardez pas seulement un événement vous le vivez véritablement.

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À l’occasion de la conférence organisée le 13 décembre par la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie, Archiduc présente le travail et la philosophie du bureau Arend + �ill Architecture. Claudine Arend et Anouk �ill se sont associées il y a presque 10 ans, et mènent depuis des projets privés et publics d’architecture et d’architecture d’intérieur.

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rÉFlexions

lignes de conduite 2012depuis 2003, le bureau arend+thill architecture mène un travail régulier avec des projets d’habitations privées et de constructions publiques. Claudine Arend et Anouk Thill dressent un inventaire des thèmes qui les guident dans leur travail quotidien d’architecte et d’architecte d’intérieur.

Plutôt que de longs discours, les deux asso-ciées du bureau Arend+Thill architecture ont préféré réfléchir à ce qui les conduit et les motive dans leur approche. Si elles n’exercent pas tout à fait la même profession – Claudine Arend est architecte et Anouk Thill architecte d’intérieur – elles ont une même façon de concevoir leur métier et leur relation aux maîtres d’ouvrage qui les guident. Entre lignes de conduite et aspirations profondes, suivons-les dans cette réflexion.

Prendre soin de l’environnement bâti ou de l’état naturel du site et comprendre la force de l’existant• Connaître de façon intense le site et l’envi-ronnement bâti où a lieu le projet.• dégager de ce contexte les lignes fortes du site pour ensuite développer le concept du projet.• retourner régulièrement sur le terrain pour vérifier la planification en cours.• S’appuyer en général sur une attitude de réactivation de ce qui existe déjà comme alternative à une démolition incontrôlée de l’environnement existant.

utiliser le paramètre humain comme échelle pour concevoir l’architecture• S’intéresser aux gens dans leur contexte urbain, social et économique.• réunir tout le monde autour d’une table et discuter de comment vivre, travailler, dormir, cuisiner, jouer, se distraire, se repo-ser, dépenser ses sous, etc.• être convaincu que l’architecture sert les hommes et qu’elle ne se sert pas à elle-même.

tisser le fond d’un projet en se racon-tant une histoire cohérente• Se demander, lors de chaque nouveau projet, comment aborder la conception, comment et où ancrer l’idée forte du projet.• Faire en sorte que, dans le procédé de conception, le scénario de projet imaginé par l’architecte avec les indications du client soit à la fois cohérent et palpitant. • Faire en sorte que l’architecture d’un bâti-ment soit le résultat d’une histoire racontée et menée jusqu’au bout.• être d’avis que, si l’architecture est cohé-rente à l’idée qu’on s’en était faite au départ, le bâtiment est magnifique.

définir le besoin de l’utilisateur et trouver le lieu du projet• être conscient que l’architecte a une grande responsabilité dans la définition des besoins du client.• Savoir que ces besoins guident la concep-tion d’une construction et créent les scéna-rios de l’architecte. • Aller au fond de ces besoins et les remettre en question. • Proposer au maître d’ouvrage une vision com-plète des scénarios qui s’adaptent à son cas.

• réaliser que cette lecture critique des besoins définit de façon naturelle le lieu de l’intervention du projet, notamment dans le cas d’une transformation.

comprendre une programmation de projet comme une manière de faire vivre une expérience palpitante de l’espace aux futurs utilisateurs et une manière de leur procurer de la joie• rappeler que la programmation d’une construction ne doit pas simplement rendre compte d’une liste des fonctions à disposer dans un bâtiment.• Fixer que la programmation intègre dès le départ la notion de qualité.• décider que l’application juste du programme dans un projet ait comme but principal la créa-tion d’espaces qui procurent du bien-être, de l’aisance et du plaisir.

savoir que l’aménagement intérieur d’un projet mène l’architecture à son terme• Faire le choix approprié des matériaux intéri-eurs pour soutenir le concept architectural et pour conférer un caractère unique au bâtiment.• développer des détails poétiques par le biais du jeu de l’éclairage, de la couleur et des matières.

faire naître des émotions par l’architecture• Essayer de savoir ce qui fait naître des émo-tions en architecture.• Aller à la rencontre de ce sentiment person-nel, ce phénomène si difficilement descriptible.• Chercher si c’est l’affaire d’une implantation dans un site, d’une exposition à la lumière, d’un souci de détail, d’une esthétique, d’un jeu de proportions, d’une pureté de matériaux, etc.

Être silencieux• Aimer le calme et le sentiment de repos dans un projet. • rechercher ce sentiment de silence et de discrétion dans un projet en appliquant à l’architecture une retenue et une économie de moyens.• Fournir un cadre à l’utilisateur lui permettant son développement personnel et véritable.

adapter le projet à la lumière naturelle• Savoir que la lumière embellit l’architecture et rend les gens plus heureux à l’intérieur des bâtiments.

créer des réseaux• Aimer travailler en association momenta-née pour partager des expériences et des connaissances.

s’approprier le bâtiment• retourner souvent dans un bâtiment ter-miné et livré pour vérifier comment les utili-sateurs se sont approprié les lieux.

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• être conscient que c’est un moyen pour l’architecte de savoir si son concept a réussi ou non.

durabilité et responsabilité budgétaire• Produire une architecture durable en utili-sant le bon sens humain, de « nouveaux vieux » matériaux, en s’inspirant de construc-tions traditionnelles, en réintroduisant l’arti-sanat, etc.• Gérer les projets d’un point de vue financier tout en réfléchissant à une économie de moyens et en revenant à des solutions plus simples.

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La lumière met en scène les détails d’un projet. L’appropriation de l’espace par l’utilisateur est fondamentale pour la réussite de ce dernier.

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Par le biais du jeu de couleurs, de matières et de transparence, on définit l’ambiance à l’intérieur du Schneiderhaff à Alzingen.

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Pour ce projet d’annexe à Sand-weiler, le calepinage à inclinaisons différentes du bardage entraîne un jeu d’ombre et de lumière. La capacité réfléchissante de l’aluminium anodisé ôte le côté statique de la construction et permet de dialoguer avec l’ambiance du jour.

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La paroi végétale de cette annexe est mise en œuvre comme écran de protection contre la vue et la chaleur en été, en automne elle perd ses feuilles et laisse entrer la lumière et le rayonnement solaire.

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fiche technique

Années de construction :2004 (colombaire)2007 (morgue)

lieu de construction :Soleuvre

Maître d’ouvrage :Administration communale de Sanem

Superficie :325 m2 (colombaire)535 m2 (morgue)

identitÉ chroMatique :

Le projet des colombaires à Soleuvre est particulier dans le sens où il n’a pas de futurs utilisateurs « réels ». Le sujet est cependant très délicat et la réponse à donner doit être abordée avec sensibi-lité. La volonté était que l’architecture des colombaires déclenche auprès du visiteur le sentiment d’un profond respect. un senti-ment de sublimation que chacun pourrait expérimenter devant les menhirs de Carnac, par exemple.

Quant à la rénovation de la morgue, le travail sur la lumière est le thème fédérateur. Le bâtiment existant étant accosté contre un grand mur de soutènement et présentant peu d’ouvertures, la lumière naturelle était quasi inexistante pour ce lieu accueillant des personnes en deuil.

La lumière est traitée à deux niveaux d’échelle : la création d’une lucarne en toiture introduit une lumière diffuse et zénithale apportant une atmosphère intime et discrète. Elle ramène de façon précise et symbolique un jet de lumière naturelle sur l’en-droit central du cercueil. un éclairage artificiel vient soutenir la lumière naturelle à l’intérieur et crée une couronne de lumière indirecte qui détache le plafond des murs.

Le bardage en aluminium anodisé établit, tel un moucharabieh, un rapport de vu-non vu entre l’intérieur et l’extérieur. À l’exté-rieur, le gravier de marbre blanc confère une ambiance étrange d’un paysage en neige qui vient soutenir la sérénité du lieu.

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repos ÉternelConcevoir un colombaire et transformer une morgue sont des missions particulières pour les architectes.

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Ensemble des colombaires

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Chapelle ardente

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Morgue vue de jour

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Détail bardage

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Morgue vue de nuit

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fiche technique

Années de construction :2010-2011

lieu de construction :Noertzange

Maître d’ouvrage :Service des Sites et Monuments Nationaux

Superficie :225 m2

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de la gare au logeMentLa réhabilitation de la gare de noertzange en logements pour étudiants se devait de respecter sa structure d’origine.

Le bâtiment de la gare de Noertzange, érigé en 1873, appartient à l’État et est inscrit à l’inventaire supplé-mentaire des sites et monuments nationaux. Aussi, le Service des Sites et Monuments Nationaux, en tant que maître d’ouvrage, l’a-t-il fait réhabiliter dans un souci de respect de sa structure d’origine.

La pièce maîtresse, intervention forte du projet, est le voile en béton vu : il sépare le quai des studios et sert de tampon acoustique. Les saillies et retraits donnent de la profondeur au mur, et la lumière naturelle ainsi que la disposition des luminaires dessinent des jeux d’ombres géométriques.

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Vue sur l’espace commun

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Intérieur d’un studio

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Vue sur le voile en béton vu

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Vues du salon

Vues du salon

fiche technique

Année de construction :2007

lieu de construction :Luxembourg

Maître d’ouvrage :Particulier

Superficie :90 m2

identitÉ chroMatique :

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coiffure urbaineLe thème à traiter pour l’aménagement de ce salon de coiffure était le « glamour » combiné au kitsch pour refléter une image urbaine pop.

Le choix des matériaux définit cette ambiance : teinte sombre pour le sol et le plafond, verre laqué noir pour son côté brillant, une tapisserie des années 70, lumi-naire type baroque et mise en peinture dans des teintes dorées pour un kitsch chic et un éclairage indirect avec des filtres roses.

projet 3

coiffure pour hoMMesLe projet d’un nouveau salon de coiffure pour hommes devait répondre à la demande de créer un salon avec une ambiance typiquement masculine.

« Dans notre définition du masculin, nous avons manipulé le cliché du cigare et du verre de cognac. » Le choix des matériaux s’est alors porté sur du béton, du bois fumé, du plexiglas teinté couleur cigare.

Au milieu du salon se situe le box en béton brut : il abrite l’espace lavage à l’abri du regard des passants. Les lignes pures et minimalistes du mobilier et de l’aménagement, ainsi que l’harmonie des teintes, procurent à ce salon un sentiment de calme et de bien-être.

fiche technique

Année de construction :2007

lieu de construction :Grand-Duché de Luxembourg

Maître d’œuvre :Particulier

Superficie :80 m2

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fiche technique

Années de construction :2006-2008

lieu de construction :Alzingen

Maître d’ouvrage :Fondation Lëtzebuerger Kannerduerf, Mersch

Surface :1 170 m2

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foyer thÉrapeutiqueLe projet consiste en la réhabilitation d’une ancienne ferme en foyer thérapeutique pour adolescents difficiles.

Le foyer se compose de deux parties. d’un côté, il y a le foyer thérapeutique. Il comporte huit chambres, une chambre pour personne handicapée et une chambre pour l’éducateur. de l’autre, se trouvent un grand espace ouvert multifonctionnel, une salle de séjour avec terrasse, un espace thérapie ainsi qu’un espace administration.

La maison rénovée de la ferme est aménagée en logements sui-vis comportant quatre studios et un studio pour visiteurs. Ces logements, séparés du foyer thérapeutique, permettent de prépa-rer les jeunes à vivre de façon autonome. Au fond du terrain, se trouve un espace avec des animaux, destiné à des fins thérapeu-tiques. des îlots verts, ou aires de repos, et un jardin, autre outil thérapeutique, sont aménagés sur le parvis.

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Vue sur la mezzanine

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Vues sur l’atrium multifonctionnel

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Avant et après la transformation

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fiche technique

Années de construction :2010-2012

lieu de construction :Grand-Duché de Luxembourg

Maître d’ouvrage :Ville de Luxembourg

Surface nette :1 125 m2

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logeMent pour personnes âgÉesLe programme de l’immeuble compte huit logements pour personnes âgées à faibles revenus.

Le bâtiment est implanté dans un parc d’arbres existants et les appartements sont tous organisés de la même façon. La loggia est l’élément fédérateur du projet. Les principales pièces de vie s’articulent autour de cet espace extérieur couvert. Cette loggia est née du souvenir d’avoir vu tant de personnes d’âge avancé inclinées à leur fenêtre, balcon ou autre, en train d’observer l’activité de la rue. La loggia devient ainsi le pont entre un monde intérieur, souvent isolé, et la vie à l’extérieur.

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Façade sur le parc

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Façades principales

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La loggia

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fiche technique

Années de construction :2010-2011

lieu de construction :Grand-Duché de Luxembourg

Maître d’ouvrage :Particulier

Surface :320 m2

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blancheur luMineuseLa maison privée est implantée sur les fondations d’une ferme démolie. Cela explique la forme allongée qui reprend la typologie de ces bâtiments traditionnels.

Côté rue, la maison présente peu d’ouvertures et possède seule-ment un axe transparent à l’entrée, permettant le regard vers le jar-din. Le côté arrière de la maison s’ouvre grâce à de grandes baies vitrées qui rendent les espaces de vie très clairs. À l’étage, dans les chambres, les enfants profitent de niches de fenêtres profondes pour s’asseoir et bénéficient de la vue panoramique.

du point de vue des matériaux, le projet se distingue par le choix d’un matériau principal : le terrazzo blanc. Il recouvre tous les sols intérieurs et se prolonge en façade sur les pans de mur qui séparent les fenêtres. toute la menuiserie intérieure intégrée est réalisée dans un bois de chêne brut qui contraste avec le blanc vierge des sols.

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Couloir d’étage

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Façade arrière

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Hall d’entrée

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Niche de fenêtre dans la chambre d’enfant

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Terrasse couverte

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Terrasse en plein air

fiche technique

Années de construction :2010-2012

lieu de construction :Grand-Duché de Luxembourg

Maître d’ouvrage :Particulier

Surface nette :52 m2

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projet 8

annexe et terrasseune terrasse, oui, mais avec une protection pour le soleil et même pour la pluie.

Le programme répond à la demande d’une terrasse où l’on peut se mettre à l’abri du soleil et de la pluie sans pour autant qu’une structure permanente vienne occulter les espaces intérieurs. Quoi de plus simple alors que de penser au parapluie ?

Le projet essaie de gagner son pari par le biais d’une construction en acier avec un système de voile rabattable qui se glisse dans un cabanon de rangement. L’ensemble paraît aussi simple que le fonctionnement d’un parapluie, mais le degré de précision et l’élaboration du détail ont demandé un effort considérable.

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le sens du dÉtailChaque détail compte, permet-tant d’augmenter la qualité de vie sans être coûteux.

Pour cette annexe, le détail bien réfléchi et bien exécuté qui n’influence pas les coûts mais qui augmente la qualité de vie, ce sont les portes cou-lissantes qui se placent en amont de la façade et permettent de libérer entiè-rement le coin lorsqu’elles sont ouvertes.

En été, les limites entre l’espace inté-rieur et la terrasse extérieure dispa-raissent et une grande surface se crée. La recherche d’une telle flexibilité qu’on atteint avec des principes assez simples nous tient à cœur.

fiche technique

Années de construction :2010-2012

lieu de construction :Grand-Duché de Luxembourg

Maître d’ouvrage :Particulier

Surface nette :110 m2

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Espace non cloisonné

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Vue sur l’espace cafétéria

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Plan de base

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L’espace comme lieu de formation

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L’espace comme lieu d’exposition

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L’espace comme lieu de spectacle

fiche technique

Année de construction :En phase d’étude

lieu de construction :Grand-Duché de Luxembourg

Maître d’ouvrage :Syndicat National des Enseignants

Surface :300 m2

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projet 10

MultifonctionCe projet en phase d’étude répond à la demande d’un espace flexible.

Le programme demande d’aménager un espace

flexible, qui puisse servir à trois fonctions : première-ment, l’aménagement de l’espace comme lieu de forma-tion et de conférences ; deuxièmement, l’utilisation de la surface comme endroit d’exposition et de rencontre et troisièmement, l’occupation du lieu comme scène de spectacle.

Pour arriver à cette flexibilité, le projet utilise 10 pan-neaux acoustiques, coulissants et pivotants, qui glissent sur cinq axes. Comme dans l’architecture domestique japonaise, ces portes coulissantes pro-curent à l’espace une réversibilité et rendent possible la manipulation des proportions et des formes de la pièce.

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fiche technique

Date de construction :Phase avant-projet définitif

lieu de construction :Grand-Duché de Luxembourg

Maître d’ouvrage :Fonds pour le Développement du Logement et de l’Habitat

Surface nette :1 180 m2

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passif et collectifCe projet de logements étudiants collectifs se compose de six duplex de cinq à six chambres chacun, d’un appartement de trois chambres et d’un studio.

Le projet a été défini pour utiliser l’emplacement des chambres et de la partie privative des étudiants de façon parcimonieuse. de cette contrainte est née l’idée de se tourner vers la conception d’espaces de rencontre et de communication joyeux et palpitants pour les jeunes.

Les lieux communs sont conçus comme une énorme véranda, remplie de lumière, qui gère des perspectives à partir de tous les paliers d’accès aux logements. Ce grand patio, orné d’un arbre, doit pouvoir fonctionner comme un havre de paix, de rencontre et de consolidation des relations entre étudiants.

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Vue sur le patio planté

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Plan du rez-de-chaussée du duplex

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concoursPlusieurs projets ont été proposés lors de concours pour des transformations et extensions de bâtiments publics existants.

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Concours pour la transformation, la rénovation et l’extension de l’ancien complexe de bâtiments, occupé anciennement par la Congrégation Sainte-Elisabeth, en « Bierger Center », place Guillaume à Luxembourg.Projet en association momentanée avec Kaell architecte. Troisième prix

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Concours pour la transformation, la rénovation et l’extension de l’ancien Palais de justice pour le ministère des Affaires étrangères. Projet en association momentanée avec Kaell architecte. Premier prix ex æquo avec le bureau espagnol Guillermo Vazquez Consuegra arquitecto.Projet au stade d’avant-projet définitif.Demandes d’autorisation en cours.

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AREND+THILL ARCHITECTURE

DOMAINE D’ACTIVITÉ :Architecture, architecture d’intérieur, création de mobilier, urbanisme

LOCALISATION :13, rue Kalchesbruck L-1852 Luxembourg

EFFECTIFS :5 personnes (4 architectes, 1 architecte d’intérieur)

CRÉÉE EN :2003

PARTENAIRES :Claudine Arend (1971), Anouk Thill (1972)

SITE WEB :www.atarchitecture.lu

« L’ARCHITECTURE DOIT RACONTER UNE HISTOIRE, FAIRE PREUVE DE SENSIBILITÉ ET SUSCITER DES ÉMOTIONS »

Claudine Arend

Comment vous êtes-vous rencontrées ?Anouk �ill : « On se connaît depuis le lycée, mais on s’est un

peu perdues de vue parce que Claudine a fait ses études à Paris et moi à Bruxelles. Puis, on s’est retrouvées à Luxembourg dans un cours d’Autocad. Nous avions encore appris à dessiner sur papier. La formation sur ordinateur est venue après.

Claudine Arend : « On travaillait toutes les deux en free-lance pour des bureaux et on a eu divers projets personnels à mener. À partir de 2001, on a commencé à travailler ensemble et en 2003, on a créé la société. Ça va donc faire 10 ans.

Qu’est-ce qui vous a fait choisir l’architecture d’intérieur ?A. T. : « Je n’aime pas la page blanche. J’ai besoin d’un cadre,

d’une limite dans laquelle je vais travailler. C. A. : « Inversement, j’aime le large, le site nu, vierge, où je peux

visualiser la construction d’un volume. Même si c’était moins évident au moment où j’ai commencé mes études.

Comment travaillez-vous ensemble ? Comment le bureau fonc-tionne-t-il avec deux têtes ?

C. A. : « Nous exerçons en fait des métiers assez di�érents. En tant qu’architecte, je viens avant Anouk, qui est architecte d’inté-rieur. C’est généralement moi qui commence avec le bâtiment d’ensemble, son concept, son implantation urbanistique.

A. T. : « On est cependant dans le dialogue permanent, même pour des projets de transformation uniquement d’intérieur. Et ré�échir à l’éclairage ou à des matériaux le plus tôt possible donne des orienta-tions à l’architecture aussi. Ce sont des métiers complémentaires.

C. A. : « Cela rassure les clients de savoir que l’on a ce savoir spé-ci�que et qu’on peut aller jusqu’au bout du projet.

A. T. : « Le bureau compte cinq personnes et ce sont parfois cinq idées di�érentes que l’on peut confronter ou enrichir. Même si cha-cun est responsable de son projet et apporte les premières idées.

C. A. : « Il y a des projets qui n’ont pas besoin de cela, mais c’est parfois nécessaire de se mettre ensemble pour faire avancer une idée ou trouver une solution à un problème qui nous bloque.

Quel a été le projet qui vous a fait connaître ?C. A. : « Comme tous les bureaux, on a commencé doucement

avec des projets privés, des extensions, pour des connaissances ou des amis. Et puis, on a eu la chance d’avoir un premier projet public avec les columbaires de Soleuvre, qui nous a valu une men-tion au Prix luxembourgeois d’architecture en 2004.

A. T. : « Cela nous a permis de connaître une plus grande renom-mée : nous avons été retenues pour des concours et pour des pro-jets publics.

C. A. : « On peut donc maintenant travailler sur des projets avec une diversité de programmes et de maîtres d’ouvrage.

C’est important d’avoir des programmes variés ?C. A. : « Tout programme peut être intéressant et c’est enthou-

siasmant d’être confronté à des choses que l’on n’a pas encore faites. C’est un plaisir de se plonger dans une programmation que

l’on ne connaît pas. Cela nécessite des recherches passionnantes. Cela dit, personnellement, j’aime toujours beaucoup l’habitat, parce que cela touche à la vie des personnes que l’on rencontre.

A. T. : « Ce sont des projets où les maîtres d’ouvrage seront les utilisateurs. Il faut aller plus loin dans le dialogue qu’avec un pou-voir public qui, lui, va plutôt s’inquiéter du budget.

C. A. : « À un client privé, on peut apporter des solutions qu’il ne connaît pas, une plus-value par rapport à ce qu’il a vu dans un magazine ou chez des amis.

A. T. : « Je dois ajouter que, par exemple, les projets faits pour des cimetières sont des projets à part, mais qui sont très intéres-sants aussi.

C. A. : « Oui, c’est assez curieux parce qu’on n’a pas réellement d’uti-lisateurs. On est obligées de penser en d’autres termes que de fonc-tionnalité ou de confort. On est plus dans la sensibilité et l’émotion.

Susciter une émotion, cela fait partie du travail de l’architecte ?C. A. : « Notre première préoccupation est de comprendre le pro-

gramme, qu’est-ce qui est important, pour qui, pour quels besoins ? Cela amène à mettre en avant un aspect ou l’autre. Il est clair que pour nous, l’architecture doit raconter une histoire, faire preuve de sensibilité et susciter des émotions. Cela demande un long travail et une capacité de communiquer avec nos clients.

A. T. : « Le dialogue avec le client est essentiel et doit être per-manent tout au long du projet.

En 10 ans, quelles évolutions avez-vous constatées dans votre travail ?

A. T. : « Nous travaillons sans doute de manière plus profession-nelle, plus organisée et plus précise.

C. A. : « On est aussi plus âgées et plus convaincantes. Ce qui nous permet d’avoir des projets plus intéressants. Mais notre philosophie n’a pas changé, nos principes sont les mêmes. »

INTERVIEW

AREND+THILL ARCHITECTURE

Auteur : France Clarinval

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REPÉRER ET PROTÉGER LE PATRIMOINE BÂTIOrganisées par le Service des sites et monuments nationaux en collaboration avec la Fondation de l'Architecture et de l'Ingénierie et Luxembourg Patrimoine asbl.

C’est dans le cadre de sa programmation 2010-2012 « Visions pour notre territoire » et ses sujets prioritaires de « l’identité des villes et communes » et du « patrimoine » que la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie accueille et coproduit cette année une partie des manifestations des Journées du Patrimoine, organisées par le Service des sites et monuments nationaux et de nombreux partenaires. « Ierwen an weiderginn – Repérer et protéger le patrimoine bâti » est le thème sous lequel le Luxembourg a placé l’édition de 2012 : « Avec des termes de la langue luxembourgeoise, dont Ierwen, nous réussissions à expri-mer ce que les langues anglaise et allemande associent si bien au patrimoine, à savoir heritage, Erbe. En effet, ensemble avec le mot weiderginn, nous pouvons exprimer que le repérage et la protection du patrimoine bâti appellent à la responsabilité de tous, qu’on est seulement des ‘passeurs’ responsables à l’égard de ceux qui nous ont légué des architectures – qui peuvent être modestes mais ô combien importantes pour l’identité de nos villes et villages – et responsables à l’égard de ceux qui, de nos mains, hériteront de ce patrimoine », explique Patrick Sanavia, le directeur du Service des sites et monuments nationaux.

S’adressant au grand public, aux jeunes et aux enfants, les Journées du Patrimoine proposent une exposition sur les thèmes de l’analyse et de la restauration du patrimoine bâti, des promenades patrimoniales, des visites guidées, des workshops ou encore des conférences et débats publics. Elles invitent à découvrir ensemble, avec des experts, le patrimoine bâti des villes de Vianden, de Dudelange et de Betzdorf, à découvrir de grands projets de rénovation et de réaffectation, à visiter de beaux exemples de restauration de maisons privées.

Tout le programme sous : www.fondarch.lu, www.ssmn.etat.lu

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EXPOSITIONExposition du 21 septembre au 13 octobre 2012 à la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie.Dimanche 23 septembre 14 h – 17 hMardi au vendredi 9 h – 13 h et 14 h – 18 hSamedi 11 h – 15 hLe repérage et la protection du patri-moine bâti. Maquettes, panneaux explica-tifs, projections et films documentaires.Entrée libre.

PROMENADESPATRIMONIALESVianden Dimanche 23 septembre à 9 h Promenade patrimoniale dans la ville. Sur inscription.

DudelangeDimanche 7 octobre à 9 h Promenade patrimoniale dans la ville. Sur inscription.

Grand-Château d’AnsembourgVisites guidées du patrimoine culturel et naturelSamedi 22 septembre:10 h | 11 h 30 | 14 h patrimoine naturel | 15 h 30 | 17 h | Dimanche 23 septembre10 h | 11 h | 11 h 30 | 14 h patrimoine naturel | 15 h 30 | 17 h |

« Netsuke » expositionDu 21 au 23 septembre 11 h – 18 hLa Renaissance française et le Printemps des Poètes – Luxembourg.Miniatures et calligraphies dans l’art japonais.

(Re-)découverte des légumes d’autrefoisSamedi 22 septembre 12 h 30 – 13 h 30Découvrir les variétés anciennes dans le jardin potager du château.

Children’s cornerSamedi 22 et dimanche 23 septembre 11 h, 14 h et 16 hAteliers créatifs pour enfantsSculptures en papier mâchéAtelier animé par Pr. Dr. Ruth Hampe et Barbara Leitner. Un livre-jeu permet aux enfants de découvrir les jardins historiques.

Grand jeu dans les jardinsSamedi 22 et dimanche 23 septembre 11 h, 14 h et 16 hDes aventures vont jalonner le chemin des enfants jusqu’à la découverte du « Netsuke ».

SITES OUVERTSVISITES GUIDÉESAncien hôpital St-François, Luxembourg – VilleSamedi 22 septembre 14 h, 15 h 30 et 17 h Présentation du projet de restauration et de réaffectation en logements. Sur inscription.

Ancien moulin à eau, BeckerichDimanche 23 septembre 10 h – 18 h« Les femmes dans l’artisanat artistique – hier et aujourd’hui » nombreux stands sur l’artisanat traditionnel et les métiers des femmes au village.

LongsdorfDimanche 23 septembre 15 h et 16 h Chapelle et ermitage rénovés.

Château de BourscheidSamedi 29 septembre 11 h 30 et 14 h 30 Présentation du projet de revitalisation du site.

Château de MeysembourgDimanche 30 septembre 14 h 30 et 16 h 30 Présentation du projet de restauration. Sur inscription.

Maison Schon, GrosbousDimanche 30 septembre 15 h Réaffectation d'une ferme. Sur inscription.

Maison Braun, GrevenmacherSamedi 6 octobre 14 h 30 Restauration et remise en valeur d'une maison citadine. Sur inscription.

Ancien presbytère, RodenbourgSamedi 6 octobre 15 h 30 Restauration et rénovation. Sur inscription.

Château d’eau, DudelangeDimanche 7 octobre 15 h Château d'eau et salle des pompes réaménagés en espace d'exposition.

Kanner erliewen Baukultur, LarochetteJeudi 11 octobre 15 h Visite guidée à travers Larochette proposée aux enseignants de l'école fondamentale.

« Château » de ClemencySamedi 13 octobre, 10 h et 11 h Restauration et réaffectation. Sur inscription.

Neckelshaus, SeptfontainesSamedi 13 octobre 14 h, 15 h, 16 h

Restauration et remise en valeur, alliance du patrimoine et de l'efficience énergétique. Sur inscription.

Église de SchuttrangeDimanche 14 octobre 10 h | 11 h 30 Projet de restauration de l'église St. Pierre. Sur inscription.

Maison Ewen, LarochetteDimanche 14 octobre 14 h et 15 h Restauration et remise en valeur. Sur inscription.

CONFÉRENCES - TABLES RONDESDas handeln am DenkmalLundi 24 septembre 18 h Conférence de Michele Majerus, architecte auprès du Service des sites et monuments nationaux.Fondation de l'Architecture, 1, rue de l'Aciérie L-1112 Luxembourg.

Identité et PatrimoineStadgespréich – Cité TalksJeudi 4 octobre 18 h 30 Débat organisé par la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie, en collaboration avec la Ville de Luxembourg et le Cercle Cité.Cercle Cité / Auditorium Henri Beck, place d’Armes L- 2012 Luxembourg.

Elemente des kommunalen DenkmalpflegeMardi 9 octobre 19 h Conférence de Dr.-ing Claus-Peter Echter, Scientific heritage Consultant München,organisée par la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie.Auditoire du CarréRotondes, 1, rue de l’Aciérie L-1112 Luxembourg.

Dessin architectural Samedi 6 octobre 10 h – 16 hWorkshop encadré par des architectes pour s’initier à la technique du dessin à main levée. Renseignements auprès de la Fondation de l'Architecture.

Atelier créatif pour enfants Samedi 6 octobre 14 h 30 – 16 h 30 Une approche ludique de l'architecture et du patrimoine proposée aux enfants et jeunes à partir de six ans. Ateliers organisés par la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie 1, rue de l’Aciérie L-1112 Luxembourg À partir de 6 ans. Sur inscription auprès de la Fondation.

journÉes du patriMoine 201221 SEPTEMBRE - 14 OCTOBRE 2012IERWEN A WEIDERGINN - REPéRER ET PROTéGER LE PATRIMOINE BÂTIOrganisées par le Service des sites et monuments nationaux

Lëtzebuergesch Français Deutsch English

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Les anciens Halls Paul Wurth s’avéraient un endroit idéal et original pour fêter les 20 ans de la Fondation. Après un grand coup de balai, le hall industriel a été aména-gé et illuminé pour accueillir les nombreux invités à cette soirée mémorable.Modérée par Gabriel Boisante, la soirée a débuté par une séance académique, durant laquelle le président du conseil d’administration, Christian Bauer, a rappelé la philosophie de la Fondation, mais a égale-ment évoqué son développement, son finan-cement et son mode de fonctionnement.

Les interventions d’Octavie Modert, ministre de la Culture, de Claude Wiseler, ministre du Développement durable et des Infrastruc-tures, et la rétrospective de l’historien Roger Seimetz ont ponctué la séance académique.Puis, a suivi un petit moment de détente, avec le quiz imaginé par Alain Linster, pré-sident honoraire de la Fondation, qui a sollicité la participation du public autour de questions ludiques et étonnantes.Enfin, en avant-première de la 13e Biennale d’Architecture de Venise, l’architecte Philippe Nathan a présenté les grandes

20 ans de la fondation de l’architecture et de l’ingÉnierie

lignes de l’exposition du Pavillon luxem-bourgeois intitulée Futura Bold? Post-City: Considering the Luxembourg case.Après la séance académique, la soirée a continué dans une ambiance festive et musicale, avec la participation unanime-ment appréciée de Marie Lucas, Aristide Gambucci et Thomas Nougaret/Cinnamon Experiment. La soirée s’est poursuivie autour d’un verre, sur la piste de danse, jusque tard dans la nuit…

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20 ans de la fondation de l’architecture et de l’ingÉnierie

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Philippe Nathan, séance académique

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Christian Bauer

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Séance académique

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Octavie Modert, Claude Wiseler et François Valentiny

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Cinnamon Experiment

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Roger Seimetz

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Marie Lucas

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Partytime!

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LES LOCAUX REVISITÉS PAR BELOW ET SPIKE / GRAPHIC SURGERy

L’entrée et l’espace exposition de nos locaux avaient grand besoin d’être rafraîchis. La Fondation a fait appel à Mauro Doro_below, qui a eu pour mis-sion de leur donner une nouvelle image, plus esthétique et plus cohérente.Ainsi, depuis le printemps dernier, des travaux ont été réalisés dans l’espace d’accueil, la cage d’escalier, les couloirs et la salle d’exposition de la Fondation. Un nouveau présentoir et un éclairage dédié ont été mis en place, permettant de mettre en valeur les documents qui s’y trouvent. Le tableau d’affichage a été déplacé vers la Blackbox, pour que les affiches soient dorénavant visibles aisément de l’extérieur. De même, la peinture de la Blackbox, de l’entrée, des couloirs du rez-de-chaussée et des portes des bureaux a été rafraîchie, et la signalétique adaptée en conséquence.Après le passage de Spike et du team « Graphic Surgery », la cage d’escalier et le couloir du premier étage ont pris, en un week-end, un aspect radicalement différent !Complément logique d’une salle d’exposition, le mobilier de présentation à été – tout comme le reste – conçu à partir de l'existant, avec des moyens modérés et beaucoup d’imagination : des supports doubles pour panneaux d’exposition, des présentoirs, des vitrines au format « table » et des chaises supplémentaires. La modularité étant primordiale, les différents éléments permettent de créer en peu de temps différentes zones en fonction de l’usage souhaité : conférence, exposition, workshop, drink…

lifting au 1, rue de l'aciÉrie !

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Couloir 1er étage

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Partenaire principal

Cercle des partenaires :

Avec le soutien de :

MINISTÈRE DE LA CULTURE

ORDRE DES ARCHITECTESET DES INGÉNIEURS CONSEILS

Fondation de l'Architecture et de l'Ingénierie au Luxembourg

1, rue de l'Aciérie - L-1112 LuxembourgTél.: 42 75 55 / Email: [email protected], inscriptions, newsletter sur www.fondarch.lu

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Spike et le team Graphic Surgery à l'œuvre

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Salle d'exposition

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Entrée, présentoir

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LUXEMBOURG 1 an = 2 numéros 15 € (frais d’envoi inclus) 2 ans = 4 numéros 25 € (frais d’envoi inclus)

EUROPE 1 an = 2 numéros 20 € (frais d’envoi inclus) 2 ans = 4 numéros 35 € (frais d’envoi inclus)

Virement sur le compte IBAN: LU87 0019 1655 8851 4000, BIC CODE: BCEELULL de MM Publishing and Media S.A. en précisant vos coordonnées et, si vous désirez recevoir une facture acquittée, une adresse e-mail.

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ABONNEMENTS

APPEL À PARTICIPATION POUR LE PROCHAIN MAGAZINEArchitectes, ingénieurs, urbanistes, votre actualité nous intéresse ! Faites-nous parvenir vos derniers projets, participations à des concours, les changements dans votre bureau, vos publications…Nous avons besoin d’un texte explicatif et de visuels (photos, perspectives, simulations 3D, croquis…) en 300 dpi, 10x15 cm minimum. Deadline : 4 février 2013

Les prochains dossiers seront consacrés aux cuisines et aux lieux d’accueil du public dans les entreprises.Contactez-nous pour parler de vos projets et réalisations.

Contact : ARCHIDUCBP 728, L-2017 [email protected]

OURS

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Impression Imprimerie CentraleDistribution Valora Services Luxembourg

Publication du prochain numéro: 30 avril 2013

Magazine d’architecture LuxembourgNuméro 5 - Automne / Hiver 2012-2013

Édité en collaboration avec la Fondation de l’Architecture et de l’IngénierieCe magazine a été publié le 28 septembre 2012 à 5 000 exemplaires.

Pour joindre les collaborateurs par e-mail, suivez le modèle: [email protected]

ÉDITEURMaison Moderne ™www.maisonmoderne.luTéléphone (+352) 29 66 18-1 E-mail [email protected] Courrier BP728 L-2017 LuxembourgBureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-BonnevoieCEO Mike KoedingerCOO Rudy LafontaineDRH �ierry van IngelgomISSN 2219-4231Maison Moderne est un partenariat d’Aurélio Angius, Francis Gasparotto, Jean-Michel Gaudron, Mike Koedinger, Guido Kröger, Rudy Lafontaine et �ierry van Ingelgom.

RÉDACTIONTéléphone (+352) 29 66 18-1 Fax (+352) 29 66 19 Courrier BP728 L-2017 LuxembourgRédactrice en chef Céline Coubray([email protected])Comité de rédaction Mike Koedinger, Céline Coubray, Fondation de l’Architecture et de l’IngénierieJournaliste France ClarinvalCollaborateurs Diane HeirendCorrection Sarah Braun, Sarah Lambolez, Cynthia Schreiber, Catherine �omas

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