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1 www .valbiom.be Juin 2016 Newsleer ValB io M ag www .valbiom.be ACTUALITÉS DE VALBIOM Save the date Foire de Libramont - 22 au 25 juillet 2016 « Culver du miscanthus sur mes bandes tampon et par- celles sensibles à l’érosion : j’y pense ! » 22 juillet de 13h à 14h30 « Une unité de micro-biométhanisaon dans mon exploita- on agricole : j’y pense » 22 juillet de 14h45 à 16h15 Plus d’informaons sur www.valbiom.be Sommaire ACTUALITÉS DE VALBIOM Lutter contre les écoulements boueux tout en rédui- sant les factures de chauffage : un cahier technique pour faciliter la mise en place de dispositifs environ- nementaux doux 1 La micro-biométhanisation, pourquoi pas chez vous ? 2 ValBiom a défendu la place des produits biobasés et des bioénergies dans la Stratégie wallonne de Déve- loppement Durable 3 La réponse de ValBiom à la consultation concernant la durabilité des bioénergies en bref 4 NOUVELLES La coopérative Emissions Zéro, pour une production basée sur les énergies renouvelables 5 Fort engouement pour le lin textile, les surfaces de miscanthus poursuivent leur (douce) augmentation, légère diminution pour le chanvre 6 Le point sur les opportunités de projets de re- cherche et démonstration Horizon 2020 7 Le Plan-Air Climat Energie adopté en seconde lecture par le Gouvernement wallon 7 Des biopesticides extraits du lait wallon pour sauver les oliviers italiens 7 Une biotechnologie wallonne obtient le brevet américain : Syngulon invente un pare-feu génétique adapté à la fermentation de biomasse 8 Aemetis acquiert Edeniq spécialisé dans les techno- logies de production d’éthanol cellulosique 9 Adidas annonce le lancement d’une ligne de chaus- sures en plastique recyclé et cherche à y introduire des polyuréthanes biobasés 9 Le béton de chanvre améliore sa performance 9 ValBiom invité à la « Terra Innovation Fair » 10 Une nouvelle molécule plateforme biobasée sera produite à Anvers 10 La bioraffinerie d’éthanol cellulosique de POET-DSM atteint sa pleine capacité 10 DOSSIER FACILITATEUr BIOéNErGIES 11-13 AGENDA 14 Cultures dédiées Lutter contre les écoulements boueux tout en réduisant les factures de chauffage : un ca- hier technique pour faciliter la mise en place de dispositifs en- vironnementaux doux Certaines zones rurales sont dites « sensibles » : elles sont vicmes d’écoulements boueux, sont traversées par des cours d’eau ou encore on y trouve des populaons à risque (enfants, personnes âgées, malades). Le miscanthus constue un disposif environnemental à l’efficacité de mieux en mieux démontrée pour prévenir et luer, dans les zones sensibles, contre les écoulements boueux, l’eutrophisaon des cours d’eau et les dérives de produits phytopharmaceuques.

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ACTUALITéS DE VALBIOM

Save the date Foire de Libramont - 22 au 25 juillet 2016

« Cultiver du miscanthus sur mes bandes tampon et par-celles sensibles à l’érosion : j’y pense ! » 22 juillet de 13h à 14h30

« Une unité de micro-biométhanisation dans mon exploita-tion agricole : j’y pense » 22 juillet de 14h45 à 16h15Plus d’informations sur www.valbiom.be

SommaireACTUALITéS DE VALBIOM• Lutter contre les écoulements boueux tout en rédui-

sant les factures de chauffage : un cahier technique pour faciliter la mise en place de dispositifs environ-nementaux doux 1

• La micro-biométhanisation, pourquoi pas chez vous ? 2

• ValBiom a défendu la place des produits biobasés et des bioénergies dans la Stratégie wallonne de Déve-loppement Durable 3

• La réponse de ValBiom à la consultation concernant la durabilité des bioénergies en bref 4

NOUVELLES

• La coopérative Emissions Zéro, pour une production basée sur les énergies renouvelables 5

• Fort engouement pour le lin textile, les surfaces de miscanthus poursuivent leur (douce) augmentation, légère diminution pour le chanvre 6

• Le point sur les opportunités de projets de re-cherche et démonstration Horizon 2020 7

• Le Plan-Air Climat Energie adopté en seconde lecture par le Gouvernement wallon 7

• Des biopesticides extraits du lait wallon pour sauver les oliviers italiens 7

• Une biotechnologie wallonne obtient le brevet américain : Syngulon invente un pare-feu génétique adapté à la fermentation de biomasse 8

• Aemetis acquiert Edeniq spécialisé dans les techno-logies de production d’éthanol cellulosique 9

• Adidas annonce le lancement d’une ligne de chaus-sures en plastique recyclé et cherche à y introduire des polyuréthanes biobasés 9

• Le béton de chanvre améliore sa performance 9

• ValBiom invité à la « Terra Innovation Fair » 10

• Une nouvelle molécule plateforme biobasée sera produite à Anvers 10

• La bioraffinerie d’éthanol cellulosique de POET-DSM atteint sa pleine capacité 10

• DOSSIEr fACILITATEUr BIOéNErGIES 11-13

AGENDA 14

Cultures dédiées Lutter contre les écoulements boueux tout en réduisant les factures de chauffage : un ca-hier technique pour faciliter la mise en place de dispositifs en-vironnementaux douxCertaines zones rurales sont dites « sensibles » : elles sont victimes d’écoulements boueux, sont traversées par des cours d’eau ou encore on y trouve des populations à risque (enfants, personnes âgées, malades).

Le miscanthus constitue un dispositif environnemental à l’efficacité de mieux en mieux démontrée pour prévenir et lutter, dans les zones sensibles, contre les écoulements boueux, l’eutrophisation des cours d’eau et les dérives de produits phytopharmaceutiques.

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Ce dispositif présente l’avantage de maintenir une produc-tion agricole au niveau des zones à risque, ce qui favorise son acceptation par l’agriculteur qui ne subit pas de perte de revenus.

Un carnet technique « Le miscanthus pour lutter contre les écoulements boueux et réduire les factures d’énergie » à destination des communes est déjà disponible sur le site de ValBiom (version papier sur demande). Un autre carnet « Le miscanthus pour cultiver mes bandes tampons et mes parcelles en pente » à destination des agriculteurs sera en outre présenté sur le stand de ValBiom durant la Foire de Libramont. Pour le recevoir, vous pouvez également en faire la demande via [email protected] : Laurent SOMER – [email protected]

Bloquez la date ! L’implantation du miscanthus en bande tampon et comme dispositif antiérosif sera le thème d’une conférence donnée à Libramont le vendredi 22 juillet à 13h.

BiométhanisationLa micro-biométhanisation, pourquoi pas chez vous ?

En tant qu’agriculteur, la consommation énergétique repré-sente un coût important, en particulier chez les éleveurs laitiers. Produire son énergie peut représenter une solution pour diminuer ces coûts.

Choisir la micro-biométhanisation permettra à l’agriculteur de valoriser les matières disponibles sur l’exploitation (par exemple les effluents d’élevage) pour atteindre l’autonomie électrique; tout en permettant de produire de la chaleur (utilisable notamment dans les salles de traite).

Quelles sont les conditions minimums ?Une unité de micro-biométhanisation ne sera pas in-téressante dans toutes les exploitations agricoles.

Il est nécessaire d’avoir une consommation d’électricité d’au minimum 50 000 kWhélectrique pour atteindre une renta-bilité minimum avec une unité. Des intrants doivent égale-ment être disponibles (au minimum 2000 m³ de lisier par exemple). Il faut aussi prévoir au minimum 200 m² de surface si possible à proximité des intrants et de la valorisation de la chaleur, ainsi qu’une valorisation minimale de la chaleur (par exemple dans la salle de traite).

Construire son projetInstaller une unité au sein de l’exploitation nécessite une réflexion. Outre l’adéquation entre les besoins et la pro-duction d’énergie, il faut également choisir la technique de biométhanisation la plus adéquate avec les intrants dont on dispose. Il existe également des aspects réglementaires à respecter, notamment vis-à-vis de l’urbanisme et du permis d’environnement. Et il faut s’assurer de la rentabilité du projet afin d’assurer la pérennité de l’exploitation.

Un guide pratique et une conférence Installer une unité de biométhanisation à la ferme peut donc s’avérer intéressant et rentable, néanmoins il est impor-tant d’analyser la perti-nence du projet avant de se lancer. Un nouveau guide pratique est dispo-nible sur www.valbiom.be. Vous souhaitez recevoir un

exemplaire papier? Vous pouvez en faire la demande via [email protected].

Notez déjà dans vos agendas que ValBiom sera présent à la Foire de Libramont dans le Hall 3. Une conférence sera donnée le vendredi après-midi pour présenter les aspects techniques et législatifs de la micro-biométhanisation. Plus d’informations sur : www.valbiom.beAuteur : Cécile HENEFFE – [email protected]

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refuge pour la biodiversité.

ValBiom a encore rappelé de l’importance du développe-ment d’un mix énergétique renouvelable (biomasse, so-laire, éolien, géothermie). Pour libérer cet important po-tentiel, ValBiom a recommandé la mise en œuvre d’une série d’adaptations réglementaires, fiscales et de marchés publics pour faciliter et encourager le recours aux bioéner-gies et bioproduits.

Auteur : Laurent SOMER – [email protected] vers la stratégie wallonne : http://bit.ly/24oGSwO Pour plus d’informations sur la réponse de ValBiom: [email protected]

Bioénergies, durabilitéLa réponse de ValBiom à la consultation concernant la du-rabilité des bioénergies en brefLa consultation publique de la Commission européenne concernant le cadre législatif de la durabilité des bioénergies post-2020 s’est clôturée le 10 mai 2016. reprenons les élé-ments-clés de la réponse de ValBiom (la réponse complète est disponible sur notre site à ce lien).

Les avantages des bioénergies sont de natures diversesValBiom a mis l’accent sur certains avantages phares des bioénergies.

Les bioénergies contribuent à l’amélioration de la sécurité énergétique. En effet, selon la Commission européenne, 93 % de la biomasse consommée en Europe en 2012 prove-nait d’Europe. Même si, de par sa configuration, la Belgique nécessite des importations de biomasse, ces importations contribuent à une diversification des approvisionnements en provenant d’autres pays que les énergies fossiles.

ValBiom a défendu la place des produits biobasés et des bioé-nergies dans la Stratégie wal-lonne de Développement Du-rable

Le projet de Stratégie wallonne de Développement Durable a été dévoilé le 23 février par le Ministre Carlo Di Antonio. Ce projet « met l’accent sur : la satisfaction des besoins et l’amélioration de la qualité de vie en Wallonie aujourd’hui,

demain et dans le reste du monde ; le renforcement de l’autonomie alimentaire, de l’autonomie en énergie et de l’autonomie en ressources de façon à rendre la Wallonie plus résiliente, à y créer des emplois locaux, à diminuer ses impacts négatifs sur l’environnement et à générer une pros-périté mieux partagée. »

Une consultation publique s’est ouverte en même temps jusqu’au 1er mai. ValBiom n’a pas manqué d’y participer.Dans sa réponse, ValBiom a rappelé l’importance de la bio-masse pour favoriser la transition d’une économie basée sur les ressources fossiles non renouvelables vers une économie verte respectueuse des générations présentes et futures. La production de bioproduits et bioénergies permet en effet de séquestrer du carbone, ou à tout le moins d’obtenir un bilan nul d’émissions de gaz à effet de serre à moyen terme.

ValBiom a souligné l’intérêt de baser le développement éco-nomique wallon sur des ressources locales plutôt que loin-taines de manière à garder la valeur ajoutée et les emplois liés à leur production. Dans un contexte agricole difficile, ValBiom a souligné l’intérêt d’encourager la diversification des agriculteurs pour alimenter des filières locales food, feed, fiber et fuel. Certaines cultures biomasse délivrent en outre une protection accrue de l’environnement et un

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ACTUALITES VALBIOM

Les bioénergies sont une source d’énergie modulable, elles pourraient contribuer (à leur échelle) à la stabilité des ré-seaux électriques.

L’utilisation des bioénergies peut apporter des effets en-vironnementaux bénéfiques. Par exemple, des projets de chaufferies utilisant des tailles de haies permettent une réimplantation de haies localement, tout en étant écono-miquement viables.

Les bioénergies permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux combustibles fossiles.

Il est important d’avoir un cadre assurant la durabilité des bioénergiesValBiom est en faveur de la mise en place d’un système assurant la durabilité de l’ensemble des bioénergies, tels que ceux instaurés pour les biocarburants et bioliquides. La méthodologie recommandée par la Commission en 2010, et confirmée en 2014 dans son état des lieux de la durabilité des combustibles solides et gazeux nous semble appro-priée. Cette méthodologie comprend un calcul de réduction d’émissions de gaz à effet de serre par rapport aux énergies fossiles qui inclut les émissions liées à la production/extrac-tion, le transport des matières et du combustible final, la transformation des matières premières en combustible final et le rendement de l’unité finale. En parallèle, la méthodo-logie prévoit des mesures pour protéger les zones sensibles d’une extraction de matière qui poserait des problèmes de durabilité. Ces zones sensibles comprennent les tourbières, les zones à haut stock de carbone et les zones à haute valeur de biodiversité.

Cependant, dans de nombreuses régions, des règles per-mettant d’encadrer la durabilité existent déjà. L’agriculture européenne est en effet soumise à la Politique Agricole Commune (PAC). Cette législation, revue récem-ment, assure notamment que les productions agricoles sont durables. En ce qui concerne le secteur forestier, chaque Etat Membre a ses règles de gestion permettant d’assurer un certain degré de durabilité.

D’autres systèmes, tels les certifications PEFC ou FSC, per-mettent des vérifications plus approfondies. Ce type de certifications pourrait être encouragé notamment dans des zones qui semblent plus « risquées ».

Tout ajout de systèmes complémentaires de vérification devrait au préalable considérer la possibilité de reconnaitre les systèmes existants en vue d’éviter une redondance. Cette reconnaissance pourrait éviter d’ajouter des charges administratives peu utiles.

L’importance de la participation de tous les secteursLa question des changements indirects d’affectation des sols (iLUC) fait débat depuis 2010 dans le secteur des bio-carburants. Pour pouvoir réellement atténuer ces impacts, ValBiom est d’avis que tous les secteurs utilisant la biomasse ou utilisant de grandes surfaces doivent faire des efforts pour limiter leurs impacts en terme d’émissions de gaz à effet de serre liés aux changements d’affectation des sols.

Des règles adaptées à la réalitéS’il est crucial de trouver la meilleure solution pour atténuer les risques éventuels liés à l’utilisation des bioénergies, il est également important de définir des règles adaptées à la réalité. En effet, il serait contre-productif de mettre des règles si difficilement atteignables ou créant une charge administrative telle que les entreprises et particuliers in-téressés par les énergies renouvelables optent finalement pour des énergies d’origine fossile. énergies d’origine fos-sile qui conduisent sans aucun doute à l’augmentation des quantités de dioxyde de carbone dans le cycle naturel du carbone. ressources fossiles qui sont aussi épuisables et posent des incertitudes importantes sur la sécurité d’ap-provisionnement.

Auteur : Laurent ANZALONE – [email protected] vers la réponse complète : www.valbiom.be

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NOUVELLES

Coop’Episodes : épisode 2La coopérative Emissions Zéro, pour une production basée sur les énergies renouvelables

Comment est née la coopérative et quelles sont ses mis-sions?La coopérative a été constituée en 2007, pour construire et exploiter de grandes éoliennes. La première occasion d’un projet concret s’est présentée en 2009 à Dour, commune qui a conditionné son accord pour l’extension du parc éolien existant à l’octroi d’une éolienne pour la commune et une autre pour les citoyens.De façon ambitieuse, la mission principale d’Emissions Zéro est d’amplifier le développement des énergies renouve-lables, tout en veillant à une participation citoyenne ma-joritaire dans la gestion et l’exploitation des installations.

Quels services proposez-vous ?La coopérative poursuit trois objectifs. Premièrement, nous soutenons la production d’énergie renouvelable par le biais de différents projets. Ensuite, nous veillons à ce que l’électri-cité produite soit vendue à un fournisseur 100% vert et/ou organisons la fourniture de l’électricité le plus directement possible à nos coopérateurs à un prix juste et stable. Enfin, nous sensibilisons le public aux économies d’énergie.

Quels sont les projets soutenus par la coopérative ?Nous soutenons actuellement trois projets : l’exploita-tion de deux éoliennes à Dour-Quiévrain en partena-riat avec les communes (environ 10.000 MWh par an) ;

la participation au projet du barrage de Monceau-sur Sambre pour la production d’hydro-électricité ; la partici-pation à un projet de biométhanisation à Ochain. D’autres projets éoliens ou hydro sont actuellement en cours.

Pourriez-vous nous détailler le projet biomasse en cours ?Dans le cadre du GAL des Condruses, un agriculteur a développé un projet de biométhanisation de déchets et d’effluents d’élevage. La centrale fournira de l’électricité renouvelable équivalente à la consommation de 1500 mé-nages grâce à un alternateur de 600 kW. Elle produira aussi l’équivalent de 500 000 litres de mazout pour chauffer un home de 120 pensionnaires, une entreprise de 50 salariés et quelques maisons grâce à la chaleur résiduelle du mo-teur. Le digestat produit par la transformation des déchets et des effluents d’élevage constitue un engrais de qualité et sans odeur.Ce projet est très intéressant pour notre coopérative car il présente un grand intérêt à la fois sur le plan environ-nemental (en limitant le transport des matières, en récu-pérant le méthane pour la production d’électricité et de chaleur, en évitant l’achat d’engrais, etc.), sur le plan social (en créant 7 emplois non délocalisables, en diminuant le prix du chauffage pour la maison de repos, etc.), et sur le plan économique (en consolidant l’agriculture familiale et locale).

Comment fonctionnez-vous ?Emissions Zéro est une coopérative agrée par le Conseil National de la Coopération (CNC), elle applique dès lors les sept principes (un homme-une voix, distribution des bénéfices plafonnée à 6% maximum, indépendance, etc.).Le Conseil d’Administration mandate des groupes de travail réunissant des coopérateurs bénévoles et/ou éventuelle-ment du personnel salarié ou indépendant, qui prennent en charge des tâches journalières pour assurer la gestion de la coopérative ou qui s’organisent en groupe de projet pour développer de nouveaux projets. Les groupes de travail reçoivent budgets et moyens pour exercer leurs activités. C’est une volonté du Conseil d’Administration d’encourager la participation citoyenne.

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NOUVELLES

Quelle est l’envergure d’Emissions Zéro et son déploie-ment actuel ?La coopérative compte actuellement 1476 coopérateurs au total, 1350 sur toute la Wallonie et à Bruxelles. Le capital s’élève à près de 2,3 millions d’euros. Ce capital est actuel-lement investi en quasi-totalité dans les trois projets cités ci-dessus. La coopérative distribue un dividende depuis 2014.

Le point de vue d’un bénéficiaire du projetGrégory Racelle, porteur du projet de biométhani-sation d’OchainVotre projet aurait-il pu aboutir sans Emissions Zéro ?Oui, mais il n’aurait pas été réalisé dans le même esprit citoyen. J’avais l’en-vie de réaliser ce projet

avec un maximum de retombées environnementales, so-ciales et économiques au niveau local.Pourquoi vous êtes-vous tourné vers cette coopérative ?Il fallait rassembler beaucoup de personnes pour pouvoir réaliser ce projet et le financer. La coopérative Emissions Zé-ros avait cette possibilité de s’appuyer sur un grand nombre de citoyens, ce que je n’aurais pas pu faire même temps, elle constitue un seul interlocuteur ; gérer des citoyens pour réaliser un projet nécessite beaucoup d’expérience et de temps.Quels sont les avantages et inconvénients de travailler avec ce système de financement alternatif ?La coopérative permet à la fois de mobiliser beaucoup de citoyens et de rassembler des moyens financiers importants. En s’appuyant sur ces acteurs locaux, la coopérative permet la bonne intégration du projet en respectant les préoccupa-tions des citoyens. La coopérative ne poursuit pas seulement la rentabilité financière, elle agit dans l’intérêt général.La gestion d’une coopérative demande beaucoup d’éthique, et rassemble beaucoup de bénévoles.

Il peut donc y avoir un risque de découragement si par exemple l’obtention des autorisations pour la réalisation du projet tarde, ou un risque de ne pas poursuivre le projet dans la même éthique si des remplaçants n’ont pas les mêmes idées que leurs prédécesseurs. La taille de la coopérative doit également correspondre à l’ampleur du projet. Ces inconvénients sont toutefois mineurs par rapport aux bé-néfices apportés par ce système de financement.

Plus d’info ? N’hésitez pas à contacter Emissions zéro: www.emissions-zero.coop ; [email protected]

Auteur : Stéphanie DE BELLEFROID – [email protected]

Chanvre, miscanthusFort engouement pour le lin tex-tile, les surfaces de miscanthus poursuivent leur (douce) aug-mentation, légère diminution pour le chanvreLes déclarations de superficies devaient être rentrées début mai au plus tard par les agriculteurs. L’occasion de faire le point sur les surfaces wallonnes de cultures non ali-mentaires sur base des données de la DGO3 (attention, les données 2016 ne sont pas définitives et peuvent donc encore légèrement évoluer). Le taillis à courte rotation voit ses surfaces diminuer de 40%. De 70 hectares en 2014, on passe ainsi à 42 ha en 2016. Le dessouchage de certaines parcelles de la région de Tournai pourrait partiellement expliquer cette tendance.Les surfaces de miscanthus augmentent doucement : de 118 ha en 2014, on passe à 140 ha en 2016, soit une aug-mentation de 19%. Le lin textile voit ses surfaces augmenter fortement, de 9.128 ha en 2014 à 11.749 ha en 2016 (+29%).Le chanvre industriel, lui, voit ses surfaces évoluer de 404 à 335 ha entre 2014 et 2016 (-17%).Proposé par : Laurent SOMER – [email protected]

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NOUVELLES

Bioénergies, BiobasésLe point sur les opportunités de projets de recherche et dé-monstration Horizon 2020

Le programme Horizon 2020 finance des projets collabo-ratifs et internationaux de recherche, Développement et Innovation visant à améliorer la compétitivité en Union européenne.

Une journée était organisée le 26 avril 2016 par NCP Wallo-nie pour présenter les appels à projets en cours ou à venir. ValBiom y assistait pour représenter ses membres et leur transmettre l’information en fonction de leurs activités et développements.

Les appels Horizon 2020 visent des projets aux niveaux de maturité technologique bien définis (Technology readiness Levels, TrL). L’échelle TrL varie de 1 (recherche de base) à 9 (Déploiement). Par conséquent, plus le TrL d’un produit est élevé, plus sa mise sur le marché est proche.

Différents schémas de financement s’appliquent à des gammes de TrL : les rIA (research & Innovation Action) et CSA (Coordination & Support Action) pratiquent un taux de financement de 100%, tandis que les IA (Innovation Action), les SME-Ins et les FTI (Fast Track to Innovation) ne financent les projets qu’à hauteur de 70%. Les organisations sans but lucratif sont toujours financées à 100%.

Les rIA constituent donc des projets beaucoup plus axés recherche que les projets IA, qui incluent déjà une phase de démonstration.Les 3 axes principaux de Horizon 2020 sont Excellent Science, Industrial Leadership, Societal Challenges. Les appels pré-sentés dans ce tableau récapitulatif concernent princi-palement l’axe Societal Challenges. Les dates limites pour rentrer les projets s’échelonnent entre l’automne 2016 et le printemps 2017.Proposé par : Laurent SOMER – [email protected]

DurabilitéLe Plan-Air Climat Energie adop-té en seconde lecture par le Gouvernement wallon

Le Plan Air-Climat-Energie (PACE) 2016-2022, a été adopté en seconde lecture par le Gouvernement wallon le 21 avril 2016. Ce plan a été présenté le 25 mai par l’Agence wallonne de l’air et du climat (AwAC). Lors de cette journée, l’accord de Paris et ses effets sur la Belgique a été abordé également. Les supports de présentation sont disponibles à ce lien.« Le PACE 2016-2022 contient 142 mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et autres polluants atmosphériques, améliorer la qualité de l’air et s’adapter aux impacts des changements climatiques » (AwAC). Vous pourrez trouver le texte complet du PACE 2016-2022 sur le site de l’AwAC. Auteur : Laurent ANZALONE – [email protected]

Produits biobasésDes biopesticides extraits du lait wallon pour sauver les oli-viers italiens Un ravageur des cultures d’olive d’Italie, la bactérie Xylella fastidiosa, vient de se trouver un nouvel ennemi : un bacté-ricide extrait du lait développé par la PME wallonne Taradon Laboratory, avec l’appui de l’unité de phytopathologie de Gembloux Agro-BioTech. Les deux partenaires se sont lan-cés dans le consortium Lubixyl et espèrent décrocher les 7 millions d’euros de l’appel à projet européen.

Le bactéricide est une enzyme, le lactoperoxydase, et est extrait du lait sans que celui-ci soit dénaturé : il est réinjecté par la suite dans le circuit alimentaire. Proposé par: Jonathan Guévorts - [email protected] : dailyscience.be; arboriculture-fruitiere.com

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NOUVELLES

Produits biobasésUne biotechnologie wallonne obtient le brevet américain : Syngulon invente un pare-feu génétique adapté à la fermen-tation de biomasseLe contrôle des souches de micro-organismes utilisés pour transformer la biomasse est crucial pour obtenir des mo-lécules biobasées spécifiques. Syngulon, une start-up wal-lonne répond à cet enjeu avec sa technologie qui vient d’être brevetée aux USA.

Syngulon a annoncé l’obtention du brevet américain (US Patent 9,333,227) pour sa technologie de contrôle de crois-sance des micro-organismes, à l’occasion des Conférences Internationales Chimie Verte et Biotechnologie Blanche, organisées par le Pôle de compétitivité wallon GreenWin et Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège).

Le brevet, demandé en août 2013 et délivré le 10 mai 2016 par USPTO, fait partie d’un nouveau portefeuille mondial de brevets développés par Syngulon. La mission de Syngulon est de proposer des licences non-exclusives sur ses techno-logies aux industriels. La demande de brevet est également en cours au Brésil, en Inde et en Europe.

L’inventeur, Philippe Gabant, n’en est pas à son coup d’essai. Fondateur et Directeur Scientifique de Syngulon, il est le co- inventeur d’autres brevets dont un qui a été licencié à Sanofi Pasteur, GSK et Merck/MSD.

La technologie brevetée peut être assimilée à un pare-feu génétique, qui va lutter contre les contaminants et aus-si tuer les micro-organismes lorsqu’ils sortent de la zone de production. Ce pare-feu est une combinaison de deux gènes, le premier codant la production d’un peptide tueur et le second conférant au micro-organisme la protection (ou immunité) envers la fonction tueuse. Ce système génétique est activé uniquement dans le milieu réactionnel (le bioré-acteur). Si le micro-organisme mute, ou s’il est déplacé, le micro-organisme perd son immunité et est donc tué. S’il sort du milieu réactionnel, le gène d’immunité est inactivé et le micro-organisme est tué, évitant sa propagation hors du milieu de production.

Ce pare-feu génétique permet de répondre de manière in-novante aux problèmes de contamination de la production sans utiliser d’antibiotiques de synthèse ou de processus de stérilisation plus contraignants. «Les procédés de biotrans-formation ne sont pas réalisés dans des environnements stériles, les micro-organismes industriels subissent donc la concurrence des autres flores microbiennes présentes na-turellement dans l’environnement et la biomasse» explique Philippe Gabant. Tout comme le pare-feu informatique, il agit de lutter de manière spécifique contre des contaminants ciblés : «Il y a un effet terroir pour ces flores microbiennes : si je produis à Liège ou Singapour, la flore bactérienne présente sur la biomasse ne sera pas la même. Pour faire face à cette variabilité, notre système de pare feu peut être mis à jour».

Syngulon est une start-up en biologie de synthèse (Synthe-tic Biology) développant des technologies de fermentation microbienne pour les produits biosourcés. Syngulon a com-mencé à développer un portefeuille de brevets de tech-nologies génétiques pour le contrôle des microrafineries permettant de répondre aux problèmes critiques suivants: le confinement génétique (empêcher la dispersion dans l’environnement); l’augmentation du rendement; la lutte contre les contaminants; la protection des souches (empê-cher l’utilisation dans une autre usine).

Proposé par: Jonathan Guévorts - [email protected]

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NOUVELLES

Produits biobasésAemetis acquiert Edeniq spé-cialisé dans les technologies de production d’éthanol cellu-losiqueAemetis Inc., entreprise de carburants et de produits chimiques renouvelables basée en Californie et Edeniq Inc., une société de premier plan dans les technologies de production d’éthanol cellulosique basée en Californie ont annoncé avoir conclu un accord définitif suivant lequel Aemetis va acquérir la totalité des actions d’Edeniq. Edeniq a développé des innovations qui permettent, par une combinaison de procédés mécaniques et biologiques, la dégradation de la cellulose et de l’amidon en molécules intéressantes. Ces solutions efficaces, mises au point par Edeniq, peuvent être facilement intégrées dans des usines de production d’éthanol à partir du maïs.

Proposé par: Jean-Luc WERTZ– [email protected] : Aemetis

Produits biobasésAdidas annonce le lancement d’une ligne de chaussures en plastique recyclé et cherche à y introduire des polyuréthanes biobasésLe géant allemand des articles de sport a indiqué qu’il tra-vaillait sur la création d’une nouvelle chaîne d’approvision-nement de déchets plastiques qui conduirait à une collection de chaussures et vêtements recyclés. En outre, Adidas a reconnu qu’il était nécessaire de remplacer les matériaux non renouvelables tels que le polyester, largement utilisé dans des vêtements de sport, mais aussi le coton et les mélanges coton-polyester qui rendent le recyclage difficile.

ChanvreLe béton de chanvre améliore sa performanceLa construction à l’aide du béton de chanvre a su prendre une place dans le bâtiment. Ce matériau est utilisé pour différentes réalisations, principalement les murs, les en-duits, les chapes et les toitures. Il renouvelle les modes de construction, tout en offrant une isolation efficace. Il dispose désormais de nouvelles performances. Cette avancée est le fait de l’un des premiers acteurs du secteur, l’entreprise Lhoist. Celle-ci vient de mettre au point Tradical Thermo.L’autre particularité de ce nouveau béton de chanvre est de présenter une résistance thermique supérieure de 15 % par rapport à une solution de béton de chanvre traditionnelle. Ainsi, la conductivité est maintenant de 0,076 W/m.K pour un emploi sur les murs et 0,056 W/m.K pour les toitures. Il utilise aussi moins de matière. Dans sa version tradition-nelle, il demande 320 kg/m3 de mélange de chanvre et de chaux. Tradical Thermo, lui, réduit cette consommation à 280 kg/m3. Ainsi, cette solution se révèle à la fois plus efficace tout en étant plus économe.Proposé par: Jean-Luc WERTZ– [email protected] : Tradical

En plus de réintroduire les déchets plastiques dans les cycles de production et d’augmenter le pourcentage de polyester recyclé, Adidas cherche à recycler le caoutchouc et à intro-duire des polyuréthanes thermoplastiques biobasés dans ses produits.Proposé par: Jean-Luc WERTZ– [email protected] : LeSoir.be

© Adidas

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NOUVELLES

BioraffinageLa bioraffinerie d’éthanol cellu-losique de POET-DSM atteint sa pleine capacitéL’usine Liberty Project dans l’Iowa (Etats-Unis) a produit et livré plusieurs wagons-citernes d’éthanol cellulosique alors même que l’usine a atteint sa pleine capacité de 75 millions de litres par année (770 tonnes de biomasse par jour).

Le procédé de POET-DSM utilise les épis de maïs, les feuilles, la paille et quelques tiges comme matière première pour l’éthanol cellulosique. Ces matières sont récoltés par les agriculteurs locaux et amené à l’usine de traitement. Outre l’éthanol, le projet Liberty produit du biogaz à partir de son digesteur anaérobie et de la vapeur à partir de sa chaudière à combustible solide.

Proposé par: Jean-Luc WERTZ– [email protected] : biofuels-news.com

Produits biobasésValBiom invité à la « Terra Inno-vation Fair »TErrA research Centre est une nouvelle unité de recherche de Gembloux Agro-Bio Tech qui a pour mission de développer la recherche en ingénierie biologique appliquée à l’agrono-mie, la biotechnologie et l’environnement.

Un des objectifs principaux de TErrA est de développer la transversalité et la multidisciplinarité. La collaboration scien-tifique interfacultaire et internationale est donc essentielle.TErrA rassemble actuellement environ 75 enseignants-cher-cheurs et plus d’une centaine de doctorants et de post-doc. Les chercheurs de TErrA sont engagés dans 9 thématiques principales dont: changements climatiques ; multiscale soil systems ; méthodes innovantes en productions agricoles ; innovation, nouvelles approches et protection des cultures ; amélioration génétique des ressources agrobiologiques ; pro-cédés innovants biotechnologiques ; multiscale soil systems.

L’unité a organisé ce 20 mai 2016 sa première journée « TErrA Innovation Fair ». Après les exposés sur les diffé-rentes thématiques, les activités de recherche de l’Institut Charles Violette de l’Université de Lille 1 ; la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université de Gand ; la Structure Fédérative de recherche Condorcet ont été présentées. Des interventions du Ministre Marcourt et du Pr. Eric Haubruge, Premier Vice-recteur, ont clôturé la journée.

Proposé par: Jean-Luc WERTZ– [email protected]

Produits biobasésUne nouvelle molécule plate-forme biobasée sera produite à Anvers Avantium, une société néerlandaise de chimie renouvelable, a choisi Anvers pour construire la première usine de FDCA (acide furanedicarboxylique), une molécule plateforme bio-basée. Le FDCA servivra notamment à la synthèse du PEF (polyéthylènefuranoate). La production annuelle sera de 50.000 tonnes. Les sucres sont transformés en FDCA selon la technologie «YXY», par catalylse chimique et non pas par bioraffinage. Le PEF synthétisé à partir du FDCA est une alter-native qui concurrence le PET dans l’emballage alimentaire.

Proposé par: Jonathan Guévorts - [email protected] : Avantium ; Formule verte© Gembloux Agro-Bio Tech

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FACILITATEUr BIOéNErGIES

BiométhanisationAprès le tracteur, voici la voi-ture de course au biométhane !Les 24 Heures du Mans 2017 verront la première voiture de course roulant au biométhane. Avec ses 480 ch et une vitesse de pointe de 330 km/h, elle n’aura rien à envier à ses concurrentes. L’écurie française Welter racing a décidé de présenter son modèle roulant au bioGNL (biométhane liquide) pour la 85e édition de l’épreuve d’endurance. ren-dez-vous l’année prochaine pour décrypter ses résultats !

Proposé par: Cécile HENEFFE – Facilitateur Bioéner-gies – [email protected]: Gaz-mobilité.fr

© Gaz-mobilité.fr

Bois-énergieLe point sur les projets de cen-trale biomasse en BelgiqueLa Belgique possède actuellement deux centrales élec-triques qui produisent de l’électricité verte à partir de bio-masse. D’autres projets ont été annoncés, mais certains d’entre eux peinent à se concrétiser. Tentons de faire le point.

Deux centrales existantes pour 495.000 ménagesLa plus grande centrale électrique fonctionnant à partir de biomasse se situe en Flandre, dans le port de Gand. Construite en 1979, cette unité utilisait initialement du

fuel et des gaz de haut fourneau, puis a subi une première transformation pour brûler du charbon et du gaz naturel, pour enfin être convertie en 2011 pour fonctionner uni-quement avec de la biomasse (granulés de bois). Cette centrale développe une puissance électrique de 205 MW. Elle fournit annuellement 1.100 à 1.200 GWh d’électricité verte, soit l’équivalent de la consommation électrique de 320.000 ménages. Pour produire cette quantité, la centrale consomme jusqu’à 800.000 tonnes de pellets par an, en provenance du Canada et des Etats-Unis. Ils sont trans-portés par bateau depuis le continent américain jusqu’à la centrale. Afin d’éviter les dérives, l’approvisionnement de la centrale est soumis à une procédure de contrôle stricte permettant de garantir le caractère durable de la biomasse utilisée (respect de la législation, gestion fo-restière, consommation d’énergie et émissions liées à la fabrication et au transport).

La seconde centrale biomasse se situe à proximité de Liège (Flémalle), le long de la Meuse. Intialement, la centrale comprenait 5 unités fonctionnant soit au charbon, soit au gaz naturel, et developpait une puissance de 670 MW. L’unité qui est encore en fonctionnement actuellement a été mise en service en 1967. Elle utilisait du charbon jusqu’en 2005, date de sa conversion vers l’utilisation d’un combustible 100 % biomasse (granulés de bois). Cette conversion fut une première mondiale. Elle développe actuellement 80 MW de puissance électrique, pour une production annuelle de 600 GWh d’électricité verte, soit l’équivalent des besoins de 175.000 foyers. Elle consomme environ 400.000 tonnes de pellets par an, provenant prin-cipalement du continent nord-américain, et des Pays-Bas. L’approvisionnement est soumis aux mêmes contrôles que celui de la centrale de Gand en termes de durabilité. Il est prévu que cette centrale soit définitivement fermée en 2020, car elle ne disposera plus d’aides pour sa pro-duction d’électricité verte via les certificats verts, ce qui plombe fortement sa rentabilité si aucun autre système de compensation n’est mis en place pour être compétitif par rapport aux combustibles fossiles.

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FACILITATEUr BIOéNErGIES

Ces deux centrales, appartenant à Engie (Electrabel), per-mettent annuellement d’éviter l’émission de 1.700.000 tonnes de CO2 grâce à la substitution d’un combustible fossile, le charbon, par le combustible renouvelable qu’est le bois. Depuis le début 2016, la Belgique a d’ailleurs dé-finitivement abandonné le charbon pour sa prodution d’électricité.

Des projets de centrale biomasse mis à mal en FlandreUn premier projet vise à effectuer la conversion de la cen-trale à charbon de langerlo (556 MW) en une centrale 100% biomasse (pellets de bois)*. Le problème, c’est que le nouveau propriétaire de la centrale, German Pellets, s’est déclaré en insovabilité au début de cette année. Même si selon le CEO de German Pellets, le projet d’investissement de 125.000.000 € a été désolidarisé de la faillite par un rachat in-extremis de la centrale, les curateurs du groupe doivent encore valider la légalité de cette procédure. Cette situation fait planer une grande incertitude quant à la réalisation effective de cette centrale biomasse.

L’autre projet, porté par Belgian Eco Energy (BEE), consiste quant à lui en la construction dans le terminal portuaire de Gand d’une toute nouvelle centrale biomasse de 215 MW électriques et 110 MW thermiques, ce qui en ferait la plus grande centrale biomasse au monde. Ce projet d’in-vestissement de 450 M€, qui était exemplaire sur bien des

aspects (technologie permettant une valorisation optimale de la biomasse via cogénération, durabilité de l’approvi-sionnement, coûts réduits sur le long terme, collabora-tion avec l’administration dans le montage du dossier), était entré depuis début mai dans sa phase finale avant la construction qui devait débuter dans le courant du pre-mier semestre 2016. Les porteurs du projet attendaient la décision concernant l’octroi des certificats verts, qui devaient apporter un soutien de quelques 100 millions par an pendant 15 ans (alors que la durée de vie de la cen-trale est planifiée à 45 ans). La réponse du Gouvernement flamand est tombée comme un couperet, provoquant un arrêt brutal du projet : les subsides sont refusés, suite à « un dossier incomplet après la date limite ».

Tel est l’argument donné par le Gouvernement. remise dans son contexte, la décision du Gouvernement pourrait s’avérer plus politique que pragmatique. En effet, suite à l’impopularité de la taxe pour l’énergie verte proposée par l’ex-ministre flamande de l’énergie, Annemie Turtelboom (la « turteltaks »), cette dernière a finalement démissioné, victime d’une critique médiatique très virulente. Cette fameuse taxe doit permettre de refinancer la dette des certificats verts flamands accumulée depuis le boom du photovoltaïque, mais le subside prévu pour la centrale de BEE venait encore alourdir cette taxe s’il devait être accordé. Ce refus sonne donc plus comme un rattrapage du politique face à l’opinion publique, fortement influencée ces derniers mois par les campagnes négatives à l’encontre des projets de centrale biomasse, jugés trop coûteux et « pas si durable que ça ». En définitive, il est regrettable qu’un projet biomasse s’inscrivant en tous points dans la transition énergétique durable subisse les conséquences néfastes d’une taxe mise en place avant tout pour amortir le coût du photovoltaïque.

L’opinion publique défavorable montre quant à elle que la filière biomasse doit encore effectuer un travail didactique important pour que la biomasse cesse d’être le mouton noir du mix énergétique renouvelable.

© Centrale biomasse des Awirs

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FACILITATEUr BIOéNErGIES

Un appel à projet wallonDe son côté, la région wallonne vient de lancer un appel à projet pour la construction d’une ou plusieurs centrale(s) biomasse d’une capacité maximale totale de 200 MW électriques. Cet appel à projet vise à assurer une conti-nuité dans l’atteinte des objectifs de production d’énergie renouvelable en région Wallonne d’ici 2030, et doit aussi pallier la perte de production d’électricité verte provoquée par la fermeture de la centrale des Awirs en 2020.

Le cahier des charges détaille les conditions qui devront être respectées par les candidats, notamment en ce qui concerne l’efficacité des technologies utilisées, les écono-mies de CO2, la quantité minimale et le prix de l’électricité produite, le plan d’approvisionnement en biomasse du-rable et sa traçabilité. Les candidatures seront analysées par le Comité transversal de la biomasse (CWaPE et Ad-ministrations), et un jury d’experts établira un classement des projets soumis. La procédure laisse la possibilité pour un consortium proposant plusieurs unités de puissance supérieure à 20 MW, ce qui pourrait permettre à des ac-teurs locaux de remettre une offre. Le projet sélectionné pourra compter sur l’octroi d’une réserve dédiée de cer-tificats verts (C.V.), ceci afin de ne pas absorber d’autres enveloppes allouées aux autres projets de production d’électricité verte, tels que l’éolien, le photovoltaïque ou les projets biomasse de moyenne puissance. Ce soutien est plafonné à un peu plus d’un million de C.V. par an, soit environ 65 millions € annuels, et ce pendant 20 ans. Sans dépasser ce plafond, le soutien maximal par MWh pro-duit ne pourra donc dépasser 99,45 €/MWh, ce qui reste nettement inférieur au soutien accordé à la filière pho-tovoltaïque (432,70 €/MWh en 2014). Le soutien moyen accordé à la centrale actuelle des Awirs est quant à lui de 55€/MWh, soit encore moins que l’éolien (73 €/MWh)**.

Plus d’informations sur l’appel à projets : http://en-ergie.wallonie.be/fr/appel-a-projets-biomasse.ht-ml?IDD=114364&IDC=9457

Une solution de transitionAu vu du coût du soutien au MWh produit, les centrales biomasses restent un bon moyen d’allier électricité renou-velable et coût limité pour la société. Quant à la durabilité, souvent remise en question, la procédure de contrôle mise en place actuellement par la CWaPE pour l’octroi des C.V. est l’une de plus poussée en Europe. Il ne faudrait pas oublier que, même dans le cas d’un approvisionnement basé sur l’importation, les économies de CO2 sont subs-tantielles par rapport à la filière fossile.

De plus, l’implantation d’unités de grande puissance jouit d’une facilité de mise en œuvre que ne connaît pas l’éo-lien, qui rencontre des recours pour chaque projet. Les nouvelles centrales biomasses sont un moyen rapide et efficace (technologies haut rendement) de fournir à la société une grande quantité d’électricité verte non inter-mittente dans le cadre d’une transition urgente vers un mix énergétique plus durable.

Proposé par: Pierre MARTIN– Facilitateur Bioé[email protected]*Voir ValBioMag d’octobre 2015, février et mars 2016**Voir rapport annuel spécifique de la CWaPE Sources : Engie Electrabel; Bee.eu; Bee.eu; Demorgen.be; renouvelle

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AGENDA

Foire de Libramont22-25 juillet 2016, Libramont

Site web : www.foiredelibramont.be

Fibres naturelles et polymères15 septembre 2016, Troyes, France

Site web : http://www.colloque-fibres-na-

turelles-et-polymeres.com/

9th annual EFIB18-20 octobre, Glasgow, Ecosse

Site web : http://www.efibforum.com/

EBA Conference 201627-29 septembre 2016, Ghent, Belgique

Site web : http://european-biogas.eu/events/eba-confer-

ence/

Les Rencontres de la Bio-masse22 novembre 2016, Gembloux

Site web : www.valbiom.be

D’autres événements dansl’agenda en ligne

Journée transfrontalière de l’Energie durable6 octobre 2016, La Louvière

Site web : http://www.jted.eu/

5èmes JOURNEES de la METHANISATION, Appli-cations Agricoles et In-dustrielles6-8 décembre 2016, Chambéry, France

Site web : http://www.moletta-methanisation.fr/20160215_

Journees_methanisation_industrielles_et_agricoles.pdf