hypersociabilit é dans le syndrome de williams : mythe ou r é alit é ? equipe: développement des...
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Hypersociabilité dans le syndrome de Williams : Mythe ou réalité ?
Equipe: Développement des Fonctions cognitives et émotionnelles, INCM, CNRS, Marseille
Profil génétique Micro-délétion chromosome 7
Profil cognitif atypique Pics-Vallées
Profil comportemental unique Hypersociabilité
Le Syndrome de Williams
Profil cognitif atypique
Dissociations inter-domaines
capacités verbales (++) et visuo-spatiales (--)
Dissociations intra-domaines
capacités visuo-perceptives (++) et visuo-constructives (--)
Retard mental
léger à modéré
Profil comportemental unique
“Although mentally retarded … they have sufficient
understanding to have acquired normal social habits”
Williams, Barrat-Boyes, & Lowe, 1961
Attirance particulière envers les autres
Absence de peur de l'étranger
Manque d’inhibition sociale
Questionnaire de sociabilité
« Donnez quelques exemples de ce que dit votre adolescent lorsqu’il rencontre des étrangers »Syndrome de Down
- Timide, détourne le regard, évite la personne, s’écarte un peu sauf si la personne communique avec lui et à ce moment-là il interagit facilement.- Normalement la mère doit l’inciter et encourager pour qu’éventuellement il interagisse.- Un peu timide et silencieux, sauf s’il se sent à l’aise. - Peut-être timide mais reste correct, dit « bonjour »
Autiste- Toutes les personnes sont traitées de la même façon – elle les évite le plus possible. Elle va s’isoler et faire des rituels répétitifs. Elle reconnaît les gens, mais préfère être toute seule.- Pas de discours, la tête baissée, très timide et difficile à approcher.- Il faut l’inciter à dire bonjour. Évite les gens le plus possible.- N’a aucun contact avec des étrangers.
SW:- Il va tout suite voir l’étranger, le regarde dans les yeux et dit « salut » encore et encore jusqu’à ce que la personne lui dise « salut » aussi.- « Salut, je m’appelle B, comment tu t’appelles ? » ou « Je suis content de te rencontrer, est ce que tu as une voiture ? ». Il s’approche toujours de la personne, se présente et après pose des questions.- Elle est très contente de rencontrer des personnes qu’elle n’a jamais vues et elle leur pose beaucoup de questions sur eux, leur famille, animaux préférés,leur nationalité et le nombre d’enfants dans la famille.- « Ah, je suis très content de te rencontrer. Tu viens d’où ? Tu es marié ? J’ai un chien, et toi, tu as un chien aussi ? Ah, vraiment ?!!! J’ai un copain qui s’est cassé le bras, il a un bébé, un chat … etc. »
Absence de peur de l'étranger/Manque d’inhibition sociale
Juger l’ approchabilité
Absence de peur de l'étranger/Manque d’inhibition sociale
SW
Attention de l’enfant toujours dirigée vers le visage de l’adulte
Ignore le jouet
Attirance particulière envers les autres
Jones et al., 2000
Est ce que la sphère sociale est particulièrementpréservée?
Question
Comment ca se mesure?
Comprendre les Emotions et les Intentions d’autrui
Compréhension Sociale
(reconnaître et comprendre les états mentaux d’autruiy compris les émotions, les désirs et les croyances )
SW = contrôles âge mentalSW < contrôles âge chronologique (Deruelle et al., 1999)
Tager-Flusberg et Sullivan, 2000: SW comme les autres groupes avec retard de développement
Gagliardi et al., 2002: 4 expressions = >SW = AM; SW < AC
Etudes sur reconnaissances des expression émotionnelles
À partir des yeux
Honteux?Effrayé?Déconcerté?Sérieux? √
Pensive?Consternée?Enervée?Impatiente?
√
SW adultes OKTager-Flusberg et al., 1998
Emotion pas seulement sur visage: aussi gestuelle et contexte
60
70
80
90
100
SW AM AC
% bonnes réponses
EmotionObjet
Contrôle: Objet = Emotion SW : usage du contexte difficile quand objetmais amélioré quand émotion (social)
**
Comportement social ne se limite pas audécodage des émotions
Décodage des intentions, des croyances d’autrui
Définition: Ensemble des capacités qui
permettent à l’homme de se représenter les désirs,
les croyances et les connaissances d’autres personnes
Croyances qui peuvent être différentes de ses propres croyances
La notion de THEORIE DE L’ESPRIT (ToM)
Premack & Woodruff, 1978
Elle nous donne une capacité de « lecture mentale » qui nous permet de réguler les échanges avec autrui.
ToM nous permet de donner un sens aux actions des autres
comprendre les buts des autres,
comprendre que leurs actions sont dirigées par des intentions…
Caractère fondamental de la ToM Développement d’une « intelligence sociale » (vie sociale adaptée)
L’enfant n’a pas cette capacité dès la naissance.On observe un développement progressif. Ce n’est que vers 4 ans que l’enfant arrive à construire une représentation des états mentaux d’autrui
Etapes précoces
Direction du regardAttention conjointe
SW adultes OK (Karmiloff et al., 1995)
SW adultes OK (Lincoln et al., 2002)
eyes task (adultes):
- karmiloff et al., 1995: attribution d'intentions basé sur le regard:
WS (normal) vs. Aut (impaired)les auteurs ont suggéré que cette différence WS/Aut pouurais être liée à une difference de volume des structures neocérebrales (WS ++, Jernigan & Bellugi, 1994; Bellugi, wang & jernigan, 1994; AUT -- Courchesne et al., 1988).
- tager-flusberg et al., 1998: catégorization d'état mentaux sur la base du regard:
WS > Prader-Willi50% WS = adultes normauxces résultats ont été interpretés comme liés au fait que les struct limbiques dans le lobe temp sont normales chez SW (jernigan & bellugi, 1994).
joint attention:- normal chez 3 SW adultes (lincoln, lai & jones, 2002)
- jugement de direction du regard: WS et Aut ok (karmiloff et al., 1995)
- Mervis et al., 200325 enfants < 33 mois - patterns d'observation de l'autre (généticien) atypiques: extended and intense - précurseur de leur comportement hypersoc, possiblement
d'origine génétique
eyes task (adultes):
- karmiloff et al., 1995: attribution d'intentions basé sur le regard:
WS (normal) vs. Aut (impaired)les auteurs ont suggéré que cette différence WS/Aut pouurais être liée à une difference de volume des structures neocérebrales (WS ++, Jernigan & Bellugi, 1994; Bellugi, wang & jernigan, 1994; AUT -- Courchesne et al., 1988).
- tager-flusberg et al., 1998: catégorization d'état mentaux sur la base du regard:
WS > Prader-Willi50% WS = adultes normauxces résultats ont été interpretés comme liés au fait que les struct limbiques dans le lobe temp sont normales chez SW (jernigan & bellugi, 1994).
joint attention:- normal chez 3 SW adultes (lincoln, lai & jones, 2002)
- jugement de direction du regard: WS et Aut ok (karmiloff et al., 1995)
- Mervis et al., 200325 enfants < 33 mois - patterns d'observation de l'autre (généticien) atypiques: extended and intense - précurseur de leur comportement hypersoc, possiblement
d'origine génétique
18 mois
Fausse croyance
Le petit chaperon rouge ‘croit’ que le loupest sa grand mère mais l’enfant ‘sait ‘que c’est le loup => Il pense qu’elle pense
Acquis vers 4 ans
QuickTime™ et undécompresseur TIFF (non compressé)
sont requis pour visionner cette image.
Test expérimental classiquement utilisé: Sally et Anne
Après 4 ans Avant 4 ans
Attribution d’intention (comprendre le but)
Bonne réponse
Méthode
Fausse croyance
2 Tests
Attribution d’intention
Visuelle
2 Modalités
Verbale
SW
2 Groupes
Contrôles
Fausses croyances
Modalité visuelleMarie pose le bébé dans le berceau et part lui préparer un
biberon
Son mari prends le bébé et le mets dans la poussette
En revenant avec le biberon, ou est-ce que Marie va chercher son bébé?
1. A la cuisine
2. Dans la poussette
3. Dans le berceau
Modalité verbale
Les SW réussissent la tâche aussi bien que les CTR dans la modalité verbale mais
pas dans la modalité visuelle
Et meilleurs dans verbal que dans visuel
Fausses croyances
0
1
2
3
SW AMNombre de Bonnes Réponses
Visuelle
Verbale
**
Modalité visuelle Modalité verbale
Le bébé pleure
La maman va à la cuisine
Elle fait chauffer du lait
Et … qu’est ce qu’elle fait après?
1. Elle boit une tasse de lait
2. Elle prépare le biberon
3. Elle fait la vaisselle
Attribution d’intentions
Modalité visuelle
Louise achète des légumes
Elle les mets dans un sac
Le sac a un trou
Et … que se passe t’il après?
1. Les légumes tombent
2. Louise lave les légumes
3. Le sac tombe
Modalité verbale
Condition contrôle: causalité physique
Déficit spécifique d’attribution des intention à autrui
sur la base d’indices visuels chez les SW
6
8
10
12
SW AM
Nombre de Bonnes Réponses
VisuelleVerbale
6
8
10
12
SW AM
Nombre de Bonnes Réponses
VisuelleVerbale
Causalité Physique Attribution d’intention
L’avantage du verbal sur le visuel chez les SW est
spécifique aux capacités d’attribution d’intentions
**
Discussion et conclusion
Malgré des traits marqués d’hypersociabilité, la compréhension
sociale chez les porteurs du SW n’est pas complètement intacte (visuel)
MAIS les indices verbaux permettent aux porteurs du SW d’atteindre
un niveau de compréhension sociale adapté à leur âge mental
Recherche de stratégies thérapeutiques adaptées
Le Langage permet de faire émerger les compétences de ToM (plutôt que d’en être la conséquence) sans doute à travers l’utilisation de verbes traduisant des états mentaux (comme par exemple ‘penser’ ‘sentir’ ‘croire ect..). L’utilisation de ce type de verbes permet d’avoir comme référence soi ou une autre personne. Possible vers 4 ans (de Villiers, 2001)
Hypothèse:
Perspective:
Corrélats neurofonctionnels
Rôle du sillon temporal supérieur
interprétation d’actes d’autrui guidés par des intentions (Saxe et al., 2004)
observation d’actions d’autrui (Gallagher et al., 2000)
hypoperfusion de cette région au repos chez des autistes (Zilbovicius et al., 2000)
volume STS plus grand chez les SW que chez les contrôles (Reiss et al., 2004)
Merci aux enfants, à leurs parents, aux associations régionales, et à tous ceux qui ont collaboré à ces études
- A. Santos, Doctorante et Neuropsychologue, Marseille
- C. Rondan, Neuropsychologue, Marseille & Grenoble
- J. Mancini, PUPH, Chef du Service de Neuropédiatrie, Marseille
- M.O. Livet, PH, Marseille & Aix en Provence
-Etudes sur cognition sociale
Sullivan et al., 2003SW ne sont pas capables de faire la différence entre des mensonges et des blagues (2nd ordre)
Sullivan et al., 1999 et Tager-Flusberg et Sullivan, 2000Fausse Croyance :comme autres groupes avec retard mentalExplication d’actions: comme autres groupes avec retard mental
Karmiloff et al., 1995: ouiTâche direction du regard de Baron-cohen= pas de déficitTâche des Smarties: 94% des SW arrivent Tâche de théorie de l’esprit de 2nd ordre : 88% des SW arriventCompréhension des Métaphores et sarcasme (2nd ordre): 50% des SWarrivent
Compétences préservées?
Aires spécifiques à la représentation de nos propres états mentaux
Rôle du lobule pariétal inférieur droit :
attribution d’états mentaux à soi-même
exécution de nos actes volontaires
(Iacaboni et al., 1999)
Mais pas pour :
inférer états mentaux d’autrui
observer mouvements d’autrui
Si lésion, trouble de la conscience du corps (Berlucchi & Aglioti, 1997)
-Quelle petite fille peut nourrir le chien?
-Quelle petite fille peut changer la taille du chien?
Réussie vers 3 ans
lien avec le langage en général maispas avec leurs compétences verbales personnelles
Reconnaissance des émotions
Reconnaissance d'émotions
0
2
4
6
SW AM AC
Visages
Nb erreurs / 18
Photo
Cartoons humains
Cartoons Non-Humains
-Contrôles: Trois conditions équivalentes
-SW= Gradient en fonction du caractère ‘Humain’ du visage
hum
ain
**
Le cerveau social
Amygdale joue un rôle dans traitement émotion
Connections entre Amygdale et autres structures du cerveau social dysfonctionnentdans SW (Meyer-Lindenberg et al., 2006)
QuickTime™ et undécompresseur TIFF (non compressé)sont requis pour visionner cette image.
• le langage procure un système symbolique qui permet aux enfants de penser et de comparer les informations sur les états mentaux d’autrui (False Belief tasks)
• Le Langage permet de faire émerger les compétences de ToM (plutôt que d’en être la conséquence) sans doute à travers l’utilisation de verbes traduisant des états mentaux (comme par exemple ‘penser’ ‘sentir’ ‘croire ect..). L’utilisation de ce type de verbes permet d’avoir comme référence soi ou une autre personne. Possible vers 4 ans (de Villiers, 2001)