dossier de presentation dj key

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Dossier de Presentation DJ KEY. Morocco N1 DEEJAY Turnbalist HipHop/RnB/Funk/ Old School

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SOM

MA

IRE

DJ Key Press Book 2

3 ........................................................................... BIOGRAPHIE

4 ........................................................................... DISCOGRAPHIE

5 ........................................................................... DATES

6 ........................................................................... PRESS BOOK

7 ........................................................................... CONTACT

8 ........................................................................... CREDIT

DJ KeyDJ Key est un éminent DJ, réalisateur de clips vidéo et le pionnier du turntablism marocain. Après quinze ans d’activisme hip-hop, Khalid DOUACHE, alias DJ Key est aux commandes de sa propre boîte de production Funky Noise, qui délivre des prestations de vidéo, de multimédia, d’événementiel et qui comprend la première et la seule école de Djing à Casablanca. S’il a commencé par le breakdance, Dj Key est avant tout un virtuose des platines. Parcours.

Dans la première moitié des années 90, de petits crews de breakdance commen-cent à voir le jour à Casablanca. Parmi eux, Khalid Douache devient vite fasciné par les DJs pendant les battles… Il commence alors à s’informer sur le matériel et les techniques. Après un an de breakdance, il se met au Djing sous le nom de DJ Key. Commence alors la quête de la matière première : les vinyles. Après cinq ans, Khalid se paie ses premières platines et table de mixage professionnelle. Sa collec-tion de vinyles atteint aujourd’hui 1500 disques.En 2000, il crée « Original Hip-Hop », la première association marocaine dédiée au mouvement hip hop, qui organise des concerts, des workshops et des soirées avec l’Institut français. Petit à petit l’artiste a acquis une technique impressionnante : passe-passe, beat-jungling, scratches ravageurs… Tout y passe. Pendant sa carrière de 15 ans en djing, DJ key joue régulièrement dans des festivals ou des soirées aux Pays-bas, France, Belgique, Espagne, Allemagne, tunisie,…Il alliera bientôt au turntablism des connaissances en production, avec les logiciels de MAO. L’année suivante, l’as des platines passe derrière la caméra : il sillone la petite planète hip-hop marocaine et les battles de breakdance et en tire un docu-mentaire de 17 minutes intitulé Maroc Streetlife, projeté dans différents festivals en région parisienne.Avec les moyens du bord, DJ Key réalise les premiers clips de la plupart des rappeurs marocains.Vidéo donc, infographie, événements, et surtout l’école de DJ’ing: c’est la créa-tion de Funky Noise Entertainement en 2006.La scène hip hop marocaine est aujourd’hui très riche grâce à DJ Key, qui restera le précurseur du turntablism made in Morocco.

Pour plus d'infos connectez vous sur : http://www.myspace.com/djkeyma

DJ Key Press Book 3

DIS

CO

GRA

PHIE

DJ Key Press Book 4

Mix Tape : Anthology Année : 2003Label : Original HipHop

Mix Tape : How We DoAnnée : 2005Label : Original HipHop

Mix Tape : R&B Fusion StyleAnnée : 2002Label : Original HipHop

Mix Tape : Club MasterAnnée : 2006Label : Funky Noise

Live Show : Original DJ Show (At New Feel ing)

Année : 2004Label : Original Hip Hop

Mix Tapes :

Artiste : Casa CrewAlbum : Al BassmaAnnée : 2007

Artiste : AmiralAlbum : InfinityAnnée : 2008

Artiste : Hel LmkaneAlbum : Sawt ChaabAnnée : 2009

Artiste : AzedAlbum : UltimatumAnnée : 2006

Artiste : FnaireSingel : SadatAnnée : 2005

Artiste : BiggAlbum : Mgharba Tal MoutAnnée : 2006

Artiste : Mc JoAlbum : Côté AbstraitAnnée : 2007

Artiste : DargaAlbum : Stop BarakaAnnée : 2008

Featurings :

Artiste : Steph Ragga ManSingel : L'bayda NaydaAnnée : 2007

Artiste : X-SideAlbum : CombackAnnée : 2007

Artiste : H KayneSingel : L'3arbounAnnée : 2009

Singel : Rap Lyouma KayneAnnée : 2009Label : Funky Noise

Da

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DJ Key Press Book 5

Clubs :

Concerts & Festivals : Ateliers DJing :

- Noches de Ramadan 2008, Madrid (Espagne)- Festival de Dakhla 2008 (Maroc)

- Festival de Dakhla 2009 (Maroc)

- Festival L’Boulevard (Maroc)- Institut Français d’Agadir (Maroc)- Funky Noise DJ School

Passages Télé :- TV3 Catalunya Télédiario (Espagne)- Al Jazira TV Ssir Al Mihna (Qatar)- Al Jazira Documentary Atouar Al Jodod (Qatar)- Nessma TV Star Académie Maghreb (Tunis)

- 2M Studio 2M (Maroc)- 2M Korsa & Korsa Live (Maroc)

- 2M Ahl Al Maghna (Maroc)- S.N.R.T Al Oula Show (Maroc)

Passages Radio :

- Fun-X,Good Fellas Show, Amsterdam (Pays-Bas) 2008 - Fréquence Paris Plurielle, Paris (France 2004)- Scanner FM, Barcelone (Espagne) 2008- Résidence Radio 2M Dee Jay Party (Maroc) 2007- Fun-X, Amsterdam (Pays-Bas) 2004

- My World Images 2010, Arhus, Odense & Copenhague(Danemark)

- Festival Pirineos Sur 2010, Huesca (Espagne) - Montreux Jazz Festival 2009, Montreux (Suisse)- Festival La Mar De Musicas 2009, Cartagena(Espagne)- Festival Climat 2009, Paris (France)- Mercat de Musica Viva de Vic 2009, Vic (Espagne)- Festival Sonar 2008, Barcelone (Espagne)- Festival Barcelona Accio Musical 2008,Barcelone (Espagne)- Festival Made In Maroc 2007, Dijon (France)

- Couleur 3, Montreux (Suisse) 2009

- Festival Casa Music 2009, - Génération Mawazine 2010, Meknes

Casablanca- Festival de Dakhla 2009/2008, Dakhla- Festival Timitar 2008/2006, Agadir- Festival FICAM 2007/2008, Meknes- Festival L'boulevard 2008/2005/2004/2002,Casablanca- Festival Gnaoua et musique du monde 2005,Essaouira

Internationaux

Nationaux

- Festival Mawazine 2009, Rabat (Maroc)

QUELQUES DATES IMPORTANTES

2006/2011 (Maroc)- Cully Jazz Festival 2010 (Cully/Suisse)

- Festival Pirineos Sur 2011, - Fiesta2H 2011 (Dakar/Sénégal)

Huesca (Espagne)

- 7 Sky Club (Suisse)- 013 Club (Pays-Bas)- Palace Club (Pays-Bas)- Hardersplaza Club (Pays-Bas)- Vestergade 58 (Aarhus/ Danemark)- IFB (Barcelone)- Alias club (Mazagan/El Jadida)- Théâtro (Marrakech)- Pacha (Marrakech)- SO (Marrakech)

- Palace (Marrakech)- New feeling (Marrakech)- White Room (Marrakech)- G-Sound (Casablanca)- Ce’On (Casablanca)- B-Rock (Casablanca)- Papagayo (Agadir)- Beach Club (Agadir)- Platinum Club (Skhirat)- Amnesia Club (Rabat)- 555 Club (Tanger)

- Gotha (Marrakech)

Activiste hip hopServiable et sérieux, Khalid confie mixer chez lui, tranquille, et bosser sans arrêt. Ce bourreau du travail porte en effet plusieurs casquettes, qui lui valent d’être le précurseur et le mentor du DJing made in Morocco. Dès 2001, il aura été le premier à fonder une association dédiée au mouvement hip hop et le premier à ouvrir une école de DJ’ing, la Funky Noise DJ school (2006 – 2010). DJ Key fait également connaître sa passion, en animant l’émission hebdomadaire Dee Jay Party, sur Radio 2M, et c’est également à lui que l’on doit Maroc Street Life, un documentaire de 17 minutes où DJ Key fait le tour du Maroc, à la découverte de la petite planète hip hop marocaine et des battles de breakdance. C’est également à lui que l’on doit le premier clip professionnel de l’histoire de la nouvelle scène avec F’mo Hadak , du groupe H-Kayne, sorti en 2005. DJ Key réalise alors qu’il n’y a pas de boîte de production spécialisée Hip Hop et crée sa société de production, Funky Noise, pour se consacrer à faire des clips pour les rappeurs et met en boîte Casa Crew / Men Zanka L’Zanka), Azed Bigg et Hatim / ça c’est normal, et récemment avec DON Bigg / Mabghitch… Il est même été appelé pour réaliser le clip Mobisud de Maroc Telecom et Bouge ton téléphone de INWI.

Retour en clubParallèlement, DJ Key enchaîne les festivals nationaux (Casa, L’boulevard , Dakhla, Timitar, Mawazine, Gnawa…) et internationaux : Pirineos et La Mar De Musicas (Espagne), Montreux Jazz (Suisse), Climat (France). Il fait le show dans des ateliers de DJing, donne la réponse à d’autres prestigieux DJ ou est en tournée en tant que DJ de H’Kayne, Masta flow, Casa crew… Mais le N°1 des DJ marocains boude les clubs et nous avoue : « Dans une boîte, je ne m’amuse pas et je suis obligé de satisfaire des gens avec des sons commerciaux. Mais il y a deux ans, au Mazagan, je me suis éclaté ! C’est pourquoi je n’ai pas refusé de revenir, une soirée par mois, et de faire le show, parce que ça m’éclate! ». Questionné sur son style, il répond : « Je n’ai jamais mixé d’électro, de house, d’oriental… Je ne suis pas un DJ qui mixe des nouveaux sons mais des classiques. Je bouge un peu trop, à droite à gauche. Je suis dynamique, je fais des scratches… En gros, je fais un show de DJ ». Et de nous inviter à nous rendre à L’Alias Club du Mazagan pour le découvrir en live.

PlaylistDJ Key nous donne alors, en avant-première, la playlist des « indispensables » qu’il ne manquera pas d’avoir sous la main le 24 février. A commencer par le Funk avec The Billy Jean / Mickael Jackson, Last the DJ saved my life / Indeep, Get Down On It/ Kool & The Gang, Superstation/ Steavy wonder, un morceau qu’il adore, et Good Times / Chic . Côté Classic club, DJ Key promet du R Kelly / Home alone, du Mery J blidge / Family affair du Mark Morrisan / Return of the mac, du Montell Jordan / This is how we do it, un bon 50 cent / In Da club, sans oublier Eve / Who’s that girl et bien sûr Jay Z / Excuse me miss. Mais DJ Key nous confie : « Je suis pluôt old school qu’autre chose. 1989 à 93, c’est mes années préférées et il y des chansons que je suis sûr de mettre ». Il s’agit de Sugar Hill Gang / Rapper’s Delight , Curtis blow / The breaks, Run D MC avec Aerosmith / Walk this way, qui marque le début de la fusion du rap avec le hard rock. 2galement De la saoul / Ring ring ring, Dr Drey & 2 pac/ California love, Snoop Doggy Dog/ What’s my name, House of pain / Jump around, Criss cross / Jump, Mc Hammer / Can’t touch this. Le rendez-vous est donc donné…

DJ Key fait son show a l’ALIASDans les années 1990, Khalid Douache, alors adepte du break dance, découvre le DJ’ing lors de battles Hip hop. Fasciné par ces créateurs de sons hors du commun, ilcompte bien devenir un jour, lui aussi, l’homme qui fait vibrer le dancefloor. Il écoute alors en boucle des cassettes audio, visionne les clips de rap et consacre près de huit heures par jour, malgré les cours, à mimer leurs gestes dans les moindres détails. Il confie cependant avoir « appris à écouter, surtout pas à regarder », pour ensuite s’entraîner sur les platines. L’autodidacte commence alors sa collection de vinyles originaux et met près de cinq ans avant de pouvoir se payer sa table de mixage profession-nelle et devenir le pionnier du turntablism marocain.

Jamais sans ses vinylesSa collection de vinyles dépasse aujourd’hui les 1500 disques, c’est son patrimoine, comme il se plaît à dire, car pour lui, « le Dj hip hop n’existe pas s’il ne joue pas avec des vraies platines, mais avec des lecteurs cd… Il faut maitriser une technique qu’on utilise avec les platines. Il y a encore 6 ans il n’y avait pas moyen d’avoir des disques, on devait les commander à l’étranger, les échanger… Maintenant, tu les as sur ton ordinateur avec une carte son qui commande des disques vierges et c’est génial ». Petit à petit, l’artiste acquière une technique impression-nante de passe-passe, beat-jungling, et scratches… Il précise d’ailleurs que « les bases du DJ’ing, c’est le mix et le tempo. Pour le DJ Hip hop, c’est le sratch et le passe-passe, mais le tempo, c’est la base ».

Dossier Spécial

Les 100 qui font bouger le MarocDOSSIER REALISE PAR SOULEIMANE BENCHEIKH, MYRIEM KHROUZ, CHRISTELLE MAROT ET DOMINIQUE LAGARDE

REPORTAGE PHOTO : CHAKIB ALAMI POUR L’EXPRESS

août 2007 75

DJ Key A la fois DJ, réalisateur declips vidéos, et (depuis peu)producteur, DJ Key - de sonvrai nom Khalid DOUACHE -est celui avec qui tous lesmusicos du royaume rêventde travailler. Pas étonnantquand on connaît le parcoursde ce véritable homme-or-chestre. A 27 ans à peine, ila déjà plusieurs mix-tapes àson actif, et également un documentaire, intitulé Maros Street Life, sur le mouvement hiohop au Maroc. C'estaussi à lui qu'on doit le premier clip pro de l'histroire dela nouvelle scène, F'mo Hadak du groupe H-Kayne, sor-ti en 2005. La même année, il fond sa société de pro-duction Funky Noise, et se lance également dansl'enseignement du DJing, Depuis quelque temps, Keyanime aussi une émission, "Dee Jay Party, diffuséechaque semaine sur Radio 2M. mais où s'arrêtera-t'il?

MARRUECOS ES FUNKYDJ KEY .

HIP

HO

PNAT

ION

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G05

2

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ATENTOS,CLASE!HIP HOP NATION: En qué ano se fundo la escuela?DJ KEY: Abrimos Funky Noise DJ School en el ano 2006 en Casablanca (la ciudadmas grande de Marruecos). En la fiesta de inauguration trajimos a DJ Pogo (UK).

EN CASABLANCA (MARRUECOS) SE ENCUENTRA LA QUE, POSIBLEMENTE, SEA LA UNICAESCUELA DE DJ'S ESPECIALIZADA EN TURNTABLISM DEL CONTINENTE AFRICANO: FUNKYNOISE. LA CABEZA VISIBLE DE ESTE PROYECTO ES DJ KEY, EL DJ MAS PRESTIGIOSO YRESPETADO DE MARRUECOS. Texto por DJ CAUTION. Fotos cortesia de DJ KEY

MARRUECOS ES FUNKY

!

HHN: Como surgio la idea de crear una escuela para DJ's? Existia una demandaprevia?K: DJ Lord Kamaz y yo desde siempre estuvimos fascinados por el mundo deldjing, esto es una verdadera pasion para nosotros. La idea era transmitir este artey, aparté, efectivamente la gente lo pedia. Ademas, el objetivo de esta aventuraes desarrollar la imagen de Djing en Marruecos. Oueremos mostrar el grado delas posibilidades de esta disciplina. Asi es como se fraguo la idea de montar unaescuela. Ya desde el principiotuvimosungran numéro de alumnos.

? ?

?HHN: Con cuântos profesores cuenta la escuela actualmente?K: DJ Rash y DJ Sim-H para las clases bâsicas.y yo para cuando los alumnos estanpreparados para un nivel superior.

HHN: Funky Noise es una escuela exclusivamente de turntablism o existen otrasdisciplinas?K:Turntablism es una técnica avanzada de djing,con locual, no podemos ensenar a

?

los estudiantes sin que antes tengan adquiridas las técnicas bâsicas como mezcla,scratch y beatjuggling. Paso a paso, van mejorando los turntablistas de Marruecosgracias a nuestra escuela.También impartimos cursos de production musical porordenadory sistemas digitales (Scratch Live).

HHN: Es esta la unica escuela de Marruecos?K: Actualmente es la ûnica escuela de Marruecos. Séria una buena noticia si hu-biese mas escuelas en otras ciudades.

?

HHN: Y en el reste de Âfrica?K: De acuerdo con Google, hay dos escuelas en South Âfrica, una dedicada a la mû-sica house en Cape Town yotra, llamadaTechnicsDJ Mix Club,en Johannesburgo.No conozco otras referencias en el resto del continente.

?

HHN: Se organizan algûn tipo de batallas en la escuela?K: Si, montâmes pequenas batallas entre estudiantes. Esto ayuda a motivarlos yayuda a que mejoren.

?

?HHN: Con que équipe cuenta la escuela?K: 4 platos Technics y 2 Stanton, 4 mesas de mezclas (Vestax y Numark), 2 SeratoScratch Live y un PC.

MARRUECOS ES FUNKYDJ KEY .

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ATENTOS,CLASE!HIP HOP NATION: En qué ano se fundo la escuela?DJ KEY: Abrimos Funky Noise DJ School en el ano 2006 en Casablanca (la ciudadmas grande de Marruecos). En la fiesta de inauguration trajimos a DJ Pogo (UK).

EN CASABLANCA (MARRUECOS) SE ENCUENTRA LA QUE, POSIBLEMENTE, SEA LA UNICAESCUELA DE DJ'S ESPECIALIZADA EN TURNTABLISM DEL CONTINENTE AFRICANO: FUNKYNOISE. LA CABEZA VISIBLE DE ESTE PROYECTO ES DJ KEY, EL DJ MAS PRESTIGIOSO YRESPETADO DE MARRUECOS. Texto por DJ CAUTION. Fotos cortesia de DJ KEY

MARRUECOS ES FUNKY

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HHN: Como surgio la idea de crear una escuela para DJ's? Existia una demandaprevia?K: DJ Lord Kamaz y yo desde siempre estuvimos fascinados por el mundo deldjing, esto es una verdadera pasion para nosotros. La idea era transmitir este artey, aparté, efectivamente la gente lo pedia. Ademas, el objetivo de esta aventuraes desarrollar la imagen de Djing en Marruecos. Oueremos mostrar el grado delas posibilidades de esta disciplina. Asi es como se fraguo la idea de montar unaescuela. Ya desde el principiotuvimosungran numéro de alumnos.

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?HHN: Con cuântos profesores cuenta la escuela actualmente?K: DJ Rash y DJ Sim-H para las clases bâsicas.y yo para cuando los alumnos estanpreparados para un nivel superior.

HHN: Funky Noise es una escuela exclusivamente de turntablism o existen otrasdisciplinas?K:Turntablism es una técnica avanzada de djing,con locual, no podemos ensenar a

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los estudiantes sin que antes tengan adquiridas las técnicas bâsicas como mezcla,scratch y beatjuggling. Paso a paso, van mejorando los turntablistas de Marruecosgracias a nuestra escuela.También impartimos cursos de production musical porordenadory sistemas digitales (Scratch Live).

HHN: Es esta la unica escuela de Marruecos?K: Actualmente es la ûnica escuela de Marruecos. Séria una buena noticia si hu-biese mas escuelas en otras ciudades.

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HHN: Y en el reste de Âfrica?K: De acuerdo con Google, hay dos escuelas en South Âfrica, una dedicada a la mû-sica house en Cape Town yotra, llamadaTechnicsDJ Mix Club,en Johannesburgo.No conozco otras referencias en el resto del continente.

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HHN: Se organizan algûn tipo de batallas en la escuela?K: Si, montâmes pequenas batallas entre estudiantes. Esto ayuda a motivarlos yayuda a que mejoren.

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?HHN: Con que équipe cuenta la escuela?K: 4 platos Technics y 2 Stanton, 4 mesas de mezclas (Vestax y Numark), 2 SeratoScratch Live y un PC.

APARTABO PERSONALHHN: Este verano tuvimos la oportunidad de verte en el Sonar de Barcelona. Cuando volveremos a verte de nuevo por aqui?k: Sonar fue una gran experiencia. Disfruté mucho y espero participar enotrôs feîtlvales espanoles. Acudo a Espana a menudo para actuar junto conla banda H-Kayne. El prôximo concierto en Espana sera el 26 de febrero tam-bién junto a H-Kayne.

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HHN: En que estado se encuentra el turntablism en Marruecos?K:Seticillamente no existe. Por otra parte eldjing se esta expandiendo rapida-mentey hay muchos pinchadiscos en Marruecos, pero la mayor parte de ellospinchando con CD's. Las competiciones como la DMC o ITF no existen aqui,por todo esto no se pueden hablar de turntablism marroqui. Pero permane-ced atentos, porque Funky Noise estarâ aqui promoviendo este arte.

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’’

’’DEBES SABER QUE AQUI NO HAY TIENDAS DE MU-SICA NI FABRICAS DE VINILOS. iSOLIA PREGUN-TAR A MIS AMIGOS QUE VIVEN EN EL EXTRANJE-RO PARA QUE ME ENVIASEN VINILOS!

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HHN: Futures proyectos.K: Bastantes. Continue con las colaboraciones con dist intos gruposde rap, la produccion musical para un nuevo grupo, Hel Lmkane, conla salida de su album en 2009. La creacion de dos videos musicalesy, por ult imo, me embarco en un proyecto de Vj ing con un conceptonuevo.

HHN: Escaseando el vinilo en Marruecos. Qué opinas de los sistemasdigitales?K: Las siguientes generaciones de DJ's no tendran sus colecciones envini los. Yo, al pr incipio, estaba en contra de estos sistemas porquepensé que nada podria sustituir al vini lo, pero con el t iempo cambiéde opinion por su practicidad. Debes saber que aquî no hay t iendasde musica ni fabricas de vini los. Sol ia preguntar a mis amigos queviven en el extranjero para que me enviasen vini los! Gracias a Diosesto se acabo y el Serato acabo siendo una bendicion para mi.

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!

HHN: Conoces la escena de Espana? jAlgun DJ de aqui?K: Conozco a DJ Reda, marroqui que vive actualmente en Madrid y,desde ahora a DJ Caution. Me gustaria saber mas de la escena espa-nola. A nosotros nos podéis encontrar en www.funkynoise.ma o enMyspace.com/djkeyma.

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HIPH

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Pour celles et ceux quipensent encore quemixer se résume à rayerbruyamment un disque vi-nyle, une petite forma-tion s'impose. Ça tombebien puisque la toutenouvelle école pour Djvient d'ouvrir ses portes àCasablanca. Petite visitedans ses locaux...

Siham Mennane

ituée dans le quartier Benjdia, la Dj School Funky Noise vient de fêter son premier mois d'existence. Aux com-mandes des platines, c'est Dj Key himself quibalance les rythmes. Pardon, les beats, parcequ'ici, les mots ne sont pas les mêmes que dansle monde extérieur. Le Djing a son propre vo-

cabulaire, issu de l'anglais, et c'est parfois durde comprendre les conversations passionnées(voir le lexique). Pour les deux initiateurs duprojet, Dj Key et Lord Kamaz, l'école a été ou-verte suite à l'effervescence du mouvement deDjing au Maroc. "Elle est basée particulièrementsur les techniques de mix, scratch, pass-pass, cuts,

et effets divers. Pour les débutants comme les professionnels, initiation et perfectionnement sontproposés", explique notre Dj. Depuis le débutdu mois de septembre, dix élèves dont deux fillesse sont inscrits aux cours. La majorité est venuepour le plaisir, pour s'éclater sur les platines etapprendre les rudiments du mixage. Pour satis-

1 ÉCOLE DE DJÀ CASA

88

ÈRE

musique

faire tout le monde, trois formations sont déli-vrées: des cours de Djing spécialisés en hip-hoppour tout savoir sur les bruits que peut sortirun vinyle, la formation MAO, ou Musique As-sistés par Ordinateur, pour réaliser ses proprescréations musicales, et la formation virtuellepour maîtriser les logiciels professionnels. Loind'être légères, ces formations demandent entre16 à 33 heures de leçons par mois sur 12 à 24semaines, et l'investissement demandé auxélèves est important. Quant au matériel instal-lé sur place, il permet à trois personnes diffé-rentes de s'entraîner de concert: platines, tablesde mixage, enceintes, casques, ordi et vinylesencombrent les tables.

jours une personne derrière les danseurs en train de

chauffer la salle avec des platines. Je me suis intére-

ssé à cette personne et j'ai essayé de comprendre son rô-

le, de voir avec quel matos il jouait, c'est comme ça

que j'ai commencé. À l'époque, il n'y avait pas In-

ternet, pas de DVD, mais il y avait le satellite. En

regardant certaines émissions, je zappais et j'essayais

de tomber sur des Dj en train de mixer. Ensuite, j'ai

acheté mes premières platines et une petite table de

mixage, et j'ai commencé avec deux ou trois disques.

J'avais un ami qui mixait dans une boîte, Club 84.

Il m'a montré quelques trucs et j'ai continué tout

seul. Les jeunes qui viennent ici ont la chance de

pouvoir trouver du matériel sur lequel travailler

et d'apprendre les bases pour débuter."

Le Djing a son propre vocabulaire, etc'est parfois dur de comprendre lesconversations passionnées...

Des invités de marque àl'école

L'idée d'une école pour Dj dans un paysageacoustique plutôt pauvre en musique modernea de quoi surprendre. Mais c'est justement pourfaire évoluer les choses que Dj Key a décidé defaire partager son expérience. "J'ai commencépar faire du breakdance. A la TV, il y avait tou-

La chance également de croiser des Dj confir-més er des musiciens de tous bords. Pour l'ou-verture de l'école, c'est le célèbre Dj Pogo, ven-u tout droit d'Angleterre, qui a inauguré lesplatines. Toutes les semaines, plusieursmembres de groupes passent également pat cetendroit clé. Il faut dire que Funky Noise est uneboîte complète puisque, outre la Dj School, el-le maîtrise la production audiovisuelle, la créa-

tion de sites Web, et l'événementiel. On lui doitd'ailleurs plusieurs clips pour Casa Crew, JO,H-Kayne, bientôt Bigg, et le court métrage hip-hop Maroc Street life de Dj Key, ptésenté dansplusieurs festivals.

La culture hip-hop en partage

Pour l'équipe de la Dj School, le principal in-térêt de cette aventure est de faire évoluer l'ima-ge du Djing au Maroc. Ces passionnés du beatsouhaitent montrer l'étendue des possibilités decette discipline. Un défi pas facile à relever. Il leurest difficile de trouver le matériel adéquat: les vi-nyles, la matière première de tout Dj qui se res-pecte, sont importés et vendus à un prix élevé. Àl'école, il faut une dizaine de disques chaque moispout travailler et suivre les nouveautés internatio-nales. Mais pas question de baisser les bras! Pourcompléter ses activités, Dj Key compte se lancerà fond dans l'audiovisuel, réaliser un maximumde clips, et continuer à défendre la culture hip-hop. Un programme chargé qui n'effraie pas cejeune entrepreneur de 27 ans!

Funky Noise DJ School, 6 rue BaâLabak, Benjdia,Casablanca. Tél. 022452330www.funkynoise. ma

LEXIQUE INDISPENSABLE

Mixer: enchaîner des morceaux.

Un beat: un rythme.

Un son: un morceau.

Un breakbeat: un vinyle qui ne contient que

des effets sonores, destiné à faire des scratchs.

Turntable, turntablist: platine, Dj.

Mixtape: CD de titres mixés par un Dj.

Pitch: bouton de vitesse de la platine.

Cross fader: bouton qui permet de sélection-

ner la platine de gauche ou de droite, ou de

faire jouer les disques en même temps.

Cut: coupure de son réalisée à l'aide du cross

fader

Pass-pass: faire des boucles sonores manuelle-

ment sur le vinyle.

Sampling: instaurer manuellement un mor

-ceau de mélodie dans un mix.

Scratch: allers-retours faits manuellement sur

un vinyle.

Baby scratch: allers-retours sans cut (sans si-

lence).

Crab: allers-retours et coupures de son avec

des cuts.

Transform: allers-retours avec beaucoup de

cuts, rythmés comme un stroboscope.

89

OCTOBRE 2006

urban guide

N°41 - NOVEMBRE 2006 - 10 DH

" Mes vinyls, c'est mon patrimoine "Scratcheur et clippeur hors pair,pilier du rap vert et rouge, DJ Keya lancé à sa manière, humble etdiscrète, son école de DJ et sa boîtede prod' Funky Noise, qui commenceà faire parler d'elle. L'occasionde revenir sur son parcourset d'évoquer ses projets.

À quel âge t'es-tu lancé dans le hip-hop ?Vers 15 ans... En fait, j'ai commencé par lebreakdance. À partir de 1994, on dansaitavec des potes, au quartier Ben Lamdouneprès de Aïn Chock, et on organisait despetites rencontres avec les breakersd'autres quartiers, c'était les débuts du hip-hop au Maroc. Puis en regardant les bat-tles ou concours à la télé, j'ai été intéresséet attiré par cette personne qui chauffait lasalle avec ses platines. Après un an dedanse, j'ai commencé à mixer. J'animaisquelques soirées, mais je ne gagnais pasma vie avec, je me débrouillais, comme tous

les Marocains, en vendant des trucs, enéconomisant... C'est ainsi que j'ai achetémes premières platines et ma premièretable, cela m'a pris cinq ans pour avoirmon matos professionnel, et me mettre auniveau techniquement.

Vu le peu de débouché pour des artistescomme toi, créer ta structure était-il ton seulmoyen d'en vivre ?Tu l'as envisagé comment ?Au départ, je n'avais pas l'intention decréer une boîte. J'ai travaillé pendant deuxans dans un cabinet d'architecture àAgadir, mais j'ai laissé tombé car je n'aipas réussi à concilier l'art et le boulot. J'aidécidé de me consacrer à la musique. Enrevenant ici à Casa en 2004, j'ai pensé àplusieurs choses comme organiser dessoirées, créer une école de DJ (je n'avaispas les moyens), commencer à produire desmixtapes pour faire de la promo, etc. Audébut, tu dois un peu accepter n'importequoi pour vivre, même si ça ne paye pasvraiment. Et puis il y a eu des scènes

DJ keyDJ key

32 > EXIT > NOVEMBRE > 2006

INTE

RV

IEW

INTE

RV

IEW

par Jean Berry

33 > EXIT > NOVEMBRE > 2006

comme le Boulevard, qui m'a permis de joueravec des groupes, et de tracer dans ce délirepurement hip-hop. C'est dans un esprit deprofessionnaliser cette démarche que nousavons créé notre boîte de production (FunkyNoise)... Aucune n'était spécialisée dans lehip hop ! J'ai alors commencé par faire desclips pour les groupes.

Funky Noise et la DJ school, ça marche ?Dix élèves, dont deux filles, sont déjà inscritsà l'école. L'un d'entre eux a même fait ledéplacement de Safi pour suivre deux moisde formation intensive. Pour l'instant, nousarrivons à payer nos factures ! Au départ,nous avions un projet d'émission radio, nousl'avons proposé à plusieurs stations, et maisil fallait nous structurer. Avec mon parte-naire Lord Kamaz, on s'est alors ditpourquoi ne pas intégrer dans nos projetsune DJ School, en plus du graphisme, dudesign, l'organisation d'événements, et aussila vidéo. Tout cela s'articule autour du hip-hop et me permet d'exercer tous mes savoirsfaire. Beaucoup de groupes veulent un siteweb, mais personne ne comprend vraimentleur esprit, pour répondre à leur demande.Idem pour les clips, l'habillage des CD, etc.

Parle-nous de vos premières productions...il y a eu les clips des H-Kayne "F'mo Hadak",MC Jo, Casa Crew, et en ce moment nousfinalisons le clip d'un morceau d'Azedfeaturing Ahmed Soultan et Bigg, intitulé"Bladi". Les prochains sur la liste sont Bigg,en solo, et Steph, un ami qui fait du ragga.En ce qui me concerne, j'ai toujours en pro-jet de sortir une mixtape 100% marocaine,mais c'est sans doute trop tôt, il n'y a pasassez de disques. Ce sera plutôt une compila-tion avec des artistes d'ici, que je produirais.Le but étant d'enregistrer des inédits avecdes rappeurs (H-Kayne, Bigg, Casa Crew,Steph, Ahmed Soultan et d'autres). Cettecompile devrait être prête pour 2007.

Que faire aujourd'hui pour promouvoir le hip-hop, lui donner plus de reconnaissance ?La DJ School existe aussi pour cela.Beaucoup de groupes avanceraient mieuxaujourd'hui, si un DJ pouvait les

accompagner. En créant notre école, nousespérons contribuer à faire évoluer notreart. Et puis les nouvelles radios arrivent,l'une est justement spécialisée dansle hip-hop et le r'n b, cela pourradévelopper notre audience, et peut-êtrenous permettre de toucher des droits, desroyalties.

Tu nous proposes une petite playllst old-school...Comment as-tu réuni ta collection de disques ?Les morceaux que je cite ici sont des clas-siques incontournables, ceux que tout DJdoit avoir. Mes vinyls, c'est mon patr-imoine ! J'ai fait le tour des disquaires etdes boîtes de nuit dans de nombreusesvilles, j'ai sympathisé avec les DJ's, pourvoir s'ils n'avaient pas des trucs intéres-sants. J'achetais, j'échangeais...À l'époque où il n'y avait pas de CD, lesboutiques enregistraient des cassettes àpartir des vinyls originaux, ce sont ceux-là que je recherchais. J'ai environ 1500vinyls sélectionnés maintenant, j'aicommencé cette collection il y a 12 anset j'en suis fier.

Funky Noise DJ School, 6 rue Baalabak, Ben Jdia,Casablanca. Tél.: 022 45 23 30www.djkey.ma / www.funkynoise.ma

"OLDSCHOOL" de DJ KeyLes dix tubes qu'un DJ hip-hop doitpouvoir dégainer à tout moment.Sugarhill Gang,Rapper's Delight, 1979.Kurtis Blow, The Breaks, 1980.Grand Master Flash & the Furious Five,The Message, 1982.Doug-E Fresh and the Get Fresh crew,The Show, 1985.Marley Mari feat. DJ Shan,Marley Marl scratch, 1985.RunDMC, Peter Piper, 1986.Eric B. & Rakim,I know you gotsoul, 1987.Biz Markie,Nobody beats the Biz, 1987.De la Soul, Me, myself and 1,1989.Public Enemy, Fight the Power, 1990.

LA P

LAYL

IST

J'écoute

EVENT

DJ Key, le chevalierdu Hip HopPatron de Funky Noise, boite de production audiovisuelle, DJ professionnel, vidéaste, réalisateur...Khalid Douache, alias DJ Key a plusieurs cordes à son arc.

30

Patron de Funky Noise, boite de production audiovisuelle qu'il a fondé il y a un an avec son ami Karim Ezzaki (DJ Lord Kamaz), Khalid ne se fixe pas de limites. Avant le deejaying, il a fait de la break dance, comme tous ses potes de quartier. Il a même représenté le Maroc à Lille en 2001, mais il n'a pas tardé à changer de chemise pour revêtir le costume de DJ qui lui va d'ailleurs très bien. Pas très house ni clubs branchés, il préfère mixer du bon son Hip Hop " mais sur des platines ! J'ai commencé à mixer avec des vinyles. Ça m'a pris beaucoup de temps et d'effort pour trouver des disques. Il a fallu que je fasse le tour des clubs marocains pour constituer, au fur et à mesure, ma discothèque. Mais ça en valait la peine " nous confie Khalid, fier de ses 1500 disques. Le savoir qu'il a acquis au fil de ses 10 ans d'expérience, DJ Key le partage avec des passionnés du métier à travers la DJ-School. Une véritable école où scratch, mix et beat sont les mots d'ordre. Une institution promise à un bel avenir. Dans le domaine des clips également, Khalid est une référence. Tous les rappeurs veulent qu'il réalise leurs clips. Pas étonnant quand on voit la qualité et le professionnalisme qui se dégagent de Men Zenka Lzenka (Casa Crew) ou Bladi (Azed, Bigg et Ahmed Soultan).Toutes ses vidéos sont 100% Key, du concept au montage enpassant par la prise d'images, souvent faite avec du matérielemprunté mais qui donne un résultat étonnant. Khalid dans saquête de la perfection, s'est aussi essayé au documentaire... et ça a donné Maroc Street Life, film sur la culture Hip Hop marocaine présenté 3 fois en France et deux fois au Maroc, aux instituts français d'Agadir et de Casablanca dans le cadre du Festival du Film Documentaire du Boulevard. Vous aurez l'occasion de le voir (ou de le revoir) lors de la cérémonie de remises des prix des

Mghrib Music Awards.A seulement 25 ans, DJ Key a beaucoup fait pour le mouvement underground et ne compte surtout pas s'arrêter. Véritable chevalier du Hip Hop, il ne tardera pas à se faire une place à l'étranger, parmi les grands.

En liveTon meilleur souvenir sur scène ?Sans hésitation, mon show au Boulevard 2004. J'avais répétépendant un mois pour faire mon mix Hip Hop Story. Cette année là, la tête d'affiche c'était les Black Twang (groupe anglais mythique). Le groupe et surtout le DJ ont beaucoup kiffé mon mix, du coup quand ils sont montés sur scène, ils m'ont fait une dédicace. C'était émouvant, je n'oublierais jamais ce jour là.

La pire honte de ta vie ?C'est de ne pas avoir eu mon bac. L'école, ce n'était vraiment pas mon truc...

L'amour pour toi ?C'est cette sensation forte qui nous fait vibrer malgré nous, sans que l'on puisse la contrôler.

Ton temps libre ?Je bosse, je mixe, je crée... c'est mon travail mais en même temps c'est mon hobby.

Es-tu un coeur à prendre ?Oui, je suis célibataire... mais très exigeant.

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Technicien maniaque du "turntable" et DJ, infographiste, prof, directeur artistique, gérant, vidéaste devenu réalisateur, DJ Key est l’homme qui valait 3 milliards du hip hop marocain. Rappel des faits.

Du haut de ses 27 piges, Khalid Douache fait désormais

référence dans la planète underground. Le breakdancer de

Bin Lamdoune est devenu big boss du hip hop. 12 années

d'activisme n’ont fait qu’affûter son savoir-faire, preuve en

est avec Funky Noise, la société qu’il a créée avec son

associé Karim Ezzaki. C’est avec fierté que Khalid fait visiter

ses locaux, où l’on croise les rappeurs du moment, et qui

abritent la DJ School, des bureaux de production et

graphisme, et d’ici peu un studio d’enregistrement et un

plateau de tournage. Il y a de quoi être fier.

Khalid gère sa boîte aussi bien qu’il manie les vinyls. Cette

boîte qui le fait vivre de son rêve.

Mais attention, quand tu poses les pieds chez Khalid et Karim,

tu as bien compris que, eux, les pieds, ils les ont sur terre, et

que leur rêve est du domaine du réel. Pour preuve, bientôt

un an après l’ouverture de leur école de Djing, l’effectif s’est

stabilisé à une dizaine d’inscrits, et l’affaire est plutôt

rentable.

Vidéo : le hasard, la chance ou le talentAvec déjà 6 clips à son actif, dont le premier pour H-Kayne,

Khalid a bien l’intention de continuer sur cette lancée.

Prochaine production : le clip de N.O.R.E.S. Il a beau avouer

être tombé par hasard dans la vidéo, il nous a bluffé par son

talent. Côté projet qui lui tient à cœur, après les 17mn du

docu Maroc Street Life, il devrait produire une version longue

de 80mn sur le même thème, un film sur le mouvement hip

hop au Maroc dans toute sa diversité.

Hey Mr DJ, et le Djing dans tout ça ?Khalid, DJ autodidacte, se souvient sa quête de matière

première des débuts : «je faisais le tour des vieux disquaires

qui enregistraient les cassettes audio, des boîtes de nuit, j’ai

vendu mes fringues et marché à pied pour pouvoir

m’acheter des vinyls». Aujourd’hui, l’as du scratch et du

beat-juggling, est aux platines pour H-Kayne, Bigg, Casa

Crew, Steph Ragga Man ou Ahmed Soultan… Il est aussi le

maître de cérémonie de Dee Jay Party de 2M Radio, premier

programme dédié au hip hop, dont les dernières parties sont

consacrées au rap underground marocain et au hip hop US

plutôt old-school (il était tant !).

On savait déjà qu’il avait bon goût, mais à part ça, c’est

quoi qui l’éclate le plus ? La réponse est claire: «C’est la

scène, le Boulevard, les mix entre potes, la dernière

demi-heure de mix sur Radio 2M, et quand je mixe chez moi

dans le studio de Funky Noise»… Ça tombe bien, parce que

c’est comme ça qu’on aime Dj Key… Avec tout ça, on

espère bien que le virtuose des platines trouvera le temps de

reprendre possession de la scène en solo.

Dee Jay Party – mix de Dj Key, tous les samedis de 22h à minuit sur Radio 2M.

MDB

3 4 > E X I T > O C T O B R E > 2 0 0 8

urban guide

N°62 - OCTOBRE 2008 - 10 DH

Aprés douze ans d'activismehip-hop, Khalid DOUACHE aliasDJ Key un des agiateursde scène hip hop marocaine.DJ Key anime pour commen-cer des soirées ou des lieuxbranchés. Mais ce virtuose desplatines n'hésite pas à allerdécouvrir d'autre terrains dejeux. Il réalise ainsi les pre-miers clips de la plupart desrappeurs marocains. En 2006,la boîte de production Funky Noise voit le jour, premièreboîte de Dj'ing au Maroc crééepar Khalid et son associé LordKamaz. Ils délivrent des pres-tations de graphisme, web,vidéo et des cours de DJ'ing.DJ Key est aujoud'hiut le DJdes H-Kayne.

3 4 > E X I T > O C T O B R E > 2 0 0 8

urban guide

N°62 - OCTOBRE 2008 - 10 DH

Aprés douze ans d'activismehip-hop, Khalid DOUACHE aliasDJ Key un des agiateursde scène hip hop marocaine.DJ Key anime pour commen-cer des soirées ou des lieuxbranchés. Mais ce virtuose desplatines n'hésite pas à allerdécouvrir d'autre terrains dejeux. Il réalise ainsi les pre-miers clips de la plupart desrappeurs marocains. En 2006,la boîte de production Funky Noise voit le jour, premièreboîte de Dj'ing au Maroc crééepar Khalid et son associé LordKamaz. Ils délivrent des pres-tations de graphisme, web,vidéo et des cours de DJ'ing.DJ Key est aujoud'hiut le DJdes H-Kayne.

DJ et réalisateurde clips vidéo,Khalid Dcuache,alias DJ Key, s'estimposé commeun acteurincontournablede la scène HipHop marocaine. Portrait d'unartiste qui a faitde sa passionun métier.

HIP HOP

Pour l'amourdes platinesPour l'amourdes platinesplatines

PAR MERYEM SAADI

27 ans, DJ Key est déjà une référence dans le mi- l ieu ar t i s t ique under- ground marocain. Il suffit de scruter son parcours pour comprendre pour-quoi... Fondateur de Funky Noise, so-ciété de production dédiée au Hip Hop,Khalid Douache a déjà à son actif plu-sieurs "mix-tapes" et clips vidéo, ainsique la mise sur pied d'une école deDJing. "Ce sont des artistes comme luidont a besoin la scène musicale maro-caine pour dépasser le stade artisanal.D e s a r t i s te s t a l e n t u e u x , m a i s é g a l e -ment sér ieux et carrés dans leur tra-v a i l " , a f f i r m e M o m o M e r h a r i ,co-organisateur du fameux Boulevarddes jeunes musiciens.

AVive le systéme D !

En 1994, bien avant que le genre artis-tique ne devienne mainstream, DJ Keys'intéresse déjà au Hip Hop. D'abord viasa facette dansée, le Breakdance, avant dese lancer le DJing. Fan de quelques fi-gures historiques du Rap américain (RunDMC, GrandMaster Flash ou encore DeLa Soul), Khalid a bien conscience qu'ilaura des difficultés à assouvir sa passiondes platines. Surtout que, question ma-tos, c'est un peu le désert au Maroc. Qu'àcela ne tienne : le DJ fait marcher le systè-me D. "J 'ai fait impor ter des platinesprofessionnelles et fait le tour des dis-quaires et des boîtes de nuit du pays pourdénicher de bons vinyles", se rappelle-t-il.C'est d'ailleurs à cette même périodequ' i l commence à "mixer" dans lesnight-clubs du royaume. Mais un peu àcontrecœur. Dans un univers où la Hou-

se est reine, DJ Key, dont les goûts sontestampillés Hip Hop, n'est pas vraimentdans son élément. "Les boîtes, ce n'estpas trop mon trip. Je préfère de loin lesgrandes scènes, comme celles du Boule-va rd o u d u Fe s t i va l d e Ca s a b l a n ca ' .C'est là que je peux jouer la musique quej'aime", confie-t-il. Et c'est justement surscène, en solo ou accompagné de rap-peurs, que DJ Key donne le meilleur delui-même. Un talent auquel le rappeurcasablancais Bigg apporte sa caution, enprécisant que Khalid est le seul DJ aveclequel il peut monter sur scène.

Un bourreau du travailEn 2001, Khalid Douache monte l'as-sociation Original Hip Hop, à Agadir, saville natale. Objectif ? Promouvoir uncourant artistique qui n'intéresse alorsque rarement les organisateurs d'événe-

54 27 janvier au 2 février 2007

DJ KEYArt

& c

ult

ure

DJ et réalisateurde clips vidéo,Khalid Dcuache,alias DJ Key, s'estimposé commeun acteurincontournablede la scène HipHop marocaine. Portrait d'unartiste qui a faitde sa passionun métier.

HIP HOP

Pour l'amourdes platinesPour l'amourdes platinesplatines

PAR MERYEM SAADI

27 ans, DJ Key est déjà une référence dans le mi- l ieu ar t i s t ique under- ground marocain. Il suffit de scruter son parcours pour comprendre pour-quoi... Fondateur de Funky Noise, so-ciété de production dédiée au Hip Hop,Khalid Douache a déjà à son actif plu-sieurs "mix-tapes" et clips vidéo, ainsique la mise sur pied d'une école deDJing. "Ce sont des artistes comme luidont a besoin la scène musicale maro-caine pour dépasser le stade artisanal.D e s a r t i s te s t a l e n t u e u x , m a i s é g a l e -ment sér ieux et carrés dans leur tra-v a i l " , a f f i r m e M o m o M e r h a r i ,co-organisateur du fameux Boulevarddes jeunes musiciens.

AVive le systéme D !

En 1994, bien avant que le genre artis-tique ne devienne mainstream, DJ Keys'intéresse déjà au Hip Hop. D'abord viasa facette dansée, le Breakdance, avant dese lancer le DJing. Fan de quelques fi-gures historiques du Rap américain (RunDMC, GrandMaster Flash ou encore DeLa Soul), Khalid a bien conscience qu'ilaura des difficultés à assouvir sa passiondes platines. Surtout que, question ma-tos, c'est un peu le désert au Maroc. Qu'àcela ne tienne : le DJ fait marcher le systè-me D. "J 'ai fait impor ter des platinesprofessionnelles et fait le tour des dis-quaires et des boîtes de nuit du pays pourdénicher de bons vinyles", se rappelle-t-il.C'est d'ailleurs à cette même périodequ' i l commence à "mixer" dans lesnight-clubs du royaume. Mais un peu àcontrecœur. Dans un univers où la Hou-

se est reine, DJ Key, dont les goûts sontestampillés Hip Hop, n'est pas vraimentdans son élément. "Les boîtes, ce n'estpas trop mon trip. Je préfère de loin lesgrandes scènes, comme celles du Boule-va rd o u d u Fe s t i va l d e Ca s a b l a n ca ' .C'est là que je peux jouer la musique quej'aime", confie-t-il. Et c'est justement surscène, en solo ou accompagné de rap-peurs, que DJ Key donne le meilleur delui-même. Un talent auquel le rappeurcasablancais Bigg apporte sa caution, enprécisant que Khalid est le seul DJ aveclequel il peut monter sur scène.

Un bourreau du travailEn 2001, Khalid Douache monte l'as-sociation Original Hip Hop, à Agadir, saville natale. Objectif ? Promouvoir uncourant artistique qui n'intéresse alorsque rarement les organisateurs d'événe-

54 27 janvier au 2 février 2007

DJ KEYArt

& c

ult

ure

DJ Key dans sesoeuvres, durant un

concert du Festival deCasablanca,

ments musicaux. L'association réussit à or-ganiser des concerts à Agadir, Marrakech,et Casablanca, mais arrive aussi à initierdes échanges avec des villes françaises.Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? DJKey décide de s'attaquer aux ondes en pro-posant une émission thématique aux ra-dios locales, et crée une société deproduction dans ce but. C'est ainsi queFunky Noise voit le jour. Un projet applau-di par la plupart des rappeurs, qui voienten cette société "une initiative dont le HipHop marocain avait grandement besoin,autant pour la production de clips vidéoque pour le DJing", dixit Bigg.C'est que DJ Key a eu la judicieuse idée degreffer à la structure de Funky Noise une DJ

School, rêve qu'il caresse depuis sa jeunes-se. "Avec mon associé, nous nous sommesrendu compte que nous avions l'expérienceet le matériel nécessaires pour pouvoir en-seigner l'art du DJing", argumente-t-il.L'école, qui a ouvert ses portes en juillet2006, propose trois types de formation(Hip Hop, Musique assistée par ordinateuret formation virtuelle) et accueille actuelle-ment une dizaine d'élèves, dont deux filles.Un effectif qui devrait augmenter dans lesmois à venir. "Funky Noise est l'une desboîtes avec les quelles il faudra compter à

l'avenir", affirme Mehdi Benslim, fond-ateur du label Click Records, qui produit no-tamment Bigg, Steph Ragga Man, ou encoreKhansa Batma. Mehdi Benslim et DJ Keyviennent d'ailleurs de mettre leurs efforts encommun pour développer la scène locale."DJ Key est le partenaire idéal. C'est quel-qu'un de créatif et de travailleur, et quipeut faire de la qualité avec très peu demoyens", poursuit Benslim.

Usine à clipsEn moins d'un an et demi,DJ Key a réalisé quatre clipsvidéo et travaille actuelle-ment sur trois autres. Sonpremier clip, créé pour legroupe Meknassi H-Kayne,a changé la donne dans lasphère Hip Hop marocai-ne. V isionnée plus de 20000 fois sur le site Youtu-b e . c o m e t t é l é c h a r g é e36 000 fois sur le por tailRaptiviste.net, la vidéo deF'mo Hadak a donné à denombreux rappeurs maro-cains l 'envie de se lancerdans la réalisation de vi-déos professionnelles.

En 2006, DJ Key revient en produisant leclip de Ma Haine de Jo, et Men Zenka l'Zenka de Casa Crew. Les grands noms duRap marocain y apparaissant en tant qu'in-vités de marque, preuve que l'homme faitl 'unanimité au sein du milieu.Pourtant, DJ Key prend bizarrement durecul par rapport à ses qualités de vidéas-te. "Sincèrement, la vidéo ce n'est pasmon truc. Je ne me considère que commeun amateur : j'ai encore beaucoup dechoses à apprendre", répète-t-il. Ce n'estpas ce que pense Bigg, qui compte lui

confier la réalisation de ses deux pro-chains clips : "II a toujours de très bonnesidées qu'il arrive à faire passer. Je saisque je n'ai pas à m'inquiéter". Même sonde cloche du côté de Mehdi Benslim. Satis-fait de la vidéo de Bladi (titre interprétépar Azed, Ahmed Soultan et Bigg), il vientde demander à DJ Key de réaliser la vidéode L'bayda Nayda, prochain single deSteph Ragga Man, en duo avec Ahmed

Soultan. "Nous allons distribuer ces vidéosaux chaînes télé marocaines, en espérantqu'elles les diffuseront", explique le diri-geant de Click Records. Elles seront égale-ment disponibles à partir de février surwww.itoubmusic.ma, qui sera la premièreplateforme de téléchargement de musiquegratuite et légale au Maroc. Entretemps,DJ Key ne chôme pas ! En plus des coursquotidiens qu'il donne au sein de sa DJSchool, il travaille d'arrache-pied sur l'ins-tallation d'un plateau de tournage dans leslocaux de Funky Noise. Et dire qu'il necroit pas en ses talents de vidéaste...

UNDERGROUND

uand DJ Key décide de réaliser un documentaire, pour faire découvrir au public français l'envergure dumouvement Hip Hop "made in Morocco",cela donne Maroc Street Life. Une plongéede 17 minutes dans l'univers artistique un-derground marocain, touchante par sa si-ncérité et son authenticité. Là aussi, Key afait appel à son sens de la débrouillardise :il dû emprunter, ici et là, les caméras pourfilmer son périple de deux mois à traversles villes du pays. Le documentaire com-porte des interviews d'artistes localementcélèbres, comme Fnaire, H-Kayne ou Bigg,

mais aussi des rappeurs, des DJs et desbreakdancers à la notoriété moins affir-mée. Tous y passe : le Hip Hop, la sociétémarocaine, le milieu artistique et bien évi-demment le piratage. Diffusé à trois re-prises en France et deux fois sur les écrans marocains, Maroc Street Life est un docu-mentaire à voir absolument. Il sera projetéle 24 février prochain lors de la cérémoniede remises des prix des Mghrib MusicAwards, au Théâtre Mohammed V de Ra-bat, ainsi que le 7 avril prochain à Dijon,dans le cadre du Tribu festival. Plus d'infossur le site www.djkey.ma.

Q

BIEN AVANT QUE LE GENRE ARTISTIQUE NE DZVIENNEMAINSTREAM, DJ KEY S'INTERESSAIT DÉJÀ AU HIP HOP.

Un docu pour le dire

7 janvier au 2 février 2007 55

khalid douachewww.comnews.ma • Le premier mensuel professionnel de la communication marocaine • 5/05/2007

fdr

17

Forcément, les marques (à l'imagede Maroc Telecom pour Mobisud)ont tendance à vouloir rattraper le mouvement.Quelles sont les marques qui lefont le mieux ? Parlez-nous desmarques qui communiquent le mieux auprès des jeunes.K.D : Vous savez il a fallu que les artistes se battent des années pour revendiquer leurs identités culturelles et au début personne ne s'y intéressait. Maintenant que les marques se sont rendues comptent de l'influence énorme que ces artistes ont sur les jeunes, elles ont naturellement commencé à s'y intéresser, tant mieux, mieux vaut

tard que jamais, mais c'est quand même dommage qu'ils n'y aient pas cru avant. Aujourd'hui les trois opérateurs de télécommunication au Maroc sont pour moi les plus actifs en termes de communications auprès des jeunes.

Comment s'est passé le tournage du clip Mobisud et la collabora-tionavec Saga communication ?K.D : Une semaine de tournage, une balade dans le royaume, entouré par une équipe professionnelles de 40 personnes les yeux fixés sur le réalisateur, accompagné par le fou Fayçal Bougrine et la charmante Leïla

Maâouni, c'est nouveau pour moi, je trouve tout ça magnifique et j'ai vraiment appris beaucoup de chose.Je me souviens la première nuit du tournage avec Steph et quand on a fini de tourner le premier plan, Leïla Maâouni vient vers moi elle me dit « Ah ! Khalid, je ne savais pas que tu avais aussi bon goût » Fayçal Bougrine s'est montré aussi et à plusieurs reprises impressionné par mon travail, touts ces affects m'ont donné de l'énergie et m'on rassuré pendant toute la semaine du tournage. Je tiens à remercier SAGA Communication et particulièrement Leïla Maâouni, Fayçal Bougrine, Pascal Aurenche, Malek, Mehdi pour

la confiance qu'ils m'ont témoigné car c'est grâce a eux que je suis maintenant interviewé sur COMNews en tant que réalisateur et non en tant que DJ. Une forme de reconnaissance.

Quels sont vos projets en terme d'événement ?K.D : Mon associé et moi espérons organiser un concert qui regroupera tous les meilleurs artistes hip hop du moment avec en plus des artistes internationaux. Mais c'est difficile de trouver une salle digne de ce nom sur Casablanca qui pourra accueillir entre 3000 et 5000 personnes au moins, sinon coté Djing il y a pas mal de dates bouclées pour les mois à venir avec H-Kayne Bigg et Casa Crew. J'en profite pour faire la promo de ma nouvelle émission sur Radio 2M, c'est une émission consacrée au Hip Hop, R&B et Rap marocain chaque samedi de 22hOO à OOhOO.

Vous venez de tourner le clip Mobisud qui est en réalité un spot de pub, pensez-vous faire de la réalisation publicitaire au Maroc ?K.D : Oui, si on m'appelle pour réaliser une pub je ne refuserais pas l'offre, puisque Mobisud était de la pub, récemment j'ai été contacté par une agence de pub pour réaliser un «CLI-PUB» c'est le nom que j'ai trouvé pour ce genre d'opération, si tout va bien, bientôt un deuxième CLIPUB portera ma signature.

À ce propos, la quasi totalité des spots de Pub tournés au Maroc emploient des réalisateurs étrangers, qu'en pensez-vous ?K.D : Je trouve que c'est dommage de ne pas faire confiance aux compétences marocaines, il faut juste leur donner une chance de s'exprimer, car ça ne peut déboucher que sur de bons résultats, mais je trouve que c'est un bon plan marketing pour les agences de pub d'appeler un réalisateur étranger pour bien justifier le coût élevé de la facture.*

khalid douache

Quand un jeune musicien marocain, rappeur, Dj (son nom de scène est DJ Key), professeur de musique, maiségalement réalisateur de clips et musicien dans l'âme se voit con�er par Saga communication la réalisation

d'un clip de pub pour MarocTelecom et son produit Mobisud, on se dit que les choses vont dans le bonsens. Et quand ce jeune réalisateur réunit autour de lui certains des meilleurs musiciens de la génération

montante du Rapp, RNB et Hip Hop marocain, on ne peut s'empêcher de penser que l'entreprise commandi-taire, tout comme l'agence de pub, sont des visionnaires. Avec cet entretien spécial accordé par Khalid

Douach à Comnews, nous vous proposons un voyage vers l'avenir de la Pub.

www.comnews.ma • Le premier mensuel professionnel de la communication marocaine • 5/05/2007

artiste

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16 par patricebénistanentretien

Comnews : Vous êtes musicien, DJ, réalisateur, organisateur, professeur, chef d'entreprise... Racontez-nous votre parcours et vos ambitions.Khalid Douache : II y a bien longtemps précisément en 1994 en parallèle avec l'école, je me suis mis à faire du Break Dance. Vite fasciné par l'homme qui met l'ambiance dans les salles, derrière ses platines... je décide de tout savoir sur lui : matériel, techniques... Après un an de danse je me lance dans le DJ'ing, sous le nom de DJ Key, et après avoir eu mon diplôme de technicien en dessin du bâtiment, j'ai travaillé pendent 2 ans dans un cabinet d'architecture, mais j'ai laissé tombé pour que DJ Key prenne la relève. En 2001 j'ai créé la première association spécialisée en Hip Hop au Maroc (Original HipHop), et comme il fallait me structurer autour du Hip Hop j'ai créé mon label FUNKY NOISE. J'ai réalisé le rêve que je caressais depuis mon adolescence : monter la première école de Dj au Maroc. C'est chose faite.Comment êtes-vous arrivé à la réalisation de clip et quels sont actuellement vos projets dans ce domaine ?K.D : Un jour je voulais faire un clip pour moi, alors j'ai demandé à un copain de le réaliser, malheureuse-ment, plutôt heureusement, il ne me l'a pas réalisé avec l'esprit que je voulais, parce que j'ai un style est un esprit particulier.. . et donc il faut travailler avec moi dans ce sens.C'est la raison pour laquelle je

réalise mes propres flyers etaffiches de soirées, de promo, mes sites web, mes jaquettes de CD..., je me suis mis dans tout ça juste pour satisfaire mon besoin, donc la réalisation pour moi fait partie de ce trip, je suis un autodidacte quand je décide de faire quelque chose, je le fais comme ça, même sans avoir ni l'expérience ni les moyens : ma foi dedans, et ça marche à chaque fois.

Donc puisque mon copain n'a pas réalisé mon clip j'ai décidé de le réaliser moi-même, c'était un petit film où j'étais l'acteur et le réalisateur, j'ai pris ma petite caméra je l'ai mis sur un trépied et « ça tourne » ça à donner mon premier petit film signé et monté intégralement par moi-même. Après avoir été surpris du résultatje me suis dit pourquoi pas fairedes clips de rap puisque c'est mon domaine que je maîtrise depuis des années, j'ai commencé avec un court étrage consacré à la culture Hip Hop au Maroc qui a fait le tour de France, plus de six festivals et événements, Paris, Dijon..., puis un

premier clip avec H-Kayne (F'mo Hadak) suivi par JO (Ma Haine), Casa Crew (Men Zanka L'Zanka),Azed Bigg et Ahmed Soultane, (Bladi), Steph Ragga man (L'bayda Nayda)...Et grâce à ces clips qui ont révélés mon style et mes compétences en tant que réalisateur,on m'a appelé pour réaliser le clip de Mobisud.Pour ce qui est projets je ne cesseraipas de réaliser des clips de rap, et deux nouveaux clips

évus pour le mois prochain.

Aujourd'hui, les jeunes marocains connaissent une véritable mutation dans le domaine musical. Le Rap et le R&B ont fait une entrée en force sur le territoire. Pensez-vous que les courants musicaux soient désormais des phénomènes internationaux ou le Rap marocain a-t-il une identité propre ?K.D : Le Rap ou le R&B au Maroc existe depuis plus de dix ans, et cecourant musical nous vient tout droit des Etats-Unis sauf que dans chaque pays, chacun à sa vision et

sa manière de le voir. Au Maroc on a une identité propre pour ce qui est

des sujets traités par les rappeurs mais on reste quand même très influencés par le rap américain.

Quels sont selon vous les meilleurs groupes marocains actuels ?K.D : Pour moi le meilleur groupe reste celui qui croit en leur musique et qui se donnent les moyens d'en faire leur métier, malgré cette crise de la musique vécue depuis longtemps dans notre beau pays. Fnaire, H-Kayne, Ahmed Soultane, Bigg, Azed, Casa Crew, Steph Ragga Man, Aminoffice, font partie de ceux que je respecte le plus.

khalid douachewww.comnews.ma • Le premier mensuel professionnel de la communication marocaine • 5/05/2007

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Forcément, les marques (à l'imagede Maroc Telecom pour Mobisud)ont tendance à vouloir rattraper le mouvement.Quelles sont les marques qui lefont le mieux ? Parlez-nous desmarques qui communiquent le mieux auprès des jeunes.K.D : Vous savez il a fallu que les artistes se battent des années pour revendiquer leurs identités culturelles et au début personne ne s'y intéressait. Maintenant que les marques se sont rendues comptent de l'influence énorme que ces artistes ont sur les jeunes, elles ont naturellement commencé à s'y intéresser, tant mieux, mieux vaut

tard que jamais, mais c'est quand même dommage qu'ils n'y aient pas cru avant. Aujourd'hui les trois opérateurs de télécommunication au Maroc sont pour moi les plus actifs en termes de communications auprès des jeunes.

Comment s'est passé le tournage du clip Mobisud et la collabora-tionavec Saga communication ?K.D : Une semaine de tournage, une balade dans le royaume, entouré par une équipe professionnelles de 40 personnes les yeux fixés sur le réalisateur, accompagné par le fou Fayçal Bougrine et la charmante Leïla

Maâouni, c'est nouveau pour moi, je trouve tout ça magnifique et j'ai vraiment appris beaucoup de chose.Je me souviens la première nuit du tournage avec Steph et quand on a fini de tourner le premier plan, Leïla Maâouni vient vers moi elle me dit « Ah ! Khalid, je ne savais pas que tu avais aussi bon goût » Fayçal Bougrine s'est montré aussi et à plusieurs reprises impressionné par mon travail, touts ces affects m'ont donné de l'énergie et m'on rassuré pendant toute la semaine du tournage. Je tiens à remercier SAGA Communication et particulièrement Leïla Maâouni, Fayçal Bougrine, Pascal Aurenche, Malek, Mehdi pour

la confiance qu'ils m'ont témoigné car c'est grâce a eux que je suis maintenant interviewé sur COMNews en tant que réalisateur et non en tant que DJ. Une forme de reconnaissance.

Quels sont vos projets en terme d'événement ?K.D : Mon associé et moi espérons organiser un concert qui regroupera tous les meilleurs artistes hip hop du moment avec en plus des artistes internationaux. Mais c'est difficile de trouver une salle digne de ce nom sur Casablanca qui pourra accueillir entre 3000 et 5000 personnes au moins, sinon coté Djing il y a pas mal de dates bouclées pour les mois à venir avec H-Kayne Bigg et Casa Crew. J'en profite pour faire la promo de ma nouvelle émission sur Radio 2M, c'est une émission consacrée au Hip Hop, R&B et Rap marocain chaque samedi de 22hOO à OOhOO.

Vous venez de tourner le clip Mobisud qui est en réalité un spot de pub, pensez-vous faire de la réalisation publicitaire au Maroc ?K.D : Oui, si on m'appelle pour réaliser une pub je ne refuserais pas l'offre, puisque Mobisud était de la pub, récemment j'ai été contacté par une agence de pub pour réaliser un «CLI-PUB» c'est le nom que j'ai trouvé pour ce genre d'opération, si tout va bien, bientôt un deuxième CLIPUB portera ma signature.

À ce propos, la quasi totalité des spots de Pub tournés au Maroc emploient des réalisateurs étrangers, qu'en pensez-vous ?K.D : Je trouve que c'est dommage de ne pas faire confiance aux compétences marocaines, il faut juste leur donner une chance de s'exprimer, car ça ne peut déboucher que sur de bons résultats, mais je trouve que c'est un bon plan marketing pour les agences de pub d'appeler un réalisateur étranger pour bien justifier le coût élevé de la facture.*

D'abord, je suis dans le hip hop et j'aime bience que je fais je fais de mon mieux pour amé-liorer, promouvoir et aider le hip hop marocain.Le hip hop n'est pas trop connu au Maroc, etc'est pas demain la veille qu'un réalisateuraurait pondu quelque chose sur ce mouve-ment. C'est pour cette raison que j'ai pris l'ini-tiative de réaliser ce film. Le film est divisé entrois parties, dont une dédiée au rap, une autreà la danse hip hop et la troisième au "dee-jaying".

Avez-vous eu de bons échos a propos de votredocumentaire musical ?Le film a été produit en 2005 par ma sociétéFunky Noise et le documentaire est déjà passédans plusieurs rencontres et festivals intern-ationaux. Il a été projeté quatre fois à Paris.C'est un ami en France, qui dirige une assochip hop, et qui organisait la première rencon-tre du court métrage hip hop qui m'a proposéde participer avec un docu représentatif du hiphop marocain.

Avez-vous déjà un album à votre actif ?L'album, c'est dur à faire, mais j'ai réalisé desmix-tapes des artistes internationaux de hiphop et de R'n'B... Cela dit, j'ai l'intention deproduire prochainement une mix-tape 100%rap marocain.

j'ai vu que vous participiez cette année à la8éme édition du Boulevard des jeunes...Et comment ! De plus, j'accompagnerai Biggau festival de Casa et je participerai au festivalTimitar d'Agadir.

Que pensez-vous de Casa ?C'est ma ville, et J'l'aime bien !

Et des Casaouis ?Je suis Casaoui et je ne peux pas me juger.

Quels sont les coins de la ville que vous aimezfréquenter ?Honnêtement, je passe mes week-end à bos-s e r c h e z m o i , d e v a n t m o n o r d i n a t e u r.Concernant les sorties, je suis DJ, et quand jemixe sur scène, je ne m'éclate pas autant, carje ne mets que des morceaux commerciaux.Moi, j'aime le vrai rap.Quels sont les boîtes que vous appréciez leplus !Aucune ! Quand j'y vais, c'est juste pour bos-ser ! Pas plus.

D'où achetez-vous vos fringues ?Derb El Korea, l'M'dina... Je ne suis pas tropZara, car il n'y a pas mon style, là-bas !

Que pensez-vous du Boulevard des jeunes ?C'est magnifique ! Franchement, c'est le seulfestival où on peut se divertir et s'éclater. Jetiens à vous dire que je suis le DJ résidant duBoulevard (rires).

C'est ('Boulevard qui vous a lancé ?Sincèrement, je ne le crois pas ! Car j'existaisavant le Boulevard. Par contre, cet événementm'a beaucoup aidé. L'Boulevard attire plein demonde tous ceux qui n'ont pas eu l'occasionde me voir dans les soirées que j'anime m'ontremarqué grâce au Boulevard.

Et comment avez-vous trouvé l'édition 2005du Festival de Casa ?J'ai assisté l'an dernier au concert de H Kayne,et j'ai bien aimé, même si j'ai trouvé que quel-ques trucs clochaient au niveau de la scène etde la déco. Rien à voir avec la déco et la scènedu Boulevard ! Mais on peut tempérer ces pro-pos en faisant remarquer que l'Boulevard acommencé dans une petite salle de la FOL, tan-d i s q u e l e fe s t i va l d e Ca s a a co m m e n c égrand...

Propos recueillis par Chafika Bendjennat 13

w w w . m a v i l l e . m ai n f o @ p r e s s m a . m a

Du JEUDI 1 au MERCREDI 7 juin 2006er

Khalid Douache, alias DJ Key, est né le 19 août 1979 à Agadir. Ce jeune passionné de hip hop mène dansleurs derniers retranchements ses platines dans différentes soirées et festivals depuis bientôt 12 ans.DJ Key, qui est désormais une référence de la scène hip hop marocaine, vient de réaliser son premierdocumentaire musical "Maroc Street Life".

" Casa est ma ville, et j'l'aime bien ! "CASA VUE PAR DJ KEY

Depuis combien de temps êtes-vous installé àCasa ?En fait je suis né à Agadir, mais je vis depuismon jeune âge avec ma famille à Casa.

Ça fait des lustres que vous êtes DJ. D'où vousest venue cette envie de monter sur scène etde mixer ?Ça fait presque 12 ans que je suis DJ. Au début,je faisais du breakdance et je remarquais qu'ily avait toujours une personne derrière les"breakers" : le DJ. C'est comme ça que j 'aifoncé dans ce domaine, que j'en ai fait ma pro-fession.

Est -ce que ça rapporte, DJ, sous noslatitudes ?Ça dépend du DJ ! Il y a le DJ de soirées, qui estun DJ généraliste, et il y a le DJ spécialiste.

Qui est-ce qui est le plus demandé ?C'est le DJ généraliste.

Et vous faites partie de quelle catégorie ?Moi, je suis D) spécialiste. Je joue avec desvinyles. Les DJ généralistes n'utilisent que lesCD. En ce qui me concerne, ça marche pasmal pour moi durant l 'été, car les jeunesMRE qui passent leurs vacances au b ledapprécient ce que je fais.

12

erDu 1 au 7 juin 2006

Mieux vivre Casablanca

Quel type de musique mlxez-vous ?Je ne mixe que du R'n'B et du hip hop. Je nesuis pas de ceux qui mixent de la house oude l'oriental.

Pourquoi avez vous opté pour le pseudoDj Key ?Normalement, mon prénom commence avecun K. Au début mon pseudo était DJ Khalid,mais à un moment donné, je me suis dit quetout DJ qui s'appelle khalid peut se nommera i n s i . J ' a i d o n c o p t é p o u r D J K , m a i s e nanglais, le K se pmonoce Key, et je trouvaisque ça sonnait mieux...

Quel sujet aborde ledocumentairemusical "MarocStreet Life" quevous avez réa-lisé ?

U R B A N G U I D E

Khalid, alias DJ Key est un infatigable collectionneur devinyles et de platines, et par là l'un des Dj les plus douésactuellement au Maroc. Mixeur, remixeur, fondateur de l'as-sociation Original Hip Hop d'Agadir, Dj Key n'a pas attenduque le hip hop et l'électronique soient en vogue pour lesmettre au goût du jour. De soirées en soirées, il multiplie lescollaborations, avec les Anglais Dj Pogo et Ty sur son précé-dent album ("Anthology"), aujourd'hui avec Black Twang etl'Américain josh, dans ses 2 nouvelles mix tape, "How we do"et "Club Master". La première, du hip hop en barres chocola-tées, du pur Djing made in Key. La deuxième, une série dédiéeaux clubbers et autres amoureux des Mary J. Blige, Beyoncé,R-Kelly, 2 Pac, du beat et de la syncope à volonté !

DJ Key, "How we do" et "Club Master". Disponibles à Casachez Joe Hani Audiovisuel (75 Zerhoune, bd Mers Sultan, enface lycée Khanssâ) - Site : www.djkey.ma

DJ KeyCONCERTS - RAYON CD

MU

SIQ

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[EXIT] Ml MARS 2005 31

U R B A N G U I D E

Après "Club Master" et "How we do", Dj Key nous réservepour 2006 une mix tape dédiée au hip hop marocainregroupant des artistes confirmés comme Fnaïre ouH-Kayne. Distribution seulement à titre promotionnel etpourquoi pas sur le Net ? Pistez donc nos colonnes etsurfez sur le web...

100% Maroc, 100 % DJ Key

De Casa à Meknès, en passant par Rabat, Marrakech, le hip hop marocain explose tout sur sonpassage, y compris les frontières. Autoproduits, autonomes et autodidactes pour la plupart,nos rappeurs avanceront - si tout va bien - à pas de géants en 2006.

Pourquoi Funky Noise ? Nous avons créé une boîte de production, car nous voulions acquérir plus de professionnalisme. "Funky Noise" se spécialisera sur- tout dans le domaine duhip hop, qui connaît une vraie révolutiondans notre pays. Nos activités serontconsacrées à la production audiovisuelle,événementielle, et une école de DJ,

Tu viens de réaliser un clip avecH-Kayne, un court-métrage "Maroc Streetlife", peux-tu nous parler de ces projets?J'ai travaillé pendant 3 mois sur "MarocStreet Life", le 1er court-métrage consa-cré au mouvement hip hop au Maroc. Il adéjà participé à la 1ère "Rencontre duCourt-métrage hip hop", et représentaitainsi te Maroc et le continent africain engénéral, à Paris (au cinéma MK2, enoctobre 2005. Le film a aussi été projetélors des 4èmes "Rencontres internatio-nales de danses urbaines" dans

l'Essonne, du 8 novembre au 18 décembre2005. Quant au clip d'H-Kayne, je l'ai réa-lisé à titre gratuit. Lorsque j'ai écoutél'album pour la première fois, le morceau"F'mo Hadak" a attiré mon attention, j'aialors pensé à une vidéo, et me suis mis àréfléchir au scénario.

Des projets hip hop en 2006 ?Oui, un autre court-métrage pour partici-per à la 2e Rencontre du Court-métragehip hop à Paris, et aussi un long-métrageque je suis en train de préparer, Sansoublier l 'organisation de concertsrap/hip hop, avec des artistes interna-tionaux.

"Maroc Street life" et "F'mo Hadak" parDJ Key, en téléchargement gratuit surwww.raptiviste.net

3 QUESTIONS A DJ KEYFondateur de "FUNKY NOISE"

30 > EXIT > JANVIER > 2006

DJ KeyDJ Key

Quand fusionnent au Maroc système D, Hip Hop et dextérité, le nom à retenir est DJ Key:Celui qui est tombé dans la marmite HH dès 1994 en tournant sur la tête (Breakdance oblige) a vite compris que seules les platines faisaient réellement tourner la sienne: Ainsi se risque Khalid Douache, aujourd'hui âgé de 26 ans, dans les beats déroutants du Deejaying.

Bien plus ambitieux que rêveur, Dj Key s'affaire à rassembler le matériel nécessaire pour sonder le domaine de fond en comble, et cela en s'éver-tuant à trouver de bons vinyles un peu partout au Maroc et ailleurs. Ironie du sort ou mission accomplie, il ne tarde pas à repasser par les mêmes endroits en tant que Dj chevronné: Au royaume comme à l'étranger, dans les Night-clubs comme dans les soirées privées, les noc-tambules se pressent au son de Dj Key. Ce n'est pourtant pas ce que ce féru de Hip Hop préfère, prenant plus de plaisir sur des scènes nationales où ses influences (De La Soul, Run DMC, Grand Master Flash, et j'en passe) peu-vent remonter à la surface: Faire danser les gens est une chose, déployer sa passion comme il l'entend en est une autre... Et il le fait si bien que les pointures du Rap marocain s'arrachent ses services:Oui, Key n'est pas un Dj comme les autres.

De Bigg à H-Kayne en passant par Casa Crew ou Mc Jo, vous aurez la même réponse : Cet homme-là touche à tout ce qui l'intéresse avec tact et adresse. DJ, vidéaste, tout y passe... Il s'impose en un an et demi comme LE réalisateur de clips de Rap au Maroc :"F'mo Hadak" d'H--Kayne,"Ma Haine" de Jo,"Men Zanka l'Zanka" de Casa Crew, sans oublier "Bladi" d'Azed en featu-

ring avec Bigg et Ahmed Soultan, et bientôt "L'Bayda Nayda" de Steph Ragga Man, toutes ces vidéos portent la griffe Key. Si ces groupes qui ont su se faire une place dans le milieu se fient sans hésitation au travail de DJ Key, c'est qu'ils ont bien saisi que l'ardeur et la qualité sont les maîtres mots de notre Dj. Son ascension, d'ailleurs, en est la preuve : Il forme en 2001, à Agadir,"Original Hip Hop"; association visant à promouvoir le mouvement Hip Hop dans tout le Royaume, et cela en organisant des concerts dans différentes villes: Agadir, Casablanca, Marrakech et bien plus encore, puisque des échanges avec la France ont aussi vu le jour grâce à "Original Hip Hop".

En 2002, DJ Key met sa première Mixtape ("R&B FUSION STYLE") dans les bacs, puis une autre en 2003 ("Anthology") et réitère en 2004, en sortant "hors série Live", un cd promotionnel de ses soirées au New Feeling de Marrakech, et offre à son public en 2005 deux Mixtapes considéra-bles, à savoir "How do we do" et "Club Master". Les projets de DJ Key abondent encore et encore,collaborant avec des Djs de renom tels que DJ Pogo, Cut Killer,DJ Clk, Dee Nasty,etc. Quand y en a plus y en a encore ! Les idées de DJ Key fourmillent, et fort heureusement, se concrétisent : C'est ainsi qu'il fonde en 2006 la boîte de Production Funky Noise, qui comprend, tenez vous bien, une DJ School!Trois circuits y sont enseignés: Une formation virtuelle, une autre Hip Hop et une formation MAO (Musique Assistée par Ordinateur). Qu'espérer de mieux pour nos minis-futurs Djs locaux que l'un des modèles les plus habiles aux platines?

http//:www.nextline.ma

Next Line

DJ KEY "Dee Jay Party"

Le Mix radio du samedi soir

En�n un programme HipHop sur les ondes. 2M radio se paye un acteur incontournable du mouvement HipHop marocain, Dj Key en maître de cérémonie de cette nouvelle

émission «Dee Jay Party» di�usée chaque samedi soir de 22h00 à 00h00.Qui d’autre que lui, fervent militant de la culture HipHop au Maroc, pouvait relever ce dé�? On peut bien concéder qu’il y a pénurie de Dj dans le royaume, preuve en est le cumul des statuts de Khalil Douache alias Dj Key : Dj d’H-Kayne, de Bigg, de Casa Crew, réalisateur de clips et documentaires, co-fondateur du label Funky Noise, créateur de la 1ère école de djing au Maroc (Dj School). Mais s’il en est là c’est grâce à son talent. Au �nal le dé� est relevé, puisque Dj Key réussit un bon compromis pour amateurs et auditeurs avertis: son Old School, Funk, Soul ou R&B. Un bon moyen en�n, de di�user les produits nationaux comme H-Kayne, Bigg, Casa Crew... (et j’en passe), délaissés pendant longtemps, mais qui prennent en�n place aux côtés de leur pères à qui ils n’ont rien à envier. Et pour ceux qui n’auraient pas le loisir de suivre l’émission, vous pourrez toujours la télécharger sur http://www.myspace.com/deejaypartyMerci à la radio marocaine de donner en�n un espace à ceux qui le méritent.

Virtuose des platines, graphiste, vidéaste : rencontre avec un

pilier incontournable de la scène hip-hop marocaine.

DJ Key sur tous les fronts, où comment un as de la platine passe

derrière la caméra : habitué de la scène du Boulevard, Khalid

Douache, l'un des plus anciens ambassadeurs du hip-hop

marocain - connu pour ses scratches ravageurs qu'on retrouve

sur la plupart des productions made in Maroc - a fondé en début

d'année, aux côtés de son pote Karim Ezzaki, alias DJ Lord

Kamaz, une société de production audiovisuelle baptisée Funky

Noise. On découvrira à l'IF ses talents de vidéaste avec son

premier court-métrage (17 min), Maroc streetlife, documentaire

sur la culture hip-hop tourné à travers le royaume au fil de

rencontres avec les activistes du rap marocain, et déjà projeté

dans plusieurs festivals en région parisienne. Ausculter le

mouvement et montrer "la réalité de la rue vécue par la jeunesse

marocaine", tel est l'objet de Maroc Streetlife, dont il prépare

déjà une version longue.

Avec le lancement de sa société, Key a réalisé ces derniers mois

la plupart des clips de ses collègues du rap vert et rouge : après

Casa Crew, MC Jo et H-Kayne, c'est Bigg qui passera bientôt

devant son objectif. Un studio d'enregistrement, un plateau de

tournage, une salle dédiée à l'infographie et au design et une

école de DJ sont parmi les autres objectifs de Funky Noise, qui

vient d'investir ses locaux (200 m2) du quartier Ben Jdia, à deux

pas du cinéma Liberté. En projet également, un événement

dédié à la promotion de la culture hip-hop, qui doit réunir la

scène marocaine et des invités internationaux. La sortie de la

prochaine mixtape de DJ Key, "100% marocaine", est prévue pour

la fin de l'année.

Avant cela, rendez-vous sur la scène du Boulevard bien sûr… On

le retrouvera pour notre plus grand plaisir avec Bigg, et pour une

création aux côtés du Suisse DJ Idem, avec un show 4 platines

"Made in Boulevard" fruit d'une quinzaine de jours de résidence.

Big Up !

Dj IDEMAttention, scratch master !D'origine marocaine, il est l'un des plus anciens activistes du

hip-hop suisse et a croisé sur sa route les plus grands noms du rap

à travers le monde : RedMan, Jeru The Damadja, The Alkholiks,

aux Etats-Unis ; Cut Killer, DJ Abdel, I Am ou Disiz la Peste en

France… DJ du groupe Trouble Faite (1996) avant de rejoindre le

Action Man DJ Crew aux côtés notamment de Kut Effekt (DJ de

MC Solaar) en 1998, Idem prépare aujourd'hui le premier album

du groupe Rimes Féroces, avec lequel il mixe depuis 2003.

Ce scratcheur fou est un habitué de longue date des soirées à

platines nombreuses et des salles et clubs les plus prestigieux

d'Europe, et compte à son actif pas moins de huit mix-tapes et

une demi-douzaine d'albums. Il prépare pour cette année

plusieurs nouvelles productions, parmi lesquelles le second

volume de sa série Let's get bounce (dédiée à la danse) et la

suite de son Intifida Mix. On attend avec impatience son

association avec DJ Key, pour un show quatre platines qui

devrait faire parler la poudre.

Dj Key le cinquième élément

du DJ'ing, c'est désormais pos-sible dans un cadre pédago-gique. En effet, une école de DJsvient d'ouvrir ses portes dans laville de Casablanca. Il s'agitd'une première expérience lan-cée par DJ Key et Lord Kamazqui partagent la passion des pla-tines. " Tout le monde peut fairedu DJ'ing avec des CD alors queles platines vinyles requièrent unsavoir-faire et un esprit artis-tique pour les manipuler ", ex-plique Khalid Douache, aliasDJ Key. Les stagiaires de cetteécole spécialisée dans le Hip-Hop, sont d'ailleurs avertis. " LeDJ'ing sur platines à vinyles esttrès difficile. Cela exige une rée-lle motivation afin d'optimiser laqualité de l'enseignement ". Ar-més de beaucoup de courage et d'un investissement qui dépas-se les 80.000 DH, les deux Discs-Jockeys ont mis en place un pro-gramme qui correspond à toutesles aptitudes. " Nos cours sontdédiés aux professionnels aussibien qu'aux débutants. Nousavons d'ailleurs six stagiairesdont trois qui apprennent le Hip-Hop DJ'ing par plaisir, mais celan'empêche pas qu'ils peuvent de-venir des professionnels avec letemps ", explique le jeune mana-ger âgé de 27 ans. Les deux ass-ociés, fans du style Hip-Hop, son ainsi prêts à tout pour assouvirleur passion : former des DJs declubs ou de compétitions. Pource faire, les séances de forma-tion se feroriL par groupe de troisafin de déceler les différentesnotes musicales. Quatre forfaitssont, ainsi, proposés aux appre-nants dans le cadre de la form-ation " DJ Cours". Selon DJ Key,responsable de ces cours pra-tiques, " chaque étudiant peutchoisir les séances qui luiconviennent selon son emploi dutemps et son niveau ". Ainsi, lesforfaits classique et extra s'éta-

DJ Key : "Aucune réglementation n'est encore mise en place au Maroc pour livrer un diplôme de DJ'ing".

lent sur 6 mois répartis en trois

modules de 4 heures et demie en

moyenne par semaine. Le sta-

giaire peut ainsi apprendre à

mixer puis à scratcher avant de

passer au Beat jugling. En bref, "

i l apprendra à manipuler les

disques avec vitesse afin d'en sor-

tir un bruit artistique ". Pour

ceux qui préfèrent la création

musicale assistée par ordinateur

(MAO), en deux mois, ils pou-

rront apprendre à réaliser des In-

tro, des Mix Tapes ou des

Jungles. Mieux encore, cette

école " hors norme" propose

également une formation vir-

tuelle. " Le concept de cette techn-

ique est très limpide.

En un mois, les stagiaires ap-

prennent à transférer les tubes de

musique en format MP3 de l'ordi-

nateur vers des vinyles vierges.

Ils peuvent ainsi mixer leurs

propres productions sur vi'nyle

avec le Final Scrath et le Scra

ch Live à l'aide d'un ordinateur

portable sans avoir à emporter

tous leurs sacs à disques à

chaque événement", explique DJ

Key. Située près du boulevard Ra-

hal El Meskini, la nouvelle DJ

School offre ainsi une multitude

de forfaits à condition d'y mettre

le prix nécessaire qui peut varier

entre 825 et 2000 DH par mois.

Il est à signaler qu'à la fin de

ces formations aucun diplôme ne

sera livré aux élèves. "Aucune ré-

glementation n'est encore mise

en place au Maroc pour livrer un

diplôme de DJ'ing. Toutefois, on

livre une attestation à la fin de

chaque formation", explique le

directeur artistique.

Par ailleurs, aucun niveau

d'entrée n'est exigé mis à part de

la persévérance et de la ponc-

tualité. "Petit ou grand, il n'est

jamais trop tard pour maîtriser

l'art du Hip-Hop", affirme DJ Key.

Alors, à vos platines !

Nadia Ouiddar

Une école pour l'art du DJ'ing

Art & CultureMERCREDI 20 SEPTEMBRE 2006/PAGE 8

DJ SCHOOL : DESCOURS SANS DIPLÔMESUne école de DJ ouvrira ses portes en septembre prochain. Initiée par Dj Key et LordKamaz, deux jeunes Casablancais, cette école qui ne manque pas d'ambition compte déjàsix élèves.

"Ceux qui veulent apprendre l'art du djing doivent être

réellement passionnés et, surtout, être patients. Dans

le cas contraire, ils n'iront pas très loin"

part scratcher sur leurs pla-

tines, DJ Key et Lord Kamaz

partagent une autre passion.

Celle de transmettre l'art du Djing.

Pour l'assouvir, ils ont créé une école

de DJ. Après avoir trouvé les moyens

à même de leur permettre de concr-

étiser leur rêve, ils foncèrent. Ainsi

naquit cette DJ School dont la mise

sur pied a nécessité un investissem-

ent en matériel qui s'est s'élève à

100.000 DHs.

Installée dans un appartement au

quartier Benjdia à Casablanca, elle

est considérée comme la première

école de DJ sur platines et vinyles

dédiée au Hip-Hop. Située à deux

pas du cinéma Liberté, la Dj School

offre des cours aussi bien aux débu-

tants qu'aux professionnels. Trois

types de formations sont proposés.

La première dure six mois, la

seconde deux mois et la troisième

un mois. " Cela dépend du besoin

et de la volonté de chaque appre-

nant ".

La formation classique s'étale sur

six mois. Elle permet d'apprendre

toutes les techniques de l'art du

Djing Hip-Hop, à savoir le mix, le

scratch et le beat juggling. Ceux

qui préfèrent la musique assistée

par ordinateur (MAO) pourront,

en deux mois, apprendre les rudi-

ments de la création musicale, les

intro, les mix tape et les jungles. Et

ce n'est pas tout. Les deux fonda-

teurs de la DJ School ont égale-

ment inclu la formation virtuelle,

d'une durée d'un mois, dans leur

cursus. Il s'agit de la technique du

final scratch et du scratch live. Le

"process" de cette technique est

simple. "Il s'agit de transférer les

musiques en format mp3 du disque

dur de l'ordinateur vers des vinyles

vierges qui permettent, par la suite,

défaire des mix et des scratchs vir-

tuels ", souligne Karim Ezzaki,

alias Lord Kamaz. Khalid

Douache, alias Dj Key, explique

quant à lui, que cette technique à un

autre avantage. " Elle permet d'é-

viter de trimballer tous ses disques

lors d'un événement. Avec le

scratch live, il suffit uniquement

d'avoir un ordinateur portable, des

platines et le tour est joué ". Cepen-

dant, les deux DJ savent pertinem-

ment qu'il ne suffit pas de maîtriser

les techniques pour être un bon DJ.

Il faut d'abord s'acquitter de frais

de scolarité qui varient, selon le

type de formation, entre 825 DH et

Aujourd'hui Le Maroc N°1218 mercredi 9 août 2006

Qods Chabâa

[email protected]

2000 DH par mois.Il faut, ensuite, qu'ils aiment cemétier. " Ceux qui veulentapprendre l'art du djing doiventêtre réellement passionnés et, sur-tout, être patients. Dans le cascontraire, ils n 'irontpas très loin" ,déclare Lord Kamaz.En tout cas, les deux formateursqui ont près d'une dizaine d'an-nées d'expérience dans le domaineont, surtout, l'oreille suffisammentfine pour déceler les éventuellesfausses notes.Pour l'instant, six personnes se sontdéjà inscrites pour commencer lescours, le premier septembre pro-chain. "Les formations se ferontpar groupe de trois, pour plus depratique", indique Lord Kamaz.Les apprenants devront d'abordobserver le savoir-faire des deuxformateurs et, par la suite, prendreplace sur les platines. A la fin de

leur formation, aucun diplôme neleur sera délivré par la DJ Schoolétant donné que les initiateurs de ceprojet considèrent que ce métierest un art et qu'on n'a pas besoind'un certificat pour devenir DJ.Professionnaliser le secteur estcertes un souci pour DJ Key et DJKamaz, mais ce n'est guère laraison première qui les a poussés àcréer cette école. "Peut-être quecela aidera à mettre fin à certainsdépassements, mais dans tous lescas, c'est surtout notre passion quinous a motivés", ajoutent les deuxDJ. Autour d'eux, plusieurs de leursconnaissances leur ont fait part deleur envie d'apprendre cet art. Uneraison de plus qui a hâté la nais-sance de la DJ School. En atten-dant la genèse d'autres institutionssimilaires.

A

CULTURE & MEDIAS

DJ Key patron de la DJ School.

"I love Hip Hop in Morocco" à Meknès

De la musique, de la danse et de la joie

Ahurissant ! La chanson marocai-ne, ce soir-là, était du rap, pur etdur. Les groupes marocains quiont défilé sur la scène desHabouls, ont prouvé que ce stylede musique dans notre pays, entant qu'expression artistique, estsur la bonne voie. Des groupescomme K-Libre ou Roubla ont étéde véritables révélations pour legrand public qui était venu lesdécouvrir. Ces jeunes formationsmarchent sur les pas de leursaînés, H-Kayne, qui est un desmeilleurs groupes du Maroc. Malgré leur jeune âge, lesmembres de ce groupe, sont devéritables pionniers du rap àMeknès, et représentent en cemoment une "old school" pour lesautres groupes qui les considèrent

comme des idoles. La soirée a commencé versvingt heures trente et a duré jus-qu'à minuit. Malgré la bonneorganisation renforcée par l'appuides forces de l'ordre parant ainsi àtout débordement, quelquesimperfections au niveau du timingont rendu l'attente de la suite unpeu longue. En effet, nombreuxétaient ce soir-là, ceux qui atten-daient les H-Kayne, véritablesslars de Ia , capitale ismaéliennequi ont interprété des titres dontles refrains étaient scandés pardes centaines de jeunes. Cesjeunes rappeurs ont interprétédeux titres, dont l 'excellentAissaoua Style qui fusionne entreun son rap et un rythme ais-saoui...

Même si ces jeunes artistesadoptent une expression artistiquequi nous vient d'ailleurs, ils nerenoncent en aucun cas à leursracines. Des racines ancrées dansla rue dont ils s'inspirent pourécrire leurs textes et composerleurs titres. H-Kayne fera encorepartie de l'opération " I love HipHop in Morocco " prévue égale-ment à Marrakech et ensuite àCasablanca ( mercredi 2 juin2005 ) durant la septième éditiondu Boulevard des jeunes music-iens. Les artistes qui ont chantéet dansé ce soir-là, et le nombreuxpublic présent, ont prouvé quenotre chanson marocaine est mul-tiple et que désormais, le rap enfait partie.

Mohamed BEYOUD

Mardi 31 Mai 2005

e jardin des Habouls à Meknès a connu un grand moment de Hip Hop, samedidernier, dans le cadre de l 'opé-ration " I love Hip Hop inMorocco " , organisée parl'Ambassade des Etats-Unis auMaroc avec le concours del'Association Orginal HipHop; unejeune association dont lesmembres sont de véritables mili-tants pour le rayonnement du HipHop dans la ville d'Agadir. La réussite de ce concert gra-tuit, qui fera date, est certaineme-nt due à la qualité de la pro-grammation artistique proposéepar les organisateurs, mais égale-ment au nombre impressionnantde jeunes spectateurs venus écou-ter la musique qu'ils aiment : le

rap. En effet, ces derniers étaientun peu plus de deux mille et ontenflammé le site, situé à proxim-ité de la médina de Meknès. Khalid, alias DJ Key qui nousvient d'Agadir, a brillé grâce àson excellente prestation scénique( meilleure que celle de TheEmbroidery Club, deux DJ améri-cains, une fille et un garçon deBrooklyn à New York et dont onattendait beaucoup mieux ! ) . DJ Key a ainsi démontré un grandsavoir-faire et une remarquableculture musicale en survolant, àtravers le son de ses platines, desannées de rap américain. Lepublic l'accompagnait en chan-tant les refrains de titres tels que"Wild wild west" ou encore"California Love..."

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riginal Hip Hop est née en 2001, del'initiative de neuf jeunes d'Agadir,Casablanca et Marrakech, passionnés deHip Hop et bien décidés à faire découvrircette culture à leur génération, à travers ladanse, la musique et le graffiti. Khalid(DJ Key), 24 ans, originaire d'Agadir,est le président de cette association, lapremière et l'unique spécialisée dans leHip Hop au Maroc. Aujourd'hui DiscJockey (avec deux productions d'album àson actif ), il a découvert le mouvement entant que breakdancer " Les rencontres sefaisaient dans les nights-clubs deCasablanca, où des défis de danse met-taient en compétition des danseurs de dif-férentes régions du Maroc, qui avaienttous en commun la passion du Hip Hop ". Invités à Lille pour le Festival Planète Ado2000, avec le soutien de l'Institut Françaisd'Agadir, Khalid et son groupe de danse

SouthSide breakers (2 filles et 3 garçons)représentent le Maroc avec le spectacleLumières du Sud, où, pour l'occasion, ilsdansent en costumes de gnawas, devantun public enthousiaste et étonné dedécouvrir " qu'il n'y a pas que des cha-meaux au Maroc "... En effet, il y a aussides Djs et des danseurs, qui, contrairementaux jeunes troupes françaises, ont dû mo-nter seuls leurs spectacles, sans matériel nichorégraphe. Au Maroc, le Hip Hop est unart difficile, Khalid n'arrive pas à trouver dedisques à mixer, car il n'y a pas de mag-asins de vinyles. Adil, jeune danseur de 26ans et membre de l'association depuis sesdébuts, donne maintenant des cours auLycée Descartes à Rabat, mais il a dû, fautede locaux de répétition, s'entraîner dans larue, ce qui était plutôt mal vu par la poli-ce... Aujourd'hui, ses cours sont gratuitspour les élèves les plus démunis : " Labreakdance est une éducation positivepour les jeunes qui manquent de repères.

Au lieu de traîner dans la rue, ils s'entraî-nent et prennent en exemple des jeunesqui ont réussi à force d'acharnement ".C'est grâce à la programmation et à l'ac-tion culturelle de l'Institut Françaisd'Agadir que les choses avancent, à partirde 2001 : les professionnels invités à ani-mer des ateliers Hip Hop donnent à Khalidet Adil des conseils précieux, et les pous-sent à continuer. Ils y rencontrent égale-ment d'autres jeunes passionnés, venusd'Agadir mais aussi de Casablanca, Rabat,Salé, Fès et Marrakech, qui profitent descours auxquels ils n'ont pas accès dans lesquartiers populaires.Ils se forment ainsi aux techniques profes-sionnelles de Djaying, de danse et demusique assistée par ordinateur. " En assis-tant aux représentations données àl'Institut Français, on a pu voir commentmarchait un spectacle, avec les lumières, leson... " et ils se rendent compte qu'il estimportant d'évoluer vers une structureprofessionnelle et organisée. Ainsi naît l'as-sociation - elle met quand même 6 mois àse monter, en raisons des difficultés finan-cières et administratives...- qui compteaujourd'hui une quarantaine de membressur tout le Maroc. Ils se réunissent à l'oc-casion de soirées et de festivals, commecelui organisé dernièrement à la F.O.L* parOriginal Hip Hop et l'Education Artistiqueet Culturelle à Casablanca. Au lieu d'imiterles Etats-Unis, il veulent voir le Hip Hopmarocain fusionner avec les musiques etdanses traditionnelles, " pour ne pasoublier nos racines et nous démarquer desautres pays ", et surtout, avoir la libertéd'expression pour que leurs textes quiévoquent les problèmes de la jeunesse,jusqu'ici réservés aux concerts "underground ", soient entendus par tousles jeunes Marocains.

*F.O.L. : Fédération des Oeuvres Laïques,important mouvement fédératif d'associa-tions locales, propose une action globaleéducative, sociale et culturelle.

LA LETTRE DE LA COOPÉRATION FRANÇAISE AU MAROC N ° 13 - NOVEMBRE 2003

>D'agadir et d'ailleurs

le Hip Hop enversion Originale

Par Marie Blanquet

10 Jeunes : le Maroc en marche

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e hip-hop prend du galon sur radio 2M, sous les commandesd e D J K e y, a l i a s K h a l i dDOUACHE. Le Monsieurtouche-à-tout de la nouvel-le scène prend désormaisen charge l'antenne et lesplatines tous les samedis

(de 22h à minuit ) . Un peu d'exercice en attendant la sortie de son second album, a t t e n d u a v a n t � n 2007, après un pre- mier datant d 'une décennie. Il faut croi- re qu'entre ses mul- tiples casquettes (DJ, enseignant, réalisa- teur de clips, produc- teur...), il n'a pas le temps de sou�er. En parallèle avec son job à temps partiel sur la station casablancai-se, l 'homme se penche ac-tuellement, via sa boîte dep ro d u c t i o n , Fu n k y N o i s e ,sur le premier a lbum solodu Slaoui Nores. Ce derniern'est pas un débutant, puis-qu'il a�che dix ans de hip-h o p a u c o m p t e u r a v e c l egroupe Siouss el Borj. •

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05 au 11 mai 200764

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Les dés de Key

10 au 16 février 200762

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DJINGLe premier Key o u z e a n s après la sortie s e s p re m i e r sm i x t a p e s , D j K e ypionnier du Dj ingsous ce ciel, faut-il lerappeler ?- se pencheen�n sur son pre -mier opus, produitpar son label FunkyNoise. Les détails del'album sont gardéssecrets, mais on saitque Ahmed Soultan,Bigg, H-kayne et quelquesautres "copains" de la famillede la nouvelle scène serontinvités à y poser leur voix.Sortie ? Key avoue encore setâter. "Avant �n 2OO7", c'esttout ce qu'il peut promettre.

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entre -temps, i l entrameunelonque tournée d'échau�e -m e n t e n E u r o p e . D ' a b o r dune escale à Dijon le 5 Avri lavant de prendre d'assaut lesd i s c o t h é q u e d e Pa r i s , A m -sterdam et Bruxelles.

Cool School ous à vos platines ! La première école de DJing au Ma-roc a été inaugurée, sa-medi 15 juillet, à Casa,par les scratchs savantsde DJ Pogo. Invité parHicham Kebbaj, duBritish Council, pourun set au Platinium deSkhirate, l'artiste bri-tannique a égalementrépondu à l'appel deses disciples DJ Key(Khalid Douache) et DJKamaz (Karim Ezzaki),co-fondateurs de FunkyNoise, la boîte de prod'audiovisuelle qui héber-ge la DJ School à deuxpas du cinéma Liberté.Dès septembre, Pr DJ Key,très organisé,

proposera trois types deformation : l'une, sur sixmois, vous enseigneratout l'art du DJing hip hop(mix, scratch, beatjuggling) les adeptes de MAO (mu-sique assistée par ordinat-eur) trouveront leur bonh-eur en deux mois (créamusicale, intro, mix tape,jungles...) ; et un moissuffira pour tout savoirsur la formation virtuelle(final scratch et scratch live).Entre 825 et 2.000 DHspar mois.

FUNKY NOISE DJ SCHOOL,6 RUE BAALABAK, 1er ETAGE,BENJDIA, CASA.TEL. 022 45 23 30WWW.FUNKYNOISE.MA

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29 juillet au 8 septembre 2006

DJING

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N°236-237 DU 29 juillet au 8 septembre 2006. LE MAROC TEL QU'IL EST

ART & CULTURE

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6 Rue Baâlabak, 1er étage, Ben jdia, 20120 Casablanca - Morocco Phone : +212(0)5 22 45 23 30 Fax : +212(0)5 22 45 23 31

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