au g.; u r na l d e to010 useimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1850/b315556101...mos, sir mois ou...

4
&i JUIN is o PRIX DE L'ABONNEMENT. Toulouse. Dép. Etr. Unau.., 36' #gr .#gt 6 mois... 13 3-> g.; 3 mois... 10 13 t# Les abonnements ne sont retusquepour /roi. mos, sir mois ou un en et ne commencent que du ter ou du 16 de cha- que -mois. Impr. de IWN UL.et.Glll fC RUR 3:4ItiT-R011ft , #ti. 6e AN EE ON S' &BQWNE AU E BUREAU dit JOURNAL rue St-Rouie, 46, A TOULOUSE. Chez les Llbr., bureaux des Messageries U R NA L D E TO 010 US _ et Directeur des postes. Les Lettres non affranchies ne sont pas revues. POLITIQUE ET LITTÉRAIRE. Ce Journal paraît tous les jours. SOMMAIRE. TOt'LOITSE, 5 jerin : Chronique locale. - Cour d'assises. - NOUVELLFS DE1i nEPAwrIcrENTs. - PARIS, 1`T jnin : Faits divers. - PARUS, juin : CORRESPONDANCE PARTICULiERE : Etat de l'aris.-Nouvellesdivcrses. -Académie des sciences. - FEUILLETON : Les Frères de la Côte. (Suite.) TOLOU, i Juin 1.35®. On nous écrit de Paris, le 2 juin La semaine qui vient de s'écouler a'été consacrée à la plus grave et en même temps à la plus solennelle des délibérations. Je ne vous dirai rien de l'impression produite par les éloquentes paroles de MM. Thiers, Berryer et'ilmitalembert. Vous avez lu ces admirables discours; et vos lecteurs ont pu apprécier ce que révélait de force un talent si élevé uni à un si noble courage. L'attitude de la Majorité dans cette importante discussion du projet de loi sur la réforme électorale, et le vote qui en a été le résultat, ont ranimé la confiance à Paris, et je ne doute pas qu'il n'en soit de même dans les départements. Les méchants tremblent et les bons commencent à se rassurer. La majorité a donné au pays une preuve éclatante de son union et del'énergique désir qui l'anime de relever cettegrande nation que les événements qui se sont accomplis depuis le 24 février 1848 ont rendue si petite. Après cet essai, il doit être démontré, jusquà la dernière évi- dence, que pour accomplir le bien il saint de le vouloir et que les obstacles qui s'opposent au rétablissement de l'ordre et au retour de la prospérité ne sont pas aussi sérieux qu'on l'avait pensé d'abord. Jusqu'ici notre faiblesse faisait toute la puissance de nos enne- mis; maintenant que le secret de leur force et de leur audace est dévoilé;maintenant que chacun sait ce qu'il fautpenser deleurs menaces , il n'y a plus à leur opposer que la fermeté et la réso- lution pour les réduire à l'impuissance et les empêcher d'accom- plir leurs détestables desseins. L'Assemblée et le gouvernement sont dévidés à poursuivre sans relâche l'ouvre st heureusement commencée. Plusieurs projets importants vont être immédiatement discu- tés, entre autres la loi sur la déportation et celle relative aux victimes de février et aux blessés de juin. Le ministère prépare en ce moment un projet de loi sur le domicile civil, qui mettra l'autorité municipale en mesure de repousser des grands centres de population cette nuée de vagabonds et d'errants, qui sont un danger incessant pour la paix publique, et où se recrutent toujours les soldats de l'émeute. Ces mesures seront le complément le plus utile de la loi élec- torale. Le découragement qui s'était emparé des esprits à la suite dos déplorables élections de mars et d'avril fait place à l'espérance d'un meilleur avenir. La hausse des fonds publics, ce signe eertain de la confiance, est chaque jour plus sensible et l'on ne désespère pas de les voir arriver au pair. Courage et persévérance ! l'union des pouvoirs constitution- nels et l'appui que leur prêteront les hommes d'ordre assurent le salut de la société et le retour de la prospérité publique. Feuilleton du Journal de Toulouse, du 5 juin 1550. LES FRÈRES DE LA COTE. PREn11ERE PARTIE. LE PÊCHEUR DE PERLE. (Suite. - Voir notre journal des 31 mai, leT et 4 juin.) On s'attendait à voir le bâton du commandeur tomber sur l'épaule de Joaquin pour prix de cette hardiesse. Il n'en fut rien. - Qu'on apporte un pieu solide ! ordonna don Limon Carral. Gongora s'empressa d'obéir et de traîner devant son maître un tronc d'acajou parfaitement équarri. - Qu'allez-vous faire, Jésus Maria ! s'écria doua Carmen dont l'imagination rêvait déjà le supplice et ses horreurs inouies. - Silence ! lui dit durement le commandeur. Silence à vo- tre ceeur, senorita ! Ne trahissez pas devant ces esclaves le se- cret d'une indigne faiblesse ! - Ne croyez pas m'ôter toute liberté par la violence ! Si vous voulez contraindre par la torture ce jeune homme à vous obéir, je ne le souffrirai pas ! Je ne suis point votre esclave, moi ! - Patience ! cousine! je ne toucherai pas à un cheveu de la tête du damoiseau, je vous le jure, protesta don Ramon. Cela vous suffit-il ? - Vous le jurez? murmura-t-elle d'une voix étouffée par des larmes contenues. - Et vous, de votre côté, vous promettez de ne pas vous opposer à ce qui va se passer? car moi non plus, je ne le souffrirai pas. Et d'ailleurs on ne vous obéirait point , car je suis le maître. - Je le promets, balbutia la pauvre enfant qui s'accusa pres- que aussitôt de lâcheté au fond du cceur. Il lui semblait qu'elle On annonce les nominations suivantes , dans le ressort de la Cour d'appel de Toulouse : M. Guiraud , vice-président au tribunal d'Albi, serait nom- mé président du tribunal de Foix ; M. Dejean ancien magisrat , serait lommé vice-présidett à Albi; M. Collonges, substitut à Agen , serait nommé juge au tribu- nal civil de Foix. M. Besson , préfet de la Haute-Garonne, est arrivé à Tou- louse, hier 4 juin. Il recevra aujourd'hui à midi , à l'hôtel de la préfecture. Il est ouvert dans les bureaux de la préfecture (ire division) et des sous préfectures, des registres pour l'inscription des aspirants aux titres de pharmacien, officier de santé, herboriste ou-sage-femme, qui ont l'intention de se présenter aux exameus du jury médical dans sa session de 1850.. Ces registres seront clos le 20 juin courant, et les candidats non inscrits avant cette époque ne pourront être admis aux exa- mens qu'en vertu d'une autorisation ministérielle qui ne sera plus accordée après le 31 juillet prochain. En outre, les candi- dats, ayant l'intention de s'établir dans la Haute-Garonne, ne seront autorisés que dans le cas où le jury médical n'y tiendrait pas de session, à se présenter devant le jury d'un autre dépar- tement. Chaque candidat devra joindre à sa demande d'inscription 10 Un certificat de moralité délivré par le maire de la com- mune de son domicile; le Ses certificats d'études dûment légalisés. Les aspirants-pharmaciens devont produire de plus 10 Le diplôme de bachelier ès-lettres, ou une décision mi- nistérielle qui les en dispense; 2° Leur acte de naissance constatant qu'ils ont 25 ans accom- plis, conformément à l'article 16 de la loi du 21 germinal an Il. Les aspirants au titre d'officier de sauté sont en outre préve- nus que les certificats produits pour justifier de leur stage dans un hôpital, ou près d'un docteur en médecine, doivent être revêtus d'une attestation du maire de la commune qu'habitent les docteurs auxquels ils ont été attachés ou dans laquelle est situé l'hôpital dont ils ont suivi la pratique. Cette attestation devra déclarer que les certificats sont sincères et véritables, et constater que, pendant la durée du stage, le candidat a constam- ment résidé dans la commune. Elle relatera de plus l'inscription trimestrielle du candidat sur le registre ouvert dans toutes les mairies, en exécution de la circulaire du 21 août 1817. Aucun candidat ne pourra d'ailleurs être admis au premier - examen, même sous la condition de ne terminer sa réception que dans une session ultérieure, s'il n'a pas complété les études dont il est tenu de justifier. Par arrêté de M. le ministre de l'agriculture et du commerce M. le docteur Gaussail vient d'être nommé médecin adjoint de l'école vétérinaire de Toulouse. L'administration municipale s'occupe de la translation du bureau d'octroi du port de l'Embouchure sur l'allée qui borde la rive g ruche du canal de Brienne. Cette mesure était réclamée depuis longtemps par le commerce de Toulouse. abandonnait Joaquin à ses bourreaux , et quoique sûre quc don Ramon n'oserait manquer à sa parole , elle tremblaii d'un in- volontaire pressentiment. - Voici le pieu, senor commandeur, dit Gongora. - Alaintenant , reprit don Ramon , qu'on l'enfonce dans la mer assez avant pour qu'il ne sorte qu'à moitié des flots ! Cet ordre fut exécuté au milieu de l'étonnement général. Joa- quin regardait , sans comprendre , cette scène dont le dénoue- ment impossible à deviner, ne semblait devoir menacer que lui. - Tous les chasseurs sont-ils réunis ici ? demanda alors don Ramon. - Un seul est absent , répondit Gongora. - Nommez-le ! - Melchior Requiem. - Melchior , l'habile tireur , le père de Joaquin ? Et pour- quoi celui qui nous serait le plus nécessaire en ce moment manque-t-il à l'appel ? - Il est malade depuis trois jours , s'empressa de répondre le jeune pêcheur de perles. - De quel droit ceux que je n'ai point interrogés me par- lent-ils? dit sèchement le commandeur, sans regarder Joaquin. - Le fils a dit vrai maître, hasarda le pauvre Gongora. Aussi tous les chasseurs pâlirent-ils comme s'ils eussent en- tendu la foudreéclater à leurs oseilles, quand ils entendirent don Ramon s'écrier - Qu'on dresse les tentes sous les mangliers et qu'on aille chercher Melchior Requiem. Nous l'attendons ici. Joaqu'in se demanda s'il avait bien entendu , et s'avançant vers le commandeur : - Mais commandeur, s'écria-t-il, vous n'avez donc pas compris ? Mon père Melchior est malade, grelottant de fièvre sur son grabat ! L'amener ici, ce serait le tuer ! Don Ramon resta sourd à ces paroles. D'un signe, il ordonna au batelier Gongora de partir et dirigea son cheval vers le bois. Mais Joaquin saisit le batelier par le bras, et l'arrêtant : ..-.- Mais, attends donc, ami ! dit-il éperdu. Tu te trompes. Don Ramon s'est mal expliqué, tu vois bien ! N'est-ce pas, mat- Les ANNONCES et AVIS doivent être portés la veille et se paient d'avance. PRIX l[S INSERTIONS. 31) e. la ligne d'Annonce 60 e. ta ligne de Réclame S'adresser au lureeu da journal, rue -t-Aume, 46 La procession de la Dalbade sortira aujourd'hui mercredi , à 4 heures. Elle suivra la grand'rue de la Dalbade , les rues Pierre-Brunières, Saint-Remésy , des Paradoux , du Coq.. d'Inde, des Filatiers, le côté est de la place des Carmes , les rues Pharaon, du salin, du Vieux-Raisin , le côté ouest de la place des Carmes, les rues des Chapeliers, traversera les places Rouaix et de la Trinité , suivra la rue des Marchands , la place du Pont-Neuf, et rentrera à la Dalbade par la rue des Cou- teliers. Voici le cours de la procession de ta paroisse Saint-Pierre, qui doit sortir aujourd'hui , mercredi 5 juin , à quatre heures de l'après-midi. En sortant de l'église , elle prendra le côté gauche de la rue Valade , suivra les rues de l'Université , du Peyrou , s'ar- rêtera à l'église Saint-Sernin , o3 elle fera station ; suivra les rues Bellcgarde , Matabiau , le côté nord du Capitole , la rue de l'Orme-Sec , la rue Pargaminières , la place Saint-Pierre , le quai de Bricnne , arrivera à la rue des Amidonniers , et ren- trera à l'église par le côté droit de la rue Valade. La procession du Taur sortira demain jeudi , à 3 heures et demie par la grande porte. Elle suivra la rue du Taur, la place du Capitole, les rues Saint-Rome , des Changes, la place de la Trinité , la rue des Marchands , la rue du Pont, le quai , et entrera dans l'église de la Daurade , où elle fera station. Elle sortira par la porte de Peyrolières ; suivra les rues Peyrolières , des Balances, du Collége ,-de l'Orme-Sec , et fera station à la Compassion. Elle sortira par la porte de la rue des Lois, suivra cette rue , la petite rue de l'Esquille, la rue du Taur,et rentrera par la grande port e. Le Réformateur a été condamné lundi, par la cour jugeant sans assistance de jurés, à mille francs d'amende, pour infidélité dans le compte-rendu de son premier procès devant la cour d'assises. Lundi soir, vers 7 heures, un commencement d'incendie s'est déclaré à la manufacture des tabacs, située près du moulin du Bazacle. Une poutre, qui traverse une cheminée, s'est enflam- mée et a communiqué le feu à des planches voisines. Cet incen die , qui pouvait avoir des conséquences très-graves, a été bientôt éteint par la pompe de l'établissement et deux autres de l'Arsenal. M. Vignaux, avocat à Toulouse, a été nommé notaireà Las.. bordes, en remplacement de M. Roques d'Orbscastel. Le Journal officiel de l'Instruction publique publie un arrêté qui retire à M. Lacointa, chef d'institution à Toulouse, son diplôme de maître de pension. "Cette mesure inouïe a càusé gé- néralement à Toulouse une pénible sensation, 'et bien des per- sonnes ne voulaient pas y croire. En effet, l'établissement de M. Lacointa jouit de l'estime publique ; tout le monde sait que cette maison ne le cède à aucune autre pour le maintien de l'ordre et de la discipline , et pour la bonne direction des étu- des. Les motifs des rigueurs dont M: Lacointa est victime, ont si pende consistance, que nous avons peine à nous rendre compte de sa révocation ; avec un pareil système de rigorisme, bien tre, continua-il avec un accent déchirant, n'est-ce pas que c'est une erreur ? que vous n'avez pas voulu commander une pareille chose ? Un instant, Gongora ! Dites-lui donc de s'arrêter, mat- tre, dites-le-lui ! Mais déjà don Ramon était loin, et le batelier cherchait à se dégager de l'étreinte terribledu jeune homme, pour aller remplir son devoir. - Je dois obéir, dit-il à Joaqùin. - Obéir I répéta ce dernier avec un rire amer. Mais ne com- prends-tu pas qu'un pareil ordre est impossible ? Doit-ou obéir à l'impossible ? Mais vous, Fray Eusebio, ajouta-t-il en jetant autour de lui des yeux égarés, vous, homme d'église , homme de Dieu, qu'attendez-vous pour ordonner à cet homme d'atten- dre une minute, une seconde, que je dise un mot à don Ramon, car il n'a pu parler sérieusement ? Il veut m'éprouver, voilà tout, n"est-ce pas ? Mais, mon Dieu, cet homme ne 1rcomprend pas cela, lui, et s'il part, un grand malheur peut arriver ! Le moine haussa les épaules. - - Quoi ! c'est donc vrai ? cria le pauvre fils, Et tous m'a- bandonnent! et pas la moindre pitié dans ces coeu.rs de pierre! Oh ! mon Dieu, mon Dieu !.... Mais tu ne t'en iras pas, reprit- ii avec fureur en retenant le batelier. Puis tout-à-coup une pensée lui vint , son visage s'éclaira , et d'une voix étouffée il murmura - Je suis sauvé , dona Carmen est ici ! - Dona Carmen , répondit sévèrement le moine , a déjà de- mandé grâce pour vous. Croyez-vous donc que sans sa prière mon frère ne vous eût pas déjà puni de votre rébellion ? Joaquin , écrasé par ce dernier coup , lâcha le bras de Gon- gora et tomba sur le sable , comme si un rêve affreux eût tour- billonné devant ses yeux et aveuglé sa pensée. Il demeura ainsi longtemps anéanti , attendant la conclusion de cette scène incompréhensible, répétant en lui-même : Pour- quoi faire , grand Dieu ! veulent-ils l'amener ici ? Oh I il n'ar- rivera que mort ! mais il ne sera pas la seule victime de ce jour, je vous le promets , mon Dieu ! Les pêcheurs et les esclaves consternés n'osaient ni se regar- der ni se parler. Dona Carmen reposait , silencieuse , sous sa Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Upload: others

Post on 26-Jan-2020

5 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: AU g.; U R NA L D E TO010 USEimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1850/B315556101...mos, sir mois ou un en et ne commencent que du ter ou du 16 de cha-que -mois. Impr. de IWN UL.et.Glll

&i JUIN is o

PRIXDE L'ABONNEMENT.

Toulouse. Dép. Etr.Unau.., 36' #gr .#gt6 mois... 13 3-> g.;3 mois... 10 13 t#

Les abonnements nesont retusquepour /roi.mos, sir mois ou un enet ne commencent quedu ter ou du 16 de cha-que -mois.

Impr. de IWN UL.et.Glll fCRUR 3:4ItiT-R011ft , #ti.

6e AN EE

ON S' &BQWNEAU

EBUREAU dit JOURNAL

rue St-Rouie, 46,A TOULOUSE.

Chez les Llbr., bureauxdes MessageriesU R NA L D E TO010 US _et Directeur des postes.

Les Lettresnon affranchies ne sont pas

revues. POLITIQUE ET LITTÉRAIRE.Ce Journal paraît tous les jours.

SOMMAIRE.TOt'LOITSE, 5 jerin : Chronique locale. - Cour d'assises. -

NOUVELLFS DE1i nEPAwrIcrENTs. - PARIS, 1`T jnin : Faitsdivers. - PARUS, juin : CORRESPONDANCE PARTICULiERE :

Etat de l'aris.-Nouvellesdivcrses. -Académie des sciences.- FEUILLETON : Les Frères de la Côte. (Suite.)

TOLOU, i Juin 1.35®.

On nous écrit de Paris, le 2 juinLa semaine qui vient de s'écouler a'été consacrée à la plus

grave et en même temps à la plus solennelle des délibérations.Je ne vous dirai rien de l'impression produite par les éloquentesparoles de MM. Thiers, Berryer et'ilmitalembert. Vous avez luces admirables discours; et vos lecteurs ont pu apprécier ce querévélait de force un talent si élevé uni à un si noble courage.

L'attitude de la Majorité dans cette importante discussiondu projet de loi sur la réforme électorale, et le vote qui en aété le résultat, ont ranimé la confiance à Paris, et je ne doutepas qu'il n'en soit de même dans les départements.

Les méchants tremblent et les bons commencent à se rassurer.La majorité a donné au pays une preuve éclatante de son unionet del'énergique désir qui l'anime de relever cettegrande nationque les événements qui se sont accomplis depuis le 24 février1848 ont rendue si petite.

Après cet essai, il doit être démontré, jusquà la dernière évi-dence, que pour accomplir le bien il saint de le vouloir et queles obstacles qui s'opposent au rétablissement de l'ordre et auretour de la prospérité ne sont pas aussi sérieux qu'on l'avaitpensé d'abord.

Jusqu'ici notre faiblesse faisait toute la puissance de nos enne-mis; maintenant que le secret de leur force et de leur audace estdévoilé;maintenant que chacun sait ce qu'il fautpenser deleursmenaces , il n'y a plus à leur opposer que la fermeté et la réso-lution pour les réduire à l'impuissance et les empêcher d'accom-plir leurs détestables desseins.

L'Assemblée et le gouvernement sont dévidés à poursuivresans relâche l'ouvre st heureusement commencée.

Plusieurs projets importants vont être immédiatement discu-tés, entre autres la loi sur la déportation et celle relative auxvictimes de février et aux blessés de juin. Le ministère prépareen ce moment un projet de loi sur le domicile civil, qui mettral'autorité municipale en mesure de repousser des grands centresde population cette nuée de vagabonds et d'errants, qui sontun danger incessant pour la paix publique, et où se recrutenttoujours les soldats de l'émeute.

Ces mesures seront le complément le plus utile de la loi élec-torale.

Le découragement qui s'était emparé des esprits à la suite dosdéplorables élections de mars et d'avril fait place à l'espéranced'un meilleur avenir. La hausse des fonds publics, ce signeeertain de la confiance, est chaque jour plus sensible et l'on nedésespère pas de les voir arriver au pair.

Courage et persévérance ! l'union des pouvoirs constitution-nels et l'appui que leur prêteront les hommes d'ordre assurentle salut de la société et le retour de la prospérité publique.

Feuilleton du Journal de Toulouse, du 5 juin 1550.

LES FRÈRES DE LA COTE.PREn11ERE PARTIE.

LE PÊCHEUR DE PERLE.(Suite. - Voir notre journal des 31 mai, leT et 4 juin.)

On s'attendait à voir le bâton du commandeur tomber surl'épaule de Joaquin pour prix de cette hardiesse. Il n'en futrien.- Qu'on apporte un pieu solide ! ordonna don Limon

Carral.Gongora s'empressa d'obéir et de traîner devant son maîtreun tronc d'acajou parfaitement équarri.- Qu'allez-vous faire, Jésus Maria ! s'écria doua Carmen

dont l'imagination rêvait déjà le supplice et ses horreursinouies.

- Silence ! lui dit durement le commandeur. Silence à vo-tre ceeur, senorita ! Ne trahissez pas devant ces esclaves le se-cret d'une indigne faiblesse !

- Ne croyez pas m'ôter toute liberté par la violence ! Si vousvoulez contraindre par la torture ce jeune homme à vous obéir,je ne le souffrirai pas ! Je ne suis point votre esclave, moi !

- Patience ! cousine! je ne toucherai pas à un cheveu de latête du damoiseau, je vous le jure, protesta don Ramon. Celavous suffit-il ?

- Vous le jurez? murmura-t-elle d'une voix étouffée par deslarmes contenues.

- Et vous, de votre côté, vous promettez de ne pas vousopposer à ce qui va se passer? car moi non plus, je ne lesouffrirai pas. Et d'ailleurs on ne vous obéirait point , car jesuis le maître.

- Je le promets, balbutia la pauvre enfant qui s'accusa pres-que aussitôt de lâcheté au fond du cceur. Il lui semblait qu'elle

On annonce les nominations suivantes , dans le ressort de laCour d'appel de Toulouse :

M. Guiraud , vice-président au tribunal d'Albi, serait nom-mé président du tribunal de Foix ;

M. Dejean ancien magisrat , serait lommé vice-présidett àAlbi;

M. Collonges, substitut à Agen , serait nommé juge au tribu-nal civil de Foix.

M. Besson , préfet de la Haute-Garonne, est arrivé à Tou-louse, hier 4 juin.

Il recevra aujourd'hui à midi , à l'hôtel de la préfecture.

Il est ouvert dans les bureaux de la préfecture (ire division)et des sous préfectures, des registres pour l'inscription desaspirants aux titres de pharmacien, officier de santé, herboristeou-sage-femme, qui ont l'intention de se présenter aux exameusdu jury médical dans sa session de 1850..

Ces registres seront clos le 20 juin courant, et les candidatsnon inscrits avant cette époque ne pourront être admis aux exa-mens qu'en vertu d'une autorisation ministérielle qui ne seraplus accordée après le 31 juillet prochain. En outre, les candi-dats, ayant l'intention de s'établir dans la Haute-Garonne, neseront autorisés que dans le cas où le jury médical n'y tiendraitpas de session, à se présenter devant le jury d'un autre dépar-tement.

Chaque candidat devra joindre à sa demande d'inscription10 Un certificat de moralité délivré par le maire de la com-

mune de son domicile;le Ses certificats d'études dûment légalisés.Les aspirants-pharmaciens devont produire de plus10 Le diplôme de bachelier ès-lettres, ou une décision mi-

nistérielle qui les en dispense;2° Leur acte de naissance constatant qu'ils ont 25 ans accom-

plis, conformément à l'article 16 de la loi du 21 germinalan Il.

Les aspirants au titre d'officier de sauté sont en outre préve-nus que les certificats produits pour justifier de leur stage dansun hôpital, ou près d'un docteur en médecine, doivent êtrerevêtus d'une attestation du maire de la commune qu'habitentles docteurs auxquels ils ont été attachés ou dans laquelle estsitué l'hôpital dont ils ont suivi la pratique. Cette attestationdevra déclarer que les certificats sont sincères et véritables, etconstater que, pendant la durée du stage, le candidat a constam-ment résidé dans la commune. Elle relatera de plus l'inscriptiontrimestrielle du candidat sur le registre ouvert dans toutes lesmairies, en exécution de la circulaire du 21 août 1817.

Aucun candidat ne pourra d'ailleurs être admis au premier -examen, même sous la condition de ne terminer sa réception quedans une session ultérieure, s'il n'a pas complété les études dontil est tenu de justifier.

Par arrêté de M. le ministre de l'agriculture et du commerceM. le docteur Gaussail vient d'être nommé médecin adjoint del'école vétérinaire de Toulouse.

L'administration municipale s'occupe de la translation dubureau d'octroi du port de l'Embouchure sur l'allée qui bordela rive g ruche du canal de Brienne.

Cette mesure était réclamée depuis longtemps par le commercede Toulouse.

abandonnait Joaquin à ses bourreaux , et quoique sûre quc donRamon n'oserait manquer à sa parole , elle tremblaii d'un in-volontaire pressentiment.

- Voici le pieu, senor commandeur, dit Gongora.- Alaintenant , reprit don Ramon , qu'on l'enfonce dans la

mer assez avant pour qu'il ne sorte qu'à moitié des flots !Cet ordre fut exécuté au milieu de l'étonnement général. Joa-

quin regardait , sans comprendre , cette scène dont le dénoue-ment impossible à deviner, ne semblait devoir menacer que lui.

- Tous les chasseurs sont-ils réunis ici ? demanda alors donRamon.

- Un seul est absent , répondit Gongora.- Nommez-le !- Melchior Requiem.- Melchior , l'habile tireur , le père de Joaquin ? Et pour-

quoi celui qui nous serait le plus nécessaire en ce momentmanque-t-il à l'appel ?

- Il est malade depuis trois jours , s'empressa de répondrele jeune pêcheur de perles.

- De quel droit ceux que je n'ai point interrogés me par-lent-ils? dit sèchement le commandeur, sans regarder Joaquin.

- Le fils a dit vrai maître, hasarda le pauvre Gongora.Aussi tous les chasseurs pâlirent-ils comme s'ils eussent en-

tendu la foudreéclater à leurs oseilles, quand ils entendirentdon Ramon s'écrier

- Qu'on dresse les tentes sous les mangliers et qu'on aillechercher Melchior Requiem. Nous l'attendons ici.

Joaqu'in se demanda s'il avait bien entendu , et s'avançantvers le commandeur :

- Mais commandeur, s'écria-t-il, vous n'avez donc pascompris ? Mon père Melchior est malade, grelottant de fièvresur son grabat ! L'amener ici, ce serait le tuer !

Don Ramon resta sourd à ces paroles. D'un signe, il ordonnaau batelier Gongora de partir et dirigea son cheval vers lebois.

Mais Joaquin saisit le batelier par le bras, et l'arrêtant :..-.- Mais, attends donc, ami ! dit-il éperdu. Tu te trompes.

Don Ramon s'est mal expliqué, tu vois bien ! N'est-ce pas, mat-

Les ANNONCES et AVISdoivent être portés la veille

et se paient d'avance.

PRIX l[S INSERTIONS.31) e. la ligne d'Annonce60 e. ta ligne de Réclame

S'adresserau lureeu da journal,

rue -t-Aume, 46

La procession de la Dalbade sortira aujourd'hui mercredi , à4 heures. Elle suivra la grand'rue de la Dalbade , les ruesPierre-Brunières, Saint-Remésy , des Paradoux , du Coq..d'Inde, des Filatiers, le côté est de la place des Carmes , lesrues Pharaon, du salin, du Vieux-Raisin , le côté ouest de la

place des Carmes, les rues des Chapeliers, traversera les placesRouaix et de la Trinité , suivra la rue des Marchands , la placedu Pont-Neuf, et rentrera à la Dalbade par la rue des Cou-teliers.

Voici le cours de la procession de ta paroisse Saint-Pierre,qui doit sortir aujourd'hui , mercredi 5 juin , à quatre heuresde l'après-midi.

En sortant de l'église , elle prendra le côté gauche de larue Valade , suivra les rues de l'Université , du Peyrou , s'ar-rêtera à l'église Saint-Sernin , o3 elle fera station ; suivra lesrues Bellcgarde , Matabiau , le côté nord du Capitole , la ruede l'Orme-Sec , la rue Pargaminières , la place Saint-Pierre ,le quai de Bricnne , arrivera à la rue des Amidonniers , et ren-trera à l'église par le côté droit de la rue Valade.

La procession du Taur sortira demain jeudi , à 3 heures etdemie par la grande porte. Elle suivra la rue du Taur, la placedu Capitole, les rues Saint-Rome , des Changes, la place de laTrinité , la rue des Marchands , la rue du Pont, le quai , etentrera dans l'église de la Daurade , où elle fera station. Ellesortira par la porte de Peyrolières ; suivra les rues Peyrolières ,des Balances, du Collége ,-de l'Orme-Sec , et fera station à laCompassion. Elle sortira par la porte de la rue des Lois, suivracette rue , la petite rue de l'Esquille, la rue du Taur,et rentrerapar la grande port e.

Le Réformateur a été condamné lundi, par la cour jugeantsans assistance de jurés, à mille francs d'amende, pour infidélitédans le compte-rendu de son premier procès devant la courd'assises.

Lundi soir, vers 7 heures, un commencement d'incendie s'estdéclaré à la manufacture des tabacs, située près du moulin duBazacle. Une poutre, qui traverse une cheminée, s'est enflam-mée et a communiqué le feu à des planches voisines. Cet incendie , qui pouvait avoir des conséquences très-graves, a étébientôt éteint par la pompe de l'établissement et deux autres del'Arsenal.

M. Vignaux, avocat à Toulouse, a été nommé notaireà Las..bordes, en remplacement de M. Roques d'Orbscastel.

Le Journal officiel de l'Instruction publique publie un arrêtéqui retire à M. Lacointa, chef d'institution à Toulouse, sondiplôme de maître de pension. "Cette mesure inouïe a càusé gé-néralement à Toulouse une pénible sensation, 'et bien des per-sonnes ne voulaient pas y croire. En effet, l'établissement deM. Lacointa jouit de l'estime publique ; tout le monde saitque cette maison ne le cède à aucune autre pour le maintien del'ordre et de la discipline , et pour la bonne direction des étu-des. Les motifs des rigueurs dont M: Lacointa est victime, ont sipende consistance, que nous avons peine à nous rendre comptede sa révocation ; avec un pareil système de rigorisme, bien

tre, continua-il avec un accent déchirant, n'est-ce pas que c'estune erreur ? que vous n'avez pas voulu commander une pareillechose ? Un instant, Gongora ! Dites-lui donc de s'arrêter, mat-tre, dites-le-lui !

Mais déjà don Ramon était loin, et le batelier cherchait à sedégager de l'étreinte terribledu jeune homme, pour aller remplirson devoir.

- Je dois obéir, dit-il à Joaqùin.- Obéir I répéta ce dernier avec un rire amer. Mais ne com-

prends-tu pas qu'un pareil ordre est impossible ? Doit-ou obéirà l'impossible ? Mais vous, Fray Eusebio, ajouta-t-il en jetantautour de lui des yeux égarés, vous, homme d'église , hommede Dieu, qu'attendez-vous pour ordonner à cet homme d'atten-dre une minute, une seconde, que je dise un mot à don Ramon,car il n'a pu parler sérieusement ? Il veut m'éprouver, voilàtout, n"est-ce pas ? Mais, mon Dieu, cet homme ne 1rcomprendpas cela, lui, et s'il part, un grand malheur peut arriver !

Le moine haussa les épaules. -

- Quoi ! c'est donc vrai ? cria le pauvre fils, Et tous m'a-bandonnent! et pas la moindre pitié dans ces coeu.rs de pierre!Oh ! mon Dieu, mon Dieu !.... Mais tu ne t'en iras pas, reprit-ii avec fureur en retenant le batelier. Puis tout-à-coup unepensée lui vint , son visage s'éclaira , et d'une voix étouffée ilmurmura

- Je suis sauvé , dona Carmen est ici !- Dona Carmen , répondit sévèrement le moine , a déjà de-

mandé grâce pour vous. Croyez-vous donc que sans sa prièremon frère ne vous eût pas déjà puni de votre rébellion ?

Joaquin , écrasé par ce dernier coup , lâcha le bras de Gon-gora et tomba sur le sable , comme si un rêve affreux eût tour-billonné devant ses yeux et aveuglé sa pensée.

Il demeura ainsi longtemps anéanti , attendant la conclusionde cette scène incompréhensible, répétant en lui-même : Pour-quoi faire , grand Dieu ! veulent-ils l'amener ici ? Oh I il n'ar-rivera que mort ! mais il ne sera pas la seule victime de ce jour,je vous le promets , mon Dieu !

Les pêcheurs et les esclaves consternés n'osaient ni se regar-der ni se parler. Dona Carmen reposait , silencieuse , sous sa

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 2: AU g.; U R NA L D E TO010 USEimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1850/B315556101...mos, sir mois ou un en et ne commencent que du ter ou du 16 de cha-que -mois. Impr. de IWN UL.et.Glll

peu d'établissements d'éducation, même parmi ceux qui relè-vent plus directement de l'Université, pourraient se [latter d'unelongue existence.

M. le recteur lui-même a exprimé un grand étonnement decette mesure; aussi nous espérons qu'il usera de son créditpour faire rapporter l'acte inqualifiable du conseil de l'Univer-site.

Nous reviendrons sur cette affaire, à laquelle se rattachentles plus graves intérêts.

OBSERVATIONS MÉTfsOROLOGIQUES.

Le 3 juin 1850.Observatoire de Toulouse : 198°1 au-dessus de la mer.

Latitude 430, 36', 46"Longitude 0°, 52', 46"

Baromètre à zlro. Therm. exter. Hygrom9 heures du matin. - 747,88 - 19,9 83,5Midi. - 746,83 - 22,8 70,03 heures du soir. - %45,05 - 26,0 47,06 heures. - 744,66 - 24,9 40,09 heures. - 745,58 - 19,4 61,0

Thermomètre. - maxim. 26,8 - minim. 13 3Vents à midi. ,- N.-O. fort.Etat du ciel à midi. - Beau.

Hier mardi a eu lieu la bénédiction de l'église de Colomiers,récemment restaurée. La cérémonie a été célébrée par Mgr Mio-land , qui a aussi administré, dans la même paroisse, le sacre-meut de la confirmation.

L'affaire des troubles de Carboune s'instruit avec activité.Plusieurs mandats d'amener ont été délivrés : au nombre despersonnes arrêtées se trouvent les sieurs Bordes , Cahanès ,Benac et Faure.

Auch, 3 juin.Hier soir , vers les neuf heures , sur le quai Roumegoux

(allée des Platanes), un Espagnol a reçu plusieurs coups decouteau qui lui ont été portés par un de ses compatriotes quia` disparu de la ville.

Les motifs de cette rixe sanglante ne sont pas encore connns ;le blessé étant dangereusement malade n'a pu fournir jusqu'àprésent aucune explication.

Vers les onze heures du soir , la police et la gendarmerieétant entrés dans une maison de la rue Montebello pour y re-chercher l'auteur des blessures faites à l'Espagnol , deux ser-getits de ville placés à la porte de celte habitation pour empê-cher que personne n'en sortit, virent arriver deux jeunes gensque la curiosité attirait en ces lieux; les sergents de ville lesinvitèrent à se retirer, et sur leur refus, ils durent les éloignerde la porte; en cet instant, l'un d'eux , le sieur P. , tenantune clé dans sa main , frappa un sergent de ville à }a figure.

Ces deux citoyens, dont la conduite n'est pas sans reproche,furent arrêtés et déposés au violon; plainte en a été faite àM. le procureur de la République, qui statuera sur les suites àdonner à cette affaire<

Agen, 3 juin,La foire du Gravier s'annonce sous les plus heureux auspices;

`le temps, incertain pendant le cours de la semaine dernière, estaujourd'hui magnifique, et les voitures publiques, les bateauxà vapeur amènent , à chaque instant, dans, notre ville, de nom-breux. visiteurs , avant=garde de cette foule immense qui hiremplit tous les ans à pareille époque.

Bordeaux 3 juin.7;es applications de l'électricité au transport des nouvelles se

multiplient de jour en jour, et tendent à rendre plus fréquenteset plus intimes les relations entre les peuples. Le mois prochain;Londres et Paris pourront avoir, à l'aide du télégraphe sous-marin, des communications aussi rapides que la pensée. A Bor-deaux, on s'occupe d'établir un télégraphe électrique qui signa-lerait l'entrée des navires dans le fleuve.

Des esprits bien plus entreprenants ont songé à réunir parun fil de fer les deux mondes, que la vapeur est parvenue à rap-a

tente.- Le_cornmandeur.-et le moin e s'entretenaient seuls à voixbasse. Enfin , Gongora reparut , suivi de deux de ses compa-gnons qui avaient ' porté le vieux Melchior. Ce dernier étaitcouvert d'un caban râpé ; son front chauve , son visage sombre,plein de noblesse et sillonné de rides profondes creusées parle chagrin et les fatigues , ses yeux , qui laissaient encoreéchapper quelques éclairs de fierté, tout en lui contribuait àimprimer un involontaire sentiment de vénération. On eût ditd'un de ces vieux barons féodaux rentrant, seuls de leur cheva-lerie , au castel héréditaire, pieds nus, avec la robe et le bour-don de pèlerin , à la suite de la croisade.

Il regarda le commandeur et lui dit-,Quel besoin avez-vous du vieux Melchior, maitre? Jesouffre tant, et déjà on m'a privé de mon lits, qui veillait surmoi ! Mes lèvres ballent sans cesse, et mon bras affaibli ne peutplus saisir la jarre d'eau qui doit apaiser ma soif. Mes yeuxsemblent couverts d'un brouillard ! Pourquoi suis-je venu ici?Qu'est-il donc arrivé? Vous gardez le silence ! Un malheur àJoaquin peut-être ! Serait-il vrai! ajouta-t-il en joignant lesmains avec désespoir. Le père et le Cils seraient_ils frappés enmême temps?- Je suis près de vous, mon

père, dit la voix de Joaquin.- Merci, mon Dieu ! répondit levieillard avec un accentplein de ferveur. Mais alors pourquoi donc suis-je ici?- Tu vas le savoir, Melchior,

répliqua le commandeur. Tonfils ignore le moyen d'attirer le caïman de cette baie sur lerivage., Ses appâts ordinaires ont été inutiles,- C'est impossible! s'écria Melchior.Joaquin est mou élève?c'est un chasseur habile...

Don Ramon sourit,- Silence, par pitié, mon père ! interrompit

à voix basseJoachin.- Silence, pêcheur! dit rudement le commandeur. Ainsi,reprit-il en s'adressant au vieillard, nous ne mettrons pas tonfils à une trop difficile épreuve, en te faisant attacher

toi_mêmeà ce pieu d'acajou. Si le Requiem te menace, ton fils saura tedéfendrë, te sauver.., ou te venger !- Horreur ! s'écria dopa Carmen. Don Ramon

Carrai, vous

procher déjà beaucoup ; rien n'indique que cette entreprise soitabandonnée et ne doive pas bientôt peut-être voir le jour, grâcesaux capitanx anglais et àla ténacité américaine.

Tous ces projets, dont quelques-uns sont en cours d'exécution,donnent un intérêt très vif à toutes les recherches qui ont lemagnétisme électrique pour objet.

C'est ce qui nous engage à entrer dans quelques.details surune expérience qui vient.d'être faite en France avec l'appareilélectro-magnétique de Henley, présentant le double avantage dene pas renfermer de batteries et de revenir à un prix bien moinsélevé que la pile voltaïque.

On avait choisi la ligne télégraphique la plus longue que nousayons, celle de Paris à valenciennes ; elle a soixante lieues delong. Les expériences ont eu lieu en présence du ministre destravaux publics et de plusieurs ingénieurs français et belges ;elles ont complètement réussi sur la distance simple et en n'em-ployant même que le vingtième de la force de la machine. Ellesont été encore couronnées d'un plein succès quand on a réuniles fils de manière à tripler la longueur de la ligne , soit à luidonner 180 lieues.

Avec la machine dont on se sert habituellement sur la ligne ,les expériences ont été loin d'être aussi satisfaisantes ; plusieursfois la nouvelle a mis quelques minutes à parcourir la simpledistance de Paris à Valenciennes. (Courrier de la Gironde.)

J juin.

- Parmi les décisions rendues par le conseil d'Etat dans lesdernières séances du comité du contentieux, en voici deux dontla connaissance n'est pas sang utilité pour le public

1° Les ouvriers travaillant chez eux ou chez les particuliers,sans compagnons , apprentis, enseigne ni boutique ne doiventpas être assujettis à la patente ; et il n'y a pas à distinguerentre ceux de ces ouvriers qui travaillent à la façon ou à la jour-née et ceux qui vendent au public le produit de leur travailtous indistinctement sent exempts de cet impôt.

2° Les réclamations en matière de contributions directes quiont pour objet une cote dont le chiffre est inférieur à 30 fr. ,doivent être réputées comme étant irrégulières en la forme,lorsqu'elles ne sont pas écrites sur papier timbré.

- Mardi prochain, s'il faut en croire les nouvellistes, M.Baroche, ministre de l'intérieur, présentera à la Législative leprojet de loi sur le domicile civil et politique, projet pourlequel il demanderait l'urgence.

Le projet de loi sur la déportation, amendé par le gouverne-ment, ne sera présenté qu'à quelques jours de là.

- Voici de nouveaux détails que nous trouvons dans la Pa-trie , et qui sont relatifs aux arrestations qui ont eu lieu récem-ment à Paris

Par suite des quarante-sept arrestations opérées dans la soiréed'avant-hier, rue Michel-le-Comte , 37, dans les_ circonstancesque nous avons rapportées , des perquisitions ont été faites hieraux domiciles respectifs de chacun des prévenus et ont été sui-vies de la saisie de nombreux papiers

, d'écrits socialistes etmême , chez plusieurs d'entre eux , d'armes et de munitions degaerre. Chez l'un des prévenus , le nommé N. , blanchisseur ,le commissaire de police , après avoir visité dans toutes sesparties , sans y rien trouver de suspect , le domicile indiquarue Croulebarbe , 27, remarqua qu'il ne s'y trouvait aucun lit;il en fit l'observation à N. , qui se troubla, et sur ses instances,ce dernier finit par avouer qu'il avait dans la même rue , 45,'passage Reculette , un second domicile où il couchait , et où lemagistrat se transporta aussitôt ; il } trouva le gendre et la filledu prévenu, le premier, membre d'une association fraternelledes cuisiniers , et il procéda immédiatement à une perquisitionqui amena la découverte et la saisie d'une tablette en marbreservant à pulvériser le charbon de bois et à manipuler la pou-dre , un tamis , un demi-litre de !leur de soufre , du charbonde bois blanc , deux litres de salpêtre mélangé ; enfin les diversobjets et matières nécessaires pour constituer une fabricationclandestine de poudre ; de plus , deux kilogrammes et demi depoudre entièrement fabriquée , deux moules à halles , deux ki-logrammes et demi de balles de calibre nouvellement fondues ,une botte de capsules , deux pistolets de poche dont un chargéet divers autres objets , tels que cuiller de fer, tourne-vis ,pince ; tenaille, etc.

En présence de cette découverte, le commissaire de policefit mettre également en état d'arrestation le gendre et la fille duprévenu, qui furent aussi envoyés au dépôt. Chez un autre pre-

ne serez pas assez lâche...

Un cri d'effroi avait échappé S tons les chasseurs, épouvantésde cette cruauté inouïe. Joaquin avait écouté les paroles ducommandeur avec une stupeur à laquelle succéda une sorte dedouleur insensée. Ne sachant plus s'il était bien éveillé ou lejouet d'un rêve affreux, il s'approcha de don Ramon, et là, sesyeux sur les yeux du maitre, poitrine à poitrine, souffle à souffle,il lui cria :

- Oh ! vous ne ferez pas cela ! c'est une idée infernale quin'a pu venir à l'esprit d'un homme fait à l'image de Dieu, néd'une mère chrétienne, qui sent un cour battre dans son sein,du sang couler dans ses veines ! Oh, non, c'est une atroce rail-lerie, voilà tout !

- Faites attacher Melchior Requiem au poteau, dit don Ra-mon à Gongora en se détournant.

J'y marcherai bien seul, répliqua fièrement le vieux pê-cheur, dont la lièvre faisait trembler les jambes amaigries.

- N'y allez pas, n'y allez pas, mon père, s'écria Joaquin enessayant de sourire; vous voyez bien que le commandeur semoque de vous ! Jamais bourreau ne tortura ainsi un homme

- Allez, ordonna don Ramon.- C'est une action maudite, dit froidement le vieillard, et

dont Dieu se souviendra, senor !Puis serrant les mains de Joaquin dans les siennes- Mais tu trembles, mon enfant, reprit-il d'une voix douce.

Sois calme; n'oublie pas que c'est moi qui appris à tes pieds àcourir sur le sable sans bruit et sans laisser de traces; moi quiai dressé ton bras à rester longtemps immobile sans fatigue,ton eeil à viser mieux que celui du meilleur boucannier. Sou-tiens notre réputation; ne déshonore pas le surnom de ton père,Joaquin !

Et il's'avanca avec calme vers le poteau, tandis que son filsse tordait les mains de douleur et de rage.

- Qu'on lui donne un fusil ! dit le commandeur. Eh bien !mon garçon, renonces-tu encore à combattre le caïman?

- Mais ne voyez-vous pas que ma main tremble, murmuraJoaquin en prenant l'arme.

- Elle redeviendra calme et sûre, dès que tu apercevras l'en-

venu nommé C.,., à Belleville, on a saisi un fusil de chasse,deux moules à balles, trente-deux halles, dont quelques-unesnouvellement fondues, des capsules de munition, une certainequantité da poudre de chasse, etc. Chez d'autres, on a trouvédans les papiers saisis de nouveaux renseignements sur des ad-hérents qui étaient déjà signalés comme fabricateurs ou déten-teurs de munitions de guerre, et plusieurs de ces personnes ontété hier et aujourd'hui l'objet de visites domiciliaires qui ontjustifié les soupçons qui pesaient sur elles.On peut citer dans cetue catégorie un sieur W..., déjà célèbrepar deux procès correctionnels qu'il a subis et qui ont été sui-vis de condamnations, le premier à Rouen, et le second à Paris,peu de temps avant la révolution de Février qui lui avait ou-vert les portes de la prison; le sieur W... était en rapports suivis

avec la dame J. Déroin, qui déclarait au moment de son arres-tation, avant-hier, au commissaire de police qu'elle protestaitcontre la loi en vertu de laquelle il l'interrogeait, loi, disait-elle, élaborée et faite exclusivement par des hommes sans laparticipation des femmes, et qui ne pourrait lui être appliquéeque lorsqu'elles jouiraient de la plénitude des droits civils etpolitiques; on a saisi chez le sieur W... un bonnet phrygien,un paquet de cartouches et divers papiers et écrits qui ontmotivé son arrestation et son envoi au dépôt de la préfecture.On peut encore signaler une autre arrestation faite aujour-d'hui rue Poissonnière, celle d'un sieur Q...., au domicile du-quel on a trouvé 43 cartouches, une centaine de balles, un demikilogramme de poudre, du soufre et du sal êtr dp e u charbo,n enpoudre, des capsules, deux pistolets, deux moules à balles, unfusil de chasse à baïonnette, etc. Le sien:

saut qu'il avait fabriqué de la poudre et fon u des ballesoa pré-tendu que cette fabrication remontait 'à juin 1848. Cette affairecomme on le voit, parait devoir s'étendre au-c'elà des limitesqu'on pouvait lui assigner au début. Il n'est pas inutile d'ajouterque plusieurs réunions semblables à celle de la rue Michel-le-Comte avaient déjà eu lieu primitivement dans la rue Saint..Spire, sous la dénomination de l'Union des Associations ou-zriéres.L'autorité, qui les faisait surveiller, s'étant aperçue qu'on s'yoccupait presque exclusivement de politique, a fait signifier ausieur Billot, président, l'interdiction de ces réunions, et c'estplus tard que, sans doute pour échapper à la surveillance, on achoisi le dernier local o$ les 47 membres ont été arrêtés. Ausurplus, l'instruction se poursuit activement; mais il n'est pasencore possible de discerner le véritable caractère de cette affaire,autour de laquelle viem.ent se grouperàchaque instant des faitsnouveaux; cependant, jusqu'à cette heure on voit apparattre unesociété secrète, des fabrications clandestines et détentions depoudre et de munitions de guerre, etc. Il est probable que souspeu la justice sera plus complètement éclairée à ce sujet.

- De nombreuses inscriptions pour les diverses écoles dugouvernement ont eu lieu cette année à l'Hôtel-de-Ville, aubureau de l'instruction publique on com t; p e celte année , pourle seul département de la Seine : 650 jeunes gens polir l'Ecole deSt-Cyr, 150 pour l'École navale et 500 pour l'Ecole polytechnique.La différence de cette année avec l'année dernière donne uneaugmentation d'environ 100 inscriptions pour l'Ecole de Saint-Cyr, 40 pour l'École navale et 50 pour l'Ecole polytechnique:

- M. de Lamartine part décidément mardi prochain pourl'Orient , mais il ne doit pas donner sa démission. Il compteêtre revenu pour le mois d'octobre prochain.- M. Charles Mülter , rédacteur en chef de l'Independa;stde l'Ouest , vient d'être désigné dans le département du Bas_Rhin comme le candidat des hommes d'ordre. Ce jeune et cou-rageux publiciste a montré dans les luttes de la presse un talentet une énergie qui le recommandent aux suffrages des électeurs.- Jeudi dernier , à onze heures , un grand nombre d'ar-listes des principaux théâtres de Paris suivaient

, à l'égliseSaint-Vincent-de'Paul , un convoi de première classe. C'étaitcelui d'une domestique qui servait Mlle Dejazet,depuis 24 ans,et qui lui avait donné des preuves du plus rare dévouement; àl'issue du service , le cercueil a été placé dans une chaise deposte , ou s'est placé M. Voluys , et dirigé sur Seineporl, où ladéfunte , Lise Formel , reposera dans le caveau de famille deMlle Dejazet.

Le sieur Vérichon, grenadier au 59' régiment de ligne, pas-sait sur le boulevard Montparnasse, lorsque trois individus enblouse l'abordèrent, sous prétexte de lui demander des nouvellesd'un soldat du corps. Mais leur intention était dvamener ce

nem-i.Melchior approchait du poteau.- Une grâce, monseigneur ! s'écria le pécheur.- Parle !- Je vous en supplie, faites-moi

attacher à ce pieu et que cesoit mon père qui tire sur le monstre. Il est plus habile chas-seur que moi : il est mon maître.- Son bras est débile, Joaquin. Je

ne suis pas si cruel! ilpourrait te tuer.- tuais il vivrait, lui I- Gongora, attachez solidement le

vieillard, cria don Ramon..- Ignorez-vous donc qui je suis , commandeur , répliquaMelchior. Je n'ai jamais connu la peur. Ne m'approchez pas,Gongora, ne me touchez pas.Il s'appuya fortement contre le poteau et croisa ses bras sursa poitrine, le visage calme, mais sans affecter cette insouciance,triomphante de l'Indien qui , pour braver son ennetni , hurle'son chant de guerre en voyant le tomahawk tourbillonner autourde son crâne dépouillé. Tout à coup il frissonna de tous sesmembres. _

- Tu trembles déjà ! dit don Ramon.- J'ai la fièvre depuis trois joursrépondit-il en souriant.L'avez-vous oublié, maître?

Le commandeur se tut.Il y eut alors un moment d'attente solennelle; les chasseurs.s'étaient retirés sur la lisière du bois le silence était profond ..Tout à coup l'eau s'agita, bouillonna avec bruit et rejaillit en:écume. Le vieillard pâlit et ferma les yeux. Les lots qui venaientse briser autour du poteau se teignirent d'une nuance rougeâtre,.

Dans la baie, on eût entendu bruire les ailes,d'un moustique,,- Sois calme , sois digne de moi mon fils , dit faiblementMelchior.- Oh ! mon Dieu ! il n'est pas encore, atteint., murmura

lepauvre pêcheur en s'apprêtant à viser.

EMMAxt;EL GONZAIÈS:

(La suite au prorkaira nunzérn_ i

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 3: AU g.; U R NA L D E TO010 USEimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1850/B315556101...mos, sir mois ou un en et ne commencent que du ter ou du 16 de cha-que -mois. Impr. de IWN UL.et.Glll

grenadier sur le chapitre de la politique. Voyant que celui-cirepoussait leurs propositions, ils le menacèrent. « Vous êtesdisaient-ils, de ceux qui ont tiré sur nous , vous avez eu tort,nous sommes tous frères; mais prenez garde , nous recom-mencerons vos armes ne nous font pas peur, nous en avonsaussi , etc. » Lassé d'être poursuivi par de tels propos, Vérichon

se saisit d'un de ces hommes, qu'avec l'aide de quelques passantsil conduisit chez le commissaire de police. Quant aux autres ,ils avaient pris la fuite lorsqu'ils avaient vu le concours que lele public prêtait au militaire.

L'individu arrêté a été, après interrogatoire, envoyé à lapréfecture de police comme inculpé de tentative d'embauchage.

Le même jour, un autre individu était arrêté à Viacennes pardes militaires qu'il voulait entraîner à l'oubli de leurs devoirs.- On lit dans le Courrier des Ardennes du 30 maiLe bruit qui a couru de la réunion à la France de la petiteville de Bouillon , ancienne capitale du duché de ce nom, pa-rait prendre quelque consistance. Le gouvernement belge arappelé, il y a quelque temps, la compagnie de la ligne quiformait la garnison de Bouillon. Il a fait enlever le peu de

matériel qui garnissait le château, dont la garde est aujourd'huiconfiée à un sous-officier d'artillerie ou du génie. En mêmetemps, il a donné ordre au commandant de place de cesser sesfonctions.Toutes ces mesures donnent, nous le répétons, quelque con-

sistance au bruit que nous avons rapporté. Cependant il paraî-trait que la cession de la place de Bouillon et de trois autrespetites places frontières à la France n'aurait lieu que pour cinqans , et qu'à cette époque elles seraient rendues à la Belgique,si cette puissance avait acquitté, la somme que la guerre d'Anversnous a contée.

(Correspondance particulière.)

PARIS, 2 juin 1850.Il ne s'est fait aucune affaire hier soir et aujourd'hui diman-

che, à la petite Bourse du Passage de l'Opéra. Les coulissiersne veulent pas engager de nouvelles opérations avant de con-naître le résultat final de la liquidation. On redoute de nom-breux sinistres pour le jour des paiements.Le 5 p, 100 faisait aujourd'hui 93 50, sans affaires.Rien de saillant dans les nouvelles étrangères arrivées aujour-d'huia Paris,- La déconfiture socialiste est complète; elle n'est couvertepar aucun acte sérieux ou violeut, sage ou écervelé; rien ne ladéguise, c'est de l'impuissance et de l'aplatissement au grandsoleil.Les mauvaises intentions ne manquaient pourtant pas. Elles

ont été dévoilées par les appels à la guerre civile maladroite-ment revêtus du masque de la modération et gazés par des con-seils intéressés de sagesse :,elles ont été révéléessurtgtit par lespréparatifs d'insurrection que faisait la basse troupe du parti,-sur laquelle la police a mis la main.

Maintenant on voudrait faire de l'agitation posthume dansle peuple de Paris; on cherche à former le noyau bientôt brisésans effet, de quelques petits rassemblements Cela ne produitrien, et le manége commencé avant hier, s'est arrêté tout-à-coup de lui-même. Hier soir dans tout Paris, on n'aurait pasvu dix personnes réunies sur la voie publique et causant ensem-ble de politique révolutionnaire. L'agitation rentre dans lecoeurdu parti socialiste, et quoiqu'elle soit brûlante de rage etde dépit, elle n® semble pas devoir déborder de si tôt.

Cependant les mesures de précaution ne cessent. pas. Lesarrestations continuent dans la plèbe révolutonnuire; on metsous la main de la justice bon nombre de ces conspirateurs debas étage etdeCatilinas de carrefour. Cela rassure, parce que celaprouve d'abord leurs méchants projets éventas, et ensuite lavigilance de l'autorité. Mais il faut monter plus haut et arrêterle mal, non seulement dans la queue, mais dans la tête. Celas'accomplira. Si les Jacobins ont trouvé sage et prt:dent de re-culer, quand ils avaient menacé d'insurrection, de barricades,de refus de l'impôt, de protestation à la tribune, le parti del'ordre ne s'arrêtera pas pour cela, il agira. En politique, sur-tout à notre é o i np que qu ne prend pas I ffi,oensve contre le mals'annule. Le parti modéré ne veut pas s'annuler.

Tous les bruits qui avaient été jetés dans la politique sur desprojets du président, peu favorables à la loi électorale et sonhésitation à la promulguer, n'ont pas l'ombre du sens commuu.Le président s'est lié à la majorité; il est heureux de ce lien etil ne le brisera pas.

Paris trouve dans ces divers faits, dans ces espérances, dansces promesses , une garantie de confiance

, qui se traduitde toutes les manières. La sécurité revient et la tranquillitécontinue.

- De nouvelles saisies d'armes et de munitions de guerreparaissant se rattacher à l'affaire de la rue lf ichel-le.Comte ontencore été faites aujourd'hui sur différents points ; on a trouvéaussi chez quelques-unes des personnes arrêtées des recettespour la fabrication de la poudre, complètement identiques aveccelles qui avaient été saisies dans les fabriques clandostinesdécouvertes récemment dans plusieurs départements.

Quant aux armes et munitions, il est bon de remarquer quela police s'occupait déjà depuis plus de quinze jours de la recher-che des détenteurs, et qu'elle en avait découvert un assezgrand nombre quand cette nouvelle affaire s'est produite; il estvrai qu'alors divers éléments lui ont permis de se mettre sur lestraces des détenteurs qui avaient échappé aux premières recher-ches, et que la plupart ont pu cire découverts, ce qui a causéune assez vive émotion chez leurs amis , qui se sont empressésde faire disparaître de leurs domiciles les objets qui pouvaientles compromettre.

C'est ainsi qu'hier on découvrait dans un égout de la rue duPlâtre.Saint.., oie, 63 balles de calibre qui y avaient été jetéesla nuit précédente par un individu qui craignait sais douted'être compromis par leur possession ; malheureusement pourlui , dans sa précipitation , il en avait laissé deux dans sa pocheavec le moule qui avait servi à leur fabrication , et quelquesheures plus tard les agents l'arrêtaient porteur de ces pièces deconviction.

- On lit dans le PaysVous appelons l'attention de l'autorité sur nu fait qui nous estCommuniqué par d s personnes bien renseignées.

Depuis plusieurs jours, des-individus paraissant, par leur cos-tume du moins, appartenir à la classe ouvrière, font chez lesdroguistes du quartier des Lombards des achats très-considé-rables de sulfate et de nitrate de potasse et de sucre en poudre.

JOURI4LtL I T(D[JLousl.Ces s tbu s ances convenablement manipulé desonnent comme onle sait, une poudre d'une expansion beaucoup plus farte que lapoudreà canon.

Comme, dans les circonstances actuelles, rien ne doit être né-gligé, il serait à désirer que M. le préfet de police prenne desmesures pour assimiler la vente des substances chimiques quenous venons de nommer aux substances vénéneuses dont le dé-bit est sujet à de certaines formalités.A l'activité incessante des ennemis de la société, il est indis-pensable de répondre par un redoublement de précautions.- Une visite domiciliaire a eu lieu hier, à cinq heures

dumatin, chez le citoyen Leclanché, que M. Ledru-Rol lin a chargéde la mise au net des épreuves de son manuscrit de la Décadencede l'Angleterre. La visite n'a donné aucun résultat.- Les ons Ouvriè êtésrue Michl-Ie Comttesau s égeide la société,ssontren ore aurse-cret.

Le président de la république a dû partir dimanche, à neufheures du matin, par le chemin de fer du Nord, pour assisterà l'inauguration de la ligne de Saint-Quentin. Les bruits descomplots socialistes ayant pour but d'enlever le président nesont donc qu'une fable.-' Par décret

juin 1850 ,M. A gn tes Léopold Protet capitaine de frégate,est nommé gouverneur du Sénégal et dépendances, en rempla-cement de M le ca it i. p a ne de vaisseau Bdiléaun, rappe enFrance sur sa demande.

- Par décrets individuels du 28 mai ont été nommés dansl'ordre national de la Légion-d'Honneur.Au grade de commandeur : MM G illu aume JeanMi.-are-Edouard Le Pays de Bourjolly de Sermaise, général de brigade,commandant la 2° subdivision de la 3edivision militaire; Adol-phe Pelletier Descarrières

, général de brigade, chef du ser-vice de la cavalerie et des remontes au ministère de la guerre.- On assurait dans les couloirs

, et ce bruit est confirmépar quelques paroles prononcées par M. Rouher , en réponse àune attaque de M. Brives , que plus de vingt pétitions contrela loi électorale donneraient lieu à des poursuites entachées defaux. On citait entr'autres une pétition portant les signaturesde MM. Dupin et Piscatory,- On assure que M. Odilon Barrot sera absent ou maladependant la troisième lecture de la loi de déportation. Il auraitaussi bien fait de garder le lit à Bougival, au moment de ladeuxième lecture; le mal qu'il a involontairement fait à la causede l'ordre ne serait pas aujourd'hui à réparer. La majorité pa-rait bien résolue à rendre sur la déportation , un vote qui ras-sure les honnêtes gens et châtie convenablement les entrepre-neurs de révolution. La majorité ne se contente plus de garantiesillusoires contre l'esprit de désordre , et elle fait bien ; le paysn'aime pas les pouvoirs faibles et hésitants, car ils perdent tout,en se perdant eux-mêmes. Une véritable loi de déportation est lecomplément nécessaire de la moralisation du suffrage universel.

- M. Adrien Delessert, second secrétaire de la légation àTurin, vient d'arriver à Paris, porteur de ratifications de S. M.le roi de Sardaigne sur la convention de prorogation du traitéde commerce et de navigation conclu en 1843 entre la France etla Sardaigne.

- La dernière élection de la Seine vient de donner lieu à uncertain nombre de poursuites contre des individus qui y ontpris part sans droit : on compte trois de ces individus dans laseule commune de Belleville; deux ont été déjà condamnéschacun à cinq ans de prison pour vol , et le troisième à sixmois de la même peine , également pour vol ; ils ont été déféréstous trois hier à la justice.- Le ministre des finances

vient, dit-on, de prendre unemesure importante. A l'avenir la résidence' réelle dans leursbureaux sera exigée de-MM.. les percepteurs des contributionsqui, à Paris, sont au nombre de vingt ou vingt-deux. La tolé-rance des fondés de pouvoir serait restreinte, pour avoir donnélieu à des abus signalés par l'inspection générale.- M. Dumant, statuaire,

membre de l'Institut, exécute, ence moment, en marbre,et pour le Musée de Versailles, la sta-tue du maréchal Bgeaud.

- On assure que le gouvernementvient de décider qu'unplénipotentiaire Français serait envoyé en Allemagne pour as-sister aux conférences qui vont s'ouvrir à Francfort

- Le président de la République a écrit au roi de Prusseune lettre autographe, danslaquelle il lui témoigne le vif intérêtqu'il prend à sa santé et lui adresse ses félicitations sincèrespour avoir échap é à l'p assassinat diiérg contre sa personne.- On écrit de Paris au Globe du ter juinOn assure positivement u lq e e difféd l'Alren avecngeterre aété arrangé et que le gouvernement anglais a consenti à ce quele traité de Londres fût substituéà l'arrangement fait avecM. Wyse, pourvu que le gouvernement grec le préférât.

- Aujourd'hui la fête-Dieua été célébrée dans les églises deParis avec une pompe toute particulière. Jamais on n'avait vuautant de parfums et de fleurs dans le sanctuaire. A tous lescoins de rue, se dressent de petites chapelles; des petites fillesvêtues de blanc, des petits garçons tendent aux passants l'immé-moriale sebille. Les mascarades

, le catéchisme poissard , lebeeuf gras sont partis, mais la petits chapelle reste. Les idéesreligieuses sont fort heureusement les plus difficiles à déraciner,et les tempêtes révolutionnaires qui emportent tout, viennentse briser contre cet immortel granit. C'est là notre seul espoircontre les envahissements incessants de cette fièvre jaune qu'onappelle le socialisme.- On lit dans un journal :L'Evéneneent, qui prétend toujours être mieux informé dece qui se passe que la:police, signale encore un nouvel acte debrutalité des agents de l'autorité. Cette fois, les Messieurs dontcette feuillè se fait le champion ont des noms célèbres. Aussi,il est difficile de comprendre que l'Evénement ait cru devoirdonner du retentissement à un pareil incident, et surtout aitpublié le récit qui lui a été fourni sans en avoir auparavantvérifié l'exactitude,

,, L'Evénement>en dénaturant les faits et en attribuant à desagents de police des torts qui appartiennent à d'âutres obligele préfet de police à faire connaître la vérité.n Quatre jeunesgens, parmi lesquels se trouvaient MM, Hec-tor Cremieux et Victor Hugo fils se sont , en effet , présentés

,jeudi soir à la porte du bal d'Asnières; mais le chef du con-trôle a-cm devoir

, suivant sa consigne, leur en refuser l'entrée

à cause de leur mauvaise tenue. Comme ils persistaient à vou-loir s'y introduire, et répondaient par des sarcasmes et des in-jures aux sages conseils qui leur étaient donnés de se retirerpaisiblement , l'intervention des agents de police a été néces-saire pour les expulser.II n'y a eu, comme le prétend l'Evénement, aucune méprise,et si les agens de police ont, dans cette circonstance, mérité desreproches, c'est pour n'avoir pas montré plus de sévérité, etn

s'était'avoir pas conservé en état d'arrestation M. H. Crémieuxqui

constatant lest faits lasétéuimmédiaementt

dressé et déféréà lajustice.

- Un fait qui peut amener une certaine difficulté avec lesEtats-Unis vient de se passer en Haïti. Soulouque ayant dé-couvert un écrivain qui avait publié un libelle diffamatoire con-tre lui et sa femme, qu'il aime d'une manière particulière etqui est digne de tous les respects , l'a fait jeter, à titre de puni-tion , dans du godron bouillant , où il a expiré. Or, cet écri-vain était originaire de la petite république de Liberia, placéesous la protection des Etats-Unis , qui réclame énergiquementcontre ce procédé diabolique de Soulouque.

ACADI MIE NATIONALE DES SCIENCES, INSCRIPTIONSET BELLES.LETTRES DE TOULOUSE,

PRÉSIDENCE DE Sr, NOtLET.

Séance du 2 mai 1850.M. Molins lit une note sur la courbure des surfaces, dans la-quelle il démontre plusieurs théorèmes, en s'appuyant sur laproposition suivante: Si en un point d'une surface on consi.fière deux sections nbrmales quelconques formant un angle don-né, et la section bissectrice de leur angle, la demi somme descourbures des deux premières, moins la courbure de la troisièmemultipliée par le cosinus de cet angle, forme une quantitécons-tante, quelle que soit la position autour de la normale du sys-tème

Beacesupoiltrois doplanscteur n mécomme da fjngandeinvariable.

( Indre-et-Loire, a été nommé correspondant de l'Académie.Séance du 8 mai 1850.

M. Petit communique à l'Académie un mémoire sur la dé-terminatton de la longueur du pendule à secondes et de l'inten-sité de la pesanteur à l'observatoire de Toulouse. Cet académi-cien a fondé ses résultats sur un grand nombre l'observa=tions qu'il a corrigées des effets occasionés par les couches ro-cheuses comprisesa surface su_r cure du sol. Il annonce à cette occasion que les opéra ionsdela carte de France, rapprochées de son travail sur la latitude deToulouse, l'ont amené à une Conclusion assez singulière sur laconstitution intérieure des Pyrénées qui , d'après" son travail,devraient être à peu près entièrement vides.M. Leymerie fait partà l'Académie d'une nouvelle manièred'envisager le système cristallin de la tourmaline.L'espèce minérale qu'on nomme tourmaline si connue par sespropriétés pyro-électriques a été si légna e depui l,songtemps etparticulièrement par Haiiy, comme offrant, sous le rapportcristallographique, une double anomalie, savoir : t° celle quirésulte des faces du prisme qui semblent êlre;régies par le nom-bre 3, tandis que tout marche par 6 dans le système rhomboé-drique auquel jusqu'à présent on a rapporté ce minéral; 2°cellequi consiste en une différence qui se manifeste dans taus les cris-taux aux deux extrémités du prisme.

Le but de la communication de M. Leymerie est de mO re'-que la tourmaline rentrerait dans les lois ordinaires de la cristal-lographie, si l'on admettait pour sa forme fondamentale au lieud'un rhornboèdre une pyramide droite ayant pour base untriangle équilatéral.En partant de cette pyramide on peut, en effet, arriver à totttesles form es connues du minéral dont il s'agit , par des modifica-tions rigoureusement symétriques, ainsi que M. Leymerie l'aexposé cette année dans son cours; Ce professeur pense , d'aprèscela , que la tourmaline ne doit plus rester dans le systèmerhomboédrique , qu'il est indispensable de constituer

pour elleun système à part qu'il propose de désigner par le nom desystème trigaual.M. Barry donne des explications sur une communication faitepar M. Pelet, de plusieurs médailles antiques découvertes

dansl'intérieur de-la porte Auguste, à Nimes.Le même académicien fait un rapport sur l'ouvrage de M.Fond-Lamothe , relatif à l'antiquité de la ville de Limoux. Con-formément aux conclusions

, l'Académie vote des remerelmentsà M. Fond-l.amothe.

Séance du 16 suai 1850.M.:Molinier lit une notice sur la loi 28 du titre IX de la 2epartie de Las sieteParditas, dans laquelle se trouve mentionnéel'aiguille de mer (la boussole), et sur Alfmise X surnommé lesavant, roi de Léon et de Castille. 11 établit à l'aide de cette loique l'aiguille de mer était généralement employée pour la na-

firmentvigation au xttte siècle. D'autres documents qu'il rappelle; con-ces inductions et repoussent l'opiniori d'un historienespagnol , qui a soutenu que la mention de la boussole qu'onremarque dans ce texte , démontrerait que le code d'Alfonse Xqui le renferme aurait subi des changements sous les successeursde ce prince.

M. Laroque lit une note contenant l'exposé de plusieurs ex-périences relatives aux phénomènes de la caléfaction, Ces ex-périences avaient pour but principal de vérifier la propositionsuivante énoncée pour la première fois par M. Boutigny :Les corps à l'état sphéroïdal sont limités par une couche dematière dont les molécules sont liées de telle sorte qu'on peutla comparer à une enveloppe solide, transparente,d'une épais-seur infiniment petite et douée d'une très grande élasticité.

sphéroïdal nê sontcpas terminésppar une 9ouchesàl'éat sulide.Séance du 23 mai 1850.

L'Académie entend la lecture préparatoire des ouvrages -quidoivent être présentés dans la séance publique,; elle adopte lesujet du prix à décerner en 1853.L'Académie déclare une seconde place vacante datis ia classe

des inscriptions et belles-lettres.

Séance du 26 mai.M. Noulel , président , a ouvert la séance par un discours-sur

le sujet du prix proposé pour l'année 1850,M. Leymerie a donné lecture d'un mémoire surie peu de-pra-

habilité de l'existence dans nos contrées pyrénéennes , soit de lahouille , soit d'aucun dépôt considérable de bout autre oem-bustible fossile.

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 4: AU g.; U R NA L D E TO010 USEimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1850/B315556101...mos, sir mois ou un en et ne commencent que du ter ou du 16 de cha-que -mois. Impr. de IWN UL.et.Glll

JOrilP ii 1j, DE TO1JU)USE..M. I)u Mège a prononcé l'éloge de M. Tajan.111. Filhol a lu un travail sur les eaux minérales de Bagnères-

de-Luchon.La séance est terminée par la lecture des sujets de prix sui-

vants proposés par l'Académie pour les années 1851, 185, 1853.L'Académie rappelle que le sujet du prix à accorder en 1851,

est la question suivante:a Résumcr les travaux les plus remarquables qui ont été

» publiés jusqu'à ce jour, sur le rapport qui existe entre lacomposition chimique et l'activité des engrais; discuter la

» valeur de ces travaux; rechercher si certaines plantes, et sur-,, tout les plantes alimentaires, empruntent leur azote, soit en,, totalité, soit en partie, à l'atmosphère, tandis que d'autres ne» l'emprunteraient qu'au sol. »

Le prix sera une médaille d'or de la valeur de 500 fr.L'Académie propose pour sujet de prix de l'année 1852, la`

questiun suivante« Généraliser par -de nouvelles recherches faites principale-

v; meut dans les climats où cela n'a pas encore été entrepris,» l'étude des influences lunaires sur les phénomènes météoro-t, ° logiques. »- Obsercalions. Sans en faire une condition expresse, l'Aca-démie verraitavec plaisir que les concurrents éclairassent enmême temps, par des expériences concluantes , ce qu'il peutyavoir de réel dans les actions vulgairement attribuées à notre

- satellite sur la nature organique et principalement sur les phé-nomênes de la végétation.

Le prix sera une médaille d'or de la valeur de 500fr.L'Académie propose pour sujet de prix de l'année 1853, laquestion suivante« Rechercher et caractériser, parmi les dispositions de l'an-cienne coutume de Toulouse, celles qui appartiennent à la« législation des Comtes; Depuis longtemps, tous tes bons esprits se plaignent , non :ans« Apprécier l'influence de cette législatiop sur l'état du pays i raison , de la fsible part qui est faite à ta langue francise dans l'ensei

Toulousain. finement de nos colléges. Tandis que les éièves emploient huit nu natifLa question proposée par l'Académie donne la législation années à l'étude presque exclusive du grec et du latin , notre -langue,

pour base aux études à faire sur la Constitution sinon délaissée,edu moins fort négligée , n'est pour eux l'objet quepolitique et d'une étude extrêmement superficielle. Evidemmeot , -il y-a dans celtesociale du peuple Toulousain, durant le gouvernement doses sou- partie des études une lacune à comb er. Un homme voué à l'enseigne-verains particuliers, ment depuis vingt années, 31. A. Duntoret, maître de pension à Tou-

Cette législation se résume dans l'établissement des coutu mesintroduites ou permises sous ce régime. Le livre qui les con-tient ne nous étant point parvenu sans altération, l'Académiecroit devoir recommander des recherches pour restituer les dis-positions omises ou retranchées, et l'attention la plus intelli-gente pour rejeter celles qui porteraient l'empreinte d'une ori-gine suspecte.

Le prix sera une médaille d'or de la valeur de 500 fr.L'Académie, n'a point décerné le prix de 1850 , dont le sujet

était la question suivante« Rechercher quelle a été l'influence de la littérature fran-

» taise sur la littérature romane.Én conséquence , et conformément à l'art. 32 de ses régle-

O DE M. DUIOMatre de pension, à Toulouse.

DCOURS DE DEVOIRS FRANÇAIS POUR LES CLASSES DE GRAMMAIRE, à l'usage des

colléges , séminaires et pensions. 1 vol in-12. 1t50eLe méme, avec les corrigés, à l'usage des maîtres. 1 fort vol. in-12. 4 50COURS DE DEVOIRS FRANÇAIS, à l'usage des écoles spéciales de

français, pension de demoiselles, et écoles t"imaires. 1 vol. in-13 1 nLe ranêrrie . avec les corrigés , à l'usage des maîtres. 1 vol. irn-12. . 3TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES TROPES, à l'usage des classes dequatrième. 1 vol. grand in-I3. .QUELQUES MOTS A M. LE MIP,ISTRE ne L'INSTRUt:TION Film i_

meurs , l'Académie a décidé qu'elle accordera un prix extraor-dinaire à l'auteur d'un mémoire qui lui serait adressé sur lemême sujet avant le premier janvier 1852.Ce prix extraordinaire sera une médaille d'or de 500 fr.

Les auteurs adresseront les lettres et paquets, francs de port,à M. le docteur Ducasse, secrétaire perpétuel de l'Académie,ou les lui feront remettre par quelque personne domiciliée àToulouse.

Les mémoires ne seront recul que jusqu'au premier janvierde chacune des années pour lesquelles le concours est ouvert.Ce. terme. est de rigueur.

Séane'e ordinaire du 30 mai 1850.

PRÉSIDENCE DE M. DUMÉGE.L'Académie a procédé aux élections annuelles pour 1851.M. Vitry a été nommé président; M. Gaussait, directeur;

M. Hamel, secrétaire adjoint', a été réélu.M. Gaussai! communique verbalement quelques détails sur un

cas intéressant de catalepsie qu'il observe en ce moment avec sesconfrères, MM. Dieu!afoy et Laforgue.

DÉCÈS DU JUIN 1850.

Rivière (Bernard), brassiez, f42 ans, né à tMassat (Ariége) ,rue du Canard.

Lasvignes (Françoise), veuve Abel, 78 ans, rue Lafayette.Cazeneuve (Jean), charpentier, 65 ans , né à l'Ile-Jourdain

(Gers), rue Saint-Aubin.Saint-Supéry (Jean), marin, 44 ans, rue Pont-Saint-Sauveur

bouse , a entrepris cette tache. il vient de publier un ouvrage qui nepeut manquer d'exercer la plus heureuse influence sur l'élude de la lait-gue française dans nos colléges et dans tes établissements d'instructionprimaire supérieure. Ce travail se compose d'une suite de devoirs extraitsdes meilleurs écrivains , au moyen desquels l'élève est appelé , ion-seulement à résoudre les dificulo s grammaticales ,mais encore à péné-trer , pour ainsi dire , dans la constitution logique et littéraire de lalangue françai e . et dans l'étymologie et les acceptions diverses desmots qui la composent. Les questions qui se rattachent à chacun desdevoirs sont formulées eu ternies clairs et précis , et ont pour l'élèveun attrait de curiosité qui doit l'engager à en poursuivre la solution.Nous ne doutons pas du succès de cette publication, qui se recommandeparue uonibreuses recherches, et les membres du corps enseignant.doivent sas oir bon gréà l'auteur d'avoir ouvert une voie nouvelle àl'eUseignennent de la langue fi ançaise. (Voir aux annonces.)

u .10

QUE , sur l'oreanisation de l'enseignement secondaire. . ' 35Se vend chez Ed. NUVAT, 11h., rue des Tourneurs, 45, àToulouse,U Phl" BB 1

deA vendre ,»'neuff.S'Saa-unbeau lPIAMJ_dresser , rue Ninau . 15.

(99x)loin e part . Ippe 1 0IJT.

A LBUM DES OISERIES SC /ULPTEESousla Direction

Neuf livraisons imprimées à deux

Sde 31. Stnréox FORT, artiste peintre,

otes avec papier de Chine sur beau chev. de la Légion-d'botmeur.ie éf l

lte

p r j opasus rn-io.D U Pour Paris , PI'1% dC la Liv. , FJ fr.Les huait premières Contiendront

Pouch lt i dé 'racune esro partements et ls sujets de figure et un étranger ,d'ornement. T

La neuvième reuferai ra deux

IIUE IJID

T le prix du port en sus.

I

La première a paru le ter mai,beaux portraits: l'un de Mgr AFFrE, j Deux livraisons paraîtront le ie*el lel'autre de Mgr Slanea, archevêque de IS de chaque mois.Paris, quelques panneaux d'encadre- Il n'en sera délivré qu'aux sous-ment ou pilastres, et mi aspect géné- 1 cripteurs de t'ouvrage entier.rat du Choeur de Notre-Dame. a rouve '1817 fpp en par ,.ears quiance sgne parteureu Mgr AFFRE areh d Pi Unettié l'édi

sera donnéeUn précis historique sur les boise- ET AUJOURD'HUI PAR âm gI', SON SUCCESSEUR. en échange de chaque somme versée.s Seulitées du Chour d N te e o re- On souscrit à Toulouse , chez L. JOUGLADame sera joint à chaque Album. libraire rue S i t R 6, , a n - ome , 4 .Afin de populariser la connaissance des chef.-l'ouvre de sculpture du Choeur de la Olitu'opole de Paris , complètement inconnus du public, Monsei(neur

Affrer,)qui joignaitl'intelligence a la bonté , donna à madame Rouvier-Paillard le droit jusque-là exclusif de mouler toutes ces sculptures sur place avec une matière dont elle a seule le secret ,pour en faire UN ALBUM. - La sympathie du digne successeur de l'Archevêque-àlartyr

ne pouvait manquer (l'être acquise à une oeuvre si hautement patronée par son vénérabledevancier sur la chaire de saint Denis. Voici en effet ce que ,Uonsgigneur Sibom nous fait l'honneur de nous écrire en date du 11 avril 1850 : « Je partage tout l'intérêt que mou» vénérable prédécesseur Monseigneur Affre portait à l'exécution d'un Album destiné à reproduire les boiseries sculptées du Choeur de Notre-Dame., et j'en désire d'autant plus» Vivement le succès , que le produit doit en être employé en partie à de bonnes oeavres. - - 11. D. Auguste , archevêque de Paris. » - Sous les auspices de deux si imposantssuffrages , l'oeuvre pourrait-elle ne pas prospérer ?- Le Chient' de ;Vntre-buit,e (le Paris est décoré (l'une boiserie d'uns étonnante beauté; quatre habiles sculpteurs sur bois,Du Goulon , Boucau , Taupin et Le Gospel y déployèrent tout leur talent dans les premières années du dix-huitième siècle , lorsque Louis YIV accomplit le vo u de son gère.Chaque côté du chour est orné d'une chaire archiépiscopale surmontés de baldaquins enrichis de groupes d'anges. Sur celle de droite est le Martyre de saint Denis , premierévêque de Paris ; celle de gauche retrace la Guérison miraculeuse du roi Chitdebert , par Saint Germais , évêque de la même ville. En parlant de la première de ces chaires ,due exclusivesuent au génie de Du Goulon , est un cartouche où Notre-seinnetir donne les clefs à saint Pierre , prince des Apôtres. Puis commence la série des Mystères de laMère de Dieu: le Sa Naissance; 2e Sa Présentation au Temple ; 3o Son Education par sainte Aune ; 4" Son Mariage avec saint Joseph ; 5e L'Annonciation ; 6e La Visitation àSainte Elisabeth ; 7e La Naissance de jésus-Christ ; 8« L'Adoratio,i des Mages ont Rois ; 9o La Circonci:ion de Notre-Seigneur. De plus : te La Fuite en Egypte ; 2° La SainteFamille ; 3o Jésus au milieu des Docteurs ; 4e La Purification de la Vierge . En remontant depuis la grille jusqu'à la chaire du côté gauche , la série se continue comme il Suit tIQ Les Noces de Cana ' 2e La Viérge au pied de la Croix ; 3^ La Descente de Croix ; i' i.e Mys:ère de la Pentecôte 5e L'Assomption de la Vierge ; C La Religion , un encensoirà la main ; 7e La Prudence , avec le sepent; 8° La Vigilance , avec. un sceptre surmonté d'un mil ; 9« La Douceur, avec un agneau à ses pieds. Fnliu , dans un cartouchefaisant face à celui de la tradition des clefs , les Pélerins d'Ernmaps - Ces divers sujets ont pour cadres de larges pilastres ornés de cartouches sculptés figurant divers sujetssacrés , d'anges portant des attributs religieux , de g;iirland ns de fleur, et rie fruits , pour le tnoius aussi admirable., d'exécution que les grands médaillons ovales ou carré, ,S'ils ue les smpasseit. L'Album offert aux amateurs éclairés de l'art chrétien sera , nous pouvons l'affirmer, esrfaitenent digne de leur suffrage. P )m' qu'à cet égard la garantieSoit conplète, M. Siméon Fort , un de nos artistes aimés du public , entraîné par l'intérêt artistique que présente celte pubtication , a bien voulu se charger de surveiller l'exécution des dessins -Afin de suivre autant qu'il nous a été possible la pensée de Monseigneur Alfre, une partie des produits est offerte à M l'abbé Cruioe, qui l'a acceptée ,pour l'aider à étendre et à propager l'admirable institution des r:arrnes , dont il est le direetcur . et qui a été fondée par feu Monseigneur l'Archevêque de Paris. Une autrepartie de ces produits est consacrée à l'OEuvre du Saint-Cour de Marie, établissentent destiné

à élever de Jeunes tilles pauvres, et dirigé par M l'abbé Terlaing , qui s'occupeavec activité dçs malheureux dans le quartier Saint-Antoine. - La chapelte du village comme l'oratoire du château , la chambre du pieux chrétien comme l'appartement (luriche , peuvent à un prit modéré se parer de ces belles ouvres. Ajoutons que l'artiste , quelle que soit la na une de son talent , trouvera , dans ces riches bas-reliefs et leuradmirable encadrement, une abondante source d'excellents modèles.

ETUDE DE NOTAIRE dchefs-Iieu esd'arrondissement de l'Aude , à vendre.- S'adresser à Toulouse , à M' Capelle ,notaire , et M. Jougla, libraire , rue St-Rornc , .i . 1960)Vente par cessation de commerce

IIACASIIY DE OUVEAIITÉS

VIUvE MALETRue St-Pantaléon , 5, dansla Cour , près la Place du Capitole,

Pau alons , Gilets eCavattes, Fauvgcols,es de Soie e d

etc. , aux prit de Fabrique. (loto)

RUE SAINT-ROME, Ii , i pats SE TROMPER DE N°AUX TROIS FRÈRES FUGA.

Le chef de cet important Etablissement, venant d'y apporter de grandes améliorations, a l'honneur de prévenir le public , qu'illivrera aux prix les Plus modérés tous les genres de chaussure pour homme , pour dame et pour enfant , ainsi que des guêtres d'unevariété infinie , le tout (l'une confection irréprochable et dans le goût le plus récent. - Toute personne qui ne trouvera point dechaussure à sa convenance pourra, dans moins de douce heures , si elle le désire , en faire confectionner selon son goût , sans quecette célérité puisse être nuisible à la bonne Confection promise.Toute chaussure Sortie des ateliers du sieur Fuga

, et qui sera reconnue être d'une mauvaise qualité, sera reprise sans difficulté.Pour se montrer digne de le confiance qui lui a été accordée jusqu'à ce Jour et la voir se continuer , le sieur Fuga a pris desdispositions pour qu'aucune erreur ne puisse être commise , et de manière à éviter tout reproche. Le service du magasin se foratoujours avec zèle, pelitesse et intelligence, On garantit enfin tous les articles qui sont vendus.Au même Etablissement

, ou demande SOIXANTE ouvriers.

A V I S ESSE H T I E L.l nouveaux propriétaires del'E fablissement du CAFÉIHCIIELIEU, ont la faveur d'annoncer l'ouverture pourdtuxanclae prochain , 2 juin , du joli Jardiu Richelieu ,situé dans les dépendances de l'hôtel Ju Midi, place du Capitole.

La bonne compagnie s'empressera de prendre cet Etablisse-ment sous sa protection , car elle est assurée d'y trouver le con-fortable et surtout une supériorité dans les qualités des glaces ,des sorbets , ainsi que tous les autres rafraîchissements quiseront servis tous à la glace , sans augmentation de prix.

Décorations et Eclairage fantastiques.

M. C A T A L Aprévient le public, qu'il ne paiera aucunedes dettes que pourrait contracter son fils

Victorin , sorti de la maison paternelle depuis le 26 mai der-nier.

LUTE G R A U L E tdeVRONfrères,dePeders, 6O e. le dem ki og.

(Nouveau Potage approuvé par l'Académie de médecine.)

Le Gluten ,_ extrait des farines les plus pures , est d'un goûtagréable, très nutritif et très léger.

Excellent pour les personnes en santé; il convient surtout auxtempéraments délicats, aux convalescents, chez lesquels il hâtele retour des forces sans fatiguer l'estomac.

Il s'emploie indifféremment au gras, à l'eau on au lait. L'Aca-démie de médecine a reconnu que le Gluten granulé était supé-rieur aux vermicelles, semoules , etc. , en raison de sa bonnepréparation , de sa facile conservation et de la grande propor-lion du principe nutritif qu'il renferme.

La société d'encouragement de l'industrie française l'a pro-clamé supérieur aux meilleures pâtes d'Italie et aux diversespréparations féculentes , eD décernant une médaille d'or àMM. Véron frères.

Enfin, le jury de l'exposition de 1849 a accordé une médailled'argent au Gluten de MM. Véron , récompense qui n'avaitencore été accordée à aucune pâte alimentaire admise

. pour lapremière fois à l'exposition.

Chez les principaux épiciers, notamment chez MM. Galarin,rue du Taur, 5; Roudaichou jeune, rue St-Etienne, f8; Bert,rue des Changes, 21 ; Hugounenc, rue des Changes, 25; Mau-cet, rue des Changes , 29 ; Grouselle, plaee Lafayette , 10 ;Picard fils, place St-Georges, 25 ; Fumier, rue St-Rome, 29 ;Deville, rue des Arts, 3, à Toulouse.

NOTA. Se méfiier des contrefaçons , refuser tout paquet nonrevêtu de la signature Véron frères.

THEATRE DU CAPITOLE.Aujourd'hui , mercredi , 5 juin (à 8 heures).

3e début de M. CRAMliox , ténor double,GUILLAUME TELL, grand opéra en 4 actes.

Projetsde toute espècePO1UI1DE DU BOY DUPUYTREN Arcliiteelurereligieusc.

CABINET D'ARCHITECTE.

IMonuments publics. de coostruclion.compasse parIIALLARD, pharmacien

Coustr. communales.à paris. Cet agriablecosmétique , par ses / p1a113 , coupes, élévaf.propriétés toniques, arrête promptement Maisons de tille

J fJConsullatlons.Ce D] CIFIVELURE , la fait et de camagne.croîtrtreetenpré révicnttadécoloration. Lere BRECY Règlement de mémoire

pot 2 fr. 50 e. Dépôt chez M. FERRIÉ, par- Usines , lavoirs , fOn- Devis , sous détails ,fumeur , rue de la Pomme , 53, à Tou- laines. Rue dl! oustier, 60, à l1ontauban. estimations.loure. (853) Monuments funèbres.Expertise et opérations--- Oran serres j di Jg ar n Bonûtéi Di li,, ao , exprence , probité.essns,avs, croquis.

VENTE ET ACHAT D'IMMEUBLES, etc.A vendre (pour cause de départ) ,

BEAU CHEVAL seltea,s poue

vont servir au trait- R Bue.-oulbonne , 25. (996)

A VENDRE,âtie en un seulUNE PROPRIETEténem001, bien

assortie , distance 25 kilomètres de Tou-louse. Prix: 850 fr. l'hectare. S'adresserà ale GAV , notaire à Toulouse. (992)

A la diligepce de l'administration desDomaines , il sera vendu à Toulouse , le10 juin 1850, à midi sur le Champ ordi-naire des Foires (Esplanade St-Etienne),199 CHEVAUX réformés par suite de

diminution d'effectif,des 4e et île régiments d'artillerie et 6nescadron du train des parcs d'artillerie.

8ULLET1C01f1E11 'c1A L.PRIX COURANTg GRAINS,

8DB LA PL>OE DE TOOL098B,Marche du 3 juin.

Illé fin, Roussillon..... 1,5 à ,Starlette... . ..... . . 14 50 à ,Ilié tin. 14 . $Blé mitadin fin..... .

.

13 25 5 13 50nie:;,itadin.... .. . . . 13 50 à 13 75Seigle...... ... . . . 7 75 $ 8Haricots... . . . .. . . . 13 50 à 14 .Fèves... . .. 8 $ .Mats roui.... . . . . . , 9 50 iMaisblanc.. 8 50 $Vesces rousses. -.. . . 10 à .Orge... .... ... .. 9 . $Avoine.. ... 7 75 $Graine de Trèfle (50 kit.).. 30 àGraine de Luzerne (l'hect.) 9 $GrainedeSain'nin(5nkil.) 30 $ 35 r

HALLE AUX BLÉSDE TODLOU.

Marelté du 3 juin,filé ;l'hect.).. 13 60Seigle . . . . 00 oUOrge .. . . . 00 00Maïs ..... 08 65Avoine. . , 08 43

Vesces.. , , . 00 AOHaricots,. . , 00 ti0PoIs.. . . . 00 00Lentilles. , 00 00Fèves.. , . 08 50L'nn des géranA, M.-J-DliTpflR.roorovse , tstrarzbeate uns Bo*tnnt et creaecrue Saint-Rome

, 4ç.

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés