g in general r prts rapport no. to-685a witi n …€¦r prts desk rapport no. to-685a witi n i...

105
CIRCiULATING COPY RETUR~N g TURNED TO REPORTS DESK DIFFUSION RESTREINTE IN GENERAL FILES R PRTS DESK Rapport No. TO-685a WITI N i TRADUCTION NON-OFFICIELLE NE WEE[:rK A TITRE D'INFORMATION Ce rapport a e'ti pripar' a titre de document interne. Ni la Banque ni les organismes qui lui sont affihis n'acceptent aucune responsabilite quant à son exactitude ou son caractère exhaustif. En aucun cas ce rapport ne saurait être publii ou citt comme représentant leurs vues. BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTR'CTION ET LE DEVELOPPEMENT ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT PROJET DE CREDIT AGRICOLE SENEGAL 24 décembre 1968 Département des Projets Agricoles Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

Upload: voque

Post on 13-Sep-2018

215 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

CIRCiULATING COPYRETUR~N g TURNED TO REPORTS DESK DIFFUSION RESTREINTE

IN GENERAL FILESR PRTS DESK Rapport No. TO-685a

WITI N i TRADUCTION NON-OFFICIELLE

NE WEE[:rK A TITRE D'INFORMATION

Ce rapport a e'ti pripar' a titre de document interne. Ni la Banque ni lesorganismes qui lui sont affihis n'acceptent aucune responsabilite quant àson exactitude ou son caractère exhaustif. En aucun cas ce rapport ne sauraitêtre publii ou citt comme représentant leurs vues.

BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTR'CTION

ET LE DEVELOPPEMENT

ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT

PROJET DE CREDIT AGRICOLE

SENEGAL

24 décembre 1968

Département des Projets Agricoles

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

DIFFUSiON RESTREINTE

Rappert No. TO-685a

TRADUCTION NON-OFFICIELLE

A TITRE DINFORMATION

Ce rapport a e'té prepar' à titre de document interne. Ni la Banque ni lesorganismes qui lui sont offilis n'acceptent aucune responsabiliti quant à

son exactitude ou son caractère exhaustif. En aucun cos ce rapport ne saurait

être publie ou cité comme représentant leurs vues.

BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION

ET LE D ".'PP::T

ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT

PROJET DE CREDIT AGRICOLE

SENEGAL

24 décembre 1968

Departenent des Projets Agricoles

TAUX DE CONVERSION

1 dollar EU a 246.,85 francs CFA* 1 franc CFA a 0,004 dollar EU

1 milliard de francs CFA : 4 millions de dollars EU

ABREVIATIONS

BCEAO: Banque Centrale des Etats de 1lAfrique de l1 Ouest, banque cen-trale de l'Union *ionétaire Ouest Africaine.

BNDS: Banque Nationale de Développement du Sénégal, banque publiquede développement

CCCE: Caisse Centrale de Coopération Economique, organisme public definancement français.

OCAS: Office de Commercialisation Agricole du Sénégal, organisme res-ponsable de la commercialisation en gros et de l'exportationdes arachides.

ONCAD: Office National de Coopération et d'Assistance au Développement,organisme chargé d 'approvisionner les coopératives en facteursde production et de commercialiser leur production.

SATEC: Société d'Aide Technique et de Coopération, organisme publicfrançais d 'assistance technique.

SIES: Société Industrielle d tEgrais du Sénégal, u.rine de fabricationlocale d lengrais.

SISCOLA: Société Industrielle Sénégalaise de Constructions sicaniques etde Nlatériels Agricoles, usine de fabrication locale de matérielsagricoles.

SODEVA: Société de Développement et de Vulgarisation Agricole, organismechargé de la vulgarisation agricole auprès des agriculteurs etde l'assistance technique aux coopératives.

SENEUAL

PROJET DE CEDIT POUR LAGRICULTURE

Table des matières

Page

I.* INTIODUCTI0N.....................................e......... 1

II. CONSIDERATIONS GENERLS................................... 2

L'économie du pays......................................... 2L'agriculture.............................. 2La programe d'amélioration de la production.,............. 4

III. LE PROJET ........................

A. Description gén6rale.................................. 6Définition du projet.... ...................... .. 6Partie du pays intéressée par le projet............... 6Aspects institutionnels............................... 7

8ilthodes d'octroi des crédits......................... 9Approvisionnement en fournitures pour l'agriculture... 10

B. Caractéristiques détaillées........................... 13Ie programme de crédit............... ................. 13Les services de gestion et de vulgarisation agricole.. 14Estimation du coût du projet.......................... 16Financement du projet................................. 17Achats et versement des fods......................... 18

IV. ORGANISATION ET GESTION ................................... 20

La coordination du projet.................................. 20

Les services de vulgarisation agricole.................... 21

Le présent rapport est établi i partir des conclusions de deux mis-sions d'évaluation envoyées au Sénégal: en juillet-août 1967 (IM. A.H. Stoneham,J. Willews, R. Rossi et D. Dunn); en décembre 1967 (il. A.H. Stoneham etJ. Willems) et d'une mission complémentaire en mi 1968 (i. W. apenhans,J. Dumoulin et A. H. Stoneham). Il a été rédigé par M. Stoneham.

-2-

Table des matières (suite) pg

V. IA PIDUCTION, LES DEBOUCIES ET LES PROFITS POUR IESAGRICULTEURS ............. ............ ..... ***.. ... ... 25

Ia production....* e,......... ........................ 2Ies débouchés et la commercialisation...................25Les stimulants de llagriculture.......................... 26

VI. AVANTAGES E' JUSTIFICATION DU PROJET..................... 27

VII. CONCLUSIONS ET IEC01DA NDATIONS........................... 28

ANNESl Considéeations générales sur l'agriculture

2. Les services de vulgarisation agricole3. La réorganisation de 1 'ONCAD4. Io crédit et la BNDS5. La comg;ercialisation et 1 eOCAS6. Ias fournitures pour l'agriculture et la production agricole7. Le Comité de Coordination du projet8. La taux de rendement économique

1. Sénégal: Pluviosité, cultures et limites de la région intéressée parle projet

2. Fëgion intéressée par le projet, avec indication des zones

P:AOJET DE CZDIT POUR LIAGRICULTURE

RESU ;

i. En 1967, le Gouvernement du Senégal a demandé â 11IDA un créditdestiné à contribuer au financement de la poursuite du programre d famélio-ration de la production d 'arachides et de mil, lancé en 1964 avec le sou-tien financier de la CEE (Comunauté économique européenne). Le projet,tel qu'il était présenté, n'était pas susceptible d'être retenu par laBanque ou 'IDA. Cependant, après consultation avec le gouvernement duSénégal et en accord avec lui, il a été sensiblement modifié. Il met sur-tout l'accent maintenant sur le prograrme de crédit aux coopératives agri-coles et sur liamlioration du fonctionnement et du rendement de l'orga-nisr chargé d'assurer l'approvisionnement en fournitures pour l'agricultureet de réaliser le premier stade de la commercialisation des arachides pro-venant des coopératives. Les ressources de 1'IDA étant actuellement inwuf-fisantes, il est maintenant proposé que la participation du Groupe de laBanque s 'effectue en partie sous forme de prêt de la Banque, en partie sousforme de crédit de 1IDA.

ii. Ie projet concernerait directement environ un million de ruraux,soit plus du quart de la population totale du Sénégal. Il couvre la pé-riode triennale allant de 1969/70 à 1971/72 et vise a procurer des créditsaux coopératives par le canal de la banque nationale de développement, envue de 1 'achat d 'un plus grand nombre d linstruments agricoles simples àtraction animale, d tune partie des animaux de trait nécessaires et de quan-tités d 'engrais de plus en plus fortes chaque année. Il a également pourbut de fournir des fonds permettant de charger une firme internationalede consultants en gestion des entreprises d laider pendant trois ans à lagestion de l'organisme qui approvisionne les coopératives et commercialiseleur production, de sorte qu'à la fin de cette période de trois ans cetorganisme soit en mesure de fonctionner efficacement avec du personnel sé-négalais instruit et le minimum de spécialistes étrangers. En outre, leprojet prévoit des fonds destinés à permettre au service de vulgarisationagricole de continuer i assurer certains services au bénéfice des coopéra-tives (en particulier la détermination des besoins annuels des agriculteursen fournitures diverses) ainsi qu'à envoyer en stage de formation à 11étran-ger des employés de l1organisme qui exerce sa surveillance sur les coopé-ratives.

iii. L'avantage principal à retirer de l1 exécution du projet seraitun accroissement soutenu de la production d'arachides et de mil par l'aug-mentation des superficies cultivées et par l'amélioration des rendements.Cela entrainerait une élévation constante des revenus des agriculteurs etdes recettes de 1êétat pendant une période caractérisée par la perte dedébouchés privilégiés et par une diminution du soutien :rd& par la CEEau prix des arachides.

- ji -

iv. le coût total du projet est estimé à 2h millions de dollars.Le prêt de 3,5 millions de dollars qui serait accordé par la Banque et lecrédit de 6 millions de dollars qui serait accordé par V'IDA (soit au to-tal 9,5 millions de dollars) couvriraient près des trois-quarts du coûtdes instrumants agricoles, le coût en devises des services du personneltechnique et de gestion à fournir aux coopératives, ainsi que le cot desbourses à l'étranger accordées pour la formation du personnel. Les trois-quarts environ (6,92 millions de dollars) du montant total du prêt et ducrédit seraient rétrocédés a la banque de développement, qui utiliseraitces soms pour financer l'acquisition d'instruments agricoles. la con-tribution de la Banque et de 1'IDA au coût total du projet en représente-rait environ 39,3, celle des agriculteurs environ 16%, et le solde (45i)serait à la charge de l'Etat, et versé soit directement soit par l tinter-mkdiaire de la banque de développement.

v. Le projet satisfait aux conditions requises pour ltoctroi parla Banque dlun prêt de 3,5 millions de dollars et par l'IDA dtun créditde 6 millions de dollars (soit au total 9,5 millions de dollars).

e

PIOJET DE CPRDIT POUR L 1AGRICULTUE

I. IllTRODUCTIQU

1.01 En avril 1967, le gouvernement du Sénégal a demandé à 1'IDA uncrédit destiné à contribuer au financement de la poursuite du programmed'amlioration de la production d 'arachides et de mi., lancé en 1964 avecle soutien financier de la CEE (Communauté économique européenne). Iacoût total du projet était estimé à 11 milliards de francs CFA (Uh mil-lions de dollars) pour la période de trois ans allant de la campagne 1968-69 à la campagne 1970-71. Il était demandé à l'IDA de financer ce projetjusqu ' concurrence de 13 millions de dollars, le reste des fonds devantêtre fourni par le FED (Fonds européen de développement), la CCCE (Caissecentrale de coopération économique, organisme public français de finance-ment), la BNDS (Banque nationale de développement du Sénégal), les agri-culteurs de la partie du pays intéressée et le Gouvernement du Sénégal.

1.02 Cette demande de crédit était faite à la suite d'une missiond'identification de la Banque et de l'IDA qui s tétait rendue au Sénégalen mars 1966, d'une mission de préparation du projet envoyée par l'IDA ennovembre 1966 et composée de ihi. P.C. Goffin, K.HeS. Haasjes et C. Brochu(de la FAO) ainsi que dfune courte mission ccmplémentaire remplie enmars 1967 par i.. A. H. Stoneham. Une mission d'évaluation, composée de

Ui. A. H. Stoneham, J. Uillems, R. Rossi et D. Dunn s 'est mndue au Sénégalen juillet - août 1967. L'évaluation n'a pas pu être terminée, surtout ence qui concerne ltaspect institutionnel. En effet, le gouvernement séné-galais, après avoir fait la demande de crédit, avait désigné un comitéinterministériel pour réexaminer les principes généraux du projet et réorga-niser les services qui s'occupent de la production et de la commerciali-sation des arachides. Or, ce comité n'avait pas terminé ses travaux.fUi. A.H. Stoneham et J. Willems sont retournés au Sénégal en décembre 1967pour continuer 1 'évaluation du projet, qui n ta pu cette fois encore êtremenée à bien, le gouvernement devant fournir d t autres détails sur la réor-ganisation projetée. Une mission complémentaire d 1évaluation, composéede 1i1. W. Wapenhans, J. Dumoulin et A.H. Stoneham, est revenue au Sénégalen mai 1968 pour discuter de modifications importantes à apporter au pro-jet et pour terminer 1'évaluation, tout en mettant à jour les renseigne-ments obtenus au cours des deux missions précédentes. Le présent rapportest rédigé sur la base des constatations faites par les diverses missionset des données fournies par le gouvernement sénégalais et par les diffé-rents organismes intéressés par le projet. L. E. Wessels et J.1I. Payen,ont pris part également aux travaux des missions.

1.03 Le projet, tel qutil était présenté à l'origine, n'était passusceptible d 'être retenu par la Banque ou lVIDA. Certains aspects deliorganisation et de la gestion n'étaient pas considérés comme satisfaisants

- 2 -

et aucune proposition n tétait faite pour résoudre le problème le plus ur-gent, celui que posait la mauvaise gestion de l'O1CAD (Office national decoopération et d'assistance au développement), organisme officiel chargéactuellement d'aider les coopératives en leur procurant les fournituresnécessaires, en assurant la commercialisation de leurs produits et en leurrendant des services d 'ordre technique. On tablait également, pour obte-nir l'augmentation désirée de la production du mil, sur des taux d'emploides engrais qui étaient trop élevés pour être rentables.

1.0 Le projet initial a été sensiblement modifiée après consultationavec le Gouvernement du Sénégal et en accord avec lui, pvx aboutir à unprogramme qui puisse être pris en considération par la Banque ou 1IDA.L'accent est mis maintenant sur la fourniture de crédits aux agriculteurset sur l'amélioration du fonctionnement de 1'ONCAD. A l'origine., le Gou-vernement du Sénégal avait demandé % l'IDA un crédit destiné à contribuerau financement du projet; il est maintenant proposé que les fonds provien-nent en partie diun prêt de la Banque, en partie d'un crédit de l'IDA.

II. COUSIDERATICI,;S GENERALES

L'économie du pa.ys

2.01 Le secteur agricole du Sénégal emploie plus de 85, des 3.600.000habitants du pays et constitue la source principale de l'activité écono-mique. Il s 'agit essentiellement d 'une agriculture de subsistance (mil),les arachides constituant la seule denrée commercialisée importante. De-

puis son accession à l'indépendance en 1960, le Sénégal a dû faire faceà des problèmes économiques résultant du fait qu'il ne constituait plusle foyer central de ce qui était auparavant l'Afrique occidentale françaiseet que, par suite de l'entrée de la France dans le '.arché corRun, il per-dait ses privilèges de débouchés et de prix pour ses arachides. Le sec-teur industriel est moderne, mais peu important. Les réseaux routier etferroviaire sont assez développés. Il y a quatre ports, dont le plusgrand est Dalkar. Cependant, 1lagriculture demeure et demeurera sans douteencore longtemps le pilier de léconomie du pays. La prospérité de l'in-dustrie et des transports repose pour une large part sur la manutention,le traitement et la commercialisation des arachides et des produits déri-vés des arachides. C 'est pour faciliter lfévacuation de la récolte d 1ara-chides que la Banque et 1IDA ont déjà financé des installations ferro-viaires et portuaires 1/ au Sénégal.

L agriculture

2.02 Des considérations générales sur 1 tagriculture figurent sousune forme plus détaillée dans 1lAnnexe 1. La pluviosité constitue le fac-teur le plus important du développement agricole. La hauteur des précipi-

1/ (a): Crédit de 1IDA 96-SE, septembre 1966, de 9 millions de dollarspour le chemin de fer: amélioration de la voie et achat de maté-riel roulant;

(b): Prêt de la Banque 493-SE, mai 1967, de 4 millions de dollars pourle port de Dakar: amélioration des installations portuaires etdragage.

-3 -

tations moyennes annuelles varie de 400 mm dans le nord à 1.500 mm dansle sud (voir carte 1). Il existe une saison des pluies et une saison sè-che très nettement marquées. Il y a, d'une façon assez régulière, uneannée de sécheresse tous les quatre ans environ. La sécheresse, qui estplus sensible dans le nord que dans le sud, s lest manifestée pour la der-nière fois en 1966. Environ 11% de la superficie totale du pays sont cul-tivés et on pourrait probablement en mettre en culture d fune façon renta-ble 18% de plus. Dans une année moyenne, les arachides représentent main-tenant à peu prés la moitié en poids de la production agricole totale, lemil un quart, le riz et le manioc un huitième à eux deux. Plus des quatre-cinquièmes de la récolte d tarachides proviennent des trois régions conti-giles de Thies, de Diourbel et du Siné-Saloum (voir carte 2) dont llensembleconstitue ce qu'on appelle le "bassin des arachides". Dans cette partiedu pays, le sol est généralement sablonneux, tandis quion trouve des solsalluvionnaires fertiles dans les bassins des quatre fleuves sénégalais(le Sénégal, le Saloum, la Gambie et la Casamance).

2.03 Les arachides et le mil sont cultivés en alternance. On lessème en juin et on les récolte en novembre. La superficie totale cultivéeen arachides s lest accrue d 'environ 60'' au cours des 15 dernières annéeset dépasse maintenant 1.100.000 ha. Les rendements moyens ont augmentéd'environ 12% pendant la même période et atteignent actuellement environ950 kg à l'hectare contre environ 850 kg en moyenne dans l'ensemble del'Afrique et 1.800 kg aux Etats-Unis. La production annuelle moyennes'est accrue d'environ 80, au cours de cette même période de 15 ans etelle est actuellement d un peu plus d 'un million de tonnes. Le Sénégalest, par ordre d 'importance, le quatrième pays producteur d 'arachides dumonde (après llInde, la Chine continentale et le Nigéria) et il compte pourun cinquième de la production totale de l'Afrique. La production annuellemoyenne de mil siélève actuellement à 500.000 tonnes pour une superficiecultivée dtenviron un million d'hectares. le mil est produit surtout pourla consommation propre des agriculteurs, mais des quantités de plus en plusgrandes sont acheminées vers les marchés locaux. Dans les grandes villes,la demande de mil est relativement peu. importante, car on peut y trouverd t autres céréales plus recherchées, comme le riz et le blé.

2.04 Les plans de développement à long terme mettent ltaccent sur ladiversification de la production, en insistant particulièrement sur le riz,le sucre, le coton, le tabac et les arachides de table, mais une augmenta-tion importante de la production de ces denrées agricoles dépend des ré-aultats de recherches et dtexpérimentations en cours, ainsi que du déve-loppement de l'irrigation. Ce sont la Casamance et la région orientalequi ont le plus grand potentiel de développement en ce qui concerne lescultures arrosées par les pluies et la région du Fleuve Sénégal pour lescultures irriguées.

2.05 le seul service important de vulgarisation agricole du paysfonctionne dans le bassin des arachides et était assuré, jusqulà une pé-riode récente, par la Société d 'aide technique et de coopération (SATEC)

(voir Ana-exe 2), organisme public français d'assistance technique. Il estmaintenant assuré par un nouvel organisme sénégalais, la Société de Déve-loppement et de Vulgarisation Agricole (SODiV.) qui est gérée par la SATEC(par. 4.08). L'effort de vulgarisation est intensif et il a été entreprisdans le cadre du programme diamélioration de la production (par. 2.08).Le service de vulgarisation fournit également une aide importante auxcoopératives au niveau des exploitations. Il n'existe pas de titres depropriété des terres au sens où nous l'entendons, mais une loi récente(196h) a contribué à améiiorer le régime foicier, Bien que dans les zonesrurales la terre appartienne à l'Etat, ellt est répartie entre les culti-vateurs à 1 'échelon du village par les soius des notables et ceux-ci peu-vent reprendre et affecter à dautres les parcelles qui sont mal cultivéesou laissées en friche.

2.06 Le mouvement coopératif est actif depuis longtemps dans l'agri-culture et il existe quelque 1.500 sociétés dans tout le pays. les coopérativesdtaracides, qi sont les plus importante, jouent un rôle efficace dans 1 'ap-provisionnement en fournitures agricoles et dans la commercialisation dela récolte. L OiCAD (voir Annexe 3) est chargé d taider les coopérativesen leur procurant les fournitures nécessaires, en assurant la commercîili-sation des arachides et en donnant des consils techniques. Les semeAcessont produites dans le pays et l'OUCAD entretient un stock national dfara-chides. Le Centre Plational de Recherches Agricoles est chargé des recher-ches sur les arachides et sur quelques autres produits agricoles et il ades parcelles de démonstration dans la plupart des régions.

2.07 La plus forte demande de matériel agricole provient du bassindes arachides et elle porte sur des instruments légers et des charrettesà traction animale qui sont fabriqués dans le pays. Les importations dfen-grais minéraux se sont accrues rapidement ces dernières années et dépas-sent maintenant 60.000 tonnes par an. Une nouvelle usine de la SIES(Société Industrielle d'Engrais du Sénégal) qui est partiellement financéepar la SFT 1/ est entrée en producticn en mars 1968 et rn espère qu'ellesatisfera dans l'avenir tous les besoins du pays en engrais mixtes (voirpar. 3.12). Le crédit pour les fournitures nécessaires à l'agriculture(instruments, animaux de trait et engrais) est fourni aux coopératives parltintermédiaire de la BUDS (voir Annexe 4). Il existe un commerce localde produits agricoles, de bétail et de légumes, mais la commercialisationest surtout assurée par un organisme officiel, l'OCAS (Office de Commercia-lisation Agricole du Sénégal) (voir Annexe 5), qui est chargé de la majeurepartie de la commercialisation et de l'exportation des arachides ainsi quedes importations de riz.

le programme d'amélioration de la production

2.08 Le plan de développement en cours (1965-69) souligne que ltaug-mentation de la production agricole pour le remplacement des importationsainsi que l'accroissement de la production d1arachides sont essentielspour un bon développement de liéconomie nationale. Ces deux points sont

1/ Accord dtinvestissement No. ll-SE en date du 19 août 1966. Inves-tissement de la SFI d'environ 3,46 millions de dollars.

d lune importance vitale en raison des pertes de recettes d 'exportation quesubira le Snégal par suite de l'application de la Convention de Yaoundéde 1964 conclue entre la CEE et les pays qui lui sont associés. Cette con-vention prévoit que les exportations d'arachides du Sénégal ne jouirontplus d'un débouché privilégié en France après 1969. Pour atténuer les con-séquences du manque à gagner que subira le Sénégal du fait de cette déci-sion, la CEE finance, par le canal du FED, un programme quinquennal (1965-69) dlaccroissement de la production (voir Annexe 1, par. 10). Les objec-tifs essentiels de ce programme sont de réduire le plus possible les pertesde recettes en devises provoquées par la suppression du privilège antérieurainsi que la baisse des revenus des agriculteurs causée par la diminutiondevenue nécessaire du prix d'achat des arachides. Le but visé est d1obte-nir une augmentation générale d 'environ 25,0 de la production des arachidesau cours de la période quinquennale, par un accroissement simultané dessuperficies cultivées et des randements. En même temps, on développe laproduction des denrées de subsistance et celle des autres denrées agrico-les pour accélérer le remplacement des importations et on s 'efforce dediversifier les cultures. Le programme intéresse directement environ unmillion de ruraux, plus d'un quart de la population totale du Sénégal.

209 Des fonds sont accordés pour le service de vulgarisation, pourdes subventions sur les engrais, pour des installations de traitement etde stockage, pour l'amélioration des sols et des semences et pour le dres-sage de boeufs de trait. Le coût total du programme pour la période 1965-1969 est estimé au maximum à 4,9 milliards de francs CFA (19,6 millionsde dollars), dont 29,, pour le financement du service de vulgarisation (fi-nancement prévu initialement jusqu'en octobre 1967, mais prolongé par lasuite jusqu'au 30 juin 1968) et 34" pour les subventions sur les engraisjusqu'à la fin de 1969. Les instruments agricoles sont fournis au moyende crédits accordés aux coopératives par la BNDS. Les fonds pour ces cre-dits n'étaient pas compris dans le plan de financement du programme parle FED et ils ont été fournis jusqutà présent par la BNDS avec 1laide dela CCCE.

2.10 Il est difficile d'évaluer à lheure actuelle les résultats duprogramme. Il y a toujours eu, en ce qui concerne la production annuelletotale, des fluctuations importantes, dues surtout aux conditions clima-tiques. En outre, la sécheresse cyclique qui se produit généralement àpeu près tous les quatre ans contribue à rendre trompeuse une évaluationportant sur une courte période. Pour la campagne 1967-68, la productiondlarachides (1,06 millions de tonnes, estimation provisoire) est à peuprès la même que celle de la campagne 1964-65 (1,02 millions de tonties)et, sur les deux campagnes intermkdiaires, 1lune a donné une récolte excep-tionnellement élevée pour le Sénégal et l'autre une récolte faible due àla sécheresse (voir Annexe 1, Tableau 1). Bien que les chiffres dont ondispose ne soient pas concluants, il est évident que le programme aura, along terme, des conséquences bénéfiquesi surtout parce qu'il habituera lesagriculteurs à employer des engrais et a utiliser de meilleures méthodesculturales. Ia production annuelle moyenne pour les quatre campagnes de

- 6 -

1%9 - à 19'2-73 devrait atteindre 1,20 millions de tonnes, ce qui repré-senterait un accroissement de 25,, par rapport à la moyenne annuelle de lapériode quadriennale de 1962-63 à 1965-66. C 'est l'objectif visé par leprograme.

A-

III. LE PROJET

A. Description générale

Définition du EroJet

3.01 L projet vise à obtenir une augmentation soutenue du revenu desagriculteurs et des recettes de l'Etat dans une période Ou les prix à1'exportation baisseront par suite de la perte de marchés privilégiés etde la diminution des prix de soutien des arachides. Son objectif princi-pal est de réaliser une expansion continue de la production des arachideset du mil dans la partie du pays intéressée, à la fois par la mise en cul-ture de nouvelles terres et par le relèvement des rendements. L'améliora-tion des semences et des services rendus aux coopératives contribueraità atteindre cet objectif, mais l'augmentation des rendements serait duesurtout à l1 accroissement des taux d'utilisation des engrais. Il est pré-vu dans le projet le maintien de certains services efficaces fournis dansle cadre du programe actuel d'amélioration de la production dans le bas-sin des arzchides et l'élimination de certains défauts d'organisation quise sont révélés dans l'application du programe. Il couvrirait la périodede trois ans entre les campagnes 1969-70 et 1971-72. Il permettrait defournir, par l'intermédiaire de la BNDS et des coopératives, devantage decrédit aux agriculteurs pour l'achat d'instruments agricoles, d tanimauxde trait et d'engrais. L'objet du projet est également d'améliorer lefonctionnement de l'OH.CAD et liefficacité de l'a..de qu'il fournit dans lesdomaines de l'approvisionnement, de la comercia'.isaticn et de l'assis-tance technique; pour ce faire, des crédits serviront à couvrir les fraisdes services qualifiés de gestion qui seraient chargés de réorganiser etd'aider à sa gestion pendant la période triennale considérée ainsi queles dépenses occasionnées par des stages à l'étranger de certains employésde cet office. Enfin, des crédits sont prévus pour assurer aux coopérati-ves le maintien de liaide qui leur est actuellement apportée dans le do-maine de la vulgarisation jusqulà ce que d'autres dispositions mieux appro-priées puissent être prises.

Partie du pays intéressée par le projet

3.02 le projet intéresserait seulement la partie du bassin des ara-chides dans laquelle fonctionne un service de vulgarisation dans le cadredu programe d iarlioration de la production (voir carte 2). Cette par-tie représente environ 85, de la superficie du bassin et ne laisse endehors d'elle que des portions de terrain tout à fait marginales. Ellese divise en trois zones spécifiques (nord, centre et sud), dans chacune

- 7 -

desquelles les cazactéristiques du climat, du sol et du peuplement sonta peu près identiques. Il y a cependant entre elles des différences im-portantes. Les rfndements augmentent progressivement du nord vers le sud,surtout a cause d 'une plus forte pluviosité et d'une plus grande fertili-té des sols. les superficies cultivées devraient slaccroître d'un quartau cours de la période de trois ans et passer de 2 millions d'hectares à2,5 millions d'hectares. L'augmentation porterait en partie sur la miseen culture de terres actuellement en jachère: la proportion de terres dé-frichées, qui est actuellement de 12, serait portée a environ 181 pendantla période couverte par le projet. La majeure partie de cet accroissementaurait lieu dans la zone sud, où la superficie totale des cultures augmen-terait dtenviron un tiers, contre un cinquième environ dans les deux autreszones. Sauf dans certaines parties de la région très cultivée qui entoureDM.ourbel, les groupes d'exploitations agricoles sont séparés des groupesvoisins par des ceintures de terrains incultes couverts de végétation na-turelle. Les paysans répugnaient jusqu' présent à mettre en culture desportions de ces ceintures, surtout parce qu'ils ne savaient pas très biena qui elles appartenaient et qu'ils craignaient d 'entrer en conflit avecles groupes d'agriculteurs voisins. Ia nécessité de cultiver davantagede terres, qui provient de l'emploi de plus en plus large d finstrumentsagricoles tirés par des animaux, conduit à défricher de plus en plus cesterres incultes et la loi récente visant à améliorer le régime foncier afacilité le réglement des problèmes et des conflits de propriété. L'aug-mentation des surfaces cultivées prévi'e par le projet serait obtenue parune plus large exploitation de ces ceintures. le défrichement serait faitpar les agriculteurs eux-mêmes.

3.03 La population rurale de la partie du pays intéressée par leprojet est à l theure actuelle denviron un million d thabitants au total.,dont la moitié environ dans la zone centre, un tiers dans la zone sud etle reste dans la zone nord, Elle augmenterait dans son ensemble pendantla période dlexécution du projet d'environ 5": dans chacune des zones nordet centre de 3, par accroissement naturel et dans la zone sud de 99, dont65 (2e par an) par imrigration d'habitants des autres régions du Sénégal.Le nombre total des agriculteurs est actuellement de 166.000 et s 'élève-rait à environ 176.000 à la fin de la période considérée. Une famille decultivateurs compte en moyenne six personnes, dont quatre actives. Lté-tendue moyenne d'une exploitation agricole est a ltheure actuelle d1envi-ron 11 hectares et passerait àun peu plus de 13 hectares à la fin de lapériode couverte par le projet. Etant donné les conditions de l'agricul-ture au Sénégal, on considère que cette superficie est satisfaisante.

Aspects institutionnels

3.0h les trois organismes directement intéressés par le projet sont11ONCAD, la BNDS et la SODEVA. LICINCAD continuerait à être chargé de dis-tribuer aux coopératives les fournitures nécessaires à 1 tagriculture, decollecter leur récolte d'arachides pour la vendre à 11 00AS et de gérer lestock de semences d'arachides. La BNDS continuerait, par lintermédiaire

la

- 8 -

des coopératives, a% linancer les achats d t engrais au moyen de crédits àcourt terrre et ceux des instruments agricoles et de quelques animaux detrait par des crédits i oyen tern:e. Elle serait chargée aussi de payeraux coopératives le montant des récoltes, après déduction (en nture prles semences et en espèces pour le reste) des avances faites pour les' four-nitures. I SODEVA continuerait pour le moment à consacrer la moitié deson temps environ i faire de la vulgarisation proprement dite et l'autremoitié a apporter une aido aux agriculteurs pour le compte des coopératives(par. 3.22). La fourniture de cette aide dans l'avenir ferait l'objetd'une étude spéciale dans le cadre des propositions visant a améliorer lefonctionnement de l'oiCAD.

3.05 Afin d'assurer la coordination nécessaire, il serait mis sur piedun Comité de coordination du projet, présidé par un haut fonctionnaire duýLnistère de la Planification et de l'Industrie et ayant comme membres desreprésentants des ministères et des organismes intéressés par le projet.Des détails à ce sujet sont donnés dans le paragraphe 14.01.

Coopératives

3.06 Dans la partie du pays intéressée par le projet, 55,l des agricul-teurs sont actuellement membres de coopératives. BLen que ce pourcentagepuisse sembler faible, presque tous les agriculteurs pourront bénéficierdu programme de crédit, car en raison de la conception très large qu'ontles Sénégalais de la famille un naembre d 'une coopérative peut pourvoiraux besoins d 'autres parents proches. Il y a 876 coopératives dans lapartie du pays considérée et chacune d'elles ccmpte en moyenne 1,02 membres.Chaque membre verse une contribution de 1.000 francs CFA au capital de lacoopérative, qui est détenu par la 3NDS et sert de garantie pour les cré-dits accordés. Ceux-ci sont mis a la disposition des coopératives en tantque personnes morales responsables du remboursement. Les deux personnagesles plus importants d'une coopérative sont le président et le peseur. Cedernier est l'agent financier chargé de peser les produits remis par lesagriculteurs et de les payer à ceux-ci en temps voulu. Quelques abus dela part des peseurs ont été constatés dans le passé et ai l'heure actuelleleur conduite n 'est pas entièrement satisfaisante. Une solution à ce pro-bléme sera recherchée dans le cadre des améliorations à apporter aux ser-vices fournis par liO,ICAD.

3.07 Les coopératives ne tiennent pas une comptabilité convenable et on nepourra am doute pas remédier à ce défaut tant que la réorganisation de 1'ONCADactuellement en cours n 8aura pas été menée à bien. Cependant, le systèmeactuel de collecte et de paiement des arachides par les coopératives fonc-tionne depuis de nombreuses années. La notion de responsabilité collectivede la coopérative en ce qui concerne les dettes de ses membres s'accordeavec la conception traditionnelle très large qu'ont les Sénégalais de lafamille, m@me a 'il arrive que certains membres soient traités inéquitable-ment. Bien qu'on sache que quelques agriculteurs sont de plus en plus mé-contents de ne pas pou-oir obtenir de renseignements d 'ordre financier,

-9 -

surtout en ce qui concerne le montant de leurs dettes personnelles, il n 'ya pas lieu de différer 1texécution du projet jusqu 'à la mise en applicationde méthodes et de procédures comptables satisfaisantes. Le gouvernementsénégalais a donné liassurance qu'il prendra les mesures nécessaii à lamise en application, par l'intermédiaire de 11ONCAD, de procédures comp-tables uniformes, qui devront être jugées satisfaisantes par la Banque etVIDA avant la fin de 1973. Il est impossible de réaliser plus t8t cetteréforme, du fait des nombreux problèmes qu'elle soulève.

lithodes d t octroi des crédits

3.08 La BNDS accorde aux agriculteurs un crédit limité à 25,' du mon-tant des ventes d tarachides qu'ils ont faites l'année précédente i 19ONCADpar l'intermédiaire des coopératives. las demandes de crédit sont éta-blies au cours de l'été par les agents du service de vulgarisation agri-cole en accord avec chaque agriculteur et elles portent sur le financementdes achats d'engrais, d'instruments agricoles et de quelques animaux. Lesdemandes de tous les cultivateurs de toutes les coopératives sont faitesen cinq exemplaires. la B.DS, 1 'ONCAD, la SODEVA et les services officielsen reçoivent chacun un et tous les organismes intéressés sont ainsi par-faitement renseignés sur les besoins totaux pour 1'année à venir. la pro-jet de programme de prêts, après avoir été examiné et approuvé à diverséchelons de la région, est approuvé à l'échelon national par le Conseildes ministres. L'OIICAD fait alors les commandes nécessaires d'engrais etd 'instruments agricoles et la BNDS calcule ses besoins totaux de crédit.Quand les fournitures arrivent dans les entrepbts locaux de 'O4CAD, ellessont distribuées aux agriculteurs qui en assurent eux-mêmes le transportjusqu'à leur exploitation. Au moment de la récolte, les membres de lacoopérative apportent leurs arachides sur l'aire de stockage et on leurdonne des reçus indiquant les quantités livrées. LIRTCAD prend dÛment li-vraison des arachides et indique à la BNDS les quantités à commercialiser,après déduction des besoins pour le stock de semences. La BNDS calculeles retenues à effectuer pour le remboursement des crédits accordés, aprèsquoi les agriculteurs sont payés par l'intermédiaire de 1'O11CAD et descoopératives. Une petite partie des somes à payer (environ 3) est misede c8té pour être payée plus tard dans la saison, au moment où les réser-ves de nourriture et d'argent liquide des cultivateurs sont au point leplus bas. De cette façon, les besoins du stock de semences et le rembour-sement des crédits sont assurés en priorité sur les produits de la récolteet pour la BUDS le risque de créances douteuses est réduit au minimum.Cette méthode continuerait à être appliquée pendant la péricde couvertepar le projet, sauf que les représentants régionaux de la BIDS effectue-raient les paiement directement aux coopératives sans passer par 1 tONCADet que la coordination nécessaire serait assurée par le Comité de cocrdi-nation du projet (par. 4.01).

- 10 -

Approvisionnement en fournitures pour ltagriculture

3.09 Semences et pesticides. Tous les détails concernant les fourni-tures pour llagriculture sont donnés dans ltAnnexe 6. L'ONCAD entretientle stock de semences d 'arachides, qui satisfait plus de 80; des besoinstotaux annuels du pays, estimés actuellement à près de 110.000 tonnes.Avant de pouvoir vendre leur récolte, les agriculteurs ayant reçu un cré-dit versent 125 kg d'arachides en coques par hectare qutils désirent cul-tiver l'année suivante. A l'époque des semailles, ils reçoivent autantde fois 100 kg d'arachides en coques qu'ils en ont versé de fois 125 kg,la différence de 25 kg étant vendue pour payer les frais dIentretien dustock. la gestion de ce stock par 1'ONCAD nfest pas satisfaisante. L'em-magasinage, la manutention et la distribution sont défectueux, ce qui en-traîne des détériorations, des pertes et du gaspillage. Parmi les amélio-rations a apporter aux services assurés par l'OCAD, il faudrait prévoirun contrôle technique satisfaisant et une gestion commerciale du stock desemences. Llemploi des pesticides est presque exclusivement limité à laculture des arachides et on en utilise environ 80 tonnes par an dans lapartie du pays intéressée par le projet. Les agriculteurs paient les pes-ticides au comptant quand ils vont chercher leurs semences d iarachides.

3.10 Par comparaison avec l'effort de recherche fait pour les semen-ces d'arachides, on ne fait pas grand-chose pour améliorer les variétésde mil. On a cependant obtenu une variété nouvelle qui semble pleine depromesses, mais son apparition n'a eu jusqu'à présent que des incidencesnégligeables à l'échelon de ltexploitation agricole. Le gouvernement sé-négalais, conscient de l'importance que revêt l'utilisation de semencesde mil de très bonne qualité, stefforce de plus en plus de faire bénéficierles agriculteurs des améliorations réalisées.

3.11 _ârais. Pour les arachides, cïn emploie trois formules diffé-rentes d'engrais (voir Annexe 6, par. 12), une pour chacune des zones.Dans celle de la zone nord il y a une petite quantité de molybdène pourcompenser une carence en oligo-éléments. L'engrais actuellement employécontient un fort pourcentage de potasse. Les expériences en cours neprouvent pas que ce dosage de potasse ait beaucoup d 'effet, si toutefoisil en a, sur le rendement des cultures d 'arachides dans la partie du paysintéressée par le projet. Les expériences se poursuivent actuellementsans désemparer et, si leurs résultats le justifient, la formule de lfen-grais sera modifiée comme il convient. Si la teneur en potasse pouvaitêtre réduite ou supprimée, le prix de l'engrais diminuerait sensiblement.Les procédés de culture actuels ne comportent pas l'injection dans le solde bactéries fixant l'azote. Bien qu'il n'ait pas été fait d'expériencesa ce sujet au Sénégal, celles qui ont eu lieu dans d'autres pays montrentqu'à long terme les besoins en engrais azotés peuvent être réduits si cetteinjection est pratiquée et le gouvernemant sénégalais a l'intention defaire commencer dès que possible des essais d'injection. Une seule formuled'engrais pour le mil est employée dans les trois zones (voir Annexe 6,par. 12).

- 11 -

3.12 Des crédits pour l'achat d'engrais seraient accordés aux agricul-tours dans le cadre du projet. A l'heure actuelle, environ 85, du totaldes engrais utilisés dans le pays sont destinés à la culture des arachideset surtout dans la partie du pays intéressée par le projet. ans celle-ci, on estime que la consomnation totale d lengrais pour les arachides etpour le mil passerait de 59.000 tonnes d 'engrais mixtes pour la campagne1968-69 à 89.000 tonnes pour la campagne 1971-72, soit une augmentationd'environ 50,,. la majeure partie de cette augmentation serait utiliséepour la culture des arachides, car la consomation d fengrais pour le mil,actuellement d'environ 15.000 tonnes par an, ne staccrottrait pas de plusde 10% au cours de la période considérée. A partir de la campagne 1969-70, 1tapprovisionnement serait assuré par l'usine locale de la SIES (voirpar. 2.07) 1/. Le prix de 1lengrais livré aux agriculteurs est de 23.000francs CFA la tonne et on estime qu'il n 'augmentera pas maintenant quel'engrais est fabriqué dans le pays.

3.13 Les agriculteurs bénéficient actuellement pour leurs achats d'en-grais de subventions à des taux différents (voir Annexe 6, Tableau 1): en-viron 305 pour les arachides et près de 505 pour le mil. Ces taux seraientréduits progressivement et la subvention serait supprimée pour les ara-chides aux environs de 1972-73 et pour le mil à peu près deux ans plustard. Bien que le fait que les agriculteurs paient les engrais à des prixdifférents pour la culture des arachides et pour celle du mil puisse en-trainer un mauvais emploi des engrais, il semble que le système fonctionneassez bien en pratique et on ne constate pas de graves abus. Il y auraitdes avantages évidents â ce que le taux de la subvention soit le mêmepour les deux cultures, mais si on chan,eait de système maintenant, il estprobable que les agriculteurs seraient troublés et que la consomnationd'engrais s'en ressentirait. Ce qui importe le plus dans les quelques an-nées à venir, c'est de slassurer que les cultivateurs utilisent les engraisà la dose qui convient. Par conséquent, on n'envisage aucun changementdans le système actuel de subventions.

3.1 Aux doses proposées, on estime que le coût total des engraispour les agriculteurs pendant la durée du projet serait de L.,21 milliardsde francs CFA. Le coût total de la subvention est estimé à 1,24 milliardde francs CFA (5 millions de dollars), dont 0,51 milliard de francs CFAfinancé jusqu'à la campagne 1969-70 par le FED. le gouvernement sénéga-lais prévoit que le FED envisagera de financer une partie de la subventionpour la campagne 1970-71 et pour les campagnes suivantes, jusqu'à ce quela subvention soit supprimée. Les estimations faites pour le budget desexploitations agricoles montrent que malgré la diminution proposée de lasubvention, les revenus des agriculteurs continueraient à augmenter (voirAnnexe 6, Tableau 7).

1/ Pour la campagne 1968-69, la SIES a livré 11.000 tonnes d 'engrais dansla partie du pays intéressée par le projet.

eb

-12 -

3.15 Inctruments agricoles. Tous les instruments agricoles et toutesles char Mte'sessaires seraient fournis à crédit aux cultivateurs dansle cadre du projet. A 1Mheure actuelle, dans la partie du pays intéresséepar le projet, environ 75% des agriculteurs possèdent des semoirs, 50 descultivateurs et 20% des moissonneuses. On prévoit qu'à la fin de la pé-riode couverte par le projet ces pourcentages auraient fortement augmentéet que plus de 90% des agriculteurs posséderaient des semoirs. On four-nirait des charrettes pour remplacer celles qui existent, mais on n tenvi-sagerait pas d laccrottre leur nombre. Les besoins totaux pour l'exécu-tien du projet seraient d fenviron 213.000 instruments agricoles et 11.000charrettes, d 'une valeur totale d 'environ 2,4 millierds de francs CFA(9,8 millions de dollars). Sur ce chiffre, environ 1,1 milliard defraica CFA (soit 45,) seraient employés pour remplacer des instruments etdes charrettes qui existent actuellement.

316 la plupart des instruments agricoles en service et quelques-unes' \ charrettes ont été produits par une usine locale de la SISCOUA (Socié-4 Industrielle Sénégalaise de Constructionelicaniques et de Matériels

Agricoles) qui a été créée par 1'état en 1963 pour fabriquer des machinesagricoles et autres. La BEDS détient 455 des actions de cette société etle reste est entre les mains du secteur privé. Ia SISCONA est bien géréeet s situation financière est satisfaisante. Elle est très capable desatisfaire les besoins en instruments agricoles qui découleraient de1'exécution du projet. Elle fixe elle-mime ses prix de vente et ceux-ciont toujours été jusqu'à présent inférieurs aux prix CAF des matérielsimportés équivalents. Il n 'y a pas d 'accord formel entre elle et le gou-vernement sénégalais en ce qui concerne ses prix de vente des matérielsnécessaires pour 11application du projet. Comme une partie du prêt etdu crédit qui seraient accordés servirait à financer 755 du coût total desinstruments agricoles nécessaires, le gouvernement sénégalais a donné1'assurance que 1tONCAD se procurerait ces instruments par appel à la con-currence locale, les agents locaux des industriels étrangers étant admisà soumiLssionner comme la SISC07tâ. Une enquête faite auprès de ces agentsa montré que le nombre de ceux qui seraient intéressés par cette affaireest suffisant pour justifier un appel d 'offres sur le plan local, à condi-tion que chaque lot soit d 'un certain volume. Le gouvernement sénégalaisa également assuré que les offres pourraient être faites pour tout ou par-tie des instruments agricoles nécessaires, que chaque lot serait suffisam-ment important pour permettre d 'obtenir des tarifs de fret avantageux àpartir du port de chargement, que si le contrat était accordé à un impor-tateur les licences d 'importation et les devises nécessaires seraientmises à sa disposition et que 1 tONCAD aurait le droit d 'accorder tout oupartie d'une adjudication à l'adjudicataire le plus qualifié.

3.17 Animaux de trait. A 1 lheure actuelle, dans la partie du paysintéressée par le projet, près de 70% des agriculteurs possèdent des ani-maux de trait et on estime que cette proportion s 'élèverait a plus de80% à la fin de la période couverte par le projet. Les chevaux, qui sontles plus nombreux et les plus coûteux de ces animaux, seraient maintenus

- 13 -

à leur chiffie actuel. Ce sont les ânes dont le nombre augmenterait leplus. Cepm tant, une partie des ressources des services de vulgarisationserait conrsarrée à augmenter le nombre de boeufs employés par paires à la

4 traction dot instruments agricoles. A l'heure actuelle, 1% seulement descultivateure possèdent des boeufs. On s 'efforcerait particulièrement dedévelopper leur emploi dans la zone sud, où les pluies sont plus forteset oh les perspectives d iutilisation des boeufs sont encourageantes. Lenombre d t agriculteurs qui possèdent des semoirs (les instruments agricolesles plus utilisés) est supérieur de 10* i celui des propriétaires d ianimauxde trait et l'on s tattend que ce déséquilibre subsiste a la fin de la pé-riode couverte par le projet. On considère que cela ne pose pas de pro-blème, car les agriculteurs empruntent fréquemment des animaux de traità leurs voisins pour les atteler à leurs propres instruments agricoleset il n ten résulte aucun inconvénient pour 1 'ensemble de la production.

3.18 les seuls animaux dont l'achat à crédit serait financé dans lecadre du projet seraient les boeufs jugés nécessaires. Pour l iachat dechevaux et d ânes, les cultivateurs prendraient eux-mêmes les dispositionsvoulues. On ne prévoit pas de difficultés pour satisfaire les besoins enanimaux avec les ressources du pays. les besoins totaux en animaux detrait pour l'exécution du projet seraient d ienviron 48.000 ânes, 28.500chevaux et plus de 11.000 paires de boeufs, pour un prix d'environ 1,48milliard de francs CFA (5,9 millions de dollars). Sur ce total, environ1 milliard de francs CFA (soit les deux-tiers) seraient destinés au rempla-cement d 'animaux existants. Le prix des boeufs fournis à crédit seraitd 1environ 0,51 milliard de francs CFA. Il est proposé que ce soit 1 1ONCADqui paye les vendeurs des boeufs. La méthode a employer pour le paiementn ta pas encore été fixée d tune façon précise, mais elle serait incluse dansles propositions de réorganisation de 11ONCAD.

B. Caractéristiques détaillées

I programme de crédit

3.19 I coùt total des fournitures pour lagriculture 1/ pendant lestrois années couvertes par le projet serait d 'environ 10 milliards defrancs CFA (40 millions de dollars) et des estimations détaillées figurentau Tableau 6 de l'Annexe 6. Ies crédits nécessaires correspondraient auxdeux-tiers environ du total, c lest-à-direî

1 Pesticides, engrais, instruments agricoles (achat et entretien) etanimaux de trait (achat et entretien).

- 11 -

Bumil-dards de francs CFA 1969/70 1970/71 1971/72 Total Pourcentage

Instruments agricoles 0,77 0,77 0,82 2,36 (33)Animaux de trait 0,12 018 0,21 0,51 ( 7)

Total du crédit à moyen terme 0,89 0,95 1,03 2,87 (40)Engrais (crédit à court terme) 1,07 139 174 4,20 (60)

Crédit total 1,96 2,34 2,77 7,07 (100)

la crédit pour achat d 'engrais est accordé pour une campagne et il est par

conséquent entièrement remboursé avant qu'on accorde des avances pour la

campagne suivante. les capitaux supplémertaires nécesaires à la BNDS

pour financer le prograrae d!achat d 1engrais suraient dtonc d1environ 0,86

milliard de francs CFA, ce qui correspond' à la différfrce entre le montant

des avances faites pour la carpagne 1968-69 (0,88 mill.ard de francs CFA)

et le montant du crédit nécessaire pour la campagne 1971-72. La somme

totale néessaire pour finavrr le programe de crédit du projet serait

donc d tenviron 3,73 milliard: de francs GFA, dont 2, 87 milliards (77%)a moyen terme et 0,86 milliard (23*) à cout turme.

3.20 Ia crédit aux coopératives pour les engrais porterait intérêt

a 5 par an et serait remboursable à la fin de la campagne. Ie créditeour les instruments agricoles et les boeufs de trait porterait intérêt

a 5,5% et serait remboursable en cinq ans sans délai de grâce. Ies pro-

cédures définies au paragraphe 3.08 seraient appliquées. Les agriculteurs

ne recevraient qu len nature le crédit qui leur serait accordé et ils rem-

bourseraient leur dette par 1'interwédiaire des coopératives sous la forme

d tune retenue sur le produit de leur récolte. Ias coopératives se dédom-

mageraient de leurs frais supplémentaires et éventuellement des pertes

qu 'elles subiraient au moyen d tune majoration di cette retenue. On peut

donc s 'attendre que les taux d fintérêt réellement payés par les agricul-

teurs soient supérieurs à 5,5é, mis il est probable qu'ils resteront

quelque peu inférieurs au taux de 8 pratiqué par les banques.

Ias services de gestion et de vulgarisation agricole

3.21 Ce qui a le plus contribué jusqu'à présent a restreindre la pro-duction, c lest que les fournitures nécessaires n'étaient souvent pas li-vrées en temps voulu et que les semences provenant du stock étaient de

mauvaise qualité. La cause en était, dans une lare mesure, que 1'ONCAD

et les organismes qui 1 'avaient précédé étaient très mal gérés (voirpar. 4.10). Ia gouvernement sénégalais est pleinement conscient de la

nécessité de réorganiser 10IJCAD et, en octobre 1968, il a invité des bu-reaux d 'experts-conseils qualifiés à étudier ses activités actuelles età fournir ensuite les services qui seraient nécessaires dans le domainede la gestion et dans les autres domaines pour appliquer les recommandations

- 15 -

qui serort faites en vue d 'améliorer son fonctionnement. Une copie de lalettre ao. ass6e à ces bureaux et du cahier des charges est jointe en Annexe3. La go-ernement sénégalais évaluera les offres, puis, en coopérationavec la Banque et 3.IDâ, probablement en janvier-février 1969, négocierale contrat avec le bureau choisi. Liobjectif principal à atteindre estde réorganiser l'ONCAD en trois ans de telle façon qu'à la fin de cettepériode il puisse fonctionner efficacement avec un personnel sénégalaisinstruit, liassistance de spécialistes étrangers étant réduite au minimum.Ie contrat comporterait deux phases. la première durerait soixante jours,après quoi le bureau dlexperts-conseils devrait présenter un rapport dé-taiUé portant sur la réorganisation de l'ONCAD au cours d'une périodeultérieure de trois ans. La phase suivante serait constituée paz cettepériode de trois ans pendant laquelle le bureau fournirait les serticesconvenus pour la gestion de l1 office. Ie coût total du ccntrat ne -*eutpas être évalué avec précision avant que le bureau d'experts-cont aitété choisi. i attendant, il est estimé provisoirement à 2,7' à Llensde dollars, dont 2,50 millions pour les services à 1ouenir ran le do>mainede la gestion et 0,25 million pour la formation professioraelle dî mr per-sonnel homologue. Io chiffre concernant les services cSr )end les rono-raires d'experts pour 50 homes-années (20 pour la première année at 15pour chacune des années suivantes) ainsi nue les frais gînm. indispen-sables. Las estimations relatives à la formation professinelle d'homo-1 ues comprennent le coût total des bourses qui seront accordées, en vuedlétudes outre-mer, aux Sénégalais destinés à occuper les postes de gestionles plus importants. Le coût de ces services et de cette formation pro-fessionnelle serait inclus dans le coût du projet.

3.22 Las agents du service de vulgarisation agricole de la SODEVA con-sacrent environ la moitié de leur temps a venir en aide aux agriculteurspour le compte des coopératives. Ils déterminent les besoins annuels desparticuliers en fournitures pour l'agriculture, ils participent au pesagedes récoltes, a leur paiement et aux réunions semestrielles des coopéra-tives. C'est en partie parce que les coopératives ne tiennent pas unecomptabilité convenable que cette aide est nécessaire. Théoriquement,elle incombe i 101'CAD et le contrat à passer avec le bureau d1experts-conseils prévoirait une étude des services dont les coopératives ont be-soin, à la fois de ceux qui sont assurés actuellement par les agents devulgarisation et de ceux qui, pour le moment, ne sont pas assurés (coup-tabilité). Cette étude ferait l'objet dlun rapport, à établir un an aprèsle début de la deuxième phase du contrat, et qui indiquerait qui, de1'ONCAD, du gouvernement ou d'un autre organisme, devrait fournir ces ser-vices, quelles seraient leur nature et leur ampleur et dans quelle mesure110tCAD pourrait y contribuer. En attendant, le contrat entre le gouver-nement et la SODEVA (voir par. 4.08) garantirait que le service de vulga-risation continuerait à accorder aux agriculteurs l'aide qu'il leur donneactuellement pour le compte des coopératives. L coût des prestations deservices de la SODEVA aux coopératives, estimé à 2,52 millions de dollars,serait inclus dans le projet.

- 16 -

þUtimat in du coût du pro

3.23 Le coût total du projet est estimé à 6 milliards de francs CFA(21x millions de dollars) décomposés ainsi:

Coût total du projet Besoins en devises

illliards IMllions Pourcen- IElliards illlions Pourcen-Erprimée en de francs de tage 1/ de francs de tage 2/

CFA dollars CFA dollars

I. FournituresInstruments agri-

coles 2,36 9,44 40 o,64 2,56 27Animaux 1,50 6,oo 25 -- -- --Engrais o.86 3,44 14 0,50 2,00 58

Total 4,72 18,88 79 l,l1k 4,56 23

II. Services techniquesGestion de 1'101CAD 0,69 2,75 l 0,44 1,75 64Aide de la SODEVA aux

coopératives 0,63 2,52 10 0,18 0,70 28

Total 1,32 5,27 21 o,62 2,45 46

III. Total général 6,0h 24,15 100 1,76 7,01 29

/ Pourcentage du coût total du projet.2/ Pourcentage du coût de chaque article.

(a) Les coûts des instruments agricoles et des animaux de trait sontcalculés sur la base des prix pratiqués au Sénégal a la fin de mai1968 3/. le montant de l'élément du coût des instruments agricolesa payer en devises est calculé à partir de l'hypothèse que ces ins-truments seront fournis par la SISC01A;

(b) Io coût des engrais inclus les besoins supplémentairms de la BNDSpour financer les fournitures d'engrais prévues au projet (par. 3.19);

(c) Io coût des services de gestion de l'ONCAD est conforme à ce quiest indiqué au par. 3.21;

(d) Le coût des prestations de services de la SODEVA aux coopérativesinclus la moitié du coût des services de vulgarisation dans la ré-gion intéressée par le projet

A la fin de juin, le gouvernement sénégalais a déci16 d'augmenter de25% les salaires minimaux légaux dans le secteur privé. Cette mesureaura certainement des répercussions sur le prix des produits industrielsfabriqués au Sénégal, y compris les instruments agricoles et les engraisa fournir dans le cadre du projet. Il est trop t8t pour détermineravec précision ses conséquences pour le projet.

- 17 -

FInancepent du projet

3. 24 Ies fonds pour le financement du projet auraient les origine.suivantes:

&primés en 1lliards de liillions de Pourcentagefrancs CFA dollars

Contribution des agriculteurs 0,97 3,88 16Ressources de la BIDS 2,00 8,00 34Fonde publics 0,69 2,77 i1Prêt de la Banque/crédit

de V'IDA 2,38 9,50 39

Total 6,o 24,15 100

(a) Ia contribution des agriculteurs couvrirait les dépenses concernantles chevaur de trait et les ânes;

(b) Les ressources de la BNDS, d #un montant de 2 milliards de fr2ca CFA,permettraient de faire face à 25,1 du coût des instruments agrucleset ë la totalité du coût des boeufs, ainsi qu'i 'augmentation ducrédit accordé pour llacquisition d'engrais. Les modalités du finan-cement par la BiTDS sont indiquées au paragraphe 4.04;

(c) Les fonds que l'Etat sénégalais serait chargé de fournir directement,soit 0,69 milliard de francs CFA, seraient destinés à payer la partiedes frais de gestion de 1'0NCAD et des prestations de service de laSODMA aux coopératives qui n'est pas couverte par le prêt et lecrédit.

En ce qui concerne le service de vulgarisation agricole, dont le coût to-tal dans la partie du pays intéressée par le projet est estimé à 1,47 mil-liards de francs CFA (Annexe 2, par. 12), la CCCE fait connattre qu telleétait prête à contribuer à son financement pour environ 0,45 milliard defrancs CFA (1,8 million de dollars) sous la forme d 'un prêt à long terme,de sorte que si la Banque et 1'IDA accordaient 0,18 milliard de france CFAsous forma de prêt et de crédit pour ce service, 1'Etat sénégalais devraitfournir le reste des fonds nécessaires, soit environ 0,84 milliard defrancs CFA. E%, outre, IlEtat serait chargé de financer une partie desressources de la B!DS ainsi que les subventions sur les engrais, auxquellesle FED a accepté de contribuer pour 0,5 milliard de francs CFA pour lacampagne 1969-70, en ajoutant qu'il pourrait envisager d 'apporter une con-tribution les années suivantes jusqutà ce que les subventions soientsupprivées.

3.25 I£ prêt de la 3anque et le crédit de 1SIDA, dont le montant to-tal s'élève a 2,38 milliards de francs CFP. (9,5 milioris de dollars), sedécomposerait conne suit:

- 18 -

Exprix6s en Ulliards de Mllions de Pourcentagefrancs CFA dollars

Instruments agricoles 1,73 6,92 73Services de gestion de 110NCAD 0,38 1,50 16Formation du personnel homo-

logue de lOICAD 0,06 0,25 3Aide de la SODEVA aux

coopératives 0,18 0,70 7Non affectés 0,03 0,13 1

Total 2,38 9,50 100

(a) Les sommes affectées aux instruments agricoles couvriraient 75% deleur coût, dans la limite de 6 92 millions de dollars, et seraientprûtés par 1Etat sénégalais a la BNDS au taux d lintérêt de 3,5% pourune durée de 14 ans, dont un délai de grâce de quatre ans (voirpar. 4.03);

(b) Ias 1,5 million-: de dollars prévus pour les services de gestion de1'ONCAD permettraient de faire face à la part des dépenses relativesa ces services a payer effectivement en devises, qui a été estiméeprovisoirement à 60% du total (voir par. 3.21);

(c) Ia some de 0, 25 million de dollars pour la formation du personnel ho-mologue de 10NCAD couvrirait la totalité des frais de cette formation;

(d) Ias 0,7 million de dollars prévus pour 1aide de la SODEVA aux coopé-ratives couvriraient la part des services à payer en devises, estiméeà 60% de la moitié du coût total du personnel étranger employé par laSODEVA (voir Annexe 2, par. 12).

Achats et versement de fonds

3.26 Ltachat des instruments agricoles nécessaires pour 1'exécutiondu projet se ferait par appel à la concurrence sur le plan local, commeil est dit au par,-graphe 3.16. Les fonds de la Banque et de 1IDA affec-tés aux instrument agricoles seraient versés sur la base de 75% des som-mes avancées par la BIDS à 1'ONCAD pour l1 achat des instruments agricoles,mais seulement jusqu'à cencurrence de 6,92 millions de dollars. Pour desraisons de planification, 11ONCAD a dû passer des comandes pour certainsdes instruments agricoles et des charrettes nécessaireb pour les semillesde la campagne 1969-70, à une époque où il n'était pas certain que laBanque et lVIDA contribueraient au financement du projet. Certaines deces commandes ont été passées à la SISCOiA, sans appel à la concurrence.Elles représentent un montant total d 1environ 760.000 dollars et, au coursdes négociations, il a été entendu que le prêt de la Banque et le créditde 1IDA couvriraient cette somme.

- 19 -

3.27 Le versement par la Banque et 1IDAi des fonds prévus pour lesservices de gestion de 1'01CAD serait effectué dans la limite du coût réelen devises de ces services. Les versements seraient faits d taprès uneprocédure a définir au cours de la négociation du contrat pour les servicesde gestion de 180NCAD, Il en serait de même pour le versement par laBanque et V'IDA des fonds destinée à la formation professionnelle du per-sonnel homologue de l 'ONCAD.

3.28 la versement par la Banque et 1SIDA des fonds prévus pour lesprestations de services de la SODEVA aux coopératives se ferait sur labase de 30t du coût total du personnel étranger mis à la disposition dela SODEVA ou travaillant directement pour elle. le coût total de ce per-sonnel est estimé à 628 millions de francs CFA (2,5 millions de dollars)(voir Annexe 2, par. 12).

3.29 Compte tenu du long délai écoulé entre la première évaluationet la négociation du prêt et du crédit, le gouvernement sénégalais a deman-dé que lIon envisage d 'accorder une partie du financement.à titre rétro-actif. Au cours des négociations, il a été entendu qutun financement ré-troactif prenant effet au ler octobre 1968 serait accepté. On ne s'attendpas que la some totale dépassera 1 million de dollars; elle comprendrait:les 760.000 dollars représentant les instruments agricoles déjà couandésà la SISCONA (par. 3.26), environ 150.000 dollars représentant les char-rettes déjà commandées à la SISCOIIA selon les procédures d tappel d 'offresde l'Etat, en vue des semailles de la campagne 1968-69, et environ50.000 dollars destinés au personnel étranger de la SODEVA pour la périodeallant jusqu 'à la fin de 1968.

3.30 Sur la base de ce qui précède, le versement des fonds pendantla période couverte par le projet se ferait approximativement come suit:

1illions de dollars 1969/70 1970/71 1971/72 Total

Contribution des agricult-urs 1,40 1,28 1,320 3,88Ressources de la BiDS 2,40 2,75 2,85 8,00Fonds de l'Etat 1,04 0,92 0,81 2,77Prêt de la Banque et crédit

de 1'IDA 3,36 3,14 3,00 9,50

Total 8,20 8,09 7,86 24,15

J5 crédit de 1IDA serait versé avant le prêt de la Banque et le produiten serait épuisé vers la fin de 1970-71.

- 20 -

IV. ORGAIISATION ET GESTION

Ia coord.nation du pro,et

4.01 La réussite du projet dépend dans une très large mesura d uneétroite coopération entre la BNDS, i1ONCAD, la SODEVA et le gouvernementsénégalais, ainsi que d 1une excellente gestion des trois organismes inté-ressés. La coopération entre la BNDS, la SODEVA et le gouvernement estactuellement tres satisfaisante, mais elle n ta pas de base réglementaire.Au cours des négociations, le gouvernement sénégalais a accepté de créerpar décret présidentiel un Comité de coordination du projet, qui seraitcomposé du Secrétaire du Comité des Arachides, des directeurs généraux dela BNDS, de VONCAD et de la SODEVA ainsi que dfun représentant de chacundes 1iinistères des FLnances, du Plan et de 1lIndustrie, et du Développe-ment Rural et qui serait présidé par un haut fonctionnaire désigné par leMinistre du Plan et de l'Industrie. Le Comité assurerait, au moyen desprocédures qui seraient définies dans le décret, une coordination étroitedu projet et la coopération i son exécution des organismes qui y sont re-présentés et du gouvernement.

Ia WTDS

4.02 La BNDS (voir Annexe 3) a été formée en 1964 par la fusion dedeux établissements de crédit existants et elle est chargée de fournir uneaide financière et technique à tous les projets concernant le développementsocial et économique du Sénégal. En pratique, elle concentre sou activitésur le développement de ltagriculture et de l'industrie et elle réduit cons-tamment les autres crédits qui étaient très élevés à l'origine. Son capi-tal fixe est de 1,36 milliard de francs CFA. L'Etat sénégalais en possède56%, la CCCE 28e et la 3CEA0 1/ 7;. Son actif total est maintenant del'ordre de 12 milliards de francs CF,A. Depuis sa création elle pratiqueune politique financière prudente. Elle lait constamment des bénéficeset s test constitué des réserves sufisantes qui, au 30 septembre 1967,équivalaient à plus d lune 2ois et demi le montant de ses créances douteuses.Sa direction est compétente et son personnel, entièrement cowposé de Séné-galais, est dans llensenble bien formé et efficace. Diaprès les réalisa-tions passées de la 30DS, on considère que cet organisme est en mesured 1administrer les crédits aux coopératives dans le cadre du projet.

4.03 La '3NDS accorde des crédits st des prêts i un taux d'intérêt quiest dans la majorité des cas de 5e par an à court terme et de 5,5% par ana moyen ou long terme. la plupart des capitaux qu'elle prête à long termeou a moyen terme (qui proviennent surtout de la 3CEAO et de la CCCE) sontempruntés i 3,5l, ce qui lui donne une marge de ,5 à 2%. Ses comptes mon-trent quiavec cette marge elle a pu, jusqutà présent, faire face à ses dé-penses administratives et accumuler des réserves suffisantes. En consé-

1/ Banque centrale des Etats de llAfrique de liouest, banque centrale del'Union monétaire ouest-africaine.

- 21 -

quence, nous proposons que le prêt de la 3anque et le crédit de 1'IDA pourl'achat dfinstruments agricoles soient prêtés par lfEtat sénégalais à laBNDS au taux de 3,5;u (voir par. 3.25), et que pour le moment, la Bi DS con-tinue à accorder des prêts assortis des taux d tintérêt qu'elle pratiqueactuellement. Une condition de ltoctroi effectii du prêt et du crédit se-rait la conclusion d lun accord relatif aux conditions de rétrocession parle gouvernement sénégalais à la BZeDS des sommes provenant du prêt et ducrédit, qui devra être jugé satisiaisant par la 3anque et 1SIDA.

4.04 Les 1,73 Pilliard de francs CÉA (6,92 millions de dollars) duprêt de la 3anque et du crédit de l'IDA qui seraient rétrocédés à la B,DScouvriraient les besoins financiers de cette banque en crédit à moyen termepour 1 tagriculture pendant la période couverte par le projet (voir Annexe 4,par. 26). la 3NDS pourrait faire face au reste des besoins financiers to-taux à court terme du projet pour les achats d'engrais dans la partie dupays intéressée au moyen des facilités dfescompte dont elle dispose actuel-lement auprès de la 3CEAO et du Trésor. ;ais elle a d fautres obligationsfinanciéres: elle doit notamment fournir chaque année les fonds nécessairesa la commercialisation des arachides, et ceux qui sont nécessaires auxinvestissements industriels à long terme. C'est pourquoi, au cours desnégociations, le gouvernement sénégalais a donné li t assurance qu'il a 'enga-gerait à ce que la 3NDS reçoive des ressources suffisantes pour toutes sesactivités, dans des conditions qui devront être jugées satisfaisantes parla Banque et lIDA, et que le statut de la 3ÀDS ne serait pas modifié sansapprobation préalable de la Banque et de l'IDA. La BNDS à son tour s 'en-gagerait à percevoir des intérêts sur tous les prêts et crédits qu'elleaccorde, de façon à constituer des provisions suffisantes pour compenserles créances douteuses, et à maintenir ses réserves à un niveau suffisant.

4.05 La vérification des comptes de la 8BN.DS est assurée actuellementpar deux fonctionnaires désignés, l'un par le gouvernement sénégalais,lautre par la CCCE. Cette façon de faire est inacceptable pour la Banque

et 11IDA, et il a été confirmé au cours des négociations qu'une vérifica-tion annuelle des comptes sera faite à partir de 1968 par un expert-comptable privé. Des dispositions sont à 1'étude pour faire faire la và-rification des comptes des exercices financiers 1967 et 1968 par une so-ciété française de comptabilité, la Fiduciaire France-Afrique-Sénégal,qui a des bureaux à Dakar. Aucune autre société qualifiée n yopére auSénégal.

Ies services de vulgarisation agricole

4.06 Jusqu'en juillet 1968, c 'est la SATEC qui fournissait le serviceel vulgarisation agricole dans la partiz du pays intéressée par le projeten vertu dlun accord passé en 1964 avec le gouvernement sénégalais. Sesactivités sont décrites d'une façon plus détaillée dans lfAnnexe 2. Elleest chargée de former un corps d Iagents de vulgarisation compétents ainsique quelques-uns des agents supérieurs nUcessaires pour les encadrer. Lecoût total de ce service pour la période triennale 1965-67 a été de

- 22 -

1,2 millia.'d de francs CZA (4,8 millions de dollars). Les agents subal-ternes du . ervice sont maintenant au noibre de 700 et il y a en outre 85agents supérieurs, dont 36 sont étrangers. Le nombre des étrangers esten diminution, mais on éprouve des difficultés à trouver des Sénégalaisqualifiés pour occuper les postes les plus élevés. Les agents du servicesont recrutés parmi les villageois qui savent lire et écrire. On leurenseigne des techniques simples qu 'ils enseignent à leur tour aux agricul-teurs. Chaque agent est chargé de s'occuper d'environ 230 cultivateursen moyenne. Ces agents jouissent maintenant de la confiance des paysanset ils ont contribué à 1 lamélioration des techniques de culture obtenuejusqu'à présent. Les activités de la SATEC sont bien organisées et biendirigées. La simplicité de son programme technique a permis de faire devillageois inexpérimentés des agents de vulgarisation capables de remplirla mission bien définie qui leur est confiée. Un très bon esprit de corpsest déjà créé.

4.07 Dans l'accord qu'elle a passé avec le gouvernement, la SATECs 'est engagée à fournir dans la partie du pays intéressée par le projet unservice de vulgarisation dont les object,i'fs sont d faccroitre la productiondes arachides, de diversifier la production agricole (surtout en encoura-geant la culture du mil), de développer la culture intensive par 1'emploid 'animaux de trait et de méthodes plus modernes ainsi que de former, endehors du service public existant, un service de vulgarisation agricolecapable de continuer a travailler après son départ. Les résultats obte-nus en ce qui concerne l'accroissement de la production des arachidesn'ont pas été aussi bons qu'on l'espérait, en partie parce que, dans lamoitié environ de la partie du pays ccnsidérée, les perspectives i cetégard sont limitées par les conditions naturelles du sol et de la pluvio-sité. En outre, le fait qu'on ne pouvait guère disposer rapidement deterres supplémentaires à mettre en culture et que les fournitures néces-saires n'étaient souvent pas livrées en temps voulu a réduit les possioi-lités de réussite de ce seiý-ice relativement étoffé (voir par. 3.21).Enfin, le personnel a consacré environ la moitié de son temps à des tra-vaux pour le compte des coopératives (voir par. 3.22) ce qui n'est pasnormalement le rôle d'un service de vulgarisation.

4.08 Pour faire de ce service un organisme purement sénégalais, ona créé, en juillet 1968, la SOIEVA, qui a pris i sa charge les tiches dela SATEC (voir annexe 2, C). Tout le personnel sénégalais est passé à laSODEVA en conservant son statut et ses conditions de travail. En exécu-tion d'un accord passé avec la SODEVA, la SATEC assurera la gestion dela SODEVA et lui fournira du personnel étranger pendant ses trois premiè-res années d'existence. Le chef de mission de la SATEC a été nounéDirecteur gménral de la SODEVA jusqu'au 30 juin 1969, date i laquelle unSénégalais prendra la relève. Le nombre des étrangers sera réduit de h2en 1968-69 a 8 en 1970-71. Au cours des négociations, le gouvernementsénégaais a donné l'assurance que le statut de la SODEVA ne serait pasmodifié sans approbation préalable d)e la Banque et de 1IDA.

- 23 -

4.09 Cn estime que le coût combiné de 1 lensemble des activités de laSATE et ce la SCDEVA car.s la partie du pars intéressée par le projet se-rait de l'ordre de 1,47 milliard de francs Ceà (5,9 millions de dollars)pendant la période couverte par le projet, y compris la formation profes-sionnelle du personnal homologue (0,21 milliard de francs CFA ou 0,85 mil-lion de dollars), Les traitements du personnel étranger se monteraienten moyenne a 3' de ce total, mais cette proportion diminuerait rapidementpassant de 52,; la première année a 27, la troisième année. on prévoitqulelle s tabaisserait encore au cours des années suivantes. Le coût pourle projet des services fournis par la SATEC et la SODEVA pour le comptedes coopératives (0,63 milliard de francs CFA ou 2,52 millions de dollars)représenterait la moitié des dépenses de personnel (sénégalais et étranger)et des frais générrux. Dans ce chiffre, le personnel étranger compte pour0,31 milliard de francs CFA (1,24 million de dollars). L'IDA financeraitla part de cett' dernière sone à payer en devises, estivée provisoirementa 60,é du total (O,l milliard de francs CFA ou 0,7 million de dollars).

L tONCAD

4.10 La tache principale de 1'ONCAD dans la partie du pays intéresséepar le projet est de fournir aux coopératives des services pour llapprovi-sionnement en fournitures agricoles, la ccmmercialisation primaire desarachides et la gestion du stock de semences ainsi qu'une aide technique.L'ONCAD a été créé en octobre 1966 pour succéder à des organisations ré-gionales d'agriculteurs, mais ce n'est qu'un an plus tard qu'on l'a char-gé de l'approvisionnement en fournitures et de la commercialisation. Ilétait évident dès le début quiune réorganisation radicale de cet officeétait nécessaire pour qulil puisse fonctionner efficacement. Le Gouverne-ment s5négalais a jugé indispensable, avant d'y procder, de demander àla SATE d tétablir un rapport sur son organisation et son fonctionnement.Ce rapport conclut notamment: (a) que l'aide apportée aux coopératives estminime; (b) que la gestion du stock de semences n'est pas satisfaisante;(c) qu'il y a trop de personnel et que l'organisation est inefficace;(d) que la comptabilité est ma tenue et en retard; (e) enfin, qu'il résul-te de tout cela des frais d'exploitation anormalement élevés.

4.11 Les propositions de réorganisation de la %SATE comprennent troisparties, qui se rapportent a la ligne de conduite a adopter, à l t organisa-tion et au fonctionnement internes et à la politique de personnel. lh cequi concerne sa ligne de conduite, 1'0PCAD devrait accepter de se débarras-ser des activités qui pourraient être exercées plus efficacement par l'en-treprise privée, en particulier en vendant son matériel de transport, cequi réduirait les effectifs de son personnel d'environ 1.600 employés àl'heure actuelle à moins de 1.000, supprimant ainsi l'élément principalde son déficit d'exploitation. En ce qui concerne 1'organisation et lefonctionnement, il devrait y avoir deux directions, l'une chargée des ques-tions commerciales concernant ltapprovisionnerent en fournitures et la com-mercialisation et l'autre des services d'ordre technique à fournir auxcoopératives (enseignement des méthodes coopératives, comptabilité, etc.).

- 24 -

Ies services commerciaux devraient être réorganisés et comprendre dans lebassin des arachides une vingtaine de centres comerciaux coiffant les nom-breux dépfts de villages. Il faudrait créer à Dakar un petit bureau destransporta qui serait chargé de controler les mouvements et d femployer lesmoyens de transport d1une façon efficace. Il y aurait lieu de réorganiserle stockage des semences, qui présente une grande importance pour la réus-site du projet, notam:ent par un contrble technique exercé par une autori-té compétente. Il est recommandé également de proc&der a une révision deliensemble des services administratifs, comptables et exécutifs. En cequi concerne le personnel, il faudrait donner un compliment de formationprofessionnelle aux employés restants qui seraient les plus qualifiés etlicencier les autres, de sorte qu'il n'en resterait pas plus de 500 à 600a la fin du programme de formation complémentaire. Le gouvernement séné-galais admet dans l'ensemble les principales conclusions du rapport de laSATEC, mais il fait des réserves quant a l'opportunité de transférer lesmoyens de transport à une entreprise privée.

4.12 La Banque et lIDA coop%rent avec le gouvernement sénégalais dansla recherche d'une société qualifiée pour aider à la gestion de.'ONCADet la participation de la Banque et de 1IDA au projet serait subordonnéeà l'engagement par le gouvernement sénégalais d tun bureau acceptable pourelles a des conditions qu 'elles approuveraient. Ce serait une conditionde l'octroi ferme du prêt et du crédit qu'un contrat ait été passé avecle bureau choisi. Un certain nombre de bureaux sélectionnés ont été in-vités a étudier les problèmes posés et à présenter leurs propositions,t% l'on pense que les experts-conseils seront choisis en janvier ou fé-vrier 1969 (voir par. 3.21). L financement de l'ONCAD constituerait llundes sujets qui devraient faire l'objet d 'un examen et d'un rapport desconsultants. Au cours des négociations, le gouvernement sénégalais a don-né 1lassurance que les statuts de 10iCAD ne seront pas modifiés pendantla période des versements sans 1'approbation préalable de la Banque et de1 IIDA.

LI'OGAS

4.13 LI0HNC&D a lo monopole d lachat des arachides aux coopératives etil est chargé de les vendre en gros à VOCAS. Celui-ci (voir Annexe 5)a 6té créé le ler octobre 1967 et il est chargé de la commercialisationen gros des arachides ainsi que de l'importation de riz blanc pour la con-sommation locale. L'organisme qui 1 la précédé était chargé en outre de1l'approvisionnement en fournitures pour 1lagriculture, qui a été passéà 1'ONCAD. Cependant, l'OCAS a actuellement des responsabilités relative-ment plus étendues, car il faut qu'il vende les arachides sur les marchésmondiaux au lieu de le faire sur le marché français protégé. Tel qu'ila été récemment constitué et avec deux conseillers auprés du directeurgénéral pour les questions financiéres et comuirciales, il est capable decommercialiser la récolte d lune façon satisfaisante.

- 25 -

V. lA PRODUCTIOI, LES DBOUCHES ET LES PROFITS POUR LES AGEICULTEURS

La production

- 5.01 On estime que la production totale d arachides dans la partiedu pays intéressée par le projet passera de 820.000 tonnes pour la cam-pagne 1968-69 à 1,21 million pour la campagne 1971-72 soit, pendant lapériode couverte par le projet, une augmentation de près de 50,, réaliséegrâce à des accroissements sensiblement égaux des surfaces cultivées etdes rendements movens. Aprés déduction des semences nécessaires, de laconsommation locale et des pertes pendant le stockage, il resterait envi-ron 990.000 tonnes à commercialiser en 1971-72 contre 670.000 tonnes donton estime pouvoir disposer à cette fin en 1968-69, soit une augmentationde plus de h0,j. On compte que la production totale de mil passera deh40.000 tonnes en 1968-69 à 490.000 en 1971-72, ce qui représente pour lapériode couverte par le projet une augmentation de près d'un quart, obte-nue par un accroissement d tenviron 16A des surfaces cultivées et de 5édu rendement moyen.

Les débouchés et la commercialisation

5.02 Les perspectives du marché mondial des arachides sont exposéesd tune façon plus détaillée dans 1 tAnnexe 5. Ins projections font appa-rattre une augmentation générale du taux de croissance de la productiona la fois dans les pays en voie de développement et dans les pays déve-loppés et un accroissement trés modéré des importations. Lfaugmentationpossible de la consommation dans les pays en voie de développement pro-viendrait surtout, dans les quelques années a venir, de la production lo-cale et de subsistance. Elle aurait donc peu d finfluence sur le marchémondial. A court terme, il est peu probable que les prix en soient sen-siblement modifiés et les prévisions actuelles donnent un prix CAF à1 1ceportation (dans les ports européens) de 40.300 francs CFA la tonneen 1970-71 contre 43.500 francs CFA en moyenne en 1967 et 40.500 francs CFAau premier semeatre 1968. Ia moyenne de 1967 masque une baisse des prixau cours de l'année, de 46.000 francs CFA la tonne au début à 37.500francs CFA À la fin.

5.03 Jusqu'à présent, au Sénégal, la politique suivie au sujet duprix des arachides a la production était conditionnée par le prix préfé-rentiel du marché français, par le volume de la subvention pour les en raiset par les besoins de recettes du gouvernement. Bien que le prix préfé-rentiel ne soit plus appliquS, la CEE accorde un certain soutien au prixjusqu'en 1969-70 (voir Annexe 5, par. 10), mais, à partir de la campagne1970-71 incluse, le Sénégal sera entièrement tributaire des prix du marchémondial pour ses recettes provenant des arachides. Chaque année, avantla récolte, le evernement fixe le prix auquel 1 1ONCAD achètera les ara-chides aux coopératives; pour la campagne 1967-68, il a abaissé le prixmoyen à la production (qui était resté constant depuis 1964) de l5' en lefixant à 17,8 francs CFA le kg. Cette réduction n'a pas suffi à compenser

- 26 -

la per+e totale de recettes à 1 texportation et, par cons'uent, les re-cettes dh 1 16tt cnt un peu diminu pour cette année, Cependant, pendantla périe-le couverte par le projet, ces recettes devraient s'accrottre cons-tanutnt et passer de 4,1 milliards de francs CFA en 1968-69 à 5,1 milliardsen 1971-72. Dana les estimations faites pour le projet, on a prévu quele prix moyen à la production dans la partie du pays intéressée par le pro-jet passerait de 17,7 francs CFA le kg pour la campagne 1968-69 a environ16,5 francs pour la campagne 1971-72, ce qui constituerait encore pour lesagriculteurs un stimulant suffisant. Les recettes de l'état augmenteraient(voir ci-dessus) tandis que le prix CAF à lexportation baisserait pourpasser de 41,9 francs CFA le kg à 40,3.

5.04 Un peu plus de la moitié des arachides comercialisée sont trai-tées par les quatre huileries locales. Celles-ci ont signé récemment avecle gouvernement sénégalais un accord portant sur la méthode i emplojerpour les soumissions annuelles pour le tonnage i traiter et sur les prixa payer. Ceux-ci sont liés à ceux du marché mondial pendant la périodede dix jours dans laquelle chaque livraison est faite. Il y & eu au débutquelques difficultés, mais le système fonctionne maintenant d iune façonsatisfaisante. L'OCAS vend le reste de la récolte sur les mwrchés mondiaux,surtout en Europe. Il a un bureau a Paris pour assurer une liaison conve-nable avec les marchés européens.

5.05 !as excédents de mil sont vendus sur les marchés locaux par lesagriculteurs eux-mîmes. La quantité à commercialiser passerait de 150.000tonnes en 1968-69 a 230.000 en 1971-72. Dans les estimations faites pourle projet, la consommation par tête d t habitant de la population rurale aété évaluée à 250 kg par an et les revenus ont été calculée compte tenu decette déduction.

Is stimulants de 1lagriculture

5.06 Ios estimations agricoles et financières à 1'échelon de l t ex-ploitation agricole ont été faites sur la base des totaux de chacune destrois zones. Il n 'est pas possible de prendre come base une exploita-tion agricole moyenne, car dans aucune des zones le nombre des instrumentsagricoles ou des animaux de trait n 'atteint 1lunité par exploitant et onne dispose pas de données sûres concernant la différence qui existe entreles exploitations employant les méthodes manuelles de culture et cellesqui utilisent des animaux de trait et des instruments agricoles dans lesdiverses zones.

5.07 On a estimé le coût total des fournitures et les recettes desagriculteurs pour chacune des trois zones et pour toute la partie du paysintéressée par le projet (voir Annexe 6, Tableaux 2 ! 5) et sur cette baseon a calculé les revenus moyens des agriculteurs (voir Annexe 6, Tableau 7).Ces derniers chiffres sont ceux du revenu net par exploitant après déduc-tion du coût des fournitures et ils mettent en évidence la grande diffé-rence qui existe à cet égard entre la zone sud et les deux autres zones.

- 27 -

Ias revenus dans la première sont environ le double de ce qu'ils sont danslee dernières. Du point de vue de ltopportunité de produire des arachides,lea zones nord et centre sont relativement marginales si on les compareà .ýLa zone sud, à la région orientale età a Caemance (voir Annexe 1, par. 9).SoIxante-huit pour cent des agriculteurs intéressés par le projet habitentdans ces zones marginales. Cependant, les revenus nets annuels dans cha-cune des trois zones devraient s'accroitre d'une façon continue pendantla période couverte par le projet en dépit de la baisse du prix d'achatdes arachides, la moyenne générale passant de 75.000 francs CFA en 1968-69à 92.000 francs CFA en 1971-72. Les augmentations annuelles prévues pourles recettes brutes et pour les fournitures agricoles sont données dansles tableaux et montrent qu t avec les taux d'utilisation des engrais et lessubventions qui sont proposés, les agriculteurs seraient très suffisammentincités " employer des engrais dans les zones centre et sud et juste assezdans la zone nord. Les tableaux ne font pas ressortir séparément les sti-mulants de la production du mil, mais d 'après les calculs ils seraient sa-tisfaisants. Conformément à ces estimations, l'augmentation généralemoyenne des revenus nets des agriculteurs serait de plus de 20' pendantla période couverte par le projet. On pense que cela incitera suffisam-ment les agriculteurs à participer activement à son exécution.

VI. AVANTAGES ET JUSTIFICATION DU PROJET

6.01 Comne c test le cas 'pour la plupart des projets agricoles dontle succès dépend dans une large mesure de la confiance et de la partici-pation des petits exploitants, on ne peut pas éva luer quantitativementavec précision 1l'ensemble des avantages à retirer du projet. Cependant,le principal dIentre eux serait l'auçmentation constante de la productiondes arachides et du mil pendant la periode considérée, ce qui devrait en-trainer un accroissement des revenus des agriculteurs et des recettes del'Etat dans une période pendant laquelle le pays perdra ses marchés pri-vilégiés et ou le soutien des prix des arachides ira en déclinant. D'au-tres avantages importants seraient constitués par une augmentation conti-nue du nombre des instruments agricoles à traction animale en service,le perfectionnement constant des techniques de culture et une amélioration,dont le besoin se faisait sentir depuis longtemps, de la qualité des ser-vices rendus aux coopératives par 1ONCAD, ce qui devrait amener un ren-forcement des coopératives elles-mêmes. L'amlioration prévue de la ges-tion du stock de semences d 'arachides devrait contribuer finalement àl'obtention de rendements plus élevés grâce à la meilleure qualité dessemences,

6.02 L'accroissement de la production d'arachides qu'entraineraitl'exécution du projet devrait coupenser la diminution des recettes d'expor-tation provoquée par l'amenuisement du soutien des prix par la CEE. L'aug-mentation de la quantité de mil vendue sur les marchés locaux devraitaccroitre l'approvisionnement dans les zones rurales, ce qui pourrait évi-ter d 'importer davantage de blé et de riz.

- 28 -

6.03 Quelle que soit la méthode employée pour calculer le taux de

rentabilité écanor.ique du projet, ce taux serait forcément élevé, car au

stade actuel de développement des techniques de culture dans la partie du

pays intéretisée par le projet les simples fournitures supplémentaires pré-

vues entratneraient des augmentations relativement fortes de la production.

Le taux de rentabilité économique, établi d t une part a partir du coût du

service de vulgarisation, des services de gestion, des autres frais d'éta-

blissement du prograrme d'amélioration de la production, et des fournitures

agricoles supplémentaires pour les trois années du projet et d'autre part,

des recettes supplémentaires résultant de laccroissement de la production

serait très élevé et un bénéfice net apparattrait pour chaque année sauf

la première. Un calcul plus proche de la réalité consisterait à examiner

les incidences générales du programme d famélioration de la production à

partir de 1964 et de totaliser les coûts connus jusqu'en 1971-72, y compris

ceux du présent projet. Sur cette base, et en calculant la production

supplémentaire d iarachides aux prix F.O.B. (comprenant le coût du trans-

port, de la commercialisation et des services de vulgarisation et de ges-

tion) en déduisant la valeur du mil consomé par la population rurale comme

représentant le coût de substitution de la main-d'oeuvre, toutes ces don-

nées étant calculées sur une période de dix ans, on peut estimer le taux

de rentabilité économique à environ 25* (voir Annexe 8). Si l'augmenta-

tion de valeur de la production, pour les années 1969-70 à 1974-75, est

inférieure de 10% à l'hypothèse retenue ci-dessus, le taux de rentabilité

économique du projet peut être estimé à environ 20%. Si à cette réduc-

tion, par rapport à la première typothèse, de l'augmentation de valeur de

la production s'ajoute une augmentation de 10% des dépenses de consomma-

tion intermédiaire au cours des mêmes années, le taux de rentabilité éco-

nomique du projet peut être estimé à environ 14'.

VII. CONCLUSIONS ET RECOIîIANDATICS

7.01 Au cours des négociations avec la Banque et l'IDA, le gouverne-

ment sénégalais a donné les assurances et pris les engagements suivants:

(a) L'ONICAD fera appliquer par les coopératives, avant la fin de

1973, des procédures comptables uniformes qui devront tre ju-

gées satisfaisantes par la Banque et l'IDA (voir par. 3.07);(b) LIONCAD se procurera les instruments agricoles par appel à la

concurrence locale, et le gouvernement lui délivrera toutes li-

cences d 1importations ou autorisations de sortie de devises né-

cessaires (voir par. 3.16);(c) Un Comité de coordination du projet sera créé par décret prési-

dentiel (par. 4.01);(d) La BNDS recevra des ressources financières suffisantes pour

toutes ses activités, dans des conditions qui devront être ju-

gées satisfaisantes par la Banque et l'IDA, et son statut ne

sera pas modifié sans approbation préalable de la Banque et de

lIDA (voir par. 4.04);

-29 -

(e) Ia BDS s iengagera à continuer de percevoir des intér4ts surtous les prêta et crblits quIelle accorde, de façon à couvrirtous ses frais d 8exploitation, à constituer des provisions suf-fisantes pour compenser ses créances douteuses et à mintenirson réserves a un niveau suffisant (voir par. 4.04);

(f) La ENDS fera faire tous les ans une vérification de ses comptespar un bureau privé d 'experts-comptables (voir par. .05); et

(g) Las statuts de la SODEVA et de 1ONCAD ne seront pas modifiéssans approbation préalable de la Banque et de IIIDA (voir par.4.08 et 4.12).

7.02 L toctroi ferme du prêt et du crédit seraient soumis aux condi-tions suivantes:

(a) Le gouvernement s&négalais et la BIDS concluront un accord re-latif aux conditions de rétrocession des somes provenant duprêt et du crédit, lesquelles devront être jugées satisfaisantespar la Banque et l'ID& (voir par. 4.03); et

(b) Un contrat sera passé, dont les conditions devront être jugéessatisfaisantes pour la Banque et 1'IDA, avec le bureau d texperts-conseils choisi pour aider à la gestion de l'ONCAD (voir par.4.12).

7.03 Le projet est techniquement raisonnable et économiquement justi-fié. Il remplit les conditions requises pour lVoctroi par la Banque d 'unprêt de 3,5 millions de dollars et par V:IDA d'un crédit de 6 millions dedollars.

24 décembre 1968

Additif 1

1 DAT DES CNSULTANTS

But

1. Io but du Gouvernement sénégalais est de mettre en place, ausein de 1 8ONCAD, une équipe de gestion ayant les qualifications requisespour participer, dans la plus grande mesure possible et aux échelons lesplus élevés, a la gestion de cet établissement pendant une période detrois ans, de sorte qulà la fin de cette période 1'ONCAD soit en mesurede fonctionner efficacement, à 1 faide de personnel sénégalais qualifié,et avec le minimum diaide de spécialistes étrangers.

Etude préliminaire et propositions

2. Conformément aux termes de la lettre d'invitation, l'organisa-tion et le fonctionnement de l'ONCAD devront faire l'objet d lune étudeprélimLnaire. Soixante jours au plus tard après la date de lVinvitation,des propositions concernant la façon d'atteindre le but précisé ci-dessusdevront être présentées au 'eînistre du Plan et de l'Industrie. Ces pro-positions indiqueront à grands traits l'expérience pratique acquise parles experta-conseils dans les problèmes similaires, le personnel qui se-rait détaché auprès de l'ONCAD -avec curriculum vitae des principaux mem-bres et organigramme à l'appui- et la façon dont seraient abordés lesprincipaux problèmes de fonctionnement et de gestion de 1 10iiCAD. Cespropositions indiqueront en outre de manière détaillée qual personnel ho-mologue devr& recevoir une formation professionnelle, et quelles instal-lations ou aide sous une autre forme seront demandées au Gouvernement.Elles seront présentées, dans un premier stade, sans que mention soitfaite de leur coût.

Contrat

3. les propositions préliminaires seront ensuite évaluées par leGouvernement en consultation avec lVIDA et les experts retenus seront in-vités à soumettre des estimations financières provisoires. Un contratsera négocié lorsqu'un accord de caractère général aura été réalisé surle coût des propositions. Cet accord couvrira deux phases distinctes:

(i) Phase initiales Cette phase couvrira une période de 60 jours,à la fin de75quelle les experts devront soumettre sous formed'un rapport ecmplet des propositions fermes concernant laréorganisation et la gestion de l'ONCAD pour les trois annéesa venir. les propositions préciseront le rle que devrontjouer les experts-conseils dans leur exécution, et la composi-tion du personnel hoSologue sénégalais nécessaire. Il y serajoint l'estimation détaillée des dépenses de fonctionnement del'ONCAD et du coût des services supplémentaires des experts-conseils;

Additif 1Page 2

(ii) Phase ultérieures La portée des propositions contenues dans lerappor-tomnplet sera étudiéepar le Gouvernement et 1IDA, ettoutes modifications à apporter au contrat seront renégociéesce il conviendra avec les experts. Ceux-ci fourniront en-suite, pendant la période de réorganisation de trois ans, lesservices de gestion dont il aura été convenu.

Considérations principales

4. Les experts-conseils seront libres de faire des propositionssur tout aspect de lforganisation et du fonctionnement de l'ONCAD et deles mener à bien, mais le Gouvernement demande que les points énumérésci-dessous, dont l'importance lui paraît capitale, soient inclus dans lespropositions:

(i) Personnel et formations

(a) Toute réduction du personnel considérée ccome nécessaire,notamment un programme de suppression progressive des cas-de -double emploi;

(b) La formation professionnelle du personnel homologue desti-né i occuper des postes aux échelons élevés de la direction,notamment la formation de base nécessaire à ce personnel,la période de formation professionnelle (1Etat s engage-rait à mettre à la disposition des consultants les person-nels homologues qualifiés nécessaires) et la mesure danslaquelle cette formation professionnelle devrait être as-surée localement et à l Iétranger (au moyen de bourses etde stages spécialisés);

(c) La formation professionnelle du personnel destiné à occu-per des postes de gestion i d lautres niveaux;

(d) L'élaboration d 'un statut du personnel indiquant notaummentles conditions de recrutement du personnel à tous lesniveaux.

(ii) Structure financière et camptabilités

(a) la bilan d1ouverture de 11ONCAD au ler octobre 1967 seraprobablement disponible sous peu. Les experts-consellsseront invités à présenter les ccomentaires qu'appelle deleur part la structure financière de 1'ONCAD qui y serareflétée ainsi que, a il y a lieu, les recouandationsqu'il conviendrait de mettre en oeuvre pour l'améliorer;

(b) Liétude et lintroduction d'un système de camptabilitésouwises au contrble final du Centre de Comptabilité desInstitutions Publiques, qui permettent, pour les opérationsquotidiennes, une souplesse suffisante de fonctionnement,les analyses financiéres, les données comptables relativesau coût, et données d 1exploitation intérieures, et quisoient adaptées a la nature commerciale d 'une large partdes responsabilités de 1'ONCAD;

Additif 1Page 3

(o) La possibilité d tutiliser des ordinateurs en time sharingpour une partie des comptes, ainsi qu une recoumandationindiquant les ordinateurs disponibles à Dakar qui convien-draient le mieux à cette fin;

(c.) Avant la fin de la deuxièm année du contrat principal,uûe étude critique des sources de revenu de V'ONCAD, ainsique toutes propositions de modification visant a assurerque 11ONCAD soit en mesure, à 1 1avenir, de fonctionner sansdéficit et d faccumuler des réserves suffisantes;

(e) L'6laboration d 'un manuel de comptabilité destiné à l'o-rientation du personnel, ce manuel devra couvrir tous lesaspects des méthodes comptables.

(iii) Ibyens de transports:

(a) Une étude des activités passées de ce secteur, des propo-sitions antérieures concernant ses activités futures, etdes ïrecoemandations indiquant a il convient de le conser-ver, de le réduire, ou, si cela est absolument indispensa-ble, de confier son exploitation i d fautres organismes,étude des arrangements considérés come nécessaires pourque 1ONCAD puisse disposer d 'un service de transport effi-cace et économique lui permettant de faire face aux respon-sabilités qu'il assumes distribution des facteurs de pro-duction agricole et commercialisation des produits;

(b) Etude de la possibilité de décortiquer les arachides auniveau des coopératives, afin de réduire les coûts detransport.

(iv) Stock de semnces:

(a) Sa gestin technique et couerciale, notamment des indica-tions détaillées quant à leffectif et à la qualificationde personnel nécessaire pour occuper les postes importants;

(b) Sélection, manutention, calibrage, stockage et contr8ledes semonces, notanment élaboration, à 1'intentioen du per-sonnel, d 'un manuel traitant de tous ces points;

(c) Etude des primes actuellement accordées à certains agricul-tours pour les inciter à produire des semences et proposi-tions pour 1avenir.

(v) Prestations de services au profit des coopératives:

(a) Etude des services actuellement rendue aux coopératives,notamunt élaboration des prévisions concernant la demandede facteurs de production agricole (actuellement effectuéepar la SODEA .f) et des besoins des coopératives qui ne

1/ SODEVA: organisme assurant les services de vulgarisation agricole dansle bassin des arachides.

Additif 1

sont pas satisfaits actuellement (en particulier comptabi-lité des coopératives et de chacun de leurs membres) demanière à produire, un an après le début de la deuxi&ephase du contrat, un rapport complet qui indiquera s'ilconvient que 1'O4CAD, 1fEtat ou quelque autre organismesoit chargé d'assurer ces services, quels devraient êtreleurs fonctions et leur champ d'action, et dans quelle me-sure VtONCAD serait capable de contribuer a 1'exécutionde ces services.

(vi) Organisation et gestion:

(a) Outre les considérations ci-dessus, toute autre modifica-tion de 1forganisation et de la gestion qui serait considé-

rée comme nécessaire au bon fonctionnement de 1tONCAD;(b) Modifications à apporter au Décret portant création de

1'ONCAD, ainsi que toute autre modification de la législa-

tion, qui serait nécessaire pour la mise en oeuvre despropositions ci-dessus mentionnées;

(c) Elaboration d'un manuel traitant des méthodes normales defonctionnement non spécifiées ci-dessus.

Rapports à présenter

5. Au cours de la deuxième phase d texécution du contrat, les

experts-conseils devront présenter les rapports suivants:

(i) Des rapports trimestriels établis sous une forme dont il seraconvenu ultérieurement et soumis dans les trente jours qui sui-vront la fin de chaque trimestre. Ces rapports contiendrontdes informations courantes, indiquant les contraintes, goulotsd 'étranglement et problèmes rencontrés: du point de Ynua du per-

sonne , des facteurs de production agricole, de la conerciali-sation, des moyens de transport, du stock de semences, et des

coopératives. Ils présenteront également des comptestrimestriels.

(ii) Des rapports annuels, traitant des points mentionnés ci-dessus,mais comportant en outre des comptes annuels vérifiés;

(iii) A la fin de la période couverte par le contrat, un rapport fi-nal indiquant les progrès réalisés au cours de cette période etcomportant des projections, pour les cinq prochaines années,relatives au personnel nécessaire, aux données financières, autransport et aux autres renseignements appropriés.

Additif 2

OFFICE NATIONAL DE COOPERATION ET D'ASSISTANCE POUR IEDEVEIDPET ONICAD

Doennées générales

1. L'Office National de Coopération et d'Assistance pour le Déve-loppement (ONCAD) a été créé en octobre 1966 pour prendre la suite desorganisations régionales d'agriculteurs, dénommées Centres Régionauxd tAssistance au Développement (CRAD). Il était chargé de fournir desservices aux coopératives. En septembre 1967, à la suite d 1une redistri-bution des fonctions entre les établissements publics responsables de laproduction et de la commercialisation des arachides, 1ONCAD fut chargéen outre d'acquérir et de fournir aux coopératives les facteurs de pro-duction agricole (engrais, instruments agricoles, animaux de trait etsemences) et d tassurer le premier stade de la commercialisation de leurproduction d'arachide (plus de 800.000 tonnes en 1968), dont étaient pré-cédemment chargés d autres organismes. _on rble est actuellement le sui-vant: fournir des services techniques aux coopératives; comercialiserles arachides collectées par les coopératives; participer aux activitésdes services publics, de la SODEVA, de la INDS et de 1'OCAS 2/, serapportant aux coopératives, et assurer la coordination de ces activités;gérer et contrb1er la production et la distribution des semences d 1ara-chide; assurer l'acquisition, la distribution et le transport des facteursde production agricole destinés aux coopératives, ainsi que la livraisonà lOCAS des arachides collectées par les coopératives. Le personnelcomporte actuellement 1.500 personnes environ au total, dont 650 dans leservice des transports.

Administration

2. L'OECAD est administré par un Conseil d'Administration qui com-prend des représentants du Président de la République des sept Gouver-neurs de régions, de l'Assemblée Nationale, des IJlnistýres du Développe-ment Rural, des fInances et du Plan, de l'OCAS, de la BNDS et de laBCEA0 3/, et quatre membres représentant les coopératives, soit 19 mem-bres au total.

Gestion

3. Comme il ltindique dans la lettre d'invitation, le gouvernementsénégalais désire vivement améliorer la gestion de l'ONCAD. Les princi-paux problèmes a résoudre sont indiqués au paragraphe 2 de la lettre.Le gouvernement a ordonné une enquête sur le fonctionnement de l'ONCADet le rapport rédigé à la suite de cette enquête sera mis à la disposition

BNDS: la Banque Nationale de Développement du Sénégal2/ OCAS: l'Office de Commercialisation Agricole du Sénégal, chargé du

traitement sur place des arachides et de l'exportation./ BCEAO: la Banque Centrale de lfUnion monétaire ouest africaine.

Additif 2Page 2

des destinataires de l'invitation. Ce rapport contient un certain nombrede propositions de réorganisation, concernant principalement la politiquegénérale, l'organisation intérieure et le fcnctionnement, et la politiquedu personnel. Tout en souscrivant d'une façon générale aux principalespropositions, le gouvernement fait des réserves quant à la possibilitéde revendre le parc de transport à des entreprises privées. Le paragra-phe 1 (iii) (a) du Handat des Consultants indique que les experts-conseilsdont la candidature aura été retenue devront faire des recommandationssur ce point.

Structure financière

h. Un bilan provisoire a été établi au 30 septembre 1967, mais ilne traduit que la situation financière de 1'ONCAD immédiatement antérieureà la date (ler octobre 1967) où celui-ci a pris en charge l'approvision-nement en facteurs de production agricole et le parc automobile. Un bi-lan d'ouverture à cette date, indiquant les autres biens d'actif qu'il areçus et la nouvelle structure du capital, est en préparation et serabient8t disponible.

5. les comptes provisoires couvrant l'exercice clos le 30 septem-bre 1967 font apparaître pour les activités de cette année une perte de190 millions de francs CFA, pour une dépense totale de 965 millions defrancs CFA, dont les coûts de rémunération du personnel représentaient50%; les amortissements et les provicions 12%; les dépenses d'administra-tion et de transport 18%. Le bilan fait apparaître un capital (sous formede subventions) et des provisions de 2,87 milliards de francs CFA, desavoirs à court terme de 1,78 milliard de francs CFA et des engagementsa court terrS de 1,50 milliard de francs CFA.

6. Un document donnant un budget provisoire et d'autres détailspour l'exercice clos le 30 septembre 1968 est à la disposition des inté-ressés. Ce budget est nettement pl.us importa.nt que celui de l'année pré-cédente, du fait que 'ONCAD assume des responsabilités supplémentaires:approvisionnement en facteurs de producticn agricole et premier stadede la commercialisation. On estime que les activités de cette année sesont soldées par un petit bénéfice de 19 millions de francs CFA, pourune dépense totale de 29 milliards de francs CFA, dont 24,9 milliards defrancs CFA pour la commercialisation des arachides. Le coût total desservices techniques fournis aux coopératives est estimé à 231 millionsde francs CFA; diminué des recettes, ce chiffre fait apparaître pour cesservices un déficit de 190 millions. Les principales recettes de l'ONCADpour l'année proviennent d'une commission de 271 francs CFA par tonned'arachides manutentionnée, de la vente des excédents provenant du stockde semences, d'une taxe sur les huileries locales, qui a rapporté 210 mil-lions de francs CFA, et de quelques taxes régionales.

Additif 2Page 3

7. Actuellement, lVOiCAD nla pas une autonomie comptable totalecar il est contrblé par le Centre de Comptabilité des Institutions Pu-bliques. Il est autorisé à traiter directement avec les banques pour lefinancement du programme agricole et la commercialisation des arachides,mais toutes les recettes qu lil perçoit vont directement au Centrn, parl'interwAdiaire duquel il obtient des fonds pour toutes ses dépenses cou-rantes. Tout en maintenant le contrile du Centre sur 1'OH1CAD, le gouver-nement souhaite que celui-ci dispose auasit3t que possible d 'un systèmecomptable révisé, complet et efficace, adapté aux principes commerciauxdans le cadre desquels il doit fonctionner.

AINEXE 1

CONISIDERATIOiUS GElERALES SUR L'AGRICULTURE

Is cultures princirales

1. La production agricole est composée essentiellement de deux den-rées. Ins arachides, culture de rapport, sont cultivées en alternance avecle mil, qui est la céréale de subsistance. Ies seules autres culturesd'une certaine importance sont celles du riz et du manioc, bien que le paysproduise aussi, en petites quantités, du mlTs, des pois fourragers, despatates douces et d'autres légumes. Io Tableau 1 (C) donne des détailssur la production, la superficie cultivée et les rendements des principalescultures (autres que les arachides) de la campagne 1963-64 à la campagne1966-67.

les arachides

2. la Tableau 1 (A) donne des détails, en ce qui concerne les ara-chides, sur les superficies cultivées, la production, les quantités commer-cialisées et les rendements. Il indique les moyennes annuelles se rappor-tant à des périodes de quatre ans entre 1947 et 1963, pour réduire au mi-nimum les effets de la sécheresse cyclique, et il donne également lamoyenne annuelle pour la période 1963-67. Ces chiffres montrent que lasuperficie cultivée est actuellement supérieure à un million d1hectareset qu'elle s'est accrue de plus de 60% depuis la période 1947-1951. Iaproduction annuelle atteignait un million de tonnes en 1965-66 et elleavait presque doublé depuis la période 1947-1951. Les chiffres moins éle-vés de la campagne 1966-67 stexpliquent par la sécheresse qui a sàvi pen-dant cette campagne. Ie Tableau 1 (B) donne la répartition de la produc-tion d'arachides par régions administratives pour la campagne 1965-66 etmontre que plus des quatre-cinquièmes de cette production ont pour origineles trois régions contigtes du Siné-Saloum, de Thiès et de DLiourbel, quiforment ce qu'on appelle le "bassin des arachides". Dans ces régions, lapréparation du sol pour la culture des arachides commence généralementapres les deuxièmes pluies de juin; les semailles et 1'épandage des engraisont lieu a la fin de juir; on fait deux ou trois sarclages en juillet eten août et on récolte en novembre, si possible après la dernière pluie dela saison, parce que les arachides sont sensibles à l'attaque d'un champi-gnon vénéneux qui produit des toxines nocives pour les honnes et pour lesanimaux.

Le mil

3. Le Tableau 1 (C) donne les estimations concernant la productionannuelle de mil pour ces dernières années. Bien qu'on ne dispose pas dechiffres précis, on peut dire que cette production dépasse maintenant undemi-million de tonnes et que le rendement moyen est actuellement d1envi-ron 500 kg à l'hectare. Ie mil est cultivé surtout pour la consommationpropre des agriculteurs, mais des quantités de plus en plus fortes sont

AMiBE2 1

envoyée* sur les marchés locaux. LuIs les grandes villes, la demande demil est relativeuent peu Importante, car on peut y troursr d tautres cér6a-les plus recherchées, particulièrement le riz et le blé.

in MZgiM. foncier

4. Da 1964, une loi visant à amâliorer le régime foncier a été pro-mulguée. Ias terres ont été divisées en terres publiques et cadastrées(surtout dans les villes) et en terres nationales (surtout dans les campa-gnes). Ces demières ont été divisées i leur tour en diverses zones des-tinées à des utilisations spécifiques, et le reste en sones dites "desterroirs", de beaucoup les plus vastes, qui doivent être exploitées parla population rurale sous la direction de conseils ruraur, mais sous lecontrbles en dernier ressort& de 1 'Etat. Il n 'existe pas de titres depropriété foncière au sens ou nous les entendons, mais chaque village aun conseil de notables qui répartit les terres et qui a le droit de re-prendre celles qui sont laiasées incultes ou qui sont mal exploitées etde les affecter à diautres agriculteurs. Limité traditionn6lle de cul-ture est le "carré", qui est un groupe d 'exploitations agricoles sur les-quelles travaillent les membras d'une Mme famille, mais son importancediminue et 1unité de culture la plus importante est maintenant lexploi-tation agricole individuelle. Sauf dans la zone la plus peuplée autourde Iourbel (voir carte 1) la plupart des carrés sont séparés les ms desautres par des ceintures de terres incultes couvertes de leur végégationnaturelle. Jusqu'à présent, les agriculteurs répugnaient à mettre en cul-ture une partie de ces ceintures, surtout parce qu'ils ne savaient pas aujuste à qui elles appartenaient et qu'ils craignaient d 'entrer en conflitavec les exploitants des carrés voisins, mais il est certain que la loide 1964 a modifié cet état de choses. Llusage de plus en plus répandud'instruments agricoles et la nécessité qui en résulte de cultiver davan-tage de terres oblige à utiliser de nouvelles portions de ces ceinturespour la production agricole.

Ias coopératives

5. le mouvement coopératif joue depuis un certain temps un rleimportant dans le développement de l'agriculture. Les coopératives ontété organisées d 8abord par 1tadministration coloniale au début du siècle.Depuis l'indépendance, le gouvernement s 'efforce de renforcer leur in-fluenca sur la population rurale, surtout en accroissant leurs responsa-bilités dans le doemaine de la commrcialisation et en augmentant lescrédits ruraux accordés par leur intermédiaire. Après sa création, unecoopérative passe par une période d 1épreuve de deux ans pendant laquelleelle ne peut recevoir que des crédits à court terme; par la suite, ellepeut obtenir en outre des crédita a moyen terme, pour cinq ans au maxi-mum. Il existe cinq types différents de coopératives, dont celles de pê-che et délevage, mais les coopératives dlarachides sont les seules quisoient importantes. Elles ont été organisées initialement pour sloccuperde la commercialisation de la récolte, mais elles jouent maintenant un

JIl ~E 1Page 3

rOle aussi grand dans la répartition du crédit agricole. Il y a actuel-lement environ 1.500 sociétés coopératives réparties dans le pays.

6. On étudie à l'heure actuelle la possibilité de renforcer le mou-vemnt coopratif et de regrouper les coopératives pour qu'elles puissentprendre part d'un façon plus active à l'exécution du programme de dévelop-ponant agricole. In principal obstacle à un regroupement est que celui-ci forait perdre aux coopératives leur caractère familial et communal quileur donne actuellement leur plus grande force, surtout en ce qui concernela garantie du crédit.

La recherche

7. La recherche agricole est effectuée par plusieurs organismes, dontle plus important est l'Institut des recherches agronomques troticaleset des cultures vivrières (IRAT). Celui-ci se consacre surtout a des étu-des de génétique et à l'amlioration des cultures (conservation des sols,irrigation, engrais, protection des cultures, etc). En général, il nes'occupe pas des produits agricoles sur lesquels travaillent les quatreautres instituts français plus spécialisés chargés des oléagineux, del'hygiène des animaux et de l'art vétérinaire, du coton, du sisal et desfruits tropicaux. L'IRAT est un institut français, dont les activitéss 'exercent au Sénégal dans le Centre national de recherche agricole deBambey, où sont concentrées les recherches sur les arachides. De ce centredépendent six stations régionales de recherche, qui travaillent sur desproblèmes spécifiques et qui cultivent des parcelles de démonstration.

la développement

8. L'objectif du premier plan quadriennal de développement (1961-65)était de réaliser un taux de croissance global de 85 par an en augmentantla production agricole de 6% et la production industrielle et minière de13%. EM pratique, le taux de croissance général a été un peu supérieur

l 2, bien que celui de l'agriculture ait légèrement dépassé 4.. D'aprèsle plan, 13% du total des dépenses devaient être consacrées à l'agricul-ture. L'un des buts principaux de ce plan était d'accroitre le rôle de1lEtat dans l'économie du pays en modifiant la structure du système ruralde commercialisation des produits de l'agriculture traditionnelle parl 'élimination de l'entreprise privée. Ce but a été atteint dans une largemesure, mais il n'a entrainé qu'un gain net de production très faible etles difficultés qui ont surgi dès le début n'ont pas encore été toutessurmontées. Ce sont en particulier celles qui se rapportent a la gestiondes organismes créés pour l'application du plan.

9. Dans le deuxième plan (1965-69), 241i des dépenses totales sontconsacrées à l'agriculture. L'effort principal porte sur la diversifica-tion de la production pour atténuer autant que possible les inconvénientsqui résultent du fait que le Sénégal dépend presque entièrement des ara-chides pour ses recettes en devises. Les plans de diversification déjà

eb

en vigueur portent i la fois sur la production de subsistance et sur laproduction coserciale et concernent le riz, le sucre, le tabac et lesarachides de table. Cependant, pour augmenter sensiblement la produc-tion de ces denrées, il faut d labord procéder 1 des recherches et à des

- expérimentations et développer 1tirrigatin, de sorte qufaî court terme onne peut pas espérer que cette diversification ait des répercussions sen-sibles sur 1 #économie du pays. Il faut donc la considérer comme une mou-re i long terme. îi attendant, 1lexpansion de la production agricole re-pose nécessairement sur 1'accroissement de la production des arachides etdes denrées de subsistance, surtout du mil. Il semble que ce soient laCasamance et certaines parties du Sénégal oriental qui offrent les mil-leures perspectives d expansion dans un proche avenir et le bassin dufleuve Sénégal (qui est contigu à la Ikuritanie et au 1-ali) 1 plus longterme. La Casamance et la région orientale fournissent ensemble à 1 'heureactuelle environ 15% de la production total d iarachides. Elles ont desrendements égaux à ceux des régions du Siné-Saloum et de Thiis, mis unpotentiel de développement plus élevé.

Le programme d 'aiélioration de la production

10. La CCE finance depuis 1965 un programme quinquennal d 'améliora-tion de la production au moyen d 'une subvention du FED. Ias objectifsessentiels de ce programe sont de réduire le plus possible, d'une partles pertes de recettes en devises provoquées par la suppression du privi-lège dont bénéficiaient sur le marché français les arachides du Sénégal,et d tautre part la baisse des revenus des agriculteurs causée par la dimi-nution du prix d tachat des arachides rendue nécessaire par la perte de ceprivilège. le moyen proposé pour atteindre ces objectifs est d 'augmenterla production des arachides de telle sorte que le taux d 'accroissementsoit de 25% pour la campagne 1970-71, d faugmenter la production de mil etde diversifier la production., L'effort principal porte sur le bassin desarachides et l'accent est mis sur la mise à la disposition des agriculteursd'un service de vulgarisation eificace et étoffé ainsi que sur la fourni-ture d'engrais à crédit à des prix subventionnés, à la fois pour encoura-ger leur emploi et pour familiariser les agriculteurs avec les possibili-tés qu'ils procurent d taugmenter les rendements. En pratique, le servicede vulgarisation continue aussi i préconiser l'emploi d'instruments agri-coles tirés par des animaux pour remplacer les méthodes manuelles tradi-tionnelles de culture. Ces instrumenta sont fournis à crédit, bien quele programme ne comporte pas de fonds à cette fin. Par contre, il prévoitl'amélioration des installations de traitement à l'échelon du village etdu district ainsi que la iourniture d 'installations de stockage supplémen-taires. Des fonds sont consacrés également à l'aràlioration des semences,a la conservation des sols, aux centres d 'expansion rurale (pendant lesdeux premières années du programme) et aux centres de dressage des boeufsde trait. Le prograrme a donné des résultats assez bons, en ce sens queltutilisation des engrais et des instruments agricoles s'est accrue et queles techniques de culture se sont améliorées, mis il est peu prooable quela production atteigne en 1970-71 le niveau fixé et s'accroisse de 25,o par

AMMREX 1

rapport à 1965-66, ce qui ltamènerait à 1,946 illion de tonnes. 1l peutse faire., cependant, qu'elle elélàve à 1,20 million de tonnes, ce quireprènenterait une augmentation de 255 par rapport à la production moyenneannuelle de la période quadriennale de 1962-63 à 1965-66.

11. Les fonde affectés au programme se montent au total i 4,9 mil-liards de francs CFA (19,6 millions de dollars) répartis come suit

1illions de francs CFA 1965 1966 1967 1968 1969 Total

Service de vulgarisation 376 392 446 235 -- 1.449Subvention pour les engrais 217 300 350 307 509 1.683Installations de traitement - - 7 945 - 952Installations de stockage -- -- 67 69 - 136Amélioration des semences 50 47 85 52 42 276Conservation des sols - -- 14 45 70 129Centres d 'expansion rurale -- -- 200 -- -- 200Centres de dressage - 12 36 10 20 78

Total 63 751 1.205 1.663 641 4.903

la financement du service de vulgarisation devait cesser à la fin d 'octo-bre 1967, mais il a été prorog6 jusqu t au 30 juin 1968 grâce aux économiesréalisées sur d'autres parties du programme. Sur le total des fonds ac-cordés, 29% sont destinés au service de vulgarisation et 37% à la subven-tion pour les engrais.

e

(A) RMCTION D'~AMI

Can (Nlier dlha) (m~lir de te*~s gk) t~«ns Pfeemef (1)

197-1951 (gem) 672 561 836 Uh 7k1951-1955 -6" m 55 8W,65 831955-1959 -m- 819 931 675 891959-1963 -14- 981 910 M8 8 871963/6 1,5 782 82

196l1/ 65 19055) 1 81 82(mene) 4=0 (e ) 1,022 (~~,-) 90

1965/66 1uk) 161) 1,w) 98m 81966/67 100) > 86) 160 0O1967/68 (2) 1,150 1,060 953 81» 82

(1): fterismtag epi d la p~enaulm totala(2)t E~mi p~agero

Ss: »D et HstgS da dubleg real

(5) PICRM D'MRACEE PM U8CE AUMERMATIVE

.pstte ~ommrA~.~aoDoamä mrlai~d

s.anst Prtten keesta (mailier dsROCIG(1r GD (aur. ds t ) (kg/M) dIkaa Phsg~a (2)

S a E (1) 91127 67'iWO (1) 13507 283

DOmobl (1)Total para1

FleT 27 16 589 k -Oriental 35 3 1,051 b b

r.-a 118 132 1,16 la 11Cap-lert b 2 500 1 -

Total 0~ral 1,1m 1,168 l0118 986 100

(1): RgonG daM 1aT13a. la mrvic* de vulariason agiole c~m envLgen m 00.0O ha.(2): Pour~s.taes du total sald

SUwe t WC et mm~t8 de dowlappm

(C) mEcIA PWTS AmsilLgs(EnEs q Ms aa.I

1963/64 196/65 1965/66 1966/67

(±) ProemUtm (lIJ.r da t~)T .78 532 554 123

RIs (~pad) 106 110 122 125Polo toerrgrs 1k 17 1U 16

lhitc 152 156 150 2k1ItIa 27 37 b0 hDLdge 31 32 32 32

Total om am 912 877

m(a) L oultiv6ys (m ]lliere d'ha) 959 1, = 1,069 -

Ris(pad ) 75 86 82 -Pol fourragerg 51 56 53 -.Mnioc 34 33 38 -MaTo 33 47 54La 3 3 3

Total 14155 1,235 1,299 -

(iii) )hL-t 490 5 31 520-Ris (pad#) 1,410 1,280 h90 -Polo fourrapre 270 3 0 -anioc 4,470 4,730 3,950 -Ma820 790 740

Sourc* BIRD et MLzdstr du div9loppmt rural

LES SERZVICES DE VUIlARISATION AGtICOE

A. Généralités

1. ta fourniture des services de vulgarisation agricole incombe enprincipe au llnistère du développement rural mais les seuls services ef-ficaces sont ceux qui étAient assurés jusqu i une période récente par laSATEC dans le bassin des arachides et, sur une très petite échelle, parla CIT au profit des producteurs de coton du Sénégal oriental. Is"centres d'expansion rurale" qui dépendent du gouvernement et qui four-nissent théoriquement des services de vulgarisation dans les domines del'agriculture, de la médecine, de l'art vétérinaire et des activités so-ciales rurales sont relativement inefficaces. & 1963, quand le gouver-nement sénégalais a procédé à des études en vue d'élaborer le programmed 'amélioration de la production, il a estimé qu'aucune mesure ne pourraitttre efficace s'il niexistait pas un service de vulgarisation agricolecapable de satisfaire les besoins de la population rurale dans le bassindes arachides. Il fallait donc mettre sur pied le plus rapidement possi-ble un organisme valable et c'est la SATE qui on a été chargée. Depuisjuillet 1968, un nouvel organisme sénégalais, la Société de Développementet de Vulgarisation Agricole (SODEVA), a succédé à la SATE et est mainte-nant responsable de cette tAche dans le bassin des arachides (voir par.10 ci-dessous).

B. la SATEC

Ses statuts et son organisation

2. La Société d'aide technique et de coopération (SATEC) a étécréée en France en 1956 en tant que société nationale dépendant des Idnis-tères français des finances et des départements et territoires d'outre-mer. Son but est d'aider (à la fois en France et outre-mer) au dévelop-pement de la production, en particulier de donner assistance aux petitsexploitants et pêcheurs et a la petite industrie. Cette aide prend géné-ralement la forme d'une assistance technique, fournie notanent aux orga-nismes spécialisés, comme les sociétés coopératives de production et decomercialisation des proouits agricoles. Elle peut également faire desétudes sociales et économiques. La SATE a été créée au capital de 12 mil-lions de francs français (2,, 4 millions de dollars). Son siège est àParis. Elle doit se conformer à la législation française concernant lesentreprices privées. Elle est administrée par un Conseil de 22 membres,représentant les divers 1Inistéres et organismes chargés du développementen France et outre-mer. La plupart des attributions du Conseil d'adminis-tration sont déléguées à deux comités ex%cutifs de neuf membres chacun,l'un chargé des activités en France et l'autre des activités outre-mer.

3. Dans le domaine de l'agriculture, la SATEC a trois projets enFrance, un certain nombre de projets dans cinq territoires en dehors del'Afrique et elle opère aussi au Sénégal et dans cinq autres pays d'Afrique.

AIMEXE 2Page 2

Ses projets se rapportent en particulier à la réforme agraire, à ltamélio-ration de la production des arachides, des bananes, des betteraves a sucreet du riz par les petite propriétaires terriens, ainsi qu'à des études sur1 tagriculture. En ce qui concerne I'industrie, elle exerce son activitédans cinq pays d'outre-mer. Son personnel permanent est au total d'envi-ron 400 employés dont les trois-cinquiémes se trouvent outre-mer. Sonpersonnel local outre-mer est de plus de 1.600 individus, dont un sixième estconstitué d'étrangers sous contrat. Ses dépenses totales en 1967 ont étéde l'ordre de 46 millions de francs français (9,3 millions de dollars)dont un peu plus de la moitié provenait de fonds publics français, unquart du FED, prês de 5% des budgets nationaux des pays où elle opéraitet le reste d'autres sources.

Son accord avec le Sénégal

h. Les conditions dans lesquelles la SATEC exerçait son activitéau Sénégal étaient définies dans un accord passé entre elle et le gouver-nement sénégalais en septembre 1964 et par lequel elle acceptait de four-nir un service de vulgarisation agricole en vue :

(a) d 1accroître de 25" en trois ans la production des arachidesdans les régions où elle opère;

(b) de contribuer à diversifier la production, surtout en encourageantle développement de la production de mil;

(c) de développer la culture intensive par lintroduction de mb-thodes plus modernes et en intégrant l'élevage du bétail dansl'agriculture là où cela est possible;

(d) de former, en dehors du service public existant, un service devulgarisation agricole capable de continuer à travailler aprèsson départ.

5. les trois régions principales dans lesquelles opérait la SATECsont celles de Thiàs, de Diourbel et de Kaolack. les limites exactes dela zone d'action de la SATEC sont celles qui sont indiquées sur la carte 2comnme limites de la partie du pays intéressée par le projet. Pour four-nir le service de vulgarisation agricole, la SATEC avait accepté de recru-ter, en collaboration avec les services publics existants, le corps d'a-gents de vulgarisation sénégalais nécessaire, dlappuyer les activités desCentres d'expansion rurale et de donner une assistance technique aux coopé-ratives, surtout en déterminant leurs besoins pour la production et enpréparant leur prograrw agricole annuel. Conformément à l'accord inter-venu, la SATEC avait ouvert à Dakar un bureau principal travaillant sousla direction du ilnistère du développement rural et en liaison avec le11nistère du plan et de l'industrie et dans chacune des trois régions unbureau régional travaillant sous l'autorité du gouverneur de la région.Le gouvernement sénégalais fournissait des logements meublés pour sixemployés a Dakar et pour deux employés dans chacune des régions, ainsique des bureaux pour les ingénieurs régionaux.

le

Aif.TEXE 2Page 3

6. Aux termes de llaccord, la SATEC était chargée de faire elle-râme toutes ses opérations financières, y compris le paiement de son per-sonnel et des frais de transport de ses employés étrangers. Théorique-ment, lfEtat sénégalais remboursait toutes les dépenses de la SATE etapprouvait, avant le début de chaque année, un programme annuel et sonfinancement. Ia SATEC recevait 45% du total des dépenses prévues au mo-ment de lVapprobation du programme, 25i le ler juillet, 25% le ler octobreet le reste (5,;) le ler décembre. Comme les fonds destinés à la SATZ-0étaient fournis par le FED et par le gouvernement français, la méthode depaiement avait été définie par un accord entre eux et le gouvernement sé-négalais. Ia SATEC devait fournir à ce dernier un rapport annuel.

7. Ses activités étaient contr8lées à 1 'échelon national par unComité de travail pré.dé par le Linistre du développement rural et com-prenant neuf membres représentant des départements ministériels et desorganismes officiels ainsi que le représentant de la SATEC à Dakar. L'ac-cord actuel était valable jusqu tau 31 octobre 1967, mais il a été prorogéjusqu'au 30 juin 1968. la SATEC est également chargée, aux terms d'un autreaccord avec le gouvernement sénégalais, de fournir une assistance tectni-que pour un projet de culture du riz sur 6.000 hectares irrigués dans ledelta du fleuve Sénégal.

Le personnel

8. La SATEC a commencé à fonctionner en avril 1964 et au cours dela campagne 1965-66 elle a étendu ses activités pour couvrir tout le bas-sin des arachides à l'exception des zones marginales. A la fin de 1964,son personnel technique était le suivant:

Etrangers Sénégalais Total

Bureau principal 7 1 8Ingénieurs régionaux 3 -- 3Ingénieurs régionaux adjo' 's 3 2 5Techniciens régionaux devulgarisation 8 h 12

Assistants techniques 15 h2 57Agents de vulgarisation -- 700 700

Total 36 749 785

Au moment du lancement du programme, le nombre des étrangers s'élevait àplus de 50 et c'est surtout à l'échelon des assistants techniques queleur nombre a été réduit par la suite. Il y a quelques secrétaires au bu-reau principal et dans les trois bureaux régi cnaux. Le coût annuel totaldes activités de la SATEC est actuellement d'environ 500 millions defrancs C2A

ANMEXE 2Pa=ge

C. La SODEVA

Création

9. La SODEVA a été créée en 1968. Son but principal est de fournir,dans le cadre du plan national de développement, une assistance techniquevisant à accrottre la productivité de l'agriculture, notamment en diffusantdes techniques de développement agricole et en insistant particulièrementsur 11amélioration des techniques de production, 18amélioration des solset la combinaison de llagriculture avec ltélevage du bétail. Elle peutpasser des accords avec le gouvernement pour fournir des services de vul-garisation agricole dans des régicns définies, accords comparables " ceuxqui ont été conclus dans le passé entre la SATEC et le gouvernement. Soncapital s 'élève à 10 millions de francs CFA; 1 Etat en est le principalactionnaire, et la SATE détient quelques actions. Elle est administréepar un Conseil dont le nombre doit être compris entre trois et douze.

10. La SODEMA a conclu avec le gouvernement un accord en vertu duquelelle s'engage à fournir des services de vulgarisation agricole aux agricul-teurs et à prêter son assistance aux coopératives dans la région du projet,a des conditions très comparables à celles que comportait l1 acoord passéentre la SATE et le gouvernement, et qui sont résumées aux paragraphesh à 7 ci-dessus.

Gestion

11. Lors de la création de la SODEVA, tout le personnel sénégalaisde la SATEC a été transféré à la SODEVA où il bénéficie des mêmes condi-tions d'emploi. A la même époque, la SODEVA a conclu avec la SATEC unaccord au titre duquel celle-ci fournira à la SODEVA des services de ges-tion et du personnel étranger au cours des trois premières années de sonexistence. L'accord prévoit que le chef de mission de la SATEC fera fonc-tion de Directeur Général de la SODEVA pendant la première année, se ter-minant le 30 juin 1969; un Directeur Général sénégalais sera ensuite nommé.Le nombre des étrangers sera progressivement réduit et passera de 42 lapremiére année à 8 la dernière année, conformément au calendrier suivant:

Année 1968 1969 1970 1971Semestre 2 1 2 1 2 1

Cadres supérieurs 19 19 14 13 8 8Techniciens régionaux de vulgarisation 11 l 8 8 ~ -Assistants techniques 12 12 8 8 - -

Total 42 42 30 29 8 8

ANEXE 2Page 5

12. On estime actuellement comme suit le ccût combiné du service devulgarisation agricole à assurer par la SATEC et la SODEVA dans le cadredu projet au cours de la période de trois ans (années connençant leler juillet et se terminant le 30 juin de 1:année suivante):

(en millions de francs CFA) 1968/69 1969/70 1970/71 Total

Personnel étranger 280 233 115 628Personnel sénégalais 14 152 160 456Batiments et services du personnel 61 59 55 175Formation de personnel homologue 49 7h 90 213

Total 534 518 420 1.472

On estime que la moitié du coût total indiqué ci-dessus est imputable auxservices assurés au profit des coopératives (par. 13), après déduction ducoft de formation de personnel homologue.

D. Le service de vulgarisation agricole

13. La base du service de vulgarisation agricole dans la partie dupays intéressée par le projet est constituée par les agents qui travaillenta liéchelon du village. Ils sont recrutés dans les villages mêmes parmiles habitants qui savent lire et écrire et ils sont choisis pour leursqudltés mr.orales et pour leur aptitude à entretenir des relations sociales.Il y an a 700 qui sont en contact direct avec la masse des agriculteurs,ce qui fait en moyenne 230 agriculteurs paz agent. Leur répartition entreles zones est la suivante:

Nord Centre êud Total

Agents de vulgarisation 107 323 270 700Nombre moyen d 'agriculteurs

par agent 270 254 193 233

Leur r8le essentiel est d tinciter les agriculteurs à améliorer leurs mé-thodes de culture, en diffusant des informations, en faisant des démons-trations et en expliquant les techniques à employer et le but auquel ellesrépondent. En pratique, ils passent environ la moitié de leur temps àfournir des services techniques au profit des coopératives, ce qui est nor-malement le r8le de 1OUCAD. Ces services comprennent la déterminationdes besoins annuels de fournitures de chaque agriculteur, une aide pourle pesage des récoltes et pour leur paiement aux agriculteurs à la fin dechaque campagne, ainsi qu'une participation active aux réunions semestriel-les de chaque société coopérative. Ils sont pour une part rendus néces-

ANNEXE 2Page 6

saires par le fait que les coopératives ne tiennent pas une comptabilitéconvenable (par. 3.07 du rapport). Les agents de vulgarisation, grâceaux contacts étroits qu'ils ont avec les agriculteurs, arrivent a les con-naitre tous très bien. On les incite à établir des fiches aussi détail-lées que possible sur chacun dveux et on leur fournit des carnets de fi-ches spéciaux à cette fin. En général, ils jouissent de la confiance desagriculteurs et ils sont toujours à leur disposition si ceux-ci veulentles consulter et leur demander conseil.

14. Chaque agent reçoit à l'échelon régional, par les soins de sonsupérieur iwédiat, l'assistant technique (voir par. 15), une formationprofessionnelle portant sur des techniques élémentaires et bien définies.il stagit surtout de procédés de culture simples que les agents enseignentà leur tour aux agriculteurs. la SATEC a édité des manuels de vulgarisa-tion rédigé dans un langage clair et illustrés d limages, qui sont facilesa comprendre. Le programme de formation et les manuels sont conçus en vued'améliorer las techniques de préparation des sols, de semailles, de sar-clage et de récolte et de faire adopter l'emploi des engrais et des instru-mants agricoles tirés par des animaux. les agents sont convoqués périodi-quement pour recevoir un complément de formation et, bien qu'on ne cherchepas systématiquement à leur donner des connaissances techniques de base,ils deviennent peu à peu aptes à comprendre des innovations techniques deplus en plus complexes et à les expliquer aux agriculteurs. En notant leplus possible de détails sur chaque exploitation, les agents de vulgarisa-tion établiesint progressivement un inventaire des besoins de chaque agri-culteur. Ce travail commence a devenir précieux pour une estimation desbesoins futurs.

15. Les agents de vulgarisation sont placés sous la direction desassistants techniques, qui sont à l'heure actuelle plus de 40, soit enmoyenne un pour 17 agents. Ces assistants sont responsables des activitésde tous les agents sous leurs ordres. Ils participent à leur recrutementet à leur formation, ils sont chargés d'organiser pour eux des réunionspériodiques, de leur donner des informations et d'en recevoir deux. Audébut, la plupait des assistants étaient étrangers, mais ils ont été main-tenant remplacés dans une large mesure par des Sénégalais, dont beaucoupsont dipl8m6s des écoles d'agiculture. Ies ingénieurs régionaux contrb-lent le travail des assistants techniques. Ils sont responsables de toutesles activités de vulgarisation dans leur région et ils sont chargés d'as-surer la liaison avec les représentants régionaux de 1'ONCAD, de la BNDSet du gouvernement. Le bureau principal de la SODEVA à Dakar est chargéde diriger et de gérer l'ensemble du programe et d'assurer la liaisonavec la direction de l'ONCAD et de la BNDS ainsi qu'avec le gouvernement.

ANEXE 3

REORGANISATION DE LI0I3CAD

REPUBLIQUE DU SENEGALiTNISTERE DU PLAN ET DE L'INDUSTRIE

OBJET: Invitation à étudier les problèmes de gestion et de fonctionnementrE6tablissement public et i faire les propositions nécessaires à la

mise en oeuvre des ameliorations a y apporter.

1. Le Gouvernement du Sénégal désire s 'attacher les servizesd 'experts-conseils, ou de bureaux ou groupes de bureaux d tétude, spécia-listes des problèmes d'organisation et de fonctionnement des établisse-ments publics. Il leur demandera d'étudier le fonctionnement actuel d'unétablissement public, l'Office National de Coopération et d'Assistance

pour le Développement (011CAD), puis, cnformément à un accord à interveniravec le Gouvernement, de fournir les services nécessaires à la mise enoeuvre des recommandations qui seront faites pour l'amélioration de sonfonctionnement.

2. LONCAD est un établissement public chargé de fournir aux coopé-ratives les facteurs de production nécessaires à l'agriculture, d 'assurerla collecte et le premier stade de la commercialisation de leur productiond1arachide, de gérer le stock de semences d'arachide et de fournir certainsservices techniques aux coopératives. Cet établissement est décrit de fa-

çon plus détaillée dans l'Additif No 2. L'ONCAD a été créé en octobre1966, et depuis cette date a pris la suite, à différents moments, d autresétablissements publics dont il a hérité ses responsabilités actuelles.Ceci explique que les principaux problèmes qui se posent à 1'ONCAD soientnotamment: l'assimilation et le recyclage du personnel qui y a été reclas-sé, 1tadoption d 'un aystème comptable adapté aux tâches qu'il assume,l'utilisation efficace de son propre parc automobile et des autres moyensde transport qu'il loue, l'amélioration de la gestion technique et commer-ciale du stock de semences d1arachide, et 1'introduction d'un systèmeefficace pour la tenue des comptes des coopératives.

3. Ia présente lettre a pour objet de vous inviter à envoyer desreprésentants à Dakar pour effectuer une étude préliminaire de 1'organi-sation et du fonctionnement de lVONCAD et pour présenter au MLnistère duPlan et de llIndustrie (immeuble du Gouvernement, Dakar, Sénégal), souspli confidentiel et au plus tard 60 jours après réception de cette lettre,vos propositions concernant 1fenvoi d'une équipe de gestion qualifiéequi sera chargée d 'améliorer la gestion de 1 'ONCAD conformément au M&McL-je CAdiif o Im Gouvernement sénégalais recherche surtout votre assis-tance afin qu'a l'expiration d'une période de trois ans 'ONCAD soit enmesure de fonctionner efficacement avec du personnel sénégalais qualifiéet le minimum d tassistance de personnel étranger. Toutes facilités se-.rcnt accordées à vos représentants pour leur permettre dgeffectuer cette

ANNEXE 3Page 2

étude pr( .iminaire, notamment le libre accès aux documents officiels etdossiers le 1 'Oi4CAD, ainsi qu faux rapports et études dont son fonction-nement a déjà fait l'objet. Ils pourront en outre avoir des entretiensavec les fonctionnaires au courant des activités de 'ONCAD.

4. Nous soulignons que, dans ce premier stade, vos propositionsne devront comporter aucune estimation financière relative à leur coût.Elles seront évaluées en même temps que les propositions émanant d'au-tres experts ayant les qualifications requises, après quoi les expertsretenus seront invités à négocier un contrat convenant aux tiches a effec-tuer et à soumettre des estimations financières, ainsi qu'il est indiquédans le Mandat ci-joint.

5. I Gouvernement sénégalais va demander à l'Association Interna-tionale de Développement (IDA) 1/, organisation affiliée à la HIRD, departiciper au financement du cout d'un projet destiné à améliorer la pro-duction de l'arachide et du mil dans le bassin des arachides du Sénégal.L'amélioration de l'efficacité de l'CNCAD fait partie de ce projet et leGouvernement sénégalais va demander également i l'IDA de financer unepartie du coût des études de gestion qui sont nécessaires et des servicesde gestion qui devront être fournis, notarm - pour la mise en oeuvre desreconnandations contenues dans l'étude. La négociation du contrat rela-tif à cette étude et les mesures à prendre ult rieurement seraient, aucas où l'aide financière de l'IDA serait obtenue, assurées par le Gouver-nement sénégalais en coopération avec l'IDA.

Cette invitation a été lancée à une époque où l'on ne savait pas en-core que le projet serait en partie financé par un prêt de la Banque.

ANNEXE 4

LE CREDIT ET LA BND

A. Généralités

1. Le Sénégal fait partie de l'Union monétaire ouest-africaine,qui a pris sa forme actuelle en 1962. Il a en corun avec les six autrespays membres une monnaie, le franc CFA .i et une banque centrale, laBanque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (3CEAO). Aux termesdfun accord passé entre la France et l'Union, la premiere garantit sanslimites la conversion des francs CFA en francs français. Du point devue du Sénégal, les pressions qui stexerceraient normalement sur sesréserves en devises sil avait sa monnaie propre sont amorties par l'Union.Pendant les périodes de pénurie de devises, ces pressions se manifestentgénéralement sous la forme de restrictions apportées au crédit intérieurdans toute l Union. Les liens commerciaux et financiers qui unissenttrès étroitement l'économie du Sénégal à celle de la France sont uneconséquence du systéme monétaire. Jusqu'à présent, les importations duSénégal provenaient essentiellement de France, que leurs prix soientcompétitifs ou non, tandis que ses exportations avaient un débouché ga-ranti en France à des prix préférentiels.

2. Lors de son accession à l'indépendance, en 1960, le Sénégalest devenu membre associé de la CEE. Aux termes de la Convention deYaoundé signée avec la CEE en 1964, le Sénégal cessera à la fin de 1969de bénéficier du traitement préférentiel qui lui était accordé par laFrance pour ses arachides et son huile d'arachides. Le programme d'amé-lioration de la production (Annexe 1, par. 10) a pour but principal deréduire le plus possible les pertes de recettes en devises du Sénégal etles pertes de revenus des agriculteurs qui résulteront de l'applicationde cette convention. 1l est financé de 1965 à 1969 par le FED. Ce finan-cement ne comprend pas la fourniture directe de crédit à moyen terme pourl'achat d'instrumente agricoles et d'animaux de trait destinés aux petitesexploitations. Ce crédit a été accordi pour le programme par la BNDjusqu'en septembre 1967 au moyen de ressources provenant surtout de laCCC

3. Les services bancaires cowierciaux sont assurés par quatrebanques, anciennes succursales de banques françaises ayant adapté leurorganisation et la répartition de leur capital aux conditions nouvellesrésultant de l'indépendance. Leurs activités consistent pour une largepart à financer à court terme la cmrciàlisation de la récolte d'ara-chides, de concert avec la BNS. Les banques participent aussi au fi-nancm nt du traitement local des arachides et à des opérations d'impor-ta%ion et d'exportation.

/ Franc de la Comnauté financière africaine.

page 2

B. La BMS: Ses activités actuelles-/

Ses buts

1. La Banque nationale ee développement du Sénégal (BNDS) a étécréée en vertu de la loi No. 6L-33 du 26 mai 196L par la fusion de deuxétablissements de crédit existants et elle a commence ses opérations leler juillet 1964. Les deux établissements qui existaient auparavantétaient chargés de la fourniture au secteur public de crédit social etde crédit de développement. L'un des buts principaux de la création dela BNDS était de simplifier et d'améliorer les procédures incomodes quiétaient en vigueur à l'époque pour l'obtention de crédit pour ces deuxdomaines d'activité. La 3NDS a pris tout le personnel, ainsi que l'actifet le passif, des deux établissements, dont aucun ne fonctionnait d'unefaçon efficace et rentable. Elle est chargée de fournir une aide finan-cière et technique pour tous les projets concernant le développement socialet économique du Sénéfal, qu'ils se rapportent à l'industrie, au commerce,à l'agriculture, à l'elevage, à la p*che, aux activités coopératives ou& l'artisanat. Agissant pour son propre compte elle peut procurer desfondu au moyen de prêts, d'opérations dfescompte, de garanties et de par-ticipation au capital d'une société et elle peut assurer un service ban-caire commercial en recevant des dép*to. Agissant au profit du gouver-noment ou d'établissements publics, elle peut étudier toute question outout projet d'intérêt général, à condition de recevoir une juste rémun6-ration de ses services, et elle peut gérer les fonds publics qui lui sontconfiés.

Seo atatuts

5. Sen capital fixe, entièrement versé, se monte à 1.360 millionsde francs CFA et il est réparti en 136.000 actions de 10.000 francs CFAchacune (par. 14). La durée de la BNDS est fixée A 99 ans à partir duler juillet 1964. Elle est administrée par un Conseil d'administration de12 membres au plus et de 7 membre au moins, représentant les actionairesà peu près proportionnellent au nombre d'actions qu'ils détiennent.Les réunions du Conseil se diroulent suivant les régles noeraales, saufque le président et le vice-président sont élus à la majorité des trois-quarts et que leur désignation est subordonnée à l'approbation du Pré-sident du Sénégal. Le Conseil se réunit au moins une fois par mois.Il dispose, pour atteinck•e ses objectifs, des pouvoirs habituels, y-compriscelui de nommer le directeur général et de fixer ses appointements. Ilpeut d&léguer tout ou partie de ses attributions à des comités constituésg des fins déterminées. Il est tenu dtapprouver toutes les régles con-cernant la conduite des affaires de la BU. L'Assmblée générale des

Y A la fin de lexercice 1967 (au 30 septmbre). Toutes les donnéesconcernant la BMD contenues deas cette annee se réfèrent à la situationà cette date.

ANNEXE hpage 3

actionnair-es nomme deux comm,.ssaires aux conptes pour vérifier la compta-bilité et elle doit se réunir une fois par an pour approuver le rapportannuel et les comptes. Elle a, parmi ses rouvoirs, ceux de modifier ladurée de la banque et aussi son caractère, en particulier en étendant ouen restreignant ses ,bjectifs sociaux.

6. L'exercice financier de la BNDS va du ler octobre au 30 sep-tembre et sa comptabilité doit être tenue conformément à la pratique com-merciale courante. Le conseil est chargé de faire un inventaire annueldes stocks et du matériel. La répartition des bénéfices annuels aprèsdéduction des nrovisions pour amortissement et pour dettes douteuses estfixée par la loi. Cinq pour cent de ces bénéfices doivent être affectésà une réserve légale tant que cette réserve est inférieure à 10% du capitalfixe ou si elle devient inférieure à ce pourcentage. Le reste, peutêtre affecté à un compte spécial ou de réserve générale ou être verséaux actionnaires dans la limite de ,5% de la valeur nominale des actionsprivilégiées qui pourront être émises (mais qui ne pourront pas être cumu-latives) et de 3% de la valeur nominale dea actions ordinaires. Stil restedes sones disponibles après ces versements aux actionnaires, elles doiventêtre affectées à un compte de réserve extraordinaire.

Administration et gestion

7. Le Conseil d'administratioen est zompus à l'heure actuelle de10 mombres, dont six représentent le fouvernement, deux la CCCE et unles trois autres actionnaires. Le resident est M. René N'Diaye, directeurdu Trésor et la vice-présidence revient de plein droit au directeur dela CCCE au Sánégal.

8. Les deux commissaires aux comptes nommés par l'assemblée génë-rale des actionnaires et actuellement en fonctions sont M. Alioune Diagne,directeur des finances extérieures au Uinistre des finances et A. 'eda,inspecteur à la CCCE, comptable de profession, qui est aussi directeur ducentre de formation du personnel bancaire (par.ll).

9. Un arganigramme d la BUDS est joint à la présente annexe. Ledirecteur général est diroctenSt responsable vis-à-vis du Conseil dfadmi-nistration. Il a sous ses oedres trois directeurs chargée respectivmentdu crédit, des questions financières et de l'administration, ainsi qu'uninspecteur gén6ral. La direction du crédit comprend quatre sections:agricole, sociale, industrie et investissement, commerciale. La directionfinancifre comrend trois sections; la section centrale de comptabilité,qui dispose d'un système de comptabilité mécanique IBM avec une vingtained'opérateurs; la section bancaire, qui fournit au public des servicesbancaires coserciaux; la section du contrle qui est responsable des sixagences régionales. La direction du crédit et la direction financièreassument la plupart des activités de la BNS, mis il xidste aussi unedirection administrative, chargée du personnel et des questions juridiques(y cowpris le recouvrment des créances) ainsi que de l'administrationgénérale. L'inspecteur giniral est chargé de la vérification interne de

ANNEXE hpage 4

la comptabilité et procède éventue'lement à des études spéciales auprofit du directeur général. La banque a six agences régionales, dansles chefs-lieux des régions du Sénégal: Thiès, Diourbel, Ziguinchor,Tambacounda, Kaolack et Saint-Louis. Elles sont étroitement associées àl'étude des problémes d'investissement et de développement des régionsquIelles desservent, elles assurent des services bancaires commerciauxet elles sont chargées du paiement aux coopératives des récoltes dfarachides.

Personnel

10. La BNW a reçu avant sa constitution et pendant les premiersmois de son existence une assistance technique de la CCCE, mais son per-sonnel est maintenant entièrement sénégalais. Les cadres supérieurs,jusqu'au directeur général, sont qualifiés, bien formés et en généralcomptents. Les traitements et salaires sont comparables à ceux desbanques commnerciales et de la BCEAO. Il y a cinq catégories pour lepersonnel permanent et une pour le personnel temporaire et sous contrat.A la date du 30 septembre 1967, le personnel se d6compotiait ainsi:

Catégories Désignation Siège Agences régionales Total

I Cadres supérieurs 16 - 16II Cadres moyens 17 10 27III Employés de bureau 33 8 i

qual fiésIV Employés de bureau 55 26 81

non qualifiésV Manoeuvres 23 18 4lVI Personnel ter- 55 22 77

poraire et souscontrat

Total 199 8h 283

25 personnes en cours dt formation sont comprises dans les chiffresci-dessus. Le chiffre total de 283 représente une augmentation de 64employés, la plupart de la catégorie VI, par rapport à lVannée précédente.

11. Il y a à Dakar un centre de formation du personnel bancaire(le Centre di enseignement technique des banques) qui pourvoit aux besoinsde la 3E, de la BCEAW et des banques commerciales, surtout en personnelde la catégorie III. Le directeur est IL Ileda, de la CCCE, qui est aussil'un des commissaires aux comptes de la BNLB. Il y a actuellement 150personnes environ en cours de formation, dont 15 sont des employés tempo-raires de la BKDS.

Contr8les de la comptabilité

12. Les contrales comptables et financiers sont à la fois internes«ternes. Les contrbles internes sont effectués par l'inspecteur général

ANNEXE bpage

et par les troi,; . ér'ificateurs, luf procèdent à des inspections dans lesbureaux du siège central et des agences régiona?es et sont charges deveiller à lauplication de toutes les procédures comptables et financières.Les contrôles extérieurs sont de trois formes différentes. Le gouvernementdésigne (en vertu des lois qui régissent la conduite des affaires de tousles établissements puilics) un commissaire qui assiste aux réunions duConseil d'admiinistration et la 31)DS est placée sous le contrôle général duMinistre des finances. Ei vertu des lois sur 'es banques, la BCEAO etla Commission de contrôle des banques reçoivent tous '.es mois des comptesrendus financiers et de liquidités, ainsi que tous les ans le rapportannuel et les comptes de la 3NDS. La CCCE est actionnaire de la banqueet a le droit de désigner l'un des deux commissaires aux conites. Cescontrles, internes et externes, sont considérés comme suffisants pourgarantir que les comptes sont tenus d'une façon absolument conforIe auxprocédures financières définies par la réglementation en vigueur. Sousréserve de l'exécution satisfaisante de la vérification en cours par unexpert indépendant des comptes de l'exercice qui stest terminé le 30 sep-tembre 1967 (par. h.J5 du rapport), les pratiques et les procédures finan-cières actuelles de la SNDS seraient acceptables pour la Banque et l'ID.

13. Le système IBM de comptabilité mécanique en service, qui estbien organisé, commence à être surchargé et la BNI a pris ses disposi-tions pour louer un petit ordinateur 1311 à installer en octobre 1968.Quand il sera en place, sa capacité excédentaire sera louée à dfautresorganismes. Deux jeunes Sénégalais, diplÔmés de l'université, sontactuellement formés comme programmeurs par l'Ir et les 20 oprateursexistants seront recyclée, 12 pour travailler sur l'ordinateur et lesautres pour assurer d'autres fonctions ài l'intérieur de la 3NDS.

Jilans

l.. Les bilans comparatifs et les prévisions de bilans de la BNDSà la date du 30 septembre de chaque année de 1965 à 1971 sont donnés dansle tableau 1. Le portefeuille des prêts à long terme et à moyen termeest analysé plus complètement dans le paragraphe 19. Les participations aau capital d' entreprises industrielles et bancaires sont actuellement aunombre de plus de 20. Parmi ces entreprises figurent la SIES et laSISCOIIA, qui sont toutes deux intéressées par le projet, ainsi que deuxbanques commerciales locales dans lesquelles 224 millions de francs CFAont été investis. Le chiffre relativement élevé des effets à recevoirnour 1967 était dû à des causes temporaires et a été réduit par la suite.Le capital-action3 est entièrement versé et se décompose comme suit:

îillions de francs CFA SEtat sénégalais 760 56CCCE 375 28BCEAO

100 7Trois autres actionnaires(une banque et deux fonda publics 125 9Total 1.360 100

AIJEXE hpage 6

15. Les dépôts pour le compte de l'Etat sont constamment sur>érieursaux pr^ts et aux avances faits sur ces dépôts. L'Etat ne paie nas decommission pour ce service, mais la 3NDS a la libre disposition des fondsdisponibles. Soixante-seize pour cent de la dette à long terme (en 1967)étaient dus à la CCCE et cez fonds avaient été empruntés surtout pourfinancer le développement industriel. Le remboursement doit avoir lieuen 10 ou 15 ans et le taux d'intér^t est en moyenne de 3,5%. Le restede la dette à long terme représentait des fonds avancés par l'Etat nour unedurée de 10 â 15 ans à 3,55. La moitié environ de la dette à moyen terne(en 1967) était due à la CCCE et le reste à la BCEAO. Cette dette avaitété contractée pour payer les instruments agricoles et les animaux de traitnécessaires pour le programme d'amélioration de la production. Le tauxd'intérêt est de 3,5% et la durée des pr^ts de 3 à 5 ans. La majeurepartie de la dette à court terme (en 1967) était due à la 3CEAO et lesfonds avaient été obtenus par des procédures de réescomnte, au taux de3,5% également.

Compte profits et pertes

16. Les comptes profits et pertes de la BNDS depuis sa créationjusqu'au 30 septembre 1967 sont donnés dans le tableau 2. Les intérêts,les redevances et les commissions reçus sont restés au m'me niveau pendantles deux derniers exercices, mais elles ont diminue en pourcentage ducapital moyen employé. Il en a été de m^eme pour les intér^ts versés.En pourcentage de ce même capital employé, les dépenses ont diminué éga-lament, mais cette diminution provient uniquement de celle des intérêtsversés. Si on ne tient pas compte de ce poste, le pourcentage est lemême pour les deux années (2,68) et on peut le considérer comme satis-faisant. Les sommes affectées aux provisions et aux réserves sont élevées.Elles comprennent les sommes, relativement peu importantes, à verserobligatoirement aux réserves légales et statutaires (par. 6), le resteconstituant surtout des provisions pour dettes douteuses et dépréciationdes prises de participation (par. 23).

M*glementation des prits

17. Les règles sont les suivantes pour cinq catégories de prêts:

(a) Pr^ts agricoles et ruraux: Les prêts de cette catégorie peuventetre accordes aux açriculteurs, aux éleveurs et aux pêcheurs.Ils sont faits en genéral pour l'achat de matériel, pour lasatisfaction des besoins fondamentaux des paysans entre lessemailles et la moisson, pour la commercialisation des récoltes,pour la consommation rurale et pour l'acquisition du petitmatériel de pche. Ils ne sont en principe accordés qu'à descoopératives ou à des mutuelles, mais dans certains cas parti-culiers des denandes de prêt émanant d'agglomérations isoléespeuvent être prises en considération. Ces derniers prêts ontgénéralement pour couverture des garanties mobilières et desgaranties collectives données par chaque agglomération.

AHNEXE LPage 7

Les prts pour 'a consomration rurale ne sont faits qu'auxcoo-,ratives, pour une durée de L5 jours au maximum et Doursatisfaire les besoins de leurs membres en ce qui concernecertains biens de consommation en nombre très limité. Lesprêts pour le matériel de pêche ne sont également accordésqu'aux coopératives de Têche, surtout pour des moteurs hors-bord, des lignes et des filets à employer sur les pirogues.

(b) Prêts sociaux: Les prêts de cette catégorie neuvent êtreaccordes a des personnes qui ne vivent pas de Vagriculture,de l élevage ou de la pèche et qui habitent pour la plunartdans les villes. Ils sont accordés à des salariés, à desartisans, à des employés de bureau, à des membres des professionslibérales et sont remboursés au moyen de retenues sur leurstraitements. La durée de ces prêts est de dix ans pour lel6gement et de 12 mois pour les mat-iaux de construction,les installations dteau et d'électricité, le mobilier, l'ins-triiction à temps rartiel et les bicyclettes. Ils étaient éga-lement accordés autrefois pour les automobiles.

(c) Prêts aux artisans et aux membres des nrofessions libérales:Les prêts de cette catégorie peuvent être faits aux artisanspour l'achat d'outils et aux membres des professions libéralespour l'achat de matériel professionnel, chaque demande étantexznmire comme un cas d' esnace.

(d) Prête à l'industrie et au secteur oublic: Un crédit à moyenterme ou à long terme peut itre accor eaux entreprises indus-trielles pour des btiments, des machines et des installations.Les conditions de remboursement dépendent des bénéfices faitspar lt entreprise, mais la durée maximale des vrêts est de 15ans pour les bâtiments, de 10 ans pour les mnachines et les ins-tallations et de 3 ans pour les véhicules. Des garanties con-venables sont exigées. On demande au nromoteur de participerpour 20% au moins aux dépenses d'inmobilisation et le montantdes prêts est limité à 655 de ces dépenses. Des prête à courtterme pour les stocks et le fonds de roulement peuvent %treaccordés s'ils sont complâsentaires de prêts à nlus long terme.Des prêts peuvent %tre égalment accordés à des fins d'utilitépublique pour financer des projets prisentant une importancesociale ou économique, le coût du mathriel administratif étantexclu. Chaque nrojet est iris en consid6ration en fonction desavmntages tropres qu'il présente.

(e) Prits au commerce de d&tail: Les prêts de cette catégorie sontrservie exclusivement aux netits détaillants de nationalitésénégalaise, surtout .our lachat de stocks et de matériel.La BOIS donne des conseils chaque fois que possible sur la ges-tion et le diveloppement de l'affaire ainsi aidée. Les prêtssont à court terme pour les stocks et à moyen terme pour lematkriel. La banque donna la préférence aux sprunteurs qui

ANNEXE hPage 8

sont parrainés nar une cooprative ou une mutuelle disposée àaccorder sa garantie. Chaque demande est examinee comme uncas d'espèce,

18. Les prêts à court terme sont définis comme étant ceux oui sontaccordés pour deux ans au maximum. En pratique, la plupart le sont pourune campagne. Les prêts à moyen terme ont une durée de deux à cinq anset les prêts à long terme de cinq à dix ans, sauf quelques prêts indus-tri&els qui ont une durée supérieure à dix ans. Les taux d'intérêt sontde .5 par an pour le court terme et de 5,51 pour le moyen terme et lelong terme. Pratiquement les prêts à l'agriculture représentent une forteproportion des investissements de la BNDS et leur montant s'accroit tousls ans. Les prêts à court terme (qui en constituent la plus grande part)sont relativement saisonniers et couvrent surtout le cout des engrais etla commercialisation de la récolte (voir annexe 2). Une bonne partiedes prêts à moyen terme consiste en avances pour l'achat d'instrumentsagricoles et d'animaux de trait. Les prêts aux artisans et aux membresdes profeusions libérales sont pour la nlupart à court terme, mais enraison du nombre des dettes douteuses, ils ne sont accordés maintenantqu'avec beaucoup de prudence. Les prêts au secteur oublic sont surtoutà long terme et la mlupart d'entre eux ont été accordés par l'établisse-ment qui a précédé la BIE. Ils l'ont été pour des installations d'eauet d'électricité à Dakar et dans les autres villes principales. Lesinvestissements de cette nature sont faits surtout maintenent sur lesfonds particuliers administrés nar la 3anque pour le compte de l'Etat.Les prêts au commerce de détail ont habituellement une durée de un àdeux ans, les avances pour le matériel étant renouvelables si les affairesde l'emprunteur ont été satisfaisantes l'année précédente.

Le portefeuille des rrêts

19. Une analyse du portnfeuille des prêts est donnée au tableau 3.Les créances douteuses sont indiquées séparément et elles sont presquetoutes à moyen ou à long terme. Leur montant comprend les intérêtsarriérés à la date ot ces cránces ont &té dkclarëes douteuses. Les prêtsà long terme à l'agriculture sont négligeables, tandis que les prêts àmoyen terme augmentent sans cesse et ont surtout pour but l'achat d'ins-truments agricoles et d'animaux de trait. Parmi ces derniers prêts figurele reliquat diune creance d'un montant initial de 262 millions de francsCFA, qui était due par un établissement prédécesseur de l'ONCAD et quela BNIB a pris en charge à sa création. Cette dette est progressivementréduite et on espère qutelle sera entièrement remboursée dans l'annéeen cours. La dette agricole à court terme à la date du bilan comprendles avances pour les engrais. Les créances douteuses ne représententqùe 1% du total du portefeuille agricole, mais comme elles sont surtoutà moyen terme, elles constituent prie de 4e du total des créances agri-coles à moyen terme. Elles ont légèrement augmenté l'année dernière,mais en raison de l'importance des sommes déboursées chaque année pourl'agriculture, la situation est considérée comme satisfaisante.

A1XE hPage 9

20. Eans la categorie des nrêts aux ,êcheries, le montant descréances douterses s'est accru considrao'e.-ent au cours de l'exercice1967. La nlupart de ces prêts avaient été faits à des coopératives nourl'achat de moteurs hors-bord, de lignes et de filets. La -rincipale causede difficultés réside dans l'exploitation nar des initermédiaires. Les,rets aux pêcheries ont été suspendus au début de l'année en attendantun regrourement des coopératives. Le gouvernement sénégalais s'occuneactivement de trouver d'autres moyens de commercialiser es Droduits dela pêche et la T«'D estime que s'il y reussit, il y a bon esnoir de re-couvrer une partie de l'arriére des nrêts.

21. Le montant des prêts de caractère social diminue constammentet le recouvrement des créances douteuses va de nair avec cete diainu-tion. Parmi ces créances douteuses il en existe une de 12 millions defrancs CFA représentant des avances faites ,wour -. achat d'automobiles,dont la .3L8 a hérité à sa création et qui n' est pas recouvrable. Onn'accorde -lus naintenant de -xrêts pou: des achats d'automobiles. Lesnrêts à l'industrie et au commerce sont en augnentation constante à longterme tandis qulà mojen terme ïls ont diminué !,'année dernière. Il estprobable que cette tendance persistera à -'avenir.

22. En examinant les totaux annuels >ar catégories de prêts (voirtableau 3 (6)), il faut se raneler que plus de 95 des nrêts à courtterme sont accordés à l'agriculture et que leur montant varie au coursde l'année, atteignant son maximum au olus fort de la période de commer-cialisation des arachides, en février. Les chiffres du tableau sont ceuxdu 30 septembre de chaque année, mais les nrets à court terme à l'agri-culture sont d'un montant plus élevé en février, au moment oÙ la commer-cialisation de la récolte bat son p'ein (voir mar. 23). Le montant desprts à moyen et à long terme stest accru progrerivement pendant lesdeux dernières années, leurs nourcentages restant les mêmes. Le tableauqui indique les totaux annuels des nrêts nar destination (tableau 3 (7))montre egalement que la 3NDS consacre une forte proportion de ses res-sources à 11agriculture et il met en évidence la diminution de l'imnor-tance des prêts de caractère social. Les nr^ts à l'industrie, au commerceet aux établissements publics ont augmenté numériquement mais leur pro-riortion est restée la même.

23. Les 337 millions de francs CFA de dettes douteuses au 30 sep-tembre 1967 renrésentent h du total du portefeuille des prits à cettedate. Puisque ce sont surtout les prêts à moyen terme et à long termequi sont en cause, il vaut mieux comparer ce chiffre au total de cesdeux catégories de prIts, dont ils représentent teJ, contre 10% au 30 seo-tembre iV65. Les -lus douteux de ces prêts non remboursés en 1967 sontceux qui ont été faits aux pêcheries, mais quelques-uns sunt peut-êtrerecouvrab'es (voir par. 20). Les provisions de toutes natures s'élevaientau 30 septembre 1967 à 751 millions de francs CFA, dont 66h millionspour le seul risque de dettes douteuses, ce qui représente près de deuxfois la sorne indiquée pour ce poste à la date considérée. Le portefeuilledes prête, le pourcentage des dettes douteuses et les provisions consti-tuées pour couvrir ce risque sont considérés comme très satisfaisants.

AIMEXE hPage 10

Conclusion

2h. Etant donné la situation dont elle a hérité en 1964, la 3NSa fait un très bon travail pour arriver en moins de quatre ans a sa t,o-sition actuelle. Elle mène une nolitique nrudente, elle a une directioncompétente et elle jouit dt une bonne réputation dans les milieux bancaireslocaux.

C. Le crédit pour le nrojet

Les besoins de crédit

25. Le montant total des crédits nécessaires pendant les troisannées couvertes par le projet (voir annexe 6, tableau 6) est de 7,08milliards de francs CFA, dont 2,87 milliards à moyen terme (instruzmentsagricoles et animaux) et 14,21 milliards à court terme pour les engrais.Comme le crédit accordé pour les engrais serait entièrement rembourséavant que des avances soient faites pour la campagne suivante, les ca-pitaux su*.)Dlémentaires dont a besoin la NDS pour financer le créditdestiné aux achats dIengrais se monteront à 0,86 milliards de francsCFA. Donc, la aomme totale dont la BNDS aurait besoin pour financer lecrédit nécessaire à l'exécution du projet serait de l'ordre de 3,7 mil-liards de francs CFA (l,,8 millions de dollars) pendant la période detrois ans.

D. Projections financières pour la BNDS

26. On estime que l'augmentation totale des investissements à longterme de la 3ND dans l'agriculture et dans l'industrie pendant la rériodacouverte par le projet serait de l'ordre de 5 milliards de francs CFA,dont 0,75 milliard seraient fournis par une réduction du portefeuilledans d'autres catégories (surtout celle du crédit social), ne qui lais-serait h,25 milliards de francs CFA à trouver rar d'autres moyens. Surcette somme, 3,50 milliards devraient être constitués de fonds à longterme, environ la moitié nour l'agriculture et l'autre moitié pour l'in-dustrie. Le pr^t ou crédit de 1,73 milliard de francq CFA permettraitdonc à la 3NDS de faire face aux besoins de l'agriculture pendant la pé-riode couverte par le projet et il lui resterait à trouver une sommeanalogue pour le financement industriel en s t adressant à d'autres sources.

27. La situation des capitaux à court terme à la date du 30 sep-tembre de chaque année voir tableau 1) ne reflète pas les besoinsmaximaux dans cette categorie, qui se font sentir à la fin de févrierde chaque année, au moment oÙù les avances pour le financement de la com-mercialisation de la récolte dt arachides atteignent leur montant le plusélevé. Une étude des variations au cours de l'année des besoins de ca-pitaux à court terme montre que la 3IS, grâce à ses possibilités de rëes-compte auprès de la BCEAO,pourrait faire face avec ses propres ressourcesaux besoins supplmentaires de crédit pour les engrais qu'entraînerait

ANNEXE hPage 11

le proje'.. En outre, cette étude montre qulaucune difficulté n'est àprevoir pour le finaicerent mar la B7DS de la commercialisation de lafuture récolte d'arachides. La banque peut faire réescompter par laBCEAO jusqu'à 657% du montant des avances qu'elle fait pour la commercia-lisation de la récolte et elle a le droit de tirer sur le Trésor jusqu'à2 milliards de francs CFA aux mîmes fins. C'est d'ailleurs à la fin defévrier que les dépots atteignent leur maximum. Cependant, les droitsde tirage actuels de la 3ND sur le Trésor nfont pas fait l'objet d'unaccord à long terme et par conséquent la Banque et l'IDA ne devraientaccorder le prêt e; le crédit prévus que si le gouvernement sénégalaisprend l'engagement que la BN sera,à tous moments, approvisionnée enfonds suffisants pour lui permettre de faire face à ses engagements.

e

ANNEXE 4

Organigramm,eu

BANQUE NATIONALE DE DEVELOPPE[rT Pu lr 'AL

DRGANIGRAIIE

CONSEIL DAYMIMISTRATION

7 å 12 OEJRES

INSPECTEURDIRECTEUR LENERAL GENERAL

SINSPECTEURS- - - - - - - ITIPJERANTS

DIRELTEUR DIRECTEUI DIRECTEUS DE;U ERE,IT FINANLIER L'L'-INI5TRA-

TIUN GENjEtALE

SEVICE JUMIDIQUECREDIT CREDIT CONTROLE ADVINISTRA- STATISTIL:ESSUCIAL AGIcOLE FIN4NCIE TIGN FINAN- FECUUVRE.,ENT DES DETTES

-- ---- CENTRAL CIERE ET :'ERSO'NELålRKEDIT Pi-Juk SEFJICES RELATIONS PUHLI UES,ETC.ARTISANS, OffPTABI BANCAI1ESLUuE' LNTETW ITE ET

1I l air

LREDIT ET CREOIT CONTROLE FINANCIERIINVESTISSE .ENT DES

INDUSTRIELS 1CEHCIAL AGENCES REGIONALES

6

AGENCES REGIONALES

.tara 1968 (28)UIRD-3763

BANWE NTIONALE DE MW,OPPEMfT DU SENEAL

BILANS COMPARATIPS ET PREVISIONS DE BILANSten m)lIons dl trancs C1A)

A la date du 30 pto*re 1965 1966 1967 1%8 1969 1970 1971

.. mifr¯m¯¯ffetife.. ......... v........ACTIP

Portefeuille dec pröte i long et m~ymn termAgiultum 4059 11256 li6 2,IM 3,32,Pee77 58 101 00Activltög ociales ,856 1622 1150 1o 750 5 250Industrie et comerce 5l4 657 1,036 1,70 2,250 2,850 369Etabliss~nta publics b6 _83 686 7M ta- 6 5|92Total du portefeuile 3, h,2 h,667 6,100 7,3 o 8,10 9,80

Prets & o-" tem (A) 2,377 ,531 1.,73b ,800 5,000 5,200 5,00Investiemet dan 1. ewital de socit6s et oaution (B) k32 93 584 650 75 8MTrrain~, btSnte et matriel (C) 73 232 236 36 23 200 WN~raim en elsse et dans lee banque 314 k93 611 650 650 650 650Effete & reevoir et divers (net) i3 15 1,313 3o 3D0 3M 0Pis et avance pour le ooffte de l'Etat 21 797 g 50 m W-o30 30

8,23 10,976 12,779 13,330 1&,590 15,Tff 36,810

PASSIF

Capital et reervesCapital-aotions 1,6 13 1,360 1 1,360 1Mo I50Subventiono et rfeerves 323 36 o 50 5 5i 60Provisiaon (D) 92 553 751 8o om 0Ddnifice nn digtribu49 8 S1 71 100 u2 1O l 330Total 2,213 2,318 2,586 2,70 ,790 2,875 2,05

D6pta de oopratives (E) k0 366 63 250 23 250 250Dkpts des particullors (F) 1,8% 1,78 1,653 1,80 ,9 2,0m 2,3100D~pot de l'Etat 1,"o 93b 785 7M 500 oDett* i long term 19556 2,137 2,0~2 2,30 3,600 k,090 4,850Dettu l yen term 25 215 95 1,250 1,50 795 1905Detta å court term 755 2,862 3,23 1,00D 3,50 3760 3,810Effete i paler 318 36. 1,260 50 %m 9 5008,23 10,976 12,779 13,330 3J,590 15,770 16,810

A: En 1967, plus de 95 pour cent pour l'agriultureBl N 1967, 95 pour cent de con inventicemete ont 6t ftite dene des entrepries prive

(surtout industrielleu) et dans des dtabliemte bancaires.C: BRtment acht pour le *ilge en 1966D: E 1967, 664 millions de france CYA pour orances dmuteumeE: T oompria le capita3-actiont das eocitUs cooprativenF: Reprisente le dpta bmnaaires comerciaux nmmux faits par des perticuliere et par des soclftd

TABLEAUe?BANQUE NATIONAL DE DEVEIPPEMT DU SmEGAL

MCIMU PROFITS ¯T PERTES(;n millions de francs CFA)

15 mois 12 mois 12 moisjusautau jusqu'au jusqu'au

30 sept. 1965 30 sept. 1966 30 sent. 1967 (A)

Moyenne du cavital employé 7,500 (1o ) 9,600 (100 ) 11,9 (100 )

Recettes

Intérêts et cormissions 696 (9.28) 809 (8.h2) 806 (6.77)- Autres recettes 15 (0.20) 16 (8.19) 20 (0.17)

rotal 711 (9.k8) 827 (8.61) 826 (6.9h)

Déepenses

- Intérêts 16b (2.19) 230 (2.bO) 233 (1.95)Traiteents et indemnités 173 (2.31) 151 .57) 188 (1.58)Dkpenses de bureau 67 (0.89) 51 .53) 32 (0.27)Amortissement 30 (0.1.0) 3 10.35) 58 0.k9)Transports 15 (0.20) 13 (0.1) 18 (0.15)Autres dépenses 8 (0.11) 9 (0.09) 13 (0.11)

Bénéfice net avant imp8ts 157 6.09) (5.0) 551 (1..63)25 39 . 275 2.

Répartition

Provisions et réserves 185 (2.k7) 263 (2.95) 20h (1.71)ImpUtS 3 (O.a) 53 (0.55) hi (0.3k)Reste disDonible

(A): Chiffres provisoires

YD3

3AnMUE NATIGHALM M EPP r SELAKALY53 DU Pofrnw=IL RT

xen millions de franca )

A la date d 30 aopt~o: 1965 1966 1967

(1) AM R-U(-Li(,%_

ifgf twm 6 ( -) 7 ( )Hren tari e 992 92 ( ) 2 1(2)6 76)Court trme 2,165 ( 67) ,o 78) k,5b 73)Cr6ane« doutouse« ' l ( 2) 4' kl 1) 63 1)Total 3,22k (10) 5,65 (100) 6,273 (100)

(2) PMMM

Yoyen tr~ 71 (92) 56 (83) 3 (28)Court trw 6 8 7 ( 116 6)Créance douteues - ( - 66)

Total 77 (100) 65 (100) 106 (100)

(3) ACTIVITES SOCIALES

Long terme 605 (30) 58 ( 35) W6 (36)Noyen terme 972 k9) 68b b) b82(37)CQurt terne 1Jý3 7 117 7136Cr&ances douteuses 280 1 223 183L

Total 2,000 (100) ,5 (100) 287 (100)

(h) INWSTRIE ET 00O0RCE

Long terme 185 <3D) 318 ( 36) 570 ( 54)Moyen term 291 (1.8) 7k ( 56) 396 ( 38)Court terme 62 (10) 2k ( 3) 12 ( 1)Cr4ancea douteuses 70 ( 12) 27 ( 3) 71 ( 7)

Total 606 (100) 8h3 (100) 1,049 (100)

(5) ETABLISSNTS PUBLICS

Longterms 156 (te0) 635 93) 650 ( 95)Hdyen term - (-- 18 7) 36 ( 5Total 56 (10) 683 (100) 686 (100)

. (6) TnUTES CATMORIES (par type de t)Long terme 1,252 20 1,50 ( 17) 171 (18)Moyen terme 2,326 ( 37) 2, 61 ( 26) 2,566 (27)Court terme 2,376 ( 37 i,5 6 (52) ,73k1(51)Créances douteuses 111 ( 6) P1 3.3 J 7 (kTotal 6,365 (100) 8,806 (100) 9,k1 (100)

(7) TOUTES CATEORIES (Par destination des prêts)

iculture 3,22b 51 5,6k5 6 6,273 67pllFcherie 77 1)65 1 0 1Activités sociales 2,000 ( 31) 4572 ( 18) 1,287 (Industrie et commerce 60 ( 10) 8k3 ( 10) 1,9 (11Etablisaments publics 166 ( 7) 683 ( 7) 666 7Total 6,365 (100) 8,808 (100) 9,Woi (100)

AWEME 5

LA CONERCIALISATIOP ET LOCAS

A - La comercialisation

Généralités

1. La présente annexe traite de la commercialisation des arachidesaprès leur collecte auprès des cultivateurs per les soins de 1'OICAD etleur transfert à l'OCAS pour la vente, soit aux huileries locales qui lestraiteront, soit sur le marché mondial. Avant septembre 1967, époque àlaquelle la répartition des tRches entre les organismes gouvernementauxa été modifiée, l'ensemble de la commercialisation de la récolte d'ara-chides incombait à l'OCA (Office de commercialisation agricole) qui étaitchargé également de la distribution des fournitures pour l'agriculture(instruments agricoles et engrais). Cette dernière tache, ainsi que lacommercialisation primaire de la récolte d'arachides, a été confiée àl1MICAD et l'OCA a été rebaptisé OCAS (Office de comercialisation agri-cole du Sénégal). On en a profité pour moderniser ses statuts.

Les huileries

2, Une partie de la production d'arachides est traitée par lesquatre huileries qui existent dans le pays. Le tonnage des arachides encoques qui sont transformées sur place augmente constamment. Il est passéde 205.000 tonnes pour la campagne 1950-51 à plus de 500.000 tonnes pourla campagne 1967-68. Ce dernier chiffre représente plus de 55%du tonnage total des arachides commercialisées pendant cette campagne. Ala fin de 1967 le gouvernement sénégalais a conclu récemment avec leshuileries un accord qui garantit que ces dernières paieront les arachdiesà des prix équivalents a ceux du marché mondial. Tous les ans, en sep-tembre, chaque huilerie fait connaitre à l'OCAS le tonnage total qu'ellese propose de traiter pendant l'année ainsi que sa répartition par quanti-tés mensuelles égales pendant la campagne et elle a le droit de majorerou de réduire ces quantités de 15% avant le début de chaque mois. Lesquantités mensuelles sont divisées en 3 tranches de 10 jours et le prixà payer pour chaque tranche est fixé par accord entre l'OCAS et leshuileries au sein d'une comission locale de cotation dans laquelle lesdeux parties sont repr.sentées. Cette comission détermine le "prixmondial" pour la période de 10 jours après avoir examiné les cotationssur les divers marchés du monde. Il y a eu au début quelques difficultés,mais la comission de cotation travaille maintenant normalement. L'accordentre le gouvernement et les huileries n'avait été conclu à l'origine quepour la campagne s'achevant le 30 septembre 1968, mais il a été prorogédepuis. Les huileries peuvent acheter des arachides sans se réclamerde cet accord et en traitant directement avec l'OCAS, mais les prix sontordinairement plus élevés. Par suite de l'insuffisance des installationsde stockage des huileries (qui correspondent à 2 mois et demi environd'approvisionnement dans les conditions actuelles de production) les instal-lations propres de l'OCAS sont parfois surchargées, mais les fonds ntili-

Dt1itEE 5pege 2

*69 du p-rogram du FED pour 1'amlioration de la productivité pourraientservir k pallier ces difficul+Zs. Ler huileries se chargent elles-menesde vedre leur huile et leurs tourteau:.

B - L'OCAS

Ses statuts

3. L'OCAS a été créé pour compter du 1er octobre 1967 par la loigo. 67-47. Il est chargé de la comnercialisation du gros de la récolted'arachides et il a le monopole de l'importation de riz blanc pour laconisoemat~on locale, y compris son transport si c'est nécessaire. Il peutaupssia. no-r>.er d'autres biens de consommation d'intérêt national, mais iln'en est prévu aucun dans l'immédiat. Il est chargé aussi de commercialiser,au profit de l'OiCAD, l'excédent du stock de semences d'arachides. Il peutimporter des aracbides pour les huileries locales en cas de nécessité. Ildépend à la fois du 'linistère des finances et du linistère du commerce etat l'industrie. Il a un Conseil d8administration de neuf membres, qui re-présentent la BIDS, l'CCAD et la BCEAO ainsi que le gouvernement. Ce Con-seil doit diriger les oprations de lOCAS dans un esprit comnercial.L'exercice financier se termine le 30 septembre. La comptabilit estvérifiée par deux personnes désignées par le Conseil d'administration.

Organisation et gestion

4. Deux conseillers récemment d-signés assistent le directeurgénéral, l'un pour lris questions commerciales et l'autre pour les questionsfinancieres. il y a quatre directions, respectivement pour les affairescomerciales, financières, administratives et techniques et trois inspec-teurs généraux pour la vérification interne des comptes. L'OCAS a à Parisun bureau européen qui assure la liaison avec la CEE, le gouvernementfrançais, les importateurs d'oléagineux et leurs agents, et transmet ausiège de DaIcar des renseignements concernant la commercialisation etdtautres informations pertinentes. Le directeur commercial est respon-sable de la commercialisation des arachides. L'office a h bureaux ré,gio-naux, à Thiès, à Diourbel, à 1aolack et à Ziguinchor et il existe 54points de réception des arachides dans tout le pays, dont 30 dans lapartie int'ýressée par le projet.

Finances

5. Le budget provisoire pour l'exercice 1968 prévoit un bénéficeestimé à 35 millions de francs CFA sur une dépense totale de 7,05 mil-liards de francs CFA, dont 24% de frais d'exportation et 44% de taxes auprofit de l'Etat (voir par. 10). Les frais de gestion sont estimés à 516millions de francs CFA (y compris les intérêts de l'amortissement), soit

AP!IME 5page 3

7% du total. On irévoit un revenu de 2,78 milliards de francs CFA pro-venant d'une -art des bénéfices réalisés su la vente des arachides etdu riz importé, d'autre part de diverses subventions publiques.

Conclusion

6. L'OCAS a relativement moins de responsabilités que l'organismequi l'a précédé, puisqu'il est chargé uniquement de l'exportation du grosdes arachides et des importations de riz alors que l'OCA s'occupait ausside la distribution des fournitures pour l'agriculture et de la cosmerciali-sation primaire des arachides. Par contre, l'OCAS a une tâche plus lourdeen ce qui concerne l'exportation des arachides, car il lui faut maintenants'adresser aux marchés mondiaux sur lesquels joue la concurrence au lieudu marché français protégé. La direction de l'0CA et le gouvernementsénégalais sont conscients de cette difficulté. Les deur conseillers récem-ment designés, qui sont experts dans leur domaine, devraient permettre al'OCAS de faire face à ces resDonsabilités nouvelles.

C - Les prix mondiaux des arachides

L'offre et la demande

7. I!ous avons discuté avec des spécialistes des oléagineux des pers-pectives d'avenir pour les prix mondiaux des arachides. La mission écono-mique de la Banque qui s'est ru au Sénégal en novembre 1957 a égalementétudiC cette question, L/ On prévoit sur le march, mondial des huiles etgraisses en général une augentation du taux de croissance de la production,à la fois dans les pays en voie de développement et dans les pays dévelop-pés (si les plans d'expansion en cours sont réalisés) et un taux de crois-sance très modéré des importations des principaux acheteurs dans les paysdéveloppés. L'augmentation possible de la consommation dans les pays envoie de développement jouerait surtout dans les quelques années à venir surla production locale et de subsistance et aurait donc peu d'influence surles marchés mondiaux. En outre, on manque de données sûres quant à la pro-duction et à l'offre de l'Europe de l'est, de l'U.L3 et de la Chine. Amoyen terme, jusqu'en 1970, on peut s'attendre à une 1Sgère baisse des prix,qui pourrait se poursuivre pendant les années 1970 à mesure que la produc-tion augmenterait.

8. La position des huiles d'arachides sur le marché n'est pas trèsforte à l'heure actuelle. L'huile d'arachides est essentiellement un pro-duit de qualit/ dont le prix est relativement élev', mais des progrès

2/ Situation 'conomique actuelle du 3énégal et pers ectives d'avenir:rapport confidentiel No. AF.73, février 1968, Annexe 1.

A EXE 5page 4

technizues récents rAalis's sur d'autres huiles r'duisent son avantage dequalité. D'auties oaires ol*agneuses (comme le tournesol d'Europe deliest et d'U SS et le soja des "-tats-Unis) commencent à remplacer les ara-chides et on peut s'attendre que ce :rocessus s'accélire. Un autre fac-teur dfincertitude est constitué par le comportement des consommateurs etla préférence qu'ils accorderont aux huiles de qualité, surtout si les dif-férences de pri:: restent importantes ou même augmentent. Actuellement, lesprévisions i moyen terme pour les arachides et l'huile d'arachides (faitespar la Division des marchandises du Département des études économiques en cequi concerne le cours à Londres des arachides du 2igéria rendues dans lesports européens (CAF) sont:

rancs FA nar tonne

Arachides (décortiqu es) 40.000 à 43.500

Huile d'arachides 63.710 à 67.000

9. Quant au- pr.visions à court terme, il faut noter qu'en 1967 lesprix sont tombés de 43.800 francs CA la tonne (CAF) en mai à 37.500 francsà la mi-novembre, bien que le Sénégal ait vendu une part appréciable de sarécolte 1967-68 par contrats à terme au pri:: de 41 .000 francs 22A la tonne.Les cours de janvier 1?68 des arachides du P'içéria étaient encore bas,équivalant à 38.800 francs( C"A la tonne CIC, car on r'attendait dans lemonde pour 1968 à une r'colte exceptionnelle, estimée supérieure de pluzde 10% a la forte récolte de l'année précédeate et de près d'un quart àla moyenne des années 1960-64. Les arachi-'es du Sénégal bénéficient généra-lement d'une léGre prime pa:ce qu'elles ont une forte teneur en huile etune faible acidit;. -iur la base de ce qui précède nous avons prévu un prix''AF à l'e::ortation de 39.000 francs CFA la tonne pour les campagnes 1967-68et 1968-6, passant à hO.300 francs CIA pour les campagnes 1969-70 1971-72.

D - Les prix des arachides à l'intérieur du 3.inégal

Généra-lités

10. Autrefoir, la détermination du prix des arachides à la produc-tion c'épendait d'un certain nombre de facteurs, parmi lesquels le prJ:-spécirl du ma.ché français, le montant de la subvention de la EE pour lesengrais et les ')esoins de recettes du Trésor sénégalais. Sur la base desprix garantis )ar la France, le Sénégal pouvait, jusqu'à la campagne1966-67, exporter le gros de ses arachides (transformées ou non) à desprix très supé-rieurs au-< prix mondiaux et, par conc-quent, les payer auxproducteurs à un prix relativement élevé. Pour se conformer aux réglementsde la 2E3, la France a dû abaisser -rogressivement son pri:: ieranti, la 'EEcouvrant une partie de la baisse de recettes du Ynégal. La garantie deprix a été supprim':e en 1967 et après cette date le Séné-al a dû vendre

eb

A:K-=E 5pag=e

ses arachides au couL mondial. Cependant, la CEl a accept' de rembourserjusqu'en 1969 au Jén'al 80% ,e la diffé: ence c'e prix si le cours du marchémondial tombait au-dmous de 146.00 francs CFA la tonne. Cet appui finan-cier était toutefois limité à un certain plafond pour l'ensemble des terri-toires d'outre-mer associés à la CEE. Quand les cours mondiaux sont tombéstràs bas, à 39.000 francs CFA la tonne à la fin de 1967, la somme maximalefixée par la CEE s'est truée insuffisante pour couvrir 80% de la diffé-rence de n:'ix et on prévoit que le Sén_gal recevra pour les campagnes1967-68 et 196C-69 l'équivalent de 2.900 francs CFA par tonne. Le gouverne-ment a donc dû réduire de 15% le prix moyen à la production, qui est pass*-à 17,77 francs CFA le kg pour la campagne 1967-68. T es pri:: des arachidesà l'exportation et à la production depuis la campagne 1964-65 et les esti-mations jusqu'à la caxiiagne 1971-72 sont donnés ci-dessous:

E?,n milliers de francsCFA la tonne décor-tiou-Že 6/65 65/66 66/67 67/68 68/69 69/70 70/71 71/22

Prix français ;aranti 49,5 48,5 48,5 - - - - -Prix du march- mon-

dial - - - 32,0 39,0 40,3 40,3 40,3Soutien des prix par

la CEE "O 1,0 0,5 2,9 2,9 1,0L - -Pri: CAF à l'expor-

tation 52,5 49,5 '9,0 41,9 41,9 '41,3 40,3 40, 3necettes de l'Etat i,6 6,7 6,2 4,5 4,8 4, H ,5 5, 1ýommercialisation ettranjformation 14,1 13,0 13,0 12,0 11,7 11,7 11,6 11,5

Prix à la p:'oduct.on 29,8 29,8 29,8 25,,1 25,4 214,8 2!t,2 23,7Prix a la production

(en coques) 20,29 20,9 20,9 17,8 17,S? 17,4 17,0 16,6Recettes de l'Etat

(en milliards defrancs CF") 7,2 6,8 4,5 4,1 14,5 4,? 4,7 5,1

1/ chiffre estimé

Recettes de l'Etat

i 1 . La diminution du pri; à la production pour la campagne 1 967-68n'a pas été suffisante pour compenser entièrement la baisse des prix al'exportation et les recettes de l'Etat ont baissé cette année. Cepen-dant on peut s'attendre qu'elles s'accroissent à l'avenir grâce au soutiendes Dri: attendu de la part de la 'EE. Or. estime que les recettes del'Etat provenant de la production totale d'arachides commercialisée chaqueannée passeront de 4,5 milliards de francs CFA pour la campagne 1968-69 à5,1 milliards de francs CFA pour la campagne 1971-72, contre 7,2 milliardsen 1964-65.

A,l'EXE 5page 6

Prix à la production

12. Les prix à la production indiqués dans le tableau 1 (4) del'annexe 2 pour la campagne 1968-69 sont calzuléýs sur la base d'un prixmoyen à la production de 17,77 francs CFA le kg pour l'ensemble du Séné-gal. Ces prix ont été déterminés pour cinq régions, à des taux diff rentspour tenir compte des frais de transport jusqu'à Dakar. Ces régions necorrespondent pas aux zones définies pour le projet, mais on a calculé lesmoyennes pour ces zones.

eI

e

AMIEXE 6

LES FDUIITUIS POUR L'AICULTURE ET LA

PRODUCTIOIU AGRICOLE

la bassin des arachides

1.i Le bassin des arachides s'étend sur une grande partie desrégions de Thiès, de Diourbel et du Siné-Saloum. Il est caractérisépar une prédominance de Pols sablonneux de couleur brune ou brun-rouge,couverts d'une végétation naturelle de plantes annuelles (surtout desgraminées et des légumineuses) et d'arbres espacés dont l'espèce carac-téristique est le baobab. Cette végétation est bénéfique, car elle pro-tège la terre dtune forte insolation et de l'érosion éolienne. Le solest presque partout pauvre en matières organiques, en phosphore et-enpotasse et riche en fer. Le bassin reçoit annuellement de 500 à 1.000 mmde pluies, réparties sur 40 à 60 jours entre juin et octobre. Le long desa limite nord, les pluies sont faibles et incertaines, la durée d'enso-leillement est relativement faible pendant la période de culture et il enrésulte que le rendement de la production des arachides est très marginal.Dans l'angle nord-ouest du bassin une carence en oligo-éléments, surtouten molybdène, réduit les rendements, et il en est de même dans la bandec8tière adjacente aux rivières Siné et 3aloum à cause de la présence desols hydromorphiques mal drainés et très salés.

La partie du pays intéressie par le projet

2. Cette partie serait constituée uniquement par la portion dubassin des arachides dans laquelle un service de vulgarisation agricoleest assuré et elle laisserait virtuellement de côté les portions trèsmarginales. On l'a divisée en trois zones spécifiques, dans chacune des-quelles les conditions de climat, de pédologie et de peuplement sont rela-tivement homogènes, alors qu'il existe entre elles des différences suf-fisamment importantes pour qu'il soit nécessaire de les considérer séparé-ment. Ces zones sont indiquées sur la carte No. 2 et on les a appeléeszone nord, zone centre et zone sud d'après leur situation géographiquerelative. La zone centre englobe les environs de Diourbel, oÙ la densitéden -ultures est la plus forte de tout le pays. Un grand nombre de dif-fLences entre les zones sont indiquées plus loin, mais la plus importanteporte sur les rendements, qui sfaccroissent du nord vers le sud parce quela hauteur des précipations et la fertilité des sols augmentent à mesurequ'on va vers le sud et vers l'est.

3. La superficie totale des terres cultivées dans la partie du paysintéress4e par le projet passerait de 1,98 million d'hectares pour la cam-pagne 1968-69 à 2,46 millions d1hectares pour la campagne 1971-72, soitune augmentation de 24% dans la période de trois ans. La majeurepartie de cette augmentation serait réalisée dans la zone sud, comme lemontre le tableau suivant:

lae

ANNEXE 6page 2

PourcentageEn millions d'hectares 1968/69 1971/72 d'augmentation

Yord: arachides 0,14 0,16 14mil 0,14 0,15 7

Centre: arachides 0,37 0,40 8mil 0,36 0,42 17

Sud: arachides 0,34 0,43 26mil 0,23 0,28 22

Total: arachides 0,85 0,99 16mil 0,73 0,85 16autres cultures 0,16 0,18 13jachères 0,24 0,44 83

Total général 1,8 2,46 24

La superficie consacrée à des cultures autres que celles des arachideset du mil est estimée à 10% de la superficie totale occupée par ces deuxcultures. Les superficies en jachère passeraient de 10% du total desterres cultivées à 18Z de ce total pour la campagne 1971-72 (voir par. 7).

h. Les conséquences de l'accroissement de la superficie totalecultivée sur la superficie totale e:xploitable dans les trois zonesseraient les suivantes (les chiffres entre parenthèses sont ceux despourcentages de la superficie totale exploitable):

En millions Superficie totale Superficie cultivéed'hectares exploitable 1968/69 1971/72

ilord 0,60 0,35 (5B) 0,40 (67)Centre 1,70 0,91 (54) 1,11 (65)Sud 1,60 0,72 (45) 0,95 (59)

Total 3,90 1,98 (51) 2,46 (63)

La populatior rurale

5. L'évolution prévue de la population rurale dans les trois zonesest donnée dans le tableau suivant:

AïrEXE 6page 3

Unité Nord Centre Sud Total

Populatin rurale

1968/69 M.illiers 166 524 307 -9071971/72 MilMiers 172 539 335 1.046Aupentation au cours

de la période Pourcentage 3 3 9 5Hombre des agriculteurs

1968/69 M1illiers 29 83 54 1661971/72 Milliers 30 86 60 176Augmentation au cours

de la période Pourcentage h 4 12 6

Superficie cultivée paragriculteur (moyenne)

1968/69 ;ectare il 10 12 il1971/72 Hectare 13 12 15 13

Dans les zones nord et centre, la population slacroîtrait naturellementde 1% par an. Dans la zone sud, l'accroissement serait de 3% par an, 1%pour des causes naturelles et 2% -ar immigration.

Pr;-visions concernant les rendements et les prix

6. Les prévisions concernant les rendements et les prix par zoneau cours d'une période de cinq ans sont données dans le tableau 1. 'Lesrendements prévus pour les arachides différent considérablement suivantles zones (Tableau 1 (1)). On estime que l'augmentation des rendementsa la fin de la campagne 1971-72 par rapport à l'ann e de base 1968-69serait en moyenne de 30% pour l'ensemble de la partie du pays intéresséepar le projet. Pour obtenir ce résultat, les doses d'engrais utiliséesaugmenteraient en moyenne d'environ 40 au cours de la même période.Cependant, dans la zone sud elles n'augmenteraient que de 17% en raisonde la plus grande fertilité du sol, de la plus forte pluviosité, del'emploi de doses plus importantes d'engrais pour la culture du mil aucours du cycle d'alternance des cultures et aussi de l'utilisation oluslarge de boeufs de trait (par. 29), ce qui augmenterait les dispQnibi-lités en fLier. Les rendements en mil diffMreraient considérablementaussi suivant les zones (voir tableau 1 (5)) et ils passeraient de 475 kgà l'hectare en moyenne pour la campagne 1968/69 à 575 kg à l'hectare enmoyenne pour la campagne 1971/72, grâce à une faible augmentation de ladose moyenne d'engrais, qui serait portée dans le même temps de 16 cg àl'hectare à 19 kg.

ArNlE 6page U

7 *Il im,)orte, pour atteindre les rendements prévus d'arachideset de mil, d'accro-tre la proportion ees terres en jachère chaque année.Théoriquement, pour obtenir la plus forte productivité, cette proportiondevrait être de l'ordre de 251 mais à l'heure actuelle 10% seulement desterres sont en jachère. Le tableau du paragraphe 3 ci-dessus indiqueque cette propcr%icn s'élèverait à 18% pour la campagne 1971/72, ce quine devrait pas préseiter de difficultés.

Les semences

8. On calcule que, pour les superficies plantées en arachides, ilfaut 100 kg de graines non décortiquées par hectare. Ces 100 kg donnenteiviron 70 kg de graines décortiquées, mais 50 kg environ seulement sontutilisables comme semences. Les stocks sont de valeur très variable, caril n'y a pas de contrble efficace de la qualité des semences emmagasinéesni de leur manipulation et de leur traitement en cours de stockage, l'OWCADne disposant pas du personnel technique neces3aire à cette fin. Quand onpourra améliorer la qualité des semences, les rendements augmenteront. Lacréation d'un service de contrôle des stocks figure dans les propositionsde réorganisation de l'iCAD (voir annexe 3). Il est également prévu dedécharger les centres d'expansion rurale de la mission qui leur incombeactuellement de choisir les champs à utiliser pour la production des se-mences, mission qu'ils ne remplissent pas d'une façon satisfaisante.

9. Parmi les quatre variétés s'lectionnées de seiaences d'arachidesmises au point dans les stations expérimentales, une seule (la variété2o. 28-206 ayant une période de végétation de 125 jours) est acceptée partous les agriculteurs dans le sud de la partie du pays intéressée par leprojet. Cette variété, quand elle est pure, donne des rendements de 30%environ plus &evés que les variétés traditionnelles. Les trois autresont des périodes de végétation ?lus courtes (de 90 à 120 jours) et ontété mises au point pour faire face à des problèmes particuliers de sol, depériodicité de la lumière, et de sécheresse qui se posent dans le nord etdans le nord-ouest de la partie du pays intéressée par le projet. Jusqu'àprésent elles n'ont pas été adoptées par la majorité des agriculteurs deces zones. Ceux-ci continuent pour la plupart à préférer les variétéstraditionnelles qui, bien,que moins productives, présentent une résistancenatoirelle à la sécheresse.

Les pesticides

10. Les arachides d*cortiquées et tri;es sont traitées avec despesticides avant d'tre semées. On utilise 100 grammes d'un mélange parpoids égaux de thirame (fongicide) et de dieldrine (insecticide) pour50 kg de semences. C'est le seul traitement pratiqué dans le pays. Lemélange est distribué par l'ONCAD en même temps que les semences auxagriculteurs qui le paient comptant 50 francs CFA les 100 grammes. Levolume total de pesticides employé dans la partie du pays intéressée parle projet est à l'heure actuelle de 80 tonnes -ar an et s'éléverait à94 tonnes pour la campagne 1971/72. L'emploi des pesticides est presque

M E6page5

exclusivement liit' à la culture des arachides, bien qu'on comence à enutiliser de --etites cuar.tits pour celle du coton.

11. Les arachides semrwes tardivement sont susceptibles d'être attaquéespar un virue appelc "roseta". Celles qui sont semées trop t^t et récoltéesavant mâtuite ou celles qui sont e::pos es aux dernières pluies ae la saisonpeuvent contracter une malaie cryptogamique des fruits (l'aspergillusflavius) qui produit c'es to::ines dangereuses pour l'hone et pour les animaux.La seule méthode :ecor.andée pour éviter ces maladies est de semer et derécolter en temps opportun.

Les engrais

12. 2our les arachides, trois formules différentes d'en-rais sontrecomnandées par les centres de recherche et elles sont ermloy-es, une danschaque zone, dans les conditions suivantes:

'zone nord: 12-10-1, ce qui équivaut, à la dose de 1CO kg à l'hectare,à 12 kg de ï:2, 10 kl de ?20ý et 10 kg de Ç2. par ha; plus2 kcg d'un composé de molybdene ("nutramine") par ha.

Zone centre: 10-0-30, ce qui équivaut, à la dose de 100 k à l'hectare,à 10 kg de 72 et -; kg de 20 .a. ha.

Zone sue': 6-20-10, ce qui équivaut, à la dose de 100 kg à l'ha, à 6 kgde 2, 20 kg de ?205 et 10 kg de '20 par ha.

Pour le mil, une seule formule est :ecommand e et utilisée dans toute lapartie du pays intéressée par le -rojet: 14-7-7, ce qui équivaut à la dosede 100 kg à l'hectare, à 14 kg de 2, 7 kg de P205 et 7 'p de A20 par ha.

13. Dans une partie assez mal d finie de la zone sud où les sols ontune faible teneur en -hosphore, on comaence, pour corriger ce défaut, àappliquer 50 kg de 2205 par hectare tous les trois ou quatre ans en mêmetemps qu'on procde a un labour profond. A l'heure actuelle les r-sultatspratiques de ce traitement correctif sont mal connus, bien que des recher-ches aient montré que quand la carence en phosphore est corrigée, les engraisazotés ont davantage d'offet et les rendements en arachides, et en milaugmentent beaucoup. Il est probable que les bénéfices n'appraftront qu'àlong terne, mais on continuera à aporter à la terre ce traitement correctifjusqu'à ce que ses r.sultats puissent être évalu.s d'une façon plus précise.Dans d'autres parties de la zone su, on peut constater dans des parcellesde démonstration les avantages qui d-coulent ee l'emploi d'engrais vertsdans un nouveau cycle d'alternance des cultures. Dans ces parcelles, lerendement et la quali-é des récoltes sont amvliorés d'une façon tangible.Certains groupes choisis de cultivateurs commiencent à utiliser de plus enplus des engrais organiques et des composts fabriqu-s sur place, mais alheure actuelle on ne peut pas encore en évaluer quantitativement le béné-fice. On poursuivra également ces essais jusqugIà ce que les résultats ap-paraissent plus nettement.

e

AIE.Z 6page 6

1. Lu SIl, >rcs de 8c- du totcal des engrais consomm-s sontutilisés pour la culture des -:ac!h.des et prescie tout ce pourcentage dansle bassin des arachides. Le reste est erplo,' surtout pour le mil, maison prévoit q; la consommation d'engrais pour le. culture du coton s'ac-croîtra dans lavenir. Dans la partie du pays int ressée par le projet,la consommation totale d'engrais pour les arachidcz et pour le mil étaitde 59.O00 tonnes en 1968/69. On estime que pendant les trois annéescouvertes par le projet, elle cerait la suivante:

(en millier; de tonnes) 69/70 70/71 71/72 Total

Arachides 53,7 63,6 72,3 189,611114,9 15,7 16,5 _,7, 1

Total 68,6 79,3 88,F 2)6,7

15. Dans le cadre du programme d'amélioration de la p2oduction (voianne:-e 1, par. 10), l'état subventionne les engrais enploy's pou: la cul-ture des arachides et du mil. Des détails sont donnés à ce sujet dans letableau 1. L'état a l'intention de r'-duire p.ogressivement le montant dela subvention tout en s'assurant que les cultivateurs apprécient les avan-tages retirés de l'emloi des engrais et que la r"duction envisag'e ne lesdécouragera pas de les utiliser. L'éttt est dispos -à subventionner l'en-grais pou-- le mil dans toute le mesure n4cessaire pour garantir que la pro-duction suffira à satisfaire le besoi4.j alimentaires du 'ays. On prévoitque les subventions diozraitront au lilieu des ann'e.. I970.

16. Le coût des engrais pour l'Etat et pour les agriculteurs penciantles années couver'Ges par le projet serait le suivant:

(en millions de franc. "FA) 1?69/70 1970/71 1971/72 Total

i.rachides: Etat 377 318 218 913Agriculteurs ý'e9 1 .143 1.445 3.447

,dl: Etat 134 110 82 32CAgriculteurs 20N 252 2né 759

Total. Etat 511 128 300 1.239Agriculteurs 1.068 1.395 1.743 h.206

Total général: 1.579 1.823 2.043 5.555

Les sommes totales affect6eo à la subvention pour les engrais dans le pro-gramme d'amélioration ue la -roduction financé ?ar le FED et le céficitqui en résulte sont indiqué., ci-dessous:

ANNEXE 6page 7

(en millions de francs CFA) 1969/70 1970/71 1971/72 Total

3ubvention totale nécessairepour le projet 511 428 300 1.239Somes affectées dans leprogramme 509 - - 509

Déficit 2 428 300 730

L'Etat comblerait le déficit de la première année, mais il espère obtenirune aide internationale pour une partie au moins du déficit des deux autresannées.

17. Un gisement local de phosphate naturel (phosphate de calciumminéral) ayant une teneur en P2 05 de 38% en moyenne est exploité à Talba,à une centaine de km de Dakar et un gisement de phosphal d'une teneurmoyenne en P2 05 de 3h% à Thiès permet de produire du phosphate d'aluminiumcalciné et broy-l. Ces ressources sont suffisantes pour satisfaire lademande locale de matières premières pour les engrais phosphatas. Dansle passé, tous les besoins pour les autres types d'engrais étaient satis-faits par des importations en provenance des pays de la CEE. Bien que cesoit le gouvernement qui achète tout ce dont le pays a besoin dans cedomaine, il n'est pas fait appel à la concurrence pour les fournitures.La majeure partie des engrais azotés sont à base de sulfate d'amonium,l'un des composés de l'azote les plus coûteux.

18. La Société industrielle d'engrais du Sénégal (SIES), qui béné-ficie de l'aide de la SFI, construit depuis 1966 une usine qui a conmencéà produire en mars 1968. Au 30 juin 1968, sa production s'élevait à25.000 tonnes 1/ et on prévoit qu'elle atteindra au bout de deux ans90.000 tonnes par an. Sa capacité prévue est de 125.000 tonnes par an.On espère que cette usine sera en mesure de satisfaire la totalité desbesoins d'engrais du Sénégal à partir de la campagne 1969-70. Elle a étéconçue pour produire les différentes qualités et les différents typesd'engrais nécessaires pour la consommation interne et pour pouvoir s'adap-ter avec souplesse à des coanandes extérieures. Elle utilisera le phos-phate naturel du pays et importera le reste de ses matières premières.Les frais de premier établissements sont de l'ordre de 3.100 millions defrancs CFA (12,,4 millions de dollars). La SFI participe pour 200 mil-lions de francs CFA au capital de la société (18%) et lui a accordé unprêt de 665 millions de francs -CFA, soit au total 865 millions de francsCFA (3,46 millions de dollars). La BNDS détient une participation aucapital de 140 millions de francs CFA (10%). Le groupe des Potassesd'Alsace fournit une assistance technique et assure la gestion. Legouvernement sénégalais a pris des mesures pour encourager les inves-

/ d'engrais mixte.

AWMXE 6page ¯

tissemmts dans la société, à lacuelle il a accordé diverses concessions.Il lui a garanti en outre l'achat d'un minimum de 60.000 tonnes d'engraispar a au pri: de 18 francs CFA le kilo à la sortie de l'usie, ce quipermettrait à la SIES de réaliser un bénéficie se montant à 6% de soncapital-actions. Zn utilisant d'une manière économique les moyens detransport, on pourrait livrer les engrais aux agriculteurs, par l'inter-médiaire de l'OHCAD et des coopératives, à un prix moyen de 23 francs CFAle kilo. La part à payer en devises du coût des engrais produits par laSIES est estimée à 74% du prix à la sortie de l'usine, ce qui équivaut à58% du prix payé par les agriculteurs. Il n'est pas encore certain que lecoût des engrais pour les agriculteurs pourra être stabilisé à 23 francsCPA le kilo à cause de la hausse des prix des matières premières (notam-ment du soufre) mais on pr'voit que les coûts de production de la SIESdiminueront dans le même temps, ce qui, on l'espère, compensera l'augmen-tation du coût des matières premières.

Les instruments agricoles

19. Depuis quelques années, les agriculteurs utilisent de plus enplus des instruments A traction animale. A la fin de la dernière campagne(1967/68) 75% des agriculteurs de la zone du projet possédaient dessemoirs et 49% des cultivateurs, mais 19,, seulement des moissonneuses. Ala fin des trois années couvertes par le projet, ces proportions seraientrespectivement de plus de 90v, 805 et 40;. L'objectif final à atteindreest que presque tous les agriculteurs aient un semoir et un cultivateur etqu'encore 80/ d'entre eux aient une moissonneuse. Le nombre total desinstruments agricoles nécessaires pour toute la période serait d'environ213.000 et celui des charrettes de 11.000, pour une valeur totale d'environ2,1 milliards de francs CFA (9,8 millions de dollars). Sur cette somme,1,1 milliard de francs CFA (soit 45%) seraient destinés au remplacementd'instruments et de charrettes actuellement en service. Au cours de cesdernières années on a beaucoup rationalisé et normalisé les modèles et lafabrication des instruments agricoles actuellement utilisés. Une partiedes besoins en instruments de remplacement provient de ce que certains sontde modèles périmés et qu'on ne trouve plus de ?ièces de rechange pour quel-ques-uns de ceux qui ont été importés autrefois. Dans l'hypothèse où lescharrettes et les instruments agricoles seraient tous fabriqu s sur place àl'usine de la SISCG'îA (par. 24), la part à payer en devises (estimée à 27%)serait d'environ 640 millions de francs C'A (2,6 millions de dollars).

20. On n'utilise que des semoirs d'un seul modèle, munis de plateauxinterchangeables pour les arachides et pour le mil. Ces instrumentslabourent en même temps qu'ils sèment. Le nombre total des semoirs néces-saires pendant la p.riode couverte par le projet serait d'environ 78.000d'une valeur de 1,02 milliard de francs CFA. Ils seraient tous fournis acrédit. Les agriculteurs les recevraient par l'intermédiaire des coopéra-tives et leur coût serait pour eux de 13.000 francs CFA l'unité. Cettesomme leur serait aNrancée par la BiDS sous forme d'un prêt remboursable en

Ar «E 6

cinq ans avec un intérêt de 5,5% par an. La SISCOA a calculé soigneuse-ment le coût de l'entretien de tous les instruments agricoles et elleestime qu'il faut compter en moyenne '400 francs CFA par an dans le casd'un semoir. Les agriculteurs devraient prendre cette some sur leurspropres ressources.

21. Deux types de cultivateurs sont d'un usage courant, bien quel'expérience montre que l'un dfeux est préférable à l'autre. le nombretotal des instruments de ce type qui serait nîcessaire pendant la périodecouverte par le projet serait d'environ 82.000, d'une valeur de 0,67 mil-liard de francs -:A. Tous les cultivateurs seraient fournis à crédit auxmémes conditions que les semoirs. Livrés par les coopératives, leur coûtpour les agriculteurs serait en moyenne de 8.200 francs CFA l'unitr. Lesdépenses d'entretien sont estint es en moyenne à 200 francs "FA par an pourun cultivateur et les agriculteurs devraient prélever cette somne surleurs propres ressources.

22. Au cours de la campagne 1965/66 des moissonneuses à fourcheont -té introduites pour la première fois dans la partie du pays intéres-sie par le projet et elles ont permis aux agriculteurs d'accroitre lerendement de l'arrachage (e:-prinz' en pourcentage des arachides rácupérées),qui est passé de 80 à la main à près de 100, avec la moissonneuse. Lenobre total de ces instruments qui serait nécessaire pendant la p'riodecouverte par le projet se monterait à environ 53.000, d'une valeur de0,39 milliard de francs CFA. les moissonneuses seraient toutes fournies àcrédit aux*mÎmes conditions que les semoirs, leur coût pour l'agriculteurétant de 7.300 francs CFA l'unité. Le coût annuel de l'entretien estestima à environ 200 francs CFA par instrument et cette dépense serait àla charge des agriculteurs.

23. Il existe plusieurs modèles -de charrettes agricoles en service,suivant les animaux de trait employés* Il y a actuellement environ 36.000charrettes dans toute la partie du pays intéressée par le projet. On n'apas l'intention d'en augmenter le nombre total, mais il faudrait qu'il ensoit acheté environ 11.000 pendant la période couverte par le projet si onadmet qu'il est nécessaire d'en remplacer chaque année environ 105'. Cescharrettes seraient mises a la disposition des agriculteurs aux mêmes con-ditions de crédit que les instruments agricoles et leur coût serait enmoyenne de 27.000 francs CfA l'unitu, soit 0,29 milliard de francs CFA autotal. La SISCO.A produit environ la moiti' des charrettes qui sont Ven-dues actuellement. Les autres sont construites par de petites sociétés quiimportent les roues, les bandages et les essieux et fabriquent des caissesde modèles variés pour satisfaire les besoins particuliers. Les fraisd'entretien se monteraient à 675 francs ClA par charrette et par an etdevraient être couverte par les agriculteurs avec leurs propres resssources.

e

; RE 6page 10

LA SISCOIIA

'-4. Tous les instruments agricoles et la moitié environ des char-rettes fournis aux agriculteurs au cours des trois dernières années ontété produits par l'usine de Dakar de la SISCOMA (Société industrielle séné-galaise de constructions mécaniques et de matériels agricoles). La SISCOMAa été créée par le gouvernement sénégalais en 1963 pour fabriquer des instru-ments agricoles et d'autres matériels. Son capital est de 110 millions defrancs CFA et il a été souscrit pour 455 par la B;;Ds et pour le reste -arse,t soci tés françaises. L'une de ces dernières, les établissements .,ouzon,dý.tenant 101 du capital, fait profiter la société de son expérience tech-nique. La SISCOMA est gérée exactement comme une affaire commerciale, laseule concession qui lui ait été accordée par l'état stant-une exonérationde l'imp8t sur le revenu pendant les huit premières années. Elle paye lesdroits A l'importation sur ses matières premières. Elle emploie environ170 personnes, dont sept de nationalité étrangère. Jusqu'à pr'sent, 'c- en'a fabriqué que des instruments agricoles, y compris les charrettes.Initialement, elle produisait de nombreux modèles de chaque matériel, maiselle a récerent normalisé sa production en s'attachant surtout aux typesd'instruments nécessaires pour le projet, réduisant ainsi ses coûts defabrication d'environ 5%. Tout en satisfaisant les besoins du bassin desarachides, la SIDCOj,A a réalisé au Sénégal quelques ventes priv'es et ellea export. l'an dernier vers des pays voisins (le Nali et le Ptiger) 5, desa production totale, Elle entretient dans toute la partie au pays intéres-sée par le projet un service de fourniture de pièces de rechange qui va ens'améliorant et à l'usine un petit centre de vulgarisation où l'on apprendaux agriculteurs à manier, à faire fenctionner et à entretenir leursinstruments agricoles. Elle publie Cgalement pour ces instruments desplanches indiquant le nom et le numéro des pièces, qui sont distribuéesgratuitement aux agriculteurs. Elle a constitué r'cemment une équipemobile chargée d'assurer l'entretien des matériels dans les villages. Lesagriculteurc paient les pièces de rechange au comptant.

25. Du point de vue financier, la situation de la S3:OiA est satis-faisante. Les capitaux employés se montent actuellement à 450 millions defrancs 'FA environ.* Les rserves au 31 juillet 1967 étaient de 7h mil-lions de francs CFA. A la même date, l'actif réalisable était supérieur de30, au passif exigible. Le bénéfice net de l'exercice s'élevait & 31 mil-lions de francs CFA contre 42 millions pour l'exercice précédent. Lesstocks étaient passés de 47 millions de francs CFA A 77 millions parce qu'onprévoyait un accroissement de la production pendant l'exercice financieractuellement en cours et des irrégularités dans la réception des matièrespremières. Le chiffre d'affaires s'accroit régulièrement; il est passé de404 millions de francs CFA en 1965/66 A 675 millions en 1967/68. On pré-voit qu'il sera de l'ordre de 750 a 800 millions en 1968/69. La sociéttéimporte d'outre-mer l'acier, les écrous, les boulons, les pièces de fonteet quelques-unes des pièces spéciales dont elle a besoin, mais elle usineet elle fabrique le plus possible sur place. Il en résulte que la partiede son coût de production A payer en devises est relativement peut im-portante et se monte à 30,' seulement de ce coût. Ce pourcentage est assezconstant; on ne prévoit pas qu'il puisse varier beaucoup pendant les trois

ANTEXE 6page 11

anrées i venir el on l'a pri, comme base dans les estimations faites pourle pro3,t. j, Le prix de- i. bru.1ent- ricoles à la sortie de l'usineest en moyenne de 10O inférieur à celui auquel ils sont vendus aux agri-culteurs, de sorte que la part à payer en devises est de 27% de ce dernierprix.

Les animaux de trait

26. A l'heure actuelle, dans la partie du pays iit, ressée par leprojet, 27% des agriculteurs possèdent des ânes, 41, des chevaux et 1/des paires de boeufs, ce qui fait qu'au total 69 possèdent des animauxde trait. A la fin de la période couverte par le projet, ces proportionsseraient respectivement e'environ 35-, hV et T', soit au total plus de80$. Le coût total des animaux de trait pour les agriculteurs pendant lapériode considéré~e serait d'environ 1,48 milliard de francs 07A, dont 0,51milliard (34,) seraient payés a crédit.

27. Il y a à l'heure actuelle dans la partie du pays intressée parle projet environ 35.000 ânes, et il faudrait en remplacer chaque annéeun sur cinq. Le nombre total de ces animaux qui serait néýcessaire pendantla période couverte par le projet (y compris les remplacements) s''l veraità 48.000,soit 16.000 par an. On peut compter que sur ce dernier chiffre5.000 à 6.000 proviendraient de la ieproduction naturelle des animauxactuellement chez les agriculteurs. Le reste serait à préveler sur lesressources du pays. C.n estine que le nombre total des ânes au Jenégalest d'environ 100.000, de sorte qu'il y en a environ un tiers dans lapartie du pays intéressée par le projet. On exploite de plus en plus ungrand troupeau. a demi sauvage qui se trouve près de Dahra, dans la partienord de la rgion de Diourbel. LeS ânes sont captur,s et dressés avantd'être vendus. On a adopt5 )our les estimations un prix de 5.000 francsCFA l'animal, un peu plus é»levé que le prix actuel du marché. Le coû_ttotal pendant la période couverte par le projet serait de 240 millions defrancs CFA, dont 105 millions (!i') pour le remplacement des ânes exis-tants. Les agriculteurs paieraient tous les ânes sur leurs propres res-sources. On n 1 a rien prévu dans les estimations pour les frais de médi-caments et de soins donnés par les vétérinaires en ce qui concerne lesânes.

28. Il y a à l'heure actuelle dans la parti-e du pays intéresséepar le projet 66.000 chevaux employýs par les agriculteurs. Leur densittdiminue progressivement du nord vers le suc. Les chevaux coûtent sixfois plus cher que les ânes, alors que, pour un agriculteur, ils font à

1/ En se fondant sur l'hypothèse que les biens nécessaires au projetseront acquis auprès de la SISCOA; cette acquisition se feratoutefois par appels d'offres sur le plan local (voir par. 3.16du rapport).

iUEY.E 6page 12

peu près le même travil. -'est pour des ra*.sons de prestige qu'ils sontplus estimés. ,n ne )roit pas une augmentation de leur nombre pendantla période couverte par le projet, mais seulement le remplacement desanimaux existants à raison d'un sur sept chaque année. Les besoinspendant la période considérée seraient de 9.500 chevaux par an, dont laplupart proviendraient de la reproduction naturelle. Il n'en resteraitqu'un faible nombre à faire venir dfautres régions. Le nombre total deschevaux au Sénégal est supérieur à 130.000, dont la moitié environ dansla partie du pays intéressée par le projet. On prévoit que les animauxsupplémentaires qui y seraient nécessaires seraient fournis par la régiondu Fleuve, comme cela se produit depuis quelques années. Le prix moyend'un cheval dans les régions qui nous intéressent est d'environ 30.000francs CFA, ce qui fait que le coût annuel total des remplacements s'éle-verait à environ 855 millions de francs CFA. Tous les chevaux seraientpayés par les agriculteurs sur leurs propres ressources. Le coût annuelde l'entretien d'un cheval en ce qui concerne les médicaments et les soinsdes vétirinaires est estimné à 1.000 francs CFA, que les agriculteurs con-tinueraient à payer sur leurs fonds perzonnels.

29. Il y a actuellement dans la partie du pays int. ressée par leprojet 1.700 paires de boeufs. Par rapport au noibre total des agricul-teurs, la proportion de cou: qui possèdent des 'oeufs passerait de 1 à7" au cours de la priode couverte pr le projet. Il y a bien plus de 2millions de têtes de 'os bétail au 3én'gl et il n'y aurait aucune dif-ficulté à se nrocurer le nombre de boeufs récessaire. Il est probableque ce qui ralentirait le olus leur utilisation serait le rythme suivantlequel ils pourraient être dress 's nu t3 ait, mais le service de vulgari-sation agricole a crét des centres Ce dressage et il ferait un effortnaiticulier dans ce -'omaine. Le non'ruie total de boeufz nécessaire pendantla période courerte par le projet (y compris le remplacement de 250 pairestous les ans) serait. de 11.300 paires. Pour les estimations, on a adopt,'le prix de 3'4.000 francs "FA la paire. Afin d'encourager les agriculteursà employer davantage les boeufs de trait, la BlDS accorderait au: agri-cultetus, par l'intermédiaire de: coopratives, des prêts pour le montanttotal du pri,: de tous les boeufs prévus dans le projet, aur- mêmes condi-tions que pour les instruments agricoles. Le coût total pendant la p-riode couverte par le projet serait de 31 millions de francs CFA. Le coûtannuel de l'entretien d'une paire de hoeufr, en ce qui concerne les médi-caments et les soins des vétérinaires, est estime, à 1.000 franc5 C:'A, queles agriculteurs continueraient à payer sur leurs propres resesources.

Le coût des fournitures pour l'agriculture

30. Le coût total des fournitures pour l'agriculture pour les troisannées couvertes par le projet est donné dans le tableau 6. Le totalgénéral pour la péèriode serait de 10 milliards de francs CFA (0 millionsde dollars). Sur ce total, la part à payer au comptant par les agriculteursserait de 17/. Le crédit total qui leur serait accordé s'éléverait à 7,1milliards de francs CFA (28,.4 millions de dollars), soit 71%, dont plus de

AIEXE 6page 13

la moitié à cour' ùerme pour les cngrais et le -este à moyen terme pourles instrumerts z-ricolej et nour les r'niimaux de trait. La somme totaleà fournir en devises serait de 3,9 milliards de francs CFA (15,6 mil-lions de dollars) soit 39,' du coût total, dont près des quatre cinquièmespour les engrais.

La production d'arachides

31. On estime que la production totale d'arachides pour les troisannées couvertes par le projet, corDarôe à celle de l'année d:e base, serala suivante:

Accrois-Unités 68/69 69/70 7/71 71/72 samnont (A)

Zone no:de :äilliers detonnes 99 113 12* I 4 h5 (45)zone centre -id- 326 363 402 442 116 (36)Zone sud -id- 398 468 552 624 226 (57)

Total -id- 823 9 1.082 1.210 3F7 (:7)Stock de se-mences, etc. -id- 1'ý9 1(3 196 69 ('()

luantit con-mercialis,'o -id- 67. 775 88U 92) 31& (ý7)

.ecettes des Milliardsagriculteurs de francc 11,9 13,,à 15,0 i6,h ' (3)

(A) Accroissement entre la canpane 68/C) et l- caripagne 71/72; les chif-fres entre parenthèzo regir'sentent lez pourcentager d'accroissement parrapport à la production dýe 68/69.

La production de mil

32. On estime que la production totale de mil pour les trois annéescouvertes )ar le projet, comnar!e à celle de l'ann4 e de base, sera la sui-vante:

t

page 1

- 2, **: Y 1 71/7 Accrois-és___ s z.17/7 :scnt (A)

Zone nord illiers detonnes 54 57 59 66 12 (22)Zone centre -id- 181 191 200 219 38 (21)Zone sud -id- 164 175 186 203 39 (2>.)

Total 399 i23 h5 88 89 (22)

Quantité consommée -id- 2h9 254 258 262 13 ( 5)Quantité com-mercialiCée -ici- 150 169 187 22( 76 (51)ecettes des .alliardsagriculteurs de francs 2,7 2,9 3,0 3,P O,7 (26)

(A) Accroissement entre la campagne 68/69 et la campagne 71/72; les chif-fres entre parenthèses représenteit les pomentages d'accroissement parrapport à la production 6f/6).

La auantité consommée sur place a 'té calcul-e sur la base de 250 kg paran et par habitant de la population rurale. Rien ne permet de ?enser quela consommation par habitant dans la pa-tie du pays intéressée par le .ro-jet augmentera quand les quantites 2e mil disponibles s'accroitront. Aucontraire, les agriculteu:s ayanc des revenus plus élevés, il peut se faireque la demande, actuellement peu importante de leur part, de céréales plusappréciées, surtout de riz et de blé, soit stimulée. La -roduction totalede mil s'accroîtrait d'un tiers dans la partie du payzs intéressée par leprojet pendant la période de trois ans. La quantit' commercialisée sur lemarché local augmenterait çîe 50,, au cours de la même péiiode, ce qui pro-voquerait une baisse Ies ?rix (voi- tableau 1 (8)). Cependant, cettequantiti pourrait êti e facilement absorbée par les régions rurales exté-iieures à la partie du pays intéressée par le projet, où on '!ut pr voirque la production restera inférieure à la consommation. Leý recettesbrutes ïes agriculteurs provenant de la production du mil augmenteraientd'un quart au cours de la période considérée.

Les revenus des agriculteurs

33. Les revenus des agriculteurs sont donnés dans le tableau 7, qui,fait ressortir l'écart e:-istant à ce sujet entre la zone sud et les deuxautres zones (voir par. 5.07 du rapport). Le coût des fournitures, exprim'en pourcentage des recettes brutes des rgiculteurs, serait à peu près lemême dans les trois zones et s'accroîtrait constammnt, surtout par suitede l'augmentation du coût des engrais résultant de la réduction de la sub-vention et d'un plus large emploi de ces engrais. Le coefficient de stimu-lation des agriculteurs évalua par le pourcentage des dépenses suppl-men-taires par rapport aux recettes supplAmentaires varierait beaucoup suivantles régions. Comme il fallait s'y attendre, il serait juste suffisant dans

!.lEXE 6page 15

la zone :.ord- :'elrtvemon .- rginale, tandiz cue dans la zone sud, ilse:'ait t. ès .avo.a-le.

34. Le tableau d'ensemble ne permet pas de répondre à la questionparticulière de savoir si les stimulants de la production du mil sontsuffisants. La seule variable dans les fournitures pour l'agriculturedestin-es directement à la production du mil est constituée par la dosed'engrais employée. Sur cette broe, le rEpport entre le suppl.ment derecettes que l'agriculteur tire du mil récoltà et le 3upplément dedépenses que lui cause l'emploi d'engrais pour sa culture serait suf-fisant, dans les conditions de superficies, de rendements, de dosesd8engrais et de coût de ces engrais pour les agriculteurs sur lesquellessont calculées les estimations.

ANNI 6

PREFISIONS CONCERNANfI LES REEMS ET LES PRIX Tableau '

(arachidea, mil et engrais)

Unit4 67/68 68/69 69/70 70/71 71/72 72/73

(1) Rendemnt des cultures d'arachides Kg/ha

Nord 700 700 775 850 925 975Centre 875 875 950 1,025 1,100 1,175Sud 1,175 1,175 1,250 1,350 1,150 1,500moyenne gindrale 950 950 1,050 1,125 1,225 1,275

(2) Doses d'engrais pour les arachides Kg/ha

Nord 28 28 35 U2 l9 55Centre 35 35 43 51 58 6hSud 82 82 86 91 96 100Moyenne g&nrale 52 52 60 67 73 78

(3) Prix de l'meais pour les armchides FrancaCFA/kg

Coùt pour l'agriculteur 14 16 16 18 20 22Subvention de l'Etat 9 7 7 5 3 1Coût total 23 23 23 23 23 23

(4) Prix de vente des arachides Fraa(par l'agriculteur) CFA/xg

Nord 17.9 17.9 17.5 17.1 16.7 16.JàCentre 17.9 17.9 17.5 17.1 16.7 16.4Sud 17.5 17.5 17.1 16.7 16.3 16.0Myenne g6nirale 17.7 17.7 17.3 16.9 16.5 16.2

(5) Rendent des cultures de mil KT/ha

Nord 350 oo ho o400 ) 425 425Centre 450 500 500 500 525 525Sud 600 700 700 700 725 725Moyeme gindrale 475 550 550 550 575 575

(6) Doses d'engais por le mil Kg/ha

Nord 11 13 13 13 13 13• Centre 10 1h 14 1 14 l,sud 26 31 31 31 31 31Moyenne g4n6rale .16 19 19 19 19 19

e(7) Prix de l'engrais pour le mil France

CFA/kgCott pour l'agriculteur 10 12 12 14 16 18Subvention de l'Etat 13 il 11 9 7 5Coût total 23 23 23 23 23 23

(8) Prix de vents du mil Francs(par l'agriculteur) CFA/kg

Toutes zones 20 18 17 16 15 1h

ESTIISTION DU BUDGET DES AGRICULTEURS: ZONE NORD

Recettes et dépenses pour l'ensemble de la zone(en millions de francs CFA)

Campagne 1967/68 1968/69 1969/70 1970/71 1971/72 1972/73

RECETTES

Arachides 1,396 1,50 1,628 1,796 1,971 2,116Mil 83 225 247 264 335 313Recettes brutes (A) 1,179 1,675 1,75 2,060 2,306 2,69

DEPENSES

Pesticides 7 7 7 7 8 8Coût des engrais 68 8k 10 150 189 236Intérêts pour les engrais 3 3 6 8 9Remboursement des prêts pour lesinstruments agricoles 6h 80 93 106 116 125Intéréts des prêts pour les instru-ments agricoles 16 18 20 20 21 22Et.ratien des instruments agricoles 15 17 19 20 22 2kAchat comptant dianimaux de trait 61 63 65 66 69 72Remboursement des prêts pour lesanimaux de trait - 1 2 3 5 7Intérêt des prêts pour les animauxde trait - - 1 1 1 2Entretien des animaux de trait 14 14 1I4 13 13 13Dépenses totales (B) 210 287 333 392 &52 515

EVENU NET 1,231 1,388 1,5h2 1,668 1,85h 1,9941

AUGMENTATIONS Total pour 5 ans

Des recettes brutes (C) 980 - 196 200 185 2b6 153Des dépenses (D) 710 - 157 154 126 186 87 s(D) en pourcentage de (C) 72 - 80 77 68 76 57(B) en pourcentage de (A) 17 17 1 19 20 21REVENU NET }OYEN PAR AGRICULTEUR (enmilliers de francs) 3 48 52 56 61 6h

ESTIM&TION DU BUDGET DES AGRICULTEURS: ZONE CENTRE

Recettes et dépenses pour l'ensemble de la zone(en millions de francs CFA)

RECETTES Campagne 1967/68 1968/69 1969/70 1970/71 1971/72 1972/73

Arachides h,654 4,779 5,215 5,643 6,045 6,511Mil 497 901 988 1,054 1,265 lt298Recettes brutes (A) 5,151 5,050 b,203 6,1597 7,310 7,009

DEPENSES

Pesticides 18 19 19 20 20 21Coût des engrais 211 269 337 449 572 702Intérêts pour les engrais 8 il 13 18 23 28Remboarsement des prêts pour les

instiuments agricoles 177 224 265 305 337 361Intérêts des prêts pour les instru-

ments agricoles 42 50 55 58 61 66Entretien des instruments agricoles 42 48 53 59 65Achat comptant d 'animaux de trait 169 174 178 173 187 185Remboursement des prêts pour les

animaux de trait 1 4 10 20 36 59Intérêts des prêts pour les ardmaux de trait 1 1 2 4 5 6Entretien des animaux de trait 36 37 37 38 38 39Dépenses totales (B) 705 537 969 1,1u 1,3yt 1,537

REVENU NET 4,146 4,843 5,234 5,553 5,966 6,272

AUG!NTATIONS Total pour 5 ans

Des recettes brutes (C) 2,658 - 529 523 494 613 499Des dépenses (D) 832 - 132 132 175 200 193(D) en pourcentage de (C) 31 - 25 25 35 33 39

(3) en pourcentage de (A) 14 15 16 17 18 20iEVENi :'ET Y PAR AGRICULTEUR( en millie rs de f rancs ) ý4 58 62 65 69 73

eESTIII%TION DU 3UDGET DES AGRICULTEURS: ZONE SUD

Recettes et dépenses pour l'ensemble de la zone(en millions de francs CFA)

Campagne 1967/68 1968/69 1969/70 1970/71 1971/72 1972/73RECETTES

Arachides 5,128 5,705 6,566 7,565 8,3h6 8,864bil - 1.145 1.575 1,629 1.663 1.794 1,799Recettes brutes (A) 6,273 7,280 8,195 9,228 10,140 10,663DEPENSES

Pesticides 15 17 19 21 22 22Coût des engrais 408 532 623 801 982 1,174Intérêta pour les engrais 16 21 25 32 39 47Remboursement des prêts pour lesinstruments agricoles 144 180 213 244 268 287Intérêts des prêts pour les instru-ments agricoles 35 40 4 46 48 52Entretien des instruments agricoles 34 39 43 h7 52 56Achat comptant d'animaux de trait 157 130 104 77 50 21Remboursement des prêts pour lesanimaux de trait 1 3 14 32 57 89Intérêts des prêts pour les animauxde trait 1 4 8 13 19 26Entretien des animaux de trait 18 20 2 25 28 1Dépenses totales (B) 829 986 1 6 1,338 1,565 1,

REVENU NET 5,.4h4 6,294 7,079 7,890 8,575 8,859AUGMENTATIONS Total pour 5 ans

Des recettes brutes (C) 4,390 - 1,007 915 1,033 912 523 0 >Des dépenses (D) 975 - 157 130 222 227 239(D) en pourcentage de (C) 22 - 16 14 21 25 -46lu W

(B) en pourcentage de (A) 13 14 114 15 15 17REVENU NET ,,YEN PAR AGRICULTEUR(en milliers de francs) 104 U7 127 137 1144 14

ESTIMATION DU BUDGET DES AGRICULTEURS POUR IA PARTIE DU PAYS INTEfESSEE PAR LE PROJET

Recettes et dépenses pour liensemble des zones(en millions de francs CFA)

RECMES Campagne 1967/68 l968/69, 1969/70 1970/71 1971/72 1972/73

Arachides . ,178 11,934 13,409 15,0004 16,362 17,491Ml 1,725 2,701 2,864 2,981 3,394 3,440PÈcettes brutes (A) 12,903 14,635 16,273 17,985 19,756 20,931

DEPENSES

Pesticides o 43 45 48 50 51Coût des engrais 688 886 1,068 1,395 1,743 2,U2Intérèts pour les engrais 28 35 43 56 70 85Remboursement des prêts pour les

instruments agricoles 385 484 571 655 721 773Intérêts des prêts pour les instru-ments agricoles 93 108 119 124 130 140Entretien des instruments agricoles 91 104 5 126 139 150Achat comptant d'animaux de trait 387 367 347 316 306 278Remboursement des prêts pour lesanimaux de trait 2 8 26 55 98 155Intérêts des prêts pour les animaux de trmit 2 5 n 18 25 34Entretien des animaux de trait 68 71 •4 16 79 82Dépenses totales (B) 1,784 2,111 2,419 2,869 3,361 3,8 M

RViENU NET U,119 12,524 13,854 15,116 16,215 17,062

AUGMENTATIONS Total pour 5 ans

Des recettes brutes (C) 8,028 - 1,732 1,638 1,712 1,591 1,355Des dépenses (D) 2,076 - 327 308 450 492 499(D) en pourcentage de (C) 26 - 19 19 26 31 37

(B) en pourcentage de (A) lh 15 15 16 17 19REVENU NET MOYEN PAR AGRICULTEUR(en milliers de francs) 75 80 88 92 96

AmmlEXE 6Tableau 6COUT TOTAL DES FOURNITURES POUR L'AGRICULTUREq (on millioas de franca CFA)

Campagne 69/70 70/71 71/72 Total PourcentagePesticides 45 k8 U9 1h2 ( 1)Engrais 1,579 1,823 2,0k 5,43 (514)Coût des instruments 768 771 82h 2,>363 (24)Entretien des instruments 115 126 139 380 ( 4)Coût des animaux de trait k65 494 520 1,1479 (15)Entretien des animaux de trait 7j4 76 79 229 ( 2)Coût total 3,046 3,338 3,652 10,036 (100)

. . dont:Payé comptant par les agriculteurs

Pesticides 45 48 49 142&tretien des instruments 115 126 139 380Achat d 'animaux de trait 347 316 306 969Entretien des animaux de trait 74 76 79 229

Total paye comptant par les 581 566 573 1,720 (17)agriculteurs

Crédit

Instruments (à moyen terme) 768 771 824 2,363Animaux de trait (à moyenterme) 118 178 214 510

Total i moyen terme 886 949 1,038 2,873 (29)Engrais (à oeurt terme) 1068 1,395 1,47143 4,206 (42)

Total du crédit 1,95h 2,344 2,781 7,079 (71)

Subventions (engrais) 511 428 298 1,237 (12)

Coùt total 3,06 3,338 3,652 10,036 (100)

Part à payer en devises

Pesticides la 3 44 128 (1)Engrais 916 1,057 1,184 3,157 (32)Instruments agricoles 207 208 223 638 ( 6)Total 1,164 1,308 1,451 3,923 (39)

ANNEXE 6Tableau 7

REVENUS DES AGRCULTEURS

(tirés des tableaux 2 a 5)

Campagnes 67/68 68/69 69/70 70/71 71/72 72/73 Ibyenne -

(1) Revenu net mo7en par agriculteur (en milliers de francs CFA)

Nord 43 48 52 56 61 64 56Centre 54 58 62 65 69 73 65Sud 1I 117 127 137 luk la 134

Moyenne générale 68 75 80 88 92 96 86

(2) Coût des fournitures exprimé en pourcentage des recettes brutes des agriculteurs

Nord 17 17 18 19 20 21 19Centre 14 15 16 17 18 20 17Sud 13 l 14 15 15 17 15

Moyenne générale 14 15 15 16 17 19 16

(3) Coefficient de stimulation: augentation des dépenses exprimée en pourcentagede l'augmntation des recettes

Nord - 80 77 68 76 57 72Centre - 25 25 5 33 39 31Sud - 16 1 21 25 46 22

Moyenne générale - 19 19 26 31 37 26

1/ Moyenne pour les cinq campagnes de 1968-69 i 1972-73

Ai. EKE 7

COKITE DE COORDI ATIO DU ?20JET

Le projet de Décret présidentiel créa,t le Comité ci-dessusmentionné pour assurer la bonne exécution du projet (voir par. 4.01 durapport) peut se résumer comme suit:

Décret

(1) Le Comité aura la composition suivante:

Le Secrétaire du Comité des ArachidesDes représentantsdu Hioistre du Plac et de l'Iodustriedu Ministre des Financesdu Ministre du Développeme-at ruraldu Directeur général de la B DSdu Directeur gé ,éral de l'O CADdu Directeur géoéral de la SODEVA

(2) Le Comité se réuAira sur convocation du Président, au rinsune fois par mois, et un proces-verbal de chaque réu..ion serarédigé.

(3) Le Président sera u.; haut fo.àctior.-,aire .ommé par le Ministredu Plan et de l'Industrie.

(h) Le Comité sera respo-sable de la bo,ï e exécution du projetet chargé des tâches décrites en détail da..s l'additif, no-tamme-t de l'établissemeit du programme annuel relatif aumatériel agricole, du programe de vulgarisatir et de toutela documeý.tatioa nécessaire relative a la réalisatiin duprojet.

(5) Le Comité sera également chargé de rassembler et de colla-tio.:er tous les renseignements demandés par la Banque et l'IDA,et de les faire parvenir à 1-lashi gtor.

(6) Le Comité sera chargé de fixer les qualifications du person eld'assistance technique et de ses remplaçants, de fixer letaux d'augmentat&on de la production,de déterminer lesaméliorations à apporter à la commercialisation des arachides,de veiller à la réorganisation de 11O.CAD et au bon fonction-,emeit de la SODEVA.

(7) Le linistre du Plan et de l'Industrie, le Ministre du Dévelop-pement rural et le Secrétaire général à la présidence, chacu.,en ce qui le concerne, veilleront à l'exécution par les diffé-rents organismes intéressés des taches énumérées daxs l'additif.

A"7EXE 7Page 2

Additif

Le Comité sera chargé du co .trôle et de la coordination desprogrames F-nt,uels d'achats effectués par 110. CAD pour le compte descoopératives: achat dtitstruments agricoles, d'engrais, d'i,secticides etd'autres facteurs de production agricole, financés par les créditsaccordés aux coopératives par la B'DS, cocnforméme,it aux règles ci-dessous:

(1) Pour chaque campagne, la SODEVA déterminera avec chaquecoopérateur les facteurs de production agricole qui luisont nécessaires et, en accord avec les coopératives, sou-mettra à l'o CAD, à la B,-DS et au Comité, une récapitulationdes dema des de crédit des coopératives.

(2) La P DS déterminera le mo.-taat du crédit qu'elle accorderaa chaque coopérative, et l'O 'CAD p. éparera une commande globalede facteurs de production agricole.

(3) Le Comité examinara les demaLides de crédit des coopératives,les propositiois d'octroi de crédit prèsectées par la B.DS,et les propositions de comm.ades de facteurs de productionpréparées par '0: CAD: le Comité établira ensuite le programmea suivre pour la campagne et le soumettra pour approbation auPréside t de la République. L'O CA) et la B, DS arrêteronte. suite, en accord avec chaque coopérative, le programmed'achat et de fioancemeot de cette dernière.

(h) Conforméiert au programme approuvé, l'O.CAD commandera lesfacteurs de production agricole, les paiera et les livreraaux coopératives.

(5) La B DS accordera a chaque coopérative un crédit correspondantau moita.:t des facteurs de production agricole dont l'achataura été approuvé au titre du programme et versera a l'O.*CADur moûtant correspondant. Les coopératives rembourseront lescrédits a laide des sonmes provenant de la vente de leursrécoltes dtarachides, conforméme-t au cale.drier fixé d'uncommun accord pour le remboursemeat du crédit.

(6) L'ensemble de la récolte commercialisable d'arachides descoopératives sera vendue a 1'O,'CAD qui fera en sorte que laB. DS soit remboursée des crédits qu'elle aura accordés, et lesolde du produit de ces ventes sera versé en espèces aux coopératives.

PRO ~AUE D'AMDRATION 1E LA PFODUCTION

Taax de rentabiLUt4 oon~iu

UnitU 1961/65 195/66 1966/67 167/68 1968/69 1969/70 1970/71 197172 1972/73 1973/74 197175

PRODUCTION

Production estie san le proraa

Araohåden c~roiaUie milliers de tmse 565 6265 67 22 8 8Valaur de arhdetiMa (1) Mlli aa de rmo* CFA 15, 15, 15, 974 3,9 14,71 å,o 13,6n 13,1P 12,711valeur du all comialg 02 l0 2 0050 700 800 - mo 1,000 1,000

Valeur total" 15.870 15..85 36.17b 13.843 13.896 1k.679 15.681 1M.810 1.27 160 13.72

Product.an estime avec l. progra~(2) (2) (2)

Amorddea ooroialado* MUU*irg de t.OMa 6., am-61 7 8892 100 .~ ~Valeur duedl arachia 1)lI d rrm~og GrA 15,~ in, 1&., i5 12^99 13,34.3 15,113 17, 3» 17,45 170M 17,m0 Jbje35

VlrdumloeauiS50 69 .16 1.5-ko 2.790 3,060 _31261. in$1 16.000 1.,000 41000

Valour totale 15.870 18.173 .22 1k.53i 15.933 18.173 20.580 21.31h 21.66 21.010 20.46

Auentation de valeur résultnt du prograu~

RMelle d'aprån lms chiffre ei-deccus 2,688 (1,752) 696 2,037 3,b9 5,099 6,56b 7,077 6,8b0 6,712Ajuste* pour tenir co~pte de@ ondi- 15n 500 1,000

tiona cliatiques

FOURNITURES

Suplimnt d'eRais i 621 1,039 1,193 1,18 1,662 1,880 2,083 2,239 2,b39Intr ts (nn-coWris les meplacents) "36 392 412 424 ,30 432 437 650 150 150Animaux (non-oo¥ris lse splacents) !05 115 127 135 16i 153 161 170 125 50SuppAent da peaticides et d'entreten * 20 b0 69 a8 104 120 138 152 168 175Servicen de vulgarigatian 376 392 446 569 522 1 500 350 300 300Services de gastian de 1'ONCAD 230 213 213 50 50Autrea cota du programe:

Inatallationa de traitemrt 7 945AAlioration du atoolaga 67 69AMålioration de w ncens 50 47 85 52 42 50 50 50Conaervation de¥ sols 1i 15 70Ce*re9 d'expanion rurala 200Centres de drmsag p2 36 10 20 20 10 10

Total de. dene a~ldnoares .079 1.619 2,502 3760 2.963 1064 3,126 3,265 2,982 3,1i

DEFICIT AET 929 1,119 1,502 1,723

ENEFICE NIT 531 2,0% ½69 3,812 358 3,598

(1) Valeur vDB moins les frais de transport et de c~rciaUaation (2 abiffres rdcli

TAUI DE RENTABILITE: ewiron 25 % C1

SENEGAL

~ PLUVIOSITE ETCULTURES

30~

P 4ruræ t~~ai rC .E 4ttavt(SL f

ST LOUI

- 4 15%

500

r.00 •All~, (j MM

91 I f -i( PAR ýr P4'"Jt

s ~oo -- --oi \-~-

DAK R 10° SCL

-50

1000 (TAMBACOUNDA

70 100

100ob6 o4t0-00

3 \0oo \( MCuð60

po - 3- --O-\ / .- . --- 1 0

OUGA

SENEGALPARTIE DU PAYS INTERESSEE

koäpou PAR LE PROJETEBEMER AZONE NORD

SA+ATTANuE ZONE CENTRE01000

ZONE SUD

ROUTES IPIERRKES

DARO_-MO_ST_ PISTES EN TERRE

A-ARAG+ -+++ CHEMIN de PER

TOU- - -. FRONTIRES INTERNATIONALES

LIMITES de REGIONS

* AEROPORT

AKARI .. MINES de PHOSPHATE§kol DIOOURBEL

S POPENGUIN P6E 'A

osssTAGUINE 0ODIAKHA0

CANDIANE r

0

FOUNDIOUGNE A:.A

N'00FANE

KAVEMOREONKD

-- OWAC-NGOUMA N0Oo

gouTAMG0

NEDINA-SAOACB.

G A M B I E-- F

JUILLET 1968 BIII.I 271x,