introduction au traitement du signal - institut optique

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François Goudail Introduction au Traitement du signal Matthieu Boffety Léonard Prengère Equipe pédagogique : TD et TP Benjamin Le Teurnier Alice Fonbtbonne Benjamin Pointard Pascal Scholl

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Page 1: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

François Goudail

Introduction au Traitement du signal

Matthieu Boffety

Léonard Prengère

Equipe pédagogique :

TD et TPBenjamin Le TeurnierAlice Fonbtbonne

Benjamin Pointard

Pascal Scholl

Page 2: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Qu’est-ce que le traitement du signal ?

Extraire l’information transportée par le signal

Exemple : Le radar Signal émis(modulé par une « porteuse »)

Signal reçu (atténuation en 1/d4)

Estimation de la distance :

t0

Traitement du signal

te

d= c (te-t0) / 2

d

Page 3: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Articulation avec les autres cours

o En physique : la notion de bruit est essentielle.

• Cours semestre 1

o Probabilités : notion de variable aléatoire

Ex : radar

o Signaux certains (déterministes)

o Comment représenter un bruit ? Le signal reçu par un radar est imprédictible : il ne peut pas être représenté par une fonction déterministe. On doit faire appelle au concept de fonction aléatoire.

)(tftCR

→→

• Cours semestre 2 : Traitement du signal

o Comment extraire l’information d’un signal bruité ?

Page 4: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Objectifs :

Introduction au Traitement du signal

• Comment extraire une information d’un signal ?

• Comment représenter et transmettre une information?Estimation, détection, restauration

Théorie de l’information, modulations numériques

• Comment représenter un signal aléatoire ?Notion de bruit dans les signaux, filtrage

Page 5: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Signaux aléatoires et bruit

Détection d’ondesgravitationnelles

-> mesure de l’écart de longueurdes bras d’un Michelson

InterféromètreVIRGO

Page 6: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Bruit dephoton

Bruit thermique

Densité spectrale de puissance des bruits perturbant la mesure

Page 7: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Bruit(s) dans les imagesSmartphone Synthetic aperture RadarAstronomie

Page 8: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

• Signal bruité

Détection / Estimation de cibles en radar

Page 9: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

• Après filtrage « adapté »

t3t2t1

Détection / Estimation de cibles en radar

Page 10: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

t3

Quelle impulsion faut-il utiliser pour obtenir une bonne

precision de localisation?

A

B

C

Page 11: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

t3

Quelle impulsion faut-il utiliser pour obtenir une bonne

precision de localisation?

A

B

C

Page 12: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Imagerie par temps de volEchographie

Imagerie de Profondeur

Emetteur d’ondeacoustique

Objet sondé

Carte de profondeur

Page 13: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

TomographieScanner X

Objet sondé

Image de la tête

Crâne

Cerveau

Imagerietomographique :

scanner, IRM, PET, …

On fait tournerl’ensemble sources+détecteur

Page 14: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Le satellite SPOT 5 fournit des images floues!

L’image fournie au client est déconvoluée numériquement.

Déconvolution

Page 15: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Théorie de l’information : compression d’image

Variation du taux de compression JPEG

Page 16: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Modulations numériques complexesRéseau mondial de

fibres optiques

Pour augmenter le debit: schémasde modulation “cohérents”

“Constellations”

Page 17: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

1. Signaux aléatoires

Plan du cours

3. Filtre adapté

4. Estimation5. Détection6. Restauration

8. Théorie de l’information

9. Transmission numérique

Traitementdu signal

Quantification et transmission de l’information

2. BruitsModélisationPhysique

Page 18: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

En pratique …

Le cours :

• 1 polys• 9 cours : qui suivent le plan du poly (transparents+tableau)• 7 séances de TD• 2 séances de TP : déconvolution d’images

L’examen :

SANS DOCUMENTS

Objectif du TP : déchiffrer le texte mystère …

Page 19: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

1. Signaux aléatoires

Plan du cours

3. Filtre adapté

4. Estimation

5. Détection

6. Restauration

8. Théorie de l’information

9. Transmission numérique

2. Bruits

Page 20: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Signaux à énergie finie

• Fonction x(t) appartenant à L2. Définition de son énergie ?

• Densité spectrale d’énergie ?

• Fonction d’autocorrélation ?

• Sa transformée de Fourier ?

Page 21: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Autre manière de définir de la densité spectrale d’énergie

• On filtre la fonction x(t) avec un filtre linéaire de réponse impulsionnelle h(t)

• Cette méthode nous servira pour définir la densité spectrale de puissance des signaux de puissance finie et des signaux aléatoires, dont l’énergie n’est pas définie.

Peut-on définir l’énergie de ?

Page 22: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

• Pour les fonctions dont l’énergie n’est pas définie, on utilise la puissance moyenne :

• Fonction d’autocorrélation ?

• Densité spectrale de puissance ?

Signaux de puissance finie

Page 23: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

• Pour les fonctions dont l’énergie n’est pas définie, on utilise la puissance moyenne :

• Fonction d’autocorrélation ?

• Densité spectrale de puissance ?

Signaux de puissance finie

o On va procéder de la même manière que pour les signaux à énergie finie : on définit l’effet du filtrage sur la fonction d’autocorrélation, puis on applique un filtre passe-bande idéal de largeur δν tendant vers 0

Page 24: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Densité spectrale de puissance

Page 25: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Densité spectrale de puissance

Page 26: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

• Pour λ fixé, est une fonction déterministe )(tX λ

)(, tXt λλ →ℜ→ℜ⊗Ω

• Pour t fixé, est une variable aléatoire définie par une densité de probabilité 𝑃𝑃𝑋𝑋𝜆𝜆(𝑡𝑡) 𝑥𝑥

)(tX λ

𝑿𝑿𝝀𝝀𝟏𝟏 𝒕𝒕

t

𝑿𝑿𝝀𝝀𝟐𝟐 𝒕𝒕 𝑿𝑿𝝀𝝀𝟑𝟑 𝒕𝒕

)(tX λ

Fonctions aléatoires

Pour représenter un signal perturbé par un bruit, il faut définir la notion de fonctions aléatoire (FA):

Page 27: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Moyennes d’ensemble et temporelle

λ1

λ2

λ3 ...

t

λ

Moyenne temporelle

Moyenne d’ensemble:

Page 28: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

λ1

λ2

λ3 ...

t

λ

Covariances d’ensemble et temporelle

t1 t2

Fonction de covariance:

Fonction d’autocorrélation (covariance temporelle):

avec

Page 29: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

λ1

λ2

λ3 ...

t

λ

Puissance instantanée (variance)

t

Puissance instantanée (variance)

Puissance (temporelle)

Page 30: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Stationnarité et ergodicité à l’ordre 1

λ1

λ2

λ3 ...

t

λ

Stationnarité à l’ordre 1: la moyenne d’ensemble est indépendante de t

Ergodicité à l’ordre 1: la moyenne temporelle est indépendante de λ

Fonction stationnaire et ergodique d’ordre 1: moyenne d’ensemble = moyenne temporelle mtXtX == )()( λλ

Page 31: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

λ1

λ2

λ3 ...

t

λ

t t+τFonction de covariance

Fonction d’autocorrélation

Stationnarité (ordre 2):

Ergodicité (ordre 2):

Fonction stationnaire et ergodique d’ordre 2: covariance d’ensemble = covariance temporelle

( ) ( )ττ XXXX tt Γ=+Γ ,

( ) ( )ττλXXXX CC =

Stationnarité et ergodicité à l’ordre 2

( ) ( ) ( )τττ λXXXXXX Ctt =Γ=+Γ ,

Page 32: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Exemples

Page 33: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Filtrage des fonctions stationnaires• On filtre une fonction aléatoire stationnaire centrée Xλ(t) avec un filtre h(t). On

obtient une nouvelle fonction aléatoire Yλ(t):

• On démontre que la fonction aléatoire Yλ(t) est également stationnaire et centrée, et que sa fonction de covariance est:

Page 34: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique
Page 35: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Filtrage des fonctions stationnaires• On filtre une fonction aléatoire stationnaire centrée Xλ(t) avec un filtre h(t). On

obtient une nouvelle fonction aléatoire Yλ(t):

• On démontre que la fonction aléatoireYλ(t) est également stationnaire et centrée, et que sa fonction de covariance est:

• La TF de cette équation donne :

• La puissance de Yλ(t) est :

• Si h(t) est un filtre passe-bande idéal de largeur δν autour de la fréquence ν0

Page 36: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Densité spectrale de puissance

Page 37: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Bruit blanc

• En physique, il arrive fréquemment que la fonction de covariance des bruits soit très « étroite ». Cela signifie que les phénomènes à l’origine du bruit se produisent dans des temps caractéristiques très courts par rapport aux signaux utiles que l’on cherche à mesurer.

Page 38: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

+

=

Page 39: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Bruit blanc• En physique, il arrive fréquemment la fonction de covariance des bruits soit très

« étroite ». Cela signifie que les phénomènes à l’origine du bruit se produisent dans des temps caractéristiques très courts par rapport aux signaux utiles que l’on cherche à mesurer.

Page 40: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Bruit blanc• En physique, il arrive fréquemment la fonction de covariance des bruits soit très

« étroite ». Cela signifie que les phénomènes à l’origine du bruit se produisent dans des temps caractéristiques très courts par rapport aux signaux utiles que l’on cherche à mesurer.

• Pour représenter ce type de bruit, on utilise le modèle de « bruit blanc »

• Ce modèle n’est pas totalement réaliste physiquement, car on ne peut pas définir la puissance (variance) d’un bruit blanc …

• On peut le définir par son « niveau de bruit »: Quelle unité?

Page 41: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Racine carrée de la densité spectrale de puissance des bruits perturbant la mesure de variation de longueur relative h d’un

bras d’interféromètre

Page 42: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Bruit blanc filtréSi on ne peut pas définir la puissance d’un bruit blanc, on peut définir celle d’un bruit blanc filtré par un filtre de RI h(t).

• Si h(t) est un filtre passe-bande idéalde largeur de bande monolatérale ∆ν :

• Si le filtre h(t) est quelconque, on a

bande passante équivalente de bruit

• Si le filtre h(t) est passe-bas et normalisé:

Page 43: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Bande passante équivalente de bruit

• Voici la bande passante équivalente de bruit de quelques filtres passe-bas classiques normalisés:

Page 44: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Bilan …• Fonction aléatoire : propriétés à connaître

o Stationnarité et ergodicitéo Fonction de covarianceo Densité spectrale de puissance

• Filtrage des fonctions aléatoires stationnaires:

• Bruit blanc

• Puissance d’une fonction stationnaire filtrée:

• Bande passante équivalente de bruit ∆f:

Page 45: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Illustration du filtrage

DSPCovariance

• Bruit gaussien blanc (échantillonné)

Sxx=1 W/Hz => Px=1W après échantillonnage réel à τ=1s

Réalisation

• Bruit blanc filtré σh=2

DSPh(t) Réalisation

Les variations sont plus « lentes »

Page 46: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Illustration

σh=2

DSP Réalisation

σh=8

• Les variations sont encore plus « lentes »

σh=2 𝑃𝑃𝑌𝑌𝑌𝑌 = 0.38𝑃𝑃𝑌𝑌𝑌𝑌 = 0.19σh=8

• La puissance (variance) est plus faible

h(t)

Page 47: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Illustration

σh=2

DSP Réalisationh(t)

Filtre passe-bas idéal

𝝂𝝂𝒄𝒄=0.065 Hz

• Les variations sont de même « lenteur » car les bandes passantes équivalentes 𝚫𝚫𝚫𝚫 sont similaires.

• Les puissances (variances) sont identiques

Page 48: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Comment réduire le bruit?• Le traitement du signal est souvent destiné à observer un signal utile perturbé par un

bruit

• L’objectif est d’estimer les paramètres dont dépend le signal utile avec la meilleure précision, ou, ce qui revient souvent au même, le meilleur rapport signal sur bruit (RSB)

Page 49: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Life is SNR

Chris Dainty

Page 50: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Comment réduire le bruit?• Le traitement du signal est souvent destiné à observer un signal utile perturbé par un

bruit

• L’objectif est d’estimer les paramètres dont dépend le signal utile avec la meilleure précision, ou, ce qui revient souvent au même, le meilleur rapport signal sur bruit (RSB)

• Moyennage (estimation d’un niveau constant)

• Filtrage (estimation de l’amplitude d’une sinusoïde)

• Détection cohérente (estimation de l’amplitude d’une sinusoïde)

Page 51: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Moyennage

Page 52: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Moyennage

T

Page 53: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Moyennage

Page 54: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Moyennage• On peut définir le rapport

signal sur bruit en sortie

Le RSB est proportionnel au temps d’intégration: plus on mesure longtemps, meilleure est la précision

• Supposons maintenant que b(t) est un bruit blanc filtré sur la bande monolatérale ∆ν>>1/T. On peut alors définir le RSB sur le signal d’entrée:

• Le gain en RSB apporté par le moyennage est donc :

Il est d’autant plus grand que la durée de moyennage T est grande par rapport à 1/∆ν, qui peut être vu comme le temps de variation caractéristique du bruit

Page 55: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Filtrage du bruit• Supposons maintenant que le signal utile est

une sinusoïde dont on veut estimer l’amplitude

• On filtre le signal s(t) avec un filtre passe-bande h(t) dont la réponse en fréquence est centrée sur f0 et de bande passante équivalente ∆f << f0

• L’expression du signal filtré est:

• Le RSB en sortie de filtrage est:

Page 56: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Filtrage du bruit

Page 57: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Détection cohérente• Pour pallier cet inconvénient, on utilise le principe de la détection cohérente: on

multiplie le signal s(t) par une sinusoïde de même fréquence, et on filtre passe-bas

• DSP du signal utile?

• DSP du bruit? b’(t) n’est pas une fonction aléatoire stationnaire – Sa DSP n’est donc pas définie

• Cependant, on peut montrer qu’après filtrage passe-bas, on obtient un bruit blanc filtré

• Puissance après filtrage passe-bas ?

• DSP du bruit?

Page 58: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Détection cohérente• On peut donc définir le RSB en sortie de filtrage

On obtient le même résultat que pour le filtrage passe-bande

• Le gain en RSB est donc le même:

L'intérêt est qu'il est beaucoup plus facile de réaliser un filtre passe-bas de bande passante (BP) équivalente ∆f qu'un

filtre passe-bande de même BP centré sur la fréquence f0

Page 59: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Conclusion

On a considéré trois scénarios d'estimation différents:

• Estimation d'un signal constant dans un bruit blanc par moyennage

• Estimation de l'amplitude d'une sinusoïde noyée dans un bruit blanc par filtrage passe-bande et par détection cohérente.

Plus le filtre est étroit, plus le gain en RSB est important.

En effet, le filtrage ne modifie pas la puissance du signal utile, mais réduit d'autant plus la puissance du bruit blanc que le

filtre est étroit.

Page 60: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Généralisation de la detection cohérente• La détection cohérente (ou détection synchrone) est sans doute la méthode de

traitement du signal la plus utilisée.

Le signal mesuré par détection cohérente est, au bruit près, égal à A(t)

où le signal A(t) est à spectre borné: ∆νA << ∆f << f0

(signal modulé en amplitude)

• Son domaine d'utilisation ne se limite pas aux signaux purement sinusoïdaux. Supposons que l'amplitude de la sinusoïde A(t) varie dans le temps:

• C'est sur ce principe que fonctionne la réception des signaux radio en modulation d'amplitude: le signal A(t) représente le signal sonore transmis et f0 la fréquence porteuse associée à chaque station de radio.

A(t)

cos 2πf0t

s(t)

Page 61: Introduction au Traitement du signal - Institut Optique

Bilan …• Fonction aléatoire : propriétés à connaître

o Stationnarité et ergodicitéo Fonction de covarianceo Densité spectrale de puissance

• Filtrage des fonctions aléatoires stationnaires

• Bruit blanc

• Réduction du bruito Moyennageo Filtrageo Détection cohérente (démodulation)