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- 1 - Premier ministre LE HAUT COMMISSAIRE À LA JEUNESSE Caf du Val-de-Marne L’ACCUEIL L’ACCUEIL DU PUBLIC ADOLESCENT DU PUBLIC ADOLESCENT DANS LE VAL DE MARNE DANS LE VAL DE MARNE

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Page 1: LL’ACCUEIL’ACCUEIL DDU PUBLIC ADOLESCENTU PUBLIC ... · Introduction Préconisations CORALA Conclusion INCITER A LA FORMATION DES EQUIPES D’ANIMATION 27 CONCLUSION GENERALE

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MINISTÈREDE LA JEUNESSE,

DES SPORTSET DE LA

VIE ASSOCIATIVE

Direction départe-mantale

de la jeunesse et des sportsdu Val-de-Marne

Premier ministre

LE HAUT COMMISSAIREÀ LA JEUNESSE

Cafdu Val-de-Marne

L’ACCUEILL’ACCUEILDU PUBLIC ADOLESCENTDU PUBLIC ADOLESCENTDANS LE VAL DE MARNEDANS LE VAL DE MARNE

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Illustrations : Gabriel Pellerin

Les membres de la commission CORALA

dédient ce guide sur «l’Accueil des Jeunes»

à madame Nicole PAYOT,

Inspectrice à la Direction Départementale Jeunesse et Sports,

qui fut à l’origine de la commission,

créée en 1995 dans le Val de Marne.

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L’ACCUEIL DU PUBLIC ADOLESCENTDANS LE VAL DE MARNE

PREAMBULE 5

CONNAITRE L’ADOLESCENTPOUR MIEUX LE COMPRENDRE 7

Processus de l’adolescence 7

Caractéristiques de l’adolescent 7Physiques et intellectuelles Dans sa relation à lui-même Sa relation avec ses pairs Sa relation à l’adulte

Les enjeux de l’accueil des jeunes 8Les missions éducatives de l’ACM Le rôle et l’attitude de l’animateur

Tableau synthétique du développement des adolescents 10

TRAVAILLER EN EQUIPE 13

Introduction 13

Comment articuler le projet éducatif et le projet pédagogique 13Projet éducatif Projet pédagogique

Les équipes d’animation 16Introduction Constat Préconisations CORALA

Conclusion

Le partenariat avec les structures environnantes 18Constat Défi nition Préconisations CORALA Comment concevoir un partenariat ?

Conclusion

FAVORISER LA PARTICIPATION DES JEUNES 19

Participation des jeunes et projets de jeune 19Introduction Le projet de jeunes Les étapes du projet de jeunes De la participation au programme à la participation au projet…

Conclusion

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Participation des jeunes et règlement intérieur 21Introduction Constat Enjeux Préconisations Exemple d’appropriation du règlement intérieur Remarque

Conclusion

FAVORISER LA MIXITEAU SEIN D’UNE STRUCTURE JEUNESSE 25

La mixité de genre 25Introduction Constats

Préconisations CORALA

La mixité sociale et culturelle 26Introduction Préconisations CORALA

Conclusion

INCITER A LA FORMATIONDES EQUIPES D’ANIMATION 27

CONCLUSION GENERALE 29

BIBLIOGRAPHIE 31

Pour les ados eux-mêmes 31

Pour les adultes 32

Pour aller plus loin 34

Les productions CORALA 35

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Composée des principaux représentants des mouvements d’éducation populaire (JPA, CE-MEA, Ligue de l’Enseignement, FRANCAS, Fédé-ration des centres sociaux, Guides et scouts de France) et des partenaires institutionnels que sont le Conseil Général (CG), la Caisse d’Allocation Fa-miliale (CAF) et la Direction Départementale de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative (DD-JSVA) du Val de Marne, la Commission Recher-che Action Loisirs Adolescents (CORALA) a vu le jour en 1995 sur la base d’un travail de réfl exion autour de la question de l’accueil de loisirs des adolescents. Au-delà du suivi et de l’accompa-gnement des projets SLOJA (Structures de Loisirs Ouvertes aux Jeunes Adolescents), la commission a vu son champ d’action se développer. La pro-duction de cadres de référence relatifs à l’accueil des enfants de moins de six ans et aux accueils périscolaires, la mise en place d’une charte de qualité CLSH mais aussi l’édition d’un guide sur l’accueil des enfants porteurs de handicap ont été les fruits de plusieurs années de réfl exion.

Consciente que l’accueil des adolescents s’inscrit dans un contexte social mouvant, la commission s’est appuyée sur sa connaissance du terrain pour relancer ses recherches autour d’un loisir éducatif pour les jeunes1, et proposer aux organisateurs et aux équipes d’animation un outil pragmatique qui les aidera à mieux répondre à cette demande en pleine évolution.

La question du public adolescent en Accueil Collectif de Mineurs (ACM) soulève en effet de nouvelles problématiques, et avec elles des solu-tions discutables. A titre d’exemple, pour apaiser les tensions et lutter contre les incivilités dans les zones sensibles, les choix politiques ont consisté pendant plusieurs années à donner aux « grands frères » le rôle d’animateur. Parfois issus des quartiers où ils interviennent, souvent peu formés aux spécifi cités de l’adolescence, ces animateurs agissent plutôt avec bon sens mais sans point de repère méthodologique.

A défaut d’une formation « professionnelle »,

1 Tout au long de ce guide, nous utilisons le mot « jeune » comme synonyme d’ « adolescent ». Il n’est pas question de faire référence à une tranche d’âge légiférée, qui utilise ce terme pour les 14-17 ans

uniquement.

les projets se montent sur des initiatives per-sonnelles, basées sur l’engagement et la bonne volonté des individus. Pourtant, la construction d’un projet pédagogique fondée sur un travail en équipe requiert une exigence méthodologique particulière. Cette démarche éducative reste une diffi culté pour les animateurs, qu’ils interviennent en zone sensible ou dans les milieux plus aisés. Les projets des structures valorisent peu les pra-tiques des équipes en terme de participation des jeunes, de partenariat ou de communication. Les échanges et la prise en compte de ces enjeux res-tent rares alors qu’ils sont le fondement même des structures.

En ce qui concerne les activités proposées, la tentation est grande de mettre en place des pro-grammes dans lesquels les adolescents se posent en consommateurs occasionnels, ce qui sans doute contribue à la fréquentation irrégulière des structures. Il paraît diffi cile également de faire partager ces activités à une population mixte (mixité garçon fi lle, mixité sociale…).

Forte de ces constats, la commission CORALA propose des préconisations pour tendre vers la démarche qualité qu’elle avait initiée avec le label SLOJA. Ce guide en constitue la synthèse. Chaque adolescent étant unique, il convient d’adapter ces conseils à chaque situation en se posant les questions appropriées : Quelles sont les caractéristiques de l’adolescence ? Quelle est la place de l’accueil de loisirs dans l’éducation des adolescents ? Pourquoi rencontre-t-on autant de diffi cultés à identifi er les besoins des jeunes et à y répondre ? Ce sont ces questions que nous nous sommes posés pour être force de propositions auprès des acteurs de terrain.

Dans ce guide, la commission CORALA a sou-haité s’intéresser en premier lieu à ce qui réunit les adolescents. La formation continue des ani-mateurs, le travail en équipe, la construction de projets pédagogiques qui mettent le jeune et ses projets au centre du dispositif, sont également les axes de réfl exion que nous nous sommes fi xés.

Notre ambition est intacte : construire pour, mais aussi avec les jeunes, une offre de loisirs à la hau-teur des enjeux humains et sociaux auxquels nous sommes confrontés.

PRÉA

MBU

LE

PRÉAMBULE

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Si ce chapitre a vocation à peindre un portrait théorique de l’adolescent, rappelons que chaque jeune reste un individu unique, avec ses ressources et ses diffi cultés, évoluant à son rythme, dans un univers social qui lui est propre.

Toutefois, il nous a semblé important d’évoquer, avant même de traiter la question de leur accueil, les grands traits qui caractérisent l’adolescence. Ce rappel à la formation initiale nous semble indispensable pour mieux comprendre les comportements de l’adolescent, et pour s’adapter à ses besoins les plus spécifi ques. Au-delà de cet aspect informatif, il s’agit d’expliciter la volonté pédagogique qui a nourri notre réfl exion : mettre le jeune au centre du projet de la structure !

Processus de l’adolescenceL’adolescence caractérise le passage entre l’enfance et l’âge adulte dont la puberté en tant que phénomène biologique reste l’élément déclencheur. Pour autant, il semble que cette étape du développement de la personnalité connaisse aujourd’hui des limites assez fl oues, pour des jeunes qui par ailleurs deviennent autonomes plus tardivement. Les rites tels que le mariage ou le service militaire, l’accès à l’emploi et au logement sont autant de repères qui se sont estompés, faisant de l’adolescence non plus un passage mais un état qui s’éternise et s’étire par les deux bouts ; à tel point aujourd’hui qu’on parle d’une préadolescence toujours plus précoce, et d’une « adulescence » sans fi n.

En ce qui concerne le processus de l’adolescence, la transformation physique radicale que subit le corps à la puberté marque le point de rupture avec les repères sécurisants du monde de l’enfance, entraînant une multitude de bouleversements psychologiques et émotionnels. Commence alors une longue quête, à la recherche d’identité, d’autonomie, d’affi rmation de soi et d’intégration dans la société des adultes. Cette quête dicte et explique des comportements parfois incompréhensibles, teintés d’inquiétudes, d’hypersensibilité, d’instabilité, de doutes, d’euphorie, …

La puberté plonge l’enfant dans l’adolescence, période tumultueuse de laquelle il sortira quand il

aura réglé son rapport au corps, ses relations avec lui-même, avec les autres et plus généralement lorsqu’il aura trouvé ce qu’il cherchait, souvent bien après sa majorité.

Caractéristiques de l’adolescentPhysiques et intellectuellesL’âge moyen des premiers signes pubertaires est aujourd’hui de 10-12 ans pour les fi lles et de 12-14 ans pour les garçons. Au cours de cette période, le corps subit une intense poussée hormonale qui vient brutalement modifi er ses capacités. L’apparition des caractères sexuels secondaires (poils, poitrine,…) et la capacité à se reproduire, le développement du sens critique permet désormais d’être plus fort, de se concentrer davantage, de formuler des hypothèses ou encore de manipuler des concepts. Elle offre au préadolescent de nouvelles possibilités qu’il devra comprendre et apprivoiser. S’affi rme alors un besoin de s’exprimer, d’émettre des avis personnels, de se confronter à de nouvelles expériences, souvent en rupture avec les jeux de l’enfance. Mais cette transformation ne se fait pas sans diffi culté. L’adolescent entre en quelques mois dans un corps et un cerveau d’adulte dont il n’a pas encore le mode d’emploi. Par exemple, les sécrétions hormonales de la phase pubertaire sont souvent responsables d’agitations irraisonnées autant que de périodes de nonchalance, rendant l’adolescent lunatique et instable. Il aura également du mal à se servir de ce nouveau corps avec lequel il devra apprendre à séduire et à envisager des relations plus sexuées avec ses pairs. Tiraillé entre l’envie de s’exhiber et le besoin de cacher un corps dont il ne maîtrise pas encore complètement l’image et le fonctionnement, il a bien des diffi cultés à le mettre en jeu sereinement, particulièrement dans des activités mixtes. Mais au-delà des capacités physiques et intellectuelles, la puberté modifi e l’apparence de l’adolescent, et engendre avec elle des transformations socio affectives profondes.

Dans sa relation à lui-mêmeAvec la métamorphose pubertaire, l’adolescent rencontre des diffi cultés à se situer. Du côté des enfants ou des adultes, l’adolescent cherche qui il est, qui il veut être. Il doit donc se construire une

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CONNAITRE L’ADOLESCENT POUR MIEUX LE COMPRENDRE

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nouvelle identité en quittant une enfance sécurisée dont il lui faut faire le deuil. Si jusque là il s’était construit sur le modèle parental, il doit désormais apprendre à trouver de nouveaux points de repères, de nouvelles références, de nouvelles conquêtes. Se désinvestir de la famille avant d’évoluer vers l’autonomie de pensée et d’action est une phase nécessaire qui se fait rarement en douceur. Confl its et revendications accompagnent les « je suis assez grand pour… » Mais ces préoccupations l’amènent surtout à se centrer sur lui-même, pour entrer dans une longue phase « narcissique » nouvelle. Dans cette période de manque de confi ance en soi, l’adolescent apaise ses doutes et se rassure dans ses tentatives de séduction.

Ce passage d’un état à un autre, comme une sorte de nouvelle naissance amène l’adolescent à reconstruire sa propre identité, à retrouver sa place dans la lignée familiale et dans la société. Sortir de la protection parentale peut entraîner une sensation de solitude ou de vide intérieur, et même un état dépressif. Le poids de leurs angoisses, le sentiment de ne pas pouvoir les exprimer ou de ne pas être entendu peut parfois conduire à des comportements d’auto agression (scarifi cations2, anorexie, boulimie, alcool, drogues, tentatives de suicide3 et autres prises de risques).

Toujours est-il que dans les faits, les 13-15 ans sont en majorité confi ants dans la société. Un rapport du Sénat « l’adolescent en crise » précise que seulement 15 à 20% des jeunes sont touchés par une crise aiguë. Un sondage SOFRES auprès des 13-18 ans confi rme qu’une grande majorité d’entre eux se sentent bien préparés à l’avenir par leurs études et entretiennent de bonnes relations avec leur entourage proche.

Sa relation avec ses pairs Pour la plupart des adolescents, le groupe d’amis vient prendre le relais de la cellule familiale. L’amitié a beaucoup d’importance à cet âge. Les attachements ont tendance à être plus exclusifs chez les fi lles qui attendent de l’amie de cœur des réponses à leurs propres questions, alors que les garçons utilisent davantage la bande de copains pour se sentir plus fort et affi rmer leur virilité. Le groupe est stimulant, il est aussi source de compétition, mais son infl uence sur des personnalités fragiles présente aussi des dangers. Pour s’affi rmer et trouver sa place, le jeune doit souvent se conformer

à sa norme et à ses rites collectifs. Le groupe dicte ce que l’on est et ce que l’on consomme, freinant l’expression individuelle, lui imposant de masquer sa fragilité devant les autres pour ne pas perdre la face. Facteur aggravant, les codes de groupe, qui existent depuis longtemps, semblent s’être considérablement renforcés. L’infl uence du groupe vient parfois prendre le pas sur la raison personnelle, expliquant bien des comportements délictueux chez des jeunes qui dans le cadre scolaire ou familial paraissaient visiblement sans histoire.

Sa relation à l’adulteDans sa recherche d’identité, l’adolescent procède souvent par tâtonnement expérimental, passant d’un genre musical, d’un style vestimentaire à un autre, épousant par la même occasion les rites et les codes réconfortants du groupe qui y est associé.

Il s’agit pour ces jeunes de se démarquer plus fortement encore des aînés pour avoir le sentiment d’exister. Souvent en marge ou en opposition avec la morale parentale, cette identifi cation à des groupes ou à des personnages exprime par la même occasion sa volonté, quitte à franchir certaines barrières, de s’affranchir de leur autorité.

Mais sa relation à l’adulte est teintée de paradoxes. Dans sa recherche d’intégration sociale l’adolescent veut prendre des responsabilités, monter des projets, revendiquer des droits, être considéré et reconnu comme un adulte. Dans le même temps, il essaie de s’en démarquer, quitte à le provoquer parfois. De la même manière, pour assouvir son besoin d’autonomie, il réclame une certaine liberté, parallèlement à un besoin chronique de soutien et de sécurité auprès des adultes qui l’entourent.

Rappelons que ces derniers ne portent pas toujours un regard bienveillant sur les comportements des jeunes, ce qui vient souvent construire la fracture entre les générations, et détériorer l’image que le jeune se fait de lui-même et du monde des adultes.

Les enjeux de l’accueil des jeunes Les missions éducatives de l’ACMNous ne pourrions évoquer ces missions sans défi nir en amont les enjeux de l’ACM. Le premier d’entre eux est sans aucun doute de pérenniser le droit aux loisirs pour tous et faire en sorte qu’il reste un lieu de lutte contre les inégalités.

2 Incision superfi cielle pour provoquer un écoulement de sang3 Une étude menée en 1993 par M. Choquet et S. Ledoux pour l’INSERM, en

partenariat avec l’Education Nationale montre que 7% des ados ont déjà fait une tentative de suicide. Le suicide est la 2ème cause de mortalité chez les 15-24 ans et représente environ 1000 décès par an.

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Le second est de répondre aux besoins spécifi ques de l’adolescent, afi n de contribuer à son épanouissement et à son éducation. Il s’agit alors de développer et promouvoir un espace éducatif adapté, un lieu de socialisation dans lequel seront véhiculées les valeurs de l’entraide et de la coopération.

Dans les faits, l’ACM doit permettre aux jeunes d’accéder à des activités physiques pour essayer d’apprivoiser leur corps, à des échanges et des débats pour mettre en œuvre leur esprit critique, à des activités culturelles contemporaines et variées pour exploiter leur force de créativité.

Il doit également proposer l’accompagnement des projets de jeunes pour laisser s’exprimer leur besoin d’autonomie, mais aussi des espaces de détentes, des lieux conviviaux où ils sont autorisés à ne rien faire, entre amis, pour répondre à leur besoin de repos et de vie de groupe.

Lieu éducatif à part entière, l’ACM doit s’extraire d’un système basé sur la sanction et la récompense pour cultiver sa complémentarité avec le système scolaire et la cellule familiale. Bénéfi ciant d’une image moins rigide auprès des jeunes, l’ACM constitue en ce sens une alternative singulière qui permet d’offrir un cadre sécurisé, fait de repères pour baliser le chemin et transformer leurs inquiétudes en force de créativité.

Le rôle et l’attitude de l’animateurLes équipes d’animation ont pour objectifs de mettre en œuvre les enjeux et les missions de l’ACM, et ainsi de donner vie à cet espace éducatif. Le rôle de l’animateur devient alors prépondérant.

Dans une période d’opposition au conformisme du modèle parental ou du système scolaire, l’animateur, au même titre que l’éducateur sportif, est souvent le seul adulte référent accepté. Il dispose en effet d’un statut singulier et complémentaire aux autres adultes de la sphère éducative. En tant qu’adulte référent, il est aussi un modèle qui doit donner envie d’entrer dans le monde des adultes et en faciliter le passage !

Témoin privilégié des comportements de l’adolescent, il peut alors être un relais auprès de la cellule familiale ou du système scolaire, lorsque la communication est rompue ou parasitée. Son rôle éducatif en est d’autant plus important. En effet, beaucoup des comportements des jeunes sont des messages, des moyens d’expression quand les mots

sont encore diffi ciles à trouver. Prendre conscience de ce qu’est l’adolescence peut aider à décrypter les messages, à mieux le comprendre pour mieux l’accueillir.

Ses attitudes doivent être adaptées aux caractéristiques de l’adolescence. Disponible, expérimenté et attentif, il sait écouter, prendre en compte les diffi cultés, accompagner et répondre à son besoin d’être soutenu. Aider à verbaliser est aussi une première nécessité devant un trop grand isolement. L’animateur doit créer un climat de confi ance, prendre l’adolescent au sérieux, essayer de le comprendre sans jamais porter de jugement de valeur, en particulier sur son apparence physique. En effet, le refl et que renvoie l’adulte aux jeunes vient souvent écorcher le regard que ceux-ci portent sur eux-mêmes, confi rmant leurs doutes et leurs diffi cultés à construire leur personnalité. En d’autres termes, si l’on considère le jeune comme un « délinquant », il en endossera certainement le rôle, quitte parfois à en accentuer les traits. Dans le même temps, les entorses faites au civisme par les adolescents alimentent les craintes des adultes. Dans ce tourbillon se crée sans doute la fracture générationnelle qu’il suffi rait de briser en essayant simplement de s’écouter et de se comprendre.

Pour autant, il ne s’agirait pas de mettre en œuvre une démarche laxiste en considérant l’animateur comme un frère ou un copain. A l’inverse un comportement autoritariste serait tout aussi nuisible. Dans la mise en œuvre d’un fonctionnement démocratique, sans contraindre l’activité, l’animateur n’impose pas mais aide à trancher, anime les activités sans pour autant les diriger.

Il y a lieu de favoriser les contacts amicaux et d’aider les jeunes à utiliser leurs nouvelles ressources, à garder ou trouver des centres d’intérêt à travers lesquels ils puissent se revaloriser et faire des projets. C’est d’autant plus souhaitable lorsque la vie scolaire ne permet pas d’acquérir une estime de soi suffi sante.

En conséquence, il s’agit de bien comprendre que l’accueil des jeunes nécessite de mobiliser des compétences professionnelles particulières. Il paraît diffi cile dans ce cas de confi er ces missions éducatives à des animateurs sans expérience ni formation adaptée.

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Aptitudes physiquesPhase pubertaireAge moyen : 10-12 ans chez les fi lles, 12-14 chez les garçons

Bouleversement physique et hormonalCapacités physiques plus importantes (plus fort, plus grand) mais grande fatigabilitéComportements parfois maladroits Développement des caractères sexuels secondaires Ne maîtrise pas encore tous ces changements Un moteur de Ferrari dans une carrosserie de 2cv

Besoins PhysiquesBesoin de stimulation Besoin d’activités physiques

Besoin de sensations fortes

Besoin de tester son nouveau corps dans des situations nouvelles

Besoin de récupération

Activités typesActivités physiques et sportives qui correspondent à leurs compétences et dans lesquelles ils ont des repèresFoot, basket, tennis de table,…

Activités physiques nouvelles VTT Trial, football américain, base ball, skate board, roller, hockey sur roller ou sur « gazon », Jorky ball, activités physiques de pleine nature type accro branche, paint ball, char à voile, divers jeux sportifs…

Activités à sensations fortes Saut à l’élastique, parachutisme, sports mécaniques, karting, motocross, quad,…

Activités informelles Ne rien faire, temps de repos, activités libres type écouter de la musique, regarder la télévision, aller au cinéma, jeux vidéo, baby foot, fl ipper, discuter …

RemarqueAttention à ne pas forcer la précocité de l’adolescent en usant d’activités trop longues !

Aptitudes intellectuellesDéveloppement des capacités intellectuellesCapable d’intégrer des savoirs logiques, de manipuler l’abstrait et les concepts, formuler des hypothèses, de créer, d’inventer

Développement du sens critiqueCapable d’émettre des avis, des idées personnelles, de les argumenter

Capacité à se projeter dans l’avenirCapacité à monter des projetsCapacité à mettre en place des stratégies collectives Capacité à se fi xer des objectifs

Besoins intellectuelsBesoin de s’exprimerBesoin d’émettre des avis

Besoin de remettre en cause des règlesBesoin de vérifi er des théories, des normes

Besoin de nouveautéCuriosité, besoin de se confronter à de nouvelles expériences

Besoin de récupération

Activités typesActivités intellectuelles nouvellesJeux de société plus complexes, échec, poker, sudoku, jeux de rôle, enquêtes, recherche, débats, café philosophique,…

Activités technologiques nouvellesCréation site Internet, musique assistée par ordinateur, monter un clip vidéo…)

Ateliers d’expression artistique ou manuelleArt plastique, tags et graffi tis, bricolage, musique, théâtre, danse, chant,…

Activités informelles Ne rien faire, temps de repos, activités libres type écouter de la musique, regarder la télévision, aller au cinéma, jeux vidéo, baby foot, fl ipper, bavarder, refaire le monde, …

Tableau synthétique du développement des adolescents

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Aptitudes socioaffectivesEvolution du rapport aux normes et à l’autoritéRemise en cause des normes traditionnelles liées à l’adulte dont il tolère plus diffi cilement l’autorité

Evolution du rapport à soi Cherche qui il est et qui il va devenir

Infl uençable par le groupe de référence, Le groupe de pairs dicte les règles de comportements, les codes et les rituels

Instabilité des émotionsPeut passer de l’enthousiasme à la dépression, de l’inquié-tude à la joie, …

Repli sur soi pour intérioriser ses émotions ou agressivité quand il ne parvient pas à les contenir

Besoins socioaffectifsBesoin d’autonomie, Besoin de prendre des responsabilités, des initiatives, d’être acteur de ses projets, de faire des choix personnels

Besoin de libertéBesoin de sortir

Besoin d’un monde sans frontière

Besoin d’évoluer librement dans un cadre sécurisé

Besoin d’affi rmation de soiBesoin de reconnaissance

Besoin d’être considéré comme un adulte

Besoin de compétition

Besoin d’écoute, d’échanger, de s’exprimer, d’intervenir, d’émettre des critiques

Besoin d’appartenance à un groupeBesoin de partage

Besoin d’espaces de rencontre conviviaux, sans obligation (la présence des copains est indispensable, il recherche le confi dent et le petit groupe de copains)

Besoin de repères et d’identifi cation Besoin de modèles de référence qu’ils recherchent en permanence malgré les apparences

Besoin de stabilité affective

Besoin de changement, de rupture avec les activités de l’enfance

Activités typesActivités socioculturelles Arts plastiques, théâtre, débats, hip hop, cirque, écouter, être écouté, s’informer, se rencontrer…

Activités technologiques Création site Internet, musique assistée par ordinateur, monter un clip vidéo…

Activités de découverte professionnelleDécouverte de nouveaux métiers, initiation à certains métiers, …

Activités pragmatiques L’accompagnement scolaire, information préventive santé et sécurité routière, apprendre à rédiger un CV ou un entretien d’embauche,…

Activités de solidarité en groupe Accueil de handicapés, projet environnement, aide humanitaire,…

Activités autonomes ou en responsabilitéOrganisation autonome d’un mini séjour, monter un projet d’action civique ou humanitaire, monter une pièce de théâtre,…

Activités informelles Ne rien faire, écouter de la musique, regarder la télévision, aller au cinéma, jeux vidéo, baby foot, fl ipper…

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Projet éducatif

En référence aux articles R- 227-1 du CASF (Code de l’action sociale et des familles), le projet éducatif est rédigé par l’organisateur. Il défi nit ses orientations éducatives en matière de politique jeunesse. Il s’appuie sur un diagnostic des attentes et des besoins de la population.

Par ailleurs, pour les jeunes de plus de 14 ans et en référence à l’article R- 227-1 du CASF, un « accueil jeune » pourra être mis en place et conventionné avec la DDJSVA et la CAF. Cet accueil prévoit des possibilités de fonctionnement adaptées à la spécifi cité du public accueilli et des problématiques spécifi ques au lieu d’implantation (exemple : divers points d’accueil des jeunes au sein d’un quartier ou d’une ville).

Ce conventionnement doit être lié à un diagnostic de l’organisateur, explicité dans l’élaboration du projet éducatif.

Projet pédagogique

Introduction

Le projet pédagogique est la traduction concrète des orientations défi nies dans le projet éducatif de l’organisateur. Il clarifi e la démarche et met en cohérence les pratiques au sein de la structure. Il permet en outre de stimuler la réfl exion et la créativité des équipes. Il est spécifi que aux caractéristiques de chaque accueil, résulte d’une préparation collective et traduit l’engagement de l’équipe autour des objectifs éducatifs.

Le projet pédagogique est conçu comme un contrat de confi ance entre l’équipe

pédagogique, les partenaires, les parents et les mineurs sur les conditions de fonctionnement et sert de référence tout au long de l’année. Il permet de donner du sens aux activités proposées et aux actes de la vie quotidienne. Il découle des orientations de l’organisateur et aide à construire les démarches pédagogiques.

Le projet de la structure doit donc comprendre des parties spécifi ques dédiées à chaque tranche d’âge. Cette spécifi cité doit permettre d’adapter au mieux le fonctionnement et les activités de la structure, en adéquation avec l’évolution physique, intellectuelle et affective du jeune.

Il s’agit d’un document évolutif, modifi é, corrigé, complété tout au long de l’année et qui doit être élaboré par le directeur en concertation avec son équipe d’encadrement. Il sera donc au minimum annuel et adapté à chaque « temps fort » (grandes vacances,…).

Ce document se compose généralement de ces parties essentielles :

Une partie diagnostic• Rappel des objectifs éducatifs généraux • en lien avec ceux du projet éducatif de l’organisateurDéfi nition des objectifs opérationnels, • c’est-à-dire avec les méthodes et actions mises en œuvres pour atteindre ces objectifsDéfi nition des moyens (matériels, humains • et fi nanciers)Défi nition de l’organisation pédagogique• Partie évaluation : critères « mesurables » • à préciserPerspectives / les suites à donner•

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TRAVAILLER EN ÉQUIPE

Le travail en équipe commence par la construction du projet éducatif et du projet pédagogique. En tenant compte des spécifi cités du public et du lieu d’implantation, l’articulation de ces deux documents donne tout son sens à un travail d’équipe cohérent. Entre l’organisateur, l’équipe pédagogique, mais aussi les parents et les partenaires potentiels au service du public accueilli.

Comment articuler le projet éducatifet le projet pédagogique

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La commission a souhaité insister sur les parties diagnostic, organisation pédagogique, et évaluation.

Le diagnosticLe diagnostic permet d’inscrire le projet de la structure dans le contexte local qui lui est propre, de recenser l’offre de loisirs en direction des jeunes et de mieux appréhender son environnement extérieur de proximité.

Un état des lieux refl étant la situation locale (quartier, ville …) à l’aide de données diverses (population de jeunes adolescents, sociologie du quartier, besoins exprimés, besoins non affi chés, potentialités, aspects fi nanciers …) est donc nécessaire.

En effet, ce projet s’inscrit dans un environnement social et géographique particulier :

Selon un public donné• Quels sont l’âge, le sexe et les • caractéristiques socioculturelles du public accueilli ?

Quelles sont les problématiques du • quartier ?

Les jeunes sont-ils présents de manière • régulière ou occasionnelle dans la structure ? Dans le quartier ?

Quelles sont leurs attentes expri-• mées ?

Certains jeunes sont-ils atteints de • handicaps ou de troubles de la santé ? Si oui, quelles sont les conditions et les modalités d’accueil d’enfants porteurs de handicaps4 ?

En fonction de ressources humaines, • fi nancières, matérielles.

Au sein d’installations spécifi ques (locaux, • espaces extérieurs,…)

Selon des modalités spécifi ques de • fonctionnement de l’équipe (temps de concertation, échange sur les pratiques, moyens de régulation en cas de problèmes…)

Dispositifs contractuels (Contrat Enfance • Jeunesse, CUCS…)

Les informations sur l’environnement sont recueillies par le directeur avec l’aide de l’organisateur, de l’équipe pédagogique, des familles, voire des institutions locales (école, collège, mairie,…) et permettent de défi nir en équipe l’organisation pédagogique de la structure.

Organisation pédagogiquede la structure

Les conditions d’accueil :

Quelles sont les périodes et modalités de • fonctionnement de la structure (heures d’ouvertures, modalités d’inscription prévues, aménagement de l’espace d’accueil…) ?

Lien avec les familles :

Quelle place et quel niveau d’implication • sont prévus pour les parents ?

Quels sont les modes et les formes de • communication et d’information des familles mis en place ? (Par exemple : type de fréquence des rencontres)

La commission CORALA précise en ce qui • concerne les structures « ouvertes » que toute inscription d’enfant soit obligatoire-ment subordonnée à l’information de leurs représentants légaux des modalités parti-culières de fonctionnement de l’accueil. De plus, la structure doit également réfl échir à la mise en place de procédures d’inscription visant une démarche de responsabilisation des jeunes.

L’équipe d’encadrement :

Comment l’équipe est-elle composée • (mixité des équipes, expérience…) ?

Profi l, missions et fonctions, qualifi cation • des animateurs ?

Plan de formation continue ?• Fréquence des temps de concertation (nom-• bre de réunion, durée) ?

Les personnels de services sont-ils impliqués • dans le projet de la structure ?

4 Se reporter au guide CORALA « l’accueil des enfants porteurs de handicaps en ALSH » édité en 2005

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Les partenariats :La commission CORALA encourage fortement le développement de partenariats variés (cf-chapitre sur le partenariat).

L’évaluation

L’évaluation concerne ici les objectifs éducatifs retenus dans le projet pédagogique de la structure. Elle consiste à mesurer et analyser les effets d’une action. Elle se traduit par exemple par l’autoévaluation de l’équipe, des questions posées aux enfants et/ou un questionnaire de satisfaction transmis aux parents…

A quoi sert l’évaluation ?

Une évaluation permet de mieux comprendre les raisons des diffi cultés rencontrées ou les facteurs de réussite à partir des indicateurs qualitatifs et quantitatifs défi nis préalablement.

Une évaluation vise à apprécier :

La pertinence de l’action : les objectifs • sont-ils adaptés aux problèmes posés, au public, au contexte ?

L’effi cacité de l’action : les objectifs sont-ils • atteints ? Dans quelle proportion ? Quelles ont été les diffi cultés rencontrées ? Si l’action n’a pas eu l’effet escompté, pour quelles raisons ?

L’effi cience de l’action : quels est le • rapport entre les effets obtenus et les moyens engagés (humains, matériels, fi nanciers …) ?

La cohérence de l’action : les objectifs, les • démarches et les actions mises en œuvre dans le projet pédagogique sont-ils en cohérence entre eux, et avec le projet éducatif de l’organisateur ?

Les modalités d’évaluation de l’accueil :

Avant, pendant et après la réalisation du projet, le directeur et l’équipe pédagogique prévoient des temps pour l’évaluation.

Avant l’action ou au moment de la conception du projet :

Le directeur et son équipe, à partir du diagnostic, choisissent des objectifs pertinents

dont les résultats sont mesurables. Ils précisent également la façon dont ces informations seront recueillies et analysées (observations, temps de discussion formalisés avec les jeunes, « enquête » de satisfaction auprès des parents, tableaux de bord, réunions d’équipe, liste des jeunes présents, forums de discussions, cahier de bord de l’animateur…).

En effet, l’équipe pédagogique doit réfl échir et indiquer dans son projet pédagogique les critères d’évaluation propres à chaque objectif opérationnel retenu. Pour être effi cients, ceux-ci doivent être objectifs et mesurables.

Pendant l’action :

Le directeur et l’équipe collectent les informations qui sont analysées. Ce recueil d’informations peut prendre des formes variées. Certaines de ces données permettent une régulation durant l’action, d’autres seront utiles à l’organisateur.

L’évaluation permet également de prendre du recul sur les actions en cours.

Il est souvent nécessaire de prévoir des évaluations intermédiaires.

Après l’action :

L’évaluation permet à l’équipe de s’interroger sur sa propre pratique et d’analyser le degré d’atteinte des objectifs et les éventuels échecs ou diffi cultés rencontrées (objectifs ou moyens inadaptés,…). Elle est également un outil précieux entre l’organisateur et l’équipe pédagogique pour optimiser la mise en œuvre de futures actions.

Textes de référence Projet éducatif :

Articles L227-4 et R227-23 et 24 du CASF (Code de l’Action Sociale et des Familles)

Projet pédagogique :

Articles R 227 - 23 et 25 du CASF

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Les équipes d’animation

Introduction Nos rencontres régulières avec les directeurs et animateurs en ALSH nous amènent à constater que le travail en équipe comporte des diffi cultés. Perçu comme un idéal d’échange et de partage visant à faire aboutir un projet, il est parfois vécu dans les faits comme une contrainte dont les obstacles sont généralement liés à des problèmes de communication et de méthode de travail. Au-delà d’un manque d’effi cacité liée à l’incohérence du projet, ces diffi cultés sont souvent sources de confl its qui viennent parasiter le travail en équipe.

Néanmoins, un travail d’équipe satisfaisant, c’est un espace de projet et d’épanouissement sécurisant pour chacun de ses membres, c’est une organisation auto apprenante où vont circuler et se transférer les savoirs et connaissances de chacun au profi t de tous. Il impulse dynamique et cohérence dans le projet collectif tant pour ses acteurs que pour les publics accueillis.

ConstatLa diffi culté de s’écouter et donc de se comprendre constitue un frein majeur en matière de communication. A titre d’exemple, il est fréquent dans les échanges professionnels, qu’un collaborateur cherche à imposer une opinion en tentant de persuader les autres plutôt que les écouter. Autre exemple, les attitudes dirigistes, contrôlantes voire autocratiques de certains directeurs provoquent bien souvent chez les animateurs le sentiment de ne pas être considéré. Dans ce contexte, les réunions deviennent rapidement une occasion de ne pas être pris en compte dans les choix de la structure. Ces comportements sont régulièrement sources de frustrations, et conduisent bien souvent à l’individualisme ou le repli sur soi des animateurs qui préfèrent s’engager uniquement dans l’action auprès des jeunes, au détriment d’une démarche d’animation collective.

Les temps de concertation, s’ils existent dans les faits, sont généralement une occasion de régler au quotidien les questions d’organisation, de préparer les activités de la période ou encore de trouver des solutions ponctuelles aux problèmes rencontrés la veille. Faute de temps ou d’une organisation méthodique, elles permettent trop rarement de les anticiper. L’absence d’attribution des rôles,

avec des fonctions établies, est un des éléments que la commission CORALA a pu constater en matière d’organisation, au même titre que la diffi culté à s’accorder sur des objectifs, des modes de communication et des outils communs, discutés et validés en amont par l’ensemble du groupe.

Par ailleurs, les sources de discorde au sein d’une équipe restent multiples et peuvent perturber la conduite du projet de la structure. Au-delà des problèmes de communication ou de mauvaise organisation cités plus haut, les principaux déclencheurs de confl its sont :

L’incompatibilité entre les personnes• La divergence des valeurs.• Le sentiment d’incompétence• La démotivation• Le parasitisme d’un membre de l’équipe. •

Dès lors, les projets de structure risquent de se limiter à une suite d’actions individuelles dans lesquelles les programmes d’activité sont mis bout à bout sans concertation préalable sur leurs objectifs, leurs enjeux et leur évaluation. Faute de temps ou de stabilité dans les équipes, les projets pédagogiques sont plus souvent élaborés par obligation réglementaire que comme un véritable outil méthodologique au service d’une réelle action de groupe. Pourtant, il nous semble que cette approche collective de l’animation est un élément important de la cohérence et de la réussite d’un projet de structure jeunes.

Préconisations CORALAAvant même d’envisager des éléments de réponses il nous paraît important de préciser que le travail en équipe ne saurait être effi cace qu’à la condition de mobiliser au préalable les moyens humains et matériels qui lui sont indispensables. Il revient donc aux organisateurs de favoriser l’épanouissement des compétences individuelles et l’accompagnement des équipes en soutenant leurs actions de formation, mais aussi d’accorder à leurs équipes pédagogiques le temps nécessaire à la réfl exion et aux échanges.

Si les réunions existent d’une manière générale, rappelons qu’elles supposent de respecter les bases de la communication d’une part, de défi nir en amont les modalités de fonctionnement du groupe d’autre part. Travailler en équipe c’est aussi gérer les confl its entre les personnes pour faire en

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sorte que la diversité des compétences reste une source d’enrichissement du projet.

En matière de communication et de modalités de fonctionnement

En ce qui concerne les outils liés à la communication, il s’agit en premier lieu de prendre conscience que chaque membre de l’équipe possède une culture, des représentations, des codes de langage qui lui sont propres. Cette prise en compte empathique de ses collaborateurs permet déjà d’améliorer la compréhension entre les partenaires. L’ouverture d’esprit, l’écoute active, le respect de l’autre et la confi ance sont autant d’élément qui facilitent les échanges entre les membres du groupe.

Le second enjeu est bien de mettre en place en amont des modalités de fonctionnement du groupe. Ces dernières passent par une défi nition du statut, des fonctions et rôles de chacun, afi n d’identifi er les relations claires et explicites entre les individus. C’est à ce moment que le directeur de la structure pourra déléguer des tâches et responsabiliser les membres de son équipe.

Aussi, lors des réunions de travail, une autre stratégie consiste à effectuer un tour de table sur chaque question fi xée à l’ordre du jour, afi n de s’assurer que tout le monde s’est positionné sur le sujet. La possibilité de désigner un animateur de réunion permet également de distribuer les temps de parole et d’écoute. Il devient plus facile alors pour chaque membre de l’équipe de s’exprimer devant les autres, de faire un effort d’exposition personnelle de ses idées, d’entendre et comprendre celles émises par les autres afi n de les enrichir, voire de les faire évoluer.

Pour limiter la déperdition ou la déformation de l’information, il semble intéressant de nommer un rapporteur de réunion qui sera chargé d’en effectuer le compte rendu écrit. Cette synthèse est une occasion de reformuler les propos de chacun pour être sûr que tout le monde s’est compris.

Enfi n, lors des temps d’échange, il nous semble intéressant de désigner un observateur, afi n que le groupe puisse prendre du recul et identifi er ses modes de communication interne. Dès la conception du projet pédagogique, il est important que l’équipe s’entende sur des objectifs et des critères d’évaluation communs. La défi nition de

ce qui est acceptable ou pas, la description des compétences attendues et des activités de chacun, au même titre que l’élaboration du règlement intérieur et des sanctions associées, sont les autres étapes qui permettent de formaliser le travail en équipe.

En matière de gestion de confl it

Les préconisations précédentes permettent déjà d’anticiper un grand nombre de confl its. Pour autant, il est évident que le travail en équipe génère tôt ou tard des tensions entre les individus. S’il n’est pas question dans ce guide d’apporter des solutions toutes faites, nous souhaitons aborder les outils et les étapes qui peuvent permettre de sortir d’une situation d’opposition ou en tous cas d’en limiter les conséquences. Trop souvent étouffés ou abordés de manière intuitive, ces confl its portent généralement préjudice à la cohérence de l’équipe, alors qu’il suffi rait simplement de les faire émerger.

Une première étape consiste à désigner un médiateur qui aura pour mission d’établir les faits, de prendre en compte les ressentis des protagonistes afi n d’identifi er les sources et les mécanismes du confl it. Le médiateur pourra ensuite mettre en place un processus de négociation. Après avoir cerné les besoins des différentes parties concernées, on pourra rechercher des solutions potentielles avant de s’accorder sur l’une d’entre elles et la mettre en œuvre.

ConclusionLa communication au sein d’une équipe passe par une prise de conscience des attitudes d’écoute et d’échange de chacun. Cette prise de conscience est facilitée lorsqu’elle est mise en évidence par un individu extérieur et accompagnée d’outils méthodologiques. La formation continue proposée dans le programme de formation de la DDJS du Val de Marne sur la thématique du travail en équipe aborde ces techniques de communication et facilite cette prise de conscience. Elle traite également des modalités de fonctionnement d’une équipe et de la gestion des confl its. En ce sens, elle contribue à sensibiliser les directeurs et les animateurs à l’importance du travail en équipe dans la construction d’un projet cohérent.

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Le partenariat avec les structures environnantes

ConstatIl semble que les structures jeunes connaissent des diffi cultés à mettre en place des relations avec des partenaires. Trop souvent, le partenariat se limite à une relation obligée, institutionnalisée et péren-nisée dans le temps, sans évolution au regard du projet pédagogique. Le repli sur soi qui en découle, qu’il soit structurel, conjoncturel ou volontaire, est, nous semble t-il, un principe contradictoire avec la conduite d’un projet collectif.

Défi nitionLes partenaires potentiels sont de plusieurs ordres : fi nanciers ou humains, institutionnels ou associa-tifs, publics ou privés. Le partenariat consiste en une entente mutuelle où chacun apporte à l’autre, dans la perspective d’une même fi nalité ou, plus simplement, dans le cadre d’un objectif commun. Aussi, une équipe ou un individu inscrit son action dans un environnement social, humain ou fi nancier. Il est important de le connaître en identifi ant tous les acteurs qui le composent. C’est pourquoi il nous semble indispensable que le partenariat soit inté-gré dans la conception du projet pédagogique. Le diagnostic, composante préliminaire à l’élaboration d’un projet pédagogique, représente le premier outil de cette réfl exion. Ainsi, les partenaires peuvent être présents à la conception d’un projet, à sa réali-sation et à son évaluation. Ils représentent un appui et apportent, par leur soutien ou leur participation, une crédibilité et une légitimité au projet.

Préconisations CORALAComment concevoir un partenariat ?

Dans l’idéal, le partenariat s’effectue dans le cadre de la réalisation d’un projet pour une opération ponctuelle ou une relation plus durable. A cet ef-fet, il est donc nécessaire de déterminer les critères de réussite du ou des partenariats qui devront faire l’objet d’une évaluation.

Des règles générales s’appliquent à la mise en œu-vre d’un partenariat :

Ne pas se substituer à la participation de • l’équipe ou du jeune ;Intégrer le jeune comme partenaire du projet • (identifi er son rôle) ;Ne pas dénaturer les objectifs originels du pro-• jet au profi t d’intérêts mercantiles ou privés.

Vouloir le partenariat :Ne pas attendre qu’il vienne ou même qu’il • s’impose ;Aller au devant et prendre l’initiative ;• Etre lucide sur ses propres insuffi sances et fai-• blesses et sur ses forces.

Défi nir le partenariat :Avec qui, pour quel objectif ?• Dans quelles limites garder ses prérogatives, • son autonomie, son identité ;Défi nir le portrait type du partenaire qui • convient dans telles circonstances ;Les modalités du partenariat (sous quelle for-• me juridique ?) ;Identifi er le rôle de chacun et l’exprimer.•

Gérer et pérenniser le partenariat :L’évaluer régulièrement (avantages et inconvé-• nients) ;Savoir le faire évoluer ou le terminer ;• Etre au clair sur l’intérêt de tous les partenaires • concernés ;Faire reposer le partenariat sur des structures, • des fonctions et non sur des personnes, afi n qu’il ne s’achève pas avec le départ d’un de ses prota-gonistes, en tant que personne physique (même s’il semble diffi cile d’occulter l’échelle humaine) ;Convier, informer, faire adhérer à des valeurs la • direction ou l’entourage proche des interlocu-teurs directs, pour s’assurer de leur soutien en cas de départ du partenaire physique.

ConclusionDans la mise en place d’un projet collectif, le partena-riat est un outil essentiel à sa réalisation. Mais au-delà même de l’aboutissement du projet, il est indispensa-ble d’impliquer les jeunes dans le partenariat. En effet, dans la poursuite des enjeux éducatifs de l’accueil des adolescents, l’important n’est pas seulement la destina-tion à atteindre, mais aussi le chemin emprunté. Chaque partenaire est source d’informations, de transmission d’expériences. Apprendre aux jeunes à concevoir des partenariats, c’est aussi les inciter à s’ouvrir au monde extérieur, avec toutes les différences qui le composent.

S’engager dans un partenariat, c’est aussi apprendre à se mobiliser, trouver sa place dans un projet, mais aussi, se projeter, négocier, échanger, argumenter, prendre conscience des contraintes, choisir et renoncer, et plus encore, prendre et assumer des responsabilités !

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FAVORISER LA PARTICIPATION DES JEUNES

IntroductionSans adopter une vision de l’accueil exclusive-ment tournée vers les projets de jeunes, la com-mission CORALA préconise un certain équilibre entre actions de consommation et initiatives de jeunes. Ces dernières contribuent à leur éduca-tion à la responsabilité, ce qui nous semble être un socle important pour les aider à se projeter dans leur vie de citoyen.

Nous constatons régulièrement les diffi cul-tés qu’ont les équipes à faire vivre des projets de jeunes. Susciter l’envie des adolescents de s’engager et de se projeter dans une action responsable, convaincre les organisateurs de faire confi ance aux jeunes, d’accompagner leurs projets et d’en accepter les risques, sont des obstacles qui conduisent parfois les équipes à restreindre leurs actions.

Le plus souvent, les jeunes sont uniquement invi-tés à participer à la phase de réalisation du pro-jet, à travers la concertation ou la mise en place de programmes. Ils sont plus rarement impliqués dans la conception du projet elle-même.

Le projet de jeunesCelui-ci est initié par les adolescents ou les pré adolescents. Il concerne l’activité, ou plus géné-ralement la vie du groupe et de la structure. Il est conduit par un ou plusieurs jeunes et peut être accompagné par les animateurs. A titre d’exem-ple, il peut s’agir de préados qui viennent voir un animateur pour créer un bar coopératif dans la structure, ou encore de jeunes qui demandent à ce que le règlement intérieur soit révisé et actua-lisé. Si certains projets nécessitent de mettre en œuvre un partenariat, il peut également s’agir de projets plus simples. Par exemple, trois jeunes fi lles passionnées de corde à sauter proposent d’organiser des rencontres.

La mise en place de projets nécessite une rigueur dans l’organisation, le fonctionnement et la dé-

fi nition d’objectifs. Dans le cadre d’une structure d’accueil de jeunes, ce principe est encore plus pertinent et indispensable. Il doit s’accompagner d’un certain nombre d’outils méthodologiques, recours nécessaire pour un travail en équipe co-hérent.

Les étapes du projet de jeunesL’expression d’un souhait, d’une envie ou • encore le repérage d’un manque qui vont conduire vers une dynamique de change-ment, une envie de transformation.

De cette dynamique découle une intention • d’agir qui va se défi nir au travers d’idées, d’un but, d’objectifs généraux qui vont de-voir composer avec des ressources et des freins repérés, des situations contrastées.

C’est à travers ces deux phases que les jeunes endossent le rôle d’auteur.

Intervient ensuite la phase de conception • (imagination et écriture du projet) puis celle des décisions.

C’est enfi n le moment de la réalisation • (mise en place)

La phase d’évaluation se retrouve aux dif-• férentes étapes du projet.

De la participation au programme à la participation au projet…La participation des jeunes à la vie de la struc-ture se construit principalement autour de qua-tre axes :

L’information : les aider à rechercher, à • analyser et à comprendre l’information ;

L’implication : leur permettre d’être acteurs • de leurs loisirs grâce à des projets ;

La concertation : elle a pour but l’amélio-• ration de l’existant et la réalisation de pro-grammes ;

La prise de décision.•

Participation des jeunes et projets de jeunes

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Force est de constater que les publics et spécifi -quement les jeunes se retrouvent rarement dans les phases d’auteur, de décision et d’évaluation. Or ce sont dans ces phases que se forge l’impli-cation, que le passage de l’individuel au collectif s’exerce. Finalement, il n’est plus question de projet porté par la structure et ouvert au public, mais bien de soutien et d’accompagnement à la mise en projet, aux initiatives.

Cette dynamique permet totalement que l’on y rentre par n’importe quelle phase, du moment où les personnes vont fi nalement être co-auteurs de l’ensemble (un jeune peut commencer par par-ticiper à une activité culturelle, puis être invité à la réfl exion sur ses envies, ses manques en la matière pour repartir sur un nouveau projet…)

Le rôle de l’animateur passe ici de l’organisateur d’atelier à un rôle d’accompagnement et de sou-tien aux initiatives.

L’évaluation ultime de la réussite d’une telle dy-namique se retrouve peut-être lorsque le public co-auteur, co-concepteur, co-réalisateur et co-évaluateur du projet oublie complètement de citer les professionnels qui l’ont accompagnés dans cette démarche.

ConclusionEn conclusion, il convient de préciser que la réus-site des projets de jeunes repose sur un travail à long terme dont le succès n’est pas nécessai-rement garanti. Mais à l’image du partenariat, l’important n’est pas uniquement d’atteindre l’objectif initial. Il y a certainement tout autant à retenir d’un échec, à partir du moment où les jeunes se seront confrontés à des responsabilités et aux diffi cultés qu’elles peuvent générer. C’est ici également que réside l’intérêt de l’évaluation, dans l’analyse des causes ayant abouti à un ré-sultat, qu’il soit positif ou négatif.

Cet engagement requiert, ou participe à une éducation à la responsabilité qui concerne tout autant les jeunes que les adultes qui les en-tourent. En effet, ces initiatives peuvent exister quand les organisateurs les intègrent dans le champ des possibles.

Elles nécessitent aussi la stabilité des publics et des équipes.

Ces dernières pourront alors accompagner les projets à la condition qu’ils soient sous tendus entre autre, par les valeurs incontournables que sont la laïcité et la mixité, ou encore le rapport aux interdits.

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IntroductionLe règlement intérieur est assujetti aux lois qu’édicte une société pour vivre ensemble. (Il peut être intéressant de le rappeler, ce qui évite de lister toute une série d’interdits déjà contenus dans les différents codes législatifs.)

On y trouve entre autre, des dispositions régle-mentaires non négociables mais aussi des règles de fonctionnement de la vie collective qui peu-vent être négociées.

Si le règlement intérieur permet de poser un ca-dre, des limites et des repères, il peut permettre également de défi nir les responsabilités au sein de la structure, de préciser les principes de fonc-tionnement (dispositions tarifaires, disposition d’utilisation, horaires d’ouverture…), de mettre en place les règles de respect (asseoir la mixité, donner la parole, légitimer les décisions en évi-tant les décisions arbitraires…).

ConstatIl convient de souligner que les jeunes sont ra-rement concertés dans les différentes étapes du règlement intérieur.

Par ailleurs, il se limite trop souvent à une suite d’interdictions visant à canaliser les jeunes dans leur quête paradoxale de liberté et de limites, créant un déséquilibre fl agrant entre droits et devoirs.

Notons enfi n que dans la majorité des cas, il se réduit à un usage administratif pour les parents, les adolescents eux-mêmes, ou bien encore les animateurs qui le lisent rarement de manière approfondie.

EnjeuxLe règlement intérieur peut constituer un outil pour répondre à de multiples enjeux éducatifs.

Il a notamment une dimension formative qui pourrait être davantage exploitée, en particulier dans le sens de l’éducation à la responsabilité et de la citoyenneté. En effet, son élaboration col-lective en fait un outil d’apprentissage à la dé-mocratie. Elle permet la participation, la concer-tation et la prise de responsabilité du jeune au sein du lieu repéré.

L’existence même d’un règlement intérieur per-

met également de protéger les adolescents ou même les animateurs d’éventuelles décisions arbitraires.

La validation institutionnelle du document per-met enfi n de contractualiser la relation entre tous les acteurs de la structure et d’engager leur responsabilité.

PréconisationsL’élaboration, la prise de connaissance ou tout autre travail mené autour du règlement intérieur sont autant d’occasions de soulever et d’aborder le vivre ensemble avec tous ses acteurs.

C’est pourquoi nous invitons les équipes à consi-dérer le règlement intérieur comme un réel outil éducatif pour lequel il est intéressant de suivre ces quelques pistes de réfl exion sur :

L’implication des jeunes dans l’élaboration du document

L’expérience montre que l’individu, lorsqu’il est pris en compte dans les décisions le concernant, se sent plus impliqué, plus motivé. Pour faire du règlement intérieur un outil éducatif, une structure jeunesse a besoin que les règles soient fi xées et acceptées par tous.

L’évolution du document

Le règlement intérieur doit rester un document vivant et évolutif. En effet, il est complété par une réfl exion continue tout au long de l’année suivant les modalités de fonctionnement démo-cratique mises en place.

Les différentes étapes

La réfl exion

Dans la mise en place d’un règlement intérieur, nous pensons qu’il est pertinent que les per-sonnes concernées (équipe éducative, jeunes, parents, élus…) réfl échissent ensemble sur les objectifs de la structure, notamment en se po-sant les questions suivantes :

Qui ?• Qui pilote la réfl exion sur la mise en • place d’un règlement intérieur ?Qui est chargé de le faire appliquer ?• Qui est chargé de le faire évoluer ?•

Participation des jeunes et règlement intérieur

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Pour qui ? • Quel intérêt pour le jeune, pour le futur • citoyen de la ville ? Quel intérêt pour le maire ? • Quel intérêt pour les parents ?• Pour quoi faire ? • Que va-t-il y trouver ? • Que va-t-il faire à l’intérieur de la struc-• ture ? Que va-t-on lui proposer ? • La structure est-elle bien un espace de • paroles, d’échanges, de rencontres, de productions de projets individuels et collectifs ?

Comment ?• Comment élaborer une stratégie pour • intéresser les jeunes à venir débattre et émettre des propositions ? (Information, participation, concertation, prise de res-ponsabilité…)Quelles dispositions sont-elles prises • pour que chacun puisse émettre un avis ?Comment faire pour que le règlement • intérieur soit accepté par tous ?Qui est chargé de l’application des sanc-• tions? Quelle sera la sanction en cas de transgression des règles ? Quelles en seront les modalités de fonc-• tionnement et de modifi cations éven-tuelles ?Quelle sera la participation des pa-• rents ?

La phase d’écriture

Il serait judicieux que le règlement intérieur com-mence par un rappel du cadre législatif du pays, ce qui évite de lister toute une série d’interdits déjà prévus dans ses différents codes. Il est éga-lement important de préserver une dimension humaine et équitable entre tous les utilisateurs. A ce titre, il faut être vigilent sur la manière de rédiger un règlement intérieur.

Il doit être clair • Il doit être accessible à tous.• Les phrases doivent être formulées de ma-• nière positiveIl doit faire apparaître un certain respect de •

l’équilibre entre les droits et les devoirs de tous les acteurs.

Tous ces éléments donnent un crédit supplémen-taire au document

Enfi n on procédera à la validation institution-nelle du règlement intérieur

Cette validation institutionnelle du règlement intérieur engage la responsabilité des organisa-teurs

Exemple d’appropriation du règlement intérieurLe travail présenté ici a été mené dans une classe de seconde de 32 élèves. Il s’agissait de les faire réfl échir sur le règlement intérieur de l’établisse-ment. Le principe est de démontrer par l’absurde la nécessité du règlement intérieur et de faire connaître ses articles aux élèves.

1ère séance

Tout commence par un banal exercice de prises de notes où il faut relever sur deux feuilles sépa-rées les droits et devoirs présents dans le Règle-ment intérieur du lycée.

Il s’agit ensuite de commenter les prises de notes au travers d’un débat, en faisant apparaître qu’il y a plus de devoirs que de droits.

2ème séance

On demande à des sous groupes de rédiger un anti-règlement à partir des notes prises. Chaque membre du groupe rédige en fait un anti-droit et un anti-devoir, ce qui est interdit devenant obligatoire et ce qui est obligatoire devenant interdit.

Chaque groupe lit ensuite son anti-règlement. On rit, on cherche pourquoi, on frémit aussi, avant d’élire le meilleur anti-règlement.

3ème séance

Chaque élève doit rédiger un petit texte présen-tant les conséquences de l’application de son anti-règlement. Pourrait-on vivre dans un lycée pourvu d’un tel règlement ? Aimeriez-vous y faire vos études ?

On lit enfi n la production des élèves.

Les deuxième et troisième étapes sont essentiel-les. Plus les élèves auront exagéré leur anti-rè-

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glement, plus le lycée imaginaire serait invivable. Certains élèves ont ainsi abouti à un lycée « chao-tique », prouvant par l’absurde la nécessité du règlement, pour leur propre sécurité. Certains ont même élargi leur réfl exion à la loi en général.

Quoi qu’il en soit, tous ont reconnu la nécessité du règlement intérieur et l’ont exprimée. En écri-vant l’anti-règlement, les élèves auront assimilé le règlement. Ce dernier pourra alors être redis-cuté, amélioré, enrichi,…

RemarqueLes directeurs et animateurs qui souhaiteraient approfondir la question d’un règlement intérieur négocié et trouver des outils pour le mettre en pratique peuvent aller chercher des réponses du côté de la pédagogie institutionnelle.

Voici des adresses de site Internet sur la péda-gogie institutionnelle. Les éléments que vous y trouverez sont conçus pour la classe mais peu-vent être adaptés assez aisément aux accueils de loisirs. Ils permettent en particulier de réfl échir à la mise en place de réunions de jeunes où chacun peut s’exprimer librement dans un cadre bien dé-fi ni. Cette parole est une des conditions de l’ap-propriation par les jeunes du fonctionnement et des missions de la structure.

http://pig.asso.free.fr/rubrique : textes et outils, sous rubrique : pré-sidence du conseil

http://tfpiprovence.online.fr/rubrique : outils, sous rubrique : le conseil et sous rubrique : la parole dans la classe

http://tcherome.fr/rubrique : méthodes pédagogiques puis sous rubrique : compétences sociales et civiques, sous-menu : le conseil

ConclusionIl convient de préciser que si les jeunes ont parti-cipé à la rédaction du règlement intérieur, cela ne les empêchera pas d’essayer de le transgresser de temps en temps.

La recherche de limites propres à cette tranche d’âge nous laisse penser qu’il ne faut pas néces-sairement s’en inquiéter, mais plutôt y voir une

occasion de proposer une nouvelle concertation autour de la question du vivre ensemble. Il se-rait préjudiciable de stigmatiser les situations de transgression en utilisant le règlement intérieur uniquement à des fi ns répressives.

La négociation du règlement intérieur par les jeu-nes reste un excellent outil d’éducation à la ci-toyenneté et d’apprentissage du vivre ensemble.

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IntroductionLes professionnels de l’animation ont souvent connu des diffi cultés à mettre en place des stratégies effi caces pour une véritable mixité au sein de leur structure, et ce particulièrement dans les quartiers sensibles. Aujourd’hui, les structures jeunesse restent un territoire essentiellement occupé par les garçons.

ConstatsEn premier lieu, rappelons que les échanges entre individus de sexe opposé évoluent à l’adolescence. Les garçons construisent souvent une vie de groupe basée sur le rapport de force et la compétition, dans laquelle ils cherchent à s’affi rmer tant physiquement que psychologiquement, souvent, entre autres raisons, pour impressionner les fi lles. Les adolescents entrent en effet dans un jeu permanent dans lequel ils se cherchent, s’attirent et se repoussent, ce qui rend diffi cile l’existence d’une activité partagée.

En ce qui concerne l’animation, il n’est pas rare de voir des équipes uniquement masculines dans les structures jeunesse, ce qui ne facilite pas la mixité. Aussi, dans les zones urbaines, il arrive fréquemment que les animateurs de centre soient eux-mêmes des personnes habitant le quartier. C’est sans doute ce qui peut expliquer la tendance de certains d’entre eux à reproduire les codes de quartiers dans lesquels la place des jeunes fi lles est souvent prédéterminée, parfois même stigmatisée.

Pour les différentes raisons que nous venons d’évoquer, il semble que les structures, parfois perçues de façon négative par les parents de jeunes fi lles ainsi que par les adolescentes elles-mêmes, doivent faire face à la mauvaise réputation du local jeune du quartier.

Rarement formés aux spécifi cités de l’adolescence, les animateurs agissent souvent avec bon sens mais sans point de repère méthodologique. Plus généralement, ce manque de formation permet de comprendre les diffi cultés rencontrées par les animateurs pour prendre le recul nécessaire au

constat de la non mixité, analyser les problèmes et mettre en œuvre une stratégie pour les résoudre.

Malgré le combat incessant des animateurs qui essayent de faire venir les fi lles en leur proposant des « activités de fi lle », les structures jeunesse restent fréquentées en grande majorité par les garçons.

Préconisations CORALAEn ce qui concerne les relations entre adolescents, nous constatons que l’organisation de séjours de vacances et de séjours courts peut être un moyen à employer. Nous notons que le collectif mixte se retrouve pendant cette période dans le partage des tâches, ce qui entraîne une reconnaissance garçon/fi lle dans les règles de vie. Par ailleurs, ces séjours sont une occasion de faciliter des relations privilégiées entre les garçons et les fi lles. Ils permettent également de prendre du recul avec les codes de quartiers et d’appréhender plus sereinement ces nouvelles relations.

Il est indispensable aussi que les équipes éducatives instaurent un climat de confi ance entre parents - animateurs et animateurs - jeunes. La mixité dans une structure de quartier passe en effet par l’information des parents (règlement intérieur, modalités de fonctionnement, présentation des activités, visite de la structure, présentation des animateurs (trices) référent(e)s).

Au-delà de cette stratégie, il est impératif d’envisager une mixité des équipes d’encadrement (animatrice responsable, garante des règles, interlocutrice des parents). Cette mixité permet d’envisager la mise en place, par une animatrice, d’activités en concertation avec les adolescentes, pour les accompagner et les aider à trouver leur place.

Les équipes éducatives peuvent également réfl échir sur la valorisation des savoirs - faire des adolescentes. Elles peuvent par exemple les aider à affi rmer leurs convictions (responsabilisation, concertation, participation, confi ance, respect, reconnaissance) en provoquant peut-être des situations de discussion-débat en petits groupe, ou

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La mixité de genre

FAVORISER LA MIXITÉAU SEIN D’UNE STRUCTURE JEUNESSE

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encore des débats partagés garçons/fi lles sur des faits de société, sur des thèmes comme l’égalité des chances et des droits, sur les règles de vie… Autres exemples, le rap, le slam, le chant sont également des activités intéressantes à proposer dans le cadre d’une réfl exion sur la citoyenneté et la tolérance.

S’il s’agit ici d’inciter les fi lles à la participation,

rappelons qu’il est important de systématiser à terme l’ouverture à la mixité des activités.

Reste la question de la formation des animateurs. En effet, il semble que certains contenus soient incontournables (cf. chapitre sur la formation des équipes d’animation)

La mixité sociale et culturelle IntroductionCertaines structures accueillent un public mixte dans ses origines et ses références culturelles. Ceci peut être considéré comme une diffi culté par les équipes, mais la commission CORALA affi rme que si l’on envisage l’aspect pédagogique de cette situation, cela peut également constituer une grande richesse pour chacun des acteurs.

Préconisations CORALA Il existe actuellement une idée dominante de « droit à la différence » qui, tout en étant légitime, peut conduire à terme à atomiser les relations entre jeunes d’origines différentes. Cette conséquence possible donne dans le meilleur des cas : « Nous sommes différents, nous nous respectons mais nous ne pourrons jamais nous comprendre car nous n’avons pas les mêmes valeurs ». Or, en prenant la question par l’autre bout : « cultivons ce qui nous rassemble », il est possible de créer du lien social, voire affectif entre les individus, basé sur une compréhension et une acceptation mutuelles.

La démarche pédagogique de l’équipe pourra ainsi s’appuyer sur des réfl exions philosophiques. Il n’est pas question de gommer les différences, mais plutôt de les placer au second plan pour chercher ce qui rassemble ces jeunes, leur dénominateur commun, c’est-à-dire en l’occurrence, les problématiques liées à l’adolescence et qui transcendent la question des origines.

Quand il y a mixité, qu’elle soit sociale ou de genre, il convient de s’attacher à créer des espaces, des activités, des projets qui permettent d’être ensemble.

Les activités de nature compétitive sont à éviter dans un premier temps car le risque est grand de reformer les blocs initiaux. En revanche, la pratique d’activités signifi catives pour les jeunes pourrait les

fédérer autour d’un projet collectif : par exemple un départ en mini camps où chaque jeune trouve sa place dans la préparation et la réalisation, en fonction de ses capacités.

Les activités d’expression telles que la danse, les pratiques musicales, le théâtre, le rap, le slam, parce qu’elles créent de la convivialité en engageant l’individu sont un bon vecteur de communication pour aller à la rencontre de l’autre.

De même, certaines activités sportives dites « à risque » comme par exemple l’escalade ou la spéléologie, parce qu’elles obligent à la coopération entre tous les participants, contribuent à la création d’une histoire commune, renforçant ainsi les liens.

ConclusionIl semble que la mixité, qu’elle soit sociale ou de genre passe par une pratique mixte d’activités collectives (sports, séjours, sorties à thème..). Ces dernières doivent être encadrées par des équipes mixtes formées aux spécifi cités de ce public et dans lesquelles les femmes doivent trouver leur place.

Plus généralement, c’est la réfl exion sur la mixité qui devient indispensable. Il est nécessaire de mobiliser tous les acteurs éducatifs intervenants auprès du public jeune pour s’emparer de cette question, car le sexisme et la stigmatisation des publics marquent encore trop souvent les pratiques éducatives dans le cadre familial aussi bien que dans les structures socioculturelles.

Il convient de préciser enfi n que ces quelques éléments préalables ne constituent pas des réponses aux problématiques des mixités. Il s’agit de pistes de réfl exion qui permettent de dégager des objectifs et des moyens d’y répondre.

Cela appartient aux équipes et devra bien entendu fi gurer dans le projet pédagogique.

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Pour travailler au mieux, tout au long de l’année et d’une manière continue auprès d’un public adolescent, la formation de base des animateurs devra comporter des éléments de connaissance sur :

Le développement de l’enfant et du jeune sur les plans • physiologique, intellectuel, social, affectifLes pratiques éducatives et pédagogiques (quelles sont • les formes d’activité les mieux adaptées aux adolescents, comment l’animateur se pose t-il par rapport aux activités, quel rôle spécifi que y joue-t-il ? Quel type de pédagogie employer ?)La méthodologie de projet • Les enjeux politico-socio-éducatifs d’une structure jeunesse : • Les méthodes et outils de communication et d’information• Les partenariats et la mise en réseau. •

Nous avons tenté d’aborder l’ensemble des points dans ce guide. Mais pour aller plus loin, la commission CORALA préconise qu’au moins une personne dans l’équipe d’animation soit titulaire d’un diplôme professionnel (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport - BPJEPS), et que d’autres possèdent une spécialisation sur le public ado. Ces personnes pourraient être ressources dans l’équipe.

La formation continue est également un élément essentiel qui permet d’améliorer la qualifi cation des équipes. A cet effet, la Direction Départementale de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative (DDJSVA) édite annuellement un programme de formations gratuites auxquelles les directeurs et animateurs de structures jeunesse peuvent s’inscrire. Si celui-ci facilite une sensibilisation à des réfl exions ou des pratiques, des stages plus longs permettent d’aller en profondeur dans les thématiques évoquées plus haut. Pour cela, il convient de se rapprocher du Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) ou des mouvements de formations à l’animation (Les FRANCAS, les C.EM.E.A, La Ligue de l’Enseignement, l’I.F.A.C, La Fédération des Centres Sociaux, l’U.F.C.V…)

Quoi qu’il en soit, plus la formation sera solide, plus l’animateur sera à même de proposer des actions diversifi ées et pertinentes, et mettre en place un relationnel adapté.

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CONCLUSION GENERALE

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La commission CORALA a commencé ce guide en soulevant plu-sieurs questions. Au-delà même des préconisations que nous avons formulées, l’intérêt de ce document réside bien plus encore dans son questionnement. Ce dernier nous a permis de défi nir un cheminement de pensée, des directions à prendre.

C’est en cherchant le sens spécifi que à donner à l’accueil des ado-lescents, que nous avons pu en identifi er les enjeux et en défi nir les objectifs. Pérenniser le droit aux loisirs pour tous pour faire en sorte que l’accueil de jeunes reste un lieu de lutte contre les inégalités, répondre aux besoins spécifi ques de l’adolescent afi n de contribuer à son épanouissement et à son éducation, voilà les pistes qui nous ont permis de baliser le chemin.

Ensuite, nous nous sommes appuyés sur nos savoirs théoriques et nos expériences pour décliner les moyens d’atteindre ces objectifs. Au fi l des questions sont nées des réponses qu’humblement nous avons préféré nommer « préconisations ».

Responsabiliser et impliquer les jeunes dans une démarche ci-toyenne afi n de les rendre acteurs de leurs loisirs ; favoriser la mixité dans les centres ; travailler en équipe autour d’un projet pédagogique cohérent ; valoriser les actions menées, auprès des parents, des élus et des partenaires, afi n de promouvoir les valeurs éducatives de cet accueil de loisirs ; ce sont autant de conseils qui nous l’espérons vous auront aidés à tendre vers un accueil de jeunes adapté à l’implantation de votre centre.

Mais très rapidement nous avons souligné la nécessité d’être bien formé pour accompagner ce type de public. Si la formation initiale doit permettre de mieux connaître cette tranche d’âge, il nous semble important d’inviter les équipes à aller plus loin. En effet, nous mesurons à quel point l’expérience et la formation continue sont indispensables à la qualité d’un accueil de jeunes.

Ce que nous avons proposé dans ce document ne saurait consti-tuer le seul et unique chemin vers la qualité. Ce guide est une invitation au questionnement dans lequel notre objectif était bien d’accompagner les équipes dans cette réfl exion sur leurs prati-ques. Nous espérons qu’il vous aura donné envie de prendre le temps d’échanger, de débattre pour construire un cheminement de pensée collectif, vivant et perfectible.

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BIBLIOGRAPHIE

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Pour les ados eux-mêmes

Questions d’ado…Auteurs : Le conseil général du Val de Marne

Résumé : Le Conseil Général du Val de Marne regroupe dans ce guide facile d’accès et particulièrement bien illustré les probléma-tiques de l’adolescence. Il explique simplement les attentes, les besoins, les diffi cultés des ados, répondant aux questions parfois complexes qu’ils se posent. Nous les 14-17 ans, Auteur : Anne-Marie Thomazeau Editeur : De la Martinière, collection Hydrogène, Paris, 2006

Résumé : Ce livre parle de cette génération, de ses désirs, de ses angoisses, en s’appuyant sur des enquêtes et des témoignages menés auprès des adolescents.

Nous les 11-15 ansAuteur : Rosa Bazar – Illustrateur : Vincent Odin Editeur : La Martinière jeunesse, Collection Oxygène - Mars 2008

Résumé : Documentaire à partir de 11 ans. A partir de témoigna-ges de préadolescents et d’analyses de professionnels, ce livre qui s’adresse aux jeunes, leur parle d’eux-mêmes et les aide à mieux se situer et se comprendre.

« L’amour, c’est génial mais ... » Auteur : Denise Stagnara. Editeur : InterEditions

Résumé : Composé de lettres authentiques, l’ouvrage répond aux questions que se posent les adolescents (fi lles et garçons de 11 à 19 ans) tant sentimentalement que sexuellement. Forte de son expérience de 40 années de conseils dans les lycées et dans les collèges et d’une correspondance abondante avec les ados rencontrés, l’auteur apporte des réponses claires, directes et respectueuses de l’histoire de chacun. Les Ados trouveront des réponses à leurs questions.

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Pour les adultes

« Dictionnaire de l’adolescence » Auteur : Joseph Naouri, Philippe Delaroche .Editeur : Presses de la Renaissance

Résumé : La majorité des jeunes vivent leur adolescence sans drame, mais comme une phase de transformation importante, un passage. Ce bouleversement, les ado-lescents ne sont pas les seuls à le vivre. Il affecte également leur entourage : pa-rents, frères et sœurs, éducateurs, etc... Sur quels secours ces derniers peuvent-il compter ? Loin du jargon ‘psy’ et sans complaisance, les auteurs ont choisi d’aider les parents à comprendre les situations, les positions, les rôles, les codes, les com-portements qui trop souvent les désarçonnent.

« Entre adultes et adolescents » Auteur : Tony Anatrella. Editeur : les éditions du cerf

Résumé : Ce recueil de chroniques est la suite de Adolescences au fi l des jours, publié aux Editions du Cerf en 1991. On entend aujourd’hui fréquemment parler du «malaise des jeunes», comme si les adultes avaient oublié l’expérience de cet âge de la vie qui n’a jamais été facile. Ce malaise est plutôt celui des adultes qui ne savent pas toujours se situer en tant que tels face aux jeunes. Ces derniers sont renvoyés à eux-mêmes, invités à se débrouiller seuls. C’est pourquoi les chroniques rassemblées dans ce livre proposent des témoignages sur les relations entre les adultes et les adolescents. Elles révèlent l’état de notre société mais aussi les ques-tions à traiter afi n que l’adulte puisse se situer comme éducateur. Elles abordent des questions très diverses comme l’usage de la dérision, la volonté d’apparaître différent, le bizutage, les agressions, le vol, la famille, les comportements affectifs et sexuels, la dépression, le suicide, la boulimie, l’anorexie, la toxicomanie.

« Comment entendre ce que votre ado ne vous dit … »Auteur : Philippe Gutton. Editeur : Fleurus

Résumé : Ce livre a pour objectif de permettre aux adultes de comprendre la signi-fi cation du silence des adolescents et de construire de nouveaux modes d’échange dont l’adolescent est demandeur. Il tente de dédramatiser cette situation engen-drée par le cap diffi cile de l’adolescence et propose des repères nets pour guider et soutenir tous les parents d’adolescents.

Adolescences, Repères pour les enfants et les professionnels, Auteur : Philippe Jeammet et Alain BraconnierEditeur : la découverte, Paris, 2004

Résumé : L’adolescence est une période propice aux changements, mais où existe également un risque de voir se fi ger des conduites négatives. Le projet des auteurs est de mettre à la disposition des parents et des professionnels, dans une langue claire et accessible, leurs savoirs et leur expérience auprès des adolescents.

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Eux et nous : questions d’ados, paroles d’adultes Auteur : Jean P.François Collection Education et sociétéEditeur : Editions ERES

Résumé : « Complexités, ambivalences, contradictions… adolescentes. Doutes, hésitations, incertitudes… de notre part. Une longue fréquentation d’adultes de tous milieux, de tous statuts – parents, enseignants, éducateurs, animateurs… - me permet d’affi rmer que nous sommes tous, tôt ou tard, plus ou moins désar-çonnés par une ou un adolescent. Nous savons bien et nous ressentons tous les tensions, les antinomies, les paradoxes qui traversent, fragilisent ou dynamisent, inquiètent ou mobilisent, quiconque rencontre des adolescents, prétend les édu-quer, qu’il ait choisi ou qu’il accepte, s’en réjouit ou le subit : que faire ? Comment faire ? Comment « être » avec lui, avec elle ? Que dois-je lui dire ?Ils chuchotent des pudeurs cachées, des dérives masquées, des élans contenus, des richesses bridées. Ils clament leurs colères, leurs amertumes, leurs détresses, souhaitent tous les possibles, rêvent tous les espoirs. Ils nous fuient, nous ques-tionnent, nous contredisent, nous harcèlent, nous inquiètent. Ils nous recherchent, nous éclairent, nous informent, nous rassurent. » JPFPeut-on comprendre les adolescents ? Et d’abord, le faut-il ? On peut en douter en effet : après tout « com – prendre », c’est prendre avec soi, embrasser dans un tout. Ainsi vouloir les comprendre, ce serait vouloir les inclure, les incorporer, les intégrer, et à l’extrême prendre leur place. A première vue, ils n’y tiennent pas !L’auteur a rassemblé courriers, devoirs, entretiens, questionnaires… recueillis auprès de centaines d’adolescents. Il s’appuie sur ses études en psychologie et les travaux des chercheurs les plus récents pour éclairer et analyser ces témoignages.

« Les ados ne sont pas des enfants terribles » Auteur : Philippe Gutton.Editeur : J.C Lattes

Résumé : Suicide, addictions, faits divers, (auto) mutilations, anorexies... La vio-lence semble faire partie de l’univers des adolescents. Leurs crises secouent ceux qui les côtoient, aussi bien les familles que les ‘professionnels de la jeunesse’. Les parents veulent les protéger de leurs ‘conduites à risques’. Les institutions, de l’éco-le à la justice, les accusent de se comporter en anarchistes, qui ne respectent ni loi, ni dieu, ni maître. La société, qui envie leur jeunesse et leur beauté, les trouve volontiers incultes et dangereux. Pour nous tous, les adultes, ils sont menaçants, surtout lorsqu’ils vont en ‘bande’. Mais n’est ce pas notre propre violence que nous projetons sur eux ?

« Les accueils des enfants & adolescents en centre de loisirs » Auteur : Roger Soncarrieu. Editeur : Territorial

Résumé : L’accueil de loisirs reste un lieu de pluriactivités s’adressant aux jeunes enfants dès l’instant où ils sont scolarisés et jusqu’à l’âge de dix-huit ans; il se différencie donc tout autant de la simple garderie que de séquences d’enseigne-ment pouvant être proposées dans telle ou telle discipline, qu’elle soit artistique ou sportive. À un moment où la demande des parents auprès des municipalités augmente régulièrement, cet ouvrage se propose de décrire le contexte de l’accueil de loisirs et ses activités, explique comment créer un centre et quels en sont les fi nancements possibles.

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Le guide du respect fi lles et garçons :mieux vivre ensemble. Editeur : le Cherche Midi

Résumé : Le respect... Comment le faire vivre ? C’est avec l’autre que naît le res-pect, c’est dans la relation mutuelle que se construisent la liberté, l’égalité, la mixi-té. Ce guide, comme un outil, permet de créer cet espace vital à l’intérieur duquel le respect s’exerce, s’affi rme, titube, vacille mais dans tous les cas progresse. Et, du coup, peuvent être balayés à jamais racisme, antisémitisme, discrimination et toutes les autres formes d’exclusion - autant de maux qui rongent, notre société ! (Fadela Amara)

Pour aller plus loin

« L’adolescence aux 1000 visages » Auteurs : Alain Braconnier et Daniel Marcelli, Odile Jacob. Sciences humaines. Section psychologie.

Résumé : Ce livre est une approche concrète à laquelle est associée des éléments de réfl exion et des solutions pertinentes. Sont abordés les mille visages des ado-lescents d’aujourd’hui et les dangers nouveaux qu’ils peuvent rencontrer. Les liens avec la famille, avec l’école, les relations entre les adolescents eux-mêmes sont analysés, ainsi que les problèmes plus personnels: les transformations physiologi-ques et corporelles, l’angoisse, l’ennui, la solitude…

« Psycho ados -lâchez-moi mais ne laissez pas tomber- » Auteur : Philippe Scialom. Editeur : L’archipel

Résumé : Confrontés au comportement déroutant des ados, les parents restent souvent sans réaction. Ils ne comprennent pas leur mal-être, parviennent diffi ci-lement à communiquer avec eux. Or, le masque agressif ou inquiétant affi ché par l’adolescent cache souvent une fragilité, une tendresse, une sensibilité et une ma-turité surprenantes. Encore faut-il pouvoir faire tomber le masque.

« Paroles pour adolescents ou Le complexe du homard » Auteur : Françoise Dolto, Catherine Dolto, Colette Percheminier Editeur : Gallimard jeunesse

Résumé : Les adolescents, Françoise Dolto disait qu’ils sont comme le homard pendant la mue, sans carapace, confronté à tous les dangers et à la nécessité d’en « suinter » une autre. Pour les aider à accomplir cette métamorphose qui est comme une seconde naissance, Françoise Dolto, sa fi lle Catherine Dolto-Tolitch et Colette Percheminier ont écrit ce livre.Il s’adresse d’abord à vous, les adolescents (à vous, les homards). Mais il est à mettre entre toutes les mains, à laisser traîner dans la maison pour que les enfants, les parents, tous les jeunes et tous les adultes le lisent avec profi t. Paroles pour adolescents donne des idées pour sortir des situations diffi ciles, parle des choses trop souvent tues ou mal abordées dans la vie de tous les jours : l’amitié, l’amour, la sexualité, la violence, la drogue, la honte, les parents et les adultes. Il signale les pièges et donne des forces pour faire des choix, pour prendre ces risques qui amènent à être responsable et autonome. Il aide aussi les parents à se détacher de leurs enfants avec moins de souffrance et plus de respect. Ce livre veut fêter la force

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de vie des adolescents, leur capacité à inventer l’avenir, car, disait Françoise Dolto, « la société changera sous la pression des jeunes ».

« La souffrance des adolescents » Auteur(s) : P. Jeammet, D. Bochereau Editeur : La découverte.

Résumé : Décrypter au mieux les bouleversements de l’adolescence, savoir repérer certains signaux d’alerte pour lesquels il est préférable de consulter. Troubles du comportement, dépression, attitude suicidaire, anorexie, troubles de l’humeur ou schizophréniques... : même transitoires, ces affections bouleversent en profondeur la vie de l’adolescent et celle de sa famille. Il est dès lors nécessaire de savoir qui consulter et de comprendre les différentes prises en charge de l’adolescent et de ses proches.

Les productions CORALA

Le cadre de référence relatif à l’accueil des enfants de moins de six ansLe cadre de référence relatif aux accueils périscolairesLa charte de qualité CLSHLes critères de qualité du LABEL SLOJALe guide sur l’accueil des enfants porteurs de handicap

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la ligue del’enseignement

L ’ E L A N F O R M A T I O N

ILE DE FRANCE

L’éducation en mouvement !

FEDERATION DU VAL DE MARNE

Conseil Général

Premier ministre

LE HAUT COMMISSAIREÀ LA JEUNESSE

Cafdu Val-de-Marne