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REGISTRE MÉMOIRE DU MONDE Colombeia : Archives du Généralissime Don Francisco de Miranda Ref N°2006-31 PARTIE A – INFORMATIONS ESSENTIELLES 1.- Résumé La passion pour la liberté a défini et régi la vie de Francisco de Miranda. A partir de 1790 et sans relâche il fit la promotion de l'Indépendance de l’Amérique Latine. Il exposa ses projets à l'Empire Britannique et se tourna vers la France Révolutionnaire pour avoir son soutien dans ses projets ; de même qu’il promut son projet avec les principaux politiciens de la démocratie américaine naissante. Dans le même temps, il écrivit des constitutions, élabora des plans d’invasion, rédigea des proclamations, organisa des réunions, chercha des financements, tout cela dans un seul but : l'Indépendance des territoires de l'Amérique Latine. Les documents proposés contiennent des informations variées et riches relatives à une époque de changements importants à l'échelle mondiale. La série documentaire correspond aux années de la fin du XVIIIe siècle et d début du XIXe siècle. Cette série montre différents faits d’une grande signification historique pour l’humanité, tels que la Guerre d’Espagne contre les Maures du Sultanat Alaouite du Maroc; le processus de l'indépendance américaine et la participation décisive franco - espagnole dans ce conflit, la vie politique de la Russie Tsariste à l’époque de l’impératrice Catherine II La Grande, la Révolution française et les conflits belliqueux internationaux apparus postérieurement comme conséquence de cette dernière et, finalement et non moins importants, les premiers pas en faveur de l'indépendance des colonies hispano-américaines. Dans chacun de ces événements, Francisco de Miranda a pris activement part. Voici les plus importants : Capitaine du Régiment d'Infanterie de la Princesse, Madrid. 1772 Capitaine du Régiment de l'Armée espagnole dans la défense de Melilla (1774 - 1775) contre le Sultan du Maroc. Capitaine du Régiment Aragon et aide de camp du Général Juan Manuel de Cajigal (1781) pour renforcer l'emplacement de la place de Pensacola dans la Guerre d'Indépendance américaine. Sa conduite exemplaire dans la prise et la capitulation de Pensacola lui a fait obtenir le grade de Lieutenant Colonel de l’Armée Espagnole (mai 1781). En 1782, il prit part à l'expédition navale Espagnole qui tenta de conquérir les îles britanniques des Bahamas. En 1787, il devint membre du cercle de favoris de la tzarine Catherine la Grande de la Russie, qui l’autorisa à porter l'uniforme de l'armée russe et le protégea de la persécution tenace de l’espionnage espagnol. En 1792 il est nommé Maréchal de l'armée révolutionnaire française pour ses succès militaires, responsabilité qui fut acceptée avec l'intention de promouvoir l'idéal de l’indépendance hispano-américaine. Peu de temps après, devenu un des héros de la bataille de Valmy (1792), on lui conféra le grade de Général de 1

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REGISTRE MÉMOIRE DU MONDE

Colombeia : Archives du Généralissime Don Francisco de Miranda

Ref N°2006-31

PARTIE A – INFORMATIONS ESSENTIELLES

1.- Résumé La passion pour la liberté a défini et régi la vie de Francisco de Miranda. A partir de 1790 et sans relâche il fit la promotion de l'Indépendance de l’Amérique Latine. Il exposa ses projets à l'Empire Britannique et se tourna vers la France Révolutionnaire pour avoir son soutien dans ses projets ; de même qu’il promut son projet avec les principaux politiciens de la démocratie américaine naissante. Dans le même temps, il écrivit des constitutions, élabora des plans d’invasion, rédigea des proclamations, organisa des réunions, chercha des financements, tout cela dans un seul but : l'Indépendance des territoires de l'Amérique Latine.

Les documents proposés contiennent des informations variées et riches relatives à une époque de changements importants à l'échelle mondiale. La série documentaire correspond aux années de la fin du XVIIIe siècle et d début du XIXe siècle. Cette série montre différents faits d’une grande signification historique pour l’humanité, tels que la Guerre d’Espagne contre les Maures du Sultanat Alaouite du Maroc; le processus de l'indépendance américaine et la participation décisive franco - espagnole dans ce conflit, la vie politique de la Russie Tsariste à l’époque de l’impératrice Catherine II La Grande, la Révolution française et les conflits belliqueux internationaux apparus postérieurement comme conséquence de cette dernière et, finalement et non moins importants, les premiers pas en faveur de l'indépendance des colonies hispano-américaines. Dans chacun de ces événements, Francisco de Miranda a pris activement part. Voici les plus importants :

• Capitaine du Régiment d'Infanterie de la Princesse, Madrid. 1772 • Capitaine du Régiment de l'Armée espagnole dans la défense de Melilla (1774 -

1775) contre le Sultan du Maroc. • Capitaine du Régiment Aragon et aide de camp du Général Juan Manuel de

Cajigal (1781) pour renforcer l'emplacement de la place de Pensacola dans la Guerre d'Indépendance américaine. Sa conduite exemplaire dans la prise et la capitulation de Pensacola lui a fait obtenir le grade de Lieutenant Colonel de l’Armée Espagnole (mai 1781). En 1782, il prit part à l'expédition navale Espagnole qui tenta de conquérir les îles britanniques des Bahamas.

• En 1787, il devint membre du cercle de favoris de la tzarine Catherine la Grande de la Russie, qui l’autorisa à porter l'uniforme de l'armée russe et le protégea de la persécution tenace de l’espionnage espagnol.

• En 1792 il est nommé Maréchal de l'armée révolutionnaire française pour ses succès militaires, responsabilité qui fut acceptée avec l'intention de promouvoir l'idéal de l’indépendance hispano-américaine. Peu de temps après, devenu un des héros de la bataille de Valmy (1792), on lui conféra le grade de Général de

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l’Armée de la République française. Jusqu'à présent, il existe un monument (une statue) à Valmy pour honorer la mémoire de Francisco de Miranda.

• En1792, il est nommé Chef de l'Armée du Nord sous les ordres du Général français Charles Dumouriez, dans la guerre contre la coalition prusso-autrichienne pour défendre la révolution française.

• En 1811, il est nommé Général en Chef de l’Armée de Terre et de la Marine de la Confédération du Venezuela, et dirigea les premiers actes indépendantistes.

L'action historique de Miranda fait de lui l’un des mémorialistes le plus important de son temps. Avec un sens de la postérité net et clair et en raison de l'importance des registres écrits pour l’histoire, il se consacra à la conservation des traces d'une époque caractérisée par des changements profonds pour le monde. Il fut témoin du décès de l’Ancien Régime en France. Miranda est né et a grandi sous l’influence du Siècle des Lumières, il a également vécu en pleine époque baroque et à la naissance du Romantisme, sous le signe duquel l'Indépendance hispano-américaine et celle de la Grèce se sont consolidés. En tant que fonctionnaire des Armées du Roi d’Espagne pendant la guerre hispano marocaine et la prise de Pensacola en Floride américaine, pendant la guerre d'Indépendance des Etats Unis d’Amérique, ou comme protagoniste et Général de Division de l'Armée française du Nord, sous les ordres du Général Charles Dumouriez. Miranda a toujours gardé différents documents - tous importants dans la mesure où il montre ses efforts pour attirer l'attention du monde des Lumières sur son idée de libérer L’Amérique espagnole de la Couronne espagnole -. La collaboration précieuse qu'il apporta à la France républicaine dans les activités et les contacts stratégiques effectués dans de nombreux pays Européens et ses voyages postérieurs aux Etats-Unis d’Amérique, ont permis de consolider les bases d’une conscience ou d’un climat international favorable à la libération de l’Amérique espagnole. De cette manière, il a organisé et sauvegardé des lettres personnelles et officielles, des dossiers judiciaires complets, des notes, et même des partitions musicales de nature martiale et révolutionnaire - qui sont des sources primordiales et fondamentales pour la compréhension de tous ces processus de signification universelle. Parmi eux, l’un des plus décisifs de ces derniers siècles est la Révolution française. Sa participation mémorable à de tels événements historiques lui fait mériter l'honneur d’être le seul Américain dont le nom est mentionné en grandes lettres sur l'Arc de Triomphe à Paris. Voyageur infatigable, Francisco de Miranda a annoté et compilé une grande quantité d'informations qui fait de ses Collections l’un des ensembles documentaires le plus importants pour l'étude du Siècle des Lumières, époque de changements fondamentaux. Il a parcouru pratiquement presque toute l'Europe, l'Asie Mineur et la côte atlantique des Etats-Unis. Le résultat de ces voyages a été une grande quantité d'observations personnelles très pointues sur différents sujets d'actualité, un recueil de documents très intéressants, ainsi qu’un échange de correspondances avec des personnages célèbres de l’époque.

Les traits les plus frappants de la personnalité de Miranda sont son charisme et son magnétisme naturel. Il possédait une culture humaniste profonde et était capable de lire, d'écrire et de traduire avec aisance le Latin et le Grec classique. Cette réalité se reflète dans quelques lettres écrites par des personnalités de l'époque aux Etats-Unis de

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l'Amérique, qui l’ont décrit comme un philosophe, un sage, dont l'amitié était comparable à un trésor. Son éducation solide et sa formation personnelle fussent également mises en évidence grâce à une vaste bibliothèque personnelle, aujourd’hui quasiment inexistante, (sa veuve l’ayant vendue aux enchères dans la première partie du XIXe siècle). Elle est gardée maintenant dans sa maison londonienne (numéro 27 de Grafton Way). Ce logement est actuellement la propriété de l'État vénézuélien. Miranda parlait parfaitement plusieurs langues européennes. Parmi elles, l'Anglais, l’Italien, le Français et évidemment le Castillan. Dans son œuvre épistolaire, dans ses journaux de voyage, il décrit les nations et leurs coutumes, le caractère des personnalités avec lesquelles il traitait, la géographie (l’orographie, l’hydrographie, les paysages et la production agricole). Il faisait également des commentaires de nature historique intéressants, profonds et justes. Il est fascinant de voir que peu d'éléments échappaient à son regard inquisiteur et cultivé : par exemple quand il décrit les œuvres d'art, principalement les peintures et les sculptures du Palais du Louvre. Aujourd'hui avec de tels avis et jugements esthétiques, on pourrait publier un guide magnifique pour ce musée. Parmi ses nombreux documents, il a gardé une version originale de la partition de la Marseillaise, l'actuel hymne national de la France, qui fut édité pendant la Révolution. Il existe également dans la Collection d’autres partitions avec des pièces d’un genre martial.

En définitive, M. Francisco de Miranda fut le précurseur de l'Indépendance du Venezuela et d’Amérique Latine, grâce à l'influence qu’il a eue dans trois continents : l'Afrique, l'Europe et l'Amérique ; on l’appela le premier créole universel. Sa pensée continentale et stratégique se manifeste dans la correspondance abondante accumulée dans les soixante-trois (63) volumes qui font partie de ses archives conservées précieusement l'Académie Nationale d'Histoire au Venezuela. Les Collections du généralissime Francisco de Miranda ont été reconnues comme étant l’une des sources documentaires les plus authentiques de la formation du processus d'émancipation hispano-américaine.

Les éléments qui nous permettent d'affirmer son statut d’homme universel sont ses voyages constants vers l'Amérique du Nord et l’Eurasie, (1783-1789) où il a renforcé et répandu ses idées politiques. Il fut un infatigable et illustre voyageur comparable à Humboldt – puisqu’il créa une image du monde à partir de l’ensemble de ses réflexions et ses expériences personnelles. Les écrits de Miranda constituent un registre de données précises d’évènements concernant la vie européenne et américaine de cette époque. La politique de haut niveau, les évènements culturels et les comportements des groupes sociaux auxquels il appartenait, peuvent être évaluées. Il existe une grande quantité d’informations concernant la vie économique et commerciale de telles sociétés. Tout ceci peut être vérifié dans la section de sa Collection relative à ses voyages en Europe et en Amérique du Nord entre 1771-1789. Il est nécessaire de comprendre que la diffusion de ses Collections avait d'autres buts, par exemple, celui de servir de source de grande valeur pour les chercheurs, y compris ceux qui ne sont pas hispano-américains et qui ont fait de l'étude de la vie quotidienne une discipline de l'historiographie contemporaine. Par conséquent, nous nous trouvons face à un ensemble de documents importants pour l'étude de trois processus historiques transcendants pour l'humanité. Ces documents

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furent réunis et conservés consciemment par Miranda dans l'unique but de laisser quelques sources d’information pour étude ultérieure.

2. Informations sur l’Auteur de la proposition 2.1 Nom: Dr. Ermila Troconis de Veracoechea Directrice de l'Académie Nationale d’Histoire. 2.2 Relation avec l’élément considéré du patrimoine documentaire La Collection originale repose depuis 1926, au siège de l'Académie Nationale d’Histoire du Venezuela qui fonctionne comme Conseiller de l'État vénézuélien en ce qui concerne la mémoire du pays et ses sources documentaires. C’est la raison pour laquelle l'Académie conserve une partie des plus importantes archives personnelles des personnalités les plus importantes du Venezuela, y compris la Collection de Simon Bolívar, qui fait déjà partie du registre "Mémoire du Monde" de l'UNESCO. 2.3 Contact : Diplômée de l'École d’Histoire de l'U.C.V. (1966). Responsable de La Collection Générale de la Nation (1971-1975). Docteur en Histoire U.C.V. (1975. Professeur à l'Université Catholique "Andrés Bello" (1967-1978). Professeur Titulaire à l’ U.C.V. (1985). Directrice de l'École d’Histoire à l'U.C.V. (1984-1987). Directrice de l'Institut d'Études Latino-américaines à l'U.C.V. (1987-1989). Retraitée de l'U.C.V. depuis 1989. Membre de l'Académie Nationale d'Histoire. Caracas (1978). Bibliothécaire archiviste de l'Académie Nationale d’Histoire du Venezuela 1991-1993. Réélue 1993-1995; 1995-1997; 1997-1999; 1999-2002. Actuelle Directrice de l'Académie Nationale d'Histoire du Venezuela; pour la période 2003-2005, étant la première femme qui occupe ce poste depuis les 115 ans de création. Réélue pour la période 2005-2007. 2.4 Coordonnées complètes de la personne à contacter:

Nom: Dr. Ermila Troconis de Veracoechea. Adresse complète: Avenida Universidad. Bolsa a San Francisco. Palacio de las Academias, Caracas, V Venezuela zona postal 1010, Téléphone, 58212, 482-94-35; Fax: 58212, 482-67-20 E-mail: [email protected]

3.- Identité et description du patrimoine documentaire: 3.1 Titre de l'élément patrimonial documentaire: Colombeia: Dossier du Généralissime Don Francisco de Miranda Le Pays: République Bolivarienne du Venezuela

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État, Province ou Région: Caracas - Distrito Capital Adresse: Academia Nacional de la Historia, Av. Universidad, Bolsa a San Francisco, Palacio de las Academias, Zona Postal 1010. Nom de l'organisme: Academia Nacional de la Historia, Dirección de Archivo - Biblioteca 3.2 Identification

Description et inventaire: La Collection du Général Francisco de Miranda comporte différents types de documents, à savoir: des manuscrits, des imprimés et des cartes. Miranda l'organisa lui-même en 1805. Elle comporte soixante trois (63) volumes, divisés en trois sections selon le type de documentation: Des voyages: (26 volumes) l'Espagne, l'Afrique, l'Amérique, Cuba et la Floride, et les États-Unis dans la période historique des luttes pour l’indépendance du pays des Britanniques, la Hollande (du Royaume des Pays-Bas), la Prusse, de la Saxe, l’Autriche, de Empire Austro-hongrois, l'Italie, depuis la Sérénissime République de Venise jusqu'à la Rome des États Pontificaux et le Royaume de Naples, la Turquie, Constantinople comme ville fondamentale de l'Empire Ottoman et l'Asie Mineure, la Grèce, comme province de l'Empire Ottoman, la Russie, le Danemark, Hambourg, le Rhin, la Suisse, la France républicaine et l'Angleterre; la Révolution Française: (18 volumes), et les négociations: (19 volumes). Bases bibliographiques / bases relatives à l'inscription: L’une des publications les plus anciennes est l'Index des tomes qui contient la Collection du Général Miranda, publication commandée par le Ministre de l'Instruction Publique de l'époque, le Dr. Rubén González, Académie nationale d’Histoire. EditorialSuramérica, à Caracas. Le Dr. Vicente Dávila, Académicien, fut chargé de superviser cette publication. En tant que Mandataire du Gouvernement national, il dirigea et révisa cette publication de manière exhaustive (America Printing Shop, Caracas 1927). La première édition des manuscrits fut publiée en 1929. Cette importante publication de la Collection du Général Miranda commémora le bicentenaire de son anniversaire et fut publiée en 24 tomes. La révision de ces tomes fut effectuée par une commission désignée par l'Académie Nationale d'Histoire. La deuxième édition des manuscrits commença en 1978. Cette édition révisée par une équipe technique, sous la responsabilité de Madame Josefina Rodríguez de Alonso (+), est encore en cours de préparation. Elle reçoit l'appui financier du gouvernement vénézuélien. L'équipe technique responsable de cette édition comprend actuellement par: Mme Gloria Henríquez Uzcátegui; et Mme Miren J. Basterra Ariño. Une documentation visuelle (photographies, vidéos prises à partir de l'élément du patrimoine documentaire).

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Des matériels audiovisuels qui complèteront cette proposition (photos, vidéos, CD ROM et Site Web) sont en cours de préparation. De plus, une base de données avec un Index est en préparation pour localiser les textes originaux. Relation de son origine: Comme le montre l’ensemble de ses publications, le Général Francisco de Miranda fut une personnalité ayant une profonde conscience historique. Cette qualité l’amena à conserver, avec un grand zèle, sa collection personnelle. En 1810, Miranda fut à l’origine de la publication de deux œuvres importantes : le livre South American Emancipation dont l’auteur reconnu est le sud-américain José María Antepara, on peut constater clairement la participation directe de Miranda dans le journal El Colombiano, publié entre mars et mai de 1810. Les informations les plus anciennes concernant l'histoire de la préservation de sa Collection datent de 1812, durant la capitulation du Général Miranda auprès du Général de l'Armée espagnole Don Domingo de Monteverde. Cet événement, arrivé dans la région centre nord de l’ancien État-major de la région militaire du Venezuela, scella la ruine de la Première République. L'échec de la première tentative indépendantiste du Venezuela plaça Miranda dans une situation de danger et de vulnérabilité face aux Espagnols triomphants. À cause de la situation politique grave qui régnait, le Général Francisco de Miranda décida de partir à l'étranger. Ses intentions étaient de poursuivre sa lutte pour l'indépendance du Venezuela. Conformément à ses idées, quelques jours avant d'être pris par les Espagnols, il expédia toutes les boîtes contenant cette documentation à destination du Curaçao, (alors Colonie britannique). En faisant cela, il la sauva pour la postérité. Plus tard, ces documents furent envoyés en Grande-Bretagne, pays dans lequel ils restèrent jusqu'à ce que le Venezuela les acquière à nouveau en 1926. Une université située dans la ville historique de Coro, capitale de l'État Falcón, porte le nom de Francisco de Miranda. Le drapeau vénézuelien qui fut apporté par Francisco de Miranda, a été hissé pour la première fois à Falcon, dont la capitale Coro, en raison de son histoire et sa belle architecture coloniale, a été inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

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Bibliographie:

BIBLIOGRAPHIE DES AUTEURS ÉTRANGERS SUR FRANCISCO DE MIRANDA

Acuña Guido, Miranda, transito vital. London. G. Acuña 1979. Alperovich, Moiser Samuilovich. Francisco de Miranda y Rusia. Moscú: Editorial Progreso, 1989. Aguirre, Isidora. Los Libertadores, Bolívar y Miranda. Santiago de Chile. Ediciones LAR, 1993. Aguilar Juan María: Aportaciones a la biografía del precursor de la independencia suramericana don Francisco de Miranda. Sevilla.(s/e), 1919. 26 p. (publicaciones del Centro oficial de estudios americanistas de Sevilla; cuaderno I). Zeuske, Michael, Francisco de Miranda y la Modernidad en América. Fundación Mapfre Tavera y Ediciones Doce Calles, S.L. Madrid 2004. Zwijsen, M. Victor Miranda el Mártir de la Libertad. A. Bethencourt é hijos. Curazao 1896. Note: Sur la vie et l’œuvre de M Francisco de Miranda, plus de 245 titres ont été

publiés. Certes, si en outre on comptait les présentations orales dans des congrès d’Histoire, les brochures, les catalogues d’expositions, les discours, les hommages académiques, universitaires et gouvernementaux, etc. on pourrait parler d’un chiffre qui dépasse davantage les cinq cent imprimés. Voir, ci-joint, la bibliographie complète, à partir de la page 21 de ce document.

Nom et adresse des experts ou des organismes spécialisés indépendants connaisseurs de la valeur ou la provenance du patrimoine documentaire. L’Académie Nationale d'Histoire du Venezuela:

• Dra. Ermila Troconis de Veracoechea. Historienne et auteur de nombreuses publications. Directrice de l’Académie Nationale d’Histoire. Membre de cette institution. Depuis longtemps, elle fait un remarquable travail en tant que professeur à l’Université centrale du Venezuela.

• Dr. Elias Pino Iturrieta. Historien et Professeur de l'Université Centrale du Venezuela. Professeur et Directeur de l'Institut de Recherches historiques de l'Université Catholique Andrés Bello. Membre, Secrétaire académique de l'Académie Nationale d’Histoire.

• Dr. Ildefonso Loyal. Historiographe et professeur. Directeur de l'Institut de Recherches historiques de l'Académie nationale d’Histoire.

• Dr. Blas Bruni Celli. Remarquable médecin vénézuélien. Membre de l’Académie d’Histoire, de l’Académie de la Langue, de l’Académie des Sciences Physiques, de l’Académie des Mathématiques, de l’Académie des Sciences naturelles et de l’Académie de Médecine. historien et auteur de nombreuses publications.

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• Dr. Tomás Polanco Alcántara. Historien vénézuélien. Spécialiste et biographe du Précurseur de l'Indépendance hispano-américaine, Don Francisco de Miranda.

• Dra. Carmen Bohórquez. Directrice du Centre Expérimental d’Études Latino-américaines « Gastón Parra Luzardo » (CEELA) de l’Université de Zulia, actuellement Directrice de Relations Internationales du Ministère de la Culture et Présidente de la Commission présidentielle pour la commémoration de l’Année Mirandine et le Bicentenaire du Drapeau National

4 - Justification de la proposition et/ou évaluation selon les critères de sélection. 4.1 Évaluation de l'authenticité : Tout au long de l'année 1926, un groupe de Vénézuéliens conduit par le remarquable historien Caracciolo Parra Pérez, vérifia l'authenticité des documents. Par la suite, l'Académie nationale d’Histoire certifia ce premier diagnostic. Treille Pérez fut désigné pour négocier l'acquisition de la Collection de Miranda en Angleterre, tâche accomplie avec un succès total. 4.2 Importance de l’élément patrimonial: Grâce à l'étude de la Collection du Général Miranda, il est possible d’approfondir les connaissances dont on dispose sur les grands événements historiques de l'ère moderne jusqu'à présent, particulièrement la Révolution Française et les débuts du mouvement d’émancipation hispano-américain.

En réalité, la Collection du Général Miranda fait partie des premières sources n’ayant pas été convenablement diffusées, malgré les multiples efforts faits par de nombreux hommes de science, par l'État vénézuélien et par l'Académie nationale d’Histoire du Venezuela. Sa diffusion et sa préservation seraient nécessaires pour que les enquêteurs du présent et de l'avenir, de quelque origine que ce soit, puissent apporter d'autres éclairages sur la Révolution Française, sur l’indépendance des États-Unis d’Amérique et sur celle des nations hispano-américaines. Quelques américains tels que le Dr. Pedro Manuel Arcaya, ont été capables de reconnaître la valeur de cet ensemble documentaire qui dépasse amplement la sphère nationale. Sans se tromper, il serait plausible de comparer l'effort mémorialiste de Miranda à celui accompli par quelques célèbres chroniqueurs de voyages et des scientifiques. Néanmoins, dans le cas de Miranda, la différence est due au fait qu’il a été un témoin actif de trois grands « monuments » historiques sur l’indépendance : Les Etats-Unis d’Amérique, la Révolution française et les colonies hispano-américaines. Une grande partie des documents contenus la Collection du Général Miranda a exercé une influence significative sur l'histoire mondiale. Dans cette collection se trouvent des éléments importants du procès qui lui fut fait suite aux dénonciations faites en 1793 contre lui par le Général Charles Dumouriez, devant Danton et l’Assemblée Nationale Française, ainsi que les dénonciations de trahison formulées par Miranda contre ce Général de l'armée française. Cette documentation fut d’une importance vitale pour vérifier la trahison de Dumouriez envers la Révolution, et renforça la position des

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Girondins contre les Jacobins dans la révision des causes des échecs de l'Armée française du nord. La majorité des critères de sélection établis dans le Programme sont applicables à cet ensemble documentaire. Les mêmes critères s'emploient sur trois processus historiques transcendants: l'indépendance des États-Unis d’Amérique, la Révolution Française et l'émancipation des anciennes colonies espagnoles en Amérique.

4.3 Un ou plusieurs critères de (a) l’époque, (b) du lieu, (c) des personnes, (d) du sujet et du thème (e) la forme et du style sont-ils satisfaits ?

(a) Epoque:

Un volume considérable de documents de la Collection de Miranda se rapporte à la Révolution Française. À ce sujet, dix-huit (18) volumes sur les soixante trois (63), c'est à dire à peu près 29% de la documentation contiennent des informations essentielles concernant cette période qui firent trembler les couronnes européennes. Autrement dit, cette partie de l'ensemble documentaire donnent des informations de base sur des événements politiques et sociaux les plus importants et transcendants de l'Histoire de la France et de l'Europe. Ceci a été reconnu dans la perspective de l'Histoire universelle, des Idées et d'autres courants historiographiques. La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen qui fût proclamée à Paris le 26 août de 1789, n'échappa pas à Miranda. Il l'employa dans son idéologie et dans le dessein d’un projet de gouvernement pour la nation qu’il rêvait de libérer de l'oppression espagnole. Par ailleurs, nous devons considérer l'indépendance de l’Amérique espagnole comme un fait qui dépasse les limites nationales car elle s’inscrit dans les processus historiques de deux (2) continents - l'Amérique et l’Europe - qui convergent dans la même direction qui implique, en dernier ressort et au niveau général, la façon de considérer la décolonisation des Indes comme un phénomène mondial inexorable et plus que justifié. (Bien que les puissances de l'Europe du XIX siècle commencent à s'étendre en Asie, l'Australie et l'Afrique, se fondant sur la tradition des entreprises colonialistes). Même dans ces cas, le processus de l’indépendance a été incontrôlable. Dans la Collection du Général Miranda, il est possible de demander des informations enrichissantes capables d'illustrer les origines et les causes de l'indépendance latino-américaine, aussi bien dans la perspective du déroulement des faits eux-mêmes, que dans l'aspect diplomatique où d’autres nations interagissent- Les États-Unis d’Amérique et la Grande-Bretagne- que Miranda tenta d’impliquer dans le conflit. (b) Lieu : Différentes lieux géographiques essentiels servirent de cadre à la trajectoire de Francisco de Miranda: 1. L'Europe. L’Afrique du Nord (le Maroc et l’Algérie) ; 2. Les États-Unis d’Amérique et les Caraïbes ; 3. La France et d'autres pays européens et asiatiques (de la Grande Bretagne à la Russie et la Turquie) et l’Amérique du Sud.

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La Collection de Miranda contient en son sein des informations intéressantes sur le processus d’indépendance des États-Unis, auquel le Précurseur a participé, ainsi que de nombreuses correspondances et descriptions de la vie politique, sociale, économique et culturelle de cette nouvelle nation. La documentation compilée par Miranda est très vaste. Celle-ci constitue un témoignage de sa croisade en faveur de la cause de l'indépendance latino-américaine, idéal qui demeure intact dans sa correspondance avec des personnalités des États-Unis et celles d'autres pays. Elle décrit le Général Miranda, les paysages et les richesses nord-américaines, le village, sa vie quotidienne et ses coutumes, ainsi que les universités et la réussite des nouvelles institutions publiques, tout ce qui faisait partie de son observation minutieuse. Par ailleurs la Collection du Général Miranda contient des informations essentielles sur la France révolutionnaire. Comme indiqué précédemment dix-huit (18) des soixante trois (63) tomes se réfèrent aux activités politiques à Paris vers la fin du XVIII siècle (sous la tyrannie de Robespierre). Les batailles pour défendre la Révolution Française contre la coalition prusso-autrichienne dans lesquelles Miranda obtient d’importantes victoires à savoir : Grand Pré (le 12 Septembre 1792), Valmy (le 20 septembre 1792), et la capitulation de la cité d'Anvers (3 Octobre 1792) qui était d’une importance cruciale pour la navigation sur le Scheldt dont la fermeture avait été décrétée par le Traité de Paix de Westphalie. Il est important de mentionner l'ensemble des documents sur le procès pénal de Miranda, accusé de trahison par Dumouriez, Général en Chef de l'Armée du Nord. Cet homme l'a inculpé injustement de l'échec de la bataille de Neerwinden, en Mars 1793. Dans ces circonstances, sa défense devant le tribunal révolutionnaire est éloquente. Miranda essaya de prouver bravement son innocence et la trahison de Dumouriez, individu qui s'était vendu à la coalition austro prussienne. Ces documents, ainsi qu'une correspondance considérable entre Miranda et les Généraux de la Révolution, justifient l'application de ce critère, puisqu’ils se rapportent à un lieu (La République française) et aux sites historiques dans lesquels un mouvement politique de suprême transcendance pour l'Histoire universelle se développa. De la même manière, ces documents montrent l’effort de Miranda pour obtenir la collaboration de la Grande Bretagne et des États-Unis d'Amérique en faveur de la cause indépendantiste latino-américaine. L'Amérique espagnole et le Venezuela (comme patrie), constituèrent les raisons principales de ses insomnies et de ses préoccupations majeures. Ceci est compréhensible quand on analyse la documentation présente dans ladite Collection. Sa lutte pour la liberté tant en Amérique du Nord qu’en France révolutionnaire, ses épuisants voyages dans d'autres nations européennes, toutes ces activités ne l’ont pas fait négliger son idéal de liberté pour l'Amérique espagnole. Ce fut son rêve et son désir. (c) Personnes Le rôle principal de Miranda dans des faits d’une remarquable transcendance historique, son prestige politique et militaire, les poursuites secrètes menées par les autorités espagnoles contre lui dans différents pays européens et la grandeur de la mission qui lui avait été confiée, le placent d’une manière remarquable sur la scène historique occidentale : ce fut un Créole universel. Ses grands idéaux égalitaires, ses compétences

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et son éducation l’ont lié étroitement à des personnages importants de l'Histoire des Amériques et de l'Europe. Miranda mérita les paroles suivantes du jeune Général Napoléon Bonaparte: ... ce Don Quichotte, qui n'est pas fou, a le feu sacré dans l'âme. ". Il devint l’ami de plusieurs importantes personnalités : - William Pitt, 1759 - 1806. Premier Ministre Britannique. Miranda essaya de

négocier avec lui l'aide de la Grande-Bretagne dans le projet d'indépendance des colonies latino-américaines.

- Maximilien de Robespierre, 1758 – 1794. Il dirigea la période appelée la Terreur

pendant la Révolution française avec Georges Danton, 1759 - 1794, révolutionnaire français. Son grade de Général de l'armée révolutionnaire du Nord permit à Miranda de lier une relation directe à caractère officiel, avec ces deux personnages.

- Danton, Georges (1759-1794). Chef populaire de la Révolution Française. Membre

de la Convention Nationale. Il devint la personne qui créa le 10 mars 1793 la Cour martiale révolutionnaire qui jugea à Miranda et Dumouriez pour trahison. Miranda souffrit des horreurs des prisons parisiennes de l’époque et fut même prisonnier dans la Conciergerie, lieu d’où venaient les condamnés à la guillotine. Vinrent ensuite les jours horribles passés à La Force et aux Magdelonettes. Le Général Francisco de Miranda sort vainqueur et disculpé de ce jugement. La trahison de Dumouriez fut confirmée ; c’était lui qui avait conçu l’idée aberrante de se joindre à l'armée autrichienne.

- Louis Philippe I. Appelé "le Roi Citoyen " (1773-1850). Fils du Duc d'Orléans. Roi

de France après la restauration de la monarchie des Bourbons entre 1830 et 1848. Il fut Lieutenant Général de l'Armée du Nord. Il participa avec Miranda, comme subordonné dans les batailles de Valmy et Neerwinden. Honteusement, le citoyen Louis Philippe d'Orléans se joignit à Dumouriez contre le gouvernement français. Comme Roi de France, il a eu le mérite de reconnaître l'importance des services fournis par Miranda à son pays. Pour cette raison il fit accrocher le portrait de Miranda dans la salle 1792 du Musée de Versailles et inscrire son nom sur l'Arc de Triomphe de Paris, parmi tous les Généraux et les héros de la Révolution. Pour les vénézueliens visitent la Ville Lumière, la visite de l'Arc de Triomphe est une visite obligée qui honore la France, le peuple français, ses héros et parmi eux, Francisco de Miranda.

- Georges Washington, (1732-1799), fondateur et premier Président des États-Unis

d’Amérique. Lorsque Miranda fut accusé de trahison par la Couronne espagnole pour avoir montré lors d’une promenade les fortifications de La Havane au Général anglais Campbell, Miranda se voit forcé de se réfugier aux États-Unis. Le Précurseur de l'Indépendance Latino-américaine est présenté à Washington par une lettre de présentation éloquente et flatteuse signée par son propre ami, Don Juan Manuel Cajigal, Gouverneur et Capitaine Général du Cuba, Les accusations contre Miranda à Cuba faisaient partie de la plaisanterie de quelques Espagnols péninsulaires qui éprouvaient du ressentiment contre les succès du Créole. Il est certain que l'espionnage anglais de l'époque connaissait l'état des principaux sites et forteresses en Amérique espagnole. De cette manière, l'espionnage espagnol maintenait la Couronne informée au sujet des affaires militaires britanniques dans le Nouveau Monde. Vers 1799, son ancien chef et ami, le Général Juan Manuel

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Catherine II, la Grande, 1729 - 1796, Tsarine de toutes les Russies. Miranda était un homme passionné par l'Histoire. Il visita la Hollande, la Prusse, l'Italie et la Grèce et l'Empire Turc. Tout au long de ces voyages il visita des sites d’évènements historiques et culturels. De l'Empire du Grand Turc, il se rendit en Russie. Là, il se lia d’amitié avec le Prince Potemkine, qui l'invita à visiter la Crimée avec lui. Le 14 Février 1787, il se trouve à Kiev où il est présenté formellement à l'impératrice Catherine, dont il reçut l’amitié. Sous la protection personnelle de l'impératrice, il reçut l’immunité diplomatique et des lettres de recommandation pour les diplomates russes accrédités à Vienne, Paris, Londres, La Haye, Copenhague, Stockholm, Berlin et Naples. La Tsarine, femme cultivée, sut évaluer l'intrépide « caraqueño » et l’autorisa à l'uniforme de l'armée impériale russe. Un emploi lui fut même offert, offre que Miranda déclina gentiment, puisque ses idéaux le portaient vers d'autres horizons.

(d) Sujet et thème

L'élément patrimonial qui est proposé ici apporte des données d'une clarté exceptionnelle sur les entreprises de Miranda en Amérique du Nord et en Europe dans le but de favoriser l’indépendance de l’Amérique Espagnole. Ses contributions constituent la vision d'un homme cultivé, originaire d'un immense espace géographique qui se trouvait sous un régime qu'il considérait comme oppresseur. De nombreux aspects et événements de la Révolution Française, dont il fut participant et témoin oculaire, sont également mentionnés et largement décrits. À travers ses écrits, il mit en évidence son authentique passion par la justice sociale et politique. Son active participation dans l'Indépendance des États-Unis d’Amérique et dans la Révolution Française et sa lutte par l'émancipation des territoires espagnols d’Amérique, le placent comme un homme aimant son pays, l'humanité et les causes justes. Il vécut et mourut pour ses convictions et ses idéaux. (e) Forme et Style: Les lettres et descriptions écrites par Don Francisco de Miranda montrent une époque de transitions: du baroque au romantisme. Miranda fut un fils du siècle des lumières et comme tel, son style d’écriture en Castillan, français ou Anglais, fut impeccable. Il maîtrisait à la perfection ces trois langues. Le style de Don Francisco de Miranda était digne d'admiration ; aussi bien dans la correspondance informelle ou dans la correspondance formelle avec de nombreuses personnalités politiques et militaires de son temps dans laquelle il décrivait exactement des batailles auxquelles il participa aux États-Unis d’Amérique et plus tard en Europe sous les drapeaux français. Sa grande connaissance des langues mentionnées, la profondeur de sa culture classique et sa passion par les belles lettres, lui permirent de décrire de manière objective les événements historiques auxquels il participa.

(f) Valeur Sociale.

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La validité des critères appliqués antérieurement justifie l'emploi de ce septième critère. La valeur sociale de la Collection du Général Miranda dépasse largement les limites d'une culture régionale et même nationale. Les activités réalisées par Miranda le situent dans un espace international. Son sacrifice (puisqu'il mourut misérablement dans la prison « La Carraca », une prison de Cadix en Espagne) montra l'exemple à d'autres leaders qui reconnurent son immense travail au bénéfice de l'émancipation latino-américaine, parmi eux le Libérateur Simón Bolívar. Le drapeau qu’il apporta dans son expédition à dans l’Etat de Falcon, a été utilisé comme modèle dans quelques pays latino-américains comme le Venezuela, la Colombie et l'Équateur. À travers la Collection du Général Miranda, il est possible de comprendre sa vision du monde. Sa compréhension des évènements historiques et sociaux était si juste qu’il est considéré comme l’un des penseurs les plus remarquables du monde occidental. En outre, Miranda conserva une grande quantité de documents liés à tout le procès politique de la Révolution française, il vaut mieux dire, des imprimés, des lettres d'émigrés français où reste reflétée une partie importante du processus de la révolution, ainsi que l’environnement tendu politique régnant tout au long de ce procès. Miranda a su détailler par ailleurs la vision que de tels événements ont inspiré chez les observateurs français et étrangers. Il est parfaitement possible de trouver dans cette collection les premières idées sur l'indépendance de l'Amérique espagnole, en particulier, dans les "Actes de Paris" où les premières stratégies à suivre furent établies pour solliciter l'aide de la Grande-Bretagne et des États-Unis d’Amérique en faveur de l'indépendance de l’Amérique Espagnole. Dans son ardeur d’obtenir un appui authentique pour la cause indépendantiste, Miranda rédigea une série de documents dans lesquels se façonnèrent ses idéaux et ses plans pour consolider la délivrance de l'Amérique espagnole du joug espagnol. Cette source documentaire est d’une grande utilité pour déterminer, dans la perspective de la diplomatie internationale, la position des nations plus importantes à l'époque concernant la possibilité de l’indépendance des colonies espagnoles. 4.4 Des problèmes de rareté, d’intégrité, de menace et de gestion sont-ils associés à l’élément considéré ? L'ensemble documentaire proposé pour l’inscription au registre Mémoire du Monde constitue pour de multiples raisons une œuvre unique dans le monde. Il est certainement très rare en ce qu’il donne des détails sur les efforts particuliers d’un homme qui se souciait du bien-être de l’humanité et aspirait à la liberté pour son pays. Les documents de la collection du Général Francisco de Miranda décrivent la fin de l’Ancien Régime et le développement de la Révolution française, du point de vue d’un homme Sud-Américain illustre. Ils présentent la vision d’un homme qui était vraiment en avance sur son temps. Son sens de la justice sociale lui a permis de comprendre les évènements sociaux et historiques. Au Venezuela et en Amérique Latine, Miranda est considéré comme le précurseur de l’indépendance. Il voulait libérer l’Amérique espagnole de la Couronne espagnole. Il a voué sa vie à cette cause juste pour laquelle il a travaillé. Il a vécu et est mort pour elle. Il voulait rester en contact avec toutes les personnalités importantes qui pouvaient

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l’aider à lutter pour cette cause. Ses lettres révèlent ces intentions et forment une partie de sa collection. Cette collection est rare parce qu’elle révèle l’effort titanesque d’un homme qui était reconnu et admiré par de grandes personnalités de son époque et dont la mémoire est encore ressentie après deux cents ans. Toutes ses expériences, de même que sa participation et son influence dans de tels évènements ont été nettement exprimées dans ses écrits.

5. Information Juridique

5.1 Propriétaire, nom et direction complète La République Bolivarienne du Venezuela. 5.2 Dépositaire, nom et direction complète Académie Nationale d’Histoire, Direction de La Collection - Bibliothèque, Av. Université, la Bourse à San Francisco, Palais des Académies, Caracas. Zone postale 1010, télécopie: 4823849, et - mail: 5.3 Statut juridique (a) Régime de propriété: Public. (b) Droits d’auteur : Détails des dispositions juridiques et administratives prises pour assurer la préservation des éléments du patrimoine documentaire: Décret Organique qui crée l'Académie Nationale d’ Histoire (Art. 2,"Cette Académie aura les devoirs suivants : collectionner pour sa Bibliothèque, des imprimés et des manuscrits sur l’Histoire (...), acquérir et former des Collections de toute sorte d'objets qui puissent se classer comme des monuments historiques, rassembler des matières pour l'histoire du Venezuela dans toutes les différentes manifestations de l'activité publique, dont l'effet commencera à former les annales de la patrie à compter de la date de son installation."

Règlement de l'Académie Nationale d’Histoire, art. 11. "DU BIBLIOTÉCAIRE À LA COLLECTION. Les devoirs du Bibliothécaire à la Collection seront d’avoir sous sa responsabilité la conservation et le maintenance des livres et des écrits de l'Académie et former d’index; de faire l'achat des livres et des manuscrits, avec l’avis favorable du Corps de direction. Le bibliothécaire archiviste fait partie du Conseil d’Administration. Accessibilité La série documentaire "La Collection de Miranda" a été éditée en deux fois. La première édition, qui comprend 24 volumes, fut réalisée entre 1929 et 1950, et la seconde, sous le nom de Colombeia, a été commandée par décret présidentiel N° 1.792 du 25 septembre 1976. Celle-ci se trouve en cours de publication, qui fut initiée en 1978, et a sorti jusqu'à présent dix huit volumes sur le marché. Pour des raisons de préservation, l'accès direct à la documentation originale n’est pas permis. La valeur intrinsèque de cet élément patrimonial exige ces mesures de sécurité et de restriction d’accès à l'original. Pour ce faire, la consultation se réalise essentiellement grâce aux éditions existantes et à travers des microfilms, étant donné que la totalité de la

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documentation se trouve microfilmée depuis les années 70. L'Académie nationale d’Histoire permet la consultation des microfilms et la possibilité d'obtenir des copies papier. Prochainement, l'Académie Nationale d’Histoire l’intention de proposer la consultation de la Collection de Miranda sous forme de CD Rom. Droits d'auteur: Aucun Administration responsable: L'Académie Nationale d’Histoire est une société publique à caractère autonome qui a été créée par décret présidentiel le 28 octobre 1888. L'État lui fournit appui financier. La garde de la documentation est sous la responsabilité de la Direction Bibliothèque et Archives, tel qu' établit dans l'article 11 du Règlement de l'Académie d’Histoire.

6. Plan de Gestion Existe-t-il un plan de gestion de l’élément du patrimoine documentaire ? (OUI/NON) Lieu de la préservation dans la gestion générale Malgré les contraintes budgétaires, l'institution a élaboré différents plans liés à la numérisation et l'élargissement des différents accords de coopération inter institutionnels pour la conservation documentaire. En général, l'Académie Nationale d’Histoire a considéré les politiques de préservation comme un objectif prioritaire. En 1999, une concertation d'efforts entre la Bibliothèque Nationale du Venezuela et l'Académie Nationale d'Histoire a eu lieu en matière de conservation. Ces activités se traduisent par une effective consultation scientifique et technique des fonctionnaires de l'Académie Nationale d’Histoire et se manifestent dans différents cours sur la préservation du papier et la préservation physique des différentes collections documentaires. De plus, le problème de la numérisation du matériel avec des moyens techniques modernes permettant la diffusion de cette importante collection se pose.

7. Consultation

Nom: Ermila Troconis de Veracoechea Directrice de l’Académie Nationale d’Histoire.

PARTIE B - INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

8. Évaluation de risques

8.1. Nature et bilan des menaces qui pèsent sur l'élément du patrimoine documentaire. Les informations contenues dans les recommandations générales pour préserver le Patrimoine documentaire. L'Académie d’Histoire a été créée le 28 octobre 1888 par décret présidentiel. Tout au long de ces 110 années, cette institution a été le témoin de nombreux événements

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politiques dans le pays, sans voir sa stabilité institutionnelle menacée à cette occasion. Pour cette raison nous pouvons affirmer qu'il n'existe pas de véritable menace, au niveau politique, pour les éléments patrimoniaux en garde. Le caractère académique de cette institution et sa maturité centenaire lui octroient un respect et une honorabilité au-delà des vicissitudes politiques possibles. L'Académie Nationale d’Histoire est dépositaire des archives « Ecrits du Libérateur Simon Bolivar », qui sont déjà inscrites dans Le Registre "Mémoire du monde" de l’UNESCO. Conditions d’aménagement (a) Température de 20 a 25 degrés Celsius mesurée par thermomètres. (b) Contrôle de l'humidité relative à l’aide de déshumidificateurs et mesurée par hygrothermomètre. (c) La documentation n'est pas soumise à l'exposition des rayons ultraviolets ou fluorescente. L'illumination de la voûte qui accueille la Collection du Général Miranda et de la salle de consultation est munie des filtres de lumière adéquats (des protecteurs acryliques opaques). (d) La pollution atmosphérique est contrôlée car elle est étant pratiquement inexistante. (e) Pour éviter la présence d'insectes et de champignons qui puissent menacer l'intégrité physique de la Collection du Général Miranda, des travaux de propreté et d’entretien sont menés dans toute la voûte protégeant la documentation et sont effectués une fois par semaine. (f) L'Académie Nationale d’Histoire est pourvue d’un service de personnel de surveillance qualifié pour la garde de ses installations. Le Palais des Académies, siège de cette institution, est un bâtiment protégé par la Loi du Patrimoine Historique et Culturel de la nation. Les conditions physiques de l’édifice sont excellentes et ne présentent aucune détérioration dans sa structure qui a la solidité des constructions du Venezuela hispanique du XVIII siècle. Ses conditions sont révisées chaque année par des ingénieurs et architectes spécialisés, grâce l'existence d'un programme d’entretien de sa structure architectonique. Cette solide construction comporte un important caractère historique. Elle fut le siège d'un monastère franciscain aux XVIe et XVIIIe siècles et une partie du XIXe siècle. Au XIXe siècle, elle a été aussi le siège de l'Université de Caracas. Au début des années cinquante du siècle dernier, les espaces de l’ancienne université furent assignés aux Académies nationales pour son fonctionnement.

• Traitement de préservation appliqué et indications relatives au concours de spécialistes et services professionnels complémentaires de conservation

• Plan de prévention de sinistres et d'urgence en cas de sinistre: Le Palais des Académies, Siège de l'Académie Nationale d'Histoire, possède un système sophistiqué contre les sinistres. Il y a un système d’alarme et les pièces où se trouve la documentation de Miranda résistent aux hautes températures. L'urne métallique dans laquelle se trouve déposée la Collection du Général Miranda fut dessinée et construite en Italie et est résistante au feu. Les fenêtres furent dessinées de manière particulière et comportent des verres de sécurité résistant aussi bien aux impacts qu’aux températures élevées.

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9. Evaluation de la conservation 9.1 Analyse ou évaluation de l'état et des conditions matérielles: Quantités de personnel dans l’aire de conservation, qualification et programme de formation continue. Le lieu de conservation possède six (6) employés, formés et gérés en principe par la spécialiste Carmen Torres. De manière parallèle, la Bibliothèque Nationale du Venezuela où se trouve le Centre National de Conservation du Papier, a formé les employés chargés de la conservation des documents historiques se trouvant dans les collections et dans la bibliothèque de l'Académie Nationale d'Histoire. Pour des raisons de conservation, l'accès aux documents originaux est interdit. Ceux-ci se trouvent sous clef dans un lieu particulièrement indiqué pour sa protection. L'accès à l'information contenue dans les Collections du Généralissime Francisco de Miranda peut se faire par consultation des éditions publiées et des supports sur microfiches.

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ACADÉMIE NATIONALE D'HISTOIRE CONSEIL D’ADMINISTRATION (2005-2007)

Directrice: Ermila Troconis de Veracoechea

Premier vice-directeur: Ramón Tovar López

Deuxième vice-directeur: Mario Sanoja Obediente

Vice-directeur administratif: Elías Pino Iturrieta

Vice-directeur de publications: Simón Alberto Consalvi

Vice-directeur bibliothécaire archiviste: Santos Rodolfo Cortés Caracas, 2006.

PARTIE C – SOUMISSION DE LA PROPOSITION La proposition d’inscription est soumise par : Nom : Signature :___________________________________ Date :_____________________

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Annexe:

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