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1 Bulletin d’information du bcpf BAD’NEWS chose – participer un jour aux Jeux Olym- piques, celle d’Eric, juge-arbitre interna- tional et licencié à deux pas de chez nous, à Saint Jacques de La Lande et pour terminer, l’histoire d’Amélie, championne du monde de twirling face à un nouveau défi, un nouveau départ vers un univers inconnu, celui du badminton. Trois belles histoires, trois beaux cadeaux en cette période de fêtes. Mais des cadeaux, il y en a bien d’autres, comme par exemple ces précieux conseils de Nicolas pour nous aider à nous affran- chir des fautes sur le terrain ou encore ceux de omas permettant de gérer au mieux le cordage de notre raquette sans oublier le petit tour d’horizon de nos équipes à mi- chemin du championnat. En vous souhaitant une bonne lecture, l’équipe de la rédaction vous adresse à tous, licenciés et amis du BCPF, ses vœux d’une excellente année 2013 embellie par la réussite personnelle, professionnelle et sportive. Bonne année ! Editorial Janvier 2013 - N°4 Non, vous ne rêvez pas ! Anthony est entré le 1 décembre 2012 dans le TOP 10 français. Mais comment a-t-il fait pour réaliser une telle ascension ? La réponse est très simple – le tra-vail, beaucoup, beaucoup de travail, des heures d’entraine- ment, des litres de sueur et un engagement total sur le terrain. Car sans engage- ment, sans investissement, sans volonté d’y arriver, on n’arrive nulle part, même avec la nouvelle DS fournie par le garage Repessé. Ce sont justement ses engagements multiples – passbad, juge arbitre, gestion du site internet, organisation des tournois, Commission Jeunes du Codep 35 – qui l’ont propulsé parmi les meilleurs jeunes bénévoles de France, le TOP 10. La cérémonie de remise des récompenses a eu lieu à Paris, au Musée national des Sports à deux pas de la bibliothèque de François. Anthony au TOP Tour d’asso : St Etienne Prendre soin de sa raquette Scoop : comment éviter les fautes ? Le badminton et l’argent «Le bad ça m’évade» Seb & Seb Les confessions d’Eric Lissiliour Légendes du badminton : Hongyan Pi Amélie se met au bad Nouvelles des équipes ... Et bien plus encore ! Sommaire Pour ce dernier numéro de l’an- née, l’équipe de Bad’news a choisi de vous raconter trois histoires : celle de Julien qui s’évade grâce au badminton et qui ne rêve que d’une Joyeuses Fêtes

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infos du badminton club du pays de fougères. Ce magazine vous amenra dans les coulisses du bcpf

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Bulletin d’information du bcpf

BAD’NEWS

chose – participer un jour aux Jeux Olym-piques, celle d’Eric, juge-arbitre interna-tional et licencié à deux pas de chez nous, à Saint Jacques de La Landeet pour terminer, l’histoire d’Amélie, championne du monde de twirling face à un nouveau défi, un nouveau départ vers un univers inconnu, celui du badminton.Trois belles histoires, trois beaux cadeaux en cette période de fêtes.

Mais des cadeaux, il y en a bien d’autres, comme par exemple ces précieux conseils de Nicolas pour nous aider à nous affran-chir des fautes sur le terrain ou encore ceux

de Thomas permettant de gérer au mieux le cordage de notre raquette sans oublier le petit tour d’horizon de nos équipes à mi-chemin du championnat.

En vous souhaitant une bonne lecture, l’équipe de la rédaction vous adresse à tous, licenciés et amis du BCPF, ses vœux d’une excellente année 2013 embellie par la réussite personnelle, professionnelle et sportive. Bonne année !

Editorial

Janvier 2013 - N°4

Non, vous ne rêvez pas ! Anthony est entré le 1 décembre 2012 dans le TOP 10 français. Mais comment a-t-il fait pour réaliser une telle ascension ? La réponse est très simple – le tra-vail, beaucoup, beaucoup de travail, des heures d’entraine-ment, des litres de sueur et un engagement total sur le terrain. Car sans engage-ment, sans investissement, sans volonté d’y arriver, on n’arrive nulle part, même avec la nouvelle DS fournie par le garage Repessé.Ce sont justement ses engagements multiples – passbad, juge arbitre, gestion du site internet, organisation des tournois, Commission Jeunes du Codep 35 – qui l’ont propulsé parmi les meilleurs jeunes bénévoles de France, le TOP 10. La cérémonie de remise des récompenses a eu lieu à Paris, au Musée national des Sports à deux pas de la bibliothèque de François.

Anthony au TOP

• Tour d’asso : St Etienne

• Prendre soin de sa raquette

• Scoop : comment éviter les fautes ?

• Le badminton et l’argent

• «Le bad ça m’évade»

• Seb & Seb

• Les confessions d’Eric Lissiliour

• Légendes du badminton :

Hongyan Pi

• Amélie se met au bad

• Nouvelles des équipes

... Et bien plus encore !

SommairePour ce dernier numéro de l’an-née, l’équipe de Bad’news a choisi de vous raconter trois histoires :celle de Julien qui s’évade grâce au badminton et qui ne rêve que d’une

Joyeuses Fêtes

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« Le bad, ça m’évade »

Julien est un homme heureux sur le terrain et ça se voit. Du haut de ses 26 ans il rêve des compéti-tions, des Jeux Paralympiques et de pouvoir partager sa passion pour le badminton avec les autres. « J’ai choisi le badminton parce qu’on peut s’évader, on peut s’éclater. J’ai découvert le badminton il y a 4 ans avec Sébastien Martin, licencié à l’époque au BCPF et vice-champion d’Europe 2009 de

Entrainement inter-associatif

Le premier entrainement inter-associatif à thème proposé par le BCPF et accueilli par Saint Etienne a été consacré à la pratique du mixte. Des paires de compétiteurs venues des quatre coins du pays de Fougères ont pu travailler ainsi, sous le regard attentif et avisé de Michael, la tac-tique et la stratégie spéci-fiques au mixte. Jean-Louis, l’initiateur, l’homme par qui tout (ou presque) est arrivé dresse pour nous le bilan plutôt encourageant de cette première expérience :

« Tout s’est bien passé. On a fait beaucoup de matchs. Mike est resté sur un cours pour coacher les paires les unes après les autres. L’en-semble des participants a bien apprécié cette première ».

Comme tous les ans début novembre une petite délégation du BCPF est montée à la capitale pour assister en spectateurs avisés aux Internationaux de France de Badminton. C’est une occasion unique de pouvoir admirer en direct, en vrai et pas loin de chez nous les plus grandes stars du badminton. Le spectacle fut à couper le souffle et chacun a trouvé quelque chose à se mettre sous la dent. Mike collectionna dans sa besace d’entraineur quelques nouvelles feintes dont il gratifiera prochainement ses protégés à l’entrainement. Patricia eut la confir-mation de ce qu’elle pressentait depuis longtemps

Depuis cette saison tous les plateaux minibad ont lieu dans la magnifique salle de Justy Specker en ouverture de la Nationale 3 et nous remercions la ville de Fougères de l’avoir mise à notre disposition. Une trentaine de jeunes de 5 à 9 ans accompagnés par Marc, Didier, Fanny, Jean-Philippe et Sébastien bénéficient d’un programme sur mesure, conçu spécialement pour l’occa-sion par la Fédération Française de Badminton au sein de son Dispositif Jeunes. Ce programme comprend les ateliers visant à perfectionner la coordination et l’adresse de nos jeunes pousses. Un temps de jeu est bien sûr prévu sous la forme d’un mini-tournoi. C’est l’occasion pour chacun de se mesurer aux autres mais avant tout de mesurer ses propres progrès badistiques.

Plateau minibad

handibad. Je suis tombé amoureux du badmin-ton depuis le premier cours. Un vrai coup de foudre. Aujourd’hui, je m’entraine avec Cyril et j’espère pouvoir faire de la compète en 2013. Il me reste encore pas mal de choses à travailler. Je suis plutôt un grand frappeur, par contre je n’aime pas le jeu court, au filet. Je dois amélio-rer mon déplacement et mon revers. J’ai envie de progresser et de faire de la compétition. J’espère que l’handibad va évoluer pour devenir un sport paralympique. En attendant, j’encou-rage les autres jeunes en fauteuil à se mettre au bad. Vous allez voir, ça va vous changer la vie ». (Julien)Merci Julien et RDV aux JO.

– le croisé au filet reste essentiel et indémodable, de quoi lui donner des ailes. Anthony scruta l’arbitrage et le juge-arbitrage de niveau international en songeant à son propre avenir d’officiel.

Les Bretons à Paris

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Bad Money by Corentin Simonot Ça va flasher…

Peut-on gagner beaucoup en jouant au badminton ? Le badminton est bel et bien le 2ème sport le plus pratiqué au monde (derrière le football), mais para-doxalement rares sont les joueurs qui arrivent à en vivre.

En réalité la situation est très disparate selon les régions du monde. En France, seuls quelques joueurs vivent décemment du badminton (Hongyan Pi, Brice

Le flashmob est une anima-tion très à la mode et ce n’est certainement pas la gendar-merie nationale qui va nous dire le contraire avec ses ap-pareils à flash, parfois mob, le plus souvent fixes.

Se faire flasher au volant est une chose mais participer à un flashmob en est une autre.

Flashmob ou encore mobi-lisation éclair est le ras-semblement d’un groupe de personnes dans un lieu public pour y effectuer une action convenue d’avance avant de se disperser rapi-dement.

S’associant à une opération nationale initiée par Soli-bad, nos flashmobers du BCPF se sont donnés RDV au château de Fougères par un après-midi d’octobre bien ensoleillé. Ils y ont réalisé sous la direction de Cyril une chorégraphie qui a fait chavirer les passants et les vielles pierres des remparts. Il y avait de quoi faire pâlir les petits rats de l’opéra de Paris et ceux des oubliettes du château.

Ca y est ! C’est fait !Depuis le 6 octobre2012, jour de la signature de la convention, Groupama, la pre-mière mutuelle d’assurance en France est devenue officiellement le partenaire majeur du Badminton Club du Pays de Fougères. Au-delà d’un simple soutien financier, certes précieux dans la réalisation de nos projets, ce partenariat est la promesse d’une collaboration entre deux partenaires qui partagent les mêmes valeurs, la même vision d’engagement réciproque, fort et durable. Ils affichent la même volonté d’être proche de leurs adhérents, de leurs sociétaires en gardant un équilibre entre les valeurs soli-daires et la recherche de la performance.

rales. Pour les autres, il est indispensable de concilier sport et études et de songer très tôt à une recon-version (la majorité des joueurs arrêtent autour de 30 ans). Tout cela n’est pas très surprenant pour un sport faiblement médiatisé et encore considéré il y a peu comme un sport amateur.

Les choses sont bien différentes dans les pays asiatiques, où l’on retrouve, certes, les meilleurs joueurs, mais surtout où la médiatisation du badminton est bien supérieure et où certains joueurs sont de véri-tables héros nationaux. Ils sont d’autant plus nombreux à pouvoir vivre exclusivement du badminton que le coût de la vie y est bien moins cher alors que les revenus des salaires, sponsors et dotations des tournois sont au moins aussi importants qu’en Europe.

Et donc, combien ça gagne un champion ?Selon le classement 2012 des sportifs les mieux payés par sports, du Magasine ESPN (qui ne prend en compte que les salaires ou gains en tournoi touchés par les sportifs, sans leurs éventuelles primes et contrats de sponsoring), la chinoise Wang Yihan avec 277 550 dollars et le malaisien Lee Chong Wei avec 267 350 dollars sont les badistes les mieux rémunérés au monde. Mais certains joueurs peuvent gagner bien plus. L’indienne Saina Nehwal, médaillée de bronze aux J.O. de Londres, est une véritable star voire « cash machine » dans son pays. Ambassadrice du quotidien Deccan Chronicle, la cham-pionne a signé en juillet un contrat juteux avec Rhiti Sports, une société indienne de paris sportifs qui lui assure un revenu de 5,7 millions d’euros en trois ans, ce qui en fait la sportive la mieux payée en Inde.Cependant, pour revenir sur le classement du Magazine ESPN, le badminton est classé 24ème seu-lement sur 31 sports classés. Nous sommes donc encore très loin des 50 millions de dollars gagnés l’an dernier par le boxeur Manny Pacquiao. Seul point positif, l’écart salarial entre le badminton masculin et féminin, est bien moins important que dans la plupart des autres sports…

Un nouveau partenaire

Leverdez entre autres) grâce aux salaires des clubs, aux sponsors, mais aussi grâce aux aides fédé-

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L’erreur est humaine…

Manon et Thomas ont été sélectionnés pour parti-ciper au premier TNJ de la saison qui a eu lieu à Saint Louis en Alsace. Pour Manon, minime première année, ça a été une occasion de plus pour se frotter aux meilleures joueuses fran-çaise de sa catégorie. Des confrontations indispen-sables pour qu’elle puisse continuer à augmenter son niveau de jeu. Thomas a tout misé sur le mixte, le ta-bleau qui semble lui conve-nir à merveille. Il monte sur le podium ce qui est de bon augure pour la suite de la saison.

En bref…

Qu’elle soit en longueur ou en largeur, au fond du court ou au filet, qu’elle soit dans le jeu ou au service ; petite de quelques centimètres à peine ou grosse comme une baleine, qu’elle soit ponctuelle, pile poil à l’heure à 19-19 par exemple ou plutôt comme « serial killer » - la faute nous empoisonne la vie. Elle nous agace, anéantit nos efforts sur le terrain, nous prive de la victoire et laisse un goût amer d’une défaite à digérer.Est-elle une fatalité, un inévitable grain de sable venu gripper les rouages de la victoire ?

86 joueurs venus de 22 clubs ont participé au tournoi mixte nocturne organisé par le BCPF Tremblay. Lors de nombreux matchs (74) dis-putés au cours de la soirée le public venu en force a pu apprécier du beau spectacle produit dans un excellent état d’esprit. Si on y ajoute un accueil chaleureux, une tombola menée d’une main de maître par Sébastien et une buvette prête à assouvir toutes les demandes des ba-

Scoreur et fier de l’être

distes assoiffés, on ne peut que féliciter les bénévoles de Tremblay pour une aussi belle organisation.

En compagnie de Nicolas, nous essayerons d’analyser l’obscure mécanique qui nous pousse à la faute.

Bad’news : D’où vient la faute ? Quel est l’origine du mal ?Nicolas : Pour moi, ça vient essentiellement de la tête, du mental. On m’a appris que c’est la tête qui dirige le corps. Si on n’est pas dans de bonnes conditions au niveau mental, on est plus à même à faire des fautes. Mais attention, il y a deux sortes de fautes : celles provoquées par l’adversaire et les fautes directes dues au mental, à une mauvaise préparation du geste, au mauvais placement. Je reste tout de même persuadé que le mental joue énormément.

Bad’news : Certains styles de jeu augmentent-ils le risque de fautes ?Nicolas : Le jeu d’attaque. Ceux qui prennent beaucoup de risques sont plus à même à faire des fautes. Celui qui joue tranquillement les quatre coins, c’est clair qu’il fera moins de fautes. Ça, c’est pour les fautes directes. Par contre, les fautes provoquées, ça dépend de jeu de l’adversaire. C’est lui qui nous pousse à la faute. On tombe toujours sur quelqu’un qui a un style de jeu qui nous embête et qui nous pousse à la faute.

Bad’news : Comment donc limiter les dégâts ?Nicolas : Je ne vois qu’un seul moyen pour réduire le nombre des fautes – l’entrainement. Après, une fois sur le terrain, il faut aussi avoir l’intelligence d’adapter son jeu en fonction de l’adversaire mais aussi en fonction de notre réussite. C’est valable pour tout le monde, y compris pour ceux qui affectionnent le jeu d’attaque. Soit ça passe et je continue mon jeu, soit ça sort ou reste dans le filet, alors, je calme mon jeu. J’ai connu des joueurs qui enchainaient 6,7,8 fautes et à un moment ils se disaient : « STOP. Je calme le jeu sur deux, trois points avant de repartir ». C’est fréquent d’enchainer plusieurs fautes. Et plus on y pense, plus on en fait. A un moment il faut arrêter d’y penser et assurer ses coups. C’est facile à dire mais souvent difficile à faire. La bonne technique, le bon geste et le bon choix tactique aident à éviter les fautes. Avec l’expérience je suis de plus en plus convaincu que la tactique est primordiale.

Et même si l’erreur est humaine et largement pardonnable, la faute, celle commise sur le terrain, ne par-donne que rarement et emporte très souvent avec elle la victoire.

Tournoi mixte de Tremblay

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Le BCPF sur TF1En bref…

Il a fallu plus de trois heures de tournage dans une salle prise d’assaut par de jeunes badistes de tout âge pour n’en tirer au final qu’une minute trente de reportage diffusé le 24 octobre sur TF1 dans le journal de 13 heures de Jean-Pierre Pernaud.Alors que la France entière installée confortablement devant le poste de télévision s’apprêtait tout juste à passer au fromage, le moment crucial du repas pour une nation dont l’attachement à ce produit du terroir n’est plus à démontrer, c’est à, ce moment précis que l’info est tombée : « il faut une raquette, un volant et une bouteille d’eau pour faire du bad ». Un vrai travail d’in-vestigation, de l’info à l’état pur. Mais nous étions loin de nous

A la mi-décembre, au mo-ment où on boucle ce qua-trième N° de Bad’news, le BCPF compte 754 licenciés, c’est-à-dire environ 10% de plus que l’année dernière. Après avoir donc enregistré une légère baisse des effec-tifs la saison passée, nous voici repartis de l’avant.

Certains parents nous demandent parfois : « A partir de quel âge mon fils, ma fille peuvent-ils jouer au badminton ? » Cette question, nous l’avons posé à Michael et voici sa réponse :

« Il n’y a pas d’âge bien défini pour se mettre au bad. Chaque enfant est différent. Par contre, pour intégrer le groupe d’entrainement, l’enfant doit avoir une bonne coordi-nation pour pouvoir jouer à la fois en main basse et en main haute. Nous travaillons cette coordination motrice à partir de 5 ans sur nos créneaux minibad au sein de nos écoles de bad de Saint Aubin, Saint jean, Saint Etienne, Gosné et Saint Ouen de Alleux. Ces écoles s’appuient sur des cadres techniques bénévoles formés pour accom-pagner les jeunes badistes dans leur progression. »

N’est pas scoreur qui veut. Pour être scoreur il faut savoir se tenir debout, digne et sage comme un…scoreur du début jusqu’à la fin du match. Il faut savoir tourner la page, une capacité indispen-sable pour avancer dans la vie. Il faut être attentif à ce qui se passe sur le terrain. Bref, scorer est un art mais aussi un service très apprécié par les spectateurs souvent distraits et en manque de repères. Constance nous partage son expérience de scoreur :

« Je trouve que le scorage pendant un match, c’est très pratique car comme ça il n’y a pas de problème de points. On peut en plus se concentrer sur le match et non sur le score. Cela permet aussi de voir comment jouent les autres quand c’est nous qui scorons. Par contre, en interrogeant quelques joueurs, je me suis rendue compte que, en général, comme moi, les gens aiment moyennement scorer. C’est long et on ne peut pas bouger de place. Mais c’est normal que tout le monde y passe !!!! »

Faire du bad :un choix personnel

Scoreur et fier de l’être

Le BCPF, un concept qui s’exporte bien ? Il semble-rait que oui, grâce à Marie, l’ambassadrice du badmin-ton dans le Golfe Persique, à Dubaï, plus précisément.

Mais la seule coordination motrice aussi précoce et parfaite soit-elle ne suffit pas pour réussir dans le bad. Pour y arriver il faut un choix personnel et, croyez en moi, il vient parfois plus vite qu’on le pense.

imaginer l’importance de la révélation qui allait suivre. « Le smash, ça m’défoule » confia à la France entière Ronan dans une interview exclusive pour TF1. Cette phrase a marqué tous les esprits. Tout le monde en parle encore. Elle siègera, nul en doute, dans le panthéon des phrases cultes, juste entre « Je vous ai compris » du grand Charles et « Ich bin ein Berliner » de John polyglotte.Mais quoi que l’on puisse dire ou écrire sur ce reportage événement, il a montré à la France entière qu’il y a en Bretagne, dans le pays de Fougères, des jeunes heureux de jouer au badminton. La médiatisation d’un sport est toujours bénéfique pour son développement.

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A l’assaut des assos…Pour ce quatrième numéro Bad’news a fait escale dans le pays du Coglais. La parole est à Jean-Michael.L’association de Saint Etienne est, après Fougères, la deuxième association en nombre d’adhérents. Elle en compte aujourd’hui 90 dont 33 jeunes et 57 adultes. La parité hommes / femmes qui était toujours notre point fort, est aujourd’hui légèrement déséquilibrée avec 53 hommes pour 37 femmes. Il faut croire que les beaux mecs (Nico, Tonio, Manu, Steph, Hervé et j’en passe) séduisent moins que par le passé. La réflexion sur un calendrier « Dieux du terrain » s’impose.

Joyeux anni-versaire !

Avec la sortie de ce qua-trième numéro, nous fêtons le premier anniversaire de notre bulletin trimes-triel. En soufflant la bougie solitaire on constate avec joie que vous êtes de plus en plus nombreux à lire le Bad’news. C’est une grande

Créée en 2003 par quelques passionnés (Pierre, Sylvain, Benoit, Laetitia, Jean-Michaël…) la section bad-minton a intégré la Stéphanaise (ping-pong et volley). L’année suivante la section bad intégre le BCPF. Elle connait rapidement un essor de pratiquants venus chercher des nouvelles sensations. L’association accueille aujourd’hui des personnes venues de 17 communes du Coglais et des environs. Deux salles de sport sont mises à notre disposition. Celle de Saint Etienne qui fait rêver les ours polaires inquiets par la fonte de la ban-quise et celle de Saint Brice avec des poteaux qui ne tiennent qu’à un fil(et).

L’association de Saint Etienne a connu durant sa courte histoire quatre présidents : Laetitia, la pionnière, celle qui a osé l’aventure ; Aurélie, une gestionnaire avisée ; Benoît qui a repris le flambeau avec le sérieux et l’implication qu’on lui connaît et Jean-Michaël, l’actuel président qui ne ménage pas sa peine ni son temps ni son imagination pour pérenniser le badminton dans le Coglais.Il y a de la vie et de l’envie à Saint Etienne. Nous sommes une association dyna-mique qui organise chaque saison plusieurs évènements sportifs : Challenge Noël Regray, Tournoi Adulte Homologué, deux tournois départementaux jeunes, tour-nois internes, une soirée découverte du badminton (Nuit du badminton). Une « bouffe » associative est organisée une fois par an à Rocland ou ailleurs.

Ici, on met en pratique au quotidien la devise du BCPF – le bad pour tous. Que vous soyez un joueur débutant ou confirmé, jeune ou moins jeune, cherchant un entrainement encadré pour pouvoir progresser ou voulant tout simplement profi-ter du jeu libre – vous trouverez parmi les 8 créneaux proposés chaussure à votre pied. Nos jeunes pousses, regroupées au sein de notre Ecole de Bad bénéficient du Dispositif Jeunes conçu par la Fédération Française de Badminton et appliqué sur le terrain par Fanny et Jean-Michaël. Et en regardant nos jeunes on ne peut pas s’empêcher de penser à Daniel et Thomas (N3), Aurore et David (R2 et R3) qui ont fait leurs premiers pas de badistes à Saint Etienne. Malgré sa jeune histoire, l’association de Saint Etienne a su petit à petit développer une certaine culture de compétition. En 2004, une équipe était engagée en TDP, l’année suivante, une en D4, puis 2, 3, avec une équipe fanion ayant atteint les sommets départementaux (2 saisons en D1).Nous sommes allés jusqu’à 7 équipes (4D et 3TDP). Il y a actuellement 6 équipes engagées dans les différents championnats : une D2, Une D3, trois D5 (en espérant une montée en D4) et une équipe de TDP.

L’association de Saint Etienne participe également d’une manière active à la vie du BCPF en accueillant régu-lièrement l’organisation de Rencontres Départementales Jeunes (RDJ) et les TDP jeunes. Fanny, notre initia-trice badminton diplômée investie auprès des jeunes, aide au déroulement des plateaux minibad. Nous avons accueilli récemment la soirée inter associative à thème – autour de la pratique du mixte. Nous récidivons avec

la seconde consacrée au double. Un groupe de supporters, les ultras du virage gauche de Justy, viennent encourager la Nationale 3 lors de ses matchs à domicile. Quant à So-phie, Tiphanie et Fanny, elles sont toujours prêtes à faire un dépannage en régionale.

Mais la force de Saint Etienne ce sont avant tout ses béné-voles qui participent à la vie de l’association en tant que ca-pitaine d’équipe, membre du bureau, lors des événements et bien entendu en créant une ambiance chaleureuse, fami-liale qui donne envie de pratiquer le bad dans le Coglais. Je voudrais leur dire un grand merci et surtout ne lâchez rien, on a besoin de vous.

satisfaction pour la petite équipe de la rédaction et ses correspondants ponctuels qui ne ménagent pas leur peine ni leurs plumes d’ail-leurs pour vous apporter de l’info et de la distraction. Au-délà d’un simple outil de communication, le Bad’news joue un rôle important dans la construction de notre identité club en nous aidant à dépasser les limites de notre clocher et à nous intéresser à ce qui se trame chez les voi-sins…du même club.

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A chacun sa plume

Lors de la première journée de la N3, Manon Legros et Ronan Montfort ont reçu leur diplôme Pass’bad, signe de reconnaissance de leur progression ba-distique. Ce diplôme est l’aboutissement d’un long chemin déjà parcouru – école de bad, divers stages et compétitions dépar-tementales, régionales et nationales – et un encou-ragement pour les années à venir, car tous les deux ont encore beaucoup de belles choses à vivre.

L’équipe de la N3 a conforté sa place de leader en s’imposant 7-1 face à l’équipe de Dives sur Mer. Mais l’événement de cette troisième journée du championnat c’était un double homme totalement inédit dans l’histoire de la N3.En associant l’expérience et la puissance de Sébastien à la décontraction et la bonne humeur de l’autre Sébastien, nous avons créé un double plein de punch, de peps, grésillant, crépitant comme la cocotte-minute, Seb évidement, en pleine activité.Peu orthodoxe, peu classique dans sa façon de jouer, certes, mais d’autant plus créatif, imprévisible et donc posant de réels problèmes aux Normands décidés à en découdre pour sauver l’honneur de leur formation, ce double a failli créer la surprise. On y a cru en fin de premier set. Et puis, une petite maladresse (ou deux), une prise de risque qui n’a pas payé et la victoire a basculé du côté normand, comme le Mont Saint Michel, mais là, c’est la faute à Couesnon, parait-il, qui dans sa folie…Quoi qu’il en soit, cette association des Sebs, Seb² pour les amoureux des sciences exactes, a carré-ment réussi son pari en faisant plaisir aux nombreux spectateurs venus assister à l’événement.

Hongyan Pi vient au monde le 25 janvier 1979 en République populaire de Chine dans la petite ville de Chongqing qui compte aujourd’hui environ 30 millions d’ha-bitants. Fille unique de modestes citoyens chinois, la petite Hongyan commence le badmin-ton sans réelle prétention. Se jugeant trop mince, et poussée par « une volonté de forcir » (pour emprunter ses mots) elle prend dès son plus jeune âge une décision qui se révèlera déterminante pour sa vie future, celle de se mettre au sport. Elle choi-sit le badminton, sport très répandu en Chine et spécialité de son école.

Très vite, Hongyan participe aux sélections régionales et est repérée pour ses quali-tés de badiste hors normes. Dès lors, avant même d’avoir soufflé ses 11 bougies, elle devient pensionnaire d’une école de badminton. Hongyan choisit de faire du bad sa préoccupation première, une décision qui la coupe du domicile familiale mais qui

Les Légendes du badminton

est surtout synonyme d’une réelle opportunité professionnelle.Après plusieurs années de travail badistique intense, sa détermination et son talent payent. Ils lui offrent une place en équipe nationale de Chine. Hongyan parcourt désormais les plus grandes compétitions internatio-nales. Mais ne parvenant pas à s’imposer vis-à-vis de la concurrence chinoise, elle est contrainte de quitter l’équipe nationale en 1999 notamment en raison de sa trop petite taille.Cette exclusion du groupe chinois va lui donner envie de voir autre chose. Son ouverture d’esprit et son large regard sur le badminton amènent Hongyan en Europe. Après quelques cours intensifs d’Anglais, elle se rend au Danemark et intègre le club de Grève en 2001.

En 2003, elle exprime le souhait de venir en France. Au vu du classement international de la joueuse chinoise, cette volonté peut sembler plus touristique que badistique, mais est en réalité à l’origine d’un « rêve », celui de participer aux Jeux Olympiques sous les couleurs de la France. Ce n’est certainement pas le badminton français qui refuserait l’arrivée d’une telle joueuse. C’est chose faite en 2003. Et un matin de l’été 2004, Hongyan obtient, à 25 ans, la nationalité française.Apportant beaucoup au bad français, elle garde par ailleurs un très bon niveau international. Suite à de bons résultats sur le circuit international, elle accède à la place de numéro 2 mondiale en simple dame (2005), sym-bole de revanche sur les sélectionneurs chinois qui peuvent se demander si c’est la taille qui fait le badiste.

Parallèlement, en France, Hongyan survole la concurrence. 6 fois cham-pionne de France, elle est devenue la plus grande figure du badminton fémi-nin français. Réputée pour sa gentillesse Hongyan est une star très acces-sible. On se souvient notamment des quelques volants qu’elle a échangés avec des jeunes du pays de fougères en 2008.Aujourd’hui âgée de 33 ans, notre badiste franco-chinoise annonce sa re-traite de joueuse. Elle aura certainement à cœur de toujours œuvrer pour le badminton français. On ne peut qu’espérer que son action dans ce domaine sera à l’image du nombre qui compose son nom de famille : d’une fin incertaine et infiniment lointaine.

un double qui a du talent

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Ces gens-là……qui œuvrent pour le badminton Les engagements dans le badminton sont multiples et variés. Il y a d’abord ceux qui jouent, ensuite ceux qui entrainent et ceux qui accompagnent de bonne heure (et avec un bonheur certain) ceux qui jouent, puis ceux qui organisent pour que les autres puissent jouer et pour finir ceux qui veillent au respect des règles. Eric fait partie de cette tribu des officiels qui officient officiellement lors des compétitions officielles. C’est avec beaucoup de gentillesse et de disponibilité qu’il a accepté de nous parler de lui et de sa passion pour l’arbitrage.

Le badminton est une forme d’expression corpo-relle comme une autre. On peaufine inlassablement à l’entrainement des choré-graphies à couper le souffle. On travaille l’arabesque très utile quand on est pris à contre-pied, le grand jeté indispensable pour s’envo-ler vers un smash réussi, le grand écart précieux pour aller chercher le volant au filet et bien sûr le pas chassé, le pas de base dans la danse country et dans les plupart des déplacements au badminton. Eh oui, les passionnés de badminton ont la danse dans le sang.

I like to move it move it…

Les vacances de la Toussaint ont donné lieu à un stage de trois jours où une petite vingtaine de jeunes badistes se sont réunis pour approfondir leur technique tout en découvrant de nouvelles pratiques sportives. Au programme de ce stage, lundi matin, travail sur le déplacement arrière pour terminer sur une montante/descendante avant le repas. Puis reprise du travail matinal accompagné d’une tek’bad ou les jeunes ont pu se défouler et mettre une raclée aux éducateurs!!!Le mardi, retour à la salle à 10h pour un réveil musculaire très dynamique accompagné de nouveaux exercice du type «la spirale», 4 groupes se forment au fil du stage pour une progression vers le déplacement arrière progressive à chacun. L’assimilation de ces déplacements s’effectue avec un travail de replacement vers l’avant. Dans l’après-midi, les jeunes ont pu alterner entre une séance de badminton sur le thème «du fond de court vers l’ensemble du terrain» et une séance d’escalade où l’objectif était de repousser ses limites malgré la fatigue et le lactique!!!!!

Le stage de la Toussaint

Une dernière journée basée sur l’observation vidéo de leur pratique a permis à ces jeunes de voir leurs défauts et ainsi évoluer dans leur pratique en corrigeant les reprises d’appuis ou les replacements ou ... On a donc tous ensemble découvert un nouveau sport le «Kronum», mélange de handball de football et de basketball, pour une franche rigolade en cette fin de stage.

Bad’news : Comment es-tu venu dans le bad?Eric : Je faisais du tennis en compétition à St Jacques (mon club depuis mon plus jeune âge en football, tennis de table, tennis puis badminton) lorsque mon épouse a voulu essayer le badminton mais ne souhaitait pas s’y inscrire seule. J’ai donc accepté, tout en conservant l’activité tennis, de m’inscrire au club avec elle et mon frère. J’ai été tout de suite enthousiasmé par ce sport. J’ai abandonné le tennis quelques années après. Dès ma seconde saison de badminton, il m’a été proposé de prendre la présidence du club. Je suis resté président pendant 9 ans de ce club auquel je suis attaché et toujours licencié sans y mettre à présent très souvent les pieds compte tenu de problèmes de dos récurrents qui m’empêchent de pratiquer l’activité.

Bad’news : Quel a été le déclic pour ton engagement dans le juge-arbitrage?Eric : En 1998, la Commission Régionale d’Arbitrage lançait un appel à candidature pour participer à un Stage d’Organisation de Compétitions et de Juge-Arbitrage. J’ai accepté de m’inscrire à cette formation pour qu’il y ait une personne formée dans le club et me suis vite rendu compte que l’organisation de tournois et le Juge-Arbitrage m’intéressaient. J’ai donc passé mon examen et continué crescendo dans l’activité. J’étais alors encore président du club et également joueur compétiteur. Lorsque j’ai passé le relai pour la présidence du club et diminué mon activité en tant que joueur, je me suis investi un peu plus dans le Juge-Arbitrage. Bad’news : Et tu as gravi des échelons…Eric : Arbitre, puis Juge-Arbitre départemental en 1998, Régional en 2000, National en 2003. Après avoir été plusieurs fois JA de compétitions fédérales majeures, le responsable CNA de l’époque, Ernest Robinson m’a pro-posé de participer à un stage organisé par Badminton Europe en 2006. J’ai aussitôt accepté avec enthousiasme. J’ai dû me remettre rapidement à l’anglais (langue officielle en Badminton) que j’avais laissé de côté depuis la fin de mes études. J’ai obtenu mon examen de BE (Badminton Europe) accrédité en 2007 en Islande puis mon examen de BE certifié en 2011 en Finlande. J’essaie actuellement d’accéder au grade BWF (Badminton World Federation). J’ai passé mon examen écrit en Malaisie en octobre 2012. Si je suis reçu à l’écrit, il me restera un examen pratique sur une compétition internationale majeure.

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Bad’news : Qu’est-ce qui te plait le plus dans le juge-arbitrage?Eric : Les voyages … plus sérieusement, les contacts extrêmement enrichissants avec tous les acteurs d’une compétition (organisateurs, joueurs, arbitres, juges de lignes, médias, élus, bénévoles, …). Je voyage 3 à 4 fois par an mais ai peu d’occasions de visiter les pays où j’officie car la compétition se déroule souvent toute la journée et les soirées sont des moments de convivialité avec les arbitres et organisateurs et les fins de soirées (parfois les nuits) permettent de finaliser la préparation de la journée du lendemain. Il faut beaucoup bosser pour réussir dans le Juge-Arbitrage de haut niveau ! Bad’news : Est-il facile à se faire respecter par les stars du badminton?Eric : Les « stars » du badminton ne sont pas compliquées à gérer si le contact et la confiance sont installés. Les rapports avec les joueurs passent d’ailleurs le plus souvent par les coaches qui sont parfois exigeants mais respectent les officiels si les contacts passent bien et leurs compétences sont avérées. Il faut créer des liens de confiance, être à l’écoute de tous et avoir un comportement objectif en toutes circonstances. Le rôle du Juge-Arbitre est beaucoup dans l’anticipation et une préparation soignée permet d’éviter certaines surprises.

En bref

Après quatre journées du championnat, l’équipe de la N3 occupe la première place du classement en respectant parfaitement sa feuille de route qui de-vrait la conduire vers les Play off qualificatifs pour la montée en N2.

Bad’news : Ton plus beau souvenir dans l’arbitrage... Le tournoi le plus «élevé»Eric : Le tournoi le plus élevé est pour moi le super series en France à Pierre de Cou-bertin ou je suis Juge-Arbitre adjoint régu-lièrement (le Juge-Arbitre est gradé BWF et toujours étranger). J’ai à la fois l’occasion de rencontrer des joueurs de très haut niveau et de travailler avec les meilleurs juge-arbitres du monde. C’est très formateur. En tant que juge-arbitre Européen, j’ai eu de très bonnes expériences humaines et sportives partout où je suis passé (Portugal, Norvège, Belgique, Suisse, France, Islande, Pays-Bas, Finlande, …). Je rencontre des gens très sympathiques qui ont le plus souvent la même passion. Mon meilleur souvenir de voyage restera sans aucun doute l’Islande qui est un pays magni-fique avec des gens merveilleux.

Bad’news : Comment encourager, faire venir les jeunes vers l’arbitrage?Eric : En leur rappelant qu’il existe des coups de foudre pour cette fonction et que tant que l’on n’a pas essayé, on ne peut pas imaginer ce que cela peut apporter. Plusieurs de mes collègues ont le même début de parcours que moi : un stage « pour voir » qui se transforme parfois en une vocation. On va à un stage pour rendre service à son club et on s’aperçoit que cela correspond à notre caractère. En débutant assez jeune, les chances d’accéder au niveau international sont forcément plus importantes (un JA est en « retraite » internationale à 65 ans et un arbitre à 55 ans). Il est cependant plus difficile de motiver des jeunes joueurs de bon niveau qui devront choisir entre le jeu et le juge-arbitrage (ou l’arbitrage). Si les jeunes ne sont pas très actifs sur les terrains, cela vaut vrai-ment le coup d’essayer pour conserver ce contact avec notre sport. Le profil idéal du Juge-Arbitre est le parent de joueur, profitant ainsi au début des compétitions avec sa famille. Bad’news : Quelles qualités faut-il avoir pour être un bon juge-arbitre?Eric : Pour être juge-arbitre, il faut d’abord être arbitre. L’arbitre gère le match dans l’espace de jeu constitué par le terrain de badminton. Le Juge-Arbitre assure la coordination de la compétition avec l’ensemble des interve-nants (organisateur, joueurs, coaches, arbitres, juges de lignes, médecin, contrôleur anti-dopage, médias, … Il s’assure que les règlements de la compétition soient respectés, tranche tout différend et prend la décision finale et établit ensuite un rapport complet sur la compétition. Il est donc indispensable de connaître les règles et de les ré-viser régulièrement. Ensuite, il faut avoir le sens du contact et se mettre dans la peau du joueur afin de toujours faire respecter l’équité sportive. Il faut travailler pour bien préparer ses compétitions et connaitre parfaitement les règlements spécifiques à la compétition. Vous devez pouvoir expliquer le fonctionnement et trancher tout différend. Il est donc indispensable de les connaitre suffisamment. Il faut aussi avoir une femme compréhensive car les absences peuvent être nombreuses. Bad’news : Quel est le niveau d’arbitrage en France?Eric : Le niveau d’arbitrage Français est très bon. Nous avons 2 Juge-Arbitres BWF et 1 Juge-Arbitre BE. Nous avons également 2 Arbitres BWF et 7 arbitres BE. C’est une très bonne représentation du niveau international mais il faut continuer à former des personnes motivées. Le niveau Breton est également un des meilleurs sur le plan national grâce à une bonne dynamique CRA depuis de nombreuses années. Il ne faut pas fléchir et trouver de nouveaux candidats pour assurer la relève. Je compte sur vous.

Merci Eric et on espère que ce magnifique témoignage suscite d’autres vocations.

La R2 et la R3 se replacent petit à petit vers le milieu du tableau de leurs cham-pionnats respectifs, ce qui est synonyme d’une sérieuse option pour le maintien.

Le Badminton Club de la Bouëxière se souvien-dra longtemps de ce 25 novembre 2012 comme le jour d’invasion des jeunes talents du BCPF. Une quinzaine de benjamins et minimes se sont déplacés à la Bouëxière pour ce tour-noi aux portes du pays de Fougères. Nos jeunes rem-portent 5 finales.

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Le cordage – mode d’emploi

« Je suis tendu comme une raquette à 14 kg » me confiait un jour un ami badiste, alors que moi, je le trouvais plutôt cool et décontracté, à 9,5 kg à peine.Tout est relatif, même la tension d’une raquette de badminton, dirait Albert remuant sa célèbre moustache. Justement, qu’en est-il de cette fameuse tension du cordage ? Reflète-elle réellement notre état d’esprit du moment ? Est-elle capitale pour pouvoir exécuter sans fausse note une partition badistique quel que soit notre niveau ? Trouver la bonne tension, celle qui nous correspond le mieux, est fondamental. Un bon conseil dans le domaine n’est jamais de trop.

Bad’news : Quel est le rôle de la tension du cordage ?Thomas : Plus la raquette est tendue, plus on a le contrôle du volant au filet mais aussi au retour du smash. On a plus de précision sur tous les

Championnat départemen-tal sénior

Le championnat départe-mental interclubs senior possède cinq niveaux – D1, D2, D3, D4 et D5. 25 équipes du BCPF y sont engagées pour cette saison 2012/2013. Si on compte 6 joueurs par équipe, cela représente 150 licenciés du BCPF pratiquant la compé-tition.

La quatrième édition du challenge Noël Regray a été une fois de plus une réussite sur tous les plans. La recette est très simple. Pour commencer, vous prenez un Jean-Mi bien motivé, décidé à pérenniser un événement qui d’une année sur l’autre devient un RDV incontournable du bad dans le Coglais.Vous y ajoutez quelques bénévoles disponibles, prêts à donner de leur temps.Vous assaisonnez le tout avec beaucoup de générosité et vous servez bien chaud accompagné d’une

coups. Par contre, on perd en puissance. Les joueurs qui ont du mal à dégager du fond du court augmentent leur puissance avec une raquette moins tendue.

Bad’news : Quelle tension conseilles-tu pour un joueur débutant ?Thomas : Il n’y a pas de règle. Quand on débute le badminton on se préoccupe très peu de la tension de sa raquette. On essaye déjà de jouer et de prendre plaisir au bad. L’histoire de tension vient plus tard, avec l’expé-rience et avec la recherche de précision. Quand on change pour la première fois le cordage, on le tend en moyenne à 10 kg.

Bad’news : Pourquoi pas à 14 ou 15 kg ?Thomas : Pourquoi pas. Il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes… Cela dit, c’est possible.

Bad’news : Comment trouver cette tension suffisamment bonne, si chère à Donald Wood W, le grand badiste outre-manche ?Thomas : Le cordage n’est pas une science exacte. C’est à chacun de trouver la tension qui lui convient. Le cor-dage trop tendu peut faire mal au bras. Pour ceux qui commencent à avoir de l’expérience, on peut monter la tension par palier, 0,5 kg à chaque fois, jusqu’à la tension qu’on adopte comme permanente. En sachant que plus le cordage est tendu, plus il est facile à casser, ce qui provoque des frais.

Bad’news : Que faut-il faire lorsqu’on casse son cordage ?Thomas : Il faut rapidement le défaire entièrement car le cordage cassé risque de déformer le cadre de la raquette. Avoir une paire de ciseaux dans son sac de sport n’est pas superflu.

Merci à Thomas pour ces quelques précisions et si vous avez d’autres questions, vous savez à qui vous adres-ser.

Les objectifs de nos équipes varient et s’échelonnent d’une simple découverte de la compétition (D5) en pas-sant par le maintien jusqu’à viser la montée dans une division supérieure pour les équipes qui en ont envie et surtout les moyens. En attendant le bilan de fin de saison on peut déjà saluer l’investissement de chacun et l’esprit convivial qui ac-compagne ces rencontres, parfois fratricides.

idée simple mais on ne peut plus efficace – associer au sein d’une même paire des joueurs plus et moins expérimentés. Ainsi chaque paire a été composée d’au moins un joueur NC ou D4. Une trentaine de joueurs ont été séduits par cette formule qui a fait passer au second plan l’exploit et le résultat sportif et fait une belle part à la rencontre, au partage des expériences badistiques et à la convivialité toujours aussi recherchée par nos licenciés. Merci à Jean-Mi et aux bénévoles du BCPF Saint Etienne.

Challenge Noël Regray

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Soirée Bad Night 2012

A la veille de Silent Night, Holly Night, les jeunes et adultes des collectifs du BCPF se sont donnés RDV à Fougères pour passer en-semble une soirée Justy by night.

Ce n’est pas tous les jours que l’on croise dans sa vie une championne du monde, même si on est tous quelque part le champion du monde de quelque chose, ne serait-ce du meilleur kouign amann du monde de Saint Georges, n’est-ce pas Chris-tian ?

Amélie, championne du monde de twirling avec l’équipe de France a troqué son bâton pour une raquette de badminton. Sans regret ?« Sans aucun regret. J’ai commencé le twirling à l’âge de 4 ans et donc, au bout de 20 ans de pratique, avec plusieurs titres de championne de France, d’Europe et du monde (2006 et 2012) il était temps que j’arrête. Et finir avec un titre de championne du monde, c’était la plus belle porte de sortie que je n’aurais pu imaginer. »

La vie n’est qu’un éternel recommencement disait notre ami Sisyphe en poussant son grand caillou. Redevenir débutante, néophyte alors que l’on était au sommet, accepter l’anonymat alors que l’on était une star ne doit pas être facile…

Amélie – nouveau départ

«Il faut un sacré paquet d’humeur et d’humilité. C’est compliqué de se retrouver en bas de l’échelle. Alors qu’on est au top, tout le monde nous connait et nous, on connait tout d’une discipline qu’on a côtoyé durant des années, on fait le choix de quitter ce confort pour commencer une nouvelle aventure. C’est à la fois exigeant, bon pour l’humilité de savoir qu’on ne sait pas grande chose et mais aussi très stimulant de pouvoir apprendre, de pouvoir progresser. C’est un nouveau défi à relever et je le relève avec beaucoup d’enthousiasme. »

Le twirling, un sport basé sur la souplesse, adresse, l’explosivité, le rythme et la grâce semble avoir pas mal de points communs avec le badminton. Y-a-t-il des choses que tu avais appris au twirling et qui te servent au badminton ?« La souplesse m’aide d’aller chercher des volants bas. Je m’appuie sur mes qualités physiques, ma force musculaire pour ne rien lâcher sur le terrain. Par contre, je manque un peu d’endurance. Un programme de twirling dure en moyenne 3 minutes 30 alors qu’un match de badminton dure bien plus longtemps.»

Tu es rayonnante sur un terrain de badminton« Au twirling, on apprend très tôt, de tout jeune âge à être toujours souriant, quoi qu’il arrive. C’est la base. Il faut pouvoir communiquer, partager avec ceux qui vous regardent votre plaisir et votre bonheur que vous éprouvez en pratiquant votre discipline. J’aime beaucoup faire du bad et ça se voit. »

Merci à Amélie pour cette interview ensoleillée par ses éclats de rire et bon courage pour ce nouveau départ.

C’est un peu comme Paris by Night, sans les bergères en folie, sans paillettes et coupes de champagne du Moulin Rouge, sans boule à facette et sans DJ disjoncté accroché à sa platine mais avec de la bonne humeur, des pères Noël à gogo et la sauce bolo « nationale » qui a réussi parfaitement pour l’occasion sa reconversion en délicieuses lasagnes.

Tournoi National : le comeback

Après une année d’absence, le Tournoi National Séniors du BCPF a fait son retour le week-end des 8 et 9 décembre 2012 pour la plus grande joie des nombreux habitués de cet événement. Délocalisé par la force des choses (manque d’équipement plutôt que manque de compétitivité) la 11 ème édition du Tournoi National a été chaleureusement accueillie par le BCPF Tremblay dont nous saluons au passage le vaillant res-ponsable, figure emblématique du badminton local et du dépannage automobile. Cette délocalisation hors Fougères, vers les salles d’Antrain et de Tremblay, a été possible grâce à la mutualisation des équipements sportifs sur le pays de Fougères et nous voudrions en remercier ici la Communauté de Commune d’Antrain. Ce fut une occasion pour le BCPF d’affirmer à la fois sa présence fédératrice de la pratique du badminton sur le pays de Fougères mais aussi une opportunité de participer à l’animation du territoire en proposant un événement de haut niveau sportif.

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Responsable de la publication : Zbigniew Roszczypala

L’équipe de la rédaction vous remercie

Ont collaboré à ce numéro :Constance LedruDaniel RoszczypalaJean-Louis LevergerMarie-Odile RenieroThomas RoszczypalaAnthony RepesséEric LissiliourNicolas DestaisAmélie BertinCyril BouvetMichael ErabitJean-Michael PeléJulienMarc LoquenCorentin Simonot

Mise en page : David Roszczypala

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Ce bulletin a été imprimé par nos soins. Ne pas jeter sur la voie publique.