kick and rush magazine - septembre 2014 - #14

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Kick and Rush Magazine est un webzine se concentrant sur le football belge des divisions inférieures, de la Division 2 aux provinciales. Au programme de l'actu, des interviews, des pages de classement, etc.

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Page 1: Kick and Rush Magazine - Septembre 2014 - #14

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DOSSIER

CHER DESUPPORTER ?

Page 2: Kick and Rush Magazine - Septembre 2014 - #14

EDITO

Pauvre Westerlo. Alors que l'andernier l 'équipe avait été larévélation de la Coupe en atteignantles quarts de finale après avoir

éliminé Anderlecht notamment, cette saison,les troupes de Van Wij k sont déj à sorties de lacompétition. Et pas par n' importe qui. Non.Olsa Brakel, svp. Modeste pensionnaire detroisième division. Et tant qu'à faire, pourquoifaire dans le détail ? 6-1 . Tiens, prends ça.Dur. Van Wij k a de quoi se poser desquestions car si une élimination est touj ourspossible dans un mauvais j our ou avec desj oueurs pas à niveau, prendre une tel claquerelève plus de la faute professionnelle. Alors,oui, Brakel a fait montre d'une insolenteréussite mais tout de même. Six goals ! AFootball Manager, en ce qui me concerne,c 'est tout le monde sur liste des transferts etgrosse amende à la clef. Mais nous ne sommespas dans Football Manager et il va falloir quele groupe passe outre cet échec.

Un échec que Lommel, Coxyde et leRacing Malines n'ont pas connu. Issus de laProximus League pour Lommel et Malines etde D3A pour Coxyde, ces clubs, avec Brakel,seront donc les seuls rescapés des divisionsinférieures au prochain tour. Et le PatroMaasmechelen n'est pas passé loin non pluscar ce n'est que durant les prolongations qu' ils 'est finalement incliné face à un Anderlechten panne d' inspiration malgré ses cinq goals .Qu'espérer d'eux maintenant ? Qu' ils nousfassent rêver comme Westerlo l'an dernier. LaCoupe a tout y gagner. D'ailleurs, touj ourspour parler de la Coupe, ce mois-ci, noussommes allés voir à Namur comment l'UnionRoyale locale avait préparé la venue de LaGantoise. Véritable match de gala pour lesPromotionnaires .

Pour Turnhout, en revanche, chaque matchpourrait à présent s 'apparenter à un match degala, sachant qu' il pourrait être le dernier duclub. Wadi Degla est parti, le club risque de

Coupe et reprise

mourir. Cet exemple illustre parfaitementl'aspect "foot- j ouet" qui gangrène le paysageactuel. Des hommes d'affaires reprennent unclub quelques temps, font miroiter beaucoupde chance et une fois qu' ils n'ont plus deplaisir s 'en vont laissant bénévoles, j oueurs,supporters à leur triste sort. C'estinacceptable. Il faudrait commencer àréfléchir à adopter un système qui protège lesclubs comme c'est de vigueur en Allemagneoù un agent extérieur ne peut pas reprendreplus de 49% des parts d'un club. Mais enBelgique, l 'évolution, elle prend du temps.Trop de temps.

Espérons dès lors pour Tubize que lescénario ne sera pas le même que pourTurnhout ou Visé. Les Coréens ont un proj etqui semble tenir la route. De l'ambition aussi.Mais il convient de rester prudent dans unpremier temps même si le partenaire,Sportizen, affiche un sérieux à toute épreuve.Ce type de reprise risque de se multiplier dansles années à venir avec la mondialisationtouj ours croissante du football. S i l 'argent estle nerf de la guerre, méfiance tout de même.Le foot de papa est terminé, place au foot dej unior. Pour le meilleur, et surtout pour lepire.

Julien Denoël - Rédacteur en chef

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DOSSIER : LES COUTS DE SUPPORTER04 Intro dossier

05 En D2

Bilan mitigé

08 En D3

Quelques bons élèves

10 En Promotion

Arrêt à Onhaye, petit poucet

ACTUALITES12 Division 2 : Tubize

Que viennent faire des Coréens en Belgique ?

16 Division 3 : Turnhout

Ca sent la fin

20 Promotion : UR Namur

Les Merles recevaient Gand en Coupe

34 Provinciale : BX Brussels

La chute en P1 ne change rien au projet

FOCUS28 Étranger : Prince Musombo

Interview du Belge de Barnet

30 Historique : Nicolay champion de P2

Le Standardman avait conduit Bérismenil au titre

CLASSIQUE23 Classements

33 Le point de vue de Michael

36 La Chronique de Sebastien Capette

04

12

30

©RUSBérismenil

©Newsis

©raec-mons.be

Photo de couverture : © Antwerp

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SOMAIRE

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DOSSIER

Supporter son club, çarevient cher ?

Abonnement, ticket simple, écharpes, maillots, déplacements, bières, etc. font partie du budget den'importe quel supporter, que le club soit en Premier League comme en D8 moldave. La D2, la D3 etla Promotion n'échappe à la règle. Enquête sur ces coûts parfois ahurissants pour un niveau qui nel'est, lui, pas vraiment.

©extremefootballtourism.blogspot.com

Spectacle peu attrayant,installations désuettes,maillots moches, etc.On a tous un peu une

idée de ce que sont les divisionsinférieures. Pourtant, ils sontmalgré tout un certain nombre àsuivre chaques semaines leurspetits protégés courir et gambaderaprès le ballon sur les près duRoyaume. Une passion qui a uncoût, plus élevé que ce que l'on

pourrait croire. Kick and RushMagazine a donc décidé de menerl'enquête afin de savoir combienpouvait dépenser un supporterpour assouvir son besoin defootball.

Entre la D2 et les prix defou de l'Antwerp ou lemerchandising pire que Chelseadu White Star, la D3 et Hasseltou La Louvière qui la joue

clean et réglo ou en Promotion,notre équipe de rédacteurs ainterrogé les premiersintéressés. Le constat estparfois amer, mais finalement,la passion l'emporte toujours.Reste qu'on peut toujours sedemander si des limites nedevraient pas être instauréespour éviter une escalade quin'aura qu'une conséquence : lamort des supporters.

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Cesamedi, sur le coup dedix-huit heures, leRoyal Albert ElizabethClub de Mons défiera

la bonne surprise de ce début dechampionnat de D2 : l’Excelsior deVirton. Avec seize points sur vingt-quatre, les hommes de FrankDefays trônent à la deuxième placedu classement. Un match difficilequi attend donc les Dragons,huitièmes, à quatre unités des Verts.Ce match, en plus d’être un piègepour les Montois, est également le

déplacement le plus long de lasaison pour les supporters rouges.205 kilomètres, un passage dans lesprovinces de Namur et deLuxembourg avant d’arriver enGaumes, terre de l’Orval et del’Excel. Ce samedi, les Montoispourront presque compter leurssupporters sur leurs doigts.

Dans le fan club desDragons Side, seuls vingtfanatiques feront ce longdéplacement. « Ce n’est pasque le billet du match est cher,

mais il faut compter le car et lenombre de kilomètres àparcourir », explique JackyCoquelet, président de cegroupe de supporters . Il estvrai qu’ il faut déj à beaucoupaimer son club pour se coltinertrois heures de bus pour unmatch de D2. Car, comme ledit Jacky, les prix peuvent vitemonter. Bonne occasion dèslors de se pencher vers lestarifs de l’ antichambre del’ élite.

Des places pas toujours bonmarché

Quand on voit le prix desplaces pour le dernier matchamical des Diables Rouges àSclessin contre l’Australie, il ya de quoi espérer que les clubsde D2 n’ en prennent pasexemple. Des tickets vendus àtrente-deux, cinquante-sept ousoixante-sept euros au stade lej our du match, merci l’UnionBelge. Le meilleur moyen desavoir si cette arnaque est prisecomme exemple du côté de laseconde division est d’ allerconsulter l’ onglet « ticketing »des clubs. A Virton, j ustement,les places normales sontvendues à une quinzained’ euros et un abonnementadulte peut varier entre 1 3 0 et1 70 balles . Les tarifs j uniorssont assez avantageux quandon voit qu’ un gamin de moinsde douze ans peut entrer austade pour cinq vulgaireseuros. « Dans l’ensemble, onpeut dire que les prix sontraisonnables, avance FrédéricGhiny, du club de supportersAFC Friterie des clos deTubize. Mais cela dépend desmatches car certains clubs,Tubize le premier, n’hésitent

D2, la mitigée

La division 2 : ses dix­huit clubs, ses déplacements parfois pénibles, sonfootball middle et ses tarifs qui semblent convenir à la majorité. Ou pas. Carparfois, les clubs de supporters trouvent les prix des places ou des maillotstrop élevés pour le niveau. Mais dans le football actuel, pourquoi s’enétonner ?Par Antoine Billa

DOSSIER

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Lisez les panneaux !©http://www.raec-mons.be

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pas à augmenter fortementleurs prix pour les grossesaffiches. » Son compère deMons ne le contredit pas :« Récemment, j’ai appris queles supporters d’Eupenavaient payé 25 euros leursplaces à Louvain (elles sontrenseignées à 1 5 euros sur lesite, ndlr) ! Si les prix nechangent pas, nousboycotterons ce déplacementavec le Dragons Side ! » Il y aen effet de quoi comprendre laréaction du président Jacky.En mettant le double du prix,un match de coupe d’Europeest abordable. Jacky reprend :« Des places à dix ou douzeeuros, on les achète sanssouci. C’est le cas dans laplupart des clubs. » Fredaj oute à son tour : « Dans lamajorité des déplacements, leprix des places debout variede sept à douze euros. C’est labonne tranche. » Si oncontinue notre tour des clubs,on remarque que les dires denos deux supporters sevérifient. A domicile, les prixvarient entre 1 5 et 25 euros engénéral, avec des plafondspouvant atteindre 30 euros etplus, ce qui devientextrêmement cher pour unedivision deux ! Par contre,certains clubs, comme Eupenpar exemple, offre desavantages de gratuité pour lesmoins de douze ans.

Et les abonnements danstout ça ? On peut dans ce casatteindre des sommes assezfolles pour le niveau de j euproposé. A l’Antwerp , parexemple, les abos les moinschers coutent 1 50 euros.Ensuite, cela monte vite au-delà des 200. « Nous à Tubize,

on les paye 110 euros pourêtre debout. On ne peut pasdire que ce soit excessif. Maiscomme partout, les prixaugmentent quand on veut êtremieux placé. » Certes . Mais delà à mettre 3 50 euros comme àMons pour se retrouver àquelques mètres de JérémySapina ? L’ excès n’ est doncpas loin. « Notre abonnementpour les Dragons Side

s’évalue à 140 euros. Le cluba fait des efforts depuis ladescente mais je pense que120 euros suffisaient. En guised’exemple, nous comptions606 membres dans le fan clublors de notre montée en D1 en2011. Cette année, nous nesommes plus que 126. Le stadeserait plus rempli si les tarifsétait un peu plus bas », concluJacky.

« Dans la majorité desdéplacements, les places

debout varient de 7 à 12€. C'estla bonne tranche »

Frédéric Ghiny, AFC Friterie des clos©http://excelsiorvirton.be/

70 balles le maillot !

DOSSIER

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Et le merchandising ?Reprenons notre exemple

des Diables Rouges.Souvenez-vous : pour lemaillot de la dernière Coupedu Monde, le maillot de notreéquipe nationale pouvaitatteindre la coquette sommede 1 1 0 euros s’ il était achetéfull option. S inon, la versionplus standard atteignait (quandmême) 80 biffetons. Chez nosamis de la D2, on remarqueégalement que la fièvre duprix monte vite à la tête. Unevareuse tourne autour desoixante euros, voire plus, engénéral. « Personnellement, jetrouve cela assez cher, critiqueFred de Tubize. Et celaaugmente si tu prends tous lesflocages qui vont avec ! Il nefaut pas exagérer : il s’agit dela seconde division belge, pasde l’équipe nationale ou d’unclub anglais ! » Jacky, de soncôté, tente de temporiser :« Certes, soixante ou septanteeuros pour un maillot d’uneéquipe de D2, ça peut paraitrecher. Mais les clubs sont

certainement tributaire d’unfabriquant qui fixe les prix. Ilssont alors obligerd’augmenter les tarifs pourfaire du bénéfice. » Ok, maisseptante boules pour unmaillot rempli de sponsorssans même un nom au-dessusdu numéro, c’ est quand mêmepas donné. Côté écharpes,drapeaux et autres produits duparfait supporter, rien nesemble trop s’ écarter de lanorme. Sauf au White Star oùnos amis de la capitalevendent leurs drapeaux au prixde… cent euros ! Soit dix foisplus cher que ce même articleà Chelsea.

« 500 euros pour une saisoncomplète »

Lorsqu’ il est venu letemps de passer à la caisse,on se dit que la divis ion deuxnous laisse un goût partagé.Le prix des places peuts ’ avérer très avantageuxcomme il peut parfois semontrer carrément outrancier! S i on garde en tête qu’ il ne

s’ agit que de la D2, on peutparfois se poser desquestions . « Si un supporterveut faire une saisoncomplète, il doit compter unbudget de 400 ou 500 euros,confirme Fred. En comptantle prix du car, des boissonsetcetera, c’est un minimum àprévoir. » Et Jacky derenchérir : « Si vous voulezque cela reste abordable, ilfaut passer par un club desupporter car sinon, les prixpeuvent monter très vite. »Mais il ne faut pas oublierque le football à notre époqueest un business qui s ’ appliqueà tous les acteurs . Desinstances les plus hautes auxsupporters , en passant par lesdirigeants et les j oueurs .Restons cependant vigilantsafin de ne pas être les vachesà lait du système, comme celale devient en Angleterre(même s’ il s ’ agit là-bas duplus beau football du monde) .Oh, puis au final on s’ enfout, car quand on aime, onne compte pas !

©whitestar.be

Le White Star, plus raisonnable enticketing qu'en merchandising.

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Prix fixés, stades

désertés

Ce n’est une nouvelle pour personne : le football belge souffre d’uncruel manque d’engouement populaire autour des clubs et le constat estfrappant dans les divisions inférieures où les foules ne semblent plusvouloir s’amasser au stade de leur ville ou village, les soirs de matchs.

Par Mario Cordisco

l’image de marque d’un club, pardi. C’estce que nous explique le responsablemarketing de La Louvière Centre : « Lesspectateurs sont une vitrine pour le club.Ces derniers peuvent faire passer unsignal fort : que ce soit aux autoritéscommunales, qu’à des potentielsinvestisseurs. Le bouche­à­oreille peutpermettre d’envisager de meilleuresperspectives d’avenir. » Et puis, avouons-le, un stade garni donne bien plus enviequ’un terrain désert. Tant pour les joueursque pour les spectateurs.

Les prix cassés n’attirent plusCertains matricules n’hésitent pas à

casser les prix des places ou desabonnements afin de garnir l’enceinte,lors des matchs à domicile. Mais est-ceune solution qui permet, pour autant, derendre au football ses lettres de noblesse ?Pas certain. Ces dernières années, desclubs amateurs de Division 3 n’ont pashésité à baisser drastiquement le prix desabonnements. Résultat payant ? Pasvraiment. Aussi étrange et paradoxal quecela puisse paraître, une baisse des prixn’attire pas forcément plus de monde austade. Dans certaines villes, c’est mêmel’effet inverse qui se produit. Diminutiondes prix mais diminution de l’affluenceégalement. Nous sommes, cependant, iciface à des exemples bien précis.

« Mais en troisième division, çacoûte quoi un abonnement ? Je suis unmec lambda, qui apprécie le football. Jen’ai rien à faire de mes samedis soir etj’habite dans un village où le club est enD3. Je peux me rendre au stade sansexploser mon compte en banque ? » Làencore, tout dépend de certains facteurs.L’âge, le club en question etl’emplacement dans le stade. Ce qui estcertains, c’est que la différence de prix,entre un abonnement pour un club de D1et de D3 est relativement faible. Enmoyenne, l’abonnement d’un club depremière division est accessible à partirde 150 € (voire plus, voire moins, selonles clubs). En troisième division, le prix

N’allez pas croire que leniveau sportif a un réelimpact sur l’affluence desstades, dans les divisions

inférieures. A l’heure actuelle, certaineséquipes du Royaume ont encore lachance de compter sur un soutien demasse, venant de leurs supporters. Entroisième division, des entités commel’Union St-Gilloise, Berchem, LaLouvière ou encore Boom ne sont plus àprésenter. Même si l’assistance moyenneest en chute libre, au sein de la majeurepartie des clubs de troisième division, ilreste néanmoins quelques motifs desatisfactions.

Là n’est pas l’intérêt du jour. Eneffet, les clubs sont conscients que lesspectateurs peuvent avoir un impactpositif sur le club. Economiquement, cene sont pas les supporters qui font vivreun club. Les entrées ne permettraient, parexemple, pas à un club moyen dutroisième échelon national d’assurer sonavenir financier. Amoins que ce club joueavec une équipe « Junior ». Ce qui,avouons-le, ne permet pas de tenir laroute sur toute une saison, sportivementparlant.

Dès lors, à quoi servent cesspectateurs garnissant les tribunes dupatelin le plus proche ? A améliorer

DOSSIER©M.Delporte

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de base d’un abonnement varie entre 100€ et 120 €. Le choix porte alors àconfusion. S’abonner dans un clubmoyen de D3, au risque de s’ennuyerfermement un soir de match. Ous’abonner dans un club de D1, au risquede s’ennuyer tout aussi fermement, maisde voir, sous ses yeux ébahis, unerencontre de Pro League. Choixcornélien.

Pour pousser la comparaison plusloin, les voisins français pratiquent desprix tout aussi démocratique. Là encore,si un spectateur n’a pas d’affinités avecun club belge, il peut opter pour lespectacle. Quelques rencontres du LOSCsont accessibles à partir de 10 €. L’andernier, lorsque Valenciennes étaitencore en Ligue 1, la réception du PSG,de l’OM ou de Lyon pouvait oscillerentre une dizaine et une vingtaine

si les rentrées sont intéressantes pournous… » Normal.

Une crise trop profonde ?A côté de cela, l’image des clubs en

elle-même est souvent très mauvaise : siteinternet désuet, bâclé et trop peu mis àjour ; boutique en ligne, loin d’être enligne et, la plupart du temps, proposantdes produits « brand new » datant de lasaison 2010-2011 ; manque demédiatisation, etc. Si le constat estfrappant, en Division 3, cela resterelativement amateur. Pas évident desortir du marasme lorsqu’un outil aussiimportant que le marketing est tant bâclé,au sein de notre Royaume. Les prix fontsouvent défauts. Parler d’argent reste unsujet tabou. Encore plus en football, oùl’on appelle au sport populaire etaccessible à tous. Cependant, il est bon deconstater que de trop nombreux clubs nesont pas prêts pour le niveau national.

Communication, marketing, horeca,relations publiques, boutiques et visibilitésont autant de points à mettre de côté, àne prêter peu, voire pas d’attention. Graveerreur dans un football moderne qui n’esten rien comparable au passé. Cela dit, lefootball amateur n’est-il pas en crise lui-même ? Juger une direction, un club etdes bénévoles n’est peut-être pas l’idée laplus révolutionnaire qui soit…

Les supporters servent àaméliorer l'image de marque

d'un club

Yves Lemaire, un président réalistesur les conditions actuelles dufootball belge.

d’euros. Préférer la qualité à la quantité,est-ce jouable et honnête ?

Hasselt, le bon élève en matière deprix

Par ailleurs, des clubs tels queHasselt ne se portent pas trop mal, auniveau de leur billetterie. S’il y a bien unclub en troisième division où les prixsemblent corrects, c’est bien du côté desLimbourgeois. Les étudiants (surprésentation de leur carte d’étudiant) etpensionnés sont mis à l’honneur. Tant auniveau des abonnements que des ticketssimples, de notre petite enquête menéeparmi les billetteries du troisième

échelon, il en ressort que le SportingHasselt est en première place pour lesbons prix. Suivent alors l’Union RoyaleLa Louvière et l’Union St-Gilloise quifont également parti des bons élèves,quant aux prix des abonnements.

Dans d’autres entités du pays, parcontre, c’est l’aberration la plus totale.Comment une direction peut-elle placerun prix élevé pour une rencontre defootball. Surtout en D3. En taisant lesnoms des clubs ciblés, des abonnements àdes places dites « moyennes » valentpresque le même prix que desabonnements en Pro League. Enorme. Etdans le chef de certains dirigeants, laquestion du prix des abonnements et destickets est secondaire. « A vrai dire, il n’ya pas d’études propres, voire même decomparaisons avec les autres clubs dupays. Nous fixons nos prix et nous voyons

DOSSIER

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DOSSIER

« C'est toujours le petit

qu'on essaye de diminuer »

3000 habitants, 11 joueurs, 8€ l’entrée, 7­8 abonnés et 100 écharpes.Voici les chiffres qui résument le mieux la situation du CS Onhaye,pensionnaire de Promotion D.

Par Emilien Hoffman

première, et cette gratuité s’étendaussi aux parents des enfants »,annonce fièrement Mathieu. Il fautse dire que le plupart de sesparents, qui ne viendraientprobablement pas s’ ils devaientpayer, vont certainementconsommer durant la rencontre, cequi équilibre quelque peu le faitqu’ ils n’ont rien déboursé pourvoir le match.

Déplacements à dixsupporters

Le car est un outil fidèle pourrapprocher joueurs, staff etsupporters : tous ensemble enmême temps dans la mêmedirection, voilà un bon slogan.Mais la réalité est sensiblementdifférente. « L’an passé, on en afait quelques­uns, se souvientMathieu. On permettait auxsupporters de venir avec, mais lànon plus ça n’a pas vraimentfonctionné. On payait le car1500€, mais seulement dixsupporters nous accompagnaient,et c’était bien entendu les fidèlesqui avaient aussi leur abonnementpour les matchs à domicile… »

De manière générale, lessupporters "locaux" désertent deplus en plus les stades des grosclubs de la région. « Ils neviennent que de temps en temps,souffle Mathieu. Ils ne veulent passe sentir obligés de suivre Onhayetoute la saison, ils veulent garderleur liberté de choisir à quelmoment ils viennent au terrain. »Evidemment, nombreux sont les"fans" de foot qui n’hésiteront paslongtemps entre un Onhaye –Givry un samedi soir sous la pluieet un Barcelone – Atlético Madridservi sur un plateau avec des chips.

100 écharpes pour la montéeIl y a encore trois saisons,

« Les abonnementsn’ont donné aucunrésultat. » On sentune pointe de

frustration dans la voix de JeanMathieu, le correspondant qualifiédu CS Onhaye, qui entame sadeuxième saison de suite dePromotion D. En effet, son clubévolue depuis septembre 201 3dans la quatrième division du pays,mais ce n’est malheureusement pasun événement qui sembleintéresser les habitants du coin. «On propose pourtant unabonnement de 90€ pour quinzematchs, justifie Mathieu. Celareprésente 30€ de gagnés parrapport au prix d’entrée normald’un match. Eh bien malgré ça,nous nous retrouvons seulement

avec 7­8 abonnés pour l’année. »Et ces 7-8 gaillards ne sont ni desparents de joueurs, ni d’éventuelsfootix qui se seraient mis en têtede supporter Onhaye, mais biendes fidèles sympathisants, ceux-làmême que l’on pourrait retrouvermotivés un 19 janvier si le clubévoluait sur un lamentable terrainde P4, tout de drapeau rouge vêtus.

C’est donc pour remercier cesfidèles fans que les dirigeantswalhérois continuent de proposerune formule qui pourtant ne leurramène pas grand chose. Surtoutque la plupart des supporters deOnhaye viennent gratuitementassister aux matchs. « Lacotisation que paient les jeunescomprend un accès gratuit à toutesles rencontres de l’équipe

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DOSSIER

Onhaye était considéré comme le"Cercle de Bruges" de la P1namuroise : toujours présent,jamais flamboyant, mais jamaistotalement concerné par lemaintien non plus. Tout a changélors de la saison 201 2-201 3 durantlaquelle les Rouge et Blanc ontlittéralement marché sur lacompétition, avec certes parmoments une chance de champion.Toujours est il que le club cher àJean Mathieu s’est retrouvé enPromotion en septembre passé. «Pour l’occasion, nous avions faitfaire 100 écharpes en l’honneur denotre passage en Promotion, et lestock s’est épuisé. » Pendant queles supporters revenaient voirl’équipe jouer ? Pas vraiment. Si lestade d’Onhaye est désormaiscoloré de quelques écharpesrouges, ce seront probablement lesseules. « Nous n’avons pas relancéde commandes, et nousn’envisageons pas non plus demettre en vente d’autres gadgets

tout simplement à rien. « Quanddes commerçants du village noussponsorisent, c’est surtout parsympathie hein, ils ne pensent pasque c’est un panneau de deuxmètres sur trois ou de trois surquatre qui va leur amener plus declients. » Alors Onhaye faitconfiance au même sponsor depuisdes années, et ce n’est pas le petitartisan du coin. « C’est le garageMitsubishi du coin qui est notresponsor principal, confie Mathieu.Ca fait des années qu’on leconnaît, il y a donc une vraiebonne relation qui s’est mise enplace, mais nous avons néanmoinsla chance que ce soit un grossponsor. »

Sportivement parlant, Onhayea extrêmement mal commencé sasaison en Promotion D, enchaînantquatre défaites de suite pourseulement un but inscrit. Attentionà ce que la prochaine écharpe duclub ne soit pas "Relégation 2014-201 5".

pour le club. » Il serait en effet fortplutôt surprenant de rencontrerquelqu’un dans la rue s’allumantune cigarette avec un briquet"Allez Onhaye ! ".

L’épicier ne sponsorise plusQuand un village de 3000

habitants se retrouve enPromotion, on peut imaginer queça va attirer au moins quelquessponsors, mais de nouveau, lavérité est toute autre. « Nous nesommes nulle part, estimeMathieu. Pour le moment, noussommes en train de construire unterrain synthétique avec donc desdizaines de possibilités pour despanneaux publicitaires. »Malheureusement, la demandepour s’afficher comme partisan duCS Onhaye n’est pas grande. Lacrise économique est bien sûr lacause que l’on ressort à chaquecoup, mais il semblerait quel’argument numéro 1 descommerçants, c’est que ça ne sert

« Nous n'envisageons pas de mettre en ventred'autres gadget pour le club »

Jean Mathieu, correspond qualifié de Onhaye

Porte-clefs en vente sur le site.Trois modèles. C'est tout. ©

csonhaye.be

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On avait connu lesIndonésiens à Visé(avec une fin peuheureuse), il faudra

désormais s'habituer aux SudCoréens de Tubize. Unenouvelle expérience asiatiqueen Proximus League qu'onespère plus fructueuse quecelle qui a conduit les Oies enD3 à l' issue de la précédentesaison. Plus qu'une opportunitéde développer le club ils 'agissait surtout d'assurer lapérennité du club.

La survie du club engagéeSi Sportizen n'avait pas

repris Tubize, il y a fort à

parier que le club n'existeraitplus de nos j ours, du moinsen D2. « C'était unenécessité », affirme ThéoBuelinckx, le directeursportif. « On ne peut êtrequ'heureux de cepartenariat. On était arrivéà un stade où la différenceentre ce que le sportifvoulait et ce que la directionpouvait offrir était tropgrande. Les Coréens vontpermettre de combler cegouffre », explique-t-il ainsi.

Mais comment un telgroupe a-t-il pu s' intéresser àTubize ? « C'est notre anciencoach, Albert Cartier, qui nous

a mis en contact avec un de sesamis français qui était enrelation avec Sportizen »,raconte-il. Pourtant, au départ,la piste n'était pas j ugéesérieuse par la directiontubizienne. La faute à desmauvaises expériences. « Maisfinalement, le président,monsieur Langendries, s'estrendu compte qu'il y avaitquelque chose à faire avec euxet l'affaire s'est conclue. »

Une nouvelle structureL'arrivée des Coréens de

Sportizen a également eu pasmal de répercussions encoulisses. Alors qu'avant le

Après le RWDM et Boussu, la D2 aurait pu voir un autre cercle la quitter pour raisons extra­sportives: l'AFC Tubize. En proie à de grosses difficultés financières depuis le départ de ses sponsors, ce sontdes Sud Coréens qui ont ramené le calme un beau matin d'août. Mais dans quel but ?

Par Julien Denoël

Matin calme à Tubize

©AFCTubize/Facebook

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DIVISION 2

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club fonctionnait sous laforme d'une ASBL,désormais, deux structurescohabitent comme l'expliqueJosselin Croisé , directeurgénéral depuis déj à 1 an : «Il y a toujours l'ASBL qui negère plus que les équipes dejeunes, ce qui représente toutde même 400 enfants. A côté deça, il y a désormais une SA quichapeaute la partieprofessionnelle du club. On aainsi, outre l'équipe première,la réserve et les équipes dejeunes depuis les U16. C'estune manière deprofessionnaliser Tubize. » Etau sein de cette SA, onretrouvera bien évidemmentdes Coréens. « Ils sont trois àtemps complet. Ils représententles intérêts de Sportizen qui aun droit de regard », expliquele directeur général. JunbumPark par exemple occuperadésormais le poste de CEO decette SA.

Pour le recrutement, Tubizevoit désormais loin viaPhilippe Thys , le nouveaudirecteur du recrutement, etSportizen. Mais ThéoBuelinckx n'est pas écarté pourautant. « Cela ne fait que 2mois que je suis ici. Je neconnais donc pas encore lemarché belge si ce n'est la ProLeague. Je m'appuie donc surThéo Buelinckx qui a une belleexpérience à ce niveau. Pource qui est de l'international,c'est moi qui gère. J'ai del'expérience avec des passagesà Strasbourg et Monaco »,développe ainsi le Français.

Un peu de Corée à TubizePour Sportizen, la reprise

d'un club européen est une

première. Jusqu'à présent, lasociété s'était concentrée surson marché national, que cesoit du côté du golf, du tennis,du football voire du cyclisme etdes sports d'hiver. « Nous

« Le but n'est pas detransformer l'AFC Tubize en

une équipe coréenne »Philippe Thys, directeur du recrutement

©AFCTubize/Facebook

avons préparé ce type departenariat depuis plus de cinqans », avançait Shim Chan-koo , le CEO du groupe coréendans le Korea Herald. « Audépart, nous avions plusieurs

©AFCTubize/Facebook

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Corée - Belgique, les deux paysqui dirigent désormais Tubize.

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clubs dans nos possibilitésmais nous avons dirigé notreconfiance envers l'AFC Tubizeet ses dirigeants », continuait-il.

Le choix d'un club enBelgique, qui plus est en D2,n'est pas anodin comme lesignalait Shim Chan-koo : « LaBelgique est située au centre del'Europe. De plus il n'y a pasaucune limite dans le nombrede joueurs étrangers qu'un clubpeut acquérir. » En reprenantun club en difficultésfinancières, Sportizen s'assurait

d'avoir la main dans lesnégociations et ainsi imposerplus facilement ses idées. Carle but de la société est depermettre à des j oueurs coréensde découvrir l'Europe dans desconditions favorables etidéales. « L'AFC Tubize vaétendre son réseau derecrutement en Corée du Sudafin d'attirer les jeunes de lapéninsule les plus à même debriller en Europe. Grâce à laconnaissance du footballcoréen de Sportizen,l'AFCTubize ambitionne de

solliciter des joueurs de K­League qui n'ont pas eu leurchance dans leur championnatdomestique ou qui possèdentdes qualités convenantparticulièrement au footballbelge », indiquait lecommuniqué officiel publié surle site du club brabançon.

A l'heure actuelle, seul Jin-Sung Hwang a rej oint le club.On ne peut pas véritablementparler de j eunot puisque cemilieu offensif affiche déj à 30printemps au compteur. Enprovenance directe de PohangSteelers , le j oueur connait avecTubize sa première expérienceà l'étranger puisqu'il est restéfidèle à son club pendant plusde 1 0 ans participant à plus de230 matchs pour 40 butsmarqués, remportant aupassage deux titres (dont ledernier en 201 3 ), trois coupeset une ligue des championsasiatique en 2009. Excusez dupeu.

« Pour attirer des jeunes, ilnous fallait une tête d'affiche etça, Sportizen l'avait biencompris. Ils ont donc fait uneffort sur un joueur », expliquePhilippe Thys. Et de continuer :« Le rôle de Jin­Sung, outrel'aspect sportif, c'est d'être unesorte de détonateur pour queles jeunes aient l'envie devenir. » Mais un tel j oueur a-t-il été facile à convaincre ?« On avait une liste de 3­4joueurs et c'est lui qu'on aréussi à convaincre. Il avaitvraiment l'envie de venirmalgré une offre du Japonnotamment. »

Derrière cette locomotive,ce sont donc des j eunes queTubize fera venir. Dans un butsportif mais aussi financier.

©lavenir.net

Josselin Croisé, directeurgénéral de l'AFC Tubize.

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« Les Coréens vont permettrede combler le gouffre etre le

vouloir et le pouvoir »Théo Buelinckx

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construire chaque année ungroupe meilleur que leprécédent », avance ThéoBuelinckx, présent au clubdepuis 1 989. Le début desaison des Brabançons est entout cas assez moyen avec un9/21 et une 1 0e place auclassement. Mais il fautattendre que la sauce prenne.S i le titre semble horsd'atteinte face aux poids lourdsque sont Louvain et Eupen,peut-être le club pourra-t- ilaccrocher une tranche, ce quiconstituerait déj à un belexploit. « Mais cette année onveut d'abord faire mieux que lasaison dernière où nous avionsterminé 6e. »

Outre la D1 , Sportizentient véritablement àdévelopper Tubize. « LesCoréens veulent placer Tubizesur la carte de l'Europe, voiredu monde. Ils sont trèsambitieux », annonce-t- il .Alors, peut-on espérer voirTubize j ouer un j our enChampions League avec uneflopée de j oueurs coréens ?D'abord remonter en D1 .

« Le rôle de Jin­Sung, outrel'aspect sportif, c'est d'être unesorte de détonateur pour que

les jeunes aient l'enviede venir »

Philippe Thys

©Sudpresse

Jin-Sung Hwang est lepremier Coréen à porter latunique Sang et Or.

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« C'est le business deSportizen, il ne faut pas seleurrer. L'idée c'est d'attirerquelques jeunes talentueuxpour les revendre par la

suite», annonce Philippe Thys.Doit-on pour autant s'attendre àvoir un AFC Corée ? « Non,non », rigole-t-il. « Il y en aaura, à court ou moyen terme,maximum trois en même tempsau club. Le but n'est pas detransformer Tubize en uneéquipe coréenne. » C'estd'ailleurs Thys lui-même qui sechargera du recrutement desj oueurs coréens. « Je me suisdéjà rendu quelques fois enCorée. Je vais voir les tournoisuniversitaires, des tournois dejeunes très réputés. Reste à lesconvaincre après car la D2belge n'est pas toujours ce quifait rêver », nous explique-t-il.

Mais à côté de ces j oueursasiatiques, le recrutements'effectuera aussi en France.Des j eunes, c'est certain, maisaussi des j oueurs d'expériencetel que Amara Diané (32 ans),un attaquant ivoirien qu'on a

notamment connu à Strasbourget au PSG qui l'avait vendu en2008 pour plus de 6 millionsd'euro aux Qataris d'AlRayyan.

A nouveau de l'ambitionDésormais, le club peut à

nouveau nourrir de réellesambitions en D2 à l' imaged'Eupen ou Seraing .« L'objectif c'est de retrouverla D1 dans les trois ans. Ladirection a l'ambition de

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Principale ville de laCampine anversoise,Turnhout s’ est renducélèbre de par ses

batailles. Le 27 octobre 1 789, labataille de Turnhout permit ainsià la révolution brabançonne dechasser provisoirement du paysles Autrichiens. La 2e bataille deTurnhout, en 1 831 , vit quant àelle le général Charles Niellon etses troupes, pourtant eninfériorité numérique, repousserla contre-attaque hollandaise,sauvant au passage l’ honneur del’ armée belge.

Les années ont ensuitepassé… Mais 1 83 ans plus tard,Turnhout est sur le pointd’ entamer sa 3e bataille. Plus

question ici de combat militaire,mais bien de combat sportif.Plongé dans une grave crisefinancière, le KoninklijkeVoetbalvereniging Turnhout, pluscommunément appelé le KVTurnhout, est à un tournant deson histoire. Désormais privé dusoutien financier de l’ÉgyptienMaged Samy, qui n’ est autre quele président du Lierse, et de sasociété Wadi Degla, le club duprésident Marcel Hendrickx, actifcette saison en D3B, connaîtd’ énormes problèmes financiers.Le matricule 1 48 va-t-il pourautant connaître une nouvellefaillite, douze ans après la mortdu K. FC Turnhout, finalementrebaptisé KV Turnhout ? Si on

n’ en est pas encore là, le cercleanversois n’ en reste pas moins aubord du gouffre. Ainsi, selon nosconfrères de la Gazet vanAntwerpen, la dette du KVTurnhout s’ élèverait à quelque3 ,7 millions d’ euros. Interrogépar le quotidien néerlandophone,Thomas Peeters , économiste dusport à l’Université d’Anvers, adéclaré : « Ce n’est pas sain. Unclub de Division 3 a un chiffred’affaires ne dépassant pasquelques centaines de milliersd’euros. Autant dire que pour leKV Turnhout, cette dette estpresque impossible à purger. » Àmoins de trouver desinvestisseurs… « Peuvent­ilscontinuer à exister ? Seulement si

Par David Dessouroux

Abandonné par son principal investisseur, la société égyptienne Wadi Degla, le club anversois, lanternerouge en D3B, traverse une grave crise financière. Du coup, l’avenir du matricule 148 est plus quejamais remis en question.

Le KV Turnhout évitera-t-illa faill ite ?

©kvturnhout.be

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le club trouve un investisseur prêtà faire la différence et àrembourser les créanciers quiréclament leur argent », a rajoutél’ économiste.

Dette énormeSi les problèmes financiers

du KV Turnhout ne datent pasd’hier – toujours selon la Gazetvan Antwerpen, la dette du clubétait de 2,2 millions en 2011 et de2,8 millions en 201 2 —, cedernier, via son site officiel, adémenti les sommes avancées.Avant de conclure : « Lespartisans de Turnhout peuventêtre rassurés. Nous avons unaccord avec Wadi Degla quiprévoit que les fonds prêtés neseront pas réclamés. » Il n’ enreste pas moins que l’ argentnécessaire à la survie dumatricule 1 48 fait toujoursdéfaut. Du coup, MarcelHendrickx en a appelé, débutseptembre, à la générosité de sessupporters. Dans une lettreadressée à ces derniers, l’ ancienbourgmestre de Turnhout aconfirmé que la société WadiDegla n’ avait plus rien à voiravec le KV Turnhout. « Aprèsdeux mois très difficiles etéprouvants, Wadi Degla afinalement cessé sa collaborationavec notre club. »

Ce qui n’ empêche pas, dumoins pour le moment, l’ équipecoachée par Mohammed GalliBarka — ancien joueurprofessionnel passé notammentpar La Gantoise — de continuerà arborer une vareuse portant lelogo de la société égyptienne,active dans l’ immobilier.« Pourquoi continuer avec celogo ? Tout simplement car nousavons besoin de compter chaqueeuro, non pas une fois, mais dix

fois avant de le donner. Nous nesaurons rafraîchir nos vareusesqu’une fois de nouveaux sponsorstrouvés. Nous sommes à larecherche de sponsors etd’investisseurs. Mais ce n’est passi simple en ce moment… » Faceà ce manque d’ intérêt de la partd’ investisseurs potentiels, le KV

« Un club de Division 3 a unchiffre d’affaires ne dépassant

pas quelques centaines demilliers d’euros. Pour le KV

Turnhout, cette dette estpresque impossible à purger »

Thomas Peeters, économiste du sport

Turnhout a ouvert un compte aunom des « Amis du KVTurnhout », et portant la mention« 1 48, forever ! ». « Nousvoulons faire appel à vous, les

partisans du KV Turnhout. Nousdemandons votre soutien, biensûr, en vous tenant deboutderrière le club et les joueurs.Mais nous avons aussi besoin devotre aide financière. Nous avonsouvert un compte avec l’intentionde récolter au moins 50 000euros », précise le président

Hendrickx, convaincu qu’unetelle action de solidarité pourraitsauver le matricule 1 48, fondé en1 91 2 et présent, sans interruption,dans les séries nationales depuis

Marcel Hendrickx vit des heuresdifficiles à la tête du KV Turnhout.

©degey.be

©kvturnhout.be

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1 925 .La réputation du club

anversois n’ est d’ ailleurs plus àfaire. Fondé le 1 1 février 1 91 2par un aumônier du nom deJanssens , l’Excelsior Turnhout –c’ était son nom à l’ époque –connaîtra ses heures de gloiredans les années 30. Renommé leFC Turnhout, le club anversoisdeviendra en effet le 1 ermatricule à trois chiffres àévoluer en Division 1 . C’ étaitlors de la saison 1 931 -1 932. Si cen’ est ces trois saisons vécues auplus haut niveau national, lematricule 1 48 détient aussi, avecle K. Boom FC , le record du plusgrand nombre de saisons passéesen Division 2 ; soit 47. Le K. FCTurnhout – devenu entre-temps« société royale » —, dontl’ image fut déj à salie en 1 964pour avoir acheté un matchcontre Beringen, allait toutefoisvivre des heures beaucoup moinsglorieuses durant les années 90 etau début des années 2000. Àcommencer par cette tragiquesoirée du 4 avril 1 991 . Pionmajeur d’une équipe encore encourse pour rejoindre la D1 , LucDe Rijck, âgé de 25 ans, décédaitalors qu’ il venait de subir untraitement – novateur à l’ époque– visant à réoxygéner son sang.Le club briguera malgré tout,dans les années suivantes, uneremontée en Division 1 . Maiséchouera chaque fois au stade dutour final. Avant de se voir, en2002, déclaré en faillite. Lematricule 1 48 survivra toutefoissous le nom de KV Turnhout. Etsi les années suivantes ont étéplus roses, avec notamment untitre de champion de D3 lors de lasaison 2008 – 2009, les Anversoisn’ ont pu éviter la relégation deuxans plus tard. Onzième la saison

suivante, le club anversois a vécuun exercice 201 2-201 3 pour lemoins mouvementé. Lanternerouge à la mi-saison avec 7points sur 63 , les Bleu et Blancn’ont dû leur maintien qu’àl’ arrivée massive de joueurségyptiens (1 4 au total ! )appartenant au portefeuille deMaged Samy. Fort de cetimprobable maintien, le KVTurnhout a poursuivi sur salancée en terminant l’ exercice201 3 -201 4 à une très appréciable4e place.

Un début de saisoncatastrophique

Mais on connaît la suite… LesÉgyptiens, joueurs y compris, sont

partis. Du coup, désormais entraînépar l’Algérien Mohammed GalliBarka (42 ans), qui connaît bien laBelgique pour y avoir évoluéplusieurs saisons, le KV Turnhoutn’est plus que l’ombre de lui-même. Obligé de jouer avec sesjeunes éléments, le club duprésident Hendrickx subit, semaineaprès semaine, de très lourdesdéfaites. Rien que lors de la 1 erejournée, les Anversois ont encaissé1 3 (! ) buts des œuvres deCappellen, actuel leader de laDivision 3B. « Je n’avais encorejamais vécu ça. Je savais queCappellen était une taille tropgrande pour nous, et je m’attendaisà une défaite, même à une lourdedéfaite. Mais là, c’est mon pire

Les Egyptiens sont tous partis. Joueurs ycompris.

©kvturnhout.be

Sans un apport rapide deliquidités, le club anversois ne

survivra pas. Le problème,c’est que pour le moment,

aucune piste sérieuse ne tientla route.

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cauchemar », confiait, désabusé,Mohammed Galli Barka après cetterencontre d’ouverture. Un moisplus tard, l’entraîneur algérien n’apas retrouvé le sourire. Il y a mêmede quoi pleurer, tant le KVTurnhout s’avère être un oiseaupour le chat.

Jugez-en plutôt : 8 rencontresde championnat, 8 défaites, 39 (! )buts encaissés pour 4 inscrits. Faceà de telles statistiques, et avec unnoyau composé uniquement dejoueurs sans expérience, qui n’ontd’autre salaire que celui des primesde match, le KV Turnhout est plusque jamais plongé dans une crisesportive, mais surtout financière.

Sans un apport rapide deliquidités, le club anversois nesurvivra pas. Le problème, c’ estque pour le moment, aucune pistesérieuse ne tient la route.L’ ancien joueur du Standard,Wamberto , dont le filsWambertinho évolue pour lescouleurs du matricule 1 48, avaitbien soumis, début août, l’ idéed’un apport financier du

Mordovia Zarank, un club deD1 russe où joue son autre fils,Danilo . Mais cette piste s’ estrefroidie rapidement. Comme entémoignait, à la Gazet vanAntwerpen, Marcel Hendrickx :

Il n'y a plus qu'au Lierse queMaged Samy dépensera ses sous.

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DIVISION 3©sporza.be

« Il est possible que le club soitmis en liquidatation. Ce n'est

pas encore décidé »Marcel Hendrickx, président

« J’ai appelé Wamberto. Il m’adit qu’il avait transmis laproposition aux Russes, maisn’avais toujours pas reçu deréponse. Il est donc prématuré de

parler d’une quelconquecollaboration avec ce clubrusse. » Cela signifie-t-il la findu KV Turnhout ? « Il estpossible que le club soit bientôtmis en liquidation. Ce n’est pas

encore décidé », concluait leprésident Hendrickx. Bref,l’ incertitude est plus que jamaisde mise quant à l’ avenir dumatricule 1 48 !

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Après cinq tours, les Merlesy sont arrivés : ils avaientgagné le privilèged'affronter une équipe de

D1 et pas n'importe laquelle, LaGantoise, actuelle deuxième duchampionnat. En outre ce match s'estdisputé à l'ombre de la citadelle ! Retoursur la préparation de ce momenthistorique pour tout joueurs et supportersnamurois.

Un beau parcours suivi d'une bellerécompense

La formule de notre Coupe deBelgique n'est pas faite pour faciliter lavie des petites équipes et c'est uneuphémisme ! Pourtant, chaque année,

l'une ou l'autre formation réalisentl'exploit de franchir les cinq tourspréliminaires et reçoivent, dans lemeilleur des cas, en récompense de leursefforts, la possibilité d’affronter un clubde l'élite belge. Cette année, deux clubsde Promotion étaient parvenus à se hisseren seizièmes de finale : le KFCSporting Sint-Gillis Waas qui affrontaitle Cercle de Bruges et l'UR Namur quise frottait donc à La Gantoise. Pour cefaire, les Merles ont dû effacer leSporting Espoir Jemeppe, l'USSolrézienne, le FC Gullegem, le PatroLensois et la JS Taminoise, soit deuxclub de P1, deux club de Promotion et unclub de D3.

« Ce tirage assez ouvert nous a

permis d'aller très loin. Dans la formuleactuelle ce parcours est historique »,relatait fièrement Bertrand Lebrun,président du club, avant le match. Deplus, cette belle récompense se déroulaità Namur, un choix délibéré de ladirection : « On a choisi de jouer cematch à Namur pour en faire profiter unmaximum de monde et de supporters. Lebut était de faire de ce match une bellepropagande pour le sport namurois etpour notre club en particulier. Voussavez, accueillir en compétition officielleun club de D1, pour une Promotion, c'estun peu unique. Ici, on est parvenu àsortir une D3, il faut en profiter, il fautprendre ce match comme une occasionunique tout en étant réaliste : ça

Par Xavier Xhoffray

Ce mercredi, l'Union Royale Namur affrontait La Gantoise en seizièmes de finale de la Coupe deBelgique (1­3). Un match compliqué face à l'un des ténors de notre division 1, mais surtout une bellerécompense pour Namur après un brillant parcours en Coupe de Belgique.

Match historique pour la

capitale wallonne

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n'arrivera pas chaque année. »

Un coup était-il jouable ?Sur le plan sportif et avant la

rencontre, leur président en étaitpersuadé, les joueurs donneraient tout :« Il faut rester réaliste et humble, maison jouera le match a fond et pourquoipas... Un match dure 90 minutes et ce nesont pas toujours les meilleures équipessur papier qui gagnent. Ce qui estcertain c'est qu'on jouera crânementnotre chance. Jouer avec la peur auventre et dans le but de ne surtout pasencaisser de goal ça ne m'intéressepas. » Au final, Namur n'a pas étéridicule, que du contraire. PascaleBairamjan, coach de Namur, avait unepetite idée avant le match : « Ce seraitprétentieux de dire que j'ai vu des faillesà la Gantoise et même si, serait­onseulement capable d'en profiter ? Notrechance c'est sans doute d'évoluer àdomicile ; ils n'ont pas l'habitude dejouer sur des terrains de Promotion,dans de petits stades. Quand on voit leurtout nouveau stade moderne, ils serontsans doute un peu désorientés quand ilsarriveront dans nos vestiaires. »

Dans un stade qui peut compter2500 personnes, le public a bel et bienrépondu présent. Sans atteindre le recorddu match contre Geel en 2007 (3500spectateurs), les supporteurs Namuroisont pousser leurs ouailles jusqu'au bout.Et il est clair que le club wallon n'a pasdémérité en ne baissant définitivementles armes que dans les arrêts de jeu. « Entout cas, avec tout ce monde venu pourles encourager, il faut que les joueurssorte en ayant l'impression d'avoir fait lemaximum et d'avoir mouillé le maillotafin que les supporters soient fiers deleur prestation », estimait BertrandLebrun.

Cette pression populaire aurait puêtre dangereuse pour des joueurs quin'ont pas l'habitude d'une telle affluence :« Il ne faut pas se mettre de pression »,nous confiait le coach des Merles à l'aube

« Avec ce type de match, onentre dans la loi football pure et

dure »Bertrand Lebrun, président

©lavenir.net

©lavenir.net

Il y avait du monde à Namur. Commelors des grands soirs !

de la rencontre. « On n'a rien à perdre,une pression négative pourrait nousparalyser. On doit se concentrer surnotre équipe, être solidaire et faire bloc.Le premier quart d'heure sera trèsimportant pour nous. Même s'il y

plusieurs classes de différence il fautjouer notre chance à fond même si elleest minime. Être motivé c'est bien, maisun excès de motivation pourrait nousnuire aussi. » Mission accomplie.

Une préparation difficile« C'est vrai que les aménagements

pour ce type de match sont assezlourds », nous confiait le présidentnamurois. « On entre dans la loi foot puret dur et on a dû adapter pas mald'infrastructures au niveau de l’accueil,de la sécurité etc. Il y a beaucoup de

monde, ça génére de l’énergie et descoûts mais c'est notre choix. Il a fallucloisonner le stade : En effet, lessupporters ne peuvent pas être encontact. Il faut donc des entréesdifférentes et des séparations dans le

stade. Ce qui n'est pas le cas lors d'unmatch de Promotion. Il a fallu doublertous les bénévoles, à la vente de tickets,aux buvettes,... et puis il faut aménagerdavantage de postes de secours et desécurités. Il y a aussi la question desparkings aux alentours. » Avant deconclure : « Pour des clubs de D1 et D2c'est un match comme un autre, maispour nous c'était une petite révolution.Surtout qu'on a d'autre match dechampionnat entre temps donc ça nous alaissé peu de temps pour aménager lestade. Ces difficultés d'organisations ont

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fait que, au même titre que de nombreuxbénévoles, je n'ai pas profiter de ce beaumatch comme je l'aurais voulu, mais jene vais pas me plaindre : c'était unefierté et un défi pour nous d'accueillir lesBuffalos chez nous. Et puis, il ne faut passe le cacher, d'un point de vue financier,ça reste intéressant, même si ce n'est pasnon plus le jackpot que l'on pourraitpenser. En conclusion, on peut dire qu'auniveau du cours terme et de latranquillité c'était plus intéressant dejouer à la Gantoise, mais on a réfléchisur le moyen et le long terme et pour lesretombées, l'image, les partenaires, lessponsors, le public, on s'est décidé pourle choix du cœur. Il faut dire que je voistout cela en tant que jeune président et jepense que c'est un avantage : j'ai del'énergie pour faire quelque chose debien à Namur, cette ville se doit deposséder un club en D1 ou en D2. »

D'un point de vue sportif,l'organisation de ce match à sans aucundoute été plus calme : « Je dois bienavouer qu'on a travaillé sur ce matchcomme sur n'importe quelle autrerencontre », nous avoue le coach del'équipe. « Bien sûr, on connaît bienl'équipe de Gand, qu'on voitrégulièrement jouer à la télévision, maispas davantage qu'une équipe de

©lavenir.net

Les supporters namurois yauront cru jusqu'au bout !

Promotion que l'on connaît sur le boutdes doigts grâce au personnel chargé devoir tous les match de la division et defaire des rapports détaillés de chaqueéquipe chaque semaine. En outre, je nesuis pas sûr que tous mes joueursconnaissent si bien les Buffalos : en effet,certains sont Français et ne s'intéressentpas au championnat belge. Pourtant, LaGantoise est actuellement la meilleureéquipe de Belgique avec Anderlecht. »

« Le match face au FC Liègeois aété avancé, mais la raison n'est mêmepas celle que vous pensez. C'estsimplement à cause des fêtes de Wallonieà Namur ! De toute façon, la motivationest venue d'elle­même donc pas besoinde préparation spécifique. Malgré nosmises en garde, je pense que les joueurspensent, depuis pas mal de temps, dansun coin de leur tête, à ce match. J'espèred'ailleurs que c'est là l'unique raison ànotre mauvais début de championnat.Autant, en Coupe, on a pu voir uneéquipe solidaire qui avait envie de fairequelque chose, autant, en championnat,il nous a toujours manqué un petitquelque chose pour passer au­dessus etavoir au moins trois points en plus. »

« C'est vrai », enchaîne BertrandLebrun, « Mercredi dernier, on a étébattu par Liège. Un parcours en Coupe

de Belgique assez long et entraîne uneperte de plumes dans le début duchampionnat. Avec notre élimination, ilfaut désormais se remobiliser et peut­êtreprofiter de ces match disputés en Coupepour connaître notre pic de forme plustard dans la saison. Ce qui est certainc'est qu'il faudra retirer du bénéfice de ceparcours : pour club, l'image du club,mais pour le sportif aussi. »

Une expérience uniqueCe match était, pour tous, une

chance unique, le président s'estpersonnellement chargé de le signaler àses joueurs : « Vous savez, ils neconnaîtront sans doute pas ce genre dematch très souvent et cela même si onleur souhaite tous une grande carrière.Il faut donc prendre du plaisir, enprofiter et en faire profiter nossupporters. » Pascal Bairamjansurenchérit : « Ce n'est pas tous les joursqu'on peut rencontrer une équipe de D1en compétition officielle, c'est çal'essentiel à retenir ! Pour tout le club etles supporters c'est exceptionnelle et jesuis heureux du monde qu'il y avait. »

Le président namurois conclu avecune vision plus globale, qui montre bienque ce match n'était pas une simplerencontre de football : « La province deNamur possède peu de club au plushaut niveau. On voit donc rarement degrands match dans la région etbeaucoup d'amateurs de footballnamurois préfèrent faire desdéplacements vers le Hainaut, Liège ouBruxelles. Ici, ils ont eu la possibilité devenir voir un bon match dans leurrégion. Et si sur toutes ces personnes,certaines sont séduites et reviennent encours de saison, c'est super et pournous, c'est gagné ! C'est très difficiled'attirer du public, l'offre est tellementlarge au niveau médiatique pour suivrele foot sans sortir de chez soi, le fait devenir au stade tend à se perdre. Autant,dès lors, profiter de ce typed'événement. »

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Seraing United 8 4 2 2 1 7 1 1 +6 1 4

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Racing Malines 8 2 2 4 1 0 1 1 8-1

Saint-Trond 7 4 2 1 1 3 8 +5 1 4

White Star 8 2 5 1 1 2 1 1 +1 1 1

Mons 8 3 3 2 1 2 7 +5 1 2

Woluwe-Zaventem 8 2 1 5 7 1 6 -9 7

Heist 8 2 1 5 7 1 4 -7 7

8 2 2 4 8 1 4 -6 8P. E. Maasmechelen

Alost 8 4 2 2 1 4 1 2 +2 1 4

Roulers 8 3 0 5 6 1 0 -4 9

Lommel 8 4 3 1 1 3 9 +4 1 5

Tubize 7 3 0 4 7 7 0 9

OH Leuven 8 6 0 2 1 7 9 +8 1 8

Virton 8 5 1 2 1 5 1 0 +5 1 6

Eupen 8 5 0 3 1 3 1 0 +3 1 5

Geel 8 1 3 4 7 1 5 -8 6

Antwerp 8 2 2 4 7 7 0 8

Dessel Sport 8 2 1 5 9 1 3 -4 7

J. V. N. D. Bp. Bc. +/- Pts.

CLASSEMENTS

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CalendrierRésultats

Journée 04 - 30/08/201 4OH Louvain - Eupen (2-0) ; Mons - P Maasmech. (0-0) ; Tubize - St-Trond (rep.) ; ASVGeel - Woluwe-Zav. (1 -1 ) ; Virton - Heist (3-0) ; Ov. Lommel - SV Roulers (2-1 ) ;Seraing Utd - WS Bruxelles (0-0) ; RC Malines - Dessel Sp. (3-2) ; Alost 2002 -Antwerp (1 -0)

Journée 05 - 03/09/201 4St-Trond - OH Louvain (3-2) ; Woluwe-Zav. - Dessel Sp. (1 -4) ; Antwerp - RC Malines(0-0) ; WS Bruxelles - Tubize (1 -0) ; Eupen - Alost 2002 (3-1 ) ; ASV Geel - Ov. Lommel(2-2) ; P Maasmech. - Seraing Utd (2-6) ; Heist - Mons (0-2) ; SV Roulers - Virton (1 -2)

Journée 06 - 07/09/201 4Dessel Sp. - Antwerp (0-2) ; OH Louvain - WS Bruxelles (4-2) ; Virton - ASV Geel (2-1 ); Ov. Lommel - Woluwe-Zav. (2-0) ; Tubize - P Maasmech. (3-1 ) ; Seraing Utd - Heist(3-0) ; Mons - SV Roulers (3-0) ; Alost 2002 - St-Trond (1 -2) ; RC Malines - Eupen (3-1 )

Journée 07 - 1 3/09/201 4P Maasmech. - OH Louvain (0-3) ; Heist - Tubize (3-2) ; Ov. Lommel - Virton (3-1 ) ;ASV Geel - Mons (0-5) ; WS Bruxelles - Alost 2002 (3-3) ; Eupen - Dessel Sp. (0-1 ) ;St-Trond - RC Malines (2-1 ) ; SV Roulers - Seraing Utd (2-0) ; Woluwe-Zav. - Antwerp(0-2)

Journée 08 - 20/09/204Mons - Ov. Lommel (1 -1 ) ; Dessel Sp. - St-Trond (1 -1 ) ; Antwerp - Eupen (1 -2) ; OH Louvain - Heist (0-2) ; Seraing Utd - ASV Geel (3-2) ; Virton -Woluwe-Zav. (4-0) ; Tubize - SV Roulers (0-1 ) ; RC Malines - WS Bruxelles(2-2) ; Alost 2002 - P Maasmech. (1 -1 )

L'équipe du mois

Virton est plus qu'en forme ! 12/1 5 pour les hommes de Defays qui pointent désormais àla deuxième place du championnat. Pas de quoi enflammer le club pourtant qui sait d'oùil vient. Pour eux, l'objectif reste d'ailleurs le maintien en Proximus League. Mais reste àvoir si l'avenir continuera à être aussi rose pour les Luxembourgeois.

Journée 09 - 27/09/201 4Virton - Mons ; ASV Geel - Tubize ; WS Bruxelles - Dessel Sp. ; Ov. Lommel -Seraing Utd ; Heist - Alost 2002 ; P Maasmech. - RC Malines ; Woluwe-Zav. -Eupen ; SV Roulers - OH Louvain ; St-Trond - Antwerp

Journée 1 0 - 05/1 0/201 4Dessel Sp. - P Maasmech. ; Mons - Woluwe-Zav. ; RC Malines - Heist ; Antwerp -WS Bruxelles ; Eupen - St-Trond ; OH Louvain - ASV Geel ; Alost 2002 - SVRoulers ; Seraing Utd - Virton ; Tubize - Ov. Lommel

Journée 1 1 - 1 1 /1 0/201 4ASV Geel - Alost 2002 ; Heist - Dessel Sp. ; Ov. Lommel - OH Louvain ; SVRoulers - RC Malines ; P Maasmech. - Antwerp ; Mons - Seraing Utd ; Virton -Tubize ; WS Bruxelles - Eupen ; Woluwe-Zav. - St-Trond

Journée 1 2 - 1 8/1 0/201 4OH Louvain - Virton ; Dessel Sp. - SV Roulers ; Tubize - Mons ; Seraing Utd -Woluwe-Zav. ; Eupen - P Maasmech. ; Antwerp - Heist ; RC Malines - ASV Geel ;Alost 2002 - Ov. Lommel ; St-Trond - WS Bruxelles

Journée 1 3 - 25/1 0/201 4Mons - OH Louvain ; Seraing Utd - Tubize ; Virton - Alost 2002 ; Ov. Lommel - RCMalines ; Heist - Eupen ; P Maasmech. - St-Trond ; ASV Geel - Dessel Sp. ;Woluwe-Zav. - WS Bruxelles ; SV Roulers - Antwerp

Classement buteurs :

1 Gnohere (Mons) 8

2 Yagan (Malines) 5

- Cornet (Virton) 5

4 Dufer (Seraing) 4

- Kehli (Seraing) 4

- Regales (Lommel) 4

- Farin (Malines) 4

- Vansimpsen (Alost) 4

9 Owusu (Antwerp) 3

- Asamoah (Eupen) 3

- Benassar (Dessel) 3

- Bostock (OHL) 3

- Boumediene (Seraing) 3

- Diop (White star) 3

Page 24: Kick and Rush Magazine - Septembre 2014 - #14

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

1 1

1 2

1 3

1 4

1 5

1 6

1 7

1 8

RCS Verviers

Union Saint-Gil loise

UR La Louvière C

R Cappellen FC

Berchem Sport

Hoogstraten

KV Turnhout

RUW Ciney

La Calamine

KS Grimbergen

KV Tirlemont

Diegem Sport

Wallonia Walhain

KS Hasselt

Oosterzonen O.

K Bocholter V

Visé

Sprimont Comblain

7 3 2 2 1 2 7 +5 1 1

8 4 2 2 1 5 9 1 4+6

8 4 1 3 1 6 1 4 +2 1 3

8 7 1 0 34 5 +29 22

8 3 0 5 1 3 1 5 -2 9

8 4 2 2 1 5 1 3 +2 1 4

8 2 2 4 9 1 4 -5 8

8 4 1 3 1 3 1 0 +3 1 3

7 5 2 0 1 9 7 +1 2 1 7

8 2 1 5 1 4 1 9 -5 7

8 4 2 2 1 1 8 +3 1 4

8 5 2 1 1 4 8 +6 1 7

8 0 0 8 4 39 -35 0

8 0 2 6 9 20 -1 1 2

8 0 1 7 4 30 -26 1

8 6 2 0 1 8 4 +1 4 20

8 3 4 1 1 7 7 +1 0 1 3

8 1 1 6 7 1 5 -8 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

1 1

1 2

1 3

1 4

1 5

1 6

1 7

1 8

KSV Oudenaarde

Winkel Sport

Londerzeel SK

RFC Tournai

KFC VW Hamme

KS Bornem

KMS Deinze

KM Torhout 1 992

FC Gullegem

KFC Izegem

KV Coxyde

Rupel Boom

Géant Athois

KS Temse

FCV Dender EH

Eendracht Zele

Olsa Brakel

Gent-Zeehaven 8 3 1 4 8 1 2 -4 1 0

8 0 0 8 3 1 7 -1 4

8 4 4 0 1 4 4 +1 0 1 6

8 4 3 1 1 3 1 0 +3 1 5

8 4 2 2 1 3 1 0 +3 1 4

8 1 2 5 8 1 4 -6 5

8 3 1 4 8 1 4 -6 1 0

8 2 5 1 9 8 +1 1 1

8 2 0 6 5 1 5 -1 0 6

8 3 4 1 1 7 1 0 +7 1 3

8 5 2 1 22 1 3 +9 1 7

8 3 3 2 1 4 1 3 +1 1 2

8 5 2 1 1 6 9 +7 1 7

8 4 0 4 1 3 1 2 +1 1 2

8 2 4 1 2 1 1 1 2 -1 1 0

8 2 3 3 5 7 -2 9

8 3 3 2 1 0 7 +3 1 2

8 2 1 5 1 2 1 4 -2 7

J. V. N. D. Bp. Bc. +/- Pts. J. V. N. D. Bp. Bc. +/- Pts.

Division 3A Division 3B

Journée 04 - 30/08/201 4SK Hasselt - Diegem (3-2) ; Hoogstrat. - CS Verviétois (2-2) ; Ciney -Oosterwijk (2-1 ) ; Visé - La Louvière Centre (0-2) ; Cappellen - Sprimont-Comblain (1 -1 ) ; Grimbergen - Tirlemont (3-2) ; Walhain - Berchem (2-1 ) ;Union St-Gil l . - Bocholter (2-0) ; La Calamine - Turnhout (5-1 )

Journée 05 - 06/09/201 4Sprimont-Comblain - Walhain (2-0) ; La Louvière Centre - SK Hasselt (3-2) ;Turnhout - Berchem (1 -2) ; Oosterwijk - Grimbergen (2-0) ; Bocholter - Visé(5-1 ) ; Tirlemont - Hoogstrat. (4-1 ) ; Diegem - Ciney (2-5) ; La Calamine -Union St-Gil l . (3-3) ; CS Verviétois - Cappellen (0-7)

Journée 06 - 1 0/09/201 4Grimbergen - Diegem (1 -1 ) ; Walhain - CS Verviétois (4-2) ; Ciney - LaLouvière Centre (3-1 ) ; Union St-Gil l . - Turnhout (3-0) ; Visé - La Calamine (1 -2) ; Cappellen - Tirlemont (2-1 ) ; Hoogstrat. - Oosterwijk (3-1 ) ; SK Hasselt -Bocholter (1 -1 ) ; Berchem - Sprimont-Comblain (0-4)

Journée 07 - 1 4/09/201 4Oosterwijk - Cappellen (2-5) ; La Louvière Centre - Grimbergen (2-0) ;Turnhout - Sprimont-Comblain (1 -4) ; La Calamine - SK Hasselt (0-1 ) ;Diegem - Hoogstrat. (2-4) ; Bocholter - Ciney (2-2) ; Union St-Gil l . - Visé (2-1 ); Tirlemont - Walhain (2-2) ; CS Verviétois - Berchem (0-5)

Journée 08 - 21 /09/201 4Ciney - La Calamine (ajou.) ; Hoogstrat. - La Louvière Centre (1 -1 ) ;Sprimont-Comblain - CS Verviétois (3-0) ; SK Hasselt - Union St-Gil l . (3-1 ) ;Berchem - Tirlemont (2-4) ; Visé - Turnhout (4-1 ) ; Grimbergen - Bocholter (0-3) ; Walhain - Oosterwijk (1 -0) ; Cappellen - Diegem (1 -0)

Résultats

Journée 04 - 31 /08/201 4Winkel - Deinze (0-0) ; Londerzeel - Torhout (0-0) ; Bornem - Izegem(1 -0) ; Géants Athois - Audenarde (1 -1 ) ; Zele - Gand-Zeeh. (1 -1 ) ; Coxyde -Tournai (7-2) ; O Brakel - Tamise (5-5) ; Gullegem - Hamme (2-2) ; RupelBoom - Dender (5-0)

Journée 05 - 06/09/201 4Audenarde - Rupel Boom (2-4) ; Torhout - Coxyde (1 -2) ; Tournai - Gullegem(0-1 ) ; Tamise - Bornem (5-0) ; Gand-Zeeh. - Dender (3-0) ; Deinze - GéantsAthois (1 -3) ; Zele - Londerzeel (1 -3) ; Izegem - Winkel (1 -4) ; Hamme - OBrakel (2-0)

Journée 06 - 1 0/09/201 4Winkel - Tamise (2-4) ; Londerzeel - Gand-Zeeh. (3-1 ) ; Bornem -Hamme (0-1 ) ; Géants Athois - Izegem (1 -0) ; Gullegem - Torhout (0-0) ; OBrakel - Tournai (1 -0) ; Dender - Audenarde (0-1 ) ; Coxyde - Zele (3-1 ) ;Rupel Boom - Deinze (0-3)

Journée 07 - 1 3/09/201 4Torhout - O Brakel (1 -1 ) ; Tournai - Bornem (0-1 ) ; Tamise - Géants Athois (0-0) ; Gand-Zeeh. - Audenarde (2-0) ; Deinze - Dender (2-0) ; Hamme - Winkel(1 -1 ) ; Londerzeel - Coxyde (1 -1 ) ; Zele - Gullegem (1 -1 ) ; Izegem -Rupel Boom (4-0)

Journée 08 - 20/09/201 4O Brakel - Zele (2-0) ; Coxyde - Gand-Zeeh. (3-0) ; Dender - Izegem (0-1 ) ;Audenarde - Deinze (2-2) ; Bornem - Torhout (3-1 ) ; Winkel - Tournai (1 -0) ;Rupel Boom - Tamise (0-1 ) ; Géants Athois - Hamme (2-2) ; Gullegem -Londerzeel (1 -1 )

Résultats

CLASSEMENTS

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Page 25: Kick and Rush Magazine - Septembre 2014 - #14

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

1 1

1 2

1 3

1 4

1 5

1 6

KSK Renaix

KRC Waregem

KSC Menen

RRC Wetteren

KVK Westhoek

Jong Lede

KFC St.-Gil l is-Waas

R. Knokke FC

SW Harelbeke

SK Eernegem

SK Berlare

Sint-Niklaas

OMS Ingelmunster

Standaard Wetteren

KS Boezinge

Sparta Petegem

1

US Rebecquoise

RES Acrenoise

R Léopold Uccle FC

RRC Waterloo

KOV Sterrebeek

Francs Borains

KOSC Wijgmaal

US Solrezienne

FC Ganshoren

Schaerbeek

Chatelet SC

Tempo Overi jse

RJE Binchoise

FC Pepingen

K Wolvertem SC

RUS Assesse

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

1 1

1 2

1 3

1 4

1 5

1 6

5 3 1 1 9 4 +5 1 0

5 2 0 3 3 9 6-6

5 3 2 0 6 2 +4 1 1

5 0 3 2 7 1 0 -3 3

5 3 1 1 1 2 7 +5 1 0

5 1 1 3 5 1 0 -5 4

5 0 0 5 4 1 1 -7 0

5 2 2 1 5 4 +1 8

5 2 1 2 7 6 +1 7

5 4 0 1 1 2 5 +7 1 2

5 2 1 2 1 0 1 0 0 7

5 1 0 4 4 1 0 -6 3

5 2 0 3 9 1 1 -2 6

5 4 1 0 8 1 +7 1 3

5 2 3 0 7 4 +3 9

5 1 0 4 5 7 -2 3

5 1 1 3 8 1 2 -4 4

5 1 2 2 6 9 5-3

5 2 2 1 8 9 -1 8

5 2 0 3 5 8 -3 6

5 2 0 3 1 0 1 1 -1 6

4 2 1 1 6 6 0 7

5 2 1 2 6 6 0 7

5 1 2 2 5 1 1 -6 5

5 1 1 3 7 1 2 -5 4

4 2 1 1 5 6 -1 7

5 1 2 2 9 7 +2 5

5 1 3 1 8 8 0 6

5 4 0 1 1 5 5 +1 0 1 2

5 1 1 3 6 1 1 -5 4

5 5 0 0 1 8 0 +1 8 1 5

5 2 1 2 7 8 -1 7

Résultats

Journée 02 - 30/08/201 4Ingelmunst. - Westhoek (3-1 ) ; Petegem - FC Knokke (2-0) ; Menin -Harelbeke (2-2) ; Eernegem - St-Gil l is Waas (0-3) ; Lede - St. Wetteren (1 -1 ); Boezinge - Berlare (1 -3) ; Wetteren-Kwatrecht - Renaix (0-3) ; St-Nicolas -Waregem (2-1 )

Journée 03 - 06/09/201 4Ingelmunst. - Petegem (1 -3) ; Berlare - Eernegem (0-1 ) ; St. Wetteren -Boezinge (2-0) ; Renaix - St-Nicolas (0-1 ) ; Westhoek - St-Gil l is Waas (2-3) ;FC Knokke - Wetteren-Kwatrecht (2-2) ; Waregem - Menin (1 -3) ; Harelbeke -Lede (1 -1 ) ;

Journée 04 - 1 4/09/201 4St-Gil l is Waas - Berlare (2-1 ) ; Menin - Renaix (0-1 ) ; Wetteren-Kwatrecht -Ingelmunst. (1 -3) ; Lede - Waregem (2-0) ; Petegem - Westhoek (2-3) ;Eernegem - St. Wetteren (0-3) ; Boezinge - Harelbeke (1 -2) ; St-Nicolas - FCKnokke (1 -1 )

Journée 05 - 20/09/201 4Harelbeke - Eernegem (2-0) ; Ingelmunst. - St-Nicolas (0-2) ; St. Wetteren -St-Gil l is Waas (1 -0) ; Renaix - Lede (2-0) ; Waregem - Boezinge (2-1 ) ;Westhoek - Berlare (2-1 ) ; FC Knokke - Menin (1 -2) ; Petegem - Wetteren-Kwatrecht (2-0)

Journée 02 - 30/08/201 4Entente Binchoise - Léo Uccle (0-1 ) ; Pepingen - Ol. Wijgmaal (3-2) ;Assesse - Wolvertem (2-2) ; RC Schaerbeek - Acren (3-0) ; Ganshoren -Rebecq (2-1 ) ; Francs Borains - US Solrézienne (4-1 ) ; RC Waterloo -Sterrebeek (2-2) ; Châtelet - Overi jse (0-3)

Journée 03 - 06/09/201 4Overi jse - Acren (5-0) ; Sterrebeek - Francs Borains (1 -2) ; Léo Uccle -Pepingen (1 -0) ; Wolvertem - RC Waterloo (2-0) ; US Solrézienne - EntenteBinchoise (1 -0) ; Ol. Wijgmaal - Ganshoren (0-0) ; Châtelet - Assesse (2-0) ;Rebecq - RC Schaerbeek (3-0)

Journée 04 - 1 4/09/201 4Entente Binchoise - Sterrebeek (3-1 ) ; Pepingen - US Solrézienne (1 -1 ) ; RCSchaerbeek - Ol. Wijgmaal (2-1 ) ; Francs Borains - Wolvertem (4-0) ;Assesse - Overi jse (0-4) ; RC Waterloo - Châtelet (2-1 ) ; Acren - Rebecq (3-1 ) ; Ganshoren - Léo Uccle (4-4 )

Journée 05 - 20/09/201 4US Solrézienne - Ganshoren (2-1 ) ; Léo Uccle - RC Schaerbeek (1 -1 ) ;Overi jse - Rebecq (5-0) ; Assesse - RC Waterloo (1 -2) ; Sterrebeek -Pepingen (3-2) ; Châtelet - Francs Borains (2-1 ) ; Ol. Wijgmaal - Acren (1 -1 ) ;Wolvertem - Entente Binchoise (0-1 )

Résultats

Promotion A Promotion B

J. V. N. D. Bp. Bc. +/- Pts. J. V. N. D. Bp. Bc. +/- Pts.

CLASSEMENTS

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Page 26: Kick and Rush Magazine - Septembre 2014 - #14

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

1 1

1 2

1 3

1 4

KVK Wellen

KSC City Pirates

KFC St.-Lenaarts

Witgoor Dessel

VC Herentals

KVV Vosselaar

KSK Bree

Esperanza Pelt

K ESK Leopoldsburg

Spouwen

K Lyra TSV

KFC Zwarte Leeuw

Bilzerse Waltwilder

Racing Club Hades

5 0 2 3 4 7 -3 2

5 0 2 3 3 9 2-6

5 2 1 2 7 7 0 7

5 2 0 3 5 1 0 -5 6

5 3 0 2 1 2 1 0 +2 9

5 1 1 3 2 5 -3 4

5 2 1 2 4 6 -2 7

5 4 1 0 1 5 4 +1 1 1 3

5 2 2 1 8 7 +1 8

5 3 2 0 1 3 5 +8 1 1

5 2 1 2 8 8 0 7

5 4 0 1 1 0 5 +5 1 2

5 1 0 4 2 1 2 -1 0 3

4 1 1 2 6 9 -3 4

J. V. N. D. Bp. Bc. +/- Pts.

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

1 1

1 2

1 3

1 4

CS Onhaye

Bertrix

UR Namur

RFC Liège

R Aywail le FC

RFC Til leur

RRC Hamoir

RFC Huy

RFC Meux

RUS Givry

FC JL Arlon

RRC Mormont

RES Couvin-Mar.

Stade Waremmien

Solières Sport

1 5

5 1 2 2 6 7 -1 5

5 2 2 1 1 2 1 3 8-1

5 2 1 2 1 0 8 +2 7

5 2 1 2 9 1 1 -2 7

5 3 2 0 9 5 +4 1 1

5 1 4 0 1 4 1 3 +1 7

5 0 2 3 5 1 6 -1 1 2

5 2 0 3 1 0 7 +3 6

5 3 1 1 8 4 +4 1 0

5 2 1 2 8 7 +1 7

4 0 0 4 1 1 2 -1 1 0

5 3 0 2 7 7 0 9

5 1 4 0 1 2 1 0 +2 7

5 3 0 2 5 3 +2 9

5 3 1 1 1 8 8 +1 0 1 0

J. V. N. D. Bp. Bc. +/- Pts.

JS Taminoise

1 6

4 0 1 3 6 9 -3 11 5

1 6

KFC Duffel

Beerschot

5 2 1 2 1 2 1 0 +2 7

4 1 3 0 8 5 +3 6

Résultats Résultats

Journée 02 - 30/08/201 4Zwaarte Leeuw - Hades (1 -0) ; Bi lzen - W. Dessel (1 -1 ) ; CP Antwerpen -Beerschot-Wilri jk (1 -1 ) ; Vosselaar - St-Lenaarts (2-5) ; Duffel - Wellen (4-3) ;Lyra - Neerpelt (1 -1 ) ; Bree - Spouwen (0-5) ; VC Herentals - Leopoldsburg(0-0)

Journée 03 - 06/09/201 4Neerpelt - Vosselaar (4-1 ) ; Leopoldsburg - Duffel (1 -1 ) ; Hades - Bilzen (2-1 ); St-Lenaarts - VC Herentals (1 -0) ; Spouwen - Beerschot-Wilri jk (3-3) ;Wellen - Zwaarte Leeuw (1 -0) ; W. Dessel - CP Antwerpen (0-2) ; Bree - Lyra(1 -0)

Journée 04 - 1 4/09/201 4Bilzen - Wellen (1 -4) ; Zwaarte Leeuw - Leopoldsburg (2-1 ) ; CP Antwerpen -Hades (3-2) ; Beerschot-Wilri jk - W. Dessel (3-0) ; VC Herentals - Neerpelt(0-4) ; Lyra - Spouwen (0-2) ; Vosselaar - Bree (1 -0) ; Duffel - St-Lenaarts (3-0)

Journée 05 - 20/09/201 4Neerpelt - Duffel (3-2) ; Leopoldsburg - Bilzen (2-3) ; St-Lenaarts - ZwaarteLeeuw (3-0) ; Lyra - Vosselaar (1 -0) ; Hades - Beerschot-Wilri jk (1 -1 ) ;Spouwen - W. Dessel (2-1 ) ; Wellen - CP Antwerpen (3-1 ) ; Bree - VCHerentals (1 -3)

Journée 02 - 30/08/201 4Givry - Aywail le (3-0) ; Couv.-Mariemb. - Onhaye (1 -0) ; J Tamines - Huy (2-2); Waremme - Jeunesse Arlonaise (6-0) ; Meux - FC Liège (3-0) ; Hamoir - URNamur (3-2) ; Solières - Bertrix (5-3) ; Mormont - FC Til leur (0-3)

Journée 03 - 06/09/201 4Huy - Couv.-Mariemb. (1 -0) ; Jeunesse Arlonaise - Mormont (4-0) ; Bertrix - JTamines (1 -0) ; Onhaye - Meux (0-5) ; FC Liège - Givry (1 -3) ; UR Namur -Aywail le (1 -1 ) ; FC Til leur - Solières (1 -1 ) ; Hamoir - Waremme (3-3)

Journée 04 - 1 4/09/201 4Meux - Huy (1 -2) ; Givry - Onhaye (1 -0) ; Couv.-Mariemb. - Bertrix (3-1 ) ; JTamines - FC Til leur (2-3) ; Aywail le - FC Liège (1 -3) ; Mormont - Hamoir (2-2) ; Waremme - UR Namur (1 -3) ; Solières - Jeunesse Arlonaise (2-2)

Journée 05 - 20/09/201 4Huy - Givry (3-1 ) ; Jeunesse Arlonaise - J Tamines (3-2) ; Bertrix - Meux (2-1 ); Onhaye - Aywail le (1 -5) ; Waremme - Mormont (5-1 ) ; Hamoir - Solières (3-3) ; FC Til leur - Couv.-Mariemb. (0-1 ) ; UR Namur - FC Liège (0-2)

Promotion C Promotion D

CLASSEMENTS

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1 - 24/9 : KV Coxyde (D3) - Mouscron-Péruwelz 0-0 (tàb 4-3)2 - 24/9 : KFC Sport St Gil l is Waas (D4) - Cercle de Bruges 1 -73 - 24/9 : Charleroi - Eupen (D2) 2-04 - 24/9 : Woluwe Zaventem (D2) - Ostende 1 -35 - 24/9 : Olsa Brakel (D3) - Westerlo 6-16 - 24/9 : Dessel Sport (D2) - Malines 0-27 - 24/9 : OHL (D2) - Courtrai 1 -38 - 24/9 : Club Bruges - Alost (D2) 6-19 - 24/9 : Antwerp (D2) - Zulte-Waregem 0-41 0 - 24/9 : Lierse - Saint-Trond (D2) 4-01 1 - 24/9 : Patro Maasmechelen (D2) - Anderlecht 3-5*1 2 - 24/9 : Genk - Racing Malines (D2) 0-11 3 - 24/9 : UR Namur (D4) - La Gantoise 1 -31 4 - 24/9 : Lommel United (D2) - Waasland-Beveren 2-11 5 - 24/9 : KVC Sint-Eloois Winkel Sport (D3) - Lokeren 0-61 6 - 24/9 : Heist (D2) - Standard 0-3

Seizièmes de finale de Cofidis Cup

COUPE DE BELGIQUE

Huitièmes de finale de Cofidis Cup

H1 - 3/1 2 : KV Coxyde (D3) - Cercle de BrugesH2 - 3/1 2 : Charleroi - OstendeH3 - 3/1 2 : Olsa Brakel (D3) - MalinesH4 - 3/1 2 : Courtrai - Club BrugesH5 - 3/1 2 : Zulte-Waregem - LierseH6 - 3/1 2 : Anderlecht - Racing Malines (D2)H7 - 3/1 2 : La Gantoise - Lommel United (D2)H8 - 3/1 2 : Lokeren - Standard

Quarts de finale de Cofidis Cup

Q1 - 1 7/1 2 : H1 - H2 // 21 /01 : H2 - H1Q2 - 1 7/1 2 : H3 - H4 // 21 /01 : H4 - H3Q3 - 1 7/1 2 : H5 - H6 // 21 /01 : H6 - H5Q4 - 1 7/1 2 : H7 - H8 // 21 /01 : H8 - H7

Demis finale de Cofidis Cup

D1 - 04/02 : Q1 - Q2 // 1 1 /02 : Q2 - Q1D2 - 04/02 : Q3 - Q4 // 1 1 /02 : Q4 - Q3

Finale de Cofidis Cup

Stade Roi Baudouin 21 /3 20h45 : D1 - D2

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Page 28: Kick and Rush Magazine - Septembre 2014 - #14

C’est assez tard que le jeunePrince Musombo s’estintéressé au football. Legarçon d’Evere s’est affilié

pour la première fois à l’âge de 12 ansau Sporting Kortenberg. Déjà trèscostaud pour son âge, il rejoint deux ansplus tard leKVMalines et son internat.Un choix également intéressant pour sesétudes, auxquelles il porte une trèsgrande attention aujourd’hui encore.Prince va encore progresser enrejoignant le foot-élite de Louvain.« Cela m’a permis de mieux travaillerl’aspect tactique et technique vu quej’ai commencé sur le tard », déclare-t-il.

Une formation supplémentaire quil’a bien aidé pour se montrer auWhite

Star, coaché alors par Felice Mazzu,après de bonnes prestations avecSterrebeek en Promotion. « J’ai pugoûter un peu à l’équipe première, maisj’étais plus souvent dans le noyau Bmalgré les efforts à l’entraînement, enattendant que ça paye. »

Une amitié décisivePrince Musombo sera

récompensé… mais en Angleterre !Pendant les vacances, il y rejoint parfoisses soeurs et des amis qu’il s’est fait surplace. Des joueurs de foot bien sûr, maisloin d’être des amateurs. « J’airemarqué qu’au niveau techniquej’étais plus fort, mais au physique jedevais encore travailler. » Parmi eux,

Yannick Bolasie. Aujourd’hui enPremier League avec Crystal Palace,l’international congolais était passé par leBarnet FC, club d’une banlieue au nordde Londres qui évolue en D5. C’estgrâce à un coup de fil de celui qu’ilappelle son grand frère que Prince ypasse un test. « J’ai joué un matchd’essai qui fut convaincant. Ils m’ontalors proposé un contrat d’un mois. Lefoot c’est comme ça en Angleterre, j’aitrouvé ça bizarre. Mais j’ai bien sûraccepté. »

Mois après mois, il reçoit descontrats de la même durée. Commeconcurrent mais en même temps commecoach, Prince fait la connaissance de lastar hollandaise Edgar Davids, ex-Barcelone et Juventus, déjàquarantenaire. « On ne se parlait pastrop, mais quand on communiquaitc’était en néerlandais. Il me disaittoujours :"‘Mange les tous, en tant quen°6 tu dois tous les manger. Faute oupas, tu les manges !" Un vrai pitbull, sonsurnom d’ailleurs. » Les adversaires,Davids va un peu trop les manger. Aprèstrois cartons rouges en huit matches fin2013, il décide de plier bagages, sesentant comme la cible des arbitres ainsique des supporters et joueurs adverses.« Je me souviens que contre Wrexham,après même pas 5 minutes, il tacle et estdirectement exclu… Il n’en pouvait pluset vu l’amour qu’il porte pour le football,c’était mieux pour lui d’arrêter. »

Il faut un peu de temps à Princepour s’habituer au style british sur leterrain et il va être envoyé une divisionen-dessous, à Arlesey Town, pour unprêt de six mois. Son temps de jeu et sonapprentissage s’améliorentconsidérablement. « Je peux vousassurer que les infrastructures et leniveau de l’équipe sont dignes d’une D2et le top 5 de la D3 belge. On s’entraînemoins ici mais c’est normal : avec 24équipes dans le championnat et lesdifférentes coupes, les matchess’enchaînent à une vitesse folle. Des

Prince Musombo, un Belgeavec les stars dans lesdivisons inférieures

anglaises

Installé en Angleterre, le Belgo­Congolais évolue à Arlesey Townen Southern Premier League, après un passage à Barnet sous ladirection d’Edgar Davids. Le jeune médian défensif, cousin deDedryck Boyata, nous raconte son parcours atypique.Par Jordan Horwood

©D.R.

ETRANGERETRANGER

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joueurs prêtés chez nous l’an passéjouent maintenant en League Two (D4),pour vous dire que le niveau estrelevé. »

Avant de faire le pas enAngleterre,son grand départ a été discuté avec sesparents. Comme en Belgique, sesétudes doivent avoir la mêmeimportance. Ainsi, Prince rejointl’université en “Business Studies”. Ilsuit bien les cours et ne peut donc pasaller tous les jours au foot. « J’ai dûfreiner un peu le foot. J’ai alors signéavec Arlesey Town un contrat semi prode 2 ans. »

C’est Rufus Brevett, ex-capitainede Fulham et joueur de QPR etWestHam, qui coache le club de SouthernPremier League. « Il n’est peut­êtrepas connu en Belgique mais enAngleterre c’est une star. Lesentraîneurs adverses lui demandentmême des autographes ! J’en ai de lachance de connaître Davids puisBrevett. »

Connexion CongoS’il aime s’inspirer de Nigel De

Jong, le solide médian défensif nousfait penser à Youssouf Mulumbu,joueur de West Brom. « Tout commelui ma famille est originaire du Congoet vous n’allez pas me croire mais sonfrère s’est fiancé avec ma soeur ! Oui,je me référence à lui avec le Congo. Cepays est dans mon coeur et ce serait unrêve de défendre ces couleurs. »

Habitant désormais seul à Luton,Prince Musombo reste chouchouté parses deux soeurs qui vivent à proximité.« Si ce n’est pas le cuisinier du club quime prépare à manger, je me régale avecla cuisine africaine chez mes soeurs. Çaa du bon d’être le frère cadet. » Legrand frère travaille à Londres et soncousin à Manchester. Pour ce dernier,un job de footballeur pro àCity car il senomme Dedryck Boyata (une capechez les Diables Rouges).

« Parfois je vais lui rendre visite

ou il passe un week­end avec moi etmon frère. C’est amusant d’avoir unmembre de la famille qui joue au hautniveau. Je le suis toujours de très près,j’analyse ses matches. Même si on nejoue pas au même poste ça m’aidebeaucoup. Il n’y a pas un jour sansqu’on parle, on s’affronte sur Fifa (c’estlui qui gagne toujours il est très fort).Bien sûr je me déplace parfois pour leregarder jouer. Voir des stars du foot detout près, ça fait rêver. Je suis fierd’avoir un cousin qui peut vivre cela,qui peut vivre mon rêve. Il sait que jeregarde ces matchs donc parfois il medemande comment il a joué. Là, je mepermet de le critiquer (rires). C’est bienmarrant, je corrige un joueur deManchester City. Mais il faut le faire,c’est humain… »

Un Prince qui a les pieds sur terreQue planifie Musombo à court ou à

moyen terme? Des clubs de League Twosont sur sa piste mais avant d’obtenir sondiplôme, il sera plus prudent sur ses choix.« J’aimerais faire comprendre aux jeunesque de faire du football son métier, c’estbien beau mais ne lâchez pas vos études.Car on ne devient pas tous un Neymar ouun Balotelli. Il faut toujours rester honnêteavec soi­même et être réaliste. »

« J’ai encore beaucoup de choses àprouver dans le football anglais et ce n’estque le début. Je voudrais remercier monfrère et mes parents pour tout ce qu’ils ontfait pour moi, mais aussi la NsethAcademy menée par Seth Nkandu (ndlr :où plusieurs joueurs de Jupiler ProLeague entretiennent leur forme). Celafait 2 ans que je fréquente cette académiependant l’été et les entraînements y sontpoussés pour que l’on puisse revenir plusfort en club. C’est grâce à elle que j’ai puêtre en bonne condition lors de mon test àBarnet. »

« Vouloir être footballeur c'estbien beau mais ne lâchez pas

vos études »

©D.R.

Musombo (à droite) avecson cousin, DedrykBoyata (centre).

ETRANGER

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En fin de saison 85-86,le petit club deBérismenil se rend àBourcy pour y défier

l’ équipe locale. Mais ce matchn’ a rien à voir avec les autres :en cas de victoire, lesBérismenilois décrocheraient letitre en deuxième provincialeluxembourgeoise et montraientpour en P1 pour la première foisde leur histoire. Au coup desifflet final, l’ euphorie est ducôté des visiteurs. Ils l’ ont fait !Bérismenil sera bel et bien en P1la saison suivante, suite à unevictoire sur un terrain difficile.« Je me souviens très bien de ce

match, rappelle Francis Son , legardien de l’ époque. Cettepartie à Bourcy reste monsouvenir le plus mémorable decette époque, c’était incroyablepour un petit club commeBérismenil ! » Derrière cettevictoire historique se cache unhomme bien connu du footballbelge. Il s’ agit de Jean Nicolay,légende de Sclessin pour avoirdéfendu les cages rouches à 501reprises, celles des Diables 39fois et vainqueur du Soulierd’Or en 1 963 . Comment un telmonument est-il venu se perdreen deuxième provincialeluxembourgeoise après une

carrière si admirable ?Explications.

Les premiers contactsBérismenil, Béris pour les

intimes ou le Moinny en wallon,petit village de 300 âmes situéentre La Roche-en-Ardenne etHouffalize dans la province duLuxembourg, en pleinesArdennes. Un patelin localisé à46 minutes au sud de Liège.Actif comme joueur au top dufootball belge durant seizeannées, Jean Nicolay passe detemps à autres ses vacances dansla verte province. Il y noue desliens et des amitiés avec desgens du coin. « Le premiercontact que nous avons eu avecJean remonte au début desannées 1970, se souvient GuyBastin , délégué de l’ époque. Ilj ouait encore au FC Tilleur àce moment. » La personne quiprend contact avec le mythiquegardien est Jules Bastin , anciencomitard de Béris qui deviendraprésident quelques années plustard. Son neveu Guy Bastinreprend : « Il lui avait demandéde venir faire des stages de footpour les jeunes en compagnie deRaymond Perard en 1972. »C’ est comme cela que JeanNicolay est arrivé dans unpremier temps à Béris. « Je mesouviens de l’avoir rencontrépour la première fois lors de cesentrainements de gardien qu’ilvenait donner chez nous, seremémore Francis Son. J’étaiskeeper en scolaire et il m’aénormément appris. »

« Il a formé un bloc »Connaissant donc le

village et le club, JeanNicolay accepte de venirprendre la relève de Guy

Nico le Mauve

Cela peut paraitre complètement dingue mais c’est pourtant vrai : JeanNicolay a défendu les couleurs mauves durant sa carrière d’entraineur. Maispas le mauve du Sporting d’Anderlecht, celui de la RUS Bérismenil, club d’unpetit patelin desArdennes profondes. Retour sur ces mois de folie et de succès.Par Antoine Billa

©RUSBérismenil

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ETRANGERHISTORIQUE

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Alberty, coach depuis dix anschez les mauves. « C’étaitl’homme qu’il fallait pourbooster l’équipe, reprendFrancis Son. Il avait ce donpour trouver les mots quimotivaient les troupes pouraller au combat. » Sapremière saison au Moinnyest déj à la bonne vu qu’ ilempoche le titre et monte enpremière provinciale. « Ons’est vite rendu compte quec’était un type bien quiprodiguait de bons conseils,aj oute Guy Christophe ,comitard du club. Il avaitréussi à former un bloc encréant une bonne ambiance ausein du groupe. » Force est deconstater que la mentalitélidjeuse de Nico collait àmerveille avec le caractèreardennais : un coach exigeant etrâleur mais qui savait faire lafête avec ses j oueurs. « Pendantun match, il s’excitaiténormément. Mais une fois lapartie terminée, sa gentillesseprenait le dessus, expliquePascal Leboutte , ailier del’ équipe. Et ce n’était pas ledernier pour faire la fête avecses joueurs. » Guy Bastin leconfirme à son tour : « Letravail et la rigueur étaient sesmaîtres mots. Mais l’amitiéallait toujours avec. Il savaitfaire la part des choses entre lemoment pour travailler et celuipour s’amuser. » Un caractèrebien trempé qui ne supportaitpas l’ idée de ne pas se donner àfond pour ses couleurs. En tantqu’ ancien standarman, Nicolaysavait ce que l’ expressionmouiller son maillot voulaitdire. Et si un j oueur ne lemouillait pas assez, il n’ hésitaitpas. Guy Christophe à

l’ anectode : « Je me souviens dece match où un de nos joueursne se donnait pas du tout. Laréaction de Jean avait étéfantastique : "Tu peux rentreraux vestiaires et te mettre aukicker !" C’était Jean toutcraché ! »

Un retour furtif avantl’ Italie

Après trois saisons auMoinny, Jean passe le flambeauà Pol Leemans à la fin deseigthies. Il ne s’ agit pourtant pasde ses adieux au club

bérismenilois. Après un début desaison difficile, Leemans j ettel’ éponge en décembre 89. Lecomité se tourne alors vers sonsauveur pour reprendre l’ équipe.Nico accepte et revient j usqu’ enmars 90 pour redresser lasituation. « Il a dû nous quitterau mois de mars car le club deMalines lui proposaitd’entrainer son gardien del’époque, Michel Preud’Homme,explique Guy Bastin. Quelquesmois plus tard, en juin, il quittaitle pays avec la sélection poursuivre MPH au mondial

« Pendant un match, il s’excitaiténormément. Mais une fois lapartie terminée, sa gentillesse

prenait le dessus »Pascal Leboutte

©RUSBérismenil

La fête après le tire en P2. Jean est enrouche. Francis Son en jaune, GuyBastin à droite en costar et Pascal

Leboutte au centre, se frottant la tête.

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HISTORIQUE

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italien.» Une chose impensablede nos j ours. A l’ annonce de sondécès le mois dernier, le club deBéris s’ est emprunt d’ unegrande tristesse et les hommagesont fusé. « Nous avons eu lachance d’avoir parmi nous ungrand monsieur du foot, nous nel’oublierons jamais », commenteGuy Bastin. Francis Son, legardien, reprend : « Jean, c’étaitle franc parlé. Tout le mondejouait avec lui, les bons et lesmoins bons. Il ne se prenait pasla tête. » Guy Christophe : « Il amarqué l’histoire de Bérismenil.Malgré son nom, il a su semettre au niveau du patelin. Ilétait proche des gens du coin,c’est ça qui faisait de lui ungrand bonhomme. » Laconclusion est pour PascalLeboutte : « Je l’ai encore vu ily a peu avec son fils lors deLiège­Bastogne­Liège. Ilparaissait maigri mais nousavons encore discuté de la belleépoque ensemble. » Cette belleépoque a définitivement pris fince 1 8 août. Jean Nicolay avait lecœur rouche mais il restera aj amais gravé dans le cœur desmauves de Bérismenil.

©RUSBérismenil

Nico avec JulesBastin (au centre) etRaymond Perard lorsdes stages à Bérisdans les années 70.

L'équipe de P1

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ETRANGERHISTORIQUE

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Alors que fin j uin, le club amateur deNational de Luzenac se voyaitremporter le ticket d’ or pour laLigue 2 digne d’ un rêve éveillé, le

club du Sud-Ouest de la France vit à l’ heureactuelle un vrai cauchemar.

Il n’ y a pas que chez nous où la secondedivision fait parler d’ elle. Ce mois-ci, j ’ ai étéinterpellé par le cas du club français deLuzenac. Je suis certain que les amateurs duballon rond que vous êtesn’ ont pas échappé à cemarasme médiatique touchantle club de l’Ariège. Le petitpoucet qui trône sous l’ égided’ un ancien de l’ équipe deFrance en la personne deFabian Barthez n’ aura pas eule privilège de confronter lesogres de la L2. La cause : desmoyens financiersinsuffisants et un stade horsdes normes exigées. Unesituation pour le moinsbizarre quand on sait que leclub de Lens s’ est vu luipromu en Ligue 1 pour unproblème financier similaire.Dès lors, le club du Midi-Pyrénées a saisi, après troisrefus de la Ligue de Football Professionnel, letribunal administratif de Toulouse.Malheureusement pour les amateurs, la décisionde la j ustice pencha dans le sens de la LFP.

Dès lors, est-ce que le président de la LFP,Frédéric Thiriez, tenterait de flinguer le footballchampêtre pour le football champagne et aux

gros billets ? On le sait le football françaiss’ embourgeoise de plus en plus entre lesinvestisseurs qataris du PSG, russes de Monacoou azéris de Lens. Un embourgeoisement quel’ on doit à l’ augmentation des droits télévisés.En effet, la LFP touchera à partir de la saison201 5-201 6 pas moins de 750 millions d’ eurospar an rien qu’ en droit télé. Une somme qui adoit quoi faire lécher les babines des club de L1et de L2. Pour être concret, lors de la défuntesaison le PSG champion de L1 a empoché la

somme de 44 685 291 € et ledernier de L2, Bastia CA, 381 8 423 €. De l’ argent quiassurément aurait fait unbien fou à Luzenac.

Et comme si le calvairene suffisait pas, le club deLuzenac devait retrouver unchampionnat. Le club deFabien Barthez demande saréintégration en National.Bémol, les j oueurs ont ététous libérés de leur contratne laissant place qu’ à desamateurs de la réserve. Suiteà une ultime réunion avec laLFP, le club de l’Ariège sevoit obligé d’ évoluer endivision d’ honneur régional,

l’ équivalent de la septième division. Unecatastrophe en terme d’ image et de finance.

Alors que le club rêvait de se frotter auxgros de L2, il se retrouve déclassé et envoyéaux oubliettes. Une fin d’ histoire quiassurément n’ aurait pas plus à Jean De LaFontaine.

Luzenac : Du conte de fées au film

d’horreur.

Une opinion de Michael Scholze

OPINION

Fabien Barthez aura tout tenter pour que son clubaccède à la Ligue 2. Sans succès.

©leparisien.fr

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« We start from scratch» autrement dit «Nous commençons àzéro ». Voilà le

slogan lancé par VincentKompany et sa bande en mars201 3 . C’est à cette date que lecapitaine de l’équipe nationaledécide de reprendre en main lematricule du club de Bleid-Molenbeek et de créer son propreclub : le BX Brussels. Derrière leprojet sportif du club, dontl’équipe première n’est qu’en P1 ,se cache un projet social degrande ampleur. Alors que le bébéBX Brussels a maintenant un an etdemi, Kick and Rush Magazinea décidé de se rendre dans lesinstallations du club bruxelloispour se rendre compte duchemin parcouru. Portrait d’unclub pas comme les autres.

Plus qu’un simple club defootball

Tout commença par uneréflexion de Vincent Kompany surl’avenir footballistique des jeunesde Bruxelles. Selon lui, toutn’était pas vraiment mis en placepour donner une chance à chaquejeune footballeur bruxellois. C’estpourquoi il a décidé, dans le

courant de l’année 201 3 , de créerune filière pouvant offrir despossibilités aux jeunes des 1 9communes de la capitale. Maisderrière le projet sportif se profileun important projet social. C’estce qu’avance Junior Ngalula,ancien joueur d’Anderlecht et duStandard, aujourd’huiresponsable de la branche « élite »du BX. « L’objectif du BXBrussels est de former des joueursbruxellois talentueux et de lesamener en équipe première. Maisà côté de cela, on souhaitevraiment marquer cinq­dix annéesde la vie de ces jeunes au niveau

social et éducatif. » Michel DeWolf, ancien Diable Rougereconverti comme ambassadeurdu BX Brussels, est du mêmeavis. Pour lui, le projet socialprime bien avant le projet sportif.« Nous souhaitons faire jouern’importe quel jeune, peu importeson niveau footballistique, et lefaire progresser », avance DeWolf. « Mais cela ne s’arrête paslà : on veut aussi leur apprendreune deuxième langue s’ils n’enconnaissent qu’une, leurapprendre à avoir plus de respectou encore surveiller leursrésultats à l’école.»

Le BX Brussels ou l'envie degrandir

Enquête dans les couloirs du BX Brussels, le club racheté par VincentKompany.Par François Garitte et Thomas Depicker

©SporzaChristel Kompany, la

soeur de Vince, dirige leclub.

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LA MINUTE PROVINCIALELA MINUTE PROVINCIALELA MINUTE PROVINCIALE

Page 35: Kick and Rush Magazine - Septembre 2014 - #14

Et Vincent dans tout cela ?C’est donc plus que du

football qu’offre le BXBrussels à ses membres. Pourse faire, une équipe a étéconstruite pour diriger le club.Alors que Junior Ngalulas’occupe de l’aspect sportif,Cathy Van Remoortere s’occupedu social et Jesse de Preter estl’ administrateur délégué. Maisquel rôle joue véritablementVincent Kompany dans ce club nésur les cendres du FC Bleid ?Pour Junior Ngalula, Kompanyn’est qu’un simple conseiller. Cequi ne l’ empêche pas de suivre deprès le développement du BX.« Quotidiennement, Vincent nefait rien. C’est plutôt unconseiller. Je le connais depuislongtemps, il est assezpersévérant dans ce qu’il fait.Même s’il n’est pas très présentphysiquement, il n’est pas dugenre à laisser tomber du jour aulendemain son propre projet. »Alors qu’ il s’ est entouré d’amisproches pour fonder ce club, lejoueur de Manchester City a aussiété piocher dans sa famille : c’ esten effet sa sœur, ChristelKompany, qui est devenue la

présidente du BX Brussels.

L’exemple par les jeunesCela fait maintenant plus d’un

an et demi que le projet BXBrussels a été mis sur pieds. Le

Vincent Kompany n'est qu'unsimple conseiller

©LaCapitale

Junior Ngalula (gauche) est convaincudu rôle social que peut jouer le BX.

temps donc de tirer un premierbilan de l’avancée du projet. Toutd’abord, d’un point de vuepurement sportif, on peut dire quetout n’est pas rose. En effet,l’équipe première, qui évoluait lasaison passée en Promotion, a étérétrogradée en P1 . Pour Michel DeWolf, cette descente ne chamboulepas les plans. « Le projet ne changepas, que l’équipe première soit enpromotion ou en P1. On est un clubsocial et c’est cela qui prime auBX. Il n’y a pas d’obligation derésultats, même s’il ne faudrait pastomber plus bas que la P1. » Sansquoi le projet social pourrait enprendre un coup, d’après l’exDiable Rouge. « On essaye de

former les jeunes sur la durée.C’est pourquoi, même si lesrésultats ne priment pas, l’équipepremière se doit de resterattractive. » D’un point de vue desjeunes cependant, l’horizon a l’air

beaucoup plus débouché, comme leconfirme Junior Ngalula. « Auniveau des jeunes, c’est tout à faitune réussite. Il doit y avoir 98% denos jeunes qui sont restés au club,malgré certaines contraintes lasaison passée », poursuit Ngalula. «Aujourd’hui, de plus en plus dejeunes veulent venir chez nous.Donc d’un point de vue des jeunes,le bilan est satisfaisant. » Lameilleure manière de vérifier cetengouement autour du projet estl’apparition d’équipes de jeunesjusqu’en U21 , alors qu’elless’arrêtaient en U13 la saisondernière.

Cependant, tout comme MichelDe Wolf, Ngalula saitpertinemment que ce que les gensvoient, ce sont les performances del’équipe première. « C’est pourcela que le bilan sportif n’est pastout à fait réussi : le sommet del’iceberg ­ les résultats de l’équipepremière ­ est un peu descendu. » Ily a donc encore beaucoup dechoses à mettre en place au sein duBX Brussels pour atteindre lesobjectifs fixés par la direction.Reste à voir si ces objectifs serontatteints avec le temps et si le clubréussira à trouver sa place au seindu monde du football. A l’ image del’ initiateur de ce projet, VincentKompany.

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LA MINUTE PROVINCIALE

Page 36: Kick and Rush Magazine - Septembre 2014 - #14

Vous vous êtessurement demandésqui était de l’ autrecôté du micro

devant vos matchs de ProximusLeague. Une de ces voix estcelle de Sebastien Capette,j ournaliste Belgacom Tv, RTLTVI et Télé Mb. Petit tour de ladivision vue par uncommentateur télé.

La chronique de Sébastien Capette

« Rien n'est cadenassé comme cela peut être lecas dans des clubs du top »

Cela fait bientôt six ansque je commente des matchesde football. De la 4eprovinciale aux matcheseuropéens, que ce soit enradio ou en télévision, endirect ou pour une analysepost­match, en « bordterrain » ou en cabine,… Jecomptabilise déjà pas mald’heures dans ma jeuneexpérience !

Si je brasse toujours aussilarge dans les différentsniveaux du footballprofessionnel et amateur, c’estla première saison que je suisaffairé de manière régulière àla Division 2, la ProximusLeague. « Souplesse » et« proximité ». Ce sont les deuxpremiers mots qui me viennentà l’esprit quand il s’agitd’évoquer cette division. Il y ade la souplesse dans le

travail : on se trouve dans uncadre professionnel en matièrede diffusion télévisée, mais lesbénévoles et autrestravailleurs du club vousfacilitent grandement la tâche: on peut accéder sans soucisà toutes les zones et allerparler au premier joueurrencontré. Rien n’estcadenassé comme cela peutêtre le cas dans des clubs dutop. Cela rejoint la notion deproximité que j’évoque plushaut.

Attention, ne me méprenezpas, j’ai vécu (et vit encore)pareille situation en ProLeague, dans certains clubsqui n’ont pas oublié la notion« populaire » du football. Cetaspect « humain » peut parfoisprendre des proportionssurréalistes ! J’en veux pourexemple ma toute récente

©telemb.tv

expérience au Patro Eisden,monté de Division 3 par letour final l’an dernier, et quiaffrontait Oud HeverleeLouvain, le favori de laProximus League. Le clubjouit de très bellesinstallations, en tout cas pourla Division 3, mais quis’avèrent un peu juste pour laDivision 2. Donc j’arrive austade, près d’1 h 30 avant larencontre, et demande où se

trouve la salle de presse. Unefois arrivé, je découvre unpetit local, une sorte de logequi donne sur le terrain, avectrois tables, quelques chaiseset la fameuse pancarte desponsors, qui sert d’arrière­plan lors des conférencesd’après­match. Il ne faut pas30 secondes pour qu’unhomme « armé » d’une dizained’assiettes sales fasse sonapparition et me demande dene pas occuper deux des troistables. Elles servent à étalerla vaisselle des invités quimangent dans la salle d’àcôté ! Du coup, me voici entrain de préparer mon matchentre deux commis de salle etle chef cuistot venu s’excuserdu désagrément occasionné.Pas de quoi m’énerver, ça mefait plutôt sourire. Ça faitpartie du charme du métier.

Propos recueillis par Michael Scholze

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CHRONIQUE

Page 37: Kick and Rush Magazine - Septembre 2014 - #14

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