laurence esnol gallery - h. craig hanna

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H. Craig Hanna Peintures et Dessins L a u r e n c e E s n o l G a l l e r y 40 rue des Saint Pères | 75007 Paris | 01 45 44 32 38 | 06 14 42 24 43 | www.laurenceesnolgallery.com | www.hcraighanna.com Contact Presse : Antonin William Plu | 01 45 44 32 38 | [email protected]

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Laurence Esnol Gallery expose H. Craig Hanna

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Page 1: laurence esnol gallery - h. craig hanna

H. Craig Hanna Peintures et Dessins

L a u r e n c e E s n o l G a l l e r y40 rue de s Sa i n t P è re s | 75007 Pa r i s | 01 45 44 32 38 | 06 14 42 24 43 | www. l au rencee sno l ga l l e r y. com |www.hc ra i ghanna . com

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TRAINING1998 New York Academy of figurative Art New York1997 Assistant to David Salle Bridge Hampton New York1997 Assistant to Ross Bleckner Bridge Hampton New York1996 Master of Fine Arts School of Visual Arts New York1991 Bachelor of Fine Arts Syracuse University New York

PRIVATE COLLECTORSBella Freud Fashion Designer LondonBonnie Fuller Editor in Chief YM Magazine New YorkCéline Tolédano Fashion manager Sonia Rykiel ParisClair van Cleave Writer and Lecturer on Renaissance ArtCynthia Rowley Fashion Designer New YorkDrew Barrymore Actress Los AngelesGarnazelle Designer ParisJustine Allain Stylist Paris Samantha Kluge Designer New YorkSciascia Ganbacini Stylist New YorkSuzi Yalof Editor Glamour Magazine New YorkChris Bailey Fashion Designer LondonDeclan Mc Cornick Fashion Designer ParisJohan Lindeberg Fashion Designer LondonJohn Rocha Fashion Designer DublinJonathan Dimbleby Broadcaster LondonKevin Spacey Actor LondonMarc Jacobs LondonNeil Le Bute Director/Writer New YorkPaul Morrissey Film Maker Montauk New YorkRafe Totengo Designer New YorkGroucho Club LondonNational Museum of Fine Arts, Malta

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Portraits, dessinés, peints, portrait de femmes, portraits d'hommes, autoportraits, portraits de groupes en collectifs de solitude, de différents formats, en pied, en buste, dans le miroir, sous différents angles, de différents tons, plus ou moins vêtus, tous ces portraits armés des mêmes qualités avec souvent une étrange addiction à une structure binaire, qui consiste à traiter de façon bien différente deux panneaux de bois verticaux qui constituent le support de l'image. Craig Hanna oppose et rapproche, on en sait pas trop, peinture pure et description serrée de la figure. Le contrepoint peut jouer sur l'opposition d'un visage avec deux simples lignes parallèles, ou d'un corps nu avec une simple fleur devant les stries d'un panneau de bois, une matière que l'artiste laisse transparaître.

On sait bien que la peinture dans le siècle d'hier s'est crue tenue de choisir entre figure et abstraction, entre abstraction de la figuration (jusquà l'illusion) et figures de l'abstraction (jusqu'aux vérités premières de l'aplat). Entre l'une et l'autre, comme quelques portraitistes anglais de nos jours, Stephen Conroy ou Bryan Organ notamment, Craig Hanna ne choisit pas: dans ce qu'il dessine ou peint, il y a l'aplat et la figure, l'ordre de la géométrie et le réel chaotique, le plan appliqué et et le modèle modelé. Non, Craig Hanna ne choisit pas, comme personne, il tranche. Son partage organise une guerre froide entre l'un et l'autre. Ses portraits sont, avec naturellement ce qu'il faut de transgression d'un panneau à l'autre, des diptyques où, d'un côté, l'absolu d'une matière ou d'une couleur a pris la place du Dieu des anciens et, de l'autre, la figure a perdu les mains de l'orant. Quel conflit pourrait être plus latent que celui de cette présence désincarnée à laquelle fait face, ou tourne le dos, le spécimen unique d'une humanité sans dévotion? Serait-ce l'opposition du blanc et du noir qui se tournent le dos, qui nous tournent le dos, ou qui, dans un mouvement tout à la fois contraire et semblable, nous fait face? Face?, C'est vite dit.Beaucoup des modèles de Craig Hanna sont de profil, en buste, cadrés de près, suivant l'antique formule que la renaissance a pris soin d'employer pour fixer les effigies des princes, des condottieres ou des humanistes. Mais ses princes sont des princes de la rue ou des bureaux, brossés avec la crudité d'un Lucian Freud. La personnalité de chaque modèle – des hommes et des femmes plutôt jeunes, sans doute familiers de peintre – commande-t-elle la facture du panneau adjacent? Peut-être, car la correspondance entre les deux semble déterminée et diffère d'un visage à l'autre. Quoiqu'il en soit, les profils, souvent, presque toujours, s'obstinent à s'échapper du fond préparé pour eux: paysage, panneau de boiserie, azur aulique, ligne d'appui ou d'horizon tenture géométrique ou simple drap. Ils sortent du cadre, s'évadent et finissent par être singulièrement déplacés. Le modèle devient étranger, l'état des lieux ne le concerne plus. Quand le lieu subsiste. Après des siècles de symbolisme visible et de sens caché mis en évidence, d'attributs signifiants et de faire-valoir périphériques, la peinture de portrait avait besoin de ces figures in-situées, de ces nus détournés de la feuille de vigne, de ces personnes peintes parfois même en suspens au milieu de nulle part dont Gustav Klimt et Egon Schiele, Il y a cent ans, avaient pressenti la nécessité. Pas de forêt, un arbre, pas de maison ni de chambre, un lit, pas de lit, un drap ; toujours trop peu pour faire un lieu à l'homme dénudé par l'art même lorsqu'il paraît lourdement vêtu ou pris dans le réseau abstrait d'un décor quasi viennois. Voyez à la National Portrait Gallery de Londre, ce portrait d'homme assis, noir, engoncé dans son manteau noir, c'est un peu le portrait de la mère de Whistler conservé au Musée d'Orsay, à Paris, mais c'est plus encore son sous-titre Arrangement en gris et noir. Ailleurs, un dos nu renvoie à une fleur, et une fleur aux nervures d'un panneau que n'aurait aps dédaigné Max Ernst dans ses frottages.

Nudités contrariées par les draps, mélancolie perdue dans l'oreiller, main marquant au pli du livre les suspens de la lecture, les modèles de Craig Hanna, autres nous-même venus de loin et échoués là, attendent de ce jeune maître qu'il poursuive pour eux, pour nous, l'éternel tension de la peinture, l'éternel corps à corps de l'humanité et de ses plans

Laurence LhinaresChargée de recherche pour le Musée du Louvre

et la Fondation Custodia, Paris

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H. Craig HannaD e s s i n s

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H. Craig HannaP e i n t u r e s

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Three Graces 2008Oil on board diptich

161*196 cm

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Woman with leaves 2007Ink and Acrylic on perspex

90*120 cm

Face In Orange 2007Ink and Acrylic on perspex

90*120 cm

Elise 2007Ink and Acrylic on perspex

90*120 cm

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Carlos Sitting on a clear plastic chair 2001Oil and hammerie on board

229*229 cm

Page 11: laurence esnol gallery - h. craig hanna

Arrangement of f igures in yel low 2008Oil on board diptich

161 * 196 cm