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Vol. 28 No. 3 V/2017 Journal de formation continue et d‘information de la Société Suisse de Pédiatrie 28 Malaises du nourrisson de type BRUE 32 Etude PELICAN (Pediatric End-of-Life Care Needs in Switzerland) 40 Santé des migrants: position de l‘ISSOP Edition pour le congrès 2017 à prendre avec soi à St Gall

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Vol. 28 No. 3 V/2017

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Journal de formation continue et d‘information de la Société Suisse de Pédiatrie

28 Malaises du nourrisson de type BRUE

32 Etude PELICAN (Pediatric End-of-Life Care Needs in Switzerland)

40 Santé des migrants: position de l‘ISSOP

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1

Vol. 28 Nr. 3 2017 Sommaire

RédactionProf. M. Bianchetti, BellinzonaDr M. Diezi, LausanneDr C. Eberhardt, GenèveDr N. Jundt, EtagnièresProf. T. Kühne, BâleDr U. Lips, ZurichDr M.-A. Panchard, VeveyDr P. Scalfaro, LausanneDr R. Schlaepfer, La Chaux-de-FondsProf. A. Superti-Furga, LausanneProf. R. Tabin, Sierre (Rédacteur en chef) Dr R. von Vigier, Bienne

Adresse de la rédactionc/o Prof. R. TabinAv. du Général Guisan 30Case postale 942CH-3960 SierreTél. 027 455 05 05Fax 027 455 59 [email protected]

Copyright© Société Suisse de Pédiatrie

EditeurSociété Suisse de Pédiatrie (SSP)www.swiss-paediatrics.org

Secrétariat / Changements d’adresse Société Suisse de Pédiatrie (SSP)Case postale 13801701 FribourgTél. 026 350 33 44Fax 026 350 33 [email protected]

Mise en page et impressions+z:gutzumdruck.Nellenstadel 13902 Brig-GlisTél. 027 924 30 03Fax 027 924 30 [email protected]

PublicitéEditions Médecine et HygièneMichaela KirschnerChemin de la Mousse 461225 Chêne-BourgTél. 022 702 93 [email protected]

PaediatricaParaît 5 fois par an pour les membres de la SSP.Les non-membres peuvent s’abonner auprès du secrétariat pour Fr. 120.– par an.

Tirage1950 Ex. / ISSN 2235-5480 Certifié par REMP

Prochain n°

Délai rédactionnel: 28.7.2017Dates de parution: no 4: 15.9.2017

Image de couverture «Clara mit dem offenen Herz»220 x 90 x 55 cmClaire Ochsner, www.claire-ochsner.ch

La rédaction n’assume au cune responsabilité quant au contenu des textes.

Editorial

Politique professionnelle 4 We strongly support childhood immunisation statement from the European Academy of Paediatrics (EAP)

N.Pellaud, C. Wyder

5 Réunion du pool des délégués du 30.3.2017 C. Bariswyl

6 Informations sur les tarifs – avril 2017 L. Ziegler

Congrès annuel 8 Congrès annuel 2017 de la SSPRapports annuels 9 Rapport annuel de la présidente et du comité

N. Pellaud

11 Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue ISFMC. Rudin

Commissions de la SSP 12 Commission de formation post-graduée

C. Rudin

13 Commission de formation continueP. Klauser

14 Commission d'examen de spécialité en pédiatrieJ.Wildhaber

16 Représentant des assistants au sein du comité de la SSPD. Gut

Groupes d’intérêts pédiatriques et groupes de travail de la SSP 17 Collège des médecins-chefs A

T. Neuhaus

18 Groupe de travail Assistanat au cabinet médicalO. Adam

19 Fondation pour la promotion de la formation en médecine de familleO. Adam

20 Groupe de travail DRGM. Losa

21 Groupe de travail ObésitéJ. Laimbacher

22 Groupe de référence santé migrants F. Jäger 23 Groupe d’intérêt suisse pour la pédiatrie intégrative

B. Huber

25 Société suisse pour la santé des adolescents 26 Collège de médecine de premier recours

B. Laville

Formation continue 28 Nouvelles applications genevoises de la prise en charge des malaises du nourrisson limitée au type BRUE à bas risque: un petit pas en avant?

A. Merglen, N. Bajwa, S. Pinösch, L. Lacroix, S. Manzano, A. Galetto-Lacour, A. Gervaix, D. Belli, K. M. Posfay-Barbe

32 Paediatric End-of-Life Care Needs in Switzerland/Morts d'enfants en SuisseE. Bergsträsser, K. Zimmermann, K. Marfurt, K. Eskola, P. Luck, A-S Ramelet, P. Fahrni-Nater, E. Cignac

35 Prévention pendant les premières années de vieM. Hafen

Rubrique juridique 38 Job sharing

B. Laville

Lus pour vous 39 Sun-related knowledge and attitudes of primary and secondary schoolchildren in western Switzerland

A. Vuadens, S. Ackermann, F. Levi and J.L. Bulliard (commentaire: R. Schlaepfer)

Informations 40 Synthèse de la prise de position de l’International Society for Social Pediatrics and Child Health (ISSOP) concernant la santé des enfants migrants 41 Dépistage néonatal suisse: statistique 2016 42 Trois nouvelles traductions de Vincent, Sophie et les autres

C. Baeriswyl

43 CAS 2017-2018 en santé materno-infantile dans les crises humanitairesM. Roulet

Courrier des lecteurs 44 Deux fois en plein dans le mille!

U. Lips

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Agit contre la diarrhée• Pour le traitement et la prévention 3,4,5

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Vol. 28 Nr. 3 2017 Editorial

A vous de jouer!

Quel plaisir d’avoir pu partager avec tous nos membres et avec le comité une vision sur la pédiatrie d’aujourd’hui et de demain, d’avoir participé à la cohésion de notre société par la recherche de consensus dans un dialogue ouvert et respectueux.

Que notre effort de visibilité et de présence à travers les nombreuses positions prises pour la santé des enfants puisse porter ses fruits, notamment dans les domaines pour lesquels notre engagement doit se poursuivre tels que ceux de la formation et de la recherche en pédiatrie, des soins hautement spécialisés, de la disponibilté de médicaments pédiatriques et de vaccins.

Que cela participe à la promotion et à la pro-tection de la santé des enfants et des jeunes qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs.

EditorialN. Pellaud, présidente SSP

Comme dans les contes, je peux faire trois voeux. La formation étant un pilier central pour l’avenir de notre métier, je souhaite que l’assistanat en cabinet se développe, que la formation des assistants en pédiatrie sociale et communautaire arrive un jour en Suisse, que des modules en transdisciplinarité avec les sages-femmes et les puéricultrices per-mettent une approche cohérente et bien coordonnée de la santé des enfants.

Pour les réaliser, il faut du courage1 et «oser faire ce qu’effectivement on peut faire, ne rien lâcher, ni de soi, ni du souci des autres»2.

En italien, on dit joliment «buona fortuna»!

1 Cynthia Fleury, «La fin du courage» 20102 Commentaire de J-M Blanchard sur le livre «Les Irremplaçables» de Cynthia Fleury, 2015

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Vol. 28 Nr. 3 2017Politique professionnelle

Dans un contexte international et national où la promotion des vaccinations reste une prio-rité sanitaire, et alors que des vents contraires nous parviennent d’Outre-Atlantique, l’Acadé-mie Européenne de Pédiatrie publie une posi-tion à laquelle la Société suisse de pédiatrie a participé, afin de promouvoir une informa-tion scientifique aux professionnels de la

We strongly support childhood immunisation

Statement from the European Academy of Paediatrics (EAP)

Corinne Wyder déléguée de la Société suisse de pédiatrie (SSP) auprès de l’EAPNicole Pellaud, présidente SSP

santé ainsi qu’un cadre légal pour garantir une protection des enfants par des vaccins effi-caces et sûrs.

[email protected]@kurwerk.ch

https://www.linkedin.com/pulse/eap-publication-eur-j-pediatr-childhood-immunisations-of-paediatrics

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Vol. 28 Nr. 3 2017 Politique professionnelle

L’assemblée des délégués a réuni 35 partici-pants, du jamais vu jusqu’ici pour la plus grande satisfaction du président Philipp Jen-ny. Cette participation importante prouve au comité qu’il a sélectionné les thèmes perti-nents pour cette réunion. Les discussions avec les délégués sont riches en pistes pour son travail et motivantes. À cet égard, les participants sont chaleureusement remer-ciés.

Dans un premiers temps, David Nadal, pré-sident de SwissPedNet (Swiss Research Network of Clinical Pediatric Hubs) présente le réseau et donne une information sur la collaboration avec la SSP. En vue de promou-voir la recherche pédiatrique et de lui assurer un soutien financier, le comité a décidé en septembre dernier de l’affiliation officielle de SwissPedNet à la SSP. Suite à quoi, le Secré-tariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation a attribué les fonds pour 2017-2020; la collaboration se concrétise donc. SwissPedNet compte neuf centres de re-cherche pédiatrique. Il s’agit de centres inté-grés au sein des hôpitaux pédiatriques. Ils sont fortement liés avec les Clinical Trial Units (CTUs) sur place et pratiquent le même sys-tème de management de qualité (SMQ). Le réseau fait officiellement partie de Swiss Clinical Trial Organisation SCTO.

Un organe de recherche officiel comprend la recherche sur les services de santé et la re-cherche pratique ce qui permet d’aborder des questions intéressantes issues de la pratique (la recherche dite «clinique» n’est pas limitée à l’hôpital et porte tout autant sur des ques-tions ambulatoires). Le but avec SwissPed-Net, est de créer une plateforme de coordina-tion avec une seule personne de contact pour tous les participants. Par ailleurs, il est prévu de mettre au concours une bourse de re-cherche en partenariat avec la SSP. Le comité décidera de la suite à y donner et soumettra une proposition à la prochaine assemblée générale. Les délégués se montrent très inté-ressés et discutent avec David Nadal d’éven-tuels sujets à aborder. De plus amples infor-mations sur SwissPedNet se trouvent sur: www.swisspednet.ch

Assemblée des délégués du 30 mars 2017Claudia Baeriswyl, secrétaire générale SSPTraduction: Helena Frassineti, Fribourg

Benedikt Huber, de l’hôpital cantonal Fri-bourg, présente le nouveau groupe d’intérêt de la SSP sur la «pédiatrie intégrative». Le groupe est à l’origine issu du centre pour pédiatrie intégrative de l’hôpital fribourgeois, il est placé sous la direction du médecin-chef Johannes Wildhaber et de Benedikt Huber. En plus de l’approche médicale conventionnelle, il propose des soins de médecine complémen-taire. Dans les faits, on observe que la pédia-trie intégrative répond aux besoins des pa-rents qui recourent souvent à la médecine complémentaire sans en informer leur méde-cin traitant. Afin de r s’adapter à cette évolu-tion et d’améliorer l’organisation des presta-tions des pédiatres suisses dans ce domaine, les initiateurs ont créé le groupe d’intérêt pour la pédiatrie intégrative, qui a été officiellement reconnu par la SSP. Le premier projet est un sondage parmi les pédiatres suisses sur les soins aux enfants et adolescent par la méde-cine complémentaire; le lien pour le sondage a été envoyé par le secrétariat de la SSP.

Benedikt Huber souligne dans sa présentation l’importance de la définition des termes. La médecine complémentaire complète la méde-cine conventionnelle et ne la remplace pas (comme le ferait la médecine alternative). Une réelle médecine intégrative est une combinai-son raisonnable et adaptée entre la médecine conventionnelle et complémentaire. Le groupe d’intérêt représente les quatre orientations de médecine complémentaire reconnues en suisse (acuponcture/médecine traditionnelle chinoise, médecine anthroposophique, ho-méopathie et phytothérapie).

Pierre-André Michaud présente le projet de formation en médecine de l’adolescence de l’European Academy of Paediatrics EAP, une section de l’Union Européenne des Médecins Spécialistes UEMS. La SSP est représenté dans l’EAP par deux déléguées (Corinne Wyler et Christine Aebi-Ochsner).

Il s’agit de créer avec le «curriculum in ado-lescent médicine and health for paediatric residents», curriculum reconnu pour la mé-decine de l’adolescence, en lien à la formation EuTEACH, http://www.unil.ch/euteach/

home.html. Le but est de fournir des mé-thodes de prise en charge adaptées à l’adoles-cence définie comme une phase de dévelop-pement psychosocial unique. Le physio thérapeute pour enfants diplômé Tho-mas Schumacher, pratiquant en cabinet médi-cal à Schenkon, donne ensuite une informa-tion sur les prix de la physiothérapie pour enfants. Les physiothérapeutes pour enfants sont de façon récurrente en discussion avec les assureurs concernant le tarif 7311 (forfait par séance pour kinésithérapie complexe). Initialement, la justification de l’âge pour l’application de ce forfait avait été acceptée, mais avec le temps, l’interprétation des assu-rances s’est retournée contre la physiothéra-pie pour enfants. Suite à cette situation, les physiothérapeutes pour enfants ont dû faire face à une rémunération insuffisante, ne cou-vrant pas les coûts, compensée par des sub-ventions croisées, ce qui a compromis l’exis-tence des physiothérapeutes pour enfants non subventionnés. Thomas Schumacher présente ensuite le formulaire de prescription pour la physiothérapie pour enfants et l’ordonnance pour la kinésithérapie complexe.

Nicole Pellaud poursuit sur les questions tarifaires et informe brièvement sur la situa-tion actuelle. D’une part, il y a eu l’interven-tion tarifaire du Conseil fédéral qui entrera en vigueur en 2018. D’autre part, le projet TARCO poursuit sa révision des tarifs ambulatoires. Concernant l’intervention tarifaire, la SSP se prononcera dans les délais (mi-juin) ; elle est actuellement en train d’évaluer les coûts de l’impact sur la médecine de l’enfance ou de l’adolescence, en collaboration avec la FMH et l’association professionnelle des médecins de famille et de l’enfance Suisse MFE.

La présidente informe ensuite que le prix de recherche attribué par le Collège de médecine de premier recours est également ouvert à des recherches en pédiatrie ambulatoire qui peuvent être lui soumis.

La prochaine séance aura lieu le jeudi 21 septembre 2017 à 14h30 à Fribourg. Les propositions de sujets sont à envoyer au pré-sident Philipp Jenny, [email protected] ou au secrétariat, [email protected].

[email protected]

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Vol. 28 Nr. 3 2017Politique professionnelle

HistoriqueLe TARMED a été introduit en 2004 pour uni-formiser dans toute la Suisse les tarifs des prestations médicales ambulatoires dans les cabinets et les hôpitaux, dans l’assurance obligatoire des soins. Tous les partenaires tarifaires sont d’accord sur le fait que le tarif doit être révisé.Le Conseil fédéral est habilité à modifier la structure tarifaire depuis 2013. Il a une pre-mière fois utilisé cette compétence en éditant une ordonnance qui est entrée en vigueur le 1.10.2014. Avec cette première révision, le «supplément pour prestations de médecine de famille au cabinet médical» a permis de revaloriser le travail des médecins de famille et pédiatres.Un projet de tarif totalement révisé au sein de la FMH a été soumis au vote des membres en juin 2016 et rejeté. Le Conseil fédéral avait laissé un délai jusqu’en octobre 2016 aux par-tenaires tarifaires pour proposer un nouveau tarif, mais aucune modification susceptible d’être approuvée n’a été déposée.

Situation actuelleEn attendant une révision du tarif, la structure tarifaire TARMED 1.08_BR doit continuer à être utilisée en 2017.

Projet TARCOAprès le rejet du projet en juin 2016, la FMH a décidé d’organiser une révision du tarif par les médecins eux-mêmes. Il s’agit du projet TARCO (consensus). Un groupe «cockpit» supervise le tout, tandis que des groupes de travail de chaque spécialité réévaluent la no-menclature et les minutages des différentes prestations du tarmed actuellement utilisé. Enfin des groupes de travail spécifiques se penchent sur les questions d’économicité, de valeurs intrinsèques qualitatives et quantita-tives. Lorsque la révision du tarif aura abouti au sein du corps médical, au moins un assu-reur devra consentir à soutenir le projet afin qu’il soit conjointement soumis au Conseil fédéral.

Projet du Conseil fédéralEn mars 2017, le Conseil fédéral a mis en consultation une deuxième révision du tarif.

Les différentes organisations sont appelées à se prononcer d’ici fin juin 2017. En collabora-tion avec mfe (Médecins de famille et de l’enfance Suisse), les délégués tarifaires ont étudié les différentes mesures proposées et donné leur avis. Pour les pédiatres, les principaux change-ments sont:- l’augmentation de la valeur intrinsèque qui

passe de 0.905 (FMH 5) à 0.968, ce qui est clairement favorable.

- «l’examen par le spécialiste» est converti en prestation au temps, mais limitée à 15 mi-nutes. Cette modification pose problème aux pédiatres dans la mesure où les exa-mens durent parfois plus longtemps.

- la prestation «en l’absence du patient» qui ne fait qu’augmenter ces dernières années et manque de transparence pour les assu-reurs sera détaillée et limitée à 30minutes/3mois. Cette mesure risque d’augmenter le nombre de consultations.

- la prise de sang par du personnel non médi-cal pourra être comptabilisée en temps, ce qui est favorable pour les pédiatres.

- la taxe d’urgence sera supprimée dans les institutions qui s’occupent spécifiquement d’urgences.

- les facturations électroniques seront aussi limitées.

Dès le 1.1.2018Les adaptations provisoires du TARMED pro-posées par le Conseil fédéral entreront en vigueur. La révision totale du tarif TARCO se poursui-vra et devra être négociée avec les assureurs avant d’être soumise au Conseil fédéral pour approbation en juin 2018.En ce qui concerne les tarifs, la SSP s'aligne sur la position de mfe, mis à part les points spécifiquement pédiatriques qui sont traités par le groupe de travail de la SSP.Les exemples de facturation pour des consul-tations en 2017 peuvent d’ores et déjà être consultés sur le site de la SSP. Des exemples actualisés suivront pour 2018.

Informations sur les tarifs – avril 2017Laure Ziegler, Genève

Références1) www.bag.admin.ch: le Conseil fédéral adapte à

nouveau la structure tarifaire TARMED2) www.fmh.ch: la révision du tarif médical ambula-

toire TARMED

CorrespondanceDre Laure ZieglerSpécialiste FMH en pédiatrieDéléguée tarifaire pour la SSP20, rue du Mont-Blanc, 1201 Genè[email protected]

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Vol. 28 Nr. 3 2017Congrès annuel

Congrès annuel de la SSP 2017 à St-GallChristian Kahlert, Roger Lauener et Dominik Stambach pour le comité d’oragnisation

8

5 raisons de ne pas venir au congrès annuel: 1. L’alimentation pendant les 1000 premiers

jours de vie joue un rôle peu important dans le quotidien de mon cabinet.

2. Le système immunitaire était toujours trop compliqué pour moi.

3. Je n’ai pas besoin de workshops pour prati-ciens vu que de toute façon, je «work» déjà assez dans mon cabinet.

4. La science et les résultats de la recherche sont bien pour une tour d’ivoire, mais n'ont pas d’intérêt pour ma pratique.

5. Je ne veux pas à nouveau rencontrer mes anciens collègues de travail.

5 raisons de malgré tout faire le déplacement à St-Gall: 1. Ça m’intéresse de découvrir quels tuyaux

et conseils pratiques je peux retenir de la part de «villageois» expérimentés du 1er clinical village au sujet des allergies et qui sait, encore d’autres trucs passionnants.

2. Je suis curieux de voir si j’ai encore une chance de réussir l’examen de spécialiste lors du scrutin anonyme de questions pour l’examen de spécialiste.

3. Depuis longtemps déjà, les femmes sont majoritaires pendant les études et dans les cliniques. Je suis intéressé d’entendre quelles possibilités existent pour encoura-ger leur carrière.

4. 50 CHF pour de la danse, de la musique et un bon repas, rien que cela vaut le déplace-ment à St Gall.

5. La possibilité de rencontrer d’anciens col-lègues de travail fait du congrès de la SSP mon meeting favori.

Convaincu(e)? Inscrivez-vous sur http://bbscongress.ch/fr/2017/sgp-ssai-2017/

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Vol. 28 Nr. 3 2017 Rapports annuels: SSP

Composition du comitéBureauPrésidente: Nicole Pellaud Genève et Sion,ambulatoireVice-président: Christoph Aebi, Berne, hospitalierPhilipp Jenny, Altstätten, ambulatoireGian Paolo Ramelli, Bellinzone, hospitalier

Membres ambulatoiresSylvia Gschwend, ZougNicole Jundt-Herman, EtagnièresMaya von Planta, GenèveJan Teller, Langnau

Membres hospitaliersValérie Dénervaud, trésorière, FribourgDominique Gut, LucerneNicole Halbeisen, LucerneOskar Jenni, ZurichAndreas Nydegger, LausanneMarc Alain Panchard, Vevey

Membre pédiatrie socialeSusanne Stronski, Berne

Le bureau et le comité se sont réunis quatre fois durant cet exercice, une grande partie du travail s’est réalisée par courriels et dans les diverses séances organisées avec les institu-tions partenaires.

L’assemblée des délégués présidée par Philipp Jenny s’est réunie le 29 septembre 2016 et le 30 mars 2017. Divers thèmes y ont été présentés: le projet argovien pour les maladies transmissibles en crèche, GYNEA, le Groupe suisse de protection de l’enfance, le projet de pédiatrie intégrative, SwissPedNet pour le développement de la recherche pédia-trique, la formation post-graduée en méde-cine de l’adolescence.

Ces assemblées sont une opportunité de com-munication réciproque entre le comité et les délégués. Cela permet au comité de prendre en considération les positions et informations transmises par les délégués, et offre à ces derniers une compréhension des réalités des diverses parties de la pédiatrie suisse.

Rapport annuel 2016/2017 de la présidente et du comitéNicole Pellaud

Nos réalisations• Association à SwissPedDose et SwissPed-

Net• Accréditation de la formation post-graduée

en pédiatrie• Signature de la charte qualité ASQM• Mandat au groupe d’intérêt pour la pédia-

trie intégrative• Mandat de collaboration avec BBS pour les

congrès 2019-2020-2021• Réglement SSP pour les groupes de travail

et les commissions• Concept pour le soutien SSP aux forma-

tions continues• Dépliants sur la SSP et la pédiatrie• Charte qualité SSP pour le pédiatre• Soutien à la brochure de la Fondation suisse

pour la promotion de l’allaitement maternel• Collaboration aux recommandations pour

les soins au nouveau-né• Affiliation à l’association L’Enfant+l’Hôpital• Traductions de la brochure Vincent, So-

phie… en arabe, tigrynia et turc

Prises de position• Position sur le problème posé pour la déter-

mination de l’âge des jeunes migrants• Position pour limiter la publicité à l’inten-

tion des parents pour les préparations de suite pour nourrissons

• Soutien pour la mise en place de certificats de capacité en échographie pédiatrique et en médecine de l’addiction, et d’une forma-tion approfondie en prévention des mala-dies infectieuses

• Demande réitérée de garantie de stocks de vaccins

• Positions SPOG sur la Médecine Hautement Spécialisée (MHS) en oncologie et sur l’enregistrement des maladies oncolo-giques (OFSP)

• Position sur la substitution en fer dans les carences sans anémie (Health Technology Assesments HTA)

• Position en faveur de la révision de l’ordon-nance fédérale sur les travaux dangereux pour les jeunes

Nos requêtes n’ont pas abouti sur les points suivants:

• Le Ceftibuten ne sera pas remplacé• Les arômes artificiels seront introduits

dans les aliments pour nourrissons• La publicité sur le tabac auprès des jeunes

ne sera pas plus largement limitée• Les pharmaciens cantonaux maintiennent

les médicaments off-label comme partie de protocoles de recherche

Nos «chantiers ouverts»• Mise à jour du site SSP• Révision du carnet de santé• Groupe de travail qualité• Traduction de l’Atlas Entwicklungsdiagnos-

tik-Vorsorgeuntersuchungen

ReprésentationsNos représentations régulières se sont pour-suivies auprès du Collège des médecins de premier recours, de Médecins de famille et de l’enfance et de l’European Academy of Pae-diatrics et l’European Confederation of Pri-mary Care Paediatricians.

Nous participons également aux projets sui-vants:• Groupe de travail pédiatrique TARCO (FMH)• Coordination de la formation post-graduée

(OFS)• Stratégie nationale contre la résistance aux

antibiotiques et NOSO (OFSP)• Comité national pour l’élimination de la

rougeole (OFSP)• Groupe pour la mise en oeuvre du pro-

gramme national de vaccination (OFSP)• Projet sur le manque de données sur la

santé des enfants et des jeunes (OFSP)• Groupe d’accompagnement pour le dépis-

tage des violences domestiques (OFAS)• Organe scientifique pour la Médecine Hau-

tement Spécialisée (MHS)• Miapas alimentation-mouvement chez les

jeunes enfants (Promotion santé suisse)• Comité national du don d’organes (swiss-

transplant)• Conférence tripartite sur les aggloméra-

tions, dialogue sur l’intégration• Elaboration de recommandations et forma-

tion continue sur les mutilations génitales féminines

• Groupe santé des enfants et des jeunes Public Health Schweiz

• Symposium international sur la douleur chez l’enfant

• Journée Medifuture s’adressant aux méde-cins assistants (ASMAC)

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Vol. 28 Nr. 3 2017Rapports annuels: SSP

Organisation interneSecrétariat généralMadame Claudia Baeriswyl

ComitéComposition à renouveler à l’occasion de l’assemblée générale 2017Départ de Nicole Halbeisen et Marc Alain Panchard

RemerciementsA Madame Claudia Baeriswyl assistée au se-crétariat par Mesdames Isabelle Rausis, Hen-riette Bertschi et Susanne Freiburghaus.

Aux membres du comité, des commissions, des groupes de travail, à tous nos membres qui mettent leur expertise à disposition pour représenter la SSP auprès de nos partenaires ou pour préparer les prises de positions SSP, et tout particulièrement cette année à notre nouvelle déléguée tarifaire Laure Ziegler.

Aux délégués qui par leur participation à nos assemblées bisannuelles enrichissent les orientations du comité.

Au comité de rédaction du Paediatrica et à notre fidèle traducteur Rudolf Schlaepfer

Correspondance [email protected]

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Vol. 28 Nr. 3 2017 Rapports annuels: commissions et groupe de travail de la SSP

un ajustement important du cursus des études, et également de la formation postgra-duée.

[email protected]

Durant l’année passée, j’ai pu participer aux trois réunions du comité ainsi qu’à la séance plénière de l‘ISFM du 1.12.16. Dans ce court rapport, je vais me concentrer sur les thèmes qui sont également importants pour notre société (SSP).Lors de la séance plénière de l’ISFM de l’an-née dernière, M. Hans-Rudolf Koeltz s’est retiré de la direction de l’ISFM. Ont été élus à sa place, en tant que vice-présidents, Regula Schmid et Giatgen A. Spinas. L’année passée, la demande de titres s’est considérablement restreinte, ce qui n’était pas attendu, et a conduit à une diminution importante des recettes. Le potentiel des économies du côté des dépenses étant res-treint, nous avons dû équilibrer le budget en adaptant les taxes (voir ci-dessous).Depuis le début 2016 le e-logbook est à dis-position pour tous les titres de spécialiste et les formations approfondies, et est entre-temps activement utilisé par plus de 10‘000 médecins. A l’heure actuelle manquent en-core les modules pour le «cockpit» des res-ponsables des places de formation, des sta-tistiques ainsi que pour la signature digitale. La dénonciation du contrat de collaboration avec le partenaire qui développait le software a malheureusement conduit à un arrêt «forcé» de l’avancée des travaux. Jusqu’à maintenant il manquait également une standardisation suffisante des catalogues des buts d’appren-tissage, avec comme conséquence que de nombreuses versions papier des logbooks ont été transférées 1:1 en format électronique, ce qui était très complexe du point de vue du développement du software, et a provoqué un surcoût important. Les projets en cours jusqu’à maintenant devront être analysés de façon critique par un nouveau partenaire, et les priorités pour la poursuite du projet e-logbook devront être redéfinies. La plateforme de formation continue a dis-posé, l’année passée, d’une nouvelle inter-face. L’introduction d’un registre central de toutes les formations continues devra encore être mise de côté, suite aux contraintes bud-gétaires de 2017. En raison de la situation

budgétaire de L‘ISFM, il a été décidé d’une hausse des taxes pour les diplômes de forma-tion continue (Fr. 30.– pour les membres et Fr. 100.– pour les non-membres des sociétés de disciplines médicales). Les tarifs pour une nouvelle reconnaissance d’un établissement de formation postgraduée, ainsi que pour une visite, ont été également légèrement revus à la hausse.Enfin, la nouvelle accréditation de l'ISFM pour les programmes de formation postgraduée des sociétés de disciplines médicales a été un thème également important. Nouvellement l’ISFM sera responsable de l’accréditation des aspects généraux de formation post graduée touchant plusieurs disciplines, et les sociétés de disciplines médicales sur les aspects spé-cifiques les concernant. L’accréditation s’oriente essentiellement sur des standards de qualité. Les nouvelles accréditations char-geront le budget de l’ISFM de Fr. 400‘000.– en 2017 et 2018. Jusqu’en mai 2017 toutes les sociétés médicales doivent avoir fini et sou-mis des rapports d’auto-évaluation. Sous la responsabilité de P.-A. Michaud (Lau-sanne), le catalogue des objectifs d’appren-tissage des études de médicine est actuelle-mant retravaillé. La troisième édition de ce catalogue des objectifs d’apprentissage est construite comme un document PROFILES (Principal Relevant Objectives and Framework for Integrated Learning and Education in Swit-zerland), et ceci est nouveau, en se basant sur le fait qu’un médecin doit acquérir non seule-ment des compétences médicales, mais éga-lement de multiples autres compétences comme par exemple la communication ou la gestion. Le nouveau catalogue contient éga-lement un chapitre sur les activités «EPA» (Entrustable Professional Activities), activités qui, dans le courant des études, pourront être acquises et attestent que le candidat est apte à effectuer les activités de façon indépen-dante attestées par le candidat. Il n’est en revanche pas encore défini sous quelle forme ces EPA doivent être acquis, dans le courant de la formation postgraduée. Ce qui est cer-tain, c’est que ce nouveau concept impliquera

Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM)Christoph Rudin, délégué de la SSP, Bâle

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Vol. 28 Nr. 3 2017Rapports annuels: commissions et groupe de travail de la SSP

La commission de la formation postgraduée a eu à nouveau une année 2016 plutôt tran-quille. Aussi durant l’année passée la commis-sion ne s'est réunie qu’une fois, à savoir le 12 avril 2016.

Membres de la commission de formation postgraduée et fonctions• Christoph Rudin, Bâle, président, représen-

tant de la SSP au comité de l‘ISFM • Mathias Gebauer, Bienne • Alexandra Jäggi, Fribourg (pour Chantal

Ruckstuhl, Gurmels)• Dominique Gut, Lucerne, représentant au

comité de la SSP des médecins assistants en formation

• Gabriele Wohlrab, Zurich • Cosette Pharisa, Berne (pour Oliver Adam,

Solothurn)• Oskar Jenni, Zurich, responsable SSP des

visites des établissements de formation postgraduée

• Peter Carp, Yverdon-les-Bains • Patrick Imahorn, Lucerne, représentant

SSP à la commission des titres • Daniel Trachsel, Bâle, représentant SSP à

la commission des établissements de for-mation postgraduée

• Johannes Wildhaber, Fribourg, responsable des examens de spécialistes en pédiatrie

• François Cachat, Vevey, représentant de la Romandie

GénéralitésUne année calme ne signifie pas que les membres de la commission sont restés inac-tifs, en particulier ceux qui à côté de leur en-gagement dans la commission, se sont vus confier d’autres tâches en rapport avec la formation postgraduée médicale en pédiatrie. Ceci est en particulier valable pour Johannes Wildhaber, responsable des examens de spé-cialistes, Patrick Imahorn et Daniel Trachsel, représentants de la SSP à la commission des titres, respectivement à la commission des établissements de formation postgraduée, et naturellement pour Oskar Jenni, responsable des visites/audits des établissements de formation postgraduée. Nous avons également eu la chance d’accueil-lir l’année passée au sein de la commission de

nouveaux membres, suite au retrait de Chan-tal Ruckstuhl et Oliver Adam. On compte comme nouveaux membres Alexandra Jäggi, une pédiatre en cabinet de Fribourg, et Co-sette Pharisa, qui vient de terminer un «Mas-ter of Education».

ActivitésLa commission de formation postgraduée, lors de sa séance du 12 avril 2016, a adopté une petite révision du programme de forma-tion postgradué de la SSP. Elle concernait les exigences de reconnaissance de la formation postgraduée en cabinet médical (dans des cabinets de groupe, il suffira d’un seul forma-teur responsable détenteur d’une autorisation de formation). Nous avons également appor-té quelques petites modifications au règle-ment des examens. Pour la nouvelle formation approfondie de pédiatrie d’urgence, les chiffres seront comptabilisés aux différents établissements de formation postgraduée 1–4 ans de formation postgraduée spécifique. Enfin, il y a encore eu beaucoup d’adaptations «rédactionnelles» imposées à chaque révision par l’ISFM.Nous avons eu un peu de retard jusqu’à main-tenant, malheureusement, mais le nouveau programme sera, dans un avenir proche, dis-ponible sur les sites internet de l’ISFM et de la SSP.

En relation avec la mini-révision du pro-gramme de formation postgraduée, nous avons aussi tenu compte de certaines activi-tés, qui sont encore répertoriées dans le programme de formation postgraduée, comme par exemple l‘intubation, et ne sont que rarement effectuées par les médecins assistants. Ceci a souvent créé de la confu-sion parmi les médecins en formation. Nous avons décidé de laisser ces contenus dans le programme de formation postgraduée, tout en rendant attentif, que doivent être trans-mises surtout les bases théoriques (condui-sant à) de telles activités, et que l’exécution pratique de tels gestes est plutôt réservé aux candidats des sous-spécialités ou aux autres spécialistes tels que les anesthésistes.

La suppression de l’autorisation de formation postgraduée en pédiatrie par la clinique de néonatologie de Zurich a entrainé un manque de postulation de la part des médecins assis-tants. Par conséquence, nous avons décrit de manière détaillée dans une annexe de notre descriptif des différents curriculum de forma-tion postgraduée la position spéciale de cet hôpital.

Oskar Jenni, moi-même et Walter Bär de Coire avons investis beaucoup de temps dans la nouvelle accréditation 2018 de notre cursus de formation. Il s’agissait en premier lieu de l’établissement d’un rapport détaillé d’auto-évaluation, sur la base des standards de qualité de l’AAQ (Schweizerische Agentur für Akkreditierung und Qualitätssicherung). Ce rapport a été déposé fin mai, et discuté, dans le cadre d’une table ronde, en date du 5.9.16, avec les deux experts, Urs B. Schaad et G.-F. Hoffmann, de l’université de Heidelberg. Notre rapport a été reçu positivement par l’AAQ et également par les experts. Il est ac-tuellement envoyé avec le rapport des experts à l’OFSP et au Département de l’intérieur pour décision, laquelle n'est attendue qu'en 2018.

Enfin, j’aimerais remercier ici tous mes collè-gues de la commission de formation postgra-duée pour leur grand engagement pour la formation de nos futurs collègues pédiatres. C’est une joie et un privilège de pouvoir pré-sider une telle commission. Au nom de la commission de formation posgraduée dans son ensemble j’aimerais également remercier le secrétariat et le comité de la SSP et l’ISFM pour leur collaboration bienveillante et leur soutien. Sans ce support et cette stimulation de l’exterieur , nous ne pourrions pas accom-plir nos tâches de façon optimale.

[email protected]

Commission de formation postgraduéeChristoph Rudin, Basel

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Vol. 28 Nr. 3 2017 Rapports annuels: commissions et groupe de travail de la SSP

Diplômes de FC et plateforme internet ISFMLa SSP participe à la plateforme internet ISFM pour ses membres qui voudraient, sur une base volontaire, s’y inscrire. Cela permet de solliciter en un clic un diplôme de FC. La re-quête nous parvient électroniquement et le diplôme est remis si les conditions prévues dans le règlement de FC SSP sont correcte-ment remplies (50 crédits par année, dont au moins 25 de FC essentielle spécifique, pen-dant un intervalle de 3 ans). La requête peut toujours être faite manuellement, via l’envoi des protocoles personnels des FC au secréta-riat de la SSP.En 2016, nous avons examiné 50 e-deman-des, 3 demandes-papier et attribué 48 diplô-mes.

Porteurs d’un titre de formation approfondie pédiatrique (FA)Les 50 crédits annuels concernent TOUS les porteurs du titre de pédiatre, qu’ils aient une FA ou non. Il est clair que l’on attend d’un porteur de FA qu’il ait obtenu une part très importante de ses crédits annuels dans le domaine approfondi qui est le sien; il y va de sa crédibilité envers ses patients.

Attribution des crédits aux mani-festationsPour 2016, environ 90 manifestations ont été accréditées, en plus des 7 qui l’ont été auto-matiquement; 11 ont été refusées (mauvaise définition du public cible, pas d’implication d’un pédiatre dans la conception, monospon-soring par l’industrie); beaucoup ont nécessi-té des corrections: maximum 8 crédits par jour, pas de comptage des pauses, ni des re-pas, ni des symposia de l’industrie.

Nouveau: soutien logistique et financier de manifestations par la SSPDepuis 2016, la SSP offre sur demande un soutien logistique et/ou financier aux organi-sateurs de manifestations de formation con-tinue en pédiatrie (envoi aux membres, an-nonces, transmission de savoir-faire, soutien lors de la recherche d’orateurs, garantie de

déficit, couverture de tarif préférentiel pour ses membres, etc.).

Manifestations à l’étranger et maximum quotidienSelon notre règlement SSP et les directives de l’ISFM, ne sont accréditées que les mani-festations à l’étranger qui correspondent à nos critères et selon notre façon de décomp-ter les crédits; il n’est donc pas licite d’inscrire plus de 8 crédits par jour, même si la manifes-tation, par exemple allemande, se déroule de 08:00 à 22:00 pendant 4–5 jours. Il en va aussi de la crédibilité de nos capacités d’apprentissage!

[email protected]

Commission de formation continuePierre Klauser, Genève

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Vol. 28 Nr. 3 2017Rapports annuels: commissions et groupe de travail de la SSP

Membres• Valérie Dénervaud (Comité SSP, représen-

tante des assistants) • Dominique Gut (Comité SSP, représentant

des assistants)• Andreas Nydegger (Comité SSP, respon-

sable formation post-graduée)• Claudio Roduit, Pregassona • Giacomo Simonetti, Bellinzona• Nicolas von der Weid, Bâle• Markus Wopmann, Baden

Les examens 2016 ont été réorganisés et restructurés. Les raisons de ces innovations sont été expliquées dans le dernier rapport annuel et les informations qui vont avec se trouvent sur le site internet de la société.

115 candidat(e)s ont participé à l’examen écrit se déroulant à Fribourg. 8 candidat(e)s n’ont pas réussi l’examen. 7% des candidat(e)s ont eu une note au-dessous de 4, 57% entre 4 et 5 et 36% entre 5 et 6.

Les candidat(e)s qui ont réussi l’examen écrit ont passé entre septembre et décembre leur examen oral dans différents hôpitaux de Suisse. Une seule candidate n’a pas réussi l’examen.

La Commission d’examen a évalué dans sa séance en août la nouvelle forme d’examen et a fait les adaptations nécessaires; elles se trouvent dans les informations sur le site in-ternet de la société.

Le président a remercié pour leur travail les membres de longue date (Valérie Dénervaud, Andreas Nydegger et Claudio Roduit) qui quittent la commission.

[email protected]

Commission d’examen de spécialité en pédiatrieJohannes Wildhaber, Fribourg

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Vol. 28 Nr. 3 2017

des contacts avec les assistants des autres cliniques et d’échanger nos expériences.

Objectifs C’est seulement avec des retours et des pro-positions concrètes que nous pouvons porter vos préoccupations et souhaits lors de ces diverses séances et engager la discussion. Une séance des assistants aura également lieu cette année lors du congrès SSP. A cette occasion, l’importante nomination des suc-cesseurs pour la représentation des assis-tants aura lieu. Je me réjouis d’ores et déjà de rencontrer de nombreux participants et par-ticipantes et de mener de passionnantes discussions. Si nous voulons faire bouger les choses, nous devons nous aussi mettre la main à la pâte !

[email protected]

Je souhaite saisir l’occasion qui m’est donnée ici pour vous informer sur le travail et les ex-périences d’un représentant des assistants auprès de la SSP. Les assistants sont repré-sentés au sein du comité de la SSP depuis 2004 et depuis 2010 ceci est fait d’ordinaire par deux personnes. Malheureusement le poste de représentant pour la Romandie est actuellement vacant, moi-même représentant la Suisse alémanique.

Séances du comité et pool des déléguésLa participation régulière aux séances du comité ainsi qu’à celles du pool des délégués donne l’occasion de collaborer aux thèmes importants concernant les formations post-graduée et continue, ce qui est fortement apprécié. Des connaissances plus pointues au sujet de questions politiques, des structures tarifaires et des problèmes quotidiens sont rendues possibles. Certains aspects des éventuels futurs changements sont suscep-tibles de nous concerner durant notre forma-tion de spécialiste. Souvent cependant, les changements ne toucheront que les collègues qui nous suivront. Il est néanmoins louable de s’engager afin de collaborer au façonnage de notre futur de manière optimale. L’examen de spécialiste 2016 en est une parfaite illustra-tion et je vous en dirai plus un peu plus loin. Il y a des problématiques qui ne nous concernent certes pas aujourd’hui, mais qui le feront dans les années à venir, comme par exemple la discussion sur le Tarmed. De nom-breux sujets dont nous ignorons parfois l’exis-tence durant notre formation sont abordés. De par le siège qui nous accordé au sein du comi-té de la SSP, nous avons la possibilité de saisir les évolutions de la pédiatrie très tôt et d’y apporter nos préoccupations activement.

Groupes de travail et commissions, examen de spécialisteLes représentants des assistants siègent également dans les commissions pour la for-mation postgraduée et dans la commission

pour les examens de spécialiste ainsi que dans le groupe de travail pour l’assistanat au cabinet médical. Ce siège nous permet de refléter le point de vue et les problématiques des assistants et de collaborer activement aux changements futurs. Il est souhaitable que les formations pré- et postgraduée soient organisées de sorte qu’elles fassent leurs preuves aussi dans la pratique clinique quoti-dienne. Dès lors que la plupart des partici-pants aux examens de spécialiste 2016 se sont plaints des changements et intervenaient ensemble, j’ai pu, en présentant nos préoccu-pations à la commission pour les examens de spécialiste, influer directement sur les exa-mens de cette année. Durant une discussion très constructive, de réjouissantes adapta-tions ont été décidées, notamment une réduc-tion du nombre possible de diagnostics diffé-rentiels, 5 au lieu de 10, une réduction du nombre de questions dans leur ensemble, une signalisation claire des questions à choix multiples et une prise en compte de tous les domaines de spécialisation. Le but étant de maintenir un examen de haute qualité qui a le droit d’être compliqué, mais qui ne doit pas tourner exclusivement autour de maladies rares et de leurs symptôme comme la plupart des participants l’ont ressenti. Il ne reste plus qu’à attendre de voir comment sera perçu l’examen de cette année.

Séances des représentants des assistantsNous nous considérons comme un trait d’union entre les assistants et la SSP. Une voire deux fois par année nous rencontrons les représentants des assistants de l’en-semble des cliniques pédiatriques et d’autres collègues intéressés. Une séance a lieu dans le cadre du congrès annuel de la SSP. Ce fai-sant nous avons l’occasion d’informer concer-nant les nouvelles du comité, des groupes de travail et des commissions. D’autre part cette séance s’est avérée essentielle pour recueillir les retours et les préoccupations. De plus, ces séances sont une bonne occasion de nouer

Représentant des médecins assistants* au sein du comité de la SSPDominique Gut

*pour des raisons de lisibilité, seule la forme masculine est utilisée. Nous remercions nos consœurs pour leur compréhension

Rapports annuels: commissions et groupe de travail de la SSP

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Vol. 28 Nr. 3 2017 Groupes d’intérêts pédiatriques et groupes de travail de la SSP

décubitus et d’infections nosocomiales et de germes multirésistants (Swissnoso) a été enregistrée.

7. Congrès SSP à St-Gall en 2017: conjointe-ment à la Société Suisse d’Allergologie et d’Immunologie; thème principal: alimenta-tion; Journée des Chercheurs de la SSP in-clue («SwissPedNet Clinical Research Ses-sions»).

[email protected]

Membres• Christoph Aebi, Berne• Dominique Belli, Genève• Urs Frey, Bâle• Henrik Koehler, Aarau• Roger Lauener, St. Gall• Thomas J. Neuhaus, Lucerne• Felix H. Sennhauser, Zurich• Umberto Simeoni, Lausanne

SéancesUne séance a eu lieu en 2016, durant laquelle les thèmes principaux concernant la pédiatrie ont été discutés: politique professionnelle, formation postgraduée et continue, finances (Tarmed et DRG) ainsi qu’enseignement et recherche.

Thèmes Les thèmes suivants ont été discutés en dé-tail.

1. Formation continuea. Contenu d’un curriculum dans les cli-

niques de catégorie A orienté soit pour une formation de pédiatre de cabinet, soit pour une formation de pédiatre en milieu hospitalier, soit pour une forma-tion de spécialiste

b. Reconnaissance de rotations en néona-tologie, urgences, chirurgie pédiatrique, soins intensifs pour le curriculum de pé-diatrie, y compris contenu du logbook pour une attestation correcte

c. Réflexions sur l’assurance et le contrôle de la qualité de la formation postgraduée

d. Soutien logistique, temporel et financier pour des formations externes et pour la participation à des congrès

e. Contrôle individuel de la performance de la formation post graduée

f. Repetitorium de pédiatrie institutionna-lisé: à partir de 2017 à Aarau (allemand) et à Fribourg (français)

g. Cours de GCP (Good Clinical Practice): toutes les personnes qui participent acti-vement à des études doivent faire ces cours. L’UKBB (Hôpital universitaire pé-diatrique des deux Bâle) propose ces cours (en langue anglaise)

2. Swiss-DRG et Tarmeda. Les prestations hospitalières et ambula-

toires de pédiatrie et de chirurgie pédia-trique sont encore insuffisamment finan-cées

b. Au sein du groupe de travail SwissDRG «médecine de l’enfant», certains thèmes ont été discutés. La situation pour les soins intermédiaires dans les cliniques sans soins intensifs est précaire: il semble qu’il n’y aura plus de bénéfices, car les cas non-sévères seront moins bien rémunérés et les dépenses pour le personnel et pour la structure des soins intermédiaires sont élevés.

3. Urgencesa. Téléphone de garde pour consultations

urgentes en Suisse alémanique: Aarau et le canton de Zoug y participent égale-ment (en plus des cliniques déjà partici-pantes: Zurich, Bâle, Berne, Coire, Lu-cerne et Winterthur)

4. Concept «Maladies rares» de l’OFSPa. Une prise de position commune avec la

SSP très critique a été soumise à l’OFSP. L’OFSP a décidé par la suite de réviser le concept complètement. Ce concept révi-sé n’existe pas encore.

5. Médecine hautement spécialisée (CIMHS)a. Vérification des décisions prises jusqu’à

présent et formation du processus déci-sionnel en deux étapes: 1. Attribution (définition du domaine de la médecine hautement spécialisée): une prise de position a eu lieu fin 2016, 2. Allocation (établissement de la liste hospitalière de médecine hautement spécialisée) en suspens

6. Mesures de qualité ANQ (Association natio-nale pour le Développement de la Qualité dans les Hôpitaux et les Cliniques)a. Mesures 2016: l’analyse Picker n’a plus

été faite, par contre le questionnaire ANQ (5 questions standard) a été com-plété par 10 questions spécifiques pour la pédiatrie. De plus, la prévalence du

Collège des médecins-chefs A 2016/2017Thomas J. Neuhaus, Lucerne, président

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Vol. 28 Nr. 3 2017Groupes d’intérêts pédiatriques et groupes de travail de la SSP

Au cours des dernières années, l’assistanat au cabinet s’est établi comme une partie de la formation post-graduée pédiatrique. Sou-tenu initialement seulement par la fondation FMF, l'offre s'est agrandie grâce aux pro-grammes cantonaux. Ainsi le nombre d’assis-tanat en cabinet a doublé au cours des 4 dernières années d'au moins 22 places de 6 mois à 100% en 2016.Depuis 2014 le nombre d’assistanats au cabi-net excède le nombre d’ouvertures de cabi-nets pédiatriques selon les chiffres publiés dans le Bulletin des médecins suisses. En 2016 (comme en 2015) on n’enregistre l’ou-verture que d’à peine 8 cabinets pédiatriques par année (fig. 1). Ce nombre ne suffit pas du tout à maintenir la couverture pédiatrique de base et encore moins à la renforcer. Il reste à espérer que l’assistanat au cabinet puisse se développer positivement à l’avenir.

L’assistanat au cabinet est un excellent moyen pour motiver nos jeunes collègues. Je vous prie tous de soutenir ce modèle de formation post-graduée.

Je remercie les collègues qui ont reçu au courant de l’année écoulée un ou plusieurs assistants dans leur cabinet ou qui se sont annoncés pour en recevoir. Je remercie aussi les cliniques pédiatriques, qui organisent des assistanat au cabinet: Lucerne (4 PA), Zurich (2 PA), CHUV (2 PA), UKBB (1 PA).

Si j’ai oublié quelqu’un, je le prie de m’en ex-cuser et de m’informer.

Etter C. + Brunschwiler W., Suhr AGBöhlen-Flury T., Berne BEBrauer H., Urtenen-Schönbühl BEFritzsche M., Berthoud BEGreisser J., Aarberg BEKoch W., Bienne BEWyder C. + Wallmann S., Berthoud BEKinder- und Jugendpraxis Muri (Brunner D., Lehmann B., Perren M.), Muri BEMöller R., Pratteln BLBarbey D., Fribourg FRKlauser P., Genève GESolèr C., Wil SGGruppenpraxis für Kinder und Jugendliche

Développement de l’assistanat au cabinetOliver Adam, Soleure

Figure1: Ouvertures de cabinets pédiatriques selon le BMS.

(Baumann T., Ernst T., Bieri H., Meier P.W.,Beauge J., Adam O.), Soleure SOBlumberg D, Locarno TIBorel B., + Aeby S., Monthey VSTabin R. + Wehrli U., Sierre, VSAlber R., Baar ZGBürki P. + Bacher B., Baar ZGZimprich H., Cham ZGHürlimann R., Dübendorf ZHTruffer B., Kloten ZHGeiser A. + Thomann B., Schlieren ZHSchenk B., Thalwil ZHCannova A., Zurich ZHHoltz S., Zurich ZH

[email protected]

Femmes

Hommes

Mort

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Conseils de fondation• Christian Häuptle (président, représentant

SSMIG)• Regula Capaul (représentante SSMIG)• Werner Bauer (président ISFM, représen-

tant FMH)• Cyrill Bühlmann (représentant ASMAC)• Thomas Bischoff (représentant CMPR)• Bruce Brinkley (représentant Cursus Ro-

mand de Médecine de Famille)• Jürg Pfisterer• Oliver Adam (vice-président, représentant

SSP)

Secrétaire générale: Manolya von ErlachSecrétariat: Franziska Kohler, Jacqueline Bähler Saxenhofer

En 2016 le conseil de fondation a siégé quatre fois. Une commission bicéphale (Ch. Häuptle et O. Adam) s’est prononcée sur toutes les demandes d’assistanat au cabinet. La fonda-tion est le centre de compétence et la pre-mière adresse pour toute question concer-nant la formation postgraduée en médecine de famille, notamment concernant les ques-tions d’assistanat au cabinet. Toutes les infor-mations, non seulement concernant les assis-tanats au cabinet autofinancés, convergent à la FMF. En font partie aussi les programmes cantonaux de formation postgraduée au et pour le cabinet médical ainsi que les cours spécialisés (p.ex. pour futurs maîtres de stage ou en gestion de cabinet médical). Toutes les informations à ce sujet se trouvent, en alle-mand et en français, sur le site internet www.whm-fmf.ch.

En 2016 la FMF a participé aux 405.1 mois d’assistanats, dont partiellement financés 165.9 et administrés 239.2. Pour la pédiatrie ce sont 72.5 mois en total, dont partiellement financés 41.9. Ainsi le nombre total d’assista-nats au cabinet pédiatrique (FMF et modèles cantonaux) a globalement augmenté (voir aussi le rapport «développement de l’assista-nat en cabinet pédiatrique»).

A ce jour il a été possible de répondre positi-vement à toutes les demandes de co-finance-ment d’assistanats au cabinet lorsque les conditions étaient remplies (à voir également sous www.whm-fmf.ch). Si vous êtes intéressé(e), n’hésitez pas à contacter la Fondation pour la Promotion de la Formation en Médecine de Famille:

WHM FMFFondation pour la Promotion de la Formation en Médecine de FamilleWeissenbühlweg 83007 BerneTél.: 031 371 84 04 / Fax.: 031 371 84 [email protected]

[email protected]

Fondation pour la Promotion de la Formation en Médecine de Famille (FMF) Oliver Adam, conseil de fondation SSP

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A nouveau en 2016, différentes demandes concernant la pédiatrie ont été adressées au GT SwissDRG via la FMH. Comme déjà durant les années précédentes, la collaboration entre différents partenaires, en particulier avec la FMH et l’Alliance des hôpitaux pédia-triques suisses (AllKids), a été très impor-tante et très féconde. Malheureusement, malgré l’appel à propositions de thèmes par le délégué de la SSP, aucune demande offi-cielle n’a été déposée directement par la SSP.

Déjà dans les versions Grouper 4.0 (2015) et 5.0 (2016), le GT SwissDRG avait effectué différentes adaptations spécifiques à la pédia-trie qui ont permis une meilleure représenta-tion de la pédiatrie (ou au moins de certains de ses aspects). Les adaptations sont pour-suivies également dans la version actuelle (Grouper 6.0 (2017)). Il faut profiter de cette occasion pour relever la sensibilité particu-lière des responsables de SwissDRG SA en-vers les préoccupations de la pédiatrie.

Début avril, le nouveau Grouper 7.0 (2018) a été présenté: dans cette nouvelle version ont été introduites des améliorations dans le do-maine de la médecine intensive, de la repré-sentation des cas complexes, MDC 2, 17, 22 et l’élaboration de CC-Matrix. La pédiatrie n’a, pour une fois, pas été traitée comme une formation approfondie et d’importants DRG pour la pédiatrie ont été revalorisés. Pour la version 8.0 (2019), de nouveaux changements concernant le MDC 15 (néonatologie) de-vraient être étudiés. L’évaluation spécialisée par le délégué DRG des demandes entraîne le plus de travail. Le fait est que, malheureusement, le plus difficile est fréquemment d’aborder ces évaluations avec les spécialistes (il serait ici très intéres-sant de développer le pourquoi de cette diffi-culté). En outre les questions de la part de l’Office fédéral des statistiques concernant l’appréciation de définitions entraînent des discussions, et malheureusement aucune ré-ponse définitive n’a été trouvée au sujet de la définition pédiatrique du SDRA. Toutefois l’espoir perdure que cette année une solution raisonnable et réalisable à ce propos sera trouvée. La définition de la septicémie, ré-

cemment modifiée, doit notamment être à nouveau discutée avec les autres sociétés de discipline.La réactivation prévue et souhaitée du groupe de travail DRG de la SSP n’a pas pu être réa-lisée, apparemment suite à un manque de temps et de motivation. Le travail d’améliora-tion de la part de SwissDRG sera néanmoins poursuivi et par conséquent le comité doit décider quelle stratégie sera établie. Une dissolution du groupe de travail de facto inexistant tout en maintenant un délégué DRG en tant qu’expert pour le comité peut être momentanément une solution viable. Cette décision sera certainement discutée lors d’une prochaine séance du comité.

Je souhaite remercier chaleureusement le comité de la SSP pour la confiance accordée.

[email protected]

Groupe de travail DRGMichele Losa, St Gall

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MembresGroupe principal:• Nathalie Farpour-Lambert, Genève• Josef Laimbacher (responsable du GT), St Gall• Dagmar l’Allemand, St Gall• Marco Janner, Berne• Christoph Rutishauser, Zurich • Bettina Isenschmid, Zofingen (akj)• Gaby Fontana, Zoug (ASDD)• Claudia Baeriswyl, Fribourg (SSP)

Après les négociations fructueuses avec toutes les assurances maladie au sujet de la rétribution forfaitaire pour les programmes de groupes multi-professionnels et mainte-nant que la facturation pour la thérapie indi-viduelle, selon les directives du TARMED, se déroule sans problème, ce processus est, pour le groupe de travail, à présent terminé.

En 2016 nous avons pu, de concert avec l’akj (Association obésité de l’enfant et de l’ado-lescent), mettre à disposition avec succès les premières formations en vue de la qualifica-tion pour la réalisation de thérapies indivi-duelles multidisciplinaires. Cette qualification est nécessaire pour une facturation conforme de ces prestations. La SSP tient une liste actualisée des médecins qui disposent de cette qualification. Cette liste peut être consultée par les caisses maladies.

L’objectif principal de notre travail 2016 concernait à nouveau la mise en place de directives pédiatriques pour la chirurgie ba-riatrique chez les enfants et adolescents. Après d’âpres négociations avec la SMOB (Swiss Society for the Study of Morbid Obe-sity and Metabolic Disorders), nous avons pu élaborer une solution consensuelle qui cor-respondait bien à notre conception pédia-trique. Lors de son assemblée générale en novembre 2016, la SMOB a adopté ces direc-tives. A présent, ce papier est à l’étude au-près de l’OFSP et devrait être publié officiel-lement dans le courant du premier semestre 2017.

Je remercie le GT pour la collaboration très collégiale et efficace. Des remerciements

particuliers vont au secrétariat de la SSP sous la direction de Claudia Baeriswyl pour son soutien infaillible et son efficacité.

[email protected]

Groupe de travail obésitéJosef Laimbacher

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Responsable • Fabienne Jäger, Bâle

Membres• Mario Gehri, Lausanne• Nicole Ritz, Basel• Noémie Wagner, Genève• Sabine Heiniger Eggimann, Berne• Sarah Depallens, Lausanne• Yvon Heller, Nyon

Séances09.06.2016, Berne02.12.2016, Fribourg

Arrière planEn réponse à la vague migratoire en direction de l’Europe et les insécurités liées à la prise en charge des enfants migrants, la SSP a créé, au printemps 2016, le groupe de référence Santé migrants, avec pour mandat de ré-pondre à d’éventuelles demandes, aux sujets proposés par la SSP, de promouvoir la créa-tion de réseaux et tenter de trouver des consensus au niveau Suisse sur des questions spécifiques (p.ex. concernant les traite-ments). Était paru au préalable le numéro spécial de Paediatrica sur le sujet de la migra-tion – un numéro pour lequel certains membres du groupe de travail ont fourni des contributions.

Le groupe couvre plusieurs domaines sen-sibles: deux infectiologues qui dirigent cha-cune une consultation en médecine de la mi-gration au niveau universitaire, un médecin chef avec une longue expérience en médecine migratoire, une spécialiste en médecine de l’adolescence avec une grande expérience dans la prise en charge d’adolescents mi-grants en général et de mineurs non accom-pagnés en particulier. Deux pédiatres prati-ciens, engagés et connaissant bien le domaine de la migration, garantissent que l’aspect pratique ne soit pas oublié et apportent aussi la vision de la médecine scolaire. Les services pédiatriques plus petits sont représentés par la cheffe de clinique d’un hôpital cantonal, qui complète la palette par l’aspect santé pu-blique (prévention, services et recherche en

Groupe de référence santé migrantsFabienne Jäger, BâleTraduction: Rudolf Schlaepfer, La Chaux-de-Fonds

santé publique). Des sujets spécialisés comme l’excision des filles ou la prévention lors de manifestation sociales pour migrants font partie de l’expertise du groupe. Plusieurs membres ont pratiqué à l’étranger – ils ont donc de meilleures connaissances des condi-tions qui règnent dans certains pays et de certaines maladies plus rares chez nous.

ActivitésLe groupe a traité diverses questions (p.ex. excision de l’uvula, prévention des mutilations génitales féminines) et sollicité des profes-sionnels pour des conférences ou pour ré-pondre à des questions spécifiques.Entre autres les sujets suivants ont été traités lors des séances:

Détermination de l’âge afin d’établir si un individu est mineur Les requérants d’asile mineurs bénéficiant d’un statut privilégié (formation, héberge-ment, promotion à l’intégration), pour les au-torités la connaissance de l’âge correct est importante du point de vue légal. Le groupe se joint à l’avis d’autres sociétés médicales qui réfutent la détermination de l’âge à l’aide de radiographies, la marge d’erreur de la mé-thode étant trop grande, les données n’étant pas standardisées pour des populations origi-naires des pays à migration et l’examen occa-sionnant une irradiation médicalement non indiquée et inutile (voir aussi Eich GF, Schwit-zgebel V, Paediatrica 2016; 27(3): 29).

Il a apparemment été observé en Suisse ro-mande que des adolescents sont faussement enregistrés dans des documents officiels comme étant « adultes », bien qu’ils affirment être plus jeunes; Genève et Lausanne sou-haitent relever des données pour savoir si cela se produit plus fréquemment. La SSP prépare également une prise de position qui conteste la détermination de l’âge à des fins juridiques.

Interprètes dans la médecine de premier recours et obstacles à l’accès aux soinsSans communication adéquate une prise en charge de qualité d’enfants et adolescents

n’est pas possible. L’accès à des interprètes professionnels est limité notamment pour les pédiatres installés. Une étude nationale sur l’emploi d’interprètes dans les cabinets de pédiatres et médecins de famille a été menée en février/mars 2017, par le Collège de méde-cine de premier recours et avec le soutien de la SSP et de MFE (nous profitons de l’occasion pour remercier tous les participants). Une démarche commune avec d’autres organisa-tions, basée sur les données de l’étude men-tionnée, est prévue au courant de cette an-née.

Knowledge Sharing/page webAfin de mieux diffuser les recommandations et données actuelles, le groupe établira sur le site de la SSP des links vers les informations utiles. Un link indiquera les guidelines du PIGS et les recommandations de la SSP. Un autre link indiquera les brochures pour parents crées actuellement à Genève. Des links vers d’autres documents pourront être établis à la demande. Toutes les données sont actuelle-ment réunies dans une dropbox commune.

Formation postgraduée et continueSoutien à la requête de Terre des femmes d’inclure la prévention de la mutilation/exci-sion des filles dans le curriculum.Soutien au projet Médecine interculturelle d’une étudiante PhD à Berne.

VariaLe groupe se réjouit de faire la connaissance de nouvelles personnes intéressées/avec une compétence dans le domaine de la pédiatrie migratoire. Une liste sera élaborée afin de mieux tenir compte des différentes régions lors d’activités futures.

[email protected]

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Aux universités de Berne, Lausanne et Zurich il existe des chaires, centres et instituts de médecine complémentaire; outre l’activité clinique et d’enseignement, une activité de recherche scientifique est aussi réalisée. Cependant, celle-ci concerne principalement la médecine adulte, alors que la recherche en médecine complémentaire pédiatrique est encore très peu active en Suisse par rapport aux autres pays européens, ceci malgré une forte demande8). Il existe donc un grand be-soin de connaissances, qui concerne surtout aussi l’efficacité et la sécurité des méthodes de médecine complémentaire en pédiatrie.

Groupe d’intérêtDans ce contexte l’idée d'un groupe d’intérêt pour la pédiatrie intégrative en Suisse a émer-gée, en prenant comme modèle la «Section on integrative medicine (SOIM)» de l'American Academy of Pediatrics (AAP), qui s’occupe pour l'AAP de la médecine complémentaire et coordonne l’intégration de la médecine conventionnelle et de la médecine complé-mentaire – y compris la recherche et la for-mation dans ce domaine9).

Après une première demande à la Société Suisse de Pédiatrie concernant un groupe de travail pour la pédiatrie intégrative, nous avons soumis un concept concret avec pro-gramme et structure organisationnelle au comité de la SSP en automne 2016. Le comité de la SSP a alors donné en mars 2017 un mandat officiel à un groupe d’intérêt pour la pédiatrie intégrative, lequel pourra se consti-tuer ensuite officiellement. Pour cela, le groupe d’initiative constitué des auteurs de cet article, souhaite élargir sa composition pour représenter les quatre médecines com-plémentaires au sein du groupe. Les pédiatres avec un certificat de formation complémen-taire dans une médecine complémentaire vont être contactés directement. Le groupe doit être composé également de pédiatres de cabinet et d’hôpital.

Dans l’esprit du concept soumis, le comité de la SSP a formulé les conditions et devoirs du groupe dans son mandat. Le but du groupe est la promotion de la médecine intégrative, alors de l’intégration de la médecine complé-mentaire et de la médecine conventionnelle en pédiatrie avec comme priorité la sécurité des patients. Le groupe veut établir un réseau

ContexteLe but de cet article est de présenter un nou-veau groupe d’intérêt de la Société suisse de pédiatrie : le Groupe d’Intérêt Suisse pour la Pédiatrie Intégrative (GISPI).

En général, on comprend par médecine inté-grative la combinaison des médecines com-plémentaire et conventionnelle. La médecine conventionnelle est la médecine prédomi-nante en Occident, souvent nommée méde-cine académique ou «mainstream-medicine». La médecine complémentaire contient des méthodes thérapeutiques qui élargissent ou complètent les méthodes de médecine conventionnelle et en cela se distance de la médecine alternative, dont les thérapies visent à remplacer celles de la médecine conventionnelle. Cette distinction terminolo-gique semble pertinente et nécessaire du point de vue médical et scientifique, en parti-culier pour rendre possible une discussion objective sur ce sujet.

La réalité des patients est souvent différente. L’homme malade ou la famille avec un enfant malade cherche – en général – une résolution optimale des plaintes, une guérison rapide d’une maladie ou blessure et ils utilisent toutes les méthodes thérapeutiques dispo-nibles qui semblent judicieuses. Cela com-prend les thérapies de médecine convention-nelle ainsi que celles des médecines complémentaires et alternatives et en réalité beaucoup de gens pratiquent plus ou moins et souvent inconsciemment une médecine intégrative en utilisant les traitements conven-tionnels et complémentaires en parallèle.

Ce fait est confirmé par les chiffres. Selon des enquêtes en Suisse dans les années 2007 et 2012 (Swiss Health Survey) 25% de la popula-tion adulte a utilisé au moins une fois des thérapies de médecine complémentaire dans les derniers 12 mois1),2). 58% des enfants aux urgences pédiatriques du Kinderspital de Zurich ont déjà utilisés la médecine complé-

mentaire pour une maladie précédente et 25% ont reçu un traitement complémentaire pour le problème pour lequel ils ont consultés ac-tuellement3). Même aux soins intensifs pédia-triques la majorité des parents apprécieraient l’utilisation de la médecine complémentaire4). Dans la pluparts des pays européens l’utilisa-tion estimée de la médecine complémentaire chez les enfants est de plus de 50%5) et la proportion est plus haute chez les enfants avec une maladie chronique par rapport aux enfants en bonne santé habituelle6).

La médecine complémentaire en SuisseAprès un premier référendum national en fa-veur de la médecine complémentaire dans les années 90, le peuple suisse a accepté dans un nouveau référendum en mai 2009 à une majorité de deux tiers des voix le nouvel ar-ticle constitutionnel relatif à la médecine complémentaire. Celui-ci prévoit que la Confédération et les cantons pourvoient à la prise en compte de la médecine complémen-taire et à son intégration dans le système de santé7). Concrètement, l’article prévoit, que les médicaments complémentaires et phyto-thérapeutiques doivent avoir une autorisation facilitée, que la médecine complémentaire doit être intégrée dans la formation universi-taire des futurs médecins, dentistes, pharma-ciens, etc. et que la prise en charge des prestations de quatre types de médecines complémentaires reconnues en Suisse par l’assurance obligatoire des soins (assurance de base) soient garantie à long terme7).

Les quatre types de médecines complémen-taires reconnues en Suisse sont l’acupunc-ture/la médecine traditionnelle chinoise, la médecine anthroposophique, l’homéopathie et la phytothérapie. Leur reconnaissance offi-cielle est validée par la prise en charge des prestations par l’assurance de base existant déjà ainsi par les formations reconnues par la FMH/ISFM (certificats de formation complé-mentaire).

Groupe d’intérêt suisse pour la pédiatrie intégrativeBenedikt M. Huber1, Mercedes Ogal2, Oswald Hasselmann3, Tido von Schön-Angerer4

1 Clinique de Pédiatrie, HFR Fribourg – hôpital cantonal, Fribourg, 2Kinderärzte Brunnen, Brunnen, 3Ostschweizer Kinderspital, St. Gallen, 4Centre médical de La Chapelle, Genève

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de pédiatres, qui s’intéressent à la médecine complémentaire et une plateforme pour l’échange sur les sujets de la médecine com-plémentaire du point de vue de la médecine intégrative. Les domaines d’activité concrets peuvent être entre autres: l’analyse de la de-mande ou de l’usage de la médecine complé-mentaire chez les enfants et adolescents en Suisse, l’élaboration et la mise à disposition des informations professionnelles sur l’effica-cité et la sécurité des thérapies complémen-taires en pédiatrie, une contribution à la for-mation pré-/post-graduée et, enfin, la promotion de la recherche en médecine complémentaire et intégrative en pédiatrie avec un échange national et international.

Pour terminer, la définition de la pédiatrie in-tégrative, élaborée par le groupe d’initiative, est présentée comme fondement et orienta-tion de la future activité du groupe d’intérêt:La pédiatrie intégrative se définit comme ap-proche holistique, qui utilise les méthodes thérapeutiques de la médecine complémen-taire ainsi que celles de la médecine conven-tionnelle. Elle repose sur l’évidence et l’expé-rience et vise à une collaboration inter- professionnelle, pour promouvoir optimale-ment le développement et la santé indivi-duelle de l’enfant dans son environnement.

En cas de questions ou d’intérêt à une colla-boration nous nous réjouissons d’une prise de contact par email à [email protected] (ceci s'adresse aussi aux pé-diatres, actuellement en train de suivre une formation en médecine complémentaire).

Références1) Klein S, Frei-Erb M, Wolf U. Usage of complemen-

tary medicine across Switzerland. Swiss Med Wkly 2012;142:w13666.

2) Klein S, Torchetti L, Frei-Erb M, Wolf U. Usage of complementary medicine in Switzerland: results of the Swiss Health Survey 2012 and development since 2007. PLoS ONE 2015;10:e0141985.

3) Zuzak TJ, Zuzak-Siegrist I, Simoes-Wüst AP, Rist L, Staubli G. Use of complementary and alternative medicine by patients presenting to a paediatric emergency department. Eur J Pediatr 2009;168:431-7.

4) Moenkhoff M, Baenziger O, Fischer J, Fanconi S. Parental attitude towards alternative medicine in the paediatric intensive care unit. Eur J Pediatr 1999;158:12-7.

5) Zuzak TJ, Bonkova J, Careddu D, et al. Use of com-plementary and alternative medicine by children in Europe: published data and expert perspectives. Complement Ther Med 2013;21S:S34-47.

6) McCann LJ, Newell SJ. Survey of paediatric comple-mentary and alternative medicine use in health and chronic illness. Arch Dis Child 2006;91:173-4.

7) Office fédéral de la santé publique. Etat de la mise en oeuvre de l’article constitutionnel sur la prise en

compte des médecines complémentaires. Available from: https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/themen/strategien-politik/nationale-gesundheit-spolitik/stand-umsetzung-des-neuen-verfassung-sartikels-zur-komplementaermedizin.html [ac-cessed 17.04.2017].

8) Längler A, Zuzak TJ. Complementary and alterna-tive medicine in paediatrics in daily practice – a european perspective. Complement Ther Med 2013;21S:S26-33.

9) American Academy of Pediatrics. Section on Inte-grative Medicine. Available from: https://www.aap.org/en-us/about-the-aap/Committees-Councils-Sections/Section-on- Integrative -Medicine/Pages/default.aspx [accessed 17.04.2017].

CorrespondanceDr. med. Benedikt M. HuberClinique de PédiatrieHFR Fribourg – hôpital cantonalChemin des Pensionnats 2-61708 [email protected]

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Administration1. Nombre de membres (état décembre 2016)117

2. Comité Président: Christoph Rutishauser, ZurichMembres du comité: Catherine Chamay-We-ber, Genève; Sabine Heiniger, Bolligen; Iso Hutter, Thun & St. Gallen; Vera Schlumbom, Zurich

3. Séances de comité le comité s’est réuni une fois, a tenu diverses conversations télé-phoniques et a échangé de nombreux e-mail.

4. Direction Noëlle Müller-Tscherrig

5. Site internet www.sgga-assa.ch

Activités/News1. L’assemblée générale 2015 s’est tenue le

5.11.2015 au CHUV. 2. Direction du secrétariat: Noëlle Müller-

Tscherrig est la directrice de la SGGA-ASSA (depuis l’été 2012) et a à nouveau durant ces 12 derniers mois mis toute son énergie au service de l’ASSA. Son travail est ici chaleu-reusement remercié.

3. Plateforme interprofessionnelle: avec l’orga-nisation du symposium de l’ASSA sur les aspects juridiques, les efforts interprofes-sionnels de l’ASSA sont encouragés: le symposium a été préparé en étroite collabo-ration avec Margot Michel de l’Institut de droit de l’université de Zurich. Margot Michel est également membre de l’ASSA.

4. Collaboration avec d’autres institutions : la collaboration avec la Société Suisse de Pé-diatre est particulièrement renforcée. Avec Nicole Pellaud, présidente de la SSP, une très bonne communication est établie concernant des thèmes qui tiennent à cœur de l’ASSA. Pour cette bonne collaboration

nous souhaitons adresser formellement nos sincères remerciements.

5. Bulletin de l’ASSA: les bulletins de l’ASSA sont en pleine mutation et durant l’année dernière et l’année en cours nous avons publié de plus en plus des contributions plus courtes et contributions et avons renoncé à des développements détaillés de théma-tiques. Nous espérons ainsi être dans l’air du temps et satisfaire les lectrices et lecteurs en diffusant de la manière la plus courte possible en diffusant les informations de la manière la plus courte possible et en lais-sant aux membres de l’ASSA le soin de s’informer plus en détail selon leurs propres intérêts.

[email protected]

Association Suisse pour la Santé des Adolescents.

Rapport annuel du président pour la période 2015/16

Christoph Rutishauser, Zurich

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Le CMPR est une fondation de droit suisse regroupant la Société Suisse de Médecine Interne Générale (SSMIG), la Société Suisse de Pédiatrie (SSP), l’Académie Suisse des Sciences Médicales (ASSM), de même que les cinq facultés et instituts de médecine de premier recours. Actif au niveau national dans les domaines de la prévention, de la formation et de la qualité au cabinet, en hôpital et dans la recherche, il se veut une plateforme d’échange stratégique entre les différentes institutions partenaires, afin de concevoir, de développer et de promouvoir en commun la médecine de premier recours.

Conseil de fondation (état au 1er janvier 2017)Pierre Klauser, PrésidentJohanna Sommer-Bühler, Vice-présidente, UMPR, GenèveJoël Cuénod, Caissier, SSMIGFrançois Héritier, SSMIGRomeo Providoli, SSMIGFranziska Zogg, SSMIGNicole Pellaud, SSPNicole Jundt Herman, SSPAndreas Zeller, IHAM, BâleDrahomir Aujesky, Fac. Méd. BerneNicolas Rodondi, BIHAM, BerneJean-Michel Gaspoz, Fac. Méd. GenèveJacques Cornuz, Fac. Méd. LausanneNicolas Senn, IUMF, LausanneEdouard Battegay, Fac. Méd. ZurichThomas Rosemann, IHAM, Zurich

SecrétariatBénédicte Laville, secrétaire généraleFabian Egli, responsable de projet et chargé de communicationSusanne Freiburghaus, collaboratrice administrativeDagmar Sutz, collaboratrice administrative

PréventionCoaching SantéLe projet Coaching Santé est l’un des projets phares du CMPR et sa diffusion au niveau national est en cours. Il s’agit de développer

Collège de médecine de premier recours (CMPR) en 2016Bénédicte Laville, Fribourg

un partenariat entre le patient et son médecin en vue d’améliorer son état de santé et de prévenir les risques, en envisageant des me-sures notamment dans les domaines de l’acti-vité physique, du poids, de l’alimentation, du tabagisme, de l’alcool et du stress. Le site internet (www.gesundheitscoaching-khm.ch), disponible à présent en allemand, français et anglais, offre des outils (actualisés en 2016), documents et vidéos en ligne à ce sujet. En parallèle, des projets communs, mis sur pied en collaboration avec PAPRICA (promotion de l’activité physique, ISPM Zurich) et Infodrog (sur mandat de l’OFSP, canton de Zurich), sur le thème de l’alcool, sont en cours de réalisa-tion. L’offre de cours n’est plus seulement réservée aux seuls médecins; en effet, la formation a été adaptée afin de s’adresser à l’équipe médicale dans son ensemble et pro-posée pour la première fois dans le cadre du congrès des assistantes médicales en no-vembre 2016 à Davos.

Journée de vaccination contre la grippeLa journée nationale de vaccination est orga-nisée chaque année par le CMPR, en collabo-ration avec les sociétés de disciplines et le soutien de l’OFSP. A cette occasion, les per-sonnes intéressées peuvent se rendre sans rendez-vous dans l’un des cabinets parte-naires pour se faire vacciner à un prix mo-dique. En 2016, un questionnaire a été adres-sé à l’ensemble des cabinets médicaux participants, afin d’adapter, le cas échéant, l’organisation de la journée aux besoins des pédiatres et médecins de famille au cabinet médical eu égard aux résultats du sondage.

Prises de position et publicationsEn 2016, le CMPR s’est notamment déterminé au sujet de l’audition sur la stratégie nationale de vaccination (SNV), sur la consultation rela-tive à la première ébauche de la stratégie nationale contre les maladies cardio-vascu-laires, l'attaque cérébralee et le diabète et sur la prévention du suicide en Suisse. Le CMPR rédige par ailleurs des articles, destinés à la revue spécialisée PrimaryCare.

Formation continue et post-graduéeLaboratoire du praticienL’attestation de formation complémentaire du CMPR pour la pratique du laboratoire au cabi-net médical s’adresse aux porteurs des titres de formation post-graduée, ainsi qu’aux mé-decins praticiens. En 2016, le CMPR a orga-nisé huit cours et délivré 478 certificats.

Examens radiologiques à fortes dosesL’attestation de formation complémentaire CMPR pour les examens radiologiques à fortes doses est obligatoire pour la réalisation de radiographies du squelette axial, du pelvis et de l’abdomen et est destinée aux déten-teurs d’un titre de formation post-graduée, de même qu’aux médecins praticiens. A la fin de l’année 2016, on comptait 223 candidats en formation et 55 candidats ont obtenu leur certificat.

CongrèsLe congrès CMPR a eu lieu à Lucerne les 23 et 24 juin 2016 et a réuni 1300 participants. Des conférences, séminaires et modules de formation étaient proposés sur le thème «Laut und Leise». Le Prix de recherche CMPR est remis chaque année à cette occasion et un séminaire de politique professionnelle de mfe y est traditionnellement organisé.

La Journée de formation CMPR s’est déroulé conjointement aux congrès SFD et APPM les 8 et 9 septembre 2016 à Montreux. Près de 600 participants sont venus apprécier une offre variée autour du slogan «Ensemble». Un accent particulier a été mis sur l’interprofes-sionnalité et la collaboration avec les assis-tantes médicales.

Qualité et recherchePrix de rechercheLe travail de Stéphanie Giezendanner, Corinna Jung, Hans-Ruedi Banderet, Ina Carola Otte, Heike Gudat, Dagmar M. Haller, Bernice Si-mone Elger, Elisabeth Zemp et Klaus Bally, intitulé «Essential Competencies in End-of-Life Care: a Cross-Sectional Survey» a été récom-pensé en 2016. Le prix de CHF 30’000.-, sponsorisé par la société Mepha SA, a été décerné aux lauréats. Dès 2017, le prix de recherche sera intégralement financé par le CMPR. La recherche dans le domaine pédia-trique doit être favorisée et la participation des pédiatres encouragée.

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Vol. 28 Nr. 3 2017 Groupes d’intérêts pédiatriques et groupes de travail de la SSP

CIRSLe système d’annonce CIRS, basé sur le web, offre la possibilité aux médecins de premier recours d’annoncer anonymement des événe-ments indésirables ou des incidents potentiel-lement dangereux.

Quid de la place de la pédiatrie et de la SSPLa participation de la SSP au CMPR dès sa création il y a plus de 20 ans a permis à la pédiatrie suisse de participer au renforce-ment de l’image de la médecine de premier recours et sa reconnaissance par le monde politique et universitaire. Le profil des pé-diatres est très proche de celui des internistes –généralistes, mais orienté spécifiquement vers les patients entre la naissance et l’âge adulte. La collaboration avec les pédiatres a notamment permis de mettre sur pied une formation continue en trois modules sur le thème des examens préventifs pédiatriques à l’intention des internistes-généralistes lors du congrès CMPR 2017.

[email protected]

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Nouvelles applications genevoises de la prise en charge des malaises du nourrisson limitée au type BRUE à bas risque: un petit pas en avant?Arnaud Merglen1, Nadja Bajwa1, Selina Pinösch1, Laurence Lacroix2, Sergio Manzano2, Annick Galetto-Lacour2, Alain Gervaix2, Dominique Belli1, Klara M. Posfay-Barbe1,3

fant en bonne santé et avec un examen cli-nique normal. Pour ces patients à bas risque, l’AAP suggère d’enseigner aux parents ce qu’est le BRUE, de leur donner des ressources expliquant la réa-nimation cardio-respiratoire, d’éventuellement tester l’enfant pour la coqueluche et de le garder en observation aux urgences quelques heures pour un monitoring. L’AAP propose en outre de considérer ne pas faire d’examens de laboratoire, ni d’EEG, ni de pH-métrie, de ne pas prescrire de monitoring à la maison, ni d’antiacides, ni de traitement antiépileptique.Une hospitalisation pour surveillance n’est pas recommandée non plus (Tabl. 1). Cependant, l’AAP n’émet pas de recomman-dations concernant les BRUE chez les enfants qui ne sont pas à bas risque et que nous appe-lons autres BRUE dans la figure 1. Pour les événements qui ne sont pas inclus dans cette nouvelle définition restrictive de BRUE, l’AAP propose d’utiliser, comme dia-gnostic de travail, la description de l’événe-ment, par exemple : épisode de cyanose dans un contexte d’IVRS fébrile ou arrêt respira-toire dans un contexte de régurgitation. Ces nouvelles recommandations de pratique cli-nique de l’AAP ne contiennent pas de propo-sitions pour ces catégories plus vastes d’évé-nements, en dehors des BRUE à bas risque, qui sont également laissés à l’appréciation des cliniciens pour leurs prises en charges (fig. 1).La qualité de l’évidence pour toutes ces re-commandations est variable (A, B, C, D, X) et est également présentée dans l’article3). Elle résulte de l’évaluation de la qualité des études sur lesquelles se base chaque recommanda-tion. Ces nouvelles recommandations ont une direction (pour ou contre), et également, re-lative nouveauté en pédiatrie, des différents

En mai 2016, l’American Academy of Pedia-trics (AAP) a publié des recommandations de pratique clinique modifiant le terme d’ «Appa-rent Life-Threatening Events» (ALTE) pour le remplacer par la notion plus restrictive de BRUE (Brief Resolved Unexplained Events)1). Ce changement de terminologie, réservé aux enfants de moins d’un an, n’est cependant pas seulement un changement de nom, mais modifie l’évaluation des patients se présen-tant avec un malaise grave du nourrisson et induit une nouvelle prise en charge des en-fants considérés à bas risque de mortalité ultérieure. En effet, la prise en charge, basée sur l’évidence, est déterminée par une strati-fication du risque selon les éléments cliniques et les résultats biologiques. Autre nouveauté, les recommandations de prise en charge sont ensuite classifiées en recommandations de différentes forces (forte, modérée ou faible), qu’il ne s’agit pas d’appliquer automatique-ment ou de manière péremptoire, mais qui sont à considérer avec des poids différents dans la décision médicale.Le terme ALTE a déjà 30 ans: il avait été intro-duit pour remplacer le terme de near-miss for SIDS (near-miss for Sudden Infant Death Syndrome). Un malaise type «ALTE» était dé-fini comme un événement effrayant incluant une apnée, un changement de couleur ou de tonus, un étouffement, etc...2). Ce diagnostic, posé sur des observations subjectives, re-groupait en fait des pathologies extrêmement hétérogènes, incluant aussi bien des maladies congénitales, un reflux gastro-œsophagien des infections de sévérité variées, que la mal-traitance. Cette entité avait un pronostic ex-trêmement variable, avec la plupart du temps une issue bénigne et restait un épisode unique. L’AAP a donc décidé de revoir les évi-dences pour proposer une définition plus précise, utile pour révéler les cas les moins à risque de complications, et ainsi diminuer pour ces enfants les investigations, les interven-tions médicales et les hospitalisations inutiles.

Ainsi, BRUE, remplaçant pour l’AAP le terme ALTE, désigne un événement touchant des enfants de moins d’un an, caractérisé par un observateur comme bref (moins d’une minute, en général < 20–30 secondes) et «résolu» spontanément (défini comme «retour à la normale du patient») avec une histoire médi-cale, un examen physique et des signes vitaux rassurants lorsqu’effectués par un médecin. Cet événement devrait comprendre au moins l’un des éléments suivants: 1) cyanose ou pâleur; 2) respiration absente, diminuée ou irrégulière; 3) changement marqué du tonus (hyper ou hypotonie); 4) modifica-tion du niveau d’éveil. A l’inverse, un état fébrile, une régurgitation, un examen anor-mal ou une maladie chronique sous-ja-cente exclut donc le patient de la catégorie BRUE. On observe ainsi que cette nouvelle définition est bien plus restrictive que les ALTE (Figure 1).L’AAP définit ensuite les enfants à bas risque de complications ou de récidive comme étant des nourrissons âgés de plus 60 jours de vie, nés après plus de 32 semaines de gestation, présentant un premier épisode de BRUE, sans événements répétés, avec une durée de l’évé-nement de moins d’une minute, chez un en-

Figure 1. Classifications des ALTE et portée des nouvelles recommandations AAP

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historique sur l’incidence d’un malaises du nourrisson de type ALTE , celle-ci varie entre 0.6 à 5 pour 1000 naissances vivantes en Europe, mais 50–70% des patients avec un malaise de type ALTE ont une maladie sous-jacente, en particulier un reflux gastro-œso-phagien, des convulsions, des infections res-piratoires ou des problèmes cardiaques12). Ainsi, le terme BRUE à bas risque ne représ-enterait qu’une petite proportion des malaises graves du nourrisson et la prise en charge proposée ne serait pas applicable à la majori-té des patients reçus.

2) Le risque de mortalité après un épisode de type ALTE varie selon la période, les pays et d’autres conditions Les morts inexpliquées des nourrissons ont diminué de façon significative depuis l’introduction au début des années 1990 des recommandations de positionner les bébés sur le dos pour dormir14). Cependant, d’autres facteurs de risque, y compris génétiques, ont été impliqués dans ces morts subites15). Ces données doivent également être mises dans le contexte épidémiologique local, puisque la mortalité d’une mort subite pourrait doubler selon l’origine sociale et ethnique aux Etats-Unis16). Selon les définitions proposées, le risque de mortalité ou de maladies sous-ja-centes sévères est nettement plus important dans le groupe des ALTE que celui attendu dans le groupe des BRUE. Ainsi, la prise en charge diagnostique et thérapeutique doit être adaptée aux risques potentiels chez ces bébés.Proposition de prise en charge des malai-ses du nourrissonNous proposons de considérer quatre catégo-ries :1) Malaise sur reflux gastro-œsophagien

(anamnestique ou visualisé)

degrés de force (recommandation forte, mo-dérée ou faible)3). La force de chaque recom-mandation est un jugement du groupe de travail quant à l’applicabilité de l’évidence dans la pratique clinique. Une recommanda-tion forte est un incitatif au clinicien de suivre une ligne de conduite dans la majorité des cas, à moins d’avoir une raison très convain-cante pour une prise en charge alternative de ce patient en particulier1). A l’inverse, les re-commandations modérées ou faibles invitent le clinicien à les considérer avec prudence comme des options, c’est-à-dire à s’interroger sur leurs pertinences pour chaque patient et de suivre de potentielles nouvelles données plus concluantes dans la littérature1). Dans ces cas, la pesée entre les risques et les bé-néfices est plus étroite, ou plus incertaine. Pour cette raison, les valeurs et préférences du patient, habituellement représentées par ses parents pour les patients très jeunes qui nous occupent ici, sont un élément important dans la décision médicale, afin que la prise en charge leur convienne le plus possible4,5). En effet, certains parents souhaitent toutes les investigations, quel qu’en soit le prix (durée, douleurs, attente de résultats, faux positifs…), alors que d’autres souhaitent minimiser les examens et le temps à l’hôpital, et acceptent ainsi un niveau d’incertitude différent6). Ainsi, les recommandations faibles ou modérées identifient des situations qui impliquent une discussion individualisée, intégrant des élé-ments diagnostiques et pronostiques (l’expertise clinique et les recommandations), ainsi que le contexte et les valeurs et préfé-rences de ce patient particulier7). De surcroît, pour les recommandations faibles, le clinicien est invité à donner une plus grande impor-tance à ce dernier ingrédient dans la décision que dans les recommandations de force mo-dérée. On identifie habituellement les recom-

mandations fortes par l’utilisation du verbe «recommander» par opposition à «suggérer» pour les recommandations modérées ou faib-les (cf. Tableau 1: L’AAP suggère…)8).En résumé, les recommandations de force modérée ou faible nécessitent de connaître le contexte et les valeurs et préférences du pa-tient (ou de ses parents), et sont des invita-tions à une décision médicale partagée (sha-red-decision making)9). Dans ces nouvelles recommandations de l’AAP sur les BRUE, on compte une seule recommandation forte, 19 recommandations modérées et 9 faibles, plaçant la décision clinique pour la grande majorité de ces recommandations dans la considération de limiter les investigations.

Limitations à l’applicabilitéCes nouvelles recommandations ne sont, pour l’instant et à notre connaissance, pas reprises ailleurs10,11). Ces recommandations ont le mérite de vouloir unifier, sur la base d’une revue de la littérature extensive, la prise en charge d’un certain groupe de patients présentant un événement souvent très inquié-tant et cependant peu grave. Nous avons néanmoins identifié plusieurs problèmes qui devraient être clarifiés avant de pouvoir les appliquer dans nos hôpitaux.

1) Les patients avec BRUE à bas risque représentent une petite partie de ce qu’on appelle des malaises graves du nourrissonDans notre expérience, une petite partie de nos patients se présentant aux urgences avec un malaise grave du nourrisson remplissent réellement les définitions de BRUE à bas ris-que. En effet, dans la grande catégorie de ces malaises, seule une proportion faible n’a au-cun facteur de risque, un événement court et unique, un examen et une anamnèse complè-tement normaux. Si l’on regarde les données

a Monitorer avec une saturation en continu et des observations cliniques sériées

RGO BRUE bas risque Autres BRUE Autre malaise

Hospitalisation +/- +/- + 48h + selon clinique

Surveillancea + + +/- +/-

ECG - + + +/-

pH-métrie +/- - - +/-

Antiacide +/- - - -

Gazométrie - - +/- +

Rx thorax - - - +/-

PCR coqueluche - -+/- selon épidémiologie

+/- selonépidémiologie

Test rapide RSV - - -+/- selon épidémiologie

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Prise en charge de nourrissons, âgés de plus de 60 jours et de moins d'une année, remplissant les critères de BRUE à bas risque, sur la base d'une anamnèse et d'un status complet

Qualité de l'évidence Force de la recommandation

Evaluation cardiopulmonaireL'AAP suggère de monitorer courtement ces patients avec une saturation en continu et D faibledes observations sériées.L'AAP suggère de faire un électrocardiogramme à 12 dérivations. C faibleL'AAP suggère de ne pas hospitaliser les nourrissons uniquement pour un monitoring cardiorespiratoire. B faibleL'AAP suggère de ne pas réaliser une radiographie du thorax. B modéréeL'AAP suggère de ne pas réaliser de gazométrie veineuse ou artérielle. B modéréeL'AAP suggère de ne pas réaliser de polysomnographie nocturne. B modéréeL'AAP suggère de ne pas réaliser d'échocardiographie. C modéréeL'AAP suggère de ne pas débuter un monitoring cardiorespiratoire à domicile. B modérée

Evaluation d'une potentielle maltraitanceL'AAP suggère d'évaluer les facteurs de risques sociaux afin de détecter une éventuelle maltraitance. C modéréeL'AAP suggère de ne pas réaliser d'imagerie cérébrale (CT, IRM ou US) pour détecter des signes C faibled'une éventuelle maltraitance.

Evaluation neurologiqueL'AAP suggère de ne pas réaliser d'imagerie cérébrale (CT, IRM ou US) pour détecter C modéréedes signes de pathologies neurologiques.L'AAP suggère de ne pas réaliser d'EEG pour détecter une éventuelle pathologie neurologique. C modéréeL'AAP suggère de ne pas prescrire de traitement antiépileptique pour une éventuelle maladie neurologique. C modérée

Evaluation infectiologiqueL'AAP suggère de réaliser un test pour la coqueluche. B faibleL'AAP recommande de ne pas réaliser de formule sanguine, hémoculture, ou analyse du LCR ou B forteculture pour détecter une infection bactérienne occulte.L'AAP suggère de ne pas réaliser d'analyses d'urine (sachet ou par sondage). C modéréeL'AAP suggère de ne pas réaliser de radiographie du thorax à la recherche d'une infection pulmonaire. B modéréeL'AAP suggère de ne pas réaliser de recherches de virus si un test rapide est disponible. C faible

Evaluation gastroentérologiqueL'AAP suggère de ne pas réaliser d'investigation du reflux gastro-œsophagien (par exemple, transit C modéréeœso-gastro-duodénal, pH-métrie, endoscopie, repas baryté, scintigraphie ou échographie abdominale).L'AAP suggère de ne pas prescrire de traitement antiacide. C modérée

Evaluation des maladies métaboliquesL'AAP suggère de ne pas réaliser de mesures plasmatiques du lactate ou des bicarbonates. C faibleL'AAP suggère de ne pas réaliser de mesures plasmatiques du sodium, potassium, chlore, urée, C modéréecréatinine, calcium ou ammonium. L'AAP suggère de ne pas réaliser de gazométrie veineuse ou artérielle. C modéréeL'AAP suggère de ne pas réaliser de glycémie. C faibleL'AAP suggère de ne pas réaliser de mesures des acides organiques urinaires ou des acides aminés C modéréeet acylcarnitines plasmatiques.

Evaluation de l'anémieL'AAP suggère de ne pas réaliser de mesures de laboratoire concernant l'anémie. C modérée

Soins centrés sur le patient et sa familleL'AAP suggère de proposer des ressources pour un enseignement de la réanimation C modéréecardiorespiratoire aux parents.L'AAP suggère d'informer les parents au sujet des BRUE. C modéréeL'AAP suggère de faire de la décision partagée. C modérée

Tableau 1: Résumé des recommandations pour la prise en charge des BRUE à bas risque émises par l'AAP en 2016

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2) BRUE à bas risque3) Autres BRUE 4) Autre malaise grave du nourrisson

En conclusion, cette nouvelle définition de BRUE à bas risque est intéressante et clarifie la prise en charge des nourrissons se présen-tant en urgence après un événement inhabi-tuel et effrayant pour les parents, mais à bon pronostic. Les dernières recommandations de l’AAP sont limitées aux BRUE à bas risque et n’apportent pas de nouveaux éléments pour évaluer et traiter une proportion importante des malaises graves du nourrisson. Il semble primordial de poursuivre la recherche dans le domaine des malaises graves du nourrisson afin d’essayer de prévenir un maximum de décès ou de complications graves et d’amé-liorer la prise en charge de ces enfants. En effet, comme l’a dit E. Cutz récemment, après avoir mis en évidence des facteurs de risque extérieurs, il est temps de chercher des causes17).

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2) McGovern MC, Smith MB. Causes of apparent life threatening events in infants: a systematic review. Archives of disease in childhood. 2004;89(11):1043-8.

3) West S, King V, Carey TS, et al. Systems to Rate the Strength of Scientific Evidence. Evidence Report/Technology Assessment No. 47 (Prepared by the Research Triangle Institute–University of North Carolina Evidence-based Practice Center under Contract No. 290-97-0011). AHRQ Publication No. 02-E016. Rockville, MD: Agency for Healthcare Research and Quality. April 2002.

4.) Barry MJ, Edgman-Levitan S. Shared decision ma-king—the pinnacle of patient-centered care. New England Journal of Medicine. 2012;366(9):780-1.

5) Elwyn G, Lloyd A, May C, van der Weijden T, Stiggel-bout A, Edwards A, et al. Collaborative deliberation: a model for patient care. Patient Education and Counseling. 2014;97(2):158-64.

6) Lipstein EA, Brinkman WB, Britto MT. What is known about parents’ treatment decisions? A nar-rative review of pediatric decision making. Medical Decision Making. 2012;32(2):246-58.

7) Agoritsas T, Heen AF, Brandt L, Alonso-Coello P, Kristiansen A, Akl EA, et al. Decision aids that really promote shared decision making: the pace quickens. Bmj. 2015;350:g7624.

8) Neumann I, Santesso N, Akl EA, Rind DM, Vandvik PO, Alonso-Coello P, et al. A guide for health pro-fessionals to interpret and use recommendations in guidelines developed with the GRADE approach. Journal of clinical epidemiology. 2016;72:45-55.

9) Stiggelbout AM, Van der Weijden T, De Wit M, Fro-sch D, Légaré F, Montori VM, et al. Shared decision making: really putting patients at the centre of healthcare. Bmj. 2012;344.

10) Atkinson M. Sleep, snoring and acute life-threate-ning events. Archives of disease in childhood Edu-cation and practice edition. 2010;95(6):190-3.

11) Kahn A. Recommended clinical evaluation of in-fants with an apparent life-threatening event. Consensus document of the European Society for the Study and Prevention of Infant Death, 2003. European journal of pediatrics. 2004;163(2):108-15.

12) Monti MC, Borrelli P, Nosetti L, Taje S, Perotti M, Bonarrigo D, et al. Incidence of apparent life-threa-tening events and post-neonatal risk factors. Acta paediatrica. 2016.

13) Pediatrics AAo. The changing concept of sudden infant death syndrome: diagnostic coding shifts, controversies regarding the sleeping environment, and new variables to consider in reducing risk. Pediatrics. 2005;116(5):1245-55.

14) Blair PS, Sidebotham P, Berry PJ, Evans M, Fleming PJ. Major epidemiological changes in sudden infant death syndrome: a 20-year population-based study in the UK. The Lancet.367(9507):314-9.

15) Weese-Mayer DE, Ackerman MJ, Marazita ML, Berry-Kravis EM. Sudden Infant Death Syndrome: review of implicated genetic factors. American journal of medical genetics Part A. 2007;143A(8):771-88.

16) Moon RY, Fu L. Sudden infant death syndrome: an update. Pediatrics in review. 2012;33(7):314-20.

17) Cutz E. The Disappearance of Sudden Infant Death Syndrome: Has the Clock Turned Back? JAMA pe-diatrics. 2016;170(4):315-6.

CorrespondanceProf. Klara M. Posfay- Barbe Hôpital des Enfants (HUG)6, rue Willy- DonzéCH -1211 Genève 14 [email protected]

Conflit d’intérêt:Les auteurs ne rapportent pas de conflit d’intérêt.

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Vol. 28 Nr. 3 2017Formation continue

Arrière planEn Suisse, chaque année, 400-500 enfants meurent. La moitié environ décède au courant de la première année de vie. Les décès non accidentels au delà de la première année sont dus à des maladies incurables, souvent très rares, en première ligne des pathologies neu-rologiques, suivies par les cancers et les maladies cardiaques. Au delà de l’âge de deux ans une partie considérable des décès est d’origine accidentelle.Depuis la mise en place de la Stratégie natio-nale en matière de soins palliatifs (2010-1012 et 2013-2015), le développement des soins palliatifs en Suisse ne tient qu’insuffisamment compte de la pédiatrie et des besoins spéci-fiques des patients pédiatriques. Pour les enfants il n’existe actuellement une offre clairement définie pour la prise en charge d’enfants et adolescents nécessitant un ac-compagnement palliatif que dans deux cli-niques universitaires (Lausanne et Zurich) et une clinique A (St Gall).L’étude PELICAN (2012-2015)1), présentée ici succinctement, a été conçue pour répertorier systématiquement la situation des enfants en fin de vie en Suisse. L’objectif de l’étude était de dresser un état des lieux et d’en déduire des recommandations sur la meilleure façon de satisfaire les besoins de ces enfants et leurs familles et des professionnels concer-nés.

Quelques résultats issus de l’étude PELICANPour l’étude PELICAN ont été contactées toutes les familles en Suisse ayant perdu, en 2011 et 2012, un enfant suite à une des 3

Paediatric End-of-Life Care Needs in Switzerland (Etude PELICAN 2012-2015)

Morts d’enfants en Suisse

Eva Bergsträsser1, Karin Zimmermann1,2, Katrin Marfurt3, Katri Eskola4, Patricia Luck1, Anne-Sylvie Ramelet5, Patricia Fahrni-Nater6, Eva Cignacco2,7

Traduction: Rudolf Schlaepfer, La Chaux-de-Fonds

1 Kompetenzzentrum Pädiatrische Palliative Care, Universitäts-Kinderspital Zürich, Steinwiesstr. 75, 8032 Zürich 2 Pflegewissenschaft, Department Public Health, Medizinische Fakultät Universität Basel, Bernoullistrasse 28, 4056 Basel3 Pflegedienst, Pflegeentwicklung, Ostschweizer Kinderspital, Claudiusstr. 6, 9000 St. Gallen 4 Pflegeentwicklung, Kinderklinik Stadtspital Triemli, Birmensdorferstr. 497, 8063 Zürich5 Institut universitaire de formation et de recherche en soins, Rte de la Corniche 10, 1010 Lausanne6 Equipe pédiatrique cantonale de soins palliatifs et de soutien DMCP- CHUV, Rue du Bugnon 21, 1011 Lausanne7 Berner Fachhochschule, Fachbereich Gesundheit, Bereich Forschung und Entwicklung Disziplin Geburtshilfe, Murtenstr. 10, 3008 Bern

causes de maladie les plus fréquentes ou pendant les premières 4 semaines de vie. Des 307 familles retenues 149 ont participé à l’étude. Avec 38% le plus grand groupe était formé par les nouveau-nés (n=57), en deu-xième lieu par les enfants décédés d’une maladie cancéreuse (25%, n=37), le troisième groupe étant formé par les enfants avec une maladie neurologique (24%, n=36) et le qua-trième par les enfants avec une maladie car-diaque (13%, n=19).

Où les enfants meurent-ils en Suisse (fig. 1)• Moins d’un enfant sur 5 sont décédés à la

maison.• Parmi les enfants hospitalisés, 4 sur 5 sont

décédés aux soins intensifs.• Pour 4 sur 5 enfants décédés aux soins in-

tensifs a été prise la décision d’interrompre les mesures de maintien en vie.

En comparaison avec les données internatio-nales, en Suisse le nombre d’enfants qui meurent à l’hôpital, et là surtout dans les services de soins intensifs, est nettement plus élevé. Ces chiffres sont influencés par le grand nombre de nouveau-nés mais, comme le montre la figure 1, décèdent à l’hôpital aussi des enfants avec une maladie oncolo-gique ou neurologique. Seulement 17% des enfants inclus dans l’étude sont décédés à domicile.

Ce dont souffrent les enfants en fin de vie et comment ils meurentLa fin de vie, les dernières 4 semaines selon l’étude PELICAN, s’avère complexe en pédia-trie, comme le révèlent les dossiers médicaux

qui font état de nombreux traitements, médi-caments et symptômes. Un tiers des enfants ont subi une intervention chirurgicale en narcose pendant les quatre dernières se-maines de vie (58% dans le groupe des en-fants avec une malformation cardiaque). En moyenne sont documentés, pour la dernière semaine de vie, 12 médicaments et un grand nombre de symptômes très variés (en moyenne 6.4), le plus fréquent étant la dou-leur (78% des patients), mais aussi p. ex. la dyspnée, l’agitation ou l’irritabilité. Les en-fants décédés dans un service de soins inten-sifs le sont généralement suite à la décision d’interrompre les mesures de maintien en vie (84%). Ce qui signifie aussi qu’avec ces me-sures il n’a pas été possible d’atteindre l’ob-jectif souhaité.La complexité de la prise en charge s’est révé-lée aussi lors des interviews avec des profes-sionnels, comme en témoigne le passage ci-dessous:«Le moment le plus difficile pour moi, c’est quand il faut redéfinir les objectifs thérapeu-tiques. C’est le moment où en tant que soi-gnants ou médecins nous nous disons, il y a de la souffrance. Lorsque la décision est prise par l’équipe, cela devient plus facile.»

Les besoins des parentsD’après les résultats de l’étude, on peut résu-mer les besoins des parents par le terme de prise en charge axée sur la famille, incluant notamment:• La création d’une relation entre équipe

soignante et enfant/famille Cet aspect relationnel n’a pas été relevé

seulement par les parents mais aussi par les soignants interrogés

• Une communication ouverte et sincère Les parents ne veulent pas être ménagés,

ils veulent savoir comment va leur enfant et à quoi s’attendre

• Décision commune Un aspect important de la communica-

tion est d’être pris au sérieux en tant que mère ou père dans l’évaluation de l’état de l’enfant et d’être inclus active-ment dans les prises de décision

• Soulagement de symptômes et troubles La souffrance de l’enfant en fin de vie se

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Vol. 28 Nr. 3 2017 Formation continue

grave dans l’esprit des parents. Ils sou-haitent aussi savoir comment la mort se présente et ce qui les attend.

• Coordination et continuité de la prise en charge Les parents sont très sensibles à cet

aspect, surtout dans des situations cri-tiques. Les expériences faites dans ce domaine étaient les moins bonnes, pour tous les groupes de diagnostics, avec souvent des vécus négatifs2).

• Accompagnement dans le deuil L’offre dans ce domaine est considérée

insuffisante.

Les parents qui ont accompagné leur enfant en fin de vie essentiellement à domicile, dé-crivent leur satisfaction de lui avoir offert cette possibilité. D’autre part les difficultés et les effets négatifs de cette prise en charge intensive étaient considérables3). En compa-raison avec la population générale de l’étude, ces parents ont signalé plus de problèmes de santé (59% vs 41%) et des signes évidents d’épuisement. Ils souhaitaient surtout un soutien pour les besoins quotidiens. Il faut probablement considérer que dans cette en-quête il s’agissait surtout des 4 dernières semaines de vie. Pour la prise en charge à long terme de l’enfant, l’intervention d’un service de soins à domicile prend probable-ment plus d’importance.

Perspective des professionnelsDans six groupes de discussion interdiscipli-naires ont été interviewés 48 professionnels, n’ayant en général pas suivi de formation spécifique en soins palliatifs pédiatriques (SPP) et n’étant pas issus d’un des groupes de soins palliatifs mentionnés (Zurich, Lausanne, St Gall). Ces professionnels ont clairement exprimé lors de l’interview que la prise en charge d’enfants en fin de vie fait partie de leur activité. Parallèlement au souhait de rester impliqués dans ce type de prise en charge, ont été mentionnés le manque et la nécessité de structures spécifiques pour ces patients et leurs familles. En considérant leur propre activité (non spécialisée) de soignant auprès d’enfants en fin de vie, les profession-nels ont soulevé trois points:• Clarté et unité de doctrine par rapport au

traitement et au suivi• Compétences clairement définies (spécia-

listes et disciplines) Référent médical avec compétences en

SPP

Bonne coordination notamment lors de la transition des soins au domicile

• Advance Care Planning

Afin de mieux satisfaire à l’avenir ces aspects de la prise en charge – outre les offres spé-cialisées de SPP – les professionnels ques-tionnés ont souhaité: • Plus de possibilités de formation, formation

postgraduée et continue Notamment en gestion de l’entretien,

transmission de mauvaises nouvelles• Soutien par des équipes spécialisées en

SPP• Aide lors de conflits dans l’équipe et sou-

tien réglementé des équipes soignantes• Concepts et directives pour SPP

Recommandations pour le dévelop-pement des soins palliatifs pédia-triques en SuisseDans le contexte de ces recommandations il faut souligner que le nombre de décès ne permet de conclusion sur le nombre d’enfants nécessitant des soins palliatifs. De nom-breuses maladies évoluent pendant des an-nées et ces enfants parfois très sévèrement atteints ont d’importants besoins de soins et d’accompagnement, avec de fréquentes situa-tions de crise et hospitalisations. Il faut en outre garder à l’esprit qu’à côté de l’enfant malade les membres de la famille, en pre-mière ligne parents et frères et soeurs, sont

touchés par la maladie et les circonstances inhérentes. Au niveau international on estime la prévalence des enfants et adolescents souffrant d’une maladie potentiellement mor-telle et qui pourraient bénéficier de SPP à 32/10‘000 enfants et adolescents (0-19 ans)4). En Suisse avec ses environ 8 millions d’habitants dont 20% de jeunes de 0-19 ans, cela correspond à environ 5000 enfants et adolescents.Pour le développement et l’intégration des SPP en Suisse il faut viser, en tenant compte des ressources limitées et des besoins esti-més, des structures de prise en charge inno-vantes qui pourraient fonctionner selon un modèle en réseau avec des centres de com-pétence. Comme centres de compétence on peut imaginer les 5 cliniques pédiatriques universitaires et l’hôpital pédiatrique de St Gall, d’autres centres non universitaires étant envisageables, selon les intérêts et les poten-tiels de ces derniers. Des soins palliatifs pé-diatriques spécialisés sont en principe prévus par la Confédération5).Des services consultatifs pour SPP se géné-ralisent au niveau international6). Cela signifie que notamment à l’interne de l’hôpital la responsabilité incombe aux sous-spécialités médicales. A l’extérieur ce sont des équipes en SPP qui assument en partie la coordination et optimisent les passages entre hôpital et domicile et/ou institutions de soins à long terme. Il est rare qu’on crée des unités hospi-

Figure 1: Lieu du décès*PICU, Paediatric Intensive Care Unit; NICU, Neonatal Intensive Care Unit

Cardiologie Néonatologie Neurologie Oncologie

Pour

cent

age

PICU NICU Service Domicile Ailleurs

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Vol. 28 Nr. 3 2017Formation continue

talières, le collectif de patients étant trop hétérogène.Les centres de compétence travailleraient étroitement avec les structures ambulatoires existantes, les pédiatres et médecins de fa-mille ainsi que les services de soins pédia-triques à domicile. Il serait ainsi possible de créer des équipes mobiles, à partir des centres de compétence et des structures ambulatoires existantes, très flexibles et adaptées aux besoins de prise en charge.Outre les structures médicales et de soins devraient être imaginées, évaluées par des projets pilotes et mises en oeuvre avec des critères d’indication clairs et une grande flexibilité, des offres de soutien pour les fa-milles avec des enfants gravement malades.Devraient être ainsi disponibles des SPP pour les enfants et les familles qui les nécessitent dans toutes les régions de Suisse.

Références1) Bergstraesser E, Zimmermann K, Eskola K, Luck P,

Ramelet AS, Cignacco E. Paediatric end-of-life care needs in Switzerland: current practices, and pers-pectives from parents and professionals. A study protocol. J Adv Nurs 2015; 71(8): 1940-7.

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3) Eskola K, Bergstraesser E, Zimmermann K, Cignac-co E. Maintaining family life balance while facing a child’s imminent death - a mixed methods study. J Adv Nurs 2017.

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5) Grünig A. Critères d’indication pour des prestations spécialisées de soins palliatifs. OFSP et CDS; 2011.

6) Feudtner C, Womer J, Augustin R et al. Pediatric palliative care programs in children’s hospitals: a cross-sectional national survey. Pediatrics 2013; 132(6): 1063-70.

CorrespondancePD Dr. med. Eva BergsträsserKompetenzzentrum Pädiatrische Palliative CareUniversitäts-Kinderspital Zürich - EleonorenstiftungSteinwiesstr. 758032 ZürichTel. 044 266 7723Fax 044 266 [email protected]

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Vol. 28 Nr. 3 2017 Formation continue

IntroductionEn Suisse aussi, des coûts de plus en plus importants grèvent le secteur public. Les coûts de la santé montent continuellement, et les maladies non transmissibles comme les cancers ou le diabète ou les troubles psy-chiques, y compris les addictions, pèsent tout particulièrement. D’autre part les coûts de l’aide sociale n’ont pas augmenté sensible-ment ces dernières années. Malgré cela ils alourdissent considérablement les budgets communaux et sont source de discussions, à savoir si nous pouvons encore nous permettre l’état social. Il est frappant de constater que la dépendance de l’aide sociale des familles avec enfants (5.2%) est supérieure à celle des familles sans enfants (2.9%). La situation est particulièrement dramatique pour les familles monoparentales, dont 22% dépendent de l’aide sociale1).

Les recherches mettent en évidence depuis des années la relation entre préjudices socio-économiques et santé2). Ainsi Marmot3) montre que les personnes les plus riches en Angleterre meurent, en comparaison avec les plus pauvres, 10 ans plus tard et vivent 18 ans plus longtemps sans une maladie chronique. Il estime donc que la réduction des inégalités sociales représente une des stratégies de politique de santé publique les plus impor-tantes. Ce n’est pas pour rien que la première des six recommandations centrales de la Marmot-Review est «Give every child the best start in life». Cette demande de mesures d’encouragement précoce est amplement documentée, et ses arguments scientifiques n’englobent pas seulement les aspects de la formation, de la prise en charge et de l’éduca-

Prévention pendant les premières années de vie

Mesures d’encouragement précoce en tant qu’investissement de politique de santé, sociale et d’intégration1

Martin Hafen2, LucerneTraduction: Rudolf Schlaepfer, La Chaux-de-Fonds

tion dès la petite enfance, mais aussi des mesures dans les domaines de la politique familiale, sociale, de la santé, du travail et migratoire. L’objectif de cet article est de présenter un certain nombre de ces argu-ments en faveur de la prévention et de l’en-couragement précoce et de se pencher sur la situation en Suisse3.

Approches scientifiquesPour appuyer l’importance de l’encourage-ment précoce pour prévenir la pauvreté et les problèmes sociaux et de santé, on peut invo-quer un argument de théorie systémique6): les systèmes sociaux, psychiques et physiques élaborent dès le début des structures. Ces structures forment la base pour toute struc-ture ultérieure. Cela signifie que les struc-tures formées tôt sont particulièrement im-portantes. Pour l’humain cela signifie que l’élaboration de structures physiques et psy-chiques pendant la petite enfance est d’une importance capitale pour le développement psychosocial d’une personne. Pour la préven-tion on peut dire, d’un point de vue théo-rique7), que certaines structures s’avèrent être un fardeau en exerçant un effet défavo-rable dans la vie future, alors que d’autres favorisent la résilience en tant que facteurs protecteurs.

Ces dernières années les connaissances is-sues de disciplines comme la psychologie du développement, la recherche sur l’attache-ment ou le stress, sont de plus en plus com-plétées par les recherches des sciences natu-relles. La neurobiologie permet, avec ses techniques d’imagerie, une vision approfondie du fonctionnement du cerveau et des proces-

sus d’apprentissage pendant la petite en-fance. Elle est de ce fait en mesure de corro-borer de nombreuses constatations des sciences humaines par des données scienti-fiques. Elle a entre autres démontré que le stress dû à la violence ou négligence émotion-nelle subies pendant la petite enfance, em-pêche l’élaboration de structures neuronales pour la régulation de l’agressivité – un méca-nisme qui contribue à la compréhension de l’agressivité excessive de criminels violents8).

L’épigénétique de son côté révolutionne les hypothèses de la génétique stipulant que des modifications de gènes ne sont possibles que sur de nombreuses générations et que l’homme et son entourage social n’ont pas d’influence sur les gènes. Les recherches dans ce domaine ont montré ces dernières décennies, entre autres, que l’alimentation de la mère pendant la grossesse peut occasion-ner l’apparition ultérieure de maladies liées à l’alimentation et que l’attention affective pendant la petite enfance conditionne par la suite la résilience au stress. Des impacts de l’entourage de l’enfant contribuent à activer ou désactiver des gènes significatifs pour la santé, en bloquant ou en libérant les régula-teurs de l’expression génétique. Ainsi l’atten-tion affective portée au petit enfant stimule un gène antistress qui régule l’activité du gène du stress. Si l’enfant ne reçoit pas d’af-fection pendant sa première année de vie, ce gène reste désactivé toute la vie et engendre une plus grande vulnérabilité au stress9).

Facteurs de risque et facteurs protecteursLe développement des structures d’un enfant pendant la grossesse et les premières années de vie est en grande partie conditionné par les facteurs protecteurs d’une part et les adver-sités «Adverse Childhood Experiences», (ACE)10) dans l’entourage de l’enfant d’autre part. Par ces dernières on entend les stress excessifs subis à long terme par les petits enfants suite à une négligence émotionnelle, à la violence domestique ou à l’abus sexuel. Ces expériences sont clairement associées à des problèmes psychiques et sociaux sévères ainsi qu’à un grand nombre de maladies phy-siques à l’âge adulte. Dans ce sens il est es-

1 Le texte se base sur un exposé du même titre, présenté par l’auteur dans le cadre du Dialogue sur l’intégration de la CTA «Entrer dans la vie en bonne santé» du 4 mai 2017 à Berne.

2 Hochschule Luzern – Soziale Arbeit, Institut für Sozialmanagement, Sozialpolitik und Prävention, Werftestrasse 1, Postfach 2945, 6002 Luzern, [email protected], +41 (0)41 367 48 81

3 Nous renonçons par manque de place à une énumération extensive des références. Dans ce contexte soient mentionnées deux analyses extensives de l’encouragement précoce en tant que mesure préventive, qui contiennent une liste de références exhaustive.4),5)

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Vol. 28 Nr. 3 2017Formation continue

sentiel d’éviter ce genre de facteurs de stress pendant la petite enfance et il est clair que tous les professionnels en contact avec les familles (pédiatres, assistants sociaux, édu-cateurs de la petite enfance etc.) peuvent et doivent contribuer à la prévention et à la dé-tection de ces situations à risque.

La petite enfance est une phase décisive pour construire des facteurs de protection et donc renforcer la résilience d’une personne. On peut dire, à la lumière des différentes disci-plines scientifiques, que le fondement pour la plupart des compétences essentielles (confiance fondamentale, sentiment d’auto-efficacité, autorégulation, compétence so-ciale, en gestion de risques ou de la santé etc.) est posé pendant la petite enfance. Prenons comme exemple la compétence langagière: la recherche neurobiologique montre que le cerveau de l’enfant de deux à quatre ans est adapté de manière optimale à l’apprentissage de deux voire trois langues, les langues étant ancrées dans le même ré-seau neuronal11). Lorsque la deuxième langue est apprise plus tard, un nouveau réseau est créé et il n’est possible qu’exceptionnelle-ment d’acquérir la même compétence langa-gière. Les enfants de familles migrantes, qui n’apprennent la langue du pays d’accueil qu’à l’école enfantine voire à l’école, subissent un désavantage par rapport à leurs apprentis-sages ultérieurs, ce qui peut se répercuter négativement sur leur intégration.

Quels sont les besoins des petits enfants?En tant que conclusion intermédiaire on peut affirmer que, pour évoluer sainement, les enfants ont besoin avant tout des trois élé-ments suivants dans leur entourage: l’ab-sence de stress excessifs, des liens fiables avec les personnes de référence principales ainsi qu’un entourage stimulant. La plupart des familles offrent ces conditions à leurs enfants, mais il existe un nombre considé-rable de familles qui – pour des raisons di-verses – ne sont pas en mesure de le faire. Mais ce ne sont pas que ces familles en diffi-cultés qui dépendent d’un soutien profession-nel (p. ex. par une offre d’accueil extrafamilial de qualité et financièrement abordable). Les projets de vie de femmes ne sont plus les mêmes qu’il y a 40 ans. On ne peut donc pas attendre de jeunes mères qu’elles mettent simplement de côté leurs ambitions profes-sionnelles, bien que cette idée soit chez nous encore surreprésentée en comparaison inter-

nationale12). Ce ne sont pas que les garderies d’enfants qui contribuent à un développement harmonieux des enfants en âge préscolaire, mais aussi toutes les institutions et profes-sionnels en contact avec ces enfants et leurs familles. Le bon fonctionnement en réseau de ces institutions et professionnels, visé actuel-lement par le projet PrimoKiz de la Jacob Foundation dans certaines communes et pe-tits cantons, est un gage de qualité pour un encouragement précoce profitant à toutes les familles, notamment aux familles socialement défavorisées.

Encouragement précoce, un investissementDes dizaines d’études longitudinales publiées entre-temps attestent de l’effet préventif de l’encouragement précoce. Les offres d’accueil extrafamilial sont au premier plan, dont peuvent profiter toutes les familles, mais surtout les familles de conditions socio-éco-nomiques défavorisées et migrantes, d’autant plus si l’offre est complétée par l’aide sociale (aide sociale pour les parents, service éduca-tif de la petite enfance etc.). Ces études (p. ex.13)) montrent que les enfants ayant bénéfi-cié d’un encouragement précoce réussissent mieux à l’école et ont de meilleures chances sur le marché du travail que ceux n’en ayant pas bénéficié, notamment lorsqu’il s’agit d’enfants de conditions défavorisées. En outre, arrivés à l’adolescence ou à l’âge adulte, ils commettent moins d’infractions, dépendent moins de l’aide sociale et sont en meilleure santé. Cela n’a pas seulement une répercussion positive sur les parcours de vie mais aussi sur le plan économique. Ainsi pour les programmes d’encouragement pour en-fants et familles défavorisés les plus connus aux Etats Unis, a été calculé un ROI (return on investment) de 1:9 jusqu’à 1:1614). Cela signi-fie que la main publique a économisé, pour chaque dollar investi, des dépenses à hauteur de 9 à 16 dollars pour des mesures de soutien scolaire, des programmes d’intégration pro-fessionnelle, d’aide sociale, de frais de justice et de santé, voire perçu des impôts plus éle-vés en raison d’un meilleur revenu. Pour les programmes universels, s'adressant à toutes les familles, cette valeur est moindre, mais en général toujours entre deux et trois pourcent. Vu sous cet angle, une économie nationale ne peut pas se permettre de ne pas investir dans le domaine de la petite enfance.

A la lumière de cette évidence théorique et empirique il est surprenant de constater que

la Suisse investit si peu dans la petite en-fance. D’après le dernier rapport de l’OECD15) sur l’éducation, la Suisse n’investit que 0.2% de son produit intérieur brut (PIB) dans le domaine de la petite enfance. La moyenne des états de l’OECD se situe autour des 0.8%, donc quatre fois plus, des états scandinaves comme la Norvège y investissent même dix fois plus. Il est aussi frappant de constater que certains états de l’OECD (p. ex. la Nor-vège et la France) ont doublé leurs dépenses au courant des trois dernières années, alors que les dépenses de la Suisse dans le do-maine de l’éducation étaient 0.2% du PIB en 2012 déjà. Une conséquence de cette poli-tique de la famille frileuse, se traduisant entre autres par l’absence de congé paternel et une qualité insuffisante de l’accueil extrafamilial, est la participation aux coûts comparative-ment élevée demandée aux familles suisses. Alors qu’une famille zurichoise doit assumer en moyenne 2/3 des coûts d’une crèche, ce montant se situe en Allemagne, en Autriche et en France en dessous de 25% et dans les pays scandinaves même en dessous de 5%16). Ces charges importantes ont entre autres pour conséquence qu’il n’est en Suisse que rarement, en comparaison internationale, fait recours à la crèche pour les enfants en des-sous de 3 ans15). Cela au détriment notam-ment des familles en difficulté.

ConclusionEn résumé on peut affirmer que la petite en-fance compte parmi les domaines de préven-tion les plus importants; c’est là qu’est posée la base pour un développement physique et psycho-social sain. De nombreux pays de l’OCDE l’ont reconnu et investissent de plus en plus dans la petite enfance, afin de réduire les coûts de la santé et de l’aide sociale. Ils fournissent ainsi une contribution essentielle à la diminution des inégalités sociales et favo-risent l’intégration des familles défavorisées en général et migrantes en particulier. Bien qu’on constate une évolution positive en Suisse romande et dans de nombreuses villes, la Suisse aurait avantage – notamment pour des raisons économiques – à renforcer sensi-blement sa politique familiale au niveau fédé-ral, cantonal et communal. Un renforcement dans ce sens représente un investissement en faveur de nos enfants et donc dans l’avenir de notre pays.

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Vol. 28 Nr. 3 2017 Formation continue

Références1) Office fédéral de la statistique (OFS), 2016. Statis-

tique suisse de l’aide sociale 2015: résultats natio-naux: Nationale Resultate. Berne: OFS

2) Stringhini, S., et al., 2017. Socioeconomic status and the 25 ? 25 risk factors as determinants of premature mortality: a multicohort study and me-ta-analysis of 1.7 million men and women. The Lancet, DOI: 10.1016/S0140-6736(16)32380-7

3) Marmot M, 2010: Fair Society, Healthy Lives. The Marmot Review. Strategic review of health inequalities in England post-2010. www.ucl.ac.uk/marmotreview

4) Hafen M, 2014. «Better Together» - Prävention durch Frühe Förderung. Präventionstheoretische Verortung der Förderung von Kindern zwischen 0 und 4 Jahren. 2., umfassend überarbeitete Version des Schlussberichts zuhanden des Bundesamtes für Gesundheit. Luzern: Hochschule Luzern

5) Hafen M, 2015. Zur Bedeutung professioneller Arbeit im Kleinkindbereich – ein Argumentarium mit Blick auf theoretische Überlegungen, empi-rische Evidenz und erfolgreiche Praxis. Luzern: Hochschule Luzern – Soziale Arbeit.

6) Luhmann N, 1994. Soziale Systeme – Grundriss einer allgemeinen Theorie. 5. Aufl. Frankfurt am Main: Suhrkamp.

7) Hafen M, 2013. Grundlagen der Systemischen Prävention: Ein Theoriebuch für Lehre und Praxis. 2. vollständig überarbeitete Auflage. Heidelberg: Carl Auer.

8) Bauer J, 2011. Schmerzgrenze. Vom Ursprung all-täglicher und globaler Gewalt. München: Blessing

9) Bauer J, 2006. Das Gedächtnis des Körpers. Wie Beziehungen und Lebensstile unsere Gene steuern. 8. Auflage. Frankfurt: Piper

10) Felitti VJ et al., 1998. Relationship of childhood abuse and household dysfunction to many of the leading causes of death in adults. The Adverse Childhood Experiences (ACE) Study. American Journal of Preventive Medicine 14: 245-58

11) Leopoldina, 2014. Frühkindliche Sozialisation. Bio-logische, psychologische, linguistische, soziolo-gische und ökonomische Perspektiven. Halle/München/Mainz: Nationale Akademie der Wissen-schaften Leopoldina, Deutsche Akademie der Technikwissenschaften, Union der deutschen Aka-demien der Wissenschaften

12) OECD (Edit.), 2012. Gender Initiative, calculation based on data from the European Social Survey 2010. Paris: OECD

13) Heckman JJ, Conti G, 2012. Early childhood deve-lopment: Creating Healthy Communities with Grea-ter Efficiency and Effectiveness. S. 327-337 in: Nancy O. Andrews, David J. Erickson (Edit.), Inves-ting in What Works for America’s Communities. Essays on People, Place & Purpose. San Francisco: Federal Reserve Bank of San Francisco; Low In-come Investment Fund

14) Heckman JJ, Masterov DV, 2007. The Productivity Argument for Investing in Young Children. NBER Working Paper No. 13016.

15) OECD (Edit.), 2015. Bildung auf einen Blick 2015. OECD-Indikatoren. Paris: OECD

16) Netzwerk Kinderbetreuung Schweiz & Schweize-rische UNESCO-Kommission [Edit.], 2015. Früh-kindliche Bildung, Betreuung und Erziehung in der Schweiz. Unser Appell. Zofingen: Netzwerk Kinder-betreuung

CorrespondanceSecrétariat Réseau suisse d’accueil extrafamilialc/o polsan AGEffingerstrasse 23011 Bern031 508 36 [email protected]

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Vol. 28 Nr. 3 2017Rubrique juridique

de prévoir contractuellement quel mode de résiliation est admis. La question de la ré-partition du poste de travail en cas de dé-part d’un collaborateur doit être abordée, l’employeur pouvant en effet ne pas souhai-ter poursuivre le job-sharing dans cette hypothèse.

8. Modalités d’évaluation du poste des co-partenaires: l’évaluation de la prestation de travail se fait en présence de tous les tra-vailleurs en job-sharing, dans la mesure où ils poursuivent des objectifs professionnels communs, ce qui suppose une renonciation sur ce point à la protection des données. L’employeur préférera en revanche des entretiens individuels en ce qui concerne les compétences personnelles et sociales du travailleur.

CorrespondanceBenedicte LavilleResponsable Secteur juridique UPCFRue de l’Hopital 15Case postale 15521701 [email protected]

Selon les statistiques 2016 de l’Office fédéral de la statistique1, le taux d’employés à temps partiel représente environ un tiers de la popu-lation active en Suisse. Tandis qu'environ 60% des femmes travaillent à temps partiel, plus de 80% des hommes sont occupés à plein temps.L’une des formes d’organisation du travail à temps partiel est le job-sharing (travail par-tagé), de plus en plus apprécié non seulement des employés, mais également des em-ployeurs. Le job sharing présente en effet plusieurs avantages pour les deux parties, notamment une meilleure conciliation de la vie familiale et professionnelle, une augmen-tation de la productivité et des compétences, une présence continue sur le lieu de travail ou encore une réduction des risques de burnout. La notion de job-sharing comprend plusieurs formes d’organisations, que l’on peut distin-guer comme suit:Le job splitting peut être utilisé lorsqu’un poste de travail est fractionnable en temps partiels indépendants. Dans ce cas, le travail est réparti entre les travailleurs eu égard à leurs compétences, leur expérience et leurs souhaits. Ils sont individuellement respon-sables des tâches qui leur sont imparties. Le job pairing s’emploie lorsque le poste de travail est indivisible. L’employeur peut s’adresser indifféremment à l’un ou à l’autre collaborateur pour l’exécution du travail, ceux-ci étant interchangeables. Le job pairing est dit «hybride» lorsque chaque employé conclut un contrat individuel de travail avec l’employeur. Au contraire, le job pairing «pur» lie en un seul contrat les relations entre tous les intervenants, à savoir chaque travailleur avec l’employeur, mais également les travail-leurs entre eux, ces dernier formant ainsi une société simple.Le job sharing n’est pas expressément régi par la législation suisse. Bien que la doctrine et la jurisprudence (ATF 112 II 41 c. 1b)aa)) ad-mettent qu’un rapport de travail liant plusieurs employés à un employeur peut être réglé en la forme d’un contrat individuel de travail (art. 319 ss CO), d’un contrat de travail en cascade ou encore d’une société simple (art. 350 ss

CO), le contrat individuel de travail semble toutefois être le plus approprié au job-sharing.Dans la rédaction du contrat de travail, l’em-ployeur devra veiller à régler en particulier les questions suivantes:1. La répartition interne du travail: il convient

de déterminer la forme d’organisation du travail retenue (job splitting, job pairing pur ou hybride).

2. L’organisation du travail: l’horaire de travail de chaque collaborateur, ainsi que l’utilisa-tion du matériel de bureau et des outils in-formatiques (p.ex. boîte mail commune) doivent être établis.

3. La communication: il est important de mentionner les modalités de transmission des informations, non seulement entre les travailleurs, mais également avec l’em-ployeur, afin de garantir une communica-tion efficace.

4. Les conséquences de la responsabilité commune du travail: la répartition des tâches entre les co-partenaires en job-sha-ring doit être clarifiée, de même que le pouvoir décisionnel de chacun et la réalisa-tion des tâches imparties. A noter que le travailleur ne répond que du dommage causé intentionnellement ou par négli-gence, une responsabilité solidaire, en l'absence d'une société simple, ne pouvant donc lui être imputée que pour les actes accomplis conjointement (art. 321e CO).

5. Le remplacement en cas d’absence : doit impérativement être réglée la question de savoir dans quelle mesure l’un des coparte-naires est tenu de remplacer son collègue en cas d’absence. En effet, une obligation illimitée jusqu’à un taux d’occupation de 100% ne paraît pas souhaitable, sous peine de priver le travailleur la flexibilité désirée.

6. La prise de vacances: la coordination des vacances des co-partenaires devra être prévue, si l’employeur souhaite que le poste de travail soit occupé sans interruption, du moins à temps partiel.

7. Fin des rapports de travail: en cas de job pairing pur, le congé doit être donné simul-tanément à tous les copartenaires. S’agis-sant du job pairing hybride, il est conseillé

Job-sharingBénédicte Laville, Fribourg

1Office fédéral de la statistique 2016, Personnes actives occupées à plein temps et à temps partiel selon le sexe, la nationalité, les groupes d’âge, le type de famille.

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Lus pour vous

Swiss Medical Weekly 2016; 146: w14370European Journal of Cancer Prevention 2016 Oct 5. [Epub ahead of print] DOI: 10.1097/CEJ.0000000000000279

AIMS OF THE STUDY: Although solar overex-posure during childhood and adolescence in-creases the risk of melanoma, determinants of sunburn and sun protective behaviours of Swiss children have scarcely been explored. We investigated sunburn occurrence and sun protective behaviours of schoolchildren in western Switzerland, the region with the highest incidence of melanoma in Europe. MATERIAL AND METHODS: Self-reported questionnaires were administered during regu-lar classes to pupils in 5th (primary school, n = 431), 8th and 11th grades (secondary school, n = 837) in the 18 public schools of La Chaux-de-Fonds. Descriptive statistics and multiva-riate logistic regression analyses were perfor-med to assess predictors of sunburns and of three sun protective behaviours (sunscreen, shade, wear of covering clothes).RESULTS: Response rate was 91%. Sunburn prevalence over the preceding year was high (60% at least one sunburn, 30% at least two, 43% at least one severe sunburn). Younger age, fair skin, regular sunscreen use, higher sun- related knowledge and preference for a tanned skin were predictors of sunburn. Suns-creen was the most used protective measure (69%), followed by seeking shade (33%) and wearing long-sleeved shirts (32%). Decline in all protective measures was observed in older pupils and those with pro-tan attitudes. The wear of covering clothes was significantly asso-ciated with sunscreen use and seeking shade. Parental encouragement favoured sunscreen use and wearing of protective clothes.CONCLUSIONS: Sunscreen use as a last pro-tective barrier against ultraviolet radiation should be better emphasised in prevention campaigns targeting children and adolescents. Multi-faceted interventions, including role models, parents and peers should help to im-prove children’s sun protective behaviours.

Sun-related knowledge and attitudes of primary and secondary schoolchildren in western SwitzerlandAnne Vuadens, Simone Ackermann, Fabio Levi, Jean-Luc Bulliard, Lausanne

CommentaireRudolf Schlaepfer, La Chaux-de-Fonds

White is beautifulLa Suisse et tout particulièrement la Suisse romande affichent la plus haute incidence de mélanomes malins de la peau en Europe1),2). Bien que les risques de mélanome augmen-tent avec l’exposition au soleil pendant l’en-fance, alors que la vulnérabilité de la peau est la plus importante, les connaissances du sujet et les attitudes des enfants en Suisse sont peu documentées.

L’étude conduite par l’IUMSP présente pour la première fois les résultats d’une enquête ef-fectuée parmi les élèves des degrés Harmos 5 (~9 ans, n= 431), 8 et 11 (~12 et ~15 ans, n = 837) de l’école obligatoire de La Chaux-de-Fonds. Les élèves on été questionnés sur les dangers des rayons UV et les mesures de protection, leur attitude face au bronzage, leur exposition aux coups de soleil, les me-sures de protection adoptées et l’influence des parents sur leur attitude.

La force de l’étude réside dans la participation très élevée de 91%, l’inclusion de toutes les écoles obligatoires d’une région délimitée, l’utilisation d’un questionnaire préalablement validé et le fait que les conditions de l’étude excluaient toute influence des parents ou enseignants.

Les notions liées aux effets des rayons so-laires sont bonnes. Huit enfants sur dix ont conscience des dangers de cancer de la peau et des phototypes les plus à risque, par contre pas toujours du fait qu’un ciel nuageux ne protège pas forcément contre un coup de soleil. Les parents sont la source principale d’information (71%), en moindre mesure l’école (11%) et les médias (9%); ce sont par contre les élèves citant les média comme principale source qui obtiennent les meilleurs scores de connaissances. Dans le groupe qui mentionne moins les parents comme source

d’information (66%), c’est l’école qui prend de l’importance (18%).

Que faut-il retenir de cette en-quête?Les bonnes connaissances des risques de cancer de la peau parmi les élèves suisses ne se traduisent pas par des attitudes appro-priées, constatation faite aussi dans d’autres pays européens (Grèce3), Italie4), Ecosse5)), où les comportements de protection antisolaire restent inappropriés bien que les connais-sances sur les risques liés aux rayons UV se soient améliorées. Le problème majeur réside dans de l’attrait du bronzage auprès des jeunes gens, qui est associé à une meilleure image de soi et à une plus grande attractivité, influencé entre autres par une publicité omni-présente. La tendance au bronzage ne diffère par ailleurs pas entre filles et garçons.

Les campagnes de prévention solaire devront donc viser davantage un changement de la perception de santé et beauté physique, per-çue comme étant liée au bronzage, et moins sur les risques de l’exposition au soleil, entre temps bien connus. Les messages de prévention adressés aux enfants et adolescents devront utiliser tous les canaux de communication, télévision, in-ternet, magazines, affiches, tout autant que les réseaux sociaux, Facebook ou applica-tions pour smartphones. Ces messages de prévention doivent aussi viser les parents qui ont un rôle prépondérant dans la protection solaire de leurs enfants.

Références1) Bulliard J-L, Panizzon R, Levi F (2009). Epidémiolo-

gie et prévention du mélanome cutané en Suisse. Forum Med Suisse 2009(9): 314–8.

2) Ferlay J, Steliarova-Foucher E, Lortet-Tieulent J, Rosso S, Coebergh JW, Comber H, et al. Cancer incidence and mortality patterns in Europe: esti-mates for 40 countries in 2012. Eur J Cancer 2013; 49: 1374–1403.

3) Saridi M, Toska A, Rekleiti M, Wozniak G, Liacho-poulou A, Kalokairinou A et al. Sun-protection ha-bits of primary students in a coastal area of Greece. J Skin Cancer 2012: 629652.

4) Suppa M, Cazzaniga S, Fargnoli MC, Naldi L, Peris K. Knowledge, perceptions and behaviours about skin cancer and sun protection among secondary school students from central Italy. J Eur Acad Der-matol Venereol 2013; 27: 571–9.

5) Kyle RG, Macmillan I, Forbat L, Neal RD, O’Carroll RE, Haw S, Hubbard G. Scottish adolescents’ sun-related behaviours, tanning attitudes and associa-tions with skin cancer awareness: a cross-sectional study. BMJ 2014; Open 4: e005137.

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pouvoir recourir à un soutien psychologique si besoin.

• Les meilleures pratiques fondées sur des preuves concernant les soins pour les en-fants migrants devraient être identifiées et accessibles à tous les professionnels de la santé.

• Un observatoire devrait être créé afin d’étu-dier les facteurs de risques de mauvais pronostic au niveau psychologique et dans le domaine de la santé mentale chez les enfants et les adolescents migrants.

• Les pédiatres et les sociétés de pédiatrie doivent s’engager pour améliorer l'image et la perception par la société civile envers les migrants, les requérants d'asile et les réfu-giés.

Le texte complet est accessible sur le site de l’ISSOP: http://www.issop.org

http://issop.org/images/stories/ESSOP_ DOCUMENTS/pdf/Position_statements/issop_ position_statement_8_ %20migrant_child_health_2017-01-30.pdf

CorrespondanceDr Yvon HellerPédiatre FMHLe Lignolet 381260 Nyon, [email protected]

De plus en plus d’enfants sont en situation de migration. En 2015, le nombre de déplacés forcés a atteint 65,3 million dans le monde. En Europe, sur les plus de 1 million de mi-grants, requérants d’asile et réfugiés, presque un tiers était des enfants et 90 000 de ces enfants étaient non accompagnés.

Les enfants migrants font partie des popula-tions les plus vulnérables, et cela reste vrai même après leur arrivée à destination. La santé des enfants migrants est liée à leur état de santé avant leur départ, aux conditions durant le voyage et dans le lieu d’accueil, ainsi qu’à l’état de santé physique et mental de leurs parents ou soutiens principal. Ces enfants peuvent avoir vécu toutes sortes d’expériences traumatiques dont la guerre, des situations de violence, de séparation de leur famille et d’exploitation. Parfois ils souffrent de malnutrition, de maladies infec-tieuses, dont certaines peuvent être préve-nues par la vaccination. Les femmes en-ceintes, les nouveau-nés et les mineurs non accompagnés sont considérés comme parti-culièrement vulnérables. L’isolation sociale est un facteur de risque majeur pour tous les enfants migrants qui se rajoute aux autres facteurs de risques, même après leur instal-lation dans un nouveau pays. Le manque d’information concernant le système de san-té, les différences de langue et de culture sont autant de barrières majeures empêchant un accès satisfaisant, dans les meilleurs délais et approprié au système de santé. Malgré les difficultés auxquelles les enfants migrants sont confrontés, ils démontrent une résilience remarquable qui peut être entretenue afin de promouvoir une bonne santé mentale et phy-sique.

Comme souligné par la Convention de l’ONU des Droits de l’Enfant, les enfants migrants, indépendamment de leur statut, ont le droit

de bénéficier de la même qualité de soins que les enfants de la population locale. Il est né-cessaire que le système de santé ait des professionnels de santé formés pour identifier les risques et les besoins en santé de ces enfants et proposer des soins adaptés à leur culture. Afin d’atteindre ces objectifs et de promouvoir le droit des enfants migrants à la meilleure santé possible, l’ISSOP recom-mande:

• Les programmes et les activités développés dans le but de promouvoir et protéger la santé et le bien-être des enfants migrants doivent être conçus en collaboration avec tous les secteurs concernés, entre autres les secteurs de l’éducation et du social, et devraient toujours inclure les voix des en-fants migrants et de leurs familles.

• Les services de santé devraient toujours être disponibles et facilement accessible, que ce soit pour la prévention ou les soins, indépendamment du statut de l’enfant. Les soins devraient être de la même qualité que ceux proposés à la population locale.

• Les informations concernant la santé doivent prendre en compte les aspects culturels et exister en plusieurs langues, afin qu’aussi bien l’enfant migrant que sa famille puissent les comprendre.

• Des interprètes ayant de bonnes connais-sances dans le domaine de la santé et des médiateurs culturels sont encouragés à participer aux consultations médicales. Ceux-ci devraient avoir des compétences cliniques transculturelles.

• Les professionnels de la santé ne devraient pas participer à la détermination de l’âge tant que des méthodes scientifiquement prouvées n’auront pas été mises au point et que des standards éthiques n’auront pas été développés.

• Les professionnels travaillant avec des en-fants migrants et leurs familles doivent

Synthèse de la prise de position de l’International Society for Social Pediatrics and Child Health (ISSOP) concernant la santé des enfants migrants1

Traduction: Yvon Heller, Nyon, membre du groupe de référence migrants de la SSP

1Prise de position de l’ISSOP concernant la santé des enfants migrants. Publiée sur le site de l’ISSOP en février 2017 http://issop.org/

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Des informations complémentaires se trouvent sur notre nouveau site www.neoscreening.ch.

CorrespondanceNeugeborenen-Screening SchweizPD Dr. rer. nat. R. Fingerhut (Directeur technique)Prof. Dr. med. M. Baumgartner (Directeur médical)Steinwiesstrasse 758032 ZürichTel. 044 266 71 11

Dépistage néonatal suisse Statistiques 2016

Analyses 2016 1965 – 2016

Phénylalanine (MS/MS) 88 857 4 054 061

Gal-1-P Uridyltransférase (fluorimétrique) 88 857 3 885 428

Galactose (enzymatique) 88 857 3 746 386

Thyréostimuline TSH (DELFIA) 88 857 3 200 756

Biotinidase (fluorimétrique) 88 857 2 465 392

17-OH-Progestérone (DELFIA) 88 857 2 041 729

Acylcarnitine (MS/MS) 88 857 983 816

Trypsine immunoréactive IRT (DELFIA) 88 857 519 208

Glutaracidurie type 1 (GA-1)* 88 857 191 954

Maladie du sirop d’érable (MSUD)* 88 857 1 761 434

Maladies 2016 1965 – 2016

Phénylcétonurie 3 507

Autres hyperphénylalaninémies 4 **

Galactosémie 0 94

Déficit en galactokinase 0 **

Déficit en UDP-Gal-4-épimérase 1 **

Hypothyroïdie primaire 36 896

Déficit en biotinidase (complet) 3 49

Déficit en biotinidase (partiel) 11 53

Syndrome adrénogénital 10 203

Déficit en MCAD 8 86

Mucoviscidose 23 143

Glutaracidurie type 1 (GA-1) 0 1

Maladie du sirop d’érable (MSUD) 0 0

*Depuis le 1.11.2014 la glutaracidurie type 1 (GA-1) et la maladie du sirop d’érable (MSUD) sont inclues dans le dépistage. Celui pour la MSUD se faisait déjà de 1965 à 1986.

**Une répartition diagnostique détaillée n’est pas disponible pour toutes les années.

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مريم، أحمد

و ...

عندما يكون األطفال مرضى: نصائح للوالدين

د. إيزابيل جيرمان – نيكود

د. جوزيان راشين شتام

ሩታ፣ኣዳም…ቖልዑ ምስ ዝሓሙ፡ ምኽሪ ንወለዲ

ዶክ. ኢዛበል ጀርማን-ኒኮድዶክ. ዮሲያነ ራሲን ሽታም

Ayşe, Ali

ve …Çocuklar hastalandığında: Anne Babalara Tavsiyeler

Dr. Isabelle Germann-Nicod

Dr. Josiane Racine Stamm

Vincent, Sophie sont en 1995 des prénoms souvent choisis par les parents et ce n’est pas par hasard qu’ils aient été associés au titre de la brochure «Que faire quand votre enfant est malade?» parue à l’époque. Ce guide rédigé par deux pédiatres et édité par la Société Suisse de Pédiatrie est depuis plus de 20 ans très apprécié des parents et des personnes prenant soin des enfants.

Que faut-il avoir dans la pharmacie familiale pour les enfants ? Que faire quand l’enfant a de la fièvre, la toux, mal au ventre ou lors de piqûre d’insecte d’éruption ou de chute... .? Quels sont les premières mesures à prendre? Quand faut-il appeler le pédiatre et quand l’enfant doit-il être immédiatement hospita-lisé? Dans ces situations, les parents se sentent souvent démunis. En fournissant des

Brochure «Vincent, Sophie et les autres… que faire quand votre enfant est malade» en trois nouvelles languesClaudia Baeriswyl, secrétaire générale SSPTraduction: Helena Frassineti, Fribourg

conseils pratiques pour les maladies ou les urgences, cette brochure permet aux parents de réagir au mieux.

À l’époque, la version originale française a été traduite dans les langues couramment utili-sées en Suisse: en plus du français, elle existe en allemand, italien, anglais, espagnol, portu-gais et albanais. Vincent, Sophie, Lisa, Daniel, Marco, Chiara, Ryan et Kate, ils sont tous devenus adultes entre temps et peut-être même sont-ils parents à leur tour. Le guide de leur enfance paraît dans sa 16ème édition et est toujours disponible en version imprimée, ainsi que sur le site internet de la SSP et sur celui de migeplus.

Un des buts principaux de la SSP est de ga-rantir une pédiatrie de haute qualité en

Suisse. Le traitement adéquat de tous les enfants et jeunes, indépendamment de leurs origines, en fait partie. Avec pour but de pro-poser aux familles issues de la migration des conseils dans leur langue maternelle, sont nées ces derniers mois, avec le soutien finan-cier et technique de migesplus, trois nouvelles versions en arabe, tigrinya (Érythrée et Ethio-pie) et turc. Utilisées dans la pratique pédia-trique, ces nouvelles versions sont une aide à la communication avec les parents et les personnes prenant soin des enfants.

Commandes et version électronique:http ://www.swiss -paediatr ics.org/fr/parents/0-1-mois/maladiehttp://www.migesplus.ch/fr/publications/enfants-adolescents/show/vincent-sophie-et-les-autres-conseils-aux-parents-denfants-malades-1/ Par mail: [email protected]

Prix:CHF 4.– par exemplaire pour les non-membres, CHF 3.– pour les membres de la SSP

[email protected]

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jours répartis sur 8 mois) à Lausanne sous forme de deux modules: l’un centré sur les soins aux petits enfants et l’autre axé sur les traitements aux femmes enceintes, aux femmes qui accouchent, aux accouchées et aux nouveau-nés. Le premier module déve-loppe des aspects généraux concernant les crises humanitaires, ainsi que les aspects théoriques et la thématique de la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME) et la malnutrition aiguë entre autres; le second module traite des aspects théo-riques et pratiques de la santé périnatale, sexuelle et reproductive. En plus de l’ensei-gnement frontal, environ 200 heures de tra-vail personnel à domicile sont à prévoir. En fin de cours un examen est programmé. Sa réussite donne droit à 10 crédits européens ECTS et à 37 crédits de la Société Suisse de Pédiatrie.

A qui s’adresse ce CAS? Aux médecins, aux infirmier-ères et aux sages-femmes diplômés provenant des pays dits développés, ayant idéalement au moins 3 ans de formation post-graduée et prévoyant d’intervenir, ou interve-nant déjà, dans le domaine de la santé ma-terno-infantile en situation humanitaire. Les cours se donnent en français. Une connais-sance de l’anglais lu est cependant néces-saire. Le délai d’inscription court jusqu’au 1er août 2017. Son coût est de 4300.– CHF. Sous certaines conditions des bourses d’étude sont à disposition.

Pour davantage de renseignements généraux: http://www.hesav.chPour davantage de renseignements personna-lisés: [email protected]

CorrespondanceDr Michel Roulet Conseiller Santé Terre des HommesAvenue de Montchoisi 15CH-1006 Lausanne [email protected]

La santé materno-infantile recouvre la santé des femmes enceintes, des femmes qui ac-couchent, des nouveau-nés et des petits en-fants de moins de 5 ans. Elle est par essence fragile et encore plus dans des situations de catastrophe ou de crise humanitaire. Dans ces situations, souvent plus des deux tiers des victimes nécessitant des soins et des mesures de protection appartiennent à ces groupes vulnérables.

Afin de développer les compétences du per-sonnel soignant - médecins, infirmier-ières et sages-femmes - de pays dits développés en santé materno-infantile dans des contextes d’urgence humanitaire, la Haute Ecole de Santé Vaud (HESAV) et la Fondation Terre des hommes Lausanne (Tdh) proposent en 2017-2018 un certificat de formation continue (Certificate of Advanced Studies [CAS]) en cours d’emploi.

L’accès à l’eau, à la nourriture (y compris à l’allaitement maternel), aux soins médicaux, à un abri, à une protection contre les vio-lences devient problématique lors de catas-trophes humanitaires. Ces situations ont des effets dévastateurs sur la santé des petits enfants: malnutrition aiguë, maladie diar-rhéique, infection respiratoire, paludisme constituent les risques majeurs qui les guettent. Les nouveau-nés sont particulière-ment vulnérables avec une nette augmenta-tion de la mortalité néonatale. La santé des femmes enceintes, des femmes qui ac-couchent et des mères de jeunes enfants est aussi fortement péjorée. En plus des lourdes menaces sur leur santé, les victimes survi-vantes sont souvent à hauts risque de pro-blèmes de protection, tels que viol et enlève-ment.

La période des 1000 jours, soit les 280 jours de grossesse plus les 720 jours des deux premières années de la vie, est reconnue par l’OMS et l’UNICEF comme la plus risquée. Pour la mère et l’enfant, la naissance consti-tue l’événement le plus délicat de leur vie. Dès les premières contractions jusqu’à la fin des 48 heures suivant la naissance, chaque année

dans le monde 150 000 mères meurent, 1,6 million de nouveau-nés ne survivent pas et 1,2 million de fœtus vivant au début du travail sont mort-nés. Quasiment tous ces décès surviennent dans les pays en voie de dévelop-pement. Les contextes d’urgence et d’insta-bilité politique ne font qu’accroître ces chiffres.

Aujourd’hui les crises humanitaires sont mul-tiples – conflits en Syrie, en Ukraine, au Yé-men, famine dans la corne de l’Afrique, terro-risme islamique au Moyen-Orient et en Afrique, afflux de réfugiés sur l’Europe entre autres – et malheureusement rien ne laisse supposer qu’il en sera différent demain. Quatre-vingt millions de personnes par le monde ont besoin d’assistance humanitaire. Les trois quarts d’entre elles sont des femmes et des enfants.

Sauver le plus grand nombre possible de vies de mères et d’enfants avec des moyens cli-niques et paracliniques limités, supporter les capacités sanitaires locales mises à mal, faci-liter la réhabilitation des centres de santé communautaire: tels sont les trois grands principes qui régissent la formation proposée par HESAV et Tdh.

Au terme de leur cursus, les étudiant-es au-ront acquis les connaissances nécessaires pour identifier les besoins en santé materno-infantile et mettre en œuvre des interventions appropriées, efficaces et efficientes desti-nées aux mères, aux nouveau-nés et aux jeunes enfants en situation de crises humani-taires complexes.

La formation met l’accent sur le développe-ment de deux compétences particulières: la prise en charge et l’apport de réponses thé-rapeutiques appropriées, ainsi que la mise en place du soutien logistique et des dimensions liées à la promotion de santé et à la préven-tion des maladies.

Le CAS 2017–2018 débute en septembre 2017 et se termine en avril 2018. Il se compose de 120 heures d’enseignement frontal (dix-sept

CAS 2017-2018 en santé materno-infantile dans les crises humanitairesMichel Roulet, Lausanne

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Courrier des lecteurs

Cher Monsieur Heller,

Je vous congratule chaleureusement pour votre contribution «Réflexions d’un pédiatre à l’aube de la retraite» dans le dernier numéro de Paediatrica. Vous y décrivez de façon exemplaire ce qu’est la tâche du pédiatre praticien: garder à l’esprit et favoriser au mieux l’intérêt supérieur de l’enfant par une vue globale de son entourage social en de son évolution à long terme. Vous soulignez tout particulièrement l’importance de la collabo-ration interdisciplinaire, non seulement avec les collègues mais aussi avec les services sociaux, la protection de l’enfance, les inter-prètes etc. Vos lignes traduisent aussi votre profond intérêt pour tout ce qui à trait à la pédiatrie: j’ai pu vous rencontrer et entendre régulièrement aux congrès de pédiatrie et j’ai toujours beaucoup apprécié les échanges que nous avons pu tenir.

Ce que vous avez vécu et réalisé, c’est de la pédiatrie, tout simplement de la pédiatrie. D’autres veulent bien créer toute sorte de mouvements et groupes d’intérêt: pédiatrie générale, pédiatrie sociale, pédiatrie intégra-tive et tant d’autres, mais en fin de compte il n’y a qu’une seule pédiatrie, qui est en soi générale, sociale, intégrative etc.Vous avez montré la voie, je vous en remercie!

Avec mes meilleurs vœux,Votre U. Lips

Deux fois en plein dans le mille!Ulrich Lips, ZurichTraduction: Rudolf Schlaepfer, La Chaux-de-Fonds

Cher Monsieur le Professeur Zermatten,

En lisant votre article «Enfants migrants: leurs droits respectés ?» on a tout d’abord l’impres-sion d’assister au mauvais film: est-ce que l’auteur raconte ses expériences dans un pays émergent avec des conditions démocratiques douteuses? Incroyable, ce qui se passe là-bas! Mais cette illusion ne perdure pas, car il devient évident: vous décrivez la situation dans la plus vieille démocratie au monde, dans la patrie de Henry Dunant, le pays dans lequel je vis, avec lequel je m’identifie et où je me sens bien. Ai-je le droit de m’y sentir à l’aise, surtout en tant que pédiatre, alors qu’on traite ainsi des enfants? Ai-je le droit de vivre ici sans protester, en tant que citoyen et d’autant plus en tant que pédiatre?

Je vous remercie de tout cœur pour votre contribution: elle mérite d’être publiée large-ment, certainement dans un premier temps dans le Bulletin des Médecins Suisses. Pour qu’il ouvre les yeux au plus grand nombre. Et nous, citoyens et citoyennes, devons imposer les yeux ouverts, au niveau politique, nos devoirs humanitaires vis à vis des enfants.

Avec tout mon respect et mes cordiales salutations,Votre U. Lips