Si vous ne nous laissez pas rver,on ne vous laissera pas dormir

L'conomie est malade, qu'elle crve !

Rseau sortir du nuclaire

La crise des mdias lettre ouverte de Peter Watkins

Elments de rponse

12 la gueule toute verte

La destruction de la plante par la machine industrielle devient vidente. Les colos de salon sattablentavec industriels et politiques pour sauver le soldat capitalisme. Ils apportent leur peinture verte pourripoliner les faces grises des dcideurs. Prescripteurs dun label dveloppement durable, beau-coup de mouvements de protection de la nature deviennent un appendice de lappareil dtat et dunsystme conomique mortifre.

Les rvolutionnaires de GrenelleCest une rvolution dans nos faons depenser et dans nos faons de dcider. Ledangereux agitateur, qui prononce cettephrase historique dans les salons de llyse lautomne 2007, est Nicolas Sarkozy lis-sue du Grenelle de lenvironnement. Il estrare de voir au ministre du Travail un ras-semblement de tels rvolutionnaires : sidesde ltat, patrons pollueurs, agrobusiness-men et petits marquis de la galaxie colo-moderne.

Dj les 25 et 26 mai 1968, pour lesAccords de Grenelle, dautres redouta-bles comploteurs, patrons du CNPF, chefs dela CGT sacoquinent avec Pompidou afinque lordre et la paix sociale vacuent lesusines occupes, balaient les espoirs nsdans la rue, enterrent lavenir dans les urnes.

Sarkozy a piqu lide Franck Laval,fondateur dcologie sans frontire, qui pro-pose de poser lacte fondateur du dialogueenvironnemental qui doit sinstaurer enFrance entre toutes les parties prenantes. peine lu en mai 2007, il en charge trois ser-viteurs : Jean-Louis Borloo, ChantalJouanno, NKM (Nathalie KosciuscoMorizet). Leur comptence est garantiepar leur brillante carrire : Borloo avait djservi Mitterrand en 1990, en fondant, avecBrice Lalonde, Gnration cologie pourcontrer les Verts, puis il a fait des affairesavec Tapie en revendant, avec bnfice, desentreprises en difficult, achetes pour unfranc symbolique ; Jouanno, conseillre llyse en charge des ngociations duGrenelle de lenvironnement, a successive-ment travaill pour la bagnole, EDF, laPolice, la Dfense ; NKM est ingnieur lIGREF (Institut du gnie rural et des Eauxet Forts) acteur essentiel du remembrement,des politiques menes contre les rivires, lesforts, les zones humides Afin de lancer leGrenelle, des cologistes apparaissent sur lesperrons de llyse, Nicolas Hulot, PascalHusting et Yannick Jadot (Greenpeace),Serge Orru (WWF), et Sarkozy claironne

Vert et durable le capitalisme ?

Lpoque est laction. Il ny a aucun sujettabou.

Les Verts sont dans le fruitPour inaugurer le dfil de mode verte Grenelle, voici Nicolas Hulot, fort du soutiendentreprises telle Rhne-Poulenc qui spon-sorise Ushuaa, le magazine de lextrme.Il assure que les entreprises ont intgr lesouci du devenir du monde vivant.

Sempressent des responsables du WWF(Fonds mondial pour la nature). Cette asso-ciation existe depuis 1961. Ses prsidentseurent des frquentations inquitantes, tels leprince Bernhard et le prince Philipp, sympa-thisants du parti nazi, ou John H. London,dirigeant de Shell et ami des transnationales,ou encore Anton Rupert, partisan de lapar-theid, qui cra une section du WWF enAfrique du Sud, milliardaire qui soccupades finances du WWF international.

Le WWF est devenu le secrtariat envi-ronnemental de la production de matirespremires. Les tables rondes pour la produc-tion durable des pires monocultures de lagri-culture mondialise sont diriges par leWWF. La table ronde du soja responsable, laquelle participent des firmes commeMonsanto, Syngenta, Cargill, Bunge et ADH,en est le cas le plus flagrant. Une gigantesqueopration de greenwashing pour cacher ladestruction environnementale cause par lesoja en Amrique du Sud : dforestation, pol-lution des milieux naturels et des personnesdnonce en 2009 lInitiative Mercosur,rseau sud-amricain de mouvements defemmes, communauts indiennes, associa-tions paysannes.

Cest en 2006 qua t cre la RRTS(Table ronde du soja responsable) runissantle WWF et les firmes pour mettre en place un

label international garantissant la durabi-lit du soja transgnique, qui envahit denombreux pays. Le WWF participe dau-tres tables rondes : BSI (canne sucre), RSB(bio-carburants), RSPO (huile de palme).

Cest en 1967 que Jean Sainteny, ministrede De Gaulle, cre la section franaise duWWF devenant en 1971 le FFNE (Fondsfranais pour la nature et lenvironnement)qui aura notamment comme prsidents LucHoffmann, hritier de la transnationalesuisse Hoffmann-Laroche, Daniel Richard,dirigeant des Trois Suisses, des GaleriesLafayette. Serge Orru, son directeur aumoment du Grenelle, signe des partenariatsavec les Ciments Lafarge, Bouygues, etc.

Voici des reprsentants de Greenpeace,cre en 1971, apparue en France en 1977pour mener des actions pour les baleines, lesocans et contre le nuclaire. En 1985,Mitterrand sait que Greenpeace prpare unecampagne contre les essais nuclaires Mururoa. Le 10 juillet, des nageurs de com-bat posent deux bombes contre son bateau, leRainbow Warrior, faisant un mort. En mmetemps un coup de force interne chasse lesprincipaux activistes de lassociation, entra-nant la fuite des adhrents, puis sa dissolu-tion fin 1987. Certains exclus fondent alorsRobin des bois.

Recre en 1989, Greenpeace France metla pdale douce sur le nuclaire. Son prsi-dent, Robert Lion, dclare la confrence deKyoto sur le climat : Des entreprises antici-pent linluctable succs des dfenseurs duclimat. Ce succs leur ouvrira des marchs.Le champion mondial de ces attitudes intelli-gentes pourrait tre Shell ou Toyota ouDupont de Nemours. Ajoutons quil sestprsent aux rgionales de 2010 sur une listeEurope cologie, y rejoignant le responsabledes campagnes de Greenpeace, homme cldu Grenelle, Yannick Jadot, dput europen.

Suivent des dirigeants de France NatureEnvironnement, rseau dassociations cren 1968. Aprs un dbut activiste (parc de la

la gueule toute verte 13

Vanoise), FNE fut sollicite par ltat pourfigurer dans des commissions locales oudpartementales : industrialisation des cam-pagnes, construction dautoroutes ncessi-taient une caution citoyenne garantissantl acceptation sociale . Ainsi se mit enplace une caste se retrouvant souvent auConseil conomique et social ! Leur ind-pendance est garantie par le fait que prs de70% des dpenses sont couvertes par desfinancements publics.

Des partenariats sont signs avec les trans-nationales de leau, Suez-Lyonnaise desEaux et Volia, ou Compo, lie au gantSyngenta. Sous limpulsion de son prsident,Sbastien Genest, ex-forestier en Limousin,FNE a mis en place avec les industriels dubois le label international PEFC (Certifi-cation forestire pan-europenne), qui auto-rise lusage de pesticides en fort, mais demanire raisonne ! Des dizaines de fortsprimaires en Tasmanie ou en Malaisie ont tdtruites sous cet colabel. Le journal Lchodes Forts lavoue : La certification est unatout pour mieux vendre.

Lenvironnement, a commence bien faire !Cest en 2010, au Salon delAgriculture, que Sarkozy tire lachasse deau. Pourtant, que des-poirs quand, mi-2007, quelque300 dignes serviteurs de ltat,des syndicats patronaux ousalariaux, de lcologie manon troppo se runissent !

Les tenants du monopole de lexpertise tech-nique, ingnieurs des Mines, des Ponts et duGnie rural sont bien reprsents.

Fin septembre Sarkozy siffle la fin deschanges sur quelques mesurettes, telle la rduction de 50% des pesticides, si cestpossible. Hulot senthousiasme : Cest unchangement de civilisation ! Cest un change-ment dre !

La loi-cadre Grenelle 1 est vote enaot 2009, aprs interventions des lobbyistesde tout poil, nuclaire, eau, pesticides,dchets, BTP, agrobusiness, salue parlAlliance pour la plante (Greenpeace etWWF) : La majorit des dputs a entendules attentes de la socit franaise. Cest unebonne nouvelle pour la dmocratie.

La loi Grenelle 2, cense en prciser lesapplications, est vote en juillet 2010.Lenfumage apparat au grand jour. titredexemple, linterdiction de lpandage depesticides par voie arienne y est assortie detelles drogations que les gros craliers sontautoriss arroser 200000 hectares !

Les ralits du capitalisme sont rappelespar Thierry Desmarest, patron de Total : Onne peut faire du dveloppement durable sanstre comptitif et Francis Mer, ex-ministrede lconomie : Les entreprises sont faitespour crer des richesses. Do lide de dve-loppement. Jinsiste donc au moins autant surlide de dveloppement que sur le mot dura-ble.

Pour un dveloppement durable des luttes

Le dveloppement durable, serin pardes milliers dONG, dinstitutions, de

politiciens nest que la version mdia-tise de la lessive qui lave plus vert

(greenwashing) et facilite legreenbusiness. Il est symptoma-tique que ce terme ait t popu-laris au Sommet de la Terre de Rio par son organisateur,

le Canadien Maurice Strong, homme destransnationales, hraut mondial du capita-lisme vert ayant fait fortune dans lindustrieptrolire De mme, le Suisse StephenSchmidheiny, a jou un rle essentiel auSommet de la Terre de Johannesbourg etrcemment la Confrence mondiale sur labiodiversit. Aprs avoir fait fortune danslamiante (Eternit), il a fond lONG Avina,dont le but est de contribuer au dveloppe-ment durable en Amrique Latine afin de pro-mouvoir ltablissement de relations deconfiance et de partenariats fructueux entrechefs dentreprise et leaders sociaux autourde programmes daction consensuels.

Tous ces partenariats, qui permettent desentreprises de financer des ONG en changedune caution environnementale, ont pour butde conforter le systme conomique actuel etde dissuader lengagement dactions directessur le terrain. Mme si les me(r)dias sen fonttrs peu lcho, seul le dveloppement de cesluttes avec participation des populationslocales peut faire reculer la machine indus-trielle : Notre-Dame-des-Landes (aroportprs de Nantes), gaz de schiste, OGM, agro-carburants, nuclaire

LAN NOIR

(Cet article sinspire de Qui a tu lcolo-gie de Fabrice Nicolino, ditions LLL, 2011.)

14 votation

IL FAUT QUJTE DISE jen ai marre !assez ! raz lpompon ! par dsus latte ! tes conneries ! quai-je tes fait ?tu mpourris ! mgtes le got ! tumempoisonnes latmosphre ! tes conne-ries pourrites, a va pu voil cest dit !lch ! dbourr ! jlargue le trop !tout galop lest parti mon Kiki dadasur mon bidet. En ai raz lbol ! raz lb-ret la gapette lmelon la moumoute.Cest simple jen ai tous les raz ! mme lapointe du Raz devrait tre moi aussi lesraz dmares moi, tous ! tellement jenai raz ! Tu mobliges ten vouloir alorsqutes un frre humain Frres humains,qui aprs nous vivez, nayez les curs contrenous endurcis croire que tas lcur bienendurci. Cest l maintenant qujla rvendi-que et la guette ma libert pi elle aussiques k tas fait, ma libert? Tu mla cha-grines que cest honte voir !. voil jaihonte ma libert ! tu mlhumilies ! tumla bouffissures elle en peu pumisre ! Jlai oblig, dans la pogne, fra-gile, dlicate, et tes l mlespatarrertoute alanguie quelle est comme unoiseau bless, faut pas serrer trop fort nitrop mou sinon tombe, paf, pi a pu. Justemilieu qui faut la rchauffer. Alors ? Jouvrela main et tu la regardes virevolter malibert. Lve la trogne, ouvre les yeux ! Tesquinquets mon hros des urnes, cest pas faitpour mirer tes pompes, cest fait pour regar-

der loin. Lhorizon plus tavances, plus ysloigne tas lvertige? a fait rienaprs on shabitue, cest pas un vertige, cestdlivresse juste dla belle ivresse ! Lalibert a fout ltournis, cest comme a ! Tusais par instant faut la lcher, ouvrir la pogneet hop ! elle volette a et l, toute rigolote,toute bellotte reluquer plein les quin-quets jte dis quten as dis-le ! all !ten baves des ronds dchapeau mon gars?videmment la tienne de libert tu la refilesaux pires satrapes que tu peux trouver. Alorsy celui, y tla fout en cage comme un povserin dans la loge de la pipelette. Que cestmisre voir ! le problme mon ptit precest qutes dlires votationnaires y mem-barquent jmrtrouve la chiourme engaliote tu me fais ramer, mon cousin !jen veux pas dtes croisires de mdiocre.a tsuffit pas dtre cave y tfaut aussi pi-tiner mes plates-bandes tu mmarches surles nougats et que nib dexcusailles. Tudviens obscne. Qutu forges la hache etqutu la tendes tes bourreaux soit ! ystrouve que moi ton guillotineur de libertjen veux pas cest pas moi qui lai sifflton sinistre. Tu crois vraiment que jeter tabile de frustr dans lurne a fait changerkquchose? que nenni ! Juste tu lgitimeston monarque tyrano contre lequel, on ten-tendra gueuler pendant cinq ans en disantqula prochaine fois y verra cqui verra. Quetu veuilles te faire tondre, essorer comme

serpillire par les dictats de leur pornogra-phie librale, soit ! Mais tes pas tout seul etmoi jveux pas partager ta porcherie tonlisier tu ltales et moi jme tape tes odeurs,rpugnantes, nauseuses. Y parait qucestpaceque tes malheureux et qutu com-prends nib de nib que tu veux du facho pleintes urnes? Parce quon ta dit quctait lafaute des Roms, pi la faute des immigrs, desAfricains pour sr, pas les cela du ptrole quitachte tes quipes de foute-bolle tour destades. Pi aprs y a ceusses qui sont au rsa,pi les jeunes, pi les malades, pi les vieux quivieillissent et qui cotent quy a qua nenfaire des biscuits comme dans le film soleilvert de Richard Fleischer, tas vu, jtins-tructionne au passage ? pas dquoi !Tes tellement perdu dans ton dsert quautemps de la conqute de lOuest tauraissuivi aveuglment le premier con qui tau-rais dit on nest pas perdus, on cherche notrechemin prt suivre le blanc, pourri decertitudes avaries, plutt que de suivrelIndien dont tu ne sais rien, mais qui luinest pas perdu, ni ne cherche son chemin,puis quest plus sympa peut-tre, que cesdgueulasses qui tout au long du tempsrduisent lintelligence sa portion la pluscongrue ; pire, qui veulent lannihiler totale-ment, croire que a tarrange de ne pas uti-liser ta comprenette? Parce que toi tu lescrois quand on te dit que ceux dun partivont la pche aux voix dun autre parti qui

ET TOI ? TU VOTES

pige ? 15

serait plus dangereux? Que ce serait justebasses politicaillerries, que mme celuidaujourdhui cest lplus fort sur ccoup l?Ce qui laisserait entendre quils ne pensentpas les ignominies quils dbitent largement,que eux seraient de vrais dmocrates,contrairement aux autres qui seraient lesvrais vilains pas beaux mais rveille-toides fois, ouvre tes mirettes. Non pas dexcu-ses, ces tordus sont de vrais fachos pur jusqui pensent mme pire que ce que tu peuxtimaginer, et oui mon doux crtin, toi aussites dans leur collimateur, tes dla roupiedsansonnet pour eux, un esclave, un prolo.Tu sais un peu ce que cest un prolo? Cestcelui qui ne possde que le fruit de son cha-grin, mais aussi, et surtout, celui qui on nelaisse que de quoi travailler. Tu vis crditmon colon. Tes avantages sociaux, nezdbuf, rduits comme peau de chagrin. Ahtu vas pouvoir en rver des manifs, tas plusqua tes rves ! Parce que descendre dans larue tu peux pu ! tas tes crdits sur lesendosses la chignole comme le bourge,ton pavillon merdique, ton cran plat pour lefoute-bol (mets-en une tasse, ha ! ha !), taclim, ta sant, ta retraite, tout ! tout cr-dit ! les chanes invisibles, les plus cino-ques cest toi qui les a cadenasss tespieds poignets et tu votes? ten rede-mandes? tes enrag ma pov loque ! tutassassines et tu cherches un coupable, taspas de miroir ou quoi ? Tas les ils chas-sieux croire? Quoi, tu tdonnes lillusionde dcider? Mais tes vraiment fatiguant !Puis tes illuses, jveux pas les endosser !merde ! lche-moi ! laisse-moi mon air,jtai rien fait moi ! suis gentil, l, dansmon coin jsuis lIndien de tout lheure arrte de suivre le vilain blanc quitlargue que tu sais plus o qutes. Parce

que lui, les contres o srespirent des airs delibert y nen veux que tchi ! Lui y croit quela libert a sachte, a smonnaye, a sex-ploite, tout pour mieux la dtruire, a lin-supporte tellement que rien que quand il ypense y tvote une loi, cest sa manire dedgazer lui. Pondre des lois quy sont paspour lui, lui y lest au-dsus, parce que lui salibert y sla veut arrogante, triviale, y fautktpte la tronche, y a qua pour lfairejouir, voir ta gueule ouverte cadavre. Yty veux la menteuse pantelante, qui tranesur le goudron, qua lui fasse un tapis rougeo torcher ses groles, et toi tu votes? Quellesmisres, encore, y va te falloir encore pourcomprendre? Quon te pique ton pavillon?Ta petite vie trique de gueulard de comp-toir ? Mais le soir des rendez-moi a, tu lasbientt devant ta porte, la Grce, cest pasloin, y zont le FMI pour taffamer, pourtcrabouiller, te rduire. Encore plus des-clavage ! Et toi, tu votes ! Tu veux quilsaient raison, ces fumiers, de te prendre pourun con et un cuistre qui croit quil choisit ?Choisir cest dcider par toi-mme, quand tuvotes, tu donnes ton droit dcider taplace, et du fait la mienne, et a je ne veuxpas ! Tu sais au sein des marchs de plein-vent, ou des foires, il y a une sorte de garsqui, bien planqus sous des toiles, te fontmiroiter le beau cadeau gratos, et pi tiensjten rfile un en plus parce que tes sympatoi, une fois qutes gt ils ferment le chapi-teau et l tes coinc mon tout beau, tu vasfinir par leur signer lacte dachat volontaireantidat et tu va remplir le beau chque detoutes tes conocroques de misre, justeparce que tas les foies et que tu veux sortir lair, ils ttouffent ils te lchent plus ; onles appelle des pasticheurs, et bien tes politi-ques cest du pareil au mme, ils te font

miroiter monts et merdouilles, avec la com-plicit active de leurs serviteurs serviles, lesjournaleux, ils ttouffent, ils te noient sousdes tonnes de dsinformations que tingurgi-tes et quand ils te lchent enfin, tas vot. Ehbien moi, que ce soient les posticheurs poli-tiques ou bien ceux des marchs, a mesto-maque que a fonctionne encore, cest dsesprer du genre humain tavoueras.Mais merde tu ne peux pas aller la messe la place. Merde !. tu vois ce que tu me faisdire comme conneries? De quoi qutu dis ? Aoui cest vrai, ty va aussi, tu te prives de rientoi. Tes un fortiche toi. Si les cons volaienttu serais chef descadrille toi je saisqucest pas dmoi ! mais cest pour tapomme que a tait crit !

Pour te dire, que tu choisisses de passer ct de la vie, a pourrait me laisser indiff-rent, le problme est que a bouffe la miennede vie, et en plus que tu me colles dans lerang de tes ennemis, alors a, je trouve quecest fort de caf. Que jai envie de vivre degrands espaces de libert ne te donnes pas ledroit de vouloir menfermer, ni de vouloirmliminer de ton petit horizon rabougri. Sijai dcid douvrir grand les yeux, cestpour mieux voir videmment. Et alors? Onta foutu la trouille avec les dictatures pr-tendument communistes, alors tu te jettes pleins plongeons dans ta dictature capita-liste. Les dictatures cest toujours chez lesautres, cest bien pratique. Les illusions nesont quaberrations, que trompe-lil sui-vre. Et toi tu votes? Prends ton destin pleine pogne et astique-le si a te chante, ane peut que te faire du bien. Vive lonanismepolitique ! La politique est une chose tropsrieuse pour la laisser aux politicards.

GABAR

16 coup de gueule

Pour entrer en rsistance, il faut savoir quoi on veut rsister. une oligarchie qui sest empare detous les leviers de pouvoir pour rgner sur le plus grand nombre. Qua-t-elle de particulier? Rien.Lhumain utilise merveille les outils quil a invents. Au dpart, il ne sagit que de pousser bouffer,de btir et dmolir des abris, et on faonne des flaux, des machettes, des masses. Une fois loutil fabri-qu, on dcouvre ses potentialits. On le perfectionne en le dtournant, et il devient aussi nunchaku,sabre, masse darme

QUOI SERT UN GOUVERNEMENT ? simpli-fier lorganisation des tches. Machin, tu techargeras de morganiser cette moisson,cest gavant de choper tout le monde laveille pour dcider ensemble de qui feraquoi. Et voil comment un accs de paressese transforme, au fil des sicles, en tat.

Se dbarrasser dune oligarchie en laissantintacts les instruments qui lui permettentdasseoir sa domination est-il bien raisonna-ble? Cest ne pas croire les hommes inter-changeables, cest parier sur la vertu, cestpeut-tre confondre la pte modeler avec lafonte, un singe gnial avec les dieux quilsest invents. Un bourgeois nest jamaisquun prolo qui a du pognon. Le problme,ce nest pas le bourgeois, cest le pognon.Cest ce par quoi se matrialise et se ver-rouille le pouvoir de lun sur lautre. Le pro-blme de ltat, ou de toute autre formedorganisation du pouvoir, ce nest pasdtre de droite ou de gauche, dmocratiqueou totalitaire, cest dtre un tat, un outil cristalliser, conserver, exercer le pouvoir.Tant que cette machine existe, on se fout dessinges bleus ou rouges qui sy incrusterontpour lui faire cracher un maximum de jus :rellement, ils sont interchangeables. Inca-pables de se gouverner eux-mmes, ils nesongent mme pas gouverner les autres. Segoinfrer leur suffit.

Cest la machine quil faut dtruire. Ladtruire, ce peut tre tout simplement luichapper.

Mais ltat nest pas la seule forme dac-cumulation, de prservation et dorganisa-tion du pouvoir. Les tats sont des outilsplus ou moins rudimentaires de domination,et nombre dentre eux ne sont que des suc-cursales sommaires des autres. Par exemple,si la souverainet montaire dun tat estune condition minimale de sa souverainettout court, les quinze pays africains qui coin-cent la moiti de leurs rserves de change sur

Haro sur Vinci

un compte dopration du Trsor public fran-ais pour avoir lhonneur de voir leur mon-naie garantie par la Banque de France sontdes fantmes dtats, tandis que la France segoinfre leurs 8000 milliards de CFA en sencollant plein la chemise, et compte les int-rts de ce hold-up dans laide au dveloppe-ment. Arf ! Le Pouvoir, aujourdhui, cest lefric. Celui quon confisque, celui quonengage, celui quon contrle, celui quon esten capacit de crer.

Alors que penser quand on compare lesrecettes de ltat de Guine, petit pays pro-puls ces derniers temps sur le devant de lascne internationale par le sex-appeal dunefemme de chambre, avec le chiffre daffairesdu groupe Vinci, par exemple? 3,88 milliardsdeuros pour lun, 34 milliards pour lautre.Est-ce dire que le groupe Vinci est pluspuissant que ltat guinen, la cure duquelil participe en bonne place? Reprsenter lesrapports de la Guine avec Vinci, Suez,Volia, Bollor et jen passe, peut se fairesous forme dun repas dhynes se partageantles viscres dune gazelle, ltat guinentant la tumeur au cerveau qui empche cettegracile crature de se faire natchave grandsbonds. Le pouvoir se localise dans les excu-tifs de certains tats, dans les conseils dad-ministration de quelques grandes entreprisestransnationales, dans quelques tats-majorsregroupant des docteurs Folamour tous plusfachos et cupides les uns que les autres, dansles organes de dcision dinstances suprana-tionales telles que lOnu, lOMC, lUE etdans les groupes dintrt tels le Club deParis ou lERT.

Toute lutte politique commence par dnon-cer cet tat de fait. Certaines multinationalessont beaucoup plus puissantes que nombredtats, y compris sur un plan politique etmilitaire. Cest pourquoi la dnonciation desabus de pouvoir de ces puissances a-lgiti-mes est toujours bienvenue. Mais l o la

cerise arrive plus grosse que le gteau, ren-dant visible la collusion des diffrents pansde loligarchie, lgitime ou pas, comme lenez au milieu de la figure, cest dans toutesles formes de PPP (partenariats public-priv) travers le vaste monde. Ah que a fait dubien de me prendre sur la gueule une matra-que paye avec ma TVA quand je veuxempcher un btonneur cupide de transfor-mer mon paysage en crassier purulent !

Une initiative plutt sympathique est entrain de prendre corps pour mettre les pleinsfeux sur le groupe Vinci, un amant fidle desPPP. Quon en juge : ce groupe est la pre-mire multinationale du monde en matire deBTP, juste devant Bouygues. La plupart deses chantiers ont ceci de particulier quilsrsultent de conventions passes, joie, avecles pouvoirs publics, cest--dire les dilescorrompus jusquau trognon qui comptentbien prlever un max de caillasse sur les pr-tendus besoins du petit peuple. Malheu-reusement le petit peuple est con comme unbalai et ne croit que ce quil voit. Et ce quilvoit, le petit peuple, cest que Vinci lui chiedans les bottes jusquen haut de la tige,employant libralement les flics ou larmedes diffrents pays concerns pour scuriserdes chantiers aussi pharaoniques, dangereuxet dgueulasses quinutiles.

En Russie, une poigne dcologistes et deriverains dfend bec et ongles la fort deKhimki contre le groupe Vinci, dlgu parle gouvernement russe pour couler 636 kmdautoroute entre Moscou et Saint-Ptersbourg. Mikhal Beketov, journalisterebelle qui avait eu le front de dtailler danssa gazette le parfum de charogne montantdes magouilles diverses et varies bidouil-les par le groupe et les lus de tous poils, at si brutalement pass tabac quil a dtre amput dune jambe et a perdu lusagede la parole. Un autre journaliste sest faitsuriner, un autre a pass de longs jours dans

coup de gueule 17

le coma aprs son lynchage. En Russie, lebagou de la presse dclenche des ractions sibarbares que la Berd sest retire, non duprojet dautoroute, faut pas dconner, maisdu financement de cette section de 15 bornes.Vinci, en revanche, est prt un holocaustegnral pour sassurer les 700 millions deu-ros de page prvus par an, et accepte sansbarguigner le soutien des groupes no-nazis

et des cognes officiels pour massacrer la fortet ses riverains. Bon, tout ceci se passe enRussie.

De mme, au Niger, les nomades qui bos-sent poil dans les mines duranium exploi-tes par la Cogma en partenariat avec Vinci(Sogea Satom) crveront comme des mou-ches dans les annes qui viennent sans savoirdo sortent les maux tranges qui les empor-

tent. On aurait envie de dire : pas commecheux nous, le pays des droits de lhomme, siles bourrins francaouis ntaient pas sur lepied de guerre pour dfendre le zouli chantierde laroport de Notre-Dame-des-Landes,promu la bave aux lvres par les diles dedroite comme de gauche. On se demandepourquoi, lautre aroport de Nantes tant lar-gement sous-utilis. Pour protger ce pr-cieux chantier initi par la cupidit dlirantede quelques cols blancs, voil des hlicos, desbarrages, 27 cars et camions de gendarmesmobiles surquips, des tirs de lacrymos. Lenuage toxique est si pais quil empche lesouvriers de bosser, un comble ! Pour finir, lestrous sont creuss et la foreuse quitte le chan-tier sous escorte. Dbut juillet, un camp de larsistance doit sinstaller sur la zone dfen-dre.

On ne retrouve malheureusement pas dansle Sud-Est une pugnacit aussi rjouissantepour mettre des btons dans les trous dIter,projet autrement dangereux. Vinci sy faitarroser la louche par les pouvoirs publicspour dtruire un milieu naturel unique. Cestquil en faut, des infrastructures, pour per-mettre aux norias de camions dy dfilercontinment, sans compter ceux qui trimbal-lent dj du plutonium. Les bataillons derobocops assurent la protection rapprochedes profits que sempiffrent les entreprisesprsentes sur ce site juteux.

Les PPP nous empoisonnent, nous conta-minent, nous passent les zoziaux la dis-queuse, mais les PPP nous font toucher dudoigt une ralit universelle aujourdhui : lespouvoirs publics ne sont l que pour nousfoutre lencan, nous et les ressources quenous pourrions nous partager, au profit desintrts privs. Le sabotage de chantiers, len-lvement de cadres qui ne vont jamais sanscombine ni dosimtre dans les charniersquils grent, le battage mdiatique sur lescurieuses missions des flics, porte-flingue dugrand banditisme entreprenarial, voil diff-rents aspects de cette rsistance diffuse maisbien cible. Cest quand mme plus pertinentque prendre partie des lus comme silsnous reprsentaient.

LAURENCE BIBERFELD

Iain Levison dition Liana Levi

de Franois Hoog, Terre Alter 2007, 55 mn, (terrealter.org).

de Franois Hoog, Terre Alter, 26 mn.

Une famille dorigine gorgienne menace d'expulsion

Les mois dt sont propices aux reconduites la frontire. Il faut plus que jamais les soutenir.

Tous les mardis de l't de 11h 12h30

Tous les jeudis de 11h 12h30,

Centre de crations culturellesLa Spouze, 23230 La Celle-sous-Gouzon

05 55 62 20 61Participation libre. Repli en salle en cas de mto stupide.

4 aot 21 h

11 aot 21 h 18 aot 21 h

25 aot 21 h

1 septembre 21 h

8 septembre 21 h Samedi 10 septembre 21 h

Les lundis litteraires de la Spouze 2011

Spectacles hors les murs 3 aot 18 h

10 aot 21 h13 aot 21 h

4me dition du festival Eho ! Lien, les 3 et 4 septembre 2011sur le site olien de Peyrelevade