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ACTUALITÉS La Broye jeudi 13 février 2014 3 A l’étroit les enfants se chamaillent plus souvent ÉCOLES Réalité ou impression, les bagarres de cour semblent plus fréquentes depuis l’arrivée des Portakabin. MOUDON Impossible d’échapper à un côté émotionnel quand on parle de bagarre ou de coups entre enfants. Une rencontre entre direction des écoles de Moudon et parents d’élèves l’a encore démontré la semaine dernière. Il faut cepen- dant tempérer les choses. En effet, si l’arrivée des classes Portakabin et par là la réduction de l’espace à disposition des enfants lors des récréations a manifestement exa- cerbé quelques réactions, les cours des écoles de Moudon ne sont pas devenues des lieux dangereux. Des batailles rangées se produisaient il y a 15 ans De tout temps des bagarres ont éclaté et il fut même un temps, pas si éloigné (une quinzaine d’années, ndlr), où des groupes de protagonistes se donnaient ren- dez-vous aux abords de la gare pour en découdre, en de vraies batailles rangées. Heureusement, rien de cela aujourd’hui, même si les nouveaux modes de commu- nication et plus précisément les smartphones et les réseaux so- ciaux donnent aux menaces et aux échauffourées des retentisse- ments hors de proportion. Des autorités actives Quoi qu’il en soit, les autorités scolaires ne sont pas passives, loin de là. Elles travaillent, via le corps enseignant en amont afin d’éviter les esclandres et apportent une médiation essentielle lors de ten- sions. Evidemment, comme le souligne le directeur des écoles Yves Cavin, il n’est pas toujours possible d’intervenir avant que les choses ne dégénèrent, mais c’est pourtant avant qu’elles survien- nent que sont gérées bon nombre de situations à risques, le corps enseignant étant particulièrement attentif en la matière. Mieux, les écoles de Moudon mettent en place des partenariats, notamment avec la structure Ar- cades. «Nous avons un projet en passe d’être conceptualisé, relève encore Yves Cavin, qui devrait être prêt pour Pâques et qui nous verra collaborer avec le monde éducatif afin de prévenir la vio- lence dans le cadre de l’école.» Répondre aux tensions Pour le moment, le directeur ne prend pas à la légère les inquiétu- des des parents et il souligne que l’encadrement des récréations est modulé en fonction des périodes de l’année, de la météo et des tensions ressenties. DAP L’espace à disposition des élèves est notablement réduit avec la mise en place de classes Portakabin. PHOTO DAP La Saint-Caïon se fêtera dignement le samedi 1 er mars MANIFESTATION Revenue sur le devant de la scène en 2012, la fête du cochon se tiendra dorénavant tous les deux ans. GRANGES-MARNAND «Dans le cochon tout est bon», s’il est un adage qui correspond à la réalité, c’est bien celui-ci et les sceptiques pourront s’en convain- cre en ralliant Granges-Marnand et son battoir, le 1er mars prochain, pour participer à une Saint-Caïon festive et gustative. Dès 9 h, les organisateurs seront à pied d’œuvre pour offrir à tout un chacun l’occasion de partager, dans la bonne humeur, des spécia- lités où le cochon est à l’honneur. Un marché campagnard Un petit-déjeuner campagnard ap- portera le complément parfait à l’ouverture d’un marché tout aussi campagnard qui devrait compter une quinzaine de stands. Arrivé à midi, des mets de brasserie, à des prix abordables soulignent les or- ganisateurs, seront alors préparés avec compétence et amour par l’Amicale des chefs de cuisine de Drognens. Nouveauté pour cette édition, la cuisine servira non-stop de 12 h à 22 h et un service à table sera assuré afin d’offrir le maxi- mum de confort aux convives. A vos terrines Autre temps fort du rendez-vous, le concours de terrines se déclinera en deux phases avec des qualifica- tions en trois batteries qui permet- tront à 9 terrines de se présenter en finale en compagnie de la meilleure terrine des «perdantes». Le jury, qui comprendra Duja et Philippe Ligron, devra donc, de- vant le public, en donnant ses commentaires en direct, départa- ger dix finalistes, le tout dans une ambiance que les organisateurs es- pèrent chaude à souhait. Les ins- criptions pour le concours des ter- rines sont ouvertes et la documen- tation à télécharger sur www.saintcaion.blogspot.ch. Les trente premiers inscrits participe- ront au concours. Notons encore que dès 11 h, Jean-Marc Richard sera sur place pour un Kiosque à musiques en direct. DAP é Toutes les infos sur www.saint- caion.blogspot.ch Revenue en 2012, la Saint-Caïon avait fait un tabac. Plus de mille personnes avaient dégusté des spécialités de porc à cette occasion et parcouru le marché campagnard organisé à cette occasion. Ici le stand du Cochon d’Or avec Françoise Bersier et Max Blaser. PHOTO JDF Collaboration fructueuse SOINS HIB et Oasis main dans la main. BROYE A fin mai 2013, lors de la dernière assemblée générale de l’Association du centre intercommunal de santé l’Oasis, bâti sur les cendres de l’hô- pital de Moudon, nous relevions le côté novateur de cette structure qui est bien plus qu’un EMS. En effet, en collaboration avec le Réseau Nord Broye et le HIB, l’Oa- sis allait aussi abriter six logements protégés, des chambres de courts séjours (6) et des lits d’attente d’hé- bergement (10), sans oublier, à terme, six places d’accueil tempo- raire. Or, après une année d’exploi- tation de cette structure, il apparaît que le nombre de place d’accueil en attente d’hébergement, soit entre une hospitalisation et un place- ment dans un EMS de son choix, n’est pas suffisant. Il faut d’ores et déjà envisager d’augmenter la capa- cité de ce type d’accueil de trois lits, a annoncé le HIB en début de semaine. Du côté de l’Oasis, où la débrouillardise et l’inventivité sont devenues une seconde nature, on a déjà trouvé comment absorber cette nouvelle demande. En effet, un lit réservé à l’accueil de nuit en courts séjours pourra y être affecté, alors qu’un salon créé au dernier étage de l’immeuble des apparte- ments protégés pourra être réaf- fecté et légèrement transformé pour accueillir deux nouveaux lits. Ces petites modifications attendent encore le OK du Département de la santé avant d’être réalisées. DAP Sueurs froides pour les organisateurs de manifestations populaires CHANGEMENT Conformément à la loi, la police cantonale facture désormais les prestations supplémentaires qu’elle fournit sauf décision d’exonération. La course au sauf-conduit est lancée. BROYE VAUDOISE «C’ est peut-être la mort de notre carnaval», l’am- biance n’est pas à la franche rigo- lade dans la Broye ces jours. En effet, conformément aux disposi- tions de la loi sur la facturation des prestations matérielles fournies par les services de l’Etat lors de manifestations, la police cantonale distille des devis ci et là ces jours. Les organisateurs des carnavals et autres Brandons en ont des sueurs froides, même si rien n’est définitivement joué. En effet, les factures probables affichent des montants se situant dans une fourchette de 10 000 à 20 000 francs. Dans l’urgence Pour les organisateurs, par ailleurs peu diserts pour le moment, la surprise est totale, car les disposi- tions de la loi prévoient que ces fameux devis doivent être portés à leur connaissance plus de deux mois avant la manifestation en question, délai mentionné pour déposer une demande d’exonéra- tion. Or, Brandons et carnaval, pour ne citer qu’eux, sont à nos portes. Une question politique Comme le stipule bien l’exposé des motifs qui présenta cette loi sur la facturation, l’exonération sera octroyée sur une appréciation politique du Conseil d’Etat. Les seuls exemples d’exonération quasi acquise cités sont ceux des manifestations sportives. Or, avec l’envoi de devis et de factures à toutes les manifestations, on entre de plain-pied dans l’application et la nécessité de faire des choix. Dès que le devis dépasse 5000 francs, c’est la cheffe du Département qui doit prendre la décision d’exoné- rer ou pas et au-dessus de 10 000… c’est le Conseil d’Etat. Facture en souffrance Pour l’heure, et sur la base d’exemples cités dans l’exposé des motifs, 13 000 francs pour le SlowUp de Morat par exemple, on peut facilement en déduire qu’une Cantonale des jeunesses, comme celle organisée l’été dernier à Co- lombier-sur-Morges, doit «coû- ter» une somme à six chiffres. «Nous avons reçu une facture très élevée qui n’est toujours pas réglée à ce jour, car nous avions de- mandé une exonération, comme la loi l’autorise. Et nous n’avons toujours pas été reçus par la conseillère d’Etat en charge du dossier», explique Christophe Ga- tabin, président des Jeunesses vau- doises et responsable des questions de sécurité. «Ce qui est regrettable, c’est qu’avec ce genre de pratiques, plus personne n’organisera de ma- nifestation publique de manière bénévole de peur de se faire taxer par la suite.» L’espoir subsiste L’espoir de se voir exonérer sub- siste et les organisateurs broyards contactés ne veulent surtout pas envenimer les choses afin de mé- nager leurs chances de parvenir à éviter la douloureuse. DANIÈLE PITTET Pour les Broyards, les Brandons sont des événements incon- tournables de la vie locale, ici à Moudon. PHOTO JEAN-PAUL GUINNARD-A «Nous avons une séance chaque année avec les poli- ces locale et cantonale. Notre plan de sécurité leur suffit», explique le président du car- naval d’Estavayer-le-Lac, Ni- colas Bally. «Les mesures nouvelles, telles que ferme- ture du site de la manifesta- tion avec fouille aux entrées, sont une initiative de notre comité. J’espère qu’ils ne commenceront pas à factu- rer, sinon ça risque d’être compliqué», appuie le prési- dent de la Socarest. Du côté de la police cantonale fribourgeoise, on donne quel- ques précisions sur la manière de faire. «Pour des manifesta- tions religieuses ou patrioti- ques, il n’y a pas de facture», précise l’adjudant Serge Can- tin, attaché de presse. En fait, c’est assez simple, si la police cantonale est requise par les organisateurs d’une manifes- tation, la prestation est factu- rée. «Si nous sommes présents de notre plein gré sur les lieux d’un carnaval, d’un giron ou d’une autre fête, il s’agit pure- ment et simplement d’une mesure de prévention et il n’y a pas de facturation», fait sa- voir Serge Cantin. RG Fribourg pragmatique

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Page 1: Collaboration Sueursfroidespourlesorganisateurs …...si l’arrivée des classes Portakabin et par là la réduction de l’espace à disposition des enfants lors des récréations

ACTUALITÉSLa Broyejeudi 13 février 2014

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A l’étroit les enfantsse chamaillent plus souventÉCOLES Réalité ou impression, les bagarres de cour semblentplus fréquentes depuis l’arrivée des Portakabin.

MOUDONImpossible d’échapper à un côtéémotionnel quand on parle debagarre ou de coups entre enfants.Une rencontre entre direction desécoles de Moudon et parentsd’élèves l’a encore démontré lasemaine dernière. Il faut cepen-dant tempérer les choses. En effet,si l’arrivée des classes Portakabinet par là la réduction de l’espace àdisposition des enfants lors desrécréations a manifestement exa-cerbé quelques réactions, les coursdes écoles de Moudon ne sont pasdevenues des lieux dangereux.

Des batailles rangées seproduisaient il y a 15 ansDe tout temps des bagarres ontéclaté et il fut même un temps,pas si éloigné (une quinzained’années, ndlr), où des groupes deprotagonistes se donnaient ren-dez-vous aux abords de la garepour en découdre, en de vraiesbatailles rangées. Heureusement,rien de cela aujourd’hui, même siles nouveaux modes de commu-nication et plus précisément lessmartphones et les réseaux so-ciaux donnent aux menaces etaux échauffourées des retentisse-ments hors de proportion.

Des autorités activesQuoi qu’il en soit, les autoritésscolaires ne sont pas passives, loin

de là. Elles travaillent, via le corpsenseignant en amont afin d’éviterles esclandres et apportent unemédiation essentielle lors de ten-sions. Evidemment, comme lesouligne le directeur des écolesYves Cavin, il n’est pas toujourspossible d’intervenir avant que leschoses ne dégénèrent, mais c’estpourtant avant qu’elles survien-nent que sont gérées bon nombrede situations à risques, le corpsenseignant étant particulièrementattentif en la matière.

Mieux, les écoles de Moudonmettent en place des partenariats,notamment avec la structure Ar-

cades. «Nous avons un projet enpasse d’être conceptualisé, relèveencore Yves Cavin, qui devraitêtre prêt pour Pâques et qui nousverra collaborer avec le mondeéducatif afin de prévenir la vio-lence dans le cadre de l’école.»

Répondre aux tensionsPour le moment, le directeur neprend pas à la légère les inquiétu-des des parents et il souligne quel’encadrement des récréations estmodulé en fonction des périodesde l’année, de la météo et destensions ressenties.

DAP

L’espace à disposition des élèves est notablement réduit avecla mise en place de classes Portakabin. PHOTO DAP

La Saint-Caïon se fêteradignement le samedi 1er marsMANIFESTATION Revenue sur le devant de la scène en 2012,la fête du cochon se tiendra dorénavant tous les deux ans.

GRANGES-MARNAND«Dans le cochon tout est bon», s’ilest un adage qui correspond à laréalité, c’est bien celui-ci et lessceptiques pourront s’en convain-cre en ralliant Granges-Marnand etson battoir, le 1er mars prochain,pour participer à une Saint-Caïonfestive et gustative.

Dès 9 h, les organisateurs serontà pied d’œuvre pour offrir à toutun chacun l’occasion de partager,dans la bonne humeur, des spécia-lités où le cochon est à l’honneur.

Un marché campagnardUn petit-déjeuner campagnard ap-portera le complément parfait àl’ouverture d’un marché tout aussicampagnard qui devrait compterune quinzaine de stands. Arrivé àmidi, des mets de brasserie, à desprix abordables soulignent les or-ganisateurs, seront alors préparésavec compétence et amour parl’Amicale des chefs de cuisine deDrognens. Nouveauté pour cetteédition, la cuisine servira non-stopde 12 h à 22 h et un service à tablesera assuré afin d’offrir le maxi-mum de confort aux convives.

A vos terrinesAutre temps fort du rendez-vous,le concours de terrines se déclineraen deux phases avec des qualifica-tions en trois batteries qui permet-tront à 9 terrines de se présenter en

finale en compagnie de lameilleure terrine des «perdantes».Le jury, qui comprendra Duja etPhilippe Ligron, devra donc, de-vant le public, en donnant sescommentaires en direct, départa-ger dix finalistes, le tout dans uneambiance que les organisateurs es-pèrent chaude à souhait. Les ins-criptions pour le concours des ter-rines sont ouvertes et la documen-

tation à télécharger surwww.saintcaion.blogspot.ch. Lestrente premiers inscrits participe-ront au concours.

Notons encore que dès 11 h,Jean-Marc Richard sera sur placepour un Kiosque à musiques endirect.

DAPé Toutes les infos sur www.saint-caion.blogspot.ch

Revenue en 2012, la Saint-Caïon avait fait un tabac. Plus demille personnes avaient dégusté des spécialités de porc à cetteoccasion et parcouru le marché campagnard organisé à cetteoccasion. Ici le stand du Cochon d’Or avec Françoise Bersier etMax Blaser. PHOTO JDF

CollaborationfructueuseSOINS HIB et Oasismain dans la main.

BROYEA fin mai 2013, lors de la dernièreassemblée générale de l’Associationdu centre intercommunal de santél’Oasis, bâti sur les cendres de l’hô-pital de Moudon, nous relevions lecôté novateur de cette structure quiest bien plus qu’un EMS.

En effet, en collaboration avec leRéseau Nord Broye et le HIB, l’Oa-sis allait aussi abriter six logementsprotégés, des chambres de courtsséjours (6) et des lits d’attente d’hé-bergement (10), sans oublier, àterme, six places d’accueil tempo-raire. Or, après une année d’exploi-tation de cette structure, il apparaîtque le nombre de place d’accueil enattente d’hébergement, soit entreune hospitalisation et un place-ment dans un EMS de son choix,n’est pas suffisant. Il faut d’ores etdéjà envisager d’augmenter la capa-cité de ce type d’accueil de trois lits,a annoncé le HIB en début desemaine. Du côté de l’Oasis, où ladébrouillardise et l’inventivité sontdevenues une seconde nature, on adéjà trouvé comment absorbercette nouvelle demande. En effet,un lit réservé à l’accueil de nuit encourts séjours pourra y être affecté,alors qu’un salon créé au dernierétage de l’immeuble des apparte-ments protégés pourra être réaf-fecté et légèrement transformépour accueillir deux nouveaux lits.Ces petites modifications attendentencore le OK du Département de lasanté avant d’être réalisées. DAP

Sueurs froides pour les organisateursde manifestations populairesCHANGEMENT Conformément à la loi, la police cantonale facture désormais les prestationssupplémentaires qu’elle fournit sauf décision d’exonération. La course au sauf-conduit est lancée.

BROYE VAUDOISE

«C’ est peut-être lamort de notrecarnaval», l’am-

biance n’est pas à la franche rigo-lade dans la Broye ces jours. Eneffet, conformément aux disposi-tions de la loi sur la facturation desprestations matérielles fourniespar les services de l’Etat lors demanifestations, la police cantonaledistille des devis ci et là ces jours.

Les organisateurs des carnavalset autres Brandons en ont dessueurs froides, même si rien n’estdéfinitivement joué. En effet, lesfactures probables affichent desmontants se situant dans unefourchette de 10 000 à 20 000francs.

Dans l’urgencePour les organisateurs, par ailleurspeu diserts pour le moment, lasurprise est totale, car les disposi-tions de la loi prévoient que cesfameux devis doivent être portés àleur connaissance plus de deuxmois avant la manifestation enquestion, délai mentionné pourdéposer une demande d’exonéra-tion. Or, Brandons et carnaval,pour ne citer qu’eux, sont à nosportes.

Une question politiqueComme le stipule bien l’exposé

des motifs qui présenta cette loisur la facturation, l’exonérationsera octroyée sur une appréciationpolitique du Conseil d’Etat. Lesseuls exemples d’exonérationquasi acquise cités sont ceux desmanifestations sportives. Or, avec

l’envoi de devis et de factures àtoutes les manifestations, on entrede plain-pied dans l’application etla nécessité de faire des choix. Dèsque le devis dépasse 5000 francs,c’est la cheffe du Département quidoit prendre la décision d’exoné-

rer ou pas et au-dessus de10 000… c’est le Conseil d’Etat.

Facture en souffrancePour l’heure, et sur la based’exemples cités dans l’exposé desmotifs, 13 000 francs pour leSlowUp de Morat par exemple, onpeut facilement en déduire qu’uneCantonale des jeunesses, commecelle organisée l’été dernier à Co-lombier-sur-Morges, doit «coû-ter» une somme à six chiffres.«Nous avons reçu une facture trèsélevée qui n’est toujours pas régléeà ce jour, car nous avions de-mandé une exonération, commela loi l’autorise. Et nous n’avonstoujours pas été reçus par laconseillère d’Etat en charge dudossier», explique Christophe Ga-tabin, président des Jeunesses vau-doises et responsable des questionsde sécurité. «Ce qui est regrettable,c’est qu’avec ce genre de pratiques,plus personne n’organisera de ma-nifestation publique de manièrebénévole de peur de se faire taxerpar la suite.»

L’espoir subsisteL’espoir de se voir exonérer sub-siste et les organisateurs broyardscontactés ne veulent surtout pasenvenimer les choses afin de mé-nager leurs chances de parvenir àéviter la douloureuse.

DANIÈLE PITTET

Pour les Broyards, les Brandons sont des événements incon-tournables de la vie locale, ici à Moudon. PHOTO JEAN-PAUL GUINNARD-A

«Nous avons une séancechaque année avec les poli-ces locale et cantonale. Notreplan de sécurité leur suffit»,explique le président du car-naval d’Estavayer-le-Lac, Ni-colas Bally. «Les mesuresnouvelles, telles que ferme-ture du site de la manifesta-tion avec fouille aux entrées,sont une initiative de notrecomité. J’espère qu’ils necommenceront pas à factu-rer, sinon ça risque d’êtrecompliqué», appuie le prési-dent de la Socarest.Du côté de la police cantonalefribourgeoise, on donne quel-ques précisions sur la manière de faire. «Pour des manifesta-tions religieuses ou patrioti-ques, il n’y a pas de facture»,précise l’adjudant Serge Can-tin, attaché de presse. En fait,c’est assez simple, si la policecantonale est requise par lesorganisateurs d’une manifes-tation, la prestation est factu-rée.«Si nous sommes présents denotre plein gré sur les lieuxd’un carnaval, d’un giron oud’une autre fête, il s’agit pure-ment et simplement d’unemesure de prévention et il n’ya pas de facturation», fait sa-voir Serge Cantin. RG

Fribourgpragmatique