au spectacle quelque part au cœur de la forêt : la belle ... · avec le soutien de la scène...

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du CE1 au CM2 Quelque part au cœur de la forêt : La Belle et la Bête Claude Merlin - Claude Buchvald DOSSIER D’ACCOMPAGNEMENT AU SPECTACLE

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Page 1: au spectacle Quelque part au cœur de la forêt : La Belle ... · Avec le soutien de la Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau, la Comédie de Picardie et la participation

du CE1 au CM2

Quelque part au cœur de la forêt :La Belle et la BêteClaude Merlin - Claude Buchvald

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Ce document a été composé pour aider enfants et adultes à profiter au maximum des spectacles de la saison Jeune Public.

Il est composé :

• de conseils pour profiter de la séance• d’éléments d’information sur le spectacle• de ressources annexes

Hélène Villain - Scène Nationale de Sète et du Bassin de ThauChargée des relations avec le public - Jeune Public04 67 18 53 24 / [email protected]

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Offrir une ouverture culturelle aux élèves

Apprendre à être un spectateur

Eprouver le plaisir des émotions partagées

Apprendre à décrypter les signes de la représentation

Développer son esprit critique

Le spectateur est actif et construit du sens.

Aller au spectacle, c’est apprendre autrement !

ALLer Au speCtACLe, pourQuoi fAire ?

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profiter Du speCtACLe

Entrer dans le théâtre commence bien avant que le noir ne se fasse dans la salle de spectacles et se

poursuit après le tomber de rideau...

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Quelques conseils à lire en classe pour bien profiter du spectacle

En arrivant devant la salle, je reste calme et j’écoute attentivement les indications des adultes qui m’accompagnent et qui m’accueillent.

• Pendant la représentation :Lorsque la lumière s’éteint, je reste silencieux et prêt à accueillir le spectacle qui va être joué.

Pour ne pas déranger les artistes sur la scène et mes camarades, je ne parle pas avec mes voisins et je ne fais pas de bruit avec mon fauteuil pendant le spectacle.Ce que j’ai envie de dire, je le garde dans ma tête pour le dire après le spectacle à mes amis, mon professeur ou aux comédiens lorsqu’ils m’invitent à parler.

• Après la représentation :Je pense à tout ce que j’ai vu, entendu, compris et ressenti. Je peux en parler avec mes camarades et mon professeur.Je peux garder une trace de ce moment particulier en écrivant ou dessinant.

Le spectacle c’est du vivant !Acteurs, danseurs, techniciens... sont réunis en face de vous pour vous embarquer dans leur voyage. Aussi, pour en profiter au mieux, chacun doit être discret et silencieux. Si vous entendez les artistes, sachez qu’ils vous entendent aussi !

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Quelque part au cœur de la forêt : la Belle et la BêteClaude Merlin - Claude Buchvald

texteClaude Merlinmusique et chantelise Dabrowskimise en scèneClaude Buchvaldcollaboration artistiqueAmélie enonscénographie et lumièreYves Colletcostumes et masquessabine siegwaltassistée deAnna rizza et Anne richertdirection techniqueMarc Labourguignerégie généraleemmanuel Humeauconstruction décorfranck Lagaroje

avecLaurène Brun La BelleNelson-rafaell Madel La Bêteelise Drabrowski musicienne

durée : 1h

En tournéedu 18 au 22 mai 2015

sète – théâtre Molière (Grande salle)

Les 18, 19, 21 et 22 mai : séances à 10h et 14h30Le 20 mai : séance à 10h

Ce spectacle est également proposé en séance tout publicmercredi 20 mai à 19h.

théâtre - créationà partir de 6 ans

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Le speCtACLe

Production : Compagnie Claude BuchvaldAvec le soutien de la Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau, la Comédie de Picardie et la participation du Jeune Théâtre National.Remerciements : Maison de la danse et du Théâtre d’Epinay sur Seine, Théâtre de Sartrouville et des Yvelines - CDN, Théâtre Gérard Philippe - CDNde Saint-Denis, Département Théâtre - Paris 8

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L'Histoire

résumé

La Belle a quitté la maison de son père où elle vivait en apparence comblée, car une voix inconnue, celle de la Bête, lui a fait porter par le vent des messages qui ont pour elle une force irrésistible. Ignorante du danger, elle a couru la rejoindre dans son palais. Mais la Bête, malgré les prières de la Belle, refuse de se montrer, le spectacle de sa laideur ne pouvant être supporté. Elle accorde à la Belle une hospitalité sans limites, et quelques entretiens quotidiens, en lui imposant un interdit : ne jamais tenter de regarder sa face. Blessée par des chasseurs, elle est soignée par la Belle, qui lui prouve ainsi son attachement...

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à propos...

Ce projet d’écriture pour la scène s’inspire très librement du conte de la Belle et la Bête. On ne saurait parler d’une adaptation, pas même de la version originale de Madame Leprince de Beaumont, sur laquelle s’est appuyé Cocteau.On trouvera plutôt ici une simple variation sur un thème venu du fond des âges, auquel on tentera de conférer des significations inédites, en l’essentialisant autour de la figure de la rencontre amoureuse.

Quelle est la nature de ce manque qui pousse la Belle vers la Bête, et qui en fait une force irrésistible, plus puissante que tous les biens terrestres ? Quel est son nom ?Si elle ne peut apporter toute la réponse, la Bête en détient au moins la moitié.Peu à peu, elle livre ses secrets, dit ses errances à travers les siècles depuis la première malédiction.La Bête est le destin caché du monde ; sa dimension nocturne, sa part occulte, plus encore que maudite ; c’est cet autre inquiétant qui nous appelle, de dedans, de dehors, de partout.

A travers ses métamorphoses, elle incarne les figures successives de l’amour, depuis les attirances les plus primitives, animales, et les appels obscurs du désir, jusqu’à la transfiguration qui révèle l’un à l’autre deux êtres que tout éloigne. C’est cette histoire que nous voulons raconter.

Personne n’ignore à quel point les contes, dans toute leur splendeur et leur cruauté, aident les enfants à passer le guet, à s’aventurer dans la forêt profonde, à vaincre leurs peurs, à exercer leur propre violence… et sans doute à grandir.Alors me mettant à l’œuvre c’est à tous que je m’adresse : aux enfants, aux parents, aux grands-parents, à tous ceux qui voudraient retrouver cette intensité de vie éprouvée dans nos jeunes années.

Claude Merlin

Le théâtre est là pour que même devenus adultes, ils soient encore tout nourris de ce qui les a si fort animés dans leurs désirs, leurs souhaits les plus inavouables, qu’ils affrontent la réalité, tout pleins de la force et du désir qui les entraînaient au pays des ogres et des fées, malgré la peur énorme qui les assaillait.Alors me mettant à l’œuvre c’est à tous que je m’adresse : aux enfants, aux parents, aux grands-parents, à tous ceux qui voudraient retrouver cette intensité de vie éprouvée dans nos jeunes années.

Claude Buchvald

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Notes De Mise eN sCèNe

Les personnages

La Belle : Une jeune fille, belle, intrépide et un peu fantasque, qui fait la découverte du désir et de l’amour.

La Bête : Solitaire, mélancolique, aimant se retirer dans l’obscurité pour dissimuler sa laideur. Ne cesse de se transformer jusqu’à la métamorphose finale où il retrouve sa jeunesse et sa beauté.

un musicien qui crée un décor sonore, des climats psychologiques… il pourrait intervenir sous forme de créatures éphémères plus ou moins dissimulées.

Décor et lumière

un décor : à la fois intérieur et extérieur, et parfois les deux à la fois : une forêt, dense, pouvant se transformer en Palais, et s’ouvrir par certains effets de la lumière sur divers territoires…

L’ombre et la lumière : un espace mental correspondant aux épreuves traversées par la Belle et la Bête. Non un décor réaliste mais onirique, matériel, léger, pictural.

L’éclairage : à la fois nocturne, avec des ombres inquiétantes... très lumineux, presque irréel, ou réduit à la seule présence de l’acteur.

Costumes, masques et accessoires

La costumière sabine siegwalt avec qui la compagnie travaille depuis 1998, a créé les costumes. Ils sont à la fois proches et intemporels, « couleur du temps »…

Des masques créés spécialement pour le spectacle figurent la Bête dans ses diverses métamorphoses.

Musique et chant

L’univers sonore, les chants, la voix (travaillée sous toutes ses formes), les passages chantés en différentes langues (réelles ou inventées) par la contrebassiste / chanteuse elise Dabrowski, jouent un rôle essentiel dans l’histoire. Ils peuvent être identifiés à tout ce qui se réfère à la magie, aux métamorphoses, aux mondes animal, végétal, aux changements d’espaces, au passage d’un temps à un autre  ; toute une matière vibrante qui suscite notre descente dans la mémoire la plus ancienne, qui va jusqu’au coeur de l’enfance, et peut-être à l’origine du monde. Il y a là, à la fois quelque chose de tellurique et d’enchanteur, d’inquiétant, et de consolateur…

Ainsi elise Dabrowski est présente au plateau, non seulement comme témoin, mais aussi, comme actrice par moments : elle provoque tout changement, nous fait traverser le temps et l’espace en un clin d’œil, ou très doucement selon les péripéties : une sorte de magicienne, de fée, rendant la forêt sonore, vivante, ainsi que tous les lieux habités par la Bête, en perpétuelle transformation. Les vibrations à la fois sonores et lumineuses, les lueurs, les étincelles, les éclats, les souffles ouvrent des paysages inouïs.

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extrAits

Au cœur d’une forêtAucune référence réaliste cependant, sauf à la rigueur à une nature végétale.

La scène est dans une salle du palais de la Bête, ce peut être un lieu mental.

scène 1

" La Belle (elle appelle) : La Bête… la Bête !… Réponds la Bête !... Tu ne veux pas ?… Tu ne veux pas me parler, c’est ça… tu es là… Oh je sais bien que tu es là et tu te tais… Tu es timide… les Bêtes sont timides… (avec douceur). Montre-toi… Réponds-moi au moins… J’ai marché longtemps, longtemps, pour aller à ta rencontre… J’ai marché, j’ai marché, la nuit, le jour, par les chemins caillouteux, par les champs détrempés… J’ai marché… J’ai croisé la forêt, énorme, elle me menaçait de ses ombres et de ses bêtes féroces… J’y suis entrée… je me suis perdue… je te cherchais la nuit, le jour. J’étais partie à ta recherche, tu m’entends, la Bête ? À ta recherche ! Partie ! Tout quitté d’un coup ! La maison, le père, mes sœurs, mes frères… et même mon fiancé, qui m’avait déçue… J’ai pénétré dans la grande forêt humide et froide, j’avais faim, je tombais de fatigue, j’appelais : la Bête ! la Bête ! La Bête, où es-tu ? Mais il n’y avait que l’écho qui voulait bien me répondre, ou le silence de la grande nuit de la forêt… Elle était terrible, la forêt, mais elle a bien voulu m’accueillir, les bêtes de la nuit ont eu pitié de moi, elles m’ont secourue, et elles m’ont guidée, elles m’ont indiqué le chemin. Grâce à elles, j’ai trouvé ta demeure… Et me voilà !Comme c’est beau, ici ! C’est ton palais, n’est-ce pas ? La lumière est différente, ici, c’est comme un royaume de douceur dans le cœur violent de la forêt. (Elle va et vient, regarde tout autour). Il y a beaucoup de tristesse, mais beaucoup de douceur. La méchanceté des hommes n’entre pas ici. Je n’ai pas peur.Et ces roses ! Comme elles embaument ! (Elle les respire)C’est un parfum inconnu de moi… Poivré, pénétrant… Et persuasif et lancinant comme une musique… La tête m’en tourne un peu…Des roses de ton jardin, sans doute ?Tu les as disposées là, pour moi. Tu as composé ce bouquet.Tu m’attendais. Tu m’as longtemps attendue puisque tu as tout préparé, tout, pour ma venue !Ce beau bouquet, c’est toi qui l’as cueilli pour moi ; et servi ce repas, et rempli ce verre. Je bois à ta santé, la Bête (elle boit) Quel étrange nectar ! La tête m’en tourne un peu…Où es-tu ?... Tu te caches…De qui te caches-tu, la Bête ?Réponds, la Bête ! "

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L’éQuipe

Claude Buchvald, metteur en scène

Claude Buchvald, metteur en scène, comédienne, aborde l’écriture théâtrale et poétique depuis les premières épopées jusqu’aux contemporains, en passant par les classiques, avec le souci constant de l’art, de l’oralité et de l’espace. Elle s’est largement consacrée à l’œuvre de Valère Novarina dont elle a mis en scène plusieurs pièces : Vous qui habitez le temps, Le Repas, L’Opérette imaginaire (Festival d’Automne), L’Avant-Dernier des Hommes (Festival d’Avignon), Falstafe (Théâtre National de Chaillot), Lumières du Corps, et une nouvelle version de Vous qui habitez le temps en portugais et français au théâtre Glauce Rocha de Rio de Janeiro (Année de la France au Brésil).

On retiendra également ses mises en scène de Tête d'Or de Paul Claudel, Morderegrippipio… de Rabelais, L’Odyssée la nuit d’après Homère, Erotokritos de Vincent Cornaros, en collaboration avec la Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau. Et à l’Opéra : avec Laurence Equilbey à la direction d’orchestre, elle met en scène La Cenerentola de Rossini, Les Amours de Bastien et Bastienne, Mozart et Saliéri, Music Shop de Richard Wargo, Der Schauspieldirektor de Mozart, Dardanus de Rameau.

En 2011, elle monte trois comédies de Molière sous le titre générique La Folie Sganarelle, accueilli en 2011 à la Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau.

Par ailleurs, Maître de Conférence au Département théâtre de l’Université de Paris VIII, elle intervient régulièrement dans les grandes écoles d’art, et universités en France et à l’étranger.

Claude Merlin, auteur du texte

Formé au théâtre universitaire (Groupe de Théâtre Antique de la Sorbonne), Claude Merlin partage l’aventure du Théâtre du Soleil dès sa fondation, y sera comédien durant cinq ans. Puis on le retrouve dans des spectacles de Catherine Dasté, Claude Régy, Jean-Marie Serreau, de la Compagnie Lonsdale-Puig, de la Compagnie Michel Rafaëlli...

Il accompagne également dans diverses réalisations Tadeusz Kantor, David Esrig, Bruno Bayen, Anne-Marie Lazarini, le Théâtre du Campagnol, le Chantier Théâtre, Jean-Christian Grinevald, Christian Schiaretti, Richard Demarcy, Philippe Adrien, le Théâtre El Hakawati de Jérusalem, Marcel Maréchal, Claude Buchvald, Valère Novarina... Cela lui a permis de jouer, entre autres, Gorki, Shakespeare, Tchékhov, Novarina, Witkiewicz, Goldoni, Tutuola, Molière, Audiberti, mais aussi des auteurs contemporains dont... Claude Merlin (L’Apocalypse, version pauvre, monologue).

Il s’est beaucoup consacré à l’œuvre de Valère Novarina, sous la direction de l’auteur ou celle de Claude Buchvald. Il a également traduit, en partie, l’Odyssée d’Homère pour Claude Buchvald. Par ailleurs, il adapte et met en scène Les Eblouissements de Monsieur Maurice à partir de l’œuvre de Maurice Fourré, ainsi que des textes de Tchekhov, Apollinaire, Elytis, Pessoa, Pascal Mainard, Karl Ristikivi, Maurice Maeterlinck, dont il crée la pièce Les Sept Princesses. Il met également en scène Blanche-neige de Robert Walser, et prochainement Elisabeth Bam de Daniil Harm. Dernièrement au Théâtre de l’Epée de bois, avec sa compagnie, Théâtre à toi pour toujours, il crée Théâtre de bouche de Ghérasim Luca.

Il a également beaucoup joué au cinéma et pour la télévision.

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QueLQues iDées pour ABorDer LespeCtACLe eN CLAsse…

Le thème de la laideur qui gagne par sa bonté ou par son esprit le cœur de la beauté est un thème répandu dans la tradition populaire de nombreux pays. Le plus souvent l'amour qui a su aller au-delà des apparences métamorphose à son tour la personne disgrâciée, et l'histoire se termine dans l'harmonie parfaite.

Le motif de la métamorphose du Monstre en Prince, obtenue grâce à des preuves d'amour de l'être aimé, permet des mises en réseau avec de nombreux contes comme La Princesse Grenouille, Doucette (Grimm).

Le conte se prête à des échanges sur le thème de l'exclusion, de la différence et du respect de l'autre. On lira aussi avec profit la première version de La Belle et la Bête, celle de Mme de Villeneuve au début du XVIIè siècle, mise en image par Étienne Delessert (Grasset - coll. Monsieur chat-Il était une fois) dont Mme Leprince de Beaumont s'est directement inspirée.

pistes de travail : • Travailler à partir des personnages, leur voix, leur façon de marcher, de bouger.

• Travailler sur l’écoute, la création d’univers sonores à partir de l’exploration du monde animal et végétal.

• Dessiner des masques, pour la Bête, et toutes ses diverses métamorphoses.

• Travailler sur la représentation du monstre : - Approche littéraire : découvrir dans la littérature différents portraits de monstres ou de belles. Lister le vocabulaire spécifique, distinguer portrait physique et portrait moral.

- En histoire des arts : découvrir des bêtes, des monstres dans d’autres œuvres, contes, films, sculptures, œuvres picturales d’époques différentes.Ex : des enluminures du Moyen Âge : à partir de différentes images tirées de monstres du bestiaire du Moyen Âge sur le site de la BNF ( http://expositions.bnf.fr/bestiaire/index.htm )

• Inventer son propre monstre en réalisant une composition à partir de différents fragments choisis et d’objets collés (plumes, tissus, ficelle, objets, etc.)

• Travailler sur la structure du conte en s'appuyant sur l'exposition en ligne que propose la BNF : http://expositions.bnf.fr/contes/arret/ingre/indepr.htm

• Travailler sur les différents niveaux de réception sensorielle du spectacle : - Y avait-il de la musique ? Sous quelle forme ? Des lumières particulières... ? - Comment jouaient les comédiens ? - Comment était construit le décor ? - Y avait-il des changements de lieux pendant le spectacle ? Comment se faisaient-ils ? - Le titre : le trouve-t-on satisfaisant, adapté ? En trouver un autre. Justifier son choix...

• Mettre en parrallèle les personnages de la Bête et de la Belle présentés dans le film de Jean Cocteau (programme école et cinéma, cycle III) et dans le spectacle.

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ressourCes DoCuMeNtAires

Bibiographie• La belle et la Bête, Jeanne Marie Leprince Beaumont, Dugas Denis-Lemoine Georges, Hachette

Jeunesse - coll. Livre de poche Jeunesse, 2001

• Ourson, Comtesse de Ségur, Gustave Doré, Nathan Coll. Arc-en-poche, 1992

• Le Monstre poilu, Bichonnier H. - PEF - Gallimard Jeunesse.

• Max et les maximonstres, Maurice Sendack, première publication en 1963

films• Edward aux mains d'argent, Tim Burton, 1990

• La Belle et la Bête, Jean Cocteau, 1946

Œuvres plastiques• Des gargouilles du XIIIe siècle

• Jérôme Bosh

• La lithographie Polype d’Odile Redon, 1883

• Grenouille à oreilles de lapin de Jean-Joseph Carriès, 1891

• Picasso, Dali, Marx Ernst

• Monstres arts plastiques contemporain - Francis Bacon, Louise Bourgeois, Annette Messager, Thomas Grunfeld, les mangas japonais...

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" La Belle a entendu dans le murmure du vent l'appel de la Bête et accourt la rejoindre dans sa demeure au cœur de la forêt. La jeune fille appelle à son tour désespérément la Bête, qui refuse de se montrer, jusqu'à ce que la Belle promette de ne jamais tenter de la regarder... Le texte est moins une adaptation que la réécriture du motif de la rencontre amoureuse, cette patiente découverte de l'autre, de soi, de sa différence, de sa beauté, thème développé dans le conte de Madame Leprince de Beaumont. Au milieu de branchages et de fleurs multicolores, une contrebassiste-chanteuse accompagne les voix des deux protagonistes, ponctue le récit, marque les métamorphoses de la Bête... "

Françoise sabatier Morel – Télérama sortir

" Au cœur d’une scénographie onirique faite de branches d’arbres, de fleurs, et de lumières travaillées signée Yves Collet, Claude Buchvald offre à la Belle et la Bête une adaptation poétique, où la musique et les images ont tout autant leur place dans l’histoire que les mots écrits et connus de tous. La rencontre de deux êtres que tout oppose et qui pourtant, tombent amoureux, n'en finira jamais de nous émerveiller. "

Sortir à Paris

" Du très beau théâtre pour enfants et pré-ados, un spectacle contemporain à voir en famille, avec les 6-12 ans. Une adaptation féerique du conte La Belle et la Bête, du théâtre accompagné à la contrebasse et à la voix, dans une partition qui semble venue d’ailleurs.Le décor et les premières notes de musique plongent le spectateur dans un univers magique et mystérieux, où la Belle a déjà rejoint le palais de la Bête. Le contraste entre sa beauté virginale, sa candeur, sa fantaisie, et l’amertume, voire la douleur, de la Bête est saisissant.Ce conte montre que l’amour est plus fort que les préjugés et les malédictions, que la tendresse est essentielle, que l'on ne doit pas juger sur l'apparence physique.Claude Buchwald introduit une nouvelle idée quand il fait dire à la Belle : « Dans la maison de mon père, j’avais tout, du moins aux yeux du monde. Quelle est donc cette chose que l’on désire quand on a tout ? » C’est dans ce questionnement que le metteur en scène nous livre une clé, qui entre en résonance avec nos préoccupations actuelles. L’insatisfaction permanente des consommateurs que nous sommes, l'amour qui peut se trouver là où on ne l'attend pas, sont des sujets de débat intéressants, avec les plus grands.Les plus jeunes, eux, resteront captivés jusqu’au dénouement de cette histoire intemporelle. "

La muse.fr

" « Je ne manquais de rien et pourtant de tout »Cette fable poétique écrite par Claude Merlin marche sur les traces du conte classique de la Belle et la Bête en concentrant l’action sur la rencontre; rencontre avec eux-mêmes, rencontre avec l’autre.Ce spectacle onirique d’une grande poésie, est un hymne à l’humanisme et aux rêves."

Camille Hazard – Un fauteuil pour l’orchestre

oN eN pArLe...