crise financire internationale
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Sommaire
Introduction Générale.................................................................................................................... 2
I. Définition et aspects théoriques :....................................................................................4
1. Qu’est ce qu’une crise financière ?...........................................................................4
2. L’analse de la crise :.................................................................................................... !
II. L’insta"ilité du #arché financier :...............................................................................1$
1. Les "ulles spéculati%es :.............................................................................................1$
2. La &enèse d’une crise financière :............................................................................12
III. La chronolo&ie de la crise de 2$$'(2$$).................................................................1!
1. Les ori&ines de la crise :............................................................................................ 1!
2. *onta&ion et propa&ation de la crise :....................................................................1+
*onclusion........................................................................................................................................ 2,
-I-LIG/0I3..........................................................................................................................2'
3-G/0I3............................................................................................................................. 2'
5a"le des #atières....................................................................................................................... 2)
1
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Introduction Générale
L’histoire financière est parsemée de périodes d’euphorie suivies de brutaux retours à
la réalité. Au cours des quatre derniers siècles, ces épisodes se sont succédées sans que les
investisseurs semblent ne jamais apprendre de leurs erreurs. La première crise de l’histoire eut
lieu en 1!" et concernait les bulles de tulipes. #lus tard, en An$leterre et en %rance, les titres
des premières compa$nies par action furent emportés par la spéculation.
Au 1&em siècle aux 'tats()nis, plusieurs crises se succédèrent, touchant les investissements
routiers, immobiliers et ferroviaires. #lus près de nous, les crises boursières qui ont fait tomber les
indices américains en 1&*+, puis les indices japonais en 1&*&(1&& et enfin cette crise financière
récente de -*. chacune de ces occasions, on constate que la spéculation est un mouvement demasse au cours duquel l’euphorie nous atteint tous, à l’exception évidemment des plus sa$es. /es
opportunités nouvelles d’investissement excitent le public et les perspectives de profits semblent
infinies 0 on s’ima$ine dans une nouvelle ère. )n optimisme sans bornes s’empare des investisseurs,
stimule che eux l’app2t du $ain toujours présent et les prix des actifs s’envolent. 3outefois, le
réveil est toujours brutal.
4énéralement, une crise révèle la fra$ilité de ce que l’on ima$inait stable, une crise financièreappara5t comme le moment d’une désillusion, la fin d’une période de prospérité que l’on cro6ait
éternelle.
7n effet, la crise financière internationale qui frappe le monde depuis bient8t quatre ans est
présentée comme étant la plus $rave crise financière jamais vécue depuis la $rande dépression
économique de 1&-& et correspondant ainsi à la troisième va$ue de l’histoire du capitalisme.
7n outre, elle exprime les d6sfonctionnements très profonds de la finance qui se sont traduits
par un développement très excessif du crédit sans contr8le, ni ré$ulation, ni mécanisme stabilisant
d’aucune sorte. La théorie dominante selon laquelle les marchés financiers sont efficients, à m9me
de s’autoré$uler par le biais d’intervenants qui sont rationnels, est clairement remise en cause par
cette crise.
-
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La crise actuelle, a débuté aux 7tats )nies avec les crédits h6pothécaires à haut risque dite la crise
des : ;ubprimes < et s’est très vite propa$ée aux marchés financiers à travers les produits dérivés,
conséquences de la titrisation des créances des banques et des établissements de crédits et la
résultante d’une prise de risque excessive des investisseurs en vue d’obtenir des rendements élevés
dans un contexte de taux d’intér9t faible.
Le but de notre travail est d=étudier cette crise financière internationale, de ce fait il convient
d’entamer avec un premier point de définitions et aspects théoriques, comme deuxième point
l’instabilité financière et enfin comme troisième point La chronolo$ie de la crise de -+>-*
?ous voudrions ainsi étudier cette crise en répondant aux questions suivantes 0
@uelle est la particularité de cette crise 7n quoi la crise financière actuelle déstabilise(t(elle le
s6stème financier international
!
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a. Définition et aspects théoriques :
Avant d’entamer une étude plus profonde de la crise actuelle, il para5t essentiel en premier lieu de
définir la notion d’une crise, et en deuxième lieu les théories relatives à cette crise.
i. Qu’est ce qu’une crise financière ?
7n 4rec comme en Latin, le terme : crise< provient à l’ori$ine de vocabulaire médical et renvoie à
: la phase décisive d’une maladie < ainsi qu’à une décision, à un ju$ement médical, le terme
conna5tra une extension dans le domaine ps6cholo$ique et à partir du 1&em siècle surtout une
acceptation collective, d’une crise politique à une crise économique, la notion de la crise est
devenue d’usa$e courant.
Ainsi est définie une crise comme une période de dépression ou de sta$nation 1 dans l=activité
économique, Les théoriciens du c6cle n=isolent pas la crise du mouvement d=ensemble dont elle
constitue seulement un moment, il faut toujours du temps pour se relever d=un état de crise. : 7st
appelé crise toute période consécutive de trois trimestres à croissance - né$ative Bou décroissanceC <
définition de %DE.!
Fette définition fait une référence à une crise conjoncturelle à la différence de la crise structurelle
qui se définit comme une lon$ue période de croissance lente ou l’on ne parvient pas à faire
redémarrer : le moteur < économique, d’oG il est fondamentale de cerner la notion de conjoncture,
dési$nant la situation économique d=une ré$ion ou d=un pa6s à un certain moment. Fette situation
peut 9tre évaluée aux travers d’indicateurs tels que le climat de consommation, le niveau de la
production, le taux de ch8ma$e, ou d’indices s6nthétiques, elle évolue selon des c6cles, appelée les
c6cles économiques ou conjoncturels.
Fes c6cles" sont composés de deux phases et deux retournements 0
1ère phase 0 expansionH.
1er retournement 0 la prospérité en$endre la dépression.
-ème phase 0 la dépression. L’Iffre est supérieure à la demande, les indicateurs sont à la baisse.
L=économie, dans une certaine mesure, s=assainit.
1 ;ituation de baisse de production et hausse des prix
- Foncerne la variation du produit intérieure brute B#EJC.! ;ite 0 KKK.imf.or$>imfsurve6.
" )4LAM 7conomiste franNais ( 1*1&(1&H a mis en évidence des c6cles de à 1 ans relatifs à l=ensemble des branches économiques et la quasi(totalité des pa6s Bc6cles dits majeurs, ou classiquesC.des c6cles de court terme à la différence des c6cles de lon$ terme de L=économiste russeOondratieff.H Au$mentation des productions, des profits, des investissements. ?otamment du fait de la hausse des prix.
"
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-ème retournement 0 la reprise. Menversement de tendance qui annonce un nouveau c6cle. Fe
$raphique 1 montre les c6cles conjoncturels selon la variation de #EJ.
;ource 0 situation économique et financière ?P &.1", Mapport du Fonseil d=7tat franNais.
)ne période d’expansion est $énéralement caractérisée par une au$mentation des coQts et des
prix c’est une inflation+.
)ne période de récession est $énéralement caractérisée par une baisse des coQts et des prix
Bdéflation*C.
;i$nalons que la dépression si$nifie une récession particulièrement $rave, caractérisée par une
chute profonde et durable de l’activité économique se traduisant par des déséquilibres profonds.
7nfin, une crise financière est une notion plus lar$e puisqu’elle re$roupe tous les accidents
financiers susceptibles de s’étendre à l’ensemble du s6stème financier, puis à l’économie toute
entière.
ii. L’analyse de la crise :
L’anal6se de la crise fait appelle à l’exposition des quatre $rands courants théoriques, à savoir 0 le
l’anal6se libérale, Re6nésienne, schumpetérienne, et marxiste.
2-1- l’analyse libérale : L’intervention de l’Etat générateur de crise
Le libéralisme est un courant de pensée de philosophie politique, né d=une opposition à
l=absolutisme et au droit divin dans l’7urope des Lumières B1*em siècleC, qui affirme la primauté
des principes de liberté et de responsabilité individuelles sur le pouvoir du souverain. El existe
au sein du courant libéral des différences d=opinion, dont la plus intéressante est celle de
+ L’inflation est liée soit à un excès de la demande par rapport à l’offre Binflation par la demande ou par les coQtsC, soit à une
au$mentation de la masse monétaire Binflation par la masse monétaireC, soit à l’au$mentation des prix des biens et services importésBinflation importéeC, soit aux imperfections du marché Binflation induite par la structure des marchésC.* La déflation est liée à une insuffisance de la demande par rapport à l’offre. 7lle se manifeste par la baisse de la production et del’emploi.
H
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l’économiste autrichien %riedrich Sa6eR qui prétend que les crises proviennent de trop de
crédit, de la vie au(dessus de ses mo6ens de la plupart des 7tats.
Fet amoncellement de crédit prend sa $enèse d’une mauvaise $estion des taux d’intér9t par les
banques centrales. L’ar$ent peu cher incite alors les entreprises en emprunter plus que de raison,
leur production n’est alors plus en adéquation avec la demande. #our conserver les mar$es, lesentreprises au$mentent leurs prix, ce qui en$endre une nouvelle perte de ventes en volumes.
)ne crise se $énère alors et permet à l’offre et à la demande de se réajuster. Sa6eR point donc
du doi$t l’interventionnisme des pouvoirs publics, eux inconsciemment $énérateurs de crises.
L’inflation est pour lui un ennemi mortel et l’incitation à consommer, une faute économique
$rave. #our Sa6eR sans 7tat il n’6 a pas de raison qu’une crise se produise. Sa6eR et donc partisan
du marché autoré$ulateur, de la théorie du laisser(faire. Sa6eR estime que l’environnement
économique est si compliqué que les individus m9me libres de leurs décisions ne font pas toujours
le meilleur choix. El s’oppose alors au libéralisme sur ce point.
Sa6eR pense que seul le marché se char$e de maximiser les profits pour chacun. Dais comme
l’information est toujours imparfaite et les hommes imprévisibles et non rationnels, il est toujours
impossible de mesurer les conséquences de l’interventionnisme des 'tats, ainsi que la détermination
des effets des actions entreprises par ces derniers. Les 'tats donc, perturbent l’ordre spontané de
l’économie.
Jref, une crise est l’arrivée de quelque chose d’extérieur Bune intervention de l’7tat par exempleC
qui vient perturber le marché. Mésoudre la crise si$nifie supprimer cette cause : extérieure <.
2-2- l’analyse keynésienne : L’Etat garant de l’équilibre économique
« Ce qui arrive, ce n’est pas l’inévitable, mais l’imprévisible9 »
- ans après sa mort, ohn Da6nard Oe6nes semble aujourd=hui plus actuel que jamais, et pour
cause sa pensée para5t tout simplement plus pertinente que celle de ses détracteurs pour comprendre
les événements récents 0 la crise financière de -+>-* et la récession économique qui a suivi.
L’anal6se de la crise selon Oe6nes se situe dans un univers de court terme puisque selon lui les
théories économiques doivent pouvoir déboucher sur des politiques économiques capables de
$énérer des résultats sur le court terme, c=est à dire capables de sortir l=économie de la crise et de
soutenir la croissance.
& #ropos de Oe6nes
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#our Oe6nes l=économie est sujette au déséquilibre du circuit macroéconomique et à la crise en
fonction d’abord du risque de sous consommation induit par les décala$es entre l’au$mentation de
la production, les revenus et les dépenses des ména$es, ensuite du risque du sous emplois liés à la
baisse des salaires influenNant ainsi le pouvoir d’achat et donc l’activité productive. 7t enfin la
complexité du marché monétaire oG Oe6nes ne considère pas la monnaie comme un simple mo6en
de transaction, car elle peut 9tre aussi recherchée pour elle(m9me. El distin$ue à ce niveau un motif
de précaution c=est(à(dire l’épar$ne qui peut 9tre transformé à un motif de spéculation étant incité
par le biais des taux d’intér9ts, : L=intér9t est la récompense à la renonciation à la liquidité pour une
période déterminée <.
7n particulier, il affirme que cet investissement induit par cette récompense est à la fois
imprévisible et proc6clique. El peut, en outre, se placer sur les marchés financiers et sortir du circuit
de l’économie réelle.
Oe6nes1 aboutit à une conclusion radicalement opposée à celle des théoriciens libéraux c=est à dire
à la nécessité de l=intervention de l=7tat, qui vient compenser les déséquilibres du marché en tant que
$arant de l’équilibre économique Bré$ulationsC et en tant qu’investisseur.
2-3- l’analyse schumpetérienne : nnovation et progr!s porteurs de crise
oseph Alois ;chumpeter B1**!(1&HC est l=un des $rands noms de l=économie au -em siècle. El
est principalement connu pour ses théories sur les fluctuations économiques, la destruction créatrice
et le r8le de l=innovation technolo$ique dans la vie économique.
;elon ;chumpeter l’effet du pro$rès technique est nécessaire en période de crise puisque les
$rappes d=innovation à l=ori$ine du processus de croissance porte en elles les conditions de la
dépression0 : La seule cause de la dépression c=est l=essor <. La $rappe se constitue par apport
d=innovations mineures par les imitateurs jusqu=au moment oG les perspectives de profits
apparaissent de plus en plus faibles, le risque de plus en plus élevé et ceux par le jeu de laconcurrence entre entrepreneurs.
L=épuisement de la $rappe d=innovation manifestée est l=activité économique qui entre d=une
phase restrictive jusqu=à la réapparition d=une nouvelle $rappe. L=évolution économique est alors du
$enre prospérité, récession, dépression, reprise. Ainsi les anticipations de profits élevés dans les
branches novatrices vont stimuler les investissements et déclencher la va$ue secondaire. Dais la
$énéralisation de l=innovation et l=accroissement de la production dans ces branches entra5nent une
baisse du profit. /ans ces conditions une impulsion finit par s=épuiser, les entreprises les moins
1 F’est à travers ces éléments qu’il a pu donner une explication de crise économique et en particulier la crise de -&.
+
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solides disparaissent, c=est la dépression caractérisée par ;chumpeter de processus normal, de
résorption et de liquidation de l=économie.
Ainsi, par l’intermédiaire de cette dépression va se mettre en place un nouveau processus
productif qui $énérera à son tour de nouveaux profits 0 on est donc loin de la baisse tendancielle des
taux de profits. ;chumpeter a une vision plus optimiste des crises car il en résulte l=évolution etdonc la croissance de l’économie. Ir, c’est le r8le des : nouveaux < entrepreneurs qui peuvent faire
redémarrer l’économie. El faut donc les avanta$er au détriment des anciens secteurs. F’est la
: création destructrice <.
2-"- L’analyse #ar$iste: %apitalisme synonyme de crise
Oarl Darx B1*1*(1**!C, une vie et une pensée qui ont occupé le plein du 1&em siècle. Jien
qu’inachevée, l’anal6se des crises faite par O.Darx s’intè$re parfaitement à son anal6se $lobale du procès de développement du mode de production capitaliste. Les possibilités de la crise sont
rattachées à la nature de l’économie marchande capitaliste et à ses contradictions. El s’a$it alors de
voir comment les crises sont possibles voire inéluctables dans l’économie marchande capitaliste.
;elon cette théorie, seul le travail vivant crée de la valeur. Ir poussé par la concurrence, le
capitaliste utilise de plus en plus des machines et donc du travail mort, El déclenche ainsi la crise.
D9me si le rendement du travail vivant au$mente, sa quantité diminue. El en résulte 0
( 3out d’abord, une diminution de la demande de biens de consommation puisqu=il 6 a de plus
en plus de ch8meurs ce qui diminue l=incitation à produire T
( 7nsuite, un déséquilibre entre la section produisant des biens de consommation et celle
produisant des biens de production, suivie d’une baisse de la rentabilité du capital puisque les
prolétaires (soit au niveau de la répartition BsalairesC soit au niveau de la production Blutte
contre les cadencesC( lutteront contre les capitalistes T
( 7t enfin, une baisse inéluctable du taux de rentabilité du capital puisque le capitaliste aura
recours de plus en plus au capital constant Bmachines ou travail mortC.
7n Jref, la crise est un élément inhérent au capitalisme, elle fait partie de son fonctionnement. 7lle
provient du caractère à la fois anarchique11 et iné$alitaire1- de la production. La production
s’accro5t, la consommation pas aussi vite, d’oG la crise provient d’une surproduction.
11 Anarchique car chaque entreprise décide d’au$menter la production en vue davanta$e de profit.1- Ené$alitaire, car les détenteurs de capitaux s’enrichissent au détriment des travailleurs
*
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Le tableau suivant résume l’anal6se de ces quatre théories ainsi que les actions ju$ées efficaces pour
faire face au risque de crise.
les théories Analyse action
Liérale 7lément extérieur ;upprimer l’élément
#erturbation du marché Métablir les lois du marché
!eynésienne ?on autoré$ulation du marché Entervention de l’7tat
S6pertrophie de la finance Fontr8le des marchés financiers
"chu#petérienne Faractère c6clique de crise %avoriser le redémarra$e
$ar%iste Frise inhérente au capitalisme Fhan$er de s6stème;ource 0 Iri$ines et conséquences économiques de la crise des subprimes par Senri Souben BAttac Jruxelles 1C )niversité d’étéd’Attac 7urope B7;)C.
&
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. L’instailité du #arché financier :
« C’est un château de carte quelle que soit la manière dont vous les empilez. Elles tiennent
ensemble et tombe ensemble » &arry D."chult'()
La crise de -+ rappelle avec acuité, si cela était nécessaire, que des événements extr9mes peuvent se produire au sein du s6stème financier. 7lle relève de la fra$ilité de ce s6stème qui se
manifeste par plus d’innovation, des anticipations excessives et la succession des crises ce qui nous
ramène à aborder d’abord l’anal6se des bulles spéculatives et ensuite la $enèse d’une crise
financière
(. Les ulles spéculati*es :
Alors que le phénomène de bulle financière est connu et identifié depuis plusieurs siècles par leséconomistes, il a fallu attendre les années quatre(vin$t pour que des modèles mathématiques en
donnent une formulation précise.
Les bulles spéculatives dési$nent, donc des phénomènes d’en$ouement spéculatif pour un actif,
souvent, mais pas nécessairement financier, il peut s’a$ir par exemple d’une spéculation haussière
marquée sur le cours des actions ou sur l’immobilier c’est le cas de cette crise.
1-1-&u’est ce qu’une bulle spéculative :
L’existence d’une bulle, définie comme un écart important et persistant du prix d’un actif
par rapport à sa valeur fondamentale, repose sur des paris de surévaluation croissante de l’actif
concerné, Fette définition implique qu’il existe un modèle permettant de déterminer le prix
fondamental d’un actif, m9me si celui(ci n’est $énéralement pas observable. La formation d’une
bulle repose donc sur le fait que des anticipations : auto réalisatrices < peuvent conduire les
prix d’un actif à s’éloi$ner de leurs valeurs fondamentales, sans que cette diver$ence soit
directement détectable.F’est pour cette raison que l’existence de spéculation se justifie, ce phénomène touche
m9me les actifs les plus inattendus 0 la Sollande a ainsi connu au 1+em siècle une période de
forte spéculation sur les bulbes de tulipe, phénomène que certains auteurs appelleront
: tulipomanie <.
?éanmoins, toute opération de spéculation sur la hausse de prix ne se traduit pas
nécessairement par une bulle spéculative. #our qu’il 6 ait bulle, il faut, en outre, que la phase
d’appréciation soit suffisamment durable et soit déconnecté de l’économie réelle, une1!
)n conseiller financier reconnu comme l=un des premiers écrivains bulletin financier, après avoir fondé son succès et de lon$ue durée Sarr6;chult Letter en 1&".
1
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diver$ence croissante s’établit alors entre la valeur constatée de l’actif et sa valeur théorique.
Les bulles spéculatives tirent ainsi leur nom de la forme de l’évolution des prix 0 une lon$ue
phase de hausse suivie par un dé$onflement plus ou moins brutal qui ramène les prix dans leur
confi$uration initiale.
1-2-'ormation et éclatement des bulles spéculatives :
Les épisodes de bulles spéculatives prennent racine dans des mouvements d’anticipation
: auto(réalisatices < et ils se traduisent par une surévaluation croissante du prix de l’actif
concerné. ;i les prévisions de cours futurs s’accordent sur une hausse, la demande de l’actif
concerné au$mente 0 les spéculateurs cherchent à bénéficier des plus valus futurs anticipés. Le
caractère potentiellement auto(réalisateur des anticipations de hausse, dès lors qu’elles sont
parta$ées par un $rand nombre d’a$ents économiques, peut conduire à une bulle spéculative.
Le spéculateur qui parvient à anticiper correctement la prévision mo6enne du marché
enre$istrera une plus values sur ses positions. El 6 a alors un jeu de miroirs entre les
intervenants d’un marché, bien décrit par la fameuse métaphore du concours de beauté de
Oe6nes B1&!C. /ans le concours oG il s’a$it de deviner quel sera le plus joli visa$e élu par
les participants, chaque électeur va fonder son choix non sur ses propres critères de beauté,
mais sur ceux qui d’après lui fondent la décision des autres électeurs. Le visa$e finalement
sélectionné pourra ainsi avoir des caractéristiques très éloi$nées des préférences effectives des
participants.
3ransposé, par exemple, au marché des actions, la métaphore illustre le fait,
qu’indépendamment de sa situation effective et de ses perceptives de croissance à lon$ terme,
une entreprise puisse voir sa cote boursière s’envoler, sans autre base que des anticipations
haussières : auto(réalisatices <.
Dais le plus spectaculaire dans les phénomènes des bulles spéculatives réside dans leur
éclatement, c=est(à(dire la soudaine chute des prix, qui appauvrit les épar$nants, et qui peut
annoncer une phase durable de dépréciation des actifs concernés, voire une dépression durable
de l’ensemble de l’économie, si des effets réels sont constatés.
L’effondrement des prix sur un marché après une période de croissance prend des noms
divers 0 Rrach, correction des cours, réajustement, assainissementU @uelque soit
l’appellation, la phase du marché ainsi dési$née suit de prés le moment oG les anticipations se
retournent et la hausse s’arr9te. 7lle correspond au moment oG la prise de conscience de la
surévaluation se $énéralise et se traduit par des ordres de vente massifs, c’est d’après la baisse
brutale des cours, que la surévaluation passée des prix devient manifeste puisqu’elle a fini par
9tre effectivement : sanctionnée < par le marché.
11
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L’éclatement d’une bulle spéculative conduit nécessairement à une turbulence de marché 0
crise circonscrite au marché touché BRrach relatifC, crise qui se $énéralise à l’ensemble des
marchés financiers BRrach financier $lobalC, qui peut s’étendre à l’ensemble de l’économie
Bcrise $énéraliséeC. 7n effet, les moins values sur un marché créent des difficultés financières
qui par un effet domino, se répercutent via des effets richesse.
ii. La +enèse d’une crise financière :
#our bien élucider l’éni$me d’une crise financière, il est donc nécessaire de mettre l’accent sur
les caractéristiques $énérales, susceptible de se répéter d’une crise à l’autre, en dépit des
particularités de chaque épisode. La théorie des crises financière a évolué depuis les premiers
apports de %isher B1&!!C. Les fluctuations de l’offre de financement et le r8le des anticipations
restent, néanmoins, des variables clefs dans la compréhension des crises.
2-1-(bondance de crédit) surendettement puis dé*ation :
Ervin$ %isher 1" B1*+(1&"+C cherche à montrer comment le c6cle de l’endettement contribue aux
c6cles de l’activité et aux crises financières qui les ponctuent, cela à travers sa théorie de déflation
par l’endettement.
partir d’une situation de surendettement $énéralisée des investissements, il est asse facile
d’expliquer le déroulement de la crise. La défaillance d’un ou plusieurs $ros emprunteurs donne le
si$nal du retournement des anticipations de profit à la baisse 0 la défiance se $énéralise et l’offre de
financement chute.
L’assèchement de l’offre de crédits bancaires est facteur en soi de contraction de l’offre de
monnaie et donc déflation. Les investisseurs ne peuvent renouveler leurs crédits et sont amenés à
brader leurs actifs dans l’ur$ence afin de faire face aux remboursements. Fet accroissement des
ventes produit une baisse des prix, qui réduit la valeur de l’actif des débiteurs. Feux(ci sont alors
amenés à vendre encore davanta$e pour honorer leurs dettes et les prix baissent encore... Autrement
dit, si le surendettement de départ est suffisamment important, le mouvement de désendettement ne
parvient pas à rattraper la baisse des prix. La déflation accro5t alors la valeur réelle des dettes, rendant plus difficile et nécessaire encore le
désendettement, pourtant source de déflation. : L’effort m9me des individus pour diminuer la
char$e de leur dette l’au$mente, car la course à la liquidation des actifs a pour effet de $onfler la
valeur de chaque dollar dQ < %isher B1&!!C. Au cours de cette spirale déflationniste, le taux d’intér9t
nominal1H s’ajuste lui aussi à la baisse. Dais avec retard, causant une forte hausse des taux d’intér9t
réels1, compatible avec l’assèchement de l’offre de liquidités.
1" Ervin$ %isher 0 économiste américain B1*+ T 1&"+C connu pour ses travaux sur les taux d’intér9t et la théorie du capital1H F’est le taux du rendement de l’épar$ne et coQt de l’emprunt pa6é par la banque non corri+és de l’ inflation.1 Le taux du rendement de l’épar$ne et coQt de l’emprunt pa6é par la banque corri+és de l’inflation
1-
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Les liquidités de court terme, rare, deviennent une valeur refu$e, et le ralentissement de la
vitesse de circulation de la monnaie qui en découle accentue la baisse $énérale des prix ainsi la
récession. Fonfrontées aux défaillances d’emprunteurs et à la défiance des déposants qui retirent en
masse leurs dép8ts, les banques sont à leur tour touchées par des faillites qui désor$anisent le
s6stème monétaire et financier.
)ne fois le désendettement achevé, après la faillite d’un certain nombre de débiteurs et de
banques et une forte montée du ch8ma$e. La croissance peut repartir, mais selon %isher préconise,
plut8t, une politique économique visant à remonter le niveau $énéral des prix est préférable
au : laisser(faire <, dans la mesure oG elle permet d’atténuer et de raccourcir la récession.
2-2-'inancement spéculati+ et crise :
DinsR6 B1&*-C distin$ue trois modes de financements des investissements.
( Le financement : couvert < est un mode de financement prudent 0 les revenus attendus de
l’investissement excédent la char$e de l’emprunt et l’ensemble des besoins de trésorerie à
chaque période.
( Le financement : spéculatif < est plus risqué 0 les revenus attendus de l’investissement
couvrent les intér9ts de la dette, mais les remboursements du capital ne peuvent 9tre honorés
qu’à partir d’un horion asse éloi$né.
( 7nfin, le financement : #oni < caractérise les firmes qui doivent s’endetter pour financer les
intér9ts de leurs dettes. Fes firmes ne parient sur des projets d’investissement qui ont un
rendement attendu élevé mais à une date éloi$née et qui, entre(temps, ne $énèrent pas des
revenus suffisants pour couvrir les intér9ts de l’emprunt.
Lors des phases d’expansion économique et financière, les comportements les plus risqués
Bspéculatifs et : #oni <C se développent, fra$ilisant l’économie. Le ralentissement de l’offre de
crédit, la fluctuation à la hausse des taux d’intér9t suffisent alors à déclencher les premières faillites.
La crise financière se développe à partir du moment oG la défiance se $énéralise et le besoin accru
de liquidités ne peut 9tre satisfait. #ar un effet domino, les firmes : #oni < et : spéculatives < se
retrouvent les unes après les autres en situation de cessation de paiement. Les difficultés
n’épar$nent pas non plus totalement les firmes qui ont un financement prudent 0 leurs revenus
diminuent avec la disparition de firmes clientes et, dans un contexte d’information imparfaite, elles
peuvent 9tre victimes de rationnement de crédit.
2-3- (symétrie d’in+ormation et crise de liquidité :
La $énéralisation de la défiance envers les emprunteurs suppose des marchés de capitaux
imparfaits, caractérisés par l’as6métrie de l’information. Le pr9teur est, en effet, toujours moins bien informé que l’emprunteur sur la situation financière et les véritables intentions de ce dernier.
/e plus, le comportement de l’emprunteur peut chan$er après l’obtention du financement. La
1!
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relation de crédit est ainsi affectée de phénomènes : d’anti(sélection < et : d’aléa moral < qui
permet, entre autres d’expliquer le rationnement du crédit.
L’économie de l’information, basée sur l’anal6se des interactions des a$ents économiques en
situation d’information imparfaite a été développée à partir des années 1&+. 7lle permet de fonder
sur des comportements rationnels les encha5nements qui conduisent à des crises financières. Les
établissements de crédit rendent, par ailleurs, un service de liquidité en empruntant à court terme
Bdép8t des clientsC pour financer des investissements à lon$ terme.
: L’aléa moral < qui existe entre une firme emprunteuse et sa banque, existe aussi entre la banque
et ses actionnaires ou encore entre la banque et ses assureurs Bles autorités publiques comprisesC 0 en
cas de pertes, il est toujours difficile de déterminer la part de responsabilité de la direction de la
banque et la part des facteurs conjoncturels.
Oru$man montre ainsi comment des intermédiaires financiers sous capitalisés et insuffisamment
supervisés sont incités à alimenter la surévaluation de certains actifs 0 tant que la bulle spéculativese développe, ces banques en$ran$ent les $ains, lorsqu’elle éclate, l’essentiel des pertes par les
autorités publiques qui interviennent en tant que pr9teur en dernier ressort. L’assurance explicite Bdu
s6stème d’assurance des dép8tsC ou implicite Bdes pouvoirs publicsC a pour effet pervers
d’encoura$er les financements risqués.
1"
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c. La chronolo+ie de la crise de ,--/,--0
(. Les ori+ines de la crise :
1-1-Le couple consommation-crédit :
;elon une étude macro(économique, la crise actuelle n=est que la conséquence inévitable de
l=interaction explosive entre consommation effrénée et crédit débridé. 7n effet, dans une société oG
la course à la consommation est entretenue par une expansion du crédit, un dan$ereux mécanisme
cumulatif se met en place.
A travers ce processus, consommation et crédit évoluent ensemble et se renforcent mutuellement.
7n effet, pendant le dernier quart du -em siècle, les ména$es américains ont bénéficié d=une forte
croissance de la consommation, à peine perturbée par quelques récessions modérées. F=est ici
qu=appara5t le fil rou$e 0 une telle au$mentation soutenue de la consommation n=aurait pas été possible sans le recours croissant au crédit.
#our l=emprunt immobilier, qui est en $énéral assorti d=une h6pothèque sur le bien acheté. 7n
période d=expansion, les prix immobiliers sont plus élevés que la tendance. El est alors aisé
d=emprunter davanta$e puisque la $arantie financière procurée par l=h6pothèque le permet.
/e fait, la remontée, en -"(-H, des taux d=intér9t aux 7tats()nis a certainement contribué à
au$menter la proportion des ména$es ne pouvant plus faire face aux échéances de crédit. Le
retournement et la récession étaient donc inéluctables.L=interaction entre consommation effrénée et crédit débridé explique la période de forte croissance
de la consommation aux 7tats()nis.
1-2- Eclatement d’une bulle naissance d’une autre :
a) Eclatement de la bulle nternet !""#$%&&&!' (
7n Dars -, la bulle Enternet, née en 1&&H, éclate. /urant H années, les investisseurs
essentiellement américains n’ont pas hésité à investir des sommes énormes dans les sociétés de
prestation Enternet : start(up <. ?on seulement attirés par les nouvelles technolo$ies, ils voient
é$alement, dans : la 3oile < une opportunité à saisir à tout prix. 7n effet, l’essor d’Enternet
s’accompa$ne d’un développement considérable de l’ensemble des technolo$ies de l’information.
Mapidité des flux, facilité de la communication, la révolution n’est pas donc uniquement
technolo$ique mais elle devient é$alement économique.
Les investisseurs 6 voient une source intarissable de rentabilité et de profits.
/ans cette ambiance euphorique, entre 1&&H et -, le cours du ?A;/A@ qui re$roupe les
principales valeurs technolo$iques cotées aux 7tats()nis qui permet de visualiser la bulle sur les
1+ ;ource 0 Iuvra$e : comment la crise des subprimes est(elle née aux 7tats()nis et comment impacte(t(elle les marchés financiers européens < 1H
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nouvelles technolo$ies de l’information et de la communication B?3EFC, est multiplié par cinq,
passant de 1 à plus de H points.
Les introductions en bourse de ces start(up se succèdent à des cours dépassant toutes les
prévisions0 par exemple, la fourchette d’introduction de la ;ociété ?etscape, connue pour son
navi$ateur Enternet, était évaluée à 1-V(1"V par action. Les actions se sont finalement vendues à -*V
à l’introduction et ont atteint H*,-HV dès la fin de la première séance de cotation soit une croissance
de 1*W.
%in 1&&&, les premiers si$nes de faiblesse sur le marché de l’Enternet apparaissent, les cours des
start(up attei$nent leur parox6sme. Fe secteur a connu un développement trop rapide, a accueilli
une masse de capitaux trop importante en un espace de temps trop restreint. Le 1 mars -, la
bulle éclate et le cours du ?A;/A@ va conna5tre une chute aussi impressionnante qu’en a été son
ascension entre 1&&H et -. 7n ! mois, entre mars - et octobre --, le cours du ?A;/A@
va perdre +*W de sa valeur. #lusieurs facteurs sont à l’ori$ine de cette : spirale infernale <. /’une part la concurrence sur ce marché était devenue trop forte, il n’6 avait pas de la place pour tout le
monde.
/’autre part, la hausse des taux d’intér9ts de la Méserve %édérale Américaine pesait sur les
comptes pour ces entreprises technolo$iques et start(up Enternet surendettées. 7nfin, les capitaux
rendus disponibles par les investisseurs ont été utilisés trop rapidement et les développements
internationaux n’ont pas toujours été ma5trisés.
?ous pouvons citer comme exemple de faillite suite à ce Rrach celle du site boo.com1*
.Fette start(up a disparu en mai - soit à peine deux mois après le Rrach après avoir dépensé
plus de 1- millions de dollars en à peine 1* mois. Les explications sont donc étroitement liées au
mode de mana$ement et de $estion.
b) aissance de la bulle immobilière %&&%$%&&* (
La chute du secteur Enternet a entra5né une récession de toute l’économie américaine,
accentuée par les événements du 11 septembre -1. Afin de limiter l’ampleur des dé$2ts, la
Méserve %édérale Américaine décide en -1 d’apporter des liquidités sur le marché. /ans le m9metemps une baisse des taux d’intér9ts est décidée, les faisant passer de ,H à !,HW, jusqu’à
atteindre1W en juin -!, afin de ne pas trop ralentir les dépenses des ména$es et les
investissements, et donc ne pas trop faire souffrir la croissance.
L’impact de ces décisions de la %7/1& ne s’est pas fait attendre 0 les a$ents économiques, et les
ména$es en particulier, se sont mis à investir massivement dans l’immobilier, secteur qu’ils ont ju$é
le plus apte à accueillir des capitaux et le plus sécurisant ce qui va au$menter la demande par
rapport à l’offre d’oG une hausse continuelle des prix de l’immobilier et donc la naissance d’une
nouvelle bulle spéculative : la bulle immobilière <, rajoutant à cela la sta$nation des salaires d’oG le
1* Xente en li$ne de v9tements1& %édéral de réserve américain
1
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besoin de se financer par le crédit. F’est dans ce contexte qu’est né le marché des : ;ubprimes <, en
étendant aux populations les moins aisées, la possibilité d’accéder à la propriété.
@uand on parle de cette crise on évoque pratiquement toujours : ;ubprime < comme le
principale coupable de cette catastrophe.
1-3-%rise de ,ubprime 2. :
Fomment le marché de ;ubprime fonctionne(t(il )n ména$e souhaite profiter de la
baisse des taux d’intér9ts pour devenir propriétaire. Fependant, sa situation financière étant
délicate, il n’a pas accès à un crédit classique dit : prime <, qui est le crédit le plus
avanta$eux.
Afin de se proté$er contre le risque d’insolvabilité, le courtier va lui proposer un crédit dit
: ;ubprime < à un taux d’intér9t variable, et beaucoup plus élevé que celui d’un crédit :
prime < puisqu’ils sont ju$é trop risqué.
7n outre, l’emprunteur concède une h6pothèque sur le bien qu’il souhaite acquérir, qui sert
de $arantie au coutier pr9teur. 4énéralement les deux premières années, l’emprunteur ne
rembourse que des intér9ts sur son crédit, à un taux promotionnel Btrès basC fixé avec le
courtier. Après ces deux années, il va devoir commencer à rembourser le capital, à un taux
d’intér9t qui devient variable et peu avanta$eux pour l’emprunteur.
Fependant, tant que les taux de marché baissent, l’emprunteur peut $énéralement faire face à
ses obli$ations. F’est quand les taux montent que le risque de défaillance au$mente très
rapidement. Avec ce s6stème, le pouvoir d’achat des ména$es dépend très lar$ement de la
valeur du bien immobilier. Ainsi, lorsque la valeur de la maison chute et que les taux d’intér9t
au$mentent, les ména$es voient leurs revenus diminuer car ils doivent rembourser plus.
Fes pratiques hasardeuses de pr9ts reposaient sur la hausse rapide des prix de l’immobilier,
qui n’avaient pas baissé aux 'tats()nis depuis les années !.
Ainsi, tout problème potentiel de remboursement serait considérablement atténué, voire
effacé, par l’au$mentation accélérée de la valeur des $aranties sous(jacentes. ;i l’emprunteur
se retrouvait en défaut de paiement, l’au$mentation de la valeur de son bien faciliterait un
refinancement ou, en cas de saisie du bien, le remboursement du principal, des intér9ts et des
pénalités. 3ant que les prix de l’immobilier au$mentaient et que le ratio pr9t>valeur continuait
à diminuer, rien de $rave ne pouvait arriver.
/e plus, ces pr9ts ;ubprimes ont été octro6és par des courtiers qui n’étaient pas des banques,
et donc n’étaient pas soumis à une supervision de la m9me qualité que les banques, c’est le
cas des véhicules financier spécifique dite : conduits < ou ;EX Bstructured investment
vehiclesC jouaient un r8le similaire à celui des banques, en empruntant à très court terme et en
1+
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finanNant des produits structurés à lon$ terme très rémunérateurs, réalisant ainsi, quand tout
va bien, des bénéfices importants, cependant ils n’ont pas la possibilité de se refinancer
comme les banques en cas de sous liquidité.
Fe t6pe de crédits avait constitué l’un du premier déclencheur de la crise financière -+, elle
a d’ailleurs commencé par la crise de ;ubprimes qui est apparue comme conséquence
évidente d’une hausse de défaut de paiement des ména$es et tout cela à cause de la hausse de
taux d’intér9t directeur, affiché dés juin -" dans le cadre de la normalisation de la %7/, qui
a passé de - W à H,+H W.
3aux d’intér9t de la %7/
;ource 0 rapport de l’IF/7.
%ace à ces non remboursements la saisie d’immobilier commence, donc une recherche
désespérée de liquidité. #ar conséquent, une chute des prix de l’immobilier à des niveaux
inférieurs à la valeur des crédits qui les ont financés. Fette situation a affecté les bilans des
établissements de crédit et a entra5né la faillite de plusieurs institutions financières
spécialisées dans les crédits h6pothécaires.
7volution des prix de l’immobilier sur le marché américain.1*
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;ource 0 rapport de l’IF/7
La baisse des prix du marché de l’immobilier et le non remboursement par les particuliers
de leurs pr9ts immobiliers ont provoqué la crise du marché immobilier américain qui après
elle s’est diffusée au marché du crédit : ;ubprime <. Le véhicule de transmission de la crise
vers les marchés financiers à risque a été la titrisation.
ii. 1onta+ion et propa+ation de la crise :
Meprésentant un maximum de 1 milliards de dollars de pertes, les défauts sur les pr9ts
h6pothécaires à risque ;ubprimes auraient dQ 9tre facilement absorbés par l=économie américaine.
;eul problème 0 ces créances douteuses ont été sorties du bilan des pr9teurs, $r2ce à un ensemble
d’outils et de techniques ce qui a donné naissance à un phénomène de conta$ion dont l’impact était
subi et s’est fait sentir par la plupart des pa6s du monde.
2-1-Les modes et outils de propagation de la crise /nanci!re 2. :
2-1-1-La titrisation : (0, % :
La titrisation est placée au premier ran$ des accusés de la crise financière. Fette technique a
entra5né la diffusion des : actifs toxiques < des banques Bde t6pe ;ubprimesC dans l’ensemble du
s6stème financier mondial. ;es fondements sont utiles. F’est son utilisation débridée et non
ma5trisée, rendue possible par la faiblesse de la ré$ulation, par la complication excessive des
produits, et par la mauvaise appréciation des risques par les structureurs, les a$ences de notation, et
les investisseurs, qui a été fatale.
1&
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a)$+u’est ce que sini-ie des créances titrisés
?ée aux 7tats )nis dans les années 1&, la titrisation a connu une expansion importante
é$alement en 7urope à partir de -, tandis que les produits et les structures devenaient de plus en
plus complexes.
La titrisation est une technique financière qui consiste classiquement à transférer à desinvestisseurs des actifs financiers tels que des créances, en transformant ces créances, par le passa$e
à travers une société ad hoc-, en titres financiers émis sur le marché des capitaux.
b)$/a titrisation catal0seur de la crise (
Le refinancement du crédit h6pothécaire américain a massivement reposé sur la titrisation des
emprunts des ména$es. Les titres ainsi émis reposent sur des actifs 0 les crédits h6pothécaires eux(m9mes. Fe sont donc des YAsset Jased ;ecuritiesY BAJ;C, qui peuvent 9tre échan$és sur des
marchés. Lorsque certains pr9teurs ont commencé à pr9ter à des ména$es dont les revenus ne leur
permettaient pas d=assumer normalement la char$e de ces emprunts, et qui s=en remettaient
ultimement à l=espoir d=une plus(value sur le bien financé, ces crédits de mauvaise qualité
Y;ubprimesY ont, eux aussi, été titrisés. El 6 a donc eu des AJ; dont les sous(jacents comprenaient
une bonne dose de ;ubprime.
L=ima$ination des financiers ne s=est pas arr9tée là. #renant des paquets d=AJ;, ils les ont
combinés dans des produits plus complexes, reposant eux(m9mes sur une $radation des risques
encourus par ces AJ; 0 les Ycollateralied debt obli$ationsY BF/IC dans lesquelles, on distin$ue les
: Follateralied Jond Ibli$ations < BFJI, oG les actifs titrisés sont des bonds, ou des obli$ationsC
et les : Follateralied Loan Ibli$ations < BFLI, oG les actifs titrisés sont des créditsC.
;chéma de la complication de la titrisation réalisé par nous(m9me.
- )n special purpose vehicle Z ;#X
-
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Fe schéma montre la complexité du s6stème de la titrisation ainsi la première étape de la crise, s=est
jouée là. Le c6cle immobilier s=est inversé, les espoirs de valorisation se sont évanouis, la mauvaise
qualité des subprimes est apparue, et les AJ; et les F/I sont apparus comme $ravement menacés.
Fes AJ;, F/I et autres produits similaires, sont présumés 9tre des Yproduits de marchéY, que leurs propriétaires valorisent sur la base d=une Yjuste valeurY de marché. Danque de chance 0 le marché,
très peu liquide au départ déjà pour les plus sophistiqués de ces produits, a purement et simplement
disparu lorsque la crise a éclaté. #lus personne n=en voulait, à n=importe quel prix, aussi bas soit(il.
7t ceci sans qu=il 6 ait nécessairement dé$radation constatée simplement présumée ou anticipée des
sous(jacents.
#lus $énéralement, avec eux, c=est tout le secteur de la titrisation qui a commencé à 9tre considéré
comme toxique. Fe qui les a conduit à avoir ce statut, c=est une erreur d=anal6se fondamentale desinvestisseurs-1T c=est aussi une erreur des a$ences de notation, qui n=ont pas asse précisé qu=elles
notaient la capacité des sous(jacents à 9tre remboursés et qui ont mal estimé les risques macro(
économiquesT c=est enfin, une politique de développement très rapide de ces produits, à l=insti$ation
des banques d=affaires, qui 6 ont vu la possibilité de très bien $a$ner leur vie en structurant ces
produits, sans avoir à les porter sur leurs bilans.
Le recours débridé et mal ma5trisé aux techniques de titrisation a donc bien été un élément
central dans la crise.
-1 Fe sont des produits de marché, dont la valeur, en normes internationales ou américaines, doit 9tre pensée en fonction du comportement du marché,et non des sous(jacents T ceux qui les ont achetés sur la base des r isques sous(jacents se sont $ravement trompés
A2"
3$2"1$2"
1D4
1241L4
1D4[
1D4!
-1
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2-1-2- La transmission de la crise au monde entier et les 3 :
Les turbulences constatées depuis le mois d’aoQt -+ sur les marchés mondiaux constituent,
pour de nombreuses innovations financières et en particulier pour le monde de la finance structurée,
le premier véritable test. Fe test présente des défis d’autant plus complexes qu’il s’applique à un
environnement financier qui a connu de profondes mutations au cours de la dernière décennie, avec
une accélération de la mondialisation des marchés financiers, leur déré$lementation et la
libéralisation des flux de capitaux.
Fes mutations ont conduit à une modification fondamentale et peut(9tre irréversible de
l’intermédiation financière 0 désormais, le s6stème bancaire n’est plus le seul à offrir du crédit à
l’économie puisque la titrisation a ouvert les marchés de crédit aux investisseurs non bancaires.
F’est d’ailleurs l’une des rè$les de trois : / < 0
( La désintermédiation, traduisant schématiquement le passa$e d’une situation qualifiée de
: finance indirecte ou intermédiée <, dans laquelle les entreprises sont essentiellement
financées par les banques au mo6en de crédits bancaires classiques, à une situation de
: finance directe <, dans laquelle les entreprises se financent davanta$e par apport de fonds
propres ou par émission de titres de créances né$ociables, sur les marché financier T
La désintermédiation s’est accompa$née de trois évolutions qui, combinées, ont conduit aux
problèmes structurels que la crise des ;ubprime a mis en lumière 0
/’abord, l’innovation financière a amené à la création de produits toujours plus
complexes, alors m9me que l’historique de données pour évaluer le risque de ces
nouveaux produits était inexistant ou trop limité.
7nsuite, cette désintermédiation ne s’est pas accompa$née d’un niveau de transparence
suffisant dans le s6stème financier pour réduire les fortes as6métries d’information.
7nfin, les incitations de chacun des acteurs se sont avérées insuffisamment ali$nées,
favorisant une dilution des responsabilités au détriment des investisseurs.
( la déré$lementation, caractérisée par la libéralisation financière qui a entra5né presque partout
la suppression du contr8le d’échan$e et de la liberté de circulation des capitaux d’oG une
inté$ration mondiale. Fe deuxième volet explique vi$oureusement la conta$ion de cette crise
qui a commencé dans les 7tats()nis et se propa$er comme une peste dans le monde entier T
( le décloisonnement, El s\a$it de l=ouverture de la bourse et du marché des créances de l’7tat et
des $randes firmes, aux opérateurs étran$ers.Le monde est devenue ainsi un seul et unique
marché.
-(-(d’une crise de liquidité 4 un krach boursier
--
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/és uillet -+, les premiers dominos commencent à tomber, la banque d’affaire américaine Jear
;tearns annonce la faillite de deux hed$e funds, J?# #aribas-- $èle la valorisation de ses fonds, le
1 aoQt -+, tout s’accélère la méfiance s’est installée entre les banques ne voulons plus se pr9ter
les unes aux autres qu=avec une extr9me réticence et à des taux très élevés,ce qui a en$endré une
crise de confiance entre les banques qui s’est traduite ensuite par une crise financière à l’échelle
mondiale.
Ainsi la crise financière actuelle peut 9tre anal6ser en deux temps premièrement une crise de
liquidité et deuxièmement un crash boursier.
2-2-1-%rise de liquidité : 2.-25
a)$+u’est ce qu’une crise de liquidité (
)ne crise de liquidité dési$ne un phénomène au cours duquel les banques et autres établissements
financiers refusent de se pr9ter mutuellement de l’ar$ent entre eux.
La raison est une perte de confiance 0 les autres établissements sont susceptibles de détenir des
créances douteuses ou de faire faillite et donc de ne pas pouvoir faire face à leurs en$a$ements.
Le phénomène de l’effet multiplicateur du crédit-! amène alors à un cercle vicieux, et la crise est
auto entretenue. #our éviter cela, les banques centrales peuvent intervenir sur le marché en pr9tant
de l=ar$ent on parle alors d=injection de liquidités.
b) 1’une crise de con-iance 2 une crise de liquidité (
7n juin -+, deux hed$e funds faisant massivement appel à l’effet de levier proposés par Jear
;tearns ont essu6é de lourdes pertes sur leur portefeuille d’AJ;, pesant - milliards de dollars et
qui étaient exposés, 6 compris via les F/I, aux titres de créances h6pothécaires résidentiels
;ubprime BMDJ;C.
Les appels de mar$e ont entra5né la vente d’environ " milliards de dollars d’AJ; en une semaine,
ce qui a pesé sur les prix et mis à mal la confiance du marché dans ces actifs. El est apparu que les
tranches de F/I notées AAA-" seraient de plus en plus difficiles à liquider en l’absence d’un
marché secondaire.
Fes perturbations sur le marché se sont alors propa$é des AJ; vers les marchés monétaires
durant l’été -+, accentuant les risques de liquidité pour les banques.
-- Janque franNaise.-! Le rapport existant entre l’au$mentation de monnaie centrale nouvelle émise par la banque centrale et la quantité de monnaie issue du créditaccordé par les établissements de crédit permise par cette au$mentation.-" La note donnée par les a$ences de notation certifiant que l’actif est sans risque.
-!
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Les effets du premier choc sur la liquidité de marché et le renforcement des risques de liquidité
rencontrés par les banques qui s’est ensuivi semblent avoir dépassé les niveaux qui s’expliquent
simplement par les relations interbancaires ou par les expositions à un choc commun.
/es externalités réputationnelles sont peut(9tre entrées en li$ne de compte. 'tant donné l’as6métrie
de l’information, la révélation d’une pénurie de liquidité au niveau d’une banque a peut(9tre
témoi$né de difficultés touchant l’ensemble du secteur bancaire et notamment la faillite de Lehman
Jrothers, le 1H septembre -*, qui a marqué un tournant majeur dans la crise, à la suite duquel les
tensions sur les marchés financiers ont atteint leur parox6sme. 7lle a en effet, déclenché 0
• )ne crise de confiance profonde dans la solvabilité des institutions financières 0
( les primes de risque sur le défaut du secteur bancaire ont atteint des records avant de
refluer en réponse aux actions des banques centrales.
• )n climat de défiance $énéralisée sur l’ensemble des marchés financiers, caractérisé par
une forte pro$ression de la volatilité, une forte aversion au risque et un bloca$e des
marchés monétaires 0
( dans ce contexte, on a assisté à un phénomène de fuite vers la qualité marqué par une
forte préférence des investisseurs pour les titres d’'tat T
( tandis que les investisseurs sont massivement désen$a$és des actifs les plus risqués,
notamment des marchés actions, crédit et aussi des hed$e funds T
( la montée de la défiance entre intervenants de marché et entre banques en particulier, aentra5né un $rippa$e du marché monétaire interbancaire, réduisant fortement les
transactions entre institutions et une pro$ression envolée de la prime de risque de
contrepartie.
7n raison de la conta$ion entre les banques et les marchés, les chocs sur la liquidité ont entra5né
des pénuries $lobales et considérables en aoQt et septembre -+, nécessitant des interventions de
$rande ampleur de la part des banques centrales dans le monde entier.
2-2-2-6rach boursier américain en 2. et 25
)n Rrach boursier -H est une baisse soudaine et précipitée des cours de certains actifs financiers- qui
touche une ou plusieurs places financières à la suite d’un afflux massif d’ordres de vente.
7n effet ,le dé$onflement brutal de la bulle de l=immobilier aux 'tats()nis, et principalement
des subprimes, accompa$né de difficultés de financement du capital investissement, ont entra5né
une crise bancaire et boursière autour du monde qui a commencé le vendredi 1 aoQt -+ avec des
-H;ource 0 LA FI?I?F3)M7 'FI?IDE@)7 73 ;IFEAL7 7? -& #MI73 /’AXE; présenté au nom de la section des questions
économiques $énérales et de la conjoncture par D. #ierre /uharcourt, rapporteur.-7n $énéral les actions, mais on parle aussi de : Rrach obli$ataire < ou de : Rrash immobilier <.
-"
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chutes de - à ! W des places 7uropéennes et Asiatiques et ont conduit les places boursières à fermer
prématurément et les banques centrales à procéder à de massives injections de liquidités, en
principe temporaires dans le s6stème bancaire et financier.
Fe Rrach avait été anticipé dès février -+ sur le marché des options à la suite des
avertissements du président de la Méserve fédérale américaine, Alan 4reenspan. Les prix de
l=immobilier américain, sur doue mois, n=ont alors reculé que de !W, mais cette baisse va ensuite
s=amplifier à partir de l=été -+. 7ntre temps, le FAF " poursuit sa pro$ression et dépasse le seuil
de 1 points en mai -+, avant de commencer une lon$ue descente.
Le lundi 1H septembre -*, l=annonce de la banqueroute de la banque d=affaires américaine,
Lehman Jrothers fait chuter toutes les places financière du monde. #aris le FAF " perd !,*W
mais se reprend les jours qui suivent. La faillite d=AE4, leader mondial de l=assurance, est annoncée
le 1H septembre aussi, mais quelques jours plus tard, il est sauvé de la faillite par la Méserve
%édérale Américaine. Le lundi -& septembre -* le plan #aulson, un plan de sauveta$e de + milliards de dollars est
rejeté par le con$rès américain, ce qui provoque de très fortes chutes dans les places financières
américaines et européennes B]all ;treet ferme avec une baisse de +W, le /oK ones perd +
points, le Fac " perd HWC. Dais le marché remonte ensuite, en anticipant l=adoption du #aulson
avec plusieurs amendements démocrates.
Le vrai Rrach a commencé le lundi octobre -*. La plupart des bourses mondiales ont connu
la plus forte baisse de leur histoire sur une semaine0 (--W à #aris, (-"W à 3oR6o, oG une compa$nied=assurance fait faillite, et (-1W à ?eK ^orR.
Fette crise est celle de tous les records pour la bourse de #aris, qui a enre$istré successivement sa
plus forte hausse quotidienne de son histoire B_&,-+W le - septembre lors du rebond qui a suivi la
faillite de Lehman Jrothers le 1H septembre et le sauveta$e d=AE4 trois jours plus tardC puis sa plus
forte baisse quotidienne de son histoire B(&,"W le octobreC
-H
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1onclusion
3out au lon$ de notre travail on a procédé à l’étude de la crise financière, sa chronolo$ie, son
impact et ses mesures de relance. In a déduit que la crise, ce n’est pas seulement des courbes qui
plon$ent et des chiffres qui s=emballent, mais de la souffrance pour tous. 7t plus encore pour les plus fra$iles.
Ainsi deux camps se fondent une chaude lutte. Le premier, minimaliste, tend à ramener la crise
financière à celle, américaine, des crédits ;ubprime et de l’innovation de trop de produits financiers
qui se sont révélés plus tard comme des produits toxiques. Alors que le deuxième camp prétend que
la crise est la faute du s6stème capitaliste qui part du principe que les ressources sont infinies, et qui
a crée un ensemble de rè$les pour faire en sorte que l=ar$ent puisse se créer tout seul par la
spéculation. 7n plus, il profite à certains qui refusent caté$oriquement toute remise en cause, qui
vont faire épon$er leurs fautes par les autres et recommencer pareil une fois la crise passée.
Feci d’une part, d’autre part tout le monde s’interro$e sur la fin de cette crise, est t(elle pour
bient8t $r2ce aux différentes mesures prises par les 7tats du monde pour en faire face et diminuer
l’impact à l’échelle international. Iu bien son impact n’a pas encore pris fin, et va s’a$$raver
encore plus dans les années avenir.
-
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2I2LI4G3A5&I6
Fhristian de Joissier, : ;6stèmes %inanciers T Dutations, crises et ré$ulations <,
7conomica -, -1H.
4érard /)D7?EL, : Darx et Oe6nes face à la crise <, 7conomica 1&*1, !1+.
ean(Darie Le #a$e, « Frises financières internationales et risque s6stémique », /eboeR
-!, 1"+.
3hierr6 4ranier `For6nne afleux, : La titrisation, aspect juridique et financier <,
7conomica -", -"+.
7624G3A5&I6
L’auteur : http://888.anquefrance.fr/
- 3apport annuel de la anque de rance
http://888.anquefrance.fr/fr/pulications/telechar/rapport/,-(-/rapportannuelanquedefrance,--9.pdf
- Docu#ent et déat ;< , = la crise financière >
http://888.anque
france.fr/fr/pulications/telechar/docdeat/nu#ero,/inte+ral.pdf
- Docu#ent et déat ;< ) = de la crise financière @ la crise écono#ique >
http://888.anque
france.fr/fr/pulications/telechar/docdeat/nu#ero)/inte+ral.pdf
L’auteur : http://+roupe.soc+en.co#/ecofr/inde%.php
- Analyse #ensuelle de la situation écono#ique uin ,-(-
http://+roupe.soc+en.co#/ecofr/3/pdf/histo/ecofr.pdf
-+
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Bale des #atièresIntroduction Générale.................................................................................................................... 2
I. Définition et aspects théoriques :....................................................................................4
1. Qu’est ce qu’une crise financière ?...........................................................................42. L’analse de la crise :.................................................................................................... !
2616 l’analse li"érale : L’inter%ention de l’3tat &énérateur de crise..........................!
2626 l’analse 7enésienne : L’3tat &arant de l’équili"re écono#ique..........................,
2686 l’analse schu#petérienne : Inno%ation et pro&rès porteurs de crise.............'
2646 L’analse 9ariste: *apitalis#e snon#e de crise...............................................)
II. L’insta"ilité du #arché financier :...............................................................................1$
1. Les "ulles spéculati%es :.............................................................................................1$
1616Qu’est ce qu’une "ulle spéculati%e :............................................................................ 1$
1626;or#ation et éclate#ent des "ulles spéculati%es :.................................................11
2. La &enèse d’une crise financière :............................................................................12
26160"ondance de crédit< surendette#ent puis déflation :........................................ 12
2626;inance#ent spéculatif et crise :.............................................................................. 18
2686 0s#étrie d’infor#ation et crise de liquidité :.....................................................18
III. La chronolo&ie de la crise de 2$$'(2$$).................................................................1!
1. Les ori&ines de la crise :............................................................................................ 1!
1616Le couple conso##ation6crédit :................................................................................. 1!
1626 3clate#ent d’une "ulle naissance d’une autre :......................................................1!
1686*rise de =u"pri#e 2$$' :.............................................................................................1'
2. *onta&ion et propa&ation de la crise :....................................................................1+
2616Les #odes et outils de propa&ation de la crise financière 2$$' :......................1+
261616La titrisation : 0-= > *D :.................................................................................... 1+
261626 La trans#ission de la crise au #onde entier et les 8D :.................................22
2626d’une crise de liquidité un 7rach "oursier............................................................28262616*rise de liquidité : 2$$'62$$)...............................................................................28
262626@rach "oursier a#éricain en 2$$' et 2$$)........................................................24
*onclusion........................................................................................................................................ 2,
-I-LIG/0I3..........................................................................................................................2'
3-G/0I3............................................................................................................................. 2'
5a"le des #atières....................................................................................................................... 2)