Étude approfondie de l'enseignement supérieur:...

65
Document à diffusion restreinte Rapport technique RP/1981-1983/1/5.7/03 RÉPUBLIQUE DU MALI Programmes de participation et de coopération pour le developpement Étude approfondie de l’enseignement supérieur Par H. Aguessy V. Kolessov G. Kwende No de série : FMR/ED/HEP/84/102 Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture Paris, 1984

Upload: vantuyen

Post on 16-Sep-2018

224 views

Category:

Documents


1 download

TRANSCRIPT

Page 1: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

Document à diffusion restreinte Rapport technique RP/1981-1983/1/5.7/03 RÉPUBLIQUE

DU MALI Programmes de participation et de coopération pour le developpement

Étude approfondie de l’enseignement supérieur

Par H. Aguessy V. Kolessov G. Kwende

No de série : FMR/ED/HEP/84/102

Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture

Paris, 1984

Page 2: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

ZEPUXWJE DU :4ALI

.

ETUDE APPROFONDIE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

parH.Aguessy V. Kolessov 0. Kwende

Rapport établi a l'intention du Gouvernement de la République du Mali par llOrganisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unescq)

UXESC3

._- -

Page 3: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

Rmuort techniaue RPji981-1983/ljS.?/O3 FMR/ED/HEP/84/102(Aguessy/Kolessov/Kwende) le 5 mars 1984 0 Unesco 1984 Printed in France

Page 4: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

(il

TABLE DES MATIERES

Introduction ..*..*..................................

Chapitre 1 Les ressources humaines dans le contexte de la

situation économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Chapitre 2 L'enseignement supérieur dans le système éducatif

malien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Chapitre 3 Corps enseignant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*....*.

Chapitre 4 Evolution des effectifs, relation formation/emploi . .

Chapitre 5 De la création de l'université . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Annexe 1 Documents divers consultés- ..-............*...........

Annexe 2 Structure du système éducatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Annexe 3 . Classement des écoles existantes en République

du Mali . ..t...............*.......................

Annexe 4 Renseignements R fournir à la Commission chargée de

l'étude de la possibilité de création d'une -Université au Mali . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Annexe 5 Création de l'Université du Mali : l'aspect

institutionnel et juridique........................

Annexe 6 Restructuration de l'enseignement supérieur

(Propositions à partir de l'état des débats en mai 1983) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Annexe 7 Caractéristiques générales des établissements de

l'enseignement supérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Annexe 8 Personnes rencontrées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Page

1

3

7

14

15

16

20

22

23

24

27

30

33

37

Page 5: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

. I - . ,_,. . :

- . -

(ii)

Tableau 1 Niveau d'instruction de la population active

occupée en 1976, selon la situation dans l'activité principale . . . . . . . . ..e...............*...

Page

38

Tableau 2 Pourcentages d'analphabètes dans la population

active occupée, selon la situation dans l'activité principale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

Tableau 3 Proportion d'analphabètes par branche d'activité . . . . . 40

Tableau 4 Répartition de la population active occupée instruite,

par niveau d'instruction, et par branche d'activité principale . . . . ..e.................................. 41

Tableau 5 Effectifs des étudiants dans les établissements

d'enseignement supérieur au Mali . . . . . . . . . ..w....... 42

Tableau 6 Effectifs des étudiants maliens à l'étranger . . . . . . . . . 43

Tableau 7 Effectifs des étudiants de 1963 à 1969 . . . . . . . . . . . ...? 44

Tableau 8 Diplômés maliens des établissements d'enseignement

supérieur du Mali de 1970 à 1982 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4?i

Tableau 9 Effectifs du corps enseignant (professeurs et assistants)

dans les établissements du'enseignement supérfeur du Mali . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

Tableau 10 Evolution des effectifs d'enseignants maliens (dont 15

assistants) de l'enseignement supérieur . . . . . . . . . . . . 47

Tableau 11 Répartition des étudiants des établissements

d'enseignement supérieur par spécialités d'études (année 1978) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..o.....*..........

Tableau 12 Répartition des étudiants des établissements

d'enseignement supérieur par spécialités d'études (année 1983) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

48

49

Page 6: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

.- .,. .- ._-- .^ I ._ “.._.

(iii)

Page

Tableau 13

.

Evolution des nouveaux inscrits dans les établissements d'enseignement supérieur de 1976 à 1982 . . . . . . . . . . . .

.

Tableau 14 Projection des effectifs du secondaire . . . . . . . . . . . . . . . 51

Tableau 15 Diplômés attendus (cadres supérieurs) . . . . . . . . . . . . . . . .

Tableau 16 Projection des besoins en cadres supérieurs . . . . . . . . . .

Tableau 17 Niveau d'instruction de la population active occupée,

par branche d'activité principale, 1976 . . . . . . . . . . . .

Tableau 18 Population active occupée instruite, par niveau

d'instruction, et par branche d'activité principale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Tahleau 19 Tableau de répartition des effectifs reçus au Mali . . .

50

52

52

53

54

55

Tableau 20 Evolution des admis au DEF et au.Baccalauréat, 2ème

partie, de 1974175 à 1989190 . . . . . . . . . . . . ..a......... 56

Tableau 21 Projections pour l'enseignement supérieur Effectifs des étudiants et des enseignants de 1979/80

à 1999/2000 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

Tableau 22 Emploi par secteur en 1977 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

Tableau 23 Développement de l'artisanat et des petites entreprises

de production et de service en milieu urbain (situation en juillet 1978) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

Page 7: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

.” . _

-l-

INTRODUCTION

1. A la demande du Ministère de 1'Education Nationale du Mali, une mission intersectorielle de 1'Unesco s'est rendue à Bamako pour l'étude approfondie de l'enseignement supérieur au Mali. Elle se composait des personnes suivantes :

M. Honorat AGUESSY : (Coordinateur) Spécialiste en matière d'enseignement supérieur et en formation des personnels de l'éducation, Bureau régional de 1'Unesco pour l'éducation en Afrique (BREDA) ;

M; Grégoire RWZNDE : Spécialiste en matière d'enseignement technique et professionnel, Bureau régional de 1'Unesco pour l'éducation en Afrique (BREDA).

M. Vassily KOLESSOV : Division de la politique de la planification de l'éducation, Unesco.

2. Le financement de la mission a été assuré au titre du Programme ordinaire de 1'Unesco pour 1981-1983.

Mandat

3. La mission intersectorielle avait reçu le mandat suivant :

a) Aider le gouvernement du Mali à procéder à une étude approfondie de l'enseignement supérieur au Mali, étude devant aboutir à des recommandations sur la restructuration de cet enseignement.

b) Etudier en particulier les aspects institutionnels, pédagogiques et financiers de cette restructuration.

c) Donner son avis au Gouvernement du Mali sur le bien-fondé de la création d'une Université au Mali.

Coopération avec les spécialistes maliens

4. La mission de 1'Unesco a séjourné à Bamako du 13 au 28 mai 1983 et s'est acquittée de la tâche qui lui était confiée en liaison.étroite avec l'équipe de spécialistes maliens nommée par le Gouvernement et composée des personnes suivantes :

M. Binaf RAY0 : (Superviseur) Directeur général des Enseignements supérieurs et de la Recherche scientifique.

M. Hamadoun SIDIBE : Directeur du Bureau des Projets Education.

M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National.

M. Ousmane DEMBELE : Division Recherche Scientifique (Direction Nationale des Enseignements Supérieurs).

M. Fodé COUMARE : Chef Division Etudes et Programmation (Direction nationale de la Planification et de 1'Equipement scolaire).

M. Bréhima DOUMBIA : Directeur adjoint de la Direction nationale de 1'Alphabétisation fonctionnelle et de la Linguistique appliquée.

Page 8: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

-2-

M. Samba DOUCOURB : Inspecteur général, Direction nationale de l'Enseignement secondaire général, technique et professionnel.

Contacts officiels

5. La mission de 1'Unesco a été reçue par :

Le Colonel Sékou LY : Ministre de 1'Education Nationale

M. Cyr Mathieu KEITA : Directeur de Cabinet du Ministre de I'Education Nationale

M. Binaf KAYO : Directeur des Enseignements supérieurs et de la Recherche scientifique.

6. Lors des rencontres qui leur ont été accordées, les membres de la délégation de 1'Unesco se sont fait préciser le point de vue des autorités maliennes sur la création de l'Université.

Séances conjointes de travail

7. Les représentants de 1'Unesco ont tenu, dans les réunions conjointes avec leurs homologues maliens, quatre séances plénières au cours desquelles les : discussions ont porté sur les questions suivantes :

a) Les problèmes de l'éducation aux différents niveaux précédant l'enseignement supérieur et liées à ce dernier.

b) Evolution de l'enseignement supérieur depuis sa création jusqu'à nos jours,

c) Problèmes de l'adéquation de la formation (surtout en enseignement) et de l'emploi.

d) Aspects financiers de l'enseignement supérieur.

e) Problèmes de la restructuration de l'enseignement supérieur et les aspects institutionnels de la création de l'université.

f) Conditions annexes de la création de l'université (matérielle, financière et autres). (D ocuments joints en annexe).

8. (On trouvera.en annexe, dans leur version originale, les documents que l'équipe conjointe avait à étudier et qui furent modifiés par la suite).

Rencontres avec la "Commission nationale chargée de la réflexion sur la création de l'Université".

9. Deux séances de travail ont eu lieu dont l'une a été consacrée à l'exposé des activités de cette commission ad-hoc et la seconde, à l'étude et à la discussion du rapport qu'elle a présenté sur ses réflexions quant à la création de l'Université.

Visites des établissements de l'enseignement supérieur

10. Ecole Normale Supérieure (ENS), Ecole Nationale d'sdministration (ENA), Ecole Nationale d'ingénieurs (ENI), Ecole Nationale de Médecine et de Pharmacie (ENMP), Ecole des Hautes Etudes Pratiques (EHEP).

Page 9: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

-3-

Visites de services d'autres ministères et institutions intéressés par les problèmes de l'éducation nationale

11. Il s'agit, (a) de la Division des ressources humaines du Ministère du Plan, (b) de la Commission nationale de la réforme administrative, (c) de la Commission nationale malienne pour l'Unesc0, (d) d'autres divisions du Ministère de 1'Education Nationale.

12. C'est dans le cadre de la tâche qui lui a été assignée et à la lumière des renseignements qu'elle a recueillis, que la mission intersectorielle a été à même -de réunir des données sur les questions suivantes :

- les ressources humaines dans le contexte du développement économique ; - la situation de l'enseignement supérieur au sein du système éducatif ; - l'évolution de l'enseignement supérieur ; - les établissements actuels composant l'enseignement supérieur ; - le corps enseignant ; - l'évolution des effectifs d'étudiants.

C'est à partir de ces données que la problématique de la création de l'Université se clarifiera.

CHAPITRE 1. LES RESSOURCES HUMAINES DANS LE CONTEXTE DE LA SITUATION ECONOMIQUE

13. Le Mali (estimation les pays les volume globa

est un pays continental peuplé d'environ 7,3 millions d'habitants 1983) et étendu sur une superficie de 1,l million km2. Classé parmi moins avancés, ce pays a comme PIB par habitant 57 000 F.M. Le

1 de PIB (1980) est de l'ordre de 405 milliards F.M. (100 F.M. = 1 F.F.) réparti dans les secteurs de façon suivante : secteur primaire 185 ou 45,7 %, secondaire 62, 15,3 4; et tertiaire 158, 39 X. L'économie du pays est donc dominée par l'agriculture, l'élevage et la pêche traditionnelle qui font vivre pratiquement dans des conditions d'auto-consommation 93 % de la population. D'où l'étroitesse du marché en général, des marchés de marchandises, de capitaux et de l'emploi en particulier.

14. Dans le cadre des plans quinquennaux du développement (1961-1965, 1974-1978, 1981-1985) et du programme triennal (1970-1972), des efforts ont été

'entrepris en vue de changer la structure de l'économie et d'accélérer les taux de son évolution. Les industries d'extraction et de transformation ont été crées dans le cadre du secteur public'et ce secteur fourni actuellement environ 15 % du PIB. Des vastes opérations d'encadrement du développement rural mises sur pied par le Gouvernement ont permis d'accroltre la production agricole et d'élargir l'utilisation de techniques agricoles améliorées. On constate aussi l'expansion modérée du secteur non-structuré, composé principalement d'artisans et de petits marchands. L'évolution du PIB d'environ 4,3 % dans les années 1970 a abouti à des progrès certains dans les revenus et les conditions de vie de certains groupes de la population. Pourtant cette évolution reste insuffisante pour sortir le pays de l‘état du sous-développement. La conjoncture économique internationale et une vague cyclique de sécheresse dont la période la plus pénible fut celle de 1972-1973 ont fortement compromis le développement économique du pays.

15. Actuellement l'économie est guidée par le plan quinquennal 1981-1985. Parmi' les grandes orientations de ce Plan on retrouve des objectifs liés à la satisfaction des besoins fondamentaux de l'ensemble de la population : couverture socio-sanitaire du pays par les soins de santé primaires, équilibre alimentaire, disponibilité en eau et des objectifs spécifiques, comme la poursuite du processus de reconstitution du cheptel et la valorisation des

Page 10: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

-4-

productions primaires par la promotion de l'agro-industrie. Enfin, on retrouve des objectifs à long terme comme le désenclavement du pays et le renforcement de l'indépendance économique par une approche plus ou moins nouvelle : renforcement de l'infrastructure des transports ; amélioration structurelle de la balance des paiements ; augmentation de la productivité des sociétés et entreprises d'Etat ; contrôle des opérations de développement et de l'économie par les nationaux compétents.

16. La stragégie globale de conduite du Plan vise à créer des pôles et axes de développement par :

. a) des actions à l'échelon national ; b) le développement intégré au niveau du village ; c) la promotion de l'emploi.

a) Des actions centralisées s'intégreront autour de trois pôles : le complexe du centre où l'accent sera mis sur les productions agricoles et animales ; le complexe de l'Est (Gao-Tombouctou) portant sur l'exploitation du phosphate qui permettra l'exécution d'un programme national de bonification des terres visant à l'auto-suffisance alimentaire et à la lutte contre la désertification ; le complexe de l'Ouest (région du Rayes) où les actions articulées autour de Manatali viseront à créer une zone de développement minier et promouvoir un développement rural stable et autonome ;

b) Action décentralisée par un développement intégré au niveau du village visant à la sécurisation de l'économie de base contre les aléas climatiques , une plus grande productivité et l'amélioration de la qualité de la vie, à travers les "tons" villageois ;

c) Concurremment aux efforts d'adaptation du système d'éducation aux besoins de l'économie, le Plan envisage de récupérer les "déchets" du système scolaire par la création d'un secteur agricole moderne, d'un programme de petites et moyennnes entreprises et le lancement d'importants projets à haute intensité de main-d'oeuvre, dont l'étude est en cours.

17. Le plan quinquennal 1981-1985 fait partie du programme de développement pour les années 1980, qui se chiffre à 2 475 milliards de F.M., ainsi rénartis entre les

1.

II.

III.

IV.

différents secteurs de l'économie :

Secteurs

.

coûts (en milliards de F.M.)

1981-1990 ECONOMIE RURALE (Agriculture, Elevage, Pêche, Eaux et Forêts, Recherche agronomique)

ENERGIE, INDUSTRIE, MINES (Hydraulique rurale, urbaine, agricole, Artisanat et Tourisme)

INFRASTRUCTURES (Transports et Télécommunications)

RESSOURCES HUMAINES ET POPULATION (Santé, Education, Formation)

606,l

654,8

967,3

246,8 2.475,O

Page 11: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

-5-

18. La promotion de l'emploi et, dans le sens le plus large, le développement des ressources humaines, est l'un des axes de la stratégie globale du développement socio-économique national.

19. Un seul recensement général auquel on peut se référer, celui de 1976, a fait ressortir que la population active occupée au Mali s'élevait à environ 2 194 000 individus répartis comme suit, par branche d'activité principale :

c

Agriculture - Elevage- Pêche - Forêts Artisanat Industrie extractive Industrie manufacturière Commerce Banques et assurances Construction Electricité - Gaz - Eau Transports et Communication Administration Publique Administration Privée Autres secteurs, et non déclarée

1 862 055 72 478

7 721 18 121 45 084

219 7 646 1 238

12 275 48 663

3 462 114 205

2 193 167

20. En 1977, environ 2 300 000 personnes des deux sexes en âge de travailler étaient occupées dans les différents secteurs d'activité, dont 93 % occupées dans l'agriculture, la pêche, ou l'élevage. Ces populations connaissent un sous-emploi important, allant jusqu'à 100 jours par an.

21. Les 7 4; restants de la population active occupée essentiellement urbaine sont, à part égale, répartis entre le secteur de l'artisanat et les petites entreprises (dit "secteur.non structuré") et le secteur salarié (fonction publique et secteurs para-public et privé).

22. Le secteur "non structuré", qui concerne principalement, les zones urbaines, procure du travail à une personne sur deux occupées dans les villes, selon une enquête du BIT réalisée en 1978 à Bamako, qui laisse apparaître par ailleurs un potentiel important en matière d'emploi, si les conditions de son développement sont réunies.

23. La fonction publique, et les secteurs para-public et privé constituant l'essentiel de l'emploi salarié et les débouchés presque exclusifs des diplômés du système scolaire, regroupent seulement 3,l % de la population active occupée (respectivement 1,6 % et 1,5 X, soit 37 000 et 34 000 personnes occupées). L'accroissement annuel moyen entre 1975 et 1979 a été de 4,3 X, et il a été plus élevé pour le secteur privé (8,5 X) que pour le para-public.

24. La structure professionnelle est différente dans les deux secteurs : 7,7 % de cadres supérieurs et 7,8 % de techniciens dans le secteur para-public, et respectivement 2,6 % et 4,7 X pour le secteur privé.

25. La répartition de la population active occupée suivant le niveau d'instruction et branches d'activités, présentée dans les tableaux 1 à 3, montre :

- à l'exception des salariés du secteur public, le taux d'analphabétisme dépasse 60 % dans toutes les situations , variant de 61,5 % à 94,8 % ;

- les patrons maliens sont analphabètes à 87,8 % ; parmi les patrons instruits, 55,6 % ont un niveau d'instruction ne dépassant pas celui du,

Page 12: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

-6-

premier cycle fondamental, alors qu'à peine 10 % de ces patrons instruits ont le niveau du supérieur ;

- quant aux indépendants isolés (qui constituent 47 % de la population active occupée), 94,8 % d'entre eux sont analphabètes ; l'ensemble de ceux ayant atteint le niveau du second cycle fondamental ou plus, ne constitue pas 1 % de cette sous-population.

- la population active occupée dans l'agriculture, l'élevage, la pêche et les forêts (soit 84,9 % de la population active totale), est à 93,9 % analphabète, les 6,1 % autres ne dépassant guère le premier Cycle fondamental comme niveau d'instruction atteint ;

- le taux d'analphabétisme dans les branches du secteur secondaire varie entre 49,7 % et 87,8 4 ; si l'on retrouve bien tous les niveaux d'instruction dans ce secteur, on. constate que le pourcentage des individus ayant au moins le niveau du second cycle fondamental est de 10 % dans l'industrie extractive, 4 % dans l'industrie manufacturière, 4,4 % dans la construction, et 21,l % dans l'électricité-gaz-eau ;

- c'est dans le secteur tertiaire que le niveau d'instruction est le plus élevé, le taux d'analphabétisme variant entre 15,L % et 69,0 % ; de même, on y constate de forts pourcentages de niveau d'instruction dépassant le second cycle fondamental ; ainsi, 41,l % des personnes occupées dans la branche "banques assurances" ont au moins le niveau du secondaire (27,4 % ont celui du secondaire, et 13,7 % celui du supérieur) ; 75 % des salariés de l'administration publique sont instruits, les niveaux du second cycle fondamental,

et les individus ayant obtenu du secondaire et du supérieur, y

représentent respectivement 24,0 X, 26,0 % et 7,7 % du total ; si le niveau d'instruction est moins élevé dans l'administration privée, il n'en demeure pas mains que 13,2 % des individus y ont le niveau second cycle, 7,8 % celui du secondaire, et 3,9 % celui du supérieur.

26. Si on prend les données concernant la population active-occupée instruite suivantle niveau d'instruction atteint, et par branche de l'activité principale, on peut constater que :

- 92,l 4; des instruits occupés dans l'agriculture-élevage-pêche-forêts n'ont pas dépassé le niveau du premier cycle fondamental, et que moins de 0,5 % ont atteint ou dépassé le niveau du secondaire ;

- 75,7 % dans l'industrie extractive, et 67,6 % dans l'industrie manufacturière ont au plus le niveau du premier cycle, contre respectivement 6,l % et 7,8 % qui ont au moins le niveau du secondaire ;

- la branche des banques et assurances dispose de la population active la plus instruite, les individus ayant atteint au moins le niveau du secondaire y représentant 48,4 % de la population active instruite ; il est vrai que cette branche d'activité ne regroupe qu'une part infime de la population active occupée ;

- viennent ensuite l'administration publique et l'administration privée, dans lesquelles les individus ayant atteint le niveau du secondaire au moins représentent respectivement 44,8 90 et 26,4 % de la population active instruite de ces branches.

27. Ce bref aperçu du profil éducatif de la population active occupée montre que les besoins du pays en éducation et en formation sont énormes et le système éducatif existant en général n'est pas encore en mesure d'y répondre

Page 13: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

-7-

.

pleinement. Ceci est vrai aussi pour le niveau de l'enseignement supérieur si l'on prend en considération, à côté des besoins, non seulement la fonction publique mais l'ensemble de l'économie nationale.

CHAPITRE 2 : L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR DANS LE SYSTEME EDUCATIF MALIEN

28. Le Mali, à son indépendance en 1960, comme la plupart des pays africains, hérite d'une école coloniale dont les finalités et contenus d'éducation sont en contradiction avec les idéaux d'émancipation politique, économique et socio-culturelle du jeune Etat.

29. La réforme de l'enseignement de 1962 qui donne au système éducatif ses structures actuelles est fondée sur des principes démocratiques dont l'un des corollaires est l'égalité des chances pour l'accès à l'éducation. Elle vise les objectifs suivants :

- un enseignement tout à la fais de masse et de qualité, - un enseignement qui puisse fournir avec une économie maximum de temps et d'argent tous les cadres dont le pays a besoin pour ses divers plans de développement, - un enseignement qui garantisse un niveau culturel nous permettant l'établissement des équivalences de diplômes avec les autres Etats modernes, - un enseignement dont le contenu sera basé non seulement sur nos valeurs spécifiquement africaines et maliennes mais aussi, sur les valeurs universelles, - un enseignement qui décolonise les esprits.

30. La mise en application immédiate de cette réforme audacieuse pour un pays africain à cette époque, s'effectue à travers des structures quasiment inchangées depuis 1962.

Structures du système éducatif (voir organigramme, Annexe 2)

31. 11 est organisé selon les niveaux et types d'enseignement suivants :

(0 L'enseignement fondamental (ii) L'enseignement secondaire (iii) L'enseignement normal (iv) L'enseignement supérieur

L'enseignement fondamental

32. Base de l'édifice scolaire, il est lak, gratuit et mixte. La caractéristique essentielle de l'éducation à ce niveau, outre l'acquisition des connaissances fondamentales, est la "ruralisation", centrée sur les besoins du village, de la région, afin de développer chez l'enfant un esprit scientifique à partir d'activités concrètes du milieu (champs, jardinage, artisanat, petite industrie, etc.) en vue d'une meilleure insertion dans le circuit de la production.

33. L'enseignement fondamental comprend deux cycles :

- Le premier cycle de 6 ans reçoit les enfants à partir de 7 ans et les prépare au Certificat de Fin d'Etudes du Premier Cycle (CFEPC).

- Le deuxième cycle de 3 ans après le CFEPC est sanctionné par le Diplôme d'Etude Fondamentale (DEF). Le tableau d'évolution des effectifs d'admis au DEF

Page 14: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

-8-

qui oscille entre 22 % et 25 %, sauf pour l'année 1981-1982 où l'on constate un net fléchissement, 18 %. Compte tenu du nombre de candidats présentés, cet examen constitue un véritable concours, en tout cas un barrage, dont les causes n'ont pas pu être élucidées faute de temps. Les élèves reçus au DEF sont orientés par une commission nationale, soit vers l'enseignement secondaire général ou technique, soit vers les formations professionnelles appropriées selon les besoins des secteurs économiques. Le DEF n'est donc pas une condition suffisante pour l'accès à l'enseignement secondaire général ou technique. En effet, la réforme précise que l'enseignement doit fournir les cadres moyens et les techniciens nécessaires au soutien de l'économie. Les paliers d'orientation au niveau du DEF (cf. tableau de répartition des admis au DEF en 1981 et 1982) constituent des réponses partielles à ces sollicitations.

34. A partir de 1962, le taux de scolarisation connait une croissance remarquable : de 9,5 % en 1959, il atteint 22 % en 1978. Malgré un appui important de l'association des parents d'élèves (AFE), 1'Etat consacre 40 % de son budget (lequel représente 33 % du budget national) à cet ordre d'enseignement. Pendant la même période, le nombre d'écoles passe de 354 à 1 362 et les effectifs d'élèves de 67 235 à 357 776, le nombre d'enseignants de 1 419 à 9 679.

L'enseignement secondaire

35. Selon la réforme de 1962, l'enseignement secondaire vise un double objectif : "tout en assurant la formation des cadres nationaux moyens, l'enseignement secondaire ouvre l'accès à.l'enseignement supérieur". Il comprend :

(0 L'enseignement secondaire général et technique, (ii) Les enseignements techniques et professionnels moyens, (iii) Les enseignements techniques et professionnels courts..

L'enseignement secondaire général et technique

36. Il est dispensé dans les lycées et prépare en 3 ans, après le DEF, aux différentes séries de baccalauréat : littéraire, scientifique et technique. En 1981 et 1982, les 18 lycées dont 4 privés ont accueilli respectivement 47 % et 43 4; des élèves admis au DEF ; l'unique lycée technique ne représente pour ces mêmes années que 3 % et 4 % (cf. tableau de répartition 1981, 1982). 4 037 élèves sont attendus en 10ème année en octobre 1983 et ce nombre atteindra 7 036 élèves en 1990. Pendant la même période, les effectifs du secondaire passeront de 14 785 à 22 708. La même évolution sera constatée en ce qui concerne le nombre d'admis au baccalauréat, 2 076 en 1983, 5 519 en 1990 (cf. projection des effectifs du secondaire).

37. L'enseignement secondaire général et technique, malgré le barrage que constitue le DEF (moins de 25 % d'admis), est confronté au problème des classes chargées et au sous-équipement pédagogique.

38. La "ruralisation" ou "professionnalisation' n'y est qu'amorcée. Dans cette perspective, il est retenu la transformation de 2 ou 3 lycées d'enseignement général en lycées professionnels d'agriculture.

39. Le débouché du baccalauréat étant l'enseignement supérieur, on perçoit, compte tenu de la progression constante du nombre des possesseurs de ce diplôme, les problèmes que posera leur accueil par les structures actuelles de l'enseignement supérieur. Une soupape de sécurité doit être recherchée si l'on tient à préserver 1'Ecole Malienne de violents soubresauts. 11 ya lieu en ffet

Page 15: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

.

.

-9-

de satisfaire les légitimes aspirations de la jeunesse et de la société en matière d'enseignement supérieur.

Les enseignements techniques et professionnels moyens

40. Ils préparent en 4 ans après le DEF à un Brevet de Technicien. Les principaux établissements concernés sont 1'Ecole Centrale pour l'Industrie, le Commerce et l'tldministration (ECICA), l'Institut Polytechnique de Katibougou, option technicien. En 1981 et 1982, ces deux établissements ont accueilli respectivement 425 et 437 élèves, ce qui représente en moyenne 10 99 des reçus au DEF. Des besoins existent à ce niveau de qualification, mais pour y répondre réellement, en particulier pour ce qui concerne l'ECICA, les programmes devraient être très souples et offrir autant que possible une formation polyvalente de base, certaines spécialisations n'interviendraient qu'à la demande. En effet, la Direction Générale de l'office de la Main-d'Oeuvre.signale

des offres d'emploi non satisfaites tant aux niveaux des secteurs privés qu'étatisés.

Les enseignements professionnels et techniques courts

41. Ces enseignements sont assurés dans les centres de formation professionnelle (CFP) et conduisent, deux ans après le DEF, à des Certificats d'Aptitude Professionnelle (CAP) de spécialité. Le pourcentage de titulaires du DEF orientés vers ces formations reste faible, 5,8 % en 1982. Les besoins en ouvriers et employés qualifiés existent , mais les formations doivent être diversifiées pour répondre aux profils des postes de travail proposés. Pour ce niveau, la création de CFP régionaux est prévue, les filières correspondront aux besoins du milieu. Tous les moyens possibles doivent être utilisés pour ajuster autant que possible le flux de bacheliers aux capacités d'accueil de l'enseignement supérieur. La multiplication et la diversification des paliers d'orientation au niveau du DEF peut y contribuer tout en permettant à chacun de développer ses talents et aptitudes. D'autres ministères tels que ceux de la Santé, du Développement rural, recrutent à ce niveau pour des formations spécifiques. A cet égard, 1'Education Nationale recrute environ 26 % des admis au DEF au titre de l'enseignement normal (IPEG, ENSEG, INA . ..>. Cela signifie que l'éventail des formations courtes peut connaitre de réelles extensions à condition que le secteur privé soit encouragé par des mesures incitatives.

La diversification des paliers d'orientation

42. La diversification des paliers d'orientation à la fin des premier et second cycles de l'enseignement fondamental semble se présenter comme une des solutions susceptibles d'aider à l'ajustement du flux de bacheliers aux capacités d'accueil de l'enseignement supérieur. Cette hypothèse suppose la possibilité pour chaque titulaire du CFEP et du DEF d'un choix libre ou imposé pour une formation dans l'une ou l'autre des options suivantes qu'offre le système éducatif :

- l'enseignement secondaire général, - l'enseignement secondaire technique, - les formations professionnelles élémentaires et moyennes et - l'apprentissage.

43. 11 s'agit, en d'autres termes, de renforcer les effectifs de l'enseignement secondaire technique et des formations professionnelles élémentaires et moyennes par un transfert progressif d'effectifs en vue de l'équilibre souhaité. Certes, de l'avis des responsables maliens de l'éducation et des utilisateurs des techniciens, ouvriers et employés qualifiés, le développement des formations professionnelles s'impose sous le double aspect qualitatif et quantitatif. Une

Page 16: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 10 -

première mesure serait l'amélioration de ce qui existe, et l'extension ensuite. En effet, l'école actuelle semble former presque exclusivement pour le secteur moderne, l'administration publique et les grandes entreprises, alors que ces dernières n'occupent qu'un faible pourcentage de la population active. L'orientation des élèves étant fonction des institutions de formation existantes, on constate des déséquilibres au niveau des effectifs, insuffisants dans certaines filières et excédentaires dans d'autres ; d'où une inadéquation de la formation aux besoins de l'entreprise et aux nécessités de l'emploi. Cette situation rend naturellement difficile l'insertion des jeunes dans le circuit de la production. La Direction Générale de la Main-d'oeuvre a particulièrement souligné ce phénomène ; elle détient des offres d'emplois qui ne peuvent être satisfaites parce que l'es spécialités concernées ne sont pas couvertes par le système de formation.

44. Il apparaît donc urgent d'adapter les profils de formation aux réalités des entreprises industrielles et commerciales en diversifiant les options compte tenu des tendances d'évolution du marché du travail. L'organisation des études à 1'ECICA et dans certains centres de formation professionnelle pourrait être revue en conséquence.

45. D'autre part, il est évident que les possibilités d'emplois dans le secteur moderne demeureront modestes face aux besoins des petites et moyennes entreprises et du monde rural (agriculture, élevage, pêche, artisanat . ..>. Une étude de la diversification des paliers d'orientation au niveau secondaire devra s'appuyer principalement sur les données de ces secteurs. Une formation appropriée dans ces domaines permettrait aux jeunes, avec l'appui de l'Etat, de créer leurs propres entreprises ou emplois en milieu urbain et dans les zones rurales. Les lycées professionnels d'agriculture et les centres de formation professionnelle régionaux en projet constituent une amorce d'élargissement de ces paliers d'orientation. Il reste cependant à trouver des sources de financement pour la réalisation de ces projets prioritaires.

46. L'enseignement fondamental et l'enseignement secondaire et technique relèvent du Cabinet du Ministre de 1'Education Nationale qui définit la politique éducationnelle du pays. Deux directions centrales,

- la Direction nationale de l'enseignement fondamental (DNEF), - la Direction nationale de l'enseignement secondaire général technique et professionnel (DNEGTP),

sont chargées de l'application de cette politique. Chacune administre et organise l'ordre d'enseignement qui lui est confié avec l'appui technique des services suivants :

- l'Institut pédagogique national pour la recherche et la formation pédagogique, - la Direction nationale de la planification et de l'équipement scolaire, - le Bureau des projets pour l'éducation, - la Cellule administrative et financière.

47. Pour l'enseignement fondamental, des Inspections régionales assurent les relais de la Direction nationale pour l'application des directives et le contrôle.

Page 17: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 11 -

48. La décentralisation est en cours également pour l'enseignement secondaire générale et technique ; il sera bientôt mis en place, selon les moyens, des directions régionales pour l'administration locale des lycées.

49. Il est à noter que la formation professionnelle ne relève pas du seul ministère de 1'Education. Ainsi les ministères du Développement rural, de la Santé, de l'Industrie, des Transports, etc., assurent la tutelle d'institutions de formation professionnelle. A cet égard, serait tout indiquée la création d'un Conseil national pour l'enseignement technique et professionnel où siègeraient les représentants des ministères et des autres utilisateurs de la main d'oeuvre qualifiée.. La création d'une Direction nationale pour l'enseignement technique et professionnel favoriserait l'expansion et l'amélioration de cet ordre d'enseignement appelé à jouer un rôle important dans le développement économique et social.

L'enseignement supérieur - Considérations générales

50. Le rapport de présentation de la réforme de 1962 établit en ces termes le bilan de 1'Ecole Malienne.

"Après un demi siècle de colonisation,. le bilan de l'enseignement est bien maigre ; 9 maliens sur 10 ne savent pas lire, ni écrire, 88 enfants sur 100 ne vont pas à l'école, les cadres techniques qualifiés manquent dans tous les domaines, les cadres supérieurs sont presque inexistants : trois docteurs vétérinaires, une dizaine de professeurs, une dizaine de docteurs en médecine (un pour 60,000 habitants), une dizaine d'hommes de droit, quelques rares ingénieurs pour une masse de 4.300.000 citoyens".

51. La stratégie adoptée pour le développement étant une "stratégie d'économie planfiée de type coercitif", l'enseignement superieur a été conçu comme l'un des instruments privilégiés pour résoudre dans des délais raisonnables les lacunes constatées ci-dessus, dans les grands secteurs d'activités : éducation, agro-pastoral, administration, industrie, santé. Ces considérations ont conduit le Mali à opter, dans une première étape, pour le système des Grandes Ecoles en vue du développement de son enseignement supérieur. . .

Missions et structures de l'enseignement supérieur

52. Le Décret No 237/PCo-PJ4 du 4 Octobre 1962, portant organisation de l'enseignement supérieur au Mali, assigne à celui-ci les missions suivantes :

- assurer la formation générale et technique des cadres supérieurs de la Nation ainsi que leur perfectionnement continu ; - promouvoir le développement de la recherche scientifique ; - assurer l'adaptation permanente de l'enseignement public au progrès scientifique et technique et aux transformations de la vie sociale ; - diffuser la culture.

53. L'Article 2 du même Décret précise que l'enseignement supérieur est dispensé :

- dans les facultés de l'Université, - dans les Grandes Ecoles spécialisées et les instituts.

54. En raison des contraintes du développement socio-économique, seul le deuxième volet a vu le jour, c'est-à-dire un enseignement supérieur professionnalisé. Ce qui ne signifie pas que le premier volet, qui fait l'objet de la réflexion de l'équipe mixte, ait été perdu de vue. En effet, cela confirme la position des responsables maliens selon laquelle "la création de l'Université

Page 18: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 12 -

est structurelle et non conjoncturelle". En effet, les textes réglementaires avaient pris en compte cet aspect essentiel.

Les niveaux d'enseignement

55. Tous les établissements d'enseignement supérieur recrutent des titulaires du baccalauréat ou de diplômes reconnus équivalents. Selon la durée des études, ils peuvent être regroupés dans des :

- établissemnts d'enseignement supérieur court durée des études 2 ans - type IUT EHEP, ENPT, IPR niveau technicien

- établissements d'enseignement supérieur long durée des études 4 ou 5 ans ENSup, ENA, ENI, IPR, ENMP

- êtablissements post-universitaires durée des études 3 ans après l'enseignement supérieur long

56. Les diplômes sont délivrés par les écoles avec éventuellement la mention de la spécialité. L'enseignement post-universitaire de 3 ans est sanctionné par un doctorat de 3ème cycle, la thèse est soutenue devant un jury international parrainé par l'Unesc0.

Les établissements

57. Selon l'option malienne, l'enseignement supérieur depuis 1964, année de création de 1'Ecole Normale Supérieure, doyenne des Grandes Ecoles du pays, a été orienté vers la formation de cadres immédiatement opérationnels, d'où la création de Grandes Ecoles en fonction des grands secteurs de l'activité

. socio-économique. Ainsi, ont vu le jour :

1. L'Ecole Normale Supérieure (ENSup) 2. L'Ecole Nationale d'Administration (ENA) 3. L'Ecole Nationale d'ingénieurs (ENI) 4. L'Ecole Nationale de Médecine et de Pharmacie (ENMP) 5. L'Institut Polytechnique Rural (IPR) 6. L'Ecole Nationale des Postes et Télécommunications (ENPT) 7. L'Ecole des Hautes Etudes Pratiques (EHEP) 8. L'Institut de Productivité et de Gestion Prévisionnelle (IPGP) 9. Le Centre Pédagogique Supérieur (CPS) intégré au nouvel Institut Supérieur de Formation et de Recherche Appliquée (ISFRA).

Les caractéristiques générales de ces établissements sont présentées en Annexe 7.

Administration de l'enseignement supérieur

58. Les établissements d'enseignement supérieur relèvent de la Direction nationale des enseignements supérieurs et de la recherche scientifique, chargée de coordonner les activités d'enseignement et de recherche. Pour chaque établissement, l'équipe administrative comprend :

- un directeur général, - un directeur adjoint, - un secrétaire général administratif, - un- économe.

Page 19: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 13 -

59. L'équipe administrative est assistée de divers conseils, notamment :

- un conseil pédagogique et scientifique : saisi de toutes les questions d'enseignement et de recherche ; - un conseil des professeurs procède à l'examen de l'évaluation continue du travail des étudiants ; il examine les modalités interdisciplinaires des enseignements et des examens ; - le conseil éducatif est saisi de toutes les questions de discipline, organise les loisirs et les activités culturelles ; - le conseil de perfectionnement chargé des questions relatives à l'amélioration et à l'adaptation continues de la formation des étudiants.

L'organisation de l'enseignement dans les établissements

60. Dans chaque établissement, l'enseignement est donné dans le cadre des départements d'enseignement et de recherche (DER), lequel enseignement peut comporter des cours communs, des cours spéciaux, des cours pratiques, des conférences et des séminaires. Le DER regroupe en son sein, autour d'un responsable, tous les spécialistes de la même discipline ou de plusieurs disciplines complémentaires. Le DER assure :

- l'exécution des programmes d'enseignement et de recherche, - la répartition des tâches conformément aux charges fixées par la direction, - la direction des travaux de recherche des projets d'études, ainsi que le choix des sujets, etc.

61. Le chef du DRR est le coordinateur des activités pédagogiques et scientifiques menées par le DER. 11 est chargé :

- de l'examen des rapports trimestriels ou semestriels des membres du DER ; - d'assurer une liaison efficace avec les autres DER du même établissement, ou éventuellement d'un autre établissement ; - d'assurer la responsabilité de l'inventaire et de l'entretien de l'équipement, ainsi que de l'utilisation du matériel mis à la disposition du DER ; - d'établir un rapport semestriel et annuel des besoins du DER et sur l'utilisation des biens et services que la Direction de l'établissement aura rnh à sa disposition.

Les problèmes de l'enseignement supérieur

62. L'accès aux Grandes Ecoles, donc à l'enseignement supérieur est réservé aux élèves de l'enseignement secondaire titulaires du baccaulauréat et aux quelques éléments retenus par voie de concouk professionnel. Cette réglementation élimine tous ceux qui, jouissant d'un statut autre, aspirent à poursuivre des études supérieures ; pour ceux-là, la solution est d'y renoncer ou de s'expatrier.

63. Les Grandes Ecoles ont été conçues pour des capacités définies. Les effectifs (limite supérieure) initialement prévus étaient les suivants :

ENSup . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 500 étudiants ENA 550 1' . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ENI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 300 1'

400 1' . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . EHEP 200 1' . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ENPT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 '1

Page 20: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 14 -

Le tableau d'évolution des effectifs démontre que ces nombres ont pour certains établissements plus que doublés.

64. Cette pression des effectifs amène les Grandes Ecoles, sur le plan pédagogique, à fonctionner comme des facultés et, selon les termes d'un professeur de l'ENA, à "adopter les méthodes classiques des Universités". Elles ne sont plus en mesure d'assurer leur mission dans la mesure où l'enseignement est davantage théorique que pratique.

- Le personnel enseignant est nettement insuffisant en nombre et la plupart des permanents sont des expatriés. Certains établissements ne fonctionnent que grâce aux vacataires.

- Le sous-équipement pédagogique est partout souligné.

- Le budget de fonctionnement de l'enseignement supérieur est stationnaire depuis quelques années, les accroissements constatés sont le fait des allocations ; tout étudiant est boursier (environ 500 000 F.M. par an).

65. Toutes ces questions évoquées sont reflétées par le commentaire suivant d'un document malien sur l'enseignement supérieur :

"Les problèmes se résument ainsi : explosion des effectifs, encadrement pédagogique et scientifique défaillant, structures d'accueil inadéquates".

CHAPITRE3: CORPS ENSEIGNANT

66. Pour l'année scolaire 1982-1983, le corps professoral est composé de 325 professionnels maliens et de 163 professeurs étrangers (soit 33 X). Le pourcentage d'étrangers dans le corps professoral varie selon les disciplines enseignées, et selon les établissements allant de 1/5 dans les cas de 1'IRP et de l'ENA à 3/4 dans le cas,de 1'ENI. La majorité des professeurs étrangers exercent leurs fonctions dans le cadre de la coopération bilatérale, 'parfois en tant que "professeurs invités" qui viennent périodiquement dispenser des cours.

67. L'influence du corps'professoral étranger est pourtant plus grande que son pourcentage dans l'effectif. Une grande partie de professeurs (214 personnes, soit 44 ,X) enseignent à temps partiel et.la plupart d'entre eux sont des maliens. Si on compte les professeurs à plein temps, c'est-à-dire ceux qui, sur la plan méthodique, déterminent réellement les orientations de l'enseignement, le pourcentage moyen d'étrangers dépasse 50 X allant jusqu'à 90 % dans le cas de 1'ENI. Les méthodes de travail et souvent les sources pédagogiques étant différentes suivant le pays d'origine des professeurs, les établissements parviennent difficilement à créer leurs propres traditions académiques indispensables pour leur bon fonctionnement dans le plan pédagogique et pour la qualité de l'enseignement.

68. Les causes de la faiblesse du corps des enseignants titulaires nationaux sont multiples, quoique identifiables :

- le statut inférieur des professeurs par rapport aux fonctionnaires de la fonction publique : les enseignants qualifiés sont aussi désavantagés par rapport à ces derniers sur la plan du salaire et d'autres facilités ;

- l'absence pratique de hiérarchisation des professeurs qui, une fois devenus titulaires, ne voient pas des perspectives de progression professionnelle ;

Page 21: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 15 -

- une très faible composante de la recherche dans les préoccupations du corps professoral ;

- la carence d'équipement susceptible de démotiver les diplômés des établissements étrangers ayant une bonne réputation sur le plan de formation et de recherche ;

- la centralisation parfois excessive des pouvoirs laisse peu de possibilités pour les départements d'enseignement et de recherche ;

- l'absence du système de recyclage et de perfectionnement périodique ;

- les possibilités limitées de préparation de matériel didactique par les professeurs nationaux ;

- l'absence de longues traditions académiques et les autres.

69. .Tout cela exige des mesures spéciales en vue de promouvoir le corps professoral national, surtout si la décision sur la création de l'Université nationale devient un jour réalité.

CHAPITRE 4 : EVOLUTION DES EFFECTIFS, RELATIONS FORMATION/EMPLOI

70. 11 existe deux filières d'accès à l'enseignement supérieur : la filière professionnelle pour les cadres moyens justifiant d'au moins 3 années de fonction dans un service public, par le concours professionnel, et la filière directe pour les élèves de l'enseignement secondaire ayant obtenu la deuxième partie du baccalauréat, qui accèdent aux établissements sur l'avis de la Commission nationale d'orientation. La majeure partie des effectifs sont recrutés d'après cette deuxième filière et, puisque cette dernière ne prévoit aucun concours d'entrée, l'enseignement supérieur se trouve soumis à la pression _ du flux des bacheliers. Malgré la sévérité des deux examens qui sanctionnent l'enseignement secondaire, le nombre de bacheliers postulant à la Commission nationale d'orientation dépasse de plus, en plus largement les possibilités d'accueil des établissements de niveau supérieur. Le tableau 1 montre l'accroissement rapide du nombre de bacheliers entre 1975 et 1983 et surtout les proportions inquiétantes de l'essor prévisible pour la période de 7 ans à venir. Le tableau 2 révèle une corrélation très étroite de cet essor avec l'évolution du nombre des nouveaux inscrits ce qui s'explique par le fait que les bacheliers acceptent mal d'avoir à intégrer des établissements d'un autre type, d'ailleurs ne représentant pas une alternative comparable pour les bacheliers.

71. Il en résulte que les effectifs des établissements ont progressé avec une rapidité remarquable : en effet, les taux d'accroissement avoisinants 22 % entre 1973 et 1980 étaient supérieurs aux taux de tous les autres niveaux et types d'enseignement. Comme le montre le tableau 3, les effectifs ont presque quadruplé entre 1973 et 1983. Les 2/3 des effectifs totaux sont ceux de 1'ENSup et de l'ENA (voir tableau 4). L'essor est parfaitement vérifié par les projections calculées pour le dernier quart du siècle (tableau 5).

72. L'essor rapide peu martrisé et contrôlé des effectifs se traduit par l'augmentation rapide du nombre des diplômés qui est actuellement de l'ordre de mille personnes, si on compte les diplômés des établissements étrangers, et va s'accroïtre de moitié dans 3 ans (voir tableau 6). Ceci pose, à son tour, le problème d'adéquation de la formation et de l'emploi.

73. Il a été fait beaucoup dans ce sens sur le plan des contenus de l'éducation en général et de l'enseignement supérieur en particulier. La ruralisation de l'enseignement et l'introduction du travail productif dans le processus éducatif

Page 22: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

-- -...a> -.-. . _ .--.

- 16 -

des niveaux précédant l'enseignement supérieur, ia création des instituts spécialisés en vue de doter chacun des grands secteurs de l'économie nationale des structures appropriées de formation spécialisée de différentes catégories de personnels, l'introduction des stages pratiques dans les secteurs d'emploi destinataires durant la formation au niveau de l'enseignement supérieur, tout cela a beaucoup aidé à rapprocher les mondes de l'éducation et du travail. Pourtant le passage même des diplômés du monde de l'éducation vers l'emploi pose des problèmes.

74. Pour assurer la meilleure adéquation de la formation et des besoins .quantitatifs et qualitatifs en ressources humaines, des structures et des processus ont été mis en place :

(i) Des enquêtes périodiques menées par le Ministère du Plan auprès des services publics et para-publics recensent leurs besoins, et en collaboration avec les départements de l'éducation et de la fonction publique, la Division des ressources humaines procède à la planification de la formation et la répartition des diplômés dans différents secteurs d'emploi.

(ii) Pour ce qui est de la relation qualitative entre formation et emploi, les conseils de perfectionnement, les projets et sujets de mémoires de fin d'études sur des problèmes concrets, des services publics assurent la coordination au niveau de l'enseignement supérieur. Néanmoins, le fait même que les diplômés ne soient préparés jusqu'ici que pour la fonction publique et pour le secteur public productif, qui ne représentent qu'une partie mineure de l'économie nationale, contient en soi les limitations artificielles pour le passage de diplômés au monde du travail. Le secteur privé moderne, le secteur non-structuré, tous deux de type salarial peuvent, en principe, présenter un débouché non négligeable de ce point de vue (voir tableaux 7 et 8). La recherche d'une formule deliaison avec ces secteurs devient donc indispensable.

75. Potentiellement est encore plus grand le marché du travail que représente le secteur des exploitations .agricoles dont le passage de l'autoconsommation à la production intensive exige des efforts considérables d'encadrement sur le plan des crédits, des services techniques, agrochimique, vétérinaire, de vente, etc. Tout ceci suppose une stratégie dynamique du développement des secteurs mentionnés, faute de quoi on verra continuer le jeu des obstacles d'ordre institutionnel, technique, culturel, socio-économique et structurel, à l'harmonisation entre la formation et l'emploi. L'enseignement supérieur est certes loin d'avoir épuisé ses propres possibilités d'adéquation meilleure de formation et d'emploi, surtout en ce qui concerne les profils de formation. Mais la solution durable du problème est dans la politique plus efficace et unie de formation et de l'utilisation des ressources humaines dans le cadre de la stratégie globale du développement socio-économique, susceptible de promouvoir une meilleure connaissance des besoins structurels des secteurs productifs de l'économie, d'en dériver les orientations et l'ampleur de l'impulsion à imprimer au système de formation, et de mettre en oeuvre un processus et des moyens incitatifs réels pour canaliser les diplômés là où ils sont également utiles à l'économie nationale et à eux-mêmes.

CHAPITRE 5 : DE LA CREATION DE L'UNIVERSITE

76. En nous mettant attentivement à l'écoute de nos interlocuteurs maliens lors de notre mission, il nous est loisible de souligner les trois remarques suivantes :

- le problème de la création de l'Université du Mali est un problème réel, un problème actuel, un problème parvenu à un niveau critique qui appelle une solution ;

Page 23: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 17 -

- les autorités compétentes du Mali ont nettement exprimé leur option pour la création d'une Université ;

- certains interlocuteurs nationaux des autorités maliennes sont loin d'être gagnés à cette option.

Que faire ?

77. Nous nous trouvons en face de deux thèses apparemment contraires ou plutôt deux antinomies qui s'appuient sur des arguments bien précis :

Arguments de la partie non encore gagnée à l'option de la création nécessaire de . l'Université

a) Il convient de rester fidèle aux conclusions de l'étude globale de l'éducation (L'éducation au Mali. Problèmes , perspectives et priorités, Bamako, mai 1981), où l'enseignement supérieur se voit assigner une place non prioritaire.

b) "Le problème majeur de l'enseignement supérieur est l'accroissement incontrôlé des effectifs. Ceci se traduit par un nombre de diplômés supérieur aux besoins (Ecole Normale Supérieure, filières littéraires, Ecole Normale d'Administration, Institut Polytechnique Rural), un manque important d'enseignants qualifiés, une carence des locaux et autres ressources".

c) L'adéquation stricte formation-emploi doit être respectée. "Ramener l'offre des diplômés de l'enseignement supérieur à des proportions correspondant aux possibilités d'absorption de l'économie".

d) L'élimination de la tendance à 1' "hydrocéphalie" et à 1' "hypertrophie" administrative.

e) Procéder à long terme au "ralentissement de l'expansion des enseignements secondaire et supérieur".

Arguments du Gouvernement malien

a) La création de l'Université n'est pas un problème conjoncturel ; elle relève plutôt de la mise en oeuvre des dispositions légales prévues dès

, 1962.

b) Les Grandes Ecoles et Instituts sont pratiquement devenus des facultés sans le nom.

c) 11 n'est pas question de rejeter le principe de professionnalisation de l'éducation ; il s'agit plutôt d'élargir la formule de professionnalisation en créant des facultés.

d) Il faut rompre avec le système actuel des Grandes Ecoles et Instituts qui bloque de nombreux jeunes qui ont soif de s'instruire.

e) Il faut satisfaire la demande sociale insistante et pressante.

f) Si 1'Etat est tenu d'assurer la formation adéquate des citoyens maliens, il n'est pas tenu de leur garantir l'emploi.

g) La création et le développement du secteur privé permettront de créer de nouveaux emplois.

Page 24: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

. ‘,. - . .-CL-. - -. .A.. h. . - :

- 18 -

h) La création de l'Université ne doit pas se concevoir selon la formule des "grands ensembles" : il faut des unités universitaires fonctionnelles.

i) La régionalisation des unités universitaires doit guider la réforme visée : il n'est pas bon qu'une seule région bénéficie de toutes les structures.

j) Les unités universitaires à créer, quelles que soient les difficultés de financement, doivent viser à agir sur le milieu, à allier l'école et la famille, à travailler dans et sur l'environnement.

78. En bref, la demande sociale est prioritaire.

Point de vue de la délégation de 1'Unesco

79. Tout d'abord, elle ignore de nombreuses données de la situation concernant la motivation profonde des uns et des autres. Ce n'est pas en dix jours de mission qu'elle peut se permettre d'émettre des propositions décisives. Elle n'a pas encore pu clarifier les conditions financières, institutionnelles et pédagogiques dans lesquelles une université pourra être créée.

80. Mais, dans la mesure où, pendant les dix jours de mission, le problème permanent qui lui a été soumis a été l'étude du bien-fondé de la création d'une Université au Mali, la délégation de 1'Unesco entend inscrire son point de vue dans la ligne des résolutions et recommandations de la Conférence de Harare.

81. En effet, la Conférence des Ministres de l'éducation et des Ministres chargés de la planification économique des Etats membres d'Afrique de 1'Unesco (MINEDAP V), tenue à Harare du 28 juin au 3 juillet 1982, a beaucoup insisté sur les rôles multi-dimensionnels de l'enseignement supérieur.

82. C'est dans cette perspective que la délégation de l'unesco pense que l'Université en Afrique n'a pas à s'enfermer dans la fonction exclusive de formation des cadres mais doit, de façon plus dynamique, s'ouvrir à d'autres fonctions urgentes ayant trait au développement national, au développement de la recherche et à la promotion des cultures nationales.

83. En ce sens, la création d'une Université au Mali permettra certainement au pays de bénéficier d'une ambiance scientifique et culturelle favorable. Créer une Université au Mali, c'est permettre enfin aux Grandes Ecoles et aux Instituts de cesser de fonctionner comme des facultés classiques pour remplir les missions spécifiques qui leur sont assignées.

84. La création d'une Université au Mali pourrait être considérée, non comme une innovation institutionnelle, mais comme la mise en oeuvre des dispositions du Décret No 237/PG-RM du 4 octobre 1962 portant organisation de l'enseignement supérieur et dont les Articles 2, 4 et 5 sont explicites sur la place prévue de l'Université :

Article 2 : L'enseignement supérieur est dispensé :

- dans les facultés de l'Université, - dans les Grandes Ecoles spécialisées et les divers Instituts.

Article 4 : L'Université est administrée par le Conseil de l'Université.

Page 25: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 19 -

Article 5 : L'Université est dirigée par un Recteur nommé par décret pris par le

Conseil des Ministres.

85. La délégation de 1'Unesco espère que dès que la décision de création de l'Université aura été prise par les autorités maliennes, celles-ci associeront 1'Unesco à la partie technique de tout débat national éventuel afin que 1'Unesco fasse connaître les différentes expEriences (ou différents scénarios) concernant le rôle et les fonctions de l'Université, de même que les rapports entre les facultés, les Grandes Ecoles et les Instituts.

86. La création d'une Université au Mali ne serait pas l'étape ultime de l'organisation de l'enseignement supérieur dans ce pays.

87. Les dirigeants maliens sont très conscients que la création de l'Université ne garantit pas ipso facto la solution automatique des problèmes posés et exposés comme justification de son existence. Ils savent que la décision de créer l'Université doit être assortie d'un certain nombre de mesures susceptibles d'y apporter la solution.

88. C'est ainsi qu'ils ont déjà reconnu le bien-fondé de la création des filières "alternatives" (au niveau de l'enseignement moyen technique et professionnel notamment) pour canaliser une partie du flux des bacheliers.

89. Ils ont également prévu de procéder à un changement du contenu et du caractère de l'éducation aux niveaux précédant l'enseignement supérieur, de sorte qu'au lieu d'être la course aux diplômes, l'éducation donne plutôt aux élèves à chaque niveau la possibilité de s'insérer dans le monde du travail.

90. Ils ont enfin prévu d'accorder une attention particulière à l'amélioration de la condition des enseignants et au réglement de la carrière professionnelle.

91. En bref, la détermination ferme du Ministre de 1'Education Nationale en faveur de la création de l'Université vise peut-être à trouver une solution efficace à une situation de dysharmonie des textes institutionnels par rapport à la réalité prévalant depuis 1968.

Page 26: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

.

-

- 20 -

1.

2.

3.

4.

5.

6.

7.

8.

9.

10.

11.

12.

13.

14.

15.

16.

ANNEX 1

DOCUMENTS DIVERS CONSULTES

L'éducation au Mali. Problèmes, perspectives et priorités. Unesco-Mali, Bamako, mai 1981 (Livre vert).

Colloque sur le Centre Pédagogique Supérieur. Bamako, 23-24 décembre 1971.

Deuxième Séminaire National sur 1'Education. Bamako, 18-24 décembre 1978. - Documents préparatoires - Compte-rendu : 2 tomes.

Rapport de mission du consultant dans le domaine de la formation et du perfectionnement des cadres administratifs. 19 octobre-18 novembre 1975 par Witold Mikulowski.

L'Etat de droit dans le domaine de l'organisation du système éducatif malien. Août 1978 par Witold Mikulowski.

Projet Institut Polytechnique Rural de Ratibougou (IPR) 702/MLI/lO. Rapport de la mission d'évaluation.

Programme de recherche sur l'acquisition des qualifications et l'auto-emploi dans le secteur non structuré des zones urbaines d'Afrique francophone : le secteur non structuré "moderne" de Bamako.

Rapport sur "Définition d'une stratégie d'emploi en République du Mali". DRH/Plan 1979, par H. Sidibé.

L'Enseignement Supérieur au Mali : Mission, conception, organisation, problèmes et tendances. Travail présenté par Fodé Coumare. Pour les cours "Systèmes scolaires étrangers" de M. de Grandpré et "Systèmes scolaires des pays en voie de développement" de M. A. Girard.

Relations entre formation et emploi au Mali. Bamako, Mali, 1982.

Etude sur l'insertion des "recalés" dans le marché de l'emploi, 1982.

Termes de référence pour une étude de diagnostic : les possibilités et conditions d'emploi des "recalés" du DEF. 1981-1982.

Le texte de la loi no 62 - 74JAN - RM du 17 septembre 1962 et d'autres lois concernant l'éducation.

Textes des ordonnances, décrets, décisions, arrêtés concernant l'enseignement supérieur. <

Extraits du Budget National. Ministère de 1'Education Nationale. 1978, 1979, 1980, 1981, 1982.

Formation et Emploi au Mali : Essai de diagnostic en vue d'une approche nouvelle, par Coumare. Direction Nationale de la Planification et de 1'Equipement Scolaire. Division des Etudes et de la Programmation. Mars 1983.

Page 27: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

17.

18.

19.

20.

21.

22.

23.

24.

- 21 -

Programme mondial de l'emploi : le secteur non structuré "moderne" de Bamako, R.M. Esquisse des résultats de l'enquête et propositions pour un programme d'action, par Georges Nihan, Michel Carton, Hamadoun Sidibe. WEP 2-33/Doc. 15, 1979.

Programme mondial de l'emploi : Analyse des résultats du recensement du secteur non structuré de la ville de Bamako (République du Mali), par Robert Jourdan. WEP 2-33/Doc. 8.

Notes sur le projet de transfert d'établissements d'enseignement supérieur ENA- ENSUP, Bamako, août 1982.

Un exemple de Centre Pédagogique Supérieur Africain : Bamako, par Baba Akhib Haïdara, in Perspectives, vol. III, no 9, 1973.

Formation des formateurs dans le cadre du Centre Pédagogique Supérieur de Bamako (5 juillet 1977). - Higher Education in Mali : a new mode1 for developing a University.

In Higher Education and Social Change, edited by Kenneth W. Thompson, Barbara R. Fogel et Helen E. Danner (1977).

Séminaire de Yaoundé sur la liaison entre la formation et l'activité productive dans les systèmes éducatifs formels (Communication de la délégation de la République du Mali, 4-9 avril 1983, par Doucoure).

Note de synthèse sur le rapport provisoire de la mission Unesco/AD. Le système éducatif malien. Analyse et recommandations 1978, par MM. Palm et Belloncle.

Note à l'intention du Ministre de IfEducation Nationale concernant l'application des recommandations 43 et 44 de la CNRA formulées dans le cadre des réformes des statuts de la fonction publique.

Page 28: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

Enai 1. Techn. et Pruf. El&mnt. n Enrig. SU~. et Ponuniveniti~

Emoi 3. Tedm. et Pmf. Moyen /-J Enrig. semndeim

R

Ensei~. Normal (Fornue. mltn!s) b PossibilitC de cuncmm profs. aph

3msdeawica

f fW Centre d’Apprent. Agricole .

t--- ; EIV Ecole d’infirmiers Vétérinaire t i CFP Centre de Formation Professionnel T

ENPT Ecole Nat. Postes et TBiécom. s *- : ENSEC Ecole Normale Secondaire c E ENTF Ecole Normale d’Ens. Tcchn. Féminin i ‘, INA Institut National des Arts

; If’EG ht. Pédag. d’Ens. Génbral

i IPRT Inst. Polytechn. Rural (Techniciens~

ECICA Ecole Centrale ind. Com. Adminis.

’ ESS Ecole Secondaire de la Santé

; LT Lyc6e Technique

.! n

-

: IPGP ht. de Productivité et de Gastion prévis

2cPs Centre Pedag. Supérieur

. ENS Ecole Normale Supérieure

mi ENA Ecole Nationale d’Administration :

ENM Ecoie Nationale de Médecine

:; ENI Emle Nationale d’lnghieurs

i IPRI Inst. Poly. Rural (Ingénieurs)

-:’ EMPTK: Ecole Nationale P. et T. Contrôl.

I ISPRA ht. Sup. P&I. Rurale Appliqué

‘. EHEP A- I Ecole des Hautes Etudes Pratiques

j. INS Institut National des Sports g. 8; ENP/G Ecole Nationale de Police (Gardiens)

-$ yP/I ,, l , ,. (Inspeaeunl

.lO 11 12 13 14 15 16 17 12 19 20

TTT‘ITTTT + TT

m ;NS

-m INA .

w ENETF

f

-4 CPS

ENSEC l e+wm EN. SUP.

.

EÇICA

-izkEma, CAA

-L ISPRA

H kNPT/Control

++b ENP/G u ENP,‘I

+-@,CFP u EHEP

En& !ig. Giinéral

0 w Post-universitaire

nique

Page 29: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 23 - &:S:::E 3 CLASSEMENT DES ECOLES EXISTANTES EN REPUBLIOUE DU ML1

.

r 3

- 0 2 1 1 Admission sur concours d'entrée

. ..-- s

# ! Y-

Inst. Polytech. Rural EK!?G

1 Em Ecole de Médecine, de

Ecale tiacionds tifIngénieurs Pharmacie et de Dentisterie

CONCOURS D'ENTREE

1 BREVETDE

Enseignement secondaire

- Classique

- ?fodeme - Technique

TRnNIrrnÿ : Ecole Se-widaire de la Santtt

(3 ans) : Ecole Normale i4 ans)

'm : Eale Naxrmle d ' Ensei~naits-Or

I ;

Tlk&nQue F&nbin (4 ans>

IER: InSti~t POlyt. ï<igal (4 ans)

Centrale -muz l'Ir&x- trie, le, CaTmerce 2t i 'X.mïi. tracion (4 ans)

- DEF Diplôme d'Etudes Fondamentales ENSEIGNEMENT FONDAMENTAL

2ème cycle

Page 30: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 24 -

ANNEXE 4

RENSEIGNEMENTS A FOURNIR A LA COMMISSION CHARGEE DE L'ETUDE DE LA POSSIBILITE DE CREATION

D'UNE UNIVERSITE AU MALI

Institut Polytechnique Rural (IPR)

1. Mission

L'IPR, créé en 1965, a pour mission de former des cadres du développement rural. La formation se fait à deux niveaux :

a) niveau moyen : (formation de techniciens supérieurs) Quatre spécialisations : agriculture

élevage eaux et forêts génie rural

b) niveau supérieur : (formation d'ingénieurs des sciences appliquées) Trois spécialisations : agriculture

élevage eaux et forêts

2. Evolution des effectifs

L'effectif (élèves et étudiants) a connu une évolution très rapide. Le tableau suivant résume la situation de 1974 à 1982.

Année académique Totaux Ingénieurs Techniciens supérieurs

1973/74 731 284 1974/75 926 367 1975/76 1297 523 1976177 1339 571 1977178 1315 631 1978179 1492 639 1979/80 2067 821 1980/81 1574 534 1981/82 1571 456 1982183 1672 556'

447 559 774 768 684 833

1246 1040 1115 1116

3. Moyens

L'enseignement est assuré par un corps professoral permanent composé de maliens et d'expatriés d'une part et, d'autre part, de professeurs vacataires (cadres du développement rural) qui interviennent pour des cours théoriques mais surtout pour la formation pratique sur le terrain des élèves et étudiants.

L'IPR a un déficit important en professeurs d'enseignement supérieur et, pour résoudre ce problème, on a entamé une politique de formation de formateurs.

Page 31: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 25 -

Actuellement, nous avons 7 professeurs en formation dans un projet Unesco et une dizaine en formation à l'extérieur.

Le tableau suivant résume nos besoins en professeur par département d'enseignement et de recherche :

D.E.R. Cycle ingénieurs Cycle techniciens supérieurs

Agronomie 5 2 Elevage 4 5 Eaux et forêts 8 4 Sciences économiques et sociales 6 4 Sciences de base 3 6 2

A ce tableau de besoins urgents, il faut ajouter le remplacement des vacataires (34 professeurs) et, surtout, des expatriés qui sont au nombre de 11 professeurs.

L'IPR ne dispose actuellement que de 40 professeurs et assistants permanents qui soient des nationaux.

Locaux

Nous disposons actuellement de 1 amphithéâtre, 25 salles de classe, 8 laboratoires et des bâtiments de ferme (étable, bergerie, porcherie, poulailler).

La plupart des salles de classe sont faites pour des petits effectifs.

Matériel didactique

Le matériel didactique fait défaut et il faut citer :

- le matériel pour les T.P. de labo, - le matériel pour les T.P. sur la ferme d'application, - la documentation scientifique.

Conséquences de l'explosion des effectifs

L'évolution rapide des effectifs a posé plusieurs problèmes, à savoir :

- l'insuffisance des structures d'accueil (dortoirs, salles de classe) ; - l'exguité des locaux construits pour des petits effectifs (salles de classe, laboratoires) ; - l'insuffisance du matériel didactique ; - difficulté d'encadrement des T.P. ; - l'insuffisance du corps professoral ; - difficulté des stages pratiques de fin de cycle.

Page 32: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 26 -

Moyens financiers

Leur insuffisance joue sur la formation par :

- réduction des moyens au niveau des laboratoires, - au niveau de la ferme, - au niveau des moyens logistiques pour les sorties pédagogiques, - suivi des élèves et étudiants sur le terrain pendant les stages pratiques.

4. Diplômés

L'IPR a déjà mis sur le marché du travail 893 ingénieurs et 1523 techniciens supérieurs. A ces chiffres, il faut ajouter les sortants de décembre 1982, soit 157 ingénieurs et 182 techniciens supérieurs.

Tous les diplômés déjà sortis travaillent dans le développement rural et, pour le moment, il n'y a pas de problèmes de placement qui nous ont été signalés.

Les ingénieurs et techniciens sortis de 1'IPR constituent aujourd'hui le pivot de l'encadrement du secteur rural.

.

Page 33: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 27 -

ANNEXE 5

CREATION DE L'UNIVERSITE DU MALI L'ASPECT INSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE : SOUS-COMMISSION JURIDIQUE

La Sous-Commission chargée d'étudier les possibilités juridiques et institutionnelles de création de l'Université du Mali a pensé que sa mission consistait en gros à :

- détecter et délimiter le cadre légal existant ; - dégager après critique tout ce qui peut constituer une base juridique

déjà exploitable pour l'Université ; - déterminer, par voie de conséquence, l'étendue et la profondeur du

travail législatif encore nécessaire.

Dans cette optique, la Sous-Commission a donc procédé à une collecte aussi complète que possible des textes déjà pris en matière d'enseignement supérieur, pour en extraire les parties spécialement consacrées à l'Université du Mali.

11 lui a été possible alors de ventiler lesdits textes recensés en deux catégories :

- un code de Textes généraux communs, - un code de Textes spécifiques aux établissements.

L'examen critique de ces deux codes a conduit la Sous-Commission à des suggestions à l'intention de la Sous-Commission Technique chargée de proposer des schémas de structures pour la future Université.

D'où l'articulation en trois parties du présent Rapport rédigé par la Sous-Commission juridique :

1 - Textes généraux 11 - Textes spécifiques aux établissements III - Suggestions de textes à prendre.

1. Textes généraux

1. L'ordonnance N" 20/CMLN du 20 avril 1970 (abrogation et remplacement de la loi N" 62-74/AN-RM du 17 septembre 1962) organise pour la première fois l'enseignement supérieur en République du Mali.

L'Article 9 de l'ordonnance (Article 8 de la loi abrogée) dispose que "l'enseignement supérieur général et technique est dispensé :

- à l'Université, - dans les Grandes Ecoles spécialisées et les divers Instituts.

La Décision N" 1306 du 29 septembre 1971 a ainsi défini : - les structures administratives des établissements : Directeur

général, Directeur adjoint, Secrétaire général (Articles 3, 4, 5, 6 et 7) ; - les structures pédagogiques et scientifiques : Départements

d'enseignements et de recherche (D.E.R. - Article 8, 9 et 101, Conseils (Conseil pédagogique et scientifique, Conseil des professeurs, Conseil éducatif, Conseil de perfectionnement, Articles 11, 12, 13, 14 et 15).

Page 34: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 28 -

4. La Décision no 134/DGESRS du 8 mars 1973 Texte complémentaire du précédent, la Décision N" 134 du 8 mars 1973

précise les "Attributions et les modalités de fonctionnement des structures pédagogiques et scientifiques" des établissements :

- Départements d'enseignement et de recherche (D.E.R.) : Articles 2, 3, 4, 5, 6 et 7 ;

- Conseil pédagogique et scientifique : Articles 8, 9, 10 et 11) - Conseil des professeurs : Articles 12, 13 et 14.

5. L'Arrêté No 839/MESSRS-DNESRS du 18 avril 1974 La gestion des établissements ne pouvant manquer de nombreux problèmes

non codifiés au départ, l'arsenal de textes s'enrichit progressivement au fur et à mesure que des occasions se présentent de résoudre des situations nouvelles.

Tel cet Arrêté N" 839 du 18 avril 1974 que le Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui fixa la première.

'Réglementation de la scolarité dans les établissements d'enseignement supérieur du Mali" portant sur :

- les redoublements (Articles 1, 2, 3 et 4), - les absences aux épreuves sanctionnées par la suspension momentanée

(Article 5), - les absences répétées entraînant l'exclusion définitive (Article 6).

Outre la prévision de l'existence légale et la fixation des grandes lignes d'organisation de l'Université elle-même, ce premier code de textes édicte des mesures communes à tous les établissements d'enseignement supérieur, facultés d'université comprises.

5.

6.

7.

8.

Ecole Nationale d'administration (ENA)

- Arrêté de 1958 - Décrets de 1963 et de 1965 Arrêté No 902 du 20 octobre 1965 - Création, transformations, textes

abrogés - Décret No 90/PG-RM du 14 août 1972 - Réorganisation - Arrêté No 408/MENJS-DGESRS du 21 février 1973 - Organisation du concours direct d'entrée à l'ENA

Ecole Nationale d'ingénieurs (ENI) \

- Ordonnance no 41/CMLN du 14 août 1973 - Création - Décret no llO/PG-RM du 12 septembre 1973 - Organisation - Arrêté No 840 du 26 avril 1973 - Ouverture d'un concours professionnel d'entrée à 1'ENI

Ecole des Hautes Etudes Pratiques (EHEP)

- Arrêté N" 2114/MESSRS-DNESRS du 3 septembre 1975 (première création) - Ordonnance No 79-59/CMLN du 18 juin 1979 - Création

Institut de Productivité et de Gestion Prévisionnelle (IPGP)

- Ordonnance No 36fCMLN du 15 octobre 1971 - Création - Décret No 112/PG-RM du 15 septembre 1972 - Organisation

Page 35: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 29 -

9. Institut Supérieur de Formation et de Recherche Appliquée (ISFRA)

- Loi No 21-46/AN-RM du 27 mars 1981 - Création - Décret N" 304/PG-RM du 14 novembre 1981 - Organisation

Page 36: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 30 -

XNNEXE 6

.

RESTRUCTURATION DE L'ENSEIGNmENT SUPERIEUR (Propositions à partir de l'état des débats en mai 1983)

--Instituts (enseignement court)

<-Grandes Ecoles

<- Facultés

Tous les bacheliers sont admis en année préparatoire, laquelle correspond à la première année des facultés professionnalisées.

A partir de cette année préparatoire, par voie de concours, en cas de succès, les étudiants accèdent à la première année des Grandes Ecoles correspondantes ou des Instituts.

Les autres poursuivent leur formation au sein des facultés spécialisées.

Les diplômés des Grandes Ecoles et des Instituts sont fonctionnaires de 1'Etat : les premiers constituent les cadres supérieurs et les seconds, les cadres moyens.

Les diplômés des facultés embrassent toutes les professions existantes sur le marché de l'emploi. Ils peuvent, soit s'installer à leur compte, soit être utilisés par le secteur privé et, en cas de besoin, par 1'Etat.

Les Instituts sont des centres d'enseignement supérieur court strictement professionnalisés. A chaque secteur professionnel correspondra, autant que possible, un institut. 11 pourrait donc y avoir :

- pour le secteur rural : un institut agricole et de médecine vétérinaire, par région ;

- pour le secteur secondaire : des instituts de technologie, des mines et de la géologie, du génie civil, etc...

- pour le secteur tertiaire : des écoles normales secondaires, des écoles secondaires de la santé, des instituts de commerce, d'administration, de justice . . .

STRUCTURE DES GRANDES ECOLES

ENSup ENA ENI IPR

7

ENMP Diplômes des Grandes 4 Ecoles

Page 37: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 31 -

STRUCTURE DES FACULTES

1 2 3 4 5 6 Diplômes uni- versitaires

c

Lettres Agronomie Sciences Sciences Sciences Sciences et et

Sciences Médecine humaines vétérinaire

de éco. et médicales l'ingénieur juridiques

Tous les bacheliers sont admis en première année. Cette année constitue le lien organique entre les Grandes Ecoles et les facultés professionnalisées.

Cependant, la durée vocation de celles-ci.

de la préparation aux Grandes Ecoles variera suivant la

A l'issue du concours, l'étudiant intégrera ou non une Grande Ecole ou un Institut.

Dans les Grandes Ecoles, l'enseignement est intensif, général et pratique. Redoubler une classe n'y est pas autorisé.

Les étudiants des Grandes Ecoles et des Instituts sont boursiers de 1'Etat avec lequel ils signent un contrat.

Dans les facultés, l'enseignement garde le même caractère que dans les Grandes Ecoles et s'orientera davantage vers la recherche.

CONDITIONS D'OUVERTURE DE L'UNIVERSITE

- Mise en place des structures d'accueil et de l'équipement indispensables.

- Existence d'un corps professoral choisi de manière à pouvoir couvrir tous les besoins de professionnalisation de l'enseignement. A cette fin, et dans l'état actuel des choses, il serait souhaitable que les Grandes Ecoles et les facultés soient localisées au même endroit afin de mieux rentabiliser le corps professoral et le matériel didactique.

- Deux solutions s'offrent pour résoudre les problèmes inhérents à l'entretien des étudiants :

a) que tous les étudiants inscrits en année préparatoire soient boursiers ;

b) que 1'Etat intervienne par des subventions pour faire fonctionner des restaurants universitaires, des logements à loyer modique, . . .

FINANCEMENT DE L'UNIVERSITE

L'Université est inscrite pour mémoire au plan quinquénal 1981-1985. Les sources de financement sont, en grande partie, à rechercher à l'extérieur.

Page 38: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

L général

4,

w 1“\.\. I

Direction des Grandes Ecoles et Instituts

L

1

ADMINISTRATION DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

(Organigramme)

Conseil supérieur des Grandes Ecoles et Instituts

I Directeur 1

Conseil académique supérieur

Page 39: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 33 - ANNEXE 7

CARACTERISTIQUES GENETWLES DES ETABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

L'ECOLE NORMALE SUPERIEURE (ENS)

Doyenne des établissements d'enseignement supérieur du Mali, 1'ENSup a été créée par Décret N" 121/PG.RM du 28 Juin 1963. Elle comporte quatre sections et a pour mission :

a) dans sa première section, la formation des professeurs d'enseignement secondaire général pour les lycées et les écoles normales ;

b) dans sa deuxième section, la formation des inspecteurs de l'enseignement fondamental ;

c) dans sa troisième section, de participer à la formation des maîtres du second cycle de l'enseignement fondamental ;

d) dans sa quatrième seciton, qui est l'Institut pédagogique, de promouvoir la documentation, la recherche et la diffusion de ses documents et résultats de recherche dans tous les domaines pédagogiques.

L'admission y a lieu :

a) sur titre, avec le baccalauréat ou tout autre diplôme équivalent ;

b) sur concours professionnel ouvert aux fonctionnaires titulaires du baccalauréat ou d'un diplôme équivalent et possédant trois années d'ancienneté.

La durée des études est de trois ans pour la première section, et de deux ans pour les deuxième et troisième sections.

La sanction des.études pour la première section est le diplôme de 1'Ecole Normale Supérieure, titre requis pour enseigner dans l'enseignement secondaire. La deuxième section conduit au Certificat d'hptitude à 1'Inspection de l'enseignement fondamental.et à la Direction des Ecoles Normales.

Le Certificat de Fin d'Etude de la troisième section qualifie pour enseigner dans le second cycle de l'enseignement fondamental.

Le tableau . . . indique l'évolution des effectifs ; de 1970 à 1983, ils ont été multipliés par 7,5. Les conséquences de cette évolution très rapide des effectifs sont multiples : insuffisance de locaux et d'encadrement pédagogique, baisse donc de la qualité de l'enseignement.

L'Ecole ne forme plus exclusivement des cadres pour l'enseignement, mais également pour d'autres secteurs de l'économie. En effet, les diplômés de 1'Ecole ne peuvent être absorbés par 1'Education Nationale.

L'ECOLE NORMALE D'INGENIEURS (ENI)

Elle a été créée en 1973 et a pour mission :

a) la formation d'ingénieurs de sciences appliquées pour différentes branches de l'industrie du génie civil, ainsi que du recyclage des cadres en activité ;

b) la formation des professeurs d'enseignement technique et professionnel moyen et supérieur ;

.-_I_ . -- ..-

Page 40: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 34 -

c) la participation à la promotion de la recherche appliquée en faveur du développement industriel.

Ont accès à l'Ecole, les titulaires du baccalauréat de sciences exactes ou du baccalauréat technique. Les titulaires du brevet de technicien doivent subir un concours professionnel avant d'y entrer, Cet établissement possède une vocation inter-africaine, elle accueille en effet les ressortissants d'une dizaine de pays de la région.

La durée des études est de quatre ans, elles sont sanctionnées par le Diplôme d'ingénieurs des Sciences appliquées de 1'ENI de Bamako.

Les filières ouvertes sont :

- l'électromécanique (électricité, mécanique), - la construction civile (travaux publics, hydraulique), - la topographie (photogrammétrie, topométrie, géodésie, astronomie), - la géologie (hydrologie, géologie minière).

Les débouchés offerts aux diplômés de 1'ENI sont nombreux et variés. Pour le moment aucun problème de placement ne se pose, malgré une nette progression des effectifs : 281 étudiants en 1974, 609 en 1983.

Cependant, la relève du corps enseignant étranger (français, russe, experts Unesco) doit être d'ores et déjà envisagée ainsi que l'équipement de nouveaux laboratoires.

L'assistance PNUD/Unesco permet, pour l'instant, de résoudre de nombreux problèmes matériels et d'équipements pédagogiques. L'Etat, ici encore, doit se préparer à assurer la relève.

L'INSTITUT POLYTECHNIQUE RURAL DE KATIBOUGOU (IPR)

L'Institut Polytechnique Rural de Katibougou existe depuis 1969 et forme des techniciens supérieurs et des ingénieurs dans les spécialités relevant de l'agriculture, de l'élevage, des eaux et forêts, du génie rural et de la coopération.

Les techniciens supérieurs, formés en deux ans, sont appelés à mettre en oeuvre et à contrôler les programmes de production et de vulgarisation sous

' l'autorité des ingénieurs de conception et des docteurs en médecine vétérinaire. Les ingénieurs, cadres supérieurs, dans les mêmes spécialités, sont formés en quatre ans.

L'Institut reçoit des titulaires du baccalauréat ou d'un diplôme équivalent ainsi que des candidats recrutés sur concours professionnel.

L'encadrement pédagogique est assuré par des professeurs maliens et expatriés, français et russe.

Compte tenu de la rapide progression des effectifs, 731 étudiants en 1974, 1672 en 1983, la qualité de l'enseignement tend à baisser en raison de l'insuffisance des locaux et des ressources limitées pour le fonctionnement des laboratoires, l'équipement de la bibliothèque et l'acquisition de nouveaux matériels.

La relève des enseignants expatriés est amorcée, mais à un rythme encore lent. Sept professeurs sont en formation à l'étranger.

Page 41: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 35 -

.

L'IPR produit des cadres, certains très utiles au pays, mais il se pose déjà un problème de placement car le nombre de diplômés techniciens et ingénieurs dans la situation actuelle, dépasse les besoins d'encadrement.

L'ECOLE DES HAUTES ETUDES PRATIQUES (EHEP)

Cet établissement date de 1975. Il dispense, en deux ans, des cours de comptabilité, de gestion et de secrétariat de direction.

Le cycle d'études est ouvert aux bacheliers de l'enseignement secondaire général et technique et aux agents en service titulaires d'un brevet de technicien ou d'un diplôme équivalent, après avoir réussi à un concours professionnel.

Les études sont sanctionnées par un Diplôme d'Etudes Universitiares de Technologie Supérieure (DUTS).

Cette formation de techniciens supérieurs est très utile pour les entreprises publiques et privées, mais elle doit être de qualité pour répondre aux exigences de l'emploi.

Aussi est-il indiqué, en raison des effectifs de 1'Ecole multipliés par plus de 10 de 1975 à 1983 (34 en 1974, 358 en 1983), d'envisager pour elle des locaux propres (elle est abritée actuellement par lIENI), des équipements appropriés, un corps enseignant stable.

L'EHEP souffre des mêmes maux que les autres établissements d'enseignement supérieur.

L'ECOLE NATIONALE DES POSTES ET TELECOMMUNICATIONS (ENPT)

L'Ecole Nationale des Postes et Télécommunications, créée par Décret No 24/CMLN du 12 avril 1969, a le statut d'un établissement d'enseignement technique et professionnel.

Placée sous la tutelle principale du Ministère de 1'Education Nationale, en collaboration avec le Ministère chargé des Télécommunications, 1'ENPT relève de la Direction des enseignements supérieurs et de la recherche scientifique. Elle forme :

- des personnels d'exécution, de. contrôle et d'encadrement destinés à 1'OPT du Mali ;

- des cadres supérieurs des Postes et Télécommunications.

Il ne se pose pas à 1'ENPT les mêmes problèmes de ressources et d'encadrement pédagogique que dans les autres établissements. Ses effectifs sont réduits, 50 au total pour 1983.

Cette Ecole est dotée d'un Conseil d'administration en plus des Conseils d'enseignement et de perfectionnement.

L'ECOLE NATIONALE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE (ENMP)

Elle forme des médecins et pharmaciens en cinq ans. Les candidats sont recrutés parmi les titulaires des baccalauréats scientifiques et par concours professionnel.

- __-_ ._- -

Page 42: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 36 -

Le problème d'encadrement pédagogique est moins aigü dans cet établissement. Cependant, les équipements pédagogiques sont à renforcer, notamment les locaux, salles de classe, bibliothèques.

Les effectifs actuels, 339 étudiants en 1983, ne pourraient être raisonnablement dépassés qu'en renforçant les structures d'accueil.

LE CENTRE PEDAGOGIQUE SUPERIEUR (CPS)

Le CPS est un établissement post-universitaire. Il prépare les étudiants au doctorat de troisième cycle.

Le CPS fonctionne au sein de 1'ENSup et ne dispose pas de locaux propres : salles de classe, laboratoires, bibliothèques, etc., ce qui constitue un handicap sérieux pour la recherche.

* * *

Telles sont les grandes lignes des caractéristiques des établissements de l'enseignement supérieur au Mali.

11 convient maintenant de souligner les problèmes communs que posent ces établissements pour le développement futur de l'enseignement supérieur.

Page 43: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 37 -

.

.

l

ANNEXE 8

PERSONNES RENCONTREES

En dehors des personnalités déjà mentionnées dans le rapport et des membres de la délégation malienne, la délégation de I'Unesco a rencontré les personnalités suivantes :

- les membres de la "Commission nationale de réflexion sur la création de l'université :

MM. Binaf KAYO : (Président de la Commission) Directeur général des enseignements supérieurs et de la recherche scientifique (déjà cité)

Yaya DOUMBIA : Directeur général de l'ENA

Aliou BA : Directeur national de 1'Ecole de Médecine et de Pharmacie

Djimé DIALLO : Inspecteur de l'enseignement et expert de 1'Unesco en retraite

Abdoulaye HAIDARA : Directeur général de 1'Ecole des Hautes Etudes Pratiques (ENI)

Oumar COULIBALY : Directeur régional éducation. District Bamako

Bakary KONATE : Directeur des études à I'ENI

Alphamoye SONFO : Directeur général de 1'Ecole Normale Supérieure

Abdourahmane TOURE : Inspecteur général des sciences physiques, Professeur à I'ENI

- des membres de différents départements ministériels :

Mme Hawa Youla WANE : Inspecteur des finances Directeur de la Cellule administrative et financière, Ministère de 1'Education Nationale

MM. Philibert-Fili KONARE : Secrétaire général adjoint de la Commission nationale auprès de 1'Unesco

Ibrahima MAIGA : Direction nationale de l'enseignement, Division pédagogique

M. TRAORE : Directeur adjoint de 1'Ecole Nationale d'bdministration

Page 44: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

Néant ler Cycle Zème Cycle Secondaire Supérieur Ens .

Eff. % Eff. % Eff. %’ Eff. % Eff. % Eff. %

Patrons Salariés du secteur public Salariés du secteur privé Indépendants, Isolés . . . Aides familiales non rémun. Apprentis Autres + ND NS 2

6 035 87,8 468 6,8 171 2,5 118 1,7 84 1,2 6 876 100 22 834 35,0 12 255 18;8 13 059 20,o 13 188 20,2 3 882 6,0 65 218 100 20 099 72,4 4 255 15,3 2 236 8,l 773 2,8 382 1,4 27 745 100

978 172 94,8 47 840 4,6 5 522 0,6 354 - 101 - 1 031 989 100 888 185 92,2 69 598 7,2 5 327 0,6 117 - 29 - 963 256 100

5 481 61,5 3 028 34,0 393 4,4 10 0,l 2 - 8 914 100 ’ 81 753 92,l 5 020 5,7 1 314 1,5 483 0,5 199 0,2 88 769 100 kz

002 959 91,3 142 464 6,5 28 022 1,3 15 043 0,7 4 679 0,2 2 193 167 100 ,

Tableau 1. NIVEAU D’INSTRUCTION DE LA POPULATION ACTIVE OCCUPEE EN 1976, SELON LA SITUATION DANS L’ACTIVITE PRINCIPALE.

Page 45: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

-- -- -- ..--

I _-.- î i . .- - - ‘-.--m.-L - - --

.- --- ------ - t--” . -- - --. .e*- -. - f - -*a .--. - --. . - ’ ! - ,

--- - --a - 3b -L _-a----- - _ --A -:;__ .-,d- 1 - L- -

.- _ _ .- .d .-.. -.‘..-.-- - --A- -- -a ---. ---- -- - -- -

, -i

-- -. _ _--- --k”.--+ .-

-.-- - - -&-1 -- - - ------.- i .-

.._ - _ . __ - . _._ - . -- . - - __ - 1 a- . -- _ . . ._ - - ._-. - -- - I

_- _- -- - - .--. -----.._ .--- r;b -- $ -. -- - --- -. _Ii .-. L-7 -.+ - . ..---- .- - .-- J

. c ! !' ' ,. /

-- ---e- I t

F ++ - -.-.- -+- -- - ---- - .-- + . . . -,

--. ir+ - >\ ^ -1’ 1’ L -- e-d-- ..---,- -.._ >?A-- _ _.

Tjq .-n & -_--_.- - - c.--B - t _.

+ i- --. AmLPIr~4J3ETYS 1

- V-L Li -- --4-, --i-- -. -- -- - - ._ ..-

- Tableau 2. POURCXNTÎGZS D'A22ALPrl4BZES DAX L-4 .?O?LUL’Ir?X .M.XTJE Oc!X?5E -L SZLG?? LA STïUATITjN DANS L'ACTIVITE PRINCIPALE.

Page 46: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

I

0 . 1

Tableau 3. PROPORTION D’ANALPIIABETES PAR BRANCHE D’ACTIVITII

Page 47: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

.

ii

* -

:

-y-$

-1.;’

1::.

--j-I

.i. I

;;+

. .

.:: .a.

-.

.::

E

: :,;

: :” .li

il.

. :.: ,I.

I

.a,

.I<

: :fi

I

.-. .,, ..I

. $

.I

. -._-

_

.-..- ._. i

x . . _.. ::.

-t- :. ‘!: a. -!.:: +

. +

:. .-L

1 I .j.i :: .Ll&; .;;!:ii

i, i: .‘: .:. *. <.,,

.:: Z!. ‘:Lx ;: .:. I ‘.’ i !‘.’ . . , :: .

Tableau 4. RI~PAI(‘J’-I’~.~T~N 112 IA POPULATION ACTIVE OCCUPEE INSTRUITE, PAR NIVEAU D’ INSTRUCTION, ~‘1’ !>At? I::!ANCl!i: D’ACTIVITE PRINCIPALE (en Pu du total des instruits).

Page 48: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

---=-=-=-=-=-==-=-=--~-=-=----= =-=-=--=-=-=-=-=-=-=-T-=-e-e-=-=-=-=-=-=-=-=-=~=-=-=-=-=-=-=-~~-~-=-=-=-=-=--=-=-~~-- --=-=-=.-=-~-x-z--=-

ANNEE I l ! E.N.-I. I E.N. SLIP. 1 ! ! ! ! l E.H.E.P. 1 E.N.A. ! ! 1 l.P.R. ! E.N.P.T. ! E.N.M.P. ! 1.S.F.R.A. ! To’l’AL

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------~-----------------. l 1 ! I 1 1 ! l !

1970 1 ! 232

! 61

! 247

! 9a

1 21

1 I !

1 1 ! ! I 1 ! 14

! ! C>O'J

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 1 I ! ! ! I ! ! I

1971 l 1 204 ! 89. ! 237 1 87 1 26 !. 39 ! ! 723 --------------!------------!------------! ------------!------------[----------I------------ *------------l--------------c----------~--

1972 1

1 353 1 135 1 312 1 157 1 40 ! 46 1 ! 1 l 1 ! ! f ! Si 1

1 051 ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------~ 1 I 1 ! ! 1 ! ! I

1973 ! 456 ! 217 1 466 1 227 1 26 ! 66 l 1 451J --------------[------------l------------[------------!------------[------------[------------ [------------l--------------l------------

1974 l I _i____4s-_-_--~_---~o!-----~---~~~------~---~~~------~----~~------~---!~~------~--------------~--!-!!~--- ’ -------------------------- I ! ! 1 ! 1 ! ! ! .P N

1975 l 34 ! 488 1 322 ! 1 055 1 300 1 11 l 158 ! ! 2 4 56 I --------------I------------I ------------[------------[----------I------------[------------ I----------,--I--------------!-----------

1976 1 a9 1 500 ! 332 ! I 1 1 *

1 373 'l 1 1 ! ! 1

523 1

20 * la1 ! ! .J OJ4 -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------~

I 1 1 I ! ! ! I l 1977 I 149 1 504 1 360 ! 1 715 1 ii71 a 30 1 211 1 ! 3 540

-------Ve----- ^---------^- --------o---I l 1 .------------I------------[------------[------------ [------------l--------------l-----------

1978 l 342 ! a07 ! 419 ! i a48 1 493 1 24 ! 240 ! ! 1 1 I [ ! 1 I ! ! 4 171 ------------------------------------------------------------------------------------------------~------------------------------------

1979 1 470 1 1 115 ! 48tl ! 1 ! ! ! !

1 ! 1 1 1 752 ! 630 ! 15 I 270 1 !

47L;G ,------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1980 1

469 1

1 427 ! ! ! ! ! I !

l ! I 543 L 1 006 1 649 1 40 ! 305 ! 12 1 5 251

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------~----

__-!~~!_-_____1____4~!-----~-----!~-----~----~~~-----~----~~------~---~~~------~----~~------~-~~~--------~----!~--------~--~-~~~~--- I

___!~~2_______1____2~~-----~--!-~~~-----~----~~~-----~-!-~~~------~---~~~------~----~~~-----~~~~--------~----!~--------~--~-~~~----

1903 l 350 ! 1 a03 ! 609 f 1 000 !

553 !

50 ! ! 3.35)

1 12 ! I =-=-=-=-=-cc-=-'- 1 l =-=-=-=-=-=-z-z-- ! ! --=-=-=-=-=-=-= I

5 604 ! -=-=-=-=-=-=-=-I-=-=-=-=-=-=-=-=-=-_ --=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-~-=-=-~-~------~-~-=-~-=-~-

Tableau 5 . EFFECTIFS DES ETUDIANTS DANS LES ETABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR AU &XI.

Page 49: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 43-

ANNEE 1 EFFECTIFS

1982

1983

1 445

1 525

Tableau 6. EFFECTIFS DES ETUDIANTS MALIENS A L’ETRANGER

.

~-

Page 50: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

. I

~~-n-x-o-a-ss~p -r-;i,-s-C,-Ei-=---t-=-?:-1:-~.:Lt---r-=-=-=-=... 2-z -t---=-=-~=-=-=--&el

! E.H.E.P. 1 E.1T.A. I B.N.I. I 5.N.kP. I

.cTry-iP---=rrlr~-p-r-;n---=.- ENSUP I ml

ANNEES - w-..- -.+--Y-

I --R. ----tAmD* ! J9NJ-D. - ,

:

1 ENPT -1 - - .-- -- i

-1 -...- --j -1..

.+MLuD=- _; El’ua, ..----a- I ’ BTUD, ! ETUD. ! EPE.L_.

1963 t I I

s r 12 : I

1 17 i -C_c 1

1964 l 1 _ f -i2 ; i

I -30 L-.

._Y -l------T--

! ! !

-.-Z 1965

-.+- ! 31 -m

1966 f -+ii

I I ! 47

j .-i

1 ! I

- ---. .

Wh7f--.---

---. j.-; ------- *F.+-.-... ; ; 84 I

! ! --- d-v-- 1 .7 -.----..-- t ! - __--- ..--

1968

-j- _.-_- - I--.

1 128 i 50 I i 141 i 76 I -- -+--. - +-- --- !! I

! i I ! i l _ 1

1969 ! i 132 1

44 1 i

209 79 !

i ! ! 1

! ! 1 1 -'-'-:-:-'-:-'-'-:-:-;:-'-'-'-:-'-'-:-.-.-:-:~:-: . . . ! . . . . . . . :-: 1 :-.-:-:-:-e--t- . ;

! 1 I 1 -;-:-:-:-:~:-;-:-:-:-. 2.. l *-- .-. .-.,.,., . . . i .

,

Tableau 7 . EFFECTIFS DES ETUDIANTS DE 1963 A 1969.

Page 51: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

.

; 1970 f 1971 f 1972 f 1973 i 1974 ; 1975 1 1976 1

f 7977 ; 197ci 1 1979 ; 19m 11981 ;19U2

! t 2o ! 46 j 62 i 183 125 163 118 . ! 1 f ;

! ! ! ! .-----a- ! -------- ------- --s-w- ! ! I--------i-------t-------1-------t-------~--------~-------~-------~ -w-m- . ..m-- I ENA ! ! 47 f 42 ; 56 ; 69 i 93 i 100 ; 99 ; y3 i Ii2 I 142 ; 90 ) 17 1

! -1 .--e---m l--------i-------i------1--------1-------~-------~-------~-------~--------~-------~-------, -v--w B-e.. ! ENI !

! ‘17 f- . f- f 24 i 29 1 . 61 f . 52 f 52 i . 44 I 50 1 72 1 77 1 I . ! ! ! ! ! ! ! ! -------- e------w --m---m --w--- ----v-B- -mm---- ------- ! ! ! ! ! 1 ! ------- I-------i--------t-------I-------, NM--- ;-- &

~W.-I? f - f - ; - f - ; 8 ; ’ 13 ; 17 f 25 ; 34 1 46 t 42 ; 40 f 50' . l

! ! ! i w 1 .---e--w -----w-w ----m-m ----- --a

i !

I------,--------~-------i-------,-------~-------~--------~-------*-------, ! 1

ENSU P ! 34 ! ! YG ! 50 * 50 ! 58 I WC i 174 i 161 i 2~7 ; 228 1 - f ! ! , , 23 1 , 357 ! ! I 1 1 i 1 1 .-----w- e------m ---B--w --mm-- m--*--m- -----em ! ! I-------i-------,-------1--------I-------,-------, 1-w-m ! ! !

;----

@!ET f - ; 10 ; 12 i 12 i 10 f - ; 10 f 10 i 16 f - ; 6 f 17 f 20

! i ! i ! ! i ! i 1 ! ! ! .-M---m- w----s-- --w-m-- ------ -------- ----__- _--_--- ------- ------- ,,,-,-A- ------- --w----

t ! !

i ! 1 ! ! 1

f ! I

--M-w ! w-e-

fPR ! 17 ; 4 f 29 35 ; 42 ; 71 ; 80 1 119 ; 16 161 ; 133 f , , 108 ) 157

! ! ! ! ! ! ! ! ! j ! ! ! 1

Tal>leau 8 . DIPLObll~S (Maliens) DES ETABLISSEMENTS D'ENSEIGNEIIENT SUPERIEUR DU MALI de 1470 A 1982.

Page 52: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

=-=--=-=---=-=-E-Z-=--- =-=-=-=-=-=-=-=-=-=-r-=-=- F-P-=-I-P-=-=-=-P-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=~=-=-=-=-=-=-=-~--=-=-=-=-=-=-=-=

6 6

ANNEE ,-~~~--EP~-~~~-~*

! !

_--__--LN-_-_----*--____ENMP_______I____----

!

k:NY!~~------ * ____ EN-“i”l’

! I Temps ! i Temps l I Temps 1 1

! Total l

Part. ! TO ta1

l Part. ! TO ta 1

l Part. l Total

- i--,;e,,,- ~-,,7.7-~~~~,~~~~--1,;71;-To,;,: Temps ! ,~otill

l Part. 1 ! Part. 1 1 Part. l ’ 1 Part. -----------__---_--________I____________--------------------------------------------------------------------------------------------. ! 1 l 1 6 ! 1 1 1 I 1 1 1 I

1977 6

16 ; l 1 1 1 1

10 : no * 22 * 59 l 57 l 13 * 2 ; 1OU ! !

2 1

1 1 53 f 22 ; 41 ; 25

1978 ! 1

20 ; 22 ; 07 * 36 ; 56 ; 49 ; 27 ' ; 6 ; 117 ! !

0 l

! 1 4t3 ; 22 ; 45 ; 22

1 52 ; 41 ;

1 1 l 1 106 : 35 , 66 l 34 l 19 l 2 : 121

! ! 1 1 1979 , 3 1 54

1 25 ; 43

1 28

1 I I 1 l 1 1 l ! 1

1980 1

1 49 ;' 36 ; 88 l 19 l 70 l 34 , 25 l 9 ,127 il1 1 43 ; -16 ; 71

1 50

1981 1 1 l l ! !

59 ; 31 : dYl7 ; 14 ; , 71 l 34 l 26 l 12 l 10 l 1 1 6

1 1 43 , 16 ; 19 ; 7

1982 : 47 ; l

35 ; 81 , 9 ;71 ; 34 ; 25 ;11 ilO7 ;12 1 1 1 54 1 15 : 45 ; 29

19n3 1 1

55 ; 44 : 66 * 25 * 78 1 l

34 1 l 6 !

! 1 l ! *130 17 ! 1 52 : 23 : 82 ; 70 ’

l-’ a

! ! 1 l 1 ! 1 ! ! ! ! 6 1 1 =-=-=-=-=-==-=-=-I-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-~-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-~-~-=-=-=-.-=-=-==-=--==--=-=-=-=-=-~-=-=-=-=-=-=-=-= ,

Tableau 9 . EFFECTIF DU CORPS ENSEIGNANT (Professeurs et Assistants) DANS LES ETABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT SUPERIEIJR DU 1HALI.

Page 53: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

,

! EIlEP 1 ENA 1 hW1 ' ENMP ! 1 I ! ! I ENPT ; ENsup 1 IPR f Total ! ! 1 ! ! -1 1 1 1 ! ! 1 1 I ! I ! 1 ! I ! ! !

6/77 ! 11 I 19 ! 28 ! 32 ! II 1 1 ! ! ! I ! ! ! !

7/7u ; 20 ! ! 22 ; 55

l ! ! 28 !

! 25

1 ! 1 ! ! ! ! ! ! 52 I 35 1 188 ! I 1

! I 55 36 ; 24.1

! ! ! ! ! ! I I 1

8/79 ,; 48 i ! 25 ; 61 f 40 !

1 I 1 1

; 17 ! 53 i 41 I 285 : -4 ! !. 1 ! 1 I

f ! 1

f t t

1 ! i ! ! 9m t

37 !

45 1

40 44 I f

! 25

! 60 26 277

! ! I . ! I 1 I 1

I ; ! 1 1

O/R1 ; 35 ! 5 ; 37 i 44 t 23 ! ! ! ! 2 t 26 f 172. I 1 !

i !

! ! ! f f f ID2 ; 35 1 ! 29 1 ! 33 ! f !

! 44

I 22 ! 59 i 31 1 253

! I i i

! 1

! ! ! ! 1

2/ti3 f 44 I 65 ! t

! 17 ! 54 I ! 1 .

! ! 25 ! 78 42 ; 325 ! ! ! ! ! f I

Table~~u 10. ilVOLU'TION Dl:,'. Ill~FliCTIFL> D'ENSEIGNANTS MALIENS (dont 15 Assistants) DE L'ENSEIGNEWNT SUPERlI~Ul~.

Page 54: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

t E.H.E.P. ! E.N.I. 6 E.N.M.P. 6 E.N.P.T. 6 E.N.SUF. ! I.P.R. 1 E.N.A. 6 1 I 6 6 6 -~~~~_--_------_________________________-~~~~~~~.~~~-~~~~-~~~~--~~----~~--~~~---~--~~~-~~~~~~~---~~~~-~~~-----~~~~~~~~--~~--~--- 6 6 6 ! ! 6

6 Lettres 523 !Tronc commun 166 6 /Secretariat 108

~comptal>i.liti?) Gestiorr 1

234 -- 342

1 Const.Civ. 149 1 Medecine 193 6 6 , Electrom. 162 ; Pharmacie 47

6 6

6 Topograph. 64 ! ‘! , Géologie 31 ;

240 ; , Secr. Cené. 17

6 * Plriio 192 ;Agriculture 167 :

6 Anglais 204 Elevage 112 1

Economie 339

Administr.241

SC. Jurid.227 6 , Allemand 107 :Eaux 1 et

6 Scrv.Tech. 7 6 Russe 123 lForêts 48 ; --

6 6 1 6 24 1 Hist.Céo. 179 ; 493 *

807 ! Hydrauliq. 13 6 6 -6 ! 419 1

6 Math. 89 6 6 6 , Physique 6 1 Chimie 147 *

! 1 6 6 Biologie 283 6 6 ! * 1 6 -6 6 6 6 6 6 1 848 1 1 ;-=--=--==-=-=-=-=-=-=-=-=--=-=-=- =-=-=-==--=- =-P-I=-=-p-x-=-r- =-=-==-=e --- =---_-=-=-=-==-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-

C- c3

I

Tableau 11. REPARTITION DES ETUDIANTS DES ETABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR PAR SPECIALITES D'ETUDES (Année 1978).

Page 55: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

--=-=-=-=-=-=-=-==--=-- --=-=-=-=-=-=-=,-=-=__=

6

-=-I-t-=-I-E-=-=-=-=-=-~-=--

! 6 .

--=-=-=-=---=-=-=-~~-=-=-=-=-==-=-=-=-=-=-=-=-=_=_-_=_=__ --z-z-_

! 6 I

E.H.E.P. 6 E.N.I. 6 E.N.M.P. 6 E.N.P.T. 6 E.N. SIJP. 6 I.P.R. 6 E.N.A. 6 . ! 6 6 1 I _--_----_---------_----------------------------------------------------------------------~------------------------------------------- 6 6 ! 6 !

Sccretariat 149 : Const.Civ. 293 6 ! Médecine 249 ; Secrét. Géné. 35 6 6 Lettres 334 ;

Comptat>ilité)209 6 ElectroM. 184 6 Pharmacie

Ces tion 1 ! , l'opograph. 87 6

6 358 6 Géologie 45 6

6 6

90 IServ. Techn. 15 6 Philo 288 1 6

339 6 6

5. ! Anglais 229 ;

6 Allemand 72 6

6 ! ! 6 1 6 6 ! 6 6 1 6 ! 1 ! 6

6 !

6 , Russe

1 ! Hist.Géo.. 304 1 ! , Math.

6 Physique 131 6 6 , Chimie

! 6 Biologie 368 6 6 1 -6

1

Tronc commun259 :Economie 763

Agriculture 142 IAdministr. 610

Elevage 116 :Sc. Jurid. 430

Eaux et 6 Forêts 36 1 1 803

-----6 553 1

1 I 6 0 6 cl

6 I

6 6 I 6 ! 6

-==-=-==-=-=-=-=-=-=-=-=--=- ! 6

=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-= -=-z-z- -=-x-=-=- 1 880 !

az-=-=-=-=-= -=-=-=-=-=-=-::-=-=-=-=-=-= -=-=w=-=-=-=-=-=- =-=-=-=-=e=---

Tableau 12. REPARTITION DES ETUDIANTS DES ETABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR PAR SPECIALITES D'ETUDES (Année 1983).

,

Page 56: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

EHEP ENA ENI ENMP ENPT ENSup IPR TOTAL

1976177 87 105 126 50 22 699 140 1 229 1977178 246 412 144 59 7 465 158 1 491 1978179 194 567 157 81 15 391 173 1 578 1979/80 239 475 154 84 34 493 188 1 667 1980/81 72 42 32 35 181 1981/82 29 497 43 15 18 517 23 1 142 1982/83 272 568 240 164 636 256 2 136

Tableau 13. EVOLUTION DES NOUVEAUX INSCRITS DANS LES ETABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR DE 1976 A 1982

Page 57: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 51 -

.

AN- t GENERAL 1 TECHNI3UE 1 EXMBLE ---------------------------------------- rrrrrrrr---rr~-r-Ir- 1

10 91 1

11 768, 1

i 1 ! W?? 71 500 848 72 348

. -

. 78179 13 589 603 14 192

79180 l 13 861 . 709 . 14 570 I

I 14 738 723 , J4 861

81182 . 14 421 . . 75 155

8U83 . .1 14 709 ! 749 ) 15 458

w@+ f 75 003 ! 764 * 15 767

84185 1 15 303 I 779 1 76 082

1. 15 6~9 ! * 76 404 - ~~

i 15 921 I 817 ’ 16 732

t q6 239 1 17 066

8Wg 1 16 564 ! 844 ’ 17408

1 10 89s t ’ 77 756

90191 17 233 878 * 18 771

Tableau 14. PROJECTIOIJ DES EFFECTIFS DU SECONDAIRE.

Page 58: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 52 -

1982 1983 1984 1985

Non enseignants 342 654 786 944

Enseignants 365 439 526 631

Total 707 1 093 1 312 1 575

Tableau 15. DIPLOMES ATTENDUS (Cadres supérieurs)

Années Non enseignants Enseignants Ensemble

Effectifs Besoins Effectifs Besoins Effectifs Besoins

1983 840 . 52 1 724 37 2 564 89 198.4 895 55 1 763 39 2 658 94 1985 952 57 1 803 40 2 755 97 1986 1 014 62 1 852 49 2 866 111 1987 1 080 66 1 893 41 2 973 107 1988 1 156 76 1 962 69 3 118 145 1989 1 230 74 2 023 61 3 253 135

Tableau 16. PROJECTIONS DES BESOINS EN CADRES SUPERIEURS

Page 59: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

,

Agrlc. Elev. Pêche-Forêt 1

Artlounnt---------------

Industrie Extratlve-----

Induetrie Honufoct------

Co,Nnercc------------‘---

Banque ct Asouronce----

ConstructLon-~---------

Electricité gaz Eau----

Trnnuports et Coliu.lunicat

Aboinlstret. i’ubliquc

kkxlnlstrot. Privée

~utrc3------------------

EFF %

1 749 207

66 025

4 537 15 9iO

3tI 103

33

6 il4

6iG

li 474

12 a7

1 924

39 691

60 O!XI

93,9

91,o 50,l-J D7,3 G4,7 i5,l Bo,O

49,7

69,0

25,0

55,6

32,4

9i,O

ler C 22: c EFF % EFF

103 389 5,6 6 462

5 673 7,0 727 2 410 3L,2 570 1 494 6,2 546 4 653 10,3 1770

39 17,6 57

1 195 15,6j 231 354 2u,c 160

2 779 710 . 22,6

il 430'17,3 11687 I

676 19,S’ 456

6 700 14,1 1 371

4 084 6,I 1 259

SECOND

% EFF

085 370

1,o 44

. 7,5 154

380 100 389 365

26,0 60

3,o 73

13,6 66

53 223

24,0 i2633

13,2 272

23 190

1,9 491

TO~i,L------------------ 2 002 959 91,3 142 464 6,5 2U 022 1,3 15 043

%

Ob2

2s

w

On8

7,4

ho

5,5

13

680

7,c

03

OJ

017

SU@& EFF

>NSEMDL&

EFF -

127

9

62

71

113

30 i3

32 89

3 726

134

140

133

1 662 055

72 470

7 721

16 121

45 ot14

219 7 646

1 236

12 27s

40 663

3 462

40 lb0

66 025

4 679 2 193 167

Tableau 17. NIVEAU D'INSTRUCTION DE LA POPULATION ACTIVE OCCUPEE, PAR BRANCHE D'ACTIVITE PRINCIPALE. 1976.

-- 7,

i -.

100

100

100

100

100

100

100

ioo

100

100

100

100

100

100

l I w W

1

Page 60: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

Vivcau. d 1 instruction

kmclie d’activité

AgricuLt. El. [email protected]’or.. ArkiaLulrLt

Industri c oxtractive

Il~dustric rnmufact, commerce lIaan< ue~~Assurmcca Construc ti on

Elùctricit G pz-4m

Traispor-ks c-b Co~munic.

Admiriiatrntion Publique

Addxi. strc1tion Er!iv& Autroa

fi,D,

!l!ot cil

4653 f7,4 3

23-t 15,l 73 i

1

Smondairo Supéri(

4 d k2 Bff.

0,3 127 0,7 9 4,8 42 415 71 513 113 2,3 3o 4#8 33

1,O 32 !&9 89 14~6 3726

I’#7 134 2,2 140

o,& 133 _-- --.a-_--_ C-C---.

789 4.679

Eff.

112848 6453 3184 2211

6901 186

1532 622

380-I 36476

1538 8489

5967 _--N--.--m -II-----L

-no 2cf3

-

% -

101

101

101

10

101

100

100

100

100

100

100 100

100 -_--.. -SI-

100

Tableau 18. POPULATION ACTIVE OCCUPEE INSTRUITE, PAR NIVEAU D"INSTRUCTION, ET PAR BRANCHE D'ACTIVITE PRINCIPALE.

Page 61: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 55 -

-P-P-I-=--=-o-I----=-*----=-=-=--- -I-=--t-PI-----=-*-=-=-=-=-=-=-=---=--------- 1 1 1 1

Etablissement 1 1982 1 a 1 1931 1 b -----------------------------,------------- 1 --------------- --------------- -------------- 1 1

1 1 ! l L.T. 1 163 1 4 b 1 153 1 3 0

-s,------ ---- ----- 1 I f 1 ----------------------------------------------------------------. 1 1 1 1

E.S.G. 1 1 1 1 1 1 493 1 39 b f 2 211 f

44 0

---------------------------- -------------l-------------l-------------I-------------- 1 1 1 1 1

E.C.I.C.A. 1 220 I 5,70 1 200 .1 3,9 b 1 1 1 1 _--------------------------------------------------------------------------------------. 1 1 1 1

E.N.SEC. 1 - 1

556 1 If

14,s I 808

.---------------------------- ------------ -------------c---------------I----------------- ! t 1 1 1 1

I.P.R. Technicien 1 217 1 5,6 b 1 225 1 4‘4 5 1 1 1 ! ------------------------------------------------------------------------------------ 1 1 1 1

1 .N.A. 1 ~ 1

68 1 I

70 1,3 %

1 . 1 ; ; 1

IPEG 1 - 374 1 9,7 b - 1 440 1 8,7 b 1 1 1 1 ----------w-----w- ------------s-v-- ------------------------- 1 1 i 1

ti C.F.P. 1

_ 222 1

I 1 5,Er' ; 122

1 1

2,4 b

1 1 1 I t -I--I-l-l--1-0-D---=---=---------------=---=-~-------*-=-=-=.

Tableau 19. TABLEAU DE REPARTITION DES EFFECTIFS RECUS AU DEF (1981 : 5031 ; 1982 : 3817).

Page 62: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

lY74//5 I 0 I 5 / 1 t) I’~/f)/ll I’~Il/lli I ‘) / ti / / ‘J I ‘)/O/H0

1 I 4 b Y I z uo 1 I 4 2 4 1 I 6 2 4 I 10 28) 20 075 i!O 412 20 117Y 22 731 -4 761 ? fl 9 b 5 ?Y 364 ‘11 Y18 14 HZ4 II Y”1 4 1 L 0 H

5 576 5 243 h 023 s 115 5 274 5 413 5 032 ‘1 817 5 255 s 721 6 2 11 li b 7HO 7 3x1 H 0’10 8 J.‘,‘) 0 5 L) 0

2 652 ‘) 711 ‘J 52’1 4 OSh 4 Oh /

- -

‘1 335 4 0 3 J 4 4 I 0 4 800 5 4 2 5 3 6 8 ( ) h Il7 b 111 J IOO

2 824 1 417 6 893 6 2 ‘1 4 7 7 3 404 1 800 8 915 7 84 h 4 0 4 442 2 406 IO 371 898 592 5 037 2 455 11 548 657 50 5 5 664 3 510 13 841 8 1 t3 b 7 0

- - 7 561 3 117 1 4 0 1 3 1 145 900 6 015 4 7 ‘1 3 14 785 I 256 82H 6 038 4 452 14 909 1 453 Yh 1 6 386 4 380 15 572 1 6HO 1 II3 h 864 4 530 16 619 1 0 4 l 1 289 7 421 4 811 17 912 2 241 1 401 8 040 5 168 19 3x5 3 586 I 71?1 R 7Z!I 5 580 21 OI8 2 Y H 3 1 9YO 9 4 6 3 h 039 -.2 708 3 1133 L 207

- ---- --

‘1’;11, 1 e;ru 20. l,VOI 1I’l‘Ic)N 111’5 AI)MlS AU IIICF LT AII I~A(:C.:f\l.,\UI:EA’~, 2Gm part ic + DE

7 9 9 1 191 I 527 1 0 6 9 I Y 30

- -

I 786 2 Il4 2 422 2 776 3 183 3 651 4 189 4 non 5 520

4 7 8 587 905 710 Y40

1 210 12 480

1 426 1 632 1 867 2 139 2 451 2 810 3 222

-

1074175 A lY89/YO

1 422 I 975 2 425 2 32h 2 748

- 2 Y31 ‘) ‘J70 ‘1 875 4 456 5 124 5 8Y2 6 715 1 7Y1 8 Y59

---.

!k>ll r-c:es : l)N1’F p”lll- les ;11111~;~‘s lY74/75 ri 1081 /82 polir- le Londamctt ta 1 c t I)NI<S’I’P pour le seco~lda i re sur 1 es III~IIICS

Y55 1 236 I 0 10 I LIS l OI0

- -

” . . Il0 2 O/h 2 ‘187 2 145 3 I 6 5 3 t, )O 4 174 I l+ HO0 I , 5 519 >

1

(~~~IIIIIWI~ ta i 1-t::; : IIlil: : :;II~ ItlI i t ;II)~ (I’)J4/75 It lY81/82, IIO~S avoils COIlStiltl3 l’évolution des prcscntcs et des ;ldllliS ilu I)I*:I:.

El~)u:; .IVOIIS pr’)c~6tlC 3 tl(‘S ~)~-év is ions .j usq’i’ en I OH’)/90 en ce qui concernt! 1CS prf5sentés Les calc11ls so11t l-ai tx ‘kVC?C 1111

t 211.x 1110ycn CI ’ ;I’:c ru i :i:;(*tttt*n t annue L cnlculé sur In période lY74/75-1981 /H2.

en ce qu:. c0ncc.rne les admis s i10us avons (*il 1 (‘II I ;; ~III I ;~II:< I~IO~I:II A/P S(I~ I <‘S ;lnIî(‘<!:i 1 !‘75/7L > 1?76//7, 1377/70, 1978179, 19131/83 TH - 70,4(! %.

Page 63: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 57 -

?orrzrixLt~ons courtes Formations Longues Ehsemble (1) (2) (1 l 2)

xtudlsnts Eelgnants Etudiants Enseignants Etudiants Znseignmts

lrn~rn 4s 17 2,?37 310 2,782 lg5,?6 455 29 2,854 379 z

:gg 179 29 36. z

;*g ?Z 425

FE/79 485 4:3Q4 "g 4:2X 460 414 4,789 485

1979,~ 76 4*7x 416 5,239 492 lW/cl 2 67 4,825 5,359 461 15am rg3-&

%9 Fi 4,922 z

5,483 480 5,020 418 5,609 491

123fi4 .618 i-l

5,120 426 5m3 503 1*+:> @+9 5,m 451 5320 512 @S/E~ z a3 5,223 435 5,891 518 1SWW 86 5,963 526 L537f33 709 87

zp$zz

5ho 444 Qm’ 531

E=res 4% 6,110 ls89/sO E z 5,434 452 6,186 ;E EWS

z z 5.488 457 6,255

EW9 %

6,325 go Pz/cj 798 100 6,396 567 WY44 814 102 5:654

$$ 6,=

zz 83 8% 105 105 ;qz

Gwti 5:826

476 481 6,541 6,606 586 z

106 486 6,672 592 s97/58 :$i 108 5,884 490 6,739 598 EWcg 863 109 E2 495 6,806 604 199?- 872 109 t 500 6,874 609

Cl? Cozpxzd ESP et ESP'T/C (durhe 2 ans) (2) Cocprezd EXA,EKT, IPRfl, i331, IPGP, CPS et ISPRA (duFée 4 ans et plus)

Tableau 21. PROJECTIONS POUR L'ENSEIGNEYENT SUPERIEUR EFFECTIFS DES ETUDIANTS ET DES ENSEIGNALJTS DE 1979/80 A 1?99/2000.

- _-_.-

Page 64: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 58 -

r I

Secteur Nombre de travailléurs (en milliers) y compris fenmpes occupées B l'ami. i%lZZ 2 Y ag?:

I- 7 -3qploitations agricole&' 2.1>,4 93,4 z 1.112,2 ml 5

/

z -iurtisenat et petites entreprises 82' 35 I &' '633

salrri .6s I n 3~1 1 '7l 5,6 Ponction publique Pa,-2--publAc et prive Totel

J72/ 16 # 1:5

2.282,4 100,o 5 1.263,2 100,o 5

Sotrrre:I- Minist&re du Plan - Enquête agricole permanente, campagne 19'7?-19'@, donn6es non publiées. II et III, voir Annexes 1.7, 1.8 et 1.10.

‘iotes : l/ Population active rkldente dans des exploitations agricoles -- occup4e &ns l'agriculture, l'klevage, la pêche, l'artisanat, comme activité principale. Dans la premibre colonne y compris l.Olg,l femmes ayant l'agriculture domme activAté secondaire.

g SuiUet1978. J/ Estimatl& selon les tendances de lg=-1978 et 1975-1979. Les

données de 1979 n'ont pas bt6 utilisées dans ce tableau car le dernière enquête agricole date de lgn.

Tableau 22. E'IPLOI PAR SECTEUR EN 1977

..” --__-___ -_ --

Page 65: Étude approfondie de l'enseignement supérieur: …unesdoc.unesco.org/images/0005/000590/059059fo.pdf · M. Bakary TRAORE : Institut Pédagogique National. M ... - la situation de

- 59 -

; 1 E- 3, 74 24

la

23

119

285

33

lAa/ LSI 294 4,aYj 147 5.043 2.762 ;*.y&2 6.104

X)l la1 532

425 73 1 l.cC . -"e

487 531 l.GÀS

a44 I 7-f lac 2.0% 2.670 4.735

7- 4.150 607 10.819 7.602 lE.k.21 l 1

5 5 51 51 15 34 a9

13 13 25 25 n 51 629 a93 l-2 l-2 1: 14 t35 910

15 16 m 298 521 6 41 179 23 FJ2

9 9 57 I

57 5146 668 822 1.430

1.281 1 I 96 144 2.258 2.94 5.242

ti.m{ l.ala(2.215 5143M I3.094 1.534 an 24.640 3-l-539

37.n7 Y.U5

z.2 -z* : J. C. Car~s, conratant, -ze-zotic- Cc

~m;rt*~~ de dadon. juin 1980, Unesco, Paris, sur la base des données de À'az%lszuut et des petites en-- ..aprlscs de production et de servictz en nrilleu u=ba'=. F&xkLi pc b UaÀi, Centre d’Etudea et de Zromtion kdustfielles, Samko, 5 ICvrLer-5 Juillet lm. ;- . 1:

ï~b~c~t-a de @myes. biJouflex, suudars. iAbTLcants de fards, bmdcux, etc.

* 3J >zit ix7 Iakr,carL~ de nattes.

21 Lcc~pi.ati oa de c&aax, horlogers, phnto,-aphca, coFt=c~z, etc.

p/ -~vettcs, jr~ttes, boucheries, ocnde~-s d'archives, ec cola, de iaz-!!Te, tila-,e+Aea, etc.

e !k --r!!s 1’ c~isat-= du bâtlmcnt.

l T¶tri

Total Chefs AFn-d’OeUvFe

d'cntrtprisea

Tableau 23. D3.ELOPPXCNT DE L'ARTISANAT ET DES PETITES ENTREPRISES DE PRODUCTION ET DE SERVICE EN MILIEU URBAIN (Situation en juillet 1978)