l des accidents moins nombreux la chasse évolue… le temps...

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B U L L E T I N D ' I N F O R M A T I O N du Pas-de-Calais ADCGG 62 (Association Départementale des Chasseurs de Grand Gibier ) - 3, rue du Camping - 62770 ROLLANCOURT Le Ragot N° 22 - SEPTEMBRE 2011 A N CG G Les Membres du Bureau et leur fonction Président : Freddy LEQUIEN 03 21 41 97 50 E mail : [email protected] Vice - Président : Roger HEUX Présidents d’honneur : Guy CHOISEL - Philippe DUHAMEL Secrétaire Général : Vincent FERMON Trésorier : Philippe DEMOLLIENS 06 61 84 08 33 Administrateurs : Dany DU- CROCQ - Jacques DEMAGNY - Jacques DUFLOT - Jacques ETIENNE - Jean-Pierre RANSON - Jean-Claude MAYEUX - Nicolas ROUTIER. Contacts : Brevet Grand Gibier : Philippe DUHAMEL - 06 83 97 80 79 [email protected] Bulletin d’information Vincent FERMON - 06 03 96 53 37 Maquette et Impression : Cré@ Repro - 73, rue d’Hesdin - 62134 ANVIN Tél. 03 21 41 25 60 - Fax 03 21 41 29 85 Site internet : crearepro.fr E-mail : [email protected] RC Arras 499 387 975 00018 - Code APE 1812Z ÉDITORIAL U ne nouvelle moisson exceptionnelle est terminée. Ren- dements et cours sont au rendez-vous. De fait, la facture des dégâts augmentera encore artificiellement. Notons que dans notre département, ils sont heureusement maîtrisés puisque le budget affichait un excédent de près de 190 000 euros selon les chiffres de la fédération des chasseurs du Pas- de-Calais pour les trois dernières saisons. Celle-ci s’inscrit dans la même tendance. Cette moisson généreuse n’incite pas les agriculteurs à assurer l’étanchéité de leurs bennes – faute de temps – les accotements sont ensemencés et deviennent autant de pièges mortels pour le gibier qui se laisse surpren- dre. D’autre part, combien d’agrainoirs sont restés vides depuis la fermeture de la chasse pour n’être approvisionnés qu’à partir de l’automne… Quant au maïs, les mêmes causes produisant les mêmes effets, nos détracteurs auront encore beau jeu. N’y aurait-il pas une corrélation directe entre l’augmentation exponentielle des surfaces de maïs et celle des populations de sangliers ? La question mérite d’être posée. Les emblavements ont été mul- tipliés par dix en soixante ans, passant de 300 000 hectares à 3 150 000 hectares aujourd’hui*. Qu’il s’agisse de prairies humides, de marais asséchés ou de terres légères, jadis aban- données, grâce au génie génétique et à l’irrigation, cette plante tropicale est implantée partout. Est-ce aujourd’hui le fruit du hasard si la majorité des dé- partements producteurs de maïs sont ceux où il se tue le plus grand nombre de sangliers ? La question est posée quant au niveau de dégâts «supportables» par l’exploitant quand on sait que de nombreuses parcelles sont implantées en bordure de bois… sans rotation culturale ; c’est à dire maïs sur maïs. Dans ce cas de figure, l’indemnisation d’éventuels dégâts n’est plus acceptable par les chasseurs, seuls payeurs, certains dé- partements ont réagi. Chez nous, avec les dispositions mises en place récemment pour diminuer les effectifs de sanglier, l’avenir est bien sombre… j’allais écrire «noir». Faut-il rappe- ler qu’en dehors de grands massifs, 300 à 400 sangliers tout au plus ont été tués par quelques chanceux parmi les 17 000 chasseurs qui avaient acheté le timbre sanglier. Question chevreuil, à l’instar de la revue «Grande Faune», la Presse Cynégétique Nationale a attiré l’attention sur les besoins en eau des chevrettes ; son absence limitant l’allaite- ment. Pourtant, c’est aujourd’hui un constat, nombre de che- vrillards sont morts là où l’abreuvement n’a pas été suffisant. Dans les zones humides, fort heureusement, les chevrillards apparaissent plus vigoureux. Le gibier noble est bien un facteur de rassemblement et de convivialité et il est plus que jamais nécessaire de le préserver. Sans l’espoir de cette rencontre, combien de chasseurs auraient déjà raccroché ? Freddy LEQUIEN * D’après «Le livre noir de l’agriculture», Editions Fayard par Isabelle Saporta - 2011 6 L es chiffres du «Réseau sécurité à la chasse» de l’ONCFS confirment une tendance à la baisse observée depuis plusieurs années. Un témoin encourageant pour tous ceux qui participent à la formation des chasseurs. A l’issue de la dernière saison de chasse 2010/2011, le «Réseau Sécurité à la chasse» de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) relevait 131 accidents, dont 18 mortels. Lors de la saison 2009/2010, 174 accidents avaient été constatés, dont 19 mortels. Les chiffres de cette dernière saison cynégétique confirment la tendance à la baisse observée depuis de nombreuses années. Ils sont les meilleurs enregistrés depuis dix ans. Typologie des accidents L’analyse des données concer- nant les victimes d’accidents montre que 53% des individus concernés sont des chasseurs, 15% des accompagnateurs, 9% des non chasseurs ; 23% des victimes relevant de l’auto-accident. On note cette année que le nombre La bague sanglier vous permet désormais de tirer indistinctement un «gros» sanglier avec 20% de réduction de prix par rapport aux années précédentes, ou un moins de 60 kg mais 50% plus cher que précédemment. Cette incitation au tir des gros et grands sangliers, si vous la concrétisez entraînera la disparition totale du sanglier dans notre département d’ici trois ans parce que : - Tirer trop d’adultes, c’est amputer fortement la reproduction à venir. - Tirer les adultes, c’est permettre aux jeunes de s’éparpiller dans les champs et autres cultures pour y commettre de gros dégâts, ce qui amènera l’intervention de personnes extérieures sur votre chasse et la disparition rapide de l’espèce. Il faut savoir que les vieux et grands sangliers ont la connaissance du danger et contiennent les jeunes en dehors des zones à risques. Continuez donc à privilégier le tir des moins de 60 kilos si vous ne voulez pas que votre carabine devienne rapidement un simple objet de décoration sur votre cheminée. Notre département ne subit pas une explosion démographique en ce qui concerne le sanglier. Pour preuve, nous ne figurons jamais sur les cartes de prélèvements nationaux présentées dans les revues cynégétiques. L’Association des Chasseurs de Grand Gibier du Pas- de-Calais vous recommande la plus grande attention concernant vos prélèvements et vous souhaite une année cynégétique pleine d’émotions. Docteur Guy CHOISEL Lors de la réunion inter- ADCCG qui a réuni les associations du Val d’Oise, de la Somme, de l’Aisne, de l’Oise, de Seine et Marne et du Pas-de-Calais, Philippe Duhamel et Jacques Demagny se sont vus confier l’actualisation des outils pédagogiques destinés à la formation des candidats au brevet grand gibier. La responsabilité leur a été confiée par Alain François, président de l’ANCGG. Il ne leur reste plus qu’à se mettre au boulot afin de rendre les différents supports en adéquation avec l’évolution de la législation qui encadre la pratique de la chasse. Y compris du grand gibier. de victimes parmi les non chasseurs suit la tendance à la baisse observée plus haut. Des blessures légères pour l’essentiel, impliquant le tir en direction des voies de circulation ou jardins d’habitation dans la majorité des cas. Au grand gibier, la chasse du sanglier représente 69% des accidents, contre 25% pour le chevreuil et 6% pour le cerf. Pour le petit gibier, le tir du gibier à plume demeure plus accidentogène que le gibier à poils (63% contre 37%). Conseils et mesures de sécurité A l’issue d’une analyse des circonstances des accidents, le «Réseau Sécurité à la chasse» formule un certain nombre de recommandations et attire l’attention des chasseurs sur les aspects les plus sensibles. Ainsi, la nécessité d’une organisation rigoureuse des battues figure parmi les premières recommandations. Lors de la saison 2010/2011, le tir dans l’angle des 30° et la désorganisation de la battue ont été la cause de 72% des accidents pour le grand gibier. Il importe que le chef de battue définisse clairement le poste de chacun, accompagnateurs compris, et qu’il veille au respect de l’angle de sécurité de 30°. Concernant la manipulation des armes de chasse, l’attention doit porter sur l’utilisation de la bretelle. Accessoire de confort, elle ne doit être utilisée qu’avec une arme déchargée (ouverte ou culasse en arrière) ; elle est à proscrire en action de chasse. L’arme chargée à la bretelle a été la cause de 17 Brevet Grand Gibier 2011 : première remise des diplômes Les lauréats du Brevet Grand Gibier 2011 (Promotion François Junk) du lycée d’enseignement agricole de Radinghem se sont vus remettre leurs diplôme et médaille lors d’une réunion organisée le jeudi 15 septembre, dans les locaux de l’établissement. Nous reviendrons plus en détails sur cette rencontre dans un prochain numéro. accidents ces deux dernières années, dont 6 mortels. Il faut veiller en outre à ce que cet accessoire soit en bon état et facilement amovible. Des efforts de formation à poursuivre En conclusion, le «Réseau sécurité à la chasse» constate que le bilan de la saison de chasse 2010/2011 confirme la tendance du nombre d’accidents à la baisse observée ces dernières années. Une amélioration qui justifie l’investissement et la vigilance en matière de sécurité à la chasse dont font preuve les agents de l’ONCFS et les fédérations de chasseurs, dans le cadre des épreuves du permis de chasser comme en matière d’information et de communication en direction du monde cynégétique. Du côté d’associations oeuvrant en matière de formation (comme c’est le cas pour l’ADCGG 62) ces chiffres doivent nous encourager à poursuivre notre investissement pour offrir aux chasseurs une meilleure sensibilisation aux règles de sécurité et à la maîtrise de leur arme… comme de leurs émotions. Vincent FERMON A NCG G «Chasseurs du Pas de Calais, ne sciez pas la branche sur laquelle vous êtes assis» Des accidents moins nombreux Le temps passe, la chasse évolue… le BGG aussi --------------"L'oeil de Klavinius"----------------

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Page 1: L Des accidents moins nombreux la chasse évolue… Le temps ...adcgg62.e-monsite.com/medias/files/ragot-22-092011.pdf · Des efforts de formation à poursuivre En conclusion, le

BULLETIN

D%'INFORMATION

du Pas-de-Calais

ADCGG 62 (Association Départementale des Chasseurs de Grand Gibier ) - 3, rue du Camping - 62770 ROLLANCOURT

du Pas-de-Calaisdu Pas-de-Calaisdu Pas-de-Calaisdu Pas-de-CalaisLe RagotLe Ragot

N° 22 - SEPTEMBRE 2011ANCGG

Les Membres du Bureau et leur fonction

Président : Freddy LEQUIEN 03 21 41 97 50E mail : [email protected] - Président : Roger HEUX Présidents d’honneur :Guy CHOISEL - Philippe DUHAMELSecrétaire Général : Vincent FERMONTrésorier : Philippe DEMOLLIENS 06 61 84 08 33Administrateurs : Dany DU-CROCQ - Jacques DEMAGNY - Jacques DUFLOT - Jacques ETIENNE - Jean-Pierre RANSON - Jean-Claude MAYEUX - Nicolas ROUTIER.Contacts :Brevet Grand Gibier : Philippe DUHAMEL - 06 83 97 80 79 [email protected] d’informationVincent FERMON - 06 03 96 53 37Maquette et Impression :Cré@ Repro - 73, rue d’Hesdin - 62134 ANVIN Tél. 03 21 41 25 60 - Fax 03 21 41 29 85Site internet : crearepro.fr E-mail : [email protected] Arras 499 387 975 00018 - Code APE 1812Z

ÉDITORIAL

Une nouvelle moisson exceptionnelle est terminée. Ren-dements et cours sont au rendez-vous. De fait, la facture des dégâts augmentera encore artifi ciellement. Notons

que dans notre département, ils sont heureusement maîtrisés puisque le budget affi chait un excédent de près de 190 000 euros selon les chiffres de la fédération des chasseurs du Pas-de-Calais pour les trois dernières saisons. Celle-ci s’inscrit dans la même tendance. Cette moisson généreuse n’incite pas les agriculteurs à assurer l’étanchéité de leurs bennes – faute de temps – les accotements sont ensemencés et deviennent autant de pièges mortels pour le gibier qui se laisse surpren-dre. D’autre part, combien d’agrainoirs sont restés vides depuis la fermeture de la chasse pour n’être approvisionnés qu’à partir de l’automne…

Quant au maïs, les mêmes causes produisant les mêmes effets, nos détracteurs auront encore beau jeu. N’y aurait-il pas une corrélation directe entre l’augmentation exponentielle des surfaces de maïs et celle des populations de sangliers ? La question mérite d’être posée. Les emblavements ont été mul-tipliés par dix en soixante ans, passant de 300 000 hectares à 3 150 000 hectares aujourd’hui*. Qu’il s’agisse de prairies humides, de marais asséchés ou de terres légères, jadis aban-données, grâce au génie génétique et à l’irrigation, cette plante tropicale est implantée partout.

Est-ce aujourd’hui le fruit du hasard si la majorité des dé-partements producteurs de maïs sont ceux où il se tue le plus grand nombre de sangliers ? La question est posée quant au niveau de dégâts «supportables» par l’exploitant quand on sait que de nombreuses parcelles sont implantées en bordure de bois… sans rotation culturale ; c’est à dire maïs sur maïs. Dans ce cas de fi gure, l’indemnisation d’éventuels dégâts n’est plus acceptable par les chasseurs, seuls payeurs, certains dé-partements ont réagi. Chez nous, avec les dispositions mises en place récemment pour diminuer les effectifs de sanglier, l’avenir est bien sombre… j’allais écrire «noir». Faut-il rappe-ler qu’en dehors de grands massifs, 300 à 400 sangliers tout au plus ont été tués par quelques chanceux parmi les 17 000 chasseurs qui avaient acheté le timbre sanglier.

Question chevreuil, à l’instar de la revue «Grande Faune», la Presse Cynégétique Nationale a attiré l’attention sur les besoins en eau des chevrettes ; son absence limitant l’allaite-ment. Pourtant, c’est aujourd’hui un constat, nombre de che-vrillards sont morts là où l’abreuvement n’a pas été suffi sant. Dans les zones humides, fort heureusement, les chevrillards apparaissent plus vigoureux. Le gibier noble est bien un facteur de rassemblement et de convivialité et il est plus que jamais nécessaire de le préserver. Sans l’espoir de cette rencontre, combien de chasseurs auraient déjà raccroché ?

Freddy LEQUIEN * D’après «Le livre noir de l’agriculture», Editions Fayard par Isabelle Saporta - 2011

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Les chiffres du «Réseau sécurité à la chasse» de l’ONCFS confi rment une

tendance à la baisse observée depuis plusieurs années. Un témoin encourageant pour tous ceux qui participent à la formation des chasseurs.

A l’issue de la dernière saison de chasse 2010/2011, le «Réseau Sécurité à la chasse» de l’Offi ce National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) relevait 131 accidents, dont 18 mortels. Lors de la saison 2009/2010, 174 accidents avaient été constatés, dont 19 mortels. Les chiffres de cette dernière saison cynégétique confi rment la tendance à la baisse observée depuis de nombreuses années. Ils sont les meilleurs enregistrés depuis dix ans.

Typologie des accidentsL’analyse des données concer-

nant les victimes d’accidents montre que 53% des individus concernés sont des chasseurs, 15% des accompagnateurs, 9% des non chasseurs ; 23% des victimes relevant de l’auto-accident.

On note cette année que le nombre

La bague sanglier vous permet désormais de tirer indistinctement un «gros» sanglier avec 20% de réduction de prix par rapport aux années précédentes, ou un moins de 60 kg mais 50% plus cher que précédemment.

Cette incitation au tir des gros et grands sangliers, si vous la concrétisez entraînera la disparition totale du sanglier dans notre département d’ici trois ans parce que :

- Tirer trop d’adultes, c’est amputer fortement la reproduction à venir.

- Tirer les adultes, c’est permettre aux jeunes de s’éparpiller dans les champs et autres cultures pour y commettre de gros dégâts, ce qui amènera l’intervention de personnes extérieures sur votre chasse et la disparition rapide de l’espèce. Il faut savoir que les vieux et grands sangliers ont la connaissance du danger et contiennent les jeunes en dehors des zones à risques.

Continuez donc à privilégier le tir des moins de 60 kilos si vous ne voulez pas que votre carabine devienne rapidement un simple objet de décoration sur votre cheminée.

Notre département ne subit pas une explosion démographique en ce qui concerne le sanglier. Pour preuve, nous ne fi gurons jamais sur les cartes de prélèvements nationaux présentées dans les revues cynégétiques.

L’Association des Chasseurs de Grand Gibier du Pas- de-Calais vous recommande la plus grande attention concernant vos prélèvements et vous souhaite une année cynégétique pleine d’émotions.

Docteur Guy CHOISEL

Lors de la réunion inter-ADCCG qui a réuni les associations du Val d’Oise, de la Somme, de l’Aisne, de l’Oise, de Seine et Marne et

du Pas-de-Calais, Philippe Duhamel et Jacques Demagny se sont vus confi er l’actualisation des outils pédagogiques destinés à la formation des candidats au brevet grand gibier. La responsabilité leur a été confi ée par Alain François, président de l’ANCGG. Il ne leur reste plus qu’à se mettre au boulot afi n de rendre les différents supports en adéquation avec l’évolution de la législation qui encadre la pratique de la chasse. Y compris du grand gibier.

de victimes parmi les non chasseurs suit la tendance à la baisse observée plus haut. Des blessures légères pour l’essentiel, impliquant le tir en direction des voies de circulation ou jardins d’habitation dans la majorité des cas.

Au grand gibier, la chasse du sanglier représente 69% des accidents, contre 25% pour le chevreuil et 6% pour le cerf. Pour le petit gibier, le tir du gibier à plume demeure plus accidentogène que le gibier à poils (63% contre 37%).

Conseils et mesures de sécurité

A l’issue d’une analyse des circonstances des accidents, le «Réseau Sécurité à la chasse» formule un certain nombre de recommandations et attire l’attention des chasseurs sur les aspects les plus sensibles. Ainsi, la nécessité d’une organisation rigoureuse des battues fi gure parmi les premières recommandations. Lors de la saison 2010/2011, le tir dans l’angle des 30° et la désorganisation de la battue ont été la cause de 72% des accidents pour le grand gibier. Il importe que le chef de battue défi nisse clairement le poste de chacun, accompagnateurs compris, et qu’il veille au respect de l’angle de sécurité de 30°. Concernant la manipulation des armes de chasse, l’attention doit porter sur l’utilisation de la bretelle. Accessoire de confort, elle ne doit être utilisée qu’avec une arme déchargée (ouverte ou culasse en arrière) ; elle est à proscrire en action de chasse. L’arme chargée à la bretelle a été la cause de 17

Brevet Grand Gibier 2011 : première remise des diplômes

Les lauréats du Brevet Grand Gibier 2011 (Promotion François Junk) du lycée d’enseignement agricole de Radinghem se sont vus remettre leurs diplôme et médaille lors d’une réunion organisée le jeudi 15 septembre, dans les locaux de l’établissement. Nous reviendrons plus en détails sur cette rencontre dans un prochain numéro.

accidents ces deux dernières années, dont 6 mortels. Il faut veiller en outre à ce que cet accessoire soit en bon état et facilement amovible.

Des efforts de formation à poursuivre

En conclusion, le «Réseau sécurité à la chasse» constate que le bilan de la saison de chasse 2010/2011 confi rme la tendance du nombre d’accidents à la baisse observée ces dernières années. Une amélioration qui justifi e l’investissement et la vigilance en matière de sécurité à la chasse dont

font preuve les agents de l’ONCFS et les fédérations de chasseurs, dans le cadre des épreuves du permis de chasser comme en matière d’information et de communication en direction du monde cynégétique. Du côté d’associations oeuvrant en matière de formation (comme c’est le cas pour l’ADCGG 62) ces chiffres doivent nous encourager à poursuivre notre investissement pour offrir aux chasseurs une meilleure sensibilisation aux règles de sécurité et à la maîtrise de leur arme… comme de leurs émotions.

Vincent FERMON

ANCGG

«Chasseurs du Pas de Calais,

ne sciez pas la branche sur laquelle vous êtes assis»

Des accidents moins nombreux Le temps passe, la chasse évolue…

le BGG aussi

--------------"L'oeil de Klavinius"----------------

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du Pas-de-CalaisLe Ragot N° 22 - SEPTEMBRE 2011du Pas-de-CalaisLe Ragot N° 22 - SEPTEMBRE 2011

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En cette période de brame, au cours de la-quelle certains d’entre vous auront peut-être l’occasion d’observer un beau sujet de cerf, nous vous donnons l’occasion d’approfondir ou de réviser quelques notions sur sa biolo-gie.

Sens biologiqueComme nous l’avons vu dans le précédent

ragot, les études paléontologiques montrent que les ancêtres du cerf étaient pourvus de crochets (canines supérieures encore pré-sentes, à l’état réduit chez le cerf actuel et pour les deux sexes), qui leur servaient d’ar-me de défense. Les bois seraient apparus en remplacement de ceux-ci, mais ils sont avant tout un caractère sexuel secondaire dont le cycle de développement est lié à la sécrétion de testostérone. Seuls les mâles en sont par conséquent pourvus. A la différence des cor-nes des chamois, isards ou moufl ons qui sont permanentes et poussent régulièrement par leur base pendant toute la vie de l’animal ; les bois tombent et repoussent chaque année. Les cornes sont ainsi des productions cuta-nées ; les bois sont des productions osseu-ses, pleines et caduques.

Le pivotBase osseuse du bois, le pivot a le double

rôle de supporter la ramure et de la relier au squelette. Le développement du pivot débute à l’âge de 7-8 mois chez le hère pour attein-dre son maximum vers 11 à 13 mois.

Avec les années, son développement et sa longueur diminuent. Il porte une zone ré-génératrice (contenant des cellules osseuses capables de se diviser intensément) permet-tant le renouvellement de la ramure dès que le pédicule est cicatrisé après la chute des bois.

La peau entourant semble jouer un rôle important lors de la régénération en se pro-longeant par les velours durant les refaits.

Le cycle des boisLa chute des bois a lieu en février chez

les vieux cerfs (le cerf est dit mulet), avril-mai pour les plus jeunes. La repousse se dérou-

le jusque la frayure (chute des velours), en juillet pour un cycle de 120 à 140 jours chez les vieux ! (août pour un cycle de 90 à 120 jours, pour les plus jeunes).

Des cellules osseuses (ostéoclastes) s’ac-tivent au niveau du pivot et détruisent la base osseuse des bois sous la meule ; le pivot s’érode ainsi !

La croissance se fait par l’extrémité avec un bourgeon terminal très actif, richement vascularisé, qui est le siège de multiplications cellulaires rapides.

Tout d’abord mou et cartilagineux, les bois se solidifi ent rapidement par minéralisation des tissus. Finalement les bois se composent d’os spongieux poreux couronné d’os com-pact très dur.

La vascularisation des velours laisse son empreinte sur les bois pour former gouttière et perlures.

L’effet des hormonesLa photopériode (variation de la durée du

jour et de la nuit au cours des saisons) et les sécrétions hormonales qui en résultent sont déterminantes du cycle des bois :

Lorsque les jours s’allongent (sortie d’hi-ver) des messages nerveux sont transmis dans un sous-système neuro-hormonal (glande pinéale, hypophyse), provoquant indirectement le ralentissement de l’activité hormonale des testicules avec une réduction de la sécrétion de testostérone. Un taux mi-nimal de cette hormone provoque l’activation des ostéoclastes et la chute des bois.

Au contraire, quand les jours raccourcis-sent, à partir de juillet, le taux de testostérone remonte et provoque la fraye. Toutefois des anomalies sur ce mécanisme sont possibles entraînant des effets variés selon la cause ou l’origine.

Une castration accidentelle ou un arrêt de sécrétion de testostérone pendant le refait provoque la formation d’une ramure qui reste en velours et qui est appelée «perruque». Ce phénomène est plus rare chez le cerf que chez le chevreuil.

L’absence totale de testicules donne, quant à elle, des cerfs sans bois, appelés «moines».

Des blessures, des parasitoses peuvent également provoquer des défauts de crois-sance ou de minéralisation appelés «têtes bizardes».

Effets de l’alimentation et de la génétiqueL’alimentation, tout particulièrement l’ali-

mentation minérale, est déterminante dans la réalisation du trophée. Lors des refaits, le grand cerf peut fi xer jusqu’à 60 à 80 g/jour de minéraux, contre 20 à 30 g/jour quand il forme encore son squelette au cours des 18 premiers mois de sa vie.

Ainsi les territoires calcaires avec milieu riche en végétation produisent des trophées lourds et volumineux, à condition de ne pas être surpeuplés ou trop dérangés. La géné-tique a un effet sur la forme du trophée, le nombre de cors et l’aspect de la ramifi cation ; ce qui caractérise certaines populations de cerfs bien connues en France ou en Europe.

En défi nitive, l’obtention du trophée dé-pend de nombreux facteurs : génétiques, ali-mentaires, environnementaux et sanitaires. Très intéressé par les aspects éco-biologi-ques des espèces de grand gibier, j’espère avoir contribué à améliorer vos connaissan-ces pour mieux apprécier la chasse de ce fabuleux animal.

Jacques DEMAGNY(Sources bibliographiques : Hatier, Ger-

faut, CEMAGREF ,ONCFS)

«Rendons à César…»«Le Brevet Grand Gibier constitue

assurément, un «plus» incontestable au niveau des connaissances cynégétiques, incluant de très nombreux paramètres qui font d’un «breveté», un interlocuteur particulièrement intéressant, lorsqu’il est question de nature, de gibier et de gestion des populations de grands animaux. La préparation de ce brevet nécessite un investissement personnel qu’il convient de saluer.»

Jean-Claude Tolphin, dans le magazine Chassons.com - juin/juillet 2011--------------------------------------------------------«La volonté du directeur de l’ONF Pascal

Viné, est de rétablir rapidement le dialogue entre les chasseurs et l’Offi ce parce que les chasseurs sont à la fois clients et partenaires de l’ONF. C’est pour cela que nous avons besoin de dialoguer».

Bernard Gamblin, directeur technique et commercial bois, le 27 mai dernier lors de l’AG de l’ANCGG

--------------------------------------------------------«Le respect de l’équilibre agro-sylvo-

cynégétique est une notion subjective qui doit aussi tenir compte de la biologie des espèces».

Docteur Jean-Pierre Briot, chercheur au CNRS, lors de l’AG de l’ANCGG

--------------------------------------------------------

Initiation au tir Le mercredi 8 juin, trois représentants de

l’ADCGG 62 (Nicolas Routier, Roger Heux et Philippe Duhamel) ont passé la matinée au stand de tir de Maroeuil afi n d’initier les élèves de la Maison Familiale et Rurale de Samer au maniement des armes de chasse par une session de tir sur cible fi xe et sur sanglier courant. Il s’agissait surtout de leur enseigner les règles élémentaires de sécurité. Les élèves, accompagnés de leurs professeurs étaient au nombre de vingt et représentent la promotion 2012 du Brevet Grand Gibier.

Fête du chien du 18 septembreL’ADCGG 62 sera présente le dimanche

18 septembre prochain à l’hippodrome de Saint-Omer à l’occasion de la «Grande fête du chien de chasse» organisée par la fédération des chasseurs du Pas-de-Calais. D’autres associations amies - l’UNUCR et l’AJC 62 – partageront un espace commun.

Discussion à l’Offi ce National des Forêts à ParisLe 31 août dernier, l’ADCGG 62 était

représentée par son secrétaire général, Vincent Fermon, à la réunion de la commission consultative de la chasse en forêt domaniale de la direction territoriale Ile de France nord-ouest. Retrouvez le compte-rendu de cette réunion lors du prochain numéro du Ragot.

Réunion de la commission «Grand Gibier» de la FDC 62 Celle-ci s’est déroulée à Saint-Martin-au-

Laert le 31 août 2011 sous la présidence de Patrice Pigniez, secrétaire général de la FDC 62. La nomination de M. Pigniez fait suite à la démission de notre ex-secrétaire général de l’ADCGG 62 et néanmoins ami, Pascal Décamp. L’ADCGG 62 était représentée par Freddy Lequien, Philippe Duhamel et Jacques Demagny. Retrouvez le compte-rendu de cette réunion lors du prochain numéro du Ragot.

La chaise ou mirador de battue,

un accessoire intéressantOn les rencontre de plus en plus souvent

dans nos forêts, ces petits postes de tir qui sont (à mon avis) d’une grande utilité en faisant fi gure de petits miradors. Livrées en kit, ces chaises sont d’un montage facile. Il faut compter entre trente minutes et une heure pour la monter, à

deux personnes. Vous veillerez à choisir un modèle avec bois et visseries solides convenant à toutes les corpulences de tireurs. Une fois le montage terminé, la chaise est très stable.

Sécurité du tir et meilleure identification

Le plancher se situe à 1,5 mètre du sol, ce qui permet à un tireur en position debout d’avoir une épaule à 3 mètres de hauteur. Pour les longues traques, il suffi t d’installer un siège et l’attente devient plus confortable. Les chaises de battue offrent deux principaux types d’avantages :

• En matière de sécurité, le tir du fait de la hauteur devient plus fi chant. La trajectoire de la balle étant plus oblique, elle s’enfoncera plus facilement dans le sol, atténuant l’effet de petits accidents de terrain. Elle ne permet pas toutefois de déroger à la règle de l’angle des 30°.

• En matière d’identifi cation, combien de fois n’avons nous pas été postés ventre au bois devant un roncier dans lequel un animal se faufi le, sans que l’on sache s’il s’agit d’un gibier tirable ou pas. En prenant de la hauteur sur ce roncier, vous aurez vite une opinion plus précise sur la possibilité de tirer ou non.

Facilité de déplacement, effi cacité et confort sont les avantages apportés par l’installation de chaises de battue. Elles peuvent aussi présenter un intérêt pour la chasse à l’approche ; certes, elles ne sont pas bien hautes, mais elles s’accolent facilement à un gros arbre aux branches basses ou se montent aussi bien sur le bout d’un talus. Dans ce cas, il est préférable de l’installer derrière une haie. On y adaptera en quelques minutes une planche servant de siège et un fi let de camoufl age.

Plusieurs fédérations proposent ce type de matériel à leurs adhérents pour un prix compris entre 45 et 50 € l’unité. Gageons que les fédérations du Pas-de-Calais et du Nord en comprennent l’utilité et la préoccupation des chasseurs en mettant rapidement à notre disposition ces chaises de battue. Dans le cas contraire, il ne reste plus qu’à s’adresser aux fédérations de l’Aisne ou des Ardennes.

Roland WATTEBLED - Docteur - Vétérinaire

En bref...

Mieux connaître les bois du cerf

POSSIBILITE D'ESSAISEN STAND DE TIR à

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Les responsables de l’Association Nationa-le des Chasseurs de Grand Gibier (ANCGG) en ont fait un temps fort - au moins autant que la question de la gestion du cerf - de son assemblée générale. L’agrainage du grand gibier tel qu’il se pratique dans de trop nom-breux massifs boisés de France pourrait ap-partenir au passé. «Pourrait» car si la motion présentée par l’ANCGG a été adoptée à l’una-nimité, rien ne garantit qu’elle soit appliquée sur le terrain étant donné qu’il ne s’agit «que» d’une recommandation destinée à mettre fi n à certaines dérives. Celle-ci s’inspire en effet de pratiques qui relèvent plus du nourrissage que de l’agrainage dissuasif. D’agrainage dis-suasif, c’est bien de cela dont il est question dans la motion de l’ANCGG.

«L’agrainage de dissuasion a bon dos»

Pour son secrétaire général, Gérard Bé-darida, dont les propos sont largement repris dans la revue Grande Faune de juin dernier, «l’agrainage de dissuasion a bon dos et cou-vre souvent du nourrissage à grande échel-le». Or, afi n de redonner des contours plus lisibles à une notion fl oue – et donc contour-nable – l’ANCGG a été conviée à participer au côté d’autres organismes à un groupe de travail chargé de défi nir l’agrainage dissuasif dans le cadre du plan national de maîtrise du sanglier.

A l’issue des consultations de ce groupe, un tableau proposant une défi nition de l’agrai-nage dissuasif a été établi. Celui-ci énumère différents types de situations tenant compte

de la nature de la culture à protéger, de la pé-riode de sensibilité de la culture, de l’effi cacité de l’agrainage dissuasif, des mesures d’ac-compagnement et de la période d’habitua-tion. Il peut être ensuite adapté dans chaque région en fonction de la typologie des cultures pratiquées et du climat.

Responsabilité des chasseurs

En dehors de l’objectif de protection des cultures, toute autre forme d’agrainage de-vient, selon l’ANCGG, un agrainage à but cynégétique. Ce qu’elle condamne ferme-ment. Selon Gérard Bédarida, «l’ANCGG se prononce en faveur d’un agrainage limité à la seule dissuasion dans le cadre des renou-vellements des schémas départementaux de gestion cynégétique». Que dire aussi de l’image véhiculée par ces pratiques qui vise à déverser des tonnes de céréales pour s’acca-parer la présence de compagnies ?

Le moins que l’on puisse dire est que le développement de populations de «san-gliers-cocottes» est loin de correspondre à ce qu’attend un grand nombre de chasseurs de

C’est au siège de la FdC 80 que Alain Fran-çois, J-C Henno et son épouse ont réuni les ADCGG du Pas-de-Calais, de la Somme, de la Seine et Marne, de l’Oise, de l’Aisne et du Val d’Oise le samedi 2 juillet dernier. Egale-ment conviée, l’ADCGG du Nord s’est excu-sée. L’ADCGG du Pas-de-Calais était repré-sentée par Freddy Lequien, Philippe Duhamel et moi-même. La matinée s’est déroulée par un tour de table où chaque association a fait part de ses caractéristiques.

L’ADCGG 62 et la formation des jeunesInvitée à ouvrir les discussions, l’ADCGG

62 est revenue sur sa création en 1988 et in-dique regrouper 170 adhérents en 2011. Le département possède 66 000 ha boisés. 3500 chevreuils et 1431 sangliers ont été tués en 2010. 17 000 chasseurs prennent le timbre sanglier à 5 €. Le 62 est le département le plus formateur en matière de BGG, tout parti-culièrement auprès des jeunes par le biais de quelques écoles agricoles. Notre partage de cette expérience a été fortement apprécié.

La problématique périurbaine du Val d’Oise (95)Avec 135 adhérents, l’association des

Chasseurs de Grand Gibier du Val d’Oise a exposé ses particularités périurbaines, ses problèmes de sangliers et de cerfs qui occa-sionnent beaucoup de dégâts. Peu de jeunes s’intéressent au grand gibier. Autre particulari-té liée à l’importance des routes et autoroutes : la formation de zones fermées par les voies de circulation ; les passages à gibier sont donc à développer. Pour le fi nancement des dé-gâts, une taxe variable /ha boisé a été mise en place. Enfi n la fi délisation des adhérents pose problème.

Des actions d’effarouchement à mieux encadrer en Seine et Marne La Seine et Marne, avec ses 154 000 ha

boisés et un million d’euros de dégâts «san-gliers », est un grand département pour le Grand Gibier. Les prélèvements annuels sont de 1 035 grands cervidés, 7 600 chevreuils, des daims, des cerfs Sika et 9 871 sangliers. Le chevreuil est tiré à balle sauf dans un sec-teur où le tir à plomb est autorisé. L’agrainage du sanglier est possible toute l’année à poste fi xe. Des actions d’effarouchement sont pos-sibles la nuit avec tir à blanc et phare sous autorisation préfectorale nominative avec des débordements à signaler.

Gestion du chevreuil sous pression dans la SommeL’ADCGG de la Somme regroupe 150 adhé-

rents avec des problèmes de fi délisation, parmi les 26 000 chasseurs du département. Ce dé-partement possède un plan de chasse sanglier avec 1 500 sangliers tués par an et 224 000 €de dégâts (sur maïs surtout). Un problème par-ticulier concerne le site du Marquenterre avec ses chasses commerciales au sanglier. 2 800 chevreuils et 12 cerfs ont été prélevés en 2010. A noter une demande forte de tirs d’été pour de nombreux territoires de petite taille ; le ris-que est de déséquilibrer les prélèvements par catégorie (jeunes, femelles et brocards). Enfi n l’ADCGG de la Somme propose chaque same-di l’accès gratuit à un stand de tir au sanglier courant pour ses adhérents.

Des réalisations inférieures aux attributions dans l’OiseL’ADCGG 60 compte 350 adhérents pour

18 000 chasseurs. On prélève dans ce dépar-tement 4 700 chevreuils pour 6 400 attribués, 1 083 grands cervidés pour 1 500 attribués et

5 580 sangliers pour 9 753 attribués. Donc un taux de réalisation limité ! Les dégâts s’élè-vent quant eux à 612 000 €. Pour le sanglier, des bracelets à prix différents sont établis selon le niveau des dégâts dans les zones à points noirs.

Des indemnisations de dégâts synonymes de revenus dans l’Aisne ? Avec ses 150 000 ha boisés et ses 13 500

chasseurs, l’Aisne bénéfi cie du plan de chasse triennal et rend obligatoire le tir à balles pour le chevreuil. Ce département prélève 8 700 chevreuils, 730 grands cervidés et 8 900 san-gliers. Quelques points noirs sont à signaler en matière de dégâts dans des zones de non chasse et dans des secteurs où certains agri-culteurs répètent chaque année la culture du maïs en bordure de massif forestier sensible. Pour ces éleveurs, il est établi que les dégâts sont recherchés pour être une source de reve-nu. En conséquence, un abattement de 80% est appliqué sur le montant de l’indemnisation quand la situation est avérée.

En guise de conclusion… A l’issue de cette réunion, on peut affi rmer

que de nombreuses bonnes idées ont été échangées sur la manière de gérer le grand gi-bier dans le nord de la France. Certaines d’en-tr’ elles sont à défendre dans notre départe-ment pour améliorer la gestion de notre grand gibier : la taxe variable à l’ha boisé, l’effarou-chement du sanglier avec tir à blanc, les bra-celets sanglier à prix différents selon les zones de dégâts, l’abattement sur certaines indem-nisations abusives, le plan de chasse triennal. Cela promet de nouvelles propositions et sans doute des évolutions pour préserver l’équilibre agro-sylvo-cynégétique.

Jacques DEMAGNY

la traque du sanglier. Qui plus est lorsque ces chasseurs sont jeunes, ou qu’ils découvrent plus tardivement la chasse du grand gibier. Dans les rangs des chasseurs de grand gi-bier et en particulier chez leurs responsables, il est donc temps d’en revenir de leur propre chef à des pratiques plus respectables. Un chasseur prévenu en valant deux, il serait dommage que la défi nition de règles plus strictes ne vienne s’abattre une fois encore sur les chasseurs, imposées par d’aucuns dont les motivations sont bien plus sombres que de voir garder chez soi ou attirer quel-ques sangliers de plus.

Vincent FERMON

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Agrainage : le moment de dire «stop» aux dérives ? Rencontre inter-ADCGG à Amiens : «de bonnes idées à partager»

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