ICP - INTERVENTION CIVILE DE PAIX

INFOS ICP

Newsletter n°3 Fév. - Mars 2011

Du changement au Comité ICP !

Suite à une volonté de restructuration du Comité ICP, Katia Roux, coordinatrice, consacrera dé-sormais les 4/5 de son temps de travail au Comité ICP. Elle pourra ainsi approfondir les thémati-ques et intensifier les activités du Comité ICP. Elle assurera également la continuité des tâches de Paola Caillat, chargée de mission jusqu’à fin mars, et notamment la Newsletter !

Chers lecteurs, vous êtes entre de bonnes mains !

Un grand merci donc à Paola pour tout son travail et sa bonne humeur ! Elle manquera au Comité ICP.

La prochaine session de la formation à l’Inter-vention Civile de Paix se déroulera du 29 août au 6 septembre prochain à Poissy (Yvelines).

Date limite d’inscription : 30 juin 2011

Cette formation intensive d’une semaine a deux objectifs principaux :

Présenter aux participants le concept d’In-• tervention Civile de Paix

Leur permettre d’en expérimenter différen-• tes dimensions

Elle permet par ailleurs de mettre en contact directement des organisations d’envoi et de po-tentiels volontaires.

Plus précisément, à la fin de la formation, les participants :

Auront acquis une connaissance approfondie :

des principes et valeurs clés de l’ICP, à sa-• voir : la non-violence, la position non-parti-sane et la sensibilisation au conflit ;

des stratégies clés pouvant être utilisées • par les volontaires pour protéger et créer des espaces sécurisés afin que les civils transforment leurs propres conflits ;

des acteurs clés sur le terrain, de leurs liens •

avec les autres acteurs et de leur rôle dans la protection des civils ;

des conditions (locales, nationales et inter-• nationales) nécessaires à ce type d’inter-vention (les opportunités et limites de ce travail) ;

des règles et des procédures minimum de • la sécurité personnelle et collective.

Auront fait l’expérience :

des outils de base de la compréhension et • de l’analyse des conflits ;

de leurs compétences en matière de travail • en équipe (participation, écoute, coopé-ration, leadership, processus de décision, analyse de groupe, etc…) ;

de leurs capacités à travailler sous pression • (calme, patience, résilience, etc…) ;

des mécanismes d’empathie qui les ani-• ment et de leurs capacités à travailler diplo-matiquement avec les différents acteurs du conflit.

Contact: comiteicp@free.frInformations et bulletin d’inscription

sur le site : www.interventioncivile.org

Formation ICP du 29 août au 6 septembre 2011

Comité ICP - Newsletter n°3 2

L’engagement de civils dans des zones de conflits n’est pas sans danger, ni sans risque. Cet engagement ne saurait reposer sur la sim-ple générosité des volontaires. C’est pourquoi le Comité ICP a mis en place, depuis 2000, un programme de formation de volontaires sou-haitant s’engager dans des missions civiles de paix.

Neuf sessions de forma-tion à l’Intervention Civile de Paix ont été réalisées depuis la mise en œuvre du dispositif en 2000. A partir de 2009, la formu-le a évolué et les 3 mo-dules espacés dans le temps, soit 22 jours, ont été condensés en 8 jours de formation intense. A l’heure actuelle, 98 sta-giaires ont été formés. Parmi eux, 25 se sont engagés dans des missions d’intervention ci-vile avec PBI, EpB et le Collectif Guatemala, pour des durées allant de 4 à 12 mois (Kosovo, Mexique, Guatemala, Colombie, Indonésie). Certains sont partis avec d’autres structures : le Comité de solidarité avec les communautés du Bas Atrato (Colombie), les missions civiles en Palestine ou pour des missions courtes avec les Missions des Fonctionnaires Internationaux (MFI) dans les Balkans.

La formation vise à préparer les volontaires à faire face à des situations de crises, de violences potentielles ou déclarées, aussi bien en termes de savoir-faire que de sa-voir-être. L’accent est mis sur la dynamique de groupe et le travail en équipe. Elle per-met la découverte des différents domaines

de compétences nécessaires dans le cadre d’une mission d’intervention civile de paix. Les volontaires doivent s’assurer de leurs capacités à «s’armer psychologiquement» et à être luci-des quant à leurs motivations afin de s’engager en connaissance de cause.

Elle permet également d’établir un premier contact avec les orga-nisations d’envoi qui la co-organisent et présen-tent leurs méthodes de formation, leurs appro-ches et leurs expérien-ces. C’est un préalable nécessaire et complé-mentaire de la formation spécifique à l’ONG d’en-voi. La formation propose une expérimentation des différentes techniques et

outils de l’intervention civile de paix en zone de conflit : accompagnement protecteur, rôle d’ob-servateur, statut de tiers-médiateur... auxquels s’ajoutent des modules théoriques : mécanis-mes et géopolitique des conflits, droit interna-tional, stratégie et philosophie de l’action non-violente, stratégie des interventions militaires, règles de sécurité sur le terrain.

Pour plus d’information : www.interventioncivile.org Rubrique « Formation ICP »

* Photos de la formation ICP 2010

L’expérience du Comité ICP

Comité ICP - Newsletter n°3 3

La coordinatrice en France du Collectif Guate-mala (CG), en poste depuis le 1er janvier s’est rendue au Guatemala du 14 janvier au 2 février pour une mission d’évaluation des activités d’accompagnement et de formation à la vidéo d’un projet mené dans le cadre du Comité ICP.

Cette mission lui a notamment permis de par-ticiper à une rencontre des membres du projet ACOGUATE (dans lequel le Collectif inscrit son action d’accompagnement) portant sur l’avenir du projet et notamment du rôle de l’accom-pagnement dans un contexte marqué, entre autres, par l’avancée territoriale du narcotrafic.

Dans ce cadre, elle a pu rencontrer des or-ganisations de défense des droits de l’Homme guatémaltèques partenaires tels que CALDH, UDEFEGUA, FAMDEGUA et le CCDA qui ont présenté leurs analyses de la conjoncture ac-tuelle pour les Défenseurs des Droits de l’Hom-me (DDH), particulièrement complexe en cette année électorale.

Des groupes de personnes accompagnées (Nueva Linda, SITRAPETEN) ont également partagé l’historique de leur lutte et réaffirmé l’importance de l’accompagnement à la fois en tant qu’observateur et relais de la communauté internationale mais aussi en tant que soutien moral. Ce dernier aspect est essentiel dans un contexte où les luttes sont longues, la menace

toujours présente et les avancées très difficiles à obtenir.

Enfin, cette mission a été l’occasion de pren-dre part aux ateliers vidéo qu’organise le Col-lectif depuis près de 4 ans. Ces ateliers ont pour objectif de permettre à des membres d’organisations sociales mayas d’apprendre à manier l’outil vidéo et de réaliser leurs propres documentaires. Ce projet est né du constat de la concentration et centralisation de la produc-tion-diffusion de l’information. L’objectif est de démocratiser ces 2 aspects et d’entrevoir des possibilités d’organisation et de résistance non-violentes par l’outil vidéo. Cette année, ce projet passera, avec le soutien du CG, sous la responsabilité d’une organisation locale de promotion de la culture maya.

Louise Levayer, coordinatrice - Mars 2011

La coordinatrice du Collectif Guatemala sur le terrain

AccompagnateursDeux volontaires du CG, Marilyne et Amandine, ont terminé leur période d’accompagnement avec res-pectivement 6 mois et 1 an et demi de présence sur le terrain.

Héloïse s’apprête à prendre le relais et partira dans le cadre d’un SVE de 6 mois fin mars, Deux autres volontaires la rejoindront en mai.

Pour en savoir plus :http://collectif-guatemala.chez-alice.fr

Comité ICP - Newsletter n°3 4

Marjorie et Charlotte ont intégré le Projet Co-lombie début janvier 2011. Elles reviennent sur leurs premiers moments au sein du Projet, l’ar-rivée en Colombie, la formation initiale et leurs débuts dans les équipes, à Bogota et Uraba.

Nous sommes deux françaises Marjorie et Charlotte, les cadettes du projet PBI-Colom-bie, arrivées le 8 janvier à Bogota. Nous avons étudié le Droit International et nous nous som-mes rencontrées pour la première fois durant la semaine de formation à Valladolid en octobre 2010. Après quelques mois d’attente nous réa-lisons enfin nos premiers pas au sein de l’équi-pe de Colombie.Les dix « nouveaux » sont répartis dans deux chambres à l’organisation chaotique mais plei-ne de vie. Le réveil se fait entre attente prolon-gée pour la douche, rire du matin, et découverte des habitudes de petit déjeuner très spéciales de chacun ! Même avec la fatigue des premiers jours, nous avons pu visiter les principaux quar-tiers de la ville en compagnie des autres « nou-veaux » et goûter aux spécialités locales (arepa, bandeja, ajiaco, fruits tropicaux en tout genre, buñelos, tamales, coco loco, arroz con camaro-nes, hamburguesa de lentejas, …). Bogota est une ville tentaculaire où les quatre saisons se rencontrent dans la même journée et compli-quent le choix vestimentaire. La ville est bordée à l’est par la cordillère andine verdoyante qui lui donne tout son charme.Charlotte qui reste à Bogota découvre son équipe avec beaucoup d’enthousiasme. Marjo-rie, quant à elle, attend avec impatience la dé-couverte de sa prochaine maison et de l’équipe d’Uraba.

Passés les premiers jours d’intégration, la for-mation commence très vite et nous découvrons chaque jour un peu plus le travail qui nous attend durant la prochaine année. La formation dure 15 jours. Les cours sont donnés principalement par les membres du bureau d’appui (oficina de apoyo) qui nous expliquent avec passion leur travail et la structure du projet PBI-Colombie. Parmi les différents enseignements nous avons une partie pratique (finances, logistique, admi-nistration), un approfondissement du travail des équipes régionales, des réunions conviviales avec des défenseurs des Droits de l’Homme accompagnés par PBI, des instructions sur la sécurité en Colombie, des exercices de simu-lation d’entretien avec les autorités, de consen-sus et de résolution de conflit interne… Les fins de journées sont l’occasion de tisser des liens d’amitié avec les différents membres de l’équipe autour d’un repas improvisé et nous permettent aussi de jouir d’un repos bien mérité. De plus, les psychologues du projet nous écoutent avec gentillesse et bienveillance et nous permettent d’analyser et gérer nos émotions, notamment grâce à un entretien individuel avec la douce Anita.Après ces deux premières semaines, les doutes se dissipent, la confiance s’installe, et le travail s’organise ! La bonne humeur règne au sein du groupe des « nouveaux » et l’attachement est tel que nous ne réussissons pas à faire un pas les uns sans les autres.

Charlotte, équipe de BogotaLes autres « nouveaux » partis, il faut trouver sa place dans l’équipe et trouver son propre équilibre. Le premier week-end est tranquille. L’équipe de Bogota est très chaleureuse et nous propose tout un tas de sorties … citadi-nes (club de sport, marché aux puces, parcs). C’est aussi le temps de l’installation dans la chambre qui m’hébergera durant les prochains mois. Cela me laisse le temps d’atterrir et de faire mon nid. La semaine commence déjà et le travail ne tarde pas à se faire sentir, les heu-res défilent, l’adrénaline monte et la journée se termine. Bien que la formation continue, cette fois spécifique à chaque équipe régionale, je me sens déjà intégrée et mise à contribution. J’ai réalisé mon premier accompagnement en compagnie d’Isa qui travaille ici depuis 6 mois.

COLOMBIE – Paroles de volontaires PBI

Comité ICP - Newsletter n°3 5

Elle m’explique qui est qui, quelle attitude adop-ter, le contexte très spécifique qui se présente à moi et me donne des conseils plus qu’utiles. Aujourd’hui, j’ai l’impression de vivre une page importante de la justice colombienne car ma première mission a lieu dans un tribunal à l’oc-casion du procès « Palacio de Justicia » et des 11 disparus à la suite de l’intervention militaire pour « libérer » le Palais de Justice en 1985. C’est l’heure des plaidoiries de la partie civile. Le discours de l’avocat est édifiant, émouvant et très dur envers les accusés. Finalement mon accompagnement se termine, la formation re-prend le pas. Dans quelques semaines je serai une membre à part entière de l’équipe. En at-tendant, il faut étudier !

Marjorie, équipe d’UrabaJe suis arrivée à Turbo où se trouve l’équipe d’Uraba après un voyage assez épuisant, dé-part samedi 22 janvier à 6 h du matin après une fête de départ bien animée à Bogota ! Pas si fa-cile de quitter le groupe des « nouveaux » avec qui j’ai tissé des liens d’amitié durant la période d’orientation. Mais voilà il est temps de partir retrouver ma nouvelle maison, heureusement je pars avec 3 autres de mes « compañeros ».Dés l’arrivée, la chaleur nous assomme, on comprend vite que les pulls et vestes de Bo-gota ne nous serons d’aucune utilité ici. Turbo se trouve au bord du golfe d’Uraba, sur la côte caribéenne d’Antioquia. La ville est chaotique

et bruyante, des motos qui klaxonnent et le val-lenato résonne dans chaque coin de rue, c’est une ville sans vraiment de charme mais avec un caractère certain…je crois que ça va me plaire !La maison est très spacieuse avec un patio im-mense, je me sens très vite à l’aise. A notre ar-rivée nous découvrons un paquet pour chacun d’entre nous avec deux bouteilles de lotion anti-moustique !! L’équipe est principalement fémi-nine, les gens semblent sympathiques même si l’intégration dans un nouveau groupe n’est ja-mais facile. Nous avons passé toute la journée de dimanche à la plage et dans un lac de boue, ça nous a permis de nous connaitre mieux !! La formation qui va durer au moins un mois n’a pas encore vraiment commencé car il y a beau-coup de réunions auxquelles les « nouveaux » participent et des imprévus qui retardent le plan-ning de formation mais il faut s’y habituer car, apparemment, c’est dur de respecter le plan-ning à PBI ! Enfin, malgré toutes les incertitu-des qui accompagnent mes premiers pas dans la famille PBI, je pense que ça va être une ex-périence enrichissante et qui me marquera tant professionnellement que personnellement…Af-faire à suivre !!

Témoignages de Marjorie Cabrol et Charlotte Ivern, volontaires en Colombie.

Extrait de Présence Internationale n°83 - PBI France

Indonésie: fermeture du Projet

Peace Brigades International (PBI) a fermé sa phase actuelle des opérations en Indonésie. Cette décision résulte d’une série de défis et de contraintes survenues durant l’année précéden-te et qui ont sérieusement limité sa capacité à protéger de manière efficace les défenseurs des droits humains en danger. Ce départ signifie le retrait de l’une des dernières organisations inter-nationales des droits humains en Papouasie.

Préformation PBI-Suisse

du 29 avril au 1 mai 2011

Week-end de préformation pour futurs volontaires PBI ou candidats intéressés en Suisse romande du vendredi 29 avril (17h) au dimanche 1 mai (15h).Ce week-end aura lieu à Lausanne. Tout se fait en français sauf une pré-sentation sur le Népal en anglais par Emma Jansen.

Renseignements:http://www.peacebrigades.ch/fr/actua-

lite/evenements/training-suisse/

Pour en savoir plus :http://www.pbi-france.org

Devenir bénévole

Pour devenir bénévole et aider régulièrement ou ponctuellement, il faut

avoir un peu de temps à donner,• être ouvert et convaincu de l’efficacité de la • non-violence.

Nos actions

Appui aux projets

À chaque projet de terrain correspond un “ré-férent”, chargé du suivi du projet au sein de la section nationale. Il/elle informe les candidats au volontariat, assure une veille information-nelle, et est la courroie de transmission entre le comité qui gère le projet et la section nationale. L’appui aux projets passe également par la re-cherche de fonds et le travail interassociatif.

Réseau d’appui / réseau d’alerte

Il appartient aux sections nationales de consti-tuer un réseau d’appui : celui-ci est composé de personnalités – élus locaux, députés, membres d’ONG – qui ont connaissance de notre action et la soutiennent moralement ou politiquement. En cas de difficulté rencontrée sur le terrain par un volontaire ou une personne accompagnée, ce réseau est sollicité pour une réaction immé-diate auprès des autorités concernées.

Communication

> Communication externeIl s’agit de la création et la mise à jour des documents d’information (plaquettes, bulletin trimestriel etc.) et de la gestion de la liste de la liste de diffusion de PBI. Il faut également assurer la publicité des événements auxquels participent PBI, en tant qu’organisateur comme en tant qu’invité. > Communication interneEn tant que membre d’une organisation inter-nationale, PBI-section française doit participer à la vie de celle-ci : contribuer aux publications générales, se positionner sur différentes ques-tions, participer à des rencontres internes etc.

Devenir volontaire

Pour devenir volontaire il faut :parler l’espagnol pour les projets latino-• américains ou l’anglais (et être disposé à apprendre la langue du pays) pour les pro-jets en Asie ;avoir une expérience associative préalable • est souhaitable.

Chaque projet prend en charge la formation du volontaire, un voyage aller/retour, le séjour sur place, l’assurance et une petite indemnisation mensuelle. On demande au volontaire de s’en-gager pour une durée initiale d’un an.

Consultez le site Internet : www.pbi-france.org

S’impliquer avec PBI

Comité pour l’Intervention Civile de Paix

114 rue de Vaugirard - 75006 ParisTél./Fax.: +33 (0)1 45 44 48 25

Email: comiteicp@free.fr Site Internet: www.interventioncivile.org

Le site Internet du Comité ICP est actualisé régulièrement, vous y trouverez des informations complémentaires, des actualités, des liens intéressants,

N’hésitez pas à faire circuler cette newsletter autour de vous!