canada centre for remote sensing fundamentals francais
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Not ions fondamentalesde tldtection
Ressources naturelles Natural Resources
Canada Canada
Un cours tutoriel du Centre canadien de tldtection
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Table des matires1. Introduction
1.1 Qu'est-ce que la tldtection ? 51.2 Le rayonnement lectromagntique 71.3 Le spectre lectromagntique 91.4 Interactions avec l'atmosphre 131.5 Interactions rayonnement-cible 17
1.6 Dtection passive et active 201.7 Caractristiques des images 211.8 Notes finales 23Saviez-vous? 24Questions clairs et rponses 28
2. Capteurs
2.1 Sur Terre, dans l'air et dans l'espace 352.2 Charactristiques orbitales 372.3 Rsolution 40
2.4 Rsolution spectrale 422.5 Rsolution radiomtrique 442.6 Rsolution temporelle 452.7 Photographie 462.8 Balayage multispectral 492.9 Infrarouge thermique 522.10 Distorsion gomtrique 542.11 Observation mtorologique 562.12 Observation de la Terre 622.13 Observation des ocans 692.14 Autres dtecteurs 722.15 Traitement des donnes 742.16 Notes finales 76Saviez-vous? 77Questions clairs et rponses 85
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3. Hyperfrquences
3.1 Introduction 933.2 Principes 973.3 Gomtrie & rsolution 1003.4 Distorsion 1033.5 Interaction 1073.6 Proprits des images 1113.7 Applications 1153.8 Polarimtrie 1183.9 Radars 1243.10 Systmes radar 1263.11 Notes finales 130Saviez-vous? 132Questions clairs et rponses 136
4. Analyse d'image
4.1 Introduction 1424.2 Interprtation visuelle 1454.3 Traitement d'images 1484.4 Traitement 1504.5 Rehaussement 1554.6 Transformations 1594.7 Classification 1624.8 Intgration 165
4.9 Notes finales 168Saviez-vous? 169Questions clairs et rponses 172
5. Applications
5.1 Introduction 1765.2 Agriculture 179
Type de rcoltes Surveillance des rcoltes
5.3 Foresterie 187 Coupes blanc Espces Zones brles/li>
5.4 Gologie 200 Formes de terrain Units gologiques
5.5 Hydrologie 208 Inondations Humidit du sol
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5.6 Glaces ocaniques 215 Type et concentration Mouvements de la glace
5.7 Couverture du sol 222 Changements rural/urbain Biomasse
5.8 Cartographie 230 Planimtrie Modle numrique d'altitutde Thmatique
5.9 Surveillance ctire et ocanique 240 lments ocaniques Couleur et phytoplancton Dversements d'hydrocarbures
5.10 Notes finales 248Saviez-vous? 249Questions clairs et rponses 258
Crdits 262Permissions 264Tlchargez 265Notes pour les enseignants et les tudiants 266
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1 Introduction
1.1 Qu'est-ce que la tldtection ?
Pour les besoins de ce cours, nous dfinirons la tldtection comme suit :
La tldtection est la technique qui, par l'acquisition d'images, permet d'obtenir del'information sur la surface de la Terre sans contact direct avec celle-ci. La tldtectionenglobe tout le processus qui consiste capter et enregistrer l'nergie d'un rayonnementlectromagntique mis ou rflchi, traiter et analyser l'information, pour ensuite mettre enapplication cette information.
Dans la plupart des cas, la tldtection implique une interaction entre l'nergie incidente etles cibles. Le processus de la tldtection au moyen de systmes imageurs comporte lessept tapes que nous laborons ci-aprs. Notons cependant que la tldtection peut
galement impliquer l'nergie mise et utiliser des capteurs non-imageurs.
1. Source d'nergie ou d'illumination (A) - l'origine de tout processus de tldtectionse trouve ncessairement une sourced'nergie pour illuminer la cible.
2. Rayonnement et atmosphre (B) - Durantson parcours entre la source d'nergie et lacible, le rayonnement interagit avec
l'atmosphre. Une seconde interaction seproduit lors du trajet entre la cible et lecapteur.
Page 5Section 1,1 Qu'est-ce que la tldtection ?
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1. Notions fondamentales de
tldtection
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3. Interaction avec la cible (C) - Une fois parvenue la cible, l'nergie interagit avec lasurface de celle-ci. La nature de cette interaction dpend des caractristiques durayonnement et des proprits de la surface.
4. Enregistrement de l'nergie par le capteur (D) - Une fois l'nergie diffuse ou mise parla cible, elle doit tre capte distance (par un capteur qui n'est pas en contact avec la cible)pour tre enfin enregistre.
5. Transmission, rception et traitement (E) - L'nergie enregistre par le capteur esttransmise, souvent par des moyens lectroniques, une station de rception o l'informationest transforme en images (numriques ou photographiques).
6. Interprtation et analyse (F) - Une interprtation visuelle et/ou numrique de l'image
traite est ensuite ncessaire pour extraire l'information que l'on dsire obtenir sur la cible.
7. Application (G) - La dernire tape du processus consiste utiliser l'information extraitede l'image pour mieux comprendre la cible, pour nous en faire dcouvrir de nouveaux aspectsou pour aider rsoudre un problme particulier.
Ces sept tapes couvrent le processus de la tldtection, du dbut la fin. C'est dans cetordre que tout au long de ce cours, nous vous invitons construire, tape par tape, votreconnaissance de la tldtection. Bon voyage !
Page 6Section 1,1 Qu'est-ce que la tldtection ?
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1.2 Le rayonnement lectromagntique
Premirement, une source d'nergie sous
forme de rayonnement lectromagntique
est ncessaire pour illuminer la cible, moins
que la cible ne produise elle-mme cette
nergie.
Selon la thorie des ondes, tout rayonnement
lectromagntique possde des proprits
fondamentales et se comporte de faon
prvisible. Le rayonnement
lectromagntique est compos d'un champ
lectrique (E) et d'un champ magntique (M).
Le champ lectrique varie en grandeur et est
orient de faon perpendiculaire la direction
de propagation du rayonnement. Le champ
magntique est orient de faon
perpendiculaire au champ lectrique. Lesdeux champs se dplacent la vitesse de la
lumire (c).
Pour comprendre la tldtection, il est indispensable de saisir les deux composantes du
rayonnement lectromagntique que sont la longueur d'onde et la frquence.
Page 7Section 1,2 Le rayonnement lectromagntique
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La longueur d'onde quivaut la longueur d'un cycle d'une onde, ce qui correspond ladistance entre deux crtes successives d'une onde. La longueur d'onde est reprsente
habituellement par la lettre grecque lambda (), et est mesure en mtres ou en l'un de ces
sous-multiples tels que les nanomtres (nm, 10-9 mtre), micromtres (m, 10-6 mtre) ou
centimtres (cm, 10-2 mtre). La frquence reprsente le nombre d'oscillations par unit detemps. La frquence est normalement mesure en Hertz (Hz) (c.--d. en oscillations par
seconde) ou en multiples de Hertz. La formule suivante illustre la relation entre la longueur
d'onde et la frquence :
La longueur d'onde et la frquence sont donc inversement proportionnelles, c'est--dire que
plus la longueur d'onde est petite, plus la frquence est leve, et plus la longueur d'onde est
grande, plus la frquence est basse. Afin de comprendre l'information tire des donnes de
tldtection, il est essentiel de bien saisir les caractristiques du rayonnement
lectromagntique. Nous examinerons maintenant la classification du rayonnement
lectromagntique.
Page 8Section 1,2 Le rayonnement lectromagntique
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1.3 Le spectre lectromagntique
Le spectre lectromagntique s'tend des courtes longueurs d'onde (dont font partie les
rayons gamma et les rayons X) aux grandes longueurs d'onde (micro-ondes et ondes radio).
La tldtection utilise plusieurs rgions du spectre lectromagntique.
Les plus petites longueurs d'onde utilises
pour la tldtection se situent dans
l'ultraviolet. Ce rayonnement se situe au-del du violet de la partie du spectre visible.
Certains matriaux de la surface terrestre,
surtout des roches et minraux, entrent en
fluorescence ou mettent de la lumire visible
quand ils sont illumins par un rayonnement
ultraviolet.
Page 9Section 1,3 Le spectre lectromagntique
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La lumire que nos yeux (nos tout premiers
"capteurs de tldtection") peuvent dcelerse trouve dans ce qui s'appelle le "spectre
visible". Il est important de constater que le
spectre visible reprsente un bien petite
partie de l'ensemble du spectre. Une grande
partie du rayonnement lectromagntique qui
nous entoure est invisible l'oeil nu, mais il
peut cependant tre capt par d'autres
dispositifs de tldtection. Les longueurs
d'onde visibles s'tendent de 0,4 0,7 mm.
La couleur qui possde la plus grande
longueur d'onde est le rouge, alors que leviolet a la plus courte. Les longueurs d'onde
du spectre visible que nous percevons
comme des couleurs communes sont
numres ci-dessous. Il est important de
noter que c'est la seule portion du spectre
que nous pouvons associer la notion de
couleurs.
Violet : 0.4 - 0.446 m Bleu : 0.446 - 0.500 m
Vert : 0.500 - 0.578 m
Jaune : 0.578 - 0.592 m
Orange : 0.592 - 0.620 m
Rouge : 0.620 - 0.7 m
Page 10Section 1,3 Le spectre lectromagntique
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Le bleu, le vert et le rouge sont les couleurs
(ou les longueurs d'onde) primaires du
spectre visible. Une couleur primaire ne peut
tre cre par deux autres couleurs, mais
toutes les autres couleurs peuvent tre
cres en combinant les couleurs primaires.
Mme si nous voyons la lumire du Soleil
comme ayant une couleur uniforme ou
homogne, en ralit, elle est compose
d'une varit de longueurs d'onde dans les
parties de l'ultraviolet, du visible, et de l'infrarouge du spectre. La portion visible de ce
rayonnement se dcompose en ses couleurs composantes lorsqu'elle traverse un prisme. Leprisme rfracte la lumire de faon diffrente en fonction de la longueur d'onde.
Examinons maintenant la partie de
l'infrarouge (IR) du spectre. L'infrarouge
s'tend approximativement de 0,7 100 m,
ce qui est un intervalle environ 100 fois plus
large que le spectre visible. L'infrarouge se
divise en deux catgories: IR rflchi et IR
mis ou thermique. Le rayonnement dans largion de l'infrarouge rflchi est utilis en
tldtection de la mme faon que le
rayonnement visible. L'infrarouge rflchi
s'tend approximativement de 0,7 3 m.
L'infrarouge thermique est trs diffrent du
spectre visible et de l'infrarouge rflchi.
Cette nergie est essentiellement le
rayonnement qui est mis sous forme de
chaleur par la surface de la Terre et s'tend
approximativement de 3 100 m.
Page 11Section 1,3 Le spectre lectromagntique
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Depuis quelques temps, la rgion des
hyperfrquences suscite beaucoup d'intrt
en tldtection. Cette rgion comprend les
plus grandes longueurs d'onde utilises en
tldtection et s'tend approximativement de
1 mm 1 m. Les longueurs d'onde les plus
courtes possdent des proprits semblables
celles de l'infrarouge thermique, tandis que
les longueurs d'onde les plus grandes
ressemblent aux ondes radio. La nature
particulire des hyperfrquences et
l'importance qu'elles revtent pour la
tldtection au Canada, nous ont incits
leur consacrer un chapitre entier du prsentcours.
Page 12Section 1,3 Le spectre lectromagntique
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1.4 Interactions avec l'atmosphre
Avant que le rayonnement utilis pour la tldtection n'atteigne la surface de la Terre, celui-
ci doit traverser une certaine paisseur d'atmosphre. Les particules et les gaz dans
l'atmosphre peuvent dvier ou bloquer le rayonnement incident. Ces effets sont causs par
les mcanismes de diffusion et d'absorption. La diffusion se produit lors de l'interaction
entre le rayonnement incident et les particules ou les grosses molcules de gaz prsentes
dans l'atmosphre. Les particules dvient le rayonnement de sa trajectoire initiale. Le niveau
de diffusion dpend de plusieurs facteurs comme la longueur d'onde, la densit de particules
et de molcules, et l'paisseur de l'atmosphre que le rayonnement doit franchir. Il existe trois
types de diffusion :
la diffusion de Rayleigh
la diffusion de Mie
la diffusion non-slective.
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La diffusion de Rayleigh se produit
lorsque la taille des particules est
infrieure la longueur d'onde du
rayonnement. Celles-ci peuvent tre
soit des particules de poussire ou des
molcules d'azote ou d'oxygne. La
diffusion de Rayleigh disperse et dvie
de faon plus importante les courtes
longueurs d'onde que les grandes
longueurs d'onde. Cette forme de
diffusion est prdominante dans les
couches suprieures de l'atmosphre.
Ce phnomne explique pourquoi
nous percevons un ciel bleu durant laourne. Comme la lumire du Soleil
traverse l'atmosphre, les courtes longueurs d'onde (correspondant au bleu) du spectre
visible sont disperses et dvies de faon plus importante que les grandes longueurs
d'onde. Au coucher et au lever du Soleil, le rayonnement doit parcourir une plus grande
distance travers l'atmosphre qu'au milieu de la journe. La diffusion des courtes longueurs
d'onde est plus importante. Ce phnomne permet une plus grande proportion de grandes
longueurs d'onde de pntrer l'atmosphre.
On parle de diffusion de Mie lorsque les particules sont presque aussi grandes que la
longueur d'onde du rayonnement. Ce type de diffusion est souvent produite par la poussire,
le pollen, la fume et l'eau. Ce genre de diffusion affecte les plus grandes longueurs d'onde etse produit surtout dans les couches infrieures de l'atmosphre o les grosses particules sont
plus abondantes. Ce processus domine quand le ciel est ennuag.
Le troisime type de diffusion est celui de la
diffusion non-slective. Ce genre de diffusion se
produit lorsque les particules (les gouttes d'eau et
les grosses particules de poussire) sont beaucoup
plus grosses que la longueur d'onde du
rayonnement. Nous appelons ce genre de diffusion
"non-slective", car toutes les longueurs d'onde
sont disperses. Les gouttes d'eau de l'atmosphredispersent le bleu, le vert, et le rouge de faon
presque gale, ce qui produit un rayonnement blanc
(lumire bleue + verte + rouge = lumire blanche). C'est pourquoi le brouillard et les nuages
nous paraissent blancs.
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Un autre phnomne entre en jeu lorsque le
rayonnement lectromagntique interagit avec
l'atmosphre : c'est l'absorption. L'absorption
survient lorsque les grosses molcules de
l'atmosphre (ozone, bioxyde de carbone et vapeur
d'eau) absorbent l'nergie de diverses longueurs
d'onde.
L'ozone absorbe les rayons ultraviolets qui sont
nfastes aux tres vivants. Sans cette couche de
protection dans l'atmosphre, notre peau brlerait
lorsqu'elle est expose au Soleil.
Vous avez peut-tre entendu dire que le bioxyde decarbone est un gaz qui contribue l'effet de serre. Ce gaz absorbe beaucoup de
rayonnement dans la portion infrarouge thermique du spectre et emprisonne la chaleur dans
l'atmosphre.
La vapeur d'eau dans l'atmosphre absorbe une bonne partie du rayonnement infrarouge de
grandes longueurs d'onde et des hyperfrquences de petites longueurs d'onde qui entrent
dans l'atmosphre (entre 22m et 1m). La prsence d'eau dans la partie infrieure de
l'atmosphre varie grandement d'un endroit l'autre et d'un moment l'autre de l'anne. Par
exemple, une masse d'air au-dessus d'un dsert contient trs peu de vapeur d'eau pouvant
absorber de l'nergie, tandis qu'une masse d'air au-dessus des tropiques contient une forte
concentration de vapeur d'eau.
Parce que ces gaz et ces particules absorbent l'nergie lectromagntique dans des rgions
spcifiques du spectre, ils influencent le choix de longueurs d'onde utilises en tldtection.
Les rgions du spectre qui ne sont pas influences de faon importante par l'absorption
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atmosphrique, et qui sont donc utiles pour la tldtection, sont appeles les fentres
atmosphriques. En comparant les caractristiques des deux sources d'nergie les plus
communes (le Soleil et la Terre) avec les fentres atmosphriques disponibles, nous pouvons
identifier les longueurs d'onde les plus utiles pour la tldtection. La portion visible du
spectre correspond une fentre et au niveau maximal d'nergie solaire. Notez aussi que
l'nergie thermique mise par la Terre correspond une fentre situe prs de 10 mm dans
la partie de l'infrarouge thermique du spectre. Dans la partie des hyperfrquences, il existe
une grande fentre qui correspond aux longueurs d'onde de plus de 1 mm.
Maintenant que nous comprenons comment l'nergie lectromagntique se rend de sa
source la surface de la Terre (et nous pouvons constater que c'est un voyage difficile), nous
allons examiner ce qu'il advient du rayonnement une fois qu'il atteint la surface.
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1.5 Interactions rayonnement-cible
Le rayonnement qui n'est pas absorb ou
diffus dans l'atmosphre peut atteindre et
interagir avec la surface de la Terre. Lorsque
l'nergie atteint la cible, la surface peut
absorber (A) l'nergie, la transmettre (T) ou
rflchir (R) l'nergie incidente. L'nergie
incidente totale interagira avec la surface
selon l'une ou l'autre de ces trois modes
d'interaction ou selon leur combinaison. La
proportion de chaque interaction dpendra de
la longueur d'onde de l'nergie, ainsi que de
la nature et des conditions de la surface.
L'absorption (A) se produit lorsque l'nergie du rayonnement est absorbe par la cible, la
transmission (B) lorsque l'nergie du rayonnement passe travers la cible et la rflexion (C)
lorsque la cible redirige l'nergie du rayonnement. En tldtection, nous mesurons le
rayonnement rflchi par une cible. La rflexion spculaire et la rflexion diffuse
reprsentent deux modes limites de rflexion de l'nergie.
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Une surface lisse produit une rflexion spculaire, c'est--dire que toute l'nergie est redirige
dans une mme direction (comme c'est le cas d'un miroir). La rflexion diffuse se produit
quand la surface est rugueuse, ce qui redirige l'nergie uniformment dans toutes les
directions. La plupart des objets de la surface terrestre se situent entre ces deux extrmes. La
faon dont une cible rflchit le rayonnement dpend de l'amplitude de la rugosit de lasurface par rapport la longueur d'onde du rayonnement incident. Si la longueur d'onde du
rayonnement est beaucoup plus petite que la rugosit de la surface ou que la grosseur des
particules qui composent la surface, la rflexion diffuse domine. Par exemple, un sable fin
parat uniforme aux rayonnements grandes longueurs d'onde, mais rugueux aux longueurs
d'onde visibles.
Examinons quelques exemples de cibles de la surface de la Terre et voyons comment
l'nergie aux longueurs d'onde visible et infrarouge interagit avec celles-ci.
Les feuilles : la chlorophylle, une
molcule que nous retrouvons l'intrieur des feuilles, absorbe fortement
le rayonnement aux longueurs d'onde du
rouge et du bleu, mais rflchit le vert.
Les feuilles, qui contiennent un
maximum de chlorophylle en t, sont
donc plus vertes pendant cette saison.
En automne, les feuilles qui contiennent
alors moins de chlorophylle, absorbent
moins de rouge, et paraissent donc
rouges ou jaunes (le jaune est une
combinaison des longueurs d'onde du
vert et du rouge). La structure interne des feuilles en sant agit comme un excellent rflecteur
diffus pour les longueurs d'onde de l'infrarouge. Si nos yeux pouvaient percevoir l'infrarouge,
les feuilles paratraient trs clatantes sous ces longueurs d'onde. Les scientifiques utilisent
d'ailleurs l'infrarouge pour dterminer l'tat de sant de la vgtation.
L'eau : l'eau absorbe davantage les grandes
longueurs d'onde du rayonnement visible et
du proche infrarouge. Ainsi, l'eau parat
gnralement bleue ou bleu-vert car elle
rflchit davantage les petites longueurs
d'onde, elle parat encore plus fonce si elle
est observe sous les longueurs d'onde du
rouge ou du proche infrarouge. Lorsque les
couches suprieures de l'eau contiennent
des sdiments en suspension, la
transmission diminue, la rflexion augmente
et l'eau parat plus brillante. La couleur de
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l'eau se dplacera lgrement vers les plus
grandes longueurs d'onde. Nous confondons parfois l'eau qui contient des sdiments en
suspension avec l'eau peu profonde et claire, car ces deux phnomnes paraissent trs
semblables. La chlorophylle dans les algues absorbe plus de bleu et rflchit plus de vert.
L'eau parat donc plus verte quand elle contient des algues. L'tat de la surface de l'eau
(rugueuse, lisse, vagues, dbris flottants, etc.) peut aussi susciter des problmes dans
l'interprtation cause de la rflexion spculaire et des autres influences sur la couleur et la
brillance.
Ces exemples dmontrent que nous observons des rponses trs diffrentes aux
mcanismes d'absorption, de transmission et de rflexion selon la composition de la cible et
la longueur d'onde du rayonnement qui lui est propre. En mesurant l'nergie rflchie ou
mise par la cible avec une varit de longueurs d'onde, nous pouvons construire la signature
spectrale pour un objet. En comparant les signatures de diffrents objets, nous pouvons les
distinguer les uns des autres, alors que nous ne pourrions peut-tre pas les distinguer si nous
les comparions seulement avec une longueur d'onde.
Par exemple, l'eau et la vgtation peuvent avoir une signature spectrale similaire aux
longueurs d'onde visibles, mais sont presque toujours diffrenciables dans l'infrarouge. Les
signatures spectrales peuvent tre trs variables pour la mme sorte de cible et peuvent
aussi varier dans le temps et dans l'espace. Pour interprter correctement l'interaction du
rayonnement lectromagntique avec la surface, il est important de savoir o regarder dans
le spectre et de comprendre les facteurs qui influencent la signature spectrale de la cible.
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1.6 Dtection passive et active
Jusqu' maintenant, dans ce chapitre, nous
avons vu que le Soleil est une source d'nergie
ou de rayonnement pratique pour la
tldtection. L'nergie du Soleil est soit
rflchie (la portion visible) ou absorbe et
retransmise (infrarouge thermique) par la cible.
Les dispositifs de tldtection qui mesurent
l'nergie disponible naturellement sont des
capteurs passifs. Le capteur passif peut
seulement percevoir l'nergie rflchie lorsque le
Soleil illumine la Terre. Il n'y a donc pas
d'nergie solaire rflchie le soir, tandis que
l'nergie dgage naturellement (l'infrarouge
thermique) peut tre perue le jour ou la nuit.
Un capteur actifproduit sa propre nergie pour illuminer la
cible : il dgage un rayonnement lectromagntique qui est
dirig vers la cible. Le rayonnement rflchi par la cible est
alors peru et mesur par le capteur. Le capteur actif a
l'avantage de pouvoir prendre des mesures n'importe quel
moment de la journe ou de la saison. Les capteurs actifs
utilisent les longueurs d'onde qui ne sont pas produites en
quantit suffisante par le Soleil telles que les
hyperfrquences ou pour mieux contrler la faon dont une
cible est illumine. Par contre, les capteurs actifs doiventproduire une norme quantit d'nergie pour bien illuminer
une cible. Le laser fluoromtre et le radar synthse
d'ouverture (RSO) sont des exemples de capteurs actifs.
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1.7 Caractristiques des images
Avant de passer au prochain chapitre qui traite des capteurs et de leurs caractristiques, nousdevons dfinir et expliquer quelques termes et concepts fondamentaux associs aux imagesde tldtection.
L'nergie lectromagntique peut tre perue defaon photographique ou de faon lectronique. Leprocessus photographique utilise une ractionchimique sur une surface sensible la lumire pourcapter et enregistrer les variations d'nergie. Il estimportant, en tldtection, de distinguer les termes"image" et "photographie". Une image est unereprsentation graphique, quels que soit la longueurd'onde ou le dispositif de tldtection qui ont t
utiliss pour capter et enregistrer l'nergielectromagntique. Une photographie dsignespcifiquement toute image capte et enregistre sur
une pellicule photographique. La photo noir et blanc, gauche, reprsentant une partie de laville d'Ottawa au Canada, a t obtenue grce la partie visible du spectre. Lesphotographies enregistrent habituellement les longueurs d'onde entre 0,3 et 0,9 mm (lesportions visible et infrarouge rflchi). Avec ces dfinitions, nous constatons que toutephotographie est une image, mais que les images ne sont pas toutes des photographies. moins de parler d'images enregistres par un procd photographique, nous utilisons donc leterme image.
Une photographie peut tre prsenteet affiche en format numrique endivisant l'image en petits morceaux detaille et de forme gales, que nousnommons pixels. La luminosit dechaque pixel est reprsente par unevaleur numrique. C'est exactement cequi a t fait la photographie degauche. En effet, en appliquant les
dfinitions prsentes plus haut, nousdduisons que l'image est vraiment uneimage numrique de la photographieoriginale ! Cette photographie a tnumrise et subdivise en pixels.
Chaque pixel a t dot d'une valeur reprsentant les diffrents niveaux de luminosit.L'ordinateur affiche chaque valeur numrique comme un niveau de luminosit. Les capteursenregistrent alors lectroniquement l'nergie en format numrique (en ranges de chiffres).
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Ces deux diffrentes faons de reprsenter et d'afficher les donnes de tldtection, par desmoyens photographiques ou numriques, sont interchangeables car elles reprsentent lamme information (mais chaque conversion peut engendrer une perte de prcision).
Dans la section prcdente, nous avons dcrit la portion visible du spectre et le concept de
couleur. Nous percevons les couleurs parce que nos yeux captent la gamme entire deslongueurs d'onde visibles et notre cerveau transforme cette information en couleurs distinctes.Imaginez le monde si nous ne pouvions percevoir qu'une seule bande troite de longueursd'onde ou de couleur ! De nombreux capteurs fonctionnent de cette faon. L'information d'unegamme troite de longueur d'onde est capte et emmagasine sous forme numrique dansun fichier rprsentant la bande de longueurs d'onde. Il est ensuite possible de combiner etd'afficher de ces bandes d'information numrique en utilisant les trois couleurs primaires(rouge, vert, bleu). Les donnes de chaque bande sont reprsentes comme une couleurprimaire et, selon la luminosit relative (c.--d. valeur numrique) de chaque pixel danschaque bande, les couleurs se combineront en proportions diffrentes pour produire des
couleurs distinctes.
Lorsque nous utilisons cette mthode pour afficher une seule bande ou gamme de longueursd'onde, nous affichons rellement cette bande avec les trois couleurs primaires. Parce que laluminosit de chaque pixel est la mme pour chaque couleur primaire, les couleurs secombinent et produisent une image en noir et blanc. L'image est donc affiche avec sesdiffrentes teintes de gris, de noir blanc. Lorsque nous affichons plus d'une bande, chaquebande ayant une couleur primaire diffrente, le niveau de luminosit peut tre diffrent pour
chaque combinaison de bandes ou de couleurs primaires, et les couleurs se combinent pourformer un compos couleurs.
Page 22Section , 1.7 Caractristiques des images
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1.8 Notes finales
Vous venez de complter le Chapitre 1 - Les principes fondamentaux de la tldtection.
Vous pouvez entamer le Chapitre 2 - Satellites et Capteurs1
ou aller fureter sur le site Web du CCT pour dcouvrir d'autres articles relis aux principes
fondamentaux de la tldtection.
Par exemple, vous aimeriez peut-tre jeter un coup d'oeil certaines dfinitions
conventionnelles2 ou moins conventionnelles3 de la tldtection.
Nous vous offrons une explication qui, calculs l'appui, vous indique quel point vous
devriez vous inquiter des effets des radiations mises par RADARSAT4, le premier satellite
canadien.
Les chercheurs de la Section de surveillance environnementale du CCT utilisent leurs
connaissances de l'interaction des radiations avec l'atmosphre pour produire divers produits de radiations 5. Jetez-y un coup d'oeil !
Vous voulez savoir comment ces divers lments eau6, roches7, glace8, constructions
humaines9, and dversements d'hydrocarbures10 interagissent avec les micro-ondes ?
Notre Glossaire de tldtection 11. Cherchez sur le site pour trouver les termes
spcifiques qui vous intressent ou pour rviser les termes dans la catgorie phnomnes
.
1http://www.ccrs.nrcan.gc.ca/
2http://www.ccrs.nrcan.gc.ca/ccrs/learn/terms/definition/convdef_e.html
3http://www.ccrs.nrcan.gc.ca/ccrs/learn/terms/definition/unconvdef_e.html
4http://www.ccrs.nrcan.gc.ca/ccrs/learn/fun/radiation/radiation_e.html
5http://www.ccrs.nrcan.gc.ca/ccrs/rd/apps/landcov/rad/emrad_e.html
6http://www.ccrs.nrcan.gc.ca/ccrs/data/satsens/radarsat/images/man/rman01_e.html
7http://www.ccrs.nrcan.gc.ca/ccrs/data/satsens/radarsat/images/nwt/rnwt01_e.html
8http://www.ccrs.nrcan.gc.ca/ccrs/data/satsens/radarsat/images/pei/rpei01_e.html
9http://www.ccrs.nrcan.gc.ca/ccrs/rd/ana/cnfdbrig/confed_e.html
10http://www.ccrs.nrcan.gc.ca/ccrs/data/satsens/radarsat/images/uk/ruk01_e.html
11http://www.ccrs.nrcan.gc.ca/ccrs/learn/terms/glossary/glossary_e.html
Page 23Section 1,8 Notes finales
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1. Saviez-vous que...?
1.1 Le saviez-vous?
Trois de nos cinq sens (la vue, le toucher, l'oue, le got, l'odorat et le toucher) peuvent tre
considrs comme une forme de tldtection, puisque la source d'information est distance.
Les deux autres sont directement en contact avec la source d'information - de quels sens
s'agit-il ?
Page 24Section 1.1 Le saviez-vous?
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1.2 Saviez-vous que...?
... Les ultrasons, cartes mtorologiques satellitaires,
radars de contrle de vitesse, photos de graduation et
sonars (ceux des bateaux et ceux des chauves-
souris !) peuvent tous tre considrs comme des
formes de tldtection. Les hpitaux utilisent la
tomodensitomtrie, la rsonance magntique (qui
produit des images en trois dimensions de tissus
humains), les ultrasons et les rayons-x, pour crer des
images de notre corps. Toutes ces techniques sont des
exemples de tldtection non-intrusives (invasive).
... Vous pouvez utiliser un oscilloscope, instrument lectronique qui permet de visualiser des
ondes semblables au rayonnement lectromagntique, pour voir la longueur d'onde et la
frquence de votre voix. Les sons aigus ont des longueurs d'onde courtes et des frquences
leves, tandis que les sons graves possdent une frquence basse et une grande longueur
d'onde. Selon les scientifiques, la Terre vibre trs basse frquence, ce qui produit un son
trop bas pour tre peru par une oreille humaine. Le mme principe (appliqu aux ondeslumineuses) est utilis par les astronomes pour calculer la vitesse d'loignement de certaines
toiles.
Les notions de longueur d'onde et de frquence sont importantes pour la comprhension du
dcalage Doppler. Le dcalage Doppler explique pourquoi les ondes sonores et lumineuses
sont perues comme tant comprimes ou dilates si l'objet qui les produit bouge par rapport
au rcepteur. Par exemple, quand un train ou une automobile de course se dirige vers nous,
nous entendons des sons de frquence de plus en plus leve, jusqu' ce que l'objet nous
atteigne. Lorsque l'objet s'loigne de nous, nous entendons des sons de frquence de plus en
plus basse. En astronomie, on applique le mme principe la lumire pour dterminer la
vitesse de dplacement des toiles par rapport nous (mesure du dcalage vers le rouge).
Page 25Section 1.2 Saviez-vous que...?
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1.3 Saviez-vous que...?
La teinte et la saturation sont deux caractristiques indpendantes de la couleur. La
teinte rfre la longueur d'onde de la lumire, ce que nous appelons habituellement la
couleur. La saturation est une mesure de la puret de la couleur et indique la quantit de
blanc mlange la couleur. Par exemple, la couleur rose peut tre considre comme
de la couleur rouge qui n'est pas sature.
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1.4 Saviez-vous que...?
...Dsols, pas de trsor au bout de cet arc-en-ciel...
Chaque gouttelette d'eau agit comme un petit prisme. Quand la lumire du Soleil traverse les
gouttelettes, les ondes composantes sont dvies diffremment selon leurs longueurs
respectives. Les couleurs individuelles de la lumire du Soleil sont alors visibles, ce quiproduit un arc-en-ciel. Les petites longueurs d'onde (violet, bleu) se situent vers l'intrieur de
l'arc-en-ciel, et les grandes vers l'extrieur (orange, rouge).
... Sans la diffusion du rayonnement dans l'atmosphre, les ombrages paratraient noirs au
lieu de gris. La diffusion donne une certaine luminosit l'atmosphre, par suite de la
dispersion de la lumire du Soleil qui illumine les objets situs dans l'ombre.
Page 26Section 1.4 Saviez-vous que...?
Centre canadien de tldtection
1.5 Saviez-vous que...?
Voil matire rflexion...
... Les couleurs que nous percevons sont une combinaison des interactions du rayonnement
(absorption, transmission et rflexion) et reprsentent les longueurs d'onde refltes. Si
toutes les longueurs d'onde visibles sont refltes par un objet, celui-ci parat blanc, tandis
qu'un objet qui absorbe toutes les longueurs d'onde visibles parat sans couleurs (ou noir).
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1. Questions clairs et rponses
1.1 Question clair
Est-ce que la tldtection peut utiliser autre chose que l'nergie lectromagntique?
Page 28Section 1 Questions clairs et rponses
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1.1 Rponse
Bien qu'il soit gnralement admis que le terme tldtection implique l'utilisation de
l'nergie lectromagntique, une dfinition plus gnrale prsentant la tldtection comme
une mthode d'acquisition distance ne restreint pas le type d'nergie au spectre
lectromagntique. Par exemple, une conversation tlphonique peut tre considre comme
un type de tldtection.
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1.2 Questions clairs
Le premier lment ncessaire la tldtection est une source d'nergie pour illuminer une
cible. Quelle est d'aprs vous la source d'nergie lectromagntique la plus abondante
laquelle nous ayons accs ? Quel est le dispositif de tldtection que nous utilisons pour
percevoir cette nergie?
Si la vitesse de la lumire est de 3 x 108 m/s, calculez la longueur d'onde
d'un rayonnement qui possde une frquence de 500 000 Ghz (Ghz =
gigahertz = 109 Hz). Exprimez votre rponse en micromtre (m).
Page 29Section 1 Questions clairs et rponses
Centre canadien de tldtection
1.2 Rponses
1. Le Soleil est la source d'nergie lectromagntique la plus abondante, et est utilis comme
source d'nergie initiale principale en tldtection. Nos yeux sont les dispositifs de
tldtection que nous utilisons pour capter le rayonnement du Soleil. Ils peuvent tre
considrs comme des capteurs de tldtection (et ils sont trs bons) car ils captent la
lumire visible du Soleil, ce qui nous permet de voir. Il existe d'autres types de lumire qui
sont invisibles l'oeil nu... nous en discuterons plus loin.
En utilisant l'quation qui dmontre la relation entre la longueur d'onde et la frquence, nous
pouvons calculer la longueur d'onde du rayonnement qui possde une frquence de 500 000Ghz.
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1.3 Questions clairs
La partie infrarouge du spectre lectromagntique est divise en une partie dite de rflexion
et une partie d'mission. Est-il possible de prendre des photographies dans ces longueurs
d'ondes?
Page 30Section 1 Questions clairs et rponses
Centre canadien de tldtection
1.3 Rponse
Oui et non ! Il existe des pellicules noir et blanc et des pellicules couleurs qui sont sensibles
la partie rflchie de la partie infrarouge du spectre. Ces pellicules sont utilises des fins de
recherche scientifique et aussi pour la photographie artistique. Toutefois, il n'existe aucunepellicule permettant d'enregistrer la partie mise du rayonnement infrarouge (la chaleur). Si
elles taient disponibles, ces pellicules devraient tre conserves en permanence des
tempratures trs basses, ce qui ne serait pas trs pratique. Heureusement, il existe de
nombreux appareils lectroniques qui permettent de dtecter et d'enregistrer des images de
la partie mise du rayonnement lectromagntique.
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1.4 Questions clairs
1. La plupart des systmes de tldtection ne captent pas et
n'enregistrent pas les longueurs d'onde des parties ultraviolette
et bleue du spectre. Pouvez-vous expliquer pourquoi?
2. Identifiez les meilleures conditions atmosphriques pour la
tldtection utilisant la partie visible du spectre.
Page 31Section 1 Questions clairs et rponses
Centre canadien de tldtection
1.4 Rponses
1. Il est difficile de capter et d'enregistrer les longueurs d'ondeultraviolette et bleue cause de l'absorption et de la diffusiondans l'atmosphre. Dans les couches suprieures del'atmosphre, l'ozone absorbe la plus grande partie durayonnement ultraviolet de moins que 0,25 m. Heureusementpour nous et pour la plupart des tres vivants, puisque lerayonnement ultraviolet est dangereux. La diffusion de
Rayleigh disperse les petites longueurs d'onde davantage queles ondes plus grandes. Ce type de diffusion implique que lesrayonnements UV mesurant plus de 0,25 m et les petiteslongueurs d'onde visibles (bleu) soient disperss de faonbeaucoup plus importante que les grandes longueurs d'onde.Seule une trs petite partie de cette nergie peut doncatteindre la surface de la Terre et interagir avec elle. La lumirebleue est disperse 4 fois plus que la lumire rouge, tandis que
l'ultraviolet est dispers 16 fois plus.
2. Les meilleures conditions pour la tldtection
utilisant les longueurs d'onde visibles seraient lorsd'une journe ensoleille, sans nuage, sans pollution,et prs de l'heure de midi. midi, le Soleil estdirectement au-dessus de la cible, ce qui rduit ladistance que le rayonnement doit franchir et minimiseles effets de diffusion. Une journe sans nuage assureaussi une illumination uniforme et limine les ombrages. Les conditions sches et sanspollution minimisent la diffusion et l'absorption causes par les gouttelettes d'eau et les autresparticules dans l'atmosphre.
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1.5 Question clair
Par une nuit claire, quand la lune est en croissant, il est possible de voir le profil et mme
quelques dtails de la partie ombrage de la lune. D'o la lumire qui claire la partie
ombrage de la lune peut-elle bien venir?
Page 31Section 1 Questions clairs et rponses
Centre canadien de tldtection
1.5 Rponse
La lumire vient du soleil (bien sr), elle frappe la Terre, rebondit sur le ct ombrag de la
lune et revient jusqu' vos yeux. Un long parcours, n'est-ce pas?
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1.6 Question clair
Existe-t-il un quivalent passif au capteur radar?
Page 33Section 1 Questions clairs et rponses
Centre canadien de tldtection
1.6 Rponse
Eh oui ! Les radiomtres micro-ondes passives ne possdent pas leur propre source
d'illumination. Ces capteurs utilisent l'nergie des micro-ondes mises naturellement. Un tel
instrument est trs utile pour la dtection, l'identification et la mesure des nappes
d'hydrocarbures ocaniques.
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1.7 Questions clairs
1. Identifiez la meilleure faon de cartographier les espces feuilles caduques (bouleau,
rable) et les conifres (pin, pinette, sapin) d'une fort en t en utilisant des donnes de
tldtection et expliquez pourquoi. Utilisez les courbes de rflexion qui dmontrent les
signatures spectrales de ces deux types d'arbres pour expliquer votre rponse.
2. Quel serait l'avantage d'afficher simplement des images de longueurs d'onde varies en
combinaison pour faire une image couleur au lieu d'examiner chaque image individuellement.
Page 34Section 1 Questions clairs et rponses
Centre canadien de tldtection
1.7 Rponses
1. Parce que les deux types d'arbres prsenteraient la mme teinte de vert l'oeil nu, une
image (ou photographie) utilisant la portion visible du spectre ne serait pas utile. De plus, il
serait difficile de distinguer les deux types de feuilles dans une photographie arienne partir
de la forme ou de la taille des cimes, particulirement si les arbres se trouvent dans une fort
mixte. En regardant les courbes de rflectance des deux types d'arbres, il est vident qu'il
serait difficile de les distinguer partir des longueurs d'onde visibles. Mais, dans le proche
infrarouge, mme si les deux refltent une bonne portion du rayonnement incident, ils sont
clairement identifiables. Donc, un dispositif de tldtection, tel qu'un film noir et blanc
infrarouge, qui capte la rflexion infrarouge autour de 0,8 m, serait idal pour cette tude.
2. En combinant les images qui reprsentent diffrentes longueurs d'onde, nous pourrionsidentifier des combinaisons de rflectance entre les diffrentes bandes qui mettent au premier
plan les objets que nous ne pourrions pas voir si nous les examinions une bande la fois. De
plus, ces combinaisons peuvent se manifester comme des variations subtiles de couleur (que
nos yeux peroivent plus facilement), au lieu de variations de teintes de gris si nous
examinons seulement une image la fois.
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2. Plates-formes et capteurs2.1 Sur Terre, dans l'air et dans l'espace
Au chapitre 1, nous avons pris connaissance
de quelques concepts de base ncessaires
la comprhension des processus entourant la
tldtection. Nous avons dfini les trois
principales composantes du processus de la
tldtection : la source d'nergie, l'interaction
entre l'nergie et l'atmosphre et l'interaction
entre l'nergie et la surface. Lorsque nous
avons discut de la diffrence entre les
capteurs passifs et les capteurs actifs ainsi
que des caractristiques des images, nous
avons introduit brivement une quatrime
composante de la tldtection :
l'enregistrement de cette nergie par un capteur. Dans le prsent chapitre, nous allons
regarder de plus prs cette dernire composante en examinant plus en dtail les
caractristiques de la plate-forme de tldtection, des capteurs et des informations qui y
sont enregistres. Nous aborderons aussi rapidement la question du traitement des donnes.
Pour enregistrer adquatement l'nergie rflchie ou mise par une surface ou une cible
donne, on doit installer un capteur sur une plate-forme distante de la surface ou de la cible
observe. Ces plates-formes peuvent tre situes prs de la surface terrestre, comme par
exemple au sol, dans un avion ou un ballon ; ou l'extrieur de l'atmosphre terrestre,
comme par exemple sur un vhicule spatial ou un satellite.
Les capteurs au sol sont souvent utiliss pour
enregistrer des informations dtailles sur la surface. Ces
informations sont, par la suite, compares aux
informations recueillies par avion ou partir d'un satellite.
Dans certains cas, on utilise les capteurs au sol pourmieux caractriser les cibles observes par d'autres
capteurs, de manire amliorer la comprhension de
l'information de l'image. Les capteurs au sol sont souvent
placs sur des chelles, des chafaudages, des difices
levs, des grues, etc. Les plates-formes aroportes
sont principalement situes sur des avions ailes fixes,
quoique des hlicoptres soient parfois utiliss.
Page 35Section 2.1 Sur Terre, dans l'air et dans l'espace
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L'utilisation des avions est frquente car cela facilite la cueillette de donnes ou d'images
dtailles de la surface de la Terre, exactement l'endroit et au moment voulus.
Dans l'espace, la tldtection est parfois effectue
partir de la navette spatiale ou plus frquemment,
partir de satellites. Les satellites sont des objets qui
sont en orbite autour d'un autre objet, dans ce cas-ci,la Terre. Par exemple, la Lune est un satellite naturel
de la Terre, par opposition aux satellites artificiels de
la Terre que sont les plates-formes places en orbite
pour les besoins de la tldtection, des
communications et de la tlmtrie (positionnement
et navigation). Grce leur orbite, les plates-formes
spatiales permettent une couverture rptitive et continue de la surface de la Terre. Le cot
est souvent un facteur dterminant dans le choix des diffrentes plates-formes.
Page 36Section 2.1 Sur Terre, dans l'air et dans l'espace
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2.2 Caractristiques d'un satellite : l'orbite et sa fauche
Dans la section prcdente, nous avons vu que les capteurs peuvent tre placs sur
diffrentes plates-formes. Bien que les plates-formes terrestres ou aroportes soient
utilises, ce sont les satellites qui fournissent la majeure partie des donnes recueillies par
tldtection de nos jours. Certaines caractristiques propres aux satellites en font des
instruments particulirement utiles pour l'acquisition d'information sur la surface de la Terre.
La trajectoire effectue par un satellite autour de la
Terre est appele orbite. L'orbite d'un satellite est
choisie en fonction de la capacit des capteurs
qu'il transporte et des objectifs de sa mission. Le
choix d'une orbite est dtermin par l'altitude (la
hauteur du satellite au-dessus de la surface de la
Terre), l'orientation et la rotation du satellite par
rapport la Terre. Certains satellites ont unealtitude trs leve et regardent toujours la mme
rgion de la surface de la Terre, ils ont une orbite
gostationnaire. Ces satellites gostationnaires
ont une altitude d'environ 36 000 kilomtres et se
dplacent une vitesse qui correspond celle de la Terre, donnant ainsi l'impression qu'ils
sont stationnaires. Cette configuration orbitale permet au satellite d'observer et d'amasser
continuellement de l'information sur une rgion spcifique. Les satellites de communication et
d'observation des conditions mtorologiques sont situs sur de telles orbites. L'altitude
leve de certains satellites mtorologiques leur permet d'observer les nuages et les
conditions qui couvrent un hmisphre complet de la Terre.
D'autres plates-formes spatiales suivent une orbite allant
pratiquement du nord au sud ou vice versa. Cette
configuration, combine la rotation de la Terre (ouest-est),
fait qu'au cours d'une certaine priode, les satellites ont
observ la presque totalit de la surface de la Terre. Ce type
d'orbite est appel orbite quasi polaire cause de
l'inclinaison de l'orbite par rapport une ligne passant par les
ples Nord et Sud de la Terre. La plupart des satellites sur
orbite quasi-polaires ont aussi une orbite hliosynchrone;
de cette faon, ils observent toujours chaque rgion du globe la mme heure locale solaire. Pour une latitude donne,
la position du Soleil dans le ciel au moment o le satellite
survole une certaine rgion au cours d'une saison donne
sera donc toujours la mme. Cette caractristique orbitale
assure des conditions d'illumination solaire similaires,
lorsqu'on recueille des donnes pour une saison particulire
Page 37Section 2.2 Caractristiques d'un satellite : l'orbite et sa fauche
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sur plusieurs annes ou pour une rgion particulire surplusieurs jours. Ceci est un facteur
important lorsqu'on compare deux images successives ou lorsqu'on produit une mosaque
avec des images adjacentes, puisque les images n'ont pas tre corriges pour tenir
compte de l'illumination solaire.
De nos jours, la plupart des plates-formes satellitaires
sont places sur orbite quasi-polaire. Elles se
dplacent donc vers le nord d'un ct de la Terre, et
vers le sud dans l'autre moiti de leur orbite. Ces deux
types de passage du satellite se nomment
respectivement orbite ascendante et orbite
descendante. Si l'orbite est aussi hliosynchrone,
l'orbite ascendante du satellite se fait du ct ombrag
de la Terre, tandis que l'orbite descendante se fait du
ct clair par le Soleil. Les capteurs qui enregistrentl'nergie solaire rflchie par la Terre ne recueillent
donc de l'information qu'au cours leur orbite
descendante, lorsque le Soleil illumine la Terre. Les
capteurs actifs qui possdent leur propre source
d'illumination ou les capteurs passifs qui enregistrent l'nergie mise par la plante (l'nergie
infrarouge thermique par exemple) peuvent amasser des donnes autant lors des orbites
ascendantes que descendantes de leurs satellites.
Lorsqu'un satellite est en orbite autour de la Terre, le
capteur "observe" une certaine partie de la surface. Cette
surface porte le nom de couloir-couvert ou fauche. Lescapteurs sur plate-forme spatiale ont une fauche dont la
largeur varie gnralement entre une dizaine et une
centaine de kilomtres. Pour les satellites orbite quasi-
polaire, le satellite se dplace selon une trajectoire nord-
sud. Cependant, vue de la Terre, la trajectoire du satellite
semble avoir une composante vers l'ouest cause de la
rotation de la Terre. Ce mouvement apparent du satellite
permet la fauche du capteur d'observer une nouvelle
rgion chacun des passages conscutifs du satellite.
L'orbite du satellite et la rotation de la Terre travaillent donc
de concert, permettant une couverture complte de la surface de la plante aprs un cycleorbital complet.
Page 38Section 2.2 Caractristiques d'un satellite : l'orbite et sa fauche
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Les points sur la surface de la Terre qui se trouvent directement en dessous de la trajectoiredu satellite sont appels les points nadir. On dfinit le cycle de passage du satellite comme
tant la priode de temps ncessaire pour que le satellite revienne au-dessus d'un point
nadir pris au hasard. Le satellite aura alors effectu un cycle orbital complet. La priode de
temps ncessaire pour complter un cycle orbital complet varie d'un satellite l'autre. La
dure du cycle orbital ne doit pas tre confondue avec la priode de revisite. Avec les
capteurs orientables, les instruments peuvent observer une surface avant et aprs les
passages de l'orbite au-dessus de la cible, ce qui permet une priode de revisite beaucoup
plus courte que le cycle orbital. La priode de passage au nadir est un facteur important pour
plusieurs applications de la tldtection, spcialement lorsque des images frquentes sont
ncessaires (par exemple : pour surveiller la dispersion lors d'un dversement
d'hydrocarbures ou pour mesurer l'ampleur d'une inondation). Les satellites orbite quasi-polaire ont une couverture plus frquente des rgions de latitude leve par rapport la
couverture des zones quatoriales. Cette plus grande couverture est due l'largissement,
vers les ples, de la zone de chevauchement entre deux fauches adjacentes.
Page 39Section 2.2 Caractristiques d'un satellite : l'orbite et sa fauche
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2.3 Rsolution spatiale, espacement des pixels et chelle
Pour certains instruments de tldtection, la distance entre la cible observe et la plate-
forme joue un rle important puisqu'elle dtermine la grandeur de la rgion observe et le
dtail qu'il sera possible d'obtenir. Un capteur plac sur une plate-forme loigne de la cible
pourra observer une plus grande rgion, mais ne sera pas en mesure de fournir beaucoup de
dtails. Par exemple, pensez ce que voit un astronaute bord de la navette spatiale
lorsqu'il regarde la Terre par rapport ce que vous pouvez observer bord d'un avion.
L'astronaute pourra voir une province entire d'un seul coup d'oeil mais ne pourra pas
distinguer les maisons. Lors d'un vol en avion au-dessus d'une ville, il est possible de voir des
difices et des automobiles, mais la rgion observe est beaucoup plus petite que celle vue
par l'astronaute. Il y a une diffrence semblable, quoique moins marque, entre les images
satellitaires et les photographies ariennes.
Le dtail qu'il est possible de discerner sur une imagedpend de la rsolution spatiale du capteur utilis. La
rsolution spatiale est fonction de la dimension du plus
petit lment qu'il est possible de dtecter. La rsolution
spatiale d'un capteur passif (nous regarderons plus loin le
cas spcial des capteurs actifs) dpend principalement
de son champ de vision instantane (CVI). Le CVI est
dfini comme tant le cne visible du capteur (A) et
dtermine l'aire de la surface "visible" une altitude
donne et un moment prcis (B). La grandeur de cette
aire est obtenue en multipliant le CVI par la distance de la
surface au capteur (C). Cette aire est appele lasuperficie de rsolution ou cellule de rsolution et
constitue une tape critique pour la dtermination de la
rsolution spatiale maximale du capteur. Pour pouvoir diffrencier un lment de la surface
observe, l'lment en question doit tre de dimension gale ou suprieure la cellule de
rsolution. Si l'lment est plus petit, il ne sera gnralement pas diffrenci puisque c'est
l'nergie moyenne des lments de la cellule de rsolution qui sera capte. Cependant, dans
certaines conditions, un lment plus petit peut tre dtect si sa rflexivit domine celle des
autres lments prsents dans la cellule de rsolution. On parle alors de dtection plus fine
que la rsolution.
Comme nous l'avons mentionn au chapitre 1, les images de tldtection sont composesd'une matrice d'lments appels pixels. Le pixel est le plus petit lment d'une image. Il est
normalement carr et reprsente une partie de l'image. Il est cependant important de faire la
distinction entre l'espacement des pixels et la rsolution spatiale. Si un capteur a une
rsolution spatiale de 20 mtres et qu'il est possible de charger l'cran une image provenant
de ce capteur avec la pleine rsolution, chaque pixel l'cran reprsentera une superficie
correspondant 20 m sur 20 m au sol. Dans ce cas, la rsolution et l'espacement des pixels
sont identiques. Par contre, il est possible d'afficher la mme image avec un espacement des
Page 40Section 2.3 Rsolution spatiale, espacement des pixels et chelle
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2.4 Rsolution spectrale
Au chapitre 1, nous avons abord la rponse spectrale et les courbes d'missivit
spectrale qui caractrisent une cible ou une surface pour un ensemble de longueurs d'onde.
Il est souvent possible de distinguer des classes de caractristiques et de dtails dans une
image en comparant leurs rponses diffrentes sur un ensemble de longueurs d'onde.
Comme nous l'avons vu la section 1.5, des classes trs larges, comme l'eau et la
vgtation, peuvent tre spares en utilisant un intervalle de longueurs d'onde assez grand
(le visible et l'infrarouge par exemple). Des classes plus spcifiques comme par exemple
diffrents types de roche ne sont pas aussi faciles diffrencier et ncessitent l'utilisation
d'un intervalle de longueurs d'onde beaucoup plus fin. Pour ce faire, nous devons utiliser un
capteur ayant une rsolution spectrale beaucoup plus grande. La rsolution spectrale dcrit
la capacit d'un capteur utiliser de petites fentres de longueurs d'onde. Plus la rsolution
spectrale est fine, plus les fentres des diffrents canaux du capteur sont troites.
Une pellicule noir et blanc utilise dans un appareil photographique enregistre les longueurs
d'onde sur presque toutes les longueurs d'onde situes dans le spectre visible. Sa rsolution
Page 42Section 2.4 Rsolution spectrale
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spectrale est assez grossire, car les diffrentes longueurs d'onde ne sont pas diffrencies
par la pellicule qui n'enregistre que l'ensemble de l'nergie lumineuse capte par l'objectif.
Une pellicule couleur est sensible elle aussi l'ensemble des longueurs d'onde visibles, mais
elle possde une rsolution spectrale plus leve puisqu'elle peut distinguer les longueurs
d'onde dans le bleu, le vert et le rouge. Cette pellicule peut donc caractriser l'intensit
lumineuse dtecte selon ces intervalles de longueurs d'onde.
Plusieurs instruments de tldtection peuvent enregistrer l'nergie reue selon des
intervalles de longueurs d'onde diffrentes rsolutions spectrales. Ces instruments sont
appels capteurs multispectraux et seront dcrits plus en dtail dans les sections suivantes.
Des capteurs multispectraux plus dvelopps, appels capteurs hyperspectraux, sont
capables de dtecter des centaines de bandes spectrales trs fines dans la portion du spectre
des ondes lectromagntiques runissant le visible, le proche infrarouge et l'infrarouge
moyen. La trs grande rsolution spectrale des capteurs hyperspectraux facilite la
diffrenciation des caractristiques d'une image base sur la rponse diffrente dans
chacune des bandes spectrales.
Page 43Section 2.4 Rsolution spectrale
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2.5 Rsolution radiomtrique
L'arrangement des pixels dcrit les structures spatiales d'une image tandis que les
caractristiques radiomtriques dcrivent l'information contenue dans une image. Chaque fois
qu'une image est capte par une pellicule ou un capteur, sa sensibilit l'intensit de
l'nergie lectromagntique dtermine la rsolution radiomtrique. La rsolution
radiomtrique d'un systme de tldtection dcrit sa capacit de reconnatre de petites
diffrences dans l'nergie lectromagntique. Plus la rsolution radiomtrique d'un capteur
est fine, plus le capteur est sensible de petites diffrences dans l'intensit de l'nergie
reue. La gamme de longueurs d'onde l'intrieur de laquelle un capteur est sensible se
nomme plage dynamique.
Les donnes images sont reprsentes par une valeur numrique variant entre 0 et 2 unecertaine puissance moins un. Cet intervalle correspond un nombre de bits utiliss pour
encoder des valeurs en format binaire. Chaque bit reprsente un exposant de la base 2 (par
exemple, 1 bit = 21 = 2). Le nombre maximum de niveaux d'intensit disponibles dpend dunombre de bits utiliss pour reprsenter l'intensit enregistre. Par exemple, un capteur
utilisant 8 bits pour enregistrer les donnes aura 28 = 256 niveaux d'intensit disponibles car ilaura 256 valeurs numriques disponibles allant de 0 255. Si seulement 4 bits sont utiliss,
alors seulement 24 = 16 valeurs allant de 0 15 seront disponibles. La rsolutionradiomtrique sera donc plus faible. Les donnes enregistres sont souvent affiches en tons
de gris, avec le noir reprsentant une valeur numrique de "0" et le blanc reprsentant la
valeur numrique maximale. En comparant une image de 2-bits une image de 8-bits une
image de 8-bits d'une mme scne, on peut voir l'norme diffrence dans le nombre dedtails qu'il est possible de distinguer selon la rsolution radiomtrique.
Page 44Section 2.5 Rsolution radiomtrique
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2.6 Rsolution temporelle
En plus de la rsolution spatiale, spectrale et radiomtrique, l'autre concept important en
tldtection est celui de la rsolution temporelle. Nous avons dj fait allusion ce
concept dans la section 2.2, quand il a t question de la priode de passage au nadir d'un
satellite, qui est le temps que prend un satellite pour effectuer un cycle orbital complet. Cette
priode est gnralement de quelques jours. Il faut donc quelques jours un tel satellite pour
qu'il puisse observer de nouveau exactement la mme scne partir du mme point dans
l'espace. La rsolution temporelle absolue du systme de tldtection est donc gale cette
priode. Toutefois, certaines rgions de la surface peuvent tre observes plus frquemment
puisqu'il y a chevauchement entre les couloirs-couverts adjacents et que ces zones de
chevauchement deviennent de plus en plus grandes en s'approchant des ples. Certains
satellites ont aussi la possibilit de pointer leurs capteurs en direction du mme point
pour diffrents passages du satellite. La rsolution temporelle effective du satellite dpend
donc d'une varit de facteurs dont la grandeur de la zone de chevauchement entre lescouloirs-couverts adjacents, la capacit du satellite et de ses capteurs et galement la
latitude.
L'un des grands avantages de la tldtection
satellitaire est sa capacit amasser priodiquement
de l'information d'une mme rgion de la Terre. Les
caractristiques spectrales de la rgion observe
peuvent changer avec le temps. La comparaison
d'images multitemporelles permet de dtecter ces
changements. Par exemple, durant la priode de
croissance de la vgtation, de nombreuses espcesse transforment continuellement et notre capacit
dtecter ces changements dpend de la frquence
avec laquelle les donnes sont recueillies. En amassant des donnes priodiquement et de
faon continue, il est possible de suivre les changements qui surviennent la surface de la
Terre, qu'ils soient naturels (comme le dveloppement de la vgtation ou l'volution d'une
inondation) ou de source humaine (comme le dveloppement des milieux urbains ou la
dforestation).
Le facteur temps est important en tldtection lorsque :
la couverture nuageuse est persistante (par exemple sous les tropiques), ce qui limiteles moments o il est possible d'observer la surface;
l'on veut surveiller des phnomnes de courte dure (inondations, dversements
d'hydrocarbures, etc.);
l'on a besoin d'images multitemporelles (par exemple, pour tudier d'une anne
l'autre, l'tendue d'une maladie s'attaquant aux forts);
les changements temporels dans l'apparence d'une caractristique sont utiliss pour
diffrencier celle-ci d'une autre caractristique similaire (par exemple, pour faire la
Page 45Section 2.6 Rsolution temporelle
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diffrence entre les cultures de bl et de mas).
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2.7 Les appareils photographiques et la photographie arienne
Les appareils photographiques et les photographies ariennes
constituent le systme de tldtection le plus simple et le plus ancien
utilis pour observer la surface de la Terre. Les appareils
photographiques sont des systmes qui enregistrent un clich
presque instantan d'une rgion (A) de la surface. Ces appareils sont
des capteurs optiques passifs qui utilisent une lentille (B) (ou un
systme de lentilles que l'on appelle systme optique) afin de former
une image sur le plan focal (C), plan sur lequel l'image est bien
dfinie.
La pellicule photographique est sensible la lumire (nergie) d'une
longueur d'onde de 0,3 0,9 microns, couvrant l'ultraviolet (UV), le
visible et le proche infrarouge (PIR). Les pellicules panchromatiques
sont sensibles aux ondes dans l'ultraviolet et dans le visible. Ces pellicules produisent desphotographies noir et blanc et sont les plus utilises en photographie arienne. La
photographie des ultraviolets utilise aussi ce type de pellicule, mais un filtre est utilis avec
l'appareil photographique afin d'absorber la lumire visible. Ceci permet d'enregistrer les
cibles qui rflchissent les ultraviolets. Cependant, cette technique n'est pas utilise trs
souvent car l'atmosphre diffuse et absorbe beaucoup d'nergie dans ces longueurs d'onde.
La photographie noir et blanc des longueurs d'onde de l'infrarouge utilise une pellicule
sensible dans cette bande et permet de dtecter des diffrences dans le couvert vgtal.
La photographiecouleur et
pseudo-couleur
(ou couleur
infrarouge (CIR))
ncessite
l'utilisation de
trois niveaux de
sensibilit dans
la pellicule,
chaque niveau
tant sensible trois bandes de
longueurs d'onde. Pour une photographie couleur normale les niveaux sont sensibles la
lumire bleue, verte et rouge, comme notre oeil. Ces photos nous apparaissent de la mme
faon que notre oeil peroit l'environnement et les couleurs nous apparaissent normales (ex. :
les feuilles sont vertes). Pour les photographies couleur infrarouge, les trois niveaux de
sensibilit enregistrent le vert, le rouge et une portion du proche infrarouge qui sont ensuite
traits pour apparatre bleu, vert et rouge respectivement. Pour les photographies pseudo-
Page 46Section 2.7 Les appareils photographiques et la photographie arienne
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couleur, les cibles ayant une forte rflexivit dans le proche infrarouge apparaissent rouges,
celles qui ont une forte rflexivit dans le rouge apparaissent vertes et celles avec une forte
rflexivit dans le vert apparaissent bleues.
Les appareils photographiques peuvent treinstalls sur plusieurs types de plates-formes
(terrestre, arienne ou spatiale). Des
photographies trs dtailles sont prises
partir d'avions et sont utilises l o
l'identification de petits dtails est ncessaire.
La superficie couverte par une photo dpend
de diffrents facteurs dont la distance focale de
la lentille, l'altitude de la plate-forme et la
dimension de la pellicule. La distance focale
contrle le champ de vision angulaire de la lentille (concept similaire au champ de vision
instantane introduit la section 2.3) et dtermine la superficie vue par l'appareilphotographique. La distance focale typique pour ces appareils est de 152 mm, mais on utilise
aussi des lentilles de distance focale de 90 mm et 210 mm. Plus la distance focale est
grande, plus la superficie couverte au sol est petite mais plus il y a de dtails (c--d. une
chelle plus grande). La superficie couverte dpend aussi de l'altitude de la plate-forme. En
haute altitude, l'appareil photographique verra une plus grande surface au sol mais il y
aura moins de dtails (c.--d. une chelle plus petite). Les photos ariennes peuvent avoir
une rsolution spatiale de moins de 50 cm. La rsolution spatiale d'une photographie
arienne est une fonction complexe qui dpend de plusieurs facteurs qui changent pour
chaque image.
Les photographies verticales prises avec un appareil photographique lentille unique sont
les photos ariennes les plus communes en tldtection et en cartographie. Ces appareils
photographiques sont spcialement faits pour excuter rapidement une srie de clichs, en
limitant la distorsion gomtrique. Ils sont souvent relis un systme de navigation bord
de l'avion, ce qui permet une identification prcise des coordonnes gographiques qui sont
automatiquement assignes chaque photographie. La plupart de ces systmes ont aussi un
mcanisme qui compense pour l'effet du dplacement de l'avion par rapport au sol, de faon
limiter, encore une fois, toutes distorsions dans l'image.
Afin d'obtenir des photographies ariennes verticales, l'avion survole la surface terrestre le
long de lignes appeles lignes de vol. Les photos sont prises rapidement, l'appareilphotographique tant point directement vers le sol. Deux photos successives ont un
pourcentage de chevauchement de 50% 60% (A). Ce chevauchement entre les images
assure une couverture totale de la superficie le long de la ligne de vol et facilite le
visualisation stroscopique des photographies. Grce au chevauchement, les photos
montrant la mme rgion mais prises d'une perspective diffrente, sont jumeles et
visionnes l'aide d'un dispositif appel le stroscope. Ce dispositif permet d'avoir une vue
en trois dimensions de la rgion appele un modle stro. Cette mthode de visualisation
Page 47Section 2.7 Les appareils photographiques et la photographie arienne
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est trs utilise.
Les photographies ariennes s'avrent trs
utiles lorsque la rsolution spatiale est
beaucoup plus importante que la rsolution
spectrale. La rsolution spectrale de ces
systmes est gnralement trs grossire
si l'on compare avec un systme de
capteurs lectroniques. La gomtrie
utilise dans les photos ariennes
verticales est trs connue. Il est donc
possible de faire des mesures prcises
partir de ces photos. Ces mesures sont
utilises en gologie, en foresterie, en
cartographie et dans bien d'autresdomaines. La photogrammtrie est la
science qui s'intresse aux mesures faites sur les photographies ariennes et est connue
depuis le dbut de l'utilisation de ces photos. Ces photos sont, dans la plupart des cas,
analyses par des humains qui les regardent en stroscopie. Elles peuvent aussi tre
numrises afin d'tre analyses par un ordinateur. Au chapitre 4, nous discuterons plus en
dtail les diffrentes mthodes, manuelles ou par ordinateur, qui sont utilises pour interprter
les images provenant de systmes de tldtection.
On obtient les photographies multibandes l'aide de systmes plusieurs lentilles utilisant
une combinaison de filtres afin de prendre simultanment des photos dans plusieurs bandes
spectrales. Ce type d'appareil photographique a l'avantage de pouvoir enregistrer l'nergierflchie par la surface ou la cible dans plusieurs fentres spectrales, ce qui permet
ventuellement de diffrencier et d'identifier plusieurs caractristiques de cette surface ou de
cette cible. Toutefois, l'analyse simultane de ces photographies multiples peut devenir
problmatique. Les appareils photographiques numriques qui enregistrent l'nergie
lectromagntique de faon lectronique sont trs diffrents des appareils photographiques
utilisant une pellicule. Dans ces appareils numriques, la pellicule est remplace par une grille
de CCD (charge coupled devices, ou en franais : dispositifs de couple de charges). Les CCD
ragissent individuellement la radiation lectromagntique les atteignant et produisent une
charge lectronique proportionnelle l'intensit de l'nergie provenant de la surface. Une
valeur numrique correspondante est ensuite assigne chaque pixel pour chacune des
bandes spectrales utilises. Le format numrique de ces images peut tre trait et stock surordinateur ou utilis pour produire une image sur papier photographique. Ces appareils
photographiques permettent un meilleur contrle de la rsolution spectrale et une efficacit
accrue lors de l'acquisition des donnes et lors de la consultation des donnes archives. Les
appareils photographiques numriques ont une rsolution spatiale d'environ 0,3 m et une
rsolution spectrale allant de 0,012 mm 0,3 mm. La dimension de la grille de CCD varie
gnralement entre 512 sur 512 et 2048 sur 2048.
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Le balayage parallle la trajectoire utilise aussi le
mouvement de la plate-forme afin d'enregistrer les
donnes le long de lignes successives et de
construire une image bidimensionnelle. Le miroir est
cependant remplac par un ensemble de
dtecteurs aligns (A) et situ sur le plan focal de
l'image (B) forme par un systme de lentilles
(C). Ces dtecteurs sont "pousss" le long de la
trajectoire de la plate-forme. Ces systmes sont
parfois appels balayeur barrettes. Les
dtecteurs individuels mesurent l'nergie pour une
cellule de rsolution au sol (D). Le CVI dtermine
donc la rsolution spatiale du systme. Un
ensemble distinct de dtecteurs est ncessaire pourchacune des bandes spectrales. L'nergie est dtecte lectroniquement par chacun des
dtecteurs de chacun des ensembles linaires de dtecteurs. Les donnes sont ensuite
enregistres numriquement.
Le balayage parallle la trajectoire, qui utilise des ensembles linaires de dtecteurs,
prsente plusieurs avantages par rapport au balayage perpendiculaire la trajectoire, qui
utilise un miroir. L'ensemble de dtecteurs, combin au mouvement de balayage, permet
d'avoir un temps de rsidence plus long pour chacune des cellules de rsolution au sol. Ceci
permet aux dtecteurs de capter plus d'nergie provenant de chaque cellule de rsolution, cequi amliore la rsolution radiomtrique. Le temps de rsidence accru permet d'avoir un CVI
plus petit, ainsi que de plus petites bandes spectrales. Ces systmes ont donc des rsolutions
spatiale et spectrale plus fines, sans pour autant rduire la rsolution radiomtrique. De plus,
comme les dtecteurs sont des dispositifs micro-lectroniques, ils sont gnralement plus
petits, plus lgers, ncessitent moins d'nergie, sont plus fiables et plus durables car ils n'ont
pas de pices mobiles. En contrepartie, le calibrage de milliers de dtecteurs dans le but
d'obtenir une sensibilit uniforme pour l'ensemble du systme est une tche ncessaire mais
complique.
Peu importe le systme de balayage utilis, ces systmes possdent des avantages marqus
sur les systmes photographiques. Les systmes photographiques sont limits l'utilisationde bandes spectrales dans le visible et dans la proche infrarouge, tandis que les BMS
peuvent aussi utiliser l'infrarouge. Les BMS ont aussi une rsolution spectrale suprieure aux
systmes photographiques. Les systmes photographiques multispectraux utilisent des
lentilles distinctes pour dtecter chacune des bandes spectrales. Il est donc difficile de
s'assurer que les rsolutions spatiale et radiomtrique de chacune des bandes sont
semblables et qu'elles demeurent inchanges entre deux images. Les BMS dtectent toutes
les bandes simultanment en utilisant le mme systme optique, ce qui permet de contourner
Page 50Section 2.8 Balayage multispectral
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ces problmes potentiels. Les systmes photographiques enregistrent l'nergie dtecte au
moyen de processus photochimiques pour lesquels il est plus difficile de faire des mesures et
de contrler la fiabilit. Comme les donnes provenant des BMS sont enregistres
lectroniquement, il est plus facile de dterminer la quantit d'nergie dtecte et
d'augmenter la rsolution radiomtrique. Pour les systmes photographiques, il est
ncessaire de fournir continuellement de la pellicule l'appareil, et de faire le dveloppement
de cette pellicule une fois au sol. Les BMS facilitent la transmission des donnes vers une
station de rception sur la Terre, et le traitement immdiat de ces donnes par un ordinateur.
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2.9 Tldtection dans l'infrarouge thermique
Plusieurs systmes de tldtection multispectraux (SMS) captent la radiation infrarouge (ou
thermique) ainsi que le visible et l'infrarouge rflchi. Cependant, la dtection de l'nergie
infrarouge mise par la Terre (entre 3 et 15 microns) demande une technique diffrente de latechnique utilise pour capter l'nergie infrarouge rflchie. Les capteurs infrarouge
thermique (ou capteurs thermiques) utilisent des photodtecteurs dont la surface est sensible
au contact des photons infrarouges mis par la Terre. Ces dtecteurs sont refroidis des
tempratures trs basses (prs du zro absolu), de faon limiter leur propre mission
d'infrarouge thermique. Les capteurs thermiques mesurent essentiellement la temprature de
surface et les proprits thermiques de la cible.
Les systmes de dtection thermique sont descapteurs balayage perpendiculaire la
trajectoire, comme ceux dcrits la section
prcdente, qui captent la radiation mise dans la
portion infrarouge thermique du spectre d'nergie.
Ces systmes utilisent une ou plusieurs rfrences
internes de temprature pour talonner la radiation
dtecte. De cette faon, les capteurs thermiques
peuvent dterminer la temprature absolue de la
radiation capte. Les donnes sont gnralement
enregistres sur pellicules photographiques ou sur
rubans magntiques. La rsolution en temprature des capteurs les plus communs peutatteindre 0,1C. Afin d'analyser une image de temprature radiative relative (un
thermogramme), on affiche en diffrents niveaux de gris, les tempratures chaudes en tons
ples, et les tempratures froides en tons foncs. Les images qui montrent les diffrences de
temprature relative pour chacun des pixels sont suffisantes pour la plupart des besoins. La
temprature absolue peut tre calcule, mais demande un talonnage prcis, une mesure de
temprature de rfrence et une connaissance approfondie des proprits thermiques des
cibles, de la distorsion gomtrique et des effets radiomtriques.
Page 52Section 2.9 Tldtection dans l'infrarouge thermique
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Les longueurs d'onde de la radiation infrarouge thermique sont relativement Grandes par
rapport aux les longueurs d'onde de la partie visible du spectre. Les effets de la diffusion
atmosphrique sont donc minimaux. Cependant, l'absorption de cette radiation par les gaz
atmosphriques restreint normalement la dtection utilisant ces longueurs d'onde deux
rgions : la premire de 3 5 microns, et la deuxime de 8 14 microns. Les capteurs
d'infrarouge thermique ont gnralement un CVI large afin de permettre une quantit
d'nergie suffisante d'atteindre le capteur. Cette prcaution est ncessaire car la quantit
d'nergie dcrot avec l'augmentation de la longueur d'onde. La rsolution spatiale des
capteurs d'infrarouge est habituellement assez grossire comparativement la rsolution
spatiale qu'il est possible d'atteindre dans le visible et l'infrarouge rflchi. Les images
provenant d'un capteur thermique sont prises durant le jour ou la nuit (parce que la radiation
est mise et non rflchie) et sont utilises dans plusieurs domaines comme la
reconnaissance militaire, la gestion des dsastres (dtection des feux de forts) et la
dtection de fuites de chaleur.
Page 53Section 2.9 Tldtection dans l'infrarouge thermique
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2.10 Distorsion gomtrique des images
Plusieurs formes de distorsion gomtrique sont possibles. Toutes les images obtenues par
tldtection affichent, au dpart, une ou plusieurs formes de distorsion gomtrique, peu
importe quelles aient t obtenues partir d'un balayeur multispectral bord d'un satellite,
d'un systme photographique bord d'un avion ou partir de toute autre plate-forme. Ce
problme est inhrent la tldtection puisque celle-ci tente gnralement de reprsenter
des donnes prises la surface de la Terre (en trois dimensions) sur une image
bidimensionnelle. Les formes de distorsion gomtrique dont peut souffrir une image
dpendent de la faon dont les donnes ont t acquises. Voici une liste de quelques facteurs
pouvant influencer la distorsion gomtrique :
l'effet de perspective de l'optique du capteur
le mouvement du systme de balayage
le mouvement et la stabilit de la plate-forme
l'altitude, la vitesse et le comportement de la plate-forme le relief la surface
la courbure de la Terre et sa rotation.
Les systmes dcoupage, comme les appareils photographiques, fournissent une image
instantane de la portion de la surface se trouvant directement sous l'appareil. La principale
distorsion pour les photos ariennes verticales prend la forme d'un dplacement du relief.
Pour les objets directement sous le centre de la lentille (c.--d. au point nadir), seul le sommet
de l'objet sera visible, alors que pour tous les autres objets dans la photo, un ct est visible
en plus du sommet, ce qui donne l'impression que ces objets s'allongent vers les bords de
l'image. Plus l'objet est haut ou plus il est loin du centre, plus la distorsion est grande et plus
la position de l'objet est errone.
La gomtrie des systmes balayage parallle la trajectoire est semblable celle des
systmes de photographie arienne puisque, pour chaque ligne balaye, chaque dtecteur
prend une image instantane de chacune des cellules de rsolution au sol. Certaines
variations gomtriques entre les lignes balayes peuvent tre causes par les variations
dans l'altitude et le comportement de la plate-forme le long de sa trajectoire.
Page 54Section 2.10 Distorsion gomtrique des images
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Les images provenant d'un systme balayage perpendiculaire la trajectoire sont sujettes
deux types de distorsions gomtriques. Premirement, elles sont sujettes aux dplacements
du relief (A) de la m